Nomad'us N°07

8
FORMATION : DES NOMADES GUIDES EN HERBE Association « Les Nomades Algériens » Bulletin d’information– Numéro 7 Décembre 2012 * Nous avisons nos lecteurs que les opinions contenus dans le Nomad’us n’engagent que leurs auteurs. Q uoi de mieux qu’un Nomad’us pour clore une année en beauté? Dans ce 7e numéro, et dernier de l’année 2012, vous retrouverez la suite de nos aventures, avec les principaux évènements qui ont marqué cette année : un café littéraire à la tonalité arabe, une nuit dédiée au court métrage, sans oublier un workshop inédit. Ce numéro se veut aussi, sans grande prétention, un hommage à une ville qui nous accueille tous les jours: Oran. Quoi de plus normal pour fêter dignement ses 1110 bougies ? Entre une initiation au métier de guide, une conférence sur l’histoire d’Oran, sans oublier sa topo- nymie ou encore un plat qui la caractérise, nous passerons en revue ce qui nous rattache le plus. Cette ville millénaire, jeune et joyeuse qui ne cessera de nous étonner sera donc à l’honneur!! N’oubliez pas de continuer à nous suivre, plein de surprises vous attendrons pour cette nouvelle année: Restez connec- tés !! L’équipe de rédaction ainsi que l’association vous souhaitent une bonne année 2013. Page 4 EL GHAZEL : UN CAFE LITTERRAIRE ROMANESQUE Page 8 Le café littéraire du mois d’août dernier fut excep- tionnel, dédié à un thème romantique «El Ghazel» et baignant dans une ambiance feutrée éclairée aux seuls lueurs des bou- gies, son public fut nombreux et fasciné par ces lectures accom- pagnées du son du oud (le luth)

description

Bulletin d'information n°7 de l'association culturelle "Les nomades Algériens", Oran

Transcript of Nomad'us N°07

Page 1: Nomad'us N°07

FORMATION : DES NOMADES GUIDES EN HERBE

Association « Les Nomades Algériens » Bulletin d’information–Numéro 7

Décembre 2012

* Nous avisons nos lecteurs que les

opinions contenus dans le Nomad’us

n’engagent que leurs auteurs.

Quoi de mieux qu’un Nomad’us pour

clore une année en beauté? Dans ce 7e numéro, et dernier de l’année 2012, vous retrouverez la suite de nos aventures, avec les principaux évènements qui ont marqué cette année : un café littéraire à la tonalité arabe, une nuit dédiée au court métrage, sans oublier un workshop inédit.

Ce numéro se veut aussi, sans grande prétention, un hommage à une ville qui nous accueille tous les jours: Oran. Quoi de plus normal pour fêter dignement ses 1110 bougies ? Entre une initiation au métier de guide, une conférence sur l’histoire d’Oran, sans oublier sa topo-nymie ou encore un plat qui la caractérise, nous passerons en revue ce qui nous rattache le plus. Cette ville millénaire, jeune et joyeuse qui ne cessera de nous étonner sera donc à l’honneur!!

N’oubliez pas de continuer à nous suivre, plein de surprises vous attendrons pour cette nouvelle année: Restez connec-tés !!

L’équipe de rédaction ainsi que l’association vous souhaitent une bonne année 2013.

Page 4

EL GHAZEL :UN CAFE LITTERRAIRE ROMANESQUE

Page 8

Le café littéraire du mois d’août dernier fut excep-tionnel, dédié à un thème romantique «El Ghazel» et baignant dans une ambiance feutrée éclairée aux seuls lueurs des bou-gies, son public fut nombreux et fasciné par ces lectures accom-pagnées du son du oud (le luth)

Page 2: Nomad'us N°07

2

Association «Les Nomades Algériens» - Nom

ad’us N°7

Préparée à base de farine de pois chiches, la calentica,

ou en arabe , est un plat typiquement oranais, ayant l’as-pect d’un flan qui se consomme chaud avec ou sans la sauce rouge piquante appelée « harissa ».

Vendu généralement par des marchands ambulants ou dans des gargotes, ce savoureux plat est accessible à toutes les classes, vu son prix économique.

Selon l’histoire, la calentita est apparue à l’époque Espagnole, d’où l’origine de son nom « calentita », qui veut dire « chaud ». Quand ces derniers se retrouvèrent enfermés dans le fort de Santa Cruz avec comme seul ravitaillement du pois chiche, étant obligés de faire avec les moyens du bord, ils inventèrent cette recette qui se cuisine à base de farine de pois chiche, d’œufs, d’eau, d’huile d’olive, de sel et de cumin, ce qui a donné un plat avec un goût exception-nel. Depuis ce jour-là, la karentika est devenu le plat oranais de référence.

KARANTIKA TOUTE CHAUDE

Par Hayet. K

Les Nomades Algériens, l’associa-tion dont l’objectif principal est

de promouvoir la beauté de l’Algérie s’est dotée d’un atout original, un club photo alias le club ISO.

Fayçal REZKALLAH, le créa-teur du club a accepté de répondre à quelques questions afin de nous familiariser avec ce club.

H.B : Fayçal, vous êtes le créateur du club ISO, d’où vous est venue l’idée de créer ce groupe ?

F.R : bonjour, à Oran, il y a plein de jeunes qui aiment la photographie, et qui sont doués. Le problème est que ces jeunes là n’ont pas un espace d’échange, ils ne travaillent pas ensemble. Chacun dans son coin, ils évoluent mais la dynamique de groupe est absente. La création du club est devenue donc un besoin, plus qu’un simple projet. Voila comment l’idée est venue.

H.B : le nom du groupe est très original, d’ou vient-il ?

F.R : le nom du club est ISOClub, ISO est un terme technique en photographie. En même temps, en prenant chaque lettre, on en a fait «I Shot in Oran», en français: je photographie à Oran. Ce nom est le résultat d’un petit brainstorming entre les membres.

Le nom entier du club est donc: ISOClub–I Shot in Oran

H.B : qu’apporte le club ISO à l’asso-ciation ?

F.R : le club a été créé au sein de l’as-sociation «Les Nomades Algériens» qui travaille beaucoup pour préserver le patrimoine et valoriser le tourisme local. Nous proposons à l’association de couvrir la majorité des évènements qu’elle fait, ainsi que la formation des adhérents à l’art de photographier. Nous proposons au passage nos services bénévolement aux autres associations aussi.

H.B : ISO Club a réalisé plusieurs projets depuis sa création dont le projet ighzer ; pouvez vous nous en parler ?

F.R : le projet Ighzer est un projet particulier, dont nous sommes très fiers. C’est un projet qui nous tenait à cœur et nous l’avons réalisé avec l’aide des Nomades Algériens essen-tiellement, ainsi que d’autres asso-ciations comme «Smile» et «SDH». Soutenus par plusieurs autres spon-sors, nous avons pu acheminer 100 cartables remplis jusqu’à la petite école d’Ighzer, village à proximité de TIMIMOUN (ADRAR), pour soulager les parents de ce village à la rentrée scolaire 2012-2013.

ISO CLUB : DITES-VOUS?Par Hasnaa BENSLIMANE

Un numéro dédié au projet Ighzer sera prochainement publié.

Photo d’ISO club durant la nuit blanche qui a eu lieu en octobre 2012

Page 3: Nomad'us N°07

3

Asso

ciat

ion

«Les

Nom

ades

Alg

érie

ns»

- No

mad

’us

N°7

Cet événement a offert la chance au public oranais de

découvrir les œuvres primées lors du Festival International du Court Métrage de Clermont-Ferrand, qui est l'une des plus importantes mani-festations cinématographiques mon-diales consacrées à cet art.

La soirée s'est déroulée dans les jolis locaux de l'institut français, le public déjà frémissant d'excitation s'est d'abord regroupé dans le grand hall de l’établissement, tandis qu'un petit stand que l'association y avait dressé était pris d'assaut par les curieux. Hayat, notre chargée de la section culturelle, très souriante, répondait avec entrain et distribuait des bulletins d'information à tour de bras. Puis tout le monde a été dirigé vers la salle de projection. Le repré-sentant du festival, monsieur Ludovic CHAVAROT, nous en a raconté la genèse. Il est né grâce à un petit groupe de passionnés et est devenu l'événement numéro Un mondial dans le domaine du court métrage. En créant cet espace d'expression, ils ont donné un souffle nouveau à cet art et ont fait naître de nombreuses vocations. Il a ensuite donné la parole au réalisateur et technicien multi-casquettes, Amine Sidi-boumediene, qui a présenté son film "Demain, Alger ?" primé lors du festival 2011

et qui a aussi parlé de son parcours, de son apprentissage et de ses projets. Sur ce, les lumières se sont éteintes et le public s'est bien calé dans son siège en finissant de picorer le popcorn que l'Institut français a offert, car une soirée cinéma sans cette petite gour-mandise ne peut pas être réussie !

Le premier court métrage projeté fut justement "Demain, Alger?", un film particulier car il relate, à travers l'histoire de quatre amis, l'atmosphère électrique et lourde à Alger la veille des événements du fameux 5 octobre 1988. Il règne dans la salle un silence intense puis les

applaudissements fusent sur une fin qui en fait frissonner plus d'un.

Après la projection des films récom-pensés en 2011, nous avons eu droit à un entracte musical avec le groupe " Democratoz" qui représente la nouvelle vague raggae-gnawi mêlée de sonorités jazz et funk. Musiciens de talent, ils enrichissent le paysage musical oranais par leur originalité et leur audace, je vous invite vivement si ce n'est déjà fait à les découvrir via leur page facebook ou leur blog democratoz.skyrock.com

Suite et fin de la soirée, les œuvres récompensées lors du festival 2012 sont diffusées devant un public un peu moins nombreux, car il com-mence à se faire tard, mais tout aussi enthousiaste. La nuit du court métrage se termine donc sous les applaudissements.

Côté public: Une specta-trice visiblement ravie nous livre ses impressions : "Je suis abonnée à la page facebook des Nomades Algériens et c'est ainsi que j'ai entendu parler de l'événement de ce soir. L'entrée étant gratuite, il a juste fallu que je m'inscrive par internet, j'ai été agréablement surprise par le niveau des films projetés. Certains étaient drôles, d'autres émouvants et je dois aussi dire qu'il y en a un ou deux aux-quels je n'ai rien compris ! Mais je les ai tout de même regardés avec plaisir" nous confie-t-elle en riant. Le film que j'ai préféré est : " L'accordeur", d'Olivier TREINER. Je ne vous en dis pas plus de peur de gâcher le mystère pour ceux qui auront l'occasion de le voir.

Le 29 mars dernier, le «ciné-nomade» a eu l ’immense privilège de participer à l ’organisation, en partenariat avec l ’Institut fran-çais d’Oran, de la nuit du court métrage.

Le Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand est un festival de cinéma d' influence internationale. Il se donne pour but de faire découvrir au grand public le monde du film court. En nombre d'entrées, c'est probablement le plus important festival consacré au court métrage dans le monde

LE COURT METRAGE A L’HONNEURPar Nawel CHERRAK

M.Ludovic CHAVAROT membre fondateur du festival de Clermont-Ferrand

Stand des Nomades Algeriens lors de la nuit du court qui a eu lieu au mois de mars 2012 à l’Institut français

Page 4: Nomad'us N°07

4

Association «Les Nomades Algériens» - Nom

ad’us N°7

L’activité a suscité l’inté-rêt d’une pléiade de

participants, entre les membres des nomades et ceux de SDH (Santé Sidi Houari), viennent se joindre quelques personnes du grand public particulière-ment attirées par cette forma-tion qui a pour objectif d’initier les jeunes au métier de guide touristique.

C’est avec un dévouement iné-galable et une attention mêlée de passion que les participants ont suivi l’histoire de la ville d’Oran ainsi que les différentes anecdotes et diaporamas concernant ses sites touristiques présentés lors de la première journée théorique. Il était également indispensable d’inculquer aux participants les notions du patrimoine et sa posi-tion en Algérie et dans le monde.

La deuxième journée s’est aussi voulu théorique mais manifeste-ment plus ludique, puisqu’au pro-gramme figuraient des jeux, des quiz ou encore des simulations de vrais guides touristiques. Une acti-vité censée initier les futurs guides à l’art du métier. Plusieurs ques-tions ont été mises en exergue lors de cet exercice : qu’est-ce qu’un bon guide? Comment doit se comporter un guide ? Comment s’organise t-il? Quelles sont les difficultés qu’il peut rencontrer ? Etc...

Après la théorie, place à la pra-tique ! Accompagnés de deux guides touristiques professionnels, les par-ticipants à la formation s’en vont sillonner les rues d’Oran afin d’assi-miler au mieux les connaissances acquises. Du centre ville oranais et en passant par l’illustre Sidi- El- Houari jusqu’aux hauteurs de la ville d’où le fort Santa Cruz veille sur la Radieuse. Les cicérones des temps modernes ont exploré la ville sans omettre de s’arrêter devant chaque monument afin qu’il dépeigne son histoire et témoigne de son passé. Entre les endroits visités on compte « la promenade de Létang », le palais du Bey ou encore la cathédrale Sacré Cœur et la mosquée du Pacha.

La formation a été clôturée par une révision générale dans une ambiance bon enfant, et une remise des attestations bien sûr.

Quand la fin n’est qu’un début :

Parce que la fin de cette formation ne peut pas être la fin de cette avane-ture, chaque futur guide a été chargé de préparer un circuit au niveau de la ville et de le faire visiter à ses cama-rades et ce en guise d’exercice.

Cette formation a enfanté de nouvelles idées proposées par les membres déterminés à persévérer dans leur travail, une base de don-nées comportant tous les monuments de la ville ainsi que la date de leur création et l’histoire qui leur est lié a été créée et ce à dessein de donner naissance à un livret touristique qui contiendra toutes les informations nécessaires à un touriste. La concep-tion d’un dépliant est également pré-vue, ce dernier sera muni de tous les renseignements utiles à un étranger (hôtels, restaurants, cinémas etc..), ces dépliants seront à la disposi-tion des touristes dans les agences touristiques.

FORMATION: DES NOMADES GUIDES EN HERBEPAR Ayoub HASSANI

La formation « Guide touristique initiation » organisée par l ’associa-tion Les Nomades Algériens s’est étalée sur une durée de six jours du mois de septembre 2012et s’est tenue principalement au Centre des loisirs scien-tifiques d’Oran.

Née du besoin d’avoir des guides au sein de l ’association, cette for-mation est vite devenue une nécéssité urgente. comment une association activant dans le parti-moine pouvait elle s’en passer?

Formation théorique dans les locaux du centre de loisir scientifique (CLS)d’Oran

Oran : au palais du Bey

Page 5: Nomad'us N°07

PAR Radjaa.N

5

Asso

ciat

ion

«Les

Nom

ades

Alg

érie

ns»

- No

mad

’us

N°7

Je m’appelle « ville algérienne » et j’ai horreur du vert! Oui, oui

tu as bien entendu, je n’aime pas cette couleur, elle me donne d’ailleurs la nausée !

Tu te demandes sûrement quelle serait donc ma couleur préférée !

Et pourtant si tu t’es baladé dans mes rues et mes quartiers, la réponse te paraîtrait évidente. Mais je vais te le dire quand même, j’adore le gris du béton, le rouge de la brique et le bleu des sachets.

Quoi ? Tu n’aimes pas ?On dit bien que les goûts et les couleurs ne se dis-cutent pas, non ? Je suis désolée mais tu n’as pas à me juger, d’ailleurs je me demande bien pourquoi tu n’aimes pas, alors que c’est toi qui m’as appris à aimer ces couleurs ! Oui, oui, toi!

Tu m’as habituée aux habitations cubiques qui ne sont jamais finies, à la poussière, et aux poubelles à chaque coin de rue. Parce que moi, il y a à peine 5O ans je n’étais pas comme ça, je me rappelle bien que j’étais plus belle, plus organisée, plus propre et plus verte, mes enfants trouvaient où jouer et traîner, jetaient leurs déchets dans les poubelles, respectaient la nature, construisaient de belles mai-sons et plantaient des arbres tout au long de mes boulevards.

Et maintenant, regarde comment je suis devenue à cause de toi, la risée de toutes les autres, on me traite

maintenant de tous les noms et on me classe parmi les dernières, j’ai honte à chaque fois que je sors de chez moi, j’ai perdu mon cachet, mes repères et mon héritage et je ne me reconnais plus.

Qu’est ce qu’il t’arrive? Tu pleures ? Tu as honte ? Oui, tu as raison, il y a de quoi avoir honte, mais tu pourras te rat-traper, pas en pleurant mais en agissant ! Aujourd’hui tu as pris conscience avant qu’il ne soit trop tard et c’est le plus impor-tant. Je n’ai que toi et tu n’as que moi, je suis ton image et tu es ma raison d’exister. Alors je compte sur toi mon enfant pour me rendre ma beauté, ma joie de vivre et pour surtout me faire aimer à nouveau le vert…

LA VILLE A HORREUR DU VERT

Le samedi 01 décembre 2012, les Nomades Algériens ont

organisé une conférence sur l’histoire d’Oran au centre de loisirs scien-tifiques des H.L.M à Oran. Cette conférence a été animée par M. Sadek BENKADA, Docteur en Histoire et ex Maire de la ville d’Oran, ainsi que Mme Dalila SENHADJI KHIAT, Maître Assistante au Département d’Architecture à l’USTO.

Les conférenciers ont été enchan-tés de voir un public aussi nombreux et jeune assister à cette rencontre entre passionnés de la ville.

Dans la première partie de la conférence, M. BENKADA a pré-senté un survol dans le passé d’Oran depuis sa fondation sous le nom d’Ifri en 902, avant même la ville du Caire en Egypte, jusqu’au temps présent ; en passant par les périodes les plus importantes qui furent, entre autres, le règne de la dynastie Almoravide qui prit fin à Mers El Kébir, suite à une chute de cheval de Youssef Ibn Tachfine, plus connu sous le nom du « Saut du cheval »; les dynasties des Almohades, les Mérinides et les Zianides. Les périodes qui suivirent, furent celles de l’occupation de la

ville d’Oran par les Portugais qui fut brève puis par les Espagnols pour une période de plus de 200 ans.

Le conférencier n’a pas oublié de présenter la mémoire de la ville, son âme et ses habitants en citant notamment les lignes militaires, les anciennes ruelles et des lieux comme les cafés, les bains, etc …

La deuxième partie de la confé-rence, présentée par Mme KHIAT, a porté sur la réhabilitation de l’image de la mosquée à travers les mosquées historiques d’Oran, des plus respec-tueuses du style architectural aux plus atypiques, au regret de l’impo-sition du style par les financeurs des

mosquées et non des connaisseurs du domaine.

La dernière partie de la conférence a consisté en un débat ouvert au public qui a été l’occasion pour cer-tains de demander des informations concrètes sur les lieux où ils ont vu le jour ou plus simplement de satisfaire leur curiosité sur l’étymologie des places emblématiques d’ « El Bahia ».

Oran a une belle histoire mais encore faut-il bien la raconter ; et rien de mieux pour conclure que quelques citations connues sur Oran : Mdinet lahdhar ki louisa f sdar, EL Hamri mdaqdaq w wladeh ki lahbeq, Arbi arbi loukane ykoune wald el colonnel Bendaoud…

ORAN REVISITE SON PASSE

Ifri en berbère signifie «caverne». Ifri est également une divinité berbère.

Conférence Oran revisite son passé au CLS

PAR Hayat REMMACHE

Page 6: Nomad'us N°07

6

Association «Les Nomades Algériens» - Nom

ad’us N°7

PAR Ilies BENSAADA & Amine BENALI

Page 7: Nomad'us N°07

Par Y. HAMZA CHERIF

Par A. HAMZA CHERIF

7

Asso

ciat

ion

«Les

Nom

ades

Alg

érie

ns»

- No

mad

’us

N°7

Le workshop a débuté par un vendredi matin. L’ordre du

jour : visiter la ville vide et pas encore réveillée. L’animatrice du workshop Melle Illili MAHROUR a conseillé aux participants de laisser libre court à leurs cinq sens : voir, écouter, tou-cher, sentir…etc.

La visite a débuté par le centre-ville, plus précisément par la grande poste. S’en est suivi la visite d’autres monuments de la ville tels que : le palais de la culture, l’ancienne syna-gogue devenue mosquée, la place d’armes avec son opéra et son hôtel de ville. La visite a continué dans le quartier de Sid El Houari, là où plu-sieurs civilisations et cultures se sont succédées : arabe, turque, espagnole, française ; laissant ainsi place à une ville singulière par ses bâtiments, ses habitants et ses coutumes. Ici le temps s’était arrêté, les bruits émer-geaient des cuisines qui s’activaient à préparer le fameux couscous du vendredi et les odeurs enivrantes de ces dernières, donnaient l’eau à la bouche, rappelant tant de légendes et d’histoires !

Après la balade place à la pratique

Le retour aux locaux s’est fait vers midi. Après une pause déjeuner méritée, place à l’action, les groupes formés au matin se sont réunis avec l’animatrice pour établir des straté-gies de travail. Ainsi s’est achevée la première journée.

La deuxième journée a débuté sur les chapeaux de roues. Les groupes se sont retrouvés le matin dans les locaux, pour assembler et donner vie à leurs notes, enregistrements et photographies. Les participants s’activaient dans une ambiance agréable, sous l’œil bien veillant de l’animatrice. Encouragés et conseil-lés par cette dernière, les participants n’ont pas perdu une minute, leur réa-lisation devant être prête l’après-midi même.

17h00, l’heure fatidique a sonné, les travaux sont prêts ou presque. Route vers l’Institut français où

une équipe avait déjà monté l’expo-sition : «Des Ksours à la Casbah : l’art d’habiter l’urbain en Algérie». Les travaux des participants ont été présentés au public : amis, familles et nomades qui étaient là pour découvrir le résultat de deux jours de travail acharné. Après une brève présentation du workshop et de l’association, les attestations ont été remises aux participants et une dernière photo de famille a été prise pour garder en mémoire ce merveilleux week-end.

Derrière ce terme bien folklo-rique « Foire Associative »

se trame un évènement annuel initié par le monde associatif dans le but de sensibiliser la jeunesse et de renforcer les capacités des associations. Ainsi la 2ème édition de cette foire a été chapeautée par l’association AJC (Association pour la Jeunesse et la Citoyenneté), et s’est déroulée au sein de 3 pôles universitaires : Belgaid, USTO et INESM, respectivement les 2,5 et 9 décembre 2012.

Nombreuses ont été les asso-ciations présentes : Les Nomades Algériens, AJC, Smile, AFEPEC, SDH Oran, Génération Oranaise, AISEC Oran, Helpistes, Croissant

Rouge Algérien, Le Souk d’Oran, Fondation Djanatu Al Arif, Phenicia, Ness El kheir Oran, Oria, Btissama.

L’engouement et le buzz média-tique suscité par l’évènement a per-mis aux associations participantes de mieux se connaître et de se faire connaître auprès des jeunes algériens, en présentant les champs d’action, les objectifs et les projets phares de cha-cune, tout cela dans un cadre amical et solidaire, avec l’esprit d’équipe qui prévaut au sein du milieu associatif.

Ainsi des T-Shirt marqués d’un dromadaire ou d’un smiley tout souriant et pleins de petits coloris

ne passent plus inaperçus aux yeux du public, ce qui incitera les associations organisatrices à rééditer l’expérience et à dire que cette Foire Associative a été un franc succès.

HABITER L’URBAIN : UN WORKSHOP INEDIT

LES ASSOCIATIONS FONT LEUR FOIRE

Le workshop habiter l ’ur-bain s’est déroulé les 04 et 05 mai2012. Cet atelier qui a duré un week-end était une occa-sion pour des jeunes de profils différents de se rencontrer et de travailler ensemble sur la per-ception de la ville, sur l ’habitat, sur le patrimoine et bien d’autres questions…

Stand de l’association les Nomades Algeriens -foire associative, pôle universitaire de Belgaid

Sortie découverte de la ville d’Oran dans le cadre du workshop habiter l’urbain

Planche d’un groupe de participant.

Page 8: Nomad'us N°07

8

Association «Les Nomades Algériens» - Nom

ad’us N°7

EL GHAZEL : UN CAFE LITTERRAIRE ROMANESQUE

Par Y. HAMZA CHERIF

Oran a été fondée en 902 de notre ère par des marins

andalous. Son nom viendrait du mot berbère Wahran qui signifierait les lions. Une des autres hypothèses serait que le nom de la ville aurait pour origine Ouadaharan «Ouad + Aharan » (Rivière des lions).

Différentes légendes lient le nom de la ville avec des lions. L’une d’elle raconte qu’un lion fut aperçu sur la tombe du saint patron Sidi El Houari. La plus répandue attribue le nom de la ville au songe du fils du vizir de Cordoue : « On raconte qu’un jeune homme, Djaffar fils du vizir de Cordoue, avait fui par la mer la tyrannie de son père opposé à son mariage avec la femme qu’il aimait. S’ensuit une histoire de tempête, de vision de deux lionceaux, de songes prémonitoires, enfin de naufrage sur une superbe plage déserte qui ne pouvait pas s’appeler autrement, encore de nos jours, que la plage des Andalous. »

Aujourd’hui cette ville millénaire qui a survécu au passage de maintes colonies et peuples est surnom-mée «El Bahia » littéralement « la radieuse ».

Bulletin d’information de l’association culturelle

Les Nomades Algériens

+213 (0) 551-95-61-51contact@nomades-algeriens.comwww.nomades-algeriens.comOran, Algérie

Bulletin Numéro 07

Rédactrice en chef:Y.HAMZA CHERIF

ORANLA RADIEURSE

Dans le but de fêter son deu-xième anniversaire, le JCE a

réuni les associations membres de ce réseau le samedi 22 décembre der-nier au conservatoire Ahmed Wahbi d’Oran.

C’est dans une ambiance bonne enfant que l’AFEPEC a commencé la présentation de son association qui fêtait ce jour-là la clôture de la campagne annuelle de lutte contre la violence faite aux femmes, et qui avait organisé en partenariat avec notre club de photographie « ISO Club » un concours intitulé « Think Equal » visant à laisser les photographes amateurs s’exprimer sur leur vision de l’égalité Homme-Femme, et offrant aux gagnants différents cadeaux d’encouragement.

La soirée s’est poursuivie avec différentes présentations d’autres associations plus originales les unes que les autres : les smiles avec leur pièce théâtrale illustrant leur rôle dans la société civile, AJC avec sa vidéo de témoignage sur la citoyen-neté, Unis-vers avec la présenta-tion des activités de l’association à Mostaganem, et les Nomades Algériens avec leur montage photo récitant un magnifique voyage.

Les présentations des associations présentes lors de cette rencontre du réseau JCE, ont donné au public une idée sur le travail associatif qui se fait dans l’Oranie, et aux plus pessimistes un brin d’espoir sur l’avenir de nos jeunes.

La poésie arabe est connue par le monde par sa

richesse, sa diversité et sa pro-fondeur. Lors du café littéraire du mois de Ramadan, Les Nomades Algériens ont choisi «El ghazal » comme thématique. «El Ghazal» étant une des doctrines les plus répandues dans la poésie arabe, en particulier à l’époque d’ «El Jahilya» sans doute une des plus sensuelles vu que son thème prin-cipal est l’amour. Cette doctrine est l’une des plus riches dans le sens

littéraire, obéissant à des règles de composition strictes.

Plusieurs experts en la matière, des hommes de lettres et des poètes, présents lors du café littéraire ont d’abord tracé le contexte de « El Ghazal » dans la littérature arabe. Ensuite ils ont lu tour à tour ce qu’ils avaient préparé pour cet évè-nement que ce soit de leurs propres productions ou bien celles de grands personnages comme Anthara Ibn SHADDAD, El Mutanabbi et Ahmed CHAWKI à l’instar de cette strophe :

(Ahmed CHAWKI)

L’ambiance de la soirée était digne des 1001 nuits, tenue dans les Bains Turcs du Bey Bouchlaghem, siège de l’association SDH, un lieu magique qui s’était spécialement habillé de belles bougies pour l’occasion. Du thé et du kalb ellouz, sous le son envoutant de l’oud, ont permis de clôturer le débat en beauté.

LE JCE FAIT SES PREMIERS PAS

Par Hayet. K

PAR Radjaa.N

Bains turcs -locaux de SDH-