Le Magazine de l'Union - 57

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PHOTO : DR ma g azıne Le de l’Union Numéro 57 I 2 e trimestre 2012 I 5 euros INTERVIEW JEAN-FRANÇOIS COPÉ SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’UMP P. 9 CONVAINCRE L’IMPOSTURE DES PREMIERS PAS DE FRANÇOIS HOLLANDE P. 16 ENSEMBLE, CHOISISSONS LA FRANCE P. 4 Élections législatives Les 10 et 17 juin 2012 www.u-m-p.org LA PAROLE À CHRISTIAN ESTROSI FAIRE BARRAGE AUX IDÉES SOCIALISTES P. 17 Numéro 57 PRÉSIDENTIELLE 2012 ALBUM DE CAMPAGNE PAGES 11 À 14

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Interview : Jean-François Copé / L'imposture des premiers pas de François Hollande / La parole à Christian Estrosi / Elections législatives / Présidentielle 2012 : album de campagne

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de l’UnionNuméro 57 I 2e trimestre 2012 I 5 euros

INTERVIEW

JEAN-FRANÇOIS COPÉSECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’UMP P. 9

CONVAINCRE

L’IMPOSTURE DES PREMIERS PAS DE FRANÇOISHOLLANDE P. 16

ENSEMBLE, CHOISISSONS LA FRANCE P. 4

Élections législativesLes 10 et 17 juin 2012

www.u-m-p.org

LA PAROLE À

CHRISTIAN ESTROSIFAIRE BARRAGE AUX IDÉESSOCIALISTES P. 17

Numéro 57 PRÉSIDEN

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LE PETIT LIVREDES GRANDSDISCOURSDe Kennedy à Camusen passant par de Gaulle, Mandela

ou Lénine, découvrez 33 des discours historiques lesplus mémorables. Grâce auxmises en contexte, aux présen-tations des orateurs et auxphrases clés, vous aurez entrevos mains toutes les informa-tions pour comprendre les extraits majeurs des discourset leurs répercussionsdans l’histoire.« Les Grands Discours de l’histoire», de Gilles Guilleron, éd. First, coll. «Petit livre de culture géné-rale », mars 2012, 2,99¤.

ROSE MAFIAAncien maire d’Hénin-Beau-

mont, Gérard Dalongeville a étépoursuivi en 2009pour « détournementde fonds publics » etplacé en détention.

Sorti de prison, il lève le voilesur les mœurs troubles des responsables socialistes dansle Pas-de-Calais et nous plongeau cœur d’un « système géné-ralisé de corruption » dont il alongtemps été l’un des rouages.« Rose Mafia », de GérardDalongeville, éd. Jacob-Duvernet, février 2012, 20¤.

POURQUOI LES BANLIEUES SONTDE DROITECamille Bedin, secrétaire natio-

nale en charge de l’éga-lité des chances àl’UMP, fait observerque, contrairement auxidées reçues, lesjeunes des quartiersportent en eux desvaleurs « de droite » :

loin d’être des suppor-teurs de l’égalitarisme et de l’assistanat, ils font preuved’une inextinguible soif de liberté et de réussite indivi-duelle, d’une volonté de voirleur travail et leur mérite recon-nus, d’un besoin de transmis-

sion familiale, culturelle, reli-gieuse. Un témoignage concretet optimiste sur la jeunesse denotre pays qui propose un regard et un souffle nouveaux.« Pourquoi les banlieues sontde droite », de Camille Bedin,éd. Plon, février 2012, 19,50¤.

Courrier des lecteurs

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Clin d’œil

NUMÉRO 57 n 2e TRIMESTRE 2012

www.u-m-p.org

« Je voudrais vous fairepart de ma très grande tristesse suite au résultatde l’élection présidentielle.Jamais un président n’auraété autant critiqué pendantson mandat, et pourtanttant de réformes ont étéconduites… Il y a mainte-nant les législatives.Restons unis et combatifs,et nous les gagnerons ! »S. M., La Baule

« Je voudrais témoigner à Nicolas Sarkozy toute magratitude pour avoir gouvernéla France pendant ces cinqannées et avoir maintenu lepays à son plus haut niveau,malgré la crise. Notre mobili-sation reste intacte. Noussommes tous unis pour fairegagner la France forte auxlégislatives. »D. R., Marseille

« La République s’estconstruite en Europe surl’idée d’État-nation, et nier lanation, c’est aujourd’hui nierla République. Nier l’autoritéen la caricaturant avec desrelents démagogiques, c’estnier 20 siècles d’histoireeuropéenne. Asphyxier laresponsabilité individuellesous la chape de l’assis-tanat, payé à créditnaturellement, c’est nonseulement nier ce qui a faitla spécificité de notre civili-sation occidentale, maiségalement élever l’hypocrisieau rang de dogme. »F. M., Londres

« On se mobilise. On fait duporte-à-porte et du tractage.On a perdu une bataille,mais on n’a pas perdu laguerre. On continue notrecombat. Encore merci

à Nicolas Sarkozy pour toutce qu’il a fait pour la Franceet les Français. Merci aussià toute son équipe. »M. D., Maubeuge

« Nous souhaitons vousfaire savoir que nous avonsété choqués par l’attitude deFrançois Hollande lors de la passation de pouvoir au Palais de l‘Élysée. Il auraittout de même été de bon tonde raccompagner le Prési-dent sortant et son épousejusqu’à leur voiture. »A.M. Ajaccio

« En tant que cadre de l’UMP,je tiens à saluer la campagneque vous avez menée et qui aconduit à une véritable levéeen masse de nos militantssur tous les territoires. Je meréjouis de l’unité qui animenotre famille politique à la

veille des législatives, nous pouvons affronter ce nouveau combat dans lesmeilleures conditions. Il est essentiel pour préparerla reconquête de nos territoires. »D. T., Dijon

« Nous tenons à vousexprimer nos vifs remercie-ments quant à la façon dontvous avez conduit cettecampagne pour NicolasSarkozy. Avec votre équipe,vous n’avez pas ménagévotre peine. De notre côté, nous avons fait lemaximum : boîtage, tractage, présence auxmeetings… Et vous pourrezcompter à nouveau sur nouspour les législatives : noussommes plus motivés quejamais ! »G. M., Besançon

Vous avez la parolePar lettre ou par courriel, par téléphone ou sur le site Internet, tous vos messages contribuent à faire avancer l’UMP.

LE COIN DU LIVRE POLITIQUE

VOTE PAR PROCURATIONVous serez absent le 10 et/ou le 17 juin et vous souhaitez voterlors des élections législatives ?Parce qu’aucune voix ne doit manquer pour l’UMP, donnez-nousvotre procuration surhttp://procuration.u-m-p.org

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Éditorial

NUMÉRO 57 n 2e TRIMESTRE 2012 3

SOMMAIREPage 2 : Courriers des lecteursPage 3 : Éditorial : J.-F. Copé, M.-Ph. Daubresse et H. Novelli

Pages 4 à 8 : DossierLes 10 et 17 juin 2012 : ensemble,choisissons la FrancePages 9 et 10 : InterviewJean-François Copé

Pages 11 à 14 : Présidentielle 2012 : album de campagnePages 15 et 16 : Convaincre. L’imposture des premiers pas de François Hollande

Ne laissons pas la Franceà la gauche !Page 17 : La parole àChristian EstrosiPages 18 et 19 : Défendre et agir

Le petit monde des commentateurs parisiens avaitprédit une vague rose pour l’élection présidentielle,mais, au lieu des 20 points d’écart annoncés par les

sondeurs, nous avons malheureusement échoué d’unsouffle, à moins de 1,5 point de la victoire.

Nicolas Sarkozy a effectué une campagne remarquablede courage, d’intensité et d’énergie. Il a été injustement vili-pendé par une opposition souvent haineuse, mais l’histoirene manquera pas de le saluer comme un grand président ,qui a su réformer la France et protéger les Français dansune période de crise d’une grande violence.

Rarement une campagne aura autant déplacé les fouleset suscité un tel degré d’adhésion. Nous remercions chaleu-reusement chacun de la part qu’il a prisedans cette grande réussite populaire.

Une page se tourne donc, mais cerésultat serré nous laisse beaucoup d’es-poir : nous pouvons gagner les électionslégislatives des 10 et 17 juin prochains.

Nous pouvons gagner, car notrefamille politique n’a jamais été autantrassemblée et mobilisée. Nous faisonsvivre toutes les sensibilités au sein de lagrande famille de l’UMP, nous sommesles témoignages de cette unité qui est la condition de lavictoire.

Nous pouvons gagner, car il n’y a pas de désir de gaucheen France. Et ce ne sont pas les premiers pas désastreux deFrançois Hollande qui vont changer la donne. Comme biendes Français, nous avons été interpellés par cette place de laBastille, le 6 mai au soir, pavoisée de drapeaux étrangersmais où l’on cherchait en vain les drapeaux bleu-blanc-rouge. Nous avons été choqués par l’attitude clanique deFrançois Hollande qui n’a pas eu un mot pour saluer l’action de Nicolas Sarkozy – comme le veut l’usage républi-cain – et qui a nommé tous ses amis proches au gouverne-ment. Nous avons été heurtés par la manière dont François

Hollande renie les engagements internationaux de laFrance en ce qui concerne le respect du traité de stabi li téeuropéen ou la présence de nos troupes en Afghanistan. Cen’est pas en trahissant sa parole que la France peut se gran-dir sur la scène mondiale.

Nous pouvons gagner, car les Français ne veulent pasdonner tous les pouvoirs à la gauche, qui en profiterait pourmener une politique dangereuse pour notre souveraineténationale. Les Français ne veulent pas du laxisme financierde la gauche qui préfère recruter des fonctionnaires plutôtque d’adopter une règle d’or budgétaire. Les Français neveulent pas du laxisme de la gauche qui préfère supprimerles tribunaux correctionnels pour les mineurs les plus dange-

reux plutôt que de renforcer la luttecontre les multirécidivistes. Les Françaisne veulent pas d’un matraquage fiscalqui diminuerait le pouvoir d’achat etnuirait à la compétitivité et l’emploi :imposition des heures supplémentaires,rétablissement des droits de succession,augmentation des cotisations salariales.Les Français ne veulent pas du droit devote des étrangers qui casserait le lienindéfectible entre nationalité et droit de

vote. Les Français ne veulent pas de ce projet de sociétéfondé sur un individualisme dévastateur qui privilégie l’assistanat au travail et se méfie des familles. Les Françaisne veulent pas laisser la France à une coalition rose-rouge-verte qui précipiterait la France sur la voie du déclin.

Pour gagner les élections législatives, nous comptonsencore et toujours sur votre mobilisation pour convaincreles Français que voter pour l’UMP, c’est faire le choix d’uneFrance qui se donne les moyens de conserver la maîtrisede son destin.

C’est faire le choix d’une France qui promeut le travail, lemérite, la générosité, la laïcité, la responsabilité et l’autorité.Les 10 et 17 juin prochains, ensemble, choisissons la France.I

Une famille unie et rassemblée pour gagner les législatives

Société d’édition : Les Éditions de l’Union, 216, boulevard Saint Germain, 75007 Paris.Directeur de la publication : Éric Cesari ; rédacteur en chef/conception graphique : Xavier Jacobi. Ont participé à ce numéro : direction des Études, Jean-Michel Lefèvre, Benoît de Villeneuve.Service abonnements : 01 40 76 61 48. Courriel : [email protected] Abonnement annuel : 10 euros. Dépôt légal : 2e trimestre 2012. Commission paritaire : 0413 P 11080. ISSN 2117-0991. Imprimerie de Compiègne : 2, avenue Berthelot, ZAC de Mercière - 60205 Compiègne Cedex

Ce numéro comporte un encart jeté.

magazıneLede l’Union

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Nous pouvons gagner, car les Françaisne veulent pas donnertous les pouvoirs à la gauche.

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LES 10 ET 17 JUIN 2012

ENSEMBLE, CHOISISSONS LA FRANCE

Nous croyons en la France. Noussommes convaincus que notre nationdispose d’atouts considérables pour

réussir dans le monde de demain. Notre histoire,notre diversité et notre singularité sont uneforce. Nous voulons rester ce que nous sommeset préserver un modèle de développement quine laisse aucun citoyen, aucun territoire au borddu chemin.

Nous voulons défendre les valeurs républi-caines : liberté, égalité, fraternité, mais aussilaïcité. Nous refusons le communautarisme ou

les dérives de l’individualisme qui minent lasolidarité nationale. Attentifs aux inquiétudeset aux espoirs des Français, notamment de cesclasses moyennes qu’on n’entend pas, notrepriorité est que chacun trouve sa voie de réus-site dans notre société. Équité et justice sont lesmots d’ordre de notre famille politique.

Nous croyons au talent des Françaises et desFrançais. Nous croyons au mérite et au travail ;nous refusons l’assistanat et la fraude. Le pouvoird’achat et la croissance durable ne dépendentpas de la dépense publique mais de notre capa-cité à produire en France.

1. Produire en France : créer une croissance durable

au bénéfice de l’emploi

Produire plus, c’est proposer pour la Franceun nouveau modèle de croissance, qui met letravail, la production, le talent des femmes etdes hommes au centre de l’activité économiqueplutôt que la rente, l’assistanat ou la spéculation.Cette nouvelle croissance s’appuiera d’abordsur les PME et s’inscrira dans une dynamiquede développement durable et d’innovationcontinue. Cette nouvelle croissance exige des

réformes courageuses et pragmatiques pourque les Français puissent tirer tous les bénéficesde la mondialisation.

l Le courage et le pragmatisme, c’est deproduire plus en France pour protéger etdévelopper l’emploi :

l En redonnant de la compétitivité àtoutes nos entreprises, grâce à la baisse du coûtdu travail, grâce à l’adaptation du temps de travail,grâce au soutien permanent à l’innovation, grâceau développement de nos filières d’excellencecomme le nucléaire, la santé, le numérique,

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Dossier I Législatives 2012

Une victoire de la gauche à l’Assemblée nationale conduirait à une conc

inédite qui ne serait pas saine pour l’équilibre de notre démocratie. Jean

‚Notre priorité, ce sont les élections législatives. Ce sont elles qui doivent mobiliser

toute notre famille politique, avec beaucoup de sang-froid, d’esprit de responsabilité

et de rassemblement. Face à la crise, nous voulons que la France garde la maîtrise

de son destin. Nous voulons parler à tous les Français. Le projet que nous portons a été

préparé par toutes les sensibilités de l’UMP et adopté à plus de 95 % par les militants.

Notre ambition : protéger et préparer l’avenir des enfants de France.

VoterUMPC’est le choixd’une Francequi conserve lamaîtrise de sondestin. C’est lechoix du travail,du mérite, de lagénérosité, dela responsabi-lité et de l’auto-rité. Face à unecoalition degauche dange-reuse, alliée à une extrêmedroite qui atoujours choisila politique dupire, ensemble,choisissons la France !

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l’agroalimentaire, grâce au maintien d’un faibleprix de l’énergie permis par le nucléaire ;

l en permettant à nos PME de grandirgrâce à la simplification de leur quotidien(réduction des normes administratives, assou-plissement des seuils sociaux), grâce à un meil-leur accès au financement, grâce à la mise enplace de filières export associant PME et grandsgroupes, grâce à l’attribution de 20 % desmarchés publics aux PME ;

l en faisant de l’apprentissage et de l’alter -nance une voie d’excellence vers l’emploi .

l Le courage et le pragmatisme, c’est de reva-loriser le travail et le pouvoir d’achat :

l en augmentant le salaire net des salariés,en particulier des plus modestes ;

l en maintenant les heures supplémen-taires défiscalisées ;

l en maintenant un prix de l’électricité35 % moins cher que celui de nos voisins euro-péens grâce au nucléaire ;

l en misant sur la formation profession-nelle, en priorité pour les chômeurs.

l Le courage et le pragmatisme, c’est de

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dépenser moins pour assurer le retour à l’équi-libre de nos finances publiques en 2016 et dece fait notre souveraineté :

l en instaurant une règle d’or budgé-taire ;

l en poursuivant le non-remplacementd’un fonctionnaire sur deux partant à laretraite, sauf à l’école ;

l en mettant à contribution les grandescollectivités locales qui devront faire desefforts de réduction de leurs dépenses équiva-lents à ceux de l’État.

2. Pour plus de justice sociale,réaffirmer l’équilibre des droits

et des devoirs

La France a le modèle social le plus géné-reux des pays de l’OCDE : chaque année, 30 %de la richesse produite est consacrée à la protec-tion sociale. Si nous voulons transmettre notremodèle social à nos enfants, nous devons leréformer pour qu’à chaque droit soient attachésdes devoirs, pour que la logique de responsa-bilité supplante celle de l’assistanat, pour quela générosité ne soit pas battue en brèche parl’individualisme.

l La générosité et la responsabilité, c’est de préférer une aide active à l’insertion àl’indem ni sa tion passive :

une concentration des pouvoirs

atie. Jean-François Copé

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Droits etdevoirsGénéreux etresponsables,nous considé-rons qu’il n’y apas de droitssans devoirs. Les bénéfi-ciaires du RSA,quand ils enont la capacité,auront l’obligation de travailler au moins septheures parsemaine pourl’intérêtgénéral. Nousn’acceptonspas que lagénérosité desFrançais soitdévoyée parune minoritéqui abuse du système :les fraudeursseront pour-suivis et ne pourront plusbénéficier des prestationsqu’ils ontdétournées.

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l en demandant aux bénéficiaires duRSA qui peuvent travailler d’effectuer aumoins sept heures d’activité d’intérêt généralpar semaine ;

l en offrant à chaque chômeur sansperspective de reprise rapide d’un emploide bénéficier d’une formation qualifianteet, en contrepartie, de ne pouvoir refuserun emploi qui correspondra à cetteformation ;

l en luttant activement contre la fraude,notamment grâce à la création d’une cartesociale sécurisée et à la suppression pour lesfraudeurs des prestations dont ils auraient abusé.

l La générosité et la responsabilité, c’estoffrir à chacun des Français un accès à lasanté sans accroître le déficit de nos comptessociaux :

l en développant les maisons de santépluridisciplinaires dans les zones médicale-ment « désertées » pour faire passer leur nombrede 700 à 1500 en 2017 ;

l en luttant contre les dépassements d’hono raires inacceptables ;

l en menant en 2013 la réforme de ladépendance.

l La générosité et la responsabilité, c’estaccompagner chacun dans son parcoursrésidentiel :

l en construisant davantage (+30 % desdroits à construire pendant trois ans, libérationdu foncier grâce à la fiscalité inversée) et notam-ment plus de logements intermédiaires pourles classes moyennes ;

l en permettant aux locataires de saisirla justice si leur loyer est surévalué ;

l en instaurant un droit d’achat de leurlogement pour les locataires du logementsocial ;

l en favorisant la colocation intergéné-rationnelle et en développant l’intermédiationlocative pour les étudiants.

3.Être ferme sur nos valeursrépublicaines pour mieux nous

rassembler

Notre destin dépend de l’effort éducatifque nous saurons fournir pour permettre àchacun de donner le meilleur de lui-même.Pour être efficace, cet effort éducatif doit avoirdes objectifs précis, adaptés aux défis duXXIe siècle ; c’est notamment la maîtrise dessavoirs fondamentaux à l’école primaire. Il doitêtre individualisé en fonction des besoins dechaque enfant. Il doit être adapté aux réalitésde terrain. Il doit s’appuyer sur la famille,première responsable de l’éducation.

Notre destin dépend également de notrecapacité à transmettre et à faire respecter lesvaleurs qui font la France – liberté, égalité, frater-nité, mais aussi la laïcité, la sécurité et l’ensemblede notre patrimoine culturel. Fragilisé par l’indi -vi dua lisme ou la tentation communautariste,notre pacte républicain doit sans cesse êtreconsolidé. Il ne doit pas être mis à mal par ceuxqui ne respectent pas les lois de la République.Nous assumons une grande fermeté. Pour rele-ver les défis du XXIe siècle, pour s’affirmer dansun monde en plein bouleversement, notrenation doit être capable de se rassembler, demobiliser toutes les énergies dans une dyna-mique positive : chaque Français compte,chaque Français est important. Pour favoriserle patriotisme du XXIe siècle, chacun doit rendreà la France ce qu’elle lui a donné.

l La fermeté et le rassemblement, c’est de fairede l’éducation notre priorité :

l en n’acceptant plus qu’un seul élèven’entre en 6e sans savoir lire, écrire etcompter grâce à la personnalisation de l’ac-compagnement de chaque élève en difficulté,notamment avec la création des conseils desoutien, grâce à la plus grande autonomie accor-dée aux chefs d’établissement afin qu’ils puis-sent recruter leur équipe et ainsi adapter leurprojet pédagogique aux besoins des élèves,grâce à la revalorisation du métier d’enseignanten contrepartie d’une présence accrue dans lesétablissements en dehors des heures de cours ;

l en passant du collège unique au collègepour tous grâce à l’amélioration de la transitionentre l’école et le collège en 6e-5e avec un recen-trage des enseignements sur le français et lesmathématiques, assuré par une équipe resserrée

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Emploi et pouvoird’achatL’emploi et lepouvoir d’achatdépendent denotre capacitéà produire en France, etnon de l’excèsde dépensepublique. Nous voulonsaccompagnernos entre-prises, particu-lièrement nos PME et nos artisans-commerçants,pour innover et gagner denouveauxmarchés. Nousbaisseronsmassivementles charges quipèsent sur le travail pourprotéger14 millionsd’emplois etlutter contre lesdélocalisations.Nous réserve-rons 20 % des marchéspublics à nosPME. Tous leschômeurs quine trouvent pasde travail dansleur domainede compétencerecevront desformations. Encontrepartie, ils ne pourrontpas refuser uneoffre d’emploicorrespondantà la formationreçue.

FamillesEn cettepériode decrise mais ausside perte derepères, nousvoulons plusque jamaisdéfendre lafamille, premierlieu de solida-rité et de transmissiondes valeurs.Nous maintien-drons lesfondamentauxde notre politique familialeuniverselle–allocations et quotientfamiliaux. Nous créerons200000 solu-tions de gardesd’enfantssupplémen-taires. Nousmaintiendronsl’exonérationdes droits desuccessionpour les patri-moines detaille moyenne.

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l en faisant confiance aux parents quirestent les pivots de l’éducation de leurs enfants.

l La fermeté et le rassemblement, c’est deconsolider le pacte républicain :

l en combattant sans relâche l’immi-gration clandestine et en divisant par deuxl’immigration légale pour pouvoir mieuxaccueillir les immigrés et faciliter leur intégra-tion, avec l’obligation d’avoir résidé dix ans enFrance et d’avoir cotisé cinq ans pour bénéfi-cier du RSA, avec le durcissement des condi-tions de rapprochement et de regroupementfamiliaux, avec le renforcement des capacitésdes centres de rétention administrative, avecun meilleur contrôle et un recentrage de l’aidemédicale d’État (AME) ;

l en rendant obligatoire la manifesta-tion de la volonté pour acquérir la natio-nalité française pour les jeunes nés en Francede parents étrangers qui souhaitent devenirfrançais ;

l en refusant le droit de vote des étran-gers aux élections locales afin de maintenir lelien entre le droit de vote et la citoyenneté fran-çaise ou européenne.

l en réaffirmant notre attachement àla laïcité et à la lutte contre le communau-tarisme avec l’interdiction du port de la burqa

d’enseignants, grâce à la diversification de l’offred’enseignement dès la 4e avec la création desclasses « métiers-études ».

l en promouvant l’égalité des chanceset la méritocratie républicaine (internatsd’excel lence, développement du nombre deboursiers dans les classes préparatoires auxgrandes écoles) ;

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Le Mag : Les élections législatives sont unenouvelle étape démocra-tique. Croyez-vous auxchances de l’UMP d’obtenirune majorité ?N. M. : Dans l’intérêt de laFrance, nous devons nousfixer comme objectif lavictoire. Nous devons mettretoute notre énergie, danschaque circonscription, pourfaire triompher nos valeurs.Nous ne pouvons pas accep-ter la mise en application duprojet de François Hollandedont nous connaissons tousles effets néfastes pournotre pays. La seule façonde l’empêcher, c’est de sebattre ensemble, dansl’unité, pour donner à notrepays une majorité parlemen-taire qui nous permettra de garder la maîtrise denotre destin. Les Français

doivent savoir que, pour lapremière fois, ils peuventêtre confrontés à la concen-tration de tous les pouvoirsentre les mains de la gauche : présidence de laRépublique, gouvernement,Sénat, la quasi-totalité desrégions, la grande majoritédes départements et des grandes villes deFrance. C’est une situationdangereuse.Le Mag : Quelle est lacampagne que doivent fairenos candidats ?N. M. : La proximité, leterrain, le dialogue, l’écouteet la pédagogie sont indis-pensables. Je conseille ausside valoriser nos réformes etnotre projet national. J’ajoutequ’il est important de suivrel’actualité et les prises deposition du gouvernement.Les premières décisions sont

révélatrices de leurs inten-tions. Il suffit de voir lesprises de position de Mme Taubira, nouvelle minis-tre de la Justice, pourconstater qu’ils vont détrico-ter toute notre politique deprévention de la délinquancedes mineurs. C’est unemenace lourde pour la sécurité des Français !Le Mag : Plusieurs annoncesont aussi été faites en matière d’emploi ou de retraite…N. M. : Alors que l’emploi estla première préoccupationdes Français, M. Montebourgnous annonce déjà qu’il yaura des échecs… La vérité,c’est que les socialistessavent que leurs vieillesrecettes faites d’emploisaidés et de dépensespubliques sont inefficaces etinapplicables. Alors qu’ils

refusent les réformes struc-turelles dont la France apourtant besoin, nous avonsadopté le principe de la taxeantidélocalisation commel’Allemagne l’a fait en 2004.Elle est nécessaire et indis-pensable. Je pense malheu-reusement qu’elle serait trèsvite remise en cause si lagauche gagne.Quant aux retraites, au-delàdu coût de la mesure, ce quime choque, c’est que lessocialistes qui nous ontdonné des leçons decomportement démocra-tique pendant cinq ans,veulent passer en force pour réformer par décret. C’est unmépris profond des Français. La moindre deschoses c’est de respecter lesreprésentants de la nation.

3 QUESTIONS À

Nadine Morano, ancien ministre, déléguée générale de l’UMPen charge des élections

Claude Greff,NadineMorano, HervéNovelli, Jean-François Copé,Bruno Le Maire,Jérôme Chartier, François Fillon,Marc-PhilippeDaubresse,Alain Juppé etMarie-AnneMontchamplors du conseilnational dela porte deVersailles, le 28 janvier 2012.

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l en soutenant les retraités les plusvulnérables (revalorisation des pensions deréversion pour les veuves et les veufs, versementdes retraites le 1er et non plus le 8 du mois).

5.L’ambition de porter haut les valeurs de la France dans

la mondialisation

Notre ambition pour la France en Europe etdans le monde est simple : nous souhaitonsporter haut les valeurs de notre pays et nousvoulons que les Français soient gagnants dansla mondialisation.

Nous souhaitons que la France soit lemoteur d’une refondation de l’Europe, uneEurope plus forte et plus protectrice, uneEurope qui refuse la naïveté et défende les inté-rêts des Européens et des Français.

l Refonder l’Europe pour la rendre plusforte et plus protectrice :

l en renforçant le gouvernement écono-mique de la zone euro au service de la crois-sance et en proposant à d’autres États membresde la zone euro de rejoindre l’initiative deconvergence fiscale déjà engagée avec l’Alle-magne ;

l en instaurant des relations commer-ciales équitables avec le principe de la réci-procité (Buy European Act) ;

l en continuant à enrichir la construc-tion européenne autour de projets entreÉtats pionniers, en commençant par le moteurfranco-allemand ;

l en consolidant l’identité européenne,en défendant les frontières de Schengen(possibilité de suspension d’un État qui nerespecterait pas ses engagements), et en s’op-posant à l’entrée de la Turquie dans l’Unioneuropéenne.

Nous souhaitons que la France pèse dans lemonde et continue à promouvoir la paix, lesdroits de l’Homme et une mondialisation équi-table, respectueuse de l’homme et de la planète.

Garantir la protection des Français et l’in-fluence de la France, c’est conserver unedéfense puissante et renforcer le lien armée-nation, notamment au travers du parcours decitoyenneté, du civisme et de l’esprit de défense.

Être à la pointe du combat pour unemondialisation équitable, c’est permettre auxpays les moins développés d’élever leurniveau de vie grâce à une politique de codé-veloppement solidaire. C’est aussi continuerà améliorer la gouvernance mondiale (fusionG8 et G20 avec un secrétariat permanent, créa-tion d’une organisation mondiale de l’environ-nement) pour la rendre plus efficace dans lerèglement des problèmes du monde. I

et des prières de rue, avec l’opposition à touttraitement différencié entre les hommes et lesfemmes dans les services publics.

l La fermeté et le rassemblement, c’est derenforcer l’autorité de la justice :

l en garantissant l’exécution de toutesles peines avec la suppression des réductionsautomatiques de peines, l’instauration de peinesplanchers pour les réitérants, la constructionde 24 000 places de prison d’ici à 2017 pourarriver à 80000 places ;

l en réformant en profondeur la justicedes mineurs pour les sanctionner plus ferme-ment, avec une obligation systématique de répa-ration du dommage causé, avec la séparationde la fonction, aujourd’hui confondue chez lejuge des enfants, de protection des mineurs endanger et de sanction en cas de délit, avec lagénéralisation du service citoyen pour les délin-quants récidivistes ;

l en donnant davantage de droits auxvictimes (droit d’appel pour les décisions descours d’appel et des tribunaux correctionnelset les décisions relatives à la détention provi-soire et à l’exécution des peines) et en faisantparticiper systématiquement les condamnés àl’indemnisation des victimes.

4. Construire une France solidaire qui

aide les plus fragiles

l Notre attachement à la famille, premièrecellule de la solidarité, est indéfectible. Il semanifeste :

l en refusant toute remise en cause del’universalité de la politique familiale. C’estdonc le maintien des allocations familiales pourtoutes les familles d’au moins deux enfants, lemaintien du quotient familial ainsi que des aidespour les emplois familiaux ;

l en défendant le choix des parents d’orga ni ser leur vie familiale et leur vieprofessionnelle comme ils l’entendent(création de 200 000 solutions de gardessupplémentaires à horizon 2017, possibilité defractionner le congé parental jusqu’aux 18 ansde l’enfant) et de déterminer l’école de leursenfants ;

l en maintenant l’exonération des droitsde succession pour les patrimoines de taillemoyenne.

l La défense de la solidarité à l’égard des plusfragiles :

l en achevant, en 2015, l’accessibilitépour les personnes en situation de handi-cap à l’ensemble des aspects de la vie quoti-dienne de la cité ;

Dossier I Législatives 2012

NUMÉRO57 n 2e TRIMESTRE 20128

EuropeNous pensonsque la Francedoit continuerà jouer un rôlemajeur enEurope et dansle nouvel ordremondial. Nousvoulons uneEurope quiprotège : nousexigerons la réciprocitédans leséchangescommerciauxentre l’Unioneuropéenne etles autres paysdu monde etréserveronsnos marchéspublics auxentreprises quiproduisent enEurope. Nousdéfendrons lapolitique agri-cole communeessentiellepour encoura-ger l’excellencede nos agriculteurs etle développe-ment de nosterritoiresruraux.

JusticesocialeNous voulonsvivre dans unesociété dejustice ; lesefforts indis-pensables poursortir de lacrise doiventêtre équitable-ment répartis.Nous voulonsparticulière-ment soutenirles plus vulné-rables ou tousceux qui fontface à des acci-dents de la vie.Nous verseronsles retraites le1er du mois aulieu du 8, nousrevaloriseronsles pensions deréversion pourles veuves, etnous mèneronsla réforme de ladépendancepour nos aînés.Nous ne transi-gerons pas surl’accessibilitédes personnesen situation dehandicap. Nouscontinueronsde développerles soins pallia-tifs, en refusantl’euthanasie.

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LE MAG : Quelle leçon tirez-vous de l’élec-tion présidentielle ?J.-F. C. : Nous avons donné dans cettebataille le meilleur de nous-mêmes. Nosmilitants, nos cadres, nos élus locaux ontfait un travail exceptionnel et notre mobi-lisation était impressionnante. Au-delà desplus mobilisés, nos sympathisants ontlargement pris part à cette campagne. Je veux remercier chacun pourson dévouement. La politique,c’est une passion, c’est unemission au service de son pays,mais c’est aussi beaucoup desacrifices, par rapport à la viepersonnelle, familiale et profes-sionnelle. Du fond du cœur, jeveux dire ma gratitude à tousceux qui se sont engagés danscette bataille présidentielle et qui conti-nuent le combat pour les législatives.

LE MAG : Il est vrai que les observateurs,même ceux qui ne ménageaient par leurscritiques contre notre famille politique,ont souligné la mobilisation de l’UMP…J.-F. C. : Oui, dans toute la France, desactions de terrain aux grandes réunionspubliques, nous avons à chaque foisdonné l’image d’une famille politiquepassionnée et engagée pour son pays.C’était également vrai sur Internet. Ladéfaite de Nicolas Sarkozy a donc été une

immense déception. Mais, comme le disaitNicolas Sarkozy au soir du deuxième tour,nous ne devons rien regretter, car nousavons rempli notre devoir. L’amertume esttoujours un mauvais guide. La remontéede notre candidat a d’ailleurs été specta-culaire : depuis des mois et des mois, onnous expliquait que la gauche aurait telle-ment d’avance qu’il y aurait plus de

20 points d’écart entre les candidats desecond tour (certains expliquaient mêmeque Nicolas Sarkozy échouerait aupremier tour). La vérité est que le scorefinal a été plus serré que tous lessondages, alors que, dans tous les paysconfrontés à la crise, les responsables poli-tiques ont été très largement battus encas d’élection – et même de façon antici-pée dans certains cas –, Nicolas Sarkozy aperdu de très peu. Cela ne suffit pas ànous rassurer sur l’avenir de la France avecFrançois Hollande à sa tête, mais cela doitnous conforter pour l’avenir : nous avons

montré que l’UMP unie et mobiliséeavait une force de propositions et deconvictions impressionnante.

LE MAG : Comment avez-vous évité lesdivisions que certains pronostiquaientau sein de l’UMP en cas d’échec à la prési-dentielle ?J.-F. C. : À la tête de l’UMP, je suis le

garant de l’unité de notrefamille politique. Mon rôle estde donner à chacun la libertéde débattre, de faire entendreses propositions, tout en créantles conditions du rassemble-ment. C’est ce que je faisais à latête du groupe UMP à l’Assem -blée nationale, et je continued’agir ainsi à la direction de

notre mouvement depuis un an et demi.Pour la campagne des législatives, j’aiinstallé un comité stratégique quiregroupe notamment les anciens Premiersministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarinet François Fillon, l’équipe dirigeante del’UMP et des personnalités qui incarnenttoutes les sensibilités au sein de notrefamille politique. Nous travaillons ensem-ble, main dans la main, pour le succès del’UMP aux élections.Avec le recul de l’ex-périence, je peux vous le dire : au sein del’UMP, ce qui rassemble est infiniment plusfort que ce qui différencie. C’est la richesse

À la tête de l’UMP, je suis le garant de l’unité de notre famillepolitique. Mon rôle est de donner àchacun la liberté de débattre, de faire

entendre ses propositions, tout en créantles conditions du rassemblement.

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Interview Jean-François

CopéSECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’UMP,DÉPUTÉ-MAIRE DE MEAUX

‚Secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé répond à nos questions alors que notrefamille politique est totalement mobilisée pour les législatives. Il propose un cap ambitieux pournotre mouvement et dénonce les risques d’une mainmise de la gauche sur tous les pouvoirs.

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de notre union, c’est sa force ! D’ailleurs,en application de nos statuts, j’ai proposéque des mouvements puissent demainavoir davantage de moyens pour contri-buer au débat au sein de notre famille.100 % de liberté de débat, 100 % d’unité,c’est notre feuille de route ! Nous avonsla capacité d’incarner les différentes sensi-bilités de la droite et du centre pourrépondre aux attentes des électeurs quine supportaient plus les divisions du RPRet de l’UDF ! Les militants de l’UMP mele disent souvent : ils ne pardonneraientpas à ceux qui sèmeraient le trouble poursatisfaire des ambitions personnelles. Cequi compte, c’est la France !

LE MAG : Quel est le mot d’ordre pour lesélections législatives ?JFC : « Ensemble, choisissons la France »,c’est l’invitation que nous lançons à tousles électeurs à l’occasion de ces élections.Nous avons choisi ce message au lende-main de la soirée du deuxième tour,pendant laquelle François Hollande et sesalliés fêtaient leur victoire à la Bastille.Dans les discours, on entendait la gauchequi parlait à la gauche et qui oubliait lepeuple de France ; dans les images diffu-sées à la télévision, on voyait desdrapeaux du PS, des drapeaux étran-gers… mais si peu de drapeaux trico-lores. Nous avons voulu insister sur cetenjeu : pour la première fois depuis ledébut de la Ve République, un parti risquede monopoliser tous les pouvoirs – unemajorité de grandes villes et de départe-ments, la quasi-totalité des régions, leSénat, l’Élysée, mais aussi une dominationforte dans le monde de la culture, desmédias, de la magistrature… Le PS, alliéaux Verts et au Front de gauche, agitd’abord par idéologie – un mélange d’éta-

tisme et de relativisme – et au nom decette idéologie, il est prêt à remettre encause des pans entiers de notre indépen-dance nationale. Face à cette idéologiemenaçante, nous considérons que ce quidoit guider l’action des dirigeants poli-tiques, c’est l’intérêt de la France. Il fautqu’un maximum de candidats UMPsoient élus à l’Assemblée nationale pour

faire barrage à la gauche, pour défendrenos valeurs et porter nos propositions.

LE MAG : Pouvez-vous donner des exem-ples de ces remises en cause portées parla gauche ?J.-F.C. : Nous en avons mis en avant aumoins cinq : le refus de la règle d’or, quiest une remise en cause de notre indé-pendance par rapport aux marchés finan-ciers ; le droit de vote des étrangers, quifragilise la souveraineté populaire, fondée

sur le lien entre nationalité et droit devote ; le matraquage fiscal des classesmoyennes et les attaques contre la poli-tique familiale qui fragilisent les forcesvives de la nation ; l’abrogation de laréforme des retraites, qui hypothèque lasolidité de notre modèle social ; le déman-tèlement de la filière nucléaire, quidétruira notre indépendance énergétique.

LE MAG : Quels sont les autres risques liésà une victoire de la gauche aux législa-tives ?J.-F.C. : Au-delà de ces cinq points, il y abien d’autres menaces. Cette élection esten fait un choix de société. L’UMP misesur la responsabilité, le travail, le mérite,l’autorité. Nous protégeons la famille etnous nous battons pour le respect de ladignité humaine. Nous sommes à l’opposéd’une gauche qui ne pense qu’aux droitsmais oublie toujours les devoirs, qui consi-dère que tout se vaut et qui reste marquéepar la culture de l’excuse et de l’assistanat.

Christiane Taubira, la nouvelle ministre dela Justice, a donné le la : elle veut détruiretout ce que nous avons mis en place pourlutter contre la délinquance des mineurs.Elle souhaite revenir sur les peines plan-chers pour les multirécidivistes et sur larétention de sûreté pour les criminels quirestent dangereux à l’issue de leur peine.Nous devons ainsi alerter ceux qui ont

voté FN à la présidentielle : ils ont favoriséla victoire de la gauche qui va à l’encontrede leurs attentes. Nous devons dénoncersans relâche l’alliance objective entre leFN et la gauche. Voter FN, c’est faire passerla gauche…

LE MAG : Quelles sont les grandes propo-sitions que porte l’UMP pour la France dansle cadre de cette campagne législative ?J.-F.C. : Nous avons un projet pour laFrance. Ce projet, il a été adopté par les

militants de l’UMP en janvier 2012 – à plus de 96 % – après plus d’un an deconventions sur toutes les thématiques.Il est la base de notre plate-forme législa-tive, qui reprend également les principalespropositions de Nicolas Sarkozy pendantla présidentielle. Je ne veux pas que l’UMPsoit uniquement dans la critique. Certes,nous sommes extrêmement vigilants faceà la gauche et nous ne laissons abso -lument rien passer des incohérences, desmensonges, des fautes politiques de Fran-çois Hollande. Depuis la première heure,nous les dénonçons sans faiblir. Maiscontrairement au PS qui a fait de l’anti-sarkozysme l’alpha et l’omega de toute sapolitique pendant les cinq dernièresannées, nous, nous avançons nos propo-sitions pour répondre aux attentes desFrançais. Nous le faisons dans tous lesdomaines : l’éducation, le redressementdes comptes publics, la compétitivité, lamaîtrise de l’immigration, la laïcité…Aucun sujet n’est tabou !

LE MAG : Quel message voulez-vousadresser à tous les militants qui sont surle terrain ?J.-F. C. : N’ayez pas peur de défendrevos convictions. Faites-le avec autant deforce que de générosité. Les Françaisn’adhèrent ni aux valeurs ni aux propo-sitions de la gauche. C’est à nous deconvaincre. Peu importe ce que disentles commentateurs et les observateurs.Notre seule obsession, c’est l’avenir quenous voulons construire pour les enfantsde France. Alors que la crise est extrême-ment grave, nous devons tout faire pourgarder la maîtrise de notre destin. I

Dossier I Législatives 2012

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Nous sommes à l’opposé d’une gauche qui ne pense qu’aux droits mais oublie toujours les devoirs, qui

considère que tout se vaut et qui reste marquée par la culture de l’excuse et de l’assistanat.

Notre seule obsession, c’est l’avenir que nousvoulons construire pour les enfants de France. Alors quela crise est extrêmement grave, nous devons tout faire

pour garder la maîtrise de notre destin.

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D’Annecy, le 16 février, aux Sables-d’Olonne, le 4 mai, Nicolas Sarkozy, à l’image de son quinquennat, a sillon né la France et a « tout donné pour faire gagner les idées et les valeurs qui nous rassemblent ». De cette campagne, nous garderons en mémoire ces centaines de milliers de sourires, d’encouragements, de drapeaux tricolores, la Marseillaise entonnée spontanément au gré des meetings pour soutenir celui qui, le 6 mai au soir, à la Mutualité, n’avait qu’une pensée en tête, « la grandeur de la France », un seul souhait, « le bonheur des Français ». Remerciant sa famille politique désor-mais concentrée sur les législatives, il a invité chacun d’entre nous à offrir le visage d’« une France rayon-nante, joyeuse, qui ne baisse pas la tête ». Retour en images sur ces trois mois d’une campagne inoubliable…

PRÉSIDENTIELLE

2012ALBUM DE CAMPAGNE

15 FÉVRIERNicolas Sarkozy annonce sa candidature pour l’élection présidentielle lors d’une interview accordée au journal de 20 heures. 1114

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28 FÉVRIERNicolas Sarkozy,

Bernadette Chirac, Michèle Alliot-Marie,

François Fillon et Didier Barbelivien lors du

meeting de Montpellier.

15 AVRIL150 000 Français sont venus assister au discours de la Concorde.

5 AVRILNicolas Sarkozy présente la « Lettre au peuple français » adressée à plus de 6 millions de Français.

16 FÉVRIERDéplacement à Annecy. Premier grand meeting de campagne de Nicolas Sarkozy.

17 AVRILNicolas Sarkozy et Jean-François Copé lors du meeting de Morlaix.

Au cours de son discours, Nicolas Sarkozy a déclaré :

« Je donnerai tout ! »

« Mes chers compatriotes, il n’est rien de plus beau en démocratie que l’amour de son pays… »,

Lettre au peuple français, Nicolas Sarkozy

31 MARSNicolas Sarkozy s’est

adressé à plus de 10 000 jeunes, à la porte de

Versailles.

18 FÉVRIERInauguration du QG de campagne de Nicolas Sarkozy, rue de la Convention, à Paris.

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3 MAI8 000 personnes ont assisté au grand meeting de Nicolas Sarkozy, à Toulon.

1ER MAIDiscours de la place du

Trocadéro à Paris, devant

près de 200 000 sympathisants.

22 AVRILNicolas Sarkozy et

Carla Bruni-Sarkozy lors du vote pour le

premier tour.

« Mes chers compatriotes, il n’est rien de plus beau en démocratie que l’amour de son pays… »,

Lettre au peuple français, Nicolas Sarkozy

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2 MAIDébat télévisé entre les deux candidats sur France 2.

4 MAIDernier grand meeting de campagne aux Sables-d’Olonne.

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6 MAIUn enfant affiche son émotion et sa tristesse lors de l’annonce des résultats du second tour.

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“ Mes chers compatriotes,Le peuple français a fait son choix, si vous me faites confiance, je vous demande d’écouter ce que j’ai à vous dire. J’ai beaucoup réfléchi et nous parlons

de la France. La France a un nouveau président de la Répu-blique, c’est un choix démocratique, républicain, François Hollande est le président de la France et doit être respecté. J’ai beaucoup souffert que l’institution que je représentais n’ait pas été respectée, ne donnons pas le mauvais exemple.

Nous aimons la France, je ne serai jamais comme ceux qui nous ont combattus, nous aimons notre pays. Je viens de l’avoir au téléphone et je veux lui souhaiter bonne chance au milieu des épreuves, ça sera difficile, mais je souhaite de tout cœur que la France – qui est notre pays, qui nous rassemble – réussisse à traverser les épreuves, car il y a quelque chose de beaucoup plus grand que nous, c’est notre pays, c’est notre patrie, c’est la France. Nous devons ce soir penser exclusivement à la grandeur de la France et au bonheur des Français, c’est notre mission, c’est notre rôle, c’est notre idéal.

Je veux remercier tous les Français pour l’honneur qu’ils m’ont fait de m’avoir choisi pour présider notre pays pendant cinq ans. Jamais, jamais, jamais je n’oublierai cet honneur. C’est à moi de dire merci, car, dans la vie d’un homme, présider aux desti-nées de la France, c’est quelque chose que je ne pourrai jamais oublier, c’est un honneur immense. J’y ai consacré toute mon énergie. De la première à la dernière seconde, j’ai essayé de faire de mon mieux pour protéger les Français des crises sans précédent qui, pendant ces cinq années, ont ébranlé le monde, et pour que la France en sorte plus forte. J’en ressors, mes chers compatriotes, avec un amour de la France plus grand encore, avec un attache-ment pour le peuple français plus fort encore. Et j’en ressors avec plus d’admiration encore pour ce que les Français sont capables d’accomplir dans les situations les plus difficiles.

Je veux remercier les millions de Français qui ont voté pour moi. J’ai tout fait pour faire gagner les idées qui nous rassemblent, je n’ai pas ménagé ma peine, je me suis engagé totalement, pleinement. Mais je n’ai pas réussi, je n’ai pas réussi à convaincre une majorité de Français. Vous m’avez aidé de manière extraordinaire, vous m’avez soutenu. Ensemble nous avons fait une campagne inou-bliable contre toutes les forces, et Dieu sait qu’elles étaient nombreuses, coalisées contre nous. Mais je n’ai pas réussi à faire gagner les valeurs que j’ai défendues avec vous et auxquelles je suis profondément attaché.

Je porte toute la responsabilité de cette défaite, je vais vous dire pourquoi. Je me suis battu sur la valeur de respon-sabilité et je ne suis pas un homme qui n’assume pas ses responsabilités, jamais. Je suis le président, j’étais le chef, et quand il y a une défaite, c’est le numéro un qui en porte la première responsabilité.

Il me faut en tirer toutes les conséquences… Je vous demande de m’écouter parce que rien de ce que j’ai dit dans cette campagne n’était factice. Quand j’ai parlé de vous, quand j’ai parlé de la France et quand – à de très brèves occasions – j’ai parlé de moi. Je veux vous dire les choses du fond de mon cœur, je veux que vous puissiez y réfléchir et comprendre que, quand on défend des valeurs, la seule façon d’être crédible, c’est de les vivre, et je le dis notamment aux plus jeunes qui sont ici. Il y a trop de discours avec des mots qui sont prononcés et qui ne veulent rien dire, parce que ceux qui les prononcent vivent le contraire de ce qu’ils disent.

Laissez-moi cette liberté très grande de vivre en accord avec ce que je pense, et laissez-moi cette preuve d’amour pour la France jusqu’au bout, de lui dire ma part de vérité. Une autre époque s’ouvre ; dans cette nouvelle époque, je resterai l’un des vôtres, je partage vos idées, je partage vos convic-tions. Votre idéal, c’est l’idéal de toute ma vie.

Et vous pourrez compter sur moi pour les défendre, ces idées et ces convictions, mais ma place ne pourra plus être la même. Après trente-cinq ans de mandats politiques,

après dix ans… Ça fait dix ans que chaque seconde je vis pour les responsabilités gouvernementales au plus haut niveau, depuis dix ans.

Après cinq ans à la tête de l’État, mon engagement dans la vie de mon pays sera

désormais différent. Mais les épreuves, les joies et les

peines ont tissé entre nous des liens que le temps ne distendra jamais. Et au moment

où je m’apprête à redevenir un Français parmi les Français, plus que jamais j’ai l’amour de notre pays inscrit au plus profond de mon cœur. Et je vais vous dire une chose que je vous demande de retenir et de bien comprendre, jamais, mes chers compatriotes, je

ne pourrai vous rendre tout ce que vous m’avez donné, vous m’avez tellement donné.

Voilà, pensez à la France, pensez aux Français, pensez à son unité, et je vais vous dire une chose du fond de mon cœur, j’ai été bouleversé par ces foules, par ces réunions, par tous ces Français qui étaient à mes côtés. Je veux vraiment vous dire que vous ne pouviez pas me faire un plus beau cadeau, que vous ne pouviez pas donner une plus belle image de la France.

Alors, ce soir, donnons la meilleure image de la France, d’une France rayonnante, d’une France qui n’a pas de haine au cœur, d’une France démocratique, d’une France joyeuse, d’une France qui ne baisse pas la tête, d’une France ouverte, d’une France qui ne regarde pas l’autre comme un adversaire ou comme un ennemi, d’une France qui a su gagner avec moi en 2007 et qui saura en 2012 reconnaître la défaite, d’une France qui sait que la vie est faite de succès et d’échecs et qui sait qu’on est grand dans l’échec. Soyons dignes, soyons patriotes, soyons Français, soyons exactement le contraire… le contraire de l’image que certains auraient voulu donner dans un cas inverse. Vous êtes la France éternelle, je vous aime, merci, merci à vous.

6 MAI, 20 H 45Discours de Nicolas Sarkozy à la Mutualité.

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1.DES SYMBOLESDÉSASTREUXChacun a en tête lesimages de la place de laBastille, où flottaient plusde drapeaux rouges et dedrapeaux étrangers quede drapeaux français.Les premières mesuresannoncées par FrançoisHollande témoignent d’unlaxisme inquiétant –suppression des tribunauxcorrections pour mineurs –et d’une inaptitude àréformer – retour sur laretraite à 60 ans – quiaugurent mal des prioritésdu quinquennat.

2.DES RENIEMENTSCONSTANTSCela a commencé dès lepremier soir, quand le« président normal », quiprétendait qu’il prendraittoujours le train par souci« de proximité et en mêmetemps d’économie », s’estempressé de sauter dansun jet privé pour rejoindreParis.S’est ensuivie la déclarationde Michel Sapin le 9 mai surPublic Sénat : « ce n’est pas

le moment de bloquer » les prix de l’essence, alorsque c’était une promessede campagne de FrançoisHollande.Enfin, la nomination haute-ment symbolique depersonnes condamnéespar la justice à des postesministériels clés : Jean-Marc Ayrault, ChristianeTaubira ou Arnaud Monte-bourg, alors que FrançoisHollande déclarait dans le Journal du dimanche du12 avril 2012 : « Je n’auraipas autour de moi àl’Élysée des personnesjugées et condamnées. »

3.DES IMPOSTURESGROTESQUESL’imposture la plus gros-sière est la baisse dusalaire des ministres de30 %, car, dans le mêmetemps, le premier gouver-nement Hollande compte14 membres de plus que lepremier gouvernement deNicolas Sarkozy ! On passede 20 à 34 ministres ; unehausse de 65 % qui feraque le premier gouverne-ment d’Hollande coûtera

nettement plus cher aucontribuable que lepremier gouvernement deNicolats Sarkozy.

4.UN CLANISMEINQUIÉTANT

Chacun a en tête la céré-monie d’investiture deFrançois Hollande qui n’apas eu l’élégance deraccompagner NicolasSarkozy à sa voiture et n’apas su trouver un motpour saluer son action.Le gouvernement deJean-Marc Ayrault a aussifait la part belle au clandes proches de FrançoisHollande qui a tenu àdistribuer des postes àtous ses amis.Dans l’administration, la« chasse aux sorcières » adéjà commencé : l’Etat PSse met en place.

5.LE RENIEMENTDESENGAGEMENTS DELA FRANCE AU NIVEAUINTERNATIONAL

Refus de ratifier le traitéeuropéen de stabilité,volonté d’accélérer unila-téralement le retrait de nostroupes d’Afghanistan : lespremiers pas internatio-naux de François Hollandeont été marqués par latrahison de la parole que laFrance avait donnée à sespartenaires européens etinternationaux. ❙

BILAN

L’imposture des premiers pasde François Hollande

CHIFFRE

58500¤(horscabinets !)C’est ce quecoûtera en plusle premier gouvernementde FrançoisHollande parrapport augouvernementde Nicolas Sarkozy.

Convaincre

NUMÉRO 57 n 2e TRIMESTRE 2012 15

www.u-m-p.org

Symboles désastreux, promesses reniées, impostures, clanisme, les premiers pas de François Hollande sont inquiétants.

D’évidence, il n’a pas quitté les habits du candidat de la gauche pour devenir le président de tous les Français.

En reniant les engagements internationaux de la France, François Hollanden’a pas grandi l’image et l’influence de notre pays dans le monde.

À RETENIR

À SAVOIR

En 2007,gouvernementFillon 1 : 20 ministres

En 2012,gouvernementAyrault 1 : 34 ministres

Il est temps de tirer un bilan des premiers pas de François Hollande, depuis qu’il a été élu président de la République. Le moins qu’on puisse dire,c’est qu’ils sont marqués par des symboles désastreux, des reniements constants,des impostures grotesques et un clanisme inquiétant.

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Convaincre

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www.u-m-p.org

1.LA GAUCHE, C’EST LA DETTE

La gauche refuse de revenirà l’équilibre budgétaire dès2016 : elle renonce à mettreen place une règle d’orbudgétaire alors que tousles pays européens s’y sontengagés. À l’inverse, elle préfère multiplier lesdépenses publiques :embauche de 65000 fonctionnaires,retour à la retraite à 60 ans.

2.LA GAUCHE, C’ESTLE MATRAQUAGE

FISCAL DES CLASSESMOYENNES, DES FAMILLES, DESSALARIÉS ET DES PME

Classes moyennes, familles,salariés, PME, ce seront euxqui paieront la facture de lapolitique de FrançoisHollande : limitation duquotient familial, rétablisse-ment des droits de succes-sion, imposition des heuressupplémentaires, augmen-

tation des cotisations dessalariés et des professionslibérales, taxation de l’assurance vie, baisse desdéductions fiscales pour les emplois à domicile…

3.LA GAUCHE, C’ESTL’ASSISTANAT

ET LE CHÔMAGE

Pour protéger l’emploi, laFrance doit être pluscompétitive et donc plusattractive. En augmentantle coût du travail par l’aug-men ta tion des cotisations,la gauche ouvre en grand laporte aux délocalisations etmet en danger l’emploi demilliers de Français. Plutôtque d’encourager le travail,la gauche favorise l’assis-tanat en voulant augmenterles allocations sociales sanscontrepartie.

4.LA GAUCHE,C’EST LE

COMMUNAUTARISME

La gauche veut régulariser

massivement les clandes-tins et donner le droit devote aux étrangers pour lesélections locales. Noussommes contre le droit devote des étrangers parceque le droit de vote estindissociable de la nationalité. Si l’on veutaccéder au droit de vote, il faut faire la démarche devouloir lier son destin à la France en demandantla nationalité française.

5.LA GAUCHE, C’EST LE LAXISME

À peine désignée gardedes Sceaux, ChristianeTaubira a annoncé lasuppression des tribunauxcorrectionnels pour adoles-cents de 16 à 18 ans quenous avons mis en place.La gauche prévoit aussi lasuppression des peinesplanchers pour les récidi-vistes et de la rétention desûreté pour les criminelsdangereux : elle excuse les délinquants au lieu deprotéger les victimes.

6.LA GAUCHE,C’EST LA PERTE

DE LA SOUVERAINETÉ

L’anéantissement de notreindustrie nucléaire prévuedans l’accord Verts-PSmenace notre indépen-dance énergétique. ❙

LÉGISLATIVES 2012

Ne laissons pas la Franceà la gauche !

CHIFFRE

15,6milliardsd’euros C’est lafacture deFrançoisHollande pourles classesmoyennes :hausse descotisationssalariales,suppressiondes défiscalisa-tions desheures supplé-mentaires,hausse desdroits desuccession,hausse de l’imposition surl’épargne desménages…

Nous refusons le projet dangereux de la gauche : nous préférons la fermeté,le travail, la compétitivité, la laïcité, la diminution de l’immigration, pour réussirl’intégration et la discipline budgétaire. C’est la seule façon pour la France demaîtriser son destin.

Les élections législatives sont la dernière possibilité de refuser le projet irresponsable de la gauche qui risquerait de précipiter notre pays dans une situation économique proche de celle de la Grèce ou de l’Espagne.

Pour l’intérêt général de la France, les 10 et 17 juin, je vote UMP !

À RETENIR

Si la gauche gagne les élections législatives, elle aura tous les pouvoirs en France : la présidence de la République, le gouvernement, l’Assemblée nationale, le Sénat, la majoritédes grandes villes, 95,5 % des régions et deux tiers des départements. Ce serait une situationinédite de déséquilibre politique en France : la gauche avec sa coalition socialiste-communiste-verte n’aurait aucun réel contre-pouvoir face à elle. François Hollande pourraitalors, sans rencontrer aucune opposition, appliquer son projet dangereux pour la France.

L’ANÉANTIS-SEMENT DENOTREINDUSTRIENUCLÉAIRE,C’EST :

une factured’électricitémultipliée pardeux quandnous payonsactuellementl’électricité35 % moinscher quela moyennedes pays européens ;

la mise endifficulté d’uneindustrie quireprésente410000 emplois enFrance ;

la garantiede plus de pollution : lenucléairen’émet pas deCO2 et contri-bue à la luttecontre leréchauffementclimatique ;

une Francemoins compé-titive : c’estgrâce aunucléaire quele coût denotre énergieest moins élevéet que laFrance attireplus d’usinessur son sol.

Mag 57-p.15-16 Fiche 30/05/12 19:26 Page16

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La parole à

NUMÉRO57 n 2e TRIMESTRE 2012 17

www.u-m-p.org

à supprimer les peinescontre les multirécidivistesou les tribunaux correction-nels pour mineurs…Nous avons encore les

moyens de faire barrage auxidées socialistes.Je suis fier d’avoir depuis

vingt-cinq ans, défendu,accompagné et partagé chacun descombats de Nicolas Sarkozy dans les bonscomme dans les mauvais moments.En tant que gaulliste, j’affirme que

notre priorité doit être de défendre lespiliers de la Ve République dont NicolasSarkozy était le seul garant. Et je retiensla leçon du général de Gaulle : dire nonà chaque fois que la souveraineté de notrenation ou les piliers denotre République sontmenacés.Non, je n’accepterai

pas de revenir en arrièresur les grands textes quenous avons votés et défen-dus, notamment la loi surla sécurité intérieure, la loi

visant à réprimer l’appartenance à unebande ou la loi sur l’immigration choisie.Non, je n’accepterai pas que le droit

de vote soit dissocié de la citoyenneté etde la nationalité parce que, comme vous,je refuse le communautarisme !Non, je n’accepterai pas, en matière

de sécurité, que les polices municipalessoient obligées de rendre leurs armes.Non, je n’accepterai pas de remettre

en cause notre politique nucléaire et jeme battrai pour que la France reste ungrand pays de production industrielle.Fidèle à ce que nous avons fait pendant

cinq ans, je continue à défendre la visiond’un État stratège dans l’économie, afin defavoriser le « fabriqué en France » et la justeredistribution dans l’entreprise, pour réno-

ver l’ensemble des cyclesde formation et d’appren-tissage, pour soutenir larecherche et l’innovation,pour promouvoir nossavoir-faire, pour dévelop-per de nouvelles technolo-gies énergétiques etindustrielles. I

‚Cette campagne aura étédifficile et exaltante tant NicolasSarkozy l’aura menée seul contretous. Et, malgré cela, il a réussi à passer si près de la victoire.Naturellement, le résultat peuparaître injuste au regard de notre investissement collectif.Mais il ne faut rien renier. Ce que nous avons dit pendantcette campagne, nous allonscontinuer à le dire.

J e suis certain que Nicolas Sarkozyrestera dans l’Histoire comme leprésident de la République qui a

réformé notre pays comme nul autreavant lui. Il restera comme le présidentqui a su s’adapter aux changements dumonde et de la société et nous protégerde la crise sans précédent en conservantle rang de la France dansle monde. Il resteracomme le président quia su mettre en œuvre degrandes réformes quepersonne n’osait mener,comme celle instaurantun service minimumdans les transports encommun, celle de l’auto-nomie des universités ou celle desretraites.Son volontarisme, son énergie, son

leadership en Europe et dans le mondenous manquent déjà.La question cruciale des élections

législatives, c’est de savoir s’il faut donnerau président élu les moyens de mettre enœuvre des politiques que nous nevoulons pas.Je suis convaincu qu’il n’y a pas de

majorité de Français favorable à accorderle droit de vote aux étrangers, à ponction-ner 40 milliards d’euros d’impôts supplé-mentaires tant sur les ménages que surles entreprises, à supprimer l’exonérationdes droits de succession, à supprimer ladéfiscalisation des heures supplémentaires,

CHRISTIAN ESTROSIANCIEN MINISTRE, DÉPUTÉ-MAIRE DE NICE

«Nous avons encore les moyens defaire barrage aux idées socialistes»

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En tant que gaulliste,

j’affirme que notrepriorité doit être

de défendre les piliersde la Ve République

dont Nicolas Sarkozy était le seul garant.

Usons de notre faculté

d’indignation à chaquefois que cela est

nécessaire ! C’est làque nous puiserons

notre force pourcontinuer

notre combat.

Christian Estrosi, auxcôtés de Nicolas Sarkozy,à Nice, le 9 mars 2012.

Mag 57-p.17 Tribune 30/05/12 19:24 Page17

Page 18: Le Magazine de l'Union - 57

‚Pour l’UMP, la questionde la place des femmesdans notre société est unenjeu majeur parcequ’aucune des femmesde ce pays ne doit êtrebloquée dans ses aspira-tions personnelles,professionnelles oufamiliales parce qu’elleest une femme.

Tout en voulant sortir desstéréotypes qui se

perpétuent sur les rôles

sociaux des hommes et desfemmes, nous refusons desombrer dans la guerre dessexes. Il y a eu des avancéesincontestables ces dernièresannées, notamment dansl’accès aux responsabilités.Nous avons fait voter, avecJean-François Copé, le prin-cipe d’une présence d’aumoins 40 % de femmes ausein des conseils d’adminis-tration des sociétés privées.De même, le Parlement avoté, le 9 février dernier, une

loi qui fixe l’obliga-tion de nommer aumoins 40 % defemmes d’ici à 2018à des postes àresponsabilités dansla fonction publique.Soutenir les

femmes, les consi-dérer, c’est aussi respecterleur dignité. C’est la finalitéde la loi sur le port de laburqa, qui a envoyé unmessage fort à tous ceux quiluttent pour l’égalité

hommes-femmes. Notrefamille politiquea mené descombats coura-geux en faveurdes femmes. Il nous fautmaintenant

poursuivre les actions entreprises, car il s’agit dequestions essentielles pour l’avenir, tant pour les femmes que pour leshommes. I

Défendre et agir

NUMÉRO 57 n 2e TRIMESTRE 201218

«Parité, égalité, complémentarité »PAR MARIE-JO ZIMMERMANN,DÉPUTÉE DE MOSELLE

N ous avions créé unemonnaie unique sansconvergence fiscale et

économique et sans pilo-tage économique de la zoneeuro. C’est désormais chosefaite à l’initiative de laFrance. Nous avions laisséfiler les déficits et les dettesdes États : un traité asso-ciant discipline budgétaireet solidarité a été signé àl’initiative de la France et de l’Allemagne par 25 Étatsmembres.La France et l’Allemagne

doivent être à l’initiative en Europe, leur passé tourmenté, la force de leuréconomie leur confèrentcette responsabilité.Enfin, la croissance ne

pourra être au rendez-vouseuropéen qu’en se basantsur le travail, la compétiti-vité, la recherche etl’innovation, et non sur le

déficit ou la dette. Ainsi, à ladécision déjà prise d’unemeilleure utilisation desfonds européens en faveurde la formation des jeunes etdes PME doit succéder un« Small Business Act » pourdoper l’ensemble de notretissu économique. Désor-mais, l’Europe doit dépenser« mieux » et « moins ».Enfin, l’Europe doit

protéger nos concitoyens etnotre économie. Les accords de Schengen ne peuvent se concevoirque si les frontières exté-rieures de l’Europe sont

sûres et stables. L’Europe a par ailleurs plus besoind’approfondissement et de convergence que

d’élargissement.Protéger notreéconomie, cen’est pas faire duprotectionnisme,c’est appliquer leprincipe de « réciprocité »afin de ne pas ouvrir nosmarchés aux pays qui n’ac-ceptent pas d’ouvrir lesleurs. Sur ces deux points,la Commission a suivi lespropositions françaises etfait passer l’Europe de lanaïveté au réalisme qui luimanquait.L’Europe n’est pas un

problème pour la crise, elle

en est au contraire la solu-tion. Elle constitue l’échellepertinente pour relever lesdéfis du XXIe siècle. Elle ne

doit pas cédersous les coupsdes nostalgiquesqui proposentles solutionsd’hier pourrégler lesproblèmes d’au-jour d’hui. Elle nedoit pas nonplus céder à la

facilité de l’immobilisme quila limiterait à une vaste zoneéconomique soumise auxappétits des spéculateurs.Elle doit devenir ce

qu’elle est, ce projet ambi-tieux, original et complexed’intégration et d’unité dansla diversité des peuples quila composent, une « Europepuissance » capable de parler au monde et d’assu mer son idéal de démocratie, de droits del’Homme et de liberté. Ainsi, nous serons fidèlesaux pères fondateurs et à nos valeurs en offrant à nos enfants cette Europenouvelle de paix et de prospérité en héritage. I

‚Depuis toujours, l’Europe s’est construite sur la paix et en surmontant des crises. Les crises mondiales successives qui ontébranlé, ces dernières années, nos économies ont mis en évidencenos erreurs et faiblesses et nous ont contraints à les corriger.

«L’Europe : notre destin commun »PAR JEAN LEONETTI, ANCIEN MINISTRE, MAIRE D’ANTIBES

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La France et l’Allemagne doivent être à l’initiative en Europe, leur passé tourmenté, la force de leur économie, leur confèrent

cette responsabilité.

Mag 57-p.18-19 Defendre 30/05/12 19:25 Page18

Page 19: Le Magazine de l'Union - 57

À l’UMP, nous parlons à tous lesFrançais et voulons leur propo-ser un projet ambitieux, pour

eux, leurs enfants et notre pays, laFrance. Ce projet s’articule autour devaleurs partagées : le travail, le mérite,la famille, la responsabilité, l’autorité, lagénérosité.Il découle directement de l’action

réformatrice et protectrice que notremajorité a conduite depuis 2007, sousl’impulsion de NicolasSarkozy. Après le choc deLehman Brothers, nousavons sauvé les banques,sauvé l’euro, évité l’effon-drement de la croissance,et nous nous sommes engagés dansun effort sans précédent de réductiondes déficits.Nous avons ouvert des réformes

structurelles de grande ampleur : laréforme des retraites, celle desrégimes spéciaux et le non-remplace-ment d’un fonctionnaire sur deuxpartant à la retraite. Sur ce sujet, laFrance aura encore besoin de tenirbon et d’éviter que tout poste defonctionnaire d’État supprimé ne soitpourvu par un fonctionnaire territo-rial : une spécialité des exécutifs degauche dans les collectivités.Notre bilan, c’est aussi la lutte enga-

gée contre les fraudes. Nos compa-triotes sont généreux et solidairesmais ne supportent plus l’assistanat etles abus de ceux qui fraudent délibéré-ment le fisc et la Sécurité sociale.Notre bilan, c’est une politique géné-

reuse pour les plus fragiles avec l’aug-men ta tion de 25 % du minimum vieil-lesse et de l’allocation adultehandicapé, au moment où danscertains pays les retraites et les salairesont baissé !Notre bilan, c’est une lutte sans

merci contre l’insécurité qui baissechaque année depuis dix ans. François

Hollande affirme qu’avec lui la « Répu-blique rattrapera les voyous ». On sedemande comment, alors que lessocialistes promettent de supprimerles lois que nous avons adoptées pourprotéger les Français : peines planchers, tribunaux correctionnelspour mineurs, jurés populaires.Notre bilan, c’est un engagement fort

pour la valeur travail. Nous avons misen place la défiscalisation des heures

supplémentaires, cest-à-dire du pouvoird’achat en plus pour 9millions de salariés. Nous avons mis en place le RSA, qui a permis de rompre avec uncycle vicieux de vingt années d’assista-nat pur fondé sur le RMI.Pour créer de la croissance et faire

baisser le chômage, il n’y a qu’une stra-tégie gagnante : baisser le coût dutravail et rapprocher l’école des entre-prises. On ne peut pas se lamenter surla désindustrialisation sans s’attaquer àla compétitivité de nos entreprises.C’est le but de la TVA antidélocalisa-tion qui vise à faire contribuer laconsommation, et notamment lesproduits importés, au financement denotre protection socialeOn ne peut pas non plus se lamenter

sur notre taux de chômage, notam-ment celui des jeunes, sans s’attaquer àleur formation.Nous avons prisdes engage-ments pour reva-loriser les filièresprofessionnelles et avons demandéaux entreprises de prendre leursresponsabilités en matière d’alter-nance, sous peine de sanctions. Nousavons rénové le bac pro pour en faire

un diplôme obtenu en trois ans. Jepense qu’on doit aller plus loin. Il fautreconnaître la faillite du collègeunique et faire le pari de l’apprentis-sage à 14 ans. Ce ne sont pas lesemplois d’avenir, triste remake desemplois-jeunes, qui permettront à nosjeunes de se construire un avenir. Lesjeunes doivent être tirés vers le haut.Les filières tournées vers l’apprentis-sage d’un métier sont les meilleures

passerelles vers l’emploi.Après cinq années de

réformes pour la France, ilfaut un sursaut aux législa-tives. L’heure est aucombat contre l’idéologie

de l’égalitarisme et du nivellement parle bas. L’heure est au combat pour nosvaleurs républicaines et l’avenir denotre pays !L’heure est à dire clairement que,

dans la République, seuls les citoyensfrançais ont le droit de voter. L’heure està rappeler nos convictions en matièrede laïcité et dire haut et fort que nousrefusons le port de la burqa, les prièresde rue, les repas communautaires dansles cantines ou la récusation d’un méde-cin homme à l’hôpital public.Les 10 et 17 juin, vous ferez des

choix de société fondamentaux.Pensez au bilan de vos députés UMPqui ont servi la France dans unmoment où il a fallu du courage.Pensez que les deux premièresmesures fiscales que prendrait lagauche sont la fin des heures supplé-

mentaires défiscalisées et la fin desexonérations sur les petites succes-sions et donations.Pensez à vos enfants et à la France

que vous souhaitez leur transmettre. I

«Soyez fiers du bilan de vos députés qui ont servi la France »

PAR CHRISTIAN JACOB, DÉPUTÉ-MAIRE DE PROVINS,PRÉSIDENT DU GROUPE UMP À L’ASSEMBLÉE NATIONALE

‚Les premiers pas de François Hollande comme président de la République sont sans ambiguïté : il ne s’est pas départi de ses habits de chef de clan et continue à ne parler qu’au peuple de gauche.

Notre bilan, c’est aussi la lutte que nous avons engagée contre les fraudes. Nos compatriotes

sont généreux et solidaires, mais ils ne supportent plus l’assistanat et les abus de ceux qui fraudent

délibérément le fisc et la Sécurité sociale.

Après cinq d’années de réformes pour la France, il faut un sursaut aux législatives. L’heure est au combat contre l’idéologie del’égalitarisme et du nivellement par le bas.

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