AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

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MAGAZINE JUILLET 2012 DE l'ASSOCIATION GENDARMES & CITOYENS

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Numéro 33 - Juillet 2012

La Machine à Café, page 4 Hommage à Audrey BERTAUT et Alicia CHAM-PLON, page 8 L’horreur, la douleur et la rage, par Gendstas, page 12 AG&C écrit au ministre de l’Intérieur, par AG&C, page 18 Les gendarmes réintègrent le service de sécurité du P.R., page 20 Pourquoi adhérer à AG&C, par Marc Vayssié, page 24 Les désertés, page 27 Quand le vocabulaire politique dépasse l’enten-dement, par Christian Brana, page 28 « OUVEA 97 ne répond plus », page 30 Le courrier des lecteurs, page 32 Suicides en gendarmerie, page 34 Les risques du métier, page 36 Le gendarme Padchance, page 38 Nos publications, page 40 - Adhésions, page 41 ————————————————————-

Petit message à un ami espagnol Mensaje corto a un amigo español

————————————————————- Saludos a nuestro amigo Antonio de la GC, :

con toda nuestra amistad.

SIEGE SOCIAL Plantades

63690—AVEZE

Président Christian CONTINI

7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR

[email protected]

Secrétaire Marc VAYSSIE

Plantades 63690 AVEZE

[email protected]

Trésorier Christian BRANA Route de Simorre 32450 SARAMON

[email protected]

Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://sites.google.com/site/assogendarmesetcitoyens

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'information et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction : Relecture Marc VAYSSIE, Maquette ACDC

Articles : Christian CONTINI - Christian BRANA -

AG&C - Marc VAYSSIE - GENDSTAS - LIMA 5

Conception graphique – Photomontages – Mise en page : ACDC

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos libres de droits – Collection Christian CONTINI - Collection ACDC

(© DARWINEX) - © WIKIPEDIA - © FRANCE-SOIR (A. Gardere)

Couverture : Montage ACDC - photo libre de droits

Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est autorisée à la seule condition de nous en aviser.

Contact : [email protected]

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Héritage

N ous commençons à entendre, ici et là, des réflexions évoquant les dif-ficultés, voir les impossibilités de sauver l’économie de notre pays en

raison de « l’héritage » laissé par le précédent prési-dent de la République et son gouvernement. Cette fa-çon de pleurer avant d’être battu ou d’anticiper les dif-ficultés ne date pas d’aujourd’hui : elle a déjà été utili-sée à de nombreuses reprises par des élus de toutes tendances. Il est une vérité évidente, l’héritage est connu. Certains se sont joyeusement écharpé pour le prendre en compte et jusqu’à nouvel ordre quand un héritage est constitué de dettes rien n’oblige les héri-tiers à le convoiter et encore moins à l’accepter.

N otre association pense à un autre héritage, celui que nous tenons de nos ancêtres qui ont fait de la

Gendarmerie une Arme hors du commun. Elle est re-connue dans le monde entier pour ses capacités, son ef-ficacité et ses nombreuses qualités. Lors du dernier quinquennat elle a vu ses effectifs et ses moyens se réduire comme peau de chagrin sans pouvoir se plaindre faute d’un réel droit à la parole. Tant bien que mal elle arrive à survivre même si son état est de plus en plus alarmant.

C et héritage, les gendarmes n’en sont nullement responsables car, quels qu’aient été les présidents, quels qu’aient été les gouvernements, ils

ont toujours pris en compte ce dont ils disposaient pour assurer au mieux leurs missions, leur travail. Ils ne peuvent se plaindre car ils n’ont pas la possibilité de s’exprimer comme d’autres administrations y compris celles qui agissent dans leur ministère de tutelle pour assurer la sécurité des ci-toyens.

L es gendarmes sont inquiets, surtout lorsque la responsable d’un grand parti affirme sur une antenne très écoutée que des accords sont passés

avec « l’armée » pour rendre des emplois au bénéfice d’autres ministères. Qui peuvent être ces représentants de l’armée, la grande muette ?

S i notre association attend des réponses aux courriers qu’elle a adressés à nos gouvernants, les gendarmes en général attendent des gestes

forts, plus que des promesses, pour que les structures humaines et maté-rielles de la gendarmerie cessent de se dégrader et qu'on ne revive pas de drame comme celui qui s'est produit le 17 juin à Collobrières (83).

Par Christian CONTINI

Président de l’A.G.&C.

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Marseille, la poisse pour la police. Après

un premier cambriolage du secrétariat géné-ral pour l'administration de la police (SGAP), où des véhi-cules avaient été subtilisés à plusieurs reprises au mois

d'avril, ce sont les locaux d’une compagnie de CRS qui

ont reçu la visite d’aigrefins. Les v o - leurs seraient repartis avec gilets pare-balles, képis, anciennes tenues de méca-niciens mais pas d'armes. On pourrait propo-ser la surveillance des casernes par des gen-darmes mobiles, malheureusement les effec-tifs manquent. Concernant la sécurité on peut aussi penser que les policiers sont comme les cordonniers qui sont les plus mal chaussés. Les enquêteurs pensent à des malandrins du secteur. La prochaine visite de M. Valls minis-tre de tutelle des policiers, le 21 mai, n’est pas provoquée par ces petits problèmes ce qui ne l’empêchera certainement pas de faire le point sur la sécurité dans la citée pho-céenne.

Un détenu s’évade en marge d’une vi-site de Christiane Taubira. Le 18 mai, alors

qu’un tour-noi de bas-ket s’était d é r o u l é sans encom-bre, à Bercy, sous les yeux de la nouvelle mi-nistre de la Justice, un détenu en a profité pour « se faire la belle ». C’est au moment de quitter la salle que les gardiens se sont aper-çus qu’il ne leur restait que douze joueurs sur treize. Est-ce que les services chargés de la sécurité était trop accaparés par celle de la ministre ? Est-ce que l’évadé , superstitieux, était gêné par le nombre de détenus : treize ? En tous cas le Géorgien de 22 ans , condamné pour vols et recels, a pris la poudre d’escam-pette.

Un gendarme décède des suites de ses blessures. C’est au cours d’un exercice en

montagne, à Isola 2000, le 20 janvier 2011 que le major Lau-rent Sauzeau-Vertin de l’escadron de gendarmerie mobile de GAP (05) a été

gravement blessé. Nous venons d’apprendre qu’il était décédé le 14 mai des suites de ses blessures à l’hôpital militaire Ste Anne de Toulon, il était père de trois enfants. Un hom-mage lui a été rendu le 21 mai à la caserne Capitaine Delort, à Hyères. Sincères condo-léances à sa famille, ses proches et ses collè-gues.

Patrons de la drogue remis en liberté. La

sûreté territoriale de Bobigny pensait avoir fait une belle affaire en e x p é -diant les membres de la famille Houmani derrière les barreaux. Jugés en comparution immédiate après plusieurs mois d’enquête préliminaire, les « patrons de la drogue » de La Courneuve avaient écopé de peines allant jusqu’à sept ans et demi de prison. C’était sans compter sur le légalisme des avocats qui avaient trou-vé quelques failles dans la procédure et inter-jeté appel. Le 22 mai, c’est la Cour d’Appel de Paris qui s’est montrée tout aussi légaliste en relaxant ces braves commerçants. On peut se consoler en pensant qu’un des cousins des frères Houmani (qui avait écopé de 3 ans de prison dont un avec sursis) ressort avec une peine de quatre mois avec sursis et 300 € d’a-mende pour emploi de sans-papiers dans sa sandwicherie. Il reste qu’un des frères doit repasser en appel suite à sa condamnation à six mois pour évasion en 2011. Les deux frè-res sont toujours mis en examen pour tenta-tive d’évasion en 2009, tentative au cours de laquelle un fourgon de police avait été visé par un tireur armé d’une Kalachnikov. En at-tendant tout ce beau monde est en liberté.

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Les détenus se font « la belle ». Le 28

mai, à Roanne (42), c’est un détenu de 32 ans, multi réc id iv is te incar-céré pour, vol, s t u p é f i a n t s séquestration et violences qui s’est évadé. Il a réussi à se glisser parmi les visiteurs qui quittaient le parloir. Le lende-main, c’est à Sarreguemines (57) qu’un déte-nu de 42 ans s’est fait la « belle » avec l’aide de deux complices. Au retour d’une consulta-tion médicale à l’hôpital, les deux complices n’ont pas hésité à ouvrir le feu, en centre ville, à l’aide d’un fusil à pompe sur le pare-brise du véhicule de la pénitentiaire. Heureu-sement on ne déplore pas de blessé. Pas question pour nous de rendre responsables de ces évasions les membres de l’administra-tion. Il est certain qu’en tenant compte de la surpopulation carcérale il n’est pas possible d’éviter ce genre d’incident. Des évasions qui viennent s’ajouter à celles des détenus qui ne réintègrent pas leur cellule après une permis-sion de sortie.

Association police victimes la sanction.

La commission de discipline s’est tenue le 30 mai à Paris. Les deux policiers

fondateurs de l’association (Loi 1901) ont écopé de 6 mois de suspension dont 3

avec sursis pour l’un et 4 mois dont 3 avec sursis pour l’autre. Le

motif invoqué est un manquement au devoir de réserve. Il appartient maintenant au minis-tre de l’Intérieur de se prononcer sur la sanc-tion

Marseille le Préfet Gardère compte sur la Gendarmerie. Dans un article du 30 mai,

le journal libération nous révèle le contenu d’une note adressée par le Préfet Alain Gar-dère au ministre de l’Intérieur (à la demande de ce dernier). On y apprend que pour mettre fin aux règlements de compte dans la citée

phocéenne le Préfet à quelques idées : Centralisa-tion des affaires au tribunal de Marseille qui se verrait adjoindre deux OPJ (1 poli-cier et 1gendarme) pour faire des recoupe-ments entre les différentes affaires. Il suggère également la mise en place d’une antenne marseillaise du Groupe d’Intervention Régio-nal (GIR). C’est un bel exemple de mutualisa-tion des moyens puisque ce sont encore les gendarmes qui vont venir en renfort de la po-lice pour éradiquer les problèmes de grand banditisme que rencontre la ville de Mar-seille. Petit rappel : Dans les bouches du Rhône comme partout en France, les effectifs de Gendarmerie sont rendus « à l’os ». http://www.l ibemarsei l le. fr/henry/2012/05/marseille-veut-r%C3%A9gler-leur-compte-homicides.html

Ministre et responsable de parti politi-que, double casquette. Cinq juin, Cécile

Duflot, ministre en exercice s’est déclarée fa-vorable à la dépénalisation du canabis. C’est lors d’une interview sur BFM-TV, invitée pour s ’ e x - primer sur la politique du

logement qu’elle a en charge, qu’elle a fait cette déclara-

tion. Manifes-tement cons-

ciente qu’elle allait à contre-

courant de la position du prési-dent de la République et du gouvernement elle a déclaré s’exprimer en tant que secré-taire générale du parti EELV (Europe Ecologie Les Verts). Outre le fait que la solidarité gou-vernementale est mise à mal on peut se de-mander s’il n’y a pas incompatibilité à porter la casquette de responsable d’un parti politi-que en même temps que celle de ministre de

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l’Etat. Elle avait pourtant évoqué à plusieurs reprises sa démission de secrétaire générale de EELV sans jamais sembler se décider. Au delà de ces péripéties politico-politiques une question se pose : Le tabac est légal, est-ce que ça empêche le trafic : NON !

Mission de réflexion sur une protection fonctionnelle des forces de l’ordre. Cinq

juin, le ministre de l’Intérieur a mis en place une mission chargée de réfléchir à la protec-tion fonctionnelle des policiers et gendarmes. Ce sont sept membres, i n -dépendants de la police et de la gen-darmerie, qui de-vront rendre leur copie d’ici fin juil-let. On y trouve, entre autres, ma-gistrat, avocat et universitaire sous la présidence d’un conseiller d’Etat. Deux mois pour propo-ser des solutions qui doivent permettre aux policiers et gendarmes de bénéficier d’une meilleure protection juridique. Un délai très court quand on connaît la multitude de situa-tions que peuvent rencontrer les forces de l’ordre au cours de l’exécution de leurs mis-sions. Peut-être qu'avant de désigner une mission sur la protection juridique, il faudrait en créer sur l'éducation civique, sur l'exécu-tion réelle des peines et sur l'absence de moyens qui rend les forces de l'ordre vulnéra-bles.

Désormais 87 tués en Afghanistan.

9 Juin, l’Elysée a confirmé la mort de quatre militaires français du 40ème Régiment d'Artillerie de Suippes

(Marne) et du 1er Groupement Interarmées des Actions Civi-lo-militaires de Lyon. Un lâ-che attentat s’est produit

dans le district de Nijrad, province de Kapisa. Ce serait un kamikaze déguisé en

femme portant burqua qui s'est fait exploser dans un village, au milieu d'une patrouille à pied, tuant des français, quatre policiers lo-caux et blessant trois civils. Le jour même le président de la République a déclaré être re-connaissant, comme toute la nation, envers les militaires décédés. Il a annoncé qu’un hommage national leur serait rendu et a pré-cisé qu’il envoyait son ministre de la Défense en Afghanistan. Il a confirmé le retrait pro-gressif des troupes à partir du mois de juillet. C’est toujours avec une grande tristesse que nous apprenons un drame de cette impor-tance. Nos pensées vont aux familles, aux proches et aux camarades de ces victimes du devoir. Nous souhaitons un prompt et com-plet rétablissement aux cinq blessés, évacués sur l'hôpital militaire de Kaboul, dont trois sont très gravement touchés.

Police, nouveau suicide. C’est au cours de

la nuit du 10 au 11 juin qu’une adjointe de sécurité s’est donnée la mort, avec son arme de service, au commissariat de l’Ariane à Nice (06). Cette jeune femme était âgée de 26 ans et nous partageons la vague d’émo- tion qui touche les policiers de cette ville. Une en-quête est ouverte.

Un policier municipal s'est donné la mort. Les faits ses sont dé-

roulés à Irigny (69). Nous ne l’avons appris que le 13 juin. Le drame s'est produit sur

son lieu de travail. L’agent était âgé de 55 ans et aucun élément n’a filtré sur les rai-

sons de son acte. Il s’est donné la mort avec son arme de service. Devant ce fléau, gendar-mes, policiers nationaux et municipaux éprouvent la même douleur, la même tris-tesse. Nous sommes tous unis face à ces dra-mes et partageons la douleur des familles et des proches.

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14 juin 2012. Hommage aux quatre tués d’Afghanistan. Le major Thierry Serrat, 46

ans, l’adjudant Stéphane Prudhom, 32 ans, le maréchal des logis chef Pierre-Olivier Lumi-neau, 26 ans et le brigadier chef Thierry Ser-rat, 24 ans, ont reçu l’hommage de la Nation le. C’est le président de la République qui a prononcé l’éloge funèbre en présence des fa-milles et des autorités de l’Etat civiles et mili-taires. La veille, un hommage citoyen, poi-gnant, avait été rendu au passage du cortège funèbre sur le pont Alexandre III et aux abords de l’hôtel des Invalides par une assis-

tance de plus en plus nombreuse. Avec quatre-vingt-sept tués et sept-cents blessés ce conflit s’avère de plus en plus coûteux sur le plan humain. Si l’hommage à nos quatre derniers tués est important il ne faut pas oublier tous ceux qui ont donné leur vie en opérations extérieures. Tous méritent un hommage permanent et il serait bon qu’un monument national à leur mémoire soit enfin érigé. Il ne faudrait pas que ce projet, que nous avons initié et soute-nu et que le précédent ministre de la Défense avait mis sur les rails, soit abandonné.

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A licia CHAMPLON 29 ans, était adjudant et sa col-

lègue Audrey BERTAUT, 35 ans, était maréchal des logis chef; cette dernière avait deux filles de 5 et 13 ans.

A ppelées sur un différend en première partie de la

nuit elles ont été lâchement assassinées par un individu que l'on ne peut plus qualifier d'être humain mais seule-ment de bête féroce. Il est inutile de revenir sur la façon atroce avec laquelle les deux jeunes femmes ont été exécu-tées mais nous sommes en

droit de nous poser des ques-tions : - Comment se fait-il que les deux jeunes femmes se soient retrouvées seules face à ce monstre ? - Quelles sont les raisons qui ont fait qu’elles aient été en-gagées sans recevoir de ren-forts ou pourquoi ne pas avoir attendu le lendemain pour in-tervenir en sécurité avec un effectif suffisant. Manque de moyens en personnel ? Souci de satisfaire la hiérarchie ?

AAASSASSINÉESSSASSINÉESSSASSINÉES LELELE 17 17 17 JUINJUINJUIN 201220122012

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- Connaissaient-elles la dange-rosité de cet individu? Abdal-lah Boumezaar, 30 ans, un violent, « connu des services de police » qui venait d’é-chapper à la prison le 13 juin après avoir brutalisé sa pro-pre mère ?

P eut-être aurons-nous des réponses mais en atten-

dant, au-delà d’une légitime colère, d’un réel désarroi, l’instant est au recueillement et au soutien des militaires de la brigade de Pierrefeu-du-Var qui viennent de perdre deux des leurs. Il nous faut aussi apporter notre soutien aux fa-milles plongées dans une dou-leur que nous partageons. C’est toute la Gendarmerie qui est en deuil et les témoi-gnages de nombreux citoyens montrent une incompréhen-sion évidente devant ce crime odieux.

U n hommage national a été rendu le 22 juin à ces

deux victimes du devoir. De nombreux citoyens de toutes origines sont venus soutenir

leurs gendarmes dans les dif-férentes cérémonies organi-sées à tous les niveaux dans toute la France et à Hyères en particulier. Ils ont participé au recueillement et à la minute de silence pour honorer la mémoire de ces deux jeunes femmes qui ont donné leurs vies au service de leurs conci-toyens. Il faudra faire en sorte que leur sacrifice reste dans la mémoire collective.

L e 22 juin a été consacré au recueillement et beau-

coup ont ravalé la colère qui les étreignait. Des questions restent posées sur les raisons de ce drame et sur les com-portements qui ont suivi, nous reviendrons sur le sujet dans notre prochain maga-zine.

D e nombreux témoigna-ges de soutien sont par-

venus sur le site de notre as-sociation, Nous remercions tous ceux qui se sont manifes-tés et nous ne manquerons pas de faire parvenir les mes-sages aux familles d’Alicia et Audrey.

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Monsieur le Député, (Monsieur le Sénateur, Madame la Députée, Madame la Sénatrice,) Une nouvelle fois, une fois de trop, les membres des forces de l’ordre ont été frappés dans leur chair et ont payé de leur sang l’ac-complissement de leur mission à Collobrières. Trop de douleur, trop d’orphelins et d’orphelines, trop de veufs ou de veuves pour avoir servi la Nation. Nous ne pouvons pas espérer que des moyens efficaces d’éduca-tion et de répression soient mis en place rapidement pour juguler une violence grandissante sur notre territoire. Nous ne pouvons pas espérer des moyens matériels et humains permettant de faire face à toutes les situations sur l’ensemble du ter-ritoire national. Ce qu’il est possible de faire rapidement, c’est de restituer aux membres des forces de l’ordre l’autorité et la légitimité qu’ils avaient, il y a encore quelques décennies et qu’une « érosion » législative et sociétale ont délitées. Nous attirons votre attention sur l’urgence qu’il y a à agir. Les membres des forces de l’ordre sont le seul rempart contre la manifes-tation d’actes de barbarie qui se déroulent au sein même de nos villes et villages. Aujourd’hui, ils s’interrogent sur la nécessité à exposer leur sécurité et même leur vie pour la défense d’une société qui leur refuse les moyens nécessaires à leur propre action et protection.

L’AL’ASSOCIATIONSSOCIATION GGENDARMESENDARMES & C& CITOYENSITOYENS VOUSVOUS PROPOSEPROPOSE DEDE

PARTICIPERPARTICIPER ÀÀ UNEUNE ACTIONACTION DEDE SENSIBILISATIONSENSIBILISATION DESDES PARLEMEN-PARLEMEN-

TAIRESTAIRES AFINAFIN QUEQUE LELE DRAMEDRAME DEDE CCOLLOBRIÈRESOLLOBRIÈRES NENE PUISSEPUISSE SESE RE-RE-

NOUVELERNOUVELER. .

NNOUSOUS VOUSVOUS DEMANDONSDEMANDONS DD’’ADRESSERADRESSER, , INDIVIDUELLEMENTINDIVIDUELLEMENT OUOU

COLLECTIVEMENTCOLLECTIVEMENT, , ÀÀ VOTREVOTRE DÉPUTÉDÉPUTÉ OUOU VOTREVOTRE SÉNATEURSÉNATEUR LALA LET-LET-

TRETRE SUIVANTESUIVANTE : :

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Aussi nous vous proposons le texte ci-joint qui, introduit dans le code de la sécurité intérieure, ou dans le code pénal, ne remet pas en cause les principes de la légitime défense et ne porte pas at-teinte aux libertés individuelles, mais rétablira et imposera l’autori-té des agents de la force publique face aux fauteurs de troubles en leur donnant les moyens d’agir efficacement et en sécurité. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Député (Monsieur le Séna-teur), l’expression de ma considération la plus distinguée (Avec mes respectueux hommages, je vous prie d’agréer, Madame la Députée (Madame la Sénatrice), l’expression de ma considéra-tion distinguée.) Code de la sécurité intérieure LIVRE II : ORDRE ET SÉCURITÉ PUBLICS TITRE Ier : ORDRE PUBLIC Chapitre IV : Dispositions diverses Article L214-5 Quiconque refuse de se soumettre aux injonctions légitimes des représen-tants de la force publique peut être contraint par la force ou par l’emploi d’arme ou de matériel de neutralisation après une ou plusieurs sommations demeurées sans effet. Toutefois les représentants de la force publique peuvent faire directement usage de la force ou d’armes et de matériels de neutralisation lorsqu’une opposition violente est exercée, que la personne concernée porte une arme ou un objet utilisé comme arme ou projectile, ou que des propos menaçants sont proférés, ou des violences exercées sur autrui. Sont arme ou matériel de neutralisation, les dispositifs projetant des balles et objets non pénétrants, des gaz incapacitants ou émettant des impulsions électroniques ainsi que les ustensiles contondants équipant les représen-tants de la force publique.

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M ême si l’individualisme ga-gne régulièrement du ter-

rain, le drame d’Audrey et d’Ali-cia est là pour rappeler la grande famille des gendarmes à la cohésion et au recueillement.

C omment s’exprimer dans de telles circonstances sans

tomber dans les clichés ou être tenté par des paroles violentes ? Il faudra pourtant bien réagir et agir pour que l’actualité et l’ou-bli n’effacent pas cette horreur en quelques semaines. Il faudra

qu’enfin une réflexion soit me-née sur la sécurité des membres des forces de l’ordre et que des mesures soient prises.

N e laissons pas la place aux barbares !

L e style peut paraître suranné, mais les écrits du général

Ambert de 1854 méritent atten-tion dans ces moments difficiles.

GENDSTAS

GENDARME

« Passant, va dire à Lacédémone que nous sommes morts ici pour obéir aux lois. » (Léonidas aux Thermopyles)

U n spirituel voyageur fait observer que nous ne sau-

rions parcourir l’Europe sans en-tendre parler de la France, de sa gloire et de ses malheurs. Nos grandes guerres ont modifié tant de destinées sur le vieux conti-nent, destinées de rois, de peu-ples et de simples citoyens, que partout il a des témoins qui ra-content le passage de nos sol-dats. C’est l’Iliade de notre temps.

Q uand un Français passe par les chemins de l’Europe,

quelque perdus ou détournés qu’ils soient, il s’élève aussitôt, d’un côté ou de l’autre de la route, des voix pour lui chanter quelques vers de ce long poème qu’ont écrit dans l’imagination des peuples nos triomphes et nos revers.

S ouvenirs, récits, légendes populaires, échos des clai-

rons d’Austerlitz et de Wagram, que vous êtes beaux !

M ais que vous êtes plus beaux encore, souvenirs,

récits, légendes populaires, mur-mures des chaumières, qui rap-pelez doucement et sans échos les combats obscurs, l’héroïsme

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inconnu du gendarme.

L orsqu’un homme de bien passe par les chemins de

France , quelque perdus ou dé-tournés qu’ils soient, il s’élève aussitôt, d’un côté ou de l’autre de la route, des voix pour lui chanter quelques vers de ce doux poème qu’ont écrit au cœur du peuple les services et la fin tragique du gendarme.

D ans le fleuve qui coule ra-pide au pied de la monta-

gne, un homme entraîné par les flots périssait. Saisis de terreur, les villageois répondaient à ses cris par des cris ; le gendarme s’est précipité dans le torrent et, meurtri par les rocs, le corps bri-sé, il a sauvé la vie de l’homme.

C ette maison noircie par le feu brûlait pendant une nuit

obscure ; les flammes, en se tor-dant, enveloppaient déjà une femme et son enfant. La mère éplorée jetait au ciel sa dernière prière. La foule tremblante poussait de vaines clameurs et, frémissante de peur, commen-çait à fuir ; le gendarmes s’est élancé dans la fournaise et n’a reparu que pour rendre l’enfant à la mère, la mère à l’enfant. ….

U n bandit désolait la contrée, portant la torche

de l’incendiaire sur les moissons

et le fusil de l’assassin sur les passants. Le gendarme est venu, qui, au péril de sa vie, a saisi le criminel et sauvé la contrée.

M ais que voyez-vous là-bas, dans la plaine, au

carrefour de la forêt ?

C ’est un cheval arrêté qui hennit et appelle. A ses

pieds un cadavre est étendu san-glant.

C ’est le corps du gendarme. Deux coups de feu dans la

poitrine l’ont étendu ainsi. La loi lui disait d’avancer, une mort certaine lui disait d’arrêter… Il n’avait pour témoin que Dieu et sa conscience, il n’a pas balan-cé… Il a marché et il est mort pour la loi. …

J ’ai vu le gendarme secourir le criminel avec le dévouement

de la sœur de charité ; je l’ai vu soutenir le condamné comme le prêtre de la dernière heure ; je l’ai vu, après les luttes, soigner les blessures comme le méde-cin ; je l’ai vu, sous le chaume, clamer les haines comme le confesseur ; je l’ai vu présider aux fêtes du village, comme le patriarche du hameau ; je l’ai vu concilier les différends, comme le juge de paix ; je l’ai vu com-battre comme le guerrier ; je l’ai

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vu mourir comme le martyr !

J amais une plainte ne s’est échappée de ses lèvres. Vous

dormiez et il veillait ; vous vous réjouissiez dans les fêtes, et lui, debout à l’angle obscur, proté-geait votre joie. Il a l’œil sur vo-tre maison, sur votre champ, sur votre or, sur votre repos, lui qui ne possède ni maison, ni champ, ni or, ni repos. Il n’est rien pour vous, et vous êtes tout pour lui.

S oyez gens de bien et heu-reux, vous ignorerez même

son existence ; mais les mé-chants tremblent et les faibles vivent en paix parce qu’il est là, toujours debout. Quel est donc cet homme ? Quelle passion l’anime ? Quel intérêt le guide ? Quelle religion le soutient ? Cet homme est simple de cœur, il a l’esprit droit, l’âme honnête ; Etranger aux passions, il ne connaît que le devoir ; Son intérêt est de bien servir ; Sa religion est l’honneur ….

S upposez, par un effort de vo-tre pensée, qu’un jour, en

France, et pendant vingt-quatre heures seulement, les adminis-trations sont toutes fermées ; le pays marche moins bien, mais il

marche toujours ; le lendemain, c’est la justice qui est suspen-due, le pays marche encore ; d’autres jours, les écoles sont closes, l’industrie est arrêtée, le pays marche encore. Mais sup-posez que, pendant quelques heures seulement, le gendarme s’endorme, c’en est fait de vos richesses, de vos droits, de vos familles, de vos existences ; la société ne marche plus.

L e Français aime la gloire. Elle lui apparaît dans le lointain

des frontières, sous l’uniforme du soldat qui combat l’étranger. Il couronne de lauriers ce soldat poétique, et s’il tombe percé de coups, on lui donne pour linceul le drapeau national ; son nom gravé au temple de Mémoire est l’orgueil d’une contrée.

M ais il est une gloire obs-cure, ignorée, méconnue

et plus pure, s’il est possible, que celle du guerrier, car elle est plus désintéressée ; c’est la gloire du gendarme, qui lui aussi sait mourir dans les flots, dans les flammes, dans les bois, dans les carrefours, pour vous et les vôtres. …

A u milieu de notre civilisa-tion moderne, l’homme le

L’L’L’HORREURHORREURHORREUR, , , LALALA DOULEURDOULEURDOULEUR ETETET LALALA RAGERAGERAGE (((SUITESUITESUITE ETETET FINFINFIN)))

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plus digne de respect est le gen-darme, parce qu’il est la senti-nelle de la loi.

A u milieu de notre armée si brave, l’homme le plus cou-

rageux est le gendarme, parce que son ennemi est invisible, et qu’il est intrépide dans les ténè-bres comme au soleil. Au milieu de notre magistrature si vigi-lante, l’homme le plus clair-voyant est le gendarme, car il voit tout, quand tout se cache de lui.

A u milieu de nos campa-gnards si vigoureux,

l’homme le plus fort est le gen-darme, car dans le danger tous l’appellent à leur secours.

D ès que commence une ré-volution, avant d’attaquer

le palais du souverain, la popu-lace se rue sur la maison du gen-darme. La populace comprend instinctivement que là est la co-lonne qui soutient l’édifice so-cial. On ne déchire pas les cinq codes, on ne met pas le feu au tribunal, on laisse vivre le maire, mais on assassine le gendarme.

L a digue rompue, le torrent dévastera tout.

Général AMBERT

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25 mai. Discours du ministre de l'Intérieur devant le C.F.M.Gendarmerie.

P our répondre au discours du ministre de l’Intérieur, devant le CFMG, il ne

permet pas encore d’espérer que des asso-ciations professionnelles non syndicales puissent voir le jour.

N otre association n’a rien de syndicale car si elle compte une majorité de re-

traités visibles, des civils (et même plusieurs policiers en retraite) elle comprend des membres d'active de tous statuts (de plus en plus nombreux). De nombreux sympathi-sants deviendraient sans doute membres sans épée de Damoclès au dessus de la tête. Il faut aussi préciser que cette association AG&C est de plus en plus citée par la presse et tout récemment dans un article de M. Se-guin dans l'Essor (suite à la réponse de M. Rebsamen au courrier que nous avions adressé au candidat Hollande) mais aussi dans le rapport sur le dialogue social établi par MM les députés Mourrut et Le Bris.

L a référence au courrier de M. Rebsamen adressé à l’association nous ramène au

discours de M. Valls devant le CFMG, il en ressort que rien, dans son contenu, ne per-met d’espérer une meilleure représentation des gendarmes (qui pouvait apparaître dans le courrier Rebsamen qui s’exprimait au nom du candidat Hollande maintenant pré-sident de la République). Il considère le CFMG représentatif des

gendarmes. Pourtant cette instance ne recueille pas l'assentiment de la com-munauté gendarmerie comme repré-sentation légitime (le sentiment est plus une loterie biaisée et manifestant une apparence de clientélisme auprès de la hiérarchie).

Le ministre semble se satisfaire pleine-ment du système actuel de participa-tion locale bien apparenté à la « grande muette » car tout passe par le filtre de la hiérarchie.

Non seulement il n’est pas question d’aligner les gendarmes sur les poli-ciers en matière de syndicats (ce qui n’est pas souhaité par notre associa-tion AG&C) mais il ne veut rien qui puisse ressembler à ce système en vi-gueur dans la Police.

I l n'est surtout pas question, pour nous, de remettre en cause l'engagement des

associations de retraités dont la voix depuis des décennies a été la seule à pouvoir expri-mer les attentes de nos militaires sans craindre de voir leur avenir brisé par la hié-rarchie. Mais que dire d'associations sélec-tionnées, par un truchement que l'on ignore, par la direction de la Gendarmerie.

E lles sont bien éloignées des préoccupa-tions des gendarmes dans leur travail,

pourtant la DGGN leur accorde de manière inégalitaire des avantages abusifs (rencontres ministérielles et les subventions qui vont avec, auditions à l'Assemblée, invi-tations à la DGGN, interventions directes dans la gestion des RH qui signent le déni-grement total et le discrédit du système so-cial officiel, octroi d'avantages indus comme adresse mail gendarmerie, bureaux (qui de-meurent clos la plupart du temps) équipés de PC, copieurs et lignes téléphoniques au sein même des groupements. Nous attendons avec impatience la réponse au courrier que nous avons adressé au mi-nistre de l’Intérieur même si nous avons dé-jà un premier aperçu de ce qu’il pourra contenir (s’il y a réponse). Il est prématuré de se prononcer sur les réelles orientations prises par ce nouveau gouvernement tant que la stabilité politique ne sera pas établie.

AG&C

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L orsque les militaires de l a g e n d a r m e r i e

avaient été rejetés sans ménagement lors de l’é-lection du président Sar-kozy, cette mesure avait été prise comme un véri-table camouflet de la part de la grande majorité des gendarmes.

A ujourd’hui les gendar-mes réintègrent ce

service sans que la parité numérique ne soit réta-blie (60 policiers pour 40 gendarmes).

U n sujet a été ouvert sur le forum G&C

(gendarmes et citoyens)

C e fil de discussion a reçu plus de 3 500

visites.

L es avis sont partagés. Il y a ceux qui sont sa-

tisfaits de voir la gendar-merie reprendre une

place dans la sécurité du chef de l’Etat et qui consi-dèrent que c’est une bonne vitrine pour l’arme. D’autres pensent qu’à l’é-poque actuelle ces effec-tifs seraient plus utiles dans les unités de terrain dont certaines manquent cruellement de person-nels.

N ous vous proposons quelques réactions

recueillies sur le fil de dis-cussion. http://gendarmes-en-co-lere.forum2discussion.net/t25884-retour-des-gendarmes-a-l-elysee

Page 21: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

« Avec un peu de recul, force a été de constater que NS a fait du GSPR(composé de policiers pendant 5 ans) ce que FM a fait à son époque durant ses mandats. C'est à dire un outil personnel composé exclusivement soit de gendarmes, soit de policiers. NS n'a donc rien inventé ! Il a fallu attendre JC pour que sa sécurité soit assurée tant par les policiers et les gendarmes. Mais le gendarme de BT ou le gardien de la paix du commissariat du coin n'at-tendent qu'une chose, des moyens humains et matériels afin de répondre aux besoins de sécurité du public. Le reste n'est que de la parade..... Avoir de beaux véhicules, rapides pour certains à l'image de la méganes RS c'est bien. Mais si vous n'avez pas d'effectifs ou la capacité financière pour les mettre sur la route cela n'a aucun intérêt. Aujourd'hui le gendarme comme le policier attend autres choses ..... à savoir des moyens pour qu’ils puissent exercer une des professions les plus nobles et les plus difficiles : LA SÉCURITÉ DE SES CONCI-TOYENS.»

21

« Salut à tous, en me baladant sur internet, je viens de trouver cet article de l'ex-press qui stipule que le nouveau président de la république serait pour un retour à la mixité au sein du GSPR (30 gendarmes et 30 policiers). C'est un bon début pour nos camarades... vu comment ils avaient été traités par l'ancien président lors de son arrivée...! »

« Oui, ce serait un signe agréable, mais bien insuffisant. Afficher une réduction des rémunérations des ministres et du PR est une mesure d'affichage, qui est très bien perçue, mais quand on fait le décompte total, vu le nombre important de ministres, cela coûte finalement plus cher qu'avant. Alors, le retour des gendarmes au GSPR, oui, bien sûr, mais de vrais moyens pour bosser, une vraie prise en compte de nos difficultés quotidiennes, ça ce serait une vraie avancée et un vrai changement. Des véhicules, du respect pour les for-ces de l'ordre, une Justice qui suit le travail que nous produisons et que ne le ré-duit pas à néant, là nous aurions un vrai changement. Une véritable liberté d'ex-pression pour les gendarmes, pour enfin se rapprocher de nos homologues poli-ciers, là oui, il y aurait un vrai changement. Et si je me souviens bien, le slogan du candidat Hollande c'était : "le change-ment, c'est maintenant !". Et bien, soyons attentifs au changement ... »

« Pour ma part j'aurais préféré voir en titre "retour des gendarmes sur le ter-rain"...........suivi des effets, le changement c'est mainte-nant....................!!!!!!!!!!!! »

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« Si cela se confirme (les camarades du groupe se tiennent prêt au cas où), ce se-rait une main tendue dans notre direction.... Un signe symbolique certes, mais au moins, cela aurait le mérite de remettre les choses à leur place...Mais si cela, pour nous, GM ou GD, ne changerait évidem-ment rien à notre quotidien. Attendons de voir, Paris ne sait pas fait en une jour-née... »

« si on s'en tient à la symbolique et aux signes avant-coureur : Quand NS a viré les gd du GSPR, on s'est rendu compte après que ça en disait long sur la considération à venir.... On peut donc espérer que ce premier pas de FH sera suivi par d'autres, un peu moins symboliques... »

« Il est intéressant de voir comment nous gendarmes qui venons de baisser le nez et avaler des couleuvres pendant 10 ans sans rien dire, nous sommes criti-ques avant même les premières décisions et orientations de notre arme. Est-ce que les gendarmes votent à droite mais attendent (avec impatience) le change-ment de la gauche ?... étonnant non... »

« 2 points essentiels à traiter rapidement : le plus urgent, ce sont les moyens. On ne demande pas, je pense, des aug-

mentations de salaires, mais des moyens pour faire le boulot, tout simple-ment. Comment peut-on encore accepter de bosser dans des bagnoles à 300000 km ? Comment peut-on encore travailler en comptant les rames de papiers, alors que nous avons soi-disant plein de procédures de dématériali-sation en cours ? Comment peut-on réellement faire de la surveillance si on a pas de carburants ? Comment peut-on entretenir nos vieux tacots si on ne peut même plus avoir un bidon d'huile ? Comment peut-on rendre un ser-vice public efficace et sécurisé si nous ne sommes pas assez nombreux ?

- un peu moins urgent, mais maintenant nécessaire : un droit d'association pour les militaires. Le CFMG et les PPM ont montré leurs limites. Si un pa-tron ne veut pas que ça marche, il arrive à lui seul à bloquer la machine. Et il peut même donner le change durant des mois. C'est donc que le système, que j'ai défendu à sa mise en place, ne peut plus suffire de nos jours. Et puis, peut-être faudra-t-il un jour faire confiance aux gendarmes, non ? »

Page 23: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

« la priorité des priorité est de donner le droit aux Gendarmes de s'exprimer ! Ainsi, ils pourront participer sereinement et loyalement à l'amélioration des conditions de travail et de vie. Tant que l'on continuera à ignorer cela pour des raisons d'un autre temps et donc fallacieuses, rien ne progressera. Mr VALS s'est refusé à faire toute annonce ..... il va d'abord attendre que tous les changements devant être opérés à la tête des deux Institutions soient terminés. Nous auront déjà une idée» »

« Une parité police/Gendarmerie à 60/40 .....C’est ANORMAL même si nous re-venons de zéro sous SARKOSY. ATTENTION VALLS ! Ce sont des décisions comme celles là qui peuvent miner le terrain ! Et au fait Monsieur le Ministre Quand al-lez-vous recevoir GENDARMES ET CITOYENS et nous donner enfin des droits au moins équivalents à ceux de nos camarades de la GUARDIA CIVIL ? Il faut faire vite au moins pour engager la phase de concertation sans se laisser endormir par ceux de nos généraux attentistes qui vont vous assurer que le moral est très bon et qu'il n'y a pas de problème de représentation et de consultation du personnel dans la Gendarmerie. Soyez assuré, Monsieur le Ministre que vous êtes sous sur-veillance étroite et durable

« Il faut certainement procéder au plus vite à un nouveau re-pyramidage de la Gendarmerie toute entière et favoriser les unités de terrain en leur redonnant des soldats de base....Un petit effort en ce sens avait déjà été tenté. C'est très insuffisant ! Cette fuite en avant qu'a été le PAGRE avec des officiers , promus au rabais, et multipliés partout a été une erreur dramatique....tout cela pour pou-voir améliorer la gamelle des individus par le biais de promotions massi-ves...faute d'avoir le courage d'assumer l'idée que c'étaient les soldes qui de-vaient augmenter. Nous avons copié la Police qui avait depuis longtemps com-mencé ce mouvement de multiplication des encadrements....au nom de la parité et de l'égalité de traitement POLICE/GENDARMERIE. Notre Arme fonctionnait-elle si mal à l'époque où des lieutenants ou des capitaines commandaient de pe-tites compagnies ? Ces mêmes compagnies comptent aujourd'hui jusqu'à quatre officiers au chef lieu, sans compter ceux qui dirigent des brigade territoriales de l'arrondissement. Les officiers issus du PAGRE occuperont-ils jamais d'ici leur fin de carrière un seul poste, tenu il y a 15 ou 20 ans, par un officier du recrutement traditionnel ? La réponse est JAMAIS ! Ils appartiennent en fait à un corps inter-médiaire "au rabais" que les hauts cerveaux de la DGGN ont créé de toutes piè-ces à des conditions concrètes qui les assuraient que les nouveaux venus ne leur feraient pas d'ombre ...en terme de déroulement de carrière. Voilà une vérité concrète que nous n'avons cessé de dénoncer. »

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Page 24: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

A ujourd’hui, dans un monde globalisé, l’in-

dividu, malheureusement, ne pèse plus très lourd. Malgré des traités et des lois garant i s -sant offi-ciellement à tout hu-m a i n (surtout à tout ci-toyen vi-vant en démocra-tie...) la possibilité de défendre ses droits et d’ester en justice, il faut reconnaître que sans l’appui des associations, des syndicats, des partis politiques, des médias ou de toute autre entité col-

lective, il est bien difficile de se faire entendre.

L e vieil adage un peu facile selon lequel «

l’union fait la force » se c o n f i r m e chaque jour. Gendarmes nous devons nous réunir pour, en-semble, dé-noncer ce qui ne va pas , afin de tendre tou-jours davan-tage vers le

respect total des droits de l’homme dans un monde démocratique et laïque, seule garantie de la li-berté de chacun dans une vie en communauté.

Page 25: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

P our agir efficace-ment, il est néces-

saire de se regrouper dans le but de faire pres-sion sur les décideurs. Al-ler voir son chef ou écrire à son supérieur indivi-duellement sera moins opérant que la même ac-tion menée collective-ment. Contacter les mé-dias en signant « M. Un-tel » a moins de chance d’attirer l’at-tention qu’en signant au nom d’une organisation.

S i le Gendarme sou-haite faire respecter

ses droits et faire évoluer les mentalités et les com-portements, il n’a pas d’autre solution, s’il ne veut pas passer inaperçu, que de fédérer un maxi-mum de personnes au-tour de ses opinions, de ses projets.

P artant de ce constat, l’association a été

créée dans le but de don-

ner plus de poids aux textes publiés dans les journaux ou sur le Web et aux actions menées pour la promotion de nos idées, à savoir la défense des droits fondamentaux des Gendarmes et de leur liberté d'expression.

S i vous aussi vous avez compris qu’ensemble

nous serons plus forts pour nous faire enten-

dre, en met-tant constam-ment au pre-mier plan le respect du

droit, des libertés et en dénonçant tous ceux qui profitent de la divi-sion des Gendarmes, re-joignez-nous.

U nis, nous réussirons, par les liens tissés

autour de nos convictions, ce que nous ne saurions réaliser chacun chez soi. A bientôt.

Marc VAYSSIÉ, secrétaire AG&C.

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Page 26: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

TTOIOI QUIQUI LISLIS CECE MAGAZINEMAGAZINE

DDIFFUSEIFFUSE--LELE ÀÀ TESTES CONNAISSANCESCONNAISSANCES

TTUU SERSSERS ENEN GGENDARMERIEENDARMERIE DDÉPARTEMENTALEÉPARTEMENTALE

EENN GGENDARMERIEENDARMERIE MMOBILEOBILE,,

ÀÀ LALA GGARDEARDE RRÉPUBLICAINEÉPUBLICAINE

OOUU DANSDANS UNEUNE UNITÉUNITÉ SPÉCIALISÉESPÉCIALISÉE

N’N’HÉSITEHÉSITE PLUSPLUS

RREJOINSEJOINS

LL’A’ASSOCIATIONSSOCIATION GGENDARMESENDARMES & C& CITOYENSITOYENS

EETT DEVIENSDEVIENS LL’’ACTEURACTEUR

DEDE LALA GGENDARMERIEENDARMERIE DUDU FFUTURUTUR

NNOTREOTRE ASSOCIATIONASSOCIATION ESTEST

ÉGALEMENTÉGALEMENT OUVERTEOUVERTE

À À TOUSTOUS LESLES CITOYENSCITOYENS

SOUCIEUXSOUCIEUX DEDE LEURLEUR SSÉCURITÉÉCURITÉ

EETT DÉSIREUXDÉSIREUX DEDE FAIREFAIRE BOUGERBOUGER LESLES LIGNESLIGNES

DDANSANS LESLES RESPECTRESPECT

DESDES VALEURSVALEURS RÉPUBLICAINESRÉPUBLICAINES

Page 27: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

9 19

Monsieur le président Condamné à me taire Comme tous mes pairs

Depuis bien trop longtemps Respectueux du devoir

Comme tous les militaires J'aimerais bien vous plaire

Malgré mon désespoir Monsieur le Président

Je ne peux plus me taire Et je voudrais connaître

La parole des autres gens

Si je dois me lâcher Ce n’est pas une bêtise Ma décision est prise Et je vais m’exprimer

Depuis bien des années Silence pour les gendarmes

De quoi perdre leur âme Faire taire femme et enfants

Ma famille a souffert Cloîtrée dans les casernes Moral souvent en berne Sans rien revendiquer

Dans ce drôle de métier Une hiérarchie sévère Empêche qu’on espère

Pouvoir évoluer Avec AG&C

Je retrouve l’espoir Qu’un jour le devoir Puisse s’améliorer

J’ai toujours apprécié Une certaine cohésion Un esprit, une union

Qui n’ont que régressé

Aujourd’hui je l’affirme Finira le mutisme

Malgré beaucoup d’autisme Nous nous retrouverons Ensemble nous unirons Au sein d’associations

Un vrai droit d’expression Et plus de liberté

Gendarmerie moderne Tes membres sont majeurs

Ils sont tous de valeur Pour ton évolution

Page 28: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

A vec le changement de président de la Républi-

que qui entraîne la création d’un nouveau gouvernement et l’arrivée de nouveaux col-laborateurs, on peut enten-dre ou lire ici est là des propos qui me pa-r a i s s e n t très large-ment exa-gérés.

O n nous parle en

particulier de « chasse aux sorcières » lorsque tel ou tel responsable est remplacé par un autre per-sonnage politique. J’ai bien dit remplacé car je n’ai pas encore vu de bûcher où on les brûlait. Je ne crois pas que cette pratique date d’aujourd’hui et il me semble bien que de tous temps les personnes en charge des af-faires de l’Etat se sont ap-puyées sur des collabora-

teurs qu’ils connaissaient bien et en qui ils avaient toute confiance. Ceci se fai-sait déjà lorsque les respon-sables se succédaient dans un même parti il

fallait bien s’attendre à

ce que cela se produise lorsque la tête de

l’Etat change de sensibilité politi-que.

C e n’est pas terminé car

les jours à venir vont nous amener certainement un remaniement ministériel avec un nouveau brassage.

A lors ! Messieurs les diri-geants ou ex-dirigeants

et les commentateurs politi-ques soyez plus mesurés dans vos propos. Parlez de jeu des « chaises musicales » pour imager cette valse des responsables.

Page 29: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

S i vous vous sentez l’âme bucolique vous pouvez

aussi évoquer la transhu-mance ou l’estive (c’est de

saison) avec les bergers qui amènent leurs troupeaux vers les sommets, là ou l’herbe est plus verte, plus grasse. Pour les passionnés d’aviation, actionnés les siè-ges éjectables. De toute fa-çon ils ont pratiquement tous les mêmes formations et pour beaucoup sortent des mêmes fabriques de « hauts fonctionnaires ».

A vec toute cette migration je pense que ceux qui

méritent le plus d’intérêt, ceux dont on devrait souli-gner le comportement, ce sont ceux qui ont pris la sage décision de conserver (au moins pour un temps) les gens compétents même s’ils ont été recrutés par les membres du gouvernement

sortant. Des personnages qui connaissent bien les rouages du pouvoir et tous les dos-siers qui sont restés ouverts et attendent d’être finalisés.

U ne chose est certaine, dans tous les ministères,

de l’intérieur à la défense, de la santé au commerce, de l’industrie à l’agriculture ou encore de l’éducation à la recherche (liste non exhaus-tive) ceux qui font fonction-ner la machine, ceux qui transpirent le plus, ce sont ceux de la base, ceux qui sont sur le terrain, les pieds dans la glaise (ou sur le bi-tume).

M ême s’il existe des mi-nistres qui ne comptent

pas leur temps, qui ne mesu-rent pas leurs efforts, sans ces gens qui triment au quo-tidien, ils ne présenteraient aucune utilité. Ceci est vala-ble pour toute la chaîne de « commandement », du plus haut au plus bas. Quand on change de général on ne change pas la troupe même si on peut changer la façon de manœuvrer.

Christian BRANA 27

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A u bout de 24 ans et après la sor-tie controversée du film de M.

Kassovitz parait enfin un livre rédigé par le commandant en poste en 1988 à la brigade de gendarmerie de Fayaoué (Ouvéa). Sa brigade atta-quée par les indépendantistes il de-vient otage au sein du groupe sud et sera libéré le 25 avril 1988 mais se fe-ra un devoir de rester sur place afin de tenter de trouver le moyen de faire libérer ses camarades retenus à l’intérieur de la grotte de Gossanah.

A près une évocation de son en-fance et de ses débuts en gen-

darmerie, Jean-Paul LACROIX nous présente les arcanes de la société ka-nak et nous plonge dans la tour-mente qui frappe, à partir de l’atta-que de la brigade, les gendarmes ter-ritoriaux et mobiles affectés ou déta-chés dans ce petit coin de paradis terrestre, jusqu’au dénouement dra-matique de la libération des derniers otages. Il aborde également le traite-ment politique et médiatique de ce

Page 31: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

drame devenu affaire d’état.

I l évoque ensuite les conséquences professionnelles et psychologiques

qui le suivront jusqu’à la fin de sa carrière.

O n ne peut que recommander la lecture de cet ouvrage qui fera

découvrir au lecteur le ressenti et les impressions d’un jeune commandant de brigade venu en séjour avec sa fa-mille pour servir la population et qui sera brusquement entrainé à partir du 22 avril 1988 dans une situation extraordinaire.

LIMA 5

Ce livre étant publié en auto édition au prix de 15 euros, port compris, vous pouvez contacter l’auteur à l’adresse suivante :

Jean-Paul LACROIX 31 chemin Charrière 69570 DARDILLY (07.86.08.92.99) ou mail [email protected]

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Page 32: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

Ces pages sont ouvertes et réservées à Ces pages sont ouvertes et réservées à

nos lecteurs qui souhaitent s’exprimer nos lecteurs qui souhaitent s’exprimer

par le biais de notre magazine.par le biais de notre magazine.

C’est avec plaisir et intérêt que nous C’est avec plaisir et intérêt que nous

vous offrons cette opportunité.vous offrons cette opportunité.

Nous ne pouvons que vous encourager Nous ne pouvons que vous encourager

à nous écrire et ainsi à contribuer à nous à nous écrire et ainsi à contribuer à nous

conforter dans l’action que nous menons conforter dans l’action que nous menons

au quotidien.au quotidien.

M. Jacques Prigent, de Vensac (33) M. Jacques Prigent, de Vensac (33)

nous a aimablement autorisés à publier nous a aimablement autorisés à publier

sa lettre, que nous reproduisons in exten-sa lettre, que nous reproduisons in exten-

so ciso ci--contre.contre.

Page 33: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

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Page 34: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

« Le suicide. Ce moyen qui nous soustrait à la persécution des hommes »

François-René de Chateaubriand Essai sur les Révolutions

Page 35: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

Suite à notre dossier paru dans le maga-Suite à notre dossier paru dans le maga-

zine de septembre 2011, nous avons eu de zine de septembre 2011, nous avons eu de

nombreux contacts et reçu des témoignages nombreux contacts et reçu des témoignages

pour nous demander de maintenir une cer-pour nous demander de maintenir une cer-

taine «taine « pressionpression », afin que le problème ré-», afin que le problème ré-

current des autolyses soit mieux pris en current des autolyses soit mieux pris en

compte dans l’armée en général, et la gen-compte dans l’armée en général, et la gen-

darmerie en particulier.darmerie en particulier.

D’où ce simple texte, destiné à ne pas ou-D’où ce simple texte, destiné à ne pas ou-

blier ni occulter ce drame violent et perma-blier ni occulter ce drame violent et perma-

nent qui frappe, malheureusement quasinent qui frappe, malheureusement quasi--

quotidiennement, nombre de familles au quotidiennement, nombre de familles au

sein de notre société.sein de notre société.

Cette page leur est dédiée.Cette page leur est dédiée.

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Page 36: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

19 mai, Paris XVIIIe. Un adolescent avait envoyé des invitations à son anniversaire

sur Facebook. Environ 150 personnes se sont présentées au rendez-vous. La mère, affo-lée par cette affluence avait alerté la police. Plusieurs « convives » refoulés s’en sont pris aux policiers sur lesquels ils ont jeté des projectiles, un fonctionnaire a été légère-ment blessé.

22 mai, Limoges (87). Lors d’un contrôle de vitesse un motard de police a été ren-

versé et gravement blessé à une épaule alors qu’il ordonnait à un automobiliste de s’ar-rêter. Il était debout sur la chaussée. Le chauffard présentait une alcoolémie de 0.90 mg/litre d’air, il était également sous l’emprise de stupéfiants.

23 mai, Oppède (84). Deux démineurs de la sécurité civile ont été blessés très grave-

ment. Ils étaient dans une carrière pour détruire des explosifs, sans doute des vieux obus, grenades ou bombes. Ils présentent de très graves blessures au niveau des mem-bres supérieurs en particulier.

23 mai, Massy (91), des affrontements se sont produits entre police et jeunes. C’est

la mort d’un jeune homme de 24 ans qui roulait sans casque et sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants, au guidon d’une moto volée qui aurait provoqué cette violence, un passager de 19 ans serait également très gravement atteint. Une voiture incendiée des vitres brisées sur d’autres, des encombrants sur la route ont matérialisé les violences qui n’ont pas fait de blessé et n’ont pas entraîné d’arrestation. De nouvelles échauffou-rées ont eu lieu dans la nuit du 24 au 25 mai.

26 mai, Nîmes (34). Un gendarme qui procédait à un contrôle d’alcoolémie a été

traîné sur 200 m avant d’être projeté sur la voie opposée de l’autoroute. L’automobi-liste en cause, âgé d’une trentaine d’années, ne possédait plus de permis de conduire depuis 2002, son taux d’alcoolémie était positif.

27 mai, Aix-les-Bains (73). Le mariage tourne à l’affrontement : un policier agressé,

ses collègues caillassés. Ils intervenaient à la demande des voisins gênés par les nuisan-ces sonores provoquées par les 400 convives.

29 mai, Trappes (78). Un cocktail Molotov a été lancé mardi soir 29 mai sur une voi-

ture de police. Le capot s’est embrasé et le conducteur a pu se mettre à l’abri d’un se-cond projectile. Par la suite les policiers ont du faire usage d’une grenade pour disperser une dizaine de personnes hostiles.

Page 37: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

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30 mai, Châtillon-sur-Cher (41). Le contrôle d’un individu qui avait tenté de percu-

ter le véhicule gendarmerie aurait pu mal tourner. L’homme excité refuse de se soumet-tre au contrôle et menace les trois gendarmes avec un revolver (réel et chargé). L’un des gendarmes, avec beaucoup de sang froid, parvient à contourner le véhicule et réussit à entrer et désarmer l’individu. L’homme, un tzigane, totalement ivre et déjà connu de la justice écopera d’un an de prison ferme en comparution immédiate.

8 juin, Poitiers (86) : A l’ occasion d’un contrôle trois hommes s’en sont pris aux poli-

ciers leur jetant des pierres. Deux fonctionnaires ont été légèrement blessés.

10 juin, Bourtzwiller (68). Intervenant sur des incendies de bennes à ordures, les

policiers, attendus par une vingtaine d’individus armés et masqués ont essuyé des jets de pierres et d’engins incendiaires. Il a fallu des renforts et l’usage de flash-ball pour ve-nir à bout des fauteurs de troubles. Un policier a été blessé par un projectile à la tête.

11 juin, Saint-Brieuc (22) un homme recherché pour vols à main armée et connu

pour divers délits a tiré deux coups de feu et a essayé de dérober l’arme d’un des fonc-tionnaires. Celui-ci a riposté abattant l’agresseur.

12 Juin, Amiens (80). Une collision est intervenue entre une automobile et un mo-

tard qui participait à une escorte de détenu. Grièvement blessé à un œil il devra être opéré.

15 juin, La Rochelle (17). Une fusillade a éclaté au cœur de la ville. Des policiers de

la BAC ont ouvert le feu vers un véhicule signalé volé dont le conducteur n’a pas hésité à percuter les voitures de police pour tenter de s’échapper. Le fuyard, connu de la justice, blessé par balle à une cuisse, a été interpellé.

Page 38: AGEC MAGAZINE JUILLET 2012

P our un gendarme passionné par le ju-diciaire la meilleure place est certaine-

ment dans une brigade des recherches dépar-tementale (BRD) plus « musclée » et mieux équipée que les BR de compagnie elles offrent l'avantage d'être à taille humaine loin des gros- s e s unités que sont devenues les sections de recherches.

C es BR ont besoin des brigades territo-riales pour travailler correctement, ce

sont elles qui apportent très souvent le ren-seignement, le petit élément qui permet de lancer une enquête où le « tuyau » qui amène la résolution d'une autre. Pad-chance l'a très bien compris pour avoir eu à subir les enquêteurs d'unité recherche ou les gradés de brigades qui venaient pren-dre en compte le travail déjà effectué lors-qu'il promettait des résultats juteux. « Il ne faut pas faire à autrui ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse à toi-même » une maxime que Padchance s'est toujours ap-pliquée. Il est toujours favorable à engager dans les enquêtes les gendarmes qui ont apporté leur concours, au minimum il cite dans ses procédures leur action détermi-nante et ne rechigne pas à réclamer pour eux les félicitations écrites qu'ils méritent.

C omme l'information circule vite, ça lui vaudra d'être souvent sollicité par des

gendarmes qui attendent qu'il soit présent pour apporter leur pierre à l'édifice ou pour amener un dossier qui ne demande qu'à être pris en compte. C'est un juste retour des choses car notre enquêteur agit de la sorte avec les magistrats de l'instruction. Il attend que les juges qu'il estime les plus mordants, les plus performants soient de permanence pour apporter le dossier qui

doit entraîner l'ouverture d'une information. C'est aussi pour cette raison que des juges sont plus « chargés » que d'autres en dos-siers.

U ne enquête (qui montre ces façons de travailler) concerne un très gros trafic

de voitures volées. Le renseignement initial vient de gendarmes qui sont surpris de l'ac-tivité débordante d'un garage isolé. Les soupçons se confirment avec des achats d'épaves de voitures récentes et de valeur en nombre assez important. A force de fouiner il apparaîtra que deux voitures alle-mandes, vendues après réparation par le garage, por-tent des numéros de moteurs corres-pondant à des vé-hicules volés. Pour lancer l'enquête Padchance établit une procédure préliminaire avec et au nom d'un gendarme, jeune OPJ, de la brigade ou réside le garagiste.

H eureusement car, par la suite, l’en-quête révèlera que deux gendarmes

avaient acheté à ce commerçant des voitu-res volées et maquillées en « véhicules gravement accidentés réparés par le gara-giste ». Le commandant de groupement sera heureux de pouvoir argumenter que ces gendarmes étaient ignorants des faits puisque le dossier était parti de leur bri-gade. Évidemment l'enquête préliminaire est déposée le jour où un juge très efficace est de permanence.

C omme d'habitude le dossier passe du procureur au juge sans intermédiaire.

Ce n'est qu'ensuite que le président du tri-bunal (chez qui aurait du transiter la procé-dure) complète le réquisitoire introductif d'instance (grave erreur dans le cas pré-

DU DU JUDICIAIREJUDICIAIRE JUSQUJUSQU''ÀÀ PLUSPLUS SOIFSOIF (29)(29)

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-sent). La suite de l'enquête prendra plus d'une année avec des centaines de voitu-res contrôlées dont des dizaines signalées volées.

L a technique était très au point : Un client (de bonne foi) passait com-

mande de voitures recherchées, BMW sé-rie 3, golf ou 205 GTI plus particulière-ment. Quelques individus doués se char-geaient de voler le véhicule du type com-mandé. Le garagiste achetait le même gravement accidenté et ensuite, par de savants découpages, il installait les numé-ros de série frappés à froid et les plaques de constructeur du véhicule accidenté sur celui qui était volé. Double bénéfice puis-qu'il revendait les pièces de l'épave ache-tée. Il bénéficiait même de la complicité d'un magasinier qui lui fournissait les dou-bles des clés et les adresses de person-nes propriétaires de véhicules convoités. Ce garagiste était très connu pour la quali-té de son travail puisqu'il vendait des voi-tures accidentées remises en état comme neuves (et pour cause).

P adchance avait obtenu du juge l'auto-risation de ne pas saisir les automobi-

les des personnes de bonne foi qui ache-taient à des prix correspondant à ceux du marché. Un passage au service des mi-nes redonnait des documents légaux aux voitures maquillées. Cette enquête avait pris près de deux années, ce qui n'empê-chait pas de traiter d'autres dossiers.

D es dizaines de capots ouverts, les mains dans le cambouis pour aller

rechercher les numéros à contrôler avec l'aide des fichiers des marques automobi-les. Au résultat entre le garagiste, les mé-canos complices, le magasinier fournis-seur de moyens, et quelques voleurs (le garagiste participait de temps en temps), ce sont huit personnes qui ont été mises en examen.

L e coup de massue tombe quelques mois après la clôture de la procédure.

L'auteur principal est remis en liberté, la procédure est annulée. Motif : le dossier avait du passer trop vite sur le bureau du président du tribunal puisqu'il avait omis de mentionner le nom du juge désigné sur le document de saisine. Un travail énorme pour interpeller les auteurs d'une multitude de délits qui est réduit à Néant. Ce qui est rageant c'est que l'oubli a été signalé par

un magistrat du parquet, même pas par un avocat de la dé- fense. Le juge et Padchance se lâ-chent dans la presse, le premier déclarant qu’il au-rait mieux valu al-ler à la pêche, le second évoquant un dossier en bé-ton dont la base était sapée. Ces déclarations énervent un peu certains ma-gistrats et le colonel commandant le grou-pement de Gendarmerie mais ça fait telle-ment de bien de se soulager.

L e summum est atteint un an plus tard lorsque Padchance est convoqué chez

le Procureur. Le chef du Parquet lui remet la première enquête préliminaire avec pour mission de reprendre tout le dossier.

E n réponse à la remarque qu'il n'est pas possible de réutiliser des pièces

d'une procédure annulée le magistrat ré-plique: « on ne peut vous interdire d'avoir de la mémoire ». Après quelques nuits blanches à réfléchir à la manière de re-prendre l'enquête sans commettre de nul-lité de procédure Padchance revient à la saisie du livre de police du garage (achats-ventes) qui avait été restitué dans l'en-quête initiale. Une formule de notification aux propriétaires de voitures de façon à leur expliquer qu'on ne peut évoquer la première procédure annulée. Une réponse nette qui leur est suggérée : « ma voiture était volée la première fois, l'annulation de procédure ne change rien elle a toujours été volée malgré la mise en règle ».

A u résultat, en six mois, Padchance ré-cupère ses huit mis en examen et la

procédure ne sera pas annulée une se-conde fois.

F aire et défaire, c'est toujours travailler.

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SANCESANCESANCE, , , RENFORCERRENFORCERRENFORCER LESLESLES LIENSLIENSLIENS QUIQUIQUI UNISSENTUNISSENTUNISSENT LESLESLES CITOYENSCITOYENSCITOYENS ETETET LESLESLES PERSONNESPERSONNESPERSONNES CHARGÉSCHARGÉSCHARGÉS DEDEDE MAINTENIRMAINTENIRMAINTENIR LLL’’’ORDREORDREORDRE PUBLICPUBLICPUBLIC POURPOURPOUR LLL’’’INTÉRÊTINTÉRÊTINTÉRÊT DEDEDE TOUSTOUSTOUS ETETET CONFORMÉMENTCONFORMÉMENTCONFORMÉMENT AUXAUXAUX PRINCIPESPRINCIPESPRINCIPES POSÉSPOSÉSPOSÉS PARPARPAR LALALA DDDÉCLARATIONÉCLARATIONÉCLARATION DESDESDES DDDROITSROITSROITS DEDEDE LLL’H’H’HOMMEOMMEOMME ETETET DUDUDU CCCITOYENITOYENITOYEN. . .

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