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REVERDIES

N° 1

Des photos et des rêves ...

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© Lucile Longre 2014

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Les reverdies sont, dans la littérature médiévale, des pièces poétiques

célébrant dans l’allégresse le retour du printemps.

Les beautés sont apparues de l’invisible pour t’inviter ».

Djalâl Od-Dîn Rûmi ( 1207– 1273), Odes mystiques.

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Les Monts du Lyonnais, un région à découvrir

Une vue depuis le village d’Yzeron

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Les monts du Lyonnais sont une région de moyenne montagne avec des paysages très variés et où

l’agriculture reste assez présente. Elle a été souvent à la pointe des changements et des révolu-

tions dans le monde agricole, comme la révolution fourragère des années 1950. Elle reste une ré-

gion agréable à vivre et proche des grands centres urbains que sont Lyon et Saint Etienne.

Vue sur les monts de Saint Laurent de Chamousset

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Un chemin vers la Cornelière à Yzeron

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Un chemin dans les bois de Py Froid

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Un lever de soleil sur la plaine de Lyon depuis Yzeron

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Vue sur la plaine de Lyon depuis Yzeron

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Une vue sur les monts du Lyonnais depuis la route des Crêtes

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Le village d’ Yzeron

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APPRENDRE A VOIR

Cette rubrique accueillera des textes de réflexions et de mise en pers-

pective de l’image et de la photo dans la société actuelle. En effet, ap-

prendre à voir, à voir ce qui nous environne n’est pas donné d’avance et

nécessite une éducation et un volonté préalable.

Modestement, ce magazine souhaiterait contribuer à cette éducation de

l’œil et de l’esprit.

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QU’EST-CE-QUE PRENDRE EN PHOTO ?

On dit prendre en photo selon l'expression consacrée, mais qu'est ce qui est "pris" exactement et qui

prend quoi ? Prendre, cela peut relever d'une activité de prédation et dans ce cas-là, c'est d'une proie

que l'on s'empare, ou bien plus généralement cela relève d'une activité où le sujet affirme sa présence,

corporelle ou intellectuelle, dans un espace donné: on prend un siège, on prend la parole.

Prendre serait alors la manifestation d'un être de façon significative vis- à vis de l'extérieur, une façon de

réclamer une attention, une manière de manifester sa présence d'une façon ou d'une autre vis- à vis

d'autrui. Et c'est bien de cela dont il s'agit aujourd'hui avec la photographie, au moins pour une part.

A l'inverse de Balzac qui, au XIX ème siècle, pensait que chaque photo enlevait une couche de l'âme au

sujet photographié, on a vraiment l'impression, avec l'invasion des photos sur les réseaux sociaux, que

prendre une photo et la poster sur Facebook ou ailleurs, ajoute un supplément d'âme, et est même la

preuve de l'existence de celui qui la poste. En effet, lorsque je vois sur ces réseaux beaucoup de per-

sonnes qui se photographient dans les activités les plus ordinaires et de façon presque addictive, je suis

portée à me demander si ces personnes n'attendent pas de ces photos qu'elles attestent de leur exis-

tence, ce qui, alors, signifierait qu'elles ne sentent pas exister en dehors de cette existence virtuelle et

en deux dimensions.

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Se prendre en photo tous les jours, en train de partir au travail, de prendre le bus, de manger et tutti

quanti et poster la photo via internet à ses correspondants potentiels, semble attester pour ces per-

sonnes qu'elles n'ont l'impression d'exister qu'en fonction du regard des autres, qu'en fonction de cette

manifestation de leur existence dans leur activité ordinaire, preuve qui n'est pas plus réelle que la pho-

tographie ne transcrit "la réalité".

La photographie traduit avant tout un regard et une certaine prise de position dans le monde, elle ne

saurait avoir prétention à restituer la réalité en toute authenticité, du moins tel que l'œil humain la voit,

ne serait qu'en raison des limites de la technique et de la différence entre ce que voit un œil et ce qui

peut être restitué par un capteur ou un film.

Par conséquent, on se trouve là devant un paradoxe, confier la preuve de réalité de son existence à une

technique qui n'est que le produit d'un construit et d'une vision nécessairement subjective, confirmer le

réel par le virtuel. La maxime de l' époque actuelle semble donc être devenue, je poste donc je suis.

Je continuerai sur ce questionnement et ce paradoxe apparent lors de prochains billets

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REVERDIES

n ° 1

Mai 2014. © Lucile Longre

Magazine de photographies sur la nature

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