BULLETIN SAP N°342

Présentation du Système d’Alerte Précoce (S.A.P) du MALI

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE REPUBLIQUE DU MALI ------------***------------ ------------***------------ COMMISSARIAT A LA SECURITE ALIMENTAIRE Un Peuple-Un But-Une Foi ------------***------------ SYSTEME D’ALERTE PRECOCE (S.A.P) BP. 2660, Bamako-Mali Tel :(223) 20 74 54 39 ; Adresse email : [email protected] /[email protected] Adresse Site Web : www.sapmali.com

BULLETIN SAP N°342

Juillet 2015

Présentation du Système d’Alerte Précoce (S.A.P) du MALI

Bulletin SAP-MALI juillet 2015 I

PRESENTATION DU SAP

Le SAP est un système de collecte permanente d’informations sur la situation alimentaire. Sa mission consiste essentiellement à fournir à l’ensemble du système de sécurité alimentaire du pays les informations nécessaires à une affectation optimale du stock national de sécurité dans le cadre d'opérations d'aides alimentaires ciblées ou à une utilisation efficiente des fonds de sécurité alimentaire dans des actions d’atténuation d’insécurité alimentaire.

Son objectif est de déterminer suffisamment à l'avance les populations les plus vulnérables risquant de connaître des difficultés alimentaires et/ou nutritionnelles, de dire les raisons du risque, de dire à partir de quand, pour combien de temps, avec quelle intensité et quelles sont les actions d’atténuation possibles.

Les informations sont recueillies auprès des services administratifs, techniques, de la société civile et des élus locaux depuis les communes vers les chefs-lieux de cercles, les chefs-lieux de Régions et enfin Bamako.

Au niveau de chaque chef-lieu de Région, l'équipe régionale SAP chargée du recueil des informations est appuyée par la Direction Régionale du Plan et de la Statistique. Avant d'être transmises sous forme de rapport mensuel à Bamako, ces informations sont examinées par un Groupe de Travail Régional SAP présidé par le Conseiller aux Affaires Economiques et Financières du Gouverneur de la région. Ce groupe de travail se réunit mensuellement et regroupe les services techniques, les élus, les Organisations Internationales et les ONGs intéressées par la sécurité alimentaire.

A Bamako, les rapports régionaux, les résultats d'enquêtes et les informations collectées auprès des services techniques nationaux sont analysés et rassemblés dans un rapport mensuel qui est examiné puis adopté par le Groupe de Travail National SAP, avant d'être publié et distribué sous forme d’un bulletin. Le Groupe de Travail National SAP est présidé par l’Institut National de la Statistique.

Les recommandations d’actions du SAP sont prises au cours de réunions-débats, les réunions d’expertise, regroupant tous ses cadres régionaux et centraux.

Les premières recommandations faites en novembre sur la base des informations disponibles en octobre permettent au Commissariat à la Sécurité Alimentaire d’élaborer le Plan National de Réponses aux difficultés alimentaires et nutritionnelles des populations et des animaux.

Les recommandations définitives, publiées en mars, sont faites dans les dernières semaines de février sur la base des informations validées disponibles en février. Cependant, d'autres recommandations peuvent être faites de façon exceptionnelle en fonction de l'évolution de la situation alimentaire dans certaines zones.

Depuis deux ans les résultats de ces réunions d’expertise du SAP viennent s’ajouter à d’autres résultats d’enquêtes notamment ceux de l’enquête nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (ENSAN), de l’approche de l’analyse de l’économie des Ménages ‘(HEA)’, du SMART, etc. en vue d’affiner les résultats de l’évaluation pour l’identification des zones à risques et la détermination des populations vulnérables dans l’optique du Cadre Harmonisé nécessaire pour un ciblage plus fin des populations en insécurité alimentaire aiguë.

La présente note qui s’inscrit dans cette logique récapitule les conclusions de ces ateliers de recherche en insécurité alimentaire à l’issue de la campagne agricole 2014-2015.

Table des matières

Bulletin SAP-MALI juillet 2015 II

TABLE DES MATIERES

PRESENTATION DU SAP ............................................................................................................................. I TABLE DES MATIERES ................................................................................................................................ II PRINCIPALES ABREVIATIONS UTILISEES .................................................................................................... III

DEFINITION DES NIVEAUX DE RISQUES SOCIO-ECONOMIQUES ET ALIMENTAIRES SELON LA METHODOLOGIE DU SAP ET CELLE DU CADRE HARMONISE ................................................................. IV EVALUATION DEFINITIVE DE LA SITUATION ALIMENTAIRE DU PAYS CAMPAGNE AGROPASTORALE 2014/2015.................................................................................................................................................. 1 SITUATION DU MOIS DE JUILLET 2015 ................................................................................................... 19 SITUATION PAR INDICATEURS ............................................................................................................... 19 SITUATION PAR REGION ........................................................................................................................ 23 Région de Kayes ....................................................................................................................................... 23 Région de Koulikoro ................................................................................................................................ 24 Région de Sikasso ..................................................................................................................................... 26 Région de Ségou ...................................................................................................................................... 27 Région de Mopti ...................................................................................................................................... 28 Région de Tombouctou ............................................................................................................................ 30 Région de Gao ......................................................................................................................................... 31 Région de Kidal ........................................................................................................................................ 33 ANNEXES ................................................................................................................................................ 34

Cartes

Carte n°1: Evaluation définitive de la campagne agricole 2014 – 2015 ............................................................. 4 Carte n°2 : Evaluation définitive des zones à risque 2014 - 2015 ..................................................................... 7 Carte n°3 : Résultats du Cadre Harmonisé et Recommandations ................................................................... 10

Graphiques

Graphique n°1 : Evolution des prix sur les marchés de production ................................................................. 21 Graphique n°2 : Evolution des prix sur les marchés de consommation ........................................................... 22 Graphique n°3 : Evolution des termes de l’échange (céréales/chèvre) sur certains marchés ............................. 22

Tableaux

Tableau n°1 : Population totale estimée en situation courante (mars 2015) .................................................... 10 Tableau n°2 : Population totale estimée en situation projetée (mise à jour juin 2015) ..................................... 11 Tableau n°3 : Liste des communes en Difficulté Alimentaire SE/SAP ............................................................... 12 Tableau n°4 : Liste des communes en Situation Particulière SE/SAP ................................................................ 12 Tableau n°5 : Liste des communes en Difficulté Economique Sévère SE/SAP ................................................... 13 Tableau n°6: Liste des communes en Difficulté Economique Légère SE/SAP .................................................... 15 Tableau n°7 : Estimation des populations vulnérables pour la situation courante ........................................... 17 Tableau n°8 : Estimation des populations vulnérables pour la situation projetée (mise à jour juin 2015) ........ 18 Tableau n° 9.1 : Pluviométrie au mois de mai 2015 et 2014 et moyenne sur 30 ans (1981-2010) .................... 34 Tableau n° 9.2: Cumuls pluviométries du 1er mai au 31 juillet (2015, 2014) et moyenne sur 30 ans 1981 à 2010) .......................................................................................................................................................... 35 Tableau n° 9.3 : Hauteurs moyennes décadaires (en cm), période considérée: début: 2013- fin 2015 Mois: Juillet .......................................................................................................................................................... 36 Tableau n° 10.1: Prix du Kg de la principale céréale (en CFA) sur les marchés des chefs-lieux de cercle ........... 37 Tableau n° 10.2: Prix moyens de la chèvre et équivalent en céréale sur les marchés des chefs-lieux de cercle38 Tableau n° 7.1 : Stocks OPAM (Pour ventes d'interventions fin juillet en tonnes). ......................................... 39 Tableau n° 7.2 : Stocks National de Sécurité et d'intervention de l'Etat (en tonnes à la fin du mois de juillet) . 39

Sigles et/ou abréviations

Bulletin SAP-MALI juillet 2015 III

PRINCIPALES ABREVIATIONS UTILISEES

ACF Action Contre la Faim DRPSIAP Direction Régionale du Plan, de la Statistique, de l’Informatique, de l’Aménagement et de la Population

ACODEP Appui Collectivités Décentralisées pour le Développement Participatif

DRS Direction Régionale de la Santé

AMM Agence Mali Météo DSA/OPAM Direction de la Sécurité Alimentaire APIV Projet d’Appui aux Périmètres Irrigués Villageois FA Famine CA Crise Alimentaire FEWS-NET Famine Early Warning System Network

CADB Cellule d’Appui au Développement à la Base FFW Food For Work CFA (Franc) de la communauté Financière Africaine GARI Groupement Artisans Ruraux d’Intadagui

CICR Comité International de la Croix Rouge GRAIP Groupe de Recherche pour l’Amélioration des Initiatives des Populations

CNLCP Centre National de Lutte contre le Criquet Pèlerin

HA Hectare

COC Comité d’Orientation et de Coordination HKI Helen Kelen International

CPS-SDR Cellule de Planification et de Statistique du Secteur du Développement Rural.

INSTAT Institut National de la Statistique

CSA Commissariat à la Sécurité Alimentaire ISAGA Initiative Sécurité Alimentaire dans le Gabéro DA Difficultés Alimentaires Kg Kilogramme

DAG. Distributions Alimentaires Gratuites LVC Laboratoire Central Vétérinaire

DE Difficultés Economiques MATDAT Ministère de l’Administration Territoriale de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire

DES Difficultés Economiques Sévères MEF Ministère de l’Economie et des Finances

DGPC Direction Générale de la Protection civile MSF Médecins Sans frontières

DNA Direction Nationale de l’Agriculture OHVN Office Haute Vallée du Niger

DNDS Direction Nationale du Développement Social OMA Observatoire du Marché Agricole DNH Direction Nationale de l’Hydraulique OMAES Œuvre Malienne d’Aide à l’Enfance au Sahel DNP Direction Nationale de la Pêche OMS Organisation Mondiale de la Santé

DNPIA Direction Nationale des Productions et Industries Animales

ON Office du Niger

DNS/DN Direction Nationale de la Santé/ Division Nutrition

ONG Organisation Non Gouvernementale

OPAM Office de Produits Agricoles du Mali PMLT Programme de lutte contre la mouche Tsé Tsé OPC Organisation Production Céréale PMN/GTZ Programme Mali Nord/GTZ OPIB Office des Périmètres Irrigués de Baguinéda PPCB Péri Pneumonie contagieuse Bovine OPV Office de la Protection des Végétaux PPIV Petits Périmètres Irriguées Villageois

ORM Office Riz Mopti PRMC Programme de Restructuration du Marché Céréalier

ORS Office Riz Ségou PSAAR Projet Sécurité Alimentaire et Assistance à la Région de Mopti

PACRT Projet d’Appui aux Communes Rurales Tombouctou

RAC Réseau Administratif de Commandement

PADDECK Projet d’Appui au Développement Décentralisé de Kidal

RAS Rien à Signaler

PAM Programme Alimentaire Mondial SAP Système d’Alerte Précoce PDZL Projet de Développement Zone Lacustre II SE Système Expert

PEACD Programme d’Appui à la Lutte Contre la Désertification

SEAD Sahel Etude Action pour le Développement

PEALCD Programme Environnemental d’Appui à la Lutte Contre la Désertification

SEMOS Société d’Exploitation des Mines d’Or de

Sadiola PFA Paralysie Flasque Aiguë SNS Stock National de Sécurité PI Pas d’Information T Tonne (1.000kg)

PIDRK Programme Intégré de Développement Région de Kidal

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

PIV Périmètres Irriguées Villageois VCF Vivre Contre Formation PLCE Programme de Lutte Contre l’Ensablement VCT Vivre Contre Travail DNSV Direction Nationale des Services Vétérinaires WHH Ex Agro Action Allemande

Note technique sur l’évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015

Bulletin SAP-MALI juillet 2015 IV

DEFINITION DES NIVEAUX DE RISQUES SOCIO-ECONOMIQUES ET ALIMENTAIRES SELON LA METHODOLOGIE DU SAP ET CELLE DU CADRE HARMONISE

Rien à signaler (RAS) : Toute population qui, ayant connu au maximum une chute légère de ses revenus (disponibilités alimentaires et ressources monétaires), réagira à cette situation sans difficultés et vivra une soudure normale pour sa zone.

Difficultés socio-économiques légères (DEL) : Toute population qui, ayant connu une chute moyenne de ses revenus, réagira de manière inhabituelle (départs de bras valides et parfois de ménages) et connaîtra une période de soudure normale quant à son époque et à l'alimentation des populations. Dans ce cas, les populations ont pu s'adapter sans trop de peine.

Difficultés socio-économiques sévères (DES) : Toute population qui, ayant connu une chute importante de ses revenus, réagira de manière inhabituelle (départ relativement important de bras valides, de ménages, cas de villages abandonnés, vente d'une partie de ses avoirs). Elle connaîtra une période de soudure, normale quant à son époque, avec au plus quelques problèmes de quantité de nourriture. Les populations ont donc mis en œuvre une bonne partie de leurs capacités d'adaptation pour parer aux difficultés.

Difficultés Alimentaires (DA) : Toute population qui, ayant connu une chute très importante de ses revenus, réagira de manière fortement inhabituelle (départ important de bras valides, de ménages, villages abandonnés, vente d'une partie de ses avoirs) et connaîtra une période de soudure précoce (à partir d'avril en général) caractérisée principalement par des problèmes de quantité de nourriture (consommation d'aliments inhabituelles mais nutritionnellement corrects, céréales mélangées avec des produits de cueillette pour gonfler le volume des repas, etc. ...).

Crise Alimentaire (CA) : Toute population qui, sortant d'une année difficile (avoirs médiocres), connaît cette année une chute très importante de l'ensemble de ses revenus et réagira de manière fortement inhabituelle (départ très important de bras valides, de ménages, villages abandonnés, vente importante de ses avoirs). La période de soudure débutera précocement (à partir de janvier-février). Au fil du temps, s'intensifieront non seulement des problèmes de quantité de nourriture mais également de qualité d'aliments (consommation d'aliments exceptionnels et préjudiciables pour la santé). Durant cette période de soudure prolongée, le taux de malnutrition augmentera et dépassera d'une manière significative le cap des 10 %. Suite à ces difficultés, les populations ne peuvent éviter de consommer des aliments préjudiciables à la santé ce qui nécessite une aide alimentaire extérieure.

Famine (FA) : Toute population qui, ayant connu cette année des revenus quasiment nuls et dont les avoirs sont médiocres (plusieurs années précédentes particulièrement difficiles), fuira très rapidement (durant l'hivernage) sa zone d'habitation sans trouver dans une autre zone des ressources alimentaires suffisantes et faute d'interventions rapides et importantes, connaîtra plusieurs cas de mort dans un avenir proche.

PHASE DESCRIPTION DES PHASES DU CADRE HARMONISE

Phase 1 : MINIMALE

au moins 4/5 couvrent leur besoin de consommation, sans appui extérieur et sans stratégies d’adaptation inhabituelles

Phase 2 : SOUS PRESSION

même avec l’aide humanitaire, au moins 1 ménage sur 5 se trouve dans la phase ou plus, avec une consommation réduite et incapable de faire face aux dépenses NA essentielles sans tomber dans des stratégies d’adaptation irréversibles

Phase 3 : CRISE

même avec l’aide humanitaire, au moins 1 ménage sur 5 se trouve dans la phase ou plus avec des déficits alimentaires et considérables, MAG élevée et épuisement des avoirs de moyens d’existence

Phase 4 : URGENCE

même avec l’aide humanitaire, au moins 1 ménage sur 5 se trouve dans la phase ou plus avec des déficits alimentaires extrêmes et pertes extrêmes des ME

Phase 5 : FAMINE

même avec l’aide humanitaire, au moins 1 ménage sur 5 se trouve dans la phase ou plus avec des déficits alimentaires complets et exposés à la mort.


Bulletin SAP-MALI juillet 2015 1

EVALUATION DEFINITIVE DE LA SITUATION ALIMENTAIRE DU PAYS CAMPAGNE AGROPASTORALE 2014/2015

1. RAPPEL DES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES DE DEMARRAGE

La campagne agricole 2014-2015 a démarré dans des conditions socio-économiques assez favorables se traduisant par :

une situation alimentaire bonne dans le centre et le sud du pays et en amélioration dans le nord grâce aux distributions alimentaires, au bon niveau d’approvisionnement des marchés en céréales offertes à des prix relativement stables et abordables ;

une disponibilité des revenus du coton à temps grâce au paiement à bonne date du prix du coton graine par la CMDT ;

des appuis en semences, engrais et des cash-transfert par le CICR, la FAO, les ONG,... ; une disponibilité de la main d’œuvre locale suite au retour massif des bras valides des placers vers les grandes

zones agricoles (pour les travaux champêtres) grâce à la décision de fermeture officielle de ces sites en période d’hivernage par les autorités ;

une stabilité du prix de la main d’œuvre agricole pour les travaux champêtres par rapport à la campagne précédente dans l’ensemble ;

la baisse significative du prix de l’engrais subventionné créant un engouement certain au niveau des producteurs ;

La poursuite des appuis humanitaires à l’endroit des ménages les plus vulnérables ; L’amélioration de la situation sécuritaire notamment dans les régions de Tombouctou et Gao.

Cependant, on déplore : l’insécurité résiduelle caractérisée par des braquages, des enlèvements de véhicules, des poses de mines, …

affectant la mobilité, les activités génératrices de revenus et l’accès aux marchés dans certaines localités des régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal. Cette situation a affecté durement l’intervention des humanitaires dont certains se sont retirés ;

La mauvaise pluviosité en juin et juillet qui a apeuré les producteurs et qui a prolongé la soudure pastorale avec des cas de pertes de bétail suite à la misère physiologique.

2. DEROULEMENT DE LA CAMPAGNE AGRICOLE 2014-2015

2.1. Variables exogènes :

2.1.1. Pluviométrie La pluviométrie au cours de la saison a connu une installation précoce (dès mai) dans presque tout le pays avec des hauteurs normales à excédentaires. Cependant, au cours des mois de juin et juillet, les pluies ont été faibles et mal réparties dans le temps et dans l’espace. Des arrêts plus ou moins prolongés ont été observés par endroits dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti et particulièrement dans les régions de Tombouctou, Gao. La reprise survenue en 3e décade de juillet et surtout la poursuite jusqu’en octobre ont été salvatrices. Les fortes pluies enregistrées courant août ont occasionné des cas d’inondations par endroits dans toutes les régions avec des dégâts matériels et des pertes de superficies cultivées et même des pertes en vies humaines dans la région de Koulikoro. La pluviométrie est jugée globalement suffisante dans le pays excepté dans les régions de Tombouctou, Gao et par endroits dans celles de Kayes, Mopti où elle est insuffisante.

2.1.2. Hydrologie La crue a été relativement faible et a connu un retrait précoce. Elle a été peu satisfaisante pour les cultures de submersion (riz, bourgou), la pêche et l’inondation des mares et lacs. La décrue se poursuit sur tous les cours d’eau. En fin février, les hauteurs d’eau sont inférieures à celles de l’année dernière et à la moyenne sur tous les cours d’eau à l’exception du Niger à Bamako, du Bani à Douna et du Sénégal à Kayes.

2.1.3. Déprédateurs La situation phytosanitaire a été relativement calme au cours de la campagne agricole. Les différents nuisibles constatés (sautériaux, coléoptères, chenilles, termites) n’ont causé que des dégâts légers à très légers. Toutefois, les oiseaux granivores ont causé des dégâts moyens à importants dans les cercles de Nioro, Yélimané (Kayes), Nara (Koulikoro) et continuent à être une menace pour le riz de contre saison dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. Par ailleurs la présence des sautériaux, chenilles, piqueurs-suceurs, etc… est signalée sur les



cultures maraichères dans les régions de Koulikoro (Koulikoro, Nara), Sikasso (Bougouni), Ségou (Macina), Tombouctou (Goundam) et Gao.

2.2. Résultats techniques de la campagne agropastorale

2.2.1. Cultures vivrières Les conditions hydriques ont permis aux producteurs d’effectuer à temps les opérations culturales dans les différentes zones agricoles du pays à l’exception de certaines localités dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti et surtout dans celles de Tombouctou et Gao où le déficit pluviométrique a été plus marqué. Le niveau de réalisations est globalement satisfaisant dans le pays aussi bien pour les céréales sèches que le riz et les cultures de rentes (coton, sésame, légumineuses).

Les cultures ont, de façon générale, évolué normalement dans les grandes zones de production du pays. Ainsi, les superficies réalisées sont partout supérieures à celles de l’année dernière, excepté dans les régions de Kayes, Tombouctou, Gao, où elles sont inférieures. Il faut noter que les fortes pluies enregistrées ont provoqué de légères pertes de superficies de cultures par noyade au niveau des bas-fonds dans les régions de Sikasso, Mopti, Ségou et Koulikoro. De même, la faible crue du fleuve Niger et surtout la mauvaise conjugaison pluies-crue ont causé également des pertes de superficies de riz dans la zone ORS et par endroits dans les régions de Mopti, Tombouctou et de Gao.

Actuellement, les opérations de battage sont presque terminées et le conditionnement des céréales se poursuit intensément à travers les différentes zones de production du pays. Les productions obtenues sont bonnes à très bonnes dans les régions de Sikasso, Kayes (excepté par endroits dans les cercles de Kayes, Nioro et Yélimané où elles sont moyennes à mauvaises), Ségou (excepté à Bellen, Dougabougou, Macina, Monimpébougou, Nampalari où elles sont moyennes à mauvaises) ; bonnes à moyennes dans celles de Koulikoro (excepté dans les communes de Nonkon, Nossombougou, Ouolodo, Dogofry, Allahina, Dabo, Guiré, Nara, Koronga et Guéneïbé où elles sont moyennes à mauvaises), Mopti (excepté le cercle de Youvarou et les communes de Hombori, Korarou, Haïré et Djaptodji dans le cercle de Douentza, Wadouba dans le cercle de Bandiagara où elles sont de moyennes à mauvaises). Elles sont de moyennes à mauvaises dans les régions de Tombouctou et Gao où le déficit pluviométrique a été plus marqué.

Pour la campagne de contre saison, le repiquage est en cours pour le riz irrigué et les perspectives sont moyennes. Les perspectives de réalisations sont en diminution dans la zone ON à cause de la faiblesse du niveau d’eau. L’évolution des cultures de contre saison de maïs, sorgho à la récolte dans la région de Kayes ; de blé, orge, anis/cumin à l’épiaison dans celle de Tombouctou et de sorgho de décrue dans la région de Gao est jugée bonne à moyenne.

Pour les cultures de décrue, au niveau des mares et lacs, le faible niveau de remplissage n’augure pas de bonnes perspectives de décrue en termes de niveau de réalisation et de résultats pour les cultures de soudures (tubercules, courges, maïs, légumineuses...) d’une part et d’autre part pour la prochaine campagne d’hivernage.

Ainsi, la production céréalière 2014-2015 est globalement bonne dans le pays comme l’attestent les résultats de l’Enquête Agricole de Conjoncture (EAC) avec une production (toutes céréales confondues) de 6 878 500 tonnes, soit une hausse de 12,8% par rapport à la moyenne des cinq dernières années et de 21,7% par rapport à l’année dernière.

Quant au maraîchage, les superficies emblavées sont supérieures à celles de l’année dernière. Des appuis conséquents ont été apportés par les partenaires au développement dans les régions de Mopti, Tombouctou et Gao. L’évolution des cultures est satisfaisante. Les premières récoltes sont disponibles sur les marchés. Les perspectives de production maraichère sont moyennes à bonnes grâce au niveau moyen de la crue sur les cours d’eau, au niveau satisfaisant de remplissage des barrages dans le cercle de Bandiagara et à l’appui des partenaires au développement dans certaines zones.

En raison de tout ce qui précède, la production céréalière et de graminée sauvage (fonio sauvage et cram-cram) est jugée comme suit :

Région de Kayes 1. Kayes : Campagne est globalement bonne excepté dans les communes de Maréna Diombougou,

Marintoumania, Ségala où elle est moyenne et dans celles de Karakoro, Djélébou, Sahel, Kéméné Tambo, Guidimakan Kéry Kafo, Sony, Tafacirga, Falémé, Fégui, Koussané où elle est mauvaise ;

2. Bafoulabé : Campagne globalement moyenne dans le cercle ; 3. Diéma: Campagne moyenne dans toutes les communes ;



4. Kéniéba: Campagne bonne dans toutes les communes ; 5. Kita: Campagne globalement moyenne dans le cercle mais mauvaise dans les communes de Didengo,

Djoungoun, Guemoukouraba, Séféto Nord, Séféto Ouest, Kourounikoto et bonne dans celles de Gadougou 1, Gadougou 2, Koulou, Makano, Senko, Sirakoro, Bougarybaya, Kokofata, Tambaga ;

6. Nioro: Campagne moyenne dans les communes de Sandaré, Simbi et mauvaise ailleurs ; 7. Yélimané: Campagne moyenne globalement mais mauvaise à Kirané- Kaniaga et Krémis.

Région de Koulikoro 1. Koulikoro: Bonne dans l’ensemble du cercle excepté à Nyamina, et Tougouni où elle est moyenne ; 2. Banamba: Bonne dans les communes de Boron, Duguwolowula, Madina Sacko ; moyenne ailleurs dans les

autres communes et mauvaise dans certains villages des communes de Sébété, et Toubacoro; 3. Dioïla: Bonne dans l’ensemble du cercle sauf dans la commune de Kéréla où est moyenne ; 4. Kangaba: Bonne à moyenne dans l’ensemble ; 5. Kati: Bonne dans l’ensemble du cercle excepté dans la commune de Yélékébougou où elle est moyenne ; 6. Kolokani: Moyenne à bonne dans l’ensemble excepté dans les communes de Nonkon, Nossombougou et

Ouolodo où elle est mauvaise ; 7. Nara: Bonne à Dilly, Fallou, Niamana ; moyenne à Ouagadou et mauvaise ailleurs dans les autres communes.

Région de Sikasso 1. Sikasso : Très bonne à bonne selon les communes; 2. Bougouni : Bonne dans l’ensemble du cercle; 3. Kadiolo : Très bonne à bonne selon les communes; 4. Kolondiéba : Bonne dans l’ensemble du cercle; 5. Koutiala : Très bonne à bonne selon les localités; 6. Yanfolila : Bonne dans l’ensemble du cercle ; 7. Yorosso : Très bonne à bonne selon les localités.

Région de Ségou 1. Ségou : Campagne globalement très bonne à bonne dans le cercle excepté dans les communes de Bellen,

Dougabougou, Diganibougou, Markala, Sibila, Sansanding où elle est moyenne à mauvaise; 2. Barouéli : Campagne très bonne à bonne dans le cercle excepté dans les communes de Dougoufié, Somo,

Tamani où elle est moyenne à cause des pertes importantes en riz ORS; 3. Bla : Campagne très bonne dans toutes les communes excepté dans les villages de Kolosoukourani,

Kolodjombougou dans la commune de Koulandougou à cause des pertes de récoltes suite à la pluie diluvienne du 21 novembre 2014 ;

4. Macina : Campagne bonne dans l’ensemble excepté dans les communes de Macina et Monimpébougou où elle est moyenne voire mauvaise dans certains villages ;

5. Niono : Campagne bonne dans l’ensemble excepté dans la commune de Nampalari où elle est très mauvaise ; 6. San : Campagne très bonne à bonne ; 7. Tominian: Campagne bonne dans l’ensemble du cercle excepté dans les villages de Waramata, Bonakuy

(commune Koula) où elle est mauvaise.

Région de Mopti 1. Mopti : Campagne bonne à moyenne dans l’ensemble excepté dans certains villages des communes de

Bassirou, Dialloubé, Kounari, Soye où elle est mauvaise; 2. Bandiagara : Campagne bonne à moyenne excepté à Wadouba et certains villages des communes de Dourou,

Métoumou, Ondougou, Ségué Iré et Sangha où elle est mauvaise ; 3. Bankass : Campagne bonne à moyenne excepté à Ségué Plateau où elle est mauvaise ; 4. Djenné : Campagne bonne à moyenne dans l’ensemble ; 5. Douentza : Campagne bonne à moyenne excepté dans les communes de Djaptodji, Hombori, Kourarou,

Hairé et certains village de Dangol Boré où elle est mauvaise ; 6. Koro : Campagne globalement bonne dans toutes les communes et même très bonne dans celles de

Dougoutene 1, Dougoutene 2 ; 7. Ténenkou : Campagne globalement moyenne sauf dans les communes Diaka, Diondori, Sougoulbé, Toguéré

Coumbé et Karéri où elle est mauvaise ; 8. Youwarou : Campagne globalement mauvaise sauf dans la commune de Farimaké où elle est très mauvaise.



Région de Tombouctou 1. Tombouctou: Campagne globalement moyenne sauf dans les communes de Bourem Inaly et Lafia où elle est

mauvaise ; 2. Diré: Campagne globalement moyenne sauf dans les communes de Arham, Binga, Haïbongo, Kondi,

Saréyamou, Tindirma où elle est mauvaise ; 3. Goundam: Campagne globalement mauvaise à très mauvaise excepté dans les communes de Douékiré et

Tonka où elle est moyenne ; 4. Gourma-Rharous: Campagne globalement mauvaise dans le cercle; 5. Niafunké: Campagne globalement mauvaise à très mauvaise excepté dans la commune de N’Gorkou où elle

est moyenne. Dans le cercle de Gourma-Rharous, les cueillettes de fonio sauvage et de cram-cram sont globalement mauvaises.

Région de Gao 1. Gao : Campagne bonne à moyenne dans la vallée et mauvaise dans les communes de Anchawadj, N’Tillit et

Tilemsi ; 2. Ansongo : Campagne globalement moyenne mais mauvaise à Ansongo et Bara ; 3. Bourem : Campagne mauvaise à Taboye et bonne à moyenne ailleurs ; 4. Ménaka : Campagne globalement mauvaise. Il y a eu peu d’emblavures à cause de la situation sécuritaire. Dans les cercles de Gao, Ansongo et Ménaka, les cueillettes de fonio sauvage et de cram-cram sont globalement mauvaises à cause du déficit pluviométrique au cours de la saison ou des pluies diluviennes de fin septembre.

Région de Kidal Le maraichage d’hivernage est jugé moyen à bon à travers les différents sites maraichers. L’activité a bénéficié de l’appui des partenaires au développement.

Carte n°1: Evaluation définitive de la campagne agricole 2014 – 2015

2.2.2. Cultures de rente (coton, sésame, arachide,…) Les superficies récoltées et les rendements sont supérieurs à ceux de l’année dernière pour le coton. La production est bonne. La commercialisation du coton graine est en cours.



La culture du sésame gagne de plus en plus en importance. La production est en nette augmentation de même que le prix de vente est rémunérateur. Cependant la baisse du cours international peut induire une baisse de prix cette année. La production arachidière est moyenne à bonne selon les zones. Les récoltes de pastèques ont été moyennes à bonnes dans les régions de Kayes, Koulikoro et Ségou.

2.2.3. Arboriculture Les récoltes se poursuivent pour les agrumes et les papayes avec des productions bonnes à moyennes. Les manguiers et les anacardiers sont à la floraison-fructification et même début récoltes pour les variétés précoces. La forte densité florale laisse présager une production fruitière moyenne à bonne si les grands vents ne causent pas de chutes importantes des fleurs et des fruits immatures.

2.2.4. Exploitation des ressources forestières La production de karité a été faible cette année tandis que celle des autres produits de cueillette à savoir les néré, les dattes sauvages, les jujubes, les lianes (Zaban), le pain de singe, le tamarin, … est moyenne à bonne. Les ressources générées par cette activité de cueillette sont jugées moyennes dans l’ensemble.

2.2.5. Situation de l’élevage Le bétail a connu une période de soudure difficile dans les zones pastorales des régions de Tombouctou, Gao et les cercles de Douentza, Ténenkou, Youvarou (Mopti). Cette dure soudure liée au déficit de biomasse de l’année dernière et au retard des pluies explique les cas de mortalités élevées des animaux dans ces zones. Ainsi, le bétail a entamé la nouvelle campagne dans un état peu satisfaisant. Si les pluies enregistrées en juillet et surtout en août ont permis une régénération généralisée du couvert végétal dans le sud du pays ; par contre dans les zones pastorales du nord cette régénération a été perturbée par la mauvaise répartition des pluies. Des zones de net déficit sont enregistrées notamment dans les cercles de Youvarou, Goundam, Niafunké, Tombouctou, Bourem et en partie ceux de Ténenkou, Douentza, Rharous, Gao, Ansongo, Ménaka. En plus on note un rabougrissement de certaines graminées et la prédominance d’espèces herbacées peu appétées notamment dans le Gourma intérieur du cercle de Rharous. Les pâturages exondés sont jugés bons à moyens au sud et moyens à mauvais voire très mauvais au nord du pays. Quant aux pâturages inondés, ils ont souffert du retard des pluies et de la faiblesse de la crue. Les bourgoutières sont peu fournis. Les mouvements des troupeaux sont marqués par la poursuite de la descente vers les pâturages de saison sèche. Ces mouvements sont perturbés dans les régions de Tombouctou et Gao à cause de l’insécurité qui rend certains pâturages inaccessibles. Dans la bande du fleuve, de fortes concentrations sont signalées dans les rizières et aux abords des bourgoutières. Cette situation reste préoccupante pour le bétail dans les régions de Tombouctou, Gao et en partie Mopti par rapport à la soudure à venir. Déjà le bourgou coûte 300F.CFA la botte à Niafunké (contre 150 F.CFA d’habitude) et 1000 F.CFA le tas à Ansongo (contre 400 à 500 F.CFA habituellement). Les conditions d’abreuvement sont bonnes à moyennes dans l’ensemble. Cependant, le tarissement précoce des points d’eau de surface suite à l’insuffisance des pluies risque d’affecter les conditions d’abreuvement du bétail notamment dans les régions du Nord. L’état d’embonpoint des animaux est bon à moyen au centre et au sud du pays tandis qu’il est moyen à mauvais dans les régions de Tombouctou et Gao où des cas de dégradation sont déjà observés. La situation épizootique est calme dans l’ensemble. La campagne de vaccination se poursuit à travers le pays. En perspectives, les conditions d’élevage seront difficiles dans la région de Tombouctou, Gao et les cercles de Douentza, Ténenkou, Youwarou, (Mopti) à cause du faible niveau de la biomasse et l’état du troupeau peu satisfaisant en fin de la soudure pastorale passée.

2.2.6. Productions halieutiques La production halieutique demeure faible à moyenne. La reproduction des différentes espèces de poisson est fonction du niveau d’inondation des frayères. Pour cette année, le niveau de la crue est jugé moyen et n’a pas permis une inondation suffisante dans les zones de reproduction. Les perspectives de production halieutiques seront en dessous de la moyenne. L’expansion de la pisciculture par l’aménagement et l’empoissonnement d’étangs sous l’impulsion des partenaires se poursuit en maints endroits.

2.2.7. Migrations Au titre des mouvements saisonniers, les départs des bras valides vers les centres urbains et les sites d’orpaillage se poursuivent. De fortes concentrations humaines sont signalées sur les sites d’orpaillage des régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso. Il serait opportun de créer des conditions pour la fermeture des placers dès les premières pluies pour éviter les accidents et surtout favoriser le retour des bras valides pour la campagne agricole, gage de la sécurité alimentaire dans le pays. Le retour des populations déplacées et/ou réfugiés du nord du pays se poursuit avec le plus souvent l’accompagnement des partenaires humanitaires.



3. PERSPECTIVES D’EVOLUTION DES PRIX DES CEREALES ET DU BETAIL

Les marchés céréaliers sont suffisamment approvisionnés. Les disponibilités physiques sont moyennes à importantes. Les prix des céréales sèches sont stables ou en légère baisse. En perspective, au regard:

de la production moyenne à bonne voire très bonne dans les grands bassins céréaliers du pays ; du bon niveau des stocks commerçants ; de la conjoncture céréalière sous régionale relativement favorable ; et de la tendance à la stabilité au cours des deux dernières années ;

les prix des céréales ne connaitront pas de fluctuation sensible et seront proches des niveaux de ceux de l’année dernière et de la normale excepté le maïs dont le prix est en dessous de la moyenne notamment dans la région de Sikasso. Toutefois, des achats institutionnels importants pourront tirer momentanément les prix à la hausse. Par ailleurs, la situation sécuritaire volatile pourrait perturber les circuits d’approvisionnement et l’accès aux marchés par endroits dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Pour le riz, les prix pourraient dépasser ceux des années antérieures du fait que la production de contre saison de riz sera faible dans la zone ON.

Les effectifs de bétail présentés sur les marchés sont stables ou en augmentation. S’agissant des prix, la tendance générale est la baisse. Ils resteront normaux au centre et au sud du pays et mauvais dans les régions de Tombouctou, Gao et le nord de la région de Mopti (Ténenkou, Youvarou, Douentza). Dans ces zones à dominance pastorale, l’offre serait supérieure à la demande à cause de la diminution des actions humanitaires et la dégradation de l’état d’embonpoint des animaux affectant leur valeur marchande.

4. ZONES ET POPULATIONS A RISQUE POUR LA CAMPAGNE AGRICOLE 2014-2015

La sécurité alimentaire d’une population est assurée lorsque ses disponibilités en nature et/ou en monnaie correspondent à une quantité de produits alimentaires égale ou supérieure aux besoins minima. Cette correspondance est fonction d'une part, de l'importance des disponibilités des produits alimentaires et du pouvoir d'achat d'autre part.

Lors de sa réunion d’expertise du 2 au 5 mars 2015, l’analyse approfondie par le SAP : des indicateurs et des stratégies d’adaptation spécifiques des populations pour répondre à une chute des

revenus agricoles et/ou monétaires ; du niveau des prix des céréales qui évoluera à la normale ; de la conjoncture internationale plus ou moins favorable ; et du contexte de productions céréalières moyennes à bonnes dans la sous-région,

a conduit le SAP à pronostiquer que la majorité des populations des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao , Kidal et du District de Bamako ne connaîtra pas de problèmes alimentaires majeurs durant la campagne de commercialisation 2014-2015. Toutefois, malgré la production agricole jugée bonne dans le pays, la majorité des ménages de certaines communes situées dans les cercles de Youwarou (Région de Mopti), Goundam et de Niafunké (Région de Tombouctou) risquent de connaitre des difficultés plus ou moins importantes suite à la baisse notoire de leurs productions agropastorale et/ou sources de revenus. En effet, les revenus liés à la vente du bétail connaitront une évolution normale avec des prix de bétail normaux excepté dans les zones de mauvais pâturages des régions de Tombouctou, Gao et Mopti en partie. Les revenus tirés de l’exode à l’intérieur du pays, resteront proches de la normale avec les mêmes opportunités d’emploi. Il en est de même pour les revenus des migrants à l’extérieur qui seront plus sollicités dans certaines communes du cercle de Kayes. Les termes de l’échange bétail/céréales seront favorables aux éleveurs partout sauf dans les zones de mauvais pâturages. Quant à ceux du poisson/céréales, ils resteront favorables mais la production est en nette baisse par rapport à une année moyenne. L’insécurité résiduelle dans les régions du nord continue à affecter les activités économiques, la mobilité et l’accès aux marchés. Par ailleurs, certains ménages des régions de Koulikoro, Sikasso, Mopti, Tombouctou et Gao seront éprouvés par les pertes de matériels, d’habitats et/ou de bétails suite aux inondations qu’ils ont connues durant la saison des pluies. Ainsi, 17 communes sont classées à risque de difficultés alimentaires, 64 communes en difficultés économiques sévères, 61 communes en difficultés économiques légères et 11 communes en situation particulière. NB : Les populations en insécurité alimentaire seront déterminées par le Cadre harmonisé



Carte n°2 : Evaluation définitive des zones à risque 2014 - 2015

5. RECOMMANDATIONS A L’ADRESSE DU GOUVERNEMENT ET SES PARTENAIRES

1.1. Au vu de la forte baisse des productions céréalières, des mauvaises conditions d’élevage et de l’insécurité qui affecte les circuits d’approvisionnement, dans les zones identifiées en insécurité alimentaire, le groupe SAP recommande de procéder à partir de mai 2015, à des distributions gratuite de céréales ciblées :

aux ménages pauvres et très pauvres dans les 17 communes classées en difficultés alimentaires aux ménages très pauvres des 64 communes en difficultés économiques sévères.

1.2. En vue d’améliorer les capacités de réponse du dispositif national de sécurité alimentaire, le groupe SAP

recommande la reconstitution du Stock National de Sécurité Alimentaire (SNS), du Stock d’Intervention de l’Etat (SIE) et les stocks des partenaires;

1.3. Dans le cadre du renforcement des capacités d’adaptation des populations face aux chocs, le groupe SAP recommande :

la mise en œuvre des actions de résilience (cash transfert, VCA, VCF, reconstitution de cheptel, aménagements de proximités, …) prioritairement dans les communes en difficultés alimentaires et en difficultés socioéconomiques identifiées ;

la poursuite des actions de relèvement dans les zones qui étaient affectées par l’insécurité alimentaire la campagne dernière.



1.4. Pour les régions du nord du pays, le groupe SAP recommande à l’Etat et à ses partenaires, de poursuivre les appuis humanitaires et de procéder à des actions de reconstitution des moyens d’existence à l’endroit des populations déplacées et réfugiées de retour.

1.5. Pour améliorer la disponibilité alimentaire dans les régions nord du pays, le groupe SAP recommande : la reconstitution des stocks des banques de céréales qui ont été pillés par les occupants. la reprise des ventes d’intervention de l’OPAM dans les régions de Tombouctou, Gao, Kidal dès que la

situation sécuritaire le permettra.

1.6. Au vu de la faiblesse de la biomasse fourragère et de l’insécurité qui affecte les mouvements des troupeaux en direction des pâturages de saison sèche, particulièrement dans les cercles de Youwarou, Douentza, Ténenkou (Mopti) et dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal, le groupe national SAP recommande d’ améliorer la disponibilité en aliment de bétail par des ventes à prix modérés d’au moins 7 000 tonnes destinées aux laitières à raison de : 2 000 tonnes pour la région de Tombouctou, 1 500 tonnes à Gao, 500 tonnes à Kidal, 1 500 tonnes pour Mopti, 500 tonnes pour le nord de Kayes, 500 tonnes pour le nord de Koulikoro, et 500 tonnes pour le nord de Ségou.

1.7. En vue d’améliorer la fréquentation scolaire notamment des filles, il y a lieu de renforcer les programmes de cantine scolaire particulièrement dans les zones vulnérables.

1.8. La malnutrition étant devenue un problème de santé publique, le groupe SAP recommande :

la poursuite et l’intensification des actions d’appui à la nutrition notamment en dotation en intrants à travers le pays ;

l’organisation de façon soutenue des campagnes de communication pour le changement de comportement (par médias de proximité) à l’endroit des populations surtout rurales, sur les aliments et les techniques d’alimentation adéquate des enfants et des femmes.

1.9. En raison de la mauvaise production halieutique, promouvoir la pisciculture, l’aquaculture et la rizipisciculture. 1.10. Pour éviter les accidents et favoriser le retour des bras valides pour les travaux champêtres, il serait

opportun de créer des conditions pour la fermeture des placers dès les premières pluies.

1.11. Les oiseaux granivores constituent encore une menace pour les cultures de contre saison dans les zones rizicoles (ON et régions de Mopti, Tombouctou, Gao), à ce titre il y a lieu d’y poursuivre et intensifier la lutte anti aviaire.

Recommandations spécifiques

Kayes : En vue d’accroitre les capacités de résilience, il y a lieu d’aménager des périmètres maraîchers pour améliorer

les revenus des femmes et des jeunes ; Pour lutter contre le travail des enfants dans les placers et améliorer la fréquentation scolaire, il y a lieu de

mettre des cantines scolaires dans le cercle de Kéniéba.

Koulikoro En vue d’accroitre les capacités de résilience, il y a lieu d’appuyer en VCT, VCA les actions de restauration des

sols, d’aménagement des étangs piscicoles, des activités maraîchères.

Sikasso Pour pallier les méfaits de la malnutrition récurrente dans la région, le groupe SAP recommande d’organiser

de façon soutenue des campagnes d’information/sensibilisation (par médias de proximité) à l’endroit des populations surtout rurales, sur les aliments et les techniques d’alimentation adéquate des enfants et des femmes ;

Afin d’accroitre la productivité de certaines spéculations en fonction des besoins alimentaires et commerciaux, le groupe SAP recommande d’aménager (là où c’est possible) des périmètres maraîchers et plaines rizicoles ;

Pour éviter la mévente dans la filière maïs, il y a lieu de faciliter, dans un cadre réglementaire, l’accès aux marchés extérieurs pour l’écoulement des excédents en maïs.

Ségou Appui en VCA pour le dénichage des nids d’oiseaux dans les zones infestées ; Reconstitution des stocks des banques de céréales qui ont fait l’objet de pillage dans communes de Diabaly,

Dogofry, Sokolo et Nampala ; Insertion socio-économiques des réfugiés de retours dans le cercle de Niono (Tientien Bougou, Kanabougou).



Mopti Reconstitution des stocks des banques de céréales pillées dans les cercles de Douentza, Ténenkou et Youwarou

qui étaient sous occupation ; Réhabilitation des barrages défectueux sur le plateau Dogon.

Tombouctou Appui à la création de dépôts de produits vétérinaires ; Appui au déstockage du cheptel; Appui à la réhabilitation du réseau de mise en eau du système lacs Faguibine ; Appui aux PIV dont les équipements (groupe motopompe) sont défectueux; Appui à l’aménagement de nouveaux PIV dans la région ; Appui à la reconstitution des stocks des Banques de céréales.

Gao Aménagement/réhabilitation des périmètres rizicoles et maraîchers partout où cela est possible ; Vulgarisation de l’usage de la pompe californienne pour faciliter les irrigations d’appoint dans les rizières ; Appui à la reconstitution des stocks des Banques de céréales.

Kidal Approvisionnement de la région en riz ; Amélioration de la desserte en eau potable dans la ville de Kidal.

6. DETERMINATION DES POPULATIONS EN INSECURITE ALIMENTAIRE AIGUE : CADRE HARMONISE

Le cadre harmonisé est un outil d’analyse consensuel et fédérateur élaboré par le CILSS dans le cadre d’une harmonisation des systèmes d’évaluation de la sécurité alimentaire dans le Sahel et l’Afrique de l’ouest. C’est un ensemble d’outils et de procédures permettant de classifier la nature et la sévérité de l’insécurité alimentaire aigüe courante et projetée. Le cadre harmonisé intègre l’ensemble des méthodologies d’analyse de la vulnérabilité. A ce titre, il est implémenté par les résultats des différentes évaluations effectuées dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. C’est dans cette perspective, que le SAP en partenariat avec le PAM, la FAO, FEWSNET et le Cluster Sécurité alimentaire a réalisé courant février 2015 une enquête nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle dont les résultats ont été validés le 12 mars 2015. Il a également organisé : • du 02 au 05 mars 2015 un atelier expertise qui avait pour objectif général, la production d’informations sur la

situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de l’ensemble des communes du pays. • du 06 au 12 mars 2015 avec l’appui technique et/ou financier d’OXFAM/GB et de FEWS/NET un autre atelier

qui avait pour but d’actualiser la situation alimentaire dans les 10 zones de moyens d'existence sous l’angle de l’Analyse de l’Economie des Ménages (HEA). Ces résultats ont été validés le 13 mars 2015.

Les résultats de ces différentes évaluations et les autres informations disponibles ont permis de renseigner les indicateurs de résultats et les facteurs contributifs du cadre analytique du cadre harmonisé en vue de la détermination des populations en insécurité alimentaire conjoncturelle.



Carte n°3 : Résultats du Cadre Harmonisé et Recommandations

Le résultat de l’analyse donne :

En situation courante mars 2015, 2 cercles en phase crise, 11 en phase sous pression et 36 cercles en phase minimale. Le nombre de personnes en phase crise et plus est estimé à environ 248 000 personnes soit environ 1,6% de la population analysée. Celui en phase 2 est estimé à 2 377 000 personnes soit 15,2%.

Tableau n°1 : Population totale estimée en situation courante (mars 2015)

RREGION Population totale

Population totale estimée en situation courante mars 2015

Population totale en Phase 1





Population totale en

Phase 3 à 5

KAYES 2 444 999 2 081 179 358 205 5 615 0 0 5 615 KOULIKORO 2 971 001 2 525 903 439 163 5 934 0 0 5 934 SIKASSO 3 242 001 2 838 207 387 354 16 440 0 0 16 440 SEGOU 2 867 999 2 544 393 323 606 0 0 0 0 MOPTI 2 497 001 2 005 883 437 079 54 039 0 0 54 039 TOMBOUCTOU 828 000 501 096 236 178 88 001 2 725 0 90 726 GAO 665 000 411 452 182 039 67 229 4 281 0 71 509 KIDAL 83 001 66 220 13 160 3 621 0 0 3 621 TOTAL GENERAL 15 599 002 12 974 333 2 376 785 240 878 7 005 0 247 884

NB : Bamako avec 2.220.000 habitants n’a pas été analysé.

En situation projetée de juin à août 2015, 3 cercles en phase 3, 11 en phase 2 et 35 cercles en phase 1. Le nombre de personnes en phase3 ( crise) et plus est de 410 000 personnes soit 2,6% de la population. Celui en phase 2 est de 2 713 000 personnes soit 17,4% de la population analysée du pays.



Tableau n°2 : Population totale estimée en situation projetée (mise à jour juin 2015)

REGION

Population totale estimée en situation projetée : Avril - Août 2015

Population totale






Population totale en Phase

3 à 5

KAYES 2 444 999 2 028 745 382 470 33 784 0 0 33 784 KOULIKORO 2 971 001 2 447 855 495 452 27 694 0 0 27 694 SIKASSO 3 242 001 2 755 933 467 033 19 035 0 0 19 035 SEGOU 2 867 999 2 445 899 388 750 33 350 0 0 33 350 MOPTI 2 497 001 1 891 166 520 837 84 999 0 0 84 999 TOMBOUCTOU 828 000 420 779 264 154 118 397 24 671 0 143 067 GAO 665 000 380 575 180 495 92 792 11 138 0 103 930 KIDAL 83 001 63 323 15 003 4 675 0 0 4 675 TOTAL GENERAL 15 599 002 12 434 275 2 714 192 414 725 35 809 0 450 534

NB : Bamako avec 2.220.000 habitants n’a pas été analysé

Recommandations d’actions 1. Appuyer la réalisation de l’Enquête Nationale de Sécurité Alimentaires et Nutritionnelle. 2. Mettre en œuvre un programme d’assistance alimentaire immédiate en faveur de 410 000 Personnes en phase

3 et pire. 3. Mettre en œuvre des actions de résilience (cash transfert, Vivres Contre Travail, Vivres Contre Actifs, Vivres

Contre Formation, reconstitution de cheptel, aménagements de proximités, …) dans les cercles en insécurité alimentaire (phase 2 et plus) soit 3 123 000 personnes.

4. Améliorer la disponibilité et l’accès en aliment de bétail dans les zones en déficit fourrager notamment dans les régions du Nord et le Sahel Occidental.

5. Poursuivre les appuis humanitaires en cours et procéder à des actions de reconstitution des moyens d’existence à l’endroit des populations déplacées et réfugiées de retour.

6. Poursuivre et renforcer des actions de prévention et de prise en charge de la malnutrition qui est un problème préoccupant dans l’ensemble du pays.



Tableau n°3 : Liste des communes en Difficulté Alimentaire SE/SAP

REGION CERCLE COMMUNE POPULATIONS

TOTAL POPULATIONS CONCERNEES 146 934

TOTAL REGION MOPTI 14 613

TOTAL CERCLE 14 613

MOPTI YOUVAROU FARIMAKE 14 613

TOTAL REGION TOMBOUCTOU 132 321

TOTAL CERCLE 98 112

TOMBOUCTOU

GOUNDAM

ADARMALANE 1 172

ALZOUNOUB 5 493

BINTAGOUNGOU 10 200

DOUKOURIA 3 393

ESSAKANE 13 937

GARGANDO 10 457

GOUNDAM 15 444

ISSA BERY 5 063

KANEYE 2 861

M'BOUNA 4 701

RAZELMA 5 397

TELE 7 271

TILEMSI 9 070

TIN AICHA 3 653

TOTAL CERCLE 34 209

NIAFUNKE DIANKE 12 819

LERE 21 390

Tableau n°4 : Liste des communes en Situation Particulière SE/SAP

REGION CERCLE COMMUNE POPULATIONS TOTAL POPULATIONS CONCERNEES 83 001 TOTAL REGION KIDAL 83 001 TOTAL CERCLE 12 616

KIDAL

ABEIBARA ABEIBARA 5 574 BOGHASSA 4 139 TINZAWATENE 2 903

TOTAL CERCLE 41 006

KIDAL ANEFIF 6 272 ESSOUK 2 914 KIDAL 31 820

TOTAL CERCLE 19 550

TESSALIT ADJELHOC 9 684 TESSALIT 6 841 TIMTAGHENE 3 025

TOTAL CERCLE 9 829

TIN-ESSAKO TIN-ESSAKO 3 180 INTADJEDITE 6 649



Tableau n°5 : Liste des communes en Difficulté Economique Sévère SE/SAP


TOTAL POPULATIONS CONCERNEES 1 373 103 TOTAL REGION KAYES 229 869

TOTAL CERCLE DE KAYES 173 526

KAYES

KAYES

DJELEBOU 28 891

FALEME 12 458

FEGUI 4 823

GUIDIMAKAN KERI KAFF 24 568

KARAKORO 18 649

KEMENE TAMBO 20 794

KOUSSANE 26478

SAHEL 14 995

SONY 10 678

TAFACIRGA 11 192

TOTAL CERCLE DE YELIMANE 56 343

YELIMANE KIRANE KANIAGA 42 798

KREMIS 13 545

TOTAL REGION SEGOU 13 619

TOTAL CERCLE DE SEGOU 13 619

SEGOU NIONO NAMPALARI 13 619


TOTAL CERCLE DE BANDIAGARA 34 163

MOPTI

BANDIAGARA WADOUBA 34 163

TOTAL CERCLE DE DOUENTZA 109 561

DOUENTZA

DJAPTODJI 44 431

HAIRE 36 799

HOMBORI 28 331

TOTAL CERCLE DE TENENKOU 93 039

TENENKOU

DIONDORI 25 129

KARERI 34 095

TOGUERE-COUMBE 33 815

TOTAL CERCLE DE YOUVAROU 108 366

YOUVAROU

DEBOYE 28 391

DIRMA 9 955

DONGO 14 073

N'DODJIGA 27 358

YOUWAROU 28 589

TOMBOUCTOU


TOTAL CERCLE DE DIRE 59 715

DIRE

ARHAM 3 459

BINGA 6 276

HAIBONGO 17 494

KONDI 3 744



SAREYAMOU 20 794

TINDIRMA 7 948

TOTAL CERCLE DE GOUNDAM 65 372

GOUNDAM TONKA 65 372

TOTAL CERCLE DE GOURMA-RHAROUS 136 242

GOURMA-RHAROUS

BAMBARA MAOUDE 20 228

BANIKANE 11 594

GOSSI 29 529

HAMZAKONA 11 146

HARIBOMO 9 045

INADIATAFANE 4 365

OUINERDEN 7 486

RHAROUS 32 255

SERERE 10 594

TOTAL CERCLE DE NIAFUNKE 151 139

NIAFUNKE

BANIKANE NARHAWA 26 103

FITOUNGA 36 930

KOUMAIRA 17 707

SOUBOUNDOU 49 603

SOUMPI 20 796

TOTAL CERCLE DE TOMBOUCTOU 73 361

TOMBOUCTOU

BER 23 273

BOUREM INALY 14 239

LAFIA 9 514

SALAM 26 335

GAO

TOTAL REGION GAO 298 657

TOTAL CERCLE D’ANSONGO 55 406

ANSONGO ANSONGO 36 899

BARA 18 507

TOTAL CERCLE DE BOUREM 142 686

BOUREM

BAMBA 35 090

BOUREM 33 707

TABOYE 25 311

TARKINT 23 420

TEMERA 25 158

TOTAL CERCLE DE GAO 37 289

GAO ANCHAWADI 25 210

TILEMSI 12 079

TOTAL CERCLE DE MENAKA 63 276

MENAKA

ANDERAMBOUKANE 22 183

INEKAR 6 648

MENAKA 27 786

TIDERMENE 6 659



Tableau n°6: Liste des communes en Difficulté Economique Légère SE/SAP


KAYES

TOTAL POPULATIONS CONCERNEES 1 220 078

TOTAL REGION KAYES 517 818

TOTAL CERCLE DE KITA 77 298

KITA

DINDANKO 12 199

DJOUGOUN 10 341

GUEMOUKOURABA 12 422

KOUROUNIKOTO 6 751

SEFETO NORD 14 175

SEFETO OUEST 21 410

TOTAL CERCLE DE NIORO 224 700

NIORO

BANIERE KORE 6 943

DIABIGUE 11 538

DIARRA 8 753

DIAYE COURA 16 823

GAVINANE 19 229

GOGUI 15 878

GUETEMA 11 445

KADIABA KADIEL 12 173

KORERA KORE 23 826

NIORO Commune 41 319

NIORO TOUGOUNE RANGA 16 190

TROUNGOUMBE 15 315

YERERE 16 541

YOURI 8 727

KOULIKORO

TOTAL REGION KOULIKORO 215 820

TOTAL CERCLE KOLOKANI 59 906

KOLOKANI

NONKON 22 240

NOSSOMBOUGOU 25 446

OUOLODO 12 220

TOTAL CERCLE DE NARA 155 914

NARA

ALLAHINA 14 219

DABO 14 258

DOGOFRY 42 508

GUENEIBE 10 734

GUIRE 24 379

KORONGA 13 506

NARA 36 310

TOTAL REGION SEGOU 8 481

TOTAL CERCLE SEGOU 8 481

SEGOU SEGOU BELLEN 8 481




TOTAL CERCLE DE DOUENTZA 4 230

MOPTI

DOUENTZA KORAROU 4 230

TOTAL CERCLE DE TENENKOU 106 752

DIAFARABE 18 280

DIAKA 23 888

OURO ARDO 12 681

TENENKOU OURO GUIRE 9 984

SOUGOULBE 11 349

TENENKOU 13 825

TOGORO KOTIA 16 745

TOTAL CERCLE DE YOUVAROU 10 104

YOUVAROU BIMBERE TAMA 10 104


TOTAL CERCLE DE DIRE 74 844

TOMBOUCTOU

DIRE

BOUREM SIDI AMAR 10 497

DANGHA 15 835

DIRE 24 954

GARBAKOIRA 6 934

KIRCHAMBA 5 055

TIENKOUR 8 009

TINGUEREGUIF 3 560

TOTAL CERCLE DE GOUNDAM 22 203

GOUNDAM DOUEKIRE 22 203

TOTAL CERCLE DE NIAFUNKE 29 926

NIAFUNKE N'GORKOU 29 926

TOTAL CERCLE DE TOMBOUCTOU 82 876

TOMBOUCTOU ALAFIA 15 844

TOMBOUCTOU 67 032

TOTAL REGION GAO 362 844

TOTAL CERCLE D’ANSONGO 106 403

GAO

ANSONGO

BOURRA 22 963

OUATTAGOUNA 37 110

TALATAYE 17 196

TESSIT 16 881

TIN HAMA 12 253

TOTAL CERCLE DE GAO 256 441

GAO

GABERO 31 418

GAO 105 890

GOUNZOUREYE 33 414

N'TILLIT 27 327

SONY ALIBER 58 392



Tableau n°7 : Estimation des populations vulnérables pour la situation courante

REGIONS CERCLES Population

totale Population

Phase 1 Population

Phase 2 Population

Phase 3 Population

Phase 4

Population Phase 3 à

5

Population totale en insécurité

KAYES

Kéniéba 241 665 227 165 14 500 0 0 0 14 500 Bafoulabé 286 548 243 566 42 982 0 0 0 42 982 Diéma 259 720 233 748 25 972 0 0 0 25 972 Nioro 280 758 230 222 44 921 5 615 0 5 615 56 152 Kayes 629 362 534 958 94 404 0 0 0 94 404 Kita 530 463 429 675 100 788 0 0 0 100 788 Yélimané 216 483 181 846 34 637 0 0 0 34 637

TOTAL REGION 2 444 999 2 081 179 358 205 5 615 0 5 615 36 9435

KOULIKORO

Nara 296 724 240 346 50 443 5 934 0 5 934 62 312 Koulikoro 258 339 214 421 43 918 0 0 0 43 918 Banamba 234 290 194 461 39 829 0 0 0 39 829 Dioïla 599 739 539 765 59 974 0 0 0 59 974 Kangaba 123 150 108 372 14 778 0 0 0 14 778 Kati 1 173 570 997 535 176 036 0 0 0 17 6036 Kolokani 285 189 231 003 54 186 0 0 0 54 186

TOTAL REGION 2 971 001 2 525 903 439 163 5 934 0 5 934 451 032

SIAKASSO

Sikasso 901 497 775 287 126 210 0 0 0 126 210 Bougouni 562 431 472 442 78 740 11 249 0 11 249 101 238 Kadiolo 298 557 247 802 50 755 0 0 0 50 755 Kolondièba 247 104 207 567 39 537 0 0 0 39 537 Koutiala 711 957 669 240 42 717 0 0 0 42 717 Yanfolila 260 909 245 254 15 655 0 0 0 15 655 Yorosso 259 546 220 614 33 741 5 191 0 5 191 44 123

TOTAL REGION 3 242 001 2 838 207 387 354 16 440 0 16 440 420 233

SEGOU

Ségou 853 789 734 259 119 530 0 0 0 119 530 Barouéli 248 816 216 470 32 346 0 0 0 32 346 Bla 347 933 295 743 52 190 0 0 0 52 190 Macina 289 550 269 282 20 269 0 0 0 20 269 Niono 447 517 416 191 31 326 0 0 0 31 326 San 409 178 384 627 24 551 0 0 0 24 551 Tominian 271 216 227 821 43 395 0 0 0 43 395

TOTAL REGION 2 867 999 2 544 393 323 606 0 0 0 323 606

MOPTI

Mopti 452 388 389 054 63 334 0 0 0 63334 Bandiagara 384 391 322 888 57 659 3 844 0 3 844 65 346 Bankass 324 694 288 978 35 716 0 0 0 35 716 Djenné 255 577 217 240 35 781 2 556 0 2 556 40 892 Douentza 302 436 160 291 114 926 27 219 0 27 219 169 364 Koro 444 640 395730 44 464 4 446 0 4 446 53 357 Ténenkou 199 793 163 830 31 967 3 996 0 3 996 39 959 Youwarou 133 082 67 872 53 233 11 977 0 11 977 77188

TOTAL REGION 2497 001 2 005 883 437 079 54 039 0 54 039 545 157

TOMBOUCTOU

Tombouctou 156 237 109 366 31 247 15 624 0 15 624 62 495 Niafunké 215 275 150 693 51 666 12 917 0 12 917 77 499 G.Rharous 136 242 55 859 50 410 27 248 2 725 29 973 110 356 Goundam 185 687 90 987 70 561 24 139 0 24 139 118 840 Dire 134 559 94 191 32 294 8 074 0 8 074 48 441

TOTAL REGION 828 000 501 096 236 178 88 001 2 725 90 726 417 631

GAO

Ansongo 161 807 69 577 67 959 24 271 0 24 271 116 501 Bourem 142 686 57 074 52794 28537 4 281 32 818 118 429 Gao 293730 232047 49 934 11 749 0 11 749 73 433 Ménaka 66 777 52 754 11 352 2 671 0 2 671 16 694

TOTAL REGION 665 000 411 452 182 039 67 229 4 281 71 509 325 057

KIDAL

Abeïbara 12 616 7 191 3 785 1 640 0 1 640 7 065 Tin-Essako 9 829 5 897 2752 1 179 0 1 179 5 111 Tessalit 19 550 16 227 2 933 391 0 391 3 715 Kidal 41 006 36 905 3 691 410 0 410 4 511

TOTAL REGION 83 001 66 220 13 160 3 621 0 3 621 20 401 TOTAL GENERAL 15 599 002 12 974 333 2 376 785 240 878 7 005 247 884 2 872 553



Tableau n°8 : Estimation des populations vulnérables pour la situation projetée (mise à jour juin 2015)

REGIONS CERCLES Population

totale Population

Phase 1 Population

Phase 2 Population

Phase 3 Population

Phase 4

Population Phase 3 à

5

Population totale insécurité

alimentaire 2 à 5

KAYES

Kéniéba 241 665 222 332 19 333 0 0 0 19 333 Bafoulabé 286 548 234 969 51 579 0 0 0 51 579 Diéma 259 720 220 762 38 958 0 0 0 38 958 Nioro 280 758 227 414 44 921 8 423 0 8 423 61 767 Kayes 629 362 516 077 100 698 12 587 0 12 587 125 872 Kita 530 463 429 675 90 179 10 609 0 10 609 111 397 Yélimané 216 483 177 516 36 802 2 165 0 2 165 41 132

TOTAL REGION 2 444 999 2 028 745 382 470 33 784 0 33 784 450 038

KOULIKORO

Nara 296 724 225510 59 345 11 869 0 11 869 83 083 Koulikoro 258 339 209 255 46 501 2 583 0 2 583 51 668 Banamba 234 290 189 775 39 829 4 686 0 4 686 49 201 Dioïla 599 739 527 770 71 969 0 0 0 71 969 Kangaba 123 150 102 215 20 936 0 0 0 20 936 Kati 1173 570 962 327 211 243 0 0 0 21 1243 Kolokani 285 189 231 003 45 630 8 556 0 8 556 62 742

TOTAL REGION 2 971 001 2 447 855 495 452 27 694 0 27 694 550 840

SIAKASSO

Sikasso 901 497 757 257 144 240 0 0 0 144 240 Bougouni 562 431 455 569 95 613 11 249 0 11 249 118 111 Kadiolo 298 557 244 817 53 740 0 0 0 53 740 Kolondièba 247 104 200 154 46 950 0 0 0 46 950 Koutiala 711 957 647 881 64 076 0 0 0 64 076 Yanfolila 260 909 237 427 23 482 0 0 0 23 482 Yorosso 259 546 212 828 38 932 7 786 0 7 786 54505

TOTAL REGION 3 242 001 2 755 933 467 033 19 035 0 19 035 505 103

SEGOU

Ségou 853 789 708 645 128 068 17 076 0 17 076 162 220 Barouéli 248 816 211 494 37 322 0 0 0 37 322 Bla 347 933 281 826 62 628 3 479 0 3 479 69 587 Macina 289 550 257 700 28 955 2 896 0 2 896 34 746 Niono 447 517 398 290 44 752 4 475 0 4 475 53 702 San 409 178 368 260 40 918 0 0 0 40 918 Tominian 271 216 219 685 46 107 5 424 0 5 424 56 955

TOTAL REGION 2 867 999 2 445 899 388 750 33 350 0 33 350 455 450

MOPTI

Mopti 380006 67858 4524 0 0 4524 9048 Bandiagara 315201 61503 7688 0 0 7688 15376 Bankass 275990 45457 3247 0 0 3247 6494 Djenné 212129 38337 5112 0 0 5112 10223 Douentza 117950 154242 30244 0 0 30244 60487 Koro 373498 62250 8893 0 0 8893 17786 Ténenkou 157836 33965 7992 0 0 7992 15983 Youwarou 58556 57225 17301 0 0 17301 34601

TOTAL REGION 1891166 520837 84999 0 0 84999 169998

TOMBOUCTOU

Tombouctou 84368 46871 21873 21873 3125 24998 71869 Niafunké 135623 58124 21528 21528 0 21528 64583 G.Rharous 43597 50410 29973 29973 12262 42235 114443 Goundam 72418 72418 31567 31567 9284 40851 113269 Dire 84772 36331 13456 13456 0 13456 40368

TOTAL REGION 420779 264154 118397 118397 24671 143067 404532

GAO

Ansongo 66341 56632 33979 33979 4854 38834 111647 Bourem 57074 47086 34245 34245 4281 38525 111295 Gao 214423 58746 20561 20561 0 20561 61683 Ménaka 42737 18030 4007 4007 2003 6010 16026

TOTAL REGION 380575 180495 92792 92792 11138 103930 300652

KIDAL

Abeïbara 12 616 6 308 4 416 1 892 0 1 892 8 200 Tin-Essako 9 829 5 504 2 949 1 376 0 1 376 5 701 Tessalit 19 550 15 836 3 128 587 0 587 4 301 Kidal 41 006 35 675 4 511 820 0 820 6 151

TOTAL REGION 83 001 63 323 15 003 4 675 0 4 675 24 353 TOTAL GENERAL 14301521 10707240 2044895 329727 35809 450534 2860965

Bulletin juillet 2015


SITUATION DU MOIS DE JUILLET 2015

SITUATION PAR INDICATEURS

Situation alimentaire En cette période de soudure, la situation alimentaire reste normale au centre et au sud du pays grâce à un bon état d’approvisionnement des marchés en céréales offertes à des prix inférieurs à la moyenne quinquennale, à la disponibilité en réserves alimentaires familiales, quoiqu’en diminution, à l’amélioration des conditions d’élevage et aux termes d’échanges favorables aux éleveurs. Dans les régions de Gao, Tombouctou, Kidal et Mopti en partie, la situation alimentaire demeure difficile à cause des effets conjugués du faible niveau des réserves alimentaires, de la faiblesse de la production animale malgré un début d’amélioration des conditions d’élevage, de la détérioration des termes de l’échange et de l’impact de la situation sécuritaire encore volatile. Aussi, l’exercice du cadre harmonisé qui intègre toutes les analyses de vulnérabilité et qui prend en compte la pauvreté structurelle a identifié à travers le pays pour la période de soudure, environ 451 000 personnes soit 2,8% de la population en phase crise et pire qui ont besoin d’une assistance alimentaire dans l’immédiat. Cependant, l’exécution du Plan National de Réponse permet d’atténuer les difficultés de ces populations.

Pluviométrie-crue/décrue des fleuves Les hauteurs mensuelles de pluies sont normales à excédentaires voire largement excédentaire au niveau de tous les postes des chefs-lieux de cercle excepté à Nioro, Yélimané, Banamba, Dioila, Sikasso, Ségou, Barouéli, Bankass, Koro où elles sont déficitaires à très déficitaires. Ces hauteurs sont presque partout supérieures à celles à celles de l’année dernière. Le cumul pluviométrique du 1er mai au 31 juillet, demeure déficitaire à très déficitaire dans la région de Kayes excepté aux postes de Bafoulabé, Kéniéba où il est normal tandis qu’il est normal à excédentaire ailleurs dans les autres régions à l’exception des postes de Dioila, Sikasso, Barouéli, Bandiagara, Bankass et Niafunké où il est déficitaire à très déficitaire. On note une normalisation de la pluviométrie au cours de ce mois durant lequel de grandes pluies diluviennes ont causé des inondations dans les régions de Mopti (à Pétaka, et Every dans le cercle de Douentza), Gao (dans certains quartiers de Gao ville).

La situation hydrologique se caractérise par la poursuite de la montée de niveau d’eau sur l’ensemble des cours d’eau. Les cotes relevées sont

inférieures à celles de l’an passé sur tous les cours d’eau à l’exception du bassin du Bani, du Niger en amont de Koulikoro et du bassin du Sénégal. Les hauteurs d’eau sont inférieures ou similaires à celles d’une année moyenne sur tous les cours d’eau excepté le Bani à Douna et le Sénégal à Kayes.

Déprédateurs La situation phytosanitaire est relativement calme. Toutefois une présence d’oiseaux granivores est signalée dans les zones ON, ORS de la région de Ségou ; dans la zone inondée de Mopti et le long de la frange fluviale des régions de Tombouctou et Gao. Des dégâts légers sont signalés sur le riz de contre saison et sur les pépinières dans la région de Tombouctou. En outre, on note :

Des rongeurs avec des dégâts légers sur les pépinières en zone ON ;

Des sauteriaux avec des dégâts légers sur la laitue, le maïs dans les régions de Kayes (Kayes), Koulikoro (Kati), Sikasso (Kaboïla) et Mopti (Douentza). Ces sauteriaux sont aussi signalés dans les bas-fonds, aux abords des champs et dans les jachères ;

Des coléoptères avec des dégâts légers sur le gombo, le concombre, le mil, le sorgho, le riz et la pastèque dans les régions de Koulikoro (Kati, Banamba), Sikasso (Sikasso, Bougouni, Kolondièba, Yanfolila) et Gao (Ansongo) ;

Des chenilles (Spodoptera sp) avec des dégâts légers sur le chou, la tomate, le poivron vert, le mil, le sorgho, le maïs, le riz, l’arachide, la patate douce, la pastèque et les jachères dans les régions de Koulikoro (Kati) et de Sikasso (Sikasso, Bougouni, Koutiala et Kolondièba ;

Des pucerons (Aphis sp) avec des dégâts légers sur les feuilles de poivron vert, de haricot vert, de piment, de tomate, de concombre, de mil, de niébé, d’arachide et de gombo dans les régions de Kayes (Kayes), Sikasso (Sikasso, Bougouni et Yanfolila) et Mopti ;

Des iules avec des dégâts légers sur le collet des jeunes plants de sorgho et de niébé dans les régions de Kayes (Kobada-banlieu, Banzana et Bougourou) et de Koulikoro (Kati et Dioïla).

Campagne agricole La campagne de contre saison de riz tire à sa fin. Les récoltes sont terminées dans la zone ON et sur les périmètres irrigués de la région de Gao. Les moissons sont en cours sur les PIV de Mopti tandis que le riz est à la maturité-récolte dans la région de



Tombouctou. La production est globalement moyenne à bonne. Au titre de la campagne agricole 2015-2016, la reprise des pluies a permis une intensification des semis au cours du mois. Les labours et semis des cultures pluviales (céréales, légumineuses) se sont poursuivis dans les zones agricoles sud du pays. Les superficies réalisées sont supérieures à celles de l’année dernière à Kayes, Mopti, Tombouctou et inférieures ailleurs dans les autres régions en raison de l’insuffisance et de la mauvaise répartition des pluies en début de campagne. Le développement des cultures accuse un retard léger à moyen selon les zones. Les plants sont au stade levée-tallage-montaison pour les mil, sorgho et riz ; tallage-montaison début épiaison pour le maïs ; la ramification début floraison par endroits pour les légumineuses. Concernant le coton, les semis sont terminés. Les superficies emblavées sont inférieures à celles de l’année, mais le taux de réalisation est satisfaisant. Le cotonnier est au stade de ramification-début capsulaison. Pour la riziculture de saison, les labours et semis se poursuivent en système de submersion (libre et contrôlé) à l’ORS, l’ORM, dans le delta central de la région de Mopti et dans la frange fluviale des régions de Tombouctou et Gao. Les réalisations sont inférieures à celles de l’année dernière à cause du déficit pluviométrique. S’agissant du riz irrigué, les opérations de repiquage sont en cours au niveau des grands périmètres du pays (ON, OPIB, ODRS…) et des PIV des régions de Mopti, Tombouctou et Gao. Dans la zone de l’Office du Niger, à la date du 31 juillet, 59 927 ha sont repiquées sur une prévision de 117 850 ha contre 62 462 ha l’année dernière soit environ 51% des objectifs et 96% par rapport aux réalisations de l’année dernière.

Pour les cultures de décrue dans les mares et lacs des régions de Mopti, Tombouctou et Gao, les semis sont terminés. Les réalisations sont nettement inférieures à celles de l’année dernière en raison du faible niveau de remplissage des mares et lacs. Les plants sont au stade de tallage-montaison pour les mil, sorgho ; tallage-montaison-épiaison pour le riz ramification-floraison pour les légumineuses et tubérisation pour les tubercules. L’aspect végétatif des cultures est bon dans l’ensemble. Malgré le démarrage difficile, l’évolution de la campagne est à cette date moyenne à bonne.

Elevage Les conditions générales d’élevage s’améliorent à travers le pays à la faveur de l’installation effective des pluies. Le niveau de la biomasse est satisfaisant malgré un constat de flétrissement et un retard de croissance des graminées du au déficit pluviométrique observé au cours du mois de juin notamment dans les régions de Kayes, Koulikoro

(Kati, Kolokani, Nara), Sikasso (Sikasso, Kadiolo, Yorosso), Ségou (Barouéli, Bla, Macina, Tominian), Mopti (Bandiagara, Douentza, Ténenkou, Youvarou), Gao (Gao, Bourem) . La soudure pastorale qui vient de s’achever a été marquée par des cas de mortalités inhabituelles par suite de misère physiologique par endroits dans certains cercles de la région de Mopti (Youvarou, Douentza) et dans les régions de Tombouctou et Gao notamment au niveau des zones de concentration (bourgoutières et mares permanentes de la bande du fleuve, Gourma, zone des lacs).

Carte n°1

L’observation montre un bon niveau du disponible fourrager (cf. carte n°1) au cours de la 3ème décade de juillet.

Au vue de l’anomalie de la biomasse à la date du 31 juillet 2015, des poches de déficit plus ou moins prononcé sont observées par endroits dans les régions de Kayes, le nord des régions de Koulikoro, Ségou et dans les cercles de Youvarou, Ténenkou (Mopti), Tombouctou, Niafunké (Tombouctou), Ansongo, Gao, et le nord de Ménaka (Gao) (cf. carte 2):

Carte n°2



Ces déficits sont la conséquence d’une faible et/ou mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies au cours des mois précédents.

Toutefois, ces déficits plus ou moins prononcés (cf. carte n°2) suivant les aires pastorales ne sont pas de nature à affecter la campagne pastorale en cette période de début d’hivernage avec l’amélioration de la pluviométrie et la compensation par des ilots de net excédent. Ils sont de moindre ampleur dans la bande du Sahel occidentale, le centre (Ségou, Mopti) et le nord (Tombouctou, Gao). Par contre, le sud des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et la région de Kidal sont moins fournies que l’année à la même période. Pour plus de détails cliquez sur ce lien : http://www.sapmali.com/index.php/bulletins/bulletins-2007/notes-techniquesbulletins-flshs/finish/16-flashs/228-analysebiomassedcade3juillet2015def/0.html S’agissant des conditions d’abreuvement, elles sont moyennes à bonnes grâce à la reconstitution des plans d’eau suite aux quantités importantes de pluies tombées suivant les parcours. L’état d’embonpoint du cheptel est moyen à bon dans les zones sud et encore mauvais à moyen au nord du pays. Les mouvements de troupeaux restent normaux dans l’ensemble. Ils sont marqués par le retour saisonnier des troupeaux transhumants locaux et allochtones du sud du pays en direction de leur zone d’origine. Ils sont également dominés au centre et au nord par des départs et/ou des remontées signalés de troupeaux vers le Gourma intérieur du cercle de Gourma Rharous et vers les pâturages d’hivernage. En cette période, la production laitière est jugée globalement moyenne à faible voire très faible à Tombouctou et Gao. La situation zoo sanitaire est relativement calme. Cependant, un foyer de péripneumonie contagieuse bovine a été suspecté dans le cercle de Kati (région de Koulikoro), commune de Baguinéda, village de Kasséla : sur un effectif contaminé de 62 bovins, on note 4 morts, 4 malades et 3 abattus. La campagne de vaccination se poursuit.

Pêche En cette période de montée du niveau des eaux sur les principaux cours d’eau, la production halieutique est moyenne à faible voire stable par endroits par rapport au mois dernier. Les prix moyens sont fluctuants suivant les zones de pêcheries.

Migration Les migrations de populations restent dominées la poursuite des retours de bras valides pour participer aux travaux champêtres. Par ailleurs, les populations déplacées courant mai et juin suite à l’insécurité s’approchent de leurs zones de production. Dans le cercle de Tombouctou, elles sont à proximité des PIV dans

le Gourma ou sur les iles tandis que dans le cercle de Goundam, elles sont en majorité à Tonka. Cependant, les populations déplacées du Faguibine sont toujours à Goundam et Tonka. Les retours des réfugiés sont encore timides.

Marchés et approvisionnement Les marchés restent bien fournis en céréales d’origine essentiellement locale. La disponibilité en riz est améliorée par les récoltes de contre saison en cours. La disponibilité céréalière est moyenne dans l’ensemble et partout suffisante pour la demande solvable. Cependant, la situation sécuritaire encore volatile, perturbe toujours les flux commerciaux en maints endroits dans les régions du nord du pays. La demande actuelle est constituée des demandes internes de consommation, des achats institutionnels et des commerçants de la sous région. La tendance générale des prix est la stabilité ou la baisse. D’une façon générale, par rapport au mois passé, le prix de la principale céréale est en hausse à Bafoulabé, Kéniéba, Banamba, Bougouni, Kolondiéba, Yanfolila, Tominian, Bandiagara, Douentza, Ténenkou, Youvarou, Gao et stable ou en baisse partout ailleurs sur les machés des chefs-lieux de cercles. Ce niveau de prix comparés à celui de juillet 2014 est inférieur ou égal sur l’ensemble des marchés des chefs-lieux de cercle exceptés dans la région de Sikasso et par endroits dans les régions de Kayes (Kéniéba, Kita), Ségou (Niono)et Tombouctou (Goundam). Par rapport à la moyenne quinquennale, ce niveau de prix est en hausse dans la région de Tombouctou et dans les cercles de Bafoulabé, Kéniéba, Nioro, Yélimané, Koulikoro, Djenné, Ténenkou, Youvarou et stable ou en baisse ailleurs. Une analyse spécifique, selon le type de marchés (production ou consommation) montre une quasi stabilité des prix par rapport au mois passé et une baisse par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Graphique n°1 : Evolution des prix sur les marchés de production

Ainsi, sur les marchés de production, le prix de la principale céréale est stable par rapport au mois passé et en baisse comparé à la moyenne des cinq dernière années. Cette tendance baissière se situe entre 2% à Dioila et 10,5% à Bla.



Graphique n°2 : Evolution des prix sur les marchés de consommation

De même sur les marchés de consommation, le prix de la principale céréale est par rapport au mois dernier, en baisse à Tombouctou (-10%), en hausse à Gao (7,5%), Nara (9%) et stable ailleurs. Comparé à la moyenne des cinq dernières années, le prix est en hausse à Nara (9%), Koulikoro (2%) ; stable à Sikasso, Tombouctou et en baisse ailleurs. Le marché de Gao présente le niveau le plus bas par rapport à la moyenne. Les marchés à bétail demeurent bien fournis avec des effectifs globalement stables ou en augmentation excepté dans la région de Gao où ils sont en diminution. La tendance générale des prix moyens est la stabilité ou la hausse. Le prix moyen de la chèvre est peu fluctuant par rapport au mois passé. Ce prix est globalement à la hausse par rapport à la moyenne mensuelle des cinq dernières années sur tous les marchés des chefs-lieux de cercles excepté ceux de Tombouctou, Gourma Rharous , Gao, Ansongo, Bourem, Ménaka où ils sont en baisse.

Graphique n°3 : Evolution des termes de l’échange (céréales/chèvre) sur certains marchés

Les termes de l’échange chèvre/céréales, bien qu’en légère détérioration par endroits par rapport au mois passé, restent comparativement à la moyenne ; favorables aux éleveurs au niveau de tous les marchés des chefs-lieux de cercle excepté à Bafoulabé, Tombouctou, Goundam, Gourma-Rharous, Ansongo et Ménaka où ils leurs sont défavorables.

Habitudes alimentaires Les principaux aliments consommés sont conformes aux habitudes alimentaires.

Réserves alimentaires Les réserves alimentaires familiales sont moyennes dans les régions du sud du pays, moyennes à faibles dans la région de Mopti et faibles dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal. Au niveau des banques de céréales du CSA, on signale 409T850 (toutes céréales confondues) dans la région de Kayes, 312T200 à Koulikoro, 182T400 à Sikasso, 1063T713 à Ségou et 161T600 à Mopti. Dans les régions du nord du pays, elles sont quasi vides. Au titre des actions à l’endroit des populations l’exécution du Programme National de Réponse est en cours. Par ailleurs on signaler entre autre :

Dans la région de Kayes, le PAM a distribué, 226T770 de vivres dans le cadre de son programme de résilience ;

Dans la région de Mopti, le PAM a distrinué à travers l’ONG Islamic relief, 196T011 de vivres à 21 617 bénéficiaires dans le cercle de Douentza ;

Dans la région de Gao, le PAM a distribué 2645T421 de vivres à 180 175 bénéficiaires dans tous les cercles, des coupons alimentaires dans les cercles de Gao et Bourem, et des vivres pour Actifs dans les cercles de Gao et Ansongo. En outre, il poursuit ses actions de prévention et de prise en charge de la malnutrition. Le CICR et le NRC ont également effectué des distributions gratuites de vivres aux plus vulnérables dans le cercle d’Ansongo.

Santé/nutrition La situation épidémiologique est marquée par des cas suspects de:

Rougeole : 6 cas, 0 décès répartis dans les régions de Sikasso (2 cas), Mopti (1 cas) Tombouctou (1 cas) et Gao (2 cas);

Méningite : 1 cas, 0 décès dans la région de Tombouctou ;

Paralysie flasque aigue : 5 cas, 0 décès répartis dans les régions de Mopti (4 cas) et Tombouctou (1 cas) ;

Fièvre jaune : 1 cas, 0 décès dans la région de Mopti.

Sur le plan de la nutrition, 31 933 cas de malnutrition aiguë (toutes formes confondues), ont été dépistés et pris en charge au cours du mois avec 50 décès (contre 22 449 cas, 34 décès le mois dernier). Ces cas se répartissent comme suit par région :



Distribution des cas malnutrition par district sanitaire au cours du mois de juillet 2015

Régions Modérés Sévères Sévères avec complications Total Décès Rappel mai 2015

TOTAL DECES

Kayes 2187 1597 313 4097 3 3710 1

Koulikoro 3181 3107 501 6789 21 4273 4

Sikasso 2112 1393 386 3891 9 2240 2

Ségou 3155 2389 299 5843 3 3216 3

Mopti 2444 2034 166 4644 4 3349 7

Tombouctou 1137 794 79 2010 7 2158 2

Gao 1565 837 86 2488 3 2168 1

Kidal 0 0 0 0 0 0 0

District Bamako 1047 732 392 2171 0 1335 1

Total 16828 12883 2222 31933 50 22449 34

SITUATION PAR REGION

Région de Kayes

La situation alimentaire reste normale dans la région à la faveur d’un bon état d’approvisionnement en céréales, de la disponibilité quoique faible des réserves alimentaires familiales et des actions d’atténuation en cours d’exécution par l’Etat et ses partenaires à l’endroit des populations vulnérables. En effet, 10 communes du cercle de Kayes, 2 de Yélimané sont à risque de Difficultés Economiques Sévères tandis que, 6 de Kita et 14 de Nioro sont à risque de Difficultés Economiques Légères. Ce qui conduit à travers l’exercice du cadre harmonisé à l’identification de 33 784 personnes (1,38%) en phase crise pour lesquelles des actions d’atténuation sont actuellement en cours.

Les hauteurs mensuelles de pluies recueillies sont supérieures à largement supérieures à celles de juillet 2014 au niveau des stations des chefs-lieux de cercle. Elles sont de normales à largement excédentaires sauf à Yélimané où elle est déficitaire. Le cumul pluviométrique du 1er mai au 31 juillet 2015 est de déficitaire à très déficitaire sauf au niveau des postes de Bafoulabé et Kéniéba où il est normal; il est similaire à nettement supérieur à celui de l’an passé sauf à Diéma, Kita, et Yélimané où il est de inférieur à nettement inférieur.

La montée du niveau des eaux se poursuit sur les principaux cours de la région. La hauteur d’eau relevée au 31 juillet est supérieure à celle de l’année dernière sur le fleuve Sénégal à la station de Kayes ( 3,60 m contre 2,51 m), sur le Bakoye à Diangola (3,10 m contre 1,37 m) et sur le Bafing à Makana (5,81 m contre 4,20 m). Il est cependant plus faible sur le Bafing à Manantali (1,9480 m contre 1,9678 m), à Daka-Saïdou (0,84 m contre

2,04m) et nettement plus faible sur le Bakoye à Oualia (0 m contre 2,37 m)

La situation phytosanitaire est globalement calme, toutefois on note dans le cercle de Kayes, des dégâts légers dus aux sauteriaux, pucerons et iules. Le service de la protection des végétaux a procédé à des opérations de prospection et de traitement pour amoindrir les dégâts.

La campagne agricole de saison se poursuit. Elle a été caractérisée par des cas de ré-semis pour toutes les spéculations suite au déficit de pluies de fin juin début juillet entrainant un retard dans le développement des cultures. Les réalisations sont globalement supérieures à celles de l’année dernière à la même période. L’évolution de la campagne d’une manière générale est jugée normale en fin de juillet 2015. Les quantités de pluies reçues pour l’heure sont globalement suffisantes pour les besoins physiologiques des cultures. Les labours- semis se poursuivent. Les stades des cultures sont les suivants : germination-levée feuille- tallage pour le mil/sorgho, riz de bas-fond, coton et fonio ; germination-levée feuille-début ramification pour l’arachide, le niébé et le sésame ; germination-levée feuille-tallage-montaison pour le maïs. L’approvisionnement en engrais subventionnés a été dans l’ensemble correct. L’aspect végétatif des cultures est bon dans l’ensemble.

Les conditions générales d’élevage sont globalement moyennes dans l’ensemble et en nette amélioration à la faveur de l’installation des pluies. Le tapis herbacé est en cours de régénération à travers la région. Cependant, des poches de déficits plus ou moins prononcés sont encore observées dans les cercles de Kayes, Kéniéba, Yélimané, Nioro, l’est de celui de Diéma, l’ouest de Bafoulabé et le centre de Kita suite à la faiblesse et à une mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies tombées suivant les parcours pastoraux



au cours mois dernier. Les mouvements des animaux sont normaux et dominés par la recherche de meilleurs pâturages d’hivernage. Les conditions d’abreuvement sont en amélioration à la faveur de la reconstitution des plans d’eau de surface. L’état d’embonpoint du cheptel est satisfaisant. La production laitière est jugée globalement moyenne à faible. La situation épizootique est calme dans l’ensemble.

Dans le domaine halieutique, les prises de poissons sont moyennes dans l’ensemble et stables par rapport à celles du mois dernier.

Les mouvements habituels des bras valides vers les centres urbains, les placers et l’extérieur du pays se poursuivent. Aussi, des retours de bras valides pour participer aux travaux champêtres, ont été signalés à travers les cercles de la région. Cependant, une forte concentration humaine de bras valides reste observée autour des placers du cercle de Kéniéba.

Les marchés céréaliers sont dans l’ensemble bien approvisionnés. L’offre sur les différents marchés est globalement stable par rapport au mois précédent. Les prix des céréales sèches (mil/sorgho) et riz est globalement stable. Le niveau du prix de la principale céréale (sorgho) est par rapport au mois dernier en stabilité sur les marchés des chefs-lieux de cercle sauf à Bafoulabé et Kéniéba où il est en hausse. Ce niveau de prix est également en stabilité par rapport à juillet 2014 excepté à Kéniéba et Kita où il observe une hausse et en baisse à Diéma. Comparé à la moyenne des cinq dernières années, il reste en hausse sauf Kayes, Diéma et stable à Kita. Les marchés à bétail sont dans l’ensemble bien approvisionnés. Les effectifs d’animaux présentés à la vente sont globalement stables. Les prix moyens des animaux sont globalement en hausse tant pour

les bovins que pour les petits ruminants par rapport au mois écoulé. Le prix moyen de la chèvre est en hausse par rapport au mois dernier au niveau des marchés des chefs-lieux de cercle sauf à Bafoulabé, Diéma où il est en baisse. Il reste partout plus élevé comparé à la moyenne des cinq dernières années excepté à Bafoulabé où il est en baisse. Les termes de l’échange chèvre/céréales sont en amélioration sur la majorité des marchés de chefs-lieux de cercle sauf à Bafoulabé, Diéma, Kéniéba où ils sont en détérioration par rapport au mois dernier. En comparaison avec la moyenne quinquennale, ils restent favorables aux éleveurs hormis Bafoulabé où ils sont défavorables.

Les réserves alimentaires familiales sont faibles dans l’ensemble suivant les communes. Les stocks des banques de céréales sont également faibles.

Les agences de l’OPAM au niveau des cercles de Diéma, Nioro du Sahel et Yélimané procèdent à des ventes subventionnées de céréales avec des prix de vente de 16000fcfa les 100kg de mil/sorgho). Les DAG effectuées par l’Etat, sont en cours dans les cercles de Kita ; Kayes ; Nioro et Yélimané auprès des populations identifiées en insécurité alimentaire.

Au cours du mois, le PAM a distribué à travers la région dans le cadre de son programme de résilience : 180T 850 de sorgho ; 34T950 de petit pois ; 08T845 d’huile et 2T125 de sel.

La situation épidémiologique est relativement calme au cours du mois. Sur le plan nutritionnel, il a été enregistré au cours du mois, 4 097 cas de malnutrition (toutes formes confondues) avec 3 décès contre 3 710 cas de malnutrition aiguë, 1 décès le mois précédent.


DISTRICTS Modérés Sévères Sévères avec complication Total Décès

Kayes 663 839 134 1636 1

Bafoulabé 1 0 3 4 0

Diéma 81 38 18 137 0

Kéniéba 105 132 32 269 2

Kita 550 212 42 804 0

Nioro 203 184 33 420 0

Yélimané 544 168 28 740 0

Oussoubidiagna 36 18 0 54 0

Hôpital 4 6 23 33 0

Total 2187 1597 313 4097 3

Région de Koulikoro

La situation alimentaire est normale dans la région. Toutefois, l’analyse du cadre harmonisé, a identifié 27 694 personnes soit 0,93% de la population en

phase crise qui ont besoin d’une assistance à court terme. Les distributions alimentaires gratuites du CSA sont en cours dans les communes de Nossombougou, Nonkon, Ouolodo (cercle de



Kolokani) , Nara, Gueneïbé, Koronga, Guiré, Allahina, Dogofry et Dabo (cercle de Nara) qui sont en risque de difficultés économiques.

Les hauteurs de pluies recueillies au cours du mois sont excédentaires et supérieures à celles de juillet 2014 au niveau de tous les postes des chefs-lieux de cercle excepté ceux de Banamba et Dioila où elles sont légèrement déficitaires et inférieures à celles de l’année dernière. Le cumul pluviométrique du 1er mai au 31 juillet est déficitaire à Dioila ; normal à Banamba, Kati, Nara et excédentaire ailleurs. Il est supérieur à celui de l’année dernière au niveau de tous les postes excepté à Banamba et Dioila. La crue est en cours sur les cours d’eau. Le niveau d’eau est dans l’ensemble supérieur à celui de l’année dernière à la même période. Ainsi, la cote moyenne à la 3e décade du mois est de 218 cm contre 195 l’année dernière.

La situation phytosanitaire est globalement calme, toutefois on note des dégâts légers dus aux sauteriaux, coléoptères, chenilles et iules notamment dans les cercles de Kati, Banamba et Dioila. Le service de la protection des végétaux a procédé à des opérations de prospection et de traitement pour amoindrir les dégâts.

Les opérations de labour et semis se sont intensifiées au cours du mois tant pour les céréales que pour les cultures de rente. Les superficies réalisées demeurent inférieures à celles de l’année dernière pour toutes les cultures à cause du déficit de pluies en début de campagne. Le stade dominant des cultures est le tallage. Le développement des cultures accuse un léger retard par rapport au calendrier agricole habituel. L’évolution de la campagne est moyenne.

Les pâturages sont globalement moyens. La régénération du tapis herbacé est en cours à la faveur des pluies enregistrées. Les conditions d’abreuvement des animaux s’améliorent grâce à l’alimentation des plans d’eau de surface. L’état d’embonpoint des animaux est moyen dans l’ensemble. Dans le cercle de Nara, des

concentrations importantes de troupeaux sont signalées en raison du mauvais état des pâturages en Mauritanie. La situation zoo sanitaire est marqué par un foyer suspect de péripneumonie contagieuse bovine dans le village de Kasséla (commune de Baguineda – cercle de Kati) : sur un effectif contaminé de 62 bovins, on note 4 morts, 4 malades et 3 abattus. Les captures de poissons sont moyennes et inférieures à celles du mois dernier.

Les mouvements de populations sont dominés par le retour habituel des bras valides pour participer aux travaux champêtres.

Les marchés sont suffisamment approvisionnés en céréales d’origine locale et importée. Par rapport au mois passé, les quantités offertes et les prix sont globalement stables. Le prix de la principale céréale par rapport au mois passé en baisse à Kati, en hausse à Banamba et stable ailleurs sur les marchés des chefs-lieux de cercle. Ce niveau de prix est stable ou en baisse par rapport à l’année dernière et à la moyenne des cinq dernières années. Les effectifs d’animaux présentés sur les marchés sont en augmentation. Les prix sont fluctuants. Par rapport au mois passé, le prix de la chèvre est en hausse à Dioila, Kati et stable ou en baisse ailleurs. Ce niveau de prix est partout nettement supérieur à la moyenne quinquennale. Les termes de l’échange chèvre/céréales sont partout favorables aux éleveurs malgré une légère détérioration par endroits par rapport au mois passé.

Les stocks déclarés au niveau des banques de céréales du CSA sont de 312T200 tonnes de sorgho, maïs, mil et riz.

La situation épidémiologique est calme. Au cours du mois, les services de santé ont dépisté et pris en charge 6 789 cas de malnutrition avec 21 décès à travers la région contre 4 273 cas, 4 décès le mois passé. Ces cas se répartissent comme suit :

Distribution des cas malnutrition par district sanitaire au cours du mois de juillet 2015 DISTRICTS Modérés Sévères Sévères avec complication Total Décès Banamba 124 82 2 208 0 Dioila 281 244 61 586 4 Fana 575 348 70 993 0 Kalaban-coro 215 143 37 395 0 Kangaba 147 179 73 399 2 Kati 870 1031 85 1986 5 Kolokani 170 321 11 502 0 Koulikoro 230 156 48 434 5 Nara 288 355 27 670 1 Ouélessébgou 281 248 87 616 4 Total 3181 3107 501 6789 21



Région de Sikasso

La situation alimentaire est normale dans la région malgré la baisse saisonnière de l’offre en céréales sèches et la légère hausse des prix. Toutefois, l’analyse du cadre harmonisé, a identifié 19 035 personnes soit 0,6% de la population en phase crise pour la période de soudure et qui ont besoin d’une assistance alimentaire à court terme.

Les hauteurs mensuelles de pluies sont déficitaires à Sikasso, normales à Yanfolila et excédentaires à largement excédentaires ailleurs. Elles sont partout supérieures à celles de l’année dernière exceptée à Sikasso, Yanfolila et Yorosso. Quant au cumul, il est excédentaire à Bougouni, normal à Koutiala, Yorosso et déficitaire ailleurs. Il demeure inférieur à celui de l’année dernière à Sikasso, Yorosso et supérieur ailleurs au niveau des postes des chefs-lieux de cercle. La pluviosité a été assez irrégulière dans l’espace. Ainsi, les cercles de Kadiolo, Kolondiéba, Koutiala, Yorosso et Bougouni ont été relativement mieux arrosés au cours du mois. Les pluies ont été faibles, mal reparties dans le temps et dans l’espace dans les cercles de Sikasso et Yanfolila.

La crue se poursuit sur les différents cours d’eau.

La situation phytosanitaire est globalement calme, toutefois on note des dégâts légers dus aux sauteriaux, coléoptères, chenilles et pucerons notamment dans les cercles de Sikasso, Bougouni, Kolondièba et Yanfolila. Le service de la protection des végétaux a procédé à des opérations de prospection et de traitement pour amoindrir les dégâts.

Les opérations de labours/semis ont pris fin pour le coton. Elles se sont intensifiées au cours du mois pour les autres spéculations. Les réalisations demeurent inférieures à celles de la campagne précédente à la même période et aux prévisions de superficies. Le développement végétatif des cultures accuse un retard léger à moyen selon les zones. Le coton est à la levée-ramification ; les cultures céréalières à levée-tallage-montaison ; les légumineuses a la levée-ramification. Le premier

sarclage et l’apport d’engrais minéraux sont en cours pour les premiers semis. L’aspect général des champs est moyen à bon. L’évolution de la campagne agricole est moyenne à bonne.

L’état des pâturages et les conditions d’abreuvement sont bons. L’état d’embonpoint des animaux est satisfaisant. Les troupeaux transhumants sont de retour dans leurs terroirs d’origine. La situation épizootique est calme. Les captures de poissons sont moyennes.

Le retour des bras valides se poursuit par endroits avec des ressources faibles en général.

Les marchés sont suffisamment approvisionnés en céréales d’origine locale. Les prix sont stables ou en légère hausse. Le prix de la principale céréale (maïs ou sorgho) est en baisse à Yorosso, stable à Sikasso, Koutiala et en hausse ailleurs sur les marchés des chefs-lieux de cercle. Ce niveau de prix est en hausse par rapport à juillet 2014. Comparé à la moyenne des cinq dernières années, il est stable à Sikasso, Bougouni, Koutiala et en hausse ailleurs. Les effectifs d’animaux présentés à la vente et les prix moyens sont en hausse par rapport au mois dernier. Le prix de la chèvre est fluctuant par rapport au mois passé, comparé à la moyenne quinquennale, il est partout en hausse. Les termes de l’échange chèvre/céréales sont en légère détérioration par rapport au mois passé sur tous les marchés des chefs-lieux de cercles excepté à Sikasso, Yorosso où ils sont en amélioration. Ils restent partout favorables aux éleveurs.

Les stocks déclarés à la fin du mois au niveau des banques de céréales du CSA sont de 174T900 de maïs, 3T000 de sorgho et 4T500 de riz.

La situation épidémiologique est marquée par 2 cas de rougeole sans décès. La situation nutritionnelle se caractérise par le dépistage au niveau des centres de santé de 3 891 cas de malnutrition (toutes formes confondues) avec 9 décès contre 2 240 cas de malnutrition avec 2 décès le mois précédent. Ces cas se répartissent comme suit selon les districts sanitaires.

Distribution des cas malnutrition par district sanitaire au cours du mois de juillet 2015 DISTRICTS Modérés Sévères Sévères avec complication Total Décès Bougouni 263 128 0 391 0 Kadiolo 92 48 3 143 0 Sikasso 286 93 14 393 0 Kolondièba 71 32 25 128 6 Koutiala 374 617 306 1297 2 Niéna 68 14 0 82 0 Yanfolila 133 93 9 235 0 Sélingué 49 62 0 111 0 Yorosso 717 250 3 970 0 Kignan 52 52 9 113 1 Hôpital 7 4 17 28 0 Total 2112 1393 386 3891 9



Région de Ségou

La situation alimentaire de la région est normale grâce à la disponibilité en réserves alimentaires familiales, au bon état d’approvisionnement en céréales sur les marchés et à l’exécution par l’Etat des actions d’atténuation à l’endroit des ménages vulnérables de la région. En effet l’analyse du cadre harmonisé, avait identifié 33 350 personnes soit 1,16% de la population en insécurité alimentaire aigüe (phase 3 à 5) pour la période de juin à août 2015.

La situation phytosanitaire est marquée par la présence des oiseaux granivores dans les zones rizicoles ON de Molodo, Kouroumari, M’Bèwani, l’ORS de Barouéli et des rongeurs sur les pépinières à Macina, Dans l’ensemble, les dégâts sur le riz sont légers.

Les hauteurs mensuelles de pluies recueillies sont de supérieures à largement supérieures à celles de juillet 2014 au niveau des stations des chefs-lieux de cercle sauf à Baraouéli où elle est inférieure ; elles sont de excédentaires à largement excédentaires sauf à Ségou et Baraouéli où elles sont déficitaires. Le cumul pluviométrique du 1er mai au 31 juillet 2015 est de proche à largement supérieur à celui de l’an passé sauf à Macina où il est inférieur. Il est de normal à largement excédentaire sauf Baraouéli et Macina où il est déficitaire. La répartition des pluies dans le temps et dans l’espace est assez- bonne. Les hauteurs de pluies recueillies au cours du mois sont suffisantes pour les besoins des cultures, labours et semis dans l’ensemble. La crue se poursuit sur les différents cours d’eau avec des cotes inférieures à celles de l’année dernière à la même période. En effet les cotes relevées à la date du 30 juillet sont de 3,5 m sur le Niger à la station de Ségou contre 3,6 m l’an passé et de 3,74 m contre 4,08 m l’an passé sur le Bani à Douna.

Dans le cadre de la campagne d’hivernage au niveau de l’ON, le repiquage se poursuit. Les superficies mises en valeur sont de 39 095 ha sur une prévision de 117 850 ha contre 40 326 ha sur une prévision de 96 116 ha l’année dernière, à la date du 20 juillet. En riz de submersion contrôlée, les réalisations sont inférieures à celles de l’année dernière à la même période. Les labours-semis se poursuivent. En cultures pluviales (mil, sorgho, maïs, riz, fonio), Les superficies emblavées sont semblables ou supérieures à celles de la campagne écoulée. Les labours et semis se poursuivent normalement. Les premiers semis sont à la levée feuille- tallage dans l’ensemble. Il en est de même pour les cultures de rente (coton, arachide, niébé, sésame, soja) avec des superficies semblables ou supérieures à celle de la campagne précédente. Les labours et semis se poursuivent hormis ceux du coton à terme. Le

stade dominant des plants est la levée feuille- ramification.

Les conditions générales d’élevage sont globalement moyennes dans l’ensemble et en amélioration à la faveur de l’installation des pluies. Toutefois, des poches de déficits plus ou moins prononcés sont encore observées au nord des cercles de Niono, Macina et le centre-est de celui de Bla suite à une mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies tombées suivant les parcours pastoraux. Les mouvements des animaux sont normaux et dominés par des départs et/ou des remontées signalés de troupeaux à la recherche de meilleurs pâturages d’hivernage. L’état d’embonpoint du cheptel est moyen à bon dans l’ensemble. La situation zoo- sanitaire est calme dans l’ensemble.

Dans le domaine halieutique, les prises de poissons sont relativement stables par rapport à celles du mois dernier. La production est faible dans l’ensemble. Les prix moyens sont relativement stables par rapport à ceux du mois dernier.

Les mouvements de populations sont timides.

L’approvisionnement des marchés en céréales est suffisant. Les disponibilités céréalières sont moyennes dans toutes les localités. L’offre des céréales sèches et du riz est stable à relativement stable dans l’ensemble par rapport à celle du mois précédent. Les prix des céréales sèches sont stables dans l’ensemble excepté Niono où ils sont en relative baisse et légère hausse à Tominian. Le prix du riz est également stable dans tous les cercles. Le niveau du prix mil, principale céréale consommée est inférieur au niveau des marchés des chefs-lieux de cercle excepté à Barouéli, Macina où il est stable et légèrement supérieur à Niono par rapport à celui de l’année dernière et à la même période. Il partout inférieur à largement inférieur par rapport à la moyenne des cinq dernières années au niveau des principaux marchés des chefs-lieux de cercle. L’offre des gros ruminants et des petits ruminants est relativement stable dans l’ensemble. Les prix moyens des gros ruminants sont en relative baisse, ceux des petits ruminants sont en hausse pour le mouton et en relative baisse pour la chèvre. Le niveau du prix moyen de la chèvre est supérieur à Ségou, Niono San et inférieur ailleurs sur les autres marchés par rapport au mois dernier. Il est partout supérieur en comparaison avec la moyenne des cinq dernières années. Les termes de l’échange chèvre/mil sont en légère amélioration à Ségou, Niono ; stable à San et en détérioration ailleurs sur les autres marchés des chefs-lieux de cercle par rapport au mois passé. Ils sont partout favorables aux éleveurs par rapport à la moyenne quinquennale.

Les principaux aliments consommés sont conformes aux habitudes alimentaires des populations.



Les réserves familiales sont moyennes dans l’ensemble. Les stocks communautaires faibles sont estimés à 1063,713 tonnes. Le stock national de sécurité (SNS) en fin juin est de 8469,800 tonnes de mil et 4354,100 tonnes de sorgho et ; 4 864,500 tonnes de riz pour le stock d’intervention de l’Etat (SIE). La reconstitution du SNS se poursuit. Les stocks au niveau de CARE MALI sont de 380,096 tonnes de céréales.

Les distributions alimentaires gratuites de l’Etat à travers le CSA à l’endroit des ménages les plus vulnérables des cercles de Ségou, Macina, Niono et Tominian sont de 846 tonnes de céréales.

La situation épidémiologique est calme dans l’ensemble. En juin, les centres de santé (source DRS) ont enregistré 231 cas de malnutrition aiguë sévères avec complication dont 04 décès, 2 456 cas sévères sans complication sans décès, 3080 cas modérés. Au plan nutritionnel, les services de santé ont dépisté 5 843 cas, 3 décès contre 3 216 cas, 3 décès le mois précédent. La situation par district sanitaire se présente comme suit :



Barouéli 304 200 18 522 0 Bla 237 130 5 372 0 Macina 487 413 96 996 0 Markala 472 258 63 793 2 Niono 479 350 5 834 0 San 415 187 7 609 0 Ségou 653 753 93 1499 0 Tominian 105 96 3 204 0 Hôpital 3 2 9 14 1

Total 3155 2389 299 5843 3

Région de Mopti La situation alimentaire reste normale dans la région grâce à une disponibilité céréalière suffisante sur les marchés et à l’impact des actions d’atténuation actuellement en cours de la part de l’Etat et de ses partenaires quoique les réserves alimentaires familiales soient en baisse généralisée et que le prix du mil soit en hausse saisonnière. L’analyse du cadre harmonisé, a identifié 84 999 personnes soit 3,4% de la population en insécurité alimentaire aigüe (phase 3 à 5) en besoin d’une assistance alimentaire dans l’immédiat. Des distributions alimentaires gratuites, des ventes subventionnées d’aliments bétail sont en cours par l’Etat et ses partenaires.

La pluviométrie a été relativement abondante au cours du mois à travers la région. La hauteur mensuelle des pluies est de normale à largement excédentaire et de supérieure à largement supérieure à celle de juillet 2014 au niveau des stations des chefs-lieux de cercles sauf à Bankass et Koro où elle est nettement inférieure et très déficitaire. Le cumul des pluies du 1er mai au 31 juillet est de normal à largement excédentaire sauf au niveau des stations de Bandiagara et Bankass où il est de déficitaire à très déficitaire ; il est de proche à nettement supérieur à celui de l’an passé excepté au niveau de Bankass et Koro où il est nettement plus faible. La répartition des pluies est bonne à travers l’ensemble de la région.

Au plan hydrologique, la montée de niveau des eaux se poursuit. A l’échelle de Mopti, le niveau d’eau sur le Bani (233 cm) est inférieur à ceux des deux dernières années (280 cm et 233 cm respectivement en 2014 et 2013) et à la moyenne (270 cm) à la date du 31 juillet .Sur le fleuve Niger à Nantaka le niveau est égal à celui de 2013 (218 cm) et plus faible que celui de l’an passé (255 cm) et de la moyenne de 245 cm.

La situation phytosanitaire est relativement calme. Toutefois, on note la présence habituelle d’oiseaux granivores dans la zone du delta de la région.

Dans le cadre de la campagne agricole, l’installation des cultures pluviales est avancée avec les opérations de labours et semis presque à terme pour les céréales (mil, sorgho, maïs, riz bas-fonds, fonio) et encore en cours pour les légumineuses. Les emblavures sont dans l’ensemble supérieures à celles de la campagne précédente. Le stade des cultures est étalé de la levée à la montaison pour les céréales et à la ramification pour les légumineuses. L’aspect général des champs et l’état végétatif des cultures sont bons à la faveur de la bonne pluviométrie du mois. Pour la riziculture de saison, les opérations de labours et semis en système de submersion (libre et contrôlée) et d’installations et entretiens de pépinières avec début de repiquage en système irrigué (des PIV et PPIV) sont en cours à travers les zones rizicoles de la région. Les réalisations sont



supérieures à celles de la campagne précédente pour le riz à maitrise totale d’irrigation et pour celui de la submersion contrôlée mais plus faibles pour les cultures de submersion libre. Les cultures de décrue sont au stade de tallage-montaison pour le mil/sorgho, floraison pour les légumineuses et tubérisation-maturation pour les tubercules. Les superficies entretenues sont inférieures à celles de l’année dernière à cause de la faiblesse de la crue de l’année dernière. L’aspect végétatif des plants est bon à moyen.

Sur le plan pastoral, l’état des pâturages et les conditions d’abreuvement sont moyens à bons à la faveur de la reprise du couvert herbacé, de la strate arborée et de la reconstitution des eaux de surface grâce à la bonne pluviométrie. L’état d’embonpoint des animaux est moyen dans l’ensemble. Le départ des transhumants, habituel pour la période, vers les pâturages d’hivernage est le mouvement dominant des troupeaux actuellement en cours. La situation épizootique est calme et la campagne de vaccination contre les grandes épizooties se poursuit. Concernant la pêche, les captures de poissons sont faibles en cette période de montée de niveau des eaux.

Les mouvements de populations sont dominés par le retour habituel, d’ampleur moyenne à faibles suivant les cercles, des bras valides pour participer aux travaux champêtres.

Les principaux marchés restent suffisamment approvisionnés en céréales quoique l’offre soit globalement en diminution par rapport au mois précédent. Les disponibilités physiques sont de moyennes à importantes suivant les marchés dans le cercle de Bankass, moyennes à Koro, Mopti et moyennes à faibles dans les cercle de Bandiagara, Djenné, Ténenkou, Douentza et Youvarou. Le prix du mil est en hausse par rapport au mois précédent sur les marchés de chefs-lieux de cercle sauf à Mopti, Bankass et Koro où il est en stabilité. Celui du riz est également à la hausse dans l’ensemble. Le niveau du prix du mil est inférieur à celui de juillet 2014 sauf à Djenné où il est stable. Comparé à la moyenne il est plus bas sur les marchés des chefs-lieux des cercles sauf à Djenné et Youvarou où il est plus élevé. Sur les marchés à bétail, les effectifs d’animaux présentés à la vente sont en augmentation par

rapport au mois dernier et cela de façon plus marquée pour les bovins sauf à Djenné et Youvarou où ils sont en diminution. Le prix moyen des animaux est globalement à la hausse par rapport au mois précédent pour toutes les espèces. Celui de la chèvre est à la hausse par rapport au mois dernier sauf à Koro et Douentza où il est pratiquement stable. Il est partout plus élevé que la moyenne des cinq dernières années. Les termes de l’échange chèvre/mil sont partout en amélioration par rapport au mois précédent sur les marchés de chef-lieu des cercle excepté à Douentza où ils sont en détérioration et Koro où ils pratiquement stables. Par rapport à la moyenne des cinq dernières années, ils sont largement favorables aux éleveurs. Les principaux aliments consommés sont conformes aux habitudes alimentaires des populations.

Les réserves alimentaires familiales sont moyennes suivant les cercles à faibles à travers la région. Les stocks communautaires signalés dans les banques de céréales sont de 119,2T pour la région dont 18,700T de mil/riz pour le cercle de Mopti ; 32,400T de mil/riz pour Bandiagara ; 30T de mil/riz pour Bankass ; 3,800 T de mil pour Djenné et 34,300T de mil pour Koro. Le stock était 130, 500 T pour la région le mois précédent. Au cours du mois, dans le cercle de Douentza, le CSA à travers l’ONG ODI Sahel a assisté 30 243 personnes en distribution gratuite de 826 T de mil dans les communes de Djaptodji, Haïré, Hombori, Dangol-Boré et Korarou et le PAM à travers Islamic-Rélief a assisté 21 617 bénéficiaires en distribution gratuite de 196,011 T de vivres dans les communes de Haïré, Hombori, Dangol-Boré et Korarou et Tédié.

La situation épidémiologique a été marquée par 4 cas de paralysie flasque aiguë dont 3 à Koro

et 1 à Mopti, 1 cas suspect de rougeole dans le cercle de

Ténenkou, 1 cas suspect de fièvre jaune dont 0 décès dans

le cercle de Youvarou. Par rapport à la situation nutritionnelle, les services de santé et partenaires ont dépisté et pris en charge 4 644 cas malnutrition aiguë dont 4 décès (contre 3349 cas avec 7 décès le mois précédent).





Bandiagara 345 342 8 695 2

Bankass 262 81 5 348 0

Djenné 192 128 1 321 0

Douentza 572 490 24 1086 1

Koro 302 210 5 517 0

Mopti 554 571 66 1191 1

Ténenkou 51 29 34 114 0

Youvarou 158 178 15 351 0

Hôpital 8 5 8 21 0

Total 2444 2034 166 4644 4 Au titre des faits exceptionnels, une pluie diluvienne a causé d’importants dégâts matériels dans les villages de : - Pétaka (commune de Pétaka) où plusieurs maisons sont écroulées et des petits ruminants emportés par les eaux ;

- et Every (commune urbaine de Douentza) où 11 digues des zones de maraichage d’hivernage sont emportées et un site maraicher a été décapé

.

Région de Tombouctou

La situation alimentaire reste caractérisée dans l’ensemble par des disponibilités céréalières moyennes à faibles sur les principaux marchés avec des prix globalement stables ou en baisse ; une faiblesse des revenus de l’élevage malgré une amélioration progressive des conditions d’élevage et l’impact de la situation sécuritaire encore instable. Ainsi, l’exercice du Cadre Harmonisé a identifié 264 154 personnes soit 32% de la population en phase sous pression et 143 063 soit 17% de la population en phase de crise à pire qui ont besoin d’une assistance alimentaire. Le Programme National de Réponse en cours d’exécution permettra d’atténuer les difficultés des populations les plus vulnérables.

Les hauteurs mensuelles de pluies sont largement excédentaires et supérieures à celles de juillet 2014. Le cumul du 1er mai au 31 juillet reste déficitaire à Niafunké et normal à excédentaire ailleurs au niveau des postes des chefs-lieux de cercle. Il est partout nettement supérieur à celui de l’année dernière. Les pluies enregistrées sontsuffisantes pour le développement normal des cultures.

La montée de niveau des eaux se poursuit sur le fleuve Niger. Les cotes à Diré sont inférieures à celles de l’année dernière à la même période (100 cm en 3e décade contre 135 cm en 2014).

La situation phytosanitaire est relativement calme, toutefois, on note des dégâts légers dus aux :

Oiseaux granivores sur le riz de contre saison et sur les pépinières de riz PIV de saison dans les cercles de Tombouctou, Diré, Niafunké

Chenilles sur le mil de décrue dans la mare de Gourou (Tombouctou - Gourma-Rharous).

Au titre de la campagne agricole, le riz de contre saison est à la maturité-récolte dans les cercles de Diré, Tombouctou, Niafunké et Gourma-Rharous. Les productions attendues sont moyennes. La campagne agricole 2015-2016 se déroule normalement. Dans les mares et lacs, les cultures de décrues sont au stade de tallage-montaison pour les mil et sorgho ; montaison-épiaison pour le riz et ramification-floraison pour les légumineuses. Les réalisations sont très faibles dans le cercle de Goundam (lacs Télé, Fati, Horo) à cause de la faiblesse de la crue de l’année dernière. En riziculture, la mise en place des pépinières et les repiquages se poursuivent pour le riz PIV. La distribution des engrais a commencé au niveau de certains périmètres. Quant au riz de submersion, les semis et labours se poursuivent. En cultures pluviales, les semis de mil pluvial sont en cours. Les réalisations sont supérieures à celles de l’année dernière. Les plants sont à la germination-levée feuille. Dans l’ensemble l’évolution de la campagne agricole en ce début d’hivernage est moyenne à bonne.

Les conditions d’élevage s’améliorent à la faveur des pluies enregistrées. L’état des pâturages est moyen. Les conditions d’abreuvement sont moyennes à bonnes. L’état d’embonpoint des animaux reste encore mauvais après la difficile soudure qui a causé des mortalités inhabituelles importantes. Des départs de troupeaux à la recherche de pâturages meilleurs sont signalés dans les cercles de Diré et Niafunké à destination des



cercles de Gourma-Rharous et Douentza (Mopti). La situation zoo-sanitaire est calme. Les captures de poisson sont dans l’ensemble moins importantes par rapport au mois précédent.

Les mouvements de bras valides se normalisent. Les populations déplacées courant mai et juin suite à l’insécurité s’approchent de leurs zones de production. Dans le cercle de Tombouctou, elles sont à proximité des PIV dans le Gourma ou sur les iles tandis que dans le cercle de Goundam, elles sont en majorité à Tonka et dans certains villages situés à l’est du lac Horo. Cependant, certains ménages déplacés du Faguibine sont toujours à Goundam et Tonka.

Les marchés sont suffisamment approvisionnés en céréales. Les quantités offertes sur les principaux marchés restent globalement stables par rapport au mois passé. La tendance des prix pratiqués est la baisse. Le prix du mil est par rapport au mois passé, stable à Diré et en baisse ailleurs. Ce niveau de prix comparé à juillet 2014 est en baisse à Tombouctou, en hausse à Goundam et stable ailleurs. Il est en hausse par rapport à la moyenne quinquennale sur tous les marchés des chefs-lieux de cercle excepté à Tombouctou où il est relativement stable. Les effectifs de bétail présentés à la vente par rapport au mois écoulé sont dans l’ensemble stables ou en augmentation ; les prix moyens sont

en baisse à Tombouctou, Diré ; en hausse à Rharous, Niafunké et fluctuants à Goundam. Le prix de la chèvre est par rapport au mois passé, en baisse à Diré, stable à Goundam et en hausse ailleurs. Comparé à la moyenne des cinq dernières années, il est en légère baisse à Tombouctou, Gourma Rharous et en légère hausse ailleurs. Les termes de l’échange chèvre/mil sont en détérioration à Diré et en amélioration ailleurs. Ils restent favorables aux éleveurs à Diré, Niafunké et défavorables ailleurs sur les marchés des chefs-lieux de cercles.

Les aliments consommés sont conformes aux habitudes alimentaires.

Les stocks familiaux sont faibles. Le PAM à travers certaines ONG ainsi que le CICR ont effectué des distributions alimentaires gratuites aux populations vulnérables.

La situation épidémiologique est marquée par : 1 cas suspect de méningite, 0 décès à

Tombouctou 1 cas suspect de rougeole et 1 cas suspect de

paralysie flasque aiguë, 0 décès à Diré Au plan de la nutrition, les services de la Santé ont dépisté au cours du mois, 2 010 cas de malnutrition aiguë dont 79 cas sévères avec complication et 7 décès (contre 2 158 cas, 2 décès le mois dernier). Ces cas se répartis comme suit :



Diré 245 57 0 302 0 Goundam 214 226 21 461 2 Gourma Rharous 252 65 15 332 0 Niafunké 303 226 13 542 2 Tombouctou 123 220 10 353 0 Hôpital 0 0 20 20 3

Total 1137 794 79 2010 7

Région de Gao La situation alimentaire demeure difficile pour les ménages pauvres et très pauvres à cause de la faiblesse des stocks, du niveau élevé des prix des céréales sur les marchés et de la faiblesse des revenus de l’élevage. Cependant les conditions d’élevage sont en nette amélioration grâce à l’installation des pluies. L’exercice du cadre harmonisé d’analyse pour la détermination des populations en insécurité alimentaire a identifié 180 495 personnes en phase sous pression (soit 27% de la population totale) et 103 930 personnes (soit 15,63% de la population) en phase de crise et plus qui ont besoin d’une assistance à court terme. L’exécution du Programme National de Réponse en cours

d’exécution pourrait atténuer les difficultés des populations.

Les hauteurs de pluies recueillies au cours du mois et le cumul du 1er mai au 31 juillet sont largement excédentaires et nettement supérieures à celles de l’année dernière. Elles sont suffisantes pour la régénération du tapis herbacé et le déroulement normal de la campagne agricole. Des cas d’inondation ont été enregistrés dans la ville de Gao. Ainsi, suite à une pluie diluvienne de la nuit du 25 juillet courant sur la commune urbaine de Gao, une inondation est survenue dans les quartiers Château extension, Aldjanabandian et la cité perdue. Le bilan fait état de 4 maisons écroulées et plusieurs autres dans les eaux donc



menacées. Aucune perte en vies humaines, ni de blessés n’a été enregistrée mais des pertes importantes de vivres, de couchettes, d’habits et autres ustensiles de cuisines de quatre familles (42 personnes). Ainsi, 4 familles sans abris (42 personnes dont 7 hommes, 7 femmes et 28 enfants) sont présentement dans la cours de la Direction Régionale de la Protection Civile.

Sur le plan hydrologique, la montée de niveau est amorcée sur le fleuve. Les cotes demeurent inférieures à celles de l’année dernière à la même période. A Ansongo la cote à la 3e décade est de 86 cm contre 91 en fin juillet 2014.

La situation phytosanitaire est calme dans l’ensemble.

Sur le plan de la campagne agricole, les récoltes du riz de contre saison sont terminées et ont été bonnes. Concernant la campagne 2015-2016, les repiquages de riz irrigué démarrent sur les périmètres. Les labours, semis et repiquage du riz de submersion se poursuivent dans les cercles d’Ansongo, Gao et Bourem. Les semis des mil-sorgho se poursuivent également dans les cercles de Gao et Ansongo. Les réalisations sont inférieures à celles de l’année dernière à la même période. Les mil et sorgho sont à la levée-feuilles. Le sorgho de décrue est à la montaison. L’évolution de la campagne est moyenne.

Les conditions générales de l’élevage s’améliorent progressivement. L’état des pâturages est moyen. La soudure pastorale qui vient de s’achever a été marquée par des cas de mortalités plus importantes que d’habitude dans tous les cercles de la région, notamment au niveau des zones de concentration (bourgoutières et mares permanentes). Les pluies reçues au cours des mois de juin et juillet ont permis une régénération du tapis herbacé et la

reconstitution des points d’eau. L’embonpoint des animaux reste encore mauvais dans l’ensemble. La production laitière est très faible en cette période. Les animaux remontent vers les zones de pâturage d’hivernage. Malgré la subvention de l’aliment bétail, le prix du tourteau de coton reste élevé sur le marché d’Ansongo (11500 FCFA, le sac de 50Kg). Les prises de poissons sont moyennes.

Les mouvements de population constatés sont habituels dans la région. Il n’y a pas eu de nouveaux déplacés liés à la situation sécuritaire. Les marchés sont correctement approvisionnés en céréales. Les disponibilités physiques sont moyennes et suffisantes pour la demande solvable. Par rapport au mois de juin 2015, le prix du mil est en hausse à Gao ; stable à Ansongo,Ménaka et en baisse à Bourem. Il est partout inférieur à celui de l’année dernière et à la moyenne quinquennale sur les marchés témoins des chefs-lieux de cercle. Les effectifs d’animaux présentés à la vente sont en diminution par rapport au mois passé. Le prix de la chèvre est en légère hausse à Bourem, Ménaka et relativement stable à Gao, Ansongo. Comparativement à la moyenne mensuelle des cinq dernières années, il est partout en baisse. Les termes de l’échange chèvre/mil sont favorables aux éleveurs de Gao et de Bourem et défavorables à ceux d’Ansongo et Ménaka.

Les aliments consommés sont conformes aux habitudes alimentaires.

Les stocks des banques de céréales sont quasi inexistants. Le Stock National de Sécurité de l’OPAM s’élève à 2161T200 de mil. Le SIE est de 44T800 de mil local. Le stock au niveau de la DRDSES s’élève à 250T000 de mil/sorgho. Au titre des appuis humanitaires, le PAM a distribué 2684T702 de vivres à travers la région, des Vivres pour Actifs dans les cercles de Gao et Ansongo et des coupons alimentaires dans les cercles de Gao (pour 115 661 000 F CFA) et Bourem (pour 68 802 500 F CFA). Dans le cercle d’Ansongo, le CICR a distribué gratuitement 202T541 de vivres à 3131 bénéficiaires et le NRC 73T de vivres populations les plus vulnérables.

La situation épidémiologique est marquée par 2 cas suspects de rougeole, 0 décès dans les cercles d’Ansongo et Bourem. Les activités de dépistage et de prise en charge de la malnutrition se poursuivent dans tous les cercles. Sur le plan nutritionnel, les services de santé ont dépisté et pris en charge au du mois 2 488 cas de malnutrition dont 86 cas sévères avec complication et 3 décès (contre 2 168 cas, 1 décès le mois passé).



Distribution des cas malnutrition par district sanitaire au cours du mois de juillet 2015 DISTRICTS Modérés Sévères Sévères avec complication Total Décès Ansongo 438 214 28 680 1 Bourem 369 187 35 591 2 Gao 506 292 0 798 0 Ménaka 237 127 2 366 0 Hôpital 15 17 21 53 0 Total 1565 837 86 2488 3

Région de Kidal La situation alimentaire reste encore affectée par les perturbations sécuritaires. Les mouvements des populations, les activités génératrices de revenus et les flux des denrées alimentaires sont encore affectés malgré une amélioration progressive de la situation sécuritaire. Le cadre harmonisé a identifié 15 003 personnes (soit 18 % de la population totale) en phase sous pression et 4 675 personnes (5,63%) en phase crise et pire qui ont besoin d’une assistance à court terme.

Les hauteurs de pluies recueillies sont jugées faibles à Kidal ville et globalement moyennes dans le reste de la région.

Les conditions d’élevage sont encore difficiles. L’état des pâturages demeure mauvais malgré un début de régénération du tapis herbacé par endroits. Le niveau de la biomasse est inférieur à celui de l’année dernière à la même période (voir carte de la biomasse). Les conditions d’abreuvement s’améliorent progressivement. L’état d’embonpoint des animaux est moyen à mauvais.

Les marchés sont suffisamment approvisionnés en denrées alimentaires. Cependant, on note une

diminution de l’offre en riz en provenance de Gao à cause des fortes pluies qui ont dégradé l’axe routier. Les prix sont globalement stables. Le prix du sac de 100 kg de mil se situe entre 18 000 F et 20 000 F CFA ; le riz en provenance de Gao (rare sur le marché) est à 21 000 F CFA le sac de 50 kg tandis que celui en provenance de l’Algérie est cédé à 11 000 F CFA le sac de 25 kg. Le marché à bétail est moyennement fourni. Les prix sont en légère hausse avec l’amélioration des conditions d’élevage. Ainsi, le mouton est vendu en moyenne à 27 500 ; la chèvre est vendue presqu’au même prix Le Kg de la viande est à 3000 FCFA pour les petits ruminants et à 2500 FCFA pour les bovins. On signale une hausse du prix de l’essence : 1000 F contre 750 F le mois passé. Cette hausse s’explique par le durcissement du contrôle en Algérie. L’approvisionnement en eau potable est encore plus difficile avec la panne signalée sur le réseau de distribution. Les partenaires sont à pied d’œuvre pour résoudre le problème.

Sur le plan de la santé et de la nutrition, aucune information n’est disponible.



ANNEXES Tableau n° 9.1 : Pluviométrie au mois de mai 2015 et 2014 et moyenne sur 30 ans (1981-2010)

STATIONS

Mois de juillet 2015 juil-14

Moyenne (81 - 10) octobre

% par rapport à

1er décade 2e décade 3e décade Total mensuel juil-14

Moyenne (81 - 10)

H J H J H J H J H J H J Kayes 63,0 4 56,0 3 71,0 5 190,0 12 159,80 9 148,3 119 128 Bafoulabé 35,7 3 167,2 4 92,0 4 294,9 11 152,80 11 177,8 193 166 Diéma 39,0 3 39,0 3 80,5 3 158,5 9 118,00 8 152,1 134 104 Kéniéba 146,4 8 97,8 5 66,9 6 311,1 19 143,70 13 244,8 216 127 Kita 92,0 6 6,3 3 96,6 6 194,9 15 81,50 13 200,2 239 97 Nioro 28,3 2 20,0 3 56,0 4 104,3 9 63,50 7 116,6 164 89 Yélimané 6,0 2 20,0 3 56,0 4 82,0 9 66,50 9 107,9 123 76 Koulikoro 143,0 5 48,3 4 134,5 5 325,8 14 95,30 11 212,7 342 153 Banamba 44,0 4 31,0 2 83,0 5 158,0 11 209,20 12 186,3 76 85 Dioïla 32,5 3 12,5 2 134,0 4 179,0 9 205,50 6 210,4 87 85 Kangaba 135,3 6 49,7 6 101,7 6 286,7 18 177,10 14 229,5 162 125 Kati 86,0 3 24,0 2 118,0 4 228,0 9 106,20 10 206,0 215 111 Kolokani 70,2 3 25,0 2 105,0 5 200,2 10 159,50 10 152,1 126 132 Nara 44,2 2 9,2 1 108,4 6 161,8 9 83,40 11 121,6 194 133 Sikasso 51,5 6 50,9 6 82,4 4 184,8 16 326,00 15 221,7 57 83 Bougouni 100,0 5 88,0 6 163,0 5 351,0 16 207,00 9 254,6 170 138 Kadiolo 67,0 6 105,0 5 101,0 5 273,0 16 155,00 11 199,9 176 137 Kolondièba 75,0 5 126,0 3 80,0 5 281,0 13 256,00 12 241,1 110 117 Koutiala 120,0 3 110,0 3 87,0 5 317,0 11 273,00 12 201,6 116 157 Yanfolila 132,0 6 16,0 3 57,0 6 205,0 15 239,00 11 224,8 86 91 Yorosso 77,5 4 47,0 4 73,0 4 197,5 12 208,00 11 181,1 95 109 Ségou 23,8 4 40,9 3 73,9 5 138,6 12 100,00 9 174,2 139 80 Barouéli 67,0 3 73,0 3 18,0 2 158,0 8 188,00 11 188,0 84 84 Bla 43,0 1 65,0 4 177,0 4 285,0 9 230,00 9 184,9 124 154 Macina 101,0 4 12,0 1 73,9 4 186,9 9 161,70 9 140,0 116 134 Niono 98,5 4 68,5 2 89,6 4 256,6 10 77,00 5 129,4 333 198 San 58,2 5 50,0 5 115,7 7 223,9 17 163,60 9 186,2 137 120 Tominian 62,3 3 42,7 2 116,5 6 221,5 11 96,90 8 165,1 229 134 Mopti (Sévaré) 69,7 4 30,4 5 85,1 5 185,2 14 130,70 8 131,4 142 141 Bandiagara 28,3 4 40,3 4 60,5 3 129,1 11 127,00 7 134,7 102 96 Bankass 33,1 2 60,2 5 43,8 6 49,0 7 250,30 9 156,6 20 31 Djenné 26,8 3 56,0 2 98,5 6 181,3 11 102,20 9 144,3 177 126 Douentza 10,0 1 44,0 4 52,0 2 106,0 7 65,00 6 96,2 163 110 Koro 0,0 0 41,0 2 48,1 4 89,1 6 278,40 9 140,0 32 64 Tenenkou 104,0 3 4,0 1 93,0 3 201,0 7 110,00 4 104,1 183 193 Youwarou 24,5 2 26,5 2 75,5 3 126,5 7 24,00 2 527 Tombouctou 28,0 1 12,0 2,0 43,0 3 83,0 6 12,00 2 53,2 692 156 Diré 14,0 1 4,0 1,0 52,0 2 70,0 4 7,60 1 55,9 921 125 Goundam 28,0 2 0,0 0,0 51,0 2 79,0 0 0,00 0 51,6 0 153 Gourma-Rharous 1,0 1 0,0 0,0 48,0 2 49,0 0 28,00 2 34,9 175 140 Niafunké 14,0 4 0,0 0,0 66,0 3 80,0 7 17,00 1 62,1 471 129 Gao 37,0 4 4,0 1,0 75,0 2,0 116,0 7 50,4 5 55,3 230 210 Ansongo 25,0 3 10,3 2,0 77,3 3,0 112,6 8 43,5 5 65,1 259 173 Bourem 32,0 3 0,0 0,0 44,0 2,0 76,0 5 11,7 3 25,8 650 295 Ménaka P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. PI PI P.I. P.I. 65,1 P.I. PI Kidal P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. 40,5 P.I. P.I. Tessalit (aéroport) P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. 24,80 P.I. P.I. H : hauteur de pluie (mm) J : nbre de jour id: indéterminé PI : Pas d'information Sources : METEO, DRA



Tableau n° 9.2: Cumuls pluviométries du 1er mai au 31 juillet (2015, 2014) et moyenne sur 30 ans 1981 à 2010)

STATIONS Cumul fin juillet

2015 Cumul fin juillet 2014

Cumul Moyen (81-10) fin

juillet

% par rapport au cumul fin

juillet 2014

% par rapport à la moyenne

cumulée H J H J H J

Kayes 203,5 15 201,0 13 229,6 101 89 Bafoulabé 341,9 16 278,6 24 305,7 123 112 Diéma 166,9 12 276,7 17 232,0 60 72 Kénieba 402,8 31 345,3 27 435,9 117 92 Kita 274,4 29 360,8 33 366,1 76 75 Nioro 116,8 11 130,5 11 175,5 90 67 Yélimané 108,5 13 228,4 13 162,5 48 67 Koulikoro 525,0 32 257,4 22 369,7 204 142 Banamba 273,1 18 285,2 21 294,3 96 93 Dioïla 317,2 22 431,5 17 377,8 74 84 Kangaba 521,6 33 355,7 27 441,6 147 118 Kati 332,0 17 267,1 17 363,4 124 91 Kolokani 303,5 21 212,8 16 238,1 143 127 Nara 184,1 16 128,3 24 170,7 143 108 Sikasso 316,4 39 557,8 41 475,1 57 67 Bougouni 623,0 33 505,0 25 503,9 123 124 Kadiolo 431,0 29 496,0 29 422,2 87 102 Kolondièba 518,0 32 580,0 37 485,3 89 107 Koutiala 488,6 28 476,7 36 384,5 102 127 Yanfolila 527,0 34 645,0 30 466,4 82 113 Yorosso 338,0 24 331,0 24 344,1 102 98 Ségou 266,6 23 294,0 26 283,3 91 94 Barouéli 243,0 19 415,0 25 300,1 59 81 Bla 394,0 18 362,0 20 315,4 109 125 Macina 219,7 14 297,2 19 211,2 74 104 Niono 335,6 18 165,0 12 191,7 203 175 San 348,9 29 186,9 18 297,1 187 117 Tominian 326,7 23 161,1 17 274,2 203 119 Mopti (Sévaré) 269,6 22 169,6 17 196,4 159 137 Bandiagara 174,1 21 187,0 13 202,1 93 86 Bankass 147,0 21 452,3 20 289,5 33 51 Djenné 274,3 25 180,7 21 230,1 152 119 Douentza 159,0 10 115,8 15 151,9 137 105 Koro 221,2 15 372,7 19 211,2 59 105 Tenenkou 230,0 9 175,0 10 179,3 131 128 Youwarou 151,5 11 93,0 8 163 Tombouctou 83,0 6 14,5 4 72,2 572 115 Diré 70,0 4 68,6 6 77,9 102 90 Goundam 79,0 0 28,0 5 68,6 282 115 Gourma-Rharous 49,0 0 34,0 5 48,8 144 101 Niafunké 80,0 7 30,0 2 96,4 267 83 Gao 126,0 8 85,6 11 81,6 147 154 Ansongo 143,1 14 119,0 11 99,7 120 144 Bourem 81,0 6 27,6 6 45,8 293 177 Ménaka 0,0 0,0 P.I. P.I. 93,2 P.I 0 Kidal P.I. P.I. P.I. P.I. 55,5 P.I. P.I. Tessalit P.I. P.I. P.I. P.I. 35,1 P.I. P.I. H : Hauteur de pluie (mm) J : nombre de jours de pluie id: indéterminé PI: Pas d'information Sources : METEO, DRA



Tableau n° 9.3 : Hauteurs moyennes décadaires (en cm), période considérée: début: 2013- fin 2015 Mois: Juillet

STATIONS année Cote décadaire

1ère décade 2ème décade 3ème décade

KAYES (Sénégal) 2013 334 303 297 2014 221 255 244 2015 223 301

KOULIKORO (Niger) 2013 110 133 215 2014 126 163 195 2015 95 151 218

MOPTI (Bani) 2013 111 166 209 2014 200 181 243 2015 141 167 233

GAO (Niger) 2013 36 32 34 2014 46 55 + 2015 + + 45

DIRE (Niger) 2013 48 56 83 2014 94 115 135 2015 66 82 100

ANSONGO (Niger) 2013 90 85 80

2014 108 90 91

2015 64 70 86

Source : D.N.H + : lacune (manque de lecture)



Tableau n° 10.1: Prix du Kg de la principale céréale (en CFA) sur les marchés des chefs-lieux de cercle

CERCLES Désignation type céréale

Mois précédents juil-15 juil-14

Moyenne de 2010 à 2014 de JUILLET mars-15 avr-15 mai-15 juin-15

Kayes Sorgho 200 200 200 200 200 200 215 Bafoulabé Sorgho 175 175 200 200 250 250 230 Diéma Sorgho 130 133 133 170 170 200 180 Kéniéba Sorgho 250 250 250 250 300 250 276 Kita Sorgho 180 180 180 200 200 190 205 Nioro Sorgho 200 200 200 240 240 240 224 Yélimané Sorgho 200 200 200 200 200 200 186 Koulikoro Mil 200 200 200 225 225 225 220 Banamba Mil 150 150 150 150 160 175 181 Dioïla Sorgho 135 135 150 165 165 200 168 Kangaba Maïs 225 200 225 225 225 300 225 Kati Mil 225 200 200 225 200 250 240 Kolokani Mil 160 175 175 170 170 180 192 Nara Mil 180 180 180 220 220 240 220 Sikasso Maïs 125 125 140 150 150 125 150 Bougouni Maïs 125 110 125 125 150 110 151 Kadiolo Maïs 125 100 100 120 125 100 148 Kolondièba Maïs 100 85 85 100 110 100 132 Koutiala Sorgho 150 110 150 150 150 140 150 Yanfolila Maïs 90 100 100 90 125 90 135 Yorosso Sorgho 115 125 125 125 120 113 140 Ségou Mil 150 175 175 175 175 185 192 Barouéli Mil 150 150 150 175 175 175 178 Bla Mil 150 150 160 170 170 190 190 Macina Mil 140 150 150 150 150 150 168 Niono Mil 165 165 165 175 170 160 188 San Mil 150 130 145 175 175 180 195 Tominian Mil 150 150 175 175 190 225 203 Mopti Mil 180 175 190 200 200 210 203 Bandiagara Mil 160 165 165 170 180 190 219 Bankass Mil 155 155 160 160 160 175 176 Djenné Mil 170 160 175 190 195 195 184 Douentza Mil 160 160 160 170 185 190 206 Koro Mil 160 160 160 160 160 170 176 Ténenkou Mil 170 175 180 180 190 200 182 Youvarou Mil 200 250 200 200 210 230 203 Tombouctou Mil 250 230 250 250 225 250 224 Diré Mil 200 200 263 263 263 263 238 Goundam Sorgho 188 188 188 229 225 125 146 Gourma-Rharous Mil 225 225 225 240 225 225 209 Niafunké Mil 240 240 240 240 240 240 220 Gao Mil 180 190 200 200 215 250 250 Ansongo Mil 200 225 200 200 200 225 230 Bourem Mil 225 300 200 225 200 250 233 Ménaka Mil 250 250 250 275 275 P.I. 280 Kidal Mil P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. Abeïbara Mil P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. Tin-Essako Mil P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. Tessalit Mil P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I.

Notons que: P.I. : Pas d'informations AB: Absence de mil sur le marché



Tableau n° 10.2: Prix moyens de la chèvre et équivalent en céréale sur les marchés des chefs-lieux de cercle

CERCLES Désignation type céréale

Prix de la chèvre (CFA)

Prix du Kg de la principale céréale (en

CFA) Equivalent céréale (Kg)

juin-15 juil-15 Moyenne

10-14 juin-

15 juil-15

Moyen 10-14

juin-15 juil-15 Moyenne 10-2014

Kayes Sorgho 24 375 26 666 21 837 200 200 215 122 133 102 Bafoulabé Sorgho 22700 20312 21797 200 250 230 114 81 95 Diéma Sorgho 26 250 24 375 21 485 170 170 180 154 143 119 Kéniéba Sorgho 34 250 35 333 29 833 250 300 276 137 118 108 Kita Sorgho 22 500 23 750 20854 200 200 205 113 119 102 Nioro Sorgho 22 166 22 500 19 245 240 240 224 92 94 86 Yélimané Sorgho 23 750 28 750 22 050 200 200 186 119 144 119 Koulikoro Mil 24 583 22 500 15762 225 225 220 109 100 72 Banamba Mil 26 500 22 917 18 820 150 160 181 177 143 104 Dioïla Sorgho 21 060 25 000 20 517 165 165 168 128 152 122 Kangaba Maïs 35 000 35 000 33900 225 225 225 156 156 151 Kati Mil 28 571 29 857 24 311 225 200 240 127 149 101 Kolokani Mil 26 250 22 000 21 730 170 170 192 154 129 113 Nara Mil 24 917 25 000 23563 220 220 220 113 114 107 Sikasso Maïs 22 813 24 429 19 594 150 150 150 152 163 131 Bougouni Maïs 21 929 20 071 20 211 125 150 151 175 134 134 Kadiolo Maïs 24 375 22 500 19844 120 125 148 203 180 134 Kolondièba Maïs 26 250 25 000 22 031 100 110 132 263 227 167 Koutiala Sorgho 19 900 19 500 19 204 150 150 150 133 130 128 Yanfolila Maïs 23 083 23 750 22351 90 125 135 256 190 166 Yorosso Sorgho 16 250 22 333 14 396 125 120 140 130 186 103 Ségou Mil 21 312 22 563 21 738 175 175 192 122 129 113 Barouéli Mil 29 625 27 575 21350 175 175 178 169 158 120 Bla Mil 18 700 17 600 14 990 170 170 190 110 104 79 Macina Mil 21 900 20 850 18 248 150 150 168 146 139 109 Niono Mil 26 656 27 500 22600 175 170 188 152 162 120 San Mil 20 417 20 500 15 829 175 175 195 117 117 81 Tominian Mil 15 917 14 250 12 250 175 190 203 91 75 60 Mopti Mil 26 800 27 167 22281 200 200 203 134 136 110 Bandiagara Mil 19 813 23 150 19 513 170 180 219 117 129 89 Bankass Mil 20 625 23 083 18 028 160 160 176 129 144 102 Djenné Mil 20 375 21 600 19325 190 195 184 107 111 105 Douentza Mil 23 750 23 500 18 850 170 185 206 140 127 92 Koro Mil 18 571 18 167 17 300 160 160 176 116 114 98 Ténenkou Mil 20 000 27 250 18708 180 190 182 111 143 103 Youvarou Mil 18 833 25 000 20 569 200 210 203 94 119 102 Tombouctou Mil 20 250 21 875 22 483 250 225 224 81 97 100 Diré Mil 25 000 21 500 18292 263 263 238 95 82 77 Goundam Sorgho 22 500 22 500 19 925 229 225 146 98 100 137 Gourma-Rharous Mil 9 000 10 500 17 018 240 225 209 38 47 81 Niafunké Mil 19 500 21 000 17610 240 240 220 81 88 80 Gao Mil 17 833 17 917 20 292 200 215 250 89 83 81 Ansongo Mil 15 857 15 714 21 514 200 200 230 79 79 94 Bourem Mil 15 833 18 333 19883 225 200 233 70 92 86 Ménaka Mil 15 000 16 000 17 333 275 275 280 55 58 62 Kidal Mil P.I. P.I. 30 833 P.I. P.I. 210 P.I. P.I. 147 Abeïbara Mil P.I. P.I. 25000 P.I. P.I. 200 P.I. P.I. 125 Tin-Essako Mil P.I. P.I. 20 500 P.I. P.I. 500 P.I. P.I. P.I. Tessalit Mil P.I. P.I. 23 667 P.I. P.I. P.I. P.I. P.I. P.I.

Notons que: P.I. : Pas d'informations AB: Absence de mil sur le marché La chèvre, présente dans les zones couvertes par le SAP, est le premier animal vendu pour résoudre les difficultés familiales en général. L'équivalent céréale est calculé en divisant le prix de la chèvre par le prix du Kg de céréale.



Tableau n° 11.1 : Stocks OPAM (Pour ventes d'interventions fin juillet en tonnes). CERCLES MIL/Sorgho RIZ TOTAL DEFICITAIRES Juin Juillet Juin Juillet Juin Juillet

Kayes 64,70 44,70 0,00 0,00 64,70 44,70

Diéma 44,20 41,70 0,00 0,00 44,20 41,70

Nioro 31,30 29,30 0,00 0,00 31,30 29,30

Yélimané 50,00 15,00 0,00 0,00 50,00 15,00

Tenenkou 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Douentza 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Youwarou 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Tombouctou 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Diré 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Goundam 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Gourma-Rharous 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Niafunké 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Gao 45,00 44,80 0,00 0,00 45,00 44,80

Ansongo 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Bourem 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Ménaka 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Kidal 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 STOCKS COMMERCIAUX 235,20 175,50 0,00 0,00 235,20 175,50

Tableau n° 11.2 : Stocks National de Sécurité et d'intervention de l'Etat (en tonnes à la fin du mois de juillet) CENTRES S.N.S.

MIL/Sorgho RIZ TOTAL

Juin Juillet Juin Juillet Juin Juillet

Sikasso 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Kayes 2 923,100 2 815,100 0,00 0,00 2 923,10 2 815,10

Mopti 4 235,000 1 767,000 0,00 0,00 4 235,00 1 767,00

Diré 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Goundam 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Niafunké 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Koutiala 0,00 2 240,00 0,00 0,00 0,00 2 240,00

Ségou 14 528,600 12 857,500 0,00 0,00 14 528,60 12 857,50

San 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Tombouctou 4 230,200 3 944,500 0,00 0,00 4 230,20 3 944,50

Rharous 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Gao 3 413,200 2 249,200 0,00 0,00 3 413,20 2 249,20

Ansongo 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Bourem 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Menaka 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Kidal 1 859,00 0,00 0,00 0,00 1 859,00 0,00

Total Stocks SNS 31 189,100 25 873,300 0,000 0,000 31 189,100 25 873,300

Gao 0,00 0,00 0,00 0,00 0,000 0,000

Kayes 0,00 0,00 0,00 0,00 0,000 0,000

Kidal 0,00 0,00 0,00 0,00 0,000 0,000

Ségou 0,00 0,00 3 330,75 3 330,75 3 330,750 3 330,750

Ségou (PU) 0,00 0,00 0,00 0,00 0,000 0,000

San 0,00 0,00 1 064,25 1 064,25 1 064,250 1 064,250

Macina 0,00 0,00 0,00 0,00 0,000 0,000

Niono 0,00 0,00 469,50 469,50 469,500 469,500

Bamako 11,60 11,60 7 557,94 7 988,24 7 569,540 7 999,840

Sikasso 0,00 0,00 0,00 0,00 0,000 0,000

Koutiala 0,00 0,00 0,00 0,00 0,000 0,000

Mopti (P.U) 0,00 0,00 0,00 0,00 0,000 0,000

Tombouctou 0,00 0,00 0,00 0,00 0,000 0,000 Total Stock d'Intervention de l'Etat 11,600 11,600 12422,44 12852,74 12 434,040 12864,34

TOTAL GENERAL 31 435,900 26 060,400 12 422,440 12 852,740 43 858,340 38 913,140

BULLETIN SAP N°342

Documents

Transcript of BULLETIN SAP N°342