L'immortalité, mythe ou réalité?

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Face à leur peur de la mort, une mythologie dédiée à la quête de l'immoratlité a été édifiée, et différentes recherches ont été entreprises par les hommes au cours du temps, dans le but d'atteindre ce qui reste aujourd'hui un des grands fantasmes de l'imaginaire humain.

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Prambule :

Ce dossier, ralis dans le cadre de Travaux Personnels Encadrs, vise traiter du mythe de l'immortalit. Ce choix, commun au 3 membres du groupe, a t retenu dans une optique d'analyse scientifique et historique d'un phnomne, et non l'entretien d'un fantasme. En accord avec les matieres entrecroiser, l'Histoire, la Gographie et la Biologie, nous avons recherch un sujet original permettant de mler relles recherches scientifiques et lgendes fantastiques. Aprs rflexion, le thme de la vie ternelle a t retenu, correspondant au cahier des charges impos et par la matire, et par le groupe.

Pour viter de se heurter toute spiritualit dans le traitement du sujet, nous avons finalement dcid de recadrer notre sujet dans l'analyse d'une ventuelle vie charnelle ternelle, vie physique s'opposant la vie spirituelle ternelle aprs la mort, laquelle nombre de religions s'interessent. Cela ne nous a pas empch d'entreprendre des recherches sur diffrentes religions ayant bien avant nous trait notre sujet dans la mme optique, mais toujours sous la forme d'un dcryptage historique et sociologique d'une lgende, et non sous la forme d'une recherche d'une hypottique vrit quant la concrtisation d'une immortalit physique.

Face aux rsultats de nos recherches, nous avons reconsidr notre dmarche. La redondance du thme de l'immortalit dans les diffrentes religions, mais aussi dans les recherches scientifiques entreprises au cours du temps nous a permis d'observer l'importance du sujet pour l'Homme depuis sa prise de conscience de la mort. Il nous apparaissait donc d'viter l'numration linaire de l'ensemble des mythes et recherches lies l'immortalit. Ce dossier ne reprsente donc pas une liste exhaustive, mais plutt un rpertoire de grands traits rcurrents au cours des sicles, travers des mythes et des recherches intimement lies au thme de l'immortalit.

Introduction :

Comment l'Humanit a-t-elle exprim sa peur de la mort, de manire atteindre une potentielle immortalit?

Face leur peur de la mort, une mythologie ddie la qute de l'immoratlit a t difie, et diffrentes recherches ont t entreprises par les hommes au cours du temps, dans le but d'atteindre ce qui reste aujourd'hui un des grands fantasmes de l'imaginaire humain.

-Quels mythes ont entretenu le fantasme d'une potentielle immortalit humaine?-Quelles recherches ont-elles t entreprises pour dcouvrir le secret de l'immortalit, travers une connaissance toujours plus prcise des facteurs responsables de la mort?-Aujourd'hui et l'heure des grands progrs scientifiques, comment l'Humanit entretient-elle ce fantasme?

Pour rpondre ces questions, nous rpertorierons dans un premier temps quelques uns des mythes lis l'immortalit difis au cours du temps. Nous tudierons ensuite les rsultats des recherches entreprises, notamment au niveau cellulaire, troitement lies la dcouverte d'un potentiel secret de l'immortalit. Enfin, nous traiterons des diverses recherches et mouvements actuelles encore la poursuite de ce fantasme humain.

Au cours du temps, l'Humanit a dvelopp diffrents moyens pour pallier sa peur de la mort.

A/ Des Mythes-Quels sont les mythes lis l'immortalit?

De tout temps, en tout lieu et dans chaque civilisation, l'homme a cherch repousser l'ide de sa propre mort ; il y oppose alors celle de l'immortalit que l'on retrouve dans nos croyances populaires. Ainsi l'ide d'une potentielle ternit du corps humain s'est exprime travers de nombreux mythes et lgendes, transmis jusqu' aujourd'hui par voie orale ou crite, et qui imprgnent nos cultures et nos murs jusqu' influencer les arts, les croyances religieuses et les recherches scientifiques. De plus, l'essor des moyens de tlcommunication comme la tlphonie ou l'internet, auquel nous assistons aujourd'hui, favorise la diffusion de cultures loignes.

Nous tacherons donc de faire ressortir dans une premire grande partie les principales cultures, croyances et religions ayant un lien direct avec notre sujet, nos exemples tant consciencieusement slectionns selon leur authenticit et leur originalit. L'intrt de nos recherches se trouvant dans la diversit des mythes et lgendes se rapportant l'immortalit charnelle, nous ne dvelopperons pas dans une extrme prcision certains aspects moins intressants de traditions drivant d'une mme culture, mais nous nous apppliquerons uniquement dcrire dans les grandes lignes la culture mre la source d'une multitude d'autres drives.

Cette premire grande partie est donc le fruit d'un travail de recherches sur les divers mythes dans lesquels apparat l'ide de l'existence ou de la qute d'hommes immortels, d'objets confrant l'immortalit ou enfin d'lixirs permettant d'obtenir une vie infinie dans le monde terrestre.

1)Des hommes immortels.Dans certaines cultures, la tradition orale nous rapporte l'existence d'hommes immortels, qui le sont devenus ou le sont de naissance. Ceux-ci joue un rle important dans l'imaginaire populaire et traditionnel. Nous allons donc vous prsenter des exemples des plus significatifs, slectionns aussi bien selon l'importance qu'ils jouent dans les cultures, que selon leur originalit.

a) Les huit immortels du taosme chinois

Dans la religion taoste, originaire de Chine, on retrouve de nombreuses rfrences aux pratiques et croyances dites de Longue Vie (Changsheng). Dans ces concepts, si fondamentaux pour le taosme de toutes les poques, apparait le terme de yuan you, Randonne Lointaine, qui dsigne les voyages extatiques des chamanes. Leurs randonnes dans les cieux aboutissaient en effet une union avec un tre divin de l'autre sexe. Des pomes piques dans le Chuci (lgies du royaume de Chu) nous ont rapport les descriptions de ces randonnes. Le taoste qui se promne dans l'espace est qualifi de surhomme (zhi ren). Des pratiques respiratoires, dittiques et sexuelles conduisaient cet tat qui n'est autre que l'immortalit.

Ces techniques de Longue Vie taient pratiques par les adeptes de Laozi et Huangdi, deux vieux Matres taostes. Ainsi, pour vivre longtemps, il faut savoir se conformer aux mouvements alternatifs du Yin et Yang, et s'adapter aux nombres scientifiques, techniques notamment sexuelles. De plus, comme pour l'acupuncture, les circonstances mtorologiques doivent tre prises en considration. Le taoste s'entraine donc retenir son emen (son essence) par des procds mentaux et physiques, et s'efforce d'absorber l'essence fminine (la technique n'tait pas rserv aux mles; les femmes pouvaient s'y livrer aussi, en essayant au contraire de recueillir le maximum de matires masculines.) Aprs avoir puis une femme, on devait passer une autre. Ainsi, Huangdi coucha avec mille deux cent femmes en une nuit et devint immortel.L'union des matires subtiles dans le corps de l'adepte lui permettait de devenir la fois Ying et Yang et de nourrir l'embryon de l'Immortalit.

Dans la qute de l'Immortalit chez les taostes, l'alchimie joue un rle aussi trs important. Ainsi, on pratiquait le raffinement du cinabre. Le sulfure de mercure tait transform en vif-argent, puis reconverti en sulfure; c'tait la grande transformation cosmologique dans un creuset. La transformation neuf fois rpte faisait du cinabre la drogue de l'immortalit par excellence. En effet, les vapeurs qui se dgage pendant que la chauffe mercure devaient provoquer des hallucinations.

De plus, on pratiquait la respiration embryonnaire qui consistait avaler continuellement ses soufles ainsi que sa salive, dans le but de restituer la respiration de l'embryon, et ainsi, de retourner l'tat de foetus que l'on croyait alors immortel.

Mais respiration embryonnaire, pratiques sexuelles, pratiques alchimistes taient loin d'tre les seuls procds dans le but d'atteindre l'immortalit. Ainsi, la Biographie des Immortels (Liexian zhuan) donne, travers les lgendes des saints, un inventaire, fort long, d'autres procds : abstinence de crales (qui nourrissaient les Trois Vers ou Trois Cadavres l'intrieur du corps humain: esprits dmoniaques l'origine de la dcrpitude et de la mort); absorption de drogues vgtales (le champignon de l'Immortalit; les graines du pin, arbre toujours vert) et minrales que les adeptes recueillaient au cours de leurs randonnes lointaines dans les montagnes ; autocrmation, c'est--dire transmutation par le feu; gymnastiques lies aux pratiques respiratoires; procds magiques, astrologiques, etc...

Enfin, nombre de lgendes taostes ont pour hros des Immortels, adeptes des doctrines enseignes par le dogme taoste de Huangdi et de Laozi. Parmi eux, les plus connus sont les Baxian, les Huit Immortels toujours ivres, demi-dieux toujours la limite du profane et du sacr, auxquels le peuple chinois vouait un culte exceptionnel.

Ainsi, travers la religion taoste, nous retrouvons bien le mythe de l'immortalit qui apparat comme le but ultime de tout adepte de cette religion. Ce mythe y joue, par consquent, un rle fondamental.

Ils arrtrent leur nuage en bordure du rivage pour observer ce qui se passait en bas : les flots roulaient leurs crtes cumeuses avec une violence vous donner le frisson. "Il serait indigne de nos talents d'immortels de traverser cette tendue sur un nuage, lana Lu Dongbin. Nous devrions franchir les vagues chacun sur son objet de prdilection et traverser les flots la seule force de nos pouvoirs surnaturelles." Tieguai entra le premier, cheval sur sa bquille, et il se laissa porter par le flux jusqu' la rive oppose. Zhongli traversa sur son chasse-mouche; Guolao, sur sa mule en papier ; Dongbin, sur une flte; Xiangzi, dans son panier fleurs ; Xiangu, sur une nasse de bambou ; Caihe, sur ses cliquettes et Guojiu, sur son insigne de jade. [extrait du chap. 48 de Prgrination vers l'est de Wu Yuantai, traduit par Nadine Perront.]

b) Glaucos le marin

Dans la mythologie grecque, Glaucos, fils de Posidon et de la Nymphe Nas, n'tait qu'un simple pcheur d'Anthdon, petite ville de Botie (rgion de Grce au nord de l'Attique), avant de devenir immortel.

Un jour qu'il ramenait, sur le rivage, le produit de sa pche, il vit, son grand tonnement, les poissons frtiller et retourner vers la mer o ils disparurent. Il les avait en effet pos sur une herbe magique seme par Cronos, le dieu qui dvora ses propre Il prit alors l'aspect d'un digne vieillard la barbe et aux cheveux couleur de mer, au torse recouvert d'algues et termin par une queue de poisson

enfants. Glaucos en avala quelques brins et se sentit soudain attir par la mer dans laquelle il plongea. Tthys, desse de la mer, et les Nrides, divinits marines, filles de Nre, l'accueillirent et le dbarrassrent de son enveloppe mortelle. Il prit alors l'aspect d'un digne vieillard la barbe et aux cheveux couleur de mer, au torse recouvert d'algues et termin par une queue de poisson. Depuis ce jour, Glaucos rendit des oracles couts avec respect par tous les marins.

On peut associ ce mythe, qui tient du merveilleux, beaucoup d'autres provenant principalement des mythologies grco-latine, gyptienne ou msopotamienne. En effet, le mythe des Bienheureux est frquent dans de nombreuses cultures ; ceux-ci sont nomms ainsi en considration de la grce accorde par un dieu, gnralement en remerciement d'une action bienveillante vis--vis de ce mme dieu ou d'un tre sous sa protection. Mais il peut aussi arriver que le Bienheureux bnficie de l'immortalit sans gratification divine.

Dans le cas de Glaucos, son immortalit est rendue possible par l'absorption providentielle d'algues marines et par l'intervention de divinits qui le font, en quelque sorte, muter.

Cette ancienne lgende est d'autant plus importante qu'aujourd'hui encore un grand nombre de marins grecs y croient toujours.. Cela est sans doute d au fait que, d'aprs le mythe, le don de prdiction de Glaucos lui ft attribuer dans le but de veiller sur les pcheurs. Ainsi, l'instar de Saint Erasme, Saint Mathurin, Saint Nicolas de Myre, Sainte Anne ou encore Saint Pierre, saints patrons et protecteurs des marins pcheurs dans la religion catholique, Glaucos jouit encore aujourd'hui d'une vritable vnration qui l'empche de tomber dans l'oubli.

c) Ahasverus le juif errant

Le mythe du juif errant est originaire d'Europe centrale, particulirement d'Allemagne, et s'est rpandu, travers les ges, dans toute l'Europe. Le juif errant serait, d'aprs la lgende mdivale, un cordonnier juif de Jrusalem qui aurait assist la crucifixion du Christ. Jsus, portant sur son dos la croix, s'croule plusieurs reprises sous le poids de son fardeau, et demande de l'aide au juif afin de se relever. Ce dernier lui rpond en lui crachant au visage. Selon la lgende, le juif, se voit puni de son acte et de sa lchet, par la sanction de l'errance ternelle. Ainsi, cet homme est banni du royaume des cieux; il ne peut pas mourir. Il part donc la recherche du pardon divin, travers les continents, afin d'obtenir son salut.

Ce mythe fut popularis au XVIme sicle par la publication d'un opuscule allemand qui reut un immense popularit. Ainsi, cet uvre s'inspirait de nombreux rcits de tous temps, o taient cits la prsence d'un juif la recherche de la misricorde de Dieu, qui donnrent vie au mythe du juif errant.

Au 18me sicle, l'crivain franais Eugne Sue publie Le Juif Errant, adaptation moderne du mythe sculaire, qui fut un grand succs. On lui trouve alors le nom d'Ahasverus. On retrouve d'ailleurs beaucoup d'uvres littraires dans lesquels ce thme est repris (Candide de Voltaire notamment).Image d'Epinal (estampe au sujet populaire et aux couleurs vives) du Juif errant.

Cette lgende mdivale est donc issue de la Bible. Elle a une signification symbolique, transmise travers ce passage du Nouveau-Testament. Celle de l'errance du peuple juif rejet par les nations chrtiennes, car tant assimil la mort du Christ. Ainsi, les rcits du juif errant eurent de fcheuses consquences pour les populations juives, car tant alors dnonces comme dicides par les populations chrtiennes. Cela participa la monte de l'antismitisme de la fin du 19me sicle et du dbut du XXme.

Aujourd'hui, suite la cration de l'tat d'Isral en 1948, certains considrent la qute du juif errant comme acheve.

Enfin, travers ce mythe, l'immortalit est exceptionellement vcue comme un punition divine, un fardeau terrible, et non comme un don.

d) Gilgamesh la poursuite de la vie sans fin

Gilgamesh, cinquime roi de la 3re dynastie d'Ourouk, rgnait la fin de la premire moiti du 3me millnaire. Ce personnage historique donna naissance, par ses travaux d'urbanisme gigantesques, au mythe du hros, dont l'pope fut pour les msopotamiens ce que furent pour les grecs l'Iliade et l'Odysse. Le mythe de Gilgamesh et celui d'Hercule sont trs proches. En effet, tous deux, suite une de leur offense l'encontre d'une desse, subissent une srie d'preuve dont ils reviennent triomphants.

Les vnements de l'pope sont projets dans un temps lointain, mal dfini et hybride, o la civilisation d'Ourouk est reprsente par Gilgamesh. Le hros lui-mme atteint les dimensions de ce temps mythico-pique : il est aux deux-tiers divin, sans rival dans le combat. Son pouvoir est absolu et tyrannique; il accapare tous les hommes jeunes pour ses travaux et ses luttes, et toutes les jeunes femmes pour ses plaisirs.

Le rcit, sur lequel nous nous basons aujourd'hui, a t retrouv Ninive, rparti sur douze tablettes. Mais ce ne sont pas les textes originels, ne datanten effet que du 7me sicle aprs Jsus Christ, mais bien des copies d'un texte rdig Ourouk.

La qute de l'immortalit apparat partir de la sixime tablette. Ainsi, afin de venger l'outrage de Gilgamesh l'encontre de son pouse Ishtar, et celui ci lui devant son statut de roi, cette dernire envoya un taureau cleste contre Ourouk. La bte est abattue, mais l'ami de Gilgamesh, Enkidou, fut tu dans la bataille. Gilgamesh, alors hant par la mort, part en qute d'une vie sans fin.

Il se met alors la recherche d'Outa-napishtim, le hros rescap du Dluge, qui les dieux ont concd une vie sans fin et qui rside au-del de la terre des hommes. Celui-ci lui rvle la dcision d'Endhil de concder l'immortalit lui-mme et son pouse, devienant ainsi l'gal des dieux.Une telle faveur lui paraissant difficile obtenir par Gilgamesh, il lui suggre de s'entrainer l'immortalit en restant sans sommeil six jours et sept nuits. Mais peine Gilgamesh est-il assis, que le sommeil, comme un brouillard, s'tend sur lui. Outa-napishtim lui enseigne encore loigner la mort en gardant toujours son corps propre et en portant toujours des vtements neufs. Enfin, apitoy par son pouse sur le sort du hros, l'immortel rvle Gilgamesh la Plante-de-vie, dont le nom signifie littralement le-vieillard-redevient-jeune. Gilgamesh s'en empare, mais se le fait drober par un serpent sur le chemin du retour alors qu'il se baignait dans un torrent.

Ce mythe babylonien rappelle trangement celui d'Hercule, et illustre une nouvelle fois cette qute de l'immortalit, fantasme atteignable uniquement par des sur-hommes.

2) DES OBJETS CONFERANTS L'IMMORTALTE

De nombreux mythes et lgendes populaires attribuent certains objets la proprit d'immortaliser celui qui le dtient et en use comme il faut. Ces objets de convoitise ne furent, pour la plupart, jamais trouvs et attisent encore et toujours le dsir d'hommes prts tout pour dcouvrir ces prcieux biens. De plus, la qute peut aussi bien tre celle d'un objet solide tel un bijoux, que celle d'une substance naturelle, comme un simple caillou, dj existant ou non. Les aventuriers qui se sont mis la poursuite de leur rve d'immortalit sont ainsi des chevaliers, des savants, des religieux, des artistes, des scientifiques voire de simples gens sans grande qualit. Ces objets bien significatifs dans nos esprits nous fascine et cela se traduit travers nos contes, nos lgendes et autres cultures populaires.Ainsi, les quelques paragraphes qui suivent ont pour but d'numrer et d'expliquer avec de relatives prcision les origines de certains de ces mythes.

a)La pomme du jardin des Hesprides

Hracls, hros fils btard de Zeus et de la mortelle Alcmne, connait une vnration extraordinaire aussi bien dans les cultures grecque que latine o il apparat sous le nom d'Hercule.Ainsi, ce demi-dieu trs populaire tait, dans la mythologie grco-latine, la personnification de la force. Il fut rendu clbre grce au mythe des douze travaux largement rpandu dans nos cultures. En effet, ceux-ci lui furent imposs par le roi de Tirynthe et cousin d'Hercule, Eutysthe, afin d'expier le meurtre de son pouse, Mgara, et de ses enfants, pourtant perptr sous l'influence d'une crise de folie dont seule Hra est responsable. Il est intressant de not que le mot Hracls signifie en grecque: gloire d'Hra ; expression ironique, et cela en raison de la haine que le hros inspire la desse du Mariage, sur et pouse de Zeus, car il est bien le fruit de l'amour extra-conjugale de Zeus et d'une mortelle.

Les Hesprides, gardiennes du jardin du mme nom

Parmi les douze travaux d'Hercule, l'un est en relation directe avec notre sujet. C'est celui de la cueillette des pommes d'or du jardin des Hesprides. En effet, l'avant-dernire preuve impose au demi-dieu est de rapporter au roi quelques fruits qui poussent sur un pommier offert par Gaa, la terre mre, Hra, le jour de son mariage avec Zeus. Ces pommes d'or, se trouvant dans un jardin fabuleux, aurait selon le mythe, la prodigieuse capacit de rendre immortel quiconque en croque un morceau. Mais les difficults sont multiples: Hercule ignore tout de l'emplacement du jardin en question et, surtout, ces pommes tant convoites appartiennent Hra, son ennemie jure.

Ainsi, Hercule parcourt, en vain, de nombreuses rgions jusqu' ce qu'il rencontre le dieu marin Nre. Au prix d'une lutte acharne contre ce dernier, Hracls obtient une prcieuse information: les pommes d'or se trouvent en Maurtanie (Maroc actuel), sur les pentes du mont Atlas, ce dernier tant le pre des Hesprides, gardiennes du splendide jardin.

En arrivant dans le royaume d'Atlas, le gant qui porte la voute cleste sur ses paules, il salut ce dernier, qui lui propose d'aller chercher les fruits lui-mme condition qu'Hracls abatte auparavant le terrible Ladon, le dragon qui garde le pommier merveilleux.

Hercule, tue l'effroyable monstre l'aide d'une flche trempe dans le sang empoisonn de l'Hydre de Lerne, qu'il avait abattu dans ces prcdentes aventures. Il retourne ensuite dcharger Atlas de son terrible fardeau, qui s'en va cueillir les pommes d'or dont ces trois filles sont garantes.Mais lorsqu'il s'en revient les mains pleines, il ne souhaite pas reprendre le poids du ciel sur ses paules et dcide donc de laisser ce brave Hercule le remplacer dans sa pnible tache, et de porter lui-mme les fruits Eurysthe. Hercule demande alors Atlas de reprendre sa charge juste un instant, le temps qu'il mette un coussin sur ses paules. Le gant ne se mfie pas et, posant les pommes terre, reprend la voute cleste. Aussitt Hracls ramasse les fruits et s'loigne en saluant Atlas, de nouveau courb, et pour longtemps, sous son fardeau.

Muni de son prcieux butin, Hercule prend le chemin du retour. A son arrive, son cousin, cupide, se jette sur les fruits d'or, qu'il ne peut toutefois conserver, car la proprit d'Hra doit lui tre restituer. Ainsi, malgr la convoitise qui l'habite, Eurysthe remet les pommes d'or Athna, qui se charge de les rendre aux Hesprides.Ce mythe est une nouvelle illustration de l'importance que dtient la qute de l'immortalit l'intrieur des cultures europennes, et cela travers des rcits de personnages aussi charismatiques que Hercule. Enfin, il est important d'ajouter que les pommes d'or ne sont en ralit que de vulgaires oranges, qui l'poque de l'antiquit grco-romaine, symbolisaient elles seules les oasis d'Afrique du nord, et ainsi les rves qu'elles entretenaient ; sans oublier les difficults qui accompagnent les voyageurs, les dangers encourus, ainsi que les sacrifices devant tre fait pour y accder. Ainsi, devant l'ampleur de la tache accomplie par Hercule, le mythe des douze travaux met en garde la population de l'impossibilit de cette qute surhumaine.

b)La qute du Graal

Le Graal ou Saint-Graal serait, dans la mythologie d'Europe du Nord-Ouest, la coupe dans laquelle Joseph d'Arimathie aurait recueilli le sang du Christ crucifi. Le calice, remplit d'eau bnite, rendrait, selon la lgende, immortel quiconque y boit.

Bien que jamais cit dans le nouveau testament, on le retrouve tout au long du rcit des Chevaliers de la Table ronde comme le but ultime du roi Arthur et de ses vassaux. Ainsi, travers les diffrentes versions littraires de la qute du Graal, notamment le roman de Chrtien de Troyes: Perceval ou Le Conte du Graal, datant du 13me sicle, dans lequel le jeune chevalier nomm Perceval est deux doigts de s'approprier le Graal, lors d'une preuve dans laquelle il choue. De plus, la qute du Graal n'aboutira jamais malgr les prestigieux hros runi autour du roi Arthur et du druide et mage millnaire Merlin.

La lgende du Graal est le principal mythe mdival d'Occident. On le retrouve aussi bien dans l'Europe latine (France), que germanique (Allemagne, Suisse, Belgique, Luxembourg, Pays- Bas), ou encore anglo-saxonne ( Grande-Bretagne, Irlande). Le thme de la qute du Graal touche tous les arts tel que la littrature romanesque, potique et thtrale, les arts plastiques mais surtout la musique avec les opras de Richard Wagner dont Parsifal. Ainsi, le sujet des chevaliers de la table ronde est, encore aujourd'hui, l'un des plus populaire; cela se voit par des adaptations modernes du sujet moyengeux. Il est important de noter que le mythe du Graal, arriver par le christianisme, s'est souvent mlang d'autres plus paennes. Il y a, par consquent, divers versions du mythe. Enfin, cette qute de l'objet sacr rendant immortel est, une nouvelle fois, une allgorie de recherche de l'immortalit rendu ainsi inaccessible devant l'ampleur et la difficult de la tche.

c)L'alchimie et la cration du Grand uvre

L'alchimie est une discipline dont l'objet est l'tude de la matire et de ses transformations. L'un des objectifs de l'alchimie est le grand uvre, c'est--dire la ralisation de la pierre philosophale permettant la transmutation des mtaux, notamment des mtaux nobles tels l'or et l'argent (cette pierre serait en fait un catalyseur). Un autre objectif classique de l'alchimie est la recherche de la panace (mdecine universelle) et la prolongation de la vie par le biais un lixir de longue vie. Ces deux objectifs ntaient quune matrialisation dun projet encore plus vaste visant comprendre les lois de la nature et du monde. La pratique de l'alchimie et les thories de la matire sur lesquelles elle se fonde sont parfois accompagnes, notamment partir de la Renaissance, de spculations philosophiques, mystiques ou spirituelles. Lalchimie est sans doutes apparue en Egypte hellnistique entre 100 av J.C et 300 ap J.C. Elle s'est ensuite repandue et dveloppe dans le monde arabe puis europen du XIIe sicle jusquau XVIIe sicle qui sera lge de son dclin. Elle ne disparatra cependant pas totalement. Depuis le XVIIIe sicle, lalchimie est gnralement considre comme lorigine de la chimie moderne. La dimension spirituelle et philosophique de l'alchimie explique le fait qu'elle continue de nos jours tre pratique, par des personnes le plus souvent intresses par son aspect sotrique.

Nombres d'alchimistes, comdamns pour hrsie par des tribunaux religieux, moururent sur le bcher avant de trouver le secret du Grand Oeuvre.

3)Un elixir d'immortalit?

a)L'elixir de Longue Vie

L'lixir de longue vie est un breuvage lgendaire confrant celui qui la bu la vie ternel ou plutt la jeunesse ternelle. La fabrication de cette boisson est un des principaux objectifs de lalchimie. Elle serait en fait ltat liquide de la pierre philosophale. Cette dernire serait selon les alchimistes une poudre assez dense, jaune ou rouge. Elle rsulterait de la conjonction de deux des trois principes alchimiques: le soufre-principe et le mercure-principe; ceux-ci nayant rien voir avec les lments mercure et soufre. (Un Principe est un terme alchimique dsignant un concept qui prcise les proprits opposes de la matire, que lon peut transformer avec dualisme sexuel assez primitif dixit Alain Quruel, auteur de De l'alchimie du Moyen Age la chimie moderne - Ou d'Albert le Grand Lavoisier) .Cet lixir na jamais t dcouvert malgr une multitude de recherches.

Chine

Plusieurs empereurs de l'antiquit chinoise ont tent d'obtenir un lixir de jeunesse. Qin Shi Huang (Dynastie Qin) envoya un alchimiste ainsi que mille jeunes gens vers les mers orientales la recherche de l'lixir, mais ils ne revinrent jamais (la lgende raconte qu'ils dcouvrirent le Japon). Les alchimistes chinois de cette poque croyaient qu'ingrer des matriaux prcieux connus pour ne pas s'abmer (comme le jade ou l'hmatite) pouvaient confrer la longvit. L'or tait considr comme particulirement puissant.

Le livre d'alchimie chinoise le plus clbre, le Tan Chin Yao Cheh (Grands secrets de l'alchimie qui date du XIIe sicle aprs J.C), expose en dtail la fabrication d'lixirs d'immortalit (le mercure, le soufre et les sels de mercure et d'arsenic jouent un rle particulirement important, comme dans lalchimie occidentale). Plusieurs des substances qui entraient dans la composition de tels lixirs sont en ralit trs toxiques. L'empereur Jiajing (Dynastie Ming) mourut de l'ingestion dun lixir prpar par ses alchimistes. Aprs la diffusion du bouddhisme en Chine, l'intrt pour la ralisation d'lixirs dcrut, car la nouvelle religion proposait d'autres moyens pour atteindre l'immortalit.

Inde

Les Vdas (critures sacres de lhindouisme transmises oralement) contiennent des donnes similaires celles que l'on peut trouver dans lalchimie chinoise, en particulier la relation entre l'or et une longue vie.

Aprs l'invasion de l'Inde par Alexandre le Grand en -325, un tat grec, le Gandhara rsista longtemps ; il est possible que les mondes grec et indien ait obtenu cette ide l'un de l'autre. Quoi qu'il en soit, la fabrication des mtaux prcieux semble avoir t une considration mineure, l'accent tant mis sur la mdecine dans les deux mondes. L'lixir d'immortalit tait toutefois d'importance relativement mineure en Inde (qui disposait d'autres voies pour atteindre l'immortalit).

b)Mythologies Diverses.

) Mythologie Grecque: Le Nectar et lAmbroisie

L'Ambroisie est une plante qui existe rellement, mais elle n'a aucun rapport avec le nectar du mme nom

Dans la mythologie grecque, le nectar et lambroisie sont considrs comme des substances divines. Les dieux ne se nourrissaient pas de nourriture humaine ni de vin, mais uniquement de nectar et d'ambroisie (qui ne sont ni solides ni liquides).

LAmbroisie servait aussi donguent qui prserve le corps et confre limmortalit. Ainsi, si un mortel venait en boire, il devenait lgal dun dieu.

Le Nectar proviendrait de la distillation de certaines plantes et serait une boisson sucre. La composition de lAmbroisie est inconnue de nos jours ; cependant, il existe bien des recettes inventes par les hommes mais dont le produit nest souvent quune liqueur banale.

) Haoma, Soma ou Amrita

Les mots Soma et Haoma apparaissent respectivement dans la Rigveda (religion hindouiste) et l'Avesta (religion zoroastrienne). Ils dsignent tous deux une boisson enivrante usage sacrificiel, obtenue par pressurage et fabrique partir d'une plante dsigne dans les textes de rfrence sous le mme nom. Ce breuvage, connu sous le nom d'Amrita chez les Hindous, tait rput pour procurer l'immortalit et/ou des pouvoirs surnaturels ; il tait vnr l'gal d'un dieu. Lorigine du soma-haoma a donn lieu de nombreux mythes dans la littrature antique Indienne.Vishnu, dieu hindou, est associ la conservation et la protection.

Ainsi, le mythe du barattage de la mer de lait raconte comment Amrita fut donn aux hommes. L'Amrita, signifiant littralement "immortel", reprsente le nectar de la vie ternelle, l'ambroisie divine. Il sagit dun concept frquemment utilis dans les Vdas et souvent employ pour dsigner le Soma. De nombreux objets furent engloutis dans l'ocan la suite d'une grande inondation ou d'un dluge. Afin de les rcuprer, Vishnou, sous sa forme de tortue (Krma), plongea au fond de l'ocan, et fit de son dos le fondement du Mont Mandara autour duquel les dieux et les dmons enroulrent le grand serpent Vsuki. Les dieux tirrent ensuite sur l'une des extrmits du serpent, les dmons sur l'autre et de cette manire, ils barattrent la mer de lait jusqu' ce que tous les lments engloutis fussent rapparus la surface. Les principaux tres qui ressurgirent ainsi du fond de l'Ocan furent Amrita .

Un autre mythe hindou indique comment la plante Soma fut drobe par un faucon : Le mythe antique raconte que cette plante a le ciel pour patrie, mais qu'elle crot sur terre, dans les montagnes. Un faucon la ravit au sommet du Mont Munjavat et la donna Manu, fils de Vivasvat, premier homme et premier sacrifiant, pour qu'il puisse offrir un sacrifice Indra.

) La Fontaine de Jouvence

Cette lgende a probablement des origines anciennes lies la fascination de lhomme pour leau et son importance pour sa survie.

Une de ses origines connues serait biblique, se rapportant au jardin dden ; cette fontaine serait la source deau mergeant aux pieds de larbre de la connaissance, au centre du paradis, qui alimenterait les quatre fleuves du paradis coulant chacun vers un des points cardinaux.

Pour les peuples germaniques, leau du savoir, de la connaissance et de la prophtie coulait dans une fontaine garde par le dieu Mimir. Pour pouvoir en boire, Odin a consenti perdre un il.

]Dans la mythologie celtique/irlandaise, le Cath Maighe Tuireadh (rcit de la Bataille de Mag Tured) voque une fontaine o les Tuatha (gens de la desse Dana, dieux des Celtes dIrlande) pouvaient tremper les blesss.

La tradition moyen-orientale pr-islamique voque aussi une fontaine de vie, qui aurait t trouve dans les rgions polaires hyperborennes (un des emplacements suppos du paradis certaines poques). Alexandre le Grand laurait cherch, sans pouvoir la trouver et en serait mort 33 ans.

Plus tard, cest llixir de longue vie alchimique qui sera cens confrer limmortalit (symboliquement ou rellement selon les interprtations faites au cours du temps).

Selon les lgendes, la Fontaine de Jouvence contiendrait l'eau de la connaissance, une eau gurisant toutes les blessures, ou encore une eau confrant l'immortalit qui la boirait.

B/ Des Recherches Biologiques.-Quelles recherches scientifiques ont-elles t entreprises dans le but de comprendre et d'expliquer les causes de la mort?-A quels rsultats et sur quelles conclusion quant la concrtisation d'une immmortalit charnelle humaine ont elles dbouch?

Aujourd'hui, la mort apparat comme une vidence. En effet, l'homme sait, depuis son enfance, que sa vie s'arrtera le jour de sa mort. Cette ide, inculque dans nos esprits par la mort d'tres et de parents proches, imprgne notre faon de pense. Cependant, les ractions ainsi que les ides que cette fatalit implique, varient selon l'individu. En effet, chez certaines personnes cela sera plus ou moins accept, alors que chez d'autres, cette pense sera rejete bien souvent par peur de l'inconnu. Il y a donc une vritable fascination de l'humanit vis vis de la mort. Celle-ci s'est matrialise par les mythes, les lgendes prsentes prcdemment; mais aussi par des recherches scientifiques dans le but de comprendre et d'expliquer les causes de l'arrt total de la vie. Ainsi, des chercheurs mettent, depuis des sicles, les progrs technologiques, biologiques et mdicaux au service de la recherche contre la mort, et cela dans l'espoir d'atteindre un jour l'immortalit.

De plus, nous observons, depuis quelques dcennies, un formidable essor des avances scientifiques notamment en rapport avec la connaissance de la vie, qui touchent aussi bien la gntique que le domaine paramdical. Ainsi, de nouvelles techniques sont mises jour pour inhiber de mieux en mieux certains des facteurs mortels. Cela permet ainsi de rallonger considrablement l'esprance de vie humaine. L'ide d'une potentielle immortalit est donc d'actualit, car elle suit l'avance des recherches scientifiques. En effet, au fur et mesure des dcouvertes en gntique et en pathologie, apparaissent de nouveaux obstacles mais aussi de nouvelles solutions, relanant l'espoir de voir un jour un tre humain vivre ternellement. Pour autant, la concrtisation de ce fantasme n'est pas pour aujourd'hui.

A travers cette suivante grande partie, nous tcherons donc de dfinir, tout d'abord, notre sujet aux diffrentes chelles. Nous expliquerons ensuite les causes de la mort, ainsi que les obstacles qui s'opposent aux recherches visant dcouvrir l'immortalit.

Enfin, le travail ci-dessous est le fruit de la recherche mene par le groupe dans le but de comprendre quelles sont les raisons qui s'opposent l'immortalit. Il s'appuie sur des sources bibliographiques spcialises, sres et reconnues que sont les revues scientifiques Science et vie; mais surtout sur les avis d'experts scientifiques en biologie, et notamment en pathologie, rapportes dans un interview effectu la Clinique de l'Europe Rouen le 13 janvier 2009, dans lequel les docteurs Thierry Ducastelle et [] Vacquet rpondent nos questions pralablement rflchies.L'intgralit de cet interview se trouve des pages 23 26 de ce dossier.

Enfin, il est important de souligner que sans l'intervention du Dr. Ducastelle et du Dr. Vacquet qui ont, trs aimablement, accept de rpondre cet interview, et qui nous ont non moins bien accueillis sur leurs lieux de travail, il nous aurait t impossible d'approfondir un tel degr les recherches que nous avons effectues dans l'optique du T.P.E., tout en ayant des appuis scientifiques si pousss. Nous leurs en sommes, par consquent, trs reconnaissant.

1)DfinitionsPour traiter des recherches scientifiques entreprises par l'Homme dans le but de dcouvrir le secret de l'immortalit, une dfinition scientifique claire de diffrents termes apparat ncessaire.

L'immortalit charnelle, ou physique, ne peut etre dissocie des concepts de Vie et de Mort.Ainsi, avant d'entrer dans le vif du sujet, dfinissons ensemble les diffrents critres physiques caractrisant un organisme humain vivant.

Chez l'Homme, en biologie ou dans toute autre sciences tudiant la physiologie humaine, on dfinit la Vie par 3 critres biologiques : la respiration, la circulation sanguine, et le fonctionnement crbral.

Partant de ce principe, on en dduit aisment que l'arrt d'un seul de ces critres dfinit le concept oppos celui de la Vie, la Mort.

La Mort est donc l'arrt dfinitif et irrversible de l'un de ces critere biologique. Cet arrt peut tre d des raisons pathologiques (maladie, snscence...) ou encore des facteurs externes auxquels nous ne nous interesserons pas dans ce dossier.

Il ressort donc de ces principes une conception claire de l'immortalit physique que nous allons aborder par la suite. L'immortalit charnelle consiste donc en une vie biologique ternelle, savoir la perptuation des 3 critres prcdemment cits.Pour concrtiser un tel phnomne, il est par consquent ncessaire de repousser indfiniment une mort pathologique, optique que nous ne traiterons pas dans ce dossier. Des recherches ont donc t entreprises dans le but de dcouvrir les raisons physiologiques de la Mort, lment, peut tre insuffisant, mais rassurant pour l'Humanit.

2)Des explications l'chelle cellulaire.

a) Comment la mort?

La mort normale d'un individu, ou physiologique, qui s'oppose la mort pathologique, est donc de au dysfonctionnement d'un des 3 criteres biologiques dfinissant la vie, comme cit ci dessus. Ceux-ci sont intimement lis au fonctionnement de plusieurs organes vitaux. L'arrt de l'un d'eux provoque donc ncessairement l'arrt total et dfinitif du reste de l'organisme. Ce dysfontionnement est gnralement provoqu par l'puisement physiologique des cellules, devenant de ce fait dfectueuses.

L'arrt de l'organisme tant d au dysfonctionnement d'un organe vital, et ce dysfontionnement tant lui mme d la mort des cellules le composant, il apparatrait donc logique qu'empcher cette mort reprsente une solution vers une immortalit physiologique.

Au cours du temps de nombreuses recherches ont ainsi t entreprises pour identifier les diffrents facteurs responsables de la mort cellulaire. Par la suite, nous livrerons les rsultats de ces recherches qui ont amen l'identification de diffrents schmas de mort cellulaire.

b)Les diffrentes morts d'une cellule

L'Apoptose, l'autophagie et la ncrose sont les trois faons de mourir pour une cellule, toutes trois favorises par le vieillissement cellulaire. 1) Lapoptose :On sait peu prs aujourd'hui que chaque cellule une capacit de multiplication qui n'est pas ternelle; c'est dire que gntiquement une cellule, quand elle est forme, est programme pour se diviser un certain nombre de fois ; on l'estime actuellement entre une trentaine et une quarantaine de fois, et la cellule, aprs avoir ralis ce nombre de multiplications, arrive au bout de son processus pathologique et, bien souvent, elle naturellement. Je prends l'exemple des cellules qui sont fixes, la mort se fait alors par apoptose. L'apoptose a, dans un premier temps, d'abord t dcrite morphologiquement, c'est dire que l'on voyait ces cellules qui subissaient un processus bizarre, c'est comme si elle se rtractaient sur elles mme; quand on voit ces cellules, c'est vraiment curieux: le noyau au lieu d'tre bien rond et bien homogne, il devient de plus en plus petit, il devient plus dense, irrgulier et condens. Le cytoplasme, c'est pareil, comme s'il perdait son eau, il devient de plus en plus compact et sec. On ne sait pas pourquoi le cellule rentre en apoptose, mais on sait pourquoi elle n'y entre pas. Le Docteur Ducastelle nous l'explique : L'apoptose a, dans un premier temps, d'abord t dcrite morphologiquement, c'est dire que l'on voyait ces cellules qui subissaient un processus bizarre, c'est comme si elle se rtractaient sur elles mme; quand on voit ces cellules, c'est vraiment curieux: le noyau au lieu d'tre bien rond et bien homogne, il devient de plus en plus petit, il devient plus dense, irrgulier et condens. Le cytoplasme, c'est pareil, comme s'il perdait son eau, il devient de plus en plus compact et sec. Le stress est un exemple de facteurs de mise en route du mcanisme de mort cellulaire programme. Le message ainsi engendr atteint les caspases qui sont un groupe de protases (enzyme brisant les liaisons peptidiques entre les acides amins) cystines (acide amin courant). La cellule met alors des signaux: elle expose sur la surface externe de sa membrane plasmique un phospholipide (lipide possdant un groupe phosphate) qui permettra sa phagocytose par des globules blancs (les macrophages).2) Lautophagie : Pour mieux comprendre ce quest lautophagie, il faut dabord dfinir ce quest un Lysosome. Ce sont des organites cellulaires prsent dans toutes les cellules eucaryotes sauf dans les hmaties. Ils contiennent et fabriques des enzymes digestivesqui permettent la digestion de matriel extracellulaire.On parle dautophagie lorsque les Lysosomes dune cellule engloutissent et digrent une partie du matriel cellulaire de celle-ci. Cette autophagie permet ainsi d'liminer du vieux matriel pendant que s'effectue le remplacement des constituants digrs. Une cellule peut donc se maintenir en vie pendant de nombreuses annes tout en possdant du matriel cellulaire relativement jeune. L'autophagie semble tre aussi un processus qui s'active lorsque le milieu extracellulaire est inadquat comme par exemple en priode de jene. Dans ce cas, les cellules utilisent progressivement leur propre substance en slectionnant par ordre de priorit les constituants de faon pouvoir rester fonctionnelle le plus longtemps possible. Dans certains cas extrmes, les lysosomes dvorent lintgralit de la cellule, il nen reste alors quune enveloppe vide et sans vie. 3) La ncrose:La ncrose se diffrencie des deux autres morts cellulaires dune part car elle nest pas programme gntiquement et dautre par car elle rsulte dun phnomne externe la cellule tel le manque dOxygne. Ce mode de mort cellulaire est bien moins sophistiqu que les prcdent mais tout aussi efficace. La cellule se dgrade. Les Lysosomes clatent, provoquant une entre deau sans la cellule, qui finit par clater. Le contenu de la cellule est libr quand celle-ci clate ce qui provoque des dommages inflammatoires sur les tissus environnant. Durant ltude dun organe prlev aprs la mort, on peut observer les ravages causs par ces explosions cellulaires. Des zones entires du tissu sont dtruitesLa ncrose ne faisant pas partie des morts physiologiques, tant de un arrt de l'alimentation en oxygne de la cellule aprs la mort de l'organisme, son inhibition ne reprsente donc pas une piste pour le scret de l'immortalit.Ainsi, l'inhibition de la mort des cellules constitutives d'organes vitaux reprsenterait une solution pour devenir immortel. Le secret rsiderait donc dans le maintien de l'quilibre empchant la cellule de dclencher un des mcanismes cits prcdemment.

3) Des obstacles Biologiques

a) la mort cellulaire, un processus ncessaire

Mais l'inhibition de la mort cellulaire reprsente-t-elle rellement une solution pour devenir immortel? Peut-tre pas finalement.

En effet, le Docteur DuCastelle voque un processus appel homostasie. Ce processus physiologique par lequel un organisme maintient constantes les conditions internes ncessaires la vie, et par consquent vital, inclus un renouvellement cellulaire rgulier et important. Or si la production de cellules neuve est constante, les cellules dj prsentes, viellies, puises physiologiquement n'ont d'autres choix que de cder la place aux jeunes. Comme nous le faisait judicieusement remarquer le Docteur Ducastelle, la seule alternative pour l'organisme serait l'explosion pure et simple!

Une mort rationnelle des cellules apparat donc comme ncessaire, voire pour le maintien en vie de l'organisme. De ce fait, la cellule immortelle n'est, en aucun cas, une solution permettant d'atteindre l'immortalit de l'organisme humain.

Enfin, pour rfuter toalement cette thorie, il suffit de prendre l'exemple propos par le Docteur DuCastelle. Il existe en effet bel et bien des cellules immortelles, rfractaires tous les ordres de mourir provenant de l'organisme. On les nomme cellules cancreuses, et elles sont constitutives des principales tumeurs lies aux cancers chez l'homme.

Cependant, le docteur Vacquet voquait une longation des cycles cellulaires en tant que potentielle piste. En effet, selon lui le passage de 50 150 cycles de reproductions celulaire pourrait peut-tre allonger considrablement la dure de vie. Le docteur Ducastelle prcise cette hypothse en ajoutant : De toute faon, ce n'est pas comme cela que nous dcouvrirons l'immortalit, car des cellules comme les neurones ne se rgnrent pas ou trs faiblement, on obtient une quantit maximale un certain ge, mais ensuite nous ne faisons qu'en perdre. C'est la mme chose pour les cellules de la convection cardiaque, comme tout ce qui est nerveux: la moelle pinire par exemple. Ainsi, quand on cherche prolonger la vie ou l'augmenter, c'est plutt en incitant se multiplier des cellules qui ne le font pas naturellement. Comment faire pour que les cellules du cerveaux qui ne se multipliaient pas se mettent le faire lorsque quelqu'un a eu un traumatisme, une perte de substances ou autres? Quand on enlve un morceau de cerveau accidentellement, il ne se rgnre pas, tout comme les cellules sybilles. Au contraire, on peut enlever la moiti du foie, il se rgnrera entirement. Cela dpend donc des cellules.. Et au Docteur Vacquet d'ajouter : C'est comme la queue du lzard. On peut donc imaginer qu'un jour des chercheurs russissont le faire sur d'autres organes, ...en principe..

Il existe donc des pistes s'appuyant sur ces principes, et par consquent des recherches consacres, concernant la modification des cycles de reproduction cellulaires. Dans notre interview, des recherches sur la moelle pinire sont notamment cite : Depuis longtemps, on cherche trouver comment faire pour stimuler le multiplication des cellules de la moelle pinire chez ceux qui ont t traumatiss par balle.. Quant leurs rsultats, le bilan est souvent le mme : Aujourd'hui nous n'arrivons toujours pas dclencher la multiplication des cellules..

En somme, mme si des nouvelles solutions sont avances quant la modification du cycle de reproduction cellulaire, il s'en faut encore de longtemps avant la dcouverte d'une solution miracle l'chelle cellulaire permettant d'atteindre l'immortalit.

b ) Une limite physique : Les tlomres.

Une tlomre est une rgion du chromosome situ ses extrmits. Ils comportent des squences dADN rptitives associes diffrentes protines (par le biais des codons), qui sont garantes de la protection des terminaisons du chromosome. Lors de la mitose, le complexe enzymatique de lADN est incapable de copier les derniers nuclotides de la chane. Au fur et mesure des division cellulaires, les tlomres rtrcissent jusqu disparatre. Etant donn que labsence de tlomre signifie labsence dinformations gntiques ncessaires au bon fonctionnement cellulaire, une fois les tlomres...Tlomres

Les Tlomres sont les extrmits des chromosomes, elles permettent la prservation de lintgralit du code gntique au cours des diffrentes tapes du cycle cellulaire.

Au niveau des tlomres, un des deux brins se replie sur lautre. LADN tlomrique est forme en majorit par des paires de la base azote Guanine. Elles sont lies entre elles par des liaisons spciales; elles se combinent par modification de leurs sucres associs.

La mitose nest pas toujours ralise parfaitement: il arrive que certaines parties de la double hlice ne soient pas rpliques. De la mme faon, la rplication des tlomres peut tre incomplte. On observe donc au fur et mesure des mitose un raccourcissement des tlomres et donc du chromosome. Quand les tlomres dune cellule deviennent trop courts, elle arrte de se diviserUn autre rle des tlomres est de maintenir la stabilit du gnome en empchant les fusions entre les chromosomes. Il peut arriver que lADN se brise, lun des modes de rparation est alors de fusionner les deux bouts casss. Or, les tlomres sont reconnus par des protines spcifiques qui les protgent, de plus, ils sont replis sur eux-mmes (voir plus haut). La cellule ne peut donc pas les confondre avec des cassures du double brin, ce qui empche que les chromosomes ne fusionnent entre eux. La taille des tlomres est en partie dtermine ds la naissance, certaines personnes ont des tlomres plus grands que dautres. Cest un phnomne hrditaire. Cependant, des tudes ont montr que des facteurs comme le stress et le tabac acclre le raccourcissement des tlomres. Les tlomres servent donc contrler et limiter le nombre de divisions dune cellule. Cest donc un acteur essentiel du bon fonctionnement du corps humain. En effet, car en limitant le nombre de divisions dune cellule, on limite le risque que cette cellule devienne cancreuse.

Cependant, ltude des tlomres nest que trs rcente et le lien entre immortalit et longueur des tlomres est encore trs flou. Cela est prouv par le fait quune souris vit environ deux ans mais a cependant des tlomres cinq fois plus longs que les hommes!

II.Aujourd'hui et demain, une Qute toujours active.

Ainsi, travers cette prcdente partie, nous avons dcouvert les diffrentes causes de la mort dite naturelle, et dfini biologiquement ses facteurs meurtriers. Nous avons d'ailleurs pu constater la quantit d'obstacles s'opposant la concrtisation d'une potentielle immortalit.Il nous faut dsormais nous pencher sur cette dernire. Tout d'abord, nous essayerons d'mettre des rponses, ou du moins des hypothses, concernant la rsolution des problmes biologiques s'opposant l'immortalit. Cela nous permettra de mettre en lumire les espoirs actuels en vue de la ralisation d'une vie ternelle. Nous les analyserons et les dcrypterons. Ainsi, nous mettrons un jugement critique sur ces solutions. Enfin, nous aborderons quelque peu un courant de pense actuel: le transhmanisme, ce qui ouvrira la question de la bio-thique laquelle nous tenterons de rpondre dans notre rendu orale.

1) de ces rsultats, de nouvelles solutions avances

a) Manipulation cycle cellulaire

b)L'elixir de longue vie enfin dcouvert : l'eau lourde.

Aprs des sicles de recherches infructueuses, et preuve que le mythe reste toujours d'actualit, un chercheur de l'universit d'Oxford affirmait rcemment avoir trouv l'elixir de longue vie.

C'est un article du Daily Mail du 27 novembre 2008 qui rvlait dernirement au monde la trouvaille. Ainsi, le chercheur, du nom de (...), aprs des experiences pralables sur des mouches, dclare avoir dcouvert les proprits bnfiques de l'eau lourde, une eau enrichie au deutrium (H2), forme rare de l'hydrogne. Aprs avoir observ un rallongement de 30% de la dure de vie de ses cobayes, le slogan tait lanc : Consommer rgulirement ce mlange rallongera votre vie d'une dizaine d'annes et vous permettra de rester en bonne sant, grce son action bnfique sur l'organisme et les dfenses naturelles.. Les grontologues cits par le Daily Mail estiment quant eux que la piste est extrmement prometteuse pour prolonger un jour la vie humaine et rduire les risques de maladies du grand ge et de la dpendance.

L'eau lourde n'est pas considre comme toxique. En revanche sa consommation exclusice peut tre dangeureuse, certaines ractions mtaboliques ncessitant de l'eau classique. Ses principaux effets, observs chez des souris, rsident dans la rduction du nombre de mitoses, causant progressivement la dgradations des tissus rgnration rapide (comme vu prcdemment). Ainsi, aprs plusieurs jours de consommation d'eau lourde uniquement, et les fluides contenant environ 50% d'eau lourde, les premiers symptomes se font sentir, sous la forme d'une rduction des divisions cellulaire. Cette diminution de l'activit cellulaire concerne notamment les cellules renouvellement rapide, telles que celles des cheveux ou des parois de l'estomac. Ces observations reprsenteraient donc tout au moins une piste pour les thrapides futures permettant la gurison de certains cancers.

Une ide farfelue? Peut-tre pas... Aprs quelques recherches d'approfondissement, on peut mettre en relation cette information avec une autre, encore plus officielle : l'Iran fabriquerait depuis dj plusieurs annes de l'eau lourde des fins mdicales. Le 28 aout 2008, le prsident iranien Mahmud Ahmadinejad inaugurait en effet une usine de production spcialise dans l'eau lourde, officiellement des fins scientifiques et mdicales. Certains spcialistes mondiaux s'accordent quant eux y voir une divertion pour obtenir le matriel ncessaire la fabrications d'une bombe atomique, le rle de l'eau lourde en tant que modrateur de neutron tant au centre le l'laboration de ce genre d'engin.Alors, pure divaguation d'un scientifique, machination politico-militaire, ou miracle de la science? Nous laisserons chacun le soin de se faire son avis sur la question, l n'est pas l'objectif de ce dossier. En revanche, il est pertinent de remarquer l'actualit du thme de l'elixir de longue vie dans notre socit contemporaine. Elle est mme pour ainsi dire au centre d'un conflit d'importance internationale, tant associe au problme du nuclaire iranien.

devant de tels espoirs, des mouvements utopistes voient le jour

Aubrey de Grey, informaticien de formation, et biogrontologe autodidacte est un des meneurs du mouvement transhumaniste, mouvement utopiste affirmant la concrtisation de l'immortalit humaine comme proche. Selon lui, la personne qui vivra ternellement est dj ne. Il aurait identifi les sept causes du processus de vieillissement devant tre contres afin de pouvoir atteindre limmortalit. Ce projet, le SNES (Stratgies for Engineered Negligible Senescence), est vivement critiqu par la plupart des grontologues. Son ide revient utiliser tout ce qui est aujourdhui disponible pour prolonger notre existence, sachant que, le temps de la mise en uvre de ce projet, la technologie aura considrablement volue. Pour lui, cette stratgie a pour but de btir un pont pour atteindre un autre pont.Les 7 solutions que le mouvement transhumaniste propose sont donc les suivantes. Dans un souci de ralisme scientifique, nous les ferons succder de l'avis du Pr Ducastelle, scientifique moins controvers que ne l'est Aubrey de Grey1 Combattre les mutations cancrignes:Au cours de la vie, on peut observer que des mutations interviennent au niveau de lADN. Ces mutations peuvent tre sources de cancers. Selon Aubrey de Grey, les mutations nuclaires non cancrignes ne contribuent pas au vieillissement. En les combattant, on rallongerait donc considrablement la vie humaine. 2 Combattre les mutations mitochondriales:Les mitochondries sont des organites cellulaires prenant part la production dnergie. Elles possdent leur propre ADN: lADN mitochondrial. Ainsi, des mutations au niveau de cet ADN peuvent nuire gravement au fonctionnement de la cellule. Ces mutations seraient une cause de vieillissement. 3 Eliminer et/ou restreindre les dchets intracellulaires:Une cellule fabrique et consomme des protines et dautres molcules qui peuvent devenir dangereuses. En effet, les molcules qui ne peuvent pas tre limines saccumulent dans la cellule. On pense qui des maladies neuro-dgnratives comme la maladie dAlzheimer pourraient rsulter dun tel phnomne.4 Eliminer et/ou restreindre les dchets extracellulaires:Ces dchets peuvent aussi saccumuler lextrieur de la cellule, c'est--dire entre les cellules. On observe que la plaque damylode (Substance protique soluble qui est normalement limine chez les personnes saines) situ au niveau du cerveau chez les personnes atteintes de la maladie dAlzheimer pourrait tre due cette accumulation de dchets.5 Rendre constant le remplacement cellulaire:Certaines cellules se remplacent trs lentement ou mme pas du tout et tout du moins trop lentement pour remplacer les cellules mortes. Ce phnomne sobserve sur la dure: au fur et mesure du temps, le nombre de cellules dcrot. Cela fragilise les organes, le systme immunitaire et cause des maladies comme celle de Parkinson. 6 Rendre la Snescence cellulaire ngligeable:La snescence cellulaire dsigne les cellules qui ne se divisent plus et ne meurent plus. Elles empchent donc les autres de les remplacer. Elles peuvent aussi subir des modifications et par exemple produire des substances dangereuses pour lorganisme. 7 Rguler le nombre de connecteurs extracellulaires:Des protines de liaison relient entre elles les cellules. Quand il y a trop de connecteurs entre les cellules dun tissu, celui-ci peut perdre son lasticit. Ce serait l, lorigine de problmes comme la presbytie (trouble de la vision).

Un espoir inatteignable?

Ainsi, dans cette dernire partie, travers les recherches que nous avons effectues, nous avons dcouvert de nombreuses solutions pouvant, en principe, gurir ou inhiber certains facteurs mises en cause dans la mort de l'individu humain. Cela est d au progrs constant de la mdecine et des avances scientifiques dans des domaines trs divers, tels que la gntique ou la chimie. Mais aussi, au dsir ascendant des populations de vivre de plus en plus longtemps.

En effet, grce l'amlioration des conditions de vie, chaque tre humain peut aujourd'hui esprer vivre une certain nombre consquent d'annes. Et demain, les progrs para-mdicaux permettront probablement quiconque de mourir naturellement par puisement total des capacits physiologiques et non par accumulation pathologique. Ainsi, les obstacles biologiques voqus dans la seconde partie, seront d'ici quelques annes, surmonts. Thoriquement, nous savons -peu-prs comment procder. Par exemple, en augmentant le cycle de vie des cellules par le retardement du phnomne d'apoptose. Seulement, en pratique, cela ncessite de nombreuses manipulations avec du matriel pointu et donc couteux, de gros effectifs de chercheurs et surtout du temps. De plus, les rsultats se font souvent attendre; d'autant plus quand les pathologies sont complexes. Ainsi, nous ne pouvons pas prvoir quand la mort naturelle du corps sera atteint pour n'importe qui. Cela se produira peut-tre dans deux ou trois dcennies, ou dans un sicle, ou mme plus.

Toutes ces dcouvertes scientifiques actuelles et prvoir apporte un rel espoir pour nombres de malades, mais aussi pour nombres d'utopistes, tels que les transhumanistes, qui visent atteindre, un jour, la vie ternelle. Leurs espoirs sont fonds sur les avances scientifiques, car certains d'entre eux sont des scientifiques. Cependant, leurs rves d'immortalit obstruent leur esprit critique et ces rveurs sont atteint, bien souvent, d'un excs d'enthousiasme qui les rend incrdules auprs du monde de la recherche. De plus, parmi ces scientifiques, peu sont vraiment comptents. Ainsi, le chef de fil du transhumanisme, Aubrey de Grey, n'est qu'un simple informaticien qui a, par consquent, une vision trs simplifie des codes de la biologie. Ce mouvement de pense bas sur un fantasme de l'immortalit n'est donc pas mme de bouleverser l'humanit sur ses seules ambitions. En effet, comme nous l'a prcis le Dr Ducastelle, les 7 solution miracles prodigues par les transhumanistes ne sont, en ralit, que des ides l'tat conceptuel.

Aujourd'hui donc, se pose la question de la concrtisation de la vie ternelle. Actuellement, cette possibilit nous parait scientifiquement impossible. Bien que nous ne puissions affirmer que jamais l'immortalit ne sera atteint; nous avons clairement l'ide qu'elle est inaccessible. En tout cas, malgr les avances scientifiques, nous savons d'avance que ce fantasme est trs loin d'tre rsolu. La ralisation est, au niveau o en sont les recherches scientifiques, donc inimaginable pour les annes venir.

Enfin, en admettant que l'immortalit soit accessible pour chacun de nous, il nous vient l'esprit des questions d'ordre moral: Serons-nous capable d'accepter de vivre ternellement?Cette question, se rapportant la biothique, sera le sujet de notre rendu oral qui donnera lieu un dbat d'ides entres partisans et opposants de l'immortalit.

Bibliogrpahie

AuteurAnne de PublicationTitreSous-TitreEditionLieu de PublicationNombre de pages

A. QueruelDe l'alchimie au Moyen-Age la chimie moderne

Bibliographie:-Histoirechimie-De lalchimie au Moyen ge la chimie moderne (A.Queruel)-Dictionnaire-Chinefantastique-telabotanicaBibliographie:

-Encyclopdia Universalis-Le dictionnaire des religions-Le dictionnaire de la mythologie-Dictionnaire LarousseSitographie:-Ministre de la cultureIconographiePriodiques

Titre et Sous TitreDate de PublicationNumro de la publicationLieu de PublicationNombre de Pages

Sitographie

Titre du SiteNature du SiteAdresse URLDate de consultation

Daily Mail WebsiteSite officiel de la rdactionhttp://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-1089710/Its-time-raise-glass-heavy-water-longer-life.html

Le miracle de l'eau lourdeArticle rdig par un internautehttp://www.comlive.net/Le-Miracle-De-L-eau-Lourde,185859.htm

La division cellulaireSite de rvisions en Biologiehttp://www.baclesse.fr/cours/fondamentale/4-division-cellulaire/Divis-6.htm

INTERVIEW

En quoi consiste votre mtier ?

Dr Vacquet : -De manire synthtique, notre spcialit sert mettre des tiquettes prcises sur toutes les maladies; ds qu'elles sont biopsies*(Prlvement de tissu ou de cellules sur un organisme vivant, avec un instrument spcial afin d'effectuer un examen des cellules au microscope) ou ds qu'on enlve une pice opratoire, notre travail est d'mettre un diagnostic. Toutes les spcialits, avant nous, font des hypothses : le gnraliste palpe quelqu'un et dit si cela ressemble un problme au niveau du rein ou autre chose, ensuite le chirurgien trouve une masse, il nous l'envoie, il nous montre ce que c'est ; alors, soit on fait un examen au moment de l'opration et on lui dit si c'est un cancer ou non, soit c'est diffr le lendemain ou le sur-lendemain et on dit que le patient a juste une tuberculose ; donc on met des tiquettes sur tous les symptmes. Ds qu'on fait un prlvement, hormis les liquides, hormis le sang qui est rserv aux biologistes, ds que c'est une biopsie ou une pice opratoire, ce sont les anato-pathologistes qui essayent de porter un diagnostic. Et partir du diagnostic on fait le traitement. C'est l'espce de point central dans le traitement du patient. Parce que si c'est un cancer, ce n'est pas le mme traitement qu'une tuberculose.

Dr Ducastelle : -Notre mtier consiste diagnostiquer la maladie, le processus pathologique. On le fait par diverses mthodes tout au long de nos tudes. On va l'tudier sur de tous petits fragments de cellules isoles, ou sur des fragments de tissus, des biopsies, ou sur des pices opratoires, et mme souvent au dbut de nos tudes lors d'autopsies. On intervient toute les tapes pour faire le diagnostic la fois de la maladie des gens mais aussi de ce qu'elle a pu subir sa mort, donc on a aussi une longue pratique des autopsies pour savoir de quoi sont morts les gens. Et donc, toutes ces diverses mthodes servent faire le diagnostic des maladies; on va faire le diagnostic baliste qui est un diagnostic de morphologie; et on va alors rechercher des modifications de forme ou d'aspect des cellules ou des tissus qui vont nous indiquer quel est le type de processus pathologique. Alors pour tre trs gnral, je vais vous en dire quelques uns: toutes les tumeurs : a va consister en une modification anormale du nombre de cellules. Vous regardez un organe et vous dcouvrez que la cellule qui aurait d ne reprsenter qu'une composante normale, c'est mise occuper un grand volume. La multiplication anormale du nombre de cellules est donc l un processus pathologique; selon que ces cellules qui prolifrent sont normales ou anormales, on parlera de processus bnin, c'est dire pas trs agressives ; ou si c'est trs anormal on parlera de processus cancreux, diffus ou non.

Il n'y a pas que a comme processus pathologique, il y en a d'autres. Ce sont par exemple des multiplication des tissus, des destructions de tissus pathologiques. Il y a plusieurs modes de destruction, certains sont lis la prsence d'lments trangers qui vont venir dtruire : ce sera toutes les maladies infectieuses ; on va voir des virus qui vont dtruire des cellules ; on va voir des bactries ou du moins les effets des bactries qui vont crer des suppurations*(Formation, coulement du pus) et donner des abcs, des destructions de tissus ; on va avoir l'action de parasites qui irritent ; donc tous les lments extrieurs au corps humain qui sont venus crer des destructions de tissus ou d'organes. Et puis ensuite on va avoir d'autres processus qui seront des destructions d'organes humains issues d'autres causes. Un trs connu, c'est la ncrose d'origine vasculaire: des infarctus, des cas d'accidents d'accidents vasculaires crbraux, des oblitrations de vaisseaux; donc les cellules perdent leur oxygnation, et vont mourir par ncrose ischmique*(Arrt ou insuffisance de la circulation sanguine dans une partie du corps ou un organe, qui prive les cellules d'apport d'oxygne et entrane leur ncrose). Dans tout ce que l'on voit il faut toujours faire la part entre ce qui est le processus physiologique normal et puis le processus pathologique qui l'est soit par son intensit en trop, en moins ou en qualit. Alors tout au long des examens que l'on fait au microscope, rgulirement, on rencontrera des processus de destruction et de morts cellulaires ou tissulaires normaux. Notre mtier est quand mme de savoir ce qui est normal pour pouvoir justement faire la part de l'anormal. Donc la mort cellulaire et tissulaire normale, on l'a normalement en mmoire pour savoir quelles sont les limites morphologiques normales de ce processus.

Pouvez-vous nous expliquer les diffrentes morts naturelles d'une cellule, et au niveau physiologique, pour quelles raisons va-t-elle mourir et de quelles faons va-t-elle pouvoir mourir ?

Dr Ducastelle : -J'en connais deux principales. La premire, l'une des mieux connues maintenant, est le processus de le mort physiologique normale d'une cellule. On sait peu prs aujourd'hui que chaque cellule une capacit de multiplication qui n'est pas ternelle; c'est dire que gntiquement une cellule, quand elle est forme, est programme pour se diviser un certain nombre de fois; on l'estime actuellement entre une trentaine et une quarantaine de fois, et la cellule lorsqu'elle a fait ce nombre de multiplications, elle arrive au bout de son processus pathologique et, bien souvent, meurt naturellement.

Je prends l'exemple des cellules qui sont fixes, la mort se fait alors par apoptose. L'apoptose a, dans un premier temps, d'abord t dcrite morphologiquement, c'est dire que l'on voyait ces cellules qui subissaient un processus bizarre, c'est comme si elle se rtractaient sur elles mme; quand on voit ces cellules, c'est vraiment curieux: le noyau au lieu d'tre bien rond et bien homogne, il devient de plus en plus petit, il devient plus dense, irrgulier et condens. Le cytoplasme, c'est pareil, comme s'il perdait son eau, il devient de plus en plus compact et sec. On ne sait pas pourquoi le cellule rentre en apoptose, mais on sait pourquoi elle n'y entre pas. C'est dire qu'il existe l'intrieur de la cellule toute une chane chimique et biochimique, qui existe biologiquement, et que l'on appelle des inhibiteurs de l'apoptose. Tout au long de sa vie la cellule s'organise, elle a des ractions biochimiques qui font qu'elles bloquent le processus. Arriver la fin, le blocage lche et le processus d'apoptose se fait. Alors, c'est par une chane, le dernier intervenant tant ce que l'on appelle le BCl2, c'est une enzyme inhibitrice de l'apoptose. On l'utilise en pratique dans nos diagnostics, par exemple pour trouver un ganglion lymphatique* (Les ganglions sont situs le long du systme circulatoire lymphatique, ils se regroupent en certains points stratgiques : les rseaux lymphatiques), car dans ces derniers se trouvent des follicules, le lieu o l'organisme acquire la mmoire des corps trangers qui sont passs. C'est quelque chose de physiologique, quand vous les regardez bien , c'est quelque chose qui est actif en apparence, dont les molcules guettent, qui sont sur le passage des corps trangers. Ils n'arrtent pas de se multiplier dans ce follicule, et quand on regarde dans ce ganglion, c'est l qu'on voit au microscope plein d'images d'apoptoses; des quantits de cellules sont en apoptose. Donc physiologiquement, a se renouvelle trs vite. Elles font leurs quarante cycles, elles passent en apoptose et a grouille donc en permanence ;ce qui fait que les follicules gardent leur volume.Quand on tudie la protine qui va inhiber l'apoptose, on a des anticorps sur les follicules qui vont se diriger par exemple vers cette protine enzymatique BCl2, dans cette follicule, il n'y a alors pas d'apoptose. De plus, il y a un certain nombre de processus pathologiques, cancreux dans lesquels cette molcule inhibitrice devient anormalement prsente. Et l, quand on marque avec les anticorps le BCl2, dans le sang, il y a la protine. Donc, en fait c'est le tmoin d'un processus de transformation, la cellule qui est normalement mortelle par ce processus de l'apoptose, quand elle perd cette inhibition, elle devient immortelle et donc tumorale. En vrit, la cellule devait se diviser trente ou quarante fois, arriv au quarantime cycle, la leve de l'inhibition de l'apoptose ne se fait pas et elle continue alors sa multiplication et l'on a alors un mcanisme de transformation tumorale. Il existe bien d'autres inhibiteurs. Enfin, l'apoptose frappe gnralement des cellules fixes, qui ne bougent pas, et donc elles s'puisent biochimiquement.L'autophagie est un processus de dfense interne de l'organisme dans lequel intervient des macrophages, qui sont des cellules capables de dvorer d'autres cellules et des gros morceaux, cela sert dans la dfense contre des agents extrieurs, mais aussi en permanence dans l'organisme. Vous avez partout dans l'organisme des cellules qui ont des fonctions de phagocytose et qui vont dtecter les autres cellules normales de l'organisme et qui sont, elles, en voie d'puisement morphologique, mcanique. L'exemple le plus simple est la destructiondes hmaties qui ne peuvent mourir par apoptose car ne possdant pas d'ADN, donc elles pourraient tre ternelles, or elles ne le sont pas, car elles vont, tout simplement, mourir par autophagie.C'est dire que l'hmatie, le glocule rouge va circuler et subir des perturbations de tout ce qui peut circuler dans un tuyau: des chocs, des embouteillages; et au bout d'un moment la cellule perd son lasticit, elle est dforme. Quand elle passe dans la rate, si elle est bien forme et souple le systme des macrophages la laisse passer; alors que si elle est dforme, bancale le macrophage va la dvorer.

Et qu'en est il de la ncrose?

Dr Ducastelle : -La ncrose est elle un processus anormal. C'est la mort de la cellule lorsqu'elle est prive d'oxygne, comme un infarctus.

Dr Vacquet : Mais il est vrai que dans notre travail, au microscope, nous ne pouvons pas faire la diffrence entre une cellule ncrose par ischmie et une cellule morte par apoptose. Si l'on en avait qu'une, on pourrait seulement dire que c'est un cellule morte; mais il nous est impossible de savoir si cela est d un processus physiologique ou pathologique.

A quoi sert la mort des cellules?

Dr Ducastelle : - Il faut forcment maintenir l'homostasie en permanence : c'est un change permanent, dans la mesure o l'on arrte pas les cellules de se multiplier, il faut bien aussi que de l'autre ct, il y est une rgulation inverse et que l'on assure en permanence une destruction des cellules trop vieilles, puises physiologiquement ou dfectueuses.

Selon vous, une immortalit cellulaire permettrait-elle l'immortalit du corps dans son ensemble?

Dr Vacquet : -On pourrait imaginer que les cycles cellulaires au lieu de faire cinquante cycles en fassent cent-cinquante. Et ce moment l, on pourrait considrablement allonger la dure de vie, ce n'est pas impossible. Mais aujourd'hui, une immortalit du corps humain dans son ensemble reste un fantasme bien lointain...

Dr Ducastelle : -Les gens actuellement se penche tout simplement sur les incidences que l'on peut avoir pour augmenter le nombre de cycles et donc retarder l'apoptose. Mais de toute faon, ce n'est pas comme cela que nous dcouvrirons l'immortalit, car des cellules comme les neurones ne se rgnrent pas ou trs faiblement, on obtient une quantit maximale un certain ge, mais ensuite nous ne faisons qu'en perdre. C'est la mme chose pour les cellules de la convection cardiaque, comme tout ce qui est nerveux: la moelle pinire par exemple. Ainsi, quand on cherche prolonger la vie ou l'augmenter, c'est plutt en incitant se multiplier des cellules qui ne le font pas naturellement. Comment faire pour que les cellules du cerveaux qui ne se multipliaient pas se mettent le faire lorsque quelqu'un a eu un traumatisme, une perte de substances ou autres? Quand on enlve un morceau de cerveau accidentellement, a ne se rgnre pas; tout comme les cellules sybilles. Au contraire, on peut enlever la moiti du foie, il se rgnrera entirement. Cela dpend donc des cellules. Dr Vacquet : -C'est comme la queue du lzard. On peut donc imaginer qu'un jour des chercheurs russissent le faire sur d'autres organes, ...en principe.

Dr Ducastelle : - C'est aussi le but de la recherche sur la moelle pinire pour les paraplgiques. Depuis longtemps, on cherche trouver comment faire pour stimuler le multiplication des cellules de la moelle pinire chez ceux qui ont tait traumatiss par balle.Aujourd'hui nous n'arrivons toujours pas dclencher la multiplication des cellules.

Donc selon vous, si l'on arrivait multiplier les cellules, pourrait-on considrablement allonger la dure de vie?

Dr Vacquet : -Mais la dure de vie de l'individu est complexe. On ne meurt pas d'un seul processus.A la fin, on meurt par une accumulation de processus plus ou moins importants; sauf accident bien sr.

Dr Ducastelle : -De plus, pour l'instant l'homme ne meurt pratiquement jamais par puisement physiologique complet. On meurt chaque fois accidentellement ou cause de maladies, et par consquent jamais naturellement. Le contre-exemple tant celui de Jeanne Calment morte l'ge de 122 ans par puisement physiologique complet, mais cela reste une exception.

Devant les progrs de la science, de nouvelles solutions gntiques apparaissent comme l'inactivation des grontognes ou celle des enzymes tueurs caspases. Pensez-vous que de telles solutions consistent un rel espoir vers l'immortalit, ou dans une moindre mesure l'allongement significatif de la dure de vie humaine?etEn tant que scientifiques, que pensez-vous du mouvement transhumaniste, qui affirme possder les solutions de l'immortalit?

Dr Ducastelle: -En effet, aujourd'hui le but de la mdecine est de faire atteindre chaque homme son ge physiologique maximal o la mort est le rsultat de l'puisement total des capacits de l'individu. Or, pour y arriver il faudrait ne subir aucune pathologie notamment gntique. On peut ds aujourd'hui slectionner les gnes la conception pour crer un tre d'une longue vie assure; seulement se pose les questions d'thique au sujet de l'homme prouvette.

Quant aux sept solutions miracles, il faudrait dj partir d'un tre humain parfait qui ne comporte pas de mutations ou de maladies gntiques. Ensuite, parmi elles sont mlanges des solutions recherches depuis des annes et qui restent introuvables, des ides jamais prouves et d'autres d'une simplicit informatique. Ainsi, l'injection d'hormones de croissance a provoque jadis la mort prmature de sportifs qui en usaient, et l'introduction intervalles rguliers de cellules souches spcifiques est dj applique en Suisse et jamais rien n'a t prouv au sujet de son efficacit. De plus, sa solution contre le cancer est bien simpliste et l'on aurait trouver depuis longtemps comment le soigner; en ralit, il faut prendre en compte de nombreux facteurs diffrents, et non pas un seul et unique. L'erreur est la simplification extrme, et il ne prend pas en compte les dgts collatraux; dans l'organisme on ne peut pas jouer l'apprenti sorcier...

Enfin, toujours en tant que scientifique, quel regard portez-vous sur la concrtisation d'une ventuelle immortalit charnelle pour l'homme?

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4e de couverture