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Le Malade imaginaire Molière Livret pédagogique Établi par Jean-Claude LANDAT, professeur au lycée professionnel Robert-Desnos de Crépy-en-Valois et professeur associé à l’I.U.F.M. d’Amiens C

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Le Malade

imaginaire

MolièreL i v r e t p é d a g o g i q u e

Établi par Jean-Claude LANDAT,professeur au lycée professionnel Robert-Desnos

de Crépy-en-Valois et professeur associé à l’I.U.F.M. d’Amiens

C

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PAON

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Harvey Stevenson

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S 5

P r o l o g u e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

A c t e I , s c è n e 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

A c t e I , s c è n e 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

A c t e I , s c è n e 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1

P r e m i e r i n t e r m è d e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 2

A c t e I I , s c è n e 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 4

A c t e I I , s c è n e 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 7

A c t e I I , s c è n e 8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 9

A c t e I I I , s c è n e 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1

A c t e I I I , s c è n e 1 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 5

A c t e I I I , s c è n e 1 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 6

T r o i s i è m e i n t e r m è d e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 8

R e t o u r s u r l ’ œ u v r e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 9

P R O P O S I T I O N D E S É Q U E N C E D I D A C T I Q U E 32

E X P L O I TAT I O N D U G R O U P E M E N T D E T E X T E S 38

B I B L I O G R A P H I E C O M P L É M E N TA I R E 40

S O M M A I R E

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

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AvertissementLes rubriques « À vos plumes », « Mise en scène » et « Lire l’image » relèventle plus souvent d’un travail d’expression personnelle de l’élève. C’est pour-quoi les réponses aux questions ne sont pas systématiquement données.

Remarques préliminaires

Avant d’engager la lecture et l’étude du Malade imaginaire, il conviendra de« mettre en appétit » les élèves à partir d’activités plus ou moins ludiques,comme par exemple :– organiser un « remue-méninges » à propos du savoir « déjà là » des élèvessur Molière, son œuvre, son siècle. Il s’agit de recenser les connaissances desélèves puis de les classer par rubriques : biographie, œuvres, événements mar-quants du siècle ;– faire émettre des hypothèses de lecture à partir du titre, du terme comédie-ballet, des première et quatrième de couverture, de la didascalie initiale (p. 7) ;– lire et commenter l’introduction (pp. 5 et 6).Les indications de pages accompagnant les numéros d’acte et de scène ren-voient aux questionnaires du livre de l’élève.

Remarque

Ce prologue n’est pas toujours joué au théâtre ni étudié en classe.Néanmoinsson étude peut permettre de situer l’arrière-plan historique avec le roi Louis XIV et ses courtisans.Il peut également créer l’occasion de travailler sur la poésie et notamment surl’églogue.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?1. Au-delà des spectateurs auxquels il s’adresse, ce prologue est destiné au roiLouis XIV qui « Après de glorieuses fatigues et les exploits victorieux » mérite deslouanges.

2. « La décoration représente un lieu champêtre fort agréable. » (ligne 8).

P R O L O G U E (p. 18)

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3. Les personnages en présence sont : Climène et Daphné qui sont courtiséespar Tircis et Dorilas. À ces personnages, s’ajoutent Flore, la déesse des fleurs,Pan, le dieu des bergers et des bois, et les deux Zéphyrs, dieux des vents.Apparaît ensuite la troupe de bergers et de bergères qui dansent.

4. Les thèmes dominants sont le sentiment amoureux, la nature et surtoutl’éloge du roi LOUIS.

RemarqueLes réponses aux questions 1, 2, 3 et 4 peuvent permettre de mettre en placele schéma de la situation de communication à partir de quatre de ses six élé-ments : qui parle ? à qui ? où ? de quoi ?

◆ ÉTUDIER LE DISCOURS

5. Flore annonce le retour du roi LOUIS.

6. Tircis et Dorilas doivent chanter les louanges du Roi.

7. Ils ne peuvent y parvenir parce que les mots ne sont pas assez « grands »pour permettre de chanter une gloire si importante.

◆ ÉTUDIER LE VOCABULAIRE

8. Le vocabulaire glorifiant LOUIS est important. On peut citer :

glorieuses fatigues ; exploits victorieux ; auguste monarque ; par ses vastes exploits sonbras voit tout soumis ; après cent combats où cueille son bras une ample victoire ; lesvertus et les exploits du plus auguste des rois ;Tel, et plus fier, et plus rapide, marcheLOUIS dans ses exploits ; mais à la tête d’une armée LOUIS jette plus de terreur ;Tous les beaux faits de LOUIS ; ses exploits, sa pleine victoire, sa gloire, ses plaisirs ;LOUIS est le plus grand des rois.

RemarqueOn peut introduire ici les notions de vocabulaire valorisant mais aussi déva-lorisant en faisant rechercher les antonymes des termes relevés.

9. Comme beaucoup d’auteurs pensionnés, Molière écrit à la gloire du roipour obtenir ses faveurs : pensions, gloire, succès.

10. Églogue en musique et en danse, ballet, en cadence, flûtes bocagères, les plus beauxsons, chanter sa gloire, les violons, une ritournelle, chanter sur vos chalumeaux, sa lyre,ses chants les plus beaux.

11. Un tel spectacle s’apparente à l’opéra ou encore à la comédie musicale.

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A c t e I , s c è n e 1

◆ ÉTUDIER L’ÉCRITURE DE L’ÉGLOGUE

RemarqueIl s’agira ici de choisir un extrait du prologue pour faire une analyse de la ver-sification : mètres des vers, sonorités, anaphores, rythmes, images. On peutenvisager un travail de groupes, chacun sur un extrait différent, pour en pré-senter ensuite l’analyse et en dégager une synthèse.

12. Les thèmes champêtres sont omniprésents avec les références à la nature :troupeaux, bergères, bergers, ormeaux, hameaux, Flore, flûtes bocagères, bois, neige fon-due, torrent fameux.

◆ ÉTUDIER LA FONCTION DE L’EXTRAIT DANS L’ŒUVRE

13. Ce prologue donne à Molière l’occasion de faire son travail d’auteur-courtisan, ce qui contribue à flatter la puissance du roi et à réjouir les specta-teurs.

RemarqueLa notion de double énonciation peut ici intervenir : au-delà des personnagesqui se parlent (communication interne), c’est aussi Molière qui s’adresse au roiet aux spectateurs (communication externe).

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?1. C’est Argan qui est seul sur scène.

2. Il est dans sa chambre.

3. Argan dispose d’un fauteuil et d’une table sur laquelle sont disposés desjetons, les ordonnances de son pharmacien et une sonnette.

4. Malade, on peut l’imaginer en robe de chambre avec des chaussons et unbonnet de nuit.

5. Il relit ses ordonnances et fait les comptes pour connaître la somme qu’ildoit à son pharmacien.

6. Il parle de sa maladie, de ses médecins et de sa servante,Toinette, qui n’ar-rive pas assez vite.

A C T E I , S C È N E 1 (p. 23)

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◆ ÉTUDIER LE DISCOURS

7. Argan s’adresse successivement à M. Fleurant, M. Purgon et Toinette.

8. Ses interlocuteurs ne lui répondent pas puisqu’il est seul sur scène.

9. Il s’agit donc d’un faux dialogue puisque Argan parle à des personnesabsentes.

Prolongement

On peut proposer aux élèves un groupement de monologues permettant deconfirmer cet aspect de « faux dialogue ».

◆ ÉTUDIER LA FONCTION DE L’EXTRAIT

10. Son obsession est sa préoccupation pour tout ce qui concerne sa santé etles soins qui lui sont apportés : lavements, infusions, potions, etc.

11. Compte tenu des réactions d’Argan et de sa surprise quant au prix à payer,on peut supposer qu’Argan est un bon client pour ses médecins et ses phar-maciens qui s’enrichissent. Leur préoccupation est donc l’argent qu’ils peuventgagner.

12. Un voile se lève sur le contenu de la pièce puisque son titre nous informequ’Argan n’est pas vraiment malade : apparemment il s’agit d’un malade ima-ginaire.

13. On peut supposer que la suite de la pièce va être l’affrontement entre unhypocondriaque et des médecins peu scrupuleux parce que très préoccupéspar le profit qu’ils pourront tirer de la situation.

14. Cette scène nous précise les relations entre Argan, le patient, et son entou-rage médical.Cependant, aucune intrigue n’est annoncée et il est nécessaire delire les scènes suivantes pour voir se nouer une action et faire connaissance avecles autres personnages de la pièce annoncés dans la didascalie initiale.

◆ À VOS PLUMES ET MISE EN SCÈNE

15 à 17. C’est l’occasion pour le professeur de développer les compétencesdes élèves à l’oral en leur faisant prendre conscience de leurs qualités, de leursdéfauts et de l’importance à accorder à l’expression orale qu’il faut soigner aumême titre que l’écrit.

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A c t e I , s c è n e 5

◆ ÉTUDIER LE COMIQUE

18 à 20. Rappeler ici le rôle du metteur en scène, le jeu des acteurs et les dif-férents procédés comiques.

◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. Toinette se montre très peu respectueuse d’Argan, elle lui répond, lui résisteet lui tient tête.

2. Toinette est lucide. Elle met en garde Argan contre le profit que tire M. Fleurant des soins qu’il donne : « Ils ont en vous une bonne vache à lait »(sc. 4, lignes 118-119).

3. Argan doit s’absenter pour aller aux toilettes parce que le lavement fait soneffet.

4. Il s’agit d’un jeune amant qu’Angélique a rencontré il y a six jours et dontelle est tombée amoureuse.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?5. Argan informe sa fille qu’il a décidé de la marier.

6. Toinette et Angélique réagissent d’abord de façon très favorable puis elles semontrent très hostiles.

◆ ÉTUDIER LE QUIPROQUO (LIGNES 207 À 316)7. Argan pense à Thomas Diafoirus.

8. Angélique pense à Cléante.

9. Les éléments qui ne concordent pas avec Cléante pour Angélique sont :- Il parle bien le latin et le grec.- Il sera reçu médecin dans trois jours.- M. Purgon le connaît, il est son neveu.- Il s’appelle Thomas Diafoirus.

Les éléments qui ne concordent pas avec Thomas Diafoirus pour Argan sont :- Angélique l’a déjà rencontré.- Il s’appelle Cléante.

A C T E I , S C È N E 5 (p. 39)

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10. « C’est, mon père, que je connais que vous avez parlé d’une personne, et que j’aientendu une autre. »

Remarque

À l’issue de ces réponses, le professeur pourra prolonger son travail sur le qui-proquo en utilisant le groupement de textes « Les comédies du quiproquo »(pp. 182 à 191). L’étude pourra être menée soit par un travail personnel à lamaison soit sous forme de travaux de groupes : chaque groupe prenant encharge un texte pour une confrontation avec le résultat du travail des autresgroupes.

11. Il s’agit de l’intrigue classique chez Molière : un père veut marier sa fillesans tenir compte de l’avis de celle-ci, mais pour satisfaire des intérêts person-nels. Le souci d’Argan n’est pas le bonheur de sa fille mais d’avoir un médecinpour gendre.

◆ ÉTUDIER LE VOCABULAIRE

12. Cléante (Thomas Diafoirus pour Argan) serait « un grand jeune garçon bienfait […] De belle taille […] Agréable de sa personne […] De bonne physionomie […]Sage et bien né […] Fort honnête ».

13. Le vocabulaire utilisé par Angélique est très proche. On peut relever :« Il est bien fait de sa personne » ; « il a l’air le meilleur du monde », « ses discours,comme ses actions […] nobles », « […] passionné ».

◆ ÉTUDIER LE COMIQUE

16. Les procédés de la farce sont :- la dispute vive entre Argan et Toinette ;- les invectives d’Argan : impudente, coquine, chienne, pendarde, carogne ;- l’insolence de Toinette ;- la rapidité, la brièveté et la violence des répliques ;- Argan courant après Toinette pour l’assommer, un bâton à la main.

17. L’effet produit sur le spectateur est le rire.

◆ LIRE L’IMAGE

18. Il s’agit ici d’apprendre aux élèves non pas à dire simplement ce qu’ilsvoient, mais à organiser leur description en introduisant, par exemple, les

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notions de premier plan et arrière-plan, d’organisation de l’espace (de la droitevers la gauche).

19. Les personnages portent des masques, deux d’entre eux sont dissimulés,d’autres profitent de l’inattention pour voler leurs bourses. On peut aussi citerleurs attitudes et leurs mimiques qui révèlent leurs intentions malhonnêtes.Onpeut enfin imaginer des dialogues avec quelques écarts de langage.

◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. Il s’agit de Béline, seconde femme d’Argan et belle-mère d’Angélique.

2. On peut qualifier l’attitude de Béline de maternelle et d’hypocrite.

3. Elle est maternelle.On a l’impression qu’elle s’occupe d’un enfant :- par ses gestes : elle accommode les oreillers autour d’Argan, enfonce sonbonnet jusque sur ses oreilles ;- par le ton doucereux ;- par ses paroles : mon petit fils, mon ami, pauvre petit mari, doucement mon fils.Elle est hypocrite.Elle prétend ne pas vouloir s’intéresser à l’héritage mais elle est allée chercherle notaire qui attend dans la pièce voisine, prêt à intervenir.

RemarqueVeiller à ce que les élèves s’habituent à présenter leurs réponses de façon rédi-gée surtout quand il s’agit d’effectuer des relevés.Veiller également à habituer les élèves à justifier leurs réponses par des relevésprécis d’éléments présents dans le texte.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?4. Argan a fait venir un notaire pour rédiger son testament en faveur de Bélineet au détriment de ses enfants.

5. Le notaire propose trois solutions :1°/ choisir un ami intime de Béline afin qu’il lui rende ensuite l’héritage ;2°/ déclarer des dettes au profit de créanciers complices de Béline ;3°/ donner de l’argent directement à Béline alors qu’Argan est toujours en vieou des billets payables au porteur.

A C T E I , S C È N E 7 (p. 50)

A c t e I , s c è n e 7

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6. M. Bonnefoy ne porte pas bien son nom puisqu’ il est en fait malhonnête :les solutions proposées n’étant pas légales.

7. Béline fait mine de protester, de refuser mais s’enquiert très vite du montantdes sommes envisagées : « Ah ! combien dites-vous qu’il y a dans votre alcôve ? »,« Ah ! de combien sont les deux billets ? ».

◆ ÉTUDIER LE VOCABULAIRE

8. Testament ; la coutume ; droit écrit ; pays coutumiers ; don mutuel entre vifs ; avocat ;disposer en fraude de la loi.

10. M. Bonnefoy donne l’impression d’être compétent et respectable par sesconnaissances en matière de testament.

Remarque

Ce travail sur le vocabulaire juridique peut être prolongé par un exercice surles termes spécifiques à une profession, une science, un secteur d’activité.Chaque élève ou groupe d’élèves recherche un maximum de termes apparte-nant, par exemple, à la médecine, à l’informatique, à l’automobile, etc.

◆ ÉTUDIER LA PLACE DE L’EXTRAIT DANS L’ŒUVRE

12. Non seulement Argan veut imposer un mari à sa fille mais il envisage ausside la déshériter, ce qui apporte un deuxième nœud à l’action.

◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. La réplique qui fait allusion à Polichinelle dans la scène 8 de l’acte I estl’avant-dernière réplique de Toinette :« Je n’ai personne à employer à cet office, que le vieux usurier Polichinelle, mon amant,et il m’en coûtera pour cela quelques paroles de douceur, que je veux bien dépenser pourvous. Pour aujourd’hui, il est trop tard ; mais demain, de grand matin, je l’enverrai qué-rir, et il sera ravi de… » (lignes 618 à 623).

2. Polichinelle est présenté comme un vieil usurier. Il est l’amant de Toinette.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?3. Polichinelle est le personnage principal de cet intermède.

4. Il vient pour donner une sérénade à sa maîtresse.

P R E M I E R I N T E R M È D E (p. 66)

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5. Il souhaite obtenir les faveurs de sa « tigresse ».

6. Sa chanson est interrompue par des violons.

7. Il se débarrasse des archers en leur distribuant des pistoles.

◆ ÉTUDIER LE VOCABULAIRE

8. Voici, présentés sous forme de tableau, les champs lexicaux relatifs à l’amouret à la souffrance.

9. Les mots qui désignent l’élue du cœur de Polichinelle sont : dragonne ; dia-blesse ; tigresse ; maîtresse ; mon inflexible ; belle ingrate.

10. On peut déduire de ces désignations que Polichinelle aime une femme quirésiste à son amour et qui sera difficile à séduire.

◆ ÉTUDIER LE COMIQUE

11. Les éléments du comique qui relèvent de la farce sont nombreux :répliques brèves avec des violons ; injures ; provocations ; insolence ; répétitionsde répliques (En prison ! Non, non ! ) ; coups de pistolet ; coups de bâton sur latête.

Remarque

À partir de ces exemples, on pourra demander aux élèves de proposer une clas-sification de ces procédés comiques afin de faire émerger les différentes formesde comique : comique de gestes, de caractère, de situation, de paroles…

AMOUR SOUFFRANCE

Amour – un amant qui vient chanter ses doléances – sa maîtresse – je vous aime et vous adore – mon réconfort – désirs – soupirs – regards languissants – soupirs brûlants.

Misérable insensé – tu ne manges plus, tu ne bois presque plus, tu perds le repos de la nuit – mes plaintes amoureuses – mon inflexible – je mourrai – s’afflige le cœur – mon tourment – je languis et je meurs – aux blessures qu’au cœur vous me faites – mon martyre – malheureux galant – plaintes.

P r e m i e r i n t e r m è d e

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

◆ ÉTUDIER LA PLACE ET LA FONCTION DE L’EXTRAITDANS L’ŒUVRE

12. Polichinelle peut représenter l’amant de Toinette. Sa situation évoque lepremier acte pour les querelles de Toinette avec Argan, mais aussi le thème desamours contrariées.

◆ LIRE L’IMAGE

13. Polichinelle au cours de l’intermède. Il est à genoux et se tient la tête, sansdoute douloureuse.

14. L’attitude du personnage exprime la souffrance de celui qui vient de rece-voir des coups de bâton – tout comme Polichinelle qui reçoit des croquignoles.

15. Cette attitude correspond au moment où il s’adresse aux archers, disant :« Ah ! messieurs, ma pauvre tête n’en peut plus, et vous venez de me la rendre commeune pomme cuite. » (p. 64, lignes 238-239).

◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. Il s’agit de Cléante, de Thomas Diafoirus et de M. Diafoirus.

2. Cléante, qui vient voir Angélique, se présente en qualité de remplaçant dumaître de musique. Quant à M. Diafoirus, il accompagne son fils venu deman-der la main d’Angélique à Argan.

3. Comment la scène entre deux prétendants pour Angélique et entre le pèreet la fille dont les points de vue divergent à propos du mariage va-t-elle sedérouler ?

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?4. La première partie de cette longue scène va du début jusqu’à la ligne 295.

La deuxième de la ligne 296 à la fin de la scène.

5. Dans la première partie,Thomas Diafoirus fait, de façon ridicule, ses com-pliments à Argan et à sa famille. On pourrait intituler cet extrait : « Unedemande en mariage ridicule ». Quant à la deuxième partie, Cléante déclaresa flamme à Angélique par le subterfuge d’une chanson. On pourrait intitulercet extrait : « Une déclaration d’amour codée ».

A C T E I I , S C È N E 5 (p. 86)

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6. Il s’agit de la réplique d’Argan aux lignes 296 et 297 : « Monsieur, faites unpeu chanter ma fille devant la compagnie. »

◆ ÉTUDIER LES DISCOURS

7. Il s’agit de l’opposition entre les deux pères : le père et le beau-père.

Père : premier père ; m’a engendré ; m’a reçu par nécessité ; ouvrage de son corps.

Beau-père : second père ; m’a choisi ; m’a accepté par grâce ; ouvrage de votre volonté.

8. La statue de Memnon ; l’apparition du soleil de vos beautés ; la fleur nommée hélio-trope ; que j’appende aujourd’hui à l’autel de vos charmes l’offrande de ce cœur.

Remarque

Cette question peut être prolongée par un exercice consistant modestement àfaire produire des métaphores.

9. Après une présentation générale du tempérament de son fils (lignes 217 à224), M. Diafoirus le décrit d’abord « Lorsqu’il était petit » (lignes 224 à 235)puis « au collège » (lignes 235 à 247). Enfin, en conclusion M. Diafoirus insistesur ce qu’il pense être la qualité première de son fils.

10. Thomas Diafoirus, à l’école, n’a pas eu l’imagination bien vive, il futmièvre et bien peu éveillé, taciturne, ne disant jamais mot, solitaire. Il ne savaitpas encore lire à neuf ans. Au collège, il se montre très borné, complètementfermé aux idées nouvelles.Tout en énumérant naïvement toutes les difficultés de son fils, M. Diafoirusestime que ce ne sont que des défauts apparents et qu’en réalité cela lui a per-mis de réussir mieux que les autres en restant fidèle aux Anciens. La phrase quipourrait résumer cette attitude est la suivante : « on grave sur le marbre bien plusmalaisément que sur le sable ; mais les choses y sont conservées bien plus longtemps, etcette lenteur à comprendre, cette pesanteur d’imagination, est la marque d’un bon juge-ment à venir. » (lignes 231 à 235).

11. Les Diafoirus cherchent ainsi à se donner une image de compétence et derespectabilité.

◆ ÉTUDIER L’ÉCRITURE

12. Il s’agit de Cléante lui-même.

13. Cléante utilise ce subterfuge de manière à déclarer son amour à Angéliquemais sans que cela soit compris par Argan.

A c t e I I , s c è n e 5

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

14. Amour : apprêts de l’hymen ; l’amoureux Tircis ; assez de bonheur pour avoirquelque place dans votre cœur ; oui,Tircis, je vous aime ; ce doux transport.Souffrance : souffrir ; dur silence ; faut-il mourir ? ; triste et mélancolique ; je vousregarde, je soupire ; cette peine extrême ; je le hais plus que la mort ; cruel supplice ; plu-tôt mourir.

15. Cléante et Angélique vivent un amour tourmenté parce qu’il est interditpar la volonté d’Argan qui impose Thomas Diafoirus à sa fille.

◆ ÉTUDIER LE COMIQUE

16. Comme l’indique la didascalie, Argan et M. Diafoirus « parlent tous deux enmême temps, s’interrompent et confondent. ».

17. Lignes 173 et 174 : « Vivent les collèges d’où l’on sort si habile homme ! ».

Lignes 205 et 206 : « Voilà ce que c’est que d’étudier, on apprend à dire de belleschoses. ».

Lignes 211 à 212 : « Assurément. Ce sera quelque chose d’admirable s’il fait d’aussibelles cures qu’il fait de beaux discours. ».

L’ironie de Toinette consiste ici à utiliser l’antiphrase, c’est-à-dire qu’elle dit lecontraire de ce qu’elle pense pour mieux faire comprendre aux lecteurs/spec-tateurs son opinion sur Thomas Diafoirus. À ces répliques, on peut ajoutercelles des lignes : 260 et 261, 267 à 269 et 289 à 293.

Remarque

Là encore, il est possible de prolonger cette question par la production, par lesélèves, d’antiphrases.

18. Cette image de Thomas Diafoirus est confirmée par le portrait qu’en faitson père, par la maladresse de ses compliments, par ses confusions entre les per-sonnes de la famille d’Angélique.

◆ ÉTUDIER UN THÈME

19. La première critique est d’abord l’image que Molière donne du médecinpar les personnalités de Thomas Diafoirus (grand benêt ) et de son père quiincarne une médecine prétentieuse et complètement fermée aux inventionsnouvelles.

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◆ LIRE L’IMAGE

22. Il s’agit de Cléante, Argan, Thomas Diafoirus, Toinette, M. Diafoirus etAngélique.

23. Il s’agit probablement du moment où Thomas Diafoirus fait son compli-ment à Argan : « Monsieur, je viens saluer » (lignes 161 à 172).

24. Cléante et Angélique regardent avec inquiétude Thomas. Ils ne sourientpas et semblent inquiets.Argan est souriant et attentif. Il semble surpris du discours de Thomas.Toinette esquisse un demi-sourire moqueur, la tête légèrement penchée pourmieux observer Thomas.Quant à M. Diafoirus, il a un large sourire et écarquille les yeux d’admiration.

25. L’inquiétude correspond aux visages de Cléante et d’Angélique ; la satis-faction à celui de M. Diafoirus ; la moquerie à celui de Toinette et la perplexitéà celui d’Argan.

◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. Béline se joint aux personnages au début de la scène 6.

2. On a appris que Béline souhaitait qu’Angélique entre au couvent, ce quisuppose qu’elle ne se marie pas. On sait également que Béline souhaite êtrel’héritière d’Argan.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?3. Argan demande à sa fille d’accepter Thomas Diafoirus comme époux.

4. Angélique est très réticente et demande de ne pas précipiter les choses.

5. Angélique quitte la scène après une violente altercation avec Béline : « jevais m’ôter de votre vue » (lignes 352 et 353).Quant à Béline, elle doit régler « une affaire en ville », « je reviendrai bientôt »(lignes 559 et 560).

6. Argan demande alors à M. Diafoirus une consultation : « Je vous prie,Monsieur, de me dire un peu comment je suis » (lignes 568 et 569).

A C T E I I , S C È N E 6 (p. 96)

A c t e I I , s c è n e 6

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

◆ ÉTUDIER LE DISCOURS

7. Arguments opposés par Angélique à propos de son mariage :

1°/ À son père : ne précipitez pas les choses ; donnez-nous au moins le temps de nousconnaître ; donnez-moi du temps ; on ne doit jamais soumettre un cœur par force ; je neveux un mari que pour l’aimer véritablement.

2°/ À Thomas Diafoirus : votre mérite n’a pas encore fait assez d’impression dansmon âme ; un honnête homme ne peut accepter une personne qui serait à lui parcontrainte ; les anciens sont les anciens et nous sommes les gens de maintenant ; aimerc’est être soumis aux volontés de celle qu’on aime.

3°/ À Béline : le devoir d’une fille a des bornes ; il y a des femmes qui font dumariage un commerce de pur intérêt, qui ne se marient que pour gagner des douaires, quepour s’enrichir par la mort de ceux qu’elles épousent, et courent sans scrupule de marien mari, pour s’approprier leurs dépouilles.

8. Le ton d’Angélique est grave et résolu. Elle parvient néanmoins à se conte-nir pour faire face aux trois personnages à qui elle s’oppose.

Remarque

Selon le niveau des textes, on peut ici demander aux élèves soit de produire àleur tour un texte argumentatif, soit de produire un argumentaire.

9. Angélique a du caractère. Elle sait ce qu’elle veut, elle se montre franche,directe, résolue mais parvient à contrôler ses sentiments de révolte vis-à-vis deceux qui veulent la contraindre.

◆ ÉTUDIER LE COMIQUE

10. Le comique naît du décalage entre le ridicule des Diafoirus et le ton hau-tain et docte qu’ils utilisent : termes savants, latins, raisonnements par l’absurde.

11. Encore une fois Molière ridiculise ici les médecins, leurs attitudes et leurspseudo-connaissances.

◆ LIRE L’IMAGE

13. Veiller à ce qu’apparaissent l’alcôve avec les rideaux ; le « mourant » à l’ar-rière-plan, le mouvement des médecins vers le malade et, bien sûr, la descrip-tion des attitudes et de la tenue vestimentaire.

14. Ces personnages inquiètent par leur tenue noire, leur attitude solennelleet leur visage grave.

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Ils sont comiques par l’exagération : la seringue est énorme ; en regard de lasituation : Argan est un malade imaginaire et non un homme à l’agonie.

15. Il s’agit de M. Diafoirus et de son fils Thomas.Argan est la personne alitée.

◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. Béline apprend à Argan la présence d’un jeune homme à la porte de lachambre d’Angélique.

2. Argan est furieux.

3. Argan décide de faire venir sa fille Louison qui a été témoin de la scène.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?4. Il s’agit de Louison qui apparaît pour la première fois sur scène.

5. Argan l’a demandée pour qu’elle raconte la scène qu’elle a observée entreAngélique et le jeune homme.

6. Argan a du mal à obtenir des renseignements de la part de Louison qui finitpar être sincère. Mais ces informations ne correspondent pas à tout ce qu’avaitimaginé Argan.

◆ ÉTUDIER LE COMIQUE

7. Louison est effectivement « une petite rusée ». Elle ne ment pas vraiment maisfait mine de ne pas comprendre ce qu’on lui demande, ce qui lui permet derépondre « à côté ». De plus, elle simule un malaise qui affole Argan qui seradoucit.

8. L’opposition entre la malice de Louison et la colère d’Argan est source decomique : les questions pressantes qu’il pose, son impatience et la fausse naï-veté de Louison tendent à ridiculiser Argan.

9. Malgré son apparence très sévère,Argan est un bon papa. Il s’inquiète toutde suite quand Louison contrefait la morte : « Ah ! malheureux, ma pauvre fille estmorte. Qu’ai-je fait, misérable ! » (lignes 660 et 661). Louison le sait et en profite.

A C T E I I , S C È N E 8 (p. 103)

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

◆ MISE EN SCÈNE

10. Il va prendre une poignée de verges ; Louison se jette à genoux ;Argan, la prenantpour la fouetter ; elle contrefait la morte ; il met son doigt à son oreille ; il se remet danssa chaise.

11. Ces didascalies nous renseignent sur les gestes et mouvements que doiventfaire les acteurs.

12. Assez peu nombreuses dans le théâtre classique, les didascalies apparaissentici parce que le comique de la scène repose beaucoup sur les attitudes des per-sonnages qui évoquent la farce : coups de verges, simulation de la mort.

◆ ÉTUDIER LA GRAMMAIRE

13 et 14. Les réponses à ces deux questions peuvent apparaître sous la formedu tableau récapitulatif suivant.

◆ À VOS PLUMES !

Remarque

Pour être complet sur l’interrogation, on peut compléter ce travail en intro-duisant les notions de questions ouvertes ou fermées, de questions-relais.

Inversionsujet / verbe

L’avez-vousfait ?

Emploid’un mot

interrogatif

Qu’est-ce que vous voulez, mon papa ?Quoi, mon papa ?Quoi ? Quoi donc ?

Formeinterro-

négative

N’avez-vousrien à me dire ?Ne vousai-je pas recommandé de me venir dire d’abord tout ce que vous voyez ?Et n’avez-vous rien vu aujourd’hui ?

Intonation

Là ?Non ?Assurément ?

Emploide « est-ce… »

Est-ce là comme vous m’obéissez ?

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◆ LIRE L’IMAGE

16. La didascalie suivante nous renseigne sur le moment de la scène : « Il metson doigt à son oreille » (ligne 702).

17. Louison a le regard fixe légèrement vers le haut, la bouche entrouverte,prête à répondre. Il ne s’agit pas seulement du personnage mais aussi de l’ac-trice qui se prépare à prononcer la prochaine réplique.

◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. Béralde est le frère d’Argan, l’oncle d’Angélique.

2. Béralde propose « un parti » pour sa nièce Angélique.

3. Toinette propose « une imagination burlesque » qui consiste à introduire unmédecin qui aurait pour mission de décrier la conduite des médecins entou-rant Argan.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?4. À propos du mariage d’Angélique

• Béralde :

Il se présente un parti plus sortable [que Diafoirus] pour elle (ligne 60).

Le mari […] doit-il être […] pour elle ou pour vous ? (lignes 60 à 64).

Vous ne devez point prendre les résolutions violentes de la mettre dans un couvent(lignes 228 à 229).

Il ne vous faut pas suivre aveuglément la passion qui vous emporte, et qu’on doit, surcette matière, s’accommoder un peu à l’inclination d’une fille, puisque c’est pour toute lavie, et que de là dépend tout le bonheur d’un mariage (lignes 230 à 234).

• Argan :

Me donner un gendre tel qu’il me faut (lignes 57 à 58).

Je veux mettre dans ma famille les gens dont j’ai besoin (ligne 66).

A C T E I I I , S C È N E 3 (p. 120)

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

À propos des médecins

• Béralde :

C’est qu’avec tous les soins que vous avez pris, vous n’avez pu parvenir encore à gâterla bonté de votre tempérament, et que vous n’êtes point crevé de toutes les médecinesqu’on vous a fait prendre (lignes 78 à 82).

[Monsieur Purgon] prendra tant de soin de vous qu’il vous enverra en l’autre monde(lignes 86 et 87).

[La médecine est] une des plus grandes folies qui soit parmi les hommes (ligne 95).

Je ne vois rien de plus ridicule qu’un homme qui se veut mêler d’en guérir un autre(lignes 97 à 99).

Les ressorts de notre machine sont des mystères […] où les hommes ne voient goutte(lignes 102 à 104).

[Les médecins] savent […] de fort belles humanités, savent parler en beau latin, saventnommer en grec toutes les maladies, les définir et les diviser ; mais, pour ce qui est de lesguérir, c’est ce qu’ils ne savent point du tout (lignes 108 à 112).

[Les médecins ne guérissent pas de] grand-chose ; et toute l’excellence de leur artconsiste en un pompeux galimatias, en un spécieux babil, qui vous donne des mots pourdes raisons, et des promesses pour des effets (lignes 116 à 119).

C’est de la meilleure foi du monde [que les médecins expédient leurs patients dansl’autre monde] (lignes 139 et 140).

Quand on est malade, il faut rester en repos et laisser faire la nature (voir lignes139 et 140).

Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes, et non pas de leurs maladies (lignes151 à 153).

Les médecins ne sont que des beaux parleurs mais quand ils agissent, ils sontignorants.

• Argan :

Monsieur Purgon dit que je succomberais, s’il était seulement trois jours sans prendre soinde moi (lignes 84 et 85).

Les médecins en savent plus que les autres (ligne 114).

Nous voyons que, dans la maladie, tout le monde a recours aux médecins (lignes 121et 122).

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À propos de Molière (lignes 191 à 214)

• Béralde :Ce ne sont point les médecins qu’il joue, mais le ridicule de la médecine.Il a ses raisons pour n’en point vouloir [de remède] et il soutient que cela n’est permisqu’aux gens vigoureux et robustes, et qui ont des forces de reste pour porter les remèdesavec la maladie.• Argan :C’est un bon impertinent que votre Molière.Voilà un bon nigaud, un bon impertinent, de se moquer des consultations.Quand il sera malade, je le laisserais mourir sans secours et je lui dirais : « Crève, crève,cela t’apprendra une autre fois à te jouer à la Faculté ».[Molière] est un malavisé.

5. Leurs points de vue sont radicalement opposés sur les trois sujets abordés.

6. C’est Béralde qui exprime les idées de Molière.

◆ ÉTUDIER LE DISCOURS

7. Arguments développés.

Sur le mariage d’Angélique

• Béralde :Le mariage est un événement importantIl conditionne le bonheur futur.Il faut prendre en compte les inclinations d’Angélique.• Argan :Une fille doit obéir à son père.Le mariage doit d’abord servir les intérêts du père.Le gendre doit être conforme à ce que souhaite un père.

Sur les médecins

• Béralde :Les médecins sont de beaux parleurs cultivés.Ils sont néanmoins incompétents sur le plan médical.La nature est un mystère sur lequel on ne peut agir.Il faut laisser faire la nature.La médecine tue au lieu de guérir.

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

• Argan :Sans la médecine, il serait mort.Les médecins sont indispensables à notre survie.Il faut les écouter et suivre leurs prescriptions.

Sur Molière

• Béralde :Il met en scène des médecins afin de les ridiculiser.• Argan :Molière est un impertinent et un malavisé qui devrait laisser tranquille lesmédecins.Il mériterait qu’on le laisse sans soin.

8. Ces trois sujets sont étroitement liés dans la mesure où le mariaged’Angélique dépend du fait que son mari soit ou non médecin et où Molièreest l’auteur de la pièce qui renforce la satire des médecins en les impliquantdans l’intrigue amoureuse.

◆ ÉTUDIER LA GRAMMAIRE

9. Je me vengerais, je le laisserais mourir, il aurait beau faire et beau dire, je ne lui ordon-nerais pas, je lui dirais.

10. Les verbes conjugués au conditionnel expriment des actions soumises àune condition : si Argan était médecin…

RemarqueSelon les classes, il sera peut-être nécessaire de faire le point sur les différentsmodes et leurs valeurs.

11. On peut supposer que les spectateurs de l’époque étaient à la fois amuséset émus de cette mise en scène des propres problèmes de l’auteur.

◆ LIRE L’IMAGE

13 et 14. Ce costume montre à quel point les médecins prenaient leurs pré-cautions pour ne pas être contaminés par la peste : long vêtement, gants,masque mais aussi baguette pour écarter les importuns.

15. Les médecins devaient à la fois soigner les malades et se protéger de lacontamination. Cette attitude compréhensible ne devait pas rassurer lesmalades de la peste.

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◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. M. Purgon est en colère : il vient d’apprendre qu’Argan ne tient pluscompte de ses ordonnances et ne prend plus les remèdes qui lui sont prescrits.

2. Argan est tout penaud et très effrayé par les menaces de M. Purgon.

3. Toinette qui a conscience de la ressemblance inévitable entre elle et le fauxmédecin essaie de rendre crédible cette situation en apparaissant et en réappa-raissant, très vite et successivement, en Toinette puis en médecin.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?4. Toinette se présente en médecin.

5. Pour être convaincante aux yeux d’Argan, Toinette a recours à de nom-breuses exagérations : voir un illustre malade comme vous êtes ; votre réputation quis’étend partout ; j’ai quatre-vingt-dix ans ; je voudrais que vous fussiez désespéré, àl’agonie pour vous montrer l’excellence de mes remèdes ; voilà un bras que je me feraiscouper tout à l’heure si j’étais que de vous ; vous avez là aussi un œil droit que je meferais crever, si j’étais en votre place.

6. Le but de Toinette est de détourner l’attention d’Argan de ces médecins.C’est aussi, pour Molière, l’occasion de les ridiculiser encore un peu plus.

7. Argan ne sait plus trop quoi penser, il est troublé et perplexe : « il va un peubien vite » (ligne 552).

◆ ÉTUDIER LE COMIQUE

8. Les exemples d’exagération contribuent au comique. Ils ont été relevés à laréponse de la question 5.

Les exemples d’accumulation aux lignes 456 à 468 et aux lignes 520 à 527 ren-forcent le procédé d’exagération.

Quant aux répétitions, il s’agit surtout du mot « poumon » qui est repris systé-matiquement sans rapport avec les symptômes dont se plaint Argan ;« ignorant »est également répété et repris sous ses formes latines.

9. Les autres procédés sont nombreux. On peut citer le déguisement, le tondes personnages, les réactions « gestuelles » d’Argan.

A C T E I I I , S C È N E 1 0 (p. 136)

A c t e I I I , s c è n e 1 0

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

Remarque

Faire produire aux élèves quelques phrases avec des gradations ascendantes etdescendantes.

◆ MISE EN SCÈNE

10. On peut imaginer ici des didascalies qui établissent une opposition dansles gestes et le ton de Toinette et d’Argan.

Toinette faisant des gestes et utilisant un ton exprimant la menace, l’autorité etl’assurance. À l’inverse,Argan a de plus en plus peur, se tasse et n’ose presqueplus parler.

◆ ÉTUDIER L’ÉCRITURE DANS LA RÉPLIQUE DE TOINET TEAUX LIGNES 451 À 468

12. Cette réplique contient trois phrases.

13. Chacune des phrases commence par un groupe verbal à la première per-sonne du singulier : Je suis, Je dédaigne, Je veux, Je voudrais.

On remarque l’emploi de nombreuses reprises anaphoriques : pour, à, des / de,c’est là, que vous.

Remarque

Cette question peut être prolongée par un exercice d’écriture consistant à« enrichir » une phrase simple afin de la rendre complexe mais toujours cor-recte.

◆ ÉTUDIER UN THÈME

16. Molière ridiculise ici une fois de plus les médecins en mettant en scèneleurs prétentions et leur grandiloquence. Le comique naît de l’écart entre lepeu d’efficacité des soins et l’éloquence du discours.

◆ QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. Toinette demande à Argan de contrefaire le mort afin d’observer la réactionde Béline.

A C T E I I I , S C È N E 1 4 (p. 147)

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A c t e I I I , s c è n e 1 4

2. Béline ne s’apitoie pas.Au contraire, elle se réjouit et montre ainsi son véri-table visage.

3. Il découvre enfin que Béline ne l’aimait pas et en voulait surtout à sonargent.

◆ AVEZ-VOUS BIEN LU ?4. Contrairement à Béline, Angélique est très touchée par la mort de sonpère : elle se culpabilise et sa première réaction est de renoncer à tout ce quiest susceptible de peiner son père.

5. Argan finit par accepter le mariage d’Angélique à condition que Cléantedevienne médecin.

6. Béralde propose alors à Argan de devenir médecin.

◆ ÉTUDIER UN THÈME : LA SATIRE DE LA MÉDECINE

7. Selon Béralde, il suffit pour devenir médecin de participer à une cérémo-nie au cours de laquelle Argan recevra une robe et un bonnet.

8. Si l’on s’en tient aux propos de Béralde, pour devenir médecin, il suffitd’obtenir la robe et le bonnet et aussi de parler un peu le latin.

◆ ÉTUDIER LE DÉNOUEMENT

9. C’est Béralde qui est à l’origine de ce dénouement.

10. Cette fin est heureuse pour Angélique et Cléante qui vont pouvoir semarier, mais aussi pour tous ceux qui les ont aidés : Toinette, Béralde. Ledénouement est également heureux pour Argan qui a l’illusion de devenirmédecin.

11. La fin est moins heureuse pour Béline qui a disparu après avoir révélé àson insu son véritable caractère.

12. Ce dénouement est invraisemblable mais il s’agit d’une comédie etl’amour sincère triomphe face à l’hypocrisie.

Remarque

Selon les classes, il serait ici souhaitable de procéder à un exercice de synthèsepermettant de dresser la liste des éléments constitutifs de la comédie classique :personnages, milieu, thèmes, type de dénouement, procédés comiques, parti-cularités de la comédie-ballet.

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

◆ LIRE L’IMAGE

1. Il s’agit d’Argan en habit de cérémonie, une main levée, l’autre posée sur lecœur. Il regarde vers le ciel et semble prêter serment.

2. Il s’agit du moment où le bachelier dit : « Je jure » (ligne 135).

3. Il s’agit des costumes d’apparat, des diplômes et des seringues que les per-sonnages tiennent dans la main, de la disposition des acteurs sur scène et del’aspect solennel que revêt l’instant où le bachelier prête serment.

T R O I S I È M E I N T E R M È D E (p. 161)

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R e t o u r s u r l ’ œ u v r e

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1.

R E T O U R S U R L ’ Œ U V R E (p. 162)

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

2.

3.

4. – Angélique entrevoit son avenir :a) • Épouser Cléante : Angélique a rencontré Cléante six jours auparavant eten est tombée amoureuse.Argan finira par donner son accord à condition queCléante devienne médecin.b) • Épouser Thomas Diafoirus : Argan veut imposer à sa fille ThomasDiafoirus parce qu’il est le fils de son médecin et qu’il est sur le point de deve-nir lui-même médecin. Ce mariage n’aboutira pas grâce en partie aux strata-gèmes de Toinette.c) • Entrer au couvent : Béline souhaiterait voir entrer Angélique au couventpour avoir davantage d’influence sur Argan.Angélique, croyant son père mort,envisage également cette possibilité. Mais Béline est confondue car Argan n’estpas mort et cette possibilité ne se concrétisera pas.

5. On appelle « quiproquo », la situation aboutissant à un malentendu entredes personnages qui prennent une personne ou une chose pour une autre.

BONTÉ/SINCÉRITÉ ÉGOÏSME/HYPOCRISIE

ToinetteLouisonBéraldeAngéliqueCléante

ArganBélineThomas DiafoirusM. PurgonBonnefoy

EXPRESSION PERSONNAGE

« Servante dévouée »« Petite fille malicieuse »« Oncle bienveillant »« Père hypocondriaque et égoïste »« Belle-mère cupide »« Prétendant maladroit et benêt »« Médecin incompétent »« Jeune fille amoureuse et sage »« Amoureux transi »« Notaire escroc »

ToinetteLouisonBéraldeArganBélineThomas DiafoirusM. PurgonAngéliqueCléanteBonnefoy

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R e t o u r s u r l ’ œ u v r e

Argan propose à sa fille un mariage avec Thomas Diafoirus mais Angéliquecroit comprendre qu’il s’agit de Cléante.

6. On peut citer :Toinette se déguisant en médecin pour amener Argan à rela-tiviser leur importance ;Toinette proposant à Argan de contrefaire le mort afinde voir les réactions de Béline et d’Angélique.

7. Il s’agit du prologue et des intermèdes qui intègrent des chants et des danses(d’où l’appellation « comédie-ballet » pour Le Malade imaginaire).

8. Les réponses à cette question posée à plusieurs reprises dans la rubrique « Aufil du texte » ont déjà été données dans ce livret.

• Acte II scène 5 La première critique est d’abord l’image que Molière donne du médecin parles personnalités de Thomas Diafoirus (grand benêt ) et de son père qui incarneune médecine prétentieuse et complètement fermée aux inventions nouvelles.

• Acte II scène 6 Encore une fois Molière ridiculise les médecins, leurs attitudes et leurs pseudo-connaissances.

• Acte III scène 3 Nous renvoyons aux pp. 21, 22 et 23 de ce livret.Tous les arguments et cita-tions y sont développés.

• Acte III scène 10 Molière ridiculise encore les médecins en mettant en scène leurs prétentionset leur grandiloquence. Le comique naît de l’écart entre le peu d’efficacité dessoins et l’éloquence du discours.

• Acte III scène 14 Si l’on s’en tient aux propos de Béralde, pour devenir médecin, il suffit d’ob-tenir la robe et le bonnet et aussi de parler un peu le latin.

9. Il s’agit des situations b, d et f.

10. Comique de situation : b, d.Comique de mots : e.Comique de geste : a.Comique de répétition : c et f.

11. a et c : Les Fourberies de Scapin ; e : Le Bourgeois gentilhomme.

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P R O P O S I T I O ND E S É Q U E N C E D I D A C T I Q U E

PREMIÈRE SÉANCE

DEUXIÈME SÉANCE

TROISIÈME SÉANCE

NOTIONS ABORDÉES SUPPORTS UTILISÉS

• Didascalie• Comédie-ballet• Auteur/Acteur/ Personnage

• Première et quatrième de couverture (titre, auteur, genre théâtral)• Didascalie initiale (p. 7)

NOTIONS ABORDÉES SUPPORTS UTILISÉS

• Monologue• Scène d’exposition• Procédés comiques

• Acte I, scènes 1, 2, 3, et 4• Questions pages 23et 24

NOTIONS ABORDÉES SUPPORTS UTILISÉS

• Prologue• Églogue• Arrière-plan socio-historique

• Prologue pages 8 à 17• Questions page 18

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P R O P O S I T I O N D E S É Q U E N C E D I D A C T I Q U E

ACTIVITÉS DES ÉLÈVES COMPÉTENCES MISES EN ŒUVRE

Définir des horizons d’attente / Émettre des hypothèses de lecture

• Dénoter / Connoter • Rédiger un texte énonçant les horizons d’attente

ACTIVITÉS DES ÉLÈVES COMPÉTENCES MISES EN ŒUVRE

Identifier les éléments constitutifs d’une scène d’exposition

• Lire les quatre premières scènes • En déduire le rôle des scènes d’exposition• Concevoir la mise en scène d’un extrait• Jouer l’extrait

ACTIVITÉS DES ÉLÈVES COMPÉTENCES MISES EN ŒUVRE

Définir les enjeux du prologue en mesurant les écarts avec les scènes d’exposition

• Lire le prologue• Répondre aux questions de la page 18

Mettre en relation le prologue et les quatre premières scènes

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P R O P O S I T I O N D E S É Q U E N C E D I D A C T I Q U E

CINQUIÈME SÉANCE

SIXIÈME SÉANCE

QUATRIÈME SÉANCE

Remarque préalable : les élèves sont invités à lire à la maison en autonomie l’ensemble de la pièce pour la quatrième séance.

NOTIONS ABORDÉES SUPPORTS UTILISÉS

• Réplique• Stratagème• Intrigue• Quiproquo

• Rubrique « Retour sur l’œuvre » (pages 162 à 166)

NOTIONS ABORDÉES SUPPORTS UTILISÉS

• Quiproquo• Nœud de l'action• Procédés comiques• Farce• Métaphore• Champ lexical

• Acte I, scènes 5 et 7• Questions pages 39, 50 et 51• Acte II, scène 5

NOTIONS ABORDÉES SUPPORTS UTILISÉS

• Ironie• Argument• Ton• Les différents types de phrases interrogatives• Le mode conditionnel

• Acte II, scènes 6 et 8• Questions pages 96, 97, 103 et 104• Acte III, scène 3• Questions pages 120 et 121

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ACTIVITÉS DES ÉLÈVES COMPÉTENCES MISES EN ŒUVRE

Identifier un procédé de comédie : le quiproquo.Trouver l’élément perturbateur et les nœuds de l’action

• Répondre aux questions des pages 39, 50 et 51

• Lire une image• Rédiger un portrait• Faire le point sur la situation des personnages

ACTIVITÉS DES ÉLÈVES COMPÉTENCES MISES EN ŒUVRE

Dégager l’enjeu essentiel de la pièce : instruire en amusant

• Répondre aux questions des scènes 6 et 8

• Lire et produire une argumentation• Définir l’ironie par antiphrase à partir des répliques de Toinette• Rédiger un dialogue en jouant sur les différents types de questions• Imaginer les dénouements possibles en utilisant le mode conditionnel

ACTIVITÉS DES ÉLÈVES COMPÉTENCES MISES EN ŒUVRE

Vérifier la compréhension du sens global de la pièce

• Évaluation • Répondre au questionnaire « Retour sur l’œuvre »

P R O P O S I T I O N D E S É Q U E N C E D I D A C T I Q U E

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NEUVIÈME SÉANCE

SEPTIÈME SÉANCE

HUITIÈME SÉANCE

NOTIONS ABORDÉES SUPPORTS UTILISÉS

• Intermède• Procédés comiques propres à la farce• Champs lexicaux

• Les intermèdes• Questions sur les intermèdes pages 66, 67 et 161

NOTIONS ABORDÉES SUPPORTS UTILISÉS

• Acte III, scène 10• Questions pages 136 et 137

NOTIONS ABORDÉES SUPPORTS UTILISÉS

• Stratagème• Déguisement• Dénouement

• Acte III, scène 14• Questions page 147

• L’exagération• L’accumulation• La répétition

P R O P O S I T I O N D E S É Q U E N C E D I D A C T I Q U E

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ACTIVITÉS DES ÉLÈVES COMPÉTENCES MISES EN ŒUVRE

Caractériser les aspects spécifiques d'une comédie-ballet

• Lire et répondre aux questions portant sur les intermèdes

• Après rappel de l'étude du prologue, dégager la spécificité des intermèdes• Mettre en relation cette étude avec le chapitre « Le Malade imaginaire : une comédie-ballet » (Dossier Bibliocollège : pages 178 à 181)

ACTIVITÉS DES ÉLÈVES COMPÉTENCES MISES EN ŒUVRE

Identifier et recenser différents procédés comiques

• Après analyse, concevoir des didascalies faisant ressortir le comique de la scène étudiée

ACTIVITÉS DES ÉLÈVES COMPÉTENCES MISES EN ŒUVRE

Analyser et caractériser un dénouement de comédie

• Lire le dénouement• Répondre aux questions de la page 147

• Porter un jugement sur la vraisemblance du dénouement• Dégager les leçons à tirer de ce dénouement

P R O P O S I T I O N D E S É Q U E N C E D I D A C T I Q U E

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E X P L O I T A T I O ND U G R O U P E M E N T D E T E X T E S

◆ Le groupement proposé (pages 182 à 191) réunit trois textes qui met-tent en scène des quiproquos. Il s’agit de L’École des femmes (Acte II,scène 5), de L’Avare (Acte V, scène 3) et des Fiancés de Loches (Acte I,scène 10).

L’étude de ces trois textes peut permettre aux élèves de se familiariser avecl’un des ressorts classiques de la comédie : le quiproquo.

Après avoir rappelé les circonstances du quiproquo entre Argan etAngélique dans Le Malade imaginaire, une lecture comparative des textesproposés (et des paratextes) pourra permettre aux élèves de remplir letableau suivant :

Auteur Titre Date Personnages Situation

Molière L’École des femmes

1662 Arnolphe et Agnès :un père adoptif et sa pupille.

Arnolphe veut épouser Agnès qui aime Horace.

Molière L’Avare 1668 Harpagon et Valère :un père et son futur gendre.

Harpagon veut retrouver la cassette qu’on lui a volée. Valère (qui souhaite épouser la fille d’Harpagon) est suspecté d’avoir commis le vol.

Feydeau Les Fiancésde Loches

1888 Séraphin, Gévaudan, Laure et Alfred :deux frères et une sœur ; un agent de placement.

Deux frères et une sœur recherchent « l’âme sœur » par l’intermédiaire d’un agent.

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Remarque

On pourra déduire de ce tableau qu’il s’agit de deux comédies du XVIIe siècle et d’une comédie de la fin du XIXe siècle. Le quiproquo n’estdonc propre ni au XVIIe siècle ni à Molière mais est souvent utilisé dans legenre de la comédie en général.

Ce tableau permet également de bien vérifier la compréhension globale parles élèves des trois textes avant de commencer l’analyse spécifique des qui-proquos.

Les élèves, ayant déjà vu la définition du quiproquo (p. 39), peuvent expli-quer que celui-ci et l’effet comique qu’il produit naissent de la différenced’informations d’une part, entre les personnages « entre eux » et d’autrepart, entre ces personnages et les spectateurs. On pourra leur demander derédiger un texte récapitulant les éléments constitutifs du quiproquo pourchacun des trois extraits du groupement.

Les questions suivantes peuvent servir de guides :

1°/ Sur quel sujet le quiproquo se développe-t-il ?

2°/ Que savent ou que s’imaginent les personnages concernés ? Que saventles spectateurs ?

3°/ À quel moment l’ambiguïté est-elle levée ?

4°/ Quelles sont les conséquences pour les spectateurs et pour l’intrigue ?

◆ Cette étude pourra être complétée par une évaluation à partir d’unexemple supplémentaire de quiproquo : on peut choisir, par exemple, lascène 7 de Marius (Marcel Pagnol).

◆ Pour clore cette séance, on pourra demander aux élèves de produire àleur tour une courte scène de théâtre mettant en scène un quiproquo à par-tir d’une situation donnée soit à trouver individuellement, soit définie col-lectivement.

E X P L O I T A T I O N D U G R O U P E M E N T D E T E X T E S

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B I B L I O G R A P H I EC O M P L É M E N T A I R E

◆ BIBLIOGRAPHIE

– Œuvres complètes de Molière, tomes 1 et 2, coll. « La Pléiade », Gallimard, 1971(Le Malade imaginaire se trouve dans le tome 2).– Molière et la farce, B. Rey-Flaud, Droz, 1996.– Le Roman de Monsieur de Molière, M. Boulganov, coll. « Folio », Gallimard,1993.– Molière de tous les jours : échos, potins et anecdotes, P. Bonvallet, Imago, 1995.– Molière et ses metteurs en scène aujourd’hui : pour une analyse de la représentation,M. Corvin, Presses universitaires de Lyon, hors collection, 1985.– La Médecine et la maladie dans le théâtre de Molière, tomes 1 et 2, P. Dandrey,Klincksieck, coll. « Bibliothèque française et romane », 1998.– Le Cas Argan, Molière et la maladie imaginaire, P. Dandrey, Klincksieck,Bibliothèque d’histoire du théâtre, 1993.

◆ « TEXTES ET DOCUMENTS POUR LA CLASSE »– La Farce, n° 572 du 16 janvier 1991.

– Molière et compagnie, nOS 598-599 du 13 novembre 1991.

◆ DISCOGRAPHIE

– Le Malade imaginaire, Molière, cassette audio, Le livre qui parle.

– Le Malade imaginaire, Molière, CD, Michel Galabru, Marguerite,Virlogeux,éd. AUV, 1964.