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Revue de presse
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Lundi 09 octobre 2017
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SOMMAIRE A la une .................................................................................................................................................................. 3
Adoption par l'APN du projet de Loi sur la monnaie et le crédit (APS) .................... 3
Les besoins de financement par le moyen de la planche à billets n’ont pas encore été
fixés (Maghreb Emergent) .......................................................................................... 4 Banques d’Algérie : De nouvelles mesures pour les importations relevant de la
revente en l'état (Magrhreb Emergent) ....................................................................... 5 Mourad El Besseghi, expert financier : « Il serait naïf de croire que l’argent de
l’informel serait bancarisé grâce à la finance islamique » (Reporters) ....................... 6 Lancement d'un réseau national des bénéficiaires de micro crédits (APS) ................ 7 Un baril à 100 dollars nécessaire pour équilibrer le budget 2018 (TSA) ................... 9
Production agricole dans la wilaya d'El Oued : De grandes potentialités qui
n'attendent qu'à être exploitées (L’Expression) ........................................................ 10 17e salon de l'élevage et de l'agroéquipement : "L'agriculture a besoin de bras!"
(L’Expression) .......................................................................................................... 12
Ouverture demain du Salon agricole SIPA-SIMA : atouts et exigences (El
Moudjahid) ................................................................................................................ 13
Entrepreneuriat : 6 Algériens parmi les 100 entrepreneurs les plus influents en
Afrique (Maghreb Emergent).................................................................................... 14
Djezzy compte investir 100 milliards de dinars sur cinq ans (Maghreb Emergent) . 15 Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 16
Monétique: L'Algérie peut envisager le paiement mobile sans reproduire le "M-
Pesa" (Maghreb Emergent) ....................................................................................... 16 Révision annoncée de la loi sur les assurances : Abderrahmane Raouya veut un
secteur concurrentiel (Reporters) .............................................................................. 18 Nouveau record du dollar : le dinar poursuit sa baisse (TSA) .................................. 20
Commerce ............................................................................................................................................................ 20 Selon le président de l'Association nationale des commerçants, ANCA: Trois
facteurs à l'origine de la hausse vertigineuse des prix des fruits et légumes (Le
Quotidien d’Oran) ..................................................................................................... 20 Coopération ......................................................................................................................................................... 21
Algérie-Russie: Medvedev aujourd'hui à Alger (Le Quotidien d’Oran) .................. 21 L'entretien accordé par le Premier ministre russe Dmitry Medvedev à l'APS
(INTEGRAL) (APS) ................................................................................................. 22 L'Algérie et la Russie ont "les possibilités" de développer "un partenariat
mutuellement avantageux" (APS) ............................................................................. 26 Algérie-Russie: Pour un partenariat dynamique et élargi à divers secteurs (APS) ... 28 Algérie / Russie : L’expert Smaïl Lalmas plaide pour le libre-échange (Reporters) 30
Forum d'affaires algéro- nigérian : Que d'opportunités à saisir! (L’Expression)...... 31 M. Nacer Boucif El-Houcine, ambassadeur du Sultanat d’Oman : « Impulser la
coopération bilatérale » (El Moudjahid) ................................................................... 33 Veille ..................................................................................................................................................................... 34
2,5 millions de doses ont été importés : Le vaccin antigrippal disponible le 15
octobre (L’Expression) ............................................................................................. 34
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A la une
Adoption par l'APN du projet de Loi sur la monnaie et le crédit
(APS)
Le projet de Loi sur la monnaie et le crédit a été adopté dimanche à la majorité par l'Assemblée populaire nationale (APN) lors d'une séance
plénière présidée par le président de cette institution parlementaire, Said Bouhadja, en présence du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya.
Ce projet de texte modifie et complète l'ordonnance de 2003 en introduisant un article 45 bis qui stipule que "la Banque Algérie procède,
dès l'entrée en vigueur de la présente disposition, à titre exceptionnel et
durant une période de cinq années, à l'achat directement auprès du Trésor, de titres émis par celui-ci, à l'effet de participer, notamment à la
couverture des besoins de financement du Trésor, au financement de la dette publique interne et au financement du Fonds National
d'Investissement (FNI)." En outre, l'article 45 bis note que "ce dispositif est mis en œuvre pour
accompagner la réalisation d'un programme de réformes structurelles économiques et budgétaires devant aboutir, au plus tard, à l'issue de la
période susvisée, notamment, au rétablissement des équilibres de la trésorerie de l'Etat et de l'équilibre de la balance des paiements. Un
mécanisme de suivi de la mise en oeuvre de cette disposition, par le Trésor et la Banque Algérie, est défini par voie réglementaire".
En vue d'introduire ce nouvel instrument, le Gouvernement a élaboré ce projet de loi dont l'objectif est d'autoriser la Banque d'Algérie, à titre
exceptionnel et durant une période de cinq années, à procéder à l'achat
direct de titres émis par le Trésor. Il s'agira de couvrir les besoins de financement du Trésor, de financer le
remboursement de la dette publique interne, et ce, en particulier, les titres de l'Emprunt national pour la croissance levé en 2016, les titre du
Trésor émis en contrepartie du rachat de la dette bancaire de Sonelgaz et les titres du Trésor émis au profit de la Sonatrach en compensation du
différentiel sur les prix des carburants importés et de l'eau dessalée.
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Il s'agit aussi, dans le cas échéant, de permettre au Trésor de doter en
ressources le Fonds National d'Investissement (FNI), au titre des prises de participation de l'Etat dans des investissements ou de financements à long
terme de programmes publics d'investissements.
Cet instrument non conventionnel dont l'objet est de permettre la mobilisation par le Trésor de financement exceptionnel revêt un caractère
transitoire, limité dans le temps à cinq années. Le recours à cet instrument est destiné à accompagner un programme de
réformes structurelles économiques et budgétaires qui, grâce à une rationalisation de la dépense publique et à une optimisation des recettes
fiscales, doit aboutir, au plus tard à l'issue de la période considérée, au rétablissement des équilibres macroéconomiques et financiers (les
équilibres de la Trésorerie de l'Etat et l'équilibre de la balance des paiements).
Les besoins de financement par le moyen de la planche à billets n’ont pas encore été fixés (Maghreb Emergent)
Le ministre des Finances affirme que la limitation à 5 années le recours à
la planche à billet pour éviter les interprétations politiques. Le gouvernement n’a pas encore fixé le montant de la création monétaire
qui va résulter du recours à la planche à billet. C’est ce qu’a indiqué le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya.
S’exprimant ce dimanche à l’issue du vote du projet de Loi sur la monnaie et le crédit, le ministre a cependant assuré que des « taux seront fixés
pour éviter tout risque inflationniste pour le pays », tout en souhaitant « retrouver l’équilibre financier dans les deux ou trois années à venir».
Concernant la durée du recours au financement non conventionnel, qui est 5 années, M. Raouya a déclaré que le gouvernement a opté pour cette
durée « pour éviter toute interprétation politique de cette démarche ».
Interrogé en sur les réformes structurelles du système financiers évoquées par le ministre auparavant, Abderrahmane Raouya a souligné
que « les détails seront précisé dans le décret présidentiel qui sera promulgué prochainement après l’adoption par la deuxième chambre
(Conseil de la Nation) du projet de loi sur la monnaie et le crédit».
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Banques d’Algérie : De nouvelles mesures pour les importations
relevant de la revente en l'état (Magrhreb Emergent)
Les importateurs sont tenus de constituer une " couverture financière
auprès de la banque domiciliataire, représentant 120% de la valeur de l’opération d’importation, et ce, au moins trente (30) jours avant la date
de l’expédition de la marchandise" La Banque d'Algérie promulguera incessamment une instruction qui
introduira de nouvelles exigences dans le cadre de la régulation des importations relevant de la revente en l'état, a indiqué le Gouverneur de
la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal, dans un entretien accordé à l'APS. La première exigence sera "de rendre obligatoire la domiciliation de toutes
les importations de la revente en l’état, préalablement à toute expédition des biens et marchandises à destination du territoire douanier algérien",
souligne le Gouverneur de la Banque centrale. Quant à la seconde obligation, il s'agira pour l'importateur de "la
constitution d’une couverture financière auprès de la banque
domiciliataire, représentant 120% de la valeur de l’opération d’importation, et ce, au moins trente (30) jours avant la date de
l’expédition de la marchandise", ajoute-t-il. Questionné sur l'objectif de ces mesures, M. Loukal explique qu'elles sont
destinées "à réhabiliter l’acte de domiciliation en tant qu’instrument de mise en force du contrat d’achat ou de la commande, à rendre plus
efficient et opérationnel l’ensemble des mesures édictées en matière d’encadrement du commerce extérieur, et à mettre en adéquation
l’allocation des ressources nécessaires, en matière de change, aux opérations d’importations".
Ces dispositions entreront en vigueur dès la promulgation de l’instruction de la Banque d’Algérie y afférente. Cette mesure entre dans le cadre d'un
règlement approuvé en fin septembre dernier par le Conseil de la Monnaie et du Crédit pour l’aménagement du règlement de février 2007 se
rapportant aux règles applicables aux transactions courantes avec
l’étranger et aux comptes devises.
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Mourad El Besseghi, expert financier : « Il serait naïf de croire que
l’argent de l’informel serait bancarisé grâce à la finance islamique » (Reporters)
Reporters : Le programme du gouvernement intègre la finance islamique
comme moyen de capter la masse monétaire qui circule dans l’informel. Pensez-vous que nos banques publiques soient prêtes pour appliquer cette
nouvelle mesure ?
Mourad El Besseghi : La finance islamique est déjà pratiquée, en Algérie, depuis les années 1990 à travers principalement les banques Al Baraka
d’Algérie, Algeria Gulf Bank, Al Salam Bank Algeria et Trust Bank Algeria. Elles proposent des produits conformes à la charia et aux préceptes de la
religion, notamment la prohibition de la riba. Ces banques à capitaux privés étrangers n’ont pu évoluer au rythme qui convient, probablement
en raison de l’absence d’un cadre réglementaire adéquat, mais aussi du fait des événements douloureux qu’a connus l’Algérie et qui était peu
favorable à l’essor de ce mode de financement. Avec la crise financière qui sévit actuellement et afin de capter la masse monétaire qui circule dans
l’informel, les pouvoirs publics ont annoncé leur volonté de redynamiser les produits financiers islamiques comme moyen de juguler les effets
néfastes induit par la crise financière. Les banques publiques se sont préparées sur le plan procédural et opérationnel pour le lancement des
produits « halal » dans certaines agences avant la fin de l’année. Il faut
savoir que cela nécessite une sacrée organisation et un savoir-faire pour la mise en place de ces nouveaux produits. Le personnel qui sera chargé
des opérations devra être formé en conséquence également, puisque les produits financiers halal ne sont pas rémunérés sur la base d’un taux
d’intérêt, mais sur la base d’un revenu tiré de l’actif sous-jacent, ce qui suppose une gestion particulière de ces actifs et des risques liés. Le
Premier ministre Ahmed Ouyahia avait annoncé, à l’occasion de la présentation de son programme d’action à l’Hémicycle, l’entrée en lice de
deux banques publiques avant la fin 2017 pour offrir les produits financiers halal et le reste, soit quatre autres banques publiques, dans le
courant 2018. Evidemment, il s’agit pour les banques de se préparer dans les deux compartiments que sont l’épargne le financement ou le crédit.
Les banques ont capitalisé une remarquable expérience dans le métier, mais les particularités de la finance islamique font craindre quelques
dérapages dans un début susceptible de compromettre leur essor. Dans
tous les cas, il s’agit d’un travail de longue haleine qui doit s’inscrire dans la durée avec des résultats à long terme. Inutile de s’attendre à un afflux
massif de déposants ou d’investisseurs demandeurs de crédits. Enfin, il faut mettre en harmonie la réglementation par l’introduction, au niveau de
la loi sur la monnaie et le crédit, de dispositions qui prennent en compte les particularités de la finance islamique. C’est ainsi que les articles 66,
67, et 73 de cette loi doivent être mis à niveau. Et l’emprunt obligataire souverain sukuk ?
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Outre les produits connus (mourabaha, moutadjara, etc.) proposés par les
banques secondaires, le Trésor devrait lancer plusieurs emprunts obligataires « sukuk » d’ici 2022, pour tenter de bancariser l’argent qui
circule dans l’informel, estimé à 1 700 milliards de dinars sur les 4 500
milliards de monnaie fiduciaire qui circulent dans le marché monétaire. Ces obligations seront rémunérées sur la base des bénéfices obtenus sur
les actifs corrélés à leurs placements. Mais les souscripteurs potentiels se rappelleront amèrement de l’emprunt national pour la croissance
économique, lancé en 2016, pour financer des projets d’envergure et qui a été détourné de sa vocation et utilisé pour le fonctionnement, notamment
pour assurer les salaires des fonctionnaires. Cette émission d’obligations sur le Trésor était principalement destinée à capter l’argent qui circulait
dans l’informel, alors qu’il a mobilisé principalement les liquidités des banques publiques et des assurances. En somme, on a donné un coup
d’épée dans l’eau avec, en prime, un niveau faible de mobilisation avoisinant les 560 milliards de dinars seulement. Parmi les arguments
évoqués pour justifier cet écueil, on a avancé que certains gros investisseurs, disposant de ressources à placer ne s’accommodaient pas
avec une base classique d’intérêts versés qui est non conforme aux
principes de la charia. Le système de sukuk est supposé donc pallier cette contrainte puisqu’il repose sur l’interdiction du prêt à intérêt et une
rémunération sur la base de la participation aux résultats engrangés. Pensez-vous que l’application de la finance islamique va réduire l’informel
? Pour lutter contre l’informel et bancariser l’argent qui circule, on doit
retenir les échecs du passé. Tout d’abord, il faut chasser de l’esprit que l’argent qui circule dans l’informel est thésaurisé et qu’il est dans des
caves ou planqués dans des matelas douillets. Cette masse monétaire circule à une vitesse plus importante que l’argent bancarisé. Pour s’en
rendre compte, il faut évaluer le volume des transactions qui s’opèrent avec la fameuse chkara et qui est loin d’être négligeable. Il est difficile
d’avancer des chiffres sur le volume en question, compte tenu de la nature de l’informel qui est à l’antipode de la transparence. Mais ce qui est
certain, c’est que les 1 700 milliards de monnaie fiduciaire, qui échappent
au secteur bancaire, circulent bien plus vite qu’on ne peut l’imaginer. Des marchés célèbres, très actifs (Dubaï, Tadjenet, Aïn Fakroun, etc.) ont été
érigés à l’ombre de cette masse monétaire avec un taux de rentabilisation appréciable et une défiscalisation totale. Il serait naïf de croire que
l’argent de l’informel serait capté et bancarisé grâce à la finance islamique alors que les plus optimistes prédisent qu’elle ne pourra drainer au plus
que 20% de cette masse monétaire. Pour aller plus loin, il faut ressusciter l’obligation du paiement par chèque, le rétablissement de la confiance et
la mise en œuvre de la rigueur dans la gouvernance et dans les dépenses.
Lancement d'un réseau national des bénéficiaires de micro crédits (APS)
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La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition
féminine, Ghania Eddalia a annoncé samedi à Alger le lancement d'un réseau national des jeunes bénéficiaires de micro crédits dans le cadre de
l'Agence nationale de gestion du micro crédit (ANGEM) en vue d'être plus
efficaces dans la diversification de l'économie nationale. Présidant la cérémonie de clôture du Salon national de la micro activité
en compagnie du Ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, la ministre a déclaré
que "ce réseau qui sera une plateforme regroupant les entrepreneurs activant dans la micro activité pourrait contribuer à la promotion de leurs
produits et leurs services" ajoutant que "ce réseau leur permettrait, également, de jouer un rôle plus fort et efficace dans la diversification de
l'économie nationale". "I œuvrera, en outre, à la coordination entre les jeunes entrepreneurs en
vue d'échanger les informations et les expériences notamment dans le domaine de marketing" a t-elle-ajouté.
Mme. Eddalia a instruit, par la même occasion, les responsables de l'ANGEM d'assurer l'accompagnement, le soutien et la consultation
technique au profit de ce réseau tout en veillant à consolider les
potentialités des jeunes activant dans ce dernier. Ella a révélé que les avantages offerts par l'ANGEM aux jeunes qualifiés
en faveur de leur intégration économique et sociale s'inscrivaient dans le cadre des objectifs contenus dans le Plan d'action du Gouvernement
concernant la promotion et le développement du produit national. "C'est de cette optique que le secteur œuvre à travers l'ANGEM à promouvoir la
fonction libérale et soutenir le développement local et national tout en encourageant la production nationale dans le cadre de la politique de
l'Etat visant à augmenter la rentabilité du produit national," précise la ministre.
Pour sa part, Le ministre de la formation et de l'enseignement professionnels, a appelé plusieurs artisans, lors de la visite de la
délégation ministérielle, aux différents stands de l'exposition, à contribuer, avec leurs expériences, à la formation des jeunes en
matière d'artisanat en vue de préserver ce patrimoine à même
d'introduire ces métiers dans le processus de développement. Il est à rappeler que la cérémonie de clôture a été marquée par distinction
de plusieurs entrepreneurs participant à ce salon (meilleure exposition et meilleur stand). Plusieurs chèques de micro crédit ont été, également,
distribués au profit de quelques porteurs de projets dans plusieurs domaines.
Ce salon organisé sous thème "Le micro crédit, vecteur de diversification de l'économie nationale" a connu la participation de plus de 100 jeunes
entrepreneurs relevant de plusieurs régions du pays, 25 associations et 11 participants de plusieurs secteurs concernés par les dispositifs
d'emploi.
9
Un baril à 100 dollars nécessaire pour équilibrer le budget 2018
(TSA)
Intervenant jeudi devant les députés dans le cadre de la présentation du
projet d’amendement de la loi relative à la monnaie et au crédit, le ministre des Finances , Abderrahmane Raouya, a surpris beaucoup de
spécialistes en indiquant que l’Algérie avait besoin d’un baril de pétrole à 70 dollars pour équilibrer son budget. En réalité, il voulait parler du
budget 2017 et non pas de celui de l’année prochaine. | LIRE AUSSI : L’Algérie a besoin d’un baril à 70 dollars pour équilibrer
son budget La notion de « prix d’équilibre budgétaire » du baril de pétrole qui refait
son apparition dans le débat national à l’occasion des déclarations du ministre des Finances a été « inventée » voici près d’une dizaine d’années
par les économistes du FMI. Son but : attirer l’attention des pays exportateurs de pétrole sur la croissance accélérée de leurs dépenses
publiques dans un contexte de hausse des prix pétroliers et sur les risques que ces dépenses faisaient courir à l’équilibre futur de leurs finances
publiques.
On ne peut pas dire au regard des développements récents dans ce domaine que les institutions financières internationales aient manqué de
sens de l’anticipation. Selon les experts du FMI, les dépenses publiques ont grimpé fortement dans tous les pays exportateurs de pétrole
« essentiellement en raison des hausses salariales et des subventions alimentaires et énergétiques ».
Fièvre dépensière et un record à 140 dollars en 2012 En 2014, Les animateurs de l’initiative Nabni s’étaient livrés à leur tour à
quelques calculs assez éclairants en utilisant le concept de « prix d’équilibre budgétaire » dans le cadre d’une rétrospective des dépenses
publiques depuis l’année 2007. On apprenait ainsi que le prix du baril de pétrole qui permet de financer
les dépenses du budget de l’État se situait encore à 60 dollars en 2007. Il a bondi à 80 dollars en 2009, à 125 dollars en 2010 avant d’atteindre un
niveau record de plus de 140 dollars en 2012 dans le contexte d’un État
algérien saisi par une véritable « fièvre dépensière ». Selon les calculs effectués par Nabni, le prix d’équilibre associé au projet
de Loi de finances 2013, marqué par une plus grande « prudence », était encore de 105 dollars.
En 2014, c’est la Banque d’Algérie elle-même qui avait pris le relais en délivrant un véritable « warning » sur les finances publiques nationales.
L’institution dirigée à l’époque par Mohamed Laksaci affirmait dans son rapport de conjoncture : « Désormais, l’équilibre budgétaire requiert des
niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril pendant que les recettes budgétaires totales restent fortement
dépendantes de celles, très volatiles, des hydrocarbures ». Changement de décor à partir de 2016
10
Le « nouveau modèle économique », adopté en 2016, et la réduction des
dépenses budgétaires enregistrée à partir de 2016 et accélérée en 2017 avait fait redescendre le prix d’équilibre budgétaire nettement sous la
barre des 100 dollars.
Elle l’avait même ramené pour l’année en cours, dans le cadre de la Loi de finance 2017, à un niveau proche de 75 dollars sur la base de dépenses
prévues de 6800 milliards de dinars et d’un déficit annoncé un peu supérieur à 1200 milliards de dinars.
Le montant du déficit budgétaire réel pour l’année en cours n’est pas encore connu, par définition, puisque l’année n’est pas terminée mais les
informations livrées la semaine dernière par le ministère des Finances indiquaient que le « solde négatif du Trésor public », qui recouvre à peu
près la même définition, se situait à un peu plus de 380 milliards de dinars à fin juin.
On peut donc penser que le déficit budgétaire pour cette année sera moins élevé que prévu à moins d’un emballement possible des dépenses
au second semestre. Ce sont sans doute ces données récentes qui ont conduit le ministre des Finances a évoqué un chiffre de 70 dollars pour
équilibrer le budget à la fin de l’année en cours.
Relance des dépenses et augmentation du déficit au menu en 2018 Pour l’année 2018, les choses s’annoncent en effet de façon très
différentes. Le projet de Loi de finance, dont TSA a rendu public de larges extraits au cours des derniers jours, prévoit des dépenses budgétaires en
très forte hausse par rapport à l’année 2017. Ces dépenses devraient s’élever l’année prochaine à plus de 8600 milliards de dinars ce qui
provoquera également une forte hausse du déficit budgétaire programmé à 2100 milliards de dinars.
Dans ces conditions, des recettes de fiscalité pétrolières près de deux fois supérieures à celles qui sont attendues l’année prochaine (environ 2800
milliards de dinars) permettraient d’équilibrer le budget 2018. Pour atteindre de telles recettes, il faudra un baril à près de 100 dollars.
Production agricole dans la wilaya d'El Oued : De grandes
potentialités qui n'attendent qu'à être exploitées (L’Expression)
Le ministre du secteur appelle les agriculteurs de la région à fournir plus
d'efforts en termes de production et de diversification de leurs cultures.
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Depuis l'année 2002 à fin 2016, la wilaya d'El Oued a bénéficié dans le
cadre du programme de soutien au développement du secteur de l'agriculture du pays près de 19,5 milliards de dinars selon le directeur des
services agricoles de cette wilaya. Ce dernier qui présentait au ministre de
l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche (Madr5, Abdelkader Bouazghi, lors d'une visite de travail dans la wilaya d'El Oued qu'il a
effectuée du 7 au 8 octobre courant accompagné du ministre du Pouvoir populaire pour la Production agricole et les Terres de la République
Bolivarienne du Venezuela, Alfredo Castro Soltedo, s'est vu interpellé par le ministre car lui faisant remarquer «avec tout l'argent dont a bénéficié
cette wilaya elle aurait pu faire mieux». En fait Abdelkadder Bouazgui n'a fait que rappeler à ce responsable local du secteur en question que les
niveaux de production atteints actuellement par la wilaya sont encore insuffisants au vu des potentialités qu'elle détient ainsi que la contrée.
Force est de croire le ministre car la wilaya d'El Oued est devenue en l'espace d'une décennie une région qui occupe les premières loges au
tableau de la production maraîchère nationale. En effet, elle arrive à concurrence en termes de production de pomme de terre de variété
«spunat», la wilaya de Aïn Defla leader dans ce type de culture. Pour
preuve, elle a produit, d'après l'exposé du DSA, cette saison, 11,5 millions de quintaux sur une surface cultivée de 35.000 hectares.
El Oued commence aussi à se placer en matière de production de tomate avec une production, toujours selon la même source, de 2, 17 millions de
quintaux sur 3000 hectares faisant ainsi par le tonnage de la cueillette de tomate de l'ombre à la wilaya de Biskra leader dans le domaine. Autre
donne:la datte avec 2,64 millions de quintaux cueillis la saison écoulée dans les palmeraies qui occupent une surface totale de 7400 hectares à
dominance de «deglet nour». Les arachides sont aussi de la partie puisque ce type de culture ne cesse de se développer au point que leur producteur
rencontre des difficultés pour trouver preneur. Autant de chiffres qui poussent à croire que cette wilaya peut devenir une contrée de production
maraîchère par excellence pour peu que le segment aval s'implante dans la région, c'est-à-dire que les entrepôts de stockage et les chambres
froides se multiplient en nombre et en capacité d'emmagasinement et
dans ce domaine, le ministre a pu se rendre compte lors de sa visite de travail au complexe frigorifique de collecte d'une capacité de 20 000 m3
sis dans la commune de Tifraoui et où ce dernier a demandé aux responsables locaux d'encourager et d'accompagner les porteurs de projet
dans ce domaine «car il est important qu'un tel maillon existe en nombre dans cette région où les cultures sont biannuelles», a précisé Bouazghi.
Notons que le ministre a tenu à chacune de ses haltes au programme de sa visite de travail à assurer, notamment sur les sites où il a rencontré de
gros exploitants locaux désireux d'étendre leurs surfaces agricoles que «l'Etat va continuer à soutenir le développement du secteur».
Soulignons enfin que le ministre vénézuélien a déclaré au ministre au terme de la visite que «de réels possibilités d'échanges d'expérience dans
le domaine agricole existent entre nos deux pays non sans cacher son
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admiration envers l'essor de la production végétale dans cette région où
l'environnement est hostile. C'est la preuve que les gens de la terre d'ici sont armés d'une grande
volonté pour produire dans des conditions aussi difficiles, mais qui au
final, leur persévérance leur a donné raison».
17e salon de l'élevage et de l'agroéquipement : "L'agriculture a besoin de bras!" (L’Expression)
Les experts alertent contre le recul des terres agricoles en Algérie du fait
de l'exode rural et de l'abandon de zones géographiques à vocation agricole.
«L es espaces de pâturage se rétrécissent comme une peau de chagrin et cette tendance dangereuse est aggravée par l'absence d'agriculteurs et
d'hommes capables de restituer leur vocation à ces terres». fait- on savoir comme pour sonner le tocsin. En fait un groupe d'experts réunis, par le
docteur Amine Bensemane, à la veille de l'inauguration du Salon international de l'élevage et de l'agroéquipement, annoncé pour ce 10
octobre, se disent préoccupés par le déficit de la main-d’œuvre agricole, alors que la demande locale en denrées alimentaires explose. C'est l'une
des problématiques que pose le Salon de l'élevage et l'agroalimentaire
Sima Sipsa, une manifestation qui fête cette année sa 17ème édition. L'évènement qui réunira le monde agricole se déroulera du 10 au 13
octobre dans l'enceinte de la Safex ou Société algérienne des foires et exportations, aux Pins maritimes, à Alger. La Tunisie est l'invité d'honneur
à ce rendez- vous professionnel dédié à l'élevage et l'agroéquipement en Afrique.
Ses animateurs lui insufflent cette fois une vision méditerranéenne et maghrébine. «Face à l'augmentation de la demande locale en besoins
agroalimentaires, augmenter la productivité du secteur agricole est une nécessité. Il existe des possibilités considérables d'intensification et
d'amélioration de la productivité dans l'agriculture», soutient le docteur Bensemane, président du Sipsa-Sima et président de la fondation Filaha.
Il rappelle que la présente édition du Sipsa, et le partenaire Sima pour les agroéquipements ont donné naissance au Spsa-Sima Algérie en 2016. Un
évènement international important ouvert sur le Maghreb et l'Afrique et
qui se positionne comme le salon leader des relations du secteur agricole Sud-Sud.
Bien que l'Algérie et l'Afrique connaissent ces dernières années un fort développement agricole, il y a lieu de souligner le déficit énorme en
termes de main-d’œuvre agricole. Un handicap qui interpelle à bien des égards l'urgence d'une mécanisation agricole incontournable et qui a le
potentiel d'accroître la production et d'améliorer le timing des opérations pour les autres chaînes de valeur agroalimentaire, signale par ailleurs le
13
docteur Bensemane. Aussi, ce salon, qui pointe aux portes de l'Afrique,
propose une offre complète et performante en produits, matériels et services. Qu'il s'agisse d'intrants, de traction, de travail du sol, de
traitement des plantes, de récolte, d'irrigation, de stockage, du matériel
d'élevage, de pièces détachées ou de nouvelles technologies. Une alliance qui aura le privilège de fournir, à l'occasion, des solutions adaptées et
efficaces pour le développement des ressources agricoles de la région du Maghreb et de l'Afrique et du coup, améliorer considérablement la
productivité de leur agriculture. L'autre ambition affichée vise à augmenter la visibilité des entreprises algériennes auprès de leurs
partenaires au Maghreb, en Afrique subsaharienne et particulièrement l'Afrique de l'Ouest. Le caractère maghrébin, africain et méditerranéen est
donc clairement affiché par les organisateurs du salon Sipsa-Sima qui nourrissent la vision d'un Maghreb de l'agriculture, capable de réaliser la
complémentarité agricole entre les Etats de la région et donc la sécurité alimentaire de ses peuples, à l'image de l'initiative voulue en Europe,
entamée dès 1957 et qui a départagé le rôle de chaque Etat au sein de l'Union européenne.
Ouverture demain du Salon agricole SIPA-SIMA : atouts et exigences (El Moudjahid)
Ériger l’agriculture en une alternative de choix de la diversification économique, n’est-ce pas mettre la charrue avant les bœufs ? On dit à
juste titre que trop de missions, tue la mission. Dans une conférence de presse, à la veille du lancement de la 17e édition
du Salon agricole Sipsa-Sima, des experts ont égrené les priorités du
secteur, pour le mettre, d’abord, sur rails et, ensuite, pouvoir réaliser des performances semblables à celles des pays voisins, notamment la Tunisie,
invitée d’honneur de l’évènement. «Face à l’augmentation de la demande locale en besoins agroalimentaires, augmenter la productivité du secteur
agricole est une nécessité», relève, d’emblée, Amine Bensemmane, président du Salon. S’ajoute le «déficit énorme» de la main-d’œuvre
agricole. Un handicap, explique le conférencier, qui interpelle à bien des égards l’«urgence d’une mécanisation agricole incontournable susceptible
d’accroître la production et améliorer le timing des opérations pour les chaînes de valeur agroalimentaire». Le Salon, pour lequel sont attendus
32 pays, sera un espace privilégié pour débattre d’importantes thématiques. Il est question des enjeux d’une politique de la sécurité
alimentaire et nutritionnelle en Algérie, ainsi que ceux liés au développement de l’agro-business intégré et inclusif. Les experts auront à
débattre, dans des Forums qui se tiendront en marge de cette
manifestation, de la filière avicole, laitière, aquacole, halieutique et végétale. Sur sa lancée, M. Bensemmane indique qu’en agriculture
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s’impose également l’intégration des filières de l’amont vers l’aval pour les
besoins de l’agro-industrie et de l’agroalimentaire. Dans son intervention, M. Bensemmane revient sur le rôle de la recherche
et de l’innovation dans le monde agricole. En effet, les gains de
productivité ne sont possibles que grâce au progrès technique, qu’il va falloir produire et/ou acquérir et diffuser auprès des agriculteurs. De son
côté, Hadj Henni évoque une nécessaire «intelligence collective» devant servir une «agriculture moderne». Sans tarder, il relève un paradoxe et
non des moindres : la nécessité de préserver l’eau et la terre, d’une part, et le gaspillage, de l’autre. Ce n’est pas tout. Une démographie galopante,
aux yeux de l’orateur, impose à l’Algérie de dépasser l’agriculture familiale, et aller vers une agriculture intensive et extensive.
La redynamisation agricole nécessitera à coup sûr une meilleure coopération régionale. Mais cet ancrage territorial, ne peut suffire à lui
seul. La réussite d’une telle stratégie nécessite d’abord la construction d’une vision et d’une démarche dans laquelle le secteur privé national
aura une place centrale à côté d’une diplomatie économique efficace et bien préparée.
Dans une récente déclaration, Ali Daoudi, chef de département économie
à l’école nationale d’agronomie, avait souligné qu’attendre de l’agriculture d’atteindre le stade de l’exportation, c’est lui faire mauvais procès.
Explicite, il a fait savoir que le secteur est «structurellement» orienté vers la satisfaction de la demande nationale. En faire un secteur d’exportation
prendra du temps et exigera des moyens pour sa mise à niveau «technique et organisationnelle».
Entrepreneuriat : 6 Algériens parmi les 100 entrepreneurs les plus
influents en Afrique (Maghreb Emergent)
Pour sa 4ème édition, l’Algérie est fortement représentée et les six
lauréats sont appelés à jouer un rôle important dans le développement de l’Afrique dans un avenir proche.
Six jeunes entrepreneurs algériens figurent dans le classement Choiseul
des 100 premiers décideurs économiques africains de moins de 40 ans dans son édition de 2017. « Pour sa 4ème édition, l’Algérie est fortement
représentée et les six lauréats sont appelés à jouer un rôle important dans le développement de l’Afrique dans un avenir proche », indique le
communiqué de l’institut Choiseul. Dans l’édition de 2016, ils étaient cinq Algériens à avoir été classés dans
la liste des 100 entrepreneurs âgés de moins de 40 ans les plus influents en Afrique. Cette année six dirigeants algériens « font partie de ce
prestigieux classement à savoir Sahbi OTHMANI directeur général de NCA-Rouiba à la 4ème place, suivi de Sami AGLI , Directeur Général du groupe
AGLI qui connait l’une des plus grandes évolutions de l’histoire du
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classement, à la 39éme position du classement. Kamel MOULA Directeur
Général de VENUS/SAPECO fait son entrée dans le Choiseul 2017, suivi de Samir Karoum (Schneider Electric Ecostruxure Platform) à la 69eme place,
de Adel BENSACI (SOMEMI) à la 87eme place et de Souad Belkheir
(COSIDER Group) à la 93ème place ». L’Algérie remonte dans le classement par pays
Par pays, le Nigéria est classé premier. Il est le plus représenté dans le classement Choiseul pour son édition 2017 avec 10 chefs d’entreprises,
suivi du Maroc avec 8 chefs d’entreprises, l’Afrique du Sud et l’Egypte partagent la même position avec 7 entrepreneurs influents chacun.
L’Algérie, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie et le Kenya sont dans le même rang avec 6 chefs d’entreprise pour chaque pays.
Par catégorie homme/ femme, 67% des chefs d’entreprises classés dans la liste des 100 de Choiseul ont des hommes.
Par région, l’Afrique du Nord garde la tête du classement avec 26% des hommes d’affaires les plus influents, suivis par l’Afrique de l’Est avec
25%, l’Afrique de l’Ouest avec 24%, l’Afrique centrale 14% et enfin le sud de l’Afrique arrive à la fin et représenté par 11% des entrepreneurs.
Djezzy compte investir 100 milliards de dinars sur cinq ans (Maghreb Emergent)
Le groupe Djezzy compte 16 millions d’abonnés dont 8 millions
possèdant des Smartphones, selon le directeur général. Djezzy compte investir 100 milliards de DA durant les 5 prochaines
années, a déclaré, dimanche, son directeur général Mathieu Galvani qui animait une conférence à l’hôtel Sofitel d’Alger.
Il a également indiqué que le groupe a investi, en 2017, 15 milliards de DA qui ont servi à l’extension de son réseau 3G (75% de la population) et
4G (24% de la population), l’élargissement de son réseau global qui couvre environ 98% du territoire national, ainsi que le renforcement de
son infrastructure IT et RH ». Dans son exposé chiffré, Mathieu Galvani a précisé que Djezzy « compte
16 millions d’abonnés à ce jour dont 8 millions possèdent des
Smartphones ». Pour le renforcement de son staff, qui compte environ 3000 employés,
Djezzy a « recruté rien que pour cette année 240 personnes pour pouvoir
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faire fonctionner ses nouvelles boutiques et magasins », a indiqué le
directeur général de Djezzy. Par ailleurs, le directeur général a saisi l’opportunité de la conférence de
presse pour annoncer le lancement officiel d’une offre prépayée inédite
baptisée « BAYNA ». Il s’agit d’une tarification unique sur le marché de la téléphonie mobile en Algérie, des appels à seulement 1 DA d’une durée de
5 secondes.
Banque/bourse/Assurance
Monétique: L'Algérie peut envisager le paiement mobile sans
reproduire le "M-Pesa" (Maghreb Emergent)
"Des dizaines de millions de personnes ont un téléphone dans la poche, il n’y a aucune raison pour que ces personnes n’aient pas un compte en
banque lié à leur téléphone". Le deuxième Colloque algéro-français sur la monétique et les systèmes de
paiement électroniques, organisé à la fin septembre à l’hôtel El Aurassi, a
été l’occasion de débattre de l’opportunité de développer le payement électronique en Algérie et l’élan que cela va donner au e-commerce qui en
est à ses balbutiement, et qui reste fortement entravé par l’absence de moyen de payement en ligne.
Le mobile comme solution de payement mais aussi comme moyen d’accélérer la bancarisation de la population revenait sans cesse dans les
débats animés par des experts des systèmes de paiement électroniques, venus essentiellement de France. "Des dizaines de millions de personnes
ont un téléphone dans la poche, il n’y a aucune raison pour que ces dizaines de millions de personnes n’aient pas un compte en banque lié à
leur téléphone", affirme Yves Bonnet, CEO de la plateforme digitale TagPay. Encore faut-il ne pas reprendre le modèle du Kenya avec le M-
Pesa. Selon cet expert, le contexte de création du moyen de payement par
mobile au Kenya, le M-Pesa est bien particulier. C’est en effet durant la
crise monétaire qu’a connue ce pays qu’est né M-Pesa qui a très vite pris
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beaucoup d’ampleur au point de peser gros sur l’économie du pays où 35
% du PIB transite par cette solution de paiement mobile. "Ce moyen de payement est le résultat d’une absence de régulation bancaire. Il faut une
régulation et l’objectif ne doit pas être celui de reproduire le M-Pesa",
assène-t-il. Pour lui, si les pouvoirs publics veulent bancariser la population et
développer le payement électronique, la régulation est essentielle et la Banque centrale a un rôle à jouer. "Et il n’y a pas de régulateur qui ne
veut pas bancariser les populations", tranche-t-il. Abondant dans le même sens, Guillaume Vitse, CEO de HTS Expert
Consulting, affirme que ce genre d’entreprise rapporte beaucoup à une économie comme le Kenya, mais fragilise aussi tout un pays lorsque cette
micro-finance évolue dans l’informel. L’exemple de la Tunisie a été également cité. La solution Mobiflouss née
du partenariat entre l’opérateur de téléphonie mobile Ooredoo et la poste tunisienne qui donne la possibilité d’encaisser, via une carte, les mandats,
payer des factures, transférer de l’argent. La portabilité du numéro mobile est essentielle
Mais la question fondamentale est à quel point l’Algérie est-elle en mesure
de sauter les étapes pour former des écosystèmes viables de l’économie numérique ? Le frein fondamental est l’absence du payement électronique.
"Par le saut technologique", répond Nigel Riveley, Directeur des services financiers Europe et Afrique de Fime SAS, une société spécialisée dans les
outils de tests et de conseils en moyens de payement. "On peut sauter certaines étapes du point de vue technologique. Notamment en
transformant le téléphone mobile en carte de payement pour faire les transactions", explique-t-il.
Selon lui, les gens qui ont un téléphone mobile intelligent sont beaucoup plus nombreux que ceux qui ont des cartes bancaires. "La nouvelle
tendance dans le payement électronique pour 2018 est d’utiliser son numéro de téléphone pour s’authentifier dans les transactions avec les
tiers. Ça devient un passeport pour faire toutes sortes de transactions. C’est pour cette raison que la portabilité du numéro est essentielle",
explique-t-il.
Et il n’y a pas de crainte, selon lui, de voir ces nouvelles technologies boudées. "Il ne faut pas sous-estimer les capacités des gens à utiliser les
nouvelles technologies dans le payement. L’Algérie est un pays qui a adopté rapidement le mobile", renchérit Abdelkader Dali, CEO de
Sofrecom, filiale du groupe Orange spécialisée dans le développement et l’intégration de solutions IT.
Se mettre en GIE pour un développement massif Selon M. Dali, l’avènement du moyen de payement électronique, qu’il soit
e-paiement ou m-paiement, permettra à un pan important de l’économie nationale de se développer. "En Algérie, il y a 20 millions de devices
(terminaux, ndlr) intelligents. Ce sont autant de clients à aller chercher. Qu’on soit opérateur télécom ou banque, le potentiel est important",
affirme-t-il.
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Se lancer seul avant que l’écosystème ne soit mis en place ? Selon les
expériences à l’étranger, l’acteur économie qui prend les devants, en devient leader et jouera un rôle important sur le marché au plan
commercial. "Au Congo, la banque qui a fait sa transformation digitale est
devenue la banque la plus importante du pays", explique Yves Bonnet. "Mais pour donner un élan massif au paiement électronique, les banques
doivent se mettre en groupement d’intérêts économique (GIE) sur des éléments non concurrentiels. C’est ce qu’a été fait en France", explique
pour sa part Guillaume Vitse. Et de conclure : "Il faut un maximum de porteurs et de commerçants équipés en moyens de paiement électronique
pour avoir une force de frappe".
Révision annoncée de la loi sur les assurances : Abderrahmane Raouya veut un secteur concurrentiel (Reporters)
Dans une « entrevue exclusive » qu’il a accordée au cabinet de recherche
économique Oxford Business Group (OBG), le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a expliqué que la « révision » de la loi sur les
assurances, dont l’examen sera engagé « prochainement » , va permettre des évolutions dans un secteur représentant un potentiel
de développement « important ». Raouia veut en fait y apporter une bonne dose de libéralisme, après l’ouverture timide qu’a connue le secteur
au milieu des années 1990. C’est en 1995 que l’Etat avait ouvert une
brèche dans une branche très fermée. Cela avait permis à des privés aussi bien nationaux qu’étrangers de mettre en place des sociétés de dimension
moyenne. Pour autant, le secteur des assurances ne s’est pas réellement développé. Qu’elles soient publiques ou privées, les entreprises nationales
des assurances se font largement devancer par les sociétés d’assurance de Tunisie et du Maroc pour ne citer que ces pays-là. Quelles en sont les
raisons ? Les outils et la formation posaient et posent toujours problème. La mise à niveau des pratiques professionnelles reste un objectif essentiel
des réformes dans le secteur des assurances. Cette mise à niveau constitue, par ailleurs, une des deux voies de la modernisation du secteur
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des assurances, la seconde étant l’introduction sur le marché local des
compagnies étrangères plus « aguerries » professionnellement. D’ailleurs, les assureurs n’ont pas
cessé de parler des impératifs de formation, de recyclage et de
perfectionnement du personnel et de l’encadrement ainsi que des progrès à réaliser en matière de management des ressources humaines pour les
mobiliser dans le sens des objectifs de performance de l’entreprise. Ils essayent aussi de s’occuper de la gouvernance des compagnies
d’assurances, qu’elles soient publiques ou privées, pour les orienter vers la recherche de performances durables : administration, direction générale
et système de management. Et ce n’est pas tout, dans le domaine de la mobilisation des ressources humaines, le dispositif de stimulation des
cadres dirigeants ne semble pas avoir poussé les salariés vers plus d’engagement, les évolutions étant bien lentes. Et signe de déclin, le
projet sectoriel d’assurance des catastrophes naturelles qui avait démarré en 2003 n’aura pas produits des résultats tangibles. Quatorze ans plus
tard, le produit mis en œuvre au forceps ne suscite toujours pas d’engouement. En résumé, les assurances restent un des segments
importants dans le secteur financier. Le secteur des assurances étant tenu
à l’écart pendant plusieurs années, géré de manière passéiste. Et même s’il n’a pas connu les mêmes péripéties que certaines banques, il n’en est
pas moins exposé aux aléas du marché. On sait que les assurances ont été fortement impactées par la détérioration du marché de l’automobile,
une filière qui faisait augmenter leurs chiffres d’affaires. Aujourd’hui, les répercussions du recul de l’automobile sont nettement visibles. La preuve,
selon la note de conjoncture du Conseil national des assurances (CNA), le secteur a dégagé à fin 2016 un chiffre d’affaires global
(y compris les acceptations internationales) de 133,9 milliards de dinars, contre 131,17 milliards de dinars en 2015. Le bilan fait certes ressortir
une très légère progression (+0,6%) des assurances de dommages et une hausse sensible (+11,8%) des assurances de personnes. Mais, toutes
proportions gardées, on est loin des chiffres records obtenus au plus fort de la prospérité du marché de l’automobile.
Une révision bienvenue selon les assureurs
Quelques patrons contactés ont estimé que cette nouvelle est la bienvenue, ils prennent le soin de laisser le volet de la communication aux
instances représentatives, dont l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR) et le Conseil national des
assurances. Nos interlocuteurs soulignent que l’UAR leur a confirmé, lors de différentes réunions, que le nouveau projet de loi, relatif aux
assurances, devrait être finalisé dès cette année. Ils ont ajouté que le ministère des Finances a engagé une révision des lois 1995 et 2006,
relatives aux assurances, en vue de leur actualisation et de leur consolidation. Le contenu de la loi sera proposé au gouvernement puis au
Parlement en vue de son adoption suivant les recommandations des professionnels. Un des domaines qui sera touché par la réforme sera celui
du contentieux juridique en matière d’assurance. Le ministère a aussi été destinataire d’autres propositions dans le cadre de l’élaboration du
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prochain projet de loi pour apporter des solutions aux entraves et
problèmes qui se posent dans toutes les branches d’assurances. De nombreuses insuffisances sont constatées actuellement, ce qui nécessité
de consolider les textes législatifs et de les adapter aux normes
internationales récentes et d’élargir le rôle de contrôle. Les réformes contenues dans la future loi prendront en compte les intérêts de toutes les
parties concernées y compris les assurés. Les assureurs proposent aussi que la révision de la loi soit précédée d’un travail effectué par une
commission mixte, comprenant des magistrats, des avocats et des cadres des compagnies d’assurance. Mais la nouveauté est dans l’introduction de
la notion du takaful, assurance islamique. On sait que le Directeur général de Salama Assurances, Mohamed Benarbia, et celui de Trust Assurances,
Abdelhakim Hadjou, ont déjà évoqué l’intérêt de ces compagnies à l’assurance takaful. Ils ont signalé que ces compagnies commercialisent
déjà des produits takaful mais cette notion n’a pas été inscrite dans les précédentes lois. Les responsables des compagnies attendent l’action du
ministère des Finances pour finaliser la loi afin de parvenir à moderniser les assurances qui sont encore loin des normes internationales. Les filiales
takaful sont ainsi dans le plan d’action des sociétés des assurances,
notamment pour pénétrer davantage les assurances de personnes (AP) pour faire un chiffre d’affaires rapidement car la clientèle est en train de
solliciter ces produits.
Nouveau record du dollar : le dinar poursuit sa baisse (TSA)
Le dinar poursuit sa baisse face au dollar. Le billet vert a battu un nouveau record historique, à 113,69 dinars dans la dernière cotation de la
Banque d’Algérie valable pour les opérations de commerce extérieur. L’euro reste à un niveau élevé, à 132,69 dinars.
Sur le marché parallèle, l’euro, principale monnaie demandée, reste au-dessus des 200 dinars, à 201,5 hier samedi. « La demande n’émane
plus essentiellement des importateurs comme dans le passé. Elle émane
de clients qui semblent chercher à convertir leurs dinars », explique un intervenant sur le marché.
Commerce
Selon le président de l'Association nationale des commerçants,
ANCA: Trois facteurs à l'origine de la hausse vertigineuse des prix des fruits et légumes (Le Quotidien d’Oran)
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Trois facteurs expliquent la hausse vertigineuse constatée depuis plusieurs
jours, au niveau national, dans les prix des fruits et légumes, a indiqué, à
partir d'Oran, le président du bureau national de l'Association nationale des commerçants et artisans algériens ANCA, Hadj Boulenouar. Tout
d'abord, l'offre diminue durant la période mars/avril où les prix des produits d'hiver diminuent alors que ceux de l'été augmentent et l'inverse
se produit durant la période septembre/octobre ce qui n'est pas sans conséquences sur les prix. Une cherté que de nombreux consommateurs
ont tenu à dénoncer notamment les petites bourses. Il est devenu quasiment difficile de faire son marché dans les quartiers d'Oran et même
dans d'autres villes du pays vu l'envolée des prix des fruits et légumes. Le porte-parole de l'ANCA indique à ce titre que le deuxième facteur à
l'origine de cette augmentation sensible est le non développement du concept des serres alors que la production via ce procédé permettra de
mieux approvisionner le marché et de maintenir la stabilité des prix. Un autre facteur s'ajoute désormais à cette réalité amère qui est le déficit en
chambres froides, un moyen efficace pour stocker la production et surtout
pour mieux réguler la distribution et l'approvisionnement du marché. En effet, plusieurs produits ont pris l'ascension à l'exemple de la tomate dont
le prix est fixé entre 160 et 200 DA, la pomme de terre cédée entre 60 et 75 DA, la courgette à 150 DA, l'oignon à 50 DA, la salade verte à 100 DA.
Cette hausse subite des prix des fruits et légumes n'a pas été sans conséquences sur les petites et moyennes bourses. Après les prix très
abordables enregistrés pratiquement tout au long du mois sacré de ramadhan et durant le mois de juillet dernier, les fruits et légumes ont de
nouveau flambé ces derniers jours. Pour justifier cette hausse, les marchands et les mandataires se rejettent la balle.
Coopération
Algérie-Russie: Medvedev aujourd'hui à Alger (Le Quotidien d’Oran)
Le président du gouvernement de la Fédération de Russie, Dmytrii Medvedev, effectuera une visite officielle de deux jours à partir
d'aujourd'hui en Algérie, à l'invitation du Premier ministre Ahmed Ouyahia, a indiqué hier un communiqué des services du Premier ministre.
«A l'invitation de Monsieur Ahmed Ouyahia, Premier ministre, Son
Excellence Monsieur Dmytrii Medvedev, président du gouvernement de la Fédération de Russie, effectuera une visite officielle en Algérie les 9 et 10
octobre 2017», précise la même source.
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«Cette visite qui succède à la tenue de la 8e session de la Commission
mixte de coopération en septembre dernier, sera l'occasion pour l'Algérie et la Russie d'approfondir et de consolider leur dialogue stratégique et leur
coopération multiforme, fondés sur la Déclaration sur le partenariat signée
à Moscou en avril 2001 sous l'égide de Son Excellence le président Abdelaziz Bouteflika et son homologue, Son Excellence, le président
Vladimir Poutine», ajoute le communiqué.
L'entretien accordé par le Premier ministre russe Dmitry Medvedev à l'APS (INTEGRAL) (APS)
A la veille de sa visite en Algérie, le Premier ministre russe Dmitry Medvedev a accordé une interview à l’agence de presse algérienne APS
dont voici le texte intégral : Question 1. Vous vous rendez lundi 9 octobre en Algérie pour une visite de
travail. Quelles sont les raisons de cette visite et pourquoi est-elle importante pour la Russie?
Réponse : L’Algérie joue un rôle important en Afrique du Nord. Elle est
l’un des États-clés de cette région stratégique. Qui plus est, Alger est un partenaire très fiable et ouvert à la coopération dans beaucoup de
domaines, ce qui est particulièrement important pour la Russie. Je suis ravi de la possibilité de revoir votre pays, que j’ai visité pour la dernière
fois il y a sept ans. En avril 2001, nos pays ont signé la Déclaration de partenariat stratégique
qui a donné une nouvelle impulsion aux relations bilatérales. Aujourd’hui, quand on analyse les 15 années qui se sont écoulées depuis, je peux dire
avec certitude que nos pays coopèrent avec succès dans de nombreux secteurs, de l’énergie à la politique internationale.
Le partenariat entre la Russie et l’Algérie a commencé il y a plusieurs décennies. Il y a 60 ans, votre terre faisait face à la lutte libératrice contre
la domination coloniale. Les soldats de l’armée algérienne combattaient un adversaire puissant qui était plus fort qu’eux dans tous les sens: d’un
point de vue militaire, technologique et géopolitique. Les Algériens ont
pourtant défendu leur droit de mener une vie libre et de construire leur État indépendant. Le droit à leurs rêves.
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Cette aspiration à l’indépendance et la volonté de réussir rapprochent nos
peuples. Il est donc peu étonnant que notre pays lui ait tendu sa main à cette époque difficile.
L’Union soviétique a été le premier État au monde à reconnaître
l’indépendance algérienne et à soutenir la jeune république. Nous l’avons aidée par les experts militaires et le matériel. Dès le début des années
1960, l’URSS a offert à l’Algérie des crédits d’État importants pour son développement économique. Les ingénieurs soviétiques ont aidé à
reconstruire l’infrastructure algérienne. On a construit les entreprises métallurgiques d’Al-Hajar et d’Annaba, la centrale thermique de Jijel, le
gazoduc Alrar-Tin Fuye-Hassi Messaoud, les barrages de Beni-Zid et de Tilesdit.
L’Algérie nouvelle avait certainement besoin de nouveaux cadres. Nous avons aidé à créer quatre universités. Nous avons construit et élargi 40
centres professionnels d’études. Des milliers d’étudiants algériens ont fait leurs études dans des universités soviétiques.
Aujourd’hui, près de 20 000 diplômés de nos établissements d’enseignement supérieur travaillent en Algérie. Malheureusement, la
chute de l’URSS a mis fin à de nombreux projets ambitieux. Nous
rattrapons actuellement ce retard. Je suis certain que ma visite en Algérie servira à renforcer davantage
l’amitié et le partenariat mutuellement avantageux entre la Russie et l’Algérie. Nous envisageons de signer plusieurs accords de partenariat
dans différents domaines. Question 2. La Russie et l’Algérie sont traditionnellement liées par une
coopération étroite, mais l’état actuel de leurs rapports économiques n’est pas la hauteur des attentes. Qu’est-ce que la Russie compte entreprendre
dans ce domaine? Réponse : Depuis des années, l’Algérie fait partie des partenaires
commerciaux et économiques principaux de la Russie en Afrique et dans le monde arabe. Le volume des échanges russo-algériens a doublé l’année
dernière pour atteindre près de 4 milliards de dollars en valeur monétaire. C’est déjà assez bien, mais il nous faut progresser davantage. Nous avons
la possibilité d’augmenter considérablement ce volume dans les années à
venir grâce à de nouveaux secteurs de travail que nous examinons activement aujourd’hui. L’industrie est l’un des domaines les plus
importants de partenariat. De grandes entreprises russes - Power Machines ou Gazprom - travaillent
avec succès en Algérie dans des secteurs aussi importants que l’électricité et la prospection géologique. L’usine russe de production d’automobiles
Renault livre en Algérie les carrosseries pour l’assemblage final. Cette année, le plan de livraisons comprend 18 000 unités, dont la moitié
a déjà été expédiée. On prévoit d’élargir ces liens dans le futur avec d’autres composants automobiles. Nous sommes bien sûr prêts à exporter
des produits industriels finis, notamment des aéronefs civils, des automobiles, des équipements agricoles et ferroviaires, ou encore des
machines-outils.
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Nous coopérons activement dans le domaine énergétique. Plusieurs
projets rencontrent un vrai succès dans le secteur pétrogazier. La Russie et l’Algérie sont des exportateurs importants de gaz vers l’Europe. Ce fait
nous aide à coopérer de manière concertée au sein des plates-formes
internationales telles que le Forum des pays exportateurs de gaz ou l’OPEP, s’il s’agit du pétrole.
La Russie apprécie grandement ce dialogue et les possibilités de trouver des compromis. On a créé une base juridique solide pour la coopération
dans le secteur énergétique nucléaire. Si l’Algérie décidait de créer une industrie nucléaire nationale, nous serions prêts à offrir nos technologies
et nos solutions techniques. Actuellement, la Russie forme déjà pour l’Algérie des experts du secteur nucléaire. Nous sommes également prêts
à étudier des projets concernant la production d’électricité +propre+ par les installations éoliennes ou solaires.
L’industrie agroalimentaire semble, elle aussi, très prometteuse. Comme on le sait, l’Algérie achète annuellement des volumes considérables de
céréales, dont la Russie est le premier exportateur au monde. Il est donc évident que nos deux pays peuvent être utiles l’un à l’autre. Une
coopération plus active dans ce domaine pourrait avoir une influence
positive sur notre balance commerciale. Nous évoquons en détail la coopération dans d’autres domaines. Il s’agit
de l’extraction de ressources, du transport maritime et fluvial, des hautes technologies et de l’espace, du bâtiment et de la pharmaceutique. C’est
pourquoi nous pouvons affirmer avec certitude que la coopération économique russo-algérienne se développera dans les années à venir.
Question 3. L’Algérie a très récemment accueilli la 8e réunion de la
Commission intergouvernementale russo-algérienne, suivie du Forum d’affaires russo-algérien. Quelles sont vos estimations du bilan de ces
deux événements importants? Peut-on dire qu’ils favoriseront la diversification de la coopération bilatérale pour qu’elle ne se limite plus au
secteur énergétique? Réponse : Vous avez absolument raison: l’énergie joue un rôle particulier
dans nos rapports bilatéraux. De nombreuses entreprises russes se
chargent de la prospection et de l’extraction d’hydrocarbures sur le territoire algérien, participent à la construction et à la reconstruction
d’oléoducs, de gazoducs et d’autres sites d’infrastructure. En ce qui concerne les perspectives de coopération, elles dépendent des
deux parties. Je suis certain que nos pays ont le même intérêt à développer leur partenariat dans les autres domaines. Nous en avons les
possibilités. Le rôle-clé dans ce travail revient à la Commission intergouvernementale mixte russo- algérienne de coopération
commerciale, économique, scientifique et technique. Il s’agit d’un mécanisme bien réglé et pratique de coopération dans tous
les secteurs, notamment économique et humain. La commission bilatérale réunit régulièrement des groupes de travail consacrés à des domaines très
différents. Sa 8e réunion, que vous avez mentionnée, a eu lieu en septembre et s’est avérée très fructueuse.
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Nous avons tracé des projets de coopération dans les domaines de
l’industrie, des transports, du bâtiment, de la géologie, de l’agriculture, de la santé publique, de la science, de l’espace et de l’informatique. Ainsi,
nous ne nous limitons pas strictement à l’énergie.
Nos partenaires algériens travaillent actuellement à transformer leur pays en centre industriel et énergétique régional de l’Afrique du Nord. Lors de
la réunion de septembre de la commission, ils ont encore une fois confirmé qu’ils comptaient sur l’aide russe dans la mise en œuvre de ces
projets. Nous offrirons évidemment notre soutien à l’Algérie. Les entreprises
russes sont prêtes à prendre part aux projets conjoints. Le Forum d’affaires russo- algérien favorise également ce processus. Je suis ravi de
constater le développement du dialogue entre les entrepreneurs, parallèlement à l’évolution des contacts gouvernementaux. Au niveau des
milieux d’affaires, il existe le Conseil d’affaires russo-arabe et le Conseil d’affaires russo-algérien.
L’Algérie accueille annuellement, sous l’égide de ces deux conseils, des expositions permettant aux entreprises russes de présenter leurs produits
et services. Des délégations importantes d’hommes d’affaires algériens
ont visité deux fois Moscou l’année dernière. Nous avons organisé en février le forum économique Russie-Algérie: un
partenariat stratégique. De nouvelles possibilités pour la coopération commerciale et économique. Un autre forum (Russie-Algérie: un
partenariat stratégique efficace) a eu lieu en avril 2016. La tradition d’organiser des forums d’affaires a été poursuivie cette année,
juste après la 8e réunion de la commission intergouvernementale bilatérale. Des représentants de grandes entreprises russes telles que
Gazprom, Transneft, Novatek, Inter RAO - Engineering, Ouralvagonzavod et beaucoup d’autres se sont rendus en Algérie avec une mission
d’affaires. Un accent particulier a été mis sur l’élargissement de la coopération dans
le domaine des investissements. Les forums de ce genre contribuent à renforcer les liens entre les milieux d’affaires et posent les fondations de
nouveaux projets conjoints, ce qui approfondi naturellement notre
coopération. Les gouvernements des deux pays doivent créer les conditions les plus
confortables possibles pour les entrepreneurs afin qu’ils puissent profiter au maximum de ces opportunités. Je suis certain que l’Algérie partage
cette approche. Question 4. D’un point de vue politique, la Russie et l’Algérie ont des
positions très similaires sur certaines questions d’actualité internationale. Les deux pays se prononcent pour le règlement politique des conflits, le
dialogue, la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres États et le respect de la Charte de l’Onu. Que pouvez-vous dire à ce sujet?
Réponse : Comme vous l’avez justement remarqué, nos États partagent des positions similaires sur de nombreux problèmes de l’époque actuelle.
Nous nous prononçons pour le renforcement du rôle central de l’Onu et de son
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Conseil de sécurité dans le maintien de la paix et de la sécurité, pour la
multipolarité. Nous sommes solidaires dans l’affirmation que les conflits régionaux doivent être résolus par les moyens diplomatiques sur la base
de la Charte de l’Onu et du principe de primauté du droit international.
La Russie et l’Algérie ont des positions très proches sur le fait que les peuples de toutes les régions peuvent et doivent décider eux-mêmes de
leur sort, résoudre eux-mêmes leurs problèmes intérieurs de manière pacifique, sans violence, par le dialogue et en s’appuyant sur le droit.
Aucune ingérence extérieure n’est ici acceptable. C’est le seul moyen de résoudre les conflits en Syrie, en Libye, au Yémen et au Mali. C’est le seul
moyen de libérer les populations des tragédies et des guerres, de leur offrir une chance de vivre une vie normale, calme et surtout paisible.
Je voudrais noter particulièrement la proximité de nos approches des menaces telles que le terrorisme et le crime organisé transnational. Nous
comprenons que la dissémination du terrorisme est aujourd’hui un défi réellement global, auquel on ne peut faire face qu’ensemble, de manière
concertée et en réunissant toutes les forces possibles. Et en s’appuyant, encore une fois, sur le droit international. Tous les États
doivent mettre de côté leurs ambitions et divergences pour se réunir au
nom de la défaite de l’État islamique et des autres groupes extrémistes qui ont, sans aucune exagération, lancé un défi à la civilisation humaine.
Nous voudrions élargir notre coopération avec l’Algérie dans ces domaines. Nous poursuivrons la concertation régulière de nos positions
sur les questions de politique étrangère, notamment sur la situation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ainsi que dans la zone du Sahara-
Sahel.
L'Algérie et la Russie ont "les possibilités" de développer "un partenariat mutuellement avantageux" (APS)
L'Algérie et la Russie ont "les possibilités" de développer "un partenariat mutuellement avantageux dans beaucoup de domaines", a indiqué
dimanche le Premier ministre russe Dmitry Medvedev, soulignant le que l'Algérie est "un partenaire fiable, au rôle clé dans le continent africain".
"L’Algérie joue un rôle important en Afrique du Nord. Elle est l’un des États-clés de cette région stratégique. Qui plus est, Alger est un
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partenaire très fiable et ouvert à la coopération dans beaucoup de
domaines", a indiqué le Premier ministre russe à l'APS à la veille de sa visite officielle en Algérie.
L'Algérie et la Russie envisagent, à l'occasion de la visite de M. Medvedev,
de signer plusieurs accords de partenariat dans différents domaines afin de hisser davantage le volume des échanges bilatéraux qui a doublé
l’année dernière pour atteindre près de 4 milliards de dollars. M. Medvedev s'est dit convaincu que les deux pays "ont les possibilités
pour développer leur partenariat", citant à ce propos le rôle-clé de la Commission intergouvernementale mixte russo-algérienne de coopération
commerciale, économique, scientifique et technique qui a tenu sa 8e réunion en septembre dernier à Alger.
Cette Commission intergouvernementale a permis aux deux parties de tracer "des projets de coopération dans les domaines de l’industrie, des
transports, du bâtiment, de la géologie, de l’agriculture, de la santé publique, de la science, de l’espace et de l’informatique", a rappelé M.
Medvedev, confirmant la disponibilité de son pays à "offrir le soutien à nos partenaires algériens qui travaillent actuellement à transformer leur pays
en centre industriel et énergétique régional de l’Afrique du Nord".
La dynamique de partenariat est aussi la résultante d'un "dialogue instauré entre les entrepreneurs, parallèlement à l'évolution des contacts
gouvernementaux" s'est-il félicité, estimant que les multiples forums d'affaires "contribuent à renforcer les liens entre les milieux d’affaires et
posent les fondations de nouveaux projets conjoints (...) Les gouvernements des deux pays doivent créer les conditions les plus
confortables possibles pour les entrepreneurs afin qu’ils puissent profiter au maximum de ces opportunités".
A titre d'illustration, le Premier ministre a indiqué que juste après la tenue à Alger de la 8e réunion de la commission intergouvernementale
bilatérale, des représentants de grandes entreprises russes telles que Gazprom, Transneft, Novatek, Inter RAO - Engineering, Ouralvagonzavod
et beaucoup d’autres se sont rendus en Algérie avec une mission d’affaires.
"Un accent particulier a été mis sur l’élargissement de la coopération dans
le domaine des investissements", a-t-il dit. Partenariat stratégique et liens historiques
La Déclaration de partenariat stratégique signée en 2001 par les deux pays, a donné "une nouvelle impulsion" aux relations bilatérales, puisque
"nos deux pays coopèrent avec succès dans de nombreux secteurs, de l’énergie à la politique internationale", selon Medvedev qui rappelle
toutefois que le partenariat entre l'Algérie et la Russie a commencé en vérité "depuis plusieurs décennies".
Evoquant la Guerre de libération de l'Algérie contre le colonialisme français, le Premier ministre russe a rendu hommage aux Algériens qui
"défendaient leur droit de mener une vie libre et de construire leur État indépendant. Le droit à leurs rêves. Cette aspiration à l’indépendance et la
volonté de réussir rapprochent nos peuples".
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Le Premier ministre russe a mis l'accent en outre sur le soutien apporté
par son pays à "l'Algérie nouvelle", dans la formation des cadres au lendemain de l'indépendance.
Reconnaissant que la chute de l’URSS "a malheureusement mis fin à de
nombreux projets ambitieux", M. Medvedev a indiqué : "nous rattrapons actuellement ce retard. Je suis certain que ma visite en Algérie servira à
renforcer davantage l’amitié et le partenariat mutuellement avantageux entre la Russie et l’Algérie (...) depuis des années, l’Algérie fait partie des
partenaires commerciaux et économiques principaux de la Russie en Afrique et dans le monde arabe".
Similitude des positions vis à vis des questions d'actualité Evoquant la similitude des positions de l'Algérie et de la Russie sur
plusieurs questions d'actualité internationale, Medvedev a remarqué que les deux pays se prononcent "pour le renforcement du rôle central de
l’Onu et de son Conseil de sécurité dans le maintien de la paix et de la sécurité, pour la multipolarité", ajoutant que les deux Etats sont
"solidaires dans l’affirmation que les conflits régionaux doivent être résolus par les moyens diplomatiques sur la base de la Charte de l’Onu et
du principe de primauté du droit international".
La Russie et l’Algérie ont "des positions très proches sur le fait que les peuples de toutes les régions peuvent et doivent décider eux-mêmes de
leur sort, résoudre eux-mêmes leurs problèmes intérieurs de manière pacifique, sans violence, par le dialogue et en s’appuyant sur le droit.
Aucune ingérence extérieure n’est ici acceptable", a poursuivi Medvedev. Il s'agit là, pour lui, du "seul moyen de résoudre les conflits en Syrie, en
Libye, au Yémen et au Mali. C’est le seul moyen de libérer les populations des tragédies et des guerres, de leur offrir une chance de vivre une vie
normale, calme et surtout paisible. Le Premier ministre russe a surtout noté "la proximité de l'approche"
algérienne et celle de la Russie face aux menaces telles que le terrorisme et le crime organisé transnational.
"Nous comprenons que la dissémination du terrorisme est aujourd’hui un défi réellement global, auquel on ne peut faire face qu’ensemble, de
manière concertée et s’appuyant, encore une fois, sur le droit
international", a-t-il soutenu. "Nous voudrions élargir notre coopération avec l’Algérie dans ces
domaines. Nous poursuivrons la concertation régulière de nos positions sur les questions de politique étrangère, notamment sur la situation au
Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ainsi que dans la zone du Sahara-Sahel", a conclu le Premier ministre russe.
Algérie-Russie: Pour un partenariat dynamique et élargi à divers
secteurs (APS)
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La Russie et l'Algérie comptent imprégner une nouvelle dynamique à leur
partenariat économique, en élargissant le champ de coopération bilatérale à travers la signature de contrats dans divers secteurs d'activités, a
indiqué le Premier ministre russe Dmitry Medvedev qui effectue mardi une
visite en Algérie. "Nous envisageons de signer plusieurs accords de partenariat dans
différents domaines. Nous avons la possibilité d’augmenter considérablement le volume des échanges dans les années à venir grâce à
de nouveaux secteurs de travail que nous examinons activement aujourd’hui", a déclaré M. Medvedev à l'APS, à la veille de son
déplacement en Algérie. Rappelant que le volume des échanges russo-algériens a doublé l’année
dernière pour atteindre près de 4 milliards de dollars, le Premier ministre russe a estimé que "c’est déjà assez bien, mais il nous faut progresser
davantage (...) je suis certain que nos pays ont le même intérêt à développer leur partenariat dans plusieurs domaines. Nous en avons les
possibilités". Les deux parties examineront en effet de nouvelles branches de
partenariat, à inclure ou à renforcer davantage dans le programme de
partenariat. M. Medvedev cite le secteur énergétique nucléaire, l'industrie
agroalimentaire, l'extraction de ressources, le transport maritime, les hautes technologies et de l’espace, le bâtiment et l'industrie
pharmaceutique. S'agissant de la coopération dans le secteur énergétique nucléaire,
Medvedev indique qu'"une base juridique solide a été créée dans ce domaine. Si l’Algérie décidait de créer une industrie nucléaire nationale,
nous serions prêts à offrir nos technologies et nos solutions techniques (...) Nous sommes également prêts à étudier des projets concernant la
production d’électricité +propre+ par les installations éoliennes ou solaires".
Sceller un partenariat multi-sectoriel Une coopération plus active dans le secteur de l'industrie agroalimentaire
pourrait avoir une "influence positive sur notre balance commerciale", a
poursuivi M. Medvedev qui s'est félicité, par ailleurs, de la coopération active dans le domaine énergétique où "plusieurs projets rencontrent un
vrai succès dans le secteur pétro-gazier". "La Russie et l’Algérie sont des exportateurs importants de gaz vers
l’Europe. Ce fait nous aide à coopérer de manière concertée au sein des plates-formes internationales telles que le Forum des pays exportateurs
de gaz, ou l’OPEP s’il s’agit du pétrole. La Russie apprécie grandement ce dialogue et les possibilités de trouver des compromis", estime-t-il.
Le partenariat économique peut être boosté à travers les forums économiques et le renforcement des liens d'affaires entre les opérateurs
des deux pays, a fait remarquer M. Medvedev, estimant que de telles actions
"posent les fondations de nouveaux projets conjoints, ce qui approfondit naturellement notre coopération".
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Dans ce contexte, le Premier ministre russe a rappelé "le rôle-clé" confié à
la Commission intergouvernementale mixte algéro-russe de coopération commerciale, économique, scientifique et technique.
Celle-ci a tenu sa 8ème réunion en septembre dernier à Alger et a permis
de définir des "projets de coopération dans les domaines de l’industrie, des transports, du bâtiment, de la géologie, de l’agriculture, de la santé
publique, de la science, de l’espace et de l’informatique''. Au niveau des milieux d’affaires, le Premier ministre russe a noté
également l'apport du Conseil d’affaires russo-arabe et du Conseil d’affaires algéro-russe, dans le développement des échanges bilatéraux.
"Depuis des années, l’Algérie fait partie des partenaires commerciaux et économiques principaux de la Russie en Afrique et dans le monde arabe",
a noté M. Medvedev, exprimant sa certitude que la coopération économique russo-algérienne se développera davantage dans les années à
venir.
Algérie / Russie : L’expert Smaïl Lalmas plaide pour le libre-
échange (Reporters)
La visite du Premier ministre russe Dmitri Medvedev intervient au
moment, où les initiatives algériennes et russes se multiplient, afin de permettre aux opérateurs économiques des deux pays de nouer des
partenariats dans différents secteurs. L’objectif pour l’Algérie étant d’accéder à un marché porteur, notamment en ce qui concerne sa
production agricole et agroalimentaire. Dans le secteur agroalimentaire, justement, mais aussi logistique et
mécanique, plusieurs projets de partenariat entre des opérateurs économiques algériens et russes ont fait l’objet de négociations lors de la
tenue du Forum économique algéro-russe à Alger en septembre. «Certains sont même en phase de finalisation», avait alors indiqué Ouahiba Behloul,
directrice générale de la Chambre algérienne du commerce et de
l’industrie (Caci). Elle a, par ailleurs, appelé les opérateurs algériens et russes à la création d’entreprises mixtes. «Nous voulons, à court et moyen
termes, profiter d’une conjoncture internationale favorable pour placer nos produits agricoles et agro-alimentaires sur le marché russe, qui reste très
demandeur et très porteur pour les produits algériens. Mais les objectifs à long terme sont de pouvoir créer, ici, en Algérie, et en Russie, des
entreprises mixtes», avait insisté la responsable de la CACI à l’occasion du forum qui s’était tenu en marge des travaux de la 8e session de la
commission mixte algéro-russe. «Depuis les différends diplomatiques de la Russie avec la communauté européenne, l’Algérie s’est rendue compte de
l’opportunité qu’elle pourrait saisir pour gagner des parts de marché en Russie», indique Smaïl Lalmas, président de l’association nationale Algérie
Conseil Export. Rappelant que depuis quelques années, les échanges et les déplacements de délégations des deux pays se sont intensifiés. «Il y a
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eu des délégations, conduites notamment par la CACI. La dernière a eu
lieu le mois dernier. Il y a eu le Salon international en Russie, où les produits algériens étaient exposés», énumère Smaïl Lalmas, faisant
référence à la 26e édition du Salon agroalimentaire World Food Moscow-
2017, organisée mi-septembre dernier, duquel des échos avaient évoqué le succès des dattes algériennes sur le marché russe, tandis que d’autres
produits agricoles algériens avaient alors suscité un vif intérêt auprès des opérateurs russes. « Cela dit, selon ce qui m’a été rapporté, il y a eu un
engouement intéressant des opérateurs russes concernant les produits algériens, mais la mauvaise préparation du salon a fait que nos actions
marketing n’ont pas bénéficié de l’impact souhaité», regrette Smaïl Lalmas. Ajoutant que pour le moment, «nous restons au stade de
rencontres sans concrétiser». Pour notre interlocuteur, ces différentes initiatives de rapprochement
économique entre l’Algérie et la Russie auraient dû aboutir à la mise en place d’accords de libre-échange, ce qui représenterait pour le président
de l’association d’export, une option importante pour la promotion de l’export vers la Russie. «Nous nous attendions aussi, à travers ces
différentes rencontres, à aller vers un accord de libre-échange. Ce qui
permettrait au produit algérien de pénétrer le marché russe en bénéficiant d’exonérations douanières au même titre que certains pays concurrents»,
affirme Smaïl Lalmas. «Nous demandons à ce qu’on aille vers des accords de libre-échange avec la Russie. Nous demandons aussi aux autorités de
mettre en place des mécanismes de transport et de logistique qui répondraient aux besoins de nos exportateurs concernant ces marchés
éloignés», appelle le président d’Algérie Conseil Export. Pour rappel, concernant le Salon de Moscou, des opérateurs nationaux se sont rendus
à l’événement afin d’exposer leurs produits et les valoriser mais les échantillons leurs étaient parvenus le dernier jour de l’exposition. A noter
que le dernier Forum d’affaires algéro-russe s’était tenu le mois dernier en la présence d’une cinquantaine d’opérateurs nationaux et une vingtaine
d’entreprises russes, de différents secteurs, notamment l’agro-industrie, l’industrie pharmaceutique, la logistique, la mécanique et l’aéronautique.
Il s’agissait alors du troisième forum algéro-russe en dix-huit mois. Selon
les données de la CACI, les exportations de l’Algérie vers la Russie se sont établies à plus de 8 millions de dollars en 2016, notamment en produits
agricoles et biens de consommations, contre des importations de plus de 561 millions de dollars, notamment les énergies et lubrifiants, les produits
bruts et biens d’équipement agricoles et industriels.
Forum d'affaires algéro- nigérian : Que d'opportunités à saisir!
(L’Expression)
Les échanges économiques entre les deux pays ne dépassent pas pour le
moment 4 millions de dollars.
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Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, peut constituer une terre
d'accueil pour les investisseurs algériens. Tel est le message que l'ambassadeur du Nigeria a tenté de faire passer hier à l'occasion de la
tenue du forum d'affaires algéro- nigérien à la Chambre algérienne du
commerce et d'industrie (Caci). «Le Nigeria a besoin encore de développer son industrie, son agriculture, les énergies renouvelables et le domaine
des services», a fait savoir Demenongue A. Agev. «Au Nigeria, on importe encore de l'emballage, des médicaments, des produits cosmétiques,
plusieurs fruits et légumes...», s'est adressé le conférencier aux investisseurs et hommes d'affaires algériens présents en force dans la
salle. Pour le représentant diplomatique du Nigeria «les investisseurs algériens sont capables de relever ces défis. Car ils ont assez de savoir-
faire et d'expérience dans ces domaines». L'aventure des investisseurs algériens ne pourrait être qu'avantageuse au Nigeria. «En effet, mon pays
offre assez d'avantages fiscaux et d'accompagnement. Un investisseur étranger peut faire aboutir son projet en 48 heures», argue-t-il. «Les
avantages que présente le Nigeria ont attiré quelque 41 milliards de dollars comme investissements étrangers. a souligné de son côté le
président de la Chambre du commerce et d'industrie du Nigeria. «Nous
attirons les investisseurs américains et européens, mais nous privilégions les Algériens. L'Afrique doit profiter aux Africains», a-t-il ajouté. Selon
l'ambassadeur du Nigeria l'investissement entre l'Algérie et le Nigeria doit connaître sa mise en place dès maintenant, car les défis des deux pays
sont maintenant après la chute des prix du pétrole, les mêmes. En plus de cela, les deux pays verront la réception de deux gigantesques
infrastructures, à savoir la route transsaharienne et le port de Cherchell. A propos de la transsaharienne, l'ambassadeur du Nigeria a profité de
l'occasion pour démentir les rumeurs selon lesquelles le projet connaîtra un changement dans l'itinéraire. Interrogé lors du point de presse
organisé en marge de la rencontre sur le taux faible des échanges économiques entre les deux pays, et ce, dans la mesure où ils ne
dépassent pas les 4 millions de dollars, l'ambassadeur s'est dit lui-même déçu de ce taux faible. Répondant sur la même question, le vice-président
de la Caci Amour Riadh s'est dit lui aussi ne pas comprendre cette
situation. «Néanmoins, ce dont je suis sûr c'est qu'il y a une sérieuse volonté de la part des pouvoirs publics algériens de développer cette
coopération, particulièrement après la tenue l'année dernière d'un forum des hommes d'affaires africains en Algérie», signifie-t-il.Le facteur de
l'insécurité qu'a connue l'Algérie par le passé peut aussi expliquer une telle situation, a laissé entendre l'ambassadeur du Nigeria. Prenant la
parole lors du débat qui a suivi la présentation des opportunités d'investissement au Nigeria, de nombreux investisseurs ont pris la parole
pour souligner que le Nigeria est un pays complètement inconnu pour les Algériens. «Nous ne connaissons rien de ce pays», se sont accordés à dire
plusieurs intervenants. L'absence de la logistique est aussi un frein, ont fait remarquer d'autres. «Le transport coûte très cher vers ce pays.» Le
problème de la concurrence se pose aussi dans ce pays, ont déploré de leur côté quelques autres investisseurs algériens, en ajoutant que la
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Banque d'Algérie n'est pas prête pour le moment à ouvrir des banques
dans les pays africains et le gouvernement algérien ne s'empresse pas encore pour l'idée de la zone libre africaine. Donnant par ailleurs son avis
l'ex-président de la Caci, Bendjaber Brahim, et actuel chef d'entreprise
«Bibo», sur la qualité des produits algériens de pouvoir s'imposer au Nigeria, Bendjaber a souligné que c'est du domaine du possible. Le produit
local qui a pu s'imposer dans le marché algérien pourra s'imposer facilement au Nigeria. Bendjaber Brahim qui connaît bien le Nigeria pour
l'avoir déjà visité a dit qu'il est un pays très attractif et rentable. «Le seul problème qui se pose avec ce pays, sont les difficultés en rapport avec les
moyens de transport. Ce problème disparaîtra dès que la transsaharienne et le port de Cherchell seront opérationnels», espère-t-il. Rencontré de
son côté dans le forum, le directeur commercial de «l'Eniem» Mustapha Rabia, a indiqué que l'Eniem est en train de faire des prospections dans ce
pays. «Nous comptons sérieusement cibler ce marché. Il y a tant d'opportunités de réaliser des dividendes.» Sur la difficulté de la
concurrence étrangère, Rabia soulignera que ce problème se pose aussi en Algérie. «Il ne faut pas avoir peur de la concurrence. A l'Eniem, nous
craignons uniquement la concurrence déloyale.»
M. Nacer Boucif El-Houcine, ambassadeur du Sultanat d’Oman : « Impulser la coopération bilatérale » (El Moudjahid)
Lors d’une rencontre organisée hier au siège de l’ambassade à Ben Aknoun (Alger), l’ambassadeur d’Oman, M. Nacer Boucif El Houcine, tout
en qualifiant la coopération bilatérale entre les deux pays d’excellente, a
estimé que les opportunités de partenariat qui s’offrent dans tous les domaines économiques sont nombreuses et concernent l’industrie,
l’agriculture, le tourisme ainsi que l’énergie et les finances. L’occasion a été pour lui d’annoncer l’organisation pour la première fois à
Alger du 9 au 12 octobre, au palais des expositions pavillon (S) de la Safex de la première foire de la production omanaise.
Une rencontre d’affaires qui a pour objectif de tisser des relations et de générer des contrats dans un esprit de partenariat gagnant/gagnant. Ce
Salon sera l’occasion pour les entreprises d’Oman, au nombre de 70 sociétés tous secteurs d’activités économiques confondus, d’exposer leurs
produits et de nouer des contacts avec leurs homologues algériennes et pourquoi pas se mettre d’accord sur le lancement de projets en
partenariat, a indiqué pour sa part Ayman Abdullah Mohd Al Hassani, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Oman, en présence
de représentants du ministère du Commerce et d’autres institutions.
«C’est une opportunité de donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays qui partagent des spécificités historiques et culturelles
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communes et ce, grâce à la participation des entreprises leaders dans leur
domaine qui seront présentes pour rencontrer et nouer des partenariats avec leurs homologues algériennes», a-t-il expliqué. M. Nacer Boucif El
Houcine a confié que le contexte actuel est très favorable au
développement des affaires et qu’il est possible d’investir, se félicitant du grand succès qu’a connu le projet de la plus grande usine mondiale
d’ammoniac à Oran en partenariat avec la Sonatrach. Ce Salon sera, donc, d’après lui une occasion pour provoquer des
rencontres entre les hommes d’affaires algériens et ceux de Oman, afin de concrétiser plusieurs projets ensemble, comme l’agriculture qui a un
potentiel très important, de même que l’aquaculture, qui représente une richesse économique immense, et dans ce sens, il est possible de penser à
un partenariat dans le secteur du tourisme, domaine où il est possible d’impulser et diversifier davantage cette coopération. Dans le domaine du
tourisme, mis à part la contrainte du transport, en raison de l’inexistence d’une ligne aérienne directe, dans les deux sens, le diplomate estime qu’il
n’y a pas de problèmes particulier pour faciliter et encourager le tourisme de part et d’autre. Il rappellera que des accords ont été signé en 2007,
mais jusqu’à aujourd’hui les responsables des transports, dans les deux
pays, n’ont pas encore mis en œuvre un programme dans ce sens. Cette rencontre témoigne de l’échange de la volonté du Sultanat d’Oman de
consolider la coopération avec l’Algérie, surtout que le Sultanat d’Oman est un partenaire de choix pour l’Algérie, qui cherche des débouchés pour
ses exportations vers d’autres régions du monde, tout comme elle l’est pour la production omanaise vers la région Afrique de l’Ouest et Europe du
Sud, en particulier. Le volume des échanges reste insuffisant, vu les potentialités dont disposent les deux pays, note le diplomate, précisant
qu’il est regrettable que la coopération économique entre les deux pays reste en deçà du niveau souhaité et semble même balbutiante avec des
échanges s’élevant à peine à une trentaine de millions de dollars. Mais le développement de cette coopération est indéniable de l’aveu même de
l’ambassadeur M. Nacer Boucif El Houcine. Il est question également, selon le vice-président de la CCISO, de travailler dans le sens d’une
augmentation du volume des échanges commerciaux, témoignant d’un
réel essor des économies des deux pays. Le même responsable invite la partie algérienne à se rendre à Oman pour
organiser des manifestations économiques et commerciales et faire découvrir le produit algérien.
Veille
2,5 millions de doses ont été importés : Le vaccin antigrippal
disponible le 15 octobre (L’Expression)
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Il est gratuit pour les personnes âgées, les malades chroniques et les femmes enceintes ainsi que le personnel médical et paramédical. Alors
pourquoi s'en priver?
L'hiver arrive, et sa...grippe aussi! On pense souvent que c'est bénin. Or, c'est une maladie grave, qui tue des dizaines, voire des centaines de
personnes chaque année en Algérie. Surtout les grands malades, plus le risque de complications. Heureusement, il y a un vaccin!Cette année, le
début de la campagne est fixé au 15 octobre prochain. C'est ce que fait savoir le directeur de la prévention et de la promotion de la santé au
ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Fourar. «Il sera disponible au niveau des établissements sanitaires
et des pharmacies à partir de dimanche prochain», a fait savoir le même responsable lors d'une conférence de presse qu'il a animée, hier à Alger. Il
a dans ce sens, insisté sur l'importance de la vaccination, notamment pour les catégories vulnérables dont les malades chroniques, les femmes
enceintes et les enfants, annonçant l'importation par l'Institut Pasteur de 2,5 millions de doses, avec la possibilité d'introduire des doses
supplémentaires en cas de besoin. Le ministère de la Santé a investi cette
année davantage dans la communication et l'information sur l'importance du vaccin, à travers des campagnes de sensibilisation et des spots
publicitaires télévisés et radiophoniques, outre des panneaux d'affichage dans les espaces publics, les établissements sanitaires et les transports
publics, a indiqué le responsable. Les catégories les plus exposées au virus ont bénéficié de près de 1,3 million de doses durant l'année 2016-
2017, précise-t-il. A partir du 18 octobre donc, il est recommandé aux personnes à risque de se faire vacciner contre la grippe. Et selon divers
rapports, ils sont plus de 5 millions d'Algériens. L'OMS les invite à se faire «absolument vacciner» car ce vaccin peut leur sauver la vie. Surtout que
ce vaccin est gratuit pour les malades chroniques, les personnes âgées de plus de 65 ans, les femmes enceintes et le personnel médical et
paramédical. Mais pas seulement, les experts estiment qu'une campagne de vaccination efficace contre la grippe saisonnière est celle qui couvre
70% de la population, et pas seulement les personnes vulnérables. Mais
beaucoup d'Algériens sont «contre» les vaccins. Juste comme ça. Comme on est contre la pluie. Souvent, c'est parce qu'ils craignent les vaccins.
Notamment des «complications». Ils croient aussi que les vaccins contre la grippe peuvent... donner la grippe. D'autres le pensent tout à fait
inutile. Les spécialistes sont unanimes, les récalcitrants ont tous un peu tort. Il faut bien le dire, les vaccins en général, et contre la grippe en
particulier, comptent parmi les traitements médicaux non seulement les
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plus efficaces, mais aussi les plus sécuritaires. Les réactions indésirables
sont vraiment exceptionnelles et, en fait, beaucoup plus rares que pour beaucoup de traitements courants. Dans le cas du vaccin pour la grippe,
les risques sont toujours minimes, alors que pour certains groupes à
risque, les avantages sont clairs...