L'expertise de la cathedrale de Chartres en 1316 et notice sur les...

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3:1l L'EXPE IlTISE DB LA CATHÉDRALE DE CHARTRES En 1316 Parmi ICS OccuI J atiuti s iïiiiltip!CS (lui incombaient aux arcli i t cuLes du moyen àgc celles d'experts leur étaient souvent conliées. Les t'al)rii(Lies (les cathédrales, par exemple. les fonctionnaires royaux ou seigneu- riaux, prépi ésà la gai'de et à l'entretien de irionu- ments, faisaient appel maintes fois à des constructeurs conipéteuts pour opérer la visite d'édifices qui avaient besoin de réparations- Les experts se coituertaienit eut- tre eux et ils rédigeaient des rapports, où ils mdi- quaient le genre (le travaux à exécuter, suivant le degré d'urgence et les précautions à prendre, soit, pour éviter des malfaçons, soit pour prévenir des accidents dont les effels auraient pu être fort, graves. A Paris, les maitres des oeuvres (lu roi étaient souvent commis pour faire des expertises mais les fonctions d'experts étaient remplies aussi par des /naçons et eliaipentiers -' Document I I Il! I H 0000005609987 j

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3:1l

L'EXPE IlTISEDB LA

CATHÉDRALE DE CHARTRES

En 1316

Parmi ICS OccuI J atiuti s iïiiiltip!CS (lui incombaientaux arcli i t cuLes du moyen àgc celles d'experts leurétaient souvent conliées. Les t'al)rii(Lies (les cathédrales,par exemple. les fonctionnaires royaux ou seigneu-riaux, prépi ésà la gai'de et à l'entretien de irionu-ments, faisaient appel maintes fois à des constructeursconipéteuts pour opérer la visite d'édifices qui avaientbesoin de réparations- Les experts se coituertaienit eut-tre eux et ils rédigeaient des rapports, où ils mdi-quaient le genre (le travaux à exécuter, suivant ledegré d'urgence et les précautions à prendre, soit, pouréviter des malfaçons, soit pour prévenir des accidentsdont les effels auraient pu être fort, graves. A Paris,les maitres des oeuvres (lu roi étaient souvent commispour faire des expertises mais les fonctions d'expertsétaient remplies aussi par des /naçons et eliaipentiers

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L LX Pi. l(FI'.VIL I A\III IA) IIuLA. DL (Al (i Ili L..

du roi, qui rie doivent pas étre confondus avec les p '-iniers. En effet, les inaitres des bitiiiients l'O,'UX Ii_é-

taient pas plus de deux. l'un pour la maçonnerie, l'autre

pour la charpenterie 1). Les maitres (les ueuvies (lesetablissiments religieux et ceux qui étaient cinjuloyéspar les seigneurs rendaient aussi à titre d'experts desservices du iiièmc genre.

Il existe un certain nombre d'actes d'expertise pourles XI V' et XV siècles, mais ceux qui se rapportentaux pieniieres années du X I V siècle otTiejil un in-térêt particulier a cause de leur ancienneté. Le texte

1 1110 nous publions ci-(l(ssous porte la (laie de 1316il sa valeur (U pas besoin dètri' delnOIlLl'iI1 Av raiilue, il a déjà été 'ilité 2 niais d 1111e façon souvent.Irs iiiexacte. et il ost utile don donner un texte pluscorrect; ou peut aussi y joindre (le nouveaux coin-inetutaires qui serviront n l'éclaircir, malgré certains

détails obscurs, dillici les à expliquer au gré des archéo-logues.

La valeur technique du rapport d'expertise et l'in-térêt philologique qu'il présente 1)0111' l'ancien dialectefiançais suilliiaient. à mettre en relief soit importance,mais ce document est encore très précieux en ce quiconcerne les habiles constructeurs commis à lex-peitise de 1316. Cc sont d'éminents praticiens (le

(1) Voy . G. F'agniei Éttsdes sur l'industrie et tu Classe iO-dusfrielle aParis au X1T et au XI V siie1n, 18i7, p. 19(;

2) Voy. Ad. Lecocq, dans SOU mémoire sur Lu cathédralede Chartres et ses uiadres de l'ceuvre, Chartres, 1876. - Cf.Abhé Itulteau MonofJÏ. de la cathédrale de Chartres,2 éd., I, 1857, p. 1:-16. L'auteur a joint à son ouvrage uttu Biblio-giapine, rédigée par M. l'abbé SairLsot Il. III janv. 1901), à la-quelle nous aurons occasion de renvoyer nos lecteurs elle estdisposée suivant tordre alphabétique des matières.

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L r:xtEIrrisr.: or LA (:rIli:l(ii,tF,i: Iii. CHAR i 1(1,5.

l'Jle-(Je-France, qui avaient fait leurs preuves depuislongtemps et dont le savoir et l'expérience étaientirrécusables. Nous réunirons dans la seconde partie dece travail les données historiques que l'on possède surces architectes en y joignant les résultats de nos re-cherches personnelles. Disons Lotit de suite que lesexperts consultés par la fabrique de l'église (le Cliartressont maître Jacques de Longjumeau, maître char-pentier et juré de Paris, Nicolas de Chaumes, maîtrede l'OEuvre du Roi, et maître Pierre de Chelles, maîtrede l'OEuvre de Notre-J)aiue, ii Paris.

Déjà, en février 1316, il avait été statué (lue l'on éta-blirait tin beffroi bc!f,'edus dans le clocher vieux 8(1-

per inajorem luiriin e pour y suspendre une cloche etqt1'i cet effet leu ferait appel Ù (les Ouvriers capablescc debent vocari et consuli artifices providi et periti ».L'extrait suivant, que 11(1115 (irons d'un manuscrit, de laBibliothèque de Chartres, Constate la mission qui futc4)Ilficc à des praticiens Liés expérimentés pour la visitede la cathédrale. Cet extrait date du n septembre13 11; (1).

item, dorninica die, viii veiiei'ahules et (liscreti, doîniiticl toagistri H. caiiceilai'i us, H. de Ilanesiis, P. de Condetoet J. de Fleate, 2i, canonici Cai'noLenses, (ie()IlLati sunt, ex

(It Bibi, de Chartres. uts. 7 A, n 1007.(2( Reate, auj. Rieti, \iile d'Italie, province de Pérouse, dans

l'Ombrie : l'ancienne cité sabine de Rente est située au centred'une région archéologique intéressante et possède une bellecathédrale du XVI° sb"cie. Le chanoine J. de Ileate était origi-naire de cette ville; ce n'est pas le seul exettiple, au moyeu fige,d'un clerc italien faisant partie du Chapitre Je Chartres. Il sepeut (lue niajtre .1. le Reate ait été fort au courant des chosesd'architecture; nous verrons qu'il fut adjoint aux experts pourles accompagner dans leur visite.

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\ I F 1t Il III 1 I I-: It R t 1 It II t 1 M

parte capituli, ad vitittiduin defectus exisientes in ecclesiaet circa ecclesiam Cainolensecic, cina eu iii itiagistris Nicolaode Chaumes, illagistLo opens regis 1' ra ucorudn, cicagistroPetro de Chiche, rnagistro fbriee cecleste B. Marie Pari-siensis, et magisti'o Jacobo de Lonjumel, magistro carpeli-tario et jurato de Paris e.

Les experts appelés de Paris pont' rendre le servicelu i leur était de ruai ii ié, furent dédomma gé-,magés (le leurpeine par le Chapitre de Chartres, ait ino,y vj1 d'une

somme (le soixante livres parisis. plus celle de dix

sous accordée è chacun (les valets qui les accompa-

gnaient. C'est ce que nous apprend un autre extraitpie Lions plaçons SOUS les yeux du lecteur:

Anico :1 Domini M 0 CCC0 deciitto sexto, die jovis postlesLuin Nativitatis B. Marie \il'giulitc, prestittilitis VIILS Vi?-

icei'alcilil,iis et discietis doininis et magistris Th. decano,G. Arc'esnacdi, gei'ente si' pro archidiacoijo l)uiiensi, Egidio,aIchidiacucLo \indocinenst, R. cancellario, Stephano deBoni'eto, P. du 11 u ppefo r t , vi CCCO Liii te, P. de Cha li LI)1 laCO,l'Iiilippo (le l'laiceiacn. 11. de ilanesiis, Coiiraldo, P. deSci'oins, P. de l"usiaco, L. de Chambhiaco, P. de Coiideto,Galgano, Egidio de Chesevo, Guillelnio Choleti, G. dc Grau-chia, J. de Reate, canonicis Carnotensibus 2, oi'diiia-t ii Iii fuit et CCL L ieon(la Lii LU l iiott dcii tu i' et dis t rib na n t ur de

(Il Lecocq, op. cd., pM. I'ahls Clerval s bien voulu vcrilier pour nous sur l'o-

riginal les noms des mnciichres du Chapitre de Chartres qui sontcompris clans cette énumération. La transcription ctun certainnombre de ces noms, faite par M. Lecocq, laissait beaucoupdésirer: c'est ainsi qu 'il avait imprimé (r. 74 .4'es uardipour .trrcsnac'di, Borrolo pour Iki','eto, R. de 11a,osis P°'R de Hanesus, Com'uldo pour Coio'uldo, Eyidis pour Egi-die, curialitatis pour cui'ialitatc, providis unis pour JI 'O V-dis vins, conventum pour conjunctim.

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L 'EXPERTISE DE LA CATlrïDnALE DE CHARTRES.J

pecu ni i s fa I ri ce cc1es j e 1 Ca ruoten sis, tain pro peisa la ho-rihio. ails. qilain eui'ia1itat[ia gracia si lii factis, plain proexpc'ns, suis factis et facieiidis, pFOVi(liS vins magistrisPetru ChicHe. magistro civitatis et suhurhii Parisieiisis,N icol ao de Chaumes, niagi si vo fa h rire sen ope ris yogis,J a i'nlio de Longo Joui el li, in agi s t vo ra rj eu ta rio Pari ai ensicoujunctini (2, sexagiiita liions Panisienses item, cuilibetvalletoruni suorum X, sol,

I

Rapport des experts.

Voici maintenant le texte du rapport d'expertise, teliiflhIs avons pu 1 'iialil ii' nous-même à Chartres

en nous servant du I?egi..iti'c ea/)IIItlail'e, ifiS. 1008.folio xxxv, y0 (1314-13115)

.nno I)oroiiii Mo CCCO deciiiio sexto, die Jovis post fes-tom Nativitatis Rente Marie Virg'iiiis Saiicte, l'ut relacio(i(fOCttlIifli ecclesie per inag istros ad visitandnni dictos de-fectua depiitatos pci' capituliiiii in modiiiii infra scriptum

(11 (in entendait ainsi les grai itications accordées aux maiirismaçons, charpentiers et artisans qui avaient pris beaucoup depeine à certains travaux (le construction. Eu 1472,1372, Troyes,les comptes di' la catitedrali' relatent une gratitication ite cegenre « Pro cunialitate facta lattuoinis ecclesie et alus operariis,qui de nocte in sahhato puai fest nin Assuin pt ion is B. MarieVirginis ri'tinuorunt fossam flh)Vt [ittlim, V sol n. i .l. (uiche-rat _Ynt, sac des ce-j. de l'(Eu.vre de li i'otb.. 1é' Troyes, (b.

lt. Cf. I?i&1. de i'Ê-. des ('hacies, XXIII, p. 234 « Pourcourtoisie faite auxci. maçons pour asseoir la clef dessus l'uys-serie ii lantrée don cuer n. F'agniez, o». cd,. p. 2(t1.

2) ('On,Junc(iso et non conrentum tLeeorql.

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fiT. FXI » RTISE DE LA CAJ'llII)IIALE DE CHARTRES.

Seigneurs, nous vous (lisons que les HI1 ars qui aidentp°" les von ts suit t I I 1 bons e t fors (2), et les jiilliers (lui

portent les ars bons, et la clef qui porte la clef 3 ho ni eet fort ; et no c.onvett Ira t)tr (le vosi re vonste plus do lamoitié, là oit Fait verra pie iflestirt' scia. Et avons regardétjtie l'cscliaufaut movt'a d'audesus (le lt'itnit'rlleme.nt fi.des vo rries l'es ; et de ccl esc lia ii fa ii t se aidera on à cov ri rvos t re leste ri 1 7 et les gens it i iron t par dsou s, et s'enaidera l'an Ci faite les antres >'s&'ltaiifatis Ci faire oit la voush',Ce que l'an verra qu'il convendra à fa ire et mestiot' sera.

Vez ci les deffatiz qui sont en l'iglise Nostr-e Dame deChartres , veuz pal' mes Ire Pierre Chi elle, trust re (le l'ouvrede Paris, par maistre Nicolas de Chaumes, mestre (le l'eu-vre deN ostre Sire 'e Roy. et. P' inaistre laques de Lunc-J urnei, TOCS Lie charpen t ierier et j ilvé de Paris, en la Présen ceni es Ire Jean (le li ea le. cIta (((tille (le Chartre s, origi I((t '0d'italie, niaistre Sitottit Dauoit, inijsti'e (le l'eos're, nitistre

irttou. le charpentier, et itteistre ltertliaiist, jurez (le laditee tivre , clou commandement au déet t S

^h Le texte de Lt'cocq porte: sont.(2) Et non point forts (ib.).(8) Il s'agit de la clef de voàte qui o>,j placée au milieu des

quatre nervures tic la croistl'c du transept.4) Le texte de.Lccot'q porte s com>iecis au lieu de t'otcr'otrra.5) Et non esr'h',faia (TecocqI. C'est l'écltafa odagt' principal.

Ce terme est fréquemment usité au mo yen Age.U! i.ecorq s lit Cnmecller,icnt. On lit plus loin, dans le texte,

ensrnetlement. Ce ternie s'écrirait aujourd'hui emmêlement,action d'eminler, c'est-à-dire d'assembler, d'associer sous formede dessin compliqué, ce qui petit bien s'appliquer à de grandesverrières.

(7> Tribune élevée placée au bas lu choeur, autrement ditJubé, lai. tecet'tttum cf. Villard tic Honnecourt, (lui eflhltlOieainsi ce ternit' dans son Album t Ri velt faire I tetris porsus lire evangille, ves (, lit ci Le mellor maniere que io far> o.(PI. XII, folio?, r°).

S Doyen tin Chapitre d la cathédrale,

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L'EXPERTISE DE

LA CATItDflAI,E DE CHARTRES

Priimic'rement, ruuis avons veti la vous Lod e la eroez (fil i faut hica am,'uderuent, et, qui ne li meti'a ht'ifment. ily porroit avoir grant peril.

nous avoua veu les arr Iiouteréz (2) (JuIl espau-

(1) Croisée du transept. Comme les nervures de cette grandevoûte présentent le mème profil que celles de la nef, on s'estcontenté de réparer ses compartiments de remplissage auXIVé siècle.

i2i Ce sont, les are.shoiitants. Ce terme M -iiipinvé déjà p a rVillard do Jlonne,'ourt sous la forme d' q ,'.ç hnfu'i','.s Parlant deNotr'-Dame de Cambrai avant en ceat livre, dit-il, en trou-vi'r('s les niuntées dedens et dehors, et lote le uiauieu'e les ra-pet 's et des i ilai mis [>ans autresi et li ni auj ere des ars bot pris(P1. XXVII. P. 117 et suiv.. - La homme forme étymologiqueserait ors hnterea.

ii La catlu'slrale le Chartres, dit Viollet-le-Duc (flirt, rais. del'architecture, t. I, p. (ï'i, fig. Si', nous donne un admirableexemple de ces sortes d'arcs-boutants. La ,'instruction de cetédifice présente dans toiil.es ses parties une force remarquable,les voù eS ont une épaisseur inusitée (O"'é) env.\, les matériauxemployés lourds, rugueux, compactes, se prétant peu aux déli.catisses de l'architecture gothique de la première moitié duXIII" siècle. Il lait nécessaire, pour résister à la p01ISS4'me deces voi'ttes paisses et qui n'ont pas moins ilo 15 nïi"l res d'ou-vei't ire, d'établir des buttées énergiques, bien assises s. Nosexperts consacrent une partie le leur temps et 'le leur peine àvisiter ces puissants contreforts et à P.II vérifier l'état de soli-(lit,. Ce genre de esmnstruetion appelant une attention par-tie ulii"re, ils remarquent qu'elle laissait beaucouti ;', désireraux points un jonction et de reprise entre ces arcs 't les con-treforts, et qu'il fallait sans retard y porter remai'ule, C'estdonc è la suite de l'expertise de l:llli qu'on fut ohlim( l'ajouterau droitt de chaq u' doubleau un arc-boulant su périe u r. q mmi vients'appu yer <l'un c't su r le Sommet primitif dus culées et del'autre sur la rornirhe mie la nef. Voici c.om,neumt Viollel-le- Ducapprécie l're,mvr de l'architecte qui avait insutlisaniment épauléles voùte8 dit XIII' siècle (Ibid., fig. 5h: s On observeralu e kmut le smystèe <les arcspéni'ti'e dans les contreforts,

<10e"001', (fi' tOO.,5/0'5 jOii)tS

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8L'EXPERTISE DE LA CAFIIIDRALE DE CHARTRES.

lent I les voustes : ils faillent bien ù uint.cer 2 et recet'-cher, et qui ne le fera bric'Iuiecit, il y poi'ia bien avoirgrant damage.

Item, il y a II pillieis qui espauli'itt les tours, où il fautbien amendement.

Item, il faut bien uneitre amendement és pillions desgaleries des l)ortaulz l, et convient faire en chascune béee 4iun ait 5 pour porter ce qui est (lesus: et mouvra l'une des

de 1'ppau'eit sont normaux aux combles, qu'enfin c'est uneconstruction entièrement oblique cleslince à résister à despesanteurs agissant chliquenuint

li t'est, ii notre cccnnaissunce., le plus ancien exemple de ceverbe avant l'acception de soutenir comme avec l'épaule. Go-defroy, dans son Diet. de l'arn'. langue fr., complément, n'endonne qu'un exe m plepIe le. l'aimée 1441î, ti ri" des A u'' lii vc's deSeine-et-Marne tf, le substautif es'paaler uspauulier) clans lesens de pièce il p. unis servant d'u'jcau lenient (Charte te l2,Il ans cFflerhornez .........te dicul. du Tournaisis, p. 3P).

(2j On emploie encore aujourd'hui, dans le langage des ma-çons, les mots Jointoyer et rejointoyer, ce qui signitie remplirles joints des pierres avec du mortier, et refaire les jointssur une maçonnerie ancienne ccii ils ont cdi' dgradc's (Xoue.eo umanuel complet du uncmçon, Manuels florcd., p. tOI.

13( Voy, sur les portiques de la eaticcdrale de Chartres.Viollet-le-Duc: Dire. rais , VIT, 25 cf. la Bibliographie déjàrit, de Sajnsot, jointe à la Moccoqu', de l3ulteau, XXIV.

Le texte puihl. par Lecocq porte iicexarlement beee Ilsagit , cccnc me dit Lecocq. des baies, autreni '11 t dit les ouver-tures pratiquces latéralement dans lc'e porches, lesquelles cta-tctissent cle communications dans l'intérieur de chacun d'eux.

()c C'est par erreur que le texte de M. Lecocq donne ici lemot (fat, que cet auteur essaie de rapprocher de dez, dé, ghoss.deciu.ç I Ce n'est pas ce qu'offre te ma. qui donne au contrairele mot ait, comme un peu plus loin. L'explication étymologiquedc' ce mot ainsi orthographid pm'csente une certaine difficulté, etnous n'en connaissons pas d'autre exemple. Il s'agit ici mie sou-iii.-iip- riIcIIcIIlI:fils'f'flil- 'ri:Iii

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L ' EXPERrIsE L)E LA CÂJ'IiIDh(AI.F. DE CHAIVFItF.S

jamiies desliS le sotiz )sselflent I par dehors sus le pi]-

lier cornier 2 , et l'antre jambe ion uv ra dosu s Un(' reprise

(1011 Cors d(' liglise ; et scia (ai ait à toute sa boice :1 , pour

mains bouter, et sera ce fet par tous les liens que l'en verra

qu'il sera niestier 4).

être rapproehu du moi ais qui se rencontre déjà dans l'Al]utii>i d,Villard de Honnecourt !f° Î, r°l. La tin de ce a pour >lI t(l'expliquer â l'aide de quels procédés de soutinernent sen'(tabli le support, autrement dit Fait de chaque haie dans lu"galeries dus porches- Les ex pu'rt s croient néc''sa ire di nstsl ren termes tris techniques, sur lis points où doit poser naIne janilie de cet appareil et (Findiquer en dernier lieu qu'!ru 'n fort spécial doit encore servir il le cd i'r aux piliers Cil 40es-

lionil) Ce serait l'une des plus anciennes formes 'l'uic mot ayant

le sella di' soubassement. - 1,15 arrinteu'tes du XlIl si,v c.le se

plaisaient ii t éu'orer avec ii ii grand soin les soubasse ments desportails ut'uglise : la cal lustrale de Chartres en présente un

exe.rri)u]u> fort reiliarilua lili'.(21 C'est-ii-dire pilier d'angle, celui qui forme coin.(31 s Gen ru de juot cal! , l'enta rq Ui> Ni . Lecocq, ayant u ni' sorte

de grosseur natui''lli' ou renfort, que l'oit eiItlrl u >yait clans no('cmstruu'tiuuns ritiles. sous le noili de pintarl ou poteau cor-nier. Il avait 1 1! r destination di' soutenir les encorbellementssoc la voie publique. Ces sortes de poteaux étaient, souventornés ule sculptures s. Ce genre le renfort devait survie â (lA-charger e l'ait 'u pour niai as (c'est-à-dire moins 1 bouler » utnon « pal' nuiris bout s comme l ' imprime il . Lecncul, ('e itii €'sl

moins intelligible.I ij  la suilu' du rapport les experts, on. avait posé sous lus

linteaux utu'stiiuus A supuiti'nir li's ti'uuis voûtes en horceau linsé dechaque pori'l e, des lianes de fer reliées A. des étriers p11111' i'eni ê-dier â la rupture de ces blocs de pierre, comme uuiu peut le voirencore aujourd'hui dans le porche du croisillon nord. En res-taurant le puii'c.lie méridional, également ajouté apri>s Coup,M. elniei'sheiin a fait dis1ia railre ces barres de soutien, maisil a découvert des fers lu XII k siècle posés dés l'origine sur laface supérieure des linteaux. Cette disposition lui s suggéré

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101,'EXPERIiSE FIE 1A C.TILIfltlL,l DE CHAnTRES.

ii 111m, 1(0115 \ OnS nu, P! ievjsj (t) à rsiaisti'e Uet'thatit,('onuhlei(t il rendra l'intaige de la MagcIelainci2 ou pointoù elle p st. sal1m polit! n'ouier_

Item, nous avons vin, en la graiit tour.t avons

llée do faire ii'to uher les voussures sur (les poutrelles d'acier' ' vo s dans du ciment. 11 en résulte que les linteaux neufs,ilo'és au-dessous, ne pourront plus se briser. Les désordresil:' luils par le tassement dans lis porches du transept dés l'an-

provenaient encore l'une autre cause, i'inmprtideni'sl' larcluteete du xJrTo si."u'l,' qui avait coupé les contrefortsii rit iti fs tIcs croisillons ?t liii r hase, malgré le dan ger l'un porte-

t )iux d'un ntu' tre environ iNote communiquée par M. Lefévre-I 'nul al si.

li C'est-t-dire projeté, fait en forme d'or'1onnnce le planin' fois adopté, avec ou sans amendement, était ensuite poer-tt'i fît par te tuai tre (le I ' oruv r', le t racé des parties de l'éd 111e.autreruient dit la préparation les panneaux ou patrons qui ar-comprignait le pom'tra jet, prececlait ainsi le travail de la tailledes pierres. Cf. l ' exemple111e sti van I qui est cou Impers ru Ç 1126(

ii Vés ici la devise faite par mesire Nicolas de Chaumes,niestre 'le l'rpjm vre du roi... c'est l'ordonnance pour faire l'é-glise. . . » (Ruli Mon., 1tt4). P. 22) et SlIiv.(.

2( Cette statue représentant sainte Magileleitte devait. fs cotteépoque orner le portique nord. Des actes tIc 1271 cl 12110 en fontmention (Cf. Lecocq, ibid., p. ti7 et suiv.). Elle avait eu besoinde réparations ou avait "té refaite à neuf. Il s'agissait rIe fairel'opération cléhr'ate de la poser sans seronssur dangereuse tiotircelle-ci et pour l'endroit du portique peut-être en mauvais état(lui devait ta recevoir. Cette opi"m'atin exigeait un appareil ou(LU ong! n, comme Ofl disait air us, qui devait être manié 1mb i -lement, Les engins étaient consiruits aunent en bois et étaientrois en mouvement au mo yen de roues autour desquelles s'en-roulaient des câbles. A côté les toges aux maçons, il pouvaitV avoir mie « maison des engins ». - `mir les stattu's de la ra-tlij'd rate. vo . . Bibliographie déjà vit., p.

l) Le vieux ctic.tii'r. Sur lis clochers de Chartres, vov . laBibliographie, 1 11. Le doc Ite t' du nord, qu'on appelle le Clo-che r Neuf, est le plus ancien. Pour la restitution des cinq états

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I. I:\I }.LIiI-E 1)1: LA (:I IleullAl.![IF (IIAIITIII ..1

I'egIIL'dI ,1ti' -Il ' II bien ILLestiel' (IL' giLuit arfl vil (l('1iR ii

il j a un des paiz i I fetiduz et decrevui et une du, LI]les 2 ro m pue et de pecLe.

Dent, LI faut és puitauz devant : les coLivcrtur[es si 1111

roulis (t (t )e('éci, polir iiiut il sei'uit lion ( 1 11 'ell fliCit

chascunu (Iii tii'SILt de fer, polir lI'S aider à søusteiiii,sCroit bien seaiz pur ostei' te

11Pfl(, 110115 ivuiis rega i'dé. pour le 1ii'()ljt de l'iglise,le premier esclLaut'aILt ILiuUvI'a (le (le.us l'en s lilellelueLLI(les VC LL'ieL'es pour la le la vuste (le LII C i'Oez

Item, nous avonsS regardé, pour le profit de I igi iseI ii t' le poinçon qui po rte l'angelot 3 est tour,t. j )OUrri et LIC

Suierpssjls d, la fa,ade de la catlidralr au Xl° et au Xli' si'-de, fatale 'I' Fulbert élevée euh'' lO'24 vt 1021,orrhit 'litRailLilaucl, IljulLk aprl"s COIiJi, avant ,le la l'asili'jUt' vers I'TÏiilLi'Itlu X tsi",'le, rai -ad' . t,fi lie dei'ri'rt' 1,'s cl'''ti''i'saprl ' ilir,LL,Ij, ,Ir' 113 1l, il façade a,'tuuitlle rc'flionk,' vers I l)(J ''t n npas après l ' inc'ii,Iie de 11)14, \ . ILV. la remarquablettiilc h-.f.

d,'ele rie ( 7 b';ltiiiie, p.

II if. p'..L,II.rj'j H_u IIHI.2)tei'i,.-aj1Ii1 .Ilix,HII,'I,ii.Iti,-,']I,'I!

Pt' V" L plusi i'U F5 reprises par Vil lard dv lion net'ou ileut Vi I' premier emIhIlcment, Si c ou lis 11'e lÏ i p res fenestres. A1 , 5 1 eSltgeml'Iit est li lois torn,,' à, VIII arestes, S'Pfl sont1111 /111Oi5.( quarées sear eoluîibes de trois • (éd. Lassus,¶tT). Le Ulossa j i'e de (1LV iloitue. pour le XIV' et te XV • L 'Iplilsil'tLI's e xeIuit i h , 's iii' re ternie cl'ari'lulectur., d'après l--dlLives du N'rd di' la France.

« I 'ane-garilien qui était sur l 'extrémité de ta (0clii ('"Ilillie, ail ,'ILOVc'f (I,' l'église, G - qu'il y a de sUL'lI''uII{flI

obs,'i',' M. I.ee,,r,1,dans le i'apprl des experts, c'est (PLIS ilicliquent quit le puiln:iuL de 'Iiarpinterie qui si'i'vaih (Je bas,' 'Ide Pivot à l'angelot était alors pourri, quoi (IILil SI' Fit '' - 'ti L

(('.Si/

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2CEAPEBTISE DE LA CATHÉDRALE DE CHAC'I'RES,

peut pas bien joindre à l'autre poinçon de la nif doniiioustier I t: quar' le poinçon don inoustier est qiinssé

US asseml)leiIreS don mri'ren, par en haut: et se il voulaint

bien ouvrer, il met pajot Il fermes avec celles qui sont surle chevet, et sus la densicine di' ces fermes mises, st'r-ii ' j t l'angelot sus ; et rivt'ndrott la greiiieur j>ni'tie duIi('rrteiL qui î est en la dite cI'ouppe à remeitre arriures

CilV1'.

o Item, au befi'ai 3i, là où les petiz saioz 4) sont, il n'est

souffisant: quar t il est vioc, et de lotie temps: et, celui fi

où les gi'ous sairiz sont, aussi : et i faut nieitre amende-nient tantost.

!frn, il faut oit comble don moustier 1111 tiranz à

hnnu'i. pli sont porris à un bout où y en a, uiteitre amen-

Ii t post i'ri cuire à lan ni'' 1194, époque où l'édifice. aurait

t' dali ' n'd létruit, puis ensuite reconstruit. Ce rapport mdiaussi un procédé éco]iulniqne de consolidation, tant pour

poinçon de la statue que pour la charpente de l'église s.(Ibid., P. 72t.

11 Ce terme s'applique à l'église c.athtdrale. - Cf. Villardt' Honnecourt qui désigne ainsi la nef de la cathédrale det" hua : nef (tt moostiec pd. Lassus. p.

.i) La transcription de Leco-q porte ici inexac.euiu'nt que aulieu de quar.

;ti Support en bois destiné L soutenir les cloches. Voy. Viollet-

Ii' Jiiet. VO?S., 11, art. Beffroit I torlies. \'oy. la Bibliographie déjiu rit.. p. 1 11. Selon

serait question iii, solontoute ap pa ren (e, lu Cl cheralors construit en bois, et non pas du clocher dit des

:nrnandes qui contenait six petites cloches et venait d'èti'e ter-Olé. - Sur la construction des campaniles en liois, à Char'

I 's, au coni iiiencemenf du XIV s., voy. Monogc. de b e'ith.•!c Chartre.u, 1. 134.

t3t La transcri ptin ' le I .'col'q porte par erreur qcoes au

] 'n de quar. Cette erreui r de lecture d,"nat are ce passage.I t) il s'agit du Vieux Clocher où étai 'ni l laiis les gros I ion r-

t i;

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L'EXPERTISE DE LA CAT111 11,I)HALE Di; CHARTRES.13

demont, se vous rie les voulez changer, en la guise quenous avons dit à vos ineisti'es

Il.

Notice sur les experts Jacques de Longjumeau,charpentier juré de Paris, Nicolas de Chau-mes, maître des oeuvres du roi, et Pierre deChelles, maître de l'oeuvre de Notre-Dame deParis.

Nous arrivons enfin aux renseignements que nousavons pu réunir sur les experts (lui prirent partau rapport de 1316. t . iivlqiie soin maire que Soientnos éléments d'information, ils méritent cependantdélie rais (, il (jiuvie à cause de l'iutérèt historique etartistique qui sattaclie aux travaux de eoiist ucliuli,auxquels chacun ;leux se trouva mélé dune lçori im-portante.

Sur deux de ces experts on chercherait en vain desindications dans le mémoire de M. I ccocq. oitil est(lueSt ioni de l'expertise de C tartres.

Jacques (le LonJumeair, qualifie eu latin ma-gister caIpdn1a,ius Parisiensis s, en fiançais, « mestrec/zarpentie ri juré de Paris s, était l'un des char-pentiers jurés de la ville de Paris. Il paraît avoir eucomme d'autres jurés. tin caractère municipal. Eluspar les mnaitres des oeuvres (lii roi, et par les jurés enexercice, les cliariientiers tirés étaient institués par lePrévôt de Paris. (lui recevait aussi leur serment. D'ail-leurs, u part cette dilïèreiice que les uns appartenaientitrit

la maison ro yale, tandis que les autres relevaient de

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14LEXPIaITISE DE LA cArHI::IIHALE DE CIIAflIiES.

l'hôtel de ville, maîtres dis oeuvres et jurés se COflfOfl-

daient, par leurs aLtiibu6ons : ainsi les uns et lesautres faisaient les expertises qui leur étaient con-fiées

Les pouvoirs du iliaitre cl(ariit'iit.iei' de l'hulippe leBel emportaient juridiction sur tous les charpentiershabitant ta ville de Paris, ainsi que sur tous les autresouvriers travaillant le bis. Des lettres patentes royalesdu 26 mars 13 I li reglaient. cette juridiction (2. Ainsi.en tanttarit que Charpentier juré (le Paris, J. (le Longju-ineari était subordonné à Jeun de Gisors (3) ; il estcertain qui il avait, pris part à de très importants tra-vaux de ellurperiter'ie, peut.-ètr'e inérrie pour le Comptedi' la maison du roi.

Jacques de Loiugui rneau ligiii'e plus tard, cri 1326, àParis ç4j dans un rapport de maçons et charpentiersjurés de la ville (le Paris, air sujet (Furie maison duGrand-l'ont (liii I nena( a i t l'unie. Il est appelé dans cet

(1) Sous la date lu V, niai I-CI et sous !e titre de « Vaca-tions d'expertise des maçons et charpentiers jt.rrs s, M. Fiignieza publie daprts Leroux de Linev, dans soit recueil (te 1)oea-ments rel. d l'hist, de t'i)td(L'i(' et de commerce 1Ei. unacte (ntané du prv't de Paris t du prévîd des niart'ltands i le.l'eau qui r'g1e â cette date lcs,!itis vacations des juris tua-çons et charpentiers de Paris p. 313, rio 247l.

2 C!ianitpollion-Figeac: Droits et asaqes... Revue arcluo1.,12ann., II, P 463.

3 En (in trouve encore oit fonctions Jean de liisors(Johanaes de Gn,ortio, carpeetcriu,j, vo y . B. Prost, Liste.P. 4;i7.

J-4i janv. in. a.. - (art. de talli. de Saint-Iliagloire.Bibi. nat. lai. 31M, p. 562: cf. Faguiir, Hiiji. de 11c. (I. Hautes-r,Iudes, Etuds sii' l'judust(-js' et La classe indus t,'ielt' dI>q ,,v au XIII' ('t au XII" si'cle, 18, p. 18, et appendice,110 33.

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i. 'EXPEIri'lsl: DE LA CATHFAMALE i)i CiiAftTnis.15

acte « iflaisire loques de Lom;jumef c . Cette exper-tise était importante les huit cx perts qui cii furentchargés CO1 1l l)tLtieiit parirli eux des architectes (leméri te.

De méine que les villes, les Chapitres les cathédralesavaient des jurés choisis parmi les ma itres tailleurs depierres et charpentiers, ( l ui présentaient toutes les ga-ranties de capacité désirables. Il ne faut pas les con-fondre avec les maîtres des oeuvres proprement dits,I IU I avaient la haute-main sur l'ensemble tics travaux(le construction de telle oit telle cathédrale; les jurésliiii' étaient subordonnés et ils avaient à siiecuperaussi des travaux de surveillance et de réparai ionqu'exigeaient les tiuinhieuses possessions des Chapi-tres. C'est ainsi qu'an X1llc siècle. 1 Eglise di Parisavait tin niaçtii juré et mi charpentier juré.

mus et caIpenlariels ecefexie .Pa,is/ensis /111011

lisons-itous dans itii texte de 1275 1 tiré (1(1 Cartulairede INotre-l)aiiie t L 'espraticiens relevaient dii Chapi-tre mi tant que ininixieriules pour l'office des bâtimentsde la cathédrale. (,esl au mèie titre de jtiié (IUCmail ic Rerthaut divait i"tic employé à Chartres par laFabrique de la catlietlialt_\icistrc Bettliaiist, jurezde la dite euvre », tels sont les b.rmcs dont le l'apportdes experts se sert à l'égard de lui.

Le rapport des experts s'exprime, ainsi, cii CC (luiconcerne maure Jtertliaut. Item, nous avons vcu etdivisié à maist 'e Bi' it liant comment il rendra l'wia/('de la lIagdeiaiiti' 'ii point où elle est, sans point re-mUe!' . Cet, artich' mérite de retenir un instant notreattention. Dans (111e autre partie de ce rapport nous

lb Ed. Guérard, II, p. /i78. Il eu éLait dc mèrne aux XIV etX\" siècles.

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L'EXPERTISE DE LA CATHÉDRALE DE CIIAIITRES.

voyons (lue maure Berthaut est appelé « jurez de ladite euvre s de Chartres. Il n'est pas nécessaire de511 1 ) 1 )oscr, comme le fait M. Lecocq, que maître Ber-tliaut aurait été maître sculpteur dc la cathédrale.Mais ce qu'il importe beaucoup de constater, c'est lasubordination à la maîtrise de l'oeuvre. autrement dit,à l'a reli i Lecte qui en était clin rgé, (le tout ce qui con-cernait de près ou de loin, les sculptures. lei, il nes'agit que des moyens mécaniques et cliva! (lires à eut

ployer pour opérer sûrement le transfert et le montagedune statue salis risques de détérioration. Or, ce genrede mesures à prendre, travail parfois très délicat,rentrait dans les connaissances pratiques (les ardu-tectes.

Ainsi 1)1015 trouvons utite clause iimtet&'ssiuule dansun traité qui fut passé cli 1393 pour litreconstructionde la ]lèche du clocher de Nutie-l)ame-des-Tables, ii

Iuiitp1liei, par illi fuit, habile peyrier et architecte-expert du nui!! de J. Bosquet. Ce eoitstiueteur devaitpratiquer à l'aiguille du cliadiet huit lenèties, une surchaque pan, et placer (lu-dessus de chacune uuit (I(S

bas-reliefs OU siat utet tes de pierre (11/nagi/lex l(iputis)

existant dans l'ancienne aig(lille, à moinS 11te ces li-gures ne fussent brisées dans la démolition mais il luiétait recc)nIIna!uule sur sa conscience tic prendre toutesprécautions pour (lu' 111 tel accident tuarriviR(I). Ce

1! u Item quoi1 hheaiis et teneaiiiijii facere in dicta aguiha&,ctu fenestras, seiliret, in qualitai patte sive peu unaiii feues-

train, et SnJWa qnain!ibet fenesl)(zun ponere enanm ysaagi-!ie(n lapidis qaool de pïesenti ejisten in dicta ajuiha, et eo('(ISU (/00 dWIe yfflugtlueS fluo gereirur deaiOltCfldO tel C0fl8t,uendo, quod vos dùtus Johunnes Ilosqueli nOn lenearnifliuul eus ionstruendo, du yn tanuen in vest-i consctencw et pro-

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L'EX P ERTISE 05 LA CA'IHIDflALE DE CIIAI1TIiP.S.1'

n'est pas sans intérêt (lUOfl trouve, dans le devis lan-guedocieii, comme dans le rapport de Chartres, cettemarque de considération pour des sculptures d'niii ùgeantérieur. Profitons encore de cette circonstance pourinsister sur ce fait que la sculpture, subordonnée,comme nous l'avons dit, à l'architecture dans le plan

pourtraict » comme dans l'exécution des grandsédifices religieux, devait se lenir exactement (fans leslimites do la place qui lui était réservée, et que ceslimites symétriques des Lignes architecturales contri-buaient ii donner et à entretenir dans les oeuvres desculpture, notamment dans les zones de pierre des ar-chivoltes, piédroits, trumeaux, un aspect souvent sen-sible 41e resserrement et d'étroitesse. marque frappantede dépendance de cet art vis-à-vis de l'architecture.

Uni second expert. appelé aussi (le Paris où il exer-çait ses fonctions d'architecte, est maître Nicolas deChaumes, que nuire ancien texte français qualifie« ,nestre de l'eue,-e JVoNtre Sire le lloq » et le Lexielatin des Registres capitulaires « magiste,' fiib,ice senopens ilegis ».

Nicolas de Chaumes, qui était maître des oeuvres 4111roi de France, devait être originaire de Chaumes, au-juurd'tiui commune du canton de Tournan, dans l'ar-rondissement de Melun Seiiie-et-Marne. ' Suri nomlatinisé qui eùt dû être de Ciil,nis, dit Bauclial, a vrai-semhlahlement, soit par corruption, soit par erreur (lecopiste, été écrit (le Cahnis dans les comptes de

bjta g rustodtatis qnod um fi'enyontu. ie1ioi modo qeOpote/'(s(s 1uIr1ouvj4r et I-IL('ard Des ma tres de pierre... deMontpellier. Mia. Soc. Arcli. Montpellier, II. 1850. p. 21, cl'.it,, p. 159).

À

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1L'EXPI,J(TISE DE T.À CATHIDRAÏE DE CHARTRES.

l'Église de Sens (1(. Nous ferons observer que de('al,nis est la seule forme qui soit bonne dans le cas(jul nous occupe: (.'almr en latin, Chaumes en fran-çais. puis Chauma', par suite d'une réfection latine surla forme française, ce sont là (les formes dont il subsistedes exemples au moyen âge pour la localité qui nousoccupe.

En 1315. nous rencontrons le nom de Nicolas deChaumes (X/(-olae, de (]ii,,,Ls) à côté de celui (le Jeande Saint-Germer pu rini ceux des mail res (ai lieu is d upierre (la//inm() qui travaillaient pour l'Hôtel du roi.En 131 ) 2 nous voyons'Nicolas 41e Chaumes dirigerl'oeuvre de la cathédrale de Sens avec dix livres degages amuruiuels en 1320. nous savons (Pil negocle desachats de pteI'u'e à Paris pour ce mk'me édifice; c'est làqu'il s'approvisionne de colonnes et de matériaux deconstruction (3,. 11 est constaté. en effet, que ce mai-Ire d'oeuvres ne résidait, pas habituellement à Semis,

p ll is(lu 4 , lorsqu'il se rend dans cette ville en 1320,pour y surveiller lis travaux de l'église, il y reçoit 50sols pour ses [mais de déplacement 4). Enfin, quel-ques années api'is, en 1326, nous retrouvons à MeauxNicolas de Chaumes, toujours maître des oeuvres duroi de France, occupé dans cette ville h dresser undevis pour les travaux à faire à la cathédrale de

(1) Cf. Bauchal: .Notrc-1)ane et ses premiers architectes,notices historiques et critiques, Gharavav, 1882, br.

(21 Bernant Prost, op. cit., p. j2i.(3 p Cf. les rp.lierches de Quanhin, et Bauclial: Notices cit.,

p. 1.(/j) HauuiIual : ibid. II n'y a plus lieu de discuter maintenant

comme l'a fait Bauu'hal, sur l'identité du personnage qui a tra-vaillé à Paris et à Sens.

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L ' EXPERTISE, DE LA. CATIIEDI1ALE I)F CHARTRES.19

Meaux (1): fi Vés ici la devise faite par ifcsi,'e Nicolasde Chaumes, mextre de i'œu('rc du Roy, et par leconseil que il n appollé avec ii à ce faire combien que

les chanoines dc Miarix veulent croistre leur église eten ont congié du Roy.....

Noirs arrivons maintenant au pins reiiorniné desexperts rie Chart res. à Pierre (le Chelles, l'un des ar-chitectes (le la cathédrale de Paris. Il faut d'abordnoter que les textes iui-' 00115 avons cités ne lui (1011-

nent pas seulement. comme On l'a vu le titre d'archi-tecte de Notre-I)ame. inagiste,' Pct,'ux de Cluelle,înagisier /zhriee ecelesie R. Varie Parixiensis, maisencore celui de maitre des oeuvres de la ville et, fan-bourg de Paris, exactement mixte, eioitat/x et sub-itihif Pa,'jsjensjç. Or il est tout présrimable qu'encet te dernière qualité. Pierre de Chelles a eu sa partimportante dans la construction 011 dans la réparationd'édifices autres que la cathédrale de Paris. qu'il n étéen relation avec Nicolas de Clianimes. architecte duroi, et (Iil'iJ n pi> avoir pour collaborateur de ses cons-I ruc.1 ions Jacques (le Longjumeau juréré pour les oeu-vres de charpenterie.

Dans sa brève étude sut' jVo/,'c- L)a,ne et ses Jre-,nic,w al'i'/utectex, parue en 1882. Ni. Banchai, l'au-teur (lu Non YC1'iIt. I)iit/on,uijre des aîi/iileiIcx fran-çais, a consacré quelques lignes à Pierre (te Clichesen tirant parti (lui mémoire (le M l.ecocq, il s'estexprimé de la façon suivante Pierre de Chelles.lils ou nover> de Jehan de Girelles, u dû certainementlui succéder, et les travaux exécutés à Notre-Dame.

(1) publié par N. Stem: Ber,. de Champagne et de Brie. 1890,cf. Batl. Mon., 1890, P. 52 et S.

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20 LEXPEflTJSE DE LA CAT1IIDBALE DE CHARTRES.

vers 1316, doivent lui ét.re ati rihués. D'abord, on ne

Sali t'ait lui contester la construction des ('Ilapelles laté-

rales (lit et de l'abside qui, d'après MM. Viol-

let-le-Duc et Cuilhermv. et l'In penIaie général desrichesses d'art de la F,'anee, auraient été élevées de1296 à 1310.....Alors mérite qu'on serait (lavis que lesdeux transepts ont été construits simultanément ou du

moins à peu (le distance l'uit (le 1'uitre, il est 1)1411

difficile de croire qu'une oeuvre aussi considérable quecette construction des deux transepts et de leurs por-tails n'ait pus dù exiger un assez grand nombre d'an-nées, et, si loti accepte cette opinion, il est naturel de

penser que Jelian de Clielles n'a pu terminer entière-ment ces travaux, et que. dès lors, cette tàche a di'iincomber à son successeur. A l'appui (le cette opinion.je citerai l'avis tic 'M. D. Ramée : cet auteur prétendméme, ainsi que j'ai (léJà eu I occasion de le (lire, quela grande rose du sud n'aurait été exécutée qu'à lafin dut XI1P', si ce n'est au commencement In XlVsiècle, et je partage cet avis. Si, au contraire, ouaccepte la version (le 1M. Cran(lcolas, Lehaillv, deLestang. Cliapuv et D. Ramée, qui fixe à l'année

cil la construction dit nord, les plans dece portai]. que Pierre de Chelles aurait élevé en partiede 1313 à 1320. doivent lui ètre attribués ..... QuePierre de Chelles soit le fils ou le neveu de Jelian deCheiks et qui] lui ait succedé comme inatti'e del'oeuvre de Notre-Dame, rien de plus vraisemblable.Cependant, pour corroborer cette opinion , je vais

li On sait maintenant que cette donnée chronologique nerepose sur aucun fondement solide, et que par suite elle (toitêtre écartée.

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TEXeRIITISE DE LA CATHEDRALI( (JE dARTRES.21

lâcher de déterminer d'une façon approximative, bienentendu, l'époque probable pendant laquelle Jehan deChelles a dû exercer ses fonctions ..... Jeliati Ravy,maître il'oeuvre et sculpteur, terminait les bas-reliefsde la clôture du choeur cii 1351. Comme, è la mort deson oncle, il restait.je crois, cinq sujets è exécuter,et qtic te travail n dû demander un temps assez long,qu'il y a lieu d'évaluer PPq11C cer'taineineiit ît cinq 011

six ans, il eu résulte que la mort (le Jelian Ravy peutêtre fixée, avec vraisemblance, veis l'année 1345. Or,comme celui-ci fut maître rie l'(eilvre pendant vingt-six ans, ainsi r j rie le prouve [inscription que nousallons reproduire à la notice (f111 concerne JelianRavv, 011 peut encon('luI'e que Pierre (le Chelb'.s,dont l'existence est constatée en 1316, n'a pas dû con-server ses onctions heaucuip au ulela de 1320: puisqueen retra u cIta itt 26 de 13 4( , OH obtient POJ1 I' i'és (LI ta t131 1). Maintenant si l'on suppose qUI' Pierre (le Clichespouvait étre ègé d'environ (iO auts, è l'époque où il adû cesser ilêtre maure de l'oeuvre de Notre-Dame etqui il ait succédé- n Son parent vers lûge (le 35 à 40 ans,suppositions (lui sont, certainement admissibles, il au-rait alors exercé ses fonctions entre 1280 et 1320..1(11 n ii (le Chelles, qui commençait seulement le p r-tait sud en 1257, avait bien pu vivre jusqu 'à la pre-mi ère de ces dates » il I.

Ce n'est pas ici le lieu de discuter chacune des dé-ductions qui viennent d'être exposées aussi bleui lestextes sont muets sur la part que Pierre de Chellesprit alors è l'oeuvre de Notre-Dame de Paris ail-leurs qu'à Chartres, où il concourt à l 'expertise de 13 lii,

(1) O.P . cit., P . 9 et S.

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22LEXPERTISF. 0F. LA CÀTITFDHÂÏ.E flE CHARTRES.

on ne rencontre point le nom (le ('e maitre n i la mention

expresse de ses travaux. Coutentons-iioiis, pour l'iris-tant de faire observer que la continuation des services

rendus pendant (le lon gues années à la Fabrique de

Notre-Darne par d'éminents architectes travaillant surle mérne chantier, possédant la même origine régit)-tiale et locale, liés ensemble, selon la Plis grande

vraisemhiiiiee, par une parente étroite. contribua à

imprimer une harmonieuse unité de vues et d'exé-

cution air vaste pif iliee (le la cathédrale de Paris. Toute

proportion gardée entre des époques oit l'art ne cessait

de se développer, on est frappé d'une continuité tiac.-tion, d'une similitude de procédés et d'agencement des

moyens matériels dans les parties de la cathédrale quiappartiennent à la seconde moitié du XII I siècle et airpremier quart du NIV e la construction et la décora-tion des façades sud et nord, celles des chapellesahsi(lales, malgré de légères différences, révèlentdans leur complexité une conformité remarquable (lui

atteste une unité, et lori peut (lire ijiic parenté d'idéesqui se maintinrent dans les plans et se réalisèrent.dans lexeciitiun tic leur belle ordonnance. C'est uneraison (le plus lm 11' associer dans des sentimentscommuns d'estime et d'admiration les deux maîtresd'oeuvres dont les noms ont heureusement survécu:Jelian et Pierre de Chelles.

Page 23: L'expertise de la cathedrale de Chartres en 1316 et notice sur les …bibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/files/original/59c8ad5c5e... · 2013. 12. 18. · En 1316 Parmi ICS OccuI J atiutis

Extra il du Compte-rendu du LX VII, Congrès archei1of//quede France

Tenu en 1900, i Chartre.