L'Oeil d'Horos n°72 - octobre 2014

18
l’Oeil d’Horos pour voir l’astrologie autrement octobre 2014 72 numéro THEMATIQUE BEAUTIFUL STRANGER eris

description

Présentation d'Eris par Laurent Gizzi. Premières bases de réflexions sur la planète naine, en astrologie.

Transcript of L'Oeil d'Horos n°72 - octobre 2014

l’Oeil d’Horospour voir l’astrologie autrementoctobre 2014

72num

éro

Them

aTiq

ue

beautiful stranger

eris

zodiac-cit y.e -monsite.com

octobre 2014 | N°72 | L’Oeil d’horos | 3

EditoL’étrangèrE

Ce numéro d’octobre un continuateur des articles de l’an dernier que j’ai présentés sous le titre « Le rêve des 12 planètes » (cf. Bulletins 67 et 68). J’y esquissais l’idée que certaines planètes naines pouvaient peut-être prétendre à une régence sur un signe astrologique.

Eris est une planète naine. Force est de constater pourtant que son statut impressionne sans doute trop, pour que les études se bousculent à son propos... Vous aurez beau chercher des choses sur son compte – des choses astrologiques, j’entends – et le tour sera si vite fait que vous en resterez tout surpris. Comment ? Une planète plus grosse que Pluton et combien de recherches ? Deux.

Parmi elles, celle de Laurent Gizzi que vous allez pouvoir commencer à découvrir la première partie en page suivante, si vous ne l’avez pas déjà fait sur son blog Zodiac-City. Le Bulletin attendait patiemment de pouvoir la publier un jour, car il figure dans ses statuts de rendre compte des travaux les plus prometteurs sur tout objet céleste de notre système solaire et de son éventuelle application en astrologie...

Parce qu’elle est une planète naine et pas un astéroïde, Eris ne boxe juste-ment pas dans la même catégorie que ses petits camarades patatoïdes des différentes ceintures. Si l’on a su reconnaître donner un sens à Pluton, il y a plus de 80 ans, pourquoi Eris qui le surpasse en taille, serait-elle a priori insignifiante ? Les théoriciens arc-boutés sont somme toute bien peu nom-breux parmi les pragmatiques dont beaucoup seraient certainement prêts à essayer avec ouverture, pour peu qu’on leur fournisse un kit d’interpré-tation prêt à l’emploi.

Payons ici notre tribut aux passionnés qui ont fait de Pluton une « vraie pla-nète » au point que nous le considérons aujourd’hui comme un acquis. Eris n’a que dix ans et elle illustre à merveille cette confrontation avec l’inconnu qu’on hésite à inviter à la table de ses habitudes... Peut-être pensera-t-on qu’il faut laisser du temps au temps, d’autant que sa période de révolution est vraiment lente et qu’il nous faudra ce temps pour qu’elle se révêle plus subtilement à nous dans toute la plénitude d’une fonction psychique riche et porteuse d’évolution.

anna Lorrai

© D

evia

nt A

rt /

Emm

anue

lla K

ozas

: Er

is g

odde

ss o

f dis

cord

L’œil d’horosIrrégulomadaIre n°72 octobre 2014 - Paris - France

le bulletin de l’oeil d’Horos est une publication amateur gratuite, rattachée au site personnel l’oeil d’Horos (http://www.oeildhoros.blogspot.fr)

Rédactrice en chef anna lorrai

Contributeur laurent gizzi

Couverture elaszer : eris

Crédits photo deviant art

Diffusion commerciale strictement interdite

Contact [email protected]

4 | L’Oeil d’horos | N°72 | octobre 2014

p l a nè t e n a ine

par Laurent giZZi

ErisBases de réflexion

© L

aure

nt G

izzi

: Er

is

octobre 2014 | N°72 | L’Oeil d’horos | 5

P

L’étude des planètes naines ne suscite pas beaucoup de vocations ! Ce n’est pas le cas de Laurent Gizzi qui a scruté Eris pendant deux ans

avant de commencer à publier le résultat de ses recherches. Le Bulletin est heureux de l’aider à diffuser le premier de ses articles

extrait de son blog Zodiac-City qui présente tout un dossier pour aider à cerner et comprendre cette mystérieuse planète. AL

PoUr commencer une recherche sur un nouvel astre, il est inté-ressant d’étudier sa situation astronomique qui est une base

objective pour y trouver des indices sur sa fonction. Son symbolisme tiré de la my-thologie élargie permet d’en trouver une illustration. Enfin, parce que le contexte de découverte de l’astre a toujours été fort en synchronisme, nous ferons un état des lieux de notre début du XXIe siècle pour situer le contexte érisien.

astronomiE

Ce qui distingue Eris des autres astres découverts récemment, c’est son apparte-nance à un nouveau système d’astéroïdes, Eris ne fait pas partie de la ceinture de Kuiper comme Pluton et ses plutinos (orcus, Varuna, Hauméa…). Cette zone du ciel est encore mal définie et les astro-nomes surnomment les objets comme Eris « objets épars ». Il s’agit d’une zone qui fait la jonction entre la ceinture de Kuiper et le nuage d’oort. Ces objets se distinguent par une excentricité très importante, plus on s’engouffre dans cette zone, plus les objets échappent au disque planétaire que suivent les autres astres et duquel Pluton commen-çait franchement à se décaler.

Eris est donc d’un univers différent de celui de Pluton. Astrologiquement, cela corres-pond à une fonction nouvelle, différente de celle de la ceinture de Kuiper que symbolise Pluton et ses plutinos.

Notons que l’astéroïde prétendant au titre de planète naine, Sedna a été découvert avant Eris et se trouve plus éloigné que cette dernière. Il est encore difficile de définir si Sedna est aussi un objet épars ou si elle ferait partie des couches les plus internes du nuage d’oort.

La rivale de Pluton

Les planètes nainesEris a la particularité d’être le premier et seul corps suivant Pluton à être plus grand que lui. Même si cette différence est petite (et encore incertaine, Eris pourrait être plus grande) ce fait lui a valu d’être en premier lieu considérée comme la dixième planète.

Cependant les astronomes n’étaient pas d’accord entre eux et certains affirmaient que cet astre n’était qu’un astéroïde. Mais si Eris était un astéroïde, il était logique que Pluton en fût un aussi !

Après moultes discussions, un consensus fut trouvé et l’on définit une nouvelle es-pèce d’astre : la planète naine.

>>>

6 | L’Oeil d’horos | N°72 | octobre 2014

p l a nè t e n a ine

La planète naine se définit ainsi : elle tourne autour du Soleil, elle est de forme sphérique, ce qui est la marque d’une masse suffisante pour garder l’équilibre hydrostatique mais n’a pas réussi à faire place nette sur son orbite.En résumé, dès son entrée en scène, Eris a jeté la discorde et a obligé à trouver la troisième voie, celle du consensus.

des données astronomiques voisinesMais revenons à ses données astrono-miques qui la placent en rivale de Pluton. outre sa taille, Eris semblerait avoir la même composition que lui : de la glace de méthane (comme la plupart des corps gra-vitant à cet endroit) à qui ces astres doivent une couleur rougeâtre. Cependant Eris est particulièrement blanche comparée au rougeâtre Pluton.

Eris, comme Pluton a une orbite très ellip-tique et excentrée (encore plus que Pluton) ce qui a pour effet de lui faire passer beau-coup plus de temps dans certains signes que d’autres (le plus pour le Bélier, le moins pour la Balance).

En astrologie, on constate que les planètes complémentaires ont des données astrono-miques voisines.- Mars et Vénus sont les deux jumelles de la Terre, planètes telluriques, dotées d’une

atmosphère fine comparée à leur noyau rocheux.- Mercure et Cérès sont deux astres « morts », des cailloux dénués d’atmosphère.- Jupiter et Saturne sont les deux géantes du système solaire, composées de gaz essentiellement.- Uranus et Neptune sont deux géantes deux fois moins grandes que les précé-dentes, faites de gaz également mais aussi d’un noyau de glace.

on constate en outre que les géantes com-plémentaires ont un temps de révolution de 1 pour 2 environ, c’est également le cas pour Pluton et Eris. Le premier met 250 ans pour faire le tour du zodiaque et Eris 500 ans environ.on peut donc en conclure qu’Eris est une candidate non négligeable pour être la pla-nète complémentaire de Pluton.

revenons aussi sur les couleurs des astres. Cette complémentarité du rouge et du blanc se retrouve pour un deuxième couple d’astres : Mars et Vénus. or Pluton est le partenaire zodiacal de Mars, les deux astres rouges gouvernent ensemble le Scorpion et le Bélier. on pourrait définir Pluton comme le Mars collectif, l’applica-tion de Mars dans la société. Il est donc logique de proposer le même parallèle pour Eris et Vénus, les astres blancs. Eris gou-vernerait donc en partenariat avec Vénus la Balance et le Taureau, elle serait donc la Vénus collective, l’application de Vénus dans la société.

Vénus représente la fonction d’attraction qui se manifeste par l’acquisition de va-leurs, ce que l’individu aime. Ainsi Eris

Eris, bases de réflexion

Eris, gouvErnErait la BalancE En partEnariat dE vénus, EllE sErait la vénus collEctivE.

octobre 2014 | N°72 | L’Oeil d’horos | 7

>>>

représenterait l’acquisition de valeurs col-lectives et donc civilisationnelles.

L’Amie de Cérès

Si Eris a joué un sale tour à Pluton, à savoir le faire déchoir de son titre de planète, elle fait avoir une promotion à Cérès !Car si la définition de planète naine corres-pond comme un gant à Pluton et Eris, elle colle aussi parfaitement à Cérès.

La découverte de ce petit astre se déroule en 1800 (début de l’ère industrielle) et passe inaperçue. Discrète, Cérès ne cessera de l’être, surtout pour les astrologues, qui préfèrent étudier un astre de 150 km de diamètre (Chiron) plutôt que s’intéresser à cet astre majeur de notre planétaire qu’est Cérès (1000 km de diamètre, chef de file des astéroïdes et qui prend la place man-quante de la loi de Titus Bode). on ne peut encore une fois que s’étonner du compor-tement que nous avons face à la planète : cela reflète aussi bien sa nature. En effet, Cérès maîtresse de la Vierge ne fera pas de vagues, elle restera discrète et timide avant de se révéler. Eris aura pour effet de nous mettre le nez dans notre oubli : « Non Cérès n’est pas un astre insignifiant mais bien une planète naine comme Pluton et moi ». Car désormais astro-nomiquement, Cérès est considérée comme Pluton, donc si Pluton a bien le rôle majeur que nous avons mis en évidence, Cérès et certainement Eris sont très certainement aussi dignes d’intérêt. Ces trois astres sont en fait les chefs de file de leur ceinture d’astéroïdes, ils en portent la signification.

Eris est le premier astre majeur à por-ter le nom d’une déesse depuis Vénus et elle remonte une autre déesse dans notre classification. Eris serait-elle un vecteur de la reconnaissance féminine ? Nous y reviendrons.Eris se trouve donc être un lien entre Cérès maîtresse de la Vierge et Pluton, maître du Scorpion. Entre les deux, la Balance, seul signe qui partage encore sa planète maî-tresse Vénus avec un autre (le Taureau). Eris pourrait-elle concourir comme régent du signe de la Balance ?

mythoLogiE Et symBoLismE

La mythologie ne doit pas être une prison symbolique, elle ne doit surtout pas être interprétée littéralement. Eris est la déesse de la discorde mais l’astre ne saurait être étudié que sous cet angle mythologique. Il est important de regarder l’histoire de la déesse sous un angle élargi mais aussi les autres ramifications et analogies sym-boliques. N’oublions pas qu’il ne s’agit que d’une illustration, ce n’est pas parce que la planète s’appelle Eris qu’elle a les significations que nous tentons de définir. Ces fonctions doivent être définies par la réflexion astrologique mais surtout par l’expérimentation.

Eris, déesse de la discorde

Dans la mythologie grecque, Eris est la déesse de la discorde. L’épisode principal où elle fait son apparition est un banquet qui dégénèrera en guerre de 100 ans.

8 | L’Oeil d’horos | N°72 | octobre 2014

Qu’a donc fait Eris pour arriver à provoquer ce désastre ? Et bien en fait, pas grand-chose. Elle a juste lancé une petite pomme en or et a laissé faire les autres !revenons au début. Les dieux or-ganisent un magnifique banquet, mais « oublient » d’inviter Eris. Cet oubli est bien sûr volontaire car les dieux n’ont pas envie de se disputer à cause d’elle. Eris serait-elle considérée comme la peste de l’olympe ?

Bien sûr, Eris le prend mal (et on peut le comprendre !). Elle vient quand même, ne dit rien et se contente de lancer sur la table une belle pomme en or, sur laquelle est inscrit « à la plus belle ». Bien évidemment toutes les déesses se regardent jalousement et avant de s’étriper demandent à l’auto-rité suprême de décider – à savoir Zeus, qui sur le coup est bien em-bêté : comment ne pas se mettre à dos ces superbes mais aussi très puissantes déesses ? Il fait déjà une présélection : il ne peut pas dire à sa femme la su-perbe et très jalouse Héra qu’elle n’est pas digne de gagner, il ne peut pas non plus dire à sa fille la superbe Athéna d’aller se rha-biller, mais il sait très bien que la plus belle, c’est Aphrodite. Donc la gagnante sera une des trois ! Mais pas question de trancher lui-même ; cette délicate mission sera la tâche d’un jeune homme... Pâris !

Pâris est jeune, Pâris est beau, Pâris est berger et il voit appa-raître devant lui les trois plus belles femmes qu’il ait jamais vues. Elles lui expliquent leur que-relle et lui demandent de choisir.Mais avant qu’il ne dise quoi que ce soit, les déesses se mettent à tricher et lui promettent une récompense en fonction de leur pouvoir bien sûr... « Si je suis élue, lui dit Héra, tu seras roi de toute l’Asie Mineure ». « Si tu me choisis, rétorque Athéna, tu deviendras le plus grand conquérant du monde ». « Si tu m’offres cette pomme, ren-chérit Aphrodite, je t’offre l’amour de la plus belle femme du monde ». Après mure réflexion, Pâris choi-sit Aphrodite, celle-ci reçoit donc la pomme d’or et donc le titre de « Miss olympe ».

Le souci, c’est que la plus belle femme du monde est déjà prise ! C’est Hélène, la femme de Ménélas, le roi de Sparte. Ce genre de détail n’ayant jamais arrêté Aphrodite, elle fait tomber Hélène amoureuse de Pâris, aide ce dernier à l’enlever et les deux amants se réfugient à Troie. Mais non seulement Ménélas les pour-suit, mais par un pacte d’alliance avec les autres cités grecques, il entraîne tout les pays dans une guerre sans merci, qui aboutira à la mort de nombreux héros, de soldats et de civils par milliers, la destruction de Troie (et la fonda-tion de rome...) et l’exil d’Ulysse.

p l a nè t e n a ineEris, bases de réflexion

© D

evia

nt A

rt /

Gen

zom

an :

Eris

octobre 2014 | N°72 | L’Oeil d’horos | 9

© D

evia

nt A

rt /

hbr

uton

: H

e w

ho b

alan

ces

consEillé par son stratègE, césar fait offrir un cadEau « au mEillEur guErriEr du villagE »...

Tout ça pour une petite pomme, tout ça à cause de la jalousie des déesses, de la lâcheté de Zeus et tout ça sans qu’Eris ne donne un seul coup d’épée !

Une stratégie en or !Ce qui à première vue surprend quand je parle d’Eris comme maîtresse susceptible de la Balance, c’est que ce signe est celui de la paix, tandis que la déesse est celle de la discorde. Mais si on y regarde de plus près, Eris ne combat pas elle-même, elle s’arrange pour que les autres s’étripent à sa place !

Contrairement à son frère Arès (Mars), elle ne se jette pas dans la bataille, elle va voir les protagonistes, les envenime avec ses paroles souvent douces (qui ne voudrait pas s’entendre dire qu’il ou elle est le plus beau ou la plus belle ?). Eris n’agit pas directement, elle manipule les autres pour leur faire faire les basses œuvres, elle refuse de se salir !Eris représenterait donc la manipulation, la stratégie et donc la diplomatie, puisque la suite de l’épisode présente bien des trac-tations, des contrats (les déesses qui pro-mettent, les cités de Grèce réunies par un pacte), tout ce qui permet d’arriver à ses fins sans avoir combattre directement. Sous cette analyse, nous retrouvons plus le comporte-ment Balance.Eris n’est donc pas une guerrière, c’est une stratège.

Dans un registre plus actuel, cette image du semeur de zizanie est bien illustrée dans

un album d’Asterix, intitulé « La Zizanie » justement. on nous présente César tentant d’envahir le village non pas par la force, mais en y semant la discorde, grâce à un stratège (Détritus !) dont le talent est de réussir à faire s’entretuer les meilleurs amis. Il utilise pour se faire le même stratagème qu’Eris, il offre un vase de la part de César au meilleur guerrier du village : Astérix. Bien sûr, tous les autres vont vouloir ce titre et le village ris-quera d’imploser jusqu’à ce qu’Astérix utilise la même stratégie que Détritus et renverse la tendance !

Dans cette histoire, le stratège encore une fois, laisse les autres s’entretuer pour obtenir la victoire, comme Eris, c’est de la manipu-lation, de la stratégie, il utilise son sens psy-chologique, les faiblesses de ses adversaires, des manœuvres considérées comme lâches mais très utiles !

Le choix à faireLe deuxième aspect de cette légende grecque est le choix de la déesse qui mérite de se voir qualifier du titre de « plus belle », dans un premier temps nous avons affaire à un banal concours de beauté, Eris nous met donc face à un choix esthétique, préférons-nous une >>>

10 | L’Oeil d’horos | N°72 | octobre 2014

p l a nè t e n a ineEris, bases de réflexion

beauté inaccessible, hautaine, sophistiquée et altière comme celle d’Héra, une beauté sévère, sans fard, naturelle et pure comme celle d’Athéna ou bien une beauté sensuelle, offerte, chaleureuse et séductrice comme celle d’Aphrodite ? Eris pose donc le choix des préférences (esthétiques dans ce cas), de ce qui nous attire. Mais ici, les conséquences du choix ne sont pas seulement individuelles mais collectives.N’oublions pas, d’ailleurs que les préférences sont parmi les premières sources de discorde quand il faut faire un choix commun et que ces préférences ne sont pas les mêmes, et qu’il faut aboutir à un consensus pour satis-faire tout le monde.

Bien sûr, il ne s’agit pas là d’élire miss France, mais la plus belle des déesses, donc la plus puissante, la plus utile, la plus indispensable. Pâris choisit Aphrodite. Pour lui, c’est l’amour et les sentiments qui importent le plus. Ce n’est pas le choix le plus rationnel car il va se mettre le monde à dos et provoquer un désastre, mais l’histoire d’Eris à ce moment

indique subtilement que les sen-timents (Aphrodite) sans raison (Athéna) ni intégration sociale (Héra) mènent à la perte. Le mes-sage est clair, l’équilibre entre ces forces en nous est capital. C’est le message du signe de la Balance qui tente d’harmoniser d’un côté les sentiments (Vénus personnifiée par Aphrodite) et de l’autre, la raison (Saturne, person-nifiée par Athéna et Héra).

Cette légende peut également se rapprocher de la théorie d’Analyse Transactionnelle qui veut que chacun d’entre nous possède trois fonctions dont il parle et utilise dans un ordre

de préférence bien précis : les sentiments (Aphrodite), la pensée (Athéna), le compor-tement (Héra). Selon l’AT chacun d’entre nous a une porte préférée par laquelle l’autre doit entrer pour entrer en dialogue avec nous, puis une porte d’accès et une porte secrète. Eris demande-t-elle aux Dieux puis à Pâris, quelle est leur porte préférée ?

En résumé, l’histoire d’Eris nous met face à nos choix et à leurs conséquences, mais également face à notre mode de communi-cation préféré.

La leçon d’Eris

Toute cette histoire commence à cause de la lâcheté des Dieux. refuser d’inviter un Dieu, c’est refuser de prendre en compte sa fonction. or en refusant d’inviter Eris, les Dieux se voilent la face. Ils ne veulent pas se voir tels qu’ils sont : prompts à se disputer pour un oui ou un non, plutôt que de s’expli-quer calmement, poser leurs désaccords sur la table, dialoguer afin que les rancœurs de chacun soient prises en compte et finalement résolues. Ils préfèrent fermer les yeux, faire comme si de rien n’était.

Grave erreur ! on n’oublie pas les rancunes, les colères rentrées, elles sont toujours là et le meilleur moyen pour passer outre, est de dialoguer, de s’écouter. Eris aurait été invitée, elle se serait contentée de rappeler les désac-cords et en parlant, les dieux auraient pu se pardonner, s’écouter, se comprendre. Mais ce ne fut pas le cas. Elle vient, ne dit rien et laisse éclater la colère (la guerre de Troie).

Voilà la leçon d’Eris : ne pas oublier ses désaccords, en parler, les reconnaître (les inviter aux banquets) pour éviter justement

rEfusEr d’invitEr un diEu, c’Est rEfusEr dE prEndrE En comptE sa fonction

octobre 2014 | N°72 | L’Oeil d’horos | 11

une grosse crise, reconnaître la discorde, c’est éviter la guerre. Ainsi Eris nous mettrait-elle face à notre rapport à autrui, nous inciterait-elle à dialoguer avec lui pour mettre les différents sur la table et finir par les régler ?

on retiendra aussi la lâcheté de Zeus, même si on le comprend : même lui ne pourrait pas sup-porter de se confronter à deux des trois plus grandes déesses de l’olympe. La lâcheté serait-elle un défaut porté par Eris, elle déjà si prompte à faire combattre les autres à sa place ?

L’importance de l’esthétisme

C’est un aspect moins récurrent et moins important, nous l’avons déjà évoqué.

Mais l’histoire d’Eris parle à plu-sieurs reprises de la beauté : en posant la question « Qui est la plus belle ? », en sacrant Aphrodite déesse de la beauté et enfin par le personnage d’Hélène, la plus belle femme du monde, récompense de Pâris.

Ce n’est pas le principal mais Eris rappelle les préférences de chacun.

aphrodite, l’assistante d’ErisEris finalement cède rapidement la place aux autres (ce qui va

encore assez bien avec l’image Balance) pour continuer son œuvre et celle qui remporte la palme est Aphrodite. Eris don-nerait-elle carte blanche à Vénus en attendant d’être découverte ? Notre superbe déesse poursuit l’œuvre d’Eris en donnant comme récompense un cadeau bien em-poisonné, puisque Hélène, la plus belle femme du monde est prise ! Et c’est bien le rapt de cette douce créature qui va plonger la Grèce dans une guerre sans merci.Le rapport entre Vénus et Eris est très clair. Astronomiquement, elles se rejoignent par leur rap-port de complémentarité et leur couleur et dans la mythologie, elles sont reliées.

La PommE

L’instrument d’Eris est la pomme. Avant de voir les légendes aux-quelles elle est reliée, voyons le fruit en lui-même.

La pomme est le fruit embléma-tique par excellence de notre culture, elle fait partie de la fa-mille des rosacées. Ces plantes pour la plupart comestibles inondent nos vergers, nos jardins et nos forêts. outre les pommes, de nombreux fruits savoureux en font partie, notamment les baies (fraises, framboises, mûres…), les poires, les cerises, les abricots ou les pêches (qui remplacent la

© D

evia

nt A

rt /

D G

uru

: Pom

ona

12 | L’Oeil d’horos | N°72 | octobre 2014

p l a nè t e n a ineEris, bases de réflexion

pomme dans la symbolique chinoise) et bien d’autres. Mais la plante la plus emblématique de cette famille qui en tire son nom est la plus célèbre de toutes les fleurs : la rose elle-même.

La caractéristique principale de ces plantes est la structure en 5 pétales qui forment une étoile ou un pentacle. on retrouve l’étoile dans la pomme quand on la coupe horizontalement.

C’est ce pentagramme qui a re-lié cette famille de plantes à la planète Vénus car cette dernière dessine autour de la terre cette fameuse rosace en pentacle. Ainsi, la rose et la pomme font partie des symboles les plus célèbres de Vénus. Eris, encore une fois, se relie à Vénus en lui empruntant un de ses totems.

Notons que sous nos latitudes le pommier montre ses fleurs pendant que le Soleil est en Taureau (comme les cerisiers de Chine) et l’on récolte ses fruits lorsque le Soleil est en Balance. La fleur (la rose) est donc plus spé-cifiquement Taureau tandis que la pomme, l’instrument d’Eris est plus spécifiquement Balance.

Voyons maintenant les légendes dérivées de la pomme.

Le fruit interdit

La toute première image de pomme est bien sûr celle qui coûta le paradis à Adam et Eve.

Adam et Eve peuvent consommer de tout dans cet Eden, sauf des fruits de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, bien sûr ils finissent par croquer ce fruit et se font chasser du paradis.

La pomme est donc avec ou sans serpent le symbole de la tentation, donc de la séduc-tion, ce fruit se présente sous son meilleur jour pour faire saliver nos deux innocents. De plus, elle s’adjoint les services d’un serpent séducteur aux paroles douces. Ce serpent peut rappeler Eris elle-même (même si il est plutôt d’essence Lune Noire) qui insuffle la zizanie dans ce trop parfait Paradis. Le serpent ne fait rien lui-même, il manipule, séduit Eve pour la conduire elle-même à manipuler Adam pour qu’il puisse enfin croquer le fruit défendu. Tout ceci est du même ressort que ce qui est précé-demment analysé sur Eris elle-même.

La pomme est surtout le symbole de la connais-sance du bien et du mal, donc du choix à faire entre l’un et l’autre, si le serpent nous fait bannir du Paradis, c’est parce qu’il nous met devant le choix à faire : le bien ou le mal et nous rend ainsi libres.

La première réaction après avoir croqué le fruit est la pudeur. Adam et Eve se rendent compte de leur nudité, ils commencent donc à avoir des interactions sociales, ils ne peuvent plus continuer à vivre nus car ils apprennent les normes sociales, les règles de savoir-vivre (jonction entre la Vierge et la Balance).

© Deviant Art / Bullsick : Eve

avEc la pommE, Eris EmpruntE un attriBut dE vénus

octobre 2014 | N°72 | L’Oeil d’horos | 13

La conséquence de cette histoire est le ban-nissement du Paradis, que l’on peut voir comme un accouchement, une douleur né-cessaire pour devenir un être vivant libre à part entière (exil en Bélier). Adam et Eve vont devoir survivre, travailler, se protéger avant de tenter de reconstruire un autre paradis, bien moins fusionnel et parfait : la société humaine (régence en Balance).

Cette légende se rapproche de celle de Pandore (celle qui a reçu tous les dons) qui ouvre la boîte maudite dans laquelle se trouvent tous les maux de la terre, mais aussi l’espoir qui ne s’en échappe que par-tiellement. La question que l’on se pose est : « Si Zeus voulait éradiquer ou punir l’humanité pourquoi a t’il mis l’espoir ? ». Parce que c’est un stratagème (toujours) bien sadique, si l’espoir s’était envolé en entier, l’humanité n’aurait plus rien fait, car elle aurait eu l’es-poir que tout s’arrange passivement, sans rien faire – punition bien plus terrible que si il n’y a aucun espoir... S’il n’y a pas d’espoir, aucune chance de s’améliorer, donc autant en finir tout de suite (le désespoir est la cause du suicide) les humains seraient morts sans trop souffrir. Tandis qu’avec un excès d’espoir, ils auraient eu le temps de souffrir mille morts à cause de leur passivité. Pandore a eu le bon réflexe, elle a refermé la boîte avant que l’es-poir ne s’échappe complètement. Ainsi dotée d’un peu d’espoir, l’humanité va pouvoir lut-ter et survivre. Pandore montre le nécessaire du juste milieu : croire mais rester rationnel pour pouvoir agir (Axe Bélier / Balance).

Qui est la plus belle ?

La deuxième légende est plus ré-cente mais a tellement imprégné notre culture qu’on ne peut l’igno-rer : Blanche Neige !

remarquons en premier lieu que la reine pose à son miroir (donc à elle-même !) la même question qu’Eris « Qui est la plus belle ? », toujours la référence à l’esthétisme. Le miroir l’oblige à se sortir de son narcissisme en dési-gnant quelqu’un d’autre ! La reine se voit donc obligée de tenir compte d’autrui ! Ce qu’elle ne supportera pas et qui va déchaîner sa haine. on peut rapprocher ceci du banquet où les dieux finissent dans la haine pour ne pas avoir reconnu l’importance du débat avec autrui (symbolisé par Eris).

Comme Adam et Eve, Blanche Neige est chas-sée d’un paradis : le château de son père le roi. C’est toujours le symbole d’une naissance (exil en Bélier). Elle finit par avoir des inte-ractions sociales (avec les sept nains) chez qui elle exerce une activité de type Vierge/Cancer (foyer, cuisine, ménage). La reine va tout tenter pour la retenir dans cette phase, l’empêcher d’accéder au stade Balance (la rencontre avec le Prince). L’outil dont elle se sert est la pomme : elle se sert donc de la sé-duction, de la tentation pour la mettre dans le coma. La reine étant encore adepte de la manipulation, elle préfère séduire Blanche Neige plutôt que la tuer directement (ou elle envoie quelqu’un d’autre faire le sale boulot à sa place).

Donc l’histoire de Blanche Neige rappelle éga-lement les notions de séduction, tentation, manipulation mais aussi nécessité d’évoluer vers les relations sociales. >>>

14 | L’Oeil d’horos | N°72 | octobre 2014

p l a nè t e n a ineEris, bases de réflexion

Xena, Princesse guerrière

Etudions le cas de Xéna, le premier nom donné à la planète naine.

Xéna est une célèbre héroïne de série télévi-sée, jouée par Lucy Lawless. Cette série se dé-roulant aux temps mythologiques raconte les aventures de Xéna, une princesse guerrière et de Gabrielle sa compagne (nom donné au satellite d’Eris dans un premier temps avant de s’appeler Dysnomia).

Voici un personnage bien Bélier ! L’actrice elle-même est née sous ce signe (Soleil, Lune, Saturne et... Eris en Bélier, avec Mars domi-nant au fond du ciel !). Xéna est une guer-rière, elle fonce dans la bagarre sans hésiter, avec courage et foi. Mais son histoire est plus complexe, le per-sonnage apparait comme méchant dans la série « Hercule » avant d’avoir sa propre série. Dans le premier épisode, lasse des com-bats, des massacres et des pil-lages, elle abandonne sa vie de meurtrière pour devenir une hé-roïne et la saga racontera comment elle va racheter ses fautes. Donc Xéna est le prototype du barbare qui va se civiliser.

Intéressant personnage, car pour la première fois, la femme est vue comme une guerrière,

tenant tête aux hommes. Xena montre une femme libre, indépendante, courageuse, n’ayant nullement besoin des hommes pour se faire une place, le personnage est très Bélier. Par contre la série par son message féministe rejoint la Balance (et le Taureau).

Notons, et c’est suffisamment rare, que Xena est ambigüe sur son orientation sexuelle. Si elle a des aventures avec des hommes, l’his-toire suggère très fortement que son seul amour est sa compagne Gabrielle. Cette série est l’une des premières a avoir peint une héroïne homo – ou au moins bisexuelle. Intéressant rapport sur la visibilité et donc les droits des minorités ainsi que la recon-naissance de l’amour homosexuel.

Enfin, Xéna est régulièrement la proie d’Arès, dieu de la guerre. Il la veut pour épouse mais

celle-ci refuse à chaque fois. Dans cette sé-rie, Arès est ridicule, vaincu à chaque

fois, réduit parfois à un homme-ob-jet. Mais Xéna aurait-elle dans son thème très Bélier un peu de Balance pour attirer aussi fortement le Dieu

de la guerre ?

L’un des derniers épisodes de la série est particulièrement intéressant. Il montre que les dieux ont perdu leurs pouvoirs et leur immortalité et que la plupart ont été tués. Xéna se met en quête des pommes d’or pour

© D

evia

nt A

rt /

DR

: The

road

toge

ther

octobre 2014 | N°72 | L’Oeil d’horos | 15

la leur rendre. Le symbole d’Eris est donc au centre de cet épisode. Mais on se deman-dera si Xéna ne voulait pas les pommes pour elle-même et pour Arès, afin de régner avec ce dernier. Le final est toutefois particuliè-rement éclairant. Effectivement, l’héroïne donnera une pomme à Arès qui retrouve sa divinité mais également à Aphrodite. Xéna expliquera alors l’importance de l’équilibre entre l’amour et la guerre. Pour Xéna comme pour Eris, rien n’existe sans son contraire et l’harmonie, l’équilibre est nécessaire.

En résumé si cette série montre un person-nage typiquement Bélier, c’est pour mieux le mettre face à des situations où sa tolérance et son acceptation d’autrui vont pouvoir se développer. Cette série a aussi un fort aspect féministe et gay-friendly.

ContExtE mondiaL

on sait désormais que les astres sont décou-verts lors d’un contexte sociologique qui fait transparaître leurs fonctions, ce qui nous pose de nouveau défis.

- Uranus et les révolutions françaises et amé-ricaines (indépendance, refus d’une autorité et d’un destin tracé d’avance).- Cérès et l’ère industrielle (travail, nouvel esclavagisme, notion de rapport patron /sala-rié, technique).- Neptune et le socialisme (partage, idéal, égalité, illusion aussi).- Pluton et la crise de 1929, ainsi que les deux guerres mondiales (crises, transformation, horreur, remise en question, violence).

Eris a été découverte en 2003 et identifiée en 2005. regardons le contexte des années 2000 qui nous donnera des réponses sur Eris.

La Guerre et le terrorisme face à l’idéal de Paix

Le moins que l’on puisse dire est que le monde va mal, mais on peut dire ça à chaque découverte des planètes. Pas sûr que nous soyons plus à plaindre que nos aïeux ayant vécu la guillotine, la mine, la révolution russe ou les tranchées !

Le monde est au bord de l’explosion, la guerre est une réalité, la discorde est reine, évidem-ment, et comme les dieux, plutôt que de nous expliquer calmement autour d’une table, nous avons préféré ne rien voir.

La nouveauté est que la guerre se fait d’une autre manière, par le terrorisme. Le terro-riste frappe sans distinction et les civils sont ses proies favorites. Le but du jeu est de faire mal aux sentiments patriotiques pour obte-nir ce que l’on veut : on manipule l’opinion à coup de bombes et l’on va réclamer ven-geance. on cherche à ce que ce soit l’autre qui aille déclarer la guerre et on ne la déclare pas directement : que voilà une manœuvre bien erisienne !

Le monstre, ce n’est pas le terroriste, c’est une victime qui s’est faite manipuler pour aller se suicider ! Le monstre, c’est le commanditaire

on chErchE à cE quE l’autrE déclarE la guErrE sans lE fairE soi-mêmE dirEctEmEnt.

>>>

16 | L’Oeil d’horos | N°72 | octobre 2014

p l a nè t e n a ineEris, bases de réflexion

qui reste bien caché, celui-ci incarne le pire aspect d’Eris, celui qui pousse autrui à faire les horreurs à sa place.

La grande nouveauté maintenant, c’est que les civils refusent la guerre, la loi est le paci-fisme, contrairement aux esprits endoctrinés par les propagandes de chaque état qui avaient la haine de l’ennemi, nous avons assisté à un refus de la guerre de la part des peuples. Même les Américains, touchés dans leur chair, ont vite abandonné le soutien à la guerre en Irak, nous avons assisté à des manifestations pour la Paix.

La Tentative d’Union en Europe

L’Europe est un amas de pays de taille moyenne très différents, mais étant en majorité démo-cratiques, ces pays tentent de se fédérer tout en restant autonomes !

L’Union européenne abolit les frontières mais pas les lois spécifiques de chaque état, elle cherche à faire la Paix, l’Entente commerciale, et un fond de valeurs communes. Mais chaque état reste indépendant, il n’y a pas de fusion en un super état. La devise de l’Europe, peut-être celle d’Eris, est « Unis dans la diversité ».

La règle est la libre circulation des biens et des personnes, la non-discrimination qu’elle soit basée sur le sexe, l’origine, l’âge, la reli-gion, l’orientation sexuelle, le handicap... La règle est donc la tolérance.

Les droits des minorités

Une grande nouveauté en ce début de siècle est que la discrimination est combattue, les minorités commencent à acquérir des droits et une reconnaissance.

Les femmes prennent le pouvoirEt c’est tant mieux. Dans nos pays occiden-taux, la femme est l’égale de l’homme et com-mence à acquérir le pouvoir, en Allemagne, en Finlande, dans plusieurs pays d’Amérique du Sud (Argentine, Chili), en Inde (ou pourtant la femme est avilie par les traditions), même cer-tains pays d’Afrique (Mozambique), en Israël... En France, une femme était pour la première fois en mesure d’être présidentiable, aux Etats-Unis, une femme s’est également présentée... Bien qu’encore avilie dans des régions du globe moins favorisées, la femme est désormais sus-ceptible de prendre le pouvoir, d’accéder à des postes à responsabilité !En parallèle, l’homme se voit accéder à des activités féminines (rôle parental, profes-sion « féminines »), il est également considéré dans sa séduction, sa beauté, son charme (de

la dEvisE dE l’EuropE : unis dans la divErsité.

© D

evia

nt A

rt /

Bla

ckbu

tter

fly :

Mot

her E

urop

octobre 2014 | N°72 | L’Oeil d’horos | 17

l’homme-objet au métrosexuel employant des produits de beauté, prenant soin de lui) et peut enfin être à l’écoute de ses sentiments.

Il y a donc un nouvel ordre de valeurs, qui per-met à chaque individu de suivre sa voie sans se conformer aux clichés sexistes.

La reconnaissance des homosexuels

Encore inimaginable il y a une dizaine d’an-nées : les homos peuvent voir leur union recon-nue par l’état, soit par le mariage républicain (Pays-Bas, Canada, Espagne, Afrique du Sud, Norvège, Finlande), ou plus souvent par une union spécifique. Au moins, l’intégralité des pays occidentaux respecte les homosexuels. L’homophobie est punie et combattue, le gay commence à avoir une représentation (cinéma, TV, média...) et on commence à admettre que les homos peuvent élever des enfants !

Bien sûr, comme pour les droits des femmes, il y a encore beaucoup à faire, de nombreux pays réprimant encore (voire même exécutant) les homosexuels.

La victoire d’obamaC’est le plus grand symbole : le pays le plus puissant se choisit pour dirigeant, quelqu’un issu d’une minorité ethnique. Son discours de victoire est une merveille, toutes les dif-férences de chacun sont citées et respectées : « C’est la réponse que donnent jeunes et vieux, riches et pauvres, démocrates et républicains, Noirs, Blancs, Latinos, Asiatiques, Indiens, gays, hétéros, handicapés et non handicapés – des Américains qui ont signifié au monde que nous n’avons jamais été un assemblage d’Etats rouges et bleus, mais que nous serons toujours les Etats-Unis d’Amérique ». Peut-être un message d’Eris, le meilleur, peut-être qu’Eris est justement celle qui malgré (ou grâce à) nos différences nous fera nous unir...

Internet

Enfin un dernier mot sur la plus grande révo-lution technique de cette époque : internet !

Grâce à internet, il est possible de dialoguer avec des inconnus à l’autre bout du monde, de ne pas perdre contact avec des proches éloi-gnés, de diffuser les idées, les sentiments, les travaux d’anonymes. Grâce à internet, nous sommes plus proches, nous pouvons faire des rencontres qu’il ne nous aurait jamais été pos-sible de faire.

Internet, nouvelle façon de réunir, de dialo-guer, de rencontrer, mais aussi de confronter et donc de trouver, au détour d’un forum, la discorde ! n

Laurent GIZZIzodiac-city.e-monsite.com

© D

evia

nt A

rt /

Art

istiq

-me

: Oba

ma

© D

evia

nt A

rt /

Her

a of

Sto

ckho

lm :

Cos

mic

Mot

her