Nos filiales - Groupe VITAMINE T · Nombre de salariés en parcours 2134 Nombre de salariés...

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lors que le nombre de chômeurs n’a jamais été aussi élevé, n’épargnant aucun bassin d’emploi, Vitamine T poursuit son combat contre l’exclusion et la précarité.

Nous avons choisi d’exercer notre mission sociale sur des fondamentaux économiques solides, dans un esprit et une gouvernance d’entreprise, dont l’impact majeur est l’emploi et l’insertion. L’essentiel de nos ressources provient de la production et de la vente de biens et services, car nous sommes plus que jamais convaincus de l’efficacité d’un modèle qui combine la réalité économique et l’action sociale.

En 2013, notre groupe a salarié 2 524 personnes, dont 1 788 en parcours d’insertion. La diversité et l’intensité de nos actions d’accompagnement, de formation et de préparation à l’emploi, présentées dans ce bilan, attestent de notre détermination à tout mettre en œuvre pour la réussite des femmes et des hommes qui nous font confiance.Je suis très reconnaissant à nos équipes de ne jamais renoncer, de combiner avec un talent rare compétence et militance, à la hauteur des espoirs que nous suscitons chez celles et ceux qui construisent ou reconstruisent un projet personnel et professionnel.

Rien ne se fait sans conviction et sans émotion. Chaque jour dans nos entreprises sociales, nous croisons des personnes qui ont retrouvé confiance en elles, qui se mobilisent pour trouver ou retrouver les compétences et les aptitudes indispensables afin d’affronter dans les meilleures conditions un marché de l’emploi toujours plus restreint et sélectif.

C’est d’abord pour elles que notre engagement est sincère, et notre détermination totale.

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André DUPONPrésident du Groupe VITAMINE T SAS

Retrouvez les informations sur nos salariés

2524 salariésen 2013à partir de la page 7

Retrouvez toutes les informations sur notre accompagnement social

à partir de la page 13

100 % de nos salariés en parcours accompagnés en 2013

Retrouvez toutes les informations sur la sortie de nos salariés

56% de retour à l’emploien 2013

à partir de la page 23

Un taux de

29 000 heures de formationen 2013

Retrouvez toutes les informations sur notre politique de formation à partir de la page 19

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Métiers : maraîchage biologique, entretien d'espaces vertsStatut : Atelier et chantier d'insertion (ACI)

Nombre total de salariés : 59

Implantation : Villeneuve d’Ascq (59)

Références clients : Grand public, collectivités territoriales, conciergeries d’entreprises, La Ruche qui dit oui, Daxon, Trois Suisses, Vilogia, Pôle Emploi, Saveurs et Saisons, BBG Market, ADSSEAD, collèges et lycées de la métropole lilloise, etc.

Métiers : travail temporaire, placement, accompagnementStatut : Entreprise de travail temporaire d’insertion (ETTI), filiale du Groupe VITAMINE T (majoritaire), et du groupe ADECCO (minoritaire).Nombre total de salariés : 1049Implantation : Lille, Roubaix, Valenciennes, Lesquin (59), Arras, Carvin (62), Paris (75), Créteil (94), Charleville-Mézières (08).

Références clients : PSA, Vistéon, les enseignes du Groupe PPR (La Redoute, Diam, Movitex, Verbaudet), ID Group (Okaïdi), Esterra, Veolia, Norpac, Colas, Ramery, Derichebourg, Bouygues, LMH, Suez environnement (Sita, Netrel), Groupe Vinci (Sogea), Rexel, etc.

Métiers : maraîchage , entretien d'espaces vertsStatut : Atelier et chantier d'insertion (ACI)

Nombre total de salariés : 61

Implantation : Grande-Synthe (59)

Références clients : Grand public, coopérative agricole, ville de Grande-Synthe, Conseil Général du Nord, SPIP, association Transparence, Métro, Auchan.

Métiers : propreté, multiservices, roadingStatut : Entreprise d'insertion (EI)

Nombre total de salariés : 448

Implantation : Ile-de-France, Nord - Pas-de-Calais

Références clients : EDF, Gaz de France, Vilogia, Coolrec, Ville de Lille, EPSM Saint André, CPAM, Transpole, Suez-Environnement, Université Lille 2, Maison de l’emploi du Roubaisis, groupe Ramery, ENTE, etc.

Métiers : environnementStatut : Entreprise d'insertion (EI)

Nombre total de salariés : 48

Implantation : Nord - Pas-de-Calais

Références clients : EPSM de Saint André, Norauto, Partenord Habitat, Soginorpa – Maisons et Cités, Oxylane, SNI, Ville de Lille, Eaux du Nord, Vilogia, Scarna, Décathlon Campus, ville de Péronne en Mélantois, etc.

Métiers : services de mobilité urbaineStatut : Entreprise d'insertion (EI)

Nombre total de salariés : 208

Implantation : Métropole lilloise (59)

Références clients : Transpole.

Métiers : médiation socialeStatut : Entreprise d'insertion (EI)

Nombre total de salariés : 208

Implantation : Métropole lilloise

Références clients : Transpole.

Nos filiales

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Métiers : collecte, traitement et valorisation des véhicules hors d'usage (VHU)Statut : Entreprise d'insertion (EI), filiale du Groupe VITAMINE T et de la MACIF (actionnaire minoritaire)

Nombre total de salariés : 29

Implantation : Aniche (59)

Références clients : Grand public, MACIF, SDIS 62, Tracauto (Mercedes, BMW, Volkswagen, Seat, Sköda), Ville de Tourcoing, Mutuelle St Christophe, Réseau Indra (Renault, Nissan, Kia, Axa, Aviva).

Les femmes et les hommesdu Groupe VITAMINE T

Métiers : collecte, traitement et valorisation des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) et des déchets d’éléments d’ameublement (DEA)Statut : Entreprise d’insertion (EI), filiale du Groupe VITAMINE T et du Groupe VAN GANSEWINKEL (actionnaire minoritaire) membre de la Fédération ENVIE

Nombre total de salariés : 220

Implantation : Lesquin (59), Amiens (80), Noyelles-Godault (62)

Références clients : Grand public, Eco-systèmes, Ecologic, Recylum, ERP, Valdelia, Darty, Caisse d'Epargne, Boulanger, Xérox, Kiloutou, Collectivités territoriales, lycées, collèges, Pôle emploi, CAF et CPAM du Nord-Pas-de-Calais, DREAL, Dalkia, Auchan, Banque de France.

Métiers : rénovation et vente d'électroménager d'occasionStatut : Entreprise d'insertion (EI) et Atelier Chantier d’Insertion (ACI). Membre de la Fédération Envie

Nombre total de salariés : 144

Implantation : Lille, Lesquin, Raismes, Tourcoing, Dunkerque (59), Arques, Saint-Omer (62), Amiens, Abbeville (80)

Références clients : Grand public.

Nos filiales

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Les femm

es et les homm

es du Groupe V

ITAM

INE

T

Les femm

es et les homm

es du Groupe V

ITAM

INE

T

Effectifs 2013(1)

(1) Nombre de personnes salariées du 01/01/2013 au 31/12/2013(2) ETP = Equivalent Temps Plein

Indicateurs clefs

Groupe VITAMINE T SAS

Les Serres des Prés

La Ferme des Jésuites

Envie nord

Médiapole

Envie 2e nord

Soluval

Janus

SALARIES PERMANENTS

SALARIES EN PARCOURS EFFECTIF TOTAL

ETP

ETP ETP

Nombrede

personnes

Nombrede

personnes

Nombrede

personnes

TOTAL 736 379.71 1788 Soit en % 29% 38% 71% RAPPEL 2012 909 420.28 1808 RAPPEL 2012 en % 33% 40% 67%

50

6

5

16

107

11

91

421

29

38.04

4.39

3.88

13.39

66.74

8.55

72.24

149.03

23.45

-

53

56

128

113

18

117

283

1020

-

19.38

16.72

53.50

50.29

8.98

59.02

112.07

311.10

631.0662%

627.0460%

50

59

61

144

220

29

208

704

1049

2524100%2717100%

38.04

23.77

20.60

66.89

117.03

17.53

131.26

261.10

334.55

1010.77100%

1047.32100%

(2) (2) (2)

Vitaservices

Bilan social 2009-2013

2009 Nombre de salariés en parcours 2134 Nombre de salariés permanents 739 Effectif total 2873

Taux de sortie positive sur emploi

(CDI, CDD, formation qualifiante)

57%

20102083835

2918

66%

20112122940

3062

55%

201218089092717

58%

20131788736

2524

56%

Profil des salariés permanents

Sexe Age moyen Ancienneté moyenne H F Total H F Total H F Total

Cadres 35 52

Techniciens Agents de maîtrise 52 74

Employés Ouvriers 244 610

TOTAL 331 405 736

17

22

366

43 ans

42 ans

41ans

42 ans

46 ans

45 ans

41ans

44 ans

44 anset demi

43 anset demi

41 ans

43 ans

8 ans

7 ans

5 ans

7 ans

10 ans

7 ans

6 ans

8 ans

9 ans

7 ans

5 anset demi

7 ans

Mettre en place la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, utiliser les contrats de génération pour préserver l’emploi des séniors, autant de chantiers lancés en 2013 qui vont monter en puissance. Explications avec Grégory Leriche, directeur des ressources humaines du Groupe VITAMINE T.

omment avez-vous travaillé sur les contrats de génération ?Chaque filiale a dû passer par un accord ou un plan

d’actions. Nous nous sommes engagés sur le maintien dans l’emploi des séniors et nous leur réservons des embauches à venir. Le contrat de génération, c’est une vision dynamique de la gestion des âges mais c’est aussi penser la transmission des connaissances entre les générations.

Comment ?En développant le tutorat. Les séniors ont accumulé des bonnes pratiques qui doivent être transmises. Par exemple, chez Médiapole, nous avons repéré des référents. La plupart ont, à minima, dix ans d’expérience. Nous les formons à la manière de transmettre leurs savoirs aux nouveaux arrivants. C’est également bien mis en place chez Envie 2e nord et au siège. Au fond, nous avons formalisé, au travers de ces accords, des pratiques déjà établies dans le groupe.

Les autres filiales vont-elles suivre ?Oui, notre responsable juridique a travaillé à un plan d’actions sur trois ans. Nous avons également intégré un groupe de travail avec

une dizaine d’entreprises régionales avec lesquelles nous avons pu échanger sur nos pratiques. Au-delà de l’aspect légal, nous tenions à ce que ces accords soient les plus authentiques possible.

Où en êtes-vous de la gestion prévisionnelle des emplois etdes compétences ? Il y a une volonté du Groupe VITAMINE T d’inscrire chaque collaborateur dans une dyna-mique prévisionnelle de son emploi et de sa carrière. Nous voulons être une organisation apprenante. Les entretiens annuels de déve-loppement ont été formalisés en 2013. C’est un moment privilégié pour le manager de faire le bilan de l’année écoulée, fixer des objectifs et un carnet de route. Il

contribue aussi à préciser les besoins en formation et le potentiel des salariés.

Et l’intérêt pour le salarié lui-même ?L’entreprise doit pouvoir lui proposer un vrai parcours évolutif. Il nous paraît essentiel d’avoir une politique de formation réactive, en fonction des besoins de nos collaborateurs comme de ceux l’entreprise.

« Nous voulons êtreune organisation apprenante »

Du côté des instances socialesLe dialogue social se construit au travers des différentes instances. Vitaservices, Médiapole, Envie 2e nord et Janus animent chaque mois une réunion du comité d’entreprise. L’amélioration des conditions de travail, d’hygiène et de sécurité est discutée chaque trimestre (à Médiapole, tous les mois et demi). Le groupe s’est engagé sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes et la réduction des facteurs de pénibilité. Quasiment toutes les filiales disposent désormais de la documentation préalable. Des négociations ont abouti à quatre accords d’entreprise et autant de plans d’actions. Tous les éléments de la culture du travail et de l’insertion sont travaillés dans les différentes instances : conditions de travail, ergonomie, prévention des risques, besoins de formation, mais également, les travaux de la mission sociale et l’analyse des sorties à l’emploi. Au-delà du dialogue social classique, les instances représentatives contribuent à notre mission au sein de l’économie sociale et solidaire.

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n entre chez Vitamine T parce que l’on n’entre pas ailleurs. Parce que, fragilisé par les difficultés, on n’est pas tout de suite en capacité de tenir durablement un emploi dans une

entreprise qui n’adapte pas son rythme et ses exigences. Au-delà de leurs histoires de vies, toujours singulières, les salariés en insertion arrivent chez nous avec des difficultés

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Catégories de postes des salariés permanents

Ouvriers Employés de production

Personneld’encadrement,

d’accompagnement,et d’administration

Effectif total

Groupe VITAMINE T SAS

Les Serres des Prés

La Ferme des Jésuites

Envie nord

Médiapole

Vitaservices

Envie 2e nord

Soluval

TOTAL

Janus

0

0

0

0

85

4

65

377

0

531

50

6

5

16

22

7

26

44

29

205

50

6

5

16

107

11

91

421

29

736

Nos salariés permanents Nos salariés en insertion

FILIALE S I à III IV V V bis VI et

au delà

TOTAL

SOIT EN %

Les Serres des Prés

La Ferme des Jésuites

Envie nord

Médiapole

Vitaservices

Envie 2e nord

Soluval

Janus

4

0

8

18

7

6

1

15

593%

1

2

33

32

24

22

4

121

23913%

18

25

47

90

67

53

8

334

64236%

0

2

23

30

11

32

5

94

19711%

30

27

6

113

19

0

0

456

65137%

Répartition de l’âge des salariésen parcours en 2013

24%

67%

<26ans 26 à 45ans >45ans

9%

Répartition par sexedes salariés en parcours en 2013

75%

25%

85%

15%

Ressources des salariés à l'entréeen parcours en 2013

12%

33%

3%

52%

sans ressources

minima sociaux (RSA, ASS)

Assedic (ARE)

autres ressources

Encadrants techniques et conseillers en insertion sociale et professionnelle surmontent, chaque jour, le paradoxe apparent d’une démarche authentiquement économique et résolument sociale, en trouvant les équilibres qui nous sont propres. Quant aux professionnels des services support, ils jouent un rôle essentiel dans la bonne marche du groupe et dans son développement.

Clémence Baldachino, conseillère en insertionEnvie 2e nordAccompagner un salarié en parcours, c’est « l’appréhender de façon vraiment globale » estime Clémence Baldachino. « En démar-rage de parcours, je suis plutôt sur

l’accompagnement de la personne dans ses difficultés person-nelles (problèmes de santé, démarches administratives, etc.) », ce qui suppose souvent de travailler avec des partenaires extérieurs et de « nouer des relations les plus suivies possibles avec eux ». Car « on ne peut pas tout faire tout seul » assure Clémence pour qui « un des principaux intérêts de mon métier tient à ce qui se noue dans l’échange avec le salarié ». Plus difficile, en ce moment, l’aide apportée aux salariés pour qu’ils soient en capacité de retrouver un emploi à la fin de leur parcours à Envie 2e nord. « Même si on les mobilise, le marché de l’emploi est très compliqué en ce moment. Ça peut être très frustrant pour eux comme pour nous ». Pas question, pour autant, de baisser les bras !

Geoffrey Gruel,inspecteur - SolutisGérer les livraisons de produits, les absences, les remplacements, établir des devis, préparer les payes, assurer les relations avec les clients mais aussi le suivi des salariés, remplacer au pied levé quand

il le faut, recruter, gérer sa partie administrative, etc. Geoffrey Gruel, inspecteur chez Solutis, jongle avec tout cela. « Je vois très régulièrement les salariés en insertion sur les sites où ils travaillent et, forcément, on repère rapidement un problème qui a des répercussions au boulot ». Savoir saisir ce que Geoffrey appelle « les trous d’air » tout comme les progressions participe au bon suivi des salariés. Chez Solutis, toutes les semaines, encadrants techniques et équipe sociale se mettent autour d’une même table pour faire le point. Un regard partagé pour avancer ensemble.

Matthieu Lavergne, comptable - Groupe VITAMINE TSon DUT de gestion des entreprises et administrations en poche, Matthieu Lavergne entre dans le Groupe VITAMINE T en contrat de professionnalisation, au service comptabilité. Deux années à se

partager entre son travail chez nous et ses cours. « Pas toujours évident de cumuler les deux » reconnaît ce jeune homme qui a réussi à jongler entre les deux univers. Son diplôme obtenu (un bac +3 en comptabilité et gestion) Matthieu va travailler pendant neuf mois comme assistant paye avant d’être nommé à la comptabilité, en charge des fournisseurs. Une belle progression qui témoigne de l’intérêt de ces contrats de professionnalisation. Tant pour l’entreprise que pour Matthieu Lavergne qui a ainsi fait sauter la barrière du manque d’expérience et a pu acquérir une formation très opérationnelle sur son poste de travail.

récurrentes (absence de ressources, faibles qualifications, etc.) mais leur rapport au travail diffère souvent. Rien de vraiment comparable quand on a été licencié à 55 ans, après toute une vie de travail, ou lorsque l’on appartient à la seconde génération de chômeurs, héritier malgré soi d’un modèle de société qui repro-duit jusqu’à la précarité.

Les femm

es et les homm

es du Groupe V

ITAM

INE

T

Les femm

es et les homm

es du Groupe V

ITAM

INE

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« C’était la deuxième fois que je me retrouvais au chômage après la faillite d’’une société. Pas de chance ». De petits boulots en courtes missions d’intérim, Morad enchaîne les contrats, entrecou-pés de périodes plus ou moins longues d’inactivité. Déménage-ment, démolition, manutention, livraison… Rien à voir avec son CAP de pâtissier. Pourtant, il a cherché dans sa branche mais sans expérience... « J’ai connu Janus par le bouche-à-oreille. On m’a tout de suite expliqué que je ne pourrais pas rester plus de deux ans».

« Ils m’ont écouté »Très vite, il se retrouve en forma-tion une journée chez Esterra et enchaîne les contrats. « J’ai fait tous les dépôts avant d’aller en déchetterie ». Il faut dire que Morad a le sens du contact et le goût de la pédagogie. Expliquer le pourquoi du tri des déchets, avoir le petit mot avec l’un, le sourire avec l’autre, ça lui plait. Il a le sentiment d’avoir trouvé sa voie. Morad progresse. Le jour où il divorce et se retrouve sans logement, il en parle chez Janus « parce qu’on avait un bon contact et que Janus, pour moi, c’était comme une famille. Ils

Répartition par sexe et âge des salariés en parcours

m’ont écouté et m’ont proposé des solutions. Ça m’a touché ».

Sur de nouveaux railsQuand on lui dit que c’est juste normal et que ce n’est notre travail, Morad insiste « peut-être, mais on m’a tendu la main. Ça, je ne l’oublierai jamais ». Cette main tendue, Morad a surtout su la saisir. De cette période difficile, il dit : « On ne comprend ce qu’est l’oxygène que quand on s’étouffe ».

Aujourd’hui, il respire. Il est en contrat de professionnalisation chez Esterra depuis le mois de septembre et en formation au Campus Véolia. Morad est incollable sur la valorisation des déchets. Il sait comment une goutte d’huile usagée pollue un mètre cube d’eau, qu’une tonne

de papier recyclé, « ce sont 14 arbres qui ne seront pas abattus, 600 litres de pétrole et 14 mètres cubes d’eau économisés ». Ce jour où nous le rencontrons chez lui, il travaille sur un exposé qu’il doit présenter à sa prochaine session de formation. Il parle aussi de ses espoirs, de la vie qui va comme elle va et de ce petit garçon qui doit naître dans quelques mois. Une vie sur de nouveaux rails.

Notre engagement :un accompagnement personnalisé

« On m’a tendu la main »Il se souvient encore très précisément du jour où il a poussé la porte de l’agence Janus de Lille. Morad en avait vu se claquer bien d’autres devant lui depuis le dépôt de bilan de l’entreprise dans laquelle il travaillait comme livreur.

Les femm

es et les homm

es du Groupe V

ITAM

INE

T

Sexe Age

Hommes Femmes

Les Serres des Prés

La Ferme des Jésuites

Envie nord

Médiapole

Vitaservices

Envie 2e nord

Soluval

Janus

38

42

99

188

105

108

15

933

152885%

15

14

18

95

23

5

3

87

26015%

1

13

29

68

32

25

3

265

43624%

39

36

71

175

86

79

13

697

119667%

13

7

17

40

10

9

2

58

1569%

< 26ans 26 à 45ans > 45ans

TOTAL

en %

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« Chaque parcours est unique,donc chaque accompagnementl’est aussi »

Nathalie Picotin Lô, directrice des Serres des Prés et de la Ferme des Jésuites

Quand on parle de freins à l’emploi, on parle souvent de cumul des difficultés ?Il est rare qu’une personne arrivant chez nous présente une seule difficulté. Il n’y a pas de « portrait type » de salarié en parcours. 80 % de nos salariés manquent de qualifications ou, quand ils en ont, elles sont obsolètes. Quasiment tous ont des problèmes financiers mais c’est, en général, l’arbre qui cache la forêt.

Quand on observe un cumul de difficultés, on les aborde de front ou les unes après les autres ? Il n’y a pas de règle mais, souvent, on commence par ce qui touche à l’administratif. Nous avons énormément de personnes chez nous qui ignorent leurs droits, qui arrivent sans CMU par exemple. Ces problèmes-là sont les plus faciles à régler. Cela permet aussi d’instaurer une relation de confiance. À partir de là, on peut aborder des problématiques plus personnelles.

Plus difficile aussi, sans doute, d’en parler pour le salarié ? Souvent, c’est au fil de l’accompagnement que nous découvrons les problèmes que vit la personne. Ainsi, par exemple, le salarié va évoquer avec nous ses problèmes de budget et, assez vite, on va se rendre compte qu’il héberge son fils qui, lui-même, n’a pas

Maîtriser son budgetLes conseillers en insertion accompagnent les salariés dans leurs démarches liées aux problèmes financiers : difficulté à payer son loyer, ses factures ou acheter un moyen de locomotion, etc. Avec leurs partenaires, ils les aident à établir des plans d’apurement de leurs dettes, à monter des dossiers de surendettement ou à obtenir un micro-crédit. Une convention a été signée avec l’association Bartholomé Masurel, experte dans ce domaine, qui reçoit les salariés qui le souhaitent.

Dans le maquisdes démarchesadministratives…Pas simple de s’y retrouver et il n’est pas rare de voir arriver chez nous des salariés ignorant leurs droits. Les épauler pour engager les bonnes démarches pour ouvrir leurs droits ou démêler des dossiers litigieux est souvent indispensable. Aider les salariés d’origine étrangère dans des situations juridiques ou familiales compliquées est parfois nécessaire, notamment pour lever la barrière de la langue avec les administrations.

Surmonter lesdifficultés judiciairesLe Groupe VITAMINE T travaille en partenariat avec des associations spécialisées dans la réinsertion de personnes sous main de justice : l’association R’Libre, les comités de probation et le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP). Les dossiers de défense de ces salariés s’enrichissent d’attestations témoignant de leur parcours, leur comportement et leurs capacités à trouver une embauche définitive. Un contrat d’insertion permet parfois à des détenus d’obtenir un aménagement de peine, une semi-liberté ou un bracelet électronique.

Kévin, 22 ans, MédiapoleDepuis toujours, c’est un peu compliqué pour Kevin qui souffre d’un gros problème de dyslexie. Très timide et réservé, il a commencé sa vie professionnelle chez Médiapole. Une première expérience qui lui a permis de découvrir la réalité du monde du travail avec ses exigences et ses règles, de prendre son autonomie et de quitter le domicile familial. Kevin a pris le temps de réfléchir à son avenir. Il a envie de travailler auprès de jeunes. Un important besoin de formation a été identifié pour qu’il puisse passer le Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur et ensuite le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et du Sport. Kevin a bénéficié d’une suite de parcours chez Envie 2e nord en emploi d’avenir. Il compte bien tout mettre en place pour pouvoir, ensuite, faire le métier dont il a envie.

de revenus. Que cette cohabitation est difficile. Que le fils reproduit le parcours chaotique du père. On est vraiment face à une demande globale. Systémique. On ne se concentre pas uniquement sur la personne. Bien souvent, il faut gérer aussi tout son environnement.

Vous êtes confrontés à beaucoup de situations d’urgence ? Il y a toujours des problématiques qui émergent pendant le parcours et auxquelles il faut répondre en urgence. Du coup, tout devient urgent car, pour nos salariés, c’est vécu comme une urgence.

Il y a un gros travail à faire, avec les salariés, pour les aider à retrouver confiance en eux ?Par le travail, par la considération, et le respect qu’on apporte au salarié, on le fait avancer. Et le respect, c’est aussi l’exigence que l’on a envers eux. Récemment, un salarié me disait que, depuis qu’il est chez nous, il est moins timide, il s’exprime davantage et surtout il fait des choix. Il m’a dit : « avant, je subissais ». Redonner à la personne la capacité de faire des choix, ses choix, de ne plus subir, c’est essentiel.

En comparaison, monter un dossier de CMU, c’est plus facile ? Oui, mais si, avant, nous n’avons pas fait le dossier de CMU, il n’y aura pas tout cela.

C’est vraiment un travail dans la dentelle ? On reconstruit, donc c’est toujours du cas par cas. Parfois, il y a les fondations. Parfois, non. Chaque parcours est unique donc chaque accompagnement l’est aussi.

Bilans de santé et ostéopathieProposer des bilans de santé gratuits grâce à des partenariats avec l’Institut Pasteur ou des maisons de santé permet de sensibiliser les salariés et d’améliorer l’accès aux soins. Même logique de partenariat (avec le Cèdre Bleu ou Visavies) pour la prise en charge des problèmes d’addiction ou avec l’Institut Supérieur d’Osthéopathie qui a assuré, en 2013, 72 séances, afin d’apaiser et de soigner les douleurs physiques de nos salariés en parcours.

Soin de soiEn proposant des ateliers animés par une socio-esthéticienne, nous donnons la possibilité aux salariés que cela intéresse de travailler sur leur représentation physique. Le soin de soi fait du bien au corps comme à l’âme. Ces ateliers, nous l’avons constaté, participent à une meilleure estime de soi et à une plus grande confiance. Ils aident à soigner sa présentation, donc améliorer son rapport aux autres comme à soi-même.

Lucia, 38 ans,Les Serres des PrésQuand elle arrive aux Serres des Prés, Lucia est engluée dans les difficultés. Cette maman qui élève seule ses trois enfants dit sa solitude, ses difficultés financières aggravées par un logement tellement mal isolé qu’elle a le plus grand mal à faire face à ses charges énergétiques. Lucia n’a pas été scolarisée dans son pays d’origine et il lui est très difficile de comprendre le français. Pas simple pour s’insérer dans la vie professionnelle mais aussi pour suivre ses enfants scolarisés ou développer un réseau amical. Très assidue au travail, Laura s’intègre bien à l’équipe. Elle participe à tous les ateliers collectifs et suit deux sessions de formation à la maîtrise des savoirs de base mais elle a encore de grosses difficultés de compréhension du français. Elle a fait une période d’immersion chez Solutis qui s’est très bien passée. Lucia va s’engager dans une nouvelle formation d’alphabétisation pour, ensuite, se former aux métiers du nettoyage.

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Il y a, bien sûr, les situations de grande urgence. Même si elles ne sont pas majoritaires, il arrive qu’un salarié se retrouve sans domicile fixe et que le 115, en permanence débordé par la demande, ne puisse offrir un toit pour quelques jours. S’y ajoutent les expulsions imminentes, les ruptures familiales ou les logements insalubres. C’est la partie émergée de l’iceberg. Encore plus fréquentes sont les situations qui demandent une grosse mobilisation aux équipes sociales : jeunes en foyer qui ont besoin de se stabiliser dans un logement indépendant, familles qui s’agrandissent ou nécessité de déménager. Dans une région où la crise du logement est endémique, il nous faut essayer de trouver des solutions. On le sait, le parcours résidentiel fait souvent pleinement partie du parcours d’insertion des salariés mais il impose ses délais, souvent interminables. À nous de savoir accompagner nos salariés dans le montage de leurs dossiers, de trouver des héberge-

ments en urgence quand la situation l’impose (nos partenariats avec la Sauvegarde du Nord ou l’association Martine Bernard sont précieux de ce point de vue), de déclencher les aides financières (Locapass et FSL). Une problématique récurrente et complexe qui mobilise les professionnels de nos missions sociales.

Favoriser l’accès au logement

Aider à progresser dans la maîtrise du françaisLes entreprises du Groupe VITAMINE T proposent différentes formations aux salariés ayant des difficultés d’alphabétisation. Les formateurs adaptent, au maximum, leurs exercices au niveau de chacun. Au-delà de la capacité à mieux s’intégrer dans le monde du travail, c’est toute la vie qui est transformée par une meilleure maîtrise de l’écrit : pouvoir comprendre ses factures, un formulaire admi-nistratif, savoir rédiger un chèque, lire le cahier de liaison de son enfant avec l’école, etc. Autant de progrès qui participent aussi à une meilleure estime de soi.

Marc, 37ans, La Ferme des JésuitesÀ 37 ans, Marc cumule tant de handi-caps qu’on pourrait l’imaginer baisser les bras. Séparé, il n’a pas vu son fils depuis des années, vit dans un foyer d’hébergement, n’a pas travaillé depuis très longtemps, n’a aucune qualification et une addiction lourde à plusieurs produits. En début de contrat à la Ferme des Jésuites, Marc n’a pas de vrai projet professionnel, juste l’impérieux besoin qu’on lui laisse la chance de travailler. Ponctuel, il accepte et respecte le cadre qui lui est donné. Petit à petit, il prend conscience que ses addictions l’empêcheront, s’il n’arrive pas à les résoudre, de construire une vie profes-sionnelle mais aussi personnelle. Il dit vouloir avancer sereinement mais se met volontairement en échec. Les démarches qu’il engage (logement, santé, famille) n’aboutissent pas. Marc suit pourtant les formations collectives proposées (santé, budget, économies d’énergie, sécurité routière, etc.) et si, à la fin de son parcours à la Ferme des Jésuites, il n’a pas trouvé de travail, il dit être convaincu de la nécessité de se soigner et vouloir renouer le contact avec son fils. C’est déjà beaucoup.

Pour Laurence Giroutx, conseillère en insertion professionnelle chez Vitaservices, cela passe forcément par un accompagnement individuel et dans la durée. Un temps indispensable pour donner les bons outils et aider le salarié à devenir le plus autonome possible.

utonomie. C’est le maître mot pour Laurence Giroutx qui accompagne les salariés de Vitaservices dans leur recherche d’emploi. « Je ne suis pas là pour faire à leur

place. Cela ne les aide pas. Ça les maintient dans une situation où ils ne pourront jamais être maîtres de leur vie ». Forte de cette conviction, Laurence Giroutx passe beaucoup de temps à décortiquer avec les salariés de Vitaservices toutes les capacités qu’ils possèdent. « Qu’elles soient professionnelles ou non. Souvent, au premier entretien, je me retrouve face à des personnes qui pensent avoir très peu de capacités. Une partie de mon travail consiste à leur faire prendre conscience de tout ce qu’elles savent faire. Souvent, elles sont surprises ! ». Coacher, c’est aussi « faire ressortir la place qu’ils occupent dans la société. Souvent, nos salariés doutent de leur utilité sociale. Avec la confiance en soi, c’est quelque chose à reconstruire ».

Se projeter dans l’avenirCette première étape de découverte du salarié permet de cerner assez vite s’il faut mettre en place une formation « pour passer des capacités aux compétences». C’est aussi une manière de les aider « à se projeter dans l’avenir. Quand on a connu la précarité, on a pris l’habitude de vivre au jour le jour ». Autre

étape indispensable : former le salarié aux techniques de recherche d’emploi qui « vont le rendre le plus autonome possible ». Cela s’apprend.

Un accompagnement individuelIl faut aussi démystifier le monde de l’entreprise, décortiquer son fonctionnement. Laurence Giroutx préfère un accompagnement individuel « parce que mieux adapté à chacun, plus efficace, même si cela prend du temps ». Il permet aussi de ne pas laisser le salarié s’embarquer dans des rêves inaccessibles : « Espérer trouver un boulot dans la sécurité quand on n’a pas de permis, c’est impossible. Cela paraît une évidence, mais il faut parfois prendre le temps de l’expliquer. Quand on le fait, c’est compris ». Dans l’idéal, cet accompagnement « doit commencer 12 mois avant la fin du parcours d’insertion. Avec des rendez-vous tous les mois, au début, puis plus rapprochés au fur et à mesure que la sortie approche. Du coup, la relation de confiance est suffisamment solide pour qu’on puisse accélérer les choses ». Pas de précipitation pour autant. « Envoyer en entretien de recrutement quelqu’un qui n’est pas prêt, c’est faire pire que mieux » estime Laurence Giroutx car « cela va le mettre dans une position d’échec qui sera difficile à surmonter ensuite ». Exactement ce qu’il faut éviter.

Travailler l’autonomieet la confiance en soi

Faire prendre conscience de ses capacités et donc de ce que le salarié pourra apporter à l’entreprise.

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1918

’histoire d’Oliver, c’est celle d’un parcours semé d’embuches mais, au final, réussi. Originaire du Valenciennois, il a travaillé

une dizaine d’années dans la réparation de cycles. Des CDD qui s’enchaînaient, l’espoir d’un CDI « mais c’est un autre qui l’a eu ». Olivier se retrouve sans boulot et, surtout, englué dans des difficultés qui lui mettent la tête sous l’eau. Avec sa compagne enceinte, il vit dans un logement sans chauf-fage, insalubre, pour lequel il paye un loyer excessif qui le plombe financièrement. Ça ne rate pas, il se retrouve interdit bancaire. « C’était vraiment difficile cette période ». Olivier n’en dit pas beaucoup plus. On devine.

Un trés bon élémentChez Mobilille, Olivier débute comme régula-teur. « Un très bon élément » observe Axelle Kuhn, sa conseillère en insertion qui l’a suivi pendant ces deux années. Elle l’aide à monter ses dossiers pour trouver un autre logement. Le conseille dans sa recherche d’emploi. C’est finale-ment parce qu’il a été repéré par un responsable d’Effia qui l’a vu au travail qu’il va y faire une semaine d’immersion. Là encore, ça se passe bien. On lui propose un CDI. « En ayant travaillé à Mobi-lille, j’avais déjà un peu un pied dans la place car mon respon-

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sable actuel me connaissait et savait que je faisais bien mon boulot ».

L’avenir n’est plus bouché comme il l’étaitQuelques mois à peine après son embauche chez Effia, Olivier s’est vu confier des respon-sabilités. Il se plaît dans son travail, a trouvé un nouveau logement. Au début, il a du se confronter au regard de ses collègues qui s’interrogeaient sur son parcours chez Mobi-lille. Comme s’il allait être moins bon qu’un autre parce qu’il était passé par une entre-prise d’insertion. Olivier a compris qu’il ferait changer leur regard en démontrant qui il était, en faisant valoir ses compétences. L’intégration est réussie. Olivier est désor-

mais un salarié comme un autre. De son passage à Mobilille, il dit « ça m’a aidé. J’étais arrivé à un moment où c’était très compliqué pour moi ». Il observe aussi que ces deux années l’ont aidé à se « socialiser ». À être plus à l’aise avec les autres. Tout n’est pas encore réglé. L’interdiction bancaire n’est pas levée mais, un pas après l’autre, l’avenir n’est plus bouché comme il l’était. Et ça, c’est déjà énorme.

Expliquer la vie en entrepriseDès son arrivée chez VITAMINE T, chacun de nos salariés est préparé à l’intégration en milieu de travail. Son conseiller en insertion lui rappelle les règles de la vie en entreprise, lui décrit l’activité de la filiale dans laquelle il va travailler, sa mission, son poste de travail, etc. La signature du contrat est aussi l’occasion de définir ses droits (une rémunération, une convention collective, des droits à la représentation, etc.) mais également ses devoirs

(ponctualité, respect de la hiérarchie, des consignes notamment d’hygiène et de sécurité, etc.) Dans les cadre des missions d’intérim proposées par Janus, le conseiller en insertion rappelle et précise le

fonctionnement du travail temporaire d’insertion et prépare le salarié à l’entretien avec l’entreprise.

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Olivier, un pas après l’autreNotre engagem

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Le passage dans nos entreprises d’insertion doit permettre aux salariés en parcours d’acquérir de nouveaux savoir-faire et de valider leurs compétences. Formations au poste et formations qualifiantes sont donc ajustées au plus près de leurs besoins. La formation des permanents est essentielle pour garantir leur montée en compétence et pour qu’ils puissent construire, avec le Groupe VITAMINE T, leur évolution de carrière. Premier constat, en 2013, le Groupe VITAMINE T a formé

davantage, que ce soit les salariés en parcours ou les permanents ? Effectivement. 1 419 personnes en formation en 2013 contre 1060 en 2012, le gain est très net ! Cela se traduit, bien sûr, en nombre d’heures comptabilisées sur l’année : 18 % en plus, ce n’est pas anecdotique et ce chiffre traduit la volonté du groupe d’investir encore davantage sur la formation.

Un effort qui a un coût… Globalement, les dépenses de formation ont augmenté de 21 % en 2013. Si l’effort du Groupe VITAMINE T pour financer ces formations est en très nette progression (42 %), nous avons également réussi à mieux activer les remboursements des OPCA (les Organismes Paritaires Collecteurs Agréés). Pour certaines structures, comme chez Envie nord, la différence est telle que l’on va jusqu’à presque doubler les dépenses de formation. Pour Janus, le gain est également très significatif. Mais, au-delà des chiffres, nous avons désormais une meilleure lisibilité de notre politique formation.

C’est également un outil de management important pour les directeurs de filiale ? Ils savent désormais très précisément quand ils font de l’investissement sur la formation et sont mieux à même de programmer leurs besoins. L’objectif est bien de renforcer la formation de nos salariés en parcours pour les accompagner au mieux dans leur sortie vers l’emploi.

D’où l’augmentation du nombre de Certificats de Qualification Professionnelle (CQP) accessibles à nos salariés ? Ces formations qualifiantes sont très importantes pour les suites de parcours, surtout dans certains domaines. Ainsi, chez Vitaservices, nous avons mis en place des CQP de chef

d’équipe, laveurs de vitres, machinistes. Cela apporte une vraie valeur ajoutée aux salariés dans les métiers du nettoyage. Globalement, développer l’accès aux CQP répond à une exigence du marché de l’emploi. Ils donnent plus de chance de trouver du travail et, pour accéder à certains métiers, ils sont même obligatoires. Ainsi pour devenir agent de sécurité, plusieurs salariés en 2013, ont pu passer ce CQP, sésame pour travailler dans cette branche.

2013 aura également été l’année du lancement de l’IFVT, l’Institut de Formation Vitamine T ? L’idée, en créant notre propre organisme de formation est de former à coûts maîtrisés. Les premières formations, aux entretiens annuels de développement, ont commencé en juin. L’idée est aussi d’utiliser au maximum nos compétences internes, de faire monter en compétence nos salariés, formés à la pédagogie, et qui trouveront aussi une opportunité de sortir de leur quotidien. Cette année, nous espérons pouvoir assurer des formations de sauveteur–secouriste du travail, bureautique, techniciens de maintenance en électroménager, réparateur vélos, encadrant technique, etc.

La formation : un enjeuet un engagement

Volumes et nombres de personnes en formations 2013

Groupe VITAMINE T SAS

Les Serres des Prés / La Ferme des Jésuites

Vitaservices

Mobillile

Envie nord

Envie 2e nord

Soluval

Janus

Médiapole

TOTAL

Dépenses et prise en charge des formations

* Les associations ENVIE nord, LES SERRES DES PRES, LA FERME DES JESUITES, ne sont pas soumises aux mêmes obligations de formation. Elles bénéficient d'un accès à des formations gratuites.

Groupe VITAMINE T SAS

Les Serres des Prés

La Ferme des Jésuites

Solutis - Vitavert

Mobillile

Envie nord

Envie 2e nord

Soluval

Janus

Médiapole

TOTAL

34 515

17 626

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8 054

51 739

1 937

200 509

5 805

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25 818

15 394

63 946

23 766

2 725

30 012

0

197 277

0

358 938

8 697

2 232

4 632

4 404

5 328

21 727

1 937

3 232

5 805

57 994

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Dépensesformations

Prise enchargeOPCA

Effort pris encharge par le

GroupeVITAMINE T

% de prise encharge OPCA

% d'Effortpris en chargepar le GroupeVITAMINE T

*

*

*

« Former pour apporterune vraie valeur ajoutée »Et aussi optimiser les budgets pour former davantage. C’est la tendance 2013, rendue possible par une meilleure organisation. Gary François, responsable formation du groupe, explique aussi comment la création de l’Institut de Formation Vitamine T va renforcer cette tendance.

Formations suivies par les salariés permanents

Management Conduite d’engins et permisDéveloppement personnelInformatique Qualité, sécurité, environnementTechniques Social Langues Economie, comptabilité, gestion

33

352

278

48

141

139

18

298

182

1 489

0

3 751

1 940

418.30

1 096

1 106.75

95

11 722.95

1 468.50

21 598.50

1 827.50

150.50

1371

154

168.50

1 823.25

91

996

496.50

7 078.25

1 827.50

3 901.50

3 311

572.30

1 264.50

2 930

186

12 718.95

1 965

28 676.75

22

302

289

57

132

128

15

294

180

1 419

Nombre depersonnes

Heures desalariés enparcours

Heures desalariés

permanents

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Nombre d'heures

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Les formations au poste Pour tenir un poste dans l’une des entreprises du Groupe VITAMINE T, il est nécessaire de se former aux spécificités des métiers proposés. Afin que l’intégration et le parcours dans l’entreprise se déroulent au mieux, différentes formations sont mises en place dès l’arrivée du salarié. Les encadrants techniques leur transmettent les savoir-faire. Pour compléter cet apprentissage, des formations sont dispensées par des organismes partenaires quand nécessaire.

Formations à la sécuritéDes formations à la sécurité sont dispensées dans l’ensemble des filiales du groupe : Sauveteur Secouriste du Travail (SST) et habilitation électrique pour le personnel non électricien (HOB0). S’y ajoutent, dans certaines filiales, des formations spécifiques de sécurisation. Par exemple, chez Solutis, les salariés en parcours sont formés au démontage et à l’utilisation des échafaudages ou encore aux bons gestes et postures. Chez Médiapole, on peut se former au SSIAP (Service Sécurité Incendie et Assistance aux Personnes).

Ouvrir des droits au CIFÊtre salarié dans une de nos entreprises en parcours d’insertion ouvre des droits au CIF, le Congé Individuel de Formation. Quatre mois de CDD au cours des douze derniers mois et vingt-quatre mois de contrat dans les cinq dernières années, permettent d’accéder au financement d’un CIF. Nos conseillers en insertion proposent de plus en plus ce type de dispositif afin que nos salariés puissent se perfectionner professionnellement, accéder à un niveau supérieur de qualification ou, si besoin, changer d’orientation professionnelle.

Cap sur l’Emploi !

Thèmes des formations suivies par nos salariés en parcours

(1) hors congés de formation (CIF).

Les Serres des PrésLa Ferme des Jésuites

Vitaservices

Mobilille

Envie nord

Envie 2e nord

Soluval

Janus

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Janus et la préventionLa prévention est dans la culture de Janus qui sensibilise les intérimaires aux règles générales de sécurité : remise d’un livret d’accueil spécifique, participation à des formations qualifiantes préalables à l’emploi, sensibilisation à l’importance du port des équipements de protection individuelle (EPI), fourniture de certains EPI personnalisés, information des intérimaires sur les travaux qui leur seront interdits, rappel de la possibilité de l’exercice du droit de retrait en cas de risque grave pour leur vie ou leur santé, tests « chasse aux risques, etc. ». Avec plusieurs entreprises clientes, Janus met aussi en place des formations dédiées à la sécurité. Ainsi, à Paris, les intérimaires bénéficient, avec leur mission chez Véolia, Derichebourg et Sita, d’une formation théorique et pratique de plusieurs heures sur la sécurité et les procédures qualité auxquelles ils sont tenus.

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Pas facile dans un contexte économique dégradé d’aider nos salariés à trouver les offres d’emploi qui leur correspondent. C’est le travail de Cédric Chiappa, chargé des relations avec les entreprises pour Janus.

Cerner au plus près les besoinsdes entreprises

ix années d’expérience professionnelle comme commer-cial lui ont donné une solide connaissance du monde de l’entreprise. Ajoutez-y une reprise d’études pour décrocher

une licence de conseiller d’insertion professionnelle et vous obtenez un chargé de relations avec les entreprises prêt à labou-rer le terrain pour dénicher les offres d’emploi. « Il faut réussir à nouer une relation de confiance avec les recruteurs et être présent au moment clé » observe Cédric Chiappa. Être très réactif, recontacter le recruteur après l’entretien avec le candidat « pour faire le point, parfois pour compléter ce qui a pu être dit car, souvent, on observe une vraie difficulté de nos salariés en parcours à mettre en valeur leurs compétences qui sont souvent réelles ». Être chargé des relations avec les entreprises dans le Groupe VITAMINE T, c’est aussi apporter un vrai service aux recruteurs : « leur faire gagner du temps, leur proposer une pré-sélection de

candidats correspondant au profil qu’ils recherchent ». Et aussi intégrer le fait qu’il s’agit d’une relation au long cours, qu’elle ne débouchera pas forcément tout de suite, qu’il faut l’entretenir. « Même si c’est plusieurs mois plus tard, il faut être présent à ce moment-là ». Pas simple dans un contexte économique très dégradé où les offres d’emploi peu qualifiées sont rares et les entreprises parfois frileuses à embaucher par manque de visibi-lité mais pas de quoi décourager Cédric Chiappa. « On ne vend pas de l’insertion, on propose des candidats qui ont acquis des compétences et un savoir-être en entreprise. On s’adresse à des professionnels qui cherchent des professionnels. Cela crée des exigences ». C’est cette bonne connaissance des besoins de l’entreprise et des salariés du Groupe VITAMINE T qui peut faire la différence. C’est le gage de la réussite. Pour le recruteur comme pour le salarié qui prend ainsi son envol. La suite lui appartient.

Établir des relations privilégiées avec les entreprisesLe Groupe VITAMINE T poursuit sa politique de partenariats avec les entreprises afin de favoriser l’emploi durable de ses salariés en parcours d’insertion : accords avec le groupement d’employeurs Alliance Emploi ou avec les Eaux du Nord, par exemple. L’objectif est bien de faire du Groupe VITAMINE T une source de recrutement potentielle. De leur côté, nos partenaires nous communiquent leurs besoins en termes de main d’œuvre, les profils recherchés et les impératifs de postes. Charge à nous, ensuite, de leur présenter des candidats. Si les entreprises le souhaitent, nous pouvons assurer un suivi des salariés pendant les premiers mois qui suivent leur recrutement.

« On s’adresse à des professionnels qui cherchent des professionnels. Cela crée des exigences ».

Ce n’était pas gagné pour John. Après 15 ans de chômage et un parcours réussi aux Serres des Prés puis chez Envie 2e nord, il a décroché un CDI chez Nordpalpast. Si on lui avait dit cela il y a quelques années, John n’y aurait jamais cru.

« Aujourd’hui, j’ai un contrat normal.Je suis comme tout le monde ».

eux mois après sa période d’essai chez Nordpalplast, John décroche ce à quoi il avait presque fini de rêver. Un CDI. « Il y a quelques années, j’aurais jamais cru que

c’était possible ». Il faut dire que ça n’a jamais été simple pour John. De l’école, il ne garde pas de bons souvenirs. S’il se débrouillait en maths, le français, ça n’a jamais été ça. « On me mettait au fond de la classe et on me disait de dessiner ». Résul-tat, John quitte le système scolaire sans rien. Un premier contrat aidé, dans le second œuvre, et puis plus rien pendant près de 15 ans. Pourtant, John sait faire plein de choses. Il est capable de démonter et remonter un moteur, par exemple. C’est comme cela qu’aux Serres des Prés, il sera en charge de l’entretien des tracteurs. Encouragé par la directrice des Serres, il passe les CACES 1, 3 et 5. « Un copain du boulot m’a aidé pour les épreuves théoriques. Il me lisait les questions pour que je puisse répondre ». Une solidarité qu’il n’a pas oubliée et qui l’a aidé à avancer.Après les Serres des Prés, John travaille quelques mois chez Envie 2e nord, comme agent de dépollution. Ça se passe bien. John est un bosseur. « J’aurais pris n’importe quel travail. Il fallait que j’avance ». Une immersion d’une semaine chez Nordpal-past, une entreprise qui recycle les déchets plastique et, dans la foulée, un CDD. Voilà John avec une perspective d’embauche si sa période d’essai se passe bien. Il s’accroche. « C’est pas facile

quand on ne sait pas lire ni écrire mais je me débrouille ». Surtout, après toutes ces années à vivre des minimas sociaux ou

de quelques contrats en insertion, John a aujourd’hui « un contrat normal. Je suis comme tout le monde. Je suis mieux valorisé ». Il peut désormais faire des projets. Pour l’instant, John rêve de changer de voiture. D’ici là, il bichonne la sienne. Et la mécanique, c’est son rayon.

Evolutions des sorties sur emploi 2009-2013

Nombre de personnes Situations hors Emploi/Formation (longue maladie, maternité, congé parental, retraite, incarcération, etc.)

Suite parcours d'insertion (EI, AI, ACI, etc.)

Positionnés sur le marché du travail/formation

Création d'entreprise

CDI

CDD

Formation qualifiante

S ous-total

Demandeurs d'emploi

Sans nouvelle

S ous-total

% Emploi/Formation % Demandeurs d'emploi % Autres

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Cap sur l’em

ploi !

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Cap sur l’em

ploi !

Michael s’est retrouvé au chômage à la fin de ses deux ans comme releveur de compteurs chez Solutis. Après une formation d’aide-ambulancier, et presqu’un an après sa sortie du Groupe VITAMINE T, il a enfin trouvé sa voie.

« Cette formation, ça a toutchangé pour moi ! »

i on regarde la situation de Michael six mois après son parcours d’insertion chez Solutis, on peut penser que c’est un échec. Chômage. « Même pour deux heures de boulot

par jour, j’ai essayé ». Rien. « Même pas une réponse négative ». Quelques semaines plus tôt, Michael espérait encore pouvoir

reprendre un point de vente de viennoiseries. À quelques enca-blures de la quarantaine, Michael est un bosseur. Il avait repéré un local, très bien placé à Lens, « mais le liquidateur demandait trop cher ». Le rêve s’effrite et Michael déprime. « Je me sentais moins que rien. C’est l’horreur le chômage. Ce sentiment d’être complètement inutile, d’être un parasite de la société...». Michael savait qu’il avait dépassé les six mois après la fin de son parcours pendant lesquels il pouvait continuer à être accompa-gné dans ses démarches par sa conseillère en insertion. Il

pensait que la date butoir était un couperet. Un jour où le moral est particulièrement bas, il confie son désarroi par téléphone. Il a bien une idée, un projet de formation d’aide-ambulancier, mais ne sait pas comment faire. On lui répond qu’on se moque de la date butoir des six mois et qu’on va l’aider à monter son dossier de financement.

« Quand la chance se présente… »C’est bien la première fois qu’il peut suivre une formation qui l’intéresse vraiment. Au collège, on l’a orienté vers un BEP fraiseur-tourneur « alors que je voulais faire de la mécanique auto mais, bon, j’étais plus du genre à faire rigoler les copains qu’à travailler à l’école alors on ne m’a pas trop écouté ». À 17 ans, il quitte les bancs du lycée professionnel de Lens. Sans rien. Il va de contrat aidé en intérim, trouve enfin un boulot stable où il se « casse le dos » mais où il passe quand même plusieurs années. Un licenciement économique, le temps qui passe, les droits au chômage qui s’arrêtent, « la galère, quoi ». En 2011, il entre chez Solutis comme releveur de compteurs mais les deux années passent vite, très vite. Michael n’a pas trop vu arriver la fin. Neuf mois plus tard, le voici donc avec une formation d’aide-ambulancier. Fini les CV envoyés par la poste, il se présente systématiquement. Et ça marche. Un CDD d’un mois, d’abord, ce n’est pas la lune mais c’est déjà ça. « Cette forma-tion, ça a tout changé pour moi. Avant la fin de mon CDD, mon patron m’annonce qu’il m’embauche ! ». Michael, un solide gaillard, l’avoue : « j’ai eu les larmes aux yeux ». Il dit aussi que « quand la chance se présente, il faut la prendre avec les deux mains ». Exactement ce qu’il a fait.

Situations de sortie 2013*

SITUATIONS DE SORTIE

LES

SE

RR

ES

DE

S P

RE

S

LA F

ERM

E D

ES J

ESU

ITES

NOMBRE 24

6

5

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-

-

-

-

3

6

9

4

-

4

69%

31%

0%

54%

Suite parcours d'insertion (EI, AI, ACI, etc.)

Positionnés sur le marche du travail/formation

Emploi / Formation

Création d'entreprise

CDI

CDD > 6 mois

CDD <= 6 mois

Formation qualifiante

Sous-total

Demandeurs d'emploi

Sans nouvelle

Sous-Total

% Emploi / Formation 2013

% Demandeurs d'emploi

% Autres

Rappel Emploi Formation 2012

JA

NU

S

Situations hors Emploi/Formation (longue maladie, maternité, congé parental, retraite, incarcération,etc.)

* Ne sont pas intégrées les personnes ayant réalisé moins de 3 mois au sein de la structure* Ne sont pas intégrés les intérimaires ayant réalisé moins de 150 heures

SO

LUV

AL

ENV

IE 2

e n

ord

EN

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13

1

15

-

1

1

1

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2

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6

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6

60%

40%

0%

54%

50

3

5

42

-

1

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3

3

1

10

30

2

32

24%

71%

5%

40%

125

16

6

103

-

1

24

8

10

10

53

47

3

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51%

46%

3%

45%

38

2

2

34

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-

7

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4

9

23

11

-

11

68%

32%

0%

53%

5

2

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3

-

-

1

1

1

-

3

-

-

0

100%

0%

0%

33%

MED

IAP

OLE

43

3

-

40

-

-

3

6

5

5

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21

-

21

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53%

0%

38%

298

18

11

269

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-

18

44

85

19

166

73

30

103

62%

27%

11%

67%

TOTAL

612

63

30

519

0

3

56

66

115

52

292

192

35

227

56%

37%

7%

58%

VIT

AS

ER

VIC

ES

% Emploi/Formation 2012

% Demandeurs d’emploi

% Autres

37%

7%

56%

Répartition des situationsde sorties en 2013

Michel, 29 ans, Solutis

C’est par une association de réinsertion d’anciens détenus que Michel est arrivé chez nous. Sans réelle formation auparavant et n’ayant pour toute expérience que quelques années comme ouvrier de production, il avait travaillé au service nettoyage de la prison où il a purgé dix années de détention. Chez Solutis, il donne toute satisfaction. Autonome, sérieux, ponctuel. Au début, Michel est en semi-li-berté. Il faut donc envoyer ses plannings à l’administration pénitentiaire, assurer la liaison avec ses référents. Tout se passe sans anicroche. Un peu avant la fin de son parcours chez Solutis, Michel décroche un contrat à durée indéterminée. Et comme souvent, dans le nettoyage, c’est un temps partiel. Il cherche désormais à compléter ses heures pour retrouver une autonomie financière.

Hakim, 45 ans, Envie 2e nord

Quand il arrive à Envie 2e nord, Hakim n’en est pas à son premier parcours d’insertion. Chauffeur dans un chantier d’insertion, il a déjà progressé et veut mainte-nant voler de ses propres ailes. Ses six mois passés chez Envie 2e nord, comme chauffeur pour les collectes de DEEE, l’aident à prendre de l’assurance car, dans son précédent travail, il ne faisait que de la conduite urbaine. Compétent et doté d’un très bon relationnel, Hakim est mis en contact avec plusieurs employeurs potentiels. Deux entretiens s’avèrent concluants et c’est, finalement, pour le groupe néerlandais Van Gansewinkel, actionnaire d’Envie 2e nord, qu’il travaille désormais. La preuve par l’exemple que les partenariats avec les entreprises fonctionnent bien pour les sorties vers l’emploi de nos salariés.

Laura, 39 ans, Les Serres des Prés

Laura élève seule ses quatre enfants. Tous ont quitté tôt le système scolaire, aucun n’a de travail, aucun n’en cherche vraiment, au désespoir de Laura dépassée par la situation. Quand elle arrive aux Serres des Près, elle ne cache ni son isolement ni ses difficultés financières. Fragilisée par tous ses problèmes, elle a plongé dans une dépression. Si elle se débrouille bien pour le travail dans les champs, son état psychologique se dégrade. Elle est orientée vers une prise en charge spécialisée. En parallèle, Laura suit les ateliers de sophrologie, de socio-esthétique et de maîtrise des savoirs de base proposés aux salariés. Une suite de parcours chez Janus est envisagée mais, malheureusement, victime d’un accident, Laura est immobilisée plusieurs semaines. Finalement, elle débute une formation qualifiante en restauration. De quoi s’ouvrir des portes dans un secteur en recherche de professionnels.

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