NOVEMBRE 2013 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 05 - NO. 003

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Écrire, publier, lire Pour une parole vivante! Spécial livre - Premier titre pour Bâton de parole p. 3 - Prix unique du livre neuf – les enjeux p. 3 - Métier libraire p. 4 - Nouveautés d’automne au Quartz p. 5 - Clubs de lecture en Abitibi-Témiscamingue p. 6 NOVEMBRE 2013 /// VOL 5 - NO 3 HUMAINE CRÉATIVE AUDACIEUSE uqat.ca 30/10 : Tous les domaines d’études Pour plus de renseignement uqat.ca/4a6 uqat.ca/midi au campus de Rouyn-Noranda au campus de Val-d’Or au campus d’Amos 06/11 : Santé 13/11 : Gestion 20/11 : Génie 27/11 : Éducation 04/12 : Tous les domaines d’études

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Journal culturel de l'Abitibi-Témiscamingue

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Page 1: NOVEMBRE 2013 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 05 - NO. 003

Écrire, publier, lire

Pour une parole vivante! Spécial livre- Premier titre pour Bâton de parole p. 3

- Prix unique du livre neuf – les enjeux p. 3

- Métier libraire p. 4

- Nouveautés d’automne au Quartz p. 5

- Clubs de lecture en Abitibi-Témiscamingue p. 6

NOVEMBRE 2013 /// VOL 5 - NO 3

HUMAINECRÉATIVE

AUDACIEUSE

uqat.ca

30/10 : Tous les domaines d’études

Pour plus de renseignement uqat.ca/4a6 uqat.ca/midi

au campus de Rouyn-Noranda

au campus de Val-d’Or

au campus d’Amos 06/11 : Santé 13/11 : Gestion 20/11 : Génie 27/11 : Éducation

04/12 : Tous les domaines d’études

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2 L’INDICE BOHÉMIEn // NOVEMBRE 2013

L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la

tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région.

.................................................................

JOuRNALisTEs-COLLABORATEuRs Fednel Alexandre,

Roxane Archambeault,Marie-France Beaudry,

Guillaume Beaulieu, Martin Blais,Annie Boulanger,

Andrée-Anne Brunet , Janie CôtéBruno Crépeault, Josiane Cyr Julie Dallaire , Maurice Duclos

Daniel Dumont , Geneviève Gariépy Chantale Girard, Netta Gorman Nancy Hardy, Maryse Labonté

Pierre Labrèche, Margot Lemire Ariane Ouellet, Evelyne Papillon

Jean-Yves Parent, Marie-Hélène Paquin Léonie Parent, Geneviève Pelletier Cathy Pomerleau, Jeanine Provost

Émilie Rivard, Ulysse Rivard-Desharnais et Dominic Ruel

.................................................................

COLLABORATRiCEs DE sECTEuRVéronic Beaulé (Témiscamingue),

Geneviève Béland et Marie-Pier Dupuis (Val-d’Or),

Suzie Éthier (Rouyn-Noranda), Marie-Ève de la Chevrotière

(Abitibi-Ouest) et Sylvie Tremblay (Abitibi).................................................................

CORRECTEuRsSuzanne Dugré, Claude Laverdière,

Geneviève Luneau, Suzanne Ménard,Evelyne Papillon et Tommy Pilon

.................................................................

CORRECTRiCE D’ÉPREuVEKarine Murphy

..................................................................

RÉDACTiON ET COMMuNiCATiONsAriane Ouellet

[email protected] 277-8738

..................................................................

GRAPhisMEStaifany Gonthier

[email protected].................................................................

DiRECTiON ET VENTEs PuBLiCiTAiREs Maryse Labonté

[email protected]@indicebohemien.org

.................................................................

L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratui tement par

La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi- Témiscamingue

fondée en novembre 2006..................................................................

CONsEiL D’ADMiNisTRATiONStéphane Audy, Astrid Barrette-Tessier,

Marie-France Beaudry, Guillaume Beaulieu, Marie José Denis, Jessica Gagnon, Geneviève Gariépy, Nicole Tremblay et Martin Villemure

.................................................................

L’iNDiCE BOhÉMiEN150, avenue du Lac

Rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375

indicebohemien.org.................................................................

ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien

// À RETENIR

Décembre-Janvier Février

Date limite pour soumettre des idées de sujets d’articles 10 décembre 2013 Date limite pour réserver votre espace publicitaire 8 novembre 2013 3 janvier 2014

Date de sortie 3 décembre 2013 28 janvier 2014

// SOMMAIRE

// EN COUVERTURE

// DATES IMPORTANTES

Mot de la rédaction

À LA uNE 3 - 6

MÉTiERs D’ARTs 12

ARTs VisuELs 13 - 14

ThÉâTRE 16

MusiQuE 18 - 21

CALENDRiER 23

ChRONiQuEs CRiTiQuE LiTTÉRAiRE 4

BANDE-DEssiNÉE 5

LiVREs DE ROXANNE 6

huMEuR 7

PATRiMOiNE 9

ARTs ET TEChNO 10

VuEs suR LE NORD 12

POsTE D’ÉCOuTE 22

Vendre des livres ou les faire vivre?

// ARiANE OuELLET

Mon grand-père se faisait un honneur que sa maison soit l’une des rares du village où il y ait une bibliothèque. Pour lui, les livres étaient presque plus impor-tants que les outils. Non parce qu’ils servaient à mettre du pain sur la table, mais parce qu’ils représentaient pour lui le monde de la connaissance. Et ce monde, il destinerait un jour ses enfants, pourtant fils et filles de colonisateurs aux mains rudes, à la liberté. Celle de choisir s’ils seraient homme et femme de champs ou de lettres, de mines, d’art ou de construction. Les livres étaient pour mon grand-père comme autant de clés vers un avenir non asservi à la condition de survivant qui était la sienne.

Lorsque nous étions enfants, mon père nous amusait avec de farfelues séances de cadavres exquis littéraires : dans un chapeau , les sujets ; dans l’autre, les verbes ; dans un dernier, les compléments. On vivait là sans le savoir nos premières expériences surréa-listes. Ces séances nous laissaient souvent avec des phrases surprenantes, des images nouvelles qui stimulaient nos petits neu-rones d’enfants émerveillés par la magie des mots et du processus.

Et je suis devenue libraire, plusieurs années plus tard, presque par hasard. C’est comme si j’étais devenue en quelque sorte l’héritière d’une mission familiale, celle de transmettre l’amour des livres, de la lec-ture, des mots et de leur pouvoir immense. J’ai découvert à cette époque un métier passionnant et ingrat à la fois. Car il faut connaître les romans à la page et le dernier Goncourt, le meilleur dictionnaire et l’atlas idéal, la recette du bonheur et comment faire pousser les fleurs, le livre bleu qui était à la télé hier et tout ça en maîtri-sant la gestion d’un inventaire et le jargon hermétique de la chaîne du livre. Pour la bonne santé de la culture en général et de la littérature québécoise en particulier, c’est un métier d’une importance primordiale et pourtant pas facile à exercer. Qui plus est, il s’apprend souvent sur le tas, aux risques et périls du milieu qu’il supporte.

Saviez-vous que la durée de vie moyenne d’un livre en librairie est d’environ 3 mois? Saviez-vous qu’il y a environ 30 000

nouveaux titres qui paraissent au Québec chaque année? Tout ça sans compter les fonds, de Molière au Petit Prince, en passant par Louise Desjardins et Michel Tremblay. L’océan de titres parmi lesquels nagent les libraires a de quoi noyer le pois-son. Sans parler de la difficulté pour les petits éditeurs de se tailler une place respectable parmi ce déferlement de nouveautés. C’est un défi immense.

C’est pourquoi je tiens à souligner l’enga-gement, la persévérance et l’audace des illuminés comme l’équipe de bénévoles des Éditions du Quartz, qui se commettent depuis 2011 à publier des ouvrages met-tant en valeur la culture et l’histoire de l’Abitibi-Témiscamingue.

Il y a plusieurs bonnes raisons d’acheter un livre dans une librairie plutôt que dans un magasin de pneu canadien. L’offre ne se limite pas aux quelques centaines de best-sellers annuels qui font l’unanimité commerciale. On peut donc tomber sur le dernier roman de Virginia Pésémapéo Bordeleau, ce qui est peu probable dans votre supermarché. On y offre aussi les quelque 750 000 titres des fonds des diffé-rentes maisons d’édition de la francophonie que votre libraire peut vous commander sans frais supplémentaire, parce que c’est son métier.

À l’automne 2013, une grande commission parlementaire a eu lieu pour étudier une éventuelle politique québécoise sur le prix du livre neuf. À part quelques commer-çants, une forte majorité des associations professionnelles, éditeurs, libraires agréés, illustrateurs et auteurs sont en faveur d’une règlementation qui donnerait sans doute un bon coup de main aux petites librairies indépendantes qui font notre bonheur de lecteur. En aidant les librairies, on aide les éditeurs, qui aident à leur tour les auteurs et les illustrateurs, et ce, jusqu’en Abitibi-Témiscamingue.

Voici une citation de l’auteur Samuel Archibald  : « … il faudrait trouver à tout prix un moyen de protéger les librairies. Et ceci pour une raison assez simple : j’ai souvent sauvé de l’argent ou trompé l’ennui en achetant un livre dans un magasin grande surface ou une pharmacie, […] mais je n’y ai jamais découvert quelque chose de nouveau. C’est pour moi, cette différence énorme qu’il faut protéger. La différence entre vendre des livres et les faire vivre. »

La rédaction de l’Indice bohémien est d’accord avec ça.

Frédérique Cornellier est l’auteure de Kitakinan, parce que ma ville est aussi autochtone mais aussi anthropologue et agente de recherche pour le projet Synergie cégep-université qui vise à favoriser la réussite scolaire des étudiants autochtones.

Suzanne Dugré est l’une des membres fondatrices des Éditions du Quartz mais aussi chercheure au Réseau DIALOG, réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones et à l’Alliance de recherche université- communauté ODENA Les Autochtones et la ville.

Grâce au travail réuni de ces deux femmes et aux Éditions du Quartz, Kitakinan est le premier titre à voir le jour dans la collection Bâton de Parole, destinée à faire connaître l’histoire, l’imaginaire et les enjeux concernant les Premières Nations de l’Abitibi- Témiscamingue.

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L’INDICE BOHÉMIEN // NOVEMBRE 2013 3

À la une

Un premier titre pour la collection Bâton de Parole

// ÉMÉLiE RiVARD-BOuDREAu

Les Éditions du Quartz lancent leur nouvelle collection Bâton de parole, consacrée à l’histoire, l’imaginaire, les conditions et les défis des Premières Nations en Abitibi-Témiscamingue. Le premier ouvrage de la collection, Kitakinan – parce que la ville est aussi autochtone, qui est aussi la première publication de l’auteure valdorienne Frédérique Cornellier, sera dévoilée le 14 novembre, lors d’un 5 à 7 au Centre culturel de Val-d’Or.

« Ça a vraiment été un honneur pour moi d’être approchée par les Éditions du Quartz. Je ne m’attendais pas à ça.  » Frédérique Cornellier ne cache pas sa fierté à la veille du lancement de son premier livre. Kitakinan – parce que la ville est aussi autochtone est issu des recherches qu’elle a réalisées pour la rédaction de son mémoire de maîtrise en 2010. « Mon objectif était de sensibiliser les citoyens de Val-d’Or. Avec un mémoire, c’était difficile de sensibiliser, parce que c’est peu accessible, mais mon objectif a toujours été là », raconte-t-elle.

Divisé en six chapitres, le premier livre de la collection Bâton de parole explique avec qui les autochtones vivent leurs expériences sociales à Val-d’Or et dans quels lieux. On y retrouve également un segment sur les perceptions et discours des non-autochtones. La préface est signée Édith Cloutier, directrice générale du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or et présidente du Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec.

Consciente que ses lecteurs et lectrices seront probablement déjà initiés et intéressés par la réalité des Premières Nations, Frédérique Cornellier a malgré tout espoir de sensibiliser de nouvelles personnes. « S’il y en a dix qui lisent le livre, ce sera dix de plus. Pour les gens déjà sensibilisés, je crois qu’ils peuvent quand même trouver de nouvelles informations, car il y a vraiment peu de littérature sur les autochtones en milieu urbain », précise-t-elle.

Suzanne Dugré a été la réviseure littéraire du livre de Frédérique Cornellier. En tant qu’ancienne chercheure à l’UQAT s’étant intéressée aux Premières Nations, elle a pu consta-ter la nécessité d’un ouvrage comme Kitakinan. « À la demande d’Édith Cloutier, nous avions effectué à l’UQAT une recherche sur les autochtones en milieu urbain entre 2006 et 2009, car il n’y avait pas de publication sur le sujet. » Pour Mme Dugré, il allait de soi que les Éditions du Quartz s’intéressent à la question autochtone. « Nous avons une vocation régionale, particulièrement pour faire connaître l’histoire de l’Abitibi-Témiscamingue, et dans cette histoire, il y a inévitablement celle des peuples autochtones », explique-t-elle.

Kitakinan sera en vente dans toutes les librairies du Québec et dans certaines du nord de l’Ontario. Il sera également disponible dans les dix centres d’amitié autochtones du Québec. Dans la collection Bâton de parole, au moins deux projets sont actuellement à l’étude pour publication en 2014. \\

> editionsduquartz.com

Commission parlementaire sur le prix unique du livre neuf

Vers une régulation du marché du livre?

// FEDNEL ALEXANDRE

Le monde du livre québécois est en pleine ébullition depuis de nombreuses semaines. En effet, à la suite de la campagne de mobilisation entreprise par les sept grandes associations professionnelles du livre l’an dernier afin de réclamer une réglementation sur le prix du livre, le gouvernement québécois a formé une commission parlemen-taire ayant pour mission d’examiner la possibilité d’instaurer un prix de vente unique valide pendant neuf mois pour les nouveautés, les rabais accordés sur ces dernières ne pouvant pas dépasser dix pour cent pendant la même période.

Tous les partis politiques québécois ont manifesté leur soutien à la Table interprofes-sionnelle du milieu du livre. La commission parlementaire a amorcé ses travaux en août dernier. Entre-temps, le débat s’est continué dans les médias, sur les réseaux sociaux et dans les cercles concernés. Car, si l’éventualité d’une réglementation du prix du livre trouve un large consensus auprès des éditeurs, auteurs, libraires et bibliothécaires, elle ne fait pas pour autant l’unanimité.

Deux conceptions du livre (ou plutôt du marché du livre) s’affrontent, chacune avec des arguments dégoulinant de « gros bon sens ». Tout d’abord, les défenseurs d’une régle-mentation du prix du livre déplorent le fait que les petites librairies indépendantes soient obligées de fermer boutique à cause de la concurrence déloyale des grandes surfaces, qui offrent des rabais alléchants pouvant atteindre les trente pour cent. De plus, ils craignent que ce libre marché ne nuise à la diversité culturelle et éditoriale au Québec, car les grandes chaînes commerciales n’offrent que des best-sellers. En revanche, les détracteurs de la réglementation considèrent que ce serait une mesure « inutile et nuisible ». Ils objectent en effet qu’une telle décision entraînerait inexorablement une augmentation du prix du livre et ne ramènerait guère les clients des grandes enseignes dans les librairies.

Peu importe l’issue des travaux de la commission parlementaire, on remarquera qu’on n’aura évoqué le lecteur dans ce débat que comme un vulgaire consommateur, un client. Or, le livre n’a de vie que parce qu’un lecteur lui en donne une, comme le rappelle Umberto Eco dans ses travaux sur la coopération textuelle. Ce constat m’amène à me demander, sans doute candidement, si le débat n’est pas mal orienté, malgré toute la légitimité que je reconnais aux interlocuteurs qui y participent au premier plan.

Peut-être, me dis-je, qu’une politique visant à promouvoir la chose littéraire auprès du grand public, des commissions scolaires, des cégeps et des universités, entre autres, permettrait d’aborder la question sous un autre angle. Peut-être qu’une visibilité accrue de la littérature québécoise, grâce à l’engagement des médias et l’implication de l’institution littéraire, aiderait les petites librairies indépendantes à survivre. Ça fait beaucoup de « peut-être », mais force est de constater qu’il y a une sorte de bovarysme culturel dans l’air du temps. Je reste toujours surpris par le nombre de titres français que je vois sur les étagères des librairies et par le nombre de chroniques sur les écrivains français dans les rares émissions culturelles. De plus, je m’interroge sérieusement sur la pertinence d’une transposition du modèle français de réglementation du livre au Québec.

Tout compte fait, ce débat sur la nécessité de réguler le marché du livre ou non révèle toute la complexité du milieu du livre chez nous. Tout d’abord, les mutations du marché, notamment avec le livre numérique et la vente sur Internet, nécessitent sans nul doute une redéfinition du modèle traditionnel sur lequel fonctionnent les petites librairies indépendantes. Par ailleurs, ce débat révèle aussi que ce modèle économique basé sur l’ultralibéralisme, avec ses impératifs de profit grâce à la libre concurrence, a peut-être atteint ses limites. Ensuite, il impose de réfléchir au modèle de société dans laquelle on veut vivre. Quelle place voulons-nous donner à nos écrivains et nos artistes? Telle est la question… \\

des gens en mouvement!FADOQ ABITIBI-TÉMISCAMINGUE :

FADOQ ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

33B, rue Gamble Ouest, s.s. 11Rouyn-Noranda (Québec) J9X 2R3

Tél. : 819-768-2142 Sans frais : 1-800-828-3344

Site Internet : www.fadoqat.caCourriel : [email protected] rendez-vous loisirs et formations / Vos rabais et privilèges / La défense de vos droits

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4 L’INDICE BOHÉMIEn // NOVEMBRE 2013

À la uneAgent de biblio diversité?

Libraire agréé, un métier en mutation

// DANiEL DuMONT

Tout le monde sait qu’un libraire vend des livres. Est-ce bien le seul rôle qu’il tient dans ce qu’il convient d’appeler la chaîne du livre? Nous en avons écouté quelques-uns nous parler de leur profession.

Depuis quelques années, on entend parler du marché du livre numérique, d’achat par Internet et même de projet de réglemen-tation pour le prix de vente de certaines catégories de livres. Le marché dans lequel évolue le libraire est en profonde transfor-mation, tout le monde s’entend à ce sujet.

Le rôle de la librairie indépendante, quand elle est agréée, tend à s’articuler autour de la biblio diversité, de la qualité de service à la clientèle et souligne particulièrement le rôle conseil du libraire.

Avant d’être reconnue comme agréée par le Ministère, la librairie doit répondre à plusieurs critères d’excellence. Aussi, des certifications d’apprentissage en milieu de travail sont possibles pour permettre au personnel de répondre adéquatement aux exigences de la loi 51 qui gère les agréments.

En région, que ce soit à la Librairie du Nord de La Sarre, au Boulon d’Ancrage à Rouyn- Noranda ou à la Galerie du livre de Val-d’Or, le discours est semblable  : le libraire indépendant est un passionné du livre, amoureux et gardien de la culture. Ça fait de lui un conseiller important qui stimule l’envie de lire chez sa clientèle. Il double le profil d’homme ou de femme d’affaires à celui de grand lecteur.

L’agrément amène des droits mais aussi son lot de responsabilités, notamment au niveau du fonds de titres à maintenir obligatoirement en magasin. Plusieurs milliers de volumes diversifiés deviennent ainsi accessibles dans toutes les régions du Québec.

La gestion judicieuse de l’inventaire à l’intérieur des règles d’office minimise les stocks improductifs. Selon Nicole Fortin et Michael Lachance, deux libraires de la région, la bonne connaissance de la clientèle est un atout précieux quand vient le temps pour eux de décider des quantités de livres qui constitueront leur fonds permanent.

Le portail « Rue des libraires », administré par l’Association des libraires indépendants du Québec, constitue pour les libraires indépendants une avancée technologique majeure pour répondre aux nouveaux défis du marché. Votre libraire local peut ainsi briser son isolement et participer au marché du livre numérique dans le même créneau que des vendeurs aux allures de multinationales. De l’avis de Marlène Côté de la Galerie du livre de Val-d’Or, une cote étant réservé au libraire indépendant lors de transactions sur ce site, les ventes de livres papier ou numérique par Internet élargissent les marchés traditionnels.

Tous les libraires agréés consultés en région endossent les récentes intentions du gouver-nement provincial de légiférer pour restreindre les réductions de prix sur les nouveautés. À leurs yeux, le gouvernement confirme ainsi leur rôle et leur engagement envers une offre de produits culturels variés et de qualité à juste prix. \\

Le rôle de la librairie indépendante, quand elle

est agréée, tend à s’articuler autour de la biblio diversité,

de la qualité de service à la clientèle et souligne particulièrement le rôle

conseil du libraire.

Critique littéraire

Une folie bien dosée!

// JANiE CôTÉ, ÉTuDiANTE EN ARTs ET LETTREs

Pour résumer, l’histoire de Le cas des casiers carnassiers se passe dans la petite ville de Saint-Trailouin, plus précisément au cégep de Malphas. Le professeur de littérature et écrivain Julien Sarkozy y est envoyé pour aller enseigner, s’étant fait renvoyer de son ancien cégep à Drummondville. Le cégep de Malphas a une mauvaise réputation et beaucoup de ses étudiants sont des gens de la région ou bien des personnes ayant été refusées ailleurs.

Dès les premiers jours de classe, des événements étranges se produisent. Des étudiants disparaissent et réapparaissent sous une forme dégoûtante. Julien et Simon décident de mener leur propre enquête qui leur apportera des réponses plutôt surprenantes et terrifiantes…

Le style d’écriture est simple et très clair. Patrick Senécal ne met aucune fioriture inutile et tout au long du livre, il va directement au but. Les dialogues sont très bien rendus. Lorsque les étudiants s’expriment, ils le font comme les jeunes dans la réalité. Les meilleurs dialogues sont ceux de Gracq, qui s’exprime de façon très étrange, et ceux de Sarkozy, qui est très direct dans ses propos.

Côté narration, c’est le personnage principal qui nous raconte son histoire. J’aime bien lorsque celui-ci exprime ses opinions et ses réflexions, car il le fait d’une manière crue, franche et surtout sarcastique, ce qui est un point très fort du roman.

Tout au long de l’histoire, il y a passablement d’action. Par contre, les descriptions priment sur le reste, ce qui donne un rythme lent, tout en gardant le lecteur dans le suspense. C’est une bonne chose, car il peut facilement imaginer les endroits et, selon les descriptions, se situer dans le contexte sans pour autant perdre le goût de continuer. En seulement quelques lignes, on peut devenir fébrile.

Personnellement, j’ai adoré le suspense car Patrick Senécal réussit à le faire tenir jusqu’à la fin. Dans plusieurs chapitres du livre, il m’était impossible d’arrêter ma lecture tant j’entrais dans l’histoire. Le livre est bien construit, les chapitres ne sont pas trop longs et ceux qui le sont davantage sont captivants.

Bref, les premiers livres de Patrick Senécal que j’avais lus étaient un peu trop sanglants et effrayants à mon goût, mais je dois dire que Le cas des casiers carnassiers est un très bon livre! Je l’ai adoré! \\

Malphas tome 1, Le cas des casiers carnassiers Patrick Sénécal, Éditions ALIRE, 2013

Elle tient le vide Entre ses mains Ouvertes vers le ciel Elle n’a plus de manteau Son ombre glisse sur l’eauMichel X. Côté Tout l’air alentour bat Écrits des forges

Ses yeux rampent à l’aise

sur son corps alangui. Il se rêve serpent, Soierie et poignard. Il se love à elle Jusqu’à l’extase.

Margot Lemire Déparlures

Éditions Meera

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L’INDICE BOHÉMIEN // NOVEMBRE 2013 5

À la une

Ruedeslibraires.com

Votre librairie virtuelle au coin de la rue

// ARiANE OuELLET

La venue des magasins à grandes surfaces et des géants de la vente en ligne ont fragilisé le milieu des librairies au Québec et ailleurs dans le monde. Afin de survivre dans ce marché de cybercommerce en pleine croissance, un regroupement de 90 librairies indépendantes du Québec, de l’Ontario francophone et des Maritimes a fondé une librairie virtuelle : ruedeslibraires.com. Portail unique réunissant plusieurs joueurs, c’est un peu la librairie près de chez vous, avec les avantages de l’achat en ligne.

À l’initiative des inventifs libraires qui sont à l’origine du regroupement des Librairies indépendantes du Québec, ce site transactionnel bénéficie d’un entrepôt de plus de 250  000 titres en langue française, tant en format papier qu’en format numérique. La particularité de ce site tient du fait que le client peut choisir via quelle librairie la vente se transige. Ainsi, le client qui veut rester fidèle à sa librairie locale peut sélectionner le commerce de son choix et celui-ci touche un pourcentage de la vente comme si elle avait eu lieu dans son commerce. Les sept librairies agréées de l’Abitibi- Témiscamingue sont partenaires de ruedeslibraires.com.

En plus d’une section nouveautés, on y retrouve un palmarès des meilleurs vendeurs, un espace pour les lecteurs, une section médias et une section « Choix des libraires ». Pour les amoureux du livre, le site offre un espace culturel truffé de dossiers spéciaux et d’entrevues avec des auteurs connus ou méconnus. Il offre aussi des liens vers d’autres sites affiliés comme livresquebecois.org, dont le mandat est de faire la promotion (et la vente en ligne) du livre québécois à l’étranger. Même si ça ne remplace pas la relation privilégiée qu’un lecteur peut entretenir avec son libraire préféré, le site offre un avantage certain aux librairies qui ne peuvent se payer à elles seules une plateforme web de cette envergure en leur offrant un outil de concurrence.

Une librairie indépendante trouve sa raison d’être dans «  la proximité, la diversité et le service ». Elle est donc un maillon incontournable de la diversité culturelle. Si vous ne pouvez pas vous déplacer dans une librairie agréée pour vos achats de livres, ruedeslibraires.com est une alternative intéressante aux géants et aux chaînes commer-ciales. Parce qu’acheter, c’est voter. \\

Nouveautés d’automne aux Éditions du Quartz

// GENEVièVE PELLETiER

Cet automne, ce sont deux nouveautés tout à fait régionales que nous présente l’équipe des Éditions du Quartz avec Un séminariste et son péché et Au seuil des territoires. Le premier, résultat des efforts réunis d’une centaine de participants, est un projet tout à fait unique et le premier titre dans la collection Chambre noire. Le recueil du poète Sylvain Janneteau transporte quant à lui le lecteur à la croisée des chemins de la souffrance et de l’amour, alors que l’auteur traite de la mort d’un enfant.

L’Abitibi à l’italienne

Écrit par Jeanne-Mance Delisle et photographié par François Ruph, c’est dans le contexte des années 50 que le photo-roman Un séminariste et son péché se situe. Un éventail de clichés noir et blanc relate l’histoire d’un séminariste déchiré de devoir choisir entre une jeune femme portant son enfant et la carrière de prêtre qu’il s’apprêtait à embrasser. Ce projet de livre, initialement réalisé en 1977, se voulait être une exploitation améliorée du populaire genre originaire d’Italie où le cinéma et la bande dessinée s’entrelacent au fil des pages. Alors que le photo-roman d’autrefois était plutôt stéréotypé et de piètre qualité, les

créateurs d’ici ont souhaité lui insuffler des airs historiques, artistiques et littéraires afin d’en faire l’œuvre publiée aujourd’hui. Le lancement de cet ouvrage se fera vers la fin novembre au Cabaret de la Dernière Chance alors qu’un peu plus de cent artisans ayant participé de près ou de loin au projet se retrouveront sous un même toit afin de souligner l’événement.

La vie, la mort

De son côté, c’est une poésie riche en émotions que Sylvain Janneteau nous présente dans son nouveau recueil intitulé Au seuil des territoires. Troisième titre de la collection « Dans un écrin » , cette œuvre transporte le lecteur dans l’uni-vers effrité d’un parent en deuil de son enfant. Aux frontières de la douleur la plus vive qui soit, les vers et les rythmes dessineront un couple dans la tourmente, où chacun tente de survivre comme il le peut alors que l’insensé côtoie la réalité. Le lancement du recueil de M. Janneteau se fera

également cet automne, et bien que les détails restent à confirmer, il est possible que cet évènement se fasse en collaboration avec le département Arts et Lettres de l’Université. Une occasion en or de découvrir (ou redécouvrir!) ce talentueux poète de chez nous. \\

SOuffLES nO 33 Ici,

La vie étant ce qu’elle est

On peut pratiquement tout y changer

Car Dans mon pays

l’été c’est beau Surtout en hiver

MaurICE DuCLOS Appartenances

Édition à compte d’auteur

Ses yeux rampent à l’aise

sur son corps alangui. Il se rêve serpent, Soierie et poignard. Il se love à elle Jusqu’à l’extase.

Margot Lemire Déparlures

Éditions Meera

VaCanCY TOnIGHT Je suis touchée Parallèle Et sans issue Louise DesjardinS Les verbes seuls Éditions du noroît

> indicebohemien.org

Page 6: NOVEMBRE 2013 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 05 - NO. 003

6 L’INDICE BOHÉMIEn // NOVEMBRE 2013

LittératureLes livres de Roxanne

Ding, dong!, par Robert Soulières

// ROXANNE ARChAMBAuLT

Robert Soulières est un auteur montréalais qui écrit des livres, souvent humo-ristiques, pour les enfants. Il a dirigé la revue Lurelu, a été vice-président des éditions Pierre Tisseyre et a fondé sa propre maison d’édition, Soulières éditeur. Il est l’auteur du livre Ding, dong! et de plusieurs autres, notamment Un cadavre de classe et Le chevalier de Chambly.

Le livre Ding, dong! est un roman composé d’une seule histoire, reprise en 77 versions. Chaque court texte parle d’un élève de sixième année qui vend des tablettes de chocolat (trois dollars chacune) pour financer un voyage à New York. Toutes les versions sont différentes, passant du poli « Bonjour, je m’appelle Louise. Je vais à l’école Marie-Claire-des-Saints-Anges et je suis en sixième année » au trop familier « S’lut man! Ca adonne-tu ben j’passe dans vot’ quartier pour vendre des barres de chocolât ». Il y a aussi des plus originales qui se déroulent en 2050 ou avec la famille Simpson.

Le livre est paru en 2005, mais il sera réédité en octobre, avec vingt nouveaux textes. Je conseille fortement ce livre aux enfants de dix ans et plus, car il est léger et vraiment divertissant.

Il faut aussi savoir qu’il existe un concours perma-nent pour inciter le lecteur à écrire une nouvelle ver-sion du même thème. Serez-vous le prochain auteur?

Quel festin! Ça sent déjà le chocolat! \\

SOULIÈRES, Robert. Ding, dong!, Soulières éditeur, 2005, 238 pages.

Les clubs de lecture

Bibliophiles recherchés!

// NETTA GORMAN

Outre les clubs de lecture TD à Rouyn-Noranda et Hibouquine à Val-d’Or, destinés aux enfants de 6 à 12 ans, plusieurs clubs de lecture à l’intention des adultes et bibliophiles s’activent à travers la région de l’Abitibi-Témiscamingue.

À Dupuis, la responsable du club de lecture Libellule est Jocelyne Robitaille : «  li pour lire, belle pour belle lecture, lule c’est le nom de la gare de Dupuy où nous nous réunissons une fois par mois » nous explique-t-elle. Depuis novembre 2012, les rencontres ont lieu le dernier mercredi de chaque mois et ce, dix mois par année. Les huit participantes ont choisi pour leurs rencontres une fort sympathique formule « thé et biscuits ».

À La Sarre, le club de lecture La livrée existe depuis une dizaine d’années. Chaque mois, une des membres choisit le thème et le livre. Elle accueille les autres pour un 5 à 7 convivial suivi d’une discussion littéraire. Les genres sont variés : de Bonheur d’occasion au Refus global en passant par La fille laide et Le Prince.

Du côté d’Amos, les membres du Club de lecture, se réunissent une fois par mois – le lundi soir – de septembre à juin. Au moins deux fois par année, elles invitent des écrivains, la plupart du temps de la région. « Notre rencontre de septembre a porté sur Amos littéraire, puisque nous en sommes les parents, nous raconte la responsable Irène Breton. Notre grand souhait : intéresser plus de participants! »

Le Club de lecture de Val-d’Or, quant à lui, existe depuis plus de 10 ans et se présente aujourd’hui sous la formule d’un 5 à 7. « Des lectures y sont suggérées dans le but d’élargir nos horizons littéraires, l’autre partie est libre pour faire place aux coups de cœur des participants », mentionne Ginette Grandbois, responsable du groupe. Le tout est agrémenté de discussions sur le thème retenu ou sur l’auteur à l’honneur.

N.R. La plupart des bibliothèques municipales peuvent vous renseigner sur les clubs de lecture de leur municipalité. N’hésitez pas à communiquer avec elles si le sujet vous intéresse! \\

Bonjour ma fille toute neuve dans la neuve existe

nce. Tes joues sans sel,

nous les gourmandons nous deux. Je te porterai jusqu’à la lune

dans ma main.

raymond Godard Retour de l’éloignement

Éditions asticou

Extrait de La mort et l’amour Et un jour j’étais l’amour

Et le lendemain je voyais la mort Vêtue de ses habits d’or

raoul Duguay Kébek à la porte

Stanké

nos grands-mères brodaient

La vie quotidienne au long de la sérénité

Des mains habiles.

nos grands-pères portaient

La survie des lendemains

sous les traces rapides

des animaux à sacrifier.

nous savions être pères et mères.

Virginia Pésémapéo Bordeleau

De rouge et de blanc Mémoire d’encrier

Page 7: NOVEMBRE 2013 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 05 - NO. 003

L’INDICE BOHÉMIEN // NOVEMBRE 2013 7

Passionné et prêt à partager!

Venez voir en quoi l’entrepreneuriat collectif peut changer votre vie.Journée gratuite d’information pour les personnes de 50 ans et plus (diner inclus) le 27 novembre à l’Hôtel Alpin (Quality Inn) de Rouyn-Noranda.

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Humeur

Du vote à l’âme

// DOMiNiC RuEL

Dans quelques jours, nous aurons tous à voter pour nos maires et conseillers. Élections après élections, malheureusement, les taux de participation aux municipales restent trop bas. Honteusement bas. Il est plus facile, plus « cool » peut-être de voter à Star Académie ou à Un air de famille. Pour ça, on a le goût.

La Commission Charbonneau, je l’espère, aura cela de bon : nous amener à nous intéresser plus à la gestion de nos villes. Non, les élus municipaux ne sont pas tous des voleurs, des corrompus, des amis du crime organisé. Pour un Zampino aux habitudes suspectes, un Tremblay qui ne voyait rien ou un maire de Laval qui dirigeait sa ville comme Napoléon, il y a des centaines d’hommes et de femmes qui donnent le meilleur de leur temps et de leur énergie pour améliorer la qualité de vie de leurs concitoyens. Avec conviction, rigueur et honnêteté. Tâche énorme, utile et énergisante, mais tâche souvent ingrate, tellement le manque de considération, le « je-me-moi » et le « pas dans ma cour » sont devenus des réflexes de citoyens, devenus de simples payeurs de taxes. Tout comme les généralisations grossières : « Tous des pourris! » Trop facile, mais ça déculpabilise d’annuler son vote ou de rester chez soi.

À Val-d’Or, nous avons enfin une course intéressante. Cette campagne me plaît. Trois candidats reconnus et solides qui, tous, placent le centre-ville, la 3e Avenue, tout en haut de leurs priorités. Il était temps.

J’ai déjà écrit, voilà presque deux ans, qu’à mon arrivée à Val-d’Or, j’étais tombé « en amour » avec la 3e Avenue et le centre-ville. Difficile à dire pourquoi. Ça restera toujours l’âme de ma ville, ce qui lui donne ce quelque chose d’unique. On y marche, y magasine, y mange, tout ça à pied. Les gens s’y retrouvaient. Comme à Rouyn-Noranda, avec la Gamble, la Principale et la Perreault. Voilà l’âme de Rouyn. Même chose à Amos et La Sarre : l’âme est au centre-ville.

Mais depuis quelques années, avec l’économie qui tourne à plein régime, on a vu les choses changer. On a repris, à plus petite échelle, le modèle de Montréal. Val-d’Or et Rouyn ont maintenant leurs banlieues. C’est Sullivan et Val Senneville, c’est Évain et Granada. On a aussi maintenant nos power centre, nos petits 10/30, avec les grandes surfaces. C’est la sortie ouest, près du centre d’achats, c’est le boulevard Rideau et le projet Senator. Comme à Montréal, jumelez le tout, et vous vous retrouvez avec une ville qui se vit en voiture, devenue comme un isoloir. La ville s’étend, s’allonge, s’étire. Elle ne se marche plus, elle se compartimente.

C’est pour cela que j’applaudis les idées des candidats à la mairie de Val-d’Or notamment : embellir le centre-ville, développer du logement abordable, parce qu’il faut bien l’habiter, créer une ambiance pour les promeneurs.

Redonner une âme à nos villes, c’est donner le goût aux gens de s’y promener, d’y flâner, de s’y arrêter pour prendre un verre. On ne peut faire ça entre un Wal-Mart et un méga Canadian Tire… \\

Réinventer les lieux patrimoniaux

Le Vieux-Palais, un incubateur culturel!

// PiERRE LABRèChE

À Amos, le Vieux-Palais abritera bientôt plusieurs organismes culturels du milieu. Ainsi, sous le même toit seront réunis les locaux de neuf organismes à but non lucratif œuvrant dans le monde des arts et de la culture.

Ainsi, en plus du Vieux-Palais, la Société des arts Harricana, le club de photo Le Contraste, le club Artista, les Productions du Raccourci, L’École d’art La Rallonge, la ligue d’impro Lalibaba, l’Université du libre-savoir et le Camp-école Chicobi se partageront l’espace et les disponibilités de cet édifice patrimonial au cœur d’Amos.

En réponse aux demandes des organismes qui souhaitaient avoir accès à des locaux de qualité, la Ville d’Amos, propriétaire des lieux, a concocté avec la Corporation du Vieux-Palais ce partenariat unique qui vient solutionner un problème de localisation pour les organismes concernés.

Sur le plan pratique, la formule et les façons de faire se peaufineront avec le temps et l’expérience, mais l’utilisation des espaces est gratuite pour les organismes. Ceux-ci pourront ainsi réserver des espaces communs pour des ateliers, des répétitions, des expos, des rencontres, des cours, des activités de création, etc. Certains pourraient aussi y tenir leurs activités administratives tout en étant conscients que le lieu demeure collectif.

Pour le Vieux-Palais, cette nouvelle dynamique amène aussi certains réaménagements. Ainsi, le premier étage sera consacré aux arts visuels, alors que le deuxième sera dédié aux arts de la scène, à l’histoire et au patrimoine. Le tout s’harmonise très bien avec le projet de « Théâtre de poche » que le Vieux-Palais continue de faire cheminer.

D’autre part, pour les acteurs du milieu culturel, ce regroupement sous un même toit est aussi perçu très positivement pour son potentiel de dynamisation du monde culturel. De fait, on parle déjà de décloisonnement et d’ouverture entre les organismes. On ouvre la porte à des rencontres et à des partages qui pourraient déboucher sur des nouveaux projets et sur des collaborations de tous genres.

Le Vieux-Palais, en plus de son exposition permanente sur Riopelle et de sa vocation histo-rique et patrimoniale, deviendra-t-il un « incubateur de projets culturels »? C’est ce qu’on peut imaginer en écoutant certains évoquer une vie culturelle bonifiée par les rencontres de corridor… Chose certaine, ce projet va donner un regain de vie aux arts et aux artistes! \\

Extrait de Tombe la nuit Cherchant à fuir au plus vent au plus temps de fuir Je sonde la vie à ta bouche Seule subsistance Les lèvres où giterJonathan Barrette

Fuir au plus vent Éditions du Quartz

Si tu vois les foudres intactes Gonfler le ciel Crie mon nom

Que je quitte l’arbre Qui leur a été promis

Suzanne Jacob Les Écrits de l’eau

Hexagone

Extrait de XXX Ta bouteille de parfum o

uverte

Des livres de Paul auster dans l’escalier

Tes sous-vêtements partout sur le lit

Des photos de nous sur la table de la cuisine

la liste « to do » de la journée

trois petit x sur un bout de papier

nicola Lauzon Géographie de l’ordinair

e

Les éditions du passage

RENÉE DESHAIES

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8 L’INDICE BOHÉMIEn // NOVEMBRE 2013

Marlyn Rannou honorée par ses pairsL’Association québécoise des interprètes du patrimoine (AQIP) décernait à Marlyn Rannou, le 2 octobre dernier, le Prix du mérite en interprétation du patrimoine, en reconnaissance d’une carrière vouée à la mise en œuvre de bonnes pratiques du métier d’interprète.

Ce prix est remis à un membre de l’AQIP dont la carrière et l’ensemble des services rendus à la profession ont été exemplaires. L’Indice bohémien tient à féliciter Mme Rannou pour cette belle reconnaissance! \\

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ERRATUMDans la liste des correcteurs du mois d’octobre, les noms

des bénévoles suivants ont été omis : Geneviève Luneau,

Tommy Pilon et Jonathan Barrette. Toutes nos excuses à ces trois personnes

dévouées et généreuses.

Page 9: NOVEMBRE 2013 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 05 - NO. 003

L’INDICE BOHÉMIEN // NOVEMBRE 2013 9

On surveille la prévente et la sortie du photoroman Un séminariste et son péché : en Abitibi dans les années 50, le premier titre de la collection Chambre noire des Éditions du Quartz.

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38e édition du22 au 25 mai 2014à Amos

Cent cinquante ans de présence au Témiscamingue pour les Oblats Première partie

// Jean-Yves Parent

Lorsqu’en 1844, Mgr Bourget, second évêque de Montréal, demande aux Oblats de Marie-Immaculée de desser-vir Bytown (Ottawa), les Algonquins vivant dans la région du lac Témisca-mingue et les chantiers forestiers du Haut-Outaouais, c’est le début d’une très grande aventure.

Les missionnaires Oblats vont desservir sporadiquement tout le territoire entre Mattawa et la Baie James entre 1844 et l’ouverture d’une mission permanente. Ce

n’est que le 27 décembre 1862 que Mgr Guigues, premier évêque d’Ottawa, accepte qu’une telle mission s’installe sur les rives du lac Témiscamingue et, en mai 1863, les Pères Jean-Marie Pian, Louis Lebret et Calixte Mourier débarquent à la Mission Saint-Claude. Ce est choisi parce qu’il représente le point central du territoire sur lequel vivent les Algonquins. Situé en face du Fort Témiscamingue, c’est un lieu de rencontre très important où les Algonquins viennent faire du commerce.

Le rôle des Oblats est double : évangéliser les Algonquins et faire la tournée des chantiers forestiers pour assurer le service religieux à tous ces hommes qui y vivent pendant de longs mois. À cette époque, les nombreux chantiers occupent jusqu’à 2 000 hommes répartis sur l’immense territoire. En 1872 arrivent les frères Moffet et de Bigaré qui sont responsables de l’approvisionnement de la mission. Au début, on cultive près de la mission, puis avec le nombre grandissant d’employés, de malades, d’orphelins et de visiteurs, on a besoin de plus de légumes, de céréales et de fourrage pour les animaux. On cultive alors à la Pointe-à-la-Barbe et on récolte le foin bleu à la Tête-du-Lac, mais cela nécessite beaucoup de travail pour tout transporter par bateau jusqu’à la mission. En 1874, le frère Moffet commence à défricher à la baie Kelly. Le travail y est facilité puisque les compagnies forestières ont prélevé le bois qui leur plaisait et un incendie a détruit une grande partie du canton Duhamel.

En décembre 1884, à l’instigation du père Paradis, c’est la création de la Société de Colonisation du Témiscamingue. Cet organisme est une nécessité  : les terres du sud du Québec sont surpeuplées et un mouvement de migration se fait vers le nord-est américain. On veut conserver nos gens chez nous et « éviter qu’ils ne virent anglais (protestants) », dit-on à l’époque. Les entreprises forestières nécessitent beaucoup de personnel, mais aussi de chevaux, de nourriture et d’équipement. Il faut tout faire venir d’en-bas. Les entreprises forestières sont donc une source de revenus très importante pour les nouveaux arrivants et un incitatif pour amener des gens à s’installer dans la région. \\

Suite de la chronique dans l’édition de décembre!

PatrimoineDiagnostic du milieu culturel en Abitibi-Témiscamingue par le Conseil de la Culture :

Les arts et la culture, un espace à partager !

// NANCy hARDy

Dans le but de participer à l’élaboration du prochain plan de développement stratégique régional, avec la Conférence régionale des élus (CRÉ) et le ministère de la Culture et des Communications (MCC), le Conseil de la culture de l’Abitibi- Témiscamingue (CCAT) a dressé un portrait, puis un diagnostic, des arts et de la culture en Abitibi-Témiscamingue, nommé Les arts et la culture, un espace à partager.

Au cours des derniers mois, l’ensemble du milieu culturel a été contacté par sondage et des entrevues ciblées ont été réalisées dans toutes les disciplines, toutes les MRC et dans un souci de représentativité des milieux urbain et rural. Enfin, des intervenants-clés du milieu socioéconomique (touristique, municipal, éducationnel, social, économique) ont été rencontrés.

Il en résulte quelques constatations, dont la grande vitalité du milieu culturel en même temps que sa fragilité  : en forte croissance, le milieu souffre néanmoins du manque de ressources humaines et financières. Or, loin d’être un fardeau monétaire, les arts et la culture forment un levier économique : 38 % de la clientèle des festivals et des événements est constituée de touristes avec des dépenses associées de 12 M $.

Au point de vue de la reconnaissance, il y a eu entre 2006 et 2012, des hausses remarquables dans les emplois (+64 %), en acquisition de statut d’artiste professionnel ou semi-professionnel (+70 %) et avec plus de 1 000 activités inscrites annuellement au calendrier culturel, le développement et le dynamisme du milieu sont maintenant chiffrés.

À la veille des élections municipales, nous ne pouvons passer sous silence l’importance du milieu rural où le tiers des artistes et des organismes sont répertoriés, malgré les difficultés de diffusion inhérentes au manque de « masse critique » de consommateurs culturels. Le diagnostic met aussi en lumière le sentiment que les arts et la culture sont les composantes fondamentales de l’identité d’une collectivité, même rurale.

Fait des plus intéressants, tous les secteurs socioéconomiques sont ouverts à des collabo-rations, particulièrement le milieu culturel avec le milieu de l’éducation, dans une perspective de sensibilisation aux arts et à la culture. Des espoirs sont aussi fondés sur la mobilisation régionale de CulturAT, qui risque de créer de nouveaux liens avec le milieu touristique.

Enfin, il ne faut pas oublier que pour que tout cela se produise, l’artiste doit d’abord et avant tout avoir les moyens de créer, pour ensuite pouvoir partager son art! \\

Pour lire le diagnostic et en connaître bien plus, consultez le ccat.qc.ca

Le théâtre de la Loutre présente un spectacle des plus variés pour fêter son vingtième anniversaire :

Les 28,29 et 30 novembre à 20 h au théâtre du Rift de Ville-MarieBillets : ticketacces.net ou 819-629-3111Coût du billet : 20 $

De Molière à Tremblayun spectacle comique avec plus d'une vingtaine

de comédiennes et comédiens sur scène.Direction artistique : Réal Couture

PERSONNEL DE VILLE-MARIE 1937 PHOTO : COURTOISIE

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10 L’INDICE BOHÉMIEn // NOVEMBRE 2013

Arts et technologie

Pour ou contre le livre numérique ?

// MARiE-FRANCE BEAuDRy

En 1971, bien avant la démocratisation de l’Internet, Michael Hart, de l’Université de l’Illinois, créait le premier e-book en numérisant la Déclaration d’indépendance des États-Unis. Il y a donc plus de 40 ans naissait le projet Gutenberg qui, au même titre que la philosophie qui se dégage de l’univers numérique d’aujourd’hui, avait pour objectif de briser les barrières de l’ignorance et de l’illettrisme. Toujours en ligne aujourd’hui, cette bibliothèque rend maintenant accessibles gratuitement plus de 42 000 livres électroniques.

Par contre, le téléchargement de livres numériques pose encore certaines préoccu-pations, notamment en ce qui a trait aux effets ressentis sur la dématérialisation de l’œuvre ou sur les droits d’auteurs. Pour plusieurs, toutefois, cette pratique représente un horizon d’opportunités. Alors que certains éditeurs la préfèrent pour des questions de rentabilité, des auteurs utilisent ce levier pour donner un second souffle à un manus-crit non sélectionné. En effet, la facilité de transformer des écrits en format conforme aux liseuses et tablettes numériques (.pdf, .txt, .html, .ps, .epub...) permet aux artistes amateurs ou professionnels de rendre accessibles leurs œuvres, et ce, en quelques clics.

Pour le lecteur, les avantages sont également considérables. Le prix moins élevé permet d’augmenter sa capacité d’achat, sans compter l’apport culturel relié à la gratuité des œuvres sur le web. Aussi, l’instantanéité et l’utilisation multiplateforme s’avèrent être des avantages qui cadrent parfaitement avec les habitudes de consommation d’aujourd’hui.

En faisant preuve d’inventivité et en développant de nouveaux modèles d’affaires, ce type de lecture représente une tendance qui est là pour durer et qui demeure un moyen bien de notre temps pour rejoindre les jeunes et stimuler leur goût d’apprendre et le développement de l’imaginaire. \\

> gutenberg.org/wiki/FR_Principal

Québec Western – Ville après ville

Un coin du ciel de l’Abitibi-Témiscamingue

// JOsiANE CyR

Le livre n’était pas encore sorti qu’il était déjà un coup de cœur littéraire. Québec Western, paru en août 2013, aux Éditions Les Malins, s’est plongé dans un univers que nous ne connaissons qu’en surface.

Outre les descriptions du country vs le western (oui oui, je sais maintenant la différence!), on y apprend aussi l’histoire des objets qui entourent le cow-boy  : le banjo, les bottes, les « chaps », etc. Cow-boys au cinéma, cow-boys québécois ; dans le fond, ce n’est pas un livre, c’est un dictionnaire du western magnifiquement illustré.

Le livre consacre un chapitre complet à l’Abitibi-Témiscamingue, avec la généreuse participation de Félix B. Desfossés, qui signe entre autres un texte sur le chanteur Hal Willis. La raison pour laquelle il participe à ce projet, c’est pour « raconter notre histoire musicale qui est extrêmement riche mais encore méconnue ».

Pour les amateurs de notre région, le livre est une mine d’or d’informations époustouflantes. Saviez-vous que Johnny Cash est venu jouer à Rouyn (son seul arrêt en sol québécois) dans les années 90? Que notre Hal Willis est le seul Québécois à avoir partagé la scène avec Elvis ? De Jimmy James à Gildor Roy, l’Abitibi country y est racontée avec brio.

Nous sommes fiers de notre culture, de notre langue et de nos origines. Ce livre nous rend encore plus fiers de dire : oui, ici on cultive du talent, du vrai et depuis longtemps! C’est un cadeau de Noël parfait pour l’amoureux(se) du genre!

Auteurs : Jacques Blondin, Melissa Maya Falkenberg, Marie-Hélène Lebeau-Taschereau \\

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L’INDICE BOHÉMIEN // NOVEMBRE 2013 11

Innu Meshkenu – le pèlerinage du Dr Stanley Vollant

Pour que les rêves deviennent réalité

// ARiANE OuELLET

Depuis plusieurs semaines, pour ne pas dire plusieurs années, Stanley Vollant, le premier chirurgien autochtone du Québec, parcourt à pied les différentes communautés des Premières Nations du Québec dans le but de donner un mes-sage d’espoir aux jeunes autochtones. Au début du mois d’octobre, son chemin le menait à travers l’Abitibi et le Témisca-mingue.

Le périple de l’automne 2013 s’est déroulé entre le 20 septembre et le 11 octobre, un parcours allant de Rapid Lake à North Bay, sillonnant sur plus de 600 kilomètres ce territoire algonquin. À chaque section du parcours, un groupe de marcheurs, alloch-tones et autochtones, s’est joint à lui, en plus des marcheurs d’un jour, question de signifier leur appui à la cause du Dr Vollant.

Ses objectifs? Inspirer les jeunes, faire valoir l’importance des aînés et favoriser une meilleure compréhension entre les cultures allochtones et autochtones. C’est un programme ambitieux, mais il s’est donné plusieurs années pour porter ce message à travers toutes les communautés du Québec.

Il souhaite insuffler aux jeunes des dif-férentes communautés qu’il visite un espoir réel. «  Je me suis souvent fait trai-ter d’utopiste et de rêveur  », explique le pèlerin peu ordinaire. «  Mais si per-sonne ne rêvait à améliorer le monde dans lequel on vit, on ne transformerait rien », dit-il en citant des extraits de la chan-son Imagine de John Lennon, qui lui sert d’inspiration. Ce qu’il communique aux jeunes, c’est « l’importance d’avoir confiance

en leurs propres moyens, en leur potentiel humain pour la réalisation de leurs rêves et de ceux de leur communauté ». Il veut aussi les sensibiliser à la valeur dans le monde moderne de leurs origines, du lien avec leur territoire et de leur identité culturelle.

Chantal Kistabish est l’une des courageuses qui a accompagné Stanley Vollant lors de son passage dans les communautés du secteur de l’Abitibi. « C’est un défi personnel que je souhaitais relever, car comme coordonnatrice de Québec en Forme, je voulais visiter les communautés soutenues par notre organisme. » Elle a parcouru plus de 390 km malgré quelques blessures. « J’ai marché tous les jours. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi difficile, mais c’est une expérience qui m’a fait grandir  », confie Mme  Kistabish. «  Peu importe le milieu d’où on vient, du communautaire ou des universités, tous les marcheurs sont sur un pied d’égalité, on a tous mal aux mêmes places! Mais plus important que tout, c’est de constater que l’on n’est pas tout seul à se soucier du sort des jeunes de nos commu-nautés. »

Même si le périple de 2013 est terminé, d’autres marches sont prévues pour 2014 et 2015. Stanley Vollant continuera de mar-cher pour livrer son message aux jeunes autochtones, celui de la nécessité d’acquérir de saines habitudes de vie pour le maintien d’une bonne santé physique et mentale, spi-rituelle et émotionnelle, celui de se prendre en main pour se faire un avenir à la hau-teur de leurs rêves.

> innu-meshkenu.com

Rendez-vous sur lenouveau site Web

de L’Indice bohémien auindicebohemien.org/concours

et gagnez le livreQuébec Western,

ville après villeville après villedes éditions Les Malins.

Jean-Michel Cloutier, un ambassadeur local et national!

Saviez-vous que Jean-Michel Cloutier est l’un des 12 récipiendaires nationaux du Prix Claude-Masson 2013 du gouvernement du Québec dans la catégorie « Jeune bénévole »? Ce prix souligne l’engagement des personnes âgées de 14 à 30 ans qui sont particulièrement actives bénévolement dans leur collectivité. C’est la plus grande distinction du genre au Québec. Jean-Michel Cloutier est un jeune papa d’Amos qui donne son temps sans compter pour sa MRC, sa région et sa province. Au cours de ses études en comptabilité de gestion à l’UQAT, il était engagé auprès de différentes instances de son milieu. À la fin de ses études, avec quelques complices, il a participé à redémarrer le Club d’entrepreneurs

étudiants Sans-Limite d’Amos. Depuis, il en est devenu la principale personne-ressource. Il siège maintenant sur le conseil d’administration de la Caisse Desjardins d’Amos à titre de jeune dirigeant stagiaire, ainsi que sur celui du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Ce dernier poste est une nomination du ministre, tel que prescrit dans la loi sur les collèges du Québec. De plus, Jean-Michel siège sur le comité consultatif de l’Association des clubs entrepreneurs étudiants du Québec (ACEE). Mis en place en 2012, ce comité favorise la collaboration entre les personnes- ressources et l’ACEE du Québec. Il est composé de personnes-ressources, de membres du conseil d’administration et du directeur général. Son objectif principal est d’orienter et soutenir les clubs d’entrepreneurs étudiants de l’ACEE. Ce besoin d’implication est relativement récent pour Jean-Michel. La véritable piqûre lui est venue en 2009 lors du redémarrage du Club d’entrepreneurs étudiants à Amos. À son avis, le Club permet aux jeunes intéressés par l’entrepreneuriat de se regrouper afin d’acquérir de nouvelles compétences et de développer un solide réseau de contacts. Pour lui, cette réalisation est un des faits saillants les plus satisfaisants de sa jeune carrière. Cette initiative s’est vue mériter plusieurs prix au cours des dernières années. Jean-Michel s’implique dans son milieu d’abord pour apprendre et redonner au suivant, mais aussi par passion. Il rêve de fonder un jour sa propre entreprise. MO DuCLOs

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12 L’INDICE BOHÉMIEn // NOVEMBRE 2013

Métiers d’art

35 chandelles pour le Salon création de La Sarre

// MARysE LABONTÉ

Chaque hiver depuis 35 ans, près d’une trentaine d’artisans d’un peu partout à travers la région et quelques-uns de l’extérieur se donnent rendez-vous à La Sarre pour exposer leurs créations dans le cadre d’une exposition-vente de produits des métiers d’art et d’artisanat. C’est du 21 au 24 novembre 2013 que le Salon création présentera la 35e édition de son exposition annuelle à la Maison de la culture de La Sarre.

Le Salon création a vu le jour en 1979. Dès ses premières années, l’événement a connu un réel succès. À l’époque, une poignée d’artisans et d’artistes de la région se sont réunis pour mettre sur pied un événement qui faciliterait la diffusion de leur art et la vente de leurs produits tout en ayant une vitrine auprès du public. L’année dernière, le Salon a connu une assistance record en accueillant plus de 3 500 visiteurs.

Certains d’entre eux sont présents au Salon Création depuis plusieurs années; c’est le cas de Jeanne B. Cliche, qui expose ses textiles et tissages depuis pas moins de 34 éditions. Pour elle, c’est une question de continuité et de nouveautés offertes au public. «  J’ai toujours innové dans ma création, en utilisant du nouveau matériel, de nouvelles fibres ou des couleurs tendance. Les couvertures, nappes, tapis, courtepointes et autres articles que je transforme sont un bel héritage que je laisse derrière moi », souligne-t-elle.

C’est dans un tourbillon de merveilleux que les artistes du bois, du verre, des métaux, des textiles, du cuir et de tant d’autres matériaux proposent aux visiteurs des créations d’ici uniques et originales. En plus de mettre en valeur le travail des artisans, le Salon permet aux visiteurs de rencontrer et d’échanger avec les artistes créateurs à propos de leurs sources d’inspiration.

Cette année, le Salon accueille quelques nouveaux exposants, dont Sylvianne et Solange Gingras, qui présenteront des créations de tissage, de couture et de faux vitrail, ainsi que Jocelyne Caron, qui vous fera redécouvrir une méthode de création textile presque oubliée : le feutrage nuno, avec ses foulards mode et accessoires.

Pour une deuxième année, on retrouvera Édith Brisebois, de Créations Inédith de Val-d’Or, qui présentera vêtements mode et accessoires de fourrure neuve ou recyclée, et l’artiste joaillière de Senneterre, Katia Martel, qui offrira ses bijoux en argent ou métal récupéré. Des produits du terroir seront également disponibles sur place (miel, produits de l’érable, chocolats).

Les exposants seront répartis dans quatre lieux  : le hall d’entrée de la Maison de la culture, le Centre d’art Rotary, le hall d’entrée de l’Hôtel de Ville et la Salle du Conseil municipal. \\

Vues sur le nord

Des pèlerins et des poètes

// MARTiN BLAis

L’humain, pour se définir, pour se détacher de la trame de fond de l’ordinaire, aime à se lancer des défis. Il se calibre par rapport à ses attentes, jugeant de sa valeur en observant sa performance à la ligne d’arrivée, à tort. À tort si son regard est pointé sur la fin, et non sur le parcours. Le parcours est ce qui le définit pourtant : son attitude pendant son cheminement, le chemin qu’il aura parcouru pour se rendre vers son propre Everest.

Dominic Leclerc s’est donné comme défi, à l’été 2011, de suivre, pour le meilleur et pour le pire, les traces d’Alexandre Castonguay à travers les petites routes de la grande région de l’Abitibi-Témiscamingue. Le résultat est le documentaire intitulé Alex marche à l’amour (2013), retraçant le pèlerinage solitaire de l’acteur pendant lequel il s’est efforcé d’apprendre un poème presque aussi long que le chemin qu’il parcourait, soit La Marche à l’amour, écrit par Gaston Miron au début des années 1960. On ne parcourt pas 300 km à pied en ne pensant à rien. Il faut s’accrocher à quelque chose, quelques pensées inachevées, quelques réflexions à la logique abîmée, recoudre le sens qui par le temps s’est défait. Alexandre, dans sa marche-répétition, ressasse le fond de l’amour, sa provenance comme sa direction, questionne son émergence et sa disparition, et ce, pendant presque l’heure et demie complète que dure le documentaire. Sa marche constitue en soi un hommage à l’amour, parce que lui y a cru. Lui a cru que l’amour valait la peine de dire adieu à tout, le temps d’une longue errance. Il s’élance, notre Alex (je dis notre parce que, fierté régionale oblige, on se l’est approprié), le sac au dos, la toppe au bec, et entre dans l’arène de la performance, au sens théâtral autant que sportif. Mètre par mètre, mot par mot, il avance et apprend, sur Miron et sur lui-même, croisant les gens de la région qu’il voit défiler. Il est beau de voir l’art venir à la rencontre des gens, d’habitude c’est l’inverse. Alex s’arrêtera souvent sur son chemin pour se faire aider dans sa mémorisation du poème de Miron et il en profitera pour parler de l’idée derrière sa tête : définir le mot qui porte par beau temps un grand A. Les gens qu’il aborde se surprennent alors à réciter de la poésie et à parler romance, sur le pas de leur porte, aux abords de leur quotidien. Au bout de sa course lente et effrénée, Alex se demande s’il est au bord de l’échec. On le devinera, ses pieds lui font mal, sa tête est pleine, et il ne sait plus s’il est taureau ou toréador, vainqueur ou vaincu. La finale nous fera savoir si le défi était à sa mesure.

Par la passion qui anime Alexandre Castonguay devant la caméra, et par la virtuosité du cinéaste qui a su faire émerger le sens dans l’abstrait, ce documentaire finit par brasser ce qui repose au fond et fait vibrer des cordes que l’on pourrait croire brisées. Le documentaire Alex Marche à l’amour est distribué par Les Films du 3 mars ; restez à l’affût si vous avez manqué sa projection au FCIAT. \\

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L’INDICE BOHÉMIEN // NOVEMBRE 2013 13

C’est le rendez-vous par excellence pour tous ceux qui souhaitent dénicher des cadeaux originaux !

195, rue Principale La SarreMaison de la culture

35E

du 21 au 24 novembre 2013

SALONCREATION

Ce salon unique met en valeur le travail de nos artisans d’ici dans un esprit de création !

Pour information: 819 333 2294 #284www.ville.lasarre.qc.ca

Heures d’ouverture

Le Centre d’art Rotary bénéficie de l’appui financier de Culture et Communications Québec et de la Ville de La Sarre

Jeudi, 21 novembre: 13 h à 17 h et 19 h à 21 hVendredi, 22 novembre: 13 h à 17 h et 19 h à 21hSamedi, 23 novembre: 12 h à 17 h Dimanche, 24 novembre: 12 h à 17 h

Bien

venu

e à

tous

!

Centre D'art Rotary LaSarre

Entrée gratuite

PRÈS DE 30 EXPOSANTS SERONT PRÉSENTS AVEC DES PRODUITS DE QUALITÉ

Arts visuels

Quoi de plus naturel pour le Centre d’exposition d’Amos, ville d’eau, que d’explorer le thème de l’eau dans le cadre du centième anniversaire de la ville? La grande salle recevra, à partir du 15 novembre, l’exposition scientifique Eau vive, proposée par l’Université de Sherbrooke, alors que la petite salle adjacente présentera l’aspect plus artistique du thème avec EAU religion!

L’Évêché du diocèse, dont la fondation consacre l’existence de l’Abitibi comme province religieuse autonome célèbre également son soixante-quinzième anniver-saire Grâce à messieurs Raymond Martel, Bertrand Couëtoux, Éric Larose, Denis Villeneuve et Michel Rodrigue, qui ont choisi et expliqué des récits bibliques sur ce thème de l’eau, cinq artistes ont ensuite animé chacun un atelier de quatre heures rassemblant de jeunes adolescents pour fins d’exécution d’œuvres collectives.

Ainsi, à Amos, l’artiste céramiste Catherine Dubé a déclenché la créativité de ses jeunes artistes avec le thème de la Sortie du désert et de l’entrée dans la Terre Promise du peuple juif dans une œuvre créée avec des morceaux de céramique assemblés en mosaïque. À Val-d’Or, l’artiste Marc Boutin a actualisé, grâce à une vidéo d’animation, le récit de la sortie d’Égypte du peuple

hébreu, se permettant quelques libertés dans la forme du récit et dans le temps. À Barraute, la joaillière Katia Martel a fait exécuter un bas-relief plutôt narratif avec du cuivre martelé et repoussé sur le thème du Baptême de Jésus.

Les jeunes de La Sarre et des environs avec le graveur Roger Pelerin ont réalisé des estampes, genre bandes dessinées, sur le thème du passage du Cédron, mythique cours d’eau et vallée d’Israël. Ces estampes ont été imprimées sur un morceau de bois résidu du démantèlement de l’église de l’Île Nepawa. Enfin, la peintre et écrivaine Virginia Pésémapéo-Bordeleau a rejoint ses frères et sœurs amérindiens, les écoliers du Lac Simon, avec le récit sur le Déluge en corrélation avec la légende de la Tortue-Mère ; leur expression imagée s’est faite au moyen de peinture et de collages. À la fin des animations, chaque artiste y a ajouté sa petite touche personnelle.

L’exposition dans la grande salle se termi-nera le 20 février 2014 et le 2 février pour celle de la petite salle. Les œuvres seront par la suite remises à la communauté locale de leur origine et multipliées visuellement dans une publication afin de permettre à chaque participant de garder le souvenir de son implication. \\

Exposition de Gilles Carle au Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

Parce que ça vaut le détour

// ChANTALE GiRARD

Le Centre d’exposition de Rouyn-Noranda reçoit, du 25 octobre au 8 décembre, l’exposition itinérante Parce que c’est lui des œuvres de Gilles Carle.

L’idée de profiter de la tenue du Festival du cinéma pour tenir des expositions ayant une composante cinématographique n’est pas une première pour le Centre d’exposition et il s’agit là d’une initiative toujours intéressante. Cette compilation d’œuvres de Gilles Carle est une occasion unique ; d’abord, de constater l’incroyable talent du cinéaste, un talent qui s’exprimait de plusieurs façons, foisonnant et généreux ; aussi de réaliser pour le spectateur moyen qu’être artiste aujourd’hui n’est pas se limiter à un seul langage. L’artiste, maintenant, est multidisciplinaire, touche à la photo, à la peinture, à l’écriture, au cinéma, comme Gilles Carle. Être artiste aujourd’hui, c’est choisir le meilleur médium pour un message particulier, un moment particulier, un sujet particulier. Comme l’a fait Gilles Carle.

Une sélection d’une centaine d’œuvres de cette exposition prendra place au Centre d’exposition de Rouyn-Noranda. Selon Jean-David Papa, seules des œuvres originales seront exposées car la visite du site Internet de l’exposition nous montre des œuvres exposées en extérieur et plusieurs reproductions. Par conséquent, nous ne verrons pas les photographies. Nous aurons la chance, à Rouyn-Noranda, de pouvoir admirer des feutres, acryliques et aquarelles originales.

Pour ceux qui l’ignoreraient, Gilles Carle a reçu une formation en Beaux-Arts et a été graphiste avant d’être embauché à la section française naissante de l’Office national du film du Canada, d’où l’intérêt de l’exposition. Gilles Carle n’était pas un dilettante qui s’adonnait à la peinture et au dessin pour le loisir et la détente mais un artiste authen-tique, formé, pleinement conscient de la force des médiums qu’il utilisait. En ce sens, justement, le titre de l’exposition est en contradiction avec le contenu. Ce n’est pas seu-lement Parce c’est lui (Gilles Carle) qu’on devrait aller voir l’exposition mais parce qu’il y a une réelle démarche dans cette production. Le choix des œuvres (réunies sous un seul thème) permet de voir la progression de l’artiste, ses multiples façons de faire, l’exploration picturale à laquelle il se livrait.

Pour Gilles Carle, le médium a toujours été au service de son propos. On comprend alors l’impossibilité pour lui de rester dans des structures figées comme l’Office national du film.

Parallèlement à cette exposition, puisqu’elle s’inscrit dans le cadre du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, les visiteurs pourront voir une rétrospective des affiches du festival le long de la Rue des Arts (couloir entre le Centre d’exposition et la Bibliothèque municipale). Le vernissage de l’exposition a lieu le vendredi 25 octobre à 17 h. \\

EAU religion!

L’eau, la Bible et une exposition collective

// JEANNiNE PROVOsT

Expo-vENTE bénéfice pour la Fondation du CERNLe Centre d’exposition de Rouyn-Noranda tiendra à nouveau une expo-vente d’œuvres d’art de petit format dans le cadre d’une activité de financement pour la Fondation du Centre d’exposition de Rouyn-Noranda. Les œuvres seront exposées et en vente du vendredi 8 novembre au dimanche 15 décembre 2013 dans la rue des Arts de l’Édifice Guy-Carle.

Rappelons que le principal mandat de la Fondation du CERN est d’accumuler des fonds afin d’acheter des œuvres d’artistes de la région et de constituer une collection représentative du travail des créateurs d’ici. La collection compte à ce jour plus de 150 œuvres de 60 artistes. \\

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14 L’INDICE BOHÉMIEn // NOVEMBRE 2013

Gilles Plante présente l’exposition Personnes-âge

Portrait d’un monde imaginaire

// ARiANE OuELLET

Depuis la fin du mois de septembre, une exposition de peinture de l’artiste Gilles Plante est présentée à la Bibliothèque de Malartic. Intitulée Personnes-âge, la série de portraits présente, comme son titre l’indique, de multiples person-nages, mystérieux et familiers à la fois.

Personnages de théâtre ou de conte, mar-cheur solitaire ou figure poétique, les per-sonnages inventés par Gilles Plante ont ceci de particulier qu’ils ont habité l’esprit de l’artiste depuis sa tendre enfance, comme le font certains enfants avec leur ami ima-ginaire. Ces figures d’allure étrange sont en quelque sorte un portrait de famille, éclaté et surprenant, ouvrant la porte sur un monde intérieur très personnel. « Mes chers Personnes-âge… Ils sont si farouches, si sensibles. Ils me sont si chers… Ils vivent

en moi avec une sorte de tendresse sauvage, un zoo secret, presque amoureux », confie l’artiste dans la présentation de son nouveau corpus.

Selon Carmelle Adam, directrice du Centre d’exposition de Val-d’Or, Gilles Plante est un artiste encore méconnu. Pourtant, « ses œuvres sont vraiment très fortes, le travail de l’inconscient qui l’inspire lui a fait développer une iconographie très personnelle. Sa facture visuelle est aussi très contemporaine », explique-t-elle.

En parlant de son exposition actuelle, l’artiste raconte : « C’est le projet dans lequel je me suis laissé le plus de liberté, où je suis allé le plus en profondeur. » Il faut préciser que cet artiste dans la septantaine n’en est pas à ses premières armes. Gilles Plante a reçu sa formation à l’École des beaux-arts de Montréal à la fin des années 60, pour ensuite consacrer sa vie à l’enseignement. Depuis sa retraite, il est très actif sur le plan artistique tant en Abitibi-Témiscamingue qu’hors-région.

L’exposition Personnes-âge est en cours jusqu’à la fin du mois de janvier. Parallèlement, une autre exposition de Gilles Plante sera présentée au Centre d’exposition de Val-d’Or du 29 novembre au 19 janvier 2014. La série de retables Charmeurs d’espaces s’inspire d’art religieux tout en y évacuant sa substance. Les œuvres sont ici des mises en scène très libres et plutôt déjantées. D’insolents petits personnages dorés, tels des chérubins aux poses enfantines, vous transportent au cœur d’un théâtre de poche inusité. Un monde bizarre s’ouvre à vous. Entrez-y donc!

> expovd.ca

Arts visuels

LE fUnAMnULE TECHNIQUE MIxTE, 2012

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L’INDICE BOHÉMIEN // NOVEMBRE 2013 15

FONTAINE DES ARTS

Achat de billetsÀ LA BILLETTERIE du Vieux-Noranda(située dans les bureaux de l’Agora des Arts)37, 7e Rue, bureau 100 à Rouyn-Noranda. Du mardi au vendredi de 12 h 30 à 17 h

EN LIGNE - www.agora.ticketacces.net PPAR TÉLÉPHONE - 819 797-0800À LA PORTE au 170 avenue Murdoch (Ouvert 30 minutes avant la représentation)

II (deux)Vendredi 15 NOVEMBRE 2013 à 20 hThéâtre du Nouvel-Ontario et Théâtre de la Vieille 17Un texte de Mansel Robinson, traduction de Jean Marc-DalpéMise en scène : Geneviève PineaultAvec : Jean-Marc Dalpé et Elkahna Talbi

31 $ régulier / 28 $ aîné / 18 $ étudiant / 25 $ abonné31 $ régulier / 28 $ aîné / 18 $ étudiant / 25 $ abonné

« (…) la pièce de Robinson démontre parfaitement les mécanismes insidieux qui se mettent en place lorsque règne la peur de l'autre (quel qu'il soit)(…). » - A. Olivier. Jeu, Revue de théâtre

www.agoradesarts.com

THÉÂTRE GRAND PUBLIC

professionnels et de la relève en arts visuels, aux commissaires et institutions qui désirent présenter un projet d’exposition.

Un seul dossier est nécessaire alors que l’ACEAT s’assure de faire le suivi auprès de chacun des centres d’exposition d’Amos, La Sarre, Rouyn-Noranda, Val-d’Or et Ville-Marie.

Votre dossier doit comprendre les documents suivants sur support numérique (CD ou DVD) :• Description détaillée du projet d’exposition• Visuel du projet avec description (de 10 à 20 images)• Curriculum vitae• Démarche artistique• Dossier de presse numérisé (articles majeurs seulement)

Invitation aux artistes

Depuis 1980, l’ACEAT constitue un réseau de diffusion professionnel qui regroupe cinq centres d’exposition distincts de l’Abitibi-Témiscamingue reconnus par le MCCQ.

Faire parvenir votre dossier à :ACEATÀ l’attention de Marianne Trudel, secrétaire222, 1re Avenue Est,Amos, Québec J9T 1H3

Informations :- Par téléphone : 819.732.6070 poste 402- Par courriel : [email protected] Télécharger le formulaire à partir du www.expovd.ca sous l’onglet « appel de dossier »

Date limite : 31 janvier 2014

Aucun dossier ne sera accepté par courriel et aucun dossier ne sera retourné.

Vox Pop Journées de la Culture

Question :

Quelle est votre appréciation des activités des Journées de la Culture?

« Je trouve ça intéressant et ça me donne envie de m’initier à des nouvelles formes d’art. » - Noémie Carrier, étudiante

« Ça nous permet de voir différentes formes de culture et de faire un arrêt dans notre vie qui va trop vite pour donner du temps aux arts. » - Julie Drolet, enseignante de français

« C’est extraordinaire, je ne pensais jamais qu’il y aurait autant de monde aujourd’hui! Les gens sont très intéressés par ce qu’on fait! » - Carmen Branconnier, fondatrice de la Maison d’Art Jeannine Durocher et artiste en art visuel

« Les Journées de la Culture c’est devenu nécessaire. C’est bien pour faire connaître le travail des artistes. Ça amène les gens de plus en plus aux expositions et à voir ce qui se passe dans d’autres genres d’événements. » - Anine Olscamps, retraitée

« Ça nous fait connaître les artistes et c’est énergisant! Quand on étudie soi-même en art ou qu’on s’intéresse à ça, ça nous donne des idées, ça nous inspire! Les artistes qu’on rencontre ici sont des personnes très inspirantes. Quand elles parlent de leur travail, il y a de petites lumières dans leurs yeux. Des activités comme ça, il devrait y en avoir plus souvent! » - Sylvie Mailhot, agente de développement rural du Témiscamingue

« C’est la première année que j’assiste à un événement dans le cadre des Journées de la Culture. Ça m’a permis de découvrir (ou redécouvrir, selon le cas) les talents locaux. Le mélange des artistes professionnels et amateurs donne un bon aperçu de la culture régionale. » - Olivier Ballard Laliberté, Technicien en géomatique et évaluation »

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16 L’INDICE BOHÉMIEn // NOVEMBRE 2013

La Boîte à idée CULTURATL’Indice bohémien souhaite recueillir auprès de ses lecteurs toutes les idées inspi-rantes, fofolles, audacieuses et réalisables afin d’embellir et de dynamiser les muni-cipalités de l’Abitibi-Témiscamingue dans le cadre des démarches de CULTURAT. L’objectif est de mettre plein d’idées en commun et de les publier dans notre Boîte à idées. On ne sait jamais, quelqu’un peut en cueillir une au bond et la réaliser!

Le principe est de partager nos idées. L’objectif est d’embellir nos espaces de vie, les rendre uniques, attirants, défier la monotonie et réinventer le paysage. Mobilier créatif ou art urbain, land art, aménagement paysager, architecture verte : toutes les propositions sont les bienvenues.

Les idées les plus inspirantes seront publiées dans le journal et sur notre site Web. Soyez fous! Écrivez-nous au [email protected] \\

Théâtre

Nouvelle production pour les Zybrides

Dans l’intimité de Juliette et Victorin

// ANDRÉE-ANNE BRuNET

Cet automne, il sera permis d’être voyeur au Petit Théâtre du Vieux Noranda. Il n’est pas question d’exhibitionnisme. Mieux que ça! Les Zybrides nous proposent d’en-trer dans l’intimité de Juliette et Victorin…

Qui sont Juliette et Victorin? Des gens passionnés ayant entretenu une correspondance dans le temps de nos grands-parents. En 1930, Juliette publiait une lettre dans le journal agricole de l’Union catholique des cultivateurs : La terre de chez-nous. Elle cherchait un homme réfléchi et croyant, un homme avec qui elle pourrait partager sa vie. Son appel a été entendu : un certain Victorin lui a répondu. Peu de temps après, une correspondance s’est engagée entre les deux. Sept ans plus tard, Juliette et Victorin se rencontraient.

Lise Pichette est la première ayant joué les voyeuses dans la vie de Juliette et Victorin. Elle a découvert les lettres en 2010 et a entrepris une recherche sur l’époque de leur écriture pour comprendre le contexte de ces échanges épistolaires. La manière très romantique et recherchée d’écrire des deux amants l’a fascinée tout de suite. Ils rêvaient leur vie sur papier, questionnaient la propagande catholique de l’époque et étaient habités de grands idéaux. Mme Pichette a su qu’il y avait matière à création théâtrale.

Ce que nous voyons sur scène est donc une adaptation de ces lettres. Au cœur de la pièce, Juliette et Victorin se parlent d’amour. En parallèle, grâce à des projections de photos d’époque sur le décor, on assiste aux débuts de la construction de la ville de Rouyn-Noranda. Sonia Cotten enfile la robe de Juliette et Étienne Jacques embarque dans les souliers de Victorin. Tous deux sont guidés par Alice Pomerleau à la mise en scène. L’équipe de concepteurs en est une de rêve : Karine Berthiaume et Dominic Leclerc à la scénographie et aux ambiances sonores et Christian Leduc aux éclairages. Nous aurons aussi le plaisir de voir la pianiste Suzanne Blais chaque soir interpréter la musique de l’époque.

Une tournée régionale est souhaitée mais pour le moment non envisagée. La population est invitée à oser le voyeurisme et à plonger dans l’intimité de Juliette et Victorin dès le 7 novembre au Petit Théâtre du Vieux Noranda! \\

Surprise, surprise!

Un cocktail de comédie pour les 20 ans de La Loutre

// ARiANE OuELLET

Du 28 au 30 novembre prochain au Théâtre du Rift de Ville-Marie, Réal Couture et ses acolytes du Théâtre de la Loutre préparent un spectacle tout en humour afin de souligner les vingt ans d’existence de la troupe.

« Nous avons souhaité intégrer plusieurs éléments comiques au spectacle afin de faire des clins d’œil aux différents styles abordés depuis nos débuts », raconte Réal Couture, qui assure la coordination et direction artistique du projet. Les spectateurs auront l’occasion d’apprécier la pièce Surprise, surprise de Michel Tremblay, dont la mise en scène est assurée par Dominique Fortin. Gérald Morin, quant à lui, dirige la mise en scène de L’amour médecin de Molière.

« Ce n’est pas par hasard que nous présentons du Molière, parce que ce sont les premiers textes que nous avons joués et qui ont mené à la fondation de la troupe il y a vingt ans », explique M. Couture. « Michel Tremblay symbolise l’aspect plus contemporain de notre répertoire. »

En plus de ces deux incontournables de la comédie de situation, le spectacle sera truffé de courtes pièces allant du Gilles Latulipe à la Comedia dell’arte avec ses jeux de masques, le tout enrobé d’une animation toute particulière. C’est Réal Couture lui-même qui signe la mise en scène du reste du spectacle. Au total, c’est plus de vingt comédiens qui participent à la production. Gageons que le rire sera au rendez-vous! \\JEAN GOULET

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L’INDICE BOHÉMIEN // NOVEMBRE 2013 17

SociétéFestiVERT de Val-d’Or

Célébrer l’environnement

// GENEVièVE GARiÉPy

C’est du 12 octobre au 29 novembre que prend place la cinquième édition du FestiVERT, un festival environnemental organisé par la MRC de la Vallée-de-l’Or. C’est l’occasion pour le public d’en connaître davantage sur les pratiques vertes et les enjeux écologiques.

Jusqu’au 24 novembre, le Centre d’exposi-tion de Val-d’Or accueille deux expositions alliant l’art et l’environnement Vert+Création met de l’avant des œuvres créées à partir de matières résiduelles, tandis que Marylise Goulet propose une installation ayant comme figure centrale la boîte à lunch.

Du 16 au 24 novembre, les citoyens sont invités à participer à différents ateliers mettant à l’honneur la méthode des 3R-V (réduction, réutilisation, recyclage et valorisation). La MRC propose des séances portant sur le jardinage, la cuisine, la rénovation et l’entretien ménager. Les plus petits se laisseront charmer par le conte La classe de Madame Renard devient écolo, qui sera lu dans les différentes bibliothèques de la MRC les 9, 16 et 23 novembre. Des activités dans les écoles sont intégrées dans la programmation dédiée au jeune public. « Si on veut sensibiliser les gens à l’environnement, il faut commencer par les jeunes, ils sont la relève », explique Rose-Marie Shadeed, agente en communication à la MRC de la Vallée-de-l’Or.

La programmation comporte une série de conférences publiques. Le 25 novembre se déroulera une conférence interactive de Jean Robitaille sur la participation citoyenne. « Cette activité est née d’un besoin des participants de l’an dernier qui désiraient en savoir plus sur la façon de s’impliquer en environnement », précise l’agente de communication. Le 26 novembre, le public pourra entendre une communication du docteur François Reeves portant sur la santé cardiaque et l’environnement. Le 27 novembre, Pierre Gilbert prendra la parole sur la construction de maisons en ballots de paille et les foyers de masse, et le 28 novembre, il abordera le mode d’emploi pour démarrer un éco-village à Val-d’Or. Le même soir sera projeté à 19 h au Cinéma Capitol le documentaire Waste land. Le festival se clôture avec un match d’improvisation le 29 novembre. Les activités sont gratuites. \\

> festivert.virb.com

des artistes au FestiVERTLe Centre d’exposition de Val-d’Or présente, du 12 octobre au 24 novembre, les expositions Vert+Création et Manger nomade; l’art de manger un peu partout.

L’exposition Vert+Création est une exposition collective réalisée par le Centre d’exposition de Val-d’Or en partenariat avec la MRC de la Vallée-de-l’Or en tant qu’événement introductif au FestiVERT. Six artistes qui recyclent des déchets et rebuts ou visent le zéro déchet à travers leur démarche créative présenteront certaines de leurs œuvres : Jacques Baril de Gallichan, Karl Chevrier de Notre-Dame-du-Nord, Véronique Doucet de Rouyn-Noranda, Alexandra Duchastel de Montréal, Katia Martel d’Obaska et la designer industrielle et anthropologue Diane Leclair Bisson de Montréal.

L’exposition Manger nomade ; l’art de manger un peu partout de Marilyse Goulet offrira aux visiteurs une vision colorée et revampée de la traditionnelle boîte à lunch à travers des sérigraphies, eaux-fortes et des installations de boîtes à lunch.

Native de Joliette, Marylise Goulet a vécu huit ans en Abitibi-Témiscamingue. Elle s’est beaucoup impliquée au sein de l’Atelier les Mille Feuilles et à L’Écart.. . lieu d’art actuel. \\

ALExANDRA DUCHASTEL

ADIB ALKHALIDEYMardi 14 janvier, 20 h Entrée : 27 $ (tous)Mise en vente : lundi 4 novembre, 12 h 30

PREMIER CIEL PRÉSENTE HARMONIUM AUTORISÉ PAR SERGE FIORIVendredi 17 janvier, 20 h Entrée : 43 $ (tous)Mise en vente : mercredi 6 novembre, 12 h 30

DOMINIC ET MARTIN - FOUMardi 21 janvier, 20 h Entrée : 43 $ (adulte) – 36 $ (étudiant et +65 ans)Mise en vente : vendredi 8 novembre, 12 h 30

P-A MÉTHOT - PLUS GROS QUE NATUREMardi 28 janvier, 20 hEntrée : 30 $ (adulte) – 24 $ (étudiant et +65 ans)Mise en vente : mercredi 13 novembre, 12 h 30

TRENTE DOIGTSJeudi 30 janvier, 20 hEntrée : 18 $ (tous)Mise en vente : vendredi 15 novembre, 12 h 30

PAUL DARAÎCHE - MES AMOURS, MES AMISJeudi 6 février, 20 h Entrée : 46 $ (tous)Mise en vente : mercredi 20 novembre, 12 h 30

LA TOURNÉE DU BONHEURMardi 11 février, 14 hEntrée : 12 $ (tous)Mise en vente : vendredi 22 novembre, 12 h 30

MARIE-LISE PILOTE RÉCONFORTANTE – EN RAPPELJeudi 20 février, 20 hEntrée : 43 $ (adulte) – 36 $ (étudiant et +65 ans)Mise en vente : lundi 25 novembre, 12 h 30

ORCHESTRE DE CHAMBRE i MUSICI DE MONTRÉALSamedi 22 février, 20 hEntrée : 31 $ (adulte) – 25 $ (étudiant et +65 ans)Mise en vente : mercredi 27 novembre, 12 h 30

LAURENT PAQUIN - L’EREURE EST HUMAINEMercredi 26 février, 20 hJeudi 27 février, 20 hEntrée : 43 $ (adulte) – 36 $ (étudiant et +65 ans)Mise en vente : vendredi 29 novembre, 12 h 30

Le Théâtre du cuivre vous propose…

des idées-cadeaux!

InformatIon : 819 797-7133 BILLETTERIE : DU LUNDI AU vENDREDI DE 12 H 30 à 18 H

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18 L’INDICE BOHÉMIEn // NOVEMBRE 2013

Un lancement attendu pour Louis-Philippe Gingras

// ARiANE OuELLET

Le 27 octobre prochain à 20h dans le mythique sous-sol du Petit Théâtre du Vieux Noranda, l’auteur-compositeur-interprète Louis-Philippe Gingras lancera son tout nouvel album intitulé Traverser le parc. Pour l’occasion, l’artiste y offrira une prestation, soit une heure de bonheur pour seulement 10 $.

Celui qui « chevauche sa guitare et fume son micro », qu’on a connu par sa suave chanson  J’ai quand même le droit de te chanter du country tirée du EP Salut man, est de retour avec du tout nouveau matériel. L’artiste originaire de Rouyn-Noranda a connu un fort succès lors de son passage au Festival en chanson de Petite-Vallée à l’été 2012. Il revient au bercail afin d’offrir à son premier public le fruit de ses derniers mois de création, 14 pièces dont 12 nouvelles chansons. Il a signé sous l’étiquette Simon Record, aux côtés des Louis-Jean Cormier, Marie-Pierre Arthur et Karkwa, sous la gouverne de Sandy Boutin. \\

> simonerecords.net

201, avenue Dallaire, local 154 Rouyn-Noranda • Québec • J9X 4T5 • 819 762-6600

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Du 8 novembre au 15 décembre

En salle jusqu’en septembre 2014

Rouyn-Noranda, un monde

de hockey !

Rouyn-Noranda, un monde

de hockey !

D u 2 5 o c t o b r e a u 8 d é c e m b r e

Expo-vente

Dans la « Rue des arts »En collaboration avec :

Parce que c’est luiGilles Carle

Une exposition itinérante réalisée par Les Films Gilles-Carle

Musique

L’album L’armée des porcs ailés

La vision de Docteur V

// uLyssE RiVARD-DEshARNAis

Docteur V est un personnage de Rou-yn-Noranda que vous avez peut-être eu l’occasion de croiser si vous fréquentez le Cabaret de la dernière chance. Peut-être l’avez-vous vu en prestation dans son camion, dans une ruelle pendant le FME. Et bien, sachez que Docteur V, c’est aussi un groupe de musique qui compte déjà un album à son actif : L’ar-mée des porcs ailés.

Un nom accrocheur, n’est-ce pas? Il s’agit d’une musique qualifiée par l’artiste de « bonne, foutrement bonne, en plus on chante les tounes en français ». Pour ma part, je vous dirais ceci : c’est un joyeux mélange de métal, de rock et de punk avec des touches de bluegrass, de rock gitan, de blues et plus encore. Le ton est très festif, malgré des textes un peu moins hop la vie. Le tout donne un album joyeusement brun (état d’âme de lendemain de veille pénible et perpétuel, mais tout de même rigolo : voir Bernard Adamus et Plume Latraverse).

Cet album est le fruit d’une collaboration avec l’organisme Vision Travail, un bailleur de fonds plutôt inhabituel dans le domaine musical puisqu’il a plutôt pour objectif de réinsérer sur le marché du travail des gens qui en sont en marge. L’organisme a donné un petit coup de pouce à l’artiste puisque son aide financière a permis, entre autres, l’achat de cordes de guitare neuves, « parce que saviez-vous qu’il faut changer les cordes de guitares et de basse à chaque journée d’enregistrement studio? » précise d’un humour grinçant Vincent Bussières alias Docteur V.

Toujours est-il que l’album est bon et que si vous êtes curieux, vous pouvez l’entendre sur YouTube ou encore en direct au Cabaret de la dernière chance à Rouyn-Noranda le 31 octobre prochain. Et pour ceux qui aiment être à la fine pointe de l’actualité, sachez que même si le disque est disponible depuis le 2 mai 2013, il sera lancé de nouveau à Québec le 19 novembre prochain. \\

> facebook.com/mr.DocteurV?fref=ts

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L’INDICE BOHÉMIEN // NOVEMBRE 2013 19

Musique

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Le Conservatoire de musique de Val-d’Or ouvre en grande pompeLes toutes nouvelles installations du Conservatoire de musique de Val-d’Or seront bientôt inaugurées. Pour souligner en grande pompe cet événement, on y organise une journée portes ouvertes le 26 octobre prochain. Un premier circuit aura lieu à 13 h avec cérémonie protocolaire, suivi d’un second circuit à 14 h 30.

La saison musicale 2013-2014 sera riche en nouveautés, non seulement en raison de l’inauguration des nouvelles installations, mais aussi des festivités entourant le 50e anniversaire de l’institution. Sous le thème du Cycle de l’eau, un tourbillon d’événements transportera le public sur une période de deux ans.

La série Les Grands événements proposera, pour une deuxième année, Thèmes et variations sur vins et fromages, un événement-bénéfice pour la Fondation du Conservatoire, le samedi 2 novembre, à 18 h.

> www.conservatoire.gouv.qc.ca/reseau/conservatoire-de-musique/val-d-or

Fabriquer son chemin

rencontre avec Vincent Vallières

// ARiANE OuELLET

Le 24 septembre dernier, Vincent Vallières s’est offert une petite tournée dans le Nord question de faire la promotion de son nouvel album. C’est par un beau matin de l’été des Indiens que Vincent Vallières s’est pointé, sourire aux lèvres, pour rencontrer l’Indice bohémien.

Sixième opus de l’auteur-compositeur-interprète, Fabriquer l’aube se classe déjà parmi les coups de cœur du public québécois. « Pour moi, chaque album repré-sente comme une pierre avec laquelle on construit quelque chose. Je n’en reviens tout simplement pas d’être rendu là, de pouvoir faire le métier que je fais, de travailler avec des musiciens qui sont des amis, de faire de la tournée. J’ai découvert le Québec, j’ai appris beaucoup avec ce métier-là.  Je ressens une énorme gratitude envers la vie. »

S’il ne peut expliquer à quoi est dû son succès, il reste conscient que le fait de s’investir au maximum dans chaque projet est un gage de qualité. « J’ai toujours fait les meilleurs disques possible. Je sais que je ne suis pas assez bon dans rien de ce que je fais pour le faire séparément, je ne chante pas assez bien, je ne suis pas assez bon musicien, mais tout ça réuni, ça donne la sauce Vincent Vallières et les gens se reconnaissent peut-être dans ce que je dis. »

Vous voulez savoir ce que cet album vous réserve? Selon Vincent Vallières, « ceux qui me connaissent vont me reconnaître. Il y a des chansons très personnelles, des chansons d’amour, mais pour la première fois, j’aborde

des sujets qui touchent à la réalité des travailleurs. »

La chanson intitulée Asbestos est d’ailleurs un hommage à ses deux grands-pères, qui ont travaillé à la mine de cette localité toute leur vie. Ils ont aussi participé à l’importante grève des mineurs de 1949 qui a été à la base des regroupements syndicaux québécois et de la Révolution tranquille. «  J’avais envie aussi de rendre hommage à mes grands-mères qui ont réussi à faire des prouesses pour nourrir et habiller leur famille pendant ces longs mois de grève. Je trouve que trop souvent, l’histoire oublie les femmes. »

Mais dans quoi puise cet auteur- compositeur-interprète pour nourrir son imaginaire? Outre les Bruce Springsteen et musiciens rock des années 50 à 70, l’influence de la culture québécoise est très importante. «  J’aime le cinéma, Philippe Falardeau, Denis Villeneuve. Mais je lis aussi beaucoup de poésie comme Patrice Desbiens, Gérald Godin, Marie Uguay, Gaston Miron, Pierre Perreault. » Le titre de son album Fabriquer l’aube est d’ailleurs inspiré d’un roman de Jean-François Beauchemin, La fabrication de l’aube, paru en 2006 chez Québec-Amérique. «  Je suis un grand amoureux du Québec. J’aime dans l’œuvre de Gérald Godin cet amour pour les bâtisseurs de pays, et j’aimerais qu’on retrouve un peu cette fibre-là dans chacune de mes chansons », confie- t-il en parlant de l’ensemble de son travail.

Vincent Vallières sera de retour en Abitibi-Témiscamingue à la fin mars 2014. Il se produira à Val-d’Or le 27 mars, à Ville-Marie le 28 pour terminer au Théâtre du cuivre de Rouyn-Noranda le samedi 29 mars. Pour ceux et celles qui ne le connaissent que par la radio, la rencontre vaut le détour. Coup de cœur garanti! \\

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20 L’INDICE BOHÉMIEn // NOVEMBRE 2013

MusiqueSoirée-bénéfice pour la Salle Héritage

Sors moé don’ à soir - un autre show à La Motte!

// MARGOT LEMiRE

Le 16 novembre prochain à 20 h à la Salle Héritage, une petite équipe d’irréduc-tibles Lamottois vous convie à une soirée tout en chanson. Ce spectacle organisé pour la 5e fois est une formule déjà bien rodée qui se différencie du Show de La Motte en ce qu’il n’est pas un spectacle de création. Il est concentré sur la chanson et la musique.

Le thème est inspiré d’une chanson de Félix Leclerc : Sors-moi don’ Albert. Il traduit bien le genre de soirées comme on les faisait à La Motte autrefois chez Cyrénus Laliberté, le père de Lionel, instigateur de cette soirée. On se passait le mot… « Ce soir on fête chez Cyrénus! » Il sortait son violon, un autre ses cuillères, l’autre l’accordéon et on chantait ensemble en riant toute la soirée. Seulement pour le plaisir d’être réunis et de casser la nostalgie des outardes annonçant l’hiver.

Grâce à cette soirée-bénéfice, à la municipalité et à quelques entreprises généreuses, la salle est de mieux en mieux équipée pour offrir aux artistes et aux spectateurs un lieu de diffusion de qualité qui fait la fierté des gens du village. Il en manque juste un peu pour assurer la pérennité de l’ensemble. Chaque dollar amassé servira à l’achat d’équipement pour la Salle Héritage : nouveaux micros, éclairage, etc. Spectateurs, artistes et techniciens seront contents!

Les artistes suivants seront sur scène : Valérie Jacob, le trio de Réjean Rose, Lionel Laliberté, Louise Morin, Ginette Plourde et Pierrot Labrèche. D’autres surprises sont possibles. Tout artiste qui a le goût de se produire peut y proposer ses talents. On vous attend dans un décor bistro, soigné, romantique… avec votre envie de rire et de chanter! Sors-moé don’ à soir… une formule qui a tout pour plaire. Les billets sont en vente à l’entrée et à l’épicerie Chez Flo à La Motte. \\

Lancement d’un nouvel album

Un contraste frappant pour le rappeur D-RIC!

// GuiLLAuME BEAuLiEu

C’est le 9 novembre, à 20 h, qu’aura lieu le lancement de Contraste, le quatrième album du chanteur hip hop D-RIC, au Centre Richelieu de Lorrainville, entouré d’une belle gang de trippeux!

Fébrile et fougueux, D-RIC parle de son nouveau bébé musical avec aplomb. Après écoute, il a de quoi célébrer. C’est que le jeune rappeur témiscamien n’a pas seulement trouvé un style métissé qui sait rallier les fervents de hip hop et de musique pop; ses textes s’aiguisent, résultat de constants passages en studio pour ses albums précédents. L’artiste, pour qui la composition relève de la nécessité, a trouvé dans sa vie quelques éclaircies. Moteur d’une création plus lumineuse, on sent son sourire sincère à travers l’album et ses rythmes nous le font sentir.

Les murs vont trembler au Centre Richelieu de Lorrainville durant la soirée du 9 novembre. Entouré sur scène du fameux groupe La Galère, du proverbial Martin Bernard et de Preston Phillips, en plus d’une collaboration en promotion avec le projet TRAPPE, D-RIC (Cédric Paquin-Bellehumeur) assure un party qui ne tourne pas à vide.

Depuis que des chansons comme See you move et Swing dans l’shack tournent à la très indépendante radio du Témiscamingue (CKVM-FM), il se fait arrêter dans la rue. Même si c’est déjà au-delà de ses attentes, il rêve en coin d’une reconnaissance qui sortirait de nos frontières régionales. Quand on voit l’évolution de ce rappeur sensible, qui touche des thèmes socialement engagés du bout du pied, on le sait loin du style « gangsta rap ». Ça lui va bien. Sincèrement, des figures phares comme Anodajay et sa boîte de production 7ième ciel Records auraient tout avantage à jeter un œil sur ce que le Témiscamingue peut produire de neuf. À partir du 12 novembre, l’album sera en vente physiquement au Témiscamingue ainsi que sur Itunes. \\

ARIANE OUELLET

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L’INDICE BOHÉMIEN // NOVEMBRE 2013 21

Musique

L’ORCHESTRE SYMPHONIQUEprésente

Noël 2013Rouyn-Noranda

ÉGLISE IMMACULÉE-CONCEPTION SAMEDI 23 NOVEMBRE, 16 h

Val-d’OrÉGLISE SAINT-SAUVEUR

DIMANCHE 24 NOVEMBRE, 19 h 30

AmosÉGLISE DU CHRIST-ROI

SAMEDI 30 NOVEMBRE, 16 h

La SarreÉGLISE SAINT-ANDRÉ

DIMANCHE 1er DÉCEMBRE, 16 h

MalarticÉGLISE SAINT-MARTIN

SAMEDI 7 DÉCEMBRE, 16 h

PLATINE OR ARGENT CUIVRE

Billets en vente auprès des chorales : Le Choeur du Partage (Rouyn-Noranda),

L’Ensemble Legati (Val-d’Or), L’Ensemble vocal de l’Amitié (Amos),

Les Compagnons du Nord (Malartic), L’Ensemble vocal Émergence (La Sarre)

et chez

Deux familles abitibiennes à Un air de famille

Du salon à l’écran

// CAThy POMERLEAu

Deux familles de la région vivent une expérience enrichissante grâce à leur participation à la deuxième saison de l’émission Un air de famille diffusée à Radio-Canada. Cette compétition ami-cale animée par Patrice L’Écuyer met en vedette les talents « de salon » de la famille Préa-Busque de Val-d’Or ainsi que ceux de la famille Leblond, représentant Amos.

La famille Préa-Busque composée de Christophe Préa, sa conjointe Karen Busque ainsi que de leur fille Delphine est « coachée » par Mme Johanne Blouin. Pour cette famille de Val-d’Or, la musique constitue un bon fil transmetteur de la culture. Sur la vidéo du site Internet officiel de l’émission qui présente brièvement cette famille, on peut entendre les variations vocales impressionnantes de la jeune fille du couple qui n’a que 10 ans. Les Préa-Busque sont enthousiasmés par l’équipe qui les accompagne dans cette aventure et considèrent cette expérience comme l’une des plus belles de leur vie.

En ce qui concerne la famille Leblond, nous retrouvons un frère et sa sœur, François et Jacinthe, ainsi que la fille de cette dernière, Sophie. Pour eux, la musique joue un rôle essentiel dans les liens qui unissent leur famille, cette tradition étant transmise d’une génération à l’autre. Entraînés par Bruno Pelletier, ces participants qui semblent réservés lorsqu’ils ne chantent pas arrivent à prendre de l’assurance lorsqu’ils mettent à contribution leurs talents vocaux. Pour Sophie qui vient de débuter des études en chant populaire, l’expérience sera sûrement profitable et, sait-on jamais, elle pourra peut-être déboucher sur autre chose en lien avec sa passion pour le chant.

Un air de famille réunit 27 familles, leur permettant d’exploiter leur passion dans un contexte professionnel. L’objectif : trouver celle qui, en chantant, fera vibrer le cœur des téléspectateurs. Pour y arriver, nos deux familles abitibiennes devront sur-prendre à la fois leur coach et le public qui peut voter par internet et par téléphone.

Rappelons que la famille Crépeault-Bélanger de Val-d’Or, qui a fait un passage remarqué à l’émission lors de la toute première saison en se rendant en finale, vient tout juste de lancer son album intitulé La maudite famille.

L’émission Un air de famille est diffusée les jeudis à 20h00. Il est possible de laisser nos commentaires à nos deux familles sur leur mur d’encouragements sur le site airdefamille.radio-canada.ca. \\

Phil Norman remporte la finale provinciale de L’Étoile des aînés

// iB

Phil Norman a complètement séduit le jury du concours L’Étoile des aînés dont la finale provinciale se déroulait le 16 octobre dernier à Montréal, avec son interprétation de la chanson The way it used to be. M. Norman, de Rouyn- Noranda, devient donc l’Étoile des aînés 2013 du Québec.

C’est en mai dernier que le chanteur à la voix d’or Phil Norman, bien connu dans le monde musical de l’Abitibi-Témiscamingue, s’est vu mériter les honneurs lors du volet régional du concours L’Étoile des aînés, qui se déroulait à la Résidence St-Pierre de Rouyn-Noranda.

L’Étoile des aînés est un concours de talent musical destiné aux 65 ans et plus, organisé à travers le Québec par le réseau des résidences Chartwell. Le juge de tournée est nul autre que Serge Laprade.

Le gagnant de chaque finale locale se voit automatiquement invité à concourir au niveau provincial, dont la finale se tenait le 16 octobre dernier à Montréal. « Je visais au moins la 2e place », affirmait, confiant,

le chanteur de 74 ans. « Je n’irais pas si je ne croyais pas en mes chances de gagner. » Les gagnants des deux premières positions auront la chance de représenter le Québec à la finale canadienne Senior Star, qui aura lieu en novembre à Toronto.

Phil Norman, de son vrai nom Elliot Norman, est arrivé à Rouyn-Noranda il y a de ça 42 ans, en jouant de la musique dans les hôtels. Outre une carrière de chanteur qu’il mènera en parallèle tout au long de sa vie, il a surtout travaillé dans le secteur minier. Son fils Patrick a hérité de son amour de la musique et de la chanson. Le public a eu l’occasion de voir les deux hommes réunis à quelques reprises pour des prestations. \\

ARIANE OUELLET

PHO

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22 L’INDICE BOHÉMIEn // NOVEMBRE 2013

Poste d’écoute

Klô Pelgag //

L’ALchiMiE dEs MonstrEs

Abuzive Muzik

// LÉONiE PARENT

Klô Pelgag, pianiste-auteure-compositrice- interprète insolite et créative, a poussé en Gaspésie. Si j’ai été séduite par sa voix candide et sa trame musicale étoffée, ce sont d’abord ses textes qui m’ont médusée. Sous les airs désinvoltes de ses chansons se dévoilent effec-tivement des phrasés costumés aux sujets sen-sibles tels que l’amour et la maladie.

Ses intermèdes fantaisistes et ceux de son contrebassiste magicien furent éloquents quant aux saveurs excentriques de l’al-bum lors de leur prestation au FME 2013. Violonistes, batteur et violoncelliste étaient en vrai ce qu’ils sont sur l’album, généreux.

Mais où est donc la faille de L’Alchimie des monstres? Certainement pas dans mes oreilles! Ce premier album est à savourer sans modération et Klô Pelgag, une artiste à suivre. 4.5 / 5

Louis-Philippe Gingras //

trAVErsEr L’PArc

simone Record

// EVELyNE PAPiLLON

Sur des airs country, folk et rock, Louis-Philippe Gingras a créé de superbes jeux de mots et une poésie de l’ordinaire attachante. « Y feront pas de film su’ moé / Pas besoin d’écran géant / Chuis pas loin, chuis pas grand. » La campagne et les westerns sont à l’honneur  dans ses chansons  : « J’ai comme une bail de foin dans’ gorge quand je braille / Chus aussi lonesome qu’un lonesome cowboy. » Le chansonnier a de nombreuses références à la région,  entre autres dans Le hillbilly du Lac Vaudray, Hotel Continental, ainsi que dans le titre de l’album. Alors que Forrest Gump nous disait que la vie était comme une boîte de chocolats, ici, elle est plu-tôt un fortune cookie… sans papier dedans. L’esprit ludique et indépendant de cet opus lui permettra certainement de traverser le parc. 4 / 5

La Maudite Famille //

LA MAUditE fAMiLLE

indépendant

// MARiE-hÉLèNE PAQuiN

Six cousins, six voix, six cœurs. Voici comment se présentent les cousins Crépeault-Boulanger, devenus La Maudite Famille, inspirés par une chanson du même titre composée dans le cadre d’une réunion de Crépeault en 2001. C’est un peu ça, la Maudite Famille : des histoires, une chimie indéniable, des harmonies à en couper le souffle. Avec son premier album, la Maudite Famille a exploré la musique tradition-nelle aux accents celtiques, mais l’a moderni-sée. Ce premier opus est d’une qualité impres-sionnante. Impossible de rester de glace en écoutant Maudite famille ou leur version tou-chante de Le cœur est un oiseau. 4,5 / 5

Jimmy Hunt //

MALAdiE d’AMoUr

Grosse boîte

// MARiE-hÉLèNE PAQuiN

Jimmy Hunt est de retour avec un quatrième album au son mature et travaillé. Le Montréalais y traite de ce virus qu’est le sentiment amoureux (et toutes ses déclinaisons) sur une trame psychédélique et planante, aux influences rock. La voix mystérieuse de l’ex-membre de Chocolat captive, mais moins que ses paroles surprenantes et très directes sur cet amour qu’il qualifie de « maladie mentale ». Un album parfait à écouter par une journée pluvieuse sur la route 117, mais pas nécessai-rement pour mettre de l’ambiance dans une soirée entre amis. 3,5 / 5

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L’INDICE BOHÉMIEN // NOVEMBRE 2013 23

Pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Web du CCAT, au ccat.qc.ca. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.

Gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue

novembre 2013CINÉMA

Chasse au Godard d’Abbittibbi 2, 6 et 7 novembre, Le Rift (Ville-Marie)

Louis Cyr - L’homme le plus fort du monde - Daniel Roby Lundi 4 novembre 2013 Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Survivre au progrès Mathieu Roy et harold Crooks 5 novembre 2013, UQAT (Rouyn-Noranda)

CONTE

Contes, paroles et balivernes du mois des morts - Cercle des conteurs de l’Abitibi-Témiscamingue 2 novembre 2013 William Café (Amos)

heure du conte 16 novembre 2013 Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda

DANSE

Takadanser 30 octobre 2013, Théâtre des Eskers (Amos) 31 octobre 2013, Commission des loisirs de La Sarre 1er novembre 2013, Le Rift (Ville-Marie) 2 novembre 2013, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

Voyage avec les Gitans 8e souper spectacle Bénéfice studio Noma Danses 16 novembre 2013, Salle Ste-Lucie de Jacola (Val-d’Or)

En Vin - Lana Morton 19 novembre, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 21 novembre, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

EXPOSITION

Joaillerie et entomologie : La rencon-tre de deux univers - Caroline Arbour 17 octobre au 10 novembre 2013 Centre d’art Rotary (La Sarre)

salon des artistes et artisans Place ArtisanArts 15 et 16 novembre 2013 Centre Richelieu (Lorrainville)

Sur le mur - Mathieu Lévesque 18 octobre au 17 novembre 2013 L’Écart.. .lieu d’Art actuel (Rouyn-Noranda)

La Voie normale - stéphanie Matte 18 octobre au 17 novembre 2013 L’Écart.. .lieu d’Art actuel (Rouyn-Noranda)

Esprit de clocher - sylvie Crépeault 18 octobre au 17 novembre 2013 L’Écart.. .lieu d’Art actuel (Rouyn-Noranda)

Tout tourne autour... - Expo-vente 8 novembre au 15 décembre 2013 Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

Non loin de Chandigarh - Pierre Blache 29 novembre 2013 au 19 janvier 2014 Centre d’exposition de Val-d’Or

Charmeurs d’espace - Gilles Plante 29 novembre 2013 au 19 janvier 2014 Centre d’exposition de Val-d’Or

Eau vive - Musée de la nature et des sciences de sherbrooke en collaboration avec le Fonds mondial pour la nature 15 novembre 2013 au 9 février 2014 Centre d’exposition d’Amos

Rouyn-Noranda, un monde de hockey 12 février 2012 au 3 septembre 2014 Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

HUMOUR

Le Rocky Horror Picture Show Les Vendredrags 1er novembre, Scène Évolu-Son (R-N)

Unplugged in New York à Montréal en Tournée - sèxe illégal 15 novembre, Scène Évolu-Son (R-N)

IMPROVISATION

Ligue d’improvisation de Val-d’Or (LiV) 24 octobre, 7 et 21 novembre Atrium (Val-d’Or)

La soirée de l’improvisation de Rouyn-Noranda 10 octobre 2013 au 11 avril 2014 Scène Évolu-son (Rouyn-Noranda)

LITTÉRATURE

Lancement du livre Kitakinan Éditions du Quartz 14 novembre à 17 h Centre culturel de Val-d’Or

Lancement du livre Un séminariste et son péché - Éditions du Quartz 29 novembre à 19h, Cabaret de la Dernière chance, Rouyn-Noranda

MUSIQUE

Party Hip Hop 5 - saye Broder Dfp - Disstrick 11 Lcdn Maximum Gang Emman Xième North side 1er novembre Salle des aînés de Val-d’Or

Disco Rouge 2 novembre, Petit Théâtre du Vieux Noranda (Rouyn-Noranda)

Anonymus 9 novembre, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

The Brains + The Cheap Thrills + Déjà-Vu + East End Radicals + Les Marcel Keephope Productions 9 novembre, Cabaret de la dernière chance (Rouyn-Noranda)

spectacle de lancement de l’album Contrastes - D-Ric 9 novembre, Centre Richelieu (Lorrainville)

NorAndBlues, Le Show 2013 8 et samedi 9 novembre, Scène Paramount (Rouyn-Noranda)

simone Osborne Les Jeunesses Musicales du Canada 23 novembre, Le Rift (Ville-Marie) 24 novembre, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 26 novembre, Théâtre du cuivre (R-N) 28 novembre, Théâtre des Eskers (Amos)

solids + Rome Romeo + Jambe + M.M.M.M. + Cabron Keephope Productions 30 novembre, Cabaret de la dernière chance (Rouyn-Noranda)

THE NOSE - shostakovich 30 novembre, Théâtre du cuivre (R-N)

THÉâTRE

L’auberge des morts subites La Comédie humaine 6 novembre, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 7 novembre, Théâtre des Eskers (Amos) 8 novembre, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

TOSCA (Puccini) En direct 9 novembre, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

II (deux) TNO et Théâtre de la Vieille 17 15 novembre 2013, Agora des Arts (Rouyn-Noranda)

La chasse-galerie 13 novembre, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 14 novembre, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 15 novembre, Théâtre des Eskers (Amos)

Douze hommes en colère 19 novembre, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 20 novembre, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 21 novembre, Commission des loisirs de La Sarre (La Sarre)

Les fourberies de Scapin 27 novembre, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Surprise, surprise! Théâtre de la Loutre 28 au 30 novembre, Le Rift (Ville-Marie)

PATRIMOINE ET HISTOIRE

Nuances et contrastes : une rue commerciale en mutation - société d’histoire d’Amos 12 juin au samedi 30 novembre 2013 Centre d’archives d’Amos (Amos)

AUTRE

À chacun son podium - sylvie Fréchette 30 octobre 2013, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

Fredo le magicien 22 novembre, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 23 novembre, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 24 novembre, Théâtre des Eskers (Amos)

Insidieux chapitre 2 25 et 31 octobre, Le Rift (Ville-Marie)

M. Mute 3 novembre, Théâtre des Eskers (Amos)

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