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r E V U E D E
RECHERCHES
n o v e m b r e 2 0 1 2
DÉpARTemenT ReCheRCheS eT ÉTuDeS(216) 71 18 96 00
Rym Gargouri Ben hamadou - [email protected]
Lilia Kamoun Turki - [email protected]
Ali m’barek - [email protected]
eya Limam - [email protected]
Aicha mokaddem - [email protected]
D é p a r t e m e n t R e c h e r c h e s e t É t u d e s
membre d'
w w w. t u n i s i e v a l e u r s . c o [email protected]
Siège social Immeuble Integra - Centre Urbain Nord - 1082 Tunis Mahrajène - Tél (216) 71 189 600 - Fax (216) 71 949 350
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• TUNIS CENTRE URBAIN NORD • TUNIS BELVÉDÈRE • LA MARSA • NABEUL • KÉLIBIA • SOUSSE • MONASTIR • SFAX • DJERBA
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2
Sur le plan monétaire, les chiffres
sont plus préoccupants. Les
pressions inflationnistes sont
de plus en plus persistantes dans
un contexte où la croissance est
anémique et où les prix mondiaux
des matières premières ont
fortement augmenté. De plus, les
injections massives de liquidités par
la BCT dans le système bancaire
n’ont pas été favorables pour
contenir l’inflation et ont rendu, au
passage, les banques très
dépendantes du refinancement de
la banque centrale. Cette situation
a amené la BCT à relever le taux
directeur de 25 pb (le ramenant de
3.5% à 3.75%); une décision
certainement pas facile à prendre
dans un climat d’investissement
déjà très mal en point.
La hausse de l’inflationcouplée à un ralentissementéconomique complique latâche de la BCT
Enfin, s’agissant du commerceextérieur, les choses ne sont pas
meilleures. La dépréciation du
Dinar n’a malheureusement pas
joué un rôle positif sur les
editorial : Contexte national une sortie de crise...oui mais à quel prix ?
Une fois de plus, notre analyse sur
la situation économique du pays
n’est guerre réjouissante. Si
certains s’empressent d’affirmer
que la Tunisie est sortie de la
récession et que les secteurs clés
du pays ont rebondi (tourisme et
énergie), plusieurs indicateurs
budgétaires, financiers, monétaires
et sociaux ont viré au rouge depuis
le début de l’année.
Du côté des finances publiques,la situation est certes loin d’être
dramatique mais une sonnette
d’alarme mérite d’être tirée. Depuis
le déclenchement de la Révolution,
les autorités ont suivi une politique
expansionniste pour répondre aux
revendications sociales et soutenir
l’économie. Entre hausse des
salaires, recrutement de
fonctionnaires et investissement
régional, le déficit budgétaire
devrait atteindre les 7% selon le
FMI (compte non tenu des recettes
‘exceptionnelles’ provenant de la
cession des bien confisqués et
estimées à 1.2 milliard de dinars
dans le budget de l’Etat).
Et comme tout déficit nécessite un
besoin de financement,
l’endettement du pays devrait
augmenter pour atteindre les 46%
d’ici la fin de l’année (44% en
2011). Comme nous l’écrivions il y’
a quelques mois, l’endettement du
pays dans l’absolu ne nous
inquiète pas. Le risque est que la
dette mobilisée ne soit vouée à un
rôle « pompier » et utilisée à des
fins ‘populistes’ (augmentations de
salaires, indemnisations,
subventions…) non créatrices de
valeur à long terme.
Rédigé le 7 septembre 2012
Déficit budgétaire en % du PIB*
* Source : FMI (hors privatisations et dons)
-1,0%
-3,0%
-1,1%
-3,5%
-7,0%
-5,1%
2008 2009 2010 2011 2012e 2013e
-3 021 -2 791
-4 888
-4 136
-6 366
Déficit commercial sur les 7 premiers mois de l'année (MDT)
2008 2009 2010 2011 2012
* Source : INS
11,7
13,4 13,0
10,6 10,3
140186
147
113102
-
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
020406080
100120140160180200
Avoirs en devises (milliards de dinars)
Nbre de jours d'importation
* Source : BCT
2008 2009 2010 2011 juillet 2012
4,9%
3,5%
4,4%
3,5%
5,0%
Taux d'inflation
* Source : FMI
exportations vu que notre principal
partenaire, l’Europe, traverse une
grave crise économique.
Cette situation traduit d’ailleurs une
grande vulnérabilité du modèle
tunisien; la concentration
du commerce avec le vieux
continent a montré ses limites et
exige une nouvelle vision
stratégique pour diversifier les
marchés des exportations
tunisiennes.
L’évolution timide des exportations,
conjuguée à un renchérissement
des importations, s’est soldée par
un creusement du déficit
commercial qui a dépassé le chiffre
record de 6 milliards de dinars sur
les 7 premiers mois (5.2% du PIB)
et par une baisse des avoirs en
devises. A fin juillet, les avoirs nets
de devises s’élevaient à 10.2
milliards de dinars; soit 102 jours
d’importations. Nous sommes bien
loin des matelas de devises fort
confortables de 2009 et 2010 qui
nous permettaient d’évoquer une
possible convertibilité du Dinar.
D É PA R T E M E N T R E C H E R C H E S E T E T U D E S / N O V E M B R E 2 0 1 2
REVUE DE RECHERCHES
3
• Prévisions 2012 etperspectives à moyen terme :
Pour résumer, tous les moteursde la croissance tournent auralenti. La consommation des
ménages s’essouffle dans un
contexte inflationniste rongeant le
pouvoir d’achat.
L’investissement privé devrait
rester timide devant le manque de
stabilisation ‘politique’ et les
retards dans le processus de
transition démocratique. Enfin, les
exportations tunisiennes peineront
à décoller face à un partenaire
économique en pleine crise.
Malgré tous ces handicaps, la
croissance économique sera au
rendez vous en 2012.
Récemment, le gouvernement a
maintenu ses prévisions de
croissance de 3.5% (ce n’est
certainement pas le bon moment
d’annoncer une estimation en
baisse!). Plus prudent, le FMI table
sur une croissance de 2.7% en
2012. Quel que soit le chiffre, il est
clair qu’avec de telles
perspectives, la création d’emplois
restera anémique par rapport aux
besoins du marché du travail et le
taux de chômage est condamné à
rester au dessus des 18% d’ici la
fin de l’année.
Sur le long terme, et comme le dit
le FMI - de manière très
‘diplomate’- dans son dernier
rapport : « Le potentiel decroissance économique de laTunisie à moyen terme restefavorable, mais pour libérer cepotentiel, il est nécessaired’adopter un programme deréformes structurelles pourpromouvoir les investissementsprivés…; améliorer la gouvernanceet le climat des affaires, introduiredes réformes sur le marché dutravail, dans le système éducatif etdans le système bancaire ».
En termes chiffrés, le FMI estime,
sous réserve des réformes citées,
l’économie tunisienne pourrait
atteindre un taux de
croissance de 6% en 2017.
Encore une fois, notre analyse
macroéconomique s’achève sur
une note évasive avec très peu de
visibilité sur le court terme. Le
gouvernement en place aujourd’hui
n’est que transitoire et les
investisseurs resteront sans doute
attentiste avant les prochaines
élections (présidentielles ou
parlementaires ?) pour voir un
gouvernement avec un mandat de
moyenne durée, ayant la latitude
nécessaire pour mettre en place un
plan de développement stratégique
national et apporter les réformes
nécessaires.
En attendant les échéances
électorales, le principal défi du
pays sera de consolider la
reprise de l’activité tout en évitant
de plus grands dérapages au
niveau des agrégats macro-
économiques. En somme, que la
sortie de crise ne se fasse pas à
n’importe quel prix !
Source : FMI
2008 2009 2010 2011 2012e 2013e
Croissance du PIB 4,5% 3,1% 3,0% -1,8% 2,7% 3,3%
Taux d'inflation 4,9% 3,5% 4,4% 3,5% 5,0% 4,0%
Déficit courant (en % du PIB) -3,8% -2,8% -4,8% -7,3% -7,0% -6,9%
IDE (en % du PIB) 5,7% 3,3% 3,0% 0,9% 2,5% 2,8%
Dette publique (en % du PIB) 43,3% 42,9% 40,5% 44,4% 45,7% 50,5%
Données macroéconomiques2
Trois moteurs de l’économietunisienne sont en panne :consommation,investissement privé etexportations
4(*) Bien que la date limite de la publication des
états financiers 2011 soit fixée au 30 avril 2012,
plus que la moitié des sociétés cotées les ont
publiés aux mois de mai et de juin.
(**) Le revenu global semestriel des sociétés cotées
a augmenté de 19.6% par rapport à la même
période de 2011.
Rédigé le 6 septembre 2012
Par ailleurs, il convient de signaler
que la hausse du Tunindex20,
l’indice représentant la
performance des 20 plus grandes
valeurs les plus liquides sur la
bourse de Tunis, n’a été que de
8.3% depuis le début de l‘année.
La différence entre le rendement
depuis le début de l’année du
Tunindex et celui du Tunindex20
provient essentiellement des fortes
progressions affichées par les
petites capitalisations (Electrostar,
SOTUMAG, ESSOUKNA, AMS,
SOTUVER).
Notons également que le marché a
consolidé sa profondeur comme en
témoigne la sortie d’un investisseur
(STEC) ayant plus de 5% du capital
de la société Attijari Leasing
(cotant en mode Fixing), ou encore
la sortie du fonds d’investissement
canadien « ACTIS » du capital de
PGH dont la plus grande partie a
été réalisée sur une seule séance
(un volume échangé de 14MDt)
sans susciter le blocage sur le titre.
Pour revenir sur l’évolution du
marché boursier depuis le début
de l’année, elle peut être répartie
en 3 périodes distinctes :
– Janvier - Avril :les premiers mois de 2012 ont été
placés sous le signe de la continuité
de la reprise affichée au 2ème
semestre 2011. La progression a eu
lieu essentiellement vers la mi-mars,
suite à l’amélioration de l’activité
affichée lors de la publication des
indicateurs trimestriels des sociétés.
Bourse : État des lieux au 31 août 2012
• Les 8 premiers mois de 2012 :
La correction du Tunindex n’aura
pas duré longtemps. En seulement
4 mois en 2012, le marché a réussi
à effacer la perte accusée sur toute
l’année 2011 (-7.6%). Ainsi, aux
termes des 8 premiers mois de
l’année, le Tunindex a affiché
une progression de 10.5% et la
capitalisation s’est accrue de 1.35
milliards de dinars.
Le volume quotidien moyen s’est
élevé à 7.8MDt/jour, dépassant les
niveaux de 2008, 2009 et 2011 à
pareille période de l’année
(quasiment les 6MDt/jour), mais
demeure encore loin du niveau
record de l’année 2010
(9.6MDt/jour).
Cette amélioration du volume
d’échange a été encouragée par
l’introduction en bourse de 2
nouvelles sociétés (Hexabyte et
AMS). Bien que la demande pour
ces opérations ne fut que de
12MDt, le marché a collecté plus
de 290MDt (80MDt pour
HEXABYTE et 210MDt pour
l’AMS). Cet excès de liquidité non
placé dans le nouveau papier a été
canalisé vers les autres sociétés de
la cote. Notons également que 3
augmentations de capital en
numéraire (Tunis Ré, Sotuver et
ICF) ont eu lieu au premier
semestre pour une levée de fonds
totale de 50MDt alors qu’il n’y en a
eu aucune en 2011.
– Mai - Juin :Une période attentiste avant la
publication des comptes annuels
de 2011(*) et l’impact réel de la
conjoncture économique sur les
résultats 2011 des sociétés
cotées. Cette période a été
marquée par une baisse de 2% de
l’indice et une régression des
volumes d’échange (7.3MDt/jour
contre 8.3MDt/jour sur les
4 premiers mois de l’année).
– Juillet - Août :Au lendemain de la tenue des
assemblées générales et avec
plus de visibilité sur les ambitions
managériales des différentes
sociétés, le marché est reparti à la
hausse et a enregistré une forte
progression de 4.7% dans un
volume d’échange soutenu pour
cette période estivale et
ramadenesque (7.5MDt/jour). Cette
croissance, qui a eu lieu
essentiellement en juillet, revient à
notre avis à 2 aspects différents :
1) Un 1er aspect fondamental
provenant de la bonne
performance des indicateurs
semestriels(**), qui ont confirmé la
reprise de l’activité chez la plupart
des sociétés.
2) Un 2ème aspect spéculatif après
le démarrage effectif de la
procédure de privatisation relative
aux sociétés appartenant à la
famille proche de l’ancien régime et
confisquées par l’Etat. Pour rappel,
l’appel d’offre relatif à la cession
d’actions dans 60% du capital
d’Ennakl a déjà été lancé et la
décision finale est prévue pour la
fin Octobre. Concernant la BT, le
PDG de la banque a annoncé
que la cession de 13% du capital
de la banque est prévue pour fin
novembre 2012. Sur la cote, ces
2 valeurs ont enregistré de fortes
hausses au cours du mois de
juillet, progressant respectivement
de 25.6% pour Ennakl et de 16.4%
pour la BT.
Habituée à des volumesd’échange moyens respectifsde 0.2MDt/jour et de0.3MDt/jour, la BT et Ennaklont vu leurs volume detransaction se multiplier par 2 (à 0.43MDt) et par 4 (à 1.2MDt) dans la quinzaine quia suivi l’annonce du démarragede la procédure deprivatisation.
• A quoi s’attendre pour la finde l’année 2012 :
D’ici la fin de l’année 2012, nous
pensons que le marché sera stimulé
par au moins 3 évènements :
• La publication des résultats
semestriels qui afficheront
certainement une hausse naturelle vu
que le 1er semestre 2011 était
particulièrement sinistré. Dans ce
contexte, une comparaison entre les
comptes semestriels 2012 et 2010
serait plus pertinente afin de
répondre à la vraie question : « Les
sociétés tunisiennes ont-elles
retrouvé leur niveau d’activité d’avant
révolution? ».
• La fin de la procédure de la
privatisation d’au moins 2 sociétés
cotées appartenant à l’ancien régime
(Ennakl et BT) ainsi que l’entame de
l’appel d’offre relatif à la cession des
parts revenant à l’Etat dans
Carthage Cement. L’effet d’annonce
des nouvelles structures
d’actionnariat de ces sociétés
produira certainement un
engouement des investisseurs sur
ces valeurs et devrait produire un
effet d’entrainement pour le reste du
marché.
Valeur Rendement Capitalisation (en MDt)
PGH +2.3% 1 476BT +22.4% 1 449BIAT -3.9% 1 191SFBT +37.9% 1 140AMEN BANK +19% 750
Performances des 5 plusgrandes capitalisations
Valeur Rendement Capitalisation (en MDt)
ELECTROSTAR +579.8% 47SOTUMAG +69.4% 22ESSOUKNA +68.7% 41AMS +67.0% 58SOTUVER +54.6% 190
Capitalisations des 5 meilleuresperformances
4 600
4 700
4 800
4 900
5 000
5 100
5 200
5 300
5 400
Evolution du Tunindex depuis début 2012
Tunindex
juillet -août :+4.7%
mai -juin : -2.1%
2012 YTD :+10.5%
janv -avr :+7.8%
janv
.12
fev.
12
mar
s.12
avr.
12
mai
.12
juin
.12
juil.
12
août
.12
5
D É PA R T E M E N T R E C H E R C H E S E T E T U D E S / N O V E M B R E 2 0 1 2
REVUE DE RECHERCHES
-14.5%-10.9%
-9.6%-8.9%-8.2%-6.7%-6.1%-5.9%-5.8%-4.7%-4.6%-4.3%-4.2%-3.9%-3.7%-3.2%-3.1%-1.8%-1.7%-0.5%
0.7%0.8%1.9%1.9%2.3%2.5%2.7%2.8%4.1%5.6%
7.6%7.9%8.1%8.3%8.4%
10.5%11.8%12.6%13.9%
15.9%16.3%
18.4%19.0%
22.4%23.1%
27.5%31.7%33.1%34.7%
37.9%37.9%39.2%40.2%41.0%
43.6%45.6%
54.6%67.0%68.7%
SOMOCER
STB
EL WIFACK LEASING
BNA
ATTIJARI BANK
SIPHAT
BH
TUNISIE LEASING
TUNIS RE
STEQ
ATL
Modern Leasing
ATB
BIAT
STIP
TUNISIE LAIT
SIAME
TELNET Holding
SOPAT
CARTHAGE CEMENT
CIL
BTE (ADP) (1)
SALIM
AIR LIQUIDE
PGH
SITS
ATTIJARI LEASING
ASSAD
CIMENTS DE BIZERTE
SERVICOM
TUNISAIR
TUNINVEST(2)
TPR
Tunindex 20
UIB
Tunindex
STAR
PLACEMENTS DE TUNISIE
UBCI
ASTREE
ALKIMIA
MAGASIN GENERAL
AMEN BANK
BT
SPDIT
ICF
MONOPRIX
SOTETEL
HEXABYTE
SFBT
ARTES
SIMPAR
ADWYA
GIF
ENNAKL
SOTRAPIL
SOTUVER
AMS
ESSOUKNA
SOTUMAG
ELECTROSTAR 579.8%69.4%
Performance des valeurs sur les 8 premiersmois de l’année 2012
• Les levées de fonds prévues au
dernier trimestre à travers plusieurs
augmentations de capital en
numéraire annoncées, à savoir : STB
(110MDt), Carthage Cement
(80MDt), Tunisie Leasing (22MDt),
SITS (7.8MDt) et AMS (6MDt).
Toujours prisées par lesinvestisseurs, lesaugmentations de capital ennuméraire devraient apporterun dynamisme additionnel aumarché boursier.
Notons également que
3 introductions en bourse sont
prévues dans les prochains mois :
il s’agit de la société « INPACKT »
oeuvrant dans le domaine de
l’emballage en plastique, la
compagnie aérienne « Syphax
Airlines » et le concessionnaire
automobile « KIA ».
Par ailleurs, des transactions
capitalistiques se rapportant au titre
GIF devraient être finalisées avant la
fin de l’année. Nous rappelons que
la société « GIF Filter » et le groupe
italien « UFI Filter », à travers sa filiale
tunisienne « SOFIMA Filter », ont
signé un accord pour la réalisation
d'une opération de cession par les
sociétés du groupe MZABI d'au
moins 51% du capital de GIF FILTER
à SOFIMA Filter.
D’un autre côté, avec l’approche du
23 octobre 2012, date butoir prévue
pour la fin des travaux de
l’assemblée nationale constituante,
le marché risque de connaître
certaines tensions. En effet, selon les
dernières affirmations du rapporteur
général de l’ANC, la constitution
devrait être adoptée en mars 2013
et les élections législatives et
présidentielles devraient avoir lieu au
cours du mois de septembre 2013.
Ainsi, bien que les prémices de la
poursuite de la hausse du Tunindex
soient bien présentes, la croissance
du rendement du marché demeurera
tributaire des évènements
sociopolitiques que connaîtra le
pays.
6
2. Les crédits :
Les crédits du secteur ont connu
une croissance supérieure à celle
des dépôts et ont évolué de 5.1%
à 40 414MDt depuis le début de
l’année.
Toutes les banques de la cote ont
enregistré une évolution positive de
leurs crédit, mais dans des
proportions différentes.
La plus forte hausse de crédits
revient à l’UBCI (+14.5% à
1 825MDt). La banque occupe
cependant l’avant dernière place
dans les crédits. Avec une légère
baisse des dépôts (-0.7%), le ratio
dépôts/crédits de la banque a
baissé substantiellement passant
de 111% à 96.3%.
Grâce à une croissance de 7.6%,
l’UIB gagne la 7ème place dans les
encours de crédit, devançant ainsi
la BT (+1.8%). Il convient de noter
que l’UIB a ouvert 3 nouvelles
agences depuis le début de
l’année, portant leur nombre total à
122.
L’UIB gagne la 7ème placedans les crédits, devançantla BT
1. Les dépôts :
Les dépôts du secteur ont
enregistré une faible croissance de
2.1% à 37 172MDt depuis le début
de l’année.
Sur les 11 banques de la cote,
5 ont enregistré une baisse de leurs
dépôts depuis le début de l’année :
BNA (-4.5%), ATB (-4.4%), STB
(-3.8%), BT (-2.2%) et UBCI (-0.7%)
; les 6 autres ont affiché une
évolution positive.
La BIAT confirme sa position de
leader avec un total dépôts de
5 937MDt, soit une part de marché
de 16%.`
La plus forte hausse des dépôts
revient à Amen Bank (+15.1% à
4 272MDt), une croissance
boostée par les dépôts à terme
(+17.8% à 2 253MDt). Bien que
cette croissance ait permis à la
banque de gagner 1.3 points de
pourcentage en termes de part de
marché, la hausse des dépôts à
terme occasionnerait une hausse
du coût de ressources de la
banque, déjà le plus élevé du
secteur et pourrait limiter à terme
les marges de la banque.
5 banques ont enregistré unebaisse de leurs dépôts sur le1er semestre de l’année
3. Le PNB :
Malgré une baisse moyenne d’un
point de pourcentage du TMM, le
PNB du secteur a enregistré une
progression de 9.6% à 1 053MDt
par rapport à la même période de
l’année dernière. Cette progression
provient essentiellement de la
marge sur commissions (+18.9%)
ainsi que les revenus sur
portefeuille titres (+20%).
Malgré la baisse du TMM, lesbanques ont enregistré unebonne progression de leur PNB
Analyse : Secteur bancaireAnalyse des indicateurs d’activité au 30/06/2012
(*) L’encours net des crédits estimé au 30/06/2012
= encours nets au 31/12/2011 x taux de
croissance des encours bruts.
BanqueEncours des dépôts au
30/06/2012 (en MDt)
Evolution depuis le
début de l'année
Part de
marché
B
BIAT 5 937 3.1% 16.0%STB 5 040 -3.8% 13.6%BNA 4 746 -4.5% 12.8%Amen Bank 4 272 15.1% 11.5%BH 3 580 7.4% 9.6%Attijari Bank 3 548 7.0% 9.5%ATB 3 088 -4.4% 8.3%UIB 2 638 7.6% 7.1%BT 2 349 -2.2% 6.3%UBCI 1 758 -0.7% 4.7%BTE 214 0.3% 0.6%Total 37 172 2.1%
BNA 6 128 3.4% 15.2%STB 5 849* 3.1% 14.5%BIAT 5 498 6.1% 13.6%Amen Bank 4 693 9.5% 11.6%BH 4 323 1.5% 10.7%Attijari Bank 3 280 6.6% 8.1%UIB 2 933 7.6% 7.3%BT 2 913 1.8% 7.2%ATB 2 438 4.7% 6.0%UBCI 1 825 14.5% 4.5%BTE 534 2.2% 1.3%Total 40 414 5.1%
BanqueEncours des crédits au
30/06/2012 (en MDt)
Evolution depuis le
début de l'année
Part de
marché
B
BIAT 188.6 162.8 15.8%BNA 141.9 131.5 8.0%Attijari Bank 106.7 89.5 19.3%STB 104.7 103.0 1.7%Amen Bank 102.7 87.3 17.6%BH 91.6 92.8 -1.3%UIB 84.2 69.1 21.8%BT 80.1 79.0 1.5%ATB 77.7 74.6 4.1%UBCI 61.5 58.7 4.9%BTE 13.0 11.9 8.9%Secteur 1 053 960 9.6%
Banque 30/06/2012 30/06/2011 Variation
PNB (MDt)
A
Rédigé le 9 août 2012
7
Toutes les banques ont connu une
évolution positive de leur PNB, à
l’exception de la BH (-1.3% à
91.6MDt), en raison d’une forte
baisse de ses revenus sur
portefeuille titres (-21.2% à
9.8MDt).
4 banques ont connu une évolution
à 2 chiffres de leur PNB : UIB
(+21.8%), Attijari Bank (+19.3%),
Amen Bank (+17.6%) et BIAT
(+15.8%).
La croissance du PNB de l’UIB et
de la BIAT a été boostée par les
revenus sur portefeuille titres, celle
d’Attijari Bank et d’Amen Bank
provient surtout de la marge sur
commissions.
4. Structure du PNB :
Le poids de la marge d’intérêts du
secteur a perdu 3.6 points de
pourcentage par rapport à la
même période de l’année dernière,
au profit de la marge sur
commissions et des revenus sur
portefeuille titres.
Toutes les banques ont connu une
baisse du poids de leur marge
d’intérêts dans le PNB à
l’exception de la BH et
la BTE.
En analysant l’évolution en valeur
de la marge d’intérêts, cette
dernière a connu une évolution
positive pour toutes les banques, à
D É PA R T E M E N T R E C H E R C H E S E T E T U D E S / N O V E M B R E 2 0 1 2
REVUE DE RECHERCHES
Amen Bank 54.9% 19.9% 25.1%ATB 38.5% 17.4% 44.2%Attijari Bank 51.2% 26.6% 22.2%BH 69.5% 17.1% 13.4%BIAT 56.5% 19.5% 24.0%BNA 65.2% 16.1% 18.8%BT 59.1% 20.5% 20.3%BTE 53.8% 18.8% 27.4%STB 65.1% 23.8% 11.1%UBCI 60.4% 26.4% 13.3%UIB 65.1% 26.7% 8.2%Secteur côté 58.9% 20.8% 20.3%
Banque Marge d'intérêtsMarge sur
commissions
Revenus nets de
portefeuille
Structure du PNB au 30/06/2011
Amen Bank 50.2% 23.0% 26.8%ATB 27.6% 18.8% 53.7%Attijari Bank 50.4% 29.8% 19.8%BH 70.9% 18.4% 10.7%BIAT 51.7% 20.5% 27.8%BNA 62.7% 17.2% 20.1%BT 58.4% 22.2% 19.4%BTE 60.9% 33.6% 5.5%STB 58.2% 25.4% 16.4%UBCI 58.1% 27.9% 14.0%UIB 61.0% 25.8% 13.3%Secteur côté 55.2% 22.6% 22.3%
Banque Marge d'intérêtsMarge sur
commissions
Revenus nets de
portefeuille
Structure du PNB au 30/06/2012
l’exception de la STB (-9% à
60.9MDt) et surtout l’ATB (-25.4%
à 21.4MDt). La forte baisse de
la marge d’intérêts de l’ATB
s’explique par l’effet conjugué de
la baisse des intérêts reçus (-6.8%)
et de la hausse des intérêts émis
(+4.1%).
Enfin, au niveau de l’efficacité
opérationnelle, parallèlement à la
hausse de 9.6% du PNB, les
charges opératoires du secteur ont
augmenté d’un niveau quasi-
équivalent de 10.2% à 497.4MDt,
d’où un même niveau de
productivité que l’année dernière.
8
36,000
38,000
40,000
42,000
44,000
46,000
Evolution du cours d'Attijari Leasingdepuis le début de l'année
(+) Acheter (+) Prix : 40.010 Dt
Actionnariat :
Attijari Bank : 62.0%Evolia Holding : 5.0%Rached Horchani : 5.0%Habib Kamoun : 3.4%Sté d’Automobiles et 3.2%de Matériel : Public : 21.4%
Capitalisation Boursière : 85MDt
+ Haut sur l’année 2012 : 44.150DtLe 24 mai 2012
+ Bas sur l’année 2012 : 37.760DtLe 7 mai 2012
Performance depuis début2012 : (Attijari Leasing/ Marché)+0% / +10.8%
Ratios de Valorisation :(Attijari Leasing/ Secteur)
PER2012e : 12.6x / 13.3xP/B2012e : 2.6x / 1.4xYield2012e : 2.5% /3.2%
ROE2012e : 26%
Notation (Fitch Ratings) : BB+
• Évolution générale du secteur
Les sociétés du leasing auront dumal à oublier l’année 2011. Eneffet, après 5 années decroissance à deux chiffres, lesmises en force ont connu unebaisse historique de 15%. Outre larécession économique et la baissede l’investissement privé, ce sontles perturbations dans le secteurautomobile qui sont à l’origine decette baisse. Rappelons que leleasing est devenu ces dernièresannées le mode de financementpar excellence du matériel roulant.
Avec un marché de moins de 1.5milliards de dinars pour une dizained’opérateurs, le secteur du leasingest fragmenté et extrêmementconcurrentiel. A titre decomparaison, le Maroc, un marché2x plus important que sonhomologue tunisien ne compte que6 sociétés.
La rude concurrence dans lesecteur s’est traduite par une‘guerre des prix’ entre les
opérateurs et une baisse continuedes taux de sortie : 9.5% enmoyenne aujourd’hui contre 12%cinq ans auparavant !Devant cette pressionconcurrentielle, qui sera loin d’êtreapaisée sur les années à venir, larentabilité des leaseurs se trouveplus que jamais tributairede trois paramètres :
• La mobilisation des sources definancement les moins chères (pastoujours évidente dans un contextede rareté des ressources)
• Le contrôle des charges defonctionnement et la maîtrise de laproductivité (coefficientd’exploitation)
• Le coût du risque. Générer duvolume dans une activité comme leleasing qui consiste à offrir dufinancement n’est pas le plusdifficile. La difficulté résidedans la sélection des clients dequalité qui génèreront despaiements réguliers.
Recommandation boursière
Contrairement à nos appréhensions, la croissance spectaculaire dont fait preuve AttijariLeasing depuis quelques années n’a pas été hostile à la qualité du portefeuille. Au-delà de lacourse aux parts de marché, la société semble avoir privilégié la maîtrise des risques.
Les fondamentaux de la société sont en amélioration, la qualité de portefeuille s’est assainieet la valorisation est attrayante. Par ailleurs, la société dispose d’un atout majeur (sonadossement à une banque) pour profiter de la croissance du secteur sur les années à venir.Sans occulter les points faibles de la société, à savoir un ratio Cooke en baisse et unediminution du taux de couverture en 2011, nous révisons à la hausse notre opinion etrecommandons le titre à l’achat.
Analyse Valeur - Attijari LeasingVigueur commerciale et maîtrise des risques
494 459 421 459 447530
730820
1011
1384
1174
Mises en force du secteur (MDT)
-7% -8%+9% -3% +16%
+38%+12%
+23%
+37%
-15%
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Rédigé le 26 juillet 2012
9
Attijari Leasing est désormaisclassée 2ème en termes demises en force
Contrairement à ce que l’onpourrait croire, ce n’est pasl’adossement de la société auréseau de sa banque mère (178agences) qui est derrière cettecroissance exponentielle. Labanque ne génère en effet que30% des mises en force de safiliale.La croissance est donc intrinsèqueà la société de leasing :recrutement des ressourceshumaines, ouverture de 5 nouvellesagences depuis 2009, nouvellestratégie commerciale...etc.
Plusieurs idées reçues sur lapolitique commercialed’Attijari Leasing...
Autre idée reçue sur la politiquecommerciale d’Attijari Leasing: lasociété ne mène pas une guerre desprix. Au contraire, son taux moyen desortie se situe à la fourchette hautedes taux pratiqués par la concurrence(9.5% en 2011 contre une moyennede 9.6% pour le secteur). La forteexposition de la société sur le matérielstandard (80% de ses mises en force)et sur du « small ticket » (moins de 45mille dinars) permet à la sociétéd’appliquer des prix relativement plusélevés que ceux des ‘grandscomptes’.
• Attijari Leasing : faits etéléments récents :
Depuis sa privatisation fin 2005 etsa reprise par le marocainAttijariwafa, Attijari Bank a mis enplace un plan de développementambitieux dont le but ultime est depositionner le groupe comme unacteur de référence dans le secteurfinancier tunisien.
La filiale de leasing a été une partieprenante de ce revirementstratégique et s’est attelée, toutcomme sa banque mère, à affermirson positionnement dans le secteurdu crédit bail. Les chiffres parlentd’eux-mêmes; les mises en forcede la société ont plus quequadruplé par rapport à leur niveaude 2008 pour effleurer aujourd'huiles 200MDT!
Les mises en force de lasociété ont plus que quadruplépar rapport à 2008
Mieux encore, en 2011, alors queses principaux concurrents* ontrégressé de 24%, Attijari Leasing aréussi à progresser d’un léger 3%,une performance qui lui a permisde devancer deux big players (ATLet CIL) et de se positionneraujourd’hui comme un véritablechallenger pour Tunisie Leasing.
La vigueur commerciale d’AttijariLeasing a interpellé à tous lesniveaux : concurrents,consommateurs, financiers,investisseurs...
S’agissant du refinancement, lasociété s’est attelée ces dernièresannées à rééquilibrer la structurede ses ressources à travers desémissions obligataires répétitives.Aujourd’hui, près de la moitié desressources d’Attijari Leasing sont àtaux fixe (contre seulement 30%deux ans auparavant); unestructure plus appropriée face à lavolatilité haussière destaux.
45% des ressources de lasociété sont à taux fixe;55% à taux variable
Alors qu’en matière ‘commerciale’,les synergies avec la banque sontpeu exploitées, les choses sontdifférentes au niveau durefinancement. La filiale profite eneffet de conditions de tauxrelativement avantageuses àtravers sa banque mère. Le coûtde refinancement moyen est de5.4% à fin 2011 (taux facial),dégageant une marge deleasing appréciable de plus de 400points de base.
D É PA R T E M E N T R E C H E R C H E S E T E T U D E S / N O V E M B R E 2 0 1 2
REVUE DE RECHERCHES
(*) TL, ATL, CIL et Hannibla Lease
TL 25,9% 1ère 20,7% 1ère Attijari Leasing 7,1% 5ème 16,0% 2ème ATL 15,9% 3ème 15,0% 3ème
Hannibal lease 8,1% 4ème 12,7% 4ème
CIL 17,2% 2ème 11,4% 5ème
Wifak Leasing 4,0% 8ème 8,7% 6ème
Modern Leasing 6,1% 6ème 6,0% 7ème
A.I.L 5,1% 7ème 6,0% 8ème
Best Lease 3,3% 9ème 3,4% 9ème
Classement 2006
Parts de marché en termes de mises en force
Classement 2012
30,1% 32,4%37,7% 38,4% 38,6% 40,7%
65,6%
CIL
Att
ijari
Leas
ing
Wife
ck L
easi
ng
Sec
teur
cot
é
ATL TL
Mod
ern
Leas
ing
Coefficient d'exploitation en 2011
La maîtrise des marges a permisde répercuter la croissance de laproduction sur celle du produitnet de leasing. Ce dernier aquadruplé depuis 2008 pours’établir à plus de 12MDT à fin2011. Une telle assise a permis àla société de résorber ses chargesde personnel, naturellement enhausse avec la nouvelle politiquecommerciale. Le coefficientd’exploitation d’Attijari Leasing estaujourd’hui parfaitement dans lamoyenne du secteur (32% en2011; contre 82% en 2008).
10
Au niveau du bottom line, latendance observée sur le produitnet s’est répercutée sur lesbénéfices sauf qu’en 2011, deuxéléments ont brisé l’élan decroissance de la société : un coûtdu risque positif de 1MDT (comptetenu de provisions collectives de1.5MDT) et un retour à une fiscalitépesante après la résorption despertes cumulées.
Après cet enchaînementd’éléments attrayants sur lesfondamentaux d’Attijari Leasing,notre analyse s’achève sur deuxaspects moins séduisants :
• Un ratio cooke (apparent) enbaisse sur les dernières années etpassant en dessous de 10% à fin2011. Ce niveau reste certessupérieur aux exigences de labanque centrale mais unrenforcement des fonds propresest une issue inévitable comptetenu de la croissance anticipée surles prochaines années. La problématique de larecapitalisation est d’actualité selonle management.
• Un taux de couverture deseulement 65%. Même si selon lemanagement, la politique deprovisionnement de la sociétérépond parfaitement aux risques duportefeuille, des concessions auniveau du bottom line peuvent êtrefaites pour rehausser davantage lacouverture des risques. A ce sujet,il convient de souligner que la
Enfin, last but not least : la qualitéd’actifs d’Attijari Leasing est enamélioration continue. En 2006, ungros effort de nettoyage a étéconsenti par la société et s’estsoldé par une perte record de12MDT (un choix courageux quinous rappelle celui de la banquemère Attijari Bank à la mêmedate!). Depuis lors, le coût durisque a la plupart du temps éténégatif (donc une reprise nette surprovisions)*.
Alors qu’en 2007, 50% descréances de la société étaientconsidérées comme ‘classés’,aujourd’hui le taux de créancesclassées est inférieur à 13%. Cetteamélioration s’explique par deuxraisons :
• Un effet ‘dilutif’ des créancescontentieuses dans un portefeuilleclients plus volumineux etrelativement plus sain que celuihérité du passé.
• Des efforts de recouvrement, etdes reprises sur provisionsconséquentes. Le volume descréances classées a régulièrementbaissé depuis 2006 (voire mêmemaitrisé dans une année 2011extrêmement difficile en matière derecouvrement).
comparaison du taux de couvertureentre sociétés doit se faire avecbeaucoup de précaution. Lafiabilité de la comparaison dépendde l’homogénéité de l’estimationdes garanties prises en comptepour le calcul des provisions.
La qualité du portefeuille esten amélioration continue
L’on ne peut conclure cetterétrospective sur la valeur enoccultant le retour aux dividendes.Après 8 longues années de nondistribution, la croissance desrésultats et la résorption des pertescumulées ont permis à la sociétéde renouer cette année avec ladistribution les dividendes (payoutde 38% sur l’exercice 2011).
• Prévisions 2012 etperspectives d’avenir :
La société n’a pas fini d’étonner. Afin juin, les mises en forceprogressaient de 32% . A cerythme, nous pensons que lesobjectifs de 200MDT pour l’annéepleine sont parfaitement réalisables.Compte tenu des guidelinesappliquées par la société enmatière de taux, nous pensons quela société pourrait terminer l’annéeavec un produit net de leasing de14MDT.
L’estimation du bénéfice pour 2012est un exercice délicat compte tenude la variable, non mesurable ànotre niveau, du coût du risque. Sil’on suppose un coût durisque positif, proche de celui del’année dernière (1MDT), le bénéficenet serait aux alentours de 6.7MDT,correspondant à un ROE de 26%.
71,0% 73,0%77,0% 74,9%
65,0%
50,3% 46,5%
25,9%
15,9% 12,9%
Taux de couverture
Taux de créances classées
(*)En 2011 le coût du risque a été positif en
raison d’une provision collective de 1.5MDT
2007 2008 2009 2010 2011
Total créances 114 801 116 816 166 809 247 138 314 590Créances classées 57 750 54 343 43 280 39 238 40 621Taux de NPL 50,3% 46,5% 25,9% 15,9% 12,9%
12,84
-0,70-1,29
0,80 0,301,09
Provisions sur créances
classées (MDT)
2006 2007 2008 2009 2010 2011
La société poursuitl’assainissement du stockde créances classées héritéde la gestion publique
Paradoxalement, la conjoncturede 2011 n’a pas été hostile à laqualité de portefeuille
11
la société a gardé en ligne de mirela sélection des risques.
Au-delà de la course auranking, Attijari Leasing aprivilégié la maitrise durisque
• Comportement boursier etOpinion de Tunisie Valeurs :
Depuis 2008, la capitalisationboursière d’Attijari Leasing aquasiment été multipliéepar 4! Les investisseurs ont étéséduits par la vigueur commercialede la société et par sa nouvelleimage de marque. Aujourd’hui lasociété est valorisée à 85MDT,correspondant à un P/E2012e de12.6x et un P/B 2012 de 2.6x.
Du point de vue de la liquidité, bienque le titre cote en mode fixing,ceci n’a pas empêché de voir lesniveaux de volume s’améliorer etsurtout de pouvoir dénouer lasortie d’un investisseur ayant plusde 5% du capital (groupe DOGHRI)sans susciter de blocage sur lavaleur.
Nous apprécions le redressementdes fondamentaux de la société etsa nouvelle vigueur commerciale.Nous estimons aussi qu’AttijariLeasing dispose d’un modèle decroissance attractif avec un atoutmajeur (son adossement à une
Un bénéfice proche de7MDT en 2012
A plus long terme, les perspectivesde la société nous paraissentfavorables. D’un côté, le secteurdans son intégralité devrait profiterd’une importante demande.Comme nous l’écrivions dansplusieurs de nos études, le leasingest un mode de financement deplus en plus concurrentiel aufinancement bancaire. Certes, ildemeure plus cher que le créditbancaire mais il est plus rapide etd’accès plus simple. Plus encore que les grandes villes,le potentiel du leasing est dans lesvilles de l’intérieur; là où les agentséconomiques sont peu bancarisés(cibles des leaseurs) et lavolonté d’investissement eninfrastructure est plus forte àmoyen terme (avec un effetd’entrainement pour le secteurprivé). Sans grandes difficultés, lesecteur pourrait afficher unecroissance annuelle de 15% sur les5 prochaines années.
Avec son réseau de 9 agences etsurtout l’ambition du managementd’impliquer davantage le réseau dela banque mère, il est clairqu’Attijari Leasing sera parmi lesfavorisées pour prendre part à cepotentiel.
S’agissant du risque, après lesannées de croissance de 2008 à2010, nous disposons desuffisamment de recul pour jugerde la nouvelle culture de risque dela société.
Alors que nous étions sceptiquessur l’évolution des impayés, lasociété nous a surprispar une baisse régulière de sonstock de créances classées; unexploit dans un environnementhostile au recouvrement. Parailleurs, sur les 13% d’actifsclassés, 2/3 émanent du stock decréances historique hérité de lagestion étatique du passé. Ceciconforte notre idée que lacroissance des dernières années aété plutôt saine et que
banque) qui lui permettront decompter parmi les leaseurs les pluscompétitifs dans le futur.La valorisation est par ailleursintéressante pour les investisseursà long terme, idéalementdans le cadre d’un placement enCEA. Nous changeons notrerecommandation neutre de‘Conserver’ à ‘Acheter’.
La société dispose de forcesintrinsèques qui luipermettront de se positionnerparmi les leaseurs les pluscompétitifs dans le futur
D É PA R T E M E N T R E C H E R C H E S E T E T U D E S / N O V E M B R E 2 0 1 2
REVUE DE RECHERCHES
2006 2007 2008 2009 2010 2011 YTD2012
-32,9%
-10,9%
23,1%
82,7%92,2%
-10,0%
0,0%
Performance boursière d'Attijari Leasing
2009 2010 2011 2012e 2013e
Mises en force 1 01 800 1 70 064 1 75 098 205 000 227 700Produit net de leasing 6 274 9 947 12 189 14 000 15 400Variation 120% 59% 23% 15% 10%Charges opérationnelles 2 507 3 042 3 945 4 597 5 026Coefficient d'exploitation 40% 31% 32% 33% 33%Coût du risque 799 300 1 088 1 000 1 000Résultat net 3 184 6 955 5 656 6 723 7 030
* Prévisions : Tunisie Valeurs
12
(-) Alléger Cours : 8.250 Dt
Actionnariat :
Etat tunisien : 80%
Flottant : 20%
Capitalisation Boursière : 364 MDt
+ Haut sur l’année 2012 : 8.900 Dt
(Le 17 mai 2012)
+ Bas sur l’année 2011 : 7.500 Dt
(Le 14 mars 2012)
Performance depuis début
2012 (SCB/ Marché)
+3.1% / +7.3%
Ratios de Valorisation :
PER2012e : 45.6x
Yield2012e : 1.2%
ROE2012e : 4.7%
VE / EBITDA2012e : 13.9x
• État des lieux du secteur duciment
Malgré la vague de privatisationsentamée vers la fin des années 90,le secteur du ciment est resté enpratique marqué par une forteimplication de l’Etat :homologation des prix de vente,restrictions aux exportations…
A fin 2011, la capacité deproduction installée sur le marchéétait de 7.8 millions de tonnes deciment. En mars dernier, une 7ème
cimenterie est venue étoffer l’offresur le marché; il s’agit de laSOTACIB à Kairouan, d’unecapacité de 1 million de tonnes /an.
Avec l’entrée de la SOTACIBsur le marché, l’offre nationale de ciment effleuredésormais les 9 millions detonnes
Sur les 5 dernières années, la consommation nationale deciment a progressé de 5% pourosciller entre 6 et 7 millions detonnes ; contre une production de7.8 millions (avant l’arrivée de laSOTACIB). Le reliquat, soit unenviron 1 million de tonnes, étaitvendu à l’export.
Recommandation boursière
Après un parcours boursier post- introduction raté, le titre CB est longtemps resté boudé parles investisseurs. Aujourd’hui, les deux projets phares de la société sont en marche : le cokede pétrole est opérationnel et les travaux d’extension de la capacité sont en cours.
Aux côtés de ces projets, qui ne manqueront pas de donner une nouvelle dimension à la CB,la société jouit d’un atout stratégique, à savoir son emplacement « pieds dans l’eau » qui luidonne un cachet unique dans tout le bassin méditerranéen.Néanmoins, à 364MDT, nous pensons que la valorisation de la CB sur le marché est correcteet intègre les projets de développement de la société. Nous recommandons d’alléger laposition dans une optique de prise de bénéfices.
Analyse Valeur - Société Les Ciments de BizerteUne valorisation correcte pour des perspectives prometteuses
(*) la baisse de la production dans le secteur en
2011 est un évènement isolé marqué par un
contexte national difficile (grèves, fermetures
d’usines…)
Cimenterie d'Enfidha UNILAND (Espagne) 1,800Cimenterie de Jbel El Ouest (SJO) CIMPOR (Portugal) 1,600Ciments d'Oum El Khelil (CIOK) Etat 1,200Cimenterie de Kairouan (SOTACIB) PRASA (Espagne) 1,000Cimenterie de Gabès (SCG) SECIL (Portugal) 1,200Ciments de Bizerte (SCB) Etat 1,000Ciments Artificiels Tunisiens (CAT) COLACEM (Italie) 1,000TOTAL 8,800
1
Actionnaire Capacité de production (Millions tonne de ciment)
7
7,4
7,8
8,2
8,6
9
Cours de la CB depuis le début de l'année
Les plus optimistes diront que lademande nationale de cimentaurait été bien plus élevée (que5%) si les producteurs n’avaientpas privilégié les ventes àl’export- où les prix sont 15% à20% plus chers- aux dépends dumarché local.
Selon eux, les restrictions auxexportations imposées depuis 2009par le gouvernement (et à justetitre) ont permis de révéler levéritable potentiel du marché local :+11% en 2010!
A la date de rédaction de cetteétude, plusieurs projets decimenteries (ou d’extension decapacités) sont en cours :
• La cimenterie de CarthageCement à Mornag, d’une capacitéde 2.2 millions de tonnes de ciment(démarrage prévu en 2013)
• Extension de la capacité de lacimenterie de Gabès de 1 millionde tonne (à partir de 2013)
• Extension de la capacité deproduction de la Cimenterie deBizerte (+0.5 Millions detonnes de ciment) à partir de 2013
• Sans oublier bien sur lacimenterie de la SOTACIB(Kairouan) d’une capacité de 1million de tonnes qui, commeindiqué plus haut, a démarré sonactivité cinq mois auparavant.
2007 2008 2009 2010 2011
5,7 5,9 6,2 6,9 6,4
1,0 1,4 0,9 0,8 0,3
Local Export
Ventes de ciment (millions Tonnes)
Rédigé le 27 juillet 2012
50,159,4 61,1 67,4
36,8 17,8 19,3 6,0
Local Export
Ventes de ciment de la SCB (en MDT)
87.0
77.2 80.473.4
2008 2009 2010 2011
51,7%41,9% 38,6% 37,9% 37,7%
30,5%
21,3%14,8% 12,2%
17,4%
2007 2008 2009 2010 2011
Taux de marge brute Taux de marge d'EBITDA
Marges brutes et d'EBITDA de la CB
13
• Les autorisations données pourles extensions de capacité ont étédonnées dans une période où demégaprojets immobiliers de plus de50 milliards de dollars étaienten pourparlers (projet du Lac Sudpar Sama Dubai, Tunis Sport Citypar Boukhater, Tunis FinancialHarbour par Gulf FinancialHouse…). L’annulation de cesprojets a amené l’Etat à répondrenégativement à d’autres cimentiersayant manifesté leur intérêt des’implanter en Tunisie (ex :cimenterie au Kef, cimenterie àGafsa, cimenterie à Kasserine). Desrefus signalant une suffisance de lacapacité sur les prochaines annéeset corrobore notre hypothèse d’unmarché local excédentaire àmoyen terme.
A partir de 2013, le marchélocal de ciment seraexcédentaire… cap surl’export
L’augmentation de l’offre sur lemarché (+5Millions de Tonnes)devrait répondre amplement auxbesoins du marché local (comptetenu des investissements attendusen infrastructure et endéveloppement régional) et laisserune plus grande marge demanoeuvre aux cimentiers pourexporter. Dans la logique deschoses, la demande locale étantamplement satisfaite, lesrestrictions imposées auxexportations n’aurontplus lieu d’être.
• Analyse financière de lacimenterie de Bizerte
Avec une capacité de productionannuelle de 1 million de tonnes deciment et une part de marché de12%, la cimenterie de Bizerte est,aux côtés de la CAT, parmi lesplus ‘petites’ cimenteries du pays.Historiquement, la CB exportaitplus du 1/4 de sa production. En2011, elle n’a pu écouler que 7%de ses ventes à l’étranger en
Ainsi, à partir de 2014, comptetenu de tous ces projets, lacapacité de production dans lepays devrait avoisiner les 12.5 millions de tonnes soitenviron 5 millions de plus que lesannées précédentes. Face à un telvolume, deux arguments nouslaissent croire que le marché seraen surcapacité sur les prochainesannées :
• La consommation de ciment /têted’habitant de la Tunisie est dans lafourchette haute des payscomparables tels que la Turquie,l’Egypte, la Jordanie ou encore leMaroc. Elle est certes inférieure à laconsommation des pays du Golfemais ces économies, reposantsubstantiellement sur le secteurimmobilier, ne constituent pasle meilleur benchmark pour laTunisie.
raison des restrictions à l’exportmais également de la situation deguerre en Libye (marché deprédilection de la CB).
Pourtant, la vocation exportatricede cette cimenterie est la plusmanifeste parmi ses concurrents.En effet, il s’agit de la seulecimenterie à détenir son proprequai (dans le port de Bizerte); unatout majeur en matière d’export.Cet emplacement stratégiquelui confère d’ailleurs un cachetunique dans l’ensemble du bassinméditerranéen : une cimenterie‘pieds dans l’eau’.
La CB a un cachet uniquedans le bassin méditerranéen :une cimenterie « pieds dansl’eau »
Malgré la baisse drastique desexportations, le CA de la société arelativement bien résisté grâce uncontexte favorable sur le marchélocal : hausse de la demande +augmentation des prix (+5% à 7%en moyenne par an).
La suspension des exportations aété un véritable manque à gagnercommercial et financier pour la CBet explique entre autres la baissedes marges brutes : 52% en 2007
37.7% en 2011 et desmarges d’EBITDA : 30.5% en 2007
17.4% en 2011.
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418
409
405
397
205
Bahrein
Moyenne Golfe
Kuwait
Oman
Tunisie
Turquie
Egypte
Jordanie
Algérie
Portugal
Espagne
Maroc
Croatie
Pologne
Syrie
Moyenne Europe
Afrique du Sud
Consommation de ciment / tête d'habitant (en KG)
* chiffres de 2010
C
Cimenterie de Jbel El Ouest 2
CAT12%
Parts de marché des cimenteries tunisiennes
* Part de marché moyenne sur les 3 dernières années
Cimenterie de Gabès17%
CIOK 13%
Ciments de Bizerte 12%
Cimenterie d'Enfidha23%
14
largement fortifiée. Au bilan de2011, la société affichait une dettenette négative (soit un excès decash) de 69MDT!
• Prévisions 2012 etperspectives d’avenir
A ce jour, les exportations deciment sont toujours suspendues.La croissance du CA en 2012émanera donc de la demandelocale que nous prévoyons forte.La CB devrait pouvoir terminerl’année avec un CA de 80MDT(+10% par rapport à 2011, soitau même niveau que 2010).Une année pleine de coke depétrole devrait soulager davantageles marges de la société; nousprévoyons pour 2012 un EBIDTAde 21MDT (+57%) et un bénéficenet de près de 8MDt (+17%).Au-delà de 2012, et c’est l’horizonqui intéresse l’investisseuraujourd’hui, c’est l’extension de lacapacité de production qui doitêtre mise en avant. Ce projet seranormalement visible dans lescomptes à partir de 2014 etcoïncidera avec un marchénational en surplus de capacité etdonc plus ouvert aux exportations.Avec son emplacementstratégique, la CB sera parmi lessociétés les plus favorisées pourservir les marchés étrangers (Libyeet Algérie principalement).
Dans un contexte plusouvert aux exportations àpartir de 2014, la CB estparmi les mieux favoriséespour servir les marchésétrangers
Sur la base de ce raisonnement,nous pensons que le CA de 2014pourrait dépasser les 170MDT etl’EBITDA les 65MDT. Nosprévisions ‘optimistes’ tiennentégalement compte d’un alignementdes marges de la CB auxstandards de l’industrie.Nos projections demeurentlégèrement en deçà des ambitionsannoncées l’été dernier par lemanagement. Le Business Planpublié à cette date là ne noussemble plus d’actualité d’autantplus que d’importants décalagessur l’exercice 2011 ont déjàété constatés.
Mis à part le repli de l’export, labaisse de rentabilité de la CBs’explique par ses foursénergivores (une consommationénergétique 2x plus élevée que lamoyenne) et vétustes (nécessitantdes frais d’entretien et demaintenance réguliers). Néanmoins,en 2011, le démarrage del’utilisation du coke de pétrole enremplacement au fuel s’est faitimmédiatement ressentir sur lamarge brute de la CB. Et pourcause; pour un même apport enénergie, le coke de pétrole coûtedeux fois moins cher que le fuel,ce qui permet à la société desoulager substantiellement safacture énergétique.
La vétusté des fours etleur consommation énergétiqueélevée expliquent la faiblerentabilité de la CB
Même si la rentabilitéopérationnelle de la société n’étaitpas au beau fixe ces dernièresannées, le résultat net a profité desrevenus financiers issus desplacements.
En effet, les fonds levés en 2009dans le cadre de l’introduction enbourse de la société (100MDt pourrappel!) n’ont quasiment pas étéutilisés demeurant jusqu’à fin2011 déposés en comptesbancaires. A ce sujet, l’on ne peutdissimuler notre regret devant lesretards puis des ajustements dansle plan d’extension de la capacitéde production (origine même del’introduction en bourse de lasociété). Alors qu’il étaitquestion initialement d’undoublement de la capacité deproduction démarrant en 2012,aujourd’hui, il ne s’agit plus qued’une augmentation de 50% de lacapacité qui serait finalisée au meilleur des cas fin 2013 (1 à 1.5 million de tonnes deciment).
L’augmentation de capitalréalisée en 2009 dans lecadre de l’OPF n’a fait queconsolider la trésorerie de lasociété
Les fonds levés n’ayant pas encoreété investis, la situation financièrede la CB s’en est trouvée
• Comportement boursier etopinion de Tunisie Valeurs
Valorisée à 506MDT trois ans plustôt, la cimenterie de Bizerte aperdu le quart de sa valeur depuisson introduction en bourse. Leniveau de valorisation élevé auquels’est introduite la société couplée àl’absence d’un contrat de liquiditéet l’absence des étrangers dansl’OPF sont autant de facteurs quiexpliquent l’échec du parcoursboursier post-IPO.
En révisant à la baisse son pland’extension de capacité et enaffichant des retards réguliers dansle projet du coke de pétrole, la CBa beaucoup déçu les investisseurs.Depuis, une crise de confiances’est réellement installée entre lasociété et ses actionnaires.Aujourd'hui alors que les projets ducoke de pétrole a effectivementdémarré et que le projetd’extension de la capacité est enmarche, les investisseurs semblentreprendre confiance dans la valeur.
Raisonner sur les multiples devalorisation de la CB n’a de sensque si l’on se base sur les résultatsprojetés en 2014 et au-delà (date àpartir de laquelle la cimenterie seraeffectivement à sa capacitéélargie). Sur cette base, le multipled’EBITDA2014e s’établit à 6x et lePER2014e à 17.6x.
Au cours boursier actuel, laCB offre au mieux un upside de5% par rapport à sa valorisationfondamentale
Pour notre part, compte tenu dubusiness plan ‘ambitieux’ que nousavons dressé, nous estimons qu’à364MDT, le titre CB est situé dansle haut de notre fourchette devalorisation, offrant au meilleur descas un upside de 5% par rapport àsa cotation boursière. Notremodèle ‘optimiste’ intègrelargement les perspectives dedéveloppement de la société et leredressement de sa rentabilité. Leléger potentiel de hausse quepourrait présenter la valeur (5%) nefait pas le poids devant les risquespossibles de retard ou lesquelconques aléas éventuels. Deplus, la politique de dividende de lasociété, traditionnellement trèsconservatrice, ne joue pas enfaveur du titre aux yeux des petitsporteurs (à moins qu’unchangement stratégique ait lieu àce niveau avec les cash flowdégagés par le futur projet). Nousrecommandons d’alléger laposition sur le titre CB.
-28%
-10%
8%
3%
Performance boursière du titre CB
2009 2010
2011 YTD2012
2009 2010 2011 2012e Chiffre d'affaires 77 247 80 447 73 420 80 675
Local 59 407 61102 67 419 80 675
Export 17 840 19 345 6 001 -
Total produits d'exploitation 92 870 92 862 87 746 92 612
Marge Brute 35 814 35 151 33 089 40 173
Taux de marge brute 38,6% 37,9% 37,7% 43,4%
Charges de personnel 11 174 12 265 10 261 11 436
Autres charges 12 541 12 471 9 234 7 387
EBITDA 12 100 10 415 13 594 21 350
Evolution -14% 31% 57%
Marge d'EBITDA 14,8% 12,2% 17,4% 25,1%
Résultat net 2 335 3 386 6 830 8 002
* Prévisions: Tunisie Valeurs
-
Etat de résultat de la CB
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5Cours (Dt) Volume (MDt)
Evolution du cours depuis le début de l'année 2011
Performance 2011 : +94.9% 2012 YTD : -14.8%
Cs Conserver Prix : 3.060Dt
Actionnariat :
Groupe ABDENNADHER : 37.98%
Public : 62.02%
Capitalisation Boursière : 81.6MDt
+ Haut sur l’année 2012 : 3.620DtLe 2 janvier 2012
+ Bas sur l’année 2012 : 2.470DtLe 10 juillet 2012
Performance YTD 2012 : (SOMOCER/Marché)-14.8%/ +10.2%
Ratios de Valorisation :(SOMOCER/ Marché)
PER2012e : 22.7xP/B2012e : 1.7xYield2012e : 1.6%
ROE2012e : 6.3%
• Présentation du groupeSOMOCER :
Fondée en 1985 par un promoteurlibyen, SOMOCER a été rachetéeen 1989 par le groupeABDENNADHER et avait pouractivité principale la production etla commercialisation de carreauxen céramique pour le revêtementde sols et de murs. En Novembre2001, SOMOCER a effectué uneopération de fusion parabsorption de la société « LA BAIGNOIRE », une société dugroupe ABDENNADHERspécialisée dans la production desbaignoires et accessoires desalles de bains. L’entité fusionnées’est introduite en bourse endécembre 2002.SOMOCER détient desparticipations dans 4 sociétésqu’elle contrôle totalement. Cesparticipations se détaillent commesuit :
- SOTEMAIL spécialisée dans lafabrication de carreaux decéramiques, grès etdécoration, elle est détenue àhauteur de 60% par SOMOCER;- ABC dont l’activité principale estla vente en détail des articlessanitaires, de quincaillerie et decéramique et est détenue àhauteur de 68% par SOMOCER;- SOMOCER Négoce, une sociétéd’import export et est détenue àhauteur de 99% par SOMOCER;- SOMOSAN dont l’activitéprincipale est la fabrication et lacommercialisation de produitssanitaires de haut de gamme et estdétenue à hauteur de 30% parSOMOCER. Dotée d’une capacitéde production annuelle de 400 000pièces, SOMOSAN vient d’entreren production (juin 2012) et devraitcommencer à générer des résultatsbénéficiaires à partir de 2013.La structure du groupe SOMOCERen 2011 se présente comme suit :
Recommandation boursière
Malgré un contexte exceptionnel difficile en Tunisie et en Libye, la société a réussi àpoursuivre la croissance de son chiffre d’affaires en 2011, accusant tout de même une baissede ses résultats, sous le poids d’une forte augmentation des charges salariales.
En bourse, malgré la correction entamée depuis fin 2011, les niveaux de valorisation du titredemeurent relativement élevés (PER 2012e de 22.7x et un Yield 2012e de 1.6%). Nousréitérons notre recommandation de «conserver le titre» en attendant d’avoir plus de visibilitésur les projets de développement. La reprise de l’activité en Libye pourrait égalementconstituer un vrai relais de croissance, mais encore faut-il que la situation se stabilise dans cepays.
Analyse Valeur - SOMOCERUne rentabilité qui tarde à se concrétiser
SOMOCER
SOMOSAN
SOMOCER NégoceABC (AbdennadherBricolage Center)
SOTEMAIL
60%
Structure du Groupe SOMOCER
68%
31% 1%
99%
0.2% 0.4% 0.6%27%
Rédigé le 06 septembre 2012
16
• Analyse financière de lasociété mère SOMOCER
– Activité de la société :SOMOCER est spécialisée dans laproduction des carreaux decéramiques (Faïences, grès …)ainsi que la commercialisation detous types de baignoires.En 2011, 76% de son chiffred’affaires provenait des carreauxen céramique. Le reliquat estpartagé entre les ventes desbaignoires (décor, fontes, acrylique)et les ventes de produits semi-finisavec des pondérations respectivesde 15% et de 9%. Cette structureest restée sensiblement la mêmedepuis l’année 2007.
Le chiffre d’affaires du groupe estconstitué principalement (à 85%)par la société mère et la sociétéSOTEMAIL. Il faudrait signaler quel’activité de cette dernière est enpleine croissance depuis l’année2007, son chiffre d’affairesayant été multiplié par 5 au coursdes 4 dernières années (passantde 2.8MDt en 2007 à 17.5MDt en2011). De plus, le groupe a entaméen 2012 un projet d’extension del’usine de SOTEMAIL (date prévued’achèvement des travauxfixée pour le 1er trimestre 2013)qui permettrait de tripler lacapacité de production. Ce projetdevrait booster le chiffre d’affairesde la société à partir de 2013 et leporter à 48.7MDt.
À l’instar de l’activité, le bottomline du groupe provient quasimenten totalité des 2 sociétés citées ci-haut, les filiales ABC, SOMOCERNégoce et SOMOSAN n’ayantqu’une faible contribution dans lerésultat du groupe.
Suite à la conjoncture difficile en2011 et à l’arrêt des exportationsvers la Libye, toutes les sociétésdu groupe ont connu un repli deleurs résultats, entraînant unechute du résultat net part dugroupe de 80% à 0.6MDt.
Pour l’année 2012, nous nousattendons à un retour à la normaledes résultats et nous tablons surun résultat net part du groupe à3.5MDt.
Depuis l’année 2007, la société aentamé une nouvelle politiquecommerciale concentrée sur lemarché local. Alors qu’elle réalisait43% de son chiffre d’affaires àl’export en 2006, l’activité exportne représentait plus que 27% en2010.
Le recours à cette nouvellestratégie a été payant, le chiffred’affaires de la sociétéayant connu une croissanceannuelle moyenne de 14% sur lesannées 2009 et 2010 pour s’éleverà 61.8MDt.
En 2011, malgré une croissancedes ventes de 14.6% à 51.6MDtsur le marché local, le chiffred’affaires de la société a connuune croissance modérée de 3.5%.Ceci est expliqué principalementpar la chute des ventes à l’exportde 26% à 12.4MDt, en raison desévènements survenus en Libye eten Syrie.
‐ 19 134 ‐ ‐
Grès48%
Faïence 28%
Décor8%
Fonte 5%
Acrylique 2%
Autres
Produits9%
Répartition du chiffre d'affaires 2011 par produit
Local Export
Répartition du chiffre d'affaires (2006‐2011)
2006 2007 2008 2009 2010 2011
57%74% 77% 75% 73% 81%
43%26% 23% 25% 27% 19%
(*) Les résultats de l’année 2011 étant
exceptionnellement faibles, nous avons préféré
présenter les données de l’année 2010 qui donnent
une image plus appropriée de la contribution des
filiales au résultat du groupe.
2008 2009 2010 2011 SOMOCER 4 065 1 918 2 527 60contribution au résultat consolidé 84% 63% 66% 6%SOTEMAIL 471 1 167 1 395 993contribution au résultat consolidé 10% 39% 36% 96%ABC 315 121 ‐222 1 01contribution au résultat consolidé 7% 4% ‐6% 10%SOMOCER Negoce ‐14 19 134 ‐108contribution au résultat consolidé 0% 1% 3% ‐10%SOMOSAN 0 ‐204 ‐6 ‐7contribution au résultat consolidé 0% ‐7% 0% ‐1%Résultat consolidé 4 837 3 021 3 827 1 039Résultat Net Part du Groupe 4 703 2 881 3 271 632
Contribution des filiales au résultat du groupe
‐
Contribution des filiales au résultatdu groupe en 2010 (*)
0.00
1.00
2.00
3.00
4.00
5.00
SOMOCER SOTEMAIL SOMOCERNegoce
ABC SOMOSAN GroupeSOMOCER
2.53
-0.01-0.220.131.40
MDt
3.83
36.6 36.8 40.9 45.0 51.6
13.0 11.013.4
16.812.4
0
10
20
30
40
50
60
70
49.6 47.854.2
61.8 64.0
TCAM CA global 2007-2011 : +7%(MDt)
Evolution du chiffre d'affaires (2007‐2011)
Local Export
2007 2008 2009 2010 2011
F
Concernant l’activité export de lasociété, avec les prémices duralentissement économique et suiteà la crise immobilière en Europe,une baisse de la demande deces marchés a commencé à sefaire sentir. Ainsi, dans l’optiqued’une diversification du marchéexport et une réduction de sonexposition au marché européen, lasociété s’est retrouvée dans larecherche d’autres créneaux.
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Ainsi, alors qu’elle destinait, en2007, presque 60% de son activitéexport au marché européen, cemarché ne représentait plus que21% des exportations de laSOMOCER en 2011. Ensubstitution de ce marché, lasociété a jeté son dévolu sur lemarché maghrébin (principalementsur la Libye et l’Algérie) ainsi que leMoyen Orient (Liban et Syrie).
Le marché export de la sociétévers l’Europe a été substituépar le Maghreb et le MoyenOrient.
La part de l’export au Maghrebet au Moyen Orient deSOMOCER est passée de 36%en 2007 à 70% en 2011.
Suite aux évènements survenus enLibye en 2011 (un marché quireprésentait plus que 60% desexportations de la société en2010), SOMOCER a réussi àmaintenir son activité export grâceaux marchés Algérien et Libanais,ainsi que le marché russe oùla société a récemment entamé lacommercialisation de ses produits.
En 2012, la situation devrait restersensiblement la même, enattendant la reprise du marchéLibyen en 2013, qui donneracertainement de bellesopportunités à la société.
Du côté des charges, les achats dela société ont connu un taux decroissance annuel moyen de 9%sur la période 2007-2011, unrythme plus élevé que celui desventes. Bien que la société ait puaméliorer sa marge brute sur lesdernières années, le taux de margedemeure cependant sur une pentedécroissante, passant de 40.7% en2007 à 33.7% en 2011. Cette baisse est expliquéeprincipalement par la haussemoyenne du coût des matièrespremières de 9% et les haussessuccessives du coût de l’énergie(TCAM 07-11 de 14%).
L’énergie constitue 16% desachats de la société.
Dans le sillage de la marge brute,la marge d’EBITDA s’est égalementeffritée, passant de 21.6% en 2007à 14.1% en 2011. Malgré un boncontrôle des autres chargesd’exploitation (une augmentationmoyenne de 1% entre 2007 et2011), les charges du personnelont augmenté en moyenne de 11%sur les 5 dernières années,impactant ainsi l’EBITDA de lasociété.
D’autre part, la société a poursuivices dernières années une politiqued’investissement (une enveloppemoyenne de 4MDt par année)portant essentiellement sur desconstructions, des prises departicipation (essentiellementdans ses filiales) ainsi que sur les
extensions de ses installations.Une partie de ces investissementsa été autofinancée et pour l’autrepartie, la société a dû recourirau marché bancaire à travers descrédits à court et à long terme.Ceci a eu pour effet d’augmenter ladette nette de 29MDt en 2007 à42MDt en 2011, augmentantainsi le gearing de la société de75% en 2007 à 88% en 2011.
En raison de ce recours à la dette,la société se retrouve confrontée àdes charges financières assezimportantes (autour de 3.8MDtannuellement), qui consommentplus que la moitié du résultatd’exploitation. La rentabilitéfinancière de la société se retrouveainsi affectée, d’autant plus quel’impact des investissements nes’est pas encore ressenti sur sonactivité.
La rentabilité financière de lasociété est très faible avec unROE11 de 4.9%.
Concernant le bottom line, lerésultat de la société a affiché unebaisse moyenne de 14% entre2007 et 2010, en raisonprincipalement d’une hausse descoûts des matières premières et dupoids des dotations auxamortissements.En 2011, l’impact a été encoreplus important, avec notammentune forte hausse des charges depersonnel (+23% par rapport à2010 à 10.9MDt) et des provisions(un montant additionnel de1.4MDt). En apparence, le résultat2011 n’a baissé que de 15% parrapport à 2010 à 2.2MDt mais enréalité, cette baisse est plus
France 44%
Italie11%Grèce 4%
Libye 25%
Syrie11%
Algérie 0%Autres 5%
Répartition du chiffre d'affairesexport par pays en 2007
+7%(
France12%
Italie 7%
Grèce 2%
Libye 15%
Algérie 25%
Liban 27%
Syrie 3%
Russie 3%
Autres6%
Répartition du chiffre d'affaires export par pays en 2011
+7%(
20.2 19.5 20.6 20.8 21.5
40.7% 40.8%37.9%
33.6% 33.7%
0
5
10
15
20
25(MDt)
Marge Brute Taux de marge brute
2007 2008 2009 2010 2011
Evolution de la marge brute
2007 2008 2009 2010 2011
Evolution du taux de marge d'EBITDA
21.6%
21.0%
17.4%
15.4%14.1%
10.0%
15.0%
20.0%
25.0%
30.0%
(
4.034.42
1.50
2.592.218.1%
9.3%
2.8%
4.2%3.5%
0.0
1.0
2.0
3.0
4.0
5.0
(MDt)
Evolution de la marge nette
2007 2008 2009 2010 2011
Résultat net Marge nette
importante (-77%), la société ayantprofité d’un montant de 1.6MDtprovenant des dividendes perçusdes filiales SOTEMAIL etSOMOCER Négoce.
18
Ces investissements, bien qu’ilpuissent donner une nouvelledimension à la société, risquentd’affecter sa rentabilité au coursdes 2 prochaines années. En effet,les charges financières supportéespar la société consomment déjà63% du résultat d’exploitation. Unrecours additionnel à l’endettemententraînerait des charges financièresplus importantes, alors que lesretombées de tels investissementsne se feraient pas sentir avant2013.
Le management prévoit uneamélioration du taux de marge brutede 4 points de pourcentage à 38.1%en 2012 avant de retrouver, en 2013et 2014, les niveaux des annéesprécédentes (35%). Quant aubottom line, le management tablesur un résultat net de 5MDt en 2012et 2013 qui devrait être porté à8.4MDt en 2014, grâceessentiellement aux dividendesgénérés par sa filiale SOTEMAIL(4MDt).
Toutefois, nous estimons que lesprévisions du management pour2012 sont très optimistes et lasociété devrait réaliser unrésultat net de 3.4MDt (+53% parrapport à 2010). Pour les années2013 et 2014, le résultatdépendrait de la réalisation desprojets en cours.
• Comportement boursier etopinion de Tunisie Valeurs
L’année 2011 a été particulière dupoint de vue boursier pour le titreSOMOCER.Depuis le mois de septembre2011, le titre a connu unengouement sur le marché eta connu une montée spectaculairedu cours, passant de 2.50Dt à finaoût pour atteindre 4.12Dt le 18novembre 2011. De plus, cettepériode de l’ascension de lavaleur du titre a été accompagnéepar un volume quotidien moyen de2.5MDt. Sur l’année 2011, le titre aaffiché la meilleure performance de
• Prévisions 2012 etperspectives d’avenir :
Pour l’année 2012, le managementespère retrouver le rythme decroissance des années 2009 et2010. Il table sur une augmentationde 9% du chiffre d’affaires à69.8MDt. Cette croissance seréalisera essentiellement à traversune augmentation sur le marchélocal (+13.5%), alors que lesventes à l’export devraientconnaître une nouvelle baisse de9% à 11.3MDt.
En 2012, plusieurs projets dedéveloppement de la société mèreet de ses filiales seront entrepris,dont principalement :
♦ L’extension au sein deSOMOCER de l’unité deproduction de la poudre atomiséedoublant la production annuelle de75 000 à 150 000 tonnes en vuede répondre à la demandeadditionnelle de SOTEMAIL enpoudre atomisée;
♦ Extension de l’usine deSOTEMAIL pour tripler la capacitéde production (la portant de 1,6 millions de m2 à 4,5 millions dem2) et élargir la gamme deproduits;Ces 2 projets, dont la fin des travauxest prévue pour le 1er trimestre2013, permettraient à la société decibler des marchés à forte valeurajoutée à l’exportet de remplacer l’importation decertains produits destinés au marchélocal. La réalisation de ces projetsnécessiteront un investissementautour de 18MDt et le financementserait effectué par les cash-flows etpar le recours à la dette.
La société prévoit égalementd’effectuer un projet decogénération afin de réduire le coûténergétique, réalisant un gain decharges annuel de 2MDt. Prévuinitialement en 2012, ce projet aété retardé pour l’instant enattendant la finalisation du schémade financement.
la cote (+94.9%) et a été le 2èmetitre le plus transigé sur la boursede Tunis.Après une suspension du titre parla BVMT (entre le 21 octobre et le17 novembre 2011) en attendant lapublication de différentesinformations réclamées par le CMF(nomination d’un nouveau directeurgénéral, désignation par le tribunald’un contrôleur de la gestionadministrative et financière,déclarations de franchissementde seuils ainsi que les clauses d’unpacte d’actionnaires), le titre arepris sa cotation et demeure surune courbe descendante,atteignant son plus bas (2.47Dt le10 juillet 2012). Depuis le débutaoût, une reprise est constatée surle titre (+12.5%) dans un volumesoutenu (1.6MDt). Cetenthousiasme a coïncidé avec lasortie des fonds DUET (de concertavec la société ZOUARI)* du capitalde la SOMOCER.
Malgré la correction boursièreentamée depuis la fin de l’année2011, les niveaux de valorisationdu titre demeurent relativementélevés (PER2012e de 22.7x et unYield2012e de 1.6%).
Après 2 années de nondistribution, la société adistribué le 31 août 2012 undividende de 0.050Dt/action autitre de l’exercice 2011.
(*) Les fonds DUET et la société ZOUARI Financière
et de développement avaient signé le 24/10/2011
un pacte d’actionnaires relatif aux actions
SOMOCER détenues par les 2 parties (autour de
25% du capital de la société), mais ce pacte n’a
jamais été exercé.
En kDt 2010 2011 2012p(*) 2013p(*) 2014p(*) Chiffre d'affaires 61 793 63 989 69 795 85 855 91 041Progression 3.6% 9.1% 23.0% 6.0%Marge Brute 20 777 21 550 26 614 30 499 31 803Taux de marge brute 33.6% 33.7% 38.1% 35.5% 34.9%Charges de Personnel 6 481 7 926 7 786 8 153 8 479Progression 22.3% -1.8% 4.7% 4.0%EBITDA 9 500 9 016 13 772 16 856 17 542Marge d'EBITDA 15.4% 14.1% 19.7% 19.6% 19.3%Résultat d'Exploitation 6 551 4 728 9 623 11 819 12 453Progression -27.8% 103.5% 22.8% 5.4%Charges financières 4 093 4 217 4 734 5 393 5 734Produits financiers 61 1 651 650 1 016 4 093Résultat net 2 592 2 212 5 039 4 997 8 455Progression -14.7% 127.8% -0.8% 69.2%
* Prévisions de la société (rapport annuel de l'AGO du 22 juin 2012)
Chiffres de SOMOCER SA
Nous réitérons notrerecommandation de «conserver letitre» en attendant d’avoir plus devisibilité sur les projets dedéveloppement. La reprise del’activité en Libye pourraitégalement constituer un vrai relaisde croissance, mais encore faut-ilque la situation se stabilise dansce pays.
19
D É PA R T E M E N T R E C H E R C H E S E T E T U D E S / N O V E M B R E 2 0 1 2
REVUE DE RECHERCHES
(*) GIPAC: Le Groupement Interprofessionnel des
Produits Avicoles et Cunicoles; institution d’utilité
publique sous tutelle du Ministère de l’Agriculture
et de l’environnement, jouant un rôle primordial
dans les secteurs avicoles et cunicoles en Tunisie.
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
2.50
3.00
3.50
4.00
4.50
5.00
Cours (Dt) Volume (MDt)
Evolution du cours depuis le début de l'année 2011
Performance 2011 :+19.5%
2012YTD : -2.9%
(-) Vendre Prix : 4.000Dt
Actionnariat :
Gallus Holding * : 65.43%
Autres : 34.57%
(*)Gallus holding comprend commeactionnaires les frères LAHMAR, à raisonde 51% ainsi que le fonds d’investissementSGAM EL KANTARA.
Capitalisation Boursière : 47.3MDt
+ Haut sur l’année 2012 : 4.57DtLe 20 juillet 2012
+ Bas sur l’année 2012 : 3.85DtLe 18 janvier 2012
Performance YTD 2012 : (SOPAT / Marché)-2.9% / +9.1%
Ratios de Valorisation :(PGH/ Marché)
PER2012e : 24.2xP/B2012e : 2.2xYield2012e : 1.7%
ROE2012e : 10%
• Points Forts / Opportunités :
• Un actionnariat institutionnel avec la présence de SGAM AL KANTARA (32% du capital)• Une bonne position concurrentielle sur le marché tunisien (2ème opérateur)• Appartenance à un secteur défensif• Une gamme diversifiée de produits élaborés (charcuterie, produits prêts à laconsommation, produits marinés, etc.)• Un produit à meilleure compétitivité prix par rapport au poisson et à la viande rouge
• Points Faibles / Menaces :
• Exposition à la volatilité des matières premières (maïs et tourteau de soja)• Dominance du leader EL MAZRAA sur le marché avec 50% de part de marché• Une structure financière endettée (un gearing supérieur à 100% depuis 3 ans)• Dégradation de la rentabilité sur les dernières années
Recommandation boursière
Opérant dans un secteur fortement exposé à la volatilité des prix des matières premières, laSOPAT affiche depuis quelques années une dégradation de sa rentabilité. La structurefinancière de la société est également endettée avec un gearing qui dépasse les 100% depuis3 ans.
Compte tenu des niveaux de valorisation élevés du titre (un PER2012e de 24.2x et unyield2012e de1.7%) et de la pression du coût des matières premières sur les marges de la société,nous recommandons de « vendre le titre ».
Analyse Valeur - SOPATUne valorisation élevée pour une rentabilité en baisse
63% 62%
28% 28% 30% 31%
9% 9% 7% 7%
Structure de la production deviandes avicoles
Autres viandes
Dindes
Poulet
2008 2009 2010 2011e
Rédigé le 11 septembre 2012
• Présentation du secteuravicole en Tunisie :
L’aviculture occupe aujourd’hui uneplace majeure dans l’économietunisienne et présente un produitde consommation important pourles ménages. En effet, selon uneétude réalisée par le GIPAC*, la production de volaillesreprésente plus de 50% du volumetotal des viandes, se positionnantloin devant les viandes rouges.
La production de viandes blanchesa connu ces trois dernières annéesune croissance annuelle moyennede 6.6% avec notamment un tauxplus élevé de 10% pour la dinde
qui est en train de compenser lerecul des viandes bovines. Ledéficit global de viandes rouges estdû essentiellement à la hausseimportante de leur prix par rapportau pouvoir d’achat desconsommateurs tunisiens.
20
Un développementstratégique de l’activité
Les actionnaires de la société ontmis en place des stratégiesd’intégration en amont et en avalpar la création respectivement d’unréseau de points de vente sousl’enseigne « MLIHA » et par l’achatde sociétés oeuvrant dansl’élevage, la couvaison et laproduction d’aliments pouranimaux. Grâce à cedéveloppement stratégique, laSOPAT a réussi à préserver sa partde marché (22%) derrière EL MAZRAA, leader historique avec50% du marché. Le reliquat estpartagé entre plusieurs autresopérateurs dont le plus importantest CHAHIA (8%).
• Analyse financière de lasociété sur la période 2008-2011 :
Depuis 2008, la SOPAT affiche unecroissance soutenue de sesrevenus qui sont passés de38.2MDt à 59.2MDt en 2011 soitune évolution annuelle moyenne de16%.
Cette croissance est imputéeessentiellement à l’essor qu’ontconnu les ventes d’aliments etpoussins sur les 4 dernièresannées, passant de 1MDt en 2008à 12.6MDt en 2011. Les ventes dedérivés de volailles (activité debase de la société, représentant
Selon les professionnels, laproduction de viande de volaillesrestera orientée vers la hausse surles années à venir. La bonne imagenutritionnelle attachée aux viandesblanches et l’élargissement continude l’offre élaborée (panés, cordonsbleus, etc.) contribueront àrenforcer l’attrait de la volaille, audétriment des viandes deboucherie.
Toutefois, ces perspectivesfavorables ne doivent pas masquerles difficultés auxquelles sontconfrontés les industriels en raisonde la flambée des cours desmatières premières quireprésentent en moyenne 70% descoûts de production. En effet, lescours mondiaux de maïs et sojaont affiché, en 2011, des haussesimportantes qui ont étépartiellement répercutées sur lesprix de vente. Ceci a instauré, parconséquent, une incertitudegénérale au niveau du marché etune réduction des marges cheztous les opérateurs qui craignentdésormais une baisse de laconsommation avec l’augmentationdes prix.
• Présentation de la SOPAT :
Première recrue sur le marchéalternatif en 2007, la SOPAT estprésente sur le marché del’aviculture depuis une vingtained’années. La société est détenue àhauteur de 65.43% par un holding(Gallus Holding) qui comprendcomme actionnaires les frèresLahmar à raison de 51% ainsi quele fonds d’investissement SGAMAL KANTARA*.
La SOPAT est spécialisée dans laproduction des viandes blanchessous la marque « MLIHA». Sonactivité peut être scindée en deuxprincipales branches à savoir laproduction de dérivés de volailles(dérivés de dindes et de poulets,charcuterie, etc.) et la vented’aliments composés et poussins.
76% des revenus) se sontégalement bien comportées,progressant de 7% annuellementpour s’élever à 45MDt en 2011.
Cependant, l’accroissement desventes n’a pas profitéconsidérablement aux marges dela société. Le taux de marge brutes’est maintenu quasiment à unmême niveau sur la période 2008-2010 (24%), avant de retrouver en2011 son plus bas depuis 6 ans(21%). Ce fléchissement s’expliqueprincipalement par lerenchérissement des matièrespremières; les prix du maïs et du sojaayant augmenté de 16% sur l’année2011 alors que les prix de venten’ont été augmentés que de 9%.
Dans le sillage de la marge brute,l’EBITDA a également vu sa marges’effriter, passant de 13% en 2008à 8.4% en 2011, due notamment àl’évolution moyenne des chargesde personnel de 23%annuellement.
Par ailleurs, la société a beaucoupinvesti ces 4 dernières années:plus de 12MDt, soit une enveloppemoyenne de 3MDt par an. Desinvestissements qui ont eu certesun effet favorable sur le volume dechiffre d’affaires mais un impactnon encore apparent sur sarentabilité. En 2008, la rentabilitéde l’actif économique était 3x plusélevée (un ROCE de 16% en 2008contre 5% en 2011).
Une baisse sensible desmarges d’exploitation
Ces efforts d’investissementconjugués à la hausse du BFRjustifient donc le recours excessifde la SOPAT à l’endettement. Enquatre ans, la société a enregistréun quasi doublement de sa dette(une dette nette de 21.3MDt en2011, soit un gearing* de 104%),qui s’est traduit par des chargesfinancières significatives plombantainsi ses résultats.
Des charges financièresimportantes, épongeant enmoyenne 50% du résultatd’exploitation
Entre la dégradation des margesopérationnelles et l’augmentationdes charges financières et des fraisd’amortissement, le résultat net dela société a connu une régressionannuelle moyenne de 10%,passant de 2.4MDt en 2008 à1.7MDt en 2011.
(*) ‘’SGAM EL KANTARA ‘’ est un fonds de capital
développement, investissant sur la région d’Afrique
du Nord. La banque européenne de
développement (BEI) et la Société Générale sont
les principaux investisseurs de ce Fonds.
(*) Grearing = Dettes nettes / Fonds propres.
76%
21%
3%
Structure du chiffre d'affaires 2011par produit
59.2MDt
Alimentscomposés et poussins Dérivés
de volailles
Autres
Parts de marché des intervenants sur le secteur avicole
Mazrâa50%
Autres20%
Chahia8%
Sopat22%
37.238.4
44.245.21.1
6.9
10.4 12.60.3
1.4
0.0
10.0
20.0
30.0
40.0
50.0
60.0
Autres
Aliments composés et poussins
Dérivés de volailles
38.2
45.3
54.959.2TCAM : +16%
2008 2009 2010 2011
38.245.3
54.9
59.2
24.7%
23.7%23.6%
21.3%
Evolution du CA et du taux de la marge brute
CA (MDt) Marge brute (%)
2008 2009 2010 20112
EBITDA (MDt) Marge d'EBITDA (%)
2008 2009 2010 2011
2
5.0
5.3
6.1
5.0
13.0%
11.7%
11.0%
8.4%
Evolution de l'EBITDA et de la marge d'EBITDA
2008 2009 2010 2011
5
11.8
16.0
21.4
21.3
83%
104% 110% 104%
0.0
5.0
10.0
15.0
20.0
25.0
0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%
Gearing (%) Dette nette (MDt)
Evolution de l'endettement de la SOPAT
21
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REVUE DE RECHERCHES
Une telle situation nous laissesceptique quant à la sincérité et lafiabilité des états financiers de laSOPAT.
• Prévisions 2012 etperspectives d’avenir :
A fin juin 2012, le chiffre d’affairesde la SOPAT a progressé de 10%profitant de prix de vente plusélevés par rapport à la mêmepériode de l’année dernière(en moyenne 30% plus chers).Grâce à des prix de vente plusélevés et un coût de matièrespremières plus faible, lemanagement a affirmé lors de ladernière AGO que le 1er semestre2012 allait afficher de bonsrésultats (un bénéfice semestrieléquivalent à celui de l’année pleine2011, soit aux alentours de1.5MDt). Encore une fois, nousappelons les investisseurs à unecertaine retenue devant de tellespromesses; la société a toujoursmanqué ses rendez vous avec lesactionnaires.
Le management s’est par ailleursmontré craintif devant unrenversement de tendance sur lesecond semestre avec la hausserécente des prix des matièrespremières. Il a promis de tenir unecommunication financière aucourant du mois de septembre afinde présenter une stratégie à moyenterme visant à prémunir la sociétécontre ce risque de volatilité quiconditionne chaque annéel’évolution des résultats et pourinformer les investisseurs surl’évolution de la situation.
En attendant, nous tablons sur unrésultat net 2012 de 1.8MDt, enhausse de 10% comparativement àl’année écoulée.Sur la base de ces estimations, lemanagement devrait pouvoirdistribuer le même dividende quecelui de l’année dernière(50millimes/action), correspondantà un rendement en dividende de1.7%.
Néanmoins, il convient de soulignerque l’exercice 2011 a été bonifiéd’une plus value de 0.9MDt relativeprincipalement à un apurement decompte fournisseurs.Retraité de cet élémentexceptionnel, le résultat net auraitété inférieur à 1MDt, en baisse de34%.
Par ailleurs, il y a lieu de signalerque le commissaire aux comptesa mentionné dans son rapport denombreuses réserves sur lesétats financiers de la société(irrégularité dans la facturation,absence de justificatifs sur laconstations de créances et dedettes fournisseurs, pas deretenues à la source sur les achatseffectués avec un risque fiscalconséquent, des soldes nonjustifiés au niveau des autrespassifs courants, pas de suivirigoureux des contrats de leasing …).
De nombreuses réservesémises par le commissaireaux comptes sur les étatsfinanciers 2011 de la société
Suite à ces insuffisances, le CMF ademandé à la SOPAT de prendredes mesures correctives et deconstater les provisionsnécessaires pour la couverture desrisques.
Le management a décliné larequête et refusé de procéder àdes changements dans lescomptes imputant toutes lesdéfaillances à des « perturbationsponctuelles suite à laréorganisation du systèmed’information ».
• Comportement boursier etopinion de Tunisie Valeurs :
Dans un contexte ou lesinterrogations sur la situation de lasociété se multiplient, que les prixinternationaux des matièrespremières flambent (maïs et soja) etque la crédibilité de la société estremise en cause, le titre SOPATaffiche une performance négativedepuis le début de l’année à -2.7%. Après avoir atteint sonplus haut le 20 juillet 2012 à4.57Dt, le titre a perdu 11.4% desa valeur en l’espace d’un mois etdemi pour atteindre 4.05Dt le 6 septembre 2012. Lesinvestisseurs semblent êtrevigilants par rapport aux étatsfinanciers publiés récemment.Compte tenu de ladégradation de la rentabilité dela société, de la persistance dela volatilité des matièrespremières et des niveaux devalorisation élevés (PER2012e de24.2x), nous demeurons sceptiquesquant à l’aptitude de la SOPAT àsoutenir de bons résultats dans lesannées à venir. Nous recommandonsde « vendre le titre » .
2.42.3 1.4
1.7
6.2%
5.1%
2.5%2.9%
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
(MDt)
Evolution de la marge nette
Résultat net Marge nette (%)
2008 2009 2010 2011
en milliers de dinars 2010 2011 2011BP 2012e(*) Chiffre d'affaires 54 885 59 208 62 420 67 497Variation 21% 8% 14% 14%Marge brute 12 958 12 600 14 724 14 309Taux de marge brute 24% 21% 24% 21%EBITDA 6 064 4 970 8 455 6 063Variation 14% -18% 39% 22%Marge d'EBITDA 11% 8% 14% 9%Résultat net 1 387 1 707 4 392 1 876Marge nette 3% 3% 7% 3%
* Prévisions Tunisie Valeurs
22
Cs (+) Conserver (+) Prix : 10.480Dt
Actionnariat au 31/12/2011 :
Groupe BAYAHI : 81.42%
Flottant : 18.58%
Performance depuis début
2012
+49.5%
Ratios de Valorisation :
PER2012e : 22.5x
P/B2012e : 4.6x
Yield2012e : 2.4%
ROE2012e : 30.7%
Dernier Dividende :
0.250Dt/action
Date de distribution du
dernier dividende :
16/07/2012
• Présentation de la société :
Créée en 1966, la SociétéTunisienne de Verrerie est l’un desfleurons de l’industrie tunisienneavec une position de monopole surl’industrie de verre (couvrant 90%des besoins du pays, le reliquat estcouvert par des importations).
La société est spécialisée dans laproduction du verre d’emballagepour le conditionnement desproduits agroalimentaires (boissonsgazeuses, boissons alcoolisées,eaux minérales et autres), desproduits pharmaceutiques et desflacons de parfumerie.
Initialement dans le giron de l’Etat,la SOTUVER a été privatisée endeux étapes : cession d’un bloc decontrôle de 51% à MonsieurKhaled CHAHED en 1996 suivied’une introduction en Bourse*portant sur les 49% restants ducapital en 1998. Dans le cadre decette OPM, le groupe KhaledCHAHED a renforcé saparticipation dans la SOTUVERpour la porter à 85%.
Après le décès de son principalactionnaire (Khaled Chahed), lasociété a suscité la convoitise deplusieurs investisseurs étrangerstels que le groupe français SAINTGOBAIN, le verrier marocainSEVAM ou encore l’américainOWENS ILLINOIS. Mais finalement,l’accord s’est fait avec un groupetunisien et l’affaire a été reprise fin2008 par le groupe Bayahi via leurSICAR ‘Compagnie Financièred’Investissement’ à hauteur de95.6%. La société a été valorisée à26.5MDt correspondant à un coursde 2.1Dt/ action (après split) enligne avec le marché à cette date là.
Depuis la reprise de l’affaire par lafamille Bayahi, la société a vu debeaux jours. Alors qu’elle trainaitpendant plusieurs années un déficitstructurel, la société a renoué avecles bénéfices et ses perspectivessont désormais de bon augure.
La SOTUVER dispose d’unecapacité de production nominalede 50mille tonnes/ an. L’utilisationde cette capacité a étéprogressivement optimisée cesdernières années permettant à lasociété d’afficher une croissancerégulière de sa production (+5%annuellement sur les trois derniersexercices). Plus précisément,la société a mis en place unenouvelle composition du verre etun système de contrôle dans le butd’avoir une meilleure qualité deverre, un meilleur rendement desmachines et par conséquent, une
Recommandation boursière
Dans le cadre de sa stratégie d’investissement, la société a entamé un projet qui luipermettrait de doubler sa capacité de production actuelle à partir de 2013. Cette annonce aété bien accueillie par le marché, le titre ayant gagné 49.5% de sa valeur depuis le début del’année, portant la capitalisation boursière à 184MDt. Compte tenu de ce joli parcoursboursier, nous recommandons de profiter de cette hausse dans une optique de prise debénéfices. Ceci ne remet nullement en cause la qualité des fondamentaux de la société et sesperspectives de croissance.Nous passons ainsi d’ « Acheter » à « Conserver + ».
Analyse Valeur - SOTUVERSOTUVER...Miser sur l’avenir
6.00
7.00
8.00
9.00
10.00
11.00
12.00
0.00
0.20
0.40
0.60
0.80
1.00
1.20
1.40
Volume (MDt) Cours (Dt)
Evolution du cours de la SOTUVER depuis le début de l'année 2011
Performance 2011 : +24.7%
2012YTD : +49.5%
meilleure productivité de l’outilde production. Parallèlement, lasociété a enrichi sa gamme deproduits par une nouvelle teinte ‘leverre AG (antique green)’* et ceafin de mieux répondre auxbesoins du marché.
Face à cette production croissante,la SOTUVER dispose d’un carnetde commandes stable aussi biensur le marché local qu’à l’export;représentant environ 80% de sonchiffre d’affaires.
Un carnet de commandesstable, représentant environ80% du CA
• Analyse financière de la « SOTUVER » :
Le chiffre d’affaires de la sociétéest passé de 23.4MDt en 2008 à26.2MDt en 2011, une évolutioncertes modeste mais expliquée parla survenance d’évènementsexceptionnels deux années desuite :■ En 2010: arrêt du four pendant 3mois pour une révision générale cequi a engendré une baisse de laproduction, et par conséquent desventes (-7%)■ En 2011 : année de la RévolutionTunisienne et les difficultésconséquentes sur le marché local.
Sans ces évènements, laSOTUVER aurait pu afficher unecroissance plus soutenue de sonchiffre d’affaires, à la hauteur deson potentiel.
(*) l’introduction en Bourse s’est faite via une OPM
(offre à prix minimal ) à 13Dt l’action.
(*) La teinte AG est très sollicitée par lesconditionneurs puisqu’elle elle ne permet pas à lalumière d’y pénétrer. Elle est également demandéepar plusieurs marchés internationaux, surtouteuropéens et asiatiques. Ce produit est 18 à 25%moins cher que ceux proposés par les concurrentseuropéens.
Structure du CA par produit en 2011
Vins &Liqueurs15%
Boissons gazuses41% Bières
15%
Huiles, eaux,jus et divers7%
Autres6%
Rédigé le 14 septembre 2012
23
D É PA R T E M E N T R E C H E R C H E S E T E T U D E S / N O V E M B R E 2 0 1 2
REVUE DE RECHERCHES
Au niveau du bottom line, lasociété a pu considérablementaméliorer ses chiffres passant de2.4MDt en 2008 à 6MDt en 2011(soit une croissance annuellemoyenne de 36%). A cet effet, lesniveaux de marge nette ont connuun net rebond de 12.9 points detaux à 23.2% en 2011 contre10.3% en 2008. Ces bonnesperformances s’expliquentprincipalement par le faible niveaud’endettement de la société (ungearing* de 36% en 2011). Eneffet, profitant decash flows opérationnelsconfortables, la SOTUVER a pufinancer ses investissements(estimés à 14MDt sur la période2008-2011) en ayant un faiblerecours à la dette.
• Prévisions du Business Planet perspectives d’avenir :
Face à la demande croissante dumarché, la société a entamé en2009 un plan d’investissementportant sur une enveloppe de33MDt qui consiste dans :♦ La modernisation de l’outil deproduction actuel♦ La mise en place d’undeuxième four, d’une capacité de150T/jour, qui devrait doubler lacapacité de productionexistante.
Du côté de la rentabilité, la margebrute s’est nettement améliorée,enregistrant un bond de 17.8points de taux entre 2008 et 2011à 63.5%, grâce notamment àune meilleure optimisation de l’outilde production**.
Cette bonne performance a étémaintenue au niveau de l’EBITDAqui a vu également sa margeprogresser, passant de 31% en2008 à 45.5% en 2010.
Néanmoins, en raison del’augmentation des charges depersonnel de 40% à 5MDt en 2011suite aux revendications salariales,la marge d’EBITDA a sensiblementbaissé à 42%.
Une appréciation sensible auniveau des margesd’exploitation
Un plan d’investissement de33MDt partiellement réaliséentre 2009 et 2011
Ce programme a été partiellementréalisé entre 2009 et 2011. Lesinvestissements restants à acheverportent sur un montant de19.5MDt. Le schéma definancement adopté est constituéde 9.5MDt de dettes, 5.5MDtaugmentation de capital et 4.5MDtautofinancement.
C’est dans le cadre du bouclagedu schéma de financement que lasociété a procédé cette année àune levée de fonds sur le marché.Le deuxième four, objet de cettelevée de fonds, devrait entrer enexploitation au mois de novembre2012 avec une seule ligne deproduction et atteindre son rythmede croisière à partir de 2014.Néanmoins, son impact sur leschiffres devrait se ressentirdès 2013.
Entrée en exploitation du 2èmefour au mois de novembre 2012
Pour ce qui est de la périodeprévisionnelle (2012-2015), lechiffre d’affaires de la SOTUVERdevrait croître à un taux annuelmoyen de 22% pour atteindre59.4MDt en 2015. Cette haussesera alimentée principalement parles ventes à l’export quireprésenteraient 58% des recettesde la société contre 38%actuellement, grâce notamment àla conquête de nouveaux marchésà l’export, en particulier l’Europe.
(*) Entre 2009 et 2010, la société a lourdementinvesti dans la révision des installations etl’augmentation de la capacité de production pourmieux répondre aux exigences du marché
(*) L’obtention de cette indemnité, qui reste tributaire de la décision de la cours d’appel,soulagerait la situation financière de la société qui devrait se serrer en 2012.
16.3 17.4 19.3 16.3
7.1 9.9
Evoultion du Chiffre d'affaires (MDt)
Ventes locales Ventes à l'export
23.426.2 24.4
26.2
TCAM: 4%
8.8 5.1
2008 2009 2010 2011
7
7.2
10.111.1 11.0
30.8%
38.6%45.5% 42.0%
EBITDA (MDt) Marge d'EBITDA (%)
Evolution de l'EBITDAet de la marge d'EBITDA
2008 2009 2010 2011
2
2008 2009 2010 2011
2.4
6.1 6.1
6.0
10.3%
23.4% 25.2% 23.2%
Marge nette (%)Résultat net (MDt)
Evolution du résultat net et de la marge nette
Chiffres en MDt 2008 2009 2010 2011 Casf flow opérationnel 5.1 10.5 6.6 5.9Investissements 0.1 3.2 5.3 5.3Free cash flow 5.0 7.3 1.3 0.6
26.233.1
43.452.0
59.4
Evolution prévisionelle du CA
TCAM2011-2015 : +22%
2011 2012P 2013P 2014P 2015P 2
D É PA R T E M E N T R E C H E R C H E S E T E T U D E S / N O V E M B R E 2 0 1 2
REVUE DE RECHERCHES
24
Evoluant dans un secteur exposé àla volatilité des matières premières(énergie) et au taux de change, lemanagement s’est montré prudent,tablant sur une régression annuellemoyenne de 3.3 points de taux dela marge brute à un niveau de50.3% en 2015 (contre 63.7% en2011). Nous pensons que cettebaisse de marge est excessivecompte tenu du trend haussierauquel la société était habituéedepuis quatre ans.
Enfin, l’EBITDA devrait croître à unrythme moins soutenu que le CA(+16%/an) et le résultat netprogresserait de 18% annuellementpour atteindre 11.7MDt en 2015.Par conséquent, le managementdevrait être en mesure de maintenirle même niveau de distribution dedividende actuel, soit un payoutmoyen de 50%.
S’agissant des prévisions à pluscourt terme, le management tableen 2012 sur un CA de 33MDt(+24%) et un résultat net effleurantles 7MDt. Il est fort probable quece bénéfice soit bonifié* du produitde l’assurance sur l’incendiesurvenu dans l’ancien siège et dontle montant est estimé à 5.6MDt.
• Parcours Boursier et Opinionde Tunisie Valeurs :
Depuis l’acquisition de la sociétépar le Groupe Bayahi et la fortehausse enregistrée aux niveaux descomptes de 2009, le titreSOTUVER a connu une envolée de380% en 2009. Suite à ce joliparcours boursier, le titre a marquéle pas et évolué au rythme despublications des résultats de lasociété.
Suite à l’annonce par lemanagement en début d’année del’augmentation de capital quiservirait au financement dunouveau four, le titre a retrouvé unenouvelle dynamique. Il a gagné49.5% depuis le début de l’annéeet 25% depuis notre dernière étudedans laquelle on recommandait lasouscription à l’augmentation decapital.
Le business plan présenté par lemanagement nous sembleextrêmement prudent : le chiffred’affaires double en l’espace de 4ans alors que la marge bruteprogresse à une moindre cadence.Sur la base d’un business planplus optimiste mais tout à fait
38%
380%
-18% 24.7%49.5%
Evolution du cours boursier du titre sur les dernières années
2011 2012201020092008
Source: Prospectus d’augmentation de capital
En KDt 2011 2012 P 2013 P 2014 P 2015 P TCAM
Chiffre d'affaires 26 225 33 085 43 369 51 956 59 449 23%Progression 8% 26% 31% 20% 14%
Dont Ventes locales 16 309 19 161 21 693 23 638 25 107 11%En % du CA 62% 58% 50% 45% 42%Dont Ventes à l'export 9 916 13 924 21 676 28 318 34 342 36%En % du CA 38% 42% 50% 55% 58% Marge brute 16 713 19 270 23 678 27 286 29 881 16%Taux de marge brute 63.7% 58.2% 54.6% 52.5% 50.3%
Charges de personnel 5 014 5 531 5 808 6 274 6 587 7%progression 40% 10% 5% 8% 5%En % du CA 19% 17% 13% 12% 11%
Autres charges d'exploitation 2 534 2 316 3 036 3 637 4 161 13%
EBITDA 11 011 12 347 15 430 17 597 19 233 15%Progression -1% 12% 25% 14% 9%Marge d'EBITDA 42.0% 37.3% 35.6% 33.9% 32.4%
Dotations aux amortissements 4 262 4 292 5 572 5 143 5 070 4%& provisions
Charges financières 690 1 112 1 403 1 427 1 370 19%
Impôts 967 1 053 1 068
Résultat net 6 081 6 943 7 487 9 974 11 725 18%Progression -1% 14% 8% 33% 18%Marge nette 23.2% 21.0% 17.3% 19.2% 19.7%
Business plan de la SOTUVER pour la période (2011-2015) :
2011201020092008 2012P 2013P 2014P 2015P
45,7%
56,3%
63,3% 63,5%58,2%
54,6%52,5%
50,3%
Evolution de la marge brute surla période 2008-2015P
raisonnable qui tiendrait compted’une baisse annuelle de la margebrute de 1.5 points de taux à57.5% en 2015, la SOTUVERterminerait l’année 2015 avec unrésultat net de 16MDt selon nosestimations (contre 11.7MDtprévu par le management).
Compte tenu du bon parcoursboursier du titre, nous pensonsque les perspectivesde la société sont déjà dans lecours et nous recommandonsdonc de profiter de cette haussedans une optique de prise debénéfices. Au delà de l’aspectspéculatif, nous estimons que lesfondamentaux de la sociétédemeurent solides.Nous passons ainsi d’ « Acheter »à « Conserver + ».
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