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1 MEMOIRE DE DIPLOME INTER UNIVERSITAIRE DE PEDAGOGIE MEDICALE (PARIS V, VI, XI, XII) UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE (PARIS VI) Octobre 2016 La mise en évidence des lacunes des étudiants en Médecine au début de leur stage hospitalier permettrait-elle d’améliorer l’acquisition de connaissances au cours du stage? Dr Olivier OUTTERYCK Praticien Hospitalier Clinique de Neurologie CHRU Lille

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MEMOIRE DE DIPLOME INTER UNIVERSITAIRE DE PEDAGOGIE MEDICALE (PARIS V, VI, XI, XII)

UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE (PARIS VI)

Octobre 2016

La mise en évidence des lacunes des étudiants en Médecine au début de leur stage hospitalier permettrait-elle d’améliorer

l’acquisition de connaissances au cours du stage?

Dr Olivier OUTTERYCK

Praticien Hospitalier

Clinique de Neurologie

CHRU Lille

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RESUME

Introduction. Le stage hospitalier des étudiants en Médecine est un moment privilégié de la formation de

l’étudiant. Au cours du stage, l’étudiant en Médecine entre en contact avec son futur métier et prend

conscience de ses différentes dimensions de celui-ci et de l’étendue des connaissances et compétences qu’il

devra acquérir. Les connaissances acquises en stage seront acquises de façon plus durable car elles seront

associées à une émotion, un souvenir.

Objectif. Afin d’améliorer l’acquisition des connaissances par les étudiants au cours de leur stage hospitalier,

nous allons évaluer leur connaissance à leur arrivée en stage et tenter de voir si la mise en évidence de leurs

lacunes, leur permettra de mieux les corriger au cours du stage.

Matériel et méthodes. Deux groupes d’étudiants en stage en neurologie au CHRU de Lille ont bénéficié d’une

évaluation écrite par QRU/QCM (n=16) et Test à concordance de script (TCS ; n=15). Le groupe 1 (n=41) a

bénéficié d’une évaluation « B » en fin de stage. Le groupe 2 a bénéficié d’une évaluation « A » en début de

stage (groupe 2a ; n=25) et d’une évaluation « B » en fin de stage (groupe 2b ; n=17).

Résultats. Les étudiants étaient une très large majorité (96%) à penser qu’une évaluation en début de stage

permettrait (ou aurait permis) de les aider à mettre en évidence de leurs lacunes. Les caractéristiques

démographiques des deux groupes étaient comparables. Les notes obtenues aux évaluations « B » de fin de

stage (sur 20) en QRU/QRM et en TCS respectivement, n’étaient pas significativement différentes entre les

groupes 1 (11.72 ± 2.04 et 11.6 ± 2.42) et 2b (11.85 ± 1.75 et 11.1 ± 2.7). Les étudiants en MED6 ont obtenu de

meilleures notes que leurs plus jeunes collègues, notamment en TCS. Il n’existait aucune corrélation entre les

notes obtenues en QRU/QRM et les notes obtenues en TCS.

Conclusions. Le faible effectif du groupe 2b nous incite à rester prudents sur les conclusions de l’étude qui se

poursuit. Les TCS et les QRU/QCM évaluent des connaissances différentes et complémentaires. Il semblerait

pertinent d’utiliser cette méthode d’évaluation à l’avenir lors de l’ECN. Certains étudiants capables de

meilleures décisions que leurs collègues en situation d’incertitude (une qualité pour un futur médecin)

pourraient en être valorisés. Une petite minorité d’étudiants semble pour l’instant opposée à la réalisation de

TCS. La satisfaction des étudiants de bénéficier de ce type d’évaluation au cours de leur stage m’incite à

poursuivre ce projet.

Mots clés : Evaluation, Stage hospitalier, QCM, TCS

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TITRE

La mise en évidence des lacunes des étudiants en début de stage permet-elle d'améliorer

l'acquisition de connaissances au cours du stage ?

INTRODUCTION

Le stage hospitalier est un moment important de la formation de l'étudiant en Médecine. C'est au

cours de ces stages que l’étudiant entre en contact avec son futur métier et qu’il prend conscience

des différentes dimensions de celui-ci (relation médecin-malade, examen clinique, incertitude

diagnostique, responsabilité médicale…). C'est également un moment privilégié pour mettre en

pratique les connaissances théoriques apprises en cours, conférences ou Enseignements Intégrés

voire Enseignements Dirigés, pour les structurer et les organiser. Même si elles sont

complémentaires de la lecture d'ouvrage et de tests de restitution de savoir, les connaissances

acquises en stage le sont de façon beaucoup plus durable car elles font appel à une expérience vécue

et aux émotions positives (guérison d’un patient, plaisir du diagnostic juste, gratitude du patient…)

ou négative (séquelle du patient, erreur médicale, décès…) qui y ont été associées. Chaque situation

clinique vécue par l'étudiant est l'occasion d'engranger de nouvelles connaissances, de développer

son esprit critique par rapport à ses supports de cours habituels, et de modifier ses propres scripts et

algorithmes diagnostiques.

L’implication pédagogique de l’équipe médicale d'un service est nécessaire au bon déroulé de ces

mécanismes d'apprentissage chez l’étudiant. Cette implication compte pour beaucoup dans le choix

d’un stage hospitalier par l’étudiant. Un étudiant motivé peut vite se désinvestir de son stage s'il

n'est pas suffisamment encadré. D'un autre côté, on ne peut que constater qu'une proportion

grandissante des étudiants en Médecine ne voit plus leur stage comme un lieu d’apprentissage au

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premier plan. Le stage hospitalier est parfois vécu comme un handicap pour l’étudiant qui veut se

préparer "correctement" à l’ECN. Le lieu de stage est parfois plus choisi en fonction de ses horaires

de présence à assurer, que pour ce qu'il pourrait apporter si l'investissement étudiant était complet.

Dans les services de Neurologie du CHRU de Lille, les pathologies prises en charge sont très

sectorisées. Un service est dédié à la prise en charges des pathologies vasculaires, un autre à la prise

en charge des mouvements anormaux, un autre aux démences et un autre aux pathologies

inflammatoires. Les étudiants sont en stage temps plein de 6 semaines dans un de ces 4 services. Afin

d’optimiser et élargir l’enseignement aux étudiants en stage en neurologie, il est organisé depuis une

dizaine d’année au sein de la clinique neurologique des séances d’enseignement intégré (1 à 2h par

semaine) où tous les étudiants de la clinique neurologique sont réunis pour un cours et la réalisation

de cas cliniques balayant les différents items de la neurologie. Chaque service organise en parallèle

de façon hebdomadaire au sein de sa propre unité une séance de présentation/discussion d’un cas

clinique présenté par l’étudiant qui a rencontré le patient (45 minutes par semaine). Malgré ces

différents efforts pédagogiques, l’investissement des étudiants n’est pas toujours optimal et les

évaluations notées de fin de stages pas toujours satisfaisantes.

Dans le but de promouvoir l'investissement des étudiants en stage (et donc implicitement

l'acquisition de savoir et de savoir faire en Neurologie), nous avons souhaité savoir si la mise en

évidence des lacunes des étudiants à leur arrivée en stage en Neurologie pourrait permettre

d’améliorer leur acquisition de connaissances. L’idée serait celle d’une prise de conscience par

l’étudiant de ses points forts, ses points faibles, de son manque de connaissance théorique, et de ses

difficultés à organiser les connaissances acquises entre elles pour permettre une prise de décision

(hypothèse diagnostique, choix d’examens complémentaires, décision thérapeutique…).

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MATERIEL ET METHODES

Afin d’évaluer les connaissances théoriques en neurologie des étudiants, j'ai élaboré une banque de

Questions à Réponse Unique (QRU) et de Questions à Réponses Multiples (QRM). Afin d’évaluer le

niveau d’organisation des connaissances des étudiants et leur savoir-faire en neurologie, j'ai élaboré

une banque de Test à Concordance de Script (TCS). Les QRU/QCM et TCS réalisés balayent différents

items de l’enseignement en neurologie. Chaque TCS est composé de 3 questions successives

indépendantes (cf annexes) auquel l'étudiant devra répondre en choisissant un des 5 items de

l'échelle de Lickert (-2, -1, 0, +1, +2). Chaque TCS a été évalué par des experts de la spécialité (n= 16;

praticiens hospitaliers ou chefs de clinique assistants). La notation des TCS est effectuée selon les

recommandations en vigueur (réponse majoritaire : 1 point, réponse(s) minoritaire(s): « nombre

d’experts en faveur de la réponse minoritaire » divisé par le « nombre total d’experts »). La notation

des QRU est de 1 ou 0. La notation des QRM est de 1 (toutes les réponses de l’étudiant sont justes),

0,5 (une discordance), 0,2 (2 discordances) ou 0 (>2 discordances).

A partir de ces deux banques, ont été élaborées deux épreuves différentes (nommées A et B ; cf

annexes) mêlant chacune 16 QCM et 5 TCS (durée de l'épreuve 45 minutes sur support papier). Les

items abordés lors de ces évaluations étaient variés et recouvraient un grand champ des pathologies

rencontrées en neurologie (accident vasculaire cérébral, céphalées, méningites, épilepsie...) mais

aussi de la séméiologie, de l'anatomie et de l’imagerie. La note maximale en QCM était de 16 points

et en TCS de 15 points. Une note sur 20 (pour les QCM, pour les TCS et pour le total) était rendue à

chaque étudiant par email, accompagnée des corrections.

Tous les trimestres au sein de la clinique de Neurologie du CHRU de Lille, 30 étudiants choisissent un

stage de 6 semaines dans un des 4 services de Neurologie. La clinique est composée du service de

Neurologie A (Pr Defebvre; mouvement anormal et neurologie générale), Neurologie B (Pr

Cordonnier; pathologies neurovasculaires), Neurologie C (Pr Pasquier; démences et neurologie

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générale) et la Neurologie D (Pr Vermersch; Pathologies neuroinflammatoires et neurologie

générale). Au sein de notre clinique les pathologies sont donc assez sectorisées. Les étudiants du

service de neurologie vasculaire vont principalement rencontrer des patients suspects de pathologie

vasculaire cérébrale. Dans les autres services, l'activité est aussi sectorisée mais les étudiants

peuvent être amenés à rencontrer un échantillon un peu plus large de pathologie neurologique.

Dans notre étude, les étudiants en Médecine auront été répartis en deux groupes: un premier

groupe (Groupe 1) qui n'aura été évalué qu'à la fin de son stage (Evaluation B unique) et un second

groupe (Groupe 2) qui aura été évalué en début (Evaluation A) et fin de stage (Evaluation B identique

à celle du groupe 1). Les évaluations ont débutées en Mai 2016 par l’évaluation unique en fin de

stage. A partir de Juillet 2016, les évaluations ont été réalisées en début (Evaluation A) et fin de stage

(Evaluation B).

Cette étude a pu être initiée après avoir rencontré les différents PU-PH de la discipline, leur avoir

exposé le projet et obtenu l’accord de tous.

OBJECTIFS ET CRITERES DE JUGEMENT DE L'ETUDE

Objectif primaire (OP):

La mise en évidence des lacunes des étudiants à leur arrivée en stage permet-elle d’améliorer

l’acquisition de connaissances pendant les stages ?

Objectifs secondaires:

OS1. Les étudiants en Médecine sont-ils satisfaits de ce genre d'évaluation en début de stage pour

mettre en évidence leurs lacunes ?

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La réalisation des QRU/QCM et TCS par nos étudiants en Médecine, nous a permis d’aborder d’autres

points relatifs à l’évaluation des étudiants en Médecine.

OS2. Les notes aux TCS sont elles corrélées aux notes obtenues aux QCM

OS3. Les notes aux TCS sont elles corrélées à l'année d'étude

OS4. Les notes aux QCM sont elles corrélées à l'année d'étude

OS5. Les résultats totaux sont ils corrélés à l’année d’étude des étudiants ?

OS6. Les résultats sont-ils différents entre les étudiants fille et garçon ?

Critère de jugement principal:

Notes d'évaluations de fin de stage (QRU/QCM/TCS) des étudiants du groupe 1 comparées aux notes

d'évaluation de fin de stage des étudiants du groupe 2

Critères de jugement secondaires:

OS1. Sondage de satisfaction et questions à la fin de l'évaluation (B pour le groupe 1; A pour le

groupe 2). Nombre de réponse « OUI » vs nombres de réponse « NON » (cf annexes).

OS2. Notes sur 20 aux QCM et TCS (Evaluation B des groupes 1 et 2)

OS3. Note sur 20 aux TCS par groupe d'année d'étude (Evaluation B des groupes 1 et 2)

OS4. Note sur 20 aux QCM par groupe d'année d'étude (Evaluation B des groupes 1 et 2)

OS5. Note sur 20 totale par groupe d'année d'étude (Evaluation B des groupes 1 et 2)

OS6. Note sur 20 aux TCS, QCM, total selon le sexe (Evaluation B des groupes 1 et 2)

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RESULTATS

Quarante-et-un étudiants ont composé le groupe 1. Vingt-cinq étudiants ont composé le groupe 2.

Parmi les 25 étudiants composant le groupe 2, 17 (groupe 2b) ont pu bénéficier de l'évaluation en

début et en fin de stage.

Dans le tableau 1, sont résumées les caractéristiques démographiques des différents groupes

(nombre, sexe, nombre d’étudiants par année [de MED4 à MED6]) et les notes obtenues par chaque

groupe.

Tableau 1: Caractéristiques démographiques des groupes d'étudiants évalués ainsi que les notes obtenues aux QCM, TCS et en global

Groupe 1

Evaluation B unique

Groupe 2

Evaluation A

Groupe 2b

Evaluation B

Groupe 1 vs Groupe 2b

(Eval B Grp 1 vs Eval B Grp2b)

Nombre d'étudiants 41 25 17

Sex ratio (F/M) 1.41 2.13 2.4 p= 0.39 (Khi-deux)

Proportion de MED 2 en % (n) 53.7% (22) 32% (8) 35.3% (6) p= 0.20 (Khi-deux)

Proportion de MED 3 en % (n) 34.1% (14) 48% (12) 47.1% (8) p= 0.35 (Khi-deux)

Proportion de MED 4 en % (n) 12.2% (5) 20% (5) 17.6% (3) p= 0.68 (Fisher)

Note aux QCM sur 20

Moyenne (SD) 11.72 (2.04) 11.37 (2.57) 11.85 (1.75) p= 0.8 (Student)

Médiane [min;max] 12 [7.5;16.1] 11.13 [7.25;17.38] 11.5 [7.9;14.6]

Note aux TCS sur 20

Moyenne (SD) 11.6 (2.42) 11.57 (2.53) 11.1 (2.7) p= 0.5 (Student)

Médiane [min;max] 12.4 [5.4;16.4] 12.19 [4.4; 15.47] 11.07 [5.73; 15.25]

Note globale sur 20

Moyenne (SD) 11.66 (1.61) 11.47 (2.20) 11.48 (1.73) p= 0.7 (Student)

Médiane [min;max] 11.5 [7.7; 14.8] 11.74 [6.07; 15.1] 11.66 [8.52; 13.99]

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Résultats OP:

Le groupe 2b comprenait un peu moins d’étudiants en MED4 et un peu plus de filles que le groupe 1

mais aucune différence significative n’était observée.

Aucune différence significative n'est mise en évidence entre les groupes d'étudiants évalués à la fin

de leur stage uniquement (Groupe 1) et le groupe d'étudiant (Groupe 2b) ayant bénéficié en plus

d'une mise en évidence des lacunes en début de stage (p entre 0.5 et 0.8).

Résultats OS1:

a) Sondage Groupe 1 évalué uniquement en fin de stage

Réponses obtenues au sondage de fin de stage:

J'aurais souhaité avoir des évaluations de ce type régulièrement au cours de mon stage (70% oui)

Ce type d'évaluation en début de stage m’aurait aidé à mettre en évidence mes lacunes (97.5% oui)

Ce type d'évaluation devrait faire partie de notre évaluation de fin de stage (24.4% oui)

Cette évaluation m’a semblé utile (95.1% oui)

Les étudiants du groupe 1 souhaitent avoir de type d’évaluation en début de stage plutôt qu’en fin

de stage. Ils sont une immense majorité à penser que cette évaluation en début de stage les aurait

aidés à mettre en évidence leurs lacunes. Deux tiers des étudiants souhaiteraient des évaluations de

ce type régulièrement (fréquence ?). Une immense majorité trouve cette évaluation utile mais une

très large majorité ne souhaite pas que celle-ci soit sanctionnante.

b) Sondage Groupe 2 évalué en début et fin de stage

Réponses obtenues au sondage de début de stage:

Je souhaite avoir des évaluations de ce type régulièrement au cours de mon stage (68% oui)

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Ce type d'évaluation en début de stage va m’aider mettre en évidence mes lacunes (96% oui)

Ce type d'évaluation devrait faire partie de notre évaluation de fin de stage (20% oui)

Cette évaluation m’a semblé utile (96% oui)

Deux tiers des étudiants du groupe 2 souhaiteraient des évaluations de ce type régulièrement

(fréquence ?). Les étudiants du groupe 2 souhaitent avoir de type d’évaluation en début de stage. Ils

sont une immense majorité à penser que cette évaluation en début de stage va les aider à mettre en

évidence leurs lacunes. Une immense majorité trouve cette évaluation utile mais une très large

majorité ne souhaite pas que celle-ci soit sanctionnante.

Cinq étudiants ont rapporté en « Commentaires libres » la non-utilité des TCS dans leur évaluation. Il

est ainsi reproché aux TCS de « ne pas être au programme ECN », d’être de notation incertaine et de

ne pas représenter correctement leur niveau de connaissance. Parmi ces 5 étudiants (8.6%), il y

avait :

- 3 filles/2 garçons

- 1 MED6 et 4 MED5. Aucun MED4.

- Un seul étudiant au-dessous de la moyenne en TCS (moyenne des 5 étudiants aux TCS-

épreuve B = 11.6 ; moyenne des étudiants aux TCS-épreuve B= 11.6)

- Trois étudiants au-dessous de la moyenne en QRU/QCM (moyenne des 5 étudiants aux TCS-

épreuve B = 11.1 ; moyenne des étudiants aux TCS-épreuve B= 11.8

L’avis mitigé de ces 5 étudiants au sujet des TCS ne semble pas en accord avec une moins bonne

réussite aux TCS que les autres étudiants, ni en rapport avec une meilleure réussite aux QRU/QCM

réputés évaluer les connaissances factuelles de l’étudiant.

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Deux étudiants (1MED5 et 1 MED6, 1 garçon et 1 fille) ont manifesté spontanément dans les

commentaires libres, un engouement pour les TCS. Ces deux étudiants avaient des notes légèrement

supérieures à la moyenne aux TCS et dans la moyenne en QRU/QRM.

Résultats OS2:

Si on regroupe les évaluations B des Groupe 1 et Groupe 2b (n=58), la note obtenue aux QCM et la

note obtenue par l'étudiant aux TCS ne sont pas significativement corrélées (Test de Pearson: r= 0.21

et p= 0.059). La différence en valeur absolue entre le rang de classement de l'étudiant aux QRU/QRM

et le classement de l'étudiant aux TCS est en moyenne de 19 ± 13, traduisant une grande disparité

de classement entre les 2 épreuves.

Résultats OS3-5:

Dans le tableau 2, sont représentées les notes obtenues par les étudiants selon leur année d’étude.

Les étudiants en MED6 ont les meilleures notes. Leur résultats sont significativement meilleurs chez

les MED6 en TCS et en global comparativement aux MED4. Les résultats sont significativement

meilleurs chez les MED6 sur les QRU/QCM comparativement aux MED5. Les points supplémentaires

obtenus par les MED6 comparativement aux MED4 et 5 semblent plus important en moyenne sur les

TCS (2 points sur 20) que sur les QRU/QCM (1 point sur 20).

Tableau 2: Notes moyennes obtenues par l'étudiant selon l'année d'étude

MED4 (n= 28) MED5 (n= 22) MED6 (n= 8) MED4 vs MED5 MED5 vs MED6 MED4 vs MED6

Note aux QCM [moyenne (SD)]

11.66 (1.9) 11.22 (2.33) 12.68 (2.08) p= 0.4 p< 0.05 p= 0.1

Note aux TCS [moyenne (SD)]

10.91 (2.72) 11.64 (2.45) 12.67 (1.60) p= 0.2 p= 0.15 p= 0.03

Note globale [moyenne (SD)]

11.29 (1.85) 11.43 (1.82) 12.67 (1.28) p= 0.8 p= 0.15 p< 0.01

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Résultats OS6:

Dans le tableau 3, sont représentées les notes obtenues par les étudiants selon le sexe. La population

d’étudiants en Médecine est majoritairement féminine et cela se retrouve aussi dans nos stages

d’externes en neurologie (62.1%, sex ratio F/M = 1.64). Les résultats obtenus aux QCM, TCS ou en

globalité ne sont pas différents entre les étudiants de sexe féminin et masculin.

Tableau 3: Notes moyennes obtenues par l'étudiant selon le genre

Etudiantes Filles (n= 36) Etudiants Garçons (n= 22) Filles vs Garçons

Note aux QCM 11.4 (2.11) 12.1 (2.17) p= 0.15

Note aux TCS 11.2 (2.6) 11.97 (2.4) p= 0.20

Note globale 11.3 (1.83) 12.04 (1.7) p= 0.08

DISCUSSION

Les étudiants sont majoritairement en faveur d’une évaluation de leurs connaissances à leur arrivée

en stage pour mettre en évidence les points à travailler au cours de celui-ci. Les étudiants évalués en

fin de stage uniquement réclament majoritairement une évaluation de ce type en début de stage. Les

étudiants évalués en début de stage sont une très large majorité à estimer que l’évaluation en début

de stage va les aider à mettre en évidence leurs lacunes. Contrairement à que pensaient les étudiants

et à ce que nous espérions, notre étude ne démontre pas l’intérêt d’une mise en évidence de leurs

lacunes en début de stage hospitalier, pour permettre d’améliorer l’acquisition de connaissances par

les étudiants au cours de leur stage. Même s’il est vrai qu’aucune tendance statistique ne se dégage,

le faible effectif du groupe 2b nous incitera à rester prudents sur les conclusions de notre étude en

l'état actuel du recrutement. Huit étudiants du groupe 2 ne se sont pas présentés à l'évaluation B de

fin de stage. Les principales raisons avancées par leurs collègues étaient que ces étudiants étaient en

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congés ou que leur stage de 6 semaines était déjà terminé et validé. L’étude va donc se prolonger sur

le trimestre en cours (Septembre 2016 – Novembre 2016) et permettre l’inclusion d’une trentaine

d’étudiants supplémentaires dans le groupe 2b. Le groupe 2b a été constitué pendant la période

estivale (juillet-Aout) et les vacances/absences des étudiants n’ont pas permis de réaliser une

évaluation de tous les étudiants que ce soit au début ou surtout à la fin de leur stage. Les évaluations

ont toujours été annoncées à l'avance et rappelées quelques jours avant. Les évaluations étaient à

chaque fois annoncées comme obligatoires mais non sanctionnantes pour la note finale de stage.

La durée des stages hospitaliers reste relativement courte. Sur 6 semaines de stage, l'étudiant est en

général autorisé à poser une semaine de congés. Cinq semaines peuvent sembler finalement assez

peu pour qu'un étudiant acquière une expérience clinique significative qu'il saurait ensuite

retranscrire à un examen écrit. C'est peut être là une des explications à l'absence d'amélioration

significative des acquis au cours du stage. Ensuite, miser sur une prise de conscience par l’étudiant de

ses réelles lacunes peut finalement peut être paraître hasardeux. Par défaut de temps uniquement, il

n’a pas été possible de revoir chaque étudiant individuellement ou même en groupe pour faire un

point sur ce qui avait été échoué et pourquoi, et valoriser ce qui avait été réussi afin de les

encourager.

Si certains ont manqué les évaluations (de façon justifiée ou non), les étudiants ont à une très large

majorité apprécié les épreuves. Ils l'ont trouvé utile dans 95% des cas et étaient motivés pour des

évaluations régulières au cours du stage dans plus de 2 tiers des cas. Une très grande majorité ne

souhaitait pour autant pas que ces évaluations comptent dans leur note finale de stage. Les étudiants

ont donc apprécié ces deux occasions de tester leurs connaissances et de s'entrainer. Une très faible

minorité (n=5) a spontanément manifesté un désaccord quant à l'usage de TCS pour évaluer leurs

connaissances. Ces 5 étudiants ne présentaient pas de moins bonnes notes aux TCS que les autres et

semblaient même légèrement inférieurs à la moyenne en QRU/QRM, méthode d'évaluation qu'ils

semblaient pourtant préférer. La taille des effectifs nous amène une nouvelle fois à rester prudents.

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Les étudiants en MED6 sont significativement meilleurs que les autres en TCS et c’est peut-être

même par cette méthode d’évaluation que la différence est la plus importante. Cela est en accord

avec l’expérience théorique et clinique plus grande de ces étudiants comparativement aux plus

jeunes. Leurs acquis en stage au contact du patient et de l'équipe médicale soignante leur a permis

de mettre en place des algorithmes décisionnels plus proches des experts que les plus jeunes. De

façon purement descriptive, on observe une progression des notes aux TCS entre les MED4 et les

MED5, puis entre les MED5 et les MED6.

Si les TCS ont été utilisés au sein de la faculté de Médecine de Lille pour tester les connaissances des

étudiants lors de séances d'enseignement dirigé, ils ont ensuite été abandonnés en 2014 car non

prévus à l'ECN. Très peu d'étudiant avaient la pratique des TCS et c'est pour cette raison qu'une mise

au point était réalisée avant l’épreuve et qu’un exemple de TCS était présenté au sein de chaque

évaluation. Il n’a pas été observé de corrélations entre les notes aux TCS et les notes aux QRU/QRM.

Ces deux modes d’évaluation permettent d’apprécier des capacités différentes de l’étudiant. Les

QRU/QRM permettent d’évaluer les connaissances théoriques de l’étudiant. Les TCS permettent

d’évaluer l'organisation des connaissances de l'étudiant et ses capacités à raisonner et décider dans

l'incertitude. Cette incertitude est le quotidien du médecin, qu'il soit chirurgien, médecin généraliste,

radiologue ou d’une autre spécialité. Il semblerait important dans l’élaboration des futurs concours

ECN de discuter une nouvelle fois de l'incorporation de quelques TCS. Les TCS restent de réalisation

délicate et le choix des experts parfois difficile. Dans notre étude, les étudiants n'ont pas semblé

réfractaires à cette méthode d'évaluation. Les étudiants ayant un sens clinique certain ou une

expérience de terrain plus approfondie, pourraient ainsi être mieux valorisés lors du concours. Une

étude récente (Steichen O et al. Assessment of clinical observation skills of last year medical

students. Rev Med Interne 2015;36:312-318) a évalué les capacités cliniques d'étudiants en

Médecine juste avant ou juste après le passage de l’ECN, dans deux unités de Médecine interne au

sein de deux universités ayant régulièrement de bons résultats à l’ECN. Cette étude n'a mis en

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évidence aucune corrélation entre les compétences relevées au lit du malade et le rang de l'étudiant

à l'ECN. Cette étude met en avant la course à l'apprentissage théorique des étudiants et le

délaissement de l'enseignement au lit du malade, lors de leur préparation à l'ECN.

Fort de cette expérience pédagogique et avec l’accord des universitaires de notre clinique, j’ai

souhaité poursuivre la réalisation de ce type d’évaluation lors du trimestre en cours pour valider les

résultats sur un échantillon plus grand d’étudiants. Même si l’objectif principal de cette étude n’est

pas atteint, la satisfaction et le souhait des étudiants d’avoir au cours de leur stage une évaluation

plus régulière m’incite à poursuivre cette expérience. Il serait avantageux de pouvoir y incorporer

plus d’imagerie, des cas cliniques QCM et de réaliser au décours immédiat un rendu de résultats

(corrections automatisées) et une correction orale sur 30 minutes par un binôme

neurologue/neuroradiologue.

REMERCIEMENTS

Aux étudiants qui ont participé à ce projet

Aux Universitaires de ma discipline et particulièrement au Pr Charlotte Cordonnier pour ses conseils

et son soutien au projet

ANNEXES

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EVALUATION A Corrigée

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NOM : PRENOM : Date :

Email :

STAGE ACTUEL : DUREE EPREUVE : 45 minutes

Année d’études :

Les résultats de cette épreuve ne seront pas pris en compte pour votre note

de fin de stage. Ils vous seront communiqués. Merci de la réaliser le mieux

possible comme dans des conditions d’examen.

QCM 1 à 15: ENTOUREZ VOS REPONSES DIRECTEMENT SUR LA FEUILLE, SVP.

Les bonnes réponses sont surlignées en gras

QCM 1. La sclérose en plaques rémittente est:

A. Une affection de longue durée

B. Une maladie chronique

C. Une maladie rare

D. Une maladie sans traitement curatif à l'heure actuelle

E. Une maladie débutant habituellement après 40 ans

QCM 2. L’accident vasculaire cérébral est :

A. Une pathologie fréquente dans la population de moins de 60 ans

B. D’ordre hémorragique dans environ 15 % des cas en Europe

C. D’ordre ischémique dans environ 85 % des cas en Europe

D. Une des principales causes de mortalité du sujet âgé

E. Tout sauf une urgence

18

QCM 3. Au sein des neuropathies, le diabète est une potentielle cause de:

A. Mononeuropathie

B. Mononeuropathies multiples

C. Polyneuropathie

D. Radiculopathie

E. Canal carpien

QCM 4. Quelle(s) est(sont) les symptômes compatibles avec une maladie de Parkinson idiopathique

débutante ?

A. Troubles de l'olfaction

B. Phénomène de freezing

C. Tremblement du chef

D. Dystonie de fin de dose

E. Syndrome dysautonomique

QCM 5. Quelles sont les propositions exactes concernant les méningites virales ?

A. Leur traitement est avant tout symptomatique

B. Les virus les plus souvent en cause sont les entérovirus

C. La maladie de Lyme en est une cause

D. Elles sont moins fréquentes que les méningites bactériennes

E. L'analyse cytologique du LCR mettra habituellement en évidence une hypercytose

lymphocytaire

19

QCM 6. Quelles sont les causes possibles de syndrome confusionnel ?

A. Fécalome

B. Infection urinaire

C. Crises d'épilepsie partielle subintrantes

D. Hyponatrémie

E. Sevrage en benzodiazépines

QCM 7. Quelles sont les causes possibles de syndrome parkinsonien ?

A. Maladie de parkinson idiopathique

B. Maladie d'Alzheimer

C. Démence à corps de Lewy

D. Causes médicamenteuses

E. Atrophie multi-systématisée

QCM 8. Une ataxie proprioceptive pure:

A. Augmente à la fermeture des yeux

B. Diminue à la fermeture des yeux

C. N’est pas modifiée par la fermeture des yeux

D. Est latéralisée

E. Est non latéralisée

QCM 9. Quelles sont les propositions exactes concernant la myasthénie-autoimmune ?

A. Elle peut être néonatale

B. Elle peut être congénitale

C. Elle est plus fréquente chez les hommes

20

D. Il ne faut pas administrer de béta-lactamines à un patient présentant une telle maladie

E. Elle peut être responsable de ptosis à bascule

QCM 10. Quels sont les symptômes observés lors d'une ophtalmoplégie internucléaire droite ?

A. Nystagmus de l'oeil droit dans le regard latéral gauche

B. Nystagmus de l'oeil gauche dans le regard latéral gauche

C. Déficit d'adduction de l'oeil droit dans le regard latéral gauche

D. Déficit d'abduction de l'oeil droit dans le regard latéral droit

E. Mydriase semi-réactive de l'oeil droit

QCM 11. Quelles sont les propositions exactes concernant la prise en charge des polyradiculonévrites

aiguës de type Guillain-Barré ?

A. il est uniquement symptomatique

B. il comprendra des immunoglobulines polyvalentes IV

C. il comprendra des corticoïdes en bolus de 1g

D. Il comprendra une prévention des complications de decubitus

E. Il comprendra une surveillance cardio-tensionelle

QCM 12. Parmi les propositions suivantes, lesquelles peuvent s'observer au cours du syndrome

pyramidal ?

A. Abolition des réflexes cutanés abdominaux

B. Abolition des réflexes ostéotendineux

C. Signe de Homans

D. Signe de Babinski

E. Hypertonie

21

QCM 13. Un patient présente deux mois après la survenue d’un zona thoracique, des douleurs

chroniques à type de brulures et de décharges électriques en hémi-ceinture selon la même

topographie que le zona. Elles sont décrites comme très intenses. Quel(s) traitement(s) pourriez-vous

lui prescrire en première intention?

A. Valaciclovir

B. Gabapentine

C. Morphine

D. Amitriptyline

E. Pregabaline

QCM 14. Quelles sont les propositions exactes concernant cet examen IRM ?

A. Il s’agit d’une coupe sagittale en séquence T1 non injectée

B. Les éléments n°4, 5, 6 et 7 sont de localisation sous-tentorielle

C. L’élément n° 1 est l’hypophyse

D. L’élément n°2 est le corps calleux

E. L’élément n°4 est le pédoncule cérébelleux supérieur

22

QCM 15. Un patient de 50 ans présente un syndrome confusionnel fébrile (39°C) depuis 48h et une

raideur de nuque. Voici son imagerie cérébrale. Quelle est votre hypothèse diagnostique principale ?

A. Méningite virale

B. Méningite zostérienne

C. Meningo-encéphalite tuberculeuse

D. Méningite carcinomateuse

E. Méningo-encéphalite herpétique

23

QCM 16. Un patient de 65 ans aux antécédents de carcinome pulmonaire à petites cellules présente

un tableau de paraparésie rapidement progressif. Il présente un niveau sensitif T12 et des difficultés

urinaires. Voici son imagerie médullaire. Quelles sont les propositions exactes ?

A. Il présente une rétention urinaire

B. On observe une compression médullaire cervicale

C. On émet l’hypothèse de métastases osseuses vertébrales et d’une épidurite métastatique

D. On réalisera une ponction lombaire avec recherche de cellules anormales

E. Le syndrome pyramidal fait partie du syndrome sous-lésionnel des tableaux de

compression médullaire

24

TESTS A CONCORDANCE DE SCRIPT (TCS)

Le principe : On vous décrit un tableau clinique. Un diagnostic est évoqué et on vous donne une

information supplémentaire (influençant (beaucoup ou peu) ou n’influençant pas votre démarche).

Vous devez indiquez ensuite si l'information donnée conforte votre hypothèse selon l'échelle

suivante. Les trois informations successives sont données de façon indépendante l'une de l'autre.

-2 : L’hypothèse initiale est pratiquement éliminée

-1 : L’hypothèse initiale est moins probable

0 : L’hypothèse initiale n’est pas influencée par la donnée supplémentaire

+1 : L’hypothèse initiale est plus probable

+2 : L’hypothèse initiale est pratiquement certaine

Voici un exemple de TCS:

Une jeune femme de 30 ans a présenté un scotome de l'oeil droit apparaissant puis

disparaissant en une dizaine de minutes, suivi d'une céphalée holocrânienne et d'une légère

phono-photophobie. Elle ne présente aucun antécédent.

Les réponses attendues par la majorité des experts à qui le TCS a été soumis, sont en gras et

soulignées.

Vous pensez à Vous apprenez que Votre hypothèse devient

Une migraine avec aura visuelle La patiente prend une

contraception orale depuis 2

mois.

-2 -1 0 1 2

Une migraine avec aura visuelle Il s'agit du premier épisode -2 -1 0 1 2

Une migraine avec aura visuelle La patiente souffre d'une SEP

rémittente -2 -1 0 1 2

CHAQUE INFORMATION "VOUS APPRENEZ QUE" EST A ANALYSER DE FACON ISOLEE, SANS TENIR

COMPTE DES AUTRES INFORMATIONS DONNEES

Explications:

1ere info (La patiente prend un CO depuis 3 mois): La prise de CO peut modifier la fréquence de crise

migraineuse. Dans un tiers des cas, la CO augmente la fréquence des crises.

2eme info (il s'agit du premier épisode): cette info ne modifie pas l'hypothèse selon les experts.

3eme info (la patiente souffre de SEP): Cette info ne modifie pas votre hypothèse car le tableau n'est

absolument pas évocateur de NORB.

25

Vert : réponse majoritaire des experts. 1 point

Bleu : réponse(s) minoritaires des experts. Entre 0.6 et 0.1 point selon la

répartition des réponses des experts

TCS n°1

Un patient de 35 ans présente des troubles sensitifs des 4 extrémités rapidement ascendants et une

tétraparésie modérée à prédominance proximale. Les troubles évoluent depuis 48 heures.

Vous pensez à Vous apprenez que Votre hypothèse devient

polyradiculonévrite aiguë Tous les réflexes

ostéotendineux sont faibles

mais présents

-2 -1 0 1 2

polyradiculonévrite aiguë Vous apprenez que le patient a

été vacciné contre la grippe il y

a 2 semaines

-2 -1 0 1 2

polyradiculonévrite aiguë Le patient présente un réflexe

cutané plantaire en extension à

droite

-2 -1 0 1 2

TCS n°2

Un homme de 50 ans vous consulte pour un tremblement distal des deux mains.

Vous pensez à Vous apprenez que Votre hypothèse devient

une maladie de parkinson

débutante

le tremblement est observé

depuis l’âge de 20 ans -2 -1 0 1 2

une maladie de Parkinson

débutante

le patient est fumeur -2 -1 0 1 2

une maladie de Parkinson

débutante

Le tremblement est

asymétrique -2 -1 0 1 2

26

TCS n°3

Un homme de 70 ans sous anticoagulants (AVK) est amené par le SAMU aux urgences pour une

hémiplégie droite et mutisme d’installation brutale une heure auparavant à son domicile.

Vous pensez à Vous apprenez que Votre hypothèse devient

une hémorragie cérébrale le patient a présenté la veille

une cécité monoculaire gauche

transitoire

-2 -1 0 1 2

une hémorragie cérébrale le patient s’est plaint de

céphalées lors de l’installation

du tableau déficitaire

-2 -1 0 1 2

une hémorragie cérébrale son INR est à 1.3 -2 -1 0 1 2

TCS n°4

Un(e) patient(e) se présente aux urgences pour un syndrome douloureux hémifacial droit évoluant

par crise.

Vous pensez à Vous apprenez que Votre hypothèse devient

Névralgie essentielle Qu'il s'agit d'une femme de 30

ans -2 -1 0 1 2

Névralgie essentielle C'est un homme avec

tabagisme actif à 30 PA -2 -1 0 1 2

Névralgie essentielle Le(la) patient(e) est traitée

pour une HTA -2 -1 0 1 2

27

TCS n°5

Une patiente se présente à votre cabinet pour céphalée et hyperthermie à 39°C.

Vous pensez à Vous apprenez que Votre hypothèse devient

L'adresser au service

d'urgences le plus proche

Sa fille a fait la grippe 72h plus

tôt -2 -1 0 1 2

L'adresser au service

d'urgences le plus proche

Elle a présenté une fracture de

Lefort type II il y a 3 mois -2 -1 0 1 2

L'adresser au service

d'urgences le plus proche

Elle présente des myalgies et

des frissons -2 -1 0 1 2

SONDAGE:

Réponse Majoritaire (>75%)

Je souhaite avoir des évaluations de ce type régulièrement au cours de mon stage

OUI - NON

Ce type d'évaluation en début de stage va m’aider mettre en évidence mes lacunes

OUI - NON

Ce type d'évaluation devrait aussi faire partie de notre évaluation de fin de stage

OUI - NON

Cette évaluation m’a semblé utile

OUI - NON

Commentaire libre:

28

EVALUATION B Corrigée

29

NOM : PRENOM : Date :

Email :

STAGE ACTUEL : DUREE EPREUVE : 45 minutes

Année d’études :

Les résultats de cette épreuve ne seront pas pris en compte pour votre note

de fin de stage. Ils vous seront communiqués. Merci de la réaliser le mieux

possible comme dans des conditions d’examen.

QCM 1 à 15: ENTOUREZ VOS REPONSES DIRECTEMENT SUR LA FEUILLE, SVP.

Les bonnes réponses sont surlignées en gras

QCM1. La sclérose en plaques est:

A. Une maladie auto-immune où seuls les lymphocytes T dysfonctionnent

B. Une maladie démyélinisante

C. Une maladie dégénérative

D. Une pathologie autosomique récessive

E. Une pathologie d'origine multifactorielle

QCM2. Quels tableaux cliniques d’installation brutale sont compatibles avec un accident vasculaire

cérébral ?

A. Paraplégie

B. Paralysie faciale droite et déficit moteur des membres supérieurs et inférieurs gauches

C. Diplopie horizontale binoculaire croisée dans le regard latéral gauche et déficit moteur des

membres supérieur et inférieur gauches

D. Hémiparésie gauche prédominant sur le membre inférieur

E. Héminanopsie bitemporale

30

QCM3. Un homme de 80 ans droitier présente une cécité gauche brutale et deux heures plus tard

des troubles phasiques. Vous suspectez (une ou plusieurs réponses exacte(s)) :

A. Une pathologie carotidienne externe gauche

B. Un syndrome de Claude Bernard Horner

C. Un syndrome optico-pyramidal

D. Une ischémie sylvienne gauche

E. Une ischémie dans le territoire de l’artère cérébrale moyenne gauche

QCM4. Une femme de 75 ans souffrant de FA et prenant des anticoagulants (AVK) présente

brutalement une hémiplégie gauche. Voici son scanner cérébral.

Que discutez-vous sachant que son INR a été mesuré à 2,5 et sa tension artérielle

systolique/diastolique à 230/160 mm de mercure ?

A. Administration de vitamine K

B. Transfusion de plaquettes

C. Antihypertenseur intra-veineux

D. Hospitalisation en secteur conventionnel de Neurologie

E. Administration de plasma frais congelé ou de facteurs PPSB

31

QCM5. Parmi les pathologies suivantes, laquelle(lesquelles) peut(vent) s’associer à un tableau de

mononeuropathies multiples ?

A. Diabète insulinodépendant

B. Maladie de Wegener

C. Périartérite noueuse

D. Carence en vitamines B1 et B6

E. Maladie de Biermer

QCM6. Au sein de neuropathies, laquelle/Lesquelles de(s) affirmation(s) sont exacte(s) ?

A. Les polyneuropathies sont les plus fréquentes

B. Une polyneuropathie peut être d’origine toxique

C. Les polyradiculonévrites aiguës peuvent s’associer à une diplégie faciale

D. Les polyneuropathies débutent aux membres supérieurs

E. Une atteinte clinique débutant par un déficit moteur aux membres inférieurs est très

évocateur de polyneuropathie

QCM7. Quelle(s) est(sont) la(les) affirmations exactes concernant la pathologie migraineuse ?

A. Les migraines sont le plus souvent accompagnées d’aura

B. Les migraines sont toujours accompagnées d’aura

C. Les migraines sont plus fréquentes chez l’homme

D. Les migraines sont aussi fréquentes chez l’homme et la femme

E. L’aura la plus fréquente est l’aura visuelle

QCM8. La ponction lombaire en milieu neurologique non réanimatoire se pratique :

A. Habituellement chez un patient en décubitus latéral

B. Dans l’espace inter épineux L5-S1

C. Seul au lit du malade

D. Après vérification du bilan de coagulation

E. Après désinfection locale

32

QCM9. Une patiente suivie pour une sclérose en plaques présente un niveau sensitif ombilical.

Quelle affirmation parmi les suivantes est vraie ?

A. L’hypersignal T2 médullaire sera localisé en T10

B. L’hypersignal T1 médullaire sera localisé en T10

C. L’hypersignal T2 médullaire sera localisé en T10 ou en dessous

D. L’hypersignal T2 médullaire sera localisé en T10 ou au dessus

E. L’hypersignal T2 médullaire sera localisé en T8 ou en dessous

QCM10. Le tremblement parkinsonien est :

A. Rapide et irrégulier

B. Lent et irrégulier

C. Rapide régulier

D. Lent irrégulier asymétrique

E. Asymétrique

QCM11. Quelles sont les causes possibles d'hypertension intracrânienne ?

A. Glioblastome

B. Méningiome

C. Thrombose veineuse cérébrale

D. Métastases cérébrales

E. Brèche durale

33

QCM12. Quelles sont les manifestations possibles au cours de l'hypertension intracrânienne aiguë de

l'adulte?

A. Diplopie monoculaire

B. Flou visuel bilatéral

C. Paralysie du VI

D. Céphalées matinales

E. Macrocéphalie

QCM13. Quelles sont les propositions exactes concernant le syndrome post ponction lombaire ?

A. Il est associé à la présence d'une céphalée orthostatique

B. Il est plus fréquent chez la femme

C. Il est plus fréquent chez le sujet âgé

D. Il est d'évolution spontanément favorable le plus souvent

E. Il n'est jamais observé quand la ponction lombaire est réalisée par un sénior

QCM14. Un patient est admis pour un état de mal épileptique généralisé ayant duré 30 minutes. Il

n'a aucun antécédent particulier connu. Les CPK sont élevées à 25000 UI. Les TGO et TGP sont à 4

fois la normale. Afin d'expliquer la cytolyse hépatique, vous évoquez en priorité (une seule bonne

réponse):

A. Une alcoolisation chronique du patient

B. Une hépatite médicamenteuse

C. Une rhabdomyolyse

D. Une intoxication au monoxyde de carbone

E. Une virose

34

QCM15.

Parmi les propositions suivantes sur la figure représentant le polygone de Willis, laquelle ou

lesquelles est(sont) exactes) ?

A. En A, se trouve l'artère communicante postérieure

B. En B, se trouve l'artère cérébrale moyenne

C. En C, se trouve l'artère vertébrale droite donnant naissance ensuite au tronc basilaire (D)

D. En D, se trouve l'artère spinale antérieure

E. En E se situe, l'artère cérébrale postérieure

Haut

Gauche

35

QCM16. Quelles sont les propositions exactes ?

A. Les coupes représentées sont des coupes d'IRM cérébrale dans le plan coronal

B. Les coupes représentées sont des coupes de TDM cérébrale

C. La coupe 3 est une séquence T1

D. La coupe 1 est une séquence T1

E. Sur ces 3 coupes, on visualise le corps calleux

36

TESTS A CONCORDANCE DE SCRIPT (TCS)

Le principe : On vous décrit un tableau clinique. Un diagnostic est évoqué et on vous donne une

information supplémentaire (influençant (beaucoup ou peu) ou n’influençant pas votre démarche).

Vous devez indiquez ensuite si l'information donnée conforte votre hypothèse selon l'échelle

suivante. Les trois informations successives sont données de façon indépendante l'une de l'autre.

-2 : L’hypothèse initiale est pratiquement éliminée

-1 : L’hypothèse initiale est moins probable

0 : L’hypothèse initiale n’est pas influencée par la donnée supplémentaire

+1 : L’hypothèse initiale est plus probable

+2 : L’hypothèse initiale est pratiquement certaine

Voici un exemple de TCS:

Une jeune femme de 30 ans a présenté un scotome de l'oeil droit apparaissant puis

disparaissant en un dizaine de minutes, suivi d'une céphalée holocrânienne et d'une légère

phono-photophobie. Elle ne présente aucun antécédent.

Les réponses attendues par la majorité des experts à qui le TCS a été soumis, sont en gras et

soulignées.

Vous pensez à Vous apprenez que Votre hypothèse devient

Une migraine avec aura visuelle La patiente prend une

contraception orale depuis 2

mois.

-2 -1 0 1 2

Une migraine avec aura visuelle Il s'agit du premier épisode -2 -1 0 1 2

Une migraine avec aura visuelle La patiente souffre d'une SEP

rémittente -2 -1 0 1 2

CHAQUE INFORMATION "VOUS APPRENEZ QUE" EST A ANALYSER DE FACON ISOLEE, SANS TENIR

COMPTE DES AUTRES INFORMATIONS DONNEES

Explications:

1ere info (La patiente prend un CO depuis 3 mois): La prise de CO peut modifier la fréquence de crise

migraineuse. Dans un tiers des cas, la CO augmente la fréquence des crises.

2eme info (il s'agit du premier épisode): cette info ne modifie pas l'hypothèse selon les experts.

37

3eme info (la patiente souffre de SEP): Cette info ne modifie pas votre hypothèse car le tableau n'est

absolument pas évocateur de NORB.

Vert : réponse majoritaire des experts. 1 point

Bleu : réponse(s) minoritaires des experts. Entre 0.6 et 0.1 point selon la

répartition des réponses des experts

TCS n°1

Un patient de 60 ans aux antécédents de lombalgies chroniques (>10 ans ; arthrose et canal lombaire

étroit) consulte pour un déficit moteur des membres inférieurs d’installation progressive sur 6 mois.

Les muscles releveurs/fléchisseurs du pied sont côtés à 3 sur 5 de façon bilatérale. Vous notez des

fasciculations des deux loges antéro-externes des jambes. ENTOUREZ VOTRE REPONSE SVP.

Vous pensez à Vous apprenez que Votre hypothèse devient

une atteinte compressive pluri-

radiculaire lombosacrée sur

arthrose

Le patient vous rapporte des

crampes -2 -1 0 1 2

une atteinte compressive pluri-

radiculaire lombosacrée sur

arthrose

Les réflexes ostéotendineux

sont très vifs aux membres

supérieurs

-2 -1 0 1 2

une atteinte compressive pluri-

radiculaire lombosacrée sur

arthrose

Le patient est en cours de bilan

pour une hématurie

macroscopique récidivante

-2 -1 0 1 2

TCS n°2

Un patient de 33 ans est hospitalisé pour le bilan d’une névrite optique rétrobulbaire. L’IRM

cérébrale met en évidence des lésions d’allure inflammatoire suggestive de sclérose en plaques. Une

ponction lombaire a été réalisée.

Vous pensez à Vous apprenez que Votre hypothèse devient

Une première poussée de SEP Il n'y a pas de distribution

oligoclonale des IgG du LCR -2 -1 0 1 2

Une première poussée de SEP L’IRM médullaire réalisée au

cours du bilan est normale -2 -1 0 1 2

Une première poussée de SEP La récupération visuelle est

déjà en cours avant toute

corticothérapie

-2 -1 0 1 2

38

TCS n°3

Une patiente de 25 ans présente un ptosis droit. Ses antécédents sont marqués par un antécédent

maternel de polyarthrite rhumatoïde.

Vous pensez à Vous apprenez que Votre hypothèse devient

une myasthénie auto-immune Qu'il existe une mydriase droite -2 -1 0 1 2

une myasthénie auto-immune Que le ptosis est majoré au

réveil -2 -1 0 1 2

une myasthénie auto-immune Le test au glaçon ne lève pas le

ptosis -2 -1 0 1 2

TCS n°4

Un homme de 70 ans aux facteurs de risque vasculaire suivants: hypertension artérielle,

dyslipidémie, tabagisme actif à 30 PA et à l'antécédent d'infarctus sylvien gauche incomplet six mois

auparavant. Le bilan complet n’avait révélé qu’une athéromatose sans sténose. Il consulte aux

urgences pour des troubles phasiques transitoires.

Vous pensez à Vous apprenez que Votre hypothèse devient

Un infarctus sylvien superficiel

gauche

Le patient souffre d'alcoolisme

chronique -2 -1 0 1 2

Un infarctus sylvien superficiel

gauche

La TDM cérébrale réalisée aux

urgences ne montre pas de

nouvelle lésion

-2 -1 0 1 2

Un infarctus sylvien superficiel

gauche

Le patient a présenté sur les 48

dernières heures 5 épisodes

identiques

-2 -1 0 1 2

39

TCS n°5

Un homme de 45 ans consulte aux urgences pour malaise avec perte de connaissance sans

prodrome. La perte de connaissance aurait duré 5 à 10 minutes. Il a des antécédents de myélome.

Vous pensez à Vous apprenez que Votre hypothèse devient

Une crise convulsive

généralisée

Le patient a présenté une perte

d'urine -2 -1 0 1 2

Un malaise d'origine cardiaque Le patient est suivi pour une

amylose -2 -1 0 1 2

Une syncope convulsivante le patient présente une

morsure de langue -2 -1 0 1 2