L’éditoChers tous, L’Agence du Don en Nature est un projet entrepreneurial avec une finalité sociale. C’est à ce titre que nous avons eu la grande fierté d’être sélectionné au bout de deux ans de travail comme finaliste au Prix de l’Entrepreneur Social 2010 parmi 107 can-didats. Organisé depuis 2007 par le Boston Consulting Group et la Fondation Schwab, ce Prix contribue au soutien et au déve-loppement de l’Entrepreneuriat Social en France (voir l’encadré ci-contre).

Souvent nos partenaires comme Etam, HSBC ou encore l’Oréal prolongent leur engagement en encourageant leurs col-laborateurs à devenir bénévoles au sein de l’ADN. Nous les remercions d’ailleurs pour leur implication ! Nous vous proposons ce mois-ci de faire un « zoom » sur HSBC. Grâce à ce partena-riat, nous bénéficions déjà de l’expertise de six bénévoles issus du groupe.

Enfin, dans le cadre de notre dossier spécial, nous parlerons des familles mo-noparentales, une population en forte augmentation en France. Nous verrons quelles solutions nos associations parte-naires tentent de mettre en place afin de leur venir en aide.

AmitiésJacques-Etienne de T’SerclaesPrésident Fondateur

hadn impactLa lettre d’info de l’Agence du Don en Nature # Mars 2011

www.adnfrance.org

Directeur de la Publication : Jacques-Etienne de T’SerclaesOnt participé à ce numéro : Magali Géréral, Stéphanie GoujonConception, réalisation : Agence Fluide / Crédits photos : Jean-Yves Govin SorelCommentaires & suggestions : mg.adnfrance@gmail.com

Agence du Don en Nature - 35 Avenue d’Eylau 75116 PARIS – Tél : 01 76 21 10 50

L’entreprenariat sociaL, c’est QUoi?

Voici quelques éléments de réflexion apportés dans le Livre Blanc « Développer l’entrepreneuriat social »

Les entrepreneurs sociaux partagent une même ambition : bâtir un projet entrepreneu-rial et économique au service de l’Homme et de son territoire. Aussi diverses soient-elles, les entreprises so-ciales combinent souvent, trois dimensions essentielles :- Un projet économique inscrit dans le mar-ché : production de biens et services, répon-se à une demande, création de richesses et

d’emplois,...- Une finalité sociale : lutter contre l’exclusion, créer ou maintenir des emplois durables et de qualité, valoriser un environnement, déve-lopper du lien social,...Nous vous proposons aussi de voir le Dos-sier du Prix de l’Entreprenariat Social de la Fondation Schwab sur notre site Internet :www.adnfrance.org.

opération test avec La BanQUe aLimentaire rhône-aLpes

En fevrier dernier, l’Agence du Don en Nature a monté une opération pilote avec la Banque Alimentaire Rhône-Alpes.

Les 2 partenaires ont rédigé une lettre com-mune visant à présenter l’action de l’ADN aux associations adhérentes de la BA Rhône. Cette initiative leur permettrait de disposer à la fois de produits alimentaires et de produits non alimentaires à moindre coût.

Pour rappel, il existe 79 Banques Alimentaires qui distribuent des denrées à près de 4919 as-sociations et organismes sociaux en France. En 2009, environ 740 000 personnes ont pu bénéficier de leur aide ce qui représente l’équi-valent de 176 millions de repas.

en Bref

Noël pour tous !Afin de permettre au plus grand

nombre de profiter des fêtes de fin d’année, l’Agence du Don en Nature a

proposé à ses partenaires : - Une offre de transport gratuit au

mois de novembre - Une braderie de Noël au mois de

décembre. Ainsi ce sont 111 opérations de dons qui ont été réalisées à cette période !

Rencontre avec les partenaires associatifs...

Le 25 janvier dernier, près d’une centaine de personnes ont participé

à la rencontre organisée avec les par-tenaires associatifs et les bénévoles.

Cet événement a été l’occasion pour les participants de faire un bilan de

l’année 2010 et de préparer 2011. Des témoignages très chaleureux ont été recueillis ! Une prochaine rencontre est prévue à l’automne.

HSBC est une banque fondée en 1865 pour soutenir les échanges financiers entre la Chine et l’An-gleterre. Aujourd’hui banque in-ternationale, elle sert plus de 100 millions de clients particuliers, pro-fessionnels et entreprises, à travers 8 000 implantations réparties dans 88 pays et territoires, et emploie quelque 300 000 collaborateurs. Le groupe en France dispose d’un ré-seau de plus de 400 points de vente sous marque HSBC et emploie envi-ron 10 000 collaborateurs.Témoin des grandes tendances qui façonnent l’évolution économique du monde, HSBC aligne sa stratégie sur elles pour bénéficier du formi-dable levier de croissance qu’elles confèrent. De fait, l’écoute attentive de toutes les parties prenantes lui permet de garder une attention par-ticulière aux risques qui sont inhé-rents à ces tendances, qu’ils soient économiques mais aussi environne-mentaux et sociaux. C’est cette vi-gilance qui permettra au groupe de durer. Son ambition est de compter parmi les leaders en ce domaine.

Pour cela l’ensemble des collaborateurs doit comprendre et intégrer ses enjeux dans ses activités au quotidien. Le Groupe s’appuie en partie sur des programmes de mécénat pour sensibiliser les collaborateurs, et ce dans deux domai-

nes, l’environ-nement et l’éducation. En France

en 2010, ils ont ainsi participé à plus de 4 000 missions de bénévolat.

Pourquoi avoir choisi de travailler avec ADN ? L’Agence du Don en Nature travaille avec les populations défavorisées en France. En facilitant le don par les entreprises de produits non alimentaires neufs, l’ob-jectif d’ADN est de contribuer à aider au moins 100 000 enfants en 3 ans. HSBC a souhaité soutenir ADN pour par-ticiper, à ses côtés, à favoriser l’accession à des besoins essentiels pour les enfants de familles en difficulté* : - Le soutien du Groupe HSBC a permis de recruter 2 contrats d’apprentissage pour le Pôle enfance : produits d’hygiène, élec-troménagers bébés, produits de petite puériculture et habillement.- Par ailleurs, la Fondation HSBC pour l’Education a présenté à ADN les asso-ciations qu’elle soutient, pour permettre de constituer un premier réseau dans le pôle enfance : 5 associations sont déjà partenaires- 6 collaborateurs d’HSBC sont déjà en-gagés auprès d’ADN, certains spécifique-ment engagés pour accompagner les as-sociations faisant partie de ce pôle.

Zoom sur les partenaires donateurs

ADN IMPACT

HSBC un partenaire impliqué

Quelles sont les actions de promo-tion proposées à vos collabora-teurs? Les collaborateurs sont invités à s’impli-quer à titre bénévole via le site intranet, des brochures dédiées à la présentation de l’ensemble des associations soute-nues, des newsletters et des rendez-vous croisés : - Tous les deux mois des rencontres phi-lanthropiques thématiques sont organi-sées avec des associations pour les colla-borateurs- Une fois par an, un Forum des associa-tions réuni les associations soutenues en Ile de France et collaborateurs pour une demi journée de rencontres et d’échan-ges informels.Le 13 janvier, 210 collaborateurs ont saisi l’occasion de rencontrer 33 associations enthousiastes. De nombreux contacts ont été pris avec ADN.

* ADN développe sa politique de partena-riats auprès d’associations apportant leur aide aux parents et familles monoparen-tales. De fait, selon les conclusions d’une enquête de terrain réalisée auprès d’une dizaine de spécialistes de l’enfance, l’état de précarité des enfants provient non seu-lement de l’insuffisance de revenus des parents mais aussi du sentiment d’exclu-sion et de culpabilité qu’éprouvent les pa-rents. Pour en savoir plus sur les familles monoparentales, rendez-vous dans notre dossier spécial p.3.

sur tous les fronts

donateUrs carrefoUr engage ses partenaires

En décembre 2010, la Direction des achats de Carrefour (partenaire fondateur de l’Agen-ce du Don en Nature) a envoyé une lettre à ses fournisseurs présentant son partenariat avec l’association. L’objectif de l’initiative est d’encourager ces donateurs potentiels à travailler avec l’ADN.

ACTUS

Forum des associations du 13 janvier 2011

dans les locaux de HSBC

©HSBC

Impact : La lettre d’info de l’Agence du Don en Nature # Mars 2011

Coup de projecteur sur

dossier speciaL

Plein feu sur les partenaires associatifs

les familles monparentales en France

Les familles monoparentales constituent une population en forte augmentation. Ainsi en 2007, on compte 2,3 millions de familles monoparentales soit près de 3 millions d’enfants qui sont élevés par des parents seuls : mères célibataires, mères adolescentes, veufs et veuves précoces qui élèvent seuls leurs enfants, parents divor-cés ou séparés. 84% de ces familles sont matriarcales.

Une pauvreté accrueCes mères sont victimes de la précarité professionnelle notamment du fait de leur faible niveau de formation et de qualifica-tion (23 % ont un diplôme du supérieur, contre 30 % pour les mères en couple). Elles éprouvent, par ailleurs, beaucoup de difficultés à faire garder leurs enfants, ce qui peut constituer un frein à l’emploi. Ain-si la Maison Familiale de Viroflay (78) - structure de l’Hôtel social Saint-Yves - qui accueille des jeunes femmes avec des enfants de moins de 3 ans essaie t’elle de mettre en place une crèche afin de leur proposer une solution alternative.

Les parents occupent très souvent des em-plois à temps partiel ou en CDD. « Certains sont en CDI mais ont des salaires équiva-lents au SMIC. Ils sont employés en qualité d’agent d’entretien, d’aide à domicile, d’aide soignante ou de gardien » nous confirme M. Maimoun - Chef de service sur les mai-sons relais d’Aurore. A cause de tous ces facteurs, ces familles ont en moyenne un niveau de vie inférieur à celui des autres : 30% gagnent moins de 1000 € par mois, 50% moins de 1250 €. De même, 26% des mères seules vivent en dessous du seuil de pauvreté (soit près d’un million de person-

nes en tout). Dans ce contexte, pour le CHRS Fromentin, être partenaire de l’Agence du Don en Nature constitue un gros avantage : l’esti-me de soi ! Cela permet, en effet, aux femmes d’obtenir des pro-duits neufs qu’elles n’auraient pas pu forcément s’offrir. Ainsi lors d’une « braderie » organisée par la structure, les résidentes ont pu choisir des pulls et des jupes qui n’avaient été portés par personnes d’autres. Le fait

que ce soit des produits neufs est un plus car cela montre qu’elles ont droit à la même qualité qu’une personne « lambda ».

Conditions de logementSeul 28 % des mères de famille mono-parentale sont propriétaires de leur lo-gement, contre 63 % des couples avec enfants. Plus d’un tiers déclare vivre dans une habitation à loyer modéré (HLM). Ils arrivent aussi qu’elles soient hébergées dans des hôtels sociaux ou des centres d’hébergement. Généralement, ces cen-tres mettent tout en œuvre afin d’accom-pagner au mieux les familles. « Elles leurs proposent un accompagnement social in-dividuel mais également des sorties (parc d’attraction, expositions, théâtre…) et des moments de convivialité comme des re-pas, des goûters, des fêtes de fin d’année » nous précise M. Maimoun.

Témoignage de notre partenaire : Le CHRS FromentinAu cours de l’année 2010, le CHRS Fro-mentin a accueilli 17 familles représentant 80 personnes dont 27 adultes, 4 enfants jeunes majeurs et 49 enfants de moins de 18 ans. Résidents au sein du CHRS Fro-mentin, six mères seules avec enfants, et un père veuf avec sa fille ont été in-terviewés. Ces différentes situations ont permis d’analyser et de trouver des simili-tudes entre ces différentes familles.

Les professionnels ont constaté que les situations de monoparentalité mènent à une organisation, dans le quotidien et dans les relations entre ses membres, différente des familles composées d’un

couple parental.Concrètement, un parent seul va devoir organiser son temps très minutieusement. Chaque moment est anticipé : l’heure du bain, l’heure du repas, l’heure des de-voirs… Il ne peut pas se laisser déborder, car il est seul responsable du déroulé de sa journée. Ainsi, lors d’un entretien, une résidente, mère de deux enfants en bas âge, a confié au travailleur social avoir des difficultés pour programmer l’heure de sa douche. « Désormais, je la prends le matin, lorsque je suis sûre que les enfants dor-ment encore ».

Être l’unique parent implique de porter seul la charge de ses enfants. Cela impli-que de trouver un emploi qui réponde aux contraintes horaires de ses en-fants. Il est très compliqué pour ces pa-rents d’avoir un emploi qui impose d’être au travail avant 8h30 ou après 18h00. Ainsi, cette situation vient diminuer leurs possi-bilités d’accéder à l’emploi. Les femmes seules avec enfants, ont pour la plupart trouvé un emploi de femme de ménage ou de garde d’enfant.

Les situations de monoparentalité apparaissent aussi comme un facteur d’isolement. C’est la situation que vit une mère hébergée au sein du CHRS Fromen-tin. Son emploi du temps ne lui permet pas de côtoyer ses amis, sa communauté, et les membres de sa famille. Elle subit alors les remarques de ses proches, qui lui repro-chent de ne pas s’intéresser à eux. Mada-me culpabilise de son indisponibilité. Tou-tefois, il arrive qu’elle envisage de déposer ses enfants à une personne extérieure, pour profiter de temps pour elle. Mais, ayant le sentiment d’abandonner ses enfants, elle renonce très vite à cette possibilité. Cette situation peut différer selon les familles. En effet, pour un autre parent hébergé, cette difficulté d’isolement et de responsabilité se pose moins, grâce à l’existence et la do-minance d’une solidarité familiale. Il n’est pas seul dans l’éducation de sa fille. Il peut faire appel aux membres de sa famille.

Merci à Mme Frenay (CHRS Fromentin), Mme de Tourris (Hôtel Social St Yves) et M. Maimoun (Aurore)

Dans la continuité de notre dossier spécial sur les « visages de la précarité » en France, nous vous proposons de parler aujourd’hui des familles monoparentales.

Ph

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Gros plan sur l’organisation d’ADN

rencontres

148C’est le

nombre d’associations partenaires depuis

le lancement de l’Agence du Don en Nature

Votre choix s’est porté sur l’Agence du Don en Nature : pourquoi ?Clément Guiollot : Le projet de l’Agence du Don en Nature m’est apparu particulièrement séduisant en ceci qu’il propo-se une réponse conjointe (et concrète !) aux deux défis ma-

jeurs que sont la lutte contre le gaspillage d’un côté et le refus de l’exclusion et la précarité de l’autre. De surcroît, ce projet est porté par des équipes d’une grande richesse. Le profession-nalisme de ceux qui s’impliquent au quotidien, la diversité des profils et la complémentarité des compétences sont autant d’atouts pour ADN et d’arguments pour s’engager !

Vous êtes trésorier adjoint au sein de la structure, quelles sont vos missions au quotidien ?Clément Guiollot : Je porte également la casquette de contrôleur de gestion, et c’est cette fonction qui demande le plus d’investissement : dans notre association en plein déve-loppement, il s’agit de mettre en place les outils nécessaires au bon suivi de notre activité. Tout en étant bénévole, ce rôle me permet d’être au plus prêt de l’activité et d’entretenir un contact privilégié et une interaction permanente avec celles et ceux qui font vivre notre association au quotidien.

Quel regard portent vos collaborateurs sur votre im-plication au sein de l’ADN ?Clément Guiollot : L’engagement solidaire est à la fois recon-nu et répandu au sein d’HSBC : les collaborateurs sont nom-breux à s’impliquer autour d’actions ou de projets, notamment auprès d’associations soutenues par le groupe HSBC. Parmi celles-ci l’Agence du Don en Nature, dont le projet a rencontré un fort écho au sein du groupe, et qui peut aujourd’hui comp-ter sur plusieurs de nos collaborateurs parmi ses bénévoles.

Prénom : ClémentNom : GuiollotMission : Trésorier adjoint d’ADN

Auprès de quelles associations êtes-vous ambassadrice et de-puis combien de temps ?Claire Garraud : Je m’occupe de 2 associations : - le Centre Corot, rue Corot à Paris dans le 16ème arrondissement, as-sociation qui aide les familles dé-munies du quartier et en plus fait un travail d’insertion des jeunes qui sinon seraient dans la rue, sans logement et sans rien. Plus de 100 bénévoles apportent leur contribution. - le Centre Vaujours : situé à Vaujours 93, qui au départ est une association créée après la 2ème guerre mondiale pour venir en aide aux français expatriés de retour en France et se retrou-vant en grande difficulté. Mais, étant donné qu’il y a beaucoup moins de retour d’expatriés qu’à l’époque, cette association aide en particulier les mères sans aucune ressource ni soutien qui sortent des maternités. En plus, je suis l’Ambassadrice relais d’ADN. Je suis là pour répondre aux questions des autres Ambassadeurs.

Pourquoi avez-vous voulu devenir ambassadeur, et quelles sont pour vous les qualités requises ?Claire Garraud : J’ai voulu, après avoir fait une carrière de cadre dirigeant marketing chez l’Oréal consacrer 1/3 de mon temps aux autres.Pour être ambassadrice, je crois qu’il faut, d’une part aimer communiquer avec les gens, s’intéresser à eux, être toujours ouverte à toute nouvelle rencontre et aventure, mais il faut aussi avoir un caractère très ferme pour résister à trop de com-passion. Il faut être efficace et ne pas oublier cet objectif.

Quelles sont les plus grandes satisfactions, mais aussi les plus grandes difficultés qu’a pu pour l’instant vous apporter votre activité au sein d’ADN ?Claire Garraud : J’ai rencontré des personnes nouvelles magnifiques qui ont élargi mon champ de vision du monde. Je n’ai pas rencontré de grandes difficultés. Il faut partir du principe qu’en ne renonçant jamais au dialogue, en revenant plusieurs fois s’il le faut, la réussite est toujours au bout du chemin.

Prénom : ClaireNom : GarraudMission : Ambassadrice ADN

Le chiffre dU mois

Imagine 84 (Avignon)Entr’Act (Toulouse)

La Passerelle (Blanquefort)Habitat et citoyenneté (Nice)

HAFB (Halte aide aux femmes battues)AEPBN (Association Emmaüs Port Marly Bougival Nanterre)

Domaine Emmanuel (personnes handicapées)Croix-Rouge de Biot (Nice)

BienvenUe a nos noUveaUX partenaires

Depuis le début de l’année, 16 nouvelles associations partenaires nous ont rejoints notamment :