Lettre-avril-2010 ( Pérspéctives mondiales )

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5 avril 2010

Partie

1 Economie : vision d’ensemble

D’échec au roi depuis 2007, les Etats occidentaux tels que la France, les USA, l’Espagne ou l’Angleterre s’avancent progressivement en 2010 vers l’échec et échec et mat possible en 2011.

Je suis neutre pour avril 2010 et je m’attends à la formation d’un top majeur entre avril et mai

Je construis une position vendeuse moyen terme. J’ai pour l’instant mis 10% du portefeuille. Je compte monter progressivement en taille.

Economiquement, je crois au maintien d’une faible croissance stabilisée pour le premier semestre 2010

C’est celle-ci d’ailleurs qui précipitera les USA vers la deuxième vague de la crise financière dont il est impossible de dater le début, même si à partir de la rentrée septembre 2010, nous évoluerons en zone rouge

Ce qu’il faut surveiller pour l’année 2010

1 – la remontée des niveaux de taux d’intérêts, courts et longs avec le retour de la croissance

2 – les taux de saisies immobilières, dont le stock représente en mars2010 plus de 15% du marché de l’ancien, non encore mis en vente

3 – les défauts de paiements sur crédits, en particulier exotiques, directement impactés par la remontée des taux , en sachant que 25% des crédits sont négatifs en valeur

4 – les faillites bancaires, collectivités, entreprises… 41banques US sont déjà mortes en trois mois

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5 avril 2010

Le point sur la situation macro économique en avril 2010

Les  nouvelles  sont  plutôt  bonnes  en  ce  moment. Officiellement,  le  chômage  semble  avoir  touché  un top,  le problème de  la Grèce de surendettement est plus  ou  moins  résolu.  Et  les  prix  de  l’immobilier américain rebondissent de quelques pourcents. 

De quoi peut on se plaindre ? 

De  rien.  En  même  temps,  à  aucun  moment,  j’ai attendu  dans  cette  lettre  un  problème  économique sur le premier semestre 2010.  

Face au matraquage officiel du « je vais bien, tout va bien »,  la  patience  est mise  à  épreuve.  Et  puis,  une déclaration il y a quelques jours de la présidente de la commission  parlementaire  qui  surveille  le  TARP  aux USA,  me  reconfirme  que  la  catastrophe  est inéluctable :  elle  affirme  que  3000  banques  US  sur environ  8000  seront  touchées  par  le  fait  qu’un emprunt  immobilier  commercial  sur  deux  sera « underwater »,  en  négatif,  à  la  fin  2010.  Et  en 2011 où l’intensité sera au maximum, combien ?  

La situation économique est donc limpide. En surface, tout  s’améliore,  alors  que  le  problème  structurelprofond est  toujours en place. On ne  sait pas où  les prochaines tensions vont ressurgir… c’est tout. 

Mais  nous  savons  qu’il  va  y  avoir  à  nouveau des  problèmes  graves.  Les  politiciens  sont finalement  en  train  de  jouer  à  un  jeu  qui s’appelle :  je bouche  les  trous  successifs d’un barrage percé…  

Soyons honnêtes, je trouve qu’ils ont été bons jusqu’à présent.  

Sinon,  les  taux  d’intérêts  sont  orientés  à  la hausse,  l’Inde  et  la  Chine  ont  serré  la  vis monétaire  d’un  tour.  Cet  environnement contribue  à  durcir  la  situation  des emprunteurs à l’agonie. 

Un  nouveau  défaut  de  paiement  d’un  pays ? Trop  de  faillites  bancaires  US avec l’accélération  à  partir  de  cet  été  2010  des « reset »  d’emprunts,  l’effet  cliquet  ?  Une croissance qui  cale ?  Les  trois prochains moiséconomiques  ont  tout  pour  être  tranquillesavec la notion que nous sommes tous assis sur un  baril  de  poudre  qui  peut exploser  à  la moindre  étincelle.  Dans  ce  genre  de conditions que  je trouve aléatoires,  je préfère rester cash et attendre. 

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5 avril 2010

Les mises en chantier en France sur 25 ans : la situation empire chaque mois Nous faisons face à un bourrage de crâne journalistique qui ne fait qu’amplifier mon profond rejet de cette caste de  médiocres.  Quelques  exemples  précis  de  formulation :  l’immobilier  en  France  fait  mieux  que  prévu (traduction,  l’immobilier  a  poursuivi  sa  descente,  mais  à  un rythme  moins  soutenu,  même  s’il  touche  un nouveau  plus  bas…).  L’immobilier  rebondit  de  3%  (traduction :  après  une  chute  de  40%,  un  rebond  de  3% n’efface pas 3% de la précédente baisse)… Le seul moyen de contourner ce brouhaha orienté, c’est de consulter les graphiques longues périodes, sur 25 ans par exemple, qui permettent une mise en perspective honnête. Les mises en chantier dans  l’immobilier neuf en France, sont en pleine décrue, en dessous du niveau de 1987. La série ci‐dessous démarre en 1984. Les statistiques viennent de  l’INSEE et sont ajustées à fin février. Je ne sais pas comment vous  le qualifiez, mais perso,  je n’appelle pas ça un rebond ou même une stabilisation… surtout que la population a bien augmenté depuis 23 ans. Ce ne sont pas des pourcentages relatifs ici ! 

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5 avril 2010

Immobilier ancien : les prix ne chutent pas trop en France Je me suis exprimé récemment sur le site www.objectifeco.com pour rappeler la grande magouille des prix immobiliers en France. L’article a  immédiatement été classé numéro 1 dans  les préférences. Il est assez difficile  d’obtenir  des  infos  fiables  dans  ce  domaine.  Tout  le monde  le  sait.  J’ai  fait  une  tentative  en relançant le site www.cotation‐immobiliere.com en 2007 mais mon partenaire de l’époque m’a coincé dans le développement. J’ai abandonné contre mon gré en milieu de chemin… en même temps, depuis 2007, je n’ai  jamais anticipé un écroulement des prix comme aux USA. Je me suis toujours méfié d’une espèce de consolidation à plat pendant une décennie, par  le biais de  l’inflation notamment. C’est à peu près ce que nous avons pour  l’instant. Les volumes de transaction ont fortement chuté dans  l’ancien en France. Mais les prix n’ont pas dégringolé de 30 à 40% comme aux USA. 

On peut citer même des villes comme Détroit ou Orlando, qui sont d’après mes contacts, abandonnées à hauteur de 20 à 30%. Des dizaines de milliers de maisons sont vides, non saisies par les banques pour éviter les trous dans la compta… 

Rien de tout cela en France. Les aberrations et excès ont cessé. Mais,  le marché de  l’ancien tient  le coup. Certaines zones ont glissé de 5 à 20%.  

En  fait,  l’élément  clé est  le  resserrement du  crédit par  les banques  françaises. Elles  sont beaucoup plus strictes. Il n’y aura pas de fuel pour un rebond. A ce stade, j’ai donc deux points clés à souligner. 

Dans le cadre de mon hypothèse de deuxième vague de crise financière en 2011, il est difficile de dire si les français  vont  paniquer  ou  continuer  leur  politique  de  dos  rond  qui  campe  sur  ses  positions. Cela déterminera la présence d’un marché baissier ou d’une poursuite à plat de la consolidation. 

Deuxième élément : tous les médias parlent de rebond à venir. Ceci sous entend que l’immobilier français pourrait retrouver son niveau d’avant crise, une fois l’orage passé et donc, se relancer dans une bulle. Là, je trouve la ficelle très grosse. Les banques ne suivront pas comme en 2005. Et les baby boomers seront à la retraite… On ne  retrouvera peut être  jamais  l’avant crise. Le  rebond est une chimère. Nous  reviendrons juste à la normale en terme de moyennes historiques… 

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5 avril 2010

Immobilier US : voici comment on rassure les foules Il suffit de mesurer sur un an glissant les prix (en bourse, cet indicateur porte le petit nom de momentum). De la sorte, si la crise dure plus d’un an mais que les prix ralentissent dans le déclin, voire se stabilisent, c’est du pain béni pour parler « positif ». Démonstration en  image de  la magouille. Ci‐dessous,  l’indicateur de momentum à un an en bleu. On voit que depuis début 2009, les prix remontent. Il s’agit en fait de la vitesse de la baisse qui ralentit. Franchement, dessous, le graphique inspire confiance non ?

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5 avril 2010

Regardez maintenant le sacré super rebond des prix immo US…

Avec la mise en perspective sur longues périodes, nous pouvons constater que le bourrage de crâne sur la fin de la crise est pour  le moins prématuré, surtout, quand on analyse  la situation du marché du crédit en parallèle. N’oublions pas que nous sommes au creux de la vague des saisies. Ce relâchement de la pression des défauts de paiement  s’est  traduit  par  cette  toute  petite  riquiqui  stabilisation.  Imaginons maintenant  qu’une  deuxième vague de crise financière débute comme prévue dans cette lettre. A votre avis, les prix immobiliers redémarrent ou rechutent ? Perso, je mise sur la baisse… 

 

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5 avril 2010

Vente de maisons neuves US

Je vais citer ce que des journalistes français osent écrire malgré la possession d’une carte de presse… : « BAISSE INATTENDUE des ventes de  logements neufs en février qui ont baissé contre toute attente… ». Sérieux, est ce une manière neutre de s’exprimer ? Bon, maintenant, ci‐dessous, voici  le graphique  long  terme. Au plus   bas depuis 40 ans, trouvez vous surprenant que les chiffres de février soient mauvais ? Je trouve cela plutôt normal. Je pense toujours que  la situation va empirer en 2011.  J’ai publié récemment un article qui s’intitulait « il est trop tôt pour jouer les vautours en Floride ». Je suis toujours convaincu que les promoteurs sont nombreux à ne pas avoir encore  fait  faillite au vu des prix qu’ils proposent par  le biais d’agents  immobiliers anglais. Je vous assure,  ces  intervenants  sont  désespérés,  mais  encore  en  vie.  2011  va  les  assomer au  niveau  des remboursements car ils ont toujours dans leurs mains leurs stocks et ils n’ont pas pu les sortir en 2010 pendant la période d’accalmie. Encore un peu de patience pour nous européens… 

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5 avril 2010

Plus grave encore que l’immobilier américain…

En  2009,  le  gouvernement  US  a  créé  1.600 milliards  de  dollars  de  nouvelles  dettes.  Parallèlement,  le secteur financier a détruit 1.700 milliards de dettes. Les ménages et entreprises américaines ont réduit de 500 milliards eux aussi la voilure. Au final, il y a une destruction nette de dettes de 600 milliards de dollars.Source de ces chiffres : la FED ! 

Résumons : il existe un gros problème structurel lié à l’immobilier et l’endettement, une sorte de bombe à retardement qui à ce jour, n’a pas été traitée et dont on ignore le remède. Par‐dessus, il faut rajouter à la lecture de ce graphique un déclin de l’endettement hors Etat, qui lui, tente le tout pour le tout. Auparavant, il y avait 4.000 milliards de nouvelles dettes chaque année. Nous avons maintenant ‐600 milliards.  

La crise est finie parce que le chômage décline ou parce que l’immobilier arrête sa chute ? Préparez vous au rebond qu’ils nous disent tous en chœur ? Avec quoi ? Par quel miracle ? 

Non franchement, il n’est pas toujours facile d’être contrarien, mais actuellement, nourrir des hypothèses pessimistes sur fin 2010 et 2011, ce n’est pas faire preuve d’aveuglement. Il existe un sérieux souci au niveau du système global US ! 

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5 avril 2010

Synthèse économique : rien n’a changé

Ce que les Américains expérimentent, c’est une économie en croissance, avec  

1 ‐ un maintien du chômage au plus haut  

2 ‐ un maintien des défauts de paiements au plus haut 

3 ‐ une stabilisation des prix immobiliers sans rebond 

4 ‐ une chute de la distribution de crédit dans les sphères des particuliers et des entreprises  

5 ‐ une absence de confiance en l’avenir accompagnée d’un moral pessimiste. (Je n’ai pas mis le graphique, mais celui‐ci n’est pas beau… !) 

 

Dès que  le  gouvernement US  stoppe  ses  injections d’aide (immobilier,  voiture, consommations diverses), nous pouvons constater le retour du penchant naturel de l’économie à se désendetter et à se restructurer. 

Partant de  là, dans des  conditions de  la  sorte,  l’Etat US ne peut que  jouer à  la roulette russe : soit il tente de remettre au pot en espérant que passer un certain seuil, la sauce prendra. Nous sommes dans cette phase. 

Soit  il  abandonne  les  subventions,  sous  la  pression  conjointe  des  opinions publiques contre l’hyper endettement et celle des marchés financiers qui déteste la monétisation abusive des dettes d’un Etat. 

Nous allons normalement connaître cette phase au second semestre et surtout en  2011.  Conséquence,  l’économie  replonge méchamment,  d’autant  plus  fort qu’il  faut  payer  l’endettement  précédent  en  plus...  C’est  en  tous  les  cas  le scénario que je défends en permanence. Rien ne l’a invalidé à ce jour. 

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5 avril 2010

Mon choix

Je suis globalement positif sur un plan économique pour les trois prochains mois… 

L’heure n’a pas encore sonné. Attention toutefois, à ne pas confondre la tendance des indices boursiers avec celle des économies. Les cycles sont différents. 

A propos de la France

La France est un mélange d’économie capitaliste et communiste où 20 à 30% de  la population est éduquée et produit pour nourrir au moins 50% de parasites. Du coup, cette redistribution rend  le modèle français unique et assez robuste, même si vis‐à‐vis des productifs purs, ce système est totalement injuste, car castrateur. 

La France n’est pas au cœur de la crise du crédit non plus. Certes, l’Etat est voué à se retrouver sur  le  fil du rasoir, puisque à côté des 1.400 milliards de dettes,  il y a  les retraites et  les déficits budgétaires à  financer entre 2010 et 2020. Mais  la pratique des  taux  fixes ne rend pas  les ménages et entreprises si  fragiles comme  le sont  les américains. 

Conséquence :  étant  à  la  périphérie,  plus  qu’au  cœur,  il  est  à  attendre  des ralentissements, des stabilisations ou des faibles retraits. Ce que nous savons tous en revanche,  c’est  que  les  Français  sont  des  grands  enfants  gâtés  et  destructeurs, presque totalement déconnectés de  la mondialisation / guerre économique dans  la manière de penser. Des grosses manifestations sociales et des débordements comme en 2005 sont très probables en cas de deuxième vague de crise financière. 

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5 avril 2010

Que faire de votre argent ? Synthèse en pourcentage du portefeuille

Partie

2 Estimation pour un patrimoine de 100.000 euros

(Objectif = +10% par an)

Stratégie immobilière

Location du logement principal

Stratégie placements financiers

90% en liquidités libellées en euros

10% sur le CAC 40 sous forme de BX4(FR0010411884) qui joue la baisse avec effet de levier de 2, acheté le 25 mars 2010 à 3960 points, soit 210 BX4 à 47,60 euros

Valorisation sur 12 mois glissants

5 avril : 100.000 euros (+/- 0%)

Ce que je ne ferais pas en 2010

Je ne toucherais pas aux produits défiscalisés liés aux entreprises non cotées pour obtenir une déduction de 25% sur mon impôt sur le revenu

Je ne toucherais pas à l’immobilier locatif

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5 avril 2010

Le point sur les opérations du mois précédent : un petit gain compensé par des pertes latentes !

CFD CAC 40 

S’il y a bien un  type de marché que  j’ai  toujours détesté, c’est  la petite hausse molle en crabe. 

J’ai  sorti ma position  acheteuse de  janvier de 3875 points  à  3950 points  le  10 mars. (Je reprends les alertes envoyées par email en fin de lettre désormais) 

Il  s’est  alors  écoulé  deux  semaines  sans  tendance  précise.  J’ai  pris  une  petite initiative baissière le 25 mars à 3960 points et le marché a filé vers 4035 points. 

J’ai reperdu presque aussitôt en latent, mon maigre précédent gain. 

Ce premier trimestre est raté. Il aurait pu être flatteur à 40 points près avec mon achat à 3500 qui a été trop gourmant. Ce qui m’importe désormais, c’est de ne pas rater la baisse. Ma politique consiste à gagner 10% en une fois sur l’année au moment où  la situation est suffisamment claire plutôt que de ramasser régulier des petits gains. 

 

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5 avril 2010

Stratégies sur le CAC 40 pour avril

COURT TERME 

Je ne sais toujours pas si un nouveau top supérieur à celui de janvier sera réalisé en avril, mais je suis certain que je vais augmenter mon exposition vendeuse sur le CAC 40 à partir de la troisième semaine d’avril. Je vous tiendrais au courant par email. Voici ci‐dessous ce que je joue. 

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5 avril 2010

CAC 40 dans une perspective longue

Je vais désormais rapidement savoir si mon scénario est  le bon ou si  je dois me réadapter. Après  la première grande phase baissière, nous sommes entrés depuis un an en phase de correction haussière. Mon idée est que nous allons toucher la fin de la reprise boursière sous quelques semaines ou quelques mois max. A l’issue, nous allons repartir pour 18 mois de baisse. Si j’ai tort, je prendrais ma perte et je modifierais mes anticipations… 

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5 avril 2010

Des indicateurs qui ont changé en mars 2010 du vert au rouge

Le niveau de cash dans  les mutual funds US est au plus bas sur 40 ans. C’est ultra baissier. Tous  les pros sont acheteurs dans  le même sens et parient sur  la poursuite de  la  reprise économique. Ce scénario est idéal  par  rapport  à mon  idée  de  point  tournant.  Il  va  suffire  d’une  seule  sale  news  pour  violemment renverser  les  indices boursiers.  Je  suis  totalement  convaincu qu’il  faut porter des positions baissières et éviter toute exposition haussière long terme. 

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5 avril 2010

Très baissier également, le put call ratioUn autre  indicateur s’est terriblement retourné et  indique  la présence d’un excellent terreau pour  jouer à  la baisse à court terme. Il s’agit du put call ratio à 20 jours. Il est au plus bas, à deux déviations standard. Nous sommes clairement entrés en phase de tensions haussières. 

Le  VIX,  l’indicateur  US  de  volatilité,  est  à  17,47.  Les  spécialistes  ont  pour  habitude  de  dire  qu’on  peut constituer  des  positions  baissières  sur  des  rebonds  lorsque  le  VIX  est  sous  les  17.  Attention,  si  tout monscénario de base est  faux et que  la  reprise économique est  vraiment  là,  ce  seuil de 17 est  invalide,  car  la volatilité a tendance à beaucoup baisser dans les marchés haussiers de croissance économique. A ce stade, je ne vois encore aucun signe qui laisse penser que la croissance est de retour comme avant ! Tout comme le VIX, il manque encore un peu sur le bull bear spread d’investors intelligence. Cela signifie qu’il faudrait une à deux semaines de hausse supplémentaires pour convaincre suffisamment de réticent et toucher  les seuils d’excès d’optimisme… 

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5 avril 2010

Le plus gros problème est : Le Smart Money. Cet indicateur m’a aidé à ne pas avoir peur de la baisse de janvier avec la Grèce et à croire à un  retour  de  la  hausse.  Il montre  que  les  traders  dit  intelligents,  jouent  la  hausse  et  non  la  baisse.  Il  y  a rarement  eu des  grands  retournements de  tendance dans  le passé  sans un  signal précurseur  sur  le  Smart Money. Si on se focalise sur cette approche, il semble évident que les gros ne croient pas à l’arrivée d’un bear market.  Idéalement, une pointe au dessus de 1,6 serait parfaite. Nous sommes à 1 !!! En  fait, ce bémol est tellement contradictoire qu’il m’incite à beaucoup de prudence comme vous allez le voir dans ma synthèse. 

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5 avril 2010

A très court terme, nous avons un nouveau signal vendeur La courbe verte est la moyenne à 5 jours du put / call ratio. Il y a également un signal vendeur. 

 

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5 avril 2010

Synthèse et stratégies Sur un plan économique, nous avons un environnement orienté à  la hausse qui a besoin d’un  sérieux pétard pour allumer un retournement à la crise. Défaut de paiement ? Faillites bancaires ? Remontée des taux d’intérêt provoquant une hécatombe dans les défauts ? Impossible de choisir un élément précis ou un timing daté. Ce sera le hasard. Ce genre de choses ne s’anticipe pas. 

Au niveau du  fuel,  les gérants  sont massivement  investis à  l’achat,  comme  jamais depuis 40 ans. Cela renforce l’hypothèse d’un pétard qui met le feu aux poudres et provoque un renversement. 

Comment jouer cette situation ? 

Le seul moyen consiste en théorie à porter une position baissière de long terme, à horizon plusieurs mois ou plusieurs trimestres. Mais… 

A plus court terme... Les ratios put call  indiquent  l’arrivée de  la baisse  imminente. Ce qui ne cadre pas avec l’annonce d’un pétard économique qui colle une grosse frousse aux gérants de mutual funds, car ce genre de pétard a besoin de confirmation et de temps pour être considéré par le maximum de personnes comme réellement apeurant. 

De plus, le Smart Money milite pour l’absence d’un retournement à moyen terme des marchés. Cela me gêne énormément et m’incite à beaucoup de prudence dans les positions baissières. Dernier élément, il manque environ 4% de hausse  sur  le  SP500 pour  toucher  le  ratio 61,8% de  retracement  Fibonacci de toute la baisse 2007‐2009. 

En conclusion, le SP 500 n’indique pas l’arrivée imminente d’un top, mais signale juste qu’un top peut se former à partir de maintenant… jusqu’à septembre ou même plus… 

Je préfère rester prudent et jouer la situation de la manière suivante : 

Il y a un excès à court terme de hausse. Elle peut provoquer une petite correction de quelques centaines de points. Je vais la jouer. Mais je ne porterais pas dès maintenant à long terme des positions baissières. Je préfère attendre. 

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5 avril 2010

Mai, été 2010, tout est possible

Par  rapport  aux  précédents  numéros  de  cette  lettre,  je  modifie  mon  scénario  en  repoussant l’arrivée du top majeur que j’attendais initialement pour mars.  

Compte  tenu  des  éléments  dont  nous  disposons,  je  préfère  faire  une  première  opération  court terme et j’observerais dans les semaines et les mois à venir la structure pour me déterminer et faire mon pari baissier long terme. 

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5 avril 2010

Comment réussir sa vie au milieu de la mondialisation ?

Des  études  récentes  expliquent  que  la  masse  de connaissances  disponibles  pour  toute  l’humanité  double tous  les 7 ans environ.  Internet est en train d’accélérer  le processus  à  la  vitesse  exponentielle.  L’autre  facteur  est bien sûr la croissance de la démographie mondiale. Plus il y a d’humains, plus il y a d’idées… 

Cette  information  peut  sembler  être  un  détail,  mais personnellement, je  la trouve explosive. Elle a à mon sens une portée capital pour tout habitant d’un pays occidental industrialisé. 

Elle  détermine  la  stratégie  de  vie  et  le  niveau  de souffrance  de  plusieurs  décennies  pour  un  individu par rapport à son adaptation matérielle. 

Pour faire simple,  l’espèce humaine n’a pas de prédateur. Du coup, comme  tous  les organismes vivants où  il y a un trou  dans  la  chaîne  de  l’écosystème,  la  conséquence directe est la prolifération. 

Les humains sont donc  lancés, malgré  la présence de  leur intelligence qui est censé les différencier du monde animal et végétal, dans une  reproduction effrénée qui peut être qualifiée  de  suicidaire.  Nous  sommes  7  milliards  et  on parle de 9 ou 10 milliards en 2050. 

Partie

3 Ce phénomène a plusieurs conséquences.  

La première est  le problème de proportion. Le monde végétal  et  animal  est  progressivement  détruit  par manque d’espace habitable. L’expansion des humains aura mécaniquement  la même  fin  que  d’habitude,  à savoir qu’une  fois  la  limite de destruction de  l’habitat touchée,  l’édifice  s’écroulera  avec  des  milliards  de morts…  à moins  que  nous  parvenions  à  coloniser  un autre  endroit  et  surtout,  que  nous  parvenions  à survivre  de  manière  synthétique  en  nous  passantdéfinitivement de la nature. Le débat est ouvert… 

La  deuxième  conséquence  est  la  concurrence  entre humains. Plus  les humains se reproduisent, plus  il y a de  bras  pour  accomplir  des  tâches  désagréables  et simples,  à  des  coûts  faibles.  Pour  parler  de manière politiquement incorrecte, plus il y a reproduction, plus il y a d’esclaves disponibles  sur  le marché qui  luttentpour survivre. 

En  tant  qu’habitant  du  monde  industrialisé  et occidentalisé,  c’est  toute  l’organisation  de  la  société qui  s’effondre  avec  la mondialisation qui  connecte  la multiplication des humains entre elle. 

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5 avril 2010

3  – Il  faut  développer  une  aptitude  à  supporter l’incertitude. C’est une caractéristique émotionnelle que la  pratique  de  la  spéculation  boursière  stimule violemment... 

4 – Salarié, même de  luxe, se rapproche rapidement de l’esclavagisme. Le seul moyen de survie fiable consiste à développer  une  aptitude  à  créer  des  biens  et  des services  qui  ont  une  valeur marchande,  donc  un  sens aigue de la perception des besoins des autres. 

5 –  Il  faut enfin  cultiver  l’art de monétiser  les biens et services que l’on créé en maîtrisant tout ce qui touche à la  vente  et  à  la  réalisation  concrète sur  un  plan économique.  Incohérence,    manque  de  discipline,  de travail…  éliminent  tous  les  plus  faibles  parmi  les prétendants. 

 

Une majorité de  français  refuse ces nouvelles  règles du jeu.  La  surpopulation  mondiale  a  pourtant définitivement détruit  l’idée de  système  économique  à laquelle s’attache la France. Il est curieux de constater à quel  point,  ce  refus  est  fort,  alors  que  le monde  a inéluctablement  changé,  sans  qu’on  puisse  revenir  en arrière. 

Il est tellement moins coûteux de muter dans le sens du vent, que de refuser la réalité. 

En  effet,  la  structure  pyramidale  ne  fonctionne  plus  à l’échelle d’un pays, puisque  la masse des bras ne  trouve pas preneur auprès des organisateurs de  l’économie. Ces derniers  vont  chercher  à  l’étranger  les mêmes  bras  qui font le même travail, mais beaucoup moins cher. 

Pour  survivre,  l’espèce humaine présente dans ce monde industrialisé n’a pas d’autres solutions que de muter vers les métiers qui manipulent  les concepts, en abandonnant tout  ce  qui  touche  à  la  fabrication  et  l’exécution.  La structure  pyramidale  se  maintient,  mais  à  l’échelle mondiale uniquement. 

Pour  être  certain  de  bien  survivre  économiquement, l’occidentale  doit  donc  avoir  cinq  caractéristiques obligatoires. 

1 –  il est  impératif d’être en apprentissage permanent, de manière  à  absorber  l’accélération  de  la  connaissance. Quand je regarde autour de moi, je constate à quel point, la  très grande majorité des  français est éloignée de cette approche de formation continue. On passe un diplôme au départ  et  après  basta,  on  loue  son  cerveau  au  plus offrant… on fait quelques stages de temps en temps pour donner  le  change.  On  lit  un  peu  sur  internet.  Mais  le compte n’est pas bon. La guerre économique mondiale fait rage. La masse de données à maîtriser exige un peu plus que cela… 

2 – La remise en question est désormais incessante. Du fait de  la compétition  intense, rien n’est acquis. Les cycles de vie  sont  très  courts. On a  tort  tout de  suite, ce qui exige impérativement  de  rectifier  le  tir.  L’individu  doit  donc progresser, accepter d’avoir  tort et d’être plus  faible que d’autres  pour  rapidement  établir  le  bon  diagnostic d’échec. Là aussi, ces spécimens ne courent pas  les rues…L’ego surdimensionné fait des ravages ! 

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5 avril 2010 Le  Boston  Consulting  Group  le  répète  depuis  des nombreuses années, mais il faut croire que la haute direction  d’Air  France  est  réfractaire.  Dans  un secteur où un leadership est établi, le leader a pour seule mission de ne jamais laisser se développer un concurrent plus petit avec une offre agressive  sur les  prix.  Il  est  impératif  de  lui  faire  boire  la  tasse avant qu’il n’ait acquis le pouvoir de le menacer. 

Dans  les  faits,  ce  piège  se  matérialise régulièrement. Le low cost est souvent sous estimé par  les  compagnies  normales  qui margent  à  haut niveau. La période 2010‐2015 est idéale pour le low cost.  Les  consommateurs ont perdu  la  foi dans  le dieu consommation. Des questions, est ce que  j’ai vraiment  besoin  de  ce  produit,  sont  sur  la  table, alors  qu’elles  ne  l’étaient  pas  en  période d’euphorie. Surtout,  le pouvoir d’achat est voué à ne  plus  augmenter  avec  la  mondialisation  et  le surpeuplement,  grand  fournisseur  d’esclaves économiques. 

La  recherche  d’affaires  et  l’achat  malin  se  sont banalisés, notamment par  le biais de Leboncoin.fr, l’une  des  plus  grosses  audiences  internet  en France. Dacia  a  collé  une  raclée  aux  autres constructeurs  automobiles  et  a  démontré  que même  à  l’échelle  industrielle  sur  des  produits complexes,  le  low cost avait sa place. Si vous avez la  chance  qu’un  projet  non  coté,  idéalement  une création d’entreprise, parvienne jusqu’à vos oreilles financières,  il  ne  faut  pas  hésiter à  prendre  des parts  pour  placer  des  liquidités.  Resto,  coiffeurs, service  aux  entreprises…  La  demande  est  là  pour longtemps. Votre seul impératif est de miser sur le bon  jockey,  pilote  de  l’entreprise  qui  ne  doit  pas craquer et se mettre à dépenser une  fois  le projet sur orbite. 

En  observant  les  comportements  sur  internet,  je constate  souvent  qu’une  masse  de  gens  pensent agressivement de manière  contradictoire avec  ceux qui ont  de  l’argent.  Planqués  derrière  leurs  écrans d’ordinateurs,  les  critiques  pleuvent,  les  vérités  sont assénées, les gains faramineux brillent tandis que toutes les personnes réalistes sont rabaissées.  

En  fait,  la  star  du  forum  qui  explique  aux  autres  (pas pour elle ?) comment devenir riche, n’a en réalité pas un radis sur son compte. Le moyen  le plus sûr de poser ce diagnostic ?  Les  emmerdes de  riches  ne  correspondent jamais  aux  emmerdes  des  pauvres...  Il  faut  avoir  de l’argent pour ressentir la peur de le perdre, alors que les pauvres  sont  concentrés  sur  l’autre  versant  du problème, à savoir qu’ils doivent acquérir de la richesse.J’ai été pauvre et riche à plusieurs reprises dans ma vie. Je maîtrise bien les deux mondes… 

Une emmerde de  riche  récurrente en ce moment, c’est la  question,  où mettre  son  argent pour  qu’il  rapporte normalement  et  sans  qu’il  disparaisse…  l’équation  est sans solution en 2010.  

Si j’étais resté en France, avec la majorité de mon centre économique  donc,  j’allouerais  au moins  10  %  de mes avoirs au low cost. Un signal très fort vient encore d’être lancé : Ryanair est passé en Europe devant Air France en nombre de voyageurs transportés. 

2010 - 2015 : gérer ses emmerdes de riche…

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5 avril 2010

Je veux soutenir le dernier samouraï d’Europe, l’Allemagne !

J’ai  toujours  été  admirateur  de  la  rigueur germanique  dans  leur  art  de  gérer  l’organisation sociale. Leur efficacité et leur discipline à l’échelle du pays  est  pour  le  moins  étonnante  quand  on  naît Français,  dans  un  pays  latin,  incohérent et bordélique à souhait… 

J’ai  toujours  jugé  que  leur  domination  industrielle était  la  seule  au monde  qui  était  réelle,  le  Japon ayant  abusivement  et  largement  triché  sur un plan monétaire,  alors  que  l’Allemagne  a  assis  sa  force mondiale  en  pleine  restructuration  de  l’Allemagnede l’Est, qui a coûté 1.300 milliards et sur le principe d’une  devise  forte  tout  autant  qu’une  maîtrise budgétaire affirmée et revendiquée. 

Certes,  ils  sont nombreux à dire que  les Allemands ne  sont  pas  des  grands  rigolos  et  qu’ils  leur manquent  la French touch capable de galvaniser  les foules  sur  un  évènement  précis,  qui  nous  rend pendant quelques instants invulnérables. 

Mais  aux  rares  sprints  économiques  remportés par les  Français,  j’ai  toujours  préféré  les marathoniens de fonds que sont les Allemands. 

Je n’ai jamais douté une seule seconde que le succès de  l’Euro  reposait  entièrement  sur  la  présence  de l’Allemagne  dans  le  package.  Sans  l’Allemagne,l’alliance  monétaire  aurait  été  violée  et  pervertiecinquante fois par tous  les  latins que nous sommes.Mais  quels  partenaires  ils  ont  choisi ! Une  sacrée bande d’irrécupérables.  Italie, Espagne,  France, elle est  belle  la  brochette  des  spécialistes  de  la croissance  par  déficits  budgétaires  et  endettement des générations futures, les pros de l’intervention de l’Etat pour rétablir les inégalités… 

Plus petit, mais  tout aussi  irrécupérable,  la Grèce a fait  n’importe  quoi,  puis  a  pleuré  à  l’aide  tout  en n’oubliant  pas  d’accuser  les  vilains  traders responsables de leurs problèmes. 

C’était  pour  moi  un  test  majeur.  Les  Allemands allaient  ils  relâcher  et  baisser  la  garde en  portant secours ou restaient ils les gardiens de notre temple monétaire, les vrais pilotes de l’Europe économique. Quand  j’ai  lu  le  texte  foireux  qui  expliquait  qu’on aidait  bien  la  Grèce,  si  elle  n’y  arrivait  pas  toute seule  à  s’en  sortir  avec  le  FMI  sur  le  dos,  j’ai  été rassuré. Enfin, un état dans ce monde malade qui n’a pas  encore  vendu  son  âme.  Enfin  un  état responsable encore capable de dire non ! Respect ! 

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5 avril 2010

Il existe une lutte à mort depuis toujours pour la survie sur terre au niveau de la matière vivante. Les  humains  n'échappent  pas  à  cet  impératif. Pourtant,  régulièrement  depuis  un  siècle, certains  groupes  d'humains  partent  en  guerre contre  les  inégalités  et  la  structure  pyramidale de  la  vie.  Dans  le  domaine  de  la  fiscalité internationale,  la  plaisanterie  est  grotesque  et tourne  dans  l'air  depuis  quatre  ou  cinq décennies.  La  proposition  de  ces  illuminés :  il faut  supprimer  les paradis  fiscaux pour  réduire les  inégalités.  Ben  voyons.  Cela  revient  à  dire qu'on  va  rendre  carrée  la  terre.  Ils  ont  de l'ambition ces petits communistes dans l'âme... 

Le meilleur cas est peut être Hong Kong,  retiré in  extremis  de  la  liste  noire  à  la  demande expresse  de  la  Chine  en  avril  2009  en  pleine réunion  du  G20.  Pitoyables  et  tristes  humains menteurs...  le  pire  étant  que  la  Chine  est  à  la base censée être communiste. 

La boucle est bouclée. 

 

... le jeu des pays qui s'endettent à n'en plus finir en faisant  payer  aux  générations  suivantes  ce  que  les générations  en  cours  n'arrivent  même  plus  à financer.  Il  est  beau  le  jeu.  Elle  est  belle  la proposition de société qu'ils défendent. Qui peut en vouloir, sincèrement ?  

La  masse  d'esclaves  modernes  du  capitalisme ? Probablement  oui,  jusqu'à  ce  que  les  communistes prennent  réellement  le  pouvoir.  Et  là,  les  esclaves découvrent  avec  stupeur  que  la  dictature communiste  est  pire  que  les  entrepreneurs.  A chaque  fois,  l'histoire  se  répète.  Europe  de  l'Est, Vénézuela,  Corée  du Nord,  Chine...  Cuba... Asie  du Sud est, la liste est longue des échecs en la matière.  

 

A vrai dire, personne n'a jamais réussi dans l'histoire de  l'humanité  à  s'affranchir  des  règles  immuables liées au fonctionnement des sociétés humaines. 

 

Paradis fiscaux : l’étau se resserre… pour mieux tomber à l’eau ?

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5 avril 2010

J’ai écrit ce papier lorsque je suis tombé sur le graphique suivant : il montre à quel point la Chine a pris du retarddans la compétition mondiale dès lors qu’elle s’est adonnée au communisme. 

Je  tiens  juste  à  rappeler  que  HEUREUSEMENT qu'elles  existent  ces  inégalités.  Elles  ont  une fonction.  L'homme  est  un  primate !  Accepter  les limites  ou  plonger  dans  les  névroses  et  la déconnexion  de  la  réalité.  Messieurs  de  l'OCDE, puissiez  vous  un  jour  comprendre  cela  au‐delà  de votre  haine  affichée  des  riches,  et  contribuer  à  un monde meilleur, sans agriculture chimique, avec des logements et des  transports décents, sans pollution intolérable,  avec  un  respect  des  grands  équilibres humains / monde végétal et animal.  Je ne crois pas que  ceux  qui  vous  payent  à  travers  leurs  impôts souhaitent  que  vous  perdiez  votre  temps  à  des causes  perdues,  sans  avenir  et  surtout,  qui  ne servent à rien... 

Il  faut  renverser  l'échelle  de  valeur.  Les  paradis fiscaux sont peut être mieux gérés que  les pays qui coulent dans  leurs dettes. Il faut soutenir ces pays à basse  fiscalité même si  je suis contre  leur politique, trop extrême dans  le  sens opposé au modèle de  la France.  Ils  ont  le  bénéfice  de  proposer  une  autre solution de vie à l'échelle mondiale. La diversité doit régner. Sinon, nous mourrons tous du communisme rampant.  J'ai  une  totale  confiance  dans  les propriétés  de  la  vie  sur  terre.  Je  suis  intimement convaincu  que  jamais  aucun  technocrate  ne parviendra à enfermer les inégalités dans une boite à coup de règles de droit bidons. 

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5 avril 2010

Il existe une  société  spécialisée dans  l’arbitrage  sur les  marchés  financiers  qui  peut  remplir  une exposition  à  la  gestion  alternative  si  vous  ne  vous sentez  pas  le  cœur  à  investir  directement  dans  un hedge fund à l’étranger ou miser sur la mise en place d’un système de  trading qui  intervient à  l’aide d’un automate sur votre compte. 

Son code est FR0004040608

Abc  Arbitrage  distribue  de  gros  dividendes,  autour de  9  à  10%  par  an.  Surtout,  qu’il  y  ait  crise économique ou non, son business modèle est 100% indépendant de l’économie. 

Je  passe  officiellement  un  ordre  à  moyen  terme d’achat pour parier sur un repli du titre à 6,5 euros, pour une  exposition de 5%,  soit 5.000  euros  sur  le portefeuille de cette lettre. 

Le titre vaut 7 actuellement en Bourse. Mais  il subit des  corrections  régulières  au  moment  du détachement du dividende. 

C’est un excellent moyen de diversification, même si il ne fait aucun doute qu’en cas de marché baissier, la valorisation en Bourse chutera.  

A surveiller ! 

 

Hedge funds, système de trading ou … plus simple…

Page 29: Lettre-avril-2010 ( Pérspéctives mondiales )

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5 avril 2010

Expédié le 10 mars à 18h00 Le CAC 40 a poursuivi sa remontée avec désormais 400 points de hausse en 5 semaines. Comme vous le savez, j'ai raté mon premier trimestre avec deux entrées en position non touchées. J'estime que les 20% du portefeuille acheté à 3875 points sur CAC 40 sont ingérables et stratégiquement mauvais, car situés au milieu de nul part. Le CAC 40 vaut actuellement 3950. Je vends et solde ma position. Je suis désormais 100% liquide. Mon objectif stratégique est de jouer à la baisse à moyen terme. Je vous tiendrais informés en fonction de ce que font les marchés.  Expédié le 25 mars à 18h00 Voilà maintenant deux semaines que je suis sorti à 3950 points. Nous cotons ce soir 3952 points. Il ne s'est rien passé. Ni hausse, ni baisse. Je constate comme vous que le CAC 40 fait du surplace, en accumulant de manière horizontal. Historiquement, ce genre de configuration a plus de probabilités de sortir dans le sens de la tendance initiale, c'est à dire à la hausse, qu'en renversement de tendance à la baisse. Je ne vais pas mentir : je n'y vois pas clair du tout. Je déteste les périodes de surplace. Il n'y a pas de rythme, ce qui empêche de saisir le feeling des mouvements. Ce dont je suis certain, c'est que j'ai peur de rater la montée dans le train de la baisse. Je trouve bizarre qu'on bloque à ces niveaux, 3950 points, comme si les grosses mains avaient décidé de vendre en partie. D'un autre côté, il manque un excès d'optimisme. Il manque aussi le signal de vente des marchés optionnels américains, le Smart Money. C'est du pile ou face. Néanmoins, à horizon un an, je ne vois toujours pas comment nous allons faire l'économie d'une deuxième vague de crise financière. Je reste toujours persuadé que nous allons connaître un marché baissier. En conséquence, je trouve qu'il est moins dangereux de porter une position baissière à long terme qu'une position haussière.

Si demain, les marchés me le permettent, je vais donc prendre 20% du portefeuille en short sur le CAC 40. Peut être que le point haut définitif n'aura lieu qu'en avril ou mai de cette année. Peut être que je prendrais un gain prématuré sur cette position de 20% short si on descend tout de suite. Je suis condamné à vous repréciser quand les choses se seront décantées, une stratégie. Pour l'instant, c'est l'attente, avec un peu de short dans les mains...  Expédié le 26 mars à 18h00 Je suis donc passé SHORT ce matin à l'ouverture sur le CAC 40 comme annoncé hier soir après la clôture. 20% du portefeuille à 3960 points. J'ai pris 210 BX4 (FR0010411884) à 47,60 pour une valeur de 10.000 euros. Je conserve par ce biais 90.000 de cash sur le portefeuille fictif. Je regarde tous les jours les indicateurs de sentiment de marché. Il indique que les pros achètent, achètent et achètent. Je n'y comprends rien. Les crédits d'impôts pour l'achat d'immobilier touchent à leurs fins aux USA. La FED a annoncé (même si c'est à prendre avec des pincettes au regard de la quantité de mensonges qui sont professés chaque semaine par les autorités US) ne plus acheter de la dette pour maintenir les taux bas et donc implicitement, vouloir laisser les taux remonter. Le Dow Jones est correctement tendu avec deux mois sans aucune correction. Une petite douche lui ferait du bien quand même... Soit nous continuons de grimper et je vais renforcer progressivement ma position vendeuse. Soit nous descendons rapidement et je ressors. Le point haut de mars ne me semble pas être un top majeur convaincant. Il est possible que je change d'avis, mais je me tiens pour l'instant à ce scénario.

Les emails que j’ai envoyé en mars 2010

Page 30: Lettre-avril-2010 ( Pérspéctives mondiales )

 

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5 avril 2010

S’il  devait  y  avoir  une  urgence ou  une modification,  je  me  permettrais  d’expédier un  email  au  cours  du  prochain  mois  en rapport  avec  les  conseils  et  avis  émis  dans cette lettre. 

 

Mon adresse email pour vos questions est : 

[email protected] 

 

Je vous rappelle enfin que cette lettre a pour vocation  l’avenir  économique…  avec  toute l’incertitude que cela signifie, l’erreur ne peut qu’être qu’omniprésente ! Le point important est de réfléchir aux différents scénarios et de bâtir des solutions multiples pour réagir plus vite au présent.