Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

13
Postures statiques & dynamiques pour la naissance Maternité : si on bougeait ! TOUTE REPRODUCTION INTERDITE SANS AUTORISATION Guide réalisé par Mylène Defrance et Claire Lucas, sages-femmes Mise en page & graphisme : Magali Pibou © CHUGA

Transcript of Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

Page 1: Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

Postures statiques& dynamiques

pour la naissance

Maternité :si on bougeait !

TOUTE REPRODUCTION INTERDITE SANS AUTORISATION

Guide réalisé par Mylène Defrance et Claire Lucas, sages-femmesMise en page & graphisme : Magali Pibou

© C

HUGA

Page 2: Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

Une somme de connaissance importante peut nous être apportée par l’étude des diverses positions prises par les femmes de différentes populations traditionnelles durant leur accouchement : selon leur constitution, la forme de leur bassin, elles restent debout, s’accroupissent, s’agenouillent ou reposent sur leur ventre.De plus, elles varient leurs positions à différents stades du travail, selon la position de la tête de l’enfant dans la cavité pelvienne.Je crois que c’est une profonde erreur de suivre les coutumes et les modes, et de ne pas faire davantage de place à l’instinct dans un tel mécanisme qui touche à notre nature profonde.

Engelman G.J.Labor among primitive people. 1882

01

© C

HUGA

Page 3: Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

L’intérêt pour la mobilité ne date pas d'hier. Pourtant, à l'ère du monitoring et de la péridurale, l’image classique de la parturiente reste celle d’une femme couchée ou semi assise, et statique.Ceci autant pour les futurs parents que pour bien des membres des équipes obstétricales, alors qu’il est d’autre part reconnu que la mobilité joue un rôle essentiel, tant d’un point de vue mécanique qu’antalgique, et ceci à tous les stades du travail.

D’une femme à l’autre, d’une grossesse à l’autre, d’une phase de travail à une autre, les besoins peuvent être différents. Ceci s’expliquant entre autre par la position du fœtus in utéro, et son axe d’engagement dans le bassin. Nous devons donc encourager chaque femme à exprimer son ressenti, et à s’autoriser à prendre les postures qui lui conviennent.Les positions adoptées restent encor trop souvent induites plus ou moins consciemment par le souhait des patients des satisfaire l’équipe obstétricales, et leur souci de ne pas "déranger" ou de risquer de perturber le bon déroulement du travail.Et ceci au détriment, souvent, de leur confort corporel.

Il n’est bien sûr pas question de sacrifier une surveillance efficace du bien-être fœtal et de la bonne progression du travail, car les moyens de surveillance actuels ne sont pas un frein à la mobilité. Une naissance non médicalisée doit rester une naissance sécurisée.De même, il n’est pas question de renoncer à médicaliser l’accouchement lorsque la situation l’exige.

Autorisons aussi le futur père à trouver une vraie place en salle de travail.Trop souvent, elle se limite à une simple présence physique, accompagnée d’un sentiment d’impuissance face à la douleur ressentie par sa compagne. Et ceci alors qu’il peut lui apporter un soutient précieux. Quel que soit le lieu (chambre, salle de pré-travail, salle de naissance), il peut être un « supporter » actif : - aide dans les changements de postures à visée antalgique- massages- aide à l’étirement, la suspension- présence affective, enveloppanteN’oublions pas de favoriser cette intimité du couple qui peut être sécurisante, apaisante.

Rappelons que l’intérêt de la mobilité est double : d’une part, elle a un effet non négligeable sur la douleur, d’autre part, elle apporte une aide mécanique.

Il existe des positions qui favorisent la progression du fœtus dans le bassin. Il y aura plusieurs détroits à traverser, dans des axes différents. D’où l’intérêt d’une succession de postures. A l’inverse, certaines postures peuvent freiner la dilatation ou l’expulsion…

De plus, n’oublions pas qu’une mauvaise posture peut majorer la douleur.Prenons un exemple : si vous souffrez d’une migraine, et que vous devez lacer vos chaussures, vous avez toute les chances de voir s’accentuer la douleur si vous vous penchez en avant. Par contre, si vous vous accroupissez le dos droit, cela sera moins désagréable.

La possibilité de s’étirer, de se suspendre, assure une meilleure aisance respiratoire et permet de libérer l’utérus du poids de la cage thoracique.

Il faut donc chercher à chaque instant à garder la logique du corps pour trouver la posture, le mouvement, qui convient le mieux.

Nous avons choisi de présenter différents chapitres par catégorie de position dans l’espace : debout, accroupie, assise, allongée, à genoux.

Nous séparerons les postures pendant le travail et celles qu’il est possible d’adopter pour l’expulsion. Nous parlerons également de la poussée.

0302

© CHUGA

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

Page 4: Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

En pratique

Toutes les postures peuvent s'adapter : en salle de pré-travail comme en salle de naissance (qu’elle soit « nature » ou « classique »).

Toutes les postures peuvent se vivre :

En statique : en utilisant différentes techniques respiratoires et/ou du son

En dynamique : avec plus ou moins d’amplitude selon la posture et le mouvement choisi (mouvement de gauche à droite, d’avant en arrière, en cercle ou en dessinant un 8 couché) en partant de la zone douloureuse ou d’une partie du corps qui n’a pas mal (mobiliser directement le bassin est différent, par exemple, de faire partir le mouvement des genoux en les fléchissant de façon alternée).

Certaines posture favorisent plus l’amplitude du mouvement.

On peut mobiliser même avec une perfusion, un monitoring, une péridurale.

Lorsque la position ne fonctionne plus, il peut être judicieux d’en proposer une autre, en fonction toujours du stade du travail et du ressenti de la patiente.

Invitons donc les femmes à partir à la découverte de leurs compétences. Encourageons-les à : être créative, instinctive, confiantes dans leurs capacités à oser : chercher, bouger, faire du son, prendre des postures à deux, les massages, les gestes de tendresse…

Balles de tennis

Ballon de GRS

Huile de massage

Ballon de 65 à 85 cm de diamètre suivant la taille

Coussins type coussin d'allaitement

Bouillote ou poche de glace

Drap ou écharpe porte bébé

Chaise

Marchepied

Ballon de baudruche pour la poussée en expire

Paréo pour permettre de préserver la pudeur

Musique

et bien sûr... le conjoint.

Quelques accessoires

0504

© C

HUGA

© C

HUGA

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

Page 5: Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

Posturespour l'accouchement

Il n’y a pas une seule position d’accouchement.

Cherchez avec la femme ce qui lui convient le mieux… Il sera souvent possible de changer en cours de route si cela est nécessaire. Mais dans chaque position, il faudra rechercher la meilleure concordance entre l’axe de poussée utérine et l’axe du détroit inférieur. Il faudra également chercher à favoriser la souplesse du périnée.

Le corps doit être en étirement.

Au moins une cuisse doit se trouver fléchie à 90° par rapport au tronc afin de favoriser la rétroversion du bassin.

Les genoux doivent être plutôt en adduction, ce qui provoque l’écartement des ischions et le relâchement périnéal.

On peut ainsi accoucher :En position assiceEn position accroupieA genouxEn décubitus latéro-ventral (sur le côté)En position gynécologique (décubitus dorsal)

La poussée

Pour la poussée, il convient idéalement d’attendre le réflexe expulsif, celui-ci provoquant le serrage de la sangle abdominale.

Le buste étant en étirement, le fait de freiner volontairement la sortie de l’air à l’expiration (lèvres pincées fortement) provoque la contraction des abdominaux transverses. Le fœtus progresse vers le périnée qui se laissera d’autant mieux distendre qu’il sera détendu.

Cette poussée en expiration freinée est plus douce et progressive que la poussée en apnée qui peut cependant se révéler nécessaire en cas d’urgence.

0706

© CHUGA

© C

HUGA

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

Page 6: Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

0908

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

Page 7: Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

Accroupie

1110

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

Page 8: Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

Assise

1312

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

Page 9: Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

Assise

1514

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

Page 10: Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

AllongéeA genoux

1716

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

Page 11: Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

A genoux

1918

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

Page 12: Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

pour l 'Expulsion

2120

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

Page 13: Maternité : si on bougeait - Maternité | Maternité

La poussée

2322

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite

© C

HUGA

- Re

prod

uc�o

n in

terd

ite