Maktoub Magazine

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L'officiel de la réception Orientale

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MaktoubMagazine

1, rue Massue

94300 VINCENNES

RCS  : 47913161700017

Directrice de la Publication :Sonia TAHAR

Rédactrice en chef : Sonia TAHAR

Rédactrice :Chadlia HAMMADI

Réalisation Graphique :Zoheir AICHOUCHE

Alexis BAY

Lionel SEBAG

Maquettiste :Lionel SEBAG (Partie Française)

Hichem ABDESSAMAD (Partie Arabe)

Traducteur :Kaïs RIAHI

Photographes :Cherki / BB Photo Plus

Objectif Photo / Studio Dream

Photo de couverture : Cherki

Calligraphie :Abdel Hamid DJOUAMBI

Impression en CEE :30 000 exemplaires

Pour tous renseignements :www.maktoub-magazine.com

Tél  : 01 41 74 40 04

Fax  : 01 41 74 40 19

EditorialEnfin il est arrivé !

MAKTOUB MAGAZINE, premier guide de la réceptionmusulmane, va vous accompagner tout au long des préparatifs devotre cérémonie.

La cérémonie doit être un moment magique et mémorable pourtous. Il faut donc pour cela, mettre tous les atouts de son côté,notamment dans le choix des prestataires qui auront pour mis-sions, de préparer vos festivités.

C’est pourquoi, MAKTOUB MAGAZINE a minutieusementsélectionné pour vous, un choix de prestataires de qualité, critèreindispensable à la réussite de votre évènement.

Faites-leur confiance pour vous offrir une soirée de rêve. Munissez-vous de ‘’MAKTOUB MAGAZINE’’, et je vous assure qu’unaccueil des plus chaleureux vous sera réservé.

MAKTOUB MAGAZINE vous apporte également des infor-mations complémentaires sur les traditions, les coutumes etcroyances musulmanes.

Nous souhaitons tout particulièrement adresser à l’ensemble desannonceurs nos remerciements, pour la marque de confiance et le sou-tien qu’ils nous ont témoignés pour ce premier numéro.

L’équipe de MAKTOUB MAGAZINE vous souhaite à tous debonnes fêtes !

Sonia TaharRédactrice en chef

www.maktoub-magazine.com

Vigilance : La rédaction n’est pas responsable des textes et illustrations publiés qui n’engagent que leurs seulsauteurs. Maktoub Magazine n’est en aucune façon responsable de l’authenticité de l’appelation halal des produits etrestaurants publiant dans ses pages. Les articles,  illustrations, publicités, maquettes sont la propriété exclusive deMaktoub Magazine et ne peuvent être reproduits qu’avec l’accord écrit de la rédaction.

Le premier guide de la réception musulmane en France «MAKTOUB MAGAZINE» est une marque déposée enFrance par Mme TAHAR SONIA et exploitée en exclusivité par la société Maktoub Magazine. Toute reproduction,même partielle, doit faire l’objet d’une demande d’autorisation écrite à l’éditeur. Toute reproduction des maquettes depublicités du magazine sur tout autre support doit faire l’objet d’une autorisation écrite.

Aux termes de l’article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle ‘’toute représentation ou reproduction intégraleou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou des ayants-droit ou ayants cause, est illicite’’. L’article L.122-5du même code n’autorise que ‘’les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non des-tinées à une utilisation collective’’ et “les analyses et courtes citations, sous réserve que soient indiqués clairement lenom de l’auteur et la source’’.

Toute représentation et reproduction, par quelque procédé que ce soit, ne respectant pas la législation en vigueurconstituerait une contrefaçon sanctionnée par l’ articles L.335-1.

La Direction

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La Grande Mosquée de Paris

LA Mosquée de Paris, est un vaste ensemble bâti sur un terrain de près d’un hectare situé dans le quartier latin (cinquième

earrondissement de Paris).

Par son histoire, ses activités, son prestige, elle représente dans son architectureet ses mosaïques, les aspects classiques et actuels de la civilisation de l’Art musul-man.

La mosquée de style hispano-mauresque dont le minaret se dresse à 33 mètres dehauteur, fut construite au lendemain de la première guerre mondiale (1922 - 1926)

De nombreux visiteurs, touristes, ainsi que les enfants des écoles, fréquententchaque jour ce monument d’art, d’histoire et de civilisation. Des guides sont égale-ment présents pour répondre à toutes les questions.

Nous pouvons également trouver à l’intérieur de la mosquée, un souk et un caférestaurant.

Maktoub

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Société des Habous

et des Lieux Saints de L’Islam

Institut Musulman

de la Mosquée de Paris

C’EST avec un grand intérêt que j’ai pris connaissance de la sortie prochaine 

du premier guide de la réception Musulmane “Maktoub Magazine”.

Votre  initiative  ne  peut  que  me  réjouir  et  vous  assure  de  mon  entière 

collaboration.

Le Recteur de L’institut Musulman

de la Mosquée de Paris

Dr. Dalil BOUBAKEUR

Maktoub

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SSoommmmaaii rreeRédactionel Publicitées

Abdel Hamid DJOUAMBI (Français) ............ p 6

Le Mektoub (Français) ............................................................ p 8

La Main de Fatma (Français) .......................................... p 9

Le Mariage Civil (Français) .......................................... p 10

Le Mariage Musulman (Français) .......................... p 14

Le Contrat de Mariage Musulman (Français) ........ p 16

Hassan Massoudy (Français)...................................... p 36

Tradition du Mariage (Français) .............................. p 48

Le Henné (Français)................................................................ p 66

Khôl (Français) .............................................................................. p 79

La Dragée (Français) .............................................................. p 84

La Naissance (Français) .................................................... p 94

La Circoncision (Français) .............................................. p 95

Les Prénoms (Français)........................................................ p 96

Le Pelerinage (Français) .................................................... p 102

La Naissance & la Circoncision (Arabe) ...... p 110

Le Khôl (Arabe) ................................................................................ p 111

Le Henné (Arabe).......................................................................... p 123

Le Mariage Civil (Arabe) .................................................. p 127

Le Mariage Musulman (Arabe) ................................ p 129

Tradition du Mariage (Arabe) .................................... p 140

Abdel Hamid DJOUAMBI (Arabe)................ p 141

La Main de Fatma (Arabe) .............................................. p 142

Le Mektoub (Arabe).................................................................. p 143

Salons de Réceptions ............................................................ p 18

Décorations .................................................................................... p 40

Traiteurs ................................................................................................ p 58

Orchestres - DJ .......................................................................... p 70

Patisseries .......................................................................................... p 80

Dragées Faire-part .................................................................. p 86

Photographes Cameramen ............................................ p 98

Locations de Véhicules .................................................... p 106

Robes de Mariée ...................................................................... p 112

Salons de Coiffure ................................................................ p 124

Agence de Voyage .................................................................. p 130

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Abdel Hamid Djouambi est un artiste cal-ligraphe né en Algérie, à Annaba en 1966.

Il devient diplômé de calligraphie arabe àDamas, et décide de partir s’installer à Istan-bul pour poursuivre ses études auprès du célè-bre et éminent calligraphe Hassen Celebi. Il yréside quatre ans et obtient en 1996, le HautDiplôme International de Calligraphie Arabe,décerné à très peu de personnes dans le monde.

Abdel Hamid Djouambi, retourne en Algé-rie où il enseigne l’art de la calligraphie au Palaisde la Culture puis à la Bibliothèque munici-pale d’Annaba.

Soucieux de faire partager sa passion etson art, il réalise de nombreux tableaux, qu’ilexpose à travers de nombreux pays ; la dernièreexposition date, en 2003, à la Mosquée de Parisdans le cadre de l’année de l’Algérie.

Pour approfondir ses connaissances, AbdelHamid Djouambi effectue de nombreusesrecherches sur l’art de la calligraphie. Il étudiedifférents styles calligraphiques. Il réalise uneétude comparative du style Djali Toulouth dansl’œuvre des calligraphes turcs Mohamed Samiet Mohamed Natif dont la dernière étude porte

sur l’évolution de ce style chez le grand calli-graphe Mohamed Sami.

Pour perpétuer son art et faire découvrir sapassion, Il donne des cours de calligraphie eteffectue différents travaux.

Chaque week-end, sa participation à l’ani-mation calligraphie organisée à l’espace de lamédina de l’Institut du Monde Arabe, nouspermet de découvrir son talent et ses œuvres.

Je tenais personnellement à le remercier pourla réalisation des calligraphies que vous pouvezdécouvrir tout au long du magazine, et plusparticulièrement celle réalisée en collaborationavec la bijouterie «Comptoir Lafayette» quia permis la création d’une bague unique, aunom de Maktoub Magazine.

Abdel Hamid Djouambi réalise égalementdes calligraphies sur demande pour le grandpublic (versets du Coran, vers de poésie, etc…)ou d’autres demandes particulières liées à sonart.

N’hésitez surtout pas à contacter M. Abdel Hamid Djouambi, pour la réalisationde calligraphies ou autres travaux spécifiques.port. : 06 03 47 65 72

Abdel Hamid DJOUAMBI

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LE mot Mektoub est l’un des innombrables mots qui n’a pas de traduc-

tion littérale en français. Onpourrait le traduire par Des-tin dans le sens de «ce qui estécrit».

Le Mektoub est fortementancré dans la vie culturellemusulmane, il est synonymede divinité spirituelle. Nousmettons notre destinée entreSes mains et rien ne peut sefaire sans son intervention,car étant liée à la providence.Le mot PROVIDENCE dansnotre esprit indique l’influencede Dieu dans nos actions.

L’invocation du Mektoubest considérée comme unefaçon de conjurer le mauvaissort dans toutes les circons-tances.

Le Mektoub supportedonc toutes les charges posi-tives ou négatives (évène-ments heureux ou malheu-reux) et derrière sonévocation, nous trouvons unalibi providentiel apaisantnotre conscience. Il est sou-vent d’un grand réconfort

pour soulager nos souffranceset nos peines.

Nous devons contammentgarder à l’esprit que nouscontribuons chaque jour àchanger notre destin par nosactions et décisions, carseules les grandes lignes sontécrites. Il ne faut surtout passe cacher derrière le Mektoubpour excuser tous nos faitssous prétexte que tout estdéjà écrit, car l’homme resteresponsable de ses actes.

Citation :

“Le chemin de la destinéeest vaste et plusieurs routess’offrent à nous avec desdirections différentes, maisnous ramenant irrémédiable-ment vers la même fin. Lesétapes qui nous y conduisentsont diverses et variées, maisil faut que l’homme apprenneà construire son chemin. Ledestin est comparable à uneconstruction, il existel’ébauche mais les fondationsrestent à construire”.

Le Mektoub

Maktoub

Cherki et Image

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DANS la demeure de Fatima vivaient son père, le prophète

Mohamed, son mari Ali, etses deux enfants, Hassenet Hussein.

Ils se réunirent sous lemême drap et Fatima se joi-gnit à eux. Mohamed levala main droite et pria. Alorsl’archange apparut et dit :Dieu veut vous libérer devotre souillure et ainsi vouspurifier, et l’archangeGabriel (Djibriel) se joignità eux sous ce même drap.

ReprésentationC’est la main droite

levée de face. La maintransmet la puissance, laprotection, l’offrande ou labénédiction, symbole dudon et du langage écrit. Lamain est une des plusvielles représentationsmythologiques dans lemonde de l’Islam. Elle joue le rôle deprotection contre le mau-vais œil.

Mauvais OeilPour comprendre ce qu’est

le mauvais œil, il faut suivrel’idée qu’une loi naturelle obs-cure fait partie de l’ordre deschoses pour rééquilibrer cer-tains phénomènes positifs dela nature : beauté, chance,santé… et plus matérielle-ment, la richesse, le bonheur…et cela permet de corriger néga-tivement ces phénomènes.

Ce fléau terrible se maté-rialise par l’intervention d’unemauvaise personne qui, parl’intermédiaire d’un geste,d’une parole, un regard mal-faisant, peut influencer uneaction mauvaise sur notrebien-être. Cependant, il existeune protection contre ce terri-ble fléau : la Khamsa ou lamain de Fatma (par extensionle chiffre 5 : Khamsa) agitcomme une sorte de rempartvisuel entre le regardeur et leregardé.

SymboleElle symbolise la providence

pour les musulmans. La main

est aussi la synthèse de la loidu Prophète. En effet, celle-cicontient 5 Dogmes ou pré-ceptes fondamentaux (la foi,la prière, le jeûne, l’aumône, lepèlerinage) correspondant aux5 doigts. Ceux-ci forment 14phalanges et 28 pour les deuxmains sur lesquelles se répar-tissent les 28 lettres de l’alpha-bet (hurûf) : les 14 solaires surla main droite liée au sud etles 14 lunaires sur la maingauche liée au nord.

Détentrice de pouvoir pourles musulmans, la main est uneprotection infaillible contre lemauvais œil et le symbole leplus répandu dans le mondeislamique.

Les Shiites y joignent lessymboles des 5 personnagessacrés : Mohamed, Ali,Fatima, Hassen et Hussein.Il existait à Babylone, une toursurmontée d’une main droiteconsacrée à Anu, Latour, Zida,aappellée tour de la maindroite.

La Main de Fatma

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LE mariage civil est un acte important, tant du point de vue admi-

nistratif que des devoirsmoraux qui incombent auxépoux.

C’est le seul mariagereconnu légalement. Il doitdonc obligatoirement précé-der le mariage religieux.

Il faut contacter le servicede l’état civil de votre com-mune environ trois moisavant la date présumée dumariage. L’officier de l’étatcivil devra confirmer la datechoisie par les époux.

Le Devoir des EpouxLes époux qui s’unissent

par le mariage ont des devoirsl’un envers l’autre.

Voici quelques passages :

Le mariage ne modifie pasla capacité juridique desépoux. (art. 212)

Les époux ont le devoird’habiter ensemble, ils se doi-

vent mutuellement fidélité,secours et assistance. (art. 213)

Si les conventions matri-moniales ne règlent pas lacontribution des époux auxcharges du mariage, ils ycontribuent à proportion deleurs facultés respectives. (art.214)

Les époux s’obligentmutuellement à une commu-nauté de vie. (art. 215)

Chaque époux a le droitd’exercer une profession sansl’accord de son conjoint. (art.216)

Chaque époux contribueaux charges du mariage selonses facultés. (art. 221)

Les dettes contractées parles besoins du ménage,comme pour l’éducation desenfants, engagent obligatoire-ment et solidairement lesépoux. (art. 222)

Chacun des époux peutpercevoir seul ses revenus etgérer les comptes ouverts à

son nom. Mais il doit affecterces revenus par priorité à sacontribution aux charges dumariage. (art.217-218)

Conditions à RemplirDeux personnes de natio-

nalité étrangère, peuvent semarier en France.

Conditions d’âge : êtreâgé(e) d’au moins 18 ans pourun homme et d’au moins 15ans pour une femme.

Chacun des futurs épouxdoit :

donner son consentement.Pour les mineurs, le consen-tement des parents serademandé.

N’avoir aucun lien deproche parenté ou d’allianceavec le futur conjoint.

Ne pas être marié.

Les femmes veuves oudivorcées, ne pourront seremarier que 300 jours après ladissolution du précédentmariage. Ce délai peut cepen-

Le Mariage Civil

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dant être abrégé : sur déci-sion du tribunal de grandeinstance, sur présentationd’un certificat médical attes-tant que la future mariée n’estpas enceinte.

Il existe des cas spéci-fiques :

Pour les futurs mariésmineurs : le consentement deleurs pères et mères, une dis-pense du Procureur de laRépublique.

Pour les futurs époux mili-taires : une autorisation duministère pour les militairesépousant un (e) étranger (e),les militaires servant à titreétranger.

Pour les futurs époux quiont légitimé des enfants, ilest primordial qu’ils prévien-nent l’officier de l’état civil,en lui présentant un acte denaissance des enfants recon-nus (de moins de trois mois àla date du mariage).

Pour les enfants adoptifs :consentement donné par lesadoptants.

Pour les futurs mariés veuf– veuve : un acte de décès duconjoint portant la mentiondu décès ou une fiche indivi-duelle d’état civil en portantla mention.

Divorcé (e) : un extraitd’acte de naissance avec men-tion ou un extrait d’acte demariage avec mention ou unecopie du jugement du divorcecertifié conforme accompagnéd’une lettre de l’avocat attes-tant le caractère définitif dujugement.

Les TémoinsLes témoins devront être

impérativement âgés de 18ans révolus. Un mari et safemme peuvent être témoinsensemble. Le père et la mère

peuvent être témoins si l’âgede leur enfant ne nécessiteplus leur consentement.

Un mineur cependant peutêtre témoin s’il est émancipé(par le mariage ou par déci-sion du juge d’instance).

Les futurs époux devrontcommuniquer les noms, pré-noms, profession et domiciledes témoins.

Lieu du MariageLe mariage peut avoir lieu

à la mairie du lieu de résidencede l’un ou l’autre des époux, àcondition qu’il y réside conti-nuellement depuis au moinsun mois au jour de la publi-cation des bans.

En cas de mariage mixte,le mariage peut avoir lieu enFrance ou à l’étranger. Il est

célébré par les autorités dupays où il a lieu.

Documents à PrésenterExtrait d’acte de naissance

de moins de trois mois, oumoins de 6 mois s’il est déli-vré dans un consulat, àdemander dans la communeoù a été déclarée votre nais-sance.

Une pièce d’identité encours de validité (passeportde moins de cinq ans, carted’identité de moins de 10 ans)

Attestation rédigée par lesfuturs époux certifiant surl’honneur l’indication de leurdomicile, de résidence et decélibat.

Certificat prénuptialdatant de moins de 2 mois aujour du mariage attestant

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qu’il ou qu’elle a été examiné(e) en vue du mariage.

Nom, date de naissance,profession et domicile destémoins (maximum deuxtémoins, un pour chaqueépoux).

Attestation du notaire siun contrat de mariage a étéétabli.

Si l’un des mariés estétranger, il doit fournir entreautre, un certificat de nais-sance traduit en français parune personne assermentée.

Le Passage à la MairieLes futurs époux devront

être accompagnés de deuxtémoins et se présenter à l’hô-tel de ville du lieu de rési-dence de l’un des époux. Lacérémonie durera environ 15minutes. L’officier de l’état-civil lira les dispositions duCode civil relatives auxdroits et devoirs respectifsdes époux.

Le maire demande auxépoux s’ils ont fait un contratde mariage, ensuite chacunse lève pour écouter l’enga-gement du mariage :

‘’Monsieur X, consentez-vous à prendre pour épouse‘’Mademoiselle Y’’ ici pré-sente.

‘’Mademoiselle Y, consen-tez-vous à prendre pourépoux ‘’Monsieur X’’ ici pré-sent.

Les époux échangent lesalliances si aucun mariagereligieux n’est prévu.

L’officier de l’état civil pro-nonce ensuite « au nom dela loi, je vous déclare mari etfemme ».

L’acte de mariage estrédigé et signé par les époux,

l’officier de l’état-civil et lestémoins. Puis le livret defamille leur est remis.

Le mariage doit être célé-bré publiquement, c’est la rai-son pour laquelle les portesde la salle resteront ouvertespendant la cérémonie, au casoù quelqu’un s’opposerait aumariage.

La Publication des Bans

Elle est obligatoire et duredix jours. Elle consiste enl’apposition d’une afficheannonçant votre projet à lamairie où le mariage sera célé-bré mais également à la mai-rie du domicile de l’autreépoux. Un employé munici-pal s’en charge dès que le dos-sier est complet, au plus tard,dix jours avant la date du

mariage. Dès le onzième jour,si aucune personne n’a offi-ciellement manifesté sonopposition au mariage, celui-ci peut avoir lieu. La publica-tion des bans est valable pen-dant toute l’année.

Mariage à L’EtrangerA l’étranger, une fois que

le mariage entre un ressortis-sant français et un(e) étran-ger(e) a été célébré et enregis-tré par l’officier de l’état civillocal, il doit faire l’objet d’unetranscription sur les registresde l’état civil du consulat deFrance.

Celui-ci transmet alorsune copie de ces informationsau service central d’état civildu ministère des affairesétrangères.

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LE mariage est, chez les musulmans, vivement recommandé car il est

«bénédiction d’Allah» dansce monde et dans l’autre. C’estun contrat et non un sacrement(en comparaison aux autrescultes monothéistes). Il est per-mis d’avoir quatre épousesmais sur un pied d’égalité.

Le Mariage RéjouitAllah

Face à Allah, le couple quis’unit charnellement constituequasiment un acte religieux etréjouit le Créateur en symbo-lisant l’harmonie de l’ordredivin ; “Chaque fois que vousfaites œuvre de chair, vousfaites aumône”. L’Islam ignorele péché originel et les effetsqui en découlent pour lesenfants d’Adam. Le mariageengendre une descendance quisatisfait Allah. Mahomet eutjusqu’à neuf femmes sous lemême toît, d’une part pours’assurer de l’alliance des tri-bus voisines mais égalementpour plaire à Allah. Le para-dis n’est pas pour les céliba-

taires : il est le jardin odorantet ombragé où des lits moel-leux accueillent les époux.L’homme peut épouser quatrefemmes mais il ne s’agit qued’une tolérance, car sa premièreépouse doit être consentante.

Le ConsentementLe consentement au

mariage n'émane, en droitmusulman, que de chacun desconjoints. Ils peuvent et doi-vent manifester leur volontépar les wadis ou mandatairesdont la charge est, en général,dévolue suivant l'ordre deparenté mâle. Le Coran sti-pule qu'une fille doit donnerson consentement et n'avoiraucune contrainte de se marier.En revanche, la famille et enparticulier la mère, exerce uneinfluence dans le choix duconjoint des enfants. La mèreassure les transactions et orga-nise les rencontres. Le mariage,la vie de famille et l'éducationdes enfants, font partie du des-sein d'Allah pour l'humanité.En Islam, le célibat n'est pasvalorisé. Le mariage scelle une

union entre deux familles etnon pas exclusivement entredeux personnes. Il reposeessentiellement sur un contratconclu entre deux personnes etnon un sacrement.

Conditions du MariagePour l’âge du mariage,le

droit musulman stipule qu'iln'est obstacle que si lesconjoints sont inpubères. AuMaroc, l'âge du mariage est de18 ans révolus pour un hommeet de 15 ans révolus pour unefemme. En Algérie, il est de 21ans pour les hommes et de 18ans pour les femmes. En Tuni-sie, l’âge du mariage est de 20ans pour un homme et de 17ans pour une femme, cepen-dant le mariage d'une fille deplus de 13 ans et de moins de 17ans peut être prononcé par lejuge.

Contrairement à la Franceoù la fiancée apportait la dot,dans le droit classique musul-man, c'est le mari qui doit s'ac-quitter d'un bien vis-à-vis desa future épouse. La femme est

Le Mariage Musulman

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propriétaire de sa dot et, enprincipe, seule bénéficiairemême si des distorsions peu-vent apparaître. Le mariagemusulman s'inscrit comme unétat béni par Allah. Le Coransouligne que la plupart des pro-phètes étaient mariés et que lemariage permet de prendre lamesure et la responsabilité. Ledivorce, bien qu'autorisé, estfortement déconseillé : “Marie-toi mais ne divorce pas car letrône d'Allah est secouélorsque le divorce se produit”.La loi Islamique stipule quel'homme a le droit d'avoir, auplus, quatre femmes. Dans lessociétés traditionnelles, cettedisposition assurait à chaquefemme, la possibilité d'une viede famille protégée. Mahometconseillait aux hommes inca-pables de traiter égalementplusieurs femmes , de prendreune seule épouse.

Le mariage musulman n'apossibilité d'être célébré entredeux personnes que s’ils ontdes liens familiaux proches, àl'exception des cousins et cou-sines, unions très courantes auMaghreb.

Dans l'Islam, il est égale-ment interdit d'épouser unhomme ou une femme poly-théiste (religion avec plusieursdieux).

Déroulementdu Mariage

Les formalités du mariagemusulman ne ressemblent pasau rituel du mariage chrétienqui lui, est un sacrement, ni aumariage civil qui n'est valideque par la présence d'un offi-cier d'état civil. Dans l'islam, lemariage est un contrat entredeux personnes, concrétisé parl'échange des consentementset qui requiert, pour être valide,la présence de deux témoinsmusulmans, pubères, mascu-lins, libres et sains d'esprit.

La forme coranique dumariage consiste en la lecturede la fatiha et marque lasacralisation du contrat demariage. Cet acte a générale-ment lieu chez les parents dela jeune fille en assembléelimitée.

Dans la généralité, cinqtemps marquent la célébra-tion du mariage :- l'échange des consente-ments,- la pose du henné,- les préparatifs de la fête,- le jour des noces,- le lendemain des noces,

La célébration du mariageest un moment privilégié quipermet de redonner du sens àl'attachement au groupe. AuMaghreb, l'accord concludétermine la suite de la prépa-ration du mariage. La mèredu marié prépare le trousseaude la jeune fille, c'est le soirdu paiement de la dot qu'ontlieu les cérémonies du Hennéau domicile de la mariéecomme du marié. La fête dumariage doit avoir lieu sur leterritoire du père du marié. Le

jour fixé, la mariée estconduite au domicile du mariet là commencent les festivi-tés. Les femmes célèbrent lamariée par des chants et desdanses évoquant le thème dela fécondité mais aussi lesqualités des hommes. Le soirmême, le mari rejoint safemme. Le lendemain de cettepremière nuit conjugale estsuivi de fêtes. Au Maghreb,le mariage musulman dureentre trois à sept jours.

Lors du mariage, les deuxépoux prononcent la formuleci-dessous :

“Moi X, je te prends, toiY, fils(lle) de A, pour légitimeépoux(se) devant Allah etdevant l'assistance, confor-mément aux prescriptions duCoran. Je m'engage à agir demon mieux pour faire de monmariage un acte d'obéissanceà Allah, pour en faire uneunion d'amour, de miséricorde,de paix, de fidélité, d'entraide.Qu’Allah soit mon témoin,car Allah est le meilleur detous les témoins.

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LE code du statutpesonnel et des suc-cessions définit le

mariage comme un contratlégal par lequel un homme etune femme s’unissent dansune vie commune et durable.

Le terme contrat est uneconvention dans laquelle uneou plusieurs personness’obligent envers une ou plu-sieurs autres à donner, à faireou ne pas faire quelquechose.

Le mariage est une trans-action passée entre deux per-sonnes dans le cadre d’unevie conjugale pour la fonda-tion d’un foyer, mais appelétout de même transaction.C’est un contrat civil passéau même titre que la venteou l’achat d’un bien, sanssigne religieux particulier.

Le mariage en droit est uncontrat, et doit être en accord

avec les deux parties. Lesparties ont l’occasion d’yannoter des clauses qui vontles obliger l’un envers l’au-tre à donner, à faire ou ne pasfaire quelque chose.

Le contrat de mariagemusulman est différent d’uncontrat classique. En effet,celui-ci est régi par leslimites de certains droits etobligations fixés au préalablepar la loi et ne peuvent, parconvention, être contrevenuspar les deux parties.

Nous vous donnons unexemple concret : l’une desprescriptions de cette loi estque le mariage peut être dissout par la répudiation.Si les parties décidaient derédiger une clause stipulantque le mari n’aurait plus ledroit de répudier sa femme,cette clause n’aurait aucuneffet, puisque la loi stipulecette faculté de répudiation.

Celle-ci est appelée “clausecontraire à l’ordre public”c'est-à-dire à l’ensemble desrègles qui sont d’intérêtgénéral et indispensables au fonctionnement de lasociété.

Les parties devront doncprendre en considération lesprescriptions de la loi ettrouver parallèlement desaménagements. Ainsi parexemple, conjointement, lesparties pourraient définirque, dans le cadre où le marirépudierait sa femme, il seratenu de lui verser une sommepréalablement fixée entreeux. Ce dédommagement,n’entravera nullement ledroit de la femme à une pen-sion alimentaire qui lui estdue en cas de répudiation.

Vous pouvez trouver ci-après, un exemple de con-trat de mariage marocain :

Le Contrat de Mariage Musulman

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1 - Que la dot donnée par le mari à son épouse est obligatoire pour la validité dumariage (article 5-3è), mais quecette dot peut être payée soit lejour de la conclusion dumariage soit à terme (article 20-1er). Cet article est crucialcar un complément de dot non versé au jour du mariagepeut être réclamé par l’épouse,en tant que créance en cas de divorce, de répudiation oude veuvage.

Que l’épouse a la libre dis-position de sa dot et n’est tenuepour sa part à aucun apport,

que ce soit en meubles ou eneffets vestimentaires.

Que l’épouse a l’entièreliberté pour gérer et disposer deses biens sans aucun contrôlede son mari, celui-ci n’ayantaucun pouvoir sur les biens deson épouse. (article 35-4ème)

2 - Que le mari doit à safemme l’entretien, tel que lanourriture, l’habillement, lessoins médicaux et le logement(article 118). Le défaut d’entre-tien est, d’ailleurs, l’une des rai-sons pour lesquelles la femmeaura le droit de demander ledivorce.

3 - Que lorsqu’un maridécide de répudier sa femme,il a le devoir de lui remettreun don de consolidation fixéen fonction des moyens dumari mais aussi de ceux de lafemme.

Un nouveau code de lafamille sera discuté bientôt au parlement Marocain. Cetexte marque un progrès versune égalité des droits entre les hommes et les fem-mes, jusqu'alors sous tutelle permanente. Ce sera la pre-mière grande réforme du roi Mohammed VI.

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BiographieHassan MASSOUDY

est né en 1944 dans la villesainte du sud de l’Irak, Nad-jaf, tombeau de l’Immam Ali.Descendant du Prophète parsa mère, Hassan Massoudya vécu tous les soubresautsde l’histoire du Moyen-Orient : la monarchie, larépublique, la dictature et larépression.

Dès son plus jeune âge, ildessine et calligraphie bienque dans cette ville, l’imagesoit prohibée. En 1961, il partpour Bagdad comme apprentichez différents calligraphes.Il y apprend son métier. Ilvisite des expositions d’artmoderne qui l’émerveillent etrêve de faire des études d’art.

Il se trouve pris au cœurde la tourmente politique quidevait amener Saddam Hus-sein au pouvoir. Après la ter-rible épreuve de la prison, tan-dis que la dictature attise leshaines ethniques et réduit lesartistes à la misère, HassanMassoudy quitte l’Irak en1969, et part pour Paris.

Il y suit un enseignement àl’Ecole des Beaux-Arts, dontil sort avec un diplôme natio-nal supérieur d’art plastique.Il n’abandonne néanmoinspas la calligraphie, elle lui sertà financer ses études en réali-sant des titres pour des revuesarabes. Petit à petit, la calli-graphie va s’infiltrer dans sapeinture figurative, pour, à lafin, prendre sa place et la fairedisparaître.

En 1972, avec le musicienFawzi Al Aïedy et le comé-dien Guy Jacquet, il com-mence à faire des démon-strations publiques de calli-graphie projetée sur grandécran, à la recherche de laspontanéité du geste et del’instantanéité de l’expres-sion. Cette expériencemarque un tournant dans son travail. Le tracé de sa calli-graphie devient plus rapide etson geste plus large. Il intro-duit la couleur afin de mieuxexprimer ses sensations.

Ses créations sont le fruitd’une rencontre entre le passéet le présent, entre l’art orien-tal et l’art occidental, entre latradition et la modernité. Ilperpétue la tradition de la cal-ligraphie tout en rompantavec elle. Il épure son trait,tend vers une grande simpli-cité de la ligne. Le contenu :les mots, les phrases qu’il cal-ligraphie, ont été écrits pardes poètes, des écrivains dumonde entier, ou dits simple-ment par la sagesse populaire.

Son oeuvre est traverséepar une culture humaniste.L’émotion que l’on ressent àla vue de ses calligraphies estprocurée par le mouvementdes lignes, leur poids ou leurlégèreté, leur transparence, lerapport entre le noir et leblanc, le plein et le vide, leconcret et l’abstrait.

Hassan Massoudy agardé de sa formation de cal-ligraphe, en Irak, l’esprit noblede l’artisan qui fabrique ouinvente ses outils, prépare lui-

même ses encres à partir deliants et de pigments colorés.

Auteur de la Calligraphiearabe vivante (Flammarion),ouvrage devenu un classique,il a publié entre autres, le jardin perdu, en collaborationavec Andrée Chedid (Alter-natives, 1997), toi, mon infi-nitude, avec Jacques Salomé(Albin Michel, 1998) et dansla collection « Les carnetsdu calligraphe » Les Qua-trains de Rûmî en 2000, etL’harmonie parfaite d’Ibn’Arabî en 2001.

Le Livre

C'est un artiste reconnu,mais toujours amoureux deses racines, qui nous offre ici"son" Irak. Portrait à la foisnostalgique et vivant d'unpeuple chargé d'histoire qui,malgré l'oppression, demeureassoiffé de culture. Si loin del'Euphrate nous plonge aucoeur d'un Orient perdu, ter-rible et merveilleux. Dans celivre, Hassan MAS-SOUDY nous plonge dansun voyage plein d'émotionentre son Irak natal, la Tur-quie et la France.

Citation de HassanMASSOUDY :

"Comme l'arbre du désert,j'ai été façonné par la douleur,la violence, les contraintes.J'ai eu de la chance de pou-voir toujours résister et detrouver, en puisant dans mesracines, une force intérieurequi m'a poussé en avant."

Hassan Massoudy

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Le Mariage Kabyle

Le mariage a un carac-tère purement familial. Il nerequiert ni temple, ni mem-bre officiel de la religion. Labénédiction des vêtementsde la mariée est dite par lemarabout. Le père est leseul officiant : il détachesa fille de la maison où ellea vécu en lui donnant àboire dans ses mains la der-nière gorgée d’eau qu’elleprend sous son toît, en luifaisant franchir le seuil dela maison qu’elle quitte. Lemariage devra comporter 3rites : rite de la séparation,rite de l’enlèvement et rited’agrégation. Ces troisphases peuvent être consi-dérées comme une périodetransitoire, un rite de pas-sage auquel il convientd’ajouter des cérémoniespréliminaires.

Depuis 1930, la jeunefille ne peut être mariéeavant quinze ans.

Les Préparatifs du Mariage

Jusqu’à l’enlèvement dela mariée, les cérémoniesvont se dérouler à deuxendroits différents : l’unechez le marié dans le groupedes hommes, l’autre chez lamariée dans le groupe desfemmes.

Au foyer du jeunehomme : Plusieurs joursavant la cérémonie, à unedate fixée, les femmes vien-nent procéder au triage dublé (afran ggirden) qui seraensuite porté au moulin. Lesmême femmes, un ou deuxjours avant le mariage, seréuniront pour rouler le cous-cous. Ces occupations quiont lieu la nuit donnent lieuà une réjouissance familiale.Pour l’afran ggirden, le bléest versé au milieu de lapièce sur une natte ; onplace au sommet du tas, unelampe allumée, des noix, desdattes et cinq ou sept œufs.

Les musiciens arrivent laveille du mariage. Pour venir,ils empruntent un cheminqu’ils ne devront pas refaireen sens inverse.

Le lendemain matin, onteint de henné les mains dujeune homme qui prend lenom d’Isli. Le henné est posépar la qibla suivant un rituelbien moins compliqué quecelui que l’on observe chezla jeune fille. Dans l’eauchaude, on mélange auhenné, trois dattes, troisœufs et sept grains de blé.Les doigts seuls sont teintsjusqu’à la deuxième pha-lange et sur la paume de lamain droite, on trace cinq ousept points. Une bougie esttenue allumée pendant toutela cérémonie et les femmeschantent.

A Aït Hichem, le matindu mariage, le jeune hommeenvoie à sa fiancée, par l’in-termédiaire de quelque vieillefemme, le «panier des effets

Tradition du Mariage

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de la mariée» tisnitt icetti-den t-teslit où, sous le fou-lard, la robe, le peigne, lesavon et la glace qu’il luioffre, se trouvent encore dusucre, un peu de laine, du bléet des fèves, symboles dedouceur et de prospérité.

Au foyer de la jeune fille,diverses cérémonies ont lieule jour même de son départ,ass t-teslit, «jour de lamariée». Jusqu’au momentoù elle quitte la maison, ellessont toutes présidées par laqibla dont le rôle consiste àprotéger la mariée contretout ennemi invisible.

Avant la pose du henné,on recouvre la tête de lajeune fille d’une chéchia, surlaquelle est posée une glacequ’elle cachera ensuite dansson foulard de tête et gar-dera sur elle pendant septjours. Avant de teindre lesmains de la mariée, onamène un jeune garçon noncirconcis et premier-né. Laqibla lui applique du hennésur chaque tempe, puis avectrois doigts enduits, appliquetrois points sur la nuque et lapoitrine de la jeune filleavant de lui teindre lesmains jusqu’aux poignets etles pieds jusqu’aux chevilles.Les assistantes sont alorsréparties en deux groupes etchantent à tour de rôle.Après la pose du henné,toutes les personnes pré-sentes se retirent un instanttandis que la qibla reste avecla jeune fille pour lui atta-cher à la ceinture un nouetcontenant : un fragment depeau de serpent (pour unaccouchement facile), un peudu henné qui vient d’êtreemployé, du cumin, unedatte, une noix, un clou degirofle, du benjoin, des

feuilles d’orme et de peuplier,de la réglisse, du sulfate decuivre, du cresson, du her-mel, de l’ademmin qu’elleaccompagne d’incantations.

Toilette et Maquillage de la Mariée

Après le bain, la jeune fillerevêt plusieurs robes neuves,les unes sur les autres, la der-nière étant de soie jaune oupailletée, avec manches detulle et un foulard de soienoire. Après la cérémonie duhenné, elle chausse des“ceblellet” de cuir rouge brodéde fils d’argent. Le maquil-lage est le suivant : les sour-cils sont épilés, on les allongepuis on les double sur le frontd’un trait de timmi fait à basede sucre qui, des tempes,retombe jusqu’en bas desjoues. Les yeux sont noircisau sulfure d’antimoine, lesjoues rougies au lluk et lalèvre inférieure seule est frot-tée à la racine de noyer. Enmettre sur les deux lèvresporte malheur.

La jeune fille est ensuiteparée de bijoux – grandeplaque pectorale ronde, col-lier de clous de girofle et dessxab, larges bracelets de che-villes, pendants d’oreilles,bracelets de poignets.

La pose du voile (asberbirt-teslit) a lieu peu de tempsavant le départ de la jeunefille. Elle est d’abord drapéed’un grand voile blanc (timel-haft) dont un pan couvre latête, puis d’un voile de des-sus en soie rouge et jaune(timehremt ppuseddaw) quilui cache ensuite le visage etest maintenu par un haut tur-ban formé d’un akwerzi desoie sur lequel on fixe la ta’es-sabt ou diadème, enfin le voilede dos (timehremt n-deffir)

est retenu sur la poitrine parune agrafe ronde. La qibla pré-side à cette toilette, elle nepeut être aidée que par unefemme ayant eu comme pre-mier-né, un garçon. Pendantla pose du voile, les femmeschantent en s’adressant à lajeune fille.

La mariée quitte sa mai-son montée sur un mulet.

Le rôle principal de la qiblaest maintenant terminé, elleest remplacée par le père. Lepère monte en croupe sur lemulet derrière sa fille, suivispar un cortège. Arrivée prèsde sa nouvelle demeure, lamariée doit mettre dans sabouche, un morceau de sucre,un peu de dattes et d’aro-mates au moment où elleentend les cris de joie desfemmes qui l’attendent(youyous…).

La mère du jeune hommes’approche de la mariée pourla cérémonie de l’adda. Ellelui tend un pichet ou brocd’eau que la jeune fille doitvider en trois fois derrière elle,puis un tamis contenant desbeignets, noix, dattes, sucre etblé.

Au moment du franchis-sement du seuil de la nouvelledemeure, un homme de sanouvelle famille porte lamariée et le lui fait franchir.En passant le seuil, elle casseun œuf sur le linteau supé-rieur de la porte et va enenduire le mur faisant face àla porte d’entrée. La mariéedoit donner sept cuillères decouscous à la personne qui l’aportée.

La TawsaCette cérémonie a lieu

après l’arrivée de la mariéeet en présence de tous les

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invités. Un foulard de soieest étalé dans la pièce, on yverse du blé, des noix, desdattes et des fèves. Sur letas de grains, on place unbracelet de cheville et chaqueinvité doit y déposer uneobole, tandis qu’une per-sonne annonce à haute voixla somme reçue qu’un tâlebinscrit avec le nom du dona-teur.

La tawsa terminée, le fou-lard est noué par la personnela plus respectable de l’as-semblée et enfermé dans uncoffre où l’argent n’y seracompté que le septième jour.

L’Arrivée du Marié

Dès que le mari pénètredans la maison, certainsgestes décideront de l’ascen-dant que l’un des épouxprendra sur l’autre.La jeunefemme doit s’essuyer levisage la première avec leburnous de son mari, si lemari réalise ce geste avantla mariée, il restera maîtredu logis. Dans d’autresdouars, le mari doit frapperdans le dos de la mariée avecune baguette.

Les époux prennentensuite leur premier repas enmangeant à tour de rôle avecla même cuillère, du cous-cous où l’on a émietté desœufs cuits dans l’eau du bainde la mariée et des beignets.

Les Cérémonies Post-Maritales

L’ass idulan (jour desparents de la femme) est unjour de grande liesse. Dès lematin, quand les intimes ontconstaté la preuve de la virgi-nité de la mariée, la fêtereprend avec cris de joie,danses et chants.

Le trousseau apporté laveille est exposé sur l’ired quitraverse la pièce. Il témoignede la générosité des parentsde la mariée et leur conditionsociale. Dans l’après-midi,arrivent en cortège, la mère,les sœurs, les cousines et lesamies de la mariée. Chacuneporte sur la tête, un panierrempli de beignets ou d’orgesur lequel on a déposé en rond,cinq ou sept œufs. Les parentsresteront trois jours avant derepartir en emportant un platde couscous préparé à leurintention.

La retraite des sept jours –pendant cette semaine, lamariée ne doit pas rester seuleun instant par crainte du «ravisseur des mariées ».

Cérémonies du septièmejour – Le septième jour seradonc marqué par la remise dela ceinture, la première sortiede la fontaine, le pèlerinageet l’offrande à un lieu saint.

Le Mariage AlgérienLa cérémonie du mariage

«ed-dkhul » dure plusieursjours. Elle nécessite de nom-breux préparatifs longs et dis-pendieux pour la plupart, quise déroulent en quatre phasessuccessives : le jour du bain(hammam ed-dkhul) – la céré-monie du henné (hannat ed-dkhul) – le jour des noces quireprésente la phase terminaledu cérémonial nuptial – le len-demain des noces (esbah ed-dkhul).

Le Jour du BainDeux jours avant la noce,

la jeune fille accompagnée deses proches parentes et amiesse rend au bain où elle vasubir un véritable rituel depurification accompagné d’in-

vocations et de chants. Lejour du hammam est le pointde départ de son initiation àsa nouvelle condition defemme. Elle fera l’objet d’unepréparation soignée de toutesles parties de son corps (épi-lation de tous ses membres etparties intimes).

La Cérémonie du HennéLa cérémonie a lieu la

veille des noces et se déroulechez les parents de la jeunefille, laquelle est vêtue d’unetoilette traditionnelle brodéede fils d’or ou d’argent, levisage recouvert d’une voi-lette. La jeune fille est placéeau centre d’un cercle composéexclusivement de femmes,parentes et amies des deuxfamilles.

Deux jeunes enfants, depréférence de sexe masculin,se tiennent debout aux côtésde la jeune fille, en tenant cha-cun dans une main, une bou-gie allumée. Les femmes réci-tent en chœur les louangesdes jeunes époux (teqdim)auxquels on souhaite beau-coup de bonheur et surtoutune descendance mâle nom-breuse.

Une proche parente dujeune homme, de préférenceâgée, non divorcée et non sté-rile, s’approche de la jeunefille avec une coupe de hennécontenant des œufs décorés(pour conjurer le mauvais sortet symbole de fécondité et devirginité). Le henné estensuite dilué dans de l’eaupuis malaxé en pâte et appli-qué en couche épaisse sur lesmains et sur les pieds de lamariée. La belle-mère lui faitl’offrande de pièces d’or etd’argent, pendant que lesautres proches parentes dujeune homme déposent à tour

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de rôle leur cadeau personnelavant de féliciter la mère etde souhaiter bonheur à lajeune fille. La mère de la jeunefille se retire et s’en va laver lacoupe de henné. Les restes dece produit sont soigneuse-ment enfouis dans la terre etcela en raison des croyancesmagiques (une peur paniqued’un ennemi ignoré ou d’uneparente ou de voisins rivauxsusceptibles d’utiliser cetingrédient à des fins malé-fiques).

Le Jour des Noces

Tard dans l’après-midi, lajeune fille quitte la maisonpaternelle. L’annonce dudépart déclenche toujours uneémotion générale. Mais lamère et la jeune fille serontles plus affectées par l’émi-nence de la séparation. Aumoment de quitter le domi-cile familial, la jeune mariéedoit franchir le seuil de laporte en passant sous le brasde son père pour attester queson mariage a bien reçu leconsentement paternel.

De nombreuses parenteset amies accompagnent lamariée jusqu’à son nouveaufoyer. Elle est alors accueilliepar la mère du jeune hommequi lui remet une clé symbo-lique pour lui prouver qu’elleest disposée à partager avecelle son pouvoir domestique.Après quoi, elle est conduitevers la chambre nuptiale oùson trousseau personnel seraprésenté avec beaucoup d’os-tentation aux parentes etamies de son époux.

En fin de journée, un repasest servi à tous les invitéspendant qu’un orchestre jouedes airs traditionnels. Cetteatmosphère d’allégresse géné-rale durera jusqu’à l’aube.

C’est plus tard dans lasoirée que le jeune époux faitson entrée dans la chambrenuptiale accompagné dechants et de youyous defemmes.

Le Lendemain des NocesC’est tôt dans la matinée

que le jeune marié doit quitter

la chambre nuptiale pour lais-ser place au groupe fémininqui viendra, comme le veut lacoutume, rendre visite à lajeune mariée et s’enquérir deson état. Les échanges porte-ront essentiellement sur ladéfloration et les indices decelle-ci. Lorsque rien n’estapparent, une proche parenterecherchera les indices sur lesdraps nuptiaux.

Leur découverte estaccueillie avec joie et desyouyous intermittents vontporter la bonne nouvelle àl’extérieur. Pendant ce temps,le jeune marié s’en est allérejoindre un groupe d’amisauquel il relatera sa nuit nup-tiale avec, à l’appui, un mou-choir taché du sang de ladéfloration.

Le Mariage Tunisien

Habituellement le jeunehomme ne pose pas lui-même sa demande enmariage, il le fait par l’intermédiaire d’une per-sonne connue (mère, tante

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ou entremetteuse). L’accordune fois donné, les pères se rencontrent et s’entendentpour fixer le montant du«douaire» que le jeunehomme devra verser à lafamille, en compensation «du prix de la virginité » dela jeune fille pour l’aider àconstituer un nouveau foyer(le keswa, premier élémentde trousseau, comprenantmaryûl, çabbât’ et mêlyakâmia).

Dans les villes, le contratest passé devant notaire oudevant un officier de l’étatcivil, parfois longtempsavant le mariage.

Comme c’est le cas danstoute la Tunisie, les cérémo-nies essentielles du mariagedurent trois jours pleinsmais, en fait, les famillesconcernées par le mariageconnaissent dix à douzejours de festivités. On s’ar-range, en tous cas, pour quela rencontre des époux aitlieu tard dans la nuit béné-fique du jeudi au vendredi :mais dès le lundi qui précède,se pratiquent certains rites,

liés aux festivités des noces.

Journées PréparatoiresLe jeudi d’avant les festi-

vités, la mère du jeune hommeconvoque ses sœurs et sescousines, afin qu’elles trans-portent à la maison de lajeune fille, dans des couffins :quatre wîba de blé, cinq wîbad’orge, cinq litres d’huile,deux kilos de sucre, du thérouge et du thé vert, deux outrois chemises de femme, troisfoutas, une paire debabouches (belgha) et unechéchia pour son père.

A leur arrivée, elles sontaccueillies par des youyous,des acclamations et des vœuxpour les futurs époux.

Les soirées du vendredi, dusamedi et du dimanche sontconsacrées à moudre le grainen commun. Les moulinsdomestiques tournent aurythme des chants des jeunesfilles.

Les rites du lundi (nhâr el-keswa) : Quatre femmesapportent dans des grandscouffins, de la part de la mère

du jeune homme, à la maisonde la fiancée, les vêtements,l’orge et le blé qui lui sont des-tinés. C’est ce jour-là égale-ment, que l’on transporte encortège les vêtements demariage dans la maison dujeune homme, avec l’accom-pagnement des instrumen-tistes. Le fils de l’oncle pater-nel ou un membre de lafamille, également appelé «ministre » du jeune hommeaide celui-ci à s’habiller. A lafin de la séance, on aspergetout le monde de parfum, etune femme présente un platen forme de cuvette quicontient un mélange de farineet d’huile, très amer, où lejeune homme et les assistantsplongent l’index tendu. Cegeste serait senti comme unrite préparatoire de « perfora-tion ».

La mère du marié envoiealors à la maison de l’épou-sée une gaç’a (grand plat enbois) de pâtes préparées àdomicile.

Les Jours de NocesJournée de blanchiment :

des amies de la famille dumarié aident les femmes desa maison à blanchir la grotte,irjî, c’est la pièce réservée auxprovisions et là où va être ins-tallée la jeune épousée pourla cérémonie du henné et aussiaprès ses noces. Ce rite a lieule matin. Famille et amis viennent féliciter la mère dumarié.

Dans la soirée, un repascopieux est organisé chez lemarié où de la mouloukhia estservie aux invités.

Le soir, devant la maisonou dans la cour de la maisondu futur mari, a lieu une sortede « cour d’amour ». C’est

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une sérénade des instrumen-tistes avec parade des jeunesfilles nubiles (jeune fille nonencore mariée) et danse desgarçons. Les tambourinaireset flûtistes jouent de la caisseet d’une sorte de hautbois, enl’honneur de ceux qui offrentde l’argent, tandis que le«louangeur », barrâh’, le plussouvent, l’un des deux instru-mentistes, nomme le dona-teur et chante ses louanges.Parfois, les musiciens arrêtentleurs sérénades pour esquisserdes mouvements de danse.

Les jeunes filles nubilessont amenées par leur mèreou par une parente. Elles seprésentent complètementrecouvertes d’un grand voilede cotonnade ou de soie decouleur, h’ûli, bordé d’unefrange dorée. Ce voile est dis-posé de façon à ce que l’on nevoie rien d’elles, sinon leurspieds. Elles peuvent suivre lascène puisqu’a été ménagéesur le devant de leur visage,une mince fente au niveau desyeux.

De temps en temps, aurythme de la musique, desjeunes gens viennent danserdevant elles, tandis que le griot,loue leur générosité (sorte de cour d’amour). A la fin, versminuit, les instruments s’arrê-tent ; un petit chœurd’hommes chante tandis queles refrains sont repris par tous.

La Nuit du HennéOn se réunit d’abord chez

le futur mari pour y manger dela mouloukhia. Tout invité doiten consommer un peu, ne fut-cequ’une seule bouchée, « pour labaraka ».

Les musiciens en tenuejouent des sérénades et provo-

quent des dons. Le barrâh’chante les louanges du donateur.

Avec une partie du trous-seau, l’on part en cortège versla maison de la future épousée.Elle accueille les femmes quiportent également dans unpetit couffin, du henné, dukohol, de la gomme mastic, dela noix de galle, de l’encens, dubenjoin rouge (résine), du safranet du swâg (écorce de noyer).

Dans la maison du futurmarié, on organise un repasentre femmes où la mariée estconviée. On se restaure, ongoûte à la mouloukhia et l’onjoue de la « derbouka ».

Lorsque le repas des femmestire à sa fin, un petit cortèges’organise vers la maison d’unparent pour le «petit henné dumarié» dit h’enna achbûk. Lesgarçons d’honneur seuls parti-cipent à ce cortège, car lesjeunes filles ne doivent pasassister à cette cérémonie.

L’achbûk est le plus souventune sorte de résille en laine tri-cotée de 10 à 12cm de largeur etde 20 à 25cm de longueur, étudiépour retenir les cheveux et pouraccrocher les bijoux.

A l’arrivée du marié, lapareuse de tout le mariage et la majordome des cérémo-nies lui remettent du henné enpoudre qu’il dépose dans l’ach-bûk que la mère de la jeune fillelui a fait remettre, puis luidonne un œuf, après l’avoir àdemi gobé, il écrase le restedans la résille sur le henné enpoudre et forme une pâte qu’ilpétrit. Cette pâte est ensuiteenvoyée à la jeune fille avec leprésent d’un dinar ; le jeunehomme remet également centmillimes à la pareuse.

De cette pâte, la jeune filledoit s’enduire le pied droit. Elles’en refait aussi une ligne sur latête. Elle devra coiffer cetterésille lavée pour la cérémoniede l’application du henné, qui alieu normalement deux ou troisheures après ce rite.

On apporte alors quatrepains et une assiette remplied’huile d’olive. Le « vizir »passe sept fois le pain devant levisage de son « sultan » ; ilrompt ce pain, en fait goûterau jeune homme une bouchéetrempée dans l’huile, puis lesinvités et amis se servent à leurtour.

Pendant ce temps, uneparente du futur marié, laquelletient cette fonction de sa mère,broie le henné entre deuxmeules. Le henné est ensuitetamisé et préparé en pâte.Lorsque la préparation estprête, on convoque les invitéspour l’appliquer au jeunehomme.

On se rend alors en cortègeavec les musiciens à la maisondu marié. Avant d’entrer danssa maison, celui-ci, le visagevoilé, doit tremper le pied droitdans une bassine d’eau, où l’ona déposé un bijou d’argent(fodha), offert par lui et destinéà son épouse.

C’est seulement alors qu’alieu l’application du henné aufutur marié par des femmes desa maison, tandis que la sœurdu marié tient une chandelleallumée au-dessus de sa têteen signe de fécondité, et on luienduit entiérement de hennédeux doigts d’une main. Lesmusiciens continuent à donnerla sérénade aux quelqueshommes entrés dans la cour etle louangeur annonce les dons.Seules, les femmes mariéesassistent à cette cérémonie pen-

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dant laquelle, elles chantent.

On se rend ensuite en cor-tège chez la future épousée. Lajeune fille est assise et voiléede rouge dans la « grotte ».Elle sera placée sur le coussinde bât du chameau après avoirétérevêtue d’une longue che-mise et de voiles neufs. Desparents lui arrangent ses che-veux de manière à former huittorsades, quatre de chaque côté,qu’elles lient avec des fils delaine. Pour que les cheveux dela jeune fille soient plus lisses,on les enduit d’eau et de poudrede fleur de myrte (aromate).

Le grand henné : la jeunefille est introduite dans la pièceaménagée à cet effet, elle estaccompagnée par la sœur dufutur mari. On l’y installe, cou-chée sur le côté et recouverted’un voile. Le henné en pâte luiest imposé à l’aide de corde-lettes de laine sur les mains etsur la plante des pieds.

On vient féliciter la jeuneépousée, puis le henné estimposé aux visiteurs et amissur les doigts ou dans le creuxde la main. Pendant ce temps,les musiciens continuent leursévolutions et sérénades tandisque les jeunes gens dansentdevant les jeunes filles qui para-dent voilées comme la premièresoirée. Un brasero est allumé eton y intègre de l’encens ou dubenjoin. Du sel est jeté sur lebrasero pour qu’il crépite, sansquoi ce serait de mauvaisaugure pour les jeunes mariésou leur entourage. Commepour la fête de la veille, le jeunehomme n’est pas dans la foulemais dans une pièce surplom-bant la cour.

Journée du Palanquin : nuitde la consommation

Le matin est préparé un plat

de viande chez le marié qui enenvoie une part à la mariée. Lesoir même a lieu le transfert dela mariée au domicile conjugal.Le palanquin (jah’fa) qui va ser-vir au transfert est préparé chezle marié, ou bien emprunté.

Avant ce transfert, la jeunefille est lavée et habillée par lesfemmes de sa famille dans lagrotte d’habitation. Elle estemmenée dans la cour pour luiréaliser des tresses et la parer debijoux et de voiles. Cet habil-lement s’effectue dans la plusgrande discrétion, sous deuxou trois grands voiles tendusau-dessus de la jeune fille. Cerite terminé, elle est portée parson père ou l’un de ses frèressur le palanquin qui a été soi-gneusement arrimé sur le cha-meau. On lie un foulard sur laqueue du chameau qui seratenu par sa sœur ou une cou-sine. Le cortège fait le tour duvillage avec les femmes, lesmusiciens, les hommes et lesjeunes gens.

La jeune femme est accueil-lie par le père de son mari. Ellequitte sa babouche droite enentrant dans la chambre nup-tiale et trempe son pied droitdans une bassine d’eau « pour

enlever le mauvais sort quipourrait la rendre stérile ».Une fois la jeune femme ins-tallée, les femmes mangent. Lemarié arrive au domicile conju-gal et est conduit à la chambrenuptiale, là une vieille parentel’accueille. Le mari dévoile lajeune femme, prend son pre-mier repas en présence de safuture épouse, puis l’embrasse.C’est alors que la vieilleparente quitte la pièce.

Les Jours qui Suivent la Noce

Le lendemain de la nuit denoces, le mari et sa femme pren-nent un bain complet. Lamariée sort de la chambre nup-tiale arborant un grand voilequi lui cache le visage. Cetteparade est destinée à rendrepublic son nouvel état. La mèredu marié lui découvre le visagepar trois fois, ce qui signifiequ’elle est devenue femme.Avant que ne commence le ritede présentation de sa femme, lenouveau marié est monté auksar (il en sera ainsi tous lesmatins pendant huit jours). Ilva retrouver ses compagnonset joue à divers jeux, en parti-culier au moçleb et au ta’gelli.Vers midi, il redescend manger

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Le Mariage MarocainLa tradition veut que le

marié apporte une dot. Lafamille du marié doit verser àla famille de la future épouseune somme devant servir auxbesoins du ménage et à l’achatde meubles pour la mariée. Lescérémonies de mariage durantl’été sont l’occasion pour lesfamilles d’organiser de grandesréjouissances.

Le versement de la dots’inscrit dans un contexte defin de fiançailles et de débutdes festivités du mariage s’ac-compagnant de la rédactiondu contrat de mariage, lesdeux pères fixant la date de lacérémonie, deux à troissemaines à l’avance, permet-tant ainsi d’effectuer les prépa-ratifs d’usage.

Il était organisé dans lesdeux familles, de grands déjeu-ners avec un menu traditionnel(poulet farcis, moutons auxamandes et briwat). Deuxnotaires étaient invités chezle père du jeune homme et à lafin du repas, les convivescomptaient devant eux lasomme convenue qui devaitêtre en espèces sonnantes. Lesdeux notaires avaient pourmission d’escorter les sacsd’argent jusque chez le père dela jeune fille, accompagnés dequatre ou cinq amis de grandeconfiance.

Le père de la mariée esttenu selon la coutume, dedépenser une somme au moinségale à celle qu’il a reçue endot, ceci pour l’installation dujeune ménage. Cettedémarche constitue non seu-lement le trousseau de la jeunefille mais également le mobiliernécessaire en concordance biensûr avec le milieu social desépoux. Lorsque la dot est ver-sée, la date du mariage peutêtre fixée et a généralement

lieu en été, ceci pour éviter leséventuelles intempéries pou-vant interrompre les cérémo-nies.

Les préparatifs avaient lieucinq jours avant la nuit desnoces. L’aménagement de lachambre nuptiale était orga-nisé chez le fiancé par lesmarieuses. Cette journée por-tait le nom de nahar et tankil(le jour du déménagement),elle donnait lieu également àdeux fêtes avec présence demusiciennes (tabbalat) danschacune des deux familles.

Le lendemain se nommaitnahar ez-zina (le jour de l’em-bellissement) ou égalementnahar el-farch (le jour desmatelas). Tout ce que la jeune

fille devait emmener dans sanouvelle demeure (sofas, cous-sins, tapis, rideaux…) étaitméticuleusement préparé parles marieuses, qui se rendaientensuite elles-mêmes sur leslieux pour aménager l’alcôvenuptiale (dakhchoucha). Ellesdisposaient les matelas les unssur les autres formant une cloi-son, ne laissant que la largeurd’un matelas entre elles et lemur. Une décoration d’étoffesbrodées et de tentures étaiteffectuée sur le lit nuptial, lacloison de matelas et les mursde la pièce.

Préparatifs au MariageQuinze jours avant les

cérémonies, la jeune fille devaitse rendre, toutes les deux

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nuits, au bain pour le rite dessept ablutions dont la dernièreséance représentait la cérémo-nie du Takbib (lavage avec lesseaux). La fiancée était escor-tée par des parentes et amies,puis conduite par lesemployées du bain (tayabat)vers la salle la plus reculée touten chantant des louanges auProphète et en poussant desyouyous. La fiancée devaitgarder les yeux fermés et leslèvres closes par crainte desgénies du lieu pendant que lesdeux parentes la déshabil-laient. Sept seaux étaiententreposés et successivementles employées puisaient dansceux-ci, avec un récipient enprovenance de la Mecque(tasa mekkawiya) en versantcette eau sur la tête de la fian-cée qui était désormais proté-gée par les anges. Elle étaitensuite habillée de vêtementsneufs et coiffée d’étoffe bro-dée de noir (mharma).

Les employées du bain récitaient à nouveau leslouanges au Prophète et chan-taient sur la beauté de la jeunefille. Les employées du bainétaient payées avec un peu

d’argent et gardaient la tenueportée par la jeune fille à sonarrivée.Toute cette cérémoniecorrespondait à un rite de puri-fication et de passage à uneautre phase de sa vie coupantnet tout lien avec sa vie pas-sée.

La soirée suivante était diteKwaleb sghar. Dès cinqheures, des femmes élégam-ment vêtues, venait prendre lethé pendant que la fiancée res-tait derrière un rideau, accom-pagnée de ses meilleures amieset confidentes jouant un rôlede soutien et d’encourage-ment. Deux proches parentesdu mari, habillées commel’épousée, avaient un rôle spé-cifique (barzat) puisqu’ellesdevaient se tenir de chaquecôté de la porte à l’intérieur dela pièce nuptiale, et bénéfi-ciaient, chacune, d’unemarieuse qui les aidait à sevêtir.

Pendant ce temps, le fiancémenait une vie peu ordinaire.En effet, une demeure voisineétait prêtée quelques jours aupère du fiancé, abritant le jeunehomme et ses amis (dar-islan)pendant que la demeure nup-

tiale paternelle portait le nomde dar el-‘ors. Le coiffeur atti-tré de la famille apportait àdal el-‘ors une grande chaisede bois claire puis faisait cher-cher le fiancé à dar-islan, uncortège se formait et portait lejeune homme jusqu’à cettechaise. Cette cérémonie s’ap-pelait el-ghrama ou ech-chliya(la chaise). Quand la fête étaitfinie, le coiffeur procédait à son office, en rasant la tête dujeune homme et lui faisait la barbe, si nécessaire, puis lecortège regagnait dar-islancomme précédemment.

Le MariageEnfin, le mariage arrivait

(Lilet es-dkhoul). Cette nuit-là,la fête était organisée dans lestrois maisons où se déroulaitle mariage (les deux maisonsfamiliales et la maison dumarié).

La fête principale se dérou-lait dans la demeure de la fian-cée. Les hommes se trouvaientdans le patio et le rez-de-chaus-sée et toutes les femmes etfiancées au 1er étage, cecijusque vers une heure dumatin.

Le cortège nuptial secomposait comme suit :

En tête de cortège : leshommes de la famille du marié.

En milieu de cortège : lesmarieuses, suivies de la mariéeet de 6 ou 8 de ses parenteshabillées à l’identique pourtromper les génies.

En fin de cortège : lesparents de la mariée, hommeset jeunes garçons.

Les marieuses condui-saient la mariée voilée, devantla chambre nuptiale et lui ten-daient deux pains (Khobza)et un trousseau de clés, l’uned’elles tenait un bol de lait et

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l’autre un plateau de dattes.Une pièce d’argent était don-née par la belle-mère auxmarieuses puis, celle-ci, soule-vait le voile de la jeune fillepour lui faire boire une gorgéede lait et lui faire manger unedatte, souhait de bienvenue(slam) de sa belle-mère avantson union avec son futurépoux.

Pendant ce temps, deuxmarieuses apportaient aumarié à dar islan vers cinq heures du matin, une djellabaet un burnous de laine et desoie que ces amis l’aidaient àrevêtir, puis tous l’accompa-gnaient jusqu’à la porte de lamaison nuptiale. Seul, lemarié entrait dans le patio, lesyeux couverts du capuchon desa djellaba et se plaçait der-rière la mariée devant la portede la chambre nuptiale enécoutant les louanges desmarieuses. Celles-ci faisaient

pivoter la mariée vers sonépoux tout en lui ôtant le voilede son visage. Le lendemain,le mari retournait à dar islanpour retrouver ses amis lesplus proches et rentrait déjeu-ner dans l’alcôve nuptiale. Il yrevenait après le dîner.C’était, en général, la nuit,qu’était consommé le mariage.Le lendemain, les marieusesdevaient montrer le caleçon(tâché de sang) de la mariée àtoutes les autres femmesmariées. Les premiers à voirle caleçon étaient les parentsdu marié qui remettaient del’argent aux marieuses ensigne d’allégresse. La mêmecérémonie (es-sarwal) avaiteu lieu chez les parents de lamariée.

La présentation descadeaux offerts par le mari àsa femme, avait lieu l’après-midi. Chaque fin d’après-midi, pendant deux jours, la

mariée recevait la visite de sonmari pendant que les invitésaffluaient encore dans la mai-son nuptiale.

La coiffure de la mariée,dès le cinquième jour, (nahar aler-ras), était remplacée par la coiffure des femmes mariées(une natte de chaque côté de latête). Cette cérémonie signaitle changement d’état de lajeune fille sous les yeux de nombreuses invitées. Lamariée allait ensuite s’asseoirsur le seuil de la pièce, dos aupatio, les marieuses faisaiententrer le mari qui prenait de la main d’une marieuse, unenatte des cheveux de sonépouse, la dénouait un peu etcollait une pièce d’or sur sonfront. La mariée sans maquil-lage et yeux ouverts était pré-sentée aux invitées.

Au septième jour, lesmarieuses rangeaient toute la

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PrésentationLe Henné est une plante,

qui pousse sous des climatschauds et secs, pouvant mesu-rer dans les conditions les plusfavorables, jusqu’à troismètres de haut. Elle est culti-vée principalement du Marocà l’Inde, en passant parl’Egypte, la Syrie, la Tunisie,l’Iran ou le Pakistan. Cepen-dant, sa culture se pratique àplus petite échelle dans lespays tels que la Chine, l’In-donésie et les Antilles. Safeuille est recueillie, séchée àl’abri du vent et à l’ombre carle soleil lui ferait perdre sapuissance. Elle est ensuiteconcassée pour obtenir unepoudre, utilisée dans l’art dela peinture corporelle. Le hennéest composé également d’unefleur blanche, rose ou jauneselon la variété, utilisée dansl’industrie de la cosmétique.

Les appellations sont nom-breuses : Henné, Hina, alHenna. Le mot mehndi(mehendi ou mehandi) quant àlui, est réservé à la poudre, à lapâte et à la lotion du tatouer.

Il existe trois sortes dehennés qui n’appartiennentpas à la même famille bota-nique, le henné naturel, lehenné neutre et le henné noir.

La fleurLa poudre

HistoriqueL’art du Henné et du

Mehndi remonte aisément àplusieurs milliers d’années,certains même évoquentl’époque de la cité de CatalHuyuk qui deviendra plustard, la Turquie.

Il existe par ailleurs, d’au-tres traces de l’utilisation duhenné et du mehndi, notam-ment :

- Chez les Egyptiens, il y5000 ans, qui coloraient dehenné les ongles et les che-veux des momies, en l’occur-rence celle de Ramsès II.

- Dans la légende de Baalet Anath, écrite en Syrie vers2100 av. J.C., on trouve l’uti-lisation féminine du hennédans les rites d’épousailles.

- Les carthaginois expor-tèrent la pratique du hennéjusqu’en Afrique du Nord etla péninsule ibérique.

- Sur des statuettes dedivinités fémininesMinoennes ou Mycéniennesportant des marques demotifs au henné.

Le rituel le plus symboliséreste celui de la “nuit duhenné” consacré à la cérémo-nie du mariage. Le henné estconsidéré par l’ensemble dumonde musulman comme laplante du paradis.

Au fil des années, les tech-niques de préparations etd’applications du mehndi sesont considérablementsophistiquées et ancrées dansles traditions religieuses etculturelles notamment dansles cérémonies de mariage etde baptême.

Rites et coutumesSa principale vertu est de

protéger la personne, de for-mer un rempart entre le corpsenduit de henné et les élé-

Le Henné

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ments extérieurs nuisiblescomme les démons, le mau-vais œil, la jalousie ou lamaladie. Pour cela, elle faitdes offrandes de protection.Une assiette contenant leharmel (graine séchée), l’alun(pierre qui protège) et le selest déposé auprès du bongénie secourable.

Les femmes, principalesutilisatrices du henné, senourrissent de croyancespopulaires, elles y puisent laforce et le courage d’affronterles vicissitudes du foyerconjugal. Le henné est un lienmagique qui les protège, lesaide et leur apporte le rêve.

De nombreux rites sontassociés au henné.

Le rite du mariage :Le jour du mariage, la

mariée est coiffée par unefemme heureuse n’ayant pasde rivale. On lui applique lehenné sur les cheveux quisont ensuite tressés et enserrédans un anneau d’argent sym-bolisant la pureté. La hen-nayat casse un œuf sur sa têtesymbolisant la fécondité, ennouant les cheveux, et y intro-duit deux dattes enduites demiel symbolisant le bonheur.

Le rite à la naissance et au baptême :

La mère enduit de henné,tresse les cheveux du petit cir-concis, et les attache avec unbracelet et une loubana pourle mauvais œil. La mère seraprotégée en recevant une pièceen argent et une bourse deharmel. A la naissance, lesfemmes pratiquent un rituelmagique en mélangeant lapoudre de henné et de harmelqui accompagneront l’enfantjusqu’au quarantième jour,ceci, pour protéger l’enfant etla mère. Lorsque le nouveauné apparaît, on dépose sur lecordon ombilical lié, un baumecomposé de farine et de

henné. Le rite du cordon estsacré, c’est une bénédictiondivine qui prélude au rite de lacirconcision.

Aujourd’hui, cette cérémo-nie a moins d’importanceauprès des jeunes généra-tions, mais ces coutumes etle henné garde une place fon-damentale dans les rituels dumariage, de baptême et de cir-concision perdurent.

Vertus médicinalesTraditionnelles

Les vertus médicinalessont multiples. Le henné,associé des infusions compo-sées, est destiné à combattreles ulcères, les diarrhées et lalithiase rénale. Seul ou asso-cié au goudron de cèdre, il estcouramment employé en cata-plasme contre l’eczéma, les

mycoses, les furoncles, lesabcès, panaris, gerçures. Lecataplasme est réalisé enhumectant la poudre de hennéjusqu’à l’obtention d’une pâte,à appliquer localement.

C’est également un astrin-gent, un antiseptique et uncicatrisant (blessures oucontusions).

En cataplasme, égalementil peut réduire l’inflammationet la douleur des entorses,luxations, fractures et étire-ments ligamentaires. Cesmêmes cataplasmes sont uti-lisés pour calmer les maux detête et les migraines.

Le henné est utilisé enlotion comme protection desradiations du soleil en faisantmacérer le henné dans l’eaufroide.

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CosmétiqueLes fleurs fraîches du

henné sont récolté par lesfemmes et utilisées pour laconfection d’une pommadecosmétique pour le visage etd’une huile odorante. Maissa principale utilisation estfaîte pour la teinture des cheveux, des barbes, des ongles, des pieds et desmains. Outre son effet colo-rant, le henné aurait égale-ment une action antipellicu-laire et antiséborrhéique.

Les femmes orientalesmélangeaient les feuillesséchées réduites en poudreavec de l’eau chaude, ducitron, de la fleur d’orangerjusqu’à l’obtention d’une pâte onctueuse et parfuméequ’elles s’appliquaient sur lecorps.

Autre UsageDans l’artisanat, le henné

était utilisé pour l’apprêt despeaux fines destinées à lamaroquinerie de luxe et pourteinter la laine et la soie,après l’avoir additionnéd’alun, de tartre et de sulfatede fer.

Techniques et Préparatifs

Il existe deux pratiques dutatouage au henné : les kitsprêts à l’emploi.

De façon vraiment tradi-tionnelle, en préparant la pâteet en confectionnant le cônepour l’application.

Préparation de la pâte :Le choix de la poudre de

henné est important, elle doitêtre très fine, verte et odo-rante. La poudre de henné quiest très réputée est celle deGabès (Tunisie).

Pour les cheveux :Mélanger deux cuillères

de henné, délayer avec un peu

d’eau, ajouter une cuillère dejus de citron vert pour amélio-rer la durée, et de l’eau de rosede façon à obtenir une pâteonctueuse. Il ne faut pasqu’elle soit trop sèche ni tropliquide. Faire chauffer lemélange et laisser reposervotre préparation quelquesminutes. Il est possibled’avoir d’autres teintes en yincorporant d’autres pro-duits :

- Châtain foncé : poudrede henné + eau tiède +écorce de grenadine séchée etmoulue

- Châtain avec des refletsclairs : poudre de henné + eautiède + un sachet de nescafé+ 1 jaune d’œuf

- Roux : poudre de henné+ eau tiède + poudre rouged’Aâkar el fassi (poudrerouge utilisée jadis et encoreaujourd’hui dans les petitsvillages en tant que rouge àlèvres, fard à joues et aussipour d’autres utilisationsainsi que le henné)

- Eclaircissement de lacouleur de cheveux : poudrede henné + eau tiède + fleursde camomille séchées et mou-lues

En remplaçant l’eau pardu thé, vous augmenterezl’intensité de la couleur.Appliquez une crème grasseà la base de votre chevelure(+ coton dessus) afin d’éviterles taches de coloration surla peau.

Avec quelques gouttesd’huile végétale, le mélangesera plus souple et l’actionbénéfique sur le cheveu. La teinte est obtenue après20 minutes. A répéter toutesles 3 semaines pour renforcerla coloration

Important :Ces recettes sont desti-

nées aux personnes qui ont

des cheveux gras. Les per-sonnes ayant des cheveuxsecs ou normaux doiventajouter de l’huile d’olive oud’argane.

Ces recettes sont valablespour des cheveux assez fon-cés (entre châtain foncé etclair) ; pour les cheveuxblonds, la couleur obtenueaprès l’application du hennéest le roux.

Pour le corps : temps derepos : 10 minutes

Le henné est utilisé sur-tout dans le hammam (bainmaure). Après le bain, la pâtede henné mélangée à de lalavande en poudre de préfé-rence ou du jus de citron, estappliquée sur tout le corps.

Résultat : douceur et pro-preté de la peau.

Pour les mains et les piedsou le tatouage : temps derepos : 2 heures à 5 heures

Au Maroc, il existe plu-sieurs recettes pour préparerle henné destiné aux mains,aux pieds ou à un tatouage :

Poudre de henné + eau +huile d’olive

Poudre de henné + eau +huile d’olive + sucre

Poudre de henné + eau +huile d’olive + sucre + clousde girofle

Poudre de henné mélangéeà de l’eau dans laquelle on afait préalablement bouillir desquartiers de citrons avec dusucre pendant 15 à 20 min.

Le henné est appliqué surune peau propre avec uneseringue pour obtenir destraits très fins. Une fois l’ap-plication terminée, il fautsécher les mains ou les piedssur le kanoun (brasero). Sivous vous êtes fait untatouage sur le bras ou le dos,vous pouvez utiliser un

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séchoir, c’est plus pratique.Vous laissez environ 4 à 5heures si vous pouvez, sinon 1heure suffira, tout en arrosantde temps en temps avec cemélange : jus de citron + sucre+ poudre de clous de girofle +une gousse d’ail écrasée.

Retirer ensuite à l’aided’huile d’olive sur un morceaude tissu. Il est préférable dene pas toucher l’eau dans les24 heures suivante.

Il est strictement interditd’appliquer le hénné sur leslèvres, les yeux ou même aucontour des yeux.

Symboles des signesLe cercle, symbole de l’ab-

solu. Les rosaces forment destriangles dont la pointe enhaut symbolise le feu, la viri-lité ; la pointe en bas évoque

l’eau et symbolise la féminité.

Le point, le centre, l’origine,le foyer. Succession de pointspoussés de l’intérieur vers l’ex-térieur.

La spirale, symbolise l’har-monie ; elle exprime le deve-nir de l’éternel retour.Elle estliée à l’ensemble lune, eau,fécondité, sexe féminin. Lacomposition du graphisme apour effet de créer l’harmonie.

Le trait vertical, (cette let-tre se prononce En ou Anou),symbolise le souffle de Dieu,source primordiale de la vie.Le trait représenterait un épe-ron planté en terre, premierobjet que les hommes ontadoré dans les temps anciens.

Deux traits : ce deuxièmesigne est nommé Ila, Dieu

suprême, maître omniprésentdes Numides. Les deux traitssymbolisent le dualisme quianime chaque être ; le bien etle mal, le beau et le laid.

Le croissant lunaire, se pro-nonce Iemme, tracé rectilignedu croissant, il est matière quinaît, grandit et meurt.

Le carré, est l’extension ducroissant lunaire. Il se pro-nonce Ieru, Dieu des Lybiensqui n’offraient des sacrificesqu’à la lune.

Le point au milieu du carré,et l’extension du point dansun carré, sont la manifesta-tion éclatante des rayonssolaires, Il se prononce Less, ledieu soleil chez les Berbères.

Le 3 à l’envers, se prononcei, c’est un signe fort, éclatant,il frappe à tout momentl’homme frêle, sans donner lemoindre indice au préalable.

Le signe, se prononceLette, il symbolise l’étoile laplus brillante, perdue dans lefirmament, elle est l’uniqueœil de Dieu et le phare qui per-met à l’homme de s’orienter.Ce huitième signe symbolisela porte originelle ; c’est leIedd des Numides, déessenourricière.

La croix, l’idéogrammereprésente les deux bras ou lesdeux jambes et signifie l’acti-vité supra humaine ; il se pro-nonce g ou k.

Deux carrés superposés,l’idéogramme représente lamalédiction et serait l’avetis-sement de Dieu pour punir etdétruire les méchants. Cessymboles traduisent l’incons-cient collectif où sont enfouisl’angoisse, le désir, le non-dit.

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MéLANGE de galène(substance miné-rale noire), de sou-

fre et de graisse animale, uti-lisé, pour le maquillage desyeux. Le Khôl avait des pro-priétés de protection contrel'éclat aveuglant du soleil, etempéchaît les infections.

HistoireLes Egyptiens utilisaient

des pigments minéraux pourfabriquer des cosmétiques. Onbroyait la galène (minerai decouleur gris) ou la malachite(pierre sacrée de l'ancienneEgypte) sur des palettes depierre pour produire de la pein-ture oculaire. Elle était appli-quée avec les doigts ou un pin-ceau à khôl pour souligner lesyeux.

Le Khôl avait pour vertu deprotéger les yeux de l'agressiondu soleil, du vent et du sable.Il servait à entourer l'oeil d'unlong et large trait, et à épaissirles sourcils. Les fards conte-naient aussi des plantes médi-cinales pour prévenir les oph-

talmies, très fréquentes àl'époque près du Nil.

la légendaire Cléopâtre pré-férait le bleu marine sur la pau-pière supérieure et un vert d'eaupour la paupière inférieure.

Un exemple de ce qui étaitpratiqué : sur les paupières infé-rieures une teinte vert foncé,et sur les paupières supérieures,du Khôl, à base d'antimoine(métal d'un éclat blanc bleuté),ou de suie.

Couleurs et applicationLa teinte la plus populaire

est le vert profond du Moszi-mit, malachite broyée de Syrie.Le turquoise, les argiles rouges,ou les violettes mélangées avecdes oxydes de cuivre ou de fer,permettent d'obtenir de nou-velles nuances, très prisées.

On place le bâtonnet aucoin interne de l'oeil, on fermeles yeux et on laisse glisser lebâton sur la muqueuse.

Khôl

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L’historiqueDepuis des siècles, la dra-

gée accompagne ces évène-ments heureux qui marquentles étapes de la vie. Circon-cisions, hennés, mariages, sefêtent dans la tradition etdans la joie.

Cette tradition veut quel'on offre aux convives, à lafamille et aux amis des dra-gées, ces succulentes confise-ries dont se régalait déjà lacour du Roi Louis XIV.

En effet, l’histoire remonteà l’époque où quand JuliusDRAGATUS, confiseurRomain, laisse tomber dansune jarre remplie de miel, uneamande, il ignore qu'il vientde créer une délicieuse confise-rie que l’on déguste encore.EnFrance, la dragée apparaît auxCroisades. L'histoire veutqu'au XIIIè siècle, les pharma-ciens de Verdun ont l'idée d'en-rober leurs remèdes, de sucrefondu dans le miel, afin d'amé-liorer leur "goût".

La compositionLa dragée a la forme d'une

grosse amande, puisque l'en-robage prend la forme dufruit qu'il contient. Cro-quante sous la dent, elle n'ad'autre goût que le sucre,l'amande et la vanille réunis.Elle est composéed'amandes, de gommes, desucre et de glucose.

Cette confiserie est com-posée du plus grand calibred'amande Avola de Sicile, le tout recouvert d'unecouche de sirop de sucrevanillé d'une extrêmefinesse. Les amandes sonttriées manuellement avec éli-mination des amandes nerespectant pas la charte dequalité. Elles sont ensuiteséchées à température ambiante etconstante avant l'enrobage.Durant l'enrobage, le sucrevanillé est versé à la louchepar des "compagnons dra-géistes", sur les amandes quivolent dans des turbines de

plus de 100 ans d'âge.

La dragée est, égale-ment, le gâteau traditionelle plus ancien, de la cultureitalienne. Elle est compo-sée de flagrante amandenaturelle ou grillée, ou biende délicieux chocolat fon-dant couvert d’une légèrecouche de sucre blanc oucoloré.C'est un véritableplaisir pour les yeux et lepalais.

Aujourd’hui, les dragéesne sont plus faites à lamain mais dans d’énormesbassines sphériques quitournent sans cesse et danslesquelles on introduit dusirop de sucre et de l’airchaud.

Le plaisir d'offrirElément indispensable

de la cérémonie de mariage,la dragée accompagnedepuis des siècles cet évé-nement unique de la vie.Aujourd'hui, elle fait par-

La Dragée

Drag’art

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tie de la tradition. Sa garni-ture sucrée, associée à lafraîcheur d'une amandeenchante les invités. En fai-sant partager votre art devivre, vous ferez plaisir àtous ceux que vous aimez.Symbole de douceur, debonheur et de prospérité, ladragée est un complémentindispensable de la fête enmême temps qu'un signe deraffinement et d'élégance...

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IL existe de nombreux rites pratiqués lors de la naissance, présents

pour chasser le mauvais œil,les mauvais esprits quidemeurent une crainte pourles maghrébins. On peutbrûler de l’encens ou utiliserd’autres stratagèmes pourconjurer le mauvais œil. Onpeut trouver également desgrisgris sous forme depetites poupées ou denœuds, placés dans ou au-dessus du berceau, et sur lebébé lui-même.

Le bébé est enfin arrivé.La jeune mère va devoirmanger des aliments éner-gétiques pour avoir unebonne qualité de lait et vavêtir son bébé de vêtementsneufs. L’enfant estemmailloté de façon à cequ’il sente tous ses membrescontre lui. Jusqu’à ce que lafemme ait son retour decouches, son mari n’a pas ledroit de la toucher ni decohabiter dans le même lit.

Les mères généralement dor-ment avec leur bébé. Pen-dant quarante jours après lanaissance, la femme n’a pasle droit de prier, de faire leramadan et de toucher uncoran.

Après la naissance, latradition consiste à donnerun prénom à l’enfant au sep-tième jour. Le choix du pré-nom ne se fait pas parhasard, il doit avoir une

signification symboliquecomme par exemple pour unefille, hedia qui veut dire«cadeau» ou bien encoreMohamed pour un garçondu nom du Prophète.

Lors de la naissance,selon les pays et les régions,les fêtes sont organiséesavec famille et amis, ellespeuvent durer jusqu’à troisjours avec le sacrifice d’unmouton comme, par exem-

La Naissance

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IL semble que ce soitdans la genèse que setrouvent les premières

traces de la circoncisioncomme signe de rattache-ment à une religion.Aujourd’hui, que ce soit parconviction ou par hygiène,la circoncision est large-ment pratiquée dans lemonde entier. On estime àun milliard d’individus, lenombre de circoncis à tra-vers le monde.

Selon les cultures, lesépoques, la circoncision sepratique à différents âges.Si elle est rigoureusementétablie au septième jour(huitième si l’on compte lejour de la naissance) pourla loi hébraïque, il en esttout autrement pour la com-munauté musulmane quipratique cette circoncisiondans le premier quart de lavie masculine, à un moment

où l’on pense encore que lejeune circoncis a tout àapprendre de la vie. Cer-tains musulmans nonarabes, se font circoncireadultes lors du premierpèlerinage à la Mecque.

La circoncision est vuecomme une coutume quiparticipe à la «perfection del’homme» (filtrâ, sunnah).De là, découle cette réparti-tion selon deux axes del’âge et de la religion. Lafourchette d’âges ou estpratiquée la circoncisiondans la plupart des paysarabes se situe entre deuxet dix ans.

En arabe, la circoncisions’appelle tahhâr, moutahhîrmoukhattîn selon lesrégions du monde arabe.

Ce rite religieux chez lesmusulmans, est considéré

comme une fête. Il est sou-vent accompagné de festi-vités et de symboles. Laveille, le petit garçon estsoigneusement préparé : onle lave, on lui enduit lesmains de henné et on luimet de nouveaux habitsblancs traditionnels dont lachéchia rouge et la jebba.Pendant la soirée, les filleschantent et dansent.

Le lendemain, la grandefamille se réunit autour d'unfestin organisé par le pèredu circoncis pour l'occasion.

Il ne faut pas oublier quela circoncision est un actechirurgical, et qu’il estindispensable de la prati-quer avec des mesures d’hy-giènes adaptées telles queles cliniques par exemple,qui aujourd’hui pour lamajeure partie d’entre elles,pratiquent cet acte.

La Circoncision

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AAAhlamAmbriAmelleAmiraAnissa

BBBahiaBadraBasmaBayinaBoussaïna

CCChadiaChaïmaChakiraCharifaChirine

DDDaliaDanaDoriaDiyaDouha

EEEmelleEmna

FFFadiaFadwaFahimaFatimaFathia

GGGhaliaGhaniaGhaziraGhinaGamra

HHHadyaHeylaHana

HaniaHamida

IIIlhamIkramImaneIlianInès

JJJadeJalila

JameliaJassiraJomana

KKKamilaKarimaKhalilaKinaneKiyane

LLLaïla

LaïssaLamiaLayaneLinda

MMMahiraMaïssaMalika

MayMounira

NNNesrineNejmaNaceraNehlaNawal

OOOrjouane

OuafaOlfa

OuissamOmeima

QQQanita

QassimaQomria

RRRadia

RachidaRihana

RanaRaya

SSSafiaSana

SarahSamarSirine

TTTamihaTayibaThanaThara

WWWafa

WajnaWidad

WassilaWissam

YYYamina

YasminaYasmine

YassiraYousra

ZZZahiraZahia

ZinabeZina

Zohra

LLeess PPrréénnoommss ddee ff ii ll llee

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AAAdameAdelAdnaneAmineAnis

BBBourhaneBadirBassamBayaneBilal

CCChokriChakibChafiqChahineChaker

DDDalilDoueijDamineDanial

EEElarabiElardaEskandarElias

FFFouadFaroukFatihFadelFahmi

GGGhaïsGhani

HHHaïmaneHakimHamedHaniHicham

IIIbrahim

IdrisIsam

ImadeImran

JJJadirJamelJarimJawadJalel

KKKhaled

KafiKahilKarimKamel

LLLamri

LahsenLotfi

Lassad

MMMadiane

MaherMajidMalekMejdi

NNNabilNacerNawriNadirNéji

OOOmar

OsmaneOuahid

OulouaneOuns

QQQaïs

QassemQayim

Qoudwa

RRRida

RafiqRaïhane

RadouaneRamzi-Raou

SSSaber

Salim-SélimShakirSamir

Sefir

TTTaïnam

TayebTarek

TaoufiqTijani

UUUbay

WWWafiqWahibWajid

WassimWalid

YYYaser

YamineYazid

YounèsYani

ZZZaïdane

ZaïmZaki

ZiyadZoheir

LLeess PPrréénnoommss ddee ggaarrççoonn

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LE Pèlerinage à la Mec-que (Hajj), est obliga-toire une fois dans la

vie de tout musulman qui ena les moyens. Le pèlerinageest un rassemblement decroyants, qui préfigure celuidu jugement dernier autourde la Kaâba, considérée parl’Islam comme le premiersanctuaire monothéiste del’humanité, puisqu’il a étéédifié par Abraham lui-même, et comme centre dumonde et du cosmos. Lefidèle s'y présente devantDieu dans l'humilité du vête-ment le plus dépouillé, unsimple drap blanc nouéautour du corps.

Le pèlerin doit tournersept fois autour de la Kaabaen implorant la miséricordede Dieu, le pardon des péchéset les bienfaits d'une vie pure.Puis quelques jours plus tard,il devra se tenir deboutdevant Dieu à quelques kilo-mètres de la Mecque, à Ara-fat, de midi au coucher du

soleil. C’est le point culmi-nant du pèlerinage. C’est uneimportante cérémonie où desmilliers de personnes invo-quent Dieu. Il est de tradi-tion de terminer le pèlerinagepar le sacrifice d’un mouton.La même fête à lieu dans toutle monde Islamique. C’est lafête du sacrifice du mouton(Id Al-Adhà ou Al-Id Al'ka-bîr), en commémoration dugeste d’Abraham qui, en sou-mission totale à Dieu, n’hé-sita pas à sacrifier son fils.

Le Grand PèlerinageLe pèlerinage à la Maison

Sacrée (Al-Ka'ba) est le 5èmepilier de l'Islam. Le 1erChawwâl, date de la fête dela rupture finale du jeûne,annonce le début de la périodedu Grand pèlerinage.

Le Grand Pèlerinage quis'étend jusqu'au 10ème jourde dhu-l-higga (le derniermois de l'année lunaire).C'est cette période quiconstitue les mois du pèleri-

nage : chawwâl, dhu-l-qi'daet les dix premiers jours dedhu-l-higga (al-mawâ-qît az-zamâniyya).

La tradition musulmanerapporte que la Kaba a étéfondée par Adam, et que sonemplacement a été indiquépar inspiration divine à Abra-ham. C'est en effet à la suitede cette inspiration divine,qu'Abraham y conduisit sonépouse Hâgâr et son filsIsmaïl pour se consacrer àDieu et lui vouer une adora-tion sincère, comme le relatele Coran.

Le pèlerinage est néan-moins soumis à deux condi-tions : en avoir les capacitésphysiques et financières.

Le Premier Pilier du Pelerinage

L'état de sacralité (al-ihrâm) qui est la formulationde l'intention. Ce riteannonce le début de tous lesautres rites relatifs au pèleri-

Le Pèlerinage

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nage. Cet acte impliqued’adopter d'autres attitudeset comportements qui ne fontpas partie des piliers (arkân),mais qui, en cas de négli-gence, exigent une mesureexpiatoire par le sacrificed'une bête.

Avant d'entrer en état desacralisation, le pèlerin doitse couper les ongles, se laverrituellement le corps(gâmâba), d'ôter ses vête-ments habituels (tagârrud) etmettre deux pièces d'étoffe,de préférence blanches, dontl'une à mettre sur les épauleset la seconde autour deshanches, et se découvrir latête (pour les hommes). Lepèlerin procédera ensuite àune prière de deux unités(Rak'a) avant de formuler sonintention d'accomplir le pèle-rinage.

Il existe trois types de sacralisation :

Si le pèlerin veut accom-plir uniquement le grand pèle-rinage, (alifrâd), il dit: "A tonservice Seigneur pour ungrand pèlerinage."S'il envi-sage de lier le petit et le grandpèlerinage (al-muqrin), il ditalors : "A ton service Sei-gneur pour un petit et grandpèlerinage" (Labbayka allâ-humma hagâgâ wa 'umra).

Si le pèlerin envisage decommencer son pèlerinagepar une Umra, il dit alors :"A ton service Seigneur pourune umra "(labbayka allâ-huma 'umra).

Lors de chaque formula-tion d’intention, le pèlerindoit réciter la formule invo-catoire enseignée par le Pro-phète (Saws). Il est conseillé

de réciter cette formulationinvocatoire dans les diversescirconstances du pèlerinage.

Il existe plusieurs lieuxde sacralisation :

Premier lieu : al-gâhfa ouRâbig, pour les gens en prove-nance d'Egypte, de Syrie, duLiban et du Maghreb. Celieu est situé à 204 km de laMecque.

Deuxième lieu : dhu-l-hulayfa ou Àbâr 'Ali, pourceux qui viennent de Médine.Il se situe à 450 km de la Mecque.

Troisième lieu : Qaru al-manâzil, pour ceux qui vien-nent de Nagâdet au Koweït.C'est un petit mont de la val-lée de Arafa, situé à 94 km àl'Est de la Mecque.

Quatrième lieu : Yalam-lam, pour les pèlerins en pro-venance du Yemen. C'est unpetit mont situé à 54 km envi-ron au Sud de la Mecque.

Cinquième lieu : Dhat irq,pour ceux qui viennent d'Irak.Il est situé à 94 km environ auNord-Est de la Mecque.

Il s'agit de certaineslimites géographiques que lepèlerin ne doit pas dépassersans avoir préalablement for-mulé son intention. Ces lieuxsont différents selon les pro-venances des pèlerins, et quelque soit le moyen de trans-port : air, mer, terre.

Les pèlerins qui demeurententre ces lieux et la Mecque,ainsi que pour les habitantsde la Mecque, ils procéderontaux rites de sacralisation àpartir du lieu de leur rési-dence, conformément à la tra-dition prophétique rapportée

par lbn' Abbâs: "Ceux quihabitent en deçà de ces lieux,le feront là où ils résident.Quant aux Mecquois, ils leferont de chez eux." Pour lespèlerins qui souhaitentaccomplir le rite du petit pèle-rinage (Umra) tout en étantà la Mecque, ils devrontrejoindre la limite de sacrali-sation (al-hill) située dans larégion de Tan'îm où se trouvela Mosquée de Aïcha,l'épouse du Prophète. La tra-dition rapporte que lorsqueAïcha voulut accomplir laUmra, le Prophète (SAWS)ordonna à son frère Abder-rahman de l'emmener à cetendroit.

Arrivés à la Mecque, il estrecommandé aux pèlerinsd'entrer dans l'enceinte sacréepar la porte de la paix (bâbas-salâm), pour accomplirensuite les tournées rituellesau nombre de sept.

Il existe trois sortes detournées rituelles autour dela Kaba :

Tournées rituelles de l'ar-rivée (tawâf al-qudûm). Ellesne constituent pas l'un despiliers du pèlerinage. Mais,en cas de négligence, le pèle-rin est redevable du sacrificerituel d'une bête.

Tournées rituelles accom-plies à la fin du pèlerinage,c'est-à-dire, après le jour deArafa. Ce rite (tawâf al-ifâda), est le circuit de fin dupèlerinage et est l’un despiliers du pèlerinage.

Tournées rituelles del'adieu: (tawâf al-wadâ'). Cestournées, toujours au nombrede sept, ne sont ni obliga-toires ni recommandées par

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la tradition prophétique.Mais seulement un acted'adieu qui marque la fin desrites du pèlerinage et ledépart du pèlerin.

Quelques règles relatives

aux tournées rituelles :

Les sept tournées rituellesdébutent à partir de la pierrenoire (al-hagâr al-aswad). Ilest recommandé au pèlerin del'embrasser, ou de lui fairesigne de la main. Ce signesymbolise le renouvellementdu pacte primordial entreDieu et l'Homme d'une part

et, d'autre part, la conformitéà la tradition du Prophète(SAWS). Le pèlerin accom-plit les trois premières tour-nées à pas rapides, et les qua-tre autres en marchant.

Les conditions de validitédes tournées rituelles sont lesmêmes que pour la prièrequant à l'intention et à lapurification, puisque la tra-dition prophétique rapporteque le "tawâf" est une prière.

A la fin des sept tournéesrituelles, le pèlerin se dirigeravers la station d'Abrahampour faire deux unités de

prières. Cette station est lerocher sur lequel Abraham etson fils Ismaïl se tenaientpour élever les assises de laMaison Sacrée (maqâm Ibra-hîm). Le pèlerin se dirigeensuite vers la fontaine deZam-Zam pour boire de cetteeau béni, et formuler vœux,demandes et prières...

Le Deuxième Pilier du Pelerinage

Le parcours entre les deuxmonts Safâ et Marwa. Cerite, constituait l'un des qua-tre piliers du pèlerinage, doitêtre accompli tout de suiteaprès les sept tournéesrituelles. L'état de puretén'est pas obligatoire pendantce rite, mais recommandé. Leparcours est, lui aussi, de septallers-retours commençantpar le mont de Safâ et se ter-minant par le mont Marwa.Le Coran rapporte à ce sujet:"As-Safâ et Al-Marwacomptent vraiment parmi leschoses sacrées de Dieu.Celui qui accomplit le grandpèlerinage à la Maison, ou lepetit pèlerinage, ne commetpas de péché s'il accomplit lescircuits rituels ici et là. Celuiqui s'en acquitte de bon gréfait bien. Dieu est reconnais-sant et Il sait" Coran - II, 158.L'invocation recommandéeau début de ce rite est la sui-vante : "Dieu est le plusgrand. Louange à Dieu, abon-dance de louanges à Dieu,qu'Il soit exalté matin et soir.Il n'y a de Dieu que Lui, Seulet Unique. Il a tenu sa pro-messe, secouru son serviteuret vaincu les factions."

Chaque parcours rituelcommence par le mont d'As-Safâ, et se termine par lemont d'Al-Marwâ. La dis-

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tance entre les deux montsest d'environ 420 mètres. Lepèlerin doit accomplir sesallers-retours sans disconti-nuité. Sur les deux couloirsentre les deux monts, deuxpiliers verts en guise d'indi-cation pour les pèlerins circu-lant à pas rapides. Cette règlene concerne pas les femmes.

La symbolique des allers-retours entre Safâ et Marwâ.Ce rite a pour origine le par-cours de Hâgâr qui, recher-chant de l’eau pour son fils,allait et venait entre les deuxmonts. Soudain, l'eau com-mença à jaillir au piedd'lsmaïl. Elle n'a cessé de cou-ler depuis... Les parcoursrituels doivent être accomplisjuste après les circuits autourde la Kaba à l'arrivée à laMecque, ou bien, après letawâf final (tawâf al-ifada).

Ce rite symbolise la sta-tion spirituelle de la remiseconfiante (a-tawakkul) àDieu. Le pèlerin est appelé àméditer sur l'état de Hâgâr,qui, en se remettant en touteconfiance à Dieu, savait aveccertitude qu'elle allait êtresecourue. Ce rite renvoieaussi à l'importance de lafemme en Islam. "Le senssymbolique de la septuplecourse implique une certaineprédominance de l'aspectféminin du principe, qui appa-raît dans la référence faite àl'histoire d'Hâgâr courantdésespérément entre Safâ etMarwâ en quête d'eau pourétancher la soif de son filsIsmaïl." lbn-Arabî introduitce commentaire qu'il consa-cre à Safâ et Marwâ enremarquant que les femmesont, aussi bien que leshommes, la possibilité d'at-

teindre la réalisation parfaite.Il se réfère ainsi pour illustrerson propos, à l'histoire deHâgâr. "Cette prédominancese marque enfin, et c'est leplus important, dans laconstitution même du rite" (1).

Les préparatifs du jour dela désaltération (yawm al-tar-wiyya). Le 8ème jour de dhu-l-higgâ, appelé "Jour de la dés-altération", les pèlerins sepréparent à se diriger au ras-semblement du mont de Ara-fat, pilier fondamental dupèlerinage, conformément àla parole du Prophète(SAWS) : "Le pèlerinage c'estle rassemblement à Arafat".Ce jour-là, avant de se dirigervers le mont de Arafat, ceuxqui accomplissent le pèleri-nage doivent d'abord se diri-ger en état de sacralité versMina pour accomplir lesprières suivantes : dohr, âsr,maghreb, ichâ et la prière del'aube (sâbh) du 9ème jour dedhu-l-higga.

Ceux qui ont commencéleur pèlerinage par la Umra,et qui sont revenus ensuite àl'état de vie normale en atten-dant ce jour (yawm al-tar-wiyya), doivent entrer de nou-veau en état de sacralité àpartir de leur lieu de résidencepour se rendre également àMina, avant de se diriger le9ème jour de dhul-l-higga àArafat. Le Prophète (SAWS)dit à propos de ce jour : "Iln'est meilleur jour pour Dieuque celui de Arafat où Dieudescend au plus bas du Cielpour vanter les habitants de laTerre aux habitants du Cielen disant : Regardez mes ser-viteurs décoiffés, couverts depoussière, venus dès le matindes chemins les plus éloignés,

dans l'espoir d'obtenir maMiséricorde alors qu'ils neM'ont pas vu, et pour se pro-téger de mon châtiment alorsqu 'ils ne l'ont pas vu. Je vousprends pour témoins, mesAnges, que je leur ai par-donné"

Le Prophète dit aussi(SAWS) "Lorsque le jour deArafat arrive, quiconque sub-sistera dans son cœur l'équi-valent d'un atome de foi serapardonné. "

C'est sur ce lieu bénid'Arafat que le vendredi 9dhu-l-higga de la dixièmeannée de l'Hégire, le Prophète(SAWS) a accompli son pèle-rinage et a prononcé son Ser-mon d'adieu (khutbat aIwadâ)en demandant à son compa-gnon Rabî'a-lbn-Umayyalbn-Khalaf de transmettre sespropos (2). Le Prophète(SAWS) ordonna ensuite àBilâl d'appeler à la prière àNamira (où se trouve actuel-lement la mosquée deNamira) aux limites de Ara-fat. Il y accomplit la prière dumidi et celle qui la suit (âsr),en les réduisant à deux uni-tés au lieu de quatre, et avecun seul appel à la prière(adhân) et deux formules depréparation à la prière (aI-iqâma). Il remonta ensuite sursa chamelle pour se dirigervers la qibla, et se mit à invo-quer, prier, adresser desdemandes et présenter deslouanges à Dieu jusqu'au cré-puscule. Il dit alors "La meil-leure parole que je vous aitransmise, moi et les Pro-phètes qui m'ont précédé,est… lâ ilâha illâ Allah … Iln'y a de divinité si ce n'estAllah. "

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AGENCE DE VOYAGEAGENCE DE VOYAGE

Yati Voyages 131

BIJOUTERIEBIJOUTERIE

Comptoir 62 Lafayette 4

COSTUMES HOMMESCOSTUMES HOMMES

Golf and Green 2A5 Club 119

COURS DE DANSESCOURS DE DANSES

Beelinda 78

DECORATIONSDECORATIONS

Trésoriental 41

Délices et Couleurs 61

Décors de Prestige 42

Omar Déco 42

Raphi Décor 43

Naema La Boutique Orientale 44-45

La Médina 46

Air Déco 47

DRAGEES – FAIRE-PARTDRAGEES – FAIRE-PART

Drag’art 85-87

De Neuville 88

Dragées de Rêve 88

Medicis 89

Mariage Mouna  90

Imprim Shop 91

Impressions et Communications 91

Tendance Graphique 91

Dragée d’Amour 92-93

EPICERIES FINESEPICERIES FINES

Omran 64-65

Omran 82-83

EVENEMENTIEL EVENEMENTIEL ORGANISATIONORGANISATION

Rêves de Fêtes 57

LOCATIONS DELOCATIONS DEVEHICULESVEHICULES

Ryad Limousine 107

Le Voiturium 108

Anciennes de Prestige 108

Gabriel Limousine 108

VIP Paris 109

NEGGAFANEGGAFA

La Casbah Des Délices 59

Samra 115

Le Votre 62

ORCHESTRES - DJORCHESTRES - DJ

DJ Tarek 71

La Magie de l’Orient 72-73

Les Milles et Une Nuits 74

Le Ballet Folklorique de Khalifa 75

Yani 76

Larbi Dida 77

Moustapha El Hajoui 62

PATISSERIEPATISSERIE

Les Noces d’Or 81

PHOTOGRAPHES PHOTOGRAPHES CAMERAMENCAMERAMEN

Studio Dream 99

Cherki & Image 101

BB Photo Plus 100

Objectif Photo 101

ROBES DE MARIEEROBES DE MARIEE

Les Noces d’Or 113

Fadwa Création 114

Samra 115

Mariage Mouna 115

Zelia 116-117

Max Chaoul 118

SALONS DE COIFFURESALONS DE COIFFURE

Hair Designer 125

SALONS DESALONS DERECEPTIONSRECEPTIONS

Espace Montmartre 19

Espace Noisy le Sec 23

L’Alhambra 28

Le Diamant Vert 24

Les Chandeliers 27

Les Salons de l’Est Parisien 31

JR Palace 21

Salon Melodie 30

Al Andalouse 32

Salon Organza 22

Salon River 29

Salon Sabrina 26

Salons Vianey 25

Studio 26 20

La Tonnelle Le Clos Villiers 33

TRAITEURSTRAITEURS

La Casbah des Délices 59

L’baraka 60

Evènement Préstige 61

Délices et Couleurs 61

Le Votre 62

Les Perles de l’Orient 63

Organza 22

Le Diamant Vert 24

La Tonnelle Le Clos Villiers 33

IInnddeexx

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