Olmix - cassagneetassocies.fr

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G G r r o o u u p p e e O O L L M M I I X X 31/07/2007

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GGrroouuppee OOLLMMIIXX

3311//0077//22000077

31/07/20072/40

CASSAGNE GOIRANDAssociés

OLMIX (30/07/07 clôture)Achat

Cours 27.99 €Objectif 35.2 €

Exercice CA EBIT Marge/ BN BPA Var PE VE/CA VE/Ebit Rdt Net12 mois M€ M€ Ebit % M€ € % x x x %2006* 15 547,6 67,0 0,4% 557,5 0,60 ns 190,1 7,2 1 825,8 0,0%Juin 2007e 43 053,9 -1 111,4 -2,6% -1 214,0 -1,30 ns -100,7 3,1 -120,4 0,0%Juin 2008e 74 163,5 8 094,3 10,9% 5 020,1 1,17 ns 24,3 1,8 16,2 0,0%Juin 2009e 106 401,8 19 158,8 18,0% 12 271,2 2,87 144,4% 10,0 1,1 6,3 0,0%

* exercice sur 15 mois à fin juin 2006Capitalisation 104 203 635Flottant 16,0%Nombre de titres (pre-money) 3 722 888Extrêmes 52 semaines 32.38€ / 24 €

DN/CP juin 2006MNEMOISINReuters

183%MLOLMFR0010176115MLOLM.PA

RESUME-CONCLUSION

OLMIX a été créée en 1995 par Hervé BALUSSON (ancien cadre du groupeROULLIER) avec pour activité historique, l'approvisionnement du secteur européende la nutrition animale en sulfate de cuivre, additif destiné aux pré-mélanges (ou pré-mix). L'entreprise a par ailleurs développé MISTRAL, un produit d'hygiène destinéaux éleveurs de bovins, porcs et volailles qui concourt au bien être animal. La base desproduits développés dans cette gamme de produits est l'argile, dont la structuremodifiée par des extraits d’algues, développe ses propriétés d'absorption demycotoxines et autres bactéries qui prolifèrent au cœur des élevages.

Fort de ce succès, la société a poursuivi ses efforts de Recherche &Développement expérimentale en partenariat avec des organismes scientifiquesprestigieux, et mis au point une gamme complète, ECO-CONCEPT, destinée à lanutrition animale, permettant d'améliorer la performance alimentaire. Le procédéutilisé mêle le savoir-faire d'OLMIX dans le traitement de l'argile et la préparationpour additifs à la nutrition animale (Sulfate de cuivre). L'innovation réside dansl'utilisation d'algues qui, intégrées à l'argile lors du processus de fabrication,augmentent le taux d'écartement des feuillets de cette dernière, qui capte ainsi lesmycotoxines de toutes tailles, se posant comme l'un des produits les plus performantsdu marché.

Ainsi, la gamme de produits d'OLMIX destinée à l'élevage se présente envéritable alternative naturelle aux traitements à base d'antibiotiques et de facteurs decroissance couramment utilisés. Elle s'inscrit dans un mouvement de fonds mondialde développement durable, poussé par la demande des consommateurs et appuyépar de nouvelles réglementations, notamment européennes.

Les nouvelles directives destinées à l'amélioration du bien être et du cadresanitaire des populations ouvrent également un autre marché où le Groupe dispose desatouts pour accélérer son développement. Les cimentiers fournissant l'Europe des 27ont, depuis 2005, l'obligation de neutraliser le Chrome VI naturellement présentdans le ciment, facteur de dermatites chroniques et de cancers de la peau chez lesutilisateurs réguliers. Le produit neutralisant est le sulfate de fer, utilisé en additif à la

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fabrication de ciment. Le sulfate de fer étant déjà utilisé en additif pour la nutritionanimale, OLMIX dispose d'ores et déjà des capacités de sourcing et du savoir-fairenécessaire pour répondre aux besoins de l'industrie du ciment. La stratégie etl’ambition du groupe l’ont conduit, fin 2006, au rachat de son concurrent néerlandaisMELSPRING qui dispose d’une forte notoriété sur les marchés des additifs denutrition animale Nord européens. La renommée de MELSPRING et de ses produitspermettra à OLMIX de se positionner sur ces marchés très protectionnistes. Lescapacités de production acquises serviront aussi à fournir du sulfate de fer de qualitésupérieure aux cimentiers européens. En outre, la société néerlandaise fabrique à partirdu sulfate de fer des produits de traitement des eaux, ainsi que des fertilisantsperformants.

Les technologies et les moyens communs mis en œuvre pour répondre à cesdifférents marchés ont nécessité et nécessitent des investissements de R&Dimportants. Or, les efforts de recherche entrepris pour la nutrition animale ont donnénaissance à une argile intercalée par l'utilisation d'un agent naturel - les algues vertes,avec des résultats laissant présager des perspectives de développement exceptionnelleset insoupçonnées : les nanomatériaux. OLMIX entre ici dans le domaine del'infiniment petit et propose une innovation brevetée, qui augmente significativementles propriétés de résistance structurale, de barrière au gaz et au liquide et de résistanceà l’inflammabilité des matériaux utilisés au cœur de nos industries. La société s'inscritdonc là encore en pointe dans le développement durable en fournissant unnanomatériau naturel, l'Amadéïte, répondant parfaitement aux normes sanitaires deplus en plus contraignantes, contrairement à la plupart des solutions concurrentes. Cecilui ouvrira de nombreuses applications dans des secteurs aussi variés que la plasturgie,la céramique, la cosmétique, mais aussi l’industrie du béton et le recyclage de certainspolymères.

Ayant procédé à d'importantes opérations de croissance externe au coursdes 18 derniers mois, OLMIX effectuera une augmentation de capital de 15 millionsd'Euros et se donnera ainsi une marge de manœuvre supplémentaire pour faire faceà l'accélération de son développement. Les fonds levés contribueront aussi auxinvestissements en capacités de production supplémentaires et au financement desactivités de Recherche&Développement. Les propriétés intéressantes du nouveaunanomatériau demandent des études scientifiques poussées, qui devraient permettre larentabilisation optimale de l’Amadeїte dans les prochaines années, enfin OLMIXpourra rembourser une partie de la dette contractée pour le financement de l’achat deMELSPRING.

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Groupe OLMIX

1. Historique et actionnariat.............................................................................................5

2. Activité – Produits: une vision stratégique originale...................................................7

2.1. La division sels inorganiques (anciennement division oligo-éléments): une activitéconfortée par de nouveaux marchés cibles ..........................................................................8

A) Le sulfate de cuivre....................................................................................................9B) Le sulfate de fer .......................................................................................................11C) Le marché de l’eau, un vecteur de croissance complémentaire .................................14

2.2. Une gamme Eco Concept renforcée.......................................................................15A) Les produits d’hygiène animale : la gamme «ECO SANITIZER» ............................15B) Les produits d’alimentation : la gamme «ECO BIOTIC» .........................................17C) La gamme fertilisants – « ECO VITAL » ................................................................19D) Phytolmix ................................................................................................................19

2.3. Les Nanomatériaux : un tournant majeur pour le Groupe.......................................22A) Des additifs qui modifient les propriétés des matériaux de base ...............................22B) La démarche d'OLMIX pour développer la nanoparticule.........................................24

3. Un véritable savoir-faire dans la préparation d'additifs ...........................................28

3.1. La maîtrise du process industriel et du sourcing.....................................................28

3.2. La R&D : un facteur clef de succès .......................................................................30

4. Un Changement de dimension opérationnel et financier ..........................................32

4.1. Une croissance externe source d'importantes synergies..........................................32

4.2. Des perspectives de croissance et de rentabilité attrayantes ...................................33

4.3. Une levée de fonds pour poursuivre les efforts d’investissement ...........................35

5. Valorisation de la société ............................................................................................37

5.1. Méthode des DCF .................................................................................................37

5.2. Méthode des comparables boursiers ......................................................................38

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1. Historique et actionnariat

· 1995, création de la société OLMIX sur le marché desoligoéléments.

· Consciente du potentiel de ses marchés, la société s’est dotée dès1998 d’un département export. A la tête du département est recruté M. AlainREOCREUX, fort de plus de 15 ans d’expérience à l’international.

· Afin de sécuriser et d’accélérer son développement, la société acréé en 2002 un département R&D. M Hervé DEMAIS, docteur vétérinaire avec 20ans d’expérience dans l’hygiène et la nutrition animale, dirige depuis sa création cedépartement-clé d’OLMIX.

· Dès 2004, les investissements consentis pour la R&D ont permis lamise au point de l’Amadéïte, nanoparticule d’argile protégée par un brevet mondialportant sur le mélange de toute argile avec toute algue.

· En mars 2005, la société s’est introduite sur le Marché Libre enlevant plus de 5 millions d’euros par placement privé. En septembre, elle a rachetéson principal concurrent sur le marché des oligoéléments - le groupe URSUS. Lespremiers essais pour la mise au point de l’Amadéïte ont eu lieu.

· En 2006, OLMIX a construit un site pilote pour l’industrialisationde la production de l’Amadéïte. Le processus de fabrication a été breveté. Tout enpoursuivant l’intégration du groupe URSUS, la société a acquis un concurrentnéerlandais MELSPRING, spécialisé dans les additifs à base de sulfate de fer pour lafertilisation et le traitement des eaux. Ainsi, elle s’est assuré une présence dans 80pays.

· Au premier semestre de 2007, le laboratoire LA PHYTO a étérepris à la barre du Tribunal de commerce de Lorient et son nom changé enPHYTOLMIX. Il est connu dans le monde des professionnels de la beauté pour sesproduits naturels à base d’argile.

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Organigramme et actionnariat :

Source : société

SARL H.B.OK de 8.900 €890 parts de 10 €

S.A OLMIXK de 372.288,80 €930.722 actions de 0,40 €

SAR

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S.A ODIFAK de 38.808 €504 actions de 77 €

SAR

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OK

de

50.0

00 €

500

parts

de 1

00 €

SARL SCALAK de 28.525 €815 parts de 35 €

H Balusson770/89086,52 %

S BALUSSON21/8902,36 %

Y Beurel60/8906,74 %

J IRABURU16/8901,80 %

R.GUILLOU23/8902,58 %

S.A

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281.

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+/- 59%

Investisseursqualifiés

+/-16%

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LMIX

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100% 100%

+/- 25 %

Contrat de location-gérance

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2. Activité – Produits: une vision stratégique originale

Le Groupe OLMIX est un spécialiste de la préparation d'additifs pourl'industrie avec une compétence spécifique dans le sourcing de sulfate de cuivre, defer, d’argile et d’algues, leur transformation et l'élargissement de leurs marchésaval, principalement l'industrie de la nutrition et de l'hygiène animale, le ciment et lesgisements très importants de croissance représentés par les nanocomposites(alimentation animale mais aussi céramique, cosmétiques ou plasturgie). OLMIX sedéfinit comme un fournisseur de produits intermédiaires ayant fait le choix de laqualité et du respect de l’environnement auprès d’une clientèle très diversifiée.

Le Groupe OLMIX a connu au cours de ces 18 derniers mois de trèsprofonds changements tant dans son périmètre que dans la composition de sesactivités. Les différentes opérations de croissance externe effectuées (URSUS àl'automne 2005, MELSPRING fin 2006 et LA PHYTO début 2007) lui ont permis depénétrer de nouveaux marchés (traitement de l'eau, fertilisation des sols, cosmétique),d'élargir les débouchés potentiels de ses produits et d’en favoriser l’utilisation.

Marché final très important pour le Groupe, le marché de la nutrition animalequi représente aujourd’hui près de 50% de ses débouchés est soutenu par 4facteurs de croissance :

- La croissance démographique émanant principalement des pays émergents eten développement : la population mondiale dépasserait les 8 milliards en 2030* contre6 milliards en l'an 2000.

- La progression attendue du PIB par habitant de l'ordre de 35% entre 2001 et2030*, ce qui implique une meilleure alimentation et une hausse de 17% de laconsommation de viande qui passerait de 39 à plus de 45 kg/personne/an.

- L'urbanisation dans les pays en développement : la progression de lapopulation urbaine mondiale fera plus que compenser la baisse de la population ruraleen accélérant l’industrialisation dans les domaines de l’alimentation humaine et de lanutrition animale.

- Les politiques gouvernementales d’autosuffisance pour la production dedenrées alimentaires, notamment pour les pays comme la Russie et la Chine.

(*source : statistiques FAO)

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L’activité du groupe OLMIX est structurée comme suit :

Source : société

2.1. La division sels inorganiques (anciennement division oligo-éléments): une activité confortée par de nouveaux marchés-cible

Définition : Un oligoélément est un élément chimique minéral, nécessaire enquantité infime à la vie des organismes animaux ou végétaux. La plupart desoligoéléments sont des métaux tels que le cuivre, le fer, le zinc, le manganèse, etc. Lesoligo-éléments interviennent dans la nutrition animale en tant que complémentsalimentaires ou additifs au même titre que les vitamines, le magnésium ou le calcium.

Les matières premières sur lesquelles intervient OLMIX sont le cuivre et le fer,pour lesquels il a développé des capacités de transformation, la sépiolite (argile pournutrition animale) et en de petites quantités le manganèse, le zinc et l'iodât pourlesquels OLMIX a choisi la forme du négoce car le coût d'opportunité d'une mise enproduction semble ici trop élevé. Cette solution est ainsi pour OLMIX l’occasion deproposer à ses clients une facilité commerciale à titre de service complémentaire.

Groupe OLMIX

MELSPRING OLMIX

INORGANIC SALTS

INDUSTRIAL

ACTIVITIES

POOL CARE

ACTIVITESFEED ACTIVITIES

- Industrie du ciment

- Traitement des eaux

- Produits defertilisation

- Pré-mixeur

- Préparateurd’aliments du bétail

- Distributeur

ECO CONCEPT NANOTECH

HYGIENE ET

NUTRITION FERTILISATIONCOSMETIQUE

Amadeïte®

- Pré-mixeurs

- Coopératives denégociants

- Grandes cultures

- Produits jardin / golf- Professionnels de la

beauté et du Spa

HYGIENE ANIMALEAmadeïte®

ADDITIFTECHNOLOGIQUE

Amadeïte®

- Pré-mixeurs

- Coopératives etnégociants

- Plasturgie

- Céramique

- Cosmétique

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A) Le sulfate de cuivre

Le sulfate de cuivre (CuSO4) est le marché historique d'OLMIX depuis1995, qui se positionne parmi les leaders européens de la préparation d'oligo-éléments(en poudre et solutions liquides). Ce marché est en croissance continue et s'adresse auxgrands acteurs de la nutrition animale. OLMIX se distingue par la qualité de saproduction liée à son savoir-faire dans la préparation du sulfate de cuivre (freeflowing). Le sulfate de cuivre est conditionné en sacs pour arriver jusqu'à l'unité deproduction. La matière est criblée, fluidisée avec de la silice et un enrobage estappliqué pour en faire une particule assimilable par les animaux. Le tout est ensuiteexpédié aux fabricants d'aliments (pré-mixeurs).

L'approvisionnement, la transformation, la traçabilité (détection desmétaux lourds et de la dioxine nécessitant l'immobilisation de la marchandise)ainsi que le réseau commercial sont les 4 facteurs clés de succès pour l'activité desulfate de cuivre.

Le taux d'incorporation du sulfate de cuivre est estimé à 0.01%. Les statistiquessur la production annuelle d'aliments pour animaux tout type d'élevage confondu (voirci dessous) nous permettent d'approcher la taille du marché mondial qui devraitcontinuer de croître de 2% en moyenne annuelle.

Potentiel du marchémondial de sulfate decuivre

Production annuelle d'alimentspour animaux en millions de tonnes

(2005)

Sulfate de cuivre en tonnes (tauxd'incorporation de 0,01%)

France 22 2 200Europe 155 15 500Asie 157 15 700

dont Chine 73 7 300Amérique du Sud 94 9 400

dont Brésil 47 4 700Amérique du Nord 172,5 17 250Reste du monde 25 2 500

Total 625,5 62 550Source : FEED INTERNATIONAL (2005)

Le sulfate de cuivre intègre une proportion de cuivre d'environ 25%, d'oùl'intérêt pour le Groupe de se positionner sur ce marché en fonction de l'évolution descours du cuivre, non pas en tant que trader mais pour ses besoins propres. A cet égardl'année 2006 a connu une augmentation continue des cours du cuivre ayant atteintun pic à l’automne avant d'amorcer une décrue jusqu'à la fin de l'année civile. Lavolatilité des cours du cuivre, fluctuant au cours de cette période de 2500US$ à 8000

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US$/tonne avec une forte volatilité, a donc logiquement entraîné une forte variationdes prix du sulfate de cuivre. Le prix de vente du sulfate de cuivre transformé est ainsipassé sur cette période de 700 Euros à 1600 Euros la tonne. Selon l’usage, OLMIXrépercute à ses clients les variations du prix d’achat du sulfate de cuivre, actuellementde l’ordre de 1250 Euros la tonne. La nécessité pour la Russie de développer sonagriculture et la modernisation de l'agriculture chinoise ont induit une demande accruesur le sulfate de cuivre. Ceci a entrainé une raréfaction de la matière, toute qualitéconfondue, qui a également contribué à cette hausse des prix. L’approvisionnementen matière première, véritable savoir-faire du Groupe, est réalisé sur la base d’accordscommerciaux avec certaines mines de l’Europe de l’Est ou de l’Asie Centrale. Pour lesolde de ses besoins, OLMIX a l’habitude de recourir à quelques traders spécialisésdans les métaux.

Avec 6 500 tonnes effectives produites au 30 juin 2006, OLMIX détenait envolume près de 40% du marché du sulfate de cuivre dédié à la nutrition animaledans les zones où il est implanté. Sa capacité maximale de production actuelle de8 000 tonnes en 2/8 devrait atteindre à l’avenir 21 000 tonnes. A l’heure actuelle,cette capacité de production de 8 000 tonnes en 2/8 n’est donc pas entièrement saturée.L’investissement pour mettre en place une ligne de production de 15 000 t estd’environ 400 000 Euros. Dans son nouveau périmètre, la société OLMIX est defait en train d’optimiser l'organisation de sa production, ce qui dans le domaine dusulfate de cuivre se traduira par une centralisation de toute la production en Russie,plus précisément sur le port de St Petersbourg. Ce changement va donc avoir uneincidence importante sur l’ensemble des coûts induits. La proximité de l’usine parrapport aux sources de matière première (cuivre) permettra de réduire de 20% les coûtsde transport qui représentent environ 7% des coûts directs, les coûts de sourcingreprésentant à eux seuls 63% des coûts directs et les coûts de transformation 5%. Surle plan énergétique, la Russie étant un producteur majeur, les coûts de productionseront donc de 50% inférieurs à ceux prévalant en France. La marge commercialemoyenne qui est actuellement de 18% sur cette activité devrait donc s’améliorernettement pour tendre à terme vers les 20 à 25%.

Les concurrents principaux sont l’allemand HELM et le belge ORFFA qui estégalement un distributeur de sulfate de fer monohydrate pour MELSPRING. Unenégociation est en cours pour qu’OLMIX devienne le fournisseur exclusif d’ORFFAen sulfate de cuivre, ce qui permettrait au premier d’écouler au moins 3 000 tonnes deproduits supplémentaires en échange d’une commission de 8% du chiffre d’affairesversée à ORFFA. Par son positionnement stratégique, le port de St Petersbourg esten outre une porte qui s’ouvre vers les zones septentrionales de l’Europe et del’Amérique, susceptibles d'offrir de nouveaux débouchés après le rachat deMELSPRING. Le marché russe, de l'ordre de 20 millions de tonnes actuellement, soitun niveau sensiblement égal au marché français, pourrait par ailleurs atteindre 80millions de tonnes en 2010. L’objectif des autorités politiques russes est en effetd’accroître le cheptel du pays afin de parvenir à l’autosuffisance alimentaire, ce

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qui nécessitera une augmentation de la production d’aliments pour animaux et donc dela quantité d’additifs utilisés dans la préparation de ces compositions ; cette tendanceexplique l’implantation sur ce marché de Groupes européens spécialisés dansl’alimentation animale comme PROVIMI ou EVIALIS qui font également face auconglomérat thaïlandais CHAROEN POKPHAND. OLMIX, outre son action sur lesmarchés émergents des pays de la CEI, compte s’attaquer aux marchés d’Amérique duNord plus matures mais qui pourraient être approvisionnés par la voie maritime àpartir de Saint-Pétersbourg. En conclusion, même si cette activité historique neconstitue pas l’axe principal de développement du Groupe à moyen terme, sacontribution prévisible aux résultats restera donc non négligeable.

Sulfate de cuivre(nutrition animale)

2005-2006 2006-2007e 2007-2008e 2008-2009e 2009-2010e

Production mondiale d'alimentspour animaux (en tonnes) 638 010 000 650 770 200 663 785 604 677 061 316 690 602 542

Taux d'incorporation du sulfatede cuivre 0,01% 63 801 65 077 66 379 67 706 69 060

Quantités produites 6 500 5 263 7 200 8 500 9 500

CA 7 113 000 8 210 280 11 232 000 13 260 000 14 820 000

Part de marché mondiale 10,20% 8.08% 10.84% 12.55% 13.76%

Taux de marge commerciale 30% 18% 18% 18% 18%

Marge commerciale 2 133 900 1 477 850 2 021 760 2 386 800 2 667 600

Source : Société, CGA

B) Le sulfate de fer

Ce produit n’est pas dépendant d’un marché de commodités contrairement ausulfate de cuivre. Son prix de vente est déterminé par le degré de teneur en eau dusulfate de fer et les différents marchés cibles de ce produit, la nutrition animale etdésormais le ciment. Plus la matière est «sèche», plus la valeur ajoutée est grande (leproduit est plus facile à travailler), ce qui explique que la catégorie monohydrate(FeSO4.1H2O) se négocie à un prix plus élevé que la catégorie heptahydrate(FeSO4.7H2O).

· La Nutrition animale

Le Groupe OLMIX est aujourd’hui au niveau hexagonal l'incontestable leaderde la distribution de sulfate de fer pour la nutrition animale. Le marché européenadressable s’élève à 100 000 tonnes. Le sulfate de fer heptahydrate est vendu sur ce

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marché 150 € la tonne contre 220 € la tonne pour la catégorie monohydrate. A l’heureactuelle les capacités de production sont sur ce marché de 44 000 tonnes par an, dont30 000 en sulfate de fer monohydrate provenant de l’usine allemande de MELSPRINGet 14 000 tonnes de qualité heptahydrate produites en France. Cette capacité pourraitêtre portée à 66 000 tonnes en faisant passer les sites français d’une cadence de 2/8 à3/8 et en augmentant de 50% la capacité de production du site de Nordenham, ce quinécessiterait un investissement supplémentaire d’environ 2 millions d’Euros.

· Le Ciment: une explosion des ventes liée à des contraintesréglementaires

Des études scientifiques ont montré que des réactions allergiques ou desmaladies graves allant jusqu’au cancer de la peau pouvaient être provoquées par uncontact prolongé de ciment contenant du Chrome VI.

L’évolution de la législation européenne contraint désormais les industriels duciment à neutraliser le chrome VI, notamment par l’utilisation de sulfate de fer(Directive 2003/53/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2003 portantvingt-sixième modification de la directive 76/769/CEE du Conseil concernant lalimitation de la mise sur le marché et de l'emploi de certaines substances etpréparations dangereuses (nonylphénol, éthoxylate de nonylphénol et ciment). Cesdispositions sont applicables depuis le 17 janvier 2005.

La première condition pour répondre aux besoins de ce nouveau marché est lacapacité d'approvisionnement. Or OLMIX est déjà présent dans l'approvisionnementde sulfate de cuivre dont les sources d'approvisionnement sont voisines du sulfate defer (Asie centrale). Selon l’Association Européenne du Ciment (Cembureau), laproduction de ciment en Europe s’élève à 238 millions de tonnes en 2005. Sachantqu’il s’incorpore à la hauteur de 0.4% par tonne de ciment pour neutraliser le ChromeVI, il ressort que la taille du marché européen de sulfate de fer pour les cimentiers estde 952 000 tonnes. Actuellement, les cimentiers recourent le plus souvent au sulfate defer retraité et géographiquement proche, provenant des anciennes aciéries de l’EuropeOccidentale. Les quantités restreintes ainsi offertes ne suffisent pas pour saturer lademande, on peut donc s'attendre à une raréfaction de l'offre de sulfate de fer retraité.Les acteurs comme OLMIX, ayant su se positionner sur les autres sources et sécurisercet approvisionnement, bénéficieront pleinement de cette évolution de larèglementation.

L'expérience historique du sourcing d'OLMIX, notamment dans les pays de laCEI proches géographiquement, est un atout indéniable pour acquérir une part demarché significative. L'approvisionnement en sulfate de fer heptahydrate est assuré parl’allemand KRONOS, qui fournit la totalité des besoins de la société nouvellement

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acquise MELSPRING à travers un contrat sécurisé sur 5 ans. Ceci est d’autant plusimportant que la tendance à purifier l'acier en substituant l'acide chlorhydrique à l'acidesulfurique induira une baisse de l’offre en sulfate de fer qui devrait passer à 370 000tonnes à l’horizon 2009 contre 400 000 tonnes en 2006. La branche néerlandaiseMELSPRING possède à proximité des installations de KRONOS la meilleuretechnologie de transformation d’heptahydrate en monohydrate par séchage (opéréeavec GMP+, le standard le plus élevé existant pour la production d’additifs selon lesréglementations européennes et locales). En Ukraine existe en outre la possibilité detrouver de la matière à bon compte avec à terme la possibilité d’avoir accès à descapacités de production.

La deuxième condition pour répondre aux besoins des cimentiers est dedisposer des unités de traitement et du savoir-faire technologique pour transformer lesulfate de fer. Or, le process technique de traitement du sulfate de cuivre est le mêmeque pour le sulfate de fer. La production d'OLMIX a un haut niveau de qualité car ellecouvre historiquement les besoins des acteurs de la nutrition animale pour lesquels laqualité est primordiale, ce qui répond a fortiori aux besoins des cimentiers. Lescapacités de production sont appuyées par l’usine de Roumanie et des négociationssont en cours avec un sous-traitant autrichien, qui permettrait de fournir toute la partieNord de l’Italie et de la Grèce. La proximité avec les sites de production des cimentiersest primordiale. Le Groupe s’est renforcé en capacité de traitement du sulfate de ferpour le ciment à travers les acquisitions d’URSUS et de MELSPRING. Ce dernier étaitabsent du marché du ciment, mais détenait une technologie de premier plan dans letraitement du sulfate de fer en qualité monohydrate. Avant ces acquisitions, la totalitéde la production de ce segment provenait de la catégorie heptahydrate commercialisée150 € la tonne contre environ 220 € la tonne pour le monohydrate. Actuellement, seulCALCIA est approvisionné par OLMIX en monohydrate, grâce à un contrat de négoceà hauteur de 6 000 tonnes.

La capacité de production d’OLMIX en sulfate de fer, destiné au marché duciment est aujourd’hui de 114 000 tonnes par an. Le Groupe sur la base de sonpérimètre élargi serait donc en mesure d’augmenter sa part de marché en Europe de 9%à 13% dans le sulfate de fer pour le ciment. Qui plus est, le site roumain de Giurgiupourrait voir doubler sa capacité maximale actuelle de 50 000 tonnes en 3/8 moyennantun investissement d’un million d’euros. Sur ce segment, la concurrence provient deKEMIRA (150 000 tonnes), producteur finlandais d'acier et de l’allemand FERRODUO (150 000 tonnes produites) dont le produit dénommé FITTERSALZ à base degypse est peu écologique, car traité chimiquement.

Les grands cimentiers internationaux ont des process de fabrication rodés avecdes marges plutôt tendues basées sur les volumes, avec un engagement de tonnageannuel de la part des fournisseurs de sulfate de fer vis-à-vis des cimentiers. Tous lesachats sont centralisés, et la politique auprès des fournisseurs est celle d'acteursinternationaux de taille conséquente. OLMIX, qui s'adressait jusqu'ici en priorité

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aux acteurs de taille moyenne de la production de ciment, pourra avec le rachatde MELSPRING maintenant traiter à pied égal avec des clients comme HOLCIMqui souhaitent intégrer dans leur production du sulfate de fer monohydrate. Il est ànoter qu'en 2006 80% du marché du sulfate de fer pour les cimentiers était constituépar la catégorie heptahydrate, un équilibre à 50/50 étant prévisible à l'horizon 2009, cequi devrait être favorable à OLMIX qui détient à travers MELSPRING le seulfournisseur de monohydrate en Europe grâce à une technologie éprouvée. Notons, quele marché du ciment croît tous les ans de 112,5 millions de tonnes dans le monde, soitcinq fois l’équivalent de la consommation française.

Source : Société, CGA

C) Le marché de l’eau, un vecteur de croissance complémentaire

A travers MELSPRING, OLMIX s’est offert de nouveaux débouchés dans letraitement des eaux ainsi que dans la désinfection des piscines. MELSPRINGassure en effet la commercialisation de produits chimiques et le soutien technique pourla production d’eau potable et le traitement des eaux usées et bénéficie d’unecoopération exclusive avec plusieurs fabricants comme KRONOS, SACHTLEBENou NALCO. L’activité de traitement des eaux repose sur du Négoce avec des margesréduites, MELSPRING agissant comme distributeur des produits KRONOS. Certainsde ces produits incluent des équipements pour la production, la formulation etl’empaquetage d’aseptisants pour piscines vendus depuis près de 50 ans dans plus de40 pays sous marque propre (MELPOOL) ou de distributeur. Ce marché s’estdéveloppé durant ces dernières années grâce à l’augmentation du nombre de piscinesprivées, MELSPRING ayant pu tirer profit d’une logistique en constante amélioration.La marge commerciale est ici de 20% contre 18% pour le sulfate de fer destiné autraitement de l’eau. Le rachat de MELSPRING a conduit à un renforcement despositions du Groupe en Agrochimie, notamment dans le sulfate de fer incorporé dansdes produits fertilisants destinés aux zones arides. La Division engrais de spécialitéintègre désormais la fabrication et la vente d’engrais spéciaux, pour l’horticultureessentiellement, à travers 2 marques principales à forte notoriété. MELSPRAY est unengrais entièrement hydrosoluble pour l’irrigation par égouttement et la fertilisation,destiné à l’Asie et aux pays d’Europe de l’Est. L’engrais organique de MELFERT estdestiné à la préparation des sols pour les récoltes horticoles en Europe et en Asie, y

Sulfate de fer(ciment),prix 145€ /t

2005-2006 2006-2007e 2007-2008e 2008-2009e 2009-2010e 2011-2012e

Potentiel du marché UE duciment (en tonnes) 255 000 000 272 000 000 289 000 000 306 000 000 323 000 000 340 000 000

Taux d'incorporation desulfate de fer 0,4% 1 020 000 1 088 000 1 156 000 1 224 000 1 292 000 1 360 000

Potentiel de 13% du marché 141 440 150 280 159 120 167 960 176 800

Chiffre d’affaires potentiel 3 863 000 20 508 800 21 790 600 23 072 400 24 354 200 25 636 000

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compris le Moyen-Orient, segment sur lequel les Pays-Bas disposent d’un savoir-fairereconnu.

2.2. Une gamme Eco Concept renforcée

La gamme Eco Concept reflète la volonté d’OLMIX de prospérer par l’allianceentre science et développement durable. Ses produits sont des alternatives naturellesaux antibiotiques et facteurs de croissance, utilisés dans la nutrition animale, ainsiqu’aux solutions d’origine chimique pour l’hygiène animale. L’enjeu majeur est lerisque de développement d’antibiorésistance chez l’homme par ingestion constante dequantités infinitésimales de souches antibiotiques à travers notamment de la viandeconsommée. La Commission Européenne a édicté à cet effet le règlement 1831/2003,interdisant l’utilisation d’additifs antibiotiques à partir du 1er janvier 2006.La nouvellelégislation est le moteur principal de la croissance de 37 % en 2006, enregistrée par ladivision Eco Concept. En effet, les dépenses d’aliments sont le facteur de coût majeurde l’élevage industriel et OLMIX offre aux acteurs de la chaîne de production uneréponse naturelle et performante, qui est à jour avec les tendances les plus récentes enmatière de règlementation et respect des écosystèmes.

L’acquisition de la Société Néerlandaise MELSPRING, permet le renforcementde la gamme Eco Concept, et offre surtout à cette dernière un accès à de nouveauxpays à travers le monde, et plus particulièrement aux marchés des pays nordeuropéens.

A) Les produits d’hygiène animale : la gamme «ECO SANITIZER»

La marque MISTRAL est centrée sur des produits d’hygiène naturels etbiologiques pour les animaux (bovins, volailles, porcins) et les bâtiments d’élevage,pour l’amélioration des litières et l’ambiance dans les bâtiments.

Le produit Mistral SANITIZER est un mélange d'huiles essentielles, d'argileset d'autres composants, sous forme de poudre destinée à prévenir la plupart desinfections bactériennes chez les animaux d'élevage. En tant qu’agent d’hygiénisationdes locaux, le MISTRAL permet de limiter le potentiel de développement de la plupartdes agents infectieux de type bactérien. Il n’a donc qu'un effet indirect sur la sécuritéalimentaire en limitant le développement des maladies. En revanche, il s'agit d'unealternative naturelle permettant de limiter la nécessité d’utilisation de substancesthérapeutiques telles que les antibiotiques, qui réduit les risques d’antibiorésistance etde présence de résidus médicamenteux dans les denrées animales.

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Ce produit a remporté de nombreux prix à travers le monde ces dernièresannées. OLMIX a remporté le prix de l’innovation « Award 2001 VIV Europe ». En2003, après trois ans d’étude, la société OLMIX obtient les autorisations Américainespour la commercialisation du produit Mistral (certification du MOSA (MidwestOrganisation Services Association)). Ce dernier est alors élu produit de l’année 2003lors d’une exposition mondiale du porc aux Etats-Unis. Grâce à cette distinction,les marchés nord-américains, japonais et latino-américains se sont ouverts à OLMIX,si bien que 75% des ventes sont maintenant réalisées à l’export. Le produit Mistrals'est classé nouveauté 2 étoiles à « AGROMEK 2004 ». Le produit a été reconnuproduit de référence au Congrès mondial des Mammites qui a lieu tous les 10 ans etpour la dernière fois en juin 2005 à Maastricht. En 2006, le produit a été sélectionné ausalon de l’agriculture de Paris dans le cadre de la victoire des agriculteurs (produitoptimisant durablement les performances dans les élevages).

Pour l’exercice 2007, le chiffre d’affaires estimé pour le produit phareMISTRAL doit s’élever à 2,8M€, ce qui représentera 51% du chiffre d’affaires de lagamme. Les ventes de MISTRAL devraient croître de 7,5% par an, sur les troisprochaines années pour une contribution au chiffre d’affaires en diminution compte-tenu de la montée en puissance des autres produits de la gamme Eco Concept.

Le succès grandissant de MISTRAL devrait conduire à présent à uneaccélération des ventes des autres produits naturels d’OLMIX pour l’hygiène animale :Mistral AQUA et M POUX (M Mite). Cette croissance sera favorisée par la miseen commun des forces commerciales d’OLMIX et de MELSPRING, et ledéploiement de ses nouveaux moyens commerciaux sur un bon nombre denouveaux pays. La baisse des volumes constatée en 2005 est liée à la restructurationdes forces commerciales. A l’heure actuelle, 6 commerciaux couvrent les principauxmarchés cible par le biais d’un réseau de distributeurs au contact des éleveurs.

Pour mémoire, Mistral AQUA améliore la qualité de l'eau en prévenant lesproblèmes de croissance dus à la présence d'ammoniaque ou de toxines. M POUX (MMite) évite la prolifération des poux rouges en élevages de volaille.

En ce qui concerne le processus production et l’approvisionnement, les matièrescomposant la litière asséchante ne connaissent pas de fortes fluctuations de leur prix.Entre 2004 et 2006, la marge commerciale s'est appréciée grâce à une hausse des prixet à une meilleure maîtrise des coûts. Parallèlement, le groupe va développer les ventesde son produit Mistral dernière génération (intégrant les résultats de la R&D) dont lesprix mais également les coûts de fabrication sont plus élevés.

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B) Les produits d’alimentation : la gamme «ECO BIOTIC»

Les céréales destinés à la nutrition animale fermentent pendant la période destockage et développent des toxines (mycotoxines). Ce phénomène favorisé parcertains climats et par de mauvaises conditions de stockage, est présent partout dans lemonde, et tout particulièrement dans les pays en voie de développement.

Une mycotoxine est une substance toxique secrétée par des champignons detype moisissures, se développant sur de la matière organique et en particulier lesmatières premières alimentaires ou produits alimentaires. Les mycotoxines quiprésentent le plus fort potentiel de risque pour la santé humaine sont lesaflatoxines produites par les moisissures du genre Aspergillus. Les mycotoxinespeuvent être responsables d’intoxications aiguës parfois mortelles, notamment chez lesanimaux d’élevage. Au niveau communautaire, la réglementation est sévère. Lesnotions de prévention et d’hygiène des conditions d’élevage apparaissent commeétant primordiales.

Pour répondre à cette problématique des éleveurs, OLMIX a développé 2gammes de produits, issus d’une recherche et développement commune. Chacunde ces produits a été testé sur le terrain et en laboratoire. Les résultats obtenus sontprobants et démontrent leur efficacité.

L'argile, intégrée en tant qu'additif dans les aliments, absorbe par ses pores lesmétaux lourds et les toxines. Les mycotoxines sont de plusieurs tailles. Le produit leplus performant est celui qui capte les mycotoxines de toute taille. Ainsi, le tauxd'écartement des feuillets de l'argile doit être le plus élevé possible. Grâce à satechnologie brevetée à base d'algues, OLMIX obtient cet écartement qui donneune efficacité supérieure à celle des produits classiques (voir description de cettetechnologie infra en 2.3 Les nanomatériaux).

Les produits de NUTRITION ANIMALE qui constituent la ligne de produitsECO BIOTIC sont les suivants :

Gamme 1 : M TX & M TX + préviennent et traitent des mycotoxicosesalimentaires liées à la présence de mycotoxines dans les aliments pour porcs etvolailles. Les zones humides et chaudes telles que l’Asie, l’Amérique du Sud, l’EuropeCentrale et orientale sont les marchés cible.

Gamme 2 : M FEED et M SOUP :M FEED stabilise la flore digestive durant les phases critiques de croissance.M SOUP est un pré-mélange incorporé dans les aliments liquides afin d'en

améliorer la fluidité et l'homogénéité.

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Suite au rachat de MELSPRING, la forte notoriété de ce dernier auprès desgrandes firmes de nutrition animale (fabrication d’aliments pour le bétail) notammentau Nord de l’Europe, marché très fermé et protectionniste, permettra égalementd’accroître le taux de pénétration des produits de la gamme ECO CONCEPTdéveloppés par le groupe OLMIX . Le chiffre d’affaires additionnel généré par cerapprochement sur la gamme ECO-CONCEPT peut ainsi être estimé entre 1 et 1,5million d’Euros. Cela permettra au nouveau groupe de renforcer ou d’ouvrir despositions chez les clients suivants:

NUTRECO, 1er groupe européen avec 15 M de tonnes d’alimentsPROVIMI Europe du Nord, 2ème groupe européen avec 5 M de tonnes

d’alimentsDANISCO au DanemarkCAMPINA coopérative laitière internationaleCEHAVE, grande coopérative des Pays-BasRAIFFEISEN, coopérative allemande

Pour chacun de ces clients, MELSPRING est un fournisseur reconnu depuisplusieurs dizaines d’années. L'intégration de MELSPRING permettra donc à OLMIXde bénéficier d’une porte d’entrée pour tous ses produits de la gamme Eco Concept.

Le M Feed (stabilisation de la flore digestive) et le M TX+ (lutte contre lesmycotoxines alimentaires) pourraient en outre intéresser certains groupesspécialisés dans la santé animale désireux de passer un accord de licence avecOLMIX. Ces produits pourraient alors voir leur statut évoluer, de produits deprévention en produits curatifs, ce qui constituerait une source supplémentaire dechiffre d’affaires.

Le M TX+ à base d’Amadéïte (avec un taux d’incorporation d’un pour cent),nanomatériau développé par OLMIX, est parvenu à une reconnaissance officielle en sefaisant enregistrer par les distributeurs de produits concurrents comme au Mexique. Eneffet la concurrence, émanant essentiellement de l’américain ALLTECH et del’autrichien BIOMIN, ne propose pas de produits comparables malgré une antérioritéde 10 à 20 ans dans les circuits de distribution. Le M TX+ a ainsi pu capter en un anune part de marché de 50% en Hongrie, pays déjà connu pour sa forte expérience dansce domaine. Au 30 juin 2007, 475 tonnes de M TX+ sont prévues en production contre300 tonnes réalisées au 30 juin 2006, le seuil des 1500 tonnes devant être atteint en2008/2009. Il faut savoir que 30% des céréales destinées aux aliments pour animauxsont potentiellement contaminées par des mycotoxines. Sachant que le tauxd’incorporation des produits d’OLMIX nécessaire est de 0,1%, il facile de se faire uneidée de son marché potentiel que l’on évalue à plusieurs centaines de milliers detonnes.

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Ces deux gammes, Eco Sanitizer et Eco Biotic, ont développé au 30 juin 2007un chiffre d’affaires de l’ordre de 1M€, ce qui représente pour l’instant 20% du chiffred’affaires de la gamme Eco Concept. Nous anticipons pour les prochaines années untaux annuel moyen de progression des ventes de 75%. On notera que le poids de cesproduits augmentera de façon remarquable grâce à l’application de plus en plussystématique de la nouvelle règlementation concernant l’interdiction de l’utilisationdes antibiotiques comme facteur de croissance.

C) La produits fertilisants : la gamme « ECO VITAL »

En outre, le groupe envisage de valoriser un sous-produit de la fabrication dunanomatériau, l’Amadeïte, en l’incorporant dans une nouvelle palette d’engraisnaturels aux qualités phyto-stimulantes, trouvée dans la gamme des fertilisants déjàdéveloppés par MELSPRING.

Ainsi, Le Marathon, le Marathon Speciality et le Matrix verront leur efficacitéaméliorée par l’incorporation de ce sous-produit. Cette nouvelle génération defertilisants sera capable de lutter contre la désertification liée aux changementsclimatiques, et renforcera l’image d’entreprise « verte » du groupe OLMIX.

Le chiffre d’affaires pour ECO vital s’élèvera à 971 000 € pour l’exercice2006/2007 et nous nous attendons à un taux de croissance de l’ordre de 8.9% par ansur les trois prochaines années. ECO VITAL représente 18% des ventes d’EcoConcept.

D) PHYTOLMIX

Afin d'accélérer la pénétration de l’Amadeïte sur certains marchés jugésprioritaires, OLMIX a très récemment acquis la société LA PHYTO rebaptiséePHYTOLMIX, à la barre du Tribunal de Commerce de Lorient. Fabricant deproduits phytosanitaires et cosmétiques avec plus de 30 ans d’expérience dansl’utilisation d’argiles en cosmétique, PHYTOLMIX vend ses produits en distributionsélective. L'objectif est de capter le marché aval pour fournir des additifs à based'Amadéïte, la marque étant positionnée comme une vitrine des produits développéspour les fabricants de cosmétique. LA PHYTO disposait déjà des autorisations deformulation, un avantage certain avec le durcissement de la réglementation sur lescosmétiques. L'intérêt de l’Amadeïte concerne les applications antirides, la protectionsolaire anti-UV et les produits drainants. Le passage des produits en qualificationbio chez PHYTOLMIX est prévu durant le deuxième semestre 2007. A l’heureactuelle un screening approfondi « in vivo » des formulations est mené. OLMIX en

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connaitra les résultats prochainement. Pour l’instant nous tablons prudemment sur unefaible contribution des produits chargés d’Amadeïte au chiffre d’affaires de cetteactivité. Au 30 juin 2007 nous estimons le chiffre d’affaires de PHYTOLMIX à720 000€, ce qui correspond à 6 mois d’activité. Bien que La progression du chiffred’affaires de cette Société soit correcte, 25% par an sur 3 ans, le développement de celaboratoire devrait rester limité (Comme nous le verrons en point 2.3 Lesnanomatériaux). Pour cette raison, nous attendons un chiffre d’affaires de 2,9M€ àl’horizon de deux ans.

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Chaîne de valeur dans les produits cosmétiques:

Chiffred’affairesEco Concept

2005/2006 2006/2007e 2007/2008e 2008/2009e 2009/2010e

M Soup 73 800 79 335 156 750 224 000 292 500

M Feed 40 380 46 285 141 300 742 000 1 500 000

M Poux 67 300 66 481 168 250 269 000 336 100

Mtx 53 300 105 427 560 000 1 176 000 1 800 000

Mtx+ 387 260 789 738 1 890 000 3 766 500 6 300 000

Mistral 3 681 980 2 860 922 3 833 600 4 154 630 4 900 000

Marathon - 854 625 1 088 250 1 125 000 1 200 000

Marathon S - 89 268 196 528 196 528 196 528

Matrix - 27 520 68 000 65 000 68 000

PHYTOLMIX - 720 000 2 010 250 2 200 000 3 000 000

Export USA - 81 700 284 000 300 000 350 000

Total 4 304 020 5 721 301 10 396 928 14 218 658 19 943 128Source : Société

Producteur de matière première

Producteur de cœur de formule. AMADEITE

Pré-mixeur : COGNIS, BARNETT

Assembleur : mélange, packaging

PRODUITS COSMETIQUES

Additifs

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La marge commerciale globale de la branche Eco Concept à l’avenir tendradonc vers environ 65% du fait de la montée en puissance des produits à based’Amadéïte à plus forte valeur ajoutée.

Les principaux clients du groupe OLMIX par division sont :

· Sulfate de cuivre : BASF, ZAGRO, JEFO, ROULLIER, PROVIMI, BAYER,ROCHE, GLON

· Sulfate de fer : CALCIA, VICAT, LAFARGE, HOLCIM, NUH, DENIZLICEMENT CORPORATION, TITAN, CEMENTIR, CEMENTI LUCANIA,SUPER BETON, CONSTANTINOPOLI CEMENTERIA, BAUMIT,COLACIM

· Eco Concept : PROVIMI, CPF, JEFO, GLON, COOPAGRI BRETAGNE,CHAROEN POKPHAND GROUP

2.3. Les Nanomatériaux : un tournant majeur pour le Groupe

A) Des additifs qui modifient les propriétés des matériaux de base

Définition du terme nano : préfixe qui placé devant une unité la divise par unmilliard.

Au mois de septembre 2004, dans le cadre du programme de rechercheeuropéen EUREKA, OLMIX a proposé le thème « Développement d’une nouvellealternative en alimentation et hygiène animales à base d’argiles, de diatomites etd’algues » visant à modifier la structure de l’argile en écartant les feuillets au moyende polymères d’origine algale pour des applications en nutrition animale. La société adéveloppé un nouveau matériau, pour lequel a été déposé un brevet sur laréalisation de nanomatériaux à base d’argile et d’extraits naturels d’algues.

Un nanomatériau est un matériau dont la taille de l’élément unitaire estinférieure à 100 nanomètres. Les nanomatériaux tels que l'argile, les os, les toilesd'araignée, les graminées se trouvent dans la nature. L'étude et l'utilisation del'infiniment petit permettent de donner à certains matériaux des propriétésnouvelles. Les applications touchent déjà le grand public sur des produits tels que lavitrocéramique ou les crèmes solaires.

OLMIX se concentre sur l'argile et ses propriétés pour les nanocomposites.L'argile, en abondance naturelle, a une structure sous forme de feuillets dontl'épaisseur est de l'ordre du nanomètre. Le polymère à base d'algues, molécule plusgrosse formée par l'union de plusieurs molécules identiques, est incorporé dans l'argile

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entraînant l'écartement des feuillets jusqu'à l'exfoliation complète. Les particulesobtenues à base d'argile présentent les caractéristiques du minéral : des propriétésstructurales de résistance à l'usure, des propriétés de barrière, notamment vis-à-visde l'eau et des gaz pour certains types d'emballage, des propriétés de réduction del'inflammabilité et de diminution de la sensibilité à la fusion.

- Les débouchés : un marché déjà existant et un fort potentiel

Au plan mondial, les nanotechnologies représentent le principal potentiel dedéveloppement et d’innovation pour les décennies à venir. Les champs d’applicationde ces nouveaux matériaux sont extrêmement vastes. OLMIX s’adresse d’ores etdéjà au travers de sa propre production à l’alimentation animale, mais pourraitbientôt proposer des applications, notamment au secteur de la cosmétique, et àd’autres industries, telles que la plasturgie et la céramique. Outre ces domaines, lesnanomatériaux à base d'argile trouvent des débouchés dans la peinture, les articles desport, l'industrie automobile ou la pharmacie.

Cette revue non exhaustive des champs d'application souligne le potentieléconomique des nanomatériaux. Les entreprises les développant sont nombreuses etles industriels semblent commencer à intégrer les possibilités offertes par lesnanomatériaux.

Aujourd’hui, OLMIX a su délivrer à un bon nombre d’industriels dans desdomaines variés allant de la plasturgie, au béton en passant par la céramique deséchantillons d’Amadeïte qui ont été produits industriellement dans son usine deBREHAN.

- Les atouts concurrentiels d'OLMIX

Le premier avantage consiste à pouvoir produire et appliquer les nanomatériauxpour des coûts considérés faibles. Plus le coût de vente sera faible, plus le potentiel depénétration dans les secteurs industriels sera élevé. Le développement desnanomatériaux au niveau industriel doit maintenant relever deux défis :l'industrialisation de la production et l'avantage économique apporté par leurutilisation dans un contexte juridique et sanitaire très encadré.

La solution proposée par OLMIX répond à cette attente. Par rapport auxautres matériaux du même type déjà existants (autres argiles intercalées), le nouveaumatériau issu de cette première phase de recherche présente de nombreux atouts.

La production de nanomatériaux à base d'argile et d'extraits naturelsd'algues engendre un coût faible relativement aux productions existantes denanomatériaux. L'argile broyée, fluidisée et raffinée est valorisée 100€ par tonne denanomatériaux. Le procédé utilisé intègre les algues dans le processus de fabrication

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du nanomatériau. La Bretagne fournit naturellement environ 300 000 tonnes d'algueschaque année. Ces algues qui viennent s'échouer sur les plages nuisent au tourisme dela région, et les communes sont heureuses de trouver en OLMIX une solution à leurproblème. Ainsi, la matière est abondante, peu coûteuses et cet approvisionnementpourrait même être subventionné. Les autres charges de production sont estimées à8000€ la tonne. Le process industriel n'implique pas une forte consommation enénergie.

L’autre avantage concurrentiel d’OLMIX est que cette technique deproduction ne fait intervenir aucun agent chimique ou polluant, et respecte doncl'environnement. Par exemple, les nanomatériaux utilisés dans les emballagesplastiques alimentaires attirent l'attention des autorités sanitaires qui craignent que lescomposants chimiques opèrent un transfert de particules polluantes. L'interdiction desolvants et autres agents chimiques est en cours de réglementation.

Ce mélange d'argile et d'algues à l’origine du nanomatériau inventé parOLMIX et baptisé AMADEÏTE, répond aux freins actuels de son utilisationmassive liés à un coût de revient qui reste prohibitif. Son coût est très inférieur etle produit est obtenu sans utiliser de solvants chimiques, pour descaractéristiques très prometteuses. Enfin, ce nouveau nanomatériau est entièrementnaturel à la fois dans ses composants et dans son process de fabrication. Il s'inscritdonc parfaitement dans la logique de développement durable des grands groupesindustriels sous la pression des consommateurs et des régulations économiques.

Cette tendance va être exacerbée par la Directive REACH stipulant qu'en2012 tous les industriels devront remplacer en Europe des produits potentiellementdangereux pour la santé publique par des produits non potentiellement dangereux, cequi ouvrira de nouveaux débouchés pour l'Amadeïte.

B) La démarche d'OLMIX pour développer la nanoparticule

Le brevet a été déposé en septembre 2004 et a été publié en avril 2005 avec uneprotection mondiale. Le groupe OLMIX a engagé une démarche d’industrialisation quise traduit par une extension de l’usine de Bréhan afin d’y loger le pilote industriel quiva centraliser toute la production du nouveau nanomatériau. Pour développer sonprocess industriel, OLMIX s’est appuyé sur la plate-forme de biotechnologies ARDSOLIANCE près de Reims. Celle-ci a assuré la production des échantillons dunanomatériau dans le cadre d’un accord de sous-traitance.

OLMIX a conclu avec de grands industriels des programmes d’essai visantà intégrer dans leurs productions respectives une nano charge d’argile. Au terme

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de ces essais, il est prévu la conclusion d’accords commerciaux, si les résultats sontpositifs.

Bien que l’on puisse certifier que ces industriels sont en phase avancée devalidation, force est de constater que du retard a été pris, que l’on peut estimer àune année de travail par rapport aux prévisions initiales.

Néanmoins, ce décalage est inhérent à toute nouvelle technologie oumatériau dans leurs premiers pas industriels.

Selon l'étude réalisée aux USA par l'ambassade de France, le prix denanomatériaux à base d'argile est compris entre 660€ et 880€ le kilo. Les prix de ventedes produits de NANOCORP, société américaine orientée sur les nanomatériaux àbase d'argile, s'affichent dans une fourchette de 100€ à 1 000€ le kilo. OLMIX établitses prévisions sur la base d'un prix de 25 Euros le kilo, soit 4 fois moins que le basde fourchette de ses concurrents. Il espère ainsi pénétrer rapidement le marché sansmettre en péril sa rentabilité grâce aux faibles coûts de production. Par ailleurs, le tauxd’incorporation chez OLMIX (1%) est bien inférieur à celui d’un NANOCORP.L’économie de plastique induite par l’utilisation d’Amadéïte est de plus positive pourla préservation de l’environnement car elle amoindrit les rejets en dioxyde de carbone.Or les enjeux du recyclage sont croissants pour les producteurs de produits bruns grosconsommateurs de matière plastique.

La société cible à l'heure actuelle quatre secteurs prioritaires pourcommercialiser ses produits à base d'Amadéïte.

- La Nutrition animale (voir point 2.2 B).- Les cosmétiques à travers PHYTOLMIX et des contrats avec des

distributeurs pré-mixeurs de premier ordre (voir point 2.2 D).- Le secteur de la plasturgie : matériaux automobiles, films thermo-

rétractables et recyclage des plastiques.- Matériau de construction : Béton, Céramique.

En ce qui concerne la plasturgie, un grand fabricant de produits électroniquesrecherche pour ses blisters de cartouches recyclées à pouvoir utiliser du PLA(plastique d’amidon), seul plastique entièrement biodégradable (plastique d’originevégétale fourni essentiellement par le producteur de maïs CARGILL, auquel OLMIXs’est associé pour le développement de son produit breveté MSoup). La nanoparticuled’argile permet de renforcer les propriétés de résistance pour rendre conforme leblister aux exigences de la GMS. Des essais sont en cours sur ce PLA qui dispose d’unmeilleur niveau d’étanchéité avec 1% d’argile intercalée déjà produite de façonindustrielle à Bréhan. L’utilisation d’une argile exfoliée est en théorie meilleure,mais il subsiste un problème de chargement en eau nuisible au processus dethermoformage. La répétabilité des tests pour une exfoliation parfaite n’est pas encore

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atteinte à 100% au niveau industriel. Un premier problème concernait également lacoloration naturelle du PLA en vert. Ceci a été résolu par le sourcing d’argile blancheen provenance d’Algérie et la dépigmentation des algues, après quoi une nanofiltration à base de terre de diatomée (tests avec l’INRA) a pu aboutir à la couleurblanche souhaitée. Le deuxième problème concerne l’exfoliation proprement diteréalisable par lyophilisation, technique éprouvée mais très chère, ou par atomisation,moins chère mais non encore fiable à 100%. L’atomisation nécessite un chocthermique violent conduisant à l’explosion des feuillets. Les tests à ce sujet sontactuellement menés en Haute-Normandie chez un fabricant de tours d’atomisationpour laiteries.

Pour la céramique, une première série de tests menés en partenariat avec leCentre Technique Industriel de la Céramique a conclu à une augmentation de larésistance et de la plasticité des matériaux avec un dosage d’Amadéïte inférieur à5%.Une deuxième étude en cours a donné des résultats préliminaires encourageantssur les produits sanitaires en grès (marché français d’environ 80 000tonnes) incorporant 2% d’Amadéïte, ce qui laisse augurer d’essais directs chez leproducteur de porcelaine. Dans le carrelage où le taux d’incorporation est le même, lefacteur limitant concerne la poudre séchée de moins bonne qualité qu’une pâte plushumide. Le marché potentiel s’élèverait ici à 800 000 tonnes pour la France et à prèsde 15 millions de tonnes en Italie.

Les hypothèses globales retenues sont les suivantes : les algues collectéescontiennent environ 10% de matière sèche. La production de nanomatériauxcorrespond en volume à 20% de cette matière sèche pour un prix de vente de 25 Eurosle kilogramme. Un tonnage de commercialisation très prudent a été retenu en raisonnotamment des programmes de validation industrielle en cours qui ont induit undécalage temporel par rapport aux prévisions initiales, sans remettre en cause l’intérêtet le bien-fondé des champs d’application considérés, notamment dans la plasturgie etla céramique.

Source : Société

N.B. : Nous ne retrouvons pas ici les prévisions de chiffre d’affaires réalisé parPHYTOLMIX qui rentre dans la composition de celui de la division Eco Concept,comme vu précédemment. Le chiffre d’affaires cosmétique présenté ci-dessus est celuiqui sera potentiellement réalisé avec des groupes comme COGNIS et/ou BARNETT,grands préparateurs de cœurs de formule en amont des groupes de cosmétique.

Nanomatériaux - chiffre d'affaires 2006-2007e 2007-2008e 2008-2009e 2009-2010e

Cosmétique 0 5 350 000 17 150 000 21 950 000

Plasturgie 0 2 375 000 9 250 000 19 250 000

Céramique 0 1 500 000 6 250 000 11 250 000

Total division nanomatériaux 9 225 000 32 650 000 52 450 000

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PHYTOLMIX doit favoriser la pénétration d’OLMIX dans ces groupes en démontrantau préalable au travers de ses propres produits les performances liées à la présence del’Amadeïte.

Les retards dans la mise au point du produit, qui ne remettent en cause, ni lesbrevets, ni les phases techniques déjà validées, ni le potentiel de l’Amadeïte,constituent un facteur d’incertitude concernant les prévisions présentées ci-dessus, plusen terme de délai de réalisation que de montant.

L'hypothèse d'une marge commerciale de 66% est conservatrice. Le coûtd'acquisition des algues est estimé à 10€ la tonne, l'argile raffinée à 100 €, les autrescoûts de production s'élevant à 8 000 € la tonne. Les hypothèses de chiffre d’affairesont été faites sur la base d’un prix de vente moyen de 25 000€ la tonne d’Amadeïte.

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3. Un véritable savoir-faire dans la préparation d'additifs

3.1. La maîtrise du process industriel et du sourcing

Pour protéger son savoir-faire, le Groupe a fait le choix de raffiner son argileplutôt que de la sous-traiter. Dans le cadre du développement des programmes derecherche (ANVAR, EUREKA), la société décide d’investir dans le process dutraitement de l’argile, considérant que l’exploitation de cette matière première ouvredes débouchés dans de nombreux secteurs d’activité. Cet investissement s’est traduitpar la mise au point d’une ligne de production spécifique. Le groupe se positionneà la pointe de l'innovation et se doit donc de maîtriser l'ensemble de la chaîne deproduction. L'argile est raffinée à l'usine de Bréhan, en Bretagne. Outre l'utilisationpour ses propres produits, l'unité industrielle couvre historiquement 70% des besoinsen argile raffinée non modifiée de l'industrie cosmétique française (0,36% CA)démontrant la qualité du produit obtenu grâce à son savoir faire. Cette recherche del'excellence a amené aux développements que la société connaît dansl'élargissement de son activité dans la nutrition animale.

La production s'organise désormais autour des lignes suivantes:

Ligne Argile : Capacité de 11 000t/an en 2/8.Ligne Hygiène animale : 20 000t/an en 2/8.Ligne Oligoéléments sulfate de cuivre: capacité de 8 000t/an en 2/8 à Bréhan,

12 000 en 2/8 à Saint Petersbourg.Sulfate de fer heptahydrate nutrition animale : 14 000t an en 2/8. Sulfate de

fer heptahydrate ciment et fertilisation : 64 000t/an en 2/8.Ligne Oligoéléments Roumanie : sulfate de fer, capacité maximale de 30 000t

en 2/8, destinée à l'approvisionnement des cimentiers.Ligne Oligoéléments Allemagne : 30 000 t/an en 3/8 pour la nutrition et le

ciment.

Au cours de l’année 2006 se sont ajoutées à ces lignes de production :- une ligne dédiée aux produits de nutrition animale pour produire le

M Tx+, le M Feed et le M Soup : 10 000t/an en 2/8.- une ligne dédiée à l’Amadéïte : 300 à 400t/an en 2/8.

Les moyens et les technologies que représentent ces lignes de production sontcommuns à l'ensemble des activités.

A ce jour, OLMIX possède 7 sites de production dont 4 en France (Bréhan,Saint Etienne du Gué de l’Isle (22), Brains (44), Brienne (02)) et 3 à l’étranger (Saint

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Petersbourg en Russie, Girgiu en Roumanie, Nordenham en Allemagne). Il est à noterque le site de production en Russie est désormais actif et que les premières productionsde sulfate de cuivre ont été réalisées durant l'automne 2006.

Pour préparer son développement le site de Bréhan a fait l’objet d’undoublement de sa surface par la création d’un nouveau bâtiment (usine de 4 000 m²couverts), achevé à ce jour et qui a permis :

- d’installer et de faire fonctionner une toute nouvelle ligne de productionpour les produits nutrition animale de la gamme Eco Concept (M Tx+, M Feed etM Soup) ;

- d’augmenter la capacité de production de l’argile de manière à satisfairel’évolution de la demande concernant ces produits ;

- d’installer le pilote de production de l’Amadéïte sur environ 1000 m².

Le sourcing d'oligoéléments et d'algues

Le premier fournisseur représente 15% du total des achats, et le second 5%. Lerisque de dépendance auprès des fournisseurs est donc faible.

Fort d'une expérience de plus de 7 années passées au sein d'un grand groupeinternational de l'agrofourniture, Hervé BALUSSON a développé des compétencesspécifiques notamment dans le sourcing de matières premières en qualité deresponsable des achats pour les pays de l'Est. Par ailleurs, cette expérience acquisedans un contexte international a lui permis d'analyser les problématiques du secteur dela nutrition et de l'hygiène animales et de proposer à ces marchés une nouvelleapproche fondée sur les alternatives naturelles.

La recherche de nouveaux fournisseurs est constante pour accroître et sécuriserles approvisionnements. La mise en concurrence est systématique afin de trouver lesmeilleurs prix. Le choix de fournisseurs est large et varie d'un exercice à l'autre évitanttoute dépendance de l'approvisionnement. L'approvisionnement en oligoélémentsest réalisé dans les pays d'Europe de l'Est et d'Asie centrale à partir du bureau deSaint-Petersbourg. Le temps moyen d'acheminement des matières premières est de 3 à6 semaines. La proximité de la société par rapport aux matières premières des pays del'Est a également été renforcée par les accords passés avec le sous-traitant enRoumanie.

L’un des enjeux primordiaux de la production de l’Amadéïte estl’approvisionnement en algues vertes lavées, destinées à être broyées dans lapremière étape du process de préparation.

Face ce défi, la société OLMIX a conçu une «machine mobile de lavage»capable de descendre sur les plages des Côtes d’Armor pour procéder aux premièresopérations expérimentales de lavage. Au cours du mois de juillet 2006, la société

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OLMIX avec le concours du Centre de Valorisation des Algues a obtenu de la DDEl’autorisation d’accéder au domaine public maritime pour tester la machine. Duranttout l’été 2006, cette machine a été opérationnelle en traitant à titre d’essai près de 12tonnes par jour sur la plage Saint Efflamme (22). L’ensemble des collectivités localesconcernées (au niveau communal, départemental et régional) est sensibilisé à cetteopération.

La production d’algues vertes en Bretagne peut être estimée à environ300 000 tonnes. De quoi satisfaire largement les besoins de production au coursdes premières années. Mais la Bretagne n’est pas le seul lieu de production etOLMIX a déjà été contacté par la région PACA pour participer à l’évacuation desalgues vertes qui sont également présentes dans l’étang de Berre.

D’autres régions du monde recèlent cette ressource comme Venise en Italie, lacôte Ouest de l’Australie, la baie d’Halifax au Canada et de nombreuses régions del’Asie du Sud Est.

En conclusion, comme l’argile dont la ressource est l’une des plusimportantes au monde, la ressource en algues ne présente aucun risqued’approvisionnement.

3.2. La R&D : un facteur-clef de succès

En 2002, OLMIX procède à la création d’un département de recherche etdéveloppement et recrute Hervé DEMAIS, Docteur vétérinaire disposant d’uneexpérience de plus de 20 ans dans les domaines de la nutrition et de l’hygièneanimale. Il coordonne et oriente les travaux de recherche réalisés avec des partenairesscientifiques de tout premier plan, reconnus au plan international pour l'excellence deleurs travaux.

• Le Laboratoire de Matériaux Minéraux de Mulhouse (Unité Mixte deRecherche – UMR –CNRS 70-16), devenu le Laboratoire des Matériaux à PorositéContrôlée depuis le 1er janvier 2005, compte 47 personnes dont 15 chercheurs etenseignants-chercheurs.

Activités : Elaboration et caractérisation de matériaux minéraux à porositécontrôlée pour des applications en catalyse, absorption et protection del’environnement. Il a conclu de nombreux partenariats avec l’industrie (CNES, DGA,IFP, Rhodia, Shell, Unilever, Saint-Gobain…)

• Le Centre d’Etude et de Valorisation des Algues de Pleubian a été créé en1982. Premier centre expert dans la recherche sur les algues en Europe. Il rassemble 24personnes dont 18 ingénieurs, docteurs et techniciens. Ses missions portent sur :

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- la mise au point de produits et procédés à base d’algues pour l’industrie(alimentation, cosmétique, agriculture)

- des prestations de services pour les collectivités locales confrontées à desproblèmes de proliférations ou d’échouages massifs d’algues ou de végétaux marins.

• L’Université de Bretagne Sud (UBS), la plus jeune des Universitésfrançaises, née en 1995. Avec 16 laboratoires de recherches et 436 chercheurs etenseignants, cette Université offre dans le domaine des sciences et technologies descompétences de haut niveau dans l’industrialisation des procès.

Ces nombreux investissements en R&D et en dépôt de brevets permettentaujourd'hui à OLMIX d'afficher les facteurs de différenciation de sa gamme deproduits: une avancée technologique pour une efficacité prouvée et une renomméeinternationale.

Les résultats de ces investissements ont largement dépassé les attentes initialesdu groupe. Dans le cadre du projet européen EUREKA concernant le développementde la gamme Eco Concept à base d'argile et d'algues, les résultats obtenus ont permisla production d'un nanomatériau à base d’argile et d’extraits naturels d’alguesayant conduit au dépôt d’un brevet en septembre 2004. Le brevet déposé présente 2caractéristiques essentielles :

En premier lieu, aucune recherche n'a été réalisée au niveau mondial surl'association d'algues et d'argile. En conséquence, le brevet protège "l'association deTOUTE ALGUE avec TOUTE ARGILE". Cet élément représente le niveaumaximum de la protection. En second lieu, le brevet est protégé dans près de 130pays. Il dispose donc d'une large protection géographique.

Pour la mise en production industrielle de son nanomatériau, l’équipe de R&Dpilotée par Hervé DEMAIS et l’équipe de l’industrialisation Nano dirigée par Pierre-Yves Tanguy se sont adjoints les compétences de l’ARD SOLIANCE, plateforme debiotechnologie située à Pomacle (proche de Reims). Cet institut a permis de tester lesprocess et les équipements nécessaires à la production au stade industriel de cenouveau nanomatériau. Les «premiers kilos» d’Amadéïte sont sortis de leursmachines.

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4. Un changement de dimension opérationnel et financier

4.1. Une croissance externe source d'importantes synergies

L'offensive commerciale du Groupe va être grandement facilitée par les 2principales acquisitions réalisées depuis l'automne 2005 qui ont considérablementélargi sa présence à l'international. MELSPRING était déjà via URSUS le principalfournisseur d'OLMIX en sulfate de fer. Son rachat va permettre au Groupe dans sonnouveau périmètre de compléter son maillage de certaines zones (Amérique du Nord),de renforcer (Europe du Nord) et d’ouvrir (Moyen-Orient) de nouveaux débouchéscommerciaux. OLMIX était ainsi peu présent dans des pays comme le Danemark, laSuède et la Finlande. Par ailleurs, ce rapprochement permettra de développer del’activité avec de nombreux pré-mixeurs en Amérique du Sud.

En parallèle, la diversification ainsi opérée en terme géographique (70% duchiffre d'affaires au 30 juin 2006 était réalisés à l'export) et par type de clientèle aencore réduit son profil de risque. Le poids du premier client représentait au 30 juin2006 6,5 % du chiffre d’affaires en données pro forma contre 12,5% en mars 2004, lescinq premiers clients ne représentant plus que 26,5 % du chiffre d’affaires contre 41%deux ans plus tôt. Par ailleurs, OLMIX dispose d’une assurance COFACE qui couvrel’ensemble de ses clients à l’export.

Source : société

Répartition géographique des ventes

Autres Europe; 2,72%Australie; 0,10%

Afrique; 1,56%Amérique du Sud;

1,07%

Asie; 4,30%

Union Européenne;52,05%

Amérique du Nord;4,28%

France; 29,89%

Moyen Orient; 3,27%

Inde; 0,76%

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Le rachat de MELSPRING a influencé le business plan de l'ensemble duGroupe à plusieurs niveaux :

- le Groupe se trouve désormais doté au niveau industriel des moyensnécessaires pour répondre à l’attente de ses clients notamment au niveau du ciment ;

- l’acquisition va accélérer la commercialisation des nouveaux produits issus dela recherche sur la nanotechnologie et notamment l’anti-mycotoxines ;

- les ressources humaines du groupe se sont accrues au niveau commercial parl’intégration de profils ayant une très forte expérience du commerce international.

- MELSPRING a vocation dans le nouveau groupe à devenir la plateformeoligoéléments au niveau mondial en raison de la notoriété de sa marque ce qui devraitpar exemple permettre de «saturer» l’usine de Saint-Petersbourg.

- la technologie de MELSPRING permettra de développer la fabrication dumonohydrate en Ukraine tel que prévu dans le business plan initial.

4.2. Des perspectives de croissance et de rentabilité attrayantes

Il convient de préciser que les comptes consolidés publiés par OLMIX pourl'exercice clos à fin juin 2006 ne donnent qu'une vision très imparfaite de laréalité économique sous-jacente du Groupe dans son périmètre actuel. D'une partl'exercice courait de manière exceptionnelle sur 15 mois au lieu de 12 et le compte derésultat n'a intégré le Groupe URSUS qu'au dernier jour de l’exercice comptable pourdes raisons légales, et d'autre part depuis lors la taille d’OLMIX a doublé en terme dechiffre d'affaires grâce à MELSPRING. L’analyse doit donc privilégier une visionprospective plus qu’historique afin de bien prendre en compte la transformation opéréedepuis l’automne 2005.

L’intégration de MELSPRING va permettre au Groupe dans son périmètreélargi de rééquilibrer la saisonnalité de ses ventes; OLMIX réalisait en effetauparavant 60% de ses ventes de janvier à juin et 40% de juin à décembre, alors quechez MELSPRING la proportion était de 45%/55%. Les comptes semestriels au 31décembre 2006 donnent un premier aperçu de la nouvelle physionomie du Groupe. LeCA prévisionnel au 30 juin 2007 (exercice courant du 1er juillet 2006 au 30 juin2007) devrait être proche de 45 millions d'Euros en données réelles, c'est-à-direen consolidant URSUS sur 12 mois, MELSPRING sur 8 mois et enfinPHYTOLMIX sur 6 mois. Les sels inorganiques bénéficieront d’un chiffre d’affairesdopé par le prix élevé du sulfate de cuivre sur la période, par les nouvelles capacités ensulfate de fer résultant de la consolidation d’URSUS et de MELSPRING et par les

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nouveaux débouchés industriels résultant de ce changement de dimension. Par contreL’Eco Concept prendra en compte de façon plus nette les nouveaux produits contenantde l’Amadéïte qu’à partir de l’exercice 2007/2008. Consolidé depuis le 5 janvier 2007,PHYTOLMIX devrait apporter au Groupe un chiffre d'affaires additionnel de 720 000Euros au 30/06/2007 et d'environ 2,6 millions d'Euros à fin juin 2008 sur la base de sesactivités traditionnelles encore pour la majeure partie, le solde proviendra d’undémarrage des ventes des produits chargés d’Amadeïte. Compte tenu de l’importantecroissance externe opérée par le Groupe, le résultat net devrait être négativementimpacté en 2006/2007 par des charges exceptionnelles liées à ces acquisitions, ce quirenforcera d’autant plus la hausse anticipée l’année suivante. La marge commercialeintégrant le coût des matières, la transformation, le transport sur achats/ventes et lesemballages devrait bien sûr participer à cette amélioration. Il est à noter que lanouvelle présentation des comptes depuis juin 2006 ne permet plus de faire ladistinction entre le coût d’achat des marchandises vendues et les autres achats etcharges externes (sous-traitance, achat de fluidisant, transport sur ventes, commissionsdiverses et coûts de consulting). Les coûts salariaux en pourcentage du chiffred’affaires devraient rester constants.

Compte de Résultat Mars 2005 Juin 2006 Juin 2007e Juin 2008e Juin 2009e Juin 2010e Juin 2011e

CA 8 912 746 15 547 558 43 053 937 74 163 478 106 401 788 135 643 778 172 267 598

EBE 435 895 777 665 44 520 11 256 531 23 503 678 39 582 705 40 910 676

REX 92 443 66 981 -1 111 373 8 094 319 19 158 812 34 304 851 34 305 545

Résultat financier -103 314 -214 218 -628 888 601 635 843 616 854 506 992 670

RCAI -10 871 -147 237 -1 740 261 7 492 684 18 315 196 33 450 345 33 312 875

RN -8 959 557 547 -1 214 031 5 020 098 12 271 181 22 411 731 22 319 626

Variation du CA - 89,86% 154,43% 72,26% 43,47% 27,48% 27,00%

Variation de l'EBE - 78,41% -94,28% 25184,21% 108,80% 68,41% 3,35%

Variation du REX - -27,54% -1759,24% -828,32% 136,69% 79,06% 0,00%

Variation du RN - 6323,31% -317,75% 513,51% 144,44% 82,64% -0,41%

Taux de Marge brute 20,90% 20,30% 14,20% 29,60% 36,20% 43,20% 37,60%

Taux de Marge d'exploitation 1,00% 0,40% -2,60% 10,90% 18,00% 25,30% 19,90%

Bilan Mars 2005 Juin 2006 Juin 2007e Juin 2008e Juin 2009e Juin 2010e Juin 2011e

Total immo nettes 2 472 996 8 042 774 18 822 268 - - - -

BFR 575 921 5 847 975 6 571 404 - - - -

Capitaux Employés 3 048 917 13 890 749 25 393 673 - - - -

Capitaux Propres 957 073 8 888 609 8 901 645 - - - -

Provisions 34 067 115 992 205 673 - - - -

Dette nette 2 057 777 4 886 148 16 286 355 - - - -

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Flux de Trésorerie Mars 2005 Juin 2006 Juin 2007e Juin 2008e Juin 2009e Juin 2010e Juin 2011e

Capacité d'autofinancement 333 157 1 259 995 -260 375 8 182 311 16 616 047 27 689 585 28 924 757

Variation du BFR -495 392 5 995 483 505 955 2 675 646 3 365 023 2 118 670 2 698 010

Variation des investissements 1 373 991 3 112 248 8 500 000 7 700 000 8 650 000 8 250 000 3 300 000

Plus fondamentalement, la dynamique de croissance et le niveau derentabilité du Groupe à moyen terme seront de plus en plus influencés par lamontée en puissance des activités de nanocomposites qui vont bien sûr transformerson profil. La marge opérationnelle devrait être négative au 30 juin 2007 de l’ordre de1M€, pour trouver un niveau de près de 25% à l’horizon de juin 2010, année où lesnanocomposites devraient représenter un tiers du chiffre d’affaires consolidé sur labase de nos hypothèses prudentes.

4.3. Une levée de fonds pour poursuivre les efforts d’investissement

Les augmentations de capital d'un montant total de 7,6 millions d'Euros réaliséesen 2005 et 2006, faisant suite à une cotation au Marché Libre le 29 mars 2005, ont déjàpermis au Groupe d'améliorer une situation financière auparavant tendue.

Au 31 décembre 2006, le taux d’endettement net sur capitaux propres était de196 % contre 183% au 30 juin 2006.

L’importance des stocks au 30 juin 2006 s’explique par la volonté de maîtriserles coûts de sourcing et par l’anticipation d’un décollage de l’activité. Les matièrespremières sulfate de fer et surtout sulfate de cuivre impactent le BFR. En effet, leshabitudes commerciales des pays d’approvisionnement imposent un règlement aucomptant des commandes. Nous pourrions être tentés d’anticiper une moindrecorrélation positive du BFR à l’activité dans le futur, compte tenu de la baisse relativeprobable de la contribution des divisions oligo-éléments au chiffre d’affaires du GroupeOLMIX. Ce serait oublier la taille des clients intéressés par le nanomatériau et leurpouvoir de négociation.

Le développement du Groupe OLMIX passera nécessairement parl’augmentation de ses capacités de production notamment en ce qui concerne lananotechnologie. Cette nouvelle étape qui sera liée à la conclusion de contratscommerciaux obligera le groupe à passer à moyen terme d’un outil «Pilote» à uneinstallation industrielle complète de grande capacité, production annuelle équivalente à2 000 tonnes. Le nouvel investissement a été estimé par le groupe à 8,8 millionsd’Euros (répartis entre matériel et bâtiment). Les investissements incorporels de 3,65millions d’Euros correspondront principalement aux frais d’autorisation de mise sur le

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marché pour une nouvelle catégorie de substances actives et à la poursuite desinvestissements en R&D.

Dans le cadre de la gestion de sa capacité d’investissement et donc de sonendettement, le groupe OLMIX envisage de pouvoir rembourser rapidement une partiede la dette d’acquisition de MELSPRING à concurrence de 5 M€, nous rappelons icique cette acquisition qui s’est élevée à 10 M€, a été financée entièrement par de ladette. Ce remboursement devrait intervenir après l’opération de renforcement de fondspropres sur le marché boursier qui pourrait se traduire par une levée de fonds de l’ordrede 15 M€, destinée à conforter la marge de manœuvre du Groupe lors de cette phased'accélération dans l’implémentation de la stratégie. Entre temps, le nominal du titre aété divisé par 4 (quatre).

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5. Valorisation de la société

5.1. Méthode des DCF

La méthode privilégiée pour valoriser cette entreprise en forte croissanceest donc celle du DCF (Discounted Cash Flows). Le calcul du coût moyen pondérédes capitaux repose sur l'OAT 10 ans.

Sachant les trois points suivants :

- Le groupe OLMIX grâce d’une part à ses activités historiques, (hygiène etnutrition animale, oligo-éléments) et d’autre part à son nouveau périmètre deconsolidation (acquisitions de URSUS, MELSPRING, et PHYTOLMIX), développeaujourd’hui un chiffre d’affaires que nous estimons prudemment à 45M€ pourl’exercice clos au 30 juin 2007.

- Nous anticipons un niveau moyen d’EBE rapporté au chiffre d’affaires de16% sur les trois prochains exercices, pour un taux de croissance de l’activité de 33%.

- Nous n’intégrons pas de contribution de la division nanomatériau à notreestimation de chiffre d’affaires pour l’exercice 2006/2007, et que nous retenons unecontribution dans nos estimations de 9,2M€, 32,7M€ et 52,5M€ respectivement pourles exercices 2007/2008, 2008/2009 et 2009/2010.

Nous retenons donc une prime de risque de 11 ,5% qui est le reflet d’unesituation présente renforcée et d’un fort potentiel de développement autour dunanomatériau, pas encore totalement sécurisé .

Enfin, un coefficient Bêta de 1.3, traduit un risque de volatilité de l'actionencore important, même si la cotation du titre connaît une certaine régularité depuisses débuts sur le marché libre, et même si le flottant suite à l’opération de levée defonds de 15 M€ doit passer de 16% à environ 25%. Le coût de la dette ressort à 8,05%et le coût moyen pondéré des capitaux s'établit à 17,5%. En admettant un taux decroissance à l'infini de 2,5%, la valeur de la société ressort à 131,1 millions d'Eurosavant augmentation de capital, correspondant à une valeur par action de 35,2 Euros.

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Dans le tableau suivant nous avons étudié la sensibilité de la valeur par action parrapport au taux de croissance à l’infini (g) et au coût moyen pondéré des capitaux (CMPC) :

g\CMPC 16,0% 16,5% 17,0% 17,5% 18,0% 18,5% 19,0%4,0% 46,4 43,5 40,9 38,5 36,3 34,3 32,43,5% 44,8 42,1 39,6 37,4 35,3 33,3 31,53,0% 43,3 40,8 38,4 36,3 34,3 32,4 30,72,5% 41,9 39,5 37,3 35,2 33,3 31,5 29,92,0% 40,6 38,4 36,2 34,3 32,4 30,7 29,11,5% 39,4 37,3 35,3 33,4 31,6 30,0 28,51,0% 38,3 36,3 34,3 32,5 30,8 29,3 27,8

5.2. Méthode des comparables boursiers

La diversité des produits commercialisés par le Groupe et celle de ses marchéscibles alliées à la taille encore modeste du Groupe OLMIX rendent la valorisation parles comparables boursiers délicate.

Bien qu’aucune entreprise ne soit réellement comparable à OLMIX, nous avonspris un échantillon de valeurs représentatif des activités d’Olmix : la vente de produitsdédiés à la nutrition animale, la valorisation de minéraux et la nanotechnologie. Bienévidemment, les conclusions logiques auxquelles nous aboutissons ne nous permettentpas d’obtenir une comparaison fiable.

PROVIMI :Provimi figure parmi les leaders mondiaux de la fabrication et de la

commercialisation de produits de nutrition animale. Le groupe propose plusieurs typesde produits : aliments complets, produits spécialisés pour animaux d’élevage ainsi quepour animaux de compagnie.

EVIALIS :Evialis produit et commercialise des aliments complets et des prémix pour les

éleveurs. L’entreprise fabrique et distribue des produits de santé, d’hygiène et dediététique et fournit des prestations de conseil pour les industriels et les fabricants del’agriculture.

IMERYS :Imerys figure parmi les leaders mondiaux de la production et de la

transformation des minéraux industriels. Les produits du groupe sont destinés auxindustries automobiles, pharmaceutique, agricole, sanitaire, du bâtiment, etc.

ALTAIR NANOTECHNOLOGIES INC. :La société développe actuellement des nanomatériaux spéciaux avec des

applications potentielles dans des secteurs variés tels que la pharmacie, les métaux

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(titane..), les dispositifs de pointe de stockage d’énergie (fuel, énergie solaire,batterie,…) et des produits cosmétiques.

NANOPHASE TECHNOLOGIES CORP. :La société développe, fabrique et commercialise des nanomatériaux

(nanocristalline). Nanophase utilise sa technologie pour modifier la nanoparticule et sasurface pour manipuler leurs propriétés électriques, mécaniques, optiques et autres,tout en maîtrisant la taille de la particule et ses autres caractéristiques physiques.

Echantillonde

comparables

Capita-lisation(en M€)

VE/CA2006

VE/CA2007

VE/REX2006

VE/REX2007

CA2006

(en M€)

CA2007

(en M€)

PER2006

PER2007

Capita-lisation

/ CA

Provimi 887,21 0,73 0,68 12,63 NC 1823,00 1940 16,1 13,17 0,46

Imerys 4 635,00 1,74 1,66 12,41 NC 3288,00 3428 15,03 14,22 1,35

Evialis 91.06 0.22 0.19 16.70 NC 640 717.2 23.48 13.88 0.14

Altairnanotechnologies 217,00 44,52 9,46 174,66 NC 4,32 20,31 NC -10,72 10,68

Nanophasetechnologies 115,00 12,03 8,3 102,65 NC 8,99 13,03 NC -29,9 8,83

Moyenne descomparables 1 463,55 14,75 5,03 75,59 1281,08 1350,34 15,57 -3,31 5,33

Source : Reuters

Après avoir collecté l’ensemble des données, nous constatons que lavalorisation par le biais des comparables est peu appropriée dans le cas de la sociétéOLMIX. Le nouveau mix métiers (agriculture et nanotechnologies), propreuniquement à OLMIX, et la nature hétérogène de l’échantillon ne permettent pas dedisposer de ratios suffisamment pertinents.

Les entreprises EVIALIS et PROVIMI sont dans le secteur de l’agriculture etfabriquent des aliments complets, des premix et des solutions pour l’hygiène, maisleurs positions dans la chaîne de valeur ne permettent pas de les comparer à OLMIX.En effet, ce-dernier est fournisseur de matières premières (oligoéléments) et se situedonc plus en amont du processus de production de la nutrition animale. Par contre, lagamme de solutions pour l’hygiène d’OLMIX est en concurrence avec l’offred’EVIALIS. Un autre obstacle est la taille des deux sociétés choisies. Elles dépassentlargement OLMIX et ne seront pas des proxies fiables pour la constitution d’unéchantillon de comparables. Qui plus est, la division Nanotechnologies qui pourraitdevenir le principal vecteur de croissance du chiffre d’affaires, n’a pas d’équivalentchez PROVIMI et EVIALIS.

IMERYS est spécialisé dans l’extraction minière, le raffinage et latransformation de minéraux. Sa large palette de produits n’offre pas d’éléments

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comparables et sa capitalisation boursière ne permet pas l’application de ses multiplesà OLMIX.

Altair Nanotechnologies et Nanophase sont les deux autres candidats dans notreéchantillon. Ces sociétés américaines se sont orientées dans le business desnanotechnologies et pourraient servir de comparables au pôle Nanotechnologiesd’OLMIX. Cependant, il serait injustifié de les retenir pour deux raisons. Primo, lemétier historique d’OLMIX est la fabrication d’oligoéléments et elle le restera, mêmesi on prédit une diminution de son poids dans la formation des revenus futurs. Altair etNanophase n’ont pas d’activité dans ce domaine. Secundo, même si les produits deNanophase se manifestent comme des concurrents éventuels de l’Amadeïte, il nous estimpossible de produire des multiples pour ces sociétés, puisque jusqu’à présent ellesont toujours été déficitaires.

Pour les mêmes raisons, nous ne sommes pas en mesure d’appliquer etd’obtenir des résultats satisfaisants par d’autres méthodes de valorisation qui fontappel à la recherche de sociétés similaires, comme la valeur de rentabilité et lestransactions comparables.

Compte tenu des faits ci-exposés, nous retenons comme plus pertinente laméthode des Discounted Cash Flows. Elle paraît comme la mieux appropriée aubusiness model de la société OLMIX.

Avertissements : Ce document ne saurait être considéré pour une offre commerciale. L'objectif de cette étude estla présentation du business modèle de l'entreprise et une approche de sa valorisation. Cassagne GoirandAssociés a fondé le présent document sur des informations provenant de sources considérées comme fiablesmais ne les a pas soumises à des vérifications indépendantes. Cassagne Goirand Associés ne donne aucunegarantie et décline toute responsabilité quant à leur exactitude ou leur exhaustivité. La présente étude a étécommuniquée à la société préalablement à sa publication. Aucun dirigeant et aucun membre du personnel deCassagne Goirand Associés n’est actionnaire de la valeur sous revue. Cassagne Goirand Associés a signé aveccette société un contrat de conseil pour la promotion et le suivi de son titre auprès des investisseurs.