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mon sport un art de vivre #38 monsport MA TOP FORME NOUVELLE FORMULE Pour mieux affronter l’hiver ! Gymnastique suédoise BOUGER JOYEUX ! Ultra-Trail du Mont-Blanc NOUS ÉTIONS DANS LA COURSE Vendée Globe SUR LE PONT AVEC DI BENEDETTO monsportmagazine.com 3,95 CAHIER SPÉCIAL DESTINATIONS NEIGE

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monsport-mijnsport is a quarterly dedicated to running, water sports, outdoor sports, winter sports... and by extension to tourism, health, gastronomy; environment, mobility... More than a magazine, a state of mind ! Available every 3 months in Belgium and France. Follow us on http://www.monsportmagazine.com !

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MA TOP FORME

N O U V E L L E F O R M U L E

Pour mieux affronter l’hiver !Gymnastique suédoiseBOUGER JOYEUX !

Ultra-Trail du Mont-BlancNOUS ÉTIONS DANS LA COURSE

Vendée Globe SUR LE PONT AVEC DI BENEDETTO

monsportmagazine.com

3,95€

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édito 3monsport

Faites chauffer les carres !C’est le cycle des saisons et celui de nos parutions. Aux verts pâturages succèdent les feuilles qui se ramassent à la pelle. Après quoi, place aux premiers frimas. Et voilà que s’éveille en vous l’envie de humer le froid vivifiant des sommets. La poudreuse s’annonce. Le glisse s’en vient bientôt vous happer par le bout des spatules pour de belles et longues journées dans ces ambiances montagnardes que vous aimez tant. Mais avant de vous élancer, il va falloir vous mettre en condition et choisir la station qui vous correspond. Dans ce numéro, vous trouverez chaussures à vos skis dans le cahier « Mes Destinations ». Et question échauffement, que diriez-vous de quelques séances de gymnastique suédoise ? Il en est question dans la rubrique Santé. Mais comme le dit Aurélien Ducroz (que vous retrouverez en page 21), il n’y a pas que la neige dans la vie… Bien vrai, mon capitaine : il y a aussi la mer à laquelle nous dédions un sujet passionnant sur le Vendée Globe Challenge. Quant à la danse, elle fait une entrée inattendue dans monsport via le Béjart Ballet Lausanne et Gil Roman, son directeur artistique. Entre grâce subjuguée et mouvements cadencés, découvrez une fascinante alchimie mêlant performances d’athlètes et recherche d’absolu.

Bonne lecture. Et à très bientôt dans les blancs paysages !

Denis Asselberghs Rédacteur en chef

Et voilà que s’éveille en vous l’envie

de humer le froid vivifiant des sommets.

❄Niché au cœur de Paradiski, l’un des plus importants domaines interconnectés du monde avec ses 425 kilomètres de pistes,

vous trouverez à Arc 1950 le confort des résidences 5 étoiles Pierre & Vacances Premium.

Laissez opérer le charme d’un village aménagé pour répondre à toutes vos attentes et profitez en famille de ce lieu d’exception où ski

rime avec bien-être et douceur de vivre.

Informations / Réservations → 00 33 (0)4 79 23 10 00

Retrouvez toutes nos offres et notre actualité sur www.arc1950.com

Arc 1950 DÉCOUVREZ

UN NOUVEL ART DE VIVRE LA MONTAGNE

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MON ACTU

06 PORTFOLIO Mes défi s, ma philosophie, mon élément

13 AGENDAUne saison plein schuss !

DOSSIER FALL ACTION

16 VENDÉE GLOBEAvanti Alessandro !

21 AURÉLIEN DUCROZEntre mer et neige

24 SHOPPING Sortez couvert

30 ULTRA-TRAILLe Mont-Blanc dans la tourmente

MES DESTINATIONS

36 VERBIER ST-BERNARDCaractère et diversité

38 LES SAISIESQuand alpin et nordique font bon ménage

SOMMAIRE 5monsport # 38

LONDON CALLING

75 CHARLINE VAN SNICKL’après-médaille

78 MADE IN BRITAINBetween bowl and cricket…

MA SANTÉ

82 JEÛNEREZ-VOUS ?C’est tout bénef !

84 FAIT MAISONLe gel énergisant

86 DANS LES PAS DE BÉJARTPour sublimer le corps

90 GYM SUÉDOISELa communauté du sourire

93 YOGA Ses rassemblements géants

94 PARALYMPICSDes malvoyants dans le stade

MA PLANÈTE

96 MOBILITÉRefuser le tout-motorisé

40 PRAZ DE LYS-SOMMANDTonique, entre Alpes et Jura

43 DOMAINE DU MONT D’ARBOISL’excellence !

44 ORCIÈRES 1850Une « quinqua » en pleine forme

46 CHÂTELL’authentique est très tendance !

48 AVORIAZL’incontournable du freeski

50 AUVERGNELe dépaysement total

ON THE MOVE

52 ESCALADE INDOOR Pour un statut olympique

56 LA HAUTE ROUTETant de cols

62 VICTOR GONZALOReconversion heureuse

65 LAC DU DER Si près, si loin…

70 INNSBRUCKLe grand saut

❄Niché au cœur de Paradiski, l’un des plus importants domaines interconnectés du monde avec ses 425 kilomètres de pistes,

vous trouverez à Arc 1950 le confort des résidences 5 étoiles Pierre & Vacances Premium.

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UN NOUVEL ART DE VIVRE LA MONTAGNE

Editeur responsableBernard de Wasseige

[email protected]

Rédacteur en chef : Denis Asselberghs

[email protected]

Mise en pageEmeric de Baré

[email protected] Dieu

[email protected]

Directeur artistique : Emeric de Baré[email protected]

CollaborateursMaxime Aubertin, Auriana Beauté,

Paul Chance, Mark De Geest, Raphaël Godet, Sophie Mathay,

Zoé Otis, Jacqueline Reul, Eric Verschueren

PhotosPhoto News, Eyedea/Gamma, DPPI,

Shutterstock, Steve Double, Dan Ferrer, F. Brunn, J. Bernard, Tim Kemple, Antony McCallum, F.C. Kalkofen,

Jonas Jäggy (Visualimpact), Handiamo, OCsport, Brussels Yoga Sunday media,

Tourisme de la Haute-Marne (pix Ph. Lemoine / Coll. MDT52),

Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade, Béjart Ballet Lausanne

press service, Scott Sports, Aurélien Ducroz pictures, Red Bull/Jet Import press service, Ssangyong pix,

Innsbruck & Tirol Tourist,

Dossier destinations hiver : Offi ces de Tourisme de Verbier

St-Bernard, d’Auvergne, d’Avoriaz, de Châtel, des Saisies, du Domaine du Mont d’Arbois, d’Orcières 1850,

de Praz de Lys-Sommand (photographes : Patry, Dalmasso,

Somelet, Bodin, Baron, Vuarand, Dupé, Lerendu, Gyori, de Blaiser, Lebeau)

+ archives : UTMB, Patrick Gunsett

Couverture © Shutterstock

Publicité et marketing(Belgique et international)

Maxime AsselberghsBig Bang Agency

+32 (0)498 20 71 [email protected]

Distribution & [email protected]

monsport est une publicationdu groupe Edition Ventures

Lasne Business Park - Bâtiment 4D431 Chaussée de Louvain,

1380 LasneTél : 02 379 29 90Fax : 02 379 29 99

[email protected]

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Pas de saison pour les marinsL’actualité de la voile, c’est 52 semainespar an. Eté comme hiver, il y a toujoursdes navigateurs prêts à affronter les40e Rugissants, des courses au largereliant les deux hémisphères et desbateaux high-tech capables de tenir desmoyennes stupéfiantes. Alors que le7e Vendée Globe Challenge et ses20 skippers s’élancent pour un impi-toyable tour du monde en solitaire (etsans escale !), il n’est pas trop tard poursaluer les performances de deux loupsde mer. D’une part, Franck Cammasqui, avec son Groupama 4, a remportéen juillet la Volvo Ocean Race. Durant8 mois, au fil des étapes, il a littérale-

MON ÉLÉMENT

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ment surclassé ses adversaires, confir-mant qu’il est l’un des grands de cesport, après avoir gagné la Route duRhum en 2010 et la Transat JacquesVabre à trois reprises (2001-2003-2007). Autre homme en vue ces derniersmois : Erwan Le Roux, vainqueur deQuébec-Saint Malo avec ses 3 équipiers.A 38 ans, il étoffe encore un peu plusson palmarès, certes moins fourni quecelui de Cammas (de 2 ans son aîné),mais qui peut déjà s’enorgueillir d’unsuccès dans la Jacques Vabre en 2009.Maintenant, reste à savoir qui va triompherdans le Vendée Globe. Et là, bien devincelui qui pourra nous le dire !…

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MA PHILOSOPHIE

Le yoga, tousensemble !

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On sait combien cette discipline alliant relaxa-tion et self-control peut être bénéfique : riende tel pour garder la tête froide dans notresociété de tous les excès. Mais de là à attirertant de monde pour des séances à cielouvert, il y a de quoi en perdre son sanskrit !Or, cette photo - pour inouïe qu’elle soit - n’aplus rien d’exceptionnel : depuis 10 ans, lephénomène va en s’amplifiant. Les rassem-blements se multiplient, que ce soit à Paris,Mexico ou New York (ici, le désormais célèbre« Athleta Mind Over Madness » organisé àTimes Square le jour du solstice d’été). MêmeBruxelles a sa grand-messe : elle s’est dérouléeau Bois de la Cambre en septembre dernier.Et ce fut un succès immédiat comme vousl’apprendrez en page 93. Mais n’attendezpas la prochaine édition pour vous y mettre :apprenez déjà les postures de base et décou-vrez la méditation. Gentiment, sans forcer.En essayant de faire ce lien essentiel entre lecorps et l’esprit. Une démarche zen, belle etsubtile qui permet d’affiner le ressenti. Aussi,réjouissons-nous de ces réunions géantes :plutôt que de les considérer comme desméga-shows bobos, il faut y voir un moded’initiation au yoga formidablement efficaceet motivant.

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MES DÉFIS

Zaz, voie blanchepour une voix d’orVous connaissez la chanteuse Zaz ? Un petit bout defemme de 32 ans que rien n’arrête. Même pas unduo avec Placido Domingo... c’est dire ! Clairement,elle adore les expériences insolites. Les voyages aussi,puisqu’Isabelle Geffroy (de son vrai nom) a repris Piafau fin fond de la Sibérie, boeufé à Casablanca et jouégratos dans une mine de sel en Colombie... Voilà pourle pédigree de cette Française pas frileuse pour unsou. Et plutôt sportive. La preuve : elle vient d’esca-lader le Mont-Blanc pour interpréter au sommet(4.810 mètres quand même !) son tube « Je veux ».Une aventure partagée avec son guitariste BenoitSimon et le contrebassiste Mathieu Lucas. Le toutfilmé par des pros que des guides de haute montagneont encadrés pendant une ascension de 2 jours entaméeà Bionnassay dans la Vallée de Chamonix. Le premier decordée n’était autre que le Suisse Dani Arnold :l’homme qui, en avril 2011, est entré dans le livre desrecords en grimpant la face nord de l‘Eiger en2 heures et 28 minutes. Zaz n’en est pas encore là :vaincre le toit de l’Europe et parvenir à vocaliser sous

les caméras dans un froid glacialsuffit à son bonheur !« C’était un sacré challenge,pas évident et très exigeant,avouera-t-elle. Je me suispréparée méticuleusement,avec un suivi médical. J’aimême arrêté de fumer et jen’ai plus bu la moindre goutted’alcool pendant 6 mois »…Le jeu en valait la chandelle.Pas vrai, Zaz ?

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SKI ALPINCOUPE DU MONDE 30 NOV > 2 DEC :Lake Louise (CAN) Wom 7 > 9 DEC : St. Moritz (SUI) Wom 8 et 9 DEC :Val d'Isère (FRA) Men 14 et 15 DEC :Val d’Isère (FRA) Wom 16 DEC : Courchevel (FRA) Wom 1 JAN : City Event à Munich(GER) Men & Wom 4 JAN : nocturne à Zagreb(CRO) Wom15 JAN : nocturne à Flachau(AUT) Wom 18 au 20 JAN :Wengen (SUI) Men 19 et 20 JAN : Cortina d’Ampezzo (ITA) Wom 25 au 27 JAN :Kitzbühel (AUT) Men 26 et 27 JAN : Maribor (SLO) Wom 29 JAN : City Event à Moscou(RUS) Men & Wom23 et 24 FEV :Méribel (FRA)Wom

23 et 24 FEV : Garmisch (GER) Men 2 et 3 MARS :Garmisch (GER) Wom 9 et 10 MARS : Kranjska Gora (SLO) Men 13 au 17 MARS : Lenzerheide (SUI) Men & Wom

CHAMPIONNATS DU MONDE4 > 17 FEV : Schladming (AUT) Men & Wom

SKI- & BOARDERCROSSCOUPE DU MONDE 6 > 8 DEC : NakiskaSnowdown (CAN) 12 et 13 DEC : Telluride (EU) 18 et 19 DEC : Val Thorens (FRA) 22 et 23 DEC :Innichen/San Candido (ITA) 11 et 12 JAN :Les Contamines (FRA) 15 et 16 JAN : Megève (FRA)2 et 3 FEV : Grasgehren (GER) 19 FEV : Sochi (RUS)

23 et 24 FEV : Spindleruv Mlyn (CZE)1 > 3 MARS :Grindelwald (SUI) 15 et 16 MARS : Aré (SWE)23 et 24 MARS :Sierra Nevada (ESP)

FREE SKICHAMPIONNATS DU MONDEDE FREESTYLE &SNOWBOARD 18 > 27 JAN : Stoneham (CAN)WINTER X GAMES 24 au 27 JAN : Aspen (USA)20 au 22 MARS : Tignes (FRA)

FREERIDE WOLD TOUR Voir le calendrier en p.22

La saison DES FLOCONS !NOTRE SÉLECTION DES PRINCIPAUX RENDEZ-VOUS HIVERNAUXDANS TOUTES LES DISCIPLINES DE LA GLISSE.

13MES RENDEZ-VOUS

SKI DE VITESSE (Km Lancé)CHAMPIONNATS DU MONDE 25 > 31 MARS : Vars (FRA)

TELEMARKCHAMPIONNATS DU MONDE 11 > 17 MARS :Granpallars/Espot (ESP)

BIATHLONCOUPE DU MONDE24 NOV > 2 DEC : Oestersund (SWE)5 > 9 DEC : Hockfilzen (AUT) 12 > 16 DEC : Pokljuka (SLO)1 > 6 JAN : Oberhof (GER)8 > 13 JAN : Ruhpolding (GER)16 > 20 JAN : Antholz (ITA)

27 FEV > 3 MARS : Oslo (NOR)4 > 10 MARS : Sochi (RUS)11 > 17 MARS :Khanty-Mansiysk (RUS)

CHAMPIONNATS DU MONDE 6 > 17 FEV : Nové Mesto na Morave (CZE)

SAUT À SKITOURNÉE DES 4 TREMPLINS29 et 30 DEC :Oberstdorf (GER) 31 DEC et 1 JAN :Garmisch (GER) 3 et 4 JAN : Innsbrück (AUT) 5 et 6 JAN : Bischofshofen (AUT)

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SKI NORDIQUECHAMPIONNATS DU MONDE 20 FEV > 3 MARS :Val di Fiemme (ITA)

COURSE POPULAIRES30 DEC : la Transfagnarde à Botrange (BEL)12 et 13 JAN : le Marathon de Bessans (FRA)19 et 20 JAN : la Dolomitenlaufà Lienz (AUT)20 JAN : la Transfagnarde+ à Botrange (BEL)26 JAN : la Nordique des Crêtes au Markstein (FRA)27 JAN : la Traversée du ParcRégional du Queyras à Abriès (FRA)3 FEV : la Transpyrénéenne à Beille (FRA)

9 et 10 FEV :la Transjurassienne à Lamoura-Mouthe-Les Rousses (FRA)23 au 27 FEV : la FouléeBlanche à Autrans (FRA) 26 FEV : la Trace Vosgienne à Gérardmer (FRA)3 MARS : la Vasaloppet à Mora (SWE)10 MARS : l’Engadin SkiMarathon à Maloja (SUI)24 MARS : l’Etoiledes Saisies (FRA)

MUSHING12 > 23 JAN : La GrandeOdyssée Savoie Mont Blanc (FRA)

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J’AI BARRÉ UN BATEAU DU FALL ACTION

Vendée Globe !

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« ALLO RAPHAËL ? »C’était un matin de septembre aubureau. J’en étais à mon quatrièmecafé dans une journée qui s’annon-çait longue et pluvieuse. Et puis,11h07, coup de téléphone. Au boutdu combiné, l’attachée de pressed’Alessandro Di Benedetto :- Bonjour Raphaël. Je vous appellecar Alessandro aimerait beaucoupvous embarquer à bord de sonbateau pour une sortie en mer.- Euh… Vraiment ?- Oui, vraiment.- Mais pourquoi moi ?- Parce que. Demain, c’est bon ?- Euh… OK.- Entendu. A demain, Raphaël.Fin de l’appel. A ce moment-là, je nesais pas si je dois sauter de joie ou meflageller d’avoir accepté un truc pareil :prendre la mer avec un skipper quis’apprête à faire le Vendée Globe,autant dire… un fou ! Justement,voilà le fou qui arrive. Poignée demain d’homme. « Ça va ? » medemande-t-il, avec un sourire malin.Bof… « Tu verras, ça se passera bien. »Manquerait plus que ça !… Enzodiaque, il faut une petite quinzainede minutes pour rejoindre le mono-coque d’Alessandro Di Benedetto.Amarré hors du port à cause de lamarée, l’engin est là, face à moi, à lafois splendide et impressionnant. Lemaître des lieux monte le premier,me tend la main, puis la retire :

« Tu promets de ne pas me poursui-vre en cas de pépin ? »… Ça le faitmarrer. « Tu sais, ce monstre-làchavire facilement. Et ça peut fairemal, surtout si tu viens te fracassersur la coque en contrebas ! »… Il semarre encore. Moi, plus vraiment.« Tiens, prends un gilet de sauve-tage. Avec ça, tu ne risques rien. »

SA DEUXIÈME MAISONÇa y est, me voilà à bord dumonocoque Team Plastique. Poids :8 tonnes. Longueur : 18.28 m.Largeur : 5.40 m. Hauteur du mât :28 m. Tirant d’eau : 4.50 m. C’estdonc sur cet engin qu’Alessandrova s’attaquer à l’Everest des Mers :le Vendée Globe. « Ce sera mamaison pendant au moins troismois », rigole-t-il. Le challengel’amuse… On a envie de lui rappe-ler que son terrain de jeu seraimmense, souvent angoissant,jamais dépourvu de risques : tousles océans de la planète. On vou-drait lui conseiller aussi de biens’entendre avec ses voisins dequartier, Vincent Riou, FrançoisGabart, Jean-Pierre-Dick, ArmelLe Cleach, etc. Ça peut toujoursservir. « Au fait, n’hésite pas à medire si tu vois un casier depêcheurs, une planche à voile ouun machin bizarre traîner dansl’eau, me signale le navigateur.Ça m’évitera de faire un constat… »

Il est vrai qu’à quelques jours del’échéance, le but est de s’entraîner,pas de casser du bois. « Attends, jereviens. » Et le voilà qui court àl’avant du bateau pour vérifierje ne sais quoi, puis il revient dare-dare à l’arrière pour tourner unemanivelle. Le bonhomme n’arrêtejamais. Entre l’aile, les bastaques,les dérives et le gennaker àdéployer ou affaler, il n’a pas uneseconde à lui. Physiquement,Alessandro en bave, c’est sûr. Etmoi, j’ose à peine bouger.

Sa maman, Anne-Marie, répète souvent : « Je ne sais pas jusqu’où ira Alessandro. Il me surprendra toujours. De toute façon, quoique je dise, il ne m’écoute pas. Le Vendée Globe ? Vous verrez qu’il le fera ! » Bien vu : fin 2011, le navigateur annonce qu’ilprendra le départ de cette épreuve impitoyable avec Team Plastique. Di Benedetto a la mine d’un enfant content de son coup :« Je suis enfin un grand garçon, je vais faire le Vendée Globe ! » Un peu comme un ado qui passe du vélo à la mobylette, puisque,comparé à son tour du monde en 6.5, tout sera plus rapide, plus grand, plus costaud… Alors, avanti !Plus d’info www.alessandrodibenedetto.net

Confidence d’une mère

QUELQUES SEMAINES AVANT LE DÉPART DU VENDÉE GLOBE (LE 10 NOVEMBRE), L’UN DE NOS REPORTERS AU LONGCOURS A EU L’OCCASION DE PRENDRE LA BARRE DU MONOCOQUE D’ALESSANDRO DI BENEDETTO. IL RACONTE.

« Tu promets de nepas me poursuivre

en cas de pépin ?... »(Alessandro à Raphaël)

de notre envoyé spécial aux Sables d’Olonne, Raphaël GODET

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OUI, JE SUIS FIERBientôt, c’est à moi de jouer.« Tiens, vas-y, installe-toi là et prendla barre. Mais fais gaffe, c’est hypersensible »… Comme un gaminapeuré, je serre les mains très fortsur les gouvernes. J’ai bienconscience que, pour de vrai, c’estmoi qui dirige le bateau !… Pour lemoment, on est tribord amure.Traduction : le vent vient de ladroite par rapport à l’axe du mono-coque. Les premières secondes,Alessandro est à mes côtés. Maisrapidement, le professeur s’écarte :« C’est bon, tu as compris le truc. »Je souris. Oui, je suis fier…

UNE PLANCHE À VOILE DE 18 MÈTRES Déjà une demi-heure que je meprends pour une star des courses aularge. Je me vois en train de traver-ser le Cap Horn, lutter contre lesdéferlantes. « Tu vois, elle tientle cap, notre planche à voile de18 mètres », me crie Alessandroentre deux manips. Affirmatif, moncapitaine. Il me montre un petitécran sur lequel il me demanded’avoir toujours un œil. « 29.5, c’estla profondeur. Ça, c’est le cap magné-tique. Et 13.6, c’est ta vitesse »...Rapide calcul : on avance à 25 km/h.Pas mal ! Pendant que je m’envoie

des fleurs, le boss, lui, est déjà prêtpour la prochaine manœuvre, uneprise de ris (réduction de la voilure).L’embarcation se cabre. J’essaie deme tenir là où je peux. A chaquesecousse, j’ai mal au dos. J’ai l’im-pression que mon estomac va sedécrocher de mon corps. Je suistrempé aussi. Ca y est, nous avonspassé la bouée. C’est ici ques’achève la mission… Je pose le piedà terre. Tiens, pas d’hôtesses pourm’accueillir ? Pas de spectateurs,non plus... Je suis tout blanc et monventre me crie « Plus jamais ça. »Alessandro Di Benedetto me tapesur l’épaule : « Dis, tu fais quoi le10 novembre ? Je t’emmène ? » DésoléAlessandro, j’ai dentiste ce jour-là…

Le navigateur franco-italien est un personnage à part dans le milieu de la voile.Il y a deux ans, il avait affronté les pires mers du globe… sur un bateau de6.50 m. Souvenez-vous : le 22 juillet 2010, il est 8 heures quand une minusculecoquille de noix s’avance doucement dans le chenal des Sables d’Olonne. Sur leponton, une petite cinquantaine de personnes venues accueillir le héros du jour. Alessandro Di Benedetto coupe enfin la ligned’arrivée. « Temps arrêté : 268 jours, 19 heures, 36 minutes et 12 secondes », crache le talkie-walkie. L’exploit est énorme :boucler le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance sur un bateau aussi modeste ! Au compteur :24.000 milles nautiques et 9 mois la quille dans l’eau. Du jamais vu avec un voilier de cette catégorie. Le skipper, qui étouffelittéralement sous les embrassades de ses proches, est attendu sur un podium installé à la va-vite. Il prend le micro et lanceun étonnant : « Bonjour, vous allez bien ? » Eclat de rire général. « Bon, je vais essayer d’être sérieux. J’ai toujours pensé quec'était faisable. Il y a plein de gens qui m'ont dit que j'étais dingue et que j’allais mourir. Mais non… c’était vraimentfantastique ! » Ce jour-là, nous comprenons tous qu’Alessandro n’est plus un illuminé, mais un aventurier, vrai de vrai.

Di Benedetto, ni dingue, ni mort !

« Je ne sais pasjusqu’où il ira. Il mesurprendra toujours.De toute façon, quoique je dise, il nem’écoute pas. » (Anne-Marie, mamand’Alessandro)

19FALL ACTION

Comme tous les marins, Alessandro Di Benedetto a dû chercher des sponsors pour financer son VendéeGlobe. Pour lui, c’est une simple histoire de bulles… Fin 2010, notre homme clame haut et fort qu’il veuts’aligner dans cette course de tous les superlatifs. Le voilà à la recherche de partenaires financiers.Bientôt, une entreprise lui dit « banco ». Il s’agit de Team Plastique. Société spécialisée dans le thermo-formage, ellle est basée à Châteaubriant près de Nantes. La première fois que le navigateur et le chefd’entreprise se rencontrent, le 22 juillet 2010, est précisément le jour où le skipper débarque quasiincognito sur le ponton des Sables d’Olonne. Pendant qu’Alessandro n’en finit plus de congratuler sesamis et de lancer des « je l’ai fait, je l’ai fait ! », un homme dépose discrètement une bouteille dechampagne sur un coin de table, puis laisse le navigateur avecses proches. Cet homme, c’est Didier Elin, le patron de TeamPlastique, lui-même passionné de voile. Il confie avoir eu un vraicoup de cœur en croisant Alessandro Di Benedetto : « J'avaissuivi son aventure en 6.5 dans la presse et, en le côtoyant, il aconfirmé tout le bien que je pensais de lui. J'ai décidé de parti-ciper à ce prochain Vendée Globe car le projet fédère déjà les70 employés de notre entreprise et je suis certain qu’il nous offriral'opportunité de trouver de nouveaux clients. » En octobre 2011, Di Benedetto procède à la mise à l’eaude son monocoque. Un bateau qui pourrait presque être qualifié de ‘made in Vendée Globe’, puisquetrois skippers l’ont déjà barré sur cette course : Thomas Coville (Sodebo, 6e en 2001), Sébastien Josse(VMI, 5e en 2005) et Arnaud Boissières (Akena Verandas, 7e en 2009). Autant dire qu’il connaît la route !Alessandro la connaît lui aussi. C’est la même qu’il a empruntée pour son tour du monde il y a 2 ans.A cette différence près : sur un bateau trois fois plus grand (18,28 m), Michel Desjoyeaux avait mis84 jours, 3 heures et 9 minutes pour remporter le 1er février 2009 son deuxième Vendée Globe. Soit troisfois moins de temps qu’Alessandro et son 6.5… Souhaitons bon vent à Team Plastique !

Champagne !

« J'avais suivi son aventure en 6.5 dans la presse et, en le côtoyant, il a confirmé tout le bien que je pensais de lui. » (Didier, son sponsor)

monsport

AURÉLIEN DUCROZFALL ACTION

MENER DE FRONT UNE CARRIÈRE DE SKIEUR ET DE SKIPPER, VOILÀQUI N’EST PAS BANAL, SI TANT EST QUE NEIGE ET MER SONT DES ÉLÉMENTS QUE TOUT SEMBLE SÉPARER. « AH BON, VOUS TROUVEZ ? »… VISIBLEMENT, AURÉLIEN DUCROZ A DÉPASSÉ CE CLIVAGE. DEPUIS CINQ ANS, IL FAIT LA JONCTION ENTRE CES DEUX MILIEUX SI DIFFÉRENTS ET POURTANT SI PROCHES.

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« Un marin racontant ses aventures,c’est comme un guide de hautemontagne parlant de ses ascensions,continue notre Chamoniard. Ce sontdes expériences vraies, puissanteset passionnées. » Des histoiresd’hommes flirtant avec l’immensité.Humblement, à leur juste niveau faceà une nature surpuissante. En cela, ily a une réelle similitude entre lesdeux univers, marin et cristallin.

UN HUMANISTE DE LA GLISSESkieur surdoué, double Champion duMonde de freeride, Aurélien Ducroz aprouvé sa valeur sur les pentes lesplus folles. Dans ce microcosme, il estun cador. Mais sur les océans, il aencore tout à prouver… Et ça lui plaît !Terminant en août dernier 14e duclassement par équipages de laTransat Québec Saint-Malo, Auréliena décidé de devenir un véritablehumaniste de la glisse. Une sorte demulti-instrumentiste qui compose surtoutes les notes de la gamme. Pours’en convaincre, il suffit de parcourirle programme de ses deux prochainesannées. C’est édifiant !

De haut en bas.Et toujours enpartance…

La Transat JacquesVabres en 2013, puis,dès la saison suivante,

la Route du Rhum en solitaire. Rien que

du lourd !

par Denis ASSELBERGHS

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DE QUOI DONNER DE SA PERSONNE…Faut-il y voir de la boulimie ou uneintense curiosité ? Nous tendronsplutôt pour la seconde solution.Aurélien veut communier avec lemonde, ne pas se calfeutrer danssa vallée, mais sortir pour décou-vrir toutes les tonalités d’une pla-nète qui possède encore de beauxrestes. Ses objectifs sont multiples.Il y a d’abord la poursuite d’unecarrière au sommet, en visant une3e couronne pour sa 11e participa-tion au Freeride World Tour.Ensuite, dans un registre nette-ment moins prévisible et terrible-ment audacieux (ça vous étonne ?),Cap’taine Ducroz s’alignera dansles plus grandes courses au large :la Transat Jacques Vabres en 2013entre le Havre et Puerto Limon auCosta Rica, puis, dès la saison sui-vante, la Route du Rhum en solitaireentre Bretagne et Guadeloupe. Rienque du lourd ! Avec, pour ajouterà la force des défis, quelques «chantiers » en périphérie. C’estainsi qu’Aurélien planche sur laréalisation d’une série documen-taire mêlant aventures et décou-vertes scientifiques autour duglobe. Les épisodes le mènerontsur l’Etna et le Spitzberg, auGroenland et dans le Lofoten… Dequoi voir du pays et donner de sapersonne !

UN ENGAGEMENT AU VENDÉE GLOBE ?Dans cette foultitude d’activités, ilest clair que la voile est aujourd’huile challenge qui l’accapare le plus.« Je commence à prendre toute lamesure de ce sport. Naviguer enClass 40 est un exercice complexe.J’ai eu le bonheur de m’initier aux

côtés de marins d’exception commeEric Péron et Thomas Le Breton. Aleur contact, j’ai beaucoup appris etcompris combien il faut travaillerpour progresser. Mais je suisconvaincu que mes acquis dans leski extrême m’aident à avoir unevision assez juste de ce qui m’attend.Dans 2 ou 3 saisons, il est possibleque je me consacre exclusivement àla voile où, dès mon arrivée, j’ai étéadopté par la majorité des skippers.Je me donne 6 ou 7 ans pour être àun très bon niveau, et à partir de là,tout sera envisageable »… Même unengagement au Vendée Globe ?« Oui, j’y songe à l’horizon 2020.J’en ai déjà envie, mais je sais qu’ilme reste encore beaucoup de che-min à parcourir avant de me lancerdans un projet aussi gigantesque. »Qu’en pensent les pros de la mer ?Sébastien Josse, par exemple.« Aurélien me surprend par sa tech-nicité et son aisance sur le bateau.Tenace, lucide et méthodique, ilassimile vite et n’a pas d’a priori enmer, ce qui lui a permis d’avoir cesrésultats remarquables sans avoir devécu maritime. Grâce à son expé-rience en montagne, Aurélien est trèsopérant. Il réagit sans attendre ets’adapte très bien aux conditions. »Voilà qui augure du meilleur pour cesportif atypique, toujours en par-tance, jamais au repos !

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UTMB Trailers dans la brume

L’IRONMAN DES ARPENTEURS DE SENTIERS UTMB. Quatre lettres synonymes derêve pour beaucoup de trailers. Unecourse-référence. Très médiatisée.Une espèce d’Ironman d’Hawaïpour coureurs de montagne : lacourse qu’on espère terminer unjour dans sa carrière d’arpenteur desentiers. Autour d’un pointmythique, le Mont-Blanc, plus hautsommet du continent, on quitteChamonix pour tourner dans le sensdes aiguilles d’une montre, avantd’y revenir quelque 167 kilomètresplus tard ! Au programme des festi-vités, près de 10.000 mètres dedénivelé positif cumulé, un peu plusde vingt heures de sueur pour lespremiers, un peu moins de 50 heuresde dur labeur pour les derniers !Dans notre baluchon de sportifamateur, pas mal de course à pied,des triathlons longue distance, desraids multisports. Avec par-dessustout, autour, alentour et tout

contre… l’amour de la montagne.Des images de sentiers qui partenttutoyer les sommets, des rivières,des torrents, des marmottes. Lesingrédients étaient là pour que cesfameuses quatre lettres entrent sanscrier gare dans l’espace de notreimaginaire, là où se construisent lesdéfis qui grandissent l’athlète etl’Homme majuscule. C’est que noussommes désormais dans une sociétéoù vivre ne suffit plus toujours : ilfaut se sentir exister… Le premierrendez-vous en 2010 avait été àmoitié loupé. A l’époque, les condi-tions météos avaient raboté le par-cours d’une bonne cinquantaine dekilomètres. J’étais allé au bout avecun goût d’inachevé dans la tête etles jambes. L’année suivante, aban-don après 110 km. Mental pas assezfort pour surmonter les faiblessesd’un corps qui s’était révolté en mejetant à la face des muscles tétani-sés, des tendons enflammés et despieds meurtris.

2.482 SMS QUI SAPENT LE MORALPuis vint septembre 2012. Dixièmeédition de l’épreuve. Elle avait étéabordée avec une bonne préparationbasée sur les enseignements desdeux essais précédents : travail plusimportant de gainage et de muscula-tion des quadriceps, 3 blocs de deuxou trois jours d’entraînement spéci-fiques en montagne, meilleureapproche au niveau matériel. Dequoi me donner bon moral, toutcomme l’absence de blessure dans ladernière ligne droite aussi… Et là,patatras. Arrivé à Chamonix deuxjours avant le départ, j’ai assez vitecompris que la course n’allait pas sedérouler dans les meilleures condi-tions possibles. Pis : 6 heures avant ledépart, les 2.482 partants recevaientce message : « UTMB, départ vers19 h. Conditions météo trop difficilessur les grands cols. Nouveau par-cours de 103 km. France unique-ment ». C’est quoi, des conditionsmétéo difficiles pour l’UTMB ? C’est

THE NORTH FACE ULTRA-TRAIL DU MONT-BLANC A CONNU UN 10e ANNIVERSAIRE DIFFICILE, GÂCHÉPAR LA MÉTÉO. LES ORGANISATEURS ONT DÛ RACCOURCIR LEUR ÉPREUVE DE PLUS DE 60 KM, TOUT EN NE DÉPASSANT PAS LA BARRE DES 2.000 MÈTRES. RÉCIT AU CŒUR DU PELOTON.

Que l’approche de l’hiver ne nous empêche pas d’évoquer ‘LA’ discipline qui a littéralement explosé en 2012 : le trail qui se décline désormais à toutes les sauces

et se consomme toute l’année !

« La montagne n’est ni juste, ni injuste :

elle est juste dangereuse » (Reinhold Messner)

Par Eric VERSCHUEREN

d’abord de la neige à partir de 1.700 m.Or, la course compte normalement8 passages à plus de 2.000 mètres.Vers les sommets (çàd le Col duBonhomme et le Col Ferret, à plus de2.500 mètres), 20 à 30 centimètresde neige attendaient les participants,assortis de brouillard et de tempéra-tures glaciales (-10°). Délicat, voiredangereux, d’envoyer au « combat »des trailers dont certains ne sont pasprêts à affronter ça. « Nous devonstous respecter la montagne »,explique Catherine Poletti, directricede course qui lança l’épreuve en2003, elle qui dirigeait jusque-là unesociété d’informatique (étrange des-tin !). « Donc, il ne faut pas s’y ren-dre quand elle ne le veut pas. C’estun peu comme une expédition : onn’est jamais sûr de toucher au butmalgré toutes les précautions prises.Mais ce qui est sûr, par contre, c’estque les concurrents cette annéevont vivre une véritable aventurehéroïque sur ce tracé modifié ».

VRAIMENT PAS LA JOIE La montagne, c’est clair, décide tou-jours. C’est ce qu’on retient. Basique,mais tellement essentiel. Et puis,comme le disait Reinhold Messner,célèbre alpiniste italien : « La mon-tagne n’est ni juste, ni injuste : elle estjuste dangereuse ». En attendant,cette course amputée, on va quandmême la disputer. Quelques favoris,comme le Français Julien Chorier oul’Espagnol Iker Carrera, préfèrentrenoncer. Pour eux, il ne s’agit plus del’UTMB. Ce parcours de repli qui netraverse aucune frontière, qui nedépasse pas les 2.000 mètres et qui netotalise que 103 km, ce n’est pas lemorceau de bravoure qu’ils ont pré-paré pendant des mois : un sentimentlargement partagé par les 2.400 etquelque trailers qui se présententnéanmoins sur la ligne de départ. Enplein centre de Chamonix, alors querésonne le célèbre hymne de l’UTMB(Conquest of Paradise, de Vangelis),l’ambiance est morose. L’envie n’estplus la même. Le nouveau tracé n’ins-pire personne. Pas plus que la météod’ailleurs : une pluie drue et froide quis’abattra sur le peloton après les pre-miers kilomètres. Elle durera des

heures. Froid, humidité, brouillard,asphalte et boue confèreront à cette10e édition un label assez médiocredans les souvenirs.

DES MUFLES ET DES COCHONSPersonnellement, dans une course oùles moments d’enthousiasme furentaussi rares que le sont les marmottesaux yeux bleus, j’ai évolué entre les250e et 400e rangs pour me classer aufinal 391e sur 2.145. La partie futrude. Ne voir aucun sommet à causedu brouillard pendant 17 heures, çavous défrise le moral ! L’importantétait juste d’aller au bout, en essayanttant bien que mal de trouver la moti-vation pour aller grappiller des placesdans un dernier tronçon où nousavons souvent marché, pestant surdeux constats amers.

- Jamais, primo, nous n’avons vuautant de déchets sur un parcoursde trail. Tous les 500 mètres, c’étaitun emballage de barres énergé-tiques, un flacon de gel, voire pire…des plaquettes de médicaments(anti-inflammatoires ou pilulescontre les maux de ventre).

Honteux, surtout si l’on pense quecela allait encore s’aggraver pour lesconcurrents en queue de pelotonqui hériteraient des « poubelles » detant et tant de coureurs peu scrupu-leux. Trois semaines après l’épreuve,la direction de course délivrera d’ail-leurs un communiqué fort, parlantde « cochons et de « mufles » à pro-pos des trailers new age indélicats.- Deuzio, l’esprit des trails en mon-tagne a changé. En tout cas, sur sacourse-phare. Le souci de performer,les regards sur le chrono sont là, plusprésents que jamais. D’où, plus detension, plus de stress, plus de gensqui s’enferment dans leur bulle. Les«mufles » évoqués par l’organisation,ce sont aussi ces « trailers nouvellegénération qui sont incapables des’arrêter 30 secondes pour discuteravec un randonneur ». L’évolution dece beau sport a des points positifs ence sens qu’elle draine chaque jourdavantage d’adeptes. Mais il fautrecadrer certaines choses, et pourcommencer le respect de soi, desautres et, surtout, de l’environnementqui est le premier acteur de ces bellesévasions sportives.

EPILOGUEMaintenant que le brouillard s’estdissipé, que les brumes de déceptionont quitté notre esprit, la question serepose déjà : va-t-on y retourner ?Les esquisses de réponse vont sur le« oui ». Pas tant qu’on soit dinguede ce rendez-vous (il y a, parmi les1.800 trails organisés chaque annéeen France, des rendez-vous plusbeaux, plus intéressants, plustypiques…). Mais en 2010, j’avaisouvert une porte avec vue sur leMont Blanc. Malgré trois tentatives,je ne l’ai pas encore fermée. Et jen’aime pas les courants d’air del’inachevé…

FALL ACTION 31

Il faut recadrer certaines choses, et pour commencer le respect de soi, des autres et, surtout,de l’environnement.

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The North Face Ultra-Trail duMont-Blanc retiendra dans sonpalmarès 2012 que le gagnant estun Lillois de naissance âgé de 26 ans : François D’Haene. L’athlèteSalomon a littéralement survolé lacourse, mettant son dauphin, leSuédois Jonas Buud, a plus d’unedemi-heure. Amusant : D’Haene,masseur kinésithérapeute, est depuispeu exploitant viticole dans leBeaujolais. Chez les femmes,l’Anglaise Lizzy Hawker s’est impo-sée pour la 5e fois sur l’épreuve.Podium Hommes > 1. FrançoisD'HAENE (FRA) 10:32:36 ; 2. JonasBUUD (SWE) 11:03:19 ; 3. MichaelFOOTE (USA ) 11:19:00Podium Femmes > 1. ElizabethHAWKER (GBR) 12:32:13 ; 2. Francesca CANEPA (ITA) 13:17:01 ;3. Emma ROCA (ESP) 13:23:37Distance : 103,42 km – 5.862 D+(parcours classique 168 km – 9.600 D+)2.482 partants dont 215 femmes -2.125 finishers - 357 abandons.

Le vainqueur vigneron

Ils ne sont que 5 à avoir le statut de finisher sur toutes les éditions de l’UTMB.Patrick Gunsett, un Français de Valence, fait partie de ceux-là, même s’il déclaretout de go qu’en 2003, il n’avait pas bouclé l’entièreté du parcours. « Je mesuis arrêté à Champex (km 121) lors de cette 1ère édition. La barrière avait étéraccourcie juste à mon arrivée au ravitaillement en raison de la dégradation du temps, explique-t-il. Cependant, ceux qui avaient stoppé à Champex cetteannée-là étaient considérés comme finishers. Ceci explique cela. ». A 50 ans,Patrick est toujours un mordu du trail. Entre mai et juillet, il en court un quasitous les week-ends. La semaine qui a suivi cet UTMB raccourci, il a d’ailleursparticipé à l'Ultra Trail du Vercors (86 km et 4.200m de dénivelé positif). « Ouf, ça m'a fait oublier Chamonix, avec du beau temps, des paysages magnifiques et de l'ambiance ! »… 2012 était normalement sa dernière

année à l’UTMB. Il s’était fixé le chiffre de dix. Et puis « il y a tant d’autres belles épreuves à disputer, parfois des courses que je devais zapper en raison de ma préparation pour l’Ultra-Trail du Mont-Blanc ». Lorsqu’on lui demande de réfléchir à l’évolutiondu rendez-vous chamoniard (et de la discipline en général), notre interlocuteur n’est pas négatif. « Indéniablement, avec l'engouement provoqué auprès de participants de tous bords, de toutes origines et de toutes provenances, l'UTMB est devenuune organisation bien rôdée, professionnelle, avec ses modes opératoires et ses procédures. Certains diront que c'est ‘trop’ à tous les niveaux, mais sincèrement j’y suis revenu dix fois avec le même plaisir et la même envie. Au-delà de l’attraction qu’elleexerce sur les concurrents, cette course est entrée totalement dans le programme estival des vacances du mois d'août pour famille et amis. » Quant à ce qui a justifié les mesures prises en 2012 ? « Je comprends cette soumission au principe de précaution, malheureux signe caractéristique de notre brave société, mais je le regrette. Je m’entraîne dur en participant à de nombreux trails dans les mois qui précèdent l’UTMB et je suis donc forcément très déçu de ne pas pouvoir vraiment me mesurer à la chose, même si je suis conscient de la difficulté et des risques particuliers liés aux courses en montagne. »

Patrick Gunsett, l’ultra-finisher « Je regrette le principe de précaution »

Liz Hawker

François D’Haene

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Destinations neigeNos coups de cœur 2013Verbier St-Bernard : caractère et diversité P.36

Les Saisies : l’alpin et le nordique font bon ménage P.38

Praz de Lys-Sommand : tonique, entre Alpes et Jura P.40

Domaine du Mont d’Arbois : l’excellence ! P.43

Orcières 1850 : une « quinqua » en pleine forme P.44

Châtel : l’authentique est très tendance ! P.46

Avoriaz : l’incontournable du freeski P.48

Auvergne : le dépaysement total P.50

BIENTÔT L’HIVER

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VERBIER ST-BERNARDLe Bec des Rosses, et bien plus encore !

Car Verbier St-Bernard, ce n’estpas seulement Verbier, mais riende moins que trois régions touris-tiques et une multitude de stationset villages synonymes d’une rarediversité. La Val de Bagnes avecLe Châble, Bruson, Champsec, Lourtier,Sarreyer, Fionnay, Bonatchiesse etMauvoisin. Le Pays du St-Bernard

avec Orsières, La Fouly, Chapex-Lac,Liddes, Vichères, Sembrancher,Vollèges, Chemin-Dessus, BourgSt-Pierre et le Col du Grand-St-Bernard. Et enfin, La Tzoumaz quienglobe le village de Riddes.

LES 4 VALLÉES ET SKI ST-BERNARDEn hiver, les deux domaines prin-cipaux sont Les 4 Vallées et SkiSt-Bernard. Le premier totalise410 km de pistes et 89 remontéesmécaniques. Il relie les stations deVerbier, La Tzoumaz, Bruson etLe Châble, ainsi que Nendaz,Veysonnaz et Thyon, avec, pourpoint culminant, le glacier duMont-Fort à 3.330 m. Les possibi-lités innombrables, de même quela qualité de l’enneigement et leniveau d’ensoleillement, en font

un site exceptionnel à plus d’untitre. Quant à Ski St-Bernard,deuxième domaine par ordred’importance, il regroupe 110 kmde pistes depuis Bruson jusqu’àL a F ou l y, e n p a s s a n t p a rChampex-Lac, Vichères-Liddes etLes Marécottes. L’ambiance y estrésolument familiale.

UNE OFFRE XXLParmi les activités typiques àpratiquer à Verbier St-Bernard, lefreeride et le ski de rando figu-rent évidemment en bonneplace… car tout s’y prête ! C’estd’autant plus vrai que lesdéposes en hélicoptère sontautorisées dans ce secteur.Cependant, l’offre proposée estbien plus large. On trouve ainsides snowparks, des boarder-cross, 15 km de pistes de luge,44 km d’itinéraires nordiques,pas loin de 155 km dédiés à larandonnée en raquettes, denombreux parcours pour piétonset une foule de cascades deglace. De nombreux prestatairesrépondront également à vosenvies les plus variées… et les

plus inattendues. Exemple ?Une balade en traineau avec lesch iens du S t -Be r na rd . Unmoment magique. Dans un autregenre, il y a le karting sur glacequi vous embarque dans undéluge de sensations. Côtéinfrastructures, vous trouverezégalement tout ce que vous êtesen droit d’attendre d’une terre

d’accueil à la pointe du service :patinoires, piscines, cinémas,complexes sportifs, salles de fit-ness, installations wellness, bars,discothèques… Rien ne manque.

Outre le freeride et le skide rando qui figurent en bonne place, l’offreVerbier St-Bernard comprend des snow-parks, des boardercross,des pistes de luge, des itinéraires nordiqueset pas loin de 155 kmdédiés à la raquette.

CONNUE POUR SON CÉLÈBRE BEC DES ROSSES QUI ACCUEILLE CHAQUEANNÉE LA FINALE DU FREERIDE WORLD TOUR, VERBIER ST-BERNARD ESTAUSSI - ET SURTOUT - UNE FORMIDABLE RÉGION TOURISTIQUE À L’OFFRE XXL.

Du 24 novembre au 21 décembre,si vous séjournez dans un hôtel,votre skipass vous est offert pour le domaine de Verbier !Du 13 janvier au 27 avril, si vousréservez deux chambres dans unhôtel, vous bénéficiez d’une réduction de 30% sur ladeuxième.(*) Voir conditions sur www.verbier.ch

Bons plans

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DES TRADITIONS RESPECTÉESAutre facette : entre art contem-porain et patrimoine, Verbier St-Bernard foisonne de pépites cultu-relles, à commencer par le Col duGrand-St-Bernard avec son hos-pice et ses chiens emblématiques.Côté restauration, la région,reconnue pour ses fromages et saviande, propose une large palettede cuisines, qu’elle soit tradition-

nelle, gastronomique ou exotique.Les gourmands ne résisteront pasaux spécialités locales comme lefromage à raclette de Bagnes oula viande séchée mariée aufameux pain de seigle. Et commeaccompagnement, quoi de mieuxque la formidable variété des vinsdu Valais ?

Informations et réservationswww.verbier.ch

13 janvier > Open de Luge : compétition de luge ouverte à tous à La Tzoumaz sur la plus longue piste de Suisse Romande (10 km).du 14 au 20 janvier > Freeride World Tour Qualifier Week : qualificationspour le World Tour sur six sites différents.19 et 20 janvier > Salon du Freeride : l’idéal pour découvrir les dernières nouveautés, tester du matériel, bénéficier des conseils de pros…19 janvier > Verbier Ride : compétition de slopestyle d’envergure européenne (à Verbier).2 février > Dahu Bruson Freeride : contest de freeride ouvert à tous (à Bruson).2 et 3 février > Audi Skicross Tour : compétition comptant pour le Championnat de Suisse (à Verbier).2 mars > Erika Hess Open : course de slalom géant ouverte à tous dès… 3 ans (à La Fouly).23 mars > Xtreme Verbier by Swatch : finale du Freeride World Tour sur le Bec des Rosses (3.222 m) dont les versants sont rocheux à souhait !6 avril > Verbier High Five by Carlsberg : contest ouvert au grand public avec,au programme, du slalom géant, du ski de vitesse (kilomètre lancé) et du skicross.du 15 au 20 avril > XSpeedSki : finale de la Coupe du Monde de Ski deVitesse sur la piste du Mont-Fort.27 avril > Ultime Session : fête de fin de saison au snowpark de la Chaux à Verbier (waterslide, concours du meilleur déguisement, etc).

Agenda

Verbier St-Bernard, ce n’est pas seulement

Verbier, mais rien de moins que trois

régions touristiques et une multitude

de stations et villagessynonymes d’une

diversité rare.

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LES SAISIESLe vrai ski « nature » au cœur

du domaine olympique

C’est d’autant plus beau qu’uneexposition particulière permet ausoleil d’inonder chaque versant,tout en bénéficiant d’un enneige-ment exceptionnel pour une prati-cabilité jusqu’à fin avril. Bienvenueaux Saisies !

VARIER LES PLAISIRSLes Saisies s’intègrent dansl’Espace Diamant, soit 185 km depistes entre Val d’Arly etBeaufortain. Ainsi, vous pouvezrallier skis aux pieds Praz-sur-Arly,Notre Dame de Bellecombe,Flumet, Crest-Voland Cohennoz etHauteluce, un village au richepatrimoine. Quant au domainenordique des Saisies, son étendue(120 km) et sa qualité lui ont valula renommée internationale lorsdes Jeux Olympiques d’Albertvilleen 1992.�

LES ENFANTS EN RAFFOLENT,LES PARENTS AUSSIPuis, il y a tous ces petits plus qui fontd’un séjour aux Saisies un grandmoment de bonheur : chiens de trai-neaux, sentiers pour raquettes et pié-tons, sans oublier le Mountain Twister,

une luge sur rails totalement sécuriséepour des sensations uniques prochesdu bobsleigh. Les enfants en raffolent !Les parents aussi… Après quoi, c’estensemble qu’ils iront se balader dans

la Forêt des Elfes à la découverted’un monde féérique à l'abri dessapins. Et ils finiront leur journéeautour d’une bonne table à dégusterdes plats cuisinés au Beaufort, le fro-mage qui fait l’orgueil de cetterégion qui lui a donné son nom.

Bon appétit. Et bonnes vacances !

Du 30 mars au 13 avril, profitezde la station des Saisies et despistes de l’Espace Diamant à un tarif hors norme : moins de220 € la semaine par personne,comprenant l’hébergement enappartement meublé type studiocabine (ou alcôve 4 personnes)en remplissage maximum + 4 forfaits ski ‘Espace Diamant’ !

Bon plan aux Saisies

Branchée ski alpin, la station est égalementréputée pour son secteurnordique, ce qui en faitrien de moins qu’unedes offres les plus polyvalentes d’Europe !

LES SAISIES : LA STATION FAMILIALE PAR EXCELLENCE. BRANCHÉE SKI ALPIN, OUI, BIEN SÛR, MAIS ÉGALEMENT RÉPUTÉE POUR SON SECTEUR NORDIQUE, CE QUI EN FAIT L’UNE DES OFFRES LES PLUS POLYVALENTES DE FRANCE ET D’EUROPE. L’UNE DES PLUS « NATURES » AUSSI, AVEC SES ITINÉRAIRES À TRAVERS ALPAGES ET FORÊTS. AVEC,

EN PRIME, DES PAYSAGES À COUPER LE SOUFFLE ET UN PANORAMA À 360° SUR LE MONT-BLANC, LE MASSIF DU BEAUFORTAIN ET LA CHAÎNE DES ARAVIS.�

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Informations+33(0)4 79 38 90 [email protected]

Réservations+33(0)4 79 389 [email protected]

• Développement durable > Une deuxième navette électrique complètela flotte automobile de la station (l’une des seules en France à avoir utilisé cemode de transport l’hiver dernier). Pour une distance annuelle de 25.000 km,l’utilisation de ce véhicule représente une économie de 24,4 tonnes de CO2. • Piloter une dameuse > Dès la fermeture des pistes, bien installés dansle siège de cette impressionnante machine, les apprentis conducteurs se pren-nent déjà pour les rois du domaine skiable. Tarif : 38 € la balade « baptême »de 20 min ; 95 € les ¾ d’heure de pilotage (à partir de 16 ans). Info +33(0)4 79 38 91 28• Un train d’enfer > Le Mountain Twister : une descente folle, source de sensations fortes grâce à cette luge « toute saison » montée sur rails. Sur près de 800 mètres, goûtez aux poussées d’adrénaline grâce à de puissantesaccélérations, des virages en épingles, des vrilles de 360 à 540°, des séries de vagues et mêmes des sauts. La montée : 4,20 € en solo et 5,20 € en duo. • « Le Secret des Alpes » > Ce petit cocon situé au cœur du villaged’Hauteluce mérite qu’on prenne le temps de s’y arrêter. L’une des curiositésde l’endroit : la terrasse où un apéritif nocturne attend le visiteur, avant dedécouvrir le bar à fondue. L’autre secret de cette adresse bien gardée, c’estqu’on peut y trouver des objets de déco sur le thème de l’art de vivre alpin.Avis aux chineurs ! Info +33(0)4 79 37 56 63

Des inédits aux Saisies

• Du 22 au 29 décembre > La Garmin Endurance Week : semaineconsacrée à la pratique des sports d'endurance (ski de fond, raquettes,courses sur neige, randonnée nordique et alpine). Vous serez coaché par Jean-Claude Banfi.• Du 16 au 18 janvier > La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc : l'EspaceDiamant accueille pendant trois jours la 8e édition de cette course internationale pourmushers considérée comme l’une des plus dures et des plus convoitées au monde.• Le 24 mars > L’Etoile des Saisies : compétition de ski de fond ouverteà tous (de 1,5 km pour les plus jeunes à 42 km pour les plus avertis). • Les 30-31 mars et 1er avril > Jeux Aériens : des dizaines de ballonsilluminent le ciel des Saisies. Un spectacle majestueux.

www.lessaisies.com

Une exposition particulière permet au soleil d’inonder chaque versant, tout en bénéficiant d’un des meilleurs enneigements des alpes françaises.

Agenda Les Saisies

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PRAZ DE LYS-SOMMAND

Implantée il y a maintenant 40 ansen Haute-Savoie, au cœur de la val-lée du Giffre sur la route desGrandes Alpes, Praz de Lys-Sommand se compose de deux vil-lages faits essentiellement d’an-ciennes fermes d’alpage et de cha-lets. Harmonieusement disposés etaisément accessibles, rares sont leshébergements qui ne sont pas « skisaux pieds », tant pour les amoureuxdu ski alpin que pour les amateursde glisse nordique.

45 KM DE PISTES TOUS NIVEAUXEntre sport et détente, ici on prendle temps de savourer son plaisir. Ledomaine alpin, riche de 45 km depistes tous niveaux et de 24 remon-tées dont 6 télésièges, vous permet-tra d’alterner descentes « relax »et grand ski du 22 décembre au

14 avril. On trouve aussi un snow-park. Grâce à une exposition idéale,vous profiterez du soleil toute lajournée, vous évoluerez dans unpanorama de rêve, avec vue sur lesmassifs du Mont-Blanc, des Bornes-Aravis, du Chablais et du Jura. Riende moins ! C’est particulièrementvrai sur la piste du Lac qui s’élancedu point culminant de la station à2.000 m d’altitude pour se terminerà 1.240 m, tout en offrant uneincroyable vue à 360 degrés depuisles Alpes jusqu'au Jura.

UN IMMENSE TERRAIN DE JEU NORDIQUEAvec 60 km de pistes, le domainenordique de Praz de Lys-Sommandest l’un des plus vastes de Haute-Savoie et, sans conteste, l’undes meilleurs de France, labellisé‘Nordique France’ et ‘Haute-SavoieNordic’. Il s’étend à travers forêts,alpages et hameaux. Piétons etadeptes des raquettes ne sont pasoubliés : 30 km d’itinéraires

Tous les jours, l’Office duTourisme vous propose 1 à 2 activités gratuites : descente auxflambeaux, course d’orientation,animations pour enfants, spectacles, concerts…

Bon plan

Une incroyable vue à 360 degrés depuis les Alpes jusqu'au Jura.

A 1.500 M D’ALTITUDE ET À 40 MINUTES DE L’AÉROPORT DE GENÈVE, CETTESTATION DE CARACTÈRE OFFRE UN SITE REMARQUABLE POUR S’ADONNER À TOUTES LES ACTIVITÉS QU’OFFRE UNE MERVEILLEUSE NATURE. AVEC, ENPOINT DE MIRE, LA CHAÎNE DU MONT-BLANC ET SES SOMMETS MYTHIQUES.

Ski passion ou ski détente, face au Mont-Blanc !

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damés, balisés et libres d’accès leurpermettent de découvrir un autrevisage de ce terrain de jeu naturel.Les sous-bois enneigés sont uneinvitation à la balade. Un mustpour s’oxygéner et observer l’envi-ronnement. A noter que deuxnouveaux tracés sont dédiés aumushing, avec baptême en chiensde t r a îneau e t i n i t i a t i on àla conduite d’attelage autour dela magnif ique tourbière deSommand et du site de Bettex.

DES PETITS « + » FORT APPRÉCIABLESParmi les nombreuses activitésproposées par la station, unemention particulière pour la piste

de ski de fond « Forme et Santé ».Elaborée par des spécialistes, avecdes panneaux didactiques pourapprendre à gérer idéalement soneffort*, elle est incontournablepour ceux et celles qui souhaitentdécouvrir cette glisse venue deScandinavie. Il est aussi possiblede faire une sortie en raquettes lanuit tombante avec repas en alti-tude et retour en minibus. Ouencore, suivre les traces d’unefaune montagnarde toujours trèssecrète, faire un feu sur la neige,puis construire un igloo… façontrappeur ! Pensez aussi au stagemulti-activités de 3 à 5 jours axéNordic, aux cours de biathlon etde télémark, au ski de randonnée,aux promenades sur la neige enSegway. Praz de Lys-Sommand estpar ailleurs dotée d’une patinoire100% écologique et d’installa-tions wellness. Le volet culturel etgastronomique est égalementimportant avec la Chartreuse deMélan, le pôle départementald’art contemporain, les chapelles,la fruitière des Hauts Fleury…Vraiment, vous n’aurez que l’em-barras du choix !

(*) Un cardiofréquencemètre est même fourni par l’Office de Tourisme du Paz de Lys.

Informations et réservationsOffice de Tourisme deTaninges - Praz de Lys [email protected] Tel : +33 (0)4 50 34 25 05

Office du Tourisme de Mieussy - [email protected] Tel : +33 (0)4 50 43 02 72

www.prazdelys-sommand.com

15 janvier > Grande OdysséeSavoie Mont Blanc : ambiancede fête avec le passage de la célèbre endurance pour chiens de traîneau réunissant 30 des meilleurs mushers du monde.Originalité de l’étape à Praz de Lys-Sommand : pour la deuxièmefois, une course est exclusivementdédiée aux jeunes pratiquants.C’est « l’Odyssée des Enfants ».27 janvier > « Faites duNordic » : journée de familiari-sation et d’initiation aux activitésnordiques, encadrée par des professionnels.Du 10 au 15 février >Semaine Saveurs etGourmandises : démonstrationsde cuisine du terroir, randonnéesgourmandes, dégustations de produits locaux, spectacles gastronomiques, soirées spécialesdans les restaurants…17 et 19 février >30e Traversée de la Ramaz etAssaut du Haut-Fleury : coursepopulaire de ski nordique et compé-tition de ski alpinisme en nocturne.Du 10 au 15 mars > Semainedes Enfants : jeu de piste, PiouPiou Contest, sculpture sur neige,ateliers didactiques et ludiques…31 mars > Le Skiathlon duVélard : épreuve enchaînant le skialpinisme et le ski nordique, en soloou par équipe.

Agenda

Au cœur de la vallée du Giffre sur la route desGrandes Alpes, découvrez à 1.500 m d’altitude cette station tonique qui fête ses 40 ans.

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En effet, découvrir le Domaine du Montd’Arbois, c’est s’imprégner de tout unesprit. Celui de la famille du BaronBenjamin de Rothschild, aujourd'huipropriétaire, qui en a fait un de ses lieux devillégiature privilégiés dès les années 1920.

2 HÔTELS AUX CHARMES MULTIPLES Si vous voulez toucher l’essence même duraffinement, rendez-vous au Chalet duMont d’Arbois, labellisé Relais & Châteaux.Majestueusement décoré, ce 5 étoiles àl’ambiance délicate est composé de troischalets d’architecture savoyarde. Le chaletprincipal, le Chalet Noémie et le ChaletAlice proposent au total 41 chambres dont8 suites, chacun dans un cadre unique etune ambiance particulière. Le spa, avecpiscine intérieure/extérieure chauffée à28 degrés, propose une large gamme desoins, y compris pour les enfants. Cela, sansoublier un service sur-mesure. Car choisir leChalet du Mont d'Arbois, c'est aussi opterpour des vacances "zéro souci" où tout estpossible. Petit-déjeuner au lit, cours de ski,activités, conseils, transport... Il suffit dedemander, votre souhait sera exaucé ! Unespace avec une animatrice est mêmedédié aux 5-12 ans, le Chalet des Enfants.Dans un autre style, La Ferme du Golf est

un hôtel 3 étoiles qui allie subtilementconfort et élégance. A vocation familiale, iljouit d’une situation idéale quelle que soit lasaison, au pied des remontées mécaniquesdu Mont d’Arbois en hiver et de son golf18 trous en été. Ses hôtes sont logés dans19 chambres doubles, familiales et duplex,conçues pour qu’ils s’y sentent commedans un cocon, loin de tout.

5 RESTAURANTS POUR COMBLER TOUTES VOS ENVIESVous ne serez sans doute pas surprisd’apprendre que ce haut lieu de laconvivialité donne à la restauration seslettres de noblesse. Elle occupe uneplace de choix dans toute sa diversité.Situé dans le Chalet du Mont d’Arbois,Le 1920 vous propose une cuisine gas-tronomique magistrale, combinantlégèreté et créativité, tout en valorisantles produits locaux. Avec ses metstypiques, La Taverne du Mont d’Arboisest, elle, l’endroit rêvé pour un dînerchaleureux en famille ou entre amis, aumême titre que l'Auberge de la Côte2000, idéalement érigée au pied de lapiste de Coupe du Monde. L’Idéal1850, installé à l’arrivée de la télécabinedu Mont d’Arbois, est quant à luiouvert toute la journée : un restaurant

d’altitude mythique avec sa terrasseXXL offrant un panorama magique surle Mont-Blanc. Depuis peu, on peutaussi y séjourner dans une splendidesuite d’une centaine de mètres carrés.Enfin, Le Club du Mont d’Arbois, situéau pied des pistes, propose une restau-ration rapide adaptée aux goûts et àl’appétit des sportifs qui peuvent s’ynourrir en continu toute la journée (selfservice en hiver).

Informations et réservationsLe Domaine du Mont d’Arbois Tel : +33 (0)4 50 21 25 03www.mont-darbois.fr

POSÉ DANS UN ÉCRIN NATUREL ENCORE INTACT, SUR LES HAUTEURSDE MEGÈVE, ENTRE LA SUISSE ET L’ITALIE, LE MONT D’ARBOIS S’ÉTENDSUR 450 HECTARES. FACE AU MASSIF DU MONT-BLANC, LUXE ET TRADITION Y SONT CONJUGUÉS À LA PERFECTION POUR QUE CHAQUE HÔTE PASSE UN MOMENT D’EXCEPTION.

Forfait Escapade Gourmande : 2 nuitées en B&B au « Chalet du Mont d’Arbois »***** + un cours de cuisine, un dîner-dégustation au restaurant gastronomique « Le 1920 » et un soin au spa >à partir de 465€/pers.Forfait Evasion au Mont d’Arbois : 3 nuitées en B&B à « La Ferme duGolf »*** + skipass de 2 jours +déjeuner au restaurant d’altitude « Le 1850 » + déjeuner à « L’Auberge de la Côte 2000 » >à partir de 435€/personne.(*) En chambre double montagne,valable en basse saison et horsweek-ends.

Bons plans*

DOMAINE DU MONT D’ARBOISChic… et authentique

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ORCIÈRES 1850Alpine, latine… et surprenante !

Si elle est connue pour sa rudemontée qui fit entrer Luis Oscanadans la légende du Tour de Francealors qu’il luttait contre un certainEddy Merckx, Orcières est aussiune station très active labelliséeFamille Plus. A moins d’une heurede Gap, rien n’y manque. Lapreuve…

UN DOMAINE A LA HAUTEURCulminant entre 1.850 et 2.725 m,le domaine d’Orcières sera cetteannée ouvert du 15 décembre au27 avril. Il compte 28 remontéesmécaniques (dont 3 très intelli-gents télémix) et 44 pistes

(7 vertes, 14 bleues, 17 rouges,6 no i re s ) don t 54% son taujourd’hui équipées de canons àneige. La station peut égalementse targuer d’un snowpark dequelque 16.000m2, d’un big air-bag, de deux boardercross et de

très beaux hors-pistes (Autanes,Coupa…). Sans oublier Opoualand,une nouvelle piste ludique etpédagogique destinée aux 6-12 ans,et Waouland, son équivalent des-tiné à toute la famille. Depuispeu, le domaine s’est égalementenrichi de petits restaurants d’al-titude fort agréables ainsi qued’un snack situé en haut duDrouvet, à 2.655 m, avec unemagnifique vue panoramique enprime. Les amateurs d’activitésnordiques ne sont pas en reste,pouvant compter sur 50 km d’iti-néraires dédiés au ski de fond,aux sorties en raquettes et aux

balades en chiens de traîneaux…Le tout, dans une nature préser-vée, aux portes du très réputéParc National des Ecrins : un vasteterritoire d’une richesse paysa-gère et biologique absolumentexceptionnelle.

TYROLIENNE, NUIT EN IGLOO OU BOWLING ?Implantée en balcon sur un siteplein sud, Orcières est aussi unedestination privilégiée pour ceuxqui veulent profiter d’un bel enso-leillement. Car il est bien là, l’astredivin ! Très conviviale (proximité dela Provence oblige), la station pro-pose de nombreuses activités

Cette station à taille humaine a fêté en 2011 ses 50 ans : une « quinqua » en pleine forme

et aux multiples atouts !

SITUÉE DANS LA VALLÉE DU CHAMPSAUR, ORCIÈRES 1850 CONJUGUESOLEIL ET FLOCONS : L’ENNEIGEMENT ABONDANT DU MASSIF DES ECRINS ET LE DOUX CLIMAT DES ALPES DU SUD. FORTE DE SES 100 KM DE PISTES,CETTE STATION À TAILLE HUMAINE A FÊTÉ EN 2011 SES 50 ANS. UNE « QUINQUA » EN PLEINE FORME ET AUX MULTIPLES ATOUTS !

Laissez-vous tenter par le pack « Sensations » et payez seule-ment 337€ par personne pour 7 nuits en appartement de 4 personnes + forfaits 6 jours + accès illimité à la piscine et à la patinoire + 1 activité « Adrénaline » (speed riding ou parapente) + 1 activité « Sensation » (tyrolienne,conduite sur glace, snake gliss ou yooner).(*) Hors vacances scolaire, voir conditions de l'offre surwww.orcieres.com.

Bon plan

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ludiques et de multiples infrastruc-tures dédiées au bien-être.Randonnées pédestres à thème,visite d’une ferme pédagogique,accueil à la « Maison du Berger »,…Il y en a pour tous les goûts… etplus encore ! Car Orcières fait dansl’inédit avec un florilège d’expé-riences hivernales inoubliables :quad bike, yooner, cascade deglace, snake gliss, nuit en igloo,speed riding, ski joëring, para-pente, montgolfière, conduite surglace d’une voiture ou d’un kartingélectrique… Thomas Daniel etl’équipe de Fusion vous appren-dront même à « voler skis auxpieds », puisque le speed riding estaussi de la fête à Orcières ! Bref, icitout est possible ! Y compris volti-ger sur la plus grande tyrolienned’Europe (2 km de long) ou inviterle Père Noël à domicile. Atout

majeur pour varier les plaisirs : lastation possède un palais dessports de 10.000 m2. Baptisé « laGrande Ourse », ce complexe intè-gre un centre aquatique avecespace détente, une patinoire, uninstitut de beauté, un bowling avecbar et un cinéma.A PARTIR DE 207,25€ PAR PERSONNE

Orcières, enfin, c’est un formidablerapport qualité-prix-plaisir. Un chiffre :à partir de 207,25€ par personne,vous y passerez de « vraies »vacances skis aux pieds (base :7 nuits en appartement de 4 per-sonnes + forfaits 6 jours + accès illi-mité à la piscine et à la patinoire).Sachez également qu’il existe denombreuses offres spéciales,comme la formule « Cartable à laneige » qui mixe cours de ski etsoutien pédagogique pour lesenfants de 6 à 12 ans. Dans unautre genre, des offres de séjourvous permettront de découvrir lesactivités de la station à bas prix,comme le pack « Sensations » (voirl’encadré « Bon plan »). Sansoublier les clubs de vacancesBelambra et Villages Clubs du Soleilqui proposent des formules "toutcompris" très avantageuses.

informationsOffice du Tourisme d'Orcières [email protected] T +33 (0)4 92 55 89 89www.orcieres.com

[email protected] T +33 (0)4 92 55 89 69www.orcieres.com

22 au 29 décembre > Orcièresinvite les enfants : pour toutachat d’un forfait, d’une location de matériel ou d’un cours de skiadulte, recevez gratuitement lamême prestation pour votre enfantde moins de 10 ans (aussi valabledu 13 au 27 avril).28 décembre et chaque pleine lune > Full Moon Party :une soirée unique pour fêter lapleine lune… et la Nouvelle Annéequi approche.2 et 3 février > Couped’Europe de Skicross : sur unparcours de 600 mètres truffés de « whoops » et de jumps avec uneinclinaison allant jusqu’à 33%.23 au 30 mars > Célib’Orcières :semaine dédiée aux célibatairesavec des animations spécifiques etplein de surprises.31 mars et 1er avril >Telemark-Fest : initiation au télé-mark, prêt de matériel… un rendez-vous incontournable pour lesadeptes et ceux qui ont envie dedécouvrir cette discipline ancestrale.

Agenda

Enneigement abondant,bel ensoleillement et cet autre atout

majeur : un formidablerapport qualité-prix-

plaisir. A partir de 207,25€ par

personne, vous y passerez de « vraies »

vacances skis aux pieds.

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CHÂTEL… pour fondre de plaisir !

Situé en Vallée d’Abondance label-lisée « Pays d’Art et d’Histoire »,Châtel reflète l’ambiance singulièred’un vrai village de montagne. Touty est : l’histoire, les hommes, uneagriculture bien présente, un patri-moine architectural (reconnaissableentre tous par ses fermes auxbalcons ciselés) et une gastronomiedu terroir dont l’un des must est lefameux Berthoud préparé avec lefromage d’Abondance AOC.

UNE VRAIE PROXIMITÉChâtel est labellisée Famille PlusMontagne pour son offre à l’atten-tion des grands et des petits. Desactivités et des équipementsdédiés garantissent à tous les âgesdes vacances inoubliables : le goû-ter à la ferme pour rencontrer lesagriculteurs, les randonnées en

raquettes, la Piste Mauve Milka,des sentiers à thème (comme« l’Eterlou et Rivari » pour permettreaux enfant de mieux connaître lafaune locale), la patinoire, lesvisites du village en petit train et,bien sûr, des pistes de toutes lescouleurs sur le domaine de Châtel.Les plus jeunes peuvent, durantleur séjour, découvrir les activitésliées à la neige ou apprendre àskier avec des professionnels,nombreux dans la station.

SNOWPARK ET ZONE LUDIQUELes amateurs de nouvelles glissesont de quoi pratiquer à Châtelleurs disciplines favorites dans lesmeilleures conditions : le Snowparka été étudié pour eux, qu’ils soientdébutants ou déjà confirmés. Onleur conseille aussi d’essayer laZone Ludique : longue de 250 m,bien délimitée et totalement sécu-risée par des filets, elle est équipéed’un chronomètre ainsi que d‘unaffichage à l’arrivée qui mentionnela vitesse atteinte par chacun…Voilà qui ajoute aux sensations !

Un vrai village de montagne avec son l’histoire, ses hommes,son agriculture, sonpatrimoine architecturalet sa gastronomie.

STATION-VILLAGE DES PORTES DU SOLEIL (650 KM DE PISTES ET 12 STATIONSFRANCO-SUISSES), CHÂTEL APPELLE À SE RETROUVER TOUT SIMPLEMENT À LA MONTAGNE OÙ HARMONIE ET ÉQUILIBRE, TRADITION ET MODERNITÉSONT UNE VÉRITÉ !

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LE PLEIN DE NOUVEAUTÉSQuelles sont, à Châtel, les princi-pales nouveautés pour cette hiver2012- 2013 ? • Deux résidences de tourismeouvrent leurs portes pour lesvacances de Noël : Les Chaletsd’Angèle (MGM) et Le GrandLodge (Vinci) qui devraient obtenirrespectivement 4 et 3 étoiles. • Un centre d’interprétation sur lacontrebande en montagne a étémis en place dans l’anciennedouane avec moult détails sur lespratiques qui existaient autrefoisdans cette région frontalière.Intéressant et… amusant !• L’offre bien-être s’enrichit dedeux prestations : Zen Attitude

proposera ses soins diversifiésà domicile sur simple rendez-vous, cependant que le spa « Ôdes Cimes » (situé dans LesChalets d’Angèle) sera ouvertau public.• En matière de remontées méca-niques, notez l’option 6x5 heuressur le forfait Châtel (130 km depistes et 58 remontées). De quoi faire de Châtel l’une desstations-villages les plus dyna-miques du massif alpin. L’essayer,c’est l’adopter !

Informations :Châtel [email protected]él. +33(0)450 73 22 44

Châtel-l’authentique, oui, mais aussi Châtel-la-tendance via le snowpark,l’Airboard et la rando-lugeen Snake Gliss.

Les grandes dates de l’hiver 2012-2013

www.chatel.com

• Du 16 au 19 janvier :3e édition des « Neiges Etoilées », LE rendez-vous de la Gastronomieavec un challenge culinaire réservéaux chefs de la région Rhône-Alpeset de Suisse Romande, ainsi que des ateliers, dégustations, un petitdéjeuner givré… De très grandsnoms de la profession seront présents : Michel Roth, RégisMarcon, Claude Legras, AlexisOlivier, Jean Deville, Mercotte,Sandra Mahut, Cédric Mouthon… • Les 16 et 17 mars : SnoWeek’n /Razorsnowbike, événement de VTTsur neige (derby et ten-cross le 16),championnat de France de snows-coot (finale les 16 et 17), airboard,snake-gliss, yooner…• Du 20 au 24 mars :le Festival « Rock the Pistes »vous convie à ses concerts outdoor organisés sur des scèneséphémères au milieu des pistes du domaine des Portes du Soleil.Châtel sera particulièrement de la fête le 22 mars. • Les 6 et 7 avril : : bienvenueau 27e « Ski d’Or ». Organisépar l’ESF de Châtel, ce slalom estouvert aux compétiteurs amateurs(dès 14 ans). • En avril (date à préciser),concert de printemps : aprèsChristophe Maé en 2011, Shy’m en2012, qui sera l’artiste qui fera vibrerle public de Châtel ? Surprise !

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Bénéficiant d’un enneigement parti-culièrement généreux (8 mètres enmoyenne ces derniers hivers),Avoriaz est une station 100% « skisau pied » où les voitures n’ont pasleur place. D’où l’ambiance si parti-culière - tout en proximité - de cebel ensemble fait de résidences enbois qui se fondent dans le paysage.

LE PARADIS DES FREESTYLERSFort de ses 112 km, le secteur alpinattenant à la station peut facile-ment atteindre… 650 km moyen-nant l’acquisition d’un pass Portesdu Soleil ! De quoi découvrir l’undes plus vastes domaines skiablesau monde. Le glisse nordique n’estpas oubliée pour autant : les 36,5 kmd’itinéraires tracés entre sous-boiset hauts plateaux méritent qu’ons’y attarde. Parmi les activités inso-lites, pointons la plongée sousglace, le VTT sur neige ou la luge ennocturne. Par ailleurs, plusieurszones non damées mais sécuriséessont destinées aux apprentis freeri-ders. Mais là où Avoriaz fait vrai-ment fort, très fort, c’est dans lefreestyle et ses infrastructures. Avecnotamment The Stash, un snowparkgéant 100% écologique conçu encollaboration avec la marque Burtonet dont les 100 modules, entière-ment constitués de bois et de neige,intègrent harmonieusement la forêtde Lindarêts. On trouve aussi un

superpipe aux normes internatio-nales ouvert à tous. Puis il y a, biensûr, le mythique snowpark d’Arareoù sont organisés de multiplescontests d’envergure. Coté débu-tants, cap sur La Chapelle, un snow-park « pour tous » avec une ligne dekickers verte, une bleue et unerouge, ainsi que quelques rails etboxes : un spot idéal pour appren-dre. Enfin, dans le Kids Parkway, leslil’riders en herbe ont droit à leurLil‘Stash avec sa lil’cabine, seslil’bancs en bois, ses lil’souches,etc… « Lil » étant l’abréviation de« little » comme vous l’aurezsans doute compris ! A partir du15 décembre, un espace destiné àl’apprentissage du snowboard (dès3 ans) viendra compléter le panel.Il sera implanté par Burton au cœurdu Village des Enfants.

AQUARIAZ ET DEEP SPA NATURE Si Avoriaz est incontournable, c’estaussi grâce à son centre aquatiqueflambant neuf de 2.400 m² divisé entrois « univers ». Avec, d’une part,

« l’arbre à eau », des geysers, destoboggans et une section Kids avecune grande pataugeoire. D’autrepart, un bassin de nage, une rivière àcourants faibles, deux salons à bullesavec banquettes massantes, un murd’escalade et un jacuzzi extérieur.Puis, enfin, un « slide winter », sortede half-pipe de plus de 10 m de hautà dévaler en bouée. Du jamais vu ! Lastation est, du reste, très fière de dis-poser d’un tout nouveau centre dewellness : le Deep Spa Nature byAlgotherm. Vous pourrez tester sonsauna, son jacuzzi extérieur, sonhammam, sa salle de relaxation etson espace cardio au Surya, une rési-

Là où Avoriaz fait vraimentfort, très fort, c’est dans lefreestyle et ses infrastruc-

tures. Avec notammentThe Stash, un snowpark

géant et « naturel », harmonieusement intégrédans la forêt de Lindarêts.

FORFAITS• Offre Opening Week : 10% de réduction pour touteréservation d’un hébergementpour la semaine du 15 au 22 décembre et skipass de 6 jourspour 123€/personne.• Séjour Yin Yang Yoga :formule ski-yoga à partir de862€/personne à l’hôtel Neige-Roc**** les semaines du 12 janvier, 19 janvier et 6 avril.• Offre ski de printemps :du 13 au 20 avril, forfait ski-Aquariazau prix de 175€ pour un adulte,125€ pour un enfant de 12-16 anset gratuit pour les moins de 12 ans(aussi valable du 16 au 21 décem-bre) + aux mêmes dates, apparte-ment en résidence de tourisme à partir de 520€/semaine pour 4 personnes.• Pass Free Kids : en avril, à l’achat d’un forfait adulte, un forfait enfant vous est offert(valable jusque 16 ans, alors quedans la plupart des stations, l’âge limite est fixé à 12 ans). • Forfait débutant : 14 remon-tées pour une glisse à votre portée(unique en Europe).• Forfait lève-tard : valable 5hpar jour pour les Portes du Soleil,parce que les vacances c’est aussise reposer… ou faire la fête !(*) Voir conditions sur www.avoriaz.com.

Bons plans

AVORIAZ 1800la différence !PLUS HAUTE STATION DES PORTES DU SOLEIL, AVORIAZ 1800 A FAIT DESFAMILLES ET DES JEUNES SES PRINCIPALES CIBLES, SE RENOUVELANT SANSCESSE AU FIL DES ANS. DANS CETTE APPROCHE, ON PEUT DIRE QU’ELLE POSSÈDE AUJOURD’HUI L’UNE DES MEILLEURES OFFRES DU MARCHÉ.

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dence Pierre&Vacances Premiumrécemment inaugurée. Des soins ysont également donnés, y comprispour les plus jeunes avec la formule« Mon Premier Spa »…

APRÈS-SKI : LA TOUCHE FINALE !Dans le même registre, Avoriazmet un point d’honneur à proposerce qui se fait de mieux en matièred’après-ski outdoor. Lâchers delanternes, spectacles de rue, ani-mations autour de la patinoire enplein air, sculpture sur glace,courses de luge, concerts… Il y atous les jours quelque chose àfaire ou à voir et de nombreuxévénements uniques en leur genresont organisés (voir agenda). Lesnoctambules apprécieront la pré-sence de bars à vin et d’une véri-table discothèque (Le Yak). Enfin,notamment grâce à son accordavec Pierre&Vacances, l’offre enterme d’hébergements est trèslarge. De 2 à 5 étoiles, il y en avraiment pour tous les goûts ettous les budgets.

InformationsOffice de Tourisme d’Avoriaz 1800 Tel : +33 (0)4 20 74 02 11www.avoriaz.com

[email protected] Tel : +33 (0)4 50 74 24 29reservation.avoriaz.com

15 et 16 décembre > « Fête de la Glisse » et « Rock on Snowboard Tour » :50 exposants, un max de matos à tester, des contests, des concours, des initiations,des concerts et des after de « ouf » ! Du 23 décembre au 4 janvier > « Féerie des Lumières » : des chemins illuminés dans la neige, des lâchers de lanternes célestes et un grand spectacle pyrotechnique pour fêter Noël.Du 6 au 11 janvier > « Le Cabaret d’Avoriaz » : chaque soir, un dîner-cabaretdans un restaurant, avec des multiples thèmes (chanson française, café-théâtre,humoristes). Offre spéciale : 10% de réduction pour un studio 4 personnes.13 février > Concert gratuit de Tom Dice, un artiste belge.Du 20 au 24 mars > « Rock The Pistes Festival » : unique en Europe, un festival pop-rock dans des sites enneigés. Tout le domaine des Portes du Soleilparticipe. Concerts gratuits en journée sur les pistes et, le soir, en station. Offre spéciale : à partir de 350€/personne en studio 4 personnes avec forfait Portes du Soleil.Du 29 mars au 7 avril > « Snowclash » : bénéficiez durant toute la semainede démonstrations de freestyle ainsi que d’un coaching personnalisé avec des pros,analyses vidéos et shooting photos à l’appui.Du 6 au 12 avril > Festival Jazz’up : un des plus grands évènements jazz de France avec une programmation internationale. Offre spéciale : 840€/semainedans un appartement 2 pièces pour 4 personnes.

Agenda

Si Avoriaz est incontournable, c’est aussi grâce à l’Aquariaz, son toutnouveau centre aquatique de 2.400 m²

divisé en trois « univers ».

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Avec ses six massifs montagneux, sessept stations, dont certaines labelliséesFamille Plus Montagne, et ses treizedomaines nordiques, le « Pays desVolcans » propose des infrastructuresde qualité assorties d’un large paneld’activités pour petits et grands.

UN BOL D’AIR PUR À PRIX DOUXA la portée des budgets les plus ser-rés, l’Auvergne joue depuis toujoursla carte de la convivialité auprès deceux et celles recherchant simplicité,diversité et authenticité. Du Lioran àSuper-Besse, en passant par leMont-Dore, cette destination se dis-tingue par la variété de ses panora-mas à couper le souffle. Les volcansà jamais endormis côtoient devastes étendues encore vierges detoute habitation. Entre forêts, lacs,rivières et sources d’eau minéralenaturelle (on en recense 109), c’estun dépaysement total, loin de l’agi-tation des « usines à ski ».

POUR TOUS LES GOÛTS Des fondus de glisse pure et dure auxamateurs de sensations fortes, enAuvergne, chacun trouve son bon-

heur. Au total, on dénombre 250 kmde pistes de ski alpin et, pour lesadeptes de disciplines nordiques, deraquettes ou de balades en chiens detraîneau, pas loin de 950 km tracéssur les hauts plateaux ! Et commel’Auvergne se veut vraiment ouverte àtous, de par son relief, elle constitueaussi une terre de choix pour le ski derando, le snowkite et le speed riding :autant de possibilités qui se marient àmerveille avec les racines de cette larégion qui s’est par ailleurs mise à lapage en se dotant de snowparks

dignes de ce nom pour tous lesniveaux. Quant aux enfants, ils sont« rois d’Auvergne » ! Zones d’initiation,espaces ludiques, pistes de luge, pati-noires, animations… Tout est faitpour rendre leur séjour inoubliable.Alors, si vous avez envie de sortirdes sentiers battus, choisissezl’Auvergne, vous ne serez pas déçu !

Informations et réservations+33 (0)4 73 29 49 99www.auvergne-neige.info

AU CŒUR DU MASSIF CENTRAL, À SEULEMENT 7 HEURES EN VOITURE DEBRUXELLES ET 4 HEURES DE PARIS, LES PENTES DES VOLCANS D’AUVERGNECONSTITUENT UN DÉCOR IDYLLIQUE POUR DES « VACANCES À LA NEIGE ».DES VACANCES À L’AMBIANCE UNIQUE. L’IDÉAL POUR SE RESSOURCER.

AUVERGNE des volcans sous la neige…

Profitez dès maintenant de 100 € de réduction sur unséjour dans l’un des quatre villages vacances VVF en utilisant le code promo NEIGE. Pour plus d’infos, rendez-vous surwww.auvergne-sejour.be !

Bon plan

Entre forêts, lacs, rivières et sources d’eau minérale naturelle, c’est le dépaysement total.

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Le Lioran (Cantal) > Située au pied du Plomb duCantal (1.858 m), le Lioran offre des conditions opti-males. En lisière des sapins, ses pentes escarpéesaccueillent 60 km de pistes de ski alpin et 75 km deparcours nordiques. On y trouve aussi trois itinérairesspécialement étudiés pour les raquettes, deux pistesde luge, un stade de slalom permanent et chronomé-tré, ainsi qu’un circuit de boardercross de 1.200 m etun snowpark. Ce à quoi s’ajoutent d’autres activitéscomme la randonnée gourmande, le mushing, le skijoëring, la cascade de glace, la conduite sur glace pourles plus jeunes, le « Déval’luge », la motoneige, lapatinoire, les structures gonflables, les trampolines etla balnéothérapie.

Le Mont-Dore (Puy-de-Dôme)> Labellisée Famille Plus Montagne, cette station, adossée au plus haut volcan d’Auvergne (le Puy de Sancy / 1.886 m), a conservé son cachet traditionnel. Outre son domaine alpin de 41 km (84 km avec la liaison menantà Super-Besse), le Mont-Dore, c’est 23 km dédiés au ski de fond, trois itinéraires de rando en raquettes, deux pistes de luge etun snowpark. Mais ce n’est pas tout : l’endroit est aussi réputée pour ses nombreux couloirs hors-piste. Au rayon des activités,pointons les jeux de piste en raquettes (à partir de 3 ans), les concours de bonshommes de neige (un grand classique dont on ne se lasse pas !), le ski joëring, le ski de rando, le speed riding, la cascade de glace, la patinoire, le bowling, le cinéma et les thermes.

Super-Besse (Puy-de-Dôme) >Arborant également l’estampille Famille Plus Montagne, Super-Besse peut s’enorgueillir de ses points de vue époustouflants et de ses 43 km de pistes de ski alpin tournées vers le soleil (84 km avec la liaison vers le Mont-Dore). Il y a aussi le snowpark et son airbag, le circuit de boardercross, le stade de slalom et un secteur alloué au KL (le kilomètre lancé).Quant aux fondeurs, ce sont 126 km d’itinéraires qui les attendent. A noter, de plus, neuf itinéraires de randonnée en raquettes et des parcours pour lugeurs. Côté activités, mentionnons le snowkite, le ski de rando, la marche nordique, les jeux de piste en raquettes (à partir de 5 ans), les chiens de traîneau, la construction d’igloo, la patinoire, le cinéma et la balnéothérapie.

Trois stations à la loupe

A la portée des budgets les plus serrés, l’Auvergne joue la carte de la convivialité auprès de ceux et celles

recherchant simplicité, diversité et authenticité.

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ET POURQUOI PAS !L’escalade, discipline olympique ?

RÉCEMMENT RECONNUE PAR LE COMITÉ INTERNATIONAL OLYMPIQUE, L’ESCALADE SPORTIVE EST AUJOURD’HUI EN LICE POUR ACCÉDER AUX JEUX OLYMPIQUES DE 2020. TOUR D’HORIZON SUR LES AOUTS ET LES CHANCES D’UN SPORT PLEIN D’AVENIR.

Ils poussent, ils poussent, les petitsmurs d’escalade… Aujourd’hui,chaque ville, si ce n’est chaque gym-nase, en possède un. Et pour cause,cette activité offre matière à ensei-gnement : outre le domaine phy-sique de proprioception, d’équilibre,de précision et de gestion del’effort, l’escalade permet d’aborderces valeurs que sont la rigueur, l’au-tonomie, la sécurité la solidarité…

10.000 COMPÉTITEURS RIEN QU’EN FRANCEEn moins de dix ans, le phénomènea également investi les plus grandessalles de spectacles, comme celle deParis Bercy, pour des shows compétitifs

d’envergure. Aujourd’hui, on compteen France plus de 10.000 compé-titeurs. Quant à l’InternationalFederation of Sport Climbing(IFSC), elle recense près de 90 paysmembres et/ou associés. Autantd’adhésions à l’escalade sportive quiœuvrent favorablement pour sa pré-sence effective aux JO organisés en2020*. Mais, ce n’est pas tout…

UN PEU D’HISTOIREAu commencement, il y avaitl’homme et son corps. Deux bras,deux jambes et un cerveau pour sur-vivre dans un monde de prédateurs.Ses points forts ? L’intelligence et unemorphologie permettant de nom-

breuses actions : courir, sauter, lan-cer… et grimper ! « Ces comporte-ments font directement partie denotre répertoire historique. Ils nousont permis de survivre et de nousdévelopper au cours de l’Evolution,explique Pierre Legreneur, maître deconférences à l’Université de Lyon,en délégation CNRS au Muséumd’Histoire Naturelle de Paris. L’êtrehumain, comme son cousin, le pri-mate, est doté de pouce opposableà chaque main. Cette particularité luiconfère la capacité de saisir et de sehisser pour se réfugier en hauteur.Ainsi, l’action de grimper, dontdécoule l’escalade, est une activitéinnée et instinctive qui procèderaitdirectement de notre morphologie.Cela revient à dire qu’elle ne néces-site pas d’apprentissage et qu’ellen’est pas liée à l’âge. La preuve enest qu’un enfant grimpe un escalieravant même de savoir marcher. » Etcependant, l’escalade semble être ledernier ‘comportement moteur debase’ des humains à n’être toujourspas représenté dans le mouvementolympique…

par Auriana BEAUTÉ

Proprioception, équilibre,précision et gestion de l’effort : cette discipleparticipe à l’éducation du « geste juste » et au contrôle de soi.

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LA DISCIPLINE QUI MONTEFondée en 2007, la FédérationInternationale fut officiellementreconnue par le CIO en 2010. Unan plus tard, elle a été retenue dansla « short list » des nouveaux sportsdésireux d’intégrer le programmedes JO de 2020. « Cette étapeconstitue un premier pas vers lesJeux d’été », affirme Pierre HenriPaillasson, Secrétaire Général del’IFSC. La fédé s’est, depuis, éver-tuée à prouver que l’escalade porteen elle les ingrédients d’un véritablesport olympique. Son principal ferde lance : les Championnats duMonde 2012 qui se sont déroulés àParis du 12 au 16 septembre der-niers. Avec plus de 500 athlètesvenus de 50 pays, encouragés par15.000 spectateurs, l’événement atenu toutes ses promesses… Mais

rien n’est encore gagné : face auxanneaux, l’escalade s’oppose à desérieux concurrents, tels que lebase-ball, le softball, le karaté, leroller, le wakeboard ou encore lewushu… en sachant qu’au final, iln’est même pas certain que l’une deces disciplines soit retenue. JacquesRogge et ses délégués trancheronten 2013. D’ici là, l’escalade devraencore se pencher sur le format del’épreuve qui pourrait devenir olym-pique. Aujourd’hui partagée entrele bloc, la difficulté et la vitesse, elledevra imaginer un subtil mélangedes trois pour devenir encore plusspectaculaire, médiatique et com-préhensible du grand public !

(*) Pour rappel, les 3 villes candidatesaux Jeux de 2020 sont Tokyo, Madrid et Istanbul.

Les Championnats du Monde 2012 ont réuni à Paris500 athlètes venus de 50 pays et 15.000 spectateurs.

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nouvelle grand-messe de la grimpe outdoor

PROject

FIGURANT PARMI LES PLUS IMPORTANTSFOURNISSEURS AU MONDE D’ÉQUIPEMENTSTECHNIQUES LIÉS À L’ESCALADE OUTDOOR,THE NORTH FACE NE SE CONTENTE PASD’ARMER UNE DREAM TEAM. LA MARQUECALIFORNIENNE ORGANISE AUSSI DESMANIFESTATIONS D’ENVERGURE DANS DESENVIRONNEMENTS GÉNÉRALEMENT SOMPTUEUX. CE FUT RÉCEMMENT LE CAS AVEC LE KALYMNOS CLIMBING FESTIVAL.

A l’instar de Yuji Hirayama et Caroline Ciavaldini qui ont particulièrement brillé à Kalymnos, le Français Philippe Ribièreet le Britannique James Pearson sont membres du team The North Face : une équipe redoutable qui, en multipliant lesexploits, contribue à faire de l’escalade un sport extrême de plus en plus populaire et fascinant. Dernière recrue en date :

Daila Ojeda Sanchez. La jolie Espagnole possède à 31 ans une solide expérience. Elleest d’ailleurs l’une des rares femmes à avoir gravi une voie de difficulté 8c/8c+. Saspécialité : les falaises naturelles. Daila Ojeda dit de l’escalade que c’est une formed’apprentissage de l’absolu, comme une fusion entre l’athlète et la nature.Aujourd’hui, elle partage sa vie en Catalogne avec l’AméricainChris Sharma, autre pointure de la grimpe outdoor. A deux,ils forment un des couples les plus attachants du circuitinternational. Et l’un des plus performants !

Bienvenido, Daila Ojeda

Ce rendez-vous très attendu (baptiséPROject) a réuni la communauté del'escalade du 26 au 30 septembresur une île grecque du Dodécanèsedans la mer Égée. Relevant le défi,les compétiteurs se sont attaquésaux quatre voies ouvertes pour l'occa-sion sur la falaise Psili Riza. Dans des

conditions de chaleur et d'humiditéexceptionnelles, supporters etmédias ont assisté à des tours deforce sur cette paroi d’une rare com-plexité. Résultat : les grimpeurs YujiHirayama (JPN), Caroline Ciavaldini(FRA), Alexander Megos (GER),Michael Fuselier (FRA), Nicholas

Favresse (BEL), Gabriele Moroni(ITA) et Mélissa Le Névé (FRA)sont tous arrivés au sommet. Ennotant qu’une des quatre voiesest restée invaincue. C’est direson niveau de difficulté ! Voilàqui donne déjà du piment àl’édition 2013…

Daila Ojeda Sanchez dans son exercice favori…

Une forme d’apprentissage de l’absolu, comme une fusion entre l’athlète et la nature.

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LA HAUTE ROUTEPlus d’un Tour dans mes rêvesL’AUTOMNE EST LÀ, MAIS ON NE FAIBLIT PAS ! QUE DIRIEZ-VOUS, POUR VOUS MOTIVER, D’UN RETOUR SUR LA

CYCLOSPORTIVE LA PLUS FOLLE DE L’ÉTÉ OU, DU MOINS, LA PLUS EXIGEANTE. UN DÉFI À N’ENTREPRENDRE QU’AUTERME D’UNE LONGUE ET DURE PRÉPARATION. CAR ON NE PARTICIPE PAS À LA HAUTE ROUTE SANS S’ÊTRE FORGÉUN CORPS D’ACIER. ET UN MENTAL EN TITANE ! LES CHIFFRES PARLENT D’EUX-MÊMES : 21.000 MÈTRES DE DÉNI-

VELÉ POSITIF, 19 COLS ET 780 KILOMÈTRES À SE FARCIR EN 7 JOURS DE GENÈVE À NICE… RIEN DE MOINS !

par Paul Chance

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Jambes rasées, mollets saillants,mais regards inquiets. Au départ deGenève, les 570 engagés à laHaute Route dissimulent mal leurappréhension. La fausse décontrac-tion affichée par certains netrompe personne. Comment tenirune semaine en enchaînant desétapes de 98 à 171 km avec un déni-velé de 2.700 à 4.700 mètres ?...La question taraude les esprits.Même les plus robustes semblent

inquiets. Et bientôt la route entameson interminable grimpée. Trois foisla montée de l’Everest depuis leniveau de la mer, voilà le menu ! Ledécorum est à la hauteur de l’effort :motos ouvreuses, chronométrageau pied de chaque col, massage àl’arrivée, spectateurs au bord desroutes… Comme les pros !

PIED AU PLANCHERLes Alpes, impassibles, attendentles intrépides. Ces ascensions delégende où se sont écrites lesplus belles pages du cyclisme

résonnent des exploits dumythique Tour. Le souvenir desjoutes que se livrèrent les forçatsde la route donnent du cœur auventre : un rêve pour ces ama-teurs venus des quatre coinsdu monde, de l’Angleterre àl’Australie en passant par leBrésil, le Kenya et la Hollande.Mais un cauchemar aussi pour96 d’entre eux qui ne parvien-dront pas à tenir une des 7 étapes

programmées à la moyenne de15 km/h imposée par l’organisateur.Clairement, il faut se ménager, nepas brûler ses cartouches enprévision des passages les plusrudes. Or, malgré l’expérienced’un peloton d’âge mûr (moyenne,42 ans), les premiers kilomètressont abordés pied au plancher !Trop vite pour certains. Maispourquoi donc ? Parce qu’il estdifficile de résister à l’envie desauter dans la roue d’un plusrapide : un réflexe atavique ducycliste, c’est bien connu !

MÊME PROST CAPITULERA !Heureusement, la majorité s’estcalmée dès le deuxième jour, enredoutant l’étape marathon dulendemain. « Là, tu sais si tu passesou pas »… Et pour cause, à l’en-chaînement de La Madeleine et duGlandon, s’ajoute L’Alpe d’Huez.Verdict de l’altimètre : 4.700 mètresde dénivelé positif ! A peine moinsque la hauteur du Mont-Blanc.Pour plus de trente courageux, ce

fut déjà le coup d’arrêt. MêmeAlain Prost, l’ancien championautomobile (et cycliste émérite)venu en guest star pour la journée,capitula. Une partie de l’effectif seconsuma sous un soleil caniculaire.Il fallait boire plus que de raison,avant la soif, comme l’impose larègle d’or : un principe parfoisnégligé dans le feu de l’action.Jean-Baptiste Wiroth, préparateurphysique d’une dizaine de concur-rents, insiste : « Je leur demandede rester au maximum en dessousdu seuil, car il faut tenir toute la

Une belle solidarité dans l’effort.

Une semaine en enchaînant des étapes de 98 à 171 km avec un dénivelé de 2.700

à 4.700 mètres !

Toutes voiles dehors, Franck Cammass’est joint au peloton.

Pourtant très affûté, Alain Prost en a bien bavé…

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semaine. » C’est la voix de la rai-son, certes, mais pas évidente àrespecter quand on se retrouveembarqué dans un tel challenge.

MARCO SUR UNE AUTRE PLANÈTETous les soirs, après la collation, lesmassages et les soins éventuels, laprochaine étape est décortiquéeau briefing : détails des difficultés,emplacement des ravitaillements,points dangereux… Le lendemain

de la dantesque journée mara-thon, un contre-la-montre indivi-duel disputé sur les 21 virages deL’Alpe d’Huez depuis Bourgd’Oisans permet de « souffler unpeu ». Pour beaucoup, l’objectifconsiste à couper la ligne en moinsdu double du temps de référence :le record de Marco Pantani en37 min 35 s. Le départ se donned’une cabine de chronométrage.Difficile de faire meilleure mise enscène…

Le souvenir des joutesque se livrèrent lesforçats de la routedonnent du cœur auventre : un rêve pources amateurs venusdes quatre coins du monde.

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LA MONTAGNE PEUT ÊTRE TRAGIQUE La suite de la semaine sera à la hau-teur des premiers jours, quoique lamétéo se soit rafraîchie quelquepeu. Au fil des kilomètres, les partici-pants se regroupent dans l’effort, seretrouvant par niveaux et par affini-tés. Le cyclisme reste bien le plus col-lectif des sports individuels. Et certai-nement l’un des plus nomades. Cecortège où bruisse le seul cliquetisdes dérailleurs se taira la dernière

ON THE MOVE

• Du marathon au cyclismeParmi les participants, s’est distin-guée une équipe de 7 cyclistesvenue du village d’Iten, connu pourêtre le berceau des plus grandscoureurs de fond Kényans. Cesathlètes au gabarit de marathoniens’adonnent au vélo depuis 2006, sous l’impulsion d’un entraîneur originaire deSingapour, Nicholas Leong. La Haute Route leur a permis de s’exprimer sur ces

itinéraires qui font fantasmer tous lesadeptes de la petite reine. Et ça leur aplutôt bien réussi ! Coachés par unAustralien, ils terminèrent à laseconde place du classement paréquipes. Mieux encore, 4 d’entre euxont fini parmi les 15 premiers augénéral. Leur parcours est incroyable,à l’image de John Njoroge Muya,5e au scratch et cycliste depuis seule-ment deux ans. Il est décrit par

Nicholas Leong comme une force de la nature. « Il a passé son enfance àconvoyer jusqu’à 50 litres de lait sur sa bicyclette. Nous pensons que cela l’a aidéà développer ses capacités ! »• La solidarité des longues distances « Ce qui est super ici, ce sont les mon-tagnes et l’ambiance très sympa. Ici, tu retrouves une véritable solidarité. Commetu sais que tu vas t’engager dans une galère, tu dois te gérer, mais aussi soutenirles autres », témoigne Alexandra, 2e féminine et 63e au général. Triathlètelongue distance élite, elle disputait sa première course à étapes, partant dans

l’inconnu… comme la majorité desparticipants. Au soir du premier jour,elle doutait encore : « Vais-je tenir les7 jours ? Je ne sais pas comment lecorps va réagir ». • Le vélo, ça fait love « On est gen-darmes et, pendant ces 7 jours devélo, on fête nos sept ans de mariage.Nos deux enfants de 4 et 6 ans noussuivent avec leurs grands-parents. On

bosse ensemble, on s’entraîne ensemble, on a même fait deux enfants ensemble »,plaisante Laurent au Col de la Colombière, après la première étape. « Aujourd’hui,c’est difficile pour moi », poursuit Rachel… mais elle tiendra bon et ils termineronttous les deux sans s’être quitté d’une roue, sauf pendant le contre-la-montre.Madame finit à la 370e place, Monsieur à la 364e.• Le klaxon des montagnes Le Suisse Ruedi a accompagné les coureurs tousles jours avec son Alphorn, un cor des Alpes mesurant 3,60 mètres de long :« Mon fils Martin courre avec le dossard 623. Je suis aussi le Tour de Franceavec cet instrument de musique quin’émet que des sons naturels ».Perché en haut des cols, Ruedi se fai-sait entendre de loin, annonçant defaçon mélodieuse (et pour la moinsinsolite) la proximité du sommet. Sonfils s’est classé 418e.

Bruits de pelotonAu fil des kilomètres,les participants seregroupent dans l’effort,se retrouvant parniveaux et par affinités.Le cyclisme reste bienle plus collectif dessports individuels.

Un décor sauvage, propiceaux rencontres parfois

étonnantes…

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journée, endeuillée par la chutemortelle d’un participant. La mon-tagne peut être tragique. Pour les474 classés, la Promenade desAnglais signa la fin d’une épopéeunique qui se ponctua par un joyeuxplongeon dans la Méditerranée.

L’aventure se poursuivra l’an prochaindans les Alpes, mais également dansles Pyrénées, de Barcelone à Biarritzselon un schéma identique. Commesouvent dans les épreuves populairesles plus convoitées, le premier déficonsiste à s’engager. La preuve : pourcette deuxième édition d’un genrenouveau, les inscriptions ont été bou-clées en 8 heures, le 20 décembredernier ! A bon entendeur…

• 2e édition, du dimanche 19 au samedi 25 août 2012• 570 partants dont 49 femmes ; 474 classés (sur 531 arrivés) ; 33 nationalités représentées dont 172 Anglais, 81 Français,46 Suisses, 29 Canadiens, 28 Australiens, 24 Brésiliens, 24 Américains, 20 Belges, 18 Hollandais, 10 Italiens…• 781 km et 21.000 m de dénivelé positif (D+)• 7 étapes : Genève/Megève (120 km, 2.700 m D+) ; Megève /Courchevel (105 km, 2.700 m D+) ; Courchevel/L’Alpe d’Huez(138 km, 4.700 m D+) ; Bourg d’Oisans/L’Alpe d’Huez, contre-la-montre (15 km, 1.100 m D+) ; L’Alpe d’Huez/Risoul (136 km,3.700 m D+) ; Risoul/Auron (110 km, 3.200 m D+) ; St-Etienne de Tinée/Nice (171 km, 2.900 m D+)• 19 cols et montées, par ordre de franchissement : Romme, La Colombière, Les Aravis, Les Saisies, Courchevel 1850, La Madeleine, Le Glandon, L’Alpe d’Huez (à 2 reprises), Sarenne, Le Lautaret, L’Izoard, Risoul, Vars, La Bonette, Auron, La Couillole, Saint Raphael, Vence.• Un staff de 150 personnes, 60 véhicules, 900 signaleurs, 20 masseurs présents à chaque arrivée, une assistance mécaniqueaux étapes• 1.200 euros de frais d’inscriptions + des packs hébergement allant de 300 à 1.000 euros

HOMMES1. Peter Pouly (France) : 22 h 34 min 44 s2. Michel Chocol (France) : 23 h 23 min 47 s 3. Benjamin Blaugrund (Etats-Unis) : 23 h 42 min 3 s FEMMES1. Emma Pooley (Royaume-Uni) : 23 h 51 min 28 s (4e au général !)2. Alexandra Louison (France) : 27 h 19 min 55 s3. Marianne Kern (Suisse) : 29 h 9 min 49 sEQUIPES1. Team No limit : 71 h 58 min 17 s2. Kenyan Riders : 73 h 34 min 51 s3. Team Tempo Sport Excer : 75 h 44 min 40 s

Digest

Résultats

Pouly et Pooley : un Français, uneBritannique et deux maillots jaunes.

Le final sur la Promenade des Anglais.

ON THE MOVE

L’aventure se poursuivra l’an prochain dans les Alpes, mais également dans les Pyrénées, de Barcelone à Biarritz selon un schéma identique.

62 monsport

GOGO!Victor,

Effet de mode ou tendance lourde :pas mal d’anciens coureurs cyclistesprofessionnels se sont tournés cesdernières années vers le marathon.La raison ? Souvent le besoin de sedépenser qui demeure. Le vélo estau clou et le plaisir de le décrochern’est plus là. Mais il y a toujourscette énergie qui doit trouver unexutoire…

EXIT LE BOSSL’exemple le plus connu, car le plusmédiatisé, fut celui de LanceArmstrong. Lorsqu’il arrêta une pre-mière fois sa carrière dans le pelotonaprès avoir remporté sept fois leTour de France, l’Américain couruttrois marathons, chaque fois sousles trois heures, avec un recordà 2h46’43 (New York 2007).L’homme avait un objectif : bouclerles 42 km195 en 2h30’, à l’aise, his-toire de pouvoir produire le derniereffort d’un ironman en 2h50’. CarArmstrong voulait aussi aller àHawaï où il voulait performer. Ils’était même adjoint un préparateurde luxe, son compatriote AlbertoSalazar, ex-pointure internationalesur la distance. Pour rien, finale-ment. Rattrapé par des histoires dedopage désormais avérées, le « Boss »ne courra sans doute plus jamaisune compétition officielle, du moinssur le sol US.

ALINE EN 2H37 !Outre le Texan, on vit aussi descyclistes comme Laurent Jalabert,Laurent Brochard, Joseba Beloki etChris Boardman s’essayer au mara-

thon. Christophe Bassons, anciensouffre-douleur du peloton (pouravoir dénoncé l’EPO et les pratiquesscandaleuses de certains soigneurs)avait également tâté la discipline,avant de bifurquer vers les raids-multisports et le trail. Sans oublier laFrançaise Aline Camboulives qui fitpartie de l’équipe nationale cycliste10 années durant, avant de se reti-rer, victime d’une fracture du fémur.Petit à petit, elle s’est alors lancéedans la course à pied pour bientôts’offrir un étonnant chrono sur leMarathon de Paris en 2007 :2.37:19 ! Ce que l’on sait moins,c’est qu’un Espagnol, jadis profes-sionnel dans des formations commeBanesto ou Reynolds, détient lerecord du monde des ex-cyclistes

sur le marathon : Victor Gonzalo quifut l’un des équipiers de PedroDelgado et Tony Rominger. Aprèsquatre saisons de professionnalismefin 80 et début 90, il s’arrêta à28 ans. Pendant deux longuesannées, Gonzalo négligea totale-ment l’activité physique. Puis, arrivala course à pied. Elle déclencheraune véritable passion assortie desuperbes chronos au bout d’unentraînement de forçat : 30’ sur 10 km,1h06’ sur le semi et, en 2007,2h21’ et 55 secondes au Marathonde Berlin. Respect !

LES CALORIES À LA BAISSE« Avec toutes ces années passéessur un vélo, je n’avais pas vraimentune musculature favorisant les

L’ESPAGNOL VICTOR GONZALO A CRÉÉ UNE SOCIÉTÉ (VICTOR GO) QUI ENTRAÎNE DES MARATHONIENS ET GÈRE LEURS DÉPLACEMENTS À L’ÉTRANGER. PARTICULARITÉ : IL EST L’ANCIEN COUREUR CYCLISTE PROFESSIONNEL LE PLUS RAPIDE DE TOUS LES TEMPS SUR LE MARATHON (2.21:55).

Je me fais plaisir, alors que je prends de l’âge…

par Eric VERSCHUEREN

Victor dans ses œuvres à Berlin. Son temps ? 2.21:55. Pas mal !

longues foulée », nous expliquecelui qui, aujourd’hui, est à la têted’une société - Victor Go - s’occu-pant d’encadrer des groupes demarathoniens, en les entraînant,mais aussi en organisant desdéplacements sur des courses aux4 coins du monde. « J’ai dû travaillerlongtemps pour changer cela. Il aaussi fallu que j’apprenne à gérermon alimentation. Lorsque j’aiarrêté le cyclisme, mon corpss’était habitué à consommer de5.000 à 7.000 calories par jour.Maintenant, c’est 2.500. Puisenfin, il y a la cadence des compé-titions. J’étais à 70 jours par ancomme cycliste. Comme coureur,c’est une vingtaine dont 3 mara-thons. » Mais le mieux, le plusintriguant et, au fond, le plus ras-surant, c’est que Gonzalo est bienplus fier de cette ‘carrière’ en ama-teur que de ses quatre ans de pro-fessionnalisme dans le vélo. « Jesuis connu dans mon coin commel’ex-cycliste qui court des mara-thons, constate-t-il. A l’échelonmondial, avec mes 2h20’ etquelque, je ne suis nulle part, maisnéanmoins très fier d’arriver à celaen travaillant 8 heures par jour,tout en m’occupant de ma fille. »Le vélo aujourd’hui ? « Ce fut unegrande passion. Mais je ne pouvaispas obtenir ce que ma tête voulait.Il m’a fallu très longtemps avantde remonter en selle pour aller mepromener avec ma femme. Avecle marathon, je me suis prouvéque je pouvais résister à desefforts physiques très durs. Et jeme fais encore plaisir, alors que jeprends de l’âge… »

ON THE MOVE 63

A l’échelon mondial,avec mes 2h20’ et

quelque, je ne suis nullepart, mais néanmoins

très fier d’arriver à cela en travaillant 8 heures par jour,

tout en m’occupantde ma fille.

Victor dans un peloton de marathoniens aguerris dont l’Italien Stefano Baldini (tenue beige) qui fut médaillé d’or sur la distance aux Jeux Olympiques d’Athènes.

Ci-dessous, quelques exemples de chronos enregistrés sur le marathon par d’anciens cyclistes professionnels.

Victor Gonzalo (Esp) 2h21'55 Berlin 2007Sebastien van den Abeel (Bel) 2h34'17 Amsterdam 2010Laurent Brochard (Fra) 2h36'15 Vannes 2009

Aline Camboulives (Fra) 2h37'19 Paris 2008Abraham Olano (Esp) 2h39'19 San Sebastian 2006Daniel Atienza (Sui) 2h40'09 Zurich 2010Laurent Dufaux (Sui) 2h40'14 Genève 2009

Rolf Aldag (All) 2h42'54 Hambourg 2006Eric Leblacher (Fra) 2h43'35 La Rochelle 2010Laurent Jalabert (Fra) 2h45'52 Barcelone 2007

Lance Armstrong (USA) 2h46'43 New York 2007Massimo Cigana (Ita) 2h52'01 Ironman Florida 2009 (*)Joseba Beloki (Esp) 2h53’57 New York 2010

Fernando Escartin (Esp) 2h56'52 Vitoria 2005Steve Larsen (USA) 2h56'53 Ironman de Lake Placid (2001) (*)Kai Hundertmarck (All) 3h02'46 Ironman d'Autriche ( ) (*) Marion Clignet (Fra) 3h06'28 Toulouse 2009Chris Boardman (Ang) 3h19'27 Londres 2009Leontien van Moorsel (Holl) 3h28'57 Rotterdam 2008Wilfried Peeters (Bel) 3h57'25 New york 2006

(*) Marathon dans un ironman. Soit après avoir nagé 3800 mètres et avoir roulé 180 km.

Victor, Aline, Lance et les autres

ON THE MOVE 65

Depuis les moines bâtisseurs deSaint Bernard de Clairvaux,l’homme a façonné le paysage duDer. Il a défriché la forêt, plantédes vergers et aleviné les étangs.Puis, dans les années 70, il a entre-pris un chantier gigantesque pourse prémunir des caprices de laMarne : la création d’un barrage-réservoir qui allait bientôt devenirle Lac du Der et ses 77 km derivages. Rien de moins que le

deuxième plan d’eau artificield’Europe ! Sa superficie est prati-quement celle du lac d’Annecy,avec, pour renforcer cette impres-sion de grandeur, un pourtourresté très sauvage, sans aucuneconcentration d’habitations. Maispour autant, il existe des structuresd’accueil et tous les aménage-ments nécessaires pour passer unséjour varié entre nautisme, cycloet ornithologie, par exemple.

par Denis ASSELBERGHS

Avec ses 77 km derivages, c’est rien de moins que ledeuxième plan d’eauartificiel d’Europe ! Sa superficie est pratiquement celledu lac d’Annecy.

monsport

ça vous dirait ?…UN WEEK-END AU LAC DU DER,

LE DÉPARTEMENT DE LA HAUTE-MARNE APPARTIENT À LA RÉGIONCHAMPAGNE-ARDENNE. IL EN EST LA PARTIE MÉRIDIONALE. UNENDROIT PAISIBLE. UNE CERTAINEIMAGE DE LA FRANCE PROFONDEOÙ L’ON AIME SE PROMENER À SONRYTHME, LOIN DU STRESS URBAIN.NOTRE DESTINATION DU JOUR ESTUN ÉCRIN POUR LA FLORE ET LAFAUNE : LE LAC DU DER, À 220 KMDE PARIS ET UN PEU PLUS DE 350 KMDE BRUXELLES. UN LIEU QUI OFFRE ÀCHAQUE SAISON UN AUTRE VISAGE,AVEC UN PIC DE FRÉQUENTATIONPENDANT LA PÉRIODE ESTIVALE,MAIS SANS JAMAIS TOMBER DANSLE TOURISME DE MASSE. ON EN ESTLOIN, TRÈS LOIN : ICI, ON VIENTCHERCHER LE SPORT DANS UNE PRATIQUE COOL, LA NATURE DANSUNE APPROCHE RESPECTUEUSE, LACULTURE DANS UNE DÉMARCHEPATRIMONIALE. SANS TAMBOURS, NI TROMPETTES… ET TANT MIEUX !

66 monsportLA GRUE CENDRÉE POUR EMBLÈMEL’ornithologie, parlons-en. C’estl’une des richesses du Lac du Der.Les étangs avois inants, lesespaces boisés et les prairiesconstituent un cadre préservé oùl’on dénombre près de 270 espècesd’oiseaux, dont certaines rares etmenacées. Le site est répertoriédans la convention internationalesur les zones humides. Au prin-temps, les nicheurs se l’appro-prient. En été, vient la mue. Etlorsque les couleurs chaudes del’automne habillent le paysage,voilà qu’arrivent les migrateurs.La grue cendrée est l’emblème dulac. Avec plus de 2 mètres d’en-vergure, c’est le plus imposantoiseau sauvage visible en France.Il occupe les digues de mi-octobre àmi-mars. L’effectif lors d’une migra-

tion peut atteindre 74.000 gruesréunies sur le Der ! Pour assisterà ces concentrations exception-nelles, faites appel aux guidesornithologues. Ils vous mèneront

dans les secteurs les plus peupléset vous en apprendront tant etplus sur ce majestueux échassiervenu d’Afrique. Une populationplus restreinte de cigognes noiresstationne aussi sur les berges, àproximité des grèbes huppés, deshérons cendrés, des faucons cré-cerelles, etc. Intérêt supplémen-taire pour les passionnés d’oi-seaux : en retrait du lac, troisétangs (du Grand Coulon, desLandres et de la Forêt) génèrentun autre biotope. La diversitéd’espèces y est très importanteet des cabanes d’observationsont à votre disposition pour pro-fiter du spectacle sans dérangerles acteurs… Vous noterezqu’un illustrateur du cru, JeanChevallier, a consacré plusieursœuvres et livres à ce formidablespot ornithologique

Le lac, les étangs avoisinants, les espacesboisés et les prairiesconstituent un cadre

préservé où l’on dénombre près de

270 espèces d’oiseaux,dont certaines rares

et menacées.

67

ET LE SPORT DANS TOUT ÇA ?Si observer la faune peut être consi-déré comme un sport (rien de telpour s’oxygéner), des disciplinesplus « musclées » se sont déve-loppées dans la base de loisirsde Giffaumont-Champaubert. Carvenir au Lac du Der, c’est aussi (c’estsurtout) profiter de tous les avan-tages qu’offre cet espace aqua-tique. De nombreux prestatairesvous attendent afin de vous propo-ser une multitude de services. Nous

avons notamment testé la balade encatamaran et l’initiation au stand-up-paddle chez Fun Center et sesdeux GO : des anciens du Club Medattirés par le potentiel de cetimmense plan d’eau (tél. 0033 0659 30 86 97). Autre bonne adresse :Liberty Lake, pour ses sorties enhors-bord et ses locations de vélos. Ilfaut savoir qu’une piste cyclableceinture le lac sur une quarantainede kilomètres, avec un minimum dedénivelé et un maximum de sécu-

ON THE MOVE

Si observer la faunepeut être considérécomme un sport, des disciplines plus « musclées » se sontdéveloppées dans la base de loisirs de Giffaumont-Champaubert.

rité. Donc, l’idéal pour pédaler enfamille (tél. 0033 06 45 49 84 60).Vous préférez le cheval ? Un circuitde 21 km a été tracé dans la forêtdomaniale (www.centre-equestre-contance.com). Dans un genredifférent, essayez l’accrobranche :sept parcours multi-niveaux ont étéaménagés dans la zone du port(www.accroder.com). Bien encadréeet accessible dès l’âge de 6 ans,cette activité occupe une partie duParc Aventure où il est égalementpossible de réserver une cabanetout confort perchée dans lesarbres. La nuit promet d’y être verti-gineuse ! Si vous préférez l’hôtel-lerie traditionnelle, nous vousconseillons « Le Cheval Blanc » :une maison fort bien tenue avecchambres agréables, cuisine de qua-lité et personnel d’une grande dis-ponibilité (www.lecheval-blanc.net).

BOIS ET TORCHIS Ne quittez pas le Lacdu Der sans avoirvisité une église àpans de bois. C’estune curiosité archi-tecturale. Un ensem-ble d’édifices uniqueen France, avec desfaçades typiquescomposées de bois etde torchis. On en recense cinq dansun rayon de 40 km. Les bâtimentssont joliment proportionnés,construits dans des villages char-mants que relient des petitesroutes à peine fréquentées. Un bonplan - un de plus - pour une randoculturelle dans ce pays décidémenttrès attachant !

www.lacduder.comwww.tourisme-hautemarne.com

ON THE MOVE 69

70 monsport

BERGISELLa perle d’Innsbruck

Trônant majestueusement à 250 mau-dessus du centre ville, le Bergisel(du nom de la montagne sur laquelleil est érigé) est l’un des spots emblé-matiques d’Innsbruck. Construit dès1925, il a accueilli sa première com-pétition en 1927, acquérant rapide-ment ses lettres de noblesse.

MÊME LE PAPE L’A HONORÉ !Outre la Tournée des QuatreTremplins qui y fait escale chaqueannée en janvier depuis 1953, leBergisel a aussi confronté les meil-leurs sauteurs de la planète àl’occasion des olympiades d’hiverde 1964 et 1976 (et, à chaquefois, les cérémonies d’ouvertures’y sont déroulées). Complètement

repensé par l’architecte d’origineiranienne Zaha Hadid entre 2001et 2002, il est même devenu leseul site sportif au monde à avoiraccueilli trois fois cette cérémonietant convoitée, puisque c’est dansson enceinte prestigieuse (etimpressionnante !) qu’ont aussidémarré les « Jeux Olympiquesd’Hiver de la Jeunesse » en janvier2012. Utilisé comme base d’en-

DE PASSAGE DANS LA CAPITALE DU TYROL AUTRICHIEN, NOUS AVONS ÉTÉ CONVIÉS À ADMIRER LE BERGISEL, UN TREMPLIN DE SAUT À SKI PAS COMME LES AUTRES, CONÇU TELLE UNE ŒUVRE D’ART. RENCONTRE…

par Maxime AUBERTIN

Outre la Tournée des Quatre Tremplins, le Bergisel peut se targuer d’avoir des liens

très forts avec le monde olympique.

De drôles d’oiseaux dans le ciel du Tyrol…

Voilà le défi !

traînement par de nombreusesnations, y compris en été, leBergisel est un Juge Suprême dontle record est détenu depuis 2002par l’Allemand Sven Hallawaldavec un bon de 134,50 m. Côté anec-dotes, notons qu’en 1988, le PapeJean-Paul II y a célébré une messedevant plus de 60.000 croyants. Etlors de l’Euro 2008, ce sontjusqu’à 15.000 personnes qui s’ysont réunies pour regarder lesmatchs sur un écran géant de80 m². Enfin, depuis cinq ans, ilaccueille chaque hiver le contestde snowboard Air&Style où sedéfient les meilleurs riders sur unbig air placé au début de la zonede réception. Très chaud !

UN BIJOU ARCHITECTURALDepuis sa modernisation, le Bergiselest devenu un des hauts lieux archi-tecturaux des Alpes autrichiennes.Et pour cause : Zaha Hadid n’estpas la dernière venue ! A son actif,des monuments comme leTomigaia Zaha Building de Tokyo, leRosenthal for Contemporary Art deCincinatti ou encore l’agrandisse-ment du musée de la Reine Sofia àMadrid. En 2004, la Bagdadie (quis’est expatriée depuis bien long-temps à Londres) a reçu, parmi tantd’autres récompenses, le fameuxprix Pritzker pour l’ensemble de sonœuvre, devenant la premièrefemme à recevoir cette distinction.« Son » Bergisel lui a aussi valu

ON THE MOVE 71

Comptant 120.000 habitants, la capitale du Tyrol se dresse au cœur des Alpesautrichiennes. Très touristique et très fière de son label olympique, on y trouve l’unedes plus importantes universités du pays. D’où uneoffre très large de restaurants, commerces,discothèques, musées et infrastructures de service.En hiver, Innsbruck est le point de départ de9 domaines skiables. Du centre-ville, il ne faut pasplus de 20 minutes pour rallier celui de Nordkettepar le funiculaire. www.innsbruck.info

A propos d’Innsbruck

Complètement repensé par l’Iranienne Zaha Hadid, le Bergisel est devenu

un haut lieu architectural.

Zaha Hadid a fait duBergisel une véritableœuvre architecturale.

Le snowboard y a aussi trouvé sa place.

Visez lapente etle petitescalierqui mèneau start…Quelleangoisse !

72 monsport ON THE MOVE

Après une photo devant les flammes olympiques, ne manquez pas de prendre un bon repas au bar-restaurant

et de profiter de sa terrasse panoramique.

l’Austrian Architecture Award en2002. Lorsqu’on entre dans l’arènedu géant, ce qui marque, c’estl’unité de sa construction. Sa tour,sa rampe de lancement et son com-plexe à trois étages sont d’unehomogénéité, d’une modernité etd’une élégance rares. Quatre centcinquante cinq marches plus hautpour les plus sportifs ou deuxminutes plus tard en funiculaire, unpanorama magique attend lesvisiteurs : Innsbruck se dévoile danstoute sa splendeur et sa grandeur. Laterrasse du restaurant panoramique

« Café im Turm », située en hautde la tour à 47 m, en rajouteencore une couche, offrant une vueà 360° sur les sommets du Tyrol :Patscherkofel, la Nordkette, HodeMunde et Series.

DES HÔTES BIEN SOIGNÉSLe Bergisel est aussi un lieu devillégiature où l’on prend letemps de vivre des momentsintenses. Toutes les installations,y compris la cabine qui mène ausommet du plongeoir, l’ascenseurde la tour, le café-restaurant et

la terrasse panoramique, sontaccessibles au public en toutesaison. Après une photo devantles f lammes o lympiques , nemanquez pas d’y prendre un bonrepas (ou un bon petit-déjeunerpour les lève-tôt). Les spécialitésautrichiennes y sont revisitéesavec beaucoup de goût. Avec unpeu de chance, vous pourrezvoir des sauteurs à l’œuvre. Etpour avoir pu admirer l’équiped’Estonie à l’entraînement, onvous promet que ça vaut ledétour !

• Accès : à moins de 5 km du centre d’Innsbruck. Il est facile de s’y rendre avec le bus touristique The Sightseer.

• Heures d’ouverture : de 09h00 à 18h00 de juin à octobre et de 10h00 à 17h00 de novembre à mai.

• Prix d’entrée : 9 €pour les adultes, 4€ pour les 6-14 ans, 17,50 €pour une famille complète (gratuit pour les moins de 6 ans). Ou bien, optez pour la Innsbruck Card qui, à partir de 31 €, donneaccès à de nombreuses visites dont le Bergisel.

• Agenda 2013 : les 3 et 4 janvier, 3e manche de la Tournée des Quatre Tremplins et du 3 au 4 février,organisation de l’Air&Style, un contest de big air comptant pour le TTR Snowboard World Tour.

www.bergisel.info

Bergisel digest

Une ambiance folle quand la Tournée des Quatre Tremplins fait étape à Innsbruck !

Vue plongeante depuis le restaurant panoramique.

Toujours la grande foule dans la zone de réception. A la tombée de la nuit, lightshow et sono participent à la fête.

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LONDON CALLING 75monsport

CHARLINE The little big woman

ELLE EST RENTRÉE DE LONDRES AVEC UNE MÉDAILLE DE BRONZE, DES ÉTOILES PLEIN LES YEUX, MAIS SURTOUT LE SENTIMENT D’AVOIR REMPLI SON CONTRAT. CAR SI, POUR CHARLINE VAN SNICK, L’IMPORTANT « ÉTAIT DE PARTICIPER » AUX JEUX, L’ENVIE DE GAGNER N’EN ÉTAIT PAS MOINS LÀ. ET BIEN LÀ !… N’EN DÉPLAISE À MONSIEUR DE COUBERTIN.

par Denis Asselberghs

C’est une école fantastique où

l’on apprend à se contrôler, à respecter les

autres et à prendre confiance en soi.

76 monsport

Charline, à 22 ans, on a l’impression que vous êtes déjà très loin dans votre carrière et qu’au fond, le bronze olympique s’inscrit dans une certaine logique.C’est exactement ça. J’ai débuté la compétition quand j’étais encore toute gamine, en 1997. J’ai com-battu dans toutes les classes d’âge jusqu’à obtenir en 2009 un titre européen chez les juniors, puis en 2010 une 3e place européenne chez les seniors. Donc, avec cette courbe de progression, l’objectif suivant était une place parmi les 3 ou les 4 mei l leurs mondiaux. Voi là pourquoi je considère que ma per-formance aux JO était assez « nor-male ». Mais pour autant, j’en suis ravie et j’en garderai à jamais un merveilleux souvenir.

Souvenir exclusivement sportif ou, comme beaucoup d’athlètes, vous avez été impressionnée par l’ambiance ?Ça aussi, évidemment ! J’ai croisé tant de monde. Tous les continents et toutes les disciplines se mélan-geaient. C’était formidable. La céré-monie de clôture m’a terriblement émue.

Aujourd’hui, on vous reconnaît dans la rue ?Ça arrive (rire) !... mais ce n’est pas dérangeant, au contraire. Ma petite notoriété ne m’apporte que des satisfactions, un bon contact avec les gens. Ce n’est jamais envahissant et ça n’interfère pas dans ma vie privée.

Après vos études de marketing, vous avez décidé de vous consacrer exclusivement au judo. Mener de front le sport et un métier ne serait pas raisonnable ?Si vous voulez mettre la barre très haut, vous devez vous concentrer sur votre discipline et tout donner pendant les quelques saisons où vous serez au maximum de votre potentiel. C’est en tout cas comme ça que je le sens. Je ne m’imagine pas ambitionnant des victoires dans les plus grandes compétitions en combinant deux activités.

Sans compter que vous n’arrêtez pas de voyager ?…Effectivement, c’est un paramètre qui ne me met pas en position d’avoir une profession « sur le côté »… Je suis à l’étranger à peu près 6 mois par an pour des tournois ou des stages d’entraînement.

Quel sera votre principal rendez-vous en 2013 ?Fin avril, les Championnats d’Europe à Budapest.

Le judo, vous ne l’avez pas choisi par hasard. Mais si c’était à refaire ?Sans hésitation, je repartirais pour un tour ! C’est une école fantas-tique où l’on apprend à se contrôler, à respecter les autres et à prendre

confi ance en soi. Ça rend fort phy-siquement et mentalement. Et si parfois on tombe, on se relève tou-jours pour remonter sur le tapis.

Vous combattez dans la catégorie des super-légers (moins de 48 kilos). Ça ne doit pas vous laisser l’occasion d’être très… gourmande ?Non, vraiment pas ! (rire) Je surveille constamment mon alimentation en limitant mes repas de famille et mes sorties au restaurant. Mais je n’en souffre pas, j’estime que ça vaut le coup et que ce sacrifi ce est bien peu de chose au regard des satisfactions que m’apporte le sport. Quand un jour, je n’aurai plus cette ultra moti-vation, alors il sera temps d’arrêter ou de changer de catégorie. Mais ce n’est pas pour demain…

C’est pourquoi je considère

que ma performance aux JO

est assez « normale ».

Mais pour autant, j’en suis

ravie et j’en garderai à jamais

un merveilleux souvenir.

Charline digest

⇒ Née le 2 septembre 1990 ⇒ Nationalité belge ⇒ Taille 1m58 ⇒ Surnom « Chachou » ⇒ Membre du Judo Club

Bushido de Saive (province de Liège)

LONDON CALLING 77

78 monsport

DES PARTICULARISMES

so british !

Première étape de ce périple quinous mènera dans le sud del’Angleterre : Dunkerque… Oh par-don, Dunkirk où nous embarquonssur un ferry DFDS Seaways, direc-tion Douvre. Cette traversée confor-table prend deux petites heures. Dequoi franchir le Channel et poser lesroues sur les petites routes étroitesqui sillonnent le Kent et l’EastSussex. Deux conseils d’ami : tenezvotre gauche et ouvrez bien grandsles yeux pour admirer la campagne.Elle est magnifique. Notre destina-tion est un secteur baptisé « 1066Country », entre Rye et Hastings.Les deux disciplines auxquelles nousallons nous intéresser appartiennent

à la culture du cru : le cricket et lestool bowl game. Considérons-lescomme des « particularismes »exclusivement destinés au publicanglo-saxon. Pourquoi ? Parce queseuls les sujets de sa Très GracieuseMajesté sont capables d’en respec-ter l’usage (un véritable protocole !)et surtout… d’en expliquer lesrègles.

LA PÉTANQUE, MAIS EN PLUS COMPLIQUÉ C’est sur un petit terrain au greenparfait (120 pieds de côté) quenous attendent les adeptes dustool bowl game. Vu l’âge moyendes participants, on comprend

que ce ne doit pas être très phy-sique. Disons que ça réclame plusd’habileté que de puissance…Les règles s’apparentent à lapétanque, mais les boules en boisutilisées sont nettement plus volu-mineuses : 1,5 kg chacune pour lehommes ; 1,2 kg pour les femmes.Difficulté supplémentaire : elles nesont pas sphériques, mais légère-ment écrasées aux deux pôles (lesboules, pas les femmes !) Et pourcorser le tout, ces deux pôles sontasymétriques. D’où une trajectoireelliptique qui conditionne la par-tie. Le cochonnet - appelé « jack »ou « kitty - est, lui, tout ce qu’il ya de plus ‘normal’. Côté effectif,

POUR BOUCLER CETTE ANNÉE OLYMPIQUE, QUE DIRIEZ-VOUS D’UN VOYAGEDÉCALÉ DANS LA GRANDE ALBION À LA DÉCOUVERTE DES SPORTS TRADITIONNELS ? UN REPORTAGE QUI SENT BON L’HERBE FRAÎCHE, HISTOIRE D’OUBLIER LE CORTÈGE DE BRUME, DE FROID ET DE GRISAILLE QUI NOUS ACCOMPAGNE DEPUIS DE TROP LONGUES SEMAINES.

Incomparable : l’Angleterre « country side »,entre cottages et bocage.

LONDON CALLING 79

les équipes, mixtes ou non, secomposent de deux, trois ou quatrejoueurs. En 1905, une fédérationinternationale fut créée. Elle re-groupe essentiellement les paysdu Commonwealth. La compéti-tion la plus importante de l’année,le « World Bowls Championship »,est retransmis par la BBC, avec destaux d’audience, paraît-il, très éle-vés. Comme quoi, l’Union Jackn’est pas prêt de céder à la mon-dialisation !

LA PATIENCE EST UN SPORT !Autre dimension, autre timing : placeau cricket. Notre initiation se fera àRobertsbridge, une grosse communerurale riche de plusieurs vestigesanglo-normands. Sauf erreur, lapelouse impeccable où se déroulerale match auquel nous allons assisterne date pas de ces temps reculés,même si le cricket est une pratiqueséculaire. La chronique rapporte quece sport est né au 18e siècle, à l’initia-tive de propriétaires terriens qui vou-

laient socialiser leurs employés. Ils seréunissaient dans une prairie, dési-gnaient un bowler (le lanceur), unbatsman (le batteur) et dix fielders(les hommes de champ). Ensuitedémarrait une joute qui pouvaitprendre la journée entière ! Vousimaginez que tout cela a considéra-blement évolué ? Eh bien, non !...La prairie est désormais une vastepelouse ovale dont la zone centrale- délimitée par une ligne blanche -mesure 45 x 75 mètres. Quant à ladurée d’une partie, elle oscille entre4 et 6 heures, avec deux arrêts nonnégociables : le lunch break et le teatime. Le reste du temps, on addi-tionne les wickets et les runs… C’esttotalement improbable et absolu-ment incompréhensible pour lescontinentaux que nous sommes,mais comme l’ambiance est fair-playet les tranches de cake excellentes,laissons-nous porter par la chose !

OBJET DE TOUS LES SOINSLe choix de Robertsbridge pour cematch - dont je ne vous donnerai nile score, ni le nom des équipes (àquoi bon ?) - n’était évidemment pasfortuit. En léger retrait de la rue prin-cipale se dresse le siège historique deGray-Nicolls, l’un des équipementiersdu cricket les plus côtés au monde.L’entreprise, fondée en 1855, produit

Puisqu’on vous le dit : Gray-Nicolls,

la marque des champions !

Vu l’âge moyen des participants, on comprend que le stool bowl game ne doit pas être très physique.…

Des phases de jeu sans doute palpitantes… pour qui connaît le mode d’emploi.

C’est totalement improbable et absolument incompréhensible pour lescontinentaux que nous sommes, mais comme l’ambiance est fair-playet les tranches de cake excellentes, laissons-nous porter par la chose !

80 monsport

une trentaine de battes par jour. Pasplus. Mais en garantissant le meilleurrendement et une finition impecca-ble. Prix unitaire : de 600 à 800 livressterling selon le modèle. Ce n’estpas donné, mais ça le vaut selon lesspécialistes. Le bois utilisé provientdu tronc d’un saule dans sa partie laplus dense. Si La bille comporte lamoindre fissure, elle est rejetée, carimpropre à la fabrication. Le poidsd’une batte terminée oscille entre1 et 2.5 kilos selon la taille (maxi-mum 96 cm). Le manche est strié àla main pour réduire les vibrationslors des impacts. Et le lame est pro-filée pour améliorer sa pénétrationdans l’air. Ce qu’on appelle ‘de labelle ouvrage ‘…

DES ARMES MOINS PACIFIQUESUne visite dans la région seraitincomplète sans une halte à Battle oùs’est déroulée la bataille d’Hastings le

14 octobre 1066. Pour mémoire, ellea porté sur le trône Guillaume leConquérant et coûté la vie au roiusurpateur Harold Godwinson.L’endroit mérite le détour, même si la

guerre n’est pas notre sportfavori. Hastings se trouve à unedizaine de kilomètres de là.Ignorez les luna parks polluant ladigue et allez plutôt vouspromenez dans la vieille ville.C’est charming, avec tous cesantiquaires, ces boutiques d’ar-tisans, ces chambres d’hôtes

cosy et ces restaurants de poissonstout ce qu’il y a de plus recomman-dables... n’en déplaise aux détrac-teurs de la cuisine anglaise. Autresspots à ne pas rater : le BodiamCastle, ses douves et ses tourelles, etsurtout Rye, ses maisons coquettes etson ambiance feutrée. Tout cela àquelques heures de Bruxelles ouParis. Pour un dépaysement complet,dans une nature splendide, loin dutourisme de masse. Que voulez-vousde plus, my sweet lord ?

www.1066country.comwww.dfdsseaways.com

Le Prince Charles de toutes les coteries : le cricket dans sa jeunesse et la bouleanglaise à l’âge de se ménager !

Hastings, Battle, Rye et le château de Bodiam :

quatre étapes incontournables si vous passez dans le coin…

82 monsport

JEÛNE ET SPORTEst-ce compatible ?

LES PROPOS AU SUJET DU JEÛNE VONT BON TRAIN. SI LE DICTIONNAIRE LE DÉFINIT SUCCINCTEMENT COMME ‘LA PRIVATION, VOLONTAIRE OU NON, DE NOURRITURE’, LE DR. HEINZ FAHRNER, SPÉCIALISÉ DANS LA MÉTHODE

BUCHINGER*, VA PLUS LOIN: « LE JEÛNE THÉRAPEUTIQUE EST LE MOYEN LE PLUS PUISSANT POUR MOBILISER LES FORCES AUTO-GUÉRISSANTES DE L'ÊTRE HUMAIN, TANT SUR LE PLAN PHYSIQUE QU’ÉMOTIONNEL. »

Désencrassage psychique etphysique, vitalité, accumulationd'énergie, harmonisation del'humeur… Les effets du jeûnesur l’organisme sont multiplespour lui permettre de se régénérer.Une aubaine pour les athlètes,toujours soucieux de soigner leuroutil le plus précieux. Mais qu’enest- i l de la prat ique du sportpendant le jeûne ?

LE SAVIEZ-VOUS ?Notre système métabolique estparfaitement capable de fonc-tionner quand la nourriture n'estplus à disposit ion. En effet,l’action de jeûner réveille desmécanismes d'adaptation phy-siologique ancrés instinctivementen nous depuis des millénaires,mais que nous ne sollicitons plus,

victimes de notre société deconsommat ion où l ’on peutmanger à profusion à touteheure.

COMMENT ÇA MARCHE ?Au bout de 24 heures de jeûne, ilne reste plus de sucre dans le sang.L’organisme va alors commencer àpuiser dans les réserves de graisse.Ce sont alors les lipides qui consti-tueront le principal carburant dujeûneur, tant et si bien qu’aprèsdeux ou trois jours, l’organisme amodifié son métabolisme. A noter lafaible mobilisation protéique, néces-saire au renouvellement des tissus.

NON À L’EXPLOSIVITÉDu côté des sportifs, seuls lesefforts sollicitant l’endurance - ran-donnée, yoga, cyclisme, etc - peu-

vent être pratiqués en cours dejeûne, puisqu’ils privilégient laconsommation de lipides (et doncne dépassent pas 65% deVO2max). En revanche, les effortsbrefs et/ou puissants sont forte-ment déconseillés. Ils requièrentune forte quantité de glucides. Or,ces derniers ont disparu du sangaprès le premier jour de jeûne.

L’ANALYSE DE RAPHAËL PEREZ Ex-compétiteur de haut niveau enathlétisme, aujourd’hui pharma-cien, hygiéniste, conférencier etconsultant, Raphaël Perez se pas-sionne pour la relation entre l’ali-mentation et la pratique sportive.La première question qui nous vientà l’esprit concerne évidemment lacompatibilité entre le jeûne et lesport. « Oui, le jeûne peut tout à

par Auriana BEAUTÉ

Seuls les efforts sollicitant l’endurance peuvent êtrepratiqués en cours de jeûne, puisqu’ils privilégient

la consommation de lipides.

MA SANTÉ 83

fait s’associer à la pratique sportive,explique Raphaël Perez, mais il fautveiller à conserver un équilibre har-monieux entre activité physique etrepos. Dans le cas d’un jeûnehydrique (à l’eau pure et sansaucun apport énergétique), il va desoi que les jeûneurs devront êtretrès prudents, car ils risquent desmalaises. Il est d’ailleurs préférabled’avoir une bonne expérience dujeûne, de bien se connaître dans cetétat, avant de se lancer dans degrandes randonnées. En revanche,la petite promenade tranquille estvivement conseillée pour activerles processus d’él imination. »Comment savoir si l’on est prêt ?« Il faut prendre le temps d’écouterson corps. Quand on commence unjeûne, l’organisme se met dans unesituation de veille pour se reposer,

se réparer. Si on lui impose une acti-vité physique à forte demandeénergétique, on va à l’encontre dela démarche initiale ! »

QUELLE FRÉQUENCE ?Autre interrogation essentielle :avec quelle récurrence pratiquer lejeûne ? « Tout dépend de ce qu’oncherche ! Si vous êtes dans uneoptique d’entretien, une semainedans l’année ou plusieurs fois troisjours suffit pour rompre avec leshabitudes alimentaires du quoti-dien et mettre le corps au repos surle plan digestif. L’intérêt de s’yadonner avec une certaine régula-rité permet d’optimiser les béné-fices propres au jeûne : c’est à direla réparation des organes et destissus, le nettoyage des zones

encrassées, etc. » Voilà pourquoion peut le conseiller aux spor-tifs ? « Exactement. Mais la fré-quence va dépendre de la disciplinepratiquée et du moment choisi

pour jeûner ! Je ne pense pas quejeûner dans les phases d’entraîne-ment intense ait une incidenceréellement positive. En revanche,lorsque l’athlète récupère, entredeux saisons par exemple, un jeûned’une semaine permet de mieux seréparer et mieux se reposer. Onpeut également intercaler desjeûnes plus courts (une à deux jour-nées) en période de préparation. Ilsaideront à la récupération. »

SOURCE DE FATIGUE ?Il faut tordre le cou à cette idéefausse : si jeûner vous donne par-fois la sensation d’avoir moins deforce, pour autant ça ne vousfatigue pas. « Il arrive effective-ment qu’on se sente plus faible.C’est dû au travail interne qu’ef-

fectue le corps au moment dujeûne, notamment la réparationdes tissus et une élimination accé-lérée des toxines. » On parle sou-vent des vertus ‘psychiques’ dujeûne. Sont-elles applicables ausport ? « Le jeûne est très intéres-sant, car il permet une connais-sance approfondie de soi et de sesbesoins : un phénomène que l’ondoit à l’absence de digestion. Celaprocure un gain d’énergie de 30% !Le cerveau est alors beaucoupmoins embrumé, toute notre éner-gie peut s’axer sur une réflexionnouvelle ! Voilà pourquoi cetteperception intérieure favorise unemeilleure maîtrise de soi, si chère

aux compétiteurs. » Et voilà pour-quoi le jeûne et le sport sont nonseulement compatibles, mais aussivivement conseillés !

(*) Plus d’infos sur www.buchinger.com

L’intérêt de s’y adonner avec une certaine régularité permet d’optimiser les bénéfices propres au jeûne : réparation des organes et des tissus, nettoyage des zones encrassées, etc.

Raphaël Perez, ancien sportif de hautniveau se passionne pour les relationsentre nutrition et pratique sportive.

Un jeûne s'effectue en 4 étapes : la décision, la préparation, le jeûnelui-même et la phase de réalimen-tation. Mais attention, un jeûne n’arien d’anodin et doit être décon-seillé aux personnes atteintes decertaines affections (métaboliques,psychologiques,…). Il est donc pré-férable, les premières fois, d’êtreaccompagné par un professionnel.

Mode d’emploi express

84 monsport

LE GEL ÉNERGÉTIQUE à « effet booster »

Faites le vous-même

C’EST LE GRAND RETOUR DU « DO IT YOURSELF »… CUISINE, BRICOLAGE, COUTURE, COSMÉTIQUE, JARDINAGE, ETC.LA FAUTE À LA CRISE ? PEUT-ÊTRE PAS. SI LE « FAIT MAISON » EST AUJOURD’HUI TENDANCE, C’EST SANS DOUTE

DAVANTAGE POUR UNE HISTOIRE DE CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE QUE POUR DES RAISONS ÉCONOMIQUES. ET SI NOUS AVIONS L’ENVIE DE REDONNER DU SENS À NOS GESTES QUOTIDIENS ? RIEN N’EST PLUS VALORISANT

QUE LE « SAVOIR FAIRE SOI-MÊME »… ALORS, PRÊT À VOUS LANCER ?

Sur son dernier trail, Jules se plai-gnait : « Vraiment, ces gels éner-gétiques, c’est efficace, mais c’estdégoûtant. C’est tellement pâteuxque ça me donne la nausée dans laminute qui suit l’ingestion. Non,vraiment, je les ai tous essayés, jen’arrive pas à en trouver un qui meconvienne… » Par curiosité, jejette un œil à la liste des compo-sants. « Quelle horreur ! Tu as vu

toute cette chimie que tu avales ? »La réponse est prévisible… « Non.Je n’ai jamais fait attention. Maisc’est tellement pratique. Moi, jen’arrive pas à mastiquer une barre

de céréale quand je cours ! Tu asune meilleure idée ? » Voilà, le défiest lancé. Durant quelques jours, jefouille dans ma bibliothèque et surinternet. On y trouve un peu detout, il faut faire le tri… et finale-ment me voilà en possession d’unerecette d’Alain Roche, coach spor-tif et diététicien. Il propose un gelénergétique maison, à « effetbooster ». Parfait !

par Auriana BEAUTÉ

La consistance est idéaleet c’est même savoureux !T’as mis quoi dedans ?

MA SANTÉ 85

A VOS CASSEROLES…Il est temps de passer à l’action.Primo, filer dans un magasin bio pourtrouvez des ingrédients qui ne cou-rent pas les supermarchés classiques.Puis s’atteler en cuisine. Un grand boldoseur, des cuillères, un petit batteurpour bien lier le tout, et c’est parti…D’abord, à 1 dl de sirop de riz brun,additionner 1/2 dl de sirop d'agave,1/2 dl de sirop d'érable, 1 cuillère àsoupe de miel, une autre d'extrait decafé frais et enfin le jus de 2 citrons.Pour l’instant rien de compliqué. Lerésultat est très liquide. Il faut main-tenant ajouter 1 cuillère à café de spi-ruline en poudre, 1 cuillère à café deguarana en poudre, 1 cuillère à caféde poudre de jus d'orge. Pour cettepartie, je conseille de lier les poudresentre elles et d’utiliser un tamis enremuant doucement la préparation.Mettez encore 1 petite cuillère à caféde sel… et même toute petite, sinongare au goût ! Et puisqu’on parle degoût, un petit mélange d’épices (gin-gembre, cannelle) est le bienvenu.

JULES AUX ANGESTout est prêt, reste à « emballer »…Pour la conservation, un pot enverre avec couvercle hermétiquesuffit si vous prenez soin de le placerau frigo. Et pour le conditionnementpendant la course, je me suis procu-rée une gourde spéciale pour gelénergétique : la soft Flask deSalomon. De plus en plus de fabri-cants en proposent. Une poche àdouille ou une seringue à pâtisseriepour garnir le tout, et le tour estjoué. Au retour de son entraîne-ment dans les Calanques, Jules est

aux anges : « Super ton gel, laconsistance est idéale et c’est mêmesavoureux ! T’as mis quoi dedans ? »Laissons Alain Roche lui expliquer :« Ce gel contient des glucides àhaute valeur d’index glycémique, du

sodium et du potassium pour com-bler la perte créée par le travail mus-culaire. On y trouve aussi des vita-mines du groupe B nécessaires aumétabolisme des sucres et, bien sûr,des sels minéraux, incontournablespour répondre à une possiblefatigue musculaire et d’éventuellesdifficultés de récupération. » Dernièreinfo, mais elle est essentielle : le gelénergétique à « effet booster » peutêtre consommé comme un antioxy-dant avant le départ, ou après1 heure de course, ou encore15 minutes avant l'arrivée, si un petitcoup de tonus est nécessaire pourfinir ou se positionner au mieux enfranchissant la ligne.

Plus d’infos sur www.diet-sport-coach.com

Idéal pour répondre aux fatigues musculaires et aux difficultés de récupération.

Selon la distance, le rythme adopté et la météo du moment, le seul apportd’eau ne suffit pas toujours.

Une gourde spéciale pour gel énergétique : la soft Flask de Salomon.

86 monsport

BÉJART BALLET LAUSANNE

La grâce en plus…C’EST UNE CHANCE. UN GRAND MOMENT DE BONHEUR. A QUELQUES ENCABLURES DU LAC LÉMAN, ALLER

À LA RENCONTRE DE CEUX QUI ONT « LA DANSE CHEVILLÉE AU CORPS ». ILS SONT VENUS DES QUATRE COINS DU MONDE POUR EXERCER ICI LEUR DON, LEUR SPORT, LEUR SACERDOCE. ET ENTRETENIR LA MÉMOIRE

D’UN VISIONNAIRE : MAURICE BÉJART. TOUS SONT HABITÉS PAR LA GRÂCE, CE DÉLIÉ DU MOUVEMENT, CETTEINTELLIGENCE DU GESTE QUI LES PORTENT BIEN AU-DELÀ DES MONTAGNES. CES HOMMES ET CES FEMMES NOUS

INTRIGUENT AUTANT QU’ILS NOUS FASCINENT. C’EST DANS LE SAINT DES SAINTS - CHEMIN DU PRESBYTÈRE (TOUT UN SYMBOLE !) - QUE NOUS A REÇUS GIL ROMAN, LE DIRECTEUR ARTISTIQUE DU BÉJART BALLET LAUSANNE.

par Denis ASSELBERGHS

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Voilà le genre de vérité que nul neniera : dans les années ’60, Béjart amétamorphosé la danse. Il l’a ren-due plus physique, plus dyna-mique, plus sensuelle. A Bruxelles,avec le Ballet du XXe Siècle, il aépoustouflé la terre entière encréant le Boléro, Roméo et Juliette,le Sacre du Printemps, l’Oiseau deFeu… Assurément un immensechorégraphe qui quittera la capi-tale de l’Europe en 1987 pour s’ins-taller en Suisse et poursuivre avecles siens l’œuvre entamée troisdécennie auparavant. La suite,c’est encore du succès et des cen-taines de représentations sur tousles continents. En novembre 2007,la maladie emportera le Maître.Mais sa compagnie lui survivra.Depuis, elle perpétue son œuvresous la conduite de Gil Roman,danseur français que MauriceBéjart avait mis à l’affiche pendant

plus de 30 ans parmi d’autresétoiles dont Jorge Donn et PaoloBortoluzzi. D’une longévité impres-sionnante, Roman fut couronné en2005 et 2006 par les Danza etNijinsky Awards, avant de se voirdécerner en 2011 « Il PremioInternazionale Giuseppe Di Stefano »pour l’ensemble de sa carrière.Depuis la disparition de son men-tor, ce Montpelliérain est passé del’autre côté de la rampe pour diri-ger le Béjart Ballet Lausanne. Un

autre métier ? Sans doute, maisqu’il exerce en totale communionavec ceux et celles qu’il a choisi pour« faire la route » : ce parcoursd’excellence qui fut le sien pendantsi longtemps et dont il parle si bien.

Gil Roman, ce n’est pas unsecret : vous êtes né en 1960,vous aurez donc bientôt 52 ans*. Or, ce matin, vous faisiez la classe parmi vos danseurs. Les mêmes exercicesqu’eux, au même rythme,comme si le temps n’avaitaucune prise sur vos articulations.- Pourtant je vous promets que jene suis pas éternel (rire), mais j’aibesoin de cette mise en actionquotidienne. Sinon je me sens mal,sans doute parce qu’après tantd’années, c’est devenu une sortede conditionnement.

Mais il y a l’usure, la fatiguemusculaire, la perte d’explo-sivité. Dans l’univers du sport,les champions sont éphémères.Pas dans la danse ? - Si, bien sûr, mais tout a beaucoup évo-lué pour justement nous permettre denous ménager. Ou, du moins, de ne pasnous brûler trop vite. Les sols se sontaméliorés, les tenues aussi. Entre lespointes du siècle passé (sic) et celles quenous chaussons aujourd’hui, c’est le jouret la nuit. Puis il y a une plus grande

conscience de ce qu’il faut faire. Avant,on s’échauffait à peine. Maintenant,c’est un must. On a compris qu’il fautboire beaucoup, que l’organisme en abesoin pour récupérer… toute chosequ’on ignorait encore joyeusement àl’époque de mes débuts.

C’est très impressionnant de vousobserver pendant les répétitions.Cette précision chirurgicale, cetteexigence envers vous-même. Maisfranchement, à s’entraîner chaquejour et répétermille fois le mêmeenchaînement, on ne finit pas paréprouver une certaine lassitude ?- Non, c’est notre langage et notrebesoin. J’ai sincèrement le senti-ment qu’on est plus intelligentaprès une barre qu’avant. Même siça requiert beaucoup de discipline,on n’en souffre jamais. Du moinsmentalement, car physiquement,c’est une autre histoire.

C’est notre langage et notre besoin. Même si ça requiertbeaucoup de discipline, on n’ensouffre jamais.

Maurice Béjart a projeté la danse dansune nouvelle dimension. Après tant d’années, la plupart de ses chorégraphiesgardent une formidable modernité.

Gil Roman et quelques-uns de ses danseurs dans les installations du Béjart Ballet Lausanne.

88 monsportDans le sport de haut niveau,on s’économise pour durer.Performer n’est pas uneconstante, on programme l’exploit. Mais dans la danse, il y a l’œil des spectateurs qui,chaque soir, attendent de vous le maximum. N’est-ce pas là toute la difficulté ?- On ne peut effectivement pasdanser au rabais, ce serait uneinjure au public, je vous l’accorde !Mais il n’empêche qu’il faut se pré-server. Ne pas se cramer, puis sedemander le lendemain commentfaire pour se remettre d’aplomb et

être à nouveau 5 sur 5 à la pro-chaine représentation. Ça ne fonc-tionne pas comme ça.

Quelle est la recette ?- En faire beaucoup sans en fairetrop. Ce n’est pas qu’une jolie for-mule. Il faut s’entretenir, appren-dre à écouter son corps et parvenirà s’entendre avec ses douleurspour mieux les canaliser.

En adaptant sa technique ?- On peut. Mais la technique estce qu’elle est. Il faut la respecterpour soi et pour les autres. Car le

On ne peut pas danserau rabais, ce serait uneinjure au public. Mais il faut se préserver. Nepas se cramer, puis sedemander le lendemaincomment faire pour se remettre d’aplomb.Ça ne fonctionne pascomme ça.

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ballet est une entreprise collectiveoù, entre les danseurs, tout doitêtre parfaitement en place. Donc,je dirais plutôt qu’il faut totale-ment maîtrisée la technique et ymettre beaucoup de rigueur. C’estla meilleure méthode - et peut-être la plus honnête - pour garderun niveau constant.

Pour se libérer aussi ?- Exactement. Un artiste, quel qu’ilsoit, ne peut pas être prisonnier desa technique s’il veut transmettrece qu’il a en lui. Pour ça, le tech-nique doit être sans faille et n’êtreque le support de l’expression.

Comment vous débrouillez-vousavec vos existences très organisées pendant les tournées ?A Lausanne, vous avez vosrepères, tout est étudié pour vouspermettre de vous concentrer surla danse. Mais quand vousdébarquez à Tokyo ou Bogota,le timing idéal d’une journéen’est sans doute jamais respecté, même si la classe,l’échauffement et les répétitionssont des incontournables ? - C’est précisément parce que cetiming doit être respecté que lalogistique ne s’improvise pas. Ouqu’elle soit, la compagnie s’yretrouve très vite. Tout se fait natu-rellement. C’est presque devenuun point de détail.

Chaque année, la Belgiquecroise votre chemin via le « Béjart Festival ». Vous avezgardé des attaches à Bruxelles ?- J’ai dansé à La Monnaie de 1979à 1987. Chaque fois que je reviensà Bruxelles, c’est tout un passé quiremonte. Le Ballet du XXe Siècle afrappé les esprits. Ceux qui ontconnu cette période en gardentdes souvenirs incroyables.

Il y avait dans la troupe despersonnalités d’une telle force.Ça devait parfois poser desproblèmes…- Il n’est effectivement pas simplede mener des hommes et desfemmes qui ont un ressenti très

puissant et très passionnel, puisquedéfinitivement la danse est bienplus qu’un métier. Mais Béjart s’esttoujours servi de cette vie detroupe. Il puisait chez les uns destraits de caractère qui servaient auxautres. Et souvent ça prenait, saufquand l’égo était trop envahissant.

La guerre des égos, c’est le verdans la pomme, le plus granddanger pour le directeur artis-tique que vous êtes ? Pas vraiment. Quand la chorégra-phie est belle et quand les danseurssont bons, vient un moment oùtoutes ces sottises s’arrêtent. Il y aquelque chose au-dessus de nousqui nous élève. Le reste n’est plusque bavardage.

(*) Interview effectué en octobre 2012.

MA SANTÉ

La technique est ce qu’elle est. Il fautla respecter pour soi et pour les autres.Car le ballet est uneentreprise collectiveoù, entre les danseurs,tout doit être parfaitement en place.

90 monsport

LA GYMNASTIQUESUÉDOISE

Tonus et bonne humeur venus du Nord

C’EST BIEN CONNU : DANS LES PAYS DE L’EXTRÊME NORD, DÈS QUE LES MAUVAIS JOURS POINTENT LEUR NEZ, ON DÉPRIME FERME. AVEC UNE OBSCURITÉ QUASI PERMANENTE AU MEILLEUR DE L’HIVER, ON COMPREND POURQUOI !

POUR REMÉDIER À CE MÉGA BLUES SAISONNIER, LES SUÉDOIS ONT UN SECRET : UNE GYMNASTIQUE QUI FAIT TRAVAILLER TOUT À LA FOIS LE CŒUR, LE CORPS ET BOOSTE LA BONNE HUMEUR. A ADOPTER SANS TARDER

POUR RESTER EN FORME ET ABORDER LES PREMIERS FRIMAS LE SOURIRE AUX LÈVRES !

par Zoé OTIS

MA SANTÉ 91

L’HISTOIREC’est le professeur et poète PerHenrik Ling qui met au point lesrudiments de cette pratique, aveccomme volonté d’associer exercicephysique et bien-être mental. Maisce n’est qu’en 1978 qu’un licenciéen éducation physique, JohanHolmäster, développe le concept etconçoit, avec l’aide de médecins etde kinésithérapeutes, la gymnas-tique suédoise telle qu’on la connaît

et s’y adonne aujourd’hui. Très vite,le côté amusant de la discipline, quiallie sport et détente, séduit unlarge public. On compte aujourd’huiplus de 500.000 pratiquants enSuède, ce qui élève la « jympa » aurang de sport national !

LES BASESLa gymnastique suédoise a ceci deséduisant qu’elle est accessible àtous, jeunes ou moins jeunes, quel’on soit en bonne condition ou unpeu rouillé. Même les sportifs de

haut niveau s’y mettent, car ils ytrouvent de quoi se retaper defaçon soft en cas de traumatismesphysiques. Tous les exercices (untotal de 700 mouvements !) sontélaborés par des kinésithérapeutesafin de ne pas malmener les articu-lations. Trouvant place dans deschorégraphies mises au point parl’association sportive Friskis &Svettissur, cette gestuelle est étu-diée pour faire travailler un maxi-

mum de muscles (bras, dos,poitrine, abdominaux, cuisses,fessiers, mollets…) sans risquer dese blesser, même si les mouve-ments ne sont pas exécutés dansles règles de l’art. La musiqueentraînante qui accompagne tou-jours la séance - et lui donne sonpetit côté ludique - varie en fonc-tion du niveau des participants :pour les débutants, des mélodiesdouces, voire des ballades ; pour leniveau standard, du rock ou de lavariété très tonique ; pour les

Après la Suède et la France (qui en est très friande), la “jympa” crée le buzzchez nous, en Belgique. Les salles sont de plus en plus nombreuses à la proposer. Pour une adresse près de chez vous, surfez sur le site de la fondation créée en 1991 : www.friskissvettis.be. La plupart des activités sont situées à Bruxelles, mais il y a également des cours en périphérie.

Trouver un cours près de chez moi

On compte aujourd’hui plus

de 500.000 pratiquants

en Suède, ce qui élève la « jympa » au rang de sport

national !

92 monsportexperts , des mus iques af ro-cubaines endiablées. Chaquecoach compose sa propre playlistavec pour seuls mots d’ordre :optimisme et bonne humeur !...D’accord, mais la danse est undomaine dont vous ignorez tout.Pas de panique, il ne faut pas avoirsuivi de cours pour arriver àenchaîner les figures. D’ailleurs, lesprofesseurs sont là pour guider pas

à pas les novices.MODE D’EMPLOIChaque séance dure en moyenneune heure. On commence pars’échauffer. Puis, vient le fitness decardio-training qui alterne assouplis-sement, gym au sol et phases derécupération. Au rythme de JamesBrown ou de Deep Purple, on tapedes mains, on lève les genoux et ontravaille les abdos-fessiers encadence sur des tubes qui nous rap-pellent de bons souvenirs, tout en secalquant sur le niveau de pulsationmoyen… Bref, on ne s’ennuie jamaiset l’heure de cours se termine tou-jours par des étirements et quelquesminutes de relaxation, histoire de seposer. Il ne faut aucun accessoire, nibarre, ni ballon, ni corde… les coursde gymnastique suédoise ayant enplus le bon goût d’être très low cost !Petit « + » qui ajoute à l’attrait decette discipline en pleine expansion :il n’y a pas d’esprit de compétition,mais une ambiance conviviale avanttout. D’ailleurs, les cours existent entrois intensités : basique, moyen etintensif, ce qui permet à chacun detrouver la pratique la plus adaptée à

son état de forme.LES BIENFAITSTrès vite, on gagne en tonus, touten améliorant sa posture et sacoordination. Au fil des séances,la silhouette retrouve plus d’har-monie. L’effort cardio-vasculaireest bien là, mais beaucoup mieuxmodulé qu’en aérobic par exemple :de quoi augmenter l’endurancesans ma lmener le cœur. Lesadeptes les plus assidus affirmentqu’à raison de deux séances

hebdomadaires, on obtient desrésultats tangibles en six semaines.L’exercice libère des endorphines,l e s f ameu se s ho rmone s dubonheur, et, après un cours, on sesent effectivement plus tonique…et plus joyeux. Par les temps quicourent, ce n’est pas rien !

Le mieux : porter des chaussures de running dotées d’un bon amorti.Pour les femmes, un soutien-gorgede sport est conseillé. Sinon, desvêtements confortables, pas tropchauds et bien aérés ou en fibrestechniques pour permettre une meilleure élimination de la sueur.

Pour pratiquer, quel équipement ?

De quoi faire travailler un maximum de musclessans risquer de se blesser, même si les mouvementsne sont pas exécutés dans les règles de l’art.

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EXPERTS ET NÉOPHYTESLe Brussels Yoga Sunday, vous y étiezpeut-être et vous n’avez pas eu à leregretter. Sous un doux soleil, le Boisde la Cambre était plus apaisé quejamais… malgré l’envahissement despelouses par quelque 3.000 partici-pants ! Mais des participants tout cequ’il y a de plus recommandables,recueillis et appliqués, réunis dans cebel endroit pour un moment dedétente et de respiration. Sous laconduite de Sreemati, un maître yogivenu de France, experts et néophytesont communié ensemble. Cettemanifestation gratuite, accessible àtous, avait été initiée par l’asblVidonne. Nonante bénévoles assu-raient l’encadrement et septante pro-fesseurs avaient été appelés en ren-fort pour la séance proprement dite.

DE RÉELS BÉNÉFICES AU MIEUX-ÊTRE Au-delà des chiffres et du caractèreexceptionnel de l’événement, il y a ceconstat justifiant pleinement satenue : « On estime que 14% de lapopulation bruxelloise prend desantidépresseurs, explique l’organisa-trice, Bernadette Erpicum. Pour la

Belgique entière, un million de per-sonnes sont concernées. C’est beau-coup trop ! Voilà pourquoi nous pen-sons que le yoga peut aider à amélio-rer la situation, puisqu’il est prouvéque cette pratique apporte de réelsbénéfices au mieux-être. »

ENTRE MÉDITATION ET RÉFLEXIONSi le Brussels Yoga Sunday se voulaitpropice à la méditation, il aura aussisuscité la réflexion sur la responsabi-lité de chacun au sein de la société.Avec en toile de fond cette questionessentielle : comment tendre vers unmeilleur équilibre et moins destress tout au long de l’année ?Interrogation à laquelle l’event aapporté des éléments de réponse. Ducoup, l’asbl Vidonne espère attirerencore plus de monde en 2013. Ettout porte à croire qu’elle y arrivera,quand on sait que la dernière grandeséance de yoga qui s’est tenue àLondres a vu affluer 14.000 partici-pants. Tout simplement magique !

Pour des infos sur la prochaine édition et d’autres initiatives du genre, composez : www.brusselsyogasunday.be

MA SANTÉ

RETOUR SURun dimanche très zen

APRÈS NEW YORK, LONDRES, PARIS, MEXICO ET BERLIN, LA CAPITALE DE L’EUROPE ACCUEILLAIT POUR LA PREMIÈRE FOIS EN SEPTEMBRE UNE GIGANTESQUE SÉANCE DE YOGA EN PLEIN AIR.

94 monsportLa Française Assia El Hannouni,ici avec son guide aux Jeuxd’Athènes en 2004. Déjà trèsimpressionnante à ses débuts,elle ne cessera de monter enpuissance pour remporter àLondres, 8 ans plus tard, son 3e titre consécutif sur 400 m et la finale du 200 m.

De même que les Jeux Paralympiquessont une preuve de tenacité qui forcel'admiration, le sport est un fantas-tique défi pour un non- ou un mal-voyant. Un défi parfois angoissant etjamais évident qui va pourtant très vitelui permettre de mieux appréhenderle monde extérieur, améliorer sesrapports avec les autres, prendre del’assurance, tout en développant sesmémoires tactile, olfactive et sonore.

SOUS LA FLAMMEAux Jeux de Londres, les athlètessouffrant d’une déficience de la vueavaient été répartis dans trois caté-gories :

- les aveugles complets en B1 ; - les malvoyants avec une acuitémaximale de 6-24 et/ou un champvisuel de moins de 5 degrés en B2 ; - les malvoyants avec une acuitécomprise entre 2-60 et 2-12 et/ouun champ visuel compris entre 5 et20 degrés en B3.Quelles compétitions sont propo-sées aux Paralympiques ? L’aviron,l'athlétisme, le cécifoot, le goal-ball, l’équitation (accompagnée),le judo, la natation, le vélo-tandemet la voile. A l’inverse, certainesdisciplines, comme le basket, sontforcément inaccessibles aux défi-cients visuels. Et d’autres sports

enfin, si ils ne sont pas porteursdes anneaux pour les malvoyants(comme le tir à l'arc), sont, parcontre, pratiqués dans des cham-pionnats régionaux, nationaux ouinternationaux. Mais revenons auxParalympiques, car ils sont unebelle illustration des sports ouvertsà ceux qui sont totalement ou par-tiellement privés d’acuité visuelle.Petit répertoire…

LES SPORTS DE BALLONCommençons par le très populairegoalball. Il mêle aveugles et mal-voyants. Voilà pourquoi, par soucid'équité, les joueurs portent unbandeau sur les yeux. La partiecompte deux mi-temps de dixminutes. Les attaquants font roulerle ballon avec leurs mains, tandisque les défenseurs utilisent toutleur corps pour intercepter ce bal-lon ; lequel est en caoutchouc etcontient des clochettes. Chaqueéquipe dispose d'un guide placéderrière la cage de l'adversairepour diriger les joueurs quand ils

LUTTER CONTRE LA SÉDENTARITÉ ET ACQUÉRIR UNE INDÉPENDANCE DUMOUVEMENT : C’EST CERTAINEMENT LA PREMIÈRE MOTIVATION AU SPORTQUAND LA VIE VOUS FRAPPE D'UN HANDICAP.

UN SEUL MESSAGE :BOUGER !

Les malvoyants aptes au sport

par Sophie MATHAY

MA SANTÉ 95

tirent. Plus classique, le foot à 5 -ou cécifoot - est l'adaptation dufootball pour les déficients visuels.Le ballon est sonore et se manipuleexclusivement avec les pieds. Lesdeux équipes s'affrontent sur unterrain aménagé avec des bipssonores derrière les buts et uneficelle équipée de grelots disposéesur le pourtour.

UN COULOIR POUR CHACUN La natation occupe une place privi-légiée chez bon nombre d'handica-pés. En compétition, le départ sefait, soit par plongeon, soit dansl'eau. Les nageurs sont répartis dansdifférentes classes selon leur poten-

tiel physique. Le déficient visuel estaverti à l’approche des virages etdes passages de relais. Pour ce faire,un assistant le touche avec uneperche au bout rembourré.

LA DISCIPLINE REINEL'athlétisme est très populaire etaccessible sur pratiquement toutesles distances et tous les concours(lancers du poids et du disque,sauts en hauteur et en longueur). Les courses vont du 100 m aumarathon. Les athlètes de la caté-gorie B1 portent des lunettes noireshomologuées et sont guidés par unathlète voyant, le lien entre les deuxcoureurs étant assuré par une cor-delette. Il est indispensable que leguide soit plus performant quel'athlète (entendu que le guide n'in-tervient pas dans la performance :seul l'athlète est médaillé, ce qui

n'est pas le cas pour le cyclisme, parexemple - voir ci-dessous). Dans lescatégories B2 et B3, les malvoyantscourent souvent seuls.

EN SELLE Le cyclisme est obligatoirement pra-tiqué en tandem sur piste ou surroute. Les performances se rappro-chent du haut niveau des valides.Le guide est ici appelé "pilote". Surla piste, le vélo est lancé à près de60 km/h. Le non-voyant doit faireune confiance absolue à son équi-pier qui, cette fois, sera médailléavec son partenaire. Dans la mêmeveine, l'équitation est un peu lecyclisme sur 4 pattes. Cette disci-

pline est très attirante du fait d’unerelation privilégiée avec le nobleanimal. Elle est accessible à tousmoyennant certaines règles desécurité : notamment un casque etdes étriers adaptés, ainsi qu’uneselle biplace pourvue d'un systèmede calage.

DROIT DEVANT L'aviron se pratique avec des équi-pages mélangeant les handicaps.Mais il faut obligatoirement « unvoyant » pour tenir le cap. C’est unformidable sport exigeant coordi-

nation, maîtrise de soi, endurancemusculaire, esprit d'équipe et res-pect des autres. Ceci dit, un non-voyant ou malvoyant peut parfai-tement le pratiquer en compéti-tion dans une filière qui ne tientpas compte de son handicap.

AU CONTACT ET TOUT EN FORCEDans le judo pour déficients visuels,le combat se déroule sur un tatamicomportant plusieurs zones identi-fiées par des textures différentes.Cette fois, Les athlètes ne sont pasregroupés selon les catégories habi-tuelles de vision, mais par classes depoids. Idem pour l'haltérophiliereprésentée aux Paralympiques : cesport est ouvert à tous et lesathlètes sont regroupés, comme aujudo, d’après leur poids.

ET LA NEIGE ?N'oublions pas les Paralympiquesd'hiver où la classification s’effectued’après l'handicap, mais aussi selonle matériel utilisé. Comme aux Jeuxd’été, les aveugles et malvoyantsappartiennent à la catégorie B(Blind). Quand ils sont « skieursdebout guidés avec matériel normal »,ils se répartissent comme suit : - B1 > port obligatoire de lunettesnoires (cécité complète) ; - B2 > amblyope, acuité inférieureà 2-60e et/ou champ visuel infé-rieur à 5° ; - B3 > amblyope, acuité entre2-60e et 6-60e ou champ visuelentre 5° et 20°.

Ceci clôture ce rapide tour d'horizondes sports pris en compte parle CIO, mais il est évident quel'escalade assistée, la randonnée,le torball, le fitness, la danse…et bien d’autres peuvent offrir àceux qui souffrent de graves pro-blèmes de vision un magnifiqueexutoire à ce qui ne doit pas - oune devrait pas - les mettre enmarge de la société.

Neuf sports leur sont accessibles aux Paralympiques,mais bien d’autres disciplines se sont organisées pouraccueillir les déficients visuels dans des championnatsrégionaux, nationaux ou internationaux.

A côté de Trischa Zorn, Michael Phelps est un nageur de piscine municipale !Cette Américaine née aveugle a disputésept fois les Paralympiques et remporté46 médailles dont 32 en or. Une perfor-mance qu’il faut toutefois relativiser, carréalisée à une époque où la concurrenceentre sportifs handicapés était plus faible.

96 monsport

Se déplacer à vélo, c’est bon pourla forme et pour le portefeuille.En promouvoir l’usage permetaussi de diminuer les nuisancesdes transports individuels sur

l’environnement (gaz à effet deserre, pollution, bruit) et la santé(particules fines, multiplicationdes risques d’accidents liés à la

densité du trafic, etc). C’estdans ce contexte que le Gouver-nement wallon a lancé en 2010le plan « Wal lonie Cyclable »dans lequel s’intègre l‘action

« Tous vélo actifs ». Objectifprincipal ? Inciter la population àeffectuer les trajets domici le-travail à vélo. Tout simplement.

LE VÉLO, C’EST DU SPORT, MAIS C’ESTAUSSI - ET SURTOUT - UN MOYEN DE TRANSPORT. C’EST SUR CE POINTQU’INSISTE LE SERVICE PUBLIC DEWALLONIE (SPW) VIA SA CAMPAGNE « TOUS VÉLO ACTIFS ! ». COMME, À L’APPROCHE DE L’ANNÉE NOUVELLE, IL EST COUTUME DE PRENDRE DEBONNES RÉSOLUTIONS, NOUS AVONSDÉCIDÉ DE NOUS ÉTENDRE SUR CE SUJETTRÈS « MODE »… ET TRÈS « LOW COST ».

TOUS VÉLO ACTIFS !La Wallonie donne le ton

Objectif principal ? Inciter la population à effectuerles trajets domicile-travail à vélo. Tout simplement.

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UNE LARGE PLATE-FORME DE SOUTIEND’une part, 18 entités pilotes déjàactives en matière de mobilité dura-ble ont été désignées, parmi les-quelles Ethias, Delhaize, Electrabel, laClinique Saint-Elisabeth de Namur, leForem et la Province de Namur. L’idée ?Sensibiliser davantage les quelque50.000 travailleurs concernés et toutmettre en œuvre afin qu’ils puissentse rendre au boulot à vélo dans les

meilleures conditions pour, in fine,faire de ces entités des exemples.Une large plate-forme de soutiena été mise à leur disposition. Auprogramme : un audit, une réflexionquant à la mise en place d’unelogistique d’accueil (parkings vélos,douches…), des séances de coachingpour une utilisation optimale du véloen milieu urbain, des rencontres avecles parrains de l’action (dont AlainHubert, Maxime Monfort, des chefsd’entreprises, des journalistes…),des kits de communication interne(affiches, banners, textes de motiva-tion). Le personnel est égalementsuivi en continu grâce à des séancesd’information, un forum vélo sur l’in-tranet, un vidéomaton, l’organisationde concours, etc. Dans certains cas,des récompenses sont même

offertes aux employés qui arrivent àinciter leurs collègues à aller au travailà vélo. A l’heure actuelle, si on nepeut pas encore chiffrer exactementle nombre de personnes qui ontchangé leurs habitudes de déplace-ment, le bilan de l’opération est jugétrès positif. C’est à ce point vraiqu’un nouveau marché public va êtreorganisé afin d’étendre le mouve-ment au-delà des entités pilotesactuelles.

UN SITE WEB POURLE GRAND PUBLICAfin de toucher le plus grand nom-bre possible et de donner un maxi-mum de visibilité à l’action, le SPWa développé un site internet plein debonnes infos. Savez-vous, par exem-ple, qu’une indemnité de 0,21€/kmpeut être versée aux travailleursqui effectuent leurs déplacements àvélo ? Que des kits de communi-cation interne peuvent vous êtreofferts gratuitement ? Que lasociété Pro Velo propose une forma-tion « A vélo dans le trafic » et desséances de coaching ? Que la TEC alancé un abonnement CycloTEC ?Et que la SNCB met des vélos àdisposition dans 39 gares ?... Surce même website, les parrains de« Tous vélo actifs » répondent éga-lement présents, vous livrant leurtémoignage en vidéo. Donc, nemanquez pas d’y faire un tour !

SA FÊTE ET SA JOURNÉEOutre ce site, une journée baptisée« Tous à vélo au boulot » a été orga-nisée dans toute la Wallonie le21 septembre dernier dans le cadrede la Semaine de la Mobilité. Les tra-vailleurs wallons, de même que lesécoliers et les étudiants, ont été invitésà enfourcher leur bicyclette. Pour l’oc-

casion, le Service Public de Wallonie aété relayé par les responsablescommunaux de la Région, la cellulesyndicale CSC et l’Union wallonnedes entreprises (afin de motiver lesacteurs économiques). Avec, à la clé,un réel succès, puisque de nom-breuses actions de sensibilisationfurent organisées un peu partout. ANamur, les habitants ont été carré-ment conviés à une « Fête du vélo »avec mise à disposition de vélos etdiverses animations : concert de rockalimenté en électricité par une cin-quantaine de… vélos, spectacles derue, rencontres avec les parrains del’action, distribution de flyers auxautomobilistes, etc. Tout cela, dans labonne humeur.

Alors, rendez-vous l’an prochainpour la deuxième édition de cesuperbe événement. Et d’ici-là,prenez soin de votre « petite reine »,sans oublier d’encourager voscollègues à faire de même !

Plus d’infos et des conseils www.veloactif.be www.facebook.com/tousveloactifs 0800 11 901 (n° Vert)

Envie de savoir quelles économiesvous pourrez faire si vous laissezvotre voiture au garage et optezpour l’une des solutions suivantes :train, bus, vélo, covoiturage à 2 ou à 3 ? Alors, foncez sur le sitewww.gagnez-en-mobilite.be.Un simulateur créé à cet effetvous attend !

Comparez les alternatives Afin de toucher le plus grand nombre possible et de donner un maximum de visibilité à l’action, le SPWa développé un site internet plein de bonnes infos.

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