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Compagnie Ex Voto à la lune - [email protected] ---06 62 17 11 45 L'EPREUVE DE MARIVAUX

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L'EPREUVE DE MARIVAUX

Mise en scène /Émilie Anna Maillet Avec : - Odja LLorca / Angélique - Loïc Corbery /Lucidor -Violaine de Carné / Lisette - Christophe Lapara / Maître Blaise-Madame Argante Musique / Jean-Baptiste Maillet (Remerciement à Jean-Pierre Vincent et au JTN) Photo : Laurent Vautrin

En octobre 2002, j'ai participé à un travail sur les pièces en un acte de Marivaux, organisé par"l'Unité Nomade à la Formation de Mise en Scène" du Conservatoire National Supérieur d'ArtDramatique, dirigé par Jean-Pierre Vincent et Bernard Chartreux.

Souvent nous parlons de Marivaux comme l’auteur du faux-semblant, du mensonge et du masque.Pour moi, il est beaucoup plus complexe que ces résultantes. Marivaux est l’auteur de la diffi-culté et de la peur de dire, de se révéler. Ses personnages cherchent à dépasser leurs épreuvesen les évitant le plus possibles. Ne pas vivre ces épreuves pour ne pas souffrir. Quoi de plushumain et universel ?

Loin des marivaudages, j'ai voulu placer le spectateur face à un double conflit qui me semble êtreconstitutif de l'existence. Il y a tension quand deux forces entrent en contradiction. Et si tout n'étaitque rapports de force? Lucidor ne serait pas vu comme un monstre, mais comme le symptômed'une société malade, en qui se déchirent l'intime et le social, le sentiment et le conditionnement.L'humain, dans son identité tout entière et dans un monde donné, ne peut en effet agir autrement.Il est conditionné par les codes de son temps.

Que devient l'individu quand il se découvre comme le lieu de cette lutte? Il prend conscience qu'ilest un noeud, un lieu où des forces se rencontrent : histoire personnelle, grande histoire du monde,origines sociales et familiales. Mais si cette prise de conscience fait naître le désir d'affranchissement,n'est-elle pas en même temps la reconnaissance de la distance infinie qui nous sépare de la liberté? De là, l’individu se trouve confronté à la difficulté à dire ses maux et les mots. Et cet obsta-cle incroyable peut devenir infranchissable, développer un mal encore plus fort et une violencemonstrueuse. De « la difficulté à dire » peut naître le monstre.

Dans « l’épreuve », c'est l'amour qui devient le révélateur de ce double combat interne.Lucidor ne pouvant « dire » ses maux, mettra son amour à l'épreuve en éprouvant lesautres.

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Lucidor, riche bourgeois Parisien, a acheté un château en province. Il vient le visiter pour la première fois. MadameArgante, petite-bourgeoise de province en est la concierge. Elle a une fille, Angélique, et une servante, Lisette. Lucidorà peine arrivé, tombe malade et amoureux d’Angélique qui le lui rend bien. Mais Lucidor a peur qu’elle ne l’aimeque pour sa fortune. Il imagine alors un plan. Il fait venir son valet, Frontin, habillé en riche bourgeois. Il le pro-pose comme mari à Angélique - L’épreuve de l’argent -Maître Blaise, fermier propriétaire, sollicite Lucidor afin de l’aider auprès de Madame Argante pour épouserAngélique. Lucidor propose à Blaise de l’argent pour continuer sa cour -L’épreuve de l’amour-. Angélique découvreque Lucidor veut la marier à l’un de ses amis, Madame Argante force sa fille à ce mariage. Lucidor ne pourrajamais connaître les véritables sentiments d’Angélique. Celle-ci convint l’ami de la refuser. Blaise vient faire sademande officielle. Elle le refuse, mais Blaise et Lisette dénoncent l’amour d’Angélique pour Lucidor devant celui-ci.L’amour-propre d’Angélique est touché. Aux abois, elle affirme qu’elle aime Blaise. Angélique sait que sa mère nevoudra pas de lui, il n’a pas assez d’argent. Lucidor, également blessé, propose alors de l’argent pour célébrer cemariage. Madame Argante accepte. Angélique n’a plus d’échappatoire, elle est détruite. Lucidor, ne pouvant plusfuir, lui avoue alors son amour. Frontin se dévoile et demande Lisette en mariage. Elle préfère Maître Blaise, devenuriche grâce à cette histoire.

Lucidor : Son comportement est monstrueux et pourtant… Marivaux nous le présente comme un jeune homme sensi-ble, intelligent, qui vit dans une société donnée, mais il a d’autres idéaux. Ses sentiments sont résolument modernespour son époque. Il rêve d’amour absolu. Mais son conditionnement social lui crée des peurs. Peur d’un amour inté-ressé, mais également peur de dire, d’avouer et peur de passer aux yeux du monde pour un imbécile utopique, unamoureux stupide et naïf. Alors il devient cruel afin de prouver à tous (et à lui-même) que sa modernité est juste etbelle. Sa richesse décuple sa complexité et sa violence. Avec les mauvaises armes et en se trompant d’ennemi, Lucidortransforme, par fragilité, le bel amour en monstre. Il devient bourreau ; le persécuté, persécuteur. Il aimerait s’extrairedes codes de ce monde, mais il ne fait que perdre son utopie et créer un carnage.

Angélique : C'est l'une des rares pièces de Marivaux où la jeune première est intègre, brute ; son amour est visible,clair. Puis, son seul but est de sortir dignement de cette histoire. Mais il n'y a pas de fierté en amour. Alors, commeson orgueil, sa simplicité et sa générosité sont sacrifiés par Lucidor, Angélique entre dans un jeu de massacre : si onest détruite, il vaut mieux tout, absolument tout détruire, jusqu'à la moindre poussière d'amour.

Lisette : Son parcours pourrait nous paraître vénal, mais pourtant... Elle a travaillé à Paris et se retrouve seule domes-tique dans un château au service d'une simple concierge. C'est une chute sociale importante. Elle n'a pas de relations pro-ches avec Angélique. Elle a la nécessité absolue de sortir de sa condition et c’est pour cela qu’elle est dévouée à lucidor.Blaise lui fait espérer une véritable ascension sociale par le mariage. Mais avant, elle va traverser de réelles épreuves.

Frontin : Il semble traverser la pièce sans être atteint, et pourtant... C'est un homme à femmes, habitué à plaire.Habillé en seigneur, c'est un réel danger pour Lucidor. Pourtant alors que toutes les conditions sont réunies, il vaessuyer deux refus : celui d'Angélique et celui de Lisette.

Madame Argante : Femme seule avec une fille à charge. Elle représente l’ordre social. Tout le monde semble enavoir peur : Blaise demande à Lucidor de l'aider auprès de Madame Argante, Angélique utilise l'autorité de sa mèrepour refuser Blaise, Lucidor ne parle plus quand elle est là. Seule Lisette ne semble pas impressionnée.

Maître Blaise : Fermier propriétaire peu argenté. Il a travaillé dur toute sa vie et veut épouser Angélique pour cequ’elle représente. C'est celui qui s’en sort le mieux, en accord avec ses idéaux: avoir une femme pour assurer sadescendance et de l’argent. Mais pour cela il a goûté à des complexités très éloignées de son bon sens populaire.

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Lucidor, en arrivant au château, tombe malade et amoureux. Dans quel ordre ?Il est, en convalescence. Il sera guéri quand l’aveu sera fait.. La maladie de

Lucidor est, pour moi, le point central de la pièce. Elle est issue d’une réalité, puis ily a les symptômes et ce que les autres en font : de la maladie naissent descomportements, tant pour le sujet que pour « les soignants ».C’est parce que Lucidor est Malade et parce que chaque élément nourritcette maladie, que seule une explosion finale pourrait arrêter le cercle vicieuxde la maladie.

La maladie socialeLucidor est amoureux d'une petite bourgeoise de province. Dans "La vie deMarianne", Marivaux décrit la cruauté de la famille face à un mariage peu inté-ressant socialement. Lucidor, homme lucide, connaît son milieu. Pour moi, la nais-sance de ses maux est justement le conflit entre la conscience de sa carapace socialeet ses aspirations. Cette opposition va également nous inspirer des comportementsentre le malade (homme riche) et les autres personnages plus populaires, prenant lestatut de « soignant ».

La maladie d’amourLe révélateur de son conditionnement est l’amour, et l’amour va révéler sa maladie. Il cherche alors « desremèdes à l’amour». Mais il a un intérêt inattendu dans cette maladie : se faire soigner par l’objet de sonmal, Angélique. Et cet intérêt sous-jacent entretient la violence interne et amplifie sa difficulté à dire…La maladie du « dire »C’est parce que, au vu de son conditionnement, il est incapable d’affirmer sa modernité que Lucidor nour-rit son mal. Il est malade de s’interdire de dire son amour. L’incapacité à dire les mots et dire ses mauxprovoque une pression prête à exploser. Ce blocage, plus il est évité, contourné ou nié, plus il devient insur-montable. De ne pouvoir dire, Lucidor va propager sa violence interne sur tous les autres personnages.La contamination de la maladieComme une maladie transmissible, la complexité de Lucidor va se développer chez les autres. Ils sontdépouillés de leur propre fonctionnement, de leur ressenti. Au même titre que Lucidor cherche à se défairedes nœuds qu’il crée, les autres se débattent plus ou moins consciemment, dans une complexité qui neleur correspond pas. Maître Blaise va s'appliquer à réaliser ce que Lucidor exige de lui. Lisette, est ballot-tée entre les mensonge et le désir de sortir de sa condition. Angélique est la plus proche de la folie.Et pour finir, le paradoxe, nourriture de la maladie Lucidor est en quête d'un amour pur, désintéressé et absolu. Pour cela il emploie le mensonge, la perver-sion et la corruption. La conscience de ce paradoxe, créé pour soulager son mal d’amour, alimente lamaladie, l’abîme moralement et physiquement.

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Un spectateur actifIl est essentiel de recréer de la surprise dans une œuvre classique alors que tout le monde connaît ledénouement, un mariage.- La "difficulté à dire" me permet de mettre en exergue le suspens. Les moments de suspension, où latension pourrait se briser, où «le dire» serait libérateur du processus, ces instants sont les plus précieuxde la pièce. Ils sont le doute, les nœuds qui font que le spectateur, actif, imagine d’autres possibles.- Dans une recherche de liens avec la cité, les thèmes abordés dans le spectacle peuvent induire plusieurstypes de travail de proximité. (Voir « projets pédagogiques»)La peur de la mort Lucidor a été proche de la mort. La difficulté de l'expression est une angoisse existentielle qui apparaîtcomme un véritable danger, dont il cherche à s’extraire. Tous les personnages ont un intérêt a soignerLucidor. La peur de la mort les envahie. La tension entre leur besoin et cette peur est « motrice » de jeu.Le TOC, pourra être un outils sensible, inspirant notre recherche sur cette tension, à la quete d'un signi-fiant poétique et ludique, dans un engagement du corps.Le corps comme révélateur des contradictionsLe rapport des corps permet de développer les contradictions, en créant des tensions avec le texte.Décrypter ses «failles», ses habitudes, ses envies. S’appuyer sur les obstacles dans l'espace et dans lescorps même. Chaque immobilité ou action, révèle ce que sont les personnages. Cette exigente rechercheentre l'acte et les mots, permettra de mettre en valeur les tiraillements et les impossibilités des personnages.Un ax

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La chambre du malade et l’étouffement- Tous les personnages lui rendent visite, l'attendent chez lui. Cette pièce transpirela maladie.- Un lit, des chaises pour les visites. Lieu étouffant, enfermant l'amour, le secret.- Tenture, tapis, couleurs chaudees.- Des fleurs partout, certaines fanées, les reliques de l'amour d'Angélique.(Peut-être Lucidor est-il allergique?)

Une chambre improviséeLiberté pour cette chambre, parce qu'improvisée. Lucidor ne pouvant plusmonter dans les chambres à l'étage, on l'a installé dans une salle à manger...- Un lit d'appoint et une table, longue, "table de banquet", rappel de la noce possi-ble, la table poussée dans un coin, la salle à manger est devenue chambre demalade.- Le lustre de la salle à manger est resté au milieu malgré la table decentrée.- Les murs autour recouverts de portraits de famille, le poid social.- Portraits aux dimmenssions gigantesques: les personnages tellement petits ethumains face à la lourdeur du devoir et de la famille.- Des portraits avec percpectives exterieurs, seul horizon de ce lieu. Cespeintures emprisonnent les lignes de fuite.

La boîte- Une porte et des tentures autour. "Murs" de tissus et voiles pour les fenêtres.- Un rideau qui peut se fermer est disposé à l'avant scène, créant ainsi uneboîte, lieu du secret, de l'intrigue, au coeur des choses. Une chambre mor-tuaire?- Boite de Pandore, enfermant nos monstres, tous ceux qui apparaissent dans cetteoeuvre. Boite enfermant encore l'espoir, comme le dit le mythe.- Cette boîte ne remplira pas tout l'espace du plateau. Posée au milieu, lesacteurs et musiciens seront autour de la boite, toujours présents sur le plateau.

Le dénuement-Les rideaux, les portraits, fixés à une structure, se retireront. Angélique pourra"déchirer" ces tentures, il ne restera que le coeur désossé, squelette en ferraille.Seule debout, la porte, gigantesque. - Les rideaux au sol, nous découvrirons le dos des tentures, blanc. L'espacejadis étouffant, deviendra vide. Le sol recouvert de blanc... Sans protection,l'aveu pourra se faire.- Le lustre se relevera, englobant à présent la totalité de la scène, comme uneautre boite, englobant acteurs et spectateurs.

Salle à Manger du LouvreChambre d'hopitaol du debut 20eme.

Dominique IngresWilliam Hogarth

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ueLa compagnie s'inscrit dans une recherche sur l'ambivalence des êtres et des sentiment avec ses difficultésà dire, à comprendre. C’est pour cela que notre deuxième nécessitée est d’être, dans notre démarcheartistique, au cœur de la cité, en relation directe avec les questionnements des villes.Pour se nourrir, nous devons être en écoute avec la population et créer une convivialité avec le public.Intéresser les habitants au théâtre fait partie de notre dimension pédagogique.La compagnie a commencé par la création d'un spectacle théâtre-musical pour les bars, "RevendicationsGalantes ou le cabaret des filles de joie", Réunissant habitués du lieu et public informé par la presse. Descréations mêlant danse et théâtre continuent notre démarche ; la danse comme révélateur des pulsionssouterraines. Après plusieurs spectacles musicaux, ("le jeune prince et la vérité" de J-C Carrière...) la compa-gnie monte un opéra Ballet pour enfants, "Dodéca", de Stéphane Bortoli avec l'ENMD de Yerres, la com-munauté d’agglomération et le ministère de la culture, mêlant collège, lycée, orchestre et DMA costume.En 2005, la compagnie crée « la petite histoire » d’Eugène Durif, Roméo et Juliette vu par les parents. Cetexte met en relief la relation parents adolescents de ce mythe. Un théâtre transportable, pouvant êtrejoué en appartement, écoles, et qui nous a permis d’être en relation directe avec la cité.Développant la pédagogie comme outils de proximité, "L’épreuve" poursuit notre engagement auprès dupublic sur la complexité humaine.

Emilie Anna Maillet : Formée en musique, chant, danse et jeu, elle a cherché à réunir les arts. Elle a mis en scène«Beaucoup de Bruit pour rien» de Shakespeare, un spectacle de rue, adaptation de «Têtes rondes et têtes pointues»de Brecht créé à Pantin, «La petite histoire» d’Eugène Durif.. Avec une chorégraphe, elle a mis en scène«Mademoiselle Julie» de Strindberg et un spectacle jeune public de théâtre et danse. Après avoir était reçue auCNSAD en mise en scène, Joël Jouaneau lui a confié la mise en scène «Le jeune prince et la vérité» de Jean-Claude Carrière au CDN de Sartrouville (festival Odyssée 78). Elle a travaillé avec Pierre Debauche, GilGalliot, Christian Benedetti, Piotr Fomenko, André Engel, Jean-Pierre Vincent, Krystian Lupa, Julie Brochen, AlainFrançon, David Lescot... Elle est actuellement en Master 2 dramaturgie (DESS) à Paris X.

Odja Llorca : CNSAD : prof: Dominique Valadié, Catherine Hiégel, Caroline Marcadé, Jacques Lassalle./ Odja ajoué dans : «Un cœur attaché sous la lune » de S. Valletti, m. en sc. B. Lévy (Th. de la commune) ; «Dans laforêt lointaine » écrit et m. en sc. Gérard Watkins ; «C’est pas la vie !», M. en sc. de Laurent Pelly ; «Les MusesOrphelines» de M-M. Bouchard, M. en sc. de I. Ronayette (Th. de la cité Internationale) ; «Loué soit le pro-grès» de G. Motton, m. en sc. de Lukas Hemleb ; «Et Vian! En avant la Zique !» M. en sc. de Laurent Pelly ;Création «Une voix de femme chante Brassens » ; «Mardi» d’E. Bond, m. en sc. de Claudia Stavisky (Th. dela Colline) ; «Les sept jours de la bible : Exode / Patriarches /Genèse» mise en scène de D. Llorca ...

Violaine de Carné / École Supérieure d’Art Dramatique de la Ville de Paris, Prof : D. Sandre, R. Bertin,D. Lebrun, F. Seigner, R. Santon P. Adrien, A. Mnouchkine. Elle a joué «Je t’embrasse pour la vie, lettres deguerre», m en sc collective; « Mademoiselle Julie » d’A. Strindberg et «Le Procès de Charles Baudelaire » mise enscène de P. Bourgeade (Th. de Franconville, Argenteuil)«Armor» d’E. Solal (Th. la Ferme du Buisson et T.G.P àSaint-Denis). Au cinéma elle viens de jouer dans le dernier film d’Abdellatif Kechiche, «la graine et le mulet».

Loïc CorrberyCNSAD. Prof : Stuart Seide, jacques Lassalle. Théâtre : «Opérette» de W. Gombrowicz, m en sc de ChristianGangneron ; «En délicatesse » de Christophe Pellet, M en sc Jean-Pierre Miquel ; «Cyrano de Bergerac » d’EdmondRostand, M en sc Jacques Weber ; «La vie de Galilée» de Bertolt Brecht, M en sc de Jacques Lassalle; Encinéma & télévision : «Terminale», réal. : F. Girod ; «Permission Moisson», réal. : D. Grousset ; «La route àl’envers», réal. : C. Picault; «Marthe ou la promesse du jour» réal. : J-Loup Hubert ...

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in Nos partis pris dramaturgiques nous ouvrent des possibilités quant àdes formes de rencontres avec la cité, notamment avec les adoles-cents. Mais, au vu de l’importance de la maladie et des lieux decréations du spectacle (résidences à l’Institut Marcel Rivière,hôpital de la MGEN et à l’hôpital de Bligny) nous proposons untravail en lien direct avec cette micro-ville qu’est l’hôpital. Une ren-contre entre l’univers clos del’hôpital et les lycées et les collègesserait une démarche passionnante.

Deux résidences artistiques dans deux centres hospitaliers.Outre les patients, l’hôpital réunis une multitude d’humanités et d’histoires complexes. Infirmiers, docteurs,agents d’entretiens, familles, sont au service du soin et de la guérison. Nos répétitions vont s’effectuer danscet univers et des échanges avec les structures vont enrichir notre démarche,notre humanité. Il est essentiel,pour nous, d’être immergé dans une réalité pour pouvoir chercher, transposer et s’humaniser encore.

Propositions de travail à l’intérieur de l’hôpitalCe travail a pour objectif de favoriser la rencontre de deux milieux, artistique et médical, qui ont peu l’occasionde se côtoyer, alors qu’ils participent, chacun dans son domaine et avec le même niveau d’exigence, à la qua-lité de l’environnement des personnes. Il permet à une population souvent exclue, une approche culturelle etcréative, et implique le personnel dans un projet motivant. Nous proposons un travail avec les patientsmais aussi avec les soignants, accompagné par le personnel d’animation de l’hôpital. Ce partenaire serad’ailleurs le lien et permettra de capitaliser une expérience au vu des passages plus ou moins longs despatients.

Nous proposons de travailler sur deux thèmes et une action de communication vers l’extérieur.- La difficulté à dire les mots et ses maux.- Le décodage des manies, des habitudes autour de la maladie. (Patients, soignants et personnel d’animation) - L’action de communication vers l’extérieur se réalise dans le projet commun avec les lycées et collèges :Créer une synergie entre ces deux projets. Proposer des rencontres par exemple...La représentation commune de « L’épreuve », et préparée, créer un lien, un passé commun. Un débat peut êtreorganisé. Les familles des patients sont conviées et ce sera l’occasion de partager un moment avec eux.

Le travail- Les difficultés à dire ses mots et ses maux sont très présentes dans l’univers de l’hôpital. L’œuvre deMarivaux peut-être le premier support. Nous réfléchirons aux difficultés à dire et les possibles traductionsartistiques. Nous travaillerons à partir d’artistes qui ont exprimé leur maux à travers leurs oeuvres, en utili-sant les techniques d'improvisations suivants des règles de jeux précises. (textes, œuvres picturales, musiques)La richesse de cette problématique est sa dimension universelle. Ne serait-ce pas la naissance de l’art ? Ce thème est commun avec les adolescents et le parallèle entre ses deux « sociétés » et cette difficultécommune, peut être bouleversant.

- Le décodage des habitudes autour de la maladie implique une plus grande diversité de public, patients, soi-gnants et personnel d’animation. Ce thème est un outil pour réunir et alléger humblement la relation à lamaladie. Nous commencerons séparément, afin de préserver le cadre médical.Chercher à travers des expériences, des rencontres passées, à représenter des comportements, des habitudesface à la maladie. Une sorte de jeu de rôle autour de la maladie.- Tout d’abord, les soignants s’inspirent de soignants rencontrés dans le passé- Puis les soignants joueront les habitudes de patients, et idem pour le groupe de patients. - Cet atelier peut se terminer par une rencontre des deux groupes. - Ce travail permettra d’inventer des humanités, des archétypes. Les personnels d’animation pourront synthé-tiser ce travail dans le but de constituer un matériel riche pour tout type d’atelier d’animation.

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ges Notre dramaturgie permet d’aborder au travers de cet auteur des

sujets sensibles pour les adolescents, ce qui motive un échangedynamique tant sur le plan littéraire que sur les partis pris duspectacle.Le marivaudage est la première perception des œuvres deMarivaux. Le mensonge, « le masque » et le rapport de classesont les thèmes généralement abordés. Pour nous, ils ne sontque des résultantes. Pourtant cet auteur est aujourd’hui encore,en phase avec notre monde. « L’esquive » d’Abdelatif Kechichea fait résonner de nouveau la complexité des humanités avantcelle des sentiments. Marivaux, avant de parler des rapports declasse, défini le rapport des humains avec le pouvoir. Toutesses problématiques de vie sont présentes et sensibles de nosjours.

Notre objectif est d’approfondir ces thèmes avec des ado-lescents, qui sont les sources d’inspiration pour Marivaux.Nous souhaitons confronter une œuvre marquée par une époque,avec l’environnement et les difficultés actuelles des jeunes.Aujourd’hui encore, nous sommes confrontés au conditionnementde l’individu, conditionnement à son temps, ses origines sociales,à l’histoire de sa famille, à l’histoire de son pays… Cettedémarche en compagnie de jeunes gens venus de tous horizons peutouvrir une réflexion sur la société, l‘histoire, la liberté…

Le travail- Les difficultés à dire est un sentiment connu de tous et en particulier, pendant l’adolescence. La manière d’aborderle travail sera la même que dans le contexte hospitalier, mais, les participants et le cadre vont absolument entransformer la résultante. Il nous est particulièrement important de développer la communication entre les deuxcadres travaillant sur le même sujet : Communiquer l’état d’avancement des projets, des réflexions, créer uneenvie de rencontrer le travail des autres, et motiver une ouverture sur l’extérieur.

- L’époque de Marivaux et les prémices de la question de la liberté. Il est impossible de comprendre l’ap-port d’un auteur et son influence si on ne connaît pas son temps. C’est pour cela que nous proposons d’aborderl’œuvre de Marivaux en partenariat avec un professeur de français et un professeur d’histoire.Aborder le quotidien, le fonctionnement relationnel ou les problématiques des Hommes dans un temps passé per-met une compréhension de l’évolution de l’histoire et les véritables enjeux de l’oeuvre et des personnages.

Plusieurs axes de réflexions et jeux de Rôles sont envisageables dans cet échange « Histoire » et Littérature.- Les codes sociaux et la vie quotidienne (film de Benoît Jacquot, « la vie de Marianne » de Marivaux)- La question de la liberté individuelle, le rapport à son environnement, qui incite l’émergence de « l’éducation »

Des auteurs comme Rousseau ou Voltaire peuvent appuyer notre recherche.- 50 ans avant la révolution, les prémices dans l’œuvre de Marivaux. (Un parallèle, en se méfiant des amalgames,

entre Maître Blaise, fermier propriétaire et Lopakine, dans la « Cerisaie » de Tchekhov (par ex), l’émergence d’une classe sociale) . Proposer une réflexion sur ces personnages secondaires qui semblent portermalgré eux les évolutions de l’Histoire.

Un travail de sensibilisation au théâtre, en particulier à Marivaux dans le cadre de l’Education Nationale.Nous proposons deux thèmes au choix. Une rencontre avec l’univers hospitalier pourra enrichir la démarche.- La difficulté à dire les mots et ses maux.- L’époque de Marivaux et les prémices de la question de la liberté. (L'origine de notre dramaturgie le condition-nement social)- L’action de communication vers l’extérieur se réalise dans le projet commun avecl’hôpital