Madaplus n° 05 DEC 07

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N° de DEC 07-JANV 08

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Brrrrr! Le froid s’est bien installé en cette moitié du mois de décembre, en avant le gros manteau, le bon-net, l’écharpe et les gants. Bref, on est mieux chez soi que dehors. Mais, les fêtes sont là et elles s’ins-tallent bel et bien aussi dans notre quotidien. Les fi ls d’attente devant les caisses au supermarché, les jouets qui inondent les rayons des magasins, diffi cile d’y échapper et

puis de toute façon cette ambiance nous réchauffe. Vivement les fêtes. Dans les familles, on se concerte de plus en plus à la veille des grands jours : quel menu choisir, quel cadeau acheter, le Père Noël sera-t-il sympa cette an-née, etc… Et en parlant du Père Noël, savez-vous quand est apparu ce gros bonhomme à la barbe blanche, habillé de vêtements chauds de couleur rouge dont la fonction princi-pale est de distribuer des cadeaux dans les foyers pendant la nuit du 24 décembre ? En fait, le Père Noël fi t son apparition aux Etats-Unis au XIXè siècle, le terme apparaît plus tardivement en France au milieu du XXè siècle. Le Père Noël est l’équivalent français du Santa Claus américain et s’est inspiré largement d’un lutin nordique Ju-lenisse pour la barbe blanche, le bonnet et les vêtements en fourrure et qui apporte des cadeaux à la fête du milieu de l’hiver. Son lieu d’habitation ? Il change selon les régions du monde. Les Norvégiens par exemple disent qu’il habite à Droeback, à 50 km au sud d’Oslo. Pour les Suédois, c’est à Gesunda au nord-ouest de Stockholm. Les Américains sont persuadés qu’il habite au pôle Nord. Puis en 1927, les Finlandais ont décrété que le Père Noël ne pouvait vivre au pôle Nord car il faut qu’il nourrisse ses rennes, sa résidence était donc en Laponie. Jusqu’au tournant du XXè siècle, le père Noël n’a que 8 rennes, le neuvième nommé Rudolphe fut créé par le poète Robert L. May en 1939. Il a le nez rouge lumineux et guide l’attelage dans le brouillard. Voilà la petite histoire version courte du Père Noël, mais même si le mythe varie fortement d’une région à l’autre no-tamment à cause du climat du 25 décembre qui peut aller du plein hiver au plein été, le Père Noël ne change pas sa fonction. La seule chose qui change, c’est sa générosité. A certains endroits du monde, il l’est plus que dans d’autres. Alors, si le Père Noël a fait preuve de beaucoup de gen-tillesse en vous ramenant tous les cadeaux que vous avez espérés ce jour-là ou peut-être moins, peu importe, il a pen-sé à vous. Alors, soyez généreux et sensibles vis-à-vis de ceux qui vous entourent et ayez des gestes solidaires envers ceux dont le Père Noël était « une ordure »…

Joyeux Noël à tous et bonnes fêtes de fi n d’année.

sommaire

Vola Rasoamanana

ed

itoNuméro 5du 18 décembre au 16 janvier 2008

ACTUALITES 4L’Ambassadeur à Paris cède ses fonctionsONG 6EMA Europe Madagascar AfriqueZOOM SUR 8La fi lière VanilleBONS PLANS 10 JEUNESSE 12BIEN-ETRE 13INTERVIEW 14Catherine Fournet-Guérinsur son livre «Vivre à Tananarive»

ESCALES 16Maroantsetra par Cédric JacobPOLITIQUE 20Municipales 2007 : les résultatsECONOMIE 22Exploitation tous azimuts des ressourcesSOCIAL 24Ambiance de Noël

CAMBODGE 26Eric Raisina, rencontre avec un passionné

Communiqué du CEN-RNS

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plus d’infos sur

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a c t u a l i t e s

L’Ambassadeur de Madagascar à Paris cède ses fonctions

Quel est votre bilan de ces 5 années à la tête de l’Ambassade de Madagascar à Paris ?

Je veux tout d’abord exprimer ma gratitude à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Marc Ravalomanana, pour cette belle et ô combien prestigieuse mission qu’il m’a confiée à la tête de cette Ambassade de Madagascar en France qui comporte, France y comprise, douze autres accréditations et la présidence de deux Organisations Internatio-nales spécialisées.

Jamais la relation France-Madagascar n’a atteint un degré aussi élevé depuis les an-nées 60. La très forte personnalité de notre Président y est pour beaucoup, de même que l’expression claire de sa vision et la détermi-nation avec laquelle il assigne les objectifs. J’y associe la particulière maîtrise des roua-ges diplomatiques dont fait preuve notre Mi-nistre des Affaires Etrangères. C’est dans ce contexte favorable que j’ai pu mener ma mis-sion avec des résultats indéniables que cha-cun peut mesurer. Rétablir la confiance et la considération de Madagascar dans le milieu économique et des affaires, et dynamiser la mission économique et commerciale de l’Am-bassade notamment en ayant mis en place le « Club Pour Madagascar » et le « Pôle Econo-mique » et en ayant fait venir à Madagascar près de deux cents entreprises dans le cadre de missions économiques ont été mes priori-tés. A cela s’ajoutent les nombreuses actions de promotion pour le MAP et pour la percée des produits malgaches d’exportation sur les

marchés extérieurs. Le Culturel n’a pas été oublié, loin s’en faut, pour la promotion de cette diversité culturelle malgache qui traduit de façon si pertinente notre spécificité. J’in-vite d’ailleurs vos lecteurs à venir visiter dans les locaux de la Chancellerie de l’Ambassade la « Vitrine de Madagascar » qui se veut re-présentative de notre pays en terme de réali-sation et d’image à l’international.

Comment appréhendez-vous ce nouveau poste à Rome ?

Fidèle à mon engagement et ressentant profondément la constance de la confiance de Son Excellence Monsieur le Président de

la République, Marc Ravalomanana, j’ac-complirai ma nouvelle mission à Rome avec la même passion. J’ai des idées précises sur cette nouvelle mission que je soumettrai au Président de la République et à mon Ministre. L’Italie est un pays ami de Madagascar de longue date avec lequel mon père avait lancé les relations y ayant été lui-même le premier Ambassadeur de Madagascar au début des années 60. Etant donc dans ses pas, cela m’aidera.

Enfin, quel message aimerez-vous trans-mettre aux Malgaches de France en guise d’au revoir et peut-être à la veille de ces fêtes de la Nativité et du Nouvel An ?

A tous les Malgaches de France et des pays de ma juridiction, je dis tout d’abord : « MISAOTRA BETSAKA ! »Très rapidement un lien de confiance et de respect récipro-que s’est établi entre nous. C’est donc avec un certain arrachement que je vous dis : « VELOMA ! » . Continuez dans ces hauts sentiments de confiance et de respect et continuez de croire dans le premier de nos hauts dirigeants, le Président Marc Ravalo-manana. La solidarité requise pour la mise en œuvre actuelle du MAP est une vertu de tous les jours qu’il convient d’entretenir. JOYEUX NOEL et BONNE ANNEE 2008 !

Propos recueillis par Vola Rasoamanana

Le président de la République M. Marc Ravalomana-na au côté du futur ex-ambassadeur de Madagascar à Paris, M. Jean-Pierre Razafy Andriamihaingo.

Jean-Pierre Razafy Andriamihaingo quitte l’Ambassade de Madagascar à Paris pour celle de Rome. Il sera remplacé par Narisoa Rajaonarivony, actuellement conseiller technique du Président de la République malgache. Il nous parle de son bilan à la tête de l’Ambassade de Madagascar à Paris.

En bref <<< L’Assemblée adopte le principe pollueur-payeur pour les automobilistesL’Assemblée nationale a voté la mise en place de «l’éco-pas-tille», un système de bonus et malus pour les véhicules en fonction de leur niveau d’émission de CO2 (l’un des principaux gaz à effet de serre). Le bonus sera versé, au moment de la première immatriculation, à l’acquéreur d’une voiture émettant moins de 130 grammes de CO2/km. Pour les gros pollueurs, le malus sera mis en place à partir de 161 gr/km payable à l’immatriculation.

Divorcer sans passer devant le jugeC’est ce qu’envisage le gouvernement pour alléger la charge des juges. Aujourd’hui, les affaires de divorce représentent 13% des dossiers civils examinés dans les tribunaux de grande instance. Les notaires s’occuperaient uniquement des dossiers concernant le divorce par consentement mutuel. Le gouvernement envisage de supprimer le recours au juge ju-diciaire pour les divorces par consentement mutuel, lorsque les époux sont d’accord sur l’ensemble des conditions de la sépara-tion, et de les confier aux notaires. Concrètement, cette disposition permettrait de procéder simplement à un enregistrement de l’acte.«Les époux pourront toujours recourir aux services d’un avocat», a précisé le ministre du Budget et des Comptes publics.

28 novembre, une réception a été organisée par la Société Générale (SG) en France au restaurant AS de Madagascar à Cachan dans la région parisienne. Lors de cette soirée, la SG a annoncé l’ouverture d’une seconde

agence BFV dans les locaux de la Société Générale à Cachan. Ainsi, une nouvelle permanence est assurée chaque vendredi au sein de la SG à Cachan à l’instar de ce qui se fait au boulevard Arago tous les mercredis. La SG étend ainsi sa zone d’influence à la hauteur de la communauté mal-gache et selon Monsieur Harilala Rabearivelo (en photo), « le but est aussi de contribuer à améliorer l’économie de Madagascar en incitant nos compatriotes à y investir et y envoyer de l’argent ». Plusieurs personnalités ont fait le déplacement.

BFV Société Généraleune nouvelle Agence à Cachan

plus de photos sur

Questions à Philippe Rajaona Vice-président de l’Association Hetsika DiasporaSuite au débat sur Madagascar organisé par la

chaîne parlementaire Public Sénat le 17 novembre dernier, nous avons interviewé Monsieur Philippe Rajaona, un des intervenants. Il nous explique le contexte de cette émission.

Pouvez-vous nous raconter la genèse de cette émission ? Comment s’est passé le casting ?

C’est Public Sénat, une chaîne d’information politi-que, qui a mis en œuvre une série d’émissions intitulées « Révolution ». C’est dans le cadre de cette série s’in-téressant aux péripéties des manifestations populaires ayant influé sur le cours de l’Histoire que 5 pays furent

retenus entre autres l’Argentine, la Georgie, le Burkina Faso et Madagascar.En ce qui concerne Madagascar, cette chaîne française a choisi de diffuser un

documentaire datant de la fin 2002 ayant pour titre « 7 mois de chaos » et de consa-crer l’émission « Le Débat » à Madagascar. Chacun des participants a été contacté et retenu par les journalistes de l’émission.

Comment avez-vous vécu ce débat sur le plateau ? Le documentaire sur les événements de 2002 et l’émission « Le Débat » ont

été diffusés plusieurs fois et souvent l’un après l’autre. Les téléspectateurs pourraient croire que le débat s’est déroulé juste après avoir visionné le documentaire. Ce ne fut pas le cas. Si nous avons reçu à notre domicile le DVD du documentaire la veille, l’enregistrement du débat, effectué dans les conditions du direct, a été effectué sé-parément le lendemain. Ceci explique pourquoi quelques points forts cités dans le documentaire n’ont pas été suivis d’une réaction spontanée et mettait le débat en léger décalage par rapport à l’univers et la passion transcrits par le reportage.

Les téléspectateurs que nous sommes sont restés un peu sur leur faim après 45 minutes de débat, est-ce aussi votre sentiment ?

Je partage entièrement ce sentiment. 45 minutes ne suffisent pas pour parler des vérités sur Madagascar, surtout celles qui nous écorchent. En réaction à cette émission, certains m’ont reproché de ne pas avoir profité de cette occasion de diffu-

sion internationale pour fustiger la dictature de Monsieur Ravalomanana, tandis que d’autres m’ont généreusement attaqué pour avoir, selon eux, oser critiquer le pouvoir actuel. En tant que représentant de Hetsika Diaspora, un réseau de la société civile expatriée, j’ai fait le choix d’une intervention apaisée sans consi-dérations partisanes. Les explications malagaso-malagasy doivent se faire entre nous en d’autres lieux et à d’autres moments. A nous de prendre l’initiative et d’organiser les débats qui nous conviennent, un choc des idées qui nous manque crucialement pour élargir le champ de concertation, panser nos plaies et dépasser des contradictions bien réelles qui constituent des freins à la prospérité de notre pays.

On n’a pas pu suffisamment mettre en avant le caractère pacifique des évé-nements 2002 et dénoncer - le reportage nous le montre crûment - ce qui se passe quand ce sont les belliqueux, les va-t’en guerre et les faucons DES DEUX COTES qui ont pris le pas sur les colombes, armant les enfants d’un pays pacifi-que à se lever les uns contre les autres, écartant ceux DANS LES DEUX CAMPS qui n’ont de cesse de proposer le rapprochement, la conciliation et une sortie de crise par le haut à l’époque.

Actuellement, les inégalités sociales et les déséquilibres régionaux sont bien réels. L’enfermement autour d’un clientélisme politique liée à une personnalisation du pouvoir dérape sur l’appropriation frauduleuse des richesses par délits d’initiés et par abus de position.

plus de photos survoir le débat sur

Les intervenants de cette émission :Michèle RAKOTOSON, écrivain – journaliste « Juillet au pays » Edition ElytisPhilippe RAJAONA, vice président Hetsika DiasporaPhilippe CLAQUIN, Agence française de développementHanitra RANDRIANASOLO, agro - économisteJanine HADDAD, vice présidente du conseil régional île de France.

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a c t u a s s o c i a t i o n EMA Europe Madagascar Afrique interview du pasteur François Forschlé,Président de l’ONG Europe Madagascar Afrique (EMA)par Vola Rasoamanana

Quelle est la genèse de votre ONG ?

Au début des années 90, j’ai rencontré Jacques Rabemananjara en France qui m’a invité à venir voir les élections de 1992 à Madagascar. C’est là que tout a commencé, Jacques m’a demandé de l’aider parce qu’il se présentait pour les élections présiden-tielles. Nous avons d’abord envoyé 3 con-teneurs de matériels médicaux à l’Hôpital civil de Tananarive. Il fallait donc créer une association que nous avons transformée en février 1992 en ONG afin de bénéficier d’un accord de siège au gouvernement. Sa pre-mière appellation fut France-Madagascar ; son extension en a fait France-Madagascar-Afri-que (FMA) puis Europe-Madagascar-Afrique (EMA) en 2004.

« Dès mon arrivée sur cette île, j’ai tout de suite

constaté que ce pays avait besoin d’aide et j’ai voulu lui apporter mon

soutien »En réalité tout a commencé pour une

raison politique alors ?

Oui, c’est un peu cela. Mais dès mon ar-rivée sur cette île, j’ai constaté tout de suite que mon but allait au-delà de la politique. Ce pays avait besoin d’aide et j’ai voulu lui apporter mon soutien. Par la suite, c’est une amie infirmière, diplômée en médecine tropi-cale qui a décidé d’aller à Madagascar. Nous nous sommes appuyés sur elle pour créer une structure sur place et nous avons cons-truit le centre Fitahiana à Talatamaty. Au dé-part nous avons accueilli une vingtaine d’en-fants. Puis d’année en année, les enfants et les familles sont venus plus nombreux. Les besoins ont nécessité l’augmentation de la structure d’accueil, de nombreux bâtiments ont ainsi été construits.

Quelles sont les principales activités du centre Fitahiana ?

Le centre Fitahiana se compose d’une école privée primaire qui accueille unique-ment les enfants démunis du quartier. Au départ simple classe d’alphabétisation, elle est devenue une vraie école primaire avec son agrément. Elle se répartit désormais en 5 classes. A l’heure actuelle, 167 élèves fré-quentent l’école. Les frais de scolarité sont à notre charge ainsi que le repas de midi. La cantine reste ouverte pendant les vacances scolaires car souvent, pour beaucoup d’en-fants, c’est le seul repas de la journée. Afin de responsabiliser les parents et leur rendre une certaine dignité, une somme modique de 600 ariary par mois leur est toutefois de-mandée.

Il faut savoir que nous nous occupons aussi des familles de ces enfants, et les pe-tits frères et sœurs sont prioritaires lorsqu’ils sont en âge d’aller à l’école.

Nous soutenons également les enfants qui poursuivent leur scolarité en dehors du centre lorsqu’ils sont au lycée. Deux de nos élèves sont en Terminal cette année. Ce sont nos fiertés !! Nous souhaitons les accompa-gner jusqu’à ce qu’ils s’en sortent, travaillent et deviennent indépendants (voir encadré l’histoire de la petite Nivo).

Dans ce centre, nous avons des ateliers d’apprentissage : la menuiserie, la méca-

nique, la couture sont dispensées. Les en-fants qui ne peuvent suivre un cursus sco-laire classique pourront apprendre un métier. Aujourd’hui, ce qui nous manque pour ces ateliers, ce sont les équipements.

Puis parallèlement à cela, nous avons un centre de soins : chaque semaine, une centaine de consultations sont assurées par une équipe médicale. Elles sont gratui-tes. Pour les médicaments, nous disposons d’une pharmacie approvisionnée régulière-ment depuis l’Europe. Une participation fi-nancière des patients est requise pour éviter les abus. Un planning familial a été aussi mis en place.

Par ailleurs, nous constituons une caisse en vue d’aider à faire face aux frais d’hos-pitalisation de ceux non pris en charge par l’Etat.

Enfin, une de nos plus grandes priorités concerne les dents. Nous avons intégré au centre un cabinet dentaire. Le gouvernement a mis à notre disposition un dentiste 2 fois par semaine gratuitement. Un ami médecin allemand vient chaque année soigner. Les enfants sont ainsi suivis. Pour mieux préve-nir les problèmes de caries et autres, ils ap-prennent à se laver les dents tous les jours, ils ont chacun leur petit sac avec une brosse à dents et un dentifrice.

Pour l’hygiène, une douche hebdoma-daire est obligatoire au centre, les enfants y vont classe par classe et chacun leur tour.

Vous faites énormément pour ces enfants quelles sont vos ressources ?

D’abord la foi ! (sourire)Nous avons actuellement

23 salariés malgaches. Il nous faut 2300 euros par mois environ pour faire vivre le centre hors le salaire du directeur et le coût des constructions nouvelles que l’on fait régulièrement.

Nos ressources sont constituées de par-rainages et de dons. Nos amis du Canada, de la Suisse et d’Allemagne nous apportent un soutien énorme.

Enfin tous les 1ers dimanches du mois dans notre église, une offrande spéciale est offerte pour Madagascar.

« J’ai eu un coup de foudre pour cette île… »

Cela fait 15 ans que vous faites de l’humanitaire à Madagascar, quel bilan en tirez-vous ?

J’ai eu un coup de cœur pour cette île et cet ami Rabemananjara en son temps. En septembre 2007 comme chaque année, j’ai assisté à la rentrée scolaire. Tous les enfants étaient rassemblés ainsi que les parents.

Tous étaient motivés, on a senti ces der-niers sensibles à notre travail et beaucoup d’autres personnes aussi, notamment le gouvernement. Cela, c’est notre plus grande récompense. Et puis je me dis un jour ces enfants grandiront, ils ne se souviendront peut-être pas du Centre mais je suis sûr tout de même que quelque part, ils n’oublient pas que quelques personnes se sont occupées d’eux. Nous sommes là pour que ces enfants puissent évoluer, devenir des cadres de leur pays et avoir un avenir meilleur.

Quel message souhaitez-vous aujourd’hui transmettre aux lecteurs de Madaplus, en cette veille de Noël pour qu’ils partagent avec vous cet esprit de solidarité ?

Il faut parler d’espoir. Je mise sur ce travail de fourmis : une goutte d’eau dans l’océan, mais l’océan est formée de gouttes d’eau. Tout passe par l’éducation, l’instruc-tion, la bonne volonté et l’on peut y arriver. Je souhaite un joyeux Noël à tous !

info asso

E.M.A. FranceSiège sociale de l’ONG 93, avenue de la République92120 MONTROUGETel : 01 42 53 70 85http://ong-ema.org/

Nivo a 11 ans lorsque le Centre l’a accueillie. Elle ne savait ni lire, ni écrire mais avait une soif d’ap-

prendre. Aujourd’hui à 16 ans, elle est en Terminale et veut devenir médecin. Nous (le Centre) allons la

soutenir pour qu’elle puisse toucher à son but.

L’école privée du centre Fitahiana acceuille des enfants démunis du

quartier (photos : en classe, à la cantine et dans la cour de récré)

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Z O O M S U R La Vanille de Madagascar

Pourquoi avez-vous choisi d’écrire un livre sur la Vanille de Madagascar ?

Parce que la vanille de Madagascar est la plus belle, la plus gour-mande et que mon livre LE MEILLEUR DE LA VANILLE était une fois de plus réalisé avec les plus grands chefs. Donc forcément, la vanille de Madagascar se retrouvait la première sur les rangs ! J’aimerais ajouter à titre anecdotique que V.M. : Vanille de Madagascar c’est aussi M V : Michèle Villemur ! Un nom prédestiné, non ?

Comment avez-vous fait pour récolter des informations ?

Bien décidée à travailler en profondeur la vanille Bourbon -60 plats salés et sucrés-, je suis allée à la source.

J’ai commencé par appeler les services commerciaux de l’ambas-sade de Madagascar à Paris pour trouver un peu de documentation. L’ambassadeur Jean-Pierre RAZAFY ANDRIAMIHAINGO à qui j’avais demandé un rendez-vous a tout de suite réalisé l’enjeu de la filière va-nille de son pays et m’a fait profiter d’une mission de Sciences et de Technologie qui se rendait à Antananarivo dans la semaine qui suivait

Questions à Michèle VillemurChroniqueuse gastronomique ré-putée et auteur du livre «Le Meilleur de La Vanille» (édition Ramsay). Elle nous explique ici pourquoi elle a décidé de porter son choix sur l’«or noir» malgache.

ce RV. Inutile de dire que j’annulais sur le champ tous mes RV de la semaine et me trouvais la première au pied de l’avion !

Je souligne à cet effet que l’ambassadeur avait très bien organisé mes RV sur place et notamment à Sambava, dans la Sava. Jean-Claude Pierre Nadal, le maire, m’attendait et me faisait visiter tout ce qu’il fallait voir concernant la vanille. Sa gentillesse et son dévouement sont ce que je remarquais d’emblée.

Qui vous a aidé dans vos recherches ?

La famille de Vanille Mad du groupe Trimeta, Ykbal Hiridgee et toute son équipe ont été pour moi d’une extrême gentillesse. J’ai pu parler sur place avec les paysans, les préparateurs, prendre des photos et me faire donner toutes les explications voulues par M. René. Bref, je suis rentrée ensorcelée par la vanille Bourbon !

Pourquoi avez-vous décidé de faire le lancement de votre livre à l’Ambassade de Madagascar ?

Par souci de respect mais aussi par remerciement pour un pays qui m’avait si gentiment accueillie. En rien je ne l’aurais déçu et c’est pourquoi j’accorde autant de place à la dernière page de mon livre pour le remercier. Faire un livre de cet ampleur n’est pas chose aisée et pour vous faire cet aveu : à un moment, j’ai presque cru que je n’y arriverais pas. Ma détermination est mon moteur naturel et puis… le parfum de la vanille ne m’a jamais lâchée !

Je remercie à cet égard les partenaires de mon livre à commencer par Trimeta et d’autres partenaires comme Prova et Sainte-Lucie.

Propos recueillis par Vola Rasoamanana

MADAGASCAR : PREMIER PRODUCTEUR MONDIAL DE VANILLE

Le savez-vous ?La vanille est une orchidée originaire du Mexique. Elle fut appelée Tlilxo-chitl (tlili:noir, xochitl:gousse) par les Aztèques. Les Espagnols qui ont été les premiers à l’importer au début des années 1500 lui donnèrent le nom de Vaynilla (petite gousse). Pendant quatre siècles, de nombreux pays ont tenté de développer la culture de la vanille mais en vain car il manquait un élément essentiel à sa fécondation : une abeille endémique du Mexique appelée la Melipone. C’est en 1841 qu’un jeune esclave dénommé Ed-mond Albius découvrit la fécondation artificielle de la vanille, procédé en-core utilisé de nos jours [C’est ainsi que les paysans malgaches, à l’aide d’une aiguille, incisent le capuchon qui protège les organes sexuels mâles, redressent de la partie mâle et mettent en contact l’étamine porteuse du pollen vers le stigmate ainsi dégagé] Mais la fécondation ne suffisait pas pour avoir une bonne vanille, il fallait perfectionner la technique pour avoir une très bonne qualité. C’est Ernest Loupy qui découvrit le procédé de l’ébouillantage ou l’échaudage (les gousses sont plongées dans de l’eau chaude pendant quelques minutes), ce qui améliora les rendements et la qualité. Ce fut dès 1848 l’essor de la culture à l’Ile de la Réunion (alors plus connue sous le nom d’Ile Bourbon), aux Seychelles en 1866, à Madagascar en 1871, aux Comores en 1891, à Tahiti en 1898, en Ouganda et à Ceylan en 1912. En 1924 Madagascar exportait 300 tonnes de vanille et devint le premier exportateur mondial.

L’appellation «Vanille Bourbon»Ce label de qualité existe depuis 1964. Seules les productions du sud-ouest de l’océan Indien peuvent prétendre à cette appellation (Madagascar, les Comores, la Réunion). La vanille Bourbon est la vanille de référence. Elle représente 80% de la production mon-diale. Le succès de la vanille malgache tient à sa qualité car elle contient un taux élevé de vanilline (entre 1,5 et 2%).A titre indicatif, un kilo de gousses de vanille entière vaut en moyenne 1000 euros (il peut parfois atteindre 2500 à 3000 euros selon les cours) quand un kilo de gousses de vanille en poudre vaut dans les 400 euros et qu’un kilo d’arôme artificielle de vanille liquide coûte environ 45 euros.

Utilisation de la vanille :- la vanille en gousse utilisée en l’état, rentre en application dans la confiserie, la pâtisserie, la chocolaterie de haut de gamme, les desserts, les glaces et entremets.- la vanille transformée en teinture ou infusions est réservée à la Parfumerie fine. - la vanille transformée en extrait ou en oléorésine, est destinée à l’aromatisation industrielle (sodas, produits laitiers, glaces, biscuits).

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r e n d e z - v o u s d e l a q u i n z a i n e

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Restaurant Menabe - L’île rouge- Spécialités de Madagascar -du lundi au samedi : 12h-14h / 19h-22h(Réservation vivement conseillée)33, rue Damesme - 75013 Paris.Tel : 01 45 65 04 11Métro : Maison Blanche

Espace Jean Monnet 47 rue des Solets 94150 Rungis / Reservation : essayez de prendre des préventes sinon sur place : 30 euros sur place (soft a volonté) + 1 alcool

L’Ile Maurice61, rue des Dames 17 ème

Réservations : 01-45-22-69-95 ou 06-10-86-26-70

Le Restaurant des Iles4 place Carnot 69002 Lyon Tel :04 78 38 32 8412€ le midi - Menu entre 13 € - 17€Fermeture : dimanche midi -dimanche soir

Vinh Ha LongHoraire d’ouverture : - mardi au samedi de 12H à 14H30 et de 19H à 21H30- dimanche de 12H à 14H30 - fermé le lundi toute la journée et dimanche soir

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LE DEUXIEME TYPE DE DIABETE ET LES PLANTESCette forme de diabète, véritable épidémie dans le monde, touche de plus en plus de Malgaches. Alimentation équilibrée et plantes sont nécessai-res pour la soigner. Le mode de vie et l’alimentation actuelle pourraient expliquer la forte aug-mentation du nombre de cas de ce type de diabète. La qualité de l’alimen-tation favorise le déséquilibre de l’organisme, le surpoids et l’obésité.Une vie trop sédentaire ou l’absence d’activité physique pourrait aussi favoriser le développement de la maladie. Il existe aussi des gens prédis-posés, surtout ceux qui ont des parents atteints de diabètes.Ce type de diabète évolue de 10 à 15 ans silencieusement avec l’appari-tion de complications parfois très sévères au niveau des yeux, des reins ou des artères.Les principales mesures à adopter sont simples : faire de l’exercice phy-sique ; mieux s’alimenter en insistant sur les fibres alimentaires, en évi-tant le gras, le sucre, le chocolat, les sucreries, les boissons sucrées, la bière, les alcools, et dans une moindre mesure la pomme de terre, le pain, la banane et le riz blanc. Par contre, il faut favoriser le poisson, les crudités et les légumes.Dans certains cas, la prise de certaines plantes médicinales ou de plantes hypoglycémiantes telles que la phytodiabète, la pervenche, la cannelle et le fenugrec, le soja, l’ail et le vahona (aloès) sous forme de tisanes, d’ex-traits ou de gélules suffit à régulariser le taux de glycémie.

Jean Claude Ratsimivony,Psychologue de santé et de bien-être

PDG d’Homéopharmawww.madagascar-homeopharma.com

Luttez contre les douleurs !Arthrose En hiver, il est plus difficile de faire du sport et pourtant pour limiter les douleurs liées à l’arthrose, le sport est fortement conseillé.L’activité physique est essentielle pour freiner la dégradation de l’ar-ticulation. Les séances de kinésithérapie de temps en temps ne suf-fisent pas. L’immobilisation articulaire prolongée fragilise le cartilage alors que les mouvements améliorent sa nutrition et la cicatrisation des lésions cartilagineuses. La marche, le vélo, la natation vous feront beaucoup de bien. Pendant les poussées, mettez l’articulation au repos, mais cela ne veut pas dire immobilisation. Marchez avec une canne, par exemple.

Les maux de gorgeQuelques conseils simples pour guérir plus rapidement des maux de gorge en accompagnement de votre traitement :- supprimez les facteurs irritants comme le tabac et les poussières.- évitez les brusques variations de température.- humidifiez l’atmosphère et désinfectez l’air ambiant avec des essen-ces de plantes.- maintenez le cou au chaud (foulard, écharpe)- buvez suffisamment, de préférence des boissons chaudes - mettez votre voix au repos en cas de fatigue des cordes vocales

J E U N E S S E par Printsia

« Puff complexe !!ouais moi j’en a

i un un peu trop de boutons sur le

front, mais j’en fais pas

trop de complexe ceci étant si kel

k’1 ici a des solutions je veux bi

en le prendre... » de Lala

« Moi, en fait j’ai un problème, q

uand je vais quelque part, j’arriv

e pas à m’intégrer avec les

gens de mon âge, il faut que ca so

ient eux qui viennent vers moi par

ce que sinon il y a rien...»

de Baobab

« Coucou! J’avoue il est un peu di

fficile d’en parler (la première r

elation sexuelle) puisque c’est

un sujet assez sensible... pourtan

t je suis d’accord avec lala c’est

vraiment important!

Moi ma mère est venue me parler et

m’a clairement dit qu’elle était

assez ouverte. C’est vrai que à

son temps parait-il nos grands par

ents n’en parlaient pas du tout du

moins pas vraiment elle trou-

vait cela un peu dommage donc voil

à.

Puis elle voudrait être au courant

des problèmes que je pourrais avo

ir, elle a plus d’expérien-

ces...

C’est sûr que c’est parfois diffic

ile d’en parler... pourtant il fau

t bien le faire, la seule qui

soit vraiment la plus proche de no

us sont nos mères... et plutôt les

pères (je pense) pour les gar-

çons... Voilà :)» de TItine

« Moi,je ne pense pas que le faire

soit forcément obligatoire parce

que les potes de ton copain

l’ont fait.

Par exemple, mes amies ne l’ont pa

s forcément fait et pourtant ça fa

it PLUS de 10 mois qu’elles

sortent avec le même garçon.

L’amour ça peut-être juste les sen

timents,les câlins,les bisous,...m

ais sans forcément le faire.

En tout cas, c’est mon point de vu

e » de Priincess

« Puisqu’on parle de premiere fois

, je viens faire mon coming out. E

h oui je suis homosexuel et

je sais que chez les malgaches ça

ne passe absolument pas!! heureuse

ment j me dis que je suis en

France (...) Pour moi ce n’est pas

un prob d’etre homo,je suis fier

je suis malgache et j’espere

grace à madaplus faire evoluer les

mentalités chez les malgaches. »

de Big92

Si l’on a toujours besoin de prendre confiance en soi, c’est parce que la plus part d’entre nous pense que le regard des gens est beaucoup pris

en compte, de peur qu’ils aient une mauvaise opinion de soi, de les décevoir ou tout simplement d’imaginer qu’ils valent mieux... De plus qu’être

ados ne nous facilite pas non plus la vie. On a souvent peur d’aller vers les autres, et de plaire. Peu importe où l’on se trouve, au lycée, à des

soirées ou même à des sorties entre amis, on a toujours cette impression d’être jugé et parfois se sentir mal à l’aise. Certains d’entre nous

ont exprimé leurs difficultés tandis que d’autres se sont soutenus en donnant des conseils ainsi que leurs témoignages. D’autant plus

que le thème «première relation sexuelle » vous a fait réagir. En tant qu’ados, on se pose toujours des questions, on découvre de nouvelles

choses, on est curieux et même parfois angoissé. Au souvenir de cette première fois, un moment le plus important tout de même de notre

vie, certains sourient... et d’autres... sont dégoûtés. Ce thème vous a donc permis de poser toutes vos questions, évoqué l’homosexualité,

certaines sécurités à prendre, ainsi que des conseils... De plus, les thèmes de Madajeun’s restent toujours ouverts afin que vous puissiez

poster vos commentaires :) ainsi que de nouveaux thèmes.

Bien�

Page 8: Madaplus n° 05 DEC 07

14 15

Catherine Fournet-Guérinmada d'ici

sur son livre Vivre à Tananarive(Edition Karthala)

i n t e r v i e w

mada d'ici

Votre livre « Vivre à Tananarive » frappe par son titre. Pourquoi avoir choisi d’écrire sur la ville de Tananarive ?

Je suis géographe, et en géographie, il y a beaucoup de travaux réalisés à Madagascar, mais qui portent soit sur le milieu naturel ou sur les paysans et les campagnes. Mais il y a peu de travaux con-sacrés aux villes, et encore moins à Tana. La ville attire peu, elle ne séduit pas, ni les visiteurs ni les Malgaches. La plupart des études que l’on trouve sur la ville sont par ailleurs très ciblées, elles concernent par exemple la pauvreté ou l’éducation. Dans ce contexte, je voulais étudier toute la ville et surtout ses habitants, car c’est en ville que se jouent les changements actuels des pays en développement. Pour comprendre Madagascar, il est tout aussi important de bien compren-dre sa capitale qui est aussi sa ville principale, que de connaître la vie des 80 % de paysans : même si les citadins sont très minoritaires dans le pays, ce sont bien eux qui sont porteurs de changement et d’ouverture.

Quelle est votre relation avec Madagascar ?

J’ai une relation très personnelle avec Madagascar. Mon père y al-lait en mission pour le travail et quand j’étais enfant, il me racontait que là-bas, il y avait « le plus grand marché du monde à ciel ouvert » et pour l’enfant que j’étais, c’était un rêve que de voir cela un jour. Mon rapport avec Tana fut donc d’abord imaginaire. Et depuis mon premier séjour en 1994, j’y suis retournée de très nombreuses fois, pour mener à bien mes études universitaires de géographie, d’abord en maîtrise, puis en thèse, et maintenant en tant que maître de conférences à l’université. J’ai beaucoup d’amis là-bas, malgaches, que je connais depuis plus de dix ans et c’est très important pour moi. J’ai habité chez plusieurs familles, dont j’ai partagé le quotidien, et ça m’a énormément appris.

« Il n’est pas facile d’être Tananarivien en raison du poids obsédant du passé

dans la vie de chacun » Comment avez-vous réalisé ce livre ? Sur quelles bases ?

A partir de quelles données ?

Le livre est le résultat d’un travail universitaire, une thèse. J’ai em-ployé des méthodes de travail bien connues de ceux qui font de la recherche en sciences humaines : beaucoup de lectures, notamment pour bien comprendre l’histoire de la ville, mais aussi pour comparer Tana à d’autres grandes villes dans le monde ; ensuite, j’ai mené des enquêtes auprès des habitants de la ville, dans 5 quartiers : j’y allais avec un enquêteur, et j’interrogeais environ 50 personnes par quartier. Ces quartiers ont été choisis de manière à illustrer la diversité sociale de la ville : ville haute, Ankadifotsy, 67 hectares, Isotry et Ivandry-Soa-vimasoandro. Par ailleurs, j’ai également fait dessiner Tana par des enfants de classe de 7ème (CM2) et c’était très intéressant de voir comment les enfants se représentent leur ville. Par exemple, ça m’a

permis de montrer qu’il existe deux villes qui vivent en parallèle mais quasiment sans point commun : la ville haute et la ville basse. Enfin, j’ai beaucoup écouté les gens parler de leur vie en ville, ce qui se retrouve dans le livre à travers de très nombreuses anecdotes, récits de vie, évocations du quotidien.

Dans la 1ère partie du livre, vous évoquez une citadinité tour-mentée et un malaise tananarivien : à quoi faites-vous concrète-ment allusion ?

Pour répondre simplement, je dirai qu’il n’est pas facile d’être tana-narivien en raison du poids obsédant du passé dans la vie de chacun et dans l’image que les gens se font de la ville (toujours en référence à un modèle idéal très ancien). En raison du fait que les habitants de Tana ne seront pas enterrés en ville, un exemple assez original, si vous demandez à un tananarivien d’où il vient , il vous donnera le nom du village où il sera enterré, non son lieu de résidence, et en raison du rapport très atypique que les Tananariviens entretiennent avec la campagne : la ville a du mal à s’affirmer par rapport à la campagne, les Tananariviens essaient de s’en démarquer alors qu’ils lui sont très liés. Cela crée des tensions au quotidien pour chaque individu qui a du mal à affirmer son identité de citadin. Enfin, le dernier problème réside dans le fait que la société est très clivée, très cloisonnée en groupes qui s’ignorent et s’évitent, ce qui empêche le fonctionnement harmo-nieux d’une société urbaine unie. Pour le dire très simplement, l’iden-tité tananarivienne n’est pas facile à assumer, car elle est marquée par de multiples contradictions et par des tensions fortes, entre la ville et la campagne, entre le passé et le présent, entre les descendants d’esclaves et les « hautes castes », etc.

Peut-on finalement parler de malaise, puisque cette crise identitaire est la conséquence de la modernisation sociale et du dynamisme culturel à l’ère de la mondialisation ?

La question du rapport des Tananariviens à l’étranger est très complexe, et l’ouverture croissante de Madagascar depuis les années 1990 suscite en retour des réactions de frilosité, de repli sur soi et de réticences envers les influences extérieures. C’est très net par exem-ple dans l’architecture où on lit dans la presse de nombreuses critiques envers les influences chinoises ou arabes par exemple ; à l’inverse, de nombreuses personnes font appel à des architectes qui revalorisent l’architecture merina ancienne.

Mais dans le même temps, les Tananariviens sont avides de change-ment, adorent la nouveauté, sont des consommateurs frénétiques : c’est justement une source de tensions pour les citadins, entre le poids du passé et le contrôle social, et les aspirations à une forme de moder-nité. Les deux ne sont nullement incompatibles, pour peu que la so-ciété accepte sans s’arc-bouter sur les bénéfices d’une ouverture sur l’étranger. J’étudie dans le livre cette tension actuelle qui traverse la société tananarivienne.

« Les Tananariviens ont beaucoup d’atouts : le statut des femmes, le niveau

d’éducation, la liberté individuelle, un pays certes pauvre mais en paix, une

nation relativement unie… »

D’après vous, faut-il y remédier et comment ?

Je dirai simplement que les Tananariviens ont beaucoup d’atouts : le statut des femmes, le niveau d’éducation, la liberté individuelle, un pays certes pauvre mais en paix, une nation relativement unie… Il faut valoriser ces atouts en n’ayant pas peur de l’ouverture sur l’étranger : la mondialisation apporte aujourd’hui beaucoup d’occasions que Ma-dagascar peut saisir, comme des emplois qualifiés pour les diplômés, le développement impressionnant d’Internet, etc…

Tananarive vient d’élire le nouveau maire de la ville, que peut-il apporter à cette citadinité tourmentée ? Que lui conseillez-vous ?

Tout d’abord, c’est une très bonne chose que des jeunes ont eu l’audace de se présenter aux élections : à Madagascar, il y a encore trop de jeunes qui n’osent pas prendre la parole quand leurs aînés sont là ! Et c’est très dommage, c’est une source importante d’immo-bilisme de la société.

Ensuite, la chose la plus importante à faire me semble être de poursuivre le développement économique de la ville et sa politique d’aménagement (les routes, l’assainissement). Et parallèlement, il faudrait parvenir à restaurer la confiance entre la mairie et les admi-

nistrés, pour que ceux-ci payent davantage les impôts dont ils sont redevables et qu’en retour l’ensemble de la population voit des projets se concrétiser. Il y a trop de défiance à Madagascar à l’égard des pouvoirs publics, quels qu’ils soient, et un bon maire pourrait parvenir à faire évoluer cette situation qui paralyse les initiatives.

Quel est votre meilleur souvenir de Tana ?

Il y en a beaucoup, tissés tout au long des années ! J’évoquerai deux souvenirs : une bière avec des amis dans une gargotte quand la nuit tombe, à la lumière crue et pâle d’une unique ampoule. Et un con-cert le dimanche après-midi à Antsahamanitra, d’un musicien malga-che de rock, où il y avait un monde fou et une vraie ferveur collective : ça me semble bien traduire l’attachement des habitants à leur ville, au vivre-ensemble, à la vie citadine dans sa diversité. A Tana la vie peut être heureuse aussi, il y a des bons moments au quotidien pour tous, même si la vie est très difficile.

Vivrez-vous à Tananarive ?

Un jour, peut-être, si je pouvais y trouver un travail. Mais à l’université d’Antananarivo désormais, il n’y a plus d’enseignants français et c’est un bon signe de l’élévation du niveau de formation depuis quelques dé-cennies : il y a désormais assez d’universitaires malgaches et c’est une excellente nouvelle.

Vivre à Tananarive, ce serait je pense une autre manière de vivre la ville, car je serais confrontée à des aspects de la vie quotidienne que je n’ai pas connus lors de mes séjours : avoir affaire à l’administration, gérer une maison, conduire dans les embouteillages… ce n’est pas du tout la même chose que de vivre avec des gens. Ce serait une nouvelle expérience, qui peut-être me permettrait d’écrire un jour une suite au livre… ! En tout cas, je continuerai d’aller à Tana autant que possible et d’étudier cette ville, afin de faire partager la passion qu’elle m’inspire. C’est vraiment ma ville, peut-être plus que Paris maintenant ; en tout cas je la connais bien mieux !

Propos recuellis par Soah Rakotondramanitra

Page 9: Madaplus n° 05 DEC 07

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e s c a l e s . . .

mada de là-bas mada de là-bas

e s c a l e s . . . Maroantsetra

5 ans… 5 ans sans voir Madagascar… Me voilà de retour sur les terres rouges de Mada après 5 ans de jeûne. Atterrissage à Antananarivo. J’ai déjà mon billet pour Maroantsetra. Je me sou-viens de la poussière, de la pollution d’Antananarivo, de ses embouteillages. Je ne voulais pas y rester la nuit. Mais j’y reviendrais. Je paye des porteurs (beaucoup trop) pour faire 50 mètres et changer de terminal. Il me faut m’acclimater, retrouver les réflexes, la valeur de l’argent. 3 heures à attendre pour l’embarquement. Je profite des rayons de soleil du matin.Pourquoi Maroantsetra ? Un point de départ idéal pour arpenter ensuite la côte de la vanille. Une région pas trop touristique. Un peu par hasard. Non pas tant que ça. J’aime cette côte Est de Madagascar. Je me rappelle Tamatave et sa verdure environnante, ses forêts. L’idée : rejoindre Nosy Be en trois semaines à partir de Maroantsetra. Je n’ai pas encore le détail de mes étapes. Sauf que j’aimerais rester au moins une nuit dans l’île de Mangabe et rejoindre Antalaha à pied à partir de Maroantsetra. Voila, partir pour redécouvrir Madagascar. Je voyage seul pour la première fois dans ce pays. Dans l’avion, je discute un peu avec une dame assez âgée qui rentre à Maroantsetra. Elle me conseille un hôtel juste à côté de chez elle. Le grand hôtel de Maroantsetra, me dit-elle, c’est justement celui dans lequel je voulais aller. Tout confort et tout … bon… cool. Nos chemins se séparent à l’aéroport mais on s’est donné rendez-vous dans les jours qui suivent pour qu’elle me présente son mari. Je suis le dernier à quitter l’aéroport. Un taxi pour moi tout seul dans la classique et omniprésente 4L à Madagascar, après un bref échange avec le chauffeur, le prix est OK. Arrivée à l’hôtel, un bungalow est libre et le prix vraiment sympa. Le bungalow dans la petite cour de l’hôtel est OK, pas le grand confort, mais pour le prix, je ne peux pas demander plus à Madagascar. Il existe un autre hôtel plus confortable près de la mer, donc moins central, mais plus cher.Sur la terrasse de l’hôtel qui donne sur la rue, je fais connaissance d’un japonais : Théo. Il est payé pour photographier les européennes en bikini pour un magazine de tourisme, mais il préfère prendre en photos les petites grenouilles et autres petites bêtes rares mais si courantes ici. Il parle bien anglais et pas mal le français. Il veut aller 5 jours sur Nosy Mangabe et me propose de venir pour partager les frais. Après négociation, ce sera 3 jours. Il a déjà son guide, qui lui-même, trouve un cuisinier. Les courses pour la nourriture sont effectuées selon nos instructions. L’idée, c’était de partir le matin. Mais voilà, mon ami Théo doit louer une tente et un matelas. Hors le loueur est malade et son magasin fermé. Comme tout problème à Madagascar, il finira par se résoudre, mais il faut être patient. En attendant sur le port, j’observe le va-et-vient des barques qui traversent la rivière, emmenant les gens d’une rive à l’autre, longeant un pont écroulé en août 2006.

retour de la rivière avec linge propre à Maroantsetra

lémurien et ses petits à l’arrivée sur Nosy Mangabe

traversée près du pont de Maroantsetra

une des nombreuses richesses de la faune : le caméléon acrobate

plus de photos sur

par Cédric Jacob

Page 10: Madaplus n° 05 DEC 07

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mada de là-bas mada de là-bas

Nous voilà partis vers 13h sur un petit bateau à moteur. Cette traver-sée est certainement le service le plus onéreux de ces 3 jours, prix de l’essence oblige. Après avoir longé une épave, nous arrivons sur l’aire de campement de l’île, bien intégrée au paysage. Les seuls habitants ici sont les gardiens du parc. Moyennant finances, nous avons chacun un abri pour planter notre tente sur des planches à quelques centimètres du sol. Des douches intégrées dans un en-vironnement agréable sont disponibles, dans une petite cabane en bois près d’une petite cascade.Pendant ces 3 jours, nous avons arpenté les sentiers de l’île et avons fait 2 sorties de nuit. Ce n’est pas une forêt primaire, mais cela ne l’empêche pas de renfermer quelques petits trésors. J’ai passé 3 jours à observer la faune et à profiter de la nature. J’ai adoré voir l’uroplate ou uroplatus fimbrius, ce gecko d’une trentaine de centimètres, au museau de crocodile et aux grands yeux irisés extraordinaires. J’ai aimé voir différentes espèces de lémurien, dont un petit microcebius qui a atterri dans un buisson du campement. Nous avons fini par croiser le brookesia peyrierasi au 3e jour, un caméléon minuscule qui ne mesure pas plus de 4 cm. De nombreux geckos, des grenouilles, des serpents, des papillons et pleins de bébêtes en tout genre peuplent cette île. J’avoue avoir été gâté, car j’avais 2 guides pour le prix de 1/2. En effet, mon photographe japonais connaissait la faune de Madagascar sur le bout des ongles. Notre cuisinier s’est bien débrouillé avec les moyens du bord égale-ment. Le temps a été clément dans cette région la plus humide de Madagascar.

Une pluie torrentielle s’est d’ailleurs mise à tomber à notre retour de Nosy Mangabe pendant toute une journée. J’en ai profité pour régéné-rer les batteries, dormir, dormir et encore dormir. J’ai abandonné l’idée de rejoindre Antalaha à pied, voyage de 4-5 jours, à cause d’un mal de genou récurrent et somme toute, j’ai pas mal marché pendant ces 3 jours sur Nosy Mangabe. Donc, ce sera direction Sambava en avion. Ah oui, un détail : il est impossible de monter plus au nord à partir de Maroantsetra en voiture, il n’y a pas de route. La route est également très longue pour venir de Tamatave en voiture (4x4 obligatoire), la route (enfin la piste) étant fréquemment coupée à cause de la pluie et de multiples traversées de cours d’eau étant à faire avec des bacs. Le lendemain, beau temps, parfait pour aller explorer Maroantsetra et ses alentours en vélo. La gourde dans le sac et l’appareil photo en bandoulière, je suis parti pour une petite balade sympa après avoir loué un vélo. J’en ai profité pour traverser la rivière à côté du pont cassé et je suis allé du côté de la mer. J’ai pu discuter un peu avec des Malgaches que je croisais. Voilà après ces 5-6 jours à Maroantsetra, mon voyage à Madagascar ne pouvait pas mieux débuter. Un contact privilégié avec la nature, une expérience de Robinson sur une île, une ville des plus tranquilles et des rencontres sympas. Que demander de plus ?

info voyage

A découvrir : Outre une histoire riche, Maroantsetra possède un joyau de la biodiversité, un sanctuaire naturel dont il faut assurer la pérennité. Ce bijou, c’est la presqu’île de Masoala. Dans la région de Maroantsetra se trouve donc l’un des derniers grands espaces naturels et sauvages de Madagascar avec lémurien aye-aye, baleine à bosse, aigle serpentaire, palmier endémique, plante carnivore...Climat : tropical avec pluies. La meilleure saison pour y aller est de septembre à décembre mais agréable d’avril à juin aussi. En dehors de ces périodes, il faut prévoir une petite pluie par jour. La saison est cyclonique, de mi-janvier à mi-mars.Accès : Le moyen le plus rapide pour y accéder est l’avion. L’aéroport le plus proche est Antalaha. Il faut compter 1h d’avion environ à partir de la capitale. En-suite, la route est praticable pour des 4x4 ou pour des VTT. Ce dernier mode de transport vous permet de pro-fiter de la nature et des différentes aires protégées dont c’est le moyen d’accès le plus aisé.

rue principale de Maroantsetra

marché à Maroantsetra

plage de Nosy Mangabe

plus de photos sur

grenouille aux couleurs chocolatées

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mada de là-bas

p o l i t i q u e

mada de là-bas

anecdotes de campagne <<< Dépôt de bulletins de vote -Des candidats en retardLe dépôt de bulletin de vote a été prorogé, il est passé du 2 au 5 décembre, quelques candidats sont tous de même en retard. Messieurs Badroudine présenté par le 12F et Florent Rakotondrazafy, du Fampandrosona Ifampitsinjovana, n’ont pas encore déposé les leurs au district. Tout comme la liste des conseillers Fiasa, faisant partie du comité de soutien du Dr Nirina ….Les candidats n’ayant pas ramené à temps leurs bulletins c’est-à-dire le 5 décembre vers 17 heures n’ont pas eu le droit de les déposer dans les bureaux de vote.

Mahajanga - Le candidat Zaza lapidéMésaventure pour le candidat Zaza Anilha et son comité de soutien, le samedi 1er décembre à Tsara-rano. Les habitants de ce quartier populaire ont ac-cueilli le candidat et le comité par des jets de pierres lors du meeting tenu cette soirée-là. Les gens ont surtout été agacés par la tenue de la propagande, tard vers 21 h 15. Ils ont déclaré que le rassemblement et la sonorisation faisaient trop de bruit et les gênaient dans leur sommeil. « En plus, leurs voitures bloquaient la route et les habitants ne pouvaient pas circuler », se plaignaient-ils.Pour le chef du district, Delphin Ratsimbazafy, la du-rée de la propagande est illimitée, mais l’interdiction de tapage nocturne, qui est une infraction, s’appli-que à partir de 21 h.

Savaron attaque TGV au tribunalLe « V » de la victoire pose problème. La candidate indépendante à la mairie d’Antananarivo, Malala Savaron, porte plainte contre celui de Tanora mala-Gasy Vonona (TGV), Andry Rajoelina. Ce dernier a été, ainsi, accusé d’utiliser le signe V de la main que la plaignante déclare lui appartenir.La requête a donc été déposée au tribunal adminis-tratif, lundi. « Andry Rajoelina, ainsi que le Tanora malaGasy Vonona (TGV), ont volé mon emblème », a soutenu Malala Savaron. Depuis un certain moment, le V de la victoire devient un geste familier dans le camp de TGV. «Outre le message particulier comme son appellation l’in-dique, il exprime la salutation entre amis. Cela fait longtemps que le V de la victoire est utilisé », a expliqué l’un des membres du TGV, hier, lors d’un entretien.On ignore ainsi le sort que le tribunal va réserver à cette plainte. Le fait est qu’il doit l’examiner dans les meilleurs délais. Pour le moment le camp de Andry Rajoelina ne s’inquiète guère de cette péripétie qui ne figure pas dans son programme.

MUNICIPALES 2007 : les résultats Antananarivo

Questions à Andry Rajoelina« Il faut moderniser la capitale »

Andry Rajoelina, président et candidat du Parti TGV, récolte 63.32% des voix à Tana. Nous l’avons interviewé sur cette victoire «raz de marée». Les sympathisants du parti présidentiel le TIM, de leur côté, sont en émoi après cette défaite et les premiers signes de mécontentement apparaissent ...

A 22 h 30, comment vous sentez-vous ? Je suis très heureux parce que les gens ont

pu participer et voter dans le calme, malgré quel-ques imperfections.

Comment interprétez-vous la tendance qui se dessine ?

Il est 22 h 30. On ne tardera plus à avoir les résultats complets. La tendance indique que j’ai gagné dans les bas quartiers et que je mène dans les quartiers dits bourgeois, comme Fara-vohitra.

Qu’en est-il du conseil municipal ?Je pense qu’il est aussi acquis. La tendance

est la même. On a raflé plus de 70 % des voix dans certains bureaux de vote.

Les jeunes ont été pour beaucoup dans votre victoire.

C’est vrai, mais c’est aussi la victoire de mon projet. J’ai démontré qu’on entre dans une ère nouvelle. Les électeurs ont pu placer un jeune qui a du savoir-faire à la tête de la mairie de la capitale.

Quel est le secret de votre réussite ?Dire que cela a été facile est faux. J’ai placé

ma campagne sous le signe de la foi et de la conviction. Je me suis appuyé sur mon projet. Côté technique et stratégique, on a su limiter les dégâts et prévenir les fraudes. On a mis des sur-veillants partout afin d’y parvenir.

Est-ce que vous y croyez depuis le début ?Je ne tâtonne jamais quand j’entreprends

quelque chose. Je donne toujours le meilleur de moi-même. Les faits sont là pour le prouver.

Quelles sont vos priorités ? Tout est à faire ici. Il faut moderniser Antana-

narivo. D’abord, je n’ai pas le droit d’être ingrat à l’égard des jeunes, notamment envers ceux qui sont en classes d’examen. Un projet important

figure dans mon programme : un grand centre commercial sera construit sur l’esplanade d’Ana-lakely. Le réaménagement d’Antsonjombe et de nombreuses autres infrastructures sont aussi en préparation.

Comment financerez-vous tout cela ?La Commune a un statut à part. Ses res-

sources sont indépendantes. On va se dé-brouiller avec les moyens du bord. De plus, ma future équipe privilégiera l’ouverture avec les entrepreneurs.

Et votre entreprise ?C’est clair. J’ai déjà prévu de confier la ges-

tion à quelqu’un d’autre avant de me porter can-didat à la mairie d’Antananarivo.

Votre adversaire vous a-t-il félicité ? Pas encore. Moi non plus, je ne leur ai pas

encore adressé les mots qu’il faut pour l’occa-sion. Ce qui est sûr, c’est que je n’y manquerai pas. J’attends les résultats complets avant d’y procéder.

Propos recueillis par Stéphane Solofonandrasana

Mécontentement au TIM

Des militants du Tiako i Madagasikara commencent à nouveau à élever la voix con-tre la pratique des dirigeants du parti.

L’heure est au règlement de comptes. La défaite de Hery Rafalimanana, candidat du Tiako i Madagasikara (TIM), aux municipales à Antananarivo renivohitra laisse des traces au sein de la formation politique. Des voix s’élèvent à nouveau contre la pratique de la direction du parti présidentiel, considérée comme une des causes de la défaite.

« Le bureau politique est responsable de la situation dans laquelle le parti est plongé », sou-tiennent des militants dans une lettre ouverte, publiée hier. De même le président Marc Rava-lomanana qui a soutenu d’une manière ouverte le candidat Hery Rafalimanana, précisent-ils.

Plusieurs raisons sont avancées pour expli-quer la défaite dans la capitale. Le « parachu-tage » des candidats, à l’image de celui de Hery Rafalimanana, l’exclusion de militants lors de la crise postélectorale de 2001, figure parmi la multitude de motifs avancés qui ont conduit au camouflet.

La défaite du candidat du TIM à Antananarivo cristallise la frustration d’une partie de la base

du parti. « Hery Rafalimanana ne représente pas les aspirations de la base, mais c’est le choix du bureau politique », regrette un partisan dans le district I.

Mise en garde

Les militants signataires du communiqué se sont permis de proposer des suggestions aux di-rigeants du TIM et au chef de l’Etat, fondateur du parti. Ils lancent un appel pour que ces derniers collaborent avec Andry Rajoelina, le nouveau maire.

Les initiateurs de la lettre ouverte sont allés jusqu’à lancer une mise en garde « sur une éventuelle destruction du régime faute d’un changement de mentalité ».

Interrogé sur les causes et les conséquen-ces de la défaite du TIM, Yvan Randriasandratri-niony, son président, reste évasif.

« Je n’ai pas suivi de près le scrutin à Anta-nanarivo. Chacun s’est vu attribuer une respon-sabilité précise lors des dernières consultations populaires », argue-t-il pour se défiler. Il fait aussi allusion à la tâche qui lui était assignée : assurer la victoire de son parti à Fianarantsoa et non dans la capitale. Il n’esquisse pas encore de mesures visant à corriger le tir.

Rafalimanana fair-play

Hery Rafalimanana, candidat malheureux du Tiako i Madagasikara à la mairie de la capitale, fait preuve de fair-play. Il a félicité et souhaité un succès « à celui qui deviendra le premier ma-gistrat de la ville ». Il a choisi le lendemain des élections communales pour faire sa déclaration.

Hier après-midi, Hery Rafalimanana a accueilli à son domicile, à Amboditsiry, quelques proches collaborateurs. « Il s’efforce de bien gérer la situa-tion », confie l’un d’eux à l’issue de la rencontre.

lloniaina Alain

Antananarivo (suite)

Le discours incendiaire du chef de région Analamanga, Manganirina Pierre Randrianarisoa, à Mahamasina n’a pas arrangé les affaires du Tim.

Victoire sur le fil du Dr Nirina

Duel serré. Le candidat du Tim, Dr Nirina Rakotoarimanana, a remporté sur le fil la victoire avec une petite avance de 633 voix aux dépens du candidat indépendant, Jamoka Misetra. Le taux de participation lors de cette élection muni-cipale est de 30,42 % à Mahajanga. Les commu-nales ont enregistré une nette augmentation du taux de participation par rapport aux dernières législatives.

Vero Andrianarisoa

Mahajanga

Le Tim a failli voir sa victoire soufflée par Jamoka Misetra.

autres communesAntsirabe Les votes blancs défient le TIMOlga Ramalason, la mairesse en exercice et can-didate unique dans la commune urbaine d’Antsi-rabe, a convaincu 21 000 habitants, tandis que 16 000 bulletins blancs et nuls la mettent en garde. Un exceptionnel signe de mécontentement.

Fenoarivo-atsinanana Interversion des résultats Surprise. Le parti TEZA a devancé le TIM avec 1 243 voix contre 1 239 dans les douze bureaux de vote.

Mahanoro Score serré entre le TIM et TTS 49,61 % pour le Tiko i Madagasikara (TIM) et 46,43 pour le Toamasina tonga saina (TTS) dans la commune rurale de Mahanoro, dans la pro-vince de Toamasina. Le taux de participation a atteint 54,62 %.

IhosyLe TIM est dépassé à la campagneDans 10 bureaux de vote sur 19, le TIM l’a emporté par 46,86 % des voix inscrites. Par contre, en milieu rural M. Zara, un indépendant, a recueilli 46 % au détriment du TIM.

SofiaRésultats completsLa commune urbaine d’Antsohihy présente des ré-sultats complets. Elle a enregistré 12 406 inscrits, et 4 373 votants. 33,36 % des voix reviennent à un candidat indépendant qui bat le candidat du TIM (13 %).

Matsiatra AmbonyEncore le TIMLes résultats sont complets à Fianarantsoa I. 42,10 % des voix enregistrées amènent le candi-dat Rabearison à la tête de la ville.

Andry Rajoelina et sa femme celèbrent la victoire de Tana avec 63.32% des voix.

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mada de là-bas

e c o n o m i e

mada de là-bas

Gisement d’ilméniteLes chantiers de QMM bouleversent Tolagnaro

Le changement est palpable à Tolagnaro. La ville vit maintenant le début d’une méta-morphose grâce au lancement des travaux de prémobilisation de la Quit Madagascar Minéral (QMM). Tout l’environnement urbain immédiat subit des transformations.

De nouveau hôtels et établissements d’accueil sont en construction, de nouveaux marchés sont mis en place, les infrastructu-res routières sont réhabilitées. Un nouveau port prend également forme dans la baie de Ehoala. « Ce sera un des ports les plus grands de la région », avance Guy Larin, directeur général de QMM. Le port en ques-tion servira surtout à évacuer la production d’ilménite des mines de la QMM. La liaison aérienne s’intensifie également et de nou-veaux vols vont être mis en place dans les mois à venir.

Avec un investissement initial de 585 millions de dollars, l’exploitation minière est prévue pour 60 ans, à raison d’une production annuelle de 750 000 tonnes. Le gisement de Tolagnaro est riche de quelque 70 millions de tonnes d’ilménite.

Le premier site, d’une superficie de 2 000 hectares qui vont être exploités durant 25 ans, se trouve à Mandena. L’extraction se poursuivra dans les régions de Sainte-Luce et de Petriky. Selon le directeur général de la QMM, la production des gisements de Tola-gnaro ne représenterait que 10 % du marché des intrants dans la constitution du dioxyde de titane. « L’ilménite de cette région est d’une qualité exceptionnelle avec une teneur en dioxyde de 60 % », signale-t-il.

Plusieurs contractants

L’implantation de QMM dans l’environne-ment immédiat de la région de l’Anosy crée une dynamique sans précédent. Les 585 mil-lions de dollars sont engagés à plus de 70 %,

et près de 95 % des besoins du projet sont déjà contractés.

Avec la mise en œuvre du projet, la so-ciété QMM requiert les services de plusieurs contractants, dont la Mandena Joint venture, Colas, Daiho corporation, Sodexho, Baird associates, Cmc, Groupe five civil enginee-ring, Kentz, Wartsila, Hydromulch, Sdv, Inter-national Sos, et Walsh. Dans son état actuel, le projet emploie près de 2 200 personnes, dont 600 locaux, 200 expatriés et des centai-nes de techniciens issus des autres régions de l’Ile. Le nombre d’emplois induits reste aussi important pour la région. « Le projet devra rapporter à l’Etat près de 20 millions de dollars par an en terme d’impôts », souli-gne d’ailleurs Guy Larin.

Quelques chiffres

La société QMM s’est engagée avant toute exploitation du gisement de mettre en place une forêt de 500 hectares.

La restauration de 200 hectares de forêt littorale se fera après l’exploitation minière.

La réhabilitation du gisement s’éten-dra sur près de 1 500 hectares.

Le niveau des investissements de la QMM dans la préservation de l’environ-nement à Tolagnaro s’élève à 30 millions dollars en 20 ans.

Le montant total des investissements de la QMM dans le projet d’extraction de l’ilménite se chiffre à 585 millions dollars.

Le gisement de Tolagnaro recèle un potentiel de 70 millions de tonnes d’ilmé-nite.

Qmm prévoit de produire 750 000 ton-nes d’ilménite par an.

Le projet QMM devra rapporter plus de 20 millions dollars par an à l’Etat en terme de fiscalité.

Doda Andrianantenaina

PROMO toute l’année ! Renseignez-vous

InvestissementUn projet éthanol mis en chantier

Le projet d’extraction d’éthanol de la société Jason World Energie vient d’obtenir son permis environnemental. La construction de l’usine à Katsepy peut maintenant démarrer.

Madagascar deviendra un pays producteur

d’énergie renouvelable. Un des huit projets de production d’éthanol du pays vient d’obtenir son permis environnemental. La signature a été faite la semaine dernière au siège de l’Office National de l’Environnement (ONE). Il s’agit de celui de Jason World Energie (JWE), le premier projet éthanol ar-rivé à ce stade jusqu’à maintenant.

JWE prévoit de produire jusqu’à 28 millions de litres par an. Son usine d’extraction sera construite à Katsepy, Mahajanga, et elle compte exporter jus-qu’à 80 % de sa production vers l’Inde.

Le permis environnemental est primordial pour la suite du projet. C’est un dispositif prévu par la loi sur les investissements à Madagascar, dans le cadre d’un décret dit de « Mise en comptabilité des investissements et de l’environnement » (Mecie). Il s’agit d’effectuer une étude approfondie des impacts du projet sur l’environnement et d’établir ensuite un cahier de charges environnementales et sociales que le promoteur s’engage à respecter.

Produire de la canne à sucre

« C’est une étape décisive pour la suite de ce projet de production d’éthanol qui sera un levier im-portant pour le développement de Madagascar », déclare Rakotohary Jean Chrysostome, directeur général de l’ONE.

Le schéma du projet éthanol de JWE est simple. Dans un premier temps, la société prévoit d’impor-ter la totalité de la matière première, c’est-à-dire la mélasse (jus de canne à sucre). Par la suite, il s’agit de produire localement d’une manière pro-gressive cette matière première pour que, au final, les besoins du projet soient assurés totalement par la production locale.

Les paysans seront donc incités et soutenus pour produire de la canne à sucre. Des partenai-res comme le projet Millenium challenge account (MCA) se sont déjà engagés pour apporter leur aide au niveau des planteurs. Dans cette optique, la société JWE se mettra en partenariat avec la so-ciété sud-africaine Bioenergy.

Mahefa Rakotomalala

Produits asiatiques

La douane effectue un contrôle renforcé des pro-duits importés, en particulier, ceux venant d’Asie. Une mesure prise pour juguler une tendance au trafic. Des produits venus principalement de la Chine et de la Thaïlande sont bloqués à l’aéroport d’Ivato à cause des formalités douanières. Les im-portateurs commencent à s’impatienter.

Une importante quantité de marchandises importées principalement de la Thaïlande et de la Chine est blo-quée dans les magasins de la douane à l’aéroport in-ternational d’Ivato. Ces produits sont composés, entre autres, de jouets, de vêtements et même d’ordinateurs destinés au marché local.

Vola Razafindramiandra, directeur général de la douane explique : «Mon objectif consiste à régulariser le dédouanement des produits qui sont ramenés par des voyageurs à des fins commerciales, notamment ceux qui viennent de la Thaïlande. L’idée n’est pas d’in-terdire l’entrée de ces marchandises à Madagascar, mais que ceux qui pratiquent ces activités se profes-sionnalisent ».

Certains produits déjà vendus par les détaillants de la capitale font même l’objet d’un contrôle a posteriori (après dédouanement) par les brigades mobiles de la douane, provoquant la grogne des détaillants. L’un de ceux-ci, Rija, estime que « le dédouanement devrait concerner le fournisseur, non le commerçant qui n’a rien à voir avec la procédure d’importation ».

Les marchandises qui arrivent par le vol Bangkok-Antananarivo sont les principales victimes de ce ren-forcement de contrôle. Au service du fret aérien à Ivato, le magasin de stockage commence à être débordé. Le directeur général des douanes tente d’apaiser la tension et annonce qu’il est prêt à dialoguer avec les importateurs.

Mahefa Rakotomalala

La douane serre la visExploitation tous azimuts des resso urces naturelles

réactions lecteursL’exploitation tous azimuts de nos ressources naturelles : le pétrole, l’ilménite, l’Ethanol et autres...depuis quelque temps, pensez-vous que cela est une bonne chose pour notre pays ?

Aro, un lecteur« L’exploitation de nos ressources naturelles s’inscrit dans le cadre des investissements directs étrangers (IDE) à Madagascar et concerne, par exemple, le projet d’extraction d’ilménite à Tolagnaro. D’après nos dirigeants, les IDE, moteurs du développement du pays, permettront à Madagascar d’atteindre une croissance économique à deux chiffres en 2012 (pour référence, la croissance du PIB est attendu à +6,5% en 2007). Leur impact a été visible à travers la forte appréciation de l’Ariary au premier semestre de cette année (+8% contre l’euro – un record depuis le choc de 2004) grâce à une importante demande de la devise locale. L’inflation a ainsi baissé à +8,8% en juillet 2007 après +10,8% en 2006 (estimation INSTAT). Cela dit, cette amélioration statistique ne semble pas encore refléter la réalité de la vie courante.»

Thierry , lecteur«Je pense fondamentalement que tout investissement permettant de développer les secteurs autres que le tourisme est bon à prendre pour Madagascar. Sans antagonisme et dans la complémentarité du secteur touristique, cela nous permettra d’équilibrer et diversifier nos sources de revenus. Par ailleurs, la création d’une activité indus-trielle est forcément, un appel d’air important pour l’essor général d’une région par la création d’infrastructure (routière, port..) , création de métiers et services.... Cependant, nos ressources naturelles sont limitées et il faut absolument saisir l’occasion de leur mise en exploitation (limitée dans le temps) et utiliser au mieux cette opportunité pour développer le pays : - Avantager le transfert de compétence à tous les niveaux (Technologie, management, etc..) former nos techniciens, cadres dans la gestion d’une industrialisation - Créer les conditions de prise en main de plus en plus en aval des points de création de Valeur ajoutée....(Nous produisons du minerai d’Ilménite, mais si nous produisons du titane...) . Il faut se pencher et s’inspirer du développement des pays comme la Corée du Sud. - Investir prioritairement les bénéfices tirés dans l’éducation dans le sens le plus global ( écoles, universités, apprentissage.....) Tout ceci reste vain si les conditions de bonne gouvernance et tout son corollaire ou pré requis ne sont pas en place. Nous avons entendu depuis des années la ritournelle sur les potentialités énormes de Madagascar !! Je reste persuadé que le potentiel clé, c’est l’homme ! Tout le pétrole du monde ne trans-forme pas automatiquement un pays pauvre en pays développé...pire, au lieu de s’en sortir, quelques pays que je ne cite pas som-brent dans la guerre civile bien souvent résultante de l’indigence des dirigeants et le seul appât du gain des opposants ! »

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mada de là-bas

r e p o r t a g e Ambiance de Noël mada de là-bas

Fête de la nativité : Noël sans sapin ?

La vente clandestine de sapins de Noël risque de prendre for-me à l’approche des fêtes. Certains foyers privilégient ces arbres naturels pour décorer leur maison. «Nous essayons toujours de nous procurer un sapin à notre guise. Certains marchands arri-vent à en trouver, surtout deux semaines avant la fête», note une mère de famille qui attend cette occasion avant d’acheter son arbre de Noël.

Mais le ministère de l’Environnement et du tourisme est sans appel : «Le texte est clair: seules les personnes qui bénéficient d’une autorisation de coupe peuvent couper et vendre ces ar-bres. Le suivi du service de cantonnement est très exigeant pour demander ces documents», précise le secrétaire général du mi-nistère de l’Environnement.

Pour le moment, le Silo National des Graines Forestières (SNGF), organisme chargé de la culture et de la vente autorisée de pins n’a vendu aucun arbuste.

Chaque année, il vend des sapins avec des racines d’une hauteur de 1m50 dont le prix varie de 10 000 ariary à 15 000 ariary. «L’objectif est que les personnes qui les achètent peuvent planter cet arbre une fois que Noël est passé», souligne Rivo Andriatsarafara, responsable de la communication au sein de SNGF. Les jours à venir définiront si le SNGF mettra ou non en vente des sapins.

Bazar de Noël :Les marchands ambulants résistent

L’ouverture du marché de Noël, prévue le 5, a été reportée au vendredi 7 décembre. Les responsables municipaux ont du mal à expulser les marchands ambulants des lieux.

Le défi de la commune urbaine d’Antananarivo est de taille.

Déménager les marchands ambulants pour leur organiser un marché de Noël spécial, est une tâche ardue. Les premiers con-cernés hésitent à accepter les mesures communales par peur de perdre leur clientèle quotidienne.

«Notre statut de marchand ambulant ne sera plus assuré une fois que nous nous rassemblons en un lieu», laisse entendre une femme qui refuse de se déplacer à Anosy. Ainsi, l’ouverture du Bazar de Noël est reportée. Un grand toilettage est prévu d’Ando-han’Analakely à Behoririka. Dans sa démarche, la commune ur-baine se lance dans la sensibilisation avant de recourir à la force.

Des enfants défavorisés fêtent Noël

Le rendez-vous festif de l’association Enfants de la rue s’est tenu le 5 décembre à Tananarive. Ses 330 protégés ont partagé la joie d’accueillir le Père Noël. Ils ont pu fêter, un peu en avance, la Nativité en compagnie des membres de l’association Sourire d’enfants, venus spécialement de France pour les parrainer.

Comme chaque année, beaucoup de partenaires ont aidé Nicky Van Ass Roland, fondatrice de l’association Enfants de la rue. Ce jour-là un peu de bonheur a été apporté à ces enfants issus des milieux défavorisés de la capitale. La société Telma n’est pas en reste car elle y participe activement depuis trois ans. Représentée par Alice Allard, épouse du directeur général, et de Lisette Beckers, épouse du président du conseil d’administration de Telma Mobile, cette société soutient les Enfants de la rue à tra-vers des dons d’équipement scolaires et de T-shirt tous les ans.

Cet après-midi récréatif a été une réussite. Un autre projet de construction d’une école à Ankorondrano attend l’association Enfants de la rue.

Le Marché de Noël à Antananarivo sur l’avenue de l’Indépendance

DOSSIER PREPARE PAR FANJA SAHOLIARISOA

Désengorger les rues

«Les marchands ambulants concernés n’ont pas reçu à temps la note de service qui les encourage à rejoindre la nouvelle place temporaire», souligne Arianala Nomenjanahary, directeur des marchés municipaux. Le bureau des marchés à Analakely reçoit tous les jours leurs inscriptions.

«Trois cents marchands ambulants se sont inscrits pour le moment, alors que la place d’Anosy peut en recevoir 800. Notre initiative vise à ce que tous les marchands ambulants s’installent à Anosy, pour éviter les encombrements dans les rues de la ca-pitale».

De son côté, Augustin Randrianarivoson, président du mar-ché d’Analakely, souligne : «L’essentiel est d’abord de les édu-quer à changer de comportement. D’ailleurs, leur bazar s’ouvre bien avant les autres».

Les autres bazars de Noël ne s’ouvriront qu’après les élec-tions communales du 12 décembre, et parallèlement, les mar-chés hebdomadaires seront maintenus. Les consommateurs peuvent donc se réjouir de ces belles occasions.

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mada d'ailleurs mada d'ailleurs

c a m b o d g e Eric Raisina En bref <<<

Maurice : neuf Malgaches arrêtésNeuf Malgaches ont été arrêtés ce samedi 8 décembre dernier à Maurice. Six d’entre eux avaient en leur possession 27 kilos de haschisch, valant 1,2 milliards d’ariary, à l’arrivée du navire Mauritius Trochetia en provenance de Toamasina.Les six passeuses malgaches auraient touché chacune la somme de 1,2 millions ariary pour transporter la drogue. Une Mauricienne soupçonnée d’être impliquée dans ce trafic et qui devait regagner Maurice de l’île de la Réunion, samedi soir, ne s’est pas présentée à l’aéroport de Gillot au moment de l’em-barquement. La police mauricienne a sollicité l’aide des autori-tés réunionnaises pour la retracer.Les neuf ressortissants malgaches seront jugés à Port-Louis. Ils risquent la prison à perpétuité.

4 des neufs malgaches impliqués dans ce trafic de drogue

NominationsJimmy Ramiandrisoa, directeur général de la société ARO, va s’envoler pour Tokyo afin d’occuper le poste vacant laissé par Jocelyn Radifera, nommé ambassadeur de Madagascar à Washington après le départ de Narisoa Rajaonarivony. Par con-tre, la succession d’Yvan Randriasandratriniony, actuellement ministre de la Décentralisation, à l’ambassade malgache au pays de Mandela (Afrique du Sud) reste un point d’interroga-tion. Le régime n’arrive-t-il pas à trouver l’homme qu’il faut pour occuper ce poste ?

Les universités américaines accessibles pour les meilleurs bacheliers malgaches Dans le cadre de la célébration de la semaine internationale de l’éducation, l’Ambassade des Etats-Unis à Madagascar a lancé un nouveau programme de bourses d’études à l’endroit des jeu-nes bacheliers. Plus d’une dizaine de méritants au titre de l’année scolaire 2006-2007 concourent pour le rêve américain.Ils sont 13 à concourir mais seuls six d’entre eux auront l’op-portunité de s’envoler vers les Etats-Unis au mois d’août 2008. Les bacheliers viennent de Fort-Dauphin, de Mahajanga, de Fia-narantsoa, de Manjakandriana et d’Antananarivo.

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Rencontre avec un passionnéEric Raisina vit au Cambodge depuis plu-

sieurs années, plus précisément à Siem Reap pas loin des temples mondialement visités. Son métier c’est le stylisme, mais une de sa plus grande passion est la soie. Il la travaille, la martèle ou la fait bouillir avec une « potion se-crète » pour lui donner une douceur sans nom. Il tisse, il brode, il coud, il invente, la mode pour lui est une seconde peau. Il sillonne le monde de Paris à Zurich en passant par Londres, New York, Johannesburg… Il fait des défilés, il ex-pose… Eric Raisina a un but ultime : faire con-naître ce métissage entre l’Afrique et de l’Asie

qui est sa principale source d’inspiration. De passage à Paris, il nous accorde une interview dans l’un des cafés les plus chics de Paris. Voici une rencontre avec un passionné.

D’abord que fait un Malgache au Cambodge ?

Je suis au Cambodge depuis environ 10 ans. J’ai toujours rêvé d’aller en Asie. J’aurai pu aller en Chine, mais mes amis m’ont conseillé le Cambodge pour sa soie. En fait, depuis Madagascar, je suis captivé par la soie. A cette époque je ne savais pas encore ce que je voulais en faire, mais cette matière me fascine. Je suis donc allé pour la première fois au Cambodge en 1996 et j’en suis tombé amoureux. La culture, l’histoire sont certes différentes de notre pays, mais je m’y suis senti très bien. Les gens, la nourriture me rappellent Madagascar.

J’ai découvert pour ce premier voyage un centre de la soie qui m’a accueilli pour un stage d’un mois et demi. Et puis chemin faisant, intéressés par mon travail et moi par leur technique nous avons échangé nos compétences pendant un an. J’y allais ainsi régulièrement pour former des femmes, enseigner la couture… Petit à petit, le directeur du centre s’était rendu compte de mes connaissances sur le textile et finalement en 2001, il me propose de signer un contrat avec eux. J’ai travaillé donc jusqu’en 2004 pour ensuite ouvrir moi-même ma propre maison.

Pouvez-vous nous raconter votre parcours pour en arriver là ?

En 1993, je quitte Madagascar grâce à une Bourse de mission de coopération de l’Ambassade de France. En fait, je couds depuis l’âge de 14 ans pour ma fa-mille, les amis, mais je n’ai pas rêvé d’en faire un métier. J’étais plus attiré par l’art culinaire, l’hôtellerie. Puis en 1993, mes amis ont insisté pour que je présente mes collections au Manja donc je l’ai fait et j’ai remporté le titre de jeune talent et une en-veloppe qui contenait cette Bourse d’étude. J’ai donc atterri à Paris et intégré l’école Duperré. Comme tous les étudiants de cette école, j’ai fait un an de remise à niveau. A la fin de cette année, tous mes professeurs étaient convaincus que j’étais doué en textile et qu’il fallait plutôt choisir cette voie. J’étais peu convaincu, mais je voulais la tester et effectivement après une semaine de cours, j’ai dit au revoir au stylisme.

J’ai donc continué ainsi mes études jusqu’au Master européen de stylisme à l’Institut Française de la Mode car je me suis rendu compte après trois ans que ce n’était pas suffisant.

Quelle chance ! Beaucoup d’étudiants peinent aujourd’hui pour financer leurs études et subvenir à leurs besoins, à vous entendre vous n’êtes pas passés par là ?

Il est vrai que j’ai passé cinq années formidables, j’adorais ce que je faisais. Ma bourse était conséquente. Mais j’ai passé tout de même plus de deux ans très difficiles pour être au niveau. Il s’agissait d’un grand rattrapage culturel absolument délirant. Je passais mes soirées dans les bibliothèques, les galeries à essayer de comprendre ce que je faisais. Je voulais apprendre ce métier et le réussir. Je voya-geais beaucoup dans des pays d’Afrique, d’Europe, j’avais soif de connaître les

techniques des textiles dans le monde. Il est vrai que mon parcours d’étudiant était atypique. Je gagnais déjà ma vie de par mes études. Mon travail était connu et apprécié par les grandes maisons telles que Yves St Laurent, Dior, Christian la Croix, Jean Paul Gautier et je faisais déjà défiler ma collection dans pas mal d’endroits jusqu’à New York en 1998. Durant mes études, j’avais des commandes régulières de ces grandes maisons et toutes pour des fabrications en dehors de la France, donc je les faisais faire à Madagascar et au Cambodge. En plus, bien que je n’avais pas l’autorisation de travailler à cette époque, le fait que j’appartenais à l’école Duperré me couvrait les facturations et autres problèmes administratifs.

A la fin de mes études en 1999, j’ai eu de très grosses commandes : des bustiers, des jupes pour la Croix, des écharpes pour Yves St Laurent. Pendant deux ans dans mon petit atelier à Paris, je faisais tout cela. Et puis j’ai arrêté car même si je n’avais pas beaucoup de moyens, je savais où je voulais aller. Mon but, c’est faire découvrir Madagascar dans mon travail. Bien sûr, il y a une influence française du fait que j’ai fait mes études en France, mais la base de mon travail reste Madagascar.

J’habille régulièrement des personnalités, actrices, mannequins,

femmes d’affaires connues...Quelle est d’après vous la clé de ce métier ?

Être à l’affût de tout. Tout va très vite dans ce métier et on est vite largué si on ne se met pas au parfum régulièrement. Une des leçons que j’ai apprises aussi, c’est de ne pas brûler les étapes car c’est bien beau de faire de grands défilés sur un podium à Paris, mais si on ne peut pas suivre le marketing, le commercial, les commandes, etc. ça ne vaut pas la peine, car vous risquez votre réputation et le retour peut être très difficile.

Est-ce qu’on peut dire que vous avez réussi dans ce métier ? J’emploie aujourd’hui 16 personnes au Cambodge et j’ai la chance de pouvoir

écouler mes produits sur place au travers des touristes internationaux. J’habille régulièrement une vingtaine de femmes dans le monde dont des personnalités: actrices, mannequins, femmes d’affaire connues, ... je fais des modèles uniques pour ces femmes. En réalité, j’habille surtout les femmes américaines, les Suisses, les Européennes et ce qui est surtout étonnant, c’est que des femmes malgaches viennent jusqu’au Cambodge pour acheter mes robes !

Pouvez-vous nous donner une fourchette de tarif de vos articles ?

(Là, il me sort une écharpe absolument somptueuse, la fameuse fourrure de soie, d’une douceur incomparable) – Il n’est pas évident de donner des tarifs du fait que mes articles sont presque tous des pièces uniques, mais pour vous donner une idée, cette écharpe vaut par exemple 100 dollars, ma robe de mariée n’est pas à moins de 1000 dollars et c’est la plus basique.

Que peut-on vous souhaiter de plus Eric Raisina ?

Je souhaite retourner au pays pour faire un grand défilé à Tana en 2008. Et puis, il y a tout à faire à Madagascar, nos matières sont extraordinaires et on doit pouvoir l’exploiter au mieux. J’ai toujours importé la plupart de mes matières pre-mières de Madagascar : du coton, de la soie, la rabane, etc… L’année prochaine, j’envisage de travailler plus avec nos compatriotes au pays.

Propos recueillis par Vola Rasoamanana

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mada kolontsaina

M a l a g a s y M i k a b a r y1/ Fahaiza-mikabary rehefa handray fitenenana ny malagasy

Ny sompitra ambany rihana no miantoka ny taon-tsarotra, ny rano am-parihy no fanovo amin-jinga, ary ny vary no fi toto an-daona; fa ny dinidinika hifanaovant-sika mianakavy eto kosa tsy ho tsimponi-na toy ny akotry na ho sidihana toa vato fa mba toy ny masoandro be lohataona ka tsy hanan-kasosorana amin’ny hafa .

2/ Izay ary no ela tompoko, fa ny la-lana, hono, misy sisiny, ny akanjo no misy sosony, ny laoka no misy saosiny, ny kidoro no misy sesiny, fa ny resaka atao eto kosa tsy asiako sasiny be int-sony fa ataoko toy ny kabarin-jatovo ka avy dia ventesina

hevi-

teny Sompitra = grenier, grand sac

pour le riz Dinidinika = examen minutieux Tsimponina = qu’on cueille ou on trie avec les doigts Akotry = paddyLohataona = été Mikabary = prendre part à un palabre Sisiny = bordSosony = doublureKidoro = matelas

Communiqué du CEN-RNSS u d o k u

solutions du jeu du n°4

n°1

n°2

La prochaine Rencontre Nationale Sportive RNS aura lieu du 22 au 24 mars 2008

Cette année, le comité a fait 3400 km afin de rencontrer les mai-res et les responsables des différentes villes qui peuvent accueillir cette manifestation annuelle. Finalement, le choix de rester à Vichy s’impose pour de multiples raisons (logistiques et autres…réfé-rence à l’article paru dans le n°1 du journal Madaplus).

Nous souhaitons à travers ce communiqué remercier la ville et les responsables de la ville de Vichy pour la confiance qu’il nous témoigne depuis 4 ans.

Dès aujourd’hui, nous recherchons une nouvelle ville d’accueil pour la RNS 2009 et nous avons beaucoup d’espoir puisqu’il n’y a pas d’élection prévue à cette période.

« La RNS : Notre patrimoine » est notre slogan 2008

Nos engagements lors de cette 33e édition sont :- aider les jeunes à développer leurs talents sportifs et culturels- détecter des talents artistiques et sportifs- continuer à faire de la RNS un espace de rencontres privilé-

giées et de solidarité, la plupart des activités sont gratuites et le CEN supporte les frais.

- organiser un culte œcuménique puisque la RNS se déroule le jour de Pâques.

Différence de points de vue :Pour certains : La RNS est un marché, tout doit être monnayé.

Chaque prestation doit être rémunérée.Le budget de la RNS est de 60 000 euros, les rubriques budgéti-

vores sont la sécurité et le nettoyage de sites.Pour d’autres : C’est un bien commun, tout le monde doit participer

à sa réussite selon ses compétences. C’est la position du CEN.

Nos choix : aider les artisans à Madagascar par des commandes de produits employés à la RNS : vêtements, drapeaux, plaquettes programmes, billetterie, etc...

Olivier Razafindranaivo

Information : les inscriptions sont ouvertes, consultez toutes les informations sur le site www.rns-cen.com

Autres infos : L’association Clichy-Madagascar organise le 5e Tournoi de Noël les 22 et 23 décembre 2007 à Clichy. C’est un tournoi pré-RNS en partenariat avec le CEN. Consulter le site de Clichy Madagascar : http://clichymadagascar.free.fr

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