Microangiopathiesnon classiques · 2012. 6. 30. · Physiopathologie de l’APSN Daugas E. Atlas de...
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1
Pr L Frimat-Service de Néphrologie([email protected])
Microangiopathies non classiques
Quiz
1. Citer un facteur favorisant la survenue d’une MAT au cours de la sclérodermie.
2. Citer 2 médicaments pouvant être responsables de MAT, de façon non exceptionnelle.
3. Quel est le mécanisme des MAT par irradiation ?
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Étiologie & physiopathologie des MAT
Toxiques•Exo/endotoxines•Neuraminidase•Virus (HIV)•Anticorps•Complexes immuns•Médicaments
Anomalies congénitales
•Facteur von Willebrand•Facteur H•Complément
Lésion de la cellule endothéliale
Perte des propriétés antithrombotique et anticoagulanteActivation leucocytaire
Consommation du complémentEnhanced vascular shear stressAbnormal vWF fragmentation
MAT
Étiologie & physiopathologie des MAT
Autres anomaliesAnomalies congénitales
Lésion de la cellule endothéliale
Perte des propriétés antithrombotique et anticoagulanteActivation leucocytaire
Consommation du complémentAbrasion vasculaire
Fragmentation anormale du vWF
MAT
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Lésions glomérulaires de MAT au stade précoce
Noël LH. Atlas de pathologie rénale
Thrombose de l’artériole et du pôle vasculaire, étendue jusqu’aux capillaires glomérulaires
Noël LH. Atlas de pathologie rénale
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Aspect compact et volumineux
des glomérules
Noël LH. Atlas de pathologie rénale
Nécrose glomérulaire
Noël LH. Atlas de pathologie rénale
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Nécrose fibrinoïdede la paroi vasculaire
Thrombose avec fibrine
dans la paroi vasculaire
Noël LH. Atlas de pathologie rénale
Diagnostic différentielDiarrhée, vomissement, pâleur, purpura, anurie, signes neurologiques
Thrombopénie, anémie hémolytique, LDH, schizocytes
Diarrhée sanglanteIRASignes neuro absents
Ø DiarrhéeSignes neuro +++
GrossesseMaladie systémique
HIVCancer
Médicaments
SHU typique (D+) lié à une exotoxine
PTT, SHU atypique (D-)
avec anomalie du complément
Forme secondaire
Bon pronostic Toujours EPPronostic réservé
Trt étiologique± EP
Pronostic réservé
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Diagnostic différentielDiarrhée, vomissement, pâleur, purpura, anurie, signes neurologiques
Thrombopénie, anémie hémolytique, LDH, schizocytes
Diarrhée sanglanteIRASignes neuro absents
SHU typique (D+) lié à une exotoxine
Bon pronostic
Diagnostic différentielDiarrhée, vomissement, pâleur, purpura, anurie, signes neurologiques
Thrombopénie, anémie hémolytique, LDH, schizocytes
Diarrhée sanglanteIRASignes neuro absents
Ø DiarrhéeSignes neuro +++
SHU typique (D+) lié à une exotoxine
PTT, SHU atypique (D-)
avec anomalie du complément
Bon pronostic Toujours EPPronostic réservé
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Diagnostic différentielDiarrhée, vomissement, pâleur, purpura, anurie, signes neurologiques
Thrombopénie, anémie hémolytique, LDH, schizocytes
Diarrhée sanglanteIRASignes neuro absents
Ø DiarrhéeSignes neuro +++
GrossesseMaladie systémique
HIVCancer
Médicaments
SHU typique (D+) lié à une exotoxine
PTT, SHU atypique (D-) avec anomalie du complément
Forme secondaire,non classique
Bon pronosticToujours EP
Pronostic réservé
Trt étiologique± EP
Pronostic réservé
Plan
1. HTA maligne (NAS maligne)2. Sclérodermie & crise rénale sclérodermique3. Toxiques4. Anticorps antiphospholipides & LED5. Irradiation6. Infections7. Cancer8. Grossesse9. Syndrome POEMS10. Maladie de Castleman
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Cas Clinique
Un chauffeur livreur de 29 ansPère : Infarctus du myocarde à 37 ans
1996Baisse de l’acuité visuelle
220/140 mmHgCréatininémie : 170 µmol/l
Hémoglobine : 8,2 g/dlPlaquettes : 42 000 / mm3
FO : œdème papillaire bilatéral
Cas Clinique
LOXEN® / EUPRESSYL®
140/80 mmHg
Echographie cardiaque : HVG isoléeSchizocytes : 1%
Haptoglobine : 0,17 g/lMyélogramme normal
HématurieProtéinurie : 1,76 g/24h
Complément normalAuto-anticorps : négatif
Ac anti-phospholipides : négatifHémostase normale
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Cas Clinique
Acrosyndrome sans RaynaudCapillaroscopie => Pas de sclérodermie
Biopsie rénaleArtériosclérose sévère, Fibrose interstitielle
Glomérulosclérose
Noël LH. Atlas de pathologie rénale
Cas Clinique
Cibacène® / Ténormine® / Loxen®
Créatininémie : 250 µmol/l
1998 HD
1999 Transplantation rénale
Douleurs abdominales
2009 Reprise HD
2010 Décès : Infarctus du myocarde
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HTA maligne
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Définition• Diastolique ≥ 140 mmHg• Contexte d’HTA résistante• Fréquence en diminution• Fait partie des urgences hypertensives
• En l’absence de traitement, 50% de décèsESH 2007. J Hypertens 2007
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Mécanisme• Diminution de l’activité ADAMTS-13
Van den Born BJH et al. Hypertension 2008
Mécanisme
• Corrélation négative : diminution ADAMTS-13 et fonction rénale => atteinte endothéliale
• Réduction de la synthèse de NO• Augmentation de la consommation de NO• Augmentation des taux circulant de facteur von
Willebrandt
Van den Born BJH et al. Hypertension 2008
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Histologie
• Atteinte prédominante des vaisseaux préglomérulaires et des artères interlobulaires
• Artères : hyperplasie mucoïde de l’intima et nécrose fibrinoïde
• Aspect en bulbe d’oignon• Ischémie glomérulaire, hyperplasie de l’appareil
juxta-glomérulaire
Van den Born BJH et al. Hypertension 2008
Crise rénale sclérodermique
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France91 crises rénales sclérodermiques vs 427 contrôles
Crise Rénale Sclérodermique
– HTA :78,0%– Encéphalopathie hypertensive : 58,2%– MAT : 56%– Associée à une corticothérapie intensive : 70,3% vs 36,5% contrôles (p<0,001).
– Dialyse : 53,8%– Dialyse définitive : 40,2%
Guillevin L. Rheumatology 2012
Survie patient
Guillevin L. Rheumatology 2012
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Toxiques
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Cas Clinique
Un homme de 59 ansHépatocarcinome
Bevacizumab : 7,5 mg/kg
Diminution taille de la tumeur et de l’αFP
Ratio Protéinurie/Créatininurie : 3400 mg/gApparition d’une HTA
nécessitant une trithérapieCréatininémie : 200 µmol/l
Ht : 41% - Plaquettes : 103 000 mm3
PBR : MATEremina V et al. NEJM 2008
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Eremina V et al. NEJM 2008
Conséquences endothéliales de l’inhibition du VEGF
Anticancéreux1. Mitomycin C (2 à 10% des cas), dose-dépendant
2. Anti-VEGF : Bevacizumab, Sunitinib (protéinurie : 20 à 60% (néphrotique : 2%), HTA : 5 à 30%)
3. Tamoxifène
4. Bléomycine
5. Cisplatine
6. Gemcitabine*, Deoxyxorfomycin*, Méthyl-CCNU*, Daunorubicin*, Cytosine arabinoside*
* Exceptionnellement décrit
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Autres1. Ticlopidine/clodiprogel
2. Quinine (hypersensibilité, 20% de décès)
3. Interféron-α
4. Inhibiteurs calciques
5. OKT3
6. Contraceptifs oraux*, pénicilline*, rifampicine*, métronidazole*
* Exceptionnellement décrit Kojouri K et al. Ann Intern Med 2001Gottschall JL et al. Am J Hematol 1994
Quinine
Kojouri K et al. Ann Intern Med 2001Gottschall JL et al. Am J Hematol 1994
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Syndrome des anticorps antiphospholipides
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Définition du SAPL• Définition :
1) Au moins un événement thrombotique artériel ou veineux ou un événement obstétrical
2) Présence d’un anticoagulant circulant ou d’un anticorps antiphospholipide
• Atteintes rénales dès la description initiale en 1986
– En présence d’une maladie systémique (Lupus), l’imputabilité ne peut être distinguée entre APL et maladie.
– Attribuables au APL uniquement si SAPL primaire
– Description détaillée depuis une dizaine d’années
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Définition du SAPLConsensus Statement 2004
Miyakis S et al. J Thromb Haemost 2006
Définition du SAPL• Définition :
1) Au moins un événement thrombotique artériel ou veineux ou un événement obstétrical
2) Présence d’un anticoagulant circulant ou d’un anticorps antiphospholipide
• Atteintes rénales dès la description initiale en 1986
– En présence d’une maladie systémique (Lupus), l’imputabilité ne peut être distinguée entre APL et maladie.
– Attribuables au APL uniquement si SAPL primaire
– Description détaillée depuis une dizaine d’années
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Les thromboses peuvent toucher tout l’arbre vasculaire artériel et veineux.
• Pulmonaires : embolie, infarctus, hémorragies alvéolaires, SDRA, HTAp• Neurologique : démence vasculaire, AIT• Dermatologiques : nécrose, livedo• Obstétricales : avortement, RCIU, HELLP, prééclampsie• Cardiaques : valvulopathie, coronaropathie, myopathie• Osseuses : ostéonécrose• Endocriniennes : insuffisance surrénale• Hépatiques : infarctus, Budd-Chiari• Ophtalmologiques : thrombose artère ou veine de la rétine• Syndrome catastrophique : défaillance multiviscérale secondaire à
thrombose multiple (MAT)
La thrombose peut affecter l’ensemble de l’arbre vasculaire rénal
de façon aiguë ou chronique.
• Infarctus rénal• Sténose des artères rénales avec ou sans HTA• Atteintes rénales au cours du SAPL (APSN)• Thrombose de la veine rénale• Syndrome catastrophique• Dialyse• Transplantation
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Incidence de l’atteinte rénaleau cours du SAPL
• Incertaine, car :
– Thrombopénie }
– HTA } contre-indiquent la PBR
– Risques de complication }
• Probablement très fréquente
– 72% dans le syndrome catastrophique
Les Apl sont hétérogènes, retrouvés chez le sujet normal comme en pathologie.
Alchi B. NDT 2010
Type de thrombose Mécanismes
Activation persistante
de la coagulation
Génération de thrombine
Interférence avec le système anticoagulant
Résistance à la protéine C
Réduction de l’action fibrinolytique
Activation plaquettaire
Liaison avec les épitopes plaquettaires
Augmentation ratio thromboxane / prostacycline
Augmentation des marqueurs de l’activation
Atteintes de la paroi des
vaisseaux (endothélium,
inflammation)
Apoptose
Sur-expression des molécules d’adhésion
Activation du complément
Athérosclérose accéléréeLiaison oxydative au macrophages
Augmentation de l’épaisseur intima/média
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En pratique • Mesure :
– anticardiolipine (ELISA)
– anti béta 2 glycoprotéine 1 type IgG ou IgM (ELISA)
– Anticoagulant circulant (non mesuré en cas de traitement anticoagulant)
• Prédiction de la thrombose ?
– Odd Ratio : 11 si ACC vs 1,6 si Apl
– Odd Ratio : 42,3 si ACC /β2GP1 vs 1,6 si ACC /non β2GP1
– APSN peut survenir chez un sujet ayant un APL connu ou être la 1ère manifestation du SAPL.
Physiopathologie de l’APSN
Daugas E. Atlas de pathologie rénale
Artères : thrombi et embols
Veines : thrombose in situ
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L’hypertension est :
• Très fréquente (> 90%)• Dans le SAPL primaire comme secondaire
• Justifie la réalisation d’imagerie spécifique (doppler des artères rénales)
• Peut correspondre à une atteinte rénale parenchymateuse
• Peut être maligne et répondre à des traitement spécifiques
APSN des artères de gros et moyen calibre
Infarctus rénal• Douleurs lombaires sourdes latéralisées avec nausées, vomissements
• Fièvre• HTA• Hématurie macroscopique• Anurie si rein unique• Élévation des LDH• Imagerie : échodoppler, angioscanner ou angioIRM• Traitement :
• +/- thrombo-aspiration (avt 48h)• Avk : INR entre 2 et 3
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Sténose de l’artère rénale
• HTA du sujet jeune• HTA du sujet connu pour un APL• Non athéromateuse• Associée à des signes d’hyperaldostéronisme• Associée à un souffle lombaire• Imagerie : échodoppler, angioscanner ou angioIRM• Traitement : revascularisation
Cas clinique
Une patiente de 51 ans vous est adressée
en consultation pour une insuffisance rénale.
• TVP + EP en 1999
– SAPL
– AVK
• HTA en décembre 2006
• Traitement :
– Préviscan, Cotareg , Détensiel, Zanidip
12/2006 03/2007 06/2007 02/2008
Créatinine
plasmatique220 230 290 340
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Examens urinaires
• Protéinurie : 0,41 g/24h
• Hématurie microscopique
• Haptoglobine normale
• Absence de schizocytes
• LDH normaux
• Echo: 2 reins de taille et d’échostructure normales
• Doppler: pas de sténose
Auto-immunité
– AAN + 640 (nl<80)
– AC anti ADN natif nég
– AC anti ENA nég
• SSA, SSB, Sm, RNP, Scl70
– AC anti cardiolipine > 100 U
GPL (normale <10)
– Ac antiβ2 glycoprotéine 1
> 60 U (normale <10)
• Déficit en protéine S (forme IIb)
• C3 C4 normaux
• AC anti muscle lisse nég
• Ac anti mitochondrie nég
• ANCA nég
• Absence de mutation
– du facteur V Leiden
– du gène de la prothrombine
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53 gl+
3 PAC
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CONCLUSION
� Atrophie néphronique modérée à sévère
� Nombreux glomérules ischémiques
� Thromboses artérielles et artériolaires récentes ou organisées
Mme M (3)� TTT
� Augmentation du PREVISCAN objectif INR entre 3 et 4 vs 2.5
� Pas revue, pas de bilan , prochaine cs le 21 nov
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APSN par atteinte artériolaire et capillaire
• PBR par voir transjugulaire : risque vs rendement
• APSN : maladie vaso-occlusive intrarénale non
inflammatoire avec lésion d’âge différent
– Thrombose aiguë (30%)
– Thrombose chronique (75%) qui progresse avec
atrophie corticale
• 2 spécificités histologiques qui peuvent coexister
1. Hyperplasie intimale fibreuse spécifique
Artère interlobulaires
Intima épaissie par de la fibrose
Prolifération de cellules musculaires lisses
Lumière sténosée, occlusion partielle, revascularisation
Daugas E, Nochy D. Atlas de pathologie rénale
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Hyperplasie intimale fibreuse
Lésion obstructive fibreuse de l’artériole préglomérulaire
de type hyperplasie intimale fibreuseDaugas E, Nochy D.
Atlas de pathologie rénale
Microangiopathie thrombotique
Lésions vasculaires d’âges différents, artériolaires en voie
de détersion, glomérulaires chronicisées réalisant des
doubles contours avec espaces clairs Daugas E, Nochy D. Atlas de pathologie rénale
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Association Lupus & APSN
• Description très ancienne• Fréquente (1/4 des cas)• Associée à ACC ou APL• Survenue simultanée ou dissociée• Sévérité plus importante :
– HTA +++– Fibrose tubulo-interstitielle
Diagnostic différentiel
En aiguë :
• Crise rénale aiguë de la sclérodermie
• Néphroangiosclérose maligne avec MAT
• Néphropathie vasculaire (cocaïne)
• MAT : Infection, SHU atypique , Médicaments
En chronique
• Très ≠ / néphroangiosclérose secondaire à l’HTA (artère
fibreuse, pas d’hyperplasie, ni de thrombose)
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Traitement
• Pas d’échange plasmatique ou autre
• Pas d’effet des corticoïdes sur la thrombose
• Anticoagulation définitive
– INR : 2 à 3 ou 3 à 4 ?
– Aspirine ?
– Adhésion +++
• Traitement du facteur déclenchant (infection)
• Traitement de l’HTA
• Néphroprotection (iSRA)
APSN veineuse
• Atteinte uniquement des veines rénales, • Pas d’atteinte veineuse intraparenchymateuse
• Douleurs lombaires sourdes homolatérales• Absence d’HTA• Varicocèle• Contexte de thrombose
• Imagerie : échodoppler, angioscanner ou angioIRM• Traitement :
• Héparine• Avk : INR entre 2 et 3
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Syndrome catastrophique
• 1% de la totalité des SAPL• Rein affecté dans 70% des cas
– IRA– HTA sévère– Protéinurie + hématurie– si PBR = MAT
• Traitement :– Anticoagulation élevée– Corticothérapie– Échange– Immunoglobulines
• Mortalité 50%
Transplantation
• SAPL = risque élevé de thrombose (15%)• Rechercher un APL avant la greffe• Traitement hypocoagulant à mettre en balance avec le risque hémorragique
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Références
• Daugas E et al. Antiphospholipid syndrome nephropathyin systemis lupus erythematosous. J Am Soc Nephrol 2002;13:42-52
• Miyakis S et al. International consensus statement on an update of the classification criteria for definite antiphospholipid syndrome. J Thromb Haemost 2006;4:295-306
• Alchi B et al. What nephrologists need to know about antiphospholipid syndrome. Nephrol Dial Transplant 2010;25:3147-3154
Irradiation
5
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Irradiation dans le contexte de greffe de moelle osseuseAltération sévère à type de mésangiolyse
et de micro-anévrismes capillaires
Infection
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Caractéristiques cliniques
• SHU atypique (rares épisodes de diarrhée)
• Atteinte pulmonaire fréquente
• Infections invasives à S. pneumoniae (36 pneumopathies,
15 méningites)
• Séquelles : rénales, neurologiques et hépatiques
• Taux de mortalité : 26.5 %
Physiopathogénie
• 1977: Klein, Lancet
Mise en évidence de l’antigène Thomsen-Friedenreich à la surface des GR et des glomérules par immunofluorescence directe
Hypothèse: rôle de la neuraminidase de S. pneumoniae
activation de l’antigène T par clivage de l’acide sialique
• 1983: Novak, Pediatr. Pathol.
Activité neuraminidase : positive sur 3 souches de SP-SHU
négative sur 125 souches témoins (1 à 12 mois)
----> production variable de neuraminidase
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• 1989 : Mc Graw, Pediatr. Nephrol.
Augmentation des concentrations plasmatiques d’acide sialique
Aggravation de l’hémolyse par transfusion de plasma non déplété en anti-T et/ou de culots globulaires non lavés
---> apport de l’antigène T globulaire et/ou de l’anticorps naturel
• 1996 : Vigier, Nephron
Test de Coombs direct positif: fortement présomptif de SP-SHU
(89 % des cas décrits)
----> SP-SHU : hémolyse immunologique----> test de Coombs direct est négatif dans les SHU
autres
Bacterial (or viral ?) neuraminidasedepletion of NANA and exposure of T antigen
Erythrocytes PlateletsGlomerularendothelium
Plasmaproteins
Agglutination by naturallyoccuring anti-T-antibody
Directtoxiceffect
Denaturation
Hemolytic Thrombopenia Kidneyanemia damage
Possible role of T antigen in HUS (Contr. Nephrol, 1983)
Pathogénicité du syndrome hémolytique et urémique secondaire à une infection à S. pneumoniae
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Neuraminidasede S. pneumoniae
Enzyme / Substrat
• exoglycosidase (action sur des résidus terminaux)
• acide sialique = acide N, O acétyl neuraminique
principal acide sialique présent dans les tissus humains constituant des glycoprotéines et des glycolipides
OCOO-
OH
H
H
H
OH
NH
H
OHOH
H
H
H2COH
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PspA
Hyaluronate lyase
CbpA
AutolysinNeuraminidase
PsaA PspC
Pneumolysin
Cell wallCell membraneSchematic diagram of the virulence factors of S. pneumoniae (Microbiol. Mol. Biol.Rev. 2001)
Facteurs de virulence de S. pneumoniae
Neuraminidases de S. pneumoniae
• Protéines monomériques de surface (Camara, Infection and Immunity, 1994)
NanA (nanA) NanB (nanB)
_______________________________________________________________
Poids moléculaire 108 kDa 75 kDa
(fragment actif 85 kDa)
Activité max. pH= 6.5 à 7 pH = 4.5
Structure protéique 1035 AA 698 AA
_______________________________________________________________
• La région C terminale de NanAcontient un domaine de liaison au peptidoglycane, caractéristique des cocci à Gram positif : LPXTGE (Camara, Infection and Immunity, 1994)
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NanA ORF-5NanBORF-4ORF-3ORF-2ORF-1
E H H E N H P X E H E P
P X E H E P
E H E P
pJCP310
pJCP311
Gènes nanA et nanB(Berry, J. of Bacteriol., 1996)
∗ 2 opérons : NanA, NanB (6 ORF)
∗ < 10% homologie
∗ NanB : 30% homologie avec Clostridium septicum
∗ séquences contenant de l’acide aspartique communes à d’autres sialidases
1 2 3 4 5 6 7
116.5106
80
49.5
32.5
kDa 1 2 3 4 5 6 7
116.510680
49.5
32.5
kDa
Analyse des protéines NanA et NanB par SDS-PAGE(Berry, J. of Bacteriol., 1996)
anticorps anti-NanA anticorps-Anti NanB
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Rôle des neuraminidases dans la virulence de S. pneumoniae
• La fréquence de comas et de bactériémies dans les méningites à S.pneumoniae est proportionnelle à la concentration en NANA dans le LCR
• La concentration en NANA est plus élevée dans les méningites à S.pneumoniae que dans les méningites à H.influenzae et à N. meningitidis (O’Toole., J. Clin. Invest., 1971)
• La vaccination de souris par les fractions protéiques purifiées NanA et NanB est protectrice protéines immunogènes
• mucine : excellent substrat (Scanlon, Enzyme, 1987)
Km= 2.94µmol/l, Vmax =80 µmol/mg/h, Vmax/km = 27.2
• mise en évidence de récepteurs spécifiques de S. pneumoniae à la surface des cellules cibles (Anderson, J. Exp. Med., 1983)
adhésion, colonisation
Activité neuraminidase dans les méningites bactériennes
O’Toole, J. Clin. Invest., 1971
____________________________________________________ N
NANA (mg/100ml)___________________________________________________________
___Groupe contrôle 28 0.37 ± 0.22Méningite à S. pneumoniae (aiguë) 35 1.42 ± 1.86Méningite à S. pneumoniae (convalescence) 18 0.44 ± 0.20Méningite à N. meningitidis 18 0.34 ± 0.11Méningite àH. influenzae 10 0.25 ± 0.20___________________________________________________________
___
∗ 35 patients avec une méningite à S. pneumoniae : 18 patients : concentration normale en NANA dans le
LCR 17 patients : concentration élevée en NANA dans le
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MAT & neuraminidase
• Pneumopathie à Streptococcus pneumoniae• Mécanismes :
– Neuraminidase = protéase contenant un antigène (Thomsen-Friedenreich) présent
Green DF et al. KI 1992Tamkus D et al. Clin Adv Hematol Oncol 2006
Intraperitoneal challenge : D39 (105 CFU)
0
2
4
6
8
10
12
14
>21
Sur
viva
l tim
e (d
ays)
Control PdB NanB PdB+NanBControl mice Immunized mice0
2
4
6
8
≥ 14
IMMUNIZATION WITH NEURAMINIDASE
SU
RV
IVA
L T
IME
(da
ys)
Neuraminidases de S. pneumoniae : protéines immunogènesMAT & infections bactériennes
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Antigène Thomsen-Friedenreich
• Différents types d’antigènes masqués(Novak et al., Pathol. Pract.,1990)
_______________________________________T action de neuraminidase sur les hématies M, N
Tk action de ß-galactosidase sur les hématies ABH
Tn défaut en 3-ß-D-galactosyltransférase
Th ?
____________________________________________________
• Localisation: hématies, plaquettes, leucocytes, cellules endothéliales rénales
• Anticorps anti-T: anticorps naturels de type IgM(dès 6 mois)
- difficulté de groupage ABO (poly-agglutinabilité)
- test de Coombs direct : positif
• Neuraminidases de S. pneumoniae : protéines immunogènes
• Pathologies associées à l’exposition de l’antigène Thomsen-Friedenreich - syndrome hémolytique et urémique- entérocolite nécrosante néonatale (C. perfringens)- pathologies non infectieuses : perforation viscérale, ….
• Mise en évidence de l’antigène Thomsen-FriedenreichImmunofluorescence directe
MAT & infections bactériennes
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MAT & VIH
• Mécanismes :– Antigène p24 identifié dans les cellules endothéliales glomérulaires– Expression du récepteur CXCR4 à la surface des cellules endothéliales permet la pénétration intracellulaire de HIV
• => Rare depuis la trithérapie• Tableau clinique classique • Mais taux CD4 effondré & infection opportuniste (pneumocystose, CMV…)
• Histologie classique• Traitement = trithérapie + échanges / PFC / corticoïdes
Green DF et al. KI 1992Tamkus D et al. Clin Adv Hematol Oncol 2006
Grossesse
1. PTT2. HELLP syndrome3. Post partum SHU
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Grossesse (PTT, HELLP, SHU post-partum)Cancer métastatiqueSyndrome POEMS
Maladie de Castleman
7
Moulin et al. Ann Franc Anesth Réa 2010
Quelques chiffres
1
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La greffe Donneur Vivant
2
Le traitement immunosuppresseur
3
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Nous ne disposons pas d’un immunomètre.
La néphroprotection & le suivi au long cours
4
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49
Évaluation individuelle et collective de vos résultats
Comment les reins font-ils parler d’eux ?
3
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50
Age, sexe
Diabète
Toxines urémiques
Métabolismeminéral
Inflammation Gènes
Hypertension
AGEs,…
Lipides
?
Mécaniquevasculaire
Anémie
Le risque vasculaire du transplanté
Dysfonctionendothéliale
Tabac
• M. C,M, âge 78ans• Antécédents:
– Diabète multicompliqué– Cardiopathie mixte et valvulaire– Artériopathie périphérique sévère ( amputation) – Insuffisance respiratoire chronique
• 14/05/2011:initiation de la dialyse, en urgence dans un contexte de décompensation cardiaque
• Evolution– Absence de ré autonomisation rénale– Poursuite de l’hémodialyse– Retour à domicile après très longue hospitalisation– Complications infectieuses multiples ( abord vasculaire) justifiant
des hospitalisations itératives
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Quelles questions ?
• La dialyse est elle toujours un traitement opportun?
• Quand le traitement doit il être initié?
• Quand doit on arrêter la dialyse?
• Quelles alternatives sont à envisager?
• Quand poser toutes ces questions?
Code de déontologie
« En toute circonstance le médecin doit s’efforcer de soulager les souffrances de son malade, l’assister moralement et éviter toute obstination déraisonnable dans les investigations ou la thérapeutique »
« Il n’a pas le droit de provoquer délibérément la mort »
• Définition Comité consultatif National D’Ethique« Obstination déraisonnable, refusant par un raisonnement buté de
reconnaître qu’un homme est voué à la mort et qu’il n’est pas curable »