N uméro 112 Noël 2006 Quinquannuel gratui T Ces guignols ...

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Sortez vos lumignons M. R. prof. de méca des fluides en 4 GMD : “Le contrôle continu est prévu le 8 décembre, on verra si vous faites des lumières”. Encore une remarque brillante ! Amitié transatlantique M. P. prof. de BA en 4 GCU, à propos des Américains qui construisent mal leurs routes : “Vous savez les Américains, ils ne sont pas très intelligents ; vous voyez Bush, et ben il y en a 70 % comme lui...” Et des profs comme ça il n’y en a pas deux. Analphabétisme M. S.T. prof. de management en 4 GMC : “Un chef de projet doit savoir faire preuve de charismatique, pardon, de charismatisme”. Voilà en tout cas un professeur faisant preuve de beaucoup de claricité ! Cerveau dopé N ou P ? M. G. prof. de semiconducteur en 4 SGM : “Encore une ligne de calcul, le calcul, c’est bon pour le cerveau !” Et mauvais pour les reins. Méthode dure M. S. R. en évaluation de semaine management 4 GMC, avec son accent du sud et son calme type mafieux corse : “Et ne commencez pas à parler sinon je tombe la ceinture et je vous frappe...”. Et encore, il ne tombe que la ceinture... GI, un monde à part M. A.B, enseignant en 5 GI, textuellement dans son cours de logistique : “les CRS peuvent être dangereux !“ Quand ils arrivent par cars entiers sur les plateformes logistiques… Concours de nouvelles Cette année le thème du concours de nouvelles est “j’ai acheté des chocos BN à la fraise, des fois que...”. Après les DS de janvier, envoyez-nous vos créations littéraires d’une page en times 12 maximum, contenant la phrase du thème avant le 9 février à <[email protected]>. Soyez imaginatifs... Élections américaines On se demande pourquoi tout le monde s’en fout malgré leur importance incontestable. page 4 Villeurbanne, notre village Tel un village gaulois, notre beau village insalien est cerné par des hordes de villeurbannais plus ou moins hostiles. Alanix Satiablix est allé à la découverte de ces barbares. page 2 et 3 Ces guignols de l’info par Plissken L e pouvoir ne peut être sainement utilisé que s’il admet la critique, voire encore mieux l’autocritique. Les trois pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire, vont depuis longtemps de Charybde en Scylla et certains, devant l’ampleur de leur déliquescence, sonnent l’hallali pour mettre un terme à cette bonne vieille V ème République. Mais qu’en est-il du quatrième pouvoir, le pouvoir de la presse ? L’heure des comptes a sonné et c’est aux journalistes eux- mêmes que revient la tâche ardue de l’autocritique… Le constat est simple : la presse va mal. S’en suit un premier diagnostic possible : les journalistes sont manipulés pour satisfaire au bon vouloir du pouvoir en place. En France, lorsque l’on voit que pour de grosses opérations de police dans les banlieues, les médias sont appelés en renfort pour couvrir l’évènement, on a l’impression d’assister à une mauvaise mise en scène. Mais où est passée l’indépendance des journalistes ? Si elle est censée survivre dans l’impartialité des présentateurs, quelque soit la couleur politique de leurs invités ou encore dans l’objectivité du traitement de l’information au journal de 20 heures, alors je pense qu’il est temps d’enterrer ce concept. Ce n’est plus qu’une coquille vide de sens. Ca, c’était le diagnostic le plus optimiste. Mais imaginez un seul instant que ce soit l’inverse, et que ce soient les médias qui mènent la danse. Ils ont transformé l’élection présidentielle en un show digne de la Star Ac’, et l’opposition entre Sarkozy et Ségolène Royal est parfaitement artificielle et repose plus sur une popularité fondée sur une communication publicitaire efficace que sur un véritable programme politique. La preuve en est que, d’un côté comme de l’autre, il n’y a pas de véritable conviction, sinon celle que pour gagner, il faut adopter des propositions populaires en se fiant au baromètre que constituent les sondages. Et le Parti Socialiste, en choisissant pour candidate Ségolène, ne fait que légitimer cette mainmise des médias sur l’opinion et de l’opinion sur les choix politiques. Les socialistes préfèrent avoir une chance de gagner avec un programme “à la carte” qui ressemble de moins en moins à celui qui avait été élaboré avec tant de soin, plutôt que de perdre parce qu’ils n’auraient pas su rentrer dans le jeu de la “real politique”. De l’autre côté, Sarkozy, qui a pourtant compris depuis longtemps l’importance du rôle des médias, se voit obligé, pour cause de mauvaise réaction du panel représentatif, de transformer sa fameuse rupture en une petite rupture tranquille. Soit, les deux camps ont compris que pour l’emporter, il fallait composer avec les médias. Mais, en rentrant dans ce jeu dangereux, ils perdent de leur crédibilité politique et s’exposent aux mêmes risques que les célébrités : au moindre faux pas en matière de communication et en l’absence de véritable noyau dur conquis par leurs convictions, tout leur soutien fondra comme neige au soleil. Et là, qui sait ce qu’il adviendra… Merci au Gala pour les Macs, à Mme Padilla, à Marcelle Lapompe, à Sonia, à Bernard R., à McTri pour le crumble, au CVA pour son aide, à notre nouvel imprimeur, à Public’Imprim pour les 22 ans de travail commun, à Graines d’Images, à Jean. Merci ! L’Insatiable affiche complet Pour l’Insatiable, l’année se termine tranquillement. Les finances sont au beau fixe : on change d’imprimeur, pour la première fois depuis 22 ans, ce qui nous permet enfin de passer au papier recyclé. > Cherche rédacteurs H/F Ce soir, on boucle une mise en page à neuf rédacteurs dans le BdE, ce qui était devenu exceptionnel depuis quelques mois. Malgré ce record, on manque toujours de dessinateurs ainsi que de rédacteurs. Par contre on ne manque pas de boulot. Venez nous voir le lundi soir à 18h à notre local (RdC Bât. H). Cette année encore on recommence le célèbre concours de nouvelles (voir sujet dans les potins). On espère que vous prendrez tous vos plumes pour ravir les lecteurs de votre prose. En parlant de concours, on attend toujours vos propositions de BD ou de logo Insatiable. > Les clubs La rédac’ voudrait remercier tous les clubs qui nous ont envoyé de nombreux articles. Nous n’avons pas pu les publier tous, nous nous en excusons. Nous tenons néanmoins à mentionner le raid Dahu, qui n’a pas pu avoir son article de présentation. Surveillez les affiches et n’hésitez pas à vous inscrire à cette manifestation organisée par les Insaliens d’Oyonnax. Arrêtons là les louanges, ce n’est pas le genre du journal. Passons au personnel de l’école que l’on ne félicite pas. Malgré nos efforts, nous ne recevons aucun potin, aucune information, aucune félone délation concernant un quelconque directeur de départ’, rien... Dommage. > Dur dur... Pour finir ce nouvel opus de l’Insatiable, nous avons eu quelques difficultés à boucler le dossier et à départager les articles aptes à paraître dans ces pages. Beaucoup d’articles ont déjà été relégués au prochain numéro, alors à dans trois mois... Pour la Rédac’, Max Insatiable de Noël Bientôt le foie gras aux airelles > La Rédac’ a sélectionné pour vous Suicide lent et cigarette : une critique masquée de la cigarette et ses méfaits ........................................ page 4 Un café, Joe ? : ou comment tenir pendant une mise en page passé minuit .......................................... page 5 Le Front National : les idées du front national en 2002, on en rigole encore ......................................... page 5 Noël : un petit article d’actualité ............................................................................... page 5 Renaud : pour ceux qui l’ont aimé et qui le préféraient acerbe ..................................................... page 7 L’Insatiable Journal des Étudiants de l’INSA de Lyon RdC bâtiment H - 20, av. Albert Einstein 69 621 Villeurbanne cedex Tél. du BdE : 04 72 43 82 29 Web : <http://insatiable.insa-lyon.fr> E-mail : <[email protected]> Directeur de la Rédaction : Maxime Werlen Directeur de la Publication : Fabien Marcq ISSN 0766-4966 – 4 000 exemplaires Imprimé par Dugas IPC sur papier recyclé Les Isidores “Pas de complexe, y’en a qui passent par devant !”, puis montrant un étudiant notoirement gai “y’en a d’autres qui connaissent bien la porte de derrière”. uméro 112 Noël 2006 Quinquannuel gratui N T

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Sortez vos lumignons M.R.prof.demécadesfluidesen 4GMD: “Le contrôle continu estprévu le8décembre,onverrasivousfaitesdeslumières”. Encore une remarquebrillante!

Amitié transatlantique M. P. prof. de BA en4GCU, à propos des Américains quiconstruisent mal leurs routes: “Voussavez les Américains, ils ne sont pastrès intelligents; vous voyez Bush, etbenilyena70%commelui...” Etdesprofscommeça iln’yenapasdeux.

Analphabétisme M.S.T.prof.demanagementen 4GMC: “Un chef de projet doitsavoir faire preuve de charismatique,pardon,decharismatisme”. Voilà en tout cas unprofesseurfaisantpreuvedebeaucoupdeclaricité!

Cerveau dopé N ou P ? M.G.prof.desemiconducteuren4SGM:“Encoreunelignedecalcul,lecalcul,c’estbonpourlecerveau!” Etmauvaispourlesreins.

Méthode dure M. S.R. en évaluation desemaine management 4GMC, avecson accent du sud et son calme typemafieuxcorse:“Etnecommencezpasàparlersinonjetombelaceintureetjevousfrappe...”. Etencore, ilne tombeque laceinture...

GI, un monde à part M. A.B, enseignant en 5GI,textuellement dans son cours delogistique: “les CRS peuvent êtredangereux!“ Quand ils arrivent parcars entiers sur les plateformeslogistiques…

Concours de nouvelles Cette année le thème duconcours de nouvelles est “j’ai achetédes chocos BN à la fraise, des foisque...”. Après les DS de janvier,envoyez-nousvoscréations littérairesd’une page en times 12 maximum,contenantlaphraseduthèmeavantle9févrierà<[email protected]>.Soyezimaginatifs...

Élections américaines On se demande pourquoi tout le monde s’en fout malgré leur importance incontestable.

page 4

Villeurbanne, notre villageTel un village gaulois, notre beau village insalien est cerné par des hordes de villeurbannais plus ou

moins hostiles. Alanix Satiablix est allé à la découverte de ces barbares.page 2 et 3

Ces guignols de l’infopar Plissken

Le pouvoir ne peut être sainement utilisé que s’il admet la critique, voire encore mieux

l’autocritique. Les trois pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire, vont depuis longtemps de Charybde en Scylla et certains, devant l’ampleur de leur déliquescence, sonnent l’hallali pour mettre un terme à cette bonne vieille Vème République. Mais qu’en est-il du quatrième pouvoir, le pouvoir de la presse ? L’heure des comptes a sonné et c’est aux journalistes eux-mêmes que revient la tâche ardue de l’autocritique… Le constat est simple : la presse va mal. S’en suit un premier diagnostic possible : les journalistes sont manipulés pour satisfaire au bon vouloir du pouvoir en place. En France, lorsque l’on voit que pour de grosses opérations de police dans les banlieues, les médias sont appelés en renfort pour couvrir l’évènement, on a l’impression d’assister à une mauvaise mise en scène. Mais où est passée l’indépendance des journalistes ? Si elle est censée survivre dans l’impartialité des présentateurs, quelque soit la couleur politique de leurs invités ou encore dans l’objectivité du traitement de l’information au journal de 20 heures, alors je pense qu’il est temps d’enterrer ce concept. Ce n’est plus qu’une coquille vide de sens. Ca, c’était le diagnostic le plus optimiste. Mais imaginez un seul instant que ce soit l’inverse, et que ce soient les médias qui mènent la danse. Ils ont transformé l’élection présidentielle en un show digne de la Star Ac’, et l’opposition entre Sarkozy et Ségolène Royal est parfaitement artificielle et repose plus sur une popularité fondée sur une communication publicitaire efficace que sur un véritable programme politique. La preuve en est que, d’un côté comme de l’autre, il n’y a pas de véritable conviction, sinon celle que pour gagner, il faut adopter des propositions populaires en se fiant au baromètre que constituent les sondages. Et le Parti Socialiste, en choisissant pour candidate Ségolène, ne fait que légitimer cette mainmise des médias sur l’opinion et de l’opinion sur les choix politiques. Les socialistes préfèrent avoir une chance de gagner avec un programme “à la carte” qui ressemble de moins en moins à celui qui avait été élaboré avec tant de soin, plutôt que de perdre parce qu’ils n’auraient pas su rentrer dans le jeu de la “real politique”. De l’autre côté, Sarkozy, qui a pourtant compris depuis longtemps l’importance du rôle des médias, se voit obligé, pour cause de mauvaise réaction du panel représentatif, de transformer sa fameuse rupture en une petite rupture tranquille. Soit, les deux camps ont compris que pour l’emporter, il fallait composer avec les médias. Mais, en rentrant dans ce jeu dangereux, ils perdent de leur crédibilité politique et s’exposent aux mêmes risques que les célébrités : au moindre faux pas en matière de communication et en l’absence de véritable noyau dur conquis par leurs convictions, tout leur soutien fondra comme neige au soleil. Et là, qui sait ce qu’il adviendra…

Merci au Gala pour les Macs, à Mme Padilla, à Marcelle Lapompe, à Sonia, à Bernard R., à McTri pour le crumble, au CVA pour son aide, à notre nouvel imprimeur, à

Public’Imprim pour les 22 ans de travail commun, à Graines d’Images, à Jean.

Merci !

L’Insatiable affiche complet Pour l’Insatiable, l’année se termine tranquillement. Les finances sont au beau fixe : on change d’imprimeur, pour la première fois depuis 22 ans, ce qui nous permet enfin de passer au papier recyclé.

> Cherche rédacteurs H/F Ce soir, on boucle une mise en page à neuf rédacteurs dans le BdE, ce qui était devenu exceptionnel depuis quelques mois. Malgré ce record, on manque toujours de dessinateurs ainsi que de rédacteurs. Par contre on ne manque pas de boulot. Venez nous voir le lundi soir à 18h à notre local (RdC Bât. H). Cette année encore on recommence le célèbre concours de nouvelles (voir sujet dans les potins). On espère que vous prendrez tous vos plumes pour ravir les lecteurs de votre

prose. En parlant de concours, on attend toujours vos propositions de BD ou de logo Insatiable.

> Les clubs La rédac’ voudrait remercier tous les clubs qui nous ont envoyé de nombreux articles. Nous n’avons pas pu les publier tous, nous nous en excusons. Nous tenons néanmoins à mentionner le raid Dahu, qui n’a pas pu avoir son article de présentation. Surveillez les affiches et n’hésitez pas à vous inscrire à cette manifestation organisée par les Insaliens d’Oyonnax. Arrêtons là les louanges, ce n’est pas le genre du journal. Passons au personnel de l’école que l’on ne félicite pas. Malgré nos efforts, nous ne recevons aucun potin, aucune information, aucune félone délation concernant un quelconque directeur de départ’, rien... Dommage.

> Dur dur...

Pour finir ce nouvel opus de l’Insatiable, nous avons eu quelques difficultés à boucler le dossier et à départager les articles aptes à paraître dans ces pages. Beaucoup d’articles ont déjà été relégués au prochain numéro, alors à dans trois mois...

Pour la Rédac’, Max

Insatiable de NoëlBientôt le foie gras aux airelles

> La Rédac’ a sélectionné pour vousSuicide lent et cigarette : une critique masquée de la cigarette et ses méfaits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 4Un café, Joe ? : ou comment tenir pendant une mise en page passé minuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 5Le Front National : les idées du front national en 2002, on en rigole encore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 5Noël : un petit article d’actualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 5Renaud : pour ceux qui l’ont aimé et qui le préféraient acerbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 7

L’Insatiable Journal des Étudiants de l’INSA de Lyon RdC bâtiment H - 20, av. Albert Einstein

69 621 Villeurbanne cedex Tél. du BdE : 04 72 43 82 29

Web : <http://insatiable.insa-lyon.fr> E-mail : <[email protected]>

Directeur de la Rédaction : Maxime Werlen Directeur de la Publication : Fabien Marcq

ISSN 0766-4966 – 4 000 exemplaires Imprimé par Dugas IPC sur papier recyclé

Les Isidores

“Pas de complexe, y’en a

qui passent par devant !”,

puis montrant un étudiant

notoirement gai “y’en a

d’autres qui connaissent

bien la porte de derrière”.

uméro 112 Noël 2006 Quinquannuel gratuiN T

Page 2: N uméro 112 Noël 2006 Quinquannuel gratui T Ces guignols ...

Juin2002,alorsquelasituationpolitiquenepoussepasbeaucoupàl’en-thousiasme,PatricePapelard,lecollectifSansArrêtsSansLimitesetlamairiedeVilleurbannecréentLesInvites. Ilsveu-lentappuyercenouveaufestivalsurlesdeux traits de personnalité de la ville:la longue tradition de terre d’accueil etl’esprit de fête. Et c’est parti pour troisjoursdefestivités:du21au23juin,plusde60artistesseproduisentdanslesruesetdesrepassontorganisésdanschaquequartier.Ledimanche23,lesvilleurban-nais découvrentau réveil queleur centre villeest transformépar plus de dixkilomètres carrésde carton brut,devenus mobilierurbain, guitaregéante ou mêmepaquebot. Plusde 40000 specta-teurs témoignentde la réussite dela manifestation.On retrouve déjàtoutcequidistin-guece festival:participationpopulaire,échange, convivialité, fête et une pro-grammation artistique originale et dequalité.

> Art fait maison Chaqueannée,ungrandthèmeartistique est choisi. Les habitants sontalors invités à réaliser la décoration deleur ville et des lieux de concerts. Toutse passe dans les ateliers Frappaz, où,encadrés par des artistes, environ deuxmille Villeurbannais s’affairent. Ils onttransorméleurvilleenvilledecartonen2002,tranformél’avenueHenriBarbusseengâteaud’anniversairegéantpourfêterles 70 ans des Gratte-ciel en 2004. En2005,ilsdéposerontplusd’unmillierdechaisesdanslesrues.Deschaisesreloo-kéesdetoutestailles,detoutesformesetde toutes les couleurs qui poussent leshabitants à sortir s’asseoir, prendre untempsdereposetbavarderunpeu.

> Tu prends l’apéro ?

Convivialité et échange sontlesmaîtresmotsdecefestivalpopulaire.Apéroaupiedd’unimmeubleourepasde quartier, le but est d’inviter ses voi-sins,sesamisousafamille.Lesrepasdequartiersontdeplusenplusdesuccès.Dans des lieux décorés, des villagesculinairessemontentetchaquecommu-nautéinvitelesparticipantsàdécouvrirsa gastronomie. Chaque repas de quar-tier invite une animation artistique, un

spectacle de rue. Le tempsd’un repas, des personnesquisecroisent toute l’annéesans avoir le temps de separler peuvent prendre letempsdediscuteretdepas-ser un moment chaleureuxensemble.Unecinquantained’associations vileurbannai-sesparticipentchaqueannéeaufestival.Ils’agitpricipale-ment des centres sociaux etdesassociationsdequartier,ainsi que des associationscommunautaires, dans lesensnonnégatifduterme.

> Mieux que Star Academy ! D’après les organisateurs euxmêmes, laprogrammationartistiqueest‘’invraisemblable’’. Et le mot ne semblepas exagéré. Coté art de rue, des dizai-nesdecompagniesparmilesmeilleuresde France et d’ailleurs transforment laville en théâtre géant à ciel ouvert. Cesontlaplupartdutempsdesanimationsdécaléesettrèsoriginales.Ilyenapourtous les goûts: théâtre, défilés, spec-tacles pour enfants... Côté musique, lemotd’ordreestl’éclectisme.Lamusiqueest à dominante “world music’’, ce quienglobe pas mal de styles. Le festivala ainsi déjà invité High Tone, SergentGarcia, Simeo, Arthur H, Camille, lesTêtes Raides, Amadou et Mariam, j’enpasse et des meilleurs. Nous sommeségalement invités à écouter un nombreimpressionnant d’artistes peu connusen France, venant des quatres coins dumonde.Lefestivalestaussil’occasiondedécouvrir l’EcoleNationaledeMusiquedeVilleurbannequiprésentesesforma-tions,sesensemblesetseschoeurs. Alorsà laprochainefêtede lamusique(quitombeenmêmetempsqueles Invites), n’allez pas vous entasserdanslevieuxLyonécoutertroisadoles-centsreprenant(mal)Matmatah.RestezàVilleurbanne! o

L’influence des Danse-Et’ Cette année encore, M. S.,prof de méca au premier cycle, adémontré ses talents artistiques. Fierd’appartenir à la lanière K, celui-cieffectua quelques pas de charleston,deboutsurunetable. Lemétierdeprof:unandecréativité,vingtansderecyclage.

Pine au cimetière Après la démence sénile,le dictateur chilien Pinochet réussitun nouveau coup de théâtre avecl’infarctusdumyocarde. Le salaud, même mort ilcontinue à nous emmerder: on a dûannulerauderniermomentunarticlesursesfauxproblèmesdesanté.

Deux comme binaire M.A.D.profen3BS:“Quandvous multipliez un nombre par deux,çadonnesouventunnombrepair…”. On savait bien qu’enbiochimie,ilsnefaisaientpasdemathsnidephysique,maisonnesavaitpasencorequ’ilsn’avaientpasfaitnonpluslecollègenileprimaire.

Plateforme d’échange M.A.J.delafilièreingénieurentreprendre devant un étudiantd’échange quittant discrètementle cours: “Le problème avec ceséchangistes, c’est que ce sont de vraistouristes.” Dutourismesexuelàl’Insa?Est-cequelaDRIestaucourant?

Protégez-vous, ça mouille Dumême,parlantàdesélèvesconcevant une “capote” imperméablepourprotégerlesvélos:“AuVietnam,ils ont des capotes où on peut tenir àdeuxoutrois.” Mais c’est quoi ces préjugéssurlesAsiatiques?

Bienvenue M. C. prof. de méca desfluidesunmatind’interro:“Jevoudraissouhaiter la bienvenue à ceux que jen’ai jamais vus, et je regrette de leurinfligerunedemi-heuredecoursavantdecommencerl’interro”. Quelle idée aussi de fairecoursà8heures.

Par derrière ça compte pas Entenduentablerondesurlarecherche:“Maintenantquevousavezmis le petit doigt dedans, vous avezenvied’allerplusloin”. Les voies de la recherche nesontdoncplusimpénétrables.

D o s s i e r2 Dossier étudié par :

Gox,Thomas,Max,

DamienetSouf.

En arrivant, le plan Mappy àlamain,vousavezcruvoustromperendécouvrant une sorte de temple gigan-tesque… Reprenonsdudébut,noussom-mes en 1924, le maire de VilleurbannedécidedetransférerlecentrevilleplaceGrandclément. S’en suit une foultitudede grands projets que l’on connaît tous(pourlesmoinsincultes):lesGratte-ciel,lamairieetd’autrestrucsquejenecon-naispas.

> Délires Municipaux Uneloide1919rendobligatoirel’établissementdePland’Aménagementparlescollectivitéslocales.Villeurbanneobtient 6700m2 entre l’avenue AnatoleFranceetlecoursEmileZola.LeConseilMunicipaldécidelaréalisationprochained’unHôteldeVille,d’unpalaisdutra-vail(avecbureaud’hygiène,théâtre,pis-cine, “université prolétarienne”, locauxassociatifs et syndicaux) et un nombreindéterminé d’immeubles locatifs (lesfuturs Gratte-ciel). L’aventure architec-turalevilleurbannaisecommence…

> Lazare l’a dit Le maire de l’époque, LazareGoujon, médecin socialiste acquis aux

idées hygiénistes déclara, décrivantl’Hôtel de Ville , “une impression desolidité et de grandeur mais sans fasteinutile”.Unephrasequidécritsommaire-ment le Temple Laïc de Robert Giroud,architecte lyonnais. Surmonté d’un bef-froietornédecolonnes l’édifices’élèveà65mdehaut.Detendances italiennes(voiremussoliniennes)l’architectureosele gigantisme. Le beffroi est le sym-bole de la volonté d’indépendance deVilleurbanne. L’Hôtel de Ville a étéinscrit à l’inventaire des MonumentsHistoriques,en1991.

> Les églantiers Les immeubles locatifs furentfinalement un ensemble immobilierd’environ 1500 appartements équipésde tous les avantages du confort del’époque: ascenseurs, vide-ordures(avec usine d’incinération des ordures

ménagèresproduisantaussilechauffageurbain, située derrière les Gratte-ciel,ruePaulVerlaine)chauffagecentral,cui-sinesélectriques,eauchaudeetbalcons. LeprojetarchitecturalestceluideMôriceLeroux,quiadéjàréalisé,troisans auparavant, le Palais du Travail,sous la férule de Tony Garnier: con-structions en redents pour s’opposeraux immeubles sur cours insalubres,vastes coursives intérieures pour cir-culer à l’abri des intempéries et établirdesrelationsdevoisinageetd’entraide,immeubles à gradins et balcons. Latechnique de construction utilisant unecharpente métallique avec remplissagede briques creuses, enduites de cimentvibré, est novatrice pour l’époque (tel-lementnovatricequel’onn’ycomprendtoujoursrien).

> Ciel ma mairie L’ensemble architectural, 1400logementsavecl’HôteldeVille,fortementmédiatisé,sortdeterreauprintemps.Ilfaudraattendrel’après-guerrepourqueles commerces s’installent en rez-de-chaussée des immeubles. Aujourd’hui,75ansplus tard, lequartierdesGratte-cieletdelamairieesttoujourslecentreurbaindeVilleurbanne,quicontinuesaquêted’indépendancefaceàLyon. o

Comme tout bon citoyen, vous êtes allés vous enregistrer sur les listes électorales de Villeurbanne à l’Hôtel de Ville. Comme tout bon insalien, vous avez d’abord

étudié le terrain. Mince, c’est quoi déjà le code postal ?

Ich wohne im Will-Uhr-Bahn

Faire ses courses. Lorsque laperspective de manger du riz à l’eaupourlatroisièmefoisdelasemainevousparaît franchement insupportable, ledouten’estpluspermis.Quelaconsom-mationt’exciteounon, ilvabienfalloirattrapercelourdcabasetdescendrecesquelquesétagespouraller teravitailler.Situesdugenreàallerplusloinquelerayonpizzas surgeléesdusupermarchéIntersection, ce qui suit va t’intéresser.Et sinon, c’est l’occasion d’arrêter defaire fuir teschopesquisecognentà tacolonnegrecquededeuxmètresentière-mentfaitesmainenemballagesdepaellaauvergnate. Si le CCO de Villeurbannen’estpastroploindecheztoi,tuvasren-contrer la solutionà ta flemme biheb-domadaire.Petitvei-nard! L’associationAlter-Consoproposedespetitspaniersdeverdure déjà rem-plis à un prix tout àfait abordable. Et enpréservant l’emploides maraîchers ducoin par dessus lemarché!

> Pas plus cher ! Cette association s’est alliéeaux producteurs des alentours de Lyonpourproposerunabonnementdefruitsetlégumesdesaisonàsesmembres.Encourt-circuitant les multiples intermé-diaires des circuits classiques de distri-bution, les denrées proposées restenttrèsbonmarchétoutenpermettantauxagriculteursducoinde toucherunprixdécentpourleursmarchandises.Enpas-santparlà,onleurévitelespressionssol-deusesdesgrandsgroupesCarroufiersetautresLecléristes, toutenpayantmoinschernous-même.Pourunétudiant,qua-tre paniers de légumes plus deux deproduitslaitiersparmoisreviennentà36eurosplus18eurosdefraisd’inscriptionpoursixmois.Et ilyaassezpour fairequasitoussesrepasdelasemainemidicompris. Allez, on vous tuyaute sur labotte secrète du vendredi soir: le kilo

de pâtes sur l’étagère du fond. Si vousmangez au RU le midi, cette formulesolovouspermetd’invitertouslessoirsunpoteàbouffer,oudebâffrerdeuxfoisplus.Attention,l’adhésionbienquepaschère(onnelerépèterajamaisassez)estcalculéeselonunesavanteconsidérationde vos revenus au prorata des chargesqui vous incombent. En bref, c’est unpourcentage du tarif mensuel de votreabonnement (50% dans le cas qui nousoccupe, vous l’aviez bien calculé petitsmalins).

> Diversité et proximité. On peut choisir des formules

toutes plus mélangées lesunes que les autres! Desfruits, du vin, du from-age,dulait,delaviande…Mais après le choix, ongardera sa formule les sixmois. Comme ça, l’assoces’organise et les pro-ducteurs peuvent prévoirà l’avance ce qu’ils ven-dront. Ils assurent ainsiune partie stable à leursrevenus. En plus, en choi-sissant des producteurs

locaux,onréduitlestransportsjusqu’auconsommateur, et, comme ça, on limitelesémissionsdegazàeffetdeserre.Parailleurs, donner un revenu stable auxagriculteursdelarégion,c’estpérenniserleuremploietfreinerl’exoderural.

> Du temps gagné Onvacherchersespaniersdéjàprêts avec un grand sac à dos, tous lesjeudisauCCOde17h30à19h15.Ons’as-sureainsiunebasederepaséquilibrésàun tarif fixe sans avoir à se préoccuperde passer deux heures dans les rayonset presque autant à la caisse. Et puispartir le dimanche et rater le marchén’impliqueplusunesemainedepâtesaubeurre.Ilneresteplusqu’àapprendreàcuisiner un peu pour sortir totalementde l’adolescence et épater ses amis! Del’altruisme à peu de frais, ton coloc enrêvait,Alter-Consol’afait. o

Marre de manger des haricots fluos ?Une solution économique, écologique et de

qualité vous est proposée : le panier.

La main aux paniersPendant trois jours, à chaque solstice d’été,

les Villeurbannais organisent un festival gratuit et “pas pareil’’ : Les Invites.

J’t’invite aux Invites

L’Insa de Lyon porte mal son nom. Si Lyon est la grande ville la plus proche, c’est Villeurbanne qui nous accueille, en nous offrant tout un tas de services. Avec ses 135 000 habitants en 2006, nous sommes bien loin de la “Villa

Urbana”, cette grosse ferme datant de l’époque romaine à laquelle notre cité doit son nom.

Villeurbanne, notre village

Hommage à Guillaume L. “Toujours prêt, on dit d’unbonscoutqu’ilesttoujoursprêt.Prêtàs’amuser,prêtàtravailler,prêtàreleverdesdéfis,prêtàaider,prêtàaimer,prêtà prendre sur soi, prêt à accepter lescritiques. Le Guillaume que j’ai connudepuis son premier jour à l’Insa étaitprêtàtoutcela. CemêmeGuillaumequenousvoyions tous les jours nous cachaitderrièresabarbeetsonéternelsourireun mal être profond, si profond qu’ils’étaitluimêmepréparéàcettesortie. Nous n’étions pas prêts à tevoirpartir,nousteregrettons,nousnecomprenonstoujourspascegâchis(21ansc’étaittropjeunepourpartir)maismaintenant nous sommes prêts, prêtsàtecomprendre,prêtsàtepardonner,prêts à te rendre l’hommage que tumérites. Nous sommes là pour toi cematin car parmi les bons momentsqui t’ont fait douter de ton geste aumoment de partir, nous espérons yapparaître ne serait-ce qu’une seulefois. BonvoyageGuillaume.”

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D o s s i e r 3

QuineconnaîtpasKaamelott?Non, il n’y a pas d’erreur, je parle biendelasériefrançaisedéjàculteetnonpasdu légendaire château du roi Arthur,Camelot. Mais quel lien entre les deuxmedirez-vous?Pourceuxquireviennentd’unexildedeuxanssuruneîledéserteou qui ont décidé d’arrêter de regarderla télé en signe de protestation contrelabaissephénoménalede laqualitédesprogrammes proposés, petit rappel desfaits.

> Le mythe D’abord, la légende du RoiArthur en condensé. Malgré ce quel’on pourrait penser, cette histoirede Chevaliers de la Table Ronde estbeaucoup plus précise pour lesscénaristesdedessinsanimésetdefilmsd’animation pour enfants que pour leshistoriens eux-mêmes. Car l’existencemêmedupersonnagemythiqued’Arthurreste encore hypothétique et on doit secontenterd’essayerdetrouverdespointscommuns entre la description qui estfaited’Arthurdanslesmorceauxderécitqu’ona retrouvéset les caractéristiquesdecertainsautressouverainsbretonsdel’époque. Par contre, ce qui est certainauxyeuxdesexperts,c’estqu’iln’existeaucun lien de parenté entre ce roi fort,sage,fédérateuretbienconseilléetpuisl’autre Arthur, l’homme dont la seulequêteestd’ouvrirdesboîtesà19heuressurlaune. Quant au reste, il existedifférentes versions de l’histoire: pourcertains, Excalibur a été retirée parArthurd’uneenclumedevantunchâteauetpourd’autres,elleluiaétédonnéeparViviane,laDameduLac.Deplus,ilfautsavoirquelesCeltestransportaientleurslégendes avec eux et les transposaientdans lespaysqui lesaccueillaient: celaexplique le fait qu’il existe plusieursforêts de Brocéliande, notamment enBretagne et au Royaume-Uni, maisaussiquelemondesouterraind’Avalon(ultime demeure d’Arthur) puisse êtrelocalisée soit dans les Côtes d’Armor,soitdansleSomerset,enAngleterre.Malgré ce flou autour de la légended’Arthur, ces contes bretons ont, demanière incroyable, traversé toutel’Europe. Ainsi, on peut retrouver dansunecathédrale,àModène,enItalie,desimages d’Arthur et de ses chevaliersmenant l’assaut contre un château. Onretrouve également des traces d’Arthuren Pologne. L’extraordinaire force decette légende explique qu’elle ait étésouventutiliséecommesupportpolitiquepar le passé. C’est de cette façon, enfaisant appel au mythe arthurien, quedenombreuxsouverainsontpuasseoir

leur pouvoir. Plus récemment, durantla Seconde Guerre Mondiale, Arthur aserviàdonnerauxBritanniqueslaforcemoralederepousserl’invasionnazie. Etaujourd’hui,c’estAlexandreAstier, musicien classique de hautniveauaprès15annéesdeconservatoire,scénariste, comédien, réalisateur etmêmedirecteurartistique,quireprendàsasaucelemytheduRoiArthurpouren

fairelafictionmédiévalecourtecultequel’on connaît. Cette série, dont l’humourn’estpassansrappelerceluidesMontyPython et de leur fameux Sacré Graal,s’appuieessentiellementsurledécalageentrelalégende,lanoblessedelaquêteetlabanalitéduquotidienavectoutcequ’iladepluspragmatique.CettecitationduroiArthurdelasérierésumeassezbienl’espritdecettefiction:“Seigneur,jemevoueraitoutentieràlanoblequêtedontVousm’honorâtes.Maisavecl’équipederomanos que je me promène, ça va pasêtrefacile!”.

> Château villeurbannais ? Mais, avec tout ça, vous ne

voyez toujours pas en quoi cette sériepourrait avoir un rapport avec notrecher village de Villeurbanne? Non, lalégendaire cité d’Avalon, fondée parMerlin pour accueillir le Roi Arthuravantqu’ilnerevienneparminous,n’estcertainement pas située sous le campusdelaDoua.Non,lechâteaudeCamelotn’estpasenréalitésituéàVilleurbanne,puisque, jusqu’à preuve du contraire,il n’y a aucun lien entre la région deLugdunumetlacultureceltique.Soyonsplus prosaïque. Sans Villeurbanne, lasérie ne pourrait pas exister… puisquec’est ici qu’elle est tournée! Et oui, quiseseraitdouté,enregardant les imagesà la télé, que les décors de Kaamelottse trouvaient quelque part près de laDoua! Une autre raison qui expliquele lien fort entre la région lyonnaiseet la fiction de M6 est le fait que lamajorité des acteurs soient eux-mêmesoriginaires de Lyon. En particulier, unmotif supplémentaire de satisfaction etde fierté devant le succès important deKaamelott,estlaprésencedanssesrangs,d’uncomédienayantfaitsesétudes…àl’InsadeLyon.Aussiincroyablequecelapuisse paraître, Nicolas Gabion, aliasChevalierBohort,jeunecomédien,estissudenotreécole.Lui,quel’onpouvaitvoirnous délivrer avec beaucoup de talent,débutoctobreàGrenoble,unmonologuedansunstyletoutautredeceluiauquelilnousahabitués, représente l’humanistedelasérie.Prônantlatolérance,ledébat,le dialogue et la bonne humeur, tantde valeurs revendiquées à l’Insa, leseigneur Bohort conclura cet article parune phrase qui aurait bien pu lui êtresouffléedurantunesoiréeàlaK-Fêt:“Jepensequenouspourrionsdébattredelaquestion barbare autour d’un verre del’amitié.” o

Vous connaissez la série de M6 qui parodie la légende des Chevaliers de la Table Ronde. Mais savez-vous quel lien existe entre le château de Kaamelott et notre

bonne cité de Villeurbanne ?

Pas de la Kaamelott

Découvrez d’autres formesde théâtre:Villeurbanneet sonThéâtreNational Populaire vous ouvrent leursportes. Comment ça? Cela ne vousrappelle rien? Mais si, vous savez, leTNP, c’est ces grandes affiches mono-chromesavecpourseuleimagedutexte(titre, auteur, citation de la pièce) ainsiquelepetitlogoTNP.Certes,ilestfacilede passer à côté de cette publicité sim-plissime. Mais beaucoup de choses secachentderrière.

> Un peu d’histoire... ...justedequoifrimer.EtaussiparcequeleTNPcen’estpasn’importequoi. Fondé à Parisen 1920 par FirminGémier, il veutrendre le Théâtreaccessible à tous,s’ouvrir aux specta-teurs les plus défa-vorisés, non dansle but immédiat deles distraire, maisaussipourleurdon-ner accès au grandrépertoire drama-tique. Il s’agit biende “faire partagerauplusgrandnom-brecequel’onacrudevoir réserver jus-qu’ici à une élite”:à savoir la culture(JeanVilar,directeurduTNPde1951à1963). Vous l’aurez compris, les piècesdu TNP donnent à réfléchir. Mais nevous inquiétez pas, ce n’est qu’un bonmomentàpasser. Je vous passe les détails ducomment et du pourquoi, sachez juste

que le TNP se délocalise en 1972 àl’emplacement de ce qui était alors leThéâtre de la Cité à Villeurbanne. Dèslors, il poursuit son oeuvre de “culturedelamasse”àcoupdepiècesd’auteurs,de créations diverses et de prix avanta-geux.

> Un théâtre pour tous ? Étape 1: Choisir ses spectacles. Le pro-gramme de la saison est relativementdiversifié, ce qui est plutôt un bonpoint. On joue aussi bien Molière queTchekhov, avec une petite place pourBeckett.LesGrandssontdoncreprésen-tés. A plus petite échelle, on peut aussivoirdesspectaclescontemporains.

Étape2:Achetersesspectacles. Ce n’estpas gratuit, on s’endoute.Maisavecunabonnement jeune(moins de 26 ans)trois spectacles, ons’en sort pour pastropcher.

Étape 3: Se rendreauthéâtre.Leslignes38ou69vousdépo-sent juste devant lethéâtre en 20 minu-tes,mêmepasbesoindoncdecouriràtra-verslaville.

Étape4:Franchirl’entrée.Là,onhésite.C’est chic, il y a des lumières et duveloursrougedepartoutainsiquedeuxouvreusesdevantlesgrandesportes.Lesbaskets pleines de gadoue, les dreadsen vrac, on se demande si on est lebienvenu. Attention, on fait un pas...Tiens,personnenenousmetàlaporte?On persiste donc, un pas de plus et onsouritàlamadamequinoustendlepro-gramme.Danslehallonpeutliresurungrand panneau blanc “Le théâtre idéalserait tout simplement une place publi-que, qui dans nos contrées pluvieusesdevrait être couverte” (Firmin Gémier).Dansmonsouvenir,lesplacespubliquesn’étaientpasaussichic.Brefledépayse-mentesttotal.

Étape 5: Prendre un café au bar. Deuxescaliers plus tard, on tombe sur lecomptoir. Illuminé comme une salle despectacle, on se croit dans un rêve. Levelours rouge de l’entrée nous paraîtsobre,toutàcoup,faceàcettesalle.Cinqminutes ici suffisent pour comprendrel’expression“unéléphantdansunmaga-sindeporcelaine”.Cen’estpasquel’onsoitmalaccueilli.Justequel’onn’estpasvraimentà l’aise.Bonaprèstout,onestvenuvoirunspectacle,lecaféserapourplus tard, au “bistrot du théâtre” quel-quesruesplusloin.

Étape 6: Le spectacle. On aime ou onn’aime pas. Quoiqu’il en soit on estinterpelé. Même sur les pièces les plusanciennes, on retrouve des sujets d’ac-tualité. Pas de jugement apporté, justedequoiréfléchir...etsil’onveutappro-fondir,desrencontressontsouventorga-nisées. Venus pour se distraire? On enprendpleinlesyeux.

LeTNPestdoncplutôtconvain-cant, passées les premières appréhen-sions. Encore faut-il oser y aller. Avisà tous ceux qui aiment ou souhaitentdécouvrirlethéâtre.Etsivousn’êtespasconvaincus,allezvisiterlesautressalles,VilleurbanneetLyonenregorgent.Nousne bénéficirons pas toujours du “tarifétudiant”alorsprofitons-en! o

Vous vous sentez d’un intellect supérieur parce que vous allez voir les pièces et concerts de la

Rotonde ? Sortez un peu !

Oyez braves gens !

Alain Satiable : Bonjour Mme Padilla, vous êtes présidente de la Casa Cultural de Murcia (Maison culturelle de Murcia). Pouvez vous me présenter votre associa-tion ?Marie Padilla : Ouibiensûr.Noussom-mesuneassociationculturelleespagno-le créée pour renforcer les liens entreVilleurbanne et l’Espa-gne, et principalemententre Villeurbanne etAbanilla,unpetitvillagede la région de Murcia.Notre association a étécréée en 1991, mais uneorganisation similaireexistait depuis 1979.Nous sommes une desquatreassociationsespa-gnoles de Villeurbanne.Nous avons plus de 600famillesmembresdel’as-sociation ce qui en faitunedesplusgrandesdeRhône-Alpes.

A.S. : Pourquoi avoir choisi le village d’Abanilla ?M.P. : Il y a à Villeurbanne une grandecommunauté de personnes originairesde la région de Murcia, et du villaged’Abanillaenparticulier.

A.S. : Quelles activités votre association propose-t’elle ?M.P. : Beaucoup d’activités... Par exem-ple,nousdonnonsdescoursdegym,detaekwondo,dekarate,dedanse...Nousavons aussi des groupes de coinche,de cartes espagnoles. On essaie tout letemps de mélanger les deux cultures.Nousdonnonsdescoursdedanseespa-gnole-commeparexemplelasevillana-maisaussidescoursdedansedesalon. Ces cours ont lieu pendant lasemaine.Lamaisonculturelleestouvertetoutleweek-end.Lesmembrespeuventvenirpourprépareretmangerdestapas,jouerauxcartes,discuter...Nousorgani-sons des repas espagnols de temps entemps. Nousavonsbeaucoupd’échan-

gesculturelsavec l’Espagne.Hier,nousrecevionslemaired’Abanillaetledépu-tédeMurcia.Chaqueannée,nousallonslà-bas en car pour “las fiestas patrona-les” [ndlr: fêtes traditionnelles et reli-gieusesayant lieudanschaquevillage].Nous avons créé un groupe de MauresetChrétiensquiparticipeauxfêtes.

A.S. : Je ne sais pas du tout ce que c’est...M.P. : Le groupe sedéguise en person-nages Maures ouChrétiens du moyen-âge, en souvenir dela reconquête de l’Es-pagne. C’est une trèsvieille tradition, quidonne lieux à desconcours. Commenous avons été trèsappréciésl’étédernier,cette année la reinedes fêtessera issuedenotregroupe.

A.S. : Quand sont arrivés les espagnols à Villeurbanne ? Comment ont-ils été accueillis ? Ont-ils subi la même xénophobie que les immigrés actuels ? M.P. : Ilyaeuunepremièrevagued’ar-rivéesdanslesannéesvingt,unedeuxiè-meen1936aprèslaguerred’Espagneetune troisième dans les années soixante.

Ilsontétéplutôtbienaccueillisetaccep-tés, beaucoup mieux que les immigrésactuels je pense. Mais le contexte étaitdifférent. Le chômage n’existait pas etlaFrancemanquaitdebras.Cependant,Villeurbanneest-etreste-vraimentuneterred’accueil.

A.S. : Dans l’association, il y a donc des immigrés de deuxième, voire troisième géné-ration.M.P. : Effectivement, même au bout detrois générations, nous restons attachésà nos racines. Je suis villeurbannaiseet j’aime cette ville. Mais j’ai besoin deretournerchezmoi,àAbanillaaumoinsunefoisparan.Mespetitsenfantsaimentl’Espagne, parce que nous leur faisonsdécouvrir et aimer l’Espagne. Notreassociationgranditdejourenjour. Je voudrais ajouter que noussommestrèsbiensoutenusparlamairiede Villeurbanne, qui nous prête notrelocalplacedesmaisonsneuves.Lavillede Villeurbanne encourage beaucouplavieassociative,richede1500associa-tions.

A.S. : Participez-vous au festival des Invites ? M.P. : Oui effectivement. Nous par-ticipons au festival des Invites et auTéléthon. Nous présentons nos danseu-ses, nous montons un stand de cuisineespagnole.. .o

Villeurbanne a un passé de terre d’accueil et d’immigration qui lui permet de jouir d’un vie multiculturelle très active. Comme exemple de ce melting pot, Alain

Satiable est allé interviewer la présidente de la Casa Cultural de Murcia.

Les murciens débarquent !

Si certains d’entre vousconnaissent probablement ce nom, leclub de basket de Villeurbanne resteméconnu. Et pourtant, il affiche desrésultatsquipourraientfairelebonheurde nombreux supporters de football,notamment pour certaines équipes delacapitaledontiln’estpasicinécessairede rappeler le nom puisque, comme ledit le proverbe, on ne tire pas sur uneambulance. Le PSG donc, auraitcertainement aimé pouvoir se targuerd’avoir fini dans le top 5 de la ligue 1(ouproApour lebasket)depuis3ans.Mais c’estbien l’ASVELquiest l’auteurde ces bons résultats. Alors commentexpliquer ce peu d’intérêt pour notreclub de basket? C’est vrai, il y a l’OLet ces titres de champions de Francequiéclipse tout lepaysagesportifde larégion de Lyon. Il n’en reste pas moinsque, lebasketcommençeàprendresonenvolenFrancedepuisplusieursannées,grâceà lanotoriétédes joueursfrançaisjouantenNBAaupremierrangdesquelsTony Parker (certes plus connu pourses frasques avec sa femme au foyerdésespérée). L’ASVELdevraitdonc trouverun public à la mesure de sa réussite.Alors même si la France n’a pas encoregagné la coupe du monde de basketcontreleBrésil,n’hésitezpasàallervoirles match de l’ASVEL, surtout quandc’estgratuit. o

ASVEL

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T r i b u n e4

La distribution des pouvoirsaux États-Unis ressemble au systèmefrançais. Le président, assisté du viceprésidentetdesoncabinet,estaucom-mandedupouvoirexécutif.Lepouvoirlégislatif, assuré par le Congrès, réu-nit la Chambre des Représentants et leSénatquisontmaintenantauxmainsdesDémocrates.

> Reasons Ce vote a été l’expression dela colère du peuple américain. Depuisle début, Bush n’a cessé de s’éloignerde son républicanismemodéréoriginel,pour proposer une politique de plusenplus radicale.Envotantmardi7, lesélecteurs ont plus voté pour le punirqueparuneréelleenviedesoutenir lesDémocrates. La principale raison de ceretournementd’opinionestlaguerreenIrak.Silamajoritédesaméricainslasou-tenait quand elle fut lancée, les 600000morts*et l’occupationquis’éterniseontfinitparlesfairechangerd’avis. De plus, le gouvernements’estsurtoutconcentrésurla“guerrecontreleterrorisme”,délaissantainsila politique intérieure. Aujourd’hui,la croissance américaine ne s’estjamais si bien portée, mais elle n’apaseuassezde retombéespourquel’opinion en soit affectée. Quelquesjours après les élections, la côte depopularitédeGeorgeW.aatteintdesprofondeursencoreinexplorées,avec31%d’opinionsfavorables**.

> Bye Rumsfeld Cette défaite a apparem-ment fait réfléchir les conseillers deBush car il s’est séparé de DonaldRumsfeld, le Secrétaire à la Défense.Devenu très impopulaire, cet idéalisteméprisait“lavieilleEurope”,etparticu-lièrement laFrance.Persuadédemenerune guerre du bien contre le mal, il estceluiqui,sansécouterl’avisdesesgéné-raux,envoyadessoldatsensous-effectifetsanséquipementadéquatsebattreenIrak. Il est également connu pour avoirautorisé,couvertetdéveloppél’usagedelatorture. C’est Robert Gates qui a étédésigné pour le remplacer. Cet anciendirecteurdelaCIAsousBushpère,puisClinton, est un homme d’expérience.Aussi conservateur que son prédéces-

seur,ilestaussipluspragmatique,doncmoins idéaliste, et peut-être pouvonsnous attendre de lui qu’il montre plusderéflexionetderéalismedanssesdéci-sions. Il a déjà créé la différence enavouant,lorsd’uneauditionauCongrès,quelesÉtats-Unisn’étaientpasentrainde gagner la guerre. Ce n’est pas unegrande nouvelle, mais de la part d’unmembre du cabinet de l’administrationBush,c’estunegrandeévolution.

> New Ideas Parmi les objectifs desDémocrates,onpeut citeruneaugmen-tation du salaire minimum, une amé-lioration du remboursement des soins,l’interdiction de la torture (aujourd’huiautorisée), lenoncontrôlede laviepri-vée,notammentsexuelle,etc.Autantdemesures qui paraissent naturelles pournous, Européens, mais qui ne sont pasforcément perçues comme telles par-tout.

> A poisonned victory ? Parmicesobjectifs,undesplusimportants est de résoudre le problè-me de la guerre en Irak. Jusque là, lesDémocrates pouvaient facilement criti-querlesdécisionsrépublicainesdanscedomaine. Aujourd’hui, ils vont devoirproposerdesmesuresconcrètes.D’autantplus qu’il n’existe plus de bonnes solu-tions pour sortir de cette impasse. Eneffet, persister en Irak serait une mau-vaisedécision.Enrestant,lesaméricainsdonnent aux irakiens un prétexte pourcommettre des attentats, aujourd’huinombreux, et qui tuent régulièrementdes soldats. L’occupation paralyse le

pays, empêchant l’organisation de sonpropre gouvernement. Plus les améri-cains s’éterniseront en Irak, moins ilsserontcrédiblesauxyeuxdumonde. Cependant, sortir d’Irakaujourd’hui serait une grande erreurstratégique. La guerre civile qui existedéjà entre les Chiites et les Sunnitess’enflammerait. Les pays sunnites, àcommencer par l’Arabie Saoudite, s’al-lieraientauxSunnitesirakiens,neserait-ce que pour empêcher l’Iran, chiite, deprendrelecontrôledunouvelIrak. Les américains doivent donccréer un nouvel équilibre au ProcheOrient,etsilesRépublicainssontrespon-sablesdecesproblèmes,lesDémocratesn’ontpasplusdemoyenspourlesrésou-dre.

> Working as one Juste après l’élection, Bush sedisait prêt à agir avec les Démocrates,une première de la part du président.Il a réalisé que la guerre était la cause

duretournementd’opinion,etqu’ilfallaitréagir.AveclanominationdeRobertGates,ainsique laprésencedeJamesBakeràlatêtedugrouped’étude sur l’Irak, l’ombre de sonpèresembleplanersurGeorgeW. Ce groupe, réuni par lesRépublicains,apourbutdetrouverdessolutionsréalistesàlacriseira-kienne. Il a fourni plusieurs pistes,quicorrespondentauxpropositionsdes Démocrates, esquissant ainsile début d’une collaboration qu’onnepeutespérerque fructueuse.Enplusd’unediminutiondestroupes,le dialogue avec l’Iran semble êtrela solution qui sera adoptée, pourespéreraboutiràunaccordconcer-

nant la stabilité régionale, mais égale-mentlenucléaire,quel’Iranacommencéà développer. L’Iran semble ouvert audialogue; cependant il reste encore desdifficultés. Un rapprochement des USAavec l’Iran chiite pourrait être mal vupar l’Arabie Saoudite sunnite. De plus,aujourd’hui, on ne voit pas bien ce quipourrait arrêter laguerre civileen Irak,surtout tantque lastabilité,notammentenIsraël,neserapasassurée.

ça Glisse

* Etude publiée par le journal The Lancet en novembre 2006.** Sondage publié dans Newsweek le 11/11/06.

Le mardi 7 novembre dernier se sont tenues des élections aux États-Unis.Pour la première fois depuis 1994, les Démocrates ont remporté la majorité des

sièges dans les deux chambres du Congrès.

États-Unis Populaires d’Amérique

Comme si l’augmentation continue du prix du tabac ne suffisait pas ! À partir du 1er février 2007, il sera interdit de fumer dans tous les lieux publics. Un an plus

tard ce sera le tour des bars, restaurants, discothèques…

Je fume et je vous emmerde !

Nouveau concept à la mode : si tout va mal, il n’y a rien à faire. Difficile de corriger en

une vie des siècles d’erreurs…

C’est pas ma faute...

Le monde des fumeurs doitunenouvellefoisreculerfaceàlamachi-negouvernementalequiveutstigmatiserlacigarette.L’interdictiondefumerdanstousleslieuxpublicsentreraenvigueurle1erfévrier2007etseraétenduedébut2008 à tous les bars, restaurants et dis-cothèques. Cette loi est une nouvelleopportunité pour le monde aseptisé dediscriminer ceux qui prennent plaisirà se ressourcer grâce àla nicotine. Il faut pro-fiter du peu de tempsqu’il reste pour savourernos dernières boufféeslibres. Bientôt, le risquese chiffrera à 75 eurospour chaque contreve-nant à cette loi prohibi-tiveenplusde150eurospour les responsablesdu lieu de l’infraction.

> Etat fasciste Ce qui étaitavantunplaisirsimpledelavie,vadevenir(commechaque source de mortalité précoce) uninterdit, source de revenu pour l’Etat.Letabacvapeuàpeuarriveraumêmestade que les drogues douces, utiliséespar tout le monde mais, en cachette,avecdesproduitsd’originesouventdou-teuse. Fumer est certes la cause demortalité de 66000 personnes chaque

année,5000meurentdetabagismepas-sif,maisn’a-t-onplusledroitdechoisircequiestbonpournousounon?L’Étatveutnousprendrepar lamainennousinterdisant tout ce qui peut nous êtrenéfaste. Sans cette loi, il gagnerait les100 millions d’euros par an qu’il veutconsacrer pour nous convaincre d’arrê-terdefumerdansdesspotspublicitairesridicules.

> Loi inutile La loi Evin déjà trèsrestrictiven’estpasappli-quée, pourquoi devrions-nous nous intéresser àcetteredite?Onveutnousfairepeurencriantàtue-têtelesnomsbarbaresdescomposés chimiques quis’échappent de nos ciga-rettes(arsenic,ammoniac,phénol…) et nous faireculpabiliserendisantquela fumée qu’inhalent lesfumeurs passifs est enco-re plus dangereuse que

cellequinousaspironsdirectementlorsd’unebouffée.Nous lesavonsbienquec’esttoxique,cancérigèneetqueçarendimpuissant, çane sertà riendenous lerabâchercontinuellement! Quedeviendrontnosbarsaprèsle 1er janvier 2008? Même si actuelle-ment les fumeurs incommodent 70 %desFrançaiset80%desnon-fumeurs,lacigarettevadepaireavecunbonrepasdans un restaurant, une soirée ou toutsimplement un verre dans un bar her-métique.Lenuagedefumée,l’irritationde la gorge et des yeux fait partie ducharmedubar. Toutes ces idées reçues sur letabac, ses méfaits, son impact sur lapopulation (fumeurs et non-fumeurs,femmes enceintes ou non) sont soitfausses soit totalement exagérées. Ellescontribuent à la diabolisation de l’unedesseulesdroguesquiresteencoreléga-le.Messieurs lesbonspenseurs, laissez-nousnousintoxiquerlibrementetnuireànotreentouragecommebonnoussem-ble,detoutefaçonlesfraisdesantésontremboursésparlasécuritésociale!

Arsine

Depuis quelques temps il court sur le campus quelques rumeurs de fusion avec les universités

lyonnaises, voici les explications...

Université de Lyon

Toutlemondes’accordeàdireque nous vivons une époque vraimentdifficileetquec’étaitmieuxavant.Mais,bizarrement, j’ai le sentiment que si onavait une machine à remonter le tempsetqu’oninterrogeaitlesHommesàn’im-portequelleépoquedel’histoiredel’hu-manité, on aurait toujours affaire à unmécontentementgénéraletausentimentque la situation ne cesse de se dégra-der. L’Homme est ainsi fait qu’il ne sesatisfait jamais de rien. S’il est bien unconcept qu’il ait pu inventer de toutepièceetquineressembleenaucuncasàautrechosedansl’histoiredelacréation,c’estbienl’artdeseplaindre.

> J’en ai marre... Oui,nousavonsélevélaplain-te au rang d’art majeur. Mais, là oùnotre génération innove, c’est qu’elleaccomplit la prouesse de se plaindreet, dans le même temps, de ne riententer pour amélio-rer son sort supposémalheureux.Ehoui!Aux pessimistes quidisaient que notregénération ne pou-vait plus rien inven-ter, j’apporte ici lapreuveducontraire:nous autres, enfantsdu XXIeme siècle,avons créé un nou-veau mode de pen-sée. Celui-ci peutse résumer en deuxmots: la plainterésignée ou encore,la résignation plain-tive. Mais, medirez-vous,quellespeuventêtre les rai-sons de ce stoïcisme revendicatif? Leraisonnementestfortsimple:riennevaplus,c’estdoncqu’àunmomentouàunautre, çaallait. Ilyadonceudesgens,nos ancêtres, pour profiter du tempsoù ça allait et ne pas se préoccuper dumomentoùçan’iraitplus.C’estlàqu’onaenvideserévolter!Pourquoiserions-noustenuspourresponsablesdesconsé-quences des actes de nos ancêtres? Cen’est tout de même pas notre faute sinos parents ont dilapidé tout leur héri-tage sans compter, inconscients qu’ilsétaient…

> De pire en pire Autrementdit:oui,lasituationestmauvaiseetoui,sionnefaitrien,ellerisque d’empirer, mais de toute façon,mêmesionfaitquelquechose, lasitua-tionempirera.Eneffet,cettethéoriedelarésignationplaintiveexpliqueque,auvudunombred’annéesoùl’espècehumai-

neaétédansl’erreur,ilyaunesortedephénomène d’inertie. C’est-à-dire que,mêmesioncommençaitàrevenirversledroitcheminmaintenant,letempsqu’onyarrive,lespoulesauraient,parsuitedenombreuses mutations génétiques, nonseulement des dents mais certainementaussi des nageoires et une trompe (etpeut-être un petit pull tricoté rouge,mêmesi,surcepoint,lesexpertsnesontpasencoreentièrementd’accord…). Il n’y a donc rien à faire.Seulementaccablernosancêtres.Etc’estlàqueceraisonnementesttrèspuissant:ilpeut remonter très loin.Car, enfin, ledéficitpublicdemillemilliardsd’eurosn’est tout de même pas apparu commeparmagie?Etpuis,pourleproblèmedesretraites,iln’yauraitpascommeunpetitrapportavec lesbaby-boomers?Ah, ilsfont moins les malins, maintenant, nosparents! Mais ce n’est pas fini! C’étaitbien les Trente Glorieuses, hein papi?Vous avez eu la révolution industriel-

le, on se coltine lestrousdanslacouched’ozone, les fontesde neiges éternelleset le dérèglementclimatique. Vousavez eu le pétrole àbas prix, nous, aurythmeoùçava,onn’aura bientôt plusde pétrole du tout.Vous avez eu lalibération sexuelle,etnousleSIDA! Mais cen’est toujours pasfini! Dites-moipourquoi,quandunhomme va chercherla mayonnaise dans

le frigo, il ne la trouve jamais et doittoujoursappelersafemmeàl’aidepourqu’elle la retrouve plus vite que si elleavaitvécudanslefrigoplusieursannéesdurant?Pourquoidoit-ilsanscessesubircettehumiliation?C’estbiensimple:çaremonteàl’époquedesHommespréhis-toriques; alorsque leshommesallaientchasseretseconcentraientsurunpointprécispourrepérerlaproie,lesfemmesgardaient les enfants à la caverne etdevaient doncavoirunevisionpanora-miquepourprévenirlamoindreattaquedescréaturesdudehors.C’estpourquoil’homme a un champ de vision efficaceplusrestreintquelafemme.Deschosesà dire pour votre défense, les australo-pithèques? Non, j’ai pas encore fini!C’était bien le paradis, Adam et Eve,c’était cool? Ouais, c’est ce que je medisais,maisonn’estpasprêtd’enrevoirlacouleur…Maisalorspourquoi,grandsdieux, pourquoi est-ce que vous êtesallésmangercettepomme?

AC Pedro

Ces pages sont ouvertes

à tous, n’hésitez pas

à nous envoyer vos

articles.

Au début était le PôleUniversitaire Lyonnais (PUL), unGroupementd’IntérêtPublic(GIP,struc-ture juridique souple) regroupant desfacsetécoleslyonnaises.Puislegouver-nement créa les Établissements Publicsde Coopération Scientifique (EPCS,regroupementtrèsfort),etpluspersonnenecompritplusrienauSchmilblick. Unpremierprojetderegroupe-mentatentésachance,maisfutrapide-mentécarté.Ilproposaitdeneregrouperqueles“bonnes”équipes.

> l’Université de Lyon Leprojetreprendformedébut2006, avec le pacte sur la recherche quicréelePôledeRechercheetd’Enseigne-mentSupérieur (PRES).Lasituationestdifficile: l’universitéLyon3 jongleavecquelques problèmes juridiques, l’ÉcoleCentrale attend un directeur et l’Insaresteseuletisolé. L’Université de Lyon (c’est lenom du nouveau PRES) est soutenueparlamairieetlarégionquiinfluentenfaveur du projet qui les représenteraitsur la scène nationale et internationale.L’inauguration est à l’origine annoncéepourle7juin2006!

> Situation actuelle Le PRES n’est toujours pascréé,lapressionmontetouslesjoursunpeu plus. La région et la ville ont posé

100 000 € sur la table pour engager une agencedecoaching(procheduPS)pour“guider”lesprésidentsetdirecteurs.Leministère pousse les acteurs universi-taires lyonnais à monter un PRES sousformed’EPCS. Une convention est proposéeauxconseils :beaucoupd’écolescèdent,maisl’Insarésisteaveclapositionferme“Oui au PRES, mais Non à l’EPCS”.L’intimidation règne,onessayede fairecomprendre aux conseils que s’ils n’ac-ceptentpas,ilsseronttenusàl’écart,jus-qu’à ce qu’ils meurent silencieusement,sous-alimentésensubventions.

> Discorde Quelques points fachent. Pourcommencer,lesmoyensfinanciers(large-ment sous-estimés), ensuite la composi-tionduCA(34à36administrateursdonttroisenseignants-chercheursettroisétu-diants)etlemélangepublic-privé-catho.Le PRES étant un établissement à partentière(commel’Insa,lesuniversités…),c’estdoncluiquidélivreraitlesdiplômesetdoctorats. On imagine difficilement unInsalienannoncer fièrementqu’il estdel’Université de Lyon, plutôt que direqu’ilestdel’unedesplusgrandesécolesd’ingénieurs. Àce jourleprojetd’EPCSres-sembleplusàunprojetdemariageforcéqu’àunevéritablecoopération.

Bernard et Max

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H u m e u r s 5

Décembre: le froid, le vent,les jours qui raccourcissent, l’hiver quis’installe; voilà un mois qui pourraitbienêtrelepiredel’année,s’iln’yavaitpas Noël. Mais pourquoi aimons-noustantcettefête? Chaque année, pourtant, c’estlamêmechose.Ilfauttrouveruncadeaupourlepetitcousinauseconddegréquide toute façon n’en voudra pas, en fai-santpourceladesheuresdequeuedansdesmagasinsremplisdegensquiontàpeuprèsautantenvied’êtrelàquevous.Sans compter que l’on va forcéments’attraper des chauds et froids avec latempérature qui règne dans les centrescommerciaux, si on ne se tord pas lacheville en glissant sur une plaque deverglas.

> Evolution Avant, Noël était une fêtereligieuse et avait beaucoup de sens.Au-delà des cadeaux qui se résumaientsouvent à une simple orange, on fêtaitla naissance de l’enfant Jésus, dans lajoie et la bonne humeur. Aujourd’hui,les Français sont de moins en moinsreligieux, et si tout le monde (ou pres-que) fêteencoreNoël,c’estque l’aspectmatérielaprisledessussurlesenspre-mierdelafête.Pourcertains,fêterNoëldécoule même de l’égoïsme, et l’actede recevoir des cadeaux de ses prochesest parfois perçu comme un dû. Cettevision matérialiste est aussi encoura-géeparlesgrandscentrescommerciaux,ces temples de la consommation qui,non contents d’avoir pris le pied sur lareligion, en profitent pour réaliser degrandes actions marketing, dénaturantl’aspectreligieuxaupointd’êtreouvertstous les dimanches du mois de décem-bre. Il faut voir en plus les nou-veaux jouets qu’ils proposent. Le gar-çon a droit à toujours plus de gadgetssophistiqués pour son Action Man, etla fille peut maintenant faire la maman

avec un aspirateur jouet aussi bruyantqu’un vrai. Sansparler des trophées dechasseenpeluches(ouiouiçaexiste),etautres idées morbides qui hantent nossupermarchés.

> Père Noël et autres... Mais la commercialisation deNoëln’estpasnouvelle.Prenons lebon

vieuxPèreNoël.Cebonhommeenrougeest avant tout une superbe opérationdevente.CrééàpartirdelalégendedeSaint Nicolas, repeint en rouge en 1931dansl’intérêtdeCoca-cola,iln’a jamaismieux joué son rôle. Avec plusieursnumérossurtaxés,desdouzainesdesitesInternetquiluisontdédiés,iln’apasfinide fairegagnerde l’argent;et il touchelesparentsàleurpointleplussensible:leursenfants.Pleindebonnesintentions,onleurfaitcroirequ’ilexistedelamagieetdelagénérositédanscemonde,eton

se retrouve à devoir leur acheter touteunelistedejouetshorsdeprix.Carcom-mentexpliqueràunenfantqu’ilnepeutpas toutavoirsansqu’il rétorque,pleind’innocence:“Maisdetoutefaçon,c’estlePèreNoëlquilesachètelescadeaux”.Ainsi, les parents se retrouvent pris aupiège,acteursdeleurpropreruine.

> Créer du bonheur Cependant, si nous attendonstousNoël,c’estqu’ildoityavoirquelquechose de plus. Et il suffit de se baladerunpeudans les ruescourantdécembrepour le comprendre. Il flotte dans l’airune atmosphère particulière d’attenteetd’excitationmêlées.Lesgenssourientplus que d’habitude, ils ont tendance àoublier leurs soucis quotidiens à l’ap-prochedesvacances.Biensûr,c’estcettefaiblessequ’exploitentlescommerçants,qui ont bien compris que l’on dépenseplus quand on est heureux. Toutes lesdécorationsentémoignent,cetétatd’es-prit est bénéfique pour les affaires. Etsi les rues sont décorées, qu’il y a deslumièresetde lamusiquepartout,c’estqu’il sied également à l’État que nousconsommionsplus,carc’estbiencequifaitavancerl’économie. Reste que si l’on nous mani-puleennousrendantheureux,essayonsd’être plus intelligent que cela. Sans selaisser entraîner dans la consommationabusive, on peut profiter de l’ambiancepour que Noël soit toujours un tempspour être heureux, et voir les gens quel’onaime.

La Mère Noël

Il y a 75 ans, le Père Noël était vert. Il y a 24 ans, c’était une ordure. Aujourd’hui, son usine marche à pleins fourneaux, et les lutins font des heures sup’.

Histoire d’une fête qui a beaucoup évolué.

On vous enguirlande

J’ai une impression assezbizarre. Comme si j’étais maintenanten marge de la société; et oui, je nesuis donc plus “in”. J’aime le café… Leringardmedirez-vous,non,onn’enestpasencorelà,maisçaleserasionnesemobilise pas. J’aime en effet mettre lapetitepiècedansl’affreuxbouffefric,voirle gobelet descendre, titiller la machinepour voir si le type précédent n’a pasoublié la monnaie. J’aime presque alleraux Humas chercher mon café, car lamachine installée dans le bâtiment desGI n’est pas réparée… Sûrement pasassezrentable.

> Être original ou pas Bref, j’aime ces moments-là,mais il semble que la France évolue, etl’Insa avec. Le café n’est plus. Certes,ne nous inquiétons pas, le temps de lasoupeàlatomaten’est pas encorevenu, mais il estproche. M a i son veut toujoursplus original,toujours “ce quin’est pas local”.C’est très classede nos jours deboire un thé parexemple, et pasn’importelequel,malheureux, un thé indien, c’est encoreplus “in”. Le must est même d’alleracheter directement la fine herbe dansun magasin spécialisé, ou à Nature et Découverte.Bientôt,àlaplacedevendreleursplantes,nosamisdesmoteurs, j’ainommé les GEN, vendront du thé. Jene dis pas que c’est infâme, mais cettemaniedevouloirtoujourssedifférencieren buvant ces types de boisson, genreinfusion de violette, devient relative-mentexaspérante.

> Victime des rumeurs Bon, je m’éloigne du sujet. Ceprésent article me permet de rappelerà tous les bienfaits que le café procure.Il faut déjà noter que les Allemandssontdeferventsconsommateursdecafé,buvantselonunerécenteétudequelques

170 litresparan,soitenmoyenne3à4tasses de café par jour; et sachant queles Allemands sont une référence dansledomainede laboisson,onpeutdoncleur faire confiance. Ça ne vous suffitpas, d’accord, je l’entends bien, et jevousdiraisdoncqu’ilneprésenteaucunrisque pour la santé, et mieux… Lesoi-disant risque pour le cœur et la cir-culation sanguine est juste une rumeurlancée par nos hippies au cerveau lavéparLiptontea,lepuissantlobbyduthé.Alors,oubliezlesrisquesd’infarctusdumyocardeettouscesmauxsiterrifiants.Etmieuxencore,lecafépeutprévenirlesrisques du cancer, certaines substancesagissantcommeunagentprotecteurdesintestins. Enfin, pour ceux et celles quivoudraient mettre dans ce bas mondedes sales gosses, n’ayez crainte, ils nesortirontpasprématurémentetseretien-drontbienaucordonombilical.Deplus

s’ilsnaissentsansencombre, cetteboisson ne leurfera aucun maletn’estenaucuncas responsablede l’hyperactivi-té de votre petitKévin, commecelaapuêtredit.Et en parlant desales gosses, jetiensaussiàpré-ciser aux Sport-

Et’quelecafépeutfavoriser lesperfor-mancessportives.

> Le petit plus Haj’oubliais,enachetantvotrepaquet de café dans un magasin decommerceéquitable,vousferezmêmeunpetitgesterespectueuxduproducteur. Pour finir mon plaidoyer, onpeut dire que le café est une boissonsocialequ’onseplaitàpartagerdanslehall du départ’ pendant un intercours,chezsoiousuruneterrasse. Et comme le disait un grandpenseur, le café est un nectar qu’il fautapprécier à sa juste valeur. Buvez-le,profitez-en tant qu’il est encore tant,et profitez de la machine à café deDoc’INSAquicasselesprix…

Garbo

Comme certains auront pule lire dans le 20 Minutes (au moinsceux qui ont mangé au Grillon ce jour-là), certaines révélations sont vraimentintéressantes. En même temps, dansun contexte de bonne citoyenneté, celane devrait pas être des révélations. Audeuxième tour des élections présiden-tielles en 2002, Le Pen a fait 17 % desvotes.CesvotesrecueillisparleFN,quel’ondisaitcontestatairesaupremiertour,ne peuvent être considérés comme telspour le second tour. En effet, devant letollésoulevéparlepassagedeLePenausecondtour,etl’élanciviquequiasuivi,ilestclairquelesrésultatssontreprésen-tatifs,lescontestatairesayantplutôtvotéblanc,oumêmeChirac!Maispourquelprogrammecesgensont-ilsvoté?C’estce que révélait le 20 Minutes. Pour mapart,aprèsm’être remisdes lecturesdeJeunes&Jolies,j’aiétélireleurprogrammeactuel.

> Ce que l’on sait En bon votant réactionnaire,et en bon futur ingénieur plein auxas, nous savons tous que l’ami Le Penest en faveur du raccompagnement denos amis “colorés” chez eux, entendezhorsdenotreFrance.Onsaitqu’ilveutfermer les frontières, prône un renfer-mement de la France sur elle-même,undurcissementdespolitiquesintérieu-res et militaires, plein de belles chosesquoi. On entend même certains cadresdu Parti parler des “erreurs” des livresd’histoirequiracontentàtortdeshistoi-resdeShoah,detrains,defours…Bon,onnecomprendpastoujoursdequoiilsparlent.

> Ce que l’on sait moins Faitmoinsconnu,leFNprônantun renfermement de la France sur elle-

même,ilestbienévidemmentenfaveurd’un retrait de l’Union Européenne, etdonc de l’abandon de l’Euro. Par lamême,laFranceseretireraitdel’OTAN,et au niveau intérieur, on fermeraitl’ENAquineproduitquedesoligarquesincompétents,commechacunlesait.

> La Famille La proposition la plus mar-quante est la placede la famille dans lasociété. Retour de lareligion catholiqueet des programmesfamiliaux oblige, oninterdit l’avortementet la pilule du len-demain… De toutefaçon, qui penseraitdenosjoursàfaire…la chose… en dehorsdu mariage? Et puisdehors le PACS quiencourage et légalisedespratiquesdévian-tes… Deux actionsmajeures de la politique familiale sontà retenir. Un salaire pour la mère aufoyer;bonjenelancepasdepolémique,mais rejoignez-moi au chapitre suivant.La deuxième est le suffrage universelintégral qui permet aux parents d’exer-cer le droit de vote de leurs enfantsmineurs. Les familles nombreuses ontainsiplusdepoidsdémocratiques.

> Finance Une question vient de suite àl’esprit en lisant ce programme: avecquoi veut-il payer tout cela – augmen-tation des budgets intérieurs et militai-res, salaires pour les femmes au foyer,suppressiondel’impôtsurlerevenu,dela CSG… Sachant qu’en luttant contre

l’économie de marché, les entreprisesrisquentenplusdefuir lemarchéfran-çais. Effectivement, il a une solution envue:réduirede75milliardsd’euroslesdépenses publique et sociale de l’état,sur un budget actuel de 225 milliards(hors prélèvement). Bon certes, Lescitoyens pouvant prétendre aux aidessociales seront moins nombreux, maistout de même, tout le monde sait faireune addition, et il paraît impossible de

financertoutcela.Deplus cela représentebeaucoup de chan-gementsen5ans(ouen7sionrevientauseptennatcommeLePenlesouhaite).

> Conclusion Maintenantvous avez de bon-nes raisons de voterFN aux prochainesélections, vous nepourrezpasdirequepersonne ne vous

avaitpasprévenus.IlfauttoutdemêmenoterqueleFN-LePenaremporté17%des suffrages en 2002, et en ce sens, ilserait inadmissible qu’il ne puisse seprésenterauxfuturesélectionsfautesdesignatures.Deplus,aumomentoùle20 Minutessortaitsonarticle,LePenrestaittrèspeumédiatisé,quatrefoismoinsqueleParticommuniste,cequiestuncom-blesil’onseréfèreaudernierplusgrandsondage réalisé en France: les électionsprésidentielles de 2002. En revanche ilestà remarquerqueparunmanquedecadres dans son parti, Le Pen n’auraitque peu de soutien au Parlement si sesidées remportaient la majorité! Mais àquoiserviraunParlementdanssonfuturgouvernement?

Alcib’

Que donnent les propositions de notre Homme-Parti ? Pour quel programme ont voté 17 % des Français aux élections 2002 ?

Ces révélations qui font peur. Ces hommes qui font peur.

Moi, j’ai voté pour Le Pen !

Le n°111 vous apprenait que le café était moins cher à Doc’Insa. Aujourd’hui nous vantons ses mérites. Buvez-en, c’est bon contre la cellulite !

Un café, Joe ?

Toutcommenceparlatentativederassemblerdesindicessurlaprésencede dieu. On évoque alors l’explicationdu Bien et du Mal, la présence d’unemoralité universelle, qui malgré lesfrontières serait commune à tous leshommes, et bien sûr la présence dumonde et des hommes qui seraient cequ’ilssontgrâceàsixjoursdelabeursetàdeuxêtresamateursdepommes.

> Vision erronée ? Il semble acquis d’avancequ’une vision manichéenne du mondene tient en aucun cas.Seul Outre-Atlantique(ou dans les paystotalitaires) cettevision du Bien contrele Mal semble exister;le reste du mondeessaie de discernerdans chaque choseles parties positives etnégatives, car rien nipersonne n’est jamaiscomplètement bon oumauvais. Cette moralité universelles’inspire aussi de cette vision bipolairedu monde. Elle oublie par contre que,mêmesituerestuniversellementreconnucomme quelque-chose de mauvais,certains pays, et non des moindres,s’octroientledroitdetuerlesmauvaisesâmessurunebellechaisesansquecelanechoquepersonne. Onenarriveenfinàl’épineusequestiondenotreprésenceetdusensdenotrevie.Certainsacceptentdocilementlasolutiondefacilité:lemondefutcréépar dieu et celui-ci nous créa ensuite,à son image… D’un coup, tout nousestexpliqué.En lisantattentivementungros bouquin, on sait d’où l’on vient,où l’onva,ceque l’ondoit faire…C’esttellement plus simple. Si on lève lesyeux,onserendcependantcomptequerien n’est jamais aussi simple, la nature

estsicompliquéeetraffinéequ’ilparaitdifficile, au premier abord, d’adhérer àcesassertions. Malheureusement, rien nepermetdetrancher.Cettequestionrisquederesterencorelongtempssansréponseet si le pourquoi nous intéresse autant,c’estpeut-êtreparcequ’ilestlaquestionultime. Il mérite que l’on s’y intéresse.Certains se raccrocheront à l’idée d’undieuquilesaimeetleurexpliquetout,enlesguérissantdeleurspeurstandisqued’autres admettront simplement qu’ilsnepeuventpasencoretoutcomprendreet que rien n’est sûr, si ce n’est qu’il

fautquechacuntrouvelepropresensdesavie,caraprès, il n’y a sûrementplusrien.

> Une force ? Devant tant derefus, certains disentque la présence divineagirait comme une force.De même que pour lagravité, qui avant qu’on

en découvre les lois et propriétés,agissaitsurnousmalgrénotreignorance.Cette force divine aurait des effets surnous, même si on ne la reconnaissaitpas. Le plus fervent des athées seraitdonc, malgré lui, sous son emprise. Leseul moyen de la mettre en évidenceserait donc d’essayer de vivre sans elleet de constater les changements. UneTerre sans gravité verrait ses habitantsmarchersurlatête,maisuneTerresanscetteforcedivinequeferait-elle?Verrait-elle disparaître la fraternité qui nousunit malgré nos origines différentes,s’accroître les inégalités, progresser lesmaladies et faire des ravages chez lesplus pauvres, augmenter le nombre deguerres? Non, décidemment je ne voisrien qui justifie sa présence. Le conceptdivinestbancal,tropvieux,ilnesertplusàrien,autantcreuseruntrou,l’enfouiretl’oublier. Arsine

… enterrons-le. La conférence Dieu existe-t-il ? a attiré beaucoup de monde. Amer constat, nous

n’avons plus besoin de dieu, adieu…

Dieu est mort...

Ces pages sont ouvertes

à tous, n’hésitez pas

à nous envoyer vos

articles.

Page 6: N uméro 112 Noël 2006 Quinquannuel gratui T Ces guignols ...

Le Ciné-Club Insa vousprésente sa programmation des deuxprochains mois. Toutes les séancessont à 20h30 à la Rotonde, les filmsétrangers en VOSTF.Abonnement pourun semestre à 4€ et pour l’année à 7€

Les Affranchis

de Martin Scorsese avec Robert De Niro, Joe Pesci (1990) - 2h25

Henry Hill a grandi dans unquartiermalfamédeNewYork.Commeil le dit lui-même, “j’ai toujours voulu être un gangster”. Il découvre sa vocationà l’âge de douze ans alors qu’il habite dansunemaisonsituéeenfacedudépôtde taxi de Paul Cicero, représentantd’une famille de la mafia new-yorkaise. Cicero “adopte” l’enfant qui s’intègre parfaitement à son entourage et fait siennes toutes les ficelles del’arnaque. Ce sera le départ de trente années de crimes, de vols, de trafic dedrogue et de règlement de compte en tous genres. Pour un seul dieu : l’Argent.

Soirée 100% Mangasavec AsiExpo

Au cours de cette soiréeen partenariat avec AsiExpo vouspourrez découvrir quatre films d’animation japonaise. Des surprises et des lots à gagner ponctuerontcette soirée pas comme les autres.

Las Vegas Parano de Terry Gillian avec Johnny

Depp, Benicio Del Toro - 1h58 Les tribulations complètement déjantées, du journaliste RaoulDuke et de son énorme avocat, le Dr. Gonzo, dans une Amérique désillusionnée et accro à la drogue.Heureusementquelerirenetuepas,lui!

Déc20

C a m p u s6

Le Ciné-Club vous présentecertainsfilmsquiluiontplu.

Babel

de Alejandro González Inárritu avec Brad Pitt, Cate Blanchett - 2h15

Le désert marocain, lafrontière américo-mexicaine, la mégalopole japonaise: trois lieuxpour quatres familles séparées parleurs cultures et leurs modes de vie,vont cependant connaître une mêmedestinée d’isolement et de douleur...

Les Infiltrésde Martin Scorsese avec Leonardo

DiCaprio, Matt Damon - 2h30 Boston, une lutte sans mercientre la pègre irlandaise et les forces de l’ordre, chaque camp va envoyer une taupe chez l’adversaire pour reprendre le contrôle de la ville. UnJack Nickolson en parrain local quiobtientsonmeilleurrôledepuisShining.

Hors de prix

de Pierre Salvadori avec Audrey Tautou, Gad Elmaleh - 1h43

Serveur timide d’un grand hôtel, Jean est pris pour un jeunemilliardaire par Irène, une aventurière intéressée. Quand elle découvre qui ilestréellement,elle le fuitaussitôt.MaisJean,amoureux,selanceàsapoursuite.On découvre Audrey Tautou dans sonpremier rôle de “méchante” qui la sortunpeudesonimage“AméliePoulain”.

EnSalle

Jan10

Jan26

EnSalle

EnSalle

Alors que cela fait longtempsque l’Insa a intégré la notion de tri sélec-tif (autrement appelé ventilation afinde répartiraumieux lesétudiantsdansles différents départements), nous nousretrouvons encore forcés de constaterque le tri sélectif des déchets n’est pas tout à fait au point sur notre campus!Comment se fait-ilqu’une école comme la notre ne parviennepas à remplir correc-tement des bennes detri sélectif, alors quelaplupartdesenfantsapprennent à le fairedès la maternelle ? Et dire que nous allonstous devenir des“exemplesdelasocié-té”, sans savoir quelsgestessimplesréaliserpour devenir un peuplus responsable vis-à-vis de cette société ; jusqu’au jour où nos enfants nous diront: “Non, non, lamaîtresse elle a dit que ça va dans lapoubellejaune…”

> Petit état des lieux Tout d’abord le pollueur (l’étu-diant en fait…), l’étudiant de base de l’Insa a des habitudes consommatrices quelque peu différentes d’un individu normal. Il va généralement manger autrès traditionnel Beurk, et prend son petit-déjeuner le matin seul dans sachambre (ou en intimité coturnale). Ilproduit,aveclesoutiendesesprofs,unequantité non négligeable de papiers entoutgenre,quefinalementilconserve…ou pas. Et puis, certains jours dans l’an-née, il aime parvenir aux fameux troisgrammes d’alcool dans le sang. Bref, vous l’aurez compris, les énergumènes que nous sommes produisent essentiel-lement du verre, du papier, des embal-lages… Et bien sûr les fameux déchetscourants,telslespotsdeyaourtramenésdu grand resto, et vidés lors des dépri-mes fréquentes annonçant l’arrivée des DS. Face à ces consommateurs,quelquepeuextraordinaires il fautbienle dire, nous avons l’Insa. L’école s’est engagée et tente autant qu’elle le peut de “mettreenplaceunepolitiqueenviron-nementale”. L’année passéed’ailleurs, nous avonsétéimpressionnés:desbacspourla récupérationdepilesusagéesontétéplacésunpeupartoutsurlecampus.Etsurtout des cabas dans chaque cham-bre pour que les étudiants puissent y

déposer leurs déchets à recycler! Mais,danssonélandegénérosité,laDirectiondes Résidences avait oublié de préciserdans le contrat du bail que les cabas, àmême titre que les poubelle de cham-bre, devaient faire partie de l’état des lieux. Résultat de l’expérience : plusieurs dizaines de ces cabas ont été retrouvés à

moitiédéfoncésàlafinde l’année (c’est vrai qu’on peut en faire des choses avec un cabaspoubelle…). Toujoursest-il que cette année,la direction des rési-dences a totalementrefusé de tenter ànouveau l’expérience ! Heureusement, lesboîtes à piles usagéesn’ont pas subi le même sortetcontinuent tou-jours aussi bien à seremplir…Etsevider.

> On recommence Nousvoicidoncpratiquementrepartis à la case départ: des poubellesde tri (bacs verts) souvent pleines dedéchets non triés… Et cela malgré laprésence d’une minorité qui tente de résister désespérément à l’envahisseur de la poubelle banale! Il faut dire queparfois, à certains étages des bâtiments, lesbacsvertsdetrijouentàcache-cache.Alors que dans d’autres, ils sont en surnombre. Devons-nous en conclure que tel l’armée française qui, malgré les meilleures technologies du pays neparvientpasàconstruireunporte-aviondigne de ce nom, l’Insa manque égale-ment de coordination et d’organisation danssesactionspourledéveloppementdurable ? Toujoursest-ilqueladirectiondes résidences continue tout de mêmeson effort, malgré la déception de l’an-néepassée:enfaisantparticiperlesétu-diants à un sondage sur la propositiond’Objectif 21, elle se réconciliera avec les cabas et repensera son système de gestiondeslocauxàpoubelles.

Objectif 21

Tel Sisyphe, Objectif 21 tente de faire changer les habitudes du campus vis-à-vis du triage des

déchets. Ne perdons pas espoir.

La m afia des cabas

Ce week-end a eu lieu la onziè-me édition du gala de l’Insa. Cette année encore, une soirée de prestige a conclules cinq années d’étude et le diplôme des élèves-ingénieur de la 45ème promotion.Plusde3200personnesontparticipéàlasoirée, organisée autours des carnavalsdumonde.Leconcept:uncarnavalparsalle, de Nice à l’Asie, de Rio à Venise, il y en avait pour tous les goûts. Untourbillonsansfinquiaréussiàétourdirles plus frileux, et surtout les Insalienscomme on ne les voit qu’un jour par an...

> Un peu d’histoire Vous vous demandez pour-quoi nous n’en sommes qu’au onzième gala alors qu’on s’ap-proche des 50 ans de l’Insa, que les 24 heu-res soufflent leur 33bougies,ouquemêmeL’Insatiableatteintles22 ans. Il faut savoirqu’avant 1995, les diplômés n’avaient droit qu’à un dis-cours du directeuravant d’aller boire du champagnedans leurdépart’. Et ils riaient jaune quand ils voyaient Centrale fan-faronnereninvitantdesgrandsgroupespour une soirée de folie, ou quand ilsdevaient aller au gala IDRAC pour enfin boireduchampagnedansunemanifes-tationétudiante.Celanepouvaitdurer.Lasdesquolibetsquijonchaientlesjour-naux étudiants ironiques que nous neciterontpasmaisdontlenomcommencepar INSAet finitpar IABLE [nldr: ceciprouvequecemodestejournalalepou-voirdechangerleschoses],leBdEréagitetcréalegala.

> Une soirée de prestige Depuis, si le concept n’a pas changé, on peut noter quelques évo-lutions notables afin de satisfaire lesInsaliens. Car si ces derniers exigent laperfection qu’on peut attendre d’une

telle soirée, ils n’en demeurent pas moins attachés aux prix de la K-fêt, ce qui nerend pas la tâche facile. Il y deux ans, l’apparition du champagne à 15 euros la bouteille a tenté de combler leursattentes, permettant par la même occa-sionauxdiplômésdenepasbougerdeleur table après le dîner. Depuis l’année dernière, exit le strip-tease, qui aux dires desféministesétaitquelquepeudéplacé,et aux dires de tout ceux qui avaientun peu plus de goût qu’un IF sortant d’une période de trois ans d’hibernation sexuelle, sacrément glauque. Les deuxdernières années étaient marquées par uneffortparticulierfaitauniveaudeladéco,cetteannéeonpouvaitvoirtrônerun dragon de 15 mètres au milieu des bambousetpagodes,unbartransformé

en gondole à Venise, lesgrosses têtes du carnavalde Nice ou encore un DJ, perché sur un char fleurideRio.

> Remerciements On a tendance àoublier qu’une telle soi-rée nécessite un investis-sementénormedelapartdes étudiants, et nous nesommes pas peu fiers de

voir qu’on est dans une école où les étudiants sont prêts à se bouger poursedonnerlesmoyensdevoirgrand.Onremercie tout particulièrement les 120 orgas softs qui sont venus nous aiderpourla journée,lestechnique-étudequisont toujours au montage ce que Günther estàlamusique:unmustsurlequelonpeut toujourscompterpourassurer.Envrac et dans le désordre, l’équipe orga-nisatrice remercie pour leur aide l’INSA et sa Direction, Yves, Christine, Valérie, Loïc, Mitcho pour la brûlure de ciga-rette, l’intégralité du Bureau des Elèves, Edouard,JeanMichel,Pauletlesautres,K-Le Son, les 24h, toutes les associa-tions de l’INSA pour leur participation, et l’Insatiable pour nous avoir soutenupendantleurmiseenpage.A l’année prochaine !

Le BdE

Fin du gala, Dimanche 15h03 en direct de la MdE, notre envoyé spécial, quoiqu’un peu fatigué après 72 heures de veille, livre ses impressions.

Mission Completed

Mais que font-ils, t’interroges-tu justement, à part se trémousser engrognant sur un tube d’un goût plus que douteux ? Ah, mon cher enfant... Voilà bien une question qu’elle est bonne ! Enfin! On va pouvoir écrire un trucsocialementutiledanscejournal,çaserapas d’la tarte (et c’est d’ailleurs dom-mage parce que j’aime bien ça).

> Tous sur le pont ! Nos moussaillons font partid’un corps expéditionnaire de 40 orgas hard (de l’anglais organisateur hard) que tu as déjà pu voir à l’oeuvre sur le cam-pus. Souviens-toi... Un sondage miteuxsur des serviettes de l’an passé... Tu t’es dit: “Mais ils sont cons, ils se plantenttotal d’année !” Eh bien non, je l’ai fait exprès ! Pour voir ceux qui suivaient ! En fait il s’agissait d’évaluer quel pourcen-tage de gens lisent ce qu’on met sur les serviettes. Avez-vous idée du prix que ça coûte d’imprimer des serviettes ? Hein ? Vous pourriez les lire quand même ! Comme ça, on sait maintenant que çasert à 50 % à rien d’imprimer des serviet-tes avec le programme des 24 Heures.Onenapprendtouslesjours... Mais ce n’est pas tout, houlanon! Et loin de là! Encore une fois cesvoyous se sont attaqués à ton resto!Et pas que le grand ce coup là. Ils ontaussi vandalisé ses filiales de la MdE!A-t-on jamais vu ça ? Des rubans rouges géants placardés sur les façades le 1erdécembre ! De quel droit je vous prie ? Mais la Lutte, mon enfant! La grandeLutte contre le SIDA. Avec deux bites géanteshérisséesdecapotesmasculineset féminines, s’il vous plaît ! Deux infir-mières mobilisées pour répondre à tes

questions. Et de la doc (mais sans Difool) pour savoir comment jouer gentimentavec ces petits bouts de latex. N’oublie pas : le SIDA c’est plus fort que toi ! Fais-toi dépister en cas de doute, c’est indolore,gratuitetanonyme. Si t’es déjà membre d’une assoc’, les comptages, ça doit te direquelque-chose... Encore une action des

24 ! On t’offre la possibilité de récupérer des fondspour tonasssoc’ encomptantdes voitures à un carrefour au petitmatin, paré d’un super gilet fluo qui ren-drait jaloux la DDE toute entière. Si t’as un projet d’aller au Cachemire Indien avec ton assoc’, mais que tu manquesde fonds,passevoirMathialetAlexaulocal : RdC du D.

> Après les préliminaires... La journée contre le SIDA, les serviettespérimées,touscessymptômessont avant-coureurs d’un festival plus hénaurme encore. Depuis septembre, les p’tits gars d’la 24 s’investissent dans une mission suicidaire. Faire fonction-

ner presque sans les mains un festivalgratuit d’un week-end entier ! Ils vont donner de la sueur, du sang et du sp...dusport (Euh...pasautantque lescou-reursmaisquandmême)pourpermettreà 50000 personnes de profiter de troisjours d’animations, de concerts, de sport, de spectacles divers. Et le tout pourpas un rond ! Gratoche ! Sans peur, ils avancent. Sans budget, ils ne renoncentpas. Mais sans membres, ça serait tota-lement lacatastrophe... Ilsseréunissentau RdC du bâtiment D dans un bouge infâme et poussiéreux, portant les traces de leur humour particulier. Mais y ade l’ambiance, passe les voir si tu veux t’investir un peu dans quelque chose debeau (et si tu supportesLorie).LeurBut, leur Gloire, leur Objectif Ultime en un mot (ou deux) c’est l’organisation du festivaldes24Heures.Mobilisetonima-gination, vas-y, oui, c’est ça ! Imagine-toi sur le campus, oui, mais il fait presquebeau. Et tu portes un beau T-shirt avecton prénom dessus. Tu peux conduirel’auto-école derrière la course de vélo de 24Heures. Tu installes la scène pour les groupes que tu as choisi. Et tout ça grâce auxthunesquetespotesorgasontrécol-tées tout au long de l’année. Ah ! Quelle sensation grisante de misérer joyeuse-ment toute l’année avec 40 potes pour arriver à ça! Eh bien justement, si toiaussituveuxfairepartiedes40rameursd’Ali Baba (aux rames), viens ! Deviens unhéros*!

Pour les 24 Heures, Ali Bihan Bhéton et Pô d’mouton, son fidèle

compagnon.

* panoplie offerte dans la limite des stocks disponibles. Offre réservée aux partenaires particuliers sous réserve d’autorisation préfectorale.

Tu les as vu au forum des clubs. 36 apôtres interprétant une chorégraphie merdique devant une foule en délire. Ces fous, ces fans de Jennifer, ces kamikazes

du ridicule, eh bien ce sont eux, l’asssociation des 24 Heures de l’Insa !

24H expliquées à ta soeur

Bons Plans des Associations Insa> Club Montagne : Envie de partir crapahuter dans les montagnes ? Le club Montagnevousprêtelematérielpourunprixdérisoire.> Club Elek’ : Problème d’électronique (plaque chauffante...), n’hésitez pas à les contac-ter avant d’entreprendre des dépenses coûteuses, il ne faut parfois pas grand chose.> BdE : le pool des clubs possède par exemple de grandes tentes disponibles gratuite-mentpourtouteslesassociations.Ellessontparfaitespourfairedesexpoextérieures.> Raid Dahu : les insaliens de GMPP vous emmèneront par équipe de 5 à travers le Jura, les 3 et 4 février 2007 pour un biathlon, des raquettes, du VTT. < [email protected]>

Voiciquelquesrésultatsdenoséquipesetsportifsinsaliens:

> CFGE de Basket M. : Insa (1) / Centrale (1) 83/70Inpg (1) / Insa (1) 46/92

> Championnat d’académie de Cross :F.: 2e Aguilar Ana, 3e Boch PaulineM.:2e Grand Lothain, 3eLamigeSylvain.

> CFGE de Football M. :Insa (1) / Centrale (1) 4/1Insa (1) / Mines (1) 6/0

> CFGE de Rugby :Inpg (1) / Insa (1) 8/8Insa (1) / Centrale (1) 22/26

> Tennis par équipe (inter-région) : Insa (1) / Uté Lyon 1 (2) 3/0Inpg (1) / Insa (1) 2/1Insa (1) / Asu Valence (1) 2/1

CFGE : Championnat de France des Grandes EcolesCFU : Championnat de France Universitaire

Sporetto

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Page 7: N uméro 112 Noël 2006 Quinquannuel gratui T Ces guignols ...

Après Sa famille pour un week-end, ainsi qu’une pièce réalisée plusrapidementpour laSoupeduKarnadel’année passée, c’est une nouvelle foisavecenviequejemesuisrenduàlaK-fêtpourvoircequ’ilnousavaitconcocté.

>Nouvelleformule Contrairement à sesprécédentes pièces qui mettaient enscènedenombreuxacteursetauxquellesilneparticipaitpas,Tristanachoisicettefois-cidejouer,uniquementaccompagnédeCarolineB.,lesdeuxétantintroduitspar un petit numéro de magie du plusbel effet. Après trois représentationsgratuitesetcomblesàlaK-fêt,latroupes’est rendue dans différents cafés-théâtreslyonnaispouryjouer. Et c’est une nouvelle fois uneréussite. Les Insaliens apprécient etc’est tant mieux. Du théâtre à la K-fêt,que demande le peuple? Comme ditprécédemment, l’introduction par unnumérodeclose-upestuneréussite.Puisdébute la pièce sur un air d’accordéon.Eneffet,outreêtreunetrèsbonneactriceque l’on aura appréciée en mère defamilledansSa famille pour un week-end,Carolinejoueégalementdel’accordéon.Etlesscènesdetransitionentrelesactesn’en sont que mieux orchestrées avecces quelques petites notes récurrentesque l’on se prend très vite à fredonner.Puisviennentlesjeuxd’acteurdegrandequalité. Tristan et Caroline interprètentainsidifférentsrôlesavecbrio,desjeunesparents aux préados en passant par lesjeunesenfantsetlesétudiants.

>L’histoire L’histoireestenfaittrèssimplepuisqu’elle relate la vie de Candide, desa conception à ses vieilles années. Onydécouvresesinterrogationssurlavie,puis sur les filles, son insertion dansle monde du travail… Jusqu’à ce quela boucle soit bouclée. On apprécieraparticulièrement les ébats des parentsde Candide, l’explication médicale dupremier stade de l’accouchement (ouparturition) ainsi que la découverte delasexualitéparunCandidedans“l’âgebête”.

>Cespetitsdétails… Sonttrèsappréciéescespetitesriens qui font la différence. Ainsi, onentend plusieurs fois la voix du poète

réciter quelques vers, tantôt amusants,tantôt très sérieux. Les petites touchesd’humour discrètes font mouche. Onnotera ainsi que personne ne réagità l’évocation du surnom du héros àson travail: Béghin Say. Mais l’on seprend à sourire de contentement une

ou deux minutes plus tard lorsqu’ilrelate une rencontre avec un inconnu:“– Je m’appelle Candide. – Ah, commelesucre!”

>Seulbémol… Et oui, comme une bonnecritique ne peut se concevoir sans“mais”, le voici. Car en effet il y en aun. Pour avoir vu Sa famille pour un week-end, je peux me permettre unecomparaison, et je sais ne pas être seulen disant que Candide et les femmes estun peu en dessous. D’où cela vient-il?Certainement en partie du fait qu’il ya moins de monde sur scène. TristanetCarolineontbeauêtrebons, la scèneest plus vide et donc moins riche enexpressionsàunmomentdonné.Etpuisilfautquandmêmeledire,l’humourestunpeuplusfaciledanslanouvellepièce.Ellefaitcertesrire,maispasdelamêmefaçon. Saluons tout de même laperformance de ces acteurs complets.La pièce reste à bien des égards trèsagréableetpermetdepasserunebonnesoirée.Alors,amiscritiques,ilvafalloirsuivrel’évolutiondeTristanetCarolinehorsdumondeétudiant,puisqu’étanten5eannée,ilsrisquentdeneplusarroserl’Insadeleursperformances.

Alcib’

L o i s i r s 7

Depuisquelquesannées,onledittransformé.Eneffet,Renaudneprendplusunegoutted’alcool.Maissontalent,lui,prendl’eaudetoutepart.

Casse-toi,tupues!

EtrevoilàTristanV.quinousproposeunenouvellefoisunepiècedesacomposition.J’aiétélavoir,forcément:c’étaitgratuitetàlaK-fêt.Ilrevientsurle

devantdelascèneavecunenouvellepièce,Candideetlesfemmes.

Candide…Commelesucre?

Tout le monde a déjà vu aumoins une fois, entre la petite maison dans la prairie et le téléachat, cette sériesans prétentions où un type reçoit cha-que matin devant sa porte le journaldu lendemain. Philanthrope qu’il est,il s’en sert pour aider les gens au lieude se constituer un petit pécule pourmettre à l’abri sa famille sur plusieursgénérations.Laquestionquiseposeestla suivante: combien de fois avez-vousmanqué éclater la télé avec la télécom-mandeenbraillantquec’estpaslegenrede cadeau à gâcher en jouant au bonsamaritain? Alors voilà, pour ceux quiseraient du genre à s’emballer rapide-ment, cet article ne vous révèlera pasles numéros du loto pour les quelquessemainesàvenir,d’ailleursenl’absencedepetitchatrouxàlarédactionjepeuxvous prédire avec quasi-certitude quevousneverrezjamaisparaîtreenavancel’Insatiabledesvacancessuivantes.

>PlusfortqueMétéoFrance Un point positif cependant, àdéfaut d’un journalce sont des centainesd’ouvrages consacrésà votre avenir quienvahissent chaquemoislesrayonsdevoslibrairies préférées.Qu’il s’agisse de véri-tés scientifiquementcontestablescommeleréchauffement clima-tique (un coup montépar les Américainspour vous motiver àacheter leurs frigosavec distributeur deglaçons) ou de pro-phéties quasi-bibli-ques comme la chutede la station Mir surParis, beaucoup degens veillent sur vous par prédictionsalarmistes interposées. Prévisions, sta-tistiques, astrologie, voyance et autrescalculs extralucides comme la numé-rologie (la correction d’un exo de TDde maths n’est pas de la numérologieet ce même si on vous dit que votreavenir dépend de cette démonstration)se veulent des sciences plus exactesqu’occultes,s’accusanttrèsvolontierslesuneslesautresden’êtrequ’unimmonderamassis de conneries. À titre indicatifon estime à 21% des femmes et 9%des hommes la part de la populationfrançaiseàavoirdéjàconsultéaumoinsune fois un devin de n’importe quellesorte.Lesbénéficesannuelscumulésdescent mille professionnels de la voyanceavoisinentlestroismilliardsd’euros,soitquinze millions de consultations envi-ron.Onexpliquecesuccèsparlefaitquepourqu’unemajoritédegensseretrouvedans un archétype, ce dernier se doitd’être suffisamment vague et ambigüpour que chacun puisse s’y retrouver:c’est l’effet Pinder (du nom du cirqueéponyme).Pour finirunmotàressortirpendantundînermondain:lazététiqueest l’étude rationnelle des phénomènesparanormaux

>Etmoietmoietmoi… La question n’est pas de faireleprocèsdel’uneoul’autredecesaffai-res qui ne cesseront pas de faire leurbeurre de si tôt mais plutôt de se pen-chersurceluiquevousconnaissez touspourlelirequotidiennementoupresquedansvotredeuxièmejournalpréféré,j’ainommé l’horoscope. Passons sur tou-tes les considérations astronomiques etautres détails aussi futiles que le déca-lageentre lepassagedans lescieuxdesconstellationszodiacaleset lavenuedusignecorrespondantsurlecalendrier.Enbref,jenevousferezpasl’affrontdevousénoncerlesdouzesignesquicomposentlezodiaquetelquenousleconnaissons,maisfaîtesrapidementlecalcul:àlalou-cheilyasixmilliardsd’individussurlaplanète,cequifaitcinqcentmillionsdegensensusdevousquiaurontlamêmejournéeexactement,pasterriblepoursesentir unique hein? Surtout que toutesces personnes seront réparties à traversle monde, alors quand mon horoscopemeditdefaireunrégimejen’arrivepasà m’empêcher de me demander ce quisepasseraitsiunpetitSomalien,unqui

sachelires’ilenexisteunparmimescinqcent millions de co-signes, tombait surcette même prédiction. Heureusementles gens qui sont derrière ces parutionsont trouvé une parade infaillible à cegenred’incident:enmultipliantlenom-bre de prédictions différentes pour unemême journée par le nombre de jour-nauxàparaîtreilsrendentlaprobabilitéde déconvenue grave quasiment nulle.Siaprèsçavousn’êtespaspersuadéquevouscomptezauxyeuxdequelqu’un…

>CatherinedeRussieaussi

Comme c’est facile des’acharnersuruntrucquinousdépasseenbonincultequiserespecte,penchonsnous sur la chose que nous Insalienssommes le plus aptes à appréhender,il s’agit là encore de la numérologie.Dispensons nous des calculs fastidieuxqui constituent la recherche de votrechiffre porte bonheur qui ne peut êtreni e ni π, et prenons-en un simple : le quatre.Etlàvousvousdemandezenquoi

vous pourriez vousretrouver dansce chiffre desplus ordinaires,laissez moi vousmontrer. Toutd’abord quatre:c’est le nombred’INSA qui n’ontpas voulu de vous,c’est aussi pourvous mesdamesle nombre deprétendants moyenquevousaureztoutau long de l’année(pour toi mon garsc’est le nombred’hommesàabattrepour vaincre lecélibat). Quatre

commelanotedemathsquevousaurezsi vous ne comprenez toujours pas ladémonstration dont il était question audébut de l’article, comme le nombre desyllabesdanscesmotsquirégissentvosvies:“Maturité”,“Assiduité”,“Sobriété”et aussi “Travail, aïe, aïe” ainsi que lenombre de Hobbits qu’il faut poursauver le monde…Mais là n’est pas lepropos,n’estcepas?Bonn’yallonspaspar quatre chemins, à défaut de dateannoncéepourlafindumondec’estaumoinslafindel’article.

Élizabeth Fessier

L’horoscopeestl’articleleplusludenotrequotidiengratuitpréféré.Ilétaitdoncimpossible

denepasyconsacrerquelquescolonnes.

Demainàlaune

“Y’aeuAntoineavantmoi,y’aeuDylanavant lui,aprèsmoiquivien-dra, après moi c’est pas fini. Elle les arécupérés,ouimaismoiellem’aurapas,jetirerailepremier…”ainsicommençaitSociété tu m’auras pas en 1980. Force estdeconstaterquecettesociététantdécriéeabeletbienrattrapécechanteurengagéqu’était Renaud. L’époque du loubardet de sa veste en cuir qui tire à bouletsrouges sur tout ce quibouge est bien révo-lue.SienvoyantRouge Sangsurlapochettedesondernieralbumvousespériezretrouvercettehargne et cette vervequi faisait trembler àl’époque, vous seriezbien déçus d’achetersondisque. Il n’y avaitque lui pour insulterla France entière dans

Hexagone,pourécrirecepamphletlégen-daire sur Margaret Thatcher dans Miss Maggie, désormais il faudra chercherailleurs.Mêmesidanscetalbumilassu-reavoir“retrouvésesflingues”,cen’estassurémentpluslemêmeespritcomba-tif qui habite notre homme. À l’heureactuelle, on ne reverra plus de polémi-que sur une interdiction de diffusioncommeàl’époqued’Hexagone,carlasur-

veillance est moins forte d’unepart mais surtout parce que lacritiqueadisparudesestextes.

>Génieperdu Quandl’ancienRenaudvoulait“pisser” sur la Dame de Fer, le nouveau nous sort une collec-tion de clichés sur les bobos etles fachos. La cible est facile àtrouver,lethèmeéculé,lestyleàpeineincisif…Àaucunmomentdans ce disque, on reconnaîtle style de ses années passées.MêmeleRenaudamoureuxdesenfantsetdéfenseurdesfemmesest méconnaissable, sauf peutêtresurDans la Jungleàpropos

de lacaptivitéd’IngridBetancourt, seulvéritableintérêtdecetalbum.Alorsqu’iln’avait pas son pareil pour faire coha-biter surunmêmealbumdeschansonspolémiques avec des grands morceauxde poésie et d’amour comme Mistrals GagnantsouMorgane de Toi,sondernieralbum mélange les genres à l’intérieurd’une même chanson. Ainsi, dans cequi était une chanson dénonçant l’em-prise de la cigarette, on y retrouve desphrases dignes d’un ado de quinze ansdéclarant péniblement sa flamme. Lerésultatn’estpasémouvantetlacritiquebienmolle.L’enfantprodigequiparlaitcomme un vieux pilier de comptoir agrandi, a vieilli, et chante désormaiscommedesadosquiviennentdemonterleur premier groupe de rock dans legarage. Il se permet aussi de critiquerla télévision, cette même télévision quil’accueillepourtraînersapromosurfaitesurtouslesplateauxtélé,promoquiaupassagen’arienàenvierauxJenniferetautresstarsmédiatiques.Ilvad’ailleursbientôtreprendreàN.Sarkozyl’usufruitduplateaudeMichelDruckerpourfairelesyeuxdouxàlaménagèredemoinsdecinquanteansdudimancheaprèsmidi. Ce n’est pas en sortant desalbums comme celui-là qu’il va nousinciterànepastéléchargerlesdeuxseu-leschansonspotables.Onneseramêmepas étonné de le voir prochainementdans les spots publicitaires pour témoi-gnerque20ansd’alcoolismedétruisentaussilacréativitéartistique.Brefl’ancienRenaud semble mort, à quand le primede la Star’Ac pour l’enterrer définitive-ment?

Conc’arno

N°VI

Depuisquelquestemps,PétardetAllumeurétaient très occupés. Le projet Cachaos avançaitlentementmaissûrement. La première semaine, ils avaient réussi àobtenirlesplansduGrandRestoensefaisantpasserpour une association d’élèves de GCU cherchantà améliorer l’aménagement du grand resto pourun projet: “Mangeons à plus, Mangeons debout”.Seulement, lesplansavaientétéconservésàcôtédesboîtes de tripes, et seuls quelques fragments avaientsurvécus au jus acide qui en suintait. Du coup,même en retournant la carte dans tous les sens, nosdeuxcollaborateursnepurent trouver laréservedecacao. Forts de leurs expériences passées à la K-Fêt, ils avaient ensuite essayé de se faire employer par le resto,mais là encore ce fut un échec. Dès leurpremier soir de service, ils omirent desouhaiter le bonsoir à Michèle, et furentrenvoyésillicopresto. De son côté, malgré lesapparences, Bombe n’avait pas toutà fait renoncé à l’ATI. Cette dernière,songeait-elle, pouvait encore servir sesambitions de domination du monde, etplusparticulièrementdel’Insa.Elleavaitpour cela conçu un plan diabolique. Une idée quià la fois remplirait la K-Fêt, et paralyserait le seul organe de presse que possédait l’Insa: détruire lebâtimentH.Encachant lesexplosifsdansle localdel’Insatiable,oùellepouvaitêtresûrequepersonnenelestrouverait jamais, ilsemblaitfaciledefairesauterlebâtimententier.Lesinsaliens,déprimésetangoissésparcetattentat,doubleraientalorsleurconsommation

d’alcool, ce qui ne pourrait que bénéficier à Bombe,propriétaire de la K-Fêt. Cependant, pour mener à bien sonprojet,Bombeavaitbesoinde l’aidede sesdeuxcomplices qui, seuls, détenaient les connaissancesindispensables à sa réalisation. Pour cela il fallaitnégocier avec ceux qui avaient été ses amis et leurfournirlesinformationsdontilsavaienttantbesoin. Nanard, son plus fidèle client à la K-Fêt, lui fut d’une grande aide. Mémoire vivante de l’Insa, ilsesouvenaitd’unsouterrainreliantlebâtimentDauGrandResto.Lesarchivesdel’Insatiableetsesplanstrèsprécisdesancienslocauxdujournalconfirmèrent

l’information.Lesouterraindébouchantdansle bureau de Jean-Paul, il suffisait à Bombed’attendre la prochaine sortie “pêche à latruite”decelui-cipour s’infiltreretvoler lesplansdelaréserve. Bombe, décidée, envoya un prospectus àJean Paul annonçant une grande rencontre-débat “La truite existe-t-elle?”. Elle agit lesoir même. À la lueur d’une bougie, elleavança donc dans le souterrain plus trèsrassurée.Etsi lesmurss’écroulaient?LoideMurphyoblige,ungrondementassourdissantsefitentendre:lefragilebâtimentC,perturbépar la présence de cette intruse dans sesfondations, s’écroula sur elle. Bombe se vit

déjàaccuséedeterrorismeflagrant-uncomblepourelle qui travaillait dans l’ombre! Sous l’effet de lapanique,elleoubliasesvieillesrancunesettéléphonaàPétard:ilavaitbeaucoupderelationsetluitrouveraitunmoyend’éviterunprocès.C’estainsiqu’elleparlapourlapremièrefoisàDaytonHatter,sanssavoirquecet acte allait bouleverser tous ses futurs projets dedestruction.

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