L’HYGIENE ET LES ACCI DENTS D’ EXPOSITION AU SANG ET AUX LI QUIDES BI OLOGIQUES EN...

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SAP : L’HYGIENE ET LES ACCIDENTS D’EXPOSITION AU SANG ET AUX LIQUIDES BIOLOGIQUES EN INTERVENTION SERVICE DEPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS DES BOUCHES-DU-RHÔNES AUTEUR :Dr K.ANCELIN DOSSIER DESTINE AUX INSTRUCTEURS

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SAP :

L’HYGIENE ET

LES ACCIDENTS D’EXPOSITION AU SANG ET

AUX LIQUIDES BIOLOGIQUES EN INTERVENTION

SERVICE DEPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURSDES BOUCHES-DU-RHÔNES

AUTEUR : Dr K. ANCELIN

DOSSIER DESTINE AUX INSTRUCTEURS

S.A.P. Hygiène information - Présentation - 1/13____________________________________________________________________________________________________________________

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IDENTIFIER LE DANGER

1. L’HYGIENE

S’intègre dans un programme à 3 volets tous étroitement liés :

• Les précautions générales d'hygiène : prévenir la transmission des infections

• La conduite à tenir en cas d'A.E.S.

• le nettoyage et la désinfection des véhicules et du matériel

2. TOUR DE TABLE SUR L'HYGIENE ET LES A.E.S.

• Qu'est-ce que l'hygiène ?

• Qu'est-ce qu'un liquide biologique ?

• Comment ces liquides peuvent-ils devenir dangereux ?

• Quels sont les risques de transmission de maladie ?

3. DEFINITIONS :

• Définition du terme "hygiène" : "Règles et pratiques nécessaires pour conserveret améliorer la santé" (dictionnaire) (transparent 1)

• Définition « Accident » : « événement imprévu qui entraîne des dommages »(dictionnaire) (transparent 1bis)

• Définition « Exposition » : « action d’exposer » ; « exposer » : « faire courir unrisque » (dictionnaire). En secourisme : piqûres, coupures, projections sur unepeau déjà lésée, sur les yeux ou sur des muqueuses telles que la bouche parexemple lors du bouche à bouche. (transparent 1bis)

• Définition d’un « liquide biologique » : tout liquide issu de l’organisme (sang,salive et crachat, vomis, sueur, larmes, flügge (gouttelettes émis par la toux),LCR, liquide amniotique, urines, selles, …(transparent 1bis)

• Définition légale d’un « A.E.S. » : « tout contact avec du sang ou un liquidebiologique contentant du sang et comportant soit une effraction cutanée (piqûre,coupure) soit une projection sur une muqueuse (œil) ou sur une peau lésée. »(Circulaire DGS/DH – N° 98 / 249 du 20 avril 1998) (transparent 2)

4. MODE D’ACTION DES VIRUS (VIH)

(Transparent 3)

"HYGIENE" :

REGLES ET PRATIQUES NECESSAIRES

POUR CONSERVER ET AMELIORER

LA SANTE

TRANSPARENT 1

DEFINITIONS :

« ACCIDENT » : événement IMPREVU qui entraîne desDOMMAGES

« EXPOSITION » : faire courir un RISQUE

« LIQUIDE BIOLOGIQUE » : TOUT liquide issu del’organisme (sang, salive et crachats, vomi, sueur,larmes, LCR, liquide amniotique, selles, urines, etc.)

TRANSPARENT 1 BIS

A.E.S.* :

TOUT CONTACT AVEC DU SANG OUUN LIQUIDE BIOLOGIQUE CONTENANT DU SANG ET

COMPORTANT :

• SOIT UNE EFFRACTION CUTANEE (piqûre, coupure)

• SOIT UNE PROJECTION SUR UNE MUQUEUSE (œil,bouche) OU SUR UNE PEAU LESEE

TRANSPARENT 2

INFECTION D’UNE CELLULE PAR UN VIRUS

PROTEINESVIRALES

VIRUS

MATERIELGENETIQUEDU VIRUS

NOUVEAU MATERIELGENETIQUE VIRAL

NOYAU DE LACELLULE CIBLE :

MATERIEL GENETIQUE

ASSEMBLAGE

OUVEAUX VIRUS

MEMBRANECELLULAIRE

CELLULE CIBLE

Multiplication dans la cellule cible,les nouveaux virus s’en échappent endétruisant la cellule cible dans un délaide 1,5 jour (VIH) et se disséminent versd’autres cellules de l’organisme.

N

TRANSPARENT 3

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5. EPIDEMIOLOGIE

5.1. RAPPORT DORMONT [1]

(Transparent 4)

• liquides mis en cause

• risques de contamination

• La vaccination contre l'hépatite B :- Elle est vivement conseillée pour les sapeurs-pompiers et les

secouristes en général.

- Cette activité est dite "à risque" vis à vis de l'hépatite B par un "Avisdu Comité Technique des vaccinations et de la section des maladiestransmissibles du Conseil Supérieur d'Hygiène publique en Franceconcernant la vaccination contre l'hépatite B" (BulletinEpidémiologique Hospitalier N°31/99)

- Le calendrier vaccinale de 1999 ainsi que l'arrêté du 26 Avril 1999encourage aussi la vaccination des personnels dits "à risque" vis à visde ces types d'accidents

- Elle est préconisée par la circulaire DGS/DH - N° 98/249 du 20 avril1998 pour les personnels soignants (mais quelle est la définition de"soignant" ? : « toute personne exposée, qu’elle concourt directementou indirectement aux soins des malades » selon la note de la DGS/DHN° 666 du 28 octobre 1996)

- Le risque de contracter une hépatite B chez le sapeur-pompier estbeaucoup plus important que celui d'attraper une maladie ("AtteinteDémyélinisante Centrale Aiguë") qui serait peut être déclenchée parcette vaccination. La transmission de cette maladie ("ADCA") par cevaccin n'a pu être médicalement prouvé à aujourd'hui (BEH N° 9/99du 2 mars 99)

- Si ce vaccin n'est pas aujourd'hui obligatoire chez les sapeurs-pompiersdu 13, elle très vivement recommandée, sauf contre-indicationmédicale particulière.

5.2. LES FACTEURS AGGRAVANTS [1]

(Transparent 5)

Rapport Jean DORMONT

Evaluation du risque de transmission virale par un patient infecté

Risque de transmission selon le type deliquide biologique (piqûre, coupure,

projection)

Risque de transmissionselon le type d'accident

VIRUS

Prouvé Possible (1) Nul (2)

Piqûre oucoupure

Projections

sur œil,Muqueuses,peau lésée

Hépatite B

• Sang• Liquide

contenantdu sang

• Sperme,• Sécrétions

vaginales,• Salive

• Urines,• Selles 2-40% Non

quantifié,

Hépatite C

• Sang• Liquide

contenantdu sang

• Sperme,• Sécrétions

vaginales,• Salive

• Urines,• Selles 2,1% Non

quantifié

V.I.H.

• Sang• Liquide

contenantdu sang

• Sperme,• sécrétions

vaginales• LCR• Liquides

pleural, etamniotique

• Salive,• Urines,• Selles

0,32%

(3,2 caspour 1 000)

0,04%

(4 cas pour10 000)

(1) - JAMAIS DE CONTAMINATION PROFESSIONNELLE MAIS SOURCESPOTENTIELLES

(2) - VIRUS INDETECTABLE.

TRANSPARENT 4

LES FACTEURS MAJEURS DE LACONTAMINATION

PAR VHB / VHC / VIH

UNE EFFRACTION CUTANEE PROFONDE

UNE AIGUILLE CREUSE CONTENANT DU SANG

UN TITRE VIRAL ELEVE DU PATIENT SOURCE

UN VOLUME DE LIQUIDE INOCULE IMPORTANT

L’ABSENCE DE PORT DE GANTS DE

PROTECTION

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5.3. LES AES CONTAMINANTS

Plus de 6 500 A.E.S. sont déclarés par an à l’Assistance publique des Hôpitaux deParis.

Plus de 50 % des A.E.S. sont évitables par l’application des « Précautions Universelles »ou « précautions Standards » du CDC (« Center for Disease Control », Etats-Unis.).(annexe 6),reproduites en France sous le nom de « Précautions générales d’hygiène » par la DirectionGénérale de la Santé [1, 2, 3].

Les facteurs de risques les plus courants constatés :

• Il s’agit essentiellement (60 %) d’accidents survenus le geste terminé, lors durangement et de l’élimination du matériel et des déchets.

• Les accidents survenant en recapuchonnant des aiguilles régressentprogressivement, mais attention à mettre des conteneurs à aiguilles à proximitédirecte des médecins.

• Les accidents surviennent surtout avec des aiguilles usagées non protégéesdéposées sur un plateau ou sur une compresse, un champ, … avant d’êtrejetées dans le conteneur. A l’Assistance Publique de Paris, ceci constitue prèsd’un tiers des piqûres chez les infirmières et 60 % chez les aides-soignants etles agents hospitaliers chargés du nettoyage.

• Quant aux gants, même si ils sont plus portés qu’avant, ils ne le sont pas encoresuffisamment.

• Les « Précautions Universelles » ne font pas tout et compliquent souvent latâche. Ainsi, le conteneur à aiguilles peut être dangereux puisqu’il estresponsable de 10 % des A.E.S. lorsqu’il est trop plein, mal utilisé, ou inadapté[4].

Ainsi pour tendre vers le risque zéro, il faut obtenir une prise de conscience exacte durisque et une modification des comportements.

1.1.1. Les hépatites virales :

Les principales hépatites intéressant le milieu en rapport avec la santé sont les hépatites B, Cet D, car leur transmission est essentiellement parentérale (piqûres, coupures, projections surune muqueuse ou une peau lésées).

Les hépatites B sont caractérisées par leur polymorphisme. Une des formes est dite« fulminante » d’une gravité telle que le malade est très rapidement emporté par la maladie. Maisl’hépatites B peut aussi revêtir une forme moyenne, qui se guérit en quelques semaines sansséquelle. Elle peut aussi présenter une forme chronique.

Les hépatites C et D, ainsi que certaines hépatites B sont chroniques, asymptomatiques.Elles évoluent « à bas bruit » sur de nombreuses années et débouchent dans 20 % des cas à descirrhoses voire des cancer hépatiques [5].

Les hépatites virales représentent le risque infectieux principal en services de soins etlaboratoires.

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Depuis 1978, le nombre des hépatites virales professionnelles a diminué de 85 %. Cettediminution est due essentiellement à la réduction des hépatites B. On mesure ainsi l’impact desefforts de vaccination des personnels de santé depuis 1982 [4].

1.1.2. Le V.I.H.

Le recensement des contaminations professionnelles par le VIH en France chez lepersonnel de santé de 1983 au 30 juin 1998 représente 42 cas [3].

• Définitions d'une « Séroconversion professionnelle documentée » :- exposition professionnelle percutanée ou cutanéo-muqueuse

- une sérologie VIH négative entre 8 jours et 4 semaines

- une séroconversion VIH entre 4 semaines et 6 mois après l’accident

• Définitions d'une « Infection professionnelle présumée » :- Découverte d’une séropositivité VIH chez un personnel de santé

- Absence d’un autre mode de contamination

- Notion d’exposition professionnelle

• Causes des « Séroconversions professionnelles documentées » : 13 au total- Surviennent toutes à la suite d’une piqûre.

- Ces accidents sont survenus, le plus souvent, lors de prélèvementssanguins et lors d’élimination des déchets.

- Au moins 7 accidents sur les 13 documentés sont survenus après legeste : recapuchonnage d’aiguilles, ramassage du matériel ou avec desaiguilles traînantes.

- Les patients sources étaient la plupart à un stade SIDA. (9 cas sur 13)

• Causes des « Infection professionnelle présumée » : 29 au total- 15 piqûres

- 7 coupures

- 2 contacts cutanés sur peau lésée

- 1 est d’origine indéterminée

Le caractère évitable de beaucoup de ces accidents (recapuchonnage, objets traînants,élimination des déchets) doivent inciter à ne pas relâcher les efforts d’information et deprévention. Les « précautions générales d’hygiène » (« Précautions Universelles » ou« Standards ») sont insuffisamment appliquées.

PRECAUTIONS UNIVERSELLES / STANDARDS(Center for Disease Control, Etats-Unis)

1 Le port de gants pour tout contact avec le sang, les liquidesbiologiques, les muqueuses ou la peau lésée.

Ils doivent être changés entre deux patients

2 Les mains et la peau doivent être lavées immédiatement encas de projection de sang ou de liquides biologiques

3 La prévention des accidents par piqûre ou coupure doit êtreorganisée (procédures)

4 Le port de masque ou de lunettes est impératif en cas derisque de gouttelettes de liquides biologiques

5 Des tabliers efficaces sont portés en cas de projections, ainsique des surblouses lors des soins si risque de souillures

6 Le matériel de réanimation doit permettre d’éviter le bouche-à-bouche

7 Les professionnels de santé portant des lésions cutanées(plaies, exsudations ou dermatoses) doivent être écartés

8 Les linges et matériels doivent être emballés

9 Les mesures d’isolement spécifiques doivent être prises si lepatient le nécessite

ANNEXE 6

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6. LES TEXTES

Note de la DGS / DH N° 666 du 28 octobre 1996 relative à la conduite à tenir pour laprophylaxie d’une contamination par le VIH, en cas d’AES ou à un autre liquide biologiquechez les professionnels de la santé (« toute personne exposée qu’elle concourt directement ouindirectement aux soins des malades »).

Circulaire DGS / DH – N° 98 / 249 du 9 avril 1998 relative à la prévention de latransmission d’agents infectieux véhiculés par le sang ou les liquides biologiques lors dessoins dans les établissements de santé.

Circulaire DGS / DH / DRT / DESS – N° 98 / 228 du 20 avril 1998 relative auxrecommandation de mise en œuvre d'un traitement anti-rétroviral après exposition aux risquede transmission du V.I.H.

Avis du Comité technique des vaccinations et de la section des maladies transmissiblesdu Conseil Supérieur de l'Hygiène Publique de France concernant la vaccination contrel'hépatite B (BEH N° 31/1998) : définition des groupes à risque d'infection par le virus del'hépatite B et schéma de vaccination

Arrêté du 26 avril 1999 fixant les conditions d'immunisation des personnes visées àl'article L.10 du Code de la Santé Publique

BEH N° 9/1999 : Comparaison entre les risques de premières atteintes démyélinisantescentrales aiguës et les bénéfices de la vaccination contre l'hépatite B.

7. LES OBJECTIFS

7.1. LES OBJECTIFS GENERAUX

• Mettre en œuvre des mesures de prévention appelées : "Précautions Généralesd'Hygiène" les risques de transmission de maladies telles que le SIDA, leshépatites, mais aussi la tuberculose, les méningites, les grippes, etc. ….

• Protéger les pompiers et leurs familles des risques de contamination par une oudes victimes

• Protéger la ou les victimes d’une contamination par les pompiers eux-mêmes ouleur matériel

• Diminuer le nombre d’accidents d’exposition au sang et aux liquidesbiologiques

• Rassurer les sapeurs-pompiers par des informations concrètes leur permettantd’effectuer une prévention efficace et de connaître la conduite à tenir dans cetype d'accident

• Satisfaire à l’obligation légale de former et d’informer le personnel « soignant »(toute personne contribuant aux soins d’un patient) sur les risques des Accidentsd'exposition au sang et aux liquides biologiques afin de diminuer lescomportements à risque [2]

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7.2. LES OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

Etre capable de transmettre aux participants :

• les notions d’hygiène nécessaires pour effectuer une prévention efficace de latransmission d'infections

• la conduite à tenir en cas d’A.E.S.

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PRECAUTIONS GENERALES D'HYGIENE

1. QUAND ?

• Avant la prise de fonction, donc à domicile : l’hygiène des mains, des tenues,corporelle

• A l'arrivée au VSAB : vérification du matériel adéquat dans le VSAB

• Tout au long des interventions. : utilisation du matériel adéquat, mesures etgestes appropriés

• De retour au domicile : hygiène des mains, des tenues, corporelle

2. POURQUOI ?

(Transparent 7)

• Pour éviter de transmettre une maladie à une victime en état de faiblesse

• Pour éviter de se faire contaminer par une victime prise en charge ou d’êtreexposé à un liquide biologique

• Pour éviter les contaminations de victimes à victimes par l’intermédiaire d’unemauvaise gestion des soins et du matériel

• Pour éviter une contamination du secouriste à son entourage (famille)

3. COMMENT ?

(Annexe 8 : hygiène du SP)

3.1. L'HYGIENE DU SAPEUR-POMPIER

(Flanello hygiène SP / ou transparent 9 et 9 bis : flanello / ou transparent 10 et 10bis)

• Hygiène corporelle

• Hygiène des tenues

• Hygiène des mains et protection des plaies

RISQUES DE CONTAMINATION ENTRE POMPIERS ET VICTIMES

POMPIERS

FAMILLES

VICTIMESObjetsMains

MainsObjetsLiquides biologiquesAir

ObjetsMains

MainsObjetsLiquides biologiquesAir

TRANSPARENT 7

PRECAUTIONS GENERALES D’HYGIENE :LE SAPEUR-POMPIER

LA TENUE DOIT ETRE PROPRE POUR EVITER DE CONTAMINER UNEVICTIME FRAGILISEE

PREVOIR UNE TENUE PROPRE DE RECHANGE POUR CHAQUEGARDE ET EN CHANGER ENTRE L’ACTIVITE VSAB OU VRM ET LESAUTRES TYPES D’ACTIVITES (FEU, VSR, etc.)

NE PAS NETTOYER LA TENUE AVEC LE RESTE DU LINGE DEFAMILLE

PAS DE BIJOUX :• PAS DE BAGUES / PAS DE BRACELETS• COLLIERS SOUS LE COL DE LA TENUE

TRANSPARENT 10

PRECAUTIONS GENERALES D’HYGIENE :LA TENUE ET LES GANTS

PAS DE BOUCHE A BOUCHE SI IL Y A DU MATERIEL : BAVU ,MASQUES etc…..

BLESSURE PAR UN OBJET SOUILLE DE SANG OU PROJECTIONS DE

LIQUIDE CONTENANT DU SANG : APPLIQUER LA PROCEDURE

ATTENTION AUX COUPURES DE TOLES ET BRIS DE VERRE SUR

INTERVENTION

SE COUVRIR LES BRAS : TENUE MANCHES LONGUES EN

INTERVENTION

PORT DE GANTS A USAGE UNIQUE POUR CHAQUE INTERVENTION

LAVAGE DES MAINS AVANT ET APRES TOUT SOIN ET/ OU

INTERVENTION

LES GANTS A USAGE UNIQUE SONT CHANGES ENTRE DEUXVICTIMES

TRANSPARENT 10 BIS

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3.2. L'HYGIENE DU V.S.A.B. ET DU MATERIEL

1.1.3. objets, matériels et surfaces

(Flanello / ou transparent 11 : flanello / ou transparent 12)

• Affaires personnelles de la victime

• Matériel à usage unique est à usage unique (ex masques O2)

• Matériel à usage unique souillé

• Matériel réutilisable souillé

• Surfaces souillées

• Toujours utiliser des gants pour nettoyer ou manipuler ou des objets dumatériel souillé par un liquide biologique

1.1.4. Equipement minimum du V.S.A.B. en matière d'hygiène

(Flanello / ou transparent 13 : flanello / ou transparent 12)

• Gants en quantités suffisantes, de tailles adaptées et directement accessibles

• Produit nettoyant rapide pour les mains (à défaut utiliser de l'alcool à 70°)

• Conteneurs à aiguilles d'usage unimanuel, dont le remplissage est inférieur auniveau maximum et qui sont directement accessibles dans le V.S.A.B.

• BAVU monté donc opérationnel

• Des produits nettoyants et désinfectants d'action rapide pour le matériel et lessurfaces

• Des couvertures type "survie" isothermes pour les victimes "à risque" (éviterla laine qui se nettoie mal et est allergisante), elles sont à usage unique

• Ne pas se servir des réservoirs d'eau des VSAB qui doivent être vidés etcondamnés

• "Kit A.E.S.":- Conditionnement en mallette

- Localisation : dans tous les VSAB

PRECAUTIONS GENERALES D’HYGIENE :

LE MATERIEL SOUILLE

1. LE LINGE DE LA VICTIME EST EMBALLE DANS UN SACPLASTIQUE

2. LE MATERIEL SOUILLE PIQUANT OU TRANCHANT A USAGEUNIQUE :

• LES AIGUILLES USAGEES NE SONT PAS RECAPUCHONNEES• JETER DANS UN CONTENEUR A AIGUILLES ( au plus prés des

soins, unimanuel, niveau de remplissage vérifié)• MANIPULER AVEC PRECAUTION ET AVEC UNE SEULE MAIN• LE MATERIEL A USAGE UNIQUE EST A USAGE UNIQUE

3. LE MATERIEL SOUILLE REUTILISABLE :

• EST MANIPULE AVEC DES GANTS• EST EMBALLE DANS UN SAC PLASTIQUE HERMETIQUE• EST NETTOYE PUIS DESINFECTE SELON LA PROCEDURE

EN VIGUEUR

4. DESINFECTER LES SURFACES APRES CHAQUE VICTIME SELON

LA PROCEDURE EN VIGUEUR

5. DECHETS D’ACTIVITE DE SOINS :

• EMBALLER SEPAREMENT DE FACON HERMETIQUE ETAISEMENT RECONNAISSABLE (sac plastique de couleur définie

ou emballage carton spécifique)

• SUIVRE LA PROCEDURE EN VIGUEUR

TRANSPARENT 12

S.A.P. Hygiène information - Conduite à tenir en cas d'A.E.S. - 1/4____________________________________________________________________________________________________________________

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CONDUITE A TENIR EN CAS D'A.E.S.

1. QUAND ?

• Projections de liquides biologiques- sur une peau lésée- sur une muqueuse (bouche)

- dans les yeux

• Piqûre ou blessure par un objet souillé de sang ou d’un liquide biologiquecontaminant (ex : aiguille ou bistouri usagés).

2. POURQUOI ?

Pour éviter tout risque de transmission de maladies telles que l’hépatite B, C ou le SIDA(transparent 4).

3. COMMENT ?

• Par le sapeur-pompier

(Flanello / transparent flanello 14 / transparent 15 fiche réflexe sapeur-pompier)

• Par le chef d’agrès

(Flanello / transparent flanello 14 / transparent fiche réflexe chef d'agrès 16)

- Il envoie le secouriste dans un service d'accueil des urgences (hôpital)dans un délai de 4 heures

- Simultanément, il informe le CODIS

- Il prévient le chef de centre dés son retour d’intervention

• Par le chef de centre :- Il s’assure que la procédure a bien été suivie par le chef d’agrès

- Il rédige un « Rapport d’Accident de Service » quelque soit la gravitéde l’exposition.

ACCIDENTS D’EXPOSITION AU SANG :FICHE REFLEXE DU SAPEUR-POMPIER

A . E . S .PREMIERS SOINS

BLESSURE PAR UNOBJET SOUILLE

PROJECTIONSSUR UNE MUQUEUSE,

OU DANS L’ŒIL,

• NETTOYAGE IMMEDIAT avec du SAVON

• RINCAGE ABONDANT et SECHAGE

• RINCAGE IMMEDIAT pendant AU MOINS5 MINUTES avec :

- du SERUM PHYSIOLOGIQUE- OU sinon de L'EAU

• ANTISEPSIETemps de contact de AU MOINS 5 MINUTESavec un soluté de DAKIN stabilisé

• PANSEMENT

Avertir le chef d’agrèssur le site même

HOPITAL :Consultation dans les 4 heures

qui suivent l’accident auservice des urgences

DECLARATION D’ACCIDENTDE SERVICE :

quelque soit la gravitéde l’accident

TRANSPARENT 15

TRANSPARENT 16

ACCIDENTS D’EXPOSITION AU SANG :FICHE REFLEXE DU CHEF D’AGRES

A . E . S .PREMIERS SOINS

BLESSUREPAR UN OBJET SOUILLE

PROJECTIONSSUR UNE MUQUEUSE,

OU DANS L’ŒIL,

• NETTOYAGE IMMEDIAT avec du SAVON

• RINCAGE ABONDANT à l’eau

• RINCAGE IMMEDIAT pendant AU MOINS5 MINUTES avec :

- du SERUM PHYSIOLOGIQUE- ou sinon de L'EAU

• ANTISEPSIE :Temps de contact de AU MOINS 5 MINUTESAvec du soluté de DAKIN stabilisé.

• PANSEMENT

HOPITAL :Consultation dans les 4

heures qui suivent l’accidentau service des urgences

Avertir le CHEF DE CENTRE

Risque juge nul par lemédecin de l’hôpital

DECLARATIOND’ACCIDENT DE SERVICE :

quelque soit la gravité

Risque juge significatif par lemédecin de l’hôpital

.

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CONCLUSION

1. IDEES FORCES.

(Transparent 17)

2. REMARQUES GENERALES

• Les « Précautions Générales d’Hygiène » doivent être systématiquementappliquées au quotidien et sont faites pour protéger le « soignant » ET lavictime de la plupart des risques infectieux (méningite comprise). Elles ne sontpas destinées qu’à l’hépatite et au SIDA

• La prévention et la conduite à tenir concernent volontaires et professionnels

• Les A.E.S. doivent être dirigés vers des Services d'accueil des urgences deshôpitaux du fait de la présence systématique d'un médecin "référent", de lots de"trithérapie" et de protocoles de prise en charge de tels accidents (ce qui n'est pasle cas partout).

• La formation et l’information du personnel opérationnel est nécessaire

• Il faut des gestes et du matériel adaptés au terrain et à la prévention des AES

• Un "kit A.E.S." doit être présent dans chaque V.S.A.B.

• La vaccination contre l’hépatite B est recommandée (sauf contre-indicationmédicale)

3. AES ET ENSEIGNEMENT

• Attention à la salive dans la transmission de nombreux agents infectieux dont leshépatites.

• Attention notamment aux mannequins d’enseignement :- « voies respiratoires » changées régulièrement

- « Peaux de visages » individuelles- Ou bien, des procédures draconiennes de nettoyage et de désinfection

de ces masques et du mannequin avec tenue d’un cahier de suivi dunettoyage.

PREVENTION

GESTES IMMEDIATS

ADMINISTRATIF

TRANSPARENT 17

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4. LES QUESTIONS LES PLUS COURRANTES : MEMENTO

• Il n'est pas nécessaire aujourd’hui, de superposer deux paires de gants. Les gantsobéissent à des normes de fabrication « NF » ou "CE". Il sont testés pour êtresuffisamment solides dans un usage courant. Mais si ceux-ci présentent le risquede se déchirer (taille non adaptée ou environnement agressif) ne pas hésiter à ensuperposer deux paires. Mais il est mieux d’avoir une paire de gants de rechangedans la poche.

• Il est bon d’avoir toujours une paire de gants neuve de rechange dans la pocheau cas où la première paire se déchire. Ne pas hésiter à changer les gants en coursd’intervention si c’est nécessaire. Ne pas conserver les mêmes gants sur les mainsplus d’une demi-heure pour des raisons de résistance du matériau [11]. Changerde gants chaque fois que ceux-ci sont souillés et qu’il est nécessaire d’allerfouiller dans un sac, d’ouvrir une porte ou de toucher des objets ou une personne.

• La durée de conservation des virus du SIDA hors de l’organisme est très courte,elle est difficile à chiffrer car elle dépend de l’environnement (humidité, eau salée,chaleur, type de liquide biologique en cause, etc.). Le virus de l’hépatite B estbeaucoup plus résistant, mais là encore les chiffres sont très variables selon lesconditions de conservation.

• La durée d’incubation du virus de l’hépatite B est pour la plus classique de 2 à5 mois. En sachant qu’elle peut évoluer silencieusement pendant 10 à 20 ans.

• Ne pas utiliser l’eau des citernes des VSAB. Vider ces réservoirs d’eau. Préférerpour le nettoyage des mains les solutions hydro-alcooliques ou sinon, à défaut, del’alcool à 70° : bien se frotter les mains, ne pas essuyer et laisser sécher.

• Il est recommandé de ne pas « coller » son visage à celui de la victime en dehorsdes gestes de secourisme, surtout si celle-ci crache, tousse, éternue, renifle ouvomit.

• Il est absolument nécessaire de manipuler les objets souillés, le matériel souillé,ainsi que d’effectuer les opérations de nettoyage définies par les protocoles avecdes gants.

• La première des règles en secourisme est : « se protéger soi-même » : doncpréférer l’utilisation du ballon insufflateur (BAVU) à la place du bouche-à-bouche. Sinon utiliser au moins un masque ou une protection faciale. Si cesobjets sont indisponibles pratiquer le Bouche à bouche, en sachant que lespourcentages de contracter une maladie grave (hépatite B ou C) de cette façonsont très faibles à nul (SIDA), par contre si le secouriste refuse d’effectuer legeste, la victime pour a 100 % de chances de mourir.

• Le BAVU doit être opérationnel dés que le VSAB entre en fonction, ce qui neveut pas dire que le BAVU est toujours raccordé à l’oxygène , mais qu’il estmonté et fonctionnel.

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• Lorsqu’une victime est très sale, saigne abondamment ou risque de vomirutiliser les couvertures isothermes type « survie » et les jeter ensuite selon laprocédure d’élimination des déchets de soins. En attendant que le problème descouvertures ne soit résolu à un niveau départemental, envelopper les victimes« propres » dans un drap avant de le recouvrir d’une couverture en laine. Lenombre de couverture « de survie » dans le VSAB est limité, mais plus ellesseront utilisées plus les commandes s’adapteront à la demande.

• On n’est pas « porteur sain » parce qu’on a été vacciné contre l’hépatite B, maison peut être « porteur sain » si on n’a pas été vacciné (hépatite chronique).

• La vaccination contre l’hépatite « B » protège aussi contre la « D » mais pascontre la « C ».

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RAPPELS SUR LA MENINGITE CEREBRO-SPINALE

1. GENERALITES ET DEFINITIONS

Il n’existe pas une méningite mais des méningites.

Les méninges sont constituées de trois enveloppes qui recouvrent le cerveau et la moelleépinière.

Une méningite est une inflammation des méninges qui peut être due à beaucoup defacteurs, infectieux (tuberculose, virus, germes divers, oreillons etc.), ou mécaniques(insolation par exemple) ou toxiques.

Le terme de « syndrome méningé » signifie que le patient présente des symptôme évoquantune inflammation des méninges. Ce terme ne présume en rien des causes de ces symptômes quipeuvent être très nombreuses.

De plus, de nombreuses infections se présentent avec des symptômes proches mais ne sontpas des méningites : maux de tête violents, courbatures, nausées et vomissements, lumièregênante etc….

C’est dire le flou que recouvre le terme de « syndrome méningé » car il n’est que laconstatation d’une association de symptômes dont la cause est inconnue.

La cause de la méningite ne sera affirmée qu’après des recherches à l’hôpital et l’analyse duliquide céphalo-rachidien (ponction lombaire). Ce n’est jamais sur le terrain qu’on affirme quele « syndrome méningé » constaté est réellement une méningite cérébro-spinale infectieuse.

Malheureusement, le terme de « méningite » est souvent employé à tort dans le langagecourant à la place du terme de « syndrome méningé » plus exact.

Une méningite ne pouvant être affirmée qu’à l’hôpital après analyses.

2. ORIGINE

La méningite cérébro-spinale est une maladie infectieuse transmise par un germe bienprécis : le méningocoque ou Neisseria meningitidis. Il s'agit de "LA méningite".

Il existe d'autres méningites dus à d'autres germes (tuberculeuse, virale chez les enfantssurtout, parasitaires, etc.) dont la gravité et la contagiosité sont variables.

Donc à côté de la méningite à méningocoque qui est grave et contagieuse, il existe denombreuses autres causes d’inflammation des méninges appelées aussi « syndromes méningés »(de la grippe à l’insolation).

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3. LE MENINGOCOQUE ET SA TRANSMISSION [10]

Il est très fragile en milieu extérieur, sensible au froid, à la dessiccation, aux UV, auxantiseptiques usuels etc….Il nécessite une température de 37° et un milieu humide.

Sa localisation préférée est le rhino-pharynx de l’homme (gorge, arrière nez).

La transmission est directe interhumaine (de personne infectée à personne saine). Elleprovient des aérosols de sécrétions rhinopharyngées (« goutelettes de Flügge ») au cours detoux et d’éternuements …

Cette maladie atteint essentiellement les enfants et les adultes jeunes.

Le germe véhiculé par les gouttelettes de « Flügge » (gouttelettes expulsées par la toux)arrivent sur la muqueuse rhinopharyngée de la personne de l’entourage, s’installe sur cettemuqueuse de température et d’humidité convenable. Dans certains cas il passe dans le sang, et serend dans différents organes dont le système nerveux pour provoquer une inflammation desméninges à l’origine des symptômes.

La personne est d’autant plus prédisposée à recevoir le microbe que :

• Le germe est lui-même très virulent

• Les muqueuses rhinopharyngées sont altérées (irritation due à de la poussière ouchimique, ou par une infection type rhume)

• Déficit immunologique temporaire ou permanent

• Stress, effort intense, carence nutritionnelle, …(sujet déjà affaibli)

La maladie se déclare souvent entre le 1er et le 15ème jour après le contact contaminant.

4. LA PREVENTION

Elle passe par la mise en application des « Précautions Générales d’hygiène » [1, 2, 7], etd’une protection plus spécifique contre les gouttelettes issus de la toux, des éternuements, ou dela salive [7, 8].

C’est une maladie qui fait l’objet d’une « déclaration obligatoire » [8].

Les personnes atteintes font l’objet de mesures « d’isolement spécifique » à l’hôpital [7].

Donc quand un cas a été identifié de manière certaine, toutes les mesures sont prises parl’hôpital pour avertir les personnes qui auraient pu subir un contact contaminant.

Ces personnes font l’objet d’un traitement préventif instauré soit par un médecinhospitalier, soit par leur médecin de famille.

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5. LES SUJETS « A RISQUE »

Les sujets à « risques » sont ceux qui sont suspectés d’avoir été directement en contactavec les sécrétion rhinopharyngées du malade. Ces « sujets contacts » feront l’objet detraitements préventifs.

5.1. EN VILLE

• Les personnes vivant au domicile et / ou ayant dormi dans la même pièce dansles 10 jours précédant la maladie

• Les personnes exposées aux sécrétions rhinopharyngées dans les 10 joursprécédant la maladie

- Camarades de jeu habituels

- « flirts » et partenaire(s) sexuel(s)

- personnes ayant pratiquées des manœuvres de réanimation sur lemalade (bouche à bouche, intubation trachéale sans protection)

5.2. EN COLLECTIVITE

• Pour les crèches et écoles maternelles : tous les enfants et le personnel

• Pour les écoles primaires, collèges et lycées :- 1 cas déclaré : camarade de jeu, de cantine, voisins de lit (au maximum

toute la classe, tout le dortoir)

- plusieurs cas déclarés dans une classe : toute la classe

- au moins 3 cas dans au moins 2 classes : tout l’établissement

• Pour les collectivité d’adultes (hors enceinte militaire) : sujets ayant des« contacts étroits et rapprochés »

6. LE TRAITEMENT PREVENTIF

Il ne concerne que les personnes exposées à une projection certaine de sécrétionsrhinopharyngées. L’attente des résultats des prélèvements effectués sur la victime peutraisonnablement être envisagée.

C’est un traitement antibiotique disponible dans toutes les pharmacies de ville surprescription médicale.

La vaccination, si elle est médicalement préconisée, ne sera efficace qu’à partir du 5ème au10ème jour.

Le médecin est seul juge de la nécessité des traitements.

La prévention, c’est avant tout la mise en application des « Précaution Généralesd’hygiène » (port de gants jetables, de lunettes et de masques lors d’intubation, .., distanceraisonnable face à une victime qui éternue et qui tousse).

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7. CONCLUSION

Même si la définition habituelle des A.E.S. n’inclut pas la Méningite cérébro-spinale àméningocoque, il s’agit tout de même d’un accident d’exposition à un liquide biologique.

La prévention passe par l’application des « Précaution Générales d’Hygiène » encoreappelées « Précautions standards » ou « Précautions Universelles », définies précédemment, eninsistant sur la protection des voies respiratoires.

En cas de suspicion de transport de victimes atteintes, le VSAB devra subir un nettoyage etune désinfection du matériel et des surfaces des plus draconiens (voir protocole) [9].

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BIBLIOGRAPHIE

[1] C.CLIN du Sud EST, 1996

[2] Circulaire DGS / DH – N° 98 / 249 du 20 avril 1998

[3] BEH N° 18 / 1999 du 4 mai 1999

[4] Dr ABITEBOUL (médecin du travail, INRS, Paris) – GUIDES DES A.E.S de Johnson etJohnson

[5] Réunion du 5 mai 1994 – Hôpital LAENNEC, le point sur les hépatites virales. Dr S. POL(Hôpital NECKER – PARIS)

[6] Note de la DGS / DH N° 666 du 28 octobre 1996

[7] Isolement septique, Recommandations pour les établissements de soins , 1998, Ministère del’emploi et de la Solidarité, secrétariat d’Etat à la santé

[8] Décret N° 99-363 du 6 mai 1999 fixant la liste des maladies faisant l’objet d’unetransmission obligatoire de données individuelles à l’autorité sanitaire et modifiant le Codede la Santé Publique

[9] Article L. 14 et L. 15 du Code de la Santé Publique

[10] Maladies Infectieuses, E. PILLY, p.130

[11] C.CLIN Paris-Nord : normes consensuelles en hygiène hospitalière et en pratique de soins,« Les gants à l’hôpital, un choix éclairé », octobre 1998

Autres références :

Recommandations des C.D.C. (Centers for Diseases Control and Prevention, Atlanta, E.U.) pourla prévention des infections du site opératoire (ISO) 17 juin 98

DU d’hygiène hospitalière 1999-2000 : Professeurs DRANCOURT et GOUIN ; Faculté demédecine de MARSEILLE - TIMONE

Protocoles : « Nettoyage des VSAB » du SDIS 13

Protocoles : « Hygiène et accident d’exposition au sang et aux liquides biologiques » du SDIS 13