monsport magazine #47

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UN HIVERÀ PLEINS

POUMONS

#47 / 2016

XAVIER THÉVENARDDu Jura au Mont-Blanc

DOSSIER ALTITUDESi vertige,

s’abstenir !

TEMPÊTE SUR L’ATHLÉ Sebastian Coe,

le double jeu

FILMS OUTDOORTant de festivals !

Avec ou sans neige...…

SKIDes champions et du matos

monsport

La piste du Redbull Crashed Ice à Munich en janvier dernier. De la glace (artificielle) et, toutautour, de l’herbe, rien que de l’herbe. Or, l’hiver est censé battre son plein en Bavière, puisque noussommes à un jet de pierre de la frontière autrichienne. Mais alors, où est passée la neige ?... Quelle neige ? Ellese fait désespérément attendre. Il faudra encore patienter quelques jours pour voir tomber de timides flocons aprèsun Noël aux allures automnales. Les Alpes et les Pyrénnées françaises ont connu la même situation avec des pistessinistrées. A la clé, un sacré coup de blues pour les familles qui avaient choisi de passer les fêtes de fin d’annéeà la montagne et un bilan catastrophique pour les professionnels du tourisme. La faute à qui ? A pas de chance,affirment les plus optimistes, s’appuyant sur des précédents historiques pratiquement identiques. D’autres incriminentEl Niño, coupable d’une dérégulation climatique qui touche l’Europe entière depuis de nombreux mois. Enfin, il y ales chercheurs et les statisticiens qui, à force de modéliser, observer, calculer, en reviennent toujours au mêmecri d’alarme : le réchauffement de la planète, le voilà, le vrai danger. Et ils n’ont certainement pas tort. Or, rien nese passe. En station, on s’affole, puis, dès les premières grosses chutes de neige, on s’empresse de dédramatiser :the show must go on… Quant à ceux et celles censés nous gouverner avec lucidité (et anticipation !), ils sombrentdans le grand n’importe quoi, entre clientélisme et démagogie. Exemple : la Cop21 est ses accords mirifiques.Du vent ! Un texte qui, juridiquement, n’engage à rien et rendra bientôt incontournable le drame environnementalannoncé depuis belle lurette. Attention, messieurs-dames, il y a danger, et pas seulement pour l’industrie des sportsd’hiver. Notre qualité de vie est gravement en péril. Il ne faudrait pas que la planète entière un jour jette le gant.

Bonne lecture ! Denis Asselberghs rédacteur en chef

EL NIÑO A BON DOS

3Editorial

monsport 5SommaireCONTENT Editeur responsable

Directeur de la publicationDenis Asselberghs

[email protected]

Rédacteur en chefDenis Asselberghs

CoordinationMaxime Asselberghs

LayoutEmeric de Baré

CollaborateursDaniel Aubertin, Maxime Aubertin, Mark De Geest,

Sophie Mathay, Jacqueline Reul, Marion Raballand

PhotosShutterstock, Greg Baker, Jeremy Bernard, Anthony Chaumontel,

Dom Daher, Marc Daviet, Allessandro Della Bella, Francis Demange,

Baptiste Gautier, Yves Goux, Sam Greenfield, Nacho Grez, Guillaume

Horcajuelo, Joe Klamar, Axel Kohning, Geoffrey Meuli, Pierre Morel,

« Nono », Franck Oddoux, Carole Pipolo, Ainhoa Sanchez Vidales,

Frederica Sanfilippo, Pascal Tournaire, Naples Herald, Nordic Focus,

Caters News, Discovery Channel, Freeskier Mag., NTB Scanpix, EPA, Tass

+ Galeries : Julbo media, Raidlight, Red Bull Content Pool, Adidas Outdoorsports Team, Team Asics Trail, Swiss-Image

(MySwitzerland / Suisse Tourisme), OT Le Grand-Bornand,

Eiger Ultra Trail press service, UTMB® communication,

mediahouse Freeride World Tour, Banff communication,

Dongfeng Race Team RP, Macif press service, Rock The Outdoor,

AirBoysTeam, #82summits, the adventure blog,

www.dutchdesertrunners, www.ultratrail-worldtour,

www.slovenskenovice

+ Archives : « Cervin, le rêve de la femme-oiseau » (© www.geraldinefasnacht.com & Buonasera Production /

Tero Repo), Alain Thébault, Explore-Share, Unlimited Climbing,

Nik Wallenda

Couverture© Marc Daviet

Publicité (Belgique et international)Maxime Asselberghs

Big Bang Agency • +32 (0)498 20 71 95

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monsport est une publication

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monsport #47MON ACTU

6Mes Highlights

10Preview

DOSSIER ALTITUDE

14On the air

21Alpinisme, 3 défis fous

MES DESTINATIONS

26Le Grand Tour

ON THE MOVE

30Rencontre Xavier Thévenard

38Boutique trail

41Julbo White Session 2016

42Actu ski

46Ski-Shop

CONTRE-JOUR

50S.O.S Sebastien Coe !

PIX PAGES

5610 jours de mer, 10 photos

58BANFF et autres films fests

61Matos

MA SANTÉ

62Le syndrome de l’essuie-glace

64Le citron, c’est bon !

6 monsport

Gabart, le skipper au talent fou, et Bidégorry dont les qualités de stratège, de météorologue et de logisticien font merveille.

17,68 nœudsla moyenne de Macif

sur cette TransatJacques Vabre.

+Transat Jacques Vabre2016 : trimaran Macif,le film d’une victoire

Le patron s’appelle GabartToujours présent, souvent gagnant…Après ses victoires dans la Route duRhum et au Vendée Globe, FrançoisGabart enlève la Transat JacquesVabre. Cette fois, le voilà promu « nou-veau Tabarly » et chef de file de la voilefrançaise. Associé à Pascal Bidégorry,il a mené sa course tambour battant,sans être réellement mis en danger parl’autre maxi trimaran de Thomas Covilleet Jean-Luc Nélias. Il n’aura pas fallu àGabart plus de 12 jours, 17 heures,29 minutes et 27 secondes - soyonsprécis ! - pour couvrir les 5.400 milesséparant Le Havre au port d’Italjai sur lacôte brésilienne. Son Macif de 100pieds (environ 30 m) n’a connu aucuneavarie, contrairement à la plupart desautres concurrents engagés dans cetteJacques Vabre littéralement déciméepar la casse. Sur l’hémisphère austral,beaucoup d’abandons aussi dans lamythique Sydney-Hobart. La 71e édi-tion a été remportée par l’AméricainKen Read sur le magnifique mono-coque Comanche, propriété du cou-ple milliardaire Jim et Kristy Clark. Avecsa maîtrise habituelle, Read a boucléles 630 miles en 2 jours, 8 heures, 58minutes et 30 secondes, bien loin durecord de l’épreuve. Mais sur une Merde Tasmanie littéralement déchaînée, ilétait difficile de faire mieux.

7Mes Highlights

Ne vous fiez pas aux apparences : l’immense Lindsey Vonnn’est pas sur la plus haute marche du podium à Val d’Isère !Cet honneur revient à Lara Gut (1m 60 sous la toise) !

+Val d’Isère et Courchevel :Lara, le podium trois foisplutôt qu’une !

+

Lara Gut, c’est tout bonÇa vole cette saison pour la jolie Tessinoise ! Brillante en Géant (1ère à Aspen et àLienz), toujours aussi performante en Super G et en Descente malgré son petitgabarit (elle s’est imposée en décembre à Val d’Isère), Lara Gut, 24 ans, mène auclassement général de la Coupe du Monde. Elle précède d’une courte têteLindsey Vonn, l’ogre yankee, 31 ans, au palmarès hallucinant. Leur duel dans lesépreuves de vitesse promet d’être somptueux d’ici les manches de clôture organi-sées en mars à St-Moritz. Seule faiblesse de la Suissesse : son absence de résul-tats en Slalom Spécial. Mais comme dans cette discipline, sa rivale est tout aussiinexistante, c’est un moindre mal. Sur son website, Lara Gut explique sa forme dumoment par d’excellentes sensations sur les skis, fruit du travail fourni par son nou-vel équipementier, Head… le même que Lindsey Vonn (en espérant que cela nepourrisse pas l’ambiance entre ces deux femmes au caractère très fort ! - ndlr).Quant à l’Américaine Mikaela Shiffrin, intouchable en Slalom ces trois derniershivers, une blessure au genou la tient à l’écart des pistes pour un bon bout detemps. La Suédoise Hansdotter semble la mieux placée pour lui succéder cethiver. Mais la reine des piquets, qui n’a que 20 ans, est bien décidée à revenirfaire le ménage en 2017. A bon entendeur…

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Réalisé par Buonasera Production, Rinaldo Marasco etJérôme Piguet, un film de 52 minutes permet de revivre l’ex-ploit réussi en juin 2014 par Géraldine Fasnacht et JulienMeyer : s’élancer du Cervin en wingsuit… rien de moins !Une première mondiale qui nous est relatée mètre aprèsmètre. Car, avant de s’élancer dans les airs, il a d’abord fallugravir ce pic mythique (8 heures d’ascension). Et aussi s’en-traîner tant et tant pour essayer de reproduire au plus juste lesconditions qu’allaient rencontrer la femme-oiseau et son

équipier une fois arrivés au sommet, à 4.400 m d’altitude. Condition sine qua non : il fallait une hauteur verticale suffisam-ment importante, faute de quoi Géraldine était prête à redescendre à pieds avec Julien et ses amis guides Claude-AlainGailland et Hervé Gresch. Dans cette tentative, elle ne voulait rien laisser au hasard. Tout était calculé. Avec un laser, elleallait pointé une hauteur de 107 mètres sur une pente de 70 degrés. Parfait pour réaliser ce rêve imaginé six ans plus tôt !Quand elle revient sur cette journée particulière, la Vaudoise évoque le Cervin avec beaucoup d’émotion. « Il me racontebeaucoup d’histoires sur des gens importants dans ma vie, notamment mon mari (Sébastien Gay, un guide décédé en2007) qui a sa voie dans la face nord. Quand j’ai sauté, je me suis dit que j’allais me faire plaisir, que j’allais profiter de cevol. Alors, j’ai tourné autour de la montagne, j’ai enroulé les arêtes, j’ai pris mon temps »… Ces instants d’éternité, desimages formidables vous permettent de les revivre, comme embarqué dans la partie. A voir ou à revoir dans les festivals defilms d’aventure programmés cet hiver.

Le Cervin, des oiseaux et des reves<

+Teaser du documentaire« Cervin, le rêve de la Femme Oiseau »

9Mes Highlights

On vous l’a déjà écrit et on vous lerépète avec plaisir, car on adore cesport : le biathlon est un pur régal pourl’œil. Un effort magistral doublé d’unspectacle télévisuel à suspense qui sejoue parfois à la photo finish après 40minutes de course. Jusqu’au dernier tir,tout peut basculer. Un leader comp-tant plus d’une minute d’avance peutlouper deux cibles (parce que décon-centré, ou fatigué, ou perturbé par unproblème de viseur) et repartir pourl’ultime run en 10e position, comme unsimple figurant. Dur ! Mais l’inverse estaussi possible, ce qui fait du biathlonune des stars de l’audimat, diffusé leweek-end en prime-time sur leschaînes germaniques et scandinaves. Le public en raffole, lessponsors accourent et désormais toutes les nations veulent enêtre, y compris les Etats-Unis, le Japon et même la Chine. Les clas-sements confirment cet engouement : finie l’époque où seuls lesconcurrents issus de l’ex-URSS, de Norvège et de Finlande trus-taient les victoires. Allemands et Français leur ont bientôt emboî-tés le pas et l’on assiste maintenant à l’émergence d’athlètestrès affûtés venus d’Autriche, de Suisse et d’Italie. La preuvechez les filles avec ce succès historique du relais transal-pin à Hochfilzen. Alors, à quand une équipe belge ouhollandaise dans le top 5 en World Cup ?...

Les Italiennes ont fait fort àHochfilzen. Une victoire historique

qui en appelle d’autres.

Biathlon, le monde lui appartient !

Bonne question : pourquoi la Francepeine-t-elle à organiser une manche de Coupe du Monde alors qu’elle

domine depuis bien longtemps chez les hommes avec Raphaël Poirée et Martin Fourcade (photo) et fait

mieux que se défendre chez les filles ?

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PAS FINI, L’HIVER !SKI ALPIN19 et 20 février : Kandahar - descente et combinéhommes sur la fameuse « Verte des Houches »14 > 20 mars : finale de la World Cup hommes et femmes à St-Moritz (SUI) dans les 5 catégories(slalom, géant, superG, descente et super combiné)6 > 8 avril : Championnat de Belgique à Val Thorens

SKI ALPINISME27 et 28 février : AltiToy Ternua au Pays Basque (FRA) -

l’épreuve de référence dans les Pyrénées, par équipe de 2 9 > 12 mars : la Pierra Menta à Arèches Beaufort (FRA) -

4 jours de course et 10.000 m de dénivelé 19 > 23 avril : la Patrouille des Glaciers (SUI) - 4.200 civils etmilitaires s’affrontent par équipe de 3 sur un parcours extrêmeau départ de Zermatt et d’Arolla pour rejoindre Verbier

SKICROSS4 mars : Coupe du Monde à Arosa (SUI)19 et 20 mars : Ski Games des poussins et des benjamins(nés entre 2002 et 2005) à Orcières 1850 (FRA) 23 > 26 mars :Championnat du Monde Juniors et Championnat de France Seniors à Val Thorens (FRA)

SWATCH FREERIDE WORLD TOUR6 mars : Fieberbrunn (AUT)17 mars : Haines, Alaska (USA)2 avril : Verbier (SUI)

FREESTYLE24 > 28 février : X Games Europe à Oslo (NOR)7 > 10 mars : SFR Tour et Coupe du Monde de half-pipe à Tignes (FRA) 11 et 12 mars : B&E Invitational aux Arcs (FRA) - slopestyle à l’invitation des riders Phil Casabon et Henrik Harlaut13 > 18 mars : Nine Queens à Serfaus-Fiss-Ladis (AUT) - big air 100% ladies

Spectaculaire et toujours très serré, le skicross mérite le détour

Orcières accueillait cet hiver une manche de la Coupe d’Europe.

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11Mes Rendez-Vous15 > 18 mars : SFR Tour à La Clusaz (FRA) - finale slopestyle 2 > 9 avril : Samsung Snowjam aux 2 Alpes (FRA) – Championnat de Belgique de half-pipe, slopestyle et big air 5 > 9 avril : Nine Knights à Livigno (ITA) -big air 100% men

BIATHLON2 > 13 mars : Championnats du Monde à Oslo (NOR) - relais, sprint,poursuite, individuel et mass start pourhommes et femmes + le relais mixte

SKI DE FOND COURSES POPULAIRES21 février : Marathon de la Clarée (FRA) -42, 24 et 10 km dans le secteur de Montgenèvre-Val Clarée28 février : Trace Vosgienne (FRA) - 25 ou 45 km entre La Ténine, La Bresse,Gérardmer et Xonrupt6 mars : Vasaloppet (SWE) - la mère

de toutes les courses populaires, la plusconvoitée, la plus ancienne aussi, rassemblant 16.000 concurrents au cœur de la Dalécarlie sur un tracéde 90 km 13 mars : l’Engadin Ski Marathon àMaloja (SUI) - 13.000 fondeurs venusde 50 pays pour les 42 km, le semi oula women’s race3 avril : l’Etoile des Saisies (FRA) -la station savoyarde vous accueilledans ses installations olympiques pour un 42 ou un 21 km (les jeunes ne sont pas en reste avec plusieurscourses par classe d’âge)

REDBULL EVENTS26 et 27 février : c’est dans la capitale du Minnesota, Saint Paul,que se disputera l’épreuve de clôturede la série Redbull Crashed Ice (du patinage en peloton sur une descente verglacée avec virages,chicanes et jumps - très chaud !).

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Les 19 et 20 mars, la station du Grand-Bornand (FRA) accueille son traditionnelmarathon de ski alpin : 24 heures non-stoppar équipe de 7 à 10 coureurs sur une pistemi-géant mi-SuperG de plus en plus bosse-lée au fil des passages. Autant dire qu’il fautles jambes… et la vista ! Cette 9e éditionest organisée au profit de la compagnie« Après la pluie » qui, à travers des ateliersd’écriture et de théâtre, œuvre pour soulagerle quotidien d’enfants hospitalisés souffrantd’un cancer. En 2015, Glisse en Cœuravait versé 273.806¤ à l’AssociationLaurette Fugain.

Glisse en Coeur

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VOTRE SAISON DE TRAIL

5 mars : NorthCtrail à Bierbeek (BEL) - 13, 21, 30et 50 km UTMB qualifier 12 mars : Trail de la Primavera à Andenne (BEL) -12, 20, 30 et 56 km UTMB qualifier17 > 20 mars : Ecotrail de Paris Ile-de-France(FRA) - Le samedi est dédié aux trails de 18, 30,50 et 80 km (+ une marche nordique

chronométrée). Le dimanche, place aux quatre randos-découverte et à la marche

nordique à rythme libre. En apéritif, assistez jeudi à la 2e édition de la Verticale de la Tour Eiffel, une course ascensionnelle ouverte à 100 participants triés sur le volet. Départ toutes les 30 secondes. 19 mars : Teamtrail à La Roche-en-Ardenne (BEL) - 11,19 et 32 km UTMB qualifier par équipe de deux

3 > 13 avril : Marathon des Sables (MAR) - 250 km dans le Sahara en 6 étapes9 avril : The Oner Ultra Trail Run à Portland dans le Dorset (UK) - 82 miles le long de la côte16 avril : Lafuma Sicilia Volcano Trail (ITA) - 75 km en 5 étapes entre Salina, Stomboli et Etna23 avril : La Bouillonnante à Bouillon (BEL)13, 29 et 72 km 23 avril : Madeira Island Ultra Trail (POR) - 17, 40, 85 ou 115 km sur l’archipel fleuri, possession portugaise situéedans l’océan Atlantique au large du Maroc 21 mai : Ultra Trail des Trappistes à Florenville (BEL) 18, 28, 39, 55 et 100 km UTMB qualifier11 juin : Dolomiti Extreme Trail à Belluno (ITA) - Dans le Val di Zoldo, 23, 53 ou 103 km UTMB qualifier 17 > 19 juin : Salomon Zugspitz Ultra Trail à Grainau (GER) -En Bavière, 25, 37, 60, 78 et 97 km UTMB qualifier18 juin : Whwrace West Highlandway Race à Glasgow(UK) - 43 miles par équipe de 3 dans le magnifique countryside écossais 24 > 26 juin : LUT ou Lavaredo Ultra Trail à Cortinad’Ampezzo (ITA) - 119 km en semi-autonomie sur les sentiers des Dolomites

Ecotrail Paris

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Quelle course ? Il est temps de se decider ! ,

Marathon des Sables

monsportmagazine.com/abonnement

13Mes Rendez-Vous8 juillet : Ultra Trail di Corsica à Corte (FRA) 110 km sur le mythique GR209 juillet : TVSB ou Trail Verbier Saint-Bernard (SUI) 6, 29, 61 et 110 km garantis Swiss Made 15 juillet : Andorra Ultra Trail Vallnord à Ordino (AND) -10, 42, 83, 112 et 170 km dans une montagne raide et sélective 16 et 17 juillet : Eiger Ultra Trail à Grindelwald-Berne (SUI) 16, 51 et 101 km au pied de l’Eiger, entre Mönch et Jungfrau17 juillet : La Chouffe à Houffalise (BEL) - 10, 20, 28 et 50 km UTMB qualifier28 > 30 juillet : La Course des Géants à Aime (FRA)11, 27 et 63 km + une « Verticale » de 5 km dans le domaine de La Plagne Paradiski5 > 12 août : Fjällraven Classic (SWE) - 110 km en Laponie.A mi-chemin entre trek et trail, cette randonnée ravit lesScandinaves.19 > 21 août : Le Bélier de La Clusaz (FRA) - 4 trails et 2 randos sur les sentiers des Aravis22 > 28 août : Ultra Trail du Mont Blanc ou UTMB® à Chamonix (FRA), Courmayeur (ITA) et Champex (SUI) - « The » rendez-vous, celui que les meilleurs rêvent d’épinglerun jour à leur palmarès 26 > 28 août : Grand Raid des Pyrénées à Vielle-Aure (FRA) -84, 117 ou 163 km. Du costaud !

9 > 11 septembre : L’Infernal Trail des Vosges à Saint-Nabord (FRA) - 30, 60, 110 et 200 km + 12 km de marche nordique et un mini run « de folie » (8,5 km)10 septembre :Ultra Trail du Vercors à Autrans (FRA) -85 km en solo, duo ou relaisX424 septembre : Ecotrail de Bruxelles - Vous avez l’embarrasdu choix entre des trails de 80, 18 et 9 km, un run-bike-bikede 80 km, un trail en duo de 18 km et des randonnées àallure libre de 10 et 18 km20 > 23 octobre : la Diagonale des Fous (La Réunion) - Unetraversée de l’île en 164 km, réservée aux trailers expérimentés11 décembre : Houffatrail à Houffalize (BEL) - En hivernale15, 25 et 50 km UTMB qualifier


Eiger Ultra Trailà Grindewald.

Madeira

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+“Back to the Fjords”, un tourbillon d’acrobaties incroyables. Ou quand Tancrède et ses Flying Frenchiesnous la joueaient Vikings dans la Norvège sauvage.

Coup de flash sur quelques “Jean sans peur…et sans vertige”. De vrais athlètes faisantdes entrechats sur une corde raide, plongeant franco dans une cascade déchaînée ous’envolant, qui sur des vagues géantes, qui sur des barres rocheuses, qui sur des mursde neige verglacés. Tous carburent à l’adrénaline avec un appétit de records inversement proportionnel à leur soucis de se ménager !

ON THE AIR…Le vide pour terrain de jeu !

THE FLYING FRENCHIESLes clowns tristesNous aurions tant voulu commenceren fanfare avec la joyeuse bandedes Flying Frenchies. Mais la troupe est en deuil : le 5 janvierdernier, son leader, TancrèdeMelet, s’est tué en répétant unnouveau numéro, accroché parun harnais à une montgolfière.Tancrède, 32 ans, était bienconnu dans le monde des sportsextrêmes. Base jump, escalade,wingsuit, highline, parapente, il avait tout essayé et jusqu’alorstout réussi. Ses Flying Frenchies,complètement atypiques et totalement déjantés, avaientmonté un projet magnifique entrecirque à l’ancienne et théâtreexpérimental. Mêlant esthétismeet haute voltige, les images tournées en décor naturel étaientun pied de nez à la peur. Car, oui,c’était un jeu dangereux, mais « qu’à vouloir être trop sage, lavie est ennuyeuse »… Tancrède Melet l’a payé au prix fort.Salut l’artiste.

Tancrède Melet

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+High dive en eaux vives avec Laso Schaller : 58,80 mètres en

5 secondes, record du monde battu !

LASO SCHALLERLe saut parfait Laso Schaller, un Brésilien naturalisé Suisse, est expert en canyoning. En montagne, pour descendre les torrents, il y a les cordes, les échelles, les pitons, les baudriers et tout le matériel ad hoc. Mais il existe un moyen plus expéditif quand les falaises sont suffisamment raides et les eaux profondes : sauter, tout simplement ! C’est le chemin le plus court, celui qui a permis à Laso, 28 ans, d’entrer au Guinness Book, lui qui, en août 2015,avait osé ce qu’aucun auparavant n’avait tenté : plonger du sommet de la Cascata del Salto, à Maggia, dans le Tessin. Hauteur : 192 pieds, soit 58,8 mètres. De l’envol à l’entrée dans l’eau, il s’est passé 5 secondes,mais des secondes qui n’autorisaient aucune erreur de positionnement. La réception devait être parfaite, sinonc’était le plat et ses conséquences dramatiques. Spécialiste du high dive, Laso n’a pas commis la moindre faute,signant un plongeon parfait. Ravi mais jamais rassasié, il rêve maintrenant de franchir la barre des 60 mètres…

Dossier Altitude

16 monsport

CHARLES CAZAUX504 km sinon rienChampion du Monde de parapente en 2011, le Français Charles Cazaux veut améliorer cette année le record de distance établi par le Sud Africain Nevil Hulett il y a 8 ans : 503 km d’une traite. Cazauxs’élancera avec un treuil du petit aérodrome texan d’Hebronville. Il espère atterrir une douzaine d’heuresplus tard au nord du Hill County. Pour rester en l’air et suivre le tracé fixé, il alternera phases planées et mouvements ascendants, de manière à profiter au maximum des forts courants thermiques qu’il va rencontrer au-dessus des zones désertiques. But de la manœuvre : se hisser le plus haut possible sous labase des cumulus actifs. Cela nécessite un pilotage très fin, beaucoup d’endurance et une concentration

sans faille. Le genre d’exercice dont Cazaux est familier,puisqu’il compte déjà à son palmarès un vol de 476 km enAustralie. Sa tentative de record se doublera d’une collecte defonds pour financer les rêves des enfants malades. Free as abird, chantait Lennon, it's the best thing to be.

Charles Cazaux devra profiter au maximum des fortes ascendances qui l’attendent au-dessus des zones désertiques.

17Dossier AltitudeNIK WALLENDA

Sans assurance et sans fléchirLe funanbule américain Nik Wallenda,

aujourd’hui 37 ans, nous avait déjà affolé enfranchissant les Niagara Falls. Après ça, que

pouvait-il imaginer de plus traumatisant ? La tra-versée du Grand Canyon, pardi ! Un peu plusde 430 mètres à marcher sur un cable de 5 cen-timètres de diamètre tendu à 450 mètres au-des-sus de la rivière Little Colorado. Cela, évidem-ment, sans filet ni harnais de sécurité ! Le 23 juin2013, Wallenda a donc posé les pieds sur le filde tous les dangers, luttant pendant 22 minuteset 54 secondes contre des vents bien plus puis-sants que prévu. Ses prières ont été entendues (il

est très croyant) : de son propre aveu, c’estpresqu’un miracle d’avoir touché au but malgréles bourrasques et d’abominables douleurs auxbras. Pour autant, Wallenda ne considère pas

cet exploit comme l’aboutissement de sa carrière. Il a dans ses calepins d’autres défis

encore plus flippants. Ça promet !

+Une performanceretransmise àla télévision avec un décalage de plusieurs secondespour pouvoir interrompre la diffusion en cas de catastrophe…

18 monsport

ALAIN THÉBAULTCe bel oiseau des mersDepuis un quart de siècle, Alain Thébault cultive une étrangepassion pour les “voiliers volants”.Très persuasif, il a su entraînerdans son sillage des marins, des ingénieurs et des industriels.Ensemble, ils ont mis sur les fontsbaptismaux un immense albatrosmulticoque, l’Hydroptère. A haute vitesse, sa ligne de flottaison s’élève au-dessus des vagues. Seuls la quille et deux stabilisateurs le portent alorssur l’eau, ce qui réduit les zonesde friction. D’où pratiquement plus de chocs sur les coques et des vitesses de pointe impressionnantes : plus de 100 km/h sur mer plate ! Mais il y a moyen de pousser la machine encore plus loin :jusqu’à 150, voire 180 km/h (80 à 100 noeuds) ! Alain Thébault en est persuadé. Voilà pourquoi il construitl’Hydroptère Rocket, un prototypebiplace particulièrement rapide.Entre-temps, il a franchi avec son habituel trimaran quelque2.215 miles nautiques, soit 4.102 km entre Los Angeles et Honolulu, dans de pures conditions océaniques.

+Grâcieux, aérien et terriblement puissant au vent, l’Hydroptère profite de très nombreuses avancées technologiques.

19Dossier AltitudeJOFFREY POLLET VILLARDÇa décolle et ça décoiffe ! En mars 2015, le skieur de La Clusaz Joffrey Pollet Villard a réalisé le jump de sa vie. Sortant d’un hiver assez décevant, il n’avait pasenvoyé comme il l’aurait voulu. “Je me suis dit que c’était le bon momentpour tout donner.” Le rider masqué s’est mis au travail à Tignes, dans un half-pipe validé par la FIS. Bingo ! Au bout de deux jours et plusieurs tentatives, il a battu le record du monde : un saut énorme de 8,04 mètres. Avec, en prime, une mise en scène sympa, Joff décollant à côté d’une réplique XXL de la fusée de Tintin, histoire de mieux mesurer la hauteur du bond. Ouch, ça décoiffe !... +Dans le pipe de Tignes,

Joff s’en va décrocher la lune.

20 monsport

Une randonnée à ski de 6 ou 7 jours sur un des plus beaux parcours des Alpes, entre Chamonix et Zermatt, avec Sébastien, guide de haute montagne UIAGM.

à partir de 995€ par personne

3 journées pour s'initier au trail dans un des plus beaux panoramas des Alpes, au pied du Mont Blanc, avec Caroline, accompagnatrice en montagne et experte en trail running.


Une descente à ski hors piste de 22 km dans des paysages à couper le souffle au-dessus de Chamonix et Courmayeur, au pied du Mont Blanc, avec Elis, guide de haute montagne UIAGM.


La Haute Route avec Sebastien’

Trail dans les Aravis avec Caroline

La Vallee Blanche avec Elis

Explore&Share est une plateforme communautaire référençant les offres de plus de 400 guides de montagne certifiés dans plus de 40 pays. Pour plus d'infos www.explore-share.com

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21Dossier Altitude


Ueli, authentique sprinter des cimes, est considéré commele meilleur alpiniste de sa génération.

monsport

Réussir une première : c’est le Graal. Un défi qui vous oblige à placer la barre haut,très haut, et même de plus en plus haut ! L’univers de l’escalade n’échappe pas à cette logique imparable : il y a de moins en moins de voies à ouvrir, de moins en moinsd’enchaînements qui n’aient déjà été tentés. Alors, il faut être toujours plus créatif et toujours plus audacieux pour inscrire son nom au palmarès des ascensions « historiques ».

LE BEL ÉTÉ

parDenis ASSELBERGHS

DDurant l’été 2015, alpinistes etgrimpeurs ont une fois de plussignés leur lot d’exploits.Impossible de les répertorier tousici, ce n’est pas le but. Nous avonsplutôt choisi de pointer trois projetstrès différents dans leur approche,mais dont le fil rouge s’inscrit dansun même esprit : pousser au plusloin l’accomplissement de la pas-sion, cette « conquête de l’inutile »

si chère à Lionel Terray et à tousceux pour qui « monter, monter,pour conquérir la liberté » est l’es-sence de la vie. Et maintenant,zoom sur trois challenges magni-fiques. Trois succès éblouissants.

THE SWISS MACHINEUeli Steck est considéré comme leplus grand alpiniste actuel. Cegenre d’affirmation vaut ce qu’elle

vaut et n’est pas du goût de l’inté-ressé, mais, incontestablement, cepresque quadragénaire (39 ans)continue à bluffer la planèteentière par ses incroyable perfor-mances. Véritable athlète descimes, capable de boucler en untemps record les courses les plusextrêmes, l’Helvète a tenté cequ’aucun speed climber n’avaitosé envisager auparavant .

des alpinistes

22 monsport

Notamment vaincre en solitaire lesgéants de l’Himalaya, comme leShishapangma (8.027 m) gravi enà peine 10 heures ! Cette quête duchrono et de la démesure lui a par-fois coûté cher. Mais sa chute de300 m dans l’Annapurna et sonéchec dans les trous de neige duMakalu n’ont pas eu raison de sonenvie d’aller encore plus loin. Ilnous en a offert récemment unenouvelle preuve en partant à l’as-saut des 82 sommets alpins deplus de 4.000 mètres. Une tour-née des grands ducs à négocieren moins de 80 jours ! Avec unecontrainte supplémentaire : n’utili-ser aucun moyen motorisé pourrallier les différents massifs, vélo etparapente correspondant mieux àsa philosophie. Seule concessionà ses principes : le charpentierd’Emmental a accepté de ne paspartir en solo pour respecter lapromesse faite à son épouse.N’empêche, l’entreprise semblaitfolle… Pas pour Steck ! Il a entaméson périple le 10 juin 2015 au Piz

Bernina. Et malgré l’abandondeux semaines plus tard de soncoéquipier Michael Wohlleben, ilpoursuivra sans fléchir entre Valais,Mont-Blanc et Grand Paradisio,pour terminer victorieusement parle Dôme des Ecrins à peine 62jours plus tard. Trop fort et absolu-ment admirable !

Le 10 juin 2015, Ueli part à l’assaut des 82 sommetsalpins de plus de 4.000 mètres.Une tournée des grands ducs ànégocier en moins de 80 jours !


Quatre jours et trois nuits pour vaincre le Magic Mushroom.

Steck (à g.) et son coéquipier Wohlleben en partance pour un énième record.


23Dossier Altitude

UN CHAMPIGNON… POUR PATIENTERLa jolie Sasha DiGiulian (23 ans) est unegrimpeuse hors pair. La verticalité est sareligion, le Yosemite Park, la Red RiverGorge et le Margalef sont ses cathé-drales. En août dernier, l’Américainedébarquait dans l’Oberland Bernoispour se frotter à l’Eiger. Avec son compa-triote Carlo Traversi, elle se préparait àaffronter rien moins que les 23 longueursde Paciencia (la Patience) : 900 mètres

cotés 8a. Certainement l’un des pas-sages les plus redoutés - et les moins fré-quentés ! - du mythique épieu suisse. Las,les conditions météo allaient empêcherSasha et son second de tenter le coup. Ilsdécidèrent de se rabattre sur le Magic

Mushroom : 20 longueurs notées 7c+dont le final culmine à 3.219 m. Cequ’on appelle un solide plan B ! Il leurfaudra quatre jours et trois nuits pourvenir à bout du coriace champignon.C’est ainsi que MademoiselleDiGiulian est devenue la premièreféminine à grimper en free climbing(sans assistance matérielle) une voiedans la face nord de l’Eiger. « Jen’avais jamais rien réalisé d’aussi dur.J’ai du mal à croire qu’on s’en est tiré.

Mademoiselle DiGiuliandans l’exercice de son art.

600 mètres d’une intraitable verticalitédans la face nord de l’Eiger.

Sasha et Carlo au sommet du bonheur.

En venant à bout du MagicMushroom, Sasha DiGiulian est devenue la première féminine à gravir en free climbing une voie dans la face nord de l’Eiger.

+Eiger Dream : Sasha et Carloà fond sur le champignon...


24 monsport Dossier Altitude

Mais oui, on l’a fait ! »… Puis, elle toisePaciencia et se promet de revenir bienvite dompter cet ogre-là !

MILLE MÈTRES POUR PARTAGER Dans l’absolu, notre troisième coup decœur n’est pas une performance phé-noménale. Mais il faut l’analyser dansl’intention et la détermination de cellesqui l’ont initiée. Née avec une agénésiefémorale proximale, Elodie Orbaen,32 ans, souffre d’une atrophie du coldu fémur. Ne se développant pas cor-rectement, sa jambe gauche est pluscourte d’une vingtaine de centimètres.Qu’à cela ne tienne, la jeune femmepratique la montagne depuis sonenfance. Grimpeuse douée résidant àOttignies*, elle rejoint en 2013 le teamcompétition du Club Alpin Belge. Sesrésultats sont encourageants et lavoilà, quelques mois plus tard, sacréeChampionne d’Europe de Paraclimbingà Chamonix. Elle ne s’arrêtera pas en sibon chemin : dès 2014, elle décrochela couronne mondiale à Gijon enEspagne ! La suite sera du même ton-neau. En 2015, avec sa partenaired’entraînement, la Namuroise SolenneVisart (28 ans), elle relève un pari cari-tatif : en enchaînant voies courtes et

longues, couvrir 1.000 mètres defalaise en cordée mixte (avec et sanshandicap) pour collecter des fonds auprofit d’une ONG oeuvrant pour laréadaptation physique de 350 enfantsau Congo. Les gorges du Tarn et de laJonte sont le théâtre de leur marathon.Elodie et Solenne trouvent dans le Riredu Vautour, le Vase et la RocheDécolée un terrain propice à leur défi.Les journées de grimpe se succèdent -cinq au total - avec bientôt, à la clé,1.013 mètres de parois rocheuses et20.000¤ dans l’escarcelle. Le mot dela fin à Elodie : « On a mal aux bras, ona mal aux doigts, mais la vie, c’est aussiça, surmonter les difficultés et trouver dupositif même quand c’est dur ». Un avisque partagent évidemment Ueli etSasha ! (*) Elle s’est initiée à l’escalade dans lacommune voisine de Louvain-La-Neuve,une cité universitaire où la salle « Entre Ciel et Terre » a déjà suscité pasmal de vocations.

Dans son deuxième livre « 8000+ »,Ueli Steck, aidé par Karin Steinbach,évoque ses réussites en terre hima-layenne, ses drames aussi. Ou quandun immense alpiniste se raconte.L’occasion de découvrir derrière lesuperman un homme sensible et pro-fond (chez Guérin - 320 pages - 25€).

Dans un autre genre, plus pratiqueet splendidement illustré : « Treks enHimalaya : les plus beaux itiné-raires ». Co-écrit par Mario Colonelet Jocelyn Chavy, cet ouvrage estune délicieuse invitation au voyageà travers l’Inde, le Népal, le Tibet etle Bouthan. Au total, 16 trekkingsdétaillés avec précision pour s’im-merger dans des paysages fabu-leux et nourrir votre envie d’y aller !Un second tome est en préparation(Mario Colonel Editions - 240 pages -200 photos - 39€).

Lectures ascensationnelles…

Dans les gorges du Tarn et de Jonte, Elodie et Solenne enchaînent les voies pendant 5 jours pourboucler au total 1.013 mètres de parois rocheuses !

+« Unlimited Climbing » avecElodie, Solenne et l’ONGHandicap International :

1.000 mètres de grimpe pourque d'autres remarchent.


26 monsport

LE GRAND TOUR… et la Haute Route !Il y avait déjà la Route 66, la Panaméricaine, la Transcanadienne, la RouteMandarine et, pour qui ne craint pas les (très !) longues distances, la Route de la Soie, la Transamazonienne ou la Transsaharienne… Voici qu’est né il y a quelques moins, tout près de chez nous, un itinéraire cheminant dans un pays, petit par sa taille, mais grand par la beauté spectaculaire de ses paysages et l’étendue de son patrimoine : la Suisse.



Ce circuit routier de 1.600 kms’appelle le Grand Tour. Il sillonnela confédération helvétique en 7jours ou moins, selon que vousvous y attaquiez dans son intégra-lité ou en n’effectuant qu’un tron-çon. Tous les moyens de déplace-ment sont bons : la voiture, le trainet le vélo (il faut alors adapter letracé). Il est même possible d’en-treprendre le Grand Tour à lamarche, comme un pèlerin deCompostelle, en empruntant lesvoies piétonnes bordant la majo-rité des grands axes.

EN TOUTES SAISONS Le parcours traverse quatrerégions linguistiques, onze sitesclassés Unesco et cinq cols alpins,en longeant deux biosphères etvingt-deux lacs, car que serait laSuisse sans ses lacs !... Oui, mais

les montagnes ? Et la neige ? LeGrand Tour ne les oublie pas,quoique la plupart des étapesaient été étudiées pour une décou-verte entre mai et octobre, quandle climat est plus accueillant et lanature plus verdoyante. Pourtant,ceux qui connaissent bien laSuisse savent qu’elle dégagedans ses saisons les plus rudes -automne et hiver - une atmosphèret rès par t icu l iè re , in t im is te ,presqu’envoûtante. Ainsi, sur leGrand Tour, testez Lavaux, auxportes de Lausanne. Approchez-vous du vignoble endormi sur-plombant le Léman : l’idéal pours’imprégner du panorama somp-tueux des cimes de l’autre côté dulac. Transies de froid, elles se reflè-tent sur les eaux profondes. Pointde vue magnifique. Le Grand Tourtransite évidemment par Zermatt,

la plus célèbre station du Valais,au pied du Cervin. Et, dans lesGrisons, il vous mène au ParcNational : l’occasion d’observerune faune que la chute des tempé-rature n’effraie pas… Donc, mêmequand l’hiver frappe à la porte, leGrand Tour demeure une belleopportunité.

LA RANDO D’ALTITUDEAutre attaque, autre rythme :arpenter la Suisse depuis les som-mets. C’est « la Haute Route »,chère à l’écrivain MauriceChappaz. « Quelle joie d’affronterles glaciers. Ce n’est pas la piste,c’est la liberté ! » Au fil des pages,l’auteur raconte le voyage céleste,quasi cosmique, qui le conduit duMont Blanc au Mont Rose. « Houlà,là-haut ! La montagne échancreune flaque d’ombre sur la pente du

27Mes Destinations

Ceux qui connaissent bien la Suisse savent qu’elle dégage dans

ses saisons les plus rudes une atmosphère très

particulière, intimiste,presqu’envoûtante.

+Suisse, le Grand Tour, c'est "chacun sa route".


col. On rampe comme dans l’im-mense ventre du ciel et de la neige.Depuis la naissance, quel long aha-nement !... » Merveilleux. A lire ou àrelire. Et à tenter… mais avec toutesles précautions d’usage. Les randon-nées hivernales d’altitude ne s’impro-visent pas.

QUAND VIENT LA NUITTant que nous y sommes, plongeons-nous dans les visions féeriques duphotographe Allessandro Della Bella.Ce Zurichois nous convie à uneapproche encore différente de sa

mère patrie. Dans son dernierouvrage « Helvetia by Night » (chezNZZ Libro), il immortalise l’universalpestre à la nuit tombée, sous desvoûtes crépusculaires chargéesd’étoiles. Et quand il redescend dansla vallée, notre chasseur d’imagess’amuse à capturer les mille et un lam-pions qui illuminent villes et villages.Une performance technique dou-blée d’une belle réussite artistique.

De quoi vous inciter, si vous allez skieren Suisse cet hiver, à donner un autrerelief à votre séjour : en quittant la

voie rapide pour rejoindre votre cha-let par l’une des escales du GrandTour ; en chaussant des peaux dephoque pour communier avec lesgéants de pierre et de glace ; en sor-tant au couchant pour vous immergerdans l’éblouissante obscurité alpes-tre… Vous vous exclamerez alorscomme Chappaz dans sa languemerveilleuse, « les gens du piolet etdes cordes épèlent ce verset qui leurressemble : L’Eternel les nourrit de lafleur du froment, il les rassasie du mieldu rocher, alléluia, alléluia, que lanature est belle ! »

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Les visions féeriquesd’Allessandro Della

Bella, immortalisantl’univers alpestre à lanuit tombée, sous desvoûtes crépusculaires

chargées d’étoiles.

29 monsport Mes Destinations 29


30 monsport

‘XAVIER THÉVENARDDu Jura au Mont Blanc, en toute simplicite...Originaire du Jura, Xavier Thévenard est passé du ski de fond au trail avec une facilitédéconcertante. Gravissant les sommets un à un, Le Français a inscrit en un temps recordson nom au palmarès des CCC®, TDS® et UTMB®, les trois épreuves phares du presti-gieux Ultra-Trail® du Mont Blanc. Rencontre avec ce coureur hors-norme : un athlètemagnifique d'une modestie à toute épreuve, amoureux des montagnes et de la nature. Avec, en prime, quelques questions posées par nos lecteurs.

parMaxime AUBERTIN


31On the Move

monsport >>> Comment en es-tu arrivé au trail ? Comme je viens du ski de fond etdu biathlon, j'ai toujours couru l'étépour me préparer à l’hiver. Et çadepuis que j'ai 7-8 ans, mais àl'époque on faisait du trail sans lesavoir, car ça n'avait pas encorede nom. Quand j'étais ado, je bou-clais déjà des sorties d'une quaran-taine de km. Je n'avais pas deGPS, ni de dossard, c’était justepour le plaisir. C'est finalement en2009 que j'ai participé à mon pre-mier vrai trail (la Transju'trai : 70 kmet 3.200 m de dénivelé positif). Là,je me suis vraiment dit que j'aimaisce type d'effort et j'ai décidé dem'y mettre sérieusement.

monsport >>> Mais précisé-ment, dans ta pratique compé-tition, pourquoi avoir choisi letrail plutôt qu’un autre sport ? Le ski de fond et le biathlon sontgénéralement des efforts courts(30-40 min à bloc). Or, ce qui meplait dans le trail, c'est la durée et lecontact avec la nature. Plus qu'unepassion, c'est un art de vivre, unenécessité pour mon bien-être phy-sique et mental. La compétition, çame motive, mais le plus important,c'est de prendre du plaisir, mêmesur un UTMB® et même si les enjeuxsont très importants. Il faut alors trou-ver le juste milieu pour parvenir àêtre devant sans tout sacrifier à larecherche d’un bon classement.

monsport >>> Justement, que retiens-tu de ce deuxième succès sur l'UTMB® et commentexpliques-tu ta domination ? Je ne m'attendais pas à avoir 50minutes d'avance sur Luis AlbertoHernando. C'est un sacré morceau,je ne savais pas à quoi m'attendrede sa part, mais j’étais sûr qu’il avaitde grandes ambitions dans cettecourse. Pourtant, ce n’est pas ce quime tracassait le plus.Paradoxalement, ce qui m’inquiè-tait, c'est que pour moi tous lesvoyants étaient au vert. Ma prépa-ration s'était super bien déroulée,j'avais bien géré la récup' et, à unesemaine de l'UTMB®, j'avais faitdes tests de VFC (NDLR : variabilité

Après ses victoires à l’UTMB en 2013 et 2015, pourquoi pas la passe de trois en 2017 ?... +UTMB® 2015 : Thévenard, et de deux !


32 monsport

de la fréquence cardiaque) qui indi-quaient clairement que j'étais autop. Donc, le Jour J, je n'avais pasdroit à l’échec. Il fallait que je gèreconvenablement mes allures et queje ne fasse pas de conneries auniveau alimentation et hydratation…Si ça ne s'était pas bien passé, sij'avais eu une défaillance, j’en seraisencore à me demander pourquoiaujourd'hui ! Evidemment, j'appré-hendais le coup de fatigue. Mais ça,personne n'est à l'abri. Après,comme en 2013, je visais un tempsplutôt qu'une place, ce qui m'a per-mis de préserver mon énergie men-talement. Ce facteur a certainementjoué en ma faveur.

monsport >>> Quelle est ta plus belle victoire à tes yeux,2013 ou 2015 ? Les deux resteront inoubliables, maisen 2013 j'avais beaucoup d'appré-hension en franchissant la ligne, carj’ignorais ce qui allait se passer, ceque ma victoire engendrerait, surtoutmédiatiquement. Je ne savais pas tropquoi faire, comment réagir, j'avais unpeu peur en voyant tout ce monde àl'arrivée ! En 2015, j'étais préparé àgagner et j'ai vraiment pu savourer,d’autant que j'avais une avanceencore plus confortable qu'en 2013,ce qui a ajouté à mon plaisir.

monsport >>> Seras-tu de retour cette année pouraccrocher un troisième UTMB®à ton palmarès ?Non, je ne serai pas présent. Unultra exige beaucoup de prépara-tion et il ne faut pas négliger la

récupération. Donc, pour moi, enfaire deux par an, c'est suffisant etmaintenant j'ai envie de voir d'autreschoses, de participer à d'autrescourses, ailleurs. Je pourrais disputerquatre ultra par an comme le fontcertains, mais on ne connaît pas lesrépercussions à long terme et je neveux pas prendre de risques. Ce queje souhaite, c'est courir le plus long-temps possible, pas me détruire.Après, je n'exclus pas de revenir àChamonix en 2017 ou plus tard.

Xavier Choain >>> Quellessont les autres courses qui te tentent et quel est ton programme pour 2016 ?Je me suis inscrit à la Hardrock(Colorado, 100 miles, 10.000 mD+). J'espère que je serai tiré ausort. Cette épreuve m'attire beau-coup, tout comme l'Ultra-Trail® duMont Fuji (Japon, 168,6 km, 8.337 mD+) qui est également à mon calen-drier 2016. Si je ne suis pas retenupour la Hardrock, j'aimerais partici-per à l'Eiger Ultra-Trail® (Suisse,101 km, 6.700 m D+). Et si tout vabien, je serai au départ de laTransvulcania (Canaries, 76 km,8.086 m D+) et de quelquescourses en France, comme le trailde la Drome (40 km, 1.562 m D+).Enfin, comme en 2014, je vais rele-ver un défi monté par Asics, le chal-lenge Beat the Sun (anciennementOutrun the Sun). L’idée, c’est deréussir un tour du Mont Blanc paréquipe avant le coucher du soleil.

Yannick Anne >>> A quand la traversée du Jura, ta terre natale ? Ça fait un bout de temps qu'on enparle, moi et mon frère Jean-Marie.Ça nous tient à cœur, mais c'est ungros effort. Donc, pour l'instant,avec les compétitions, c'est compli-qué. Je pense m’y attaquer d’iciquelques années, quand je seraien fin de parcours.

monsport >>> A ce propos,comment vois-tu la suite de ta carrière ?Je n'ai pas l'impression d'avoirdébuté une carrière, je fais sim-plement ce que j'aime et je conti-nuerai tant que je le pourrai,même si je ne suis plus en haut

Je pourrais disputer quatreultra par an comme le font certains, mais on ne connaîtpas les répercussions à long

terme et je ne veux pas prendre de risques. Ce que

je souhaite, c'est courir le plus longtemps possible,

pas me détruire.

On the MoveSacrée expérience et joli palmarès

pour celui qui fêtera son 28e anniversairele 6 mars prochain.


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des classements. Par contre, j'aid'autres projets, comme ouvrirdes gîtes avec ma copine et orga-niser des stages de trail.

monsport >>> Avant, tu prépa-rais ta saison de ski de fond en faisant du trail. Aujourd’hui,c’est l’inverse. Oui, c’est vrai… mais ça ne m'em-pêche pas de m'investir réelle-ment dans le ski de fond. Je faispartie d'un team qui s'appelle laSkiscool. On se concentre sur leslongues distances. Ça va de laTransjurasienne (environ 70 km) àla GTJ 200 (la Grande Traverséedu Jura, 200 km en binôme) quej'ai remportée en 2015 avecDidier Roy. En fait, je vis deux sai-sons bien distinctes. Pendant 5mois, c’est du ski et rien que duski. Puis, après, uniquement dutrail. Cette coupure me permetd’être toujours à bloc mentale-ment. Quand la saison de traildémarre, je suis super content.Idem quand j’entame ma saisonde ski. Je n’éprouve jamaisaucune lassitude et c'est trèsbénéfique pour mon corps.

On the Move

Oui, je pourrais vivre uniquement du trail grâce à mes sponsors, mais je continue à travailler pendantl'hiver comme moniteur de skide fond. J'aime ça, j'ai besoinde ce contact social.

+Encore un défi : rallier Jougne à

Chamonix en moins d'une journée !


monsport >>> En quoi le ski de fond t’aide-t-il dans ta pratique du trail ? En ski de fond, je me fais unecaisse tout en me préservant, carc'est un sport porté, moins exi-geant pour les muscles et les arti-culations. C'est aussi super auniveau cardio, puisqu’on varie toutle temps les allures et qu’on estconstamment en saturation d'oxy-gène. Puis, le fait de beaucoup tra-vailler le haut du corps me permetd'être bien gainé. Quand la sai-son de trail commence, je n'ai plusqu’à travailler la partie basse.

Vincent Hulin >>> Que penses-tudes primes versées dans lesgrandes compétitions ? Bonne ou mauvaise chose ?Suffisantes ou pas ?En gagnant l'UTMB, j'ai juste reçuun bon d'achat de 500¤… C'estbien peu quand on voit les profitsque génèrent cette course. Je neparticipe pas pour l'argent, mais ilspourraient quand même faire uneffort et c'est le cas pour beaucoupd'autres épreuves. Après, il y a desexceptions comme les Templiers quioffrent pas loin de 2.000¤ au vain-queur. Aux Championnats duMonde IAU, on a aussi reçu desprimes. Rien d'énorme, mais c'est

mieux que rien. Pour continuer surl'UTMB®, je trouve franchementdommage que l'organisation n’aitpas autorisé Ueli Sleck à s'alignersur la CCC au motif qu’il n'avait pasparticipé aux épreuves qualifica-tives. C'est une légende de l'alpi-nisme, il n'a plus à faire ses preuves,on ne peut pas lui refuser ça.

monsport >>> Aujourd’hui, peut-on dire que tu vis du trail ?Oui, je pourrais vivre uniquement dutrail grâce à mes sponsors, mais jecontinue à travailler pendant l'hivercomme moniteur de ski de fond àl'école Sports Nature de l'EspaceMont d'Or. J'aime ça, j'ai besoin dece contact social. Je fais découvrir ladiscipline à des lycéens, des collé-giens... c'est vraiment chouette. En

revanche, l'été, j'étais mono dekayak, d'escalade et de VTT, mais j'aimis ça entre parenthèses pour mieuxme consacrer au trail.

monsport >>> Revenons sur ta préparation. Comment t’entraînes-tu pendant la saison de trail ?Je fais généralement 3 semaines devolume en montant progressive-ment (20-25-30h) et, la 4e semaine,je diminue à environ 10h, le butétant de me régénérer, de surcom-penser. Puis, pareil pendant un nou-veau cycle de 4 semaines, et ainside suite. Je m'arrange pour que lescompétitions tombent juste aprèsmes périodes de repos. Sinon,généralement, sur une semaine devolume, je me fais au moins une

SES PRINCIPALES VICTOIRES- la CCC en 2010- la Transju'trail en 2011 et 2013- les Templiers en 2011 - la TDS en 2014- l'UTMB 2013 et 2015- la GTJ 200 en 2015

Xavier Thevenard,


36 monsport On the Moveséance au seuil et deux séances deVMA (1 min-1 min ou 30 s-30 s surdes bosses), cela en plus desséances d'endurance fondamen-tale. Je cours rarement plus de 80 kmà l’entraînement, je préfère fairedeux sorties plutôt qu'une seulelongue. Et, surtout, je ne fais pasque courir. Je pratique beaucouple kayak pour continuer à gainer lehaut du corps. Beaucoup de véloaussi.

Yann Gobert >>> As-tu une préparation spécifique pour chaque course ?Je me tiens à mon programmed’entraînement habituel, il me cor-respond bien. Le plus dur, c'est desavoir quel jour va tomber monpic de forme après ma périodede repos qui varie légèrement enfonction de l'épreuve à laquelleje vais participer. Pour une grossecourse comme l'UTMB®, il faut

compter 10 jours de repos avecenviron 7-10h par semaine à unrythme tranquille. Je me fais peut-être un 30-30 sur la semaine,mais sans plus. Certains choisis-sent aussi leur terrain d’entraîne-ment en fonction du profil de lacourse. Moi personnellement jen'y attache pas beaucoup d'im-portance.

Didier Lefebvre >>> As-tu déjà réellement souffert lors d’unultra et, si oui, quelles ont étéles problèmes rencontrés etcomment les as-tu gérés ?Bien sûr, j’ai souffert, comme toutle monde et surtout mentalement.J'essaie alors de me rappeler queje suis dans un super endroit entrain de faire ce que j'aime et sou-vent ça marche. Sinon, pourl'anecdote, cette année à la fin del'UTMB®, je n'avais plus d'eau.J'ai dû aller en chercher dans une

rivière. Il le fallait, sinon je seraistombé dans les pommes…

Yassine Gachar >>> Quel serait le premier conseil à donner à un débutant ?Dans le trail, mon principal conseil,c'est de ne pas se cramer en voulantaugmenter trop vite la distance. Ilfaut y aller progressivement et l'ac-cepter, c'est comme ça. Moi, c'estce que j'ai fait et ça m'a réussi.

Geoffrey Perez >>> Pour travailler au mieux les descentes, que proposes-tu ?En descente, la technique estimportante, mais les chaussuresaussi. Il ne faut pas opter pour unmodèle avec trop d'amorti talon,contrairement à ce que beau-coup pensent. Après, il faut poserle pied bien à plat, même si lapente est très raide. Poser trop letalon, c'est subir et s’abîmer.

Bien sûr, j’ai souffert, comme tout le monde et surtout mentalement. J'essaie alors de

me rappeler que je suis dans un super endroit en train de faire ce que j'aime et souvent ça marche.


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JULBO DUSTTaillées pour le trail et le VTT, les Dust présentent une ergonomie très soignée avec leur

Grip Nose et leurs branches Grip Tech. Leurs verres suspendus sont aussi gage d'un champde vision XXL et d'une ventilation généreuse (différents verres et coloris sont disponibles).

Pour les femmes, Julbo propose aussi le modèle Breeze adapté à leur visage.Homme • De 70 à 125€


Ma Boutique


JULBO WHITE SESSION 2016

La marque jurassienne d’eyewear lance un nouvel appel aux fans de glisse à travers saWhite Session. Le concept ? Un professionnel encadre un amateur sur un spot mythique.Good news, cette année Julbo a décidé de mettre la barre encore plus haut en conviant, nonpas un, mais deux champions : le Français Vivian Bruchez et le Suisse Samuel Anthamatten.

On recrute ! Avec eux, vous aurez peut-être la chance de passerdix jours dans les Alpes pour relever un challenge detaille : grimper et skier la face ouest du Mont-Blanc,avant d’attaquer le couloir Marinelli du Mont-Rose !

MODE D’EMPLOICette expérience, vous en rêvez. Alors, action ! D’abord,consultez la page dédiée sur www.julbo.com où vous remplirez cinq champs. • Quelles sont les faces que vous avez déjà skiées ? •Quelques explications supplémentaires pour Sam et Vivian. • Quels sont les sommets que vous avez déjà gravis ? • Quel est votre niveau d’alpinisme ? (mentionnez quelques-unes de vos courses)

• Téléchargez une photo qui illustre bien votre niveau à ski.

Parmi tous les inscrits, cinq candidats seront choisis pour unesélection à Chamonix les 18 et 19 avril. Les critères d’éva-luation seront : les aptitudes à ski, la personnalité, l’attitude,la condition physique, la capacité à communiquer et, biensûr, la maîtrise en montagne. Il en sortira un heureux élu, enpartance pour la Julbo WhiteSession 2016 avec Sam etVivian du 9 au 22 mai.

DEUX RIDERS AU SOMMET Samuel Anthamattenet Vivian Bruchez sontmembres du team Julbo.A ce titre, ils ont conçu,dessiné et mis au pointune déclinaison du masqueAerospace appelée Verticals.Sam vit à Zermatt, Vivian à Chamonix. Tous deux sontguides de haute montagne et fins skieurs. Très affutés surpentes raides, ils ont une autre corde à leur arc : l’alpinisme.C’est précisément l’alliance de toutes ces compétencesqui sera au cœur de la Julbo White Session 2016. Enserez-vous l’heureux bénéficiaire ?

On the Move 41

+Teaser de la Julbo White Session 2016

42 monsport

FIS, IBU, FWT…

A l’entame d’une saison, les champions sortants sont forcéments donnés favoris. Oui, mais… le sport n’est pas une science exacte ! Conserver sa couronne n’est, ni undroit acquis, ni un jeu d’enfant. Au premier tiers de la nouvelle campagne hivernale, où en sont les tenants du titre dans les principales disciplines de glisse ?

La valse des champions

SKI ALPINDU CHANGEMENT DANS L’AIROn se souvient que l’AutrichienMarcel Hirscher avait enlevéassez facilement le globe decristal 2014/2015 devant leNorvégien Kjetil Jansrud. Cette

fois, cela paraît moins évident pourcelui qui s’est déjà imposé à qua-tre reprises au classement généralde la Coupe toutes spécialitésconfondues (descente, super G,géant, slalom, combiné). Car uneautre bombe norvégienne engrange

de très gros points dans toutes lesépreuves de vitesse : Aksel LundSvindal. L’an passé, il n’avait pasété en mesure de se battre pour leslauriers après s’être blessé au ten-don d’Achille (en jouant au foot !).Rien de tel cet hiver, Svindal tient


Le sport n’est pas une science exacte.Conserver sa couronne n’est, ni un droit acquis, ni un jeu d’enfant !

Lindsey Vonn toujours dans le coup malgré ses 31 ans et de multiples blessures.


43On the Moveune forme éblouissante. Maisgare à la chute. Avec l’attaque quile caractérise, le moindre écartpeut avoir des conséquences dra-matiques. Déjà en 2007, alorsqu’il semblait bien parti pour lagagne, le Scandinave s’était faittrès mal à Beaver Creek : unechute dont la violence avait néces-sité plusieurs semaines d’hospitali-sation. Donc, prudence, AkselLund… Chez les filles, la couron-née 2015, Anna Fenninger, a dûrenoncer avant même la premièremanche à Sölden. La ravissanteAutrichienne s’est gravement bles-sée au genou lors d’un entraîne-ment. Absente pour un bon boutde temps, elle laisse le champ libreà Lindsey Vonn (USA) et Lara Gut(Suisse), au coude à coude cethiver. Quant à la bouillante SlovèneTina Maze, dauphine de Fenningerla saison passée, elle a choisi demettre un temps d'arrêt à sa car-rière pour se consacrer aux études(devenir institutrice). A 32 ans,cela peut paraître étrange, maispourquoi pas ?!

Avec Victor Muffat-Jeandet et AlexisPinturault, le Pyrénéen Adrien Théaux

(photo) est l’un des atouts-phares du skifrançais. Dans l’équipe masculine, ils sont

nombreux à pouvoir encore saisir leur chance : Poisson, Lizeroux, Fayed etJean-Baptiste Grange, désormais tous

trentenaires. Il leur suffit d’un bon jour oude circonstances heureuses. Mais sur toutela longueur d’une saison, aucun ne sembleen mesure de jouer une place dans le top 3

au classement général toutes disciplinesconfondues. Idem chez les filles où

Tessa Worley peine et Nastasia Noens fait son grand possible.

Ainsi va Svindal : toujours à fond ! Avec forcément une prise de risque maximale…

+Plongez-vousdans l'ambiance

de l'Audi FISWorld Cup.


44 monsport

SKI DE FONDLES VIKINGS DEVANT Impériale en 2014/2015, laNorvège devrait logiquement réédi-ter son ultra domination. Chez leshommes, Martin Johnsrud Sundbycontinue à régner. Au général provi-soire, il précède ses deux compa-triotes Krogh et Northug. Mais où estdonc passé Dario Cologna ?D’habitude abonné au podium, ilévolue très en-deça du niveau qui luivalut trois gros globes de cristal en2009, 2011 et 2012. Explication : leSuisse souffre de problèmes respira-toires. Pour tout arranger, il vient d’êtrevictime d’un méchant claquage.Côté féminin, vous ne serez passurpris d’apprendre que lesNorvégiennes font la loi : Johaugdevant Oestberg et Weng. L’hiverpassé, c’était encore plus flagrant,puisqu’elles étaient six à monopoliserle haut du tableau, Marit Bjoergen entête. Au fait, qu’est-elle devenue ?Depuis décembre, la fondeuse deTrondheim est maman d’un petit gar-çon. A 35 ans, elle a décidé de s’ac-corder un break pour pouponner.

BIATHLONFOURCADE, MAIS OUI, BIEN SÛR !Dans ces courses où se succèdentparfois 5 ou 6 leaders en l’espaced’une demi-heure, il est rare qu’unconcurrent imprime sa supérioritéde façon durable. Il y eut Ole EinarBjoerndalen dans la décennie pré-cédente. Nous voici maintenantdans l’ère Fourcade. Oui, claire-ment, Martin Fourcade, c’est lapointure au-dessus. Depuis 2012, iladditionne les globes de cristal. Lasaison passée, les NorvégiensBoe et Svendsen lui ont donné laréplique, mais sans jamais le mena-

cer réellement. Idem cet hiver avecle Russe Anton Shipulin. Chez lesfilles, c’est plus indécis. En 2015,Darya Domracheva l’avait emporté.Mais cette année, la Biélorusse adéclaré forfait, victime d’une mono-nucléose. Quant à sa dauphine, laFinlandaise Kaisa Makarainen,elle n’est pas assez constante pourpouvoir prétendre au titre 2016.Alors qui ? Gabriela Soukalova,une jolie Tchèque - elle, aucontraire, très régulière - semblebien partie. Elle précède d’uneencablure l’excellente Marie DorinHabert (France), l’AllemandeFranziska Hildebrand et la surpre-nante Italienne Dorothea Wierer.

Pour Martin Johnsrud Sundby,

les saisons se suivent et se ressemblent.

Toujours placée, parfoisgagnante, Soukalova joue àfond la carte de la régularité.

+Bande-annonce de la FIS Cross-CountryWorld Cup.

+De janvier à avril, les meilleurs riders de la planète vont en découdre sur cinq spots d’enfer.


45On the MoveSAUT À SKI2 ROIS POUR UN TRÔNE

L’an dernier, incroyable scénario,l’Allemand Severin Freund et leSlovène Peter Prevc n’avaient

pas réussi à se départager. Aprèsquatre mois d’un match implaca-ble, ils terminaient premiers ex-aequo ! En 2016, on retrouve lesdeux mêmes au sommet du clas-sement, mais avec une nuance :Prevc a pris un net ascendant surson rival, en triomphant notam-ment dans la Tournée des QuatreTremplins. Toutefois, rien n’estjoué, la saison de ski jumping estparticulièrement longue.

FREERIDE WORLD TOURPRONOSTIC IMPOSSIBLE...Cette série n’a pas le statut Coupedu Monde et n’est pas chapeau-tée par la FIS, mais c’est incontes-tablement ce qui se fait de mieux

dans le freeride avec, cette année,5 manches réparties entre Vallnord-Arcalis (Andorre), Chamonix,Fieberbrunn, l’Alaska et Verbier.Tous les lauréats 2015 sont dans leportillon de départ, pas prêts à sedépartir de leur sceptre. Problème,leurs adversaires n’ont qu’uneenvie : les détrôner ! Il sera doncintéressant de suivre les runs deschampions sortants : l’AméricainGeorge Rodney et l’AutrichienneEva Walkner côté ski, le FrançaisJonathan Charlet et la SuissesseEstelle Balet côté snowboard.Comme le veut la tradition, lafinale suisse début avril nouslivrera son verdict sur la terribleface du Bec des Rosses.

Peter Prevc repousse peu à peu la menace Freund.

George Rodney

Eva Walkner

Jonathan Charlet

Estelle Balet


46 monsport

TECHNICITÉ, SÉCURITÉ,

EFFICACITÉ…le plaisir en prime

WED'ZE 2WARM Récompensé aux Decathlon InnovationAwards, ce sous-pull réversible est fait

de revêtements différents pour apporter plusou moins de chaleur. S'il fait très froid, vous

le porterez d'un coté… et de l'autre si les températures grimpent. Malin !

Existe aussi pour homme et pour enfant.Femme • 11,95€

JULBO SPHERE Cet hiver, Julbo commercialise un casque avec visière photochromique intégrée. Une grande première qui devrait séduire de nombreux skieurs à la fois demandeurs de simplicité et de technologie (car ici elle est bien

présente, n’en déplaise à ceux qui jugent quelque peu discutables les casques avec visière proposés jusqu’à présent - CQFD !).

Unisexe • 219,90€ JULBO TITANParmi les nombreuses nouveautés Julbo,nous avons retenu ce masque XXL auchamp de vision maximisé grâce à unemonture… minimaliste. Très épuré, il est disponible dans de multiples coloris etavec différents verres. En prime, vousbénéficiez des dernières avancées Julboen matière de photochromie. Le top !. Unisexe • De 149,90 à 159,90€

WED'ZE REVERSE FREESTYLE 500 D'un volume de 23L, le Freestyle 500 permet le port des skis ou d'un snowboard et comporte de multiples poches bien pratiques.Comme tous les sacs conçus par Wed'ze, il fait appel au système Reverse inventé en 2007. Donc, pas besoin de l'enlever pour accéder à son contenu, il suffit de le fairepivoter vers l'avant. Diverses couleurs auchoix. Diffusé par Decathlon, comme tous les équipements Wed’ze. Unisexe • 39,95€


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SALOMON X MAX Chef de file de la gamme Piste Performance chez Salomon, le X Max a deschevaux sous le capot, tout en restant facile à piloter. Permettant de varier les

rayons à l'infini, il pivote sans rechigner et présente un comportement très sain.Vendu avec des fixations XT12 TI.

Unisexe • 650€

SALOMON FLEXCELL Faire le casse-cou, c'est bien (enfin… jusqu’à certaines limites !), mais le faire intelligemment, c'est nettement mieux. En portant, par exemple, cette dorsale souple et respirante qui pourrait vous épargner quelques gros bobos. Autre qualité majeure : la Salomon Flexcelln’entrave pas les mouvements grâce à une construction « seconde peau ».Unisexe • 140€

SALOMON X PRO 110 Grâce à sa construction Twinframe et son systèmeOversized Pivot, cette chaussure « All Mountain »garantit un retour d'informations optimal. Les skieursexigeants apprécieront aussi son chausson 3D préformé, ses inserts et sa coque thermoformables.Flex de 80 à 130. Il existe une variante pour femme (flex de 70 à 90).Homme • 400€


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SALOMON WHITEMOUNT La Whitemount est la plus aboutie des vestes de la gamme ski alpin de

Salomon. Elle intègre une membrane en Gore-Tex® pour une super imperméabilité et une isolation en Primaloft® qui permet de gagner en

chaleur et en légèreté. A ces atouts s'ajoutent une parfaite liberté de mouvements, une finition irréprochable et une sacrée classe.

Homme • 600€

SALOMON ICE TOWN Technique et robuste, cette veste en duvet n’en est pasmoins très féminine. Loin des standards du marché, ellevous accompagnera avec style en ville comme sur lespistes. De plus, avec sa belle grande capuche, vous serezbien au chaud. Oui, vraiment, on craque pour elle ! Plusieurs coloris dans le catalogue hiver 2016.Femme • 350€

ROSSIGNOL ALLSPEED ELITE 130Une chaussure performante qui a puisé ses racines dans

l'univers pointu de la compétition. Parmi ses nombreux atouts,le réglage du flex qui se fait grâce à la modification du

positionnement des vis situées à l’arrière du collier (ainsi, le 130 d’origine peut se régler sur 110 pour s’adapter

aux besoins de tous). A noter les chaussons customisables Optisensor 3D qui se « thermoforment » (ils prennent la forme du pied) et l’excellente isolation

thermique grâce au Thinsulate Platinum®.Homme • 459,99€


SnowShop’

LANGE SX70 W Pour vous, Mesdames, cette 4 crochets dédiée

à la piste. Elle se destine aux skieuses sportives visantdes prestations élevées, mais sans négliger le confort.Facile à chausser, la SX70 W est munie d'un collierplus court. L’idéal pour vous permettre de conserver

une posture naturelle.Femme • 249,99€

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DYNASTAR MYTHIC Terminées, les montées qui vous restent sur le ventre : sur ce ski de randonnéeet ses 97mm sous le pied, tout a été pensé pour gagner du poids. Sur la balance, le Mythic affiche à peine 1440 gr. Pour autant, la descenten’a pas été oubliée, puisque la dernière petite merveille de Dynastar s’avère redoutablement accrocheuse sur les pentes les plus raides, avec un tempérament freeride très affirmé. Quelles que soient les conditions, le noyau en bois Paulownia permet d’obtenir un toucher de neige exceptionnel.Vous l’aurez compris, le Mythic est une sacrée référence ! Homme et femme (d’un bon niveau…) • 849 €


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SEBASTIAN COE

Vous avez peut-être remarqué : plus on avance, plus les hautes sphères du sport dégagentune odeur pestilentielle. Dès que le profit financier promet d’être juteux, une horde de bandits se met au travail. Mouvement olympique, FIFA, IAAF, UCI… ils se retrouvent dans de belles instances feutrées pour faire tourner la planche à billets, puisqu’en dépit de ce qu’ils proclament, l’argent sans odeur et sans morale est la première - sinon la seule -motivation de ces respectables messieurs, bien avant l’intérêt des compétiteurs.


CCes derniers mois, nous avons eudroit au feuilleton Blatter-Platini,scandaleuse illustration des mani-gances qui se trament dans lesalcôves du pouvoir. Et Dieu saitsi des manigances, il y en a,manoeuvres inavouables, petits

arrangements secrets entre amisde très mauvaise vie… C’est unvéritable caniveau dont, aveccette nouvelle rubrique, vous allezsonder les eaux troubles au fil desnuméros. Comme nous, vous enattraperez la nausée. Mais c’est

un mal pour un bien : votre enviede refuser tout ce qui s’écarte desvraies valeurs du sport n’en seraque plus forte. C’est en tout casnotre voeu le plus cher. Voeu pourune année 2016 enfin propre ettransparente ?… Rêvons un peu.

Pour Sebastian Coe et LamineDiack, c’est maintenant la

soupe à la grimace…

dans la tourmente


COE FOR PRESIDENT Parmi les dossiers glauques quidéfraient la chronique, l’athlétismedepuis quelques temps fait mieux quese défendre. Pourtant, après la sortiepiteuse du “Président” Lamine Diack,discrètement remercié vu les tropnombreux soupçons de malversa-tions pesant sur sa personne, on pou-vait espérer un réel mieux avec l’arri-vée de Sebastian Coe à la tête de laFédération Internationale. Auréolépar son passé glorieux sur 800 et1.500m dans les années 80, puishonoré par Sa Très GracieuseMajesté pour avoir brillammentconduit le Comité d’Organisationdes Jeux de Londres en 2012, Coeavait le profil du parfait meneur, capa-ble de rénover son sport dans laclarté et la modernité. Sauf qu’àpeine installé sur son trône, tout allaitpartir de guingois à l’IAAF…

DIACK RATTRAPÉ PAR LES JUGESPremier coup de massue : LamineD iack e s t m is en examen l e4 novembre 2015. Il avait discrète-ment reintégré son Sénégal natalpour couler une paisible et silen-cieuse retraite loin des médias.

Mais voici qu’à 82 ans, la justice lerattrape pour corruption passive etblanchiment aggravé. Même tarifpour son avocat, Habib Cissé.Quant au médecin français GabrielDollé, qui fut responsable de la lutteantidopage à l’IAAF jusqu’en 2014(non mais, quelle blague !), il est car-rément placé en garde à vue.Sebastian Coe comptait sur undébut de mandat plein d’entrain…C’est raté ! Avant de se lancer à laconquête de nouveaux partenaires,il va devoir faire le ménage parmiles siens. Fameux chantier, car,de toute évidence, la MaisonAthlétisme est gangrénée par despratiques fort peu recommandables :passe-droits, dessous de table, traficd’anabolisants… Difficile d’imaginerque le Président fraîchement nommén’était au courant de rien, lui qui,depuis près de 40 ans, a ses entréesdans la vénérable institution baséeà Monaco (évidemment…).

LE PRIX DU SILENCEDeuxième coup de massue, direc-tement lié au premier : l’AgenceMondiale Antidopage (AMA)confirme les termes d’un repor-

tage diffusé par la chaîne alle-mande ARD en décembre 2014 ;lequel reportage laissait entendreque, question bonbons magiques,l’athlélisme n’avait rien à envier aucyclisme ! L’AMA n’y va paspar quatre chemins : dans lescolonnes du Times, le directeur dela commission d’enquête, DickPound, déclare « Quand nous ren-drons publiques ces informations, ily aura un effet de sidération. Jepense que les gens auront peine àcroire que cela soit possible »…Concrètement, les inspecteurs ontmis à jour un énorme scandale. Iltouche la Russie (notamment -ndlr). Plusieurs champions et cham-pionnes sont concernés, les starsde la discipline comme Savinova,Poistogova, Bazdyreva, etc. Lerapport de 300 pages décrit uneculture profondément ancrée dansla tricherie. Mais là où l’affaire secorse, c’est quand l’AMA révèleque Lamine Diack n’en ignoraitrien et qu’il aurait monnayé sonsilence au prix fort ! On peut dèslors se demander s’il n’a pas agide même avec d’autres nations…tant qu’à faire.

FAVORITISME ET CONFLIT D’INTÉRÊTSVisiblement très embarrassé, SebastianCoe fronce les sourcils. Il menace laRussie d’être suspendue de toutecompétition d’athlétisme en 2016,Jeux de Rio y compris. A Moscou, on

51Contre-JourMais là où l’affaire se corse, c’est quand l’AMArévèle que Lamine Diack n’en ignorait rien et qu’il a monnayé son silence au prix fort !

Les petites athlètes russes ont du souci à se faire.


promet de mettre tout en œuvre pourcoopérer, expliquer, assainir et bla-blabla… En coulisses, ça grenouillepour tenter d’apaiser la situation.Pour autant, Mister Coe reste souspression. Car un troisième coup demassue vient de l’ébranler. Cette fois,il est directement mis en cause. Deforts soupçons pèsent sur l’attribu-tion des Mondiaux d’Athlétisme de2021 à Eugene, dans l’Oregon. Lechoix de la ville américaine a étéannoncé en avril dernier à la surprisegénérale, sans que le processusclassique d’étude des candidaturesn’ait été respecté. Göteborg, égale-ment en lice, la trouve forcément trèsmauvaise. C’est alors qu’une émis-sion de la BBC enfonce le clou, prou-vant que Sebastian Coe est person-

nellement intervenu en faveurd’Eugene, située à deux pas dusiège du groupe Nike ; groupe pourlequel travaille régulièrement l’actuelprésident de l’IAAF ! N’y a-t-il pas eufavoritisme et conflit d’intérêts ?Favoritisme, non, Coe l’affirme mainsur le cœur… Et conflit d’intérêts ?Là, il est bien obligé de jeter le gant.Il renonce à son rôle d’ambassa-deur pour la marque à la virgule ;laquelle lui versait chaque annéedes dizaines de milliers de livressterling. A ce propos, signalons que

l’Anglais possède, en plus de sesactivités à l’IAAF, une société demarketing sportif, CSM. Parmi sesclients, Nike ?...

Dernier petit détail qui dérange : durantsa campagne pour l’élection à la prési-dence de la Fédération Internationaled’Athlétisme, Sebastian Coe auraitcouvert quelque 700.000 km enavion pour visiter un maximum depays votants. Une telle distance, detelles dépenses… c’est que le jeu envalait vraiment la chandelle.

Une émission de la BBCenfonce le clou, prouvant queSebastian Coe est intervenupersonnellement en faveurd’Eugene, située à deux pasdu siège du groupe Nike ;

groupe pour lequel travaillerégulièrement l’actuel

président de l’IAAF.

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Contre-Jour52 monsport

Le jeune et triomphant Sebastian Coe, chaussé par Nike.


5353 monsport

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monsportXAVIER THÉVENARD

Le « Petit Prince » du trail, vainqueur à deux reprises de l'UTMB®, mais aussi de la CCC et de la TDS ! C’est également

un redoutable skieur de fond.

AURÉLIEN DUCROZDouble Champion du Monde de freeride,vainqueur à quatre reprises de l'Xtreme de Verbier, Aurélien est de plus un skipper respecté. Il vise le Vendée Globe en 2020.

OPHÉLIE DAVIDLa Grande Dame du skicross français.

Elle a tout gagné ou presque et continue aujourd'hui à tirer la bourre

aux petites jeunettes.

NATHALIE MAUCLAIRInfatigable, Nathalie n'arrête jamais. Portant magnifiquement ses quelque

40 printemps, elle s'est imposée sur l'UTMB®en 2015 et vise encore bien des sommets.

MATHÉO JACQUEMOUDL’un des meilleurs skieurs alpinistes de la

planète, tout simplement ! Après une périodede transition, il revient à la compétition avec

les dents plus longues que jamais.

MARC DAVIETPhotographe « outdoor »,

Marc a l'oeil ! Ancien membre de l'équipe de France d'escalade, Il est aussi très bon grimpeur.

PASCAL BLANCUn coureur sans limitesdoublé d’un fou de défis,comme franchir les Alpesdu lac Léman à la Médirerranée uniquement par le GR5.Mission accomplie en 2015 en à peine plus de 172h, s'il vous plait !

ADRIEN COIRIERUn freerider

d'exception au styleinimitable. Basé

aux Arcs, il a arrêtéla compétition pour partagermaintenant sa passionpar l'image.


CÉDRIC DUMONTL'homme volant ! A son compteur :

10.000 sauts en parachute, 2.000 en base jumpet de nombreux exploits en wingsuit, depuis latour Jimnao à Shangai (431 m) par exemple !

ALEXANDRA TONDEURDétermination à toute épreuve pour cettetriathlète qui, après des pépins physiques,

a notamment gagné en 2015 l'Ironman 70.3 d'Antalya.

ETIENNE VAN GASSEChampion de Belgique de trail courte distance en 2013 et 2015, Etienne a aussisigné l’an passé une belle 9e place au Marathon du Mont Blanc.

ARMAND MARCHANTLe seul Belge engagé en Coupe du Monde de ski alpin. Et cela, à seulement 18 ans !Autant dire que les prochaines saisons

s'annoncent prometteuses...

JEAN-FRED CHAPUISChampion du Monde de skicross en 2013,médaillé d'or aux JO de Sotchi en 2014 etvainqueur de la Coupe du Monde en 2015. A 26 ans, il a encore de beaux jours devant lui.

NICOLAS FAVRESSEVéritable aventurier, il arpente le monde pourassouvir sa passion : la grimpe. A son palmarès,plusieurs ouvertures de voies, que ce soit en

Norvège ou dans le Yosemite Park.

HÉLOÏSE DOUMONTL'étoile montante de l'escalade belge. Du haut de ses 17 ans,elle semble tout avoir pour briller bientôt à l'échelle internationale.

GHISLAIN MARÉCHALRepousser sans cesse les

limites et si possiblepour une bonne cause,

voilà là devise deGhislain. Vélo, nage,course à pied... rien nelui résiste. Son prochainchallenge ? Faire le Tourde France en 10 jours !

Nos ambassadeurs

Récit d’une étape par quelques instantanés transmis en temps réel à ceux qui vous soutiennent à l’autre bout du monde : toute la magie de l’image numérique et des télécommunications est là, dans ce shooting qui vous fait entrer, comme si vous y étiez, dans l’intimité du voilier chinois Dongfeng,classé 3e de la Volvo Ocean Race 2014-2015.

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10 jours de mer,10 photos

CARNET DE BORD


Pas simple dans cet environne-ment de varier les angles, lessujets, les ambiances. Pas sim-ple non plus de capter lesbelles lumières et de calculer le bon temps de pose. Maisl’équipage a joué le jeu et lacréativité du reporter américain

Sam Greenfield a parachevél’œuvre. Quant à la somp-tueuse vue aérienne prise aularge d’Abu Dhabi, on la doit àAinhoa Sanchez Vidales, uneexcellente photographe espa-gnole dont la mer est le terraind’expression favori.

Il n’est peut-être pas inutile de rappelerque le Dongfeng Race Team étaitemmené par un skipper français,Charles Caudrelier, vainqueur de laSolitaire du Figaro en 2004 avantde remporter la Transat JacquesVabre en 2009 alors qu’il barraitSafran avec Marc Guillemot.

1/ Etape 3. Pas de remous, pas trop devent non plus au lendemain du départ,destination Sanya, ville balnéaire chinoise au sud de la province de Hainan.

2/Enfin une légère brise à la sortie du Détroit d’Ormuz en longeant les côtes iraniennes.

3/ Six navigateurs chinois pour prêtermain forte à Caudrelier, Peron,Escoffier, Strömberg et consort.

4/ 7 janvier 2015. Des nouvelles de la Métropole. L’horreur. Un massacre à Paris : Cabu, Charb, Wolinski et lesautres. Douze morts pour la charia…Oui, on est tous Charlie !

5/ Pour Eric Peron, clairement, c’est « une croisière confortable »…

6/ Chercher la route idéale à l’ombre des écrans.

7/ Solide coup de grain près du Sri Lanka.

8/ No pix, Liu Xue ?

9/ Sur le pont arrière à la tombée du jour. Réflexion, contemplation…

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+Revivez la belle histoire du team Dongfeng lors de la Volvo Ocean Race

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Après l’immense succès de sa 6e édition « belge », le BanffMountain Film Festival World Tour revient nous visiter. Une tournée de 11 villes et 14 dates entre Wallonie, Flandre et capitale. Puis, cap sur le Luxembourg.


Ouvrez grand les yeux...et revez!

25 février Namur (Théâtre Royal)1-2-3-4 mars Bruxelles (Wolubilis)8 mars Gent (De Bijloke)11 mars Louvain (Stuk Kunstencentrum)15 mars Liège (Forum)19 mars Braine-l’Alleud (Collège Cardinal Mercier)22 mars Anvers (De Roma)14 avril Rochefort (Centre Culturel des Roches)18 avril Hasselt (Culturecentrum)19 avril Mons (Imagix)21 avril Tournai (Imagix)26 avril Luxembourg (Rockhal)

3 mars Strasbourg4 mars Nancy8-9 mars Lyon10 mars Annecy11 mars Dijon15 mars Grenoble17 mars Morzine21 mars Marseille22-23 mars Toulouse25 mars La Rochelle28 mars Bordeaux2 mai Rotterdam3 mai Eindhoven6 mai Enschede7 mai Den Haag8 mai Amsterdam9 mai Deventer10 mai Utrecht

www.banff.frwww.bever.nl/banff

Banff Belgique-Luxembourg, les dates

Pretty faces

Bluehue

The important places Le Banff passe aussi parla France et les Pays-Bas

PPour la petite histoire, sachez que‘Banff’ ne sont pas les initiales àrallonge d’une quelconque orga-nisation, mais le nom d’un villagesitué à une centaine de kilomètres

d e Ca l ga r y, a u c r e u x d e sRocheuses canadiennes. C’est làque la manifestation a vu le jouren 1975. Et depuis, c’est là aussique, chaque année, un jury de

Eclipse

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professionnels attribue ses awards àune vingtaine de lauréats issusd’unesélection de près de 400 courts etmoyens métrages, tous axés surl’aventure et les grands espaces.

SUR LA ROUTE…Les films plébiscités partent alorspour un périple mondial à traversune quarantaine de pays. Onestime que la campagne 2016devrait toucher pas loin de750.000 spectateurs ! Car cetevent est aujourd’hui considérécomme une référence internatio-nale : rien de moins qu’un des plusgrands et des plus prestigieux festi-vals du genre.

NOS VILLES-ÉTAPESEn Belgique, la tournée passecette année par Bruxelles, Liège,Namur, Mons, Braine-l’Alleud,

Tournai, Hasselt, Gand, Anvers,Louvain et Rochefort. A l’affiche,de 7 à 9 films pour deux bonnesheures de projection transportantle public vers des régions incroya-blement sauvages. L’occasion dedécouvrir par l’image des pay-sages à couper le souffle, desexpéditions spectaculaires, descommunautés attachantes, desathlètes de l’extrême et des défisinsolites. Avec toujours beau-coup d’humour et un sacré brinde folie ! Sur scène, l’organisa-teur reçoit régulièrement des per-sonnalités, suscite des rencon-tres, le tout dans une ambianceultra conviviale.

Attention, ne tardez pas àréserver vos places, car il n’estpas rare qu’une séance affichecomplet.

59PixPages


A line acrossthe sky

ChasingNiagara

PRETTY FACES Des traces vertigineuses au féminin. L’itinéraire de skieuses génialesdepuis leur berceau jusqu’aux confins de l’Alaska.

THE IMPORTANT PLACES Un fils revisite les« places » qui ont compté dans la jeunessede son père. Un doux rapport au temps quipasse dans une belle ambiance poétique.

A LINE ACROSS THE SKY La traversée du Fitz en Patagonie : depuis des décennies,c’est le rêve de tout alpiniste connaissant la région. Alex Honnold et Tommy Caldwells’y rendent en février 2014. Suivons-les.

CHASING NIAGARA Rafa Ortiz a pris unedécision osée et potentiellement mortelle :affronter les chutes du Niagara avec… son kayak.

ECLIPSE Un skieur en action et, là derrière,une éclipse solaire. C’est au Svalbard (un archipel norvégien), par une météochaotique, que Reuben Krabbe veut capturercette image irréelle. Vaste programme…

BLUEHUE Pas frileuse pour un sou, Natasha Brooks qui nage toute l’année dans le plus simple appareil ! Les eauxfroides des lacs du Pays de Galles ne lui font pas peur. Au contraire, elle y trouve plénitude et connexion avec la nature.

CURIOSITY La curiosité comme « moteurd’inspiration » pour trois coureurs d’ultra-trails : Rory Bosio, Timothy Olson et Hal Koerner, en pleine préparation pour l’UTMB.

DARKLIGHT En dépit d’un titre trompeur, ce film vous transporte dans un univers de lumière et de couleur. Avec des panoramas magnifiques et des riders mis en scène comme jamais auparavant dans la filmographie du VTT.

Programmation 20168 films comme autant de voyages

Pour plus d’infos sur la sélection 2016 et vous mettre en appétit avant ces retrouvailles toujours très attendues : www.banff.be

Curiosity

Darklight

+Teaser du Banff 2016

60 monsport


PREVIEW ,


MONTAGNE EN SCÈNE,SPRING EDITIONLe bonheur d’être à la montagne àtravers 4 films exceptionnels. La sai-son Printemps 2016 de Montagneen Scène silllonnera la France(16 villes), la Belgique (4 dates) etla Suisse (2 séances). Coup d’envoià Paris le 5 avril au Grand Rex.Bruxelles entamera la tournée noire-jaune-rouge le 18 avril à l’UGC deBrouckère. Quand aux cinéphileshelvétiques, ils se retrouveront àGenève le 23 avril aux Batîmentsdes Forces Motrices (la secondesoirée se tiendra à Lausanne). www.montagne-en-scene.com

OCEAN FILM FESTIVAL En octobre et novembre 2016, unprogramme interpelant, éducatifet divertissant pour inciter à mieuxapprécier et respecter nosocéans. Les villes-étapes serontAnvers, Bruxelles, Gand, Liège,Namur, Nieuport et Mons. Plusde deux heures de projection, de7 à 9 films par soirée, de durée et

de style variés, puisque lesthèmes iront du sport à l’observa-tion des espèces marines, en pas-sant par la protection de l’envi-ronnement et la culture littorale.www.oceanfilmfestival.be

TRAILS IN MOTIONLe trail running a son festival.C’est même la 4e édition. UnWorld Tour est annoncé en 2016avec plusieurs haltes en Europe.Mais Pour l’instant, rien de trèsconcret au niveau des dates.www.trailsinmotion.com

ELECTRONS LIBRESOutre les festivals, quelques élec-trons libres méritent d’être vus ourevus. Pointons « Welcomein Sam’s Garden ». Ouquand Sam Favret etMathieu, le gagnant de laJulbo White Session 2015,racontent les moments fortsvécus à deux sur les meilleursspots chamoniards. Très diffé-rent mais tout aussi passionnant,

« Free to Run » est un hommage aurunning et à la révolution qu’il a sus-cité depuis le début des années70. Ce documentaire a été réalisépar le Suisse Pierre Morath, un his-torien du sport. L’acteur PhilippeTorreton prête sa voix. Après lesavant-premières de février, ce longmétrage tournera dans un large cir-cuit de diffusion en salle.

La poudreuse, de jour comme de nuit : Avec Sam et Mathieu, revivez le film de la Julbo White Session 2015.

D’autres fests a ne pas manquer

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« Free to Run », 2 affiches pour 2

époques et 2 approchesde la course à pied.

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MATOS

ROSSIGNOL FAT BC Composé d'un tube en aluminium ultra résistant de 22 mm oversize, le tout nouveau FAT BC est plus qu’un simplebâton puisque son capot permet d’embarquer une caméra. Il fallait y penser ! Ajoutez une poignée moto souple,une jolie couleur fluo et une dragonne amovible pour éviter tout dommage pendant le ski en forêt, et voici un équipement idéal pour le freeride. Vendu par paire.�79.95 €

PENTAX K-3 II Ouf, les reflex ont encore la cote et les fabricants continuent à les faire évoluer avec leur temps… Un bon exemple : le Pentax K-3 II. Ses optiques et son processeur à très haute résolution restituent les couleurs avec un maximum de fidélité. Il est doté des qualités indispensables aux amateurs de sports et d’outdoor : notamment un boîtierrésistant à l’eau et aux poussières. Très pratique, son mécanisme de stabilisation garantit des photos d’action hyper nettes. Vous pouvez aussi enregistrer des vidéos Full HD (1920 x 1080 pixels) au format H.264-Il. Enfin, le mode intervalomètre permet d’enregistrer sans problème des clips 4K (3840 x 2160 pixels) avec une excellente prise de son via un plugin stéréo pour micro externe. de 999 € pour le boîtier seul à 1.499 € pour l’appareil et son objectif 16-85 mm.

TOMTOM BANDITCette « action cam » dispose d’un grand angle, d’un

capteur CCD 16 MP / f2.4 ainsi que d’un processeurspécialement conçu pour les vidéos en Ultra HD avec

un mode nuit parmi les plus performants du marché. Ses caractéristiques lui ont valu d’être mis à contribution

dans le film Darklight : la plupart des séquences de ce documentaire qui nous amène en VTT dans le sillage de 3 ridersexceptionnels ont effectivement

été tournées avec des camérasTomTom Bandit. Le résultat

est impressionnant ! 369,95 €

TAKEWAY T1 CLAMPODUn accessoire judicieux et fort bien étudié. Grâce à saconstruction de haute qualité, le T1 Clampod supporte

jusqu'à 40kg de charge. Vous pouvez l'utiliser comme unsimple trépied pour équilibrer votre appareil photo ou lefixer sur une voiture, une moto, un vélo, un casque, voire

même une table ou une simple branche (photo) si elle est suffisamment solide ! Ce dispositif s’adapte à

pratiquement tous types de boîtiers. +/- 65€


62 monsport

CCe syndrome dit « de l’essuie-glace »peut aussi toucher les cyclistes. Il estcausé par la friction de la bandelettetibiale sur la partie latérale du fémurlors du mouvement de flexion/exten-sion du genou.

UNE DOULEUR INTENSELe joggeur éprouve alors une dou-leur intense au niveau de l'inter-ligne articulaire du genou ; douleurqui peut parfois irradier jusqu'endessous du genou et qui générale-ment oblige à arrêter de couriraprès quelques minutes. Les joursqui suivent, le mal s’estompe (on leressent seulement en descendantles escaliers ou en fléchissant legenou en charge). Puis, après

moins d'une semaine, il disparaîtcomplètement et le coureur tentede reprendre son entraînement. Envain, car la douleur se manifeste ànouveau après quelques minutes.Paradoxalement, la plupart desautres sports (tennis, football,squash,…) ne réveillent pas lesmêmes symptômes. Rageant pourles adeptes du footing !

UN PEU D’ANATOMIE... La structure responsable de ces dou-leurs est le tenseur du fascia lata quientre en conflit avec la partie laté-rale du genou. Il prend son origineau niveau du bassin et s'étend verti-calement en direction, précisément,de cette partie latérale du genou.

Coureuse depuis toujours (1h25au 20 km de Bruxelles en2015), Marion Raballand estkinésithérapeute spécialisée dans le sport. Vouspouvez faire appel à ses services au centreKinéConsult, installé 11 rue Georges et JacquesMartin à Bruxelles. www.facebook.com/KineConsult.be

Votre coach

LE SYNDROME DE L’ESSUIE-GLACE

Il se caractérise par des douleurs à la partie latérale du genou qui surviennent au bout de 15 à 20 minutes de course à pied, typiquement à vitesse lente type footing.Il touche jusqu'à 12% des coureurs de fond et devient de plus en plus fréquent avec l'augmentation du nombre de pratiquants de par le monde.

C’estQuoi ?

parMarion RABALLAND


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TROP DE CONTRAINTES…Trois facteurs vont influencer l'appa-rition du syndrôme de l’essuie-glace,considéré comme une pathologiede surcharge.1° Des anomalies biomécaniquesqui restent propres à l'individu et surlesquelles nous n'avons pas beau-coup d'influence : largeur excessivede la bandelette ilio-tibiale qui cau-serait plus de frottements lors de laflexion du genou, un écrasementexcessif du pied lors de l'appui quifavoriserait la torsion du genou, uneforte différence de longueurs dejambes, etc.2° Une technique d'entraînementinappropriée ou mal adaptée. Parexemple, la course en pente vamajorer les frictions entre la bande-lette et le condyle, puisque le nom-bre de flexions s’accroît en mêmetemps que l'angle de flexion dugenou lors de la pose du talon.Parmi les autres déclencheurs, unedistance trop importante parsemaine : au-delà de 75 km pourles joggeurs affûtés et 40 km pourles pratiquants moins expérimentés.Les coureurs débutants sont d’ail-leurs doublement concernés, carvouloir augmenter le nombre dekm/semaine trop rapidement(+10% par mois) est également unfacteur de risque important.

3° L'utilisation d'équipements ina-daptéscomme un type de chaussuresplus dur que souple pour les coureursqui augmentent leur distance hebdo-madaire. A ce propos, il est intéres-sant de noter que de récentes étudesmontrent que varier le type de chaus-sures dans une même saison aide àprévenir ce type de blessures.

DES SOLUTIONSEn période aiguë, arrêter la courseest conseillé. Lorsque les étirementsne sont plus douloureux, vous pou-vez entamer un renforcement desmuscles de la hanche. Couché sur lecôté, vous écartez la jambe tenduedu dessus vers le plafond. Ensuite,ramenez-la à sa position initiale.Effectuez le plus de répétions possi-

bles, c'est-à-dire jusqu'à ce que voussentiez les muscles de la hanchechauffer ou que vous n'arriviez plusà effectuer le mouvement correcte-ment. Recommencez 3 fois chaquejour pendant 5 à 6 semaines. Vouspouvez également étirer les musclesles plus raides de vos membres infé-rieurs. Et au moment de reprendre lacourse, sachez qu'à vitesse lente, lescontraintes sont plus importantes. Ilest alors intéressant de s’y remettreen changeant de vitesse fréquem-ment (1' vite, 1' lente, par exemple)afin de limiter le temps de friction dela bandelette ilio-tibiale au niveau dufémur. Au fur et à mesure de lareprise, vous haussez la distance decourse jusqu'à réussir à courir pluslongtemps à vitesse normale.

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Paradoxalement, la plupartdes autres sports (tennis, football, squash,…) ne réveillent pas les mêmessymptômes. Rageant pour les adeptes du footing !


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EN HIVER AUSSI…

Manger des fruits en hiver tombe sous le sens. C’est bon pour la ligneet surtout c’est indispensable à l’organisme, pour l’équilibre et la santé.Les vedettes en cette saison sont incontestablement les agrumes, comme les citrons, les oranges, les clémentines et les pamplemousses.Légèrement acides, ils ont de quoi nous rafraîchir et nous revitaliser, tout en nous dopant de vitamines et d'antioxydants. Ils sont, par conséquent, les compléments idéaux à chaque repas pour nous défendre contre les virus qui prolifèrent pendant cette période.

Le citron, c’est bon

NNous ferons donc un focus sur lesagrumes avec une attention touteparticulière pour le citron : malgréson PH très acide, il a la particularitéd’alcaliniser le sang dès qu’on l’adigéré (une propriété que ne possèdeni l’orange, ni le pamplemousse).

DES AGENTS ANTIMICROBIENS Autre constat : certaines variétés,comme le citron vert, sont d’authen-tiques agents antimicrobiens. Leurlarge spectre permet de luttercontre les infections bactériennes,notamment parce qu’il y a dans lecitron énormément de vitamine C.Celle-ci diminue les risques decourbatures après l’effort, tout enréduisant l’inflammation causéepar les radicaux libres. Il faut rap-peler ici aux joggeurs que la vita-mine C est un excellent antioxy-dant, très utile dans les courses"longue distance".

parDaniel AUBERTIN

La haute teneur en vitamine C du citron permet de diminuer les risques

de courbatures après l’effort, tout en réduisant l’inflammation causée

par l’action néfaste des radicaux libres.


65Ma sante

Le citron, c’est bon COMME UN REMPART AUX MALADIESPetit rappel : les antioxydants sontdes composés bienfaisants qui pro-tègent le corps. On les trouve dansles agrumes et les fruits exotiques.De même, ils figurent en abon-dance dans tous les légumes à pig-mentation orangée (tomates, poi-vrons, potirons, carottes…) et dansceux à feuilles vertes (blettes, épi-nards, salades…). Ils sont aussicontenus dans les noix, lescéréales complètes et les plantesaromatiques comme le persil, laciboulette, le romarin, le thym, l’es-tragon… En « nettoyant » les consti-tuants cellulaires du système car-diovasculaire, les antioxydants pré-

servent le bon fonctionnement ducœur et des artères. Leur action estreconnue contre certaines catégo-ries d’affections neuro-dégénéra-tives. On dit aussi qu’ils ont le pou-voir d’enrayer nombre de mala-dies cancérigènes ! Mais nous enreparlerons : ce sujet est délicat, ilne faudrait pas s’emballer trop vite.

GARE AUX AIGREURS D’ESTOMACRevenons à ce cher citron.Comment le préparer idéalement ?Un conditionnement sous forme dejus est évidemment acceptable.Mais rien de tel que le fruit « nature »,avec sa chair qui est globalementriche en fibres et participe à larégulation du transit. C’est ainsiqu’on préserve au mieux les vertusdu citron. Et quelles vertus !...puisque d’aucuns prétendentqu’une consommation régulièreaide à diminuer la tension arté-rielle, tout en ralentissant la crois-sance des cellules cancéreuses.Cette dernière observation émaned’un institut de Baltimore (USA).Elle est à traiter avec infiniment deprudence, n’ayant jamais étéconfirmée par d’autres cher-cheurs. Seul petit défaut du citron :son acidité risque d’engendrerdes aigreurs d’estomac chez ceuxet celles qui souffrent d’ulcères.Nous leur conseillons de presserle jus du citron, de le couper d’eauchaude (proportion 50/50), puisd’ajouter un ou deux morceaux desucre roux.

PRÉVENTIFS ET FORTIFIANTSConclusion : en hiver plus quejamais, le citron, les autres agrumeset les fruits en général doivent occu-per une place de choix dans lacomposition des menus. Ils repré-sentent une prévention efficacecontre certaines maladies et - pourle sportif que vous êtes - peuventcontribuer directement à des objec-tifs de performance. Mais, par-delàtoutes ces considérations, ils sontsurtout indispensables à l’équilibrenutritionnel, et cela, personne ne ledémentira ! Si, en plus, ils permet-tent de soigner et protéger l’orga-nisme, alors avouez qu’il seraitdommage ne pas manger au moinsun fruit dans la journée. Ou deux,ou trois… tant qu’à faire !

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Qu’il soit jaune ou vert, le citronest un super booster doublé d’un excellent médicament. Les sportifs apprécieront !


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