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IN* 120. Troisième année. Samedi 5 Novembre iOfO. —— ———— LE NUMÉRO L E NUMÉRO iMJiuKRU m pg ffMg | a | | j«! m p MBS1 LIS NU rau 5 LE F IN STERt s CENTIMES Organe hebdomadaire d’Union républicaine f a. : r » i s s . a . :sr t le samedi CENTIMES ABONNEMENTS : Quimper, Finistère et départements limitrophes. Autres départements.............................................. UN AN 3 fr. 5 0 4- » » Les abonnements partent des 1«r et 15 de chaque mois et sont payables d’avance. Ils sont renouvelés i\leur expiration, sauf avis contraire do l’abonné. B U R 3 3 A U X : QUIMPER — 17, Rue du Froul, 17 — QUIMPER S’ADRESSER pour les abonnements, les annonces et tout ce qui regarde la rédaction à M. le D irecteur -Gérant . Ii’A a H N O H H A V A S Place de la Bourse, 8, a Paris Est seule chargée de recevoir les annonces eootra-locales du journal. ANNONCES : LA LIQ!*E Annonces judiciaires et diverses (4° page).......................... 20 c. Réclames (3* page).................................................................... 30 Réclames (2* page).............................................................. ... 50 Les annonces seront reçues an Bureau du Journal. — Elles doivent être déposées la veille de la publication du Journal. avant midi. CONFIANCE AD GODVERNEMENT Les interpellations sur la politique générale et sur la grève des chemins de fer se sont déroulées devant la Chambre au milieu d’une véritable tempête. Un parti de l’Assemblée, celui de l’extrômo- gauche, s’est ingénié, par une obstruc- tion systématique, à empêcher tout débat sérieux, et, ce qui est plus grave, à pri- ver le chef du gouvernement d'exprimer sa pensée ii la tribune. A un moment donné la situation du gouvernement a paru diffleilo, sinon compromise, mais l’excès même de la violence de ses adversaires a eu pour résultat inattendu de ramener au cabinet Briand la confiance d’une grande majo- rité des républicains. C’est finalement par 329 voix contie 183 que la Chambre a voté l’ordro du jour de confiance. Disséquons cet ordre du jour. Il se di- vise en trois partios. Dans la première, la Chambre « flétrit la violence, le sabo- tage et l’antlpatriotisme ». Cette déclara- tion a été votée à l’unanimité ; les socia- listes unifiés eux-mêmes n’ont pas osé approuver ouvertement les démolisseurs de voies ferrées et les lanceurs de bom- hns sur les trains. La deuxième partie do l’ordre du jour comporte approbation des actes du gou- vernement, notamment des mesures pri- ses au moment de la grève, mesures qu’on ne pouvait désirer meilleures puis- qu'elles ont eu l’heureux résultat de iaire cesser la révolte sans effusion de sang Enfin, la Chambre a donné mission au gouvernement de « sauvegarder dans l'ordre et dans la loi les intérêts légiti- mes des employés et ouvriers des che- mins de fer, les libertés do la République et les intérêts vitaux du pays ». Il est bien entendu que le gouverne- ment reste maître de prendre telles me- sures qu’il jugera utiles pour atteindre ce but. Les explications données à ce sujet par M Briand ont provoqué un in- descriptible tumulte. Nul ne conteste que des ouvriers qui demandent pacifiquement plus de justice et do bien-être ont droit à toutes les sympathies. Mais lorsque ces ouvriers emploient la violence, il est nécessaire que l’on recoure contre eux à une répres- sion rigoureuse. M. Briand, énervé par l’obstruction in- cessante de l’extrême-gauche, est allé plus loin. Il a revendiqué pour un gou* vernement le droit de recourir même à l’illégalité dans des circonstances excep- tionnellement graves où les fauteurs d’anarchie pousseraient l'illégalité jus- qu’il mettre la nation en péril et le pays dans l’impossibilité de se défendre. C’est cette affirmation qui a provoqué, parmi les socialistes unifiés, un déchaî- nement de colère. Sans vouloir entendre qu’il no s’agissait que d’une éventualité exceptionnelle, on a accusé M. Briand de préconiser la dictature en France. Ce sont là des mots, rien que des mots, dont la majorité a fait justice et que le président du Conseil a stigmatisés comme il convenait. Ils sont l’expression'du dé- pit dos hommes de violence qui, n’ayant pu faire triompher leurs idées par la rai- son cherchent dans la brutalité de l’obs- truction lo secret de la victoire. Do même que certains de leurs amis ont saboté les voies ferrées, ils veulent saboter la li- berté de la tribune parlementaire Ils y sont, du reste, puissamment aidés par lo groupe des ambitieux ot des mécontents, qui n’ont d’autre programme ni d’autre désir que celui de renverser le ministère dans l’espoir de profiter d’une combinai- son nouvelle. Cet espoir une fois encore est déçu. La Chambre a pensé qu'il était intoléra- ble que moins d'une centaine do casse- tout puisse arrêter la vio parlementaire d'une nation. Elle a estimé aussi que le meilleur moyen d'empêcher des actes de violence tels que ceux qui se sont pro- duits pendant ot après la grève des che- minots, c'était d’élaborer, dans le calme, les lois sociales ot économiques qui don- neront satisfaction aux légitimes espé- rances de la classe des travailleurs. Pour cela, il n’est btsoin de rien bouleverser, do rien saboter, pas plus que de revenir en arrière pour restreindre telle ou telle liberté chèrement acquise ; il suffit de continuer l’œuvre républicaine, et c’est pour cette œuvre que M. Briand a reçu la confiance du Parlement et du pays. Nous attendons maintenant sos actes. II B... CHRONIQDE GÉNÉRALE Au Portugal. L’ancien premier ministre du Portugal, M. Joao Franco, qui exerça une véritable dictature avant l’assassinat du roi Carlos, a été arrêté à Lisbonne. Il est accusé d’avoir abusé du pouvoir et payé les dottes du roi par des moyons illé- gaux. Il a été mis en liberté provisoire après le versement d’une caution de un million. Syndicat Illégal. Un certain nombre d’employés des postes et télégraphes avaient interjeté appel d’un jugement de la 9' chambre du tribunal cor- rectionnel de la Seine, qui les avait con- damnés chacun à seize francs d’amende pour avoir constitué entre eux un syndicat considéré comme illégal. La cour d’appel a statué jeudi. Elle a confirmé le jugement de première instance et, comme lui, déclare illégal le syndicat des postiers. Nouvelles diverses. Explosion dans l'arsenal de ¡.orient. — Lundi soir, vers 4 heures, une formida- ble explosion s’est produite < i l’arsenal de Lorient dans un magasin contenant les ap- provisionnements d’essence et de pétrole. Les murs et les portes ont été éventrés Quand on put pénétrer dans le magasin, on trouva, gisant sur le sol, un ouvrier de la direction d’artillerie navale Denoel. Ses che- veux, sa barbe étaient complètement brûlés et il portait de graves blessures sur tout le corps. Il fut transporté h l’hôpital maritime. Le gagnant du gros lot. — Le lot d’un million de la Lolerie de Bienfaisance a été gagné par le n° 5 978 de la série 78, dont le possesseur était M. François Ptivion, ouvrier mécanicien îi Somain (Nord), marie et père de trois enfants. AU PARLEMENT CHAMBRE »ES DÉPUTÉS Séances des 20 et 30 octobre. Depuis les beaux jours du boulangisme on n’avait jamais assisté à la Chambre ù des débats pareils il ceux de samedi et de di- manche, et, depuis le jour oii, après l’échec de Lang-Son, Jules Ferry dut s’enfuir de la Chambre sous les cris de : « à l’eau, le Ton- kinois ».aucun président du Conseil n’avait été l'objet d'attaques aussi violentes, aussi pleines de colère et de rage que celles que subit samedi soir, de la part des socialistes unifiés et d’un grand nombre de radicaux, le président du Conseil actuel, M. Briand. Celui-ci a cependant fait téte à l’orage et alors que samedi soir le ministère paraissait écrase, soudainement, dimanche après-midi, la Chambre s’est retournée vers lui et, par 329 voix contre 183, lui a renouvelé sa con- fiance. Mais ce qui a déchaîné l’ouragan, le cyclone parlementaire de samedi dernier, ce n’est pas tant la question de la grève des chemins de fer qu’une phrase désormais historique prononcée par M. Briand à la tri- bune et que voici, telle que la reproduit le Journal officiel : « Messieurs. je vous pi dit tout à l’heure qu’il est un droit supérieur à tous les autres, c’est le droit, pour une collectivité nationale, de vivre dans son indépendance et dans sa fierté. Or, un pays ne peut pas rester fron- tières ouvertes ; non, messieurs, cela n’est pas possible. « Et je vais vous dire une chose qui va vous faire bondir peut-être d’indignation : Si. pour défendre l’existence de la nation, le gouvernement n’avait pas trouvé dans la loi de quoi rester maître de ses frontière», s’il n’avait pu disposer à cet effet de ses che- mins de fer, c’est-à-dire d’un instrument essentiel de la défense nationale, eh bien ! aurait-il dû recourir à l’illégalité, il y serait allé ; c’eût été son devoir d’y aller ». Cette phrase fait l’etïet d’une bombe. Bondissante, l’extréme-gauche s’est dressée, quelques députés vont jusqu’à monter sur leurs pupitres, et de plus de cent poitrines sortent des hurlements : « Démission I Dé- mission ! A bas le dictateur ! » Une partie de la gauche s’associe aux socialistes, et M. Briand ne pouvant plus se faire entendre, dicte la suite de son discours aux sténogra- phes, sans s’inquiéter davantage des cla- meurs de ses adversaires. Quand il descend de la tribune le bruit s’apaise un peu et le président de l’assemblée peut faire savoir qu’il a reçu quatorze ordres du jour, dont la discussion est renvoyée au lendemain, la Chambre ayant besoin de lire à l'Officiel le discours du président du Conseil, puisqu’elle n’a pu en entendre qu’une partie. La nuit porte conseil, sans doute, car le lendemain la plupart des radicaux dissi- dents se ralliaient îi l’ordre du jour de con- fiance. Le vote a eu lieu par division : La l r* partie est ainsi conçue : « La Chambre, flétrissant le sabotage, la violence, l’antimilitarisme... » Elle est aooptée par 521 voix contre 1. La 2" partie : « approuvant les actes du gouvernement est adoptée par 41S voix con- tre 116. E'ifm la 3” : « Confiante en lui pour sauvegarder dans l’ordre et la loi, les inté- rêts légitimes des employés et ouvriers des chemins de fer, les libertés de la Républi- que et les intérêts vitaux du pays » est pro- clamée adoptée, après pointage, par 329 voix contre 183. L’ensemble de l’ordre du jour est voté par 388 voix contre 94, accentuant encore la victoire du cabinet. Voici comment se sont répartis les votes des députés bretons sur la troisième partie déclarant la confiance de la Chambre dans le gouvernement : Finistère. — Ont voté pour : MM. Cloa- rec, Daniélou, Dubuisson, llémon, Le Bail et Plouzané. Contre : M. Goude. Abstenu : M. Le Louédec. Aiisents : MM. Gayraud, deMun et Villiers. Morbihan. — Ont voté pour : MM. de L'Estourbeillon, Forest et Lamy. On voté contre : MM. Brard et Nail. Se sont abstenus : MM. de Lanjuinais, de Roban et Le Bouzic. Cô/es-ftu Nord. — Ont volé contre : MM. Even et de Kerguézec. Tous les antres ont voté pour. [T DU MINISTÈRE A la suite du Conseil de Cabinet tenu mercredi matin, les ministres ont remis leur démission collective entre les mains du président de la République. C'est M. Briand lui-même qui, malgré le vole de confiance obtenu par le minis- tère û la Chambre, a proposé cette solu- tion de la crise que le pays vient de tra- verser. Après les débats si mouvementés des séances de samedi et de dimanche à la Chambre, les circonstances se trouvaient très différentes, a dit le président du Conseil, de celles dans lesquelles le pré- sident de la République, lui marquant une confiance dont il lui reste profon- dément reconnaissant, l’avait appelé à l'honneur de former le ministère. Les ministres ayant partagé cet avis signèrent leur démission. A 2 heures, le président de la Répu- blique faisait appeler à l’Elysée M. An- tonin Dubost, président du Sénat, et à 2 h. 30, M. Brisson, président de la Chambre. Après ces deux conversations, et comme il fallait s’y attendre, c’était à M. Briand que le président de la Répu- blique confiait la mission de former le nouveau ministère. M. Briand commençait aussitôt ses dé- marches et dès jeudi soir sa tâche était accomplie. Il se rendait aussitôt à l’Elysee. Le nouveau ministère. En quittant le président de la Répu- blique, vers 7 b. 1/2, M. Briand rentrait au ministère de l'intérieur et avait avec ses nouveaux collaborateurs une assez longue conférence. Il y fut décidé qu’il n’y aurait pas de sous-secrétaire d’Etat FEUILLETON DD € Finistère » Ou samedi 5 novembre 1910. — 20 LE PEUPLE DELA MER tl] LE MOUSSE LA, tandis que l’on découvrait à fond do cale ma canaille de second — il savait na (ter, l'animal I — et que la justlco lui mot- tait lo grappin dessin*, les chirurgiens fouil- lèrent les entrailles du petit. Huit jours plus tard, quand nous ropartlmes,il allaitmioux... — Et vous, capitaine ? — Oh, mol I je ne me auls jamais mioux porté que depuis le soir où je crus faire jus- tice... Ah I la fripouille... si j’avais su 1 — Mais, dltes-mol, il a dû être « salé », en justice, votre noyé réoaloltrant ? — Pas assez I Moi, j’en aurais fait do la boëtte I — Vous avez ramené le mousse ? — Oui, à la fin de la campagne. Comme la pauvre mère a dû vous bénir, capitaine 1 — Ah I je vous crois l [1] Reproduction interdite «ni journaux qui «'•nt pas un traité itm 1« Sotiété d«* G«m d* Il y avait un si étrange accent dans la voix du vieux, quo cotte pensée me vint, aussitôt formulée : — Mais... olle n’a pas dû lo laisser repar tir ? — Si I — A Torro Neuve ? Non. — Où dono, capitaine ? — Au cimetière. LE REVENANT Le « père Lnnory ». à soixiinte-huit ans, commandait enooro lino goélette. Ht avec sa haute-taille, seB cheveux d’un blond roux à peine onupoudrés de neigo, se« yeux tou- jours vifs, son visage haut en couleur, il paraissait telloment solide, ce llls dos Nor- mands roiB do la mor, que beaucoup d’igno- rants disaient : « Sapiisti, parait quo ça conserve, la pôcho au Banc I » Mais les mioux informés souriaient de pitié : ils savaient quoi penser, eux, docotte pòche 1Et quand on les pressait un peu, ils vous disaient lo plus sériousement du mondo : « Pour un qui vieillit, faudrait compter les autres... Ainsi, le pòro Lancry, toi quo vous lo voyez, c’est un revonant I j > Et comme l’on s'étonnait toujours, les mé- mos Terre-Neuv&s, d'un air mystérieux, ajoutaient lentoment : « Oui, pour sûr, lo père Lanory... a été mort I » Comme tant d’autre», ayant manifesté aussi mon étonnement, j’ai reçu la fameuse réponse : « Pour sûr I lo père Lancry... a été mort. » Cola dit, los marina superstitieux préfé- raient garder lo silence. Lù-bas, enfin, dans lu brumo do Saint-Pierre, j'ui pu savoir, par hasard, l'histoire du revonant. La voici : Lo péro Lancry avait cinquante huit ans déjà, et il avait vu sombror sous lui une goélotto, puis un trois-mûts ; il avait usé un troisiomo navire, la Uonnc Aventure ; main- tenant il commandait la Màlusine, goélette de bonne marche, mais, comme toutes les constructions américaines, tiès douteuse au point do vue de lu solidité, à cause du bois omployé, une espèce de sapin, très vite pi qué. Los Américains se servent quatro ou cinq ans do ces « barques » linos ot propres, mais si frôles ; puis, comme cola o ne coûte pue cher », les vendent à dos armateurs fiançais do Saint-Piorro, pour lesquels« c’est toujours bon ». L’étravo se détachera, l’ar- rière perdra son gouvernail, laissera entrer l’eau dans lo premier « coup do temps », ot les pécheurs se sauveront a'ils peuvent : « ça no coûto pas cher ». Donc, le pèro Lancry terminait la campa- gne sur la Mtilusinc et rentrait au puys, lorsqu’il fut surpris, dans lo plein du Grand- Banc, par le coup do vont dos morts, lo vent fou des mois noirs. Voyant qu’il y allait de leur vie à tous, lo capitaine voulut alors serrer le peu de toile qui leur restait dehors. Mais, avec les équi- pages que l’ou a maintenant, dont les trois quarts ne sont pas marins, il faut s’attendre à tout : les hommes commandés no bougè- rent pas. Cependant la Mélusine avait em- barqué beaucoup de mer ; lo sel fondait, l’é quilibro du navire se trouvait rompu ; ù cha- que instant lo péril augmentait. Le vent, rodoublant d’efforts, avait déjà emporté une vergue : c’était grande chance que la mftture ne fût pas encore tombé«, crevant le pnnt et broyant le» hommes. Lanory eût bian été lui-même serrer la toile, mai» 1e soin de tenir la barre le préoccupait davantage ; M le bateau venait de travers ù la taule, pas de doute, il était perdu ! Or. le bonhomme uvait a bord son fil« Jean, qui, tremblant do fièvre, »’était couche lo matin même. Un fier marin quo ce Jean Lancry, bien qu’il n’eut pas vingt ans encore. Do la barreou so trouvait le père, on avait en fuco do soi l’escalier do la chambre. « Jean..... fean..., monte un peu ici ! » A l’appol du vieux, lo jeune accourut, très pftle, mais prêt, tout en claquant des dents, ù obéir coûte que coûto. On ne peut pns tenir comme ça..., tout craquo... Vas y voir, Jean I Siloncieux, lo jeuno hommo descendit chercher dos moufles, pour so protéger les mains ot ne pas lûcbor prise ; il s’élança ilnns la mûtuie... Tout en surveillant la marche du bateau, le père observait... Hé- las une voile détachée fut soudain em- portée par le souille de l’ouragan, revint sur elle môme, renversa le jeune homme et le précipita au creux d’une énorme vague. lnr.tile d’abord, sur cette mer démontée, d’essayer le sauvetage ! il n’y fallait même pas songer. Ce à quoi prnsait encore le père Lancry, malgré lo mépris qu’il sentit en lui pour « ces terriens de malheur », c’était à leur sa- lut malgré tout. Il appela le moins effrayé de tous ces affo- lés, lui fit ses recommandations pourla barre, et, brave comme à vingt ans, monta serrer lni-même tonte la toile. Quand il descendit, sa tftche était faite ; mais il n’en pouvait plus Pour reprendre son poste, il ¡résolut donc d’alli’r tout do même se réchauffer d’un bol do vin sucré. A la mer, c’est comme à la guorro : on pense aux morts qu’après la ba- taille... Ayant fait remplacer l’homme de barre : « Viens aussi, toi ! » dit-il à ce der- nior. (A suivre). Léon B kitüàüt .

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IN* 120. Troisième année. Samedi 5 Novembre iOfO.— — —— ——

LE NUMÉRO L E NUMÉROiMJiuKRU m p g ffM g | a | | j « ! m p MBS1 LIS NU rau

5 LE F IN STERt sCENTIMES O r g a n e h e b d o m a d a i r e d ’ U n i o n r é p u b l i c a i n e

f a. :r» i s s .a. :sr t l e s a m e d i

C E N T IM E S

A B O N N E M E N T S :

Quimper, Finistère et départements limitrophes.

Autres départements..............................................

UN AN

3 fr. 5 0

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payables d’avance. Ils sont renouvelés i\ leur expiration, sauf avis

contraire do l’abonné.

B U R 3 3 A U X :

QUIMPER — 17, Rue du Froul, 17 — QUIMPER

S ’ A D R E S S E R

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I i ’ A a H N O H H A V A SPlace de la Bourse, 8, a Paris

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A N N O N C E S :LA LIQ!*E

Annonces judiciaires et diverses (4° page).......................... 2 0 c.

Réclames (3* page).................................................................... 3 0

Réclames (2* page)................................................................. 5 0

Les annonces seront reçues an Bureau du Journal. — Elles doivent être déposées la veille de la publication du Journal. avant midi.

CONFIANCE AD GODVERNEMENT

Les interpellations sur la politique

générale et sur la grève des chemins de

fer se sont déroulées devant la Chambre

au milieu d’une véritable tempête. Un

parti de l ’Assemblée, celui de l’extrômo-

gauche, s’est ingénié, par une obstruc­

tion systématique, à empêcher tout débat sérieux, et, ce qui est plus grave, à pri­

ver le chef du gouvernement d'exprimer

sa pensée ii la tribune.

A un moment donné la situation du

gouvernement a paru diffleilo, sinon

compromise, mais l’excès même de la

violence de ses adversaires a eu pour

résultat inattendu de ramener au cabinet

Briand la confiance d’une grande majo­rité des républicains. C’est finalement

par 329 voix contie 183 que la Chambre

a voté l ’ordro du jour de confiance.

Disséquons cet ordre du jour. Il se d i­

vise en trois partios. Dans la première,

la Chambre « flétrit la violence, le sabo­

tage et l’antlpatriotisme ». Cette déclara­

tion a été votée à l’unanimité ; les socia­

listes unifiés eux-mêmes n ’ont pas osé

approuver ouvertement les démolisseurs

de voies ferrées et les lanceurs de bom- hns sur les trains.

La deuxième partie do l ’ordre du jour

comporte approbation des actes du gou­

vernement, notamment des mesures pri­

ses au moment de la grève, mesures

qu’on ne pouvait désirer meilleures puis­

qu'elles ont eu l ’heureux résultat de

iaire cesser la révolte sans effusion de sang

Enfin, la Chambre a donné mission au

gouvernement de « sauvegarder dans

l'ordre et dans la loi les intérêts légiti­

mes des employés et ouvriers des che­

mins de fer, les libertés do la République et les intérêts vitaux du pays ».

I l est bien entendu que le gouverne­

ment reste maître de prendre telles me­

sures qu’il jugera utiles pour atteindre

ce but. Les explications données à ce

sujet par M Briand ont provoqué un in­

descriptible tumulte.Nul ne conteste que des ouvriers qui

demandent pacifiquement plus de justice

et do bien-être ont droit à toutes les sympathies. Mais lorsque ces ouvriers

emploient la violence, il est nécessaire que l’on recoure contre eux à une répres­

sion rigoureuse.M. Briand, énervé par l ’obstruction in­

cessante de l’extrême-gauche, est allé

plus loin. I l a revendiqué pour un gou* vernement le droit de recourir même à

l’illégalité dans des circonstances excep­

tionnellement graves où les fauteurs

d’anarchie pousseraient l'illégalité jus­

qu’il mettre la nation en péril et le pays

dans l’impossibilité de se défendre.

C’est cette affirmation qui a provoqué,

parmi les socialistes unifiés, un déchaî­

nement de colère. Sans vouloir entendre

qu’il no s’agissait que d’une éventualité

exceptionnelle, on a accusé M. Briand de préconiser la dictature en France.

Ce sont là des mots, rien que des mots, dont la majorité a fait justice et que le

président du Conseil a stigmatisés comme

il convenait. Ils sont l’expression'du dé­

pit dos hommes de violence qui, n ’ayant

pu faire triompher leurs idées par la ra i­

son cherchent dans la brutalité de l’obs­

truction lo secret de la victoire. Do même

que certains de leurs amis ont saboté les voies ferrées, ils veulent saboter la li­

berté de la tribune parlementaire Ils y

sont, du reste, puissamment aidés par lo

groupe des ambitieux ot des mécontents,

qui n’ont d’autre programme ni d’autre

désir que celui de renverser le ministère

dans l’espoir de profiter d’une combinai­

son nouvelle.Cet espoir une fois encore est déçu.

La Chambre a pensé qu'il était intoléra­

ble que moins d'une centaine do casse- tout puisse arrêter la vio parlementaire

d'une nation. Elle a estimé aussi que le

meilleur moyen d'empêcher des actes de

violence tels que ceux qui se sont pro­

duits pendant ot après la grève des che­

minots, c'était d’élaborer, dans le calme,

les lois sociales ot économiques qui don­

neront satisfaction aux légitimes espé­

rances de la classe des travailleurs. Pour cela, il n ’est btsoin de rien bouleverser,

do rien saboter, pas plus que de revenir

en arrière pour restreindre telle ou telle

liberté chèrement acquise ; il suffit de

continuer l ’œuvre républicaine, et c’est

pour cette œuvre que M. Briand a reçu la confiance du Parlement et du pays.

Nous attendons maintenant sos actes.

II B...

CHRONIQDE GÉNÉRALEAu Portugal.

L’ancien premier ministre du Portugal,

M. Joao Franco, qui exerça une véritable

dictature avant l ’assassinat du roi Carlos,

a été arrêté à Lisbonne.Il est accusé d’avoir abusé du pouvoir et

payé les dottes du roi par des moyons illé­

gaux. Il a été mis en liberté provisoire après

le versement d’une caution de un million.

Syndicat Illégal.Un certain nombre d’employés des postes

et télégraphes avaient interjeté appel d’un

jugement de la 9' chambre du tribunal cor­

rectionnel de la Seine, qui les avait con­

damnés chacun à seize francs d’amende

pour avoir constitué entre eux un syndicat

considéré comme illégal. La cour d’appel a

statué jeudi. Elle a confirmé le jugement de

première instance et, comme lui, déclare illégal le syndicat des postiers.

Nouvelles diverses.Explosion dans l'arsenal de ¡.orient.

— Lundi soir, vers 4 heures, une formida­

ble explosion s’est produite <i l’arsenal de

Lorient dans un magasin contenant les ap­

provisionnements d’essence et de pétrole.

Les murs et les portes ont été éventrés Quand on put pénétrer dans le magasin, on trouva, gisant sur le sol, un ouvrier de la

direction d’artillerie navale Denoel. Ses che­

veux, sa barbe étaient complètement brûlés

et il portait de graves blessures sur tout le

corps. Il fut transporté h l’hôpital maritime.

Le gagnant du gros lot. — Le lot d’un

million de la Lolerie de Bienfaisance a été gagné par le n° 5 978 de la série 78, dont

le possesseur était M. François Ptivion,

ouvrier mécanicien îi Somain (Nord), marie

et père de trois enfants.

AU PARLEMENTC H A M B R E » E S D É P U T É S

Séances des 20 et 30 octobre.

Depuis les beaux jours du boulangisme

on n’avait jamais assisté à la Chambre ù des

débats pareils il ceux de samedi et de di­manche, et, depuis le jour oii, après l’échec de Lang-Son, Jules Ferry dut s’enfuir de la

Chambre sous les cris de : « à l’eau, le Ton­kinois ».aucun président du Conseil n’avait

été l'objet d'attaques aussi violentes, aussi

pleines de colère et de rage que celles que

subit samedi soir, de la part des socialistes

unifiés et d’un grand nombre de radicaux,

le président du Conseil actuel, M. Briand. Celui-ci a cependant fait téte à l’orage et

alors que samedi soir le ministère paraissait écrase, soudainement, dimanche après-midi,

la Chambre s’est retournée vers lui et, par

329 voix contre 183, lui a renouvelé sa con­

fiance.Mais ce qui a déchaîné l’ouragan, le

cyclone parlementaire de samedi dernier,

ce n’est pas tant la question de la grève des

chemins de fer qu’une phrase désormais

historique prononcée par M. Briand à la tri­

bune et que voici, telle que la reproduit le

Journal officiel :

« Messieurs. je vous pi dit tout à l’heure qu’il est un droit supérieur à tous les autres, c’est le droit, pour une collectivité nationale, de vivre dans son indépendance et dans sa

fierté. Or, un pays ne peut pas rester fron­tières ouvertes ; non, messieurs, cela n’est pas possible.

« Et je vais vous dire une chose qui va vous faire bondir peut-être d’indignation : Si. pour défendre l’existence de la nation, le gouvernement n’avait pas trouvé dans laloi de quoi rester maître de ses frontière», s’il n’avait pu disposer à cet effet de ses che­mins de fer, c’est-à-dire d’un instrument essentiel de la défense nationale, eh bien ! aurait-il dû recourir à l’illégalité, il y serait allé ; c’eût été son devoir d’y aller ».

Cette phrase fait l’etïet d’une bombe. Bondissante, l’extréme-gauche s’est dressée,

quelques députés vont jusqu’à monter sur

leurs pupitres, et de plus de cent poitrines

sortent des hurlements : « Démission I Dé­

mission ! A bas le dictateur ! » Une partie

de la gauche s’associe aux socialistes, et

M. Briand ne pouvant plus se faire entendre,

dicte la suite de son discours aux sténogra­

phes, sans s’inquiéter davantage des cla­meurs de ses adversaires. Quand il descend de la tribune le bruit s’apaise un peu et le président de l’assemblée peut faire savoir

qu’il a reçu quatorze ordres du jour, dont la

discussion est renvoyée au lendemain, la

Chambre ayant besoin de lire à l'Officiel le discours du président du Conseil, puisqu’elle

n’a pu en entendre qu’une partie.La nuit porte conseil, sans doute, car le

lendemain la plupart des radicaux dissi­

dents se ralliaient îi l’ordre du jour de con­

fiance. Le vote a eu lieu par division :

La l r* partie est ainsi conçue : « La

Chambre, flétrissant le sabotage, la violence,

l’antimilitarisme... » Elle est aooptée par

521 voix contre 1.La 2" partie : « approuvant les actes du

gouvernement est adoptée par 41S voix con­

tre 116.E'ifm la 3” : « Confiante en lui pour

sauvegarder dans l’ordre et la loi, les inté­

rêts légitimes des employés et ouvriers des chemins de fer, les libertés de la Républi­

que et les intérêts vitaux du pays » est pro­

clamée adoptée, après pointage, par 329

voix contre 183.L’ensemble de l’ordre du jour est voté par

388 voix contre 94, accentuant encore la

victoire du cabinet.

Voici comment se sont répartis les votes

des députés bretons sur la troisième partie

déclarant la confiance de la Chambre dans

le gouvernement :

Finistère. — Ont voté pour : MM. Cloa- rec, Daniélou, Dubuisson, llémon, Le Bail

et Plouzané.

Contre : M. Goude.

Abstenu : M. Le Louédec.

Aiisents : MM. Gayraud, deMun et Villiers.

Morbihan. — Ont voté pour : MM. de L'Estourbeillon, Forest et Lamy.

On voté contre : MM. Brard et Nail.

Se sont abstenus : MM. de Lanjuinais, de

Roban et Le Bouzic.

Cô/es-ftu Nord. — Ont volé contre :

MM. Even et de Kerguézec.

Tous les antres ont voté pour.

[TDU MINISTÈRE

A la suite du Conseil de Cabinet tenu mercredi matin, les ministres ont remis leur démission collective entre les mains du président de la République.

C'est M. Briand lui-même qui, malgré le vole de confiance obtenu par le m inis­tère û la Chambre, a proposé cette solu­tion de la crise que le pays vient de tra­verser.

Après les débats si mouvementés des séances de samedi et de dimanche à la Chambre, les circonstances se trouvaient très différentes, a dit le président du Conseil, de celles dans lesquelles le pré­sident de la République, lui marquant une confiance dont il lui reste profon­dément reconnaissant, l’avait appelé à l'honneur de former le ministère.

Les ministres ayant partagé cet avis signèrent leur démission.

A 2 heures, le président de la Répu­blique faisait appeler à l’Elysée M. An- tonin Dubost, président du Sénat, et à2 h. 30, M. Brisson, président de la Chambre. Après ces deux conversations, et comme il fallait s’y attendre, c’était à M. Briand que le président de la Répu­blique confiait la mission de former le nouveau ministère.

M. Briand commençait aussitôt ses dé­marches et dès jeudi soir sa tâche était accomplie. Il se rendait aussitôt à l’Elysee.

Le nouveau ministère.

En quittant le président de la Répu­blique, vers 7 b. 1/2, M. Briand rentrait au ministère de l'intérieur et avait avec ses nouveaux collaborateurs une assez longue conférence. Il y fut décidé qu’il n’y aurait pas de sous-secrétaire d’Etat

FE U IL LE T O N D D € Fin istère »

Ou samedi 5 novembre 1910.

— 20

LE PEUPLE DELA MERtl]

L E M O U S S E

LA, tandis que l’on découvrait à fond do cale ma canaille de second — il savait na (ter, l'animal I — et que la justlco lui mot- tait lo grappin dessin*, les chirurgiens fouil­lèrent les entrailles du petit. Huit jours plus tard, quand nous ropartlmes,il allaitmioux...

— Et vous, capitaine ?— Oh, mol I je ne me auls jamais mioux

porté que depuis le soir où je crus faire jus­tice... Ah I la fripouille... si j ’avais su 1

— Mais, dltes-mol, il a dû être « salé », en justice, votre noyé réoaloltrant ?

— Pas assez I Moi, j ’en aurais fait do la boëtte I

— Vous avez ramené le mousse ?— Oui, à la fin de la campagne.Comme la pauvre mère a dû vous bénir,

capitaine 1— Ah I je vous crois l

[1] Reproduction interdite «ni journaux q u i

«'•nt pas un traité itm 1« Sotiété d«* G«m d*

Il y avait un si étrange accent dans la voix du vieux, quo cotte pensée me vint, aussitôt formulée :

— Mais... olle n’a pas dû lo laisser repar tir ?

— Si I— A Torro Neuve ?Non.— Où dono, capitaine ?— Au cimetière.

L E R E V E N A N T

Le « père Lnnory ». à soixiinte-huit ans, commandait enooro lino goélette. Ht avec sa haute-taille, seB cheveux d’un blond roux à peine onupoudrés de neigo, se« yeux tou­jours vifs, son visage haut en couleur, il paraissait telloment solide, ce llls dos Nor­mands roiB do la mor, que beaucoup d’igno­rants disaient : « Sapiisti, parait quo ça conserve, la pôcho au Banc I »

Mais les mioux informés souriaient de pitié : ils savaient quoi penser, eux, docotte pòche 1 Et quand on les pressait un peu, ils vous disaient lo plus sériousement du mondo : « Pour un qui vieillit, faudrait compter les autres... Ainsi, le pòro Lancry, toi quo vous lo voyez, c’est un revonant I j>

Et comme l’on s'étonnait toujours, les mé­mos Terre-Neuv&s, d'un air mystérieux, ajoutaient lentoment : « Oui, pour sûr, lo père Lanory... a été mort I »

Comme tant d’autre», ayant manifesté aussi mon étonnement, j ’ai reçu la fameuse réponse : « Pour sûr I lo père Lancry... a été mort. »

Cola dit, los marina superstitieux préfé­raient garder lo silence. Lù-bas, enfin, dans lu brumo do Saint-Pierre, j'ui pu savoir, par hasard, l'histoire du revonant. La voici :

Lo péro Lancry avait cinquante huit ans déjà, et il avait vu sombror sous lui une goélotto, puis un trois-mûts ; il avait usé un troisiomo navire, la Uonnc Aventure ; main­tenant il commandait la Màlusine, goélette de bonne marche, mais, comme toutes les constructions américaines, tiès douteuse au point do vue de lu solidité, à cause du bois omployé, une espèce de sapin, très vite pi qué. Los Américains se servent quatro ou cinq ans do ces « barques » linos ot propres, mais si frôles ; puis, comme cola o ne coûte pue cher », les vendent à dos armateurs fiançais do Saint-Piorro, pour lesquels« c’est toujours bon ». L’étravo se détachera, l’ar­rière perdra son gouvernail, laissera entrer l’eau dans lo premier « coup do temps », ot les pécheurs se sauveront a'ils peuvent : « ça no coûto pas cher ».

Donc, le pèro Lancry terminait la campa­gne sur la Mtilusinc et rentrait au puys, lorsqu’il fut surpris, dans lo plein du Grand- Banc, par le coup do vont dos morts, lo vent fou des mois noirs.

Voyant qu’il y allait de leur vie à tous, lo capitaine voulut alors serrer le peu de toile

qui leur restait dehors. Mais, avec les équi­pages que l’ou a maintenant, dont les trois quarts ne sont pas marins, il faut s’attendre à tout : les hommes commandés no bougè­rent pas. Cependant la Mélusine avait em­barqué beaucoup de mer ; lo sel fondait, l’é quilibro du navire se trouvait rompu ; ù cha­que instant lo péril augmentait.

Le vent, rodoublant d’efforts, avait déjà emporté une vergue : c’était grande chance que la mftture ne fût pas encore tombé«, crevant le pnnt et broyant le» hommes. Lanory eût bian été lui-même serrer la toile, mai» 1e soin de tenir la barre le préoccupait davantage ; M le bateau venait de travers ù la taule, pas de doute, il était perdu !

Or. le bonhomme uvait a bord son fil« Jean, qui, tremblant do fièvre, »’était couchelo matin même. Un fier marin quo ce Jean Lancry, bien qu’il n’eut pas vingt ans encore.

Do la barreou so trouvait le père, on avait en fuco do soi l’escalier do la chambre.

« Jean..... fean..., monte un peu ici ! »A l’appol du vieux, lo jeune accourut, très

pftle, mais prêt, tout en claquant des dents, ù obéir coûte que coûto.

— On ne peut pns tenir comme ça..., tout craquo... Vas y voir, Jean I

Siloncieux, lo jeuno hommo descendit chercher dos moufles, pour so protéger les mains ot ne pas lûcbor prise ; il s’élança ilnns la mûtuie... Tout en surveillant la marche du bateau, le père observait... Hé­las une voile détachée fut soudain em­

portée par le souille de l’ouragan, revint sur elle môme, renversa le jeune homme et le précipita au creux d’une énorme vague.

lnr.tile d’abord, sur cette mer démontée, d’essayer le sauvetage ! il n’y fallait même pas songer.

Ce à quoi prnsait encore le père Lancry, malgré lo mépris qu’il sentit en lui pour « ces terriens de malheur », c’était à leur sa­lut malgré tout.

Il appela le moins effrayé de tous ces affo­lés, lui fit ses recommandations pourla barre, et, brave comme à vingt ans, monta serrer lni-même tonte la toile. Quand il descendit, sa tftche était faite ; mais il n’en pouvait p lu s

Pour reprendre son poste, il ¡résolut donc d’alli’r tout do même se réchauffer d’un bol do vin sucré. A la mer, c’est comme à la guorro : on pense aux morts qu’après la ba­taille... Ayant fait remplacer l’homme de barre : « Viens aussi, toi ! » dit-il à ce der- nior.

(A suivre). Léon Bkitüàüt.

LE FINISTERE

à 1 Intérieur, et que M. Guisthau pren­drait le sous-secrétariat â la Marine.

A 8 h. 30, le Cabinet était définitive­ment constitué comme suit :

Présidence et Intérieur : M. BR IA N D

Justice : M. Théodore G IR A R D ;Affaires étrangères : M. PICHON ;Guerre : M. le général BRUN ;

Marine.'M l’amiral BOUÉdkLAPEYRÈRE;

Instruction publique: M. MauriceFAURE ;Finances : M. KLOTZ ;

Commerce : M. Jean DUPUY ;

Agriculture : M. RAYNAUD ;Colonies : M. M OREL ;

Travail : M. LA FPERRE ;Travaux publics : M. PUEGH.

Sou s-s e c r é t a ir e s d ’E tat :

Marine : M. GUISTHAU ;

Finances : M. André LEFÈV RE ;Guerre : M. NOULENS ;

Beaux-Arts : M. DUJARDIN-BEAUMETZ

A 9 heures, les nouveaux ministres so rendaient i\ l’Elysée, oi'i M. Rrland les présentaitau président de la République. Les décrets do nomination ont paru ii VO/flciel d’hier vendredi.

Le nouveau cabinet comprend quatre sénateurs et dix députés. Au point de vue des opinions politiques, il comprend : deux sooialistes indépendants : MM. Uriand et Lofèvro, députés ; cinq radl caux-socialistes : MM. Pichon, sénateur; Lafferre, Pueoh, Guisthau et Klotz, dé-

Îutés ; quatre radicaux : MM. Maurice ’aure, sénateur ; Jean More), Noullens,

et Dujardin-Beaumetz, députés ; trois radicaux de gauche : MM. Théodore Girard et Jean Dupuy, sénateurs, et Kay- naud, député.

Six membres du cabinet qui a démis­sionné t'ont partie du nouveau m inis­tère : MM. Briand, Pichon, Jean Dupuy, le général Brun, l ’amiral Boué de La- peyrère et Dujardin-Beaumetz

Les anciens ministres et sous-secré taires d’Etat qui ne font pas partie du nouveau cabinet sont MM Barthou. Co- chory, Ruau, Viviani, Millerand, Dou- mergue, Trouillot, Chéron, René Re- noult, et Albert Sarraut.

La population de la France.L 'Officiel a publié cette semaine la sta­

tistique démographiquo de notre pays pour le premier semestre de 1910. Les résultats, sans ôtre satisfaisants, sont moins défavorables que ceux du semes­tre correspondant de l ’année dernière. Alors, en effet, que, dans los six prn- niiers mois de 1909, on avait constaté un excédent itc 28.203 décès, on a enregis­tré pendant les six premiers mois do 1910, un excédent de 21.189 naissances.

Ce n’est pas que les naissances aient sensiblement augmenté.

La natalité reste toujours ti os faible : 399.669 en 1910, au lieu de 398.710 en 1909. Mais les décès ont considérable­ment dim inué: 378.480au lieu do 42G 913.

Quant aux mariages leur nombre est resté stationnaire : 150.761 au lieu de 156.258, et les divorces continuent à aug­menter : 6.383 contre 6.148.

En ce qui concerne particulièrement le département de la Seine, il a ôté en­registré, durant le premier semestre de l ’année on cours : 37.319 naissances, 38.567 décès, 20.889 mariages et 1.305 divorces.

E n f l à m i n i

Dlaloguo de doux braves Quimpérois qui no font pas de politique, mais payent réguliè­rement leurs impôts, après la lecture des der­niers débats de la Chambre.

— Si vous aviez un ennomi mortel, que lui souhaiteriez-vous ?

— Do tomber sur une femme, une co­quine, laide et méchante, qui, a toulo heure, a toute minute, lui ferait gravir lo calvairo conjugal, sans le crucifier, pour qu’il souffre plus longtemps.

— Mieux que oola.Alors, je lui souhaiterais d’être attaqué au

coin d’un« rue par une bHndc d’apaches, qui, après l’avoir ficelé dans un sac aveo une vi-

{ore, une araignée monstrueuse, une louvo jeun et un chat enragé, jetteraient le tout dans l ’Odot.— Mieux que cola.— J ’y suis I Ma haine le verrait très bien

lancé à la mer au milieu d’une foule de re­quins affamés.

— Mieux que cela.— Mon imagination Inventerait pour lui

dos tourments tels qu’on chercherait on vain les pareils dans les jardins dos supplices du moyen-âge, do l'antiquité et de la Chine. A lui les bourreaux los plus raffinés I A lui Torquemada, le duo d’Albe ot toutes les bâ­tes féroces de l ’histoire I

— Vous avez fini ?— Ma fol, j ’avoue que jo ne trouvo plus

tien,— C’ost peu.— Voue avez mieux à m’offrir ï— Oui, cortes, et sans beaucoup do peine.

Si j ’avais un ennemi mortol, jo prierais le bon Dieu d’on faire tout simplement un pré­sident du conseil dos ministres, et pondant un seul jour — le Jour d’un débat tumul­tueux & la Chambro... Eh bion, non I en se­rait trop ; ma haine n’irait pas jusque-là, et après une heure de chahut, ae monacos, d'in vectives, d’injures, do calomnies et de gros­sièretés sans nom, je demanderais grftco pour le malheureux.

Kknàvo.

GAZETTE BRETONNEF IN IS T È R E

Actes officiels.

Inspection académique. — Par arrêté on dato du 21) octobre 1010 do M lo Ministre do l'instruction publique et des Beaux-Arts, M. Bernard, délégué dans los fonctions d’ins- spooteur d’Académie à Quimper, est nommé inspecteur d’Académie (4* classe) dans la mémo résidence.

Postes cl télégraphes.— Mme veuve Cloa- rec, receveuse des postes à Plougastel Daou- las, ost nommée en la mémo qualité à Glift- toauuouf-du-Faou, on remplacement do M. Porrodo, appelé à Port-Louis (Morbihan).

Chambres et T ribunaux de

Commeroe. — Dépôt des listes

électorales.

Conformément aux prescriptions de la la loi du 8 décembre 1883, las listes gé­nérales dos électeurs du ressort dos Chambres et des Tribunaux de Com­mérai du département ont été déposées ;i dater du 31 octobre aux greffes dos Tribunaux, ot les listes spéciales île chacun des cantons du ressort au greiie de chacune des justices de paix corres­pondantes.

Pendant les quinze jours qui suivront ce dépôt, les ayants-droit compris dans l'article 1" de la loi pourront exercer leurs réclamations, soit qu’ils se plai­gnent d’avoir été indûment omis, soient qu’ils demandent la radiation d’un ci­toyen indûment inscrit. Ces réclamations seront portées devant le juge de paix du canton, par simple déclaration laite sans trais au greffe de la justice de paix du domicile de l’électeur dont la qualité sera mise en question.

Subventions pour travaux scolaires.

Dana sa séance du 27 septembre 1910, la commission départementale a accordé d"B socours aux communes suivantes pour ac quisitiou de mobilier ou do matériel :

Lanildut, 100 fr. ; Sainte-Sève, 29 fr.

A dm iss ion aux écoles normales primaires.

M. lo ministro a décidé do proroger, pour l’année 1911, la mesure en vertu de laquelle los candidats au concours d’admission des écoles normales primaires, dgés de plus de18 ans et s’ôtant déjà présentés, peuvent bénéficier do dispenses d’ftgo excédant six mois. ___

Attributions de primes.

Voici la liste des subventions accor­dées pour 1910, par le ministre du Com­merce, après avis conformo des m inis­tres de l’intérieur, des Affaires étrangè­res, de la Marine et des Colonies, sur le fonds des primes à la marine marchande, aux sociétés, institutions ou établisse­ments de notre région :

La Solidarité de Morlaix, société d'assu­rance de matériel do pèche, 700 fr. ; — Syn­dicat professionnel des marins-pêcheurs du quartier du Conquot, 200 fr. ; — L’Utilo du Conquet, société de secours mutuels, 1.00U fr— Ecolo d’hydrographie de Brest, 8.000 fr.

Syndicat professionnel dos marins lan­goustier* do Camarot, 200 fr. ; — Syndicat professionnel des marins sardiniers de Ca- maret, 200 fr. ; — La Garantie do Camarot, société d'assurances mutuellos do matériel de pôche, 1.000 fr. ; — La Prévoyante de Ca- maret, société d’assurances mutuelles de matériels de pôche, 1.000 fr. ; — L’Abri du Marin, do Morgat-Crozon, 800 fr. ; — Syndi cat professionnel des marins-pêcheurs sar­diniers de Morgat Crozon, 200 fr ; — Lu Fraternolle do Douarnenez, 1.500 fr. ; — Of­fice do renseignements des syndicats et coo­pératives des marins-pêcheurs du Sud-Finis- tère, 500 fr. ; — La Solidarité maritime, de Douarnonez, 2.000 fr. ; — La Prévoyante de Tréboul, 700 fr. ; — Lu Mutuelle du Cap, à Plogoff, 200 fr. ; — Syndicat ot association coopérative des marins-pêcheurs langous­tiers du Cap, à Plogoff, 100 fr. ; — La Soli­darité, société de prévoyance et do secours mutuels dos marins-pêcheurs de l’île dc-Sein, 300 fr. ; — L’Emancipatrice, syndicat des ma­rins-pêcheurs de l'Ile-de-Siin, 50 fr. ; — La Plouzévétionno. société de prévoyance et de secours mutuels, 100 fr. ; — L’Armor, société de secours mutuels des inscrits maritimes d’Audierne, 500 fr. Syndicat dos marins- pêcheurs d’Audiorne, 200 fr. ; — Syndicat profossionnel dos. marins-pêcheurs du port do Poulgaozec-Plouhinec, 50 fr. ; — La Per- séTéranto de Poulgoazec-Plouhinec, 100 fr. ;— Syndicat professionnel ot société de se­cours mutuels dos marins-pêcheurs do Ké- rity-Penmarch, 100 fr. ; — Les Prévoyants des pêcheurs do Ponmarch, 200 fr. ; — So­ciété de secours mutuels ot d'assurances des marins-pêcliours de Kérity-Penmarch, 100

fr. ; — Œuvro dos abris du marin deQuirn- por, 4.000 fr. ; — Société do prévoyanco mu- tuollo des patrons-pêchaurs du quartier de Quimpor, 2.000 fr. ; — La Prévoyante des marins-pêchours du Guilvinec, 000 fr. ; — Syndicat dos marins-pêcheurs dol’Ile-Tudy, 200 fr. ; — La Fratornollo do l'Ilo-Tudy, 200

fr. ; — La Solidarité des pêcheurs do Leseo nil, 200 fr. ; — Société do socours mutols dos marins do Conournouu, 300 fr. ; — Lu Fra nollo oonournoiso, 300 fr. ; — Société do pré­voyance mutuollo entre patrons-pêcheur du quartier do Concarneau, 100 fr. ; Ahso

ciution d'assuranco maritimo du quartior de Conoarnoau, 100 fr. ; — Ecolo do pêche do Concarnoau, 1200 fr.

Wonvellos tutliiairea

Formation de la classcI9lO. —En exécu­tion de l'urtiole 10 de la loi du 21 mars 1005, sur lo reorutemont de l'arméo, les jeunes gens dostinés ii 1a formation do lu «lasso 1910, o’est- î» dire oeux oui sont né* du 1er janvier t u 31 dénombre 1800, sont invités h se présenter ii la mairie de lu commune où ils ont leur domicile légal, pour effectuer les déclarations nécessai­res ii leur inscription sur les tableaux de recen­sement et formuler Iob réclamations qu’ils comptent faire valoir ultérieurement devant le oonseil do révision.

Ceux qui seraient mariés, veufs, engngés volontaires, expatriés, détenus, ou qui se trou­veraient dans un cas quelconque d’exemption, n'en doivent pas moins ôtre insorits sur les ta­bleaux do reeonsomont.

La loi obligo également les parents ou tu- tours des jounos gens de la olasso uppeléo, & faire inscrire ceux qui sont absents ou empô cliés.

Aux termes de ladite loi, les jeunes gens omis par suite do manoeuvres frauduleuses sont déférés aux tribunaux. Ils sont en outre insorits, l'année suivanto, en tôle des listes do recensement pour 4tre incorporés dans Ls troupes coloniales ot onvoyés aux colonies.

Pour l'inscription des jeunes gens qui ne sont pas nés dans la commune où ils son (domiciliés, il est néoossairo de produire l'acto de naissance ; les oxtraits dressés dans eo but sont délivrés gratuitement dans toutes les mairies.

Tout joune bomme qui viendrait à changer de domicile avant le jour fixé pour l'examen des listes do reoensemont devra en aviser immédiatement le mairo de sa commune.

La tombola des P. T. T.

Voici la liste des numéros gagnants placés dans le Finistère — de la tombola gratuite de la Société générale de [’Orpheli­nat des sous-agents et ouvriers commis­sionnés des Postes et Télégraphes, dont le tirage vient d’avoir lieu :

Serie A. — Le 14S997 gagne une bicy­clette ; le 15.774, une machine îi coudre ; le 19 165, une motocyclette ; le 12.230, une montre en or, pour homme.

En outre, les numéros suivants gagnent chacun un lot :

10018 10049 10069 10129 10154 10210 10252 10281 10328 10399 10439 10i83 10517 10574 10635 10688 10703 10753 10822 10800 10939 10090 11008 11076 11133 11191 11200 11306 11338 11420 11474 11533 11599 11615 11667 11703 11771 11845 11890 11922 11961 11998 12007 12878 12123 12197 12230 12268 12304 12358 12425 12477 12564 12600 12611 12692 12701 12741 12769 12799 12805 12850 12918 12954 13000 13006 13058 13129 13196 13202 13225 13/84 13317 13357 13403 13434 13470 13540 13599 13601 13663 13705 13755 13809 13891 13910 13949 13994 14008 14042 14099 14120 14159 14263 14299 14311 14346 14414 14475 14538 14570 14632 14666 14697 14709 14770 14827 14936 14993 14997 15023 15042 15098 15159 15217 15277 15340 15387 15414 15454 15497 15569 15578 15601 15651 15720 15758 15774 15839 15850 15919 15984 10044 16100 16114 16155 16203 16242 16287 163*4 16393 16408 16437 16458 16526 16581 16698 16703 16739 16790 16852 16895 16909 16986 17012 17043 17084 17160 17239 17290 17303 17042 17418 17447 17490 17522 17569 17632 17663 17606 17748 17788 17812 1781.2 17899 17937 17973 18JU8 18037 18150 18187 18199 18213 18254 18345 18383 18411 18475 18522 18559 18626 18670 18704 18762 18807 18870 18894 18927 18998 19006 19072 19112 19165 19220 19247 19299 19338 19376 19423 19497 19590 19592 19620 19074 19729 19768 19801 19827 19922 19993 20000.

Les lots peuvent être réclamés tous les jours, ch zM. Lasserre, 1, rue de Concar­neau, Quimper, ou par correspondance, en ayant soin d’écrire lisiblement les noms, prénoms et adresse. Joindre le billet.

Les frais de transport sont à la charge du gagnant. Les lots non réclamés au 31 jan­vier 1911, seront acquis à [’Orphelinat. La liste des numéros gagnants est communi­quée aux journaux du Finistère.

Renseignements utiles

Une innovation dans le téléphone. — En vue d'accorder de nouvelles facilités au public, lo ministre des Travaux publics a a.lmis que, moyennant une redovanco annuelle de cinq francs, tout abonné au téléphone pourra obto- nir, h la suito de son inscription officielle gra­tuite, l’insertion fi l’Annuaire des téléphonés d’une annotation complémentaire comportant l'indication des heures do réception, do consul­tation ou eneoro des heures d’ouverturo et de fermeture de la maison de commerce.

Jurisprudence syndicale. — liesponsa bilité des secrétaires de syndicat. — Singu­lièrement grave pour les membres et suriout les lûtes des Syndicats ouvriers est le jugement rendu lo l ,r octobre dernier par la 10,!ohambre du tribunal de la Seino.

Jusqu'iei, le Parquet se contentait do pour­suivre les grévistOB ayant participé k l’empri­sonnement des « renards » ou aux violences exeroées oontro eux. Lo l<>r octobre, pour en­traves it la liberté du travail, aux côtés des leux grévistos oonvaincus d'avoir urrôtô un < Jaune », il poursuivait le secrétaire général du Syndicat, paroc que, arrivant siéger fi la permanence bien après l'omprisonnemont du non gréviste, il ne l'avait pas fuit romottro on liborté ot avait déolaré au commissaire do police Raconter, en sa qualité do secrétaire du Syndi­cat, la responsabilité do oe qui s’ôtait passé.

« Responsabilité illusoire, plaidaient les syn­diqués, our lo secrétaire est notre élu, et non notre chef, et, eflt il voulu ordonnor, nous n'avions pas à obéir ».

Le tribunal n’en a pas moins rotonu la com­plicité ot condamné le secrétaire h quatre mois de prison ; les doux ouvriers en obtiennent huit et six.

Voilfi un jugement qui fera quelque bruit dans le Landerneau syndicaliste.

caries inlernationaux étaient extraits d'un re gistro ii souche et devaient par suite être éta- blisobligatoii'ement parles employés des postes, ce qui entraînait pour le public des attentes parfois prolongées aux guichets.

Depuis le l ,r novembre, los formules servant à l'émission de ces mandats-cartes sont mises à la libre disposition des expéditeurs, qui pour­ront ainsi les remplir, avant de se présenter aux guichets, dans les infimes conditions que pour les mandats-cartes français.

Foires de la semaine.

Lundi 7 novembre. — Briec ; Brest ; Plou diry ; Brasparts : Poullaouën ; Guerlesquin Ponzò (en Taulé).

Mardi 8. — Plabennec; La Fouillée ; Ban nalec.

Mercredi 9. — Landivisiau.Jeudi 10. — Landudec ; Guipuvas ; Ilan

vec ; Pleyber-Christ.Vendredi 11. — Concarneau : Douarne-

nez ; ChlUeauneuf du-Faou ; Lanvéoc.Samedi 12. — Morlaix.

CHRONIQUE LOCALESociété républicaine ¿’Education populaire

de Quimper.

Nous sommes heureux d’apprendre que la S. R. E. P. va rouvrir la série de

ses conférences hivernales. La première

qui aura lieu le jeudi 10 novembre, à

8 h. 1/2 du soir, au Gymnase municipal

comme d’ordinaire, sera faite par M

Foucher, directeur de l’Ecole des Hau- tes-Eludes de Paris, professeur à laSor

bonne, sur ce sujet des plus intéressants Une visite aux ruines d’Anghor dans le Cambodge français, avec projections lumineuses.

Les-dames sont admises.

Les Quimpérois ont pu apprécier les

années précédentes tout l’intérêt qu'ils ont à assister aux diverses conférences organisées par cette vaillante société aussi sommes-nous certains que nom­breux seront les auditeurs jeudi pro

chain, accordant ainsi par leur présence

leurs plus sincères encouragements

l’œuvre salutaire qu'est la S. R. E. P.

Les nouveaux mandats-cartes interna­tionaux. — Jusqu'à présent los mandats- j

Quimper.Cours gratuits de dessin. — Le

maire de la ville de Quimper a l’honneur d’informer le public que l’école commu­nale gratuite de dessin ouvrira le mardi 15 novembre courant, au Gymnase, sous la direction de M. Abel Villard, artiste peintre, pour le dessin artistique, et sous celle de M. Pairaud, achitecte de la ville, pour le dessin géométrique.

Ces cours auront lieu les mardi et jeudi de chaque semaine de 7 h. 3/49 h. 1/4 du soir.

Les élèves devront être âgés de 14 ans révolus.Les mineurs devront au moment de leur inscription être accompagnés de leurs parents ou bien être recommandés parleurs patrons,à moinsqu’ilsne se pré­sentent avec les cartes d'admission aux cours qui leur ont été délivrées l ’année dernière.

Les inscriptions seront reçues au se crélariat de la mairio tous les jours de la semaine, de 9 heures du matin5 heures du soir, et les dimanches G et13 novembie, de 9 heures à 11 heures du matin.

La liste d’admission sera définitive ment close le dimanche 13 novembre.

Avis. — Le maire de Quimper a l’hon­neur d’informer ses administrés que la consultation des nourrissons aura lieu jeudi prochain 10 novembre à la mairie à 10 heures précises du matin.

Société des Fêles quimpéroises. — Dans le but d’être agréable au public quimpérois, la Société des Fêtes avait organisé pour les samedi 12 et dimanche13 novembre une représentation au théâ­tre municipal ; par suite de la défection du Cinéma et du Guignol, le Comité se voit dans l’obligation de supprimer la représentation du samedi.

Tous ses efforts tendront à rendre la soirée du dimanche plus intéressante.

L ’entrée sera gratuite pour les socié­taires ; les non sociétaires paieront 2 fr.,1 fr. 50 et 0 fr. 50. La location se fera comme d’habitude au théâtre le jeudi et le vendredi pour les sociétaires et le samedi pour les non sociétaires.

Un droit de 0 fr. 25 sera perçu pour chaque place retenue, excepté pour celle de 0 fr. 50.

Vétérans de ¡870-1871. — Souvenir Français. — C'est dimanche grand jour do fête pour los vétérans et aussi pour la popu­lation quitnpéroiso, comme une sorte de tradition, vient spontanément, chaque année participer à celle manifestation patriotique organisée avec le concours du « Souvenir Français » dont tout le monde connaît et apprécie la haute mission.

Un sait quoi succès elle obtient tous les ans ; rien n'a été négligé pour lut donnor, encore cette fois, lo même éclat et la même solennité.

Tout dernièrement, à l'occasion do l'inau­guration du monument élevé pour commé­morer la charge immortelle des chasseurs d'Afrique do la division Marguerite, une piouso ot imposante cérémonie avait liou à l'autre bout de la frontière, sur lo plateau

de Floing, où des milliers de Français étaient accourus de toutes parts pour rendre un su­prême hommage à ceux là qui, dans un élan sublime, se ruèrent à la mort pour sauver l’honneur do nos armes. Et, sur ce coin de terre tragique, où désormais Français et Allemands dorment côte à côte leur dernier sommeil sous l’égide sacrée du drapeau tri­colore, ce fut un spectacle inoubliable où un frisson de fierté nationale courut dans toutes les âmes et,où le patriotisme éclata vibrant et spontané comme une sève qui remonte des entrailles de la Patrie.

Ce b"l rxemple ne peut manquer de trou­ver un écho au pays breton, dans cet autre coin de la frontière où pousse tout aussi vi­vace la fleur sainte du patriotisme ; aussi les vétérans ne doutent pas qu’ils retrouve- rontauprès de leurs concitoyens le même con­cours et le môme appui pour les aider dans leur tâche qui consiste à entretenir et à dé­velopper le sentiment de la Patrie dans l'âme populaire.

Chorale quimpéroise. — Dimanche matin nous aurons le plaisir d'entendre pour la première fois la nouvelle société Chorale de notre ville. Cette jeune société a eu l’heu­reuse idée de faire coïncider sa première sor­tie avec la fête des Vétérans. Elle rehaus­sera ainsi l’éclat de cette belle manifestation patriotique et se fera entendre cour de la Gare et devant le monument La Tour d’Au­vergne.

Médaillés militaires. — Les médaillés mi­litaires de la 18° section sont priés de se réu­nir le samedi 12 novembre courant, à 5 h. 30 du soir à l'hôtel des Voyageurs, place de Brest. Ordre du jour : Organisation de la fôte et du baquet annuels.

Stade quimpérois. — Demain, à deux heu­res, entrainement au vélodrome, en vue de la préparation du championnat. 11 sera tenu compte de l’assiduité aux séances pour la cons­titution de l’équipe. Sont convoqués : équipe A : Gaonach, J. Grimaud, Autret, Le Reste, LeCoz, Nédélec, Cariou, Le Guillou, Meudec, Le Bon- zec, Quintiu ; équipe B : G. Decrop, Richard, Filament, Edy, Jourdan, Gourmelen, A. De­crop, Perret, Lélias. Ménardeau, Cosquer. Remplaçants : Robert, Perret, Guéguen. Le présent avis tiendra lieu de convocation.

Mutuelle des Employés et Comptables. — Les membres de la Société sont instamment priés d’assister à la réunion générale qui aura lieu demain dimanche, 6 courant, à10 h. 1/2 du malin, salle du Gymnase,

Présence indispensable.

Prestation de serment. — M. Léon Hé- nault, capitaine au 10* régiment d'artillerie, nommé à l’emploi de capitaine dans la gen­darmerie, et désigné pour commander l’ar­rondissement de Quimper, a prêté serment en cette qualité, à l’audience de mercredi.

On prend du gibier en ville.— Dimanche dernier, vers une heure de l’après midi, les personnes de passage rue de Brest furent certainement bien surprises en voyant un lièvre de forte taille se diriger à toute vitesse vers la ville.

A ce moment survint un disciple de Nern- rod qui lança immédiatement ses chiens à la poursuite du fugitif. Ce dernier fut pris rue des Douves sans qu’on eut besoin de se ser­vir d’arme.

Ce lièvre citadin pesait sept livres en­viron.

Chute mortelle d'un cycliste. — Dans l’après-midi de lundi dernier, M. Yves Qué- méré, 41 ans, concierge et encaisseur à la succursale de la Société Générale de Quim­per, s'était rendu au bourg d’Ergué-Armel, rendre visite à un parent gravement malade. Vers 9 heures, M. Quéméré reprenait à bicy­clette le chemin de son domicile. Au sortir du bourg d’Ergué-Armel, duns la côte très rapide du village de Rozolen,n’étant proba­blement plus maître de sa machine, M. Qué­méré tomba et sa tête porta contre le mur bordant le chemin. Malgré tout, la victime se releva, et à trois reprises différentes essaya de remonter sur sa machine, mais s’affaissa sur la route. M. Vilet, profes­seur de gymnastique, de passage à ce mo­ment, releva la victime, et après l’avoir transporté chez un débitant du bourg, lui prodigua les premiers soins. Déjà le blessé râlait. D’une petite blessure, au sommet de la tête, le sang coulait.

Les docteurs Renault et Abbadie, de Quim­per, mandés immédiatement, jugèrent l’état de M. Quéméré très grave ; le cerveau, comme ils le redoudaient, avait été atteint. Le docteur Renault conduisit aussitôt en auto le blessé à l’hôpital de Quimper où on lui prodigua les meilleurs soins.

Après avoir passé la nuit dans d’atroces souffrances, M. Quéméré est mort le lende­main matin, a i t heures. Le malheureux, qui était veuf, laisse deux orphelins en bas âge.

Bain froid. — Dans l'après midi de jeudi, le nommé Pierre Berric, Agé de 65 ans, an- cien cloutier, était assis en face des halles sur le garde-corps qui longe le Stéi'r, quand tout- à-coup il tomba à l'eau.

Berric, qui était sous l'influence de la bois­son, fut entraîné par le courant jusqu'en faco do la maison Cornic, épicier, où il put ôtre repêché par M. Schmidt, bijoutier, aidé par d’autres témoins de l'accident.

Au Théâtre. — Ce soir, à 8 heures 1/2, aura lieu, au Théâtre de Quimper, une grande soirée mondaine donnée parles pro­fesseurs Donnto et Drack. Tous deux vien­nent de faire courir tout Nantes pendant quatre jours. Nul doute qu’à Quimper, il

y ait foule pour l'unique séance qu'ils nous réservent.

Le programme, très intéressant, portera sur une partie prestidigitation (genre Robert lloudin), magitt bleue, une partie sur le ma­gnétisme, avec intermèdes, enfin une troi­sième partie hypnotisme. Prix des places comme à l'ordinaire.

LB MNISTLRE

Etat-civil du 88 ootobre au 3 novembre.— Naissances. —> Blanohe-Jeanno-Louiso Lo Sauz, r. Astor. — Simounc-M«rio-Josèphe Ster- vinou, r. Pont-l’abbé. — Joséphine Thdi’èao Coronllno Ollivier, ohemin des Justioes. — Yvonne Lo Mao, r. Nouve. — Marie-Porrine Kernéia, r. dos Reguaires.

307 naissances en 1910, Mariagos 112.

Diîofts. — Ànne-Marie Clorennoo, GO ans, ménagère, veuve do Quéguen, r. Kéréon. — Laurent Lo Véso, 88 ans, menuisier, époux de Qourhntil, r. Neuvo. — Guillaumo Guyader 64 ans, journalier, veut do Marie Lo Fur et do Isabelle Le Bris, à l ’hospioe. — Pierre Lo Bi hnn, 07 ans, journalier, veuf do Murie-Anne Duigou el de Anne-Mario Bruno, It l'hosnlon.— Louise Le Saux, 15 Jour», r. Nouvo. — Ma rio Mol, 77 ans, vouve f.e Moal, Quni do l’Odet.— Marie Campion, 33 ans, ménagère, épouso Corouff, r. Pon-ar-Stang. — Marie Dornio, -18 ans, épouse de Mével, r. Royale. — Yvos Qué méré, 41 ans, garçon de reoottes, veuf do Bes oond, à l'hoapico. — Amédée Mest, 42 ans, me nuliler, célibataire, h l’hospioe.

308 déoès on 1910, dont 145 aux hôpitaux.

P u blicat ion s dk M ariaokh

Henri Hosohet, oommis des Poslos et Télé graphoa, dom. au Mans, ot Louise Courgoon, a, pr., dom. à Quimper,

Pierre Tanguy, valot de ohambre, dom. b Baiu-da-Brotagne, (Illo-et Vilaiuo), et Marie Rolland, cuisinière, dom. h Quimper.

Albert Grangier, oommis d’inspeotion aoadé- miqut, ot Joanno Richard, s, pr., dom, Quimper,

Joan-Louls L’Helguen, infirmier, ot Marie Bodénan, a. pr., dom à Quimper.

Erne»lBébin,inspooteurau Journal Le Cour rierde la Champagne, dom. ii Reims (Marne), et Reine Gautier, a. pr., dom. fi Quimper,

Adolphe Forestier, employé da oommoroe, et Eliaa Barbier, s. pr., dom. h Quimper,

Julion Lo Golf, Boulpteur, et Josôphe Le Roy, femme do ohambre, dom. k Quimper.

Audierne.Vol. — Des malfaiteurs demourés incon­

nus se sont introduits, dans !a nuit du 29

au 30 octobre, dans le magasin de vins ot

spiritueux de M. Gabriel Miossec, ancien dé­

puté do ChiUeaulin, négociant à Audierno,

où ils ont enlevé 2 400 fr. environ.

Uno enquête est ouverte par la gendar­merie.

Beuzec-Cap-Sizun.Accident de chasse. — Dimanche ma

lin, Michel Claquin, garçon boulanger chez

M. Jaiïry, d’Audierne, partait à la chasse

avec son cousin. Louis Gonidec, 18 an« employé chez M. Sider. Près de Trévoodal en Beuzec-Cap-Sizun, le chien du fusil do

Claquin s’abaissa accidentellement ; le coup partit et la chargo atteignit le malhoureux

Gonidec dans le côté. Malgré les soins qui lui ont été donnés, Gonidec n’a pas tardé h

succomber.

Ile-de-Sein.L’Ar-Steredenn. — Le vapeur Ar-Ste

redenn venant d’Audierne ot se dirigeant

sur Brest fera escale dans ce port le von

dredi, et, à son voyage de rotour, le mardi

Concarneau.Fête mutualiste. — La société de se­

cours mutuels des ouvriers boîtiers, la Pré­voyante Concarnoise, organise pour de­

main dimanche une féte mutualiste à l’occa­sion de la remise de ton drapeau par M. le

préfet du Finistère.Après la réception de M. le préfet à la

gare, les mutualistes, précédés des sapeurs-

pompiers, se rendront sur la place d’Ar-

mes, où se fera la cérémonie de la remise du drapeau, à 11 h. 1/2.

A midi, à l’hôtel du Commerce,

par souscription. Prix : 3 francs.

Le soir, h 9 heures, bal à la Venise ; prix d’entrée : 0 fr. 50.

banquet

salle de

Collision d’attelages. — Lundi dernier, ver» 9 heure» du matin, M. Yvea Hervéet, cultivateur à Gonellou, en Elliant, venait de dételer son cheval, loraquo soudain la bête prit peur et partit à touto allure dans la direotlon du quai d'Aiguillon.

A l’angle des avenues Thiers et de la Gare, la bâte affolée heurta un attelage chargé de vaisselle appartenant à M. Le Lay.

La marchandise ayant été réduite en mist- tos, M. Hervéet a spontanément offert de réparer le dommage ostimé 80 francs.

Oouarnenez._ Loterie du bureau de bienfaisance. — Lo

tirage do cette loterie aura lieu lo jeudi l*r décernbro prochain, à 1 heure du soir, salle de l’Asile.

Les personnes qui sont en possession dos listos ou qui voudraient envoyer des lots sont priées do vouloir bien los adresser à l'hospice de la ville, pour lo 20 novembre, au plus tard.

Renversé par une auto. — La semaine dernière, une automobile, appartenant à un industriel de Douamenez, a renversé, sur la route de Quimper, M. Jean Le Moigne, Agé de 71 ans, et l’a blessé grièvement à latôte.

Le conducteur de l’auto, qui n’était pas pourvu du brevet de capacité, s’est vu dres­ser procés-verbal. D’après lui, l’accident serait dû au mauvais fonctionnement de ses phares qui ne lui auraient pormis de voir ie vieillard qu’à 2 mètres de sa machine, et, par conséquent h une dislance insuffisante pour éviter l’accident.

Plomeur.Ltsméfaitt de l’alcool.— Le 30 octobre,

vers 6 heures du matin, le nommé Noël Le Garo, 39 ans, cultivateur i> Penfond-Vern, s’était rendu soigner son bétail. Commo il tardait à rentrer de l’écurie, sa femme le fit

rechercher, vers neuf heures, par un de ses enfants, Agé de 9 ans. Quelle ne fut pas

la terreur du pauvre petit en découvrant son père, pendu dans le grenier situé au- dessus de l’éourie. La mort avait fait son œuvre.

Depuis deux mois, le désespéré s’élait complètement adonné à la boisson. Parmo- mont, il faisait des scènes insupportables h sa femme et à ses enfants, et brisait tout ce qui lui tombait sous la main. 11 avait à diffé­rentes reprises, surtout lorsqu'il était sous l’influence de l'alcool, manifesté l’intention 4'«n finir avec la vie.

Saint-Ségal.Noyé. — On a retiré jeudi du canal, t\ la

Pointe du Couple, sur le territoire de Saint- Ségal, lo cadavre de M. Yves Dhervé, 30 ans garçon chez M. Perrot, marchand de bière à Chûtcaulin.

M. Dhervé, qui était veuf, avait quitté son domicile depuis lo 17 octobre dernier.

On croit i\ un suicide.

Penhars.Toiture enlevée par le vent. — Depuis

plusieurs jours le vent souille en tempête et partout ses méfaits sont nombreux.

Jeudi, vers t heure de l'après-midi, au Cosquor-d’en-Bas, en Penhars, un violent coup de vent a arraché la toiture en zinc re­couvrant l’habitation de M. Gouzien.

Cette toiture vint choir sur le toit d'uno crèche qui fut défoncé, tuant net un porc qui s’y trouvait abrité.

Pont-de-Buis.Accident dans l'église. — Samedi der

nier, M. Guyader, tapissier, demeurant

impasse Saint-Joseph, & Quimper, s'était

rendu au Pont-de-Buis pour procéder h la décoration de la nouvelle église qu’on vient

d’y édifier et dont la bénédiction devait avoir

lieu le lendemain. Il était monté sur une

échelle de 0 mètres de longueur, qu’il avait

appliquée contre un« corniche, à laquelle il attachait un vélum. La personne qui l’aidait

dans ce travail heurta l’échelle et provoqua ainsi la chute de Guyader qui tomba d’une

hauteur de G mètres, s’ouvrit la jambe droite

du genou au pied et se fit une large bles­

sure au front.

M. le docteur Traonouëz, de ChiUeaulin,

prévenu, vint prodiguer les plus dévoués

soins au blessé, en lui faisant des points de suture à la jambe et au front.

Un assez long repos a été proscrit à M.

Guyader, qui est père de six enfants.

Clohars-Carnoët.Drame de l'alcool — Un pénible drame

s’est déroulé, dans la nuit de mardi 5 mer­

credi au village de Kergantine, en Clohars- Carnoët.

Le nommé Julien Caïc, marin-pécheur,

avait fait la féte toute la nuit en compagnie

de deux camarades Complètement ivre, il

rentrait chez lui à deux heures du matin. Or

il peine était-il arrivé qu’il se prit de que­

relle avec sa femme à laquelle il reprocha

de lui servir un repas froid. La dispute se

prolongea ; finalement Caïc saisit un cou­

teau et so jetant sur sa femme, il l’en frappa.

La malheureuse fut atteinte à l’une des

mains et au flanc gauche.Son état n’inspire aucune inquiétude.

Caïc, qui, quoique brutal, n’a pas une

mauvaise réputation, a été laissé en liberté.

Sa femme, qui avait déjà été mariée une

promière fois, fut condamnée, il y a une

vingtaine d’années, pour infanticide, à cinq ans de prison. Son premier mari, marin do commerce, avait refusé de reconnaître un autre onfant qu’elle avait eu alors qu’il reve­

nait d’un voyage de plus d’une année. C’est

peu après sa sortie de prison que Caïc l’avait

épousée. Il en a eu six enfants.

Moôlan.Incendie, — Un incendie s’est déclaré

lundi soir, vers 5 h. 30, au village de Ker-

doussal, en Moëlan, dans uno meule de

paille. Les pertes, consistant en S.000 kilos

de paille, sont évaluées à 350 francs et ne sont couvertes par aucune assurance.

Cet incendie, au cours duquel on a pu

constater l'utilité de la pompe, va sans doute

faire hitter la constitution définitive de la

subdivision de sapeurs-pompiers.

Le Trévoux.Suicide. — Mardi matin, le nommé Tho­

mas Naour, cultivateur au village do Ké- rioual, a été trouvé pendu à une poutre do l’un de ses hangars.

CHfiONIQUE AGIICOLEEssais sur la fumure phosphatée

sarrasin.

du

La culturo du sarrasin ayant uno gramlo importance dans notre région, il y a inlérût é chercher par tou» les moyons possibles, à augmenter se» rendomonta. Or, un dns moyens les plus slmplos et les plue efllcacos

consiste à donnor une fumure phosphatée appropriée à nos terres pauvres en acide phosphorique. Afin de démontrer cette in fluenco de l’acide phosphorique, et en môme temps, de mesurer l’efficacité d’un engrais bien connu et justoment apprécié do nos cultivateurs, los scories Thomas « Etoile », nous avons exécuté au printemps 1910 un certain nombre d’essais dans la région de Chfttoaulin.

Tous ces essais ont été tentés suivant un même plan, sur une superficie do 50 ares (1 journal), divisée en trois parcelles : îr» parcelle, 10 ares, sans Bcories ; 2* parcelle, 20 Bros, avec scories à la dose de 500 kilog. à l’hectare ; 3° parcelle, 20 ares, avec scories, à la doso do 1.000 kilog. à l’hectare. Nous donnons ici pour deux champs seulement, les résultats obtenus. Dans tous ils ont été bion probants. Dans le calcul du bénéfice, nous avons évalué les scories à 5 fr. et le sarrasin à 21 fr. le quintal.

a) Essais chez M. Le Menn, à Kerviliou, en Saint-Coulitz, en terrain argilo siliceux, défriché depuis quatre ans.

Sans scories, 1140 kilog. par hectare ; avec 500 kilog. do scories Thomas « Etoile », 1830 kilogr. à l’hectare ; avec 1000 kilog. de scories Thomas « Etoile », 2G40 kilogr. à l’hectare.

La faible dose de scories a produit un ex­cédent de G80 kilogr. valant 144 fr. 90 pour uno dépense de 25 fr,, d’où un bénéfice net do 129 fr. 90 à l’hectare. La forte dose a fourni en plus 1500 kilogr. valant 315 fr. ce qui correspond à un bénéfice net de 205 fr.

b) Essais chez M. François L’Haridon, à Guorvour, commune da Saint-Ségal, en ter­rain argileux :

Sans scories, 1250 kilog. à l’hectare ; avec 500 kilog. de scories Thomas a Etoile », 2100 kilog. ; avec 1000 kilog. de scories Tho­mas <t Etoile », 3070 kilog., d’où excédents et bénéfices respectifs de 850 kil. et 153 fr. 50, d’une part, et 1820 kilog. et 332 fr. 20, d’une autre part.

Les conclusions qui découlent de ces es­sais et de leurs similaires, sautent immédia' tement à la vue : d’une part, il y a intérêt à employer les scories Thomas « Etoile » oour la fumure phosphatée de nos terres, sftr que l’on est d’en tirer toujours d’importants bé néfices. Dan» nos sols très pauvres en acide phosphorique et manquant de chaux, il y a intérêt, au début de l’emoloi des scories, à le« utiliser plutôt à la dose de 1000 kilog. à l’hectare. L’avance est un peu plus forte, mais le bénéfice est plus considérable. Par la suite, lorsque le terrain aura été remis en bon état par des fumures répétées, on pourra se contenter d’une simple dose de 500 ou 600 kilogs.

Quoique la fumure du sarrasin n’ait à nous intéresser que l’an prochain, nous avons cru devoir signaler, dès maintenant, ces résul­tats ; d’une part, parce que sur toutes les autres cultures d’automne, ainti que sur les prairies, on obtiendra des résultats analo­gues par l’emploi des scories Thomas «Eloi le », et d'autre part, parce qu’il y a avantage à enfouir les scories pour les cultures de printemps, aoit par un labour d’hiver, soit par un labour préparatoire. L’ongrais, par les façons successives qui sont données, se trouve mélanRé plus intimement au sol, son assimilation s’en trouve facilitée, et on ne s'exposo pas à voir son efficacité entravée par une sécheresse intempestive, pouvant survenir aussitôt après l’épandage. 11 n’y a d’ailleurs à avoir aucune crainte de pertes d’éléments fertilisant*, l’acide phosphorique des scories n’étant pas entraîné dans le sous- sol ot restant à la disposition des cultures qui doivent être faites.

Gouiuou.

En somme, l’ensomblo de la semaine n’aura pas été trop mauvais et les valeurs sérieuses n’ont pas souffert, comme on vient de lo voir dos incohérences politiques ou fi­nancières qui secouent trop facilement les titres purement spéculatifs. Espérons toute­fois quo la liquidation proche et les trois jours do repos calmeront les esprits et les dirigeront.

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B IBLIOGRAPH IE

REVUE FINANCIÈRELa baisse des Consolidés, la baisse des

FondB ottomans et la hausse des diamanti­fères sont les trois événements qui ont re­tenu l’attention cette semaine.

La baisse des Consolidés est un indice grave pour notre marché et les raisons qu’on en a donné : ventes allemandes, cessation de l’amortissement pour en affecter le mon­tant à la garantie de l’Emprunt de la ma­rine, ne paraissent pas suffisantes car, s’il n’y avait pas autre chose, les remplois des fonds do réservo et dos portefeuilles des grandos sociétés seraient intervenus pour absorber largemont les offres à ces cours très avantageux. .

Ici, nous avons assisté à une manoeuvre sur les Fonds ottomans, qui a profité à quel­ques-uns mais a «oûté fort cher aux petits portefeuilles. II est vraiment navrant que, pour dissimuler l’ignorance des choses fi­nancières d’un ministre suggestionné ou mal informé, on se soit cru obligé d’affoler l’opi­nion publique. Il n’y avait pas à parler do déficits du Budget turc au lendemain du jour ou paraissait lo rapport du Conseil de la Dette, rapport plus satisfaisant que ja­mais, constatant un accroissement des re­cettes et le maximum de réserves. Et cepen­dant, nous avons constaté par nous-mêmes quo certains grands Etablissements de Cré­dit conseillent la vente à n’importo quoi prix et immédiatement. Etrango façou de com­prendre la gestion d’un portefeuille I Est-co un calcul 1 Est-ce un mot d’ordro ? En tout caa, co systèmo n’a pas coûté moins do 17.500.000 fr. ù l’épargne française cotte se­maine. Joli travail I

Quant aux diamantifères, elles ont bon vont dans les toiloB ot los négociations en­tamées entre la de Boers ot la Premier pa­raissent sérieuses. Co sera là pour l’Asso­ciation Minière un stimulant appréciable ot pour la Premier une riche occasion d’obtenir enfin... la cotation à Paris.

A part lo Turc et lo Serbe, les Fonds d’Iî- tats semblent reprendre quelque activité.

On ost toujours inactif au compartiment do la traction ; lo Métropolitain vaut 585 et le Nord-Sud 335.

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Etude de M* Jean LE N IR , notaire

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Etude de M* MANIÈRE, notaire à Quimper.

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Etude de M® DONNART, notaire

it Pont-Croix.

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ser à M* DONNART.

Etude de Me Paul M OREL, avoué-

licencié, rue du Palais, à Quimper.

Par Surenchère du Sixième A p r è s Licitation

A l’audionoe des criées du Tribunal civil do première instnnoe do Quimper

au Palais de Justioe, sur le Quai, en oette ville

LE JEUDI 10 NOVEMBRE 1910

A l'heure de midi

L O T U N I Q U E

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Paul MOREL,Avoué-licencié.

Commune de TRÊG U EN NEC

Agrandissement de l’Ecole mixte

tPJMDICàTHH~DES TRAVAUXLe maire de la commune de Trè-

guennec a l ’honneur de prévenir les entrepreneurs de travaux publics que

le Jeudi l 9r Décembre 1910, àune heure de l'après midi, il sera pro­cède par lu i, assisté de deux conseillers

municipaux, en présence du receveur

m unicipal et de M. Deroux, architecte à Quimper, à l’adjudication, en un seul lot, au rabais el. sur soumissions cachetées, des T ravaux à entrepren­dre pour l ’Agrand issem ent de l’E~

oole m ix te de T rôguennec, s’élevant

à la somme de 11 .760 francs (non

compris les honoraires de l’architecte).

Le cautionnement est, fixé à 500 francs.Les pièces du projet sont déposées à

la mairie de Tréguennec, où toute personne peut en prendre connais­sance tous les jours (dimanches el

lôlos exceptés), de 9 heures à 11 heu­

res et de I heure A 5 heures.

Tréguennec, le 27 oclobre 1910.'

Le maire,JOLIVET.

Commune de PEN MARC' II

du Groupe scolaire de St-Guénolé

ADJMDICAIjOjjES TRAVAUXLo maire de la commune de Pen-

marc’h a l’honneur de prévenir les

entrepreneurs de travaux publics que

le Dimanche 4 Décembre 1910,à deux heures de l'après-midi, il sera

procédé par lu i, assisté de deux con­

seillers municipaux, en présence du

receveur municipal ot do M. Deroux, architecte f» Quimper, ii l’adjudication,

«mi un seul loi ¡m rabais et sur sou m u io n s cac.helèes. des T ravaux ;l

entreprendre pour l ’Agrand issem ent

du Groupe soolaire de Saint-Guénolé,

s é levant à la somme de b8.500 fr

(non compris les honoraires de i ’archi-

iode). Le cautionnement est fixé a „> Min ira n i,'î

ut r' pif- fs du projet sont déposée*

a la mairie de Penmarc’h, oii toute personne peut on prendre connais­sance tous les jours (dimanches et

tôles oxceptés), de 9 heures à 11 hou-

res et de 1 heure à 5 heures. Penmarc’h, le 31 octobre 1910.

Le maire ,

G. DURAND.

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0Ntoip«r( l»

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Les annonces seront reçues au Bureau du Journal. — Elles doivent être déposées la veille de la publication du Journal, avant midi.

Blaratlon miniLe nouveau Gouvernement s’est pré­

senté aux Chambres dans des circons­

tances qui rendaient sa mission particu­

lièrement difficile. Aussi, sa déclaration, qui était impatiemment attendue, n-t-ello

été passionnément commentée et dis­

cutée.Cette déclaration se divise en deux

parties : le ptogramme d’action gouver­nementale, et le programme de défense nationale contre les fauteurs de désor­

dre. C'est cette dornière partie, qui va

faire l'objet des mesures les plus immé­diates, qui ne manquera pas aussi de

soulever les plus vives polémiques.Voici d’abord une déclaration de prin-

clpe : « C’est sur la loi seule, qui a déjt\

tant fait pour eux, que les travailleurs doivent compter pour obtenir plus et

mieux encore ; c’est à la loi seule qu’ils

doivent demander leur émancipation

dans le domaine économique. Ce serait,

de leur part, folie que de vouloir la

chercher dans le désordre et la violence ».

Ceoi dit, M. Briand prend soin par avance de répondre au reproche qu’on

lu i a adressé de vouloir restreindre les

libertés des travailleurs. « Il n’y a rien

de commun, dit-il, entre les actes de sa­

botage dont la répression énergique

s’impose, et l’exeroice des lois syndica­les, auxquelles il ne doit pasôtre touché.»

La démarcation est donc désormais

bien nette .- d'une part, le domaine légal

de l’activité des syndicats professionnels,

domaine qui doit être sans cesse accru ;

d'autre part une action politique antiso­

ciale qu’il faut réfréner. M. Briand es­

time, d’ailleurs, qu’il suffira d’une appli­

cation stricte des dispositions en vigueur

pour contenir les syndicats dans leur domaine propre, qui doit rester pure­

ment professionnel.

Immédiatement, une autre question,

non moins grave, se pose. Les agents

des services publics (soit régis directe­

ment par l'E ‘at, les départements ou les

communes, soit concédés ou affermés,

tels les chemins de fer), peuvent-ils être

soumis au droit commun en ce qui con­

cerne le droit de grève et de coalition ?En d’autres termes, est-il admissible

que les intérêts particuliers d’une corpo­

ration, si dignes de sollicitude qu’ils

puissent être, se dressent contre l ’inté­

rêt général et le prennent on otage ?

Est-il admissible que, dans l ’espoir d'as­surer le succès de leurs revendications,

les agents qui ont volontairement as-

sumê la charge d’un service public, et

qui, fi ce titre, bénéficient d’avantages spéciaux, désertent ce service et en ar­rêtent le fonctionnement au détriment

de tous les citoyens, paralysant ainsi la

vie nationale et risquant môme de met­

tre en danger la patrie en laissant ses

frontières ouvertes, dépourvues de leurs

moyens de défense ?A cette question, M. Briand et le nou­

veau gouvernement répondent résolu­

ment : Non. Et comme, sur ce point, la législation actuelle est insuffisante, ils

demanderont aux Chambres d ’édicter, un cas de défection des employés et ouvriers

des services publics, les dispositions né­

cessaires pour assurer malgré tout la

marche des services.Quelles seront ces dispositions ? La

Déclaration ne le dit pas encore, et l ’on

conçoit qu’il eût été difficile de donner

des précisions dans un simple exposé de

principes.Du reste, pour que cette Déclaration

ne prenne à l ’égard de personne le ca­

ractère d’une menace, M. Briand s’em­

presse d ’ajouter que les intérêts des ou­

vriers et employés des services publics

n ’en seront pas moins sauvegardés de la

façon la plus énergique et la plus elli- cace. Ils auront, comme les fonctionnai­

res publics, un statut qui leur conférera

toutes les garanties qu’ils peuvent dési­rer. Ils auront, en outre, à leur disposi­

tion, une institution nouvelle : celle dos Conseils d’Arbitrage, qui seront appe­lés îi régler pacifiquement tous les diffé­

rends, et surtout, à les prévenir. Déjà,

l’arbitrage a été organisé par la loi du

22 juillet 1909 pour la solution des diffi­

cultés d’ordre collectif entre les compa­

gnies de transports marilimes et leurs

équipages. Cette institution a donné de

bons résultats : il faudra la compléter et

l ’étendre.Voilà essentiellement tout ce qu’il y a

de nouveau dans le programme du se­

cond ministère Briand. Pour le reste, la

Déclaration ne fait que rééditer les ré­

formes promises par le précédent Cabi­

net, en précisant toutefois le sens et la

portée.C ’est d'abord le vote des dispositions

nécessaires à garantir l ’école laïque, à la

consolider et il la développer.

C'est ensuite la réforme électorale pour laquelle un projet de loi a été dé­

posé par le gouvernement le 30 ju in der­

nier et est actuellement soumis à la Com­

mission du Suffrage universel.

La réforme administrative et la ré­forme judiciaire seront le complément immédiat de cette réforme électorale et

donneront lieu à des projets de loi dis­

tincts qui seront déposés prochainement.

Enfin, dans l’ordre social, la déclara­tion renouvelle la promesse d’instituer

le contrat collectif de travail, d’organi­ser le crédit ouvrier, de prévoir l’établis­

sement entre le capital et le travail de

sociétés qui garantiront à celui-ci une

part légitime des bénéfices réalisés en

commun. ^ vA part quelques bancs d’extrême gau­

che, où règne l’esprit d’anarchie et de

rancune, cette déclaration a été accueillie

partout avec faveur.Tous les habitants de cette nation qui

veulent travailler et vivre en paix sau­

ront gré à M. Briand des promesses fai­tes en vue d’assurer l’ordre public contre

la révolution. L'on est en droit d ’espérer

que, pour réaliser cette tâche, le con­cours de tous les républicains du Parle­

ment ne fera pas défaut au Président du Conseil. H. B...

CHRONIQUE GÉNÉRALE

Conseil des ministres.Le ministre de l’intérieur a fait approuver

mardi dernier, par le Conseil des ministres,

la mise en disponibilité de M. Allard, préfet

de l’Aisne, ancien préfet du Finistère.Ce haut fonctionnaire qui était à Paris

sans autorisation le jour de la déclaration de la grève des cheminots, n’a pris que le len­demain les dispositions nécessitées par les

événements.M. Allard était préfet de l’Aisne depuis le

10 juin 1909. Il avait successivement occupé

les préfectures de la Haute-rLoire, des Vosges

et du Finistère.

Le rendement des impôts.Le rendement des impôts, revenus et mo-

poles, pour le mois d’octobre 1910, s’élève

à la somme de 335 197.900 francs, présen­

tant une plus value de 22.G3G.000 francs

par rapport aux évaluations budgétaires, et

une plus value de 19.155.800 francs par rapport aux recouvrements effectués pen­

dant le mois correspondant de 1909.

Ces chiffres donnent, pour l’ensemble des

dix premiers mois de 1910, une plus value

de 131.910.000 francs par rapport aux éva­luations bndgétaires et, par rapport aux re­couvrements effectués pendant les dix pre­

miers mois de 1909, une plus value de

78.115.G00 trancs.

Nouvelles diverses.Le congrès des maires. — Le cinquième

congrès des maires s’est clos le 5 novembre,

après avoir tenu séance malin et soir. En

ces dernières séances, le congrès a déclaré estimer illégal et empiétant gravement sur les droits des municipalités une décision récente du ministre de l’Agriculture annu­

lant un arrêté du maire de Gien qui fixait

les bases de la taxe du pain. Une très lon­

gue discussion a ensuite eu lieu sur la ques­

tion posée par M. Herriot, maire de Lyon, pour savoir dans quelle mesure les villes doivent participer aux dépenses des édifices cultuels devenus, depuis la séparation, pro­

priétés communales. Les avis ont été parta­gés sur cette question. Les maires de Brest,

Nîmes, Nantes, se sont montrés plutôt hos­tiles à une collaboration pécuniaire avec le

clergé pour tous frais de réparations qui ne

seraient pas justifiés par la nécessité de sau­vegarder la sécurité publique ; au contraire,

les maires de Toulouse, Rouen, Saint- Etienne, Bordeaux, Grenoble, tiennent à

honneur d’aider fortement à assurer l’entre­

tien des propriétés communales affectées au culte. Finalement, le congrès a émis le vœu

qu’une réglementation légale soit promul­

guée en cette matière, afin de mettre fin à

toutes incertitudes et aux divergences d’ap­

préciation.

Les manuels scolaires. — Le tribunal correctionnel de Pan vient de condamner à50 francs d’amende, sans sursis, l’abbé Aris-

Blanche, curé de Sevignacq-Thèze, prévenu

d’avoir engagé les parents à retirer des mains de leurs enfants les manuels scolaires

condamnés par l’épiscopat, et que les insti­

tuteurs refusaient de remplacer.

Nouvelles inondationsLes pluies persistantes qui s’abattent sur

notre pays depuis plus d’un mois ont pro­voqué les crues de plusieurs fleuves et riviè­res. Aussi les riverains menacés parce fléau implacable sont-ils dans une vive anxiété.

M. Briand a conféré jeudi matin avec M. Puech, ministre des Travaux publics, et le directeur de la navigation, au sujet de la crue de la Seine et de ses affluents et des menaces d’inondation.

A Paris la Seine monte d’une façon in­quiétante ; elle atteint et dépasse même en certains endroits les berges. Aussi des tra­vaux de défense y sont-ils activement pous­sés.

A Puteaux, les quais et les caves sont inondés. Quanta l’île, le flot l ’envahit peu à peu. Nos lecteurs se rappellent que c’est sur ce point que les ravages de la crue de l’hi­ver dernier furent les plus terribles.

Une crue brusque d’un affluent de la Seine, l’Ouanne, à été désastreuse pour les habi­tants de Toucy, Villiers, Saint-Benoit et Charnuy. A Toucy, notamment, de nombreux

habitants sont ravitaillés par bateau. Dans certaines habitations l’eau atteint 1 mètre.

A Troyes. la Seine inspire aussi les plus vives inquiétudes.

A Bar-sur-Aube, l’Aube a submergé plu­sieurs rues. Le travail d’une usine est sus­pendu.

La Marne, elle aussi, monte et s’étend sur la région. Dans l’ite de Beauté un restaurant- concert est entouré par les eaux, très hautes. Il en est de même près de Saint-Ouen, Su- resnes, Asnières, etc., où les habitants les plus menacés évacuent les lieux.

Dans le département de Meurthe-et-Mo­selle, la Meurthe a déjà causé un vrai dé­sastre.

La localité la plus éprouvée est Nancy, où tous les bas quartiers sont envahis par les eaux. Au faubourg de Tomblaine, l’eau at­teint 1 m. <0.

Les troupes ont organisé immédiatement des secours sous les ordres du colonel Guil­lemot. Un soldat voulant sauver des enfants à été frappé de congestion et a dû être trans­porté à l’hôpital militaire.

Mercredi matin, 1400 personnes étaient sans abri et devaient être recueillies. L’eau con­tinue à monter Toute la campagne est sub­mergée. La circulation des traies se fait difficilement, plusieurs ponts étant recou­verts par les eaux.

A Epinal et à Mirecourt, les bas quartiers sont inondés.

Le Rhône, à son tour, est sorti de son lit sur plusieurs points. A Tournon, les quais sont envahis; plusieurs caves sont inondées. A Valence les digues sont submergées et l’eau a envahi un village voisin.

Si les pluies ne cessent sans tarder nous sommes, comme on le voit, à la veille d’une nouvelle calamité nationale.

AU PARLEMENTSÉ N A T

Séance du 8 novembre.

La déclaration ministérielle a été lue

mardi au Sénat par M . Girard , ministre

de la Justice. Eue a été bien accueillie par

la majorité et aucune discussion n’a eu lieu.

C H A M B R E D E S D É P U T É S

Séance du 8 novembre.

A la Chambre, M. Briand, président du

Conseil, lit la déclaration ministérielle (dont

nous donnons un résumé dans notre pre­mier article), qui a été immédiatement sui­

vie des attaques prévues contre le ministère

par MM. Painlevé, du groupe combiste,

Aubriot et Jaurès, socialistes unifiés.

F E U ILLE T O N DU « Fin istère *

Du Bamedl 12 novembre 1910.

- 27 -

LE PEUPLE DELA MER1L E R E V E N A N T

lia sn dirigèrent vers ln cambuse. « Ma fol, disait le pôre Lanory «n rnformunt la porte, je crois que ça mollit... Ah I malheur de malheur 1 ce pauvre Joan I »

V lan I ils tombèrent tous doux : lu Mélu- sine ohavlralt... Quelques minutes plus tard, l ’eau inondait la cambuse :

— Perdus I murmura le pécheur.— Les autres, oeux du pont... oui, les pau­

vres diables t Mais nous, à savoir ILe pire Lancry, donnant l’exemplo à son

compagnon, qu’il éolairait avec le fanal de sûreté, monta sur un des tonneaux de con- •erves, renversés par le ohoc.

— C’est d’ia veine, fit-il, que tous ces ba­rils ne nous aient pas aplatis commo des oapelans... Nous n’avons plus qu’uno chose

[1] R.produetloa interdit* aux journaux qui ■’« t m i an traiti atM la SotiiM de« Geni da

à faire..., attendre 1 Et pour l'instant, puis- quo nous avons le pain et la viando sous la main, garnissons-nous la panse.

A chaquo instant, des chocs violents se produisuiont ; heureusoment quo la lumière du fanal permettait aux deux prisonniers d’accomplir dos oxploits do gymnastique. Mais, petit à potit, l’eau montait : ln mort approchuit, lentement, sûrement.

Combion do tompH demeurèrent-ils ainsi Ÿ Le pòro Lancry n’u pu s'on tendre compte. Ce qu'il sait, c’est quo le calmo vint assez vite, six ou huit heures peut-être ; quo l’es­poir s’atllrmait en lui do pouvoir se sauver tout do mémo, et quo déjà, il sondait la ro­que pour y pratiquer de son couteau solide l’ouvorturo à l'air libre, quand son matelot fut pris d’un invincible bosoin do sommeil.

Cela n’étonna point Lancry ; il installa do son mieux lo pêchour au-dossus dos barils, hors de l’attolnto dos eaux qui toujours mon­taient, tout doucement, tranquillement, avec10 calmo des forces inexorables, 6Ûres

d’elles-mÔmoB et du tomps qui passo.

— Allons, dors, fit lo patron, ot tu me remplaceras onsuito au porcoment do la mu­raille 1

Mais, quand lo capitaine secoua l'homme,11 s’aperçut quo celui-ci avait cossé do vivrò.

— Diablo I pensa Lancry, il pourrait bien m’en arriver autant.

Et, commo l’oau s’élevait maintenant jusqu'à la partie supérieure des barils, il se servit du oadavre pour s’exhaussor et conti-

nuer do percer la coque... Mon Dieu I quo c’était dur pour du mauvais bois... Si encore il avait eu la moindro tarrièro, ou même uno simple viillo I. . Mais... était-co uno il­lusion do sa pauvre cervelle enfiévrée ? en­fin .. il croyait entendre, à travers la mu­raille, dos bruits do cabestan, dos mots, oui, dos mot8dos voix humaines...

Et il se prit, rageusemont, à entamor le bois.

Ah I enfin... lo ciol. . la mer houleuse... ot à l’horizon, dos voiles do banquais en route pour la France ? Si calmo qu'il fût nuturel- iement, lo père Lancry crut défaillir de joio ; puis, rovonant de son émotion, il se fourra la tête à travers l'ouverture pratiquée dans la coque : à vingt brasses do lui, se balançait un brick, L’Aigle-de-Mer, du port de Saint- Malo. Sauvé : il ôtait sauvé !

Pas encoro... A sa vuo, en ofl'ot, los hom­mes du brick s’efl'arôrent : quel ôtait celui qui sortait do la tombe ? car, pour oux, il no pouvait y avoir de douto... tout l’équipage dovait avoir péri, do cotlo pauvro Melusine qui llottait-là, quille en l’air, un peu incli­née sur tribord... Et puis, quatre-vingts heures s’ôtaiont écoulées entre lo coup de vent et la rencontre do l'épave ; non évidem­ment, lo Lancry aperçu n’était pas « lo pèro » Lancry en chair ot on os, mais sou fantômo 1

— Eh bien 1 quoi ? s'écria lo naufragé ? êtes-vous fous... ou est-co moi qui lo suis ?

Le capitaino de YAigle, moins troublé

que ses hommes, avait fait mettre à l'eau sa chaloupe.

Il vint à l’épave.reconnut Lancry, retourna au brick, en revint avec des outils,et acheva de délivrer « le revenant »...

Avec du tact et à la faveur des circonstan­ces, on en eût appris bien d’autres du père Lancry lui-même ; mais c'était le souvenir de ce naufrage qui hantait le plus souvent la mémoire du vieillard, et, comme l'image de son fils, « mort par ordre », disait-il éner­giquement, lui revenait toujours devant les yeux, Lancry cessait bientôt de répondre aux questions : lo vieux loup de mer faisait la sublime grimace des mltles qu'étranglent les sanglots arrêtés dans leur gorge.

l iE S C O F F R E S

A côté de la vieille mère Lo Coz, demeu­rait une jeune femmo, Maria llémon Agéo do vingt-deux ans. Et la vieille mère, qui avnit du bien, nurait voulu voir rester près d'ollo son fils unique, Joan, qui avait déjà fait vingt-deux campagnes à Terre-Neuve, no prenant mémo pas lo temps de se marier, pour donner à maman Le Coz des enfants qui eussent fait la joie do sos vieux jours.

Maria llémon, déjà entourée de trois frais bambins, laissait volontiois repartir son l»rand Louis, parce que lo jeune pêchour, économe et habile, rapportait l’aisance au foyer.

Cependant, tandis que Jean Le Coz n’était heureux qu’en mer et ne regardait pas aux misères du métier, Louis Hémon aurait bien voulu rester près de sa jeune femme.

Or, il advint, un des derniers jours d’oc­tobre, comme déjà rentraient au pays quel­ques Terre-NeuvAs, que la pauvre jolie Mme llémon reçut une lettre de l’inscription, l ’a­visant de la disparition en mer de son mari, et l’invitant à prendre ton coffre, rapporté par le brick-goélette à bord duquel le jeune homme s'était embarqué.

En même temps, le capitaine, croyant ar­river avant l’inscription, lui annonçait, avec toutes sortes de managements, « que ce bon Louis avait été enlevé, sur le Grand Banc, la nuit, par un paquet do mer, et que l’on n’avait pu le retrouver ».

Les deux lettres lues, Maria Hémon tomba sur une chaise, écrasée du poids de son dé­sespoir intini. Puis elle s>e dressa brusque­ment, saisit l'un après l’autre ses troiB en­fants, et les embrassant d’une farouche étreinte :

— Oh I mes petits I Oh 1 mes pauvres petits I Qu’est-ce que vous allez devenir, maintenant que vous n’avez plus do père ?...

(A suivre). Léon Bkkth a.ut .

US FUÑISTE KM

M. Painlevé ouvre le débat par un vio­lent réquisitoire contre M. Briand en le som­mant de dire pourquoi il a remanié son mi­nistère et débarqué ceux des ministres qui ont supporté la responsabilité de la dernière crise. Il termine en disant qu’il manque à M. Briand le sens du loyalisme républicain et que son maintien au pouvoir est le triom­phe de l'immoralité publique.

Ai. Aubriot a soutenu brièvement la môme thèse que M. Painlevé.

M. Jaurès a surtout critiqué los tendan­ces de M. Briand contre le monde du travail et qualifie de réactionnaire sa politique, il trouve vagues et ambiguis les déclarations du président du Conseil sur l’arbitrage et la législation des syndicats.

Quelques mots de M. Reinach. qui trouve inefficace l’arbitrage seul, mais espère que M. Briand saura maintenir à la fois l’ordre et la liberté, ont terminé la séance.

Séance du 9 novembre.

Il reste trois interpellateurs h entendre. C’est M. Charles Benoist qui ouvre le feu en demandant au président du Conseil de préciser la déclaration du gouvernement en ce qui concerne la réforme électorale II rap­pelle les professions de foi de plusieurs mi­nistres partisans de la proportionnelle et de­mande si le ministère est homogène sur cette question.

M. Briand répond affirmativement, aux applaudissements d’un grand nombre de députés.

M. Delahaye, député réactionnaire, rem­place M. Charles Benoist à la tribune, Il in­terpelle sur « l’impossibilité où se trouve le président du Conseil d’exercer convenable­ment ses fonctions gouvernementales ».

On l’écoute d’abord en silence, puis, fi me­sure que ses invectives contre M. Briand augmentent, on l’interrompt violemment à gauche, et, au centre, on le conspue.

Après M. Briand, l’orateur passe en revue la plupart des ministres, mais ou voit que c’est surtout à M. Lafferre, ministre du Tra­vail qu’il en veut.

Enfin, la liste des interpellations est close par M. Leroy-Beaulieu, qui fait porter la plus grande partie de son discours sur la présence de M. Lafferre dans le ministère.

M. Briand monte alors à la tribune et un grand mouvement d’attention se produit. Dès les premiers mots, le président du Con­seil demande la permission de laisser sa personne de côté et de n’envisager l’objet réel et profond du débat qu’au point de vue impersonnel des intérêts généraux de la République et du pays.

Cela dit, M. Briand affirme que tout le débat se réduit à une question très simple, à une question de bon sens :

« Simple, mais grave. Car de la solution qui jaillira de cette disoussion dépendent en grande partie l’avenir de la République (Jtires à Vextrême gauche), la cause de la liberté (Exclamations à l'extrême gauche) et la vie môme de la nation.

J'auvaia voulu parler de la politique géné­rale du cabinet, et j'espérais y être amené par mes interpellateurs. Mais je n’ai relevé dans leurs critiques rien qui exige de longues explications.

Leurs discours commençaient et con­cluaient ainsi : « Allez-vous-en ». (Mouve­ments divers).

« Mais tant que je trouverai, pour moi, une majorité républicaine, mon devoir sera de rester. (Applaudissements sur divers bancs à gauche).

« Et quelque désir, quelque envie que j'en eusse, je no pourrais me dérober aux respon­sabilités de ma charge sans commettre un acte de désertion, une véritable lftcheté. (Très bien I très bien d gauche / ».

La suite du discours du président du Con­seil se trouve condensée dans notre article de tète.

Après une intervention de M. Camille Pelletan, qui charge ù fond M Briand, et une question de M. Barrés au sujet de M. Lafferre, la clôture est prononcée.

M. Brisson donne alors lecture des ordres du jour déposés.

Le président du Conseil déclare que le Gouvernement accepte celui deM.Grosdidier approuvant les déclarations du cabinet et qu’il pose la question de confiance.

Cet ordre du jo u r est voté par 296 vo ix oontre 209 aur 505 votants.

Dans le scrutin sur l’ordre du jour de confiance, les votes des députés de la région bretonne se répartissent ainsi :

Finistère. — Ont voté roua : MM. Cloa- rec, Dubuisson, Héruon, Le Bail, Le Louédec, Plouzané.

Contkk : MM. Daniélou, Gayraud, Goude, de Mun, Villiers.

Morbihan. — Ont voté roua : MM. Brard, Le Rouzic.

Contre : MM. Forest, Lamy, de Lanjui- nais, de L’Estourbeillon, Nail, de Rolian.

Côtes~du-Nord. — Ont volé î-oun : MM. Armez, Baudet, Le Troadec, Mando.

Contiik : MM. de Chappelaine, Even, de Kerguézec, Simon, Turnel.

*» *

Voici, communiquée par le ministère do l’intérieur, la décomposition du scrutin qui a clôturé le débat des interpellations.

Ont voté pour. Socialistes indépen­dants, 11 ; radicaux-socialistes, 72 ; radi­

caux, 91 ; gauche démocratique, 67 ; pro­gressistes, 47 ; action libérale, 3 ; indépen­dants, 8. Total, 296.

Ont voté contre. — Unifiés, 78 ; socia­listes indépendants, 18 ; radicaux-socialis­tes, 56 ; radicaux, 9 ; gauche démocrati­

que, 2 ; indépendants, 6 ; progressistes, 6 ; action libérale, 22 ; droite, 18. Total, 209.

Abstentions. — Socialistes indépen­dants, 3 ; radicaux-socialistes, 13; radi­caux, 9 ; progressistes, 17 ; indépendants,6 ; action libérale, 8 ; droite, 3. Total, 56.

Absents par congé. — Socialistes indé­pendants, 1 ; radicaux-socialistes, 8 ; radi­

caux, 2 ; gauche démocratique, 3 ; progres­

sistes, 6 ; action libérale, 2 ; droite, 1 ; in­dépendants, 3. Total, 96.

Retenus à la commission du budget.— Radical, 1 ; radical-socialiste, 2 ; indé­pendants, 1 ; action libérale, 1. Total, 8.

Les adversaires du cabinet n’ont obtenu

la majorité que dans les groupes suivants :

socialistes unifies, socialistes indépendants,

action libérale et groupe de la droite.

La majorité comprend 241 voix de gau­che, et la minorité 160, en comptant les socialistes unifiés.

Propos d’Actualité

Un motif abominable de punition.

Lo Sénat a mis à son ordre du jour la deuxième délibération sur la recherche et la reconnaissance judiciaire de la paternité. Il faut espérer que bientôt cette loi si humaine et si équitable entrera en vigueur.

Trop de faits révoltants ont ôté signalés, trop do douleurs cachées, de vies brisées s*! laissant deviner pour qu’on ne mette pas fin au plus tôt à l’impunité des séducteurs, pour qu’on réhabilite, dans l’opinion, les enfante naturels.

Il y a malheureusement, à rencontre de ces derniers, de tenaces préjugés, qui seront longs à vaincre.

Une très sérieuse revue : Armée et Démo­cratie. nous offre, à ce sujet, un document significatif et dont on mettrait en doute l’authenticité s’il n’avait, pour garant, le sé­rieux de la publication qui lo donne.

Pour la journée du 18 octobre dernier, en relève, sur le rapport du capitaine Baunard, commandant la G» compagnie du 77* régi­ment d’infanterie, détaché aux postes de Ghaville, l'odieux motif de punition suivant :

« Flandrin, caporal, 4 jours de prison, ordre du oommandant de Beaufort, comman­dant le détachement du 77* régiment d'in­fanterie;« a trompé, inconsciemment,dil-il, « la bonne foi du capitaine commandant* la 6f compagnie de marche, en deman- « dant une permission à l’occasion du dé-* cès de sa fille, alors qu'il s'agissait d’un « enfant naturel. »

. Si cola est exact, c’est une abominable action qui doit soulever l’indignation de tous le9 honnêtes gens : et pourtant M de Beaufort porte le nom d’un bfttard histo­rique.

E. M.

---------. . . . . . . . — ---------

E n f l â n a n t

C’était un type, ce roi de Siam, qui vient de mourir. D'abord il portait le nom le plus long du monde ;ils ’appelaitPrabat Sondotch Pra Paramindr Maha Chulalongkorn Patindr Tepa Mahu Mongkut PraChula Chom lviao Chou Ju Hua... Ouf 1

Ouf I ne fait paB partie de la collection. Dans les écoles du Siam, quand on voulait punir sévèrement un enfant, on le condam­nait à apprendre par coeur le nom du roi ; plus d'un atteignit sa cinquantième année sans l'avoir retenu entièrement.

C'est comme quand on veut citer les neuf muses ou les quarante académiciens. A la troisième déesse et au douzième immortel,lo patient reste coi ; il ftnonno Clio, Melpo- mène, Therpsichore, il bôle le nom de M. Jules Claretie, et se déclare vaincu.

Pour le roi défunt, on s'arrêtait d'ordi­naire sur son sixième nom, qui est Chula­longkorn, et c'est pourquoi sans doute on l'avait choisi dans le tas pour le désigner familièrement. On songea un instant à l'ap­peler Mongkut, mais ce projet tomba dans l'eau, on n'a jamais su pourquoi.

Donc, Prabat Sondotch... Non, non, je n'y arriverai jamais. Ah I qu’on est lier d'ôtre Français quand on contemple le nom do notre vénéré président. Armand, à la bonne heure 1 ça se retient tout de suite ; Fallières do mômo. Voilà des noms faciles à diro, mômo en voyage. Tandis que Maha, Chou, Ju... Zut I

Mais Chulalongkorn ne so bornait pas à avoir dix-sept noms à coucher à la rue ; il possédait aussi quatorze fommes qui cou­chaient dans son palais, puis un stock de six cents danseuses avec lesquelles il pou­vait à loisir danser le pas de l'hyménée.

Et le gaillard ne s'en privait pas. Savez* vous combien il laisse d'enfants ? Plus de seize douzaines, soit quelque chose comme cent princes, potits ou grands, et au­tant de princosses. C'est bien do lui qu'on pout diro qu’il ne meurt pas tout entier.

Et voilà au moins un chef d'Kut qui don­nait l'oxemplo. Si M. Fallières, au doux nom, avait seulement cinq ou six femmes, quarante dansouses do l’Opôra et quatre- vingt-quinze moutards ou moutardos, on ne nous embêterait pas avec la dépopula­tion. 11 y aurait mômo trop d'enfants ; il faudrait les noyor commo les potits chats.

On so demande co qu'attend le président de la République pour commencer.

K e n a v o .

GAZETTE BRETONNEF IN IS T È R E

Actes officiels.

Enseignement primaire. — M. Lucas, instituteur stagiaire à Plomelin, est nommé à Pouldrouzic (emploi nouveau).

Armée. — M. do Gardey, chef de bataillon au 145* passe au 118* à Quimper.

Récompenses pour actes

de dévouem ent.

Le sous-secrétaire d’Etat à la Marine a

accordé les récompenses suivantes, pour faits de sauvetage, aux personnes désignées

ci-après :

M. J.-M. Masson, 14 ans, domicilié à Plougasnou, médaille de bronze : s’est jeté à la mer, peu de temps après son repas, pour sauver un enfant qui se noyait à Plou- gasnou (quartier de Morlaix), le 4 juillet1910.

M. Yves-Marie Le Her, menuisier, domi­cilié à Landerneau, témoignage officiel de sa­tisfaction : a sauvé un enfant qui se noyait dans la rivière do Landerneau (quartier de Brest), 21 août 1910.

MM. Yves Daniel, 11 ans, domicilié àLam- bézellcc, et Guillaume Goasguen, 15 ans, domicilié à Lambézellec, médaille de bronze : Lé jeune Daniel s’est jeté à l’eau pour es­sayer de sauver un enfant entraîné par un fort courant à la cale du pont de la Digue, sur le Penfeld (quartier de Brest), le G sep­tembre 1910 ; il aurait péri ltii-même si son camaradeGoasguen ne s’était précipité à son secours et ne l'avait ramené au rivage.

M. Pierre-Joseph Guillerm, 12 ans, domi­cilié à Saint-Pierre-Quilbignon, médaille de bronze : s'est jeté à l’eau tout habillé pour sauver un enfant qui se noyait à Saint- Pierre-Quilbignon (quartier de Brest), le 15 août 1910.

M. Louis-Marie Delarue, 12 ans, domicilié à l’île Molène, médaille de bronze : s’est jeté tout habillé à la mer p*ur porter secours à un eufant tombé dans le port de l’île Molène (quartier du Conquet), le 30 juillet 1910.

P rotection des enfants du 1er âge.Consultations de nourrissons.

Par arrêté de M. le préfet du Finistère du

7 octobre 1910, sur la proposition de M. l’ins­

pecteur de l’Assistance publique, les récom­

penses pécuniaires suivantes, s'élevant à la

somme de 400 francs, ont été accordées aux

nourrices et aux mères les plus méritantes

dénommées ci-après :

I. — Nourrices. — Mmes Lhostis, de Ty- Nod, en Ploujean, 45 fr. ; Rivoalen, née Rumen, au Parc-au-Duc, à Morlaix, 35 fr. ; Abalain, née Breton, à Saint-Joua, en Plou- vien, 30 fr. ; Louboutin, de Gangorel, en Plonévez Porzay,25 fr.;Guillomette Jannon, de Langonanval, en Plouigneau, 25 fr. ; Louédes, de Kerscoll, en Plouigneau, 20 fr. ; Calvarin, de Froustou, en Plouvien ; Hélène Davigore, de Saint-Thurien ; Josèphe Nahe- lou de Riec-sur-Bélon ; Le Saout, de Plou- jean ; Noël, de Morlaix, avenue Kernéguès, chacune 15 fr. ; Guyomarch, de Plouigneau, Guégan, de Bannalec, et Bossard, de Lesne- ven, chacune 10 fr. ; Inizan, de Gouesnou ; Gourvennec, de Lambézellec ; Salaun, de Saint-Marc ; Hélène Gouérec, d’Ergué Ar­mel (Saint-Julien) ; Oguer, de Scint-Pierre Quilbignon ; Piriou, de Lambézellec ; Du- croze, de Saint-Pierre Quilbignon; Goardon, d'Audierno ; Hall, de Lambézellec ; Richou, de Saint-Pierre Quilbignon ; Guyader, de Lambézellec ; Anna Le Corre, de Quimper, rue de Douarnenez, 20 ; Marie Douguet, de Quimper, rue du Sallé, 9, et Keroumant, de Lambézollec, chacune 5 fr.

II. — Mères de famille. — Mmes Marie Le Moal, domiciliée à Kermenguy, en Plo- zévet ; Jaffry, domiciliee à Audierne, rue du (Jhàteau ; Danzé, domiciliée à Audiorne, rue du ChiUeau ; Prat, domiciliée au bourg de Briec; Féchant,domiciliée à Douarnenez, rue Monte-au Ciel ; Yvonne Le Bec, demeurant à Huelfioat, rua Neuve ; Josèphe Coïc, domi­ciliée à la Trinité, en Plozévet ; Coublanc, domiciliée à Tréboul, et Korgroach, domici­liée au Kerbos, en Camaret, chacune 5 fr.

E lections partielle* aux. tr ibunaux et chambres de commerce.

Les électeurs du ressort des tribunaux

de commerce de Brest, Morlaix et Quim­

per, sont convoqués pour le dimanche

4 décembre prochain, à l’effet de procé­

der au renouvellement partiel des mem­

bres de ces tribunaux, savoir :

Tribunal de Brest. — Trois jugos titulai­res, en remplacement de MM. Charles Bas- tit, Désiré Salaun et Joseph Boucher, réôli- gibles. — Trois juges suppléants, en rempla­cement de MM. Louis Nicolas, Adolphe Corre et Gaston Mallet, rééligibles.

Tribunal de Morlaix. — Un président, en remplacement do M. Frédéric Hervé, prési­dent, rééligible. — Trois juges titulaire», on remplacement do MM. Pierre Tanguy, Fran­cis Nicolas et Eugène Croissant, rééligibles.— Quatre juges suppléants, en remplacement do MM. Julien Baron, Charles Serrurior, Uavalan et Vincent Larlior, rééligibles.

Tribunal de Quimper. — Deux juges titu­laires, en remplacement do MM. Louis Qui* niou et Edouard Thomas, rééligibles. — Deux jugos suppléants, en remplacement do MM. Louis de Ponanros ot Théodere Tran­quille, rééligibles.

Les électeurs du ressort des chambres

de commerce de Brest, Morlaix et Quim ­per procéderont, le même jour, au renou­

vellement partiel des membres de ces chambres, savoir :

Chambre de Brest (3 catégories). — Un membre de la U» catégorie, en remplacement de M. Alexis Rolland, membre sortant, réé­ligible ; deux membres de la 2* catégorie, en remplacement de MM. Joseph Le Fraper et Jules Le Dépensier, membres sortants, rééli- gibles ; un membre de la 3* catégorie, en remplacement de M. Jean Baptiste Le Bail, membre sortant, rééligible.

Chambre de Morlaix (catégorie unique). —- Quatre membres, en remplacement de MM. Edmond Croissant, Jean-Marie Danié­lou, Ernest Grall et Joseph Chevalier, mem­bres sortants en 1910, rééligibles ; un mem­bre, en remplacement de M. Léon de Fallois, démissionnaire, faisant partie de la série sortante de 1914.

Chambre d* Quimper (catégorie unique).— Quatre membres, en remplacement de MM. Antoine Canet, Emmanuel Delécluse, Henri de Mauduit et Félix Moysan père, membres sortants en 1910 ; un membre, en remplacement de M. Ange Bodolec, décédé, faisant partie de la série sortante en 1912.

Grand concours d’an im aux de bou ­

cherie et d ’an im aux reproducteurs

à Quim per.

L ’association Sud-Finistère a décidé

qu’un grand concours d’animaux de boucherie et d’animaux reproducteurs

pour le département se tiendra à Q uim ­

per, le 16 décembre 1910.Pour cet intéressant concours diverses

subventions ont été attribuées. Elle se

répartissent ainsi :

Etat : 500 fr. et dix médailles pour

être distribués en primes au nom du gou­

vernement de la République.

Conseil général du Finistère : 1.335 fr.

Ville de Quimper : 500 fr.

Ville et Société d’agriculture ’de Quim-

perlé : 200 fr.

Voici le programme de ce concours :

ANIMAUX DE BOUCHERIE

ESPÈCE BOVINE

Ire classe. — Jeunes bœufs de toutes races n’ayant pas plus de 5 ans en bouche.

1er prix, 80 fr.; 2*,70fr.; 3*,60 fr.;4«, 40fr.; 5«, 20 fr.

N.-B. — Deux prix de cette classe seront réservés au Sud-Finistère pour la race pure de Cornouailles.

2* classe. — Race pure de Cornouailles. — Bœufs marquant moins de 5 ans en bouche.1” catégorie.— Paire de boeufs. — 1“ prix,

une médaille d’argent et 100 fr.; 3*, 70 fr.; S*, 30 fr.

2« catégorie. — Bœufs isolés. — 1" prix, 80 fr.; 2», G0 fr.; 3‘, 40 fr.

3* catégorie. — Bande de quatre bœufs.— l«r prix, une médaille de vermeil et 60 fr.; 2o, une médaille d'argent et 40 fr.

ESPÈCE l’ORCtNE

3« classe. — Porcs et truies. l*r prix, 50 fr.; 2e, 40 fr.; 3°, 30 fr.; 4*, 25 fr.;

5«, 20 fr.; 6*, 15 fr.; 7e, 10 fr.

ANIMAUX REPRODUCTEURS

classe. — Rase pure de Cornouailles. 1'* catégorie. — Taureau n’ayant en bou­

che aucune dent de remplacement.— 1M prix, une médaille en argent et 60 fr. ; 2», 50 fr. ; 3*, 40 fr. ; 4e, 30 fr. ; 5% 20 fr. ; G», 15 fr.

2e catégorie. — Taureaux de plus de 2 ans n’ayant pas plus de quatre dents de rempla­cement. — l*r prix, 60 fr. ; 2*, 50 fr. ; 3*, 40 fr. ; 4*, 30 fr. ; 5e, 20 fr. ; 6*. 15 fr.

2* classe. — Race Durham et croisements divers.

Taureaux âgés de moins de 4 ans. — l*r prix, 60 fr. ; 2*, 50 fr. ; 3«, 40 fr.

3* classe. — Race pure de Cornouailles. lr» catégorie. — FemBlles n’ayant en bou­

che aucune dent de remplacement. — 1*' prix, une médaille de bronze et 40 fr. ; 2*, 30 fr. ; 3% 20 fr. ; 4«, 10 fr.

2« catégorie. — Femelles pleines ou a lait n’ayant pas plus de quatre dents de rempla­cement. — l ,r prix, une médaille de bronze et 40 fr. ; 2«, 30 fr. ; 3*, 20 fr. ; 4\ 10 fr.

3* catégorie. — Femelles pleines ou à lait Agées de 4 ans et au-dessus. — 1er prix, 60 fr,; 2-, 50 fr. ; 3*, 40 fr. ; 41, 30 fr. ; 5*, 20 fr. ; 6*. 10 fr.

4e classe. — Race Durham et races diverses.Femelles âgées de moins do 9 ans. —

l*r prix, 50 fr. ; 2», 35 fr. ; 3», 25 fr.

5» classe. — Verrats de 6 à 15 mois.1er prix, 40 fr. ; 2‘, 30 fr. ; 3*, 20 fr.

Prix d’ensemble décernés aux exposants pour le pi us bel ensemble d’animaux repro­ducteurs de môme race :

l ,r prix, une médaille de vermeil ; 2*, une daille d’argent ; 3’, une médaille de bronze.

ANIMAUX DE BASSE-COUR

5 médailles.

CONCOURS ANNEXE

BEURRES

40 fr. do prix.

Les animaux devront être rendus sur

le lieu du concours, à Quimper, le 10 dé­

cembre, à 9 heures précises du matin.

Les beurres devront être déposés à la

mairie de Quimper le même jour, de 8 à

9 heures du matin.

Adjudications publiques

Asile d'aliénés de Quimper. — Le samedi3 décembre 1910, à 3 heures du soir, fc la pré* feotur* du Finistère, il sera procédé à l’adjudi­cation sur soumissions cachetées, de diverses fournitures nécessaires au service de l’asile pendant l’année 1911.

Les concurrents pourront prendre connais­sance du cahier des charges, déposé au bureau de l’économe de l’Asile, de 1 heure à 4 heures (jours fériés exceptés).

Cour d’Appel de Rennes.

Les troubles électoraux de Treffiagat. — MM. Le Gouvello de la Porte, père et fils, comparaissaient, mardi, devant la cour d’ap­pel, pour faits se rattachant aux dernières élections législatives.

M. Le Gouvello père, pour outrages au maire de Trefliagat, avait été condamné, par le tribunal de Quimper, à un mois de prison, et M. Le Gouvello üls, pour coups et blessures, à quinze jours de la môme peine. L’un et l’autre firent appel.

Devant la cour, le père déclara n’avoir pas eu l’intention d'outrager le maire, et le fils ne frappa M. Stéphan que parce qu’il se trouvait en état de légitime défense.

Après plaidoirie de M* du Rusquec, la cour a renvoyé l’arrêt à huitaine.

P o lic e c o r re c t io n n e lle . — T r ib u n a l de Quimper.

Audience du 8 novembre.

Q u im p e r . — Procès de presse. — Mardi est venu devant le tribunal correctionnel le procès dont nous avons déjà parlé, intenté par M. l’abbé Santol (placement familial) à M. Le Grand, gérant du journal Le Citoyen, ainsi qu’à MM. les Propriétaires et Adminis­trateur dudit journal, cités comme civile­ment responsables. Il s’agit d’un article bre­ton, paru au numéro du 11 juin dernier dans cet organe, à la suite de certains bruits, que quelques journaux parisiens avaient jugé bon de colporter sur le compte de l’abbé Santol. Cet article breton a été jugé diffa­matoire par le demandeur.

Après réquisitoire de M. le Procureur de la République, M* de Kérangal, avocat de la partie civile, assisté de Me Sénié, avoué, substituant M* Le Ninivin, réclame, pour le grave préjudice causé à son client une con­damnation en 5.000 francs de dommages-in- térêts et sept insertions du jugement à inter­venir dans différents journaux de la région, y compris Le Citoyen.

M« Le Bail père présente la défense du gé­rant du journal, soutenant que l’esprit ainsi que le sens de l ’article incriminé ont été faussement interprétés, et que, pour sa part, il n’y trouve point les éléments qui, aux ter­mes de la loi, constituent la diffamation.

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré et remis le jugement à une date ultérieure.

D o u a rn en ez . — Mauvais fils. — Le 3 no­vembre, le marin-pêcheur Douérin, âgé de 28 ans, a, étant ivre, porté des coups à son père, et outragé un agent de police.

Coût ; 15 jours de prison et 5 francs d’amende.

P ont-l ’A b b é . — Complicité. — Une jeune femme, Maris-Philomène Tirilly, 35 ans, acheta pour 3 fr., avec un individu qu’elle désigne mais qui n’a pas été inquiété, 40 boi­tes de sardines.

Pour complicité par recel, l’imprudente acheteuse récolte 20 jours de prison.

P l o a r é .— Mégère.— Marie-Louise Urcun, 28 ans, pour avoir violemment frappé et roulé à terre une femme de 70 ans, est con­damnée à un mois de prison, avec sursis.

— Le tribunal a également jugé 14 enfants de 8 à 17 ans. Il ont été en grande partie remis à leurs parents qui ont été déclarés civilement responsables.

Disparitions en mer.

Le tribunal civil de Quimper vient de dé­clarer constants, comme ayant eu lieu en mer, les décès des marins dont les noms suivent :

Michel Péron, né à Plozévet le 27 juillet 1847 ; Jacques Kerloch, né au même lieu le 25 avril 1872 ; Jean Chapalain, né à Douar­nenez le 27 mars 18G9, époux de Philomène* Marie Toulancoat ; Jean Le Ner, né à Ploaré, le 4 mai 1860, époux de Anaïse-Marie Cloa- rec ; Louis Le Nouys, né à Douarnenez le19 septembre 1873, époux de Marie Biaise ; Jean-Guillaume Le Gall, né à Douarnenez le 17 septembre 1875, époux de Françoise-Ma- rie Gallon ; Jean-Marie Gloagaen, né à Douarnenez le 18 mars 1886, célibataire ; Pierre Marie Rougegroise, né à Plonévez- Porzay, le 27 février 1886, célibataire ; Alain- Joseph Pensec, né le 4 mars 1885 à Douar­nenez, célibataire ; Corentin-Pierre Le Ner, né le 2 mars 1890 à Douarnenez, célibataire.

Chemins de fer d ’Orléans.

Les mesures prises par la compagnie d’Or­léans en faveur de son personnel durant le trimestre juillet août-septembre ont rolevé les salaires annuels d’une somme de 794.000 francs.

La compagnie a tenu d’autant plus à pour­suivre son programme d’amélioration au cours du mois d’octobre, que la presque to­talité de ses agents sont restés fidèlement à leur poste pendant la grève survenue dans co mois sur plusieurs réseaux voisins.

C’est ainsi que le relèvement des salaires qui vient d’être décidé on octobre représente une somme de 255.000 francs par an, ce qui porte à 1.049.000 francs l’augmentation an­nuelle réalisée depuis le 1er juillet dernier.

L B « M o l M I E

Fo ires de la semaine.

Lundi 14 novembre. — Plonéour-Lanvorn ;

Ploudalmézaau.Mardi 15. — Peumerlt ; Lambézelleo ; Ploy-

ben ; Plounéour-Ménez.Meroredl 16. — Dirinon ; Saint-Thurien. Jeudi 17. — Pont-Croix ; Rospordon ; Plou-

guerneau ; Plounévez-Lochrlst.Vendredi 18. — Cléder ; Quimporlé. Samedi 19. — Quimper ; Landerneau.

CHRONIQUE LOCALELa féte des Vétérans

et do « Souvenir Français ».

La fête annuelle de la 235' section des Vé­térans des Armées de terre et de mer et du Comité quimpérois du Souvenir français qui a eu lieu dimanohe, a malheureusement été contrariée par un temps éxeorable.

Malgré oela, à neuf heures du matin, la plupart des membre» de la soction de Quim­per se trouvaient réunis dans la cour de

rhôtel-de-ville, où M. le lieutenant-colonel Roudlère, président de la seotion, a remis, pour service« rendus à la sooiété, une mé­daille de bronze à MM. Coudray, chef du service des eaux à Quimper ; Le Mat, de Conoarneau, ancien brigadier de gendarme­rie ; Àutrou, de Quimper, ancien quartier- maître de la marine, et Corneo, également de Quimper, médaillé du Mexique.

Cette remise de décorations terminée, le cortège se forme ayant & sa tôte les tambours et olairons du 118', la sooiété de gymnasti­que la Quimpéroise, la Lyre Quimpéroise, la Chorale ; derrière se placent les diverses sociétés patriotiques de la Ville. Après le Salut au Drapeau, l’on se met en marche pour la gare, où arrivent bientôt les déléga­tions des sections de Chftteaulin, Lander­neau, Brest, Douarnenoï, Le Guilvineo.Ros- porden, Concarneau, Moëlan et Hennebont.

Après les souhaits de bienvenue, le prési­dent de la 235" seotion, M. le lieutenant-oo- lonel Roudière prononce uue vibrante allo­cution exaltant le oulte du drapeau, puis la Lyre Quimpéroise joue la Marseillaise, ac- oompagnée par la Chorale.Ensuite le cortège s’est dirigé, bravant la pluie, verB le cime­tière Saint-Marc où, sur le carré édifié par le Souvenir français et pieusement orné de fleur», est déposée une palme on l'honneur des morts pour la Patrie.

Devant l’assistance, M. le lieutenant-colo­nel Roudière prononce un discours patrioti­que, dans lequel nous relevons la phrase suivante ; « Le rêve de la paix n’est qu un rôve, la paix armé» seule peut être la réalité». Ce discours se termine par la récitation des vers suivants improvisés par le fin poète, M. LeGuyader, notre si sympathique oom-

patriote.N’oubllon» pu» lu llntu iloulourouitn 1)0« plu» vaillants pui tul non innlulots,Pauvre» martyr» dont la mort tut altroiis»Dan» leur cotcuoll do bromo «ou» le» flot».Mal» * cM do» raorl» du Pluviôst Nou» vou» plouron», hardi» nvUtour»Qui, poursuivant un iftv» grandiose,Eté» toiul)6» eu soldat», on lutteur».

Après une touchante allocution de M. Vaillant, on quitte le olmetière pour se ren­dre sur la place La Tour d’Auvergne, pour déposer une couronne au pied du monu­ment à La Tour d’Auvorgne et aux Morts pour la Patrie. On pout remarquor dans l’as­sistance : M. Onfroy, conseiller de préfec­ture, délégué par M. le préfet empêché, MM. Sarrade, colonel, et Veisseyre, lieutenant- colonol au 118«; M. Dard, administrateur de l'Insoription maritime ; M. Schlizmann, commandent do gendarmorlo ; M. le docteur Colin, président des Dames françaises do la Croix-Rouge et conseiller munloipal, repré­sentant le maire et la municipalité do Quim­per, eto., eto. Devant la statue, M. le lioute- nant-colonel Roudière fait l’appel des vété­rans de la 235* section ayant pris part à la guerre da 1870-71 et termine selon la cou­tume parle nom de La Tour d’Auvergne. A cet appel, l’un des vétérans, M. Beaugen- dre, répond d’une voix vibrante : « Mort au champ d'honneur I ». Le cortège se rend en­suite à la cathédrale où a été oolébré un ser­

vice solennel.A midi et demi, le traditionnel banquet a

eu lieu dans la salle Rieux, très artistement décorée, et réunissait une centaine de con vives. Aux personnages signalés plus haut étaient venus se joindre M M . Hémon et Le

Bail, députés.Au champagne, M. le lieutenant-colonel

Roudière se lève et remeroie do leur présence les personnes qui ont bien voulu prendre part à cette féte du Souvenir. Nous tenons tout particulièrement à reproduire cette phrase adressée aux dames présentes :« Vous, mesdames, vous suivez l’exemple dos mères romaines, qui, remettant le bouclier à leurs enfants pour la défense du sol national, leur disaient : * Pars mon ills, et ne reviens que dessus ou dessous. »

M. le colonel Sarrade rémerclo M. Rou­dière du salut cordial qu’il a adressé à l ’ar­mée et félicite les VétéranB pour lour fcrdour juvénile « à ontrenir, telles les vostales, lo feu sacré du patriotisme, lo culte doB idées de sacrifice et d’abnégation pour notre chère

France ».C’est ensuite M. Le Bail, qui appuio sur

le double effort qui doit être fait pour déve­lopper la puissanco militaire et la puissance maritime de la Franco.

M. Hémon, qu’on a déjà demandé doux ou trois foie, commenco par déclarer qu’il lui eût coûté de ne pas assister à cotto fflte qui coïncide aveo le 40* anniversaire do l’Annôn Terrible. Avec une éloquenco qu’on sent sor­tir du plus profond do l'âme, 11 supplio «os ca­marades les Vétérans de ne pas su lassor do dire aux jeunes de ne pas oublier la leçon de l ’adversité, ni de bb laisser aller à écouter los prêcheurs da 1 Acheté qui,sous prétexte d’hu- manUarlsms et da fraternité universelle, los

oonvient à oublier lo passé. C’en serait vite fait alors do lu Franco, et il serait, trop tard pour réagir, car, lien est de la Patrie comme de la srnté, on ne sent ce qu’olle vaut que orsqu’on l’a perdue.

M. Onfroy, dans uno improvisation très goûtée, fait l’élogo do l ’ancien président Carnot, mort lui aussi au champ d’honneur. Il oxalto également le courage do ces hutr- bles agents qui risquent journellement lour vio pour la défense de la société. En termi­nant, M. Onfroy porte un toast à la Répu* blique et à M. Fallières, son représentant.

Avant de so séparer, le oomité de Fédéra­tion, présidé par M. lo colonel Roudière, as­sisté de M. Gouraud, vice-président, et de M. de Losguern, secrétaire-trésorier, s’est réuni pour désigner 1e délégué devant se rendre ù Paris, dans le but do présenter les revendi­cations des sections du Finistère au congrès qui so tiendra à Paris les 11 et 12 novembre courant. A l'unanimité, M. lo colonel Rou­dière a été choisi.

Société républicaine d’Education populaire de Quimper.

Comme nous l ’avions prévu, la première

conférence de la saison donnée jeudi dernier

dans la salle du Gymnase municipal, et ayant comme orateur M. Foucher, directeur

de l’Ecole des Hautes-Etudes à Paris, a ob­

tenu le plus éclatant des succès ; c’est un encouragement de plus pour cette vaillante

et active société dont les bienfaits ne se comptent plus pour nos écoles laïques et

l’éducation populaire.C’est en effet au milieu d’une salle bondée

du tout-Quimper que notre président, M.

Orseri, a présenté l’orateur en ces termes :

Mesdames, Messieurs,

Décidément la S. R. E. P. est née sous une heureuse étoile. N'a-t-elle point en effet la bonne fortune de pouvoir ajouter à la liste si réputée do ses bienveillants et distingués conférenciers, M. Foucher, un nom, et non des moindres, dans le monde universitaire.

Jo lui aurais déjà donné la parole, si je n’avais, à l’aubo de nos conférences hiver­nales, l’agréable mission de vous souhaiter la bienvenue, en vous priant, mesdames, d'agréer l'assurance do notre vive gratitude pour votre aimable et attrayante présence, de vous remercier, messieurs, pour votre concours aussi aBsidu que réconfortant.

Ce devoir accompli, monsieur le Conféren­cier, nous vous écoutons.

Le conférencier se dresse alors et en ter­

mes exquis nous fait comme un prélude de

la visite qu’il va nous faire accomplir, char­

mant cicerone, dans les ruines grandioses d’Angkor. Il fait dérouler à nos yeux, grâce

aux projections lumineuses, et à ses explica­

tions plus lumineuses encore, la végétation luxuriante et les fantastiques monuments de

rindo-Chine. L’attention soutenue de l’au­

ditoire a montré lo cas qu’il faisait de notre distingué conférencier qu’il a applaudi 5

outrance à la tin de sa charmante oauserie. Quand les bravos ont pris fin, le président

a remercié en ces quelques mots l’obligeant

et distingué speaker de ce jour :

Mon cher Conférencier,

Nous avons fait avec vous un excellent voyage, ot voua dire que votre causerie si documentée et si instructive nous a charmés, serait uno superfétation. L’attention sou­tenue de votre auditoire, ses applaudisse­ments répétés vous ont pleinement éclairé sur ce point. Au nom do la S. R. E. P. de tout cœur, merci. Merci aussi aux habiles manipulateurs des projections lumineuses, si magistralement conduites.

En un mot, soirée des plus attrayantes et

des plus instructives.

Quimper.Société des fêtes quimpéroises. ■

Voici le programme de la journée récréative que le Comité offrira gratuitement à ses membres sociétaires demain, 13 novembre, au Gymnase municipal et au Théâtre mu­

nicipal :De 9 h. 1/2 à midi, ouverture des salles de

jeux, loteries et tir it la carabine ; îi 2 heu­res, réouverture des salles ; à 3 heures, ma­tinée au Gymnase, monologues et scènes comiques ; ù 5 heures, fermeture des salles.

Le soir, ti 8 h. 1/2, représentation au ThéAtre : gymnase et acrobatie par les moni­teurs de la Quimpéroise ; concert et pièce de comédie, par des amateurs, avec le con­cours des professeurs : MM. G. Carlex, lin diseur, de Lyon ; Laot frères, professeurs ; Le Grand, baryton solo, créateur des der­nières pièces d ombres h Paris.

La séance se terminera par lo tirage de là tombola, dont le principal lot est un objet d’art en faïence de Quimper, d’uno valeur

de 500 francs.Nous avons donné dans notre dernier nu­

méro le prix des places pour les non socié­taires désireux d assister it cette belle féte qui obtiendra, nous en sommes certains, un franc succès.

La « Cornouaille».— Lessociélairesde la Cornouaille sont avertis par avis indi­viduel que l’assemblée générale annuelle des sociétaires aura lieu le 22 novembro1910, h 8 h. 1/2 du soir, au gymnase muni­cipal. Ceux des sociétaires qui n’auraient pas reçu do convocation sont priés de s’y

rendro.Au cours do cotte réunion aura lieu l’élec­

tion des membres du comité.A ce sujet it est bon do rappeler qu’en

Srenant part au vote (le vote par correspon- ance est admis) les sociétaires témoigne­ront de leur intérêt à la société.

Etat-civil du 4 au 10 novembre. — Nais­sances. — Atitm-Marie-Louiso Bidon, r. Lo oronHn.— Alain-Pierro-Marie Mondés, r. Saint François. — Marthu Antoinetto Quiniou, r. Neuve. — Louis-Piorre-François Lo Piohon, chemin de l'hippodrome.

311 naissances eu 1910.Mariages 115

Dé c è s . • Murie-Jciiune Lo Corre, 28 ans, femmo do chambre, oôlibntftire. r. St-Mathieu.— Marie Sczneo, 8-1 ans, veuve Riou, r. Sninte- Thôrôso. — Marie Huitrio, 52 ans, ménagère, épouso do Blanchard, pl. au Bourre. — José­phine Prévost, 7 mois, ti l'hospice. — Auguste Le Gb.11 , 2 mois, r. Neuvo. — Jean Le Fouest,21 ans, oultivateur, oélibataire, à l'hospice.

404 décès en 1910, dont 147 aux hôpitaux.

P ublication s dk M a ria ges

Pierre Hascoct, militaire retraité, et Marie Quintin, tingèro, dom. K Quimpor.

Alphonse Chorpentier, réprésentant do com­merce, dom. tt Quingamp, et Anne Le Gallio, s. pr., dom. k Quimper.

François Manaoh, sergent su 118° d’infante­rie, et Joséphine Le Roy, s. pr., dora. 4 Quim­per.

Jean-René Bernard, quartior-raaitre fourrier, dom. h Brest, ot Marie Hémery, faotrice, dom. ti Quimpor.

Qeorgos Romer, employé do chemin de fer, dom. il Noisy le-Sec, ot Marie Le Hénaff, cou­turière, dom. à Quimper.

Pont-l’Abbé.Chien échappé. — Dans la nuit du 12

au 13 octobre 1910, s’est échappé de la cour de M. Le Failler (voie romaine à Pont- l’Abbé) un chien griffon, long poil gris clair,

oreilles longues, ayant un collier, portant

l’adresse : « Mme veuve Le Gouvello, à

Plessé (Loire-Inférieure) ».

Combrit.Vol avec effraction. — Ces jours der­

niers, Mme veuve Postollec, marchande de dentelles, demeurant au Petit-Bourg, a cons­

taté, en regagnant son logis, qu’un vol y

avait été commis.Un cirreau de la fenêtre était brisé. A

l’intérieur de l’habitation, les battants d’une

armoire étaient grand ouverts et une somme

de 77 fr. qui s’y trouvait avait disparu.Un buffet avait également été fouillé ; i!

renfermait divers coupons de dentelles d’une

valeur de 000 fr., mais Mme Postollec n’a

pu vérifier si quelques-uns avaient été dé­

robés.Dans sa précipitation, le cambrioleur

a omis d'emporter un porte-inonnaie conte­

nant deux pièces de 20 fr. et un mandat de

150 fr., qu’il avait déposé sur une table.

S c r ig n a c .

Suicide. — Depuis longtemps déjà le

nommé François Le Bourhis, ilgé de 35 ans,

brutalisait sa femme. Ces jours derniers,

cette dernière, après une querelle très vive provoquée par son époux, abandonna le

domicile conjugal et songea dès lors à re­courir au divorce. Elle se rendit, en effet, <i Morlaix dans la semaine pour consulter un

avocat à ce sujet. Pendant le trajet du retour

on lui apprit que ses démarches avaient été

inutiles, son mari s’étant pendu dans la

journée, it une poutre derrière la porte de

sa maison.

LesconilCanot de pêche perdu corps et biens. —

Lo canot de pcohe Saint Paul revenait, dans ln nuit do jeudi h vendredi, de pêcher la ere vette, lorsqu’il fut chaviré par une rafale et coula.

L’équipsge, composé du patron Jacques at des matelots Auguste Coio et Corentin Cossec, a péri.

Douarnenez.Uue voiture dans un bateau.— Mardi,

vers 4 heures du soir, pendant qu’on procé­

dait au déchargement du bateau Albert, venant de Cardiff avec un chargement de

charbon, un employé do M Gélot, entrepre­neur, voulut reculer son tombereau ; mais,

au lieu de prendre le cheval par la bride, le conducteur voulut le guider de l’intérieur

de la voiture, ce qui l’empêcha de voir la bordure du quai. L'attelage et l’imprudent

cocher furent précipités dans un bateau,

qui lsur épargna ainsi par sa présence ît cet

endroit une chcte dans la mer.

Concarneau.La féte mutualiste. — La féte organi­

sée par la société de secours mutuels la

Prévoyante concarnoise a eu lieu di­

manche.A 11 heures, les membres de la Pré­

voyante et de la Fraternelle, société mu­

tuelle dos marins-pôcheurs, accompagnés de

M. Billelte de Villeroche, maire, et des au­

torités, se rendent h la gare, pour la ré­

ception de M. Hammond, secrétaire général

de la Préfecture, remplaçant M. le Préfet

empêché.A la descente de M. Hammond du train,

les pompiers assemblés dans la cour de la gare rendent les honneurs, puis le cortège s’organise et prend la direction de la place de la Mairie, où doit avoir lien la remise du drapeau. M. Hammond prononce une allo­cation en remettant l’étendard au mutualiste Bourhis, doyen de la Prévoyante.

Au banquet plusieurs toasts ont été portés par MM. Lanuurien, président de la société la Prévoyante ; Billette de Villeroche, maire de Concarneau ; lo docteur Lucas, conseiller général ; puis par M. Hammond qui félicite los mutualistes de leur heureuse initiative, et lève son vorre ît M. Fallières, président do la République.

Après les toasts vinrent les chansons.

Le soir, un bal, donné salle de Venise, a clôturé brillamment cette réconfortante fête

mutualiste.+

La Saint-Martin. — Nous nous faisons un plaisir do rappeler à nos lecteurs quo c’estdemuinqu’aura liou lafêjetraditionnelle do Concarneau, dite « do la Suint Mai tin ». qui attire tous les ans une foule do visileurs.

Brest.En correctionnelle. — Le tribunal cor­

rectionnel a condamné à des peines variant

d’un mois à six mois de prison, treize doc­

kers qui avaient participé au pillage du va­

peur siamois Chuonpun.

— Le juge d’instruction de Brest vient de

rendre une ordonnance de non-lieu en fa­

veur de MM. Yves Sébille, secrétaire de la section brestoise de chemin de fer, et Thé-

réné, gérant du Cri du Peuple, inculpés

d’avoir, dans une réunion, au cours de la

dernière grève, engagé les ouvriers et em­

ployés militarisés à ne pas se rendre à l’ap­

pel.

T.p. Garant. : En. Mtînkz

RETUE FINANCIÈRELe marché n’a présenté cette semaine

qu’un intérêt très relatif. La liquidation de un de mois s’est opérêd sous l’influence as­sez fâcheuse de réalisations qui avaient pesé sur le Stock Exchange ot elle a con­tribué à décourager plutôt davantage la clien tète du marché minier. Quant au Parquet, l’ensemble des positions était assez restreint; seuls le groupe Ottoman et le groupe des Transports avaient en effet des positions suffisamment importantes Sur le Rio, la li­quidation a fait apparaître un découvert plus sérieux qu’on ne croyait, puisqu’il a été reporté au pair et qu’il a même coté un déport de 25 centimes.

Le remaniement ministériel n’a exercé aucune influence sur notre 3 °/o qui clôture en avance appréciable à 97.35 Parmi les Fonds d’Etats étranger, les Fonds russes sont en progrès ; l’Extérieure espagnole sur les bruits aussitôt démentis d’une révolution se retrouve en clôture à un niveau sensible­ment plus bas que la semaine précédente. Le Turc Unifié est également déprimé. Les Bons de Sao Paulo se maintiennent aux en­virons de 51(1. A ce cours, le rendement res­sort a 4 90 o/o.

Bonne tenue des Etablissements de Cré­dit ; la Banquo Franco-Américaine fait preuve d’une réelle activité CetEtablissement a affecté a la réserve spéciale une somme re­présentant piès de 14 fr. par action. Le Crédit Foncier de l’Uruguay est ferme à 332 sur l’annonce d’un acompte de dividende en _anvier prochain. Nous avons parlé ria l’é­change auquel il était procédé d’actions de la Banque Russo Chinoise et de la Banque du Nord contre des actions de la Banque Russo-Asiatique.

Philouit et Waddington, 20, rue Le Peletier.

LETTRES DE MARIAGEA P a t t e

A L’USAGE DE LA CAMPAGNE

(piux réduit)

Les lettres commandées le matin peu­vent être livrées Í après-midi.

S'adresser à l’imprimerie adm inistra tive et commerciale E. Ménez , rue du Front,. 17, Ouimper.

nil nCMiUnC un comptable. Bon-Un UtnlAnUL nés références. S ’adresser tannerie L e Page ,Q uimper.

Etude de Me L. MOY, commissaire priseur à Quimper.

VENTE DÉ- MEUBLESà QUIMPER, 36, place St-Corentin.

Le JE U D I 17 N OV EM BRE 1910, à deux heures de l ’après-midi, M* Moy, commissaire-priseur, vendra aux en­chères publiques :

Bois de lit, table de nuit, armoire de campagne, buflet, commode, table de toilette, chaises, fauteuils, tables, gla­ces , pendule, candélabres, lam pe, montre, matelas, couette de plume, traversins, oreillers,édredons, couver­tures, draps, serviettes, nappes, linge de corps, vêtements et autres bons objets.

Au comptant 10 „/° en sus.Le commissaire-priseur,

L. MOY.

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PETIT APPARTEMENT5, rue du Quai, Q U IM P E R

Père, demeurant m . •»,>■, à Stang-Quéau, enErgué-Gabékic, prévient le Public qu’il ne répond pas des dettes contrac­tées par sa femme : M arie-G abrie lle GUENNO.

CONDITIONS AVANTAGEUSESoffertes à Personnes ou Chasseurs vou­lant s'occuper d'élevage et d& dressage de chiens. — S ’adresser :Chenil armoricain.ARZANO(Finistère).

M. RENÉ LQZ&CH

Attire et TU E ± 5 L 8 ITS ET SOURIS

» I WMiniwr." •-.

GUERISON des HERNIES

MEMBRE DU JU R Y et HORS CONCOURSBANDAQK8 SANS RESSORTSCette grave in lirm ilè « la Hernie »

cause d’innombrables ravages parmi les allligés de ce mal.

Nombreux sont les hernieux oui croient être en sûreté en portant des bandages qui laissent glisser la hernie pendant le travail sans se douter qu’un périlleux danger les menace par son étranglement Mais grâce aux travaux scientifiques du savant spécialiste M. G LA SE R , de Paris, tout danger est

conjuré.Des milliers de malades ont été gué

ris dans notre région par ses nouveaux appareils pour l’eíllcacilé desquels il a obtenu les plus hautes récompenses et une mention honorable de M. le Ministre. Légers, imperceptibles et sans ressorts, seuls, les nouveaux ap­pareils de M. G LA SER assurent, sans gène et avec garantie l'effacement im ­médiat des hernies les plus tenaces.

Aussi engageons-nous vivement les les hommes, femmes et enfants soul frant de hernies, efforts ot descentes à n ’accorder leur confiance qu’à M. G L A S E R et â venir le consulter à :

Onimperlé, le 18 novembre, hôtel du Lion d’Or. QUIMPER, le 19, hôtel de l’Epée. Lorient, le 20, hôtel de Bretagne. Brest, le 21, hôtel de France. Saint-Pol-de-Léon, le 22, hôtel de France. Châteanlin, le 23, jnsqn’à 1 heure du soir, hôtel

Grand’Maison. Dinan, le 24, hôtel de Paris et d’Angleterre. Morlaix, le 25, hôtel de la Poste, rue de Brest. Guingamp, lo 26. hôtel do France. Lanmon, lo 27, hétol de l'Enrope.

Pour recevoir le traité de la hernie gratis, écrire ít M. G LA SER , 38, boule­vard Sebastopol, a Paris. Maison prin cipale à Courbevoie (Seine) Çorsets ceintures pour dames, bas pour vari

ces, pessaires.

A VENDREEN CAS D ’OFFR E S SU FFISAN TES

en l’étude et par le ministère

de Me GAUTIER, notaire à Briec,

L E L U N D I 21 N O V E M B R E 1910

à une heure après-midi,

I L E S A R B R E Sci-après désignés

se trou vant sur les Terres de Trémarec

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Pour visiter les bois, s’adresser au Château de Irémarec, et pour les au­tres renseignements, s’adresser à M« G au tie r , dépositaire du cahier des charges.

Etude de M* DONNART, notaire à Pont Croix.

A VENDREPar Adjudication volontaire

En l’étude de Me Donnakt

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EN LA COMMUNE DE G O U L IEN

Au village de KERSPERN et en ses Issues

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Mise à prix : 2 0 .00 0 Fr.Entrée en jouissance au 29 septem­

bre 1911.Pour tous renseignements, s’adres­

ser à M* DONNART.

Etude de M» Jean LE N IR , notaire à Plozèvet.

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en l’étude dudit Me Lk Nir,

LE L U N D I 21 N O V E M B R E 1910

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Mise à prix : 4 0 .0 0 0 fr.Ou pourra traiter de gré à gré avant

le jour llxè. s’il y a offres sulllsantes.Pour tous renseignements, s’adres­

ser audit M“ LE NIR.

ÍN* 122« Troisième année. Samedi 19 Novembre 1910.

LE NUMÉRO

CENTIMESLE FINISTÈRE

O r g a n e h e b d o m a d a i r e d ’ U n i o n r é p u b l i c a i n e

P A R A I S S A N T L . E S A M E D I

LE NUMÉRO

CENTIMES

A B O N N E M E N T S :

Quimper, Finistère et départements limitrophes.

A u tre s d ép arte m e n ts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

UN AN

3 fr. 5 0

4 » »

Les abonnements partent des 1" et 15 de chaque mois et sont

payables d’avance. Iis sont renouvelés à leur expiration, sauf avis

contraire de l'abonné.

b u r e a u x

QUIMPER — 17, Rue du Frout, 17 QUIMPER

S ’ A D R E S S E R

pour les abonnements, les annonces et tout ce qui regarde la rédaction à M. l e D ir e c t e u r -Gé r a n t .

I i ’ A O B K T O B H A V A SPlace de la Bourse, 8, A Paria

Est seule chargée de recevoir les annonces extra-locales du journal.

A N N O N C E S :LA LIONË

Annonces judiciaires et diverses (4* page).......................... 2 0 c.

Réclames (3* page).................................................................... 3 0

Réclames (2* page)................................................................. 5Q

Les annonces seront reçues au Bureau du Journal. — Elles doivent être déposées la veille de la publication du Journal, avant midi.

mt

NOS F E U IL L E TO N S

SOUS LE~CÔUFERETtel est le titre suggestif du nouveau feuil­leton dont nous allons commencer sa­medi prochain la publication.

Le nom de l'auteur ; Maxime AU- DOUIN , nous est un sûr garant du bon accueil que nos lecteurs réservent à cette œuvre d'une intensité tragique qui ne peut être surpassée.

M . B r ia n d & les Synd ica ts

Faut-il restreindre le Droit de Grève.

C’est principalemenent sur cette ques­

tion : Faut-il restreindre le droit de

grève ? que s’est comptée la majorité gouvernementale du second cabinet

Briand. Si l’ordre du jour de confiance

n ’a été voté qu’à 87 voix de majorité, ce qui est relativement peu, c’est qu’un cer­tain nombre de radicaux-socialistes ont refusé leur concours au gouvernement,

à cause des mesures que celui-ci a pro­posées à propos des grèves dans les ser­

vices publics.

Ces mesures, d'après les indications

de M. Briand, paraissent devoir se résu­

mer à trois principales :— Pun ir plus sévèrement le eabotago en

renforçant les sanctions établies par la loi de 1845 ;

Modifier la loi militaire de façon à

rendre plus facile, en cas de grève, la

mobilisation des agents des services publics ;

Etendre au cas do grève des services

publics le droit de réquisition que la lé­

gislation actuelle donne à l'autorité.I l est facile de conclure que ces me­

sures aboutissent à une restriction du

droit de grève dans les services publics.

Contre cette éventualité, M. Pelletan,

au nom d'une importante partie des

Gauches, s'est dressé avec véhémence.

( Une foi» le principo posé, où vous arrê­terez-vous î » demande M. Palletan. « Il y a quelque chose do plus nécessaire encore que les transports par ohemins de fer, o’est le pain. De quoi droit, après avoir exigé le ser­vage au transport de la farine, n'exigerez- vous pas le servage de la fabrication du pain T

« Les mines ne fournissent-elleB pas un produit indispensable ? La vie nationale aotuelle ne peut se passer de houille. Vous posez dono un prinoipe qui est la négation de toutes les idées de 1789, de toutes los idées de droit sur lesquelles nous vivons. »

Sans doute, le danger qu'entrevoit M. Pelletan est à considérer, et il était

bon que l’on fît ressortir les inconvé­nients du système gouvernemental s'il

était poussé à l'excès.Mais n ’oublions pas que tous les systè­

mes, lorsqu’ils sont poussés à l'excès de­

viennent mauvais ; n’oublions pas, d’au­tre part, que M. Briand n ’a prévu une lé­gislation exceptionnelle que pour le cas exceptionnel où une corporation dont le

travail est nécessaire à la vie nationale

oublierait ses devoirs envers la nation

au point de sacrifier l’intérêt général à son intérêt particulier.

S i à un moment donné, comme le dit M. Pelletan, la corporation entière des

boulangers s’avisait de ne plus fabriquer de pain, nul ne songerait, j ’imagine, à demander au gouvernement : de quel

droit prétendez-vous les contraindre ?

En réalité, ce n ’est pas exactement du

droit de grève qu’il s’agit, c’est du droit

de coalition contre la vie nationale, et ce

droit-là nesauraitexister pour personne, dans un pays qui veut prospérer dans la paix et dans l ’ordre.

Nous sommes en droit d’espérer que

l ’éventualité envisagée parM . Pelletan

ne se produira pas, et que la masse des travailleurs saura conserver assez do

raison et de dignité pour ne pas justifier

la mise en application de mesures excep­

tionnelles.Nous sommes, au surplus, absolument

de l’avis de M. Jaurès, lorsque, faisant un saisissant tableau de la société mo­

derne, il s’écrie : « Des problèmes for­

midables pèsent sur le monde ; une

guerre est toujours à l’état de virtualité

prochaine, des milliards et des milliards

sont dévorés par la concurrence du m i­

litarisme, les trusts, les cartels s'organi­

sent sur le blé, sur la viande, sur tout co

qui nourrit l’homme, sur tout ce qui nourrit l’industrie, la vie devient chère... Aussi, plus que jamais, le mondé a be­

soin d’une classe ouvrière active, fière,

vigilante et résolue. »

Que les travailleurs soient bien per­

suadés que ce ne sont ni .leurs émeutes, ni leurs grèves, ni leurs menaces qui fe­ront diminuer le prix de la vie et aug­menter la prospérité nationale. C’est dans l’ordre, sans révolution, que doi­

vent être votées les lois do réformes,

d'organisation, de progrès, d’émancipa­

tion ; et d’abord, il faut assurer au pays de solides finances. Le Parlement est ac­

tuellement en train de discuter le budget ;

il a besoin d’y consacrer toute son acti­vité, tout son temps, au moins jusqu’au

mois de janvier prochain. Souhaitons

que la classe ouvrière lui fasse crédit jusque là pour obtenir les légitimes sa­

tisfactions qu’elle réclame.H. B...

CHRONIQUE GÉNÉRALE

Conseil des ministres.La retraite des instituteurs. —- Sa­

medi matin, les ministres de l’instruction

publique et des Finances ont indiqué qu’ils

ont pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer d’urgence le vote des mesures

qui permettront d’admettre à la retraite les instituteurs dont la demande régulièrement formulée se trouve en souffrance.

Le cas de M. Allard. — M. Briand a reçu lundi matin plusieurs conseillers géné­

raux de l’Aisne qui ont manifesté le désir

de voir rapporter la mesure prise contre M.

Allard, préfet de ce département. M. Briand

déclara que M. Allard avait été mis en

disponibilité, non pour raisons politiques, mais pour raisons graves d’ordre pure­ment professionnel qui ne permettaient pas de revenir sur la décision prise à son égard.

La fermeture de la chasse.Le nouveau ministre de l’Agriculture, M.

Baynaud, a pris en considération le vœu

des chasseurs de France, exprimé par M.

Georges Bejot, tendant à la clôture anticipée do la chasse au lièvre et îi la perdrix. Il a adressé h tous les préfets une circulaire les consultant sur les dates les plus rapprochées

auxquelles on pourrait faire cette clôture

dans leurs départements. Dès que les ré­ponses des préfets seront arrivées, le minis­

tre signera le décret de clôture, dont la date

variera très probablement d’une zone à l’au­

tre. Il est certain en tout cas que la chasse

sera partiellement fermée vers le milieu de

décembre.

Nouvelles diverses.Les inondations. — Les inquiétudes

n’ont fait qu’augmenter ces jours derniers à Paris et dans tout le bassin de la Seine.

En deux jours, la Seine a monté à Paris de

1 m. 40 ; on s’attendait à revoir, sinon les cotes désastreuses de janvier dernier, du moins celles de l ’année 1876 qui fut marquée,

elle aussi, par de graves inondations.

En effet, comme aux premiers jours de la

terrible inondation de janvier, l'eau a envahi

les caves de la prélecture de police, 'es sou­

terrains du Palais de Justice, la rue Watt,

etc. ; l’usine électrique d’Ivry a été égale­

ment inondée, ce qui a entraîné l’arrêt des tramways de l’Est parisien et la suspen­

sion de l’éclairage électrique de quelques

quartiers, notamment du pont Alexandre III

sur lequel on a dû installer un éclairage

à l’acétylène. A Villeneuve-Saint-Georges,

Alfortville, etc., les riverains affolés ont dé­

ménagé eu hâte.De plus, en province, on signalait de gra­

ves dégâts en Champagne et dans les val­lées de la Meuse, delà Moselle et du Bhône.

On croit généralement que la crue de la Seine atteindra son maximum aujourd’hui

samedi, et qu’ensuite la baisse se fera nor­

malement.

Mariage princier. — Le mariage du

prétendant impérial, le prince Victor Napo­

léon, avec la princesse Clémentine, fille du

défunt roi des Belges Léopol, a été célébré lundi au chiUeau de Montcalieri, en Italie. On sait que ce mariage était projeté depuis

des années, mais qu’il n’avait du avoir lieu du vivant de Léopold II, qui s'y était tou­

jours opposé.

Recherche de la paternité.La proposition de loi tendant à modi­

fier l’article 340 du Code civil (recon­naissance judiciaire de la paternité natu­relle) a été adoptée vendredi par le Sénat, après l’émission de divers amendements qui ont été d'ailleurs tous repoussés.

L ’article 1" est ainsi conçu :

L’article 340 du Gode civil est remplacé par les dispositions suivantes :

La paternité hors mariage peut être judi­ciairement déclarée :

1 o Dans le cas d’enlèvement ou viol, lors­que l’époque de l’enlèvement ou du viol, coïncide avec l'époque légale de la concep­tion ;

2° Dans le cas de séduction accomplie à l’aide de manœuvres dolosives, abus d’auto­rité, promesse de mariage ou fiançailles, à une époque contemporaine de la conception, et s’il existe un commencement de preuve par écrit susceptible de rendre admissible la preuve par témoins ;

3* Dans le cas où il existe des lettres ou quelque autre écrit privé émanant du père prétendu et desquels il résulte un aveu non équivoque de paternité ;

4o Dans le cas où le père prétendu et la mère ont vécu en état de concubin» ge notoire pendant la période légale de la conception ;

5° Dans le cas où le père prétendu a pourvu ou participé & l’entretien et à l’édu­cation de l’enfant en qualité de père.

L ’article 2 stipule que l'action en re­cherche de paternité ne sera pas rece- vable :

)° S’il est établi que, pendant la période légale de la conception, la mère était d’une inconduite notoire ou a eu commerce avec un autre individu ;

2° Si le père prétendu était, pendant la même période, soit par suite d’éloignement, »oit par l’effet de quelque accident, dans l’impossibilité physique d’être le père de l’enfant.

L ’article 3 est ainsi libellé :

L’action en recherche de paternité ^ap ­partient qu’à l’enfant. Pendant la minorité de l’enfant, la mère, même mineure, a seule qualité pour l’intenter.

Elle devra, à peine de déchéance, être intentée dans l’année qui suit l’accouche­ment.

Toutefois, dans les cas prévus aux para­graphes 4 et 5 de l’article 1", l’action pourra être intentée jusqu’à l’expiration de l’année qui suit la cessation, soit du concu­binage. soit de la participation du prétendu père à l’entretien et à l’éducation de l’enfant.

En cas de décès de la mère, de son inter­diction ou de son absence, l’action sera intentée conformément aux dispositions de l’article 389 du Code civil.

Si l’action dont il e9t question dans le présent article n’a pas été intentée pendant la minorité de l’enfant, celui-ci pourra l’in­tenter pendant toute l ’année qui suivra sa majorité.

L ’article 4 interdit !a reproduction des débats sous les peines édictées par l'ar­ticle 39 de la loi du 29 juillet 1881 ; seuls les jugements devenus définitifs pour­ront être publiés.

Enfin, ie paragraphe 2 de l’article 400 du Code pénal est complété par la dispo­sition suivante qui forme l ’article 5 :

La même peine pourra être appliqué« par le tribunal civil saisi d’une demande en dé­clamation de paternité au demandeur con­vaincu de mauvaise foi. L’interdiction de séjour pendant cinq ans au moins et dix ans au plus, dans un rayon déterminé, pourra, en outre, être prononcée dans ce dernier cas.

La présente loi deviendra définitive après son adoption par la Chambre des députés et sera applicable à l’Algérie et aux colonies

AU PARLEMENTSÉ N A T

Séance du 15 novembre.Le Sénat s’est occupé mardi des institu­

teurs et des inondations.M le ministre de CInstruction publi­

que affirme que les retraites des instituteurs qui y ont droitvont être liquidéesà bref délai.

Pour les inondations, aux récriminations

de MM. Strauss et Audiffred, M. Puech, ministre des Travaux publics, répond que

toutes les mesures de protection seront pri­

ses et que le canal de dérivation de la Seine, projeté depuis longtemps, devra entrer en

execution sous son ministère.

F E U IL L E T O N D D « F in is tè r e »

Du samedi 19 novembre 1910.

- 28 -

LE PEUPLE DE LA MER™L E S C O F F R E S

Cependant, de son étroit jardin où elle cueillait quelques fruits tardifs, la vieille mère Le Coz avait entendu les sanglots de sa jeune voisine. Elle vint, questionna, se fit lire la lettre du capitaine, et, serrant sur aon cœur la jeune veuve :

— Dame, oui I fit-elle, c’est un bion grand malheur pour vous, ma pauvre fille, et en­core plus, comme vous dites, pour oes trois pauvre* Innocenta ; mais... quant à ponser qu’ils n’auront plua de soutien dans la vio, voua voua trompez, Maria I Mon Jean n’ayant point d’enfanta, je les prenda à mon compto. Voua les embrasserez, et moi je leur donne­rai la beoquée ; ne faut-il pas que l’argent serve k quelque chose ? En attondant, je m’en vaa quérir Ludovic Plouet et sa carriole, pour que nous alliona chercher lo cofTro ; sa tomme gardera les petits.

[11 JUprcdattUa interdit* aaa journaux qui ü s r aa tratM mm la Saalttt dai Osai 4a

Elles entraient dans la salle où étaient rangés les coffres, grandes ot lourdos malles plates, faites pour résister aux chocs, à bord des goélettes agitées par l ’éternelle houle des bancB.

Tout à coup, la vieille mère Le Coz aper­çut, le plus rapproché d’elle, un coffre avec cette inscription bien connuo, tracé par son fils au pinceau, aveo un reBte de pointuro qui avait servi à badigeonner la barrière du vergor : Jean Le Coz, et; au dessous, le nom de Bon bateau : Agathe-Marie.

Mais, comme si elle n’eût pas compris ;— Hein I fit elle, qu’est-ce que ça ?...

On lui répondit :— Ça, c’est un coffre quo le capitaine do

l’Agathe-Marie vient de fairo déposer ici en partant pour avertir la mère du défunt.

La pauvre vieille tomba à genoux devantlo coffre de son gars, tandis quo Maria Hé- mon, toute à sa douleur aussi, reconnaissait los chères bardes de son mari, dos bas otun gilet do laine qu’elle avait tricotés pour lui, un ciré de rechange, un paquet do lottreH soigneusement enveloppées dans un papier do soio, une potito statuotto do « l’Etoilo de« Mers », qu’elle avait placée là, dans sa foi simple, pour garder le pêcheur contre les périls do l ’Océan...

— Je vous dis que c’ost mon coffra t Laissez-moi entier 1

Au timbre de la voix qui parlait ainsi der­

rière elle, Maria Hémon se retourna, ot pâlit d’épouvante, on portant au front ses deux mains.

— Tiens, Maria I s’écria l'homme. Qu’est- co que tu fais donc donc là, ma fille ?

La jouno femme se releva, bondit, prit les deux mains du pêcheur, le regarda fixement.

— Mais oui, c’ost lui ! c’est bien lui I... Dis, mon bon Louis, c’est toi ? c’est bion toi, n’est-ce pas ?...

Pourtouto réponse, il n’eut d’abord qu’un long embrassement.

Puis, il expliqua tout : le capitaino avait dit vrai ; là bas dans la nuit du Grand-Banc, vers quatre heures du matin, il s’était trouvé emporté par une vague et hors de tout se­cours. Ses camarades, dans les hurlements du vent, n’avaient peut-être pas même en- tondu son appol désespéré ; mais, houreu- semont, il appartenait à l’un des trois ou quatre navires, sur plus de quatre cents, où l’on avait fait tout lo devoir d'humanité en ajoutant à une bonne nourriture doB moyens de sauvetago, ot lui, au lieu de mépriser ces engins do salut, comme font trop do marins, helas I il avait capolé sa cordelière en mon tant sur lo pont.

Cette précaution l'avait sauvé : soutenu par l’engin, il avait flotté, transi, défaillant, mais pour êtro enlin recueilli, au potit jour, par dos pêcheurs on doris ; ot la Fleur d’A- jonc, qui faisait route pour la France, l’a­vait repatrié, suivant de près los camarades qui le croyaient perdu.

Dans sa joie immense, la jeune femme oubliait la vieille mère. Mais, lorsque son grand Louis eut fini de pailer :

— Mon Dieu ! murmura-t-elle, s’il pouvait en être ainsi de Jean Le Coz !

La jeune femme montrait du doigt la pau­vre vieille, toujours prosternée et qui pleu­rait silencieusement.

— Comment, c’est elle ?... s’écria Louis d’une voix contenue.

Maria répondit oui, d’un simple signe de

tête.Lo grand Louis se pencha, et, tout bas, à

l’oreille de 6a femme :— Non !... Lui, il est bien mort, le pauvre

garçon... Je viens d'apprendre çà... Et quelle déveine ! mort dans la traversée de retour !... Trois du même bateau sont au­jourd’hui par le fond. Et ce n’est pas la mer qui les a pris... II a fallu los lui donner !...

Comme sa femme l’interrogeait des yeux, il roprit.

— Oui, à bord do leur goélette, — cent cinquante tonnoaux, une vraie barque n’cst-ce pas ?

— Eh bien ! ils étaient plus de cent vingt matelots et graviers embarqués à Suint Pierre I Alors tu comprends, la saleté, la misère, la typhoïde quoi !...

Sans rien dire d’abord, Marie Ilénion s’a­genouilla près de la vieille femme qui avait perdu son 111b, l’enveloppa d’une étreinte tiès douce, lui murmura des choses plus douces encore, et l’aida à se redresser.

La pauvre vieille demeurait si profondé­ment abîmée dans sa douleur muette, qu’elle ne s’étonna même pas de voir Louis Hémon, qui lui prenait 1<> bras, et, en silence passait ce bras sous le sien, avec ce respect tendre qu’ont les braves gens de marins pour les tremblantes aïeules.

Longue fut la route, tandis que le grand Louis, serrant la main de sa chère femme, apprenait à la bonne maman Le Coz, très prudemment, petit à petit, toute la triste vérité : ce vaillant pêcheur de Jean, épargné vingt deux années par la mer, pour finir en proie à la mau iite fièvre qui désolait alors les équipages de Terre-Neuve.

Il songeait à cela, les yeux fixes, espérant « que l’exemple des bons armateurs allait pourtant finir par vaincre la routine » tan­dis que sa femme rêvait aux joies nouvelles du foyer et aux tristesses de la vieille mère lorsque colle-ci rompant le grand silence, dit d’une voix calme et ferme :

— Après tout, mes enfants, mieux vaut qu’il en soit ainsi, puisque mon Jean ne laisse que moi derrière lui ; et vous, Louis, vous le remplacerez Et vous, Maria, vous serez ma fille, et vos enfants seront deux fois les miens !...

Léon Bmthaut

FIN -

tm

Séance du 17 novembre.

Le Sénat renvoie h la Commission des Fi­

nances lu proposition relative à une promo­

tion exceptionnelle de la Légion d’honneur,

il l'occasion de l’inauguration du monument Jules Ferry.

On reprend la suite de l’interpellation re­lative aux inondations, qui se clôt par un ordre du jour de confiance dans le gouver­nement pour prendre toutes les mesures urgentes de protection.

C H A M B R E D E S D É P U T É S

Séance du 14 novembre.

MM. Georges Berry et Louis Duboy interpellent sur la crue de la Seine, ils trou­vent que les mesures prises par le gouver­nement sont insuffisantes.

M. Puech, ministre des Travaux publics, répond que de nombreux travaux préventifs

ont été exécutés et vont être poursuivis sans arrêt.

Le débat s i clôt par un ordre du jour de confiance dans le gouvernement pour appor­ter un remôde à la situation.

On reprend la discussion du budget, par celui de la Justice.

M. Théodore Girard, garde des Sceaux,

répond à M. Kéveillaud, qui se plaint de

l'augmentation de la criminalité, en déclarant qu’il fera tout le nécessaire pour rendre plus efficace la répression des crimes et dé­lits. Il demande la suppression de la ptibli

cité des exécutions capitales.

Séance du 15 novembre.

La Chambre continue la discussion du budget de la Justice.

A une observation de M. Veber, le

garde des Sceaux répond qu’il est tout

prôt & examiner la question des officiers ministériels.

M. Molle dit qu’il est partisan d’aug­

menter les traitements des magistrats et d’en diminuer le nombre.

M. Lefas, pour supprimer les abus qui

peuvent résulter du privilège de la judica-

ture dont jouissent les juges suppléants, se

propose de présenter une proposition ten­

dant à modifier l’article 479 du code d’ins­

truction criminelle, si le gouvernement n’en prenait pas l’initiative.

M. Abel traite la question du personnel

de la magistrature et signale les modifica­tions à apporter au concours.

du ministère des Finances qui a recueilli tout oe qui a trait au passé des relations entre l'Etat et les eccl(Mnt»tiquos.

Voici quelque» renseignements à ce sujet :En 1911, huit millions sept cent quatre-

vingt-six mille francs sont inscrits pour le service des pensions aux ministres du culte. De même, une somme de quatre-vingt mille francs sera répartie sous la forme d’allooa tions aux ministros catholiques placés bour

le contrôle d’associations cultuelles.Ces dépenses vont, chaque année, dimi

nuant, puisqu'elles sont, soit viagères, soit temporaires. Les sommes ainsi libérées sont alors réparties par l'Etat entre les commu­nes. Ce qui, pour le budget de chacune, donne une recette appréciable.

ï n effet, en 1911, près de vingt-neuf mil lions seront distribués au prorata du princi pal de la contribution foncière non bâtie.

*

Le devoir du plus fort.

Au moment où la France s’apprête à ren­dre un juste lipmmuge à Jules Ferry, il est peut-étro bon de rappeler comment le grand homme d'Etat, encore au début do sa car­rière, comprenait ce devoir :

« Pour moi, je l’avoue, ce trouble de cous cience, cotte secrète inquiétuds qu’inspire le spectaole do l'extrême inégalité des condi tions, je l'éprouve depuis que j ’ai l'âge de rai son, et je me suis fait un devoir : c’est de chercher à atténuer, autant qu’il sera en moi, ce privilège de la naissance, en vertu duquel j'ai pu acquérir un pou de savoir, moi qui n’ai eu que la peine de naître, tandis que tant d’autres, nés dans la pauvreté, sont l'a talement voués à l’ignorance.

« Aussi je le dis bien haut : il est juste, il est nécessaire que le riche paie l’enseigne­ment du pauvre, et par là que la propriété se légitime, et c’est ainsi que se marquera ce degré d’avancement moral ot do civilisation qui, peu à peu, substitue au droit du plus fortoudu pluB riche, le devoir du plus fort.»

« Jules F e r r y (10 avril 1870.) »

E n f l â n a n t

Séance du 17 novembre.

M. Cruppi, qui ignore que les dépêches

de la matinée ont démenti la mort de Tols­

toï, fait l’éloge tunèbre de ce dernier et de­mande au gouvernement de saluer la mé­moire du grand penseur russe. Cette mo­tion est adoptée.

Ensuite la Chambre s'attelle de nouveau au budget de la Justice.

M. Emile Bender présente des obser­vations sur la crise du notariat et dépose un projet tendant à y remédier.

M. Louis Marin invite le gouvernement

à mettre à l’étude un projet d'ensemble d’or­

ganisation de diverses administrations cen­

trales, afin d’arriver à une péréquation de l’avancement et des traitements.

Sur l’avis de M. Ch. Dumont, rapporteur général, la Chambre renvoie le projet Marin à la Commission du budget.

M. Daniel Vincent demande que les jurés des Cours d’assises soient pourvus d’un livret-guide pour les éclairer sur leurs droits et leurs devoirs.

Le ministre de la Justice répond quo la Chambre est saisie de projets tendant ft

modifier la procédure de la Cour d'assises,

et qu’il serait très juste do faire participer les jurés à l’application de la peine.

M. Pasqual demande la suppression de l'interrogatoire.

M. Pourquery de Bosserin demande que les assises soient présidées par les pré aidants des tribunaux, et non par des con aeillers de Cour d’appel.

M. André liesse présente des observa­

tions en faveur du relèvement du traitement des commis-greffiers.

A un projet de résolution de M. llinguier, relatif au prélèvement d’une somme 50 mil­lions sur les droits de douaues sur le blé et •ur le vin, en vue de dégrever la petite pro­

priété rurale et de venir on aide aux familles

ouvrières nombreuses, le ministre des Finances déclare que le gouvernement

i ’est préoccupé de la question, qu’un projet

de loi sera prochainement déposé, et qu’en attendant des instructions précises ont été

données, afin d’accorder les dégrèvements nécessaires.

Votre femme, un beau jour, disparaît comme une muscade. Vous êtes un person­nage louche et inquiétant. Vous êtes beso­gneux, et ce ne sont pas les scrupules qui vous étouffent. Enfin, suprême stigmate, vous avez une maUresso.

Dès lors, la police ouvre l ’œil. Elle perqui­sitionne chez vous et trouve dans votie cave un cadavre momifié dans un bain de chaux, méconnaissable. C’est clair, vous avez assas­siné votre femme et essayé de faire dispa­raître les preuves du crime.

Bien entendu, vous avez filé avant la dé­couverte, ce qui confirme votre culpabilité. Un détective fameux vous arrête ; assises, jugement, vous êtes condamné à être pendu. C’est bien.

Eh I non ce n’est pas bien ; c’est même très mal, puisqu’il ne se passe pas do jour­nées sans que le télégraphe annonce, des quatre points cardinaux, que votre femme a été rencontrée, le teint frais et rose, et le sourire plus jeune que jamais.

Et c’est l’histoire véridique, quoique étrange, du docteur Crippen. Est-il coupable ? Il y a de grandes chances pour qu’il le soit, quatre-vingt-dix-neuf sur cent. Mais reste la contième. Nul n’a pu reconnaître dans le cadavre calciné la belle Elmore, sa femmo. Dos présomptions terribles, aucune certitude.

Mais les juges anglais ont passé outro, et il est probable quo lo bourreau, impassible, agira de même. La belle Elmore est morte, et bien morte. . Oui, c’est probable, mais est-co sûr T

Jo la vois très bien, surgissant à la minute où son mari gigottera dans lo vide, la lan- guo pendante, pour dire à la justice des hommes :

Il me faisait des trucs : voub m’avez vengéo, merci I

Ce qui fait que lo pauvre mari aura été pondu pour avoir trompé sa femmo. Si au moins ça dégoûtait les autres d’en fairo autant I

K k na v o .

Médaille de bronze : M. Montfort, sous- brigadier de la police municipale de Brest : le 1G juillet 1910, s’est particulièrement dis­tingué dans des circonstances difficiles, et a été blessé. — M. Montfort est déjà titulaire d’uno lettre de félicitations.

Mention honorable : M. Oémézet, porteur de contraintes à Quimper : lo 3 août 1910, s’ost particulièrement distingué en sauvant une personne sur le point d’être noyée.

Lettre de félicitations : M. Labous, agent de police à Brest : le !i septembre 1910, a maîtrisé un cheval emporté attelé à une voi ture sans conducteur.

L igue française de ¡’Enseignement.

Du palmarès de la Ligue française de VEnseignement, dont lecture a été donnée au cours de la séance de clôture du congrès qui vient do se tenir à Tourcoing, nous re levons avec plaisir les noms des lauréats suivants :

Rappels de diplôme : Mme Lucas, direc trico d’école à Camaret, et M. Calméjane, directeur à Landelau.

Diplômes d'honneur: Mmes Le Gall, di­rectrice d’école à Quéménéven ; Kerloch, di­rectrice d’école à Plomodiern ; Cazuguol, institutrice à Trégourez ; MM. Donard, di­recteur d’école à Crozon, et Le Léap, direc­teur d’école à Dinéault.

Congé scolaire.

A l’occasion de l’inauguration du monu­ment Jules Ferry, M. Maurice Faure, mi­

nistre de l’instruction publique, a décidé

qu’un jour de congé serait donné aux écoles et établissements d’instruction publique

Pour qu’il ne soit pas trop rapproché des

congés de la Toussaint et que les familles en

soient averties à l’avance, ce congé a été fixé au samedi 26 novembre.

Mouvement de la population en Bretagne.

Voici, d’après VOfficiel, la statistique

des naissances et décès pour le 1er se­

mestre de 1910, intéressant la Breta­gne:

Finistère. — Naissances : en 1910,

11.469 ; en 19()9, 11.538. — Décès : en 1910, 7.821 ; en 1909, 8,687.

Côles-du-Nord. — Naissances : en

1910, 7.647 ; en 1909, 7 726. — Décès : en 1910, 6.711 ; en 1909, 7.385.

Morbihan — Naissances : en 1910,

7.938 ; en 1909, 7.782. — Décès : en 1910, 5.553 ; en 1909, 6.113.

llle-et- Vilaine. — Naissances : enl910, 6.670 ; en 1909, 6.853. - Décès : en 1910, 6.202 ; en 1909, 6.825.

Loire-Inférieure. — Naissances : en

1910, 6.500 ; en 1909,6.381. — Décès : en 1910, 6.079 ; en 1909, 6.410.

GAZETTE BRETONNEF IN IS T È R E

Actes officiels.

Enseignement primaire. — M. Morvan, instituteur à Ouossant, est nommé à Ker- louan.

M. Lebeul, de Plouider, est nommé sta­giaire à Irvillac.

M. Manach, intérimaire, de Plouider, per- muto avoc M. Courapied, intérimaire, do Plounéour.

Recensement des chevaux , jum ents , m ulets et m ules en 1911.

Aux termes de la loi du 3 juillet 1877 sur les réquisitions militaires (titre VIII), et du décret du 2 août suivant, modifiés )ar la loi du 27 mars 1906 et le décret du 3 novembre 1907, un recensement gé­

néral des chevaux, juments, mulets et mules de tout tige doit avoir lieu tous es ans avant le 16 janvier, dans chaque

commune, sur la déclaration obligatoire des propriétaires, et au besoin, d’office par les soins du maire.

Les propriétaires de chevaux, juments, mulets et mules de tout âge sont invités, en conséquence, à faire les déclarations nécessaires avant le i or janvier 1911, à la Mairie de leur commune.

Les maires ou les propriétaires de chevaux, juments, mulets et mules, qui no se conformeront pas aux dispositions du titre V III de la loi du 3 juillet 1877, sont passibles d'une amende de 25 à 1.000 francs. Ceux qui auront fait sciemment de fausses déclarations seront frappés d’une amende de 50 à 2.000 francs. (Art. 52 de la loi du 3 juillet 1877).

Le recensement dont il s’agit est d’ail leurs,comme les précédents, une mesure d'intérôt général prescrite par la loi et

3ui n’apporte aucune restriction au droit e propriété et aux transactions dont les

animaux peuvent être l ’objet.

Propos d’Aotualitè

Le budget des Cultes.

Puisque los Chambre» discutent en ce momont le budget, il est peut ôtre intéres­sant de savoir où on ost la partie concernant les cultes.

La loi do séparation des Eglises ot do l'Etat a eu pour conséquence do supprimer le budget des cultes, en tant que comptabi lité spéciale dotée d’un crédit Tout au plus quelques centaines de millo francs restent affeotées particulièrement à ce qui domouro 4« l ’ancienne administration.C’est le budget

Douanes. — M. Gescond, commis attaché à la direotion de Brest, est promu contrôleur adjoint sur place ; M. Rognault, commis à Concarneau, ost élevé sur place à la lr* classe de son grade ; lo préposé Guiyomard, do Gléder, est promu à la lm classe.

MM. (juilcher, Loaüc, Salou, Desrochos | sont nommés préposés dépendant do la di­rection do Brest.

Récompenses pour aotes de dévouement.

Los récompenses suivantes ont été décer- néos aux personnes du Finistère, qui ont accompli des actes de courage ot de dévoue­ment ;

Les concours généraux agricoles.

L 'Officiel du 17 novembre publie un arrêté instituant, en 1911, deux concours généraux agricoles. Le premier aura lieu à

Paris, au grand palais des Champs-Elysées, du 20 au 27 février. Il comprendra.

1° Les animaux gras (espèces bovine,ovine et porcine) ; 2“ les volailles grasses ; 3° les

animaux de basse-cour reproducteurs ; 4“

les produitsde laiterie : beurres et fromages ;

5° les produits agricoles et horticoles ; 6° les vins, cidres, poirés et eaux-de-vie ; 7° la

mutualité agricole ; 8° uno exposition de matériel d'emballage.

Le2“concours général comprendra : 1° les animaux reproducteurs (espèces bovine, ovine et porcine) ; 2° les chiens de berger ;

3° une exposition d’instruments et de ma­chines agricoles.

Un arrêté ultérieur fera connaître l’em­placement et le lieu do ce concourt.

Le transport des fruits à cidre.

Une délégation du groupe cidricole parle­

mentaire, accompagnée d’une délégation

de la chambre syndicale du commerce de»

fruits à cidre, a été reçue mardi matin par

le directeur des chemins de fer au minis­tère dus Travaux publics et les directeurs de l’Ouest-Etat et du Nord.

L entretien a poité sur la crise des trans­ports et l’urgence d’y porter remède eu ce

qui concerne les fruits à cidre, dont la ré­colte paraît compromise.

Les directeurs, après avoir fait remar­quer qje les transports viennent d’être

éprouvés pour des causes particulières de

retard et d’encombrement : grève des che­minots, arrivage en masse des blés étran­gers, crue de la Seine arrêtant la batellerie, ont reconnu la gravité de la situation et ont promis de faire tous leurs ellorts pour four­nir aux expéditeurs les wagons nécessaires

pour dégager les gares encombrées. Il vont

demander que les expéditeurs de fruits à ci­dres les aident à assurer les envois en les

groupant par trains à destination des mê­mes régions.

Recensement des voitures

automobiles.

Aux termes de la loi du 3 juillet 1877

sur les réquisitions militaires et la loi du 22

juillet 1909 (article 2), il sera procédé,du l*r

au 16 janvier, dans chaque commune, par les avis du maire, sur la déclaration obli­

gatoire des propriétaires et au besoin d’office, au recensement général des voitures auto­mobiles.

Les propriétaires intéressés devront donc faire ît la mairie, avant le 1er janvier 1911,

la déclaration des voitures automobiles et

motocyclettes en leur possession, sans au­

cune distinction ni exclusion, en indiquaut

les noms des personnes habituellement pré­

posées à la conduite de ces voitures, lors­que ces personnes sont soumises aux obli­gations du service militaire.

Les propriétaires de voitures automobiles qui ne se conformeront pas aux dispositions

relatives à la déclaration de leurs voitures

seront passiblesd’uneamendede25àl. 000 fr; ceux qui auront fait sciemment de fausses déclarations, seront frappés d’une amende

de 50 à 2.000 francs (article 16 de la loi du 22 juillet 1909).

Contrôle des services d ’assistance.

Un deuxième poste de contrôleur sur place de l’Assistance médicale gratuite et de l’As­sistance aux vieillards, infirmes et incura­bles (loi de 1905) va être incessamment créé dans le département du Finistère. Les can­didats postulants à ce poste sont priés de ge faire connaître au plus tôt à la préfecture du Finistère, en adressant, à l’appui de leur de­mande, un état des titres qu’ils ont à faire valoir. Ils ne,devront pas être âgés de moins de 25 ans, ni de plus de 40 ans.

Les appointements de début sont do 1.800 francs. Des indemnités de déplacement et de séjour lui seront allouées.

Concours et examens

Bourses d’études commerciales. — Les quinze bourses entretenues par le ministère du Commerce ot do l'industrie, & 1’ « Ecolo pratique du Commerce » do Paris, seront mises au concours fin novembre 1910.

Touto personne (jeunes gens, jeunes filles) do nationalité française, Agée de 15 à 25 ans, peut être udtniso au concours.

L'inscription a lieu fi 1’« Ecolo pratique de Commerce, 53, ruo de Rivoli, Paris.

Envoi gratuit dus condition» du ooneours.

Le naufrage du « K urd istan ».

Les récentes découvertes de cadavres de marins anglais et de diverses épaves sur nos rivages faisaient supposer qu’un na­

vire britannique avait dû faire naufrage sur les côtes du nord-Finistère.

Aujourd’hui il apparaît de plus en plus

que les cadavres recueillis ces jours-ci pro­

viennent du vapeur anglais Kurdistan.Ce navire avait quitté Manchester le 14

octobre ; il se rendait d’abord à Marseille où il devait prendre des passagers pour les

conduire dans le golfe Persique. Le Kur­distan avait à son bord 38 hommes d’é

quipage et ‘plusieurs passagers ; pris dans la tempête du 24 octobre, il fit nau­

frage à environ 60 milles des îles Scilly ;

deux marins seulement purent être sauvés et ont été débarqués le 2 novembre à Ténérifte par un vapeur allemand.

Des planches portant le nom de ce navire ont été trouvées sur les grèves d'Ouessant,

ce qui indique que les épaves du Kurdis­tan ont été poussées par les courants sur

nos rivages. Il en a été de même sans doute 'les cadavres retrouvés, dont l’un d’eux a été identifié.

d’avoir, le 24 avril dernier, lors des élection* législatives,troublé les opérations électorales et outragé le président et les membres d’un collège électoral.

M. Péru, adjoint, en comptant les bulle­tins, en laissa tomber un par mégarde. Ce fut le signal du vacarme. Quintin injuria M. Péru, lui reprochant d’avoir mis des billets dans ses poches et l’obligeant à les retourner. Pour pouvoir continuer le dépouillement, M. Péru fut dans l’obligation de s’agenouiller sur la table. Nédélec et Ca- bellau se mirent également de la partie et, non contents de cette manifestation, ils ou­tragèrent M. Le Crâne, président du bureau, comme les autres membres.

Tynévez, qui est lo président du comité socialiste de Concarneau, s’était assis sur la tablette de la cheminée et excitait le tumulte par son attitude ; à un moment donné, il s’approcha de M. Le Crâne, maire, et lui dit qu’il venait d’apprendre que l’on faisait de la fraude et que des bulletins avaient été mis dans les poches.

Pour calmer les esprits, le maire fut dan» l’obligation de vider ses poches sur la table.

Tynévez assure qu’il n’a pas eu l’intention de jeter le trouble dans la salle, ni d’injurier les membres du bureau.

Nédélec, qui était ivre, se défend molle­ment d’avoir outragé les membres du bu­reau ; Quintin et Cabellau reconnaissent les faits.

Après le réquisitoire de M« Mazeaud, procureur de la République, qui soutient l’accusation et demande l’application de la loi, et la plaidoirie de M* de Kérangal, qui présente la défense des prévenus, les con­damnations suivantes sont prononcées :

Tynévez à 20 jours d’emprisonnement ; Nédellec et Cabellau à 8 jours, et Quintin à 15 jours de la même peine.

Audience du 15 novembre.

Q u im p e r .—Affaire de presse.— M. l’abbé San toi, directeur du Placement familial, poursuivait le journal Le Citoyen pour diffa­mation et injures par la voie de la presse. Vidant son délibéré dans cette affaire que nous avons déjà relatée, le tribunal a con­damné le gérant (M. Le Grand), à 25 franca d’amende avec sursis et 50 francs de dom­mages-intérêts. Da plus,le tribunala ordonné l’insertion du jugement dans le journal Le Citoyen.

Racolage. — Marie-Jeanne Diquélou, femme divorcée de Kerviel,31 ans, originaire de Combrit est condamnée pour racolage à 1 mois d’emprisonnement.

Infraction d la police des chemins de fer. — 10 fr. d’amende à Eugène Cornen et François Cariou, originaires de Brest et sans domiciles connus, pour infraction à la po­lice des chemins de fer.

Ivresse et insultes. — Jules Irvin, 19 ans manœuvre, rue Sainte Catherine, 13, pour ivresse et insulte aux agents, 15 jours d’em­prisonnement et 30 fr. d’amende.

— Outrages. — Alphonse Liziard, 31 ans, menuisier, se voit confirmer une peine d’un mois d’emprisonnement pour outraees à un agent de police.

Lk G u ilv in e c . — Vin piqué. — Pour avoir mis dans son magasin du vin qui, à l’ana­lyse, a été reconnu piqué, Marie Cariou femme Garo, est condamnée à 100 fr. d’a­mende.

Ploba.nnalec. — Injures et coups. — Sé­bastien Cariou, 41 ans, cultivateur, a, dans le débit du sieur Cossec, de Croas-Ber, cher­ché dispute à M. Riou, cultivateur à Kerfu- lon, qu’il alla jusqu’à frapper.

Cariou est condamné à 25 fr. d’amende avec sursis pour les délits de violence et ou­trages, et à deux amendes de i l fr. et 5 fr. pour les contraventions.

B r ie c . — Ivrognesse. — Marie-Jeanne Pennarun, veuve Coatalec, étant ivre a frappé deux fillettes.

Elle se présente à l’audience en état dé- briété. 8 jours de prison et 5 fr. d’amende.

P o lic e c o r re c t io n n e l le . — T r ib u n a lde Quimperlé.

Audience du 15 novembre

Il s’agit de trois procès en diffamation, se rapportant aux dernières élections législa­tives intentés par :

1» M. Le Louédec, député de l’arrondisse­ment,contre M. Louis Beaufrère,propriétaire du journal Y Union Agricole et Maritimes M. Berthelom, gérant du journal, en 50.000 francs de dommages-intérêts ;

2* M. Louis Beaufrère, contre M. Jean Hiri- goyen, rédacteur au journal l 'Echo de Breta­gne, et M. Harin, gérant, en 50.000 francs de dommages-intérêts ;

3« M. Le Louédec,député,contre M. Hioche, gérant de l’ancien journal le Réveil Quim­per lois, également en 50.000 francs de dom­mages.

Après les plaidoiries de M« Moullon, pour MM. Le Louédec et Hirigoyen, et de M* Le Gouellec, pour M. Beaufrère, le Tribunal a mis ces affaires en délibéré.

•Police correctionnelle. — T ribunal

de Quim per.

Audience du i 2 novembre.

C o n c a r n e a u . — Dernier écho des élec­tions législatives. — Alfred Tynévez, de­meurant à Concarneau, Emile Nédélec, 17 anH,soudeur, Jean-Louis Cabellau,24 ans, également soudeur, ot Jean Quintin, 31 ans, marin-pêcheur ; ces trois derniers demourant au Lin, en Beuzec-Conq, sont prévenus

Le congrès des maires.

Relativement à la participation des com­munes aux dépenses des édifices cultuels propriétés communales, nous avons dit dans notre dernier numéro, d’après une correspondance de Paris, que les maires de Brest, Nîmes, Nantes, s’étaient montrés plutôt hostiles à une collaboration pécu­niaire avec le clergé pour tous frais de réparations qui ne seraient pas justifiés par la nécessité de sauvegarder la sécurité pu­blique.

j En ce qui concerne Brest, son maire,I honorable M. Delobeau, nous apprend qu’il n’a point pris part au congrès et que l’opinion que nous citions ne saurait être en tous cas la sienne.

L E M i N Í S T E l l f c

La « Mutualité bretonne ».

La Mutualité bretonne »iout do transporter son siège Booinl, slnsl que son Bureau de Pla cernent gratuit, 4, rue Patol, on faoe de la mairie du XV», b Paris.

Toutes les porsounos désirant des bonnes bretonnes sont priées de s'adresser à la diroe- trlod du bureau : ellos sont assurées d’y trouror un ohoix de domestiques sérieuses et oapablos

La Mutualité bretonne, qui vient do s’éta­blir en plein oontre breton et disposant de looaux importants, vient de réorganiser tous ses servioes et peut se rendre ainBi utils U tous Iss Bretons habitant la oapitale.

Foires de la semaine.

Lundi 21 novembre. — Guilvinec ; Collo- reo ; Hueluoat ; Saint-Rivoal (en Brasparts); Guimiliau ; Sizun

Mardi 32. — Irvillao ; Saint-Divy ; Saint Pol-de-Léon.

Mercredi 23. — Chftteaulin ; Scaër.Jeudi 24.— Pouldreuzio;Gouesnou; Plou-

gaatel-Daoulas ; Saint-Bloy ; Borven (en Plouz^védé) ; Le Gloltro-Saint-Thégonnoc.

Vendredi 25.— Confort (en Meilars); Lan derneau ; Coray ; Lampaul ; Morlaix.

Samedi 2(>.— Brélès ; LeFaou ; Plouvorn.

S'tl

CHRONIQUE LOCALEQulmper.

Conseil municipal — Hier soir, à 8 heures, le Conseil municipal s’est réuni pour la tenue île sa session ordinaire de novembre, sous la présidence de M. Le Hars, maire«

Au début de la séance, M. le Maire fait l’éloge funèbre de M. Tréhony, décédé depuis la dernière session, et rappelle les services rendus par cet excel'ent c#l- lègue. Il termine en adressant à la fa­mille de M. Tréhony, au nom du Conseil municipal, un respectueux hommage.

Le défaut de place nous oblige ii re­mettre à notre prochain numéro le compte-rendu complet de la séance.

Signalons aujourd'hui cependant une lettre de la G" d'Orléans qui avise le Con­seil qu’elle prend à sa charge le rempier- rement de la cour de la gare et que les travaux de réfection vont commencer sans tarder. Cette décision va certaine­ment faire plaisir au public et aux nom­breux voyageurs qui se rendent journel­lement à la gare.

Société des Fêles quimpéroises. — La journée récréative que Ja Société des Fûtes quimpéroises a offerte dimanche & ses mem­bres sociétaires a obtenu un vif succès, mal gré une pluie diluvienne qui n’a cessé de tomber.

Dès le matin, de nombreux visiteurs se «ont rendus au Gymnase municipal, où des groupes de jeunes filles prêtaient leur gra­cieux concours & la décoration des comptoirs de loterie.

Toutes les salles de cet établissement avalent été transformées en salon de tir, de représentation, et de divers jeux et loteries.

Dans l’après-midi, une foule de specta­teurs se pressaient encore au Gymnase et a suivi avec beaucoup d’enthousiasme les di­verses attraotions.

Le concert donné par des amateurs, ainsi ue les mouvements d’ensemble de gymnas­

tique exécutés par la section des fillettes do la Quimpéroise, ont été chaleureusement applaudis.

Cette matinée ne s'est close qu’à la nuit. Le soir, à 8 h. 1/2, le théâtre était bondé.

Le programme, des plus variés, comprenait des exercices de gymnastique et d’acrobatie par les moniteurs dé la Quimpéroise, qui se sont fait longuement applaudir ; une partie musicale, qui a été fort bien remplie, par MM. Laot frères, violoniste et pianiste ; une partie vooale, dans laquolle M. Lezand, ba­ryton, professeur à Vannes, et M. Camille Moreau, directeur de la Chorale, à Quimper, ont reoueilli use ample moisson do bravos.

M, Georges Carlex, fin diseur de Lyon, avec ses délicieuses chansonnettes, a été ■ans contredit le clou de la soirée, Rappelé aveo Insistance, il a consenti avec une bonne grâce dont on ne saurait trop le remercier, a paraître quatre et cinq fois dans chacune des deux parties.

La comédie, le Client de province, inter­prétée par des amateurs, a été vivement ap­plaudie.

Concert de la « Lyre quimpéroise ». — Ou nous annonce, pour le 27 courant, le quatrième grand concert offert par la Lyre quimpéroise à ses membres honoraires.

Le choix des artistes que notre jeune société vient de s’assurer est une réolle garantie pour la pleine réussite de la soirée qu’elle organise.

On aura, en elfet, le plaisir d’entendre h nouveau M. Gaillard,basse, M.Dolivet,ténor, etM. Louis X.. , l ,r prix du Conservatoire, qui ont remporté un éclatant succès au der­nier concert de la Lyre quimpéroise.

Le programme sera en outre corsé cette fois de l’audition de Mme Defay, soprano, 1" prix du Conservatoire ; de M. Lanblardy, violoncelliste ; de M. Cordelly, grand comi­que ; et enfin du sympathique diseur lyon­nais, M. Carlex, qui a légitimement conquis sa popularité parmi les Quimpérois à la soi­rée donnée dimanche par la Société des Fêtes.

Mous publierons la semaine prochaine le programme détaillé de cette nouvelle fôte.

5uccéa scolaire. — M. Paul Sauny, l’un des brillants élèves du lycée Saint-Louls, fils de M. Sauny, officier d’administration de (''classe du génie d'Angers, ot petit-fils de M. Girard, ancion horloger à Quimper, Tient de remporter le prix de géométrie au concours général, Félioitattoni.

Remonte —- Mardi matin, la commis­

sion do remonte du dépôt de Giiingamp a

examina environ 200 chevaux, sur le Champ de-lialuille.

Sur c.o nombre 14 ont été achetés îi bon prix.

Surveillance des étalons. — La Com­mission chargée de la surveillance des éta­

lons a procédé mercredi matin à cette opéra­

tion sur le Champ-de-Bataille, en ce qui

concerne les postiers de l’arrondissement de Quimper. Plusieurs postiers ont été recon­

nus aptes pour la moule en 1911. Commen­

cées h 8 heures, ces opérations se sont ter­

minées îi 11 h. 30.

Foot ball. — En cas de mauvais temps, le match de dimanclio entre l’Eloile-St-Vincent et lo Stade quimpérois aura lieu à la Croix des Gardiens, en Kerfeunteun, au lieu du vélodrome.

Accident. — Samedi après-midi, vers 3 heures, deux employés do Mme veuve Lozachmeur, négociant en vins, ruo Saint- Mathieu, longeaient en voiture lo boulevard de l'Odet. A un moment donné, le cheval, qui était très ombrageux, se mit à ruer et s'omballa. Malgré les efforts du conducteur pour le maltrUer, l’animal, dans une course effrénée, parcourut ledit boulevard. Un des omployés, en voulant sauter hors du vêhi cule, fut violemment projeté à terre et se blessa assez grièvement au front. Il porto, en outre, diversos contusions sur tout lo corps.

Voiture renversée — Vers 5 h. 30 du soir, lundi dernier, M Tanguy, camionneur, se rendait au lieu de Kergolvez, conduisant un camion chargé de charbon de terre. En face de che/, M. Rancillac, loueur de voitures, a clavette de la roue gauche tomba, et la roue sortit de son essieu. Le véhicule roula

terre, entraînant îi sa suite le limonier, qui dans sa chute fut assez fortement con­tusionné. Le conducteur l’a échappé belle en évitant en temps opportun le lourd vé- licule.

Fillette renversée. — Lundi après-midi, vers 4 heures, un charretier, nommé Guir riec, au aervico de M. Le Floch, négociant rue Laonnec, longeait la rue do Douarnenez, conduisant un camion attelé d’un cheval. A la hauteur de la maison de M. Caradec, bou­cher, une fillette qui revenait de l’école fut violemment heurtée par un brancard du véhicule. La victime, Marie-Louise Vigou- roux, âgée de six ans, dont les parents habitent rue de la Providence, fut griève­ment blessée au dos. Elle porte en outre de nombreuses contusions sur tout le corps Relevée par les témoins de l'accidont, la pe­tite blessée reçut do M. le docteur Pilvon les Boins que comportait son état.

Offres et demandes d'emploi. — Militaire retraité, très actif, demande emploi dans magasins ou pour courses. — S’adresser au bureau du journal.

— Bonne repasseuse demande dos journées ou travail chez elle. — S’adresser chez Mme Bourhis, à Goarein-an Dro d’en haut.

Etat civil du i l au 17 novembre. — Nais­

sances. — Marguorito Oarin, r. des Bouche­ries. — Yvo»-Coronlin-Marie Stéphan, îi Goa- rera-dro. — Corentin-Marie Jézôquel, r. Sainte- Catheriue. — Louis-Yves Roignant, r. Neuve.

315 naissanoos en 1910.Mariages 120.

Dftufts. — Mario Jaouen, 3 mois, r. Neuve. — Yvos Tassin, 72 ans, terrassier, époux de Marie Calloo’h, à l’hospioo. — Louis-Mario JézGgou, Cl ans, trère dos éoolos chrétiennes, oélibataire, r. de Kerfeunteun. — Marie-Jeanne Cosquor, Si ans, domestique, veuve do Yves L'Helgoualoh, à l'hospioo. — Jules Horvé-Co- rentin Piolion, 02 ans, oélibataire, marin do oouimeroe, r. Royale. — Calvex (enfant sans vio), r. do la Providonoe. — Murguorito üui- varo’ti, ménagère, vouvo de Jean Tiflou, h l’hospioo.

411 déoès en 1910, dont 150 aux hôpitaux.

PUHMOATIONS DE MaRIAOKS

Roné Chapelain, quartier-maître fourrier, dom. h Brost, ot Marie-Jeanno Nihouarn, cou- turièro, dom. Quimper.

Yvos Jaoq, tonnolior, et Mario-Louiso Kor- vol, cuisinière, dom. à Quimper.

Charlos-Josoph Behio, propriétaire, dom. à Saint-Pierre-Quilbignon (Finistère), ot Yvonno- Marie-Ernostine Godeohou, s. pr,, dom. h Quimper.

Jcan-Mario Coatmen, éleotrioion, dom. h Cinq-Mars-lft-Pile (Indre-et Loire), ot Jeanne- Mario Lo Douco, oartonnière, doui. h Tours.

Goorgos Gablllot, livreur, dom. à Paris (14«), et Anne-Mario Divanaoh, ménagère, dom. à Paris de fait et do droit h Quimper,

Jean-Louis Jannol, oommerçant, et Mario- Josôphe Cosquério, ménagôro, dom. à Quimper.

Bénodet.Naufrage. — Le dundee Aurore et

Jour, patron Caradec, ot appartenant au passeur de Bénodet, se rendait, lundi, de ce dernior port à Quimper, lorsqu'il a chaviré

au bas de la rivière, entre la pointe de Ker-

gozet Lanhuron.

L’équipage, composé do trois hommes,

dont deux se trouvaient dans la cale, a

réussi h se sauver dans l’embarcation du

bord.

Le navire pourra être renlloué.

Lesconil.Condoléances ministérielles. — Nous avons

signalé dans notre dernier numéro que le

canot de pôche Saint-Paul, de Lesconil,

avait chaviré, entraînant la mort de son

équipag*.

M. lo sous secrétaire d’Etat à la Marine,

en apprenant ce sinistre, a télégraphié à

l’administrateur maritime du port de Les­conil e» le priant d’exprimer aux familles

des victimes scs très vives condoléances. Il a également donné des instructions en vue de la distribution immédiate de secours, et a

prié d’assurer les parents que leur situation

serait examinée de toute urgence avec le plus vif intérêt.

Edern.Vol audacieux.— Un ou des voleurs ont

pénétré chez M. Donnard, de Kervallec, et

ont enlevé un coffre qui a été retrouvé à en­viron 300 mètres de la ferme.

Dans ce coffre se trouvail une petite caisse cadenassé« renfermant dle-même trois pe­

tites boites en bois, où étaient déposés di­vers papiers, notamment deux sous-seings

de 1.000 francs, une quittance de montre et

quelques lettres. Dans une de ces petites boîtes se trouvait une autre petite boîte en fer contenant 8 pièces de 20 francs et 5 de & francs. Tout cola avait disparu du coffre.

Une enquête est ou verte.

Le Conquet.Prisonniers en Espagne. — Le sloop

Cosmopolite, du Conquet, monté par qua­

tre hommes d’équipage, patron Emile Gen- drot, qui était parti le 28 septembre pour

la pêche h la langouste sur les eûtes du

Portugal et d’Espagne, a été poursuivi le

l*r novembre par un garde-pêche espagnol

pour prétendue pêche dans les eaux territo­

riales et conduit en remorqre par ce navire

au Ferrol, où l’équipage a été incarcéré. Pour ce délit, l’équipage a comparu devant un tribunal espagnol, qui lui a infligé une amende de cent pesetas. Mais le jugement n’a pas été suivi de la mise en liberté des

inculpés. Nos compatriotes sont depuis re­tenus sous les verrous.

Clohars-Carnoët.Tout est bien qui finit bien. — L’état

de la femme Caïc, du village de Kergantine, en Clohars-Carnoët, qui, on s'en souvient, fut frappée par son mari d’un coup de cou­

teau au flans gauche, dans la nuit du 1er au

2 novembre dernier, va toujours en s’amé­

liorant, et dans quelques jours elle sera rétablie.

Interrogée par la gendarmerie sur les suites qu’elle comptait donner à l’affaire a

femme Cale a déclaré retirer sa plainte pour cette raison que son mari est le seul soutien de sa famille. L’affaire est donc close.

M e r c u r i a l e s

PONT-L’ABBÉ. — Marché du jeudi 17 no­vembre. — Froment, 25 fr »» les 100 kilos soiglo, »» fr. »» ; orge, 16 fr. »» ; blé noir, t« fr. »» ; avoine, 17 fr, »» ; pommes de terre, 9 fr. »» ; foin, 9 fr. »» ; paille, 9 fr. »» ; oeufs (prii moyen), 1 fr. 40 la douzaine ; beurre, 1 fr. 35 le 1/2 kilo.

CHRONIQUE AGRICOLELa situation.

A la situation satisfaisante de ces jours derniers succède une nouvelle menace ; celle des inondations qui se produisent sur tous le* pointa de la France. Déjà plusieurs val­lées de* bassins de la Seine, de la Marne, du Rhône, de la Saône, etc., sont immer­gées, et cela n’ira pas sans do graves incon­vénients. Les travaux de l’arrachage des betteraves sont interrompus, il faudra réen­semencer les blés. Les pertes envisagées en pareille circonstance seraient incalculables.

Les affaires se ressentent de ces mauvaises nouvelles, la montée des oours du blé a suivi la montée des cours d'eau : on cote mainte­nant 27 et 28 francs les 100 kilos, et l’on prévoit bien davantage.

En effet, un grand nombre de moulins hydrauliques ont suspendu leur fabrication et la livraison des farines par voies d’eau subit des arrêts fort préjudiciables, d’autant plus que l’on considère comme inévitable une insuffisance du trafic des chemins de fer. Nous avons vécu, au début de l’année, au moment des inondations, de bien péni­bles journées : il est à souhaiter qu’elles ne se reproduisent pas cet hiver, car alors un nouveau renchérissement des vivro3 équi­vaudrait à un désastre.

La hausso s’accentue sur les pommos à ci­dre. ün cote de toutes provenances, 180 a 190 fr. les 1.000 kilos. Signalons les vives réclamations qui sont formulées contre l'Ouest-Etat au sujet de l’insuffisance du ma-1 tériel roulant. Non seulement les pommes se pourrissent dans les gares brotonnes ot normandes, mais des milliers de sacs de blé et d’avoine restent exposés aux intempéries sur les quais et lo grain germe sur pied.

Les cours des vins ot des pommes do terre sont stationnaires, avec tendanceàlahausse. Les marchés sont très mal approvisionnés, par suito de l’insuffisance de la production.

Aux abattoirs, les affaires sont calmes, malgré des stocks élevés. Aussi la baisse est-elle accentuée sur toutes les catégories do viandes. Le bœuf se paie 58 à 81 c. lo I/2 kilo, octroi compris, lo veau 70 c. à 1 fr., 08 ; le mouton 72 c. à 1 fr., 12, c’est-à-dire do deux à dix centimes do moins que la somainu dernièro.

Gaoaaas BQNNEFOY.

Un jugement autorisé sur la Grére des chemins de fer.

L’Economiste Français du 22 octobre der­nier a publié, sous la signature de M. Paul Loroy-Beaulieu, membre de l’institut, un ar ticlo qui contient dos observations fort jus­tes sur les conséquences sociales de la grève des Chemins de fer, et les phénomènes qui ont accompagné et préparé la criso récente.

Tout d’abord M. Leroy-Beaulieu remarque que les meneurs du mouvement syndicaliste ne sont pas des anarchistes, au sens littéral du mot, que * ces agitateurs agissent, au contraire, parfaitement de concert, suivant un plan longuement combiné... Ce n’est pas une révolution gouvernementale qu’ils ont en vue ; peu leur importe le gouverne­ment. Ils le méprisent ». Si le mouvement triomphait ils se contenteraient d’installer à côté du gouvernement officiel un gouver­nement parallèle effectif, dominateur et hardi.

Il est incontestable que, depuis cette épo­que, le gouvernement et lo Parlement ont pratiqué une politique imprévoyante envers les Syndicats révolutionnaires. « Il suffit de mentionner aussi cette prodigieuse déclara­tion faite au Sénat par M. Barthou, ministro des travaux publias alors, puis ministre de la justice, que les employés de chemins de fer ont incontestablement le droit de grève, alors que ce droit ne leur avait jamais été reconnu et ne devrait jamais leur être re­connu. *

M. Leroy-Beaulieu conteste ensuite l’op­portunité de la grève. « A tous les points de vue, les employés de chemins de fer peuvent être regardé comme privilégiés, et pour le montant des salaires et pour celui des retrai­tes, ainsi que pour l’âge de la retraite et pour l’immunité des périodes de service mi­litaire. Pour une place vacante dans le per­sonnel, il y a facilement une douzaine de demandes. »

« Il a été démontré que.de 1900 à 1909,les salaires des employéHdesarandes Compagnies ont passé, en France, de 308 millions à 37# millions, soit une augmentation de 67 mil­lions ou de 22 »/, ; dans l’intervalle, l’éten­due du réseau est re«tèe à peu près station- naire et l’effectif du personnel ne s’est guère accru. Dans le même temps, le coût des ins­titutions patronales ou subventions diverses au personnel est passé de 56 million* et demi à 79.

L’administration des chemins de fer de l’Etat a fait savoir que, depuis deux ans environ que le réseau des chemins de fer de l’Ouest a été racheté et est exploité par elle, la dépense en personnel s’est accrue do 15 millions et l’on sait que c’est *ur le ré seau de l’Oueat-Etat que la grève a le plus d’intensité et se signale par le plus de violence et de méfaits. »

Les mécaniciens ont sur sou réseau, des émoluments qui vont, suivant les clas­ses, de 3.053 francs, chiffre de début, à 4.645 francs par an et que les chauffeurs obtiennent de 1.916 francs, chiffre de début, jusqu’à 3.032 francs. »

« Les demandes formulées par les états- majors syndicalistes aboutiraient, si elles réussissaient, à un surcroît énorme de char­ges pour le pays. L’Etat exploitant actuel­lement un réseau très étendu, les contri buables supporteraient une grande partie des dépenses nouvelles. Le service du con­trôle des chemins de fer a calculé que, si l’on voulait donner satisfaction à ces reven­dications, il en résulterait une dépense totale de 252 millions, dont 125 millions pour les salaires, 35 pour la rétroactivité des retraites, 97 pour la réglementation du tra­vail telle que la conçoivent les syndicats de cheminots. »

Et l’éminent économiste conclut : « Il faut ramener les syndicats à l’esprit de leur institution : on doit dissoudre la Confédé­ration Générale du Travail, fermer la Bourse du Travail de Paris, comme le fit ssgement M. Charles Dupuy en 1893, modi­fier dans un sons restrictif la loi sur les syndicats, protéger énergiquement la liberté du travail que les syndicats ont foulée aux pieds. La tyrannie des syndicats est incom­patible avec la régularité et la sécurité de la vie nationale. »

Le Gérant : En. Ménkz.

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Commune de TREOÜENNEC

¿grandissement de l’Ecole mixte

MDOTIQiltS TRAVAUXLe maire de la commune de Tré

guennec a l’honneur de prévenir les

entrepreneurs de travaux publics que

le Jeudi l ,r Décembre 1910, àune heure de l'après midi, il sera pro

cédé par lu i, assisté de deux conseillers m unicipaux, en présence du receveur municipal et de M. Deroux, architecte

à Quimper, à l ’adjudication, en un

seul lot, au rabais et sur soumissions

cachetées, des T ravaux à entrepren

dre pour l ’A grand issem ent de l ’E- oole m ix te de T réguenneo, s’élevant

à la somme de 11 .760 francs (non

compris les honoraires de l’architecte). Le cautionnement est fixé à 500 francs.

Les pièces du projet sont déposées à

a mairie do Tréguennec, où toute personne peut en prendre connais­

sance tous les jours (dimanches et

l'êtes exceptés), de 9 heures à 11 heu res et de 1 heure à 5 heures.

Tréguennec, le 27 octobre 1910.

Le maire,

JO LIVET.

Commune de PEN MARC'H

Agrandissement du Groupe scolaire de St-Gnénolé

ADJUDICATIOÎTTeS TRWLe maire de la commune de Pen-

marc’h a l’honneur de prévenir les entrepreneurs do travaux publics que

e Dimanche 4 Décembre 19 10,d deux heures de l'après-midi, il sera

procédé par lu i, assisté do deux con­

seillers municipaux, en présence du receveur municipal et do M. Deroux, architecte ù Quimper, à l’adjudication,

on un seul lot, au rabais et sur sou­

missions cachetées, des T ravaux â

entreprendre pour l ’Agrand issem ent

du Groupe soolaire de Saint-Guénolé,

s 'élevant à la somme de 68.500 fr.

(non compris les honoraires de l ’archi­

tecte). Le cautionnement est llxé a 2.500 lrancs.

Les pièces du projot sont déposées

ù la mairie de Penmarc’h, où toute

personne peut en prendre connais­

sance tous les jours (dimanches ot

fêtes exceptés), de 9 heures ù i l heu­

res et do 1 heure à 5 heures.

Penmarc’h, le 31 octobre 1910.

Le maire,

G. DURAND.

Etude de M* JAOUEN , notaire à Quimper, rue des lieguaires, n° 21

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Mise à prix : 3 0 .00 0 Fr.Nota. — Les antres lots formant un Beul

tènement d’une contenance do 233 hectares

58 ares 17 centiares sont situés à quatre k i­

lomètres de Quimper et produisent un re­

venu de 12.430 francs, non compris le ma­

noir, les taillis et futaies libres de location.

Deuxième lot.

GRANDE PROPRIÉTÉbordant la route de Bénodet, appelée

Manoir de Bourdonnel.Contenance cadastrale : 43 hectares

06 ares 35 centiares.Cette propriété comprend :1“ Une R éserve exploitée en partie

par M. Cast, avec faculté par l’adjudi­cataire de résilier.

2“ Une Mét a ir ie exploitée par M.

R iou, moyennant un termage annuel

de 2.300 francs. Bail expirant le 29 sep­

tembre 1916

Mise à prix : 60 .000 Fr. Troisième lot.

UNE P R O P R I É T Ésituée au village do Iiervoallic.

Contenance cadastrale : 31 hectares

06 ares 64 centiares. Revenu : 2.250 francs, bail Hostiou expirant le 29 sep­

tembre 1911.

Mise à prix : 50 .000 Fr. Quatrième lot

AUTRE PROPRIÉTÉsituée au dit lieu de Iiervoallic.

Contenance cadastrale : 15 hectares

42 ares 24 centiares. Revenu : 1.050 francs ; bail Laurent expirant le 29 sep­

tembre 1919.

Mise à prix : 20 .000 fr. Cinquième lot.

AUTRE PROPRIÉTÉsituée au môme village de Kerooallic.

Contenance cadastrale : 17 hectares

94 ares 91 centiares. Revenu : 1.300

francs, bail Moullec expirant lfc 29 sep­tembre 1915.

Mise à prix : 25 .000 Fr.Nota. •— Clause de Réunion.Les 3*, 4° et 5« Iota seront remis en ad jud i­

cation sur les prix obtenus et réunis.

Sixième lot.

UNE PROPRIÉTÉsituée au lieu dit Meil-al-Land, bordant

a route de Bénodet.

Contenance cadastrale : 11 hectares

96 ares 62 centiares. Bail expirant le29 septembre 1916.

Mise à prix : I 2 .000 Fr. Septième lot.

UNE P R O P R I É T Ésituée à Verlédan ou Guerlédan.

Contenance cadastrale : 35 hectares

81 ares 84 centiares. Revenu : 1.500

'rancs, bail expirant le 29 septembre

1911.

Mise à prix : 35 .000 Fr.Huitième lot.

UNE PROPRIÉTÉsituée à Kervao

Contenance cadastrale : 24 hectares 71 ares 78 centiares. Revenu : 1.000

rancs, bail expirant le 29 septembre

1911.

Mise à prix : 25 .000 Fr.Neuvième lot

UNE PROPRIÉTÉsituée à Keromen, bordant la route de

Concarneau.Contenance cadastrale : 43 hectares

57 ares 79 centiares, llovenu : 2.100

rancs, bail expirant le 29 septombre

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Mise à prix : 5 0 .00 0 Fr.Pour tous renseignements, s’adres­

ser à M• JAOUEN, notaire.

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Tribunal de Commerce de Quimper

Par jugement du i l novembre 1910, la dame veuve Madec, née Aline Dan-

toc,, boulangère à Audierne, a été dé­

clarée en état de faillite ouverte provi­soirement au 20 septembre 1909.

Juge-commissaire, M. Louis de Pe- nanros ; syndic provisoire, M* Le Ni- n iv in , avoué.

Réunion du 2 décembre, à 9 heures :

vérification des créances de la faillite

Poquet, rue Saint-Mathieu, à Quimper.

LE B i ll AN, greffier.

Etude de M* Victor CROUAN, avoué-licencié,

à Quimper, 12, quai de l ’Odet.

A S S IS T A N C E JU D IC IA IR E(Décision du 4 novembre 1910)

D ’un exploit de Me G e n t u r , huissier

à Quimper, en date du 17 novembre 1910, enregistré,

Il résulte que Madame Jeanne Cor-

nic, épouse de Monsieur René Clément, menuisier-sculpteur, avec lequel elle demeure à Quimper, 4, rue Mescloa-

guen, a formé contre son mari sa de­

mande en séparation de biens et qu ’elle a constitué à l’effet d'occuper pour elle

sur cette demande, M* Victor C r o u a n ,

avoué, près le Tribunal civil de Q u im ­

per, demeurant en ladite ville.

Pour extrait certifié sincère par

l’avoué soussigné, à Quimper, le 18 novembre 1910.

CROUAN.

DISSOLUTION DE SOCIÉTÉD ’un acte sous seing privé en date à

Nantes du 20 ju in 1910, enregistré à

Nantes le 19 ju ille t 1910, vol. 11 f° 85,

n° 889 et dont des exemplaires ont été

déposés le 9 novembre 1910 aux greffes des Tribunaux de Commerce de Nan­

tes, de Quimper, des Sables-d’Olonne

et aux greffes des Justices de Paix du 2* canton de Nantes, de Quimper, de Pont-Aven et des Sables- d’01onne,et le14 novembre 1910 au grefïe du T ribunal

de Commerce de Quimperlé, il appert que la Société en nom collectif formée

par acte sous seing privé le 25 avril 1896 enregistrée et publiée conformé­

ment à la loi entre MM. Paul T IROT ,

demeurant à Nantes, rue de Paris, Eugène d e l a FUENTE, demeurant à Nantes, rue de Paris, Auguste LEMAI-

GNAN d e L ’ÉCORCE, demeurant à

Nantes, rue Sully,sous la raison sociale « P. T IROT & Cle » dont le siège est à

Nantes, 7, rue du Lycée, ayant pour

objet la fabrication et le commerce des conserves alimentaires de toutes espè­

ces et toutes transactions pouvant s’y rattacher, a élè reconnue dissoute à la date du 20 ju in 1910,et que MM. T IROT et d e la FUENTE ont convenu de

poursuivre sous leur responsabilité personnelle les opérations de liquida­

tion de la Société en dissolution.

Pour Insertion :

P. T IROT & C“ .

BÉUE Ier ORDRE SïïMrprésentant ou Directeur, sérieu­ses references exigées. Situation m in i­m um de 6.000 francs par an.

Ecrire à M. Heinrich, 27, rue Tait- bout, IX*, Paris.

CESSION DE m COMMERCIAUXD ’un acte sous seing privé du 20 ju in

1910, enregistré à Nantes le 19 ju ille t1910, vol. 11, f° 85, n° 889,

Il appert que :

Monsieur Auguste LEM AIGNAN d e

L ’ÉC O RC E , demeurant à Nantes, rue

Sully , a vendu et cédé à Messieurs Paul T IROT , négociant, demeurant à

Nantes,rue de Paris,et d e l a FUENTE,

négociant, demeurant â Nantes, rue de

Paris, tous les droits quelconques mo­

biliers et immobiliers lu i appartenant

dans la Société en nom collectif qui avait existé entre MM. Paul T IROT ,

d e l a FUENTE et LEM AIGNAN d e

L ’ÉCORCE, sous la raison sociale

« P. T IROT & C“ », dont le siège est à

Nantes, rue du Lycée, et ayant pour

objet la fabrication et lé commerce des

conserves alimentaires de toutes espè­

ces et toutes transactions pouvant s’y

rattacher; ladite Société en liquidation.

Les oppositions, s’il y a lieu, seront

reçues dans le délai de la loi par MM.

T IROT et d e l a FUENTE, liqu ida­teurs de ladite Société, â Nantes, rue du Lycée.

Pour première insertion :

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Quimper, Imprimerie du Journal Le F in is tè re . — Ed. MENEZ, imprimeur, rue du Frout, 17.Oertilló par le Gérant soussigné,

Quitnp*rt i»Vu pour légalisation de la signature oi-eoatra.

Moiri» d» ffutmptr, ti

im V t M i

ÍN* 123. Troisième année. Samedi 20 Novembre 1910.m m

LE NUM ÉRO

5

CENTIMESv-

O rg a n e h e b d o m a d a ire d 'U n io n r é p u b l ic a in e

P A R A I S S A N T - v L J 3 S A M E D I

A B O N N E M E N T S :

Qulmpor, Finistère et départements limitrophes.

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S ’ A D R E S S E R

pour les abonnements, les annonces et tout ce qui regarde la rédaction à M. le D irecteur-Gérant .

L ' A O E N O B B E A V A SPlace de 1b, Bourse, 8, a Paris

Est seule chargée de recevoir les annonces extra-locales du journal.

L E NUMÉRO

CENTIMES

A N N O N C E 8 :

Annonces judiciaires et diverses (4e page),

Réclames (3' page)..........................................

Réclames (2° page)....................................... ..

LA LW N I

20 c.3050

Les annonces seront reçues au Bureau du Journal. — Elles doivent être déposées la veille de la publication du Journal, avant midi.

NOS FEUILLETONS

L'abondance des matières uous oblige

à remettre à la semaine prochaine la

publication de notre nouveau et intéres­

sant feuilleton : S o u s le C o u p e r e t ,

de Maxime Audouin.

Une Fête laïqueAU MONUMENT DE JOLES FERRY

La cérémonie grandiose qui s’est dé­

roulée aux Tuilerie», à l’occasion de l’i­

nauguration d’un monument & Jules

Ferry, est apparue, aux yeux de tous les

Français comme la juste réparation

d’une longue injustice.

Peu d’hommes ont été' plus honnis,

plus passionnément combattus que Jules

Ferry j rares sont ceux cependant qui se

sont consacrés avec plus de cœur et de

conscience à la grandeur de la France.Injures, calomnies, impopularité, sur­

noms grotesques, rien ne lu i fut épargné ; c’est le lot des hommes supérieurs d’ê- tre combattus avec le plus d ’aveuglement

par leurs adversaires et leurs jaloux.

Mais il vient toujours une heure où la

foule leconnaît ses maîtres et leur rend

l ’hommage qui leur est dû.La France républicaine doit beaucoup

à Jules Ferry. Aune heure douloureuse, au moment où l’expédition du Tonkin

fa illit tourner en un désastre, les partis politiques rejetèrent sur Jules Ferry la

responsabilité de cette expédition et lo

chassèrent ignominieusement du Palais*

Bourbon. Cependant il a suffi d’une ac­tion militaire énergique, digne de nous,

pour conserver le Tonkin à la France.

On a compris depuis que Jules Ferry

avait en vue un programme grandiose de relèvement colonial de lu France : il

a laissé à son pays la Tunisie, le Ton­

kin, le Congo, Madagascar, tout un em­

pire perdu ou abandonné par les régimes

antérieurs et qui contribuent aujour­d’hui à notre richesse et à notre gloire

dans le monde.Ferry n’a pas seulement voulu la

France plus grande, il l ’a voulu aussi plus libre, plus consciente d'elle-même ;

il a compris que la République devait au

peuple maître, de ses destinées, une ins­

truction égale pour tous à la base, et

accessible à tous.

Dès le mois d’avril 1870, il prononçait

un discours dont il fit la noble devise dt

sa vie :

« Avec l'inégalité d’éducation, disait-il, je vous défle d’avoir jamais l’égalité des droit* ».

Et il ajoutait :

« Je me suis fait un serment : Entre tou­tes les nécessités du temps présent, entre tous les problèmes, J’en choisirai un auquel Je consacrerai tout ce que j'ai d'ûme.de coeur, de puissance physique ot morale : o’est l’édu- ducation du peuple ».

Cette promesse qu’avait faite le député

de l ’Empire, le ministre républicain de­

vait la tenir magniilquement. Devenu

ministre de l'instruction publique, il ac­

complit, au mlliou d ’une opposition fé­

roce, son plan méthodiquement conçu.D ’abord et avant tout, l'enseignement

primaire. Il le voulut obligatoire, gra­

tuit et laïque. Aidé par une phalange de

sincères démocrates, il établit sur des

bases indestructibles les prémisses de

de l’école nationale et publique qu'il a-

vait conçue, c’est-à-dire ouverte à tous

les enfants de France indistinctement, sans acception de fortune et de cro­yances, véritablement neutre, où au ­

cune parole ne devait ôtre prononcée

qui put blesser les sentiments et les

convictions. Et cette conception corres­

pondait si bien à un idéal, qu’aujour­

d’hui encore, c’est le témoignage de Ju ­

les Ferry qu’invoque les hommes de tous les partis, même d’opposition^lors­

qu’ils croient que, sur un point quelcon­que du terriloire.la liberté des conciences

a été violée.« Apprenons à nous aimer sur les bancs

de bois de l ’école, disait-il, nous aurons toujours assez de temps pour nous

haïr I ».Après avoir ainsi créé de toutes pièces

un système d’éducation nationale vrai­ment digne de la démocratie, Jules Ferry

eut à cœur d’appliquer son esprit hardi­

ment réformateur à l ’enseignement se­

condaire et à l ’enseignement supérieur,

si déplorablement négligés sous les pré­

cédents régimes. M. Maurice Faure, ministre de l’instruction publique, a ex­

cellemment résumé, dimanche, cette par­

tie de l’œuvre de son illustre prédéces­

seur.

« Dans les lycées et collégos, dit-il, Jules Ferry modernise les programmes, développe la part trop restreinte laite aux langues vi­vantes «t aux sciences ; il réorganise l’en­seignement spécial ; il crée — et c’est là peut-être sa plu» féconde innovation — avec le concours de Camille Sée, renseignement secondaire des jeunes filles, proclamant ainsi le droit des deux sexes à recevoir la môme éducation Inique.

t Jules Ferry enfin entrepnnd résolu­ment la réorganisation de notre enseigne­ment supérieur ; il fonde des chaires, Installe des laboratoires, institue des mis­sions scientifiques et coloniales, puis il con- lère à tout le corps enseignant des droits et des garanties qui lui avaient été jusque là refusées en donnant au Conseil Supérieur de l'instruction publique une organisation élective.

t Pour couronner son œuvie, il esquisse un vaste plan de décentralisation intellec­tuelle qui fut réalisé plus tard par la créa­tion dos Universités régionales. >

Toile est l'œuvre. Et tel est l ’homme

contre lequel s'exerça sans pitié l ’impo­

pularité. 11 vient d’en être pleinement vengé par la génération présente. De

tous les arrondissements de France, des

délégations d’écoliers et d’écoliëres sont

venues apporter au grand promoteur de

l’école laïque et gratuite, leur tribut d’hommage et de reconnaissance.

Jules Ferry avait eu raison de ne pas désespérer de son œuvre, môme au plus fort de la tourmente, en face des cabales

élevées contre lui. Sa vie, toute de bra­

voure, de devoir et de patriotisme méri­

tait bien cette éclatante revanche, ot l’on

ne pouvait mieux faire que de la donner

en exemple à ces jeunes qui seront la

Démocratie de demain.

C. des C.

Une agression contre M. Briand.

Après la cérémonie de l’inauguration du

monument Jules Ferry, et au moment où le

cortège olliciel se relirait, un jeune homme,

élégamment vétu, franchit une barrière et

so précipita sur le président du Conseil, h qui il porta un coup de poing en criant:

« Vivo le roi ; à bas la République I ».Lo chapeau du président du Conseil

tomba, mais aussitôt de nombreux agents de lu Sûreté se précipitèrent sur l’agresseur

qui lut violemment frappé par la foule. Q lel-

quos-uns de ses amis accoururent à son se­

cours, et une môlée se produisit.Trainé a un commissariat voisin, l’agres­

seur déclara être un menuisier nommé La-

cour, camelot du roy.Il a été déjà condamné il 1 jour do prison

et 1B fr. d’amende h la suite d’une précé­

dente manifestation h h Sorbonne. Etant

sous ollicier aux chasseurs ¡1 picddoTroyes

il refusa do marcher lors des inventaires ot

fut h cette occasion cassé de son grade ot

puni de 57 jours de prison.

CHRONIQUE GÉNÉRALE

Conseil des ministres.Les ministres ont adopté mardi le projet

de loi réprimant les excitations au sabotage, et le projet de loi modifiant sur certains

points la loi de ¡845 concernant la police

des chemins de fer.M. Briand a ensuite soumis h !a signa­

ture du président de la République un mou­vement administratif qui comporte notam­

ment les nominations suivantes :M. Gtraud, préfet du Finistère, est nommé

préfet de la Savoie ;M. Chaleil, préfet de l’Allier, est nommé

préfet du Finistère.

Caisse d’épargne postale.M. Puech, ministre des Travaux publics

et des P. T. T., vient de prendre un arrêté

admettant les facteurs receveurs des postes

h participer au service de la Caisse d’épar­

gne postale dans les mêmes conditions que

les receveurs de plein exercice. “

Ce nouvel arrêté intéresse 4.000 bureaux

de facteur receveur et, dès son apparition,

c'est-à-dire dans quelques mois, le public

de nos campagnes jouira dans tous ces bu­reaux, pour »es opérations d’épargne, de

toutes les facilités offertes aux déposants dans les recettes postales de plein exercice.

Nouvelles diverses.Mort d'un sénateur. — M. Joseph Ma-

gnin, ancien gouverneur de la Banque de

France, sénateur inamovible,est mort mardi soir, à Paris. Il était Agé de 87 ans et était

le doyen des parlementaires français.Par suite de la mort de M. Mugniu, il n’y

a plus que deux sénateurs inamovibles, MM.

Bérenger et de Marcèro.

Article injurieux contre Al. Fnlllè- res. — Le tribunal criminel de Lausanne a condamné h 60 jours d’emprisonnement et

à 100 francs d’amende M. Alfred Finner, de Genève, qui écrivit dans la Voix du Peu­ple, un article injurieux contre M. le prési­

dent Fallières, il l’occasion de son voyage

en Suisse.

Mutinerie brésilienne. — Une grave

mutinerie a éclaté il bord de trois dread-

gnought en rade de Ilio-de Janeiro. Sur l’un d’eux l’équipage a tué le capitaine et trois officiers qui leur avaient résisté.

Les rebelles ont ensuite menacé de bom­

barder Rio-de Janeiro et ont même lancé

des obus sur la ville, tuant quelques per­

sonnes.

Tous les ofliciera ayant été débarqués, ce

fut un simple matelot qui prit le comman­

dement de l’escadre.Le ministre du Brésil h Londres a déclaré

que cette mutinerio n’avait aucun caractère

politique. La mutinerie aurait éclaté il la

suite d’un refus d’augmentation de solde et

de diminution de travail que les matelots

avaient revendiquées.

TERRIBLE IH0 NDÍII0 N EN IHM1 000 victimes.

Une inondation soudaine, consécutive à

des pluies violentes qui sont tombées dans

la provinco de Quang N'Gaï, en Annam, a

causé un véritable désastre.Ou signale plus de 1.000 disparus. Qua­

tre barques sont perdues.Lo gouvernement général a alloué dix

mille piastres comme supplément aux cré­

dits de secours dos budgets locaux.

La provinco do Quang Nam a été égale­

ment dévastée. Un millier de maisons ont ôté détruites, des embarcations perdues.

Plus do cont personnes ont péri.

AU. PARLEMENTSÉ N A T

Séance du 22 novembre.

On aborde la proposition de loi adoptée

par la Chambre sur la durée du travail

dans les mines.On entend M. Boudenoot, rapporteur, et

M. Lafferre, ministre du Travail qui dé­

fendent le projet. Celui-ci est idopté.Le Sénat adopte ensuite sans discussion

une proposition de la loi de M. Strauss, ayant pour objet d'empêcher la souillure des

puits par les eaux s'échappant des cimetiè­

res.ü. Co>net dépose une proposition de loi

tendant it l’établissement d’une exposition

universelle il Paris.

Séance du 24 novembre.

Le président prononce l’éloge funèbre de

M. Magnin, sénateur inamovible ; puis le

Sénat lève la séance en signe de deuil.

C H A M B R E D E S D É P U T É S

Séance du 21 novembre.

La Chambre reprend la discussion du

budget des finances.M . Seriouc.p. critique longuement l'assiette

de l’impôt et propose différents modes d’é­

conomies, notamment dans les appointe­

ments des gros fonctionnaires.M. Sembat présente des observations sur

l’exode des capitaux français il l’étranger.M. Klotz, ministre des Finances, répond

en disant qu’il s’efforcera de faire œuvre d’équité pour le petit personnel, et qu’il est

de l’avis de M. Sembat quand il demande que la force financière de la France serve à

alimenter ie commerce, l’industrie et l’agri-

cuilure du pays.On passe ensuite îi l’examen des chapitres

dont un grand nombre sont adoptés.

Séance du 22 novembre.

On continue le budget des finances, M. Sireyjol propose la suppression des fonc­tions de receveurs de finances qui seraient

conférées aux percepteurs dont les emplois

ne seraient donnés qu’à des gens du métier,

issus du concours.M. Borles demande qu’une plus grande

quantité de jus de nicotine soit mise à la disposition de l'agriculture pour combattre les maladies parasitaires des récoltes.

Les derniers chapitres du budget des fi­

nances et celui des médailles sont adoptés.

Séance du 24 novembre.

Uno vive discussion s’engage le malin, au

sujet du budget de l’imprimerie nationale,

dont plusieurs orateurs critiquent l’organi­

sation.On passe ensuite à la discussion du bud­

get des Travaux publics.

M. Brard, député du Morbihan, attire

l’attention du ministre des Travaux publics

sur la nécessité de l’unification du matériel

de roulement des chemins de fer départe­mentaux. Actuellement, en effet, les frais et

les retards occasionnés par les transborde­

ments sont considérables, et M Brard cite

le cas de nos régions, oii il faut transborder

les marchandises entra le Finistère, les Cô- tes-du-Nord, l’Ille-ot-ViUine, ce qui est tr«*s

préjudiciable aux agriculteurs.MM. Le Brun et Tliatamas signalent

l’insuffisance de notre outillage économique

ot démontre la nécessité d’un raccordement

des ports et des gares de chemins de fer.

L’après-midi, on adopte le projet de loi ayant pour objet de régler le cumul des pen­

sions des veuves et d’orphelins avec des

traitements ou indemnités d’activité.

L’ordre du jour appelle la suite de la dis­

cussion du projet do loi portant ouverture

de crédits pour le service des pensions civi­

les, loi du !) juin 183:} Après un échange do m h *s entre le ministre du l'instruction pu­blique et divers orateurs, le projet do loi est

adopté à f unanimité de o37 volauts.

Propos d ’A ctua lité

Léon Tolstoï.

Cette fois ce n'est malheureusement plus une fausse nouvelle : Tolstoï, le vieux, l’il­lustre Tolstoï est mort. Il s’est éteint, pres­que anonyme, dans la chambre d’une gare slave ; et cette fin modeste est bien en accord avec la vie et les idées du maître.

Léon Tolstoï, riche et vénéré, aimait par dessus tout la simplicité. Dès ses premiers efforts, la gloire littéraire lui sourit, mais il préféra la vie simple et patriarcale aux honneurs de sa classe.

Ces dispositions d'esprit n’étaient nulle- ment pour lui une façon de se singulariser ; il fut un grand humanitaire, et toute son œuvre littéraire, tous les actes de sa vie earent en vue l’amélioration de la condition sociale des hommes, l’affranchissement du peuple, la glorification de la bonté, de la justice et du pardon.

A ce point de vue, il fut véritablement l’un des plus grands penseurs de son siècle. Mystique avant tout, et mettant la fraternité humaine au-dessus de toute autre satisfac­tion morale, il en faisait une sorte de reli­gion. Toute la loi morale, selon lui, se ramenait à la conscience individuelle et au sentiment de la solidarité universelle.

Malgré que ces théories fussent en com­plète opposition avec celle de la Russie tsariste, Tolstoï était si venérable et si aimé que, même aux époques de pire absolutisme, on n’osa pus lo toucher. Il fut le seul, à certains moments, à pouvoir faire entendre en Russie une parole libre.

Ses oeuvres ont toutes une haute portée philosophique et morale. Dans l’un de ses premiers romans : Guerre ou Paix, il peint la société russe depuis le commencement du dix-neuvième siècle. Anna Keranine est l ’histoire sombre et poignante d’une adultère. Puis vinrent : La Sonate à Kreutzer, La Mort d'Ivan llifitch, La Puissance des Ténèbres, Maître et Serviteur, qui sont tous des romans à thèse, et enfin le dernier chef-d’œuvre : Résurrection, où il montre la solidarité humaine découvrant des âmes nobles et grandes dans les milieux de vice et de pire débauche.

Dans sa propriété de Iasnaïa-Poliana, au milieu des forêts, il vécut comme un ascète, travaillant avec les paysans, les instruisant, se refusant à jouir de sa fortune, à toucher le produit de ses œuvres. Il y a quelques semaines, le grand âge — il avait 82 ans — eut raison de ses forces physiques et morales. Non content de vivre sobrement parmi le luxe des siens,il estima qu’il jouissait encore de trop de bien-être, et il s’enfuit, pour mou­rir, seul, comme un pauvre.

La vie de cet apôtre attardé dans notre siècle est un magnifique exemple, et sa mort doit être considérée comme un deuil universel. H. B.

E n j t â n a n l

Scepticisme de bon goût

On prépare à Rome, paralt-il, la canoni­sation de Pie IX. C’est un abbé Garré qui aurait rédigé le mémoire tendant à la béati­fication. Il y relève 426 cas de sainteté no­toire : héorïcité, don des miracles, etc...

Des prédictions nuageuses, ainsi qu’il con­vient, entouièrent l’enfance, la jeunesse et même toute la vie ecclesiastique du futur saint. C’est un gamin qui, le voyant passer dans sa voiture en route pour le ^onclave, crie : Papa... Papa... L’austérité des mœurs de Pie IX oblige à traduire cette appellation par le titre de pape et non, comme certaine plaisants le feraient, par le mot : Père !...

Des colombes s’obstinent à emprunter au dôme du carrosse cardinalice un support pendant ce même trajet. Point de doute : c'est l’Esprit Saint qui révèle son intention bien arrêtée de faire élire le pieux évêque Mastaï comme pape de l’Eglise.

A peine élu, les guérisons miraculeuses, ducs à sa sainteté virtuelle. b«î multiplient. Tous le» objets qui ont appartenu au pape ilevionueni de» talismans irrésistibles contre le mal de dents, les douleuis, la misère, l'incrédulité, etc...

Il faut avouer d’ailleurs que l'estime de hcs collègues accompagna lo futur Pie IX au conclave, au point que le doyen du sacré

LE KIPS 1ST E H E

collège, pressenti par le cardinal Lambrus- ohini sur les résultats probables de l'élection, répondit ingénument :

« Si le Saint Esprit opère seul, co sera Mastaï qui sortira pape ; si le diable s’en môle,oesera vous ou moi qui sorontélus 1... »

Mais qu'eût pensé feu le pape de ces louan ges magnifiques et posthumes dispensées par l'avooat « postulateur » de sa future sainteté ?

Pie IX ne manquait pus de ce que nous appelons aujourd’hui lo sourire .. à l'inverse do son successeur aotuel Pie X, qui se Axe volontiers en des attitudes hiératiques.

Et co môme Pie IX, recevant certain jour d’une grande dame l’assuranoe qu’elle avait guéri l’un de ses onfants malades au moyen d’un des vieux bas du Saint-Père, lui répon­dit :

« Hé bleji, ma fille, cola vous a réussi mieux qu’à moi'même, Car voici soixante ans que je porte non pas un, mais doux bas, et je n’ai pu enooro guérir mes rhumatis­mes I... »

K knato.

GAZETTE BRETONNEF IN IS T È R E

Départ et arrivée de préfets.Tout en félicitant M. Giraud do sa nomi­

nation à la if« classe, nous ne pouvons que regrette! que le gouvernement ne nous ait pas laissé plus longtemps un administra­teur si oompétent, d’une courtoisie irrépro­chable.

Son successeur, M. Chaleil, à qui nous souhaitons la bienvenue parmi nous, nous vient de l’Allier.

Notre nouveau préfot est né à Montpellier le 4 octobre 18fi5 ; il a donc 45 ans.

Il a débuté dans l’administration le 16 mars 1802. comme chef du secrétariat du sous-secrétaire d'Etat des Colonies, puis il a été nommé successivement : 1e 24 novembre 1893, sous-préfet de Calvi |3") ; 1« 14 décem­bre 1805, sous-préfet de Vigau |8*) ; le 14 septembre 1897, seccétairo général de lu Corse (2«) ; le 19 juillet 1898. sous-piéfet de Bnstia (1r*) ; lo 1(5 février 1899, olïicior d’A- cadémie;le3l juillet 1901, sous-préfet de Dieppe (1") et ohevalier du Mérite agricole.

Démissionnaire, il a été élu député le 17 avril 1004.

Le 3 novembre 190G, il a été réintégré dans l ’administration et nommé préfet de la Corse

. (2*ola6se). Il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur le 12 janvier 1900, et élevé à la 1" classe 1« 22 janvier 1909. Enfin, il a été nommé préfet de l'Allier, poste qu’il oc- oupe depuis le 3 août 1009.

Aotes offloiela.

Contributions indirectes. — Par arrêté en date du 22 novembre courant, M. Chevassu, surnuméraire des Contribution« indirootce du département du Finistère, a été nommé commis à Merval (Aisne).

Douanes. — Par arrôté on dato du 9 no­vembre courant, M. Tirel, Albert-Alphonse, capitaine dos Douanes à Valtin (Vosgos), a été nommé on la même qualité à Quimpor.

Gendarmerie. — M. Robin, maréchal des logis de gendarmerie à piod à Quimper, passe à La Caillèro (Vendée). Il est remplacé par M. Bonnol, maréchal dos logis à pied à Bauvoir (Vendée), qui est promu maréchal des logis chef à pied.

Service vicinal. — M. Fléchor, soldat au G* régiment d'infanterie colonial, est nommé cantonnior du servio9 vicinal dans lo Finis­tère.

Postos.— M. Le Quiilec, ox-brigadior- four­rier au 15* régiment de chasseurs, ost nommé facteur à Quimpor.

d une vacherio h Korfily, en Kerfeunteun, dépendant do l'asile des aliénés de Quimper. Montant des travaux, 20.000 francs. Sou­missionnaires : MM. Le Guével, rabais de 1 O/o ; Kéralun, prix du devis. Adjudica­taire, M. Le Guével.

Ecoles normales (le Qu imper.—Jeudi après- midi on a procédé à la Préfecture, à l'adju­dication de la fourniture du pain et de la viande nécessaires à chacune des deux écoles normales de Quimper, pondant l’année 1011. En voici les résultats : Ecole do filles : Pain : soumissionnaires : MM. Boulic, 0 fr. 31 lo kilo ; Treussier, 0 fr. 33 ; adju­dicataire, M. Boulic ; — Viande : soumis­sionnaires : MM Chatalic, 1 fr. 03 le kilo ; Le Corro, 1 fr. 09 ; Bonard, 1 fr. 07 ; ad- dicataire, M. Chatalic. — Ecole de garçons : Pain ; soumissionnaires : MM. Ollivier, 0 fr. 34 le kilo ; Feunteun, 0 fr. 33 ; adju­dicataire, M. Feuntoun ; — Viande : soumis­sionnaires : MM. Chatalic, 1 fr. 08 le kilo ; Bonard, l.fr, 20 ; adjudicataire, M. Cha­talic.

uûuvoIIgs militaires

Appel des réservistes et territoriaux. — Aux termes de l'article 22 de l’insti-uotion do M. lo ministro do la Guerre on dato du 10 août 1008, les résorvistes et territoriaux appolés h aooomplir une période d’iustruotion en 1911 qui' disirent sollioiter l’ai location journalière de 0 fr. 75, doivont adressor leur demande au maire de leur commune avant lo 15 déeembro.

11 est du l'intérêt de oes hommes do su con­former au délai imparti. Toute demande qui serait faito tardivement risquerait, en effet, do

ne pouvoir ôtro soumiso assez il temps au oon

seil départemental, qui doit so réunir dans les

promiors jours de janvier proohain et no serait oxaminée que dans le oourant do l’année pro- oliaino.

Cour d ’appel de Rennes.

Les incidents électoraux de Trefliagat. — Dans son audience du 17 courant, ia Cour d’appol de Rennes a rendu son jugement dans l'allaire do troubles électoraux provoqués par lo colonel Lo tiouvollo do la Porte ot son fils.

La Cour, retenant la gravité des faits moti­vant l'inculpation, main tient contre M. Loiiou- vello pèro, la peine de 1 mois do prison ot contro son fils, celle do lîi jours do la môme poine. Elle rejette on outre lour demande de sursis et décide que la prison sera effective

Réseau té léphon ique départem ental.

A partir du 1" décombre prochain, un sorvice téléphonique public fonctionnera à Saint-Dernen. La nouvelle ligne sera utili­sée pour la transmission des télégrammes.

Une association fln istérienne.

On lit dans lo Breton de Paris :« Un grand nombre d’originairesdudépar

toment du Finistère se sont réunis le di­manche O novombre, 20, faubourg Pois­sonnière, à l’efTet do constituer une associa­tion amicale.

« L'initiative des organisateurs a été ac­cueillie avec entliousiasmo et, au cours do la réunion, après échange do vues, la cons­titution d’un bureau provisoire a été décidée et composée do la façon suivante : président. M. Angibaud (Brest) ; vice-présidents, MM. Durand(Quimpoijet Lo Dérout(Quimporlé); membros : MM Lo GoIV (Morlaix), Yves Breton (Morlaix), Capitaiuo (Quimper) et Le Dé (ChAtoaulin) ; secrétaire : M. Le Roux (Châteaulin).

« Lo bureau a été chargé d'élaboror los statuts et de prendre toutes dispositions on vuo d’une réunion générale qui aura lieu incessamment, ot à laquelle sont invités tous les originaires du département.

« Les Finistérions désireux de faire par­tie de l'association amicale sont priés d'écrire à M. Le Roux, secrétaire, 4, rue Houchar- don, Paris (X") »,

A d jud ications publiques

Construction d’une vacherie à Ker/ily. — Samedi après-midi, il a été procédé A l ’adjudication des travaux de construction

Police correctionnelle. — T ribunal

de Quim per.

Audience du 32 novembre.

Co m b h it . — Lait et cidre baptisés. — La femme Kerloch, 27 ans, cultivatrice, a mis de l’eau dans son lait dans une proportion de 5 0/0.

Coût : 100 fr. d’amende.

— Pour le même délit que la précédente, mais avec une proportion de 10 0/0 d’eau, la fammo Cossec, cultivatrice à Bec-ar-Fri, ost condamnée également à 100 fr. d’amuuUe-

— Cette fois il ne s’agit plus de lait mais do cidre, et le cultivateur Corentin Lo Roy, 48 ans, de Lanic, qui s’est rendu coupublo do co nouveau délit, so voit condamner à 50 fr. d’amonde.

Q u im i-e h . — Outrages. — Pierre Stéphan, 35 ans, portefaix, et Marie Le Corre, fomme Le Pape, qui ont élu domicile dans les grot­tes du Corniguel, sont condamnés chacun à 1 mois do prison, pour avoir outragé unser- gont du 118».

F o u k s n a n t , — Ivresse.— Jean-Louis Cor- rié, 27 ans, manœuvre à Ménez Dauste, étant ivre, ost allé frapper à la porte de la gendarmerie. Cela lui vaut 15 jouis de pri­son, 25 fr. d’amende et 2 ans d’incapacité électorale.

Saint-Yv i . — Vol de lard. — La femme Le Gofï, 33 ans, ménagère à Locmaria, a pro­fité do l’absence do M">* Gefl'roy pour aller voler du lard dans son charnier.

L’inculpée, qui est une pauvresse, est con­damnée à 10 jours do prison avec sursis.

Audikhnk. — Vol de bois. — Uno mère de 5 enfants, la femmo Floc’hlay, ménagère au Stiry, est poursuivie pour avoir ramassé des branches d'arbros qui uvuient été précédera mont coupées.

G jours d’emprisonnement avec sursis.

Foires de la semaine.

Lundi 28 novembre. — Plogastel-Saint- Germain ; Plogonnec ; Lesneven ; Guerlei- qtiin ; Pleyber-Christ.

Mardi 29. — Carhaix ; Commana. Mercredi 30 — Néant.Jeudi l,r dicembre.— Kl liant ; Pont-Croix ;

Pont-l’Abbé ; La Roche ; Plouguin ; Ch A. teaulin ; Huelgo'at; Mespaul (hameau Sainte Catherine) ; Pont-Aven.

Vendredi 2, — Pouldavid (en Pouldergut) ; Saint-Sauveur.

Samedi 8. ■— Saint-Ronan ; Plouescaf.

Quimper.Concert du la « Lyre qutmpéroise ».

— Voici le programme définitif du 4” grand concert offert par la Lyre qutmpéroise îi ses membres honoraires, et qui aura lieu demain dimanche, en matinée, au théâtre municipal :

1re PARTIE

1® Ouverture Je Nabuchodonosor, de Verdi, par la « Lyre quimpéroise ».

2® *rioso du Roi de Lahore, de Massdnot, par M. Caillard.

3° Clair de Lune de Werther, de Masse not, par M Lamblardy.

4° L'émotion (t)mnsonnette comique), de Chistiné, par M. Cordelly.

5° Air de Roméo et Juliette, de Gounod, par M. Dolivet.

G» Air de Louise, de Charpentier, par Mme Defay.

7° M. Carlex dans son répertoire.8» Duo du ycr acte de Faust, de Gounod,

par MM. Dolivet et Caillard.9* Diamant, do Raynaud, par la « Lyre

quimpéroise » ; soliste, M. Roussel.

2" PAHTIE

|o Sij’étais Roi (fantaisie) d’Adam, par la « Lyre quimpéroiao ».

2“ Grand air de Sigurd, de Reyer, par M. Dolivet.

3» Ouverture de la Muette de Porlici, d’Auber, par M. Louis X.

4° M. Carlex dans son répertoire.5® Air d’Henri VIII, de Saint-Saëns, par

M. Caillard.G» La Cinquantaine, de Marie, par M.

Lamblardy.

7° Stances de Lakmé, de Léo Delibes, par Mme Defay.

8° a) La Brise, de Zamacoïs ; b) Comment ils voyagent, de Marinier, par M. Cordelly.

9° Duo de Galathée, de Massé, par Mme Defay ot M. Caillard.

10« Fier soldai (allegro), d’Andrieu, par la « Lyre quimpéroise ».

Le bureau sera ouvert à 1 h. 1/2; le ri­deau se lèvera ii 2 heures précises.

Pour le prix des places, consulter les af fiches apposées en ville.

En l’honneur de la Sainte-Cécile un ban­quet aura lieu à l’issue du concert, salie Rieux, h 7 h. 1/2.

Régales de l’Odet. — Les membres de la société des régates de l’Odet sont priés de vouloir bien assister à l’assemblée générale statutaire qui aura lieu ce soir, samedi 20 novembre à 8 h. 1/2 du soir au sièue social, Café de l’Epée.

Objet : Compte-rendu moral et financier de l’année 1010.

La Cornouaille. — Assemblée générale de 1910.

L'assemblée générale présidée par M. le ca­pitaine de Gestas, président fondateur de lafiooiàtA, a ra t if ié îoo compter» «iu tréo o ric r etlui a adressé des félicitations.

Los membres sortants ont été réélus.Il a ôté décidé qu’à l’avenir deux membres

du bureau no pourraient pas faire partie de la série sortante en même temps que les au­tres membres du bureau. Ceci afin que la Société no puisse pas être privée à la fois de tous les membres do son bureau.

Le Comité réuni a ensuite procédé à l’élec­tion de son bureau qui est le même que l’an dernier :

Président, M. Pairaud ; vice-président mi- litairo, M. Kœclilin, directeur du tir ; vice président civil, M. Esun ; secrétaire, M. Jean ; trésorier, M. Rannou.

Etat des recottes do 1910 : 2.G57 fr. 70 ; état des dépenses do 1910 : 2.183 fr. 35.

Tombola. — Voici les résultats de la tom­bola tirée à l’issue de la soirée offerte parla Société d03 Fêtes quimpéroises :

Le n» 0339, gagne 1« plat en faïence de Locmaria (maison de la Hubaudière) valeur 500 fr. ; lo n* U709, gagne un service à thé do Locmaria ; le n» 4495, t?agno un service de fumeur de Locmaria ; lo n» 1319, gagne uno paire de vases de Locmaria.

Les n«< 2430, 1547,2534. 1832, une ban­nière ; le no 07(17, un mouchoir de dentelle ; les n°* 1670et 4387,une couverture-édredon; le no 0G80, une plante verte ; les no« 3197, 275Ü, 3298, 3020, 2874, 1375, 3518, une bou teille de champagne.

Les lots doivent êtro réclamés, avant trois mois, auGymnaso municipal.

Foot ball. — Demain, à 2 heures do l’après- midi, aura lieu sur le terrain du Stade quim- pérois, vélodrome de l’Odet, un intéressant match entre le Sporting-Club armoricain de Lorient et le Sla.de qwilbignonnais do Saint-Pierre-Quilbitfnon. Entrée 0 fr. 25.

Le maich sera arbitré par un arbitre offi­ciel de l’U. S. F. S. A.

à Quimper, il y a beau temps que je serai rembarqué. Avancez-moi donc quelques fonds pour retourner chez moi et j ’établirai en votre faveur une procuration qui vous permettra de toucher la somme qui m’est due. »

Cotte combinaison agréa au trop confiant commorçant qui fournit à Gaudal les fonds demandés.

Quand il se présenta quelque temps après, au bureau de la marine, grande fut la stu­péfaction du commerçant d’apprendre que Gaudal y était inconnu. 11 ne lui restait que la ressource de porter pUinte ; c’est ce qu’il fit.

Quant à Gaudal, il était parti continuer plus loin la série doses exploits.On retrouva sa trace à Groix, où il passa deux jours in­cognito ; à Saint-Nazaire, où il tenta encore une nouvelle escroquerie, et enfin à La Ro­chelle, où il enleva à la gare la valise d’un voyageur. Ce fut, momentanément, son der­nier délit.

Etouffée enmageant du pain. — Diman­che dernier, vers 5 heures, Mme Kéravec, née Tymen, âgée de 55 ans, demeurant rue Jules-Noël, prenait une collation, lorsque soudain on la vit faire des efforts désespérés pour parler, en même temps qu’elle s’abat­tait sur le sol. La malheureuse, dont la gorge était obstruée par un morceau de pain, mourut peu de temps après, en dépit des soins qui lui furent portés.

Eboulement. — Par suite de la crue de l’Odet et du fort courant, un éboulement

du talus du Ilalage s’est produit, sur une longueur de 7 à 8 mètres, en face du chan­

tier deconslruction de bateaux de MM. Craff.

Detna?ides et offres d’emploi. — Jeune homme, 23 ans, ayant déjà servi dans mai­son bourgeoise, demande place de cocher ou valet de chambre. S’adresser au journal.

Etat-civil du 18 au 24 novembre. — N a is ­

s a n c e s . — Yves-Corentin Plouzonnec, r. Pen- ar-Stéïr.— Madeleine Le Reste, av. de la Gare— Madeleine-Aline-Marie Quéméré, r. de Brest.— Julie-Françoise Lavanan, r. Neuve.

321 naissances en 1910.Mariages 129.

Décî:s. — Maurice Cadic, 51 ans, tailleur de pierres, célibataire, à l’hospice. — Yves Kerlo, 5G ans, marin do commerce, veuf de Fiche, à l’hospice. — Pierre Tymeur, 41 ans, cultiva­teur, époux de Jégou, à l’hospice. — Sébas- tienue Morvan, 7G ans, journalière, veuve de Keivévant et de Guéguéniat, r. Jules-Noël. — Marguerite Tymen, 55 ans, journalière, épouse de Kéravec, r. Jules-Noül. — Marie-Jeanne Cadiou, 15 ans, s. pr., à l’hospice. — Yves Le Vot, 53 ans, cultivateur, époux do Marie Ber- got, à l’hospice.

418 décès en 1910, dont 155 aux hôpitaux.

Saint-Yvi.Brûlée vive. — Vendredi, eutre 4 et 5

heures du soir, la femme Gourlaouen, du Jolbec, en Saint-Yvi, s’absenta un moment, laissant dans la maison sa fillette de trois ans et son petit garçon d’un an. La petite fille prit la boite aux allumettes,en alluma quel­ques-unes et mit le feu à ses vêtements. Voulant sans doute éteindre ce feu, elle sor­tit. Lorsqu’une voisine, la femme Goarant, l’aperçut, ses vêtements étaient tout en flammes. La femme Goarant réussit à étein­dre ce feu, mais l'enfant était horriblement brûlée. Elle expira le lendemain matin, après d'atroces souffrances.

Concarneau.Conseil municipal. — Le Conseil mu­

nicipal de Concarneau se réunira demain,

dimanche, en séance ordinaire.

Plonéis.Grande foire. — La grande fuire annuelle

do cette commune qui avait lieu jusqu'à maintenant le lundi de la Pentecôte, aura lieu dorénavant le 8 décembre de chaque année.

On nous annonce que pour la foire du mois prochain une somme de 300 francs en­viron sera distribuée en prix entre le* diffé­rentes catégories d'animaux.

CHRONIQUE LOCALESociété républicaine d’Education populaire

de Quimper.

Samedi prochain,.'! décembre,ii 8 h. 1/2 du soir, M. le docteur Qaumé, conseiller

municipal, fera au Gymnase do Quimpor

uno conférence sur le sujet suivant :

VHygiène des enfants du âge.

Cette conférence sera accompagnée do

chœurs exécutés par les élèves des Ecoles normales.

Los dames sont admises.

Tir-Salon. — Nous avons le plaisir d'an­noncer aux amateurs de tir, que M. Luc Gourmelen, restaurateur, 10, rue Astor, vient d'ouvrir un stand-salon ot qu'il organisera plusieurs concours dotés do nombreux ot beaux prix.

Arrêté à La Rochelle. — Léon Gaudal, 30 ans, rnnrin do commerce, originaire dos pnvirons de Groix, vient d’être arrêté à La Rochelle, sur mandat du parquet de Quim­per, sous l'inculpation d’escroquerie.

Cet individu, navigateur très irrégulier, ost déjà titulaire do nombreuses condamna­tions pour vols.

Débarqué on septembre dernier, au ffavro, d’un voilier long-courrier, il échoua, on no sait comment, à Quimpor. Jouant d’audace, il so présenta chez un commerçant, prôten- dant avoir à toucher de ses armateurs un solde do fiOO fr. pour ses salaires do la cam­pagne. « Mais, ajouta t-il, les formalités administratives sont longues et quand cetto somme parviendra au buroau do la marine

Pouldreuzic.Agression ou accident. — Le 18 no

vembre, la gendarmerie de Pont-l’Abbé recevait une plainte du sieur Guillaume

Plouzennec, fermier à Pouldreuzic, au

sujet d’une agression dont il aurait été victime la veille au soir à Pont-l’Abbé.

Le médecin légiste appelé pour visiter Plouzennec, apprit par les enfants de ce der­

nier, que leur père, le dimanche suivant, était tombé du premier étage de la maison

par la fenêtre et que, dans cette chiite, il

s’était brisé la mâchoire. Tel est l’avis de

l’homme de l’art qui attribue l'état très alar­

mant de Plouzennec à cette chute plutôt qu’il la prétendue agression dont il aurait été précédemment la victime.

Quoi qu’il on soit, le malheureux Plouzen­

nec a été transporté d'urgence à l’hospice de Pont-l’Abbé.

l'ne minutieuse enquête a été ordonnée

pour éclaicir cette affaire embrouillée, la

victime paraissant posséder toute sa lucidité d’esprit.

Pont-l’Abbé.Concert. A l’occasion de la Sainte-

Cécile, la société l’Union musicale, de Pont-l’Abbé, donnera un concert public de main dimanche, sur la place de la Républi­que, de deux à trois heures. En cas de mau­vais temps, le concert aura lieu sous les balles.

Audierne.Une mère de famille qui se suicide. —

Mardi, vers 4 heures du soir, Mme Guillou, âgée d’une trentaine d’années, femme du cantonnier-chef, à Audierne, s’est jetée à la mer du haut du môle et a été trouvée noyée presqu’aussitôt à quelques mètres de là. Mme Guillou a^ait depuis deux ou trois ans de fréquents dérangements cérébraux et c’est dans une de ces crises que la malheureuse s'est donnée la mort. Son mari, dont la dé­solation est grande, reste seul avec cinq en­fants. L’alné n’a qu’une dizaine d’années.

Ile-de-Sein.Naufrage. — Le steamer espagnol Arra-

lia, du port de Bilbao, se rendant à Newport avec un chargement de minerai et ayant à bord 23 hommes d’équipage, s’est échoué jeudi matin sur la chaussée de Sein.

L’Arratia, qui a une jauge nette de 1.183 tonneaux, est considéré comme perdu.

Le Conquet.Prisonniers en Espagne. — Nous

avons raconté dans notre dernier numéro

que le sloop Cosmopolite, du Conquet,

avait été capturé le l«r novembre dans les

eaux espagnoles, par un torpilleur de celte nationalité.

Après des démarches vaines près du consul de France et après treize jours de

captivité sur leur barque, les pêcheurs bre­tons furent autorisés, le 13 novembre, à

appareiller pour les côtes françaises, mais

seulement après avoir payé une amende de

125 francs, plus à subir la confiscation d#

leur pêche, effectuée pourtant dans les

eaux portugaises, et estimée à 2.000 francs.Le Cosmopolite est arrivé lundi au

Conquet.

Nous souhaitons vivement que M. le séna­teur ûelobeau, qui a pris en main la défense

des marins conquétois, et a déjà fait des

démarches au ministère des Affaires étran­

gères, obtienne une réparation pécuniaire

pour l’équipage du Cosmopolite, et aussi 1 assurance que les autorités espagnoles trai­tent à 1 avenir plus humainement nos com­

patriotes si des incidents de ce genre se reproduisaient.

Landerneau.Fédération des sociétés de tir du Finis­

tère. — Dimanche a eu lieu, sous la prési­dence de M. de Léseleuc, l'assemblée géné­rale de la Fédération.

Quelques modifications intéressantes ont été apportées aux statuts, notamment le car­ton individuel, l ’obligation pour chaque so­ciété fédérée d’envoyer une délégation à un concours par an.

La proposition faite par un délégué de donner la faculté de choisir la position du tireur n a pas abouti, l’objection ayant été faite bien à tort, si on se rapporte aux der­nières guerres, que le tir debout était le plus fréquent à la guerre.

Un tiers du comité a été renouvelé, MM. Duval, Kœchlin, Le Morvan, ont été élus membres du comité.

Il a été décidé en outre que Quimper, Gouézec et Saint- Pol-de-Léon auraient le concours fédéral en 1911.

Le délégué de l’U. S. Kœ c h l in .

T. F.,

Brest.L’escadre américaine. — Le Conseil

municipal s’est réuni lundi soir pour délibé­

rer sur l'organisation des fêtes qui seront

0Certes à la 4e division de l’escadre améri­

caine à l’occasioa de son séjour à Brest. Voici les décisions prises :

Demain dimanche, à midi, deux grands

banquets léuniront, au Treillis-Vert et à

la Glacière, les officiers-mariniers et marins de l’escadre américaine, des sous-officiers et soldats des armées de terre et de mer,

une délégation d’ouvriers de l’arsenal et de la ville et quelques employés de commerce.

Mercredi prochain, la municipalité don­nera, salle des Fêtes, une grande soirée, à laquelle seront conviés l’amiral Howard, les oüiciers de l’escadre américaine et les auto­rités civiles et militaires de notre ville.

Plusieurs artistes se feront entendre au cours de celte féte, qui se terminera par un bal.

Ajoutons que d’autres réceptions seront organisées lors du séjour à Rrest de la 3* division de l’escadre américaine, qui doit mouiller sur notre rade du 8 au 30 décem­bre.

Le banquet offert aux équipages aura lieu, cette fois, à Hecouvrance.

Nouveaux actes de sabotage. — Dans la nuit de samedi à dimanche, à 700 mètres

de la station du Rody, tous les fils télégra­

phiques de la voie des chemins de fer de Brest à Paris ont été coupés à l’aide de cisailles et de limes.

La justice serait sur les traces des cou­pables.

Ouessant.Vapeur anglais échoué. — Le vapeur

anglais Sirdar, allant en Allemagne, avec

un chargement de blé pris sur les bords de la mer Noire, s’est échoué, ces jours der­niers, entre les îles d’Ouessant et de Molène.

L’équipage de 2G hommes a pu débarquer à l’île Molène ; le navire paraît complètement perdu.

L IS » JU H iS l E K H

DÉPARTEMENTS DE L’OUEST

Morbihan.Poursuites contre un partisan du

sabotage. — Une instruction est ouverle Lorient contre le sieur Le Gall, ancien ou­vrier de l’arsenal de Brest, et délégué de la C. G. T. qui, il y a quinze jours, à la salle Dousdebès, üt un discours très violent, dans lequel il âxposa les doctrines du sabotage, dont il se déclara le partisan.

On a fait remarquer que cinq jours après cette conférence, les fila télégraphiques et téléphoniques étaient coupés sur la ligne de Quimper et snr la voie départementale.

Ivoire-Inférieure.Une barque chavire en Loire. —- Sept

noyés. — Lundi soir, i» 6 heures, s’effec­tuait la sortie des forges de Basse-Indre, près de Nantes, qui occupe plus de 000 ou­vriers.

Seize de ces derniers et une jeune ouvrière typographecommirentrimprudencede pren­

dre place sur une « toue ». Hélas I la barque, trop légère, fut entraînée par le courant et alla se briser contre l'extrémité de la digue.

Malgré les secours portés en toute hftte par les riverains, sept passagers, dont l’ou­vrière, se sont noyés.

Conseil municipal de Quimper

Sâanoo du vendredi 18 novembre 19iO

Présidence de M. LB HAHS, maire.

Après lecture de diverses communica­

tions, M. Le Hars signale les vœux les plus

Intéressants qui ont été émis au congrès des maires qui s’est tenu récemment i) Paris et

dans lequel il représentait la ville de Quim­per. Parmi ces vœux, signalons celui re­poussant la représentation proportionnelle

pour l’élection des conseils municipaux et

qui a été adopté à l’unanimité.

On passe ensuite à l'ordre du jour :

Liste électorale. — MM. Le Fur, Salaün (Qermiio) et Orseri sont désignés, d’après l’ordre du tableau, pour faire partie en 1911 de la commission chargée de la réunion de liste électorale.

Taxe d'abalage. — Une réduction de50 •/• sur les droits d’abatage, demandée par la maison Saupiquet, adjudicataire d’une fourniture de 110.000 kilos de viande pour l’armée, est adoptée.

Demande de crédits. — Des crédits sup­plémentaires divers sont votés pour l’entre­tien de la voirie, pour la construction de trottoirs, pour une oanalisation d’eau rue Saint Joseph et pour l’installation d’un bû­cher à l’école de la rue Vis.

Bouches de lavage. — Une pétition, si­gnée par quelques habitants de la partie de la rue du Pont-Firmin située entre le pont Flrmin et la rue des Reguaires, est rejetée.

Couverture d'un aqueduc. — Une de­mande de M. Julliard, au sujet de la cou­verture d’un aqueduo chemin de Penhars, est aussi ropoussée.

Assurance de bâtiments communaux. — La municipalité est autorisée & traiter avec la Cl» La France pour l ’assuranco des bâ­timents du Musée et aveo VUrbaine, l’Union,Y Abeille, eto., pour la réassurance de divers autres bfttiments communaux, de mobilier et de matériel.

Renouvellement du marché d'entretien des bâtiments communaux. — Le Conseil adopte les séries des prix qu'il a approuvés dans sa séance de novembre 1907 en vue du renouvellement du marché d'entretien des bfttiments communaux, de la caisse d'épar­gne, de l’kospice et du bureau de bienfai­sance, pour une durée de trois ans, A partir du 1«' janvier 1911. Une seule modification d’ordre administratif est apportée au cahier des charges.

Installation du chauffage au collège de jeunes L’administratlonestautoriséeà traiter de gré à gré avsc une maison spé­ciale pour l’installation du chauffage au col­lège do jeunes filles. La dépense prévue est de 7.000 francs.

Le traité avec la Cl» du gaz. — En ce qui concerne ce traité, le maire propose d’user éventuellement de la faculté laissée à la ville de le dénoncer en temps utile, son expi­ration devant avoir lieu le 1" mars 1013, si à cette data la ville adoptait un autre mode d’éclairage que celui par le gaz. Adopté.

A propos d’éclairage, M. Le Diberdor de­mande qu’en hiver les beos de gaz restent allumés jusqu’à 7 heures du matin. Le maire promet de donner satisfaction, si o’est pos­sible.

Affaire du Séminaire. — Le Conseil au­torise la municipalité à faire le nécessaire pourobtenirle remboursement d’une somme de 34.000 francs versée par la ville en 1813 pour l’acquisition du terrain sur lequel s’é­lèvent les bâtiments de l’anoien séminalro, dont la propriété est revendiquée par l’Etat et le département.

Autorisation d’ester en justice. — Le maire est autorisé à ester en justice au sujet de la venelle «ondulsant do la rue Kéréon a la rue Astor.

Dénomination del rues do la ville. — Au oune entente n’ayant pu se fairo, cette question est renvoyée à une commission spéciale com posée do MM. Hémon, Ouyader et de la Ro- gerie,auxquels t>ont adjoints quatre conseil­lera municipaux : MM. Lo Fur, Le Bihan, M Dlbarder «t Dénie.

Musée. — Une demande pour le Musée d'acquérir la personnalité civil« reçoit un avis favoi tiblo.

Abonnement à l'oatroi, — Moyennant 1« veri-emont d’une somme annuolle de 1.200 francs l'abonnement de M. Lo Hras, bras­seur, sera renouvelé à dater du !• ' janvier1911.

Commission administrative de l'hospice.— Demande d'ester en justice. — M. l’abbé Le Coz, directeur du petit séminaire de Ponl- Croix, avait légué en mourant, à cet établis sement, la métairie de Kérar^ant, en Beuzec- Gap Sizun, stipulant qu’tn cas de désaffecta­tion dudit petit séminaire, cette métairie re­viendrait à l ’hospice de Quimper. Pour par­venir à ce résultat, le maire, président de la commission de l’nospice, est autorisé à ester en justice.

Aurons-nous les poubelles I — Le maire fait savoir qu’il étudie lu question des pou- bulles, afin d’éviter que l’on jette des ordures ménagères sur la rue et dit qu’incensamment il prendra un arrôté à ce sujet.

Le Conseil se constitue ensuite en comité seoret pour statuer sur doa demandes de bourses, de soutiens de famille et d’admis­sions à l'assistance aux vieillards, aux infir­mer et aux incurables.

A 10 h. 1/4, la séance est levée.

Le Gérant : E d . M én k z .

REVUE FINANCIÈREIl serait puéril de chercher à définir, la

tondance actuelle du marché do Paris puis­que colle-ci est pour ainsi dire inexistante. La clientèle fait do plus on plus défaut ; les transactions quotidiennes vont donc dimi­nuant au fur et à mesure ; dans presque tous les compartiments on consolide avec un succès d’ailleurs relatif les cours précédents. Quelques achats sur les Russes, qui semblent présager un nouvel emprunt, une poussée de hausse dos Chemins Espagnols,l’irrégularité porsistanto du Nord-Sud et doe autres va­leurs dont les cours fluctuent suivant les variations de niveau de la Seine, on banque, le marasme des Mines d’or, tels sont les principaux faits do la semaine.

Les Bons de Sao Paulo maintiennent leur précédente avance à 512. Indépendamment de la mauvaise récolte, la diminution des plantations fait prévoir l’écoulement d’une grande partie des stocks.

C’est le 21 courant, qu’aura lieu aux gui­chets de la Banque Argentine et Française, 85, boulevard Haussmann, l'émission de -40.000 obligations 5 o/o de l’Emprunt exté­rieur de l’Etat de Maranhao. Le prix d’émis­sion est fixé à 477.50 dont 100 fr. à la sous­cription et le soldo à la répartition. On sous­crit dès à présent par correspondance.

Des demandes suivies portent la Tarantula Omega à 14.25.

Philout e et Waddington, 20, rue Le Peletier.

Etudes do M» Viotor CROUAN, avoué-licencié,

(suoo' de M« Le Scouh), 12, quai do l’Odel,

h Quimper, ot do M" DAMEY, licencié en

droit, notaire a Domimene/..

GUÉRISON des INFIRMITÉSSans appare ils , sans opération«

Enfermer un enfant coxalgique ou un boileux atteint de tumeur blanche dans un appareil immohilisateur ; une jeune Mlle au dos dévié dans un corset rigide ; enfermer des pieds bots dans clos chaussures dites orthopédiques ; appliquer des appareils d’acier a un enfant paralysé, sont des procédés bar­bares, nuisibles et condamnables.

Le Docteur SALM ON, directeur de 'Institut Orthopédique de Canteleu- Lille (Nord), abandonnant les moyens trop vieux, a créé une méthode ration­nelle pourlaguérison des Déviations du dos et des membres, la maladie de Llttle (raideur des bras et des jam ­bes), Boiteries, coxalgies, paralysies, pieds bots, rhumatismes chroniques, etc., gtftce ii laquelle l’infirm ité dispa­raît graduellement tandis que les mem ­bres roprennent force et vigueur.

Le Docteur SALMON consultera à Brest, hôtel Continental, le Vendredi9 Décembre; Quimper, hôtel de l’Epée, le Samedi 10 Décembre.

AnnoncesRez-de-Chaussèe, l ,r étage(9 pièces) et Mansardes de la

m iiisôni'rue de Douarnenez, 09, Quim ­per. Ja rd in derrière.

S ’adresser à M° Jacq, notaire.

Etude de M* L e Oa llic , notaire à Rosporden (Finistèr.e).

A VENDREPAR ADJUDICATION VOLONTAIRE

LE DIMANCHE 11 DÉCEMBRE 1910à i h. de l'après-midi,

en l’étude ot par lo ministère de M° Lu (Ui.uc, notaire h Rosporden,

U N E P R O P R I É T Ébien située pour le commerce, sise en

la ville de RO SPO R D E N , à l’intersec-

tion de la route de Concarneau et de la Place aux chevaux, et comprenant :

Maison d’habitation, Cour et Terrain à bâtir.

Mise à prix : Dix mille francs,

c i.............................. 10.000 Fr.Entrée en jouissance au 29 septem­

bre 1911.

Pour tous renseignements, s'adres­ser à Mn LE OALLIC, notaire à Ros porden.

VENTE JUDICIAIRESU R BA ISSE DE M ISES A P R IX

et même au-dessousen l’étudo de M* DAMEY,

notaire it Douarnenez,

L E LUNDI 5 D ÉC EM B R E 1910à 2 heures de Îaprès-midi.

Canton de Douarnenez, Commune deTRÉBOUL1” LOT

En face de la grève Saint-Jean,

à Tréboul-Coz,

3 D E X J X 1 V I L L A S avec Dépendances

dites & Villas Saint Jean »

comprenant : Bfttiments, Garage d’au­

tomobile, Puits, Jardin.

Mise à prix : I S,OOO Fr.2“ LOT

Attenant au premier lot,

Une Parcelle de Terre sons JardinContenance : 682 mq. 32.

Mise à prix : 1.500 Fr.3” LOT

Au même lieu de Tréboul-Coz

Une Maison et PlacltreMise à prix : 2 .500 Fr.

Clause de réunion des trois lots.

C R O U A N ,

Avoué-licencié.

Eludes de M° SALAUN, notaire ¡\ Plo- néour-Lanvern, et de M° DAMEY,

notaire à Douarnenez.

iPar Adjudicat ion Volontaire

En la Mairie de Plovan

par lo ministère de M* Sai.aun notaire à Plonéour-Lanvern

L E L U N D I 12 D ÉC EM BRE 1910

A i heure de l’après-midi

EN LA COMMUNE DE PLOVAN

PREMIER LOT

La foncialité du domaine de Ker- vizon-Bras.

Contenance : environ 12 hectares

15 ares 42 centiares.

Mise à prix : 25 .000 Fr.DEUXIÈME LOT

La foncialité du domaine de Ker- vizon-lzella.

Contenance : environ 7 hectares

99 ares 30 centiares.

Mise à prix : 15.000 Fr. Réunion de ces deux lots après adju­

dications séparées.

TROISIÈME LOT

La foncialité d ’une tenue à Tre- franc.

Contenance : environ 2 hectares

14 ares 20 centiares.

Mise à prix : 6 .000 Fr.Entrée en jouissance par mains,

pour les trois lots, à partir du 29

septembre 1911 (Baillées expirées)

Pour tous renseignements, s’adres­

ser aux dits M* D a m e y et S a l a u n .

Etudes du M" Em. BOT, avoué à Quimperlé,

Grand’Rue, n* 20, et de M* LE CORRE,

notaire à Melgven.

VENTELE JE U D I 8 D ÉC E M B R E 1910

à 2 heures,

en l’étude de M* Lk Connu, notaire ît Melgven, et par son ministère,

D’IMMEUBLESSis commune de BEUZEC-CONQ

aux dépendances de Porzambars,route de l'Abattoir.

Premier lot. — Maison d’habita­tion d’ un rez-de-chaussée, étage et

grenier. JA RD IN à l'Ouest.Contenance : 8 ares 28 centiares en

viron.

M ISE A PR IX : G 000 FR.

Deuxième lot. — Grand Bâtimentservant de Hangar et de Magasin, gre

nier au-dessus.

JA RD IN ii l ’Est.Contenance : 8 ares 28 centiares en­

viron.

M ISE A P R IX : 5.000 FR.

L'avoué poursuivant :

Em. BOT.

A L o u e r

PETIT APPARTEMENT| 5, rue du Quai, Q U IM P E R

M lles S A V IG N Yiw(mu ~ •*•»«»►> . rmm - -■'■na

- . ¿ I v Æ O i D E S

Rue du Parc, 26 (près la Poste)

Q U I M P E R '- i f

RNIEVARICES, CHUTES «.MATRICES: DÉPLACEMENT*,ORGANES |

La méthode Edouard

est la p lus moderne

Sans riva le au monde, elle eBt la

seule pouvant assurer la guérison.

Parmi les fléaux qui s’abattent sur

notre pauvre humanité, s’il en est un qui cause de nombreux ravages, c’est

certainement « la H ernie ». Que de

personnes ont eu leur vie entière gâtée

par celte terrible affection ! Combien

d'autres l'ont négligée, la croyant in ­

guérissable, et sont mortes dans les douleurs atroces de l’étranglement

hern ia ire ! Pourquoi conserver une telle in firm ité qui, parfois, semble ne

pas faire souffrir au début, mais qui tout à coup peut devenir dangereuse

et même mortelle ? Cela ne doit plus

être, et l’hésitation n ’est pas permise

puisque, d’une façon indéniable, il est

prouvé depuis longtem ps dé jà, que

la guérison est rad icalem ent obtenue par la Méthode E D O U A R D , sans r i ­

vale au monde, et dont les innom bra ­bles succès, même dans les cas consi­dérés comme désespérés, ont définiti­

vement imposé l’incontestable supé­

riorité . Aussi, à tous ceux qui veulent

être délivrés, à tous les désabusés,

découragés par les promesses illusoires et l ’inefficacité des vieilles méthodes

dalant de p lus de trente ans, conseil­lons-nous de ne pas attendre et d’aller

chercher le secours de la Méthode Moderne de M. A . E D O U A R D , et de

dédaigner les soi-disant spécialistes

qui font parcourir toute la France par

de simples commis-voyageurs,complè­tement étrangers à la science herniaire

et qui reviennent tous les mois exploi­

ter chaque région.Au contraire, M. A . E D O U A R D , le

maître de l ’art hern ia ire , est le seul oflrant cette précieuse garantie qui

tient à recevoir lui-môme les intéres­

sés. C’est donc ce savant pratic ien ,

seul, que nous engageons nos lecteuis

d’aller voir à :PONT-L'ABBÉ, le Jeudi 15 décem­

bre, de 9 h. à 2 h . 1/2, Hôtel du Lion

d'Or.Q U IM PER LÉ , le Vendredi iO, Hôtel

du Commerce.

nil nuilim r deux bons ouvriers Ull ULmAnUL ajusteurs. — S'adres­ser chez M. O r a l l , constructeur, Ker- feunteun.

République Française

DÉPARTEMENT DU F IN IST ÈRE

Bureao de Bienfaisaice de Quimper

Fourniture de Pain et de Viande

ADJUDICATIONLe Vendredi 16 Décembre prochain,

à i h. 112 après midi, il sera procédé,

à l'Hôtel-de-Ville, par le Maire, assisté de deux Administrateurs et du Rece­

veur du Bureau de Bienfaisance de

Quimper, à l’adjudication, sur sou­

missions cachetées et en deux lots dis­

tincts, du PAIN et de la VIANDE néces­saires à cet établissement et au four­

neau économique, du l*r janvier au

31 décembre 1911.Les soumissions devront être dépo­

sées au Secrétariat de la Mairie le 16

décembre avant midi.Montant approximatif des fournitu­

res :l*r lot. — PAIN BLANC

de 2* qualité...................... 18.000 kilog2" loi. -V IA N D E ......... 2.500 -Les conditions de celte adjudication

sont déterminées par le cahier des

charges dont on peut prendre connais

sance au Secrétariat de la Mairie tous

les jours non fériés, de 10 heures du

m alin à 4 heures du soir.

Quimper, le 21 novembre 1910.Le Maire,

Président delà Commission administrative.

Th. L E H A R S .

«8 ITUBE DE VIDANGEKN 110N ÉTAT

______________________ A C É D E Rimmédiatement. — S ’adri'.-siM1 à M. LE COKRE, à Kervalfeuen, en Penhars.

HOPITAL-HOSPICE DE Q l IM PE R

A D JUDICATION

Le Vendredi 16 Décembref 9 I 0 , à deux heures et demie de l’après midi, il sera procédé publique­

ment dans une des salles de la Mairie

!i l’adjudication par lots, pour l’année

1911, des fournitures ci-après dési­gnées :

1" Lot. — Pain, Farine, Son. —Pain de 1” qualité, 2 000 kilos ; Pain

de 2* qualité, 45.000 kilos ; Farine de

froment de 1” qualité, 000 kilos ; Son de froment, 2.500 kilos.

Un prix commun sera soumissionné pour les 2 qualités de pain.

2e Lot. — Viande de boucherie.— Viande de bœuf, 8.000 kilos ; viande

de veau, 3.100 kilos ; viande de mou­ton, 900 kilos.

Un prix commun sera soumissionné

pour les trois espèces ci-dessus.

3* Lot.— Vin.— Vin rouge, 110 hec­tolitres.

Les soumissionnaires devront re­mettre un triple échantillon de vin au secrétariat de la Mairie, le lundi 28 novembre 1910, avant midi.

4* Lot. — Comestible, Epicerie, Articles divers. — Montant approxi­matif, 6.000 francs.

5* Lot. — Charbons. — Charbon de terre, 40.000 kilos ; charbon de bois, 600 kilos.

6« Lot. — Mercerie, Bonneterie et autres Objets.— Montant appro­ximatif, 600 francs.

7* Lot. — Etoffes. — Montant ap­proximatif, 2.000 francs.

8* Lot. — Toiles. — Montant ap­

proximatif, i 200 francs.

Les échantillons, renfermés dans des

enveloppes cachetées, sans entête avec

la mention « Soumission Toile » se­ront adressés à M. le Maire, Président

de la Commission administrative et

déposés au secrétariat de la Mairie, le4 décembre, au plus tard avant midi.

9' Lot. — Farine d’avoine. — 2.400 kilos.

Une soumission distincte sera faite pour chaque lot.

Les soumissions seront adressées à

M. le Maire, président de la Commis­

sion adminisirative de l’Hôpital-Hos- pice ; elles devront être déposées sous enveloppes cachetées au secrétariat de la Mairie avant midi, le jour de l'ad­judication Les soumissions présentées après ce délai qui est de rigueur, se­ront refusées.

Les personnes qui désirent soumis­sionner sont instamment priées de se

rendre au bureau de l’Economat pour consulter le cahier des charges qui

sera tenu à la disposition des intéres­

sés tous les jours ouvrables, de 9 heu­

res à lt heures du matin et de 2 heu­res à 4 heures du soir.

Quimper, le 14 novembre 1910.

L e M a i r c xP r é s id e n t d e l a C o m m is s io n a d m in i s t r a t i v e

d e i H ô p i t a l - H o s p ic e d e Q u im p e r ,

Th. LH HARS.

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

DEPARTEMENT DU FINISTERE

M O D ÈLE DE SOUM ISSION L’enveloppe renfermant la soumission devra

indiquer le nom du soumissionnaire.

(Sur papier timbré à 0 fr. OO c ).

Je soussigné (nom, prénoms, pro­fession, demeure), faisant élection de domicile «à Quimper, après avoir pris

connaissance du cahier des charges

relatif à la fourniture d .......................nécessaire au Bureau de Bienfaisance

de Quimper du l ,r janvier au 31 dé­

cembre 1911, m ’engage à faire cette fourniture moyennant (en toutes let­tres]) li! kilogramme. Je m ’engage, en outre, à me conformer strictement et

sans rrserve aux clauses et conditions

dudit cahier des charges.

Bureau de Bienfaisance de Quimper

A V I S

Le Maire de Quimper, Président de

la Commission administrative du Bu­

reau de Bienfaisance, a l’honneur de faire connaître aux intéressés que le

Vendredi 16 Décembre prochain,

h i h. i\2 après midi, il sera traité de gré à gré, en 3 lots distincts, pour les

fournitures suivantes nécessaires à la

consommation du Bureau de Bienfai­

sance en 1911, savoir :

1*ÉPICERIES DIVERSES (quantitésapproximativ*9) 4.000kilgr.

2* CHARBON DETERRE (menu, 9.000 ; briquettes,

4.000)................................... 13.000 —3° LA IT ........................... 2 000 litres

Les offres, déposées sous pli cacheté,

seront reçues par une Commission

compesèe du Maire, assisté de deux

Administrateurs et du Receveur du

Bureau de Bienfaisance.Les soumissions devront être tim ­

brées au timbre mobile de 0 fr. 60 c. Le dépôt en sera fait au Secrétariat de

la Mairie le 16 décembre avant midi.Les conditions de ces marchés sont

déterminées par le cahier des charges

dont on peut prendre connaissance au Secrétariat de la Mairie, tous les jours

non fériés, de 10 heures du matin à

4 heures du soir.

I M F liM S T& K E

n m c i f l u c o u p ó (Belvnlette) e UUAülUH Victoria A VENDRE. • 8 adresser à M* M audu it, notaire à Pont-l’Abbé.

Etude de M® LUCAS, nvouô-liconciô, rue Vis, 6, à Quimper.

Exécution do la loi des 6-15 décembre 1850 sua I.E

PARTAGEdes

TERRES VAINES ET VAGUES

Par exploits de F loch , huissier ii Quimper, et do F h a v a llo , huissier il Pont-Croix, en date des 9 et 12 novem­bre 1910, dûment visés et enregistrés, MM. Pierre Marchand et Joan-Pierre Louarn, propriôtaires-cultivateurs, de meurant tous deux au village de Ker- tanguy, en Clédea-Cap-Sizun, ayant M* L u c a s pour avoué constitué, avec élection de domicile en son étude, sise rue Vis, 0, à Quimper, ont formé devant le Tribunal civil do Quimpor, la demande do partage entre tous les intéressés do plusieurs paroelles de

terres va ines et vagues situées aux issues et dépendances du village de Kerguioch, en Cléden-Cap-Sizun, por tées au plan cadastral do la dite com mune, sous les numéros 227, 00 et 103, section B.

La notification de cette domande a été faite par copies d'assignation, dé­livrées tant il M. le Maire de Cléden- Cap-Sizun, qu’à M. le Préfet du Finis­tère, et alllchôos ù la porte de la Mai­rie de Cléden-Cap-Sizun, avec men­tion qu’ollo valait ajournement à l’é­gard de tous lesprétendants-droit dans les dites parcelles do terres vaines et vaguos, de se présenter dans l’instance pendanto dovant ledit Tribunal, où la causo sora appelée il la première au- dionce utile, un mois après la dernière des publications, insertions et alllchos prescrites par la loi.

Quimpor, le 19 novembre 1910.

A . LU C A S ,Avoué-licencié.

Etudes do M* André Joncouh, avoué- licencié, 5, ruo du Quai, à Quimper, et de M*Dahhot , notaire à Quimper.

VENTED E B I E N S D E M I N E U R S

en l ’étude et pur

le ministèro de M° Dambot, notaire h Quimper,

LE SAMED117 DÉCEMBRE 1910d 2 heures de l'après-midi.

Une M É T A I R I Esise au lieu de Quélennec

en la commune d’ElliantCONSISTANT EN :•

Maisons d’habitation, Biltiments d’ex­ploitation et Terres de différentes na­tures, le tout porté à la matrice de la dite commune pour une contenance cadastrale de 18 hectares 3 ares 31 cen tiares.

Mise è prix, outre la charge d’exé- cutor les clauses et conditions énon­

cées au cahier des charges : 25,000 FR.

Pour tous renseignements, s’adres­ser à M0 DALI DOT, notaire à Quimper.

Elude de M* JAOUEN, notaire à Quimper, rue des Reguai res, n" 21.

Pau A D J U D IC A T IO N V O L O N T A IR E LE MERCREDI 14 DÉCEMBRE 1910

A l'heure de midi , Kn l’étude du dit M* Jaouen

E n neu f Lots

DIVERSES PROPRIETESSituées en la commune d’ERGDÉ-ARMEL

p r è s Q u i m p e r

Etudes do M° Paul M ohel, avoué licencié, rue du Palais, à Quimper, et do M° D o n n a r t, notaire à Pont Croix.

VENTE PAR LICITATIONen l’étude ot par le ministère de M» Donnart,

notaire k Pont-Croix,

LE VENDRED116 DÉCEMBRE 1910il 3 h. 1/2 de l'après-midi.

D ÉSIG N A T IO N DES IM M EUBLES

a vendue :

A u bou rg de P L O U H IN E C

1er Lot. — Une Malson d'hablta- tlon, construite en simple maçonne­

rie et couvorto on ardoises, compre­

nan t au rez-de-chaussée, doux pièces ; à l’étage, deux chambres ot un cabinet, avec grenior au-dessus.

Aux côtés lovant ot au m idi do la maison, une portion de Cour.

M ISE A P R IX : 3.000 FR.

2* Lot. —■ Au nord du premier lot et

y attenant, un Immeuble servant

d’atelier de forge et de charronnage, avec une portion de cour eu ses côtés nord et lovant.

M ISE A P R IX : 2.000 FR .

Clause de réunion.

L'Avoué poursuivant, Paul M OREL.

Premier lot.

UNE PROPRIÉTÉsituée ù Prat-Maria-Huella, à deux

kilomètres de Quimper, bordant, la route de Bénodet.

Contenance 'cadastrale : 10 hectares

83 ares 03 centiares. Revenu : 1.340

francs, bail expirant le 29 septembre 1914.

Mise à prix : 3 0 .00 0 Fr.N ot a . — Les autres lotH formant un soul

tônement d’une contenanco de 223 hectares 58 areB 17 centiares sont situés à quatre ki lomètres do Quimper et produisent un re­venu do 12.430 francs, non compris lo ma noir, les taillis et futaies libres do location.

Deuxième lot.

GRANDE PROPRIÉTÉbordant la route de Bénodet, appelée Manoir de Bourdonnel.

Contenance cadastrale : 43 hectares 00 ares 35 centiares.

Cette propriété comprend :

1° Une R éserve exploitée en partie

par M. Oust, avec faculté par l'ad jud i­cataire de résilier.

2* Une Mé t a ir ie exploitée par M.

R iou, moyennant un formage annuel

do 2.300 francs. Bail expirant le 29 sep­tembre 1910.

Mise ô prix : 60. 000 Fr. Troisième lot.

UNE P R O P R I É T Ésituée au village de Kervoallic

Contenance cadastrale : 31 hectares OG ares 64 centiares. Revenu : 2.250 francs, bail Hostiou expirant le 29 sep­tembre 1911.

Mise à prix : 50 .000 Fr. Quatrième lot.

AUTRE p r o p r ié t ésituée au dit lieu de Kervoallic.

Contenance cadastrale : 15 hectares 42 ares 24 centiares. Revenu : 1.050

ïa n c s ;b a il Laurent expirant le 29 sep ,embre 1919.

Mise à prix : 20 .000 fr. Cinquième lot.

AUTRE PROPRIÉTÉsituée au môme village de Kervoallic.

Contenance cadastrale : 17 hectares

94 ares 91 centiares. Revenu : 1.300

francs, bail Moullec expirant le 29 sep tembre 1915.

Mise à prix : 25 .000 Fr.N ot a . — Clause de Réunion.Les 3‘, 4" et ü° lots seront remis en adjudi

cation sur los prix obtenus ot réunis.

Sixième lot.

UNE PROPRIÉTÉsituée au lieu dit Meil-al-Land, bordant la route de Bénodet.

Contenance cadastrale : 11 hectares

90 ares 02 centiares. Bail expirant lo 29 septembre 1910.

Mise à prix : I 2 .000 Fr. Septième lot.

UNE P R O P R I É T Ésituée à Verlédan ou Guerlédan.

Contenance cadastrale : 35 hectares

81 ares 84 centiares. Revenu : 1.500

francs, bail expirant le 29 septembre 1911.

Mise à prix : 3 5 .000 Fr.Huitième lot.

UNE PROPRIÉTÉsituée à Kervao.

Contenanco cadastrale : 24 hectares 71 ares 78 contiaros. Revenu : 1.000

francs, bail expirant lo 29 septembre 1911.

Mise à prix : 2 5 .00 0 Fr.Neuvième lot.

UNE PROPRIÉTÉsituée à Keromen, bordant la route de Concarneau.

Contenanco cadastrale : 43 hectares 57t ares 79 centiares. Revenu : 2.100 francs, bail expirant le 29 septembre 1911.

Mise 6 prix : 5 0 .00 0 Fr.Pour tous renseignements, s’adres­

ser à M* JAOUEN , notaire.

CONDITIONS AVANTAGEUSESoffertes it Personnes ou Chasseurs vou­lant s'occuper d’élevage et de dressage de chiens. — S ’adresser :Chenil armoricain. ARZANO(Finistère)

il n iirD f̂ p' su*le» ensemble ou sépa- LUULÎI rément, rue de Pont l’Abbé, 2U, un m a g a s in avec ai r iè re-

m a g a s in ; au t*r étage 3 p iè c e s ; au 2° etage 4 p iè c e s ; au 3- étage 2 p iè ­ces m a n s a r d é e s . — S ’adresser môme maison.

TERRAIN A BATIRA V E K T D R H

P a r P a r c e lle s o u e n e n t ie r

SITUATION UNIQUE

« Ville et campagne en même temps »

à 3 minutes du centre de la ville. S ’adresser à. M. Le G a i.l, rue Astor,

Quimper,

FORMATION DE SOCIÉTÉD 'un acte sous signatures privées en

date à Nantes, du 27 octobre 1910, en­

registré à Nantes, le 29 octobre 1910, f° 4, n* 28, passé entre :

1° M. Paul TIROT,négociant, demeu­rant îi Nantes, rue de Paris,

2° M. de la FUENTE, négociant, de­meurant à Nantes, rue de Paris,

Il a été extrait ce qui suit :

Il est formé, entre les soussignés, une Société en nom collectif, sous la

raison sociale P. T IROT & C1" ayant

pour objet la fabrication et le commer­

ce des conserves alimentaires de tou­tes espèces et toutes transactions pou­vant s’y rattacher.

Cette Société commencera le 1"' no­vembre 1910 pour se term iner le 31

mars 1920. Le siège social en sera fixé à Nantes, 7, rue du Lycée, et la signa­

ture sociale sera P. T IROT & C1« dont

chacun des associés pourra faire usage pour les besoins de la Société.

Les apports sociaux comprennent :

a) Valeurs actives et passives de

l’ancienne Société P. T IROT & C1*,

actuellement dissoute, estimées à Ja somme de 237.800 francs.

b) La somme de 12.200 fr. fournie moitié par chacun des associés ; soit au total, 250.000 fr.

Des exemplaires ont été déposés aux

greffes des Tribunaux de commerce de Nantes, de Quimper, des Sables d’O- lonne, et aux greffes des justices de paix du 2° canton de Nantes, de Q u im ­

per, de Pont-Aven et des Sables d’O-

lonne, le 10 novembre 1910 et au greffe

du T ribunal de commerce de Quim- perlé, le 15 novembre 1910.

Pour extrait :T IROT & C1*.

1 p fn rn de suite, pour cause de décès, il üLUCn nn b o n c o m m e rc e dem e u b le s ,7, rue SL-Malhieu, Quimper.

Par suite de cessation, M e u b le s au r a b a is

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soussigné,

V

Vu pour légalisation de la signature ci-contre.

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