Libertines n°5

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UNE PUBLICATION DE LA FÉDÉRATION DES ÉTUDIANTS LIBÉRAUX I JUIN 2015 news N° 5 LE MAGAZINE QUI DÉVOILE TTIP, opportunité ou acceptation ? 4 ACTU : L’allocation universelle 15 ACTU : Eläköön Erasmus ! 14 p. 7 Une année libérale en Belgique

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UNE PUBLICATION DE LA FÉDÉRATION DES ÉTUDIANTS LIBÉRAUX I JUIN 2015

newsN° 5

LE MAGAZINE QUI DÉVOILE

TTIP, opportunité ou acceptation ?4

ACTU : L’allocation universelle15ACTU : Eläköön Erasmus !14

p. 7

Une année libérale en Belgique

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FlashbackVous le savez, la FEL n’est jamais à court d’activités. Conférences,

débats ou activités folkloriques, il y en a pour tous les goûts. Voici donc un petit aperçu de ce qui s’est déjà passé cette année...

Éditeur Responsable :Clément Bourdon

Rédaction :Avenue de la Toison d’or, 84 - 86

1060 Bruxelles

Rédactrice en chef :Laura Hidalgo

Comité rédactionnel :Clément BourdonLaura Hidalgo

Emilie VerstraetenBenjamin Cocriamont

François LamyGauthier Vlassenbroeck

Louis Trouveroy

Direction artistique :Daphné Algrain

TTIP, opportunité ou acceptation ?

Une année libérale en Belgique

Carte Blanche La majorité sexuelle à 14 ans : réel besoin de réglementer ?

Point de vue de la FEL

ACTU : Eläköön Erasmus !

ACTU : L’allocation universelle, utopie réaliste ?

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144-5 Avril 2015Weekend culturel à Londres

29 Avril 2015Conférence sur l’allocation universelle

6 Mai 2015Distribution du Libertines

7 Mai 2015Drink de lancement du CEL-Ichec

La FEL était présente pour fêter le 1er mai en compagnie de toute la famille libérale.

La FEL-N était sur le terrain pour distribuer le magazine « Libertines » aux étudiants de Namur.

Le Cel Saint-Louis organisait une conférence sur le principe des allocations universelles avec comme invités Mateo Alaluf et Yannick Vanderborght.

Pour son activité team building de l’année, la FEL-LLN a choisi de se rendre dans la capitale du Royaume-Uni.

Cette nouvelle section accueillait les étudiants autour d’un verre histoire de fêter leur reconnaissance par l’Ichec.

2 Avril 2015Conférence sur la dépénalisation du cannabisLe CEL-ULB accueillait plusieurs experts pour débattre de ce sujet sensible mais toujours d’actualité.

1 Mai 2015Fête du travail à Jodoigne

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JUIN

Le second quadrimestre touche bientôt à sa fin avec les traditionnelles épreuves de fin d’année. C’est l’occasion pour nous, de publier un dernier numéro de notre « Libertines » destiné à éclaircir les jours de tous ces étudiants en sourdine depuis avril pour les plus aguerris, depuis mai pour d’autres et depuis quelques jours seulement pour les quelques audacieux.  Rien ne sert de

courir, le tout est de partir à temps…

Évoquant le temps, notons que cela fait un peu plus d’un an que nous sommes passés aux urnes, moment sacro-saint où la Nation délégua ses pouvoirs. L’heure n’est pas au bilan mais malgré tout, certaines mesures interpellent au niveau communautaire, et au-delà de ces mesures, un

esprit malsain ou un manque de courage tout simplement…

Prenons deux mesures en guise d’illustration : l’EPA (Encadrement Pédagique Alternatif) mesure défendue par la ministre de l’Education, Joëlle Milquet, et le concours en fin de BAC1 Médecine réinstauré (insistons sur le « ré ») par le ministre de

l’enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt.

L’EPA que défend évasivement Joëlle Milquet s’annonce être un cours de rien dont les contours sont flous. Rappelons que les Libéraux, derrière Richard Miller, défendent depuis plus de 10 ans l’instauration d’un cours de citoyenneté dans le réseau de l’enseignement secondaire. L’idée vient de l’opposition ; les contours de ce cours ont été nettement définis par les tenants de cette proposition. Le projet était abouti mais faute d’être dans la majorité, il n’a jamais pu voir le jour. Dix ans plus tard, la majorité PS-cdH s’assied sur ce projet en n’y apportant pas la moindre rigueur ni précision. Il s’agit d’une décision politique qui n’en est pas une (tellement elle est floue et incertaine), prise par un décideur.

Cherchez l’erreur…

Un autre décideur, Jean Claude Marcourt, a décidé, en toute simplicité et en toute contrariété avec la jurisprudence du Conseil d’Etat, de réinstaurer un numerus clausus (appelons un chat, un chat), en fin de BAC1 Médecine en vue de réguler le contingentement. Cette sélection instaurée jusqu’en 2008, avait privé des étudiants ayant réussi leur BAC1 de poursuivre le cursus, s’accompagnant de nombreux recours intentés par ces « reçus-collés ». Le contingentement ne risquant pas de s’effacer (à nos regrets) ; il faut en prendre acte. Dès lors, à quand une sélection efficace et respectueuse des droits des étudiants ? À quand

un examen d’entrée ?

Derrière ces deux mesures, on doit, hélas, constater d’une part, une absence de volonté de prendre des décisions qui s’imposent (acte manqué ?), dans le chef d’une ministre, et d’autre part, un rétropédalage vers une mesure dont on sait d’avance qu’elle ne fonctionne pas (acte

inefficace).

Après un an, les Étudiants Libéraux ne peuvent que se rassurer d’avoir de réels et courageux décideurs politiques aux postes de ministre de

l’Education et ministre de l’Enseignement supérieur.

Édito MOT DU PRÉSIDENT

Ça y est la période où nous sommes le plus concentrés pour la deuxième fois de l’année est arrivée. C’est une période de l’année académique tant aimée par certains (ah bon ?) ou tant détestée par d’autres. Vous aurez deviné de quoi je veux parler : le blocus ! On doit tous passer par là dans notre cursus mais voyons le côté positif c’est qu’en mai, nous pouvons plus facilement prendre l’air afin de nous vider la tête avec le beau temps et étudier avec meilleure humeur nos cours sur une terrasse. Vous avez besoin d’une petite pause lecture avant de vous remettre à étudier vos 300 pages voire même 600 pages de syllabus ? Les Étudiants Libéraux vous offrent ce moment détente à travers le nouveau numéro du magazine Libertines.

Au travers du numéro de ce mois, notre Libertines reviendra sur des sujets qui ont fait l’actualité ces derniers temps à travers plusieurs réflexions et prises de positions. Vous pourrez entre autre découvrir le bilan fait par un de nos membres sur son Erasmus en Finlande ou lire une analyse sur le fameux TTIP qui fait tant parler de lui. Enfin, vous découvrirez quelques clichés de nos multiples activités de l’année.

Je vous souhaite une bonne lecture, une excellente session et une très bonne réussite !

Rédactrice en chefPrésident de la FEL3

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Les relations transatlantiques constituent une donnée importante de la politique internationale et ont également façonné la

construction européenne. En effet, dès le départ, la construction européenne est vue comme un moyen pour les Américains de faire face au danger de voir une seule puissance dominer le territoire eurasien et de mettre ainsi en péril la sécurité des États-Unis. Si le but n’est pas ici de revenir sur le processus de la construction européenne, notons néanmoins que les États-Unis n’ont jamais véritablement considéré l’Europe comme une troisième force indépendante sur la scène politique internationale.

Ainsi, durant la Guerre froide, alors que la menace soviétique était encore bien présente, les relations transatlantiques ont parfois été tendues. L’échec du développement d’une Communauté européenne de Défense, la crise de Suez ou encore les débats sur les différentes sanctions économiques sont autant d’éléments qui ont détérioré les relations transatlantiques durant ce conflit larvé entre les deux grands blocs. Néanmoins, ces tensions n’ont jamais abouti en conflit transatlantique, beaucoup attribuant cela à la force des liens économiques et idéologiques qui unissent les deux bords de l’Atlantique.

Face à la menace commune du terrorisme, Européens et Américains ont semble-t-il retrouver

un certain esprit de coopération. Même sous l’administration Bush et durant les tensions autour du conflit en Irak, les États-Unis et l’Europe ont continué à coopérer dans de nombreux domaines.

On le voit, les relations transatlantiques ont jalonné le XXème siècle et ce début de XXIème siècle. Dès lors, pourquoi un tel débat sur ce fameux TTIP ? Pourquoi cristallise-t-il la haine de certains et est ardemment défendu par d’autres ?

Précisons d’emblée qu’il est essentiel qu’il y ait une transparence dans les négociations précédant le TTIP. Certes, on ne peut divulguer l’ensemble des informations si l’on veut que les négociations se déroulent sereinement mais si nous voulons débattre du fond de ce traité, il est important que les négociations se poursuivent. Nous ne voulons en aucun cas qu’elles s’arrêtent subitement. Il faut laisser à ce traité l’opportunité d’être débattu.

Si le TTIP est mis en place, il s’agira de la plus grande zone de libre échange de l’histoire, couvrant 45,5% du PIB mondial. De manière générale, les défenseurs de ce traité considèrent qu’il permettra une croissance économique pour les deux parties. Les détracteurs pointent notamment le risque de recul des normes sociales et environnementales européennes ainsi que l’augmentation du pouvoir des entreprises face aux États. Bien évidemment,

Depuis quelque temps, le Partenariat transatlantique de Commerce et d’Investissement, plus connu sous l’acronyme de TTIP ou de TAFTA est devenu un élément récurrent de l’actualité. S’il pourrait donner un nouveau visage aux relations transatlantiques, force est de constater la méconnaissance du dossier. Ce traité doit faire l’objet d’un débat serein et doit également être appréhendé dans l’histoire plus générale des relations transatlantiques.

TTIP, OPPORTUNITÉ OU ACCEPTATION ?

Clément Bourdon

4Libertines - Juin 2015

ACTU

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TTIPThe Transatlantic Trade and Investment Partnership

TAFTATrans-Atlantic Free Trade Agreement

8-12 juillet 2013Premier cycle de négociation sur le TTIP à Washington.

En principe, tout traité bilatéral d’investissement comporte des dispositions visant à régler les éventuels différents entre une entreprise et un État signataire.

En matières de cosmétiques, l’UE interdit 1328 produits chimiques, les États-Unis 11.

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ACTU

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nous ne pouvons tolérer une ingérence des sociétés privées dans la gestion politique des États.

Il est clair que dans le cadre des négociations, il faudra s’attacher à la préservation d’un certain nombres d’intérêts sociaux et culturels européens mais également veiller à la préservation de la sécurité alimentaire. Le partenariat transatlantique ne doit pas avoir pour but les bénéfices commerciaux au détriment de la santé des consommateurs.

Il ne doit pas y avoir de nivellement par le bas des législations et des normes européennes en matière sociales, environnementales et sanitaires qui sont parfois considérées aux États-Unis comme une entrave au commerce et aux investissements.

Ce partenariat transatlantique vise l’élimination des obstacles au commerce et ce, dans un large éventail de secteurs économiques. En tant que libéraux, nous ne pouvons qu’approuver cette démarche. L’Union européenne suggère qu’elle pourrait retirer de ce traité un bénéfice de 119 milliards d’euros par an. Ces avantages économiques coûteraient peu car ils seraient la résultante de l’élimination de tarifs douaniers ainsi que de la suppression de règles superflues et d’entraves bureaucratiques qui compliquent fortement les achats et les ventes de chaque côté de l’océan.

Les exportations de tous les secteurs de l’économie européenne devraient augmenter. Mais cet impact économique ne bénéficierait pas qu’aux deux blocs UE/ USA. En effet, étant donné la taille des partenaires, cet accord aurait des répercussions sur l’ensemble de l’économie mondiale. Cette intensification des échanges transatlantiques fera notamment croître la demande en matières premières provenant de pays tiers. De plus, l’harmonisation des règles entre l’Europe et les USA établirait un marché tel que les autres pays auraient tout intérêt à s’adapter à ces règles et à en adopter les spécifications. Ainsi en découlerait une facilité du commerce international et un abaissement des coûts.

ll est clair que le TTIP pourrait être une plus-value dans les relations transatlantiques et favoriserait la croissance économique. Mais comme tout traité,

il ne doit pas être signé les yeux fermés et il faut y poser un regard critique. Ce traité doit être un véritable partenariat entre l’UE et les États-Unis et en aucun cas un moyen d’améliorer sa compétitivité personnelle. Comme pour tout, il est important de faire jouer le doute intellectuel en évitant bien évidemment de se poser dans une opposition de principe ou une adhésion idéologique à l’encontre d’un éventuel impérialisme américain.

30%

LE TTIP FAIT ACTUELLEMENT L’OBJET DE NÉGOCIATIONS ENTRE L’UE (AVEC SES 28

ÉTATS MEMBRES) ET LES ÉTATS-UNIS. C’EST LA COMMISSION EUROPÉENNE QUI EST CHARGÉE DES

NÉGOCIATIONS POUR LE COMPTE DE L’UE.

LES USA ET L’UE REPRÉSENTENT 30% DES ÉCHANGES COMMERCIAUX INTERNATIONAUX.

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ACTU

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Un an que les élections ont eu lieu. Si le gouvernement fédéral mis en place depuis lors a été étiqueté dès le départ comme irréaliste et sans avenir par ses détracteurs de gauche, il aura pourtant réussi à surmonter avec conviction les embuches semées sur son passage et croyez-nous, il y en a eu beaucoup !

UNE ANNÉE LIBÉRALE EN BELGIQUE

UNE ANNÉE LIBÉRALE EN BELGIQUE

Commençons par un petit retour en arrière. Le 25 mai 2014, la population belge se rendait aux urnes pour élire notamment

ses assemblées parlementaires. Quelques heures plus tard, les résultats laissaient déjà apparaître un trouble dans la tendance politique habituelle. Si Ecolo ne pouvait qu’observer ses résultats la tête basse (-1,5% à la Chambre), le Parti socialiste, bien que maintenant sa place de tête en Wallonie, laissait quelques sièges derrière lui (-3 sièges à la Chambre). Alors que chacun tirait ses conclusions, le Mouvement Réformateur, fort de son évolution (+4 sièges à la Chambre), avait bien l’intention de mettre son nez dans les négociations aux deux niveaux de pouvoirs.

Le vent tourne pour les rougesAlors que les négociations venaient à peine de débuter, le parti libéral s’est retrouvé mis à l’écart d’une possible formation à la Région, le PS et le cdH préférant recruter l’ancien allié du MR, le FDF, pour former sa majorité. En agissant aussi rapidement, le parti de tête de Wallonie et de Bruxelles espérait certainement faire tourner les négociations fédérales à son avantage. Malheureusement pour lui, les partis flamands prirent cela pour un tour de force et n’apprécièrent guère. Après Bart De Wever informateur, c’est Charles Michel et Kris Peeters qui furent nommés co-formateurs.C’est finalement Charles Michel, alors président du MR, qui endossa la responsabilité finale de former un gouvernement fédéral. Un beau coup de nez à ses adversaires et une position de force qui lui permettait de prendre le pouls de chaque parti. Alors que les francophones avaient tous juré grand dieu qu’ils ne partageraient jamais leur majorité avec la N-VA, les résultats du parti

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ACTU

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25 MAI 2014Élections fédérales, régionales et européennes.

22 JUILLET 2014Prestation de serment du gouvernement régional.

15 DÉCEMBRE 2014

Grève nationale.

11 OCTOBRE 2014Prestation de serment du gouvernement fédéral.

néerlandophone ne laissèrent que peu de place à une alternative. Les libéraux francophones, très proches de l’Open VLD, leurs homologues du nord, étaient alors en bonne place mais souhaitaient encore trouver un allié francophone pour monter au gouvernement. Dû à la présence des chrétiens flamands du CD&V, la logique aurait voulu que le parti frère francophone, le cdH, entre également dans la coalition. Mais l’histoire fut tout autre.

Il aura fallu seulement 135 jours de négociations pour que le verdict tombe. Le gouvernement fédéral se composera de la coalition « Suédoise » regroupant la N-VA, le CD&V, l’Open VLD pour le côté flamand et, surprise de taille, le Mouvement Réformateur comme seul et unique représentant francophone. C’est finalement sans le cdH, effrayé à l’idée de se mettre ses partenaires socialistes à dos, que le MR montera dans la majorité.

Le changement, c’est maintenant !Un véritable coup d’éclat pour une Belgique marquée par la gouvernance de la gauche depuis près de 26 ans. Le 11 octobre 2014, la prestation de serment du nouveau gouvernement sonnait la fin du règne socialiste et le début d’une nouvelle ère avec, à sa

tête, Charles Michel, plus jeune Premier Ministre de l’histoire belge et qui plus est, libéral.

Ce changement de cap se produit alors que la Belgique a du mal à se remettre de la crise économique mais avant toutes modifications décrétales, ce sont les ministres eux-mêmes qui ont fait parler d’eux. Il faut dire que la présence du parti nationaliste au sein de la formation a mis plus d’un Belge en émoi. Après avoir vu certains ministres N-VA flirter d’un peu trop près avec des membres de l’extrême droite, difficile de conquérir le cœur d’une population déjà inquiète par le programme séparatiste des nationalistes flamands.Passé les premières discordes sur la formation du gouvernement, la nomination des ministres polémiques ou les rumeurs infondées d’un Premier Ministre nommé « par défaut », c’est bien la ligne directrice prise par le gouvernement qui a fini par faire parler d’elle en bien comme en mal.

Un front commun très présentUn gouvernement de centre-droit à la tête de la Belgique ! Il n’en fallait pas plus pour que le front commun syndical se mobilise, prêt à tirer à boulets rouges (ou plutôt à balles de paint-ball jaunes) sur des décisions qui n’étaient même pas encore décidées au Conseil des Ministres.Il faut dire que les dossiers importants se sont multipliés et que le changement de politique se voulait radical, de quoi dérouter l’opposition qui associe certaines décisions prises par le Gouvernement Di Rupo au Gouvernement Michel. Le meilleur exemple est, certainement, l’interruption de l’allocation d’insertion pour de très nombreux demandeurs d’emploi et ce dès le 1er janvier 2015. Une mesure largement dénoncée comme antisociale, imputée à la suédoise et pourtant prise sous un « régime socialiste ». Elio Di

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ACTU

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27 FÉVRIER 2015Approbation du saut d’index.

3 AVRIL 2015Approbation de l’avant-projet de réforme des pensions.

11 OCTOBRE 20151 an de gouvernance libérale.

Rupo lui-même faisait un récit plutôt mélodramatique implorant des modifications à un décret qu’il avait voté. Peut-être aurait-il dû y réfléchir avant, cela lui aurait épargné quelques nuits blanches.

Pourtant, l’assaut syndical n’a pas suffit à jeter le voile sur les nombreuses décisions positives prises par le gouvernement. Celles-ci montrent à quel point les libéraux ont le sens de la responsabilité et du pragmatisme, tout en restant attentifs à leurs concitoyens. Parce qu’être libéral, c’est aussi prendre des décisions efficaces pour l’avenir.

Quand on sera « vieux »Voilà qui nous mène à l’une des décisions les plus controversées du gouvernement fédéral, la réforme des pensions, tant dans le système (bientôt à points) que dans le recul de l’âge de départ à la retraite.

Actuellement à 65 ans, l’âge de la pension arrivera progressivement jusqu’à 67 ans (en 2030). Une mesure loin d’enchanter la population belge qui y voit une véritable injustice. Et pourtant, si l’on peut se réjouir de l’augmentation de l’espérance de vie, nous nous trouvons face à un réel dilemme : garder le système des pensions équivalent et voir l’Etat s’effondrer sous l’importance des coûts ou réformer pour permettre aux générations futures de bénéficier elle aussi d’une pension sereine. En 2040, ce sont deux travailleurs (contre 4 actuellement) qui cotiseront pour un pensionné. Si nous ne voulons pas voir nos salaires diminuer pour compenser cela, une refonte du système est inévitable. Une telle décision aurait dû être prise depuis longtemps mais seuls les libéraux auront eu le courage de leurs actes. Personne ne veut travailler plus longtemps mais tout le monde est concerné, c’est une question de solidarité. Sans oublier

que, compte tenu des dérogations prévues, seuls 5 à 10% de la population seront effectivement concernés. Toutefois, notons que l’effort doit être maintenu pour limiter les départs anticipés à la retraite car, sur le long terme, seul un recul du départ effectif ne suffira pas à préserver notre sécurité sociale.

L’index fait le sautMais ce n’est pas la seule mesure qui aura échauffé les esprits. Le saut d’index, lui aussi, a donné du fil à retordre au gouvernement. Face à une opposition et à un front syndical très remontés, il aura fallu aux libéraux bien des certitudes pour mener leur réforme à son terme. L’objectif d’une telle mesure était de renouer avec la compétitivité et une économie saine. Le mécanisme sera conservé mais fera un saut unique. Cela ne coûtera finalement pas grand chose puisque le saut d’index, couplé aux autres mesures, ne se fera que très peu ressentir. En effet, passée la revalorisation de l’enveloppe bien-être, l’augmentation des frais forfaitaires ou de la valeur des chèques repas, la réduction salariale ne dépassera pas les 1%. Et si le saut d’index devait légèrement diminuer le revenu de certaines familles (surtout pour l’année 2016), cette mesure ne touchera pas les plus faibles revenus afin de maintenir un respect social. Enfin, le saut d’index permettra également la création de nouveaux emplois (33 000) et une croissance forte.

Non ! La concertation sociale n’est pas morteMalheureusement, dans l’imaginaire collectif des syndicats et de l’opposition, un gouvernement libéral est définitivement et incontestablement antisocial. Selon eux, c’est un fait et on ne lui laisse pas l’opportunité de faire ses preuves. Ainsi, le front commun s’est mobilisé très rapidement et a choisi d’enchainer les grèves politiques pour montrer son

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ACTU

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mécontentement face à ce choix démocratique d’installer un gouvernement de centre-droit. Mais lorsque le président de la FGTB participe à un congrès socialiste en tant qu’invité « de prestige », on peut sérieusement se poser la question de sa partialité… Pourtant, contrairement à ce qu’ils souhaitent faire passer auprès du grand public, la concertation sociale n’est pas morte et de nombreuses décisions ont d’ailleurs été réorientées suite aux rencontres entre les parties concernées. Le gouvernement Michel 1er n’a jamais repoussé la concertation sociale, bien au contraire. Pour preuve : à l’heure actuelle, la concertation sociale a déjà pris position sur plus de dossiers que sous le Gouvernement Di Rupo.

Une Belgique sous haute protectionSi l’Europe a été frappée de plein fouet par les attentats du début d’année, la Belgique a immédiatement réagi en déployant 300 militaires dans ses rues et en instaurant un seuil d’alerte maximum revu en fonction du niveau de la menace. La présence d’hommes armés en a effrayé certains mais une grande majorité de la population s’accorde à dire qu’un tel dispositif se veut rassurant. Le gouvernement n’a pas non plus hésité à mettre sur pieds des mesures pour lutter contre le radicalisme comme par exemple la possibilité du retrait de la nationalité, le retrait temporaire des pièces d’identité ou encore la lutte contre le radicalisme dans les prisons… La Belgique a également pris place dans une lutte européenne et internationale tout en respectant les droits de chacun et en prônant un meilleur vivre ensemble. Les cours de citoyenneté devraient encore renforcer la rencontre des jeunes et de la société. Il est important de préciser que le travail sur le long terme devra surtout s’effectuer au niveau de l’éducation. Il ne faut donc pas se concentrer uniquement sur l’aspect sécuritaire.

Tout n’est pas roseComme dans toute formation de gouvernement, il y a aussi des mesures qui font tache. Notons par exemple la diminution des subsides à la culture qui met à mal certaines institutions (musées…) déjà prises à la gorge même si bien sûr la compétence du fédéral dans la culture est relative. Les mesures de durcissement pour l’accès aux allocations d’insertion avec notamment la diminution de l’âge maximum pour les jeunes passant de 30 à 25 ans peuvent également être remises en question. Cette mesure ne tient pas compte de la réalité de certains jeunes en difficultés scolaires et diminue encore leurs chances

d’insertion. Évitons de généraliser et prônons le respect des différences en proposant, pourquoi pas, d’adapter l’accès aux allocations en fonction de la sortie du circuit des études tous cycles confondus. Autre exemple : la politique de « tolérance zéro » au sujet du cannabis nous parait être une approche contre-productive dans ce domaine.

Il reste 4 ans…Ce gouvernement de centre-droit dans lequel la famille libérale est la plus importante n’a pas pris place au niveau fédéral dans les meilleures conditions. Cible privilégiée de nombreux acteurs de la société, il a pourtant tenu bon et a enclenché de nombreuses réformes positives. Après tant d’années de gouvernance socialiste, le changement est à nos portes, délicat mais nécessaire. Le travail est conséquent et les objectifs nombreux : la croissance économique, la création de l’emploi, la réforme fiscale, la pérennisation du système social... Si certaines de ces réformes demandent un effort collectif aujourd’hui, nous ne doutons pas de leur impact positif sur la société de demain. A l’opposition et au front commun qui font bloc contre le gouvernement, nous leur rappelons qu’après seulement quelques mois d’exercice, il est bien précipité de tirer des conclusions sur l’action du gouvernement. La contre-communication organisée par la gauche ne fait qu’intensifier le trouble déjà présent en temps de crise. Laissons le temps à la « Suédoise » de faire ses preuves et de travailler sur le long terme. La solidarité de demain dépend du travail entrepris aujourd’hui. En tant que libéraux, nous sommes ravis de voir que les réformes se succèdent et nous souhaitons que le ciel belge reste bleu le plus longtemps possible.

LE SAVAIS - TU ? Le système des pensions a été mis en place dans les années 50. Depuis, l’espérance de vie a augmenté de 14 ans.

Le surcoût du vieillissement de la population devrait atteindre 21 milliards d’euros (170 € / habitant) en 2050.

L’enveloppe bien-être sera de 127 millions d’euros et viendra compenser les effets du saut d’index.

10Libertines - Juin 2015

ACTU

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LA MAJORITÉ SEXUELLE À 14 ANS : RÉEL BESOIN

DE RÉGLEMENTER ?

Le Parti socialiste a émis en avril dernier une proposition de loi visant à abaisser l’âge de la

majorité sexuelle. Selon ce texte, les jeunes pourraient avoir une relation sexuelle dès 14 ans, pour autant qu’il y ait moins de trois ans d’écart (actuellement, des poursuites sont possibles).Concrètement, cela signifie qu’un jeune de 14 ans pourrait désormais avoir des rapports sexuels avec un jeune de 17 ans, mais pas de 18. Le but de cette proposition, selon ses défenseurs, est de « coller à la réalité », puisque l’âge de la première fois diminue.

Alors oui, l’âge des premiers rapports sexuels diminue (toute proportion gardée puisque la moyenne se situe aux alentours de 16 ans et 8 mois). Mais cela veut-il pour autant dire qu’il faut légiférer en la matière ? Aujourd’hui, la décision de poursuivre le jeune revient au parquet. Même s’il y a consentement des deux parties, la plausibilité de la relation sera observée, selon différents critères : différence d’âge, forme d’ascendant de l’un sur l’autre… Avec la proposition de loi, c’est cette possibilité que l’on enlève au juge.

Et c’est justement là le nœud du problème. L’adolescence est l’âge de la puberté, et la maturité sexuelle n’arrive pas au même moment pour chacun. Plus encore, c’est la maturité sentimentale qu’il faut analyser, ce que le juge fait aujourd’hui. Le développement mental se fait de manière différente auprès de chaque individu, ce qui est, à notre sens, la raison du flou juridique qui concerne les relations sexuelles des jeunes entre 14 et 16 ans.

Nous pensons qu’il ne faut pas légiférer pour légiférer. Laissons aux jeunes la possibilité d’expérimenter, mais protégeons-les aussi. Le consentement d’un adolescent de 14 ans dépend de plusieurs facteurs et la qualité de sa relation aussi. Abaisser l’âge de la majorité sexuelle, c’est abandonner les adolescents à eux-mêmes. Le juge, aujourd’hui, protège ceux qui sont fragilisés (en poursuivant), mais laisse aussi faire ceux qui sont capables d’avoir une relation. Ne lui enlevons pas cette tâche.

GAUTHIERBLANCHE DELA CARTE Gauthier Vlassenbroeck

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CARTE BLANCHE

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La réélection de David Cameron au poste de Premier Ministre du Royaume-Uni.

LA FEL APPROUVE

LA FEL S’INTERROGE SUR

L’encadrement du « cours de rien ».Le rappel à l’ordre d’Emir Kir par le PS à propos de

son absence à la minute de silence pour le génocide arménien.

Le sondage réalisé par Le Soir et RTL-TVI qui place le MR comme 1er parti de Wallonie.

Les mesures de l’UE pour sauver les migrants qui tentent de traverser la Méditerranée.

Les propos de Guy Verhofstadt

qui dénonce l’europhobie

de Nigel Farage.

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POINT DE VUE

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L’ENFANCE ABRÉGÉE

L’actualité récente nous a montré combien l’abaissement des seuils d’âge en matière

législative prenait de la place dans la tendance politique.

L’école à 5 ans, la majorité sexuelle à 14 ans ou encore le choix de la morale laïque ou de la religion, telles sont les idées émises et de plus en plus débattues.Si en tant que libéraux, nous estimons qu’il est important de responsabiliser les citoyens, il ne faut pas céder à l’effet d’annonce espéré par le Parti socialiste.

L’abaissement d’un âge en matière légal doit être une fin en soi et non pas un moyen de responsabiliser les jeunes. Cette pratique doit s’accompagner de mesures d’encadrement qui permettraient aux jeunes d’éveiller leur esprit critique. Que ce soient les cours de citoyenneté ou d’éveil à la vie affective et sexuelle, il est important de leur donner les outils afin qu’ils puissent exercer pleinement leurs responsabilités.

Des questions de société sont posées au mineur de plus en plus tôt. Or, le mineur, par définition, est considéré comme non pleinement responsable de ses actes. Celui-ci est d’ailleurs obligé de se rendre à l’école jusqu’à ses 18 ans. Comment peut-on dès lors considérer quelqu’un comme non pleinement responsable de ses actes et en parallèle, lui demander de faire des choix emplis de responsabilités ? Hypocrisie ? Je m’interroge.

LA FEL REJETTE

Le projet de loi présenté par Marcourt

instaurant un concours en fin de

L’imbroglio socialiste sur l’abaissement

de la majorité sexuelle à 14 ans.

La plainte pour vol déposée par Raoul Hedebouw à l’encontre du gouvernement.

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François Lamy

1ère bac de médecine.

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POINT DE VUE

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Le programme Erasmus vise avant tout à promouvoir la mobilité étudiante : de l’Espagne à la Suède, de la France à la Croatie, l’Europe devient

un immense réseau d’échanges universitaires, brassant des nationalités et des cultures de tous horizons. A travers ces échanges, les universités partenaires lancent des projets de coopération, coordonnent leurs programmes et soutiennent ensemble des politiques d’éducation communes à l’échelle européenne. Afin de garder une certaine compatibilité avec leur programme d’étude dans leur université d’origine, les étudiants doivent soumettre une sélection précise des cours qu’ils voudront suivre dans leur université d’accueil. Lettre de motivation, contrat d’étude, obtention de bourses, changement de programme, échange d’e-mails sans fin… la procédure administrative à suivre est longue avant l’ultime départ. Cela ne semble néanmoins pas avoir découragé les plus de trois millions d’étudiants déjà partis à l’étranger grâce au programme Erasmus. Et leur nombre ne fait qu’augmenter d’année en année.

Qu’est-ce qui motive donc tous ces étudiants à partir loin de chez eux dans une université qu’ils ne connaissent pas ? Le plaisir d’apprendre, d’assister à des cours passionnants, de rencontrer des professeurs inoubliables ? Peut-être, mais cela n’est sûrement pas la raison principale. Lorsque j’ai appris en mars dernier que je partais en Erasmus en Finlande pour le second quadrimestre de ma troisième année de bac, j’ai tout de

suite pensé aux voyages que je ferais, aux gens que je rencontrerais et à ce nouveau pays que je découvrirais, mais sûrement pas aux cours que j’aurais à suivre ni aux travaux que j’aurais à rendre.

Mon Erasmus touche bientôt à sa fin et pourtant j’ai l’impression d’avoir quitté la Belgique il y quelques jours seulement. L’heure est déjà aux souvenirs et aux adieux. Mais pourquoi la Finlande me direz-vous ? Bien sûr, je n’ai pas choisi ce pays nordique pour ses plages ensoleillées et ses prix incroyablement bas. D’ailleurs, je vous conseille vivement de mettre un peu de côté si le voyage vous tente. La Finlande est un pays aux paysages à couper le souffle, aux traditions surprenantes et à la langue…incompréhensible. Un pays au charme atypique que j’étais impatient de découvrir dès le début.

Pour moi, être partis cinq mois en Erasmus, c’est être allé à la découverte inédite d’un nouveau pays, avoir appris les prémices d’une nouvelle langue et avoir rencontré des gens complètement différents mais avec qui on devient de plus en plus proche de jour en jour. Être partis en Erasmus, c’est avoir tissé des amitiés pour la vie, avoir un peu oublié d’où l’on vient et se rappeler ô combien le monde est vaste et surprenant. C’est aussi un peu étudier, mais pas beaucoup. Partir en Erasmus, c’est vivre une expérience internationale et humaine unique que chaque étudiant devrait avoir la chance de tenter.

Eläköön Erasmus !

European Action Scheme for the Mobility of University Students, plus connu sous son acronyme Erasmus, est un programme né à la fin des années 80’ donnant l’opportunité à des milliers d’étudiants européens de réaliser une partie de leurs études dans un autre établissement académique européen, pour une période variant de 3 mois à un an.

268 .143Durant l’année académique 2012-2013, 268.143 étudiants européens ont pris part au programme Erasmus (dont 7.741 belges).

Louis Trouveroy

ACTU

14Libertines - Juin 2015

Page 15: Libertines n°5

Quid de l’allocation universelle ?Appelée également revenu de base ou revenu de citoyenneté, cette allocation universelle est une prestation sociale donnée en cash, versée de manière régulière et individuelle, sans contrôle de ressources et sans exigence de contrepartie. Ce modèle n’a encore jamais vu le jour dans collectivité politique. En donnant un revenu à chacun, qu’il soit pauvre ou riche, travailleur ou chômeur, l’allocation universelle combine deux valeurs essentielles aux libéraux : la liberté et l’égalité.

À quel montant s’élèverait-elle ?De nombreuses études ont tenté de calculer le montant idéal. En Belgique, l’une d’elles a établi le seuil de 1500 euros par mois. Philippe Van Parijs, professeur à l’UCL, estime quant à lui qu’il faut coupler l’allocation universelle et la protection sociale afin de faciliter la transition entre l’État-providence et ce nouveau modèle. Dans ce cas, l’allocation s’élèverait à environs 250 €.

L’allocation universelle contre le piège à l’emploiDe nombreux chômeurs ne voient pas l’intérêt de travailler pour obtenir un salaire à peine plus élevé que le chômage. Il peut parfois même s’avérer plus intéressant de ne pas travailler. Aller au boulot engendre des dépenses supplémentaires (amener ses enfants à la crèche, etc.). L’allocation universelle, en tant que revenu inconditionnel, creuserait un fossé entre les allocataires de chômage et les travailleurs puisque ces derniers verraient leur salaire complété par l’allocation.

L’allocation universelle, idée de gauche ou de droite ?A vrai dire, cette mesure est appréciée d’un côté comme de l’autre. Elle offre la convergence entre un point de vue ultra libéral et un point de vue communiste utopique. En effet, d’un côté, cette mesure a l’avantage de rendre possible un jeu complètement libre du marché du travail en établissant un certain filet de sécurité, d’un autre côté, elle déduit le droit à un revenu pour tous.

Ce sujet hautement politique est très souvent donné comme réponse à un État-providence archaïque, abusé et démodé. La nécessité de réformer notre État assurantiel n’est plus a démontrer. Par contre, l’efficacité de ce revenu d’existence reste incertaine puisque cela n’a jamais été d’application. Il ne serait donc certainement pas superflu qu’il soit analysé en profondeur par les politiques pour en tirer les meilleures idées.

Notre État-providence belge a été créé après la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, 70 ans plus tard, ce modèle de solidarité est fortement critiqué par les médias et par la population. Certains y voient un modèle d’assistance sociale archaïque et insoutenable financièrement, d’autres y trouvent un moyen de profiter largement du système. Après la crise économique qui a frappé l’Europe de plein fouet ces dernières années, de nombreux théoriciens voient la nécessité de réformer notre modèle de solidarité et trouvent leur réponse dans l’allocation universelle.

L’ALLOCATION UNIVERSELLE, UTOPIE RÉALISTE ?

François Lamy

ACTU

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Page 16: Libertines n°5

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