L'Indigo N°10

La

Réunion

N°10 décembre 2006 - janvier 2007

www.indigo-mag.com

GRATUIT

Finlande, NorvègeD’une Laponie à l’autre

MaldivesRéveillon sous l’océan

QuébecUn spa sous la neige

Marchés de NoëlDe l’Alsace à l’Europe centrale

Le magazine des autres voyages

Indigo N°10 m décembre 2006 - Janvier 20072 Décembre 2006 - Janvier 2007 m Indigo N°10 3

Maldives04 Réveillon

sous l’océan

Le monde en brèves08 Actualités

du tourisme

Sports d’hiverD’une Laponie à l’autre 10 Norvège

12 Finlande

Noël dans les Carpates

15 Bucarest

Un spa sous la neige18 Québec

Marchés de Noël20 Alsace

21 Prague

Où partir pour les fêtes ?

22 Bons plans

SolidairesAvec les tisserandes du toit du monde

24 Pérou

La nation arc-en-ciel26 Afrique

du Sud

Circuit30 Mali

Préparez votre voyage32 Bons plans

Balades culturelles34 Pyrénées

36 La Charité-sur-Loire

Gastronomie38 Les huîtres,

perles des fêtes

Plaisirs pour voyageurs40 Shopping

Cadeaux équitables43 Multimédia

Musiques du monde44 Focus sur

l’Arménie

Spectacles46 Sortir à Paris

Livres48

Déjà la fin de l’année avec cette frénésie

qui s’empare de chacun de nous en ces périodes de fêtes. Quoi offrir ? A qui ? Et comment ?

Et pourquoi pas un voyage ? Justement, afin d’éviter la cohue rien de plus facile que d’aller sur la toile et d’offrir à ceux que vous aimez un voyage. Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Les acteurs du tourisme l’ont compris depuis longtemps et leur présence en ligne offre aux futurs voyageurs, un moyen pratique de se renseigner sur leur sérieux et d’accéder à plus d’information. A ceux que les magasins bondés rebutent, bon surf pour profiter des sports de glisse aux meilleurs prix, trouver le soleil à moins de deux heures de Paris au Maroc, en Tunisie ou en Grèce, aller se ressourcer dans les îles. Et pourquoi ne pas se faire plaisir en projetant l’achat d’un voyage vers des contrées plus lointaines et moins touristiques ?Dans ce numéro d’Indigo « spécial fêtes », des reportages sur des destinations toutes aussi attrayantes et idéales pour terminer seul, en couple ou en famille, l’année « ailleurs » : les plages uniques des Maldives, les grandes réserves d’Afrique du Sud, les routes insolites des régions agricoles maliennes, les sports d’hiver dans les grandes étendues finlandaises, norvégiennes et sur les pentes pyrénéennes. Visite obligée des petits marchés de Noël en Alsace bien sûr, mais aussi en Roumanie et à Prague. Séjour de détente dans un spa au milieu des neiges québécoises. Le volet Solidaires est consacré aux tisserandes péruviennes. Enfin la page Multimédia propose aux cyberacheteurs une sélection de sites fourmillant de cadeaux équitables. Et bien sûr toujours, les pages musique et littérature.Toute l’équipe du magazine vous souhaite de bonnes fêtes, et à l’année prochaine avec d’autres destinations.Kim Frossard

Des voyages on line

Indigo Éditions Internationales / Siège social : 38, rue des Mathurins 75008-Paris / Tél. : (00 33) 01 49 98 06 17 / Fax : (00 33) 01 42 65 28 40 / www.indigo-mag.com / Directrice de la publication et de la rédaction : Kim Frossard 06 03 34 09 96 - [email protected] / Rédacteur en chef : Yves Hardy - [email protected] / Direction artistique : Sharky, Kyodo (Thomas Cabus et Bruce Pleiser) [email protected] - [email protected] / Marketing / Tom Bouillut : [email protected] / Régie publicitaire : Carbone, Vanessa Toubon : [email protected], Stéphane Le Masson - Tél 01 45 61 13 41 Fax 01 45 61 12 83 /

Ont collaboré à ce numéro : Alpha B. , Betty der Andreassian, Sophie Blitman, Henri Cormier, Patrick Cros, Emmanuel Gabey, Florence Ganivet, David Raynal, Clara Rosselet, François Rosselet, Frank Tenaille, Bénédicte de Valicourt. Photographes : Yann Manguy, Omatho, Patrick Cros, Paul Barnoud, David Raynal, Jean-Marie Chappé, Manu Dunat, Matthias Navarro, Virginie Tremsal / Fabrication : PDP Productions, 60 avenue du Bois Guimier, 94100 - Saint-Maur - Tél : 01 43 97 45 49 - Tirage : 40 000 exemplaires / Diffusion : Galeries Lafayette voyages, taxis G7 et chez tous nos partenaires / Dépôt légal : en coursTous droits de reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, réservés pour tous les pays. La rédaction n’est pas responsable des textes et photos qui lui sont communiqués. Les informations rédactionnelles sont libres de toute publicité.

3Décembre 2006 - Janvier 2007 m Indigo n°10

m I nd igo n°10

Le magazine des autres voyages

Photo couverture : Jiang Ping - Office de tourisme de Finlande

ReportageMaldives

Chine, à 600 km au sud-ouest du Sri Lanka, les atolls coralliens se sont pré-parés à accueillir les visiteurs pour la nouvelle haute saison touristique qui débute en novembre et se poursuit jusqu’en avril. La température est agréable, avec une eau à 28°C et un ciel obstinément bleu. Des îles-hôtels de charme

Les « resorts » des Maldives ont la parti-cularité de jouir chacun de leur propre île et de leur propre récif, véritable jardin corallien et aquarium naturel. Chacun propose toute une palette d’ac-tivités: plongée, pêche, surf, croisière, exploration des fonds marins à bord d’un bateau à fond de verre. L’infras-tructure hôtelière est de qualité avec principalement des hôtels trois, quatre et quatre-étoiles luxe. Les « water-villas », constructions sur pilotis reliées par un ponton à la terre ferme, sont idéales pour les couples à la recherche de calme et d’indépendance.

Un spa au milieu des poissons

Le hors-bord quitte Malé, la capitale, pour se diriger vers l’atoll de Kaafu Nord et le Huvafen Fushi Resort & Spa, à une demi-heure de bateau. A l’arrivée, le rêve tropical est au rendez-vous. Le complexe

touristique luxueux affiche une singula-rité étonnante : un spa sous-marin ! Le cadre est à la fois insolite et relaxant. De larges baies vitrées offrent un spectacle sous-marin exceptionnel, où les poissons jouent les stars. Des raies mantas se déplacent le long des parois, accompa-

Un père Noël dans le lagon

Parmi les « resorts » des Maldives, le Laguna Beach Resort (groupe Univer-sal Resorts) célèbre Noël dans un savoureux mélange de traditions et de douceur tropicale. A vivre en couple ou en famille ! Le 24 décembre, les festivités débutent à 16h30 par une “Children’s party”, sur la plage, juste devant la piscine. Une heure plus tard, c’est le père Noël qui arrive par le lagon avec une hotte chargée de cadeaux. Sa silhouette rouge se découpe sur le bleu turquoise de l’océan, donnant une note pittoresque à l’atmos-phère maldivienne. En début de soirée, un cocktail punch est offert au bar, avec tirage au sort de cadeaux. Sympathique entrée en matière de cette nuit tropicale d’exception. Le repas de réveillon a ensuite lieu sur la plage avec un buffet sur le sable. A moins que vous ne choisissiez le restaurant de l’hôtel. Tout le monde se retrouve ensuite au bar où un groupe musical est prêt à mettre de l’ambiance jusqu’au petit matin.

Le ballet des poissons colorés s’arrête brusquement pour céder la place à

un barracuda qui glisse en douceur le long de la paroi de verre. Le spectacle est fascinant pour la quinzaine de privi-légiés qui dégustent un repas de fruits de mer dans l’un des restaurants les plus exceptionnels au monde, l’Ithaa. Car, si la cuisine et le hall d’entrée ont été installés à la surface, sur un ponton, on y déjeune ou on y dîne à quelques mètres de profondeur, dans les eaux cristallines d’un lagon. Le restaurant offre

Reportage Maldives

une vue panoramique extraordinaire sur le récif corallien. Entouré de myriades de poissons, on s’abandonne aisément à ses rêves d’enfant dans cette bulle de verre, au cœur de l’océan.

Coraux et champagne

Le complexe – dépendant du Hilton de Rangali sur l’atoll South Ari – a misé sur le raffinement en agrémentant le spectacle insolite de mets de qualité qu’accompagnent des vins et froma-

ges du monde entier, choisis par un sommelier et un maître-fromager. Du champagne de chez Louis Roederer est également disponible : parfait pour un réveillon magique sous les tropiques.Ce restaurant sous-marin fait partie des nombreuses douceurs qui atten-dent, aux Maldives, les voyageurs en quête d’exotisme. Bercées par un léger vent qui caresse un océan de dégradés bleus, les îles émergent de l’océan Indien comme échappées d’un collier de perles de verdure. Entre Afrique et

Réveillon sous l’océanPasser les fêtes de fin d’année dans un restaurant sous-marin ou se relaxer dans un spa au milieu des poissons ? Aux Maldives, ce rêve devient réalité. L’hiver est également la saison idéale pour découvrir ses 26 atolls coralliens, ses lagons turquoise et ses plages de sable fin. Attendez-vous à une expérience inoubliable dans l’océan indien.Patrick Cros


Le restaurant sous-marin de l’atoll de South Ari

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Courtois, parfois entreprenants, quel-ques « locaux » tentent d’attirer de rares touristes dans leurs échoppes. Un peu plus loin, une mosquée multiséculaire borde un cimetière aux tombes insolites avec leurs dalles taillées dans la pierre.. Tous les « resorts » proposent des sorties quotidiennes en bateau pour ce type de balade. Des excursions plus longues, jusqu’à 10 à 15 jours, sont possibles et

permettent de découvrir deux ou trois atolls. La plupart des bateaux ont leur restaurant avec bar et des équipements de plongée. Vous pouvez vous faire déposer pour un barbecue sur une île déserte et profiter en couple ou entre amis de « votre » plage de sable fin en vous laissant bercer par le roulement des vagues. Aux Maldives, à chacun son Eden. P.C.

Pratique

m Comment y aller ?Avec Sri Lankan Airlines au départ de Paris CDG via Colombo. Site :www.srilankan.aero. Egalement avec Qatar Airways (départ de Paris CDG, via Doha), Emirates (vols quotidiens via Dubaï au départ de Paris CDG). Air Seychelles : www.airseychelles.com. Vols charters de novembre à avril.

m FormalitésUn visa touristique gratuit, valable 30 jours, est remis à l’arrivée à l’aéroport. Le passeport doit être valable six mois après la date de retour.

m Au pays de l’hydravion La plupart des trajets en dehors de l’atoll de Malé se font en hydravion. Les vols sont généralement inclus dans le prix de l’hôtel. Attention, pour les voyageurs indépendants, les vols non négociés peuvent être chers. Les hydravions qui relient les différentes îles acceptent 20 kg de bagages au maximum + 5 kg de bagages à main.

m Décalage horaire+3h en été. +4h en hiver.

m LanguesLe dhivehi et l’anglais

m MonnaieLa rufiya. 1 euro = env. 15 RfLes cartes de crédit sont acceptées dans tous les resorts. Guichet automatique à l’aéroport international de Malé.

m A lire- Les guides Maldives : Petit Futé, Lonely

Planet, Guide Bleu Hachette.- Le Mystère des Maldives, de Thor

Heyerdahl, éd. Albin Michel.

m ContactMaldives Tourism Promotion Board. Tél. 00-960 32 32 28. E.mail : [email protected]. Site : www.visitmaldives.com

Le paradis des plongeurs et des surfeursLes Maldives sont reconnues comme l’un des plus beaux sites de plongée du monde, avec un degré de visibilité qui avoisine les 30 à 40 mètres de profon-deur. Chaque « île-resort » possède son propre club de plongée à l’intention des débutants ou des plongeurs confirmés. C’est l’occasion d’observer une multitude de poissons multicolores, des tortues géantes, des dauphins, des barracudas et autres. Les Maldives forment une fantastique bande corallienne, réputée dans le monde pour la diversité de ses récifs et pour la richesse de sa faune sous-marine. Même le masque et le tuba sont suffisants pour apprécier ce monde sous-marin déconcertant. Les atolls de Malé Sud et Nord sont, eux, réputés pour le surf. Bien qu’il se développe depuis peu aux Maldives, ce sport gagne en popularité. Des guides sont là pour amener les surfeurs aux bons endroits, aux bons moments. Il est également possible d’embarquer sur une croisière surf, pour s’adonner à son activité favorite, mais aussi pêcher, plonger et visiter quelques villages. La saison de surf – qui succède à la saison de plongée – est idéale de mai à novembre.Autre nouvelle activité possible : la planche à voile, qui se popularise peu à peu aux Maldives. Les endroits les plus connus se trouvent également dans les atolls de Malé Nord et Sud. La mousson sud-ouest assure aux véliplanchistes des conditions optimales de mai à octobre.

touristique n’y a été créée. Elles sont restées fidèles à elles-mêmes depuis des siècles ou presque. Les pêcheurs continuent à attraper les poissons à bord de leurs dhonis. Les maisons sont construites de manière ancestrale, avec des pierres de corail. Quelques rares boutiques proposent des souvenirs : tissus, sarongs, sculptures en bois ou en noix de coco, colliers de coquillages...

gnées d’étranges poissons-perroquets. Aux Maldives, la séance de relaxation peut durer une heure ou une journée, ponctuée à volonté de plats diététiques et pleins de saveurs, de séances de yoga, de jacuzzis. Une décompression bienvenue après la douzaine d’heures de vol entre Paris et Malé. Ou pour les aficionados, une occasion de détente tout au long de son séjour !

À la rencontre des Maldiviens

Ce matin, le hors-bord part découvrir l’île « locale » de Fenfushi, C’est l’une des 1190 îles coralliennes dispersées dans l’océan Indien et qui ont chacune leur charme propre. Contrairement aux « îles-resorts », les îles « locales » sont uniquement habitées par des Maldiviens et aucune infrastructure

Malé, une cité au cœur de l’océanVus d’avion, les rues et bâtiments de la capitale semblent quasiment flotter sur l’eau, cernés par l’océan. Malé, capitale du pays, occupe, il est vrai, une île de 2 km de long sur 1 km de large seulement. L’atmosphère y est animée, mais sans agitation excessive. Plusieurs marchés authentiques, dont le marché aux poissons, s’offrent aux visiteurs. Des femmes voilées rappellent que les Maldives sont aussi une terre musulmane. Avec ses 70000 habitants, la ville abrite une grande mosquée, mais aussi tous les ministères, entreprises privées, banques et commerces. Parmi les spécialités servies dans les restaurants : le “fihunu mas”, du poisson couvert d’une pâte au chili et cuit lentement sur le grill ; le “baakibaa”, un gâteau de poisson aux épices douces ; les ”gulha”, des boulettes de poisson frites ; ou encore le “bajiyaa”, un chausson de pâte frite garni d’une farce de poisson légèrement sucrée. Le traditionnel “tea shop” maldivien est aujourd’hui encore apprécié des locaux. Ils n’y vont pas pour manger, mais pour rencontrer des amis ou passer un moment dans la journée.


ReportageMaldivesReportage Maldives

Les Maldives, archipel de l’hydravion


En brèvesMondeEn brèves Monde

Actualités du tourisme

Clara Rosselet

souhaitent diversifier l’offre touristique. A 450 km au sud-ouest de Tunis, le Golf des Oasis, parcours de dix-huit trous a été dessiné par l’architecte californien Ronald Fream, le long de la palmeraie, à la limite du désert. Ses 25 hectares de gazon entourés de palmiers sont arrosés à l’eau recyclée pour préserver la nappe phréatique. Destiné à attirer une clien-tèle internationale, essentiellement de l’automne au printemps, il sera totale-ment opérationnel en février 2007. Campagne d’affichage à Prague et Bratislava

m Lasses de voir leurs agents réveillés la nuit par des touristes ivres, égarés ou détroussés, les ambassades britanniques de Prague et Bratislava ont lancé une campagne d’affichage pour appeler les visiteurs à plus de bon sens et moins d’excès. Les affiches et les sous-verre diffusés dans les pubs, restaurants et boîtes de nuits appellent les Britanni-

ques à « baisser le son » et rappellent que « les touristes ivres sont des cibles faciles pour les pickpockets ».

Algérie : horizon 2015

m Longtemps boudée par les touristes, l’Algérie entend refaire son retard sur ses deux voisins, le Maroc et la Tunisie, en développant un « tourisme de décou-verte et d’aventure » dans le Sahara. Le tourisme saharien sera la « force de frappe» pour réhabiliter l’Algérie en tant que «nouvelle destination touristique » et mieux la positionner sur le marché international du loisir. Ghardaia, « perle du M’Zab », sera la plate-forme aérienne pour la desserte de ces destinations, avec un aéroport international déjà en service.

Tourisme responsable

m L’idée de tourisme responsable, axé sur la préservation des sites et des cultures,

Un nouveau village de vacances Center Parcs

m Non loin de Laon dans l’Aisne, le site ouvrira ses portes le 1er juillet 2007. Ouvert toute l’année, il comprendra 840 cottages, de 2 à 5 pièces, répartis sur un parc de 80 hectares de forêt, à côté d’un lac de 140 ha. Le domaine proposera plus de 60 activités

Air France-KLM prêt pourle low-cost en France

m En lançant une « compagnie touristi-que » moyen-courrier, à mi-chemin entre charter et « low cost », Air France-KLM compte étoffer son offre avec des des-tinations loisirs qu’elle ne dessert pas, notamment au Maghreb. Air France-KLM justifie ce projet par « la croissance du marché loisirs » et « la demande des professionnels du tourisme français ». Les premiers vols réguliers, effectués avec une flotte de Boeing 737-800, devraient être lancés au printemps 2007. La nouvelle compagnie, serait dotée de quatre à six avions et pourrait s’appeler « Air France Soleil ».

Des conifères à la tour Eiffel

m Sur la plate-forme du 1er étage du monument payant le plus visité au monde, un labyrinthe de 80 mètres sera créé, de la mi-décembre à la mi-janvier, au coeur d’une véritable forêt de sapins mise en lumière et sonorisée. Et les visiteurs seront en permanence désorientés, le parcours, à géométrie variable, étant modifié sans cesse par des acteurs. En pleine forêt, à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, les visiteurs de la tour auront droit à une animation sonore qui permettra d’en-tendre les crissements des pas dans la neige ou encore les craquements de branche. Ouvert tous les jours gratui-tement, à partir de 10 heures et jusqu’à la fermeture de la tour, à 23h45

Le premier golf du Sahara

m Il vient d’être inauguré à Tozeur, dans le sud-ouest de la Tunisie, où les autorités

connaît cette année un regain de vigueur avec la prise de conscience des risques liés au réchauffement climatique. Le tourisme responsable fait l’objet d’un «Code d’éthique mondiale» de la part de l’union internationale des Tour ope-rators. Elle a déjà lancé une fondation pour le tourisme durable, qui préconise de n’emmener que de très petits grou-pes de visiteurs et de les sensibiliser au respect des populations.

Un « Ice Lounge » au Cap

m Les touristes qui se ruent sur la ville du Cap, en Afrique du Sud, pour profiter de l’été, pourront cette année troquer leur maillot de bains contre un poncho à capuche pour se rendre dans la dernière attraction de la ville: un bar à cocktails entièrement en glace. Soixante tonnes de glaces ont été utilisées pour construire cet «Ice Lounge», au coeur du complexe de Victoria et Alfred Waterfront. Selon ses créateurs, il s’agit du plus grand bar

de glace du monde jamais créé... et du premier sur le continent africain. Tout, ou presque, dans ce bar, est en glace : comptoir, verres, tabourets, tables, et même les canapés. Un portait de Nelson Mandela, héros de la lutte anti-apartheid et premier président noir de l’histoire de l’Afrique du Sud, fait de glace et de gélatine colorée, est accroché au mur.

L’observatoire Griffith rouvre ses portes

m Non loin des fameuses lettres « Hollywood », l’un des bâtiments les plus célèbres de Los Angeles, qui a notamment servi de décor au film « La fureur de vivre », a rouvert ses portes après plus de quatre ans de travaux de rénovation. La ville de Los Angeles et des mécènes ont contribué aux 93 mil-lions de dollars nécessaires à la remise à neuf de l’édifice, qui malgré son nom, n’abrite pas d’observatoire mais un planétarium et plusieurs expositions consacrées à l’astronomie.

Ryanair se met aux jeux en ligne

m Le partenariat avec jackpotjoy.com, plus gros opérateur de bingo en ligne au Royaume-Uni, permet aux visiteurs du site Ryanair d’avoir un accès direct à plusieurs dizaines de jeux, y compris des jeux d’argent, certains proposant des jackpots de plus de 300.000 euros. Michael O’Leary le patron de la compagnie à bas prix a précisé qu’il espérait que les passagers pourraient commencer à jouer à bord, via des terminaux d’ordinateurs ou via leurs propres téléphones portables, à partir de mi-2007, quand Ryanair aura installé la technologie adéquate.

Plus de charbon dans la baie d’Halong

m L’UNESCO qui avait classé la baie au patrimoine mondial en 1994, s’était inquiétée des dégâts provoqués notam-ment par la pollution, le développement accéléré du tourisme et l’aquaculture.

« Nous sommes ravis », a déclaré Chu Shiu-Kee, représentant au Vietnam de l’UNESCO. « Le chargement et déchar-gement de charbon dans le site est un problème que nous avions demandé aux autorités provinciales de régler». « Ce n’est pas seulement la poussière de charbon qui salit l’eau. La navigation concentrée dans la zone provoque d’autres formes de pollution », a-t-il ajouté.

Un tourisme national dynamique

Lors des 4e Assises nationales du tourisme tenues le 20 novembre à Paris, Léon Bertrand, ministre délégué, a rappelé que la France reste la 1re destination mondiale – 76 millions de visiteurs – et que le tourisme constitue la première source de revenus pour de nombreu-ses régions : 36 % pour la Corse, 15 % pour le Languedoc-Roussillon… Il a pointé l’essor des ventes en ligne du secteur – 3,5 milliards d’€ en 2005 – qui représentent 46 % du total de l’e-commerce et souligné son engagement résolu en faveur d’un tourisme éthique et solidaire. « Les populations locales, a-t-il insisté, doivent tirer de la fréquentation touristique un bénéfice immédiat et tangible. Le bien-être et la sécurité des visiteurs en dépend. » Y.H.

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Quel vacarme soudain dans ce lieu de silence glacé ! Une soixantaine

de chiens de traîneau de la race Alaska Husky tirent sur leur chaîne à qui mieux mieux. De belles bêtes au poil noir ou blanc ou mêlé qui ont compris qu’ils allaient sortir de l’enclos et dévaler avec nous la campagne enneigée environnante et les fjords gelés.Nous sommes au-delà du cercle polaire, à Alta, au bout de la Norvège. C’est ici, un peu en dehors de cette petite ville, qu’Eirik et Carolyne ont installé le Hol-men Dog Center, leur centre de balade

Laponie norvégienne en chiens de traîneau Quel dépaysement ! Immensité des paysages tout blancs, silence profond. Et notre équipage de chiens huskies qui file dans la neige comme s’il ne devait jamais s’arrêter. Un plaisir rare à déguster bien glacé en Laponie norvégienne, à seulement quatre heures de Paris.Emmanuel Gabey

en traîneau à chiens. Chaque jour, de décembre à avril, ils organisent ainsi de belles équipées.

Au-delà du cercle polaire

Carolyne, sans élever le ton, fait son choix dans le chenil. Seuls sept chiens auront « la chance » de tirer notre traîneau. Il lui faut, toutefois, un bon moment pour choisir le chien leader, puis attacher les autres par paires. Eirik propose des chaussettes supplé-mentaires, des bottes en caoutchouc

et des bonnets en fourrure qui cachent bien les oreilles. Pas du luxe, car dans ces étendues enneigées balayées par un vent froid et sec qui transforme la température ambiante de -3° C ou -5 °C en -15° C, il ne faut laisser à l’air libre qu’un petit bout de museau.Deux traîneaux sont prêts : celui de Carolyne, qui ouvrira la route, et le nôtre où, alternativement, nous serons conducteur puis passager. Les chiens maintenant sont énervés. Il faut par-tir. Mais pas avant qu’elle ne nous ait expliqué comment conduire cet équi-

Sports d’hiver Norvège

Bienvenue à l’igloo !Dans la région d’Alta, il faut aller admirer les milliers de gravu-res rupestres inscrites au patri-moine mondial de l’humanité par l’Unesco. On peut aussi aller visiter l’Igloo Hôtel, cinq cents tonnes de neige et de glace sculptées, qui, en hiver et au printemps, propose des chambres. Avec, en prime, un verre d’alcool bleu pour se réchauffer.D’autres activités plus classiques sont proposées. Vous pouvez aller faire une balade en moto-neige et une excursion au cap Nord, point le plus septentrional de l’Europe, où, au bout d’une falaise abrupte de 307 mètres, a été installé un globe terrestre stylisé en métal. Devant vous, il n’y a plus que l’immensité de la mer et la glace...

Indigo N°10 m décembre 2006 - Janvier 200710

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Des crabes royaux !A Kirkenès, on peut aller pêcher le crabe royal. D’une patte à l’autre, certains peuvent avoir une envergure de 2 mètres . Et, en plus, ils sont délicieux !

page et surtout freiner légèrement en appuyant sur un plateau cranté arrimé entre les skis, ou bloquer le traîneau si nécessaire avec une sorte de herse à deux crocs. Et rappelé la règle d’or : un traîneau ne doit jamais être laissé sans contrôle car dans la seconde les chiens prendraient le large.

Laissez filer, mais ne pas lâcher les chiens

En route pour un beau circuit d’une quinzaine de kilomètres à travers l’étendue glacée. Au début, on garde, bien sûr, le pied sur le frein. Téméraire, mais pas trop. Puis, on laisse filer les chiens qui ne demandent que ça. C’est tout simple. Et grisant. Non pas que l’on atteigne des vitesses folles, mais on ressent véritablement un sentiment de liberté absolue. On file à travers des bouquets de bouleaux blancs droit comme des i, puis on glisse le long de la rivière Alta, avant de dévaler des pentes piquetées de petits sapins tout verts, seules tâches de couleur dans ce paysage immaculé. Sur les fjords gelés, l’espace

est plus vaste que dans la forêt. Ce sera l’endroit idéal pour piquer une pointe de vitesse, au grand plaisir du conducteur, du passager et des chiens.Une heure plus tard, retour au camp. La nuit commence à tomber. A côté du chenil, Eirik nous accueille très gentiment dans un « lavvo », une hutte traditionnelle, avec un café bouillant et des biscuits secs. Un moment privilégié pour échanger sur cette belle balade... que l’on aimerait bien renouveler bientôt ! E. G.

Sports d’hiverNorvège

Pratique

m Comment y aller ?Il faut prendre l’avion jusqu’à Alta, via Oslo. Plusieurs vols quotidiens avec SAS. Tél. 0825 32 53 35 et www.scandinavian.net

m EssentielLa Norvège n’adhère pas à l’Union européenne et la monnaie est la Krone. Elle vaut environ 1,35 euros..

m Se logerLa Norvège est un pays cher pour les Français et, pour un séjour court, il vaut mieux partir avec un voyagiste qui vous proposera des forfaits abordables avec, le plus souvent, des hébergements dans les hôtels de la chaîne Rica, de très bon confort. • Office de tourisme de Norvège, BP

497, 75366 Paris Cedex 08. E-mail : [email protected]

• Site : www.visitnorway.com/laponie présente une liste des différents voyagistes spécialisés. Compter environ 1200 euros pour une semaine en plus du vol.

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Sports d’hiverFinlande

région de la Finlande se sont séden-tarisés et vivent de l’élevage de ren-nes, de l’artisanat, de la chasse et de la pêche. Et il y a de quoi faire, avec les 2000 ours bruns, les nombreux élans, renards arctiques, perdrix des neiges, saumons et autres lavarets qui peuplent les forêts et les eaux très pures de la région. Retour sur Luosto, petit bourg cons-titué de maisons et chalets en bois colorés, qui se révèle être non seule-ment une base de départ idéale pour les amateurs de randonnées en VTT ou de virées en canoë sue la rivière Pyhäjoki, mais aussi l’endroit rêvé pour surprendre une des aurores boréales qui illuminent fréquemment les nuits lapones à partir de la fin septembre. D’anciennes croyances finlandaises attribuaient ces étonnantes appa-ritions ondulantes et rayonnantes qui donnent au ciel nordique des tonalités allant du vert au rouge aux frottements de la queue d’un renard de feu sur les cimes enneigés des montagnes. Pour les plus rationnels, les scientifiques de l’Institut, tout proche, de Sodankylä, se chargent d’expliquer ces phénomènes pro-voqués par l’interaction entre les particules chargées de vent solaire et la haute atmosphère, tandis qu’à Luosto, plusieurs hôtels ont orienté leurs chambres vers le nord et n’hé-

sitent pas à alerter les curieux à la moindre manifestation céleste. On y croise également des couples de Japonais, intimement convaincus de l’influence bénéfique de ces aurores boréales sur la mise au monde d’un enfant mâle.

Au sauna comme à l’église

Cap vers l’est enfin, pour une randonnée dans la forêt de Kivitunturi, située à un jet de pierre de la frontière russe. Une fin d’après-midi d’automne qui permet d’apprécier pleinement toutes les facettes de la nature de la Laponie finlandaise, comme ces sous-bois recou-verts d’innombrables baies sauvages, ces ravins étroits qu’enjambent des ponts en bois et les paysages lunaires où se mêlent la roche tachetée de lichens et la végétation clairsemée de la toundra. Dernière halte dans un abri pour faire griller au feu de bois une traditionnelle saucisse fin-landaise, avant de rejoindre le village de Savukovski et de se plonger dans l’atmosphère apaisante d’un sauna traditionnel au feu de bois, au bord de la majestueuse rivière Kemijoki. Une invitation à la méditation que respectent les Finlandais, pour qui « on doit se tenir au sauna comme à l’église »... H. C.

Pratique

m Formalités Carte nationale d’identité ou passeport en cours de validité.

m Décalage horaire + 2 heures GMT

m Y allerFinnair assure 4 vols quotidiens sans escale à destination d’Helsinki au départ de Roissy-CDG.

FINNAIRwww.finnair.comréservations tél : 0821 025 111

Partenaires de FINNAIR :

NORTOURSwww.nortours.frréservations : 01 49 24 05 97

TIME TOURSwww.timetours.frréservations : 01 40 11 16 10

m Où dormir ? A Luosto : Hotel Aurora Chalet Luppokeino 2. 99555 Luosto Tél. 00358 (0) 16 327 2777 et www.aurorachalet.fi. A Savukovski : Chalets de Samperinsavotta, 98800 Savukovski .Tél. 00358 (0) 1684 13 51.

Ambassade de Finlande : 1, place de Finlande, 75007 Paris. Tél. 01 44 18 19 20.Office national du tourisme de Finlande, 32, rue Tronchet, BP 283, 75425 Paris Cedex 09. Tél. 01 55 17 42 70. Fax : 01 47 42 87 22. Site : www.visitfinland.com/fr


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Sports d’hiver Finlande

arbe en broussaille et carrure de bûche-ron finlandais, Pascal, notre guide, tend

le bras vers les immenses étendues de toundra et de forêts multicolores par-semées de marais et de lacs aux eaux bleutées qui courent jusqu’à la frontière russe. Venu chercher de l’or en Laponie centrale, ce jeune Français a finalement découvert un tout autre trésor. Celui d’un des derniers grands espaces vierges d’Europe dont le visage se métamorphose à l’arrivée de l’automne.

Une palette de couleurs

Car réduire la Laponie finlandaise aux raids en motoneige dans le grand blanc nordique ou aux balades en ski de fond sur les pistes glacées, c’est oublier un peu vite la ruska, cet été indien version scandinave au cours duquel la nature dévoile une palette infinie de nuances

et offre au voyageur d’insoupçonnables découvertes. Pour s’en convaincre, direction le parc national de Luosto, à une heure et demie du cercle polaire et de Rovaniemi, la capitale de la Laponie. La succession de monts a été dessinée par la calotte glaciaire et le plus haut sommet cul-mine à une hauteur vertigineuse de... 540 m. Précédant les rigueurs de l’hiver, on traverse des forêts de bouleaux et d’épicéas qu’embrasent çà et là les cimes rougeoyantes des trembles, pour atteindre la dernière mine d’améthyste d’Europe, juchée sur le mont de Lam-pivaara. Un lièvre arctique profite des rayons du soleil à proximité d’une kota, sorte de tipi traditionnel lapon où l’on vous dévoile tous les secrets de ce quartz auquel les anciens chamans lapons attribuaient des pouvoirs magiques. A quelques mètres de là, la mine à ciel

ouvert livre à peine plus de 300 kg d’améthyste par an, dont l’essentiel sera transformé en bijoux. En creusant un peu, le visiteur chanceux pourra d’ailleurs peut-être dénicher (et emporter, à condition qu’il tienne dans le creux de la main) un spécimen très rare d’améthyste à trois couleurs. Un peu plus au sud, le Mont Pyhätunturi, site d’un ancien sanctuaire same, rappelle la culture ancestrale de ce peuple indigène animiste vivant en symbiose avec la nature. Les Sames venaient en effet y faire des offrandes pour partir à la chasse aux rennes, élans et autres animaux à fourrure sous les meilleurs auspices.

Guetter les flammèches célestes des renards

Les quelques milliers de Sames qui peuplent encore aujourd’hui cette

Les belles surprises de la Laponie finlandaise A 900 km au nord d’Helsinki s’ouvrent les immenses étendues de la Laponie finlandaise. Souvent associée aux aventures hivernales, via les raids motorisés ou les circuits en traîneaux à chiens, cette région sauvage possède pourtant bien d’autres richesses inattendues à découvrir durant un flamboyant été indien arctique. Henri Cormier



RéveillonBucarest

Dans les années 1930, ses longues allées arborées et ses belles demeu-

res à l’architecture « fin de siècle » lui ont valu le surnom de « Petit Paris de l’Est ». L’image lui sied toujours, malgré le terrible tremblement de terre de 1977 et la destruction d’une partie de la vieille ville sur l’ordre de Ceausescu à partir de 1984. Ses Champs-Élysées à elle, ce sont les boulevards Magheru et Balescu, embouteillés aux heures de pointe, qui traversent la ville du Nord au Sud, parallèlement à la Calae Victo-rei, l’artère historique. Un alignement de compagnies aériennes, d’hôtels, de cinémas et de magasins scintillant désormais de mille feux pour les fêtes de fin d’année.

Rendez-vous avec l’histoire

Comptant désormais plus de deux mil-lions d’habitants, Bucarest vit au rythme de deux carrefours symboliques.Première étape, la place de la Révolution, où a eu lieu la tragique insurrection populaire du 21 décembre 1989. Autour,

Capitale contrastée, Bucarest peine à se transformer, plus de quinze ans après la chute du communisme et à la veille de l’entrée du pays dans l’Union européenne, le 1er janvier 2007. Mais ce curieux mélange de neuf et d’ancien, de faux baroque et de néoclassicisme fait son charme. Avec, en hiver, une épaisse couche de neige.Florence Ganivet

l’ancien palais royal transformé en un remarquable musée national d’art – courez découvrir ses nombreuses collections rassemblant de magnifiques icônes ainsi que de somptueux tableaux de Rembrandt, Rubens, Renoir et Monet; l’athénée roumain – allez assister à un concert de musique classique dans cette salle réputée pour son acoustique qui a vu défiler quelques grands noms parmi lesquels George Enescu, Maurice Ravel et Richard Strauss; le Sénat – qui abritait jadis le comité central du parti – au célèbre balcon duquel le dictateur prononça son dernier discours, inter-rompu par la foule.Deuxième étape, la place de l’Université, quartier très animé, où a été construite la grande tour de l’hôtel Intercontinental, ainsi que le nouveau théâtre national. Le centre historique se trouve en fait sur la rive gauche de la Dimbovita, délimité par des ruelles pittoresques, dont la rue Lipscani, portant encore le nom d’anciennes corporations d’arti-sans et où le mieux est encore de se perdre ! Des archéologues ont retrouvé

des vestiges de l’ancien palais princier médiéval de Vlad Tepes, dit Dracula, dans la Cour ancienne… C’est là, aussi, que s’élève l’église Stavropolos, véritable chef-d’œuvre qui fut, à son origine, la chapelle d’un caravansérail aujourd’hui disparu. On y chante encore selon la vieille tradition byzantine.

Immensités en tout genre

Les pouvoirs politiques se sont fixés, quant à eux, aux deux extrémités dela capitale. Le gouvernement a choisi la place de la Victoire, en face du traditionnel musée du paysan – à visiter

Noël dans les Carpates

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Noël dans l’orthodoxieEn Roumanie, la population est à plus de 86% orthodoxe. La date de Noël (Cràciun) y coïncide pourtant avec celle du Noël catholique. Curieusement, puisque depuis le IVe siècle, les Eglises d’Orient russe, arménienne, copte et éthiopienne célèbrent la naissance de Jésus le 6 janvier par la fête de l’Epiphanie. De fait, les patriarcats de Constantinople et d’Antioche, ainsi que les Eglises de Grèce et de Roumanie continuent à la célébrer le 25 décembre.

Pratique

RéveillonBucarest

autant dire que les convives font hon-neur au porc fumé!Ce dîner est composé le plus souvent d’une soupe de légumes avec des bou-lettes de viande (ciorbà de perisoare), de feuilles de chou farcies (sarmale), de saucisses (cârnati) et de croquettes (piftélé), d’une brioche avec des noix, du chocolat et des raisins secs (cozonac). Le tout accompagné de vin rouge et d’eau-de-vie (tuicà). Après quoi, les plus jeunes vont bientôt se coucher, en espérant fervemment la venue de Mos Cràciun, même si saint Nicolas est déjà passé le 6 décembre! Les plus grands, eux, veillent autour du poêle en faïence.

Créatures fantastiques

Le 25 décembre au matin, les enfants res-sortent en petits groupes, annoncerla Nativité à la manière des Rois mages. Ils portent ainsi la baguette à l’étoile (steaua), décorée en son centre d’une icône représentant la naissance du Christ et illuminée d’une bougie. Tous les Roumains ont un jour fouillé dans les vieilles boîtes du grenier afin de dénicher un bout de laine et quelques lattes de bois pour la fabriquer.Les chants ne reprendront que le len-demain, avec un nouveau cortège. Des hommes masqués et déguisés carica-tureront leurs concitoyens, surtout les notables, dans une sorte de théâtre


m Y aller3 heures de vol entre Paris et Bucarest. La compagnie Tarom reste la plusconcurrentielle pour ses liaisons directes au départ de la capitale. 2 vols par jour Paris/Bucarest. Tél. 0147422542 et www.tarom.fr. Air France propose 3 vols par jour. Tél. 36 54 et www.airfrance.fr.

m Se renseigner : Office du tourisme de Roumanie, 7, rue Gaillon, 75002 Paris. Tél. 01 40 20 99 33.

m A lire : Guide Bleu Evasion Roumanie et le Guide du Routard Hongrie-Roumanie-Bulgarie, éditions Hachette.

m Langues : Le français rivalise avec l’anglais. Mais le roumain, langue latine, est assez accessible aux touristes français.

m Décalage horaire : Une heure de plus à Bucarest qu’à Paris.

m Monnaie : le leu - 1 € = environ 3,50 leus

m Échange Roumanie : spécialiste du pays, propose à l’occasion des fêtes de fin d’année de nombreux voyages sur mesure et plusieurs séjours thématiques dans les Carpates. À découvrir, les paysages de Transylvanie, les monastères de Bucovine, Bucarest, Sinaia, Bran, Brasov, Sighisoara et Sibiu - capitale culturelle européenne en 2007. Guide francophone.Échange Roumanie BP 24920, rue B. Thimonnier – Z.I La Renardière42 173 – St Just St Rambert CédexTél: 04 77 52 45 05 Fax: 04 77 52 41 34www.echange-roumanie.com

populaire. L’ours (ursul), la chèvre aubec d’oiseau (capra) et la créature fan-tastique mi-animal mi-oiseau (turca)seront au cœur de leurs danses rituelles aux vertus purificatrices et fécondatri-ces. Celles-ci dureront les 12 jours de fêtes d’augures et de souhaits de fin d’année. F.G.

Réveillon Bucarest

absolument comme témoignage sur la vie des campagnes. Les députés se sont laissés séduire par le luxe démesuré du palais du Parlement – à ne pas manquer, c’est le monument le plus connu et le plus controversé de Bucarest. En plein cœur du Centre civique, cet édifice impressionnant, baptisé initialement « Maison du peuple », reste le deuxième monument au monde par sa taille, der-rière le Pentagone. Mais l’ironie du sort veut qu’il n’ait jamais regroupé tous les pouvoirs centraux de l’Etat totalitaire comme le souhaitait Ceausescu. Les sénateurs le dénient, le chef de l’Etat aussi, installé dans sa résidence officielle de Cotroceni.A deux pas, les fidèles sont nombreux à gravir la colline de la Patriarchie, où siège l’Eglise orthodoxe de Roumanie, pour venir se recueillir dans la cathé-drale surplombant la ville lors des grandes fêtes religieuses dont celle du 25 décembre. Enfin, il fait bon flâner au bord des lacs givrés de la cité-jardin. Rendez-vous au parc Cismigiu pour les balades en amoureux et au parc Carol 1er pour les sorties en famille. A l’ambiance tout à la fois désuète et branchée, Bucarest rêve encore de ses beaux jours. F.G.

(chants religieux) à travers le village, vêtus parfois de leur costume noir, blanc et rouge. Chacun sort ses instruments, le tambour, les clochettes, le fouet, les branches de sapin, la couronne de fleurs et de rubans, la charrue... pour souhaiter à ses hôtes de joyeuses fêtes et leur adresser ses vœux de bonheur, de santé et de prospérité. En signe de gratitude, les habitants offrent des petits pains en forme de couronnes, des confiseries ou de l’argent. Après minuit et jusqu’à l’aube, vient le tour des jeunes hommes célibataires d’entonner des textes plus poétiques.Les boissons et l’argent qu’ils reçoivent leur serviront à organiser un bal où seront invitées les jeunes filles à marier !

Du porc fumé au réveillon

Il ne reste plus qu’à décorer le sapin, la veille de Noël dans la soirée, près de la cheminée. Respectant les mœurs du siècle dernier, les enfants se servent pour cela de rubans, de noix, de marrons, de pommes et… de bonbons au chocolat enveloppés dans du papier multicolore! La messe de minuit célébrée, le repas traditionnel « fait maison » est enfin partagé. Après 40 jours de Carême,

A Noël, les enfants jouent les Rois magesEntre les us familiaux et les coutumes populaires, la fête se perpétue de génération en génération pour le ravissement de tous.

En Roumanie, Noël est, après Pâques, la fête familiale ortho-

doxe la plus importante. Chaque région a ses propres traditions mêlant religion et folklore. Mais pour tous, le cycle d’hiver commence le 20 décembre. Depuis toujours, on « taille » ainsi à la Saint-Ignat, dans les campagnes, le cochon que l’on servira lors du réveillon.La tradition veut que les maîtres de cérémonie soient les enfants. Dès l’avant-veille de Noël, ils s’en vont avant minuit chanter les « colinde »

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Pratiquem Y allerPlusieurs compagnies aériennes relient Paris à Montréal :- Air Canada (vol quotidien,

tél. 0825 880 881, site : www.aircanada.fr),- Air France (2 vols par jour,

tél. 0820 820 820, site : www.airfrance.fr),- Zoom Airlines (tél. 0 800 213 266,

site : www.flyzoom.com),- Air Transat (4 vols hebdomadaires,

tél. 0825 120 248, site : www.airtransat.fr).La même compagnie assure également 2 vols directs par semaine Paris-Québec.

m Décalage horaire : -6h

m Monnaie : le dollar canadien, 1 CAN$ = 0,70 euro environ.

m Santé : aucune vaccination nécessaire

m Visa : les Français n’ont pas besoin de visa pour un séjour de moins de trois mois

m Office de tourisme du Québec en France Numéro vert, gratuit depuis un poste fixe : 0800 90 77 77, tous les jours de 15h à 23h (de 16h à 23h le mercredi).

m www.bonjourquebec.com

Bien-êtreQuébec

Entre écureuils et caribousDe l’autre côté de l’Atlantique, le Québec reste ce bout d’Amérique aux accents français. Avec sept millions d’habitants seulement, regroupés pour la plupart le long du Saint-Laurent, l’Etat canadien a su préserver son authenticité et sa nature. Après avoir goûté aux charmes de villes telles que Montréal et Qué-bec, il suffit de rouler moins d’une heure pour se retrouver dans des parcs nationaux sauvages. Plus loin, au nord, il n’est pas rare d’entendre des loups hurler la nuit, d’apercevoir furtivement un caribou, de repérer les traces d’un ours ou de castors. Partout de petits écureuils jettent un regard curieux et n’hésitent pas à s’approcher. Au bout d’un chemin perdu, le voyageur a l’illusion de revivre l’aventure de Jacques Cartier, de Champlain et des premiers pionniers partis vers ce qui deviendra la Belle Province.


la Maison Doyon (www.maison-doyon.com) fait partie de ces gîtes de charme où il fait bon savourer des spas et massages. Le confort de son décor très personnalisé donne envie de s’y blottir avant de partir sur les pistes de ski.Situé à l’entrée du Lac Beauport, le Siberia Station Spa (www.siberiasta-tionspa.com) est également un lieu

privilégié pour la détente et le bien-être. A deux pas de Québec, en plein cœur de la nature, l’établissement propose, même par mauvais temps, de décou-vrir les bienfaits du chaud et du froid. Au programme : spas chauds, bassins froids, sauna, bain de vapeur, chutes thermales et massages. Le tout dans la forêt, sous la neige ! P.C.

Bien-être Québec

Le Québec est devenu une destination hivernale de choix pour un voyage

romantique original. Loin des classiques cocotiers et des plages de sable, cette région offre aux voyageurs des chalets confortables avec cheminée, des prome-nades en forêt dans une neige vierge et

A six heures d’avion de la France, le Québec offre en hiver d’immenses étendues sauvages où la nature et la neige règnent en maître. Après une balade à ski ou en raquettes, que diriez-vous d’un bain chaud et d’un massage ? De plus en plus populaires, les spas aident à apprécier autrement l’hiver canadien.Patrick Cros

Chaud et froid dans la « Belle Province » canadienne

l’accueil chaleureux des Québécois. On peut désormais y ajouter une touche insolite, mais très appréciée : le spa. Certains sont abrités dans des hôtels luxueux ou authentiques, d’autres ont élu droit de cité en ville ou s’afffichent en pleine nature.

Neige et volutes de vapeur

L’expérience est alors particulièrement vivifiante et féerique, au milieu d’une neige blanche et des volutes de vapeur qui s’élèvent des bains à remous. C’est une manière sympathique de découvrir une superbe région avec ses paysages enneigés et sa gastronomie aux parfums de sirop d’érable.

Des centaines d’établissements ont ouvert leurs portes aux quatre coins du pays. Ainsi, le Spa Ofuro, situé à Morin Heights dans les Laurentides, est devenu un lieu privilégié pour la relaxation. Ouvert en janvier 2000, il a été spécialement conçu pour apporter le maximum de soins et de services à une clientèle soucieuse de son corps et de son bien-être. Cette oasis au cœur de la nature, point de rencontre de deux cascades, offre dix acres de paix et de tranquillité.

Des spas dans la forêt

Un peu plus loin, sur l’Île d’Orléans et à 5 minutes à peine de la ville de Québec,

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Marchés de Noël Alsace

Une tradition séculaire En ces périodes de l’Avent, l’Alsace vit au rythme de son histoire et de ses traditions. Les marchés de Noël en font partie attirant les touristes du monde entier. À Strasbourg, le plus fréquenté et le plus ancien est le Chriskindelmärik. A Sruth se trouve le plus petit. Kim Frossard

Chaque année au retour de l’hiver, la région Alsace fait revivre un monde

de légendes, de rites, de mythes, de senteurs et de saveurs. Les marchés de Noël y fleurissent dans plus de quarante villes et villages. Les rues, les maisons étincellent de lumières. L’ambiance de fête est partout. Promenade à Strasbourg, capitale de Noël et pays des saveurs, à la découverte de ses marchés les plus populaires. Celui de la Place Kléber est reconnaissable à son gigantesque sapin et ses traditionnelles maisonnettes. Place de Broglie, il regorge de décors de Noël et de nombreux objets artisanaux. L’un des plus beaux, qui est aussi le plus ancien, est situé place de

la Cathédrale : c’est le Chriskindelmärik, (le marché de l’Enfant Jésus), inauguré en 1570. Là, laissez-vous tenter par les odeurs alléchantes de pain d’épice, de vin chaud à la cannelle et de nombreuses autres gourmandises, sans oublier la traditionnelle bière de Noël.

le marché de l’enfant Jésus

Aller dans les marchés de Noël alsaciens, c’est avant tout le plaisir de chiner pour trouver un cadeau original, un objet traditionnel pour décorer votre sapin comme les boules de verres soufflées autrefois par des artisans à Meiszen-thal, des santons de crèches en terre, en porcelaine ou en bois. Découvrir et déguster les mets et vins du terroir. Mais c’est également aller à la rencontre des artisans et producteurs qui expo-sent leur savoir-faire. En effet, Noël en Alsace, ne se limite pas aux populaires marchés de Noël, mais comprend toute une tradition séculaire, autour des sapins et leur décoration, le foie gras, les senteurs de cannelle, de miel et d’orange, les bredelele, le calendrier de l’avent... K.M.

Un passé bien vivant • De Haguenau à Saverne. Entouré de montagnes et de collines, le pays des Lumières de Noël se situe dans la région de Saverne, Wasselonne, La Petite Pierre, Marmoutier et Wangenbourg-Engenthal (encore appelé la Suisse d’Alsace). Ce pays est également celui du Christkindel, la jeune fille porteuse d’une couronne de verdure et de bougies symbolisant l’enfant Jésus. A voir les illuminations au travers de circuits appelés « les Fenêtres de l’Avent ».• Colmar, ville des lumières, sédui-sante par son décor ainsi que par les mises en valeur de son patrimoine. Le pays des Etoiles vous fera parcourir les vignobles alsaciens de Riquewihr, Ribeauvillé, Kaysersberg, Turckheim, Eguisheim, Munster, Trois Epis et Neuf Brisach • Mulhouse. Cette ville industrielle et culturelle conserve son titre d’industrie du textile qui jadis fit sa richesse. Son musée de l’impression des étoffes retrace son évolution et vous révèle des splendeurs.• Selestat. C’est ici que l’on peut voir les premières mentions, écrites en 1521, se rapportant aux coutumes et aux origines liées au sapin de Noël. Promenades dans les régions de Sélestat, Obernai, Barr, Gertwiller, Rosheim, Molsheim et Grendelbruch (sapin géant dans la forêt).

Pratiquem Pour tous les circuits, renseignements : Office de tourisme alsacienwww.noel-alsacetourisme.com.

Il y a bien des raisons de passer Noël à Prague. Ville musée à l’énergie

débordante où se mêlent tous les styles, des cathédrales gothiques jusqu’aux immeubles exubérants estampillés Art nouveau, en passant par nombre de palais et musées. Ou encore cette incroyable maison dansante, œuvre récente du célèbre architecte américain Frank Gehry, formée de deux immeubles mêlés tels des danseurs et surnommée immeuble Fred (Astaire) et Ginger (Rogers)… Sans oublier, bien sûr, au pied du château, la ruelle d’or et ses boutiques minuscules, où vécut un moment Franz Kafka, et le majestueux pont Charles. C’est d’ailleurs par là que l’on arrive à la vieille ville. Sur la place de l’hôtel de

Escapade à PragueDepuis une dizaine d’années, la capitale tchèque propose au cœur de la vieille ville des petits marchés de Noël... et un grand choix de cadeaux. C’est le nouveau rendez-vous des Pragois et des touristes. Parfumé par la bonne odeur de pain d’épice et de vin chaud. Emmanuel Gabey

Marchés de NoëlRépublique tchèque

ville, tout près de la célèbre horloge astronomique et à l’ombre des deux flèches de l’église Notre-Dame de Tyr illuminée, est installé un très beau marché de Noël. L’un des cinq de la ville pour être précis car, bien que datant d’une petite dizaine d’années, le phénomène prend de l’ampleur tant il est apprécié des Pragois et des touristes.

Des larmes de soleil

Tout au long du mois de décembre, des stands éclairés de bougies et de loupiottes proposent tout ce qu’il faut pour un Noël réussi : bijoux en ambre – ces larmes du soleil, dit-on ici –, des marionnettes en bois, grande spécialité

du pays où Pinocchio rivalise avec Harry Potter et Charlot, des bougies de toutes les formes, des friandises à base de miel – une valeur sûre –, des animaux et des décorations en pain d’épice pour les sapins, des châles, des chapeaux, etc. Et pour se donner un peu de chaleur, les abris qui affichent des grogs à la vodka ou du vin chaud parfumé à la cannelle ne sont pas les moins fréquentés. L’atmosphère est chaleureuse, bon enfant. Sur l’estrade, les chorales se succèdent et les refrains sont repris en chœur par l’assistance.

De Mozart à John Lennon

Non loin de là, face à l’ambassade de France où a été en partie tourné Ama-deus, le célèbre film aux huit oscars consacré à Mozart, des jeunes du monde entier se recueillent en pensant à un autre musicien célèbre. Sur le mur, un portrait bariolé, presque psychédélique de John Lennon. A même le trottoir, les flammes de petites bougies dansent au gré du vent : elles ont été allumées par des anonymes le 8 décembre, jour anni-versaire, voici vingt-six ans E.G.

* Office de tourisme de la République tchèque : 18, rue Bonaparte - 75006 Paris. Renseignements uniquement par téléphone au 01 53 73 00 34.Ph

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XXXXXXFin d’année Les bons plans

Russie

Saint-Pétersbourg, réveillon dans la ville de Pierre le Grandm Organisée par Marsans, la soirée de réveillon est placée sous le signe des plus pures traditions du folklore russe : dégustation de pirojkis avec vodka frappée servie dans des samovars et repas russe composé de mets typiques et accompagné de vodka (à volonté), de champagne et de musique tzigane : zakouskis, caviar, blinis, perdrix farcie, esturgeon, chachliks et du porcelet « à la broche ».• A partir de 990 € HT par personne, avec les vols, en pension complète, au départ de Paris (base double). Départs garantis. Rens. au 0825 031 031, dans votre agence de voyages et aux Galeries Lafayette Voyages.

Pologne

A Cracovie, un nouvel an pas comme les autresm A la découverte d’une ville encore trop méconnue des Français, vérita-ble musée à ciel ouvert qui réunit le quart des collections d’objets d’art du pays et offre de multiples trésors architecturaux.* Départ le 30 décembre 2006, 4 jours/3 nuits à partir de 564 E par personne. Le prix comprend le transport aérien sur vol régulier avec la LOT Paris/Cracovie/Paris, 3 nuits à Cracovie en hôtel 3*, les petits déjeuners, le dîner du réveillon dans un restaurant de la ville. Bennett, Rens. au 0825 12 12 36, dans votre agence de voyages et aux Galeries Lafayette Voyages.

Maroc

Initiation à la cuisine marocainem 2 sessions de cours de cuisine dis-pensés par un chef marocain qui vous

initie aux spécialités orientales : salades, tajines et pâtisseries... 2 jours en totale liberté pour vivre à votre rythme en toute liberté. Hébergement dans un somptueux ryad au cœur de la Médina de Marrakech• 4 jours/3 nuits à partir de 980 € (vol, transferts, hébergement en demi-pension). Rens. au 0826 620 415 et sur le site www.kalei.fr; e-mail : [email protected]

Italie

Week-end à Naples L’hôtel Cavour***, de style classique, construit en 1870 et entièrement rénové en 1995, est situé sur la place Garibaldi, en plein cœur du quartier historique de la ville, à deux rues du front de mer. • 4 jours/3 nuits, à partir de 200 € TTC par personne (vol AR Paris/Naples, hébergement 3 nuits en chambre double et petit déjeuner, taxes de séjour compris). Rens. au 01 53 404 500, sur le site www.goagences.com, dans votre agence de voyages et aux Galeries Lafayette Voyages.

Bulgarie

Tout schusssssssssssm Situé au pied de la montagne Pirin, Le Kempinski Hotel Grand Arena Bansko***** est le lieu idéal pour un réveillon de Noël, aux pieds des pistes de ski bulgares. Le domaine compte 65 km de pistes, des-servies par des remontées mécaniques modernes. Après une journée sportive, nul doute que vous apprécierez les 1 200 m2 du spa.• Forfait 5 nuits, 631 € par personne, comprenant : l’hébergement (base chambre double Deluxe), la demi-pension, les transferts Sofia/Bansko A-R, le buffet traditionnel de Noël avec un quart de vin bulgare et un tea-time. Rens. au (00800) 426 313 55, sur le site www.kempinski.com, dans votre agence de voyages et aux Galeries Lafayette Voyages.

Etats-Unis, New York

Nouvel an dans la Grosse Pomme m Séjour au Novotel***sup, idéalement situé à deux pas de Times Squares. Ce séjour inclut le transport aérien sur Air France, un tour de Manhattan, d’Harlem et de Brooklyn avec messe gospel et

brunch à Harlem, le ferry aller pour la statue de la Liberté.• Séjour de 6 jours/4 nuits au départ de Paris. Départ unique le 29 décembre, à partir de 1 584 € par personne ( base double). Rens. au 01 53 67 13 00, sur le site www.jetset.to, dans votre agence de voyages et aux Galeries Lafayette Voyages.

Ile Maurice

La belle de l’océan Indienm Situé à Mont-Choisy, le tout nouveau club Lookéa Tarisa fait face à la mer sur la côte nord-ouest de l’île et propose 75 chambres spacieuses. Rendez-vous sur la plage pour les sports nautiques : kayak, planche à voile, pédalos. Au programme des sports terrestres : baby-foot géant, beach volley, gym, pétanque... • Séjour de 8 jours/7nuits en formule tout inclus. Au départ de Paris, du 19 au 25 décembre, 1990 € HT par personne (+ 185 € de taxes à ce jour). Rens. dans votre agence de voyages et aux Galeries Lafayette Voyages.

Irlande

m Dans la patrie de U2 Comptoir des pays celtes propose trois jours à l’hôtel Hilton**** au cœur de Dublin avec chambre double et petit déjeuner, un dîner de réveillon suivi d’une soirée dansante. • Du 30 décembre au 1er janvier, à partir de 495 € par personne, en chambre double, au départ de Paris. Rens. au 0892 23 90 39, sur le site www.comptoir.fr/payceltes, dans votre agence de voyages et aux Galeries Lafayette Voyages

Norvège

m Réveillon safari aux LofotenChaque automne, le plus grand banc de harengs du monde migre dans le Vestfjorden, entre les îles Lofoten et la côte norvégienne, pour y rester jusqu’en février. Dans son sillage, l’une des plus gigantesques assemblées d’orques épau-lards du monde le suit. C’est en bateau dans le grand large que l’on observera le ballet des orques en pleine activité de chasse. Un réveillon hors du commun !• Du 30 décembre au 2 janvier 2007, à partir de 1280 € tout compris sauf assurance rapatriement et boissons. Rens. au 04 37 24 90 33 et sur le site www.66nord.com.

Où partir pour les fêtes ? Emmanuel Gabey

D.R

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Deux boutiques à CuzcoÀ deux pas de la Plaza de Armas de Cuzco, haut lieu touristique, deux boutiques situées dans l’avenue Tullumayu – l’une à la Casa campesina, l’autre dans une auberge en contrebas – exposent les productions des tisserandes de la région de Lares. Et les vendent « à juste prix ». Un coup de pouce donné par le Centre

Bartolomé de las Casas (CBC), ruche associative aux allures de Pme (90 salariés). La Casa campesina permet aussi l’hébergement de stagiaires paysans. Non loin, une boulangerie aide à la réinsertion des enfants des rues. La maison d’édition du CBC, dotée d’une imprimerie, fait référence en matière de sciences sociales (« Revista andina »...). Son Collège andin, quant à lui, comporte une bibliothèque riche de 55 000 livres, ainsi qu’une photothèque et une auberge pour accueillir chercheurs et touristes. Y.H.(1) Centre Bartolomé de las Casas. Site : www.cbc.org.pe/tejidosandinos. E-mail : [email protected]

Pratiquem Population du Pérou : 28 millions d’hab.

m Part de la population indigène : environ 40 %

m Y aller : Vols Paris-Amsterdam-Lima par KLM. Vols Paris-Madrid-Lima par Iberia. Vols charters en été. Nombreuses liaisons aériennes Lima-Cuzco. À Cuzco, prendre contact avec le Centre Bartolomé de las Casas (CBC) et sa Casa campesina, Avenida Tullumayu 274. Tél : (00- 51-84) 23 34 66.

m À lire : Le Petit futé Pérou, Le routard Pérou-Bolivie. Pour des informations générales, car aucun des deux guides ne mentionne ce circuit des tisserandes !

SolidairesPérou

25Décembre 2006 - Janvier 2007 m Indigo N°10

« Je suis contente, précise-t-elle. Hier, pour survivre, je bradais mes textiles aux intermédiaires à 30 soles (un peu moins de 10 dollars). Grâce au réseau de commerce équitable du Centre Bartolomé de las Casas (CBC) et leurs boutiques (voir encadré), je vais pouvoir les vendre quatre ou cinq fois plus cher, ça fera de l’argent pour la santé et l’éducation des enfants. » À ses côtés, Delia, 16 ans tisse un chumpi, une ceinture typique rehaussée de motifs traditionnels. « C’est comme ça que nous racontons notre histoire », confie la jeune fille. Les aînées arrivent en renfort et déploient des couvertures emplies de dessins tissés, comme autant de symboles qui expriment la culture andine. « Celle-ci, précise Floriana, figure les messagers qui parcouraient à pied le Qhapac Nan, le chemin de l’Inca ». Un réseau de sentiers, qui existe toujours, et s’étire sur 5000 km à travers les Andes, entre la frontière colombo-équatorienne au nord et le désert d’Atacama chilien au sud. Un autre tissu représente le supplice du dernier Inca insurgé contre les conquistadores et écartelé par quatre chevaux. Les couleurs des châles portés par les femmes ne sont pas non plus dénuées de signification.

Une célibataire s’enveloppera de tons plus vifs qu’une femme mariée. En outre, chaque communauté possède son style propre. Et l’habileté manuelle ne se commande pas. Bientôt, Aparicio Mamani se mêle à la conversation. « C’est le chef de notre organisation locale de tisserandes, sourit Loriana. Nous l’avons élu, car les femmes ont encore peur de parler en public. On ne nous a pas éduquées. »

Un réseau pour relever la tête

Dans le même esprit, elles ont requis le soutien du CBC pour lancer leur réseau de commerce équitable. Edith Kana est leur interlocutrice privilégiée au sein de l’ONG partenaire : elle dirige notam-ment le volet « tourisme responsable » « Déjà, signale-t-elle, une douzaine de communautés, comme celle de Qollana, sont membres du réseau. Grâce aux pressions des groupes de tisserandes, nous avons convaincu les autorités de Lares de donner le feu vert à l’ouver-ture d’un restaurant dans le village. » Les visiteurs contribuent ainsi à l’essor de l’économie locale. « Surtout, ajoute Edith Kana, les femmes ont pu ouvrir une boutique de commercialisation de

leurs tissus dans l’enceinte du site d’eaux thermales du bourg, très fréquenté par les touristes. De notre côté, nous les soutenons avec nos boutiques de Cuzco. Mais ce sont les tisserandes qui les gèrent. »Dans cette région enclavée où l’État péru-vien brille plutôt par son absence – peu d’écoles et de dispensaires, pas de route goudronnée – des groupes de femmes aux mains habiles tissent pour assurer la survie de leur communauté. Y.H.

le véhicule pour rejoindre en quinze minutes de marche – le souffle court – le hameau de Qollana, haut perché lui aussi. Une vingtaine de femmes que-chuas sont réunies et accueillent des collègues tisserands en provenance de Bolivie. Les échanges paysans vont bon train. On compare les techniques de tissage, on évoque la qualité des fibres naturelles de lama ou d’alpaga utilisées, on parle même politique en

Oubliée la « voix sacrée » qui conduit le flot des touristes à la fameuse

cité perdue, le Machu Picchu. La voiture cahote à présent en direction du bourg de Lares sur des pistes qui serpentent dans les hautes terres andines. Passage d’un col à 4 200 mètres fréquenté par un troupeau de lamas au port altier. Un ado coiffé du bonnet traditionnel revient de la corvée de bois, un fagot sur les épaules. On abandonne bientôt

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Avec les tisserandes du toit du monde


prenant des nouvelles du « frère » Evo Morales, le nouveau président aymara au pouvoir à La Paz.

Le tissu de la culture andine

« Je tisse depuis l’âge de 15 ans, confie Loriana. C’est ma mère qui m’a appris. » Ainsi se transmet un savoir-faire ances-tral. Loriana achève un lliqlla, tissu utilisé pour le transport de charges dans le dos.

Aux alentours de Cuzco, l’ex-capitale de l’empire inca, il est possible d’emprunter la route des tisserandes. Dans un cadre somptueux, hors des sentiers battus, un circuit placé sous le signe du commerce équitable. À arpenter sans autre modération que le rythme lent dicté par les 4000 mètres d’altitude.Yves Hardy

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