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La LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE WWW.lnr-dz.com NR Rien n’est plus délicat que la réforme d’une Constitution, si ce n’est l’établissement d’une Assemblée constituante qui plongerait la Nation dans des abimes insondables. Si la Loi Fondamentale est une norme suprême, de quelle lévitation morale se prévalent les parti- sans d’une telle idée ? La dé- cision du Président Si Abdel- madjid Tebboune, d’opter pour une révision constitu- tionnelle est une bénédiction pour le peuple, un apaise- ment pour la Nation, un ser- vice rendu à la réputation de notre Etat. Il tombait sous le sens que des aménagements substantiels imposés par la puissance du « Hirak béni », conduiraient à une mise en cohérence du préambule de la Constitution de 1989 d’avec la version révisée issue de son texte de 1996. Pour des considérations stric- tement idéologiques, partiel- lement issues de la lutte contre l’islamisme radical, le préambule s’est appliqué à éviter des sources consti- tuantes en référence à l’Islam pour en inventer d’autres, soufflées en complémentarité à l’international, alors que le corps principal agit comme s’il s’inspirait de textes juri- diques précédents, suggérés, mais jamais pris comme re- pères formels. Lire en page 4 Préambule à des réflexions constituantes (I) Quotidien d’information indépendant - n° 6768 – Mardi 26 mai 2020 - Prix : DA © Photo : Fateh Guidoum/ PPAgency Discipline et responsabilité des commerçants durant l’Aïd el Fitr Depuis le début du mois de Ra- madhan, le ministre du Com- merce, Kamel Rezig, s’est mobi- lisé pour préserver le pouvoir d’achat des Algériens et lutte sans relâche contre les spécula- teurs. Il était à pied d’œuvre concernant les préparatifs du mois sacré et compte dans la mise en œuvre d’un plan de re- structuration du secteur à travers l’installation d’une commission de la moralisation de l’acte com- mercial et des commissions mixtes pour collaborer au redres- sement productif et surtout pro- téger le consommateur et pro- mouvoir le commerce national. Lire en page 3 Rezig affiche son satisfecit Aïd el Fitr Message du Président Tebboune Reprise du travail sous le Covid-19 L’OIT publie ses recommandations Innovant dans la pratique présidentielle, le Prési- dent Abdelmadjid Tebboune a adressé un message à la Nation à l'occasion de l'Aid el Fitr pour féliciter le peuple algérien, à l’intérieur du pays et à l’étran- ger, en cette heureuse circonstance, et évoquer le contexte particulier de cette année, marqué par «la situation de pandémie inédite que vivent notre pays et le monde entier» qui empêche les visites traditionnelles et l’échange direct de vœux. Lire en page 2 Tous les pays du monde, y compris l’Algérie se préparent à un retour progressif à une vie normale, surtout à la reprise du travail. Lire en page 3 Promotion des énergies renouvelables et propres Réalisation d’une centrale solaire d’un montant de 3,6 Mds de dollars Lire en page 3 Lutte contre la propagation du coronavirus Les Algériens ont fait preuve de discipline durant les deux jours de l’Aïd Les Algériens ont globale- ment respecté les mesures complémentaires de préven- tion contre la propagation du Covid-19, décidées par le Pre- mier ministre à l’occasion de la fête de l’Aïd El Fitr et qui se sont limitées aux deux jours fériés. Des appels ont été lancés pour éviter les re- groupements le 3 e jour de l’Aïd. Le port du masque, en tant que mesure de préven- tion dans le cadre de la lutte contre la propagation du co- ronavirus (Covid-19), a connu un bond extraordinaire vers sa généralisation. Il a été rendu obligatoire par décret exécutif publié au Journal of- ficiel (numéro 30). Lire en page 2

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La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUEWWW.lnr-dz.com

NRRien n’est plus dél icat que laréforme d’une Constitut ion, s ice n’est l ’établ issement d’uneAssemblée constituante quiplongerait la Nation dans desabimes insondables. Si la LoiFondamentale est une normesuprême, de quel le lévitat ionmorale se prévalent les part i-sans d’une tel le idée ? La dé-cis ion du Président Si Abdel-madj id Tebboune, d’opterpour une révis ion constitu-t ionnel le est une bénédiction

pour le peuple, un apaise-ment pour la Nation, un ser-vice rendu à la réputation denotre Etat . I l tombait sous lesens que des aménagementssubstantiels imposés par lapuissance du « Hirak béni » ,conduiraient à une mise encohérence du préambule de

la Constitut ion de 1989d’avec la version révisée

issue de son texte de 1996.Pour des considérations str ic-tement idéologiques, part iel-

lement issues de la luttecontre l ’ is lamisme radical , lepréambule s ’est appl iqué àéviter des sources consti-

tuantes en référence à l ’ Is lampour en inventer d’autres,

souff lées en complémentaritéà l ’ international , a lors que lecorps principal agit commes’ i l s ’ inspirait de textes jur i-diques précédents, suggérés,mais jamais pris comme re-

pères formels. Li re en page 4

Préambule à des réflexions constituantes (I)

Quotidien d’information indépendant - n° 6768 – Mardi 26 mai 2020 - Prix : DA

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Discipline et responsabilité des commerçants durant l’Aïd el Fitr

Depuis le début du mois de Ra-madhan , l e m in i s t re du Com-merce, Kamel Rezig, s’est mobi-l i sé pour prése rver l e pouvoi rd ’achat des Algér iens et l ut tesans relâche contre les spécula-teu rs . I l é ta i t à p ied d ’œuv reconcernant l e s p répa ra t i fs dumo is sacré e t compte dans l amise en œuvre d’un plan de re-structuration du secteur à traversl ’ insta l lat ion d’une commissionde la moral isation de l’acte com-merc ia l e t de s comm iss io nsmixtes pour collaborer au redres-sement product if et surtout pro-téger le consommateur et pro-mouvoir le commerce nat iona l .Lire en page 3

Rezig affiche son satisfecitAïd el Fitr

Message du PrésidentTebboune

Reprise du travail sous le Covid-19

L’OIT publie sesrecommandations

Innovant dans la pratique présidentiel le, le Prési-dent Abdelmadjid Tebboune a adressé un messageà la Nation à l'occasion de l'Aid el Fitr pour féliciterle peuple algérien, à l’intérieur du pays et à l’étran-ger, en cette heureuse circonstance, et évoquerle contexte particulier de cette année, marqué par«la situation de pandémie inédite que vivent notrepays et le monde entier» qui empêche les visitestraditionnelles et l’échange direct de vœux. Lireen page 2

Tous les pays du monde, y compris l’Algériese préparent à un retour progressif à unevie normale, surtout à la reprise du travail .Lire en page 3

Promotion des énergies renouvelables et propresRéalisation d’une centrale solaire d’un montant de 3,6 Mds de dollars

Lire en page 3

Lutte contre la propagation du coronavirus

Les Algériens ont fait preuve de

discipline durant lesdeux jours de l’Aïd

Les A lgér i ens ont g loba le-ment respecté les mesurescomplémentaires de préven-tion contre la propagation duCovid-19, décidées par le Pre-mier ministre à l ’occasion dela fête de l’Aïd El Fitr et quise sont l im i t ée s aux deuxjours fér iés. Des appels ontété lancés pour éviter les re-groupement s l e 3e jou r de

l ’Aïd. Le port du masque, entant que mesure de préven-tion dans le cadre de la luttecontre la propagation du co-ronavirus (Covid-19), a connuun bond extraordinaire verssa généra l i s a t i on . I l a é t érendu obligatoire par décretexécutif publié au Journal of-ficiel (numéro 30).

Lire en page 2

Il a été rendu obligatoire par dé-cret exécutif publié au Journalofficiel (numéro 30). Il doit être«porté par toutes personnes eten toutes circonstances, sur lavoie et les lieux publics, sur leslieux de travail ainsi que danstous les espaces ouverts ou fer-més recevant le public, notam-ment les institutions et admi-nistrations publiques, les ser-vices publics, lesétablissements de prestationsde services et les lieux de com-merce». Les administrations etétablissements recevant le pu-blic, ainsi que toute personneassurant une activité de com-merce ou de prestation de ser-vices, sous quelque forme quece soit, « sont tenus d'observeret de faire respecter l'obligationdu port de masque de protec-tion, par tous moyens, y com-pris en faisant appel à la forcepublique». Tous les agents pu-blics habilités sont tenus deveiller au strict respect de l'obli-gation du port de masque deprotection. Les personnes en-freignant les mesures de confi-nement, de port du masque deprotection, des règles de dis-tanciation et de prévention etles dispositions du présent dé-cret, sont passibles de peinesprévues par le code pénal. Enapplication des mesures prisespar les pouvoirs publics por-tant port obligatoire par les ci-toyens des masques protec-teurs à partir du premier jour del’Aïd El-Fitr, une large opérationde distribution des bavettes àtitre gracieux au profit des ci-toyens a été lancée dès samediun peu partout dans le paysdans le cadre des efforts menéspour la prévention et la luttecontre la pandémie du corona-virus (Covid-19), sous l’égidedes autorités locales en coor-dination avec les secteurs du

commerce, de l’environnement,de la Protection civile, avec laparticipation du mouvement as-

sociatif, notamment le Croissantrouge algérien (CRA) et lesScouts musulmans algériens

(SMA) qui se sont chargés dela sensibilisation et la vulgari-sation de la portée de cette ini-tiative, particulièrement leszones enclavées et déshéritées.Il est procédé également à ladistribution gratuite du gelhydro-alcoolique par souci depréserver la santé publique. Cesopérations interviennent en ap-plication des mesures prisespar les pouvoirs publics.Comme décidé par les pouvoirspublics, la circulation a été sus-pendue pour tous les véhicules,y compris les motocycles, du-rant les deux journées de lafête d’Aïd El Fitr sur l’ensembledes wilayas. Cette mesure, a étéinscrite dans le cadre du dis-positif sanitaire national, visant«essentiellement à réduire aumaximum la mobilité des per-sonnes et les regroupementsqu’elle peut engendrer ainsi quetoutes les situations qui favori-sent la propagation de l’épidé-mie du coronavirus», avaient ex-pliqué les services du Premierministère. Par ailleurs, le pro-gramme de la permanence aupremier jour de l’Aïd El Fitr aété respecté à 99,44 % par lescommerçants réquisitionnés àtravers le territoire national,malgré les contraintes décou-lant des mesures rigoureusesde confinement imposées, dontla suspension de la circulationautomobile durant les deuxjours. Le programme de la per-manence par les commerces aété également respecté durantle 2ème jour de l’Aïd. Dans la wi-laya d’Alger, les bus de l’Entre-prise de transport urbain et sub-urbain d’Alger (ETUSA) ontcontinué à circuler durant les

deux jours de l’Aïd pour trans-porter les personnels de lasanté de 35 établissements hos-pitaliers, ainsi que de ceux del’institut Pasteur-Algérie (IPA)et de l'Institut national de Santépublique (INSP). Les personnelsde la santé publique sont satis-faits de cette prise en chargepar l’Etusa qui a contribué à as-surer la continuité du servicepublic de la santé durant la pro-pagation de la pandémie du co-ronavirus, même si parfois lesbus de l’Etusa s’arrêtent loindes habitations. Depuis le débutde la propagation du nouveaucoronavirus, l’Etusa prend encharge le transport quotidiende plus de 10.000 travailleursdes différents secteurs vitaux.

Lakhdar A.

Vo i r s u r I n t e r n e tw w w. l n r - d z . c o m

actuel Chiffre du jourAccidents de la route : 878 morts et 8.023 blessés durant les 4 premiers mois de 2020

Lutte contre la propagation du coronavirus

Les Algériens ont fait preuve de discipline durant les deux jours de l’Aïd MDN

Plus de 680 kg de kif traité saisis dansplusieurs wilayasPlus de 680 kilogrammes de kiftraité ont été saisis à Naâma,Relizane, Blida et Ain Defla par undétachement de l'Armée nationalepopulaire (ANP) et des éléments dela Gendarmerie nationale, indiquesamedi un communiqué duministère de la Défense nationale(MDN). «Dans le cadre de la luttecontre la contrebande et lacriminalité organisée, et dans lesillage des efforts continus visant àendiguer la propagation du fléaudu narcotrafic dans notre pays, deséléments de la Gendarmerienationale ont saisi à Ain Sefra(Naâma) et Relizane/2ème Régionmilitaire 654 kilogrammes de kiftraité, alors qu'un détachement del'ANP et des éléments de laGendarmerie nationale ont saisi àBlida et Aïn Defla/1ère RM, une autrequantité de la même substances'élevant à 27 kilogrammes», précisela même source. Dans le mêmecontexte, un détachement de l'ANPen coordination avec les élémentsde la Gendarmerie nationale «ontsaisi, à Bordj Bou Arreridj/5ème RM5039 comprimés psychotropes,tandis qu'un détachement de l’ANPa déjoué une tentative decontrebande de 1320 litres decarburants à Tindouf/3ème RM, alorsque deux véhicules tout-terrainont été saisis à In Guezzam/6ème

RM», ajoute le communiqué.D'autre part, des éléments desGarde-côtes «ont déjoué à Béni-Safet Mostaganem/2ème RM destentatives d'immigrationclandestine de 43 individus à bordd'embarcations de constructionartisanale», conclut la mêmesource.

Les Algériens ont globale-ment respecté les mesurescomplémentaires de pré-vention contre la propaga-tion du Covid-19, décidéespar le Premier ministre àl’occasion de la fête de l’AïdEl Fitr et qui se sont limi-tées aux deux jours fériés.Des appels ont été lancéspour éviter les regroupe-ments le 3ème jour de l’Aïd.Le port du masque, en tantque mesure de préventiondans le cadre de la luttecontre la propagation du co-ronavirus (Covid-19), a connuun bond extraordinaire verssa généralisation.

n Le masque est porté par toutes personnes et en toutes circonstances, sur la voie et les lieux publics. (Photo : Fateh Guidoum/ PPAgency)

La NR 6768 – Mardi 26 mai 2020

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R E P È R E

Distribution de repas chauds aux sansabri au 1er jour de l'AïdLa mouhafada des vétérans des Scouts musulmans algériens(SMA) a organisé dimanche, premier jour de l'Aïd El-Fitr, unecaravane de solidarité pour la distribution de repas chauds etde gâteaux aux personnes sans abri et aux famillesnécessiteuses sur les différentes communes d'Alger.

vétérans des SMAAppel à la «vigilance» pouréviter les accidents causés parcertains jouetsLa Direction générale de la Protection civile aappelé samedi les citoyens, notamment les parents, àfaire preuve de «vigilance» pour éviter les accidentsque peuvent occasionner certains jouets offerts auxenfants à l'occasion de l'Aïd El Fitr.

aïd el fitrDes mesures pour préserver la sécurité des citoyensdurant les jours de l'Aïd el FitrLes services de sûreté de la wilaya d'Alger ont tracé, à l'occasion de l'Aïd El Fitr, prévudimanche et lundi, un plan sécuritaire «bien ficelé» à même d'assurer une couverturesécuritaire «globale et efficace» durant les deux jour de l'Aïd, au vu de la conjonctureparticulière marquée cette année par la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19),indique samedi un communiqué de ces services.

alger

? Innovant dans la pratique présidentielle, le PrésidentAbdelmadjid Tebboune a adressé un message à la Nation à l'occasionde l'Aïd El Fitr pour féliciter le peuple Algérien, à l’intérieur du pays età l’étranger, en cette heureuse circonstance, et évoquer le contexteparticulier de cette année, marqué par «la situation de pandémieinédite que vivent notre pays et le monde entier» qui empêche lesvisites traditionnelles et l’échange direct de vœux. Le PrésidentAbdelmadjid Tebboune souligne que « la joie de cette journée béniene nous fait certes pas oublier les souffrances de nos sœurs et frèresmalades et les handicapés auxquels nous souhaitons promptrétablissement, ni ceux qui nous ont quitté en plein Ramadhan, pourqui nous prions Allah de les entourer de sa Miséricorde et d’accorder àleurs proches patience et endurance». Le président de la République arappelé que « La préservation de la santé du citoyen demeure notrepréoccupation majeure, jusqu’à ce qu’Allah lève cette épreuve, et quelqu’en soit le coût pour le Trésor public, rien ne pèsera face à la santéet le bien-être du citoyen». « Je suis parfaitement conscient que leconfinement à domicile est contraignant pour beaucoup et jecomprends votre inquiétude pour l’avenir de vos enfants et de vosemplois. C’est incontestablement une situation difficile, mais elle est,par l’aide et la grâce d’Allah, provisoire et passagère», a poursuivi lePrésident Tebboune qui a fait observer qu’ « il n’a pas été facile depasser le Ramadhan comme nous l’avons vécu cette année, sans lesrencontres entre familles et amis et sans les prières du Tarawih dansles mosquées. De même qu’il n’est pas facile d’accomplir la prière del’Aïd chez soi au lieu de la mosquée, mais c’est là, un cas de forcemajeure pour le bien de la patrie et du citoyen, et ce, afin d’empêcherdavantage de peines et de drames aux familles». Il a réitéré son appel, « notamment en direction des jeunes, à fairepreuve de patience face à l’effort qui reste à fournir et à interagirpositivement avec les mesures préventives exceptionnelles durant lesdeux jours de l’Aïd». Le Président Tebboune a affirmé que « plus nousnous soumettons aux mesures préventives, tant chez soi que dans lesadministrations et la rue, plus rapidement nous en finirons avec cetteépreuve afin de renouer avec notre quotidien, et partant, avec la vieéconomique». Il prévoit une reprise de la vie économique avecdynamisme pour l’édification d’une économie nouvelle, grâce auxbras et cerveaux de nos jeunes, qu’il décrit comme «une économiediversifiée et affranchie de la dépendance aux hydrocarbures,garantissant à tous la prospérité dans le cadre d’un Etatdémocratique, fort et juste».

L. A.

Aïd el Fitr : Message du PrésidentTebboune

Il était à pied d’œuvre concernantles préparatifs du mois sacré etcompte dans la mise en œuvre d’unplan de restructuration du secteurà travers l’installation d’une com-mission de la moralisation de l’actecommercial et des commissionsmixtes pour collaborer au redres-sement productif et surtout protégerle consommateur et promouvoir lecommerce national. Il a mis au pointun plan pour la reconstruction dusecteur en intensifiant la sur-veillance du marché afin de disci-pliner les commerçants et consom-mateurs récalcitrants. Il a réussi àconjuguer ses efforts pour optimiserla gestion de son secteur et établirde l’ordre, dans une période marquéepar un frémissement économique dou-blé de la crise sanitaire du nouveaucoronavirus. Sous cette épreuve, il aétabli un programme de permanencedurant les deux jours de l’Aïd El Fitr,durant lesquels, il a réquisitionné prèsde 43.000 commerçants à travers leterritoire national afin de permettreaux citoyens de faire leurs achats, de7h00 du matin jusqu’à 13H00. Un pro-gramme adapté aux dernières mesuresexceptionnelles de confinements strictprises par le gouvernement afin de li-miter le contact entre les gens et éviterla propagation du Covid-19. En dépitde cette situation peu commune du-rant laquelle s’est déroulée la fête d’AïdEl Fitr, le programme de permanencea été largement suivi par les commer-çants. Le taux de suivi a été estimé àplus de 99%, selon le communiqué duministère de la tutelle. Dans le détail, ila atteint 100% au niveau de la Directionrégionale (DR) d’Alger, 99.96% au niveaude la DR d’Annaba, 100% au niveaude la DR d’Ouargla, 95.25% au niveaude la DR de Béchar et 99.81% à la DRde Blida, Ce taux a, également, atteint100% au niveau des DR des wilayas

de Batna et Saïda. D’ailleurs, le ministren’a pas manqué de saluer les com-merçants qui se sont conformés auxinstructions, au même titre que lesrègles de sécurité et de préventioncontre le Covid-19. Quant aux com-merçants dont l’activité est suspendue« en raison du confinement sanitaireimposé dans le cadre de la lutte contrela pandémie de Covid-19, tels les ven-deurs de vêtements et de chaussures», M. Rezig a durci le ton contre « lessanctions encourues en cas d'in-fraction », estimant que « les sanc-tions encourues par les commer-çants qui continuent à travailler àrideau baissé ne se limitera pas àla fermeture du local pour une duréeminimum d’un mois, mais risquentd’être traduits en justice ».

Moralisation de l’actecommercial et généralisation dupaiement électroniqueVisant à éliminer cette anarchie etréorganiser le marché, le ministre

a appelé les citoyens à fairepreuve de clairvoyance et de lesboycotter, car « le nombre im-portant de commerçants quecompte le pays, à savoir plus de2 millions, ne permet pas de lescontrôler un par un », a-t-il pré-cisé.Rappelons dans ce contexte, quel’indiscipline et l’irresponsabilitéde nombreux commerçants ontamené les pouvoirs publics àsévir, début mai, et refermer «plu-sieurs commerces pour non res-pect des mesures de protection,à savoir les salons de coiffure,les commerces de pâtisserie etde gâteaux traditionnels, les ma-gasins d'habillement et de chaus-sures, les magasins de vented’électroménagers, d’ustensilesde cuisine et de tissus, ainsi queles merceries, les boutiques decosmétiques et parfumeries ».Egalement, à imposer le portobligatoire des masques afin de

lutter efficacement contre leCovid-19 qui continue de pro-gresser. Ainsi, il est primordialede se mettre en ordre de marcheafin de populariser l’applicationdes mesures de sécurité et deprévention et surtout recons-truire le marché local.Dans la foulée des événementset l’urgence de concilier la luttecontre la pandémie et la sauve-garde du pouvoir d’achat duconsommateur et l’activité com-merciale, le ministre tente deremettre de l’ordre dans sonsecteur à travers la moralisationde l’acte commercial. Il a étéprocédé, selon ses dernières dé-clarations en date, à « l’instal-lation officielle de la Commis-sion de moralisation de l’actecommercial, qui a pour objec-tifs, de réhabiliter l’activité com-merciale et en finir avec les pra-tiques négatives dans les mar-chés, tels la spéculation et lafraude dans les prix ». Le pre-mier bilan des travaux de laditecommission sera présenté avantle 15 septembre prochain. « Lesconclusions de cette commis-sion permettront de revoir cer-tains textes de loi et les dispo-sitifs réglementant l’activitécommerciale ». Dans le mêmeobjectif du développement etrestructuration du secteur com-mercial en interne et externe,le ministre a réitéré l’impor-tance d’adopter le paiementélectronique, devenue indispen-sable pour promouvoir le sec-teur. Pour rappel, une commis-sion pour prendre en charge lepaiement électronique et étu-dier sa généralisation a déjà étéinstallée, depuis deux mois.

Samira Takharboucht

actue l La NR 6768 – Mardi 26 mai 2020

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Discipline et responsabilité des commerçants durant l’Aïd El Fitr

L’OIT publie sesrecommandationsTous les pays du monde, y comprisl’Algérie se préparent à un retourprogressif à une vie normale,surtout à la reprise du travail.Cependant, les politiques deretour au travail durant lapandémie du Covid-19 nécessitentla mise en place d’un pland’action national contenant toutesles mesures de sécurité et deprévention à suivre pour reprendrele travail sans risque. Lespolitiques, en effet, devraient «sefonder sur une approche centréesur l’humain, qui place les droitset les normes internationales dutravail au cœur des stratégieséconomiques et sociales », apréconisé l’Organisationinternationale du travail (OIT),dans un rapport publié sur sonsite web officiel. Après plus detrois mois de confinement qui aprovoqué la paralysie del’économie internationale, despays ont commencé ledéconfinement progressif, tandisque d’autres s’apprêtent à le faire,à l’instar de l’Algérie, mais souscertaines conditions. Dans sa noted’orientation, intitulée Un retourau travail sûr et sain durant lapandémie du COVID-19, danslaquelle l’OIT a établi « les normesinternationales du travail, quifournissent un cadre normatif pourcréer des conditions de retour autravail sûres ». « Les travailleursdoivent se sentir en sécurité surleur lieu de travail et protégésaussi bien contre les risquesdirectement liés au COVID-19 quecontre les risques indirects, enparticulier les problèmespsychosociaux ou les risquesergonomiques liés à des posturesde travail inconfortables ou à deséquipements inadaptés lorsqu’ilstravaillent à domicile», a soulignéle même document, qui a mis enavant l’importance deresponsabiliser les travailleurs etl’engagement des gouvernementspour assurer un meilleur cadre desécurité. « Les travailleurs doiventêtre protégés contre touteconséquence injustifiée », précisele rapport.« Chaque milieu detravail, chaque emploi ou chaquegroupe d’emplois fassent l’objetd’une évaluation avant le retourau travail, et que des mesurespréventives soient mises en œuvrepour garantir la sécurité et lasanté de tous les travailleurs,selon une hiérarchie des mesuresde prévention », recommande lamême source, estimant, parailleurs que « pour les personnesqui continueront de travaillerdepuis chez elles, le risqued’infection dans un contexteprofessionnel peut être éliminé ».L’OIT recommande, dans lepremier cadre, « d’organiser desréunions virtuelles plutôt queprésentielles », en cas de nécessitéde la présence « une combinaisonde mesures de contrôlestechniques et organisationnellesseront généralement nécessairepour prévenir la contagion »,indique le même rapport. Parailleurs, elle estime qu’il «conviendrait de tenir compte desbesoins des travailleurs les plusexposés aux maladies graves », enplus d’imposer le respect desrègles d’hygiène et dedistanciation physique.

Samira Takharboucht

Reprise du travail

Covid-

IADNécessité d’augmenterles budgets agricolespour éviter une pénuriealimentaireLes participants à un séminaireorganisé récemment parl'Institut africain dedéveloppement (IAD) ont exhortéles pays africains à augmenter lesbudgets destinés à l’agricultureafin d’éviter une pénuriealimentaire, causée en partie parle Coronavirus. «Les participant àun webinaire de deux joursorganisé par l'IAD ont exhorté lespays africains à accroître de touteurgence les réservesalimentaires, maintenirl'approvisionnement alimentaireet augmenter leurs budgetsagricoles pour éviter uneéventuelle pandémie de faim, enpartie causée par la pandémie deCovid-19», a rapporté la Banqueafricaine de développement(BAD) dans un communiquépublié sur son site web.

Agence

B R È V E

Depuis le début du mois deRamadhan, le ministre duCommerce, Kamel Rezig, semobilise pour préserver lepouvoir d’achat des Algérienset lutte sans relâche contreles spéculateurs.

Rezig affiche son satisfecit

n Le programme de permanence durant l’Aïd a été largement suivi par les commerçants. (Photo : D.R)

Le développement des énergiesrenouvelables afin de préserverses ressources naturelles et sur-tout se libérer de dépendanceaux énergies fossiles, l’Algérieprépare sa transition énergétiquetant attendue par la promotiondes énergies renouvelables etpropre dans sa politique énergé-tique. Pour ce faire, les pouvoirspublics relancent le projet Deser-tec et prévoient d’accélérer laréalisation de centrales solairesafin de rattraper le retard qu’ellecumule depuis des années dansce domaine. Un méga projet deréalisation de centrales solairesphotovoltaïques pour la produc-tion de 4.000 MW d’électricitéd'un investissement allant jusqu'à3,6 milliards de dollars a,d’ailleurs, été présenté la semainedernière, par le ministre de l'Ener-gie Mohamed Arkab. Parallèle-ment des entreprises et startupsainsi que des laboratoires de re-cherches dans le domaine tech-nologiques orientent leurs effortsvers le développement du secteurde l’énergie propre. Devenue unesolution indispensable pour sortirle pays de la crise et surtout adop-ter un nouveau model de

consommation plus économe.C’est une urgence nationale avecles dernières mutations que tra-verse le marché énergétique mon-dial qui subit depuis des moisdes pertes importantes en raisonde la chute des cours du pétrole.« Ce projet nécessiterait un in-vestissement compris entre 3,2et 3,6 milliards de dollars et de-vrait créer 56.000 postes d'em-plois pendant la phase deconstruction et 2.000 autres du-rant l'étape d’exploitation », in-dique un communiqué du minis-tère de la tutelle. Les centralessolaires photovoltaïques, réali-sées dans le cadre de ce projet,seront réparties sur une dizainede wilayas et mobiliseront unesurface totale de 6400 hectaresenvirons. Ce projet s’inscrit dansle cadre de la transition énergé-tique qui « est au cœur du pland’action du gouvernement pourles prochaines années, le secteurde l’énergie prévoit le lancementd’un méga projet, appelé TA-FOUK1, pour la réalisation de cen-trales solaires photovoltaïquesd’une capacité totale de 4.000 MWsur la période 2020-2024 », selonla même source. Autre objectif «

la satisfaction de la demande na-tionale d’énergie et la préserva-tion de nos ressources fossiles,la réalisation de ce projet permet-trait, de se positionner sur le mar-ché international, à travers l’ex-portation de l’électricité à un prixcompétitif, ainsi que l’exportationdu savoir-faire dans ce domaine», a précisé le même communiqué.Pour rappel, afin de promouvoirle secteur des énergies renouve-lables dans la politique énergé-tique et environnementale des co-opérations entre laboratoires etentreprises devant participer àla transition énergétique. L’objec-tif de ces collaborations est de «renforcer le savoir-faire, leséchanges de connaissances et lesnouvelles avancées en matièrede matériaux fonctionnels, et dehaute technologie pour la pro-duction d'énergies renouvelableset propres ». Sur la même lancéeet après des années d’hésitation,l’Algérie et l’Allemagne sont par-venus à un accord préliminaireà relancer le méga projet Deser-tec, en vue de favoriser les inno-vations et l’échange technolo-gique.

Samira Takharboucht

Promotion des énergies renouvelables et propres

Réalisation d’une centrale solaire d’un montant de 3,6 mds de dollars

Nos Constitutions sont issues de lacrise politique exceptionnelle d’Oc-tobre 1988. La Constitution de 1996prolongement de celle de 1989, suc-céda à la défaite de l’islamisme radicalarmé, prônant la prise du pouvoir parla violence. Ces textes de lois en por-tent les stigmates contre-idéologiques,en refusant de manière épidermiquetoute référence à l’Islam en tant quesource de normes constituantes. Om-nibulée par le combat légitime contrel’islamisme insurrectionnel, la décennienoire a donc accouché d’un hybrideconstitutionnel. D’une part, un préam-bule qui s’inspire d’une tradition ar-chaïque jusnaturaliste (relative à la Na-ture, la Nation, le Peuple, Dieu etc.)pour entretenir à dessein, une confu-sion entre le récit historique et lesnormes juridiques qui en découle-raient, démarche dépassée par le droitconstitutionnel contemporain. D’autrepart, le modernisme du corps principal,positiviste (relatif à des textes consti-tuants préexistants) manque de consis-tance normative déjà constituée d’où iltirerait sa légitimité, puisque l’Islamen tant que proto matrice référentielleen est évincé. Tout autant que la dé-claration du 1er Novembre qui a étéjugée en inconstitutionnalité de « l’Etatprofond », dès la version de 1989, pourles mêmes raisons qui tiennent à l’at-tachement de nos martyrs au « cadredes principes islamiques ». D’où lesbéances en normes constituantes quiouvrent le préambule de la loi fonda-mentale aux vents de tous horizons,jusqu’aux partisans d’une Assembléeconstituante en expressions de thèsesinspirées de leurs alliances internatio-nales encore actives, nouées lors dela Constitution de 1989, alors que celleslocales, sont momentanément défaites.Pour toutes ces raisons, le mouvementsocial de février 2019 qui provoqual’effondrement de la fraction laïque,francophone et autoritaire au cœurd’un pouvoir à l’origine de cette visionfaillie de la Constitution, ne pourra passe contenter d’un replâtrage. C’est lepremier défi de taille qui se pose à« l’Algérie nouvelle » du courant so-ciologique « badissien novembriste »ayant remporté les élections prési-dentielles à l’issue d’une lutte politiqueintégrale qui s’est déroulée dans desprocessus démocratiques pacifiques, àdécouvert d’une opinion publiqueconcernée. Les valeurs normatives quis’expriment dans les préambules ren-voient en général à des textes de naturepolitique, pour ceux des pays qui onteu la chance d’en produire dans unmoment de conscience éclairée deleurs peuples. Toutes les Nations n’ontpas cette opportunité inouïe - que seull’écrit confère - d’exprimer sur le planjuridique, des droits revendiqués enun génie propre d’élévation de la di-gnité de leurs peuples, à hauteur dututoiement de l’histoire, dans leur dia-logue consacré à l’humanité singulièreet universelle. C’est paradoxalementcette aptitude distinguée du peuple al-gérien à rédiger une déclaration fon-damentale de ses ordonnancementsconstituants, au plus haut de la lutteanticoloniale, qui provoqua son évic-tion du champ constitutionnel de 1989,sous une emprise mondialisée revan-chiste en accélération de la manipula-tion du triptyque identitaire. Pour dé-faire cette dernière, il est impératif d’af-firmer l’égalité en droits de noscomposantes identitaires mais sansconcéder à leurs différences en ins-tances anthropologiques car leur na-

ture est particulière. Cela fera l’objetd’un article de clarification la semaineprochaine inch’Allah intitulé : « Del’égalité, de la différence, du particu-lier », tant cette question est l’objet deconfusionnisme.

Pour la constitutionnalisation de ladéclaration du 1er Novembre 1954Le principal aspect dans la Constitutionde 1989 puis celle de 1996, est l’im-passe d’une référence explicite à la dé-claration du 1er Novembre 1954. Il yait fait mention en tant qu’événementhistorique - lire au quatrième para-graphe « le 1er Novembre a été l’unedes clés de son destin » - avec une em-phase dans les trois paragraphes sui-vants, en concessions d’une oblitéra-tion de sa cinétique fondatrice consti-tuante. A aucun moment il n’estrenvoyé formellement au texte mêmede la déclaration écrite du 1er No-vembre, à ses soubassements de va-leurs politiques et morales, en uncondensé brillant du code génétiquedu mouvement national, duquel est ex-pressément distingué dans ce textepremier : les fameux Principes Isla-miques, le Peuple, la Nation, la Souve-raineté, les Libertés Fondamentales, laJustice, l’Egalité, la Démocratie, lesDroits Sociaux, l’Unité Maghrébinedans le cadre naturel arabo-musulman,la Charte des Nations unies, le Droitdes Peuples à disposer d’eux-mêmes.Des fondements constituants à profu-sions, à tel point qu’ils établiront pareux-mêmes des normes pour eux-mêmes, suffisamment directifs et puis-sants pour encadrer les maturationsjuridiques du jeune Etat en déploie-ments réguliers de ses mécanismessouverains. A défaut d’un texte consti-tutionnel achevé après l’indépen-dance, en raison de la faiblesse « desforces vives » épuisées par les déné-gations coloniales (réfutant le droit ausavoir et à l’alphabétisation pour ac-céder aux valeurs juridiques qui fon-dent les Nations éternelles), l’actionde l’Etat sous Houari Boumediene futbalisée par les normes constituantes dela déclaration du 1er Novembre encontribution post mortem décisive denos chouhada à la défaite des tenantsde la balkanisation de l’Algérie. C’estpourtant ce qui fut « oublié » par lesconstitutionalistes de l’après-Boume-

diene dans la mouture de 1989 et de1996. Sur les 10 premiers paragraphesdu préambule, 8 sont exclusivementconsacrés à l’histoire contemporainedu pays, celle se déroulant après le 8mai 1945 qui n’est pas mentionnée entant que tel et encore moins en tantque crime contre l’humanité. On au-rait voulu donner raison, en creux, àceux qui prétendent que l’Algérie nepossède pas de passé, qu’elle est aupire un avatar de l’histoire, au mieuxune Nation issue du colonialisme, quel’on ne s’y prendrait pas autrement.Cette amnésie affligée datant de laConstitution de 1989, période d’une« politique internationale d’apaise-ment » et d’un «Kassaman» castré, suc-cédant à l’assurance fière de la chartede 1976 est tellement criarde, que lacommission en charge du projet de ré-vision, a cru bon modérer l’extrémismedu quatrième paragraphe du préam-bule, en substituant les mots « l’un dessommets de son destin » dans la ver-sion de 1989 par « l’une des clés deson destin ».

Pour une écriture syncrétique durécit historique nationalLa référence à une veille conscienceafricaine est inexistante alors que l’an-thropologie nous a appris, en 2019, queles ossements humains parmi les plusvieux de l’humanité ont été mis à jourdans la région de Sétif.

Notre géographie a été un berceau del’humanitéCela mériterait une mention distinc-tive. L’histoire de la Numidie, l’adop-tion de coutumes phéniciennes, lesluttes contre l’imperium romain, l’ap-port des royaumes berbères succes-sifs et leurs prédispositions au mono-théisme, la légende de la Kahina, la fu-sion charnelle avec les Arabes,l’adoption de l’Islam, de sa riche juris-prudence de rite malékite respectueusedes droits coutumiers, l’universalitéintégratrice des droits sur la propriétéde la terre pourvu que l’on soit mu-sulman, l’inclusion des Ottomans dansles Etats barbaresques en défense deDar El Islam, sont évacués en trois pe-tits mots - « épopée de l’Islam » - etpuis s’en vont, pour n’être convoquésqu’en fin de préambule, dans une neu-tralité affligeante d’objectivisme géo-

graphique, sous le qualificatif « terred’Islam » que le lecteur intéressé déni-chera avec peine au 4ème paragraphe enpartant de la fin du préambule. Riende la cristallisation nationale à la findu XVIIIème siècle qui aboutit à la nais-sance de fondements étatiques mo-dernes, grâce à la geste foudroyantede détermination, de civilisation et detolérance de l’Emir Abdelkader au XIXème

siècle, n’est évoqué en termes de li-gnage en défense de la foi de l’Etat-Na-tional en devenir, comme si cette aspi-ration naturelle chez le peuple algérienrelevait d’un tabou indépassable. Aussi, au lieu de consacrer les 10 pre-miers paragraphes à une évocation lit-téraire sans substantifique moelle, dansun style apparent aussi désuet que sesarrière-pensées idéologiques sont trans-parentes, il serait plus utile de décrireà grands traits de concentrationsconsensuelles en normes constituantes,se plaçant délibérément au-delà ducontrôle du judiciaire, une histoire na-tionale pleine de sens, fondant les va-leurs morales des grands peuples. Ilnous faut sublimer l’épopée nationale etle mouvement du 22 février 2019, enexpurgeant la dérive doctrinaire du pré-ambule érigé en réfutations qui ne di-sent pas leurs noms, ne faisant la partbelle qu’à une lecture ahistorique denotre Nation et de notre peuple. Nousy gagnerons le respect de la commu-nauté internationale qui nous regarderédiger nos textes, avec plus de diffi-cultés que ne le faisait la poignée de ré-volutionnaires aux regards mystiques,géniteurs du 1er Novembre 1954, en unedéclaration lumineuse sortie de leursentrailles, aux fins d’éclairer les géné-rations futures. Il serait inconcevableque nous citions dans notre préambuleconstitutionnel les déclarations perti-nentes relatives aux textes universelsdes droits de l’Homme et de luttecontre la corruption et que nous igno-rions superbement celle proéminentedu 1er Novembre 1954. Aussi, nous pro-posons de hisser au niveau d’une réfé-rence constituante de notre Répu-blique, la déclaration du 1er Novembre,dans la dernière phrase d’un préam-bule qui se terminerait invariablement,quelles que soient les constitutions fu-tures par : « Ce préambule ainsi que ladéclaration du 1er Novembre 1954 fontpartie intégrante de la présente Consti-tution ». Nous retrouverions en mêmetemps que des références constituantesaux origines mythiques, le sens véri-table de la Nation. Le président de la République a eu, lorsde sa dernière conférence de presse,une phrase sibylline soulignant son at-tachement aux valeurs de Novembretout en exprimant son ouverture d’es-prit aux évolutions constitutionnelles.Il relève de sa sagesse d’aménager desespaces à d’autres sensibilités en at-tendant qu’une véritable culture natio-nale homogénéisatrice dominantevienne prendre le relais de formationssociales en macérations prometteuses. Nous œuvrerions alors au service de laNation en retrouvant les réflexionsconstituantes qui nous rassemblent.Nous répondrions aux vœux de mil-lions de citoyens qui ont hissé à boutsde bras dans toutes les « Avenues du 1er

Novembre » du pays, les portraits denos valeureux Chouhada, « résolus àpoursuivre la lutte avec eux, sûrs denos sentiments anti-impérialistes » col-lectifs, nous donnerions alors « lemeilleur de nous-mêmes à la patrie ».

(A suivre)Brazi

Rien n’est plus délicat que la ré-forme d’une Constitution si cen’est l’établissement d’une As-semblée constituante qui plon-gerait la Nation dans des abimesinsondables. Si la Loi Fondamen-tale est une norme suprême, dequelle lévitation morale se pré-valent les partisans d’une telleidée ? La décision du Président SiAbdelmadjid Tebboune, d’opterpour une révision constitution-nelle est une bénédiction pour lepeuple, un apaisement pour laNation, un service rendu à la ré-putation de notre Etat. Il tom-bait sous le sens que des aména-gements substantiels imposéspar la puissance du « Hirak béni», conduiraient à une mise en co-hérence du préambule de laConstitution de 1989 d’avec laversion révisée issue de sontexte de 1996. Pour des consi-dérations strictement idéolo-giques, partiellement issues dela lutte contre l’islamisme ra-

dical, le préambule s’est appli-qué à éviter des sources consti-tuantes en référence à l’Islampour en inventer d’autres, souf-flées en complémentarité à l’in-ternational, alors que le corpsprincipal agit comme s’il s’ins-pirait de textes juridiques pré-cédents, suggérés, mais jamaispris comme repères formels.D’où une contradiction insur-montable que seul le renvoi ex-plicite à la déclaration du 1erNovembre 1954, prise en tantque norme constituante est enmesure de résoudre, pour peuqu’elle soit accompagnée d’unereformulation rigoureuse dutriptyque identitaire. Sans ou-vrir de boite à pandore, le « ba-dissisme novembriste » a lagrande responsabilité de réussirla refonte syncrétique d’un pré-ambule doctrinaire vieux de 30ans qui mérite d’être investi d’unegrande qualité intellectuelle auregard des enjeux à venir.

Préambule à des réflexions constituantes (I)actue l La NR 6768 – Mardi 26 mai 2020

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La NR 6768 - Mardi 26 mai 2020

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La wilaya de Mostaganem a enregistré au cours de la campagnede récolte de pomme de terre de saison cette année, unrendement record, dépassant les prévisions, a-t-on appris auprèsde la direction de wilaya des services agricoles.

(Photo > D. R)

Mila : distribution de 600 logements publicslocatifs au 2e semestre 2020

Un quota de 600 logements publics locatifs (LPL), réalisé dans lalocalité «Fardoua», dans la commune de Sidi Merouane (Mila), seradistribué «au cours du deuxième semestre de l'année 2020», a-t-on appris dimanche du directeur local de l'Office de promotionet de gestion immobilière (OPGI).

(Photo > D. R.)

Campagne de récolte de pommes de terre desaison : un rendement record à Mostaganem

I N F O SE X P R E S S

I N F O SE X P R E S S

L’on souligne que la phase initiale desessais cliniques sur l'homme, destinéeà évaluer la sécurité et l'efficacité duvaccin avait été lancée en avril 2020 surun millier de volontaires âgés de 18 à55 ans, alors que La prochaine étudeimpliquera jusqu'à 10.260 adultes etenfants, a rapporté un média citantl'université d’Oxford. Selon un méde-cin, «les études cliniques progressenttrès bien et nous démarrons mainte-nant des études pour évaluer la ré-ponse immunitaire induite par le vac-cin chez des adultes plus âgés», a ex-pliqué le professeur Andrew Pollard,qui dirige l'Oxford Vaccine Group. Onteste si ce vaccin peut fournir une pro-tection à une population plus large.Durant la phase 2, la réponse immuni-taire déclenchée par le vaccin seraévaluée sur des personnes âgées de 5à 69 ans. La phase 3 permettra de me-surer l'efficacité du vaccin parmi ungrand groupe de volontaires âgés d'aumoins 18 ans. L'université d'Oxford,

dont le projet est également financépar le gouvernement britannique, anoué un partenariat avec le labora-toire pharmaceutique britannique As-traZeneca pour la fabrication et la dis-tribution dans le monde entier du vac-cin en cours de développement.Notons qu’en avril, l'université d'Ox-ford avait lancé la première phase desessais cliniques avec l'espoir très am-bitieux de pouvoir rendre le vaccindisponible pour le public dès l'au-tomne. Sur la chaine BBC, le 22 maien cours, le Pr Pollard a estimé « qu'ilserait très difficile de savoir exacte-ment quand nous aurons des preuvesque le vaccin marche, le vaccin que dé-veloppent les chercheurs d'Oxford estbasé sur un adénovirus modifié tou-chant les chimpanzés. Il permet de gé-nérer une forte réponse immunitaireavec une seule dose et il ne s'agit pasd'un virus qui se réplique, si bien qu'ilne peut pas causer d'infection continuechez l'individu vacciné», précise-t-il.Parmi 118 travaux de recherches encours dans le monde pour trouver unvaccin, huit en sont actuellement àdes essais cliniques sur l'homme, selonl'Organisation mondiale de la santé(OMS). Trouver un vaccin est la seulevoie possible pour un retour à la nor-malité dans le monde, avait prévenu enavril le secrétaire général des Nationsunies, Antonio Guterres.

Oki Faouizi

Huit vaccins à l’essai contre le coronavirus

Le bureau local de l ’Union na-tional des femmes algériennes«UNFA» de Relizane a procédé,ce jeudi , à une opérat ion dedistribution de 500 bavettes auprofit des citoyens de la vil lede Re l i zane , au n iveau de laGrande-Poste de Relizane, a an-noncé la présidente du bureaude wilaya, en l’occurrence MmeKheir Eddine Cherifa. Le Covid-19 devient familier, explique-t-e l l e . On l e met à tou tes l essauces pour se convaincre etse rassurer. Le coronavirus circule, imposeses propres espaces de com-munication, tels des élastiques,prenant plusieurs formes, enmod i f i an t l eurs ang les d ' ap -proche , en fonct ion de l ' ins -tant. Espérons que les citoyenssauront prendre un peu plus ausérieux ces règles préventivesde lutte contre la propagationdu Covid-19, en se dotant demasques de protection pour lespor te r dans l es espaces pu -blics, quitte à les fabriquer soi-même à la maison, pour réduireà zéro le risque de contamina-t ion l ié à la manipulat ion dutissu, et en laissant les enfantsà la maison quand ils vont s'ap-provisionner dans les marchésou les commerces.

Dispositif sécuritaire durantles deux jours de l’AïdConformément aux direct ivesde la direction généra le de laSûreté nat iona le quant à l ' in -tensi f icat ion des act ions pré -ven t i v e s pour l u t t e r con t re

l e s acc iden t s de l a rou te e tl a d é l i nquance s ou s t ou t e sces f o rmes , l e s s e r v i ces del a Sû re té de l a w i l aya de Re -l i z a n e o n t i n s t a u r é un im -p o r t a n t p l a n d ' a c t i o n e nce t t e c i rcons tance .En e f f e t , un impor t an t p l and ' ac t i on a é t é t r acé pa r l e ss e r v i c e s d e l a S û re t é d e l aw i l aya de Re l i z ane en p rév i -s i o n d e l a f ê t e d e l ' A ï d E lF i t r. En e f f e t , un e f f ec t i f dep lus de 1 . 500 po l i c i e r s a é t éd é p l o y é à l ' o c c a s i o n , a f i nd ' a s s u r e r l a s é c u r i t é d e sb i en s e t d e s p e r sonnes du -r an t l e s deux j ours de f ê t e .Une r éun ion de t r ava i l p ré -s idée par le chef de la Sûretéd e R e l i z a n e , e t r e g ro up an tt o u s l e s r e s p o n s a b l e s d e sSûre tés u rba ines e t de da ï r aa é té tenue a f in de met t re enp lace ce d i spos i t i f de sécu -r i t é spéc ia l A ïd , apprend -on . Ces po l i c i e r s en c i v i l e t enu n i f o rme a u ro n t p o u r m i s -s i on d e g a r an t i r l a c ouve r -t u re s é cu r i t a i re , e t a f i n d er e s p e c t e r l e c o n f i n em e n tp a r t i e l i n i t i é p a r l e s h au t sre spon s ab l e s d e l ’ E t a t a f i nd e s t o p p e r c e t t e n o u v e l l eé p i d ém i e d u c o ro n a v i r u s(Covid -19) , notamment d ’év i -t e r l e s reg roupemen t s dansles endroi ts e t p laces qui en -reg i s t ren t un a f f l ux cons idé -r a b l e d e p e r sonne s , àl ' e x emp l e d e s p l a c e s pu -bl iques et des jardins .

N.Malik

Oum El-BouaghiCollecte de sang auprèsdes agents de la SûreténationaleÀ l’occasion de la nuit du 27e jour(Laylat El Kadr) du mois sacré deRamadhan, la Sûreté de wilaya deOum El Bouaghi a lancé une vastecampagne de collecte de sangréservée exclusivement aux agentsde Sûreté de wilaya des deuxsexes et tous grades confondus, etce à travers toutes les Sûretés dedaïras. Tous les prélèvements ontété effectués en présence du corpsmédical et paramédical relevantde ce corps à proximité du 1erarrondissement de la Sûretéd'Oum El Bouaghi. Cette louableinitiative en ce moment difficile,liée à la pandémie du coronavirusa débuté le 19 mai 2020 et a prisfin le 21 mai 2020 en présence dupersonnel de service dutransfusion sanguine des hôpitauxMohamed Boudiaf et Ibn Sina deOum El Bouaghi. Toute cettecollecte de sang dont l'objectif estde récolter 30 poches de sang àtravers les deux établissementssanitaires de la wilaya pouraugmenter les capacités de labanque de sang de la wilaya deOum El Bouaghi et permettra parla même aux médecins des deuxhôpitaux de soigner les maladesnécessitant un approvisionnementrégulier de sang qui préserveraleur santé et sauvera, par lamême, des vies humaines. Ensomme, c'est un gesteremarquable des femmes ethommes en bleu qui ont répondumassivement à l'appel lancé parla DGSN, et une solidaritéagissante très objective de la partdes services de l’ordre public quiva ouvrir sans doute à la voie àd’autres corps constitués.

A.Remache

Véhicule contre moto2 morts et 3 blessésEn dépit de la présencepermanente des services desécurité sur les différents axesroutiers, la route continue de faireson lot de victimes et handicapés.En effet, au cours de la journéedu jeudi dernier (21/5/ 2020), lesservices de la Protection civile dela wilaya de Oum El Bouaghi ontenregistré durant leursinterventions un accident mortelqui a provoqué la mort à 2personnes et causé des blessuresde différents degrés à 3 autres.L'accident est survenu vers 17h00sur la RN-100 reliant la communed'Ouled Hamla à celle deTelaghma, suite à une violentecollision entre un véhicule légerde marque Seat Leon et unmotocycle de type Sym. Sur lecoup, on déplore la mort de 2jeunes hommes F.M. et M.N., âgéstout deux de 17 ans qui furentévacués vers l'EPH de Ain M'lila enprésence de la Gendarmerienationale. L'accident a faitégalement des blessures graves à3 autres personnes de sexemasculin âgées de 31,33 et 37 ansqui ont été transférées versl'hôpital de Telaghma. Uneenquête a été ouverte par lesservices compétents pourdéterminer les circonstances et lescauses exactes de ce drame.

A.Remache

é c h o s

Distribution de 500 bavettes au profit des citoyens

Tipasa

1.500 policiers, tous corpsconfondus, ont été mobilisés pour assurer la sécurité durant l’AïdLes services de sécurité de Tipasa ont élaboré un plan serrépour assurer la couverture sécuritaire durant l'Aïd El Fitr.Dans le cadre de la mise en oeuvre d’un plan pour assurerla sécurité et la quiétude au sein de la population, laSûreté de wilaya de Tipasa a dressé un plan de sécuritéexceptionnel pour fournir une couverture de sécuritépendant les deux jours de l'Aïd Al-Fitr, en jonctionavec les nouvelles mesures établies par les autoritéssupérieures pour limiter la propagation du Covid-19parmi les citoyens, en mobilisant plus de 1.500policiers de divers rangs pour renforcer la présence surle terrain, mettre les formations de sécurité dans lesprincipaux lieux et axes situés dans la juridiction de lasécurité nationale, doubler les points de contrôle etd'inspection, intensifier les patrouilles à pied et àcheval et renforcer les patrouilles et les points decontrôle avec des forces supplémentaires. Les servicesde sécurité appellent également les citoyens à seconformer aux instructions des autorités supérieures,qui sont nécessaires pour respecter les mesurespréventives spécifiques aux conditions sanitairesactuelles. L’intérêt de la sécurité publique vise àappliquer strictement les mesures de quarantaine àdomicile et mettre les numéros verts 1548-1848 à ladisposition des citoyens pour le signalement et lacommunication 24h/24

Mohamed El Ouahed

Dans un communiqué publié,vendredi dernier, l'universitéd'Oxford a informé son inten-tion de recruter plus de 10.000personnes pour une deuxièmephase d’essais cliniques contrel’épidémie mondiale qui pro-gresse fortement pour dévelop-per un vaccin contre le nouveaucoronavirus, en partenariat avecle laboratoire AstraZeneca.

L’université d’Oxford recrute 10.000volontaires pour développer un vaccin

Bureau local de l’UNFA de Relizane

mondeLa NR 6768 – Mardi 26 mai 2020

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Mesures spécifiques pour faciliter l’entréedes Algériens en Tunisie

Le tourisme tunisien a besoin d’un appui de 500 millions de DT pour redémarrer Territoires non autonomes

n Semaine de solidarité à L’ONU avec le peuple sahraoui. (Photo > D. R.)

«Le gouvernement tuni-sien va œuvrer, aprèsla crise du coronavirus,à faci l i ter davantagel’entrée des Algériensen Tunisie, tout en mo-bi l isant tous lesmoyens nécessaires deprévention et de suivisanitaire», a déclaré leministre du Tourismeet de l’Artisanat, Moha-med Ali Toumi, derniè-rement lors d’une en-trevue avec l’ambassa-deur de l ’Algérie àTunis, Azouz Baâlal. Le ministre a ajoutéque «la Tunisie va re-doubler d’efforts égale-ment pour améliorerles condit ions au ni -veau des di f férentspostes frontaliers, dansle dessein de faciliterles procédures d’entréedes Algériens sur notreterritoire». Le département du tou-risme a souligné que lemarché algérien estl’un des marchés stra-tégiques pour le tou-risme tunisien. Parallèlement, l’ambas-sadeur d’Algérie àTunis, a fait état, poursa part, de la volontéde son pays de lancerde nouveaux projets etprogrammes conjointsdans le domaine dutourisme. Durant la précédentesaison touristique, laTunisie a accueilli, en-viron 3 millions de tou-ristes algériens, sur untotal de 9 millions detouristes de diversesnationalités. A cet effet,l ’on informe que desmesures de soutien ausecteur du tourisme se-ront annoncées aucours de la semaineprochaine, a indiquésamedi, le ministre duTourisme et de l’Artisa-nat , Mohamed AliToumi, la issant en-tendre que le secteurdu tourisme, toutes ac-t ivités confondues, aaujourd’hui besoin d’unappui financier de 500millions de dinars. S’ex-primant lors d’uneconférence organisée àl ’ init iat ive du Centre

des études méditerra-néennes et internatio-nales (CEMI), relevantde l’École politique deTunis , sur le thème«Tourisme et artisanatface à la crise» , le mi-nistre a précisé que lare lance de l ’act iv i tétour is t ique est engrande par t ie t r ibu -taire des résultats dudéconfinement ciblé. Selon des indicateurséconomiques , lespertes du secteur se-raient à hauteur de 6mi l l iards de d inars ,malgré que les re -cettes enregistrées du-rant la saison écoulée(2019) ont dépassé les9 mil l iards de dinars(éga les à ce l les de

2010) . Le nombre denui tées passées en2019 s’est élevé à en-viron 30 millions nui-tées contre 35 millionsnuitées en 2010. Le nombre de tou -ristes qui ont visité laTunisie en 2019, étaitde l ’ordre de 9,4 mil-lions de touristes.Le président du mou-vement Ennahdha, Ra-ched Ghannouchi , aannoncé que le bureauexécut i f du par t i estdevenu un bureau degest ion des a f fa i rescourantes, selon Mo-hamed Khalil Baroumi,membre du bureauexécut i f e t respon -sable du bureau d’in-format ion . Dans une

déclaration à l’agenceTAP, Baroumi a expli -qué que ce t te an -nonce fa i t su i te à laréun ion du bureauexécut i f , s i gna lan tque Ghannouch i es ten train d’examiner lacompos i t ion du pro -chain bureau qui serasoumise au conseil dela choura , se lon l esprocédures du règle -ment in té r i eur duparti . Cet te déc is ion s ’ ins -crit dans le cadre del’évaluation du travailde ce bureau et l ’ in -t e rac t ion avec l aconjoncture actuelle, aaffirmé cette source.

Oki Faouzi

Plus de 660.000 déplacés depuis l'appel de l'ONU à un cessez-le-feu mondial

,La semaine de solidaritéavec les peuples des Ter-ritoires non autonomesproclamée par l’Assembléegénérale de l'ONU entre le25 et le 31 mai, doit êtrel’occasion de rappeler auxEtats membres et à l’opi-nion internationale que detrop nombreux peuplessont encore privés de leurdroit fondamental et im-prescriptible à l’autodéter-mination, a-t-on indiqué di-manche auprès de laConférence européenne desoutien et de solidaritéavec le peuple sahraoui(Eucoco). En Afrique, ladernière colonie, le SaharaOccidental a été privée dece droit par l’Espagne et setrouve aujourd’hui occupémilitairement par le Marocdepuis plus de 45 ans, arappelé le président l'Eu-coco, Pierre Galand dansun message, à cette occa-sion. «Voici déjà 30 ans quele Conseil de sécurité a misen place la Mission des Na-tions unies pour le référen-dum au Sahara occidental(Minurso).Ce processus référendairequi avait reçu l’accord duMaroc et du Front Polisarioen 1989, devait être réalisédans un délais de deuxans», a souligné M. Galanddans le même message.Toutefois, le référendumest encore toujours bloquésuite aux «manœuvres di-latoires opposées par le

Maroc, puissance occu-pante en droit internatio-nale. Ce gouvernementviole l’ensemble de sesobligations tant à l’égarddes populations dans lesterritoires occupés quedes prisonniers et organisele pillage des ressource na-turelles du pays avec lacomplicité ou la complai-sance de nombreux étatset entreprises de l’UnionEuropéenne», s'est-il indi-gné. «En cette période dede grande insécurité dessuites de la pandémie duCovid-19, nous appelons lesecrétaire général des Na-tions unies à agir d’ur-gence pour le respect desdroits du peuple sahraouià son autodéterminationen proposant à l’Assem-blée générale de de l'ONUla reconnaissance de la Ré-publique arabe sahraouiedémocratique (RASD), Etatmembre de l’Union afri-caine». M. Galand a égale-ment appelé dans son mes-sage, en cette semaine enfaveur des peuples dit«non autonome» à «la ré-activation du multilatéra-lisme en vue de rendre sapleine capacité aux Na-tions unies et de mettre finà la grande souffrancepour les citoyens, en par-ticulier les femmes et lesenfants première victimedes situations de non droitdans le monde».

R.I

? Les conflits armés ont déplacé plusde 660.000 personnes dans le mondedepuis l'appel, fin mars, de l'ONU à uncessez-le-feu général face à la crise ducoronavirus, selon un rapport du Conseilnorvégien pour les réfugiés (NRC) publiévendredi. Le 23 mars, alors que lapandémie flambait déjà dans le monde,le secrétaire général de l'ONU AntonioGuterres avait lancé un appel à un«cessez-le-feu immédiat, partout dansle monde», afin de préserver les civilsles plus vulnérables dans les pays enconflit. Entre cette date et le 15 mai, aumoins 661.000 personnes ont dû fuirleurs foyers dans 19 pays touchés par desviolences armées, selon le rapport duNRC, qui rappelle que les déplacés,vivant dans des conditions sanitairesdéplorables, sont encore plus exposésau Covid-19. La Républiquedémocratique du Congo (RDC) est le paysle plus touché: les affrontements entregroupes armés et forcesgouvernementales ont forcé à fuir482.000 personnes sur la période

étudiée, selon le rapport.Cet immense pays, ravagé par demultiples conflits et des crises sanitairesà répétition depuis des décennies,comptait déjà en 2019 près de 1,7 millionde déplacés, rappelle l'ONG. Rien qu'enavril, plus de 260.000 personnes ont fuiles attaques de groupes armés et lesopérations militaires dans la province del'Ituri (nord-est), selon le rapport.Même dans les pays où les partiesbelligérantes ont exprimé leur soutien àun appel au cessez-le-feu, les combatsn'ont pas cessé, souligne le rapport,citant notamment le Yémen, en guerredepuis 2014 et en proie à la pire crisehumanitaire dans le monde, selon l'ONU.La région du lac Tchad a égalementconnu une vague de déplacements depopulation, le Tchad et le Niger étant lesplus touchés. L'Afghanistan, laRépublique centrafricaine, la Syrie, laSomalie et la Birmanie ont tous vu plusde 10.000 personnes déplacées au coursde la même période.

R.I

Des mesures spéci-fiques ont été prises encompte pour unique-ment faciliter l’entréedes touristes algérienssur le sol tunisien, aprèscette ravageuse pandé-mie mondiale afin defaire redémarrer le sec-teur touristique en Tu-nisie.

L'Eucoco rappelle le droit des peuples à l'autodétermination

Palestine

,Une vague de retour de ré-sidents dans la bande deGhaza a plus que doublé lechiffre de personnes conta-minées faisant craindre uneflambée plus importantedans cette enclave palesti-nienne sous blocus israélien.Après avoir enregistré moinsde 20 cas pendant des mois,ses frontières avec l'Egypteet Israël étant fermées pouréviter la propagation duvirus, ces derniers jours, lasituation a changé. Environ1.500 Palestiniens pris aupiège en Egypte au coursdes deux derniers mois ontété autorisés à rentrer cette

semaine via le point de pas-sage de Rafah, ainsi qu'unnombre plus restreint depersonnes venant d'Israël.Bien que placées en quaran-taine dès leur arrivée, 35nouveaux cas ont été signa-lés dont 25 ce jeudi, ont an-noncé les autorités, portantle chiffre total à 55 per-sonnes contaminées depuisle début de la pandémie. Unresponsable du ministèrede la Santé à Ghaza YoussefAboul Rich, a affirmé quetoutes les personnes reve-nues à Ghaza avaient étémises en quarantaine.

R.I

Les cas confirmés de Covid-19 en haussedans la bande de Ghaza

n La Tunisie se prépare à relancer son secteur touristique. (Photo : D.R)

C ertainement, la wilaya d’An-naba manque de moyenshumains et matériels pourfaire face à cette nouvelle

attaque de moustiques. Après l’alerterouge au paludisme déclenchée à tra-vers toute cette wilaya, il y a plu-sieurs mois, voilà que c’est les mous-tiques tigres qui gagnent du terrainen s’attaquant à de nombreux foyersà Annaba. Ces moustiques, vecteurs de plu-sieurs infections et maladies mor-telles. I l faut signaler que des di-zaines et dizaines de personnes ontété piqués par cet insecte au chef-lieu de la wilaya. Afin de maîtriser lagrande intrusion qui venait juste des’installer dans la wilaya d’Annaba,les services de santé et de la sécuritéde la ville ont déclenché, en cet été,un code rouge en détachant plusieursmédecins pour vacciner plusieurscentaines de migrants subsahariensporteurs de maladies. Une alerterouge au paludisme avait été annon-cée à travers le chef-lieu de la wilayaen question dans laquelle trois en-fants d’origine subsaharienne onttrouvé la mort et un adulte se trouveen quarantaine au niveau du serviced’infectiologie à l’hôpital Dorban àAnnaba, a-t-on appris de source mé-dicale. Ces personnes ont été at-teintes du paludisme, la malaria ap-pelée sous un autre nom, une maladieinfectieuse mortelle due à une cer-taines piqûre de moustiques. C’est,en effet, après l’évacuation de deuxbébés morts aux urgences de l’hôpi-tal pédiatrique Sainte Thérèse quel’alerte fut donnée. Les services desécurité ont rapidement entamé uneopération des rafles des migrants ins-tallés dans la vil le, évalués à un

nombre de 352 hommes, femmes etenfants avant de procéder à leur re-groupement au siège de l’ex-SNLBpour les vacciner. Le parasite du pa-ludisme est transmis surtout la nuitpar des moustiques contaminés tuantdes enfants en bas âge et des femmesenceintes, indique-t-on.

Invasion de moustiques et desrats dans de nombreuses citésPar manque de propreté et surtoutde désherbage dans plusieurs citésde la wilaya de Annaba, particulière-ment ceux de la plaine Ouest, OuedForcha, Cité El Rym, Pont Blanc, Lacolonne, Chaiba, Sidi Amar et OuedEdheb sont quotidiennement cibléespar l’invasion des moustiques quin’épargnent aucune maison et ré-gnant en maître des lieux, a-t-on re-levé. Selon les constatations faitesdans ces quartiers de la ville, les ha-bitants souffrent de ce mal la nuit àcause de ces bestioles et n’arriventjamais à dormir tranquillement, mal-gré, souligne-t-on, l’usage des appa-reils conçus pour les pastilles anti-moustiques ou autres moyens.Effectivement, l’envahissement desmoustiques quasi permanente est de-venue un sujet et un fait pour denombreux citoyens de la wilaya encette période chaude. Or, le phénomène a notamment prisune proportion alarmante que ce soitdans la journée ou dans la nuit, lapopulation annabie est sauvagementattaquée par de nombreux mous-tiques avides de sang qui rendent lesdemeures réellement invivables. Les résidents ne savent plus quoifaire pour endiguer cette impression-nante invasion. Ces voraces bestiolesne reculent devant rien, ni les diffu-seurs de pastilles, ni les ventilateursn’arrêtent l’attaque incessante de cesincestes ayant pour origine les im-mondices jonchant un peu partout

aux alentours des habitations et lesherbes folles qui entourent les im-meubles. Les témoignages fusentlorsqu’on aborde le sujet. Les nuits,dans ce prolongement urbain de An-naba, sont synonymes d’enfer où lesmoustiques font leur apparition enforce à l’intérieur des résidences. A ce sujet, il faut savoir que ces in-sectes se développent préférentiel-lement dans les petits points d’eau,fosses septiques, pneus, bassins etle moustique le plus répandu en mi-lieu urbain est le genre Culex pipiens.Pendant l’hiver, seules les adultes fe-melles survivent en état de dor-mance ; elles s’abritent dans lescaves et lorsque la température at-mosphérique s’élève de 10° à 20°,l’état de dormance est levé et la fe-melle pique un hôte à sang chaud no-tamment l’homme en particulier. Cesinsectes transmettent des maladiesgraves le plus souvent sous formed’épidémie « paludisme, fièvre jaune,dengue etc. ». Les opérations de démoustication in-opérante et rare procédée par lesservices de l’Environnement commu-nal d’Annaba s’avèrent inefficaces etsans résultat puisque le désherbagedemeure jusqu’à aujourd’hui inexis-tant dans tous les quartiers de la villemalgré l’existence d’un budget an-nuel consacré dans ce sens. Les ci-toyens se posent la question sur lavraie destination de ces sommes d’ar-gent de l’Etat. Enfin, il faut dire que l’achat d’insec-ticides, de moustiquaires ou de pas-tilles anti-moustiques est devenu unbesoin urgent pour pas mal de ci-toyens à revenus moyens, indiquentde nombreux gens. Les nombreusescaves d’anciens immeubles quin’avaient pas été nettoyées depuisdes années, sont devenues l’abri desrats étant des rongeurs de nature mé-fiante très dif f iciles à piéger par

l’homme ; ces rats qui sont inca-pables de vomir et les souris trans-mettent des maladies en souillant lanourriture de leur urine ou de leurdéjection, note-t-on.

On craint les scorpions mais lespiqûres de tous les insectespeuvent tuerCertes, nous craignons toujours lesscorpions alors que les piqûres denombreux insectes peuvent tuer, lesmoustiques, les abeilles, les guêpes,les tiques et autres insectes sont dan-gereuses et nocives où une seule pi-qûre comporte des substances nui-sibles pour l’homme pouvant ainsinuire à sa santé et même provoquerla mort. Selon certains médecins, unesimple piqûre d’insecte peut entraî-ner des maladies graves et les pi-qûres des tiques peuvent causer descomplications, ces insectes sont desacariens parasites qui s’accrochentà la peau des animaux ou des hu-mains pour se nourrir de leur sang.Elles sont présentes dans les zoneshumides ou boisées, ses piqûres luipermettre de transmettre des batte-ries autrement dit maladies à trans-mission vectorielle comme nous ci-tons le paludisme, la maladie delyme, la dengue, la fièvre jaune quiont fait des millions de victimes dansle monde. La maladie de lyme causéepar les piqûres des tiques provoquedes symptômes articulaires, car-diaques ou neurologiques, a-t-on re-levé. Les piqûres de certains insectescomme les abeilles ou les guêpes,entraînent une réaction allergiquechez les victimes, se caractérisantpar une sensation de malaise, desf r i s sons , de s sueu r s ou c r i s ed’asthme. Les piqûres d’insectescausent des rougeurs et des irrita-tions dans la partie piquée, souligne-t-on.

Oki Faouzi

enquêteLa NR 6768 – Mardi 26 mai 2020

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Selon une noteenvoyée aux hôpitauxde plusieurs wilayas,le ministère de laSanté, de laPopulation et laRéforme hospitalièrea mis en garde contreune éventuelleinvasion desmoustiques tigresdurant les prochainsjours. AbderrahmaneBenbouzid a tiré lasonnette d’alarme surles villes de Annaba,El-Tarf et Skikda, quipourraient faire faceà une invasion demoustiques tigrestout prochainement.

Nouvelle invasion de moustiques tigresdans les villes de l’Est

Le ministère de la Santé reconnaît la saleté de nos villes

détenteLa NR 6768 — Mardi 26 mai 2020

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N° 578

Mots fléchés Mots croisés

Mot mystère

Dans la citation suivante, un mot a été supprimé :

«Aucun bonheur n'est possible dans l'ignorance, la certitude seule fait la vie.............................................»

Est-ce le mot : A : Unique ? B : Différente ? C : Calme ?

Solutions du numéro 577

Mot mystère

ELECTRIFIER

Le mot manquant

«La passion s'accroi ̂t en raison des obstacles qu'on lui op-pose.»

(Proverbe William Shakespeare )

Le mot manquant

(Proverbe Emile Zola )

Mots croisésMots fléchés

U n autre jeune se lève et, d’unevoix fluette, déplore lui aussi lasituation difficile. Il parle lon-guement, comme ceux qui l’ont

précédé, des effets et des conséquencessur l’avenir si on ne change pas notremode de vie par des comportements de«civilisés». Et, résolu, il propose que l’oncrée notre union, que l’on ranime notrecompréhension, que l’on aille vers desdiscours mobilisateurs, en un mot versdu palpable, vers le manifestement posi-tif. - Les politiques lancent beaucoup de pro-positions redondantes – il y a même uneoverdose de textes et de programmes –alors que tout le système est ébranlé. Il ya même des responsables, par trop mépri-sants, qui font des déclarations absurdes,débiles, choquantes, qui leur valent unlynchage des médias et de l’opinion. Per-sonne ne les croit. En fait, personne necroit ce qui se dit, car personne ne croitnotre pouvoir et ceux qui l’incarnent. Unecrise de confiance qui accentue les frustra-tions qui elles-mêmes sont le produit de laculture du mensonge et de la dissimula-tion. C’est pour cela que je dis qu’avec lacompréhension et l’union, nous pourronstrouver la bonne voie et le meilleur moyenpour redevenir nous-mêmes, ces Algériensd’avant, simples, honnêtes, travailleurs,aimant profondément ce que nous fai-sons…, pour le bien de tous. N’est-ce pasla seule solution qui nous reste pour sau-ver notre pays des drames qu’il vit quoti-diennement ? N’est-ce pas la meilleure so-lution pour redonner le sourire aux pe-tits enfants, ces innocents qui, à cet âge-là,ont perdu le goût de la vie ? Ensuite, il s’adresse à l’artiste, tout parti-culièrement, comme s’il lui demanded’évoquer, devant l’assistance, les mo-ments heureux où il vivait sa pleine inno-cence, avec les jeunes de son époque. Ilveut l’entendre décrire sa joie et son bon-heur avec un sentiment plus que nostal-gique… - Je veux, à tout prix, vous entendre dire,qu’avant, la vie était simple, belle, pro-metteuse… Je veux faire cette comparai-son pour me situer dans mon temps etdans mon espace où je ne rencontre quedes obstacles, des malheurs et des dé-ceptions, et où les termes : sous-dévelop-pement, chômage, corruption, régiona-lisme, et grands besoins, reviennentconstamment dans les discours. Je veuxm’entendre dire, par exemple, en parlantd’hier, que les jeunes de la génération quia précédé celle-ci, la mienne, étaient plus

heureux, peut-être plus…chanceux. Jeveux m’entendre dire que ceux-là abhor-raient la laideur, mais cultivaient le goût dela beauté. Je veux écouter le récit de cesjeunes quand, les jours de repos, ils sepréparaient à aller au cinéma, avec leurspetites amies. Oui, je veux tout savoir demes aînés qui ont eu ce privilège deconnaître la vie, ses meilleurs moments,ses passions, ses réussites, ses ferveurs etses amours. Je veux tout savoir de cetteépoque où ils ajoutaient du vert à leurprintemps, du parfum à leur automne et dupourpre à leurs jeunes lèvres. Là, l’artiste, avec une pointe de mélanco-lie, répond au désir du jeune. Il se faitl’écho d’un bon rédacteur, qui écrivait debelles phrases pensant à hier, quand ilétait jeune et quand il rêvait, comme tousles jeunes de son âge, de tant de belleschoses qui agrémentaient son quotidien.D’un geste sûr, il tire de sa poche un mor-ceau de papier qu’il a dû découper à lahâte, le déplie machinalement et, mettantl’intonation exigée dans ce genre de récit,lit à haute voix ces moments de plaisirquand l’innocence le faisait voyager dansles beaux décors de mirages féeriques : - «Ce moment important, entouré d’unemagie particulière, fait de joie et d’en-chantement, nous tenait en haleine pen-dant toute la semaine où nous comptionsles heures et les jours qui nous sépa-raient de l’instant magique où nous met-trons les pieds sur la moquette de la salleobscure. Quant les lumières s’éteignaient,après l’entracte, succédant au hors-d’œuvre délicieux des aventures de Tomet Jerry, nous avions l’impression de quit-ter le monde qui nous entourait pour pé-nétrer celui du mystère et de la féerie.Nous entrions dans le royaume de la lé-gende, là où volent les tapis et ricanent leschevaux indomptés dans les canyons sau-vages, là où les couleurs et les lumières descitadelles somptueuses et des jardins en-chantés réinventaient sur un bout de pel-licule les grands rêves de l’adolescence, là

où nos rêves intrépides et vaillants bâtis-saient des aventures bigarrées qui allaientpeupler nos tristes nuits d’internes pourles vêtir des majuscules du plaisir…». L’homme sage l’interrompt et s’exprime.Le groupe de jeunes répète derrière lui : - Il faut que ça change…. Il faut que çachange… Il faut une révolution dans notrepays… Il faut retourner au concret et nepas se gargariser de complaisance etd’obligeance… Il faut s’attacher au vrai,quant au reste, il est sans agrément !Le même jeune reprend la parole et, d’unevoix convaincante, s’adresse à l’assistance: - Le changement est nécessaire, voire in-dispensable, si l’on veut retrouver nosmarques et nos couleurs et nous adapteraux exigences des temps modernes. Lesjeunes n’ont pas les mêmes réflexes quevous avez eus et vécus dans ce systèmerendu obsolète et inopérant par des pra-tiques surannées et par trop démago-giques… Les jeunes d’aujourd’hui neconnaissent pas la langue de bois et n’ontpas cette crainte – que vous aviez hélas –et qui vous enlevait le peu de courage quivous restait depuis ces années de gloire oùvous étiez véritablement des héros face àun colonialisme féroce. En effet, les jeunes d’aujourd’hui, n’ontpas cette crainte qui ne vous permettaitpas de vous exprimer naturellement,comme les gens d’ailleurs, dans d’autrespays, ces gens qui ont réglé depuis long-temps leur problème de gouvernance etplus particulièrement celui de la libertéd’expression. Les jeunes, aujourd’hui, ra-content le système qu’ils vivent avec au-tant de franchise que de dérision, parcequ’ils n’ont pas peur et parce qu’ils necomprennent pas pourquoi l’on s’obs-tine à dire que tout va pour le mieux alorsque tout nécessite de grandes corrections,de grands changements… Oui, ils le racon-tent avec dérision, se moquant royale-ment des adultes que sont leurs parents etles responsables, parce qu’ils sont «câ-blés» ailleurs et constatent quotidienne-

ment, à travers les médias, autrement plusconsistants et mieux élaborés, des scènesoù se déploie cette différence dans le dis-cours, dans la vie de tous les jours, dansl’application de la justice, dans le choixdes hommes à des postes de responsabi-lité, dans la gestion des affaires publiques.Ils comparent entre ces systèmes consé-quents, ordonnés et harmonieux et lenôtre, inconséquent, désordonné et, deplus…, inconsidéré par le peuple qui subit,sceptiquement et douloureusement, unevie sans saveur.A un moment donné, ce même jeune faitcomme l’artiste. Il sort de sa poche unautre bout de papier et, en un réquisitoireimplacable, clame à tue-tête, ses impres-sions contre ce qu’on appelle communé-ment un «Chef». On dirait qu’il avait toutpréparé à l’avance. En tout cas ce papier,reflète très bien cette réalité amère quenous vivons au quotidien. Il le lit avec em-phase : - Dans un système donné par exemple, unpeu trop controversé, comme le nôtre : «ily a lui et il y a le peuple. Le problème estdonc qu’il n’arrive pas à accéder au peuplesans se retrouver face à la population. Achaque fois qu’il se déplace, le même uni-vers se déplace autour de lui commeun camp de cinéma. Là où il met lespieds, l’avion ou le micro, il a droit àun wali, une petite fillette avec unegerbe de fleurs, les mêmes élus avecles mêmes visages photocopiés, lesmêmes représentants de la représen-tation collective, les mêmes bande-roles d’antan, la même zorna impayéeet les mêmes acclamations diffuséesen boucle autour de lui. A force, l’Algérie est une même wilaya du-pliquée en 48 exemplaires qui se déplaceautour du même bonhomme à chaque dé-placement du bonhomme dans le pays.

Ne m’en voulez pas, le rêve est gratuit

culture La NR 6768 - Mardi 26 mai 2020

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Préambule Peut-on dire que ce que j’écris dans ce texte est une véritable pièce de théâtre, classique, selon les normes requises dans ce genrede littérature ? Le lecteur sera seul juge. En tout cas, si elle n’en est pas une, j’aurai le mérite d’avoir essayé. Mon intention est deprésenter quelque chose qui se tient, sur le plan du contenu, c’est-à-dire du message que je veux transmettre. Mon autre intentionest de présenter quelque chose qui arrive à ce même lecteur dans un style accessible, facile à parcourir, afin qu’il ne puisses’embarrasser de trop d’élocutions pour lesquelles il lui faudrait trimballer une encyclopédie de langue et de grammaire, pour encomprendre le sens et la dimension de cette tragédie qui se joue, hélas, sous nos yeux. Ce serait, de ma part, une marque d’égoïsmeet une manifestation de pédanterie, que je ne devrais jamais afficher, eu égard à ce que je souhaite léguer à la jeunesse, surtout.

(suite en page )

Par Kamel Bouchama (auteur)

culture La NR 6768 - Mardi 26 mai 2020

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Le bonhomme élève alors le ton lors desdiscours et essaye de parler plus fort pouratteindre les oreilles du peuple au-delà desillustrations qui illustrent le peuple en sonabsence. Peine perdue car justement lepeuple n’est ni dans la salle, ni près de lasalle, ni à l’extérieur de la salle, ni dans lesrues du bain de foule à foule condition-née. Le peuple n’est jamais à portée devoix comme il est à portée de la matraque,les jours de contacts physiques entre l’Etatet son peuple d’exercice. Alors le bon-homme reprend son avion, ses gardes ducorps, ses conseillers, ses protocoles et vaencore plus loin à la recherche de sonpeuple derrière sa propre popularité peu-plée de représentants du peuple…» Si je donne lecture de ce papier, et je suisentièrement d’accord avec son rédacteur,c’est parce que je sais que les jeunes at-tendent du changement… Ils ne sont plusconvaincus de la pertinence de notre sys-tème – si au moins, il l’a été un jour –, ils necroient plus en rien, même si on leur pré-sente les meilleures conditions qui leurpermettent d’évoluer. Un problème de cré-dibilité et de confiance. Et les adultes sontresponsables, dans cette spirale infernaled’atermoiements, de mensonges et de cu-pidité, de retards, de remises en cause etde renvois des échéances à plus tard. Eneffet, ils sont responsables de par lemanque de consistance et souvent de sé-rieux qu’ils n’ont pu présenter devant dessituations, somme toutes naturelles.Nos responsables ne sont plus ce qu’ilsétaient avant. D’abord, ceux d’aujourd’hui,par rapport à ceux d’hier, sont recrutésdans le moule des «petits» et quelquefoisdes «larbins». Ensuite, ils ne font rien pourse faire aimer de la part des jeunes à causede leurs comportements et de leurs pra-tiques qui sont loin d’être des modèles deréférences. Les jeunes gens, comme disaitHenry de Montherlant, n’ont pas besoin demaîtres à penser, mais de maîtres à seconduire. Là, dans cet acte qui se joue uni-quement avec les jeunes et où se déploiela contestation, les autres…, les bouseuxet les mafieux assistent, éberlués, méduséset comme surpris par la force de cettejeune génération qui a le verbe clair et quia l’audace pour le développer. Quelqu’unparmi ceux-là, trouve soudainement unbrin de courage pour intervenir. Il voulaitse mettre du côté des jeunes qui, pendantun bon moment, ont démontré leur talentdevant une assistance qui n’espérait ja-mais assister à un tel procès. Il va directe-ment vers celui où tous les jeux machia-véliques s’exécutent en son nom. Il pointece doigt accusateur vers l’État, le souffre-douleur de tout le monde. - Que fait l’État, dans des situations pa-reilles, dit-il avec l’assurance de cet hommegavé et insolent ? N’est-ce pas lui le res-ponsable de tous nos malheurs ? N’est-cepas lui qui nous a habitué à ne pas tra-vailler, en nous gavant de «social» et d’«at-tention» et de «sollicitude» complaisante etdémagogique ? L’artiste ne s’embarrassantd’aucun complexe, regarde fixement l’in-tervenant, même tristement, et, dans unemécanique d’acteur éprouvé, lui assènedes propos qu’il ne pensait jamais en-tendre. Remarquez l’artiste a été, depuis ledébut de ce rêve, quelque peu allergiqueà ceux qui pointent le doigt accusateursur l’État. Il a raison, puisque l’État est lagrande institution qui subit, elle aussi, lediktat de ces hommes fourbes, incompé-tents et souvent indélicats qui sont appe-lés par euphémisme politico-administratif«Dirigeants ou Responsables».- Eh bien, l’État a bon dos, mon cher. Il ac-cepte tout au nom des nervis qui le mar-tyrisent. Mais malgré cela, cet État, commele proclamait un grand chef, avant de vousdemander quoi que ce soit dans le cadrede vos devoirs envers le pays, «vous assure

que sa priorité est orientée vers l’option dela réalisation de la paix civile et la récon-ciliation nationale en tant que base fon-damentale de l’édification d’une sociétéstable, réconciliée avec elle-même». En lui lançant ces propos, l’artiste voulaiten découdre avec les critiques et les ana-lyses des actes précédents. Il voulait enfinir une fois pour toute et plonger lesspectateurs, surtout les jeunes, dans uneambiance d’espoir et de confiance en unavenir qui ne sera que radieux, prospère ettout en constance et dévouement. De toutefaçon, la pièce doit prendre fin, le rêveaussi. Et il serait incomplet – le rêve, biensûr – s’il se termine sur une note pessi-miste. D’ailleurs sans cela, qui parmi nous,même s’il n’est pas dans un rêve, ne sou-haite voir constamment ses projets se ter-miner dans l’aisance et la bonne réussite? Mais ce rêve est un peu particulier. Ilcharrie tout, du bon et du mauvais, pourarriver enfin à nous éclairer sur ce quenous sommes et ce que nous devons être.C’est alors qu’avant tout cela, il est indis-pensable d’arrêter certaines critiques mal-intentionnées de gens venimeux qui trou-vent constamment du plaisir pour « en-foncer » le clou et porter préjudice au pays.Et l’artiste continue : - Il faut revenir un peu à l’évidence, pourdire clairement que l’État a beaucoup faitpour vous, pour ce pays qui ne trouve pasaujourd’hui beaucoup d’avocats pour ledéfendre. En un mot, il faut être convaincuque notre État a été l’un des rares, dans larégion et même au-delà, qui s’est le plus sa-crifié pour la prospérité de son peuple,pour son évolution et son émancipation. «L’âge d’or » de notre pays n’est pas une vuede l’esprit, mais une réalité qui a produitses effets sur le terrain. Nous n’en vou-lons pour preuves que des millions d’élèvesbénéficiant de l’instruction dans des mil-liers d’établissements scolaires ainsi quede nombreuses et gigantesques réalisa-tions démontrant toute la sollicitude d’unpouvoir qui se voulait tout près de sonpeuple. C’est vrai que nous avons fait le procès dequelques responsables, que nous avonscritiqué des situations déplorables, quenous avons condamné des positions pé-nibles et regrettables, tout cela, dans unlangage des plus acerbes ; mais nousn’avons, cependant, jamais montré cettehaine contre notre pays et encore moinscontre ses dirigeants. Le rêve exige denous de dire la vérité et d’aller même au-delà de la vérité. Nous l’avons fait dansles limites de la correction et de la fidélitéaux principes de Novembre. Continuons-le dans les mêmes dispositions et avec lesmêmes sentiments…Eh bien, les jeunes, l’État, c’est quoi ? C’estune multitude de structures, d’institutionset de programmes. Quant aux hommesqui le composent, ils sont ce que noussommes, ils peuvent se tromper commetous les autres hommes, disait le poète.Ainsi, malgré toutes les contraintes, cetÉtat que nous critiquons et défendons, à lafois, parce qu’il nous appartient et parceque c’est à nous de rectifier sa gouver-nance, est en train, disait un chef, et noussommes obligés de le croire, «de nouscréer les conditions de performance enmatière de développement économiqueet social, d’améliorer les conditions denotre vie et de parachever les projets qu’ila entamés et qui ont certes réalisé un cer-tain essor dont il est assurément fier».«Aussi, continuait-il, devons-nous êtreconscients que la bataille de l’avenir, l’en-trée dans le marché mondial, la réalisa-tion de la prospérité sociale et la protectionde l’économie nationale, ne se réalisentqu’avec une mentalité nouvelle et des idéesmodernes, adaptées à l’ère d’aujourd’hui…L’enjeu est grand pour nous, notammentpour les jeunes à qui incombe la respon-sabilité de mener le pays à la stabilité.»

Là, un jeune, élégant, d’allure sportive,lève la main comme dans un sénat. Il de-mande la parole d’une voix solennelle, il nela prend pas comme certains qui l’ont pra-tiquement ravie à l’artiste. Et il soumet àl’assistance, dans un langage simple, clair,quelques propositions qu’il pense utiles.C’est ainsi qu’il voit sa participation à cespectacle, très particulier. - J’ai suivi toutes les interventions, dit-il. Jeles ai toutes appréciées pour ce qu’ellescomportent comme richesses pour notreinformation. Ne dit-on pas que le théâtre estune grande école de formation deshommes ? Ainsi, mon intervention se situedans ce cadre, précisément, dans le cadred’une contribution à l’amélioration de notresituation économique, sociale et culturelle.Nous avons abordé des sujets brûlants denotre actualité, nous les avons passé enrevue, nous les avons examinés, évalués,sans donner de solution. Est-ce possible dene pas parler de remède lorsque nousconnaissons notre maladie ? Ainsi, je medécide, puisque vous m’avez donné la pa-role, de faire quelques propositions dansles domaines qui nous tourmentent le plus.Tout cela, bien sûr, m’a été commandé parle fait que nous sommes une populationjeune, riche de par ses potentialités, richede par ses convictions et ses espoirs, richeenfin de par son passé, depuis les profon-deurs de l’Histoire jusqu’à la glorieuse ré-volution de Novembre. Mon choix concer-nant cette tranche d’âges me renvoie àcette période où se négocie le passage del’adolescence à l’âge adulte, des études etde l’apprentissage à la vie active, de la li-berté de rêver à la confrontation avec leréel, autrement dit, la transition de tous lesrisques où tout se joue, tout se dessine etquasiment se décide. Ma première préoccupation est le mondede la culture, un monde aussi importantqu’indispensable. Un vaste monde, sansconteste, qui nécessite d’énormes sacri-fices pour sa diversité et sa sensibilité. Ilfaut que les mots d’ordre des gens de la cul-ture, considéré longtemps comme lemaillon faible de la chaîne de développe-ment du pays soient, comme prévu parles responsables de ce même secteur : re-structurer l’identité nationale, réanimer etredynamiser l’action culturelle… Il fautque notre pays s’achemine légitimementvers une ère nouvelle marquée par desmutations sur différents plans où les no-tions telles que «développement durable»et «société du savoir et de la culture» pren-nent un sens particulier et déterminentles perspectives d’avenir. La culture est legarant de notre patrimoine et de notre mé-moire. Il faut décider d’un programme sal-vateur pour ce secteur ! Il faut réactiver leschantiers à l’arrêt et les mener à terme, ilfaut redynamiser et parachever les pro-grammes en cours, initier des actions nou-velles et développer des projets nouveauxafin de résorber les déséquilibres régio-naux. Ce programme ne peut être appuyéque par la création d’édifices culturels,l’acquisition et le renouvellement des équi-pements, l’aménagement et la rénovationdes infrastructures culturelles, l’étude derestauration et plans de protection dessites historiques et archéologiques, lacréation de musées pluridisciplinaires,de centres spécialisés dans la restaura-tion du patrimoine et la photographied’art ainsi que des théâtres de plein air.Tout un programme, vraiment ! Un pro-gramme qui permettrait au pays de chan-ger radicalement en allant chercher satransformation et son évolution dans lessphères de la modernisation et du pro-grès, par le travail assidu et concret, parl’engagement sans limite et par le sacri-fice honnête et sincère. Pour cela, il faut deshommes, ceux qui répondent aux critèresde probité et de compétence. Le pays n’aplus besoin de médiocres, de charlatans,de saltimbanques, de danseurs de foires et

de laudateurs invétérés qui ont contribuéà sa dilapidation et à ternir son image demarque.Dans ce riche programme, il serait indis-pensable de veiller à la justice, pas en tantqu’institution, qui est en train de se réfor-mer elle aussi, mais en tant que théoriedans son approche de l’équité, de la recti-tude, de la droiture, de la loyauté, de laconfiance, de l’exactitude et du respectde l’être humain… Les jeunes, vous quim’écoutez, vous avez tellement besoin decette justice qui vous ouvrira les portes del’égalité des chances et, tout simplement,les portes de la compétition noble et hon-nête. Il ne sera plus question de favori-tisme, il ne sera plus question de «hogra»,il ne sera plus question de choix biscornusqui alimentent les rancœurs et poussent àla démobilisation. Ainsi, demain, le meilleurcritère de sélection pour nos cadres etnos élites ne sera pas le lieu de naissance,la responsabilité du papa et/ou son in-fluence ou l’appartenance à un groupe depression, mais leur savoir et leur apport àla dynamique de développement national.Demain, l’intellectuel, ne sera pas rem-placé par un minable « chiffonnier », et en-core moins, il ne sera pas «appelé à d’autresfonctions», c’est-à-dire chassé, par un si-nistre «obligé», structuré dans le cercledes corvéables et malléables à merci. De-main, on ne criera pas, profondémentdéçus : de «Charybde en Sylla !», lorsque lesdirigeants nous annonceront des change-ments qu’ils considèrent «mûrement ré-fléchis». Demain, notre pays retrouverases couleurs et ses enfants, les authen-tiques, ceux qui se mobiliseront dans un cli-mat de justice, la vraie, et se sacrifierontpour relever tous les défis, pas pour pro-fiter des largesses du système et se créerdes situations de rente, comme l’a fait unecertaine progéniture de responsables quia généré des scandales et souillé l’atmo-sphère. Demain, Dieu nous comptera parmises meilleurs élus parce qu’au moins nousaurons appliqué ce qu’il nous a prescrit. De-main, enfin, nous serons ces civilisés quin’auront rien à envier aux autres, de par lemonde, ces autres qui travaillent pour desintérêts communs, en tout cas qui viventen producteurs, rentables et bénéficiaires,et soucieux de l’évolution et de la prospé-rité de leur pays. Pour ce qui est de la luttecontre la corruption, la délinquance, lebanditisme et autres fléaux – une lutte quidoit marcher de pair avec le développe-ment – je dois vous dire ce qu’a dit l’un desgrands chefs dans son discours. J’ai trouvéqu’il avait raison. L’État, vous a-t-il affirmé,insiste pour que tout doit être tranché ens’appuyant sur la justice pour faire res-pecter la loi par tous et en toutes circons-tances, qu’il s’agisse du crime, de la contre-bande, de la corruption, qu’il s’agisse de laviolence et de l’anarchie, ou qu’il s’agissede la prise en otage des droits de citoyenspar l’usage abusif de la revendication. L’en-jeu est l’affirmation de la loi contre les pra-tiques mafieuses qui saignent l’économienationale, contre les réseaux du crime quidéversent la drogue sur notre jeunesse etcontre tous les maux sociaux et crimesqui agressent notre société et nos ci-toyens… L’État de droit se traduit, à la fois pardu civisme cultivé par chacun et la revendi-cation des droits mais aussi par la prise encharge des devoirs. «Ainsi, il faut consoliderle front anticorruption dans notre pays.Ce front qui se traduit par la mise en placed’une loi, représente, à coup sûr, une étapedécisive dans la mise à jour d’une législa-tion en matière de lutte contre un délit quia pris des proportions alarmantes dans lepays. Les dispositions répressives et dis-suasives que contient cette loi indiquentque les législateurs qui l’ont rédigée onttenu compte de la gravité de ce phéno-mène.

(A suivre)K. B.

lll

En quatre syllabes, Mory Kanté afait entrer la musique africaine dansune autre dimension. Avec Yé KéYé Ké, paru en 1987, les portes dusuccès commercial international sesont tout à coup ouvertes à un pointinédit pour un artiste du continent.À travers ce tube planétaire qui luia permis de remporter une Victoirede la musique en France pour sonalbum Akwaba Beach, le chanteurguinéen a aussi porté une imagedifférente de l’Afrique, en ruptureavec certains stéréotypes : une cou-leur sonore qui correspondait auxproductions de son époque, un sonmoderne tiré… d’un instrument an-cien, qui pourrait aisément symbo-liser les cultures de l’Ouest africain.La kora, cette demi-calebasse sur-montée d’un long manche sur les-quelles sont positionnées 21 cordes,était pour Mory Kanté un lien entresa terre originelle et le reste dumonde. La famille très nombreuse– il serait le 38e enfant de la fratrie! – dans laquelle il vient au mondeen 1950, dans un village du centrede la Guinée, alors colonie française,est celle d’un griot réputé. "Ça nepouvait qu’être ma vocation",confiait-il récemment à RFI, souli-gnant le caractère héréditaire dece rôle social dans la société man-dingue. L’ordre des choses n’esttoutefois pas immuable et l’étudiantà l’Institut des arts de Bamako, villeoù il a été envoyé dès ses sept ans,va en donner la preuve en rejoi-gnant la formation du Rail Band oùs’illustre le jeune Salif Keita, dontle répertoire cherche à transposerl'influence occidentale des baseslocales. La cohabitation de leurstalents respectifs nourrira a poste-riori nombre de rumeurs surd’éventuelles rivalités… Mais c’estsurtout en optant pour la kora, alorsqu’il était destiné au balafon em-

blématique des griots, que MoryKanté s’émancipe. "C’est ma pre-mière femme", aimait-il rappeler, enfaisant allusion à l’exemplaire quelui avait légué Batourou SékouKouyaté. "Qu’elle te nourrisse etqu’elle nourrisse tes enfants et pe-tits-enfants", lui avait dit l’éminentmembre de l’Orchestre national duMali. Il est le premier à électrifiercet instrument, avec lequel il s’étaitévidemment produit en clôture dela Nuit africaine organisée au Stadede France devant 80 000 personnesen 2011. "Même si on m’a traité deprofanateur, mon vœu a été exaucécar elle est jouée dans de nombreuxorchestres modernes", se félicitaitcelui surnommé depuis lors le "griotélectrique".

Premier album soloCette phase de recherche s’étaitdéroulée durant ces années à Abid-jan, au tournant des années 1980,quand la capitale économique ivoi-rienne devient un haut lieu de l’in-dustrie musicale du continent etattire les artistes des pays voisins.Pourtant, c’est au Togo qu’il conçoiten 1981 son premier album (réen-registré à paris en 1993), dans lestudio de l’Office togolais du disquequi est alors le plus sophistiqué detoute la sous-région.

Une première version de Yé Ké YéKé figure trois ans plus tard sur levinyle Mory Kanté à Paris. À cetteépoque, la capitale française est de-venue à son tour au milieu de ladécennie un élément central du dé-veloppement de la scène musicaleafricaine francophone et les chan-sons du Guinéen se nourrissent decette diversité, puisque l’on trouveà ses côtés aussi bien le Camerou-nais Hilaire Penda que l’IvoirienRato Venance du groupe Bozambo.Rapidement, Mory Kanté gagne envisibilité : un nouvel album, TenCola Nuts, produit par un musiciende Bruce Springsteen ; puis le chan-teur français Jacques Higelin, aufaîte de sa notoriété, le fait jouerau début de ses concerts à Bercydevant 16 000 personnes. Dans lafoulée du raz de marée provoquépar Yé Ké Yé Ké, des collaborationsprestigieuses s’enchaîneront : avecCarlos Santana sur l’album Toma,ou encore avec un ensemble de 130musiciens à Paris lors de l’inaugu-ration de la Grande Arche de La Dé-fense.

Construction d'un complexeculturelSi ses projets suivants connaissentun moindre retentissement, l’artistetient à conserver la même dé-

marche avant-gardiste, entre afro-dance et techno, avant d’opérer unretour aux sources au début du mil-lénaire avec Sabou, un album acous-tique. À Conakry, il fait construireun complexe culturel, qui réunitdes infrastructures bienvenuespour les musiciens locaux. Quandil n’est pas en France ou en tournéeaux quatre coins du monde où oncontinue à le demander régulière-ment, il y passe pour donner sesconseils. "Gratuitement", précisait-il.La Guinéenne, son dernier albumen date commercialisé en 2012, y aété longuement élaboré, avec cesoin qui caractérise les arrange-ments si affectionnés par le chan-teur. Sollicité par le "maestro" Bon-cana Maiga qui avait remis sur piedsLas Maravillas de Mali en 2018, ilavait accepté de prendre part àcette aventure afrocubaine pourquelques concerts, avant de livreren 2019 ce qui fait aujourd’hui figurede testament : un livre-disque inti-tulé Cocorico ! Balade d’un griot,récompensé par l’AcadémieCharles-Cros, dans lequel MoryKanté décrit une enfance africainequi pourrait être la sienne. Trans-mettre, le mot clé des griots, qu’ilssoient ou non électriques.

B.L.

Griot de la world musicDécès de Mory Kanté

culture La NR 6768 - Mardi 26 mai 2020

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Les académiciens de l'Institutde France ont récompensél 'écrivaine américaine, quisuccède, entre autres, à

Borges, Modiano et Kamel Daoud.Joyce Carol Oates ! L'immense écri-vaine américaine dont on attendchaque année le Nobel a reçu le prixmondial Cino Del Duca, l 'un desgrands prix des fondations de l'Ins-titut de France, dont la remise auraitdû faire l'objet d'une cérémonie sousla Coupole. La spécificité de cettedistinction, créée en 1968 et dotéede 200 000 euros, est de mettre enavant un « grand humaniste ». Etl'œuvre de l'autrice de Bellefleur, deBlonde, Fille noire fille blanche qui

n'a jamais cessé de montrer les in-égalités sociales, raciales, mais en-core de genre de la société améri-caine relève bien de ce qui « consti-tue, sous forme scientif ique oulittéraire, un message d'humanismemoderne ». Jusqu'à son dernierroman traduit en français par ClaudeSeban Un livre de martyrs américainssur l'avortement. Dans Paysage perdu(Philippe Rey, 2017), Oates a retracéson enfance pauvre dans une fermede l'État de New York, et l'universmasculin violent envers les femmesdans lequel elle a grandi. La prolixitéde l'autrice (bientôt 82 ans) ne se dé-ment pas, on peut lire paru tout der-nièrement un recueil de nouvelles

aussi brillant que sombre au titre dé-coupé comme sa première nouvelle,Dé mem brer paru chez son éditeurfrançais Philippe Rey, en même tempsqu'en livre de poche Petite Sœur monamour. « On espère gagner de l'argenten vendant son produit ou celui deson cerveau. Mais on se trompe. Çacoûte beaucoup d'écrire – solitude,envie, fatigue. Et même quand vousêtes connu dans le monde entier, çarapporte une misère. Pourquoi oncontinue ? Chacun sa réponse. Raressont les auteurs qui, comme ColmToibin, reconnaissent qu'ils écriventpour l'argent. Les écrivains – je veuxdire ceux qui font de la littérature –savent très bien que l'heure de tra-

vail, révisions et corrections com-prises, doit tourner autour de 1 dol-lar », confiait Joyce Carol Oates à Mi-chel Schneider, propos ô combiend'actualité sur la situation des au-teurs en période de pandémie.Le prix Del Duca est une récompensesouvent comparée au Nobel de litté-rature et qui a pu servir ses récipien-daires à l'obtenir, ainsi d'Andreï Sa-kharov, prix mondial en 1974 et prixNobel un an plus tard, Mario VargasLlosa, prix mondial 2008 et Nobel delittérature 2010, ou encore PatrickModiano, lauréat Cino Del Duca 2010,et Nobel 2014. Tout est encore per-mis!

V.M.M.M.

Littérature

Joyce Carol Oates, prix mondial Cino del Duca

AARC

SAMIR KACIMI ANIME DES ATELIERS D'ÉCRITUREVIRTUELS

L'artiste guinéen Mory Kantés'est éteint à l'âge de 70 ans ce22 mai dans un hôpital de Co-nakry, des suites de maladie.L'interprète du tube mondialYé Ké Yé Ké a fait voyager lessonorités mandingues bien au-delà du continent africain, par-ticipant ainsi à l'avènement dela world music.

L'Agence algérienne pourle rayonnement culturel(AARC) lance des ateliersd'écriture virtuels, animépar le romancier SamirKacimi, à l'adresse dejeunes auteurs porteursde projets d'écriture,annonce l'agence sur sapage Facebook.Ces ateliers prévus aumois de juin sont ouvertà toute personnesouhaitant acquérir desconnaissances sur lestechniques d'écrituredans le domaine de lalittérature à travers desateliers hebdomadairesanimés par l'auteur de"Halabil". La participation à cesateliers n'est soumise àaucune condition préciseles organisateurs.Les participants doiventenvoyer une présentationet un extrait littéraire detrois pages à l'[email protected] le 6 juin.Romancier et traducteur,Samir Kacimi a publiéson premier roman en2008 "Tasrih Bi Dayaâ"(Déclaration de perte) quisera suivi de "YaoumRaiâ Lil Maout" (Unebelle journée pourmourir) en 2009. Il aégalement décroché leGrand prix Assia-Djabardu roman en languearabe pour "Kitab ElMacha`a" en 2017.L'auteur a pris part à denombreusesmanifestations littérairesinternationales enEurope et dans le mondearabe.

R.C.

«Il y a beaucoup de travail à faire. Leclub a une marge d'activité très in-téressante. L'équipe professionnellereste la locomotive du club, l'ob-jectif est de lui permettre d'être per-formante, mais d'abord, nous de-vons mettre en place des basessaines pour le travail», a-t-il indi-qué.Il s'agit de la deuxième expé-rience pour l'ancien capitaine del'équipe nationale de 38 ans en tantque dirigeant, après avoir occupé leposte de manager général à l'US Or-léans (Ligue 2 française) entre 2016et 2019.Signataire d'un contrat detrois années avec l'USMA, AntarYahia fait de la formation son che-val de bataille, lui qui s'»impatiente»pour venir à Alger et poser la pre-mière pierre du futur centre de for-mation.»Ma mission est la respon-sabilité sportive sur l'ensemble duclub, y compris le centre de for-mation qui sera mis en place, consi-déré comme l'un des axes priori-taires. Ce qui est important, c'estl'aboutissement du projet, mais ilfaut démarrer et poser la première

pierre. Je suis là pour travaillerd'une façon sincère et loyale», a-t-ilajouté, réaffirmant au passage qu'ilétait «séduit par le projet quecompte mettre en place la nouvelledirection».S'agissant de l'équipe pro-fessionnelle, Antar Yahia a indiquéqu'il est en contact avec l'entraî-neur Mounir Zeghdoud pour seconcerter et définir les besoins envue de la saison prochaine.«Il faut apporter du sang neuf envue de la saison prochaine. Gagnerdes matchs et être à la hauteur c'estprépondérant dans notre projet,mais on va aller étape par étape. Ilfaut connaître d'abord le sort qui

sera réservé à la saison 2019-2020(suspendue depuis mars en raisonde la pandémie de coronavirus,ndlr), mais la priorité est la situationsanitaire du pays. N'importe quelledécision va impacter la suite».Avantd'enchaîner sur les ondes de laradio nationale : «Aujourd'hui, jesuis en position d'observation. Cequi importe le plus pour moi, c'estde connaître dans quel environne-ment évoluent les joueurs. J'espèreêtre là au mois de juin, cela dépen-dra bien sûr de la réouverture del'espace aérien», fermé en raisondu coronavirus.Invité à s'exprimer sur l'enregistre-ment sonore qui aurait impliqué le

directeur général de l'ES Sétif, FahdHalfaya et le manager de joueursNassim Saâdaoui, sur un présumémarchandage de matchs, le nou-veau DG sportif de l'USMA regrette«vivement» ce genre de pratiques.«C'est très malheureux, ça impactevraiment d'une façon très négativenotre football, ce n'est pas l'imagequ'on doit véhiculer, ça n'a aucunerelation avec les valeurs du foot-ball. Aujourd'hui, on est un payschampion d'Afrique, ce genre d'af-faires dépasse nos frontières, c'estl'image du pays qui est touchée, ondoit vraiment éradiquer ce genrede pratiques», a-t-il conclu.

R. S.

sportLa NR 6768 – Mardi 26 mai 2020

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Saint-Etienne :l’AlgérienBoudebouz sur laliste des libérés

L’international algérienRyad Boudebouz serait sur laliste des joueurs qui vontquitter l’AS Saint-Etienne, arapporté L’Equipe.fr.Selon la même source, lenom de Boudebouz figuredans une liste de 7 joueursque l’entraîneur de l’ASSaint-Etienne, Claude Puel,a dressée aux dirigeants duclub pour leur permettre dediminuer la masse salarialedu club, notamment aprèsl’arrêt du championnat enraison de la pandémie decoronavirus.L’Algérien seraitaccompagné parl’international tunisienWahbi Khazri, deux joueursestimés «peu performants»cette saison avec l’ASSE.L’Equipe précise que lesjoueurs libérés, notammentles deux internationauxmaghrébins, ne seront pasbradés par les dirigeants des«Verts».Bien que critiqué pour sasaison moyenne (2 buts et 4passes décisives en 29matchs joués, toutescompétitions confondues),Ryad Boudebouz avaitaffiché, dans desdéclarations, son souhait depoursuivre son parcours àSaint-Etienne, affirmantqu’il avait passé des«moments intenses» auclub qu’il avait rejoint enjuillet 2019 en provenancedu Betis Séville (Espagne)pour un contrat arrivant àterme en 2022.

E ND E U X M O T S

Quotidien national d’information. Edité par laSarl SEDICOM au capital social de 100 000 DA.Rédaction - Direction -Administration : Maison de laPresse. 1, rue Bachir Attar, Place du 1er-Mai - Alger.Tél. : 021 67.10.44/67.10.46 Fax : 021 67.10.75.Compte bancaire : CPA 103 40008971.1 . 114, rue Hassiba-BenBouali, agence Les Halles.Membres fondateurs :Gérant, directeur de la publication:Abdelwahab Djakoune. Rédacteur en chef :Radia ZerroukiDirecteur commercial :Ouahid Kouba. Composition PAO La NouvelleRépublique Impression Alger :SIMPRAL.Tirage : 2500 exemplaires 16 - PagesOran : SIO. Constantine : SIE.Diffusion centre : SEDICOM.Ouest : SPDO. Est : El Khabar. Sud :Trag diffusion Publicité : LaNouvelle République, Maison dela Presse. Tél. : 021 67.10.72. Fax : 02167.10.75. E-mail :[email protected]/E-mailpub : [email protected] -ANEP Spa : 1, avenue Pasteur, Alger.Tél. : 021 73.76.78 - 021 73.71.28. Fax: 021 73.95.59 - 021 73.99.19.Conception : Studio Baylaucq,Paris, France. Tél. : +331 44.90.80.40Les manuscrits, photographies outout autre document adressés à larédaction ne peuvent faire l’objetd’une quelconque réclamation.

Antar Yahia (USMA)

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NR

,Le nouveau directeursportif de l'USM Alger,Antar Yahia, a relevévendredi la nécessitéde mettre en place«des bases saines»,pour pouvoir accomplirsa nouvelle mission,soulignant que le futurcentre de formationsera l'une de sespriorités.

n Antar Yahia fait de la formation son cheval de bataille. (Photo > D. R.)

«Mettre des bases saines pour le travail»

,Le président de la commission mé-dicale de la Fédération algérienne defootball Djamel Eddine Damerdji, a es-timé vendredi qu'il était «impossible»de reprendre l'entraînement collectifet la compétition, «au vu du nombreélevé de cas positifs», au nouveau co-ronavirus (COVID-19), constatés de-puis plusieurs jours.«C'est impossible de reprendre l'en-traînement collectif et la saison, auvu de la situation sanitaire actuelle.Nous recensons une moyenne de 160cas confirmés au COVID-19 par jour, cequi n'est pas pour faciliter la reprise.Franchement, je vois mal comme peut-on rejouer au football, d'autant queles clubs auront besoin d'au moinssix semaines de préparation pour re-trouver leurs repères», a-t-il indiqué.Pour discuter d'une éventuelle reprisede la saison, une réunion s'est tenuerécemment au siège du ministère de laJeunesse et des Sport, en présenced’un représentant de la FAF, du prési-dent de la Ligue de football profes-sionnel Abdelkrim Medouar, ainsi qued'un représentant du Centre nationalde la médecine du Sport. Aucune dé-cision n’a été prise sur une possible re-prise du championnat. Tous les inter-

venants étaient unanimes à dire quetout sera tiré au clair après le décon-finement.Il s'agit de la deuxième sortie média-tique du premier responsable de lacommission médicale, en l'espaced'une semaine, confirmant une nou-velle fois son scepticisme quant à uneéventuelle reprise du championnat,suspendu depuis mars dernier.«La dernière directive sur l'obligationde porter une bavette dans les lieuxpublics, publiée dans le journal officiel,et tout ce que cela impacte sur le pro-tocole, a compliqué une éventuellereprise. Certains s'interrogeaient pour-quoi l'Algérie ne se repose pas sur lemodèle allemand (reprise de la Bun-desliga le week-end dernier, ndlr), jeleur réponds que nous n'avons ni lemême système sanitaire, ni encoremoins la conscience du peuple alle-mand», a-t-il ajouté sur les ondes de laradio nationale.L'ensemble des championnats et ma-nifestations sportives sont suspen-dus depuis le 16 mars en raison duCovid-19. Selon le dernier bilan établijeudi, l'Algérie a enregistré 7728 cas decontamination au coronavirus et 575décès.n

Football (coronavirus) «C'est impossible de reprendre au vu de la situation sanitaire actuelle»

,L’entraîneur-adjoint d’Amiens SC(France), Abder Ramdane, n’a pas tarid’éloges sur le sélectionneur algérienDjamel Belmadi, estimant qu’il avaitpermis aux «Verts» de jouer «à l’euro-péenne».»Il a réussi à faire que chaquejoueur donne 120% physiquement,mentalement et techniquement. Cetteenvie de gagner à tout prix, j'ai trouvéça remarquable. C'est rare de voirune équipe africaine jouer commeune équipe européenne», a-t-il indi-qué dans un entretien accordé àFrance Football.Adjoint de Luka Elsner à Amiens,Abder Ramdane (46 ans), ancien at-taquant, s’est reconverti en entraî-neur en 2006. Il revient sur la dernièreCoupe d’Afrique des nations (CAN-2019), remportée par l’Algérie enEgypte.«Dès le début de la CAN, on comprendqu'elle peut aller au bout. J'ai vu quetactiquement, elle était très bien enplace. Ca ne faisait pas n'importe quoi.Puis le talent a fait la différence, mêmesi au Sénégal, il y en avait aussi. Maisl'envie, la discipline et surtout l'orga-nisation tactique ont permis logique-ment à l'Algérie de gagner cette CAN.Ils ont joué comme des Européens,pas comme des Africains, et ça a fait

une grande différence», a-t-il ajouté.Avant d’enchaîner à propos de lamarge de progression de l’équipe na-tionale : «Il y a une ossature avec desjoueurs qui arrivent à leur zénith. Il n'ya aucune raison qu'elle ne puisse pascontinuer sur la même dynamique.Si elle arrive à se qualifier pour laCoupe du monde au Qatar, elle a le po-tentiel pour peut-être enfin passercette fameuse barrière des quarts definale qu'aucune sélection africainen'a pour l'instant réussi à franchir».Le N.2 de la barre technique d’Amiensa, par ailleurs, montré ses ambitionsde rejoindre un jour une sélection.«Oui, pourquoi pas. La sélection, c'estla Rolls Royce du football. On a lachance de faire travailler les meilleursjoueurs d'un pays. C'est un exerciceexcitant de pouvoir faire collaborertous les talents en même temps. C'estce qu'a réussi à faire Djamel Belmadiavec l'Algérie. Je trouve que c'est ex-ceptionnel et qu'on n'en a pas assezparlé», a-t-il conclu.18e et avant-dernier au classementau moment de la suspension définitivede la Ligue 1 française en raison de lapandémie de coronavirus, Amiens estrelégué en Ligue 2 en compagnie deToulouse.n

Abder Ramdane (Amiens)

«Belmadi a permis à l’Algérie de jouer à l’européenne»

On apprend que la FIFA tend son oreillesur cet enregistrement qui fait desvagues depuis quelques jours, maisaussi s’intéresse, comme il fallait s’y at-tendre, à connaitre la composante dela commission chargée de s’occuper dece dossier. La FIFA n’est pas prête à dé-coller son oreille de cet enregistrement,au contraire, elle averti depuis quelquestemps, toutes les fédérations de football,qu’elle y vielle à ce que le football sedéveloppe à l’abri de toute violation deson Code d’éthique. Dans le cadre desa lutte contre ce phénomène, elle s’estéquipée d’un système d’alerte lui per-mettant de signaler toute violation deson Code d’éthique ou du cadre régle-mentaire. Elle rappel, à des occasionsque «Le football fait face à des difficultéssans précédent concernant les matchsarrangés, dont les effets sont ressentisà l'échelle nationale, régionale et inter-nationale», précise-t-elle. Avant d’ajouterque «Ces pratiques criminelles endom-magent l'intégrité de la FIFA et la répu-tation des organisations dirigeantes dufootball». Ainsi, notre confrère DIA du 22 mai 2020,confirme que cette instance internatio-nale «suit effectivement de très près l’af-faire du dernier enregistrement sonorerelatif à l’arrangement des résultats desmatches du championnat d’Algérie defootball et ayant impliqué le directeurgénéral de l’ES Sétif, et le manager dejoueurs Nassim Saâdaoui». Intervenant,Mohamed Salah Aboud, le chargé decommunication de la FAF, confirme cetteinformation, et précise que la FIFA, suitcette affaire et tient à ce qu’elle soit in-

formée de l’état d’avancement de l’en-quête et notamment «s’enquérir de lacomposante de la commission de l’in-tégrité qui sera mise en place par laFAF». Sur un autre, registre, Mohamed Meche-rara, l’ancien président de la Ligue na-tionale de football et ancien vice-prési-dent de la Fédération algérienne de foot-ball a appelé à mettre en place une«justice sportive». «La mise en place decet organe permettra, selon lui, rapportele journal DIA, de prendre des sanctionsau lieu d’attendre la justice civile ou or-dinaire dont la démarche et les procé-dures sont plutôt lentes».Il citera l’exemple de la FIFA «qui n’avaitpas attendu le verdict de la justice or-dinaire, mais c’est elle qui avait sanc-tionné Michel Platini». Il s’étonne sur lerefus de la FAF à mettre en place cette«justice sportive». Pour lui «la corruptiondans le football national est une «véri-table pandémie». Il fera observer que laFAF avait annoncé la mise en place d’une«commission d’éthique sans jamais dé-voiler les noms des membres de cettecommission. La corruption est une réa-lité», martèlera-t-il. «Pour rappel, Mecherara avait été dési-

gné par l’actuel président de la FAF, Khei-reddine Zetchi comme conseiller béné-vole. Mais il avait vite fait de se retirer,refusant de cautionner certains acteset comportements qu’il avait alorsconstatés», rapporte le journal DIA. Dans ce dossier qui fume encore et quiaura du mal à s’en débarrasser de celle-ci, enregistre des menaces de la direc-tion du club de faire à son tour des ré-vélations. De nouvelles révélations sontattendues, lesquelles si cela venaient àse confirmer feraient probablementqu’empoissonner davantage le football.Pour ce même journal, il s’agit purementet simplement d’une manière de mena-cer les instances sportives (FAF et LFP)et de les amener à étouffer l’affaire aurisque de divulguer des informationssur des dirigeants au sein des structuresde gestion du football. Les langues«s’échauffent» pour se délier peu à peuface aux enquêtes qui se succèderontpour révéler des comportements quipourraient être qualifiés de mafieux. Lepire est donc à venir, au regard de cettemenace destinée à faire enterrer le dos-sier. Des pratiques qui ne disent pasleur nom dans un milieu où l'argent estmaître. C’est dire que ce dossier n’est

pas une exclusivité, au contraire toutest sujet à des pratiques douteuses quifont du football le sport le plus cor-rompu de la planète. Cet enregistrementpromet, si c’est le cas, de mettre à nutout un monde impliqué dans d’autresaffaires qui avaient faussées le jeu deschampionnats. Ce n’est pas fini puisquedes hypothèses sont avancées «il fauts’attendre à ce que le manager incriminédans cette affaire, Nassim Saâdaoui,fasse des révélations pour se défendre,ce qui laisse supposer qu’il s’agira dela première étape d’assainissement dumonde du football, infecté de corrompuset corrupteurs ayant sévi dans l’impu-nité et la transparence durant les dixdernières années».Une bien sale affaire qui finira bien pars’afficher au grand jour, les principauxacteurs qui entretiennent ce vieux fléauqui détruit le football. Pourtant, cettepratique est illégale et donne lieu à dessanctions parfois très lourdes lorsqu’elleest décelée.

H. Hichem

A voirn Bein sports 1  : Multi Bundesliga à 19h30n Bein sports 1  : Argentine - Croatie à 22h

n L’ESS n’avait pas besoin de cette affaire. (Photo > D. R.)

Saint-Etienne L’Algérien Boudebouzsur la liste des libérés

Antar Yahia (USMA)

«Mettre des bases sainespour le travail»

en direct le match à suivre

sportLa NR 6768 – Mardi 26 mai 2020

Abder Ramdane (Amiens) «Belmadi a permis àl’Algérie de jouer àl’européenne»

football

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NRTrucage de matches, mythe ou réalité ?

La valeur marchande de l’ailier international algériende Manchester City (Premier League anglaise de football),Riyad Mahrez, est en baisse et avoisine désormais les48 millions d’euros, au lieu de 60, en raison de l’impactéconomique lié au coronavirus (Covid-19), rapporte di-manche le site de Onze Mondial. «Manchester City n’apas été épargné par la crise financière liée à l’épidémiedu Covid-19. Les joueurs sont impactés, indirectement,en voyant leurs valeurs marchandes baisser», expliquela même source, en se basant sur des chiffres dévoilés

par le site spécialisé Transfermarkt. Mahrez (29 ans)avait atterri à Manchester en 2018, en provenance deLeicester City, pour un contrat de cinq ans contre unchèque de 68 millions d’euros. Dauphin de Liverpoolen championnat et toujours en lice en Ligue des cham-pions où il a battu le Real Madrid à Bernabeu (2-1) aumatch aller des 1/8 de finale, Man City, considéré commel’un des clubs les plus riches en Europe, est touché deplein fouet par la crise. La valeur marchande du joueurle plus cher de l’effectif des «Cityzens», l’attaquant in-

ternational anglais Raheem Sterling, estimée à 160 mil-lions d’euros, sera de l’ordre de 128 millions d’eurosdurant le prochain mercato, selon Transfermarkt. Il estsuivi du meneur de jeu belge Kevin De Bruyne, dont leprix de cession passera de 150 millions d’euros à 120millions. Suspendue depuis mi-mars en raison du Covid-19, la Premier League réfléchit à une reprise de la saisonle 8 juin, à huis clos, pour espérer la terminer le 27juillet, alors que les équipes ont été autorisées à re-prendre l’entraînement par petits groupes.

Manchester City : la valeur marchande de Mahrez en baisseLa Der

,Jusqu’où ira cetteaffaire del’enregistrementaudio entre leDirecteur général del’Entente de  Sétif,Hafd Halfaïa et lemanager de joueursNassim Saâdaoui ?Brûlante questionqu’il va falloir géreravec intelligence, etsurtout de tact.