NUMÉRO 19 | DU 16 AU 22 MARS 2015 LA PHRASE ......Trinov / Groseille / Navya NUMÉRO 19 | DU 16 AU...

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lejournaldugrandparis.fr ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ SOMMAIRE ENTREPRISES ACTUALITÉS P. 2 À 4 Stratégie offensive à La Défense Le quartier d’affaires conçoit son développement au-delà de la plateforme historique Axa Real Estate présente « Qu4drans », 86 000 m 2 de bureaux à Balard 18 PME franciliennes accélérées par BPIfrance 68 entreprises ont été sélectionnées pour un nouveau programme d’accompagnement CRÉATEURS P. 5 Navya Véhicule autonome Isogeo Cataloguer les données Sunhy Energy Doper à l’hydrogène ÉVÉNEMENT P. 6-7 Interview Stéphane Beaudet « On est en train de tuer les communes » MARCHÉS PUBLICS P. 8 Référentiels de clauses techniques pour vos marchés TERRITOIRES ACTUALITÉS P. 9 À 11 Retour sur la réécriture de l’article 12 après son examen par les députés Par le biais d’amendements, le gouvernement a souhaité faire passer des messages COP21 : la Région veut mobiliser les entreprises Avec la SGP, Egis conseil décroche un marché de la com d’une ampleur inédite « Ce qui m’inquiète dans le processus de recomposition territoriale, c’est qu’il s’effectue sous la contrainte » LA PHRASE SUR NOTRE SITE PORTRAIT LE CHIFFRE Stéphane Beaudet, président de l’Amif 800  millions d’euros de marchés d’ingénierie ont été passés pour la seule ligne 16 du Grand Paris express Egis conseil / Lowe Strateus / bdc conseil / Axa Real Estate / Icade / Sodearif / Bouygues / BNP Real Estate / JLL / SNI / Wilmotte & Associés / Spraed / Buzzcar / Ineval / Bulldozair / LBMG Worklabs / Altran / Neosquat / Celeste / Cornis / Theravectys / BNP Paribas / Dualo / Finexkap / Perfpartner / Trinov / Groseille / Navya NUMÉRO 19 | DU 16 AU 22 MARS 2015 L e Grand Paris va changer le visage de l’Ile-de-France tout entière. La vitalité et l’engagement de l’en- semble des acteurs franciliens présents sous le soleil du Mipim, à Cannes, et l’effervescence de la tente franci- lienne, invitent à le penser. La présentation conjointe du « Pack de l’aménagement », par Philippe Yvin et Thierry Lajoie, qui président res- pectivement aux destinées de la Société du Grand Paris et de l’Agence fon- cière et technique de la région parisienne, faisait également plaisir à entendre. Avec leurs homologues de l’Epfif et de l’Anru, ces quatre mousquetaires de l’aménage- ment ont voulu montrer aux investisseurs inter- nationaux de l’immobilier qu’il était décidément en train de se passer quelque chose en France. A Cannes, Philippe Yvin et Thierry Lajoie se sont employés à donner confiance. « L’effet métropolitain, qui jouera à plein lorsque l’ensemble des projets du Grand Paris et de son réseau de métro automatique aura été mené à son terme, générera une croissance supplémentaire de 10 % du PIB régional », a fait valoir Phi- lippe Yvin. « Grand Paris aménage- ment, et les outils nouveaux qu’il coordonnera, ne constituera en rien une recentralisation du loge- ment, a souligné Thierry Lajoie. L’Etat se mettra au service des territoires, là notamment où la complexité des opérations l’exigent. » On était donc aux antipodes, la semaine der- nière autour du Palais des festivals, de l’esprit des débats du Palais Bourbon. Ces derniers ont révélé une nouvelle fois, lors de l’examen par les députés de la loi NOTRe, que l’on est très loin, du côté institutionnel, d’un pack des parlementaires pour le Grand Paris. Il semble même parfois que les élus ne partagent ni le diagnostic, ni l’objec- tif. Si la recherche de l’attractivité et de la crois- sance fait consensus, le logement cristallise les divisions. Leur pénurie pénalise pourtant la croissance économique, comme vient de le rappeler le Medef dans son livre blanc pour le loge- ment. Les élus locaux ont peur de se voir imposer des milliers de m 2 de construction. La mise en place récente des Ateliers du Grand Paris du logement vise à les rassurer en les associant pleinement au choix des zones à densifier. Espérons qu’ils parviennent à rétablir la confiance. En attendant l’effet métropolitain ÉDITORIAL par Jacques Paquier rédacteur en chef « L’effet métropolitain, c’est 10 % de croissance du PIB régional en plus », a souligné Philippe Yvin au Mipim Jean-Louis Missika, Adjoint à la maire de Paris p. 12

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lejournaldugrandparis.fr

ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ

SOMMAIRE

ENTREPRISES

ACTUALITÉS P. 2 À 4Stratégie offensive à La DéfenseLe quartier d’affaires conçoit son développement au-delà de la plateforme historique

Axa Real Estate présente « Qu4drans », 86 000 m2 de bureaux à Balard18 PME franciliennes accélérées par BPIfrance 68 entreprises ont été sélectionnées pour un nouveau programme d’accompagnement

CRÉATEURS P. 5Navya Véhicule autonomeIsogeo Cataloguer les donnéesSunhy Energy Doper à l’hydrogène

ÉVÉNEMENT P. 6-7Interview Stéphane Beaudet « On est en train de tuer les communes »

MARCHÉS PUBLICS P. 8Référentiels de clauses techniques pour vos marchés

TERRITOIRES

ACTUALITÉS P. 9 À 11Retour sur la réécriture de l’article 12 après son examen par les députésPar le biais d’amendements, le gouvernement a souhaité faire passer des messages

COP21 : la Région veut mobiliser les entreprisesAvec la SGP, Egis conseil décroche un marché de la com d’une ampleur inédite

« Ce qui m’inquiète dans le processus de recomposition territoriale, c’est qu’il s’effectue sous la contrainte »

LA PHRASE SUR NOTRE SITEPORTRAIT LE CHIFFRE

Stéphane Beaudet, président de l’Amif

800 millions d’euros de

marchés d’ingénierie

ont été passés pour la

seule ligne 16 du Grand

Paris express

Egis conseil / Lowe Strateus /

bdc conseil / Axa Real Estate /

Icade / Sodearif / Bouygues /

BNP Real Estate / JLL / SNI /

Wilmotte & Associés / Spraed /

Buzzcar / Ineval / Bulldozair /

LBMG Worklabs / Altran /

Neosquat / Celeste / Cornis /

Theravectys / BNP Paribas /

Dualo / Finexkap / Perfpartner /

Trinov / Groseille / Navya

NUMÉRO 19 | DU 16 AU 22 MARS 2015

Le Grand Paris va changer le visage de l’Ile-de-France tout entière. La vitalité et l’engagement de l’en-semble des acteurs franciliens présents sous le soleil du Mipim,

à Cannes, et l’effervescence de la tente franci-lienne, invitent à le penser. La présentation conjointe du « Pack de l’aménagement », par Philippe Yvin et Thierry Lajoie, qui président res-pectivement aux destinées de la Société du Grand Paris et de l’Agence fon-cière et technique de la région parisienne, faisait également plaisir à entendre. Avec leurs homologues de l’Epfif et de l’Anru, ces quatre mousquetaires de l’aménage-ment ont voulu montrer aux investisseurs inter-nationaux de l’immobilier qu’il était décidément en train de se passer quelque chose en France.

A Cannes, Philippe Yvin et Thierry Lajoie se sont employés à donner confiance. « L’effet métropolitain, qui jouera à plein lorsque l’ensemble des projets du Grand Paris et de son réseau de métro automatique aura été mené à son terme, générera une croissance supplémentaire de 10 % du PIB régional », a fait valoir Phi-lippe Yvin. « Grand Paris aménage-

ment, et les outils nouveaux qu’il coordonnera, ne constituera en rien une recentralisation du loge-ment, a souligné Thierry Lajoie. L’Etat se mettra au service des territoires, là notamment où la complexité des opérations l’exigent. » On était donc aux antipodes, la semaine der-

nière autour du Palais des festivals, de l’esprit des débats du Palais Bourbon. Ces derniers ont

révélé une nouvelle fois, lors de l’examen par les députés de la loi NOTRe, que l’on est très loin, du côté institutionnel, d’un pack des parlementaires

pour le Grand Paris. Il semble même parfois que les élus ne partagent ni le diagnostic, ni l’objec-tif. Si la recherche de l’attractivité et de la crois-sance fait consensus, le logement cristallise les

divisions. Leur pénurie pénalise pourtant la croissance économique, comme vient de le rappeler le Medef dans son livre blanc pour le loge-ment. Les élus locaux ont peur de se voir imposer des milliers de m2 de construction. La mise en place récente des Ateliers du Grand Paris du logement vise à les rassurer en les associant pleinement au choix des zones à densifier. Espérons qu’ils parviennent à rétablir la confiance. ■

En attendant l’effet métropolitain

ÉDITORIALpar Jacques Paquierrédacteur en chef

« L’effet métropolitain, c’est 10 % de croissance du PIB régional en plus », a souligné Philippe Yvin au Mipim

Jean-Louis Missika, Adjoint à la maire de Paris p. 12

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2 | Le journal du Grand Paris | N° 19 | Du 16 au 22 mars 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

Hauts-de-Seine : 26 % du parc de bureaux construits francilienLe conseil général des Hauts-de-Seine a présenté au Mipim sa note semestrielle, réalisée en partena-riat avec CBRE, qui rapporte qu’en 10 ans le parc de bureaux a progressé de 24 % sur son territoire. Sur cette période, 2,8 millions de m2 ont été construits, soit 38 % de l’accroissement de l’offre francilienne. Les secteurs Boucle Nord (+ 51 %) et Seine Sud (+ 46 %) – carte ci-après – ont fait l’objet des plus fortes hausses.Début 2015, 1,65 million de m2 de bureaux était immé-diatement disponible dans le département. 43 % du stock d’offre disponible se situent à La Défense et dans les zones mitoyennes. Le taux de vacance s’élève à 11,5 %, « reflet d’un stock abondant » en comparaison à l’Ile-de-France (7,2 %). Les petites et moyennes sur-faces (< 5 000 m2) composent 54 % du stock immédiat. « De plus, pour les grandes offres, les propriétaires appa-raissent davantage ouverts à la division », indiquent les auteurs. ■ R.R.

IMMOBILIER

Bernard Mounier, nouveau directeur général de Bouygues bâtiment Ile-de-France

Bouygues construction a annoncé le 9 mars la nomination de Bernard Mounier à la direction géné-rale de Bouygues bâtiment Ile-de-France. Né en 1958, Bernard Mounier a rejoint le groupe Bouygues en mars 1983 et exercé différentes responsabilités de production. En juillet 2002, il est nommé directeur général adjoint des ouvrages fonctionnels en charge de la rénovation puis, en janvier 2004, directeur géné-ral de Bouygues bâtiment Ile-de-France – rénovation privée. En mai 2008, il devient directeur général adjoint puis, en janvier 2012, directeur général délégué « marchés privés » de Bouygues bâtiment Ile-de-France. En mars 2015, à l’occcasion d’une réorganisation globale du groupe, il est nommé directeur général de Bouygues bâtiment Ile-de-France. ■ J.P.

BTP

En brefSpécial Mipim

Mipim awards : La Cité mu-sicale de l’Ile Seguin primée. La Cité musicale portée par le conseil général des Hauts-de-Seine et conçue par les architectes Shi-geru Ban et Jean de Gastines a remporté jeudi 12 mars à Cannes un Mipim award. Cet investissement de 170 millions d’euros est réalisé dans le cadre d’un PPP attribué au groupement Bouygues bâtiment Ile de France/Sodexo/Ofi Infravia/TF1.

Paris-Ile de France capitale économique. Networking. Chiara Corazza, directeur général de Paris-Ile de France Capitale Eco-nomique, s’est employée, tout au long du salon, à favoriser les mises en réseau notamment auprès de la Société du Grand Paris. « C’est la

vocation même de PCE que de faire

se rencontrer les investisseurs, les

grandes firmes internationales, et

les projets du Grand Paris », sou-ligne-t-elle.

Accor sur le stand de la SGP. PCE a, notamment, mis en relation Sébastien Bazin, PDG d’Accor, et Philippe Yvin, président du direc-toire de la SGP. Le président du groupe hôtelier s’est intéressé au potentiel hôtelier que représente le secteur de l’hôpital Gustave Roussy, une fois maillée par les lignes 14 et 15. Isabella Bruno, pré-sidente de Condotte d’Acqua, lea-der du BTP en Ilalie, s’est égale-ment rendue sur le stand de la SGP pour étudier les possibilités de concourir à ses futurs appels d’offres.

Italie. Carlo Calenda s’in-forme sur le Grand Paris express. Le vice-ministre du développement économique a également visité la tente du Grand Paris au Mipim, accompa-gné d’une délégation de l’asso-ciation des maires italiens. Parmi les personnalités venues décou-vrir la maquette vidéo animée du Grand Paris express, figurent notamment Gérard Colomb et Alain Juppé, respectivement maires de Lyon et de Bordeaux.

© J

.P.

Ce n’est pas un hasard si La Défense s’est développée là où elle est aujourd’hui. Il était

inconcevable de bâtir un tel ensemble d’immeubles de grande hauteur (IGH) en plein cœur de Paris », a rappelé Hugues Parant au Mipim, en présen-tant la stratégie de l’Epadesa - qu’il dirige - pour les années à venir. D’où l’importance du réseau de desserte en transports en commun de cet

ensemble d’affaires hors centre ville. La Défense sera desservie par Eole en 2020 et, avec l’arrivée du Grand Paris express, en 2025, les problèmes de saturation qu’el le connaît devraient s’améliorer nettement.

« Lorsque l’on a 50 ans, l’on doit à la fois se ressourcer et se projeter », résume Hugues Parant. Se renouveler, c’est notamment rénover des IGH dont 40 % ont plus de 25 ans, avec des

coûts d’usage susceptibles de les faire sortir du marché. Se projeter, c’est transformer La Défense pour y amé-liorer la qualité de vie, c’est l’ouvrir sur son environnement immédiat, en fai-sant en sorte, notamment « que l’Arche de la Défense, d’ici quelques années, ne soit plus le bout de la Défense mais son centre. » Actuellement, le quartier compte 3,5 millions de m2 de bureaux sur le périmètre historique, 300 000 au-delà. « L’idée est de nous ouvrir davantage sur Nanterre, Courbevoie, Puteaux, et même Neuilly », a indi-qué Hugues Parant.

Consultation publique« On nous a parfois opposé à Defacto

qui gère les espaces publics de la plate-forme, bien à tort, car son succès fera celui du projet dans sa globalité », a indiqué Hugues Parant. Le DG de l’Epadesa entend également inscrire La Défense dans le Grand Paris, et contribuer à ce que son développe-ment bénéficie aussi à toute la région.« Un des principaux changements

récents a constitué à ouvrir la plate-forme sur le boulevard circulaire, à transformer ce dernier en un boulevard urbain, avec des feux, des commerces, des jeux. » Des investissements nécessaires pour donner à La Défense un nouveau visage. A cette fin, l’Epadesa va lancer, fait inédit, une vaste consultation des usagers, français et internationaux. ■ J.P.

Stratégie offensive à La Défense Le quartier d’affaires des Hauts-de-Seine conçoit son développement au-delà de la plateforme historique. L’Epa-desa et Defacto œuvrent à l’amélioration du cadre de vie.

MIPIM

« L’idée est de nous ouvrir davantage sur Nanterre, Courbevoie, Puteaux, et même Neuilly », indique Hugues Parant.

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Le journal du Grand Paris | N° 19 | Du 16 au 22 mars 2015 | 3

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

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.R.

PARIS-SACLAY

Une cité étudiante au cœur d’un parc végétaliséSodearif, filiale de développement immobilier de Bouygues bâtiment Ile-de-France, a retenu le projet des cabinets Lan et Clément Vergély archi-tectes, associés au paysagiste Topotek, pour la réa-lisation de 1 000 logements sociaux pour étudiants à Paris-Saclay. Ils accueilleront les étudiants de l’Ecole normale supérieure de Cachan, de l’université Paris-Sud et de Centrale Supélec. Cette dernière vient par ailleurs de conclure un partenariat public-privé (PPP) avec Bouygues construction pour la réalisation de son campus. Cette vaste cité étudiante de 22 500 m2 se déploiera sur un espace de près de 1,5 ha sur lequel se trouvent des pavillons qui seront démolis et des anciennes friches agricoles. 660 appartements prendront place dans trois immeubles (R+5) situés en périphérie qui délimiteront l’opération globale et serviront de transition avec les espaces publics progressivement aménagés autour. ■ F.P.

LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

80 %C’est la part des déplacements qui s’effectuent aujourd’hui en voiture individuelle dans la zone de Roissy. Sa future desserte par le prolongement de la ligne 17 et le Grand Paris express devrait réduire sensiblement cette proportion.

9ans, c’est la durée moyenne qui sépare la date de lancement des études pour une ligne du Grand Paris express de sa mise en service, selon la SGP.

1 200ingénieurs planchent actuellement sur la ligne 16 du Grand Paris express. Une chance pour l’ingénierie française, alors que de nombreuses métropoles mondiales vont se doter, dans les années qui viennent, de métros automatiques, souligne Philippe Yvin.

Pierre Mansat, président de l’Atelier international du Grand Paris

LA PHRASE

« L’imprimatur de la

métropole sur les

PLU des territoires

crée un fort

mécontentement

chez les maires »

Un de 25 000 m2, deux de 20 000 m2 et un de 15 000 m2. Cette opération, en blanc, verra sa première phase livrée fin 2015 (46 000 m2 pouvant accueillir 3 400 personnes et 375 places de parking).

« La place verte dans Paris »Icade et Sodearif en sont les promo-

teurs, Bouygues l’entreprise générale. « Nous souhaitons qu’il y ait un occu-

Qu4drans, avec 86 000 m2 de surface utile, est le plus grand projet d’immobilier de

bureau non IGH (immeuble de grande taille) de Paris actuellement », sou-ligne Christophe Facomprez. Le pro-jet, jouxtant le PPP du « Pentagone » (15e arr.) qui accueillera prochaine-ment le ministère de la Défense, se compose de quatre immeubles des-sinés par Wilmotte & Associés.

pant par immeuble », indique Chris-tophe Facomprez, directeur des ventes Asset management & transac-tions d’Axa Real Estate. Des firmes géantes sont donc visées par BNP Real Estate et JLL, en charge de la commercialisation.

Outre sa faible hauteur, Qu4drans, dont la baseline est « la place verte dans Paris », se caractérise par l’importance de la surface paysagée, qui occupera

la moitié des 3 ha du périmètre. « Les résidents pourront ouvrir les fenêtres et profiter du paysage », fait valoir Chris-tophe Facomprez. Ce dernier souligne également l’accessibilité du site, bordé par le périphérique et desservi par le RER C, les lignes de tramway T2 et T3 et la ligne 8 du métro.Un bail à construire a été accordé

par l’Etat pour une durée de 60 ans au fonds de développement DV III, géré par Axa Real Estate, fédérant d’autres investisseurs institutionnels internationaux.  ■ J.P.

Axa Real Estate présente « Qu4drans », 86 000 m2 de bureaux à BalardDeux des quatre immeubles de ce vaste ensemble signé par Jean-Michel Wilmotte, à côté du futur « Pentagone », seront livrés en octobre 2015. Icade et Sodearif en sont les promoteurs.

MIPIM

Qu4drans, dessiné par Wilmotte & Associés, se caractérise par l’importance de la surface paysagée.

« Les résidents pourront ouvrir les fenêtres et profiter du paysage »

Christophe Facomprez, directeur des ventes Asset management & transactions d’Axa Real Estate

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ENTREPRISES / ACTUALITÉS

Zenpark développe le parking partagéElle vient de lever 1,6 million d’euros de capitaux frais et de conclure un ambitieux accord avec Nexity : la start-up Zenpark est en plein boom. Et de fait, le service de parking partagé qu’elle propose depuis septembre 2013 semble voué au développement. Concrètement, Zenpark noue des accords, notamment avec des hôteliers ou des bailleurs sociaux, qui mettent à sa disposition, lorsqu’elles sont vides, des places de parking. L’entreprise implantée à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) installe, alors à l’entrée du parc de stationnement, un boîtier de son invention, qui permet à ses clients, préalablement inscrits sur son site, de rentrer, sortir, et payer.Aujourd’hui, l’entreprise « gère » ainsi 40 parkings et envi-ron 2 000 places. « Nous avons un rôle à jouer dans le Grand Paris », explique William Rosenfeld, PDG et cofon-dateur. Car le nombre de parkings dépendant de bailleurs sociaux par exemple est encore plus important en banlieue qu’à Paris. ■ C.B.

Satisfactory met le cap sur l’AngleterreInvestir dans leur solution d’enquête de satisfaction – dont une nouvelle version vient d’être lancée – et ouvrir un bureau à Londres, telles sont les deux rai-sons qui ont poussé Satisfactory à lever un million d’euros, en partie auprès de banques, à la fin de l’année dernière. Ce sont désormais 20 personnes qui tra-vaillent pour la société parisienne, qui compte parmi ses clients Pierre & Vacances, Groupama, Bouygues construction ou Lapeyre. Avec environ un million d’eu-ros de chiffre d’affaires en 2014 et une croissance de plus de 20 % en un an, l’entreprise souhaite désormais « se challenger sur un marché plus mature », explique Bertrand Christophe, directeur du développement. Direction donc l’Angleterre avec un « réflexe d’auto-dé-fense : plutôt que d’attendre que les acteurs anglais arrivent en France, nous souhaitons voir si nous sommes compé-titifs dans ce pays qui pourrait nous permettre de percer au niveau européen ». ■ R.R.

YVELINES PARIS

En brefInnovation

ADEMEAppel à candidatures mobilitéLa direction régionale Ile-de-France de l’Ademe lance un appel à candidatures afin « d’accompagner des expérimentations d’incitations innovantes visant à modifier les comportements de mobilité sur le territoire francilien », a-t-elle annoncé le 11 mars. Les expérimentations, d’une durée d’un an, seront ancrées sur un territoire et devront répondre à des objectifs de réduction de l’usage de la voiture individuelle et d’optimisation des transports en commun. Les candidatures doivent être déposées avant le 18 mai.

OPEN INNOVATIONCollaborer dans les bâtiments intelligentsPME innovantes et start-up franciliennes intéressées par les technologies, les usages et l’intégration dans l’espace urbain des bâtiments sont recherchées par Up’Innov dans la cadre de son appel à candidatures « smart building » qui permet de développer des collaborations avec les groupes Veolia, Orange et Rabot Dutilleul Construction. Dépôt des dossiers avant le 22 mars.

HAUTS-DE-SEINE Deux nouveaux chez Neuilly Nouveaux MédiasLa pépinière d’entreprises de Neuilly-sur-Seine a annoncé, le 11 mars, l’intégration dans son dispositif de deux nouvelles start-up : Piste on Jobs, créée en 2014 par Pandhi Moukouyou, Yohan Radiguet et Bernard Martinez, est suivie par Chanel et Bird Office, fondée en décembre 2013 par Arnaud Katz, Michael Zribi et Kevin Dreno, accueillie par M6. « Initiative de dynamisation du tissu économique, Neuilly Nouveaux Médias a été créée en 2010 sous l’impulsion de Jean-Christophe Fromantin, député-maire de la ville », rappelle cette pépinière. Vingt grandes entreprises de la ville y sont associées.

Après avoir développé une offre d’accompagnement pour les start-up, BPIfrance

s’intéresse aux PME. « On ne parlait jamais d’Accélérateur PME alors que nous entendions des demandes en ce sens lors de nos tours de France », observe Nicolas Dufourcq, directeur général de la banque publique, qui a donc décidé de monter un tel pro-gramme avec le ministère de l’Eco-nomie. 68 PME - dont 18 franci-liennes - bénéficieront pendant 24 mois des services de ces institutions et des autres partenaires du disposi-tif : Business France pour leur stra-tégie à l’export, l’Institut du mentorat entrepreneurial (IME) pour le mento-rat, et Pacte PME pour les relations avec les grands groupes.

Sélectionné pour participer à l’ac-célérateur, Hugues Souparis, pré-sident-fondateur d’Hologram indus-tries, considère que «  l’idée est extrêmement intéressante à la base. Mettre ensemble des entreprises de

croissance, de secteurs différents, constitue un melting-pot qui va béné-ficier à tous ». L’entrepreneur attend, pour sa société de près de 400 per-

sonnes basée à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), des bénéfices à la fois en termes d’aides et de réseau. « Notre activité de solutions d’authen-tification de documents est essentiel-lement internationale, nous n’atten-dons donc pas de vente auprès d’autres participants, remarque Hugues Souparis, mais nos métiers peuvent s’additionner pour construire une nouvelle offre. » Le dirigeant compte aussi faire bénéficier son

comité de direction de ce programme afin d’accroître sa culture entrepre-neuriale.

Devenir des ETIA l’issue d’un diagnostic à 360°,

chacune des PME – retenues tout particulièrement pour leur goût pour l’innovation et l’international – se verra proposer les outils d’ac-compagnement les plus adaptés à ses besoins en termes de dévelop-pement commercial, de marketing digital, de croissance externe, etc. « Nous avons choisi des PME de toute région et de tout secteur, signale Nicolas Dufourcq. Elles roulent à 80-90 km/h alors qu’on pense qu’elles pourraient rouler à 120. Nous voulons les faire devenir des ETI. » Au cours des deux années d’accélération, les sociétés suivies pourront participer à des modules de diagnostic en libre choix, aux séminaires thématiques de BPIfrance université et développer leur réseau. ■ R.R.

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

18 PME franciliennes accélérées par BPIfrance BPIfrance et la direction générale des entreprises ont présenté, le 5 mars, les 68 entre-prises sélectionnées pour la première promotion d’un programme d’accompagnement baptisé : l’Accélérateur PME.

Les PME choisies roulent à 80-90 km/h alors qu’on pense qu’elle pourrait rouler à 120

Nicolas Dufourcq, directeur général de BPIfrance

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Le journal du Grand Paris | N° 19 | Du 16 au 22 mars 2015 | 5

CRÉATEURS

Innovation datings : première édition consacrée à la « smart mobility »Pour la 1re édition de 2015 des « Innovation Datings », événement du Club open innovation qui vise à faire se rencontrer start-up et grands groupes, la thématique retenue par JC Decaux et SNCF était la « smart mobi-

lity ». Cet événement s’est déroulé le 25 janvier dernier au siège de la SNCF à Saint-Denis. 82 start-up avaient répondu à l’appel à candidatures, présentation de trois d’entre elles.

NAVYAVéhicule autonome

Le véhicule autonome suscite une très forte attente. Navya, basée dans le 9e arrondisse-ment de Paris, essaie d’y répondre avec sa navette électrique réservée, pour le moment, aux espaces privés. En octobre prochain, au salon ITF qui se tiendra à Bordeaux, la société présentera son nouveau modèle de véhicule qui remplacera le prototype qu’elle utilise sert pour ses démonstrations depuis sa création en juin 2014. Un développe-ment rapide car la première Navya avait précé-demment été développée par une autre entre-prise, Induct, un peu trop précurseure en la matière. Les temps ont changé. « Nous pensions qu’il faudrait évangéliser le marché, mais il y a déjà une très forte attente en la matière », fait valoir Chistophe Sapet, le président.

Date de création : 2014

Activité : constructeur automobile

Dirigeant : Christophe Sapet

Site web : navya-technology.com

Contact : [email protected]

ISOGEO Cataloguer les données

La solution de catalogage des données géogra-phiques a déjà séduit les collectivités, la société parisienne Isogeo veut désormais accélérer sur les grands comptes privés.Créée en 2009, elle a profité d’une directive euro-péenne obligeant les collectivités à recenser leurs données environnementales à partir de 2012… année du lancement de leur solution. « Dans les systèmes d’information géographique, le catalogage des données était un peu le parent pauvre, explique Olivier Schwartz, directeur marketing. Nous avons donc offert une opportu-nité de remplir facilement les obligations légales avec une interface tournée vers l’utilisateur. » Isogeo a créé son propre segment et convaincu différentes collectivités.

Date de création : 2009

Activité : système d’information géographique

Dirigeant : Mathieu Becker

Site web : www.isogeo.com

Contact : [email protected]

SMART IMPULSEDate de création : 2011Activité : Compteur d’électricité nouvelle génération. Intègre l’incubateur de GDF-Suez « Pour une meilleure énergie dans la ville ».Dirigeant : Dorian Tourin-LebretSite web : www.smart-impulse.comContact : [email protected] : Paris nord express48 rue René Clair, 75018 Paris

DATAPOLEDate de création : 2010Activité : logiciel d’indicateurs de suivi d’activité et de mesure de performance. Intègre l’incubateur de GDF-Suez « Pour une meilleure énergie dans la ville ».Dirigeant : Frédéric GagnaireSite web : www.datapole.comContact : [email protected] : Paris nord express48 rue René Clair, 75018 Paris

EVERCONTACT Date de création : 2008Activité : Solution de carnet d’adresses. Sélectionné par Business France pour participer à Ubi i/o à San Francisco, programme de développement aux Etats-Unis.Dirigeant : Philippe LavalSite web : www.evercontact.com/frContact : [email protected] : 15, rue Berlier75013 Paris

ADWAYS STUDIODate de création : 2010Activité : Plateforme de création de vidéos interactives. Sélectionné par Business France pour participer à Ubi i/o à San Francisco, programme de développement aux Etats-Unis.Dirigeant : Jacques CazinSite web : adways-studio.com/frContact : 09 72 38 21 00Adresse : Partech Shaker33, rue du Mail, 75002 Paris

L’actualité des start-up, incubateurs et pépinières d’Ile-de-France

SUNHY ENERGY Doper à l’hydrogène

Après quatre années de recherche, l’entreprise, incubée à Centrale Paris, est prête en 2015 à industrialiser son procédé de réduction de la consommation de carburant et des émissions polluantes par l’hydrogène en additif.Pour répondre aux difficultés que pose cette source d’énergie, notamment de sécurité de stockage, l’ingénieur s’est intéressé à l’hy-drogène en additif dans les moteurs et les brûleurs. « Nos recherches avec les labora-toires ont démontré que quelques pour cent mélangés au combustible fossile améliore le rendement de combustion de ce dernier, c’est l’effet dopant de l’hydrogène qui permet au combustible de mieux brûler, ce qui réduit l’émission de polluant », observe Arnaud Des-champs, le directeur.

Date de création : 2010

Activité : ingénierie

Dirigeant : Arnaud Deschamps

Site web : www.sunhy-energy.com

Contact : [email protected]

Telex

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ÉVÉNEMENT

6 | Le journal du Grand Paris | N° 19 | Du 16 au 22 mars 2015

29 minutes pour aller d’Evry à la gare de Lyon. Aujourd’hui, cela prend en moyenne 40 minutes… Cela provient d’une densité accrue, cumulée avec des problèmes techniques et l’ajout de nou-velles gares… Résultat, la grande cou-ronne s’éloigne de Paris !

JGP : Et vous craignez que cette tendance se renforce ? Oui, car vous avez d’un côté l’annonce du Grand Paris avec des moyens colos-saux, qui vont encore renforcer l’attrac-tivité de la petite couronne. Et en même temps la création d’une quatrième cou-ronne : nos habitants sont de plus en plus nombreux à aller habiter à Reims, Vendôme, Orléans ou Lille. Là où le foncier est moins cher, où il y a moins de problèmes à l’école, et où l’on peut disposer d’un TGV qui vous amène en une heure au cœur de Paris...

JGP : La cause est perdue ? Absolument pas. Lorsque l’on défend un dossier comme le grand stade de rugby par exemple, c’est précisément pour tenter de contrer ce phénomène. C’est pour pouvoir tirer tous les béné-fices d’un projet de 5 à 6 000 hectares. Aujourd’hui, nous avons 550 000 usa-gers chaque jour sur le RER D pour lequel le Stif n’investit pas. Avec le grand stade de rugby, il faudra un réseau capable d’absorber de très fortes pointes de trafic. Tout le monde en profitera, les entreprises en particu-lier, qui pourront de nouveau recruter des personnels dans de bonnes condi-tions. J’insiste : mis à part le T7, au nord de l’Essonne, de Villejuif à Athis-Mons, nous n’avons bénéficié d’aucun investissement lourd de transport depuis les années 1970. Aucun.

JGP : Etiez-vous favorable au Pass unique ? Non, parce qu’il n’est pas financé. Et parce que nous sommes déjà un pays

JGP : Quelle est votre vision du Grand Paris ? Stéphane Beaudet : En grande cou-ronne, le Grand Paris demeure aujourd’hui anxiogène. Il y a d’abord la version de Nicolas Sarkozy : une vaste réseau de transport qui sanctuarisera énormément de crédits en petite cou-ronne, ce qui pose le problème de la non-réhabilitation réelle des lignes exis-tantes. On nous promet que 500 millions d’euros sont prévus pour améliorer le RER D. Mais il s’agit de 500 millions sur 10 ans, alors que l’on sait que 4 mil-liards d’euros seraient nécessaires pour cette seule ligne ! La ligne D souffre d’une surdensité record. Que va-t-il se passer si l’on construit entre 60 et 100 000 nouveaux logements sur cette ligne ? Certes, le Grand Paris express va décongestionner un certain nombre de lignes. Mais cela ne suffira pas. Par ailleurs, lors de la campagne des régionales, nous allons clairement indi-quer, avec Valérie Pécresse, que pour nous, la métropole c’est la région, qu’il s’agisse de développement écono-mique ou du logement.

JGP : Selon vous, la grande couronne est le parent pauvre du Grand Paris ? Lorsqu’un problème se pose sur la ligne 14, le Stif débloque un milliard en deux ans. Quand vous avez un pro-blème sur le RER D, on dépense 500 millions sur 10 voire 15 ans. Le Fran-cilien, c’est celui qui, n’ayant pas les moyens pour vivre en petite couronne, s’éloigne de Paris. C’est donc celui qui a les temps de transport les plus longs, celui qui paye le plus cher, pour des conditions de voyage déplorables… Manuel Valls en est parfaitement conscient. Il y a 40 ans, on mettait 20 minutes en voiture pour aller à Paris. Aujourd’hui, le bouchon vers la capitale s’étend sur 6 à 7 heures. Même chose avec le train ! En 1975, on mettait

où le coût pour l’usager des transports publics est très faible. Or ce n’est pas par la baisse des tarifs que l’on réus-sira à améliorer les réseaux. La ques-tion doit plutôt consister à se deman-der à quoi doit servir une augmentation du tarif ! Le ticket de métro est une fois et demie plus cher à Londres qu’à Paris. Or les transports se sont nette-ment améliorés dans le Grand Londres. Le péage urbain y rapporte 800 mil-lions de livres par an, réinvestis direc-tement dans le réseau de transport. Evidemment, si vous dites à un habi-tant d’Évry qu’il va payer son passe Navigo deux fois moins cher, il va applaudir. Mais la vérité, c’est que la France et les Français vivent, depuis longtemps, au-dessus de leurs moyens.

JGP : Quel regard portez-vous sur la recomposition territoriale en cours ? C’est un deuxième sujet d’anxiété pour notre territoire, et croyez-moi, je suis plutôt d’un naturel combatif. La loi Maptam(1) génère trois sous-territoires en Ile-de-France : la métropole du Grand Paris, le reste de l’aire urbaine - dont nous sommes, nous devons à ce titre former un territoire de 200 000 habitants au 1er janvier 2016 - et il existe enfin une troisième couronne, soumise à une obligation de constituer des agglomérations d’au moins 20 000 habitants… Il faudrait parler d’une Ile-de-France à trois vitesses et non pas à deux… Cela pose évidemment la ques-tion du positionnement de la Région. Pour ce qui concerne mon territoire, je suis partagé entre la nécessité de bâtir un périmètre suffisamment vaste pour peser, notamment face à Paris, et la volonté de bâtir des structures qui per-mettent une réelle gestion de proximité. Ce qui m’inquiète aujourd’hui dans le processus de recomposition territoriale, c’est qu’il s’effectue sous la contrainte. On nous dit que nous sommes en retard sur la province en matière d’in-

QU’EN PENSE-T-IL ?

Dans 10 ans, si l’on ne réagit pas, notre rôle se résumera à louer des salles et célébrer des mariages

COMMUNES

Lorsqu’un problème se pose sur la ligne 14, le Stif débloque un milliard en deux ans. Quand vous avez un problème sur le RER D, on dépense 500 millions sur dix voire quinze ans

TRANSPORT

« On est en train de tuer les communes »Le nouveau président de l’Amif, Sté-phane Beaudet, redoute que la construction du Grand Paris accentue une priorisation de l’action publique

en petite couronne. Il livre ses convic-tions sur la nécessité d’une spéciali-sation des territoires et des niveaux d’administration dans le domaine du

développement économique. Et décrit ses ambitions pour l’Association des maires d’Ile-de-France, à l’heure de la baisse des dotations de l’Etat.

INTERVIEW

Nous allons notamment travailler sur la répartition des compétences entre la Région et la métropole

RÔLE DE L’AMIF

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ÉVÉNEMENT

Le journal du Grand Paris | N° 19 | Du 16 au 22 mars 2015 | 7

Les Assises de l’AMIF, organisées précédemment avec le Salon de la Nouvelle Ville changent de dénomination. « Pour cette 19e édition, c’est le Salon des Maires d’Ile-de-France qui ouvrira ses portes au Parc Floral de Paris, regroupant deux événements liés depuis près de 20 ans », indique Stéphane Beaudet. Réforme territoriale,  place des élus locaux dans la décision publique et baisse de la dotation globale de fonctionnement figureront notamment

au programme de cette édition. « Le Grand Paris semble révélateur d’un processus de décision publique en pleine mutation. L’Etat stratège qui impose aux territoires une vision et une action a laissé place à un espace toujours plus grand de concertation avec les élus locaux », souligne l’Amif, qui interrogera notamment « les nouveaux ressorts de la décision politique dans les relations parfois conflictuelles de l’Etat avec les collectivités locales. »

Salon des maires d’Ile de France les 14, 15 et 16 avril 2015

tercommunalité. Mais l’on ne peut être comparé au reste de la France. Prenons l’exemple du Groupement des autorités responsables de transport (Gart) : il y a une commission sur la tarification, une sur les transports en commun en site propre ou sur le stationnement, et une commission dédiée à l’Ile-de-France, tant les problèmes y sont spé-cifiques…

JGP : Quel impact ont ces évolutions sur le développement économique ? Le siège de Carrefour est parti à Massy, Kleenex à Paris… Certes nous avons encore de nombreuses

firmes ici, mais alors que nombre d’entreprises sont venues s’installer pour bénéficier d’un foncier moins cher et pour la qualité de vie, beau-coup ont tendance aujourd’hui à partir pour se rapprocher de Paris. Pour une raison très simple : elles peinent à recruter des employés, compte tenu de la mauvaise qualité du réseau de transport. Plus globa-lement, je crois au cluster. A condi-tion que l’on ne soit pas fermé et capable d’évoluer, de s’adapter. Un des échecs de la ville nouvelle d’Evry, c’est d’avoir été le territoire des NTIC, de l’informatique, de l’électronique dans les années 1980,

sans avoir conscience de la nécessité de se renouveler. Tout ce qui faisait la force de notre image, il y a 30 ans, a disparu subitement. Mais cela dit, une certaine dose de spécialisation est nécessaire. Tout le dossier du développement économique autour du grand stade de rugby doit, par exemple, graviter autour de l’indus-trie du sport… Ici, nous avons plus d’emplois à disposition que d’habi-tants actifs. Sauf qu’en réalité, les actifs qui vivent ici ne travaillent pas sur l’agglo, qui abrite essentiellement des activités tertiaires et des sièges sociaux, alors que les habitants, peu qualifiés, sont agents de surface ou

de sécurité, et doivent majoritaire-ment aller travailler ailleurs… Il faut que les pouvoirs publics se spécialisent également en matière de développement économique. Compte tenu de la situation budgétaire de l’Etat, on ne peut pas continuer avec la clause de compétence générale. Tout cela ne rime à rien. L’idée d’avoir un vrai chef de file en la matière, qui serait en l’occurrence la Région, avec des têtes de pont qui seraient les agglomérations est bonne.

JGP : Que voulez-vous faire de l’Association des maires d’Ile-de-France que vous présidez ? Je souhaite favoriser les échanges et le travail entre les maires de petite et de grande couronnes. L’Amif, c’est 1 109 maires adhérents, sur 1 281 de la Région, c’est donc l’association la plus représentative de l’Ile-de-France, et c’est la seule instance dans laquelle les élus de petite et de grande couronnes peuvent se réunir pour aborder ces questions. Nous allons notamment travailler sur la répartition des compétences entre la Région et la métropole. L’aménage-ment, la voirie, la formation, tout cela relève de l’agglomération. Ensuite, peut-on aller plus loin, notamment en matière d’attractivité internatio-nale ? Je n’en suis pas convaincu. Il y a aussi la question de la dotation globale de fonctionnement (DGF), ainsi que celle de la péréquation. Enfin, j’entends bien défendre, avec l’Amif, la place des communes, que l’Etat souhaite transformer en mai-ries d’arrondissement. Dans 10 ans, si l’on ne réagit pas, notre rôle se résumera à louer des salles et célé-brer des mariages. Et le summum va être le transfert du plan local d’urba-nisme au niveau intercommunal, en 2017. C’est une compétence phare, fondamentale des maires, qui va être ainsi transférée à l’agglo. Cela signi-fie, à Courcouronnes, que nous serons 3 élus sur 103 pour défendre nos programmes d’aménagement. On est en train de tuer les com-munes. Les maires doivent en prendre conscience. La baisse de la DGF en est à la fois le symbole et l’instrument. ■

PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PAQUIER

(1) Loi de modernisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles

Stéphane Beaudet, président de l’Association des maires d’Ile-de-France, conseiller régional, premier vice-président de l’agglomération d’Évry en charge du développement économique.

REPÈRES

2001 Devient maire de Courcouronnes (élu au 1er tour avec 56,04 % des voix)

2008 Débute son second mandat de 1er vice-président de la CA d’Evry Centre-Essonne

2010 Elu conseiller régional d’Ile-de-France

2011 Nommé secrétaire national de l’UMP en charge de la rénovation urbaine

2014 Elu président de l’Association des maires d’Ile-de-France

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QU’EN EST-IL POUR LES ACHATS DURABLES ?

Le GEM « développement durable » a élaboré un guide sur les achats publics issus du commerce équitable (2012) ; sur les produits et prestations d’entretien d’espaces verts (2011) ; sur la prise en compte du coût global dans les marchés publics de maîtrise d’œuvre et de travaux (2010) ; sur l’achat public durable de produits, matériel et prestations de nettoyage (2009) ; sur l’achat durable de vêtements (2009) ; sur la qualité environnementale dans la construction et la réhabilitation de bâtiments publics (2008)... Autant de guides qui peuvent servir d’inspiration pour la rédaction de cahiers des clauses techniques particuliers et l’établissement d’achats publics performants. ■

• GEM - Ouvrages, travaux et maîtrise d’œuvre

• GEM - Produits de santé • GEM - Restauration collective et nutritionDernièrement, furent mis à jour des fascicules rassemblant les « spécifica-tions techniques générales applicables aux marchés publics d’étoffes », idem pour celles applicables « aux supports textiles revêtus », et un « guide de l’ache-teur public pour l’achat de dispositifs médicaux de diagnostic in vitro. »Mais il existe des guides dans des domaines relevant d’achats plus cou-rants ou concernant des thématiques d’actualité comme le développement durable.

3DES CLAUSES TYPES EN TRAVAUX

Il existe ainsi un Cahier des clauses techniques générales (CCTG) appli-cable aux marchés de génie civil ; un guide de « recommandations sur la rédaction des spécifications techniques dans les marchés publics de travaux de bâtiment » ; des recommandations sur la référence aux Eurocodes dans les marchés publics relatifs aux ouvrages de construction ; et différents guides

Depuis plusieurs années, des Groupes d’étude des marchés (GEM) se réu-nissent dans le cadre de l’Observatoire économique de l’achat public, afin d’éla-borer des documents types de clauses techniques utilisables par les rédacteurs de marchés publics.

1 LES GROUPES D’ÉTUDES DES MARCHÉS

Outre les normes techniques, comme les DTU (documents techniques uni-fiés), les Eurocodes, et autres normes obligatoires ou conseillées cas par cas, il existe des « cahiers des clauses tech-niques générales », des recommanda-tions techniques, des guides techniques utiles à l’élaboration d’un cahier des charges techniques pour un marché public particulier.Des projets sont élaborés par les GEM, placés sous l’autorité de Bercy, puis sou-mis à l’avis d’un conseil scientifique, validés par le comité exécutif et commu-niqués à l’assemblée générale de l’Ob-servatoire économique de l’achat public.Seuls les cahiers des clauses tech-niques générales sont adoptés par arrêté du ministre chargé de l’Economie et des ministères intéressés.

2 UNE DIVERSITÉ DE SPÉCIALITÉS TECHNIQUES

Il existe actuellement plusieurs domaines techniques différents qui occupent autant de GEM : • GEM - Equipement de bureau, enseigne-

ment et formation • GEM - Aménagements et équipements

durables dans le bâtiment • GEM - Développement durable • GEM - Habillement et textile • GEM - Informatique et communications

électroniques

de recommandations sur la conception et l’exécution des installations d’épu-ration d’eaux usées, l’utilisation de normes et de certifications dans les spécifications et l’appréciation de leurs équivalences, la maîtrise de la qualité pour la programmation et la concep-tion d’une opération de bâtiment (neuf ou réhabilitation), la construction ou la réparation d’ouvrages de stockage et de transport de l’eau, etc. Et il existe même pour le volet « administratif » et non plus « technique » des clauses à prévoir dans un marché public, un « cahier des clauses administratives particulières simplifié (CCAP-S) appli-cable au secteur du bâtiment. L’ache-teur peut, bien évidemment, continuer à renvoyer et à s’inspirer des cahiers des charges types existant pour les clauses administratives, à savoir le Cahier des clauses administratives générales « Travaux », CCAG « Fourni-tures courantes et services » (FCS), CCAG « prestations intellectuelles » (PI), CCAG « techniques de l’information et de la communication » (TIC), et le CCAG « marchés industriels » (MI).

Cf. site : www.economie.gouv.fr/daj/documents-publies-par-groupes-detude-des-marches

MARCHÉS PUBLICS LE DÉCODEUR

Référentiels de clauses techniques pour vos marchésSouvent les acheteurs l’ignorent et se demandent comment rédiger les cahiers des clauses techniques particulières (CCTP) de leurs marchés : il existe de nombreux guides et documents types officiels qui peuvent faciliter grandement leur rédaction.

L’AUTEURJérôme Michon, consultant, enseignant, auteur de nombreux ouvrages, intervient à vos côtés pour tous vos besoins en marchés publics. Contact : [email protected]

RECOURS EN ANNULATIONContentieux trop tardifUn candidat dont l’offre n’a pas été retenue réclame l’annulation de la décision de rejet de sa candidature. Or, à la date de la saisine du tribunal administratif, le marché a déjà été conclu. Donc, la requête du candidat n’est plus recevable, même si un avis d’attribution n’a pas été régulièrement publié. Le candidat aurait dû attaquer dès la réception de la décision de rejet de son offre (cf. arrêt Tropic du Conseil d’Etat du 16 juillet 2007). CAA Nantes, 17 février 2015, n° 13NT03082.

MARCHÉ ENTRE PERSONNES PUBLIQUESConditions de résiliationAu titre d’un contrat signé entre deux personnes publiques, chaque partie contractante dispose d’un pouvoir de résiliation pour « motif d’intérêt général ». Cela vise – notamment – le cas d’un bouleversement de l’équilibre de la convention, ou celui de la disparition de sa cause. En l’espèce, le Conseil d’Etat considère qu’il n’y avait pas un véritable bouleversement de l’équilibre financier du contrat. CE, 27 février 2015, n° 357028.

VIOLATION DU CMPCompétence du juge administratifEn vertu de l’article 2 de la loi « Murcef » du 11 décembre 2001, « les marchés passés en application du code des marchés publics ont le caractère de contrats administratifs », relevant de la compétence du juge administratif. Cela concerne également les contrats qui n’ont pas été conclus conformément au CMP alors qu’ils auraient dû l’être. TC, 9 février 2015, CCAS de Rueil-Malmaison, n° 3985.

En brefJurisprudence

Retrouvez toute l’actualité des marchés publics sur LEJOURNALDUGRANDPARIS.FR

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Le journal du Grand Paris | N° 19 | Du 16 au 22 mars 2015 | 9

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

PATRICK DEVEDJIAN : « L’ARTICLE SUR LE GRAND PARIS A REGRESSÉ »

« La lecture de l’article 17 septdecies de la loi NOTRe s’est révélée très décevante à l’Assemblée nationale, alors que le texte avait progressé au Sénat » estime Patrick Devedjian. « Le plus grave, estime le président des Hauts-de-Seine, c’est que ce gouvernement ne souhaite absolument rien décentraliser, comme le démontre la création d’une opération d’intérêt national (OIN) sur vingt nouveaux sites. Ainsi la métropole se retrouve-t-elle dépourvue de compétences réelles, stratégiques, poursuit-il. Dans sa logique, le gouvernement, pour compenser cet état de fait, a tenté de faire en sorte que la métropole absorbe des compétences de proximité exercées aujourd’hui par les maires, déplore Patrick Devedjian. Ce qui est une idiotie supplémentaire, puisque rompre avec la gestion de proximité de ces compétences est le meilleur moyen de favoriser le vote en faveur du FN. » ■

En brefActualités

AIDE AUX MAIRES BÂTISSEURS 37 millions d’euros pour l’Ile-de-FranceL’Ile-de-France (37 millions) et l’outre-mer (19 millions) devraient concentrer la moitié des crédits de l’aide aux maires bâtisseurs, annoncée le 4 mars à Cachan par Manuel Valls. Un décret doit permettre l’entrée en vigueur de l’aide « cet été ».

CONSTRUCTION En berneMoins 10 % d’activité par rapport au premier trimestre 2014. Les chiffres d’un des majors du BTP révèlent la persistance d’une crise à laquelle l’Ile-de-France n’échappe pas.

INTERCOMMUNALITÉ Des dettes fusionnées ?« Se pose la question de savoir comment seront traitées les dettes respectives des agglomérations fusionnées », rappelle Stéphane Beaudet. « Les dettes seront-elles également fusionnées ? Chacun continuera-t-il de les payer ? Ce n’est pas neutre », fait valoir le président de l’Association des maires d’Ile-de-France.

PIERRE MANSATPour un manifesteLe président de l’AIGP a déploré, devant les investisseurs internationaux réunis à Cannes, que le projet métropolitain soit insuffisamment déterminé à ce stade. « Je propose que chacun rédige une partie de ce qui deviendrait un manifeste collectif. En disant cela au Mipim, je sais que je vais être considéré comme un poète », a-t-il ajouté.

HERVÉ MARSEILLELes OIN trop « lourdes »« Les OIN n’accéléreront en rien les projets, ce sont des opérations lourdes dans leur fonctionnement et leurs procédures », déplore Hervé Marseille, dans un entretien à Lagazette.fr.

INSTITUTIONS PARLEMENT

Retour sur la réécriture de l’article 12 après son examen par les députésPar le biais de différents amendements examinés à l’Assemblée nationale, adoptés ou non, le gouvernement a souhaité faire passer un certain nombre de messages.

C’est à la fin du bal que l’on paie les musiciens », résume Daniel Guiraud. Pour l’an-

cien président de Paris métropole, nul besoin de se formaliser outran-cièrement sur la réécriture de l’article 12 de la loi Maptam, dans sa version sortie jeudi 5 mars de sa première lecture par les deux chambres. « Il reste encore deux lectures. Cela va bouger, j’espère, pour se rapprocher de la résolution adoptée avec la majo-rité que l’on sait, par Paris métro-pole », fait valoir le maire des Lilas.

Ce dernier souhaite, en particulier, que la clause de revoyure prévue par la loi après quelques années d’exis-tence, permette à la métropole de réexaminer tous les sujets, et pas seulement l’opportunité du transfert de la cotisation foncière des entre-prises (CFE), « qui ne constitue pas, selon Daniel Guiraud, un sujet majeur. L’important consistera à revoir en profondeur l’ensemble de l’organisation territoriale, et pas seu-lement la métropole, en vertu du prin-cipe de subsidiarité », conclut-il.

PLU et avis conformeA ce stade, il semble en effet que le

texte sera amené à évoluer sensible-ment au cours de la prochaine lecture. Plusieurs amendements, défendus par le gouvernement ou à son initiative, avaient en effet pour principal objectif de faire passer des messages. C’est, par exemple, le cas de celui soumet-tant les plans locaux de l’urbanisme (PLU) édictés par les établissements publics territoriaux (EPT) à l’avis conforme de la métropole. « Je ne sais pas si cette mesure est techniquement la bonne, confie un conseiller ministé-riel. L’important, c’est que chacun com-prenne que les PLU des EPT doivent avoir un minimum de cohérence. »

Exécutif métropolitainUn des grands sujets de débat

actuel, sans réponse à la sortie de la première lecture, porte sur la gouver-nance de la future métropole. Un consensus s’est établi pour craindre qu’un exécutif comptant 344 élus métropolitains alimente les argu-mentaires populistes sur la supposée gabegie territoriale. Mais on ignore quelle solution sera trouvée. Dans l’entourage de Manuel Valls, par exemple, on semble douter de la vali-dité de la solution dite des tantièmes, chaque maire possédant un nombre de voix proportionnel à la taille de sa population.

15 millions d’euros « ab initio »Certains conseillers s’attachent, par

ailleurs, à relativiser l’extrême fai-blesse de la somme annoncée par Marylise Lebranchu comme le bud-get propre de la métropole (15 mil-lions d’euros). Là encore, il s’agis-sait, pour la ministre, de condamner le déséquilibre de la répartition des compétences entre les échelons ter-ritorial et métropolitain. « Cette

somme s’entend en dehors de la péré-quation opérée par la métropole, et sans intégrer non plus la dotation de soutien à l’investissement territorial (DSIT), dont le montant s’élèvera à une cinquantaine de millions d’eu-ros », souligne un élu.De même, « l’impréparation finan-

cière totale et inouïe », dénoncée avec fougue par Gilles Carrez, très en verve la semaine dernière à l’Assem-blée nationale, est également relati-visée. « Le potentiel fiscal utilisé pour calculer un certain nombre de dota-tions métropolitaines - de même que celui déterminant le calcul des diffé-rents fonds de péréquation, Fonds de péréquation des ressources intercom-munales et communales (Fpic) et Fonds de solidarité de la région Ile-de-France (FSRIF) - est celui de l’an-née N-1. Il n’y aura donc pas de pro-blème pour 2016 », assure-t-on. Enfin, le montant du budget de la métropole, faible « ab initio », croîtra rapidement avec la montée en charge des compétences métropolitaines, indique-t-on dans l’entourage du gouvernement. ■ J.P.

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TERRITOIRES / ACTUALITÉS

COP21

La Région veut mobiliser les entreprisesLe conseil régional d’Ile-de-France a présenté, le 10 mars, son programme en vue de la Conférence mondiale sur le climat. Les élus souhaitent associer largement le monde de l’économie aux objectifs de la transition énergétique.

Du 30 novembre au 11 décembre 2015 se tiendra au Bourget (Seine-Saint-Denis)

la Conférence mondiale des Nations unies sur le climat (dite COP21), à laquelle les collectivités comptent bien apporter leur pierre. « Diminuer les émissions de gaz à effet de serre, ce n’est pas simplement signer des accords : c’est agir très concrètement, au quotidien, sur les territoires et aux côtés des territoires, estime le président (PS) de la région Jean-Paul Huchon. C’est ce que fait la Région parce que la lutte contre le changement climatique recoupe très largement ses compé-tences. »

Dans la perspective de la COP21, le conseil régional prévoit une série d’ac-tions afin notamment de mobiliser les

acteurs socio-économiques franciliens. Certains événements prévus à cette fin ont déjà débuté comme les Journées régionales pour le climat qui visent à « faire réfléchir et mobiliser la société civile sur tout un ensemble de probléma-tiques liées au climat ». Une dizaine de visites de terrain de projets exemplaires en matière de gestion environnemen-tale seront également menées par l’Arene dans le courant de l’année à destination des élus et des « techni-ciens » du territoire.

Création de 3 fondsTrois événements gérés par les pôles

de compétitivité Advancity et Cap digi-tal doivent participer à « inclure les chefs d’entreprise dans la démarche de croissance verte ». Ainsi les thèmes à

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l’honneur des ateliers du Global metro-politan Lab (15 au 19 juin), du salon World efficiency (ex-Pollutec, du 13 au 15 octobre) et le festival Futur en Seine (juin) feront la part belle au sujet du changement climatique.

Par ailleurs, la Région a annoncé le 10 mars la mise en place de trois fonds. Le premier mettant en œuvre le Feder pour permettre aux entreprises et aux porteurs de projets « de financer plus facilement leurs projets liés à la transi-tion énergétique ». Le second, doté de deux millions d’euros, est destiné aux associations et aux ONG. Le troisième est un projet de fonds vert internatio-nal, aux bénéfices des collectivités, que Jean-Paul Huchon va proposer à Métropolis, organisation de métropoles mondiales qu’il préside. ■ R.R.

En brefCollectivités

Les Hauts-de-Seine sou-tiennent l’ESS. Lors de la com-mission permanente du 9 mars, le conseil général a alloué 285 061 euros en fonctionnement et 188 478 euros en investissement aux six lauréats de la première session de l’appel à projets d’Economie sociale et solidaire 2015, parmi lesquels Sceaux Smart qui a pour objet la création d’un tiers-lieu à Sceaux.

Grand Paris express en Val-de-Marne. Le 9 mars, la com-mission permanente du Départe-ment a autorisé la signature de trois conventions de financement avec la Société du Grand Paris pour les travaux de la ligne 15 sud du Grand Paris express, notam-ment sur la gare de Champi-gny-centre, dont les premiers travaux sont prévus au printemps 2015.

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Le journal du Grand Paris | N° 1 | Du 3 au 9 novembre 2014 | 11

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

N° 1 | 15 octobre 2014 | 11

DU 22 AU 25 MARS 2015Franchise Expo Paris Le rendez-vous réunit créateurs d’entreprises, commerçants et de grandes marques. 450 marques françaises et internationales sont présentes. Franchise Expo Paris s’adresse à tous ceux qui veulent devenir franchisés, franchiseurs, qui sont désireux de tout savoir sur la franchise ou qui souhaitent trouver un financement. Chaque édition est l’occasion de conférences et d’ateliers gratuits.Du dimanche au mardi de 9h30 à 19h. Mercredi de 9h30 à 18h. Porte de Versailles, 75015 Paris

LES 31 MARS ET 1ER AVRIL 2015ProDurableDepuis huit ans, ProDurable organise un événement en faveur du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises. Cette année, le fil conducteur sera « Un pour tous, Tous pour un ! » Au programme : cinq grandes plénières, des tables rondes « enjeux et bonnes pratiques », des ateliers « Solutions ». Une journée sera consacrée à la thématique « Entreprises & Territoires ». Palais des Congrès, 2 place de la Porte Maillot, 75017 Paris

DU 31 MARS AU 2 AVRIL 2015Intralogistics EuropeCe Salon des équipements de manutention pour l’industrie et la distribution accueille des visiteurs issus notamment des secteurs de l’industrie, prestataires transport et logistique ou encore professionnels de la distribution et du commerce. Diverses conférences figureront au programme d’Intralogistics Europe ainsi que la remise des Prix de l’Innovation.Parc des expositions, Porte de Versailles, 75015 Paris

LE 1ER AVRIL 2015Osez la voie pro14e Entretien de La Fabrique, le mercredi 1er avril de 18h à 20h à l’école de l’image des Gobelins (73 Boulevard Saint-Marcel, Paris 13e).Cette conférence-débat permettra de revenir sur les préjugés liés aux métiers industriels et aux formations qui y conduisent et sur les possibles remèdes à mettre en oeuvre. Elle sera ouverte par une saynète réalisée par les élèves de l’Aforp dans le cadre d’ApprentiScènes, illustrant des situations auxquelles ils ont pu être confrontés lors de leurs choix d’orientation. En effet, les formations professionnelles restent victimes, en France, d’une image sous-valorisée alors même qu’elles présentent des taux d’insertion très honorables.Avec la participation de : - Jean-Paul Carta, PDG

de Carta Rouxel

- Jean-Pierre Collignon, Inspecteur général de l’Education nationale

- Jean-Rémy Touze, DRH de Siemens France

- Bruno Gardet, Directeur du Centre de formation industrielle (CFI)  de la CCIPIF

L’école de l’image des Gobelins

DU 20 AU 25 AVRIL 2015IntermatCe Salon des équipements de manutention pour l’industrie et la distribution accueille des visiteurs issus notamment des secteurs de l’industrie, prestataires transport et logistique ou encore professionnels de la distribution et du commerce. Diverses conférences figureront au programme d’Intralogistics Europe ainsi que la remise des Prix de l’Innovation.Paris-Nord Villepinte

AGENDALes événements du développement économique en Ile-de-France

DU 17 AU 18 JUIN 2015 Parkopolis

Parkopolis et ses 12èmes rencontres Internationales du stationnement et de la mobilité s’imposent comme le salon de référence du marché des activités liées aux différents modes de stationnement et des moyens pour l’usager de se déplacer en zone urbaine et péri-urbaine. Il réunit durant deux jours l’ensemble des acteurs majeurs du secteur ainsi qu’une large audience de décideurs publics et privés.

En 2013, Parkopolis a réuni plus de 2 500 professionnels venus à la rencontre de 90 exposants industriels et exploitants. En juin 2015, il est l’événement du secteur à ne pas manquer !

Paris – Porte de Versailles

aidera à anticiper les opportunités de communication et à nous organiser en conséquence », ajoute-t-elle.

« Nous avons décidé, pour répondre à cet appel d’offres d’une ampleur inédite, d’allier nos compétences, en allant beaucoup plus loin qu’un simple groupement et en constituant, entre nos trois entités, une réelle équipe mixte, association des experts de la communication, de la pub et de la communication de projets », sou-ligne Vincent de Santis.

Le groupement va accompagner la Société du Grand Paris sur la défini-tion de sa stratégie de communica-tion institutionnelle et de sa commu-nication de projet. Il sera chargé

d’élaborer et de mettre en œuvre l’ensemble de la communication d’entreprise de la Société, de piloter les agences de communication affec-tées aux différents tronçons du projet du Grand Paris express et assurera la passation, la coordination et le suivi de l’ensemble des marchés de la SGP liés à ses actions de commu-nication.

« Nous allons, par exemple, travailler sur la marque Grand Paris express, qui ne va pas rester en l’état. Le mar-ché comprend aussi, pour prendre un autre exemple, les marchés d’achat des palissades de chantier », poursuit le directeur d’Egis conseil. ■ J.P.

On n’a jamais vu ça », résume Vincent de Santis, qui dirige Egis conseil. Laquelle, au

sein d’un groupement rassemblant Lowe Strateus (agence de communi-cation corporate – 3e mondiale) et bdc conseil (agence de communication de projets spécialisée transports), vient de remporter l’assistance à maî-trise d’ouvrage sur l’ensemble des opérations de communication de la Société du Grand Paris pour les cinq prochaines années. « Nous devons communiquer sur l’ensemble du pro-jet, à la fois à l’échelle métropolitaine, nationale et internationale, fait valoir Odile Chamussy, directrice de la communication de la SGP. Nous devons également communiquer auprès des habitants et des riverains sur l’avancement des chantiers, avec les entreprises partenaires et l’en-semble des décideurs institutionnels concernés, poursuit-elle. Cette com-munication de proximité est détermi-nante. L’attention portée à la relation avec les élus et les habitants est une priorité depuis l’origine du projet. Cela fait partie de notre ADN », souligne Odile Chamussy.

Piloter les agences de communication« Lowe Strateus nous apportera son

expertise en matière de conseil straté-gique, en lien avec les autres acteurs du groupement. Bdc conseil a su démontrer, à travers de nombreux projets d’infrastructures qu’il a accom-pagnés,  ses compétences  dans le domaine de la communication de projet et de chantier, indique Odile Chamussy. Quant à Egis, il nous

Avec la SGP, Egis conseil décroche un marché de la com d’une ampleur inédite Egis accompagnera la Société du Grand Paris pour l’en-semble de ses opérations de communication au sein d’un groupement ad hoc constitué avec Lowe Strateus et bdc conseil.

TRANSPORTS GRAND PARIS

« Nous allons travailler sur la marque Grand Paris express »

Vincent de Santis, directeur d’Egis conseil

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12 | Le journal du Grand Paris | N° 19 | Du 16 au 22 mars 2015

COULISSES / PORTRAIT

Société éditrice JGPmedia au capital de 100 000 euros, 27 rue du Chemin Vert - 75011 Paris - Tél. 01 75 77 87 25CPPAP : 1116 T 92553 - ISSN : 073-3454

Directeur de la publication : Jacques Paquier Rédacteur en chef délégué : Raphaël Richard Ont participé à ce numéro : G. Bouton, J. Michon, F. Proux, C. Bernard, D. Adanero (maquette)

Directrice de clientèle : Dominique PillasConception graphique : Rampazzo & Associés Imprimerie : ISI Print, 15 rue F. de Pressensé, 93210 La Plaine-Saint-Denis

Je suis à vous dans deux minutes ! » Le précé-dent rendez-vous n’est pas tout à fait fini. Et l’on devine déjà que

celui qui suit ne tardera pas, patinant le parquet de son bureau d’adjoint à la maire de Paris. Sa délégation : urba-nisme, attractivité, développement éco-nomique et projets du Grand Paris. « Les sujets qui m’intéressaient ont tou-jours été à la frontière des disciplines », explique Jean-Louis Missika. Etudiant, après une tentative infructueuse en école de cinéma (ce qui ne l’empêchera pas de tourner trois documentaires), il se tourne vers les sciences politiques. « J’ai été politisé très jeune. La politisa-tion, c’était l’émancipation, raconte-t-il évoquant les discussions familiales autour de l’Algérie (où il est né en 1951), le comité d’action dans son lycée du IXe arrondissement, mai 68, le Viet-nam. J’ai même rejoint les Jeunesses communistes en 65 avant de me faire

technologies. Ses recherches le conduisent notamment à Antenne 2 où il devient conseiller auprès de la direc-tion en 1979.

« Entrer dans l’arène »Rocardien, il rejoint Matignon dans les

années 1980, lorsque lui est proposé le Service d’information et de diffusion. « C’est là que j’ai rencontré Bertrand Delanoë, alors consultant en communi-cation. A l’époque j’étais le politique et lui l’entrepreneur... ». En 2001, « Bertrand » lui demande de l’accompagner dans sa campagne. Entretemps, il passe par divers instituts de sondage où il analyse politiques et médias avant de fonder sa propre société de consultants.

« Quand Bertrand commence à prépa-rer un deuxième mandat, il me propose de le rejoindre. Il voulait des candidats issus de la société civile. Je quitte toutes mes fonctions de l’époque et j’y vais, raconte celui qui a pourtant choisi de ne jamais entrer dans un parti politique. Quand on a un intérêt pour la chose politique, il y a un moment où on a envie d’entrer dans l’arène. » Il obtient alors la délégation recherche, innovation et universités. « Elu, c’est une tout autre approche de la politique. Ça aguerri. Quand on est conseiller, on ne prend pas les coups... » Mais rien qui ne déstabi-lise assez pour refuser de repartir. Cette fois aux côtés d’Anne Hidalgo, comme directeur de campagne puis adjoint à la nouvelle maire de Paris en charge

notamment de l’urba-nisme, du développe-ment économique et des projets du Grand Paris. « La manière de fabriquer la ville change et l’urba-nisme doit aujourd’hui être pensé en fonction de grands objectifs. Il y avait donc une logique certaine à inclure dans cette délé-gation le Grand Paris, explique celui qui y voit un territoire mouvant en fonction des sujets. Un axe Paris-Saclay pour les sciences, les zones aéro-

portuaires pour le transport, un axe Paris-Rouen-Le Havre pour les questions d’accès à la mer... Un Grand Paris à géométrie variable. » ■ G.B.

virer. On réclamait la mixité », sourit-il. Maître dans l’art du double cursus, il fait Science-Po Paris tout en étudiant l’économie à l’université. Puis il suit une année de philo tan-dis qu’il intègre une école de journalisme avant de se lancer dans un diplôme d’économé-trie. « J’ai préféré opter pour la recherche plutôt que l’ENA, la ‘norme’. » Très vite, il publie des travaux et enseigne « dès le début des années 1970 et pendant 43 ans ! Une vocation. » Et, bien qu’il n’ait pas bouclé son école de journalisme, il a fait des médias l’un de ses sujets de prédilec-tion. « Le fonctionnement des médias bougeait pas mal à l’époque, même si ce n’était pas encore l’heure d’internet », souligne ce passionné de nouvelles

PORTRAIT

Jean-Louis Missika Le chercheur et le politiqueIl a mené une carrière plurielle d’enseignant, chercheur, essayiste, documentariste, consultant... sans jamais vrai-ment s’éloigner de la politique.

Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris

© G

.B.

Grand Paris. Un comité intermi-nistériel en avril. Un comité inter-ministériel relatif au Grand Paris devrait se tenir en avril. Il traitera notamment du Grand Paris culturel et sportif. Mais aucune liste d’OIN ne devrait y être annoncée, car le sujet fâche.

OIN. Une fuite crée un tollé. Une carte de la région parisienne, com-portant notamment les sites pressen-tis pour faire l’objet de la future Opé-rat ion d’intérêt national (OIN) « multisites » a fuité du cercle des institutions qui planchent chaque se-maine à ce sujet (DRIEA, IAU, AFTRP, APUR), provoquant une forte émotion chez certains des maires concernés. Des élus émus par l’importance des chiffres de logements contenus sur cette carte, jugée excessive.

Péréquation. Les partisans du gel. La construction métropolitaine va-t-elle profiter à la province ? C’est ce que redoute François Pupponi, membre du groupe finances de Paris métropole. La création de la MGP, en modifiant à la hausse la richesse moyenne du territoire, augmentera en effet mécaniquement les transferts financiers versés par les collectivités franciliennes aux collectivités des régions françaises au titre de la péré-quation. Une péréquation que certains proposent, par conséquent, de geler en attendant d’en mesurer précisé-ment l’impact…

PLU. Grève des permis de construire. De nombreux maires franciliens, bien au-delà de la seule opposition, goûtent peu l’amende-ment récemment adopté qui sou-mettrait à la métropole les PLU élaborés par les terr i toires. « Si cet amendement est maintenu,

nous ferons la grève des permis de

construire, car nous ne les attri-

buons qu’en fonction de leur confor-

mité au PLU que nous élaborons », menacent certains maires. Am-biance.

En brefCoulisses

BIO EXPRESS

1979 Conseiller auprès des PDG d’Antenne 2

1984 Enseigne la sociologie des médias à Sciences-Po

1993 Directeur des activités médias à la Sofres

1998 Fonde sa société de consultants médias

Depuis 2008 Adjoint à la maire de Paris