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La lettre de Le rendez-vous des professionnels de la lutte contre les cancers du sein et colorectal édito D r Julien Melchior Président de l’Amodemaces L e nombre de femmes dépistées a certes augmenté entre les deux années, mais moins que la popula- tion cible des femmes de 50 à 74 ans. Comme toute moyenne, cette valeur mas- que les fortes disparités observées selon les départements de domicile des femmes dépistées. Il faut mentionner que 21 dépar- tements dépassent le chiffre de 60 % et 5 d’entre eux sont proches de la valeur du taux cible de 70 % préconisé au niveau européen. Soulignons le fait que les carac- téristiques démographiques et géographi- ques de ces 21 départements sont hétéro- gènes et donc insuffisantes à elles seules pour expliquer leur performance. On trou- ve par exemple dans cette liste des dépar- tements ruraux et à faible densité de population, comme l’Aube ou la Corrèze, montagneux comme les Hautes-Alpes, des départements à dominante urbaine et fortement peuplés comme la Loire- Atlantique ou l’Ille-et-Vilaine. Leurs résul- tats montrent que les recommandations européennes sont un objectif réalisable, même dans un pays comme la France où persiste la pratique d’un dépistage dit indi- viduel ou spontané en parallèle du pro- gramme du dépistage organisé. L’analyse des taux de participation à un programme de dépistage organisé appelle à réfléchir sur les facteurs d’adhésion ou à l’inverse sur les freins, et surtout comment les iden- tifier. Pour sa campagne de communica- tion d’octobre 2010, l’INCa s’est en parti- culier intéressé aux femmes qui ne partici- pent pas, en dressant un inventaire de différentes situations de réticence ou de refus, et a développé en regard les argu- ments pour se laisser convaincre. Comment ne pas évoquer aussi le rôle des professionnels de santé, dont on connaît l’influence déterminante dans la démarche de dépistage de leurs patientes, et surtout pour celles qui sont hésitantes ? Enfin, il convient de s’interroger sur la per- sistance du double système de dépistage pour les femmes de 50 à 74 ans. Alors que les résultats et les performances du dépis- tage organisé sont régulièrement vérifiés et évalués, la pratique du dépistage indivi- duel échappe à ces mesures. L’InVS estime à environ 10 % les femmes qui font des mammographies de dépistage en dehors du programme, ce qui permet d’approcher un taux moyen de couverture de 65 %. Une première réflexion avait été engagée dès 2008 par la Haute Autorité de Santé sur la coexistence du dépistage organisé et du dépistage individuel du cancer du sein, dont les conclusions ne sont jamais parues. Le groupe de travail a été réactivé en 2010 et la date de publication de son rapport sur « La participation au dépistage du cancer du sein en France, situation actuelle et pers- pectives d’évolution » est prévue pour juillet 2011. Souhaitons que ses recomman- dations contribuent à faire progresser la lutte contre le cancer du sein, qui est, rap- pelons-le, le cancer le plus fréquent chez la femme et qui demeure la première cause de décès par cancer. Dépistage organisé du cancer du sein Situation actuelle de la participation en France En 2010, pour la première fois depuis que le dépistage organisé du cancer du sein est généralisé, le taux de participation a légèrement régressé, passant de 52,3 % en 2009 à 52 %. U ne enquête barométrique réalisée par L’INCA en 2005 et reprise en 2009 pour mieux comprendre l’attitude des Français par rapport au dépistage des cancers se révèle très instructive. Les Français sont convaincus de l’utilité individuelle et collective du dépistage des cancers en général. Ils ont une très bonne connaissance de l’examen de dépistage du cancer du sein. Mais on retrouve toujours une confusion solidement ancrée dans les esprits entre dépistage et diagnostic précoce, principalement chez les personnes plus âgées et dans les couches les moins favorisées de la population, qui considèrent que le dépistage n’est pas utile en l’absence de symptôme. En revanche, 63 % des Français estiment que le dépistage organisé est de meilleure qualité que le dépistage prescrit par le gynécologue ou le médecin généraliste, même si celui-ci est parfois davantage perçu comme un élément d’une politique sociale vers les plus démunis. La participation de 42 % des femmes au dépistage organisé en Moselle, en progression certes mais toujours insuffisante, reflète les résultats de cette enquête. Les campagnes d’information du grand public demeurent indispensables, mais elles montrent leurs limites. En fin de compte, ce sont les professionnels de santé qui sont les mieux placés pour donner une information claire lors d’un colloque singulier pour convaincre les femmes d’intégrer le dépistage organisé du cancer du sein. Les réactions des uns et des autres montrent cependant qu’il reste encore parmi nous des confrères qui, non convaincus eux-mêmes, ont bien du mal à s’investir pour le dépistage organisé. Pourtant, une attitude de bonne pratique commune aux gynécologues, aux médecins généralistes et aux radiologues, privilégiant en toutes circonstances sauf contre-indication le dépistage organisé par rapport à l’individuel, améliorerait très sensiblement la participation. Ainsi seraient pleinement atteints les objectifs du plan cancer 2009-2013, à savoir : augmenter la participation de 15 % pour l’ensemble des départements et de 50 % pour les plus insuffisants d’entre eux. PAGE 2 CANCER COLORECTAL Dépistage organisé du CCR : quelques rappels... PAGE 3 CANCER DU SEIN Horoscope été 2011 : cancer, faites un dépistage PAGE 4 VIE DE L'ASSOCIATION Octobre rose : édition 2011 en préparation N° 13 1 er semestre 2011 À LA UNE

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La lettre de

Le rendez-vous des professionnels de la lutte contre les cancers du sein et colorectal

éditoDr Julien MelchiorPrésident de l’Amodemaces

L e nombre de femmes dépistées a certes augmenté entre les deux années, mais moins que la popula-

tion cible des femmes de 50 à 74 ans. Comme toute moyenne, cette valeur mas-que les fortes disparités observées selon les départements de domicile des femmes dépistées. Il faut mentionner que 21 dépar-tements dépassent le chiffre de 60 % et 5 d’entre eux sont proches de la valeur du taux cible de 70 % préconisé au niveau européen. Soulignons le fait que les carac-téristiques démographiques et géographi-ques de ces 21 départements sont hétéro-gènes et donc insuffisantes à elles seules pour expliquer leur performance. On trou-ve par exemple dans cette liste des dépar-tements ruraux et à faible densité de population, comme l’Aube ou la Corrèze, montagneux comme les Hautes-Alpes, des départements à dominante urbaine et fortement peuplés comme la Loire-Atlantique ou l’Ille-et-Vilaine. Leurs résul-tats montrent que les recommandations européennes sont un objectif réalisable, même dans un pays comme la France où persiste la pratique d’un dépistage dit indi-viduel ou spontané en parallèle du pro-gramme du dépistage organisé. L’analyse des taux de participation à un programme de dépistage organisé appelle à réfléchir sur les facteurs d’adhésion ou à l’inverse sur les freins, et surtout comment les iden-tifier. Pour sa campagne de communica-tion d’octobre 2010, l’INCa s’est en parti-culier intéressé aux femmes qui ne partici-

pent pas, en dressant un inventaire de différentes situations de réticence ou de refus, et a développé en regard les argu-ments pour se laisser convaincre.Comment ne pas évoquer aussi le rôle des professionnels de santé, dont on connaît l’influence déterminante dans la démarche de dépistage de leurs patientes, et surtout pour celles qui sont hésitantes ?Enfin, il convient de s’interroger sur la per-sistance du double système de dépistage pour les femmes de 50 à 74 ans. Alors que les résultats et les performances du dépis-tage organisé sont régulièrement vérifiés et évalués, la pratique du dépistage indivi-duel échappe à ces mesures. L’InVS estime à environ 10 % les femmes qui font des mammographies de dépistage en dehors du programme, ce qui permet d’approcher un taux moyen de couverture de 65 %.Une première réflexion avait été engagée dès 2008 par la Haute Autorité de Santé sur la coexistence du dépistage organisé et du dépistage individuel du cancer du sein, dont les conclusions ne sont jamais parues. Le groupe de travail a été réactivé en 2010 et la date de publication de son rapport sur « La participation au dépistage du cancer du sein en France, situation actuelle et pers-pectives d’évolution » est prévue pour juillet 2011. Souhaitons que ses recomman-dations contribuent à faire progresser la lutte contre le cancer du sein, qui est, rap-pelons-le, le cancer le plus fréquent chez la femme et qui demeure la première cause de décès par cancer.

Dépistage organisé du cancer du seinSituation actuelle de la participation en FranceEn 2010, pour la première fois depuis que le dépistage organisé du cancer du sein est généralisé, le taux de participation a légèrement régressé, passant de 52,3 % en 2009 à 52 %.Une enquête barométrique réalisée par

L’INCA en 2005 et reprise en 2009 pour mieux comprendre l’attitude des

Français par rapport au dépistage des cancers se révèle très instructive. Les Français sont convaincus de l’utilité individuelle et collective du dépistage des cancers en général. Ils ont une très bonne connaissance de l’examen de dépistage du cancer du sein. Mais on retrouve toujours une confusion solidement ancrée dans les esprits entre dépistage et diagnostic précoce, principalement chez les personnes plus âgées et dans les couches les moins favorisées de la population, qui considèrent que le dépistage n’est pas utile en l’absence de symptôme. En revanche, 63 % des Français estiment que le dépistage organisé est de meilleure qualité que le dépistage prescrit par le gynécologue ou le médecin généraliste, même si celui-ci est parfois davantage perçu comme un élément d’une politique sociale vers les plus démunis.La participation de 42 % des femmes au dépistage organisé en Moselle, en progression certes mais toujours insuffisante, reflète les résultats de cette enquête. Les campagnes d’information du grand public demeurent indispensables, mais elles montrent leurs limites. En fin de compte, ce sont les professionnels de santé qui sont les mieux placés pour donner une information claire lors d’un colloque singulier pour convaincre les femmes d’intégrer le dépistage organisé du cancer du sein.Les réactions des uns et des autres montrent cependant qu’il reste encore parmi nous des confrères qui, non convaincus eux-mêmes, ont bien du mal à s’investir pour le dépistage organisé. Pourtant, une attitude de bonne pratique commune aux gynécologues, aux médecins généralistes et aux radiologues, privilégiant en toutes circonstances sauf contre-indication le dépistage organisé par rapport à l’individuel, améliorerait très sensiblement la participation. Ainsi seraient pleinement atteints les objectifs du plan cancer 2009-2013, à savoir : augmenter la participation de 15 % pour l’ensemble des départements et de 50 % pour les plus insuffisants d’entre eux.

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CAnCeR du SeinHoroscope été 2011 : cancer, faites un dépistage

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vie de l'ASSOCiAtiOnOctobre rose : édition 2011 en préparation

N° 13 • 1er semestre 2011

à LA UNE

En bref...

Le dépistage organisé repose sur la réa-lisation d’un test de recherche de sang dans les selles, le test Hemoccult II®,

remis par le médecin traitant lors d’une consultation chez les personnes âgées de 50 à 74 ans sans symptôme ni facteur de risque particulier. Cette remise du test à votre patient s’accompagne d’explications sur son objectif, son mode d’emploi afin d’éviter des tests ininterprétables et la nécessité de réali-ser une coloscopie en cas de test « positif ». À noter que si votre patient ne vous consulte pas ou n’a pas l’occasion de vous consulter, il recevra le test à domicile six mois après sa première invitation. Le test est réalisé à domi-cile sur trois jours et adressé ensuite au cen-tre de lecture dans une enveloppe T. Les résultats sont adressés au médecin traitant, qu’il soit prescripteur ou non du test, et au patient dans la semaine.

Si le test est négatif, dans 97 % des cas, le test sera proposé à nouveau deux ans plus tard, car le test doit être répété pour assurer l’efficacité du programme de dépistage. Si des signes ou symptômes évocateurs survenaient dans l’intervalle, il est vivement conseillé au patient de consulter son médecin.Si le test est « positif », dans 3 % des cas, une coloscopie doit être programmée pour porter un diagnostic au plus vite. En effet, un test « positif » n’a pas lieu d’être confirmé car on sait que les lésions digestives ne sai-gnent pas en permanence.En cas de patient à risque élevé ou très élevé (conférence de consensus de l’ANAES, 01/1998), les modalités de dépistage sont différentes et la surveillance par le gastro-entérologue repose sur la coloscopie.Les informations sur les exclusions ou la remise du test sont transmises par le méde-cin traitant à la structure de gestion, évitant ainsi d’inviter ou de relancer inutilement les personnes et permettant une bonne gestion du programme de dépistage.

Dépistage organisé du CCR Quelques rappels…

Médecins généralistes et dépistage des cancersL’enquête InCA/BVA 2010, réalisée auprès de 600 généralistes, montre que si les médecins généralistes sont impliqués dans le dépistage du cancer colorectal, ils souffrent dans 33 % de la lourdeur administrative de l’organisation avec « trop de paperasses ». Cette enquête révèle également que seuls 34 % des médecins généralistes vérifient systématiquement que le test Hemoccult II® a été fait par leurs patients…

Suivi endoscopique des patients après polypectomie : le rôle des professionnels de santé ?Les personnes aux antécédents familiaux ou personnels de cancers ou d’adénomes colorectaux sont à risque élevé et une surveillance régulière doit être faite selon les modalités précisées par l’HAS. Qui doit s’assurer de cette prise en charge, le patient lui-même, le médecin ou le spécialiste ? La Société française d’endoscopie digestive (SFED) a publié en octobre 2010 une fiche d’information juridique sur ce sujet. « Si l’information initiale du patient est une étape essentielle pour la prise en charge à long terme (…), il faut également informer le médecin traitant de la date du prochain contrôle. » Si l’information de rappel à échéance ne repose quant à elle sur aucun texte réglementaire, elle vise toutefois « à améliorer la prise en charge à long terme dans l’intérêt du patient (…). »www.sfed.org

Le dépistage organisé du cancer colorectal est en place en Moselle depuis plus de six ans maintenant, et il nous semble quelque peu nécessaire de rappeler ici son organisation et ses modalités.

Patient

à risque

très élevé

• Polypose Adénomateuse Familiale (PAF)

• Syndrome de Lynch

Patient à

risque

élevé

• ATCD personnel de cancer colorectal,

ou de polype adénomateux

• ATCD familial de cancer colorectal chez

un parent au premier degré avant 65 ans

• ATCD familial de cancer colorectal chez

deux parents au premier degré quel que soit l’âge

• Maladie inflammatoire chronique de l’intestin

(Crohn, RCH)

Source : cahier des charges du dépistage organisé.

taux de participation 2009-2010 au dOCCR en France : 34 %Les premiers résultats nationaux sur la participation au dépistage du cancer colorectal pour la période 2009-2010, publiés en mars 2011 par l’InVS, indique un taux de 34 % pour l’ensemble des départements français. Seule la région Bourgogne atteint les objectifs de 50 %.La Lorraine, avec un taux de 37,1 %, se situe au-dessus de la moyenne nationale, mais le chemin vers les 50 % est encore long…

En bref

DÉPISTAGE DU CANCER COLORECTAL

agenda

Des chiffres pour mobiliser1. Le cancer du sein touche dans les 3/4 des cas les femmes de plus de 50 ans.2. Après avoir longtemps et fortement augmen-té, son incidence commencerait à diminuer : selon l’Assurance-maladie, l’analyse des données issues des affections de longue durée montre que l’inci-dence a baissé de 6,6 % entre 2003 et 2006 pour les 50-69 ans et de 8,4 % entre 2004 et 2006 pour la classe des 70-74 ans.3. La mortalité baisse de 1,3 % en moyenne par an (INVS, 02/2008).4. Une femme meurt d’un cancer du sein toutes les 53 minutes.5. Le dépistage organisé effectué par 70 % des femmes de la tranche d’âge, associé à une prise en charge adaptée, permet de diminuer la mor-talité de 26 et 34 %.6. La moitié des cancers sont décelés à moins de 2 cm.7. La deuxième lecture diagnostique 7 % des cancers.8. Le taux de survie à 5 ans dépasse 80 % pour les stades locaux et régionaux.9. Dans son analyse du 1er plan cancer parue en 2008, la Cour des comptes a relevé que les crédits supplémentaires consacrés à la prévention et au dépistage avaient doublé entre 2003 et 2007, atteignant 150 M€ en 2007 Les recommanda-tions de la Cour sur le dépistage du cancer du sein mentionnaient l’opportunité de dérembourser le dépistage individuel dans la tranche d’âge visée.

Pourquoi certaines populations sont « exclues » du dépistage organisé ?• Moins de 40 ans : 7 % des femmes touchées ont moins de 40 ans, alors que ce chiffre était

de 5,6 % en 2002 (SFSPM, octobre 2010). Un examen clinique annuel est un minimum. Le dépistage par imagerie sera réalisé « à la carte » en fonction des données cliniques, des antécé-dents familiaux et de la « visibilité mammaire », d’où l’intérêt du dépistage individuel et le rôle premier du gynécologue.• Plus de 75 ans : les femmes sortent du dépistage organisé. Selon les comorbidités (nulle/faible/moyenne/forte), le risque de décès de cancer du sein est respectivement de 4,8/1,7/0,8/0,4. Il n’y a pas de dépistage « de masse » après 75 ans car il n’y a pas de béné-fice prouvé sur la survie globale. Une mammo-graphie au cas par cas sur signe d’appel ou facteurs de risque particuliers (famille à risque, antécédent d’irradiation thoracique…) peut être la règle associée à une surveillance clini-que régulière. Rappelons ici le rôle important du médecin traitant.• De 40 à 50 ans : vaste sujet trop ambigu et polémique.Ainsi, chacun à sa place, apporte sa brique à l’édifice du dépistage (organisé et individuel, selon l’âge et selon le niveau de risque). Une fois l’anomalie dépistée, reste le rôle des réseaux de soins structurés aptes à prendre rapidement et efficacement en charge ces patientes dans un cadre pluridisciplinaire avec des processus théra-peutiques standardisés, mis à jour et évalués régulièrement, sans oublier le côté humain.Rendons les choses aussi simples que possi-ble, mais pas plus simples**.

Dr François Gallon

* D’après Philippe Geluck.** D’après Einstein.

Horoscope été 2011 :cancer, faites un dépistage*

Derrière ce titre humoristique se cache l’enjeu majeur du dépistage organisé dans la lutte contre le cancer du sein. pourtant, pour la première fois depuis ses débuts en 2004, le taux de participation des femmes au dépistage organisé (DO) a diminué : 52 % contre 52,3 % en 2009 (Institut de veille sanitaire, avril 2011). Que dire alors ?

■ Séminaire sur les dépistages organisés

En décembre 2010, l’InCA a organisé sur trois jours, à Paris, un séminaire articulé autour de sessions plénières et d’ateliers permettant d’aborder l’organisation des programmes ainsi que les procédures d’assurance qualité des programmes ; l’évaluation épidémiologique et organisationnelle, et les aspects éthiques et juridiques ; la participation au dépistage et la problématique des différentes inégalités socio-économiques et territoriales d’accès au dépistage. Les résumés sont consultables sur le site de l’InCA.www.e-cancer.fr

■ Réunion à Créhange

à la demande des médecins du secteur de Créhange, une soirée conviviale de « formation » et d’échanges sur le dépistage organisé du cancer colorectal s’est tenue le 9 février 2011 en présence du Dr Alban Casteur, de l’Amodemaces, et de nombreux médecins généralistes.

■ Comité des radiologues 2es lecteurs

La réunion semestrielle des radiologues seconds lecteurs aura lieu le 31 mai. Le bilan de l’activité 2010 ainsi qu’un état des contrôles de qualité externe des cabinets de radiologie de Moselle sont à l’ordre du jour.

■ Conseil scientifique pour le dépistage organisé du cancer du sein

La réunion annuelle se tiendra à Metz le 16 juin.

DÉPISTAGE DU CANCER DU SEIN

En bref...

Octobre rose se prépare

À peine achevée la campagne de communication Mars bleu que démarre la réflexion pour la pro-

chaine campagne Octobre rose. Les mois de mars et octobre rythment ainsi l’activité de communication des associations en charge des dépistages organisés des cancers.Pour la prochaine campagne de communica-tion pour le dépistage organisé du cancer du sein, l’Amodemaces va à nouveau travailler avec son partenaire privilégié qu’est le comi-té départemental de la Ligue contre le can-cer. Mais toutes les initiatives d’autres parte-naires sont évidemment les bienvenues.C’est ainsi que le Club Soroptimist de Moselle a proposé d’organiser le 17 octobre pro-chain une table ronde, dans les salons de la Préfecture, pour aborder, à partir de témoi-gnages et de présentations de différents intervenants, la prévention, le dépistage et la prise en charge du cancer du sein. Autre initiative : le comité de gestion des centres sociaux de Metz-Borny, en lien avec la Mutualité française et la municipalité de

Metz, va présenter début octobre une expo-sition à la médiathèque sur les représenta-tions du cancer par des artistes, accompa-gnée d’une animation sur le dépistage orga-nisé du cancer du sein.Et pour lancer la campagne, l’Amodemaces, en lien avec les Clubs vosgiens et le Club alpin français, a l’objectif d’organiser une, deux, trois, quatre, cinq… « Marches du ruban rose », ou plus, le dimanche 2 octobre. Autant d’occasions pour tous ceux et celles qui aiment la marche de se mobiliser pour le dépistage organisé du cancer du sein !

La stratégie d’information du public développée par l’InCA sur le dépistage du cancer colorectal s’est renouvelée

en 2011 pour favoriser le passage à l’acte des personnes concernées en créant une parole réflexe avec le médecin traitant : « Dès 50 ans, c’est le moment… de parler du dépistage à mon médecin ». Cette cam-pagne a été largement relayée par l’Amode-maces auprès des professionnels de santé.Avril 2011 : avec le soutien du comité mosellan de la Ligue contre le cancer, l’Amo-demaces a déployé une campagne d’affi-chage au cours des mois de mars et avril 2011 pour ancrer son image dans l’esprit de la

population et inci-ter les personnes de plus de 50 ans à participer par des gestes simples au dépistage du cancer colorectal.

Cancer du col de l'utérus : recommandations de la HASL’état des lieux et des recommandations pour le dépistage du cancer du col de l’utérus en France a été publié par la Haute Autorité de Santé en décembre 2010. Ce travail s’inscrit dans le cadre de la mesure 16 du Plan Cancer 2009-2013. Des stratégies différentes sont proposées selon les populations cibles et selon les territoires géographiques. La HAS recommande de s’appuyer sur les acteurs traditionnels du dépistage, d’appliquer la stratégie actuelle, un FCU à un rythme triennal entre 25 et 65 ans (après 2 FCU normaux à 1 an d’intervalle) et d’améliorer la qualité du dépistage en instaurant un système d’assurance qualité. Pour compléter l’action des acteurs traditionnels du dépistage, il est proposé de confier aux structures de gestion l’invitation des femmes non dépistées et le contrôle du suivi des tests positifs.

Mammographie numérique : contrôle qualitéLes modalités du contrôle de qualité des installations de mammographie numérique ont été modifiées par décision du 22 novembre 2010 du directeur de l’AFSSAPS, publiée au Journal officiel. Elles sont entrées en application en début d’année 2011 lors des visites semestrielles des organismes de contrôle externe dans les cabinets de radiologie. L’objectif de ce nouveau protocole est la poursuite de la démarche d’amélioration de la qualité du matériel.

Référentiel OncolorUne mise à jour du référentiel Oncolor sur les dépistages du cancer du sein et du cancer colorectal est en cours de rédaction et sera mise en ligne courant 2011.

La lettre de l’Amodemaces N° 13 • 1er semestre 2011Édition : Amodemaces - 16 rue Graham Bell - 57000 Metz - Tél. : 03 87 76 08 18 • Directeur de la publication : Dr Julien Melchior - Président de l’Amodemaces • Rédacteurs en chef : Dr Françoise Deshayes, Dr Yves Spyckerelle : Médecins Coordinateurs • Impression : Imprimerie Socos’print (88) • Conception éditoriale et graphique : TEMA/presse (03 87 69 18 08) • Dépôt légal : à parution • ISNN : 1777-1064.

Mars bleu 2011 : bilan

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