Magazine 57 juillet 2014

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Magazine mensuel Association Gendarmes et Citoyens traitant des problèmes de sécurité, des forces de l'ordre en général et de la gendarmerie en particulier. Association militant pur le droit d'association et d'expression des gendarmes.

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SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90

[email protected]

Secrétaire

Ghislaine CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

Maquette AG&C

Articles : Christian Contini, Blasée, Georges

Confusi. Les articles non signés sont le résultat

d’un travail collectif des membres de l’Association

Gendarmes et Citoyens.

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couver-

ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est

autorisée .

Contact : [email protected]

3 - édito : Souvenons –nous ! 4 - Assemblée générale association gendarmes et citoyens. 5 - Notre page facebook : un gendarme poignardé. 6 - Immolation adjudant Molinier, un témoignage. 8 - Bonnes vacances. 9 - Réalités des effectifs police/gendarmerie (3/3) 10 - Foulée des étoiles bleues. 12 - Brèves d’actualité. 18 - Communiqués. 19 - Livre du mois : Du garde-à-vous à la garde-à-vue. 20 - Adhérez. 21 - Suicides, n’oublions pas. 22 - Nouveau partenaire Assistance ASF. A votre service. 23 - Sponsors AG&C. 24 - Lu dans la presse. 36 - Flashback sécurité routière et technologie. 38 - Risques du métier. 40 - Gendarme Padchance : Des bords de Loire aux bords du Loir. 42 - Perles gendarmiques. 43 - Activités de nos espaces numériques. 44 - Nos partenaires.

Bonne lecture.

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Souvenons-nous ! Par Christian Contini

Président AG&C 17 juin 2012, Audrey BERTHAUT et Alicia CHAMPLON étaient lâchement assassinées par un prédateur sans morale, une vé-ritable bête fauve. Cette tragédie avait plongé toute la grande famille gendarmerie dans l’incompréhension l’horreur et le désarroi. Le 19 juin, nous avions lancé un appel pour que nos concitoyens viennent soutenir « leurs gendarmes » lors de l’hommage national qui se tenait à Hyères (Var) le 22 juin, mais aussi dans toutes les bri-gades de France. Cet appel, relayé le 21 par la direction de la gendar-merie, avait été suivi d’un bel élan de solidarité avec la présence de nombreux participants pour honorer la mémoire de nos deux jeunes camarades.

Aujourd’hui encore nous regrettons que le président « normal » de la République n’ait pas jugé utile, quelques semaines après son élection, de présider la cérémonie dans le Var. Il avait rendez-vous l’après-midi en Italie, ce qui n’aurait pas dû le gêner beaucoup puisqu’il était à quelques stations de sa destination. Deux ans plus tard, nous constatons que l’usage des moyens aériens ne le dérange plus, mais à l’époque la mort de deux femmes gendarmes ne méritait pas cet investissement consenti depuis pour des gens du show-biz ou des journa-listes. A l’occasion il passe la journée avec les bleus (ceux du foot, pas ceux des forces de l’or-dre), mais nous savons qu’il ne s’agit pas de redorer une côte de popularité bien terne.…. A notre avis la confiance perdue l’est à tout jamais. Nous nous souviendrons toujours qu’il n’a pas été accordé à ces jeunes femmes une promotion à titre posthume, un geste infime par rapport au sacrifice qu’elles ont consenti. On va encore me reprocher de faire de la politique mais je rassure nos lecteurs, quel qu’ait put être l’étiquette du président de la République, les reproches auraient été exacte-ment les mêmes, comme lorsque nous remettons toujours et encore sur le devant de la scène les promesses non tenues. La considération pour les gendarmes n’existe pas. Il suffit de voir comment les crédits qui leurs sont affectés sont gelés et surgelés, au point que le directeur de l’institution soit obligé de lancer un appel car il n’est même plus en mesure de régler le car-burant et bien d’autres factures. Des réformes judiciaires sans moyens, ou des découpages territoriaux n’y feront rien. Nos politiques de tous bords ont réussi à mettre notre pays en faillite, et la gendarmerie est à la limite de la « cessation de paiement ». Pour aller plus loin dans notre réflexion, peut-on dire que la sécurité des gendarmes a fait des progrès ? Y a-t-il eu un réel retour d’expérience ? Nous ne le croyons pas. Si on a augmenté la dotation en tasers, arme non létale efficace, bien d’autres remarques nous lais-sent penser que si le drame de Collobrières ne s’est pas renouvelé, c’est par chance avant tout. Nous estimons que la politique de sécurité de la gendarmerie reste la même, du bleu sur le territoire 24 heures sur 24, ce qui provoque une dilution des moyens avec des patrouilles toujours aussi réduites en effectifs. Audrey et Alicia sont l’exemple du dévouement poussé au-delà de toute limite. Elles ont donné leur vie dans l’exercice de leur profession. Elles ont laissé des familles, des amis, des camarades dans la peine. Nous nous devons d’entretenir leur souvenir au côté de l’associa-tion Etoiles Bleues, comme au côté de tous ceux qui veulent crier avec nous « plus jamais ça ! »

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Assemblée générale de l’Association Gendarmes et Citoyens. Elle s’est tenue le 14 juin 2014 dans le Tarn-et-Garonne.

Nous vous proposons le rapport moral présenté à cette assemblée générale et qui a été approuvé à l’unanimité par les membres présents ou représentés.

Rapport moral 2013 / 2014

Assemblée Générale Ordinaire en date du 14 juin 201 4

L’Association Gendarmes et Citoyens a été créée en 2008 et a connu des modifications en 2009 pour arriver à sa forme actuelle. Cette association c’est un nombre d’adhérents qui a doublé en 2014 et un nombre de sympathisants qui ne cesse de s’accroître. Ceci se confirme sur notre site de plus en plus visité, par le nombre croissant de lecteurs de notre magazine mais surtout par notre page facebook particulièrement animée avec plus de 11 300 sympathisants (en un peu plus d’une année). Ce préambule, à lui seul, montre la bonne santé de notre association malgré les quelques coups qu’elle a dû encaisser au cours de l’année écoulée. Des membres nous ont abandonnés, des membres du bureau, des membres fondateurs ou de simples adhérents. Ils ne représentent pas un nombre important, seulement une quinzaine de personnes, mais c’est toujours une tristesse pour nous de devoir enregistrer des départs. En octobre 2013 nous avons subi un gros revers en découvrant que la régie que nous utilisions pour vendre des espaces publicitaires sur notre magazine était composée d’escrocs qui usurpaient la qualité de gendarmes ou de membres de l’association. Ils vendaient beaucoup plus d’espaces publicitaires qu’ils ne nous en donnaient à publier. Des interpellations se sont produites le 10 octobre 2013, immédiatement les contenus de nos comptes bancaires ont été saisis nous plaçant dans une situation financière précaire. Trois mois plus tard, en janvier, j’ai été entendu par les policiers de Paris chargés de l’enquête ce qui m’a permis de démontrer qu’aucune somme d’argent n’a été détournée. Aujourd’hui, 6 mois plus tard, nous ignorons toujours où en est ce dossier au niveau de la justice. Nous regrettons sincèrement cette affaire, nous pensons à tous les professionnels qui ont été escroqués croyant venir en aide à des familles ou des gendarmes en difficulté ce que nous faisions régulièrement avec les fonds qui nous étaient reversés. Quelques charognards espéraient voir notre association se disloquer et pouvoir se repaitre de ses res-tes. Ils resteront sur leur faim. Nous avons choisi de ne plus utiliser de régie et faisons appel à des sponsors. Malheureusement ils sont très peu nombreux à se manifester et il faut croire qu’il est nécessaire d’être des professionnels de l’escro-querie pour convaincre d’éventuels sponsors à nous apporter des aides financières. En mettant la main au portemonnaie et grâce aux cotisations de nos adhérents nous avons réussi à équilibrer notre budget malheureusement il ne nous permet pas d’apporter notre aide aux gendarmes et leurs familles dans les difficultés comme nous l’avons fait. Rappelons que sur 51 000 € que nous avions per-çus plus de 30 000€ avait été reversés en aides et que plus de 14 000€ nous ont été saisis. L’activité de notre association c’est aussi de dénoncer les anomalies que nous constatons, de soutenir des gendarmes en difficulté face à l’administration. Notre parole est de plus en plus entendue et nous en voulons pour preuve que des journalises, de plus en plus nombreux, s’adressent à nous pour avoir notre vi-sion sur la sécurité en générale, les forces de l’ordre et la gendarmerie en particulier. Aujourd’hui notre but premier et de nous faire admettre par les autorités de la gendarmerie et par les responsables politiques de la sécurité. Nous avions pris pour habitude d’adresser des courriers à chaque fois qu’un nouveau responsable était mis en place que ce soit dans un ministère ou dans les hautes sphères de la gendarmerie. Faute de réponse ou suite à des réponses évasives nous avions choisi de ne plus nous adresser à ces responsables. Nos supports numériques suffisent amplement pour qu’ils suivent notre actualité et prennent connaissance de nos récriminations ou revendications. Nous restons une association apolitique non syndicale et il suffit de voir le comportement de ces orga-nisations au ministère de l’Intérieur ou de la Justice pour nous conforter dans notre position. Il faut cependant préciser que le fonctionnement l’animation et le suivi de notre association qui ac-cueille de plus en plus de membres repose sur les épaules d’un nombre de bénévoles qui doit s’étoffer en raison du développement de l’association.

Christian CONTINI, président AG&C.

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Lu sur notre page facebook.

https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens

1 er juin, Chamonix : un gendarme poignardé en pleine rue (140 commentaires 420 partages )

Aller hop la Ministre de l'injustice Française va taper sur les doigts du jeune en lui disant "c'est pas bien tu ne recommencera pas! " et surtout elle demandera au gendarme via la voie hiérar-chie de fermer les yeux quand il est en repos... Bref Perso je dis "Bravo Chef"

Et toujours un silence assourdissant des médias. Quelle honte. Bravo Mdl-C je vous souhaite un prompt réta-blissement. Vous faîtes honneur à votre Arme.

Prompt rétablissement au gendarme, je suis at-terrée et préfère ne rien dire de plus, mes mots seraient certainement impolis envers ce nuisible qui donne une valeur à la vie humaine inférieure à celle d'un tee-shirt!!!!!

12 mois ce n'est pas suffisant! S’il n'y avait eu que le coup à la main, mouais mais les deux coups supplémentaires à l’omoplate près du poumon, il y a volonté de tuer!!!! Surtout que le gendarme dans sa démarche était gentil en lui demandant simplement et seulement de régler son achat! Ce mec là méprise la vie humaine

Si l'agresseur devenait victime , je n'en serais pas éton-née , hélas ! Tous mes vœux de prompt rétablissement à ce militaire

Bon rétablissement ! Il n y a aucun respect pour les forces de l ordre ! La justice va se montrer encore très laxiste ! Si j avais été victime d une quelconque agression ou d un vol j aimerais bien trouver un mdl/c comme lui mais à ce rythme plus personne ne voudra se montrer citoyen ! Vive la gendarmerie du citoyen !

C'est juste une tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique. C'est minimum 20 ans de réclusion criminelle au regard du code pénal. En d'autres circonstances, ce mec aurait pu prendre du 9mm et disparaître de la société où il n'a aucune place.

Bon rétablissement à ce gendarme... Mais là il serait temps de prendre des mesures à hauteur de ces actes inadmissibles... Quand je pense à mes années d'adoles-cence, où la crainte des parents n'aurait jamais permis cela ! Cruel manque d'éducation et parents démission-naires aujourd'hui...

On ne dit pas assez mais les gendarmes ne font que ver-baliser pour des PV. Ils assurent notre sécurité au quoti-dien et un petit hélicoptère quand on est souffrant dans MAFATE c est parfois une vie de sauvée. Alors bravo pour ces gars courageux Signé : Un simple citoyen qui en assez de la violence et de l’absence de civisme et de respect

La mort d'un gendarme ou d'un policier n'intéresse plus les médias qui préfèrent occulter cette vérité gênante pour des gouvernements depuis longtemps en échec face à la délinquance. Je suis bien placé pour en parler.

Bon rétablissement chef. En tant qu'épouse d'un gendarme courageux et dévoué à son métier je ressens beaucoup de tristesse en lisant cet article. Tout mon soutien à sa femme

Et encore c’est a Chamonix, imaginez les conditions de travail dans des zones moins « favorisées». Bon réta-blissement

Cela m'étais arrivé, en renfort d'été d'intervenir en civil, dans les années 80, le mec avait plusieurs complices qui m'étaient tombés dessus lors de l'interpellation, le commandement m'avait repro-ché mon intervention, me disant que je n'avais qu'à prendre le signalement c’était avant l'arri-vée du portable...St-jean-de-monts plein mois d'août...Le soir…

Le gendarme à t il décline son identité à haut et intelligi-ble et dans une langue comprise par le malheureux ci-toyen harcelé par les forces de l’ordre

Risquer sa vie même en civile ? La rue devient de plus en plus dangereuse ! Beau courage de ce Gendarme ! Mais est-ce que ça en vaut la peine ? Bon rétablissement

Combien faudra t-il encore de Gendarmes ou de Poli-ciers tués pour que les gouvernements successifs de ce pays comprennent enfin que la réponse doit être la tolé-rance zéro ...

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Immolation par le feu de l’adjudant Marc Molinier, un témoignage intéressant.

« Knockin’ on heaven’s door » Dédicace à Marc

Certains gendarmes de terrain sont de plus en plus usés, fragilisés car victi-mes d’un management démagogique outrancier. Les gendarmes sont des êtres humains que d’autres hommes et femmes plus gradés gèrent, commandent. Cepen-dant, un petit groupe de ces « chefs » , plus absurdes les uns que les autres sa-lit et ébranle l’institution. Dans toute en-treprise, cette pratique est dénom-mée « Ressources Humaines » . Le mot Humain n’a pas sa place dans ce sujet, c’est inhumain et monstrueux ce que tu as vécu.

Ton parcours :

Gendarme depuis 25 ans en Franche-Comté.

Ton histoire :

Pour laver ton honneur et crier ta souf-france, tu t’es transformé en torche hu-maine. Comment crier son innocence quand de telles accusations sont exprimées à ton encontre – le système judiciaire ne s’est pas prononcé mais la gendarmerie a condamné – Aujourd’hui, c’est le MU-TISME, bizarrement personne n’est res-ponsable des faits ni des écrits qui ont conduit à ce drame – l’OMERTA s’entre-tient.

Comment faire basculer un Homme :

J’ai accompagné mon époux qui a aussi été mis en cause pour des faits similai-res. Je ne dirai aucunement que nous avons été forts mais je me suis accro-chée à une branche qui continue de supporter notre peine et j’ai prié comme je prie journellement pour toi. Si j’ai rédigé cet article, c’est pour t’a-

dresser un message Marc. Lorsque tu seras sorti de ton profond sommeil et que tu seras plus serein pour écouter, je t’en ferai lecture. Pour ceux qui s’inter-rogent, tu étais un homme honnête, tra-vailleur puis soudainement, à leurs di-res, tu es devenu un malfaiteur. Accusé à tort, tu a ressenti une violente atteinte à ta fierté, ton orgueil, ton hon-neur de gendarme. Seules les person-nes qui ont vécu un parcours similaire peuvent comprendre combien tu as dû être ébranlé. Je connais ce chemin du combattant que tu menais aux côtés de ta compa-gne et de ton fils. Tu t’accrochais aussi depuis 18 mois. Il faut oser dire que ce geste de désespoir trouve son origine dans des simples déclarations qui ont fait basculer ta vie – objectif atteint. Alors qu’il fallait faire preuve de modé-ration, ton recours a abouti à une lettre type qui t’a été adressée vulgairement en guise de réponse 48 heures après ta demande !. Le traitement d’une affaire impliquant un gendarme n’intéresse pas le milieu de la magistrature – ils ont d’autres priorités à traiter… Juger et relaxer rapi-dement les affaires délictuelles dont les responsables sont multirécidivistes, les dossiers que tu as élucidés durant des jours et des nuits sans voir ta famille.

Mon expérience :

Je conserve ce souvenir d’un évène-ment que m’avait rapporté mon mari et qui peut également traduire ton geste, ce geste qui t’invalidera tout au long de ta vie tant psychologiquement que phy-siquement. Mon époux était allé en consultation chez le médecin militaire.

Un témoignage éclaire de façon particulièrement intéressante et précise les raisons qui ont amené l’adjudant Marc Molinier à se transformer en torche humaine devant le tri-

bunal de Belfort (90) le 18 avril 2014 (merci Armée Média)

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Ce jour il n’était pas seul. Il a partagé la route avec une collègue (même COB) qui s’était installée dans une dé-pression. Sur le trajet elle lui avait confié que tous ses camarades avaient menti. C’est grave, très grave et je n’avais pu n’empêcher d’entrer dans une vive colère contre ces boni-menteurs, car c’est bien à partir de cette recette qu’on assassine des in-nocents. De retour et sur les conseils d’un avo-cat, il a de suite rédigé une lettre (parce que l’on croit, on s’accroche, on nourrit de l’espoir) dans laquelle il reprenait textuellement les confiden-ces faites durant le trajet d’une heure à l’aller et idem pour le retour. Il s’est rendu au groupement porter cette let-tre à sa hiérarchie, avec l’espoir d’être compris, entendu par son Colonel, le même qui te manageait. La réponse a été la suivante : « Mon Adjudant, com-ment peut on croire de telles déclara-tions de la part d’une femme Adju-dante qui est en poste depuis 2 ans dans cette COB et en qui personne n’irait faire de confidences, de plus en dépression ??? » . A ce jour, elle a pris une retraite anti-cipée ainsi que son époux ! On ne s’étendra pas sur les suites. Voilà comment de fausses déclarations peuvent avoir raison d’une carrière et être à l’origine de bouleversements avec des conséquences immenses. Dans cette affaire, les comptes-rendu ont été dictés – c’est mode pour sau-ver son grade ! Je reviens à ton histoire Marc et je dé-sire souligner pour rassurer ceux et celles qui ne le savent pas, que tu as eu et as encore et toujours le soutien de tous tes collègues. Nous sommes tous abondamment peinés. A tour de rôle nous allons te rendre visite. On papote, tu nous entends mais ne nous vois pas. L’important est que tu sois toujours parmi nous, là pour ton fils et ta compagne. On attend tous avec im-patience de meilleurs moments à par-tager avec toi. Je ne me suis pas inspirée des com-mentaires écrits sur les différents fo-rums de militaires que je respecte et à qui j’adresse mes remerciements pour

leur activité. Ils nous permettent de pouvoir communiquer, échanger et se soutenir. Bien entendu, comme le re-late si bien un Président d’Associa-tion, la complicité gendarmerie et judi-ciaire est exemplaire dans le petit Dé-partement du Territoire de Belfort. AUJOURD’HUI nous allons continuer de t’accompagner, toi et ta famille tout au long de ce parcours étendu et compliqué. Il sera rempli d’embûches parce que rien n’est simple dans des situations aussi extrêmes. Ta famille et tes amis vont faire front, je le connais ce parcours où chaque jour lorsque tu progresseras, ce sera un challenge pour toi et pour nous tous une fierté. Nous t’aimons très fort et t’adressons nos sentiments les plus profonds de guérison et soutien. Une pensée très particulière aux pa-rents, épouses, enfants, frères et sœurs de défunts et blessés militai-res. Ce n’est pas la charge mais l’excès de charge qui tue l’homme. Signé : Blasée Vous trouverez ce long témoignage sur le site Armée-média : http://www.armee-media.com/2014/06/03/knockin-on-heavens-door-dedicace-a-marc/

Courage Marc, Prompt rétablissement.

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Le moment tant attendu arrive, vous y avez pensé toute l'année, tout planifié, le trajet, le logement, les activi-tés et bien sur le maillot de bain et la crème solaire ! Mais avez-vous pensé à ce que vous laissez pour quelques jours ou semaines ? Votre maison, vos biens et votre intimité ? Non ? Vous avez encore un peu de temps ! Pour faire simple et sans vouloir effrayer qui que ce soit, il faut savoir qu'un cambrioleur est potentiellement toujours capable d'entrer dans une maison qu'il a repérée. Pour empêcher le cambriolage, en premier lieu, il faut faire en sorte que son œil ne soit pas attiré par votre maison, il faut l'illusion que votre maison vit ! Pas de courrier qui déborde, un voisin, un ami, une personne de confiance pourra récupérer le courrier, peut être ouvrir et fermer vos volets. Vous pouvez également installer une prise à minuteur qui fera en sorte d'éclairer une lampe à certaines heures. En second lieu, sachez que plus le cambrioleur met-tra de temps à forcer votre maison, plus les chances seront grande qu'il abandonne avant d'y être parvenu ! Pour ce faire, avant de partir, vérifiez tous vos points de fermeture, serrures, fenêtres, volets, assurez-vous de leur bon fonctionnement et si vous le pouvez, n'hésitez pas à les renforcer, comme par exemple ajouter des barres intérieu-res à vos volets. Vous pouvez vous renseigner auprès de professionnels.

Vous pouvez également, et c'est même conseillé, avi-ser votre brigade de gendarmerie ou com-missariat de police en faisant une demande individuelle d'Opéra-tion Tranquillité Va-cances. Ces services, avisés de votre ab-sence, effectuent ré-gulièrement des pa-trouilles à toute

heure du jour ou de la nuit dans un but dissuasif. Certai-nes polices municipales participent également à ce type d'opérations. Si malgré tout cela vous étiez victime d'une intru-sion, un bon système d'alarme peut encore mettre en fuite les cambrioleurs avant qu'ils n'aient pris le temps de voler

vos biens. Il en existe de toutes sortes : Sonore, intérieure ou extérieure, vidéo surveillance avec ou sans écoute, dif-fuseur de fumigène etc. Un professionnel pourra utilement vous renseigner en fonction de vos attentes. En cas de cambriolage, ne touchez à rien pour ne pas détruire d'éventuelles traces et indices pouvant servir à l'enquête qui suivra et composez immédiatement le 17. Es-sayez de garder votre calme afin d'être le plus clair possi-ble lorsque vous allez expliquer l'objet de votre appel et lorsque vous devrez répondre aux questions de l'opérateur. Une communi-cation claire permet de gagner plusieurs mi-nutes et ce quel que soit le type d'interven-tion sollicitée auprès des services d'urgences (17, 18 ou 15). Le service ayant réalisé les constatations vous invite-ra ensuite à vous présenter dans ses locaux pour y déposer plainte. Durant votre audition, dans la mesure du possible il faudra communiquer les descriptions, marques, modèles, valeurs, numéros de série des biens dérobés. Aussi, nous vous conseillons de lister tout cela à l'avance, pourquoi pas si possible avec des photographies notamment pour les bijoux, objets d'art et de valeurs. Vous trouverez plusieurs renseignements utiles ainsi qu'un formulaire de demande individuelle sur: http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/fre/Sites/Gendarmerie/A-votre-service/Operation-tranquillite-vacances Pour finir, il ne nous reste plus qu'à vous souhaiter les meilleures vacances possibles ! Ah oui, une dernière chose, n'oubliez pas de récla-mer votre autocollant gratuit AG&C, ça ne changera rien à l'éventualité d'une mauvaise surprise, mais vous nous aiderez à continuer de faire connaître notre association sur la route de vos vacances. Envoyez un mail à [email protected] et nous vous indiquerons la marche à suivre pour l'obtenir !

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GENDARMERIE/POLICE (suite 3/3) Réalité des effectifs par rapport à la population.

Contrairement à l’idée qu’on pouvait se faire on découvre qu’un gendarme surveille le double d’habitants qu’un policier et parfois beaucoup plus.

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En 2013, la foulée des étoiles bleues à rencontré un franc succès

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Il ne tient qu’à vous de renouveler ce succès en 2014

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Tornade à la Défense, des chefs d’états-majors des armées menacent de

démissionner.

Le chef d’état-major des armées et ceux de terre, air et mer ainsi qu’une vingtaine d’autres généraux semblent déterminés à déposer casquettes et képis si de nouvelles coupes dans le budget de la défense se confirmaient. Ces hautes personnalités attendent un arbitrage du président de la République qui nous a déjà montré combien il pouvait changer ses orientations en fonc-tion du sens du vent. Dans le cas précis il s’agit d’une tempête. Les généraux ont accepté les premiè-res restrictions budgétaires du livre blanc et de la dernière loi de programmation militaire. Comme ils se sont engagés personnellement auprès de leurs su-bordonnés pour les convaincre d’accepter de nou-velles réductions des budgets ils estiment, à juste titre, que c’est la crédibilité de leur parole et leur légitimité qui vont être mises dans la balance. Pour-tant les coupes déjà réalisées étaient déjà les pires depuis des années. Les grands patrons de l’armement n’ont pas man-qué de souligner les conséquences importantes que peuvent avoir de telles restrictions sur l’emploi. Il est certain que l’ancien ministre du travail aurait condamné fermement ces coupes budgétaires gour-mandes d’emplois que le nouveau ministre des Fi-nances ne va pas manquer de soutenir. Pourtant c’est le même homme. Il semble que le ministre de la Défense soit un peu laissé à l’écart des discussions budgétaires. Il a adressé un courrier au Premier ministre avec copie au ministre des Finances pour dénoncer les consé-quences catastrophiques d’un nouveau coup de ra-bot qui toucherait aussi bien l’engagement opéra-

tionnel des troupes que le moral de nos militaires à la limite de l’exaspération. Pourquoi ne s’est il adressé directement à son ami le chef des armées, le président de la République. En 2008 les récriminations de Surcouf compo-sé de généraux qui critiquaient sous anonymat un livre blanc qui nuisait gravement à l’armée avaient été condamnées. Aujourd’hui des généraux s’oppo-sent ouvertement à une politique qui présente un grave pouvoir de nuisance sur l’état moral de nos militaires et les capacités de notre armée. La gendarmerie participe déjà largement au pro-gramme d’économies budgétaires alors qu’elle est diluée dans les services du ministère de l’Intérieur. Si elle était restée une arme à part entière aux côtés des armées de terre, air et mer, nous pouvons nous poser la question de savoir quelle serait la position de son patron le directeur général de la gendarme-rie ? Mettrait-il également sa démission dans la ba-lance pour soutenir les femmes et les hommes qu’il commande ?

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Une femme gendarme se donne la mort.

Une gendarme de 45 ans a été retrouvée morte par arme à feu le 26 mai 2014 à son domicile de Saint Laurent (08). La compagnie de gendarmerie de Charleville-Mézières a dépêché une équipe d’en-quêteurs sur les lieux. Comme à son habitude la gendarmerie n’a pas communiqué sur cette nouvelle tragédie et c’est le parquet qui a confirmé le statut de la défunte et écarté toute piste criminelle, sans apporter d’autre explication en particulier sur la nature de l’arme utilisée dans la mesure où les personnels affectés en CORG sont très rarement armés. La victime était affectée au Centre des opéra-tions et de renseignement de la gendarmerie (Corg), basé à Charleville-Mézières. Nous adressons nos condo-léances les plus sincères à sa fa-mille et à ses proches. Nous avons une pensée pour ses cama-rades dont les conditions de tra-vail et les responsabilités profes-sionnelles sont particulièrement lourdes

Puissance des syndicats de police. Suite à l’obstruction par les syndicats de po-lice, le projet de création de groupes comprenant policiers et gendarmes en vue de lutter contre la cri-minalité en Corse et aux Antilles-Guyanne tombe aux oubliettes. Ce projet va être remplacé par une « accentuation de la collabo-ration », certainement de la « réunionite » à envisager. Vu le comporte-ment des syndicats policiers à l’égard des gendarmes on se demande quelle col-laboration peut exister. Nous voyons bien qu’elle est la place des gen-darmes au ministère de l’Intérieur certainement pas celle en laquelle veut croire (ou espérer) le directeur de la Gendarmerie. Diverses sources évoquent une prochaine déci-sion de la Cour Européenne des Droits de l’Homme sur le droit des militaires de se syndiquer conformé-ment à l’article 11 de la Convention européenne des droits de l’homme. Nous imaginons sans peine les conséquences de la création de syndicats en gendarmerie. Les syndi-cats policiers s’entendent rarement entre eux mais gageons qu’ils ne manqueraient pas de se liguer contre des syndicats de gendarmerie à laquelle ils s’attaquent déjà fréquemment. Nous conservons nos orientations et souhai-tons la reconnaissance des associations non syndica-les et apolitiques comme la nôtre.

Mort d’un policier du

GIPN à l’exercice. Un policier de 45 ans, père de famille a trouvé la mort lors d’un exercice le 4 juin. Le policier faisait partie du prestigieux Groupe d’Intervention de la Police na-tionale depuis environ 8 ans. C’est au cours d’un exercice de sauvetage en espace aquatique au Bassin la Paix à Saint-Benoît (Réunion) qu’il a perdu cons-cience, ses collègues n’ont pu le réanimer. Il rejoint la longue liste des membres des forces de l’ordre décédés en exercice que ce soit en montagne ou en mer. Nous adressons nos sincères condoléances à sa fa-mille, ses proches et ses collègues.

Page 14: Magazine 57 juillet 2014

Motard de la garde républicaine tué, y avait-il un problème de conception

qui a provoqué l’accident ? Le 10 Avril, Sylvain Thizy, motocycliste de la garde républicaine, âgé de 38 ans, a perdu la vie au guidon de sa moto à Fuans (Doubs). Il escortait le tour de France automobile des voitures de collec-tion.

Aujourd’hui divers témoignages de gardes ré-publicains nous remontent. Ils font état d’un pro-blème de conception des motos BMW 1200 RT qu’ils utilisent. Des pare-cylindres qui ne sont pas d’origine sur les modèles en circulation sont desti-nés à protéger le carénage des machines. Il a été constaté à de nombreuses reprises que lors de négociations de virages, même à faible vi-tesse, ces équipements touchent la route avant le téton du cale-pied qui indique au pilote la limite d’inclinaison de la machine. En touchant la route le pare-cylindre devient un point d’appui qui déleste la moto soit de l’avant soit de l’arrière provoquant la perte de contrôle. Même les motocyclistes de l’équipe d’acroba-tie se sont fait des frayeurs à cause de ce problème au cours de leurs exhibitions. La gendarmerie n’ignore pas ce problème puisqu’il a été demandé aux personnels « d’adapter leur pilotage » car de nombreux exemples ont dé-

montré la dangerosité de cet équipement. Le fabri-quant BMW propose des pare-cylindres qui ne pré-senteraient pas cet inconvénient mais l’atelier n’a pas eu l’autorisation d’en installer un, au moins pour essai. On nous dit que Sylvain Thizy était un très bon pilote, nous n’en doutons pas. Si nous n’avons pas la preuve des causes de sa chute inexpliquée à ce jour, les constatations et peut-être une expertise de-vraient démontrer si c’est son pare-cylindre qui a provoqué l’accident. Si c’est le cas cette enquête ne nous ramènera pas ce motocycliste mais au moins sa mort aura ap-porté un progrès pour la sécurité de ses camardes. Nous n’osons pas penser que c’est par soucis d’économie qu’on occulte un problème qui met en danger la vie des motards de la gendarmerie. Si c’é-tait le cas les preneurs de décisions doivent mettre leur démission dans la balance, on ne peut jouer avec la vie de ses subordonnés. A la suite de notre communiqué la trentaine de BMW 1200 RT a été retirée de la circulation. Nous ne doutons pas que les prochaines qui seront livrées seront équipées d’un pare-cylindres adapté. Si les motards qui ont dénoncé cette anomalie avaient été entendus une vie aurait peut-être été sauvée.

Un jeune gendarme se suicide.

Romain Verbeke, 27 ans, s’est donné la mort le 9 juin avec son arme de service. Gendarme depuis 4 ans à l’escadron 22/6 de Hyères (83) il était en déplacement à la Réunion. La tragé-die s’est produite dans sa chambre d’hôtel commune du Tampon et nous ignorons totalement la motivation de se geste irréparable. Il était papa d’une petite fille de 1 an, major de promotion à son stage de sous-officier, une belle carrière s’offrait à lui. Nos pensées vont vers sa famille endeuillée, ses proches dans le désarroi et ses camarades fortement choqués.

Interview du président de AG&C sur les suicides en Gendarmerie par la jeune radio WRS qui assure le lien entre les mili-

taires, leurs familles et les citoyens http://goo.gl/Tp1wBS Retrouvez WRS: Sur facebook: http://m1p.fr/FLp Sur son site : http://m1p.fr/FLt

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Gendarmes experts en habitat dégradé.

Dans une publication facebook sur la page de nos camarades du Gers nous apprenons que des ré-unions sont organisées pour expliquer aux gendar-mes comment dénoncer des habitats dégradés. Enfin des gens qui ont compris en quoi consiste l’u-tilisations des compétences. Certains gendarmes sont des experts en loge-ments dégradés car il arrive relativement souvent que ce soit eux qui les occupent.

Que vaut la parole de nos gouvernants ?

Nous vous lais-sons juge du crédit que vous pouvez apporter à la parole d’un homme po-litique. Le 2 juin der-nier, le pré-sident Hol-lande assu-rait, une fois de plus, que les engagements de la Loi de programmation militaire (LPM) seraient tenus. Le Premier minis-tre Manuel Valls affirmait qu’il n’était pas « question de faire payer les armées deux fois ». Le 11 juin, alors que l’encre le la LPM est à peine sèche, le projet de Loi des finances rectifica-tive demande un nouvel effort de 350 millions d’eu-ros à nos armées. L’effort le plus important deman-dé aux ministères puisque celui de l’éducation se limite à 189 millions et celui du ministère des finan-ces à 150 millions. Nous connaissons la pugnacité de l’homme de Bercy lorsqu’il s’agit de taper dans la poche des au-tres ministères que le sien. Le ministre de la Défense avait pourtant précisé que les armées ne pouvaient absorber une nouvelle perte de crédits qui se si-tuaient déjà au seuil de l’acceptabilité sociale. La méthode est parfaitement rôdée, elle consiste à faire fuiter une annonce de ponction im-portante dans le budget de la Défense puis d’annon-cer officiellement une somme plus réduite. Cet arti-fice destiné à faire avaler une pilule amère ne fait plus effet chez les militaires qui ont compris qu’ils sont pris pour des demeurés. Quand des « va-t-en-guerre » envoient leur armée sur tout les fronts la moindre des choses et de lui laisser le peu de moyens qui lui restent sans l’é-trangler budgétairement. Les généraux qui avaient mis leurs démissions dans la balance vont-ils tenir parole ? Leur crédibi-lité est en jeu.

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Dans notre précédent magazine nous avions publié une photo tirée du Midi-libre. Nous y voyions 4 voitures de gendarmerie stationnées sur des places réservées aux handicapés. Nous ne doutions pas que nous aurions l’explication de cette « faute de conduite ». L’explication nous est parvenue comme nous le pensions, ces places destinées aux handicapés appar-tiennent au Novotel de Montpellier. Le jour où la photo a été prise le parking était plein et après vérifica-tion par le gérant qu’il n’y avait pas de handicapé dans la clientèle il a invité les gendarmes à utiliser ces places réservées. Nous pourrions reprocher au photographe ou au journal Midi-Libre de ne pas s’être renseignés avant de publier mais comme nous n’avons pas vérifié non plus nous devons battre notre coulpe et nous contenter de répondre à la question qui se posait.

Un motard de la gendarmerie meurt en service

Christophe DALLE gendarme de la brigade motorisée de Moutiers (73) est décé-dé le 12 juin alors qu’il effectuait une opéra-

tion de contrôle routier sur la RN 90 à hau-teur de Feissons-sur-Isère. Victime d’un malaise cardiaque il n’a pu être ranimé. Nous adressons à sa famille, ses proches et ses camarades nos condoléances les plus sincères suite à ce décès imprévisible.

Vous pouvez recevoir gratuitement notre magazine mensuel directement dans votre boîte de réception, pour ce faire adressez nous un courriel avec votre adresse internet à:

[email protected] Ou

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Immolation devant le tribunal de Belfort, suites de l’affaire MOLINIER… La compagne de Marc Molinier nous a informés de l’état de santé de son compagnon. Il est sorti du coma. Si les greffes semblent prendre, son état reste critique surtout sur le plan psychologique. Il va commencer une rééducation. Son fils est totalement déboussolé tant son père lui manque. Sur le plan judiciaire rien ne bouge, le juge n’a toujours pas pris de décision sur les pour-suites. La compagne de Marc a adressé un courrier au directeur de la gendarmerie pour dénon-cer des comportements qu’elle ne comprend pas et ne peut admettre. Elle se pose toujours des questions sur différents éléments du dossier. Elle souhaiterait connaître le nom de l’officier qui s’est permis de dire qu’il existe des faits plus graves qu’un vol de parfum et savoir ce qu’il peut connaître du dossier. Comment se fait-il que des officiers hautement qualifiés de la section de recherches de Besançon aient auditionné l’adjudant Molinier sans lui retirer l’arme qu’il portait à sa cein-ture alors qu’il était gardé à vue pour vol ? Les enquêteurs de l’inspection technique se sont également posé la question. Suite à cette grave erreur Marc Molinier a tenté de mettre fin à ses jours avec son arme ce qui a été transformé en violences volontaires à l’égard des enquê-teurs qui avaient pourtant été alertés sur la nécessité de retirer cette arme à l’adjudant. Drôle de méthode pour échapper à ses responsabilités et finir par obtenir la radiation des cadres.

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Escroquerie à la publicité par la société ACPAS (Agence Centrale de Pu-blication Administrative et Sociale) 73,75 rue de la Plaine PARIS XX e.

Bien que les principaux responsables de la société ACPAS aient été inter-pellés en octobre 2013, il apparaît que des personnages sans scrupule poursui-vent l’escroquerie en usant de menaces et de pressions à l’égard de personnes qui avaient signé un bon de commande (honoré ou non). Ils essaient de se faire régler des prestations qui n’ont jamais été réalisées. Ils utilisent toujours l’adresse de la société ACPAS et le nom de l’association gendarmes et ci-toyens. Il n’y a pas lieu de plier devant ces aigrefins et il faut nous alerter rapide-ment pour que nous puissions vous communiquer les références de la procé-dure en cours et les coordonnées de l’enquêteur chargé du dossier à la Bri-gade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) à PARIS XIIIe. (AG&C 02 54 77 06 81 – [email protected] ).

Pour toi ma fille.

Je me nomme François Triquet, j'ai 31 ans. Papa de ma petite mer-veille Lylia âgée de 3 ans et demi, je vais mourir d'un cancer. Ayant soif de "justice" je m'engage en gendarmerie en 2001..."protéger et servir" plus qu'une conviction : un acte de foi. En 2007, les médecins me découvrent un cancer très avancé. Après de multiples et douloureuses opérations et chimio-thérapies, tous les espoirs sont permis.... En 2008, je rencontre l'amour. Lylia nait grande prématurée à Angers le 02 octobre 2010, mais je suis en pleine rechute...s'en suivent 4 ans d'alter-nance entre lourds traitements et reprise de ma mission de gendarme. J e bénéficie début 2014 du plus gros traitement existant, une chimiothérapie

d'intensification avec auto-greffe de moelle osseuse....sans succès. Le 21 mai, mon oncologue m'annonce la sentence...fin des traitements curatifs je rentre en soins pal-liatifs...Il me reste entre 6 mois et 1 ans à vivre. Je souhaite partir l'esprit en paix....en ayant fais tout ce qui est en mon pouvoir afin d'offrir à ma fille les meilleurs conditions de vie possible. Malheureusement, étant donné mon état de santé depuis 2007, aucune banque n'a pu me laisser faire un emprunt et aucune assurance ne m'accorde la "chance" de modifier mon assurance décès… Je fais donc humblement appel à vous et à votre générosité pour m'aider à garantir un bel avenir pour ma tendre poupée.... Merci a vous, de tout cœur. François Triquet. " (pour ceux qui désirent participer sans passer par ce site, envoyez moi un message afin que je vous communique mon adresse postale).

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Depuis l'activation de notre page Facebook, vous êtes de plus en plus nombreux à ap-porter votre contribution pour l'animer et donner vos avis. De la même façon vous être tout aussi nombreux à fréquenter notre site et à lire notre magazine mensuel. Il est indéniable que cet engouement pour AG&C donne un poids certain à notre asso-ciation. Il est tout aussi indéniable que pour lui donner plus de force encore il lui faut des adhérents en plus des sympathisants. Actuellement un grand nombre de nos membres servent dans les rangs de la gendar-merie. Avec les civils, les militaires et les retraités de l'arme ils composent un bloc toujours plus imposant et représentatif de la population qui recherche la sécurité et soutien les for-ces qui en sont chargées.

L’adhésion est ouverte à tous et comme pour les nombreux témoignages que vous nous remontez l’anonymat est garanti.

Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse sui-vante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html

Adhésion par chèque : Nous retourner le formulaire à télécharger: http://w1p.fr/152037 à AG&C, 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. [email protected] Votre cotisation dont le montant est toujours aussi restreint, 15 €, nous permet de fonctionner et vient s’ajouter à notre volet social, pour venir en aide aux gendarmes et leurs familles touchés par les drames de la vie. Vous êtes d’active, elle vous permet de vous exprimer sur tous les problèmes que vous rencontrez et les dénoncer. C'est aussi une belle marque de soutien au travail des bénévoles de l'association.

Pour toutes questions vous pouvez nous contacter sur :

[email protected]

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DEVENEZ SPONSOR DE AG&C AIDEZ-NOUS

Comme toutes les associations AG&C a besoin d’argent pour fonctionner et, dans la mesure de ses possibilités, venir en aide aux gendarmes ou familles

touchés par les accidents ou la maladie. Nos cotisations réduites ne nous le permettent pas.

Après une expérience malheureuse avec une régie publicitaire, il nous semble plus

sérieux de faire un appel direct à des sponsors.

Les entreprises ou sociétés qui souhaitent nous venir en aide peuvent s’adresser directement au président ou sur notre site pour la mise en place d’un partenariat avec publication de leur marque dans notre magazine.

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/contact.html

[email protected] 02 54 77 06 81

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Nous trouvons la réaction de ces syndicalistes particulièrement intéressante dans un département où les constatations sur les

enquêtes judiciaires menées par la police sont à la charge des gendarmes.

Commander des gendarmes: OUI. Etre commandés par des gendarmes : NON.

Dernière minute: Alors que nous nous apprêtons à mettre notre

magazine en ligne, nous apprenons que la mutation d’un lieutenant-colonel à la tête du SDRT est annulée. Grâce à une

poignée (pincée) de syndicalistes les policiers resteront entre eux. Les gendarmes sont plus malléables,

ils n’ont pas droit au chapitre.

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Dans notre magazine N° 21 de juillet 2011 http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_juillet_2011 Pages 14 et 15 , nous vous faisions part de quelques réflexions sur les progrès technologiques qui permettaient de prendre en faute toujours plus d’auto-mobilistes grâce à des inventions de plus en plus sophistiquées. Rares sont ceux qui échap-pent à la verbalisation.

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Trois ans après, rien n’a beaucoup changé, on nous signale de nouvelles techniques avec des hélicoptère suréquipés, des radars mobiles em-barqués qui verbalisent à tout va établissant des records. Heureusement que la technologie permet aussi d’avoir des véhicules de plus en plus sécuri-sés, certainement le moyen le plus efficace pour faire baisser encore le nombre d’accidents. On ne saurait en dire autant de l’état du réseau routier qui manque cruellement de crédits pour être remis à des normes acceptables.

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15 mai, Chaussin (39) un homme de 72 ans frappe son ex compagne de plusieurs coups de couteau suite à un différend sur la garde de leur chien. Rentré à son domicile il tente de se suicider et blesse légèrement un gendarme lors de son interpellation. 16 mai, Aixe-sur-Vienne (87) un engin de chantier a été utilisé pour démolir le portail d’entrée de la gen-darmerie vers 2 heures du matin. On ignore les causes de ce geste et on ne déplore aucun blessé. 16 mai, de l’Essonne à la Marne, une vaste poursuite à travers trois départements à permis au gendarme de mettre hors d’état de nuire quatre individus spécialistes des vols de métaux. Malgré des pointes à 250 km/h les véhicules n’ont pas été perdus de vue grâce aux caméras d’un hélicoptère. C’est un barrage avec herses qui a permis d’arrêter les fuyards. C’est à la suite d’une longue enquête que ces individus ont été interpellés, d’autres arrestations devraient suivre. 18 mai, Bellevue Marigot (Saint-Martin 971), lors d'une opération de lutte contre la délinquance un véhi-cule force le passage et percute violemment un gendarme de l'escadron e gendarmerie mobile de Château-roux. Le militaire souffre d'une fracture du fémur. Le chauffard est identifié et activement recherché. 19 mai, Rouen (76) un policier qui poursuivait un individu a préféré sauter dans un vide de 4 m en voyant que l’individu avait en main quelque chose qui pouvait être une arme. Il s’est blessé à une jambe. Trois autres individus ont été interpellés et il est apparu que l’un d’eux avait utilisé un pistolet à plombs. 21 mai, Outreau (62) armé d’un sabre et d’un poignard un individu âgé de 21 ans, retranché à son domicile a blessé trois poli-ciers avant d’être neutralisé. 23 mai, Gennevilliers (92) vers 23 heures le commissariat a essuyé un tir de mortier. Il semble que c’est une réaction à la suite de l’interpellation d’un mineur de 15 ans qui avait mis le feu à des engins de chan-tier. 23 mai, Blois (41) Un homme de nationalité russe a poursuivi en voiture puis menacé de mort un policier de Blois qui rentrait chez lui. Formellement identifié l’agresseur a été interpellé, il a écopé de 18 mois de prison dont 12 fermes. 24 mai, Avenay-Val-d’Or (51) un homme de 31 ans en cours de séparation s’était retranché à son domi-cile. Il a tiré une vingtaine de coups de feu en direction des gendarmes et a blessé gravement son enfant de 3 ans à la poitrine. Il a été neutralisé par le GIGN. 24 mai, Chasseneuil-du-Poitou (86). Des faits assez flous se sont produits, une voiture en percute une au-tre. L’un des occupants met le feu à un des véhicules. Avec son complice il tente de dérober l’automobile d’une personne qui s’était arrêtée pour porter secours, deux enfants se trouvent à bord et l’un d’eux ar-rive à arracher les clés. Un policier en civil qui intervient reçoit un jet de gaz lacrymogène. Un des indivi-dus a été interpellé par les gendarmes 26 mai, Hayange (57) un automobiliste de 20 ans en colère a frappé deux policiers à la suite d’un simple contrôle de routine. Jugé en flagrant délit il a été condamné à 10 mois de prison ferme. 26 mai, Marly (59) deux mineurs tirent à la carabine à plombs sur des bus puis des policiers. On ne dé-plore aucun blessé. 27 mai, à Nouméa (Nouvelle Calédonie) un gendarme a été blessé par balle au niveau de l’omoplate. Le weekend précédent un autre gendarme avait été atteint au cou par une balle. Ce sont des tensions avec un groupe minier qui ont provoqué ce conflit de la part de la population locale. 29 mai, Gap (05) en poursuivant un pilote de motocross qui s’était soustrait à un contrôle, un motard de la gendarmerie a fait une chute alors que je fuyard est tombé également. Les deux ont été blessés, le militaire plus sérieusement atteint. 30 mai, Niort (79) un mineur de 15 ans qui se roulait une cigarette au canabis s’est rebellé face au policier portant un coup de tête à l’un d’eux, en mordant un autre. Après un passage au Parquet il sera remis à sa maman 31 mai, Saint-Gély-du-Fesc (34) un conducteur de 21 ans alcoolisé qui conduisait dangereusement a fini par s’immobiliser sur intervention des gendarmes. Alors que l’un d’eux avait la tête et les épaules enga-gées dans l’habitacle le chauffard a redémarré trainant le gendarme sur quelques mètres lui occasionnant des blessures légères. 31 mai, Reims (51) un individu de 26 ans, alcoolisé tire sur la caméra d’une discothèque, il prend la fuite mais plusieurs équipages de police interviennent, le fuyard percute deux véhicules de police mais finira par être interpellé non sans s’être rebellé, trois policiers seront légèrement blessés au cours du rodéo.

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1 er juin, Chamonix (74) un mdl Chef de la brigade de recherches, hors service et en civil, surprenant un individu dérobant un teeshirt, l’invite à le payer tout en lui déclinant sa profession. En réponse il est at-teint de trois coups de couteau l’un au visage qu’il réussi à parer se blessant profondément à une main et les deux autres au niveau de l’omoplate à quelques centimètres du poumon. L’auteur est déjà connu des services de polic. 2 juin, Antibes (06) un homme de 35 ans en état d’ivresse n’a pas apprécié d’être expulsé d’un magasin, il a mordu les chaussures d’un policier avant de cracher au visage d’un autre fonctionnaire. 3 juin, Bobigny (93) des policiers repérant un incendie sont intervenus pour extraire de l’appartement deux enfants de deux et trois ans. 5 juin, Auxerre (89) une poursuite a été engagée par les policiers pour intercepter un véhicule volé. L’un des trois occupants qui avaient abandonné le véhicule a tenté d’étrangler un policier qui a eu la présence d’esprit de tirer en l’air pour appeler ses collègues à son secours. L’individu âgé d’une vingtaine d’années a été mis en examen pour tentative de meurtre et écroué. 6 juin, Bagnolet (93) des policiers ont voulu contrôler un automobiliste leur paraissant suspect. Ce dernier a mis les gaz percutant un camion et une voiture. Un policier a brisé la vitre arrière et s’est accroché au coffre. Le conducteur à poursuivi sa fuite multipliant les embardées. Le fonctionnaire a tiré crevant un pneu. Le chauffard court toujours et le policier s’en tire miraculeusement avec de légères blessures. 6 juin, Tain-l’Hermitage (26) vers 23 heures un individu insulte les gendarmes occupé à inspecter une zone interdite au stationnement. Même comportement quand les forces de l’ordre accompagnent un véhi-cule de fourrière. L’excité envoie divers projectiles dont des boules de pétanques et des pierres, un véhi-cule est endommagé. L’homme a été interpellé à 6 heures du matin le lendemain. 8 juin, Saint Pierre-des-Corps (37) alors qu’il poursuivait une moto volée, un policier s’est retrouvé isolé et encerclé par de nombreuses personnes menaçantes. Il a dû faire usage de son arme en tirant en l’air pour maintenir ses agresseurs à distance. Un individu a été interpellé et remis en liberté. Cette affaire pourrait avoir un lien avec des incendies de véhicules la nuit suivante. 11 juin, Angoulême (16) interpellé pour un rodéo en scooter, un jeune de 20 ans connu des foces de l’or-dre, s’es jeté sur un policier pour l’étrangler. Plusieurs fonctionnaires ont du intervenir pour maîtriser l’excité. 12 juin, Bron (69) un automobiliste voulant échapper à un contrôle a accroché un policier le blessant légè-rement. 13 juin, Huelgoat (29) et Uzel (22) les brigades de gendarmerie ont élé la cible de cocktails Molotov qui n’ont pas occasionné de dégâts. Gestes revendiqués par une « armée Révolutionnaire Bretonne » (ALB) 14 juin, Paris XXe des CRS qui gardaient une synagogue ont été menacés par 5 individus armés d’un fusil d’assaut et d’une arme de poing qui les ont mis en joue avant de prendre la fuite en scooters. 15 juin, Annecy (74) les policiers qui avaient appréhendé un jeune de 18 ans conduisant sans permis fai-sant partie des gens du voyage ont été poursuivis jusque dans la cour du commissariat. Un policier a reçu un coup de poing au visage, trois individus ont été interpellés.

Cette énumération n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’agressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse. Merci à notre partenaire police réalités qui fait

un travail remarquable pour recenser toutes ces agressions ou accidents. http://policeetrealites.wordpress.com/

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53 – Des bords de la Loire aux bords du Loir, un peu de tourisme.

S’il est une chose importante pour tous mais aussi pour les gendarmes et leurs familles c’est bien le cadre de vie. Au-delà du fleurissement et de la propreté déjà évoqués et en plus des promenades le long du Loir, Vendôme possède un patrimoine architectu-ral remarquable. On peut visiter des vestiges de l’ancienne caserne de cavalerie ou se trouve la gendarmerie avec des écuries très bien préser-vées et un manège datant de la fin du XIXe siècle. A proximité une superbe abbatiale dresse son clo-cher imposant, son architecture est exceptionnelle et les œuvres qui décorent son intérieur méritent le détour. En ville ont peut encore découvrir nom-bre de joyaux architecturaux, la mairie qui oc-cupe un ancien collège qui a été fréquenté par Ronsard, l’hôtel du Saillant qui abrite le syndicat d’initiative mais dont l’architecture mérite qu’on s’y arrête. On trouve aussi la chapelle Saint-Jacques qui sert de musée, les restes d’anciennes fortifications dont la porte d’eau sous laquelle passe un bras du Loir. On découvre la tour Saint Martin, clocher d’une ancienne église, la porte Saint Georges reconstruite après son bombarde-ment durant la guerre et bien d’autres bâtiments très anciens dont l’architecture ne manque pas d’attirer l’œil comme l’église de la Madeleine. Toutes ces réalisations sont dominées par les vestiges du château féodal qui a conservé d’im-pressionnants remparts mais aussi quelques tours. Lorsqu’on est gendarme à Vendôme il est très facile d’occuper ses visiteurs, toutes les beau-tés énumérées ci-dessus sont à la porte de la ca-serne et il est possible de parcourir la ville pour profiter d’un cadre magnifique. En cas de fatigue on peut même se faire promener en barque sur le Loir. La caserne est située quartier Rochambeau du nom de ce maréchal qui s’est illustré lors de la guerre d’indépendance des Etats-Unis. Il est né à quelques kilomètres de Vendôme dans le château familial de Thoré-La-Rochette et, malgré une vie mouvementée, il y est mort dans son lit en 1807 à l’âge de 82 ans. La compagnie de Vendôme couvre tout un

arrondissement auquel il faut ajouter deux can-tons dépendants de l’arrondissement de Blois. Cette circonscription compte bien d’autres curiosités architecturales ou historiques. On ne compte pas les châteaux ou maisons bourgeoises. Citons les très beaux vestiges du château de La-vardin démantelé à l’époque d’Henri IV comme beaucoup d’édifices de la région dont il ne reste que quelques ruines. Lavardin est aussi classé dans les plus beaux villages de France et possède une église romane du XIe siècle décorée de super-bes fresques. A proximité, à Montoire-sur-le-Loir, la gare a été utilisée pour la rencontre historique entre le maréchal Pétain et Hitler. D’autres bâti-ments donnent de l’attrait à cette petite ville aux environs de laquelle ont peut découvrir bien des curiosités comme le village de Troo avec ses tro-glodytes ou la maison natale de Ronsard à Cou-ture-sur-Loire. Dans toutes les régions françaises il existe de bonnes tables, le vendômois n’y fait pas défaut et on ne peut écarter les producteurs viticoles qui offrent de très bons vins de cépages différents dont un Pineau d’Aunis très apprécié. Lorsqu’on évoque les vins il faut s’écarter du vendômois vers l’ensemble du Loir-et-Cher qui est un département qui produit de très bons crus également.

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Puisque nous débordons de la circonscrip-tion de la compagnie de Vendôme nous pouvons nous rapprocher de la Loire qui traverse aussi le département pour visiter une multitude de châ-teaux réputés. On retrouve la trace de François premier mais d’autres monarques qui ont laissé leurs noms dans l’histoire de France. Blois, Cham-bord, Chaumont-sur-Loire, Cheverny, autant d’édifices qui méritent la visite. Lorsqu’on a des enfants qui se lassent vite de l’architecture il est encore possible de les emmener au parc anima-lier de Beauval un des plus beaux de France. Padchance aurait aimé retourner en Indre-et-Loire mais il faut bien reconnaître que le loir-et-Cher présente quelques ressemblances plutôt marquées avec son voisin. Après cet intermède touristique il est bon de quitter les tongs et le bermuda pour repren-dre l’uniforme. Dès son arrivée à Vendôme Padchance éprouve un certain bonheur dans sa nouvelle ac-tivité qui, bien que très prenante, présente des missions variées et intéressantes. Un bémol ce-pendant, c’est qu’il se trouve confronté avec tou-tes les situations tragiques. Il se rend sur les accidents de la circulation avec des victimes décédées ou dont le pronostic vital est engagé ou encore lorsque la circulation est coupée, il doit intervenir pour épauler les per-sonnels mais aussi pour les soulager de quelques charges comme les compte-rendus aux magis-trats ou au commandant de groupement. Il s’agit aussi de vérifier que toutes les me-sures sont prises pour assurer la sécurité des per-sonnels ce qui vaut quelques « coups de gueule » quand les gendarmes ne portent pas les équipe-ments réfléchissants ou lorsque la signalisation n’a pas été mise en place. Il est parfois nécessaire de faire appel à des renforts et la présence du commandant de com-pagnie ou de son adjoint et très efficace pour ob-tenir rapidement des moyens en personnels ou des services de l’Etat. Ces remarques valent aussi lorsque des af-faires très graves se sont produites, agressions, homicides, prises d’otages, sans oublier les rixes et tous les événements sortant de l’ordinaire comme des incendies, inondations, éboulements etc. En réalité existe-t-il des événements ordi-

naires, probablement pas et lorsqu’un gendarme ou un gradé appelle c’est parfois pour ouvrir le parapluie, parfois pour un simple compte-rendu mais le plus souvent pour avoir un appui ou un conseil. La présence du commandant de compagnie ou de l’adjoint se révèle souvent nécessaire. Un soir, comme souvent, les gendarmes sont alertés tardivement pour la disparition d’une personne âgée dans une zone boisée et dangereuse avec des trous d’eau. Une battue est organisée sans résul-tat. Au milieu de la nuit Padchance préalerte l’hélicoptère et fait cesser les recherches qui doi-vent reprendre tôt le lendemain matin. A 8 heu-res, la battue est relancée. Alors que l’hélicoptère est annoncé, un témoin nous alerte pour nous dire que le grand-père âgé de plus de 80 ans est sur le chemin du retour. Malgré une gelée à - 4°, un examen médical nous révèle que la personne, qui s’était couchée dans des orties, est en bonne forme. Padchance devant l’air ébahi de gendarmes adjoints volontaire emmitouflés dans leurs par-kas annonce une opération survie qui consistera à passer toute la nuit suivante dans le bois. Inutile de dire que les regards passent de l’étonnement à l’effarement avant que nos jeunes recrues déjà frigorifiés ne comprennent qu’il s’a-git d’une plaisanterie. Comme dit l’un d’eux « avec le major on ne sait jamais… »

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