DEBOUTCIV N°10

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[email protected] MON CHER OUATTARA RENDEZ LE TABLIER AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD! LES FAUX CALCULS DE MAMADOU KOULIBALY AFRICAINS LEVEZ VOUS! ALASSANE DANS LE TOURBILLON DU POUVOIR

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L HEBDOMADAIRE D INFORMATION CONTINUE

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[email protected]

MON CHEROUATTARARENDEZ LETABLIERAVANT QU’ILNE SOIT TROPTARD!

LES FAUXCALCULS DEMAMADOUKOULIBALY

AFRICAINSLEVEZVOUS!

ALASSANE DANS LE TOURBILLON DU POUVOIR

Page 2: DEBOUTCIV N°10

SOMMAIRE 2

DOSSIER page 4-6

POLITIQUE page 7-17

ECONOMIE page 18-20

SOS COTE D’IVOIRE page 21-22

INTERNATIONAL page 24-25

NOTRE ÉQUIPE

Directeur de publication

KADENGUE CISSE

Directeur de la rédaction

STEVEN ANDREW

Rédacteur en chef

STANI PRISCA

Responsables administratifs

YVANN MURPHY

GAZOUA TETIALI

Responsables techniques

JOHN MACLEAN

CHRISTIAN CHATAL

SCHADRAC THIGER

Contact

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PAROLE FORTE

“On n’a pas besoin d’êtreéconomiste pour être

président ...”

LAURENT GBAGBO

■Décolonisation: “Droit des peuples à disposer d’eux-meme”théorique et déni democratique bien réel

■Ouattara et de la Joconde: d’un sourire à l’autre■La refonsation version falsifiée: Un drame signé Dramane Ouattara■90 jours d’un pouvoir illégitime: Quel bilan?

■Des pluies de milliards ou des pluies de misères?■Comment Hamed Bakayoko a pompé le fonds national des tèlé-communications

■Privation des droits et humiliation, tortures pour GBAGBO et sesproches■Duekoué: trois jeuns viennent d’etre exècutés par les FRCI■Daloa: Les FRCI cassent le caveau familial du colonel Logbo

■Terres fertiles, pétrole: Soudan pays neuf à vendre■L’ex président Lulla humile les présidents africains au sommet del’UNION AFRICAINE

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EDITORIAL 3

Dans son face-à-face téléviséavec Laurent Gbagbo, Dra-mane Ouattara n’a pas hésitéà annoncer que les jeunes quil’ont suivi sont aujourd’hui

archi milliardaires. Sans doute faisait-il al-lusion à Hamed Bakayoko, Guillaume Soroet un certain nombre de Com-Zones forte-ment impliqués dans des trafics en toutgenre (Wattao, Morou Ouattara, CherifOusmane, Vetcho, Foffié Kouakou etc.)…Iln’a pas non plus hésité à annoncer safameuse pluie de milliards pour laprospérité du pays. Quelle est cependantla réalité sur le terrain ? La paie des fonc-tionnaires de Police par exemple, au titredu mois de Juin 2011 a commencé le ven-dredi 8 juillet et se poursuivra jusqu’au15. Laurent GBAGBO, qui n’était qu’un «pauvre historien », prenait le soin de «positionner » la paieau plus tard le 20 dumois en cours. Dra-mane Ouattara au-réolé de gloire, paiedonc avec 15 à 20jours de retard. LeScandale de la paiemain à main, à lacriée …

Deuxième motif defrustration, lessalaires sont payésmain à main, à lacriée, exactementcomme dans unmarché de poissons.Tel est actuellementle triste spectacle àla préfecture de po-lice d’Abidjan.Hormis l’humiliationressentie par lesf o n c t i o n n a i r e shabitués de longuedate aux virementsmensuels et dont on« hurle » le nom au-jourd’hui, beaucoupont eu ladésagréable surprisede noter la dispari-tion de la prime «haut les cœurs »,suppression doublée d’une baisse de l’in-demnité de logement. Idem pour les gen-darmes, les militaires et aussi lesinstituteurs qui signalent une baisse uni-latérale de leur prime de logement d’aumoins 30 000 frs CFA. Sans notificationpréalable. A prendre ou à laisser. Ainsi ena décidé le super président installé par lecoup d’Etat militaire de la France et del’ONU un certain 11 Avril 2011.

Le gouvernement du Dioulabougou justi-fie ces pratiques d’un autre âge par desarguments sécuritaires. « On veut voir,compter, savoir qui est là, savoir qui faitquoi, savoir qui est avec nous etc… » Unehonte et une régression pour ce pays quiaurait pu diligenter un audit des effec-tifs…Et qui de surcroît a déjà eu recours àde telles initiatives dans un passé récent.En réalité, les pratiques douteusesdécriées ci-dessus visent à cacher deuxscandales.

Le premier concerne les milices tribales

du FRCI. Depuis leur recensement et re-profilage, certains éléments de ces ban-des armées jugés aptes au servicemilitaire ont commencé à recevoir un «salaire » de 40 000 F CFA payé main àmain. Tout de même mieux que la primede savon de Bouaké. Ceux qui n’ont rienreçu grognent. Toutefois, ceux qui sontpayés à 40 000 frs grognent égalementcar la promesse faite par les archi milliar-daires de Dramane Ouattara portait sur 5000 000 F CFA de dédommagement parpersonne et ce, avant toute discussion. Enun mot, les FRCI grognent et jurent decontinuer à se payer sur la tête de l’habi-tant. D’où la persistance des exactions quifait dire à plusieurs : « Ouattara nemaîtrise rien ! » Le scandale vient surtoutdu fait que les Frères Cissé (FRCI) qui ontreçu « quelque chose » ont en réalité été

payés à partir des ponctions et prélève-ment arbitraires opérés sur les salairesdes anciens FDS et autres fonctionnairesinjustement ciblés. Le Scandale de la paieà la criée cache le Scandale du blanchi-ment par un gouvernement surmédiatiséet pourtant voyou ! Le plus grave est sansconteste le scandale du blanchiment fa-vorisé et facilité par ces opérations depaie main à main. En effet, comme l’ontconstaté tous les bénéficiaires, les billetsdistribués datent de 2003 etproviendraient, selon un banquier, ducasse de la BCEAO en zone CNO. Cet ar-gent impropre à la consommation etcensé avoir été « démonétisé » selon lestermes de Banny ne devrait plus faire par-tie du paysage. Et pourtant, c’est le gou-vernement lui-même qui le recycle enprenant le soin de contourner les Ban-ques. Ces billets de 2003 ont aujourd’hui,envahi tous les espaces. Il suffit seule-ment de regarder dans votre poche pourconstater que vous aussi, vous circulezavec les billets de 2003 ! Blanchiment.

Gangstérisme d’état. Le gouvernementOuattara recycle l’argent noir, l’argentvolé, l’argent du casse de la BCEAO : c’estun gouvernement voyou, un gouverne-ment de hors-la-loi. L’état aurait dû nor-malement recourir à la planche à billets.Procéder selon l’usage, à une émission demonnaie nouvelle pour combler son be-soin d’argent frais. Que nenni ! Il con-tourne le système financier qui l’asoutenu bec et ongles et fait du blanchi-ment à grande échelle. De vrais faux bil-lets. Banny avait –il menti aux ivoirienssur la question de la démonétisation ? Yavait-il entre l’ex gouverneur de laBanque Centrale et les rebelles de Dra-mane Ouattara, un délit d’initiés quant àla question du braquage de la BCEAO ? Sioui, quel crédit a-t-il encore pour dirigerson projet de réconciliation sur la base de

la vérité ? Et Si l’é-tat de Côte d’Ivoireagit comme unminable délinquantn’est- ce pas lesigne que l’argentpromis à DramaneOuattara par les oc-cidentaux, en vol-ume et en temps,n’est pas au rendez-vous ?

L’histoire se répète.L’histoire se répète.Après trois moisd’exercice du pou-voir, DramaneOuattara, ne flambepas. D’abord àcause de sa trèsfragile santé. En-suite la sur médiati-sation de l’hommene semble produireque des effets con-traires aux attentes.

L’histoire se répètedangereusement etsi Dramane Ouat-tara fait du blanchi-ment, n’est-ce pasle signe d’une graverécession … voire

d’une faillite qui se profile à l’horizoncomme en 93, où l’homme avait fini parannoncer la cessation des paiements ?

Suite à la mauvaise application des Plansd’ Ajustement Structurel par OUATTARA,les déficits et les mauvais résultatsavaient en effet persisté continuellemententre 1990 et 1993. Et l’économie de laCôte d’Ivoire a connu sa plus longue péri-ode de croissance économique négativeou nulle. Le taux de croissance réelle duPIB était de -1,2% en 1990 ; 0,0% en1991 ; -0,6% en 1992 et -0,4% en 1993…Seuls les serveurs de thé de DramaneOuattara et la communauté dite interna-tionale dont il est le président refusent dese souvenir qu’en côte d’ivoire, à partharceler les pouvoirs successifs depuis93, l’homme n’a en réalité connu que deséchecs.

▉Kadengué Cissé

LA

SURMEDIATISATION

DE

DRAMANE

OUATTARA

D’ARGENT

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DOSSIER 4

Appréhender l’histoire de la décoloni-sation française sans idée préconçue,c’est découvrir la trajectoire d’unpays qui se désagrégea par refus dumétissage et appât du gain. Ou, si

l’on préfère, qui mourut du refus de la métro-pole d’accorder l’égalité politique réelle auxpopulations d’outre-mer, et préféra s’en débar-rasser.

Pareil état de fait devrait scandaliser tout espritrépublicain attaché à l’expression démocra-tique, en particulier tout esprit de gauche. Or iln’en est rien. Pourquoi ?

C’est qu’il est difficile, voire impossible pourbeaucoup de nos contemporains, d’envisagerles choses sous cet angle. L’origine de la diffi-culté, ou plutôt du blocage, sont multiples. Nousessaierons de les envisager une à une, malgréleurs entrelacements.

Parmi l’éventail des leurres qui brouillent lejugement sur la décolonisation, il en est un cru-cial : le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».

Celui-ci permit à la fois de justifier et demaquiller en victoire démocratique et human-iste inscrite dans « le sens de l’Histoire », ce quifut en réalité un dégagement répondant à desconsidérations raciales, civilisationnelles et fi-nancières.

La dimension populaire et démocratique, voirespontanée, de la « marche des peuples versl’indépendance » fut la grande raison toujoursinvoquée pour justifier, parfois en toute bonnefoi, un processus qui consista fondamentale-ment en la mise à l’écart et à la neutralisationdémocratique des populations africaines, leurassujettissement et la vassalisation de leursEtats, enfin la mise en coupe réglée de leurs ter-ritoires.

Or au-delà des affirmations et des slogans,qu’en fut-il concrètement du « droit des peuplesà disposer d’eux-mêmes » ?

A travers tout le domaine ultramarin de laFrance, seuls deux territoires firent l’objet d’unréférendum d’autodétermination sur la questionde la sécession : le petit comptoir de l’Inde

Chandernagor en 1949, et l’Algérie en 1962.Dans les deux cas, les référendums furent or-ganisés dans des territoires déjà investis, depuisplusieurs mois, par les troupes « adverses »,avec le consentement des autorités françaises.Les résultats en portent les stigmates : 99% deOUI à Chandernagor pour la sortie de l’Unionfrançaise en 1949, 99,72% de OUI en Algérie en1962 pour l’indépendance. Partout ailleurs, del’Indochine à l’Afrique en passant par les quatreautres comptoirs de l’Inde française, aucunréférendum ne fut organisé. Tous les territoiresaccédèrent à l’indépendance sans que les pop-ulations soient consultées. En d’autres termes,la Constitution, qui exigeait que les populationsse prononcent, fut chaque fois contournée,transgressée ou violée.

A examiner les faits de plus près encore, c’est-à-dire en allant se faufiler dans les coulisses dupouvoir, là où l’on parle sans souci des microset de leurs fâcheux échos, ce que permet enparticulier le trop méconnu C’était de Gaulled’Alain Peyrefitte (Fayard, 1994), on découvreque l’indépendance fut imposée par le gou-vernement métropolitain dans des conditionsantidémocratiques, au gré de considérationscivilisationnelles (notamment religieuses, l’Is-lam étant perçu comme un extrême danger),raciales, et enfin financières.

Car bien davantage que l’indépendance, ce queréclamaient les Ultramarins, c’était l’égalité. Telétait le grand problème. A Paris, chacun lesavait et feignait de ne pas s’en apercevoir. Bienentendu, face aux journalistes sagement assisen conférence de presse, le « droit des peuplesà disposer d’eux-mêmes », bien que per-pétuellement bafoué, servait de justification au-tant que de paravent…

Il n’est pas si banal, dans l’histoire du monde,de voir un pays abandonner volontairement desterritoires et des populations. A fortiori quandceux-là représentent plus des neuf dixièmes desa superficie totale, et quand celles-ci représen-tent les trois quarts de sa population totale – età terme encore davantage.

Ce processus étonnant – et majeur, puisqu’ilconcerna l’une des principales puissances d’Eu-rope et la moitié d’un continent, l’Afrique – putavoir lieu à condition que se conjuguent de puis-

sants facteurs. On sait, en particulier, le rôle quejouèrent dans cette affaire les Etats-Unis et l’U-nion Soviétique. Or leurs relais en France étaientnombreux, dans la classe politique, les syndi-cats et les milieux intellectuels. En dépit de leurantagonisme sur d’autres sujets, l’ensemble deces forces jouèrent un rôle important, et con-vergèrent pour le « largage » de l’Outre-Merfrançais.

Justifiées par d’honorables motifs dont en parti-culier le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », la décolonisation prônée par lesEtats-Unis et l’Union Soviétique répondaitévidemment à de tout autres objectifs. Sortisgrands vainqueurs de la Seconde Guerre mon-diale, Etats impérialistes et volontiers op-presseurs de leurs propres minorités, «démocraties » guère pluralistes (dangereuxd’être communiste aux USA, dur-dur d’être cap-italiste en CCCP…), tous deux cherchaient àfaire reculer leurs rivaux communs à l’échelleplanétaire, au nom, respectivement, des idéolo-gies dites « libérale » ou « socialiste ». La Francefaisait évidemment partie de leurs principaux ri-vaux à terme, dans tous les domaines,économique, politique, culturel, idéologique...Or le choc de deux guerres mondiales consécu-tives, dont la dernière tout récemment, laissaitla France momentanément très affaiblie. Le mo-ment semblait venu de peser le plus possible,en profitant de l’occasion pour l’abattre. Mieuxencore, son démembrement marquerait l’ouver-ture possible de nouvelles zones d’expansion…

Dans ce contexte où la pression s’exerçait offi-ciellement, à l’extérieur comme à l’intérieur del’Hexagone, en vertu de nobles et généreusescauses, dans les faits à des fins âpres et peusoucieuses de la vie humaine et de son bien-être, l’Outre-Mer français joua sa partie, en ré-clamant l’égalité politique.

Le programme affiché par les Ultramarins, enparticulier par les Africains, retentissait commeun cri : l’égalité ! pour bâtir avec la métropoleune grande République égalitaire et fraternelle,où les cultures, au lieu de s’affronter, de se dén-igrer ou de se nier absurdement, se fécondentet s’enrichissent mutuellement.

Telle était la vision politique avant-gardistedéfendue par la plupart des Africains à la Libéra-tion et dans l’immédiat après-guerre. Or ce pro-jet suscita chez les hommes politiquesmétropolitains les plus extrêmes réticences.Certains craignant ouvertement que la Francedevînt la « colonie de ses colonies » (EdouardHerriot).

Entre 1945 et 1958, chez les représentants poli-tiques africains, face aux frilosités métropoli-taines aux insoutenables relents, parpragmatisme autant que par amour-propre, lesschémas évoluèrent globalement du jacobin-isme vers le fédéralisme, voire vers le con-fédéralisme. Une évolution qui bénéficia, bienentendu, du bienveillant assentiment des mi-lieux politiques métropolitains…

Au demeurant, pendant la période, en Afriquesubsaharienne, en dépit d’une surenchère au-tonomiste provoquée par l’attitude métropoli-taine et encouragée par elle, l’indépendantismene fut invoqué qu’à titre de menace (commechez Senghor par exemple, chez qui elle fut tou-jours un choix par défaut, voire par dépit). Acondition d’excepter, bien entendu, la frangecommuniste africaine, puisque celle-ci étaitsoumise, par le PCF et la CGT, à l’influence deMoscou aux intérêts bien compris. Au reste, l’in-fluence communiste demeura, en Afrique sub-saharienne, minoritaire à peu près partout, etjamais suffisante pour se constituer en maquisarmé. A l’exception du Cameroun, territoire sousmandat, avec l’UPC ; encore Ruben Um Nyobèjustifiait-il son engagement initial par le refus dela France d’accorder les mêmes droits auxCamerounais et aux Français…

Sans qu’il faille évidemment s’en étonner, il est

Décolonisation :« Droit Des peuples à Disposer

D’eux-mêmes »théorique et Déni

Démocratiquebien réel

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DOSSIER 5frappant d’observer qu’entre 1945 et 1958, ja-mais la question de l’instauration de l’égalitépolitique ne fut posée au peuple, pas plus auxpopulations métropolitaines qu’à celles del’Outre-Mer.

Sous la IVe République, à la quasi-absence deréférendums sur l’autodétermination des popu-lations d’outre-mer répondit l’absence deréférendum sur l’octroi de l’égalité politique auxpopulations d’outre-mer posée (ou plutôt pasposée !) aux Métropolitains. Il était bien sûrmalaisé, pour la classe politique métropolitaine,de demander leur avis à des populations ultra-marines qu’elle voulait abandonner contre leurgré… De même qu’il lui était délicat de consul-ter un peuple métropolitain dont elle n’approu-vait, sur ce point précis, ni les convictions ni leschoix…

En effet, les enquêtes d’opinions de l’époquelaissent à penser que si la question avait étéposée aux Métropolitains, ceux-ci auraient ma-joritairement approuvé l’octroi de l’égalité poli-tique pleine et entière aux Ultramarins,conformément d’ailleurs à l’esprit de la Consti-tution de 1946 et de la Révolution française. Defait, en 1958, consacrant la naissance de la VeRépublique, les Français approuvèrent à 80% leprojet du nouveau régime, dont la caractéris-tique majeure et « fondatrice » était l’octroi del’égalité pleine et entière aux Algériens, enfinaccordée après quelque 130 années de coloni-sation et plus de trois ans d’une guerre abom-inable. Ainsi 47 députés arabo-berbères prirentplace au Palais-Bourbon, fait aujourd’hui bienoublié... Pour la première fois dans l’Histoire deFrance, un groupe de populations d’outre-merétait représenté à l’Assemblée nationale en pro-portion de son poids démographique. Il s’agis-sait ni plus ni moins que d’une révolution…

Selon toute vraisemblance, si les populations ul-tramarines avaient été librement consultées,elles auraient pour la plupart approuvé, commel’écrasante majorité de leurs leaders, FélixHouphouët-Boigny, Léopold Sédar Senghor,Léon Mba, Hamani Diori, Lamine Guèye, AhmedSékou Touré, Modibo Keita, Barthélémy Bo-ganda, etc., la création d’un ensemble franco-africain républicain, égalitaire et fraternel. Onsait que les populations africaines ne furentd’ailleurs pas consultées, puisqu’à la veille desindépendances africaines, la très méconnue Loi60-525 (mai-juin 1960) permit, au prix d’unequadruple violation de la Constitution qui provo-qua de sérieux remous à l’époque, de dépos-séder la totalité des populations d’Afrique noiredu droit à l’autodétermination sur la question del’indépendance. On sait aussi que dès octobre1958, le gouvernement français avait refusé ladépartementalisation au Gabon, en violation del’article 76 de la Constitution. L’épisode de-meura longtemps un secret d’Etat, et ne fut fi-nalement révélé que vingt ans plus tard par l’unde ses principaux protagonistes, l’ancien gou-verneur Louis Sanmarco, et confirmé ultérieure-ment par le Mémorial du Gabon et par AlainPeyrefitte.

Si le petit Gabon (à peine 400.000 habitants àl’époque) en était arrivé à espérer pouvoirobtenir ce que seules les Quatre Vieilles (Guade-loupe, Martinique, Guyane et Réunion) étaientparvenues à arracher de haute lutte en 1946,c’est qu’en mai-juin 1958, avait eu lieu unerévolution qu’il faut bien dire incroyable, et au-jourd’hui oubliée…

Cette révolution, cette « République de 58 » futportée par le général de Gaulle. Elle étaitd’ailleurs conforme à l’histoire de la France et àson idéologie officielle, comme en écho à laRévolution française dont elle était une formed’accomplissement tardif. La France, grosse deses populations africaines, en tenant enfin lespromesses qu’elle avait toujours faites, as-sumait soudain son modèle et lançait du mêmecoup à la face du monde comme à elle-mêmeun défi sans précédent. Une sorte d’« anti-nazisme » en avance de plusieurs décennies sur

tous ses rivaux, en particulier les Etats-Unis, en-core quant à eux à l’âge de la ségrégation. Dixans plus tard, à Mexico, les athlètes noirs améri-cains lèveraient toujours un poing ganté.

Cette nouvelle révolution française ne tenaitpas du hasard : la France avait, de longue date,au-delà des belles promesses, fait une place auxNègres dans ses assemblées et ses gouverne-ments. Parfois au plus haut niveau, comme avecGaston Monnerville, président du Sénat, ou FélixEboué, gouverneur de l’AEF.

Or l’octroi de l’égalité politique – pierre detouche du passage de l’Etat colonial à l’Etatrépublicain – induisait le passage à l’Etat mul-tiracial, et à terme le métissage à grandeéchelle de la France et de son personnel poli-tique, avec à la clef un Africain à la tête de l’Exé-cutif. En outre, l’opération, en plaçant le pouvoirdu bulletin de vote, sans restriction, entre lesmains des citoyens ultramarins, menaçait di-rectement le colonialisme, ses exploitations etses crimes.

On le devine, de telles perspectives inquiétaientdans certains milieux français, et à vrai diredans tous les états-majors politiques, de droitecomme de gauche. Car pas plus qu’ailleurs, leracisme et l’appât du gain en France ne sont lemonopole de la droite…

Coule de source le parti que les Etats-Unis et l’U-nion Soviétique purent tirer de telles convul-sions. On sait comment leurs réseaux, de l’ONUaux grands-messes des « Non Alignés » en pas-sant par leurs chantres et adeptes français,servirent l’issue finale : la liquidation del’ensemble franco-africain, sous le prétexte trèsofficiel et noble du « droit des peuples à dis-poser d’eux-mêmes ».

Nous n’avons pas ici la place d’étudier tous lesméandres qui, sous les feux de la rampe et dansl’ombre du pouvoir parisien, conduisirent au dé-mantèlement de l’ensemble franco-africain. Ilconvient toutefois d’insister, en rappelant quela révolution égalitaire eut bien lieu en France,en mai-juin 1958, et que nous touchons là aucœur du second problème.

1958-1962 est la chronique d’une révolution quirépondait au vœu des Ultramarins et du peuplefrançais, qui eut bien lieu, fut démocratique-ment approuvée, et fut ensuite assassinée.

Car en lieu et la place de la révolution de 1958triompha une véritable contre-révolution, mar-quée par de terrifiantes régressions. Grâce à lacollusion d’une grande partie de la classe poli-tique, et de la volonté d’un homme « horsnorme » : Charles de Gaulle.

L’extrême gravité, l’exceptionnelle ampleur dece scandale impose encore aujourd’huil’omerta. Deux ou trois tours de passe-passe,dont l’usage trompeur du « droit des peuples àdisposer d’eux-mêmes » est l’un des exempleséclatants, servent d’écran de fumée. Dans cetesprit, on évite de revenir sur ce qui s’est réelle-ment passé à l’époque. Sur le chapitre,quelques clichés et beaucoup d’amnésie tien-nent lieu de mémoire collective. Signe destemps, le cinquantenaire de la Ve République,en 2008, a été commémoré sur la pointe despieds. Car à force,

même si on ne veut pas savoir, on sait. Au reste,en l’an 2010, dans les coulisses des appareils,de l’Elysée au Colonel Fabien ou rue deSolférino, ont cours des formules telles que : «C’est vrai que l’indépendance fut imposée auxAfricains, mais on ne peut pas le dire. » Paroled’orfèvre quand le silence est d’or…

En mai-juin 1958, et dans les mois qui suivirent,la révolution égalitaire eut lieu. Portée par legénéral de Gaulle appuyé sur l’armée, au prixd’un quasi coup d’Etat militaire. Investi par laforce, de Gaulle fut triomphalement élu sur leprogramme de l’Intégration, annoncé par ses

soins, non sans emphase, à Alger et à Mosta-ganem, devant des foules en délire. C’est quepour justifier son retour aux affaires et le moyenemployé pour y parvenir – le coup d’Etat – deGaulle ne pouvait que se réclamer d’un pro-gramme hautement démocratique et républi-cain : ce qu’il fit.

Le programme que de Gaulle affirmait vouloirappliquer rejoignait, à trois ans de distance, lesconclusions énoncées par Claude Lévi-Straussdans Tristes Tropiques (1955) et défendues parson ami Jacques Soustelle. Celui-ci, ancien mili-tant anti-fasciste et anti-raciste dans les années1930, ancien de la France libre, ethnologue deréputation internationale, grand gaulliste degauche, fut nommé gouverneur général d’Al-gérie sous le Ministère Mendès France, en 1955.Ainsi l'ami de Lévi-Strauss et de GermaineTillion posa en Algérie les premiers jalons de l'In-tégration, futur programme du Général en1958. Soustelle, aujourd’hui, fait figure de fas-ciste, au même titre que Georges Bidault, an-cien successeur de Jean Moulin à la tête du CNRpendant la Résistance. Il est vrai que tous deuxfirent partie des rares hommes politiquesfrançais qui s’opposèrent à de Gaulle…

Ce premier programme de la Ve République queSoustelle et Bidault défendirent jusqu’à l’exilvalait bien, du reste, celui que de Gaulle appli-qua finalement…

Ne serait-ce parce que ce premier programmeavait le mérite de répondre à la principalerevendication des populations africaines, y com-pris algériennes, à savoir l’égalité dans la fra-ternité, dont le refus par l’Etat français avaitpoussé certaines d’entre elles, en particulierl’algérienne, à s’engager dans la lutte armée.Au demeurant, parmi les sympathisants in-dépendantistes, nombreux auraient volontierstroqué l’indépendance contre l’égalité, encoreen 1958. C’est ainsi que la Casbah d’Alger, le 16mai 1958, avait rallié le mouvement lancé le 13par les Pieds-Noirs sous l’œil bienveillant de l’ar-mée. Par la suite, on dénonça une manipulationdes militaires (qui avaient effectivement jouéles émissaires dans la Casbah), tandis que surce mouvement de fraternisation, bien réel, vac-illait non seulement le destin de l’Algérie, maisaussi celui de tout l’ensemble franco-africain.Comme l’expression soudaine d’un murmureprofond et ancien. Ce que la République avaittoujours promis et n’avait jamais su tenir, voicique la France, par de Gaulle, s’engageait solen-nellement à l’accomplir, à la faveur des frater-nisations des populations et du soulèvement del’armée !

Mais le miracle n’en était pas un : l’officier defiliation « nationaliste et conservatrice voiremonarchiste », admirateur de Maurras et grandlecteur de Barrès, comptait faire l’exact con-traire de la révolution égalitaire interraciale etmulti-civilisationnelle qu’il annonçait. Les «Arabes » et les « Nègres » à ses yeux ne pou-vaient être « Français », incompatibles commehuile et vinaigre. Il leur promettait monts etmerveilles fraternelles pour se les mettre dansla poche, en même temps que l’armée et lereste du pays. Pour mieux n’en faire qu’à satête, puisqu’il se pensait mieux placé quequiconque pour juger de l’intérêt, et de l’iden-tité, de la France.

Elu triomphalement sur le programme de l’Inté-gration, c’est-à-dire de l’égalité politique pleineet entière aux Algériens dans le respect de lapersonnalité musulmane, De Gaulle tissa dèslors patiemment sa toile.

Cachant son jeu, brouillant les pistes, maniantà l’envi mensonge et double langage, il fit pro-gressivement volte-face, insinuant le doute puisla peur parmi les populations algériennes. Pource faire, il détruisit méthodiquement l’ensemblefranco-africain, l’Afrique noire servant finale-ment de levier pour extirper le cas algérien. Enliaison continue avec les Etats-Unis (le contactne fut jamais rompu entre de Gaulle et les

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dossier 6Américains, depuis la guerre jusqu’en 1958; revenu au pouvoir, il leur rendit compterégulièrement del’avancée de ses « travaux»), puis avec l’appui des Soviétiques etsurtout de leurs relais en France, sous le re-gard vigilant de l’ONU, il musela les popu-lations, au besoin les terrorisa, dans le droitfil de la IVe République, avec la complicitéactive ou passive de la classe politiquemétropolitaine qui en était issue. Last butnot least pour ce qui est de convaincre lesmilieux autorisés et les foules, une grandepartie de l’intelligentsia française, libérale,communiste ou catholique, soudain beau-coup moins regardantes en matière dedroits de l’homme et de « droit des peuplesà disposer d’eux-mêmes » (sans pour au-tant cesser de s’en réclamer), lui prêtamain-forte. Le tout à grand renfort de pro-pagande et de manipulations parfoissanglantes, et de vent de l’Histoire souf-flant depuis Washington et Moscou, en pas-sant par Le Caire et Pékin.

Sans doute eût-il fallu destituer le présidentde la République, puisqu’en détruisantl’ensemble qu’il avait promis de maintenir,il trahissait radicalement le mandat reçu du pe-uple, en piétinant pour y parvenir la démocratieet la Constitution, les principes les plus fonda-mentaux de la République, après avoir fait uncoup d’Etat militaire.

Or on sait qu’il n’en fut rien. De Gaulle ne futpas destitué. Au contraire, il fonda un nouveaurégime, qui est encore le nôtre aujourd’hui.

Evidemment, depuis cinquante ans, le systèmea, du moins officiellement, connu son chemin deDamas sur le chapitre raciste. Aucun mérite àcela, même les Etats-Unis, qui partaient pour-tant de fort loin, se sont fait un président noir,ou supposé tel. Mais au-delà de ses métamor-phoses ou de ses liftings, le système fondé il ya cinquante ans a survécu jusqu’à nous, etpartage avec lui-même ses petits secrets et sestabous.

Au cœur du non-dit, l’assassinat de la VeRépublique égalitaire par son double inversé, laVe République blanciste, qui bien qu’ayanttoutes les caractéristiques d’un fascismefrançais – un fascisme « mou » – accusa ses ad-versaires d’être collectivement des fascistes...La puissance et la diversité de ses soutiens etalliés objectifs rendirent cette rhétorique effi-cace, en France comme à l’étranger. Dans pareilétau, l’unité franco-africaine égalitaire, lagrande thèse défendue par les Africains et l’a-vant-garde de l’école anthropologiquefrançaise, fut définitivement contrée. La puis-sance de l’anathème et du manichéisme, auservice en dernière analyse de l’inversion desrôles, s’ajoutant à l’habileté, à la duplicité, aucynisme, à la détermination mais aussi au pres-tige de l’« Homme du 18 juin », du « plus illustredes Français », conduisirent à sa victoire finalede son projet, c’est-à-dire au comble de la trans-gression politique.

Nous touchons ici au cœur de l’inavouable, del’inassumable. Nous touchons à l’impossibilitédu dire que nous évoquions plus haut.

Faut-il s’étonner que pareils motifs et collusionsse soldèrent par une vaste régression démocra-tique, sociale, économique au sud de la Méditer-ranée, selon un apartheid organisé à l’échelleintercontinentale, l’ensemble franco-africaincontinuant d’être, en grande partie, téléguidédepuis l’Elysée ?

Contenu dans l’idée même de la prétendue «décolonisation » gaullienne, le néocolonialismeétait né, aux dépens d’une Afrique transforméeen ring d’affrontement de tous les appétits, dontceux, sans surprise, des Américains et des So-viétiques ou de leurs amis ou alliés.

Mais si le contexte international pesa de toutson poids, son importance ne doit pas être ex-

agérée.

Avant tout, le largage de l’Afrique ne fut rendupossible que par les efforts conjugués de laclasse politique métropolitaine, en particulierd’une gauche fourvoyée car aveuglée et manip-ulée (et méconnaissant souvent profondémentl’Afrique), au mépris de populations muselées,dont il fut finalement convenu d’affirmerqu’elles souhaitaient ardemment l’indépen-dance, ou qu’elles le devaient. Tout fut mis enœuvre dans ce sens, notamment en termes depropagande.

Par la suite, une fois le largage accompli, il fallutconjurer tout retour à une revendication d’unitéfranco-africaine. Plus que jamais, on martelaque l’indépendance avait été le fruit de l’ar-dente volonté des peuples, au nom du « droit depeuples à disposer d’eux-mêmes », bien queceux-ci ne furent pour ainsi dire jamais con-sultés. De la période coloniale, on brossa deplus en plus un tableau apocalyptique, pour jus-tifier la soif d’indépendance. Or si l’histoire colo-niale française avait eu son lot d’abomination etde crime contre l’humanité, si elle avait charriéle mépris du Nègre et, nous l’avons vu, le dénidémocratique plus souvent qu’à son tour, ellepouvait aussi s’enorgueillir d’avoir simultané-ment proclamé la dignité de l’homme noir, enallant jusqu’à lui donner accès aux plus hautesfonctions politiques – ce que la France actuelle,qui juge si impitoyablement cette France anci-enne, est bien incapable de faire. Et pourcause…

Le système tout entier de la Ve République blan-ciste s’est construit autour de ce mensonge fon-damental aux conséquences vertigineuses.

Comment restituer l’enfer de misère, de souf-france, de tragédie, de terreur parfois, que con-nurent, hier comme aujourd’hui, des millionsd’hommes à travers les dizaines de pays anci-ennement colonisés par la France ?

Comment décrire les ravages de l’histoire fictivequ’on raconte depuis des décennies à la je-unesse pour noyer le poisson ? La jeunessefrançaise d’origine africaine peut-elle aisémentaimer un pays dont on lui répète que ses ar-rière-grands-parents le détestaient et voulurentà toute force s’en séparer, après qu’il les eutpatiemment écrasés et relégués au rang debête ? Quand les zoos humains, la guerre d’Al-gérie et la torture effacent définitivementLyautey, les Quatre Communes et Gaston Mon-nerville.

C’est l’ampleur du désastre autant que les cul-pabilités et la perversité des mensonges quiembarrassent les responsables (et nous avonsci-devant la totalité de la famille politiquefrançaise, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite en passant par le centre, intellectuels

compris), faites de complicité ou d’aveugle-ment, et rendent l’aveu indicible.

Car au fond, ce sont les plus hauts principesauxquels nous sommes tous attachés, etqui furent longtemps l’apanage de la France: liberté, égalité, fraternité, démocratie etesprit républicain, rejet du racisme, laïcité,bref une précieuse idée de l’humanisme etdes Lumières, qui furent ensemble sacrifiéspar la « décolonisation » gaullienne. Au plusgrand mépris du « droit des peuples à dis-poser d’eux-mêmes », pourtant per-pétuellement présenté, suprême hypocrisie,comme l’idée directrice.

Pour notre génération, pareilles impostureset transgressions sont évidemment difficilesà approuver, et par conséquent difficiles àassumer pour leurs auteurs. Et à avouer.

La Ve République blanciste, l’Etat gaullien aprivé la France de sa vocation africaine, savocation est donc revenue à elle. Sous nosyeux, la France s’africanise à grandevitesse, et s’africanisera de plus en plus àmesure des années. Il nous est permis de

continuer à le refuser, et d’aller au désastre. Ilnous est également possible de l’assumer, enacceptant que la France est d’ores et déjà, pourpartie, un pays africain, et ce depuis des décen-nies, et même des siècles. Mais pour embrasserce beau devenir, ce bel avenir qui ressemble àdes retrouvailles tellement espérées, il fautd’abord une fois pour toutes solder un passéodieux qui nous a tous trahis. En disant ce quis’est réellement passé, pour pouvoir enfin bâtir,entre égaux, sur des bases saines. Et conformé-ment au « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », de pouvoir vivre ensemble et de semêler s’ils le désirent.

Puisse l’année 2010 être le moment des aveux.La balle est dans le camp de la Gauche, maisaussi dans celui de Nicolas Sarkozy. Et del’Afrique, et des Africains.

▉Alexandre Gerbi

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politique 7

Ouattara et la JOcOnde : d'unsOurire a l'autre

Voici le Portrait officiel du Prési-dent de la Communauté inter-nationale. Même lephotographe qui a fait plusieurscentaines de clichés est issu de

la communauté internationale chère àNicolas Sarkozy, puisqu’il s’agit du pho-tographe français Louis Vincent, et lecliché, retenu à la suite d’un choix diffi-cile, faisait partie d’une sélection de plusde 100 photos, indique-t-on. Les portraitsseront diffusés en trois formats 60x80,40x60 et 30x40.

J’aime beaucoup lire les commentairesdes internautes, qui ont plus d’esprit cri-tique que ne le voudrait l’intéressé lui-même, et qui ne sont pas dupes quant àl’utilisation du programme photoshoppour corriger, retoucher, voire améliorerl’effet rendu du portrait officiel! “Notredésir est de restaurer l’image du pays àtravers un climat apaisé, avec sobriété etneutralité dans la dynamique de réconcil-iation et des valeurs républicaines qu’in-carne Alassane Ouattara, c’est tout cespoints essentiels qui ont guidé notre choixsur cette photo”, ont souligné les collabo-rateurs de M. Ouattara.

Ils ont noté que le cliché sera par ailleursdisponible à la vente au niveau de l’im-primerie nationale. Gageons que le tiragedes suppléments - pour orner les habita-tions détruites et les arbres des forêtsavoisinantes qui accueillent ceux quin’ont plus de toit et qui se cachent,- n’apas besoin d’être énorme! En matière d’é-conomie, nous pouvons affirmer que pourla première fois que l’offre excède la de-mande, et c’est un encouragement nonnégligeable pour le président Ouattara, lareprise s’amorce...

“La photo retouchée du boucher de Sin-dou est “parfaite”. Moi j’aurais voulu quece soit son cœur qui soit retouché”, écritun internaute“Regardez YOMO dans cheveux. Piqûre debotox au visage, teint retouché, cou etvisage déridés… Tout ça pour nous sortirune photo mortuaire!” écrit un autre.

“Ah ah ah, la photo truquée. La France nepeut rien faire. Quand on est mossi on estmossi. Tout le monde connait la tête dumonsieur, et vous voulez l’embellir, sanscompter le sang sur ses mains. Dieu nedort pas. Quand on est laid, on assume.Quand on tue, on assume, quand on faitdes coup d’état, on assume. Eh dieu,quelle drôle de tête !”

“Le BOUCHER de Sindou verse tellementdans l’imposture et la malhonnêteté qu’iltriche même avec sa photo. On croiraitque c’est son jeune frère de moins de 25ans. Où est ta bouche et ton œil tordu desanguinaire rebelle ? Ado tu est vraimentlugubre, sombre et ténébreux que mêmeavec cette retouche de photoshop, j’ai dumal a supporter ton image tellement tu eslugubre. C’est sûrement le reflet sur tonvisage de la couleur de ton coeur très noir.Pauvre de toi !!!!”, écrivent encore deuxivoiriens. Pour plus de témoignages, voirici.

Dommage que Ouattara s’enferme danssa logique de conquérant rancunier,jaloux de la popularité du présidentGbagbo, ne supportant rien qui le lui rap-pelle.

Pauvre Ouattara ... Ce portrait , c’est celuiqu’il désire du plus profond de son cœur :

pouvoir au réveil et au coucher se re-garder dans un miroir et y voir le visaged’un homme honnête, intègre, qui al’avenir devant lui, une nation riche et unepopulation avenante, des collaborateursqui sont des amis, une police efficace, desinstitutions qui marchent. bref, savoir quechaque jour qui passe, il aura apporté sacontribution efficace à un état qui “roule”pour l’embellir encore, à l’image du pho-tomontage, une Côte d’Ivoire encore plusbelle que celle que lui aurait léguée sonprédécesseur Gbagbo, avant que le guer-rier de l’Elysée ne s’en soit mêlé ! Peut-être qu’un petit coup de photoshop -surles institutions en ruine, les universitésdétruites, les archives anéanties, les phar-macies vides et les hôpitaux désertés deleurs médecins, les Dozo et taulards encavale, les faux-billets CFA, le ministreTagro, une balle dans la bouche, tout lesmorts, et j’en passe !- suffirait pour rendrela réalité supportable et maintenir l’e-spérance de jours meilleurs sous lahoulette du nouveau berger de la Côted’Ivoire!

Je pense sans me tromper, que son amiSaint-Nicolas, son bon patron, présidenten sursis d’une France qui prend l’eau detoute part, lui au moins aime ce portrait,car il maintient l’illusion d’une issue paci-fique à la crise électorale ivoirienne :il n’ya pas eu de bidouillage dans les résultatsélectoraux, la Licorne et l’ambassadeurde France Jean-Michel Simon, – élevé aurang d’officier de l’Ordre national ivoirienen 2003 par Gbagbo, n’ont rien à se re-procher, ils ont agit strictement selon leurcahier des charges, il n’y a pas eu debombardements français, il n’y a pas eude coup d’état orchestré par la France,il n’y a pas eu de pertes en vies humaines,

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politique 8

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il n’y a pas eu de pertes en vies humaines,il n’y a pas de prisonniers embarrassantspour la Constitution ivoirienne qui bien sûrn’a jamais été violée !

Bref, grâce à ce portrait réussi, un loups’est transformé en agneau, et l’avenir àdéfaut d’être radieux – à l’image des nom-breuses photos de Laurent Gbagbo- resteencore ouvert, Alassane Ouattara, c’estcomme dit le slogan : «Un visage, un re-gard franc qui parle à chaque Ivoirien, unléger sourire invitant les Ivoiriens à l’opti-misme et un drapeau, celui de laRépublique de Côte d’Ivoire, le tout dansun fond neutre».

Tout est dit dans ces non-dits, un visagequi doit rappeler la Joconde, mais rap-pelons que c’est Léonard de Vinci qui afait l’histoire, et non son modèle ausourire énigmatique ! Faut-il vraiment quel’appréciation des ivoiriens pour leur chefd’état soit purement esthétique, tellecelle de ces anonymes du monde entier

venant admirer l’un des joyaux du Louvre! Quel avenir pour la Côte d’Ivoire et lesivoiriens devant la toile du “Jocond” burk-inabé ? L’optimiste est de très courtedurée, à l’image de ce sourire qui s’effacetrès vite, devant la réalité brute d’un peu-ple martyr, assassiné derrière le drapeaudes faux-semblants : l’éléphant à terre,amputé de ses défenses d’ivoire, pour negarder qu’une image sobre, sur “fondneutre”!

“Cette Renaissance, je suis venu vous laproposer. Je suis venu vous la proposerpour que nous l’accomplissions ensembleparce que de la Renaissance de l’Afriquedépend pour une large part la Renais-sance de l’Europe et la Renaissance dumonde.”, affirmait Sarkozy dans son dis-cours de Dakar en 2007.

Historiquement, le terme de Renaissance,s’applique à la redécouverte des sourcesantiques, qui vont vivifier, ouvrir sur desidées nouvelles : la renaissance africaine

devrait donc se situer dans le domainedes idées, dans l’optique d’un panafrican-isme fécond; alors qu’avec cette nouvelleversion black de la Joconde, ne s’agirait-ilpas plutôt d’une renaissancefrançafricaine, version sarkoziste ? Depuisle 11 avril 2011, la renaissance de la Côted’Ivoire ne se situe plus que dans une ap-proche esthétique et linguistique! Pourpouvoir construire, reconstruire, il fautque Nicolas sarkozy et son maître d’œu-vre Ouattara déblaient les décombres, etassainissent la place ! Trop dangereux, ilfaut gagner du temps et faire patienter lesivoiriens !

Bref, la renaissance de l’Afrique et plusprécisément de la Côte d’Ivoire, en cetteveille de 14 juillet, s’est réduite à un banalplagiat de l’une des plus célèbres toiles dece maître de la dite Renaissance!

▉Shlomit

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politique 9

Ily a des choses qui s’imposentà nous dans la vie. Deschoses insurmontables. Deschoses irrésistibles. Deschoses au-dessus de nosforces. Il en est ainsi des re-sponsabilités. Il y a dans la

vie, des responsabilités pour lesquellesnous ne sommes pas préparés. Il y en aaussi, pour lesquelles, nous nous sommesmal préparés. Il en est ainsi, de la gestiond’un Etat qui n’est ni une activité virtuelleni un jeu de soudure. Il ne s’agit pas decouper, coller, souder et découper etsouder ailleurs. Non. C’est autre chose.Une affaire de compétence et d’accepta-tion du peuple qui alors coopère.

Deux mois à peine et, le constat est im-placable. « Mon zenfant, type là a trompénous. Moi j’ai 10 nenfant. Sac de riz, on péplus payer. Cub maggi, avant on péyé 3 à25 francs. Mon femme dit c’est denevi 3à 50 francs. Type là est un mentair. Il atrompé nous, on est mourri cadeau. Lui yzon attrapé lui pour meter lui en prisonest 10 fois mié. »

Ne me demandez pas de traduire enfrançais amélioré, ce témoignagepoignant donné par un de vos ferventssupporters, il y a 4 jours. Vous êteshabitué à ce genre de langage. Seulementdeux mois après, vos propres partisansont commencé à vous vomir. Et cela con-firme la confidence que je vous ai déjàfaite : personne ne vous aime en Côted’Ivoire. Tous vous utilisent comme undromadaire pour porter leurs désirs d’ac-céder au pouvoir. Et vous le faites si bienen enjambant les corps de leurs adver-saires.

Souvenez-vous aussi de cette parole deMachiavel dont je vous ai déjà parlé.Quand dans la cité, des citoyens se trou

vent en face d’un roi qu’ilsne peuvent pasvaincre, ils s’appuient surle premier étranger puis-sant qui débarque. Maisune fois le roi neutralisé,les citoyens se retournentcontre l’étranger et lechassent de leurs terres.C’est une parole qui sonnecomme une prophétie con-tre votre imposture. Il fautrendre le tablier avant qu’ilne soit trop tard !

Je vous ai dit que ledéveloppement s’observedans les assiettes des mé-nages et non dans les rap-ports du FMI (FondsMonétaire International).Croissance à 20 chiffrespositifs, le citoyen n’en arien à cirer. Encore quevous possédez l’art de ladécroissance économique.

Pour le citoyen, le Développement, c’estle salaire payé quand il travaille. C’ests’asseoir devant son assiette et y trouverun plat équilibré. C’est après avoir finisont plat, lui donner l’assurance qu’il enaura demain et encore demain par la sta-bilité et la régularité de son revenu. Orvous ne pouvez pas garantir cela. Alors, ily a en face de vous, un mur infranchiss-able. Le mur de la confusion économique.Vous êtes confondu. Personne ne vousprête encore de l’argent. Parce que c’estune règle universelle : on ne prête qu’àceux qui pourront rembourser. Or rien nevous permettra de rembourser vos dettes.La production nationale a stagné. Les ré-gies financières subissent les détourne-ments de vos Commandantsanalphabètes. Vous avez supprimé desimpôts pour faire le malin, pour tromper,pour attirer à vous votre peuplade fa-vorite. Mais en droit budgétaire, quand onsupprime une recette fiscale, on fait unamendement compensé. On crée uneautre source de richesse fiscale. Maisvous êtes si incompétent que vous neconnaissez pas les principes élémentairesde la Finance d’Etat. Et vous vous faitespasser pour un expert en économie.

Puis voilà : la Côte d’Ivoire est en train dedescendre dans le gouffre de la pauvreté.Bientôt toutes les familles deviendrontdes parias. Votre incompétence est vrai-ment déconcertante. Vous le savez sansaucun doute, l’homme est d’abord esprit.Son corps peut vous suivre mais si son es-prit n’est pas avec vous, il ne donnera ja-mais son plein potentiel. Vous êtes suivispar des cadres et des tocards qui veulentmaintenir ou améliorer leurs situations re-spectives. Cela s’entend pour eux, avoir de bons salaires, des avantages, une per-sonnalité sociale. Mais ils vous voientcomme un cheveu sur la soupe avec vosfringues de “président”. Vous êtes un in-

désirable, l’étranger dont parle Machiavel.

Même si la Majorité Présidentielle ne vouschasse pas, vos alliés se débarrasserontde vous pour se réconcilier avec leur peu-ple. Le peuple ivoirien. Vous n’êtes rienpour eux sinon qu’un dromadaire de serv-ice. A la première patte cassée, vousserez jeté dehors. Et il y a déjà plus d’unepatte cassée en seulement 2 mois deservice. Alors démissionnez avant qu’il nesoit trop tard ! Certains de vos partisanssont convaincus que c’est Dieu qui vous ainstallé à la tête de la Côte d’Ivoire. J’ycrois moi aussi. Mais savez-vous pourquoiDieu vous a autorisé momentanément àoccuper un siège qui n’est pas le vôtre ?C’est pour permettre aux Ivoiriens devous connaître. Votre cruauté. Votre in-compétence. Vos liens occultes. Vos sou-tiens qui, tapis dans le noir, vous ont aidéà porter le glaive dans les entrailles de laCôte d’Ivoire.

Les masques sont tombés. Vous avezéchoué dans la traduction en réalité desrêves vendus à certains Ivoiriens. Ils serendent compte, déjà dans votre proprecamp, que GBAGBO Laurent est « 10 foismié ké » vous. Avec vous, GBAGBO Lau-rent a péché par le manque d’une bonneéquipe de communication. Il a péché pardes services de renseignement incompé-tents. Il a péché par un entourage qui sepréoccupait souvent très peu de la consol-idation de la sécurité de l’Etat. Sinon,qu’auriez-vous pu faire ? Une simple com-munication pointue et offensive vous au-rait renvoyé dans votre Banfora natal.Mais le mal a été déjà fait.

La Révolution s’organise pour libérer laCôte d’Ivoire. Les ennemis sont connus. Ilssont localisés et démasqués. Leursmoyens aussi. La bataille sera plutôtfacile, sinon totale. Mais le Mouvementanticolonialiste vaincra.

Et vous avez toutes les chances d’occuperune place de choix parmi les victimes.Alors démissionnez maintenant ! Ne vouspréoccupez pas du sort de LaurentGBAGBO après votre démission. C’estl’ONUCI qui le tient en captivité pour vousaider. Tout comme c’est cette mission desNations Unies qui assure votre sécuritéaux côtés de soldats burkinabés, dans unpays que vous prétendez être le vôtre.Mais l’ONUCI sera traitée telle quelle. EtLaurent GBAGBO sortira de prison. Alors,démissionnez sans délai.

C’est la deuxième fois que je vous de-mande de démissionner pour laisser lesIvoiriens gérer leur pays. Je ne souhaitepas le faire une troisième fois. Et j’espèreque nous nous comprenons.A très bientôt.

▉Hassane Magued

Mon cher ouattara, rendez le tablier

avant qu'il ne soit trop tard!

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politique 10

LA

REFONDATION

VERSION

FALSIFIEE : UN

DRAME SIGNE

DRAMANE

OUATTARA

Kélé, Fila ; kélé, Fila ; Kélé, Fila !Un, deux ; un, deux. Et voici letop départ. Cet Article 26èmede la Révolution Permanente, avoulu prendre ses marques à la

manière FRCI. Car le sujet en vaut lapeine. La Refondation falsifiée. C’est decela qu’il va s’agir. Vous savez sans aucundoute, ce qu’est la Refondation, un projetde société conçu par la crème intel-lectuelle de La Majorité Présidentielle.Dans son essence, la Refondation queLaurent GBAGBO a voulue pour la Côted’Ivoire est d’abord sociale. Elle vise l’é-galité des chances, la sécurité socialepour tous avec l’AMU (Assurance MaladieUniverselle), l’École gratuite du primaireà la troisième. Elle est ensuite struc-turelle.

C’est la Refondation de la décentralisationadministrative. Création de communes deproximité afin de rapprocher l’Administra-tion des administrés. La déconcentrationadministrative avancée, par la création deplusieurs sous-préfectures afind’améliorer la présence de l’État auprèsdes citoyens. La Refondation de LaurentGBAGBO, est également orientée solidar-ité et entrepreneuriat. Avec le Fonds desolidarité pour la promotion de l’emploi je-unes, Laurent GBAGBO rêvait une je-unesse au travail avec des ordinateurs,des outils de travail, des idées de progrès,des visions pour la Côte d’Ivoire. Cette Re-fondation-là, était aussi et surtoutéconomique. La diversificationéconomique avec plusieurs spéculationsagricoles d’exportation, une mise enavant de la production industrielle devivriers, la transformation des matièrespremières, le diversification des parte-naires au développement, un point d’hon-neur sur le partenariat public-privé avecdes sociétés à participations financièrespubliques dites d’économie mixte, desconcessions de service public de type BOT(Build Operate Transfer), et j’en passe.

Dans cette Refondation économique-là,l’Etat compte sur ses propres ressourcespour asseoir sa stratégie de développe-ment. L’Etat ne s’endette pas. Et quand ildoit collaborer avec l’extérieur, il s’inscritdans une dynamique de mobilisation deressources pour financer des investisse-ments productifs. Même la constructionde routes qui autrefois n’était pas classéedans les investissements productifs di-rects, l’est devenue. Avec les stations àpéage, les grandes voies comme les au-toroutes et les voies express s’autofi-nanceraient pour leur entretien. C’était çala Refondation économique, qui se voulaitsurtout industrielle. La Refondation deLaurent GBAGBO avait un volet sécuritéimportant. Une grande économie, c’estd’abord, une puissance militaire qui dis-suade l’ennemie invisible et qui rassure lecitoyen comme l’investisseur étranger. Etcette Refondation s’accompagne d’unautre volet non moins important, la Refon-dation politique.

Elle vise le financement des partis poli-tiques même organisés en bande armée.Au nom bien sûr de la cohésion sociale.Ce volet de la Refondation s’accompagnede la liberté de pensée et de parole. D’uneliberté de la Presse qui peut dire tout àn’importe qui, juste au nom de la libertéde la parole écrite. C’était une Refonda-tion qui voulait construire une justice so-ciale, avec des juges bien payés et à l’abride la corruption. Et les volets peuvents’enchaîner à ne point en finir. Mais la Re-fondation de Laurent GBAGBO allait en-richir la Côte d’Ivoire. Elle aurait pu lasortir de la spirale de surendettement.Elle lui ouvrirait des horizons jusque là in-explorés en termes de coopérationéconomique et de dynamique dudéveloppement. Comme toute œuvre hu-maine, elle a eu ses ratés parce que Lau-rent GBAGBO est généreux et attentiste.Il interpelle et attend que le mis en causese ressaisisse. Alors il attendait en es-sayant de mettre la pression pour que

tous s’inscrivent dans sa vision de la Re-fondation. C’est pour neutraliser cette Re-fondation de GBAGBO Laurent queDramane OUATTARA a créé sa “refonda-tion” à lui. Chez cet homme, refonder,c’est casser tout, racler les fondations del’économie nationale, de la cohésion so-ciale, du bien-être social et ne rien y con-struire après. C’est une refondation danslaquelle tout est promesse et virtuel, saufla destruction. C’est une refondation de laterre brûlée.

Dans la refondation de Dramane OUAT-TARA, les militaires doivent se promeneren haillons avec des godasses penchées,le bout ouvert comme pour respirer lamisère qui environne. Dans la refondationde Dramane OUATTARA, les militairesn’ont pas de baux d’habitation, leurs citésou camps servent à accueillir des banditset à vendre des vivriers ou organiser desmarchés noirs. Dans la refondation deDramane OUATTARA, la santé est gratuiteaprès un putsch pendant quelques jours,puis le reste du temps, elle est payante.Mais il n’y pas de médecins dans les hôpi-taux pour soigner le peuple car ils n’ontpas de salaire, ils ne sont pas payés etassez souvent, ils sont bastonnés par desbandits en armes au service de DramaneOUATTARA. Donc avec un bras cassé, unpied enflé ou l’œil tuméfié, le médecin àbesoin d’un médecin et donc ne peut pass’occuper des malades.

C’est cela la refondation de la santé chezcet homme-là. Dans la refondation deDramane OUATTARA, les jeunes trouventtous le même emploi dans le mêmesecteur d’activité : c’est le métier desarmes. Ils n’ont pas besoin de finance-ment. Quand on leur propose un projetd’insertion, ils doivent répondre « Projet-là son mère con ! ». Si tu ne dis pas cela,tu ne trouveras plus de boulot. Quand ilsreçoivent des financements pour faire del’élevage de volailles, ils vendent lespoussins, les abreuvoirs, les grillages de

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POLITIQUE 11

séparation, l’aliment de volaille , le toit dela ferme, les produits vétérinaires, lesportes et démontent les briques des murspuis les vendent aussi. Le lendemain, ilsrécupèrent leur kalachnikov pour allerchasser des biches ou des singes etquand ça leur prend, ils chassent aussides hommes. Dans ce boulot-là, tout lemonde est commandant, le commandantest l’Etat, il lève des taxes et impôts et de-mande à l’État d’aller se faire voir ailleurs.Donc l’Etat paumé et désorganisé fout lecamp, puis il n’y a plus d’État. Dans la re-fondation de Dramane OUATTARA, ledéveloppement est autre chose que lacroissance. Il s’appelle récessionéconomique, inflation et croissance néga-tive. Dans son système de développe-ment refondé, personne ne produit desrichesses. Il n’en a pas besoin. C’estquand il y a un Etat qu’il faut produire desrichesses pour supporter les dépensespubliques. En plein schéma économiquerefondé, Dramane OUATTARA prend créditpour payer ses crédits. Et puis après, il netrouve plus personne pour lui prêter del’argent et il attend les recettes journal-

ières de certaines sociétés d’État pourpayer main à main les salaires des fonc-tionnaires du résidu d’État qui reste. Et ilva plus loin. Il se fait entourer de gens in-compétents ou diminués intellectuelle-ment par le poids de l’âge. Ceux-làdorment en plein conseil des “ministres”.Mais ils ont la mémoire du schéma dedéveloppement d’Houphouët. Ils doiventdonc être là pour apporter leur té-moignage et partager leur expérience em-brouillée et anachronique. C’est ça, larefondation économique de DramaneOUATTARA. Et j’allais oublier. Dans cetterefondation-là, les anciens coopérantsfrançais d’Houphouët sont le centre dudispositif. Ils sont dépassés par le tempset les enjeux, mais ils sont là quand bienmême. Silence, Dramane OUATTARA falsi-fie la Refondation pour laquelle il a appeléle monde entier, à la liquidation de Lau-rent GBAGBO. Pas de liberté pour l’oppo-sition non armée. Pas de liberté de lapresse.

Il y a un monsieur tout noir de colère quifermera votre journal si vous évoquez les

perversions de la refondation de DramaneOUATTARA dans votre journal. Et OUAT-TARA refonde beaucoup plus, à merveillesurtout, quand il s’agit d’école. Un min-istre de l’éducation dont la seule expéri-ence est d’avoir goûté des sauces dansles cantines scolaires. Elle n’arrive pas àconjuguer correctement un verbe du pre-mier groupe au présent de l’indicatif. Maiselle vient de l’autre côté, du bon côté oùle soleil du pouvoir brille en attendant lesorages. Le critère essentiel est rempli. Etkélé, fila ; kélé, fila ; kélé, fila. “Vous n’aka avancer". Très bien. Entre l’Original etla Photocopie, il n’y a pas de comparaisonpossible. A plus forte raison quand il s’agitd’une version falsifiée dans la précipita-tion. Mais il y a sur la terre, des individusqui prospèrent momentanément avec dufaux et du fallacieux. Le faux, même endroit, vaut droit, jusqu’à preuve du con-traire. Ce n’est qu’une question de temps.Kélé, fila ; kélé, fila ; kélé, fila. Nousavançons vers le lever du jour pour passerd’une refondation à l’autre. A très bientôt.

▉Hassane Magued

Dramane l'orgueilleux ...

Lorsque nous prenons du recul etessayons de comprendre lesraisons objectives qui peuventjustifier l´acharnement de Dra-mane á vouloir á tout prix diriger

la Côte d´ivoire, on se rend compte d´unechose: seul l´orgueil l´a poussé aussiaveuglement. Et cet orgueil n´est passans raison. Il tire sa source dans toutesles frustrations que lui ont fait subirBédié et Guei.il s´agit du concept del´ivoirité, du mandat d´arrêt interna-tional et de l´épisode du “et ” et “ou”dans notre constitution pour ne citer queles faits les plus saillants dont l´objectifprincipal était de rendre Dramane inéli-gible (avec raison) au poste de Présidentde la République. Toutes ces tracasseriesdévelopperont en Dramane un fort espritde vengeance et un orgueil á la dimen-sion des frustrations enfouies.

Dés cet instant, devenir président de larépublique ne serait-ce qu’un seul jouret quelque soit le prix á payer ,le nombrede personnes á tuer, devient pour Dra-mane un défi á relever, un affront á laveret il s´en donnera les moyens. De Bédié àGuei, il tentera sans succès une série decoups tordus .Le dernier qu’il vient deréussir contre Laurent Gbagbo avec l´aidede la France nous démontre à suffisanceque diriger la CI et la développer n´in-téresse guère Dramane mais seul le titrehonorifique de “président de la Côted´ivoire ” le préoccupe en réalité. Il suffitde jeter un coup d´œil sur quelques actes

qu'il a posés depuis qu’il porte lourdementce titre au prix d´une véritable hé-catombe:

-le jour de l´instauration d´une journée dedeuil national en la mémoire de ceux qu’il

a tués, Dramane s´envole pour le Sénégalpour remercier le cadavérique Wade del´avoir aidé á accomplir ses noirs des-seins.-depuis son installation l´économie estbradée et c´est l´endettement à tout vent-la pensée unique refait surface et lapresse de l´opposition bâillonnée.-l´épuration ethnique et politique est àson comble-des étrangers sont nommés à des postesstratégiques dans notre pays

-notre armée est désarticulée et rem-placée par l´armée française et autres tor-tionnaires burkinabés-les crimes ciblés et autres assassinatsgratuits sont quotidienset la liste est infinie.

Il règne sous Dramane un désordre quijustifie l´idée selon laquelle il a eu sonpouvoir ,le reste, c´est á dire ledéveloppement de la CI et le bonheurdes Ivoiriens ne l´intéressent pas. Unvrai dirigeant soucieux de l´avenir deson pays ne se comporterait pas commeil le fait. C´est pourquoi, Ivoiriens, sinous aimons vraiment ce pays, nous de-vons aider Dramane á partir et le plustôt serait le mieux.On ne gouverne pas avec la rancune etl´orgueil chevillés au corps. On ne dirigepas en tuant, violant et emprisonnantune certaine catégorie de la populationet en faisant la promotion de celle donton est issu. De par ses actes, Dramanenous prouve quotidiennement que ce

pays n´est vraiment pas le sien et il nemérite pas de le diriger.Pour le moment Dramane a la force deson côté mais il n´ignore certainementpas qu´il n´y a pas de de force qui soit in-vincible.Il n´ignore pas non plus que´enscience politique une règle dit ceci : « Toutpouvoir qui s´acquiert par les armeslégitime contre lui même les armes. »

▉Edouard Yro Gozz

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POLITIQUE 12

Oui, aujourd’hui 11 juillet 2011,cela fait 90 jours que Alas-sane Ouattara a été installéau pouvoir de force par unecoalition armée (force

française « la licorne », force onusienne etforces rebelles venues du nord appuyéespar des mercenaires burkinabé, séné-galais et nigérians). Une coalition arméesoutenue et financée en grande partie parla France et les grandes industries améri-caines installées en Côte d’Ivoire.

L’argument avancé par la France, BarackObama et Ban Ki moon pour justifier cetteopération, pourtant illégale, est que lepouvoir du Président Gbagbo était il-légitime et que c’était Alassane Ouattaraqui était le choix de la majorité desivoiriens à l’issue des élections présiden-tielles de Novembre 2010.

Le second argument avancé par ces don-neurs de leçon portait sur la compétencede celui qu’on présente comme un brillantéconomiste sous prétexte qu’il auraitpassé quelque temps au FMI, au départe-ment Afrique. Le président des Etats Unisd’Amérique, Barack Obama a même osé,par une déclaration filmée et postée suryoutube depuis la maison blanche, direaux ivoiriens que c’était l’homme qu’il fal-lait à la Côte d’Ivoire, celui par qui le bon-heur des ivoiriens viendra.

Alassane Ouattara lui-même l’a confirméà travers les promesses suivantes :

■Donner du travail aux jeunes, « au lieude leurs donner des armes comme le faitGbagbo », pour reprendre ses propres ter-mes■Permettre aux ivoiriens d’avoir accèsaux soins gratuits dans les hôpitauxpublics■Faciliter l’accès aux logements à tout lemonde■Construire une véritable armée républi-caine■Renforcer la démocratie et l’Etat dedroit en luttant contre la xénophobie etl’exclusion sous toutes ses formes.

Voici ainsi présentés, les points essentielsde son programme de société présentéaux ivoiriens.

Après trois mois d’exercice du pouvoir d’E-tat, quel bilan peut-on faire de toutes sespromesses électorales ?

Voyons point par point, qu’est-ce que celuique les ivoiriens nomment « le préfet dela France », a pu faire pendant ces 90 pre-miers jours pour la Côte d’ivoire qu’il estsensé amener au progrès véritable,comme l’avais prédit Barack Obama.

1Au niveAu de lAlégitimité de sonpouvoir.

En démocratie, la légitimité d’un pouvoirrepose essentiellement sur la majorité. Ondit d’un pouvoir qu’il est légitime lorsqu’ilincarne à lui seul, les aspirations légitimesde la plus grande majorité. Si la Franceprétend que Alassane est légitime c’estqu’il a derrière lui la majorité des ivoiriens.C’est au nom de cette logique que laFrance a décidé d’intervenir militairementpour « rétablir la démocratie », selon elle.Et elle l’a fait le 11 Avril 2011 en renver-sant le président Laurent Gbagbo.

Mais à l’étonnement de tous, à l’annoncede la capture du Président Gbagbo, il n’ya pas eu de scène de joie à Abidjan etdans toutes les villes de l’intérieur à l’ex-

ception de celle qui lui sont naturellementfavorables. A Abidjan, par exemple, c’estdans la seule commune d’Abobo que laplupart des malinkés sont sortis dans lesrues pour exprimer leur joie. Même àBouaké, il n’y a eu aucune manifestationdans l’immédiat, si ce n’est quelques joursaprès. Où se trouve alors sa popularité ?

Un peuple opprimé par un régime san-guinaire et dictatorial est libéré et il n’y aaucune liesse populaire ? Il y a lieu de sedemander si Ouattara est vraiment lechoix des ivoiriens, si son pouvoir est vrai-ment légitime. Jusqu’à présent aucunepreuve de sa légitimité n’est apportée.Bien au contraire, plus les jours nepassent, Alassane Ouattara apparaît pluscomme le candidat de l’étranger. Sa garderapprochée jusqu’à ce jour 11 juillet 2011est assurée par des éléments de la gardeprésidentielle du Burkina Faso, de la rébel-lion armée nordiste, des forces onusi-ennes et françaises. Or il avait fait croiresur les chaînes étrangères qu’il avaitbattu son adversaire lors des électionsprésidentielles, dans toutes les différentescasernes. Si tel était le cas, pourquoi cene sont pas les ivoiriens, voire l’armée na-tionale ivoirienne qui assure sa sécurité ?

2donner du trA-vAil Aux jeunes,« Au lieu de leur

donner des Armescomme le fAitgbAgbo  », pourreprendre ses propres termes.

Alassane a promis mettre fin à la pauvretéen Côte d’ivoire, à travers la réduction dutaux de chômage chez les jeunes. Pour lui,il faut donner du travail aux jeunes au lieude leur donner des armes. Ceux-ci n’enont pas besoin, et il a raison.

Le président Gbagbo pour répondre àcette aspiration légitime avait lancé unfond de solidarité pour soutenir l’entrepre-nariat privé des jeunes. Dans la fonctionpublique, ce n’était pas moins de 10.000jeunes qui étaient intégrés par an, sanscompter les jeunes qui avaient été démo-bilisés ainsi que les enseignants volon-taires des zones centre-nord-ouestoccupées par la rébellion armée de SoroGuillaume. Le président Gbagbo le faisaitbien que le territoire ivoirien était coupéen deux.

Alassane Ouattara a promis faire mieux.Et cela est bien possible puisqu’il a l’en-tièreté du territoire ivoirien et donc, l’en-tièreté des recettes de l’Etat.

mais qu’a-t-il fait ?

Ce candidat de l’étranger a préféré toutsimplement accentué le chômage des je-unes ivoiriens dès le premier mois de sonascension au pouvoir d’Etat par la force.Les concours auxquels des jeunes étaientbrillamment reçus ont été tout simple-ment annulés, jetant ainsi des milliers dejeunes dans la rue, dans le chômage. Lesautres qui attendaient soit un finance-ment de leurs projets ou une admissiondans l’administration publique, n’ont eucomme offre  : les armes. C’est plus de5.000 qui sont entrain d’être formés avecl’aide de l’armée française, au maniementdes armes. Voilà la solution ADO pour lajeunesse.

3permettre Auxivoiriens d’AvoirAccès Aux soins

grAtuits dAns leshôpitAux publiques

A l’annonce de cette nouvelle, dans lespremiers jours de l’exercice de son pou-voir, ses partisans ont accouru dans leshôpitaux publics pour se faire soigner gra-tuitement. Mais la réalité était tout autre.Après une consultation gratuite, comme

90 JOURS D’UN POUVOIR ILLÉGITIME, QUEL BILAN ?

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POLITIQUE 13cela l’a été toujours, une ordonnance leurest tendue. Puisque qu’Il n’y a pas demédicaments à distribuer gratuitement.Plus qu’un effet de communication, la gra-tuité des soins promise par Ouattara n’estpas encore effective.

4fAciliter l’AccèsAux logements àtout le monde.

A ce niveau aucun début de réalisation,vraiment aucun. On pourrait dire tout sim-plement « Néant ».

5construire unevéritAble ArméerépublicAine

Sur ce point, il faut reconnaître à Ouattarala célérité avec laquelle il a construit sonarmée républicaine. Il a essayé de luidonner une base légale par un décret prisbien avant même qu’il prenne fonction àla tête de l’Etat. Sacré Ouattara !

Sa nouvelle armée se nomme FRCI(Forces Républicaines de Côte d’Ivoire).Elle est composée en principe par la rébel-lion armée du nord (sa milice) et les forcesde défenses et de sécurité de Côted’ivoire. Oui, en principe. Parce que dansla réalité c’est bien différent. Les Frci sontcomposée à 80% des éléments de sa mil-ice (les rebelles du nord appelés les forcesnouvelles) et 17% des mercenaires venusdu Burkina, du Mali, du Sénégal et duNigéria et 3% des éléments des Fds (Forcede défense et de sécurité de Côte d’ivoire,qui constituent l’armée nationale vrai-ment républicaine) qui ont rallié la rébel-lion du nord.

Conséquences, à la place de la sécuritépromise aux ivoiriens, c’est l’insécurité to-tale. Sa milice, composée en grande par-tie de jeunes dioulas et des évadés dedifférentes prisons civiles, commet quoti-diennement des exactions, des vols etviols. Même ses propres partisans en sontvictimes. Les investisseurs refusent devenir et posent comme condition le retourdes FDS. Alassane avait promis mettre finaux rackets, c’est le contraire que viventchaque jour les opérateurs économiquessur les différentes routes ivoiriennes. Lesprix des denrées alimentaires, comptetenu du comportement incivique de sesforces, ont augmenté. On le voit, à ceniveau aussi c’est un échec total. Alas-sane lui-même l’a reconnu lors du récentséminaire tenu avec son gouvernement.Les premiers mots prononcés à l’ouver-ture de ce séminaire était  : «  Rien neva ! ».

6renforcer lA dé-mocrAtie et l’e-tAt de droit en

luttAnt contre lAxénophobie et l’ex-clusion sous toutes

ses formes.

Il y a un journal de la place qui avait titréen son temps « comment rentrer dans legouvernement djouladougou  ?  » pourfustiger le nouveau gouvernement Ouat-tara qui venait d’être crée. Ce titre lui avalu une interdiction de parution surplusieurs jours. Et pourtant c’était et c’estencore la vérité. Il suffit de regarder lesdifférentes nominations de Ouattara pours’en convaincre. Nous vous livrons ci-dessous l’ossature de la république deOuattara pour vous faire une nette idée :

▬président de la république: Alas-sane dramane ouattara – nordiste(originaire du burkina faso)

▬premier ministre: soro Kibgaforiguillaume – nordiste

▬ministre de la défense: soro guil-laume

▬ministre de l'intérieur: hamedbakayoko. nordiste

▬chef d'état major: soumailabakayoko – nordiste

▬président de la cour suprême: ma-madou Kone – nordiste

▬dg de la poste : Konaté mamadou –nordiste

▬dg des douanes : coulibaly issa –nordiste

▬dg des impôts : Abinan pascal –nordiste

▬dg du trésor : Adama Koné –nordiste

▬dg de la sotrA : bouaké méité –nordiste

▬dg de lonaci : issiaka fofana –nordiste

▬dg du port d’Abidjan : sié hien –nordiste

▬dg du port de san pedro : hilairemarcel lamizana – mossi

▬dg banque pour le financement de

l’Agriculture (bfA) : lacina coulibaly– nordiste

▬caisse nationale des caissesd`epargne (cnce) : mamah diaba-gaté (dg) – nordiste

▬cgfcc (filière café-cacao) : mas-sandjé touré-litse (dg) – nordiste

▬groupement de la sécurité prési-dentielle (gspr) : lt-colonelvagondo diomandé – nordiste

▬inspecteur général des finances :m. sYllA lassana – nordiste

▬directeur général des douanes : m.coulibAlY issa –nordiste

▬directeur général des impôts :mme Yessoh danielle épse sArAKA–nordiste

▬directeur général du trésor publicet de la comptabilité publique : m.Kone Adama nordiste

▬présidente du comité de gestion dela filière café-cacao : mme touremassandjé épse litse – nordiste

▬Ambassadeur de côte d’ivoireauprès des nations unies : bambaYoussoufou j. – nordiste

▬Ambassadeur de côte d’ivoire auxusA daouda diabaté – nordiste

▬Ambassadeur de côte d’ivoire enfrance Ally coulibaly - nordiste- gou-verneur de la bceAo: meyliettiémoko Kone – nordiste

Avec ces nominations on se demandebien où est la fin de l’exclusion.

La récente vidéo sur les traitements inhu-mains que subissent les personnalitésproches du président Gbagbo dans les dif-férentes prisons de Ouattara, montre bienque l’Etat de droit est loin d’une réalité enCote d’ivoire. Selon les organisations dedéfense des droits de l’homme, commeanmystie internationale, la situation desdroits de l’homme s’est gravement détéri-orée. Le nom de « Duékoué » suffit pourcrier au scandale d’un génocide en Côted’ivoire perpétrés par les hommes deOuattara et qui, actuellement, ne sontnullement inquiétés.

Au vu de tout ce qui précède, on envie dedemander à Obama, si son Ouattara estvraiment celui qu’il faut aux ivoiriens.Si au FMI, il n’a eu aucun bilan positif à

son actif (sinon le désastreux plan d’a-justement structurel qui a endetté toutel’Afrique), ce n’est pas maintenant qu’ilpourra prouver une quelconque compé-tence. Comme en 1990, on peut dire queles 100 premiers jours de Ouattara sontplus que catastrophiques. Son camp et ses alliés extérieurs doiventen tirer les conséquences avant qu’il nesoit trop tard.

▉PRISCA STANI

PFFFF...

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POLITIQUE: 14

Avec le déploiement tout azimut de laFrance en Côte d’Ivoire, et la recolonisationde celle-ci, le boycott des produits françaisnous apparait comme une arme politique,économique et sociale efficace.

Il est une arme politique dans la mesure où« une minorité active, surtout quand elle nedispose pas d'accès aux médias (commec’est le cas ici), doit pouvoir se faire enten-dre et même convaincre une partie de lamajorité passive de la justesse de la causequ'elle défend. Si elle y parvient, elle peutêtre en mesure de faire pression sur ungouvernement pour qu'il infléchisse sapolitique.»

Ce boycott des produits français est aussiune arme économique et sociale puisqu’enfaisant à la place le choix de produits locauxou régionaux, le résistant aide de fait ceux-ci a finalement rester en magasins. Faire lechoix d’autres produits de substitutionc’est avoir pris la pleine mesure de la situa-tion, et par nos choix de consommationparticiper ainsi au dynamisme de la chaînede production locale. Boycotter les produitsfrançais tout en consommant local dans un

contexte de graves difficultés conjonc-turelle et structurelle (chômage aggravé,insécurités notamment financière), c’estune façon créative et ingénieuse d’aider laménagère ivoirienne à nourrir sa famille àmoindre coût !

Se débarrasser de sa puce Orange au profitd’une puce Moov, Koz, Green ou MTN, c’estfaire comprendre à Orange qui a aidé logis-tiquement puis célébré à Yamoussoukrol’imposture, que ses ex-clients ne sont pasdupes ; et qu’ils comprennent bien son in-gratitude, sa forfaiture et préfèrent donnerce qui reste de leur argent à d’autres opéra-teurs plus méritants ! Choisir de quitter laBicici, ou la SGBCI après qu’elles aient fer-mées du jour au lendemain sans préavisdonné à leurs clients, relève du simple bonsens, de la connaissance de ses droits par cedernier, dont celui bafoué du respect dû auclient qui les nourrit.

« Devenir acteur de la consommation con-duit à se poser la question de savoir ce quel'on cautionne à travers son acte d'achat. Leboycott en est l'une des conséquences. Ladécision de consommer est un choix indi-

viduel. Chacun a la possibilité, la liberté, ledroit (et je rajouterais, le devoir) de choisirà qui il va donner son argent. Bien qu'il soitinsignifiant à l'échelle individuelle, le pou-voir d'acheter ou non tel ou tel produit estconsidérable lorsqu'il est démultiplié pardes milliers ou des dizaines de milliers deconsommateurs déterminés.»

L’Opération Boycott des produits français aainsi pour le résistant des motivations d’or-dre avant tout éthique, moral, économiqueet social.

14 juillet 2010 : Le président GBAGBO boy-cotte le cinquantenaire des «  indépen-dances » sur les Champs-Elysées.

14 Juillet 2011 : Fillon en visite dans sa plan-tation ivoirienne, le peuple de Côte d’Ivoiredécide de boycotter les produits français.

Quelqu’un qui a des politiques tordues,nous on met en place.

Contribution Anonyme

OPÉRATION BOYCOTT DES PRODUITS FRANÇAIS

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POLITIQUE 15

Le combat ne doit pas commencerau Cameroun; il sera déjà sure-ment trop tard. C'est en Libyeque le combat doit commencer,car il est encore temps et infliger

une première défaite à l'occident, plusparticulièrement à Paris qui se prend pourla capitale du monde. C'était le combat deKadhafi, si les africains sont prêts à le re-garder mourir, ils feront de même pour leCameroun. On n'en parle très peu, mais leCameroun est sans doute le pays africainqui dispose le plus de richesses naturelles(importants gisements de pétrole dans legolfe de Guinée, plus grand gisement dediamant au monde, agriculture puissante,etc...), bref il est considérécomme l'Afrique en minia-ture pour la diversité de safaune, sa flore, ses 3 cli-mats; même si le pays estdirigé par un gouverne-ment médiocre et cruel, jepréfère voir mes frèresmourir de famine plutôtque de travailler pourcombler les caisses de l'E-tat Français.

stop, trop c'esttrop, l'Afriquen'est pas unecatin,

Et même les catins finis-sent par s'épuiser. Si onperd cette bataille ce seraà cause des dirigeants depays comme le Gabon,Sénégal, Congo, CIV, Burk-ina Faso, etc... Qui pourmoi sont des sorciers quivendent leurs frères pours'engraisser; mais qu'ils sachent quel’heure de l'Afrique arrivera, et le peuplene leur pardonnera pas, ils seront égorgésà la place des coqs pour racheter la paixdes âmes des martyrs, ils paieront enmême temps que la France. Je pleure par-fois en pensant à l'Afrique, quand je penseque les africains ont célébré la victoired'Obama, ne sachant pas que c'est quiviendrait leur donner le coup de grâce.Maintenant la question est là : Allons-nousrester les bras croisés à attendre quenotre heure de liberté et de dominationarrive, ou nous battre dès aujourd'huipour nos enfants et tous nos descendants? Regardez-moi, j'ai à peine 20 ans et déjàj'ai peur de ne pas vivre assez longtempspour voir notre mère Afrique sourire enfin,car depuis que j'ai vu le jour, elle ne faitque pleurer.

L'exemple de Laurent Gbagbo et de BléGoudé réclamant la libération de l'Afriqueétant en train de faire son petit bon-homme de chemin à travers la jeunesseafricaine, la France essaie d'étendre lebâillonnement et le génocide de Côted'Ivoire aux autres pays africains. Eneffet, en Afrique, le peuple qui s'est le plus

investi dans la réclamation du respect desinstitutions ivoiriennes est celui du

Cameroun, de Kribi à Yaoundé et deDouala à Garoua. Ces manifestations ontété réprimées sans pitié. Le fantôme de BiMvondo  s'est même manifesté pour ré-clamer le départ de Gbagbo, comme levoulait ses maîtres, lui qui ne trouve pasnécessaire de participer aux conseils deson propre gouvernement, lui qui peutrester caché plus d'un an. Il y a desévènements qui ne trompent pas.Pourquoi c'est par le Cameroun queSarkozy, Ouattara et Obama ont voulufaire passer les armes qui devaient plus

tard servir à détruire le peuple paisible deCôte d'Ivoire? Ici, il faut féliciter la douanedes lions indomptables (qu'on dit la pluscorrompue au monde) qui ne s'est paslaissé faire. C’était un geste héroïque denos forces de l'ordre que d'avoir bloquéces accessoires de la destruction massivedes populations africaines. Hélas, ils sonttout de même passés ailleurs pour atterriren Côte d'Ivoire. Depuis lors, une basemilitaire internationale est entrain d’êtreérigée au Camer tout en silence et entoute illégalité. N'oublions pas que leTchad a sa base française, Il en est demême pour le Gabon, Djibouti, le CongoBrazzaville, sans compter la Républiquecentrafricaine où le cher Bozizé, à lui seul,peut être considéré comme un bataillonfrançais. Le Cameroun est donc encerclépar les forces coloniales, comme l'était laCôte d'Ivoire. Quel besoin y a-t-il à in-staller une autre armée sur le territoireque Biya fait semblant de piloter depuis30 ans bientôt? Quand on sait que Biya nefait plus l'affaire de ses maîtres (l'âge etle manque de charisme: c'est lui le doyenqui devrait remplacer Bongo mais mal-heureusement, ce sont aujourd'hui Wadeet bientôt Ouattara qui seront les seuls

vrais représentants de la Françafrique),que le Cameroun abrite le Gazoduc venudu Tchad, que le sous -sol Camerounais à

lui seul peut justifier une guerre occiden-tale, qu'autant que la Côte d'Ivoire, leCameroun est riche de sa diversité cul-turelle, de son cacao et son café, de sesstars de foots, de ses musiciens interna-tionalement connus, de ses hauts intel-lectuels, de sa culture d'accueil et depaix, et surtout de sa liberté de penser, lesalut de la population africaine d'expres-sion française ne viendra que de là, si legénie de Gbagbo et du peuple ivoirien ar-rive à être maté (ce qui n'est pas encore

sûr). La France s'apprête en-core à nous flageller auCameroun comme au débutde nos indépendances. Ilssont tellement sûrs cesgaulois, car d'Abidjan àTripoli, personne ne se met àtravers leur chemin. Nousdevons absolument éviter lepiège tendu à Gbagbo et lesivoiriens : un étranger ac-cepté dans le pays commeinstrument de la destruc-tion, une ethnie au passé decombattants de la libertécomme cible principale etdiabolisée,  créer un sem-blant de guerreinterne, détruire graduelle-ment le tissu économique etsocial du pays, renforcer laprésence militaire étrangère"Française comprise",phagocyter l'administration, organiser des élections fac-tices et enfin, exécuter ungénocide dirigé par laFrance elle-même. Nous de-

vons à tout prix trouver une parade pourque le Cameroun soit le pays d'où noustirons notre première victoire de libérationafin que les autres pays suivent. Lesivoiriens que nous sommes restons sere-ins car pour nous, la lutte continue jusqu'àla victoire finale. En maintenant Gbagboet de simples journalistes en prison pourdes accusations imaginaires, ils croientnous distraire de notre objectif. Nous nousbattrons jusqu'à la libération totale del'Afrique. Tous ceux qui tomberont enchemin seront conférés comme des mar-tyrs. Que la France les ait trucidés ou pas,ils mourraient de toutes façon. La liberténe se reçoit pas en cadeau, il faut se bat-tre pour. Le combat que les burkinabés,les maliens, les sénégalais, les nigériens,les nigérians, les togolais et les béninoissont allés faire en Côte d'Ivoire est uncrime colonial. Il faut plutôt se battre poursa propre liberté chez soi contre le colonet l'ordre mondial qui  avilissent le noirdepuis des siècles. Africains, devenons lu-cides et battons-nous pour notredignité.....

▉René Titilo

AFRICAINS LEVEZ VOUS !

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POLITIQUE 16

Les faux

calculs de

Mamadou

Koulibaly

Le professeur Mamadou Koulibalycroit pouvoir bâtir son empire surles cendres du FPI. Erreur de «Gawa » ! Disons-le tout net ! Ma-madou Coulibaly ne travaillepas

pour Alassane Dramane Ouattara. C’estdu moins ce que nous pensons. Même sises agissements peuvent servir la causedu nouvel homme fort du pays. Et si telétait le cas, ça sera surement contre lavolonté du créateur du dernier né des par-tis politiques, Liberté et Démocratie pourla Démocratie (LIDER). Ceux qui orien-teront leurs analyses dans ce sens ferontforcément fausse route. C’est donc pourrien qu’Alassane Dramane Ouattara luifait des yeux doux en l’épargnant detoutes les tracasseries engagées contreles dirigeants du Front Populaire Ivoirien(FPI).

En réalité, le professeur MamadouCoulibaly travaille pour lui-même. Il penseavoir suffisamment acquis de popularitéet d’argent pour tuer le FPI et bâtir sonempire sur les cendres du parti du prési-dent Laurent Gbagbo. Un parti qui l’apourtant fait et à qui il doit tout. C’estcomme l’histoire d’un prince qui décide detuer son père pour hériter du royaume.Mais malheureusement pour Koulibaly, ils’agit ici, non pas d’un royaume dont onhérite de père en fils, mais d’un parti poli-tique. Et la stratégie à deux têtes quel’éminent professeur à mise en place pourdécapiter le FPI est vouée à l’échec.

Déjà, le premier volet qui consistait àprendre la tête du FPI, lui donner uneautre dénomination pour le mettre à sonservice à échoué. Et il ne fait l’ombred’aucun doute que le second volet qu’ilvient d’enclencher en créant son parti,dans l’espoir de partir avec les militantsdu FPI connaîtra inévitablement le mêmesort.

L’ÉCHEC DU PREMIERVOLET

Il s’agissait pour Mamadou Coulibaly de

profiter de l’absence des premiers respon-sables du FPI emprisonnés dans les pris-ons du nord du pays où ils ont étédéportés par Alassane Dramane Ouattarapour récupérer le parti, évincer les autres,et le mettre à sa mesure. Pour cela, il afait trois propositions principales aux se-crétaires fédéraux qui sont les premiersresponsables du parti à la base. L’organi-sation d’un congrès extraordinaire en vuede le confirmer dans les fonctions deprésident du parti. Car, estime-t-il, lestatut de président intérimaire ne lui con-fère pas assez de légitimité pour agir aunom du FPI ; le changement de dénomina-tion du parti et enfin le changementd’idéologie. Sur ces différents points,Koulibaly n’a pas pu convaincre lesfédéraux. Ceux-ci lui ont donc opposé unefin de non recevoir.

En effet, les premiers responsables du FPIà la base ont estimé que le moment n’estpas propice à l’organisation d’un quel-conque congrès, qu’il soit extraordinaireou ordinaire. Pour deux raisons : d’unepart, à cause des tracasseries qu’ils subis-sent de la part du nouveau régime, lesfédéraux ne peuvent pas réunir leurs as-semblées générales pour élire leursdélégués en vue d’un tel congrès. D’autrepart, les fédéraux pensent qu’il serait irre-sponsable de leur part de cautionner l’or-ganisation d’un congrès extraordinaire aumoment où le président du parti croupiten prison dans le nord du pays. En plus,les fédéraux ont rappelé à MamadouKoulibaly que les textes du FPI lui con-fèrent en tant qu’intérimaire, suffisam-ment de pouvoir pour agir au nom du partiet se battre pour la libération de leurs ca-marades. Selon les fédéraux, la libérationdes prisonniers doit être la tâche princi-pale à laquelle il doit s’atteler le présidentintérimaire.

S’agissant des deux autres points, lesfédéraux ont indiqué à l’éminent pro-fesseur Mamadou Koulibaly que rien nejustifie que le FPI change de dénominationet d’idéologie.

Cette réaction a désarçonné MamadouKoulibaly, qui venait de comprendre qu’ilne pouvait pas prendre le FPI. C’est doncà son corps défendant qu’il a décidé demettre en route le deuxième volet de sastratégie, la création de son propre parti.Mais celui-ci porte en lui-même les ger-mes de son échec.

ECHEC ÉVIDENT DUDEUxIèME VOLET

En choisissant ce moment où le FPI est endifficulté pour démissionner et créer sonparti, le professeur Mamadou Koulibaly es-père une seule chose : tuer le parti duprésident Laurent Gbagbo et bâtir sonparti sur les cendres de celui-ci. MamadouKoulibaly pense en effet, avoir acquis suff-isamment de popularité au sein du FPI aupoint d’entraîner dans son mouvement,sinon la totalité des militants de son an-cien parti, du moins la majeure partie deceux-ci. Assurément, Mamadou Koulibalyfait un faux calcul sur la base d’une mau-vaise appréciation.

D’une part, les militants du FPI ont atteintune telle maturité politique qu’il est illu-soire de penser qu’on peut les embarquersur un bateau dont ils ne connaissent pasla destination.

D’autre part, le moment que le professeurMamadou Coulibaly a choisi pour claquerla porte à son ex-parti, et pour créer sonpropre parti, donne de lui l’image d’unhomme politique qui a trahi le FPI et leprésident Gbagbo, qui lui ont pourtanttout donné. En effet, avant son adhésionau FPI en 1994, Mamadou Koulibaly n’é-tait pas connu sur l’échiquier politiqueivoirien. En ce sens qu’il n’a aucun passéde militant politique, ni même de militantsyndical. C’est le FPI qui l’a révélé auxivoiriens. En d’autres termes, c’est le FPIqui a fait la popularité de MamadouKoulibaly et non le contraire. Et quand leFPI est arrivé au pouvoir en 2000, c’est leprésident

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POLITIQUE 17Gbagbo qui a imposé Mamadou Koulibalycomme président de l’Assemblée na-tionale, alors qu’il n’était pas le mieuxplacé et le plus méritant dans le partipour occuper cette fonction, qui fait le luila deuxième personnalité de l’Etat. Il doitdonc tout au FPI et au président Gbagbo.Par conséquent, si Mamadou Koulibalypart du FPI avec la volonté manifeste de

tuer le parti, au moment où celui-ci etson fondateur ont le plus besoin de lui, ilsera difficile à l’éminent professeur deconvaincre les militants du FPI sur le faitqu’il n’a pas trahi. Ce d’autant plus quedans une récente interview accordée àJeune Afrique, à la question de savoir s’ilallait créer son parti, le même MamadouKoulibaly déclarait qu’il n’a pas d’argent

pour créer un parti. D’où a-t-il donc tiréen si peu de temps suffisamment d’ar-gent pour créer son parti ? La questionreste posée.

▉Boga Sivori

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éCONOMIE 18

Réflexions

suR tRois

mois de

gouveRnance

ouattaRiste

Despluies demilliardsou despluies demisère ?

Monsieur Ouattara la solution,voilà bientôt trois mois quepar la force de Sarkozy vousêtes le préfet, s’il vous plaîtle président de la Côte

d’Ivoire. Vous disiez à vos suiveurs pen-dant la campagne électorale que vousnous apporteriez des pluies de milliards.Je me suis toujours posé la question de la

nature des milliards que vous nouspromettiez. Où allez-vous les trouver ?Comment aurions-nous ces pluies de mil-liards ?

Trois mois après votre coup d’état, jeréalise en fait que nous vous avions malcompris. La réalité actuelle nous donne devoir qu’il s’agissait en fait de pluies demisères. Jamais un président n’a réussit àbattre les records que vous venez franchiren moins de 100 jours de gouvernance.Tenez, entre autres exploits en si peu detemps nous avons :

- Le tribalisme ostentatoire, 83% des nom-inations sont en faveur des gens du nord; du jamais vu dans ce pays. Que ferontles autres ethnies de cette terre de Côted’Ivoire ?

- Des Inondations record, en lieu et placedes pluies de milliards, vous nous offrezdes milliards de pluies. Vous obligez ainsides chefs de familles à dormir hors de leurfoyer, à la belle étoile en ces temps où vos« frères cissés » pardon « frci » assurentl’insécurité. C’est pour quand les travauxque vous aviez promis ?

- La cherté de la vie, il devient quasimentimpossible pour les pauvres que nousétions et pour les plus pauvres que noussommes devenus avec votre arrivée vio-lente et fracassante, d’assurer « la mortsubite ». Je ne suis pas certain que voussachiez ce qu’est la « mort subite », je

vous épargne cette définition de pauvres; seulement aujourd’hui, le sac de 25 kilosde riz « Dény kachia » est passé de 8000francs à 12500 francs, le kilogramme deviande est à 2200 francs, Il n’y plus grand-chose dans les supers marchés, pas delait, pas de sucre,…

Monsieur Ouattara la solution, vous avezfait pleuvoir des milliards de bombes surnos têtes, exterminé le peuple Wè, liquidéles pro-Gbagbo, juste pour diminuer lessalaires, juste pour fermer les universités,juste pour décréter une année blanche,juste pour vous acheter un avion person-nel, juste pour virer 15 milliards à la CIE,juste pour dédommager les entreprisesfrançaises, juste pour reconstruire le col-lège Mermoz, juste pour sortir des con-teneurs du port sans dédouanement,juste pour occuper les maisons illégale-ment, juste pour constituer votre cortègeavec des véhicules volés…

Non monsieur la solution, je n’ose croireque le résultat de tant d’annéesd’acharnement, est ce qu’il nous ai donnéde voir aujourd’hui : Un pays sans loi oùrègne le plus fort, le plus violent; descouches de peinture là même où il n’enfaut pas...

NB : monsieur Ouattara la solution, ditesmoi dans quelle capitale africainedormirez cette semaine ?

▉Diaby Ouattara

BIENTOT LE SITE INTERNET

DE VOTRE HEBDOMADAIRE

EN LIGNE

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economie: FLASH BACK 19

Comment Hamed bakayoko

a pompe le Fonds national

des teleCommuniCations

Ils ne sont pas tous sortis du gou-vernement sans laisser de traces. Lecas de l'ex-ministre des Nouvellestechnologies, des informations et dela communication(Ntic), Hamed

Bakayoko, mérite qu'on s'attarde sur ses7 années passées dans ce secteurstratégique. Après avoir parlé dans leprécédent dossier (confère Le Temps dusamedi 13 mars 2010) du cadre institu-tionnel mis en place par sonprédécesseur, Lia Bi Douayoua, qui arévélé à la nation l'historique d'une nomi-nation et jeté un premier regard sur lessources d'enrichissement d'HamedBakayoko, nous revenons dans ce présentnuméro, qui ne sera d'ailleurs pas ledernier, sur la stratégie de pillage savam-ment planifiée par le collaborateur deOuattara pour pomper l'argent engrangédans le secteur des télécommunications.Comment l'ex-compagnon d'IbrahimCoulibaly alias Ib a pu se construire unempire financier très impressionnant aupoint qu'il oublie même ses prérogativescitoyennes. Mais avant, retour sur les ac-quis de la vision du Président LaurentGbagbo et qui ont permis de redynamiserce secteur agonisant jusqu'en 2000.

Dans le programme de société de la Re-fondation, le secteur des télécommunica-tions tient une place de choix.Aujourd'hui, grâce à cette vision du chefde l'Etat, il y a une convergence tellequ'on parle généralement des nouvellestechnologies d'information et de la com-munication. C'est cette vision qui a con-

duit le Prési-dent de laRépublique àcréer un dé-p a r t e m e n tconsacranttous les sys-tèmes con-vergents dusecteur destélécommuni-c a t i o n s .Secteur parti-culièrementdynamiqueparce que lebesoin decommunica-tion est unbesoin réelaujourd'hui.Une politiquede rdynami-sation miseen route parle ministreLia Bi Douay-oua sous l'im-pulsion duchef de l'Etat.

S'inspirant des expériences des autrespays, le prédécesseur d'Hamed Bakayokone comprenait pas que les opérateurss'installaient en Côte d'Ivoire, surtoutdans le secetur des télécommunicationssans payer des droits d'exploitation à l'E-tat. Chose inadmissible. C'est dans cecadre qu'il a été instauré une redevancede 40 milliards de Fcfa par opérateur autitre de licence d'exploitation. A cetteépoque, la Côte d'Ivoire comptait 3 opéra-teurs de téléphonie mobile : Ivoiris (Or-ange), Telécel et Comstar.

LES RÉFORMES DE LAURENT GBAGBO

Et qui fonctionnaient déjà sans payer unetaxe à l'Etat. Le premier gouvernement deLaurent Gbagbo a bataillé fort pour ren-trer en possession de ces fonds (120 mil-liards). Il faut noter que 95% de cesrecettes reviennent directement au trésorpublic et 5 % à l'Atci. En 2002, pour mieuxplanifier ce secteur, un schéma directeurdes Ntic a été adopté en conseil des min-istres. Qui était une boussole, un axestratégique de l'évolution de ce secteur.Contrairement à ce que tentent de fairecroire certaines langues, le ministreHamed Bakayoko ne peut pas s'arroger lapaternité de la connexion de plusieurs vil-lages au réseau de téléphonie rurale. Il ex-istait déjà un accord de concession quifaisait obligation à Côte d'Ivoire Télécomde raccorder un certain nombre de vil-

lages. A l'époque, sous le règne du min-istre Lia Bi, Côte d'Ivoire Telecom a dûpayer les pénalités de 35 milliards de Fcfapour n'avoir pas respecté le cahier decharge. C'est encore du mensonge qui estservi aux Ivoiriens en déclarant que c'estAhmed Bakayoko qui a été l'artisan de laconnexion des villages.

Le code de télécommunication dont dis-pose le pays date de 1995. Quand lesopérateurs ont rencontré le Président dela République, récemment, cette situationfaisait partie de leurs premières occupa-tions. Parce qu'un secteur aussi mouvant,où les choses évoluent à la vitesse de lalumière, ne doit pas être régi par une loidatant de 1995. Où les gens n'avaientmême pas une visibilité sur l'évolution desmobiles. Les produits nouveaux qui sontcréés aujourd'hui avec le développementdu mobile n'ont pas été prévus dans cecode.

BAKAYOKO N'A PASDOTÉ LA CôTED'IVOIRE D'UN

NOUVEAU CODE

Un nouveau code s'impose. Il fautsouligner que ce projet, Hamed Bakayokol'a fait adopter en conseil des ministres.Pourquoi n'est-il pas allé le soutenir de-vant les députés ? Parce qu'il était dansune position où lui et ses chefs ne recon-naissaient pas l'Assemblée nationale.Quand vous êtes ministre dans un secteuret que vous savez qu'une loi aussi essen-tielle qui doit régir l'ensemble du secteurdoit être votée, c'est avec beaucoupd'empressement que vous faites le travailparce que ça permet de régler beaucoupde problèmes. C'est donc un échec pourle ministre Hamed Bakayoko de n'avoirpas reçu à doter la Côte d'Ivoire d'un nou-veau code. Cette situation retarde lesecteur parce qu'il y a beaucoup de tech-nologies qui devraient être déployéesmais qu'on ne peut pas parce qu'il n'y aaucune législation en la matière.

UNE POSTEPRESQU'AGONISANTE

La situation que traverse la Poste est trèsregrettable. Au lieu de voir l'évolution deproximité d'un secteur qu'est la Poste, çaété une querelle de personne avec HamedBakayoko. Son envie de contrôler toutesles entrées des fonds du secteur a créé unenvironnement d'instabilité dans cette en-treprise. Aujourd'hui, au moment où ilquitte le département, la Poste ne fonc

Page 20: DEBOUTCIV N°10

economie 20pratiquement pas. Elle est pratiquementen cessation de paiement. Si l'Etat nevient pas en soutien, la Poste est débor-dée par tous les produits. La preuve. Au-jourd'hui, quand quelqu'un a un mandat àfaire à l'intérieur, son premier reflexe c'estd'aller à la gare. Où se tourner versd'autres moyens de transfert de fondslorsqu'il est hors de la Côte d'Ivoire. On nepeut pas trouver comme prétexte que lesnouvelles technologies ont eu une inci-dence sur la poste, parce que dansd'autres pays, la Poste a su s'adapter endéveloppant des produits nouveaux et enrestant toujours un service de proximitéparce que le réseau postal est tellementvaste qu'on pouvait s'appuyer sur ceschoses pour redynamiser ce secteur.

BAKAYOKO A BRADÉ LESECTEUR DE LA

TÉLÉPHONIE MOBILE

Selon des experts en la matière, il y a tropd'opérateurs dans le secteur. Et cela posed'énormes difficultés de fonctionnement.Les licences ont été attribuées à tour debras et ça entraîne beaucoup de prob-lèmes. Il y a même des opérateurs qui ontpayé et qui n'ont pas de fréquence pourpouvoir l'exploiter. Le cas de Wariod est àciter. Au niveau de l'opérateur historiquequ'est Côte d'Ivoire Telecom, le ministreBakayoko n'a pas véritablement mis àcontribution le rôle historique dont jouitcette entreprise pour éviter cette installa-tion anarchique des antennes observéedans le pays. Au plan institutionnel, il fautdire qu'Hamed Bakayoko a laissé unsecteur mal organisé qui fait qu'on nepeut pas lutter convenablement contre lacybercriminalité.

COMMENT AHMED APOMPÉ L'ARGENT

DANS LES CAISSES DEL'ETAT

Ce n'est un secret pour personne, le di-recteur national de campagne de Dra-mane Ouattara, chargé de la jeunesse,s'est construit, à l'image de son chef, unempire financier très solide. L'attributiondes licences a été en partie une sourced'approvisionnement de l'argent détournépar Ahmed Bakayoko durant ses 7 annéesà la tête des Ntic. C'est ce qui expliqued'ailleurs la prolifération des licences quiposent aujourd'hui, des problèmes d'in-vestissement à l'Etat. Il existe évidem-ment d'autres sources d'enrichissementpour le " bon petit " d'Alassane DramaneOuattara.

DÉTOURNEMENT AUFONDS NATIONAL DESTÉLÉCOMMUNICATIONS

(FNT)

Créé par le décret 98-625 du 11 novem-bre 1998 et mis en place véritablement en

2006, le Fnt est destiné à promouvoir latéléphonie rurale. En vue de désenclaverles villages ivoiriens. Ce fonds est appro-visionné par les cotisations des opéra-teurs à hauteur de 2% de leurs chiffresd'affaires pour les mobiles et 1% pour lefixe. Le Fonds national des télécommuni-cations (Fnt) destiné à booster la télé-phonie rurale a été la principale sourced'enrichissement du ministre Hamed. De2006 à 2010, les versements s'élèvent à39 milliards 91 millions 755 mille 739 Fcfa(39091755739 Fr). C'est dans ce fondsdomicilié à la Banque nationale d'in-vestissement (Bni) que Hamed Bakayokopuise chaque année 450 millions de Fcfasur le vocable sulfureux de renforcementdes capacités de son ministère. Depuis 3ans, c’est 1 milliard 350 millions de Fcfaqui est allé sans autre forme de procéduredans les poches du directeur national decampagne adjoint d'Ado. Dans le mois dejanvier 2010, selon des sources très crédi-bles, Ahmed Bakayoko a introduit un dé-caissement de 450 millions de Fcfa quiont été bloqués par la banque.

Où VONT LES 300 MILLIONS ExTORQUÉS

PAR AN à L'ATCI

En plus de ces 450 millions empochés paran sur le compte du Fnt, le ministreAhmed Bakayoko a exigé depuis sa prisede fonction aux Ntic en 2003, que l'Atci luiverse 300 millions de Fcfa par an, commefrais d'entretien de son département. Sondernier " kata " remonte au 12 février2010, ayant eu certainement vent de ladissolution du gouvernement et n'étantpas sûr d'être reconduit, Ahmed Bakayokoa retiré précipitamment 52 millions deFcfa.

LES COUPS D'AHMEDQUI ONT ÉTÉ DÉJOUÉS

Le ministre Ahmed Bakayoko quitte lesNtic avec beaucoup de regret. D'autrescoups qu'il avait minutieusement pré-parés pour se faire de l'argent, n'ont puaboutir grâce à la vigilance du Présidentde la république. C'est le cas du projet detéléphonie rurale Huawei qui a été concluentre un opérateur chinois et l'Etat deCôte d'Ivoire. Ce projet devait être financéà hauteur de 90 millions de dollars Us parune banque chinoise. Dont la part de l'E-tat s'élevait à 15%. Le ministre AhmedBakayoko devait percevoir d'importantescommissions avec cette entreprise. Mal-heureusement pour lui et heureusementpour l'Etat de Côte d'Ivoire, sur conseilsdu Bnetd et du cabinet Orrick-RambaudMartel, le gouvernement a décidé d'aban-donner ce projet. Les analyses montrentbien que c'était une véritable arnaqueque préparait Ahmed Bakayoko sous ledos de l'Etat. L'homme n'a jamais digéréce désaveu. La durée du crédit de ce pro-jet était de 12 ans dont 3 ans de grâce. Etle taux d'intérêt est de 0,5% par année.Toujours préoccupé à se remplir lespoches et celles de son patron, AlassaneOuattara, le ministre a instruit une nou-velle taxe de 20 Fcfa dans la loi fiscale

2009 que les opérateurs devraient payersur les communications internationales.2/3 de cette recette recueillie revenait di-rectement au ministère. Heureusementpour les opérateurs, le Président de larépublique qui a toujours un régard sur cesecteur, a pris l'ordonnance 2009-289 du7 septembre 2009 pour suspendre cettemesure. C'est ce qui explique la rencontreque le chef de l'Etat a eue avec les opéra-teurs du secteur qui sont allés dire merciau Président pour la suspension de cettetaxe. Dans nos prochaines parutions, nousindiquerons ce qu'Ahmed Bakayoko a faitde cet argent. Ses entreprises, ses so-ciétés prête-noms et autres affaires enCôte d'Ivoire et ailleurs.

▉Enquête réalisée par Zéré de Mahi

FAITES VOS

ANNONCES DANS

L’HEBDOMADAIRE DEBOUTCIV

[email protected]

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SOS COTE D’IVOIRE 21

Le visage inhumain du pouvoir:

priVation Des Droits, humiliations et tortures pour gbagbo et ses proches

La négation des droits les plus élé-mentaires de laurent gbagbo, leshumiliations et la torture infligées àAffi n’guessan et à michel gbagbomontrent, s’il en était encore besoin,que ouattara a résolument entraînéla côte d’ivoire dans «le sous-sol del’humanité».

Le Président Laurent Gbagbo estdétenu à Korhogo depuis près detrois mois. Privé de ses droits lesplus élémentaires. Il insiste pourrencontrer ses avo-

cats à qui le pouvoir refusel’accès à sa prison. Face à unrégime dictatorial qui oseparler de ‘’démocratie’’, MeVerges et les autres atten-dent toujours de pouvoiréchanger avec leur illustreclient, pour assurer conven-ablement sa défense dans lefaux procès pour les crimesimaginaires qu’on lui prête.Dans un récent courrier endate du 6 juillet dernier, ilsont dénoncé cette négationdes droits de l’ancien chefde l’Etat, renversé par uncoup d’Etat de la France etde ses alliés de tous bords,le 11 avril 2011 au profitd’Alassane Dramane Ouat-tara. A Bouna, le présidentdu Front populaire ivoirien,Pascal Affi N’Guessan et lefils aîné du présidentGbagbo, Michel Gbagbo sonttorturés et humiliés au quo-tidien. Une vidéo révoltantediffusée sur le net depuisquelques jours les montre aupied du chef de guerreMorou Ouattara. Sous la menace desarmes. Ils sont contraints de faire des«pompes» et d’autres ‘’exercices’’ quirelèvent de l’humiliation la plus abjecte.Un homme politique, qui a visionné cettehorreur, nous a confié, les larmes auxyeux, que : “Le régime Ouattara n’aaucun respect pour la dignité et les droitshumains».

dignité et droits humains.

Des vertus que la France, «pays desdroits de l’Homme, des libertés, de l’égal-ité et de la fraternité» célèbre tous les 14juillet sur les Champs Élysées. Leshommes de Ouattara qui, depuis près de10 ans, tuent, volent, violent et pillenttout sur leur passage savent-ils ce queces mots lourds de sens signifient ? Laréponse à cette question se trouve dansce que Laurent Gbagbo vit à Korhogo,dans les affres que le Com’Zone Morou

Ouattara, le geôlier de Bouna, fait subir àAffi N’Guessan et à Michel Gbagbo àBouna. Sans compter les Genévrière BroGrébé, brave parmi les dignes filles de laCôte d’Ivoire, Gnamien Yao, Jean JacquesBéchio, pour ne citer que ceux-là parmices personnes qui croupissent dans lesdifférents camps de détention érigés surtoute l’étendue du territoire national dansles cachots de la dictature à visage dé-couvert et de l’injustice poussée à l’ex-trême. Et ces ministres et éminentscadres de la Nation qui ont été faits pris-

onniers à la désormais tristement célèbre« Pergola », l’hôtel-prison où sont enfer-més les proches de Gbagbo.En 2011, nous voici enchaînés, 66 ansaprès la seconde guerre mondiale hélasmarquée par les atrocités du pire régimeque le monde ait connu, 50 ans après lesindépendances en Afrique, dans lesténèbres de la déshumanisation, sousOuattara.

des camps de «déportation» et de«concentration», des

goulags.

Et pourtant, l’histoire devrait nous éclairerpour nous rendre plus humains. Rap-pelons au nouveau pouvoir ces scènes af-freuses que l’écrivain soviétiqueAlexandre Soljenitsyne, lui même une vic-time de la dictature, décrivait dans sonouvrage intitulé. L’Archipel du Goulag,

sous Staline qui torturait ces concitoyensdans des camps. Dans le chapitre 1 duTome 3, il décrit les conditions de cesgens «Voués à la mort» en ces termes:«Dans la foulée des armées venaient lescours martiaux, les uns étant pendusséance tenante, les autres prenaient lechemin des camps, des bagnes nouvelle-ment créées ». Oui, après la révolutionrusse, “la révolution Ouattara’’ nous sertaussi nos bagnes, nos camps, “nosgoulags”. Dans les chaînes et les fers deces bagnes sont retenus des innocents,

des personnalités respecta-bles, des adversaires poli-tiques et des inconnus dontle péché est d’être desproches de Laurent Gbagboou de ne pas partager lamême opinion que Ouattara.Soljenitsyne, dans le livre citéplus haut, évoque avec grav-ité “ces millions de paysansruinés envoyés à l’extermina-tion, dispersés avec pourdéfense de se souvenir et deprononcer le nom de leurparents ». En Côte d’Ivoire,des milliers de gens, paysansou autres, ont été ruinés parle pouvoir Ouattara. Leursparents ont été tués par les‘’forces pro Ouattara ». Leursbiens ont été pillés, in-cendiés, saccagés. Leursplantations ont été détruitesou incendiées. Ils sont au-jourd’hui dispersés dans lescamps de détention où on lespunit d’avoir prononcé lenom de Laurent Gbagbo. 66ans après la seconde guerremondiale qui a laissé à l’hu-manité toute entière le triste

souvenir de ce régime de la terreur dontnous le voulons plus évoquer le nom etceux de ses acteurs ici, ne voilà t-il pasque nous, Ivoiriens, avons aussi aujour-d’hui nos camps où l’on a quasiment ‘’dé-porté’’ Gbagbo et ses proches qui ont osése battre pour l’indépendance et la sou-veraineté de la Côte d’Ivoire ? Des an-ciens ministres et des hauts cadres de laNation qui ont servi la République de Côted’Ivoire ne sont-ils pas entassés les unssur les autres et donc ‘’concentrés’’ à laPergola ?

Ces similitudes, sans faire de comparai-son, inquiètent et attristent les démoc-rates de tout bord. Elles nous montrent levrai visage de Ouattara et de son régime.La Côte d’Ivoire vit l’enfer de la dictaturesous un pouvoir qui s’est spécialisé dansl’avilissement de l’Homme

▉K. Kouassi Maurice

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visuAliserlA video

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SOS COTE D’IVOIRE 22

HARCèLEMENT ET TORTURE DES FRCI :UNE PROCHE D’UN Ex-MINISTRE EN LEVÉE

Sale quart d’heure pour la sœur cadettedu ministre Hubert Oulaye, en début desemaine.

En effet, Valerie Oulaye, directeur des af-faires administratives et financières(Daaf) à l’Institut pédagogique de l’en-seignement technique et professionnel(Ipnetp) a été enlevée par des élémentslourdement armés des Forces républi-caines de Côte d’Ivoire (Frci) qui l’ont en-suite conduite dans la forêt du Banco oùelle a fait l’objet de sévices.

Puis transférée, selon une source prochede la victime, à l’état-major où elle au-rait été «matraquée» de questions.

Les Frci, sans détenir de preuvesformelles, accusent la sœur cadette duministre Hubert Oulaye de transférer uneforte somme d’argent (20 millions Fcfa)à son aîné dans le but de fomenter uncoup d’État contre le régime Ouattara.

«Convaincues» de ce que leur victimeétait hors de tout soupçon, les hommesde Soumaïla Bakayoko l’ont relâchée.Valérie Oulaye a regagné son domicile,traumatisée par tout ce qu’elle a enduré.

Cette attitude de psychose de coup d’É-tat que font planer les Frci et certains re-sponsables politiques du régimeOuattara consiste à se donner des justifi-catifs pour traquer, enlever et torturerd’honnêtes citoyens, en plus de les dé-posséder de tous leurs biens.

▉Gilles Naismon – Le Nouveau Courrier

A KORHOGO DES ÉTUDIANTS CHANTENT« ON VA INSTALLERGBAGBO »

Hier les étudiants de l’INFAS (Institut Na-tional de Formation des Agents de laSanté) de Korhogo sont descendus dansles rues de la ville pour réclamer leursbourses impayées depuis plusieurs mois.

Après avoir épuisé toutes les autres voixdiscrètes pour ne pas éclabousser lenouveau pouvoir et n’en pouvant plusface à la vie qui devient de plus en plusdifficile les élèves agent de sante n’onttrouvé autres voie que la descente dansles rues de Korhogo malgré la présencedes hommes du commandant FofiéKouakou pour se faire entendre.

Joint au téléphone, l’un d’entre eux nousa fait savoir que « des pluies de milliardont été promis à la Côte d’Ivoire etdepuis ça dure même si dans ces tempsnous observons une hausse de la plu-

viométrie. Nous nous attendions en lieuet place des goûtes d’eau à des billetsde banque mais depuis bientôt trois moisque le sieur Ouattara est aux affairesrien n’est fait ; Notre situation ne faitsque s’empirer.

Certains étaient tellement confus qu’ilsdisaient que Gbagbo était mieux. C’estdonc en cœur que ceux-ci chantaient àhaute voix « on va installer Gbagbo - oninstaller Gbagbo» comme pour faire en-tendre leurs voix à ce dernier. Notonsque cette bourse est de 49 000 f CFA parmois.

Rappelons que jusqu’à ce jour les fonc-tionnaires ne sont pas encore payé etque le rackette et l’insécurité causés parles FRCI battent leurs plains. Aujourd’huiseul les fanatiques RDR disent que lepays va bien. Très bientôt c’est tout lepeuple qui chantera cette chanson et irachercher son président élu afin de le re-placer dans son fauteuil.

▉Vana Kacou

DUEKOUE : TROIS JEUNES VIENNENT D'ETRE ExÉCUTES PARLES FRCI

Les Frci (forces pro-Ouattara) ont exé-cuté vendredi à Duékoué trois jeunesgens dans un groupe de 10 arrêtés etdétenus depuis le 6 juillet dernier à l’hô-tel Monhéssia où ils ont établi leur base.Selon les témoignages, les 11 jeunes ontété arrêtés dans la nuit de mercredi àjeudi à Guitrozon, dans la commune deDuékoué. Il s’agit notamment de Téhé Al-bert, Téhé Gérard, tous deux neuveux del’ancien ministre Eric Kaé. L’identité dutroisième n’était pas encore connue.

Les Frci accusent ces jeunes de Guitro-zon de détenir des armes que le ministreEric Kaé leur aurait distribuées. Ce quiétonne fort les habitants de ce villagecommunal qui ne comprennent pas queles Frci continuent de chercher desarmes dans ce petit coin qu’ils ont déjàfouillé de fond en comble depuis qu’ilsont pris le contrôle de Duékoué fin mars.

Des sources indiquent que dès l’arresta-tion des onze, les villageois ont engagédes négociations à la suite desquelles, 7ont été libérés. C’est donc parmi les qua-tre restants détenus que trois ont été ex-traits dans la nuit du vendredi ausamedi. Ils ont ensuite été conduits aucimetière de Bahoubli, vers Fengolo oùils ont été torturés avant d’être exé-cutés. Reste encore détenu, selon lesmêmes sources, le nommé Téhé Alain.

L’ONUCI a été appelée pour constater lesfaits.Depuis, ce tragique évènement qui s’estdéroulé dans une région qui a connu lemassacre des membres de l’ethnie guérépar les forces de Ouattara en marsdernier, c’est à nouveau la stupeur dans

la ville.

Le dimanche matin encore, c’était lapeur panique à Duékoué.

DALOA-LES FRCICASSENT LE CAVEAUFAMILIAL DU COLONELLOGBO.

Décidément, les soldats d’AlassaneOuattara sont dans leur logique de s’at-taquer à tout ce qui a un lien avec lerégime du président Gbagbo. Même lestombes ne sont pas épargnées dans leurfureur.

Selon des témoins, la consternation étaitvive le 28 juin à Krikoria, dans la sous-préfecture de Gboguhé, dans le départe-ment de Daloa. Krikoria, village natal ducolonel Logbo Toh Raphaël, aide de campdu président Laurent Gbagbo, a été lacible des Frci (forces pro-ouattara) cejour-là.

Partis à bord de 4 véhicules de type 4x4estampillés léopard, les éléments desFrci se sont également munis d’un bull-dozer pour casser entièrement le caveaufamilial où reposent pour l’éternité, ZikaLogbo et maman Grogbo, père et mèrede l’ aide de camp du président Gbagbo.

Selon nos sources, cette profanation estfaite au motif que des armes y auraientété cachées. Mais n’ayant pas découvertd’armes, ces visiteurs sans cœur ontabandonné les ossements avant de quit-ter le village non sans prendre le tempsde bien piller la résidence du colonel.

Ce désolant spectacle a ravivé la douleurdes villageois qui étaient tous en pleursparce que s’expliquant difficilement cetacte. Avec l’armée d’Alassane Ouattara,les morts ne sont plus respectés. Pire, ilsont traqués et bafoués dans leur reposéternel partout sur le territoire. C’estcela l’Etat de droit version Ouattara.

▉Prisca Stani

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INTERNATIONAL 24

le sud-soudan devient formellementindépendant samedi. ravagé par laguerre, convoité pour son pétrole, lenouveau pays dispose d'un fort po-tentiel agricole. et les investisseursétrangers l'ont bien compris.

C'est l'ONG Norwegian Peo-ple's Aid qui s'alarme. Dansun récent rapport, ellesouligne que depuis 2007,9% de la superficie totale

du nouvel Etat ont déjà été attribués à desfirmes étrangères. Soit 5,74 millionsd'hectares.

« Il est très difficile de vérifier ce genred'information, en raison du caractère se-cret des transactions », affirme PhilippeHugon, directeur de recherches à l'Institutdes relations internationales etstratégiques (Iris), en charge de l'Afrique.

Cela reflète néanmoins une tendance : denombreuses firmes ont profité du chaos

qui régnait ces dernières années pouracheter à bas coût.Une entreprise texane aurait ainsi acquis600 000 hectares sud-soudanais pour lamodique somme de 25 000 dollars (17500 euros). Le prix de l'hectare revientdonc à… 3 centimes d'euro ! La sociétéNile Trading and Development Inc., selonle think thank Oakland Institute, obtientdonc le droit d'exploiter toutes lesressources naturelles de « son » territoirependant 49 ans. Avec en outre une optionpour louer 400 000 hectares supplémen-taires.

Marc Lavergne est géographe, directeurdu Centre d'études et de documentationéconomiques, juridiques et sociales d'E-gypte et du Soudan (Cedej). Le chiffre luiparaît « énorme » :

« Cette firme a dû obtenir un bout de pa-pier qui ne vaut pas grand-chose. Son but

est clairement de morceler les terres ac-quises et de les revendre. Car personnen'est en mesure de mettre en valeur 600000 hectares au Soudan. Il y un évidentbut de spéculation. Ce genre d'accord estsigné par des compagnies véreuses qui

ont souhaité profiter de l'état de non-droit. »Et cette entreprise américaine n'est pas laseule. Nombreuses sont les firmes ayantdes vues sur ce nouveau marché. Selonl'ONG Norwegian People's Aid, desdizaines d'entreprises ont acquis des ter-res cultivables. Parmi elles, des investis-seurs indiens, canadiens ou ougandais.

Et encore, l'étude se concentre unique-ment sur les transactions liées à l'agricul-ture, la foresterie et le tourisme. Lesaccords entre les compagnies minières etpétrolières n'ont pas été pris en compte.

Or, du pétrole, le futur 193e Etat en re-gorge. Marc Lavergne (Cedej) met enavant les intérêts chinois qui « souhaitentaussi investir dans le pétrole ».

Le consul chinois du Commerce pour leSud-Soudan, Zhang Jun, l'a confirmé aujournal espagnol ABC :

« Le pétrole reste la colonne vertébrale del'économie du nord et du sud. Donc atten-dez-vous à ce que nous poursuivons notreexcellente relation avec les deux Etats. »

Le premier défi du chef de l'Etat Salva Kiirsera de stabiliser les relations avec sonvoisin du nord, le Soudan, et d'éviter l'en-grenage de la violence au sein de sonpays. Depuis le début 2011, près de 2 400Sud-Soudanais sont morts suite à des ac-crochages entre les différentes tribus.

Réguler la vente des terres n'est donc pasla priorité du moment. Au Sud-Soudan,tout reste à construire.

Selon Marc Lavergne :

« [Le président Kiir] n'a aucune politiqueagricole déterminée pour le moment.Depuis 1970, les terres appartiennent àl'Etat. Mais il n'y a aucune raison pour queles titres de propriété du nord tombentd'un coup. Pour le moment, le Sud-Soudan n'est pas en mesure de distribuerses terres. Mais à terme, il peut choisir ounon de rendre leurs terres aux tribus. »« La population est souvent exclue desnégociations », confirme Philippe Hugon(Iris), quand bien même elle « disposed'un droit d'usage, ancestral et non écrit,

de ses terres ».Que deviendront ces contrats à partir du9 juillet ? Quelle sera la politique de droitfoncier choisie par le nouvel Etat ?

Un aspect demeure cependant certain : lalocation de terres et la spéculation surcelles-ci ne profitent jamais aux popula-tions locales. Or, le Sud-Soudan est unpays très hétérogène. A partir du momentoù un contrat est signé, deux choix s'of-frent à eux, selon Marc Lavergne :

« Soit ils deviennent ouvriers agricoles,soit ils rejoignent les bidonvilles de la cap-itale, Juba. C'est ce qui se passe déjà aunord. Il n'y a donc aucune raison pour qu'iln'en soit pas de même au sud. »

Selon le chercheur, les populations lesplus menacées sont les tribus nomades,les éleveurs de vaches ou cultivateurs demaïs. Une préoccupation bien lointainedes investisseurs étrangers.

▉Aticle rue 89

un hectAre Au sud-soudAn ? 3 centimes

les chinois reluquent le pétrole

sud-soudAnAis

des populAtions surle dépArt ?

terres fertiles,

petrole : le

sud-soudan, pays

neuf a vendre

Page 25: DEBOUTCIV N°10

INTERNATIONAL 25

Suivant l'exemple de l'ameriqueLatine , l'Afrique devrait deciderde prendre sa vrai indepen-dance qui est aux mains des oc-cidentaux , Le continent Africain

qui est riche de gisement mineral et deterre fertile , aurait en effet toutes le po-tentialités pour devenir le première puis-sance economique planetaire , mais elleest encore opprimée sous la coupole colo-niale des grandes puissances de la terre.ce sont les parole de l'ex -president bre-silien LULA DA SILVA ,qui etait la semainedernière en Guinée equatoriale pour la re-union des chef d'etats Africains .Lula a invité les chef d'etat à ouvrir lesyeux sur ce qui se passe en Afrique cesderniers mois , en libye et en cote d'ivoire: l'interference de la France et des etatsunis constitue un sérieux danger pour lasouveraineté Africaine et pour les futuresgénérations.

durant l'assemblée generale sur le roledes jeunes africains, une session de-tachées de la reunion avec theme la criselibyenne, Lula a accusé les chefs Africainsd'ètre avides , d'assoifés de pouvoir , detrahir leurs propres pays et surtout d'ètredes servants de l'occident ! qui saccagentle continent noir et déciment sa sou-veraineté. La devise de ces chefs d'etatsétant : "chacun pour soi , Dieu pour tous"ne portera loin l'Afrique,Il faut le sens deresponsabilité, d'humilité,de dignité et

d'Unité pour bien gouverner ! critiquant lefait que les leaders africains qui sont ar-rivés au pouvoir par un coup d'état oupour le vouloir des puissances occiden-tales .Il a ensuite critiqué et denoncé lemonopole des 5 pays du monde. ajoutantque: L'UNION AFRICAINE a 1,4 milliardd'habitants, l'AMERIQUE LATINE 400 000d'habitants et que c'est inconcevable queles USA, LA FRANCE,LA CHINE,LA RUSSIEET LA GRANDE BRETAGNE dictent la loi auconseil de securité de l'ONU !!!! surtoutque la crise ecomìnomique mondialeprovient des etats unis .

et il a deploré le fait que l'UNIONAFRICAINE soit financé seulement par 5pays africains et le reste par des dons oc-cidentaux.Par consequent, Pour cela ,L'UA ne peut pas faire les interéts del'Afrique et avoir un poids au niveau inter-national . C'est cette mème U.A qui legit-ime les coups d'ètats,les rebellions ouactions illegales pour l'obtention du pou-voir en Afrique, ignorant la volonté du pe-uple et la finalité des élections .Beaucoupde chefs d'etats presents avaient la tètebasse à qui il a réitéré l'invasion Francaisedans le continent noir ! LA FRANCE nourritet arme les rebelles dans les pays qui ontcessé d'ètre leurs colonies . avec des in-terferences dans les affaires internes despays africains ! c'est clair la referenceavec le cas de la Cote d'Ivoire, où Parisavec l'utilisation de la force a enlevé le

president GBAGBO pour mettre à sonposte ouattara.

Si pour la Cote d'Ivoire ,rien a été fait pourarréter le coup d'état ,l'union Africainepeut demander le cessez le feu immediaten LIbye. en soutien s'est ajouté le presi-dent Jacob zuma, un des chefs opposantsqui tient tète à l'occident disant qu'ilsn'ont pas le droit d'assassiber KADAFI.

Un silence d'ombre dans la salle de l'UAoù les présidents qui sont les talons del'occident étaient nombreux en occurenceABDOULAYE WADE du Senegal qui a se-journé à Benghasi pour reconnaitre legouvernement des rebelles , BLAISE COM-PAORE du Burkina Faso qui ha soutenu larebellion de OUATTARA en Coted'Ivoirecontre GBAGBO, YOWERI MUSEVENI del'Uganda qui combat les AL Shabaab enSomalie , PAUL KAGAME du Rwanda quisaccage pour le compte de l'occident etpuis SASSOU N'GUESSO du Congo Braz-zaville , IDRISS DEBY du TCHAD,PAUL BIYAdu Cameroun, FAURE GNASSINGBE dutogo,ODINBA ALI BONGO du Gabon et ledernier récruté qui s'est ajouté à la depen-dance des des puissances de l'oppressionest ALLASSANE OUATTARA de la coted'ivoire !

▉Afrihistorama

l'eX president Bresilien lula HuMilie les presidentsafriCains au soMMet de l'union afriCaine

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pAscAl Affi n’guessAn

Président du FPI et ancien Prémier ministre

bro grebegenevieve

Présidente du MIDICI etancien ministre

michel gbAgboProfesseur d’universitéfils ainé du président

GBAGBO

jeAn jAcquesbechio

Président de PLCI et ancien ministre

AboudrAmAnesAngAre

Inspecteur général del’état et vice président

du FPI

dAnielle boniclAverie

Ministre et présidentede l’URD

gilbert AKen’gbo

Prémier ministre, professeur d’économie

dAcourY tAbleY

Gouverneur de la BCEAO

mAhAn gAhebAsile

Président de la centralesyndicale dignité,

Président de la confédération mondial

du travail

desire dAlloMinistre de l’économie

et des finances, Ingénieur industriel

Koudou lAurentgbAgbo

Président de la republique de Côte

d’Ivoire

simone ehivetgbAgbo

Première Dame de la republique deCôte d’Ivoire et présidente du groupe

parlementaire FPI

Des intellectuels et dirigeants de la côte d'ivoire sont illégalement détenus au secret depuis le 11 avril 2011

soit depuis 93 jours, nous ne l'oublions pas !