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info www.midipyrenees.fr N O 36 PYRÉNÉES C’est l’hiver, vive la montagne ! Cette année encore tout est mis en œuvre pour que la saison soit réussie. PAGES 14-15 PLANETE La Région qui a mis en place un « Plan Climat » sera présente à la Confé- rence des Nations Unies sur les changements climatiques qui s’ouvre à Copenhague le 9 décembre. PAGE 13 DECEMBRE 2009/JANVIER 2010 PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES Le poumon de l’économie attend la relève. La moitié du PIB national provient des petites et moyennes entreprises. En Midi-Pyrénées plus d’un quart des dirigeants de ces sociétés partiront à la retraite dans les dix ans à venir. Lire pages 16, 17 ÉVÉNEMENT La 7 e édition de la SISQA se tiendra du 10 au 13 décembre au Parc des expositions de Toulouse. PAGE 5 TRANSPORTS COLLECTIFS Nouveau quai en gare Matabiau à Toulouse, commande de nouvelles rames, suppression de la 1 re Classe… Le TER innove toujours. PAGE 3 UNIVERSITÉ Un nouveau bâtiment pour l’UFR de Langues de l’Université de Toulouse II. PAGE 4 ÉCONOMIE Chaque année depuis bientôt trente ans les trophées des « Inn’Ovations » récompensent les talents régionaux. PAGE 20 IL ÉTAIT UNE FOIS… …LES LYCÉES Jusqu’en 1789, l’enseignement préparatoire à l’Université, était assuré dans des « Collèges », tenus par des congrégations. En 1795, la Convention décide de remplacer ces collèges par des « écoles centrales », accueillant des élèves de 12 à 18 ans. PAGES 22 à 25 VOIR PAGES 7 À 11

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NO 36

PYRÉNÉESC’est l’hiver, vive la montagne !Cette année encore tout estmis en œuvre pour que la saison soit réussie. PAGES 14-15

PLANETELa Région qui a mis en place un « PlanClimat » sera présente à la Confé-rence des Nations Unies sur leschangements climatiques qui s’ouvreà Copenhague le 9 décembre. PAGE 13

DECEMBRE 2009/JANVIER 2010

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES Le poumon de l’économie attend la relève. La moitié du PIBnational provient des petites et moyennes entreprises.En Midi-Pyrénées plus d’un quart des dirigeants de ces sociétés partiront à la retraite dans les dix ans à venir.Lire pages 16, 17

ÉVÉNEMENTLa 7e édition de la SISQA se tiendra du 10 au 13 décembre au Parc des expositions de Toulouse. PAGE 5

TRANSPORTS COLLECTIFSNouveau quai en gare Matabiau àToulouse, commande de nouvellesrames, suppression de la 1re Classe…Le TER innove toujours. PAGE 3

UNIVERSITÉ Un nouveau bâtiment pour l’UFR de Langues de l’Université de Toulouse II. PAGE 4

ÉCONOMIE Chaque année depuis bientôt trente ans les trophées des « Inn’Ovations » récompensent les talents régionaux. PAGE 20

IL ÉTAIT UNE FOIS……LES LYCÉES Jusqu’en 1789, l’enseignementpréparatoire à l’Université, étaitassuré dans des « Collèges », tenus par des congrégations. En 1795, la Convention décide de remplacer ces collèges par des « écoles centrales », accueillant des élèves de 12 à 18 ans. PAGES 22 à 25

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2 - Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010

Actualités

n°36 - Décembre 2009/Janvier 2010.ISSN 1955-0146 - Dépôt légal. Tirage : 1300 000 ex.Pour nous écrire ou pour vous abonner gratuitement :Hôtel de Région, Service des publications, 22, boulevard du Maréchal-Juin 31406 Toulouse Cedex 9 - Fax 05 61 33 50 16 - courriel : [email protected] Directeur de la publication Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées Directeur du Cabinet Phi-lippe Joachim Directrice de communication Marie-Christine de Zeeuw Responsable du service presse et

publications Thierry Charmasson Responsable des publications Leïla Halhouli Rédaction S. Bonet, M. Causse, T. Charmasson, L. Hal-houli, V. Huet, M. Hugues, L. Pieraut Recherche iconographique Nina Camberoque assistée de Carine Malbosc Photos de couvertureAgriculteur : Laurent Moynat / montagne : Alain Baschenis / Sisqa : Emmanuel Grimault / rue : Marie-Hélène Carcanague Charte gra-phique et maquette LesZines - Sandrine Arribeux, Céline Colombo Impression : Occitane d'imprimerie.

Martin Malvy ancien Ministre, Président de la Région Midi-Pyrénées

Interview

« Nourrir les hommes relèvera longtemps du défi »Quel est votre diagnostic sur la situation de l’agricultureen Midi-Pyrénées ?L’agriculture traverse une crise majeure.La déréglementation,la chute des prix,mettent la profession dans une situation sou-vent intenable.On l’a vu avec le cri d’alarme lancé par les pro-ducteurs de lait. Mais toutes les productions sont touchées.Cette crise menace l’existence même de beaucoup d’exploi-tations. Il faut que les autorités européennes et nationales enprennent bien la mesure.

Quelles sont les conséquences de cette crise agricole pourla région ?Quand l’agriculture va mal,c’est une partie importante du tissuéconomique et social de Midi-Pyrénées qui est fragilisée.L’IN-SEE nous rappelle que 40 % de la population de Midi-Pyré-nées vit en dehors des pôles urbains.Mais la distinction urbains-citadins est en partie artificielle. Le dynamisme économiquede Toulouse, de Castres ou de Montauban, dépend de celuide son environnement rural.On ne sait pas assez que l’agricul-ture et l’agroalimentaire, ce sont, chez nous, près de 100 000emplois.C’est le premier secteur d’activités en Midi-Pyrénées.Cela concerne aussi la culture et plus profondément l’iden-tité de la région. Nos paysages, notre environnement, nos vil-lages, notre artisanat doivent beaucoup à l’agriculture.

Quel est l’avenir de l’agriculture ?Nourrir les hommes relèvera longtemps du défi. L’agriculture,dont les produits ont et auront d’autres débouchés, a un belavenir, croyez-moi ! Le problème posé est celui de notre agri-culture.Peut-elle résister à une politique ultralibérale ? Je ne lecrois pas.Le choix du productivisme,outre le fait qu’il n’est pascelui de la qualité, trouve aujourd’hui ses limites. C’est unevieille histoire.Les plus forts, ceux dont les exploitations pro-fitent d’avantages de structures,du climat,de coûts de produc-tion tueront les autres s’il n’y a pas de régulation. La Régionsoutient le développement des productions certifiées,authen-tiques et labellisées. Elle soutient les coopératives d’utilisationdu matériel, les filières, la viticulture, le bio, la modernisationdes bâtiments d’élevage. Mais elle ne peut pas agir sur les prixet les marchés.L’Europe et la France en sont responsables.Nousparticipons au pôle de compétitivité Agrimip Innovation, lesrelations entre la recherche, l’industrie, la production et latransformation.C’est un accompagnement efficace et reconnu.Mais encore une fois,c’est d’abord de prix rémunérateurs dontl’agriculture a besoin.

Conseilleriez-vous à un jeune d’en faire son métier ?Oui ! Les lycées et les CFA agricoles sont des lieux d’enseigne-ment à la pointe des techniques et des technologies dont notreéconomie aura besoin demain. Derrière, il y a les métiers del’agriculture qui sont des métiers exigeants,mais aussi ceux del’industrie agroalimentaire - en pleine mutation,avec des pas-serelles vers l’industrie pharmaceutique - ceux de l’environ-nement. Je comprends néanmoins la désespérance de certains.Au-delà des problèmes immédiats,il y a aussi l’absence de pers-pectives.Notre agriculture ne sait pas où elle va.Cela est extrê-mement grave. La France a besoin de son agriculture.

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Consciente des difficultés grandissan-tes des jeunes à financer des séjours àl’étranger pourtant très formateurs, laRégion a instauré des bourses de300 euros par mois. Résultat : le nom-bre de jeunes bénéficiaires est passé de500 en 2005 à 1 066 en 2009.En octobre dernier, la Région Midi-Pyrénées a renforcé ce dispositif en met-tant en place un nouveau « chèque demobilité Eurocampus» d’un montantde 600 €. Ce chèque s’adresse aux étu-diants en Master 1 et 2 qui complètent

leur cursus par un séjour de mobilitéinternationale au sein de l’EurocampusPyrénées-Méditerranée, constitué parles universités de Midi-Pyrénées,Cata-logne,Languedoc-Roussillon et des ÎlesBaléares. Il est cumulable avec le pro-gramme européen Erasmus et la bourserégionale à la mobilité.Un mois après l'adoption de ce nouveaudispositif les premiers « chèques demobilité Eurocampus » ont déjà étéaccordés.

Alors que globalement au niveau européen le nombre d’étudiants « Erasmus » poursuivant leur cursus à l’étranger est en baisse, une évolution inverse est enregistrée en Midi-Pyrénées.

Deux fois plus d’étudiantsà l’étranger en quatre ans

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ActualitésSpécial Train

La Région Midi-Pyrénées devraitconfirmer d’ici fin décembre lacommande de 25 TER de nouvelle

génération sur un contrat de 100rames passé par l’ensemble desrégions de France avec le construc-

teur Alstom. 15 à 20 autorails sup-plémentaires devraient être com-mandés courant 2010 par la RégionMidi-Pyrénées.Les premières livrai-sons sont attendues pour 2013 ets’échelonneront jusqu’à mi 2015.Autotal, ce sont près de 1 000 nouvellesrames TER qui devraient êtreconstruites et mises en service enFrance d’ici 2021, pour un montantde 7 milliards d’euros.Baptisé Régio-lis,le future train régional sera le pre-mier à être totalement accessible auxpersonnes à mobilité réduite. Ilconsommera également moinsd’énergie, jusqu’à 20 % d’économieà performances égales, et sera entiè-rement conçu, fabriqué et assembléen France, notamment à Tarbes.

De nouveaux trains rouleront en 2013

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Classe unique dans les TERLes usagers des TER de Midi-Pyrénées voyagent désormais au tarif de la 2e classesur l’ensemble du réseau. La Région a en effet décidé en novembre dernier desupprimer la 1re classe qui représentait 12 % du nombre de places disponibles etseulement 0,8% des voyageurs. L’instauration de cette classe unique permettra delibérer des places très utiles en période de pointe.

Il faudra pour cela revoir complè-tement le fonctionnement de cettegare construite il y a 150 ans.C’estl’objectif de plusieurs études quiseront lancées début 2010 et sepoursuivront jusqu’en 2013.Ellespermettront d’analyser les dépla-cements des voyageurs à l’intérieurde la gare, de déterminer l’empla-cement pour les services aux usa-gers, l’accessibilité… Ces étudeslancées par la Communautéurbaine du Grand Toulouse, laRégion Midi-Pyrénées, le ConseilGénéral de la Haute-Garonne,l’État, RFF et la SNCF seront pro-longées par une réflexion autourde la création d’un quartier d’af-faires dans le périmètre de la gareMatabiau.

TGV : la gare de Toulousese prépare à l’arrivée du TGVAvec l’arrivée du TGV prévue pour 2018, la gare de Toulouse Matabiau devra être en mesure d’accueillirchaque année, et dans de bonnes conditions, près de14 millions de voyageurs, contre 8 millions aujourd’hui.

3,25millions de voyages sont enre-gistrés chaque année sur la ligneferroviaire PALITO.L’importancede cette ligne qui a vu circuler enson temps le Capitole, le train leplus moderne de France avant l’arrivée du TGV, n’est plus àdémontrer.À tel point que la SNCFelle-même la qualifie de « grandeligne nationale d’aménagementdu territoire ».Encore faut-il orga-niser son développement,en concer-tation avec les populations desservies.Martin Malvy,président de la RégionMidi-Pyrénées et Jean-Paul Denanot,président de la Région Limousin ontrencontré mardi 17novembre,à Parisle président de la SNCF, Guillaume

Pépy pour mettre au point uneméthode de travail dans ce but.

Une ligne d’intérêt national

En conclusion de cette rencontre,Guillaume Pépy a proposé la mise enplace d’un groupe de travail techni-que chargé de faire des propositionsen matière de développement desinfrastructures de la ligne, d’avenirdu matériel mais aussi en matièred’organisation des dessertes. Mar-tin Malvy et Jean-Paul Denanot ontdemandé à la SNCF que les premiè-res conclusions de ce groupe de tra-vail soient disponibles rapidement,d’ici le printemps prochain. Par ail-leurs, les présidents de Région ontsouhaité qu’un comité de suivi, issudes Conseils économique et socialrégional (CESR) des trois Régionsconcernées – Centre, Limousin etMidi-Pyrénées - soit constitué enaccompagnement du groupe de tra-vail.Ce comité de suivi travaillera enconcertation avec les partenaires éco-nomiques et les associations dedéfense et de promotion du rail desterritoires traversés.

Mobilisation pour la ligneParis-Limoges-Toulouse (PALITO)

Nouveau quai pour les TERUn sixième quai vient d’être mis en service en gare de Toulouse Matabiaupour recevoir principalement les trains en direction du Nord-Est de larégion. « La fréquentation des TER a pratiquement doublé en dix ansdans la région, » explique Charles Marziani, vice-président du Conseilrégional chargé des Transports collectifs. La gare Matabiau, centre detout le réseau régional était arrivée à saturation. Pour encourager ledéveloppement des TER en Midi-Pyrénées, une augmentation de sacapacité était non seulement souhaitable mais nécessaire.

Le saviez-vous?Les trains régionaux pourrontdésormais faire demi-tour àBoussens (31), au sud-ouestde Toulouse, alors qu’ilsdevaient auparavant continuerjusqu’à Montréjeau, àquarante kilomètres de là,avant de pouvoir repartir versToulouse. Mine de rien, cettecontrainte empêchait la miseen place du cadencement (untrain toutes les 30 minutesaux heures de pointe) surcette portion de la ligneToulouse/Tarbes.Un important systèmed’aiguillage a donc été installéen gare de Boussens. Réalisédans le cadre du Plan Rail, cechantier a été financé parl’Europe au travers des fondseuropéens gérés par leConseil régional (FEDER),Réseau Ferré de France, l’État et la Région.

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8 millions de voyageurs en gare de Toulouse-Matabiau.

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Actualités

Modernisationdu réservoir deLamothe-Cumont(82)Créé il y a quarante ans, leréservoir d’eau de Lamothe-Cumont bénéficieraprochainement de travauxde modernisation et desécurisation. D’une capacitéde stockage de 110000 m3

d’eau, il permet d’irriguerjusqu’à une cinquantained’hectares.

Travauxd’aménagement aumoulin deCambelong (12)À Conques, l’hôtel-restaurantdu moulin de Cambelong,aménagé dans un moulindatant XVIIIe siècle, vabénéficier de travaux portantprincipalement sur l’isolationphonique de deux chambres.

Création de deuxstructures multi-accueil (81)Un pôle petite enfance d’unevingtaine de places verrabientôt le jour à Lavaur. Uneautre structure multi-accueild’une capacité de 15 placessera également créée àSaint-Paul-Cap-de-Joux.

Restauration du château deLabastide-Marnhac(46)La commune de Labastide-Marnhac, propriétaire duchâteau du village, a lancédes travaux de restaurationde la bâtisse, concernantnotamment la mise auxnormes de certaines salles.L’objectif de ce programmeest à la fois de valoriser cepatrimoine d’exception, et depouvoir accueillir desmanifestations culturellesdans certaines salles duchâteau.

Pour les 7000 étu-diants en Langues,Littératures et Civilisa-tions étrangères duMirail, la rentrée acommencé avec ladécouverte du nou-veau bâtiment del’UFR*.

Les 7 000 m 2 tout neufs, quiabritent des locaux adminis-tratifs,des salles de cours,desamphithéâtres,une bibliothè-que ou encore des espacesmultimédia,accueillent d’oreset déjà le département Lan-gues Étrangères Appliquées(LEA),l’IUP de Traduction etl’administration de l’UFR.Sous maîtrise d’ouvrage de laRégion,cette réalisation d’uncoût total de 18 M € (68,3%financés par le Conseil régio-nal et 31,7% par l’État) consti-tue la première tranche des

travaux de rénovation del’UFR de Langues. Elle seracomplétée d’ici 2011 par unnouvel édifice contigu au pre-

mier,portant ainsi à 10000m2

la surface totale de l’UFR. Cenouveau bâtiment, s’inscritdans le projet de reconstruc-

tion totale du campus duMirail à l’horizon 2015.* Unité de Formation et de Recherche

CHEZ VOUSavec l’aide de la Région Un nouveau bâtiment pour

l’Université de Toulouse II - Le Mirail

Vue intérieure de la nouvelle UFR deLangues du Mirail. Ce bâtiment accueille6600 étudiants et 300 enseignants,chercheurs et personnels administratifs.

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Des élèves de Déodat jurés du Goncourtdes lycéens«Le sujet est intéressant,mais il nousbalade un peu vers la fin.Et le person-nage principal n’est pas assez creusé».Ce n’est pas à un critique littéraire rôdéà l’exercice que l’on doit ces propos maisbien à des lycéens d’une classe de 1re

scientifique du lycée Déodat de Séveracà Toulouse. Pendant deux mois, ilsauront endossé le rôle de jurés du Gon-court, dans la version réservée auxlycéens du célèbre prix littéraire.À cettedifférence que leurs débats à eux, bap-tisés « parlote » se tenaient non pas chez Drouant,le prestigieux restaurantparisien, mais plus simplement au CDI du lycée. Chacun des élèves avaitsa méthode pour parvenir à avaler les 14 ouvrages de littérature contem-poraine en deux mois à peine.À l’instarde Rémi, 16 ans, peut-être le plusconsciencieux :« je me suis fait un plan-ning, avec deux livres par semaine, enme gardant les plus gros pour les vacan-ces de la Toussaint».Mais tous semblent

avoir apprécié.« Cela change des fichesde lecture et cela change aussi le rapportau prof, on discute plus librement »expliquent Arthur et Rémy. Pari réussidonc pour Fabienne Bontempi (au cen-tre de la photo), la prof de Français qui

a osé embarquer sa classe dans cette aven-ture dès la rentrée. « La lecture qui estd’habitude un exercice individuel s’esttransformée grâce à cette expérienceen un plaisir collectif », se réjouit-elle.

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Cette classe de 1re scientifique du lycée toulousain Déodat-de-Séverac a participé avec 52 autres classes de toute la France à ladésignation du lauréat du Goncourt des lycéens 2009.

Du 10 au 13 décembre,au Parc des Expositions deToulouse, c’est le plusgrand salon de Midi-Pyrénées qui vous ouvreses portes… Et l’appétit !Mieux manger, mieux consommer,valoriser le terroir. En abordant desthèmes aussi actuels, il n’est pas éton-nant que le Salon International de laSécurité et de la Qualité Alimentaires,organisé par la Région,se soit imposécomme le plus fréquenté de Midi-Pyrénées*.Rendez-vous immanqua-ble des producteurs et des consomma-teurs, cette septième édition de laSISQA compte des invités de marquecomme Jean-Pierre Coffe et CyrilLignac.Cette année encore, la SISQA vousinvite à découvrir ses quatre espacescomplémentaires : « La ferme », avec200 animaux, « Les halles », leurs 180exposants et leurs restaurants, « Lesdécouvertes » qui présentent les pro-duits du terroir, parmi lesquels leRoquefort,à l’honneur pour cette édi-tion, et enfin « Le parcours des sens »,qui vous propose de petites expérien-ces ludiques autour de l’alimentation.Au programme également,des ateliers

et animations didactiques mènerontpetits et grands de découvertes endécouvertes.Et il y a de quoi faire :avec107 produits inscrits sous label de qua-lité,pas de doute,Midi-Pyrénées est unerégion qui a du goût !

Ouverture : 10h-19h, nocturnes lesjeudi 10 et vendredi 11 jusqu’à 22h.Informations : www.sisqa.orgwww.midipyrenees.fr

*En nombre de visiteurs/jour en 2008.

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Actualités

Trois nouveauxlogements àLombez (32)À Lombez, un bâtimentcommunal situé place de laCathédrale seraprochainement transforméen logements locatifs.

Nouvelle crècheà Vic-en-Bigorre(65)La commune de Vic-en-Bigorre profitera bientôt d’unnouvel équipement: unecrèche flambant neuve.Gérée par la Communauté decommunes de Vic-Montaner,la future crèche pourraaccueillir 35 enfants âgés demoins de 3 ans.

Réhabilitationde logementslocatifs à Moulis,Benagues et Dalou(09)À Moulis, l’ancien presbytèresera rénové pour créer troislogements locatifs. À Benagues, commune situéedans le Pays des Portesd’Ariège, les travauxporteront sur la reconversiond’un ancien immeuble enlogement locatif. De même, à Dalou, où deuxlogements seront créés, dontl’un dans l’ancienappartement réservé auxinstituteurs.

De nouvelleschambres dans unhôtel de Mirepoix(09)Douze nouvelles chambresdevraient bientôt être crééesdans l’hôtel-restaurant lesMinotiers de Mirepoix. Après les travaux, l’hôteldisposera d’une capacitéd’accueil totale de 39chambres.

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Les 15-25 ans ont jusqu’au 31 janvier 2010pour candidater au prix d’écriture Claude-Nougaro. Composé de quatre catégories:écriture de fiction, scénario de court-métrage, bande dessinée et chanson, leprix d’écriture Claude-Nougaro estl’occasion pour les jeunes artistesrégionaux de tester leurs talents. «Le prix Claude-Nougaro nous permetd’avoir un retour sur notre œuvre de lapart de professionnels. Dans tous les casse mesurer aux autres est toujoursintéressant. Ce prix est également un bontremplin car il offre aux vainqueurs unereconnaissance et l’occasion de créer desliens avec des professionnels » expliqueLaurine Estrade, lauréate l’an dernier dansla catégorie scénario de court-métrage etqui comme les autres lauréats de l’édition2009, s’est rendue en novembre dernier àMontréal au Salon du livre.Plus d’infos : www.midipyrenees.fr

Visitez la plus grande fermede Midi-Pyrénées

Près de 75000 visiteurs, l’an passé à la Sisqa.

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Tous à vos plumes !Le prix d’écriture Claude-Nougaro s’adresse aux 15-25 ans

Laurine Estrade, lauréate de l’édition 2008.

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Remarqués

Maison de larecherche àl’Institutcatholique deToulouseDepuis peu, l’Institutcatholique de Toulouse, quicompte 3600 élèves, s’estagrandi avec la constructiond’un nouveau bâtiment : unemaison de la recherche. Cetespace comprend des sallesde classe ainsi que deslogements pour accueillir desdoctorants, notammentvenus de l’étranger.

Du nouveau dans les lycéesLe lycée général ettechnologique de Jolimontet le lycée professionnelRoland-Garros de Toulousevont bientôt recevoir dunouveau mobilier ainsi quede nouveaux équipementspédagogiques. Toujours àToulouse, les locaux dulycée René-Bonnet vontêtre réaménagés.

L’Itav a fait sarentréeEn attendant la mise enservice complète duCancéropôle prévue pour2013, l’Institut desTechnologies Avancées dessciences du Vivant (ITAV),centre de recherche enbiotechnologies,fonctionne déjà sur le sitedepuis la mi-novembre. Iloccupe un bâtiment deprès de 5 000 m2 qu’ilpartage avec unepépinière d’entreprises qui héberge des start-updu secteur.

De la boxe tous niveaux, bien sûr, mais ausside la musculation, de l’aéroboxe, disciplineentre aérobic et boxe, et surtout une volontéaffirmée de brasser tous les publics,des patronsaux jeunes en difficulté en passant par le publicféminin,actuellement peu présent dans de telscentres. Christophe Tiozzo veut transmettresans discrimination le respect,la discipline oula volonté de s’en sortir qui émanent de la boxe.«Très pressé d’ouvrir le centre »,l’ancien cham-pion est persuadé de la fonction sociale dunoble art : « L’académie peut favoriser l’in-sertion professionnelle des jeunes qui le sou-haitent, par les contacts qu’ils nouent dansl’école mais aussi grâce à notre réseau d’entre-prises partenaires ». Le projet de ChristopheTiozzo à été possible grâce à l’engagement dela ville de Toulouse,la Région,l’État et des par-tenaires privés. Dès janvier, l’école de 800m2

ouvrira ses portes en plein centre commercialde Basso-Cambo,tout près du métro,du quar-tier du Mirail et de bon nombre d’entreprises.

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Christophe Tiozzo : du noble art pour une noble cause

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Midi-Pyrénéesa l’accent du rugby !

Depuis finseptembre, lepremier tome de lasérie des HarryPotter estdisponible enlibrairie enversion occitane !

Et c’est à l’association « Per Noste »(basée à Orthez dans les Pyrénées-Orientales ) que l’on doit cettetraduction. Après avoir obtenul’autorisation de la maison d’éditionbritannique de J. K Rowling,« maman » du célèbre sorcier, ilaura fallu plus d’un an de travailaux bénévoles de l’association depromotion de la langue et de laculture occitanes pour voir aboutirce projet de traduction.

Des exemplaires de HarryPotter e la pèira filosofau sont envente à Toulouse à la librairiePrivat située rue des arts.

Vous pouvez égalementprendre contact avec l’association « Per Noste » : 05 59 67 07 11 ou [email protected].

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Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées en compagnie de Marc Lièvremont, entraîneurdu XV de France, lors de la cérémonie organisée à l’hôtel de Région à la veille de la rencontreFrance/Afrique du Sud, en novembre dernier. Lors de cette cérémonie, 200 jeunes rugbymen midi-pyrénéens de moins de 17 ans ont pu rencontrer l’encadrement des Bleus, Pierre Camou, EmileN’Tamack, Didier Retière, Jo Maso, notamment - mais aussi Daniel Congré ou Romain Menil - avant dese voir offrir par la Région des billets pour assister à la victoire du XV de France sur les Springboks.

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Après Villiers-le-Bel dans labanlieue parisienne, l’an-cien boxeur triple championdu monde s’apprête àouvrir la deuxième école deson académie de boxe à Basso-Cambo, à Toulouse.

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DossierL’agriculture en Midi-Pyrénées

Voilà pour les chiffres.Mais derrièreeux se cache la réalité d’un mondeagricole constitué de milliers d’hom-mes et de femmes qui relè-vent le défi de maintenirl’activité économiquedans les territoires ruraux.Ce défi,ils doivent le rele-ver dans un contexte éco-nomique désormais marqué par l’in-stabilité des prix, la spéculation, etla suppression progressive de la poli-tique européenne de régulation desmarchés - les quotas par exemple -qui garantissait une partie de leursrevenus. Les agriculteurs de Midi-Pyrénées trouvent des réponses dansune agriculture de plus en plus diver-sifiée et professionnalisée.

D’autres mutations plus profondesencore traversent le monde agricole.Une nouvelle ère semble s’être

ouverte, après celledu tout producti-visme et des excèsauxquels il a donnélieu. On redécouvreaujourd’hui qu’au-

delà de la fonction première de l’agri-culture qui est celle de nourrir leshommes, il importe aussi de le fairebien.Les consommateurs attachentde plus en plus d’importance à laqualité des produits qu’ils achètent,à leur provenance, au mode de pro-duction dont ils sont issus… Un inté-rêt nouveau qui s’accompagne denouvelles exigences.

Et pour les satisfaire,il revient encoreune fois aux agriculteurs d’évoluer.D’autres pratiques voient ainsi lejour. On pense bien sûr à l’agricul-ture biologique,aux productions dequalité ou d’origine contrôlée, etaussi aux circuits courts qui rappro-chent le producteur du consomma-teur.Mais ce mouvement est encoreplus vaste.La prise de conscience dela nécessité de s’engager dans uneforme de développement durable nes’est pas arrêtée aux portes des exploi-tations dites conventionnelles. Lesagriculteurs qui travaillent la terreau quotidien se soucientégalement de sa santé.

Dans cette période debouleversement du sec-teur agricole, la Régionintervient sur plusieurs fronts auxcôtés des agriculteurs en les aidant às’installer, à investir pour moderni-ser leurs exploitations, à trouver denouveaux débouchés pour leur pro-duction La Région soutient égale-ment les différentes filières de l’agri-

culture midi-pyrénéenne en fonc-tion des problématiques propres àchacune.Citons par exemple le planbio, le plan vitivinicole, les mesuresspécifiques à l’agriculture de monta-gne ou les politiques en faveur desproduits sous signe de qualité et d’ori-gine. Il est fait le pari de gagner de lavaleur ajoutée en transformant direc-tement en Midi-Pyrénées, des pro-duits issus de son agriculture,afin demaintenir le tissu de petites et moyen-nes exploitations qui caractérise la

région. Au-delà de son poids économique,l’agriculture fait partieintégrante de l’identitéde Midi-Pyrénées. Si larégion attire chaque

année de nouveaux habitants,séduitspar ses paysages, son authenticité etla qualité de vie qu’on lui prête, ellele doit aussi à ses agriculteurs.

Voir également le "mag agriculture"de TV Région disponible surwww.midi-pyrenees.fr.

En Midi-Pyrénées, l’agriculture représente un enjeuéconomique crucial. Première région française ennombre d’exploitations (47 000), la région se classe au5ème rang national pour sa production agricole. Avecl’agroalimentaire, l’agriculture est également le pre-mier employeur régional : 100 000 emplois au total.

Les chiffres de l’agriculture en Midi-Pyrénées

• 2,5 millions d’hectares cultivés surune superficie régionale totale de 4,5millions d’hectares.

• 13% des emplois régionaux dansl’agriculture et l’agroalimentaire

• 107 produits sous signed’identification de la Qualité et del’Origine

• 1ère région bio de France avec 66 000hectares certifiés

• 2,2 millions d’ovins, soit 24 % ducheptel national.

l’agriculture faitpartie intégrantede l’identité deMidi-Pyrénées

une agriculture de plus en plusdiversifiée etprofessionnalisée.

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8 Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010

DossierL’agriculture en Midi-Pyrénées

Du mardi au dimanche, c’est lamême chanson. Lever à 3h30 dumatin.« Il faut être motivé » concèdeFrancis Ramouneau.Arrivée à l’ex-ploitation à 4 heures. A 5 heures etdemi,les deux camions sont chargéset partent chacun de leur côté versles marchés des environs avec à leurbord, dans l’un Francis, le père, etdans l’autre, Guillaume, l’un de sesdeux jumeaux de 25 ans.A 7h30, lesclients les plus matinaux arrivent.Pendant ce temps, dans le petit vil-lage de Vers où se trouve l’exploita-tion,à 7 kilomètres de Carmaux (81)Nicolas, l’autre fils, part s’occuperdes animaux de la ferme : 70 truies-mères, 70 vaches limousines et 300poulets tout de même. Brigitte, lamère,se rend,elle,à Carmaux,pourl’ouverture de la boucherie-charcu-terie à 9 heures tapantes. La famille

Ramouneau se retrouve vers 14 heu-res pour le repas.Mais la journée n’estpas finie.Francis,Guillaume,Nico-las et Brigitte travailleront encore jus-

que vers 19 heures,avec les animauxou dans l’atelier de transformationde 400 m2 construit il y a deux ansoù ils fabriquent leurs saucisses,pâtés, jambons et plats cuisinés…avec le renfort de quatre salariés.Car sous ses allures d’exploitationfamiliale, la ferme de Vers est unevéritable petite entreprise. Fils demineur et ancien employé des minesde Carmaux,Francis,51 ans,l’a fon-dée avec sa femme à la fin des années80.« Quand la mine a fermé,la ques-tion s’est posée de quitter la région,mais ça me faisait peine ».Il reprendalors les quelques bêtes que sesparents possédaient.Les jumeaux rejoignent leurs parentsen 2006, après avoir suivi des étu-des agricoles. Depuis dix ans, lesRamouneau vendent ainsi leur pro-duction.Un choix dicté par la néces-sité : « sans la vente directe, je ne saispas si on serait encore là, » expliqueFrancis. « C’est grâce à cela qu’on apu installer nos deux fils avec nous ».« C’est pour eux que nous avons faittout cela » conclut Brigitte.

Brigitte Ramouneau dans son magasin de Carmaux.

L’agroalimentaire :l’autre fleuron de l’industrie régionale

Avec 700 entreprises et 5,7 milliardsd’euros de chiffre d’affaires,l’industrie agroalimentaire est undes piliers de l’économie de Midi-Pyrénées. Et elle est à l’image de larégion, très diverse, car dans cesecteur hautement compétitif secôtoient de grandes entreprises etune mosaïque de petites structuresliées à un territoire, voire à unterroir : les salaisons à Lacaune (81),les fruits et légumes dans le Tarn-et-Garonne ou le canard dans le Gerset le Lot. L’industrie laitière, et celledes viandes sont les deux filièresmajeures de l’agroalimentaire midi-pyrénéenne et représententensemble 63 % du chiffre d’affairescontre moins de la moitié au niveaunational. Certains secteurscomptent peu d’entreprises, ce quine les empêche pas d’être leadersdans leur activité, comme Andros,dans le Lot.

Le saviez-vous ?L’agriculture n’a pas qu’unevocation alimentaire. La culture duchanvre est par exemple en pleinboum dans le Sud-Ouest de laFrance. Près de 400 producteursrassemblés au sein du groupeEuralis Coopéval le cultivent surprès de 3 000 hectares répartisprincipalement en Midi-Pyrénées etdans le Béarn, en Aquitaine. Uneusine (Agrofibre) installée à Cazèresen Haute-Garonne se charge de latransformation de cette plante donton redécouvre actuellement lesvertus. Le chanvre est en effet unexcellent isolant pour leshabitations, mais il sert également àfabriquer des matériaux compositesou plus simplement de la litièrepour animaux. Pour les agriculteursc’est également une planteintéressante qui ne nécessite pasd’utiliser de produitsphytosanitaires pour la cultiver etoffre de nouveaux débouchés.

Portrait d’une vie defamille d’agriculteurs

Dans la famille Ramouneau, on ne se contente pas de se retrouver le dimanche pour un repas en famille. Toute lasemaine, Francis, Brigitte, Nicolas et Guillaume s’occupent des animaux de la ferme, travaillent à la transformation deleur production avant d’aller finalement la vendre à Carmaux et sur les marchés des environs. Rencontre.

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DossierL’agriculture en Midi-Pyrénées

En vingt ans, le nombre d’exploita-tions vendant directement leur pro-duction à la ferme ou sur les marchésa diminué de moitié et ne concerneplus aujourd’hui que 14 % des exploi-tations de Midi-Pyrénées*. Un telchiffre semble paradoxal à une épo-que où les consomma-teurs apprécient de plusen plus de connaîtrel’origine des produitsqu’ils achètent. Maiscette baisse apparentese révèle trompeuse. Sicertaines filières ontpratiquement abandonné la ventedirecte,à l’instar de la filière laitière,des céréaliers ou des éleveurs en géné-ral, d’autres l’ont développée. C’estle cas des maraîchers, des horticul-teurs, des viticulteurs ou encore deséleveurs de volailles. En Midi-Pyré-nées comme dans le reste de la France,les petites fermes de polyculturevivrière ont presque totalement dis-paru.Les exploitations se sont consi-dérablement agrandies et surtout

se sont spécialisées. Parallèlement,le système des circuits courts (un seulintermédiaire entre le producteur etles consommateurs) se développe ens’appuyant par exemple sur lesAMAP (association de consom-mateurs qui s’engagent à acheter la

production d’un agri-culteur),le développe-ment de la vente surinternet ou la créationde magasins de pro-ducteurs.Ces différen-tes structures ont lemérite d’assurer aux

agriculteurs des débouchés régulierstout en les déchargeant des tâchescommerciales qu’ils connaissentgénéralement mal.

Visite de la ferme bio « En coton » àMontaut-les-créneaux (32) en présencede Philippe Martin, président du Conseilgénéral du Gers et de Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées.

1- Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne.*source Agreste Midi-Pyrénées

Vente directe et circuits courts : de l’agriculteurau consommateur

« Cette image rétrograde que traînederrière elle l’agriculture biologi-que est complètement fausse. Aucontraire,c’est une forme d’agricul-ture très technique etqui nécessite un hautniveau de connaissan-ces », explique LoïcPrieur. Cet ingénieurest bien placé pour lesavoir puisqu’il est res-ponsable des cultures au sein du Cen-tre de Recherche et d’Expérimenta-tion en Agriculture Biologique baséau lycée agricole Beaulieu à Auch.Créé il y a 25 ans et financé pour moi-tié par la Région Midi-Pyrénées, leCREAB a pour mission de mener desessais grandeur nature dans le

domaine des grandes cultures (céréa-les, oléagineux, protéagineux) dansle but par exemple, d’améliorer lestechniques de labour, ou de trouver

les variétés quis’adaptent le mieux àl’agriculture biologi-que sans appauvrir lesol. Seule structurespécialisée dans cedomaine des grandes

cultures en agriculture biologiqueau niveau national,le CREAB joue lerôle de conseiller technique auprèsde tous les agriculteurs français decette filière en transmettant sesconclusions notamment à l’InstitutTechnique en Agriculture Biologi-que (ITAB).

Le CREAB : une référencedu bio en France

certaines filièresont pratiquement

abandonné lavente directe, à l’instar de lafilière laitière

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« L’agriculture est un secteur clédu développement régional, et,avec la crise qui touche actuelle-ment la plupart des productions,

c’est notre tissu social et écono-mique qui est menacé.Par ailleurs, l’agriculture joueun rôle majeur en matièred’aménagement et de dévelop-pement des territoires ruraux,mais aussi de protection de l’en-vironnement et des ressourcesnaturelles. Le potentiel de l’agri-culture régionale est immense.Il peut être mieux mis en valeur,en offrant par exemple de nou-veaux débouchés aux agricul-teurs. C’est à partir de ce constatque la Région a soutenu la créa-tion d’Agrimip Innovation. Ils’agit de ce que l’on appelle unpôle de compétitivité, dont l’ac-tion consiste à mettre à profit lesavancées de la recherche pourinventer des produits ou des pra-tiques innovantes dans lesdomaines de l’agriculture et del’agro-industrie. »

Il a dit…Marc Carballidovice président de la RégionMidi-Pyrénées chargé de l’agriculture et de l’aménage-ment du territoire.

CREAB joue le rôlede conseiller

technique auprèsde tous les

agriculteurs français

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DossierL’agriculture en Midi-Pyrénées

Nicolas Dumeaux, 19 ans et futur maraîcher« Je suis actuellement en 1ère année de Bacpro production florale et légumière au lycéeagricole de Moissac et je voudraispoursuivre jusqu’au BTS. Dans mon enfance je faisais le jardin avecmon grand-père et depuis je n’ai jamaisarrêté. J’ai un petit potager chez moi, àCahors, dont je m’occupe le week-end. Vivre en faisant ce que j’aime cela me suffit.Quand j’aurai fini mes études, je comptetravailler quelques années dans uneexploitation pour finir de me former, puisme mettre à mon compte. J’essaierai defaire du bio, par respect pour la terre.»

Ils en parlent

La formation agricole

Henri Vidal, 55 ans, en a d’autantplus conscience qu’avant de deve-nir éleveur à Mérens-les-Vals (09),à une dizaine de kilomètres del’Andorre, il a eu une autre vie.Chauffeur routier, il a sillonné toutle Sud de la France pendant deuxdécennies. En 1997, il décide dechanger de voie pour devenir agri-culteur, et s’installe d’abord dansla vallée entre Mirepoix et Pamiersd’où il est originaire.En 2000, l’occasion se présente dereprendre une exploitation dontle propriétaire part à la retraite.Son fils Jérôme, 32 ans, le rejointdeux ans plus tard. Avec lui, ilforme le Gaec* des Bordes quicompte aujourd’hui 675 brebis etune quarantaine de vaches. Ilsvendent leurs agneaux label Rougeet la viande bovine à une coopé-rative de commercialisation.« Je ne regrette pas d’avoir arrêtémon ancien métier, » expliqueHenri Vidal, « je m’organisecomme je le veux et je fais ce quej’aime.Même quand j’étais chauf-

feur routier, j’avais ma dizaine debrebis, » poursuit-il. Même sonde cloche chez son fils Jérôme quia fait le choix de l’agriculture alorsqu’il se destinait à devenir kiné.« C’est un peu dur, à cause du cli-mat, mais je le savais avant dem’engager.Et c’est plaisant de tra-vailler ici, au milieu de ces paysa-ges. Je me sens presque en vacan-ces ». L’année 2009 n’a pas été unbon millésime pour les Vidal pèreet fils qui ont vu leurs revenusbaisser de 10 %, pour tomber à800 €mensuels chacun. L’apportde leurs épouses qui travaillenttoutes les deux en dehors de l’ex-ploitation est le bienvenu. Maisce n’est de toute façon pas l’appâtdu gain qui les motive. « On vaaméliorer les conditions de tra-vail en construisant un nouveaubâtiment pour les vaches qui sontà quelques kilomètres d’ici »,explique Henri Vidal.

* Groupement agricole d’exploitation en commun

Agriculture de montagne :

tel père tel fils Joëlle Miquel, 31 ans,agricultrice à Lapanouse (12)« Pendant six ans j’ai été salariée agricoledans une exploitation, puis techniciennecommerciale dans l’élevage de brebis. Monmari a suivi le même parcours que moi, lui,dans l’élevage bovin. Un jour, noussommes tombés sur une petite annoncedans un journal agricole qui disait qu’uneferme cherchait un repreneur pour causede départ à la retraite. Cela fait un an etdemi que nous sommes installés. Nousavons 650 brebis mères, 180 agnelles etune trentaine de vaches. Cela s’est trèsbien passé avec les cédants. Nous avonstravaillé avec eux pendant plusieurs moi.»

41 établissements dispensent desformations qui vont du CAP au diplômed’ingénieur

10 118 personnes suivent actuelle-ment une formation dans le domaine del’agriculture, soit 9 % de l’effectif desétablissements scolaires dont la Régiona la charge

246 millions d’euros investis par laRégion en 10 ans, dans l’enseignementagricole, dont 18 millions d’euros dansles exploitations et ateliers technologi-ques des lycées agricoles.

La fédération des ASAVPA* deMidi-Pyrénées vient de publierune étude sur la situation des fem-mes salariées dans l’agriculture.20 000 femmes ont un statut de sala-riée au sein des exploitations agrico-les de la région, ce qui représente40 % des effectifs. Plus de la moitié

d’entre elles se concentre dans troissecteurs : l’arboriculture (20%), laviticulture (19%) et l’horticulture(15 %). Elles sont en revanche peuprésentes dans les secteurs pourtantdominants de l’agriculture régionaleque sont l’élevage bovin (lait etviande) et les grandes cultures

(céréales…). Cette étude montreégalement que les idées « toutes fai-tes » sur les qualités et défauts desfemmes déterminent encore large-ment les tâches qui leur sont confiées.Elles sont ainsi davantage représen-tées dans les métiers qui exigentattention, précision et sens de l’or-

ganisation.Par contre,65 % des fem-mes avouent ne jamais conduire detracteur ou de machine agricole, lerefus de l’employeur étant la princi-pale raison invoquée.

*Association des Salariés Agricoles pour la Vulgarisation du Progrès Agricole.

Lire l’étude sur www.midipy-asavpa.fr

Agriculteur est déjà un métier à part, mais lorsqu’on l’exerce en montagne, cela devient encore plus « spécial ».

Favoriser l’installation

prise en charge de la moitié dumontant de l’adhésion d’un jeuneagriculteur à une CUMA*

aide à l’habitat des agriculteursrécemment installés

aide à l’installation progressivefinancement de stages d’une

durée de 12 mois destinés aux jeunesqui choisissent une installation horscadre familial (CEFI) dans l’exploitationqu’ils vont intégrer

soutien des investissements, réalisés par des jeunes, (bâtimentsd’élevage, productions spéciales,…)

* Coopérative d’utilisation de matériels agricole

Les femmes salariées dans l’agriculture

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Jérome et Henri Vidal

Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 - 11

DossierL’agriculture en Midi-Pyrénées

Les vins français sont tombés deleur piédestal depuis quelquesannées.Dans un marché désormaismondialisé et de plus en plus concur-rentiel, ils subissent de plein fouetla concurrence des vins du nouveaumonde,(Chili,Argentine,Etats-Unis,Australie…), et cela, malgré uneconsommation en hausse au niveaumondial.D’où l’intérêt pour les vinsdu Sud-Ouest de se structurer pourconquérir de nouveaux marchés àl’export.C’était l’un des objectifs duPlan vitivinicole lancé par la Régionen 2007 et qui a abouti,entre autres,à la création d’une interprofession

des vins du Sud-Ouest, la premièrereconnue en France, ainsi qu’auregroupement de quatre coopérati-ves sur les vignobles de Gaillac,Fron-ton et Cahors sous la bannière deVinovalie.La Région Midi-Pyrénéesa récemment décidé de renouvelerson soutien au secteur pour les deuxannées à venir. Après le Québec oùles vins du Sud-Ouest ont gagné ledroit d’exister en tant que tels dansles rayonnages des magasins, c’estauprès des nouveaux pays consom-mateurs comme les Etats-Unis oula Chine, que les vins du Sud-Ouesttentent de se faire connaître.

Les vins du Sud-Ouest à la conquête de nouveauxmarchés

Les coteaux du Volvestre ne se trou-vent qu’à 40 minutes de Toulouse,mais le dépaysement est garanti.C’est au milieu de ces vallons,au Capdel Pigné précisément, à quelqueskilomètres de Rieux (31),que Chris-tophe et Nathalie Subra, sont venuss’installer il y a quatre ans.Pour y vivre d’abord,touten continuant à travail-ler comme prévisionnisteà Météo France, pour lui,et comme directrice com-merciale dans une sociétéde produits ménagerspour elle.Mais l’idée de changer devie faisait déjà son cheminau moment de leur instal-lation,et ils n’ont pas tardéà franchir le pas.Christo-phe Subra possédait déjàquelques ruches en ama-teur,mais il a décidé de selancer à fond dans cetteactivité,un projet que par-tageait Nathalie.Depuis l’hiver dernier,leur exploitation,baptiséele Rucher des Anes, fait

partie du réseau « Bienvenue à laFerme ». Ils accueillent ainsi tout aulong de l’année desscolaires et des parti-culiers curieux dedécouvrir le métierd’apiculteur,les diffé-

rents animaux de la ferme (poules,chèvres naines, lapins, cochons

d’Inde), mais aussid’approcher laquinzaine d’ânes del’exploitation et departir avec eux en

ballade dans les collines environnan-tes.Une fois de retour,petits et grandspeuvent goûter le miel et le paind’épices maison ou s’essayer à laconfection de bougies.Les amateursde saucisson d’âne sont en revancheinvités à passer leur chemin !

«On se vit un peucomme un traitd’union entre les cita-dins et le monde agri-cole, » explique Chris-tophe. Mais s’ils ontchoisi de diversifier leuractivité,c’est autant parplaisir de faire décou-vrir le métier d’agricul-teur que par nécessité.« Il n’y a pas de mystère,adhérer au réseau nous permet de nousfaire connaître et devendre nos produits.Ces dernières années,vivre de l’apiculture estdevenu très difficile. Ily a deux ans j’avais 130ruches et je n’en ai plusqu’une soixantaineauourd’hui ».

Bienvenue à la ferme :un aperçu du monde agricole

La crise laitière de ces derniers mois,déclenchée par une chute brutaledu prix du lait de 30 %, aura eu lemérite de faire prendre conscienceau grand public de la fragilité dusecteur agricole. Lerevenu moyen agri-cole était déjà enMidi-Pyrénées infé-rieur de 35 % à lamoyenne natio-nale : 14 100 € paran et par exploitant contre 21 600 €.Les effets de la crise se sont donc faitssentir de manière encore plus aiguedans la région, mettant en péril lapérennité de certaines exploitations.Pour aider cette filière, acteur pri-mordial de l’agriculture régionale,le Conseil régional a décidé de pren-dre à sa charge les intérêts que paientles éleveurs ayant contracté des prêts

dits de trésorerie. Cette aide a étéélargie aux éleveurs porcins et à tousles bénéficiaires de prêts de trésore-rie mis en place par les établisse-ments bancaires et bonifiés par

l’Etat.« Ce dispositif vient encomplément des aidesdéjà mises en place parla Région Midi-Pyré-nées pour soutenir lesexploitations agrico-

les, » explique Martin Malvy,prési-dent de la Région Midi-Pyrénées,citant par exemple le plan de moder-nisation des bâtiments d’élevagerenforcé par le Plan de soutien à l’ac-tivité régionale, l’aide aux petitsexploitants disposant d’un cheptelinférieur à 40 têtes,ainsi que l’amé-lioration de la performance énergé-tique des exploitations .

On se vit un peucomme un trait d’unionentre les citadins et lemonde agricole…

Des aides d’urgenceface à la crise agricole

Les effets de la crise sesont donc faits sentir demanière encore plusaigue dans la région,mettant en péril lapérennité de certainesexploitations

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Balade organisée par la Maison dequartier de Tournefeuille à la ferme lerucher des ânes.

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Afin d’améliorer l’adéquation entre lalocalisation du travail et celle de lamain-d’œuvre, ce plan comprendnotamment une aide à la mobilité quipermet aux entreprises de se déplacersur des missions éloignées des bases dela société,en Midi-Pyrénées et dans lesrégions limitrophes touchées par latempête*. L’aide régionale accordéepermet d’amortir les coûts de dépla-cements sur la base d’un maximum de50 euros par personne et par jour. Au5 novembre 2009, 12 588 jours avecdéplacements ont ainsi bénéficié decette aide.Autre mesure du Plan Tempête, l’aideà la création d’aires de stockage pourle bois. Il s’agit là de créer ou de réha-biliter des infrastructures qui permet-tent de conserver les bois issus des cou-pes de chablis (arbres déracinés),plusde 40millions de mètres cubes après lepassage de Klaus.

* Aquitaine, Languedoc-Roussillon.

Suite aux dégâts causés dans tout le Sud-Ouest par la tempête Klaus du 24 jan-vier 2009, la Région a mis enplace un Plan tempête poursoutenir la filière bois déjàdurement touchée par la criseéconomique.

Ma planète

Le réseau de chaleur bois de Cas-tres fonctionne grâce aux ressour-ces de la forêt tarnaise, première

productrice régionale de bois. Enutilisant les ressources locales,le nou-veau système de chauffage collectif

permet de faire travailler les entre-prises des alentours et de réduire lescoûts liés au transport du bois. Lachaufferie est alimentée par unmélange de combustible bois : untiers de plaquettes forestières,un tiersd’écorces et un tiers de broyat depalettes.Avec son réseau qui s’étenddu quartier de Lameilhé au futurCentre Hospitalier Intercommunal,Castres dispose du premier réseaude chaleur bois urbain de Midi-Pyré-nées, d’une longueur record de10,5 km. Depuis 2005, la Région asoutenu la création de 21 réseauxchaleur bois en Midi-Pyrénées.Actuellement, 5 nouveaux projetssont à l’étude dans le cadre du Planrégional de soutien à la productiond’énergies renouvelables.

12 Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010

Après la tempête, la filière boisne connaît pas encore le calme

Un microcrédit pour rester mobileIl n’est pas toujours facile detrouver du travail ou même de leconserver lorsqu’on ne disposepas de véhicule et que lesmoyens de transport collectif nesont pas adaptés.Pour aider les personnes engrande difficulté d’insertion àrester mobiles, l’ADIE (Associationpour le Droit à l’InitiativeÉconomique) lance un créditspécifique « le microcréditpersonnel pour l’emploi ». Ce prêtd’un montant maximum de3000 euros accordé auxpersonnes n’ayant pas accès aucrédit bancaire « classique »permet de financer un permis deconduire, l’achat ou la réparationde moyens de locomotion oul’assurance d’un véhicule.

Avant d’étendre quasiment àtoute la France ce nouveaudispositif d’aide à l’emploi, l’ADIEl’a proposé dans 4 villes (Nancy,Saint-Malo, Périgueux, Nouméa).Résultat au bout de deux ansd’expérimentation: 60 % desbénéficiaires de ce prêtconsidèrent que celui-ci a joué unrôle déterminant d’insertion.En Midi-Pyrénées, deux postes deconseillers de l’ADIE ont étéspécialement créés pour gérerles demandes.Rappelons que l’ADIE, soutenuepar la Région, est une associationreconnue d’utilité publique quiaide les personnes exclues dumarché du travail et du systèmebancaire à créer leur entrepriseet donc leur emploi en octroyantdes microcrédits. Depuis sacréation en 1989, l’ADIE a permisla création de 75000 emplois.

Plus d’info au : 0800 800 566(appel gratuit à partir d’unposte fixe).

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« Penser global, agir local ». Midi-Pyrénées applique ce précepte depuis2000.Les politiques régionales tou-chent à tous les secteurs émetteursde CO2 : le transport – dont les TER-,l’habitat avec les bâtiments écono-mes mais aussi les lycées rénovés,l’in-dustrie, l’agriculture, etc. Elle s’estdotée en 2007 d’un Agenda 21 issude quatre années de concertation.Elle est par exemple la premièrerégion de France en nombre dechauffe-eau solaires et systèmes com-binés par habitant, avec plus de15000 installations chez les particu-liers. L’aide de la Région a joué unrôle dans ce résultat. Globalement,le 1er Plan Climat régional a favoriséla stabilisation des émissions de CO2en Midi-Pyrénées,en accompagne-ment de l’action des autres institu-

tions,des associations très actives surle terrain… Les conclusions deCopenhague seront traduites enobjectifs régionaux chiffrés dans le2e Plan climat de Midi-Pyrénées.Agir pour le climat, informationauprès de l’ARPE : www.arpe-mip.com ou 05 34 31 97 00

À la veille du Sommet de Copenhague, la Régionréunie en Assemblée plénière à la mi-novembre,a adopté à la quasi-unani-mité - 74 votes favorableset 8 abstentions - lesorientations de son 2e PlanClimat et un mémorandumpour Copenhague.

Midi-Pyrénées signepour le tourisme durableLa Région a rejoint en octobre le Réseau des régions européennespour un tourisme durable et compétitif.Créée en 2008 à l’initiative de la Région PACA, de la Catalogne et dela Toscane, l’association NECSTouR a pour objectif de favoriserl’échange d’informations et de bonnes pratiques entre les régionseuropéennes pour appliquer au tourisme les principes dudéveloppement durable (respect de l’environnement et du cadre devie des résidents locaux notamment). NECSTouR pourrait d’ailleursprendre part au projet expérimental Calypso, programme européenqui devrait permettre de mobiliser des fonds pour mener à bien desactions de tourisme durable et social en partenariat avec différentesrégions. Rappelons que le tourisme social implique aussi bien l’accèsdes lieux touristiques aux PMR* qu’une aide financière pour permettreaux personnes défavorisées de s’offrir des vacances. Midi-Pyrénées apar ailleurs accueilli à Toulouse les 3 et 4 décembre l’une des cinqréunions organisées par la Commission européenne pour sensibiliserles acteurs du tourisme à ces questions.* Personnes à Mobilité Réduite

Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 - 13

Ma planète

À l’origine de cette asso-ciation qui compteaujourd’hui huit salariés setrouve un constat:pendantdes années,on a arraché desmilliers d’arbres qui consti-tuaient le bocage pour pro-céder au remembrementdes exploitations agricoles.Mais on a oublié que cesmilliers d’arbres et de haieschampêtres avaient uneutilité.Ou plutôt une mul-titude d’utilités, commecelle par exemple de préve-nir l’érosion des sols, deretenir l’eau, de faire obs-tacle au vent,d’abriter unefaune nécessaire entreautres à la fertilisation descultures, ou encore demodeler le paysage. Pourrattraper le temps perdu,Arbres et Paysages 32 pro-pose son expertise à toute personneintéressée, qu’il s’agisse de particu-liers, d’entreprises ou de collectivi-tés… L’association ne plante pas elle-même les arbres mais aide à choisirune essence adaptée, passe com-mande et accompagne les premièresplantations.Avec le soutien notam-

ment de la Région, Arbres et Paysa-ges 32 a, depuis sa création, contri-bué à replanter 800 000 arbres dansle seul département du Gers. L’ini-tiative a fait florès et une fédérationnationale vient de voir le jour.Renseignements sur :www.afahc.fr

Savez-vous planterles arbres?

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Le bon arbre au bon endroit, telle pourrait être la devised’Arbres et Paysages 32, fondée en 1990 par une dizained’agriculteurs.

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Prêts pour Copenhague !

La conférence des Nations Unies sur leschangements climatiques se tiendra du 7 au 18 décembre 2009, à Copenhague.

14 Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010

C’est l’hiver ! Le massif pyrénéenrevêt son manteau blanc pour leplus grand plaisir des amateurs deglisse en tous genres. Les profes-sionnels du tourisme espèrent lesmêmes résultats qu’en 2008-2009,année de tous les records.Un ennei-gement jamais vu depuis 30 ans etun chiffre d’affaires des stations enaugmentation de 36% après deuxsaisons difficiles ont en effet renduleurs couleurs aux professionnelsdu blanc de Midi-Pyrénées. Cetteannée encore,tout est mis en œuvrepour que l’hiver soit réussi.Moder-nisation des stations, multiplica-tion des formules d’accueil,forfaitscompétitifs,efforts environnemen-taux : pour vous, la Région, les sta-tions de sports d’hiver et les parte-naires touristiques déplacent lesmontagnes !

Les Pyrénées ariégeoises, qui viventleur premier hiver depuis leur recon-naissance en tant que Parc NaturelRégional, accueillent la neuvièmeédition de la Journée Nationale de laRaquette à neige le 10 janvier.L’événement,organisé par les accom-pagnateurs en montagne d’Ariège-Pyrénées en partenariat,notamment,

avec le PNR des Pyrénées ariégeoi-ses,est placé sous le signe du partage :de la passion pour la randonnée enraquettes, mais aussi de l’amour dela nature et du métier d’accompa-gnateur.Prévue au Col de Port,prèsde Massat (09),cette sortie pour unerandonnée d’environ 2h vous inviteà découvrir la montagne dans le res-

pect de l’environnement et dans laconvivialité, avec en conclusion letraditionnel vin chaud. Et l’on vousprête les raquettes !Participation 3€ - gratuit pour lesenfants de moins de 12 ans. Informations : Stéphane GRO-CHOWSKI 06 84 05 28 75

[email protected]

C’est l’hiver, vive les Pyrénées !C’est l’hiver, vive les Pyrénées !

Vous voulez surprendre votre moi-tié pour la St-Valentin : ne cherchezplus et passez la nuit du 13 au 14 févrierdans un igloo ! C’est ce que ce que pro-pose, du côté de Luchon, du Mourtisou du Val d’Aran l’association Cul-ture Montagne aux amoureux… degrands espaces. Pour les familles, desoffres existent également à la journéeou à la demi-journée pendant lesvacances de Noël et d’hiver avec, auprogramme,des constructions d’abrisnordiques,des traversées de lacs gelésou encore des sorties trappeurs.Culture Montagne : 05 61 95 48 33ou www.culturemontagne.fr

Les pieds dans la neige,la tête dans les étoilesLe prestige du Pic du Midi est là pourl’attester : les Pyrénées offrent unposte d’observation du ciel d’unequalité incomparable, à tel point quece haut lieu de l’astronomie estcandidat au statut de « RéserveInternationale de Ciel Etoilé ».Pourquoi ne pas en profiter pendantvos vacances ? L’Astro Club Lourdaisvous y invite en organisant desobservations gratuites chaque week-end de février à la station duHautacam (65), en partenariat avecles clubs d’astronomie de Pau et deTarbes. Dès l’après-midi, lestéléscopes mis à disposition vousferont voir le ciel autrement ; vousserez ensuite aux premières logespour voir évoluer les couleurs ducrépuscule avant que ne commence,enfin, le grand spectacle nocturne desétoiles et des constellations. Retoursur Terre prévu vers 23 heures !

Observations les samedi 6,dimanche 14, dimanche 21 etsamedi 27 février. Astro ClubLourdais : 06 70 44 18 80 (PhilippePouzet)

Igloo sweet igloo

Découvrez le col de Port en raquettes

Station du Tourmalet de nuit.

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Vivre al païsspécial sports d’hiver

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ZOOM SUR…

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Vivre al païsspécial sports d’hiver

l’Escòla Occitana d’Ivèrn que’vs darendètz-vos a Foish deu 22 au 26de heurèr. En jornada : cors delenga, visitas toristicas en occitane talhèrs cant e dança que’vs ini-cian a la lenga. Lo ser,condes, bals o pèçasde teatre en lengaoccitana que’vs sonprepausats. Obèrta atots, l’escòla qu’auhe-reish la possibilitat de causir entadun « estagi » qu’inclueish totasaqueras activitats o entad ua for-mula « a la carta » : lo parat entàpetits e grans,per exemple,de dei-shà’s simplament en.hadar per lamagia d’un conde en occitan lotemps d’ua serada.

Contact : www.eoe-oc.org

En février, passez desvacances occitanes !l’Ecole Occitane d’Hiver vousdonne rendez-vous à Foix du 22 au

26 février. En journée :cours de langue, visi-tes touristiques enoccitan et atelierschant et danse vousinitient à la langue. Le

soir, des contes, bals ou pièces dethéâtre en langue d’oc vous sontproposés. Ouverte à tous, l’écoleoffre la possibilité d’opter pour un« stage » incluant toutes ces activi-tés ou pour une formule « à lacarte » : l’occasion pour petits etgrands, par exemple, de se laissersimplement envoûter par la magied’un conte en occitan le temps d’unesoirée.

« Bien que le chiffre d’affaires de l’ac-tivité touristique soit globalementen hausse ces dernières années, lenombre de touristes accueillis est enlégère baisse. C’est pourquoi nousavons entrepris une campagne sans

précédent,notamment pour conqué-rir et stabiliser notre clientèle espa-gnole qui représente déjà un skieursur cinq sur le versant français.Entredéveloppement durable, moderni-sation des équipements et nouvellesattentes en matière de loisirs, le tou-risme de montagne est actuellementen pleine mutation. Nous veillonsà ce que le versant français des Pyré-

nées dispose d’une offre diversifiée,incluant notamment le thermolu-disme et des alternatives au ski alpin. » Plus d’infos : www.pyrenees.net

Le calme, le silence, le besoin de seressourcer… Voici ce que proposentles espaces nordiques, à l’image deceux du plateau de Beille (09) ou deCauterets-Pont d’Espagne (65). Plutôtque de descentes à sensationscomme dans les stations de ski alpin,il est ici question de randonnées àskis, en raquettes ou en traîneau àchiens ou tout simplement de luge.La formule nordique permetd’apprécier en famille la beauté despaysages de montagne : pasétonnant que ces stations de skinordique aient attiré 30% devisiteurs supplémentaires la saisondernière ! www.lespyrenees.net

Les espaces nordiques

En heurèr, passatz vacanças occitanas !Le tourisme

dans les Pyrénéesfrançaises* c’est :

28 stations de ski de piste (dont 17 en Midi-Pyrénées)

16 stations de ski nordique(dont 9 en Midi-Pyrénées)

19 stations thermales et 6 centres thermoludiques dans larégion

11 stations de sports d’hivercertifiées ISO 14001 pour leurgestion environnementale enMidi-Pyrénées

8300 emplois salariés enmoyenne annuelle (dont 5100 enMidi-Pyrénées).

*massif pyrénéen des Régions Aquitaine,Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Pierre Castéras Président de laConfédération Pyrénéenne duTourisme et conseiller régionalde Midi-Pyrénées.

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BON A SAVOIR

•Il n’est pas nécessaire de payerpour faire de la randonnée enraquettes à neige. La majorité descircuits balisés est libre d’accès dansles stations de la région, comme àPeyragudes, Barèges ou Payolle-Campan. Renseignez-vous !www.pyrenees-pireneus.com

•Vous n’aimez pas lesembouteillages, La montagne non plus . Pour en finir avec le stressen voiture, la Région et la SNCF vousproposent la formule Skirail, qui vouspermet d’économiser 50% sur le billetde train et sur les remontéesmécaniques vers 13 stationspartenaires dont Superbagnères,nouveauté Skirail de la saison ! Une formule vers Peyragudes estégalement à l’étude. Contact TER au 0 891 677 677 ou www.ter-sncf.com

• Pas encore fixé sur vos vacances ?Pour vous aider, sachez que le coûtmoyen d’un forfait de ski journalier enMidi-Pyrénées est de 24,50 euros. Etpour 14,50 euros en moyenne, lescentres thermoludiques de la régionvous assurent deux heures de détentedans leurs jacuzzi, saunas, spas ouhammams. Si vous voulez prolonger leplaisir, testez donc le pouvoir relaxantd’un massage aux pierres chaudes, àquatre mains ou… au chocolat !www.lespyrenees.net

Lo ser, condes,bals o pèças deteatre en lengaoccitana que’vsson prepausats.

« Une campagne pour les Pyrénées sans précedent »

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Pour mettre au point leur plan d’actions,les services de la Région, en collaborationavec l’ensemble des partenaires concernés(chambre de commerce, chambre desmétiers, union des sociétés coopérativesde production, fédération bancaire…), ontidentifié les différents freins à latransmission et à la reprise d’entreprise. Ilest ainsi apparu que beaucoup dedirigeants voulant céder leur entreprisen’anticipaient pas suffisamment leurtransmission, qu’ils éprouvaient desdifficultés pour trouver un repreneur, quela détermination du prix de la cessionposait souvent problème. Quant auxcandidats à la reprise, ils sesentaient peu soutenus dans lebouclage financier de leursprojets, et quelque peudésorientés par la diversitédes organismes susceptiblesde les accompagner.Pour une meilleure lisibilité des

aides financières et logistiques, l’agenceéconomique de la Région « Midi-PyrénéesExpansion » a donc été désignée commeanimateur et coordinateur du planrégional Création-Transmission-Reprise,plus communément appelé« Entreprendre enMidi-Pyrénées ».

De la formation au prêt à taux zéro,une aide sur mesureDésormais, les candidats à la reprise d’uneentreprise en Midi-Pyrénées peuventbénéficier gratuitement de plusieurs heuresde conseil et de suivi personnalisés. Un siteinternet dédié permet à partir des donnéesrecensées par les chambres de métiers, leschambres de commerce et l’union régionaledes SCOP de recenser toutes les entreprisesà reprendre en Midi-Pyrénées, selondifférents critères de recherche: zonegéographique, secteur d’activité, prix de lacession, période. L’idée est naturellement

d’améliorer la visibilité entre candidatsau départ et candidats à la reprise,mais aussi d’assurer la fiabilité desinformations échangées.De leur côté, les cédants peuvent

bénéficier de la prise en charged’une évaluation financière

objective de leur entreprise,ceci afin de faciliter lesnégociations entre acquéreurset vendeurs sur le prix decession. Parmi les dispositifsfinanciers à leur disposition, lesrepreneurs peuvent, selon leur

activité, demander à bénéficierdu fond transmission de la Région

sous la forme d’un prêt d’honneur

complémentaire à taux zéro délivré par laPlate-forme d’initiatives locales de leurterritoire. Un coup de pouce qui peutpermettre de boucler un plan definancement et de concrétiser le projetd’une vie.Plus d’infos sur : www.entreprendre.midipyrenees.fr

« Small is beautifull ». Apparu dansles années 80 en réaction à une mon-dialisation économique qui n’en étaitqu’à ses débuts, ce slogan exprimebien le rejet de la déshumanisationdes rapports sociaux induite par lacourse au toujours plus gros, tou-jours plus grand,toujours plus loin.Beau le petit ? Certes… mais égale-ment vital ! Saviez-vous que la moi-tié du PIB national provient des peti-tes et moyennes entreprises (PME)?Et saviez-vous que ces mêmes PMEreprésentent les deux tiers desemplois ?

Du baby-boom au plan « Entre-prendre en Midi-Pyrénées »En Midi-Pyrénées, on recense plusde 105 000 sociétés. Parmi celles-ci,plus de 95 % comptent moins de 20salariés et 90% moins de 10 salariés.Or, ces petites et moyennes struc-tures,traditionnellement portées parla personnalité de leurs dirigeants,vont être confrontées à une problé-

matique inédite. Suitelogique du baby-boomdes années 50, plus duquart des dirigeants dePME de notre régiondevraient en effet semettre à la retraite dansles dix années à venir.Cephénomène va toucherplus de 72000 emplois !De nombreuses repri-ses d’entreprise sontdonc à prévoir. Or, latransmission d’entre-prise n’a rien d’évident:les cédants,tout commeles candidats à la reprise,rencontrent de nom-breuses difficultés, quipeuvent parfois faireobstacle au projet detransmission et mena-cer purement et simplement le main-tien de l’activité. C’est pourquoi leConseil régional de Midi-Pyrénéesa lancé,l’an dernier,son plan «Entre-

prendre en Midi-Pyrénées» en faveurde la création, de la reprise et de la transmission d’entreprise. Sonobjectif :accompagner et suivre 4000

projets chaque année.L’enjeu:déve-lopper l’activité économique etpérenniser plus de 100 000 emploisen 5 ans !

DécodageArtisanat, PME, PMI

Une multitude d’entreprisesde taille moyenne, voiremodeste, participent,quotidiennement et sanseffet d’annonce, au déve-loppement économique de nos régions.

Des chiffres et des aides

Rappelons que le plan« Entreprendre en Midi-Pyrénées »est financé par le Conseil régionalMidi-Pyrénées, l’Union Européenne(fonds européen de développementrégional), la Chambre Régionale deCommerce et d’Industrie Midi-Pyrénées, la Chambre Régionaledes Métiers et de l’Artisanat Midi-Pyrénées et Midi-PyrénéesExpansion, pour un budget annuelde 4,8 millions d’euros. Uninvestissement nécessaire, maisaussi rentable, étant donné lacentaine de milliers d’emploisinduits par ce plan d’actions.

Petites et moyennes entreprises : le poumon de l’économie attend la relève

Une boîte à outils au service de la reprisePortail internet, diagnostic financier, aide au montage des dossiers,accompagnement financier… À chaque difficulté, le plan « Entreprendre en Midi-Pyrénées » offre sa solution.

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DécodageArtisanat, PME, PMI

L’artisanat en Midi-Pyrénées compte107719 établissements représentantplus de 150000 actifs.Les emplois sala-riés de l’artisanat se répartissent entreles métiers du bâtiment pour 45%,lesservices pour 27%,la production pour

16 % et l’alimentation en commerceet restaurants pour 12 %.« Un chef d’entreprise de l’artisanatsur cinq est une chef d’entreprise,et un sur deux a moins de 45 ans.Cescinq dernières années, les créations

d’établissements en Midi-Pyrénéessont en forte hausse. Parallèlement,le quart des dirigeants de petite oumoyenne entreprise de Midi-Pyré-nées prendra sa retraite dans lesannées à venir.Les nouveaux talentssont donc les bienvenus », détailleClaude Gaits, conseiller régional etprésident de la commission « Arti-sanat, commerces et services ».

Artisanat des villes, artisanat deschampsQuand on parle d’artisanat,on songesouvent par réflexe au maintien del’activité en milieu rural.Que devientun village sans boulangerie,sans épi-cerie, sans café, sans marchand dejournaux? Mais la problématique estcomparable dans certaines commu-nes de banlieue et faubourgs degrande ville, où l’absence d’activitéde proximité, si elle ne conduit pasau déclin démographique, nuit à laqualité du cadre de vie de leurs habi-tants.Des opportunités de créations ou dereprises existent sur l’ensemble duterritoire de Midi-Pyrénées ! Lapreuve : dans notre région, plus de40% des emplois salariés de l’artisa-nat se trouvent en zone urbaine etplus de 15 % en zone périurbaine.

Située à Graulhet dans le Tarn,l’entreprise MECA-FORM est spécialisée dans le travail des métaux.Ellefabrique notamment des pièces pour les secteurs del’industrie,du bâtiment et du machinisme agricole.En 2008,son directeur Michel Leclerc,tout juste âgéde 59 ans,décide d’anticiper sur le long terme et cèdesa société à deux de ses collaborateurs.Comme toujours dans ce genre d’opération, les acqué-reurs doivent réunir des fonds. Pour compléter leursapports en fonds propres,ils trouvent MPC (Midi-Pyré-nées Croissance),société régionale de capital investisse-ment dans laquelle le Conseil régional est actionnaire àhauteur de 38 %, et FILTARN (fonds d’investissementlocal du Tarn). En misant dans ce qu’elles considèrentêtre une entreprise d’avenir, MPC et Filtarn visent unretour sur investissement après avoir contribué pendant

quelques années au développement de l’entreprise.MPCet FILTARN ont donc participé à l’opération de ces-sion en rentrant au capital de MECAFORM à hauteurde 30 %.

Une transmission… et un nouveau départPour pouvoir répondre à la demande de nouveaux sec-teurs, les nouveaux dirigeants ont par ailleurs souhaitése doter d’une machine d’usinage de grosse capacité.Autravers du dispositif des Contrats d’Appui Midi Pyré-nées mis en œuvre par la Région,ils obtiennent une dota-tion financière sur des crédits européens correspondantà 20 % de leur investissement. En contrepartie, l’entre-prise s’est engagée à maintenir l’activité sur le site,à orien-ter son développement sur des secteurs porteurs et à recruter 4 nouveaux salariés. Avec un effectif porté à35 personnes, pour un volume d’affaires de 4 millionsd’euros,c’est aujourd’hui chose faite… et tout le mondey gagne !

À Graulhet, une transmissionbien préparée

Vous fuyez les rapports aseptisés? Vous aimez le contact direct avec la matière,le client? Vous voulez vous sentir utile? Alors renseignez-vous sur les nombreusesopportunités de l’artisanat !

Bernard Raynaud,Vice-président de laRégion chargé du déve-loppement économique,du commerce et de l’artisanat.

« Les petites entreprises, l’artisanat et lecommerce de proximité jouent un rôlefondamental dans la qualité du cadre devie. Leur activité s’exerce au plus prèsdes besoins des habitants.L’accompagnement de cesentrepreneurs est aussi une questiond’aménagement du territoire : car aiderles entreprises de taille modeste, c’estsoutenir l’activité partout, et passimplement sur les zones d’emploi lesmieux établies. Enfin, l’activité deproximité permet de préserver et dedévelopper le lien social dans lesvillages, les quartiers… ce qui estinestimable ! »

Il a dit…

L’artisanat : des métiers passion

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Des aides multiples,une adresse unique!Parce qu’il existe une grande diversitéd’entrepreneurs, la Région propose,en parallèle à son plan d’action« Entreprendre en Midi-Pyrénées »,des mesures ciblées répondant àdifférentes situations: contratsd’appui pour les très petitesentreprises et l’artisanat, aides auxcommerces multiservices,renforcement des fonds propres,modernisation des pôles commerciauxet de l’artisanat…Pour vous aiguiller dans vosdémarches, une seule adresse:www.entreprendre.midipyrenees.fr

18 - Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010

Développement

Le hic – parce qu’il y en a un – c’estque la ville rose,2e ville universitairede France avec 113 000étudiants,peine à répon-dre à la demande. Faceà la situation, la RégionMidi-Pyrénées s’estengagée au côté de l’Étatà participer au finance-ment de programmesde construction et de rénovation derésidences universitaires.Pour cette

rentrée étudiante 2009/2010, 8338 jeunes ont pubénéficier d’un héberge-ment par le biais du CentreRégional des œuvres Uni-versitaire (CROUS) dont4290 en cités universitaireset 4048 en studios et appar-tements. Parmi les nou-veautés: le bâtiment C del’université de l’Arsenal àToulouse avec 200 cham-bres réaménagées. Entre2000 et 2006, un millier delogements ont été réhabi-lités ou construits. On peutciter la Résidence Clément-

Ader à Rangueil (250 logementsneufs) ou la cité universitaire

Chapou (178 réha-bilitations). Hors del’agglomération tou-lousaine,Albi et Cas-tres ont bénéficiéd’un programme de construction de140 logements neufs.

Pour la rentrée prochaine (octo-bre 2010), deux bâtiments réhabi-lités sur le site de Chapou offriront332 chambres. A Rangueil, les 212 hébergements de la résidenceTripode B accueilleront à nouveaudes étudiants et la constructiond’une nouvelle résidence rue ducolonel Roche permettra d’offrir502 logements supplémentaires.Enfin au premier semestre 2010,les travaux de deux nouvelles résidences démarreront sur desterrains mis à disposition gracieu-sement par la Région sur les sitestoulousains des lycées Hélène- Boucher et Renée-Bonnet, pour un total de 500 chambres en centre-ville

AvecMéco’Concept,construisez votremaison en briques…du jardin !

« On prend la terre de son jardin, onla passe au crible, on la met dans lamachine et on récupère les briques,c’est aussi simple que ça ». ThierryPerrocheau, le directeur de la jeuneentreprise Méco’Concept, est àl’origine d’une machine innovante,pratique et écologique. Cet engin de250 kg permet en effet de produire,sur place et sans ajout extérieur –hormis de la chaux pour certainesterres – 120 briques crues par heure,prévues pour s’emboîter sansciment. Et elle peut mêmefonctionner avec des panneauxsolaires ! La petite entreprise, qui apu développer son concept grâce ausoutien logistique et financier del’Incubateur de Midi-Pyrénées, seporte déjà très bien : « dès 2010,nous embaucherons un commercialet un dessinateur industriel » ajouteson directeur.

www.mecoconcept.comtel : 05 34 32 04 21

Rentrée étudiante : le logementtoujours une priorité

Outre le nombrede logementsproposés, lesefforts portentsur la qualité deces hébergements

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Juin 2009 : chambre du bâtiment C de la Cité universitairede l’Arsenal à Toulouse.

la Méco'Press.

Située à quelques centaines de mètresde cet établissement qui compterabientôt près de 1 400 élèves,elle per-met de rejoindre le métro, soit auxArènes (ligne A) soit à Ramonville-Saint-Agne (ligne B), ou encore depoursuivre vers la gare de Matabiauà l’Est ou l’Isle-Jourdain et Auch àl’Ouest. En plus des lycéens de Gallieni, ce nouvel arrêt bénéficieraégalement aux employés de la zoned’activités de la Route d’Espagne etde Bordelongue (5 300 personnes)et bientôt à ceux du Cancéropôle(4 000 personnes). C’est une largepartie du Sud-Ouest Toulousain,unsecteur de la ville en pleine renais-

sance après l’explosion d’AZF qui setrouve ainsi mieux desservi.22 trains s’arrêteront désormais cha-que jour à cette halte baptisée « Gal-lieni – Cancéropôle ». Les horairesont été définis pour cor-respondre au début et àla sortie de cours des élè-ves, et aux horaires detravail pour lesemployés. La halte Gal-lieni – Cancéropôleprofite aussi des pre-miers écrans dynami-ques Cati Navitia quipermettent d’informeren temps réel les voya-

geurs de l’arrivée du prochain trainet des éventuelles perturbations. Lecoût de cette opération a été pris encharge à 97 % par la Région Midi-Pyrénées.

Un an après son ouverture, le lycée polyvalent Gallieni, à Toulouse, sera dès le13 décembre doté d’une halte ferroviaire.

Le TER s’arrête à Gallieni

Halte Gallieni, quelques jours avant la fin des travaux.

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Avec des prix défiants touteconcurrence – de 136 € lachambre à 346 € le studio en moyenne – le logementen cité universitaire reste,essentiellement sur Toulouse,la solution d’hébergement laplus convoitée par une largemajorité de jeunes étudiants.

Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 - 19

Développement

Rencontres nationales du e-tourisme en Midi-Pyrénées : La région à lapage… web !« En France,91% des voyageurs s’in-forment sur Internet avant d’aller enagence. Le e-tourisme, soit tout cequi a trait au tourismepar le biais d’Internet,estdevenu incontournable »,explique Alain Bénéteau,vice-président de laRégion Midi-Pyrénéeschargé notamment dutransfert des technolo-gies et des NouvellesTechnologies de l’Infor-mation et de la Communication(NTIC).Organisée à Labège (31) parle Conseil régional et son agenceARDESI* les 17 et 18 novembre,l’édition 2009 des Rencontres a beau-

coup porté sur le phénomène dessites sociaux et communautaires dits« 2.0 », comme Facebook ou You-

tube. Saviez-vous, parexemple, qu’un quartdes internautes ayant vules vidéos des GrandsSites de Midi-Pyrénéesles a découvertes par cebiais ? Les Rencontresont également été lethéâtre, comme chaqueannée, de la remise des

Trophées du e-tourisme,récompen-sant les meilleurs projets en lamatière.

*Agence Régionale pour le Développementde la Société de l’Information

Julienne est partie en mars dernierà Barcelone pendant trois semaines.Ce voyage s’est effectué dans le cadrede sa formation. En2008, elle était en pre-mière année de brevetprofessionnel mentionfleuriste au CFA com-merces et services deBlagnac. « Nous étionshuit à partir à Barce-lone. Pendant unesemaine, nous avonstravaillé à l’école floralede Catalogne, où nousavons reçu une forma-tion pour la réalisation de bouquetsde mariage », explique Julienne.

« Puis,pendant deux semaines,nousavons été placées chez des fleuris-tes. Cette expérience a été très enri-

chissante ;car nous avonsdécouvert une autrefaçon de travailler. Il fal-lait s’habituer aux horai-res de travail, différentsdes horaires français »ajoute Julienne Gasc.

Plus d’info : www.midipyrenees.frou Région Midi-Pyré-nées, Direction de laformation profession-

nelle et de l’apprentissage au 05 61 33 50 50

Des stages à l’étrangerpour les apprentis

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Chercher un séjour, comparer les prix :de plus en plus de touristes passent parinternet pour organiser leurs vacances.

La 5ème édition de ces Rencontres a permis de faire lepoint sur le poids d’internet dans le secteur touristique.

www.ardesi.fr/-E-tourisme-www.tourisme-midi-pyrenees.comhttp://grandsites.midipyrenees.fr

Plus d’info

Comme d’autresapprentis,Julienne estpartie pendanttrois semainesà l’étrangerdans le cadredu programmerégional demobilité.

Après Languedoc-Roussillon, c’est au tour de Midi-Pyrénées deprésider aux destinées de la Communauté de Travail des Pyrénées(CTP), qui réunit les Régions françaises et les Autonomies espagnolesdu massif pyrénéen* ainsi que l’Andorre. La Région a dévoilé lesobjectifs de son mandat de deux ans à l’occasion de la réunion du 23 novembre, à Toulouse.

La Région s’est engagée, en premier lieu, à poursuivre les efforts demodernisation et de dynamisation de la CTP, initiés par Languedoc-Roussillon. Midi-Pyrénées formule ensuite ses objectifs selon deux axesprincipaux : conforter l’attractivité, l’identité et la visibilité des Pyrénées etaccompagner le développement durable du massif. Si le premier pointimplique, entre autres, la mise en place d’un véritable Plan marketing desPyrénées, incluant la réalisation d’un film promotionnel, ou encored’événements fédérateurs tels que des manifestations sportivestraversant la chaîne, le second passe par exemple par la création d’unobservatoire pyrénéen du changement climatique. La Région souhaiteproposer à ses partenaires la création d’un observatoir pyrénéen deschangements climatiques.* Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Pays Basque, Navarre, Aragon et Catalogne.

Un observatoire duclimat pour les Pyrénées

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Développement

Des matières plastiques écolos

Chaque année,les « Inn’Ovations »,récompensent les talents de Midi-Pyrénées.

En trente ans bientôt,si le nom de ceconcours a quelque peu varié,le prin-cipe reste inchangé : aider les entre-

prises, les jeunes créateurs, les labo-ratoires publics qui innovent ! L’en-jeu est de taille car en matière dedéveloppement économique, l’in-novation est souvent « le truc enplus » qui peut faire la différence.Organisée par l’agence régionaleMidi-Pyrénées Innovation et finan-

cée par la Région, la 29 e édition duconcours régional de l’innovationest venue saluer sept projets inno-vants.Parmi les lauréats, il faut citerl’entreprise Swim Protec qui emploieaujourd’hui 70 salariés dont 50 enMidi-Pyrénées. Ce spécialiste desabris de piscines télescopiques hautde gamme a décroché le « Grandprix » doté de 50 000 euros pouravoir imaginé un abris plat de pis-cine type terrasse mobile,une inno-vation qui a son importance dans unmarché très concurrentiel.

Des idées parfois simples

Autre talent : Sandrine Lavignedirectrice de Planicook,une sociétéde services en ligne originale,récom-pensée dans la catégorie « Coup decœur » .Après un licenciement éco-nomique, cette cadre commercialea créé son propre emploi de cyber-

conseillère en partant du constatsimple que des tas de gens se deman-daient chaque soir ce qu’ils allaientbien pouvoir manger.Pour un abon-nement de quelques euros, l’utilisa-teur de son site obtient en fonctionde ses préférences alimentaires, dela typologie de sa famille ou encorede ses problèmes de santé des menustous conçus par des médecins et dié-téticiens.Le site Planicook.com per-met aussi d’imprimer les recettes,d’établir une liste de courses et unbudget pour éviter tout gaspillage!Le site compte 2500 clients danstoute la France. « Il s’agit d’un outilsimple qui peut permettre de réa-liser jusqu’à 30% d’économie parsemaine sur le budget alimentaired’une famille. Aujourd’hui aveccette récompense de 10 000 eurosje vais pouvoir poursuivre le déve-loppement du site »,a expliqué San-drine Lavigne lors de la remise destrophées.

Plus d’info sur : www.mp-i.fr

Innovation : le truc en plus !

Christophe Chelle, responsabled’AB7,respire après le trou d’air pro-voqué par la crise. En 2008, l’entre-prise qui fabrique des produits vété-rinaires,de droguerieou pour les piscines areçu l’aide de laRégion à travers deuxcontrats d’appui, l’un« PME » et l’autre« Innovation ». « Lepremier nous a permis de faire d’im-portants investissements matérielset d’ouvrir un poste-clé de directeurdes ventes, le second de développerde nombreux projets en rechercheet développement » explique Chris-tophe Chelle.AB7 est passée experte dans la tech-nologie des « polymères actifs »,per-

mettant par exemple de réaliser unbracelet contenant un répulsif anti-moustiques. Elle a également pudévelopper des matières plastiques

« vertes », conçues àpartir de végétaux.L’entreprise, qui aembauché récem-ment 5 personnes,vaencore recruter en2010. Enfin, AB7

n’hésite pas à faire travailler des per-sonnes handicapées en collaborantavec deux CAT*.

* Centre d’Aide par le Travail

AB7 a développé des matières plastiques écolos à partir de végétaux.

« Après une année 2008 difficile, notre chiffre d’affaires est aujourd’hui en hausse de 20% ».

L’entreprise debiochimie de Deyme(31) a bénéficié dedeux contratsd’appui en 2008.

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Sandrine Lavigne directrice de Planicook, lauréate dans la catégorie coupde cœur des trophées « Inn’Ovations »

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Développement

Pour découvrir leur nouvelle usine,ils n’auront pas eu beaucoup de che-min à parcourir puisque les travauxont consisté à réaménager les deuxbâtiments qu’ils occupaient déjà surle site « Soule » de Bagnères-de-Bigorre, et à les relier entre eux en

construisant 2 600 m2 de nouveauxlocaux. Au final, la société Pommierdispose désormais d’un nouvel outilde travail plus moderne, plus fonc-tionnel et surtout plus économe enénergie. Les toits de l’usine ont eneffet été recouverts de 473 panneaux

solaires,ce qui permettra de couvrir70 % de la facture annuelle de l’usinePommier. Un système de pompe àchaleur permettant de récupérerl’énergie a également été installé.Ce projet, porté par la Commu-nauté de Communes de la Haute-

Bigorre, a notam-ment reçu le soutiende la Région au tra-vers d’un contratd’appui immobilier,dispositif spécifiquepermettant de sou-tenir et d’accompa-

gner les projets immobiliers desentreprises de Midi-Pyrénées.

Visite des bâtiments de la société S.APommier le 12 octobre 2009 en présence de Martin Malvy, présidentde la Région Midi-Pyrénées entouré deClaude Miqueu, président du Comitédépartemental de développement écono-mique des Hautes-Pyrénées et de (àgauche) Michel Hibon, PDG du groupeCahors, propriétaire de SA Pommier.

Dénicher un stage en entrepriserelève parfois du parcours du com-battant. Pour aider les lycéens desfilières technologiques et profession-

nelles mais aussi les collégiens de troi-sième (option découverte profes-sionnelle) à trouver leur bonheur,le rectorat de Toulouse vient de

lancer un site internet spé-cial. Cette « banque de sta-ges » en ligne répertorie prèsde 500 000 entreprises sus-ceptibles d’accueillir des sta-giaires en Midi-Pyrénées etdans les départements limi-trophes. Une « short list »d’un millier d’entre ellesayant déjà ouvert ses por-tes à un élève est égalementdisponible. Enfin, pour lesentreprises elles-mêmes,il est possible d’avoir accèsau calendrier des stages dechaque établissement sco-

laire et de poster une offre.

Rendez-vous sur http://banquedestages.ac-toulouse.fr/

ErratumPour illustrer un article consacré dans len°35 de "Midi-Pyrénées Info" au boom desservices à la personne, l'équipe du journal a utilisé une photo relative à l'associationHanima or celle-ci, organise des séjours(loisirs) sportifs, culturels pour despersonnes handicapées, n'œuvre donc pasdans le secteur des services à la personne.

Un site internet pour trouver un stage

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Le saviez-vous ?La Région lance régulièrement desappels à projets qui concernent desdomaines très variés : culture,innovation écologique, économie,alimentation et santé…L’objectif deces dispositifs est de permettre à desacteurs du public ou du privé(associations, laboratoires derecherche, entreprises…) de réaliserdes opérations qu’ils n’auraient pas eules moyens de mener à bien sans cecoup de pouce financier. Dernièrement, neuf projets ont parexemple été retenus dans le cadre del’appel à projet Epicéa 2010, dontl’objectif est d’encourager larecherche et le développement dansle domaine des matériaux composites,de plus en plus utilisés dans laconstruction des avions ou desautomobiles notamment.

Pour connaître la liste des appels àprojets en cours, rendez-vous surwww.midipyrenees.fr

Les 71 salariés de la société Pommier, spécialisée dans lafabrication d’appareillage électrique, se sont installés dansdes locaux flambant neufs dès le mois d’août dernier.

Une nouvelle usineà Bagnères

Pour la huitième annéeconsécutive, plus de 15 000 lycéens et apprentis deMidi-Pyrénées soit 602 classesparticipent à l’opération« jeunes au cinéma ». Cerendez-vous annuel estl’occasion de découvrir ou deredécouvrir trois œuvrescinématographiques. Auprogramme de l’édition2009/2010 : « Freaks- lamonstrueuse parade», film desannées 1930, le « Petitlieutenant », et « GrizzlyMan » sortis tous les deux en2005. L’objectif de cetteopération, rendue possiblegrâce à un partenariat aveccinquante salles de cinéma dela région, est de sensibiliser lesjeunes à la diversité et à larichesse du 7e art tout endéveloppant leur sens critique.Des rencontres avec desprofessionnels sont égalementprévues.

Moteur, ça tourne pourles jeunes

Les toitsde l’usineont étérecouvertsde 473panneauxsolaires

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ransmise par l’ordicentral, uneimpulsion électroneuronale réveilleJoan Docc, 16 ans. Il ouvre les yeux.Sur l’écran-mur de son cubicle, ladate s’affiche. 3 septembre 2289.

Joan jette un œil par la fenêtre. Depuis son 292e

étage de la tour Gaillac, il peut voir, au loin, lachaîne des Pyrénées qui marque les limites de lamégaloville de Midipyr.

Pendant que les robots domestiques s’affairentà le nettoyer et à le nourrir d’injections protéi-niques, il songe à sa journée : quelques exerci-ces matinaux, avec le programme Sportcorps ;une rencontre avec ses amis dans un bar vir-tuel de Ouèbe ; une réunion avec ses familiensgrâce à l’intercom de la tour.Ensuite, il profiterasans doute d’une Histoire Numérique HauteDéfinition, qu’il choisira parmi le catalogue

gigantesque de l’ordicentral.Mais, sur l’écran-mur, un message clignote :AUJOURD’HUI, PROGRAMME LYCÉE.Lycée ? Mais qu’est-ce que c’est ? s’interroge Joan.Branché sur ses ondes cérébrales, l’ordicentral réa-git à sa question silencieuse ; la voix de la consoleannonce :« Vous avez terminé le programme d’apprentis-sage Collège 3.0. Vous accédez maintenant auniveau suivant, Lycée 2.1 »Joan est perplexe. Jamais il n’a entendu parler decette application. La plupart des programmespédagoactifs se déroulent par induction hypno-mentale. Jusque-là, il ne s’est jamais posé de ques-tion sur ce qu’il apprenait pendant son sommeil.D’où vient qu’aujourd’hui, l’ordicentral lui signi-fie expressément qu’il doit consacrer du temps àce fameux « lycée » ?Mentalement,Joan demande des précisions.L’or-dicentral fouille dans sa banque de données,et luidonne les informations suivantes.Lycée : terme issu du grec ancien. Désignait audépart un gymnase où le philosophe Aristote et sesdisciples se promenaient.Aristote ? Un gymnase ? Joan ne comprend pas.Nom donné en 1802 par Napoléon aux établis-sements d’éducation secondaire. Remplacent lesÉcoles Centrales instituées par la Révolution.Joan secoue la tête.Ces noms lui disent bien quel-que chose,mais de quoi parle l’ordicentral? D’une

22 Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010

Il était une fois…

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2289, ou une brèvehistoire des lycées en Midi-PyrénéesAu rythme des réformes, des avancées, des débats, des progrès,l’histoire des lycées en Midi-Pyrénées a suivi celle de l’Enseignement en France. Aujourd’hui compétence de la Région, leurs bâtiments témoignent de cette continuelle modernisation. À vos pupitres! Une petite histoire en forme de fiction futuriste documentée, écrite par Manu Causse…

Illustrations Christelle Riethmuller

Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 - 23

pression du doigt, il passe en mode « histopano-rama ». Une voix s’élève alors de la console, et semet à raconter.

L’élite de la NationJusqu’à la Révolution de 1789, l’enseignementsupérieur,préparatoire à l’Université,était assurédans des établissements nommés « Collèges »,tenus par des congrégations.En 1795,la Conven-tion,peu encline à accepter la mainmise des reli-gieux sur l’éducation, décide de remplacer cescollèges par des « écoles centrales »,accueillantdes élèves de 12 à 18 ans. Il y en aura une danschacun des 83 départements récemment créés.Ces écoles centrales sont souvent implantéesdans les locaux des anciens collèges. C’est lecas de celle d’Albi, qui deviendra plus tard lelycée Lapérouse,ou encore decelle de Cahors, aujourd’huicollège Gambetta.Ouverts surle monde, ces établissementsdoivent disposer d’une biblio-thèque, d’un jardin, d’un« cabinet de sciences expéri-mentales » (l’ancêtre du labo-ratoire) et même d’un « cabi-net d’histoire naturelle».C’estdans un tel cabinet, par exemple, qu’en 1800,avant son transfert de Rodez pour Paris, a étérecueilli Victor, le célèbre « enfant sauvage »trouvé dans les forêts de l’Aveyron.

Albi, Rodez, Cahors… Joan Docc reconnaît avecstupéfaction les noms de certaines tours de Midi-pyr. Il tente de s’imaginer l’époque où ces quar-tiers étaient des villes à part entières, avant quela concentration urbaine ne pousse l’administra-

tion centrale à créer la méga-loville où il vit. Il tente des’imaginer dans lapeau d’un enfantsauvage, ou même

d’un élève

de ces fameux« lycées »… À cetteépoque, on pouvaitvivre ailleurs quedans son cubicle.

C’était peut-êtreça, la fameuse« liberté »?Comme poursouligner ses

pensées, l’ordi-central poursuit

son exposé.

Liberté,égalité,fra-ternité. Les Écoles

centrales de laConvention

tentent d’illustrer, voire depromouvoir cette devise enformant de nouvelles élites.Comme beaucoup desambitions de la Révolu-tion,elles peinent à s’orga-niser. Néanmoins, ellessont marquées,aussi bienpour les élèves que pourles professeurs, par unegrande liberté.Une trop grande liberté,peut-être, puisqueNapoléon décide de lesremplacer par des éta-blissements à la disci-pline quasi-militaire.C’est la loi du 11 floréal

anX (1er mai 1802) qui mar-que la création des premierslycées. Il faudra pourtantdavantage que la volonté del’empereur pour que ceslycées voient le jour : ainsi, cequi deviendra le lycée Pierrede Fermat, à Toulouse, n’estinstallé dans un ancien col-lège de Jésuites qu’en 1806,

sous le nom de Lycée Impérial ; de 1814 à 1848,suite à la Restauration, il deviendra CollègeRoyal, puis Lycée national (1848-1853), rede-viendra Lycée Impérial de 1853 à 1870,avant dereprendre et de garder le nom de Lycée nationalde Toulouse.Ainsi, les bouleversements politiques duXIXe siècle font de l’enseignement secondaireun objet de débat entre ceux qui souhaitent lelaisser aux mains des congrégations et ceux quiressentent la nécessité d’un enseignement d’État.En 1850, tout en laissant leur autonomie aux

lycées privés, la loi Fallouxfait le point : « Les établissements publics d’instruction secondaire sont les lycées et les col-lèges communaux ; les lycées sont fondés etentretenus par l’État,avec le concours des dépar-tements et des villes. »C’est donc l’État qui régit l’enseignement secon-daire public ; les lycées deviennent des viviersoù se recrute la future élite de la nation.Élite qui,il faut le dire, se veut au départ exclusivementmasculine : il faut attendre la loi Sée, en 1880,pour voir instituer des lycées de jeunes filles.Ceux-ci accentuent encore une tendance à l’aug-mentation du nombre des élèves:de 1820 à 1880,en effet, les effectifs quadruplent. Il est donctemps,pour l’État,d’investir de nouveaux lieuxpour en faire des établissements d’éducation.En Ariège, Foix et Pamiers se disputent l’hon-neur d’accueillir un lycée de garçons :Foix l’ob-tiendra en 1882. Le lycée sera achevé en 1887,alors que les premiers élèves ont déjà commencé

En 1795, la Convention,peu encline à accepter

la mainmise des religieuxsur l’éducation, décide

de remplacer ces collègespar des « écoles

centrales », accueillant desélèves de 12 à 18 ans.

…les lycées

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Il était une fois… les cours. Dans le mêmetemps,à Toulouse, le lycée dejeunes filles Saint-Sernins’installe dans l’hôtel Dubarry,tandis qu’à Montauban, l’ar-chitecte Émile Vaudremerconçoit le lycée Michelet(1886),historiquement le pre-mier établissement de filles dela région.Entre 1880 et 1900, de nom-breux établissements sontconstruits.La hausse des effec-tifs et le succès des lycées neconnaîtront qu’une terriblepause : la Grande Guerre,quivide villes et campagnes d’unepartie non négligeable de leur jeunesse.Ce bouleversement de la pyramide des âges etdes populations masculines et féminines entraî-nent des changements dans le système éduca-tif.Ainsi,en 1924, le ministre Léon Bérard pro-pose une réforme de l’enseignement supérieur,où les jeunes filles pourront suivre le même pro-gramme que les garçons,et accéder ainsi en nom-bre au baccalauréat.Le 31 mai 1933, la loi étend la gratuité à l’ensei-gnement secondaire. Moins de 3 ans plus tard,la scolarité devient obligatoire jusqu’à 14 ans.C’est le début d’une hausse des effectifs dans leslycées,ainsi que du nombre de bacheliers.Il s’agitd’offrir une éducation avancée à la plus grandepartie de la population.

La Résistance dans les lycéesJoan Docc interrompt un instant la transmis-sion de l’ordicentral. Il peine à se représenter lasignification de toutes ces informations.Dans sonmonde individualisé, tous les cours se déroulent àdomicile, par le biaisde programmes d’ap-prentissage standar-disés. L’idée que l’onpuisse regrouper lesélèves par classe d’âge,avec un but commun,ne lui est pas fami-lière ; au XXIIIe siècle,on ne s’instruit quedans un but précis,pour se former à destâches particulières.Visiblement,ce n’étaitpas le cas dans les siè-cles précédents. Etcette idée de gratuitéde l’enseignement…ainsi, les adolescentsdes XXe et XXIe siècle n’avaient pas à s’acquitterdes énormes frais d’enseignement qui contrai-gnent la plupart des jeunes de Midipyr à vivre dansun minuscule cubicle ?Néanmoins, le programme d’information reprendautomatiquement :

Or, qui dit éducation dit aussi conscience. Aucours de la Deuxième Guerre Mondiale,de nom-

breux lycées,en particulier dans la région,consti-tuent des centres de résistance. Professeurs etélèves se liguent contre l’occupation.RaymondBadiou (qui deviendra maire de Toulouse à lalibération) Paul Debauges et Jean-Pierre Ver-nant,figures de la Résistance dans le Sud-Ouest,sont tous trois enseignants au lycée Fermat. ÀRodez, le lycée Foch soustrait un certain nom-bre de jeunes juifs aux persécutions des Nazis ;à Montauban, Louis Sabatié et Ernest Bonnet,élèves au lycée Ingres et membres de la PAN(Phalange Anti-Nazie),sont arrêtés et meurenten 1944.Joan Docc laisse son regard vagabonder à traversla minuscule fenêtre de son cubicle.Des élèves,desprofesseurs, réunis dans un même élan, dans unevolonté de résister, de s’opposer à la barbarie…Les lycées dont lui parle l’ordicentral n’étaient pasque des lieux où l’on rassemblait des élèves, maisaussi des espaces où l’on formait des citoyens, desesprits.

La fin de la Guerre engendre le baby-boom ; en1959,l’enseignement devient obligatoire jusqu’à16 ans. De fait, les lycées, qu’ils soient « géné-raux » ou « professionnels » se multiplient ets’agrandissent ; de nombreux établissementssont créés. Ces nouvelles constructions se fontsouvent dans l’urgence,et la standardisation desconstructions a parfois des conséquences terri-

24 Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010

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Établissements:• 244 lycées

146 publics, dont 17 lycées agricoles, et98 privés sous contrat, dont 23 lycéesagricoles

Effectifs:• 109100 lycéens (2008-2009)

85338 dans le public, dont 5550 enlycées agricoles, 23821 dans le privésous contrat, dont 4568 en lycéesagricoles

Formations:• 538 formations professionnelles

et technologiques(385 dans le public, dont 60 en lycéesagricoles, 153 dans le privé souscontrat, dont 42 en lycées agricoles)

• 81,6 % de réussite au bac général(soit 3,2 points de plus que la moyennenationale 78,4 %), et 67,6 % au bactechnologique (5,3 points de plus que lamoyenne nationale), en 2008-2009.

Aides et dotations:• 118000 chéquier-lecture gratuits,

pour les livres scolaires des lycéens etapprentis,

• 17950 bourses régionales depremier équipement

• 28300 ordinateurs dans les lycées

• 80 « lycées numériques »:Dorénavant, des ENT (EspacesNumériques de Travail) permettentd’accéder 7 jours sur 7, depuis sondomicile aussi bien que dans les locaux,aux ressources pédagogiques del’établissement. De 40 « lycées numériques » en 2008,on est passé à 80 à la rentrée 2009; en 2011, tous les lycées publics enseront équipés.

Les lycées deMidi-Pyrénées en chiffres…(ou ce que n’a pas ditl’ordicentral)

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Salle d’enseignement du Lycée agroalimentaire de La Roque (12).

Lycée agri-viticole de Riscle (32).

…les lycées

bles, comme au cours de l’incendie du collègePailleron (6 février 1973), dont la structure«modulaire» n’a pas résisté aux flammes.Dansla région Midi-Pyrénées,néanmoins,on pensedéjà au confort des lycéens et à l’implantationharmonieuse des nouveaux bâtiments dans lesvilles. C’est l’époque où estconstruit,par exemple,le lycéeDéodat de Séverac (1960),remarquable par sa sobriété etson parc arboré, ou le lycéeFonlabour,à Albi.L’architectetoulousain Louis Cazelles,avecle lycée Guynemer à Toulouse,le LEP Sixte-Vignon à Aureil-han et le lycée technique professionnel de Saverdun,propose quant à lui des établis-sements mêlant la brique et lebéton,comme pour mieux ins-crire l’architecture régionaledans la modernité.

Des lycées HQEMai1968 fait évoluer les men-talités : on se préoccupe decommunication, d’échange,d’ouverture.C’est sur ces basesque seront conçus et réalisésles lycées «modernes» commeceux de Toulouse-Lautrec (1975) et Jolimont(1980) à Toulouse,tous deux œuvres de l’archi-tecte Roger Taillibert, qui utilise une architec-ture polygonale pour proposer des espaces plusfluides et modulables,symbolisant l’ouverturenouvelle des lycées sur le monde.Cette tendance s’accentue avec la décentralisa-tion et,en 1986,le transfert des compétences del’État vers les Régions. C’est désormais lesConseils régionaux qui s’occuperont de l’entre-tien de tous les établissements d’enseignementsecondaire,qu’ils soient privés ou publics,ainsique de la construction des lycées publics. Unchangement institutionnel qui favorise,partouten France,la rénovation des « bahuts ».De 1986à 2006,Midi-Pyrénées multiplie par 10 la dota-tion des lycées.En 2009,42 % du budget régio-nal est consacré à l’éducation et à la formation.Cette nouvelle donne permet la rénovation denombreux lycées,souvent devenus vétustes,maisaussi la création d’établissements marqués par

une volonté de fonctionnalité, de bien-vivre etpar une attention portée aux normes de sécu-rité et environnementales.Le lycée profession-nel Jean-Durroux à Foix-Ferrières marque letournant de cette ambition ; il annonce le pro-gramme de construction des années 2000,avec

des établissements respec-tant les normes HQE(Haute qualité environne-mentale),qui se poursuivraen 2004 avec le lycée Saint-Exupéry de Blagnac – pre-mier lycée public de l’aéro-nautique en France -, lelycée Pierre-Bourdieu deFronton, le lycée Claude-Nougaro de Caussade ; lelycée professionnel agricolede Riscle (2006), le lycéeFrançoise de Tournefeuilleet le lycée Jean-Pierre Ver-nant de Pins Justaret (2007),ainsi que le lycée Gal-lieni à Toulouse et lelycée de Fonsorbesen 2008.

D’un doigt rageur,Joan Docc inter-rompt la trans-

mission de l’ordicentral ; la colèrele gagne. Ce qu’il vient d’appren-dre sur les lycées dans sa ville,danssa région, lui montre à quel pointces lieux ont été des centres de vie,au cœur des préoccupations socia-les, politiques et citoyennes ; maisdans son XXIIIesiècle froid et robo-tisé, tout cela a…Tout cela a…

Et soudain, Joan ouvre les yeux. Lesoleil du matin entre dans sachambre; sa mère l’appelle depuisla cuisine.Nous sommes le 3 septembre2009 et Joan entre aujourd’huien seconde au lycée Gallieni.Et,vu le rêve qu’il vient de faire,il se dit qu’il a bien de lachance…

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Zoom sur…

le lycée Gallieni80 % d’une classe d’âge au niveau du bac.Ce mot d’ordre, lancé en 1986 par Jean-PierreChevènement et repris par ses successeurs, aentraîné une augmentation massive du nombre deslycéens, que ce soit dans les filières générales,technologiques ou professionnelles. En Midi-Pyrénées, on a enregistré 3900 lycéenssupplémentaires entre 2001 et 2007, et unecroissance similaire est prévue entre 2007 et 2015.Il s’agit donc pour la Région non seulementd’entretenir, rénover et améliorer lesétablissements existants, mais aussi d’en créerde nouveaux. Inauguré en 2007, le lycée Gallieni,à Toulouse, fait partie, avec les lycées deBlagnac, Fonsorbes, Fronton, Pins-Justaret etTournefeuille, de ce programme de construction.

L’environnement du futurLe travail des architectes Vasconi et Schinko,associés au cabinet toulousain LCR, pour

remplacer l’ancien lycée détruit par l’explosiond’AZF a été récompensé en 2009 par le Prixd’architecture de Midi-Pyrénées, à l’occasion

des 23e journées de l’architecture.Le lycée Gallieni s’inscrit dans une démarche deconstruction durable, suivant les normes deHaute Qualité Environnementale avec ladiminution des rejets polluants dans l’air etdans l’eau, la mise en place d’une charte« chantier vert », la protection contre lesnuisances acoustiques, l’éclairage naturel deslocaux, des isolations performantes ou encore lalimitation des dépenses en énergie…Plus encore, le lycée Gallieni est conçu pouraccueillir des élèves dans un environnement àla fois agréable et performant: tout, depuisl’orientation des bâtiments jusqu’à lacirculation, a été pris en compte pour offriraux lycéens de Midi-Pyrénées desconditions de vie et d’étudesincomparables » explique HuguesBauchy, conseiller régional, président

de la commission « Établissements ».Et si le futur des lycées,

c’était ça?

Vue de nuit du Lycée Gallieni à Toulouse.

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Grâce au 1% artistique, il y a desœuvres d’art dans bon nombre deslycées de la Région. Ici, Kaléidoscopede Jérôme Basserode.

26 Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010

GROUPE PS

Orientations budgétaires : solidarité et responsabilitéDes incertitudes pesantes…Réforme des collectivités territoriales, suppression de la Taxe Profes-sionnelle : deux décisions du gouvernement qui hypothèquent lourde-ment la construction du budget 2010 de notre Région.La Taxe Profession-nelle,c’est la moitié des ressources fiscales directes,57% pour Midi Pyrénées.Sa suppression est programmée.Au moment où nous devons construirele budget 2010, nous ne savons rien de la nature ni du montant des recet-tes qui lui seront substituées.Pour autant, les Midi-Pyrénéens attendent de la Région qu’elle continueà soutenir l’activité économique, à honorer ses engagements sociaux, àpoursuivre son appui aux territoires, à accompagner la formation et larecherche,à renforcer ses politiques de développement durable, à valori-ser ses ressources culturelles, naturelles et touristiques.

Soutenir l’activité et préparer l‘avenir :800 millions d’euros sur deux ans ont été mobilisés, en juin, afin d’aidernos concitoyens à résister à la crise et à soutenir durablement l’emploi etl’économie régionale.100 millions d’euros d’investissement sont consacrés aux lycées.85 millions d’euros pour l’engagement d’un nouveau programme trien-nal en faveur de la formation professionnelle.220 millions pour le développement du transport collectif, en accen-tuant nos efforts sur le plan Rail.Majoration de 30% des aides aux investissements des projets des commu-nes et des communautés de communes pour le développement harmo-nieux des territoires.Nos orientations budgétaires pour 2010 restent écrites sous le signe de lavolonté et de la responsabilité.Apprendre en Midi-Pyrénées dans les meilleures conditions reste une prio-rité absolue.Dans les lycées,il faut poursuivre l’effort en matière d’écono-mies d’énergie, d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, depromotion des produits alimentaires de qualité dans la restauration sco-laire.Les dispositifs d’aides en faveur des familles,chéquier lecture,boursepremière équipement,sont plus que jamais nécessaires,parce qu’ils contri-buent efficacement à l’égalité des chances.Avec la formation professionnelle, malheureusement plus sollicitée quejamais dans ce contexte de crise, se prépare l’avenir et se ravive l’espoir demaintenir et de créer les emplois de demain.Bien vivre dans notre région, cela suppose un aménagement équilibré denos territoires et un soutien à leur potentiel de développement.

Une gestion financière reconnueUn récent rapport de la chambre régionale des comptes nous désignecomme la région la moins endettée de France, et l’agence indépendantede notation « Public Evaluation System » nous nomme comme la régionla mieux gérée.Selon les magistrats,depuis 1999 notre Région a su accroî-tre son auto financement et ainsi résister à la perte de la maîtrise d’une par-tie de ses ressources propres tout en maintenant un endettement parti-culièrement faible.Ces évaluations rassurantes nous invitent à poursuivredans la voie d’une ambition régionale maîtrisée.Pour 2010, quelles que soient les vicissitudes du gouvernement, face auxenjeux de la crise économique, nous réaffirmons notre engagement, auxservices des Midi-Pyrénéens, sur des politiques solidaires et responsablespour répondre à une triple exigence économique,écologique et sociale.n

Marc CarballidoPrésident du Groupe Socialiste

Contacts : 22, boulevard Maréchal Juin 31406 Toulouse Cedex 4Tél. : 05 61 33 54 07 ou 05 61 33 57 31 Fax : 05 61 33 54 08e-mail : [email protected]

GROUPE PRG

Midi-Pyrénées : une Région dynamique et bien géréeCréée par la loi de 1982 relative à la décentralisation, la Chambre Régio-nale des Comptes a reçu pour mission d’assurer le contrôle des comptesdes collectivités locales.Dans une démocratie vivante,ce rôle est capital pour garantir la transpa-rence et améliorer la qualité des politiques publiques locales.Son rapport d’observations sur la gestion de la Région Midi-Pyrénées autitre des exercices 1998 et suivants a été débattu lors de la dernière Assem-blée Plénière.Ce qui ressort au premier chef c’est que « la situation finan-cière de la Région apparaît de fait particulièrement satisfaisante tout aulong de la période 1999-2007 ».Autrement dit, la Région est bien gérée.Rappelons que Midi-Pyrénées estla Région la moins endettée tout en étant une de celles qui investit le plus,contribuant ainsi à faire de Midi-Pyrénées un des territoires les plus dyna-miques, qu’il s’agisse de croissance démographique ou de vigueur éco-nomique. Et cela, en dépit d’un contexte institutionnel défavorable quise traduit par une croissance exponentielle de ses charges liée aux trans-ferts de compétences non intégralement compensés.Demain, les Régions seront confrontées à des évolutions législatives sus-ceptibles de porter atteinte à cette bonne santé par la remise en cause deleur autonomie financière.Les Radicaux de Gauche rappellent leur attachement à ce que la collecti-vité régionale puisse continuer à mener toutes ses politiques au service desterritoires et des citoyens. n

Contact : [email protected]

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Les textes qui sont publiés dans cette rubrique relèventde la seule responsabilité des groupes politiques signataires. Ils ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité du Conseil régional Midi-Pyrénées.

Tribune"Le génie du temps",

sculpture de Michelangelo Pistoletto devant l'Hôtel de Région.

Midi-Pyrénées Info - Décembre 2009/Janvier 2010 - 27

Conseil régionalExpression des groupes politiques

libreGROUPE PC ET PARTI DE GAUCHE

Tous ensemble pour la poste !Voici quelques semaines plus de deux millions de personnes,à travers toutle pays, ont affiché massivement leur attachement au service public de laPoste lors d’une grande « votation citoyenne ». Parmi eux, de nombreuxhabitants de Midi-Pyrénées.Le pouvoir sarkozyste a traité par le mépris cette expression forte de la volontépopulaire répondant à l’appel du comité national contre la privatisation dela Poste composé de plus de 60 organisations (syndicales, associatives etpolitiques). Et, début novembre, la majorité de droite du Sénat a rejeté leprojet de référendum formulé par l’ensemble des élus de gauche.Pour faire face à cette attitude provocatrice la mobilisation doit se pour-suivre et s’accentuer.Car l’exemple de France Telecom illustre,trop souvent de manière tragique,les méfaits de la logique de privatisation à laquelle le gouvernement veutsoumettre la Poste.D’ailleurs,depuis des années déjà,celle-ci est contrainteà des pratiques mercantiles qui l’éloignent de ses missions de service publicQuoi qu’en disent Sarkozy, Fillon et leur ministre Estrosi, préposé à lacasse postale,l’avenir du service public mérite un large débat public afin quechacun puisse se prononcer démocratiquement sur une question essen-tielle d’intérêt général. n

Groupe communiste et du parti de gaucheTél. : 05 61 33 54 13. Mail : [email protected]

GROUPE UMP-NI

Adapter notre politique de formation pour atténuer les effetsde la criseLa formation professionnelle continue est un enjeu de société majeur.NotreRégion – qui y consacre une part importante de son budget (140 millionsd’euros,hors apprentissage) – permet,chaque année,à plus de 23000 fem-mes et hommes (90% de demandeurs d’emploi et 10% de salariés) de béné-ficier d’une formation qualifiante.Cependant,la crise que nous traversonsaffecte profondément l’économie régionale et doit nous conduire à adap-ter notre politique de formation à destination des demandeurs d’emploiet des salariés précaires dont le nombre ne cesse de croître.Notre Région a récemment mis en place,en partenariat avec l’État,les orga-nisations patronales et syndicales ainsi que les organismes paritaires col-lecteurs agréés, un fonds expérimental, baptisé Qualification Plus, des-tiné à financer le maintien des salaires et le coût des formations pédagogiquesdes salariés au chômage partiel engagés dans une formation. Il faut allerplus loin et réviser le programme régional des formations profession-nelles conçu en 2006.Veiller à ce que l’accès à la formation soit uniforme sur l’ensemble duterritoire régional en étoffant le réseau de maisons communes emploi for-mation (MCEF).Approfondir le dialogue avec les fédérations professionnelles afin que l’of-fre de formation soit en adéquation avec les besoins des entreprises.Mettre l’accent sur la sécurisation des parcours professionnels pour aiderles entreprises fragilisées à former leurs salariés.Cibler les publics prioritaires : demandeurs d’emploi éloignés du mar-ché du travail, salariés précaires, seniors, jeunes sortis du système sco-laire sans qualification.

Accroître le nombre de bénéficiaires du dispositif d’aide à la validation desacquis de l’expérience (VAE).Flécher les financements vers les métiers de demain, en particulier ceuxliés aux services à la personne et à la croissance verte.Améliorer l’évaluation des formations dispensées.Telles doivent être nos priorités au cours des prochains mois. C’est ainsique nous ferons de la formation professionnelle continue une véritablearme anti-crise et un outil efficace au service du développement écono-mique de Midi-Pyrénées. n

Gérard TREMEGE - Président du groupe UMP non-inscritsE-mail : [email protected]

GROUPE UDF

Moderniser l’organisation territo-riale du pays oui, mais pas audétriment des territoires rurauxIl est en effet nécessaire de remodeler l’organisation des régions,des dépar-tements,et des communes,pour la rendre plus efficace,plus lisible par nosconcitoyens, et plus économe, conduisant ainsi à un véritable aménage-ment du territoire.Mais, il est aussi nécessaire de considérer les territoires ruraux et les zonesde montagne, notamment par :- une représentativité institutionnelle liée aux espaces et non à la population- une solidarité nationale donnant un maximum d’équité; je prends l’exem-ple de la taxe carbone qui pénalisera les familles, les entreprises agricoles,artisanales et commerciales des zones rurales.Devant la diminution des solidarités nationales liées au chantier de laréforme territoriale,les régions devront peut-être demain,renforcer l’or-ganisation des équilibres des territoires. n

Gilbert CAYRON – Conseiller Régional UDF - Tél. : 05 61 33 52 62

GROUPE FN

Pas de ruralité sans agriculteursEn 1988, Midi-Pyrénées comptait 121 400 actifs agricoles contre envi-ron 60 000 de nos jours, la réforme de la PAC négociée en 2003 par legouvernement socialo-communiste de M. Jospin et signée par l’UMPn’ayant fait qu’accroître cette tendance.Le Front National a toujours dénoncé cette situation et soutenu le monderural, et pas seulement à la veille d’élections pour faire du racolage élec-toral à l’instar de nos dirigeants.En effet, nous demandons depuis des années que les agriculteurs aientdroit à un revenu équitable, comme le prévoyait initialement l’article 33du traité de Rome, et donc que les prix soient défendus par une Europeprotectrice qui appliquerait la préférence communautaire et aurait commeobjectif l’indépendance alimentaire de nos nations.Malheureusement, l’Europe ultralibérale défendue par l’exécutif régio-nal n’a de cesse de combattre ces principes d’indépendance alimentaire etde préférence communautaire.Le groupe FN demande donc :que l’aide exceptionnelle soit allouée à l’ensemble des agriculteurs sinistrésl’ouverture d’un grand débat sur la place de l’agriculture dans notre région.n

Groupe FN - 05 61 33 54 75 - [email protected]

Quels rapports entretenez-vousavec Midi-Pyrénées ?

C’est un pays que j’ai appris à décou-vrir grâce à ses richesses gastrono-miques naturellement ! Vous savez,j’ai grandi en Lorraine etj’habite dans le centre de la Francemais évidemment je voyage partout.Je me suis intéressé à Midi-Pyrénéesen m’intéressant aux vignerons de

Saint-Mont. J’ai été fasciné par leurentêtement à vouloir travailler leursvignes pour offrir des produits dequalité.J’aime ici aussi le travail qui a étéfait sur le Porc noir de Bigorre pourfaire revivre une race qui était entrain de disparaître.Ce qui a été faitest vraiment exceptionnel et il fautle dire.

Quel souvenir gardez-vous devotre participation à la Sisqa l’année dernière ?C’était la première fois que je venaisà ce salon de la sécurité et de la qua-lité alimentaires et je dois dire quej’ai été littéralement bluffé ! Blufféà tel point que j’ai voulu revenircette année. La Sisqa est l’exemplede ce qui devrait être fait partoutailleurs. La réussite de cet événe-ment vient, je crois,en grande par-tie de la volonté pédagogique de sesorganisateurs d’expliquer l’agricul-ture et l’importance de la qualitédes produits. Cette volonté péda-gogique n’existe même pas au salonde l’agriculture de Paris ! À la Sisqail y a une vraie rencontre entre lemonde urbain et le monde rural.Letravail qui a été fait pour créer et fairevivre ce salon est remarquable.

Vous êtes connu comme le défenseur du bien manger et des produits de qualité. Vosdétracteurs vous reprochent defaire de la pub pour une enseignediscount de la grande distribution.Que répondez-vous ?

Je réponds plusieurs choses. Depuis1986, j’essaie d’améliorer l’alimenta-tion de mes concitoyens et je ne chan-gerai jamais.Bien manger ne doit pasêtre réservé à une élite qui a du pognon.Moi je sais que des familles disposentde moins de 9 euros par jour pournourrir quatre personnes. C’est uneréalité.Pour améliorer l’alimentation,il faut rééduquer les gens à la cuisine,aux choses simples mais il faut aussipousser l’agroalimentaire et la distri-bution à offrir des produits de meil-leure qualité.Je ne me suis pas engagéaux côtés de ce discounter pour l’argent. Je n’en ai pas besoin. Mon

dernier livre s’est très bien vendu,suf-fisamment pour me permettre de finirma vie tranquillement. On l’ignorepeut-être mais je ne fais pas que de lapub pour cette enseigne. Je les aide àchanger leurs gammes de produitspour améliorer la qualité. Plusieursfois par semaine,je vais goûter des pro-duits et rencontrer des producteursfrançais. J’ai obtenu la suppressiond’additifs dans des produits phares.

Comment voyez-vous l’avenir de la chaîne producteur/distribu-teur/consommateur ?Nous sommes à un virage et il ne fautpas le louper.C’est le retour du com-merce de proximité, des supérettesen centre-ville.Je crois que les inter-médiaires sont la mort de la grandedistribution.Il faut créer des centra-les d’achats plus proches des lieux dedistribution.Il faut essayer par exem-ple de mettre en place des platefor-mes de maraîchage à proximité dessupermarchés.Les distributeurs ontbesoin d’aide pour faire ce travail etpour trouver des produits de qualitébon marché.

À quelques jours des fêtes de find’année et des repas d’exceptionqui vont avec, que pourriez-vousproposer à nos lecteurs ?

Évidemment chez vous plus qu’ail-leurs la tradition du foie gras est bienancrée. Mais on peut très bien ima-giner un repas de fêtes sans forcé-ment opter pour des produits aussinobles. Si on n’en a pas les moyensmieux vaut se tourner vers des pro-duits moins prestigieux mais de qua-lité.Je pense par exemple à un alicot.

Vous voulez dire aligot ?Non, un alicot. C’est une sorte deragoût avec des abats de volaillescomme les cous, les gésiers, les aile-rons et les foies. On laisse mijoterdeux ou trois heures ! C’est très bonet ce n’est pas cher. Ce qui comptependant les fêtes c’est l’amitié,le par-tage. Il ne faut pas l’oublier !

Rencontre

À quelques jours du Salon de la Sécurité et de la Qua-lité Alimentaires qui se tiendra du 10 au 13 décembreau Parc des Expositions de Toulouse, Jean-Pierre Coffe,présent en Midi-Pyrénées pour l’événement, répond ànos questions.

Jean-Pierre Coffe à la Sisqa « J’ai voulu revenir cette année ! »

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Sisqa 2008 : Jean-Pierre Coffe à la rencontre des cuisiniers des lycées de Midi-Pyrénées.