Migration proximale de la malléole externe au cours des allongements de tibia : étude...

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S288 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique 84 Reconstruction du ligament croisé antérieur chez l’enfant, technique de Mac Intosh modifiée, résultats et place de l’arthroscopie Élie Saliba , Ludovic Schneider , Philippe Gicquel App 703, 1025 rue Sherbrooke Est, H2L 1L4 Montréal, Canada Auteur correspondant. Introduction.— L’augmentation de la pratique d’activités spor- tives de haut niveau s’accompagne d’une augmentation des cas de rupture du ligament croisé antérieur (LCA) chez l’enfant et l’adolescent. La reconstruction ligamentaire est nécessaire pour protéger les ménisques, prévenir les atteintes dégénératives pré- coces du genou et permettre un retour aux activités sportives. Le but de cette étude est d’évaluer la reconstruction du LCA par la technique de Mac Intosh modifiée par Jaeger et épargnant les zones de croissance, de revoir notre attitude devant les lésions méniscales et de valider la place de l’arthroscopie introduite plus récemment dans cette technique chirurgicale initialement ouverte. Matériel d’étude clinique.— Nous avons opéré 52 patients à physe ouverte entre 1998 et 2011. La réévaluation clinique a été faite à au moins 2 ans de recul. Trente-sept patients répondant aux critères de recul ont été convoqués et 20 patients (13 garc ¸ons et 8 filles) ont pu être revus en consultation dont 11 patients ont eu une arthroscopie. Méthode opératoire et d’évaluation.— La reconstruction du LCA a été effectuée selon la technique de Mac Intosh modifié par Jaeger pour les enfants avec tunnel métaphysaire fémoral et épiphysaire tibial. Les patients ayant plus de 2 ans de recul et ayant répon- dus à la convocation, ont été revus en consultation. Un score IKDC subjectif et objectif a été calculé. Une radiographie télémétrique des membres inférieurs et une radiographie dynamique des genoux selon la technique de Lerat ont été effectuées. Résultats.— Vingt patients opérés entre 2004 et 2010 ont été revus. Les patients sont globalement satisfaits avec un bon score IKDC cli- nique (16 A et 4 B) et radiologique (10 A, 7 B et 3 C). Il n’a pas été retrouvé de troubles de croissance et tous les athlètes ont pu retour- ner en compétition. L’arthroscopie pratiquée dans 11cas a permis de retrouver 7 lésions méniscales. Ces lésions ont été simplement avivées. Discussion.— La technique de reconstruction au fascia-lata du LCA chez l’enfant est une méthode sure et fiable. La croissance est en effet respectée et la fonction du genou est récupérée. L’arthroscopie associée joue un rôle majeur diagnostic et théra- peutique. Les lésions méniscales sont de plus en plus réparées, l’épargne méniscale étant devenue la règle. Conclusion.— La reconstruction du LCA au fascia-lata chez l’enfant et l’adolescent est fiable. L’arthroscopie associée initialement en cas de lésions méniscales documentées, fait maintenant partie inté- grante de la technique chirurgicale. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.048 85 Efficacité des épiphysiodèses par plaques en 8 dans les inégalités de longueur des membres inférieurs Élodie Gaumétou , Brice Ilharreborde , Georges Pennec ¸ot , Keyvan Mazda 123, rue du Maréchal-Leclerc, 94410 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— Il existe de nombreuses techniques d’épiphysiodèses, réalisées à ciel ouvert ou en percutané, et avec des actions réversibles ou irréversibles. Récemment, le prin- cipe de « guidage de croissance » a été décrit, grâce à l’utilisation de plaques en 8, avec des résultats satisfaisants dans le traitement des déviations angulaires. Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité et l’innocuité des épiphysiodèses par plaques en 8, dans le traitement des inégalités de longueur des membres inférieurs chez l’enfant. Patients et méthodes.— Tous les enfants traités pour inégalités de longueur par plaque en 8 ont été inclus, et suivis jusqu’à matu- rité osseuse ou avec un recul minimum de 18mois. L’efficacité de l’épiphysiodèse a été évaluée à 6 mois postopératoires, puis à matu- rité ou au dernier recul, selon une méthode préalablement décrite et validée. Toutes les complications per- et postopératoires ont été rapportées. Résultats.— Trente-deux patients ont été inclus et suivis jusqu’à maturité. Les épiphysiodèses étaient fémorales dans 18 cas et tibiales dans 24 cas. L’efficacité des épiphysiodèses fémorales était de 17 % à 6 mois et 51 % au dernier recul. L’efficacité des épiphy- siodèses tibiales était de 12 % à 6 mois et 45 % au dernier recul. Aucune complication n’a été rapportée pendant l’intervention. Aucune déviation angulaire n’a été observée au cours du suivi, mais 4 enfants (12,5 %) ont du être réopérés, pour croissance résiduelle trop importante ou gêne sur le matériel. Discussion.— Comme rapporté avec le vissage percutané, l’effet de guidage de croissance observé avec les plaques en 8 est retardé, faible (12 à 17 %) à 6 mois postopératoire, et environ 2 fois inférieur à celui d’une épiphysiodèse immédiate et irréversible au dernier recul. La méthode est simple, peu morbide, et n’entraîne pas les déviations angulaires tibiales décrites avec le vissage percutané selon Métaizeau. Conclusion.— Cette étude rapporte pour la première fois l’efficacité des plaques en 8 dans le traitement des inégalités de longueur des membres inférieurs. Les résultats ont mis en évidence un effet retardé et inférieur à celui d’une épiphysiodèse complète, à prendre en compte dans la planification préopératoire. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.049 86 Migration proximale de la malléole externe au cours des allongements de tibia : étude rétrospective de 27 allongements chez l’enfant Dimitri Camus , Franck Launay , Élie Choufani , Elke Viehweger , Gérard Bollini , Jean-Luc Jouve Service de chirurgie orthopédique et pédiatrique, hôpital Timone Enfants, 13385 Marseille cedex 5, France Auteur correspondant. Objectif.— Au cours des allongements de tibia, il est recommandé de prévenir la migration proximale de la malléole externe par une vis de syndesmodèse. Nous avons constaté des migrations proxi- males de malléole externe malgré cette vis. L’objectif de notre étude était de mettre en évidence cette migration et d’étudier l’influence de 2 facteurs pouvant la favoriser : le positionnement de la vis et la consolidation de la fibula lors de son ablation. Matériel et méthode.— Il s’agissait d’une étude analytique rétros- pective monocentrique. La position de la malléole externe, la consolidation de la fibula, et le positionnement de la vis de syn- desmodèse étaient évaluées sur 4 radiographies successives. La mesure de la position de la malléole consistait à calculer l’index tibio-fibulaire distal (ITFD). Les différence des ITFD entre pré- et post-allongement et entre pré- et post-ablation de la vis étaient calculées, une valeur < 0 définissant une migration proximale. Résultats.— Vingt-sept programmes d’allongement étaient inclus. Les causes de l’inégalité de longueur des membres inférieurs étaient : 12 causes congénitales, 7 hypochondroplasies, 1 cause tumorale, 1 cause infectieuse. Une migration proximale était obser- vée au cours de l’allongement (15 IFTD < 0) et à l’ablation de la vis (17 ITFD < 0). Le positionnement tri-cortical de la vis était asso-

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S288 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

84Reconstruction du ligament croiséantérieur chez l’enfant, technique deMac Intosh modifiée, résultats etplace de l’arthroscopieÉlie Saliba ∗, Ludovic Schneider , Philippe GicquelApp 703, 1025 rue Sherbrooke Est, H2L 1L4 Montréal, Canada∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’augmentation de la pratique d’activités spor-tives de haut niveau s’accompagne d’une augmentation des casde rupture du ligament croisé antérieur (LCA) chez l’enfant etl’adolescent. La reconstruction ligamentaire est nécessaire pourprotéger les ménisques, prévenir les atteintes dégénératives pré-coces du genou et permettre un retour aux activités sportives. Lebut de cette étude est d’évaluer la reconstruction du LCA par latechnique de Mac Intosh modifiée par Jaeger et épargnant les zonesde croissance, de revoir notre attitude devant les lésions méniscaleset de valider la place de l’arthroscopie introduite plus récemmentdans cette technique chirurgicale initialement ouverte.Matériel d’étude clinique.— Nous avons opéré 52 patients à physeouverte entre 1998 et 2011. La réévaluation clinique a été faite à aumoins 2 ans de recul. Trente-sept patients répondant aux critères derecul ont été convoqués et 20 patients (13 garcons et 8 filles) ont puêtre revus en consultation dont 11 patients ont eu une arthroscopie.Méthode opératoire et d’évaluation.— La reconstruction du LCA aété effectuée selon la technique de Mac Intosh modifié par Jaegerpour les enfants avec tunnel métaphysaire fémoral et épiphysairetibial. Les patients ayant plus de 2 ans de recul et ayant répon-dus à la convocation, ont été revus en consultation. Un score IKDCsubjectif et objectif a été calculé. Une radiographie télémétriquedes membres inférieurs et une radiographie dynamique des genouxselon la technique de Lerat ont été effectuées.Résultats.— Vingt patients opérés entre 2004 et 2010 ont été revus.Les patients sont globalement satisfaits avec un bon score IKDC cli-nique (16 A et 4 B) et radiologique (10 A, 7 B et 3 C). Il n’a pas étéretrouvé de troubles de croissance et tous les athlètes ont pu retour-ner en compétition. L’arthroscopie pratiquée dans 11 cas a permisde retrouver 7 lésions méniscales. Ces lésions ont été simplementavivées.Discussion.— La technique de reconstruction au fascia-lata duLCA chez l’enfant est une méthode sure et fiable. La croissanceest en effet respectée et la fonction du genou est récupérée.L’arthroscopie associée joue un rôle majeur diagnostic et théra-peutique. Les lésions méniscales sont de plus en plus réparées,l’épargne méniscale étant devenue la règle.Conclusion.— La reconstruction du LCA au fascia-lata chez l’enfantet l’adolescent est fiable. L’arthroscopie associée initialement encas de lésions méniscales documentées, fait maintenant partie inté-grante de la technique chirurgicale.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.048

85Efficacité des épiphysiodèses parplaques en 8 dans les inégalités delongueur des membres inférieursÉlodie Gaumétou ∗, Brice Ilharreborde ,Georges Pennecot , Keyvan Mazda123, rue du Maréchal-Leclerc, 94410 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Il existe de nombreuses techniquesd’épiphysiodèses, réalisées à ciel ouvert ou en percutané, etavec des actions réversibles ou irréversibles. Récemment, le prin-cipe de « guidage de croissance » a été décrit, grâce à l’utilisationde plaques en 8, avec des résultats satisfaisants dans le traitement

des déviations angulaires. Le but de cette étude était d’évaluerl’efficacité et l’innocuité des épiphysiodèses par plaques en 8, dansle traitement des inégalités de longueur des membres inférieurschez l’enfant.Patients et méthodes.— Tous les enfants traités pour inégalités delongueur par plaque en 8 ont été inclus, et suivis jusqu’à matu-rité osseuse ou avec un recul minimum de 18 mois. L’efficacité del’épiphysiodèse a été évaluée à 6 mois postopératoires, puis à matu-rité ou au dernier recul, selon une méthode préalablement décriteet validée. Toutes les complications per- et postopératoires ont étérapportées.Résultats.— Trente-deux patients ont été inclus et suivis jusqu’àmaturité. Les épiphysiodèses étaient fémorales dans 18 cas ettibiales dans 24 cas. L’efficacité des épiphysiodèses fémorales étaitde 17 % à 6 mois et 51 % au dernier recul. L’efficacité des épiphy-siodèses tibiales était de 12 % à 6 mois et 45 % au dernier recul.Aucune complication n’a été rapportée pendant l’intervention.Aucune déviation angulaire n’a été observée au cours du suivi, mais4 enfants (12,5 %) ont du être réopérés, pour croissance résiduelletrop importante ou gêne sur le matériel.Discussion.— Comme rapporté avec le vissage percutané, l’effet deguidage de croissance observé avec les plaques en 8 est retardé,faible (12 à 17 %) à 6 mois postopératoire, et environ 2 fois inférieurà celui d’une épiphysiodèse immédiate et irréversible au dernierrecul. La méthode est simple, peu morbide, et n’entraîne pas lesdéviations angulaires tibiales décrites avec le vissage percutanéselon Métaizeau.Conclusion.— Cette étude rapporte pour la première fois l’efficacitédes plaques en 8 dans le traitement des inégalités de longueurdes membres inférieurs. Les résultats ont mis en évidence uneffet retardé et inférieur à celui d’une épiphysiodèse complète,à prendre en compte dans la planification préopératoire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.049

86Migration proximale de la malléoleexterne au cours des allongements detibia : étude rétrospective de27 allongements chez l’enfantDimitri Camus ∗, Franck Launay , Élie Choufani ,Elke Viehweger , Gérard Bollini , Jean-Luc JouveService de chirurgie orthopédique et pédiatrique, hôpital TimoneEnfants, 13385 Marseille cedex 5, France∗Auteur correspondant.

Objectif.— Au cours des allongements de tibia, il est recommandéde prévenir la migration proximale de la malléole externe par unevis de syndesmodèse. Nous avons constaté des migrations proxi-males de malléole externe malgré cette vis. L’objectif de notreétude était de mettre en évidence cette migration et d’étudierl’influence de 2 facteurs pouvant la favoriser : le positionnementde la vis et la consolidation de la fibula lors de son ablation.Matériel et méthode.— Il s’agissait d’une étude analytique rétros-pective monocentrique. La position de la malléole externe, laconsolidation de la fibula, et le positionnement de la vis de syn-desmodèse étaient évaluées sur 4 radiographies successives. Lamesure de la position de la malléole consistait à calculer l’indextibio-fibulaire distal (ITFD). Les différence des ITFD entre pré- etpost-allongement et entre pré- et post-ablation de la vis étaientcalculées, une valeur < 0 définissant une migration proximale.Résultats.— Vingt-sept programmes d’allongement étaient inclus.Les causes de l’inégalité de longueur des membres inférieursétaient : 12 causes congénitales, 7 hypochondroplasies, 1 causetumorale, 1 cause infectieuse. Une migration proximale était obser-vée au cours de l’allongement (15 IFTD < 0) et à l’ablation de lavis (17 ITFD < 0). Le positionnement tri-cortical de la vis était asso-

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Résumés des communications particulières S289

cié significativement à une migration proximale de la ME au coursde l’allongement. En revanche, il n’existait pas de lien significatifentre fibula non consolidée et migration proximale de la malléole àl’ablation de la vis.Discussion.— Une vis tri-corticale préserve des complications cuta-nées en interne, mais ne semble pas apporter de stabilité suffisantepour prévenir la remontée de la malléole externe au cours del’allongement. L’absence de lien statistiquement significatif entreremontée malléolaire et consolidation fibulaire à l’ablation de la vissemble être due à un manque de puissance (sur les 5 malléoles dontla remontées est > 5 mm, 4 associent une fibula non consolidée, etsur les 17 dont la remontée est < 5 mm, seules 3 fibulas ne sont pasconsolidées).Conclusion.— La migration proximale de la malléole externe aucours de l’allongement est favorisée par une vis non quadricorti-cale. Son positionnement quadri-cortical doit être recommandé. Lamigration de la ME à l’ablation de la VS semble être en rapport avecune absence de consolidation de la fibula, mais notre étude n’a pule démontrer.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.050

87Résultats de l’application d’unfixateur circulaire hexapodal dans lesallongements polysegmentaires etpolyfocauxDmitry Popkov ∗, Pierre Journeau , Yohann Knafo ,Pierre Lascombes109, rue Kareltseva, app.149, 640000 Kourgan, Russie∗Auteur correspondant.

Introduction.— Dans les déformations des membres atteignant deuxniveaux ou plus, l’indication d’allongements et de correctionsaxiales polysegmentaires et polyfocaux concomitants utilisant unfixateur externe apparaît, mais sont peu rapportés dans la lit-térature pour cette indication spécifique. Le but de cette sérierétrospective était d’analyser les particularités du montage externeet les résultats de l’utilisation d’un fixateur hexapodal dans cescorrections polyfocales et polysegmentaires des membres.Matériel et méthodes.— De 2008 à 2012, 20 corrections de ce typeont été réalisées et associées systématiquement à un ECMES.Les étiologies étaient les suivantes : maladies d’Ollier, rachi-tisme vitamino-résistant, achondroplasie, dysplasie métaphysaire,ectromélies complexes, dysplasie fibreuse polyostotique, séquellesinfectieuses, petite taille constitutionnelle, dysplasie hémimé-lique, syndrome tricho-rhino-phalangien. Leur âge moyen étaitde 13,6 ans. Les allongements réalisés étaient 9 polysegmentairespolyfocaux, 2 polysegmentaire monofocal, 9 monosegmentairesbifocaux. Les membres inférieurs dominaient : 14 fémurs, 15 tibias,2 humérus.Résultats.— Le gain d’allongement et la correction initialement pla-nifiés ont été tous acquis. Le gain d’allongement moyen était de6,8 cm l’index de consolidation total moyen de 15,8 j/cm, la duréemoyenne de fixation externe dans les corrections de 94,5 jours. Dansles déformations du fémur la correction au niveau de l’ostéotomieproximale était toujours extemporanée mais maintenue par lemême fixateur externe, les autres niveaux étant réalisé de faconprogressive. Le nombre total de complication selon la classificationde Lascombes (2012) n’était pas différent de celui observé dans nosséries d’allongements monofocaux ou monosegementaires.Discussion.— Les avantages d’un fixateur circulaire hexapodal dansles allongements polylocaux et polysgmentaires sont incontes-tables, mais nécessitent l’utilisation des pièces complémentairesde type Ilizarov afin d’adapter au mieux le montage et le rendremoins encombrant (14 sur 15 cas) ; l’anneau intermédiaire est celuide référence dans les allongements tibiaux et huméraux bifocaux.Par comparaison avec des gains d’allongements identique, mais réa-

lisés de facon monofocale, les allongements polyfocaux abaissentl’index de consolidation à moins de 25 j/cm et réduisent le nombred’interventions. L’application simultanée de l’embrochage centro-médullaire élastique stable réduit encore l’index de consolidation.Conclusion.— Les allongements et corrections polyfocaux polyseg-mentaires réduisent le nombre d’interventions et la durée del’ostéosynthèse externe. Il est nécessaire de respecter certainesrègles de montage du fixateur externe et d’associer un ECMES afinde tirer parfaitement partie de ce type de montage.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.051

88Allongement progressif et greffe decartilage dans les amputationscongénitales transverses chez l’enfantMarie Juvet Segarra ∗, Richard Gorron ,Francois Deroussen , Marie-Christine Plancq ,Louis Michel ColletService d’orthopédie pédiatrique, CHU d’Amiens Nord,80000 Amiens, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La prise en charge thérapeutique des amputationscongénitales transverses de l’avant-bras relève le plus souvent del’appareillage, qui reste difficile si l’avant-bras est court. Ainsi, unmoyen de libérer le coude est d’allonger de manière chirurgicale lemoignon. Le but de notre travail est d’évaluer les résultats cliniqueset fonctionnels de ces allongements chez 4 patients suivis pour uneagénésie d’avant-bras.Patients et méthodes.— Quatre patients ont été revus. Un examenclinique a été réalisé puis une évaluation fonctionnelle. Les mesuresdes longueurs osseuses ont été réalisées sur les radiographies enpré- et postopératoire. Tous les patients ont bénéficié d’un allon-gement par fixateur externe monoplan, 3 patients sur 4 ont eu aupréalable un transfert non vascularisé de cartilage de croissance decrête iliaque.Résultats.— L’âge moyen des enfants est de 6 ans. Le recul moyenest de 32,5 mois. Tous les sujets ont présenté au moins une compli-cation au cours de l’allongement, néanmoins tous sont satisfaits.L’healing index moyen est de 69,12 jours par cm.Discussion.— Le nombre de patients est faible. Les complicationssont nombreuses comparables à celles rencontrées dans la littéra-ture. Le gain fonctionnel est tel que les enfants abandonnent leurprothèse. La greffe de cartilage est intéressante car elle permet ungain de longueur avec une morbidité réduite.Conclusion.— Devant l’abandon de l’appareillage par les enfantsopérés, nous proposons dorénavant une autogreffe de cartilage etun ou plusieurs allongements progressifs non plus uniquement pourfaciliter l’appareillage mais pour obtenir un gain fonctionnel parl’augmentation en elle-même de la longueur du membre.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.052

89Pollicisation de l’index dans leshypoplasies du pouce chez l’enfant :évaluation fonctionnelle etdynamique par vidéo-assistanceVirginie Mas ∗, Pascal Jehanno , Philippe Valenti ,Jean-Marc Fradjman , Brice Ilharreborde ,Keyvan Mazda68, rue Claude-Bernard, 75005 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La pollicisation de l’index constitue le traitement dechoix des agénésies et hypoplasies de type 4 du pouce pour rétablir