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N.° 167 ( 21é ANNEE ). nue lettre pour te prier e m pi eter c afin d'éc!airerla commission royale. M. Crémieux s'estempressé de répondre qu'il allait se livrer à l'examen des questions soumi- ses dans l'intérêt des condamnés. « Dites, écrit l'honorable juris- consulte, dites à Dos concitoyens dont les malheurs furent si grands et le patriotisme si pur, qu'ils cessent de craindre que du sein de la commission nominée par le gouvernement et que pré ride si dignement ie maréchal Gérard , s'élève une voix qui de- mande pour eux secours et miséricorde. Ils comprendront autre- ment leurs devoirs envers le pays les citoyens à qui fut confiée `la haute mission de préparer le grand acte national qui doit ac- quitter, s'il est possible , la révolution de juillet de sa dette la plus sacrée. » - Une dépêche télégraphique du zz novembre annonce que M. de Kermorial, député de Quimperlé, est mort à Lorient le rg courant. - On lit dans le Temps : En Allemagne il est d'usage d'envoyer aux députés libéraux qui se distinguent par leur patriotisme, dei vases en argent. Cette année on a commencé à adresser dans le Wuriemherg , aux députés ventrus , des gobelets en étain avec une ins- cription. - Ou lit dans le Journal (les Débats Il paraît que des désordres assez graves ont éclaté dans deux ou trois manufactures de Louviers. . FOici ce que [ions trouvons à ce sujet dans les journaux de Rouen. L'Eeho de Ro:ten s'exprime en ces ternies « Les sociétés démagogiques de Paris continuent leur mission. Leurs émissaires parcourent les départemens pour exciter par- tout le trouble et l'insurrection , causer ainsi la misère du peu- ple par l'absence de tout travail. N'est-ce point une infernale machination que celle d'insurger l'ouvrier contre lui-meme , et de le faire se condamner ainsi s se priver de ses moyens d'exis- tence , ou de l'exposer à subir les rigueurs de la loi ? Ou nous assure qu'ils sont parvenus à soulever les ouvriers de deux des principales manufactures de Louviers; que des voies de fait au- raientété commises; que des troupes viennent d'être dirigées sur cette ville pour faire rentrer dans le devoir et livrer à la justice les individus coupables de ces violentes coalitions. ii La nation peut maintenant juger à leursoeuvres les sociétés secrètes ou avouées qui , sous des nominatidiv trompent la ruine et le malheur du peuple , qu'elles Peut l'aveuglant , et qu'elles prétendent gouverner. » ai, DE TOULOUSE ET DE LA H-t-UTE-GARO',NNEO L'ÉCL4IRAGE doit commencer le 39 , à o5 Il. o4 tu. du soir. - Doit finir à oS h. 56 in. du matin. - le i , à o5 h. o3 ni. du soir. - Doit finir à o5 h. 55 in. du matin. Le Journal Politique parait tous les deux jours. Le prix de l'abonuement est fixé (franc (le port) pour la ville à 3o fr. pour un an ; 1G fr. pour six mois ; 8 fr. 5o c. pour trois mois. Au-dehors, 3a fr. ; 17 fr. ; 9 fr. Pour l'étranger, lto fr. ; 21 fr. ; i i fr. On s'abonne à Toulouse , chez %lartegoute et Comp` , successeurs de Vieusseux , impriuieur-libraire, rue St-Ronie , n' 46 ; et au-dehors , chez tous les Directeurs des postes. On s'abanne aussi chez les Libraires dont les noms suivent: Albi, Papailhau. Agen , Noubel. Auch , Delcros. Ragnères ( liait tes-Pyrénées ), J.-M. Dossun. Rayonne, osse. Beziers, veuve Bory. Cahors Richard. Carcassonne, Gadrat. Castres, Charrière, Chaillol frères. Castelnaudary, Lahadie. Condom, Dupouy jeune. Foix , Gadrat. Narbonne , Caillard. Pau, Tonnet frères. Perpignan, Alzine Lasserre. Rodes Carrère. Saint-Gaudens Abadie. A Paris, chez P. Justin , directeur du bureau d'Annonces et Abonneinens aux journaux des départemens et de l'étranger, rue St-Pierre-,Ilontmartre,n° i 5, et à l'Oftice-Correspondance de Lepelletier et Comp.'' , rue Notre-Dame deu_`:ictoires, s8, l'on recuit les Annonces pour le Journal Politique de Toulouse. SONiNIAIRE. qu'alors fort peu occupé des progrès du mal auquel il s'était ré- ETRANGER : Position politique de la Hollande; chemins de signé avec une admirable constance, reporta sa pensée sur la p q douleur de sa fille, et demanda un miroir pour s'assurer s'il fer en Prusse. - Paris : Bruits de changement dans le minis- était bien changé. A l'aspect de ses traits qui postaient déjà l'em- tère ; désordres dans (les manufactures de Louviers; réflexions preinte de la mort, il s'écria douloureusement : Dieu , que ma du Temps sur des bruits d'opposition anti-dynastique au sein fille va souffrir de me voir en cet état! de la députation ; instruction de l'armée; ouverture du cours - M. de Rothschild vient de faire don à la commune de Bou- logne , près Paris, d'uue somme de 3,ooo fr. , à l'effet d'établir de M. Charles-Dupiu. - TOULOUSE : Séance du conseil munici- une salle d'asile pour les enfaus du premier âge. pal; élections d'arrondissement; anniversaire de la révolution -On lit dans le Constitutionnel: polonaise du zg novembre; ouvelles de Portugal et d'Espagne, La commission des condamnés politiques craignant que la prise de Bilbao par les troupes de la reine , démission du mi- commission royale chargée de la répartition des fonds alloués nistre de la guerre espagnol , rapport du général Saarsfield. -- pour les victimes de la restauration; ne se soit méprise sur la FEUILLETON : Les Eefans de !n. Madone. ature des titres des condamnés, et sur les intentions de la loi, vient d'adresser à M. Crémieux, président du conseil judiciaire, d l ; 'e nouveau son ministère , PAIt.IS, 24 novembre. On lit dans le Moniteur : Par ordonnance en date du 14 de ce mois, le roi a nommé NI. Ilaradère, secrétaire-général du ministère de la guerre, conseil- ler-d'état en service extraordinaire , avec autorisation de partici- per aux délibérations du conseil et aux travaux des comités. - On lit dans la Quotidienne : L'anecdote suivante , qui circulait aux Tuileries , a donné lieu à des bruits de changement de ministère : Un général d'ar- tillerie, en crédit à la cour, fut informé, citez un des aides- de-camp de Louis-Philippe, qu'une visite serait bientôt faite à Vincennes, par le roi. Le général , qui comptait profiter de l'occasion pour adresser quelques demandes au mimstte de la guerre , demanda , sans y attacher autrement d'importance , si le maréchal Soult serait de la partie. Cela dépend , lui fut-il répondu à l'oreille , de l'époque plus ou moins rapprochée à la- quelle elle aura lieu... Pour peu qu'elle soit retardée, le maré- chal n'ira certainement pas à Vincenues; il est décidé qu'il se retire. On assure que M. d'Argout sera enveloppé dans la disgrâce , et parmi les noms de ceux auxquels on colloque déjà la prési- dence du conseil , on murmure celui de NI. Decaze. -. On lit dans le Constitutionnel: La chambre de mises en accusation, statuant sur l'opposition du ministère public, e maintenu la saisie des numéros de la Ga- zette de France, des r5 et 16 octobre dernier, contenant la lettre écrite de Prague sur la présentation des légitimistes à Henri V le jour de sa majorité; et l'article relatif au refus de l'impôt voté par une chambre de députés. Elle a renvoyé le gérant du journal devant la cour d'assises , comrne prévenu , d'attaque contre les droits que le roi des Fra icais tient du vceu de la nation , exprimé dans la déclaratibu du 7août t85oetde la charte de la même année, de provocation à la désobéissance aux lois. -On lit dans le Jour,ial de Paris: Nous avons annoncé hier la perte qu'a faite le pays dans la personne du vainqueur de Fleurus. Avant de fermer les yeux , le maréchal a eu du moins la consolation d'embrasser sa fille aînée , qui était arrivée à Paris la veille de la mort de son père. En apprenant son arrivée , l'illustre maréchal , qui s'était jus- LES CENT-ET-U 15JOUVELLES. Le taire II des Cent-et une nouvelles des Cent-et-un vient de paraître chez l.advocat : nous y avons surtout remarqué la nou- vellesuivante, qui est de hl. Alexandre Dumas. Les Cent-et-une nouvelles se distinguent par un grand luxe typographique et un choix piquant de sujets. LES ENFANS DE LA MADONE. C'était en i Sog , les Français avaient pris Naples et y avaient amis un roi. Ce roi, à son tour , voulut prendre la Calabre ; per baccho ! prendre la montagne aux montagnards, cela n'était point chose facile, pour des princes surtout ; plusieurs bandes la défendaient, et l'on avait mis la tête des chefs (le ces bandes à prix. La tête de Cesaris, entre autres , valait 3ooo ducats stapolitains. Une nuit pendant la soirée de laquelle on avait entendu quel- ques coups de fusil , deux jeunes bergers qui gardaient leur troupeau dans la montagne de Tarsia , soupaient près du feu qu'ils avaient allumé moins pour se chauffer que pour écarter les loups : c'étaient deux beaux enfans, deux vrais Calabrois à moitié nus et portant pour tout vêtement une peau de mouton à ceinture , des sandales aux pieds, un ruban pour suspendre à leur cou l'image de l'enfant Jésus , et voilà tout. Ils étaient du même âge à peu près; ni l'un ni l'autre ne connaissait son père, i u qui on les avait trouvés à trois jours de distance , l'un à Ta- rente, l'autre à Reggio , ce qui prouvait au moins qu'ils n'é- taient pas de la même famille. Des paysans de Tarsia les avaient recueillis, et ou les appelait généralement les Enfans de la Madone, comme on appelle les eufans trouvés; quant à leurs nouas de baptême , c'étaient Chérubiuo et Celestini. Ces enfans s'aimaient, car leur isolement était le même. Ceux qui les avaient recueillis ne leur avaient pas laissé ignorer que c'était par charité, et dans l'espoir de gagner le paradis , qu ils avaient fait cette bonne action ; ils savaient ainsi qu'ils ne SAMEDI 30 NOVEMBRE IM30 Voici maintenant les réflexions du journal de Rouen : « On a parlé hier de troubles qui auraient éclaté la veille dans la manufacture de NI. Fontenay , à Louviers. Nous man- quons de détails à cet égard ; mais on dit que les ouvriers se se- raient portés à des excès et auraient commis des dégâts dans les bâtimens de la manufacture. Nous aimons à croire encore que ces bruits sont exagérés. Si malheureusement ils ne l'étaient pas, nous ne saurions trop hautement condamner des désordres que rien u excuse. Autant , ainsi que tous les hommes modérés et amis de l'humanité , nous avons couipâti aux misères des ouvriers pendant la crise de l'année dernière ; autant nous avons fait d'efforts pour remonter le moral des manufacturiers , et amener une amélioration dans le taux des salaires ; autant encore on serait disposé à écouter les ouvriers disputant avec calme les conditions de leur travail ; autant , au contraire , l'on devrait blâmer avec énergie des hommes qui exprimeraient leurs récla- mations par des cris de fureur et (les actes de violencë, et ap- prouver les mesures de répression que ces actes motiveraient. » - On lit dans le Messager : Nous avons annoncé, il y a déjà quelque temps , l'usurpation du titre , du ranget du pouvoir du dey d'Alger , par le bey de Constantine. Cette prétention de sa part s'appuie sur un pré- tendu traité entre la France et l'Angleterre, la sublime Porte adhérant , qui lui confère cette âignité et fixe au printemps l'é- poque de sa prise eu possession. Provisoirement , Achmet , bey de Constantine, use de la tou- te-puissance, partout où on veut bien le reconnaître dans sa nouvelle qualité. C'est ainsi, comme nous l'avons déjà dit , qu'il a dépossédé et chassé tin Marocain qui, à son exemple, s'était créé lui-même bey de Titeri , et lui a substitué le fils du Turc qui remplissait cette charge du temps de la régence. L'impétrant n'a pas cru pouvoir mieux reconnaître cette grâ- cieuseté qu'en accordant sa sueur en mariage à Achmet, en mê- me-temps qu'il lui donnait nu gage de sa fidélité à le servir. Cet accord conclu , le nouvel époux a dépêché des officiers de sa maison avec une suite convenable , pour aller prendre la fu- ture et la lui amener. mais il s'est trouvé que des Bédouins des environs de Nlédéah étaient plus scrupuleux en matières religieuses et de convenance que le bey-dey. Ils se sont rappelés que cette altesse a déjà qua- tre femmes légitimes , ce qui est le maximum fixé par le pro- phète , pour tout musulmau , sauf le padisha , successeur des califes , à qui , par faveur unique et inhérente à sa dignité , le Coran en accorde sept. Un biais permis par la loi , la répudiation d'une des femmes , pouvait lever cet empêchement dirimant. La future pouvait en- core être reçue dans le harem princier en qualité de concubine dont le nombre n'est point limité par les cations religieux. Mais Achmet est comme certain prince de nos jours. Il tient à garder ce qu'il a, et quant au rang de concubine , la fille du dernier bey turc de Titery n'a pas cru qu'il fût de la dignité de son sang de passer, en cette qualité , dans les bras d'un Couglogli. Il est résulté de cette double opposition que les chefs des. Ara- liés ont refusé le passage aux anges d'Achinet- Bey, et que celui ci s'est décidé à marcher , avec toutes ses forces à la conquête de sa Dulcinée. - On lit dans le Courrier des Ardennes , du 21 novembre . Un pauvre diable n'avait pour tout bien qu'une petite maison; encore tombait-elle eu ruine, son propriétaire n'ayant pas les Les enfaus fixèrent quelques secondes leur regard perçant sur le point qu'il indiquait, l'isolèrent eu abaissant la main sur leurs yeux, puis se mirent à rire , car ils pensèrent que le brigand se moquait d'eux -. ils ne voyaient rien. Ils se retournèrent pour le lui dire; le brigand avait disparu. Ils comprirent alors qu'il avait employé cette ruse pour qu'ils ne pussent voir de quel côté il opérait sa retraite. Les deux enfans se rassirent; puis , après quelques instans de silence , ils se regardèrent en même temps. - L'as-tu re- connu? dit l'un.- Oui, répondit l'autre. Ces quelques mots furent échangés à voix basse , et comme s'ils tremblaient d'être entendus. - Il a craint que nous ne le trahissions. - Et il est parti sans nous rien dire. - Il ne doit pas être loin. - Non , il était trop fatigué. - Je le retrouverais bien , malgré toutes ses précautions , si je voulais. - Moi aussi. Les deux enfans n'en dirent pas davantage , mais ils se levè- rent , et partirent de chaque côté de la montagne , comme deux jeunes levriers en quête. Au bout d'un quart d'heure, Chérubino était de retour près du feu ; cinq minutes après Célestini s'asseyait à son côté. - El, bien ! - Eh bien '. - Je l'ai trouvé. - Moi aussi. - Derrière un buisson de laurier rose. - Dans l'enfoncement d'un rocher. - Qu'y avait-il à sa droite. - Un aloès en fleur ; et que tenait- il à ses mains ? - Des pistolets tout armés. - C'est cela. - Et il dormait ? - Comme si tous les anges veillaient sur lui. -- Trois mille ducats , c'est autant qu'il y a d'étoiles au ciel !.. - Chaque ducat vaut dix carlins , et nous gagnons un carlin par mois, ainsi nous pourrions e e aussi vieux trois que lm le ducats seppe , que nous ne gagnerions Pas dans toute notre vie. Les deux enfans se turent pendant quelques minutes. Chéru- biuo rompit le premier le silence. - C'est difficile à tuer un homme , dit-il. -Non ' répondit Célestini, l'homme est comme le mouton : il a une veine au cou ; il faut la couper, voilà tout. - As-tu remarqué de Cesaris? - R avait le cou nu, n'est-ce tenaient à rien sur la terre, et ils s'en aimaient davantage. Ils étaient donc à garder leurs troupeaux dans la montagne , mangeant au même morceau de pain, buvant dans la meute tas- se, comptant les étoiles (lu ciel , et iusoucians et heureux comme si la terre des riches eût été leur terre. Tout à coup ils entendirent du bruit derrière eux et se retour- nèrent; un homme , appuyé sur sa carabine , les regardait manger. Oui , par Jésus, c'était un homme, et son costume répondait de sa profession encore. Il avait un long chapeau calabrois, tout bariolé de rubans blancs et rouges, et serré d'un velours noir avec une boucle en or ; des cheveux nattés qui pendaient de chaque côté de son visage , de larges boucles d'oreille , le cou un, un gilet avec des boutons de fil d'argent tressé comme on ri eu fait qu'à Naples ; une veste aux boutonnières de laquelle pendaient, noués par un bout , deux mouchoirs de soie rouge , dont le reste se perdait dans la poche; sa fidèle padroncina (ceinture de cuir )-pleine de cartouches et fermée par une pla- que d'argent; une culotte de velours bleu et des bas fixés à ses jambes par de petites bandes de cuir qui tenaient à la sandale. Ajoutez à cela des bagues à tous les doigts et des montres dans toutes les poches et deux pistolets et un couteau de citasse à la ceinture. Les deux enfumas échangèrent sous leurs grands sourcils un coup d'eeil rapide comme un éclair; le brigand s'en aperçut. Vous me connaissez? dit-il. - Non , répondirent les enfans. - Du reste , que vous rite connaissiez, oui ou non, peu ,n'im- porte ; les lionnes de la montagne sont frères et doivent comp- ter les uns sur les autres, ainsi je compte sur vous. Depuis hier, on nie poursuit comme une bête fauve. J'ai faim et j'ai soif. - Voici du pain et voici de l'eau, dirent les eufans. Le brigand s'assit , appuya sa carabine contre sa cuisse , ar- ma ses deux pistolets dans sa ceinture et se mit à l'oeuvre. - Lorsqu il eût fini , il se leva. - Quel est le nom de ce village , oit l'on aperçoit de la lumière , dit-il aux enfans eu etendaut la main vers l'endroit le plus sombre de l'horizon. Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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N.° 167 ( 21é ANNEE ).

nue lettre pour te prier e m pi eter c

afin d'éc!airerla commission royale. M. Crémieux s'estempressé de répondre qu'il allait se livrer à l'examen des questions soumi-

ses dans l'intérêt des condamnés. « Dites, écrit l'honorable juris-

consulte, dites à Dos concitoyens dont les malheurs furent si

grands et le patriotisme si pur, qu'ils cessent de craindre que du

sein de la commission nominée par le gouvernement et que pré

ride si dignement ie maréchal Gérard , s'élève une voix qui de-

mande pour eux secours et miséricorde. Ils comprendront autre-

ment leurs devoirs envers le pays les citoyens à qui fut confiée

`la haute mission de préparer le grand acte national qui doit ac-

quitter, s'il est possible , la révolution de juillet de sa dette la

plus sacrée. »

- Une dépêche télégraphique du zz novembre annonce que

M. de Kermorial, député de Quimperlé, est mort à Lorient le

rg courant. - On lit dans le Temps :

En Allemagne il est d'usage d'envoyer aux députés libéraux

qui se distinguent par leur patriotisme, dei vases en argent.

Cette année on a commencé à adresser dans le Wuriemherg ,

aux députés ventrus , des gobelets en étain avec une ins-

cription.

- Ou lit dans le Journal (les Débats Il paraît que des désordres assez graves ont éclaté dans deux

ou trois manufactures de Louviers. .

FOici ce que [ions trouvons à ce sujet dans les journaux de

Rouen. L'Eeho de Ro:ten s'exprime en ces ternies « Les sociétés démagogiques de Paris continuent leur mission.

Leurs émissaires parcourent les départemens pour exciter par-

tout le trouble et l'insurrection , causer ainsi la misère du peu-

ple par l'absence de tout travail. N'est-ce point une infernale

machination que celle d'insurger l'ouvrier contre lui-meme , et

de le faire se condamner ainsi s se priver de ses moyens d'exis-

tence , ou de l'exposer à subir les rigueurs de la loi ? Ou nous

assure qu'ils sont parvenus à soulever les ouvriers de deux des

principales manufactures de Louviers; que des voies de fait au-

raientété commises; que des troupes viennent d'être dirigées sur

cette ville pour faire rentrer dans le devoir et livrer à la justice

les individus coupables de ces violentes coalitions. ii La nation peut maintenant juger à leursoeuvres les sociétés

secrètes ou avouées qui , sous des nominatidiv trompent la ruine et le malheur du peuple , qu'elles Peut

l'aveuglant , et qu'elles prétendent gouverner. »

ai, DE TOULOUSE ET DE LA H-t-UTE-GARO',NNEO

L'ÉCL4IRAGE doit commencer le 39 , à o5 Il. o4 tu. du soir. - Doit finir à oS h. 56 in. du matin. - le i , à o5 h. o3 ni. du soir. - Doit finir à o5 h. 55 in. du matin.

Le Journal Politique parait tous les deux jours. Le prix de l'abonuement est fixé (franc (le port) pour la ville à 3o fr. pour un an ; 1G fr. pour six mois ; 8 fr. 5o c. pour trois mois. Au-dehors, 3a fr. ;

17 fr. ; 9 fr. Pour l'étranger, lto fr. ; 21 fr. ; i i fr. On s'abonne à Toulouse , chez %lartegoute et Comp` , successeurs de Vieusseux , impriuieur-libraire, rue St-Ronie , n' 46 ; et au-dehors , chez tous

les Directeurs des postes. On s'abanne aussi chez les Libraires dont les noms suivent: Albi, Papailhau. Agen , Noubel. Auch , Delcros. Ragnères ( liait tes-Pyrénées ), J.-M. Dossun. Rayonne, osse.

Beziers, veuve Bory. Cahors Richard. Carcassonne, Gadrat. Castres, Charrière, Chaillol frères. Castelnaudary, Lahadie. Condom, Dupouy jeune. Foix , Gadrat. Narbonne , Caillard. Pau, Tonnet

frères. Perpignan, Alzine Lasserre. Rodes Carrère. Saint-Gaudens Abadie. A Paris, chez P. Justin , directeur du bureau d'Annonces et Abonneinens aux journaux des départemens et de l'étranger,

rue St-Pierre-,Ilontmartre,n° i 5, et à l'Oftice-Correspondance de Lepelletier et Comp.'' , rue Notre-Dame deu_`:ictoires, n° s8, où l'on recuit les Annonces pour le Journal Politique de Toulouse.

SONiNIAIRE. qu'alors fort peu occupé des progrès du mal auquel il s'était ré-

ETRANGER : Position politique de la Hollande; chemins de signé avec une admirable constance, reporta sa pensée sur la

p q douleur de sa fille, et demanda un miroir pour s'assurer s'il

fer en Prusse. - Paris : Bruits de changement dans le minis- était bien changé. A l'aspect de ses traits qui postaient déjà l'em-

tère ; désordres dans (les manufactures de Louviers; réflexions preinte de la mort, il s'écria douloureusement : Dieu , que ma

du Temps sur des bruits d'opposition anti-dynastique au sein fille va souffrir de me voir en cet état!

de la députation ; instruction de l'armée; ouverture du cours - M. de Rothschild vient de faire don à la commune de Bou-

logne , près Paris, d'uue somme de 3,ooo fr. , à l'effet d'établir de M. Charles-Dupiu. - TOULOUSE : Séance du conseil munici- une salle d'asile pour les enfaus du premier âge. pal; élections d'arrondissement; anniversaire de la révolution -On lit dans le Constitutionnel: polonaise du zg novembre; ouvelles de Portugal et d'Espagne, La commission des condamnés politiques craignant que la

prise de Bilbao par les troupes de la reine , démission du mi- commission royale chargée de la répartition des fonds alloués

nistre de la guerre espagnol , rapport du général Saarsfield. -- pour les victimes de la restauration; ne se soit méprise sur la

FEUILLETON : Les Eefans de !n. Madone. ature des titres des condamnés, et sur les intentions de la loi, vient d'adresser à M. Crémieux, président du conseil judiciaire,

d l ; 'e nouveau son ministère ,

PAIt.IS, 24 novembre.

On lit dans le Moniteur :

Par ordonnance en date du 14 de ce mois, le roi a nommé NI.

Ilaradère, secrétaire-général du ministère de la guerre, conseil- ler-d'état en service extraordinaire , avec autorisation de partici- per aux délibérations du conseil et aux travaux des comités. - On lit dans la Quotidienne :

L'anecdote suivante , qui circulait aux Tuileries , a donné lieu à des bruits de changement de ministère : Un général d'ar- tillerie, en crédit à la cour, fut informé, citez un des aides- de-camp de Louis-Philippe, qu'une visite serait bientôt faite à

Vincennes, par le roi. Le général , qui comptait profiter de l'occasion pour adresser quelques demandes au mimstte de la

guerre , demanda , sans y attacher autrement d'importance , si

le maréchal Soult serait de la partie. Cela dépend , lui fut-il répondu à l'oreille , de l'époque plus ou moins rapprochée à la- quelle elle aura lieu... Pour peu qu'elle soit retardée, le maré- chal n'ira certainement pas à Vincenues; il est décidé qu'il se

retire. On assure que M. d'Argout sera enveloppé dans la disgrâce ,

et parmi les noms de ceux auxquels on colloque déjà la prési- dence du conseil , on murmure celui de NI. Decaze.

-. On lit dans le Constitutionnel: La chambre de mises en accusation, statuant sur l'opposition

du ministère public, e maintenu la saisie des numéros de la Ga- zette de France, des r5 et 16 octobre dernier, contenant la lettre

écrite de Prague sur la présentation des légitimistes à Henri V

le jour de sa majorité; et l'article relatif au refus de l'impôt voté

par une chambre de députés. Elle a renvoyé le gérant du journal devant la cour d'assises ,

comrne prévenu , t° d'attaque contre les droits que le roi des

Fra icais tient du vceu de la nation , exprimé dans la déclaratibu

du 7août t85oetde la charte de la même année, z° de provocation

à la désobéissance aux lois.

-On lit dans le Jour,ial de Paris: Nous avons annoncé hier la perte qu'a faite le pays dans la

personne du vainqueur de Fleurus. Avant de fermer les yeux ,

le maréchal a eu du moins la consolation d'embrasser sa fille

aînée , qui était arrivée à Paris la veille de la mort de son père.

En apprenant son arrivée , l'illustre maréchal , qui s'était jus-

LES CENT-ET-U 15JOUVELLES.

Le taire II des Cent-et une nouvelles des Cent-et-un vient de

paraître chez l.advocat : nous y avons surtout remarqué la nou-

vellesuivante, qui est de hl. Alexandre Dumas. Les Cent-et-une

nouvelles se distinguent par un grand luxe typographique et un

choix piquant de sujets.

LES ENFANS DE LA MADONE.

C'était en i Sog , les Français avaient pris Naples et y avaient

amis un roi. Ce roi, à son tour , voulut prendre la Calabre ;

per baccho ! prendre la montagne aux montagnards, cela n'était

point chose facile, pour des princes surtout ; plusieurs bandes

la défendaient, et l'on avait mis la tête des chefs (le ces bandes

à prix. La tête de Cesaris, entre autres , valait 3ooo ducats

stapolitains. Une nuit pendant la soirée de laquelle on avait entendu quel-

ques coups de fusil , deux jeunes bergers qui gardaient leur

troupeau dans la montagne de Tarsia , soupaient près du feu

qu'ils avaient allumé moins pour se chauffer que pour écarter

les loups : c'étaient deux beaux enfans, deux vrais Calabrois à

moitié nus et portant pour tout vêtement une peau de mouton à

là ceinture , des sandales aux pieds, un ruban pour suspendre

à leur cou l'image de l'enfant Jésus , et voilà tout. Ils étaient du

même âge à peu près; ni l'un ni l'autre ne connaissait son père,

i u qui on les avait trouvés à trois jours de distance , l'un à Ta-

rente, l'autre à Reggio , ce qui prouvait au moins qu'ils n'é-

taient pas de la même famille. Des paysans de Tarsia les avaient

recueillis, et ou les appelait généralement les Enfans de la

Madone, comme on appelle les eufans trouvés; quant à leurs

nouas de baptême , c'étaient Chérubiuo et Celestini.

Ces enfans s'aimaient, car leur isolement était le même.

Ceux qui les avaient recueillis ne leur avaient pas laissé ignorer

que c'était par charité, et dans l'espoir de gagner le paradis ,

qu ils avaient fait cette bonne action ; ils savaient ainsi qu'ils ne

SAMEDI 30 NOVEMBRE IM30

Voici maintenant les réflexions du journal de Rouen :

« On a parlé hier de troubles qui auraient éclaté la veille

dans la manufacture de NI. Fontenay , à Louviers. Nous man- quons de détails à cet égard ; mais on dit que les ouvriers se se- raient portés à des excès et auraient commis des dégâts dans les bâtimens de la manufacture. Nous aimons à croire encore que ces

bruits sont exagérés. Si malheureusement ils ne l'étaient pas, nous ne saurions trop hautement condamner des désordres que rien u excuse. Autant , ainsi que tous les hommes modérés et amis de l'humanité , nous avons couipâti aux misères des ouvriers pendant la crise de l'année dernière ; autant nous avons fait d'efforts pour remonter le moral des manufacturiers , et amener une amélioration dans le taux des salaires ; autant encore on serait disposé à écouter les ouvriers disputant avec calme les

conditions de leur travail ; autant , au contraire , l'on devrait blâmer avec énergie des hommes qui exprimeraient leurs récla- mations par des cris de fureur et (les actes de violencë, et ap- prouver les mesures de répression que ces actes motiveraient. »

- On lit dans le Messager :

Nous avons annoncé, il y a déjà quelque temps , l'usurpation du titre , du ranget du pouvoir du dey d'Alger , par le bey de Constantine. Cette prétention de sa part s'appuie sur un pré- tendu traité entre la France et l'Angleterre, la sublime Porte

adhérant , qui lui confère cette âignité et fixe au printemps l'é- poque de sa prise eu possession.

Provisoirement , Achmet , bey de Constantine, use de la tou- te-puissance, partout où on veut bien le reconnaître dans sa

nouvelle qualité. C'est ainsi, comme nous l'avons déjà dit , qu'il a dépossédé et chassé tin Marocain qui, à son exemple, s'était

créé lui-même bey de Titeri , et lui a substitué le fils du Turc qui remplissait cette charge du temps de la régence.

L'impétrant n'a pas cru pouvoir mieux reconnaître cette grâ- cieuseté qu'en accordant sa sueur en mariage à Achmet, en mê- me-temps qu'il lui donnait nu gage de sa fidélité à le servir. Cet

accord conclu , le nouvel époux a dépêché des officiers de sa

maison avec une suite convenable , pour aller prendre la fu-

ture et la lui amener. mais il s'est trouvé que des Bédouins des environs de Nlédéah

étaient plus scrupuleux en matières religieuses et de convenance que le bey-dey. Ils se sont rappelés que cette altesse a déjà qua- tre femmes légitimes , ce qui est le maximum fixé par le pro- phète , pour tout musulmau , sauf le padisha , successeur des califes , à qui , par faveur unique et inhérente à sa dignité , le Coran en accorde sept.

Un biais permis par la loi , la répudiation d'une des femmes ,

pouvait lever cet empêchement dirimant. La future pouvait en- core être reçue dans le harem princier en qualité de concubine dont le nombre n'est point limité par les cations religieux. Mais

Achmet est comme certain prince de nos jours. Il tient à garder

ce qu'il a, et quant au rang de concubine , la fille du dernier bey turc de Titery n'a pas cru qu'il fût de la dignité de son sang

de passer, en cette qualité , dans les bras d'un Couglogli.

Il est résulté de cette double opposition que les chefs des. Ara-

liés ont refusé le passage aux anges d'Achinet- Bey, et que celui

ci s'est décidé à marcher , avec toutes ses forces à la conquête de

sa Dulcinée. - On lit dans le Courrier des Ardennes , du 21 novembre .

Un pauvre diable n'avait pour tout bien qu'une petite maison;

encore tombait-elle eu ruine, son propriétaire n'ayant pas les

Les enfaus fixèrent quelques secondes leur regard perçant sur

le point qu'il indiquait, l'isolèrent eu abaissant la main sur leurs

yeux, puis se mirent à rire , car ils pensèrent que le brigand se

moquait d'eux -. ils ne voyaient rien. Ils se retournèrent pour le lui dire; le brigand avait disparu.

Ils comprirent alors qu'il avait employé cette ruse pour qu'ils ne

pussent voir de quel côté il opérait sa retraite. Les deux enfans se rassirent; puis , après quelques instans

de silence , ils se regardèrent en même temps. - L'as-tu re-

connu? dit l'un.- Oui, répondit l'autre.

Ces quelques mots furent échangés à voix basse , et comme

s'ils tremblaient d'être entendus. - Il a craint que nous ne le

trahissions. - Et il est parti sans nous rien dire. - Il ne doit

pas être loin. - Non , il était trop fatigué. - Je le retrouverais

bien , malgré toutes ses précautions , si je voulais. - Moi

aussi. Les deux enfans n'en dirent pas davantage , mais ils se levè-

rent , et partirent de chaque côté de la montagne , comme deux

jeunes levriers en quête. Au bout d'un quart d'heure, Chérubino était de retour près

du feu ; cinq minutes après Célestini s'asseyait à son côté. - El,

bien ! - Eh bien '. - Je l'ai trouvé. - Moi aussi. - Derrière

un buisson de laurier rose. - Dans l'enfoncement d'un rocher.

- Qu'y avait-il à sa droite. - Un aloès en fleur ; et que tenait-

il à ses mains ? - Des pistolets tout armés. - C'est cela. - Et

il dormait ? - Comme si tous les anges veillaient sur lui. -- Trois mille ducats , c'est autant qu'il y a d'étoiles au ciel !.. - Chaque ducat vaut dix carlins , et nous gagnons un carlin par

mois, ainsi nous pourrions e

e aussi vieux trois que

lm le ducats seppe , que nous ne gagnerions Pas dans toute notre vie.

Les deux enfans se turent pendant quelques minutes. Chéru-

biuo rompit le premier le silence. - C'est difficile à tuer un

homme , dit-il. -Non ' répondit Célestini, l'homme est comme

le mouton : il a une veine au cou ; il faut la couper, voilà tout.

- As-tu remarqué de Cesaris? - R avait le cou nu, n'est-ce

tenaient à rien sur la terre, et ils s'en aimaient davantage.

Ils étaient donc à garder leurs troupeaux dans la montagne ,

mangeant au même morceau de pain, buvant dans la meute tas-

se, comptant les étoiles (lu ciel , et iusoucians et heureux comme

si la terre des riches eût été leur terre. Tout à coup ils entendirent du bruit derrière eux et se retour-

nèrent; un homme , appuyé sur sa carabine , les regardait

manger. Oui , par Jésus, c'était un homme, et son costume répondait

de sa profession encore. Il avait un long chapeau calabrois, tout

bariolé de rubans blancs et rouges, et serré d'un velours noir

avec une boucle en or ; des cheveux nattés qui pendaient de

chaque côté de son visage , de larges boucles d'oreille , le cou

un, un gilet avec des boutons de fil d'argent tressé comme on

ri eu fait qu'à Naples ; une veste aux boutonnières de laquelle

pendaient, noués par un bout , deux mouchoirs de soie rouge ,

dont le reste se perdait dans la poche; sa fidèle padroncina

(ceinture de cuir )-pleine de cartouches et fermée par une pla-

que d'argent; une culotte de velours bleu et des bas fixés à ses

jambes par de petites bandes de cuir qui tenaient à la sandale.

Ajoutez à cela des bagues à tous les doigts et des montres dans

toutes les poches et deux pistolets et un couteau de citasse à la

ceinture. Les deux enfumas échangèrent sous leurs grands sourcils un

coup d'eeil rapide comme un éclair; le brigand s'en aperçut.

Vous me connaissez? dit-il. - Non , répondirent les enfans. - Du reste , que vous rite connaissiez, oui ou non, peu ,n'im-

porte ; les lionnes de la montagne sont frères et doivent comp-

ter les uns sur les autres, ainsi je compte sur vous. Depuis

hier, on nie poursuit comme une bête fauve. J'ai faim et j'ai

soif. - Voici du pain et voici de l'eau, dirent les eufans.

Le brigand s'assit , appuya sa carabine contre sa cuisse , ar-

ma ses deux pistolets dans sa ceinture et se mit à l'oeuvre. - Lorsqu il eût fini , il se leva. - Quel est le nom de ce village ,

oit l'on aperçoit de la lumière , dit-il aux enfans eu etendaut la

main vers l'endroit le plus sombre de l'horizon.

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tnoyens.de pouvoir la réparer. L'atinée t833 ayant &d peur lui un peu plus favorable que les années préct`dentes, il put, à l'aide de quelques avances qu'on lui fit, tn reconstruire une partie.

samedi dernier , il était occupé, avec un ouvrier maçon é débarrasser lintérieur de sa maison (les décombres qui l'obs- truaient , lorsque l'ouvrier, avant donné un coup de pioche sous une ancienne cloison , brisa tin pot de terre et fit jaillir des pièces d or et (l'argent. Qu'on se peigne la surprise et la joie de nos deux campagnards , à peu près aussi pauvres-l'un que l'autre, à lu vite de ce trésor, et leur empressement à s'en sai- sir. Le maçon plus alerte eu eut la plus grande partie, qu'il s'em- pressa (l'aller mettre en sûreté dans sou domicile.

Cependant le bruit de cette nouvelle s'étant répandu en titi instant dans le village , la population presque tout ewière afflua sur les lieux. Les gros bonnets prétendaient (lue le trésor devait appartenir au propriétaire; de là matière à procès.

On placa des gardes dans la maison du maçon ; on vint en ville chercher mi jurisconsulte qui coupa court à la difficulté en déclarant que la moitié de l'argent trouvé appartenait au pro- priétaire, et que comme ce dernier était présent à la découverte, il devait de plus en avoir un quart. Les parties se soumirent à cette décision. Les pièces d'or et d'argent furent portées à Char- leville et vendues à mi orfèvre moyennant la somme de -,5o f.

Depuis lors on a trouvé de nouvelles pièces pour une somme d'environ toofrancs.

Ces pièces sont assez bien conservées ; elles sont des règnes et à l'effigie de fleuri II, Charles IN. , Henri 111 et fleuri IV. - On lit dans l'Echo clé la Frontière :

La position politique de la Hollande change à vue d'eeil et arrive à ce point que le roi Guillaume va être contraint à la re .

connaissance (le la Relgigtne par la force des choses. L'enthou- siasme est une fièvre qui ue dure pas ordinairement quatre an- nées de suite; relui des Hollandais est tombé à plat. Le peuple

I hollandais, celui de l'Europe qui compte le mieux, a l'ait la somme de ses sacrifices , et le chiffre total ne paraît pas lui plaire. Ces millions de florins offerts volontairement, disait-on, par le cona- merce , n'ont été que de véritables emprunts an taux de 85 ; ils sont aujourd'hui à 96; ainsi donc , il y a eu pour les capitalistes placement avantageux de leurs fonds ; niais il y a pour le peuple accroissement de la dette.

D'un attire cité, le désarmement partiel de l'état militaire for- cé (le la Hollande ne s'opère pas sans murmure ; de petits em- ployés, devenus officiers par la disette de sujets et qui ont ainsi gagné fine position sociale , ne veulent plus rentrer dus leur ancienne obscurité ! C'est ainsi qu'il vient d'y avoir du bruit a Dordrecht. La presse hollandaise , comprimée par le gouverne- ment , est moins libre que jamais certains motifs d'amour-pro- pre national l'empêchent d'ailleurs de tracer nettement la posi- tion actuelle du pays. L'arrivée des ambassadeurs de Prusse et d'Autriche à la cour de Léopold a achevé de porter ledécou- ragement chez tous ceux qui pensaient encore à une interven- tion des cours du Nord favorable à la Hollande.

On lit dans le Temps : Un fait que plusieurs journaux annoncent viendra donner à

la session un air denouveauté; c'est la révélation d'une opposi- tion anti-dynastique au sein de la députation.

Ce sera sans doute une étrange position à prendre pour (les députés que de combattre la constitution sur le terrain de la constitution elle-même , que 'te protester contre des lois qu'ils auront peut-être votées, contre un serment qu'ils auront prêté, que de lutter dans le but, non pas de convaincre l'assemblée dont ils sont membres, mais de la détruite dans son principe et dans sa forme.

Toutefois nous ne saurions nous élever contre cette franchise qu'on nous promet. L'artifice du compte-rendu sera détruit jus- que dans ses derniers vestiges; la vérité , la netteté des opi- nions ressortira de cette manifestation nouvelle, et la dissolu- tion une fois venue les électeurs sauront à quoi s'en tenir.

Mais il ne faut pas que l'opposition anti-dynastique, si vrai- ment il doit en exister une , se fasse illusion sur le rôle qu'elle peut jouer dans la session prochaine. C'est sur le terrain du manifeste de la société des droits de l'homme et des autres pu- blications (les associations républicaines, que les orateurs du ministère s'efforceront probablement de la placer. L'opposition anti-dynastique sera sur la défensive. Professions de foi , justi- fications, désaveux , incertitude dans ses doctrines, il est dif- ficile qu'elle échappe à tout cela. Elle sera non pas seulement attaquée , mais exploitée par le ministère, qui , après avoir vécu long-temps d'émeutes , aujourd'hui que l'éineti e lui man- que , cherche à prolonger son existence à l'aide des associations et des publications de la république.

Il serait à craindre que cette terreur ne lui servît de prétexte

pas? - Ce ne serait pas difficile à lui.... - Non , pourvu que le couteau coupe bien,

Chacun des enfans passa la main sur le tranchant de la lame du sien ; puis se levant , ils se regardèrent un instant tous les deux sans parler. -- Lequel fera le coup pour les deux dit Chérubino.

Célestini ramassa quelques cailloux et lui présenta sa main fermée. - Pair on non ?-- Pair. - Il est impair , c'est à toi.

Chérubino partit sans dire un mot; Célestini le regarda s'é- loigner dans la direction où il savait qu'était couché (le Cesaris , puis lorsqu'il l'eut perdu de vue , il s'amusa à jeter , les uns après les autres , dans le feu mourant , les cailloux qu'il avait ra- massés.

Au liant de dix minutes il vit revenir Chérubino. - Eh bien !

lui dit-il? - Je n'ai pas osé. - Pourquoi ? - Il donnait les yeux ouverts, et il m'a semblé qu'il une regardait. - Allons-y ensemble.

Ils partirent cri courant , mais bientôt iis ralentirent le pas, bientôt ils marchèrent sur la pointe des pieds , enfin ils se cou- chèrent à plat-ventre , et rampèrent comme (les serpens , puis .sirr'vèrer,t au buisson de laurier rose , comme des serpens en.

core ils levèrent la tête, s'introduisirent entre les branches, et aperçurent le brigaud endormi , dans la même position oui ils l'avaient vu. Alors l'un se glissa à sa droite , et l'autre à sa gauche , sur la voûte qui surplombait. Puis arrivés près (le lui , les deux en- fans , tenant leur contenu entre les (lents , sesoulevèrent chacun sur un genou. Le brigand semblait éveillé ; ses yeux étaient tous grands ouverts , seulement la prunelle était fixe. Celestini fit un signe de la main à Chérubino, afin qu'il suivît tous ses mcuvernens; le brigand , avant de s'endormir, avait appuyé sa carabine contre la paroi du rocher, et en avait enve- loppé la batterie avec lit) de ses mouchoirs de soie. Celestini dé- noua doucement le mouchoir , l'étendit au-dessus de la tête de Cesaris, et voyant que Clierubino était prêt , il l'abaissa tout-à- coup en criant : - va ! ,

polir venir demander l'abandon de quelques-unes de nos garan- ties , par exemple de 1 élection libre et entière des officiers de la garde nationale dans une classe des communes de France , si l'opposition constitutionnelle ne devait en même temps prendre des forces nouvelles dans la ruine définitive de t'a fiction du compte rendu. La chambre n'a aucune raison pour accepter l'alternative qu'au veut lui faire de la république ou des doc- trinaires , car il est fort probable que si la doctrine n'était pas tau pouvoir, la république n'eût point trouvé de néophytes dans l'enceinte législative. - Ou lit dans le Constitutionnel

On sait que le nombre des enfans qui fréquentent les écoles primaires répandues sur toute la France , ne s'éiève pas au-delà de t,2+ 5;) , et celui des collèges royaux , communaux , ins!i- tutions et pensions au-delà cfe 7o7:ï4. Si l'un compare le nom- bre d'enfaus qui reçoivent l'éduca ion , à celui des soldats aux- quels on pourrait la donner sons les drapeaux , on reconnaît immédiatement toute 1 importance de la question de l'éducation de l'armée. Le pied de paix de l'armée en France est de 280,000 i

l'une des plus riches héritières (le France. Le général Jacque. triant , suivant ce journal , serait nommé au commandement de' la place de Paris , en remplacement du général Dariule , nommé tientenant-général , et qui ue pouvait conserver ce commande- ment. - On lit dans le Rénova!eu,-

L'épreuve (le la session nouvelle , tonte livrée qu'elle sers aux rnachtnateurs du vieux libéralisme, aura une haute intpor- tance; elfe cous urouuer:l accioisseii:eiit (les (Ie;fcit et les pro grès de la banqueroute, ; les projets désespérés d'un pouvoir qui s perdu en trois aima toute une popularité amassée par quinze ans de comédie; ses ressources ruineuses et menaçantes ; ses lois da tyrannie rendues nécessaires, les derniers abimes enfin oii la révolution nous potasse pour se maintenir quelque temps encore. Que les royalistes suivent avec attention cette grande épreuve. Le juste-milieu a eu besoin de croire que le patriotisme était mort pour oser se confier dans sa politique impopulaire et égoïste. Mais le patriotisme vit dans la monarchie, et il convient que les ro ali t y s es se montrent comme les gdi diil h .arensu ve.onneur et. tommes , dont 20,000 officiers L'armée peut donc deveni

I d l i il . r une e a v e le libetétllt à l F r , e rappeenarance ce que leurs pria école d'adultes , quadruple de toutes les écoles collégiales. t cipcs lui promettent de grandeur, lorsque le juste-milieu va se Dès i 788 on a essayé d'organiser des écoles dans les régimens; trouver réduit à lui étaler ce que sa politique lui a imposé d'a- on trouve dans l'Encyclopédie militaire des projets de loi et t

baisseruent et de misère. des réglemens que les guerres de la république et de l'empire n'ont pas permis d'appliquer. E les étudiant , on acquiert de On lit dans le Jounzaldes Débats

ins en la Dimanche 24 novembre , 11. Charles Dupin a fait l'ouverture 1) plus pénible conviction que loin de faire des progrès de son cours du Conservatoire , par un discours dans léquel'il dans nos systèmes d'enseignertwns , irons avons rétrogradé. Al. le maréchal St-Cyr avait mis tous ses soins à fonder des écoles d'enseignement mutuel. On en obtint en peu de temps de mer- veilleux résultats. Cet état de choses ne s'esrpas beaucoup amélioré depuis i 83a;

c'est avec un profond étonnement que tous les hommes éclairés ont vu l'oubli ou ,11. le maréchal Soult a laissé cet important su- jet. Dans son plan àie la nouvelle organisation militaire de l'ar- mée , il n'en est pas même (lit tin mot.

Mais s'il y a véritablement nécessité pour les sous-officiers et soldats d'infanterie et de cavalerie de créer des écoles à l'instar de celles des rprps savans de l'artillerie et du génie, il n'y aurait pas moins d'utilité qu'on s'occupât aussi de l'instruction (les of- ficiers, quoique nous soyons certainement bien éloignés de par- tager à leur égard une opinion qui a fait grand bruit dans le monde militaire , et qui les place après tous les officiers des au- tres nations.

Ce qui a pu donner lieu à cette opinion , c'est l'inactivité oui restent généralement les officiers : la plupart négligent sous les drapeaux même leur éducation première, les meilleurs esprits et les généraux du plus grand mérite qui ont été chargés de plusieurs inspections à diverses époques ont émis des veeux et donné des conseils pour que le gouvernement établit dans les corps divers cours pour les officiers, soit d'histoire militaire ancienne et-moderne, de mathématique, d'administration mi- litaire, de fortification passagère , et sur d'autres parties qui seraient nécessaires. Ne serait-il pas encore important de donner à chaque régiment une bibliothèque choisie avec sagesse et dis- cernement.

Il importe au bien du service et à la gloire de la nation que les officiers consacrent à leur instruction les jougs loisirs de la

I paix. L'établissement d'une bibliothèque dans chaque régiment n'est pas une idée nouvelle. Sous l'empire, plusieurs régimens y avaient consacré leurs économies, et si nous sommes bien in- formés, M. le duc d'Orléans aurait l'intention de consacrer sur sa casette une somme de 200,000 fr. à la réimpression d'ou- vrages devant servir de noyau de bibliothèque régimentaire.

Les cours d'histoire et de sciences que nous proposons, pour- raient être faits par les officiers d'état-major qui sont à la suite des corps, ou par tous autres sortans des écoles, et qui en se- raient reconnus capables; les soins et la surveillance de la bi- bliothèque seraient également confiés à un officier.

PARIS , 25 novembre. On lit dans le Journal des Débats :

Les obsèques de M. le maréchal Jourdan auront lieu après demain mercredi 27 novembre , à midi très-précis Comme ses prédécesseurs, M. le gouverneur des Invalides sera inhumé dans les caveaux de l'hôtel des Invalides. Le cortège funèbre sortira des grilles de l'hôtel pour en faire le tour avant l'inhumation.

Les personnes qui se rendront au convoi se réuniront dans les salons du gouverneur.

Nous apprenons que LL M11. le roi et la reine (les Français ont envoyé hier mi officier de leur maison ('aire leurs con)l,li- mens de condoléauce à Mine la maréchale. - Un journal annonce le mariage d'un fils (lu maréchal Soult avec 3111- Paulée, belle-fille du général Jacqueininct et

Clieruhino se précipita comme un jeune tigre sur le cou du brigand celui-ci jeta un cri terrible, se dressa debout et san- glant , fit plusieurs tours sur lui-même, la tête renversée en arrière , lâcha au hasard ses deux coups de pistolet , et retomba mort.

Les deux enfans étaient restés à plat ventre et sans souffle. Lorsqu'ils virent que le bandit avait cessé de remuer , ils se relevèrent et s'approchèrent de lui : sa tête ne tenait plus que parla colonne vertébrale ; ils achevèrent de la séparer du corps, l'enveloppèrent dans le mouchoir dé-soie , et après être con- venus de la porter chacun à leur tour, ils partirent pour Naples. Ils marchèrent toute la nuit dans la montagne, s'orientant sur

la, mer qu'ils voyaient luire à leur gauche. Au point du jour, ils aperçurent Castro-Villari ; mais ils n'osèrent traverser la ville , de peur que le sang île dénonçât le fardeau qu'ils por- taient , et que quelque brigand de la bande de Cesaris ne ven- geât sur eux la mort de leur chef.

Cependant la faim les prit, l'un d'eux résolut d'aller chercher du pain à une auberge, tandis que l'autre l'attendrait (faits la montagne; mais lorsqu'il eût fait quelque pas il revint. - Et de l'argent , dit-il.

Ils pot Laient fine tête qui valait trois mille ducats, et ni l'un ni l'attire n'avait un hajocco pour acheter (fis pain.. - Celui qui portait la tête dénoua le mouchoir, prit une des bouclesd'oreil - les (le Cesaris , et la donna à son camarade. Une demi-heure après le messager était de retour avec des provisions. lis mangè- rent et se remuent en roule. Le soir ils arrivèrent à uri petit village nommé Altavilla. L'auberge était encombrée (le cochers qui avaient conduit (les voyageurs à Pestum , de bateliers qui avaient remonté la Sèle, et de lazzaroni auxquels il était égal de vivre là oui ailleurs.

Les deux enfans s'installèrent dans un coin qu'ils trouvèrent libre, mirent la tête de Cesaris entre deux , soupèrent comme jamais cela ne leur était arrivé , dormirent chacun leur tour , pavèrent avec la deuxième boucle d'oreille, et se remirent en route quelques minutes ayant le jour.

a successivement développé les améliorations pro ressives d g u sort de la classe ouvrière, depuis le moyen-â e jus _u g nos jours. En étudiant ces progrès, il s'est efforcé de montrer quel avenir prospère ils promettent aux classes laborieuses , pourvu qu'elles continuent d'unir leurs efforts à ceux des chefs d'in- dustrie , en repoussant les suggestions (les hommes qui s'effor- cent d'exciter unesourde discorde dans les classes inférieures de la société. Ce discours a été écouté avec une attention religieuse, par un immense auditoire composé de l'élite des ouvriers et des chefs de l'industrie parisienne , de députés , de pairs et de mem tires de l'institut. Des acclamations et des applaudissemens, pro. longés à trois reprises, ont manifesté les sentimens de l'audi- toire sur des vérités plus que jamais opportunes , et présentées avec le courage d'une conviction profonde. M. Charles Dupin montre la nation française comptant vingt- quatre millions de propriétaires fonciers , quatre millions de chef d'industrie, et quatre millions de simples ouvriers.

Les sciences et la société viennent de faire une perte qui sera vivement sentie dans la personne de M. le baron Boyer, membre de l'Institut , professeur à la Faculté de Médecine, et chirurgien en chef de l'hôpital de la Charité, l'un des ehirur giens de notre époque le plus justement célèbres. Il a terminé hier lundi sa longue et honorable carrière. - On lit dans la Gazette clé France:

On entend souvent reprocher à la France , cette nation de mouvement et de progrès , une prétendue apathie qui , dans l'abîme oh la révolution l'a mise , serait en effet un symptôme de mort. Mais cette apathie n'existe pas. Ce qu'on prend pour elle c'est l'attitude extérieure d'un homme qui médite et dont les idées sont en travail. Il y a en effet inaction dans l'ordre maté- riel , mais jamais à aucune époque il n'y a eu autant d'action dans l'ordre de l'intelligence. C'est une nation qui examine ses voies , qui repasse et juge ses quarante années d'expérience , et qui s'apprête à se fixer enfin après avoir erré si long-temps à l'aventure. Nous touchons à une ère de grandeur puisque la raison publique triomphe (le tout ce que les passions pouvaient susciter pour l'entraîner dans de nouveaux désordres. La France est le pays le moins en danger de l'Europe, et elle touche à un complet rétablissement. - On lit dans le Journal de Paris une lettre adressée par un ouvrier de Paris à un autre ouvrier, dans laquelle on remar- que le passage suivant:

Les philanthropes s'occupent beaucoup de l'instruction des ouvriers ; mais font-ils toujours ce qu'ils devraient faire? C e qu'il faut apprendre à l'ouvrier, c'est ce qui a rapport à ses tra- vaux ; c'est l'ordre et l'économie. Son bien-être est entre ses mains. Pour l'obtenir, il doit i- faire des économies et les placer successivement dans une caisse d'épargne ; 2- souscrire aux caisses de secours mutuels ; 3- être sobre , dans le double but de ménager sa bourse et de conserver ses forces et sa santé ; 4- ue fréquenter que des hommes honnêtes et rangés ; 5- profi- ter des jours de repos pour réparer ses forces et se préparer aux jours de travail ; 6- fuir les cabarets et les mauvais lieux.

ii En suivant ces conseils , l'ouvrier trouvera (les ressources pour sa vieillesse. Quelles sont en effet les conséquences de l'économie? Je vais te le dire , après en avoir fait moi même l'expérience.

H J'ai lu dans un livre de calculs qui vient de paraître, qu'un

Vers'les neuf heures du malin , ils aperçurent une rande g villeau fond d'un golfe , ils demandèrent comment elle s'ap- pelait ; on leur répondit qu'elle s'appelait Naples.

las n'avaient pins à craindre les compagnons de Cesaris , ifs 'tna'chèrent donc droit à la ville. Arrivés au pont de la Madda- lena , ils s'approchèrent de la sentinelle française, et lui deman- dèrent en calabrais à qui il fallait s'adresser pour se faire payer la somme promise à ceux qui apporteraient la tête de Cesaris.

La sentinelle les écouta gravement jusqu'au bout, puis réflé- chit un instant , releva sa moustache , et se dit à elle-même : -- C'est extraordinaire , ces gaillards-là ne sont pas plus hauts que ma giberne, et ils parlent déjà italien; c'est bien, mes petits amis passez au large !

Les enfans qui à leur tour ne comprenaient pas, répétèrent leur question. - Il parait qu'ils y tiennent, dit la sentinelle, et il appela le sergent.

Le sergent baragouinait quelques mots d'italien, il comprit à peu près la question, devina que le mouchoir ensanglanté que portait Célestini renfermait une tête, et il appela son officier.

L'officier donna aux enfans deux hommes d'escorte qui les conduisirent air Palais-Royal oui était le ministre (le la police.

Les soldats dirent qu'ils apportaient la tête de Cesaris, et ton. tes les portes s'ouvrirent (levant eux.

Le ministre voulut voir les braves qui avaient délivré la Cala- ])ce de son fléau , et l'on fit entrer dans son cabinet Chérubino et Célestini.

Il regarda long-temps ces deux beaux enfans, à la mine naïve, an costume pittoresque , à l'air grave : il leur demanda en italien comment ils avaient fait; ils lui racontèrent leur action comme si c'était la chose la plus simple ; il exigea la preuve de ce qu'ils disaient , et Célestini mit un genoux en terre , dénoua le mou- choir, prit la tête par les cheveux, et la posa tranquillement sur le bureau du ministre.

Il n'y avait rien à répondre à cela , si ce n'était de payer la somme.

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-Ouvrier qui placerait un franc au commencement de chaque année, a l'intrêt vis capital d

de 5 pour %, attrait au bout de vingt ans e 3 3 fr., et qu'en conséquence s'il pla.+it 100 fr. chaci.', e année, il aurait au bout (le vingt ans uni capital de 3,3 3

r 3,A/00 fr. ; il pourrait le convertir en une rente viagère ade 00 à 350. S'il continuait ces placemeus pendant trente ails , celte rente s'élever ait à G50 fr. Ne suffirait elle pas aux besoins (le la vieillesse. - On lit dans le Temps Les fenil les de L'avièie publient les détails suivans qu'on a reçus de la Grèce. Lescbefs des Palirares et d'antres chefs de partisans, surtout Colocotroni , Plapoutas, l'uri des députés que le roi de Bavière décora (le la croix de commandeur de l'or- dre du mérite civil, etc., étaient 'Ici' s long temps irrités de e énergique de la ré l'attitud gence. L'iul}uence étrangère qui a auparavant dominé en Grèce contribua au mécontentement des chefs Ut, settl Bavarois entra dans leur parti etdévoila aux cons- pirateurs les secrets du gouvernement qui lui étaient confiés. Ils se réunirent dans la Livadie pour renverser la régence et dé- clarer le roi Othon majeur. La régence avertie à temps se bâta d'envoyer des hulans et des gendarmes en Livadie. Dans une seule nuit ou arrêta tous les conspirateurs à l'exception de Za- vellas qui s'échappa , et ou les transporta à Nauplie. Il n'a pas été tiré un seul coup de fusil à cette occasion. - On lit dans la Revue da Nord : Des fouilles ont fait découvrir sous les anciennes fondations de la collégiale de Saint-Pierre à Lille, construite en iuG6 , les dé- bris d'un édifice d'une grande étendue dont la rnaconnerie , composée d'un mélange de tuilots de silex et de pierres dures liées par un ciment indestructible, ne laisse aucun doute sur l'antiquité de leur origine. Plusieurs bases de colonne d'une architecture assez pure, des pilliers qui paraissent appartenirà une restauration plus mo;ler- tte et d'une époque barbare , une niche profonde et circulaire pratiquée dans l'épaisseur d'un gros mur qui semble indiquer l'emplacement d'une statue, laissent présager que les recher- ches qui vont suivre jetteront une lumière coin let AI

I

3 une feuille de papier i+ la mécanique qui a près de trois grrarls (le lierre de longueur, un peu plus d'un mètre de largeur et pèse 45 kilogrammes.

On lit clans le Courier: Nous savons que plusieurs députés convaincus de la nécessité d'offrir an moins à l'espoir du pays les garanties qui lui man- quent, puisqu'il ne dépend pas d'eux eu ce moment de lui en assurer la jouissa n ce, doivent s'entendre pour proposer une loi sur la liberté individuelle ; nue loi qui étende les droits électo-

raux et Confère l'éligibilité à tous les électeurs, l'abolition gra- duelle (les priviléges industriels, et le remaniement de cer- tains impôts dans I intérêt des classes laborieuses. Ce plan, s'il est suivi avec ensemble et persévérance, s'il rallie tous les cf- forts qui allaient se perdre, les années précédentes, sur une multitude de propositions sans importance, aura inévitablement d'heureux résultats.

La révolution de juillet avec son principe, toutes les amélio- rations, tous les progrès que ce principe garantit , réalisés gra- duellement et sans violence : voilà au fond le voeu de la France. Ce veeu est aujourd'hui représenté dans la chambre par l'oppo sition. S'il était compris par les électeurs , les difficultés d'une situation pleine de périls disparaîtraient , et il n'y aurait point de pensée immuable qui ne fût obligée de fléchir. La chambre , telle que l'avaient faite les dernières élections, ne s'est prononcée en 183r pour le système du r3 mars , c'est-à-dire pour l:aban- don de la révolutiuu de juillet , qu'à4a majorité d'une voix. Rien n'atteste que depuis , l'opinion des électeurs ait rétrogradé comme celle de la chambre. Quoi qu'il en soit, tant qu'il n'aura pas été constaté par l'expérience qu'il n'y a rien à attendre des élections générales , on aurait tort de porter ailleurs ses efforts et ses espérances.

Par ordonnance royale du 20 novembre , M. Piegtiié (. se li i p , nvocat, a été nommé notaire à la résidence 4e Fronton en remplacement de Me Gayral , déntissionnatéé.

ËLECTrO\s D'ARRONDISSEsuEST.

Arrondissement de 111uret. Carbonise , 1F1. Sarraus' ( André ).

A,'rorzdise. ierzt clé .Saint-Gunitons . Aurign:+o

, 1!. Anyel , maire de b+ commune d'Aulon. gnéres-.!e-I,ncbor,, ;il. Sauter ut notaire -St-Bertrand 1 a -B , . , ; ar . thier de St-! liai ' fils. - Noirs donnons antonrd'bai la liste complète des ritëgibres du conseil-général du département de Tarn-et-Garot d ce sont'

11.1I. Bromet, maire ; Combe juge de aix Chab ié â ùé , p ; r , t ; Combes-'3r.+ssard , colonel cri retraite ; Constans rocu r' , p reu a roi; Constans , avoué ; Débia , député ; Depeyre, maire; Des-` cayrac-l,autüre ( marquis ), membre de l'ancien conseil-général; Duprat ( baron ), député, (le l'ancien conseil-général; Garrisson, conseiller à ia cour royale, de l'ancien conseil-général

; Gary, propriétaire, clé l'ancien conseil-général; Gilibert, avocat; Gerla, juge tic paix ; Godin, propriétaire , de l'ancien conseil- général; Giuoux, propriétaire; Jordanet, juge de paix; Lacla- verie fils ; iliargur-yret, maire; Maison, notaire; de Montbrison, de l'ancien conseil-général ; Mouilliac , juge de paix; de Saget , propriétaire, (le l'ancien conseil-général ; Teullé (baron), colo- nel en retraite.

Les membres (le l'ancien conseil-général non-réélus sont M N!. Arnac , négociant ; Couché, médecin ; Detours ( baron

propriétaire ; Bouder, colonel en retraite; Lefranc de Pompignan' (marquis), propriétaire; Mailcville-Condat,propriétaire; Pra- des-Lavalette, propriétaire; Portal-Albrespy, négociant; Poux, médecin.

TOULOUSE 9

le 3o Novembre. V e sur cet - lice, qui , d'après l'opinion des personnes éclairées, serait un CONSEIL AZUNICIPAL. ancien temple dédié à une divinité du paganisme , ou des bains à Séance du 29 novembre. l'usage (les troupes attachées au poste militaire ou château fortifié que les chroniques placent dans cette partie de la ville que l'on

l te maire renvoie à une commission l'examen de la propo- i i d i -tomme le Cirque.

Plusieurs amateurs d'antiquité et d'arts se sont réunis pour faire continuer à leurs frais le déblaiement des terres et des décombres qui couvrent ces anciennes constructions souter- raines. - On lit dans le Correspondant de Nuremberg :

Il y a dans ce moment une halte dans le monde politique, qui précède trois grands faits qui se préparent : la convocation des chambres de France et d'Angleterre, et la connaissance de ce que l'on veut rendre public des conférences de Tmplitz, Schwedt, Munchen - Graetz et Berlin. D'après cela , aucune question im- portante ne recevrait une solution avant le mois de janvier, ni la question bollari do-belge, ni celle (lu Luxembourg, qui inté- resse l'Allemagne; et tout ce qui l'ori a dit jusqu'à présent, avec plus ou moins de fondement, de projets plus étendus, doit être considéré comme prématuré. En attendant , un fait résulte clairement de la marche que les négociations politiques et diplo- matiquesont suivie jusqu'à présent , savoir : que les trois puis- sances du Nord ont acquis elles-mêmes la conviction que les négociations du congrès de sienne doivent être soumises à une révision.

Le voyage du prince royal , dans les provinces de l'ouest de la monarchie, rie sera certainement pas sans résultat pour le gou- vernement prussien. Le prince royal a dît nécessairement com- prendre combien l'égalité civile, -qui est devenue une seconde ' nature pour l habitant des province du Rhin , est nécessaire à la prospérité de ces contrées. La présence ici du premier président

on s t e jo ndre aux magasins déjà loués par la ville dans la maison Rivais pour l'entrepôt des vins les deux ma asins oc- g cupés par l'agence des subsistances militaires.

Les babitans de l'île de Touais demandent la construction d'une risbei me ou terrasse , comme celles des quais de la Dau. rade et de Brienne, depuis l'extrémité de l'île jusqu'au grand pont , ou la confection d'autres travaux de défense pour préser- ver ce quartier des invasions du fleuve.

Renvoyé à.MM Ducasse, Arnoux, Milhès, Viguerie et le gé- néral Cassagne. La demande des habitans du quartierSt-Simon en construction

d'uu presbytère , est suspendue jusqu'au rapport de la commis- sion chargée d'examiner si ce quaruer peut- être convenablement détaché de la commune de Toulouse.

L'administration des douanes , ayant prescrit de nouveaux travaux de sûreté , comme condition del existence de l'entrepôt , M. le maire demande un crédit extraordinaire de r3oo fr.

Sur les observations de M. Romiguières, l'allocation accordée est réduite à 1 sou fr.

Sur la demande de M. Laborde, entrepreneur, et après exa- men, le conseil lui alloue la somme de 2485 fr. 2 cent. pour travaux extraordinaires au Musée. Cette somme sera prise sur l'économie provenant de la substitution du plomb au cuivre.

Sur le rapport de M. Romiguières, le conseil arrê:e la démo- lition de la maison Larrey, sur la place du Capitole, pour le il, novembre 1834, anisi que la vente pour la même époque des matériaux provenant de la démolition et du terrain qui ue sera as enlevé a mali p . p r gnement. Ce délai est indispensable pour de la Silésie, M. de %lerkel , a pour objet , divers intérêts de 1 donner con é aux locatai i g res qu occupent cette maison, cette province, pour lesquels Ni. de llerkel veut obtenir satisfac-

J

Sur les conclusions du même rapporteur, le conseil a main- tion du gouvernement. tenu le plan d'alignement de la place St-Sernin pour l'isolement -- On lit dans le Journal d'Odessa, du 214 octobre : de ce précieux édifice. Avant-hier, dans la matinée , est arrivé dans notre port le pa- Les dépenses nécessitées par,l'introduction dans l'école des clia à trois queues Acbmet Pacha, nommé ambassadeur extraor- arts de la nouvelle méthode de dessin mise gratuitement eu pra- dinaire de la Porte Ottomane de la cour de Russie S. Exc. tique par 1111. Dorval , Rayuaud , Gaillard et Vitry , sont a fait le trajei du Bosphore à Odessa sur la frégate turque llavni- adoptées.

I-lahi, commandée par le capitaine Méhemet. Il amène avec lui Sur le rapport de AI Cassagne, en exécution d'une précédente son premierdrogman Lago:hlte-Aristarque, et une suite de 58 délibération , le conseil alloue une somme de i2oo fr pour frais ersonnes ! 'ambassadeur a été e d di i i l p . . r lia avec tous es honneurs dus à son rang , et hier il est entré en quarantaine. - On lit dans l'Ilelvétie :

On écrit de Berne , rq novembre , e Il court des bruits étrangrssur une décision qu'aurait prise le 1 Guyon , veuve du sieur l'éramou , employé aux octrois , une

gouvernement de sommer les réfi'girs polonais de quitter dans Pension de r5o fr. par an , correspondant au tiers de celle de la quinzaine le territoire de la république , et de rendre les Conr- f son mari , avec jon+ssauce à partir du 17 septembre 1832. milites responsables, en cas de refus, des suites de leur séjour ,

La séance est levée. en leur appliquant les dispositions de la loi sur les étrangers. On assure que le comité central polonais se serait prononcé d'une manière honorable et énergique contre cette mesure , et que son président surtout aurait frit usage de tout son crédit ; dans lesein du conseil exécutif, pour faire ajourner ou modifier son exécution. - On lit dans les journaux prussiens qu'incessamment un chemin de fer sera établi entre Amsterdam et Cologne; que les travaux en seront confiés au 1icutenant-colonel du génie hollan- dais Bake , et qu'un ingrunieur hollandais nommé Briede s'occu- pe déjà des ouvrages préparatoires , qui seront bientôt achevés, jusqu'à la frontière de plusse. On ne doute pas que ce travail gigantesque , qui aura des etnbranchernens vers les villes les plus considérables de la Prusse rhénane et de l'ancienne Prusse, et qui doit nécessairement vivifier le commerce et l'industrie, ne trouve des partisans qui aideront de leurs moyens , et flans leur propre intérêt, se mise à exécution. Le plan a déjà reçu la sanction des rois de Prusse et des Pays Bas.

-On lit dans le Journal (leSnzyrne :

On vient de découvrir, en creusant, les fondemens d'une fontaine sacrée, hors des murs de Constantinople, des débris d'une chapelle du Bas-Empire. On y a trouvé beaucoup de mo- saïques et des ossemens que l'on dit être ceux d'une princesse du temps de Léon l'lsourien. Ces reliques ont été déposées dans l'é- glisepatriarchale, où l'on -issuregti'il y a déjà un assez grand nombre de joyaux de prix et même des habits royaux ; mais en en fait mystère pour pouvoir sans doute en disposer librement. On appelait cette fontaine , oie lori va maintenant bâtir titre su- perbe église, la Fontaine. d'or; on la nomme actuellement Ra- loucti; mais c'est toujours une source d'or pour les papas grecs qui y sent établis. - L'on montre actuellement à Colten, dans le Dévonsltire

ASSISES DE LA 1!AI7TE-GASONNE. Présidence de 141. Soloiniac , conseiller.

Mercredi 27. - Le nommé Guitard , accusé de vol domesti- que , déclaré non-coupable par le jury , a été acquitté. Jeudi e.8.- Un auditoire plus nombreux qu'à l'ordinaire assis- tait à la cour d'assises, sa curiosité avait été provoquée, moins par la singularité de la cause que par-l'aspect inusité de celui qui était l'objet des poursuites de M.l'avocat-général. En effet, dans l'enceinte qui est interdite au public, et sur le devant de l'estrade oà siégent les avocats, ou remarquait un

jeune hommeà la barbe longue, au front nu, et dont les che- veux tombaient sur les épaules; une écharpe rouge et bigarrée pend à son cou ; il porte vue ceinture de cuir, et sur sa poitrine on lit écrit en lettres brodées de fil d'or : Vidal. A ce costume ,autant qu'à son maintien , il est facile de reconnaitre un apôtre de Saint-Situon, (le la secte du père Enfantin.

Il est accusé d'être l'auteur d'un écrit adressé au peuple, qui tendraità l'exciterà la haine et au mépris de plusieurs classes de citoyens; écrit qu'il aurait distribué lui-même , durant le cours de ses prédications , dans les ateliers , les places publiques et les cafés.

Après les plaidoiries de Ni. Cannet, son avocat , et de M. Bor- rel , dévoué à la secte Saint -Sirnonienne, M. Vidal a prononcé un discours qui a été bien moins une. défense , qu'une peinture rapide (le sa vie et un court exposé (le sa doctrine.

Néanmoins, il est vrai de dire , que si M. Vidal a été écouté avec quelque intérêt , il n'a pas dît entièrement cet avantage à la curiosité; et que quelques parties de son discours n'étaient pas sansntérite oratoire. Mais l'invocation adressée à la femme messie, ange d'amour, et d'avenir, était peu à sa place devant un audi- toire incrédule et que les lumières saint-simoniennes n'avaient pas encore éclairé. Des phrases toutes mystiques, sans liaison entr'elles et que la mémoire de l'orateur éuoncait péniblement les unes après les autres , échappaient à toute intelligence étran- gère aux dogmes et aux mystères de cet te foi. En somme, le public attendait mieux Sa curiositéa été décile

Cependant ce n'est pas tout à fait avec indifférence qu'il a vu acquitter et rendre à une famille honorable , un jeune homme duquel on petit dire, selon le ministère public, que le cur est meilleur que la tête , et dont le père est un magistrat intègre et honoré.

Le sieur Mariage, imprimeur de l'écrit incriminé , a été aussi acquitté sur la plaidoirie de W Vacquié.

Le même jour, le nommé Jean-Pierre I'(ohert , déclaré cou- pable de l'aux en écriture de commerce, a été condamné à douze ans (le travaux forcés.

Vendredi 29. - Dans l'après-midi du 26 juin dernier , Marie Teyssonières , enfant à peine âgée de sept ans et dtini , fut ac- costée sur la route de Montauban , et non loin de Fronton , par un étranger qui lui offrit une bague si elle voulait le suivre. Celle-ci , dans l'ignorance des projets formés coutr'elle , suivit cet étran er. Mais bientôt seule avec lui a illi d , , , ssa e par e pre- g Les réfugiés Polonais, présens à Toulouse , ont célébré hier, mières violences auxquelles elle résiste dans son étonnement , par 'inc cérémonie publique , l'anniversaire de la révolu- elle pousse des cris. Son père accourt , et avec lui quelques ac- tion (lu 29 uovembre. Plusieurs membres du comité polonais , tres personnes. Elle désigne du doigt et (le la voix le nommé et titi g pari nombre de jeunes gens assistaient à cette séance , i Ilonoré-Gaspard Tinel , qui se trouve ainsi surpris et arrêté ui a résidé M l d g ;, p e par . e octeur Ducasse. Ou remarquait

parmi les Polonais , le comte Malachowski , qui a exercé les fonctions de général en chef' de l'armée polonaise, après le dé- sastre de Varsovie; l'aide-de,camp du généralissime Skrejinecki, etc. 11. Ducasse a ouvert la séance par quelques mots pleins de convenance sur les malheurs actuels de la nation polonaise et

comme en flagrant delit. Déclaré coupable par le jury d'attentat à la pudeur sans vio-

lence, il a été condamné par la cour à cinq ans de prison , et rois durant toute sa vie sous la surveillance de la haute police.

ses espérances (le résurrection. Après lui , six réfugiés ont pris NOUVELLES DE POrLTDGAL. successivement la parole , les uns dans leur langue maternelle , on lit dans le dlorning-Ilérald: les attirés en français. Dans les discours écrits en françai l s , es assistais ont vivement applaudi des traits d'une mâle éloquence. Lisbonne, 9 novembre. « Vous détestez Caligula, s'est écrié l'un de ces malheureux exi-

Le colonel Florence a un commandement à Saint-Michel lés , parce qu'il aurait désiré que le peuple romain n'eût qu'une

ruais c'est »n homme peu connu. tête , pour l'abattre (1,1111 seul coup ; et parce que le czar de

Les troupes arrivent tons les jours d'Ecosse et d'Angleterre. Il Russie se donne te plaisir de trancher les perces une à z le

((

y a maintenant à Campo d'Ourique mille recrues qui font J'exer- croyez vous moins cruel ? Amour de la patrie , enthousiasme yenu

saavec l le major

ouKe du lly

capitaine Wilson ,officier tr ès-capable ven de la liberté universelle , regrets de leur défaite , fierté de leurs

vtcloires , élans d'avenir , les plus éloquentes passions animaient té l c Don

Pée c, aqpituaiinne e V Wi tons les jours

progrès aux maueil

fait t fa ai a

faire au coin-

ces discours, qui devenaient encore plus frappans par l'accent recrue ent des sur les néglifax étranger (le ceux qui les prononçaient. Après la séance, l'audi-

recrues dans le maniement aie

armes ; il e rien, du reste, pour que ses soldats aient tout ce qui leur estgnécessaire (t toile s'est dispersé sans désordre , et l'anniversaire du 29 no- reçoivent exactement leur paie. vembre n'a excité aucun il ouble au dehors. Selon l'expression L'armée , avec le premier régiment expédié de Lisbonne , est de M. Durasse , la séance a été gi ave et solennelle comme le forte de dix-huit mille hommes, et le comte de Saldanha a pu souvenir qu'elle rappelait et les espérances qu'elle a fait naître. détacher un corps chargé de faire sa jonction avec douze cents - Le général Boguet est nommé commandant de la troisième hommes débarqués d'Oporto sur la côte; ils ont parcouru division de l'armée des Pyrénées , qui sera forte de 7 ou 8 mille toute la campagne jusqu'à Coïmbre, assistés par une foule de hommes. Elle aura une brigade de cavalerie. Le général Vasserot guérillas , qui se forment dans tous les lieux abandonnés par les remplace le général Boguet au coinité de la guerre. migt+élistes.

e spos t ons des locaux nécessat;-es à la justice de aix du p Nord , dans le local précédemment occupé par l'école de géomé- trie appliquée aux arts. Sur le rapport de M. Roucoule il est accordé à la darn

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Li

Les Ianciers, sous les ordres du lieutenant-colonel Bacon, sont coud de la province, se sont mis en marche pour cette ville

d'l stella , Cérauqui , Mendigorria et autres villages oû ces trou-

maintenant au nombre de mille hommes, Cinquante chevaux out été offerts à la reine la semaine der- pes étaient réparties. Si , comme ou peut le prévoir , ces bandes

nièce il lui eu a été envoyé cent d'Anngleterre , de sorte que sont battues, mous peusons qu'elles se replieront vers l'.oucal,à , et

la cavalerie égalera bientôt en nombre le corps de la police de l'abri dis positions presque inexpugnables qui furent plus d une

don Miguel et sera beaucoup plus redoutable. I

fois fatales aux fiau9ais dans la guerre de l'indépendance.

On attend encore quatre cents chevaux. A Pampelune on ne savait encore hier rien de positif sur

L'amiral vicomte Caii Saint-Vincent prépare des expéditions Saarsfield sur le compte duquel on fait bien des conjectures....

pour Madère , Goa , ,Macao , Angola et le cap Vert. Les enrôlemens pour dort Carlos continuent ; ou élève à 1500

Don Pedro , avec l'humanité qu'on lui connaît , a fait meure le nombre des individus sortis jusqu'à ce jour de la seule ville

'en liberté le général Campbell , sur sa simple promesse qu'il de Pampelune pour se joindre aux insurgés. La route d'ici à Pampelune pur Roncevaux est entièrement li-

retournerait en Angleterre et n'interviendrait plus dans les af- i._.. , . t.;o.. a en rixe un lestant entre

faires de Portugal. o ' ` ----- ' -

On dit que don lliguel a fait de nouvelles propositions à don les employés du bureau déjà établi et les employés carlistes qui

Pédro ; celui-ci refuse d'y prêter l'oreille pendant que don Mi- voulaient les supplanter ; les premiers ont vaillamment défendu

guel restera en Portugal, i leurs pupitres et out eu le dessus. Les liabitans n'ont pris aucune

Le pape a jugé à propos de reconnaître doua Maria reine de part à cette querelle.

Portugal. La forge royale d'Orhaycette n'a pas interrompu ses travaux ;

Les miguélistes font courir ici le bruit qu'ils ont , avec les les approches de ce bel établissement ont été palissadés et garnis

agens de la Russie , acheté et équipé six vaisseaux de guet. e de quelques petites pièces par les soins du colonel Bayons qui

des Indes-Orientales , qu'ils se proposent d'offrir à don 4liguel cle directeur. les

ur. Cent ç sont aussi aimés

mentent et sont cdécidés

haque jour rea tous

..et qui vont bientôt cingler vers le Tage. j garde ;

j pousser les carlistes. r l er e Gou - On lit dans

Les parties contendantes sont toujours à peu pros dans les

mêmes positions. Le ta courant , 6,ooo hommes out marché de

Cartaxo sur Pernes, pour détruire les moulins qui alimentent

Santarem. Les miguélistes , forts de Sou hommes , se sont reti-

rés à leur aeroche , et les pédristes sont retournés dans leurs

quartiers , après avoir rempli leur objet. Ils rapprochent leurs

ligues de Santarem ; niais les communications de la ville avec

la campagne sont toujours ouvertes par Abrantès , Coïmbre et

l'Alentéjo,d'oit elle peut tirer des approvisionnemens cri abon-

dance. Des guérillas se forment dans toutes les directions , ac

compagnées par quelques soldats qui portent à Santarein tout

ce qui peut se trouver. Si don Pedro n'a pas io,ooo hommes de

plus à employer à ce siége, il ne pourra parvenir à entourer

complètement la ville , et ce serait folie de croire qu'on pourrait

l'affamer , quand de tous côtés , elle a des débouchés. Le t 1 ,

les habitans d'dldegalléja ont été pris d'une panique, sur la nou-

velle que les miguélistes approchaient, cependant ils n'ont pas

fait leur entrée dans la ville , et se sont contentés d'enlever 400

têtes de bétai1L ]

- On nous écrit de Bayonne, 27 novembre :

Le duc de Grenade est parti hier matin avec sa suite pour Tulle , accompagné d'un gendarme. Aucune caution n'a pu lui

servir pour ne pas être dirigé dans l'intérieur. La reine régente ayant appris que le jour de la St-Charles,. le duc se trouvant à Azcoitia ont il a de grandes propriétés, y ayait passé la revue

des insurgés avec sou habit de colonel des gardes, l'a de suite l'ait rayer des contrôles de l'armée et a ordonné son bannissement du royaume.

hier soir six personnes escortées sont arrivées de Bilbao : il

s'y trouve une dame. Elles doivent partir aujourd'hui pour Tulle.

Les lettres de Madrid du 20 , de Valladolid et de Salamanque annoncent une parfaite tranquillité dans ces trois villes. du i ,,

Le général Castagnou donne l'avis de l'arrivée de 1 1,000 liom-

mes à Vittoria. A défaut de nouvelles positives sur la situation des provinces

de Guipuscoa et d'Ala va, occupées en partie par les troupes de la

reine , nous devons noirs borner à rapporter les bruits qui ont circulé dans la journée, niais qu'aucune dépêche officielle n'est

a q es ils n'ont pas voulu marcher sur Saint-Jbes , dont la garnison a venue confirmer. été renforcée. Si , après la victoire d'Alcacer. ils avaient marehé Après l'entrée des troupes de Sarsfield à Vittoria , qui a eu

sur Saint-Ubès , il est probable qu'ils y seraient entrés. On croit lieu le 2 t , les carlistes commandés par Vérastéguy se sont ro- és i

I

nsurg pliés sur la Navarre , cherchant ainsi a se réunir aux que Napier_doit prendre le commandement d'une expédition

d' i 1 e( te retraite ne se serait ef- nds excès c à d li . e gra vrent Où les guérillas se arve dans l'Al , g

On parle de modifications-du cabinet; tous les ministres ac-

tuels sortiraient , et Palinella serait chargé de la formation d'un

nouveau ministère. Quelques personnes croient que le minis-

tre de la guerre seul se retirera ; mais Carvalho a trop d'in-

fluence sur don Pedro , pour qu'il soit permis de penser qu'il

se retirera , et Palmella a refusé de faire partie d'un ministère

dont celui-ci serait membre. Il est étonnant que don Pedro ne

donne pas à l'opinion publique une satisfaction vivement dé-

âirée, en appellant à -ses conseils le duc de Palmella. Il est à

si le ministère actuel reste long-temps au pouvoir , aindre , cr que les choses n'aillent mal. Les ministres actuels out très-peu

de déférence pour les étrangers en service , et les traitent bien

autrement qu'ils n'auraient le droit de s'y attendre. Il y a

beaucoup d'officiers faisant le service de capitaines et de liente-

iiians depuis des mois entiers sans recevoir de paie, bien qu'ils

y aient des droits incontestables. Cent Ecossais sont arrivés de Péniche le i3 novembre; 3oo

autres sont restés en garnison ; les 400 recrues écossaises qui

sont arrivées ne sont pas encore habillées, nais on s'en occupe. - On lit dans le Sun ;

Nous venons de recevoir des nouvelles de Lisbonne , eu date

du i, courant, par le paquebot à vapeur la Colombie à Fal

moutlt. Le 15, les miguélistes étaient encore à Santarem, et il

paraît que l'intention de bombarder la ville avait été abandon-

née , parce qu'on avait l'espoir que les rebelles seraient forcés de

se rendre ou du moins de tenter une bataille. Quelques moulins

qui fournissaient la ville de farine avaientété attaqués, et , après

une vigoureuse défense, pris par les constitutionnels. Les mi-

guélistes éprouveront un grand dommage de la prise de ces mou-

lins , quoique nous sachions qu'à l'exception de la farine ils sont

abondamment pourvus de provisions de toute espèce.

Des nouvelles particulières , niais authentiques de Lis-

bonne , portent qu'un nombre considérable de personnes étaient

arrivées dans cette capitale venant de St-Ubès qu'elles avaient

quitté précipitamment après la prise d'Alcacer do Sol , oii les

miguélistes avaient commnis les plus horribles atrocités, ne faisant

aucun quartier , et massacrant les femmes et les eufans dans les

rues. Les habitans de St-Ubès , redoutant leur approche et le

renouvellement chez eux de ces scènes d'horreur , s'enfuirent en foule à la première nouvelle de la prise d'Alcacer , niais l'i-

naction des rebelles et l'arrivée de renforts de Lisbonne , leur

avaientreudu la coufiauce.

Exprès de Fainoulh. - ( Jeudi soir, huit heures et demie.

Le vaisseau à vapeur de S. M. la Colombie est arrivée de Por-

tugal, ayant quitté Lisbonne le 17 et Oporto le 19.

Jusqu'au moment (!e son départ, aucun mouvement sérieux

n'avait eu lieu. les forces de D. Miguel étaient toujours à Saus-

tarem , et celles de la reine à un mille de distance.

On dit que les pédristes ont attaqué et détruit les moulins

dont les miguélistes tiraient eu grande partie. leur approvision- nement en blés , et que cet événement les met dans une posi-

tion très-pénible.

de cette province ; api Gs es uns, fectuée qu'à la suite d'un engagement dans lequel un bataillon de

carlistes aurait considérablement perdu de monde; d'autres per- sonnes assurent au contraire que la retraite des insurgés s'est opérée sans obstacle; ils n'auraient évité le combat qu'afiu de

conserver leurs forces intactes pour agir plus sûrement sur les

flancs des troupes ennemies, tandis que Mérino attaquerait les derrières.

ser,la nuit dans cette ville et à agir ce matin selon les circons-

tances. J'ai en mon pouvoir un lieutenant de la bande de Mérino qui

a ;passé dans nos rangs avec cinq rebelles , se confiant dans la

bonté de notre auguste souveraine. J'ai fait ans;i neuf prison-

niers que je remettrai entre les mains (le V. E. à la première

occasion favorable. Je crois devoir recommander à V. E. le zèle

et l'enthousiasme des chefs et officiers de ma colonne , et parti-

culièrement le lieutenant-colonel Gradué et le capitaine de chas. seurs du régiment que je commande (101, Ramon Araoz et les

autres officiers de l'avant-garde qu'il commandait , et qui se

composait des compagnies des chasseurs du prince , de celle de Compostelle, de 12 hommes de Sari Fernando, d'un égal nom- bre de carabiniers des côtes et frontières, et de r2 chevaux de Albuhera.

Quartier-général de Pancorbo, 15 novembre 1833. Pedro SAABSFIELD.

Le même général en chef mande dans un autre rapport , qu'en s'approchant de Pancorbo , les rebelles abandonnèrent ce

point qu'ils occupaient , se retirant dans la direction de Miranda

et de Santa Gadea. La division du général Pastor continue aussi

sa marche en pénétrant dans la Castille-Vieille pour prendre part aux opérations et exécuter les ordres qui lui ont été com- muniqués.

Dans la même Gazette du iq, on lit le décret suivant: a Le lieutenant-général D. Josef de la Cruz, m'ayant sup-

pliée avec instance de le relever des fonctions de ministre de la guerre, à cause de sa mauvaise santé , j'ai nommé provisoire- ment pour le remplacer le nmaréchal-de-camp D. A. R. Zarco del Valle; pour reconnaître la fidélité et les services de D. Josef de la Cruz, je lui accorde un siége au conseil-d'état.

» Je charge aussi provisoirement Don A. Zarco del Valle

du ministère de la marine , abandonné, par Don Josef de la Cruz. »

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Cependant d'autres bruits circulent sur le compte de Mérino, dont ou suppose l'entrée à Burgos à la tète de huit bataillons. Cette nouvelle, si elle était vraie, compliquerait les événemens; elle aggraverait l'état (les choses en Espagne. Burg s, comme

' action très-important grande ville, pourrait être un centre d

pour les carlistes, car outre une grande quantité (le couveras qu'elle renferme , l'esprit des habitans y est peu dispose pour la relue. Lem absolutistes y comptent un comité tres-influent dont les relations s'étendent jusqu'à Madrid ; ce comité était déjà parvenu , à force d'intrigues, à paralyser les intentions de

Saarsfield quine demandait qu'à accomplir sa mission. Du 2, , i 1 heures dit soir. - Une estafette qui arrive à l'iras

tant nous donne les nouvelles suivantes: Les triiupes royales sont entrées le 25 à Bilbao, sans éprouver

aucune rlésistance; la ville était fermée; '_>4 heures avaient été

accordées aux hahitans pour se rendre. La ville (je Bilbao a été abandpnnée par les insurgés dont une

partie s'est dirigée sur An loin et Ascoitia , et l'autre partie vers la Navarre. Aujourd'hui à 3 mures de l'après-midi , le général

Castagnon a ordonné une sortie , dans le but de couper la retraite

aux factieux. 'fous les volontaires de St-Sebastieu , joints aux

troupes de la garnison , vont se mettre en marche. Il règne un,

grand enthousiasme parmi ics volontaires. D'un autre côté , l'ayuntamiento a fait armer des chaloupes

pour s'opposer à la fuite des carlistes par nier. La prise de Vittoria est !tors de doute. La veille de l'entrée des

troupes titi parlementaireenvoyé vers les factieux pour les en-

gager à se soumettre , ayant été lâchement assassiné , cette

nouvellea jeté j'exaspération chez les troupes, qui out demandé

l'attaque it grands cris. Une affaire a eu lieu , les insurgés ont

été coin plè:ement battus. D'après le rapport de l'exprès qui apporte ces nouvelles, les

communications avec Vittoria seront promptemcut rétablies.

Des dépêches sont arrivées au général Ilarispe de la part du gé-

néral Castagnon ; des lettres sont parvenues également à plu-

sieurs personnes de cette ville.

- On lit dans la Gazette de Madrid du.19.

On a recta au ministère de la guerre , du général en chef de

l'armée d'observation , le rapport suivant :

[.e brigadier don Manuel de Beuedicto , chef (le la colonne

d'avant-garde , me mande ce qui suit le 13 du courant, de Vil-

lafranca de Montes deOca : Aujourd'hui à huit heures du matin

je suis sorti de Zaldueldo au milieu d'un brouillard Si épais que

nous ne pouvions nous apercevoir les uns les autres. Ayant ap-

pris que les ennemis allaient sortir de Villafranca de Montes ,

j ordonnai à l'avant-garde de marcher de front ; e0 effet à peine

avais-je traversé le village que les rebelles rirent nue décharge

qui nous tua deux soldats de la Albuhera ;jje les attaquai et les

culbutai après avoir tué huit hommes, et en laissant le champ

de bataille couvert d'armes , de quelques chevaux et d'autres

effets. Pendant que je les poursuivais , ils exécutèrent leur feu sur

notre front et sur nos flancs ; et, comme le brouillard était fort

épais, je n'ai pu constater leur force et leur direction , cependant

je les attaquai partout et à 4 heures de l'après midi nous n'a-

vions plus un seul ennemi en vue , et j'ignore le lieu oii il s'est

retiré. D'après les renseignemens positifs que j'ai recueillis , ses for-

ces montaient à 5ooohommes d'infanterie et 3oo chevaux; en-

suite la bande de Mérino avec les partisans d'Aranda commandés

par un exempt des gardes;et par Mérino lui-même, se réunirent à

I ooo hommes sortis à 5 heures du matin de Briviesca. lia fatigue

de m`s troupes qui n'ont pu commencer le combat qu'à midi et

te terminer qu'à quatre heures de l'après-midi , m'a forcé à pas-

1L'ED1Jb'tLL S D'ESPAG$J£. On nous écrit de Saragosse , 23 novembre Depuis la disgrâce de Cruz , il paraît que Saarsfield a obtenu

quelques avantages , et on ne doute pas qu'il n'en obtienne de nouveaux.

Dans d'autres points de cette province, à Borja , Calatayud et Morelia, des soulèveinens partiels ont éclaté ; à Calatayud ,

le mouvement a été si énergiquement comprimé, que sur 2r factieux pris les armes à la main ont été fusillés immédia- tement.

Pendant les trois jours de fête pour le couronnement, le théâ- tre a été ouvert dans notre ville, et dans la première soirée, au lieu de suivre et d'écouter les acteurs, on n'entendait que les acclamations (le vive la liberté, vive la reine. - On nous écrit de St-Jeaii-Pied-cle-Port , le 25 novembre

A la nouvelle de la marche de Saarsfield sur Vittoria , les quatre bataillons de volontaires de Navarre, à peine organisés par les soins du colonel Sumalacarréguy , commandant eu se-

e vosna0? ui ont pris 9!cacer restent dans miguélistes L

ut° 16 S'adresser au locataire qui l'occupe actuellement , et à

lui-même ou à quelqu'un (le la maison. (1)3)

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