Lettre mensuelle

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éditorial L ETTRE la d’information (1) www.credoc.fr/pdf/4p/239.pdf (2) Les Echos Business - 03/01/2013 ( 3 ) La Tribune de l’Auto - 03/09/2012 ( 4 ) Journal du dimanche - 30/12/2012 L ors de la crise de la vache folle du début des années 1990, le gouvernement décida de labelliser la Viande Bovine Française d’un "VBF" rassurant au regard de l’épizootie d’Encéphalite Spongiforme Bovine touchant les vaches britanniques. Certifier la provenance et assurer la traçabilité des rumsteacks et autres côtes de bœuf devait d'une part informer le consommateur français et d'autre part, lui garantir la qualité du contenu de son assiette. Aujourd’hui, ce même consommateur se voit incité, non plus seulement à manger, mais aussi à acheter tout produit fabriqué en France. Un message bien reçu par 2/3 des Français qui, selon une étude du CRÉDOC (1) de 2011, seraient prêts à payer plus cher un produit national. Paradoxalement, ce ne serait pas le cas des entreprises puisque, d’après le cabinet AgileBuyer (2) , seules 19% d’entre elles se fixent des objectifs d’achats de produits "made in France". Pire, les raisons invoquées par les entreprises françaises pour ne pas se fournir chez leurs compatriotes sont sévères : « trop petites, fragiles financièrement, rigides "socialement", non compétitives, peu solidaires les unes des autres… ». Certes, l’origine quimpéroise de la marinière Armor Lux (entreprise fondée en 1938 par un Suisse allemand, Walter Hubacher, citoyen du monde avant l’heure) arborée fièrement par notre Ministre du redressement productif ne fait guère de doute. Mais il est plus difficile de qualifier la provenance de produits qu’un consommateur "citoyen" ou qu'une entreprise "patriote" devrait favoriser pour aider l’activité économique de son pays. Si nous savons tous que le site TOYOTA de Valenciennes produit des Yaris pour le marché européen, savons-nous, par exemple, que le constructeur japonais vient d’y investir en capacité pour produire 25 000 de ces mêmes Yaris à destination des marchés américain, canadien et portoricain ? Comble de l'absurde, TOYOTA est, pour le moment, le premier et seul constructeur généraliste à avoir reçu le label "Origine France Garantie" (3) , une estampille que n’arbore, pour le moment, aucun véhicule RENAULT ou PSA. Autre région française, autre exemple : nous nous félicitons de l’obtention par les chantiers navals de Saint-Nazaire d’une commande d’un milliard d’euros pour un géant des mers de 361 mètres de long par l'armateur Royal Caribbean Cruise Line, représentant plus de 10 millions d'heures de travail. Doit-on rappeler que ledit chantier STX Europe est une filiale d’un groupe coréen, issu donc du même pays que HYUNDAI accusé en septembre dernier de "dumping" social ? Force est de constater que la "nationalité" d’une entreprise ou d’un produit est, aujourd’hui, un concept plus médiatique que véritablement économique. La mondialisation est une réalité de la vie des affaires qu’il est vain de combattre : un fleuron de l’économie française comme L’OREAL (69 000 collaborateurs dans 130 pays et sur les 5 continents) ne communique même plus la part de ses effectifs ni de son chiffre d’affaires réalisé en France… Au-delà de cette mondialisation, le développement de l’économie numérique accélère encore l’effacement des territoires au profit de l’individu. Ce mouvement en accélération est, comme le dit Michel Serres (4) « une révolution comme l'humanité n'en a connu jusque-là que deux d'une telle ampleur ». Cette révolution, qui n’est pas sans conséquences sur nos économies développées, effraie encore le monde politique et tous ceux qui n’y voient qu’une perte de leurs privilèges et de leurs avantages. Un réflexe compréhensible mais bien dommageable à court terme : nos gouvernants ont tout à gagner à comprendre et accepter que la richesse de demain se crée dans toutes les parties du monde, en Asie comme en Afrique avec des consommateurs-citoyens qui ont le monde numérique à leur disposition. Soyons francs et pas "franchouillards", l’avenir du "made in France" est profondément métissé ! 4 JANVIER 2013 P ERIODE DU 30 NOVEMBRE AU 31 DÉCEMBRE 2012 Didier LE MENESTREL avec la complicité d’Olivier DE BERRANGER Soyons Francs !

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janvier 2013

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édit

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lLETTREla

d’information

(1) www.credoc.fr/pdf/4p/239.pdf(2) Les Echos Business - 03/01/2013(3) La Tribune de l’Auto - 03/09/2012(4) Journal du dimanche - 30/12/2012

Lors de la crise de la vache folle du début des années 1990, le gouvernement décida delabelliser la Viande Bovine Française d’un "VBF" rassurant au regard de l’épizootied’Encéphalite Spongiforme Bovine touchant les vaches britanniques. Certifier la provenance

et assurer la traçabilité des rumsteacks et autres côtes de bœuf devait d'une part informer leconsommateur français et d'autre part, lui garantir la qualité du contenu de son assiette.

Aujourd’hui, ce même consommateur se voit incité, non plus seulement à manger, mais aussi àacheter tout produit fabriqué en France. Un message bien reçu par 2/3 des Français qui, selonune étude du CRÉDOC(1) de 2011, seraient prêts à payer plus cher un produit national.Paradoxalement, ce ne serait pas le cas des entreprises puisque, d’après le cabinet AgileBuyer(2),seules 19% d’entre elles se fixent des objectifs d’achats de produits "made in France". Pire, lesraisons invoquées par les entreprises françaises pour ne pas se fournir chez leurs compatriotessont sévères : « trop petites, fragiles financièrement, rigides "socialement", non compétitives,peu solidaires les unes des autres… ».

Certes, l’origine quimpéroise de la marinière Armor Lux (entreprise fondée en 1938 par un Suisseallemand, Walter Hubacher, citoyen du monde avant l’heure) arborée fièrement par notre Ministredu redressement productif ne fait guère de doute. Mais il est plus difficile de qualifier la provenancede produits qu’un consommateur "citoyen" ou qu'une entreprise "patriote" devrait favoriserpour aider l’activité économique de son pays.

Si nous savons tous que le site TOYOTA de Valenciennes produit des Yaris pour le marché européen,savons-nous, par exemple, que le constructeur japonais vient d’y investir en capacité pour produire25 000 de ces mêmes Yaris à destination des marchés américain, canadien et portoricain ? Comblede l'absurde, TOYOTA est, pour le moment, le premier et seul constructeur généraliste à avoirreçu le label "Origine France Garantie"(3), une estampille que n’arbore, pour le moment, aucunvéhicule RENAULT ou PSA.

Autre région française, autre exemple : nous nous félicitons de l’obtention par les chantiers navalsde Saint-Nazaire d’une commande d’un milliard d’euros pour un géant des mers de 361 mètresde long par l'armateur Royal Caribbean Cruise Line, représentant plus de 10 millions d'heuresde travail. Doit-on rappeler que ledit chantier STX Europe est une filiale d’un groupe coréen, issudonc du même pays que HYUNDAI accusé en septembre dernier de "dumping" social ?

Force est de constater que la "nationalité" d’une entreprise ou d’un produit est, aujourd’hui,un concept plus médiatique que véritablement économique. La mondialisation est une réalitéde la vie des affaires qu’il est vain de combattre : un fleuron de l’économie française commeL’OREAL (69 000 collaborateurs dans 130 pays et sur les 5 continents) ne communique mêmeplus la part de ses effectifs ni de son chiffre d’affaires réalisé en France… Au-delà de cettemondialisation, le développement de l’économie numérique accélère encore l’effacement desterritoires au profit de l’individu. Ce mouvement en accélération est, comme le dit Michel Serres(4)

« une révolution comme l'humanité n'en a connu jusque-là que deux d'une telle ampleur ».

Cette révolution, qui n’est pas sans conséquences sur nos économies développées, effraie encorele monde politique et tous ceux qui n’y voient qu’une perte de leurs privilèges et de leursavantages. Un réflexe compréhensible mais bien dommageable à court terme : nos gouvernantsont tout à gagner à comprendre et accepter que la richesse de demain se crée dans toutes lesparties du monde, en Asie comme en Afrique avec des consommateurs-citoyens qui ont le mondenumérique à leur disposition.

Soyons francs et pas "franchouillards", l’avenir du "made in France" est profondément métissé !

4 J A N V I E R 2 0 1 3 PE R I O D E D U 30 NOV EMB R E AU 31 D É C E M B R E 2012

Didier LE MENESTRELavec la complicité d’Olivier DE BERRANGER

Soyons Francs !

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Dans une démarche plus autonome,nous avons souhaité profiter de la fai-ble valorisation d’un secteur bancairealors sous pression pour bénéficier dela stabilisation de la zone euro. Les va-leurs bancaires ont ainsi sensiblementcontribué à la performance de la pocheactions comme en témoignent les pro-gressions de BNP PARIBAS (36% deplus-value latente), SOCIETE GENERALE(26%) et AXA (24%). La consommationchinoise déclinée au travers d’investis-sements sur des titres européens sesera également avérée être un choixgagnant ces derniers mois, les groupesBMW (22% de plus-value latente) etCHRISTIAN DIOR (19%) affichant, euxaussi, de belles performances.

Stratégie d'investissementLa stratégie d'investissement 2012d'Echiquier Patrimoine a clairement suiviles pas de la BCE. Le poids du risque n'acessé d'augmenter au cours des derniersmois et de la montée en crédibilité duprésident de la BCE. Bien nous en a prismais en 2013, nous allons de nouveaudevoir piloter au plus juste le poids destrois poches qui composent le fonds.

La classe obligataire qui, par sonrendement, reste un bon actif de portage,n’offre plus les mêmes opportunités quecelles qu’elle pouvait présenter surl’année écoulée. Face à un "reward" enbaisse sur les obligations et la volontéd’augmenter leur "risk", les investisseursdevraient logiquement se tourner vers lemarché actions, où ce fameux ratio"risk/reward" sera le plus attractif.

Anticipant cette thématique, le poids dela poche actions d’Echiquier Patrimoineest passé ces 6 derniers mois de 14,2%à 18,8% de l’encours. Un poidsrelativement élevé au regard del’exposition historique mais parfaitementen ligne avec notre volonté d’aller capterla performance là où elle se trouve ; c’estbien là l’intérêt d’un fonds diversifié.

"high yield" et de l’exposition italienne(achats en UNICREDIT et TELECOMITALIA cet été) aura permis de profiterà plein de l’intervention de MarioDraghi évoquée plus haut. Unmouvement qui va dans le sens d’unegestion active "génératrice d’alpha".

Comme expliqué précédemment, lesattentes étaient fortes sur la pocheactions cette année. C’est en mêlantinvestissements fondamentaux et oppor-tunistes que nous avons tenté d’y répon-dre. Les prises de participations dans lessociétés SECP (comme par exempleCANAL+ SA), OENEO et GROUPE GUILLINillustrent parfaitement cette première caté-gorie. Le dossier SECP, à mi-chemin entrel’action et l’obligation, apporte la stabilitépropre à l’exploitation de rente qu’il repré-sente. OENEO est un fier représentant desdossiers de croissance, porté par l’adop-tion progressive de son nouveau bouchontechnologique Diam (+12% à 320M d’uni-tés vendues au dernier semestre).GROUPE GUILLIN, quant à lui, est un dos-sier à la gouvernance typiquement fami-liale, bien géré et doté d’une stratégieclaire qui repose sur la consolidation dumarché européen et la confirmation deson leadership. Ces achats ont fait faceaux cessions de nos lignes en COLAS, enCEGID ou encore en PAREF, des dossiersaux potentiels d’appréciation limités.

CONJONCTURELLES

Pour ce qui est des investissementsque nous qualifions d’opportunistes,nous avions l’embarras du choix tantles cibles à faible valorisation étaientnombreuses sur le marché européencette année. Nous nous sommes ap-puyés, pour notre sélection, sur le tra-vail réalisé par l’ensemble de l’équipede gestion. Ce partage d’informationsnous a, par exemple, permis de réali-ser des aller-retours gagnants sur CFAO(+24%, dans les pas d’Agressor) et surCARREFOUR (+18% puis +7%, dans lespas d’Echiquier Quatuor).

Si les investisseurs se souviendront de2012 comme d’une bonne annéeboursière caractérisée par une faiblevolatilité, les occasions de doutern’auront pourtant pas manqué. Dèsjanvier 2012, le "downgrade" de 9 paysde la zone euro par les agences denotation posait une question cruciale :l’euro allait-il traverser l’année ? Cetteincertitude culminera au début de l’étéavant que Mario Draghi ne mette toutle monde d’accord dans une allocutionhistorique avec son déjà célèbre« ready to do whatever it takes topreserve the euro ». La banque centraleallait stabiliser les dettes européennesen engageant sa signature pour desmontants quasiment illimités.

Au-delà de la macro-économie, 2012était une année également chargée surle plan politique avec des élections enFrance bien sûr mais surtout en Chineet aux Etats-Unis. A peine Obama élupour un second mandat et l’Amériquese trouvait confrontée à son fameux« fiscal cliff » ; problématique dontl’issue n’est pas encore claire aumoment où nous écrivons ces lignes.On le voit, la relative sérénité dont ontfait preuve les marchés est plus à mettreau crédit de l’action des banquierscentraux qu’à un "authentique" regaind’appétit pour le risque de la part desinvestisseurs. Pour autant, le résultatest semblable : obligations et actionsont progressé de concert.

Les opérationsFONDAMENTALES

En Europe, les obligations d’entreprisesauront connu un rally historique (l’iBoxx1-3 ans a gagné 7,2%). Ce mouvementhaussier a évidemment été un moteurde performance pour EchiquierPatrimoine. Doté d’une expositionnaturelle à cette classe d’actifs, notonsque le pilotage aura été opportunpuisque la remontée de l’allocation en

Echiquier Patrimoine, fonds défensif de Financière de l’Echiquier, a un objectif clair : engendrer une performancerégulière tout en préservant le capital et en limitant la volatilité.

Dans l’environnement de taux très bas dans lequel nous évoluons depuis trois ans, cet objectif est plus exigeantqu’auparavant. En plaçant 44,4% de nos encours au sein de la poche monétaire, nous assurons effectivement lemaintien d’une faible volatilité mais acceptons en contrepartie d’être très faiblement rémunérés. Vos équipes se sontdonc employées, tout au long de l’année écoulée, à aller capter la performance sur les marchés des obligations(36,8% de l’encours) et des actions (18,8%). Des efforts récompensés par une progression de 4,5% sur un an pourl’ensemble du fonds.

ECHIQUIER PATRIMOINEM. Craquelin - O. de Berranger

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L’actualité DE VOS FON DS

Echiquier Agenor termine 2012 sur une performance de+23,1% dont +3,8% pour le seul mois de décembre.Marquée par de nombreuses incertitudes, l’année boursièrefinit sur une dynamique positive. Les investisseurs ont suprendre la mesure de la volonté forte de la BanqueCentrale Européenne de préserver la zone euro.

Nos choix thématiques se sont avérés payants. Ainsi, lasélection de valeurs dont la croissance est indépendantedu cycle économique a contribué à la performance dufonds. Citons l’exemple de MTU, le motoriste allemand,dont la performance boursière en 2012 est de +39,2%. Lemarché valide la forte croissance à venir par la participationde MTU dans de nouveaux programmes de moteursd’avions à potentiel, ainsi que par la stabilité du modèleéconomique (revenus récurrents en provenance de ventede pièces détachées). Nous avons également privilégié desvaleurs moyennes capables de tirer profit de lamondialisation pour accélérer leur rythme de croissance. Cefut le cas de DUFRY (+38,3% en 2012), l’opérateur suissede magasins "duty free". Le groupe bénéficie pleinementde ses positions incontournables tant aux Etats-Unis quedans de nombreux marchés émergents comme le Brésil.

Pour cette nouvelle année 2013, nous allons continuer àfaire confiance à nos thématiques gagnantes de 2012.Concernant la croissance résiliente, nous mettons enavant GERRESHEIMER, un spécialiste allemand dupackaging pharmaceutique. C’est un métier avec de fortesbarrières à l’entrée dans un secteur bénéficiant de latendance longue du vieillissement de la population,notamment dans le monde émergent. Nous pensonsaussi que les investisseurs vont retrouver un goût plusprononcé pour la prise de risque. Cela nous permet d’êtreplus opportunistes en mettant en avant des sociétésayant connu un accident et donc délaissées par lemarché, en pensant qu’elles vont connaitre un retour engrâce. C’est le cas d’APR ENERGY, producteur d’électricitéà partir de capacités temporaires tels que les groupesélectrogènes. Après une mauvaise performance boursièreen 2012 (-18%), nous avons initié une ligne avec laconviction que le groupe, par le gain de nouveaux clients,va être en mesure de fortement améliorer sa rentabilitédans les années à venir.

Nous abordons l’année avec la même obsession, chercherdes valeurs moyennes en croissance forte et disposantd’un potentiel d’appréciation conséquent.

En cette fin d’année qui reste marquée par une visibilitéfaible, dénicher de belles sociétés massacrées pour demauvaises raisons, reste notre fer de lance.

Sur la période, votre fonds a construit une position en NRJGROUP. Sous l’impulsion de son président Jean-PaulBaudecroux, le groupe de multimédia a su réduire ses coûtsde façon significative (redevances et droits d’auteur, coûtsdes programmes, marketing et promotion…) tout engagnant le pari de la TNT avec sa chaine NRJ 12 qui devrait

ECHIQUIER QUATUORValeurs "value"et de retournement

José Bérros

ECHIQUIER AGENORMoyennes valeurs européennesde croissance

A. de Coussergues

être à l’équilibre opérationnelle courant 2013. Reste lacession à venir de la filiale de diffusion TOWERCAST qui doitpermettre au groupe d’extérioriser de la valeur non encoreidentifiée par le marché et qui, si elle a lieu, entraineraprobablement le versement d’un dividende exceptionnel. Aufinal, NRJ GROUP est une belle histoire "value" oubliée parle marché qui affiche des ratios de valorisation conformeavec la charte de votre fonds.

Dans le même temps, nous avons également initié uneposition en MANUTAN. Le spécialiste des biensd’équipements pour les entreprises affiche sans surprisedes résultats annuels en retrait (chiffre d’affaires endécroissance de 2,9%) compte tenu de l’environnementéconomique. Une situation qui ne déplait pas au groupepuisqu’elle va lui permettre de continuer à saisir desopportunités de croissance externe. La dernière en date,CASAL, le leader français de la distribution, permettra decréer des synergies avec CAMIF, rachetée de façonopportuniste en 2009.

Comme NRJ, MANUTAN affiche également des ratios devalorisation faible : 0,8 x les fonds propres et 4,2 xl’excédent brut d’exploitation. Un niveau qui laisse unpotentiel de revalorisation significatif pour 2013.

Le fonds Echiquier Quatuor a été absorbé le 31 décembre2012 par le fonds AR2I pour donner naissance à EchiquierValue.

Echiquier Value investira dans des sociétés,principalement françaises ou de la zone euro, quel'équipe de gestion juge sous-évaluées par le marché.

En fin d’année dernière, nous insistions sur le niveau élevédes primes de risque obligataires que devaient payer lesentreprises européennes et l’opportunité d’investissementque cette classe d’actifs représentait. A 175 bp, l’indiceiTraxx Main Europe (qui reflète les primes de risque à 5 ansdes 125 meilleurs émetteurs de la zone euro) sous-entendait des défauts cumulés dans les 5 annéessuivantes d’environ 12,5% alors que la pire série de 5années de défaut n’avait jamais excédé 6% en Europedepuis 1920 (source Moody’s). Force est de constater quele marché obligataire a retrouvé ses esprits en 2012 etaffiche une performance impressionnante, l’indice iTraxxMain Europe clôturant l’année à 117 bp, soit unecompression d’un tiers. Le dynamisme du marché primairea également nourri un réel appétit pour les obligationsd’entreprises : avec près de 200 milliards d’eurosd’émissions nouvelles qui ont trouvé facilement preneurs,les entreprises européennes ont continué de délaisserleurs banquiers au profit des investisseurs.

Pour 2013, la situation est différente puisque le niveauabsolu des taux est beaucoup plus faible : à 4,00% derendement début 2011, une obligation AIR LIQUIDEd’échéance 2020 a commencé 2012 à 3,00% et s’afficheaujourd’hui à peine au-dessus de 1,50% de rendement. Laperformance 2013 viendra donc davantage des variationsdu niveau général des taux. Si nous restons positifs sur lesobligations d’entreprises, nous n’excluons pas qu’uneremontée des taux sans risque à long terme en Allemagneet en France vienne confisquer une partie de la

ECHIQUIER OBLIGObligations d'entreprises en euro

O. de Berranger

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L’actualité DE VOS FON DS

performance du "corporate" : à 1,32% et 2,00%respectivement à fin décembre, les rendements offerts parles obligations souveraines européennes les plus sûres (lesmoins dangereuses ?) ne rémunèrent pas correctement lerisque et pourraient progresser de 50 à 100 bp simplementpar effet de stabilisation de la zone euro.

Au final, Echiquier Oblig progresse de 1,6% sur le moisde décembre et s’affiche en hausse de 16,3% surl’ensemble de l’année.

La performance boursière européenne a été la bonnesurprise de 2012. Le Stoxx Europe 600 (+14,2%) réaliseune meilleure performance que le MSCI World (+11,4%).Dans un contexte économique difficile, cette performanceest un formidable révélateur de la qualité des sociétéseuropéennes. Votre fonds Agressor a largement bénéficiéde cette tendance avec une performance 2012 de +26,5%sur l’année.

Nous remarquons la performance particulièrement fortedes groupes capables de vendre leurs produits partoutdans le monde sur la base d’une production européenne.Dans un contexte de croissance mondiale porteuse (+3%par an) et de stabilisation des coûts de production enEurope, conséquence directe du contexte d’austérité, cessociétés se trouvent devant une équation très intéressantepour les années à venir. Les secteurs du luxe et del’aéronautique, deux expositions fortes d’Agressor, en sontainsi des bénéficiaires naturels. Citons à titre d’exemple legroupe PPR, dont les bases de production italiennes deses marques GUCCI et BOTTEGA VENETA ne l’empêchentpas de profiter de l’attrait de ses produits auprès desconsommateurs émergents, toujours prêts à voyager à larecherche de la qualité et de l’exclusivité. Dans le secteuraéronautique, nous noterons l’empreinte industriellerésolument française du groupe SAFRAN, qui réalisetoujours 75% de ses investissements en France, tout enprofitant de la croissance mondiale du trafic aérien.

Avec des valorisations respectives de 13x et 14x lesrésultats 2013, PPR et SAFRAN restent des fortesconvictions avec des valorisations raisonnables. Parailleurs, nous profitons de ce début d’année pourréaffirmer notre conviction en SEB, un dossier dont laperformance boursière a été difficile cette année (-4%).SEB a également fait de la production en Europe un atoutimportant au service de l’innovation et de la réactivité.Une présence qui lui permet de faire la différence surses concurrents qui ont délocalisé l’essentiel de leurproduction en Asie et qui continue de se traduire en gainsde parts de marché. Cet atout, combiné à une stratégiede développement ambitieuse dans les pays émergents,nous réserve de bonnes surprises pour les années à venir.

Avec une perspective économique toujours morose enEurope pour 2013, Agressor continuera de se concentrersur les sociétés capables d’utiliser leur présenceeuropéenne comme un atout avec la conviction qu’ellescontinueront à créer de la valeur.

AGRESSORCarte blanche au gérant

D. Lanternier

Dans son ensemble, le marché américain a délivré uneperformance neutre en décembre mais affiché de fortsgains sur l’année. Pour ce dernier mois, l’attention desinvestisseurs s’est essentiellement portée sur la stratégieet l’agenda adoptés par les législateurs pour aborder le"fiscal cliff" des hausses d’impôts et les coupes budgétairesgouvernementales prévues en janvier. Bien qu’un accordde dernière minute ait été trouvé, les tentativesinfructueuses du Congrès pour relever le plafond de ladette garantissent que les négociations concernant lapolitique fiscale se poursuivront. Sur le front économique,les informations de ce mois de décembre étaient mitigéeset ont quelque peu occulté les conséquences de l’ouraganSandy, la "super-tempête"qui s’est abattue sur la côte estfin octobre. D’un point de vue sectoriel, la technologie,les matériaux et les biens d’équipement ont globalementsurperformé le marché en décembre. En revanche, les biensde consommation de base, les services publics et laconsommation discrétionnaire ont affiché un certain retard.

MICROCHIP TECHNOLOGY est l’un de nos meilleurscontributeurs. Nous suivons la société depuis plus dedix ans et croyons en son potentiel de bénéfice en cettepériode de prolifération des technologies. MICROCHIPTECHNOLOGY fabrique des microcontrôleurs augmentantla rapidité des processeurs et réduisant laconsommation d’énergie, avec des parts de marché auniveau mondial dans de nombreuses industries. Tandisqu’aucun évènement majeur n’a influencé le marché endécembre, la compagnie a marqué des points dansl’industrie automobile, en partie grâce à une acquisitionréalisée plus tôt cette année.

HERBALIFE affiche la plus faible performance. Cettesociété de marketing possède une importante équipecommerciale indépendante, spécialisée dans le suivinutritionnel et les produits minceur. La société estdevenue la cible d’un manager de "hedge fund" trèsagressif, qui a attaqué publiquement le groupe et cédé20 millions d’actions. Celui-ci remet en cause le prixdes produits HERBALIFE et la force commerciale dugroupe, qui consommerait la majeure partie de sesressources. Nous avons passé en revue les chiffres dela société et ces accusations nous semblent infondées.HERBALIFE est présent sur le marché depuis 35 ans,possède de solides flux de trésorerie, et a reversé plusde 2 milliards de dollars à ses actionnaires via desrachats d’actions et des dividendes ces cinq dernièresannées. Nous gardons un œil attentif sur le groupe etnotre conviction est que celui-ci repose sur des basessaines. Le prix de son action a rebondi de 26% sur lesquatre derniers jours de trading en décembre.

L’année 2012 se clôture favorablement pour votre fonds quiréalise une performance de +13,6%, en avance par rapportà son indice (+11,4%). Cette performance globale cache desdisparités importantes par zone géographique avec desvaleurs européennes en plus forte progression, par rapport

ECHIQUIER GLOBALGrandes valeurs internationales

A. Dumas

ECHIQUIER AMERIQUEMoyennes valeurs américainesde croissance

C. Bowen

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aux titres américains et ceux du reste du monde.

Certains thèmes d’investissement ont été particulièrementporteurs. Le luxe a bien contribué à la performance dufonds : les titres RICHEMONT (+50%) et SWATCH (+18%depuis son entrée en cours d’année) ont progressé. Lepaiement mobile et le e-commerce se sont avérés êtredes placements fructueux : les titres EBAY (+68%),AMAZON (+44% depuis son entrée en cours d’année),VISA (+49%), TENCENT (+60%) ou même SAMSUNGELECTRONICS (+53%) en témoignent. La déception restenotre exposition à la consommation de base chinoise :les leaders chinois TINGYI (-9%), HENGAN (-4%) ouaméricains avec NIKE (+7%) et MEAD JOHNSONNUTRITION (-4%) ont subi un sentiment deconsommateur local plus attentiste et des effets devolatilité sur les commandes liées aux stocks.

L’année 2013 devrait justement marquer le rebond del’économie chinoise après 18 mois de ralentissement durythme de croissance. La relance budgétaire du nouveaugouvernement cumulée à des effets de base favorablenous poussent à augmenter notre exposition aux leaderscycliques : nous faisons confiance entre autres àCATERPILLAR (équipements de construction et miniers),ANGLO AMERICAN (minière diversifiée) et ORICA (servicesminiers) pour profiter de ce momentum porteur. En sus deces biais conjoncturels, nous augmentons notre expositionà la thématique structurelle du vieillissement de lapopulation : VARIAN MEDICAL SYSTEMS (oncologie), etMEDTRONIC (équipements médicaux) devraient voir leurprofil de croissance augmenter dans les prochaines annéessous l’effet conjoint de deux tendances, le vieillissementde la population et la croissance dans les pays émergents.

2013 devrait être un bon cru pour la croissance mondiale.Votre équipe continue de sélectionner les locomotives quisauront le mieux en profiter !

Au-delà du compte de résultat traditionnel, place aucompte de résultat environnemental, social etéconomique global ! L’idée est pour le moins originale.Elle a en tout cas le mérite de faire de PUMA, principalemarque de Sport & Lifestyle de PPR, un pionnier enFrance. Après avoir présenté au printemps 2011 sonpremier compte de résultat environnemental, voilà quele groupe vient de rendre public l’avis d’experts sur saméthodologie. De quoi s’agit-il ? Le principe consiste àattribuer une valeur monétaire aux biens et servicesofferts par la nature afin de mieux identifier les risqueset surtout prendre des décisions plus avisées. Si l’idéeséduit, son application est néanmoins complexe. Enpratique, cinq indicateurs ont été choisis par PUMA,parmi lesquels les émissions de gaz à effet de serre etla consommation d’eau. Tous ont fait l’objet d’une analysecomplète intégrant toute la chaîne d’approvisionnement.Avec l’aide de Pricewaterhousecoopers et Trucost, uneévaluation financière a été réalisée avec notammentun prix de la tonne de CO2 estimé à 66€, une hypothèsehaute comparée au coût actuel de 7€, et un coût moyende l’eau de 0,81€ par mètre cube. In fine, l’impactenvironnemental total de PUMA a été établi à 145M€ àla fin 2010. Autre enseignement, l’analyse montre que

INVESTISSEMENT ETRESPONSABILITÉ

M-C. Korniloff

près de la moitié de l’impact environnemental de PUMA(57 %, soit 83 millions d’euros) tient à la production dematières premières, notamment les bovins pour le cuir,le coton et le caoutchouc. Alors quelles sont lesperspectives ? Première étape : déployer un compte derésultat environnemental d’ici 2015 pour l’ensemble desmarques de PPR. Et pourquoi pas étendre la démarcheà des facteurs socioéconomiques (salaires, conditionsde travail...) à terme ! Le principal enjeu sera, avant tout,de faire de ce nouvel outil, une référence, adoptée àgrande échelle. Complémentaire du bilan carbone, cetteapproche devrait permettre une meilleure comparabilitédes entreprises. Seulement, pour que l’initiative puissevraiment faire des émules, il faudra fiabiliser davantagela méthodologie, un exercice en cours de réalisation avecla revue d’expert publiée dernièrement. Il faudraégalement montrer en quoi ce compte de résultat inéditmodifie réellement les décisions opérationnelles. La séried’objectifs précis communiquée par le groupe y contribueet tend à prouver que ce compte de résultat d’unnouveau genre n’est pas seulement un outil decommunication, mais doit devenir un outil demanagement.

La bourse de Tokyo a bien terminé l’année en progressantde 10% au cours du dernier mois sous l’effet notammentdu résultat des élections à l’Assemblée qui ont permis auParti Libéral Démocrate et au Komeito de remporter 325sièges sur 480 soit plus des deux tiers, ce qui leur permetde passer outre une opposition éventuelle du Sénattoujours contrôlé par le DPJ. Le marché a anticipé un plande relance rapide ainsi que l’adoption de mesuresmonétaires expansionnistes (achat d’obligationsétrangères) susceptibles de faire baisser le yen. Ceci acontribué à des sorties de capitaux qui ont entrainé unrecul de 5,8 % du yen contre l’euro au cours du mois.

Dans ces conditions, nous avons augmenté notrecouverture de change, portée à 29,5% du portefeuille enfin d’année. Nous avons également renforcé nos positionsdans des valeurs exportatrices en achetant MAZDA dontles usines se trouvent au Japon et qui devrait pleinementprofiter de ce mouvement. Nous avons aussi acheté TSTECH, fournisseur de Honda dont les ventes progressentaux Etats-Unis. En revanche, nous avons vendu NISSANqui pourrait souffrir des conflits politiques en Chine et desproblèmes de RENAULT. Nous avons également venduSKYMARK AIRLINES qui souffre plutôt de la baisse du yen.

Le secteur immobilier a progressé de prés de 23% enfin d’année. Nous avons donc pris des profits sur ACTIVIAPROPERTIES et réinvesti sur NOMURA REAL ESTATE, dontla décote par rapport à la valeur d’actifs reste forte. Nousavons aussi participé à l’introduction de GLP J REIT, lafiliale logistique au Japon du groupe de Singapour.

Echiquier Japon a progressé de 2,9 % au cours du mois.La baisse du yen va entrainer un fort rebond desbénéfices dont le fonds va profiter.

ECHIQUIER JAPONValeurs japonaises

P. Delecourt

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L’actualité DE VOS FON DS

Replaçons-nous dans le contexte d'il y a un an, oùles anticipations des marchés se basaient surl’éclatement de la zone euro.Le pire ne s’est pas produit (merci Monsieur Draghi !) etmalgré une conjoncture économique difficile, 2012 aurafinalement été une bonne année boursière. Dans cesconditions, pas surprenant de constater que les valeurs liéesaux cycles mondiaux (celles pour lesquelles le pessimismeétait le plus fort) ont été les meilleures performancesd’Echiquier Major en 2012 : CONTINENTAL +82,1%, HEXAGON+58,5%, PRYSMIAN +56,4% et MICHELIN +55,9%.Ces phénomènes d’anticipation sont toujours difficilesà appréhender pour les néophytes, et pourtant il restela base de notre métier. Dès lors, quid de 2013 ?Force est de constater que les anticipations desprofessionnels sont plus optimistes que celles del’année dernière. Toujours très peu d’espoir decroissance en Europe mais globalement une croissancemondiale de 3% et une situation technique trèsfavorable aux marché actions.Dans ce contexte, nous abordons cette nouvelle annéeavec un portefeuille concentré autour de 44 valeurs(les 15 premiers poids représentent 40%) et investi unefois encore à plus de 95%. Notre potentiel de hausseest proche de 30%. Notre conviction est que ce contexteest favorable à notre univers de valeurs de croissancepour lesquelles nous attendons en 2013 une croissancemoyenne de chiffre d’affaires et de résultat d’exploitationrespectivement de 6,5% et de 10,5%.Nous anticipons notamment une confirmation du statutde valeur de croissance pour nos titres pharmaceutiques(ROCHE, NOVARTIS, QIAGEN), un retour des acquisitionsqui devraient jouer un rôle moteur sur certains titres(BRENNTAG, RECKITT, L'OREAL) et enfin une accélérationde la croissance chez nos leaders (PEARSON, BARRYCALLEBAUT) qui poursuivent une stratégie du "pure play".Au moment d’aborder sa neuvième année, la stratégied’Echiquier Major ne change pas : investir sur desvaleurs de croissance leaders présentant unevalorisation attractive.

Echiquier Junior termine 2012 sur une hausse de +9,1%après un mois de décembre (+3,6%) où le fonds abénéficié des performances de CEGEDIM (+19,3%), APRIL(+18,8%), SECHILIENNE SIDEC (+14,1%) ou DEVOTEAM(+13,6%). Au cours de l’année, nous avons continué àconcentrer le portefeuille sur nos principales convictions (30lignes) qui représentent des poids significatifs : NEXTRADIO(5,5%), APRIL (5%), PARROT (5,2%) ou GUERBET (5,1%).Conformément à notre stratégie d’investissement visant àprivilégier les sociétés réalisant une part importante de leurchiffre d'affaires dans des zones géographiques encroissance, nous avons augmenté notre pondération surSARTORIUS STEDIM, NATUREX, INTERPARFUMS ou IPSOS.Dans le même temps, nous avons réduit notre expositionaux entreprises trop dépendantes de l’économie

ECHIQUIER JUNIORPetites valeurs françaises decroissance

J. Berros

ECHIQUIER MAJORGrandes valeurs européennesde croissance

F. Plisson

européenne comme ALTEN, MANITOU ou GROUPE FLO.Même si l’environnement économique s’annoncecompliqué pour 2013, nous estimons que les sociétés devotre portefeuille sont bien armées pour traverser cettepériode. La croissance du chiffre d'affaires des entreprisesd’Echiquier Junior est estimée à 8% entre 2012 et 2014 etelles disposent de situations financières saines quidevraient leur permettre de réaliser des acquisitions. Notrestratégie d’investissement pour 2013 sur le portefeuille sedécline en trois étapes : privilégier les sociétéspositionnées sur des marchés en forte croissance quiseront capables de changer de taille dans les troisprochaines années (PARROT, NEXTRADIO…), resteropportunistes sur des sociétés dont la valorisation nereflète pas les fondamentaux de l’entreprise (APRIL,DEVOTEAM…) et privilégier les entreprises avec unecroissance visible sur des marchés structurellementporteurs (SARTORIUS STEDIM, NATUREX…).

Le choix de maintenir une exposition élevée auxobligations "high yield" ainsi que d’avoir maintenu lapondération de la poche actions au-delà de 35% aura étéfavorable à ARTY en cette fin d’année. Votre fondsprogresse ainsi de 1,5% sur le mois de décembre et de13,5% sur l’ensemble de l’année 2012.

La "chasse au rendement" déclenchée par les investisseursdepuis l’été sur les marchés obligataires corporateeuropéens a bénéficié en premier lieu au segment "highyield" ainsi qu’aux obligations émises par des entreprisesd’Europe périphérique, notamment italiennes. Avec plusd’un tiers de son portefeuille obligataire en "high yield" etnon noté, ARTY a profité de cet engouement : notre positionen obligations ARCELOR MITTAL 2016 (noté BB+ chezStandard & Poor’s) a ainsi gagné plus de 7% sur le derniertrimestre de l’année, son taux de rendement actuarielbaissant de 5,4% à 3,6%. Même processus sur lesobligations corporate italiennes qui représentent près de20% du portefeuille obligataire : protégée par la mise enplace d’une possible intervention de la BCE sur la partiecourte de la dette souveraine périphérique, notre obligationINTESA SANPAOLO 2015 a vu son rendement chuter de4,0% à 2,8% en trois mois. Nous sommes convaincus queces deux thèmes de normalisation des marchés obligatairescorporate européens resteront dominants en ce débutd’année 2013.

L’exposition à 35% aux marchés actions, soit 10% de plusque son indicateur de référence, aura aussi permis à ARTYde capter la performance des marchés boursiers endécembre tout en se positionnant pour 2013. Nouvelleentrée en décembre, BOUYGUES a pâti cette année dusuccès de Free dans la téléphonie mobile. Pourtant, legroupe est avant tout un acteur de la construction :Bouygues Construction et COLAS représentent à eux deux55% de l’ANR alors que la participation dans ALSTOMreprésente, quant à elle, environ 16%. Marque deconfiance dans l’avenir, BOUYGUES a même procédé àune OPRA fin 2011 à 30€ sur près de 12% de son proprecapital. Le dividende de 1,60€ (soit 7% de rendement),maintenu en 2009 et 2010, le groupe réaffirmant en outresa volonté de le faire croître, a fini de convaincre ARTYd’accompagner la revalorisation de ce conglomérat.

ARTYActifs de rendement - actions etobligations d'entreprises en euro

O. de Berranger

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L’actualité PATR IMON I A LE

pìééçêíëcáëÅ~äáí¨=ÇÉë=êÉîÉåìë

(intérêts, coupons, dividendes)cáëÅ~äáí¨=ÇÉë=éäìëJî~äìÉë

Imposition Prélèvements sociaux Imposition Prélèvements sociaux

Livret bancaire, compte à terme Barème progressif IR*15,5%

- -

Compte titres ordinaire Barème progressif IR** Barème progressif IR 15,5%

PEA clos

Avant 2 ansExonération

(sauf titres non cotés au-delà de 10% du coût d'acquisition)

IR 22,5%

15,5%Entre 2 et 5 ans IR 19%

Après 5 ans Exonération

La loi de finances 2013 modifie en profondeur la fiscalité de l’épargne. Désormais, les revenus mobiliers(intérêts, coupons, dividendes) et les plus-values boursières sont soumis au barème progressif del’impôt sur le revenu (IR). Pour commencer l’année, nous vous proposons une synthèse des principauxplacements reprenant la nouvelle donne fiscale pour votre épargne.

Fiscalité des livrets, des comptes titres et des PEA :

La fiscalité des plus-values réalisées au sein d’un compte titres peut être atténuée par la mise enplace d’un abattement progressif pour durée de détention (les prélèvements sociaux de 15,5% restentdus sur l’ensemble de la plus-value réalisée).

Fiscalité de l’assurance-vie :Il n’y a pas de changement pour l’assurance-vie.

Fiscalité du patrimoine :Nous avons sélectionné ici les principaux changements en 2013 sur la fiscalité de votre patrimoine.

L’alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail nécessite de réaliser une analyse approfondiede son portefeuille et de sa situation fiscale. N’hésitez pas à interroger votre gérant privé pour vousapporter toutes les précisions nécessaires.

aìê¨É=ÇÉ=ǨíÉåíáçå(à partir de la date d’acquisition des titres et non à partir du 01/01/2013)

Abattement sur la plus-value

Entre 2 et 4 ans 20%

Entre 4 et 6 ans 30%

Plus de 6 ans 40%

Thèmes Fiscalité applicable

Plafonnement de l’ISF IR + Contributions Sociales + ISF < 75% des revenus effectivement perçus

Niches fiscales Plafonnement global des niches fiscales à 10000€ (sauf SOFICA et Outre-Mer plafond de 18000€)

Impôt sur le revenuCréation d’une nouvelle tranche marginale d’imposition à 45% pour la fraction

des revenus supérieurs à 150 000 € par part de quotient familial (éventuellementaugmentée de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus de 3% ou 4%)

* Si les intérêts perçus sont inférieurs à 2000€, option possible au taux forfaitaire de 24%** Pour les dividendes, appliquer un abattement de 40% sur le dividende distribué

cáëÅ~äáí¨=Éå=Å~ë=ÇÉ=ê~ÅÜ~í=ÇDìå=Åçåíê~í=ÇD~ëëìê~åÅÉ=îáÉ=çì=ÇÉ=Å~éáí~äáë~íáçå

oÉíê~áí q~ìñ=~ééäáÅ~ÄäÉë mê¨ä≠îÉãÉåíë=ëçÅá~ìñ

Avant 4 ans IR ou PFL 35%

15,5%Entre 4 et 8 ans IR ou PFL 15%

Après 8 ans IR ou PFL 7,5%*

* Après abattement de 4 600 € (personne seule) ou 9 200 € (couple)

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N’hésitez pas à questionner Avy Amiel au 01 47 23 99 48Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chacun ; il est susceptible d’être modifié.

A. Amiel

FISCALITE DE L’EPARGNE EN 2013 : LA NOUVELLE DONNE !

CONTACTS

Invest isseurs par t icul iers

Investisseurs institutionnels

et Allocataires d’actifs

53, AVENUE D’IENA - 75116 PARIS - TEL. : 01 47 23 90 90 - FAX : 01 47 23 91 91

www.fin-echiquier.fr

SOCIETE DE GESTION DE PORTEFEUILLE AGREEE PAR L’A.M.F. N° GP 91004

www.planète-echiquier.frwww.fondation-echiquier.fr

Nadège SYLVESTRE

01 47 23 55 23

nsylvestre@f in-echiquier. f r

Jérôme ROUGIER

01 47 23 71 90

[email protected]

"Pour assurer l'envoi du présent document, certaines informations nominatives vous

concernant font l'objet d'un traitement automatisé. Conformément aux dispositions de

la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès et de rectification que

vous pouvez exercer auprès de notre société. Si vous ne souhaitez plus recevoir le présent

document vous pouvez nous le faire savoir en nous écrivant."

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Valeurliquidative

VosFonds

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Performances au 31 décembre 2012

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.

* Performances au 28/12/2012 : Echiquier Quatuor a fusionné le 31/12/2012 avec un autre fonds géré par Financière de l'Echiquier pour donner naissance à Echiquier Value.

Echiquier

Agenor

Echiquier

Major

Echiquier

Junior

Echiquier

Quatuor *

Agressor

Agressor PEA

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Echiquier

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MONDE

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Les 3 premières lignes

Montant de l’actif

Taux deliquidités

PerformancesValeurliquidative

VosFonds

obligations: 36,8%

liquidités: 44,4%

obligations: 92,8%

liquidités: 7,2%

obligations: 56,7%

liquidités: 5,4%

4 J A N V I E R 20 1 3

Performances au 31 décembre 2012

Echiquier

Patrimoine

ARTY

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.

* Hors éléments de revenus (sauf Eonia et Iboxx Euro Corporate 3-5)

Echiquier

Oblig

Fonds obligataire

Fonds diversifiés (produits de taux + actions)

Indices boursiers* Variations depuis le 1er janvier 2012