n°342 du 28 septembre 2017 Journal du SNUipp...

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L’école n°342 du 28 septembre 2017 ISSN n°12410233 Journal du SNUipp Paris - FSU Contre l’hiver social Rythmes scolaires parisiens - p. 7 Retour sur l’université de Printemps - p. 12 à 17 Promotions p. 20 et 21 Grève le 10 octobre dans toute la fonction publique En marche...

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L’école n°342 du 28 septembre 2017 ISSN n°12410233

J o u r n a l d u S N U i p p P a r i s - F S U

Contrel’hiver social

Rythmes scolairesparisiens - p. 7

Retour sur l’universitéde Printemps - p. 12 à 17

Promotionsp. 20 et 21

Grève le 10 octobredans toute la fonct ion publ ique

En marche...

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ActualitéFonctionnaires - Grève du 10 octobre

ActualitéCarte scolaire - APCRythmes scolaires

MétierEquipement informatique des écolesFormation initiale

AVS Contrats aidésManque de personnel à ParisSuppression des contrats aidés - RIS

MétierUniversité de printemps 2017Interviews de Benoît Falaize,Wilfried Lignier, Claire Margolinas

CarrièreCalendrier des opérations administra-tives - congé de formation profession-nelle - permutations - promotions

Droits et libertésScolarisation des migrant-esPour l’abrogation du délit de solidaritéVISA « Lumière sur mairies brunes »

L’Ecole journal du SNUipp-Paris-FSU numéro 342 du 28 septembre 2017CPPAP n°0515 S 07539 ISSN n° 12410233 Prix : 1 € Directeur de publication : Nicolas Wallet Ce numéro a été entièrement réalisé et maquetté par des militants duSNUipp Paris. Maquette conçue par Arnaud Malaisé. Imprimé par Rivaton Bobigny. Presse urgente, dispensé de timbrage.

Ce bulletin vous a été envoyé grâce au fichier informatique du SNUipp (oudes syndicats de la FSU). Conformément à la loi du 08/01/78, vous pouvezavoir accès ou faire effacer les informations vous concernant en vousadressant par écrit au SNUipp Paris.

Selon le Président de la République, les manifes-tant-es sont cyniques ou fainéant-es… Selon legouvernement, la fonction publique est une charge

à réduire... Selon le MEDEF, le chômage, c’est la fautede l’école… Ces derniers temps, les laudateurs du libéra-lisme s’en donnent à cœur joie pour déverser leur méprisà l’égard des salarié-es, notamment des services publics.Ce n’est pas sans rappeler les méthodes de notre Ministrefondées sur des annonces médiatiques sans aucuneconcertation préalable avec les enseignant-es et leursreprésentant-es. Les évaluations imposées en CP sont unbon exemple de ce « new management ».

Face à ce mépris, mais plus encore face à la politiquelibérale du gouvernement, nous devons rester uni-es etamplifier notre mobilisation. En tant que salarié-es, nousdevons continuer à nous battre contre les régressionssociales contenues dans les ordonnances et pour la pré-servation du modèle social français. En tant que fonction-naires, nous devons nous mobiliser pour défendre notrestatut et revendiquer une augmentation de nos salaires.Enfin, en tant qu’enseignant-es, nous devons nous battrepour imposer au nouveau Ministre de reconnaitre notreinvestissement et de nous respecter en tant que profes-sionnel-les. Le 10 octobre sera une étape importante de cette mobili-sation, le SNUipp et la FSU appellent les personnels àêtre massivement en grève.

A Paris, une autre bataille s’annonce. Le Rectorat et laMairie doivent enfin entendre les enseignant-es et revenirsur l’application parisienne de la réforme des rythmesscolaires. Afin de se faire entendre, le SNUipp-FSU Parisinvite l’ensemble des écoles à proposer au vote du pre-mier conseil d’école un vœu demandant l’ouvertureimmédiate de discussions et la consultation de la commu-nauté éducative. La Mairie et l’Académie ne veulent pasde débats, à nous de l’imposer !

Jérôme Lambert

L’école n°342Journal du SNUipp Paris - FSU

p. 4-5

sommaire

SNUipp-FSU Paris11 rue de Tourt i l le 75020 Paris01 44 62 70 [email protected] tp: / /75.snuipp.fr

p. 6-7

p. 8-9

Ce journal a été réalisé par l’ensemble des membres dubureau du SNUipp-FSU Paris :Nicolas Alexandre, Audrey Bourlet de la Vallée, NathalieCarboni-Latour, Brigitte Cerf, Santo Inguaggiato,Elisabeth Kutas, Jérôme Lambert, Denis Parès,Caroline Pecqueur, Antonella Pereira, Roger Pouessel,Anne-Laure Stamminger, Cécile Stassi, Nicolas Wallet

p. 11

p. 12-17

L’heure est à lamobilisation générale !

p. 18-21

p. 22

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FSU Fonction publique

Mobilisé-es le 10 octobreLa Fonction Publique, ses usager-es et ses agent-es doivent passer avant les intérêts des riches et du monde de lafinance. La réforme de l’ISF et de la fiscalité est nécessaire pour arrêter les cadeaux à ceux qui ont déjà beaucoup alorsque, dans le même temps, les besoins de la population en terme de services publics ne sont pas satisfaits. Différentes études démontrent que le coût du fonctionnement de l’Etat n’est pas plus important que dans les autrespays européens. «La part de l’emploi public dans l’emploi total n’y est pas systématiquement supérieure aux autrespays de l’OCDE» (Conseil d’analyse économique, juillet 2017). La masse salariale représente 12,9% du PIB en 2015, enhausse de seulement 0,4 point depuis 1980.

La réforme de l’avan-cement et de l’éva-

luation professionnelledes enseignant-es (PPCR)obtenu au précédent gou-vernement, qui ne consti-tue pour la FSU qu’undébut de revalorisation,doit être maintenue.Le gouvernement actuel

semble vouloir remettreen cause le calendrier desrevalorisations de car-rière pour faire des éco-nomies. L’étalement desmesures reste flou maisce qui est certain c’estque ça ne se passera pascomme prévu.

Revalorisation des carrières

Le gouvernement a décidé de geler lepoint d’indice des agents de la fonc-

tion publique, ce qui va bloquer lesrémunérations de 20% de la populationactive. Celui-ci, bloqué depuis six ans,venait à peine de connaitre un légerdégel sous la mandature précédente(+ 0,6% en juillet 2016, puis en février 2017). Les fonctionnaires ont subi une perte

substantielle de leur pouvoir d’achatdepuis quinze ans, dans un contexte pro-longé de suppressions de postes qui aentrainé un alourdissement de leurcharge de travail. Ils ne peuvent accepterde se voir imposer une nouvelle périodede rigueur salariale qui a déjà entrainé9% de perte de pouvoir d’achat depuis8 ans.Suite à la réponse insatisfaisante duMinistre, par courrier puis lors d’une

rencontre avec lui le 21 juillet, la FSUcontinue d’exprimer son oppositiontotale à cette mesure. Dans le cadred’une intersyndicale, elle exige l’ouver-ture d’une négociation salariale pour res-taurer le pouvoir d’achat des agents parle biais d’une augmentation uniforme dupoint d’indice dans les trois versants dela Fonction Publique.

Gel du point d’indice

Pour les salarié-es du privé,le gouvernement a annoncé

une hausse de 1,7% de la CSGcompensée par la suppressiondes cotisations chômage etmaladie, qui représentent 3,15%du salaire. Ceci représentera ungain de pouvoir d’achat netpour les salarié-es du privé. Lapromesse de campagne d’en

faire bénéficier tous-tes les sala-rié-es ne sera sans doute pastenue. La compensation(puisque les fonctionnaires nepaient pas les mêmes cotisa-tions) pourrait prendre la formed’une prime ou de volontarismepour des heures supplémen-taires. Sans aucune garantieréelle de compensation, leMinistère entretient le flou…

Hausse de la CSG

Le système qu’on nous prédit est unrégime dit par points ou par comptes

notionnels : chaque actif et active dispo-serait d’un compte virtuel sur lequelseraient enregistrées ses cotisations. Puisces points seraient transformés en pen-sion grâce à un coefficient de conversion

prenant en compte l’âge et l’espérancede vie de chaque génération au momentdu départ en retraite. Cependant, on neconnait pas la valeur du point et son ali-gnement ou non sur la conjoncture éco-nomique. Ce système retient l’espérancede vie moyenne d’une génération et niedonc les grandes différences d’espérancede vie entre classes sociales et selon lesprofessions. Pour les fonctionnaires, la prise encompte des débuts de carrière pour lacontribution diminuera de manière signi-ficative le niveau des pensions. Par ail-leurs, cela signifie la fin du code despensions qui est pourtant un élément denotre statut : le calcul de la pension surles six derniers mois est lié au statut et à

la notion de carrière.On passe d’un système « à prestationsdéfinies » où les paramètres de calculsont connus à l’avance par les cotisant-esà un système « à cotisations définies »,ce qui entraine un manque de visibilité.

La FSU revendique donc un système àprestations définies :

retraite à 60 ans 75% du dernier traitement 37,5 annuités retour aux droits familiaux prise en compte des années d’études.

Nous serons également très vigilantsquant à la préservation de notre statut.

Retraite

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Depuis l'arrivée du nouveau gouvernement, les mesures négativess'accumulent pour les agent-es de la Fonction publique : gel de lavaleur du point d’indice, rétablissement de la journée de carence,perspective de 120 000 suppressions d'emplois sur les trois versantsde la Fonction publique...

Et contrairement à l'engagement fait aux agent-es public.que.s parEmmanuel Macron dans le cadre de sa campagne présidentielle :“J’augmenterai votre pouvoir d’achat, comme celui des salariés desentreprises : vous paierez moins de cotisations et votre salaire netsera augmenté d’autant”, la hausse de la CSG se traduira au mieuxpar une simple compensation dans la Fonction publique, c'est-à-diresans gain de pouvoir d'achat pour les agent-es !

Ainsi, toutes ces mesures vont impacter fortement et négativementle pouvoir d'achat de plus de 5,4 millions d’agent-es public.que.s etfragilisent les services publics rendus aux usagers. C'est inacceptable.

C'est totalement injuste pour les agent-es, et c'est totalement ineffi-cace pour une Fonction publique de moins en moins attractive dansde nombreux secteurs. Ces mesures ne contribuent en rien à l'amé-

lioration de la qualité des services publics. Services publics au sujetdesquels nos organisations syndicales rappellent leur demande d’undébat de fond sur ses missions s’appuyant sur le bilan des réformesdéjà engagées. Enfin, nos organisations rappellent leur attachementau code des pensions civiles et militaires et seront très vigilantes surla future réforme des retraites annoncée pour l’ensemble desagent-es public-ques.

C'est pour faire entendre ces profonds désaccords que les orga-nisations syndicales appellent toutes et tous les agent-es à lagrève, aux manifestations ou aux rassemblements (selon desmodalités définies par les différents secteurs) pour se mobiliserle mardi 10 octobre prochain, date choisie par le ministre pourla tenue d'un rendez-vous salarial.

Elles exigent une véritable négociation salariale qui aboutisse à uneréelle reconnaissance du travail, des missions et de l'engagementprofessionnel des agent-es par une augmentation du pouvoir d'achatet la revalorisation des carrières, le non rétablissement de la journéede carence et les moyens nécessaires pour permettre aux agent-esd'exercer leurs missions de service public.

Grève et manifestation mardi 10 octobre

Le rétablissement du jour decarence pour les agent-es de la

Fonction publique représente unedouble peine : amputation du pouvoird’achat, qui s’ajoute au gel de lavaleur du point et à l’augmentationdes cotisations retraites et punitiondes agents, considérés comme coupa-bles d’être malades. Près de 2/3 dessalarié-es du privé, majoritairementdans les grandes entreprises, ne sontpas concerné-es par le jour de carencecar couvert-es par des accords d’en-treprise ou de mutuelle, ce que le gou-vernement précédent avait compris enle supprimant début 2013. Par ail-leurs, le jour de carence est ineffi-cace : il conduit à attendre unedégradation plus avancée de l’état de

santé des salarié-es, les arrêts sontdonc moins nombreux mais pluslongs ! Des liens entre absences pourraison de santé et mauvaises condi-tions de travail sont établis. La FSUexige l’amélioration de la qualité devie au travail dans la FonctionPublique : c’est une question d’intérêtgénéral. Elle revendique aucun jourde carence ni dans le privé, ni dans lepublic ! Pas d’alignement sur lesconditions les plus défavorables ! Ilfaut au contraire mieux protéger lessalarié-es du privé qui sont les moinsbien couvert-es.

Elisabeth Kutas, Denis Parès,Caroline Pecqueur

Jour de carence

FSU

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Actu

alité

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Prochaine carte scolaire Ça va coincer !

Avec des besoins toujours importants et l’extension du dispositif des CP et CE1 à 12, le SNUIpp-FSU Paris exprime devives inquiétudes quant à la prochaine carte scolaire. Si le Ministère n’accorde pas de moyens suffisants à l’Académie,de nombreuses fermetures de postes sont à prévoir.

Pour des moyens à la hauteur des

besoins des écoles

En cette rentrée, le SNUIpp-FSU Parisconstate que les besoins en terme depostes subsistent. Il revendique la créa-tion de postes à la hauteur des besoins desécoles parisiennes pour baisser les effec-tifs de classe dans l’ensemble des écoles(20 en REP et 25 hors REP), recréer despostes de remplaçant-es et de RASED,amplifier la scolarisation des enfants demoins de trois ans dans de bonnes condi-tions, pérenniser et développer le disposi-

tif « Plus de Maitres que de classes ». Lescréations de postes du quinquennat passén’ont pas suffi à combler les suppressionsmassives de l’ère Sarkozy.

Inquiétudes sur la prochaine

carte scolaire

Cette année, le dédoublement des seulsCP de REP+ a pu être absorbé sans sup-pression massive de postes à Paris. Il atout de même entrainé la disparition de 7postes de PDM sur les 11 présents dansles REP+ et accaparé 10 postes normale-ment dévolus aux ouvertures tradition-nelles.Cependant, la généralisation du dispositifà l’ensemble des CP de REP et aux CE1de REP+ dès la rentrée prochaine seraautrement plus problématique. LeMinistre a annoncé la création de 4 000postes au niveau national qui ne suffirontévidemment pas à combler ces nouveauxbesoins. Rien qu’à Paris, 119 écoles sont

concernées, il s’agira alors de trouver auminimum 200 postes. Dès lors, il apparait évident que l’admi-nistration compte s’appuyer sur un redé-ploiement des postes existants, et doncdes fermetures massives de postes danstoute l’Académie.Pour le SNUIpp-FSU Paris, il n’est pasquestion que le dédoublement des CP etCE1 entraine la dégradation des condi-tions d’enseignement dans les autresniveaux de classes des écoles REP, nidans les écoles situées en-dehors des REPet REP+.

Le SNUIpp-FSU Paris exige donc lacréation d’un grand nombre de postesà Paris pour absorber ce dispositif etaméliorer les conditions de travail descollègues sur tout le territoire pari-sien !

Nicolas Alexandre

APC Pourquoi et comment les arrêter ?

L’Aide Pédagogique Complémentaire(APC) a remplacé l’AidePersonnalisée (AP). On se souvient

que cette dernière avait servi de prétexteaux suppressions de postes de RASED.En 2008, Xavier Darcos, Ministre del’Education nationale, lance sans concerta-tion aucune une réforme d’ampleur : unenouvelle organisation du temps scolaire etun nouveau dispositif d’aide aux élèves endifficulté : l’aide personnalisée (AP). Cettenouvelle organisation permet de justifier labaisse des RASED et la mise en place desSRAN (Stages de remise à niveau pendantles vacances) : « La réforme du primaire quivient d'être mise en œuvre par le Ministrede l'Education nationale vise à ce quechaque élève en difficulté reçoive désor-mais une réponse adaptée à sa situation : lesdeux heures libérées du samedi matin sontinvesties au profit des élèves en difficulté

sous forme d'une aide personnalisée,notamment de remédiation et de remise àniveau dans les enseignements fondamen-taux, dispensée par les maitres de leurécole, des stages de remise à niveau en fran-çais et mathématiques sont également pro-posés aux CM1 et CM2 pendant lesvacances scolaires. » (Réponse écrite auSénat, 2009). Entre 2007 et 2012, lesRASED sont passés de 15 000 à 10 000. En 2013, une circulaire sur la mise enœuvre de la nouvelle organisation du tempsscolaire est parue. Les APC ont 3 objectifs : Aide aux élèves rencontrant des diffi-

cultés dans leurs apprentissages, Aide au travail personnel des élèves, Mise en œuvre d’une activité prévue

par le projet d’école.Depuis une dizaine d’années, les dispositifsvisant à l’individualisation des parcoursscolaires et se situant à la périphérie de la

classe et du temps scolaire se sont multi-pliés sans effets prouvés sur les inégalitésde réussite scolaire comme le rappelle leCNESCO en 2016. Peu de bilans ont étéfaits suite à la mise en place des AP ou desAPC, mais plusieurs études soulignent quela difficulté scolaire ne peut se régler endehors de la classe et en l'absence de per-sonnels spécialisés.

Aujourd’hui, 81% des enseignant-es sedisent insatisfait-es des APC. En parallèle,le temps de travail invisible des ensei-gnant-es ne fait qu’augmenter. C’est pour-quoi le SNUipp-FSU reconduit la consignede la suppression des APC.

Les collègues qui s’engagent dans l’actionsont invité-es à contacter le syndicat.

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Actualité

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Rythmes scolairesFaisons-nous entendre pour revenir enfin sur cette réforme !

Une réforme contestéede toutes parts

Fatigue des élèves, confusionscolaire/périscolaire, difficulté de gestiondes comportements dans un certain nombred’écoles… Le constat est largement par-tagé. Cette réforme et la manière dont laVille de Paris l’a mise en place n’a apportérien de bon ni aux élèves, ni aux ensei-gnant-es. Même l’enquête qu’avait menéel’Académie il y a deux ans a abouti à cesconclusions. L’école n’est plus l’école etcela n’a que trop duré.

Des institutions sourdesaux revendications

Malgré ce constat partagé, malgré les multi-ples groupes de travail mis en place, laMairie de Paris refuse d’entendre les pro-fessionnel-les que nous sommes et s’arque-boute sur la réforme. L’Académie secontente depuis quatre ans de suivre laMairie.L’évaluation du PEDT menée durant l’an-née scolaire 2015-2016 n’a été qu’unefarce, la Marie refusant de remettre en causel’aménagement horaire qu’elle avait mis enplace en 2013.

Imposons le débat !

En fin d’année scolaire dernière, leSNUipp-FSU avait voté en faveur du décretpermettant de revenir sur la réforme. A lasuite de ces débats, le SNUipp-FSU Pariss’est adressé au Recteur pour que s’ouvrentdes discussions urgentes. Après de multi-ples relances, nous venons de recevoir saréponse : fin de non recevoir ! En effet,l’Académie ne partage pas nos analyses et

se contente de nous faire savoir que laMaire de Paris n’envisage aucun change-ment dans l’organisation des temps scolaireet périscolaire. Nous ne pouvons nous contenter de cetteréponse ! Le SNUipp-FSU vient donc dedemander une audience au Recteur pourrevendiquer la consultation rapide desenseignant-es et de la communauté éduca-tive sur l’aménagement des temps scolaires.Afin d’appuyer cette demande, leSNUipp-FSU appelle l’ensemble des écolesà voter un vœu lors du premier conseild’école. Nous savons que la bataille serarude, ce vœu est bien une première étape dela mobilisation qui s’annonce.Vous trouverez ci-dessous une propositionde vœu que les équipes peuvent modifier.Nous vous invitons à retourner au syndicatle vœu voté au sein de votre école.

Le bureau départemental

Les enquêtes menées depuis maintenant quatre ans par le SNUipp-FSU tant au niveau national que parisien sontclaires : les enseignant-es dénoncent les conséquences de la réforme Peillon et de son application parisienne sur lesconditions d’apprentissage des élèves et les conditions de travail des personnels. Il est temps d’y mettre fin etd’imposer le débat à la Mairie et à l’Académie !

Proposition de vœu pour le premier conseil d’écoleLes membres du conseil d’école de l’école xxxxxxxxxxxx réunis le xxxxxxxxxxxxxxxx considèrent qu’après quatre annéesd’application, la réforme des rythmes scolaires et son application parisienne n’ont pas de conséquences bénéfiques pour lesapprentissages des élèves. Ils demandent donc à l’Académie et à la Mairie de consulter rapidement la communauté éducativeafin qu’un réel débat s’installe sur l’organisation des temps scolaire et périscolaire.

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Mét

ier

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Equipement numériqueOù en est-on à Paris ?

L’entrée de l’école dans le numérique sera une grande priorité… Chaque nouveau Ministre de l’Education nationale deces dernières années a prononcé cette phrase à son arrivée au pouvoir… Derrière les annonces et belles paroles, leSNUipp-FSU a souhaité rencontrer l’académie pour tirer un état des lieux et porter les revendications des personnels.De son côté, l’académie a produit un livre blanc.

Un équipement informatique debase à revoirL’équipement « socle » que la Ville attri-bue à toutes les écoles élémentaires pari-siennes est le suivant : 15 postes dans lasalle informatique et quelques postes enfond de classe. Pour les écoles élémen-taires de plus de 11 classes, 5 postes enfond de classe sont attribués. Plus de lamoitié des classes ne sont donc pas pour-vues d’ordinateur de la Ville. En mater-nelle, seulement 3 ordinateurs sontattribués, 5 pour les plus grosses écoles.Pour le SNUipp-FSU, au moins un ordina-teur par classe maternelle comme élémen-taire ainsi qu’un raccordement Internetsont indispensables. Du matériel de projec-tion en nombre suffisant est égalementindispensable. Cet équipement doit égale-ment être pratique à utiliser. On connaîttous la galère que peut être la projectiond’un film en classe avec les fils qui sonttirés à travers la classe et l’impossibilité dese connecter à internet avec un ordinateurportable non enregistré par la DASCO. Ilest nécessaire d’équiper aussi correctementles personnels des RASED et les CPC avecdes ordinateurs portables lorsque cela estnécessaire. Une réunion va être organiséepar la ville pour revoir l’équipement socle.En plus de cet équipement « socle », deséquipements ont été installés dans lesécoles de certains arrondissements« grâce » au budget participatif parisien

(vote des habitants de l’arrondissement).Dans les 15ème, 18ème, 13ème, 9ème et17ème un certain nombre d’écoles ont étédotées de vidéoprojecteurs, tableauxnumériques interactifs ou vidéoprojecteursinteractifs, sans que toutes les écolesn’aient été consultées.Enfin, l’Education nationale peut égale-ment financer des équipements particuliersau sein de certaines écoles comme cela aété le cas avec les tablettes numériquesdans les écoles parisiennes relevant deREP +.Pour le SNUipp-FSU, une réflexion sur leslogiciels doit également être menée. De cecôté, la vigilance s’impose, notammentvis-à-vis des grandes multinationales tellesque Google ou Microsoft.

Une clarification nécessaire dufinancementIl appartient à la Ville de fournir les équi-pements nécessaires à l’acquisition desprogrammes scolaires par les élèves.L’équipement informatique relève de cettecatégorie. Elle finance donc un équipement« socle » et nouveautés de ces dernièresannées, le financement d’équipement parle budget participatif est possible. En cequi concerne le budget participatif desécoles (vote des élèves), la Ville s’enor-gueillie de son succès en mettant en avantla demande de 50% des écoles sur un équi-pement numérique. Une formation Ville deParis sur la prise en main de tablettes etune formation académie sur l’aspect péda-gogique de leur utilisation seraient pré-vues.Pour le SNUipp-FSU, si une majorité desécoles s’est saisie de ce budget participatifpour s’équiper en numérique, c’était bienla preuve que l’équipement « socle » de laVille est loin de répondre aux besoins des

équipes enseignantes. Le SNUipp-FSUréaffirme son opposition catégorique àl’utilisation du budget participatif pouréquiper les écoles en informatique.Comme sur les autres sujets, une inégalitéd’équipement peut se créer entre les écolessituées dans les quartiers où les parentsd’élèves se saisissent du budget participatifet d’autres situées dans des quartiers socia-lement moins favorisés. Par ailleurs, lesécoles maternelles n’ont pas accès à cetype de financement.L’utilisation du numérique fait partie desprogrammes nationaux : c’est à l’Académiede définir ce qui est nécessaire dans chaqueécole pour les mettre en œuvre. Par ail-leurs, pour les équipements plus spéci-fiques comme les TNI, les projets doiventêtre impulsés par les équipes et adressés àl’Académie qui ensuite demande les finan-cements complémentaires à la Ville.

Un accompagnement formatifindispensablePour le SNUipp-FSU, il ne suffit pas d’in-tégrer le numérique dans les programmeset proclamer que l’apprentissage du numé-rique ou encore du codage est fondamen-tal. Si l’équipement des écoles à la hauteurdes besoins est nécessaire, il est indispen-sable que l’ensemble des enseignant-essoient formé-es. Cette formation ne doitpas concerner que l’utilisation techniquedes objets, mais également l’usage pédago-gique que l’on peut en faire et plus large-ment le questionnement sur les apports etles dérives possibles de l’usage du numé-rique.

Jérôme Lambert

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Métier

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PEMF, stagiaire, étudiant-esVotez au conseil de l’ESPE les 17 et 18 octobreComment se déroule le vote ?Il y a deux jours de vote et un bureau surchaque site (Batignolles et Molitor). Il n’estpossible de voter qu’une seule fois évidem-ment (toute tentative de fraude entraîneraitl’annulation du scrutin). Il faut se munir desa carte d’étudiant de l’ESPE de Paris ou desa carte professionnelle. Chaque électrice etélecteur choisit la liste pour laquelle elle ouil vote. La FSU présente une liste chaque

année et grâce à l’implication de ses élu-esau sein du conseil, elle est en tête des voteschaque année.

Je ne suis pas à l’ESPE les jours devote, comment faire une procuration ?Cette année, les M2/PES alternant du pre-mier degré ne seront pas à l’ESPE les joursde vote… Cela représente près de 400 per-sonnes ! Nous l’avons fait remarquer à ladirection de l’ESPE mais il était impossiblede changer la date. Nous avons fait le choix de ne pas appelerau boycott de ces élections même si ellesempêchent la moitié du premier degré devoter.Pour avoir le plus de légitimité possible, ilest important que le plus grand nombre devotes soient enregistrés aussi bien pour lesusagers (étudiant-es et stagiaires) que pour

les PEMF. Pour cela il est possible de don-ner une procuration à une électrice ou unélecteur qui sera à l’ESPE les jours de vote. Les modalités pour donner procuration sontextrêmement contraignantes : la personnequi ne pourra pas voter doit se déplacer àl'administration pour établir une procura-tion NOMINATIVE. Il faut désigner lemandataire au moment de l'enregistrementde la procuration. Le SNUipp-FSU contestecette nouvelle procédure qui va rendre levote encore plus difficile.

Nous allons tenter de recenser les per-sonnes qui iront voter et qui accepte-raient de voter pour la liste FSU pourun-e stagiaire qui sera absent-e le jour duvote.

Audrey Bourlet de la Vallée

Un système à bout de souffleÀ la fin juin 2017, les média se sont faitsl’écho des difficultés de plus en plusimportantes rencontrées lors de la procé-dure d’Admission Post Bac (APB). Àl’issue de la deuxième phase d’APB,17 000 jeunes restaient sans affectation.Devant l’émoi provoqué par cette situa-tion, la nouvelle Ministre de l’enseigne-ment supérieur n’a pas eu d’autre choixque d’élargir le recours au tirage au sortdans des filières de plus en plus nom-breuses. Mais ce système de sélection nepermet quand même pas de satisfairetoutes les demandes et constitue une rup-ture de l’égalité d’accès à l’université.

Le retour de la sélectionà l’entrée en facFace à l’engorgement des universitésdevant accueillir de plus en plus de jeuneset un système d’affectation provoquant de

plus en plus de critiques, le gouvernementa donc décidé de mettre en place l’une despromesses du candidat Macron : des pré-requis à l’entrée de chaque formation.Selon lui, cette sélection qui ne veut pasdire son nom devrait permettre de mieuxorienter les futur-es étudiant-es et ainsi deréduire le taux d’échec important (60%)en 1ère année de Licence. Pourtant 81%des étudiant-es intégrant l’enseignementsupérieur en sortent diplômés.

Une situation pas si nouvelle que çaLa situation qui pousse aujourd’hui cer-tains à réclamer une sélection à l’entrée àl’université n’est pas nouvelle. Déjà en1986, Jacques Chirac, alors premierministre, et Alain Devaquet, ministre desuniversités, entendaient instaurer la sélec-tion à l’entrée et donner une grande auto-nomie aux établissements supérieurs. Lajeunesse s’était levée en masse pourempêcher cette réforme bravant une vio-

lence policière exacerbée par les proposde son ministre d’alors, Charles Pasqua,se soldant par la mort de Malik Oussekineet de nombreux blessé-es.

Répondre à la demandePlutôt que d’adapter l’offre de formationà la demande, le gouvernement actuelentend adapter la demande à l’offre. Celaa l’avantage pour lui de ne pas trop aug-menter le budget des universités et ainside promouvoir par voie de conséquenceles établissements supérieurs privés. Al’inverse, pour la FSU, si l’on veutcomme on l’entend parfois, miser sur lajeunesse, il faudra donner aux universitésles moyens d’accueillir et de former dansde bonnes conditions tous les jeunes quis’y présentent.

Santo Inguaggiato

Sélection à l’entrée de l’UniversitéLa fin de l’accès pour tou-tes aux études supérieures

Permanences :Lundis et vendredisà Batignolles Jeudis à Molitor.

La proportion de bachelier-es dans une génération n’a cessé d’augmenter. Elle est passée de 19,6% en 1968 à 78,9%en 2017. Quoi de plus naturel pour tous ces jeunes que de vouloir poursuivre leurs études à l’université. Ainsi le nombred’étudiant-es augmente d’année en année. Pour la seule rentrée 2017, il y aura 40 000 étudiant-es de plus. Pourtantles différentes politiques éducatives n’ont jamais donné à l’université les moyens d’accueillir et de former dans debonnes conditions le million et demi de jeunes qu’elle accueille.

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11

Suppression des contrats aidésUn plan social inacceptable Des dizaines de milliers de person-

nels en contrat aidé ne seront pasreconduits pendant cette année

scolaire. Leurs missions vont s’achever dujour au lendemain. Pour le SNUipp-FSU,ce n’est pas acceptable, les personnels encontrat aidé doivent pouvoir bénéficier dela durée maximale de contrat prévue etavoir des garanties de retour à l’emploi,quelles que soient les missions exercéesdans les écoles.

A Paris, selon le rectorat, seule une ving-taine de contrats d’aide à la directiond’école ne seraient pas reconduits. Pour leSNUipp-FSU, il n’en est pas question. Cesemplois sont situés dans de grosses écoles,ils sont indispensables à leur bon fonction-nement.

Cécile Stassi

AVS

Cette réunion sera l’occasion devous informer de vos droits entant qu’AVS/AESH/CUI. Le

SNUipp-FSU peut intervenir auprès del’administration à vos côtés si vous ren-contrez des problèmes.

Cette réunion est ouverte à tous lesAVS/AESH/CUI. Il vous suffit de don-ner la lettre-type ci-contre audirecteur/trice de l’école qui la trans-mettra à l’administration au moins 48havant la réunion. Vous serez alors auto-risé à ne pas aller à l’école et à venir àla réunion. Vous serez payé comme sivous étiez en classe.

RIS spéciale AVS/AESHLundi 27 novembre de 13h30 à 16h30 - Bourse du travail, 3 rue du Château d’eau, 10ème

Lettre type à transmettre au directeur/trice de l’école

Paris, le ... à M l’IEN de la circonscription xxxxx

Objet : Participation à une réunion d’information syndicale

M... l’Inspect... de l’Education Nationale,

J’ai l’honneur de vous informer que conformément à l’article 5 du décret 82-447 du28 mai 1982 sur le droit syndical des fonctionnaires, je participerai à la réunion d’in-formation syndicale organisée par le SNUipp-Paris le lundi 14 novembre de 13h30 à16h30. Veuillez croire, M... l’Inspect..., en mon profond attachement au service public d’édu-cation.

Signature

AVS AESHUn manque de personnel à Paris Selon le rectorat, les suppressions

massives de contrats aidés n’aurontpas de conséquences sur l’accompa-

gnement des élèves en situation de handi-cap. Cependant, des centaines d’élèvesparisiens bénéficiant d’une notificationMDPH ne reçoivent pas l’accompagnementauquel ils ont droit en cette rentrée.L’explication est double. D’abord, le nom-bre de notifications MDPH a encore bondi

de 20%. L’autre explication est structu-relle : l’académie manque de candidat-espour exercer ces missions. Ce n’est pasétonnant au regard des conditions salarialesimposées par le Ministère : des contrats pré-caires avec un salaire à temps partiel…Pour le SNUipp et la FSU, l’accompagne-ment des élèves en situation de handicap estun vrai métier auquel doit correspondre uneformation et un statut de la fonction

publique ! Cette revendication est dans l’in-térêt des personnels, mais aussi des élèvesaccompagnés. En attendant, nous invitons les écolesconcernées à contacter le syndicat poursignaler un manque d’AVS et obtenir lesoutien du SNUipp-FSU.

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L’histoire est souvent considérée commeune discipline difficile à enseigner. Cettediscipline est souvent l’objet decontroverses, pourquoi ?

La réponse est d’une certaine manièrecontenue dans la question ! En tous lescas, c’est une des difficultés. Savoir quece que l’on va enseigner est soumis à cri-tique, fait l’objet de débats entre histo-riens et, pire, de controverses dans lasociété et dans les médias, accentue lesentiment déjà bien réel de difficulté, sur-tout si l’on craint ce que les parents pour-raient, eux-mêmes, avoir à dire... Dessujets sensibles rendent plus délicat leurenseignement en classe. Surtout si l’onajoute à cela la masse de connaissancesque l’on se croit obligé de maîtriser pourfaire une séance d’histoire. Enfin, autresouci souvent présent à l’esprit : parquelle démarche entrer dans la théma-tique ? Comment procéder avec les docu-ments ? Situation-problème ? Récit,documents en vrac avec questionnaire ?Bref, autant de difficultés qui font decette discipline, depuis plus d’un siècle,une discipline scolaire complexe. Ou per-çue comme telle. Car ce n’est pas nou-veau, loin de là, toutes les revuespédagogiques et les rapports d’inspectiondepuis le XIXe en font état. Car contrai-rement à une idée toute faite, il n'y a pasd' « âge d'or » de l'enseignement de l'his-toire. Les questions qui sont celles desmaîtres d’école, du XIXe siècle à nosjours, sont identiques. Entre l'intérêt desenfants, leur psychologie et les difficultés

pratiques et cognitives detransmettre l'histoire, lesmêmes questions ont étéposées : comment faire ?Avec quels documents ?Quels supports ? Quelsmanuels ? Quelledémarche ? Quelle traceécrite ? Le fait qu'à chaqueépoque, depuis la IIIème

République, des déplorations aient lieusur l'état de l’enseignement de l'histoire,les résultats du Certificat d'études, par lesInspecteurs lors de visite de classe, disentbien cette intemporalité des difficultés àfaire une leçon d'histoire devant desenfants de 8 à 11 ans (13 ans pour lesclasses de fin d'études). Les mêmes dis-cussions ont lieu sur l'usage des manuels,des documents ou sur ce qui fait un bonmaître capable de transmettre l'histoire, etceux qui n'y parviennent pas. Comme s'ils'agissait d'une difficulté irréductible etontologique à enseigner l'histoire pour cetâge-là, indépendamment du niveau derecrutement des instituteurs et institu-trices et, aujourd’hui, des professeurs desécoles.

Comment pourrait-on enseigner l’his-toire aujourd’hui ? Quels documents(textes littéraires, enregistrements,œuvres d’art…) peut-on utiliser ?

L’enseignement de l’histoire se fait à par-tir des sources du passé. Les sources sontdes traces du passé, des éléments surgisd’un temps ancien qui permettent de

connaître d’autres mœurs, d’autres lois,d’autres coutumes. D’autres façons devivre en un mot. Dès lors, tout est ouvert :de la lettre du poilu de la Somme à unregistre de commerce d’un port européenau XVIIème, d’une œuvre d’art picturale àun édit royal. Le tesson d’une poterie dela princesse de Vix par exemple est par-lant, si l’on sait que cette poterie vient deGrèce. Dès lors, on peut montrer com-ment la princesse celte est reliée aumonde, à partir d’un simple objet. Latrace du passé doit être interrogée.Pourquoi ce texte ? Par qui a-t-il étérédigé ? A quoi servait cette affiche ? Etquand ce document a-t-il été produit ?Toutes ces traces et ces questions permet-tent d’amener les élèves à une intelligibi-lité du passé. L’essentiel est plutôtl’accessibilité du document pour lesélèves. Il y a des sources historiques inex-ploitables en classe, car trop difficiles àlire. C’est parfois le cas des textes duMoyen Âge et des Temps modernes. Lalangue n’est pas la même et il faut parfois« traduire » le texte pour en saisir le sens.Mais dès lors que l’on choisit des sourceslisibles et aisées à regarder ou à lire, le

12

Benoît Falaize est historiende l’école élémentaire et deson enseignement de l’his-toire. Il est formateur depuis1998 à l’ESPE de Versailles. Il aété chercheur à l’Institutnational de recherche pédago-

gique et travaille sur la didactique de l’histoire etl’histoire de l’enseignement de l’histoire. Spécialistereconnu de l’enseignement de la Shoah et des ques-tions controversées (colonisation, esclavage, immi-gration...), il a plus généralement travaillé sur l’his-toire, l’éducation civique et la construction du tempsà l’école primaire.

En complément de l’Université d’Automne du SNUipp-FSU, le SNUipp-FSU Paris organise chaque année son Universitéde Printemps. En réunissant chercheurs et enseignants pour des conférences et des débats, en alimentant ainsi la réflexion profes-sionnelle, le SNUipp-FSU poursuit son ambition de participer à la transformation d’une école en quête de réussite detous les élèves. Ces deux jours ont également pour but de permettre aux enseignant-es de prendre du recul et dereprendre la main sur leur métier.Nous avons interviewé les trois chercheurs qui sont intervenus lors de l’édition 2017.

Mét

ier Université de Printemps 2017

Enseigner l’histoireà l’école élémentaire : Quels enjeux ?

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Métier

13

commentaire et la leçon dans sonensemble peuvent se faire.L’essentiel est, pour les enfants, demesurer, par la trace visible dupassé, (et y compris une réflexionsur sa conservation, par-delà lesannées et les siècles) la spécificitéde la période étudiée. De ce point de vue,tout est bon, jusqu’aux enregistrementssonores du XXème siècle, y compris lestémoignages de personnes âgées qui vien-draient dire leur souvenirs sur unepériode particulière. Tout ce qui suscitel’intérêt de l’enfant doit être mobilisé, àcondition qu’il s’agisse d’une traceauthentique et non reconstituée par unauteur de manuel ou d’outils pédago-giques.

Vous conseillez souvent d’essayerd’amener les élèves à intérioriser lessentiments des protagonistes histo-riques, à développer leur empathie à leurégard. Pourriez-vous nous en dire plus ?

Je voudrais préciser ici une chose trèsimportante : faire de l’histoire, ce n’estpas verser dans le sentimentalisme oul’émotion. C’est plutôt faire preuve deraison face au passé, en évitant, autantque possible, tout jugement, et à fortioritout jugement de valeur (du type, « c’estbien », « c’est mal »). En revanche, rienn’empêche de faire entrer les élèves dansl’histoire en les habituant à réfléchir à laplace des acteurs de la période concernée.On est, là, à la limite avec l’EMC, dans lamesure où, par empathie, on cherche àfaire comprendre, par l’intérieur, par l’ex-périence vécue, ce à quoi pouvait penserles gens engagés dans l’histoire que l’ona sous les yeux. Il ne s’agit pas, je lerépète, d’aller vers l’anachronisme ou lejugement du type (« je n’aurais pas faitcela », ou « il est méchant ») mais decomprendre pourquoi les acteurs du passéont agi comme ils l’ont fait, et aussi com-prendre la logique de leurs choix.Comprendre plutôt que juger ; se mettre àla place des personnes plutôt qu’être dansl’observation froide d’un « agir » quinous dépasse, nécessairement. Voussavez, c’est une vraie question épistémo-logique dont discutent beaucoup les his-

toriens, au sujet de leur métier : pour PaulVeyne, l’historien de l’antiquité, dès quenous ouvrons les yeux sur le monde et surnos semblables, nous sommes dans lacompréhension. Pour la pratiquer et êtrevéritable historien, il suffit d’être unhomme, c’est-à-dire de se laisser aller, dit

Veyne. « C’est l’humanité que nous tra-quons. Cette part de nous-mêmes quinous amène non pas à la mansuétude,mais à la compréhension profonde de cequi est nous. » Et Marrou, spécialiste duXVIIème siècle disait que la compréhen-sion est le mot clef de la connaissancehistorique. Comme s’il y avait, pour lui,une communion fraternelle qui existeentre l’historien et ses documents, entrecelui qui sait et ceux dont il apprend. Lanotion d’amitié fonde celle d’objectivité.Avoir le souci d’être attentif et réceptif àl’objet que l’on veut saisir. Le documentici le révèle. L’historien cherche à décou-vrir l’autre en tant que tel, tel qu’il est, telqu’il se montre, avec ses paradoxes par-fois. L’histoire est une rencontre d’autrui.Or, l’amitié authentique, dans la viecomme dans l’histoire, suppose la vérité.Le grand historien et résistant MarcBloch ne dit pas autre chose quand ilrédige son Apologie pour l’histoire, oumétier d’historien : « Un mot, pour toutdire, domine et illumine nos études :« comprendre ». Mot, ne nous le dissimu-lons pas, lourd de difficultés mais aussid’espoirs. Mot surtout chargé d’amitié.

Jusque dans l’action, nous jugeons beau-coup trop. Il est si commode de crier « aupoteau » ! Nous ne comprenons jamaisassez. »

À travers l’enseignement de l’histoire,des représentations divergentes de l’his-toire nationale peuvent être véhiculées.Comment éviter ces écueils ?

En marchant à côté des obstacles… Jem’explique : le débat sur l’identité de laFrance, sur ses racines chrétiennes, ou surla nature de l’histoire nationale n’en finitpas d’envahir notre école, par les débats,les controverses publiques. On pourraitfaire une liste entière des gens qui pen-sent que l’on n’enseigne plus l’histoirenationale, ou de ceux qui pensent qu’ilfaut revenir à l’histoire de la IIIème

République. Quand je dis qu’il faut éviterles obstacles, c’est en fait prendre appuisur les programmes, et se demander com-ment intéresser les élèves sur la séanceque l’on va engager. Donnons leur le goûtde l’histoire, la curiosité du passé, atta-chons nous à définir des règles de lecturecritique des documents, afin de dévelop-per et d’affiner leur intelligence et leuresprit critique. Et ne nous interdisonsaucun sujet, au prétexte qu’il serait tropsensible ou trop délicat à aborder. Lesélèves ont droit à la vérité de l’histoire. Ilsla réclament du reste. Ils ont droit aussi àla culture tout comme la société a droit àune école qui développe l’intelligence desenfants, loin de la volonté d’empiler desconnaissances, des dates, des person-nages, sans les relier à leur contexte d’in-telligibilité.

Propos recueillispar Jérôme Lambert

« Tout ce qui suscite l’intérêt de l’enfant doit être mobilisé, àcondition qu’il s’agisse d’une trace authentique et non recons-tituée par un auteur de manuel ou d’outils pédagogiques »

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Quelles sont les particularités de l’écritmathématique à prendre en compte àl’école primaire ?

La fonction communicative de l’écrit estsouvent survalorisée, alors que la fonctionbureaucratique qui consiste à organiser lesobjets, les événements (listes, tableaux,schémas), est très importante : en sciencespour les classements ou en maths dans lesopérations posées. Cette fonction est sou-vent dévalorisée et laissée à la charge del’élève.Par ailleurs, l’écrit mathématique a descaractéristiques différentes de l’écrit lin-guistique: 123, ne se lit pas un, deux, trois, ce qui

suivrait la logique de la lecture qui estapprise à la même période. Pour lire cent-vingt-trois il faut prendre en compte lespositions de l’ensemble des chiffres à par-tir de l’unité, qui permet de savoir que 1représente une centaine ici alors que dans12 le même chiffre placé à gauche repré-sente une dizaine. Dans la situation J’ai deux jetons dans

la boîte, encore 2, encore 2. J’en ai 6, unélève qui écrit 2226 fait preuve de beau-coup d’inventivité même si son écrit nerépond pas à la norme. Il écrit dans l’ordre

correspondant à la succession de « l’his-toire » comme il le ferait dans la langue. Etquand il écrit 2+2+2=6 il considère l’éga-lité comme étant un signe d’effectuation,ce qui pose problème ensuite au collège Onpense trop souvent que l’implicite fera bienson affaire avec le temps. Bien sûr, desmanières de faire vont disparaître (comme2226) mais ce sera seulement par mimé-tisme et l’écrit mathématique risque d’êtreconçu seulement comme une règle plus oumoins absurde.

Quelle est la place del’écrit par rapport àla manipulation ?

Lorsque les élèvesapprennent l’écrituremathématique, ilsapprennent aussi unécrit social qui répondà des normes cultu-relles définies. Aucycle 1, il y a l’écriturechiffrée des petitsnombres, les constella-tions, les représenta-tions des doigts. Aumême titre que la lecture et l’écriture enfrançais, cet écrit culturel pré-existe, il fautl’enseigner et donc faire entrer les élèvesdans un système qui existe avant eux.Par exemple, 12 se lit douze et non pas1 dizaine et 2 unités. C’est une forme d’ac-culturation, il faut le faire à l’école et lescollègues le font fort bien. Mais l’enseignement des mathématiquesc’est aussi résoudre des problèmes en utili-sant toutes sortes de procédures. Parfoisl’écrit devient indispensable, même si,dans un premier temps, il n’est pas normé.

Prenons l’exemple en cycle 1 de la situa-tion des lapins et des carottes(Apprentissages mathématiques en mater-nelle, Briand et al. chez Hatier) : « Metsdans un panier exactement ce qu’il faut decarottes pour que chaque lapin ait sacarotte. »

1 Quand les lapins et les carottes sont surla table, ils sont manipulables, l’écrit nesert à rien.

2 Quand on éloigne la collection decarottes dans l’espace c’est plus compli-qué, il faut se souvenir de la quantité : oncompte sur ses doigts, ou on retient le der-nier mot-nombre. L’écrit peut intervenirmais n’est pas nécessaire.

3 Quand on éloigne la collection dans letemps, l’écrit est la solution optimale. On ala collection de lapins le lundi, le mardi leslapins sont dans une enveloppe et il fauttrouver exactement la même quantité decarottes. Les lapins seront sortis seulementau moment de vérifier.

Ce type d’écrit sert à s’organiser et non pasà communiquer à autrui. Dans ce cas-là, lesélèves vont dessiner, schématiser avec destraits ou encore utiliser l’écriture chiffrées’ils la connaissent. Cette schématisationest très importante dans les activitésmathématiques au cycle 1. Sinon, aucycle 2 voire au cycle 3, devant un pro-blème de voitures/garages, ils dessinerontencore les voitures et se retrouveront dansune situation impossible en apprenant touten même temps.

Ces écrits très simple, non normés existenttrès tôt dans l’histoire de l’humanité. Et ilsvont continuer à avoir de l’importance parla suite : un assesseur va compter les bulle-tins en dessinant des bâtons car c’est laméthode la plus sûre et la plus rapide.

« Lorsque les élèves apprennent l’écriture mathématique,ils apprennent aussi un écrit social qui répond à des normesculturelles. »

Claire Margolinas est maîtrede conférences en didactique desmathématiques, habilitée à dirigerles recherches, membre du labora-toire ACTé (Activité, Connaissance,Transmission, éducation) de

l’Université Clermont Auvergne. Elle est membre duréseau RESEIDA (Recherche sur la Socialisation,l'Enseignement, les Inégalités et les Différenciations dansles Apprentissages). De 2013 à 2017, elle a été responsa-ble de la mention Enseigner dans le premier degré duMaster MEEF de l’ESPE Clermont Auvergne. Elle a co-publié récemment avec Marceline Laparra Les premiersapprentissages scolaires à la loupe (de Boeck, 2016).

Mét

ier

Enseigner les mathématiquesQuel rapport avec l’écrit ?

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Un travail à l’écrit sur fiche est très diffé-rent : sur une fiche où il faut relier carotteset lapins, il faut d’abord comprendre lasymbolique du trait qui relie les objets. Etrien n’empêche de faire deux traits. Si onse trompe, on ne peut pas déplacer lesobjets, il faut gommer. De plus cet écrit làne matérialise pas le lapin avec sa carotte,il ne représente qu’un chemin qui va del’un à l’autre.On pense qu’on a la même activité parceque les consignes sont apparemment lesmêmes, mais ce sont deux activités diffé-rentes, intéressantes toutes deux mais dontl’une ne peut être l’évaluation de l’autre.Les programmes actuels insistent d’ail-leurs sur la place assez réduite quedevraient avoir les fiches à l’école.

Comment amener les élèves à écrire desphrases mathématiques, notamment aucycle 2 ?

2+3=5 est une phrase mathématique.L’apprentissage de l’écrit en maths n’estpas juste une acculturation. En français, auCP, on acceptera qu’un élève ait une écri-ture qui se lise même si l’orthographe n’estpas respectée puisqu’il s’agit d’un appren-tissage en cours. Pour que les élèves com-prennent et produisent des phrasesmathématiques, il faut commencer à trans-crire à l’écrit des situations bien connues(cf. la situation avec 2, 2, 2 jetons dans laboîte.)Si on passe par une phase de travail préala-ble, parfois appelée manipulation, lesélèves vont faire des essais d’écriture. Ilsvont essayer de combiner les signes qu’ilsont commencé à rencontrer (+, écriturechiffrée) pour représenter une situation (cf.2226). Pourtant, il y a souvent un blocagede la part des collègues qui pensent qu’ilne faut surtout pas se tromper. Ces écri-tures, au lieu d’être le point de départ d’unecompréhension, vont être considéréescomme tout à fait fausses.Or, j’aimerais plaider pour que les col-lègues considèrent que l’écriture mathéma-

tique cherche à répondre à une question :comment traduire cette situation vécue àl’écrit pour se rappeler, s’organiser, trans-mettre à quelqu’un d’autre et seulementensuite s’exprimer d’une façon normalisée.

Avec les outils de calcul (téléphone, cal-culatrice…) quel est l’intérêt d’appren-dre aux élèves à poser des opérations ?

Il faut être clair : les opérations écritesposées, sont obsolètes socialement et prati-quement. D’ailleurs nous ne nous souve-nons même plus d’opérations de mêmetype qui ont été importantes dans le passé :trouver des logarithmes dans les tables ouextraire des racines carrées à la main…Aujourd’hui, à part l’addition qui gardentun sens social (commerçants, bâtiment,…),la plupart des adultes ne savent plus poserdes opérations et n’osent pas le dire. Cependant, les opérations posées permet-tent de travailler la numération de positionet la dimension écrite puisqu’elles reposentsur le fait qu’on va utiliser l’écrit de lamanière la plus commode possible. Pourmettre ensemble 135 et 347 en utilisant unmatériel de numération, les élèves saventqu’on groupe tout ce qui dépasse 10 etdonc que 5 et 7 doivent se considérercomme 5 et 5 (une dizaine) et 2. Par contre,il est plus compliqué de comprendre com-ment utiliser l’écrit pour rendre compte dela retenue et avoir le moins de risques pos-sibles de se tromper et c’est une questiontrès intéressante. Par contre si le passage àl’écrit ne relève que d’une norme à appli-quer et d’un entrainement, on rate le lienavec la numération écrite.C’est devenu très clair avec les pro-grammes actuels: les opérations sont unmoyen de travailler l’écrit mathématiquemais pas d’obtenir un résultat. La question des opérations bouge. Il fau-drait donc une formation continue très spé-cifique sur ce point, que les collègues neconnaissent pas vraiment et c’est normal. Dans les cultures du monde, même actuel-lement, il y a d’ailleurs des tas de façons de

faire du calcul posé, et ces différentesfaçons reposent sur des propriétés diffé-rentes. Un petit voyage pour les profes-seurs, voire pour les élèves de cycle 3,permettrait de s’ouvrir, de voir que mêmeen maths, il n’y a pas qu’une seule façon defaire.

Propos recueillispar Elisabeth Kutas

Métier

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Mét

ier

À l’instar de Stanislas Morel, vousconsidérez que nous sommes confronté-es à une médicalisation croissante despratiques éducatives. Quelles en sont lesconséquences ?

La médicalisation de l’éducation est un phé-nomène qui n’est pas neuf, et elle a d’ail-leurs intéressé les sciences sociales depuisles années 1960. Cependant elle prendaujourd’hui une forme renouvelée, du faitd’une libéralisation généralisée des savoirsmédico-psychologiques. Pendant long-temps, ces savoirs étaient monopolisés pardes institutions d’Etat, comme l’Ecole, oules divers dispositifs de prise en charge cli-nique des enfants. Pour parler commeMichel Foucault ou Robert Castel, la méde-cine, la psychiatrie, la psychologie fonc-tionnaient alors surtout comme desinstruments de gouvernement des popula-tions, de gouvernement de l’enfance enl’occurrence. Ce qui a changé aujourd’hui,je crois, c’est que, à côté des usages gouver-nementaux qui se sont maintenus, des per-

sonnes et des groupes sociaux particulierspeuvent aussi se saisir, pour leur proprecompte, de savoirs médico-psychologiques.Il y a désormais de nombreux praticienslibéraux, auxquels chacun peut accéder,pour autant qu’il en ait les moyens écono-miques et culturels. Il y a une foule de sitesinternet, de magazines, de livres, d’émis-sions de télé « psy » à destination desparents. La médicalisation, aujourd’hui, estdès lors pour partie réalisée par des gens quise médicalisent eux-mêmes, des parents quimédicalisent leurs propres enfants… Ce quipose la question de savoir pourquoi ils lefont, comment cela est possible, ce que ça acomme conséquences sociales. C’est ce que

j’ai essayé d’explorer avec le casparticulier de l’identification desenfants dits « surdoués ».

Dans quelles conditionshistoriques s’est développée lanotion d’enfants dits « surdoués » ?

La recherche que j’ai menée s’est concen-trée sur le cas de la France. On pourrait pen-ser que la figure du « surdoué » y estapparue particulièrement tôt, parce que l’in-vention du quotient intellectuel (QI) estfrançaise, et qu’être surdoué, c’est avoir unQI nettement supérieur à la moyenne. Lavérité est qu’il ne suffit pas de pouvoirmesurer l’intelligence pour trouver du sensà faire des sujets « plus intelligents » unecatégorie de personnes à part.Historiquement parlant, il a au contrairefallu un véritable mouvement social pourfaire exister cette catégorie de personnes,pour faire de la figure du « surdoué » unefigure réelle, méritant d’être prise au

sérieux – notamment à l’école. C’est cettehistoire que j’ai commencé par essayer dereconstituer dans ma recherche, en medisant que ce genre de démarche est unepremière manière de dénaturaliser leschoses. En France, ce n’est qu’à partir de lafin des années 1970 qu’on a commencé àparler véritablement de « surdoués » dansl’espace public, à l’initiative de groupes deparents efficacement mobilisés. Ils s’in-quiétaient du sort des enfants d’intelligenceextraordinaire dans un système scolaireperçu comme de plus en plus ordinaire –n’oublions pas que c’est une époque d’uni-fication du système scolaire, avec le collègeunique. Progressivement, grâce notammentaux bonnes ressources sociales dont ils dis-

posaient, ces parents militants sont parve-nus à gagner à leur cause un certain nombrede journalistes, de personnalités politiques,de fonctionnaires administratifs, etc.,jusqu’à obtenir au début des années 2000une première reconnaissance « officielle »,par le Ministère de l’Education nationale –donc l’Etat. Elle s’est traduite par la mise enplace de commissions, la mention dans laloi, la diffusion de circulaires relatives àceux qu’on a commencé à appeler de plusen plus exclusivement des « enfants intel-lectuellement précoces », ou des « enfants àhaut potentiel », plutôt que des « surdoués ». Ce changement terminologique, qui n’apas modifié le principe de l’identificationpar le QI, correspond par contre à un chan-gement de statut social tout à fait décisif. Sidans les années 1980, les « surdoués »étaient pour beaucoup de gens une figurecrispante, ou farfelue, aujourd’hui, les « précoces » sont beaucoup plus légitimes –sinon pourquoi l’Etat en parlerait ? Donc,On a donc à présent beaucoup de parents,de psychologues et d’enseignants qui ontaffaire à une identification tenue pourauthentique, véritable.

D’un point de vue sociologique, qui sontles enfants dits « surdoués » ?

C’est une question cruciale, à laquelle iln’est cependant pas facile de répondre.D’abord parce que l’identité sociale des sur-doués est un enjeu stratégique pour tousceux qui défendent cette cause. Le mouve-ment social dont je viens de parler a cherchéà imposer l’idée qu’ « on trouve des sur-doués partout », dans tous les milieuxsociaux, et que ces enfants sont très souventen difficultés scolaires. Quand on défendune cause, quand on veut mettre à l’agenda

Wilfried Lignier estsociologue, chargé derecherche au CNRS,rattaché au Centreeuropéen de sociolo-gie et de sciences poli-tiques (CESSP, Paris). Il

a notamment publié La petite noblesse de l'in-telligence. Une sociologie des enfants sur-doués (La Découverte, 2012).

« ... il faut envisager le cas des «surdoués» comme un casexemplaire du pouvoir sur l’école que peut offrir le recoursau savoir médico-psychologique ...  »

Les enfants surdouésUn point de vue sociologique

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Métier

ce que nous sociologues appelons un « pro-blème public », il vaut mieux que le pro-blème concerne tout le monde, et que ce soitun vrai problème… Aujourd’hui, dans lechamp médiatique, on retrouve souvent deschiffrages vagues, qui sont une reprise litté-rale de ce que déclarent les associations dedéfense des surdoués. En fait, ces déclara-tions n’ont presque jamais de fondementscientifique valable, ce sont souvent desprojections abstraites. D’un autre côté, il estvrai qu’un travail statistique véritable, por-tant sur des enfants présentant effective-ment un QI très élevé, est difficile à menerconcrètement. L’identification des enfantsest souvent réalisée dans des cabinets privésdispersés sur le territoire, qui ne donnerontpas forcément d’informations sur l’identitéde leurs patients ; les parents, quant à eux,n’assument pas toujours le recours à l’iden-tification… Pour ma part, sans pouvoirmener l’enquête idéale, mais sans me satis-faire non plus des pseudo-statistiques politi-quement intéressées, j’ai choisi de fairepasser des questionnaires par le biais d’uneassociation nationale spécialisée. Un peuplus de 500 parents ont répondu. Les résul-tats obtenus tranchent avec le discours mili-tant et associatif. Deux tiers des enfantstouchés par mon enquête sont issus desclasses supérieures ; trois quart d’entre euxsont des garçons ; moins de 7% sont décritspar leurs parents comme « en difficulté » àl’école. Il n’y a donc pas des surdoués par-tout. On a au contraire affaire à une popula-tion d’enfants socialement et scolairementtrès favorisée.

Finalement, à quoi sert l’identificationde ces enfants ?

Sociologiquement, on ne peut pas s’arrêterà un travail de dévoilement, consistant àdire seulement : « Regardez, en fait, tout çaest une histoire d’enfants favorisés ! ». Ilfaut se poser la question suivante : maispourquoi donc des enfants qui paraissentbénéficier de si bonnes conditions socio-scolaires se voit identifier de cette façon ?Pourquoi ces parents trouvent du sens à

consulter un psychologue, et souvent à faireétat de cette consultation dans leurs pra-tiques scolaires ? Il y a plusieurs niveaux deréponse, que je développe dans le livre. Unpremier niveau consiste à insister sur lesdispositions des parents concernés à l’égard

de l’école. En relation avec leur positionsociale, mais aussi plus subtilement avecleur propre trajectoire scolaire, ce sont sou-vent des parents qui ont été amenés à fairefaiblement confiance à l’Ecole en général,et en particulier aux évaluations que peutproduire une école publique ordinaire. Ilssont de ce fait disposés, suivant la logiquedu « second avis », à s’orienter vers desévaluations extra-scolaire des compétencesenfantines, comme celle qu’offrent les psy-chologues. Un père me disait par exemplequ’il avait fait tester son fils pour « savoirce qu’il avait dans le ventre ». Mais il fautaussi considérer, au-delà des dispositionsgénérales, des intérêts beaucoup plus immé-diats, plus concrets. Par excellence, l’identi-fication par le QI facilite l’obtention d’unsaut de classe – deux tiers des enfants, dansmon enquête statistique, présentent uneavance scolaire, c’est-à-dire pas moins detrente fois plus que dans une populationd’enfants tout venant, d’âge comparable.De manière générale, il faut envisager jecrois le cas des « surdoués » comme un casexemplaire du pouvoir sur l’Ecole quepeut offrir le recours au savoir médico-psychologique, par certains usagers – pasn’importe lesquels, je l’ai dit. Les diverstests, les discours des spécialistes sont sus-ceptibles de faire autorité, au moment où se

négocie le détail de la prise en charge sco-laire, typiquement dans le sens voulu par lesparents, d’une remise en cause de l’ordrescolaire habituel. C’est cela qui constitueselon moi une forme relativement inédite demédicalisation de l’éducation : se médicali-ser soi-même, ou médicaliser les siens, pouraccroître son propre pouvoir éducatif.

Propos recueillispar Jérôme Lambert

La dernière recherche de WilfriedLignier porte sur la perception dumonde social par les enfants. Cetterecherche est exposée dans un livrepassionnant co-écrit avec JuliePages qui vient d’être publié auxéditions du Seuil.

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Carrière

Carri

ère

Chaque enseignant-e des écoles adroit à trois ans de congés de for-mation professionnelle au cours

de sa carrière dont un rémunéré. Chaquecollègue est libre de choisir la formationà laquelle il souhaite s’inscrire. La pre-mière année, il perçoit une indemnité for-faitaire mensuelle (soit 85% du traitementbrut et indemnité de résidence).L’intéressé-e conserve son poste à titredéfinitif. Le DASEN attribue et répartit la

dotation départementale après avis de laCAPD.

Le barème est assez complexe : lesdemandes sont réparties en fonction del’ancienneté des collègues. Au sein dechaque tranche d’ancienneté, lesdemandes sont classées selon le barèmesuivant : ancienneté + un point pardemandes antérieures.Le nombre de possibilités de départ est

très faible, ce que le SNUipp-FSUdénonce. En pratique, il n’est possibled’obtenir ce congé qu’au bout de quatreou cinq demandes. La circulaire indiquantla procédure de dépôt des demandes nedevrait pas tarder à paraitre. Les réponsesseront connues a priori en février oumars 2017.

N’hésitez pas à contacter le syndicat pourplus d’informations.

Congés de formation professionnelle

Pour défendre ses droits, il faut d’abord les connaitre ! Le SNUipp-FSU propose une journée de formation syndicale à desti-nation des enseignant-es sur le paritarisme (avec un point sur les promotions), le fonctionnement réglementaire (règles etbarèmes, circulaires…), les droits des personnels face à la hiérarchie.

Afin de participer à ce stage, il suffit d’envoyer la lettre-type à son IEN avant le 8 novembre et d’envoyer un mail au syndicat pourindiquer sa présence.

Stage « Droits des enseignant-es et paritarisme »Vendredi 8 décembre de 9h à 15hBourse du travail, 3 rue du Château d’eau, 10e

« Je n’arrive pas à toucher les indemnités qui me sont

dues, le rectorat ne me répond pas...

Que faire ? »

Les représentant-es du personnel du SNUipp-FSU sont là pour conseiller lesenseignant-es, les aider et les accompagner en cas de difficultés. Alors, si vous rencontrezun problème, que vous avez une question sans réponse, n’hésitez pas, contactez- nous !

« Mon affectation change tout le

temps, j’en ai assez... Que faire ? »

« Je reprends le travail à temps partiel dans une semaine et

je n’arrive pas à connaitre mon jour libéré... Que faire ? »

« J’ai un problème avec mon IEN,

comment me défendre ? »

« J’ai un problème avec un parent, à qui m’adresser ? »

Page 19: n°342 du 28 septembre 2017 Journal du SNUipp …75.snuipp.fr/IMG/pdf/EC_342_gros_journal_rentree-2.pdfL’école n 342 du 28 septembre 2017 ISSN n 12410233 Journal du SNUipp Paris

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CarrièreCalendrier prévisionnelDes opérations administratives

CAPD stages ASH d’initiative nationaleet premier examen des stages de formation continue Jeudi 12 octobre 2017

CAPD promotionsUne fiche de contrôle syndical est accessible sur le site du SNUipp-FSU Paris Jeudi 7 décembre 2017

Liste d’aptitude à la fonction de directeur-trice d’école 8 décembre 2017

Permutations nationales : calendrier prévisionnel

Saisie de la demande Novembre 2017

CAPS 800 points octroyés au titre du handicapet contrôle des barèmes Janvier/Février 2018

Résultats Mars 2018

Temps partiel/disponibilité

Circulaire rectorale Février 2018

Limite du dépôt des demandes Fin Mars 2018

Candidatures stages CAPPEI Décembre 2017/Janvier 2018

CAPD CAPPEI Février/Mars 2018

CAPD hors classe, liste d’aptitude PE,congés de formation professionelle, postes adaptés Mars 2018

Mouvement des personnels Mars à Juin 2018

Les permutations sont réalisables,d’une part quand les possibilités desortie du département d’origine et

d’entrée du département sollicité sont enadéquation et d’autre part si le barème estsuffisant. Ainsi, il est difficile de quitter undépartement déficitaire ou très peudemandé et difficile d’entrer dans un dépar-tement excédentaire ou très demandé.Depuis quelques années, il est très difficilede sortir de l’académie de Paris. LeSNUipp-FSU revendique une augmentation

des possibilités de mobilité géographique.Quand une possibilité est ouverte pour per-muter d’un département à un autre, c’est lecandidat qui a le plus fort barème qui estmuté. Les modalités définitives du calcul dubarème seront connues d’ici une quinzainede jours. Les éléments du barème qui nedevraient pas beaucoup changer sont dispo-nibles sur le site du syndicat. Les statis-tiques des années antérieures classées pardépartement sont aussi disponibles en ligne. Les dates d’ouverture du serveur pour saisir

les demandes ne sont pas encore connues,mais en général, le serveur ouvre débutnovembre.

Pour accompagner les collèguesconcerné-es, le SNUipp-FSU Paris orga-nise deux permanences spécialesouvertes à tous les collègues : mercredi15 novembre de 12h à 17h et mardi21 novembre de 15h à 18h.

PermutationChanger de département à la rentrée 2018

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Carri

ère

L’accord PPCR commence à être mis en œuvre non sans mal au sein de l’Académie. A la rentrée, les mails qui se sontsuccédés sur Iprof ont ajouté un peu plus de confusion à la situation actuelle, le Rectorat reconnaissant être incapablede répondre aux questions des enseignant-es… Le SNUipp-FSU Paris vous propose un point sur l’application parisiennede la réforme en cours.

Les inspections, c’est finidès cette année !

L’inspection sous sa forme actuelle estappelée à disparaitre. Elle va être remplacéepar quatre rendez-vous de carrière précédéspar une visite en classe de l’IEN : au 6ème

échelon, au 8ème échelon, au moment dupassage à la hors classe ou à la classe excep-tionnelle.L’inspection était souvent mal vécue parnos collègues. Par ailleurs, la manière dontles enseignant-es étaient inspecté-es variaiten fonction des inspecteurs/trices de cir-conscription. Ces disparités de traitementne sont pas acceptables. Pour le SNUipp-FSU, la nouvelle procédure d’évaluation etplus largement l’accompagnement profes-sionnel prévu pour les collègues doiventêtre cadrés nationalement et académiquement.Au départ, les textes prévoyaient la rédac-tion d’un bilan professionnel par les ensei-gnant-es sans nécessairement une visite declasse. A l’instar des collègues, le SNUipp-FSU a revendiqué que l’évaluation soit cen-trée sur le travail en classe sans la rédactiond’un bilan. Lors du groupe de travail, leSNUipp-FSU a rappelé à l’Académie cettedisposition. Les enseignant-es doiventd’ailleurs être prévenu-es au moins un moisavant de la visite de l’IEN, ce qui n’était pasle cas dans les modalités actuelles de l’ins-pection.Pour le SNUipp-FSU, les enseignant-esdoivent connaitre les attendus de l’évalua-tion. Par ailleurs, l’appréciation portée surleur évaluation (excellent, très satisfaisant,satisfaisant, à consolider) doit être explici-tée. Il n’est pas question de retomber dans

les travers de l’inspection actuelle jugée parune large majorité de collègues comme« infantilisante », « stressante » et « peu for-matrice ».

Les collègues concerné-es par unrendez-vous de carrière ont a priori reçu unmail du rectorat en fin d’année scolaire der-nière. Cela concerne les enseignant-es au6ème échelon, au 8ème échelon, la deuxièmeannée du 9ème échelon. Une CAPD a eu lieufin septembre afin de déterminer les moda-lités concrètes de cette évaluation, lecompte-rendu est en ligne.Cette année scolaire est transitoire. Les pas-sages plus rapides au 7ème ou au 9ème éche-lon se feront sur la base de la dernière notepour 2017-2018. Les enseginant-esconcerné-es n’auront pas de rendez-vous decarrière.

La nouvelle grille d’avancement està l’œuvre : le grand choix, le choix…c’est fini !

Auparavant, la durée pour atteindre le 11ème

échelon variait en théorie de 20 ans (vitessela plus rapide) à 30 ans (à l’ancienneté), 26ans en moyenne. Dorénavant, la vitessed’avancement à la classe normale sera lamême pour tous sauf aux 6ème et 8ème éche-lons où deux accélérations d’un an serontpossibles. La durée pour atteindre le 11ème

échelon sera de 26 ans au maximum, 24 ansau minimum.En cette rentrée, les enseignant-es parisien-nes à la classe normale ont vu la date dupassage d’échelon modifiée, mais leurancienneté au sein de l’échelon est bien sûr

conservée s’ils sont resté-es au même éche-lon. Il faudra bien vérifier sur l’arrêté quel’administration va envoyer prochainementà chaque enseignant-e.

Passage à la hors-classe, à la classeexceptionnelle, revalorisation… Lesgrands inconnus.

L‘accord PPCR signé avec le gouvernementprécédent garantissait une carrière complètesur deux grades : le passage à la hors-classepour tous les personnels.Cet engagement avait notamment incité laFSU à signer cet accord. Pour le moment, legouvernement n’a pas indiqué le barèmepris en compte pour le passage à la horsclasse à la rentrée 2018. Le poids de l’ap-préciation de la hiérarchie par rapport àl’ancienneté reste notamment à déterminer.Le SNUipp-FSU revendique évidemmentque cela soit l’ancienneté de service quiprime sur l’appréciation. De même, lesconditions de passage à la classe exception-nelle n’ont pas été précisées.Enfin, l’accord PPCR prévoyait une revalo-risation de chaque échelon, un dégel pro-gressif du point d’indice, une conversiond’indemnités en point d’indice. C’est là queça bloque ! Le gouvernement semble reve-nir sur cet engagement de revalorisation denos salaires. Pour la FSU et le SNUipp, iln’en n’est pas question ! Nous devons doncêtre massivement en grève le 10 octobrepour imposer au gouvernement actuel lerespect des engagements passés !

Anne-Laure Stamminger

En quelques clics, calculez votre déroulé de carrière avec l'application des règlesintroduites par PPCR.

Le SNUipp-FSU met à votre disposition un calculateur permettant de comparer votre carrière (avancement,passage à la hors-classe) selon l'ancien système et celle d'aujourd'hui avec les nouvelles règles liées à l'appli-cation de PPCR. Ce calculateur est disponible sur le site du SNUipp-FSU Paris dans la rubrique « Carrière ».Un guide est également disponible en ligne ou en version papier. Nous pouvons vous en envoyer dans vosécoles.

Réforme de l’avancementOù en est-on à Paris ?

Page 21: n°342 du 28 septembre 2017 Journal du SNUipp …75.snuipp.fr/IMG/pdf/EC_342_gros_journal_rentree-2.pdfL’école n 342 du 28 septembre 2017 ISSN n 12410233 Journal du SNUipp Paris

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Nouvelles grilles d’avancementau 1er septembre 2017

Carrière

Echelon IndiceDurée dans l’échelon

avec accélération sans accélération

1 383 12 436 13 445 24 458 25 471 2,56 483 2 37 511 38 547 2,5 3,59 583 410 625 411 669 -

Classe normale Hors classeEchelon Indice Durée

dans l’échelon1 570 22 611 23 652 34 705 35 751 36 793 3

7(1) -

(1) Créé à partir de janvier 2020

Reclassement dans les nouvelles grillesau 1er septembre 2017

Classe normale Hors classeEchelon détenu au31/08/2017

Anciennetédans l’échelon au

31/08/2017

Nouvel échelon au 01/09/2017

3 moins d’1 an 3

4moins de 2 ans 4*plus de 2 ans 5

5moins de 2,5 ans 5plus de 2,5 ans 6

6moins de 3 ans 6*plus de 3 ans 7

7moins de 3 ans 7*plus de 3 ans 8

8moins de 3,5 ans 8*plus de 3,5 ans 9

9moins de 4 ans 9*plus de 4 ans 10

10moins de 4 ans 10*plus de 4 ans 11

11 sans incidence 11 * avec reprise d’ancienneté acquise dans l’échelon

Echelonau 31/08/2017

Ancienneté dansl’échelon au

31/08/17

Nouveléchelon

4

moinsde 2,5 ans 3*

plus de2,5 ans 4

5

moinsde 2,5 ans 4*

plus de2,5 ans 5

6

moinsde 3 ans 5*

plus de3 ans 6

7 sansincidence 6*

Le reclassement concerne tous les enseignant-es au 1er septembre 2017. Il se fait avec conservation de l’anciennetéacquise dans l’échelon d’origine pour les collègues reclassés au même échelon et sans conservation pour les collèguesreclassés à l’échelon supérieur.

Après plusieurs mois de discussions, la transposition du protocole PPCR dans l’Éducation nationale se concrétise.L’ensemble des enseignant-es va bénéficier dès 2017 d’une revalorisation des salaires et des carrières.

Page 22: n°342 du 28 septembre 2017 Journal du SNUipp …75.snuipp.fr/IMG/pdf/EC_342_gros_journal_rentree-2.pdfL’école n 342 du 28 septembre 2017 ISSN n 12410233 Journal du SNUipp Paris

22

Droits et libertés

L’été a été marqué par des expulsionsrépétées des camps de migrant-es sur

tout le territoire sans réelle possibilité pourceux-ci de voir leur dossier étudié, sansaucune proposition de prise en charge dignede ce nom pour l’hébergement, ni pour l'en-semble de leurs droits comme celui à l'édu-cation. Alors que la loi française affirme ledroit à la scolarisation pour tous, desenfants et des adolescents n'ont pas pu faireleur rentrée scolaire. A Paris, un nombre de plus en plus impor-tant de jeunes étrangers isolés se retrouventà errer dans les rues de la capitale sans prise

en charge de l'aide sociale à l'en-fance ni possibilité de se scolari-ser, le Casnav demandant aux

mineurs un responsable légal... Pour lesfamilles, la scolarisation est devenue unvéritable casse-tête du fait, non d'une oppo-sition franche de la municipalité ni de l’aca-démie, mais d'hébergements peu stabiliséset souvent très éloignés rendant une scolari-sation régulière impossible. Aujourd'hui nous ne connaissons pas encorela politique migratoire prévue par le gou-vernement concernant les familles et lesjeunes installés sur le territoire et dont lesenfants sont dans nos écoles. La vigilancereste donc de mise. Si vous avez connais-sance de familles en difficulté, n’hésitez pas

à contacter le RESF de votre arrondisse-ment : http://www.educationsansfron-tieres.org rubrique 34, ainsi que leSNUipp-FSU Paris qui pourra vous épaulerdans l'accompagnement de ces familles.

L’école c’est ausi pour les jeunes migrant-es !

La cour d’appeld ’ A i x - e n -

Provence a condamnéCédric Herrou à 8 moisde prison avec sursispour « aide à l’entrée età la circulation d’étran-gers en situation irré-gulière », alors qu’iln’a fait qu’apporter sonaide à des personnes,parmi lesquelles des

enfants, en grandedétresse. Une nouvellecondamnation a eu lieudepuis : Pierre-AlainMannoni a été con-damné le 11 septembreà deux mois de prisonavec sursis pour avoirtransporté dans sonvéhicule des Érythré-ennes malades. Ils n'ont fait que leur

devoir de ci-toyens. Ils dev-raienten être remerciés etnon pas condamnés !Le SNUipp avec laFSU demandent l’arrêtdes poursuites à leurencontre et la suppres-sion du délit de solida-rité.

Pour l’abrogation du délit de solidarité !

Le travail des organisations syndicales etdes militant-es antifascistes doit plus

que jamais s'intensifier. Il nous faut veillerà ce que le combat contre l'extrême droite

ne passe pas ausecond plan desluttes syndicales auprétexte qu'elle aété battue aux pré-sidentielles etqu'elle n'a obtenu «que » 9 députés. Ilfau continuer delutter syndicale-ment, sans relâche

et avec la même force, contre les politiqueslibérales, notre adversaire, qui fait aussimonter les scores du FN, et contre le fas-cisme, notre ennemi historique.

En septembre 2015, VISA (Vigilance etInitiatives Syndicales Antifascistes)publiait le 1er tome de Lumière sur mairiesbrunes . Il recensait tous les faits et méfaitsde la 1ère année de l’extrême droite auxpouvoirs dans les villes qu’elle occupe.Pendant les deux années suivantes, VISA apoursuivi ce travail de « mémoire » pourmettre en pleine lumière les origines vérita-blement fascistes du FN et de toute l’ex-

trême droite. Pour y parvenir, rien ne vautun recensement exhaustif, méticuleux etdaté.

Ce deuxième tome Lumière sur mairiesbrunes couvre donc la période allant de juin2015 à juin 2017. Il regorge d’informationssur les pratiques municipales plus ou moinsradicales de l’extrême droite et illustre ainsitous les reculs sociaux qu’elle provoquelorsqu'elle exerce le pouvoir.

Brigitte Cerf

« Lumière sur mairies brunes » sortie du tome 2

Droit

s et l

iberté

s

Accueil des migrants

Le SNUipp-FSU Paris s’inquiète du devenir desmigrants du centre de Premier Accueil de Paris

Nord, le premier centre humanitaire pour primo-arri-vants ouvert en France. En effet après le départ débutseptembre de l’association Médecins du Monde c’estau tour d’Utopia 56 de se retirer du projet. Le traite-ment administratif des réfugiés lié à ce centre n’a plusrien d’humanitaire. Peu à peu, seuls les outils de tri etd’expulsion de l’État ont pris la main et cela à l’inté-rieur du centre comme à l’extérieur. Ce n’est plus sup-portable.

Page 23: n°342 du 28 septembre 2017 Journal du SNUipp …75.snuipp.fr/IMG/pdf/EC_342_gros_journal_rentree-2.pdfL’école n 342 du 28 septembre 2017 ISSN n 12410233 Journal du SNUipp Paris

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Bulletin de syndicalisation 2017/2018

Mandat de prélèvement - Cotisations SNUipp-FSU Paris

Indemnités à ajouter à la cotisation

En signant ce formulaire de mandat, vous autorisez le SNUipp-FSU Paris à envoyer des instructions à votre banque pour débiter votre compte, et (B) votre banque à débiter votre compteconformément aux instructions du SNUipp-FSU Paris.Vous bénéficiez du droit d'être remboursé par votre banque suivant les conditions décrites dans la convention que vous avez passée avec elle. Une demande de remboursement doit être présentée dans les 8semaines suivant la date de débit de votre compte pour un prélèvement autorisé.

Le syndicat ne reçoit aucune subvention et ne vit que par les cotisations de ses adhérents

Bulletin à compléter et à renvoyer par courrier SNUipp-FSU Paris 11 rue de Tourtille 75020 Paris

Montant et coût réel après déduction fiscalepour les instituteurs, PE et hors classe

ASH, formation, Clin, remplaçants avec Issr... Ajouter 5 €

Direction d’école ou d’Egpa Ajouter 13 €

Temps partielLe montant est de 50% ou 75% de la cotisation du

tableau ci-dessus selon la quotité travaillée avec unmontant minimal de 80 €

Ech Horsclasse

soit

aprè

s dé

ducti

ond’

impô

ts

4 219 € 72 €5 225 € 74 €

6 240 € 79 €

7 254 € 84 €

Ech Instit.

soit

aprè

s dé

ducti

ond’

impô

ts

PE

soit

aprè

s dé

ducti

ond’

impô

ts

3 130 € 43 €

4 121 € 40 € 139 € 46 €

5 124 € 41 € 147 € 48 €

6 126 € 42 € 151 € 50 €

7 129 € 43 € 160 € 53 €

8 136 € 45 € 172 € 57 €

9 143 € 47 € 184 € 61 €

10 152 € 50 € 198 € 65 €

11 167 € 55 € 213 € 70 €

Je me syndique au SNUipp Paris-FSU afin de contribuer à la défense des intérêts matériels et moraux des personnelsactifs et retraités, au développement du service public d’Education, au maintien de l’unité de la profession. J’autorisele SNUipp à faire figurer ces informations dans ses fichiers et ses traitements automatisés dans les conditions fixéespar les articles 26 et 27 de la Loi du 06/01/78. Je peux annuler cette autorisation ou exercer mon droit d’accès enm’adressant par écrit à la section de Paris.

MODE DE REGLEMENT

Le montant de ma cotisation est de ________ € (voir tableau ci-contre)

Je paye avec 1 ou plusieurs chèques (maximum 4) à l’ordre du SNUipp Paris, datés du jour de l’émission des chèques

Je choisis le prélèvement automatique (remplir le formulaire ci-dessous et joindre un RIB, un RIP ou un RICE).

Date : Signature :

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nom de naissance : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date de naissance : . . . . . . . . . . .

Adresse personnelle : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tél. personnel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Portable : . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse professionnelle : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Echelon : . . . . . . .

Le SNUipp-FSU Paris utilisera ces informations pour m’adresserpersonnellement ses publications (L’Ecole, Fenêtres Sur Cours,Pour, Lettre électronique d’information...) et me communiquerles informations professionnelles et de gestion de ma carrièreauxquelles il a accès à l’occasion des commissions paritaires.

Crédit Mutuel Enseignant69 boulevard saint Germain

75005 Paris

IDENTIFIANT CREANTIER SEPA

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A________________ le ___________

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Cocher les mois de prélèvement qui doivent être consécutifs et la case “TACITE RECONDUCTION” si vous souhaitez que votre adhésion soit reconduite automatique-ment. Ils débuteront le 5 du mois suivant la réception du bulletin rempli accompagné du RIB.

TACITE RECONDUCTION MarsAvril

MaiJuin

JuilletAoût

M1 Cotisation 30 €

Stagiaire (M2/FSTG) Cotisation 90 €

Pension inférieure à 1500 € Cotisation 90 €

Pension entre 1500 et 2000 € Cotisation 105 €

Pension supérieure à 2000 € Cotisation 120 €

Disponibilité Cotisation 80 €

AESH/CUI/AVS Cotisation 40 €

66% de la cotisation est déductible sous forme de réduction ou de crédit d’impôt

JanvierFévrier

NovembreDécembre

Page 24: n°342 du 28 septembre 2017 Journal du SNUipp …75.snuipp.fr/IMG/pdf/EC_342_gros_journal_rentree-2.pdfL’école n 342 du 28 septembre 2017 ISSN n 12410233 Journal du SNUipp Paris

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pour faire entendre les revendicationsdes personnels

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représentation du personnel

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