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un engagement opérationnel affirmé Magazine trimestriel du Service des essences des armées Bonne année 2014 Dossier Dossier LE PROJET DE SERVICE

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un engagement opérationnel affirmé

Magazine trimestriel du Service des essences des armées

Bonne année 2014

DossierDossierLE PROJET DE SERVICE

Directeur de publication :Ingénieur général Jean-Luc Volpi

Rédacteur en chef :Mme Virginie Massol

Comité de rédaction : Lieutenant-colonel Jean-Pierre Robles

Mme Virginie MassolM. Sébastien Karmowski

Impression :Imprimerie Hauguel

8 Villa Léger, 92240 Malakoff

Relecture et routage :M. Philippe Midon

Crédits photos : SEA, sauf mentions particulières

4e de couverture : Ravitaillement d’un Antonov 124

© A/C Courtillat / BA 125

Cellule communication du SEA :Direction centrale

du Service des essences des armées14 rue Saint Dominique, 75700 Paris SP 07

01 55 58 81 [email protected]

N°ISSN 0298-7333

L’année 2013 aura serviavec vigueur le SEA et ré-veillé certaines consciencessur son caractère opéra-tionnel toujours affirmé.Elle a commencé avec notreengagement au Mali, le scé-nario du pire pour le logisti-cien pétrolier : absenced’industrie pétrolière, élon-gations, état du réseau rou-tier et une composanteaérienne gourmande. Cesont environ 150 de nossoldats qui ont été engagés

sur les premières semaines de l’opération, une empreinte hu-maine aussi importante que celle déployée pour le soutien d’uneforce de 15 000 hommes dans le Golfe en 1991. J’en retienssurtout une mobilisation sans faille de nos trois pôles de com-pétence en métropole grâce à l’engagement de tous, civils etmilitaires. Avec une réactivité et un savoir-faire qui ont fait l’ad-miration de nos alliés américains. Le directeur du DLA-Energyvenu à ma rencontre en novembre dernier me le confiait.Alors que les opérations se poursuivent dans cette partie ducontinent africain, l’année 2013 s’achève sur un nouvel enga-gement en Centre-Afrique. Mais si Serval a révélé les limites dela capacité de projection du service, cette nouvelle opérationmarque la fin de vingt ans de bout en bout que le SEA par nécessité, réalisait sur les premières semaines de nos engage-ments en attendant le déploiement de moyens de distributionhors de son périmètre organique. Ces moyens ont dû être mis

à pied d’œuvre dès les premières heures de l’opération pourpermettre au SEA avec ses ressources désormais comptées,d’assurer les approvisionnements massifs et le soutien descomposantes aérienne et aéromobile, soit l’essentiel.La préservation de ce minimum pour garantir l’autonomie d’action des forces en entrée en premier sur un théâtre, c’estle premier enjeu du projet de service que j’ai présenté en find’année aux autorités ministérielles qui l’ont favorablement accueilli sous réserve d’évaluation de son impact sur nos mis-sions interministérielles.En effet, tout en accomplissant notre devoir sur les théâtres encours, mais également en métropole et partout où les forcesservent, il faut nous engager en 2014 dans l’effort collectif duministère dans sa contribution à la réduction de la dette del’État. Ce projet, en confirmant l’articulation en trois pôles decompétence adoptée dans le cadre de la RGPP, permettra depréserver l’expertise pétrolière du ministère et la maîtrise desapprovisionnements massifs dont la gestion des stocks, soit lesactivités primordiales pour une remontée en capacité si besoin.Outre l’essentiel de sa capacité opérationnelle, le SEA confor-tera le pôle d’excellence du soutien pétrolier français à l’inter-national, un appui indispensable à nos partenaires adhérentsdu groupement interprofessionnel de la logistique et des équi-pements pétrolier (GILEP) dans leurs politiques d’exportation.Il assoira également son ancrage en interministériel et ses liensavec l’industrie pétrolière. Des liens historiques que le cycle mémoriel sur la Première Guerre mondiale, premier conflit mé-canisé catalyseur de la place de l’énergie pétrolière dans notreéconomie aujourd’hui, peut venir opportunément rappeler.Ce cycle nous rappellera aussi les lourds sacrifices de nospères, une étape peut-être nécessaire pour faire de nous les heureux bénéficiaires du modèle de paix qu’est l’Union européenne dans un monde en crise. Il tombe opportunémentbien pour nous aider à relativiser ceux que nous aurons àconsentir dans le cadre de ce projet ambitieux.

Ingénieur général de 1re classe Jean-Luc VolpiDirecteur central du SEA

Les nouvelles du SEA - numéro 1/2014

� Amicale des personnels civils du SEA .............................. 4� Concours photo........................................................................... 5

� L'opération Sangaris vu du DEA d’Istres......................... 7

� La Sainte Barbe à la DCSEA, BPIA et DELPIA ..... 20 - 21� Coopération franco-américaine réussie....................... 22

� Prestigieuse soirée de l’IFP School ............................... 25� Vœux aux armées du Président de la République... 25� Calot de tradition ................................................................... 26� Présentation au drapeau pour les EVSEA ................. 26� Le LCL Jestin décoré par le Président

de la République ..................................................................... 26� Participation du SEA au 4e Festival International

du Livre Militaire ..................................................................... 27� Haute couture à la BPIA ..................................................... 27

� CFMSEA (50e session + témoignage BCH Boyer) .... 28� CSFM ........................................................................................... 29� Personnels militaires ........................................................... 30� Personnels civils ..................................................................... 31

LE PROJET DE SERVICE

Les nouvelles du SEA - numéro 1/2014

[Connaissez-vous l’association Amicale des Personnels Civils, retraités, actifs et anciens du Service des essences des armées (APCSEA) ?]

S’il est une association méconnue au SEA, c’est bien l’APCSEA… et pourtant, elle existe depuis le 1er août 1988(Association 1901- J.O. du 17 août 1988).

Basée à Otis, dans la Seine et Marne, l’association a pour objectifs :

4 de maintenir et resserrer les liens de camaraderie existant entre les personnels civils du SEA, quels que soient leur statut et leur niveau hiérarchique ;

4 d’apporter à ses membres, éventuellement à ses ayants droit toute l’aidemorale et matérielle possible en cas de besoin.

Respectueuse des croyances diverses et de la liberté d’opinion de chacun de ses membres, elle s’interdit, formellement, toute action, propagande ou manifestation d’ordre politique ou confessionnel.

Elle a été fondée par d’ancien personnel du SEA, dont Joseph Lucéro, ancienprésident d’honneur et récemment décédé le 20 décembre 2013.

Un journal bimestriel « Le bonjour de l’Amicale », auquel s’ajoute tous les trimestres, le bulletin « Les nouvelles du SEA », viennent créer un lien d’amitiéentre les personnels civils et militaires du SEA.

Le président actuel, Claude Lefrancois, (6, place Maurice de Fontenay 75012 Paris), ne demande qu’à recevoir vos demandes de renseignementscomplémentaires qu’il se fera un plaisir de vous communiquer en y joignantun bulletin d’adhésion.

Si vous souhaitez devenir membre de l’APCSEA, vous voudrez bien lui adresser ce document en retour. Quant à la cotisation annuelle, elle est trèsmodérée : 15 €, pour la période annuelle 2013-2014.

Vous pouvez contacter l’association au :1, avenue des Châtaigniers, Beaupré, 77280 Othis.

Votre adhésion sera la bienvenue dans votre association.

D'avance merci.Tous mes meilleurs voeux, pour vous tous les lecteurs et pour tous ceuxque vous aimez.

Claude LefrançoisPrésident de l’APCSEA

Les nouvelles du SEA - numéro 1/2014

[CESSION HIVERNALE DE REMISE à NIVEAUPAR LES OFFICIERS SUPÉRIEURS]

Du 9 au 13 décembre, la BPIA a organisé la dernière session2013 de maintien en condition opérationnelle au profit des officiers supérieurs. Organisée à Chalon-sur-Saône au profit des officiers supérieursdu SEA, l’objectif de cette session MCO OFF SUP était double,actualiser les connaissances de base dans le domaine interar-mées TTA et les préparer à tenir des postes en états-majorsopérationnels dans un cadre interarmées et/ou interalliés surde futurs théâtres d’opérations.Durant cette semaine ont été abordés des sujets divers et variés tels que l’environnement et le fonctionnement des états-majors opérationnels, le soutien interarmées et la logistique pétrolière en opération, le rôle de l’AISP, un point de situationet des éléments de RETEX sur les dispositifs pétroliers du SEAprésents sur les théâtres d’opérations…D’autres fondamentaux militaires ont été rappelés aux officiersstagiaires : informations sur les engins explosifs improvisés (EEI,IED…), sensibilisation au secourisme de combat, rappels sur lecombat, les matériels NRBC ou les transmissions (procédures,NEB …), sans oublier les modules pétroliers opérationnels. Enfin, une formation complète au tir (ISTC FAMAS A & B, PA)et une petite marche (12 km) dans le vignoble bourguignon ontagréablement complété cette semaine chalonnaise.Aux dires des stagiaires, cette semaine d’entraînement se révèle toujours très intéressante, particulièrement riche en enseignements et échanges d’informations. Depuis décembre 2010, 73 officiers supérieurs du SEA ontparticipé aux sessions de maintien en condition opérationnelle.Pour 2014, les sessions sont programmées en avril et octobre.

Lieutenant-colonel Philippe Le Livec Chef du bureau Opérations Entraînement / BPIA LCL Christian Valentin, chef de la mission

contrôle technique des oléoducs

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[L'opération Sangaris vue du DEA d’Istres]

Après le feu vert donné par l'ONU, via une résolution adoptée à l'unanimité, pour intervenir en RCA, jeudi 5décembre, le Président de la République a annoncé lelancement immédiat de l'opération Sangaris* avec le

déploiement de 1600 soldats français qui interviennent pour mettre fin au chaos qui règne dans ce pays d'Afrique équatoriale. Comme à l'accoutumée, les éléments des forces projetées ontété rassemblés sur la ZRA de Miramas avant d'être embarquésdans les gros porteurs militaires et civils, français et étrangers, àl'Escale Aérienne Militaire d'Istres.Malgré un effectif réduit, le DEA d'Istres est une fois de plus cetteannée mis à forte contribution pour assurer le soutien à la projection. Les EVSEA avitailleurs assurent donc l'avitaillementd'avions gros porteurs qu'ils connaissent maintenant parfaite-ment.Avec une moyenne de 300 m3 quotidiens avitaillés aussi bien la nuit que durant le week-end, le DEA d'Istres a une fois de plus adapté son organisation pour permettre la projection des matériels et des militaires dans les meilleures conditions opérationnelles.

LCL Joël JestinChef du DEA d'Istres

* Nom d’une espèce de lépidoptère (de papillon pour faire simple)

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LE SOUTIEN PÉTROLIER DES ARMÉES

PEUT-IL ENCORE SE RESTRUCTURER ?

Les parlementaires ont voté au mois de décembre 2013la loi de programmation militaire (LPM) qui constitue, pourle ministère de la Défense, la première étape de la mise enœuvre des nouvelles orientations stratégiques du Livreblanc de la défense et de la sécurité nationale (LBDSN). Ellefixe en particulier les orientations en termes de moyens financiers, capacitaires, industriels et humains.

En dépit d’un contexte budgétaire marqué par l’impératifde redressement des finances publiques, le Président de laRépublique a décidé de sanctuariser le budget de la dé-fense marquant ainsi un effort financier global très signifi-catif, tout en poursuivant l’effort considérable entrepris parle ministère de la Défense pour contribuer au rétablisse-ment des comptes publics, notamment par une diminution

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L’ESPRIT DE LA RÉFORMEDU SOUTIEN PÉTROLIER

totale de 34 000 postes sur les cinq ans à venir, portant à82 000 le nombre d’emplois supprimés dans la défenseentre 2008 et 2019. Pour rester en cohérence avec les priorités du Livre Blanc,il a été décidé que les forces opérationnelles seraient pré-servées : à ce titre, seulement un tiers de la nouvelle défla-tion (8 000 postes sur 23 500) devrait porter sur lesforces de combat ; les deux tiers restant en conséquencesur le soutien, les structures organiques, les états-majors,l’environnement et l’administration du ministère.C’est dans ce contexte que le directeur central s’est vuconfier en octobre dernier par le Ministre de la Défense unmandat visant à rechercher de nouvelles voies d’optimisa-tion de la fonction pétrolière en général et du service desessences des armées en particulier, en suivant les orienta-tions suivantes :

• dans une logique d’optimisation globale par « métier » et de contrôle de bout en bout de la fonction « soutien pétrolier » ;

• en s’appuyant sur les retours d’expérience des opérationsrécentes, l’évolution du stationnement des armées et l’évo-lution du contrat opérationnel issu du nouveau Livre blanc ;

• en prenant en compte deux hypothèses de déflations d’ef-fectifs, exclusives l’une de l’autre, à hauteur de 250 et436 emplois à temps plein (ETP) sur le périmètre du SEA.

Une réflexion associant l’ensemble des chefs de bureauxde la DCSEA a permis de dessiner les contours d’un projetde service ayant un sens, une direction clairement définieet suffisamment ambitieux pour permettre l’adhésion etconforter la cohésion des personnels du Service, essen-tielles en cette période difficile.

Aux côtés d’une industrie pétrolière nationale et d’une organisation chargée de la conservation de réserves stra-tégiques pétrolières, le service des essences des armées(SEA), né des enseignements de la 1ère guerre mondiale,constitue le troisième pilier d’une structure sur laquelles’appuie la capacité de sécurité des approvisionnementspétroliers de l’État et de ses armées. Avec la libéralisationde l’industrie pétrolière, les capacités du SEA constituentle seul outil à la disposition entière de l’État permettantd’assurer a minima la continuité des missions de servicepublic les plus prioritaires en situation de crise.Depuis sa création, le SEA s’est en permanence adaptépour répondre au mieux aux besoins des armées en renfor-çant systématiquement son caractère interarmées et sonaptitude au soutien opérationnel des forces.

La fonction du soutien pétrolier confiée au SEA dans sa dimension logistique, repose aujourd’hui sur un équilibreentre externalisation et régie. L’emploi de ses moyens estprincipalement consacré à la logistique des produits jugésd’intérêt stratégique pour la Défense, à savoir les carbu-rants aéronautiques pour toutes les composantes aérien-nes et les combustibles de navigation pour la composantenavale et ce, au nom du principe du carburant unique qui prône l’utilisation de carburéacteur par les véhiculesDiesel.

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Dans sa dimension d’expertise, la maîtrise des différentescomposantes métier (technique produits, infrastructure pé-trolière, équipements pétroliers et achats) permet un dia-logue équilibré avec la profession pétrolière et notammentles grands groupes pour le plus grand bénéfice du soutienapporté aux forces. Elle offre une capacité de résiliencedans l’appui technique apporté à la résolution de crises hydrocarbures et conforte le pôle d’excellence de la Francereconnu dans les instances internationales civiles et militaires.

Les dernières réformes du SEA ont été réalisées de ma-nière nominale, sans rupture de la mission et sans heurtsocial. Le SEA a ainsi pu accomplir la fermeture de plus de30 % des dépôts exploités en métropole (6 dépôts d’avitail-lement et 12 dépôts multifonctions) et la suppression deson niveau de responsabilité régional grâce notamment,aux diverses actions d’externalisation des activités jugéesnon opérationnelles engagées par le SEA dans la décennie2000 et rendues effectives en 2007, à la quasi-veille de laRGPP.

La chaîne qu’il arme à présent, intégrée verticalement ethorizontalement et articulée autour de trois pôles de com-pétence sous la tutelle d’une direction centrale, a atteintun niveau de rationalisation inégalée, centrée sur sa finalitéopérationnelle. Ainsi, l’empreinte du soutien pétrolier dansle ministère de la Défense est aujourd’hui deux à trois foismoins élevée que celle mesurée dans les armées alliées ca-pables de soutenir en autonomie une force expéditionnairenationale. La modularité du SEA et sa capacité de mise enœuvre rapide grâce à une chaîne de décision courte lui per-mettent de répondre aux opérations les plus soudaines,tant dans un cadre militaire que dans un cadre de servicepublic.

Cependant, le retour d’expérience de l’opération Servalmontre déjà les limites capacitaires du SEA sur les planshumains et matériels. Avec les autres opérations en cours,ce sont plus de 30 % des personnels militaires du Servicequi ont été projetés en 2012-2013. Des points de ruptureapparaissent au moment des relèves en obérant certainesprestations hors plateforme aéronautique en métropole.

Comment, dans ces conditions, participer à l’effort collectifdu ministère de la Défense ?En comptant certes, sur l’évolution du format des forcesservies, mais surtout en faisant autrement ce qui exigeraun bouleversement intellectuel, de comportement ou d’ap-proche de ce soutien, non seulement de celles et ceux quil’assurent, mais également de la part des bénéficiaires.

Pour la fonction du soutien pétrolier du ministère, les en-jeux de la réforme dans le cadre des nouveaux formats àsoutenir tels qu’annoncés par le Livre blanc seront enconséquence :• la définition d’un niveau de rupture capacitaire encore ac-

ceptable compte tenu des limites déjà atteintes ;• le maintien de l’ancrage interministériel du Service dans

ses deux volets : l’appui aux administrations du service pu-blic et l’expertise apportée aux ministères chargés del’énergie ;

• la préservation du niveau d’excellence du Service reconnuau sein de la communauté militaire pétrolière internationale ;

• la préservation de la cohérence des responsabilités orga-nique et fonctionnelle de la chaîne qui fait la force de sacapacité d’adaptation et insuffle parmi les personnels quila servent un esprit d’entreprise prononcé ;

• une mise en adéquation des missions et des moyens parune architecture budgétaire conforme au périmètre d’ac-tion, indispensable pour surmonter les fragilités multiplesde la situation actuelle de fractionnement des ressources,souvent variables d’ajustement.

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L’AMBITION DU PROJET DE SERVICE DU SEA

L’hypothèse haute s’avérant déstructurante pour le soutienpétrolier des armées, c’est sur l’hypothèse à -250 ETP queportera l’effort des restructurations. Consolidant l’articulationen trois pôles de compétence mise en place dans le cadre dela RGPP, le projet de service vise avant tout à préserver l’ex-pertise pétrolière du ministère et sa maîtrise des approvision-nements massifs, soit l’essentiel pour un retour éventuel encapacité. Pour cela, l’objectif s’articule autour de plusieurs axes stra-tégiques :

4 Maintenir l’essentiel de la capacité de soutien desforces en projection, en particulier, en vue de permettre àla France de réaliser une entrée en premier sur un théâtre.

Le soutien pétrolier, au même titre que l’ensemble des sou-tiens qui portent l’effort de la réforme du ministère, deviendravéritablement dimensionnant dans les opérations futures. Leprojet de service s’attache donc à conserver une capacité deprojection afin de pouvoir conserver au minimum une auto-nomie suffisante pour réaliser une entrée en premier du typede l’opération Serval. Le recours à un prestataire externepour assurer le soutien pétrolier des forces dans les zonessécurisées (aéroports, bases logistiques arrières) sera en-suite systématiquement recherché afin de préserver le vo-lume de personnels militaires du SEA qui sera consacré ausoutien pétrolier au plus près des bases logistiques avancéeset dans les zones insécurisées.

4 Maintenir à son juste besoin la capacité de soutien desforces en métropole.

La réorganisation du SEA a été réalisée lors des réformesprécédentes, notamment lors de la RGPP qui a vu l’architec-ture du service très fortement rationalisée avec la disparitiondes échelons régionaux. Le projet de service 2014-2019 repose sur une réduction du nombre de ses dépôts pétro-liers. Le soutien des forces en métropole sera adapté enconséquence afin de maintenir son efficience maximale.

• Le niveau et les conditions de réalisation du soutien des plateformes aériennes seront révisés, en prenant en compteleur importance et leurs exigences opérationnelles.

• Du fait de la dégradation du maillage des dépôts, les mis-sions dites « à vocation interarmées (VIA) » que représententl’approvisionnement des soutes des bases de défense en carburants routiers et en ingrédients, qui étaient jusqu’àmaintenant remplies par une partie d’entre eux, seront reprises par les échelons de proximité des établissementsdes essences (EPEE), relais de commandement de la DELPIA.

• La mission de maintien en condition des équipements pétro-liers des armées, en particulier des camions-citernes, seraen partie externalisée auprès d’un prestataire privé. Les ate-liers de maintenance NTI2 seront diminués de moitié avecune attention particulière sur le réservoir de mécaniciensprojetables.

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4 Faire évoluer le mode de stockage stratégique

La mission de réalisation des stocks de sécurité qui était enpartie réalisée à partir des centres de ravitaillement des es-sences (CRE) sera à l’avenir transférée aux dépôts d’infra-structure du réseau de pipeline de l’OTAN, présentant lesmêmes garanties de fiabilité et de sécurité que ceux du SEA.Cette orientation permettra à la France, premier contribu-teur à son financement, de peser davantage sur les décisionsqui seront prises sur l’avenir du Centre Europe pipeline sys-tem (CEPS) au sein du comité pétrolier de l’OTAN (Nato Pe-troleum Committee - NPC). Le niveau de ces stocks sera parailleurs révisé à la baisse compte tenu de la réduction du for-mat des armées et donc de leur activité.

4 Consolider les actions du SEA sur le plan international

Les engagements futurs seront réalisés au sein de coalitionsinteralliées dans lesquelles certaines fonctions capacitairespourront être mutualisées. La diminution des budgets de dé-fense de l’ensemble des pays de l’Alliance atlantique aura unimpact fort sur les moyens consacrés au soutien pétrolier deleurs forces armées. La forte implication du SEA dans les différentes instances duNPC permet à la France d’occuper sans conteste une posi-tion de leadership dans le domaine du soutien pétrolier ausein de l’OTAN. Tout en poursuivant son action, notammentdans la conduite du projet de Smart Defence, le SEA proposela création au sein de la BPIA d’un centre d’excellence del’OTAN (CoE) doté de moyens d’entrainement conséquents,en vue de fédérer les capacités de soutien pétrolier opéra-tionnelles des forces de l’OTAN (et de l’UE) dans les futuresopérations, tout en étant conscient des limites que repré-sente l’exposition au sol de militaires alliés lors d’engagementconduits par la France.

Par ailleurs, le recours à l’externalisation de certaines fonc-tions dans les phases stabilisées des opérations, déjà prati-qué par de nombreuses nations de l’OTAN, va se développerencore davantage à l’avenir. L’externalisation du soutien pé-trolier est exclusivement assurée par des sociétés anglo-saxonnes (Suprême, Ecolog, NCS…). La présence d’un pôled’expertise de l’OTAN en France peut favoriser l’entrée desindustriels pétroliers français sur ce marché.

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4 Conforter l’ancrage interministériel dans un contextede réduction des moyens de l’État.

Dans un contexte national et international de plus en plustendu, le SEA souhaite maintenir son ancrage interministériel,afin d’améliorer sa capacité de réaction à une crise d’hydro-carbure majeure sur le territoire national. La présence d’officiers du SEA au sein de la direction géné-rale de l’énergie et du climat (DGEC) du ministère de l'écolo-gie, du développement durable et de l'énergie, chargée enparticulier du suivi des stocks stratégiques de la France etde la mise en œuvre du plan hydrocarbure, participe de la

bonne connaissance par le SEA du réseau des acteurs pétro-liers français et de la contribution du ministère à la conduitede la gestion d’une crise d’hydrocarbure.La connaissance par le SEA de l’ensemble du réseau des sta-tions-services des ministères de la défense et de l’intérieurpermettra de mieux répondre aux sollicitations des instancesministérielles en cas de crise. Enfin, dans un contexte de ré-duction des moyens de l’État, la recherche de synergies eninterministériel (mutualisation de soutes) est envisagée.

4 Maintenir l’attractivité de la fonction pétrolière

Malgré la réduction importante de ses effectifs, le SEA souhaitemaintenir son attractivité auprès des militaires des autres ar-mées parmi lesquelles il recrute la plupart de ses officiers etde ses sous-officiers. Gestionnaire de son personnel militaire, ildevra redéfinir au même titre que les armées, un nouveau mo-dèle RH, garant d’un équilibre de la pyramide fonctionnelle du

service tout en permettant d’offrir à ses personnels des par-cours professionnels valorisants et attractifs. Après la réformedes corps d’administration, le SEA s’assurera du maintien d’unrecrutement de qualité de son nouveau corps d’officiers logisti-ciens des essences. Enfin, il devra relever le défi de la fidélisationdes engagés volontaire du SEA (EVSEA).

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LES RESTRUCTURATIONS ENVISAGÉES

Hormis celles annoncées dans la décision ministérielle (DM)2014, les restructurations programmées au titre de la LPM2014-2019 ne seront pas communiquées globalement maisdevraient l’être chaque année pour les mesures de l’annéesuivante.Le détail des restructurations du SEA ne sera par conséquentpas annoncé.

4 Fermeture des dépôts dédiés liée aux restructurationsdes unités soutenues

La réduction des effectifs des forces armées se traduira parla fermeture de certaines plateformes aéronautiques, bienque non connues à ce stade, hormis celles annoncées dansla DM 2014. A partir des éléments dont il a eu connaissance, le SEA pré-voit dans ce cadre la fermeture de quatre dépôts dont le DEAde Dijon en 2014.

4 Externalisation du stockage dans les dépôts externes

Le SEA dispose de centres de ravitaillement des essences(CRE) dont la mission principale est de participer à la consti-tution des stocks de sécurité du ministère de la défense etd’approvisionner certains dépôts dédiés.Le SEA propose de s’appuyer davantage sur le réseau desoléoducs de défense commune (ODC) de l’OTAN au finance-ment duquel la France est aujourd’hui le premier contribu-teur. Jusqu’à aujourd’hui, les pipelines de l’ODC étaientutilisés comme banque de stockage de carburéacteur. L’uti-lisation des capacités de stockage de dépôts de l’OTAN ou ci-vils permettront de fermer plusieurs CRE.Seuls les CRE dont l’existence reste stratégique en cas decrise d’hydrocarbures seront maintenus.

Les nouvelles du SEA - numéro 1/2014

Les complexes n’ont pas vocation à remettre en place leséchelons régionaux supprimés lors de la dernière RGPP. Ilsrestent des relais de commandement de la DELPIA mais sontsuffisamment armés (environ une dizaine d’ETP) pour assurerde manière efficiente leur mission.

Conseiller pétrolier et interlocuteur direct des autorités ter-ritoriales (EMZD, préfets, délégué militaire départemental(DMD) et commandant de Base de Défense (COMBDD)), lechef de complexe supervise et coordonne l’action de l’ensem-ble des dépôts pétroliers de son périmètre. Il peut décider enparticulier, de renforcer ponctuellement l’un de ses dépôtsde moyens humains et matériels pris sur la substance de soncomplexe ou, si nécessaire et après décision de la DELPIA,d’un autre complexe ou de la BPIA.

C’est lui qui assure véritablement la conduite tant au niveauministériel qu’interministériel de l’approvisionnement en car-burants routiers, en particulier en cas de crise. A cet effet,une cellule exploitation sera insérée dans les complexes afinde conduire la mission VIA de soutien des bases de défense,en liaison étroite avec les COMBDD et des cellules soutienpétroliers énergie (SPE) des bases de défense (BdD).

Cinq dépôts pétroliers dédiés seront transformés en annexesde dépôts plus importants et situés à proximité géogra-phique. Les infrastructures pétrolières seront tout ou partiedémantelées : un stock sur roues et des moyens d’avitaille-ment subsisteront afin de remplir la mission d’avitaillementde la plateforme aéronautique soutenue.

Les dépôts concernés ont été choisis du fait que leur activitépouvait se prêter à ce nouveau mode de fonctionnement (fai-bles volumes avitaillés, opérations planifiées à l’avance, mis-sion de la base soutenue de faible impact opérationnel). Cettenouvelle organisation n’engendrera pas de dégradation dusoutien pétrolier sur ces plateformes mais nécessiterad’adapter les méthodes d’organisation du soutien pétrolierspécifiées à travers les contrats de services locaux.

Enfin, le SEA propose de fermer un dépôt soutenant une baseécole et d’en externaliser la prestation d’avitaillement.

4 La réorganisation territoriale des dépôts du SEA

Actuellement les dépôts sont placés sous l’autorité de la direction de l’exploitation et de la logistique pétrolières inter-armées (DELPIA), relayée par les cinq échelons de proximitédes établissements des essences (EPEE) constitués de 2 officiers et d’un sous-officier. Les chefs d’EPEE sont les interlocuteurs privilégiés du SEA vis-à-vis des états-majors dezone de défense (EMZD).

Après trois années d’existence de la DELPIA, le RETEX montreque certaines fonctions comme l’infrastructure, le maintienen condition opérationnelle (MCO) des matériels, le domainequalité hygiène sécurité environnement (QHSE) nécessitentun relais plus marqué de la part des EPEE que leur effectif ac-tuel ne permet pas d’assurer.

Aussi, il est proposé de regrouper les dépôts du SEA en cinqcomplexes commandés par les chefs d’EPEE (4 à 8 dépôtspar complexe localisés dans une même région géographique)et de mutualiser au sein des EPEE dans des cellules dédiéesles fonctions infrastructure, équipements et QHSE afin d’end’améliorer l’efficience.

Les nouvelles du SEA - numéro 1/2014

4 La réforme du maintien en condition des matériels pétroliers

Aujourd’hui, la situation des relèves des maintenanciers pé-troliers militaires en opérations est très tendue, du fait d’uneffectif insuffisant. Au-delà de cette difficulté, on constate queles maintenanciers pétroliers militaires affectés sur les dé-pôts manquent de pratique des opérations de maintenancede niveau 2 réalisées lors des engagements en opérations.Par ailleurs, l’absence de niveau technique d’intervention 2 (NTI2) dans le quart Nord-Ouest conduit à des élongationslogistiques conséquentes entre les sites à soutenir et les ateliers de rattachement (l’ensemble des dépôts de Bretagneest rattaché à l’atelier du centre de soutien logistique(CSLSEA) à l’est de Fontainebleau. Enfin certains NTI 2 sontpositionnés dans les emprises du SEA qui seront fermés dansle cadre des restructurations. C’est pourquoi, le SEA propose une réorganisation de la fonc-tion MCO pétrolier articulée autour des trois axes suivants :

4 Réorganisation de la maintenance matériels et infra-structure de niveau 1 des complexes

En raison de la grande proximité des savoir-faire à mettre enœuvre pour la maintenance des matériels pétroliers et de l’infrastructure pétrolière, le SEA a décidé de confier à du personnel civil les opérations de maintenance de niveau 1 « infrastructure-matériels » au sein de chaque dépôt. Ainsi,la maintenance « infra-mat » sera assurée par un binôme de maintenanciers civils dont les missions seront, en plusd’exécuter des opérations de maintenance du niveau 1 d’intervention, de coordonner l’organisation des opérationsdu 2ème niveau d’intervention avec l’officier de maintenancedu complexe, le NTI2 de rattachement et l’opérateur privé lecas échéant.

4 Recours à des opérateurs privés de maintenance dansles zones dépourvues d’atelier pétrolier de niveau 2

Pour pallier l’allongement des distances entre soutenus etsoutenants, le SEA va recourir à des opérateurs industrielsde gestion de flotte, de maintenance « véhicules » en généralet de maintenance « pétrolière » en particulier.Après avoir analysé le marché au premier semestre 2013,le SEA va lancer au début de l’année 2014 une expérimenta-tion de recours à opérateur privé pour le maintien en condi-tion de son parc de véhicules pétroliers dans le quartNord-Ouest de la France.La mise en place de ce système se déroulera progressive-ment et sera coordonnée avec la fermeture des établisse-ments abritant les NTI2 actuels. Le recours à opérateur privépermettra de s’affranchir d’investissements conséquentsdans la création de nouveaux ateliers pétroliers et de pallier,en resserrant le lien du SEA avec le monde industriel de lamaintenance, une éventuelle carence en maintenanciers militaires en cas d’engagement massif des forces françaisesdans le cadre de l’hypothèse opérationnelle « intervention ».

A l’issue de la transformation, l’organisation de la mainte-nance pétrolière sera décrite ainsi : • Un atelier NTI1 par dépôt, armé au strict minimum par du

personnel civil qui assurera également le NTI 1 de l’infra-structure du dépôt ;

• Trois ateliers NTI2 très fortement militarisés, réservoir demaintenanciers pour les opérations extérieures ;

• Enfin, le soutien NTI 2 des zones dépourvues de NTI 2 (régions NO, SO et NE) assuré par le recours à un opérateurprivé.

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AUTRES MESURES DU PROJET DE SERVICE

4 Système Centralisé d’Appui à la Logistique Pétrolière(SCALP)

Décidée en avril 2007 lors du comité stratégique pour lessystèmes d’information (SI) du SEA, la rationalisation des applications métiers du service entre dans sa deuxièmephase : la refonte des applications métiers du domaine soutien pétrolier pour les « produits ».

Le socle applicatif métier du SEA repose aujourd’hui sur unemajorité d’applications basées sur des technologies obsolètespour lesquelles plus aucune formation n’est assurée depuis en-viron 10 ans. De plus, le SEA ne possède bientôt plus les com-pétences nécessaires au maintien en condition de cesapplications qui, si elles possèdent une bonne stabilité en raisonde l’absence d’évolution récente, ne sont souvent plus maitri-sées que par une seule personne. Par conséquent, l’absenceou le départ du développeur qui possède la compétence sur cesapplications, met en péril le SI du SEA en cas de panne.

L’ensemble des blocs fonctionnels du quartier fonctionnel « soutien pétrolier » de la zone fonctionnelle logistique traitantdes produits sera couvert par le projet SCALP : • Contrôle qualité ;• Distribution des produits ; • Recherche et acquisition de la ressource ; • Stockage des produits ;• Transport des produits.Un interfaçage avec les autres SI du ministère est prévu :• SI Alfa, pour le domaine des achats de produits pétroliers ;• CHORUS ;• SILRIA pour les demandes de transport et suivi des achemi-nements ;• é-LECTEUR système du SEA antérieur à SCALP dont les

fonctionnalités seront conservées en dehors de SCALP. Lesdonnées produites par les deux systèmes seront partagées.Dans ce contexte le projet SCALP, enjeu majeur pour le SEA,doit aboutir en 2016 et se fixe comme objectif prioritaire lasauvegarde des fonctionnalités métiers vitales à l’activité duSEA. Le socle métier stabilisé et maintenable dans la durée,les versions suivantes pourront alors enrichir le spectre desdomaines métiers couverts par les outils.

4 Site support central IPDE

Le SEA a pour mission d’approvisionner les armées en ingré-dients, produits divers et emballages nécessaires au bonfonctionnement des équipements militaires. Cette mission re-couvre la totalité de la chaîne logistique depuis la définitiondes spécifications techniques des produits à la distributionaux unités, en métropole comme dans les forces de souve-raineté ou pré-positionnées ainsi que sur les théâtres d’opé-rations extérieures.

Afin de pouvoir répondre dans les délais aux demandes des« clients », le SEA dispose de deux sites supports centraux(SCC), l’un spécifique aux produits terrestres et aéronau-tiques, le second dédié aux produits marins.Dans le cadre de la LPM, l’un des deux SCC sera transféré.Des travaux étaient programmés pour faire de ce site un en-trepôt de stockage moderne adapté aux systèmes d’informa-tions futurs. Ce projet sera maintenu et transféré sur leDépôt Marine (DEMa) de Toulon. Situé dans la zone de re-groupement et d’attente (ZRA), il permet d’approvisionner fa-cilement l’ensemble des sites hors métropole (outremer,étranger, OPEX) ainsi que l’ensemble des unités situées dansla moitié sud de la France. Afin de limiter les coûts de transport des unités situées dansla moitié nord-ouest, un second site de stockage sera im-planté sur le DEMa de Brest.

4 Le centre d’expertise de l’OTAN (CoE)

La France est une référence au niveau international en ma-tière de soutien pétrolier en opérations. Ses compétences re-connues à l’extérieur font autorité et sont régulièrementsollicitées lors de conférences, d’exercices ou manœuvresmultinationales. Dans ces conditions, l’établissement surnotre territoire d’un centre d’excellence consacré à la colla-boration multinationale en matière de soutien pétrolier desopérations permettra à la France de faire valoir sa concep-tion de la manœuvre pétrolière d’une opération et son impacten termes économiques (les coûts de carburants ont repré-senté 15 % des surcoûts OPEX de l’opération Harmattan).L’initiative Smart Defence lancée par le secrétaire général del’OTAN et conduite par le commandement allié de la transfor-mation (ACT) promeut la recherche de solutions multinatio-nales dans le domaine de la logistique. Le domaine spécifiquedu soutien pétrolier des opérations est concerné par 2 pro-jets complémentaires et prioritaires dont les périmètres etcontenus se sont largement inspirés du retour d’expérienced’opérations passées ou plus récentes (par exemple, l’Opera-tion Unified Protector).

La France s’est portée volontaire pour conduire le projet 1.19« fuel handling », lequel a pour vocation d’élaborer des bonnespratiques pour une meilleure intégration, en opérations, des ca-pacités de soutien pétrolier des membres de l’alliance sur l’en-semble des fonctions (logistique, administrative, technique), auniveau tactique et opératif. Ces bonnes pratiques ont vocationà terme à s’insérer dans la doctrine et les documents interal-liés. Sept nations sont engagées dont deux outre-Atlantique(USA, Canada) et cinq européennes (FR, UK, SP, NL, CZK). Lacohérence et la consistance du groupe sont assurées par laprésence des trois nations référentes du domaine étudié (USA,FR et UK).

Les projets pétroliers Smart Defence constituent l’amorce d’unprocessus ambitieux qui s’inscrit d’ores et déjà dans la duréepuisqu’il s’agit à terme d’adopter dans le corpus doctrinal dessolutions novatrices, efficientes, testées et approuvées. Le pro-cessus devra s’appuyer sur un cycle d’amélioration continue vé-ritable, garant d’efficacité pour lequel ACT et le PetroleumCommittee auront besoin d’une structure d’appui concrète. Il n’existe pas à ce jour, au sein de l’OTAN, de référent perma-nent dans le domaine du soutien pétrolier, de surcroît pour toutce qui relève de l’approche multinationale de ce soutien. Uneentité apte à fédérer les compétences multinationales dans cedomaine semble pertinente pour générer, dans une logique ver-tueuse, les concepts de soutien de demain, les décliner dans ledétail et les acquérir.

C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet du SEA de créationd’un centre d’expertise (CoE) Multinational Petroleum SupportCentre (MPSC). Il serait implanté au sein de la base pétrolièreinterarmées (BPIA) de Chalon-sur-Saône afin de pouvoir bénéfi-cier des infrastructures d’instruction et d’entrainement de labase.

L’objectif général de ce centre serait d’assurer un prolonge-ment concret à l’initiative prise dans le cadre du projet de SmartDefence dans le domaine du soutien pétrolier et de contribuerdirectement, dans ce domaine, à la transformation de l’Alliance.Le fil directeur de son action serait l’amélioration de l’interopé-rabilité, appréhendée sur l’ensemble des fonctions du soutienpétrolier, avec en corollaire, l’amélioration de la capacité de l’al-liance à mettre sur pied des dispositifs de soutien multinatio-naux en opération, efficaces et économiquement vertueux.

4 Reprise du niveau 1 terrestre des bases de défense

L’approvisionnement en carburants routiers des unités en mé-tropole (niveau 1 terrestre) relève de la responsabilité du com-mandement chargé du pilotage et de la conduite du soutien(CPCS) à travers les cellules « soutien pétrolier – énergie » desgroupements de soutien des bases de défense (GSBdD). Le SEA propose de reprendre la responsabilité de cette missiondans une logique de bout en bout. Le service ambitionne d’ache-ver dans un premier temps la rationalisation du nombre de sta-tions-services commencée par le CPCS en diminuant leurnombre et en automatisant celles qui subsisteront. Dans lemême temps, le SEA souhaite mettre en place une organisationdu réseau à partir des complexes de la DELPIA.

Les décisions de fermeture actées par le CPCS et le nombred’installations qui fermeront suite aux restructurations de régi-ments et bases aériennes ne sont pas connues à ce jour.L’automatisation des installations et la mise en place d’un SIadapté permettront de nouveaux gains, même si des écono-mies sont attendues à terme, il faudra probablement continuerà assurer un certain nombre de tâches au sein des stations(jaugeage hebdomadaire, réception des livraisons de produit,surveillance). Dans un premier temps, les cellules SPE, transférées au SEA,seront toutes maintenues au sein des BDD afin de ne pas dés-organiser le système existant (2 ETP personnels civils par SPE).En fin de LPM, lorsque l’objectif de rationalisation des stations-services aura été atteint et que l’automatisation et la mise enplace du SI auront été achevées, une rationalisation du nombrede cellule SPE pourra être envisagée. Enfin, des synergies seront étudiées avec les stations-servicesdes autres ministères (police, gendarmerie, douanes, sécuritécivile) afin de rendre plus efficient le réseau de distribution decarburants de l’État, notamment en cas de crise d’hydrocar-bures, tout en veillant néanmoins à ne pas laisser au ministèrede la Défense la charge du soutien pétrolier de l’ensemble desautres ministères.

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4 En conclusion

Dans un contexte accru de tensions internationales (révolutionsdu monde arabe, croissance des budgets de défense de cer-tains pays) et de menace de son territoire et de ses intérêts(risque terroriste, cybermenace mais également catastrophesnaturelles, pandémiques ou technologiques), l’Europe doit faireface à une crise économique et financière majeure qui condui-sent paradoxalement ses membres à revoir à la baisse leursbudgets de défense. La France, dans son Livre blanc sur la dé-fense et la sécurité nationale, concrétisé par le vote de la loi deprogrammation militaire 2014-2019, a décidé de maintenirson effort budgétaire de défense tout en participant à la réduc-tion nécessaire des dépenses publique par une déflation mar-quée des effectifs du ministère.Pour le service des essences des armées, le défi qui s’annonceest singulier. Dans une situation déjà difficile – tension palpabledans tous les organismes du SEA, taux élevé de projection decertaines catégories de militaires, difficultés de recrutementdes personnels civils – un effort supplémentaire de déflation de250 personnels civils et militaires est demandé. Le service s’ap-prête à le relever grâce à un projet de service innovant, réalisteet ambitieux qui devra susciter l’adhésion de l’ensemble de sonpersonnel au-delà des restructurations qu’il impose. La réorganisation territoriale en complexes ainsi que la réformedu maintien en condition opérationnelle des matériels amélio-reront l’efficience des fonctions infrastructure, matériels etQHSE, permettant aux chefs de dépôts de se consacrer pleine-ment aux missions de commandement et d’exploitation de leurdépôt. La souplesse d’emploi des moyens humains et matérielsqu’offrira cette nouvelle organisation laissera une large autono-mie aux chefs de complexes pour remplir les missions de sou-tien des unités placées dans leur zone de responsabilité. Enfin,la reprise du soutien pétrolier de niveau 1 des bases de défensepar la DELPIA permettra de maîtriser, dans une logique de bouten bout, le soutien pétrolier territorial depuis l’acquisition duproduit jusqu’à sa distribution.

Sur le plan international, le SEA a à cœur de maintenir sa placede « leadership » dans le domaine du soutien pétrolier, en parti-culier au sein de l’Alliance atlantique. Tout en réaffirmant son in-térêt pour les infrastructures pétrolières de l’OTAN par uneaugmentation du volume de carburéacteur stocké en son sein, leSEA souhaite concrétiser les travaux menés dans le cadre du pro-jet Smart Defense, par la création d’un centre d’expertise del’OTAN, qui permettra à terme de mettre sur pied des détache-ments de soutien pétrolier interalliés bientôt incontournables dufait des contraintes capacitaires des armées européennes. Enfin, le Service développera l’ancrage interministériel de sonexpertise avec l’ambition de devenir opérateur étatique de sou-tien pétrolier. La connaissance précise du réseau de stations-services de l’ensemble des ministères permettra en outre dedévelopper des synergies par la mutualisation des réseaux dedistribution et de pouvoir assurer ainsi avec une plus grande efficacité la continuité des services de l’État en cas de crise d’hydrocarbures.

à la question posée de la capacité du soutien pétrolier des ar-mées de se restructurer, le SEA, dont la vocation premièrereste avant tout opérationnelle, répond par l’affirmative en indi-quant toutefois que pour la première fois, cette transformationsera perceptible par les armées : des contrats de services pluscontraignants seront passés avec les unités soutenues sur leterritoire, certaines prestations n’ayant pas de caractère opé-rationnel ne seront plus assurées ; enfin le recours à des opé-rateurs privés sera de plus en plus développé dans les zonessécurisées des théâtres d’opérations, le SEA conservant sesmoyens pour acheminer en sécurité le carburant dans leszones plus hostiles.Fort de son passé, de la faculté d’adaptation dont il a su fairepreuve depuis de nombreuses années, le service des essencesdes armées veut réussir cette nouvelle transformation avec lesouci constant de maintenir l’intégrité de la fonction pétrolièreet de conserver la cohésion de l’ensemble de son personnel,civil comme militaire.

Ingénieur en chef de 1re classe MargotinChef de la division études - organisation - pilotage/DCSEA

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Sainte Barbe à la direction centrale

C’est le 4 décembre 2013, le jour même de la Sainte Barbara, que l’ingénieur général Volpi a choisi de réunir toutle personnel de la direction centrale pour célébrer leur Saintepatronne.

Les anciens directeurs du SEA, les anciens du SEA en activitédans d’autres secteurs, les représentants régionaux de

l’UNCRSEA, ainsi que les officiers détachés en Ile de Francese sont également joints à cet évènement.

Lors de son allocution, le général Volpi est revenu sur uneannée riche en engagements opérationnels et sur les prochains objectifs du projet de service :• la capacité à soutenir une opération en entrée en premier

sur un théâtre ;• de préserver la place du Service en interministériel ;• la promotion du pôle d’excellence à l’international.

Saluant le travail de chacun et renouvelant sa confiance envers les personnels du SEA, le directeur central souhaitaà tous une excellente Sainte Barbe.

Ce moment de cohésion et de convivialité fut prolongé autourd’un cocktail, servi par le mess du Fort de Vanves.

Cellule communication du SEA

Sainte Barbe à la BPIA

C’est dans la froidure nocturne du 5 décembre qu’a débuté laSainte Barbe 2013. En effet, pendant toute cette journée, laBPIA a fêté avec ardeur la sainte patronne du SEA.

Défilés, déguisements, insectes variés ont envahi bruyammentle site de Moréteaux. Les jeux organisés à cette occasion nemanquaient pas d’imagination ni de difficultés. Bien sûr c’estl’équipe la plus valeureuse et la plus téméraire qui l’a emporté.Comme d’habitude le dynamisme des lieutenants de la BPIA abien marqué cet événement.

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Sainte Barbe à la DELPIALe 28 novembre 2013, notre patronne Sainte Barbe a réuni les personnels civils et militaires, en activité et en retraite de laDELPIA ainsi que des membres de l’U.N.C.R.S.E.A de la déléga-tion Nord-Est au foyer culturel Gérard Léonard de Saint-Max.

A cette occasion, en présence du colonel Raymond (COMBdD/Nancy) et des autorités militaires locales, l’ingénieur généralWeber, a procédé à la remise de médailles d’honneur du travailà :• Mme Mercier Marie-Thérèse, échelon or• M. Warenbourg André, échelon vermeil• Mme Rabot Nathalie, échelon argent• Mme Beguinot Valérie, échelon argent• M. Gondek Jean-Pierre, échelon bronze

A l’issue, un apéritif a permis d’honorer les récipiendaires, suivid’un repas.L’après-midi s’est poursuivi dans une ambiance chaleureuse,animé par Eric Shoeffer venu du CRE de Sarrebourg, que nous remercions pour la qualité de sa prestation.

L’attaché d’administration Patrick LefrançoisChef du bureau service général / DELPIA

Sur la place d’armes de la caserne Carnot, l’ensemble des per-sonnels militaires et civils s’est rassemblé pour une cérémoniedes couleurs présidée par l’ingénieur en chef de 1re classe Noviant, directeur de la BPIA, au cours de laquelle un hommagea été rendu aux Morts du SEA.

Cette matinée, déjà bien remplie, s’est poursuivie par un repastrès apprécié de tous, remarquablement préparé et servi par lespersonnels de l’antenne GSBdD/ RHL.

M. Pernot - Cellule audio, vidéo, reprographie / BPIA

Le rendez-vous est donné pour l’année prochaine !

Et par Sainte Barbe, vive les essences !

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Le brigadier Général Giovanni K. Tuck(USAF), commandant la branche Ener-gie de la Defense Logistics Agency (DLAEnergy, Fort Belvoir, Virginia, USA), aété reçu par l’ingénieur général de 2e

classe Volpi, directeur central du ser-vice des essences des armées, le 15novembre 2013. Il était accompagnéd’une délégation menée par le colonelRobert Weaver (US ARMy), comman-dant la DLA Energy Europe & Africa.Cette visite s’inscrivait dans le cadre dela coopération bilatérale entre le SEA etla DLA Energy. Elle venait clôturer unprogramme 2013 dynamique, tant surle plan opérationnel qu’en matière departage de connaissances et d’informa-tions. Ce programme fut notammentmarqué par un échange d’officiers : in-tégration d’un stagiaire SEA de l’Écolede Guerre dans les structures de laDLA Energy Europe & Africa et accueilde deux officiers américains dans les organismes du SEA (voir articles ci-après).

La rencontre avec le DLA Energy Commander avait aussi pour objectif de traiter des sujets d’actualité commele Fuel Exchange Agreement (FEA)* et le programme de coopération 2014.Ce fut également l’occasion de rappelerl’organisation et les missions du SEAdont le modèle « Joint », tourné versune log is t ique pétro l ière de bout en bout, fait figure d’originalité Outre-Atlantique.

IC1 GörlichChef du Bureau Opérations

Relations internationales /DCSEA

* Cf article sur le FEA dans les Nouvelles du SEA n°2/2012.

De gauche à droite: M. Lee Dvonch, M. Bruce Blank, IC1 Burle (SEA), IC1 Görlich (SEA), Colonel Robert Weaver, BG Giovanni Tuck, IG2 Volpi (SEA), LCL Esperance (SEA), CDT Pichard (SEA).

UNE COLLABORATION BILATÉRALE RÉUSSIEENTRE LE SEA ET LA DLA ENERGy

Les nouvelles du SEA - numéro 1/2014

Dans le cadre de sa scolarité à l’Ecolede guerre, l’ingénieur principal CyrilleCardona a effectué un échange avecla Defense Logistics Agency-Energy(DLA-E) Europe & Africa du 22 sep-tembre au 17 octobre 2013. Cetéchange s’inscrit dans le module spé-cifique d’armée de la nouvelle formulede l’enseignement délivré par l’Ecolede guerre.

La première semaine a débuté par lavisite dans le sud de l’Espagne, d’uncomplexe militaire américain situé àRota composé, d’une base navale co-localisée avec une base aérienne. Cepoint stratégique logistique américainen Europe comporte un stockage pé-trolier important qui est approvisionnépar tanker mais aussi par pipelineavec la possibilité de réintroduire leproduit dans ce dernier.La visite du site d’El Harahal de la so-ciété civile espagnole Compañia Logis-tica de Hidrocarburos (CLH) a permisde voir un stockage massif de carbu-rant réalisé au profit de la DLA-E.

La deuxième semaine a débuté à Leu-ven, en Belgique, avec la visite de laBelgium Pipeline Organisation (BPO),et la découverte du dispatching etdépôt pétrolier otanien de Melsbroek.Par la suite, l’officier français a été in-clus dans la délégation américainependant les deux jours du NATO Pe-troleum Committee.

Le début de la troisième semaine aété consacré au soutien pétrolier del’armée de l’Air américaine avec la vi-site des installations pétrolières de labase de Ramstein, en Allemagne. Laprésentation du soutien pétrolier del’ALAT américaine, fût suivie d’une dé-monstration d’un avitaillement rotortournant d’un UH-60 Black Hawk du214th Aviation Regiment. Le lende-main, la compagnie de soutien de la12th Combat Aviation Brigade a pré-

senté son laboratoire de campagne,habilité dernièrement par la DLA-E àeffectuer des analyses périodiques decarburant de type B2. La fin de la se-maine a été consacrée à la visite desJoint Petroleum Office (JPO) des deuxétats-majors zonaux américains deStuttgart: AFRICOM et EUCOM. à noter que le soutien pétrolier en F-18 réalisé par le SEA au profit desforces américaines au Niger a étésouligné à plusieurs reprises par AFRI-COM (comme par la DLA-E). Les offi-ciers américains ont à plusieursreprises remercié le SEA pour cetteaction !

La dernière semaine a été l’occasiond’assister au séminaire Navy Fuel Ex-change Agreement organisé par laDLA-E Europe & Africa sur la base aé-rienne de Ramstein et de rencontrerainsi les officiers de plusieurs arméeseuropéennes en charge de ce sujet.Cet échange a été conclu par la visitedu principal laboratoire de la DLA-E enEurope et en Afrique, situé à Kaisers-lautern, il est le seul capable de réali-ser des analyses de type A dans lazone.

Le format de l’échange tel qu’il a étéproposé et mené par la DLA-E Europe& Africa est complet, dense et richeen expérience pour l’officier stagiaireSEA de l’Ecole de guerre. Il permet enquelques semaines d’avoir une visionglobale du soutien pétrolier américainen Europe et ce, du niveau tactiquejusqu’au niveau stratégique. La création d’un réseau de contactsprivilégiés au sein du monde du sou-tien pétrolier est en marche !

Ingénieur principal Cyrille CardonaStagiaire de la 21e promotion

de l’Ecole de guerre

La compagnie de soutien de la 12th Combat Aviation Brigade

Leur laboratoire de campagne, habilité par la DLA-E à effectuer des analyses de type B2.

L’équipe de la DLA-E Europe & Africa

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VISITE DE DEUX OFFICIERS US DU DEFENSE LOGISTICS AGENCy ENERGy

(DLA-E) AU SEIN DU SEALe SEA a accueilli du 3 au 15 novembre 2013 deux capi-taines de l’US army et de l’US air force insérés au sein duDLA Energy. Cette visite était destinée à leur faire découvrirles missions et les moyens du service en vue de favoriser ledéveloppement de coopérations ultérieures.Les visites au sein de la DCSEA et des directions locales leuront permis de mieux appréhender l’organisation générale duservice. Ces différentes présentations ont ensuite été illus-trées par des visites au CSLSEA, au DEA de Saint-Dizier, auDEMa de Toulon, au CRE de Bouy ainsi qu’une présentationdynamique réalisée sur le camp de la Courtine. Au cours del’exercice de synthèse réalisé sur ce camp par les personnelsdu service différents savoir-faire leur ont été présentés : miseen œuvre d’un module de ravitaillement routier (MRR) et d’unmodule d’avitaillement d’hélicoptère (MAH), déploiement d’undépôt de campagne et participation à une escorte de convoi.Ces quinze jours au sein du service ont permis à ces deux of-ficiers de repartir vers leur affectation riche de nouvellesconnaissances, tant sur le plan opérationnel que fonctionnel,relatives au fonctionnement spécifique du SEA et n’ayant pasd’équivalent au sein du DLA.

Ingénieur principal Raoul de MontlaurDCSEA / Sous direction opérations / Bureau relations

internationales / section organisation-études

Captain Juan RIOL & Mario ARMADA

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Prestigieuse soirée de l'ifp school

L'IFP School (Institut Français du Pétrole - ex École NationaleSupérieure du Pétrole et des Moteurs) est une école d´appli-cation qui apporte aux étudiants, jeunes ingénieurs et profes-sionnels du monde entier une formation dans les domainesde l'énergie répondant aux besoins de l'industrie et aux demandes de développement durable et d'innovation.

Le 13 décembre 2013 l'ingénieur général de 2e classe Volpi(promotion 93) a été l'invité d'honneur de la soirée annuellede l'Alumni (association rassemblant les étudiants actuels,les anciens diplômés et les membres adhérents) rassem-blant ainsi près de 100 personnes.

Lors de son discours, l'ingénieur général Volpi a rappelé lelien indéfectible entre le SEA et l'IFP School, école au sein de laquelle sont formés tous les ingénieurs militaires des essences (IME).

Cette soirée, où étaient à l'honneur les promotions en 3 (de1963 à 2003), s'est déroulée dans le cadre prestigieux deLa Coupole (Paris 14e). Cet événement a permis deséchanges d’expériences entre étudiants et anciens diplôméset à tous d'enrichir leur réseau professionnel.

L’année 2014 sera marquée par le 90e anniversaire del’Alumni : ce sera l’occasion d’un événement de grande envergure.

Le général Volpi, entouré de M. Renard, président del’association de l’amicale des ingénieurs diplômés de l’IFPSchool et de M. Pinchon, directeur de l’IFP School.

Instants de fraternité entre les stagiaires IME et les stagiaires civils.

Le Président de la République sur la base aérienne 110

François Hollande s'est rendu, le mercredi 8 janvier, surla base aérienne 110, à Creil (Oise), pour présenter sesvœux aux armées et au monde combattant.

Parmi les sujets évoqués, le chef de l’État est revenu surl’opération Serval, la RCA et le logiciel Louvois et a réitérétoute sa confiance dans les forces armées françaises.

C'est après son discours que les représentants du SEA(MDL Majaroul, Mme Masson, M. Guillaume et le MJRFruchard) ont immortalisé cette rencontre.

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SEA

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Présentation au drapeau aux EVSEA à Nolay

Les engagés volontaires du SEA incorporés en septembre2013 ont été présentés au drapeau de la base pétrolière in-terarmées le 13 décembre lors d’une prise d’armes qui s’estdéroulée sur la place de la mairie de Nolay. L’ingénieur enchef de 1re classe Noviant directeur de la BPIA présidait cettecérémonie et était accompagné de M. Pascal Monin, mairede Nolay. Les troupes étaient commandées par l’ingénieurprincipal Prêcheur.

Lors de cette prise d’armes le lieutenant Philippe Cassé areçu la médaille d’outre-mer agrafe Sahel et le maréchal deslogis Alexandre Couriau s’est vu remettre la médaille d’outre-mer avec agrafe Côte d’Ivoire.

Les trois premiers classés parmi les jeunes engagés volon-taires de la section du major Delacressonière se sont vus re-mettre respectivement leur casquette par l’IC1 Noviant,l’ingénieur principal Prêcheur et le lieutenant Garnotel. Lesparrains ont ensuite rejoint la section pour effectuer le mêmegeste symbolique auprès de leurs camarades.

Enfin, les engagés ont défilé en chantant pour clôturer cettecérémonie.

M. PernotCellule audio, vidéo, reprographie / BPIA

Lieutenant-colonel Joël Jestinofficier de l’ordre national du Mérite

Lors d’une cérémonie dans la cours des Invalides, le 16 novembre 2013, le lieutenant-colonel Joël Jestin, chef dudépôt essences air d’Istres, a été élevé au grade d’officierde l’ordre national du Mérite par le Président de la République, François Hollande.

Remise de médailles pour le LTN Cassé et le MDL Couriau.

Les EVSEA face au drapeau de la BPIA.

Calot essences

Le comité des fêtes de la BPIA dispose de calots traditionnels des essencesavec flammes (sans grade).Le calot est vendu 20€pièce, frais de port compris.

Contact :Maréchal des logis chef Nathalie HervéBPIA / Secrétaire du comité des fêtes de la BPIA03 85 97 91 67 / 841 427 91 [email protected]

Haute couture à la BPIA

Expérimentation de la nouvelle tenue de combat du SEA.

Actuellement en test à la BPIA, cette future tenue de combat permettra le port des équipements de protection (NRBC, balistique) et des équipements de combat (veste porte charge). Elle est conçue pour être anti-déchirement, antistatique et résistante aux hydrocarbures. Elle sera déclinée en vert OTAN et sable.

M. Pernot

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Participation du SEA au 4e Festival International du Livre Militaire

« Tout homme qui écrit, et qui écrit bien, sert la France. »Charles de Gaulle

Les Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan ont organisé les 19 et 20 juillet 2013 à Coëtquidan, la 4e édition du Festival Inter-national du Livre Militaire (FILM). Sur 850 m², le FILM a ras-semblé 120 écrivains et maisons d’édition. Ouvert à tous, cetévénement offre l’opportunité de faire découvrir au grand public des livres présentés autour de cinq thèmes (essais etstratégie, histoire, témoignage, romans et jeunesse) etd’échanger avec les auteurs présents.

C’est dans ce cadre que l’ingénieur principal Cyrille Cardona,actuellement stagiaire à l’Ecole de Guerre, y a participé enqualité d’auteur. Son ouvrage « Les brevets des médaillescommémoratives militaires du Second Empire », paru aux éditions PBCO en septembre 2011, a été présenté dans la catégorie essais et stratégie.

Il s’agit d’une étude du contexte historique de la création dechaque médaille, de leurs conditions d’attribution et des dif-férents types de brevets décernés lors des campagnes mili-taires de cette période.

à l’occasion du festival, les élèves-officiers et officiers-élèvesdes écoles de Saint-Cyr Coëtquidan ont remis le « Prix desCadets » à Alessandro Giraudo pour son ouvrage « le Nerf dela Guerre ». Devant le succès rencontré par cette 4e éditiondu FILM, une 5e édition sera organisée lors du Triomphe2014 : rendez-vous les 18 et 19 juillet 2014 !

L’IP Cardona et son éditeur, Patrick Binet.

à l’occasion de sa 50e session, le CFMSEA s’est réuni au Domaine des "Gueules Cassées" de Moussy-le-Vieux.Dans une ambiance studieuse et sereine, les membres duconseil ont travaillé à la rénovation de la concertation.Présidée par l’ingénieur général Volpi, la séance plénière s’estdéroulée le jeudi 21 novembre en présence : 4du colonel Lagrée, représentant le CGA Giner (CSFM), ;4du lieutenant-colonel de Villaine, représentant M. Ans-

berque (DRH-MD) ;4et de l’ingénieur en chef de 2e classe Maquignon, représen-

tant le colonel Grépin (EMA).

Le secrétaire de session, le BCH Boyer du DEMa de Toulon aprésenté les résultats des travaux à l’ensemble des partici-pants de cette session.Ceux-ci ainsi que les questions posées sont consultables dansla rubrique CFMSEA/Actualité du site Intradef du SEA.

LCL RoblesSecrétaire général du CFMSEA

Les nouvelles du SEA - numéro 1/2014

LA 50e SESSION DU CFMSEA...

DÉJÀ !

Les nouvelles du SEA - numéro 1/2014

La 90e session du Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM)s’est déroulée du 6 au 13 décembre 2013 à l'École militaire àParis.Le Président de la République, François Hollande, y a assisté lelundi 9 décembre 2013. Dans son discours, il a rappelé l’impor-tance qu’il attache à la concertation dans les armées. A cette oc-casion, le secrétaire de session lui a remis le catalogue despropositions émises par les 7 CFM pour la rénovation de laconcertation.

Le BCH Gilbert, membre du CFMSEA, a participé pour la première fois à cette rencontre. Il témoigne…

« J'ai été agréablement surpris par l’accueil chaleureux que m’ontréservé les membres du CSFM. Ainsi mis à l'aise dans la concer-tation, j'ai eu l'occasion d'observer toute l'importance des CFM(s) :outre le fait qu’ils font remonter au niveau supérieur tous lespoints importants, tant négatifs que positifs, ils permettent auConseil d'avoir une base solide pour travailler les propositionsfaites aux hautes instances, et ce sur tous les sujets relatifs à lacondition militaire.Ainsi, chaque sujet ou projet de texte est débattu et tous les mem-bres peuvent s’exprimer librement.Les CFM et le CSFM sont les maillons essentiels des échangesentre les militaires et le Président de la République, chef des armées »

Brigadier-chef Benoît Gilbert, Mécanicien au CRE Sarrebourg

L’ensemble des participants de la 90e session du CSFM.

Le BCH Gilbert, membre du CFMSEA.

PORTRAIT,BRIGADIER-CHEF BENOIT GILBERT

© C

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Les nouvelles du SEA - numéro 1/2014

Au 1er août 2013, ont été admis dans lecorps des sous-officiers sous-contrat duservice des essences des armées et nom-més au grade d’agent technique :• Bourget yvonnick• Le Garrec Erwan-Glen• Toffolon Alan• Le Gal Gurvan• Gaillard Arnaud• Viau Adrien• Federbe Laëtitia• Leroy Olivier• Gasselin Sébastien

Au 1er août 2013, ont été admis dans lecorps des sous-officiers de carrière du ser-vice des essences des armées et nommésau grade d’agent technique :• Bouchard Jimi• Bernard Nadège

Au 1er juillet 2013, au grade d’adjudant-chef :• ADJ Bouchacourt Gabriel

Au 1er octobre 2013, au grade d’agenttechnique en chef :• AT Moreau Guillaume• AT Vignon Cyriaque• AT Granell yannick• AT Chevrier Christophe• AT Duplantier Laurence

Au 1er octobre 2013, au grade de maré-chal des logis-chef :• MDL Ranc Jean-François • MDL Achet yanick• MDL Lanarre Loïc

Au 1er janvier 2014, au grade d’ingénieurgénéral de 1re classe:• IG2 Volpi Jean-Luc

PERSONNELS MILITAIRES

AVANCEMENT

Service des essences des armées :

Pour le grade d’ingénieur en chef de 1re classe :- IC2 Bouillet Jean-Marc- IC2 Nodet Guy

Pour le grade d’ingénieur en chef de 2e classe :- IP Fernandez Pascal- IP Borey Samuel

Pour le grade de lieutenant-colonel :- CDT Mouchez Benoît- CDT Cadel Stéphane

Pour le grade de commandant :- CNE Lieutaud Frédéric- CNE Bortot Jérôme- CNE Ehret Rodolphe- CNE Piot Pascal

Pour le grade de major : - ATC Schosseler Vincent- ATC Bourgat Michel

Pour le grade d’agent technique en chef : - AT Bialoux Sébastien- AT Moya Christophe- AT Barbin Nicolas- AT Petiot Stephane- AT Crenn Ludovic- AT Michonneau Sébastien

Pour le grade d’adjudant : - MCH Chazelle Stéphanie- MCH Billaud David- MCH Clemente Cédric- MCH Allouche Guillaume- MCH Lebon Johanny- MCH Siloum youssef

Pour le grade de maréchal des logis-chef : - MDL Pougeois Sébastien- MDL Maillard Vanessa- MDL Leblond Vincent- MDL Bernard David- MDL Friant Stéphane- MDL Noury yoann- MDL Calvez Stéphane- MDL Moisan Thomas- MDL Martinet Nicolas

Armée de terre :

Pour le grade d’adjudant-chef :- ADJ Chabreyrou SébastienPour le grade d’adjudant :- SCH Sauvageot Sylvia

TABLEAU D’AVANCEMENT 2014

Les nouvelles du SEA - numéro 1/2014

PERSONNELS CIVILS

Le lieutenant-colonel Gambier Gilles s’est vu remettre un témoi-gnage de satisfaction en date du 29 mars 2013, signé par le colonel Sévin, Sénior National Representative dans le cadre del’opération Trident.

Le capitaine Racineux Thierry s’est vu remettre une lettre de féli-citations en date du 26 novembre 2013, signée de l’ingénieur gé-néral de 2e classe Volpi, directeur central du SEA, dans le cadrede l’opération Serval.

Le Dépôt Essences Air d’Istres s’est vu remettre une lettre de fé-licitations en date du 26 novembre 2013, signée de l’ingénieurgénéral de 2e classe Volpi, directeur central du SEA, dans le cadredes opérations Serval, Sabre et Harphang.

Le Centre de Soutien Logistique du SEA de Montereau s’est vuremettre une lettre de félicitations en date du 26 novembre2013, signée de l’ingénieur général de 2e classe Volpi, directeurcentral du SEA, dans le cadre des opérations Serval, Sabre et Harphang.

TÉMOIGNAGES DE SATISFACTION ET LETTRES DE FÉLICITATIONS

Ordre national du mérite, au grade de chevalier : - CNE Bayle Jean-pierre

- CDT Chalopin Lionel- IC2 Naegellen Roy Olivier

DÉCORATIONS MILITAIRES

Groupe V Bruno Monget (DEA Luxeuil) - Groupe VII : Laurent Leduc (DEA Cognac) - V Maurice Hariot (CSLSEA)TSEF3 Damien Charron (DELPIA) - Hors groupe : Gilbert Marc

(DEMa Brest) - AAP2 Evelyne Pierre (ACCCAAPP) - SACN Christine Schwartzentruber (DELPIA).

ENTRÉESAFFECTATIONS

Chef d’équipe groupe VI Gilbert Delahaye (DEAN Landivisiau)SIMU Guipavas - Chef d’équipe groupe VII : Michel Manias

(DEA Istres) GSBdD Istres – ATMD1 Patrick Di Pasquale(DEMa Toulon) GSBdD Toulon.

SORTIESMUTATIONS

TSEF2 Jean-Marie Gigliola (DELPIA) à l’INSEE.

DÉTACHEMENT SORTANT

Hors groupe Hervé Le Roux (DEMa Brest).

CÉSSATION ANTICIPEE D’ACTIVITE

Hors groupe : Daniel Orel (DELPIA) – AAP2 Evelyne Georgeon(DEA Cognac) – Chef d’équipe hors groupe : Gérard Greau (CSLSEA)

– Chef d’équipe groupe VII : Jean-Michel Levreau (DEA Cognac)– AA1 Jean-Luc Clémente (DELPIA).

RETRAITES