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LA REVUE TECHNIQUE DE L’IFEC économie & comptabilité Préparez-vous au marché de demain l Communication l Gestion du cabinet l Nouvelles missions l Production l Prospective N°243 n SEPTEMBRE 2013 L’IFEC VOUS ACCOMPAGNE L e s s o l u t i o n s s é l e c t i o n n é e s p a r v o s r e p r é s e n t a n t s IFEC

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LA REVUE TECHNIQUE DE L’IFEC

économie&comptabilité

Préparez-vousau marché de demain

l Communication l Gestion du cabinet

l Nouvellesmissions

l Production l Prospective

N°243 n SEPTEMBRE 2013

L’IFEC VOUS ACCOMPAGNE

Les s

olutionssélectionnées

par vos représentan

tsIFEC

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Economie & Comptabilité n N°243 n SEPTEMBRE 2013

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n EDITORIAL

Quel beau titre ! Il représente ce qu’est vraiment notre métier : l’expert-comptable est au service de l’économie.

J’ai placé ma mandature sous le signe de la performance de l’entreprise. Ce sera d’ailleurs le thème

du prochain congrès de l’IFEC qui se tiendra les jeudi 3 et vendredi 4 juillet 2014 à Antibes-Juan-

les-Pins.

D’ici là, de nombreux travaux seront menés par les commissions de l’IFEC. Ce numéro d’Econo-

mie et Comptabilité vous présente des réflexions et des solutions concrètes recommandées par

la commission Innovation & Productivité, animée par Thierry Polack et Denis Barbarossa. Ce maga-

zine très orienté “technique” répond à une attente forte de nos confrères d’avoir un contenu

toujours plus spécifique.

Je vous invite à découvrir, au fil des pages, les avancées technologiques qui facilitent nos métiers.

Ce magazine est un préambule au prochain Salon Innovation & Productivité qui se tiendra le

29 novembre 2013 dans les salons de l’Aveyron, à Paris. Les inscriptions sont déjà ouvertes sur notre site.

Le rôle de l’IFEC, dans sa qualité d’Institut, a toujours été de réfléchir aux évolutions, qu’elles soient

sociétales, liées au marché ou technologiques pour faire progresser l’ensemble de la profession

vers une amélioration constante.

J’ajouterai que la prospective est nécessaire pour mieux anticiper ces évolutions.

Vous trouverez tous ces ingrédients dans ce nouveau numéro d’Economie et Comptabilité.

Bonne lecture à tous.

CHARLES-RENÉ TANDÉ ‹ PRÉSIDENT NATIONAL DE L’IFEC

“Economie et Comptabilité”

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Economie & Comptabilité n N°243 n SEPTEMBRE 2013

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n Sommaire

Économie & ComptabilitéLa revue de l’Institut Français des Experts-Comptables et des Commissaires aux Comptes 139, rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris. Tél. : 01 42 56 49 67 Fax : 01 42 25 52 61 E-mail : [email protected] - www.ifec.fr

Directeur de la publication :Charles-René TANDÉ - Rédacteur en chef : Bruno DELMOTTE - Coordination du numéro : Henriette de TALHOUËT - Conception, maquette et réalisation technique : OhmyProd 21 rue du chateau, 92200 Neuilly-sur-Seine

Préparez-vous au marché de demainL’IFEC vous accompagne

Editorial n Charles-René Tandé, Président National de l’IFEC 3

Préface n Thierry Polack n Denis Barbarossa 6

COMMUNICATION PAGE 8Rejoindre un réseau social = gain de visibilité + marqueur de modernité n Yann Benchora 8

Quel usage de Twitter pour les Experts-Comptables ? n Julien Catanese 9

Introduction d’un format de reporting harmonisé pour les entreprises

européennes : quels impacts pour la profession comptable n Bruno Tesnière 12

Le CRM : gestion gagnante des pièces comptables n Didier Vrignaud 14

GESTION DU CABINET PAGE 16GED comptable : un monde qui change grâce aux échanges n Patrick Michels 16

Pour le commissariat aux comptes, CaseWare Audit se distingue n Fabrice Laurence 18

Dématérialisation des pièces comptables n Florent Tachot 20

Le Cloud, un concept technologique, une réalité économique n Didier Comet 22

NOUVELLES MISSIONS PAGE 24Développement du cabinet : de nouveaux outils pour de nouvelles missions n Anne-Cécile Schatteman 24

Une gamme full web de solutions pour les missions du cabinet nCaroline Perrier 26

Expert-comptable, commissaire aux comptes : prévenir la cybercriminalité n Stéphane Bellanger 28

PRODUCTION PAGE 31

Démarche d’audit en environnement PE/TPE : de la nécessité de disposer d’un outil

métier adapté n Denis Lesprit 31

EDI et dématérialisation à valeur juridique - Jedeclare.com innove encore n Stéphane Gasch 34

Travailler et produire autrement avec une comptabilité Web dans le Cloud n Marc Pierre 36

L’expertise indépendante, bien plus qu’une mission d’évaluation n Benjamin Mass 39

PROSPECTIVE PAGE 40Évolution des besoins des clients, nouvelles missions du cabinet n René Duringer 40

Et demain ? Interview croisée n Jean-Paul Ménager et Denis Barbarossa 42

Bring Your Own Device ! n Denis Barbarossa 46

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Depuis 20 ans : faites du Conseil, vendez du Conseil,

mais…THIERRY POLACK ‹ PRÉSIDENT DE LA COMMISSION INNOVATION & PRODUCTIVITÉ, MEMBRE DU CONSEIL DE GESTION DE LA SECTION IFEC PARIS ILE-DE-FRANCE

DENIS BARBAROSSA‹ MEMBRE DE LA COMMISSION INNOVATION & PRODUCTIVITÉ, VICE-PRÉSIDENT DE LA SECTION IFEC PARIS ILE-DE-FRANCE

FACE À LA MUTATION RAPIDE DU MARCHÉ, QUELLES SONT LES ATTENTES DE

NOS CLIENTS ET LES OUTILS À NOTRE DISPOSITION ?

La Commission Innovation est àl’honneur en ayant la responsabilité

éditoriale de cet exemplaire du magazine“Economie & Comptabilité”. C’est un choixfort de signification en cette période de criseéconomique et de difficulté pour la profes-sion. En effet, nous sommes confrontés plusaujourd’hui que jamais, à une véritable ten-sion de notre marché liée :n à la crise économique qui rend nosclients fragiles et diminue leur capacitécontributive au moment où ils ont plusque jamais besoin d’accompagnement,n à une concurrence accrue dans une éco-nomie déprimée.Alors que la croissance naturelle des cabi-

nets ralentit, la compétition s’est forte-ment développée tant au sein de la pro-fession qu’à l’extérieur. Hier protégés, lescabinets vivent des heures difficiles et laconcurrence acharnée que se livrent lesconfrères qui n’hésitent pas à se battredangereusement sur les prix, en est le sym-bole. Face à ces tensions sur notre marchéhistorique, la production de bilan… d’au-cun ont tenté de s’ouvrir sur de nouveauxsecteurs, se frottant à des acteurs jusquelà inconnus.

Le conseil est un marché juteux et dispa-rate. Il représente près de 50 milliards d’eu-ros de CA (source : SYNTEC 2012), la

profession 15, donc un volant de crois-sance possible. Mais, alors que nous sou-haiterions accéder à ce marché important,fort de notre image de professionnel com-pétent et indépendant, nous nous frottonsà de nouveaux concurrents :n anciens cadres du secteur comptable etfinancier tentant une conversion vers unstatut de collaborateur haut niveau àtemps partagé ; leur champ d’interventions’étend désormais du conseil financier auxsystèmes d’information, du SecrétariatGénéral à la Direction Financière et auContrôle de gestion,n SSII vendant prestations et logiciels pourlesquels ils ont un agrément,n Cabinet de conseil financier, proposantrestructuration financière, reporting etautre financement sur lesquels ils sontcommissionnés.

Ces différents acteurs, bien implantés,contribuent à réduire notre champ d’ac-compagnement en nous cantonnantencore et encore au rôle de garant de laconformité juridique, sociale et fiscale.Force est de constater que notre professionest bien implantée dans la TPE / PME,structure reine de notre économie. En effet,sur 3,6 millions entreprises (source INSEE2012), 2,4 millions n’ont aucun salarié et1,15 millions sont des TPE de moins de 50salariés. Il reste peu de place pour les entre-

« Deux axes essentiels :

l’amélioration de notre productivité et

l’élargissement de notre offre de services »

n PRÉFACE

Economie & Comptabilité n N°243 n SEPTEMBRE 2013

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« Il est urgent de réagir en évoluant dans

nos métiers, en étant de plus en plus près

des préoccupations de nos clients »

nos clients. La Commission Innovation &Productivité a l’ambition de travailler à despropositions concrètes, innovantes et opé-rationnelles autour des deux axes essen-tiels : l’amélioration de notre productivité etl’élargissement de notre offre de services.

Aujourd’hui, non seulement la révolutionest nécessaire, mais elle est déjà en mar-che. Le monde de l’entreprise, notammentautour de ses process au-delà même deses business models, est en train de chan-ger du fait des avancées technologiques. Sila révolution numérique, en termes demarché, est une réalité, elle nous concerneégalement, aussi bien dans nos organisa-tions, dans nos systèmes de production,dans notre relation client, dans notremanagement, dans notre productivité etdans notre offre de services.

C’est conscient de tous ces enjeux que laCommission a construit son programmede travail et qu’elle a la mission d’en com-muniquer au fur et à mesure les résultats,à travers cette revue aujourd’hui, dans lecadre du Salon Innovation & Productivité(SIP) demain (le 29 novembre à Paris).

Et son travail n’est pas simple, car elle a àconfirmer à la fois la légitimité des offrestraditionnelles et éprouvées de nos parte-

naires habituels, en tentant de les influen-cer pour les amener vers ce que nouscroyons utile à notre développement et àcelui de nos clients, mais également, etc’est notre ambition, à déceler dans l’in-contournable Cloud, les solutions inno-vantes d’entreprises en devenir, disposantde peu de moyens et dont la pérennitén’est pas forcément assurée, mais dont lapertinence de l’offre nous donne envied’en faire la promotion pour enrichir lapalette de services de nos cabinets.

C’est en relevant ce challenge, en étantdans une constante vigilance sur les nou-veautés que la Commission avance et està même d’offrir aux adhérents des solu-tions concrètes. A chacun de naviguer pourdéfinir les outils qui correspondent lemieux à sa structure, sa façon de travailler.Elle participe avec un de nos partenaireséprouvé en matière de Ged Collaborative,à la mise en place d’un produit innovantpermettant de renforcer le lien avec nosclients tout en leur proposant un nouveauservice destiné à les aider à mieux gérerleur propre information : offre standardfacile à mettre en œuvre, amélioration duprocess interne du cabinet donc gain deproductivité, nouveau service à nos clients,donc fidélisation et augmentation de nosprestations.

Elle est attentive aux offres concernantaussi bien la CRM et la Communication ducabinet, la Gestion interne et les process deproduction et de partage, les outils per-mettant la production de nouvelles mis-sions périphériques aux missionstraditionnelles et se tient à l’écoute et enveille permanente sur ce qui pourrait êtredes solutions d’accompagnement de nosclients demain.

Mais derrière ces beaux mots, entrons dansle vif du sujet en tournant cette page et endécouvrant plus concrètement de quoi ilest question ! n

prises de plus de 50 salariés à même deconsommer du conseil sur un marché hau-tement concurrentiel auquel n’est pas pré-parée la profession.Malgré tout, les TPE consomment duconseil, mais intégré au sein d’une presta-tion globale de l’Expert-Comptable dans samission première d’établir des comptes etbulletins de paie, et ce conseil n’est pas outrès peu valorisé, cette clientèle considé-rant souvent qu’il est dû dans la missionde base.

A côté de cette réalité, notre Institution nenous propose que des solutions anciennes,nous fait miroiter de nouveaux marchéssans rentabilité (les particuliers), nous pro-pose des outils qui n’apportent que descoûts sans service pour nos clients (lasignature électronique) et nous fait passerpour les supports de l’Administration, faci-litateur de démarches et d’obtention decrédit d’impôt, voire “valideur” de laconformité fiscale ! Il n’est nécessaire quede prendre pour illustration ce dernier tri-mestre et l’empressement à communiquersur le CICE et les emplois d’avenir au lieude communiquer sur notre présence sur leterrain et les difficultés des entreprisesrelayées par la CGPME et le MEDEF…

A quoi servent donc nos Consœurs etConfrères dans l’imaginaire des patrons dePME : à transmettre les messages du gou-vernement (top - down) et remonter lesbases fiscales et social (bottom - up) :engageant !

C’est pourquoi il est urgent de réagir enévoluant dans nos métiers, en étant deplus en plus près des préoccupations de

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YANN BENCHORA ‹ EXPERT-COMPTABLE - COMMISSAIRE AUX COMPTES - ASSOCIÉ COMPAGNIE FIDUCIAIRE

MEMBRE DU BUREAU NATIONAL DE L'IFEC

Economie & Comptabilité n N°243 n SEPTEMBRE 2013

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n COMMUNICATION

VOTRE CABINET EST AINSI

AUJOURD’HUI, CAR IL EST COMME

VOUS L’AVEZ IMAGINÉ HIER…

En 2013, activités personnelles et pro-fessionnelles sont aussi importantes

sur les nouveaux médias sociaux, que dansla vie réelle. Si beaucoup ont encore en têtedes usages ludiques des réseaux sociaux,aujourd’hui ceux-ci sont en train de mode-ler plus ou moins directement nos activitéset celles de nos clients.

LE MONDE CHANGE, ETVOUS ?Certes, on peut faire la sourde oreille et secontenter d’une communication classique,“les yeux dans les yeux” avec une plaquetteremise en mains propres. Toutefois, les nou-velles générations d’entrepreneurs (quisont de plus en plus jeunes) arrivent avecleur propre façon de travailler. Les nouveauxcollaborateurs que tout le monde souhaitetant fidéliser sont également sensibles aux démarches des employeurs en adéquation avec leur temps (cf. “marqueemployeur”).

QUI N’AVANCE PAS RECULEPour continuer à exister d’ici 2018, il fautarrêter de reculer et plonger dans cettenouvelle communication. A trop attendre,on finit par être hors-jeu et on prend duretard. Exister passe par l’intégration de laculture des réseaux sociaux, mais aussi laculture “full digital” dans la stratégie descabinets. Bien sûr, beaucoup de cabinets se

Rejoindre un réseau social = gain de visibilité + marqueur de modernité

sont déjà lancés dans l’aventure et sontultra présents sur les réseaux sociaux, maiscette transformation concerne tout lemonde !

FAITES LE TEST !Ignorer ce que l’on dit de vous sur lesréseaux sociaux -ou internet plus générale-ment-, ou ne pas disposer d’un dispositif deveille sur ses concurrents sont autant de fac-teurs de prise de risques et de mise en dan-ger. Si vous cherchez le nom de votre cabinetdans Google et que vous n’apparaissez nullepart, c’est un signal à ne pas prendre à lalégère. Ne pas être visible et ne pas prendresoin de son e-réputation, c’est accepterd’emblée l’idée de ne pas capter de nou-veaux flux entrants de clients. Sombrer dansl’anonymat alors que toutes les enseignes dela profession comptable revoient leurs axesstratégiques et leurs lignes de produits, c’estune forme de marginalisation rampante.

LE FOND PRIME SUR LA FORMES’il est courant d’assimiler la gestion deréseaux sociaux à des problématiques d’in-formaticiens, de geeks ou de jeunes (diteGénération Y), dans la pratique la stratégiede communication virale s’appuie avant toutsur du contenu éditorial. Ce qui prime c’estle discours de la marque du cabinet, ses acti-vités, ses réflexions, ses projets, ses idées, sonexpérience du tissu économique, etc. Lapublication des différents contenus édito-riaux du cabinet sur les réseaux sociaux n’estqu’un aboutissement matériel, qui ne peutexister que s’il y a en amont un vrai posi-tionnement du cabinet sur ses différentsmarchés.

Mais contrairement à un monde 1.0 où lesoutils de communication vont vous “coûterun bras”, l’univers des nouveaux médiassociaux fonctionne uniquement avec de l’in-ventivité et de la pugnacité. Un universaccessible 24h/24, 7j/7 d’où que l’on setrouve que le cabinet compte 2 ou 1 000personnes. Un accès libre sans barrière à l’en-trée, sous réserve d’un peu de volontarisme.

LES “TECHNOLOGIES SOCIALES” POUR UNEPROXIMITÉAUGMENTÉE

Dans un monde où nos clients naviguentdans le brouillard et l’incertitude, plus quejamais nous devons proposer une proximitérelationnelle au quotidien aux patrons deTPE/PME. Les “technologies sociales”concourent à des expériences qualitatives etfacilitantes avec les clients tout en tenantcompte de l’évolution des modes de vie dechacun. L’enjeu, ce n’est pas la “féérie” destechnologies, mais un service personnaliséau client, plus de lien et de confiance quisont les clés d’une croissance pérenne. Il estpour cela important de soigner votre signa-ture relationnelle aussi bien dans votre poi-gnée de mains et votre regard, que dansvotre expression digitale. Compte tenu de la capacité d’adaptation dela profession comptable, nul ne doute que lescabinets adopteront ces nouveaux usages.Toutefois, si en 2013, monter dans le wagonde la modernité est simple, il est probablequ’en 2018 vouloir intégrer les médiassociaux dans sa stratégie, cela équivaudra àvouloir changer une courroie de transmissionsur un moteur à plein régime… n

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PAS UNE JOURNÉE NE PASSE SANS QUE LE MOT “TWITTER” NE SOIT PRONONCÉ

DANS LES MEDIAS, DANS UNE CONVERSATION DE BUREAU ET MÊME AU

PARLEMENT. MAIS LES AVIS À PROPOS DE CE RÉSEAU SONT PLUS QUE PARTAGÉS.

OUTIL INDISPENSABLE ? GADGET INUTILE ? OU SIMPLE PHÉNOMÈNE DE MODE ?

ET SURTOUT QUEL INTÉRÊT POUR LES CABINETS D'EXPERTISE COMPTABLE ?

CET ARTICLE EST L'OCCASION DE REMETTRE LES CHOSES À PLAT, EN PRÉSENTANT

DE FAÇON SYNTHÉTIQUE LES AVANTAGES QU'IL EST POSSIBLE DE RETIRER DE L'UTILI-

SATION DE TWITTER, PUIS DE RAPPELER QUELQUES ÉTAPES CLÉS DANS SA MISE EN

PLACE CONCRÈTE AU SEIN DU CABINET.

JULIEN CATANESE ‹ CABINET DAGÈS & ASSOCIÉS, MEMBRE INDÉPENDANT DE FRANCE DÉFI

1. LES AVANTAGES POUR LE CABINET D'EXPERTISE COMPTABLE

Twitter est avant tout un outil simple pouraider l'Expert-Comptable à faire face auxmultiples évolutions de son environnementprofessionnel : évolution de la réglemen-tation professionnelle, évolution de lamentalité des collaborateurs, et évolutiondes besoins des clients. Voyons comment.

1.1 TWITTER UN OUTIL SIMPLESur Twitter, il s'agit de publier des messa-ges très courts (140 caractères), lisibles uni-quement par une liste de personnespréalablement autorisées ou, cas le plus fré-quent, publiés de façon totalementpublique et lisibles par n'importe quel uti-lisateur. Ensuite, un utilisateur qui trouverale message intéressant pourra y répondre(la réponse étant également publique), oule partager avec ses propres abonnés ; onparle alors de « retweet ». Plus les infor-mations que vous publiez sont intéressan-tes, plus le nombre de personnes quis'abonnent à votre flux d'information (lesfameux « followers ») devient important.Par cet effet boule de neige, et dans lamesure où vous maintiendrez un contenude qualité, vous gagnerez en visibilitéAutre manière de communiquer sur Twit-ter : rédiger correctement sa biographie.Véritable vitrine, il s'agit de se décrire (ou,dans le cas qui nous concerne, de décrireson cabinet) en 160 caractères maximum.Il faut donc que ces caractères résumentvos points forts, vos spécificités, et surtoutqu'ils leur donnent envie de vous suivre.Pour ajouter une touche d’interactivité sup-

Quel usage de Twitter pour les Experts-Comptables ?

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Economie & Comptabilité n N°243 n SEPTEMBRE 2013

n COMMUNICATION

1.3 ÊTRE EN PHASE AVEC L'ÉVOLUTIONDE LA MENTALITÉ DE NOS COLLABORATEURS

Les réseaux sociaux sont désormais deve-nus des modes de communication à partentière. De ce simple fait, Twitter est uncanal que l'on ne peut de toute façon pasnégliger, tout comme il n'est plus possiblede faire abstraction du web ou du mail.C’est aussi un outil privilégié pour s'adres-ser aux nouvelles générations. Par consé-quent, c'est un atout non négligeable enpériode de recrutement. Le cabinet présentde la bonne façon sur les réseaux sociauxse créera une image d'entreprise moderne,et n'en deviendra que plus attractif. Mais l'image du cabinet ne fait pas tout enmatière de recrutement. Les personnes qui échangent via Twitter surdes sujets techniques présentent d'embléeun niveau d'engagement et d'intérêt pourla profession supérieur à la moyenne. En s'yprenant bien, Twitter devient ainsi un ” vivier” de potentiels et de profils variés etatypiques, certes, mais très souvent inté-ressants et pertinents.Twitter permet aussi d’entrer en contactavec des personnes, des collaborateurs, quine sont pas forcément dans une recherched'emploi en phase active. En ne communi-quant pas directement sur la disponibilitéd'un poste, vous pouvez effectuer une pre-mière recherche de profils et établir descontacts. Il s'agit d'une véritable recherchede candidats “en amont”.

1.4 ÊTRE EN PHASE AVEC L'ÉVOLUTIONDE NOTRE CLIENTÈLE

La réactivitéLes mails ont profondément changé lafaçon de transmettre des informations etont accéléré les échanges client / Expert-Comptable. Twitter prolonge cette muta-tion, en apportant une dose d'instantanéitésupplémentaire. Pourquoi peut-on malgré tout dire queTwitter apporte un plus ? Par son côtéinformel, on constate qu'il facilite lecontact avec des prospects désireux d'ob-tenir une information brève, ou simplementdes coordonnées. C'est donc un point d'en-trée supplémentaire pour le cabinet.

L'opportunité d'assurer un service après-vente et fidéliser sa clientèle

plémentaire, il est également possible d'yajouter un lien vers le site de votre cabinetou vers votre blog. Ceci permettra d'aug-menter le trafic sur ces pages et d'ajouterde la cohérence à votre stratégie de com-munication.

1.2 ÊTRE EN PHASE AVEC L'ÉVOLUTIONDE LA PROFESSION

1.2.1 Les nouveautés en termes dedémarchage et de publicitéL’ouverture des règles de la profession enmatière de démarchage et de publicitéconstitue un réel avantage pour la profes-sion. Et Twitter permet d'accompagner cechangement profond en se révélant être unfabuleux outil de marketing au service desExperts-Comptables. La vraie question est :comment aborder cet aspect de façon effi-cace sans tomber dans la surenchère et ledémarchage grossier, tout en respectantl'ensemble des principes déontologiques ycompris les principes de discrétion, d'hon-neur et de dignité (voir à ce sujet le com-muniqué du Conseil Supérieur de l'Ordre du6 avril 2011) ?

1.2.2 Un besoin croissant en informationOn le sait, le professionnel de l'expertisecomptable est un grand consommateurd'information, qu'elle soit économique, juri-dique, commerciale, ou liée à la réglemen-tation professionnelle De nombreusesentreprises, la plupart des médias, et d'im-portantes personnalités de différentsmilieux professionnels possèdent uncompte Twitter. Lire les tweets d'un impor-tant chef d'entreprise, ou d'une société quel'on suit de près, c'est obtenir de l'informa-tion directement à la source. Mais à quoibon suivre le compte Twitter d'un quotidienéconomique par exemple ? Ne risque-t-on

pas d'alourdir le processus de recherched'information en dédoublant les sources ?La plupart des médias d'information tradi-tionnels (télévision, quotidiens,...) utilisentleur compte Twitter pour poster des brèvesd'actualité, quasiment en temps réel.Twitter permet de se constituer de vérita-bles alertes sur des thèmes qu'on aura choi-sis au préalable. Par exemple, le fil TwitterDigest Do, @Digest_DO, constitue un parfait exemple de flux d'information uti-lisable comme outil de veille.Aujourd’hui, le professionnel de l'expertisecomptable ne peut se permettre d'ignorerquelque chose que son client sait. Juste-ment parce qu'il est le professionnel, il doitd'être capable de confirmer ou d'infirmerl'information en question. Ainsi, en connectant les cabinets auxmêmes sources que leurs clients, Twitterpermet d'éviter ces situations d'asymétriede l'information qui peuvent discréditer leprofessionnel de l'expertise comptable.

1.2.3 Un moyen de vaincre l'isolementpropre aux petits cabinetsLes cabinets de petite taille disposent deplusieurs moyens pour rompre l'isolementdans lequel ils peuvent se trouver : grou-pements de cabinets, associations tech-niques, clubs du type CJEC, etc. Twitterpeut-il là encore apporter un plus en offrantl'opportunité de se constituer un réseauprofessionnel rapidement. Pourquoi ? Il estassez facile de détecter deux personnes entrain de discuter d'un sujet que l'on a àcœur et de s'immiscer dans la conversation.La force de Twitter, c'est de faire tomberbeaucoup de barrières géographiques, ousociales. Il est tout à fait possible de discu-ter ou d'être interpellé par des personnesque l'on n'aurait sans doute jamais ren-contré dans la “vie réelle”.

« Les cabinets d'expertise comptable

ont tout à gagner à créer et surtout

à faire vivre un compte Twitter »

Quel usage de Twitter pour les Experts-Comptables ?

(SUITE DE LA PAGE 9)

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Economie & Comptabilité n N°243 n SEPTEMBRE 2013

La mission de présentation des comptesannuels, principale mission de l'Expert-Comptable, permet le plus souvent demaintenir un lien continu avec nos clientsau cours de l'année. Mais d'autres missions ne présentent pascet avantage : évaluation, situation ou pré-visionnel d'activité sont autant de missions“ponctuelles” qui, de fait, impliquent unerelation de courte durée avec les clients. Enencourageant les clients (et particulière-ment les clients “ponctuels”) à suivre votrecompte, vous créez un lien qui se poursui-vra après la fin de la mission. Le client conti-nuera à recevoir votre flux d'actualités :nouvelles du cabinet, actualité économiqueet tout ce que vous jugerez bon de publier.

2. METTRE EN PLACE UN COMPTETWITTER POUR LE CABINET

2.1 DÉFINIR CLAIREMENT L'OBJECTIFNous avons abordé dans cet article plu-sieurs objectifs possibles ; tous peuvent êtrepoursuivis, ou quelques-uns seulement : - S'agit-il d'améliorer la qualité du recrute-ment en dénichant des profils atypiques ?- Veut-on privilégier le développement d'unréseau professionnel ?- Veut-on explorer une nouvelle façon defaire du marketing ? Mais dans ce cas,auprès des clients existants pour générer denouvelles missions ou en vue de contacterdes prospects ?

2.2 DÉFINIR CLAIREMENT LE CONTENUIl s'agit en fait de poser un cadre, en repar-tant de l'objectif que l'on s'est fixé. De lamême façon, la forme des tweets doit êtreréfléchie. Il faut choisir son positionnemententre une communication formelle, au tonconvenu mais professionnel et une com-munication plus libre, plus spontanée, plusinformelle, mais également plus propiceaux échanges.Seul le contenu de votre flux fera la diffé-rence, tant sur la forme que sur le fond. Par-dessus tout, il est indispensable demaintenir une cohérence, une certaine sta-bilité dans le mode d'expression. Les inter-nautes qui vous suivent doivent savoirpourquoi ils le font et quelles informationsils trouveront auprès de vous.

2.3 CHOISIR LA BONNE PERSONNEQui sera responsable de l'utilisation ducompte ? Quelle sera sa liberté éditoriale,dans le respect des objectifs et des règlesde contenu fixées plus haut ? Avec quellefréquence devra-t-il publier de l'information ?Trois qualités semblent indispensables : êtreà l'aise avec les “nouvelles technologies”,avoir quelque chose à dire et savoir le dire.Le fil Twitter, accessible à tous, va devenirune véritable vitrine virtuelle. Pour un inter-naute de passage, la qualité des informa-tions publiées préjugera des prestations etdu sérieux du cabinet dans son ensemble.On n'insistera donc jamais assez sur l'im-portance de confier les clés de la “rédaction”à une personne aux compétences tech-niques avérées...

CONCLUSION

Les cabinets d'expertise comptable ont toutà gagner à créer et surtout à faire vivre uncompte Twitter. Certes, il ne s'agit que d'unoutil parmi d'autres dans une stratégie decommunication globale. Mais qui peut rapi-dement s'avérer très efficace. D’autant plusqu’il ne reste pas un outil isolé pour les aut-res et permet de générer une véritable visi-bilité numérique. Twitter ne doit pas êtreconsidéré comme un gadget, une nou-veauté curieuse à essayer sans trop s'yinvestir. Bien au contraire, une véritableréflexion doit être mise en place au sein ducabinet afin de l'intégrer aux différents pro-cessus de gestion interne. Ce n'est qu'à ceprix qu'il sera possible d'en retirer un maxi-mum d'avantages. n

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Introduction d’un format de reporting harmonisé  

Quels impacts pour la profession

n COMMUNICATION

« XBRL est un système de gestion

de “code barre”, spécialisé pour les données

financières »

LE 12 JUIN 2013 LE PARLEMENT EUROPÉEN, APRÈS DE LONGUES NÉGOCIATIONS

AVEC LE CONSEIL ET LA COMMISSION, A VOTÉ UNE MODIFICATION DE LA DIRECTIVE

“TRANSPARENCE” QUI ORGANISE LES OBLIGATIONS DE PUBLICATION AU MARCHÉ

DES ENTREPRISES QUI FONT APPEL PUBLIC À L’ÉPARGNE.

LES OBJECTIFS DE LA NOUVELLE DIRECTIVE“TRANSPARENCE”La directive actuelle prévoit déjà que lesétats membres mettent en place des sys-tèmes d’archivage afin que le public puisseaccéder à l’information réglementée maiscet accès sur une base européenne reste dif-ficile puisqu’il faut piocher l’informationdans 27 bases de données nationales insuf-fisamment interconnectées. L’absence d’unmécanisme d’archivage centralisé est consi-déré par les autorités européennes commeun frein au développement d’un marchéfinancier pan européen, notamment pourles petites capitalisations. Dans sa nouvelle mouture, la directive pré-voit la mise en place d’un point d’accès cen-tralisé à l’information réglementée qui seradéveloppé et opéré par l’ESMA. Chaque étatmembre devra assurer l’accès à sa proprebase d’archives à partir de ce point central.La Commission européenne se voit déléguerdes pouvoirs renforcés pour faciliter l’accèset la recherche d’informations au niveaueuropéen et l’ESMA assistera la Commissionen développant des projets de standardstechniques qui porteront à la fois sur lespoints d’accès mais aussi sur les spécifica-tions techniques qui seront utilisées par lesorganismes d’archivage nationaux.

STOCKER DES DONNÉES EST UNE CHOSE, FACILITER LEUR UTILISATION EN EST UNE AUTRE

Certes l’Europe a déjà œuvré pour une har-monisation avec la mise en place des IFRSen 2005 mais ceci ne couvre qu’une partiedu problème. Ce que cherche maintenantà adresser la Commission c’est la questionde l’utilisation des rapports financiers(comme l’a fait la SEC depuis plusieursannées déjà) : faciliter non seulement l’ac-cès, mais surtout l’analyse et la compara-bilité des rapports publiés en application dela directive “transparence”.Pour faciliter l’analyse des données publiéespar les entreprises, il faut harmoniser les for-mats de reporting électronique en choisis-sant un standard partagé par toutes lesentreprises européennes. La directive prévoitdonc l’utilisation d’un format commun quisera rendu obligatoire pour le 1er janvier2020. Elle mandate pour cela l’ESMA quidoit proposer une réglementation qui spé-

cifiera le format de reporting électroniqueet les options technologiques “tel queeXtensible Business Reporting Language(XBRL)”.

“TAGGER” LES DONNÉES, UNE SOLUTIONQUI EXISTE DÉJÀ

*XML est le “code barre” des donnéeséchangées entre ordinateurs. Cette tech-nologie s’est imposée depuis plusieursannées dans les échanges entre entreprisesse substituant peu à peu aux formats EDIde l’informatique “pré-internet”. XBRL estun système de gestion de “code barre”, spé-cialisé pour les données financières. XBRLpermet de standardiser les rapports finan-ciers en spécifiant clairement la significationde chaque donnée en lui associant une défi-nition propre permettant ainsi à un ordina-teur de lire et d’interpréter ces données defaçon fiable. Si vous cherchez à déterminer le pourcen-tage des frais commerciaux sur chiffre d’af-faires ou le taux d’actualisation des retraitesde 10 entreprises d’un même secteur vousn’avez aujourd’hui que le choix d’aller cher-cher les 10 rapports annuels, de les lire et deressaisir l’information, ceci réclame évide-ment du temps. Avec XBRL ces informa-tions pourront être simplement obtenuesen quelques clicks. C’est déjà ce qui se passe

BRUNO TESNIÈRE ‹ EXPERT-COMPTABLE - COMMISSAIRE AUX COMPTES, ASSOCIÉ PWCPRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION XBRL FRANCE

Economie & Comptabilité n N°243 n SEPTEMBRE 2013

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pour les entreprises européennes 

comptable ?

n

aux Etats Unis où, depuis 2011, toutes lesentreprises cotées doivent mettre à dispo-sition leurs états financiers sous ce format.C’est aussi la technologie qui est utiliséedepuis plusieurs années en France par lesbanques pour fournir les reportings régle-mentaires à l’Autorité de Contrôle Pruden-tiel. Ce sera bientôt le cas également pourles entreprises d’assurance.

DES PERSPECTIVES POUR LA PROFESSIONL’implication la plus évidente pour notreprofession, au cœur de notre offre, est la cer-tification des documents XBRL qui serontpubliées par les entreprises. Certes la certi-fication d’un fichier électronique pose desproblématiques particulières à l’auditeur(notamment du fait de la dématérialisationdu document) mais, pour l’utilisateur, laquestion du niveau de confort qu’il peutavoir sur les données qu’il utilise reste iden-tique qu’elles soient “papier” ou dématé-rialisées. L’expérience du marché américain reste àcet égard riche d’enseignements. Lors de laphase de mise en place, la SEC a assoupli laresponsabilité des entreprises pour la publi-cation de leurs documents électroniques,beaucoup d’entreprises se sont alors tour-nées vers des fournisseurs leur proposant de“transformer” leurs états financiers papier enformat XBRL ce qui a réduit leur niveau decontrôle. Le nombre d’erreurs relevées parla SEC et les utilisateurs s’est avéré impor-tant et les investisseurs réclament mainte-nant davantage de fiabilité des documentsXBRL. Beaucoup d’entreprises sont encours de ré-internalisation du processus etdemandent à leurs auditeurs de participerà la revue de leurs états financiers dématé-rialisés. La question de la certification de cesdocuments par les auditeurs externes estaujourd’hui clairement posée, même si lesnormes d’audit en la matière restent bal-butiantes. Une autre implication, probablement toutaussi importante pour la profession, est cellede l’utilisation de ces nouveaux pools

d’informations dans le cadre de nos travauxde contrôle. Qui n’a pas rêvé d’utiliser des données “demarché” lors de la réalisation de revues ana-lytiques afin de définir ses attentes et decorroborer les résultats du client ? Qui nesouhaiterait pas pouvoir indiquer en réunionde synthèse, preuves à l’appui,  que tel tauxd’actualisation est notablement inférieur ousupérieur à celui pratiqué par les entrepri-ses du secteur ? A l’heure du “Big data” laquestion est celle de l’existence de la don-née et non pas celle de son traitement,question que la décision du parlement esten passe de solutionner. Certes 2020 peut paraître loin mais le champdes possibles est vaste et il est temps que laprofession comptable mette à profit ce délaipour réfléchir aux possibilités et aux solutionsà apporter pour faire face à un nouvel envi-ronnement qui s’annonce clairement et à unfutur qui n’est plus incertain. n

*Le langage XBRL (eXtensible

Business Reporting Language) est

fondé sur le standard XML (eXtensi-

ble Markup Language) qui est main-

tenant omniprésent dans les

échanges de données entre systè-

mes d’information. Comme tout lan-

gage, il permet de communiquer

avec précision grâce à une gram-

maire (la spécification XBRL) et un

vocabulaire (le dictionnaire de don-

nées). Il a été spécifiquement déve-

loppé pour la communication des

informations financières.

« A l’heure du “Big data” la question

est celle de l’existence de la donnée et non

pas celle de son traitement »

Economie & Comptabilité n N°243 n SEPTEMBRE 2013

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Economie & Comptabilité n N°243 n SEPTEMBRE 2013

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LE CRM : gestion gagnante de la relation  

LA COMMUNICATION ET LE MARKETING SONT DES PRÉOCCUPATIONS QUOTIDIENNES

DE NOS CABINETS QU'ILS SOIENT GRANDS OU PETITS.

NOS CLIENTS, NOS COLLABORATEURS ET LES TIERS QUI ÉCHANGENT AVEC NOUS SONT

DE PLUS EN PLUS AU FAIT DES NOUVELLES TECHNIQUES DE COMMUNICATION ET N'HÉSI-

TENT PAS À CLASSER LES OFFRES SELON CE CRITÈRE DE MODERNITÉ.

LE MANAGER MODERNE NE PEUT IGNORER LE CRM (CUSTOMER RELATIONSHIP

MANAGEMENT) NOMMÉE LA GRC (GESTION DE LA RELATION CLIENT) EN FRANÇAIS.

POURQUOI LA METTRE EN PLACE AU SEIN DES CABINETS ?

Comme toutes entreprises, nos cabinetsvendent des produits (des prestations), les-quels doivent être de plus en plus adaptésaux besoins du client afin de les fidéliser etgénérer des bénéfices plus élevés. Il est ainsiindispensable de mettre en place un logicielsimple et efficace de la gestion de la rela-tion client, véritable socle du développe-ment du cabinet. Ces solutions permettentnon seulement de mettre à jour le fichierdes clients mais il favorise surtout l'analyseet le suivi de l'activité commerciale et rela-tionnelle des collaborateurs avec les clientsen donnant ainsi une vue d’ensemble de larelation qui s’est établie au fil des ans.

La diversité de nos prestations est en cons-tante progression et l'analyse unique par le

prisme comptable et ou fiscal n'est pas suf-fisante. Il convient de mettre en avant nosprestations “comptables” mais aussi toutesles autres missions complémentaires ànotre intervention de base  : paie, secréta-riat juridique, constitution de société,externalisation de la comptabilité, de la fac-turation, des missions spécifiques commele conseil, l'aide à la recherche de finance-ment, l'audit d'acquisition ou le plan stra-tégique de l'entreprise...

Les interlocuteurs du chef d'entrepriseseront multiples en fonction de la missionet un minimum d'identification des besoinset des ressources en interne sont nécessai-res. Une coordination des différents acteursdu cabinet (experts-comptables, spécialis-tes, ingénieurs, collaborateurs, fiscalistes,juristes etc..) est indispensable.

La mise en place du logiciel de CRM, peuts'envisager en interne, en complément ouintégré au sein du logiciel de productioncomptable. Des options externes en modeSAAS permettent de bénéficier de toute lapuissance d'internet et des mobiles.Un logiciel CRM permettra entre autres de :n Gérer les contacts (clients, prospects, par-tenaires),n Identifier et définir le profil des meilleursclients,n Organiser la communication avec lesclients,n Suivre les commandes et les factures.C'est en quelque sorte un tableau de bordpermanent qui prend la forme de docu-ments statistiques, de graphes, de fréquen-ces des visites, de niveaux de ventes ou defréquences des factures etc... ).

ANALYSE AVANT L'INSTALLATIOND'UN LOGICIEL DE CRM

La gestion de la relation client est un élé-ment important de nos cabinets mais elledoit être intégrée dans une réflexion globalede stratégie d'entreprise. Le besoin de CRMsera vu de manière différente en fonction dela complexité de l'organisation du cabinet(taille, nombre d'experts, nombre debureaux, lieu de la gestion comptable ducabinet, etc..). Une solution unique n'estdonc pas envisageable et avant de prendrela décision de mettre en place un CRM il

DIDIER VRIGNAUD ‹ EXPERT-COMPTABLE, COMMISAIRE AUX COMPTES, ASSOCIÉ CABINET CONCERTO

MEMBRE DE LA COMMISSION INNOVATION ET PRODUCTIVITÉ

« Il est ainsi indispensable de mettre en place un

logiciel simple et efficace de la gestion de la relation client,

véritable socle du développement du cabinet »

n GESTION DU CABINET

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  client pour l'expert-comptable ?

faut procéder à une analyse fine de l'exis-tant et mesurer le manque d'informationsrelatif aux clients.A titre d'exemple : la base de données clientsexiste-t-elle? Est-elle intuitive pour un nou-veau collaborateur ? Est-elle accessible endehors du réseau de l'entreprise et notam-ment sur les mobiles (tablettes et smart-phones)  ? Quelles informationscontient-elle ? Est-elle mise à jour en réel ?Existe-t-il des filtres pour interroger la base ?Qui peut intervenir et qui contrôle la miseà jour ? Si le cabinet a plusieurs agences, lesbases sont-elles interconnectées et l'infor-mation de tous les clients est-elle utile pourtous les associés ?L'objectif final de cette analyse est de cons-tituer un cahier des charges des besoins del'organisation pour mettre le client au cen-tre des préoccupations et pourvoir ainsirépondre le plus précisément possible à sesbesoins.

Il peut ainsi être privilégié la gestion descontacts (nom, téléphone, mail, prospects,clients, etc.) ou la communication et le mar-keting. L'envoi en nombre de mails d'infor-mations ou de “pub” nécessite un fichier desprospects et des clients à jour et sectorisés(par codes d'activité ou par forme juridique,par exemple).Notre devoir de conseil et/ou l'attente de nosclients passent par une information généralemais ciblée en fonction de la situation per-sonnelle de chacun d'eux. Le cabinet devientainsi le veilleur pour les options fiscales ousociales du client ou du prospect, dans unenvironnement législatif très fluctuant..

EST-IL POSSIBLE D'INTERFACER UNCRM AVEC LES OUTILS EXISTANTS ?

La réponse est oui mais il faut bien définirles objectifs du CRM et ne pas vouloir touty mettre. Il ne faut pas construire une “usineà gaz”, mais bien réfléchir à la complémen-tarité des outils métiers qui apportera le plusdans la relation personnalisée et efficaceavec le client.La décision d'externalisation (salesforces,sugar crm par exemple) devra tenir compte

des contraintes liées à l’interfaçage du CRMavec les outils du système d'informationsinterne. La simple gestion des contacts nesera pas suffisante pour justifier la mise enplace de ces logiciels dont la maintenancede la base nécessite une attention dechaque instant. C'est sans aucun doute l'op-tion “marketing” qui justifiera cette mise enplace. Les cabinets unipersonnels ou àimplantation unique pourront facilement lemettre en place si l'expert-comptable estlui-même en relation avec ses contacts etses prospects. En effet, un simple import deses contacts dans le logiciel externe permetde démarrer le suivi.Pour les cabinets plus importants le projetCRM devra respecter les trois étapes sui-vantes :n intégrer le projet dans la stratégie du cabi-net et mettre les ponts entre le CRM et lesystème d'information existant du cabinet.n vendre le projet en interne (associés, col-

laborateurs, secrétaires) afin de prévenir lesrésistances au changement et combinertoutes les énergies au service de la réussitedu projet. La mise en œuvre du CRM ne seraun succès et un élément majeur de com-munication avec les clients que s'il estaccompagné de contenus pertinents (arti-cles, outils de communication, films, etc).n analyser régulièrement les performancesdu CRM et mesurer le retour sur investis-sement.Au delà de la problématique du logiciel etde son intégration au système d'informa-tions du cabinet, la gestion de la relationclient est primordiale pour placer le cabinetdans un projet d'avenir serein et gagnant,fait d'adaptation, d'évolution, d'initiative etd'innovation dans les méthodes et les pro-cessus du métier d'expert-comptable.. n

« La gestion de la relation client est

primordiale pour placer le cabinet dans

un projet d'avenir serein et gagnant »

n

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n GESTION DU CABINET

Cette transformation a été le résultatde plusieurs facteurs : le besoin de

trouver de nouveaux gains de productivité,la généralisation des technologies web, l’é-mergence de solutions disponibles enmode SaaS ou Cloud, enfin, l’arrivée sur lemarché d’éditeurs apportant des techno-logies et des visions en rupture avec lesusages.La multiplicité des outils employés dans lecabinet (Paye, RH, gestion de temps, mes-sagerie, bureautique…) sont autant desources de documents qui alimentent lesdossiers clients et qu’il faut dématérialiser,classer, diffuser, modifier… Des logicielscentrés sur eux-mêmes ne sont plus enmesure de traiter la diversité des informa-tions utiles au cabinet et à ses clients

INTERACTIONS DANS UNMONDEHYPERCONNECTÉ

Ainsi a émergé une nouvelle génération delogiciels de GED basée sur un nouveauparadigme qui se résume en quatre points :vitesse, interopérabilité, immatérialité, etergonomie.Pensées pour un monde hyperconnectéces GED intègrent des automates d’échange pour diffuser les informationsaux clients, ranger automatiquement lesdocuments produits par les différentsoutils de production, interagir nativementavec les outils bureautique et avec les mes-sageries… Le client devient acteur des échanges : lestravaux engagés par la commission inno-

vation de l’IFEC en partenariat avec Kno-wings visent à faire du client un acteur àpart entière de ces échanges. Il peut dépo-ser des contenus directement dans uneGED collaborative, recevoir des dossiersthématiques et les documents produits parle cabinet. Bien d’autres échanges sontimaginés ou restent à inventer ! Le cabi-net est ainsi interconnecté avec son envi-ronnement.Dorénavant, les intérêts du cabinet sontliés à ceux de ses clients. Mettre à leurdisposition des outils simples, efficaces,ouverts, conviviaux est une évidence. Leurproposer un accès aux informations24H/24, avec des fonctions de rechercheavancée, éviter la redondance des infor-mations, disposer d’une information entemps réel coule de source. Pourtant, seuleune ou deux GED du marché proposentnativement une telle approche.

LE POINT DEVUE DES COLLABORATEURSNE DOIT PAS ÊTRE NÉGLIGÉ

L’usage régulier sur le web, à titre privé, desréseaux sociaux ou de sites avec des fonc-tions collaboratives a profondément trans-formé les attentes des clients mais aussides collaborateurs. Pourquoi ne pourrait-on pas, dans le cabinet, disposer d’un logi-ciel au design agréable, permettant deréagir, commenter, enrichir, interagir entout lieu  ? Victor Hugo disait “la formec’est du fond qui remonte à la surface “. Ainsi, les nouvelles générations de logicielsde GED (mais pas seulement) intègrent, ou

intègreront des fonctions dites « sociales »ou les interactions seront aussi importan-tes que les contenus gérés…

DE RÉELS GAINS DE PRODUCTIVITÉ INEXPLOITÉSGISENT DANS LES INTERACTIONS

Les gains de productivité internes au cabi-net ont été traités depuis longtemps, c’estmaintenant sur les échanges avec lesclients, entre collaborateurs et entre appli-cations que se situent les plus grands gise-ments de productivité. Une récente étude de Knowings, sur lesgains de productivité générés par l’usagedes GED les plus avancées, démontre unretour sur investissement en moins d’uneannée pour peu que le cabinet travaille jus-tement sur les échanges avec ses clients,mette en place des automates de range-ment performants. Cette étude a identifié 6 principaux gise-ments de productivité (cf. livre blanc deKnowings sur la GED dans les cabinetscomptables qui sera diffusé lors du congrèsde l’ordre de Dijon).

L’INNOVATION COLLECTIVE : VECTEUR DE PROGRÈS

La collaboration entre les fournisseurs desolutions pour les cabinets, leur capacité etleur volonté d’échanger seront détermi-nantes pour leur succès et la valeur du ser-vice qu’ils rendront aux cabinets.L’association Cloud Experts qui regroupeplusieurs éditeurs (Knowings, Ibiza, Rrh,Idocus…) ayant l’ambition de s’inscriredans cette logique en est un bel exemple.Le futur reste à inventer, il ne manque pasd’avenir ! n

LONGTEMPS “SOUS-PRODUIT” DES OUTILS DE PRODUCTION COMPTABLE, LA GESTION

ELECTRONIQUE DE DOCUMENTS (GED) S’EST LITTÉRALEMENT TRANSFORMÉE AU COURS

DES DERNIÈRES ANNÉES POUR DEVENIR UN PILIER DU SYSTÈME D’INFORMATION DU CABINET.

PATRICK MICHELS ‹ PRÉSIDENT DE KNOWINGS - EDITEUR DE GED COLLABORATIVE

GED Comptable : un monde qui change

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n

rité des données confirment la pertinencede ces choix. Le capital de la société restedétenu par le management à près de80%, les 20% restant sont détenus pardes partenaires financiers français pré-sents au capital depuis l’origine.En 2009 Knowings a développé, sur labase de ses solutions pour grandes entre-prises, un logiciel de GED pour les cabinetscomptables. Imaginé en collaborationavec plusieurs cabinets, dont ORFISBAKER TILLY, cette première version estrapidement devenue une référence sur lemarché, introduisant des avancées signifi-catives, préalablement réservées auxgrandes entreprises : un moteur de recher-che plein texte de premier ordre, desplans de classements multiples, uneouverture aux clients, des processus dediffusion automatiques aux clients, etc. n

KNOWINGSDe la grande entreprise au cabinet comptable

Ancien Associé de Ernst & Young, PatrickMichels a créé Knowings en 1999, avec lesoutien de partenaires financiers, dans lebut initial de proposer des logiciels de col-laboration et de gestion de contenus auxgrandes entreprises. L’innovation étaitnotamment de proposer ces solutions enmode SaaS. La société s’est rapidementdéveloppée, avec des clients de renomtels que EDF, GDF SUEZ, Bouygues, SpieBatignolles… Ces grands groupes sonttoujours clients de l’entreprise pour laplupart en mode SaaS.Ce positionnement a conduit Knowings àmettre en place des infrastructures hau-tement sécurisées basées en France, régu-lièrement auditées par des organismesindépendants afin de garantir la sécuritédes données et la continuité du service.Les récentes affaires en matière de sécu-

Adopté par des cabinets de toutes tailles, le Pack GED profession comptable de Knowings a fait l’objet d’une analyse par lacommission innovation & productivité del’IFEC et a été retenu pour construire unesolution au service de la profession comp-table, dans la cadre d’un partenariat. Les membres de la commission et Knowings ont ainsi travaillé au cours d’unséminaire et de plusieurs réunions durantle 1er semestre 2013 pour imaginer desévolutions qui seront proposées aux cabinets à compter d’octobre de la mêmeannée. Ces évolutions sont notamment unplan de classement “validé IFEC”, des outilsd’aides à la mise en œuvre, des modèles decontrats pour gérer les relations avec lesclients, etc. Une présentation est prévue lors du prochain congrès de l’Ordre à Dijon (du 2 au 4 octobre 2013). Dans le cadre de ce partenariat, les memb-res de l’IFEC qui adopteront le logiciel enmode SaaS ou en mode licence bénéficie-ront de conditions particulières.

  grâce aux échanges

LE PARTENARIATKNOWINGS/IFEC

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n GESTION DU CABINET

Comment décririez nous Case-Ware en quelques mots ?

Leader mondial des logiciels pour lesexperts-comptables et commissaires auxcomptes avec près de 300 000 utilisateursdans 130 pays, CaseWare International estune société canadienne fondée en 1988,il y a donc 25 ans. Commercialisé depuis deux ans en France,ce logiciel est néanmoins utilisé depuis long-temps sur le marché français par les grandsréseaux qui l’ont choisi au niveau mondial.La marque CaseWare est t existe égalementen France depuis plusieurs années avec lelogiciel d’analyse de données IDEA.

Pourquoi avoir choisi d’investir sur lemarché français ?CaseWare a longtemps différé son entréesur le marché français compte tenu desnombreuses solutions existantes qui enfont un marché de renouvellement, doncplus long à conquérir. La demande initialevenait de grands clients internationaux quisouhaitaient avoir un interlocuteur sur lemarché français. La décision finale a été prise compte tenu

du changement de contexte sur le planfonctionnel avec une application de plus enplus répandue de l’approche par lesrisques à laquelle nous pouvions répondre.Sur le plan technique, nous avons observéune demande croissante orientée vers dessolutions Cloud ou réseau, des fonction-nalités évoluées pour les besoins de travailcollaboratif et les adaptations permanen-tes aux nouvelles versions de Microsoft.

En quoi cela change-t-il le contexte dumarché ?Pour s’adapter à ces nouvelles exigencesdu marché, les investissements sont trèsimportants. La diffusion mondiale estdevenue nécessaire car la taille des mar-chés nationaux est trop limitée pour déve-lopper des solutions professionnellesbasées sur les techniques éprouvées (basede données, synchronisation web, cloud…).Assurer une pérennité de la solution pouréviter à nos clients les coûteux change-ments de logiciels est un objectif majeur.Vous noterez d’ailleurs que peu d’éditeursfrançais du marché proposent une solutiond’audit complète.

Quelle a été la genèse de CaseWareAudit France ?Le projet a commencé il y a trois ans envi-ron. Le logiciel international a été déve-loppé sur le standard des ISA. Nous avonsdonc traduit cette version puis développéCaseWare Audit France pour l’adapter auxNEP et à la règlementation française. Nousnous sommes appuyés sur une équiped’anciens auditeurs et de professionnels.Nous nous apprêtons à lancer la troisièmeversion d’Audit France cet automne. Nousconservons un important programme d’évolutions et de développement pour lesprochaines années afin de répondre à l’ensemble des demandes de nos clients.

Aujourd’hui comment gérez-vous lesévolutions du logiciel, notamment lesadaptations liées à l’évolution des nor-mes et de la règlementation ?Au niveau mondial, CaseWare a un parte-nariat avec l’IFAC pour assurer une confor-mité avec les ISA. En France, nous avonsmis en place un comité technique qui seréunit tous les six mois pour suivre les évo-lutions et orienter les travaux sur les nou-velles versions. De plus, CaseWare effectueun suivi des publications des textes et pré-pare les évolutions nécessaires en amont.Elles sont soumises à un panel d’utilisa-teurs volontaires pour validation. Nous publions une version majeure à l’au-tomne et selon les besoins, des patchs encours d’année pour éviter de perturber lasaison d’audit par des problématiquestechniques de mise à jour.

En quoi CaseWare permet-il de respec-ter les NEP ?La démarche générale que nous proposonsa été construite à partir des ISA, chaqueNEP est ensuite étudiée pour adapter lasolution. Par exemple, l’année dernière,

LE LEADER MONDIAL DES LOGICIELS D’AUDIT PROPOSE UNE SOLUTION ADAPTÉE AU

MARCHÉ FRANÇAIS DANS LE RESPECT LE PLUS COMPLET DES NEP AVEC SYNCHRONISATION

VIA INTERNET ET VERSION CLOUD.

FABRICE LAURENCE ‹ DIRECTEUR DE CASEWARE FRANCE

Pour le commissariat aux comptes, Case

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Economie & Comptabilité n N°243 n SEPTEMBRE 2013

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« Nous conservons un important programme d’évolutions et de développement pour les

prochaines années afin de répondre à l’ensemble des demandes de nos clients »

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Ware Audit se distingue

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avec la refonte de la NEP 320, nous avonsmis en place la gestion de l’ensemble desseuils (significatif, planification, montantsinférieurs, anomalies manifestement insi-gnifiantes). Dans chaque document, desliens vers les NEP de référence ont été misen place pour en faciliter la consultation.Le professionnel a ainsi un accès direct etsimplifié à toute la documentation à journécessaire à son activité ;

Et en ce qui concerne l’approche par lesrisques ?Une base de données permet de formali-ser les risques et de les suivre tout au longde la mission : description, évaluation duniveau de risque, contrôles associés, pro-gramme de travail mis en œuvre, conclu-sion sur le traitement du risque etremontée automatique en synthèse.Des automatismes ont également été misen place pour adapter les programmes detravail systématiquement en fonction desrisques avec la suppression des procéduresinutiles. Chaque diligence (ou procédure)peut être liée à un risque et démontrerainsi que les travaux menés concourent àla formation de l’opinion. Des états de syn-thèse permettent un suivi de l’avancementdes travaux.

Mais le besoin des commissaires auxcomptes est également de gagner dutemps, ceci semble bien complet pourles petits mandats !Notre solution est très souple et person-nalisable. Chaque utilisateur peut ainsi l’a-dapter en fonction de ses mandatsparticuliers et se constituer son proprestandard pour ne traiter que les élémentsnécessaires. Sur le plan technique, la synchronisationdes travaux en temps réel au sein de l’é-quipe à partir d’une simple connexioninternet est un gain de temps significatif.Sur le plan fonctionnel, notre logiciel per-met de faire des gains de productivité àplusieurs niveaux. Il est par exemple pos-sible de créer un mandat à partir d’unmandat existant ou d’importer dans undossier tous les éléments qui ont été créésdans un autre dossier.Par ailleurs, d’une année sur l’autre, l’en-semble des données sont reprises évitanttoute ressaisie. On raisonne alors par écartavec l’année précédente. Par exemple, uneanalyse avec des ratios réalisée la premièreannée sera automatiquement mise à jouravec les données de l’année en cours lorsde l’import de la balance.Mais surtout, l’adaptation des programmes

de travail en fonction du contexte du man-dat et des risques identifiés est très sim-ple et intuitive. C’est bien là qu’est laprincipale source de productivité dans lesmandats en ne réalisant que les travauxnécessaires.

En conclusion, quelles sont les nou-veautés de la prochaine version ?Nous poursuivons les développements deCaseWare Audit pour automatiser le plusde travaux. Par exemple, une gestion deprofils de mission est mise en place per-mettant une adaptation plus importantedes mandats en fonction de la taille et dutype de dossier. Nous lançons égalementdeux nouvelles offres :n CaseWareCloud qui s’intègre parfaite-ment avec la solution existante. Il s’agitd’un système facilitant le travail collabo-ratif avec une synchronisation des travauxentre les collaborateurs, des échanges sim-plifiés de fichiers et informations au seinde l’équipe, une revue en ligne sur unetablette ou un ordinateur avec un simplenavigateur internet et bien d’autres fonc-tionnalités…n CaseWare Révision, une solution de gestion dématérialisée des dossiers de révision.Avec ces nouveautés, nous espérons êtretoujours au plus près des besoins des com-missaires aux comptes et constituer ainsiun investissement rentable et pérenne. n

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De nouvelles solutions sont à la dispo-sition de l’expert-comptable pour

optimiser les trois phases successives quicomposent cette mission : collecte, traite-ment et restitution de l’information.

POUR LA PLUPART DES CABINETS, LA TENUE COMPTABLE EST LA MISSION

LA PLUS IMPORTANTE EN TERMES D’ORGANISATION ET DE CHIFFRE D’AFFAIRES.

FACE À LA BAISSE DES MARGES DES CABINETS, GAGNER EN PRODUCTIVITÉ ET

OPTIMISER LES PROCÉDURES DE PRODUCTION EST INDISPENSABLE…

MAIS COMMENT ?

DE PLUS, QUEL QUE SOIT LE NIVEAU DE RESPONSABILITÉ DU COLLABORATEUR

AU SEIN DU CABINET, SA VALEUR AJOUTÉE N’EST PAS DANS LES TÂCHES QUI

RELÈVENT PLUTÔT DE LA LOGISTIQUE. LIBÉRONS-LE DE CES CONTRAINTES,

IL N’EN SERA QUE PLUS MOTIVÉ ET EFFICACE.

n les délais : relance clients pour respecter leséchéances (fiscales, sociales…)n les contraintes de production : ne pas selaisser imposer un planning suivant les desi-derata du client (transmission / retour) maisles optimisations du cabinet.

NUMÉRISATIONEvidemment, une homogénéité des supportsest essentielle. Cela implique donc que tousles documents papier soient numérisés. Il fautdonc proposer au client des solutions simpleset sécurisées.

Deux approches : n équiper le client avec une nouvelle géné-ration de scanner, très simple à utiliser, auto-nome car uniquement connecté par internetà une plateforme qui se charge de récupéreret formater ses pièces. C’est la possibilité infine de proposer un traitement des pièces aufil de l’eaun lui proposer un service de numérisationexternalisée, par l’envoi périodique de ses piè-ces à un prestataire qui met à sa dispositionun service réactif et sécurisé.Mais quelle que soit l’approche, il faut lui offrirune plateforme pour y déverser les piècesnativement numériques, afin que celles-ciintègrent le workflow du cabinet.Les avantages de la numérisation des docu-ments papier sont nombreux. Déjà, ils n’oc-cupent plus de place physique (combien demètres carrés libérés ?).

Ensuite, les technologies de reconnaissance decaractères, aujourd’hui très abouties, appor-tent un confort indéniable en termes derecherche d’information.Un simple mot-clé tapé dans une zone derecherche vous mène directement à l’infor-mation souhaitée dans le document.Et si le cabinet stocke tous ces fichiers defaçon organisée dans une Gestion Electro-nique de Documents, retrouver une infor-mation devient alors une sinécure. Certainséditeurs de GED ont d’ailleurs développé dessolutions spécifiquement adaptées à l’orga-nisation des cabinets d’expertise comptable(par exemple Knowings).Enfin, certains outils de production compta-ble permettent de visualiser la pièce en regardde l’écriture correspondante. Tout le mondey gagne : le client en compréhension et col-laboratif avec le cabinet ; mais aussi le colla-borateur lors de la révision des comptes, ne

Dématérialisation des pièces comptables

FLORENT TACHOT1 GÉRANT D’IDOCUS

EDITEUR DE SOLUTION DE DÉMATÉRIALISATION POUR EXPERTS-COMPTABLES

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n GESTION DU CABINET

COLLECTE

COLLECTE

L’enjeu est d’obtenir la matière premièreessentielle à la tenue : les pièces comptables.Plusieurs contraintes sont alors à prendre encompte: n la multitude des supports : papier, mails,fichiers numériques…

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n

plus feuilleter un classeur et chercher, cher-cher… que de gisements de productivité !

ADIEU LE PAPIER ?Malgré tout, il est prématuré de penser queposséder la version numérisée d’un document,nous dispense de conserver l’original papieravant son délai de prescription. La valeur pro-bante d’une pièce numérique est obtenuedans des conditions bien particulières.

ESPACES FOURNISSEURSLes émetteurs de documents incitent de plusen plus vos clients à ne plus recevoir de papiermais à se connecter à un espace personnelafin de récupérer les informations (facturestélécom, EDF, péages ou relevés bancaires parexemple).« Parfait ! Un document nativement électro-nique ». Toutefois, afin d’éviter les manipula-tions fastidieuses de connexion à cesdifférentes plateformes pour récupérer ettransmettre les documents, le client bénéfi-cie d’un service de récupération automatisée,selon une périodicité définie. Grâce à cesoutils simples et interconnectés, il est aisé degagner en productivité, évitant des allers-retours de demandes de documents com-plémentaires entre les collaborateurs et leclient.

TRAITEMENT

LA SAISIE DES ÉCRITURESL’affectation (fastidieuse) des pièces comp-tables est aussi sujette à des gains de pro-ductivité.Les fonctionnalités de saisie prédictive (baséssur l’historique) proposées par les outils de

production permettent désormais unecadence plus élevée.Mais d’autres approches permettent de géné-rer les écritures dans un fichier que le collabo-rateur n’a plus qu’à importer dans son outil deproduction. Son intervention consiste alors àcontrôler et, éventuellement, corriger. Dans cecas, l’écriture peut même embarquer le fichier(ou son adresse) pour visualiser la pièce, ce quiévite d’avoir à l’attacher manuellement.Au mieux, votre solution comptable a prévudes outils communicants, les webservices(comme Ibiza). Ainsi, les plateformes échan-gent leurs données, en temps réel : plans decomptes des dossiers et nouvelles écritures.

COMMENT SONT GÉNÉRÉES CES ÉCRITURES ?Deux étapes successives : la récupération desinformations sur le document et la mise enforme de l’écriture.Les technologies de LAD (Lecture Automa-tique de Documents) savent localiser ’‘géo-graphiquement’’ dans un document leschamps nécessaires à l’établissement de l’é-criture et les récupérer.Il ne reste alors plus qu’à affecter les numé-ros de comptes correspondants (en fonctiondu tiers émetteur ou récepteur de la pièce).L’enjeu pour l’éditeur est alors de pouvoir pro-poser une solution permettant d’obtenir letaux d’échec le plus faible afin de limiter lesinterventions correctives du collaborateur ducabinet.Ces technologies reposent sur une courbed’apprentissage des cas déjà traités. Autre-ment dit : elles permettent d’obtenir un résul-tat quasi parfait avec les pièces émises par lesémetteurs fréquents ; mais s’agissant de lanouvelle facture du plombier du coin de la

TRAITEMENT RESTITUTION

rue, le risque d’échec est évidemment beau-coup plus important.Afin de pouvoir livrer des résultats encore plussatisfaisants, certains éditeurs (c’est le cas d’i-Docus) proposent une approche mixte : letraitement de chaque pièce comptabledonne lieu à une intervention humaine for-tement assistée par l’informatique.

RESTITUTION

Désormais, les éditeurs de solutions rendentleurs plateformes de plus en plus communi-cantes entre elles. L’avènement des webser-vices autorise ainsi une multitude depossibilités en mettant le client au centre deson système d’information.Les plateformes de traitements de données,les outils de production comptables, les sys-tèmes de GED, les services de stockage‘‘cloud’’ ont chacun leur spécialité mais n’ontplus de raison de vivre isolées.La tenue comptable comporte des gisementsde productivité. Il faut juste accepter de rem-placer les coûts cachés de l’improductivité, parles coûts visibles de la dématérialisation. Car lamise en place d’outils efficaces et abordablestechniquement et financièrement aide le cabi-net à promouvoir une image novatrice en phaseavec les nouvelles attentes de ses clients en seconcentrant sur ses missions de conseil. n

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Le Cloud, un concept technologique,une réalité économique

AU-DELÀ DU CONCEPT, LE CLOUD EST AUJOURD’HUI UNE RÉALITÉ POUR LES

ENTREPRISES. SES BÉNÉFICES, EN TERMES D’AGILITÉ, D’EFFICACITÉ ET DE MAÎTRISE

DES COÛTS, S’APPLIQUENT AUX TPE COMME AUX PME. LES CABINETS CABINETS

D'EXPERTISE COMPTABLE ONT UNE RÉELLE OPPORTUNITÉ À SAISIR EN EXTERNALI-

SANT CERTAINS OUTILS ET AINSI RÉDUIRE LE TEMPS CONSACRÉ À LA GESTION DE

LEUR INFORMATIQUE POUR SE CONCENTRER SUR LEUR CŒUR DE MÉTIER.

Scriba, partenaire informatique desExperts comptables depuis 12 ans,

accompagne de plus en plus d’entrepriseset notamment de cabinets d’expertscomptables qui souhaitent entrer dansl’ère du cloud.

COMMENT DÉBUTER UNE TRANSI-TION PROGRESSIVE VERS LE CLOUD

Il n’est pas nécessaire de tout basculer enenvironnement cloud pour bénéficier deses avantages concurrentiels. Au contraire,il est plus prudent de commencer avec desapplications transverses et parfaitementmatures telles que la messagerie, le wiki,le partage d’information auprès d’unréseau de collaborateurs identifiés, la ges-tion des ressources humaines, la gestionélectronique de documents et la bureau-tique. Car il est tout à fait possible de fairecohabiter une infrastructure locale avecdes services en mode cloud.Une transition vers le cloud se prépare, il estnécessaire de définir une méthodologie etde mener une réflexion à moyen termesur les usages de l’entreprise et leur adap-tabilité à une utilisation en mode cloud.Intervenant auprès de quelques 800 cabi-nets clients, Scriba connait parfaitement

les besoins quotidiens des collaborateurscomptables. Ainsi, nos experts sont quali-fiés pour sélectionner les solutions cloudselon l’organisation du cabinet et les prio-rités qu’il se définit.Aussi, avant toute démarche de transition,il est indispensable de cartographier les ser-vices, applications, environnements detests et de production qui pourront fairel’objet d’une externalisation et dont le pas-sage en mode hébergé fera assurémentgagner à la fois en :n fiabilité, n flexibilité, n disponibilité, n mobilité,n rentabilité.

Dans cette démarche amont, il conviendrade s’assurer que l’entreprise puisse répon-dre aux prérequis techniques (notammentle débit et la qualité de la bande passante)et organisationnels imposés par ces servi-ces externalisés.D’autre part, il est primordial de vérifier lescapacités d’interopérabilité applicative afinde ne pas créer des silos d’informationétanches les uns par rapport aux autresmais au contraire, garantir une fluidité dansles échanges entre applications.

Une fois cette cartographie établie, ilconviendra d’identifier l’offre qui répond aumieux à cette portabilité Cloud. Scriba met en place un accompagnementétape par étape qui garantit le succès de ladémarche.

DES EXEMPLES CONCRETS D’OUTILS CLOUD, SIMPLES À DÉPLOYER :n Lync, outil de communication interne etexterne, permet l’échange en temps réelavec les clients, la webconference jusqu’à250 utilisateurs, le partage de bureau etprise de notes,n Sharepoint : outil de partage, de modi-fication de documents en temps réel et detravail collaboratif,n Office Web Apps  : version web de vosapplications Office, cette suite permet decréer, stocker, modifier et partager vosdocuments Office en ligne,n Scriba propose également un service desauvegarde externalisée qui permet de sur-veiller et sécuriser les données critiques del’entreprise.n …

LES BONNES QUESTIONS À SEPOSER ET LES DANGERS À ÉVITER

Quelles sont les fonctions générale-ment externalisées dans le Cloud par lesentreprises ?Quelle que soit leur taille, les entreprises bas-culent vers le cloud prioritairement les outils demessagerie et de collaboration (portails intra-net/extranet, plateforme de webconference,messagerie instantanée). Il en est de mêmepour les applications CRM ou outils liés à la RH. L’adoption de ces technologies permet uneexpérience utilisateur identique quelle quesoit la situation géographique et le type determinal utilisé.

n GESTION DU CABINET

DIDIER COMET ‹ DIRECTEUR DES SERVICES CHEZ SCRIBA.

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En quoi le Cloud Computing apporte-t-il un meilleur niveau de disponibilité etde sécurité des données à l’entreprise ?Les acteurs du marché investissent des som-mes considérables dans la construction d’in-frastructures d’hébergement en mode cloud.Ces infrastructures sont massivement répli-quées et maillées afin de sécuriser à la foisles données hébergées mais aussi d’assurerune haute disponibilité en cas de sinistre surl’un des datacenters.La disponibilité s’exprime par un pourcen-tage de fonctionnement minimal garanti surune année, oscillant généralement entre 99 % et 99,999 %. Dans les faits, très peud’entreprises peuvent garantir pour elles-mêmes ces mêmes niveaux de disponibilité.

Quels sont les points liés à la confiden-tialité et à la garantie de continuité deservice à vérifier dans le contrat du four-nisseur ?n Le SLA (Service Level Agrement), c’est-à-dire l’engagement sur le niveau de services:il doit être explicitement détaillé,n La propriété des données,n La localisation géographique des données,n La durée des contrats (durée d’engage-ment minimal) et les modalités du renou-vellement,n Le Plan d’Assurance Qualité proposé parle fournisseur,n La réversibilité : il s’agit du processus derécupération des données en cas de rup-ture du contrat : format, délais, coûts addi-tionnels, assistance prévue par lefournisseur.n Les niveaux et moyens d’accès au sup-port, ainsi que les plages horaires et la lan-gue employée sont également à prendreen considération pour juger de la qualité deservice proposée.

Comment se situe mon fournisseur parrapport à la législation européenne ?Selon la législation européenne, les entre-prises résidant dans l'Union Européennedoivent conserver leurs données sur le ter-ritoire européen. Légalement, le fournisseurde Cloud Computing doit disposer de data-centers en Europe et garantir que les don-nées ne seront pas transférées vers dessites en dehors du territoire européen,même pour une courte durée.

En conclusion, préparez votre transitionvers le cloud et relevez le challenge !Scriba, par son expérience auprès des cabi-nets, vous démontre qu’une fois les méca-nismes des outils compris, les bénéfices sequalifient et se quantifient très rapide-ment : gain de productivité, gain de sécu-rité, gain en terme de confort d’utilisation(rapidité d’accès, multiplateformes, fonc-tions avancées).Convaincu de ces bénéfices, l’Expert-comptable apportera alors une nouvelledimension à ses clients en étant force deproposition quant à l’optimisation desinvestissements informatiques au sein deleur entreprise. n

Le modèle économique du Cloud Com-puting revêt-il un intérêt pour monentreprise ?Les services de Cloud Computing sontgénéralement proposés en mode "paie-ment à l'utilisation". Ils ne génèrent doncpas de frais d'investissement (CAPEX). Parailleurs, comme les services de Cloud Com-puting sont bien plus rapides à déployer, lesentreprises supportent des coûts dedémarrage minimes et des frais d'exploi-tation prévisibles sur le long terme (OPEX).Le passage d’un budget d’investissement(CAPEX) à un budget de fonctionnement(OPEX) contribue ainsi à la réduction descoûts d'investissements.

n

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Internet a ainsi permis une vraie révolution :multiplication de l’information, rapidité

des échanges, instantanéité. Les modes d’in-teraction avec les clients sont aujourd’huinombreux, variés et innovants sur le Web. Lescabinets d’expertise comptable ont l’op-portunité de se différencier en mettant aucœur de leur organisation le partage et l’in-teractivité dans la relation avec leurs clients.

DE NOUVELLES SOLUTIONS POUR RÉINVENTERLA RELATION CLIENT

Aujourd’hui, les dirigeants s’impliquent deplus en plus dans la gestion de leurs dossiersau cabinet et sont demandeurs d’un accom-pagnement dans le suivi de leurs perfor-mances. Le rôle de l’Expert-Comptable dépassedonc la tenue des comptes annuels et l’édi-

tion des déclarations fiscales et sociales. Ilapporte des réponses aux interrogations desdirigeants et joue un vrai rôle de conseillerde proximité tout au long de la vie de l’en-treprise, qui est ponctuée de réussites, d’op-portunités et de dangers.Son intervention est d’autant plus impor-tante pendant la période actuelle d’instabi-lité. Les dirigeants ont besoin d’unaccompagnement au jour le jour pour pren-dre les bonnes décisions et être réactifs. L’Expert-Comptable doit amplifier le déve-loppement de ses missions de conseil etfournir des informations utiles, c’est-à-direrapides, pertinentes et compréhensibles. Avec les nouveaux outils en ligne, il peut pro-poser au dirigeant d’interagir en temps réel.Selon le profil du dirigeant et son activité, ilchoisit de lui mettre à disposition différen-tes fonctionnalités collaboratives allant de lasaisie comptable au simple échange docu-mentaire. L’Expert-Comptable est ainsi enmesure d’équiper son client d’un outil degestion selon le partage des tâches choisi. Il adapte la solution proposée aux besoinsprécis et à la maturité de ses clients.

L’Expert-Comptable devient petit à petit leconseiller principal en matière d’équipementinformatique. Certains choisissent même dedevenir fournisseur de logiciels qu’ils soientonline ou non pour leurs clients.

DES OPPORTUNITÉS POUR DES MISSIONS

D’ACCOMPAGNEMENT

Le partage en temps réel d’information estune vraie opportunité de nouvelles missionspour le cabinet d’expertise comptable. Lesinformations comptables et extra-compta-bles sont centralisées et mises à dispositionplus régulièrement par le client ou le cabi-

INTERNET, UNE RÉVOLUTION POUR TOUTES LES ENTREPRISES.

LA GÉNÉRALISATION D’INTERNET AU SEIN DES ENTREPRISES ET DANS LE QUOTIDIEN

DES DIRIGEANTS CONSTITUE UNE VRAIE MODIFICATION DES MODES DE TRAVAIL.

LES CABINETS D’EXPERTISE COMPTABLE N’ONT PAS ÉCHAPPÉ À CETTE TENDANCE ET

INTERNET EST AUJOURD’HUI UTILISÉ CHAQUE JOUR PAR LES COLLABORATEURS POUR

RETROUVER DES INFORMATIONS, SUIVRE L’ACTUALITÉ FISCALE ET SOCIALE

ET BIEN SÛR ÉCHANGER AVEC LEURS CLIENTS.

ANNE CÉCILE SCHATTEMAN ‹ CHARGÉE DE MARCHÉ PORTAIL COLLABORATIF, SAGE EXPERTS-COMPTABLES

CHIFFRE CLÉ : + 50% des interactions clients / entreprisesdevraient passer par des canaux numériques en 2014.**

Développement du cabinet : de nouveaux outils pour de nouvelles

n NOUVELLES MISSIONS

la messagerieelectronique

le Word WideWeb)

le transfert desfichiers (Ftp)

Forums dediscussion

Fréquence d’utilisation des diFFérents services d’internet dans les cabinets d’expertise comptable*

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net sur le portail collaboratif. L’Expert-Comptable est donc en mesure d’a-voir une meilleure connaissance de l’activitéde son client et peut ainsi percevoir lesrisques, enjeux et opportunités pour celui-ci:écarts avec le prévisionnel, trésorerie tendue,manque de rentabilité, un impayé qui pour-rait être grave. Le travail de l’Expert-Comptable face à cetterichesse et abondance d’information est defaire parler les chiffres qui ont du sens pourle client. C’est donc l’occasion pour lui deproposer de nouvelles missions d’accompa-gnement : des tableaux de bord de pilotagede l’activité, une analyse des risques, un bilande la gestion patrimoniale, un business plande développement, etc. Ces missions deconseil sont perçues comme génératrices desatisfaction à la fois pour les clients et pourles collaborateurs.

Les nouveaux outils collaboratifs sont véri-tablement un moyen de promotion pour lecabinet. Ils montrent sa capacité à être inno-vant et réactif qui sont d’autant de qualitésrecherchées par les dirigeants d’entreprisepour choisir leur Expert-Comptable et par lescollaborateurs pour choisir leur environne-ment de travail.

L’Expert-Comptable qui sait faire valoirune démarche collaborative à fortevaleur ajoutée pour ses clients bénéfi-cie d’un véritable argument de diffé-renciation pour fidéliser et attirer desprospects. n

Sources* Mémoire intitulé « Cabinets d’expertise comptable : impacts d’Internet sur la relation client et la performance », Thouraya Trigui etPhilippe Chapellier, 2006

** Markess International, 2012

*** Mémoire intitulé « Comment les cabinetsd’expertise comptable peuvent-ils appréhender la génération Y ? », Isabelle Kessler Ep. Ariztegui,2010

**** PAC, 2012

CHIFFRE CLÉ : Le marché des RSE (Réseaux Sociaux d’Entreprise), portails et outils collaboratifs, devrait

connaître une croissance moyenne annuelle de près de 10 %, d’ici à 2015.****

exemple d’un nuage de tags illustrant la génération Y ***

  missions

n

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pourcentage de temps gagné dans les cabinets d’expertise comptable avec la miseen place du travail collaboratiF et de la ged ***

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Une gamme full web de solutions pour les missions de conseil et le développement du cabinet

ACTEUR INCONTOURNABLE DES LOGICIELS DÉDIÉS AUX MISSIONS DE CONSEIL,

TDA INTERNATIONAL, FILIALE DE GROUPE CEGID, PROPOSE UNE GAMME COMPLÈTE

DE LOGICIELS DE CONSEIL 100 % SUR LE CLOUD.

Le développement de missions deconseil au sein des cabinets d’expertise

comptable est un sujet au cœur de l’actua-lité de la profession. En effet, les besoins desclients restent importants et progressivementles cabinets se (re)structurent pour capter cesgisements de croissance de chiffre d’affaireset développer leur relation client. C’est unsujet qui a toujours préoccupé TDA.

Nous pensons que les missions de conseil pré-sentent de la valeur ajoutée, tant sur le pointéconomique que d’un point de vue métier. Etpour cela, il est primordial que le cabinetdispose d’outils qui lui permettent de privilé-gier ces autres missions. Notre vocation estde proposer des solutions performantes,conçues pour faciliter le travail de l’expert-comptable.

Nous innovons en permanence, c’est pour-quoi, dès le début des années 2000, nous

avons choisi de développer une offre entiè-rement sur le web. Internet est né de notrebesoin vital à tous de communiquer et d’é-changer. Informer, communiquer, dialoguer,partager, n’est-ce pas la nature même desmissions de conseil ? Il était donc tout natu-rel que nos produits soient sur le web

A ce jour toutes nos applications sont full webet proposées sous la marque Netsolutions.Les avantages des applications internet sontévidents : plus d’installation délicate à réali-ser, des solutions disponibles partout et toutle temps, plus de sauvegardes à gérer, aucuneinquiétude sur la validité des mises à jour ; brefune tranquillité d’esprit décuplée.

Ajoutez à cela que toutes les interfaces ont étérendues plus ergonomiques et conviviales. Lesproduits sont ainsi devenus plus simples à uti-liser et ne nécessitent plus de formation pourêtre exploités de façon optimum.

Cette simplification globale a permis, d’unepart de repenser l’offre et de proposer desbouquets de plus de 8 solutions sur la based’abonnement offrant ainsi la bonne solutionau bon moment, et d’autre part, de permet-tre à l’expert-comptable d’obtenir un retoursur investissement exceptionnel en réduisantde manière significative les coûts de pos-session.Au final, sur le chemin du Cloud, c’estgagnant-gagnant-gagnant : tant pour le clientfinal, que pour l’expert-comptable mais aussipour l’éditeur.

Aujourd’hui, nous continuons notre dévelop-pement vers d’autres technologies qui, j’ensuis sûre, permettent de renforcer les liensentre l’expert-comptable et son client, parexemple, en complétant nos offres sur d’au-tres supports, comme les mobiles ou lestablettes.

La généralisation des smartphones va chan-ger la donne. Les clients des experts-comp-tables exigeront bientôt de recevoirl’information directement sur leur mobile plu-tôt que d’être contraint d’aller la chercher. Ensuite, même si l’information est délivrée surle Smartphone à la demande, encore faut-il

CAROLINE PERRIER ‹ RESPONSABLE MARKETING TDA

« Aujourd’hui, nous continuons notre développement vers d’autres technologies,

par exemple, en complétant nos offres sur d’autres supports,

comme les mobiles ou les tablettes »

n NOUVELLES MISSIONS

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qu’elle soit pertinente pour le client. Ici, je parledes processus de sélection et de personnali-sation des données qui devront être très pous-sés. L’équation à résoudre est celle d’uneproduction industrialisée et d’une restitutionpersonnalisée.Enfin, nous constatons que l’expert-compta-ble, conseil privilégié, doit être présent demanière permanente dans l’intimité de sonclient. Discret et disponible, il sera de plus enplus dans le mobile de son client.A l’occasion du Congrès, nous lancerons notre

nouvelle application dédiée au contrôle bud-gétaire. Nous proposions déjà depuis l’annéedernière une application entièrement consa-crée à la production de dossiers prévisionnels,qui à ce jour rencontre un franc succès. Cettesolution innovante dispose de fonctionnalitésuniques sur le marché. PREVexpert intègre unedouble approche : rapide pour les dossiers sim-ples ou complète et détaillée pour les dossiersplus complexes. PREVexpert comprend éga-lement de nombreux guides de saisie qui faci-litent et sécurisent le traitement du

prévisionnel,(script, contrôles, items…) etintègre en standard un benchmark sectorielissus de la base de données Altares. Facilitéespar le cloud, les mises à jour sont régulièreset profitent à tous les utilisateurs. De nouvel-les fonctionnalités vont venir enrichir encorela solution dans les prochaines semaines : inté-grer des cellules Excel, un espace dédié à l’en-trepreneur pour qu’il puisse participer à lasaisie…En complément de la mission “prévisionnel”,il nous a semblé évident de fournir à nosclients une solution de tableaux de bord bud-get que nous proposons cette année auCongrès. L’idée est de créer une suite logicielleintégrée “prévisionnel + tableau de bord”, quipermette d’adresser en quelques clics à sonclient ses indicateurs de suivi, tout cela dansun portail personnalisé. Renforcé par son récent rapprochement avecCegid, les produits des deux marques sonttotalement interfacés et naturellement, lesapplications communiquent entre elles afin derenforcer le confort de l’utilisateur.Plus que jamais la mission de TDA est dedévelopper les missions de conseil et faciliterla relation client. n

n

A propos de TDA société innovante et technologique, TDA a commercialisé avec succès la première solu-tion (en ligne) WEBTns en 2003 et obtenu le prix Eurek@ lors du 65ème congrès de l’Or-dre des Experts-Comptables en 2010 avec WEBEngage, l’éditeur a poursuivi depuisl’enrichissement de sa gamme full web de solutions à destination des entreprises et desprofessionnels de l’expertise comptable. Fin 2012, une des offres “Star” du dernier congrès de l’Ordre des Experts-Comptablesétait son offre full web « On Demand » pour les missions de conseil.

A propos de TDA Société innovante et technologique, TDA a commercialisé avec succès la première solution (en ligne) WEBTns en 2003 et obtenu le prix Eurek@ lors du 65ème congrès del’Ordre des Experts-Comptables en 2010 avec WEBEngage, l’éditeur a poursuivi depuisl’enrichissement de sa gamme full web de solutions à destination des entreprises et desprofessionnels de l’expertise comptable. Fin 2012, une des offres “Star” du dernier congrès de l’Ordre des Experts-Comptablesétait son offre full web “On Demand”pour les missions de conseil.

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- Stratégie et planification,- Sécurité informatique,- Exploitation du système d’information,- Gestion des sauvegardes et maintien per-manent des activités.

n Vérifier que les dispositions essentiellesen matière de sécurité et de contrôle ontété mises en œuvre autour de la fonctioninformatique afin de garantir la fiabilité,l'intégrité des traitements et la validité desinformations.

n Un complément d’intervention peut êtreenvisagé afin de réaliser des tests per-mettant de valider notre compréhensiondu contrôle interne, de finaliser notre analyse des faiblesses éventuelles et de proposer des voies d'amélioration.

LA CYBERCRIMINALITÉ FAIT DÉSORMAIS PARTIE DES RISQUES MAJEURS

AUXQUELS SONT EXPOSÉS TOUTES LES ENTREPRISES, QUELLE QUE SOIT LEUR TAILLE.

CETTE NOUVELLE DONNE DOIT ÊTRE PRISE EN COMPTE DANS LA DIMENSION

CONSEIL ET VEILLE JURIDIQUE DES CAC.

STÉPHANE BELLANGER ‹ EXPERT COMPTABLE, COMMISSAIRE AUX COMPTES - CABINET CBMMEMBRE DE LA COMMISSION INNOVATION ET PRODUCTIVITÉ

Expert-Comptable, Commissaire aux   prévenir la cybercriminalité

n NOUVELLES MISSIONS

BERNARD MALACHANE ‹ CONSULTANT - BCA3

Dans le cadre de l’exercice profes-sionnel (NEP 315), les missions du

CAC comprennent :- la prise de connaissance du système d'in-formation,- l'évaluation du contrôle interne du sys-tème d'information,- la revue de la conformité réglementairedu système d'information,- l’audit par les données afin de fiabiliserl'audit, gagner en image de marque etaméliorer la productivité,- le support méthodologique et la forma-tion informatique pour vos collaborateursauditeurs financiers,- la mise en place d'outils de travail pourprendre connaissance du système d'infor-mation de l'entreprise.

NOTRE DÉMARCHE CONSISTE PRINCIPALEMENT À :n Prendre connaissance des contrôlesgénéraux informatiques mis en place parla société. Nous orientons plus particuliè-rement nos travaux sur les thèmes suivants :

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Cette intervention vise à acquérir unemeilleure compréhension des procédureset des systèmes concourant à la produc-tion de l'information comptable et àconfirmer que les dispositions essentiellesont été prises en matière de contrôleinterne pour assurer une fiabilité raison-nable des informations traitées.Les travaux reposent principalement surles informations collectées au travers d’en-tretiens avec des personnes de la société,sur un premier niveau de revue des docu-mentations mises à notre disposition.Compte tenu de la portée de ces travaux,ceux-ci ne mettent pas en évidence l'en-semble des faiblesses existantes et desaméliorations potentielles des procédureset des systèmes, qu'une série de tests etqu’une étude plus approfondie pourraientéventuellement révéler, ni toutes les amé-liorations qui pourraient être apportées.Or, incidemment, plusieurs rapportsrécents ont démontré que les menaces dela cybercriminalité ne sont plus dirigéesexclusivement vers les grands groupes oules entreprises les plus importantes. D’après un rapport Information SecurityBreaches Survey PWC 2012, 93 % desgrandes entreprises et 76 % des PME ontété victimes d’une cyber attaque en2011 avec un impact financier moyencompris entre 15 000 et 30 000 € pourles PME et entre 110 et 250 000 € pourles grandes entreprises.

Au cours des derniers mois, des failles desécurité dans les sites internet de 34 % desPME européennes ont causé des domma-ges conséquents (suppression de fichiers,ajout de données erronées, récupérationdes coordonnées bancaires des clients…).

L’Union Européenne (UE) a réalisé des progrès décisifs en ce qui concerne la pro-tection contre la cybercriminalité, notam-ment en créant, le 11 janvier 2013, leCentre européen de lutte contre la cyber-criminalité, qui fait partie d’Europol et sert

comptes :

n

Obligation pour les entreprises et les opérateurs d’importance vitale d’établir une déclaration d’incident à l’ANSSI en cas d’attaque

importante

de point focal dans la lutte contre ce fléauau sein de l’UE. Au niveau national, legroupe de travail interministériel annoncépar le ministère de l’Intérieur devrait per-mettre d’adapter le dispositif législatiffrançais en matière de cybercriminalité. Enparticulier, concernant les entreprises, lerapport du Sénateur Bockel établit 10 prio-rités dont l’obligation pour les entrepri-ses et les opérateurs d’importance vitaled’établir une déclaration d’incident àl’ANSSI en cas d’attaque importante.

FACE À CE NOUVEAU RISQUE, FORCE EST DE CONSTATER QUE : n Les entreprises ne sont pas organiséespour prévenir d’un risque et faire face auxnouvelles obligations réglementaires enpréparation,

n Celles-ci ne sont pas plus préparées àassumer vis-à-vis des tiers, la responsabi-lité des dommages que peuvent occa-sionner la défaillance de leur systèmeinformatique,

n Les compagnies d’assurance n’acceptentpas de couvrir les conséquences financiè-res liées à une défaillance causée par lesbrèches de sécurité. Il s’agit alors de s’appuyer sur les conseilset services de prestataires proposant uneapproche intégrée de la gestion desrisques et de la continuité d’affaires,indépendante des éditeurs de solution desécurité informatique :

n Réalisation d’audits techniques (testd’intrusion) et d’audit de conformité (ISO27000),n Définition et mise en place de politiquesde sécurité, de PCA (Plan de Continuitéd’Activité), de PRA (Plan de Reprise d’Ac-tivité) en cas d’incident,

n Service managé de surveillance et ges-tion des cyberrisques (traçabilité, apportde preuve, assurance).

A titre illustratif, voici le service Cyberpro-tect soutenu par le Secrétariat Général dela Défense et de la Sécurité Nationale

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n NOUVELLES MISSIONS n

Expert-Comptable, Commissaire aux comptes : prévenir la cybercriminalité

(SGDSN) et l’Agence Nationale de laSécurité des Systèmes d’Information(ANSSI) et délivré par la société BC3A :

Par ailleurs, plus généralement, les profes-sionnels du chiffre que sont les experts-comptables et les commissaires auxcomptes doivent bien négocier le viragenumérique porté par les grandes tendan-ces telles que l’obligation de dématériali-sation pour toutes les entreprises en 2015,la transition vers le Cloud Computing, lecoffre-fort électronique et la signatureélectronique, l’ouverture de la professionvers les réseaux sociaux. Ce virage doit s’opérer dans le cadre de contraintes règle-mentaires et légales de la profession avec,en particulier :

n Exigences réglementaires en matière depreuve selon l’article 410-4 du PCG(signature électronique en cas de déma-térialisation, pérennité des documents 6 ans dont 3 ans sur support informa-tique), exigences en matière de conserva-tion et de reconnaissance de données(article 420-3 du PCG) impliquant lagarantie de l’intégrité des données, pour cequi concerne les experts-comptables,

n Eventuelles exigences légales (LSF/SOX)pour les clients des commissaires auxcomptes. Il s’agit donc pour le professionnel d’êtreaccompagné dans le respect de ces exi-gences, à la fois pour les besoins propresdes experts-comptables et commissairesaux comptes et pour les besoins de leursclients.

n Pour ce qui concerne le volet régle-mentaire, un audit de sécurité informa-tique permet de vérifier si les moyens ontété mis en place pour garantir la confi-dentialité, l’intégrité et la disponibilité desdonnées. De la même façon, l’existenced’un plan de continuité d’affaires ou d’unplan de reprise d’activité ne suffit pas.Encore faut-il que ceux-ci soient opéra-toires et que l’entreprise ait la capacité deles mettre en œuvre, c’est l’objet de l’au-dit des plans de continuité et de reprise.

n En matière de conformité légale,l’existence d’un audit de sécurité infor-matique permet de conforter la fiabilité etl’intégrité des données financières utilisées

dans l’établissement du rapport visé par lecommissaire aux comptes. Cet audit peutêtre prescrit fortement conseillé, voireexigé par le CAC sur certains risques pré-sents dans la cartographie des risques quelui fournit l’entreprise. En cas d’externali-sation des moyens informatiques, le rap-port d’audit de sécurité viendra compléterle rapport de l’audit ISAE 3402 que nemanquera pas de solliciter le commissaireaux comptes. Pour ce qui concerne la miseen place de la loi Sarbanes Oxley au seindu SI de l’entreprise, il faut noter un pointclé de la loi portant sur la gestion des accèsaux ERP et sur la traçabilité des accès auxapplications financières et ressourceshumaines.

n Enfin, au titre du rôle de conseil et deveille juridique du commissaire aux comp-tes, il faut noter une récente jurisprudencedans laquelle l’absence de fraude (inten-tion de frauder) a été invoquée parce qu’iln’y a pas de moyens en place pour détec-ter, prévenir et empêcher la fraude (TGI deCréteil, 11e chambre correctionnel, jugement du 23 avril 2013). n

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« Les professionnels du chiffre que sont les experts-comptables et les commissaires aux comptes

doivent bien négocier le virage numérique »

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n PRODUCTION n

Nous traiterons plus particulièrementdes difficultés que peut rencontrer le

commissaire aux comptes pour effectuer samission lorsque son budget horaire nedépasse pas 40 heures.Pour les surmonter, il dispose principale-ment de 2 pistes : la réduction du volumede ses travaux d’audit et/ou celle du tempsnécessaire à la formalisation de ses travaux.Elles seront successivement analysées,pour en final, constater qu’il existe un réelbesoin pour notre profession de disposerd’un produit métier conforme à nos pra-tiques professionnelle et adapté à laPE/TPE.

I- COMMENT REDUIRE LE VOLUMEDES TRAVAUX D’AUDIT DANS LAPE/TPE ?

Nos NEP régissent l’étendue des travaux du

L’UNITÉ DE NOTRE PROFESSION, CRÉATRICE DE CONFIANCE, SE FONDE SUR LE FAIT

QUE LE NIVEAU D’ASSURANCE ÉMIS PAR LE COMMISSAIRE AUX COMPTES DANS SON

RAPPORT RESTE LE MÊME QU’IL S’APPLIQUE À UNE SOCIÉTÉ COTÉE OU À UNE PETITE

ENTITÉ. C’EST POURQUOI, LES DOSSIERS PE/TPE NÉCESSITENT DE SA PART, UNE MAÎ-

TRISE OPTIMALE DE LA DÉMARCHE D’AUDIT ET UN PROFESSIONNALISME SANS FAILLE

AFIN DE POUVOIR MENER SA MISSION NON SEULEMENT DANS LE RESPECT DU CADRE

LÉGAL ET NORMATIF DE NOTRE PROFESSION, MAIS ÉGALEMENT DANS UN LAPS DE

TEMPS TRÈS COURT, COMPATIBLE AVEC SES BUDGETS D’INTERVENTIONS LIMITÉS. POUR

CELA, IL Y A NÉCESSITÉ DE DISPOSER D’UN OUTIL MÉTIER PARTICULIER QUI MALHEU-

REUSEMENT RESTE À DÉVELOPPER.

Commissaire aux comptes. La NEP 200,précise dans son paragraphe 12 que « lecommissaire aux comptes réduit le risqued’audit à un niveau suffisamment faiblepour obtenir l’assurance recherchée néces-saire à la certification des comptes. A cettefin, il évalue le risque d’anomalies signifi-catives et conçoit les procédures d’audit àmettre en œuvre en réponse à cette éva-luation (…) ». Il apparaît à leur lecture, que l’étendue destravaux du commissaire aux comptesn’est pas conceptuellement liée à taille del’entité dans laquelle il intervient, mais auniveau des risques inhérents et des risquesliés au contrôle qu’il a pu apprécier en sonsein.Il va ainsi de soi que s’il lui est tout à faitloisible de réduire ses travaux lorsqu’ilestime que les niveaux de risques inhérentset ceux liés au contrôle sont faibles, il lui

Démarche d’audit en environnement PE/TPE 

De la nécessité de disposer d’un outilmétier adapté

sera difficile de le faire lorsqu’ils seront éle-vés. S’il devait demander dans ce contexteune dérogation, il lui faudrait être très pru-dent et particulièrement précis.Le niveau des risques liés au contrôle restepour leur plus grande part sous la maîtrisedes dirigeants de l’entité, et celui des risquesinhérents en partie. C’est pourquoi, il estfondamental que les interventions etactions du commissaire aux comptes puis-sent lui permettre de sensibiliser et aider lagouvernance des PE/TPE à ce que le niveaude ces risques soit le plus bas possible. Cen’est qu’à cette condition qu’il lui sera pos-sible de réduire significativement le volumede ses travaux. L’utilité de sa mission et lavaleur ajoutée apportée par ses interven-tions s’en trouveront renforcées d’autant. C’est pourquoi, il reste nécessaire que lecommissaire aux comptes puisse participer,en toute indépendance, sans immixtiondans la gestion, ni risque d’auto révision, àl’élaboration de consultations, avis etrecommandations auprès des entités danslesquelles il intervient et, tout particulière-ment, auprès des PE/TPE.

II- COMMENT REDUIRE LE TEMPSNECESSAIRE A LA FORMALISATIONDE SES TRAVAUX 

Il est possible d’obtenir des gains de pro-ductivité, par une meilleure efficacité dansla mise en œuvre des travaux du commis-saire aux comptes en les regroupant et endisposant d’outils métiers adaptés à laPE/TPE.

DENIS LESPRIT‹ MEMBRE DU BUREAU NATIONAL DE L’IFEC, VICE-PRÉSIDENTDE LA COMPAGNIE RÉGIONALE DES COMMISSAIRES AUX COMPTES

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n PRODUCTION

Démarche d’audit en environnement PE/TPE

De la nécessité de disposer d’un outil métier adapté

confirmations des tiers…) ;12. Intervenir au final pour diligenter lescontrôles de substance portant sur lescomptes présentés ;13. Procéder à la collecte d’éléments pro-bants suffisants et appropriés relatifs auxvérifications et informations spécifiques ;14. Procéder à la supervision des interve-nants et la formaliser ;15. Formaliser les travaux, leur supervisionet leurs conclusions ;16. S’inquiéter de savoir si le plan de mis-sion et le programme de travail ne doiventpas être ajustés en fonction des constata-tions faites sur le terrain et des conclusionsqui en découlent ;17.Mettre à jour en conséquence les ana-lyses des risques et leurs formalisation dansles dossiers ;18. Valider les conclusions par une analyseindiciaire des comptes audités ;19.Valider les conclusions par un entretienavec les dirigeants de l’entité ;20. Porter à la connaissance de l’organecollégial chargé de l’administration ou del’organe chargé de la direction et de l’or-gane de surveillance, les modifications quilui paraissent devoir être apportées auxcomptes devant être arrêtés ou aux aut-res documents comptables, en faisant tou-tes observations utiles sur les méthodesd’évaluation utilisées pour leur établisse-ment (Article L823-16, 2° du Code decommerce) ;21. Rédiger la note de synthèse en cohé-rence avec le plan de mission et le pro-gramme de travail ;22. Procéder s’il y a lieu à la revue indé-pendante ;23. Rédiger le rapport du CAC et en parti-culier la justification des appréciations ;24. Rédiger les autres rapports ;25. Faire parvenir les rapports à leurs des-tinataires ;26. Classer et archiver le dossier dans les90 jours de la date d’approbation descomptes.

Lorsqu’un travail est découpé en séquen-ces incluses les unes dans les autres, maisabordées chronologiquement à desmoments différents, on est obligé de serepencher sur le contenu de celles enamont chaque fois que l’on est amené àtraiter une séquence donnée. On est donctoujours tenu d’engager de façon redon-dante du temps pour intégrer ou se remé-morer les analyses et constatations déjàfaites en amont. Ce sera obligatoirement lecas lorsqu’on est amené à justifier sa stra-tégie d’audit en faisant le lien entre l’ana-lyse des risques et la mise en œuvre descontrôles de substance et des vérificationsspécifiques, entre le plan de mission et lanote de synthèse, entre les travaux d’opi-nion et les vérifications spécifiques….S’il est nécessaire de se replonger ne serait-ce qu’un quart d’heure dans les séquencesen amont pour se la remémorer ou l’inté-grer, les temps qui font doublon peuventreprésenter plus de 5 heures. Ces redon-dances peuvent donc représenter plus de10 % du budget total, ce qui est considé-rable. C’est pourquoi, moins on dispose debudget horaire, plus il est nécessaire deregrouper les phases des travaux.

Il est ainsi pertinent de s’interroger sur l’op-portunité de regrouper dans la PE/TPE :n Les travaux de synthèse de l’exercice Navec ceux liés au maintien ou au renou-vellement de la mission sur l’exercice N+1et ceux liés à l’élaboration de la stratégied’audit de N+1 ;n La rédaction de la lettre de mission avecla formalisation de l’acceptation ou dumaintien de la mission, celle du plan demission et celle du programme de travail ;n Les travaux d’analyse des risques avec laformalisation de leur évaluation, la mise àjour du dossier permanent et leur prise encompte au niveau du plan de mission ;n La définition du périmètre d’interventionau niveau du plan de mission ;n Les travaux de conclusion, de supervisionet de synthèse avec la vérification de leur

1) REGROUPER LES SÉQUENCESDESESTRAVAUXET DE SES INTERVENTIONS

Dresser une liste standard des travaux etinterventions du commissaire aux comptesdans une PE/TPE n’est pas chose aisée. Onpourrait cependant à titre d’exemple rete-nir la suivante :1.Avoir un entretien avec les dirigeants del’entité ;2. Procéder sur le terrain à une analysedéveloppée des risques inhérents, à uneanalyse indiciaire des comptes, à une ana-lyse sommaire des systèmes et notam-ment le système de traitement informatiséde l’information… ;3. Formaliser cette analyse (mise à jour dudossier permanent, dossier exercice…) ;4.Mettre en exergue les conclusions de cesanalyses afin de pouvoir justifier l’accepta-tion et le maintien de la mission ainsi queles options retenues en matière de straté-gie d’audit et de plan d’action au niveau descontrôles de substance ;5.Formaliser l’acceptation et le maintien dela mission ;6. Rédiger le plan de mission en précisant,entre autres, les niveaux de risques relevés,les cycles significatifs retenus, la stratégied’audit arrêtée en conséquence, les seuilsde signification, les vérifications et infor-mations spécifiques à privilégier, la qualitédes intervenants et le cadre budgétaire… ;7. Rédiger le programme de travail en pré-cisant pour chaque objectif le périmètred’intervention ;8. Rédiger la lettre de mission en consé-quence ;9. Intervenir -si besoin- de façon appro-fondie sur les systèmes (système d’infor-mation comptable et financier, autressystèmes significatifs…) ;10. Procéder à des tests de vérification dela bonne application des points de contrôleidentifiés comme des points forts au niveaudes procédures en place ;11. Intervenir pour collecter les élémentsprobants suffisants et appropriés (inspec-tions, assistance à l’inventaire physique,

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n

adéquation avec le plan de mission, le pro-gramme de travail, les travaux d’analysedes risques, la formalisation de leur éva-luation et la mise à jour du dossier per-manent ;n ….

Procéder à de tels regroupements permetd’éliminer significativement des tempsredondants, mais également de mettre enplace un suivi des travaux et des échéan-ces en relation avec nos pratiques profes-sionnelles. Cette approche nécessitecependant de maîtriser parfaitement lesproblématiques d’élaboration d’une stra-tégie d’audit et du plan de mission cor-respondant, en vue de l’élaboration de lanote de synthèse.

2) DISPOSER D’OUTILS MÉTIERAPPROPRIÉSÀ LA PE/TPELes quelques suggestions qui suivent,constituent autant de pistes de réflexion :Disposer d’un référentiel cabinet et d’outils qui permettent de structureravant tout les relations entre :n Pièces justificatives ;n Evaluation des risques ;n Plan de mission ;n Programme de travail ;n Note de synthèse.De nombreux référentiels du marché nedisposent pas de liens interactifs entre cesphases de la mission, ni d’un système demise à jour interactive du dossier perma-nent, du plan de mission, du programme detravail et de la note de synthèse au fur età mesure de l’avancement du dossier.Utiliser les outils d’analyse indiciaires discriminants, facile d’emploi et intégrantles liens précédents.

De nombreux outils du marché ne sont passuffisamment discriminants. Ils fonction-nent le plus souvent au niveau du numérode compte et pointent souvent des varia-tions non significatives ou qui peuvent faci-

lement se justifier à partir des modificationsapportées plan comptable. Très peu, intè-grent des liens interactifs.C’est ainsi qu’il s’avère souvent préférablede développer des outils spécifiques adap-tés aux dossiers PE/TPE.

Disposer d’un outil d’aide à la formali-sation de la note de synthèse, facile d’em-ploi et permettant de gérer les liensprécédents.Les outils actuels du marché constituentdavantage des outils d’aide à l’élaborationde programmes de travail par cycle que d’é-laboration de notes de synthèse compati-bles avec un budget horaire de moins de 40heures. Les interactions entre l’analyse desrisques, la formalisation de leur évaluation,la stratégie d’audit retenue, la mise enœuvre des contrôles de substance et desvérifications spécifiques et la formalisationde la note de synthèse restent très rares.Or l’élaboration et la formalisation du plande mission et du programme de travailn’ont de sens que dans la mesure où ils per-mettent d’asseoir la note de synthèse, per-

mettant ainsi de formaliser la justificationde l’opinion et les conclusions des vérifica-tions spécifiques. On ne peut que regret-ter qu’il n’existe pas de telles solutionsinteractives adaptées à la PE/TPE.

S’il est tout aussi vain de vouloir standar-diser une stratégie d’audit que de pouvoirdisposer de générateurs de plan de missionet de note de synthèse presse bouton, iln’en reste pas moins vrai qu’il existe aujour-d’hui un réel besoin et une vraie nécessitéde pouvoir disposer d’un produit métierconforme à nos pratiques professionnelleset adapté à la PE/TPE.

Un tel outil ne pourra être efficient que dansla mesure où il sera organisé autour de l’éla-boration de la note de synthèse et où il sauraintégrer des outils structurants et didactiqued’aide à la démarche d’audit et des outilsopérationnels d’aide à la formalisation de lanote de synthèse permettant de lier de façoninteractive et souple, pièces justificatives, éva-luation des risques, plan de mission, pro-gramme de travail et conclusions. n

« Il existe aujourd’hui une vraie nécessité de pouvoir

disposer d’un produit métier conforme à nos

pratiques professionnelles et adapté à la PE/TPE »

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Jedeclare.com innove en permettant,avec Signexpert, la signature électro-

nique de l'expert-comptable, de signer enélectronique les mandats pour la récupéra-tion des relevés bancaires par l’expert-comptable et leur transmission àl’établissement bancaire. Pour cette nou-velle application, le processus d’achemine-ment est simple et totalement sécurisé.

Le mandat est généré directement et sui-vant les exigences de chaque banque, com-plété automatiquement par jedeclare.comavec les coordonnées du client. Il est ensuiteremis au client, au format papier ou enélectronique (si ce dernier possède un cer-tificat électronique) pour être dûment signépar le titulaire du compte bancaire. Le mandat signé (ou sa copie, si signaturemanuscrite) est ensuite envoyé à jede-clare.com. Avec Signexpert, il va pouvoir êtresigné en ligne, puis envoyé simultanémentà la banque, à l’agence, dans le bon service.

BIEN SÛR, VOTRE CABINET

DÉMATÉRIALISE DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES.

ET SA GESTION ÉLECTRONIQUE DE DOCUMENTS

EST PARFAITEMENT RENSEIGNÉE, CHAQUE

DOCUMENT INDEXÉ PERMETTANT UNE

RECHERCHE DIRECTE ET UN LIEN IMMÉDIAT

VERS LE DOCUMENT DE RÉFÉRENCE.

MAIS NE RESTE-T-IL PAS DES DOSSIERS PAPIER

AVEC LES DOCUMENTS SIGNÉS DEMANDÉS

PAR LES BANQUES, ADMINISTRATIONS

OU AUTRES DESTINATAIRES ?

Nouvelle application pratique de processusdématérialisé sécurisé à valeur probante, ladématérialisation des mandats de récupé-ration bancaire s’inscrit dans la famille desflux numériques avec les banques danslaquelle prendront place en 2014, la trans-mission par jedeclare.com des ordres devirements de salaires des clients ou d’aut-res opérations SEPA signées elles aussi avecSignexpert.2014 sera aussi l’année de l’application desnouvelles obligations en matière decontrôle des comptabilités informatiséespour lesquelles jedeclare.com complète sonoffre d’archivage à valeur probante. L’archivecomptable normée au format ADNCompta, recommandation de la professioncomptable, est produite par le logicielcomptable du cabinet, puis scellée avec laclé Signexpert de l’expert-comptable ouson cachet cabinet. Ce fichier d’archive estenvoyé à jedeclare.com qui va vérifier lastructure des données et s’assurer de leur

EDI et dématérialisation à valeur juridiq

STÉPHANE GASCH ‹ DIRECTEUR DE JEDECLARE.COM

n PRODUCTION

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conformité. Cette archive sera conservéependant 10 ans et restituée sur simpledemande en ligne avec la preuve de l’inté-grité depuis le dépôt.

Cette progression de l’offre de services dejedeclare.com dans la gestion des flux etdocuments dématérialisés prolonge ledéveloppement, initié depuis plusieursmois, des échanges de factures électro-niques et écritures comptables. Dès saconception, le portail, conçu pour devenirune plate-forme de dématérialisation, a eupour ambition une gestion industrielle dedocuments et flux comptables à destina-tion des cabinets afin de permettre l’in-dustrialisation de la tenue comptable. Lesfactures fournisseurs électroniques captu-rées auprès des grands émetteurs, maisaussi l’interconnexion avec des plates-for-mes de services de numérisation comme laDémat’Box de SAGEMCOM pour les fac-tures papier, permettent une gestion ducycle achats des dossiers des clients en ali-mentant les systèmes de lecture automa-tique de documents des éditeurspartenaires de la profession qui équipent lesCabinets.

Le développement de ces services de fluxdocumentaires pour alimenter les solutionsdes éditeurs de logiciels des Cabinets et desEntreprises, ouvre la possibilité aux Cabinetsd’accompagner leurs clients dans la muta-tion du numérique. Avec la standardisationde la collecte des factures électroniques etl’automatisation de ces processus, le pro-fessionnel peut d’ores et déjà proposer à sesclients la dématérialisation fiscale des fac-tures et assurer le routage en intercon-nexion avec d’autres prestataires.

Relevés bancaires, factures électroniquesfournisseurs, interconnexion pour la distri-bution des factures de ventes mais aussiliens vers les coffres-forts électroniques desclients, c’est toute la dématérialisationsécurisée au service des professionnels quiest proposée par notre portail. Ces servicess’inscrivent dans un écosystème lié au

développement d’offres en ligne pour lesentreprises par de nombreuses start-up oudes acteurs historiques qui s’interconnec-tent sous forme de liaisons entre coffres-forts,de web services ou selon d’autres dispositifstechniques mais avec toujours le respect dela confidentialité, d’une garantie de services etd’un taux de disponibilité supérieur à 99,98 %.

Identité numérique de l’expert-comptableet normalisation des formats sont les deuxbriques standards qui permettent la créa-tion d’un environnement de confiance et laconstruction d’une offre de service ouverte,communicante, sécurisée et ouverte surl’ensemble des acteurs pour la mise encommun des compétences de chacun aubénéfice de la relation sécurisée client-cabi-net.

Cette innovation est plus que jamais aucœur de la recherche et développement dejedeclare.com. Certaines aventures ont étéabandonnées car le processus d’essais-erreurs reste inhérent au processus d’inno-vation et de création. D’autres, comme lacollecte des relevés bancaires affichent descroissances d’utilisation de plus de 10 % parmois après des débuts difficiles fin 2005,preuve aussi que les habitudes sont longuesà faire évoluer.

L’autre métier de jedeclare.com, les télédé-clarations, reste aussi le lieu de nombreuxdéveloppements et d’innovations en pro-posant notamment de nouvelles télépro-cédures, telle que la DSI pour le RSI, des

ue, jedeclare.com innove encore !

outils proactifs de surveillance et d’infor-mation sur les échéances et obligationsdéclaratives comme la régularité de la TVA.Le rôle de HUB, permettant de router lesmessages entre les cabinets et divers des-tinataires comme les Commissaires auxComptes, sera développé en 2014 pouroptimiser la productivité et automatiser lesuivi des travaux.

L’architecture de jedeclare.com a elle aussiévolué profondément depuis quelquesmois, le plan de continuité d’exploitation aété amélioré avec deux sites virtualisés géo-graphiquement distants pour prévenir undésastre physique. Ainsi les opérations demaintenances sont aujourd’hui réaliséessans suspension des services. C’est égale-ment la connexion des logiciels du Cabinetà jedeclare.com qui a profondément évo-lué pour permettre une intégration fine autravers des webservices.

Maintenance, développement, innovationopérationnelle mais aussi projets de recher-che à plus long terme sont les ingrédientsde jedeclare.com pour anticiper les besoinsdes professionnels et les accompagner dansla mutation de leur métier.Tout cela pour permettre aux experts-comptables de dématérialiser en toutesécurité. n

« Maintenance, développement, innovation

opérationnelle mais aussi projets de recherche

à plus long terme sont les ingrédients

de jedeclare.com »

n

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INNOVATION ET PERTINENCE

Si depuis longtemps de très nombreuxdécideurs se sont mis entre les

mains d’un “fournisseur unique”, le mythea vécu : initié avec la liberté de choisir l’ap-provisionnement en matériel, il a été pra-tiquement abandonné par la volonté dedisposer de logiciels de plus en plus spé-cialisés par rapport aux exigences des mis-sions. Inévitablement, sous la poussée conjuguéede l’innovation et de la créativité, de nou-velles solutions ont émergé avec l’incor-poration des progrès technologiques misau service de l’efficience des pratiques pro-fessionnelles pour accompagner de nou-veaux besoins : avec le Web et le Cloud uneétape déterminante est franchie, aussiimportante que l’avènement du PC en sontemps.L’universalité des technologies d’internet, ledéveloppement d’applications personnel-les, la multiplication des médias (smart-phones, tablettes, PC ultra-portable)accompagne notre quotidien individuel.Longtemps (et encore parfois !) cloisonné

QUELLE QUE SOIT LA TAILLE, L’ORGANISA-

TION OU LA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT,

L’INFORMATIQUE DE PRODUCTION EST UNE

CONJUGAISON DE FONCTIONNALITÉS

SÉLECTIONNÉES ET INTÉGRÉES DANS UN

ENSEMBLE COHÉRENT AU SERVICE DU

RAYONNEMENT DU CABINET ET DES

COLLABORATEURS

à la seule sphère privée, la généralisation del’usage du Cloud dans le monde profes-sionnel s’accélère conforté par les progrèsdu Web 2.0 et des mentalités. Désormais,avec performance et sécurité, l’énergieinformatique du Cloud irrigue l’utilisateuroù qu’il soit et quand il en éprouve lebesoin.Cette évolution consacre également le logi-ciel “à la demande”, même si les aspirationsdes décideurs revendiquent de disposer duchoix quant au mode l’utilisation : soit enmode de service logiciel hébergé (SaaS),soit à l’intérieur de sa propre infrastructuresystèmes et réseau.

INNOVATION ET PERTINENCE

Que ce soit pour quelques dossiers ou pourtoute la production l’adoption d’une plate-forme comptable sur le Web ouvre spontané-ment des perspectives jusque-là inaccessibles.L’adoption peut être progressive pour familia-riser tous les utilisateurs avec cette nouvelleapproche sans remettre en cause l’existant. Lafacturation à l’usage du mode SaaS permetégalement d’ajuster les dépenses à la réalité dela consommation des services.

COMPTABILITÉ PARTAGÉE

Cas par cas, les moyens mis en œuvrepour chaque dossier impactent la compé-titivité de la mission ; la comptabilité par-tagée sur le Web recentre l’activité aucœur du métier. La répartition facilitée dutravail entre le cabinet et le client struc-ture une nouvelle relation, crée de lavaleur ajoutée et ouvre la perspectived’une stratégie de développement.

IBIZA Software : travailler et produireautrement avec une comptabilitéWeb dans le Cloud

L’ÉQUIPE IBIZA SOFTWARE ‹ INTERNET BUSINESS APPLICATIONS

« Cette génération d’outils universels

constitue une nouvelle source de productivité

personnelle et collective en environnement

sécurisé »

n PRODUCTION

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COMPTABILITÉ OUVERTEET INTEROPÉRABLE

Au-delà des outils traditionnels, l’agilité descollaborateurs est aiguisée par l’ouverture auxWeb Services, fonction d’interopérabilité

basée sur des technologies standards XML,SOAP et SSO par exemple, complémentsnaturels d’une plateforme Web.Standards universels d’échanges et de com-munication XML et SOAP facilitent l’interfacedynamique d’échanges de données entre

applications hétérogènes  ; SSO prend encharge l’authentification unique entre appli-cations d’éditeurs partenaires : GED, RSE, BI, etc.Balayant les problématiques d’interfaces, denormes, cette génération d’outils universelsconstitue une nouvelle source de productivitépersonnelle et collective en environnementsécurisé

LA COMPTABILITÉ REPLACÉE AU CŒUR DU SYSTÈME D’INFORMATION

Avec une comptabilité Web, partagée entreles utilisateurs et interopérable, la comptabi-lité est replacée au centre du système d’in-formation du cabinet : - réceptacle de flux entrants dématérialisés(écritures issues de logiciels hétérogènes, piè-ces justificatives, mouvements bancaires, élé-ments variables, note de frais, etc.), - distributeur d’informations structurées,mises en forme et validées par le cabinet (plande compte pour sécuriser la collecte comp-table amont, déclarations normées, EDI-TDFC, reporting personnalisés, documentsconsultables).La banalisation des contingences techniqueslibère les collaborateurs pour se consacrer àl’essentiel de leur mission : qualifier l’infor-mation comptable, assurer les contraintesdéclaratives et accompagner en co-pilote leclient chef d’entreprise. Disposant d’une infor-mation comptable à jour partagée par tous,le gain de temps et de productivité est doncréinvesti pour augmenter la valeur ajoutée duconseil.

AUTOFINANCEMENT ET R.O.I

La refacturation de l’usage d’une platefor-me comptable Web est naturellementacceptée par les clients qui en apprécientles atouts intrinsèques et différentia-teurs : disponibilité et accessibilité de leurinformation, quel que soit le lieu, quelque soit le moment ; comme si vousétiez toujours présent !La collaboration autour d’une l’informa-tion comptable intègre, à jour, ouvre unedemande de services de conseil complé-mentaires facturables.L’informatique tiendrait-il (enfin) ses pro-messes ?Venez découvrir la réponse à cette ques-tion : nous vous donnons rendez-vous auSIP le 29 novembre 2013 à Paris ! n

n

IBIZA aujourd’huiPionnier de la comptabilité Web 2.0 pour les experts-comptables, sous l’impulsiond’une nouvelle équipe dirigeante, IBIZA Software a franchi ces derniers mois, unenouvelle étape avec le recentrage autour de la comptabilité et de la paie, et a élargisa proposition innovante avec la généralisation des web-services d’ouverture etinteropérabilité.A ce jour, l’offre d’IBIZA Software est unique puisqu’elle est la seule plateformenativement Web 2.0, ouverte et interopérable pour la comptabilité collaborative, laproduction comptable, et la paie.Grâce à l’architecture des serveurs standards de Microsoft sur laquelle elle estbasée et exploitée la plateforme est robuste, scalable et pérenne.De plus, avec IBIZA, vous avez le choix : l’offre est disponible en mode SaaS (service logiciel hébergé) ou en mode autonome sur votre propre système.

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- options : temps et honoraires, devis-facture- disponible en mode SaaS ou autonome- interopérabilité en service web avec Knowings, iDocus et Bittle - membre fondateur de l’association Cloud-Experts pour la promotion des pratiques web auprès des experts-comptables.

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Juridique & Financier - Santé - Cadre de Vie & Technique - Grandes Entreprises Libérales

Juridiq

ue & Financier - Santé - Cadre de Vie echnique - Grandes Entreprises Lib & T bérales

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Economie & Comptabilité n N°243 n SEPTEMBRE 2013

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LES NOUVEAUX CABINETS, CRÉÉS DEPUIS MOINS DE TROIS ANS, N’ONT PAS

CONNU D’AUTRES PÉRIODES QUE LA RÉCESSION ACTUELLE. LES EXPERTS-COMPTABLES

CONFIRMÉS CONTENT, AUX NOUVEAUX, UNE ÉPOQUE OÙ LA NOTION DE MARKETING

ÉTAIT LOIN D’ÊTRE LA PRIORITÉ. VISSER SA PLAQUE AU BAS DE L’IMMEUBLE

CONSTITUAIT LE PAS EN AVANT EN TERMES DE COMMUNICATION.

L’expertise indépendante, bien plusqu’une mission d’évaluation

De toute évidence, les plaques n’at-tirent aujourd’hui rien d’autre que

des prospectus pour du matériel debureau. Pourtant le chiffre d’affaires denombre de petits cabinets croît rapide-ment. Echaudé par un bouche à oreilleclassique, le cabinet 2.0 doit définir unenouvelle stratégie de prospection. Etpourquoi ne pas, justement, profiter de lacrise pour redessiner les habitudes de travail de cabinets déjà installés ?

UN PROSPECT AVISÉ

Le client d’aujourd’hui est éduqué etinformé. Même s’il faut grandement seméfier d’internet lorsque l’on veut entre-prendre, peu de jeunes créateurs font l’im-passe d’une recherche Google avant leurpremier rendez-vous chez l’expert-comp-table. Ils y arrivent armés d’informationsglanées sur des sites en tous genres.Le prospect d’aujourd’hui a donc uneesquisse de ce qu’il recherche avant depousser notre porte.Il a également notion des éléments prop-res à son type d’activité et des éventuel-les aides associées.Les crédits d’impôts ne lui sont pas étran-gers, de même que les réductions de char-ges sociales liées à certaines embauches.Il a également eu vent de certaines parti-cularités fiscales, juridiques et commercia-

les le concernant. Lorsqu’il arrive, la simpleprésentation de l’activité est rapidementsurvolée et le premier rendez-vous devientun lieu d’explications techniques où notrerôle est souvent de compléter le savoir duprospect et de le guider sur les élémentsqu’il a pu découvrir et qui ne sont parfoisplus d’actualité. Inutile de souligner qu’ilvaut mieux être préparé à cet exercice oùnos capacités techniques et commercialesfont le grand huit.

UN PROSPECT À RASSURER

Plutôt que de faire étalage de notre savoiren dégainant les outils “maison” du cabi-net, le plus simple pour tranquilliser unfutur client est qu’il arrive déjà rassuré. Leclient est moins frileux s’il sait que le cabi-net traite un certain nombre de dossiersdans son activité. Notre performanceidéale intervient lorsque nous sommesdans notre cœur de cible. Le client ressentnotre aisance et nos rapports en ressortentfacilités. Il est tout aussi conforté s’il saitque l’humain qui se cache derrière sonexpert-comptable lui ressemble. Il faut quele client retrouve en nous une similitudeavec lui ou avec son ébauche entrepre-neuriale.Malheureusement, il ne nous est pas pos-sible de ressembler à chaque prospect. L’ex-pert-comptable caméléon est bien une

BENJAMIN MASS‹ EXPERT-COMPTABLE CABINET MASS EXPERTISE, PARIS 1ER

espèce en voie de disparition. Il est doncélémentaire de rencontrer les clients quinous ressemblent. Alors qu’il y a quelques années, la réponseà ce problème était de constituer petit àpetit une clientèle à notre image, par uneconstitution de fidèles et un écrémage fas-tidieux, l’expert-comptable d’aujourd’huipeut aller plus vite.

RENCONTRER SON PUBLIC

A l’image d’un groupe de rock, où l’affiched’un concert ne laisse aucun doute sur legenre musical, la publicité passive de l’ex-pert-comptable doit attirer ses fidèles.Notre logo, notre site internet, notre pla-quette commerciale doit aller dans ce sens.Mais il faut aller plus loin. De par les nou-velles technologies, nos déplacements sontfacilités. Le travail à distance et la présen-tation de nos produits également.Le confort de nos locaux et des salons pro-fessionnels n’est plus l’apanage de nos ren-contres. Elles peuvent trouver leur placedans notre vie quotidienne, dans nos cer-cles. Il suffit de se laisser guider par ses inté-rêts. Quand l’un apprécie les œuvres d’art,la voile ou la haute horlogerie, il a un clientqui l’attend dans un de ses cercles.Une conférence sur l’utilisation d’un nou-veau logiciel Apple ? Une soirée œnologiepour un nouveau cépage bordelais ? Uneavant-première pour un SUV allemand ?Voilà où votre prospect se trouve. A l’heureoù les célibataires trouvent l’âme sœur surdes sites de plus en plus pointus et délais-sent les boîtes de nuit, le hasard ne peutplus se mêler de nos rencontres profes-sionnelles. Les provoquer n’est plus unexploit. C’est notre quotidien. n

n PRODUCTION n

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RENÉ DURINGER ‹ ASSOCIÉ GÉRANT DE L’OBSERVATOIRE DES TENDANCES

Economie & Comptabilité n N°243 n SEPTEMBRE 2013

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évolution des besoins des clients,nouvelles missions du cabinet

LE MARCHÉ DE L’EXPERTISE COMPTABLE EST CHALLENGÉ À SA PÉRIPHÉRIE PAR

LE LOW COST, LES OFFRES VIA INTERNET, LES APPELS D’OFFRES, LES PLACES DE

MARCHÉS, LES SOLUTIONS EN LIGNE, ETC. CHACUN S’INTERROGE SUR L’ÉVOLUTION

DES BESOINS DES CLIENTS ET, CONSÉCUTIVEMENT, DE L’OFFRE DES CABINETS.

FACE À CE CONTEXTE, NE CULTIVONS PAS LE PESSIMISME AMBIANT ET LE FANTASME

DU “GRAND SOIR DE LA PROFESSION”. PLUS QUE JAMAIS IL Y A D’IMPORTANTS

BESOINS D’ACCOMPAGNEMENT DES TPE/PME (ET MÊME POUR DES

“POUSSINS”)… SOUS RÉSERVE QUE NOUS NOUS ADAPTIONS RAPIDEMENT.

LES OBLIGATIONS DÉONTOLOGIQUES GÉNÉRALES

Nos clients se transforment sousl’effet de l’environnement :

1. Une pression permanente sur les prixet les marges avec le règne de l’hyperconcurrence et la tendance low cost àtout prix2. Une réglementation fiscale, sociale,juridique avec des évolutions erratiques 3. Un environnement économiqueinstable, complexe, imprévisible4. Une entreprise qui devient mobile,digitale, “sociale”… avec un passage àl’entreprise 3.05. Les nouvelles formes d’entrepreneu-riat et de nouvelles façons de travailler6. Des modèles économiques en recons-truction dans chaque secteur d’activité7. Le big data qui révolutionne l’usagedes données avec une puissance prédic-tive sans précédent 8. Une vulnérabilité chez tous les agentséconomiques nécessitant un surcroît

permanent de vigilance9. Une économie de type yoyo (oumontagnes russes)10. Une dématérialisation croissante detous les flux administratifs et financiers

Dans ce contexte tumultueux, le cabinetne peut pas se contenter d’être unique-ment le SAV de nouvelles lois venant deparaître au Journal Officiel ou pratiquer unreporting sur des données passées, mais ildoit être la vigie de son client et anticiperle coup d’après. Nous devons vendreautant des services que du SERVICE ! Nousvendons autant de la compétence, que dela confiance et de la sécurité, des qualitésplutôt recherchées lors de périodes chao-tiques ! Face à ces 10 enjeux, la professiondoit pouvoir apporter des solutions pourpermettre au client de se concentrer surson rôle d’entrepreneur.

LES MUTATIONS DE L’ENTREPRENEURIAT

Si l’essentiel de la clientèle des cabinetsest encore constituée majoritairementde TPE/PME que l’on peut qualifier de“classiques”, le changement de para-digme (ndrl : la crise) génère de nouvel-les formes d’entrepreneuriat :

• Les intrapreneurs (entrepreneur salarié)qui sont des entrepreneurs mutants,

• Les “millennials” que l'on qualifie ausside “génération Y” (digital natives ou géné-ration Facebook) créant des starts up inno-vantes,

• Les poussins (auto-entrepreneurs),solos, free-lance, experts en microjobs, slas-hers (ceux qui cumulent jobs et statuts),

• Les business "working mummy", l’en-trepreneuriat au féminin,

• L’entrepreneuriat issu de l’économiecollaborative,

• L’entrepreneuriat social,

• L’entrepreneuriat des banlieues, etc…

Nous devons apprendre à satisfaire unediversité grandissante de profils d’entre-preneurs qui nécessitent une adaptation àleur singularité, à leurs attentes, à leur cul-ture d’entreprise. Ce développement mul-tiforme de l’entrepreneuriat est inévitableavec la fin progressive des emplois à vie(CDI), la crise économique, la crise desretraites, etc. : incitant chacun à imaginerson propre travail. Au fur et à mesure dudéveloppement de nouvelles formes d’en-trepreneuriat (y compris pour les micro-activités), il faudra adapter les offresd’accompagnement autant dans la gestionde leur fonction administrative et finan-

n PROSPECTIVE

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« Nous devons apprendre à satisfaire

une diversité grandissante

de profils d’entrepreneurs »

publier une plaquette avec une liste bana-lisée de services ou de clients ayant déjàaccordé leur confiance est révolue, mêmesi vous y mettez une photo avec des illus-trations énergisantes de sport de hautniveau (rugby, parapente, etc). Vous êtesunique, alors parlez de vous, de vos activi-tés, de vos passions !

Que le cabinet soit petit ou grand, l’enviede partager des infos avec votre environ-nement devrait être équivalente. Dans cetesprit, le cabinet devra être ‘LE’ fournisseurd’alertes de ses clients dans le cadre de sesactivités de veille aussi bien réglementaire,technologique que sectoriel. Aider le clientà être en anticipation, fait partie du serviceminimum. Cette intelligence économiqueet réglementaire doit être couplée à uneimplication croissante de l’expert-comp-table dans la réflexion stratégique de sesclients et favoriser l’émergence de solu-tions opérationnelles y compris pour levolet business.

En 2013, les fantastiques progrès techno-logiques depuis 10 ans ont permis de libé-rer de l’énergie au sein des cabinets pourune meilleure disponibilité des collabora-

teurs au bénéfice du client. Les innovationstechnologiques en cours vont permettrede franchir un nouveau palier avec la pro-position de services facilitateurs pour lesclients et ainsi favoriser une meilleure per-sonnalisation de l’accompagnement, déve-lopper plus d’attention et créer encore plusde valeur. L’objectif c’est de ne plus être dansune prestation fongible et banalisée !!!Enfin, dans le futur proche, face à la révo-lution Big Data, il est certain que la pro-fession aura un rôle stratégique à jouer surces nouvelles “autoroutes” avec nos com-pétences et notre éthique. La capacité àvaloriser les données générées est annon-cée comme ‘LE’ facteur de compétitivitédes entreprises de la décennie. Il faudra, parexemple, s’interroger sur comment créerde la valeur avec les informations brasséespar le cabinet ou quelles missions autourdes données de l’entreprise (ex : savoir ana-lyser et même réparer des données sensi-bles dans le cloud) ?

En conclusion, et si le meilleur investisse-ment marketing pour s’adapter à l’évolu-tion des marchés… c’était les RH ducabinet (avec une gestion prospective descompétences) ? n

cière que dans le pilotage de leurs activi-tés.Au final, c’est tout l’enjeu du changementde génération à la tête des entreprises quise déroule sous nos yeux, où la priorité dela profession comptable est autant l’ac-compagnement des transmissions que l’a-daptation à ces nouvelles générationsd’entrepreneurs qui ont leurs proprescodes culturels.

LES MUTATIONS DU CABINET

Les besoins des TPE/PME en matière d’ex-pertise comptable dans le futur dépen-dront avant tout du choc des mutationsque devront affronter les entreprises (cf. 10 enjeux). L’innovation dans l’offre descabinets reposera sur une évolution duportefeuille des compétences orientéesbusiness, service, techno et social (dans lesens réseaux). Cela signifie aussi réinven-ter le management et développer une culture d’entreprise, quelle que soit la tailledu cabinet.

L’expert-comptable doit lui-même évoluer.Sans qu’il puisse y avoir de profil magique,on peut s’intéresser aux qualités suivantes :visionnaire, hyper humain, communi-quant, innovant, entreprenant, curieux,stratège, ouvert d’esprit, empathique,créatif, connecté… et bien sûr l’enthou-siasme !

Bien sûr dans les projets stratégiques ducabinet, il y a nécessité d’avoir un supplé-ment d’effort sur la réputation de lamarque et travailler sur sa visibilité. Au final,c’est une réflexion sur l’image du cabinetet notamment ses points forts en termesde secteurs d’activités, nature de missions,zones d’interventions. Le mot « expert-comptable » n’étant plussuffisant pour un prospect souhaitantacheter des prestations d’expertise comp-table, il est important de fournir des infor-mations sur l’ADN du cabinet, évoquer sonhistoire, en présenter l’équipe. En effet, leclient n’achète pas qu’un service lambda,mais également une expérience dans larelation client et un storytelling du cabinet(nouvelle méthode utilisée en communi-cation basée sur une structure narrative dudiscours qui s'apparente à celle des contes,des récits…). L’époque où il suffisait de

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DENIS BARBAROSSA ‹ EXPERT-COMPTABLE, COMMISAIRE AUX COMPTES, ASSOCIÉ CABINET ACCOMPLYS

JEAN-PAUL MENAGER ‹ EXPERT-COMPTABLE, COMMISAIRE AUX COMPTES, ASSOCIÉ CABINET SOREGOR

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Et demain ?

INTERVIEW CROISÉE DE DEUX MEMBRES DE LA COMMISSION INNOVATION

& PRODUCTIVITÉ REPRÉSENTANTS D’UN PETIT ET D’UN MOYEN CABINET DONT

LES REGARDS SONT RÉSOLUMENT TOURNÉS VERS L’AVENIR. LORS D’UN ÉCHANGE

À BÂTONS ROMPUS, ILS PARTAGENT IN FINE LIBREMENT LEUR VISION DE

L’ÉVOLUTION DE LA PROFESSION

Jean-Paul Ménager, vous dirigezun groupe important. La res-

source humaine étant la premièrerichesse des cabinets, quelle perspec-tive offrez-vous à vos collaborateurs /rices ?

JPM : Nous avons l’ambition d’être uneentreprise responsable au sens de la RSEau service de la réussite de nos clients.Avec un effectif de plus de 1 000 person-nes, la Ressource Humaine est effective-ment la première richesse de notreGroupe et nous y attachons beaucoupd’importance. Dans le cadre du développement régulierde nos activités, nous embauchons et for-mons tous les ans de jeunes salariés. Lamoyenne d’âge est de 39 ans et ne pro-gresse pas depuis de nombreuses années.Au 31 décembre 2012, 41 % de l’effectifSOREGOR appartenait la Génération Y.Pour répondre à leur attente et fidélisernos équipes, nous nous attachons à met-tre en place, pour chacun, un emploi

adapté à son attente et à sa compétencedans le cadre des besoins du Groupe. Unedémarche GPEC (Gestion Prévisionnelledes Emplois et Compétences) est en placedepuis trois ans. Nous nous efforçons d’assurer une pro-motion interne. Le Groupe SOREGOR esten plein développement, tant au niveaugéographique, qu’au niveau des nouveauxmétiers. Les salariés présents sont les pre-miers sollicités pour répondre aux offresd’emplois sur les métiers correspondantsà leurs compétences. Dans ce cadre, cer-tains salariés évoluent vers des fonctionsmanagériales à la tête de petites agencessous la responsabilité d’un expert-comp-table. Pour permettre aux salariés de répondre àl’évolution des besoins des clients, nousconsacrons un budget important à la for-mation. Ce budget représente suivant lesannées entre 7 et 8 % de la masse sala-riale. Le catalogue de formation interne2013 comprend plus de 80 formationstechniques ou comportementales.

Enfin, pour répondre à leurs légitimesattentes sur l’évolution du Groupe , nousavons mis en place une communicationinterne régulière. Nous avons aussi la cul-ture des projets. Un Projet d’Entreprise pré-sentant la vision et l’ambition du GroupeSOREGOR est défini tous les cinq ansdepuis les années 90. Le projet en coursbaptisé “VISION 2015” et présenté à l’en-semble du personnel du Groupe au Futu-roscope le 1er décembre 2011 traduit biennotre ambition : « Etre présent et proactif pour nos clients,en s’appuyant sur des relations de confianceavec nos équipes, en unissant nos métiers ausein d’une offre d’externalisation et deconseil et en complétant notre ancragerégional par une dimension nationale ».

Denis Barbarossa, vous avez crééAccomplys voici 6 ans et vous êtesassocié rapidement. La taille de votrecabinet (3 collaborateurs / 2 associés)influe-t-elle sur vos ressourceshumaines ?

DB : Lors de la création du cabinet, j’ai axéla communication du cabinet sur le hub“qu’est l’Expert-comptable auprès de sesclients ”, développant un réseau de com-pétences à disposition des clients, plutôtqu’un nombre important de collabora-teurs. Aujourd’hui, avec mon associé, nousavons adapté le modèle mais conservonsla volonté de rester une structure flexibleproche de professionnels que nous sollici-

n PROSPECTIVE

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« Sur certaines typologies de clients, il nous arrive de plus en plus souvent d’être considéré comme un fournisseur de services comme un autre

et d’être mis en concurrence plus régulièrement. Dans ce cas, rien n’est acquis.Nous devons faire nos preuves au quotidien »

JEAN-PAUL MÉNAGER

« Nous sommes en veille permanente sur de nouveaux outils pour gagner en productivité et offrir de nouveaux services à nos clients… »

DENIS BARBAROSSA

(Salon Innovation & Productivité, Social &RH, Campus CAC, Salon de la Transmissionde Cabinets …) met ses adhérents encontact formant ainsi un formidableréseau animé par des confrères enthou-siastes, motivés. S’échangent ainsi par larencontre et le dialogue les bonnes pra-tiques en toute convivialité. Les travaux menés au sein de la Commis-sion Innovation & Productivité de l’IFECnous y aident en nous permettant de res-ter à l’écoute.

JPM : Jusqu’à présent, nous avons eu lachance dans notre profession d’avoir untrès fort taux de fidélisation. Nous avons

tous des exemples d’entreprises clientesque nous avons conseillées sur deux outrois générations de dirigeants. Ceci restevrai dans la majorité des cas. Toutefois, surcertaines typologies de clients, il nousarrive de plus en plus souvent d’être consi-déré comme un fournisseur de servicescomme un autre et de ce fait d’être mis enconcurrence plus régulièrement. Dans cecas, rien n’est acquis. Nous devons faire nospreuves au quotidien, ce qui me paraît nor-mal. Avec l’évolution de notre réglementationprofessionnelle et le développement d’in-ternet, nous sommes aussi entrés dans

tons dès que nécessaire et au plus près desclients par un niveau décisionnel restreint.Les collaborateurs qui ont rejoint le cabi-net ont choisi avant tout la proximité avecles associés et la spécificité de nos clientstrès orientés sur les TIC. Par ailleurs, nouscommuniquons fortement sur nos choixd’organisation et logiciels qui permettentpar exemple le télétravail. Parisiens, cetteflexibilité dans l’organisation nous fait mar-quer des points alors que les temps detransport sont importants dans la régionet les grèves régulières. Les outils de com-munication nous permettent d’être encontact permanent avec notre équipe. Çarassure tout le monde.

Le marché évolue fortement. Nous-mêmes, comme consommateur,contribuons à révolutionner le com-merce par nos habitudes et besoindécuplé de réactivité, d’immédiateté.Comment réagit ou se prépare votrecabinet à ces changements ?

DB : Nous sommes en veille permanentesur de nouveaux outils pour gagner en pro-ductivité et offrir de nouveaux services ànos clients… même si ceux ci ont de gran-des difficultés à consommer plus en cettepériode de difficulté économique forte etd’incertitudes accrues. L’IFEC par ses nom-breuses animations locales (Mardis de l’I-FEC, Etats généraux, Cafés-débats, lesPetits déjeuners, les Brunchs, les week-endsloisirs, les apéros Pacioli…) ou nationale

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l’ère de la communication Le client estdésormais plus et mieux informé et nouslui devons la transparence sur les missionsréalisées et les tarifs pratiqués.Dans le cadre de notre Certification ISO9001, nous pratiquons régulièrement desétudes de satisfaction qui confirment cesnouvelles attentes du client.Pour renforcer la fidélisation du client, nousdevons être beaucoup plus à son écoute etdonc être plus à son contact direct. Cecinous oblige à revoir l’organisation du tra-vail au sein de notre cabinet : à gagner dutemps sur les travaux que le client ne voitpas pour consacrer plus de temps avec luiet donc être plus réactif et mieux encoreproactif.De même, le fait d’être éditeur de logicielet de développer nos principaux outilsinformatiques (gestion interne du cabinet,révision assistée par ordinateur, paie,audit, IR, ISF, TNS…) nous permet d’êtreréactifs pour répondre à de nouveauxbesoins clients et de proposer de nouvel-les offres.

Quelles missions proposez- vous auxclients pour développer l'offre deconseil que les cabinets peinent dansleur majorité à mettre en œuvre ?

JPM : Notre offre pluridisciplinaire s’appuiesur les sept métiers du Groupe : l’expertisecomptable, l’expertise sociale, le droit, l’au-

dit, l’informatique, la formation et leconseil, notamment le conseil en gestionde patrimoine et en transmission d’entre-prises.Mise en ligne sur notre site internet, notreoffre est déclinée selon trois axes :- par besoin de l’entrepreneur,- par moment clé de l’entreprise (création,gestion-développement et transmission),- par secteur d’activité (Agriculture, arti-sanat, commerce, bâtiment,…)L’offre de service est systématiquementpackagée avec le concours de notre service“Marketing & Communication” et proposele plus souvent un prix indicatif.Nous avons aussi la volonté d’être inno-vant pour répondre aux besoins de nosclients. L’offre proposée par notre filialeSOCIA 3, spécialisée dans la gestion de lapaie et des solutions RH peut paraître clas-sique. Mais son fonctionnement est origi-nal, SOCIA 3 est une entreprise adaptée,bénéficiant de l’agrément de la DIRECCTE,qui emploie, forme et accompagne auquotidien 80 % de son effectif en situationde handicap.

DB : Actuellement, le reporting flashconnecté est notre gros chantier. Nosclients sont demandeurs, même s’ils neconsomment que 10 à 15 % des capaci-tés des services mis à leur disposition… Unpeu comme la nouvelle version de votretablette : vous n’utilisez pas l’intégralité deses capacités mais vous êtes content de

savoir que vous pourriez (et fier d’avoir unenouveauté en poche). Notre volonté est degagner en automatismes, seul moyen nonpas de rendre ces gains de productivité auclient en baissant nos honoraires, commele font dangereusement certains cabinets,mais de proposer à prix équivalent de nou-veaux services. Notre volonté est de ren-dre une information simple, correspondantà 80 % des besoins alors qu’hier nous nousfocalisions sur les 20 % de clients capablesde se payer des services à valeur ajoutée.

Régulièrement, nos adhérents nousremontent leurs difficultés à associerun jeune diplômé, car les attentesentre ces deux générations d’experts-comptables sont assez divergentes,que leur propose votre groupe ? Comment ressentez vous leur envied’entreprendre, qui plus est sur unmarché aujourd’hui attaqué de toutesparts : illégaux, contraintes adminis-tratives de plus en plus fortes (et malvécues par lesclients), baisse de larentabilité des cabinets ?

JPM : L’envie d’entreprendre existe tou-jours chez les plus jeunes. Nous n’avonspas de difficultés à trouver de nouveauxcandidats à l’association. La culture de l’association est d’ailleurs for-tement ancrée au sein du Groupe SORE-GOR. Plus de 2/3 des experts-comptablesassociés sont d’anciens salariés. Nous

n PROSPECTIVE

Et demain ? (SUITE DE LA PAGE 43)

« Pour renforcer la fidélisation du client, nous devons être beaucoup

plus à son écoute et donc être plus à son contact direct »

JEAN-PAUL MÉNAGER

« Notre volonté est de gagner en automatismes, seul moyen de proposer à prix équivalent de nouveaux services »

DENIS BARBAROSSA

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- Suis-je utile à mon client ? - Serait-il prêt à acheter mes services et àquel prix s’il n’était pas réglementairementobligé ?- Quel sera l’impact de la dématérialisationtotale de l’information entre les entrepri-ses et leur environnement sur la façon deréaliser nos missions ?Les demandes des clients seront de plus enplus précises, de plus en plus “pointues”. Suivant la taille des cabinets, les réponsespouvant être apportées seront bien sûr dif-férentes.Au sein du Groupe SOREGOR, nousdevrons nécessairement avoir les équipesspécialisées au plus proche des clients etdonc augmenter notre taille pour “amor-tir” le coût de nos spécialistes.Si notre profession était déréglementée,nous serions, comme nos clients, dans lesconditions classiques de fonctionnementd’une entreprise et se poserait la questionde la mise en place d’une force commer-ciale. L’implantation nationale traduite par uneprésence dans les dix plus grandes métro-poles régionales nous permettra d’aug-menter notre offre de service et derépondre aux besoins de proximité et deréactivité exigés par nos clients.

DB : Mon associé gère le pôle consultingdu cabinet, une activité importante auprès

d’ETI en demande forte sur des hauts pro-fils manager / associé. Nous développeronsplus particulièrement cette ligne de pro-duits même si la visibilité d’une année surl’autre est plus difficile. Néanmoins, l’acti-vité reste plus rentable que la productiond’informations comptables et financières…Sur notre cœur de métier, il est évident quela volonté de simplification du gouverne-ment semble passer par une solution defacilité : simplifier en rognant chez les pres-tataires externes (coût de création d’unesociété au Greffe, formalités de publicationdes comptes non de dépôt, etc.) au lieu des’interroger sur les vrais freins à l’entre-preneuriat que sont le millefeuille admi-nistratif et déclaratif et les lourdescontraintes fiscales et sociales qui gênentnos clients et nous ont tellement fait per-dre en productivité dans nos cabinets.Nous préparons le cabinet à une dérégle-mentation qui, de toutes façons, si ellen’arrive pas, ne freinera pas la concurrencede SSII ou des banques sur l’informationfinancière, plus valorisante pour nos clientset où la profession a pour l’instant peu deservices à proposer. Nous ne pouvons queregretter que les investissements aient étéfocalisés sur la signature électronique…dont nous considérons qu’elle n’intéresseni nos clients, ni les banques, ni les cabi-nets (!), mais nous a coûté (et nouscoûtera en maintenance) une fortune,alors que les professionnels ont besoind’accompagnement sur des sujets brûlants :l’avenir de la profession, la structuration del’offre, les nouveaux outils. Si notreinstance ne s’approprie pas ces sujets,notre syndicat oui et des échanges entrenous éclosent des solutions. n

confions très vite des responsabilités et lescritères spécifiques de notre association(égalité de détention du capital et vote «un Homme, une voix ») sont un atoutpour répondre de jeunes associés qui semontrent beaucoup plus impatients queles générations antérieures.Nous nous montrons, toutefois beaucoupplus exigeant. Etre titulaire du diplômed’expertise comptable n’est plus suffisantpour être candidat à l’association. Nousdevons associer les dirigeants d’aujourd’-hui et de demain : des entrepreneurs capa-ble de manager les équipes dans unepériode de mutation. Le développement denotre offre pluridisciplinaire entraine aussil’ouverture du capital de notre société àd’autres professions : avocat, informaticien,conseil en gestion de patrimoine.

Votre vision à 5 ans de la profession :en mode réglementé ou non... Quellesconséquences pour votre groupe oucabinet ?

JPM : Nous avons déjà des missions qui nerelèvent pas d’activités réglementées(Conseil, gestion de la paie, prestationsadministratives….). Plus que de savoir si notre profession seratoujours réglementée dans 5 ans, les ques-tions que nous devons nous poser sont, àmes yeux :

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Economie & Comptabilité n N°243 n SEPTEMBRE 2013

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LONGTEMPS, LES ENTREPRISES MONTRAIENT LA VOIE EN TERMES D’ÉQUIPEMENTS ET

DE TECHNOLOGIES : LE TÉLÉPHONE, L’ORDINATEUR, LE FAX, LE MINITEL (EN FRANCE EN

TOUT CAS…) PUIS INTERNET ONT D’ABORD TROUVÉ LEUR PLACE AU SEIN DES

ORGANISATIONS ET PERMIS D’OUVRIR L’ENTREPRISE SUR L’EXTÉRIEUR ET D'ACCÉLÉRER LA

COMMUNICATION. LES APPLICATIONS, ESSENTIELLEMENT PROFESSIONNELLES, PROPULSENT

L’EMPLOYÉ VERS LA MODERNITÉ SITÔT PASSÉE LA PORTE DE L’ENTREPRISE.

EN SE FORMANT À DE NOUVEAUX OUTILS ET DE NOUVEAUX USAGES, IL SE SENT

MONTER EN CAPACITÉ ET APPREND.

BYOD kézaco ? Bring Your Own Device !

L’entreprise est le lieu des savoirs, descompétences et des relations humai-

nes avec un souci de perfectionnementconstant. Puis sont arrivés :n les smartphones, boostés par l’Iphone,successeurs du symbole du pouvoir parexcellence qu’était le BlackBerry (réservé auxleaders) ; ceux-là ont donné une toucheludique et accessible aux messageries(instantanées ou e-mails), internet, etc. fai-sant passer le wap (portail internet mobile)pour le minitel des smartphones en un éclair ;n le triple play, déployé et exploité par le tru-blion Free, donnant accès à internet hautdébit + téléphone illimité + télévision àvaste choix à des prix défiants touteconcurrence, créant un standard.Ainsi, l’ouverture sur l’extérieur et la connais-sance presque sans limite sont arrivées à laportée de chacun, dans son propre salon.Désormais, en entrant dans l’entreprise, ontrouve un PC (fixe généralement) pas for-cément très récent, des accès internet limi-tés (qu’il s’agisse de débit ou de sitesaccessibles) alors que chez soi le PC porta-ble (voire MacBook…) traîne au milieu dusalon entre une tablette et la TV. Conséquence logique : l’entreprise se rin-gardise et ses collaborateurs, habitués à l’ins-tantanéité, au collaboratif, n’hésitent pas àapporter leurs propres outils souvent plusperformants pour maintenir en permanence

le lien, les échanges avec leur tribu (amisFacebook et/ou contacts professionnels) etainsi trouver plus facilement les réponses àtoutes leurs questions.Car, Wikipedia a remplacé l’encyclopédie etle dictionnaire. Le web a remplacé les agen-ces de voyages et la documentation pro-fessionnelle en un temps record. Lesapplications (près d’un million sur l’Appstored’Apple et 50 milliards de téléchargementsen 5 ans...) répondent à tous les besoins :ludiques, professionnels, touristiques, etc.non plus à portée de clic mais de doigt,depuis son smartphone. Le client gagne enautonomie. L’entreprise en efficacité.Il y a 5 ans, qui pensait qu’un billet de trainou d’avion s’achèterait sur un téléphonemobile et que ledit mobile servirait mêmede support de billet ? En moins de deux ans,les agences de voyage ont dû se remettre encause et penser de nouveaux modèles ; lescommerces ont été lourdement affectéstant les vitesses de remise en cause desacquis et modèles se sont accélérés. Et nousy contribuons tous, car consommateurs !La carte bleue a pris le pas sur le chèque etmaintenant l’e-paiement sur la carte bleue.L’e-commerce a pris l’avantage sur le com-merce de proximité et les grandes enseigneset, déjà, le m-commerce (mobile) le bous-cule… L’enjeu de demain, est le 020 : onlineto offline : susciter l’intérêt en ligne pour

DENIS BARBAROSSA‹ MEMBRE DE LA COMMISSION INNOVATION & PRODUCTIVITÉ, VICE-PRÉSIDENT DE LA SECTION IFEC PARIS ILE-DE-FRANCE

déclencher l’achat physique en boutique.C’est le seul moyen pour les entrepreneursde sauver leur fonds de commerce et lesemplois (qui ne soient pas uniquement desingénieurs développant de nouvelles appli-cations...).Au sein de ce monde connecté et, au-delàdes questions légitimes de sécurité, le besoinde toutes nos parties prenantes est d’êtreonline, informées, en mesure de jouer lacarte du collaboratif et d’expérimenter denouveaux outils au sein des organisations.C’est une opportunité à saisir pour nos cabi-nets, si nous sommes en mesure de revoirles modèles de nos organisations et d’anti-ciper cette inéluctable mutation des entre-prises. Il n’y a pas de raison que cette lamede fond : le collaboratif, l’immédiateté, dontnous sommes les premiers consommateurs,ne concerne pas nos cabinets, nos clients,nos prospects, nos organisations. Être à l’é-coute de nos équipes, rendre un peu de cetteliberté tant souhaitée pour créer de nou-veaux outils, répondre à d’autres attentesconstituent tout l’enjeu du web aujourd’hui,de refonte des modèles, y compris pour noscabinets.L’émulation créée par les entreprises concur-rentes est sans relâche et pousse chaquestructure dans une logique d’améliorationpermanente de ses performances. Mieux,plus vite, plus sécurisé.Alors le BYOD aujourd’hui, c’est la traduc-tion du besoin pour les collaborateurs del’entreprise de la sentir en phase avec l’en-vironnement auquel ils sont habitués à seconfronter, et d’en retrouver les informationssur tous les supports avec lesquels ils gèrentleur vie globale, personnelle et profession-nelle. Vous bousculer et donner une vision, c’esttout ce que vous êtes en droit d’attendre devos institutions.

Alors vous nous accompagnez ? n

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