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Région du Québec
L’industrie de la pêche au QuébecProfil socio-économique 2009
Direction régionale des politiques et de l’économique
Région du Québec
L’industrie de la pêche au QuébecProfil socio-économique 2009
Direction régionale des politiques et de l’économique
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 2009ii
Publié par :Direction régionale des politiques et de l’économiquePêches et Océans CanadaQuébec QCG1K 7Y7
©Sa Majesté la Reine du Chef du Canada
Numéro de catalogue Fs 66-5/179FISSN 1923-2225
Mars 2010
This publication is also available in English
iii
éQuipe de Réalisation
Rédaction
Ali Magassouba, DRPE, MPO, région du QuébecFrancis Bilodeau, DRPE, MPO, région du QuébecMarie-Ève Gosselin, DRPE, MPO, région du Québec
collaboRateuRs
Christina Haché, DRPE, MPO, région du QuébecFrédéric Lessard, DRPE, MPO, région du Québec
acRonymes
DRPE : Direction régionale des politiques et de l’économiqueDSP : Division de la statistique et des permisMAPAQ : Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du QuébecMPO : Pêches et Océans CanadaSIGHAP : Système d’information pour la gestion de l’habitat du poisson
abbRéviations et symboles M$ : million de dollars p : préliminairet : tonne (tonne métrique)
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 2009iv
table des matièRes
table des matières iv
LISTE DES GRAPHIQUES v
LISTE DES TABLEAUX vii
LISTE DES CARTES vii
INTRODUCTION viii
1. PROFIL SOCIO-ÉCONOMIQUE DU QUÉBEC MARITIME 1
1.1 Contexte démographique 1
1.2 niveau de sColarité 3
1.3 taux d’aCtivité et taux de Chômage 4
1.4 seCteurs d’aCtivité et Composition du revenu 5
2. LES PÊCHES COMMERCIALES MARITIMES 7
2.1 évolution des débarquements 7
2.2 espèCes débarquées 10
2.3 les effeCtifs 11
2.4 les Communautés autoChtones du québeC maritime 13
3. VENTE ET TRANSFORMATION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES 15
3.1 valeur de la produCtion et nombre d’emplois 15
3.2 espèCes transformées 17
3.3 les entreprises 19
3.4 destination des ventes 19
4. La Chasse au phoque 21
5. L’aquaculture au québec 22
5.1 la produCtion dulCiCole 22
5.2 la produCtion mariCole 23
6. LA PÊCHE COMMERCIALE EN EAU DOUCE 24
7. LA PÊCHE RÉCRÉATIVE DANS LES SECTEURS MARITIMES 26
8. LA PÊCHE ET LA CHASSE MARITIME AU NUNAVIK 27
Annexe – Cartes des captures effectuées par les pêcheurs 28 du Québec par zones de l’OPANO
v
liste des gRaphiQues
Graphique 1 : Population du Québec maritime par secteur, 2006 2
Graphique 2 : Évolution de la population du Québec maritime par secteur, 1986-2006 (en milliers d’habitants) 2
Graphique 3 : Évolution de la pyramide des âges du Québec maritime, 2001 et 2006 2
Graphique 4 : Pyramide des âges du Québec maritime par rapport à l’ensemble du Québec, 2006 2
Graphique 5 : Évolution de la proportion de la population ne détenant aucun diplôme dans les secteurs 3 maritimes et au Québec, 1996, 2001 et 2006
Graphique 6 : Niveau de scolarité dans les secteurs maritimes et au Québec, 2006 3
Graphique 7 : Taux d’activité et taux de chômage dans les secteurs maritimes et au Québec, 2006 4
Graphique 8 : Évolution du taux de chômage mensuel, Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine et Québec, 2005-2008 4
Graphique 9 : Répartition de la population active selon les secteurs d’activité, 2006 5
Graphique 10 : Nombre d’emplois dans les secteurs primaires et secondaires des pêches, 2007 5
Graphique 11 : Évolution du revenu moyen au Québec, dans les secteurs maritimes et 6 dans l’industrie de la pêche, 2000 et 2005 (milliers de $)
Graphique 12 : Composition du revenu moyen au Québec, dans les secteurs maritimes et 6 dans l’industrie de la pêche, 2005
Graphique 13 : Valeur des débarquements au Québec par secteur maritime, 2008 7
Graphique 14 : Valeur des débarquements dans les 15 principaux ports de pêche au Québec 7 par secteur maritime, 2008
Graphique 15 : Valeur des débarquements dans les 15 principaux ports de pêche au Québec par espèce, 2008 8
Graphique 16 : Valeur des débarquements des pêcheurs du Québec par espèce, 1999-2008 9
Graphique 17 : Quantités débarquées par les pêcheurs du Québec par espèce, 1999-2008 9
Graphique 18 : Indice des prix au débarquement des principales espèces, Québec, 1999-2008 (2004 = 100) 9
Graphique 19 : Ventilation des espèces débarquées en valeur, Québec, 2008 10
Graphique 20 : Valeur des débarquements au Québec par espèce et par secteur maritime, 2008 10
Graphique 21 : Répartition des entreprises de pêche selon la principale espèce débarquée, Québec, 1988-2008 11
Graphique 22 : Répartition des entreprises de pêche selon le secteur maritime, Québec, 1988-2008 11
Graphique 23 : Nombre de permis exploités par espèce, Québec, 2008 12
Graphique 24 : Répartition des pêcheurs propriétaires et aides-pêcheurs selon l’âge, Québec, 2008 12
Graphique 25 : Évolution du nombre de bateaux de pêche actifs selon la taille, Québec, 1988-2008 12
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 2009vi
liste des gRaphiQues
Graphique 26 : Évolution du nombre de bateaux de pêche actifs selon l’âge, Québec, 1988-2008 12
Graphique 27 : Évolution des débarquements des communautés autochtones du Québec 14 en valeur par nation, 1996-2008
Graphique 28 : Évolution des débarquements des communautés autochtones du Québec en valeur 14 par espèce, 1996-2008
Graphique 29 : Valeur de la production des entreprises de transformation des ressources halieutiques 15 du Québec maritime, 1994-2008
Graphique 30 : Nombre d’emplois dans l’industrie de la transformation des ressources halieutiques 15 du Québec maritime, 1994-2008
Graphique 31 : Production des entreprises de transformation des ressources halieutiques du Québec 16 maritime par espèce, 1988-2008
Graphique 32 : Nombre d’emplois dans l’industrie de la transformation des ressources halieutiques 16 du Québec maritime par espèce, 2007
Graphique 33 : Valeur et composition de la production dans les secteurs maritimes du Québec, 2007 17
Graphique 34 : Destination des ventes de produits marins du Québec maritime par pays, 2007 19
Graphique 35 : Destination des ventes de produits marins du Québec maritime par espèce, 2007 20
Graphique 36 : Valeur des ventes des produits marins du Québec maritime par pays de destination 20 et par espèce, 2007
Graphique 37 : Captures de phoque du Groenland au Québec et évolution du prix, 2000-2008 21
Graphique 38 : Nombre d’individus et de bateaux participant à la chasse aux phoques et valeur totale 21 des captures au Québec, 2002-2008
Graphique 39 : Production aquacole du Québec en tonnes, 1996-2007 22
Graphique 40 : Valeur de la production aquacole du Québec, 1996-2007 22
Graphique 41 : Évolution des captures de crevette au Nunavik, 2001-2009 27
Graphique 42 : Évolution des captures de bélugas et de morses au Nunavik, 1993-2009 27
vii
liste des tableaux
Tableau 1 : Les principales entreprises de transformation des ressources halieutiques 18 du Québec maritime en 2007
Tableau 2 : État de la mariculture au Québec par secteur maritime, 2008 23
Tableau 3 : Captures des poissons anadromes et d’eau douce par région, 2007 (milliers de $) 24
Tableau 4 : Nombre de détenteurs de permis par région, 2006-2008 25
Tableau 5 : Pêche récréative en eau salée au Québec, 1990-2005 26
liste des caRtes
CarTe 1 : Les secteurs maritimes du Québec 1
CarTe 2 : Les 15 principaux ports de pêche au Québec en 2008 et l’intensité des débarquements 8
CarTe 3 : Les communautés autochtones du Québec maritime 13
CarTe 4 : Captures effectuées par les pêcheurs du Québec selon les zones de l’OPANO, 2008 28
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 2009viii
intRoduction
Ce document dresse un portrait de l’industrie des pêches maritimes au Québec. La première section donne un aperçu de la situation socio-économique du Québec maritime et de l’importance relative occupée par l’industrie de la pêche par rapport aux autres industries.
La deuxième section fournit une description détaillée du secteur primaire des pêches maritimes au Québec. On y retrouve des informations sur l’évolution des captures, les principales espèces débarquées, les principaux ports de pêche et les effectifs (pêcheurs, permis et bateaux). Une sous-section est également consacrée aux pêches commerciales des communautés autochtones.
La troisième section porte sur l’industrie de la transformation des produits marins. Elle regroupe les données sur la composition et la valeur de la production des usines, le nombre d’emplois et la destination des ventes.
Enfin, les cinq dernières sections présentent de brefs aperçus de la chasse au phoque du Groenland, de l’aquaculture, de la pêche commerciale en eau douce, de la pêche récréative et de la pêche maritime au Nunavik.
1
1 pRofil socio-économiQue du Québec maRitime
1.1 contexte démogRaphique
En 2006, le Québec maritime comptait 385 717 habitants, soit environ 5 % de la population québécoise. Ils étaient répartis dans trois secteurs, soit la Gaspésie–Bas-Saint-Laurent, la Côte-Nord et les Îles-de-la-Madeleine1. Le secteur Gaspésie–Bas-Saint-Laurent était de loin le plus populeux avec 281 892 habitants (73 %), suivi de la Côte-Nord avec 90 850 habitants (24 %). Les Îles-de-la-Madeleine ne comptaient que pour 3 % de la population du Québec maritime avec 12 975 habitants.
CarTe 1 : Les secteurs maritimes du Québec
Contrairement à l’ensemble du Québec, la population des secteurs maritimes a connu une diminution au cours des vingt dernières années. Elle est passée de 422 507 habitants en 1986 à 385 717 en 2006, soit une baisse de 9 %. Au cours de la même période, la population du Québec a connu une hausse de 13 %, passant de 6,5 à 7,4 millions d’habitants. Cela signifie que le poids démographique du Québec maritime par rapport à l’ensemble du Québec a diminué depuis 1986, passant de 6,5 % à 5,2 %.
Source : DSP et SIGHAP, MPO, région du Québec
1 Le secteur Gaspésie–Bas-Saint-Laurent correspond à la région administrative du Bas-Saint-Laurent jumelée à la section Gaspésie de la région administrative Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine. Le secteur des Îles-de-la-Madeleine correspond à la MRC du même nom. La Côte-Nord correspond à la région administrative du même nom.
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 20092
Au cours de la période 2001 à 2006, c’est le secteur Gaspésie–Bas-Saint-Laurent qui a subi la baisse de population la plus importante, soit 2,9 % (8 312 habitants), suivi de la Côte-Nord avec une baisse de près de 2 % (1 785 habitants). À l’inverse, la population des Îles-de-la-Madeleine a augmenté de 3,2 % (400 habitants).
Sur la pyramide des âges du Québec maritime, on constate que les changements démographiques ne sont pas uniformes selon les groupes d’âge. Par exemple, entre 2001 et 2006, la proportion des 0 à 39 ans a diminué, passant de 52 % à 44 %, alors que celle des 40 ans et plus a augmenté, passant de 48 % à 56 %.
L’effritement de la base de la pyramide des âges du Québec maritime, qualifié d’exode des jeunes, est très visible lorsque comparé à l’ensemble du Québec. Tel qu’illustré sur le graphique 4, la proportion des moins de 40 ans était nettement plus élevée dans l’ensemble du Québec (49 %) que dans les secteurs maritimes (44 %) en 2006.
Graphique 3 : Évolution de la pyramide des âges du Québec maritime, 2001 et 2006
Source : Statistique Canada
Graphique 4 : Pyramide des âges du Québec mari-time par rapport à l’ensemble du Québec, 2006
Source : Statistique Canada
2001 2006 Québec maritime Québec
25%
26%
31%
17%
22%
22%
35%
21%
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60 ans et +
23%
26%
32%
19%
22%
22%
35%
21%
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60 ans et +
Graphique 1 : Population du Québec maritime par secteur, 2006
Source : Statistique Canada
Graphique 2 : Évolution de la population du Québec maritime par secteur, 1986-2006 (en milliers d’habitants)
Source : Statistique Canada
Côte-Nord Îles-de-la-Madeleine Gaspésie–Bas-Saint-Laurent
309 302 301 290 282
99 98 98
93 91
15 14 14
13 13
423 414 413
395 386
1986 1991 1996 2001 2006
Gaspésie-Bas-Saint-Laurent
73%
Côte-Nord 24%
Îles-de-la-Madeleine
3%
Population totale : 385 717
281 882 habitants
12 975 hab.
90 850 habitants
31- Profil socio-économique du Québec maritime
1.2 niveau de scolaRité
Tant dans l’ensemble du Québec maritime que chez les travailleurs de l’industrie de la pêche, on a observé une hausse du niveau de scolarité ces dix dernières années. Alors que les personnes sans diplôme sont moins nombreuses, une part croissante de la population détient un baccalauréat ou un diplôme de niveau supérieur. Toutefois, on constate des disparités importantes avec la moyenne québécoise. Ainsi, la proportion de la population sans diplôme était nettement plus élevée dans les secteurs maritimes et dans l’industrie de la pêche que pour l’ensemble du Québec.
2 Les recensements de 1996, 2001 et 2006 n’ont pas répertorié les données du niveau de scolarité selon la même méthodologie. L’interprétation des données doit être effectuée prudemment.
Graphique 5 : Évolution de la proportion de la population ne détenant aucun diplôme dans les secteurs maritimes et au Québec, 1996, 2001 et 20062
Source : Statistique Canada
Graphique 6 : Niveau de scolarité dans les secteurs maritimes et au Québec, 2006
Source : Statistique Canada
QuébecGaspésie–Bas-Saint-Laurent Îles-de-la-MadeleineCôte-Nord1996 2001 2006
33%
20%
18%
15%
13%
34%
21%
19%
15%
11%
39%
19%
17%
14%
11%
25%
22%
15%
16%
21%
Aucun diplôme
Diplôme d'études secondaires
École de métiers
Cégep
Grade, certificats ou diplômes
universitaires
45% 44%
53%
37%
65%
42% 42%
50%
33%
60%
33% 34%
39%
25%
53%
Gaspésie–Bas-Saint-Laurent
Côte-Nord Îles-de-la-Madeleine
Québec Québec, secteur de la pêche
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 20094
1.3 taux d’activité et taux de chômage
En 2006, le taux d’activité des secteurs maritimes était similaire à celui de l’ensemble du Québec, à l’exception du secteur Gaspésie–Bas-Saint-Laurent, dont le taux était d’environ 8 % inférieur à la moyenne québécoise (57 % contre 65 %).3
En ce qui a trait au taux de chômage des secteurs maritimes, il était plus élevé que la moyenne québécoise et beaucoup plus fluctuant selon la période de l’année. Cela apparaît clairement sur le graphique 8 qui illustre les taux de chômage mensuels de la Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine et du Québec au cours des années 2005 à 2008.
3 Le taux d’activité représente la proportion de personnes actives sur le marché du travail (en emploi ou à la recherche d’un emploi).
Graphique 7 : Taux d’activité et taux de chômage dans les secteurs maritimes et au Québec, 2006
Source : Statistique Canada
Graphique 8 : Évolution du taux de chômage mensuel, Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine et Québec, 2005-2008
Source : Institut de la statistique du Québec.
QuébecGaspésie–Bas-Saint-Laurent Îles-de-la-MadeleineCôte-Nord
57,2%
13,6%
63,4%
12,1%
63,3%
15,0%
65,0%
7,0%
Taux d'activité Taux de chômage
QuébecGaspésie/Îles-de-la-Madeleine
0%
5%
10%
15%
20%
25%
jan mai sept jan mai sept jan mai sept jan mai sept
2005 2006 2007 2008
5
1.4 secteuRs d’activité et composition du Revenu
Dans le Québec maritime, le secteur primaire générait entre 7 % et 18 % des emplois en 2006. Cela est deux à six fois plus élevé que la proportion observée pour l’ensemble du Québec (2,9 %). C’est aux Îles-de-la-Madeleine que l’on retrouvait la plus forte proportion d’emplois reliés au secteur primaire (18,4 %). En ce qui a trait au secteur secondaire, il n’y avait pas de différence significative avec l’ensemble du Québec, tel qu’illustré sur le graphique 9.
En 2007, près de 7 800 personnes œuvraient dans les secteurs primaire et secondaire de la pêche commerciale au Québec maritime. Près de la moitié de ces emplois étaient situés en Gaspésie–Bas-Saint-Laurent (3 528). Aux Îles-de-la-Madeleine, les 2 151 emplois du secteur des pêches comptaient pour 30,9 % des emplois totaux de la région. La proportion des emplois totaux reliés au secteur des pêches était beaucoup plus modeste dans les autres secteurs maritimes, soit 2,7 % en Gaspésie–Bas-Saint-Laurent et 4,6 % sur la Côte-Nord.
En 2005, le revenu moyen4 par habitant aux Îles-de-la-Madeleine (26 874 $) et en Gaspésie–Bas-Saint-Laurent (25 576 $) était inférieur à la moyenne québécoise (32 074 $). La différence atteignait 5 200 $ aux Îles-de-la-Madeleine et 6 498 $ dans le secteur Gaspésie–Bas-Saint-Laurent. En outre, une part plus importante de leurs revenus provenait des transferts gouvernementaux5. En effet, alors que les transferts gouvernementaux ne représentaient que 13 % du revenu total moyen dans l’ensemble du Québec, la part était de 22 % en Gaspésie–Bas-Saint-Laurent et de 27 % aux Îles-de-la-Madeleine. Sur la Côte-Nord, tant le revenu total moyen (31 867 $) que la part des transferts gouvernementaux (16,1 %) s’apparentent plutôt aux statistiques de la moyenne québécoise qu’à celles des autres secteurs maritimes.
4 Le revenu total moyen comprend les revenus d’emplois, les transferts gouvernementaux et tous les autres revenus.5 Les transferts gouvernementaux incluent la Pension de sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti, les prestations du Régime des rentes du Québec ou du Régime de pensions du
Canada, les prestations d’assurance-emploi, les allocations familiales, les crédits d’impôt fédéral pour enfants et les autres revenus provenant de sources publiques.
1- Profil socio-économique du Québec maritime
Graphique 9 : Répartition de la population active selon les secteurs d’activité, 2006
Source : Statistique Canada
Graphique 10 : Nombre d’emplois dans les secteurs primaires et secondaires des pêches, 2007
Source : DSP, MPO, région du Québec
Primaire Secondaire Tertiaire Secteur primaire des pêches Secteur secondaire des pêches
1325 855
1097
2203
1263 1054
3528
2118 2151
Gaspésie–Bas-Saint-Laurent Côte-Nord Îles-de-la-Madeleine
(2,7% des emplois totaux)
(4,6% des emplois totaux) (30,9% des emplois totaux)
9,4% 7,5%
18,4%
2,9%
17,6% 21,7%
18,1%
19,8%
73,0% 70,8% 63,3%
77,3%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Gaspésie-Bas-Saint-Laurent
Côte-Nord Îles-de-la-Madeleine Québec
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 20096
Le revenu moyen des travailleurs du secteur primaire de la pêche6 a diminué en 2005 par rapport à 2000, se situant près de la moyenne québécoise. Bien qu’il ait connu une croissance entre 2000 et 2005, le revenu des travailleurs du secteur secondaire de la pêche7 était bien en dessous de la moyenne québécoise en 2005. Une proportion importante des revenus des travailleurs des secteurs primaire et secondaire de la pêche provenait des transferts gouvernementaux (36 % et 42 % respectivement).
6 Le secteur primaire de la pêche réfère au secteur de la capture des ressources halieutiques. 7 Le secteur secondaire de la pêche réfère au secteur de la transformation des ressources halieutiques.
Graphique 11 : Évolution du revenu moyen au Québec, dans les secteurs maritimes et dans l’industrie de la pêche, 2000 et 2005 (milliers de $)
Source : Statistique Canada
Graphique 12 : Composition du revenu moyen du Québec, dans les secteurs maritimes et dans l’industrie de la pêche, 2005
Source : Statistique Canada
Revenus d’emplois Transferts gouvernementaux Autres revenus2000 2005
22,1
26,5
23,7
27,1
31,0
18,5
25,6
31,9
26,9
32,1 30,8
22,8
Gaspésir-Bas-Saint-Laurent
Côte-Nord Îles-de-la-Madeleine
Québec Secteur primaire de la
pêche
Secteur secondaire de
la pêche
Côte-NordGaspésie–Bas-Saint-Laurent
Îles-de-la-Madeleine
Québec Secteur primaire
de la pêche
Secteur secondaire de la pêche
66% 75%
64% 76%
55% 54%
22%
16% 27%
13%
36% 42%
12% 9% 8% 12% 9% 4%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Gaspésie-Bas-Saint-Laurent
Côte-Nord Îles-de-la-Madeleine
Québec Secteur primaire de la
pêche
Secteur secondaire de
la pêche
Côte-NordGaspésie–Bas-Saint-Laurent
Îles-de-la-Madeleine
Québec Secteur primaire
de la pêche
Secteur secondaire de la pêche
7
2 les pêches commeRciales maRitimes
2.1 évolution des débaRquements
En 2008, les débarquements au Québec se chiffraient à 55 896 tonnes, pour une valeur de 133,7 M$8. Tel qu’illustré sur le graphique 13, près de la moitié des captures (48,3 %) était débarquée dans le secteur Gaspésie–Bas-Saint-Laurent, soit 64,6 M$. Les Îles-de-la-Madeleine et la Côte-Nord comptaient pour 29,4 % et 22,3 % des débarquements totaux.
Les captures de poissons et de fruits de mer du Québec ont été débarquées dans 127 ports de pêche différents. Les 15 plus importants comptaient pour 71 % de la valeur totale des débarquements. Le port le plus important était celui de Rivière-au-Renard (19,1 M$), suivi de ceux de Grande-Entrée (12,0 M$) et de Cap-aux-Meules (10,3 M$).
Tel qu’illustré sur le graphique 15, les débarquements de crevettes sont concentrés dans un nombre limité de ports, alors que les captures des autres espèces sont généralement débarquées dans de nombreux ports différents. La carte 2 de la page suivante permet de localiser géographiquement les 15 principaux ports du Québec, de même que l’intensité des débarquements pour les municipalités du Québec maritime.
8 Ce montant inclut les débarquements des pêcheurs non québécois, soit 3,9 M$ en 2008 (ou 2,9 %).
Graphique 13 : Valeur des débarquements au Québec par secteur maritime, 2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Graphique 14 : Valeur des débarquements dans les 15 principaux ports de pêche au Québec par secteur maritime, 2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Côte-NordGaspésie–Bas-Saint-Laurent Îles-de-la-Madeleine
Côte-Nord 22,3%
Îles-de-la-Madeleine
29,4%
Gaspésie-Bas-Saint-Laurent
48,3%
Québec maritime : 133,7 millions $
29,8 M$
39,3 M$
64,6 M$
38,8 M$
3,2 M$
3,3 M$
3,7 M$
3,8 M$
3,9 M$
4,0 M$
4,1 M$
4,1 M$
4,4 M$
4,6 M$
6,3 M$
8,5 M$
10,3 M$
12,0 M$
19,1 M$
112 autres ports
Pointe-Basse
Newport
La Tabatière
Grande-Rivière
Grosse-Île
L'Étang-du-Nord
Paspébiac
Havre-Saint-Pierre
Sept-Îles
Natashquan
Matane
Sainte-Thérèse-de-Gaspé
Cap-aux-Meules
Grande-Entrée
Rivière-au-Renard
Québec maritime : 133,7 millions $
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 20098
Graphique 15 : Valeur des débarquements dans les 15 principaux ports de pêche au Québec par espèce, 2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
CarTe 2 : Les 15 principaux ports de pêche au Québec en 2008 et l’intensité des débarquements
Source : DSP et SIGHAP, MPO, région du Québec
Homard Crevette Poissons de fondCrabe des neigesMollusques Poissons pélagiques Autres espèces
38,8 M$
3,2 M$
3,3 M$
3,7 M$
3,8 M$
3,9 M$
4,0 M$
4,1 M$
4,1 M$
4,4 M$
4,6 M$
6,3 M$
8,5 M$
10,3 M$
12,0 M$
19,1 M$
0 5 10 15 20 25 30 35 40
112 autres ports
Pointe-Basse
Newport
La Tabatière
Grande-Rivière
Grosse-Île
L'Étang-du-Nord
Paspébiac
Havre-Saint-Pierre
Sept-Îles
Natashquan
Matane
Sainte-Thérèse-de-Gaspé
Cap-aux-Meules
Grande-Entrée
Rivière-au-Renard
Québec maritime : 133,7 millions $
92- Les pêches commerciales maritimes
Sur le graphique 16, on remarque que la valeur des débarquements des pêcheurs du Québec a fortement augmenté entre 1999 et 2004, passant de 140 M$ à 202 M$, atteignant un sommet inégalé encore aujourd’hui. Les résultats de 2004 sont attribuables à la valeur élevée des captures des trois principaux crustacés, soit le crabe des neiges, le homard et la crevette.
Graphique 18 : Indice des prix au débarquement des principales espèces, Québec, 1999-2008 (2004 = 100)
Source : DSP, MPO, région du Québec
De 2005 à 2008, la valeur des débarquements a diminué de façon importante en raison d’une baisse de prix de ces mêmes crustacés. Le crabe des neiges a connu une chute de prix particulièrement marquée de 60 % entre 2004 et 2006. Se chiffrant à 138,9 M$ en 2008, la valeur totale des débarquements des pêcheurs québécois a diminué de plus de 30 % par rapport au sommet de 2004. Concernant les quantités débarquées, on remarque une relative stabilité durant la période de 1999 à 20089.
9 Les totaux des graphiques 16 et 17 incluent les débarquements des pêcheurs québécois à l’extérieur du Québec (9 M$ en 2008), mais excluent ceux des pêcheurs non québécois au Québec (3,9 M$ en 2008).
74 8
4
70 78
98
100
61
40
67
59
86 93
100
107
102
100
108
91 1
05
87
132
125
103
103
105
100
105
75
77 9
0
99 00 01 02 03 04 05 06 07 08
Homard CrevetteCrabe des neiges Prix de 2004
Graphique 16 : Valeur des débarquements des pêcheurs du Québec par espèce, 1999-2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Graphique 17 : Quantités débarquées par les pêcheurs du Québec par espèce, 1999-2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Homard Crevette Poissons de fondCrabe des neiges
Mollusques Poissons pélagiques Autres espèces Homard
Crevette Poissons de fondCrabe des neiges
Mollusques
Poissons pélagiques
Autres espèces
54 M
$
78 M
$
65 M
$
91 M
$
80 M
$
100 M
$
69 M
$
41 M
$
66 M
$
55 M
$
36 M
$
41 M
$
47 M
$ 4
4 M
$
47 M
$ 5
0 M
$
48 M
$
38 M
$
44 M
$
39 M
$
23 M
$
26 M
$
18 M
$
23 M
$
23 M
$
30 M
$
24 M
$
20 M
$
23 M
$
26 M
$ 13 M$
11 M$
9 M$
7 M$
7 M$
10 M$
11 M$
9 M$
10 M$
10 M$ 8 M$
9 M$
9 M$
8 M$
7 M$
7 M$
7 M$
5 M$
5 M$
4 M$
139,7 M$
170,0 M$
152,4 M$
178,6 M$ 170,0 M$
202,0 M$
164,3 M$
118,5 M$
152,8 M$
138,9 M$
99 00 01 02 03 04 05 06 07 08
13 9
19 t
16 4
40 t
13 5
56 t
17 5
69 t
17 4
46 t
23 2
61 t
17 8
39 t
21 2
18 t
22 8
98 t
23 0
56 t
11 2
88 t
14 3
99 t
14 4
45 t
18 1
02 t
12 6
47 t
15 5
58 t
17 6
26 t
16 0
80 t
15 5
64 t
14 4
50 t
10 4
05 t
8 955 t
8 349 t
8 886 t
10 4
01 t
8 034 t
6 378 t 6 532 t 5 418 t
4 955 t 8 007 t
7 077 t
6 254 t
5 246 t
4 042 t
5 716 t
6 337 t 6 313 t 5 865 t
5 689 t 6 371 t
6 644 t
6 550 t
5 778 t
6 028 t
5 416 t
5 260 t 4 628 t 3 934 t
3 525 t 3 214 t
3 413 t
3 603 t
3 161 t
3 538 t
3 838 t
3 452 t 3 236 t
3 232 t 3 455 t
55 193 t
58 986 t
54 957 t
60 938 t
56 305 t
64 122 t
59 498 t 60 176 t 59 155 t
57 090 t
99 00 01 02 03 04 05 06 07 08
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 200910
2.2 espèces débaRquées
En 2008, les trois principales espèces débarquées au Québec, soit le crabe des neiges, le homard et la crevette comptaient pour 88 % de la valeur totale des débarquements. Avec des débarquements se chiffrant à 50,3 M$ (37,6 %), le crabe des neiges était la principale espèce débarquée, suivi du homard (39 M$, 29,2 %) et de la crevette (25,3 M$, 18,9 %).
La pêche au poisson de fond (flétan du Groenland, morue, flétan de l’Atlantique, etc.), historiquement l’une des principales activités de pêche au Québec10, ne représentait que 8,3 % de la valeur des débarquements totaux en 2008. La pêche au poisson pélagique, essentiellement composée de hareng, de maquereau et de capelan, représentait plus de 10 % des volumes débarqués au Québec. Par contre, en raison de leur faible valeur unitaire, ces espèces représentaient moins de 1,5 % de la valeur des débarquements du Québec en 2008. Parmi les autres espèces qui font l’objet d’une pêche commerciale au Québec, on retrouvait le crabe commun (1,5 M$), le pétoncle (1,5 M$) et le buccin (1,2 M$).
Le graphique 20 illustre la répartition des débarquements effectués au Québec par espèce et par secteur maritime. On observe que le crabe des neiges est principalement débarqué sur la Côte-Nord (21,3 M$) et en Gaspésie–Bas-Saint-Laurent (21,1 M$). On remarque également qu’au Québec, près de trois homards sur quatre sont capturés aux Îles-de-la-Madeleine. En outre, près de 87,9 % des crevettes, 72,2 % des poissons de fond et 73,4 % des poissons pélagiques sont débarqués dans le secteur Gaspésie–Bas-Saint-Laurent. Enfin, 51,1 % des mollusques sont capturés sur la Côte-Nord.
10 Avant 1988, les poissons de fond représentaient plus du tiers de la valeur des débarquements du Québec.
Graphique 19 : Ventilation des espèces débarquées en valeur, Québec, 2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Graphique 20 : Valeur des débarquements au Québec par espèce et par secteur maritime, 2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Côte-Nord Îles-de-la-MadeleineGaspésie–Bas-Saint-Laurent
8 M$
22 M$
10 M$
21 M$
2 M$
2 M$
3 M$
21 M$
28 M$
8 M$
1,5 M$
1,8 M$
4,5 M$
11,1 M$
25,3 M$
39,0 M$
50,3 M$
Crabe commun
Poissons pélagiques
Mollusques
Poissons de fond
Crevette
Homard
Crabe des neiges
Québec maritime : 133,7 millions $
Crabe des neiges 37,6%
Homard 29,2%
Crevette 18,9%
Flétan du Groenland
4,3%
Morue
2,3%
Poissons pélagiques
1,4%
Crabe commun
1,2%
Flétan de l'Atlantique
1,1%
Pétoncle
1,1%
Buccin
0,9%
Autres espèces
2,0%
Québec maritime : 133,7 millions $
50,3 M$
39,0 M$
25,3 M$
11
2.3 les effectifs
En 2008, on retrouvait 1 150 entreprises actives dans la pêche commerciale au Québec et, par conséquent, environ le même nombre de pêcheurs propriétaires11. De ce nombre, on en comptait respectivement 544 et 234 qui avaient capturé principalement du homard et du crabe des neiges. On retrouvait également 139 entreprises spécialisées dans la pêche au poisson de fond, 52 dans la crevette et 38 dans la pêche au poisson pélagique. Enfin, parmi les 1 150 entreprises actives, il y avait 87 cueilleurs de mye et mactre12.
Les entreprises de pêche étaient réparties plus ou moins uniformément entre les trois secteurs maritimes. En 2008, on en dénombrait 421 en Gaspésie–Bas-Saint-Laurent, 409 aux Îles-de-la-Madeleine et 320 dans la région de la Côte-Nord.
Quant au nombre de permis exploités, il y en avait 2 015 en 2008. Cela signifie qu’en moyenne, chaque entreprise active exploitait 1,8 permis. Puisque les pêcheurs propriétaires détiennent généralement un seul permis par espèce, cela indique également que le nombre d’espèces pêchées par entreprise était d’environ 1,8. C’est dans le secteur de Gaspésie–Bas-Saint-Laurent que l’on comptait le plus grand nombre de permis en 2008 (763), suivi des Îles-de-la-Madeleine (617) et de la Côte-Nord (613).
En plus des 1 150 pêcheurs propriétaires, il y avait près de 2 400 aides-pêcheurs au Québec en 2008, soit un total de 3 523 pêcheurs. Tel qu’illustré sur le graphique 24, la majorité d’entre eux étaient âgés entre 45 et 64 ans (53 %), suivis par les 35-44 ans (24 %) et les 16-34 ans (17 %). Les pêcheurs de 65 ans et plus comptaient pour 6 % de l’effectif total en 2008, un sommet depuis 1988.
2- Les pêches commerciales maritimes
11 Selon la politique canadienne du propriétaire exploitant, les propriétaires d’entreprises de pêche utilisant des bateaux de moins de 65 pieds doivent être présents sur le bateau lors des opérations de pêche.
12 Depuis 2004, la cueillette de mye et mactre requiert un permis du MPO. Il est à noter que les cueilleurs n’utilisent pas de bateaux.
Graphique 21 : Répartition des entreprises de pêche selon la principale espèce débarquée, Québec, 1988-2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Graphique 22 : Répartition des entreprises de pêche selon le secteur maritime, Québec, 1988-2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Côte-Nord Îles-de-la-MadeleineGaspésie–Bas-Saint-LaurentHomard CrevettePoissons de fondCrabe des neiges
Poissons pélagiques Autres espècesMollusques
734
658
624
567
572
550
485
488
513
522
484
481
472
456
458
448
451
447
443
441
421
552
469
418
457
427
402
304
293
397
385
320
311
289
294
292
246 460
431
388
337
320
424
417
410
403
410
412
400
394 3
97
405
392
384
379
375
382
383
383
408
420
418
409
1710
1544
1452 1427 1409
1364
1189 1175
1307 1312
1196 1176 1140 1125 1132
1077
1294 1286 1251
1196 1150
88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08
622
630
615
613
627
627
607
599
594
597
580
587
571
575
575
572
550
554
547
547
544
195
118
146
140
132
173
187
199
335
288
218
213
248
275
297
255
260
239
217
252
234
591
531
456
470
409
289
114
119
110
187
199
191
158
132
105
59
119
132
152
145
139
50
51
50 46
47
50
53 48
50 65
60 63 62 51 54
56 54 54 54
53 52
151
141
125 93 115
136
133 108
121 58
54 30 35 35 37
33 38
184 182 156 109 87
1710
1544
1452 1427 1409
1364
1189 1175
1307 1312
1196 1176 1140 1125 1132
1077
1294 1286 1251
1196 1150
88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 200912
En 1988, il y avait 1 856 bateaux utilisés dans la pêche commerciale au Québec. Depuis, ce nombre a diminué significa-tivement, en raison de la baisse drastique des stocks de poissons de fond au début des années 1990. Ainsi, on ne comptait plus que 1 209 bateaux de pêche en 1994, soit 35 % de moins qu’en 1988. Au cours des années suivantes, le nombre de bateaux a continué à diminuer, mais dans une moindre mesure. En 2008, le Québec comptait 1 101 bateaux de pêche actifs, soit une diminution de près de 9 % par rapport à 1994. Tel qu’illustré sur le graphique 25, les différentes catégories de longueurs de bateaux n’ont pas évolué de la même façon au cours de cette période. Alors que le nombre de bateaux de moins de 35 pieds a diminué de plus de 65 % depuis 1988 (1 267 à 440), les bateaux de plus de 35 pieds ont vu leur nombre passer de 589 à 661 durant la même période, soit une hausse de 12 %. Par conséquent, environ 40 % des bateaux mesuraient moins de 35 pieds en 2008 (ils représentaient près de 70 % de la flotte en 1988), 44 % avaient une longueur comprise entre 35 et 45 pieds et 16 % des bateaux avaient 45 pieds ou plus.
Concernant l’âge des bateaux utilisés pour la pêche commerciale, on remarque une diminution des bateaux ayant moins de dix ans et ce, tant en nombre qu’en part relative. Les bateaux ayant moins de dix ans représentaient 72 % de toute la flotte du Québec en 1988, contre 20 % en 2008. Ce vieillissement de la flotte pourrait s’avérer moins préoccu-pant que ne le reflètent les statistiques puisque des rénovations majeures sont de plus en plus souvent effectuées sur les bateaux. L’âge des bateaux demeure élevé dans les statistiques, malgré leur remise à neuf.
Graphique 25 : Évolution du nombre de bateaux de pêche actifs selon la taille, Québec, 1988-2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Graphique 26 : Évolution du nombre de bateaux de pêche actifs selon l’âge, Québec, 1988-2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Moins de 35’ 65’ et plus45’ à 64’11”35’ à 44’11” Moins de 10 ans 20 ans et plus15 à 19 ans10 à 14 ans
1267
1033
934
950
906
877
695
691
675
683
627
627
574
573
579
505
508
503
483
470
440
353
347
342
338
340
347
349
359
380
386
402
399
405
394
413
428
455
464
470
481
480
212
208
198
182
180
162
149
157
158
164
167
168
168
172
180
175
180
176
177
173
171
1856
1613
1497 1489 1447
1406
1209 1216 1222 1243 1206 1203
1155 1146 1180
1117 1154 1154 1140 1134
1101
88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08
1 3
28
1 0
82
891
852
773
695
584
581
568
538
484
447
389
358
346
295
281
279
249
242
217
280
315
390
429
444
442
355
299
299
305
306
319
304
298
265
238
225
218
208
202
164
12
5
11
0
11
5
11
2
11
7
14
9
17
2
22
3
25
9
28
7
28
2
26
2
23
2
22
8
24
2
25
1
28
2
27
9
27
7
23
9
21
8
11
8
10
1
97
95
11
0
11
8
96
11
0
96
11
3
13
4
17
4
21
2
24
4
28
5
28
1
31
6
32
0
34
6
38
3
42
9
1853
1611
1495 1489 1445
1404
1207 1213 1222 1243 1206 1203
1155 1146 1180
1117 1153 1153 1139 1133
1100
88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08
Graphique 23 : Nombre de permis exploités par espèce, Québec, 2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Graphique 24 : Répartition des pêcheurs propriétaires et aides-pêcheurs selon l’âge, Québec, 2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Crabe des
neiges
19%
Homard
29%
Crevette
3%
Poissons de
fond
19% Poissons
pélagiques
15%
Autres
15%
580 permis
389 permis
382 permis
306 permis
60 permis
298 permis
Nombre de permis total : 2015
16 à 34 ans
17% 35 à 44 ans
24%
45 à 64 ans
53%
65 ans et plus
6%
Nombre de pêcheurs au Québec : 3523
599
pêcheurs
1885 pêcheurs
827 pêcheurs
202 pêcheurs
132- Les pêches commerciales maritimes
2.4 les communautés autochtones du québec maRitime
Le Québec compte onze communautés autochtones actives dans la pêche commerciale : trois communautés micmaques, une communauté malécite et sept communautés innues. Les autochtones du secteur Gaspésie–Bas-Saint-Laurent (les Micmacs et les Malécites) ont accédé à la pêche commerciale en 2000, à la suite du jugement Marshall13, tandis que les communautés de la Côte-Nord (les Innus) ont débuté en 1996, lors de la mise en œuvre de la Stratégie relative aux pêches autochtones (SRAPA)14, qui découle du jugement Sparrow.
CarTe 3 : Les communautés autochtones du Québec maritime
En 2008, les communautés autochtones du Québec utilisaient 68 bateaux de pêche et employaient environ 275 pêcheurs. La valeur de leurs débarquements s’élevait à 16,4 M$, soit environ 11,5 % du total québécois. Environ le quart de ce montant, soit 4,2 M$, était débarqué à l’extérieur du Québec.
Entre 1996 et 1999, période durant laquelle les communautés du secteur Gaspésie–Bas-Saint-Laurent n’étaient pas encore actives dans la pêche commerciale, les débarquements des sept communautés autochtones de la Côte-Nord étaient constitués exclusivement de crabes des neiges. Ils généraient des revenus annuels totaux variant entre 0,1 et 0,5 M$. Ce n’est qu’à partir de l’année 2000 que les débarquements des communautés autochtones du Québec ont véritablement pris de l’importance15. Cette année-là, les communautés autochtones du secteur Gaspésie–Bas-Saint-Laurent ont débuté la pêche commerciale et les allocations des communautés de la Côte-Nord ont augmen-té substantiellement. La croissance des débarquements s’est poursuivie jusqu’en 2004, puis en 2005, les quantités débarquées se sont stabilisées, alors que le prix des crustacés s’est mis à baisser. Cela a provoqué une diminution de la valeur des débarquements.
13 Le jugement Marshall est venu confirmer le droit des nations micmaques et malécites de tirer un revenu de la pêche.14 Cette stratégie vise à faciliter l’accès des communautés autochtones à la pêche commerciale.15 Il y a eu une augmentation de 900 % de la valeur des débarquements des communautés autochtones entre 1999 et 2000.
Source : DSP et SIGHAP, MPO, région du Québec
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 200914
Ensemble, le crabe des neiges (53,4 %) et la crevette (34,9 %) représentaient plus de 88 % de la valeur des débarquements des communautés autochtones en 2008. Les autres espèces débarquées, tels le homard (3,5 %), le flétan du Groenland (2,7 %), l’oursin (1,5 %), le crabe commun (1,0 %) et le pétoncle (1,0 %), étaient encore marginales, bien que leur part des débarquements ait augmenté significativement depuis 200116.
Depuis 2002, les communautés micmaques et malécites, qui ont un accès accru aux pêches commerciales par rapport aux Innus grâce au jugement Marshall, étaient responsables de 76 % des débarquements autochtones québécois.
16 Les valeurs présentées sur les graphiques 27 et 28 incluent les débarquements effectués à l’extérieur du Québec.
Graphique 27 : Évolution des débarquements des communautés autochtones du Québec en valeur par nation, 1996-2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Graphique 28 : Évolution des débarquements des communautés autochtones du Québec en valeur par espèce, 1996-2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
InnusMicmacs et malécites
1,6 M$ 1,6 M$ 2,4 M$
3,7 M$ 4,6 M$
3,0 M$ 3,1 M$ 4,8 M$ 5,1 M$
3,0
M$
5,0
M$ 9
,4 M
$ 1
3,4
M$ 17,9
M$
13,2
M$
9,0
M$ 1
1,8
M$
11,3
M$
0,4 M$ 0,1 M$ 0,2 M$ 0,5 M$
4,6 M$
6,6 M$
11,9 M$
17,1 M$
22,5 M$
16,3 M$
12,1 M$
16,6 M$ 16,4 M$
96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08
Crevette Homard PétoncleCrabe des neiges
Flétan du Groenland Crabe commun Oursins Autres
2,5
M$
4,3
M$
7,1
M$
10,4
M$
13,9
M$
10,4
M$
6,5
M$
10,0
M$
8,8
M$
1,8 M$
1,7 M$
3,8
M$
5,1
M$
6,5
M$
3,8
M$
3,9
M$
5,0
M$
5,7
M$
0,4 M$ 0,1 M$ 0,2 M$ 0,5 M$
4,6 M$
6,6 M$
11,9 M$
17,1 M$
22,5 M$
16,3 M$
12,1 M$
16,6 M$ 16,4 M$
96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08
15
3 Vente et tRansfoRmation des RessouRces halieutiQues
3.1 valeuR de la pRoduction et nombRe d’emplois
En 2008, l’industrie de la transformation des ressources halieutiques du Québec maritime17 était composée de 82 entreprises. Leur chiffre d’affaires totalisait 253 M$18. Généralement, ces entreprises achètent directement des poissons et des fruits de mer auprès des pêcheurs, pour ensuite les revendre sur le marché local, national ou mondial. Un bon nombre d’entre elles effectuent une première transformation (cuisson, congélation, salaison, emballage, etc.) avant de vendre leurs produits. La valeur ajoutée de l’industrie de la transformation par rapport à l’industrie de la capture était évaluée à 119 M$ en 2008, soit la différence entre la valeur de la production (253 M$) et la valeur des débarquements (134 M$).
Alors qu’on y débarquait 48 % de la valeur des captures de poissons et de fruits de mer du Québec, le secteur Gaspésie- Bas-Saint-Laurent comptait pour près de 53 % de toute la production de l’industrie de la transformation. Sur la Côte-Nord et aux Îles-de-la-Madeleine, à l’inverse, le secteur de la transformation occupait une part relativement moins importante que le secteur de la capture. En valeur, ces deux secteurs représentaient respectivement 22 % et 30 % des débarquements au Québec, alors que la part de leurs entreprises de transformation dans la production totale était de 19 % et 28 %. Une plus grande proximité par rapport aux principaux marchés, de même que la place de choix qu’occupe l’industrie de la crevette (dont la transformation génère une valeur ajoutée plus élevée que la plupart des autres espèces), sont quelques facteurs pouvant expliquer l’importance relative de l’industrie de la transformation dans le secteur Gaspésie–Bas-Saint-Laurent.
17 Les entreprises de transformation considérées pour ce document sont situées au Québec maritime et elles achètent les poissons et fruits de mer directement des pêcheurs. 18 Les statistiques de production de 2008 sont préliminaires.
Graphique 29 : Valeur de la production des entreprises de transformation des ressources halieutiques du Québec maritime, 1994-2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Graphique 30 : Nombre d’emplois dans l’industrie de la transformation des ressources halieutiques du Québec maritime, 1994-2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Côte-Nord Îles-de-la-MadeleineGaspésie–Bas-Saint-Laurent Côte-Nord Îles-de-la-MadeleineGaspésie–Bas-Saint-Laurent
127 M
$
146 M
$
133 M
$
100 M
$
102 M
$
117 M
$
130 M
$
114 M
$
165 M
$
159 M
$
191 M
$
151 M
$
135 M
$
126 M
$
133 M
$
61 M
$
75 M
$
54 M
$
38 M
$
45 M
$
52 M
$
80 M
$
66 M
$
75 M
$
60 M
$ 62 M
$
48 M
$
48 M
$
57 M
$
49 M
$
46 M
$ 5
4 M
$
46 M
$
41 M
$
42 M
$
44 M
$
53 M
$
58 M
$
59 M
$
59 M
$
76 M
$
80 M
$
73 M
$
72 M
$
71 M
$
235 M$
276 M$
233 M$
179 M$ 189 M$
214 M$
262 M$
238 M$
299 M$
278 M$
329 M$
279 M$ 256 M$
255 M$ 253 M$
94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08p
1696
2253
2190
2216
1701
2099
2099
2126
2396
2396
2470
2645
2494
2203
2083
1032
1297
1276
1413
1226 1187
1260
1080 1194
984
1108
968
1262
1263
867
1109
1071
880
944
805
876
827
769
808
791
771
1019
1027
1054
1031
3837
4621
4346
4573
3732
4162 4186 3975
4398
4171 4349
4632 4783
4520
3981
94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08p
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 200916
Suivant généralement la tendance observée dans le secteur de la capture, la production de produits marins au Québec a connu d’importantes fluctuations au cours des quinze dernières années. En effet, après avoir presque doublé entre 1988 et 2004, passant de 172 M$ à 329 M$, le niveau de production a diminué de nouveau, pour se chiffrer à 253 M$ en 2008. C’est le crabe des neiges, dont la production a varié entre 53 M$ et 151 M$ durant ces années (1988-2004), qui explique la plus grande partie de ces fluctuations. La production des autres espèces a été, en comparaison, relativement stable.
Tel qu’illustré sur le graphique 31, la part du poisson de fond dans la production totale de produits marins du Québec a baissé de façon importante entre 1988 et 2008, passant de 36 % à 6 %. Ce déclin est attribuable à l’effondrement des stocks, de même qu’aux moratoires instaurés au début des années 1990. Durant la même période, le homard a vu sa part dans la production totale passer de 12 % à 32 %. Par ailleurs, le crabe des neiges, la crevette, les mollusques et les poissons pélagiques n’ont pas augmenté leur part relative dans la production, bien qu’ayant connu des hausses importantes en termes absolus dans certains cas.
Le nombre d’emplois dans le secteur de la transformation des produits marins s’élevait à plus de 4 500 en 2007. De ce nombre, on estime qu’environ 1 670 étaient attribuables à la transformation du crabe des neiges, 750 à la crevette et 470 au homard. En 2007, près de 50 % des emplois étaient situés dans le secteur Gaspésie–Bas-Saint-Laurent, les deux autres secteurs maritimes se partageant la balance des emplois. Il est à noter que les statistiques sur le nombre d’emplois représentent le nombre maximum de personnes employées au cours d’une année et que la majorité de ces emplois sont saisonniers.
Graphique 31 : Production des entreprises de transformation des ressources halieutiques du Québec maritime par espèce, 1988-2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Graphique 32 : Nombre d’emplois dans l’industrie de la transformation des ressources halieutiques du Québec maritime par espèce, 2007
Source : DSP, MPO, région du Québec
Homard Crevette
Mollusques
Crabe des neiges Poissons de fond
Crabe communPoissons pélagiques Autres
Crabe des neiges
37,0%
Crevette
16,5%
Homard
10,4% Morue 6,6%
Hareng
5,5%
Flétan du
Groenland 5,0%
Crabe commun
5,0%
Buccin
2,9%
Pétoncle 2,3%
Maquereau 2,1%
Autres espèces
7,0% 1670 emplois
746 emplois
472
emplois
297
emplois
247 emplois
224 emplois
224 emplois
93 emplois
313
emplois
Québec maritime :
4520 emplois
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 p
17
3.2 espèces tRansfoRmées
En 2007, l’industrie de la transformation des ressources halieutiques du Québec maritime a produit pour 92,3 M$ de crabe des neiges. Cela en fait la principale espèce de ce secteur d’activité, suivie du homard (74,5 M$) et de la crevette (47,8 M$). Ces trois espèces comptaient ensemble pour près de 85 % de la production. Tel qu’illustré sur le graphique 33, la plupart des produits marins étaient vendus cuits et congelés (40 %) ou frais (33 %). Les plats cuisinés, les conserves ainsi que les produits fumés, salés ou marinés ne représentaient que 4,3 % de la production.
Graphique 33 : Valeur et composition de la production dans les secteurs maritimes du Québec, 2007
Source : DSP, MPO, région du Québec
3- Vente et transformation des ressources halieutiques
Cuit et congeléCuitFumé
FraisSalé ou saumuréEn conserves
Congelé en blocs ou autresAppâtsPlats cuisinés ou marinages
1,4 M$
1,7 M$
4,0 M$
4,8 M$
7,1 M$
21,6 M$
47,8 M$
74,5 M$
92,3 M$
0 20 40 60 80 100
Autres espèces
Maquereau
Crabe commun
Hareng
Mollusques
Poissons de fond
Crevette
Homard
Crabe des neiges
Québec maritime : 255,1 millions $
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 200918
3.3 les entRepRises
Parmi les 82 entreprises du secteur de la transformation du Québec maritime, les douze principales comptaient pour 62 % de la production et pour environ 53 % des emplois de l’industrie. Le tableau suivant fournit des informations de base sur ces entreprises.
Tableau 1 : Les principales entreprises de transformation des ressources halieutiques du Québec maritime en 2007
Nom de l’acheteur Communauté Secteur maritime Chiffre Nombre d’affaires d’emplois
Madelimer19 Grande-Entrée Îles-de-la-Madeleine + de 15 M$ + de 300
E. Gagnon & Fils Sainte-Thérèse-de-Gaspé Gaspésie–BSL + de 15 M$ 200-300
Les Fruits de Mer de l’Est Matane Gaspésie–BSL + de 15 M$ 200-300 du Québec
Unipêche M.D.M. Paspébiac Gaspésie–BSL + de 15 M$ + de 300
Poissonnerie du Havre Havre-Saint-Pierre Côte-Nord 10 à 15 M$ 100-200
Les Pêcheries Marinard Rivière-au-Renard Gaspésie–BSL 10 à 15 M$ 200-300
Poséidon Longue-Pointe-de-Mingan Côte-Nord 5 à 10 M$ - de 100
Crevettes du Nord L’Anse-au-Griffon Gaspésie–BSL 5 à 10 M$ 100-200 Atlantique
Les Pêcheries Gros-Cap19 Cap-aux-Meules Îles-de-la-Madeleine 5 à 10 M$ 100-200
Cape Dolphin. Grosse-Île Îles-de-la-Madeleine 5 à 10 M$ - de 100 Fisherman’s Coop
Crustacés Baie-Trinité Baie-Trinité Côte-Nord 5 à 10 M$ 100-200
Pêcheries Norpro Havre-Aubert Îles-de-la-Madeleine 5 à 10 M$ 100-200
Les 72 autres entreprises 96,9 M$ 2124
TOTAL 255,1 M$ 4 520
Source : DSP, MPO, région du Québec
19 Les entreprises Madelimer et Les Pêcheries Gros-Cap ont fusionné pour former l’entreprise Cap sur Mer en 2009.
19
3.4 destination des ventes
Environ 55 % de la production québécoise du poisson et des fruits de mer était vendue sur le marché canadien en 2007. Cela représentait des ventes de 142,2 millions de dollars. Le reste de la production était exporté, principalement aux États-Unis (78,9 M$, 68 % des exportations), mais également en Europe (21,9 M$, 19 %), au Japon (13,7 M$, 12 %) et, dans une moindre mesure, en Chine (1,2 M$, 1 %).
Graphique 34 : Destination des ventes de produits marins du Québec maritime par pays, 2007
Source : DSP, MPO, région du Québec
3- Vente et transformation des ressources halieutiques
Canada 55,0%
États-Unis 30,5%
Japon 5,3%
Danemark 4,5%
Royaume-Uni 1,7%
Italie 1,3%
Norvege 0,5%
Autres 1,2% 142,2 M$
78,9 M$
13,7 M$
11,6 M$
4,3 M$
3,4 M$
Ventes totales : 258,5 M$
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 200920
Tel qu’illustré sur les graphiques 35 et 36, la destination des ventes diffère grandement selon l’espèce. Ainsi, plus de la moitié du crabe des neiges produit au Québec est vendu aux États-Unis (52 %), alors que le homard est vendu au Canada à 88 %. Pour la crevette, près de 40 % de la production est vendue au Canada et la différence est exportée en Europe (30,6 % des ventes) et aux États-Unis (26,1 %). Par ailleurs, plus de la moitié de la morue était exportée en Italie (33 % des ventes) et aux États-Unis (19 %). La plupart des autres espèces étaient vendues principalement au Canada, sauf le crabe commun, dont la moitié de la production était écoulée aux États-Unis.
Graphique 35 : Destination des ventes de produits marins du Québec maritime par espèce, 2007
Source : DSP, MPO, région du Québec
Graphique 36 : Valeur des ventes des produits marins du Québec maritime par pays de destination et par espèce, 2007
Source : DSP, MPO, région du Québec
Canada Danemark
Norvège
États-Unis Royaume-Uni
Chine
Japon
Italie Autres pays
1,5 M$
1,8 M$
2,8 M$
3,1 M$
4,7 M$
8,6 M$
10,1 M$
52,2 M$
75,1 M$
92,4 M$
0 20 40 60 80 100
Maquereau
Pétoncle
Buccin
Crabe commun
Hareng
Flétan du Groenland
Morue
Crevette
Homard
Crabe des neiges 35,6 % 51,9 % 12,4 %
87,6 % 12,3 %
38,9 % 26,1 % 22,2 % 8,2 %
Homard Crevette
Mollusques
Crabe des neiges Poissons de fond
Crabe communPoissons pélagiques Autres
142,2 M$
78,9 M$
13,7 M$ 11,6 M$ 4,3 M$ 3,4 M$ 1,3 M$ 1,2 M$ 0,5 M$
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
120
130
140
150
Canada États-Unis Japon Danemark Royaume-Uni
Italie Norvege Chine Autres pays
Mill
ion
s d
e $
21
4la chasse au phoQue du gRoenland
Générant des revenus totaux variant de quelques centaines de milliers de dollars à plus de 3 M$ selon les années, la chasse au phoque du Groenland représente une activité économique importante aux Îles-de-la-Madeleine et sur la Basse-Côte-Nord. Tel qu’illustré sur les graphiques 37 et 38, les captures de phoque fluctuent d’une année à l’autre, notamment en raison du prix obtenu pour les peaux et des conditions de glace au printemps.
Au cours de la période 2002 à 2007, le nombre de chasseurs actifs au Québec a varié entre 288 et 850. En moyenne, on en comptait 540 par année, répartis presqu’à parts égales entre les Îles-de-la-Madeleine (268) et la Basse Côte-Nord (272). Quant aux nombre de bateaux participant à cette chasse, il y en avait en moyenne 119 par année au cours de la même période. On estimait ainsi à 4,5 le nombre moyen de pêcheurs par bateau. Aux Îles-de-la-Madeleine, 93 % des chasseurs de phoque utilisaient des bateaux de plus de 35 pieds, alors que sur la Basse-Côte-Nord, les bateaux de moins de 35 pieds étaient utilisés par près de la moitié (48 %) des chasseurs. Enfin, il est à noter que la majorité des détenteurs de permis de chasse au phoque sont en premier lieu des pêcheurs pour qui la chasse est une activité économique complémentaire.
Graphique 37 : Captures de phoque du Groenland au Québec et évolution du prix, 2000-2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Graphique 38 : Nombre d’individus et de bateaux participant à la chasse aux phoques et valeur totale des captures au Québec, 2002-2008
Source : DSP, MPO, région du Québec
Nombre de bateaux actifsNombre de chasseurs actifs
Valeur totale des captures
348
288 5
21 7
92
850
443
87
73
105
172
192
83
0,5 M$
0,7 M$
1,4 M$
1,2 M$
3,2 M$
0,7 M$
0,2 M$
02 03 04 05 06 07 08
Nombre de phoques (Îles-de-la-Madeleine)Nombre de phoques (Côte-Nord)
Prix d’une peau de phoque
2 8
75
2 0
95 8
774 14 5
89
28 8
27
5 2
72
2 1
99
5 1
67
17 6
21
6 8
75
14 5
52
30 5
65
14 9
58 21 7
55
12 8
15
4 4
65
14 $
25 $
52 $
40 $
36 $
40 $
64 $
40 $
28 $
00 01 02 03 04 05 06 07 08
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 200922
5 l’aQuacultuRe
En 2007, la production aquacole québécoise était estimée à plus de 2 000 tonnes, pour une valeur d’environ 12 M$. En excluant la production destinée à l’ensemencement, qui représentait plus des deux tiers de la production en termes de valeur, on obtient près de 1 200 tonnes, pour un montant de 4 M$.
Au Québec, la production dulcicole (eau douce) est surtout constituée de l’élevage de différentes espèces de salmonidés, telles que la truite arc-en-ciel, l’omble de fontaine, l’omble chevalier et le touladi. De son côté, la mariculture (eau salée) était principalement axée sur la moule et le pétoncle. La mye, l’oursin et l’huître font partie des productions émergentes. En 2007, la production québécoise était répartie parmi 141 exploitants, dont 114 en eau douce et 27 en eau salée. Cette répartition (eau douce/eau salée) s’explique notamment par le fait que l’aquaculture commerciale en eau douce est une industrie active au Québec depuis au moins trente ans, alors que la mariculture est une industrie qui s’est développée durant la dernière décennie.
5.1 la pRoduction dulcicole
Entre 1999 et 2003, le secteur dulcicole a connu une baisse de production de plus de 35 % causée par des fermetures d’entreprises (par faillite ou pour causes environnementales). La signature de la Stratégie de développement durable de l’aquaculture en eau douce au Québec (STRADDAQ), en 2004, a permis de stabiliser la production à environ 1 400 tonnes. La STRADDAQ est une entente de partenariat entre l’Association des aquaculteurs du Québec (AAQ) et le gouvernement du Québec20. Cette entente vise l’atteinte d’un objectif de rejets de 4,2 kg de phosphore par tonne de production d’ici 2014 par les entreprises piscicoles qui y auront adhéré. Cela équivaut à une diminution globale d’environ 40 % de la quantité de phosphore rejetée par les piscicultures dans l’environnement. La STRADDAQ s’applique en priorité aux piscicultures produisant plus de cinq tonnes annuellement.
20 Le ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parc (MDDEP) et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ).
Graphique 39 : Production aquacole du Québec en tonnes, 1996-2007
Source : MAPAQ
Graphique 40 : Valeur de la production aquacole du Québec, 1996-2007
Source : MAPAQ
76 t
127 t
118 t
222 t
371 t
640 t
581 t
642 t
766 t
923 t
356 t
625 t
1592 t
1424 t
1687 t
2411 t
1845 t
1679 t
1543 t
1355 t
1327 t
1298 t
1265 t
1400 t
96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06p 07p
DulcicultureMariculture DulcicultureMariculture
0,1
M$
0,2
M$
0,2
M$
0,3
M$
0,5
M$
0,9
M$
0,8
M$
1,0
M$
1,4
M$
1,6
M$
0,7
M$
0,8
M$
11,3
M$
10,8
M$
12,0
M$
7,5
M$
14,2
M$
13,2
M$
12,5
M$
11,4
M$
11,6
M$
11,5
M$
10,7
M$
12,1
M$
96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06p 07p
23
5.2 la pRoduction maRicole
En 2007, moins de 2 % de la production maricole canadienne provenait du Québec. Toutefois, cette dernière était en forte progression puisqu’elle est passée de 76 tonnes en 1996 à 625 tonnes en 200721, soit une croissance annuelle moyenne de 72 %. La valeur de la production maricole québécoise est passée d’environ 100 000 $ à plus de 800 000 $ durant la même période. En 2008, 49 sites étaient exploités par 27 entreprises qui se partageaient environ 6 700 hectares marins. Cette industrie employait environ 100 personnes par année, principalement de mai à novembre.
Tableau 2 : État de la mariculture au Québec par secteur maritime, 2008
Gaspésie– Côte-Nord Îles-de-la-Madeleine Total Bas-Saint-Laurent
Nombre d’entreprises 15 7 5 27
Nombre de sites 27 10 12 49
Superficie 3 031 2 375 1 317 6 723 (hectares marins)
Espèces Moule, Moule, Moule, pétoncle, Moule, pétoncle, (par ordre d’importance) pétoncle, pétoncle, mye, mye mye, oursin oursin, algues oursin
Source : MPO
21 La production a atteint un sommet de 923 tonnes en 2005.
5- L’aquaculture
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 200924
6la pêche commeRciale en eau douce
Au Québec, la pêche commerciale en eau douce était principalement concentrée dans le couloir fluvial du Saint-Laurent. En 2007, cette pêche, dont les débarquements se chiffraient à 696 tonnes, avait généré des revenus totaux de 1,6 M$. On y comptait 135 pêcheurs propriétaires22, dont les revenus annuels moyens étaient d’environ 12 000 $. Il s’agit d’une pêche ayant subi un déclin important au cours des vingt dernières années. En valeur, les principales espèces pêchées étaient l’anguille, l’esturgeon jaune, l’esturgeon noir, la barbotte brune et la perchaude.
Les tableaux suivants présentent les statistiques concernant la pêche commerciale des poissons d’eau douce ainsi que la pêche commerciale des poissons anadromes (éperlans et salmonidés) pratiquées en Gaspésie et sur la Côte-Nord.
Tableau 3 : Captures des poissons anadromes et d’eau douce par région, 2007 (milliers de $)
Espèce Estuaire et Gaspésie Côte-Nord Total eaux intérieures
Anguille 774,8 774,8
Esturgeon jaune 175,2 175,2
Esturgeon noir 166,7 166,7
Barbotte brune 132,6 132,6
Perchaude 127,3 127,3
Crapet non spécifié 74,1 74,1
Salmonidés anadromes 58,5 58,5
Éperlan 4,6 31,1 0,2 35,9
Barbue de rivière 34,8 34,8
Carpe 27,8 27,8
Meunier 3,4 3,4
Autres poissons d’eau douce 97,3 97,3
Total 1 618,6 31,1 58,6 1 708,4
Source : MAPAQ
22 135 pêcheurs propriétaires et 300 aides-pêcheurs.
25
Tableau 4 : Nombre de détenteurs de permis par région, 2006-2008
Année Estuaire Gaspésie Côte-Nord Total et eaux intérieures
2006 136 43 176 355
2007 135 44 180 359
2008 137 44 179 360
Source : MAPAQ
6-La pêche commerciale en eau douce
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 200926
7la pêche RécRéatiVe dans les secteuRs maRitimes
La pêche récréative dans les secteurs maritimes est en déclin depuis 1990, tant en termes de nombre de pêcheurs, de jours de pêche que de poissons conservés. Seule la durée des séjours de pêche est restée stable. Le nombre de pêcheurs et de jours de pêche a diminué de plus de 60 % entre 1990 et 2005. Pour sa part, la quantité de poissons conservés a chuté de plus de 70 %.
Tableau 5 : Pêche récréative en eau salée au Québec, 1990-2005
Année Nombre Nombre Nombre Nombre de jours de jours moyen de pêcheurs de poissons de pêche par pêcheur conservés
1990 555 411 7,0 79 344 5 266 615
1995 198 915 5,0 39 783 2 920 463
2000 252 830 5,6 45 148 3 236 034
2005 197 444 6,5 30 376 1 543 697
Source : Survey of Recreational Fishing in Canada, 1990-2005
27
8la pêche et la chasse maRitime au nunaVik
Le Nunavik forme le tiers nord du Québec et couvre une superficie d’environ 507 000 km² de toundra et de forêt boréale. Les quelques 11 500 habitants du Nunavik, dont 90 % sont Inuits, vivent le long des côtes dans 14 villages.
La crevette et le flétan du Groenland sont les deux seules espèces pêchées commercialement au Nunavik. C’est la société Makivik23 qui possède les droits de pêcher ces espèces dans les eaux du Nunavik. Au cours des dernières années, Makivik a transféré ses allocations de flétan du Groenland à d’autres entreprises mais elle continue de pêcher directe-ment la crevette. Tel qu’illustré sur le graphique 41, la valeur des captures de crevette s’élevait à 9,8 M$ en 2009, soit une baisse de 44 % par rapport au sommet de 17,4 M$ atteint en 2003. Cette baisse est principalement attribuable à la baisse des prix de la crevette. Les données de 2004 à 2006 ne sont pas disponibles, probablement parce qu’il s’agissait d’une période de restructuration pour Makivik, qui, depuis 2007, effectue ses débarquements à Terre-Neuve, alors que leurs captures étaient débarquées en Nouvelle-Écosse auparavant.
En plus de la pêche commerciale à la crevette, les Inuits pêchent de nombreuses espèces de poissons et d’invertébrés à des fins d’alimentation : le saumon de l’Atlantique, l’omble de fontaine, la morue, le pétoncle, l’oursin, les moules, etc. Ils chassent également divers mammifères marins, dont le phoque commun, la baleine boréale, le béluga et le morse. Ces deux derniers représentent probablement les plus importantes espèces marines capturées par les Inuits en termes d’apport alimentaire. Le graphique 42 illustre l’évolution des captures de ces deux espèces depuis 1993. On observe que tant les captures de bélugas que celles de morses ont diminué depuis une dizaine d’années, ce qui est une conséquence des mesures de gestion plus sévères.
23 La société Makivik représente légalement le peuple Inuit depuis 1978, soit quelques années après la signature de la Convention de la Baie James et du Nord québécois (1975).
Graphique 41 : Évolution des captures de crevette au Nunavik, 2001-2009
Source : DSP, MPO, région du Québec
Graphique 42 : Évolution des captures de bélugas et de morses au Nunavik, 1993-2009
Source : DSP, MPO, région du Québec
QuantitésValeur Nombre de morsesNombre de bélugas
7,6
M$
8,8
M$
17,4
M$
11,5
M$ 14,1
M$
9,8
M$
3,1
t
3,8
t
4,0
t 5
,5 t
5,3
t
4,6
t
01 02 03 04 05 06 07 08 09p
25
6
26
5
27
6
26
7
29
0
30
2
29
5
27
0
38
5
19
8
21
7
16
8 20
3
15
9 20
1
13
4 17
4
86
61
87
68
76
46
17
3
6
21
42
42
47
57
67
61
36
342 326
363
335
366
348
312
273
391
219
259
210
250
216
268
195 210
93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09p
L’industrie de la pêche au Québec - Profil socio-économique 200928
annexe – caRtes des captuRes effectuées paR les pêcheuRs du Québec paR zones de l’opano24
CarTe 4 : Captures effectuées par les pêcheurs du Québec selon les zones de l’OPANO, 2008
Source : DSP et SIGHAP, MPO, région du Québec
24 OPANO est l’acronyme pour Organisation des pêches de l’Atlantique du Nord-Ouest