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DÉC. 2020 # 382 LE TRIMESTRIEL DE LA FONDATION JOHN BOST Prochain Notre Un mieux-être au-delà du médicament DOSSIER

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DÉC. 2020 # 382

LE TRIMESTRIEL DE LA FONDATION JOHN BOST

P r o c h a i nNotre

Un mieux-être au-delà du médicamentDO

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V IE DE L A FONDATIONSilence, Noël arrive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 4

Site de la Vallée de la Dordogne Cinéma en plein air à l’ESAP Le Repos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 7Du nouveau à l’atelier le Séquoia du Bourg d’Abren . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 8Halloween Party ! Journée de fête à Patmos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 10Les Journées du patrimoine 2020 ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 12

Lou Camin and chill . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 13

FAM Etxea : Aupa Baïona . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 14

Les arrivées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 15

DOSSIERUn mieux-être au-delà du médicament . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 17 à 43

ACCOMPAGNEMENT ET SOINJ’ai envie de mieux vivre le moment présent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 44 Sommes-nous si différents ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 47

CARNET DE VIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 48

PAGES BLEUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 50

S O M M A I R E

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L’ E S P É R A N C E

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La Fondation John BOST créée en 1848, par le Pasteur Jean-Antoine Bost, surnommé John, et reconnue d’utilité publique par décret du 7 septembre 1877, a pour buts :- d’accueillir et soigner les personnes souffrant de troubles psychiques ou de handicaps physiques

et/ou mentaux dont l’état nécessite une vie sociale adaptée ;- de former et informer des professionnels, des bénévoles et des familles à l’accompagnement

et au soin de ces personnes ;- de faire évoluer le regard des personnes et de la société sur le handicap et la maladie mentale ;- de participer à des actions de partenariat avec d’autres institutions poursuivant un but similaire.

FONDATION JOHN BOST6 rue John Bost 24130 La Force

Tél. : 05 53 58 01 03 Fax : 05 53 58 54 13

[email protected] www.johnbost.org

Facebook.com/fondationjohnbost

LIEU DE SOIN, LIEU DE VIE, LIEU DE SENS

Notre Prochain est une publication trimestrielle de la Fondation John BOST. Directeur de la publication : Christian Galtier – Comité de rédaction : Oriane Anglada-Darriet, Arnaud Bigex, Patricia Arnal, Sandrine Bachellerie, Isabelle Bousquet, Ludovic Dumond, Claire Elzière, Adeline Gaussen, Jean-Bernard Gauvain, Philippe Gross, Sophie Guionneau, Corinne Poulicet – Conception graphique et maquette : www.aggelos.fr – Photos et illustrations : Fondation John BOST, Christophe Seureau, Geneviève Marot, AdobeStock - Certains visages sur les photos peuvent être volontairement floutés pour des raisons de droit à l’image et/ou pour respecter l’intimité des personnes – Imprimé en UE – Dépôt légal au 4e trimestre 2020 – Ce numéro a été tiré à 7 270 exemplaires.

En cette fin d’année 2020, nous voilà replongés dans les difficultés et les inquiétudes liées à la Covid-19. Il a fallu renforcer une nouvelle fois les règles sanitaires au sein des établissements de la Fondation John BOST. Ces règles, qui habitent notre quotidien et qui affectent la manière de vivre nos relations, ont pour ambition de protéger les personnes accompagnées, les familles et les professionnels, tout en garantissant la continuité de l’accueil, de l’accompagnement et des soins.

Tous les évènements et activités qui font rythme ou repères dans notre quotidien continuent d’être bousculés ou reportés. Au vu de l’ampleur de cette deuxième vague épidémique, des questions

émergent naturellement sur la tenue et l’organisation de la fête de Noël et des fêtes de fin d’année. Pour beaucoup, Noël est une fête de famille, un moment d’émotion, de souvenir intergénérationnel, de transmission et de joie. C’est le temps privilégié du rassemblement familial. Pour nombre d’entre nous, avec Pâques, c’est l’un des moments fondateurs de la vie spirituelle chrétienne.

Malgré les distanciations physiques, qui s’avèrent être, avec le port permanent du masque, le barrage le plus efficace à la transmission du virus, les équipes professionnelles de la Fondation feront tout pour permettre aux résidents de vivre un beau temps de Noël dans les établissements de la Fondation John BOST. L’imagination et la créativité des uns et des autres feront que, quoi qu’il arrive, ce temps de fête sera vécu, partagé, célébré ! Pour les résidents comme pour les professionnels, le sens de la fête est important car c’est un temps où chacun se donne à découvrir sous un autre jour. La joie, l’émotion, le partage nous permettent de nous rencontrer et nous

connaître autrement que dans la vie quotidienne. Tous les moyens seront mis en œuvre pour maintenir ce moment de fête, de manière adaptée pour la sécurité de chacun.

Le Conseil d’administration de la Fondation John BOST et la Direction générale, souhaitent renouveler leur soutien et leurs remerciements à tous les acteurs, patients, résidents, personnes accueillies, familles, professionnels et soutiens qui œuvrent, au quotidien, pour faire face à cette situation inédite. Que chacun soit remercié pour la part qu’il a prise dans la traversée de cette période difficile.

En ces temps de fête, notre espérance, c’est qu’à la période troublée que nous connaissons du fait de la Covid succède un temps plus apaisé où les relations retrouveront leur liberté, leur simplicité, leur proximité, en un mot leur humanité, qui font de chacun de nous un être unique façonné et révélé dans la relation.Joyeux Noël à chacun et belle entrée dans l’année 2021.

Christian Galtier, Directeur général

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V i e d e l a Fo n d a t i o n

Silence, Noël arrivePréparer cette fête de Noël 2020

relève peut-être pour les uns ou les autres du défi à l’espérance . On dirait les circonstances du premier Noël !

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D ans l’un des récits racontant les circonstances exceptionnelles de la naissance de Jésus, naissance que nous fêtons à Noël, l’auteur

construit une double annonce : l’annonce de la naissance de Jean-Baptiste, précurseur de Jésus, et l’annonce de la naissance de Jésus. Deux naissances étranges : la mère de Jean-Baptiste est vieille, celle de Jésus, pas encore mariée et donc, pour l’époque, for-cément vierge. Vous pourrez relire ces deux annonces dans la Bible, dans l’Évangile de Luc, les chapitres un et deux.Sidération du futur père de Jean-Baptiste, Zacharie. Pourtant, à lui comme à Marie, l’ange venu annoncer ces naissances com-mence toujours par dire à son interlocuteur : « N’aie pas peur ! »À ce propos, et avant de reprendre le fil du récit : peut-être, dans notre prière, pou-vons-nous dire merci à Dieu pour ces per-sonnes qui voient notre peur du jour, du lendemain, et qui nous disent avec amour « N’aie pas peur ! » Il se peut que ce soit des messagers, des anges de Dieu. Revenons à Zacharie. Rien n’y fait, Zacharie entend l’ad-venue d’un impossible, il ne peut se le représenter, et il doute. Ce doute, cette pro-messe de grossesse pour sa femme, cela lui cloue le bec. Muet ! Il restera muet neuf mois, de l’annonce à la naissance. Ce Noël que nous préparons dans des cir-constances exceptionnelles nous aussi, dans l’incertitude de pouvoir nous réunir, faire de grandes tablées résidents, familles et professionnels ensemble… C’est parfois aussi l’expérience d’une sorte de sidération ! Si elle renferme certains d’entre nous physi-

quement et peut-être aussi parfois quant à nos émotions, le moins que l’on puisse dire c’est que le monde autour de nous n’est pas muet ! Nous préparons même l’anniversaire de la naissance de Jésus dans un brouhaha qui lui, peut-être, nous rend muets, tant il est difficile d’oser une parole qui soit promesse. J’imagine assez bien les questions de l’en-tourage de Zacharie, d’autant plus que la cousine de sa femme, Marie, est venue chez eux vivre sa grossesse. Aux questions : - Zacharie, tu expliques cela comment

ta femme enceinte malgré son âge ? – SILENCE

- Zacharie, vous avez fait quoi pour que cela marche enfin ? La cousine de mon oncle est aussi stérile ? – SILENCE

- Zacharie, Joseph sait que Marie est chez vous depuis des mois ? – SILENCE

- Zacharie, étrange quand même qu’Élisa-beth soit enceinte juste après ton retour d’absence pour ton service au temple ?

– SILENCE- Zacharie, tu vas l’ap-

peler Zacharie Junior  ? – SILENCE

- …À toutes ces questions, Zacharie n’a pas pu ré-pondre. Ce n’est pas pour autant qu’elles n’ont pas

résonné en lui. Tout comme Zacharie, inca-pable de rompre le silence, impuissant ; nous nous retrouvons nous aussi, impuissants, devant des questions embarrassantes sans savoir répondre.- Il va être en télétravail cette année lui aussi,

le père Noël ?- On va faire comment, prendre le risque d’in-

viter les grands-parents ou pas ?

Fêtons Noël dans la lumière

Jeudi 24 décembre 2020 16 h 30

Illuminons nos lieux de vie, nos maisons, de lampions fabriqués

par nos soins.

La lumière qui réchauffe, la lumière qui éclaire…

Jésus, une lumière pour le monde ; comme nous le disons

le dimanche matin en allumant la bougie.

Et ces lumières nous relieront !

L’aumônerie propose à tous les établissements de la Fondation John BOST de fabriquer un ou plusieurs lampions de Noël, vous avez certainement des idées créatives, des modèles se trouvent sur Internet .

Le culte de Noël aura lieu au temple de la Fondation John BOST à La Force le jeudi 24 décembre à 15 h . Il sera retransmis en direct dans les établissements .

À sa sortie, vers 16 h 15 - 16 h 30, nous allumerons devant le temple des lampions, en même temps que vous dans les établissements .

Et toutes ces lumières nous relieront !

Dans les établissements, les familles, chez les amis de la Fondation, prenez des photos, des bouts de films de vos lieux illuminés et envoyez-les « en live » au Service communication à l’adresse suivante : communication@johnbost .fr jusqu’au 27 décembre .

Une actualité, sur le site de la Fondation, racontera l’événement .

Ce projet est mené en communion avec les paroisses de l’Église protestante unie de Marseille, de la Vallée du Lot, de Bergerac .

Moi je dis que c’est notre chance,

ce Noël hors les clous et les habitudes.

Ni annulé, ni reporté, Noël nous

embarquera !

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- Je n’ai pas le cœur à la fête, cette année !- On n’a pas les moyens, ni pour les vacances

d’hiver ni pour les grands cadeaux. Cette année on va faire simple, ça tombe bien qu’on ne puisse pas faire de grand réveillon.

- Et puis si on ne peut être que 30 à la messe de minuit, tant pis, on regardera la télévi-sion et on commencera le repas plus tôt, ce n’est pas très grave, non ?

Alors, ça ne sera un Noël qu’en moins bien ? Et si on regardait le silence et l’impuissance de Zacharie, aussi, comme une ouverture sur autre chose, moins prévisible, une vraie sur-prise. Un silence qui pourrait transpirer notre sérénité retrouvée. Si ! Écoutez !- Maman, qu’est-ce que tu vas mettre dans

mon calendrier de l’Avent maintenant, on ne peut même pas faire les courses ? – SURPRISE !

- Ah, cette année je reçois des vraies lettres à nouveau, ça doit être grâce au confinement, et si on écrivait des vraies cartes nous aussi cette année ? – BELLE IDÉE !

- Si on ne peut pas inviter les grands-parents parce que c’est trop risqué, on pourrait in-viter quelqu’un d’autre, quelqu’un qui ne s’y attend pas ? – J’AI UNE PROPOSITION !

- Je proposerai des recettes de petits gâteaux de noël sur les réseaux, et tu prendras les photos, et on fera des échanges ? – ET GRAND-MÈRE NOUS EN APPRENDRA !

- On chantera les vieux chants de Noël, comme dans l’église ? – UN KARAOKÉ DE NOËL !

Moi je dis que c’est notre chance, ce Noël hors les clous et les habitudes. La naissance d’un enfant après ou avant le moment convenu, c’était plutôt une charge, un em-barras qu’une bonne nouvelle au départ. Ce Noël qui ne tombera forcément pas au bon moment, en pleine pandémie, pourra nous amener plus loin que d’habitude. Si ! Ni an-nulé ni reporté, Noël nous embarquera ! ¬

Isabelle Bousquet et Ottilie Bonnema

Fêtons Noël réconciliés

Vendredi 25 décembre 2020 à 15 h

Célébration-spectacle de Noël avec la participation de résidents de l’établissement La Famille, d’Agapè, de professionnels du Service des Activités à Médiations Multiples (SAMM), des pasteurs Isabelle Bousquet et Philippe de Pol, et nos invités : le chorégraphe Pascal Croce et des danseurs de sa compagnie !

« Pourquoi fêter Noël réconciliés ? » – SILENCE !!! C’est la surprise !

Certains nous rejoindront dans le temple où, là comme dans les établissements, la fête commencera à 15 h . Nous serons tous reliés par vidéo au début .

Et tous, dans le temple ou dans les établissements, nous verrons le même spectacle .

Quoi qu’il arrive, tous les résidents, dans les établissements pourront le regarder chez eux, sur l’écran le plus grand de leur lieu de vie !

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L ’équipe organisatrice fait en sorte, en temps normal, que la séance de cinéma en plein air se passe fin août, où la luminosité baisse rapidement

tout en ayant des soirées encore agréables.Programmée cette année le 7 septembre, le film choisi par les animateurs n’est dévoilé que quelques jours avant l’évé-nement sous forme d’affiches au sein de l’établissement. La soirée est toujours un moment attendu avec impatience, autant pour la projection que pour les préparatifs et la préséance qui se fait en musique dans une ambiance très détendue. C’est aussi une façon pour chacun d’investir différem-ment les extérieurs de l’établissement et de profiter de la beauté du lieu.Il y a un court entracte durant la projection ou des boissons et des gourmandises sont proposées. L’idée de départ de cette ani-mation n’était pas de simplement diffuser un film, mais surtout de revenir à l’essence même du cinéma qui est d’assister à un spectacle dans des conditions un peu ex-ceptionnelles. Et le pari a été gagné dans la mesure où les résidents se remémorent, plusieurs mois après, le film mais aussi l’ambiance si particulière de cette soirée estivale et festive. ¬

L’équipe animatrice

Cinéma en plein air à l’ESAP Le Repos Comme tous les ans, un film est projeté en plein air, en fin d’été . Cette année, c’est Dumbo, la version de Tim Burton qui a réjoui l’assistance .

L’affiche du film Dumbo © Disney

Commentaires de résidentsGérard : « C’était bien, c’était l’histoire d’un éléphant qui volait, et il portait même des enfants sur son dos . »

Nicole : « Ça m’a beaucoup plu, il faisait bon dehors . »

Lina : « Ça m’a beaucoup plu aussi, j’aimerais bien qu’on recommence l’été prochain, s’il ne pleut pas . »

Un aperçu de la séance

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plus en lien avec les animaux, à l’unanimité le nom d’atelier Animalibre a été choisi. »Nicolas a profité de son passage à l’atelier pour demander aux résidents ce qu’ils pré-féraient comme activité. Nicolas a fabriqué, avec l’aide des rési-dents, un composteur en palettes pour récupérer et transformer les légumes trop

> SITE DE LA VALLÉE DE LA DORDOGNE

Du nouveau à l’atelier le Séquoia du Bourg d’Abren

Nicolas, stagiaire au Bourg d’Abren, a participé à l’atelier Séquoia et nous raconte les moments les plus marquants de cet atelier .

«T out d’abord les poules sont revenues après quelques mois en pension à la Ferme de Mey-nard. Tout ce petit monde est

heureux de retrouver les habitudes et de profiter de leur nouveau poulailler. Ensuite, les résidents et les professionnels ont réfléchi à un nouveau nom d’atelier

Nos activités préférées

Jean-Antoine : « Caresser le cochon d’Inde, et le lapin . »

Didier : « Couper les légumes et sortir les poules . »

Jean-François : « Donner à manger aux poules et au lapin

et je coupe les carottes . »

Rodrigue : « Couper les légumes avec Damien et s’occuper du compost

avec Nicolas . »

Jean-Christophe : « J’aime bien creuser et ramasser le terreau . »

Jean-Pierre : « J’aime le compost »

Guy : « J’aime éplucher les légumes »

Daniel : « J’aime caresser les animaux, couper les légumes et travailler l’argile . »-1-

abîmés, pour nourrir les animaux.Le compost servira ensuite à enrichir le jardin potager ou les plantes en pot du Bourg d’Abren. ¬

Cet article a été écrit avec l’aide des résidents participant à l’atelier « journal du BA », et est tapé à

l’ordinateur par Daniel P .

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- 1- La découpe des légumes

- 2 et 3- Le composteur

-4- Le poulailler du Bourg d’Abren

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Halloween Party ! Journée de fête à l’ESAP Patmos C’est au rythme des différents ateliers, proposés en octobre par les professionnels, que les résidents ont créé la décoration de la fête d’Halloween .

Du orange, du blanc, du noir… c’est au fil des jours que les équipes ont accroché, dans la salle commune de l’établisse-

ment, des chauves-souris, des fantômes ou encore des citrouilles en papier. Des masques ont même été prévus et décorés pour finaliser les déguisements. Tout était prêt pour faire la fête le 30 octobre.Pour le goûter, les 3 groupes ont pré-paré des gâteaux et ont ainsi participé au concours du meilleur pâtissier d’Hal-loween ! Jugé sur la présentation, le goût et l’originalité, le jury a décidé que tous les groupes étaient gagnants, chacun dans un des domaines ! Il ne restait plus qu’à dresser les tables et gonfler les ballons pour profiter de ce moment de partage, tout en respectant les gestes barrières, les distanciations sociales et la répartition des groupes ! Une organisation différente cette année mais cela n’a pas empêché LA FÊTE ! De quoi réjouir tous les participants ! ¬

L’équipe de Patmos

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> HALLOWEEN PARTY A PATMOS

- 1- La salle de fêtes avant le goûter

- 2- La salle en fête !

- 3- La décoration d’Halloween

-4- Le goûter d’Halloween

-5 et 6- Les masques des résidents

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possibilité de visiter l’exposition proposée en plein air.Cette année, ces journées ont été ponctuées par la présence de Jean-Philippe Brial, venu présenter son dernier ouvrage : John Bost - Des salons parisiens aux Asiles de Laforce en Bergeracois. Ouvrage très complet et agréable à lire, qui rend bien compte, au-delà de l’histoire de John Bost, de l’esprit qui a animé et anime encore les Asiles de la Force devenus Fondation John BOST. Il est disponible sur notre site : maisonbost.com. ¬

Ariane Dahan,Directrice du Musée John et Eugénie Bost

Ces journées sont pour bon nombre de personnes l’occasion de décou-vrir des lieux habituellement clos, des endroits où elles ne se seraient

pas rendues spontanément. C’est dans la presse locale, sur divers sites Internet que l’on dénichera la liste des lieux ouverts au public et le programme de ces journées.Bien que la « Maison John et Eugénie Bost » soit ouverte au mois de septembre, les Journées du patrimoine la rendent da-vantage visible. Aussi, chaque année, de nombreux visiteurs viennent à La Force. Certains n’habitent pas très loin et sont curieux. Ils connaissent le nom de la Fon-dation sans se douter de son histoire ou de ce qu’elle représente réellement. D’autres viennent de plus loin, intéressés par cette institution si ancienne, si particulière. Il s’agit d’une vraie découverte. Pourquoi ici ? Avec quel argent ? Comment le vil-lage a accepté ça ? Combien de demandes chaque année ? Qui sont ces personnes accueillies ? Comment vivent-elles ? Tous nos visiteurs vous diront la même chose : on ne s’attendait pas à ça ! Cette petite maison périgourdine, au bord de la route renferme mille et un trésors qui ne de-mandent qu’à être découverts !C’est également pour nos visiteurs l’oc-casion de suivre la Balade de John ; une autre façon de s’imprégner du lieu et la

Les Journées du patrimoine 2020 ! Depuis 3 ans, le musée « Maison John et Eugénie Bost » s’inscrit dans le programme national des Journées européennes du patrimoine .

- 1- Exposition au Musée John et Eugénie Bost

- 2- Le livre de Jean-Philippe Brial

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Pour poursuivre avec les douceurs, Lou Camin s’est équipé d’une machine à barbe à papa ! Faute de soleil, la fête s’est clôturée au-tour d’une projection cinéma avec Retour vers le futur (« Un vrai film de guerre », nous dira Paul) ! Une très belle journée malgré tout. ¬

Marie-Ange Moralia,assistante sociale à Lou Camin

* Chill : expression québécoise empruntée à l’anglais « to chill » qui signifie « se détendre »,

ou « passer du bon temps ».

Lou Camin and chill Le samedi 26 septembre 2020 s’est tenue la fête de l’ESAP Lou Camin . Entre repas, soins esthétiques et soirée film : c’est un programme cocooning que les professionnels ont proposé aux résidents .

Lou Camin a choisi de maintenir la fête de l’établissement, malgré les diffi-cultés causées par la crise sanitaire. Celle-ci s’est tenue le 26 septembre,

entre éclaircies et averses.Cette année, l’objectif premier était de faire oublier le climat sanitaire actuel, la lour-deur des protocoles d’hygiène et l’absence des familles qui n’ont pu être invitées. Que pouvions-nous organiser ? Nous avons choisi un thème « détente » avec pour ca-hier des charges : une fête lounge, chill* et décontractée ! Ainsi dès le matin, un temps coiffure, ma-quillage et stylisme a permis à chacun de se mettre sur son trente-et-un. Les pa-tient(e)s se sont donné des conseils, parta-geant des idées coiffure et certains jeunes hommes se sont laissés même tenter par un brushing. En fin de matinée, un karaoké a été proposé et chacun a pu pousser la chansonnette sous une belle ambiance. Puisque tout le monde était sur son trente-et-un, c’était aussi le moment de se prêter à une séance photo à l’extérieur ! Nous avons posé, souri, ôté le masque le temps d’un court instant.Pour le repas festif, les cuisiniers ont pré-paré des cuillères apéritives, des toasts, des brochettes pour le plaisir des papilles. Le hamburger-frites a détrôné la chou-croute de jadis, le repas a régalé tout le monde et la qualité était au rendez-vous !

Les tapas étaient savoureux, tout comme les entrées apéritives, la viande de l’Aubrac du boucher, les petits pains boulangers, le fromage à raclette et les glaces artisa-nales… Le tout était orchestré par une équipe incroyablement présente !Après le repas, tous se sont retrouvés pour une projection photo de l’année écoulée : souvenirs de fêtes passées, d’ateliers, des moments marquants ou quotidiens. La fête s’est poursuivie avec une pinata remplie de bonbons. Sandrine a tiré le fil gagnant, libérant une pluie de confiseries.

Ci-dessus le groupe, à droite Brigitte et Christophe

> ESAP LOU CAMIN

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Nous avons voulu fêter avec les ré-sidents ce moment qu’ils appré-cient tant, malgré la crise sanitaire et les restrictions imposées. Nous

avons fait preuve de rigueur et avons res-pecté les gestes barrières recommandés.La journée s’est déroulée aux couleurs des fêtes de Bayonne, soit en rouge et en blanc. Nous avons opté pour des jeux an-ciens, des danses, un quiz qui portait sur les connaissances du Pays basque et nous avons chanté grâce à notre chorale toujours aussi enthousiaste et de bonne humeur.Le repas de midi était composé de plats basques, ce qui a ravi tous les participants ! Les résidents et les professionnels ont fait en sorte que cette journée soit aussi réussie que les autres années !Tous et toutes ont participé, avec ferveur, à cette belle fête. ¬

Nicole Amouzou,adjointe de direction

Aupa BaïonaLa fête du FAM Etxea a bien eu lieu le samedi 3 octobre 2020,

bien que nous ayons dû l’organiser à « huis clos » .

- 1- Allez Etxea !

- 2- Les résidents sont réunis pour la fête

- 3- Quelques pas de danse

-1-

-2- -3-

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«M’on cursus universitaire m’a conduit à avoir deux spécialisations, la pre-mière dans le manage-

ment de structures appartenant aux champs du social et du médico-social et la seconde spécialisée dans le “ Diagnostic reprise et développement d’entreprises ”, permettant essentiellement de s’orienter sur des pro-fessions dans le secteur bancaire, telles que chargé de clientèle TPE/PME. J’ai débuté mon parcours professionnel en évoluant dans plusieurs banques mais principale-ment auprès d’une clientèle de particuliers.

Ludovic DuboisDirecteur du Village des Gâtines

«J’ai démarré mes premières ex-périences professionnelles en qualité d’aide-soignante au-près de personnes âgées et/ou

en situation de handicap. J’ai évolué rapide-ment vers le métier d’éducatrice spécialisée puis après l’obtention du CAFERUIS, j’ai pris mes premières fonctions de responsable en 2014 auprès d’équipes accompagnant des enfants et adolescents en situation de handicap et notamment dans le champ de l’autisme.Dans cette continuité, j’ai obtenu le CAFDES

Aurore LemaitreDirectrice de la MAS Magdala

à Épouville Site Val de Seine

> ARRIVÉES

en 2018 et accédé au poste de directrice ad-jointe au sein d’un CAMSP.Le poste à pourvoir de directrice de la MAS Magdala m’est apparu comme une belle opportunité, au regard de mes connais-sances sur les approches de la Fondation John BOST dans l’accompagnement des personnes “ que tous repoussent ”. Dans ce cadre, j’aurai à cœur, dans mon en-gagement quotidien auprès des résidents, familles et professionnels, de porter l’enga-gement de la Fondation.Très heureuse de vous rejoindre. » ¬

En 2005, j’ai saisi l’opportunité de re-joindre l’AREHA en tant que comptable. Je me suis formé sur le “ tas ” aux spécificités de ce métier, étant gestionnaire à la base, je n’avais que des connaissances générales sur la réalisation des payes, des budgets ou l’enregistrement des opérations comp-tables. Au bout d’un an, le président de l’association a souhaité réorganiser l’admi-nistratif en me nommant cadre et respon-sable de ce service.Deux ans plus tard, à l’âge de 31 ans, j’ai dé-cidé de postuler au poste de directeur, suite au départ en retraite de mon prédécesseur. Dès ma prise de fonction, les missions qui m’ont été confiées étaient de redonner une dynamique à l’établissement. Pour y par-venir, je me suis attelé à moderniser les lo-caux et les infrastructures, mais également à fédérer les équipes autour de projets sou-vent innovants, à destination des résidents, tournés vers le monde dit “ extérieur ” par le biais de partenariat avec les entreprises, organismes, associations, collectivités ou clubs locaux. L’évolution du secteur médico-social avec

l’avènement des appels d’offres, notam-ment, a considérablement changé la donne pour les petites structures comme l’AREHA, qui ne peuvent que difficilement espérer se développer en restant isolées.Peu de temps après le vote de la loi HPST (Hôpital Patient Santé Territoire), permet-tant au Village des Gâtines de continuer à s’ouvrir, il a semblé souhaitable de s’adosser à une association ou fondation d’envergure nationale. J’ai donc accompagné le rappro-chement et l’intégration du Village des Gâ-tines auprès de la Fondation John BOST. Depuis le 1er janvier 2020, une nouvelle vie professionnelle débute, j’appartiens à cette nouvelle famille qu’est la Fondation. Avec la Covid-19, très vite, nous sommes entrés dans le vif du sujet, où il a fallu que je fasse en sorte que l’établissement s’adapte au fonctionne-ment de la Fondation, tout en tenant compte également de son passé, sa culture, ses habi-tudes de fonctionnement. Cette expérience est particulièrement riche humainement et professionnellement car elle est source de re-mise en question profonde, nécessaire après 12 ans de direction. » ¬

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Cadre de santé depuis 2005, j’ai dé-buté mon parcours professionnel par le métier de psychomotricienne. Mon expérience dans le secteur

médico-social (ESAT, CICL, MAS) et sanitaire (consultations externes en rééducation et soins de suite et de réadaptation neurolo-gique, gériatrique, orthopédique) s’est ren-forcée par la diversité des pathologies mais

« J’ai débuté ma carrière profession-nelle par des études comptables et financières qui m’ont amenée à travailler plus de 6 ans et demi en

cabinet d’expertise comptable. C’est lors de mes fonctions de responsable administrative et financière dans une asso-ciation de soins et d’aide à domicile, où j’ai exercé 6 ans, que j’ai découvert le secteur social, médico-social et du soin. Cette asso-ciation a été un tremplin dans ma carrière professionnelle. J’y ai beaucoup appris, tant sur le plan professionnel qu’humain et me suis découvert une appétence pour la fonction de direction. C’est donc naturellement que j’ai repris le chemin de l’école pour valider mon CAFDES en novembre 2019. Ce cursus m’a

aussi des organisations. J’ai eu l’occasion de participer à plusieurs ouvertures dans les Hauts-de-Seine : un service pilote en SSR pour les traumatisés crâniens, en tant que professionnelle de rééducation puis d’enca-drement et une Maison d’Accueil Spécialisée pour personnes cérébraux lésées dont j’ai assuré l’encadrement pendant six ans.Le passage de ma formation initiale au mé-tier de cadre de santé s’est opéré de façon naturelle avec toujours le même objectif : favoriser la qualité de l’accompagnement et de la prise en charge de la personne en situa-tion de handicap. L’obtention d’une licence de sciences de l’éducation dans le domaine des sciences humaines et sociales est un atout dans ma compréhension du processus de construction et d’accompagnement des professionnels. Mon expérience dans l’en-cadrement est basée sur un management participatif. Se questionner sur ses pratiques, développer et mutualiser des compétences,

ouvert les portes sur divers lieux en pas-sant par un foyer occupationnel, un ITEP ou encore le champ de la protection de l’en-fance au sein d’une MECS.Native de Dordogne, j’ai quitté le milieu fa-milial pour faire mes études à Bordeaux où j’ai vécu plus de 20 ans. L’opportunité d’in-tégrer la Fondation John BOST conjugue à la fois mon projet d’évolution profession-nelle et l’occasion de revenir aux sources ! D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours entendu parler de la Fonda-tion, ou de « La Force » comme on dit chez nous. Je redécouvre ses fondements que je partage et c’est avec beaucoup d’humilité et de gratitude que je prends mes nou-velles fonctions de directrice adjointe des établissements Lazaret et Le Repos. » ¬

des points de vue, être force de proposition, s’investir dans des projets communs… pour les résidents sont autant d’éléments qui en-tretiennent la dynamique de groupe et la mo-tivation d’une équipe.À la recherche de valeurs communes et de nouveaux challenges, rejoindre la Fondation John BOST a été une opportunité. Arrivée le 15 juin 2020, j’ai rencontré une équipe ac-cueillante, disponible et à l’écoute. J’ai pu me rendre compte que les valeurs défendues par la Fondation étaient bien présentes dans le quotidien des résidents. L’ouverture du foyer de vie « La Porte Ouverte » a été l’occasion de mettre à profit mon expérience, tout en col-laborant étroitement avec les professionnels du site de Menucourt. Les premiers résidents sont arrivés, ainsi qu’une partie de l’équipe. Ensemble, nous avançons pour que le Foyer soit un lieu de vie permettant à chaque ré-sident de pouvoir s’épanouir et donner sens à son devenir. ¬

Élodie Leroy Directrice adjointe des établissements

Lazaret et Le Repos Site de la Vallée de la Dordogne

Brigitte CirbaAdjointe de direction

Foyer de vie La Porte Ouverte - Menucourt – Site Val de Seine

V i e d e l a Fo n d a t i o n > ARRIVÉES

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Un mieux-être au-delà

du médicament

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Sommaire du dossier

Un mieux-être au-delà du médicament

Paroles de résidents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 19

Un mieux-être : au-delà du médicament . . . . page 22

La sensorialité comme médiation thérapeutique non médicamenteuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 24

Hypnose médicale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 27

Hypnose et soins infirmiers . . . . . . . . . . . . . . . . . page 28

Aperçu de quelques approches non médicamenteuses pratiquées à Béthanie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 29

Les accompagnements pour un mieux-être page 34

Amener des activités de loisir sur les établissements accueillant des publics dépendants : l’exemple des shoesbox . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 36

Un moment de détente à Etxea en ateliers Yoga Relaxation . . . . . . . . . . . . . . . . . page 38

Mémo’Art, un atelier qui produit de beaux fruits . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 40

Recherche et Réflexion - Médiation robotique dans le soin et l’accompagnement . . . . . . . . . page 42

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U n m i e u x - ê t r e a u - d e l à d u m é d i c a m e n t

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Sophie : « Le mieux-être, pour moi, c’est essayer d’être mieux dans ma peau, c’est chercher à être apaisée. C’est essayer d’être détendue, par le biais d’activités, comme par exemple le yoga. C’est aussi chercher une forme de soulage-ment, pour améliorer notre vie sociale et pouvoir plus faci-lement communiquer avec des gens… car échanger sur nos émotions peut faire du bien. Par exemple, les échanges avec mes amis et mes éducateurs m’aident à avancer dans ma vie. Il faut avancer. J’ai envie

d’avancer et arrêter de dire “ je ne suis pas bien ”. Le mieux-être permet aussi d’atteindre nos objectifs plus facilement, de profiter de la vie et d’être positif. Le fait d’être volontaire participe aussi à mon mieux-être. »

Céline : « Avant de parler d’un mieux-être, il faut pouvoir parler et comprendre son mal-être. Mais la famille, nos proches représentent un lien très fort qui permet d’être apaisé et uni. Et l’apaisement permet une forme de mieux-être.

> PAROLES DE RÉSIDENTS

Un regard sur le mieux-être, le bien-être et le mal-être

C’est au sein d’un atelier écriture – animé par l’équipe de l’espace artistique et culturel du Service Activités à Médiations Multiples (SAMM) du Site de la Vallée de la Dordogne –

que les notions de mieux-être, de bien-être et de mal-être ont été abordées . Ces questions sont très subjectives et rythment le quotidien de chacun, accompagné, soigné ou non .

Que fait-on pour aller mieux et pour mieux vivre notre quotidien ? Des échanges riches ont été partagés autour de ces notions . Voici quelques questionnements,

pensées et ressentis des personnes accueillies faisant partie de cet atelier .

Une partie de l’équipe ayant participé à l’échange

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À nos proches, nous pouvons confier nos difficultés et leur faire confiance. Le mieux-être, c’est chercher aussi à se changer les idées par le biais d’activités : le sport, la cuisine, le shopping. Oui, es-sayer de se mettre en valeur pour se sentir belle participe à mon mieux-être. »

Sophie : « C’est important de se sentir belle soi-même. Se sentir désirée, exister à travers le regard de l’autre et apporter de la joie aux gens. »

Céline : « Oui, et se remettre en question aussi, c’est important. Prendre du recul et être moins dure envers soi-même pour se sentir bien, être moins dans le jugement car il faut aussi apprendre à relativiser. »

Emmanuel : « Jouer du piano ça aide à aller mieux et à se sentir écouté. Jouer à la pétanque avec nos amis me permet de me sentir bien. »

Yannick : « La cigarette me permet d’être bien, même si je sais que c’est mauvais pour la santé. C’est important pour moi de fumer ma cigarette car je me sens mieux, je suis apaisé. La confiance en l’autre, c’est également important, échanger et ne pas subir la solitude. »

Céline : « Mais il faut faire attention à l’addiction pour ne pas tomber dans le mal-être. »

Claire (très émue) : « Lorsque je ne suis pas bien, j’ai besoin de me sortir du groupe, besoin de voir d’autres gens pour aller mieux. Boire un café est un petit plaisir qui fait du bien. Le fait d’être amoureux peut nous aider à aller bien. Et lorsque je ne me sens pas bien, c’est important d’en parler. »

Céline : « L’amour que nous portons à nos enfants parti-cipe à notre bien-être, ça ne s’arrête jamais. Le partage entre plusieurs personnes participe au mieux-être et l’envie de donner de la joie à quelqu’un, aussi, fait du bien. La confiance en soi aide à se sentir mieux aussi, par exemple, la chorale m’aide à être fière et à avoir confiance en moi. Et le rire nous procure du bien-être. »

Emmanuel

Sophie

U n m i e u x - ê t r e a u - d e l à d u m é d i c a m e n t

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> PAROLES DE RÉSIDENTS

Chantal : « Ce qui m’aide, c’est prier, chanter. La foi, c’est ma raison d’être. J’aime bien la communication, car on se sent écouté. »

Emmanuel : « J’aime jouer à des jeux de société, écouter la radio. J’adore la musique donc je vais à la chorale et je vais également à la ferme. J’aime bien raconter des blagues avec d’autres résidents, ça nous permet de rigoler. »

Edmée : « Lorsque nous sommes confrontés au deuil, ça fait très mal, ça arrive souvent et ça fait mal et on est obligé d’aller de l’avant. On est obligé de faire avec. La désillusion fait mal et l’attente fait mal également. On essaye de faire bouger les choses, mais ça prend du temps de manière gé-nérale. Somatiser fait beaucoup de mal également. Souvent, on perd le fil de ce que l’on veut dire. Le fait d’être soignée, médicalisée m’aide à aller mieux et être en meilleure santé. Être soulagée, pour moi, est très important. Parler avec un psychologue me fait du bien. Pour moi, il est important de trouver sa place et se changer les idées en faisant des activités. Les randonnées et les pro-menades me font du bien, car je regarde autour de moi et j’adore la randonnée car quand je rentre, j’ai perdu 1 kg.

Comme activité, je travaille le cuir et je fais de la couture et ça me plaît bien, car je m’investis dans quelque chose. Et puis plus on voit nos familles et plus on est content, je leur téléphone tous les jours. »

Louis-Fréderic : « Je veux être heureux. J’aime le sport adapté qui me permet d’aller mieux. »

Julie : « Ça me fait du bien de voyager. J’aime regarder les clips et le sport à la télé, lire des livres. Manger du fondant au chocolat me fait du bien et je vais en manger un dimanche, car c’est mon anniversaire ! J’aime aussi les moments en fa-mille. Je vais à la ferme pour voir les animaux, je les aide à manger et j’aime faire des caresses au cochon d’Inde et au chat. Et je vais également à la chorale car j’aime chanter. »

Sophie (2) : « Les activités me font du bien, cela me libère l’esprit. » ¬

Edmée

Louis-Frédéric

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U n m i e u x - ê t r e a u - d e l à d u m é d i c a m e n t

Après une démarche diagnostique mé-dicale classique, ces interventions contribuent à maintenir ou réactiver des capacités fonctionnelles altérées à l’occasion d’un épisode anxieux, d’un trouble du comportement ou d’un

épisode somatique (grippe, fracture, constipation, chute, etc.) afin de préserver l’autonomie. Elles se distinguent des activités d’animation qui cherchent essentiellement à créer de la vie et du lien social dans l’établissement et son envi-ronnement (SESIP, calèche, atelier conte, pêche à la ligne, jeu de boules, anniversaire ou fêtes…). Enfin, il reste les techniques de soins du quotidien qui s’appuient sur l’ex-périence des soignants, qui sont au plus près des résidents.

Un mieux-être : au-delà du médicament

En complémentarité des thérapeutiques pharmacologiques, les interventions non médicamenteuses contribuent à une prise en charge globale de la personne .

Elles sont nombreuses (Snoezelen, hypnose, hydrothérapie, yoga, médiations animale ou robotique, musicothérapie, etc .) avec l’objectif de permettre l’apaisement de la personne

et un changement d’état de santé dans le sens d’une amélioration .

Dr Jean Bernard Gauvain,médecin gériatre sur le Site de la Vallée de la Dordogne

« DONNER SA CHANCE À CHACUN » ÊTRE ACTEUR DE SA VIE, C’EST D’ABORD TRAVAILLER EN COLLÉGIALITÉ LE DÉROULÉ D’UNE JOURNÉE OÙ LA VIE QUOTIDIENNE DEVIENT UN AUTHENTIQUE OUTIL THÉRAPEUTIQUE

Les techniques de soins font appel à un « savoir-faire » pour communiquer de façon adaptée à chacun et à « un savoir-être » indispensable pour les attitudes de soins. Les soignants doivent trouver spontanément des réponses aux troubles du comportement pour « qu’une journée commence bien ou qu’une nuit puisse s’amorcer de façon sereine ». Les trois repas et les collations éventuelles sont des temps de ralliement qui dressent un cadre annoncé et compris pour être apaisant. L’œil bienveillant du soignant nécessite une disponibilité psychique qui s’intègre dans la charge en soins (manutentions pour la toilette, l’hygiène, les pansements et soins divers dont l’observance médica-menteuse). Au-delà des compétences individuelles (AS, AMP, éducateurs, logisticiens et IDE), la réussite de cette

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alternatives ayant du sens pour l’individu, s’il développe un comportement perturbateur… C’est donc devant des situations cliniques compliquées que les interventions non médicamenteuses paraissent indispen-sables et complémentaires à l’action pharmacologique : • Elles peuvent permettre d’aller plus loin dans la capacité

d’apaisement de la personne.• Elles marchent peut-être d’autant mieux qu’elles sont prépa-

rées et indiquées par l’équipe qui va préparer le patient à la démarche (même rigueur que pour un médicament).

• Les évaluations pré et post-intervention permettent d’en ap-précier l’impact, de baliser le suivi pour prolonger le bienfait de l’action (non médicamenteuse) engagée.

En pratique, au-delà de la prescription, « avant » et « après » distribution du médicament, devant la grande diversité des ré-sidents, les besoins sont divers et les interventions non médi-camenteuses s’intègrent dans un travail d’équipe qui sait que « ce qui est apaisant pour l’un ne le sera pas forcément pour l’autre ». La qualité d’observation et les « tests » en situation de vraie vie permettent de choisir un type d’intervention pour tranquilliser des situations qui donnaient l’impression d’être ingérables au départ. Des exemples ci-après viennent étayer cette démarche. ¬

prise en charge « globale » est fortement liée au savoir-faire individuel d’une part, mais aussi à l’enjeu managérial collé-gial travaillé en réunion clinique, d’autre part. Malheureusement, la stabilisation des troubles n’est souvent que précaire. Sa remise en cause donne lieu à des relectures col-légiales du Projet Personnalisé de Soin et d’Accompagnement (PPSA) itératives, avec l’arrière-pensée qu’un potentiel évolutif positif est toujours possible, fusse-t-il lent et tardif. « Donner sa chance à chacun » d’être acteur de sa vie, c’est d’abord travailler en collégialité le déroulé d’une journée où la vie quotidienne de-vient un authentique outil thérapeutique : le bonjour du matin en se présentant, la discussion empathique avec la personne pendant la toilette, privilégier l’autonomie de la personne ou l’entraide entre les personnes accueillies pour « ne pas faire à la place », bien connaître pour chacun « ce qu’on peut faire » et « ce qu’il ne faut surtout pas faire »… Les bonnes habitudes de communication font attention à ne communiquer qu’avec une seule personne à la fois, à éviter les sources de distraction (télévision), à ne transmettre qu’un message à la fois… Elles sont doublées des attitudes de soins de bon sens : tenir compte des goûts/choix habituels du sujet, la mise en place « d’une routine » rassurante (présentation des vêtements dans l’ordre de l’habillage), propositions d’activités

> INTRODUCTION

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U n m i e u x - ê t r e a u - d e l à d u m é d i c a m e n t

systèmes sensoriels, neurophysiologiques et de régulation émotionnelle.La plupart des personnes accueillies à la Fondation John BOST présentent ce que l’on appelle des « troubles de la percep-tion », dont les causes sont variables en fonction des patholo-gies. Expliquons cela de manière très simplifiée :Dans certains cas, c’est l’organe récepteur qui est altéré et empêche la réception des informations sensorielles (surdité, déficience visuelle, paralysie…). Dans d’autres, c’est le traite-ment de l’information qui dysfonctionne, au niveau des zones du cerveau dédiées à la réception et à l’analyse des informa-tions sensorielles (chez les personnes porteuses de TSA(1) par exemple). Souvent, la compréhension de l’information senso-rielle est difficile (déficience mentale, troubles de la mémoire, troubles psychiques) et la stimulation déclenche des réactions peu conventionnelles, notamment sur le plan émotionnel.Dans le cadre de notre travail, nous adaptons notre approche de façon individualisée (par exemple, nous nous rapprochons physiquement de la personne accompagnée pour être mieux perçus : mieux entendus, mieux vus, mieux sentis… ; ou au contraire, nous apprenons à laisser une distance quand la proximité physique est anxiogène pour l’interlocuteur).

La sensorialité comme médiation thérapeutique non médicamenteuse,

avec l’éclairage d’une approche spécifique : la stimulation basale

Qu’est-ce qui nous fait du bien ? Qu’est-ce qui nous permet de profiter de notre quotidien ? Se plonger dans un bain chaud et parfumé, écouter de la bonne musique,

regarder les feuilles des arbres bouger dans le vent, déguster un plat savoureux, danser, jardiner… Nos préférences sont personnelles, différentes selon nos goûts et notre histoire :

c’est ce que l’on appelle la biographie sensorielle .

Anne-Claire Voisin-Deffarge,psychomotricienne au plateau technique

de rééducation et de réadaptation, formatrice en stimulation basale

C’est notre capacité de perception qui nous permet, tout au long de la vie, de connaître notre corps et d’explorer le monde. C’est elle aussi qui nous aide à communiquer : comprendre et interpréter les signaux qui viennent de l’autre.

Percevoir le monde, bouger, communiquer… Cela nous semble si évident ! Et pourtant, cela exige une intégrité des

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La vie quotidienne est une source intarissable de stimulations sensorielles, et les professionnels de proximité utilisent très spontanément des médiations sensorielles avec des objectifs d’apaisement ou d’ouverture : chanter en aidant la personne à faire sa toilette, proposer un café, une promenade, faire un massage des mains…Les pratiques professionnelles liées aux aspects sensoriels, déjà initiées depuis très longtemps à la FJB (tant dans la vie quotidienne que dans les soins spécifiques), ont été renforcées et appuyées par les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de Santé (HAS) dont je présente ici quelques extraits :

En psychomotricité, nous intervenons (sur prescription mé-dicale) lorsque les troubles altèrent la qualité de vie de la personne. La réalisation d’une évaluation spécifique, notam-ment sur le plan sensoriel, nous permet d’appréhender ob-jectivement le niveau de développement du résident, et de lui proposer des médiations adaptées à ses besoins et à ses compétences. La psychomotricité fait partie des thérapies non médicamenteuses et utilise de nombreuses médiations sen-sorielles : hydrothérapie, stimulation sensorielle, Snoezelen(2), relaxation, stimulation basale...

Pour qui ? Troubles associés Recommandations

2012Personnes avec troubles envahissants du développement

Particularités sensorielles ou motrices

Réaliser des aménagements de l’environnement permettant d’éviter les sur-stimulations ou au contraire de favoriser des stimulations suffisantes.

2014Personnes ayant des lésions cérébrales acquises avant l’âge de deux ans

Comportements perturbateurs

Privilégier les approches non médicamenteuses ; les mesures d’apai-sement et de prévention ; les activités culturelles, sociales, physiques et sportives ; les prises en charge rééducatives à fort potentiel relaxant et les techniques de médiations spécifiques (communication amé-liorée et alternative, stimulation sensorielle et Snoezelen, stimulation basale, thérapie à médiation corporelle).

2016 Personnes âgéesGrande dépendance ;troubles sensoriels liés au vieillissement

Repérage et accompagnement des déficiences sensorielles.

2018 Adultes autistesParticularités sensorielles.Risque de surcharge sensorielle

Réaliser une évaluation spécifique des profils sensoriel et moteur.Reconnaître la sensorialité et la motricité comme des compétences et les utiliser dans la mesure du possible comme des médiateurs de relation.

1. Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA). 2. Stimulation multisensorielle non directive, qui se pratique soit dans une salle dédiée, soit au quotidien grâce à des « chariots sensoriels », souvent dans un but d’apaisement.

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U n m i e u x - ê t r e a u - d e l à d u m é d i c a m e n t

Ces trois modalités sensorielles sont souvent utilisées spon-tanément par les personnes accompagnées, mais de manière autocentrée (par exemple, dans des stéréotypies de balance-ment qui correspondent à la modalité vestibulaire). Ces com-portements peuvent amener à un repli sur soi. Notre objectif est alors d’éviter la privation sensorielle, de permettre à la personne d’utiliser ses sens pour entrer en relation et interagir avec l’environnement. Dans le cas de personnes présentant des comportements dits « d’agitation-agressivité », l’approche de la stimulation basale est utilisée pour son fort potentiel d’apaisement : l’apport de vibrations directement sur le corps, le bercement, ou le toucher par pressions profondes procurent des sensations corporelles rassurantes et un sentiment d’intégrité physique.Nous cherchons à renforcer l’identité. Se connaître soi-même, comprendre ce qui se passe dans son corps sont des compé-tences fondamentales qui permettent d’avancer vers la com-munication et l’ouverture au monde. Ce travail spécifique, réalisé en cohérence avec les axes du Projet personnalisé de soin et d’accompagnement de la per-sonne, s’inscrit dans les thérapeutiques non médicamen-teuses, soutenant l’objectif général de « lever les camisoles chimiques » et d’améliorer la qualité de vie des usagers.Pour en savoir plus : www.stimulationbasale.fr ¬

Qu’est-ce que la stimulation basale ?

Cette approche propose aux personnes dépendantes des expériences centrées sur les perceptions les plus profondes :

• Ressentir son corps par son enveloppe : la peau

• Ressentir son corps par le mouvement (la perception vestibulaire)

• Ressentir son corps par la vibration

Une séance de prise en charge à L’ESAP MAS L’Attente

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Hypnose médicaleDepuis plusieurs d’années, l’hypnose est de plus en plus présente dans le monde médical,

elle déclenche beaucoup d’intérêt chez les professionnels de santé . L’hypnose peut être bénéfique dans des domaines très variés tels que la douleur afin de l’atténuer ou la soulager,

mais aussi calmer les angoisses, apporter un moment de bien-être, de calme, de détente…

L’efficacité de l’hypnose est aussi reconnue comme une thérapie brève dans les pho-bies, les addictions, le syndrome de stress post-traumatique, également pour les anesthésies (hypno-sédation) et pour les douleurs (hypno-analgésie).

Bien qu’en grec « hypnose » signifie sommeil, l’hypnose n’est pas faite pour endormir, dormir ou perdre toute volonté, au contraire dans cette méthode, le patient reste acteur.En hyp-nose, nous sommes face à un échange dynamique entre le pra-ticien et son patient. Le praticien n’exerce aucun pouvoir, mais souhaite aider et guider son patient afin qu’il puisse mobiliser ses propres ressources.L’hypnose est un état de conscience modifié appelé aussi « transe hypnotique » entre l’état de veille et de sommeil au cours duquel le patient est plus suggestible. On peut ainsi aider son patient à établir un changement en lui faisant, par exemple, moins ressentir la douleur ou calmer l’anxiété…

Adeline Gaussen,médecin généraliste sur le Site de la Vallée

de la Dordogne

C’est un état naturel que l’on expérimente quand on est ab-sorbé par un film ou un livre.Il est légitime de se demander si la déficience intellectuelle ou les troubles de l’attention permettent d’utiliser cette méthode.

LA TECHNIQUE D’INDUCTION HYPNOTIQUECe que l’on appelle l’induction est un ensemble de techniques qui permet de conduire à cet état de conscience modifiée en pouvant faire appel à tous les sens tels que visuel, auditif, gus-tatif, proprioceptif, cénesthésique ou olfactif. Elle s’appuie sur des techniques de respiration, de relaxation et de langage.La technique d’induction hypnotique doit toujours être adaptée à la personne afin d’obtenir cet état de transe. Des techniques de langage simple et direct mais aussi la focalisa-tion de l’attention sur un objet ou encore un dessin vont per-mettre à une personne avec un handicap mental de parvenir à cet état de conscience.Le thérapeute pourra y parvenir chez des personnes peu sen-sibles au langage, ou avec d’autres troubles, en ayant une at-titude bienveillante et en leur prodiguant toute son attention.

LA VALIDITÉ SCIENTIFIQUEDes méthodes plus douces telle l’hypnose sont ainsi préférées aux solutions thérapeutiques médicamenteuses, en gardant en tête le principe du « Primum non nocere ». Enfin, il faut savoir que les récents progrès en neuro-imagerie ont permis d’affirmer la validité scientifique de l’hypnose et de l’éloigner de l’image de l’hypnose spectacle. ¬

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U n m i e u x - ê t r e a u - d e l à d u m é d i c a m e n t

Hypnose et soins infirmiersInfirmière en psychiatrie de formation, je travaille au pôle enfance de Vauréal, sur le Site de la Clé pour l’autisme . J’accompagne des enfants et adolescents

ayant des troubles autistiques depuis une vingtaine d’années . Je me suis formée à la nouvelle hypnose (ou hypnose ericksonienne) pour mieux accompagner

les personnes dont je m’occupe .

La plupart des gens ont une certaine aversion de l’hypnose. En effet, on connaît « l’hypnose de spectacle » qui asservit le sujet dans un monde onirique qui va jusqu’à lui « faire faire la poule » ! Ici, la pratique de l’hypnose erick-sonienne « suggère », lorsque l’hypnose de

spectacle « impose ». Dans cette pratique, l’hypnose repose essen-tiellement sur la façon dont les termes sont utilisés, sur l’hypnose conversationnelle et sur la respiration relaxation hypnotique. Ces pratiques se réalisent avec l’accord préalable du médecin.

VERBALISER POSITIF POUR INDUIRE DU POSITIFDans toute relation thérapeutique, il est primordial d’employer des affirmations positives. Lorsque le professionnel verbalise quelque chose de positif, il induit du positif chez la personne accueillie. Par exemple, avant une prise de sang : « Ne vous inquiétez pas, je vais vous piquer, ça ne va pas faire mal ». Ces propos vont induire de la peur et de la douleur chez la personne. Si, au contraire, le professionnel utilise des termes positifs, par exemple : « Rassurez-vous, le soin va bien se passer » ! Il va alors induire quelque chose de rassurant chez la personne. Autre exemple : « Prenez votre médicament ! » La personne soignée peut l’interpréter et le vivre comme un ordre et refuser son trai-tement, voire devenir agressif. Si, à l’inverse, le professionnel lui dit : « Vous préférez prendre votre médicament maintenant ou tout à l’heure ? », il laisse le choix à la personne, qui va ainsi pro-bablement répondre affirmativement dans les deux cas. Le choix rassure et le soin peut s’opérer dans la sérénité.L’hypnose, décrite par Erickson comme une rêverie amplifiée, permet au professionnel de faire diversion et d’amener la per-

Corinne Godet,infirmière praticienne

en hypnose ericksonienne au pôle Enfance de Vauréal

sonne soignée dans un univers sécurisant, en travaillant sur la respiration (relaxation hypnotique). Le principe est de se calquer sur le rythme de la respiration de la personne soignée, en res-pirant soi-même profondément et en insistant sur l’expiration (aussi bien avec le souffle qu’avec la voix). Très rapidement, la personne soignée va se détendre. Sans cette mise en condition, le soin risque tout simplement de ne pas pouvoir se faire. Le pro-fessionnel va alors proposer à la personne accueillie un « voyage » dans un lieu imaginaire ou dans un « bon souvenir », en utilisant des termes les plus vagues possible pour qu’il s’approprie son en-droit sécurisant en évitant les projections du professionnel.

ACCOMPAGNER ET SOUTENIRPour certaines personnes, l’accompagnement du professionnel ou de sa famille demeure indispensable et pour d’autres, le « voyage » dans un endroit rassurant et sécurisant devient possible seul (autohypnose), à n’importe quel instant et dans n’importe quel contexte. L’objectif étant de pouvoir retrouver cet endroit sé-curisant seul ou accompagné dans les différents lieux de soins ou lors de difficultés du quotidien (lieux inconnus, bruits importants). C’est ainsi que j’ai pu accompagner un jeune garçon chez le den-tiste pour un détartrage ou encore chez le médecin pour un vaccin et les soins ont pu se dérouler en confiance et sans médicaments.J’ai soutenu une jeune fille en pleurs qui a pu retrouver calme et sérénité grâce à cette approche. Elle est maintenant en capacité de l’utiliser seule à son domicile. De manière générale, j’ai aussi observé des améliorations pour les soins, (prise de température, bobologie, contrôle du poids, taille, etc.) ainsi que dans mon travail quotidien avec les familles et les différents partenaires.En conclusion, l’hypnose est un outil qui évite ou diminue les trai-tements médicamenteux. ¬

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Aperçu de quelques approches non médicamenteuses pratiquées à Béthanie

Le courant de la réhabilitation sociale et professionnelle pour les personnes atteintes de schizophrénie a beaucoup mis en avant l’importance des approches non médicamenteuses .

Si elles ne permettent ni de traiter ni de guérir, elles contribuent largement à la qualité de vie des personnes . Très diverses, elles couvrent un large panel d’objectifs et de techniques . À Béthanie, la psychologue y porte une attention particulière et renouvelle régulièrement

les approches qu’elle propose, de manière à stimuler la motivation et la curiosité des résidents .

RESTRUCTURATION COGNITIVEDialogue imaginaire : — « C’est quoi la vie à Béthanie ? — C’est la déprime. Y a les traitements, et vraiment y en a marre !

Y a les éducateurs qui sont là : “ Et faites ci, et faites ça ! ” Y a les ateliers qui font rire deux minutes et qui saoulent après ! Y a les résidents qui taxent des cigarettes à longueur de journée ! L’enfer quoi !

— Non mais t’es pas fou ! La vie à Béthanie, c’est pas n’importe quoi. D’abord c’est dans un château ! Rien que ça ! Entre le bois de l’Hautil et le village de Menucourt, on peut dire qu’on est sur un site privilégié ! Et puis les ateliers, m’occuper du po-tager, faire du cheval, préparer les fêtes du pavillon, ben moi j’adore ça ! Et on se tape des barres de rires tous ensemble ! »

Dans ce dialogue monté de toutes pièces, on voit émerger une thérapie non médicamenteuse qui agit sur nos émotions et notre sentiment de bien-être : il nous est possible d’apprendre à orienter notre attention vers le positif. Et cela peut grande-ment améliorer notre perception de la vie. Nous sommes tous câblés de la même manière : nous avons 300 000 pensées à la seconde et notre cerveau en traite une de

Claire Khémi Ferrey,psychologue au FAM Béthanie

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façon consciente (les chiffres ne sont pas exacts mais reflètent un type de fonctionnement). Comment notre cerveau choisit cette unique pensée ? Et comment interprète-t-il ce qui nous arrive ? En s’appuyant sur des schémas de pensée que nous suivons automa-tiquement et que nous avons construits au cours de notre vie. Voilà pourquoi nous pouvons voir régulièrement dans le bu-reau de la psychologue des affiches comme celles-ci. On les regarde, on s’y reconnaît parfois, au moins pour une partie, et on apprend à en rire. C’est souvent douloureux au début. On découvre nos schémas de pensée, nos actions automatiques qui nous conduisent à reproduire parfois à l’infini les mêmes comportements et les mêmes interprétations qui nous font du mal. Et puis progressivement, on met en route des nouvelles façons de voir et de réagir. Et la vie peut sembler plus douce.

PLEINE CONSCIENCE ET ALIMENTATIONCamille, résident à Béthanie « J’ai bien compris qu’il y a 7 types de faim : la faim qui vient des idées, par exemple. Je pensais qu’il fallait manger beaucoup pour avoir de la force et être en forme et ça, c’est une idée fausse. Quand j’interroge la faim de mon estomac et que je ferme les yeux, je pose mes mains sur l’estomac, alors je sens que c’est plein. Donc il faut m’arrêter de manger. Mais si je suis fatigué, je continue quand même. Et je sens après que ça fatigue encore plus pendant la digestion. Quand je vois que les autres ont une portion plus grande que moi, je suis jaloux. Ça c’est la faim du cœur. Alors je ne regarde plus comment est la faim de l’estomac, je veux une portion plus grande. Pourtant quand je fais attention à ce que je sens, ça fait du bien quand le pantalon flotte un peu. »Quelle belle prise de conscience chez Camille ! L’alimentation ! Quel plaisir ou quelle plaie ? Nous entendons à longueur de journée des diktats « Il est bon de manger ceci ; il faut arrêter de manger cela » (faim induite par les idées). Nous sommes sans arrêt sollicités par des publicités qui nous donnent envie de manger (faim induite par la vue, par l’ouïe, par l’anticipation de la texture avec la chips bien dorée qui croustille de plaisir et craque sous la dent). Notre nez est égale-ment mis à rude épreuve lorsque les odeurs des viennoiseries nous assaillent au seuil des boulangeries. D’autant que notre sensation de satiété peut être amoindrie par certains traite-

ments médicamenteux. Notre faim émotionnelle se réveille lorsqu’un événement de vie nous plonge dans la détresse ou l’anxiété. Et j’en passe ! Alors, la pleine conscience nous aide à nous centrer sur nos res-sentis corporels, ici et maintenant. Comment est mon corps, là maintenant ? Est-ce qu’il a faim ? Comment se manifeste cette faim ? Est-ce une envie d’un petit plaisir ? Est-ce des gargouillis de mon estomac qui signalent un besoin rapide ? Est-ce une in-citation venant de l’extérieur à laquelle, en fait, je n’ai pas envie de répondre ? Comme le dit Camille, il est difficile d’arrêter volontairement nos comportements automatiques. Des obsessions, des réac-tions induites par des traumatismes ou des manques viennent entraver la pleine conscience. Ce que certains résidents font avec un grand plaisir dans le bureau de la psychologue (prendre un repas en pleine conscience en portant attention sur les goûts, les odeurs, le plaisir ressenti, la satiété qui arrive) est plus ardu à reproduire au quotidien. C’est à ce moment-là que la solidité et la complémentarité des équipes peuvent jouer. Rien de tel qu’un infirmier et un éducateur curieux de ce type d’accompa-gnement ! Voilà une petite équipe qui se forme pour soutenir le résident dans sa démarche : l’éducateur et l’infirmier assistent aux séances de la psychologue et du résident. Nos joyeux drilles prennent une collation en pleine conscience. L’éducateur et l’in-firmier pourront alors aider le résident lors de ses repas et lui rappeler discrètement : « Quand vous me demandez un rabe de frites, c’est quelle faim qui parle ? Quel plaisir vous attendez-vous à ressentir en les mangeant ? N’oubliez pas de constater si ce plaisir est bien au rendez-vous ou si votre estomac se dilate de façon peu agréable. » Ce n’est jamais gagné, c’est un accompa-gnement de longue haleine avec des périodes où le résident y arrive un peu, un peu plus, pas du tout. C’est bien parce qu’il y a ce besoin d’accompagnement que nous sommes tous là.Cette thérapie est née suite à la constatation des échecs des régimes traditionnels. Elle offre une nouvelle voie vers un équi-libre alimentaire qui n’est plus orienté vers la restriction mais vers le ressenti des besoins corporels.

RÉHABILITATION SOCIALEDiverses demandes faites par des résidents auprès de la psy-chologue sont à l’origine des ateliers de réhabilitation sociale

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qui ont été mis en place à Béthanie : « Dites Khémi, comment je peux faire pour parler à la fille à l’arrêt de bus ? », « Est-ce que j’ai le droit de demander la monnaie au café parce que le serveur, il me la donne pas ? », « Comment je peux dire non aux résidents qui me taxent mon argent quand je sors du distributeur ? »Nous pouvons tous avoir des difficultés à nous affirmer, à donner notre opinion, à entrer en relation avec les autres. Cela peut venir d’une timidité. Cela peut venir d’une mécon-naissance des codes sociaux. Cela peut venir d’une difficulté à décoder les émotions (les siennes et celles des autres) et les intentions des autres.

RÉHABILITATION SOCIALE : ATELIER « DIRE OUI, DIRE NON »Emmanuelle, résidente à Béthanie« Ça m’a beaucoup apporté pour me raffermir, à pouvoir dire non et à pouvoir dire oui aussi. Ça m’a donné du toupet. Ça m’a appris à refuser et à me défendre et à plus me positionner par rapport à la personne en face de moi. À ne pas me faire avoir, ne pas me sentir faible. Ça m’a appris mieux les codes sociaux et que suivant le milieu social auquel on appartient et auquel la personne en face appartient, les codes sociaux peuvent changer et il faut s’adapter. Vos projections sur le mur avec les situations que vous présentiez étaient très réalistes mais diffi-ciles en même temps, complexes. On devinait la perception des autres mais on ne savait pas comment les invités de vos projections allaient réagir et il fallait improviser pour s’adapter. Pour moi l’échange avec quelqu’un, c’est comme une pièce de théâtre, de l’improvisation. Les jeux de rôle qu’on a faits m’ont aidée à trouver mes mots et mes idées. C’était difficile. On était intimidés. Il fallait prendre l’initiative du dialogue et savoir ré-pondre justement. » Il est évident que le niveau de compréhension et d’intégration des ateliers est propre à chaque résident. Mais ce qui compte est que chacun en ressorte avec un petit quelque chose qui le rassurera sur ses capacités à apprendre, à comprendre, à évoluer.Grâce à la chargée de service de l’éducatif qui a rendu dispo-nibles les professionnels impliqués, cet atelier a été l’occasion d’une belle dynamique d’équipe, où les différents corps de métier et les divers talents ont été mis à contribution par le biais de la psychologue.

La chargée de service des soins a dessiné les illustrations qui allaient servir de base pour évaluer la capacité des résidents à comprendre une situation sociale (le résident devait décrire ce que représente le dessin ; exemples : ce dessin montre une femme qui attend le bus avec son bébé dans les bras, pen-dant qu’un homme fume à côté sans faire attention à la fumée qui fait tousser le bébé ; ce dessin montre un patient avec un écarteur dans la bouche pendant que le dentiste rigole au té-léphone, dos au patient). Il fallait ensuite indiquer les codes sociaux qui étaient transgressés dans ces dessins.La psychologue a appris aux éducateurs et aux infirmiers qui le souhaitaient à faire passer ces évaluations à partir des dessins. L’évaluation portait sur la capacité à comprendre une situation sociale mais également sur les capacités à comprendre les consignes données lors de cette évaluation, les capacités de réflexion, la durée de la concentration…

Ludovic Ferrez, éducateur spécialisé à Béthanie« Des questions soulevées en équipe partaient du constat que ce qu’on demandait aux résidents paraissait tellement basique, tellement simple qu’on pouvait s’interroger sur le fait que le résident le faisait exprès ou non, quand il ne faisait pas ce qu’on lui demandait ou qu’il ne suivait pas les consignes qu’on lui donnait. Ces évaluations qu’on a faites ont permis de nous rendre compte qu’il y avait des vraies difficultés sur le plan co-gnitif. Je n’avais pas imaginé que des choses simples pour nous allaient être perçues par certains résidents de façon très com-plexe. Maintenant, je répète systématiquement les consignes qui pourraient me paraître simples mais qui ne le sont pas pour certains d’entre eux. Et en plus je concrétise en montrant direc-tement avec les objets quand c’est possible. »Un des rôles de la psychologue est de soutenir les équipes. Les temps de formation sont donc importants. Expliquer des difficultés cognitives est théorique. Permettre aux équipes d’évaluer elles-mêmes la difficulté cognitive du résident leur fait vivre en direct ces difficultés. Les professionnels qui ont ré-alisé ces évaluations montrent des changements à long terme dans l’accompagnement des résidents, comme en témoigne Ludovic. La qualité de vie des personnes s’en trouve améliorée car les professionnels peuvent ajuster leur aide pour éviter de les mettre en échec.

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RÉHABILITATION SOCIALE : ATELIER « DÉCODAGE DES ÉMOTIONS »Samia, résidente à Béthanie :« Ça m’a fait du bien car j’ai pu ressortir les émotions que j’avais et ça m’a permis d’apprendre. On a beaucoup rigolé. Quand j’ai pris l’œil dans la boîte fermée, après j’ai vu ce que c’était et j’ai fait “ Ahhhhhh ”. J’ai compris ce qu’était le dégoût parce que vraiment cet œil il était dégoûtant. Après j’ai encore pris dans la boîte et j’ai regardé et c’était un chocolat. Et là c’était de la joie. Après, j’ai dégusté et là c’était du plaisir. Quand l’oiseau a fait un brushing sur ma tête, là j’ai ressenti de la joie. C’était tellement marrant. Avec Brigitte, maintenant quand je suis avec elle, je vois qu’il y a de la joie et de la tendresse entre nous. » Parler des émotions est important mais il est avant tout néces-saire de les ressentir. Il est alors plus facile de les identifier chez soi et chez les autres. Les émotions nous aident à nous ajuster aux situations : nous rendre compte que notre interlocuteur est triste nous permet de faire montre d’empathie ; prendre conscience que ce que nous disons met l’autre en colère peut faire évoluer notre discours. Décoder nos propres émotions permet souvent de prendre conscience des besoins qui les sous-tendent.Cet atelier a vu une très nette amélioration dans la dénomi-nation et le décodage des 6 émotions de base : joie, tristesse, peur, colère, dégoût, surprise. Alors que l’on a observé des confusions fréquentes au 1er atelier, elles étaient parfaitement reconnues au dernier atelier. Pour autant, elles ne sont pas for-cément toujours reconnues dans la vie quotidienne. C’est un travail de longue haleine. Pour faciliter la reconnaissance des émotions lors des ateliers, de nombreux résidents et professionnels ont accepté de se faire prendre en photo en mimant les 6 émotions de base. Des sketchs écrits par la psychologue et qui mettaient en scène des émotions ont également été réalisés et filmés avec l’aide des professionnels. Beaucoup de joie, de rire, de surprises ont été au rendez-vous.Pour faire ressentir la joie, une professionnelle a emmené un de ses oiseaux qu’elle utilise dans le cadre des médiations ani-males. Marion Meloni, accompagnante éducative et sociale à Béthanie, en préformation d’intervenante en médiation par l’animal : « Pour cet atelier de décodage des émotions, j’ai em-mené Mohicane une perruche calopsyte élégante (entre la per-

ruche et le perroquet). Elle était âgée de 1 an. Mon compagnon et moi-même l’avons fait naître et nous l’avons élevée à la main en vue de faire de la médiation animale. J’ai choisi cet animal car il attise la curiosité et la spon-tanéité. C’est un oiseau qui est gentil et qui aime interagir avec l’homme. Ça me semblait un bon support de médiation. L’ob-jectif de cet atelier était de faire ressentir la joie et non pas d’en parler de façon théorique. Et ça a vraiment bien fonctionné. »

LA THÉRAPIE PAR L’EXPOSITIONLa peur ! La trouille qui nous empêche ! L’angoisse qui fait battre le cœur et perdre la boule ! Elle se manifeste de tant de manières ! Elle s’insinue dans le cœur et dans l’esprit et si on la laisse faire, elle gagne de plus en plus de terrain jusqu’à nous priver de notre li-berté. Certains résidents semblent comme gelés au fond de leur peur. Peur de sortir, peur de s’exposer au regard des autres, peur de se perdre, peur des transports en commun…Un remède à cette peur : apprendre des techniques d’au-to-apaisement et plouf ! Faire le grand saut et s’exposer à cette peur pour se rendre compte que finalement, il n’y avait pas tant de raisons que ça d’avoir peur.Mais bien sûr, on commence par donner confiance aux rési-dents : confiance en eux, confiance dans leur courage, confiance dans leur capacité à faire face, confiance dans l’accompagne-ment, et on monte les marches les unes après les autres.Un infirmier montre son envie de participer à ce type de prises en charge. Alors il assiste aux premières séances avec la psycho-logue et le résident. Il comprend quels sont les déclencheurs de sa peur. Il apprend les techniques de gestion de l’anxiété. Il découvre les ressources et les forces du résident. Les premières expositions à cette peur sont faites dans le bureau de la psycho-logue, en imagination. Le résident peut anticiper sa manière de répondre à ses peurs, les essayer dans des mises en situations imaginaires où il se voit affronter le regard des autres, dans la

Bruno, résident à Béthanie

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rue, par exemple. Il peut inventer et tester comment il répon-drait si on l’insultait, repérer les différences entre ses croyances et la réalité, renforcer un lien de confiance et de complicité avec l’infirmier qui va l’accompagner dehors.Car vient le moment où il faut s’exposer dans la réalité. On com-mence par choisir un trajet jusqu’à la boulangerie d’à côté, infir-mier et résident marchant côte à côte. Puis progressivement les trajets sont plus grands, plus loin, au milieu du monde. L’infirmier est, physiquement, plus loin du résident (de l’autre côté de la rue, plus loin derrière lui…). Le débriefing des trajets se fait avec la psychologue qui encourage, l’infirmier qui commente, le résident qui exprime son vécu, son ressenti, ses forces, ses vulnérabilités.

Julien Gateau, infirmier à Béthanie« C’est intéressant car ça part des problématiques concrètes de la vie réelle. Le résident accepte alors plus facilement de travailler dessus. On prend le problème à bras-le-corps et on y va. On voit les difficultés concrètement et on peut mieux voir comment ac-compagner, tandis que la personne peut dégager un objectif lo-gique. Les objectifs deviennent atteignables car c’est le résident qui les propose avec moi. C’est beaucoup plus constructif que de parler seulement de théorie. Les résultats ne sont pas plus faciles à atteindre. Mais dans la méthodologie c’est un peu plus fluide. Ça nous fait sortir. Ça nous fait voir d’autres choses. Quand on va dans la rue et qu’on travaille sur les transports en commun, c’est très concret pour les résidents. Si on fait la même chose en atelier, ça reste abstrait. En plus, faire en vrai, c’est plus sympa et on se marre un peu. Mais cela demande plus de temps. »Les thérapies non médicamenteuses sont nombreuses et di-verses. Vous en avez eu quelques exemples rapides. Mais elles se renouvellent en permanence.La thérapie par le sourire : 100 grammes de pleine conscience, 200 grammes de sourire et vous avez la recette. Il s’agit d’ap-prendre à fermer les yeux, à se centrer sur ses ressentis, à observer sans jugement ses pensées, puis rajouter un sourire, physique-ment, sur son visage pendant ce temps de prise de recul sur soi.

Patricia, résidente à Béthanie« J’ai travaillé beaucoup le sourire. Et ça marche. Déjà ça me met de bonne humeur et ça me donne plus d’avenant vis-à-vis des gens. Ça me fait chaud au cœur. »

De la stimulation cognitive est proposée très régulièrement en individuel ou en groupe, de manière à entraîner les facultés intellectuelles. Les équipes éducatives assurent des ateliers mémoire. Des séances ont été proposées par la psychologue et la psychomotricienne pour faire travailler la mémoire ver-bale et la mémoire du corps, conjointement. Des résolutions de problèmes étaient sollicitées autant sur le papier que dans l’espace. Travail de mémoire, d’attention, de flexibilité, d’antici-pation sont ainsi aiguisés et sont généralement très appréciés des résidents. Ayant été formée à la musicothérapie, la psychologue peut l’utiliser comme, par exemple, lors d’un atelier « Articulation par le chant » afin de répondre de manière ludique aux besoins de certains résidents de renforcer leur articulation pour être plus facilement compris par les autres. Des groupes de paroles sur la thématique « Vie affective et vie sexuelle » ont été menés auprès de résidents afin de les aider à reconnaître leurs besoins, à faire des demandes y com-pris auprès de l’institution, pour répondre à des envies (avoir un lit double car en couple, projet de PACS, information sur les moyens de contraception, différenciation entre besoins sexuels et besoins affectifs …)À l’heure actuelle, une formation en EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing = désensibilisation et re-traitement par les mouvements oculaires) est soutenue par l’institution. C’est une thérapie brève. Elle a pour objectif de faire baisser les charges émotionnelles lorsqu’elles deviennent envahissantes et qu’elles parasitent le quotidien. La formation inclut des modules de l’EMDR orientés sur les traumatismes mais aussi sur les phobies, les hallucinations et les troubles anxio-dépressifs. L’EMDR sera un nouvel outil, complètement différent de ce qui est utilisé jusqu’à présent. Il pourra toucher des résidents qui n’ont pas ou peu envie de parler, et viendra enrichir le panel de ce qui est déjà existant.Comme on a pu le comprendre tout au long de cet écrit, ces exemples d’approches non médicamenteuses proposées par la psychologue prennent pleinement leur essor lorsque les équipes s’y joignent et que les projets sont soutenus au niveau institutionnel. Elles font vivre l’accompagnement pluridiscipli-naire au sein de relais qui bénéficient aux résidents que nous sommes heureux d’accompagner. ¬

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Les accompagnements pour un mieux-être

Pour nous, psychomotriciennes au sein d’EHPAD, les approches non médicamenteuses constituent la toile de fond de tout accompagnement auprès des résidents .

Au sein de l’EHPAD Les Foyers, celles-ci sont surtout privilégiées dans l’unité protégée « Iraty » pour permettre une gestion des troubles du comportement, secondaires aux maladies

neurodégénératives (Alzheimer, démences frontales, mixtes, etc .) .

L’unité même d’« Iraty » constitue déjà une approche, car l’environnement est aménagé en un espace calme, épuré et sécurisé propice à prévenir la sur-stimu-lation. Les activités qui y sont proposées s’appuient sur le détournement de l’at-

tention par des activités adaptées aux capacités motrices, sensorielles et cognitives de la personne. Les propositions doivent être simples, sans trop d’objets et en petit groupe (5 résidents maximum) afin de préserver leur attention.Cela se met en place en proposant des ateliers à visée théra-peutique tels que l’atelier réminiscence ou l’atelier smoothie et des activités « flash » qui ne durent pas plus de 20 minutes et qui permettent, sur une courte durée, de maintenir l’atten-tion du résident : musique, manipulation d’objets sensoriels, photos, marche extérieure, etc.

• L’atelier smoothie a pour but de mobiliser les fonctions sen-sorielles (goût, odorat, vue et toucher) par la présentation d’une corbeille de fruits colorés. La mémoire est sollicitée dans la reconnaissance des fruits utilisés et de leurs caractéristiques (couleurs, formes, texture de peau, odeurs). Les résidents sont

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« crise ». Lors des différentes activités psychomotrices, l’at-tention se porte sur l’exploration sensori-motrice du corps, dans une perspective de bien-être sur le court ou moyen terme.

Les approches non médicamenteuses sont donc essentielles car le vécu psychocorporel de la personne âgée n’est pas forcé-ment semblable à l’état du corps réel. ¬

Delphine Peyrat,psychomotricienne à l’EHPAD Les Foyers de Lons

ensuite invités à éplucher ou découper les fruits, c’est aussi l’occasion de goûter quelques morceaux et de stimuler l’ol-factif avec une sollicitation verbale au ressenti des saveurs. Cet atelier donne lieu à des échanges entre résidents dans un contexte créé, chaleureux et où l’on ne cherche pas à suivre une recette complexe. Un sentiment de sécurité in-terne et d’appartenance à un groupe permet à l’anxiété de s’apaiser. Nous observons alors les résidents se réapproprier des gestes réflexes anciens et échanger sur leurs souvenirs souvent en lien avec leur façon de cuisiner chez eux. Cela est flagrant pour une des résidentes qui manifeste une agitation psychomotrice (déambulation) régulière et qui, lors de l’ate-lier, se pose dans le groupe pour être dans la relation à soi et aux autres. Des souvenirs lui reviennent, elle est capable d’évoquer sa maison natale et sa vie familiale, alors que sortie de ce contexte, le discours est pauvre, confus avec un fond anxieux.

• Les activités « flash » doivent permettre au résident d’avoir un espace où poser ses émotions. Elles ne doivent pas mettre les résidents en échec, ni leur être impo-sées. Les ressentis sont nombreux, mais ne peuvent pas toujours être verbalisés en raison des troubles cognitifs, mais peuvent se lire dans la manière d’être du résident : calme, visage détendu, échange par le re-gard… Au vu des bénéfices, ce type d’ac-tivités devrait être développé à l’EHPAD avec l’aide d’un chariot d’activités « flash », les outils seraient ainsi accessibles rapide-ment pour les soignants faisant face à l’ap-parition d’un trouble.

• L’objectif des ateliers à « Iraty » étant de prévenir et/ou gérer les troubles du com-portement, il est important de connaître l’histoire de vie du résident afin de s’ap-procher au mieux de sa réalité. L’accompa-gner au mieux au quotidien et en temps de

> EHPAD LES FOYERS DE LONS

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U n m i e u x - ê t r e a u - d e l à d u m é d i c a m e n t

Le défi se présentait tout particulièrement sur les établissements accueillant des personnes avec troubles du spectre de l’autisme et/ou déficience intellectuelle sévère, pouvant nécessiter des stratégies d’accompagnement initial (guidance,

motivation, apprentissage du jeu…) et une clarification de l’organisation spatiale et temporelle pour accéder à des ac-tivités de loisirs.

Amener des activités de loisir sur les établissements accueillant

des publics dépendants : l’exemple des shoesbox

Partant d’un besoin identifié dès les immersions initiales du Laboratoire Autonomie et Communication, l’idée a mûri en fin de confinement, période où les activités d’intérieur

pouvant se faire en autonomie prenaient tout leur sens . Récit d’une collaboration entre le Labo AutoCom et le SAMM* .

Pierre Cornaggia,chargé de mission au sein du Laboratoire

Autonomie et Communication

Anaïs Giacinti,responsable du Laboratoire

Autonomie et Communication

Profitant d’une « pause » dans les activités habituelles, les équipes du SAMM (ex-SESIP) et du Laboratoire Autonomie et Communication ont travaillé de concert pour produire des sup-ports variés, adaptés à différents goûts et différents niveaux. Les psychomotriciens du plateau technique ont aussi été de grand conseil pour les activités sensorielles. Un catalogue regroupant les supports de loisir à disposition a été transmis aux établissements du Site de la Vallée de la Dordogne, et des temps d’animation ont pu être organisés à Lazaret, à L’Attente, à Bellevue et à Patmos, tout en échangeant avec les profes-sionnels du quotidien amenés à les faire vivre sur les pavillons par la suite.Il s’agit de procurer des temps de loisirs à la personne, dont les sources de plaisir peuvent être très diverses, voire dans certains cas étranges à nos yeux : toucher des tissus et cuirs avec différentes textures, manipuler et sentir des produits de la forêt, trier des objets suivant leur couleur, déchirer des revues, ramasser des cailloux, s’émerveiller devant des bouchons flot-tant dans une bouteille, réaliser une jolie décoration à accro-cher dans sa chambre… Une posture ouverte, à l’écoute des petits plaisirs des résidents, permet d’imaginer des supports à tester.

* Service Activités à Médiations Multiples (SAMM).

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> LABORATOIRE AUTONOMIE ET COMMUNICATION

Le cadre théorique qui nous a guidés dans ce projet est le programme TEACCH (Treatment and Education of Autistic and related Communication-handicapped CHildren), qui met no-tamment en avant la structuration spatiale et temporelle des activités et de l’environnement, afin de rendre le monde ac-cessible et guider la personne vers une logique d’action qu’elle n’est pas en mesure de mettre en place intuitivement.La structuration physique de l’environnement (cf. ci-contre à l’Unité d’Enseignement Maternelle de la Clé pour l’autisme) amène à organiser les lieux du quotidien, de manière à ce que la présentation des éléments apporte d’emblée un maximum de réponses, sans avoir besoin de l’intervention d’un tiers pour comprendre ce qu’il est possible d’y faire et comment. Souvent indispensable aux personnes atteintes d’autisme, cela est également une aide supplémentaire pour des personnes avec un autre handicap, et souvent utile aux neurotypiques eux-mêmes.La même logique prévaut dans les activités proposées en au-tonomie : l’ensemble du matériel guide visuellement la per-sonne en lui apportant d’emblée des consignes. Un support de loisir classiquement utilisé dans le programme TEACCH sont les shoebox, supports réalisés à partir d’une boîte à chaus-sures, et contenant l’ensemble du matériel et des consignes permettant de faire seul une activité.Pas chères, simples et rapides à fabriquer en grande partie avec du matériel de récupération, elles peuvent correspondre à des activités très variées : tri, motricité fine, raisonnement… avec des difficultés variables. Les shoesbox réalisées par le Labo AutoCom et l’Espace artistique et culturel (pôle Commu-nication) ont rencontré un réel succès sur les établissements

De gauche à droite : manipulation d’un support sensoriel à Bellevue ; utilisation d’une shoesbox à Lazaret ; démonstration d’une activité de « couture simplifiée » à Lazaret.

La structuration physique de l’environnement à l’Unité d’Enseignement Maternelle de la Clé pour l’autisme

qui s’en sont saisis et donneront peut-être des idées de nou-velles fabrications, au regard de préférences individuelles. Notre catalogue se veut simplement être une première source d’idées ainsi que de ressources pour, à terme, faire tourner les supports entre les pavillons et permettre aux résidents de va-rier leurs plaisirs, et d’en découvrir parfois de nouveaux. ¬

Les shoesbox sont fabriquées avec du matériel de récupération et peuvent correspondre à des activités variées

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U n m i e u x - ê t r e a u - d e l à d u m é d i c a m e n t

Le mot yoga vient de la racine sanskrite yug qui signifie : unir, lier, relier. Par ail-leurs, le yoga facilite l’ancrage. Pour ces raisons, nous avons souhaité proposer aux résidents du FAM Etxea des ateliers de yoga relaxation, afin de favoriser leur

bien-être et de proposer des solutions complémentaires aux interventions médicamenteuses. Nous proposons 5 ateliers hebdomadaires : les mardis soir, les jeudis et vendredis matin. Ils sont animés par la monitrice-éducatrice et par la psychomotricienne, les pro-jets sont coconçus. Les groupes sont constitués de 5 à 8 résidents, inscrits en fonction de leurs besoins et souhaits

Un moment de détente à Etxea en ateliers Yoga Relaxation

La recherche d’un mieux-être en passant par la détente s’observe depuis des millénaires à travers le monde . D’après les dictionnaires, la relaxation est « une diminution ou une suppression d’une tension » . La détente physique engendrée par la relaxation permet une redécouverte de soi,

un mieux-être et une revalorisation . La personne se concentre non pas sur un corps qui subit des pertes mais sur un corps qui possède des facultés réelles .

Caroline Rivière,psychomotricienne

Célia Ferrer,monitrice-éducatrice

travaillés en Projet Personnalisé de Soin et d’Accompagne-ment (PPSA).De manière globale, cette activité permet de maintenir des compétences motrices, d’améliorer la souplesse, de ren-forcer les capacités musculaires tout en se centrant sur la respiration. Il a pour but de limiter l’anxiété par la détente et de se détacher du quotidien. Les mises en mouvement améliorent les capacités d’attention et de concentration. Nous travaillons sur les ressentis du corps afin d’en faire prendre conscience et d’améliorer le schéma corporel.Enfin, réaliser une activité de groupe conviviale, tout en res-pectant les besoins de chaque participant, suscite le plaisir de partager un moment collectif.

Ateliers du mardi Nous supposons que la relaxation permet une diminution des troubles de l’agitation, un apaisement et une amélio-ration de la qualité de la nuit. D’où l’intérêt de proposer une séance avant le moment du coucher. Se relaxer signifie donc prendre un moment pour se détendre, se couper du monde, des autres mais aussi du groupe et de l’institution.

Atelier du jeudi Le travail proposé est individualisé et contenant (une à deux résidentes). Le travail de respiration est le premier objectif de cette séance, en y associant des mouvements très doux.

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> FAM ETXEA

Ateliers du vendredi Les mises en jeu corporel : étirements, postures… associés à la respiration favorisent un ressenti du corps dans sa globalité. Aucun enjeu de réussite n’est recherché, chacun évoluant à son rythme et en fonction de ses ressentis. Enfin, le temps de dé-tente permet d’aborder la journée plus apaisée.

Le yoga en plein air pendant l’été La séance est proposée les mardis en fin d’après-midi tout l’été, elle est suivie d’un pique-nique (dans un parc ou proche d’un lac). Ces séances sont ouvertes, ce qui a permis à des résidents non concernés par l’activité de la découvrir. Changer de lieu, sortir de l’institution et profiter d’espaces naturels ont aussi permis de donner une nouvelle dynamique à cet atelier.

Observations de bien-être thérapeutiqueNous constatons, depuis la mise de ces ateliers, que des résidents profitent pleinement du temps de relaxation (dé-tente du corps, du visage…). Nous observons une amélio-ration de leurs postures (tenue du dos), de leur souplesse (mouvements quotidiens, au sol…). Certains évoquent une diminution dans leur demande médicamenteuse (moins de

Ressentis de résidents

Simone : « C’est une excellente mise en nuit . »

Laurence : « Avant l’activité, je suis angoissée, mais après je me sens bien, décontractée, super cool .

Je sens la respiration du thorax qui travaille . Depuis, je fais des choses mieux .

Maintenant, quand je dois attendre sans rien faire, je fais des mouvements de yoga et des exercices

de respiration . Je me sens libre en sortant . »

Alain : « Le yoga me relaxe . »

Marina : « Je n’avais jamais fait de yoga avant . Là, je suis contente d’en faire, ça me fait du bien,

j’ai l’impression que mon corps sert à quelque chose, que je lui fais du bien . »

Séance de yoga matinale pour les résidents

« si besoin »). Nous les voyons réutiliser les exercices de respiration lorsqu’ils vivent des moments d’anxiété dans leur quotidien. ¬

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U n m i e u x - ê t r e a u - d e l à d u m é d i c a m e n t

Mémo’Art, un atelier qui produit de beaux fruits

Quand je suis arrivée à La Force en provenance de la région Île-de-France, en août 2019, avec mon époux, Philippe de Pol, pasteur catéchète, j’ai eu à cœur de participer à l’œuvre

de la Fondation . Étant en congé longue durée, j’ai choisi de faire une activité à titre thérapeutique et c’est ainsi que pour répondre à un besoin au sein de l’EHPAD Tibériade, qui accueille volontiers

des bénévoles, j’ai proposé l’atelier Mémo’Art .

J’ ai commencé par observer des ateliers animés par Pierre et d’autres bénévoles pendant un mois. Parmi le personnel, Pierre, animateur, et Edwige, psychologue, m’ont apporté leur sou-tien et ont proposé cet atelier à plusieurs rési-dents. Deux groupes, de 6 à 8 personnes, ont

été formés en fonction de leur sensibilité. En novembre 2019, je me lançais dans une aventure hebdomadaire qui a été riche en partage, en rires, en créations. Bref, des moments forts in-tenses en émotion qui sont en suspens à ce jour mais toujours présents dans nos mémoires.L’intention première était, d’ailleurs, de remuer nos méninges pour stimuler notre mémoire, d’où ce visuel qui est devenu l’accroche de chaque séance. Un profil avec des rouages, un mécanisme dans notre tête qui est venu à chaque fois balayer la ritournelle « je n’ai plus de mémoire ». L’expérience a montré qu’il y avait toujours des branches à quoi se raccrocher dans notre vécu et ainsi les faire se redéployer ensemble, à l’instant T.

Des formes géométriques colorées composent ce visage, faisant écho à un certain cubisme, ce mouvement artistique du début du 20e siècle souvent associé à Pablo Picasso. C’est ainsi que l’appellation Mémo et Art s’est enracinée dans les esprits ! Cet atelier, qui joue sur les mots entre Mémoire et Art, était plus qu’une stimulation des neurones. Il a donné l’occasion à chacun d’offrir son ressenti du moment à partir d’œuvres d’art brut choisies suite à l’exposition de l’été 2019, au Musée Maison John et Eugénie Bost. La responsable, Ariane, a contribué en prêtant volontiers des œuvres émanant des résidents au fil des ans. Résidents que certains participants de Tibériade ont connus et reconnus avec beaucoup d’émotion. « Vous mettrez des fleurs sur leur chemin ! », a écrit John Bost. Certains résidents ont contribué à cette floraison en créant des productions exemptes de culture artistique mais qui ont révélé leur talent, leur humeur, leur culture, leur vécu… L’atelier Mémo’Art a produit de beaux fruits grâce à ce que les résidents de Tibériade sont aujourd’hui, avec le recul de l’âge, des souvenirs pleins la tête et une imagination à foison ! Chacun a pu donner un peu de son âme à ces œuvres et ainsi, ce temps de pause dans leur quotidien a généré une qualité d’écoute au sein des participants. Pour prolonger ce temps hors du repli sur soi, l’atelier a souvent abouti à une création collective en lien avec une œuvre d’art brut. En voici une illustration, en partage, en ce temps de l’Avent ! Ce sentiment d’accomplissement a engendré de part et d’autre un bouquet de reconnaissance. Il y aura une suite… un jour ! À la saison de nouveaux bourgeonnements peut-être ? ¬

Véronique de PolBénévole à l’EHPAD Tibériade

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Petits contes de NoëlÉcriture collective à partir du dessin

de Bernard Seitzinger réalisée du 16 au 20 décembre 2019,

pendant les ateliers Mémo’Art

Collection Art brut, Musée Maison John et Eugénie Bost

I l était une fois un couple de blanches colombes qui vire voletaient dans un ciel d’un bleu azuré au milieu d’étoiles scintillantes.

Elles avaient un message de paix et d’espoir à communiquer à nous tous, habitants de la planète Terre.Ce message peut encore arriver jusqu’à nous aujourd’hui !Qu’elles sont les bienvenues ces chères colombes pour ap-porter un peu de velours, de douceur, de bonheur dans un monde bien fragilisé !Elles semblent être de connivence car elles poursuivent le même dessein, celui de l’amour à partager. Leur message peut d’autant plus scintiller grâce aux myriades d’étoiles qu’elles rencontrent sur leur chemin céleste. Elles doivent faire vite avant que l’aurore et son soleil levant n’arrivent. Heureusement, dame Lune veille de toute éternité.

Réalisé par Angèle, Claude, Henri, Anne, Michel sous la plume de Véronique.

C’ est une histoire qui se passe dans le ciel. La lune brille, les étoiles scintillent. Ne voit-on pas une étoile filante ? C’est alors qu’il faut faire un vœu mais chut !

Il ne faut pas le révéler sinon il ne va pas se réaliser ! Pourrait-on le confier aux colombes qui virevoltent dans le ciel bleu étoilé ?En effet, les colombes sont tels des messagers apportant des cadeaux aux petits comme aux grands et même aux orphelins ! Alors pourquoi ne seraient-elles pas porteuses de vœux ? Et si ces cadeaux, ces vœux étaient remplis de paix ! Cela ap-porterait de la réconciliation dans le monde entier qui se désole bien souvent. Les colombes tels des anges viennent nous rassurer et nous per-mettre de vivre des petits miracles chaque jour. Revenons à cette nuit de Noël où les petits enfants scrutent le ciel pour essayer de voir des lutins et le traîneau emmenant le père Noël telle une colombe porteuse de secrets bien gardés. Ces enfants espèrent tant recevoir leur cadeau longtemps désiré en rêve. Peut-être que le quart de lune est dans la confidence. Qui sait ? Mais chut ! Attendons que le jour se lève pour le dé-couvrir !

Réalisé par Angèle, Michèle, Yvonne, Anne-Marie, Jacques-Henri sous la plume de Véronique.

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U n m i e u x - ê t r e a u - d e l à d u m é d i c a m e n t

qu’objet devient un véritable partenaire de relation, étaient devenus réalité.Il faut accueillir tous les points de vue, et le sentiment de dés-humanisation de la relation peut conduire un professionnel à ne pas vouloir l’utiliser, se sentant exclu, expulsé, de la relation directe à la personne soignée, accompagnée. Le rejet peut tenir aussi du sentiment d’agir contre ses principes, ses valeurs. Les critères de jugement négatif (dissimulation, simulation, infantilisation, coût) reposent sur les seules caractéristiques de l’objet technique, sans prendre en compte la façon dont il se met en place dans le champ des pratiques de soins, dans la relation à la personne soignée, ou accompagnée. Le robot dissimule une présence, une réalité, celle des éléments tech-niques. Sa ressemblance est jugée bonne ou mauvaise, selon

Médiation robotique dans le soin et l’accompagnement

De nouvelles pratiques de soins et d’accompagnement se développent dans les établissements sanitaires et médico-sociaux, utilisant les robots

dans la relation entre les professionnels et des personnes âgées, ou en situation de handicap, et des enfants .

Dr Nelly Le Reun,gériatre,

référente Handicap vieillissant

Le robot Paro®, petit robot en forme de bébé phoque, blanc, duveteux, est entré depuis juillet 2014 dans une centaine d’établissements en France. Développé au Japon, son usage en Europe était jusqu’ici sur tout connu dans les pays

scandinaves. Il a montré, dans les études cliniques menées depuis 2001, qu’il a la capacité de pouvoir apporter du bien-être et de diminuer le stress de personnes atteintes de maladies neuro-évolutives. Il trouve sa place dans la diversité des approches non médicamenteuses. Pourtant, des voix se font entendre pour en dénoncer l’usage, l’accu-sant de relation déshumanisée, superficielle, trompeuse, infantilisante. C’est comme si, avec lui, on avait franchi une barrière symbolique et morale, comme si les univers fic-tionnels de la littérature, et du cinéma, où le robot en tant

Le robot PARO® utilisé comme médiation thérapeutique. Cette méthode n’est actuellement pas utilisée au sein de la Fondation John BOST.

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sa conformité du dehors à l’animal-modèle qu’il représente. Il simule une absence, celle d’une émotion qu’il n’a pas, mais que son modèle vivant, humain ou animal, possède. Il affirme et brouille les repères du naturel et de l’artificiel, du vrai et du faux. Enfin son prix indicatif est élevé autour de 7 000 euros. Quant au risque d’infantilisation, il reste plus couramment constaté avec le langage utilisé pour s’adresser aux personnes. Ici, ce risque est lié à l’aspect de jouet, de « peluche » animée. Le robot permet de renouer avec l’esprit d’enfance, la joie du faire semblant, du faire « comme si ». Est-ce infantiliser la per-sonne soignée, accompagnée, que de lui permettre de renouer avec son monde imaginaire quand le « Je sais bien que c’est un robot mais quand même… » induit le « faire comme s’il m’entend, il peut me répondre » ? Peut-on refuser le plaisir de l’illusion quand il n’est pas illusion de plaisir ?Principes, représentation non critiquée, non-mise en ques-

tion de ce que ce robot suscite, de ce qu’est l’humanité de la personne soignée, accompagnée, et l’humanité de la relation peuvent cliver une équipe ne partageant pas les mêmes va-leurs. Ils exposent aussi les familles, les proches, les visiteurs, au risque d’une interprétation de ce robot déconnectée de ce que vivent les professionnels. Toutes ces tensions sont celles d’un usage qui n’a pas fait l’objet d’une réflexion collective pré-alable. Cette recherche collective de sens commun, préalable à l’usage du robot, est une entrée dans l’éthique et a un effet sur la vie sociale dans l’établissement.La médiation robotique est une co-expérience sensible, à la fois sensorielle et imaginative, tant du point de vue du soi-gnant que de la personne soignée, ou accompagnée. Elle améliore la communication verbale et non verbale, et permet à chacun de se ressentir, et de se reconnaître mutuellement comme êtres humains sensibles. ¬

> RECHERCHE ET RÉFLEXION

Le robot est un médiateur du professionnel

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Notre Prochain 382 - Décembre 2020 - Page 46

A c c o m p a g n e m e n t & S o i n > MÉTIER : ACCOMPAGNANTE ÉDUCATIVE ET SOCIALE (AES)

À l’époque, c’est donc fraîchement diplômée qu’elle intègre l’équipe d’un EHPAD : « J’ai toujours sou-haité travailler auprès de per-

sonnes vieillissantes, en essayant de leur apporter un mieux-être, un soutien dans leur quotidien ». Après quelques années de pratique, elle intègre un Institut Médi-co-Éducatif (IME) dans lequel elle accom-pagne des enfants atteints de troubles autistiques : « Cette expérience a été riche, mais plus compliquée à vivre. Travailler auprès d’un public si jeune peut parfois être déstabilisant. » C’est en 2014 que Sté-phanie va intégrer la Fondation John BOST, au sein du Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) Béthanie à Menucourt (95).

LE QUOTIDIEN AU FAM BÉTHANIE« Échanger, interagir, animer et épauler sont les missions propres d’une AMP. J’ac-compagne donc au mieux les actes de la vie quotidienne des personnes accueillies, selon leur autonomie. Je travaille au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Tous les métiers sont complémentaires, permettant ainsi une fluidité dans la prise en charge et la connaissance des troubles et déficiences

Sommes-nous si différents ?C’est à la suite d’une reconversion professionnelle, à l’âge de 30 ans, que Stéphanie

obtient son diplôme d’AMP (Aide Médico-Psychologique) . Aujourd’hui, ce diplôme a été fusionné avec celui d’Auxiliaire de Vie Sociale (AVS) pour créer celui d’AES (Accompagnante Éducative et Sociale) .

AMP ou AES, Stéphanie partage avec nous son quotidien, exposant son ressenti du métier et celui du terrain .

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Notre Prochain 382 - Décembre 2020 - Page 47

de chaque résident. Participer à l’élabora-tion des Projets Personnalisés de Soin et d’Accompagnement (PPSA) des personnes accueillies reste l’objectif principal, celui qui anime notre fonction. Cela passe par la mise en place d’animations et d’activités empê-chant l’isolement. »Depuis le début de la crise sanitaire, les équipes de professionnels proposent un maximum d’activités en interne, tout en y intégrant les contraintes imposées liées aux distanciations sociales et physiques : « Avant la Covid, les sorties étaient diverses et hebdomadaires. Aujourd’hui, il faut faire preuve de patience et d’adaptabilité. De 10 h à 12 h et de 14 h 30 à 16 h, des ateliers sont proposés sous forme de modules et sont étalés sur plusieurs séances. Le week-end, il n’y a pas d’ateliers, mais des activités (ma-nuels, jeux de société) et nous en profitons pour accompagner les résidents à l’extérieur pour leurs achats personnels. »

LES RESSENTIS DU MÉTIERLorsque nous abordons la question de la juste distance dans la relation « profession-nels/résidents », voici ce que Stéphanie répond : « Tous les professionnels savent qu’il y a un cadre à respecter, c’est-à-dire que nous ne devons pas montrer de signes d’attachement. Pour moi, cette question est très complexe et suscitera toujours débat car nous travaillons dans l’humain. Les per-sonnes accueillies ont besoin d’attention, d’affection à des degrés différents selon les pathologies. Il y a forcément des liens de confiance et d’affection qui se créent : c’est la nature humaine. »La richesse du quotidien de Stéphanie rend son métier passionnant, bien qu’il com-

porte son lot de complexité : « Il est évident que la dégradation de l’état d’un résident ou l’arrivée d’un décès font partie des mo-ments difficiles. Nous sommes conscients du temps qui passe et nous devons nous adapter à ces changements. Les résidents du FAM sont assez autonomes, mais il faut savoir faire évoluer nos prises en charge et adapter nos interventions auprès d’un pu-blic de plus en plus vieillissant. Et puis cette année, peut-être plus que d’habitude, la fa-tigue se fait ressentir car il nous faut redou-bler de vigilance avec la Covid-19. »

LA CRÉATION D’ÉVÉNEMENTS PLUS INCLUSIFS« De manière générale, les gens sont en-core réticents face à l’image du handicap. Les résidents, eux, y sont sensibles et nous

en tant que professionnels, nous le ressen-tons également. Lorsque l’on me demande quelle action je mettrais en place pour une société plus inclusive, je commencerais déjà à très petite échelle dans nos villes. Ici, tous les ans, la fête de la ville de Menucourt se passe dans le parc du château de Béthanie et les résidents y participent. Cela facilite les échanges entre les Menucourtois et les personnes accueillies à la Fondation. Les premières rencontres n’étaient pas forcément naturelles. Il a fallu du temps mais aujourd’hui nous remarquons que les échanges sont chaleureux. Sommes-nous si différents après tout ? Si toutes les villes proposaient des événements tels que ce-lui-ci, les clivages seraient peut-être moins fréquents. » ¬

Le Foyer d’Accueil Médicalisé Béthanie à Menucourt (95)

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Notre Prochain 380 - Juin 2020 - Page 48

C a r n e t d e v i e

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C a r n e t d e v i e

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Notre Prochain 382 - Décembre 2020 - Page 50

La Fondation John BOST

FONDATION JOHN BOST6 rue John Bost 24130 La ForceGares : Bergerac, Gardonne

Tél. : 05 53 58 01 [email protected]

www.johnbost.org

Reconnue d’utilité publique (par décret du 7 septembre 1877)

Créée en 1848, par le pasteur John Bost, la Fondation John BOST est une institution sanitaire et médico-sociale protestante à but non lucratif, reconnue d’utilité publique depuis 1877. La Fondation John BOST a une vocation sanitaire (établissement de santé privé d’intérêt collectif ESPIC) et médico-sociale et se situe dans le cadre des prises en charge de moyenne et longue durée. La Fondation accueille, accompagne et soigne des personnes (enfants, adolescents, adultes et seniors) souffrant de troubles psychiques et de handicap physique et/ou mental, ainsi que des personnes âgées dépendantes, dont l’état nécessite une vie sociale adaptée.

LIEU DE SOIN, LIEU DE VIE, LIEU DE SENS

ÉTUDIANTS AU CENTRE DE FORMATION AU TRAVAIL S A N I TA I R E ET SOCIAL

1 400 de 38

ÉTABLISSEMENTSOU SERVICES SANITAIRESET MÉDICO-SOCIAUX

de 2 100PROFESSIONNELS

Une volonté ambitieuse de proximité dans de grands bassins de vie

de 1 700PERSONNESACCOMPAGNÉES ET SOIGNÉES ENFANTS-ADOLESCENTSADULTES-SENIORS

4 RÉGIONSD’IMPLANTATION

Quelques chiffres clés

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Conseil d’administration

Il détermine les orientations de la Fondation John BOST, arrête le programme d’action et définit les missions .

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Accueil des ACCOMPAGNANTS (Site de la Vallée de la Dordogne)

Situé sur le Site de la Vallée de la Dordogne à La Force, à proximité des établissements, des services administratifs et du restaurant thérapeutique, le centre d’accueil « La Retraite » de la Fondation, exclusivement réservé à un usage interne, aux invités, visiteurs, stagiaires ou personnel remplaçant et familles, vous reçoit tout au long de l’année, dans un cadre chaleureux disposant d’espaces conviviaux, de chambres confortables, garantissant la qualité de votre séjour à La Force.

« La Retraite » est dotée d’une capacité d’accueil de 16 chambres individuelles et 12 chambres doubles équipées (cabinet de toilette, téléviseur, dispositif de connexion wi-fi, literie et linge de toilette fournis). Le petit déjeuner est disponible en libre-service. Vaisselle, four, micro-ondes et réfrigérateur sont à disposition pour la confection de repas. Ce Centre d’accueil est ouvert 7j/7 à toute heure, grâce à un système automatique de délivrance de clés.Autres logements du centre d’accueil : Le Petit Meynard, Aigue-Vive, La Maison Sabatie, l’Embellie 1 et l’Embellie 2.

Transport : Un véhicule de transport pour personne à mobilité réduite peut être mis à la disposition des familles après réservation auprès de l’accueil.

Écrire suffisamment à l’avance au Centre d’accueil.Centre d’accueil « La Retraite » :Fondation John BOST 17 rue du Pasteur Alard 24130 La ForceTél. : 05 53 58 01 03 E-mail : [email protected]

Direction généraleElle est constituée du Directeur général, du Secrétaire général et du Directeur médical.

Elle est le lieu de partage de l’information, de concertation et de préparation des décisions de l’ensemble de la Fondation.

Date d’entrée

au Conseil Mme Brigitte PFISTER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2000Mme Nathalie VELAY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2014Pasteur Jan Albert ROETMAN . . . . . . . . . . . . . 2018

COMMISSAIRE DU GOUVERNEMENTM. Tristan d’ALBIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2008 PRÉSIDENTS HONORAIRESMme Simone ROSSIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1986

MEMBRES HONORAIRES M. René BERNHARD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1976Dr Jacques CONSTANT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2010Pasteur Philippe GROSS . . . . . . . . . . . . . . . . . 2004Pr Jacques HOCHMANN . . . . . . . . . . . . . . . . . 2003Pasteur Marcel MANOËL . . . . . . . . . . . . . . . . . 2000Pasteur Olivier PIGEAUD . . . . . . . . . . . . . . . . . 2000M. Jean-Daniel ROQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2001M. Michel-Francis THOMAS . . . . . . . . . . . . . . . 1983M. Daniel VANDEVENTER. . . . . . . . . . . . . . . . . 2010

BUREAUPrésident M. Christian FEUILLETTE . 20031re Vice-Présidente Mme Caroline FAURE . . . 19972e Vice-Président M. Pierre CARLE . . . . . . . . 1992Trésorier M. Hubert DADRE . . . . . . . 1986Secrétaire M. Marc SOUBEYRAN . . . 1995Assesseur Dr Pascale DHÔTE-BURGER 2012

MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION M. Pierre de BOUSQUET . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2000Mme Catherine CHAINE . . . . . . . . . . . . . . . . . 2003Dr Caroline CHÊNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2008M. Wilfrid FRANC DE FERRIÈRE . . . . . . . . . . . 2014M. Jaquier GERART . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2014 M. David GUIRAUD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2014Mme Agnès HARTH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2001Mme Anne HERRENSCHMIDT . . . . . . . . . . . . . 2018M. Olivier METZGER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1997Mme Madeleine MUNIER APAIRE . . . . . . . . . 2018Dr Henri PARLIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1992

M . Jean-Nicolas FICHETSecrétaire général

M . le Pasteur Christian GALTIERDirecteur général

Dr Catherine RÉADirecteur médical

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Les Services transversaux

SERVICES TECHNIQUES ET ADMINISTRATIFSService Financier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mme Véronique MASANTE . . . . . . . . . . . . . . .Directrice du serviceService Achats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . M. Emmanuel POUSSARD . . . . . . . . . . . . . . . . Directeur du serviceService Immeubles et Sécurité . . . . . . . . . . . . . M. Olivier BOUSQUET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Directeur du serviceService des Relations Humaines et Qualité de Vie au Travail . . . . . . . . . . . . . . . . Mme Violaine NOUVEL . . . . . . . . . . . . . . . . . .Directrice du serviceService Informatique et Télécommunication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . M. Philippe COSTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Directeur du serviceService Système d’Information . . . . . . . . . . . . Mme Éliane LUDWIG. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Directrice du serviceService Qualité et Gestion des Risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . M. Damien BAUDRY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Directeur du serviceService Communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . M. Arnaud BIGEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Directeur du service

La Direction médicaleLa Direction médicale regroupe tous les médecins généralistes, les spécialistes et les autres professionnels du soin. Elle gère les admissions et a pour mission d’organiser la prise en charge, l’organisation, la continuité et la sécurité des soins. Elle est garante du projet médical, a vocation à accueillir les internes de psychiatrie et de médecine générale.Le travail auprès des résidents fait appel à des psychologues, des psychomotriciens, des er-gothérapeutes, des kinésithérapeutes, des éducateurs spécialisés, des moniteurs-éducateurs, des moniteurs d’ateliers, des accompagnants éducatifs et sociaux/aides médico-psycholo-giques, des infirmiers diplômés d’État, des infirmiers psychiatriques, des aides-soignants, des gardes-malades de jour et de nuit.

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Dr Etienne POT, médecin de santé publique et addictologie - Direction MédicaleMÉDECINS SPÉCIALISTESDr Noureddine ALLOU, psychiatre - SVDDr Hugo BAUP, psychiatre - SVD TalenceDr Abdelkader BENAYAD, psychiatre - SVDDr Jean-Marc CAMDEBORDE, gériatre - Les FoyersDr Annie CHABAUD, pédopsychiatre - Site de la Clé pour l’autisme à VauréalDr Emanuel LOEB, psychiatre - Troas/BéthanieDr Walkher CHELIOUT, psychiatre - Site de la Clé pour l’autisme à Jouy-le-MoutierDr Pierre EHSTER, psychiatre - SVDDr Claire ELZIÈRE, neurologue - SVDDr Jean-Bernard GAUVAIN, gériatre, rhumatologue - SVD

Dr Valérie HOUOT, psychiatre - Lou CaminDr Mustapha KADRI, psychiatre - MagdalaDr Cécile LAFITTE, psychiatre - FJBDr Corinne LEANDRI, psychiatre - SareptaDr Nelly LE REUN, gériatre - SVDDr Chafik LOUDIYI, psychiatre - SVDDr Éric LUMALE, gériatre - SVDDr Nadia MAROUZ, psychiatre - BéthanieDr Donald MORCAMP, neurologue - SareptaDr Souad OUDNI, pédopsychiatre - Site de la Clé pour l’autisme à Saint-Martin-du-TertreDr Jean-Louis PETRISSANS, psychiatre - EtxeaDr Yves PROTAIS, psychiatre et réadaptation - SareptaDr Pierre VILLEGER, psychiatre - Foyer Anne-Dominique

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MÉDECINS GÉNÉRALISTES Dr Patrick AMOUSSOU - BéthanieDr Franck BENARD - SareptaDr Jean-Claude GASCOIN - BéthanieDr Adeline GAUSSEN - SVDDr Clara GOTREAU - SVDDr Ronan LE REUN - Transversal numériqueDr David LEOPOLD METZGER - Troas/SAMSAH 95Dr Anne LUMALE - SVDDr Claudia MARITEAU - SVDDr Anne MOULINIER - SVD

Dr Isabelle ROCCHESANI - SVDDr Willy SALMON - MagdalaDr Manon VILLETTE - Etxea

CHIRURGIEN-DENTISTE Dr Julie KABOUS - SVD Dr Mialy RAHAINGOSON PHARMACIE À USAGE INTERNE Dr Estelle DUNTZE-OUVRY, Chef de serviceDr Frédéric MOGA, Adjoint

HonorariatDirecteur des services médicaux honoraire : Dr Philippe GABBAÏ Directeurs et directrices d’établissements honoraires :Mme Chantal BOIMARDM. Charles CHABALM. Gérard CLAEYMANMme Danièle CONTIMme Marie-France COUDINMme Maryse HENRYMlle Lucie LACLOTE

M. Bernard LAGRANGEM. Gérard LAPLACEM. Étienne MARGUERONM. Jean-François MONNIERMme Marcelle MOULINIERM. Jacques SCHREYERMme Irène WESTPHAL

Aumônerie – Accompagnement des famillesPasteur Christian APEL, SVS et CPAPasteur Isabelle BOUSQUET, établissements monosites

Pasteur Ottilie BONNEMA, SVDPasteur Philippe DE POL, SVD

Les Services du Site de la Vallée de la DordogneSERVICE TECHNIQUEM. Bruno SERAFIN, ResponsableSERVICE FINANCIERMme Marie-Bernadette PHILIPPE, ResponsableSERVICE DES RELATIONS HUMAINESMme Eugénie CANTAU, ResponsableBLANCHISSERIE M. Patrick BORSATTO, Responsable

CUISINE CENTRALE M. Serge VIDEAU, ResponsableSERVICE LOGISTIQUE, ÉCONOMAT-MAGASINM. Christophe CHOPIN, ResponsableBUREAU DES TUTELLES M. Pascal BONNET, Responsable du bureau

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Dans le secteur sanitaireESAP : Établissement de Santé Autorisé en Psychiatrie

Dans le secteur médico-socialMAS : Maison d’Accueil Spécialisée FAM : Foyer d’Accueil Médicalisé FV : Foyer de Vie EHPAD : Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes HR : Handicaps Rares IME : Institut Médico-Éducatif

SESSAD : Service d’Éducation Spécialisée et de Soins à Domicile CITVS : Centre d’Initiation au Travail et à la Vie Sociale FHTH : Foyer d’Hébergement pour Travailleurs HandicapésSAMSAH : Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés

SIÈGE DE LA FONDATION JOHN BOST - 6 rue John Bost - 24130 La ForceDirecteur général : M. le Pasteur Christian GALTIER

Secrétaire général : M. Jean-Nicolas FICHET

Directeur médical : Dr Catherine RÉA

Les établissements de la Fondation

Ce .F (24)

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Site de la Vallée de la Dordogne

Direction du Site de la Vallée de la Dordogne - 17 rue du Pasteur Alard - 24130 La ForceDirecteur : M. Sylvain FORGETCoordonnateur des soins : M. Hervé GAUTIER

Parcours de soin et d’accompagnement des patients/résidents présentant des troubles du spectre de l’autismePatmos . . . . . . . . ESAP . . . . . . . . . . Directrice : Mme Corinne LALLAU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24130 PrigonrieuxAttente . . . . . . . . MAS, ESAP . . . . . Directrice : Mme Isabelle AIMAR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24130 Prigonrieux

Parcours de soin et d’accompagnement des patients/résidents présentant des troubles du spectre autistique (troubles envahissants du développement et troubles associés)Château-Rivière . FAM . . . . . . . . . . . Directeur : M. Pierre POINSIGNON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24100 BergeracSiloé . . . . . . . . . . FAM . . . . . . . . . . . Directeur : M. Éric PIERRARD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24130 St-Pierre-d’EyraudBéthel . . . . . . . . . FAM . . . . . . . . . . . Directeur : M. Éric PIERRARD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24130 St-Pierre-d’EyraudDe Bethmann . . . MAS . . . . . . . . . . Directeur : M. Éric PIERRARD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24130 St-Pierre-d’EyraudPatmos . . . . . . . . ESAP . . . . . . . . . . Directrice : Mme Corinne LALLAU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24130 PrigonrieuxBéthesda . . . . . . ESAP . . . . . . . . . . Directrice : Mme Martine BAEZA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24130 PrigonrieuxAttente . . . . . . . . MAS, ESAP . . . . . Directrice : Mme Isabelle AIMAR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24130 PrigonrieuxBellevue . . . . . . . MAS . . . . . . . . . . Directeur : M. Pierre POINSIGNON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24130 Prigonrieux

Parcours de soin et d’accompagnement des patients/résidents présentant un polyhandicap ou un polyhandicap rare (HR)Pénuel . . . . . . . . ESAP, MAS, MAS HR . .Directrice : Mme Caroline RANOUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24130 Prigonrieux

Parcours de soin et d’accompagnement des patients/résidents présentant des psychoses chroniques de l’âge adulteGuyenne . . . . . . . ESAP . . . . . . . . . . Directrice : Mme Cécile KHADRI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 avenue du Périgord 33220 Port-Sainte-FoyLa Miséricorde . . ESAP . . . . . . . . . . Directrice : Mme Martine BAEZA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24130 La ForceLa Famille . . . . . . FAM . . . . . . . . . . . Directrice : Mme Corinne LALLAU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24130 La ForceAgapè . . . . . . . . . FAM . . . . . . . . . . . Directrice : Mme Cécile KHADRI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5-7 av du Maréchal Foch 33220 Pineuilh

Parcours de soin et d’accompagnement des patients/résidents présentant des troubles ou dépendances liés au vieillissementLe Repos . . . . . ESAP . . . . . . . . . . Directrice : Élodie LEROY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24130 La ForceLazaret . . . . . . ESAP, MAS . . . . . Directrice : Élodie LEROY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24130 PrigonrieuxTibériade . . . . EHPAD . . . . . . . . . Directeur : M. François-Xavier MARRON . . . . . . . . . . . . . . . . 53 rue du Cdt Pinson 24130 La Force

Le Pôle ambulatoire : tout parcoursCentre de santé – Plateau Technique de Rééducation et Réadaptation – Équipe mobile – Hôpital de jour – Service Activités à Médiations Multiples . . . . . . . . Directrice : Coline FORT . . . . . . 24130 La Force

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Site Val de Seine

Direction du Site Val de Seine - 29 avenue du maréchal Foch - 78300 Poissy Directrice : Mme Hélène ANTONINI-CASTERAParcours de soin et d’accompagnement des patients/résidents présentant des psychoses chroniques de l’âge adulteTroas . . . . . FAM . . . . . . . Directrice : Mme Marie-Caroline BELLON . . . . . . . . . . . . . . . . .21-23 rue Louis Blériot 78280 GuyancourtBéthanie . . FAM . . . . . . . Directeur : M. Jacques DOURY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 rue Jules Givone 95180 Menucourt SAMSAH Val-d'Oise . . . Directeur : M. Jacques DOURY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 rue Jules Givone 95180 Menucourt

Parcours de soin et d’accompagnement des patients/résidents présentant un polyhandicapSarepta . . . . . FAM + MAS . . .Directrice : Mme Caroline POULLAIN-VIARD. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chemin du Bosc Hue 76480 RoumareParcours de soin et d’accompagnement des patients/résidents présentant des troubles du spectre de l’autisme et/ou une déficience (de l’adulte). Parcours de soin et d’accompagnement des patients/ résidents présentant des troubles envahissants du développement, troubles associés et/ou une déficienceSarepta . . . . . FAM + MAS . . .Directrice : Mme Caroline POULLAIN-VIARD. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chemin du Bosc Hue 76480 RoumareMagdala . . . . MAS. . . . . . . . . .Directeur : M. Christian GALLAIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 rue John Bost 76133 Épouville

Site de la Clé pour l’autisme

Direction du Site de la Clé pour l’autisme - 45 rue des Valanchards - 95280 Jouy-le-MoutierDirecteur : M. Olivier SUFT

Parcours de soin et d’accompagnement des patients/résidents présentant des troubles du spectre de l’autisme et/ou une déficience (autisme de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte)Institut Médico-Éducatif « La Clé »IME. . . . . . . . . . . . Directrice : Mme Irène BARANCOURT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9 placette du 8 mai 1945 - 95490 Vauréal

Service d’Éducation Spéciale et de Soins à Domicile « La Clé » SESSAD . . . . . . . . Directrice : Mme Irène BARANCOURT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 avenue Jules Vallès - 95490 Vauréal

Institut Médico-Éducatif « Roland Bonnard »IME. . . . . . . . . . . . Directrice : Mme Claire ROBITEAU BARREAU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 rue du Lieutenant Baude 95270 Saint-Martin-du-Tertre

Parcours de soin et d’accompagnement des patients/résidents présentant des troubles du spectre de l’autisme et/ou une déficience (troubles envahissants du développement et troubles associés)Foyer d’Accueil Médicalisé « Centre Simone Veil »FAM . . . . . . . . . . . Directrice : Mme Samira ARIGUE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 rue des Valanchards - 95280 Jouy-le-Moutier

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Maison d’Accueil Spécialisée « Centre Simone Veil »MAS . . . . . . . . . . . Directrice : Mme Céline REINE-LE COZ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 rue des Valanchards - 95280 Jouy-le-Moutier

Foyer d’Hébergement pour Travailleurs Handicapés et apprentis « Centre Simone Veil »FHTH . . . . . . . . . . Directrice : Mme Samira ARIGUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 rue des Valanchards - 95280 Jouy-le-Moutier

Centre d’Initiation au Travail et à la Vie Sociale « Centre Simone Veil »CITVS . . . . . . . . . . Directrice : Mme Samira ARIGUE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 rue des Valanchards - 95280 Jouy-le-Moutier

Foyer de Vie « Le Verger »Foyer de Vie . . . . Directrice : Mme Claire ROBITEAU BARREAU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 allée de la Fontaine au Roy 95270 Saint-Martin-du-Tertre

FAM Etxea

Parcours de soin et d’accompagnement des patients/résidents présentant des psychoses chroniques de l’âge adulteEtxea . . . . . . . . . . FAM . . . . . . . . . . . Directeur : M. Erik RENAUDIN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 rue de Jouanetote 64600 Anglet

Foyer de Vie et FAM Anne-Dominique

Parcours de soin et d’accompagnement des patients/résidents présentant des psychoses chroniques de l’âge adulte et/ou un polyhandicapFoyer Anne-Dominique Foyer de Vie et FAM . . . Directeur : M. Pierre LEFEBVRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 Croix Sainte-Valérie 87800 Nexon

EHPAD Les Foyers

Parcours de soin et d’accompagnement des patients/résidents présentant des troubles ou dépendances liés au vieillis-sementLes Foyers . . . . EHPAD . . . . . . . . . Directeur : M. Laurent PERET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 chemin du Taël 64140 Lons

ESAP Lou Camin

Parcours de soin et d’accompagnement des patients/résidents présentant des psychoses chroniques de l’âge adulteLou Camin . . . . . ESAP . . . . . . . . . . Directeur : M. Fabrice CATON. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 rue Émile Pouvillon 82000 Montauban

Le Village des Gâtines

MAS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Directeur : M. Ludovic DUBOIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 rue Vincent Auriol 87300 BellacFoyer de Vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Directeur : M. Ludovic DUBOIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 rue Vincent Auriol 87300 BellacAppartements de suite . . . . . . . . . . Directeur : M. Ludovic DUBOIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 rue Vincent Auriol 87300 BellacStructures intermédiaires . . . . . . . Directeur : M. Ludovic DUBOIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 rue Vincent Auriol 87300 Bellac

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Le Centre de Formationau travail sanitaire et social (Ce.F)

Le Ce.F / Centre de Formation au travail sanitaire et social de la Fondation John BOST,Service de la Fondation John BOST créé en 1969, propose :

CE.F - CENTRE DE FORMATION AU TRAVAIL SANITAIRE ET SOCIAL

28 bd Albert Claveille - CS 30020 24112 BERGERAC cedex

Tél. : 05 53 22 23 00E-mail : [email protected]

Directeur : M. Jean-Michel DE ZEN

• Des formations initiales prévues au schéma des formations sanitaires et sociales de la Région Nouvelle-Aquitaine, dans le cadre :- d’un institut de formation

paramédicale (IFAS : Institut de Formation des Aides-Soignants)

- d’un Établissement de Formation au Travail Social (EFTS)

• Des actions de formation continue pour répondre aux besoins des professionnels et acteurs de l’action sanitaire et sociale des territoires et des établissements et services sanitaires, médico-sociaux ou éducatifs de la Région et des Régions limitrophes.

Formations diplômantes / Formations qualifiantes / Formations professionnelles continues /

Préparations aux concours d’entrée / Accompagnements VAE www.cef-bergerac.org

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Page 58: Notre DÉC. Prochain 2020 · 2021. 2. 8. · L’ESPÉRANCE Notre Prochain 382 - Décembre 2020 - Page 3 La Fondation John BOST créée en 1848, par le Pasteur Jean-Antoine Bost,

www.johnbost.org

« Ceux que tous repoussent, je les accueillerai au nom de mon Maître. »

John BOST (1817-1881)

lieu de Soin, lieu de Vie, lieu de Sens pour personnes handicapées

et malades psychiques ou mentales et pour personnes âgées dépendantes .

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