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GUIDE DE BONNES PRATIQUES ET OFFRE DE SERVICES DE BASE LES SERVICES EN JEU PATHOLOGIQUE DANS LES CENTRES DE RÉADAPTATION EN DÉPENDANCE

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GUIDE DE BONNES PRATIQUES ET OFFRE DE SERVICES DE BASE

LES SERVICES EN JEU PATHOLOGIQUEDANS LES CENTRES DE RÉADAPTATION EN DÉPENDANCE

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LES SERVICES ENJEU PATHOLOGIQUEDANS LES CENTRESDE RÉADAPTATIONEN DÉPENDANCE

GUIDE DE BONNES PRATIQUESET OFFRE DE SERVICES DE BASE

La rédaction de ce documenta été réalisée par :

Pierre DesrosiersConseiller aux affaires professionnelles,Association des centres de réadaptation endépendance du Québec

Avec la collaboration de:

Christian JacquesChercheur, Centre québécois d’excellencepour la prévention et le traitement du jeude l’Université Laval

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L’Association des centres de réadaptation en dépendancedu Québec (ACRDQ) est une association d’établissementsdu réseau de la santé et des services sociaux. Sesmembres sont des centres de réadaptation ou desorganismes apparentés qui offrent des services spécialisésaux personnes, jeunes ou adultes, aux prises avec desproblèmes d’alcoolisme, de toxicomanie ou de jeupathologique. Il s’agit du seul réseau provincialentièrement dédié à ces personnes.

Les centres de réadaptation en dépendance (CRD),présents dans toutes les régions du Québec, offrentleurs services sur une base externe ou en hébergement.Il s‘agit de services d’accueil, d’évaluation, dedésintoxication, de réadaptation, de réinsertion socialeet professionnelle, de traitements de substitution, deservices médicaux et de services de soutien à l’entourage.

L’ACRDQ offre des services de soutien à ses membresautant sur le plan clinique que sur le plan de la gestionet leur fournit une tribune de partage de leur expertise,de leurs connaissances, de leurs réalités. De plus,l’Association représente ses membres auprès desinstances gouvernementales et auprès d’un vaste réseaude partenaires avec qui ils sont en relation.

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TABLE DES MATIÈRES

1. Contributions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

2. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

3. Historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

4. Recension des écrits� Problématique du jeu pathologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

• Définition du jeu pathologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13• Prévalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14• Portrait des joueurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17• Typologies des joueurs pathologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18• Impacts du jeu sur l’entourage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19• Problématiques associées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21• Recherche d’aide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

� Meilleures pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23• Évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23• Traitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

5. Programme d’évaluation et de traitement des joueurs excessifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37� Programme initial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37� Bonifications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40� Développement de pratiques novatrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

6. Services en jeu pathologique dans les CRD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45� État de situation du déploiement de l’offre de service en jeu

pathologique dans les CRD à l’hiver 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45� Organisation et intégration des services, adaptation

du programme d’évaluation et de traitement des joueursexcessifs et pratiques prometteuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

7. Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51� Intervention clinique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51� Organisation de services . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52� Formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53� Recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

8. Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

9. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57� Annexe 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

État de situation du déploiement de l’offre de service en jeupathologique dans les CRD à l’hiver 2007

� Annexe 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65Outils du programme d’évaluation et de traitement des joueurs excessifs

10. Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

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CONTRIBUTIONSL’ACRDQ souhaite remercier pour leur contribution auprésent document les membres du comité:

� Lynne Duguay, présidente, adjointe à la directricegénérale et coordonnatrice des services externesde réadaptation, Centre de réadaptationUbald-Villeneuve

� Denis Bourque, psychologue, DomrémyMauricie/Centre-du-Québec

� Pierre Desrosiers, conseiller aux affairesprofessionnelles, ACRDQ

� Christian Jacques, chercheur, CQEPTJ del’Université Laval

� Chrystian Rousselle, directeur des programmescliniques, Maison Jean Lapointe

� Mario Sirois, conseiller clinique, Centre deréadaptation en alcoolisme et toxicomaniede Chaudière-Appalaches

� Sonia Tremblay, agente de relations humaines,Le Tremplin

et pour leur collaboration à la recension des écrits :� les assistants de recherche, CQEPTJ de

l’Université Laval :Priscilla BrochuJulie DufourAnnie GouletDaniel LalandeIsabelle Smith

� Magali Dufour, professeure adjointe, Universitéde Sherbrooke

Autres contributions:� Travaux de secrétariat : Renée Auger, ACRDQ� Révision linguistique: Jacinthe Rouisse, ACRDQ� Communications : Lucie Mongrain, ACRDQ� Conception et mise en page: Gilles Drouin,

INFO TYPO GRAPHIE

À toutes ces personnes, un grand merci.

Ce document est disponible en version PDF à l’adresse :www.acrdq.qc.ca

DÉPÔT LÉGAL 2009Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009Bibliothèque et Archives Canada, 2009

ISBN 978-2-921628-09-9 (version imprimée)ISBN 978-2-921628-10-5 (version PDF)

Toute reproduction partielle ou totale de ce document estautorisée avec mention de la source.

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INTRODUCTION

En mai 2007, la Table des responsables cliniques et la Table desdirecteurs généraux de l’Association des centres de réadaptation endépendance du Québec endossaient, dans la revue des objectifsannuels, l’objectif d’élaborer un guide de bonnes pratiques et une offrede services de base pour le traitement en jeu pathologique. Le Comitédirecteur de la démarche de normalisation de l’offre de service descentres de réadaptation en dépendance (CRD) a confié, à un comitéd’experts, le mandat de définir un certain nombre de standards dequalité, de documenter les meilleures pratiques ainsi que de déter-miner une offre de services de base en jeu pathologique en CRD.

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Ainsi, l’Association des centres deréadaptation en dépendance duQuébec (ACRDQ) propose, dans cedocument, une offre de servicesde base qui porte spécifiquementsur les services en jeu patholo-gique en CRD et précise les meil-leures pratiques en prenant encompte les orientations du MSSSrelatives aux standards d’accès,de continuité, de qualité, d’effi-cacité et d’efficience. Cette offrede services de base est élaboréeen cohérence avec l’Offre deservice des CRD (Tremblay, Allaire,Dufresne, Lecavalier, Neveu,2004) et l’Offre de service 2007-2012 pour le programme-servicesDépendances du MSSS (Gouver-nement du Québec, 2007) etelle s’inscrit dans le mouvementde modernisation du réseaucaractérisé par la responsabilitépopulationnelle, la hiérarchi-sation des services, le partenariatet l’intégration des services.

Après une présentation ducontexte historique ayantconduit à l’implantation desservices en jeu pathologiquedans les CRD, le documentcomprend quatre parties.

La première partie porte surune recension des écrits dela problématique du jeu

pathologique ainsi que desmeilleures pratiques reconnuesen matière d’évaluation et detraitement.

La deuxième partie définit leProgramme d’évaluation et detraitement des joueurs excessifs(Ladouceur, Boutin, Lachance,Doucet et Sylvain, 2000) quia été élaboré pour soutenirl’intervention dans les centresde réadaptation en dépendance.Il inclut les bonificationsapportées en cours d’implan-tation et le développementde pratiques novatrices.

La troisième partie présentel’état de situation sur le déploie-ment des services en jeu patho-logique dans les centres deréadaptation en dépendance,et ce, en tenant compte del’adaptation faite au programmeinitial d’évaluation et de traite-ment des joueurs excessifs, ainsique les pratiques prometteusesen matière d’organisation etd’intégration de services,d’évaluation, de traitement,de stratégies pour atteindre laclientèle, de formation et derecherche.

Enfin, la dernière partie énonceune série de recommandations

visant à la fois l’interventionclinique, l’organisation deservices ainsi que la formationet la recherche propres auxservices en jeu pathologique.

Pour l’élaboration de cedocument, le comité d’expertsa bénéficié de la collaborationdu personnel des centres deréadaptation en dépendance desdiverses régions du Québec etcelle du Comité directeur de ladémarche de normalisation del’offre de service des CRD. Les18 centres offrant des services enjeu pathologique au Québec etmembres de l’ACRDQ ont rempli,à l’hiver 2007 et au printemps2008, deux questionnaires visantà établir un état de situationdes services en jeu pathologiqueau sein de leur établissement.Les résultats détaillés de cesquestionnaires sont présentésen annexe. Des groupes dediscussion composés desmembres de l’ACRDQ ont permisd’établir des consensus sur lespratiques éprouvées et promet-teuses en jeu pathologiquedans les CRD. Enfin, l’Institutuniversitaire sur les dépendancesdu Centre Dollard-Cormier a étémis à profit en contribuant àl’élaboration de la recension desécrits.

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HISTORIQUE

Dans le cadre de la mise en place du Programme expérimental sur le jeupathologique 2000-2003, le ministère de la Santé et des Servicessociaux (MSSS) du Québec a mandaté les centres de réadaptation endépendance (CRD) pour offrir des services d’évaluation et de traitementaux personnes aux prises avec des problèmes de jeu pathologique. Enl’occurrence, un des objectifs prioritaires du Plan d’action gouverne-mental sur le jeu pathologique 2002-2005 (Gouvernement du Québec,2002) consistait à offrir des services de soutien, de traitement et deréinsertion dans toutes les régions du Québec.

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Toujours dans le cadre del’implantation du Programmeexpérimental sur le jeu patho-logique 2000-2003, le MSSS amandaté, en 2000, le Centrequébécois d’excellence pour laprévention et le traitement dujeu (CQEPTJ) de l’Université Lavalpour offrir la formation sur leProgramme d’évaluation etde traitement des joueursexcessifs aux centres identifiéspour dispenser les servicesde traitement aux joueurspathologiques et à leurs proches.Ce programme a servi d’assiseà l’expérimentation provincialedes services de traitement pourles joueurs pathologiques.

Dans l’optique de la mise enplace de nouveaux services,le MSSS a également confié àl’Institut national de santépublique du Québec (INSPQ)le mandat d’effectuer uneévaluation de monitorage visantà analyser l’implantation de ceprogramme. Ces travaux visaientnotamment à déterminer desconditions propices à l’instau-ration de programmes detraitement et de réinsertiondes joueurs pathologiques.Tous les centres de réadaptationen dépendance des régionsidentifiées comme sites pilotespar le Ministère ont collaboré à

cette démarche d’évaluation.Comme le mentionne l’INSPQ,le caractère expérimental duprogramme signifiait que le MSSSinvitait ces régions à participerau développement d’un nouveauchamp d’intervention et àl’évaluation de l’implantationde ce programme de traitementpour les joueurs pathologiques,et ce, pour notamment soutenirle développement futur duprogramme de traitement desjoueurs pathologiques.

En février 2007, les chercheursde l’Institut présentaient, à laTable des responsables cliniquesde l’ACRDQ, le rapport synthèseportant sur l’évaluation duprogramme expérimental sur lejeu pathologique. Du monitorageévaluatif, il ressort notamment,comme souhaité par le MSSS,que l’application du programmea été teintée par les réalitésrégionales, par le fait qu’il a étéimplanté dans le réseau publicen toxicomanie et dans le réseaucommunautaire et par la natureet le fonctionnement des servicesofferts soit en interne, enexterne, en individuel ou engroupe. De plus, un des constatsfait état que l’évaluation aporté sur les deux premièresannées de fonctionnement duprogramme et qu’entre-temps le

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MSSS a mandaté le CQEPTJ pourapporter des bonifications auprogramme de traitement initial.

En continuité avec ces travaux, laparution de l’Offre de service2007-2012 pour le programme-services Dépendances du MSSSest venue préciser les rôles etles responsabilités des centresde santé et de services sociaux,des centres hospitaliers et descentres de réadaptation endépendance. Elle confirme à cesderniers leurs responsabilitésauprès des personnes quiprésentent des problèmesd’abus ou de dépendanceconcernant l’alcool, les drogueset les jeux de hasard et d’argent,et ce, au regard de l’évaluationspécialisée, des services dedésintoxication, des services deréadaptation, des services deréinsertion sociale et des servicesde soutien à l’entourage.

D’autre part, le Plan d’actioninterministériel 2006-2011 entoxicomanie (Gouvernement duQuébec, 2006) a prévu denombreuses actions visantà encadrer la prestation desservices spécialisés de réadap-tation en dépendance danschacune des régions du Québec:préparation de cadres deréférence, élaboration de guides

de bonnes pratiques et standardsrégissant l’accessibilité et laqualité des services, activitésde formation à l’intention desintervenants aidant des clien-tèles aux besoins particuliers,etc.

Aussi, ce document s’inscrit dansce contexte ainsi que dans ladémarche de normalisation del’Offre de service des centres deréadaptation en dépendance.Parmi les objectifs visés par ladémarche figurent l’inventaire,par les centres, des écarts entrele déploiement actuel de l’offrede service dans chacune desrégions du Québec et l’offre deservice conjointement définie àl’automne 2004 ainsi que ledéveloppement de standardsbasés sur les meilleurespratiques.

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PROBLÉMATIQUEDU JEU PATHOLOGIQUE

Avant de commencer cetterecension des écrits, définissonsce que l’on entend par « jeuxde hasard et d’argent». SelonLadouceur et ses collaborateurs,(Ladouceur, Sylvain, Boutin etDoucet, 2000), trois conditionsdoivent être réunies pour parlerd’un jeu de hasard et d’argent(JHA) : 1) le joueur doit miser unesomme en argent ou un objet devaleur ; 2) la mise est irréversible,c’est-à-dire qu’une fois placéeelle ne pourra être reprise ;3) l’issue du jeu repose sur lehasard. Au Québec, lorsqu’onparle de JHA on peut faireréférence, entre autres, auxbillets de loterie, aux appareilsde loterie vidéo, aux jeux qui setrouvent dans un casino, etc. LesJHA se doivent d’être distinguésdes jeux d’adresse pour lesquelsla pratique et la rétroactionaméliorent la performance et laconfiance en soi (Ladouceur,Sylvain et coll., 2000), mais où lehasard peut parfois intervenir !Le golf et le billard sont deuxexemples de jeux d’habileté oùparfois la chance peut aider àgagner. La ligne entre jeud’habileté et jeu de hasard setrace plus difficilement pour

certains jeux, dont le poker. Lesadeptes de cette activité dirontsans l’ombre d’un doute qu’ilsparticipent à un jeu d’habileté,alors que certains chercheurssoutiendront que l’issue d’unepartie de poker résulte davantagedu hasard (Sévigny, Ladouceur,Lalande et Dufour, 2007). Laquestion reste entière pourl’instant, mais un fait demeure,le hasard joue un rôle importantdans l’issue d’une partie depoker même si le joueur peutminimiser le risque en jouant demanière stratégique (Sévigny etcoll., 2007). La notion de hasardest complexe et souvent malcomprise. À ce titre, soulignonsque certains joueurs omettentde mentionner qu’ils jouent àdes jeux de hasard et d’argentlorsqu’ils achètent des billetsde loterie (Ladouceur, Jacques,Chevalier, Sévigny, Hamel etAllard, 2004).

� Définition du jeupathologique

Au cours des années, différentesconceptualisations du troublede jeu pathologique ont émergé.En fait, depuis son inclusiondans la troisième version duDiagnostic and statisticalmanual of mental disorders, leDSM-III (American Psychiatric

Association, 1980), le diagnosticdu jeu pathologique a subiplusieurs changements. Au toutdébut, dans les années 1960et 1970, la liste des critèresdiagnostiques était dérivée detémoignages rétrospectifs degens qui participaient auxGamblers Anonymes (GA) ouaux programmes de traitementpour joueurs compulsifs auxÉtats-Unis. Il concernaitprincipalement les conséquencesdu jeu (American PsychiatricAssociation, 1980). Une insa-tisfaction par rapport auxcritères du DSM-III a occasionnédes changements lorsquecelui-ci a été révisé en 1987. LeDSM-III-R (American PsychiatricAssociation, 1987) contenait ainsimoins d’éléments concernantles conséquences du jeu et plusd’éléments portant sur lescomportements associés au jeu.De fait, l’ensemble des critèresdiagnostiques ressemblaitdavantage aux critères utiliséspour dépister les troublesde la dépendance à l’alcool.Aujourd’hui, les plus récentesversions du DSM, le DSM-IV et leDSM-IV-TR (American PsychiatricAssociation, 1994; 2000),reflètent toujours le cadre desdépendances, mais ont reprisquelques éléments concernant

RECENSION DES ÉCRITS

Cette section du document présente la recension des écrits sur laproblématique du jeu pathologique ainsi que les meilleures pratiquesen matière d’évaluation et de traitement. Il est important de soulignerque la problématique du jeu pathologique est relativement jeune, lapremière reconnaissance du trouble dans le Manuel diagnostique etstatistique des troubles mentaux remonte à 1980 et les pratiquessemblent bien plus à définir que définies. Bien que la sciences’intéresse depuis peu à ce phénomène, la section qui suit permettra demettre à jour les connaissances ainsi que les meilleures pratiques endevenir en matière de jeu pathologique.

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les conséquences négatives dujeu qui se trouvaient origina-lement dans le DSM-III (AmericanPsychiatric Association, 1980).L’apport majeur du DSM-IV(American Psychiatric Association,1994), par rapport aux versionsprécédentes, aura été dedévelopper des critères à partird’études visant à déterminer lescritères diagnostiques les plusdiscriminants, les rendantainsi plus objectifs. Le DSM-IV(American Psychiatric Association,1994), ou le DSM-IV-TR(American Psychiatric Association,2000) qui reprend intégralementles critères du DSM-IV, estactuellement considéré comme«l’étalon d’or» du diagnosticdes troubles psychiatriques.

Dans le DSM-IV (AmericanPsychiatric Association, 1994),le jeu pathologique se définitcomme étant «une conduite dejeu répétée, persistante etinadaptée qui perturbe la viepersonnelle, familiale ouprofessionnelle». Un individudoit répondre à au moins cinqdes dix critères diagnostiquespour être considéré joueurpathologique (les critèresdiagnostiques sont présentésdans le tableau C de la page 24).

De façon générale, lacommunauté scientifique seréfère aux critères du DSM-IVpour qu’un individu soitconsidéré joueur pathologique.Toutefois, tous ne sont pasd’accord sur le nombre decritères nécessaires pourdéterminer un joueur sansproblème de jeu, un joueur àproblèmes ou un joueur à risque.Même si cela n’est pas énoncédans le DSM et donc necorrespond pas à un diagnostic

formel, la pratique courante enrecherche veut qu’on considèreun joueur comme étant «àproblèmes», «problématique»ou «à risque» s’il répond à unnombre insuffisant de critèresdiagnostiques (c.-à-d. de un àquatre).

Par ailleurs, plusieurs chercheurss’interrogent sur la justesse del’utilisation de la notion mêmede «joueur à risque» tellequ’elle est opérationnaliséeactuellement (Gambino, 2006;Ladouceur, Jacques et coll.,2004). Gambino (2006) résumebien dans son article toutel’ambiguïté que pose l’utilisationde cette expression. Pour lui,l’utilisation courante del’expression «à risque» esterronée dans sa forme actuelle.Dépister des joueurs «à risque»à partir d’un nombre arbitrairede critères diagnostiquesn’informe pas sur le sensépidémiologique du terme «àrisque», soit sur la probabilitéque l’individu risque de devenirun joueur pathologique au coursd’une période de temps donnée.Il suggère que la réponse àcette question provienned’études établissant les facteursde risque et de protection dujeu pathologique, non pas dunombre de critères auxquelsrépond l’individu en question.De manière globale, mêmeles non-joueurs sont à risquede devenir des joueurspathologiques, car leurhistorique ainsi que d’autresvariables personnelles ouenvironnementales pourraientles rendre plus susceptibles qued’autres de jouer ou de jouerexcessivement (Gambino, 2006).La population de «vrais» joueursà risque demeure actuellement

mal connue étant donné le peud’études longitudinales mettanten évidence les facteurs quicréent un risque pour les gens dedévelopper un problème de jeuou qui les protègent contre un telsort.

� PrévalenceLa majorité des études deprévalence conduites dans lespays industrialisés révèlequ’entre 60 et 90% de lapopulation adulte joue au moinsà une forme de jeu de hasard etd’argent (JHA) (Abbott, Volberg etRönnberg, 2004; Azmier, 2000;Canadian Partnership forResponsible Gambling, 2009;Lund, 2006; National OpinionResearch Center, 1999;Productivity Commission, 1999;Wardle et coll., 2007). Au Québec,quatre adultes sur cinqrapportaient avoir joué à des JHAen 2001-2002 (Ladouceur,Jacques, Chevalier, Sévigny etHamel, 2005). En accord avec lesétudes provinciales les plusrécentes, ce taux de participations’avère comparable à celui desautres provinces canadiennes,exception faite de la Colombie-Britanique (Ipsos-Reid et GeminiResearch, 2008) et de l’Ontario(Wiebe, Mun et Kauffman, 2006)qui affichent des taux de 73%et 63% respectivement. Bien quele taux global de participationaux JHA semble stagner oudécroître dans plusieursjuridictions, que ce soit dansdifférents États des États-Unis,dans certaines provincescanadiennes, en Angleterre ouen Nouvelle-Zélande, les revenusprovenant des opérateurs dejeux tendent à augmenter. Defait, pour le Québec seulement,ils ont progressé de plus d’unmillard de dollars en 10 ans,

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passant de 2 837 millions dedollars en 1997-1998 (Loto-Québec, 1998) à 3 850 millionsde dollars en 2007-2008 (Loto-Québec, 2008). Un phénomènecomparable s’observe dansplusieurs pays industrialisés –l’Angleterre, l’Australie, leCanada, les États-Unis, laNouvelle-Zélande (Abbott, 2006;American Gaming Association,2009; Azmier, 2005; CanadianPartnership for ResponsibleGambling, 2009; ProductivityCommission, 1999; Wardle etcoll., 2007).

• Jeu pathologiquechez les adultes

Alors qu’une grande partie de lapopulation joue aux JHA, unepetite proportion développera

un problème de jeu patholo-gique, autour de 1% de lapopulation générale (Wiebe etVolberg, 2007). Cette proportionde joueurs pathologiquessemble s’être stabilisée aucours des dernières années,et ce phénomène s’observedans plusieurs juridictions(États, provinces ou pays) (voirAbbott, 2006; Wiebe et Volberg,2007). Les données provenantdes deux dernières étudesprovinciales conduites auQuébec vont dans ce sens avecun taux de prévalence dujeu pathologique se situantautour de 1%, plus exactement0,8% en 2002 (Ladouceur,Jacques et coll., 2005) et 1% en1996 (Ladouceur, Jacques,Ferland et Giroux, 1999). La

situation de la prévalence du jeupathologique d’une provincecanadienne à l’autre sembleassez comparable en dépit dufait qu’il est impossible d’avoirun même point de comparaisondans le temps en utilisant lesétudes provinciales. Ainsi, enfonction des différentes étudesles plus récentes (l’étude deprévalence la plus ancienne datede 2001, alors que la plus récentedate de 2007), le pourcentage dejoueurs pathologiques probablesvarie de 0,8 (pour l’Ontario) à1,6 (pour la Nouvelle-Écosse).Ce qui placerait le Québec auniveau des provinces dont lepourcentage de joueurs patho-logiques probables est le plusbas avec un taux observé en 2002de 0,8 (voir le tableau A).

Tableau APrévalence courante du jeu à risque et du jeu pathologique probable pour chacune des provincescanadiennes

Province C.-B.1 Alb.2 Sask.3 Man.4 Ont.5 Qc6 N.-B.7 N.-É.8 I.-P.-É.9 TN10

Année du sondage 2007 2001 2001 2006 2005 2002 2001 2007 2005 2005Nbre de répondants (3000) (1804) (1848) (6007) (3604) (8842) (800) (2500) (1000) (2596)

JAR (ICJE = 3 à 7) 3,7 3,9 4,7 4,7 2,6 0,9 1,8 0,9 0,7 2,2

JPP (ICJE = 8 +) 0,9 1,3 1,2 1,4 0,8 0,8 1,4 1,6 0,9 1,2

Note : La nomenclature utilisée pour parler des joueurs à risque et des joueurs pathologiques probables est très variable dans la littérature scientifique et s’avèresouvent tributaire de l’outil utilisé (avec l’ICJE, on parlera des joueurs à problèmes pour parler des JPP et des joueurs avec un risque modéré pour parler desJAR). Comme toutes les provinces canadiennes ont utilisé l’ICJE dans leur dernière étude de prévalence, il est alors facile de déterminer le même point decoupure pour parler des différentes catégories de joueurs. Par contre, lorsqu’on souhaite faire des comparaisons avec d’autres juridictions, celles-ci peuventdevenir plus laborieuses en fonction de la multiplicité des nomenclatures utilisées et de l’utilisation de différents points de coupure en fonction des scoresobtenus avec l’instrument de dépistage.

1. IPSOS-REID et GEMINI RESEARCH (2008). British Columbia problem gambling prevalence study, British Columbia, Ministry of Public Safety and Solicitor General.2. SMITH, G. J. et WYNNE, H. J. (2002). Measuring gambling and problem gambling in Alberta using the Canadian problem gambling index (CPGI) : Final report,Alberta, Alberta Gaming Research Institute.

3. WYNNE, H. J. (2002). Gambling and problem gambling in Saskatchewan, Ottawa, Ontario, Canadian Centre on Substance Abuse.4. LEMAIRE, J., MACKAY, T.-L. et PATON, D. (2008). Manitoba gambling and problem gambling 2006, Addictions Foundation of Manitoba.5. WIEBE, J., MUN, P. et KAUFFMAN, N. (2006). Gambling and problem gambling in Ontario 2005, Toronto, Ontario, Responsible Gambling Council.6. LADOUCEUR, R., JACQUES, C., CHEVALIER, S., SÉVIGNY, S., HAMEL, D. et ALLARD, D. (2004). Prévalence des habitudes de jeu et du jeu pathologique au Québec en

2002, Québec et Montréal, Université Laval et Institut national de santé publique du Québec.7. FOCAL RESEARCH CONSULTANTS LTD. (2001). 2001 Survey of gambling and problem gambling in New Brunswick, Halifax, New Brunswick Department of

Health & Wellness.8. FOCAL RESEARCH CONSULTANTS LTD. (2008). 2007 adult gambling prevalence study, Nova Scotia Health Promotion and Protection.9. DOIRON, J. (2006). Gambling and problem gambling in Prince Edward Island, Prince Edward Island, Prince Edward Island Department of Health.

10. MARKET QUEST RESEARCH (2005). 2005 Newfoundland and Labrador gambling prevalence study, Government of Newfoundland and Labrador, Department ofHealth and Community Services.

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Ce constat est corroboré parl’étude de Cox et ses colla-borateurs (Cox, Yu, Afifi etLadouceur, 2005) portant sur lesdonnées pancanadiennes de2002. Aux fins d’analyse, lesjoueurs pathologiques (score de8 ou plus à l’Indice canadien dujeu excessif (ICJE)) et les joueursà risque (score de 3 à 7 à l’ICJE)sont regroupés afin de procéderaux comparaisons interpro-vinciales. Le Québec (1,7%) etle Nouveau-Brunswick (1,5%)se distinguent alors du Manitoba(2,9%) et de la Saskatchewan(2,9%) en affichant des tauxde joueurs à problèmesstatistiquement plus bas.

Les données provenant desétudes de prévalence cana-diennes sont également repré-sentatives de la situation auxÉtats-Unis et ailleurs dans lemonde. L’enquête nationale laplus récente menée aux États-Unis (Kessler et coll., 2008)indique un taux de prévalencecourante du jeu pathologiquede 0,3%. En 1999, il a étéestimé que 1,4% des citoyensaméricains étaient considérésjoueurs pathologiques, tandisque 2,1% pouvaient être consi-dérés à risque de développerla pathologie (Welte, Barnes,Wieczorek, Tidwell et Parker,2002). Au cours des années,plusieurs études de prévalenceont été menées dans différentsÉtats des États-Unis et ontrapporté des taux variant entre0,3% au Delaware et 3,5% auNevada (voir Wiebe et Volberg[2007] pour une synthèsed’études de prévalence réaliséesau Canada, aux États-Unis).

Ailleurs dans le monde, les étudesde prévalence utilisant des outils

de dépistage reconnus sont moinsnombreuses. Les informationsdisponibles permettent toutefoisd’estimer le taux de prévalencepour le jeu pathologique auxalentours de 1,0% (Wiebe etVolberg, 2007). Les taux varientselon le pays, le taux le plusfaible (0,2%) étant observé enNorvège et en Suède et le taux leplus élevé (2,2%), à Hong-Kong(voir Wiebe et Volberg [2007]).De façon générale, les taux deprévalence du jeu pathologiquesemblent être demeurésrelativement stables au Québec,au Canada et aux États-Unis aussibien qu’ailleurs dans le mondedepuis le début des années 1990(Wiebe et Volberg, 2007).

• Jeu pathologique chez lesadolescents

La plus récente méta-analysedes études de prévalenceréalisées auprès des popula-tions adolescentes (Shaffer etHall, 2001) indiquerait que laprévalence à vie du jeu patholo-gique serait pratiquement ledouble (3,4%) de celle observéechez les adultes (1,9%). Concer-nant la prévalence courante, laproportion de joueurs patholo-giques adolescents serait plusque le double de celle de laprévalence parmi les adultes(5,0% versus 1,5%) (Shafferet Hall, 2001). Que les chiffresproviennent de méta-analysesou des études de prévalenceelles-mêmes (Gupta etDerevensky, 1998; Hardoon etDerevensky, 2002 ; Jacobs, 2000;Ladouceur, Jacques et coll., 1999;Ladouceur, Boudreault, Jacqueset Vitaro, 1999; Ladouceur,Dubé et Bujold, 1994; Ladouceur,Jacques et coll., 2005; NationalResearch Council, 1999), leconstat est généralement le

même: les résultats révèlentune prévalence des problèmesde jeu pathologique supérieurechez la population adolescentecomparativement à la populationadulte.

Bien qu’il puisse correspondre àla réalité, ce taux de prévalenceélevé apparaît douteux à plu-sieurs égards (pour une discus-sion approfondie, voir Ladouceur,Ferland, Poulin, Vitaro et Wiebe,2005). En effet, plusieurs élé-ments militent en faveur d’uneremise en question de la réellesignification des taux observés.

Brièvement, notons tout d’abordla faible demande des adoles-cents pour de l’information enrapport avec le jeu (Ladouceur,Ferland et coll., 2005) et lestraitements (Hardoon, Dereven-sky et Gupta, 2003; Ladouceur,Blaszczynski et Pelletier, 2004).Dans un contexte où le problèmeserait si prévalent, les jeunesdevraient être nombreux àrechercher de l’aide, mais teln’est pas le cas. Les jeunes entraitement seraient tellementrarissimes que l’équipe travail-lant au développement del’Indice canadien des jeux dehasard et d’argent chez l’ado-lescent (ICJA) a dû renoncer à savalidation auprès d’un échan-tillon d’adolescents recevant untraitement, et ce, après avoirtenté en vain de trouver, àtravers le Canada, des jeunes entraitement. (Wiebe, Wynne,Stinchfield et Tremblay, 2007).

Un autre élément concerne laprécision des instruments utiliséspour mesurer la pathologie dujeu chez les adolescents. En effet,que ce soit le SOGS-RA (Winters,Stinchfield et Fulkerson, 1993) ou

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tout autre instrument, ils ontgénéralement été adaptés àpartir de la version pour adultes.Pour cette raison et pour leurtendance à générer des fauxpositifs, plusieurs étudesremettent en question leurvalidité (Derevensky, Guptaet Winters, 2003; Ladouceur,2001 ; Ladouceur, Bouchard etcoll., 2000; Ladouceur, Ferlandet coll., 2005; Lesieur, 2003).

Tous ces éléments contribuentd’une manière ou d’une autreau doute qui entoure leschiffres de prévalence élevésobtenus auprès des populationsadolescentes. Il n’est pasimpossible que l’adolescenceen soi, avec toutes lesparticularités qu’elle comporte,rende difficile une justeévaluation de cette problé-matique. Par contre, il estnécessaire d’avoir un outilspécifiquement validé auprèsdes adolescents pour bienévaluer le phénomène dujeu pathologique. Des cher-cheurs canadiens, soutenusentre autres par le ministèrede la Santé et des Servicessociaux du Québec, s’attaquentd’ailleurs à cette tâche (voirWiebe, Wynne et coll., 2007)en travaillant au développementde l’ICJA.

Bien qu’il semble difficiled’avoir un portrait fiable dela situation des problèmesde jeu chez les adolescents, unfait demeure: une certaineproportion des adolescentséprouvent des problèmes dejeu, et cette situation peutcompromettre leurs étudesainsi que leur avenir si cetétat devient chronique avecle temps.

� Portrait des joueursSi l’on catégorise les joueursselon le nombre de critèresdiagnostiques qu’ils endossent,c’est dans l’optique de pouvoirmieux intervenir auprès de ceuxqui souffrent de problèmes dejeu et prévenir le développementde tels problèmes chez lesautres. Du fait même, la catégo-risation des différents types dejoueurs suppose que tous ceuxqui s’adonnent aux JHA ne fontpas partie d’un groupe d’indi-vidus homogène. Les étudesmenées auprès de joueurspathologiques ainsi que lesétudes de prévalence du jeupathologique nous informentpar rapport aux caractéristiquesdes individus aux prises avecun problème de jeu.

Certaines caractéristiques socio-démographiques particulièressont associées aux joueursproblématiques ou aux joueurspathologiques probables defaçon assez récurrente dansdifférentes études de prévalenceprovinciales conduites au Canada(voir Doiron, 2006; Ipsos-Reidet Gemini Research, 2008;Ladouceur, 1991 ; Ladouceur,Jacques et coll., 2004; Lemaire,MacKay et Patton, 2008;Omnifacts, 1993; Wiebe et coll.,2006). Par exemple, un joueurpathologique typique serait unhomme, célibataire, séparé oudivorcé, âgé de moins de 35 ans,avec un faible revenu annuelet possédant un faible niveaude scolarisation.

Dans le cadre du programmeexpérimental sur le jeupathologique du ministèrede la Santé et des Servicessociaux du Québec, lesdonnées provenant des sites

expérimentaux indiquent queles usagers des services de traite-ment se composent principa-lement d’hommes dans uneproportion de 2/3, de personnesâgées entre 35 et 44 ans (legroupe d’âge suivant étant celuides 45-54 ans), de personnesveuves, séparées ou divorcéeset d’individus possédant unescolarité de niveau secondaireou moindre (dans 70% des cas).Finalement, comparativement àla population en général, lesjoueurs en traitement sont plusnombreux (71%) à occuper unemploi (Chevalier et coll., 2005).

Le profil des joueurs patholo-giques est comparable aux États-Unis. Les joueurs pathologiquesseraient davantage des hommesséparés ou divorcés que lesjoueurs sans problème (Petry,2005). Pour sa part, une méta-analyse de Shaffer, Hall et VanderBilt (1999) souligne que lesjoueurs pathologiques sontsurreprésentés parmi les gensdont le revenu annuel estinférieur à 25000 dollars. Laproportion de joueurs patholo-giques occupant un emploi seraittoutefois comparable à celle desjoueurs sans problème. Dans unarticle synthèse des études deprévalence menées aux États-Unis (National Research Council,1999), les auteurs mentionnentque les joueurs pathologiquesont tendance à avoir un niveaud’éducation égal ou inférieur auxétudes secondaires. Les joueurspathologiques sont généralementsurreprésentés parmi ceux ayantun faible niveau d’éducation etparmi ceux dont le niveausocioéconomique est faible(Petry, 2005).

Le portrait des joueurs patholo-giques observé dans les autres

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pays s’apparente à celui dresséen Amérique du Nord (p. ex. :Bondolfi, Osiek et Ferrero, 2000,pour la Suisse ; Götestam etJohanson, 2003, pour laNorvège).

� Typologies des joueurspathologiques

Au cours des vingt dernièresannées, différentes typologiesdes joueurs pathologiques ontété proposées afin de mieuxcomprendre la pathologie dujeu et de pouvoir offrir untraitement mieux adapté auxjoueurs (p. ex. : Blaszczynskiet Nower, 2002 ; Lesieur, 2001 ;McCormick, 1987 ; Stewart, Zack,Collins, Klein et Fragopoulos,2008). Bien qu’aucune de cestypologies ne fasse consensus,les études suggèrent que lesjoueurs pathologiques ne fontpas tous partie d’un groupehomogène. Il existerait plutôtdes sous-groupes de joueurspathologiques possédant descaractéristiques particulières.

À la fin des années 1980,McCormick (1987) avait identifiédeux sous-types distincts dejoueurs pathologiques : lesjoueurs déprimés de façon récur-rente et les joueurs chronique-ment sous-stimulés. Lesieur(2001) a quant à lui proposédifférents regroupements desjoueurs pathologiques en traite-ment, notamment les « impulsifsrecherchant l’évasion», les« impulsifs modérés recherchantl’action» et les joueurs patho-logiques «normaux». Soulignantla nécessité d’un guide pratiquepour l’intervention et la recher-che sur le jeu pathologique,ainsi que l’absence d’un modèleconceptuel dans le domaine,Blaszczynski et Nower (2002)

ont proposé un modèleétiologique empiriquementvérifiable du jeu pathologique.

Selon leur conception, lesjoueurs pathologiques peuventêtre catégorisés selon trois sous-groupes. Un premier sous-groupede joueurs pathologiques qui n’apas d’autre diagnostic psychia-trique. Ces gens sont autrement«normaux», mais ils se sont faitprendre dans l’engouement etl’attrait du jeu. Par des méca-nismes de renforcement accro-cheurs, ils sont devenusincapables de résister au jeu,incapables de se contrôler. Lesauteurs nomment les joueurs dece sous-groupe des joueursconditionnés par le compor-tement. Ces individus seraientsymptomatiques du jeupathologique en raison desconséquences qui y sont liéesseulement.

Le deuxième sous-groupeidentifié par Blaszczynski etNower regroupe les joueursémotionnellement vulnérables.En plus d’être exposés auxmêmes mécanismes de renfor-cement que les joueurs dupremier sous-groupe, ceux-ciprésentent aussi un historiquede dépression ou d’anxiété etune faible capacité de résolutionde problèmes. Leurs expériencesde vie, leurs antécédentsfamiliaux, de même que d’autresvariables développementales lesont rendus vulnérables affec-tivement. Ainsi, le jeu a pourfonction de répondre à certainsbesoins psychologiques et àmoduler leurs états affectifs. Cesgens sont considérés trop fragilespour exercer suffisamment decontrôle sur leur implication aujeu.

Le troisième sous-groupe ras-semble les joueurs antisociaux etimpulsifs, des gens grandementperturbés, souffrant souvent deproblèmes neurologiques.Impulsifs et présentant plusieurscomportements inadaptés ayantun impact sur leur fonctionne-ment psychosocial, ils se carac-térisent par de pauvres relationsinterpersonnelles, l’abus d’alcoolou de drogues et la criminalité.Leurs difficultés attentionnelleset leur impulsivité font en sortequ’ils répondraient peu oudifficilement à l’intervention.

Dans une autre étude récentevisant à mesurer les propriétéspsychométriques d’un nouvelinstrument évaluant lesexpériences personnelles desjoueurs, Ledgerwood et Petry(2006) ont identifié deuxsous-groupes de joueurspathologiques. Un premiersous-groupe principalementconstitué de joueurs jouant pours’évader et un deuxième groupecaractérisé par l’égocentrisme.Les auteurs font remarquer queleurs deux sous-groupes dejoueurs présentent dessimilitudes avec deux dessous-groupes proposés parBlaszczynski et Nower (2002).Le groupe «évasion» seraitcaractérisé par un niveau élevéd’anxiété et de dépression, depauvres stratégies d’adaptation,et le jeu leur fournirait uneopportunité de dissociation etd’évasion par rapport à leursémotions négatives, un peu à lamanière du groupe «émotion-nellement vulnérable» deBlaszczynski et Nower (2002).Le groupe «egotism» seraitcaractérisé par l’impulsivité, uncomportement antisocial et derecherche de sensation, tout

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comme les «antisociaux etimpulsifs» de Blaszczynski etNower (2002). Ces résultatsamènent un appui empiriquepartiel à la typologie de ces au-teurs, malgré le fait que le sous-groupe de joueurs pathologiquesconditionnés par l’environne-ment identifié par ces derniersn’ait pas été identifié dansl’étude Ledgerwood et Petry(2006).

Stewart et coll., (2008) ont pro-posé une autre typologie desjoueurs pathologiques basée surleurs motivations à jouer. Ils ontidentifié trois sous-groupes dejoueurs différents. Un premiersous-groupe joue pour le renfor-cement positif. Un deuxièmesous-groupe joue surtout enfonction d’un renforcementnégatif, c’est-à-dire pour éviterdes émotions négatives, et untroisième groupe joue pour desraisons non liées à la régulationaffective. Les auteurs font remar-quer que leurs sous-groupes dejoueurs présentent des simili-tudes avec d’autres typologiesde joueurs pathologiques. Laressemblance entre ces typo-logies apporterait un appui àla présence de trois sous-groupes distincts de joueurspathologiques.

Un portrait des joueurs patholo-giques semble donc émerger,suggérant la présence d’au moinsdeux groupes de joueurs patho-logiques distincts par rapport àleurs caractéristiques psycholo-giques. Un premier sous-groupeaurait tendance à être très émotifet à jouer pour réguler l’affect,tandis qu’un autre groupe auraitdes traits antisociaux et seraitdavantage impulsif. Un troisièmesous-groupe de joueurs

pathologiques moins sévères aété identifié, mais seulementdans quelques études. Plus derecherches permettront deconfirmer la pertinence de lesinclure dans un modèleconceptuel typologique. Defaçon concrète, les observationsconcernant la présence desous-groupes de joueurspathologiques peuvent servirà orienter des traitementsparticuliers pour ces joueurset ainsi augmenter les chancesque les joueurs en bénéficientdavantage.

� Impacts du jeu surl’entourage

Le jeu pathologique peutoccasionner une multitude deconséquences. La conséquence laplus évidente porte directementsur les finances du joueur(Ladouceur, Lachance et Fournier,2009). Le jeu peut égalementnuire à la productivité du joueurau travail (Henriksson, 2001),occasionner des coûts auxservices de santé (Walker, 2007),contribuer à certaines formesde crimes (Warfield, 2008;Blanco et coll., 2008) dont lescrimes de nature économique(fraudes, vols, détournement defonds, etc.) et avoir un impactimportant sur les proches dujoueur. Étant donné que lescentres de réadaptation endépendance offrent des servicespour les proches du joueur, nousnous limiterons à illustrer lesconséquences que peuvent vivreces personnes.

Les conséquences négativesassociées aux habitudes de jeudu joueur touchent directementson entourage. Cinq à dix autrespersonnes, incluant les membresde la famille, les employeurs, les

amis ou les collègues de travail,s’en trouveraient affectées à desdegrés divers (ProductivityCommission, 1999).

Les conjointes figurent enpremière place parmi lespersonnes touchées par le jeu(Ciarrocchi et Reinert, 1993).Jusqu’à maintenant, les étudesqui s’intéressent aux consé-quences du jeu sur les prochesse réfèrent habituellementaux conjointes des joueurs(Darbyshire, Oster et Carrig, 2001).Certaines développeront descomportements de consom-mation (tabac, alcool, drogue,biens divers) (Lorenz etShuttlesworth, 1983), alorsque plusieurs d’entre ellesse retrouvent mêlées auxproblèmes financiers desjoueurs en empruntant, encontractant une deuxièmehypothèque ou en augmentantleur crédit personnel pouralléger les dettes familiales(Heineman, 1987 ; Ladouceur,Boisvert, Pépin, Loranger etSylvain, 1994; Crisp, Thomas,Jackson et Thomason, 2001).En plus des problèmes conju-gaux, certaines vivront desproblèmes au travail, déve-lopperont des symptômesphysiques ainsi que des problè-mes légaux (Crisp, Thomas etcoll., 2001).

Les enfants des joueurssubissent également plusieursconséquences négatives(Duvarci et Varan, 2000). Ilspeuvent avoir l’impression deperdre le parent joueurnotamment en raisondes absences fréquentes,des absences prolongées etde son imprévisibilité(Darbyshire et coll., 2001).

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Tableau B :Principales conséquences vécues par les proches de joueurs

Symptômes physiques- Fatigue chronique1 - Insomnie1

- Maux de dos1 - Maux de tête1

- Palpitations cardiaques1 - Perte d’appétit1

- Troubles gastro-intestinaux1

Symptômes psychologiques- Achats impulsifs3, 4 - Anxiété1, 2

- Colère/ressentiment1, 2 - Confusion2

- Consommation excessive (alcool/drogues/tabac)3, 4

- Désespoir/dépression2 - Culpabilité excessive1

- Épuisement1 - Idées suicidaires2

- Problèmes de jeu5 - Solitude6

- Troubles alimentaires3

Problèmes financiers- Gestion du budget familial6 - Augmentation des marges de crédit6

- Difficultés au travail - Emprunts - Endettement6

- Menaces de créditeurs6 - Perte des économies familiales7

- Prêts d’argent au joueur7 - Remboursement de dettes communes6

- Réhypothèque6

Problèmes conjugaux et familiaux- Divorce8, 9 - Insatisfaction sexuelle11

- Perte de la maison familiale12 - Perturbation des vacances, des loisirs12

- Scolarisation moindre des enfants4, 12 - Violence conjugale10

Notes :

1.BOUTIN, C., et LADOUCEUR, R. (2006), Y a-t-il un joueur dans votre entourage ?, Montréal, Les Éditions de l’Homme.

2.HODGINS, D. C., SHEAD, N. W., et MAKARCHUK, K. (2007), «Relationship satisfaction and psychological distress among concerned significant others of pathologicalgamblers », Journal of Nervous and Mental Disease, 195(1), 65-71.

3.LORENZ, V. C., et SHUTTLESWORTH, D. E. (1983), « The impact of pathological gambling on the spouse of the gambler », Journal of community psychology,11(1), 67-76.

4.ABBOTT, D. A., CRAMER, S. L., et SHERRETS, S. D. (1995), « Pathological gambling and the family : Practice implications», Families in Society, 76, 213-219.

5.CRISP, B. R., THOMAS, S. A., JACKSON, A. L., THOMASON, N. (2001), « Partners of problem gamblers who present for counseling : demographic profile andpresenting problems», Journal of Family Studies, 7, 208-216.

6.HEINEMAN, M. (1987), «A comparison : The treatment of wives of alcoholics with the treatment of wives of pathological gamblers », Journal of GamblingBehavior, 3(1), 27-40.

7.LADOUCEUR, R., BOIVERT, J., PÉPIN, M., LORANGER, M. et SYLVAIN, C. (1994), « Social cost of pathological gambling», Journal of Gambling Studies, 10, 399-409.

8.SHAW, M. C., FORBUSH, K. T., SCHLINDER, J., ROSENMAN, E., BLACK, D.W. (2007). « The effect of pathological gambling on families, marriages, and children»,CNS Spectrums, 12, 615-622.

9.National Opinion Research Center (1999). Gambling impact and behavior study : Report to the National Gambling Impact Study Commission, Chicago, IL :National Opinion Research Center at the University of Chicago.

10.KORMAN, L. M., COLLINS, J., DUTTON, D., DHAYANANTHAN, B., LITTMAN-SHARP, N., et SKINNER, W. (2007), « Problem gambling and intimate partner violence»,Journal of Gambling Studies, 24, 13-23.

1 1 .LORENZ, V. C., et YAFFEE, R. A. (1988), «Pathological gambling : Psychosomatic, emotional and marital difficulties as reported by the spouse», Journal ofGambling Behavior, 4(1), 13-26.

12.DARBYSHIRE, P., OSTER, C., CARRIG, H. (2001), « The experience of pervasive loss : Children and young people living in a family where parental gambling is aproblem», Journal of Gambling Studies, 17, 23-45.

Les conséquences du jeupathologique sur les proches desjoueurs sont multiples, et la

détresse peut se manifester pardifférents symptômes (Boutin etLadouceur, 2006). Le tableau B

résume les principalesconséquences vécues par lesproches des joueurs.

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� Problématiques associéesLes joueurs pathologiquesprésentent de hauts niveauxde comorbidité avec d’autresproblématiques, et ceci sembleparticulièrement présent chezles joueurs en traitement. Maiscomme les joueurs en traitementpeuvent présenter des carac-téristiques particulières parcequ’ils recherchent de l’aide,ils peuvent ne pas êtrereprésentatifs de l’ensemble dela population des joueurspathologiques. La comorbiditéfait référence à la coexistence dedeux ou de plusieurs troubleschez un même individu (Petry,2005), peu importe la séquencetemporelle d’apparition deceux-ci. Selon Ibanez et sescollaborateurs (2001), près desdeux tiers des joueurs patho-logiques espagnols en traitementsouffriraient d’au moins un autretrouble psychologique. Pelletieret ses collaborateurs (2006)constatent pour leur part que64% des joueurs pathologiquesquébécois souffriraient d’aumoins un trouble de lapersonnalité au début de leurtraitement. Toujours au Québec,Allard et Papineau (2006)révèlent que 49% des usagersont déclaré avoir été traitéspour un ou des troubles conco-mitants autres que le jeu dansles 12 derniers mois et qu’àl’admission 25% des usagerséprouvaient des problèmesde santé mentale, 21% d’autresdépendances, 9% une dépen-dance aux drogues et 19% unedépendance à l’alcool.

Il existe une forte associationentre une participationproblématique au jeu et l’abusou la dépendance à des sub-stances telles que l’alcool, la

drogue et la nicotine chez lesdifférentes populations dejoueurs. Selon une étude réaliséedans des centres de traitementquébécois (Ladouceur, Sylvainet coll., 2004), 70% des joueursayant entamé un traitementen interne ou en externerapportaient avoir déjà eu aumoins une autre dépendancedans le passé, et 50% d’entreeux présentaient toujours unproblème de dépendance àau moins une substance lorsde leur admission. Les joueurssuivant un traitement eninterne étaient plus nombreuxà présenter deux, voire troisdépendances concomitantes àleur problème de jeu (Ladouceur,Sylvain et coll., 2004). Des don-nées populationnelles provenantd’une étude pancanadienneindiquent que plus le problèmed’abus de substances (alcool etdrogue) est sévère plus laprévalence des problèmes dejeu est élevée (Rush, Bassani,Urbanoski et Castel, 2008).La comorbidité à vie entre undésordre lié à l’usage d’unesubstance et le jeu pathologiquepeut atteindre 76% (Kessler etcoll., 2008). L’association entre lejeu et l’alcool est d’autant plusélevée lorsque la consommationd’alcool est importante, c’est-à-dire lorsqu’elle tend vers l’abusou la dépendance (French,Maclean et Ettner, 2008).

Les résultats de certaines étudessuggèrent un effet d’interactionentre les problématiques liées aujeu et à l’alcool (Welte, Barnes,Wieczorek, Tidwell et Parker,2001 ; Welte, Barnes, Wieczoreket Tidwell, 2004). Le jeu chez lespersonnes présentant unproblème d’abus de substancestelles que la marijuana, les

stimulants et les tranquillisantsutilisés à des fins autres quemédicales serait plus sévèreque chez les personnes sansproblème d’abus de cessubstances. Cette sévéritéaccrue serait basée sur lesmotivations à jouer, l’âge desdébuts au jeu et sur l’intensitéet les types de jeux (Liu,Maciejewski et Potenza, 2009).Un lien entre le jeu et laconsommation de nicotine estégalement observé dans lalittérature. Dans un échantillonnational analysé par Desai,Desai et Potenza (2007), laparticipation à des activités dejeu et le jeu pathologique sontsignificativement associés à ladépendance à la nicotine. Deplus, le niveau de consommationde tabac serait associé à desproblèmes de jeu plus sévères(plus de jours de jeu, plusd’argent dépensé au jeu, plusd’envies irrépressibles de joueret moins de contrôle perçusur le jeu) (Petry et Oncken, 2002 ;Grant et Potenza, 2005). Grant,Desai et Potenza (2009) ontobtenu un taux de joueurspathologiques près de 5 foisplus élevé chez les dépendantsà la nicotine (1,9%) que chez lesindividus qui ne présentent pasde dépendance à cette substance(0,4%).

De nombreuses étudesétablissent un lien entre le jeupathologique, les idéationssuicidaires et les tentatives desuicide (Frank, Lester et Wexler,1991 ; Hodgins, Mansley, etThygesen, 2006; Ibanez et coll.,2001 ; Kezwer, 1995; Lester etJason, 1989; Newman etThompson, 2003, 2007 ; Penfold,Hatcher, Sullivan et Collins,2006a; Petry et Kiluk, 2002 ;

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Schwarz et Lindner, 1992 ;Sullivan, 1994), et le risquesuicidaire pourrait être accrulorsqu’il y a présence d’abusd’alcool (Penfold, Hatcher,Sullivan et Collins, 2006b). Ladernière étude de prévalencequébécoise indique que 15%des joueurs problématiquesaffirment avoir songé au suicidedans les 12 mois précédantl’enquête (Ladouceur, Jacques,et coll., 2004), et 36% de cesjoueurs lient cette pensée suici-daire à leurs problèmes de jeu.Conformément aux résultatsprovenant d’une enquêtecanadienne, les joueurspathologiques auraient 3,4%plus de risque de faire unetentative de suicide que les gensprovenant de la populationgénérale (Newman et Thompson,2007). Les joueurs en traitementaffichent des taux d’idéationsuicidaire (35%-81%) et detentatives suicidaires (4%-40%)encore plus élevés (Battersby,Tolchard, Scurrah et Thomas,2006; Beaudoin et Cox, 1999;Kaush, 2003; Ladouceur, Sylvainet coll., 2004; Ledgerwood etPetry, 2004; Maccallum etBlaszczynki, 2003; Petry etKiluk, 2002). Ces pourcentagesdépassent ceux observés auprèsde la population générale, dumoins au Québec où 14,4% de lapopulation aurait des idéessuicidaires et 3,5% aurait tentéde se suicider (Kairouz, Boyer,Nadeau, Perreault et Fiset-Laniel,2008).

En ce qui a trait aux troublesanxieux, dans la populationgénérale, entre 11% et 15%des gens en souffriraient (Kairouzet coll., 2008; Regier et coll.,1990), ce qui s’avère être destaux définitivement plus bas

que chez les joueurs patholo-giques où ceux-ci varieraiententre 26,7% (Bland, Newman,Orn et Stebelsky, 1993) et 41,3%(Petry, Stinson et Grant, 2005).Plusieurs troubles comorbidess’observent également auprèsd’échantillons de joueurspathologiques provenantd’enquêtes populationnelles,que ce soit les troubles del’humeur (50% à 56%), de lapersonnalité (61%) ou ducontrôle des impulsions (42%)(voir Kessler et coll., 2008; Petry,Stinson et Grant, 2005). D’autresétudes ont également faitressortir des taux supérieursde certains troubles psychia-triques chez des joueurs entraitement, comme les troublessomatoformes (Black et Moyer,1998), le trouble déficitaire del’attention avec hyperactivité(Specker, Carlson, Christensonet Marcotte, 1995), les troublesd’adaptation (Ibanez et coll.,2001), les troubles des conduites(Black et Moyer, 1998; Blaszczyskiet McConaghy, 1994), les trou-bles psychotiques (Bellaire etCaspari, 1992 ; Specker, Carlson,Edmonson, Johnson et Marcotte,1996; Taber, McCormick, Russo,Adkins et Ramirez, 1987).

� Recherche d’aidePeu de joueurs pathologiquesconsulteraient pour leur pro-blème de jeu, à peine 3% selonles données de la Commissionprésidentielle des États-Unis(National Opinion ResearchCenter, 1999). Ce chiffre attein-drait 7 à 12% selon les donnéesde Slutske (2006). De plus, parmiceux-ci, 50% abandonneront(Ladouceur, Sylvain et coll.,2004). La littérature scientifiquerelève de nombreuses barrièresau comportement de recherche

d’aide, entre autres certainesvariables sociodémographiques.Par exemple, les plus jeunestendent à consulter moinsfacilement (Benenson etKoulnararian, 2008; Shewchuket coll., 1977 ; Toler, 2008), demême que les individus peuscolarisés (Shewchuk et coll.,1977). Aussi, être un homme(Benenson et Koulnararian,2008; Cooperstock, 1979; Krogh,2007 ; Mahalik, Good et Englar-Carlson, 2003; Pederson et Vogel,2007 ; Smith, Braunack-Mayeya,Wittert et Warin, 2007) ou fairepartie d’une minorité ethniquesont d’autres variables sociodé-mographiques associées à unfaible taux de consultation (Toler,2008).

Vogel, Wester et Larson (2007)décèlent également des facteursd’évitement de la recherched’aide, soit la peur de lastigmatisation sociale (Crisp,Gelder, Rix, Meltzer et Rowlands,2000; Deane et Chamberlain,1994; Evans et Delfabbro, 2005;Freedenthal et Stiffman, 2007 ;Hepworth et Paxton, 2007 ; Jesse,Dolbier et Blanchard, 2008;Pulford et coll., 2009; Sibicky etDovidio, 1986; Stefl et Prosperi,1985), la peur du traitement(Kushner et Sher, 1989), la peurdes émotions (Komiya, Good etSherrod, 2000), l’anticipation derésultats négatifs (Tinsley, Brown,de St. Aubin et Lucek, 1984),l’obligation de se révéler(Jourard, 1964), les normessociales liées au processus deconsultation (Angermeyer,Matschinger et Riedel-Heller,2001) et une faible estime de soi(Fisher, Nadler et Whitcher-Alagna, 1982 ; Nadler, 1991).Certains facteurs structuraux telsle coût des services ou de faibles

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connaissances par rapport à lasanté mentale (Hepworth etPaxton, 2007), de même quel’image (négative) des psycho-logues véhiculée dans la société(Vogel, Gentile et Kaplan, 2008)peuvent constituer des barrièresadditionnelles. Dans unerecension des écrits portant surles barrières à la recherched’aide chez les joueurs àproblèmes, Suurvali et sescollaborateurs (2009) identifientl’intention de s’occuper deson problème, la culpabilité(l’embarras ou le stigmate) etla minimisation ou la non-reconnaissance du problèmecomme les barrières les pluscommunes.

Une association positiveexisterait aussi entre la sévéritédu problème et la propension àrechercher de l’aide (Augeraud,Debeugny, Marchand et Magon,2006; Cellucci, Krogh et Vik,2006; George-Conception, 2008;Hepworth et Paxton, 2007 ; Laneet Addis, 2005; Petry, 2005;Rollins et Holden, 1977). À cetitre, la recherche d’aide chezles joueurs pathologiques seraitdavantage provoquée par unecrise que par un processusgraduel de reconnaissance duproblème (Evans et Delfabbro,2005). Les lignes d’aide télépho-niques constituent un moyenrapide d’obtenir de l’aide quandla motivation est maximale(Clifford, 2008). À ce titre, lesinterventions brèves (Bien,Miller et Tonigan, 1993; Chick,Ritson, Connaughton et Stewart,1988; Petry, Weinstock,Ledgerwood et Morasco, 2008),motivationnelles (Miller etRollnick, 2006) ou bibliothéra-peutiques (Apodaca et Miller,2003) semblent prometteuses

(Dickerson, Hinchy et England,1990; Freidenberg, Blanchard,Wulfert et Malta, 2002 ; Hodgins,Currie et el-Guebaly, 2001 ;Robson, Edwards, Smith etColman, 2002).

Certains facteurs favorisenttoutefois la recherche d’aide,comme la pression sociale etl’aide provenant de la famille(Ballon, Kirst et Smith, 2004;Cabassa, 2007 ; Gossop, 1978)ou des pairs (Ballon et coll.,2004), la tendance à somatiserla détresse (Kong et Lu, 2008),ainsi que des croyances socialesmoins restrictives ou autoritaires(Jackson, 2007). L’offre d’aide(Edwards et coll., 1977 ; Funget Wong, 2007), le fait d’êtrebien avisé des services et descouvertures d’assurance(Eisenberg, Golberstein etGollust, 2007), la confidentialité(Chew-Graham, Rogers etYassin, 2003; Dervic et coll.,2006), la prise en considérationde la culture des individus(Goldston et coll., 2008;Gonzalez-Eastep, 2008; Hwang,Myer, Abe-Kim et Ting, 2008),les informations écrites(Berner, Leiber, Kriston,Stodden et Günzler, 2008),des relations patients-thérapeute plus compatissantes(Ballon et coll., 2004), unpremier contact soutenant(Ballon et coll., 2004; Clifford,2008; Evans et Delfabbro,2005; Wang et coll., 2005),une diversité dans les optionsde traitement, des traitementsaméliorés et un accès facilitéà ceux-ci agissent aussi àtitre de promoteurs de la re-cherche d’aide (Ballon et coll.,2004).

Dans la majorité des États où lejeu est légalisé, des efforts ont

été tentés pour attirer les joueursvers des lignes téléphoniquesd’aide, mais rien ne démontreque ces manières de procédersont efficaces : aucune campagnene semble avoir fait l’objetd’évaluation scientifique visantà apprécier leur efficacité(Gouvernement du Québec,2002).

MEILLEURES PRATIQUES

À partir d’une recension desécrits, cette section présente,lorsqu’elles ont été établies,les meilleures pratiques enmatière d’évaluation et detraitement concernant le jeupathologique.

� ÉvaluationDe façon générale, à la suited’une détection positive, il estrecommandé d’entreprendreune évaluation complète afinde poser un diagnostic précis,d’évaluer le niveau de fonc-tionnement psychosocial del’individu et de proposer unplan de traitement ou desoutien (Petry, 2005; SantéCanada, 2002 ; Stinchfield,Govoni et Frisch, 2007). Il estdonc fortement suggéré decollecter ces informations aumoyen d’une entrevue clini-que en face-à-face en utilisantune diversité d’instrumentspertinents pour orienterl’individu vers un traitementet des objectifs de traitementadaptés à ses besoinsspécifiques.

À ce jour, les seuls critèresreconnus pour établir lediagnostic du jeu pathologiquesont ceux du DSM-IV (APA, 1994)reproduits dans leur intégralité

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Tableau CCritères diagnostiques du jeu pathologique se trouvant dans le DSM-IV

A. Pratique inadaptée, persistante et répétée du jeu, comme en témoignent au moins cinq desmanifestations suivantes :

1. Préoccupation par le jeu (p. ex. : préoccupation par la remémoration d’expériences de jeupassées ou par la prévision de tentatives prochaines ou par les moyens de se procurer de l’argentpour jouer)

2. Besoin de jouer avec des sommes d’argent croissantes pour atteindre l’état d’excitation désiré

3. Efforts répétés mais infructueux pour contrôler, réduire ou arrêter la pratique du jeu

4. Agitation ou irritabilité lors des tentatives de réduction ou d’arrêt de la pratique du jeu

5. Joue pour échapper aux difficultés ou pour soulager une humeur dysphorique(p. ex. : des sentiments d’impuissance, de culpabilité, d’anxiété, de dépression)

6. Après avoir perdu de l’argent au jeu, retourne souvent jouer un autre jour pour recouvrer sespertes (pour «se refaire»)

7. Ment à sa famille, à son thérapeute ou à d’autres pour dissimuler l’ampleur réelle de seshabitudes de jeu

8. Commet des actes illégaux, tels que falsifications, fraudes, vols ou détournement d’argentpour financer la pratique du jeu

9. Met en danger ou perd une relation affective importante, un emploi ou des possibilitésd’études ou de carrière à cause du jeu

10. Compte sur les autres pour obtenir de l’argent et se sortir de situations financières désespéréescausées par le jeu

B. La pratique du jeu n’est pas mieux expliquée par un épisode maniaque

dans le DSM-IV-TR (APA, 2000).Lorsque le jeu fait l’objet d’unepratique inadaptée, persistanteet répétée, comme le démontre

la présence d’au moins cinq desdix critères contenus dans leManuel diagnostique etstatistique des troubles mentaux

(APA, 2000), le clinicien pourraétablir le diagnostic de jeupathologique.

Pour poser le diagnostic de jeupathologique, le comportementde jeu ne doit pas être mieuxexpliqué par un épisodemaniaque, chose que peud’instruments, outre l’entrevueclinique, réussissent à couvrir.Même sur le plan clinique, iln’est pas certain que cet aspectsoit systématiquement couvert.

Hormis les critères diagnostiquesdu DSM-IV, aucune directionformelle n’est proposée dansla littérature scientifique quantà l’instrument d’évaluationdu jeu pathologique à prioriser.Par contre, dans leur revuede la littérature portant surl’évaluation et le traitementdes joueurs pathologiques,

George et Murali (2005) dressentla liste (voir le tableau D) desprincipaux aspects que devraitcouvrir l’évaluation d’un joueurpathologique.

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� Description complète del’histoire psychiatrique:• histoire de la plainteactuelle

• problèmes psychiatriquespassés

• situation familiale etrelationnelle

• traitements déjà suivis• histoire de lapersonne

� Évaluation détaillée ducomportement de jeu:• initiation• progression• fréquence actuelle (nombrede jours par semaine ounombre d’heures par jour)

• sévérité actuelle (argentdépensé au jeu en propor-tion avec le revenu annuel)

• types de jeux joués• facteurs de maintien• caractéristiques de la«dépendance»

� Évaluations desconséquences:• financières• interpersonnelles• professionnelles• sociales• juridiques

Tableau DÉléments devant faire l’objet de l’évaluation d’un joueur pathologique

� Raisons de la consultation, motivation à changer et attentes face au traitement

� Évaluation du risque suicidaire

� Évaluation des troubles comorbides des axes I et II incluant les troubles liés à l’utilisation desubstances psychoactives

� Examen général du fonctionnement mental

Notre recension des instrumentsd’évaluation nous a permis derelever pas moins de septinstruments utilisant les critèresdiagnostiques du DSM-IV àl’intérieur de leur grilled’évaluation et couvrant demanière variable les différentséléments précisés par Georgeet Murali (2005).

• L’Entrevue diagnostique surle jeu pathologique - révisée(EDJP-R: Ladouceur, Dumontet coll., 2000) ;

• Le Gambling TreatmentOutcome Monitoring System(GAMTOMS: Stinchfield etWinters, 2001 ; Stinchfield,Winters, Botzet, Jerstad etBreyer, 2007) ;

• Le Global Appraisal ofIndividual Needs (GAIN:Dennis, 1999; Dennis,

Titus, White, Unsicker etHodgkins, 2003; Dennis,Titus, White et Unsicker,2007) ;

• Le Diagnostic Interview forGambling Severity (DIGS :Winters, Specker et Stinchfield,1997) ;

• Le Gambling BehaviorInterview (GBI : Stinchfield,2002, 2003; Stinchfield,Govoni et Frisch, 2005) ;

• Le Gambling AssessmentModule (GAM: Cunningham-Williams et coll., 2005) ;

• Le Structured ClinicalInterview for PathologicalGambling (SCI-PG: Grant,Steinberg, Kim, Rounsavilleet Potenza, 2004).

Plusieurs de ces instrumentssont intéressants dans la mesureoù ils ne limitent pas leur

évaluation au diagnostic dujeu pathologique, mais tententde couvrir un spectre beaucoupplus large afin d’aider leclinicien dans sa démarched’évaluation. Ils présentent touscertaines lacunes qui limitentleur portée ou leur utilisation,principalement dans les milieuxfrancophones. En effet, laplupart ne sont pas disponiblesen français ou, s’ils le sont,certains n’ont pas obtenu devalidation, ce qui fait queleurs propriétés psychométriquessont méconnues. Comme lesoulignent notamment Georgeset Murali (2005), le choix descliniciens quant aux instrumentsd’évaluation à utiliser devraitse fonder sur les qualitéspsychométriques de cesinstruments, sur la populationà évaluer ainsi que sur les

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buts de l’évaluation, soit lemotif de consultation desjoueurs, soit les buts de l’études’il s’agit d’un contexte derecherche.

Deux instruments ferontl’objet d’une présentationplus systématique. L’Entrevuediagnostique sur le jeupathologique révisée (Ladouceur,Dumont et coll., 2000) est déjàimplantée et largement utilisée àla satisfaction des centres deréadaptation en dépendancedu Québec. La batteried’instruments GAIN (GlobalAppraisal of Individual Needs)(Dennis, 1999; Dennis, Titus,White, Unsicker et Hodgkins,2003; Dennis, Titus, Whiteet Unsicker, 2007) sera, au coursdes prochaines années, sousla responsabilité de l’ACRDQ,traduite en français et déployéecomme outil d’évaluation endépendance dans l’ensembledes centres de réadaptation endépendance au Québec. Ladescription qui suit concernela version complète du GAIN(GAIN-I).

Le lecteur désireux d’enconnaître davantage sur lesautres instruments d’évaluationmentionnés plus haut pourraconsulter le chapitre deStinchfield, Gavoni et Frisch(2007).

L’Entrevue diagnostique sur lejeu pathologique révisée(Ladouceur, Dumont et coll.,2000), telle que proposée dansle cadre du programme expéri-mental, se réfère aux critèresdiagnostiques du DSM-IV pourposer le diagnostic du jeupathologique. Elle consiste en

une entrevue clinique semi-structurée permettant l’investi-gation de plusieurs sphères de lavie du joueur. Cette entrevuepermet de comprendre leproblème de jeu actuel du clientde même que l’historique desdifficultés et les conséquencesmultiples qui y sont liées. Parailleurs, elle permet d’aborderles antécédents médicaux etpsychiatriques du client demême que ses habitudes deconsommation de substanceset la présence d’idéationssuicidaires actuelles ou passées.Bien qu’elle couvre plusieursaspects intéressants sur leplan clinique, ses propriétéspsychométriques sont inconnues.

Le GAIN (Dennis et coll., 2007),dans sa version complète(GAIN-I), couvre une grandepartie des informations queGeorges et Murali (2005)répertorient comme des élémentsessentiels à recueillir au cours del’évaluation des joueurs. Ainsi,toutes les informations relativesà l’histoire psychiatrique dupatient (histoire de la plainteactuelle, problèmes psychia-triques passés, situation familialeet relationnelle, traitementsantérieurs et histoire person-nelle) sont couvertes par cetinstrument. Le GAIN est aussi unoutil avec lequel il est possiblede recueillir des informationssur les attitudes du client faceau traitement (raisons deconsultation, motivation etattentes face aux traitements) ;informations égalementsoulignées par Georges etMurali, comme étant crucialesau cours de l’évaluation. Lerisque suicidaire, les troublescomorbides sur l’axe I (incluant

les troubles liés à l’utilisationde drogues et d’alcool) etsur l’axe II (troubles de la per-sonnalité), et le fonctionnementmental du client sont égalementdes éléments que couvre cetinstrument. De façon générale,on peut constater que le GAIN estun outil complet qui aborde bonnombre de caractéristiques quisont primordiales, selon Georgeset Murali, pour l’évaluationdétaillée des joueurs.

Toutefois, le GAIN ne permetpas de couvrir en détail lesinformations concernant lescomportements de jeu du patient(initiation, progression, sévéritédu problème actuel, types dejeux joués, facteurs de maintien,conséquences). En effet, lesproblèmes de jeu sont évaluésà partir d’une échellecomprenant dix questionsdichotomiques qui se réfèrentaux critères diagnostiques duDSM-IV. Ainsi, cette échellepermet indirectement et defaçon très brève d’évaluer lesconséquences du jeu, mais pasde façon plus détaillée qu’àl’aide des critères diagnostiquesdu DSM-IV. Deux échellesoptionnelles de cet instrumentpermettent indirectementd’évaluer les conséquencesfinancières du jeu: l’échellede problèmes financiers etl’échelle d’instabilité finan-cière. La première examineplusieurs types de difficultésliées à l’argent, telles que desproblèmes de budgétisation,l’insuffisance du revenu oules divers problèmes enrapport avec la loi pour nonpaiement de facture, parexemple, les emprunts diverscontractés, la fréquentation

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des services publics, etc. Laseconde échelle s’intéresse auxdifficultés financières éprouvéesrécemment, à leur durée et auxproblèmes liés aux jeux dehasard et d’argent, s’il y a lieu.Cette échelle est composée detrois questions à réponse courte.Elle examine le nombre de joursau cours desquels des problèmesfinanciers se sont présentés.Elle s’intéresse également à ladernière fois (s’il y a lieu) et aunombre de jours où la personnea joué pour de l’argent, de ladrogue, des faveurs sexuelles oud’autre chose. Ainsi, les deuxéchelles optionnelles, bienqu’elles ne s’appliquent passpécifiquement aux problèmesde jeu, permettent de collecterdes informations qui revêtentune grande importance.

Outre ce que font ces deuxinstruments, voici d’autresaspects à considérer dans l’éva-luation des joueurs. Afin debien comprendre les dimensionsentourant les comportementsde jeu (intensité, fréquence,types de jeux joués, durée desséances de jeu et consommationde substances avant, pendantou après la séance), une grilled’autonotation des compor-tements de jeu pourra êtreremplie en cours d’évaluationet tout au long du traitement(Ladouceur, Sylvain et coll.,2000). L’information ainsirecueillie permettra au clinicienet au joueur d’évaluer l’impactdu traitement sur l’évolutiondes habitudes de jeu. Certainsmilieux cliniques ont développéleur propre grille, alors qued’autres utilisent le G-TLFB(Weinstock, Whelan et Meyers,2004), instrument validé et

reconnu dans les milieux anglo-phones. Le G-TLFB n’est pasvalidé en français, mais il peutservir de guide quant auxinformations à collecter aucours de l’autonotation descomportements de jeu.

Les raisons sous-tendant laconsultation, la motivation àchanger et les attentes face autraitement sont égalementessentielles pour faire une bonneévaluation du joueur (Georgeset Murali, 2005). L’examen desraisons de consulter actuel-lement (c.-à-d. «pourquoimaintenant») peut être un bonindicateur pour le clinicien de lamotivation du client à s’engagerdans le traitement. Le clientpourra, par le fait même,informer le clinicien de sesattentes à l’égard du traitement.Certains instruments validéssont disponibles pour évaluerla motivation au changement(p. ex. : Readiness to changequestionnaire [RCQ], Rollnick,Heather, Gold et Hall, 1992),mais à ce stade-ci l’utilisationd’un instrument validé n’estpeut-être pas indispensable.En effet, une entrevue cliniquenon structurée est un bon moyende recueillir ces informationspuisqu’elle permettra au joueurd’exprimer en ses propresmots ses motivations, maisaussi son ambivalence devantle changement de même queses attentes face au traitement.Une autre façon d’évaluer lamotivation au changementest l’utilisation d’une grilleinterrogeant les joueurs quantaux avantages et aux désa-vantages associés au fait de joueret de ne pas jouer à des jeux dehasard et d’argent, telle qu’elle

est présentée dans le Programmed’évaluation et de traitementdes joueurs excessifs (Ladouceuret coll., 2000). En plus dedocumenter l’ambivalence et lamotivation des joueurs à changerleurs comportements de jeu, cetoutil est à même d’amener uneprise de conscience de cetteambivalence et peut doncsolliciter la motivation desjoueurs. Cet instrument n’acependant pas fait l’objet d’uneévaluation spécifique dans lecadre d’une interventionmotivationnelle.

Comme le jeu pathologique estsouvent associé à une fréquenceplus grande de troublesd’abus/dépendance auxsubstances (alcool, drogues)(Black et Moyer, 1998; Ladd etPetry, 2003), de troubles del’humeur (Ibanez et coll., 2001)et de troubles anxieux (Ibanezet coll., 2001), le clinicien doitaussi porter une attentionparticulière à la présencepossible de ces troubles etd’autres problématiquespsychiatriques (Georges etMurali, 2005).

Dans une perspective d’éva-luation approfondie du problèmede jeu, la consommation d’alcoolet de substances avant, pendantet après les séances de jeu estune information précieuse àobtenir puisqu’elle est à mêmed’influencer les comportementsde jeu. En effet, la consom-mation d’alcool avant uneséance de jeu permet de réduireles inhibitions, ce qui peutamener le joueur à jouer plusd’argent et plus longtempsque prévu. Cette informationpeut facilement être intégrée àla grille d’autonotation des

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comportements de jeumentionnée précédemment.Outre les problèmes deconsommation d’alcool et dedrogues, la détection des autrestroubles mentaux sur l’axe I estcruciale dans le cadre d’uneévaluation de joueurs. En 2005,le Comité permanent sur lestroubles concomitants de l’ACRDQpubliait un document intituléTrousse de dépistage d’untrouble mental chez la clientèleprésentant un trouble lié à laconsommation ou au jeu. Cedocument a d’ailleurs fait l’objetd’un travail de révision en 2008,ce qui en fait un document deréférence très actuel. Il estélaboré en deux parties : lapremière partie comprend lesmesures pouvant directementêtre mises en application et quisont contenues sous la rubrique«Procédures et instrumentsde dépistage et d’évaluation»;la seconde partie cible lesinstruments de dépistage quidoivent être traduits, validésou adaptés, et elle est intitulée« Instruments à ajuster pour ledépistage des troublesconcomitants». Nous invitonsdonc les cliniciens ou toutintervenant des centres deréadaptation ou des services depremière ligne à consulter cedocument pour la sélectiond’instruments permettant ledépistage rapide des troublesde l’axe I comorbides au jeupathologique.

Enfin, toujours dans le cadred’une évaluation approfondie dujeu pathologique, Georges etMurali (2005), Steinberg (1993),l’équipe de Santé Canada (2002)ainsi que les signataires du«Banff, Alberta Consensus» en

matière de recherche sur letraitement du jeu pathologique(Walker et coll., 2006) rapportentqu’il peut être pertinent etsouhaitable d’obtenir desinformations additionnelles surle comportement du joueur enprovenance d’une tiercepersonne (amis, famille,conjoint). Pour ce faire, leconsentement du joueur doitêtre préalablement obtenu. Lefait de faire participer les prochesdu joueur à son évaluationpermet de les préparer à uneimplication éventuelle dans leprocessus thérapeutique.Recueillir la perspective desproches quant au problème dejeu du patient permet aussi auclinicien de préciser et d’élargirsa compréhension de laproblématique (Steinberg, 1993).Si cela est possible, le clinicienest invité à procéder àl’observation des interactionsfamiliales. Cette stratégieconstitue un moyen efficacede collecter de précieusesinformations quant à ladynamique familiale et auxdéficits et aux forcesinterpersonnels du joueur. Ensollicitant la participation del’entourage du joueur, leclinicien pourra, de plus, êtreassuré de la collaboration de lafamille au maintien du joueurdans le traitement, et un travailcommun pourra être envisagépour détecter les signes d’unerechute éventuelle (Steinberg,1993). Par ailleurs, cela pourraitêtre un moment propice pouroffrir des services aux proches.

Enfin, il est recommandé auclinicien d’utiliser différentsquestionnaires brefsautorapportés, élaborés afin

d’évaluer les construits entourantle jeu pathologique dont celuiliés aux croyances, encomplément à l’évaluationdiagnostique (Georges et Murali,2005). Ainsi, cela permetd’obtenir rapidement desinformations concernant, parexemple, les attitudes, lescroyances, les cognitions,les comportements liés au jeu,les situations à risque de joueret le sentiment d’efficacitépersonnelle à contrôler leshabitudes de jeu; différentsinstruments brefs peuventêtre utilisés. Aucune directionn’est mentionnée dans lalittérature actuellementdisponible quant au nombreet à la nature des instrumentsautorapportés à utiliser.Une sélection parcimonieusede ces instruments complé-mentaires à l’évaluationdiagnostique est nécessaireafin de ne pas surchargerles clients d’un amalgamede questionnaires. Lorsqu’ilssont bien sélectionnés, cesinstruments peuvent êtreréutilisés en cours de traite-ment de façon à évaluer lesprogrès du client. Lesquestionnaires autoadmi-nistrés peuvent être remplisà la maison par les clients, puisramenés au clinicien à larencontre d’évaluation suivante,ce qui permet de réduireconsidérablement le tempsconsacré à l’évaluation. Leclinicien devra simplements’assurer au préalable que leclient comprend bien lesquestionnaires de façon àles remplir adéquatement.Il existe plusieurs outils auto-administrés. Il y a ceux duProgramme d’évaluation et

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de traitement des joueursexcessifs (voir l’annexe 2)ainsi que plusieurs instruments1

qui ne sont pas validés enfrançais (voir la liste ci-dessous) :• Kassinove’s Gambling AttitudesScale (GAS ; Kassinove, 1998) ;

• Gambling Attitudes and BeliefSurvey (GABS; Breen etZuckerman, 1999) ;

• Gambler’s Belief Questionnaire(GBQ; Steenbergh, Meyers,May et Whelan, 2002) ;

• Informational Biases Scale(IBS ; Jefferson et Nicki, 2003) ;

• Gambling MetacognitionQuestionnaire (GMCQ; Millar,2004) ;

• Gambling Self-EfficacyQuestionnaire (GSEQ; May,Whelan, Steenbergh et Meyers,2003) ;

• Gambling Abstinence Self-Efficacy Scale (GASS ; Hodgins,Peden et Makarchuk, 2004) ;

• Gambling Refusal Self-EfficacyQuestionnaire (GRSEQ; Casey,Oei, Melville, Bourke,Newcombe, 2008) ;

• Inventory of GamblingSituations (IGS ; Wess et Petry,2008) ;

• Gambling MotivesQuestionnaire (GMQ;Stewart et Zack, 2008) ;

• Temptations for GamblingQuestionnaire (TGQ; Holub,Hodgins et Peden, 2005) ;

• Gambling Timeline Followback(G-TLFB; Hodgins etMakarchuk, 2003).

En résumé, pour obtenir uneévaluation complète du joueur,le clinicien devrait :• effectuer une entrevuesemi-structurée complèteen face-à-face;

• fonder son jugement cliniquesur les critères diagnostiquesdu jeu pathologique, tels quedécrits dans le DSM-IV ;

• documenter l’histoire de jeu,les problèmes de jeu actuels etles conséquences (physiques,monétaires, occupationnelles,relationnelles et judiciaires)qui y sont liées ;

• examiner le risque suicidaireet procéder au dépistage destroubles psychiatriquescomorbides, incluant laconsommation de substances ;

• explorer les différentessphères de vie du client,de façon à comprendre lesdifficultés qui y sont vécueset à les mettre en relationavec le problème de jeuactuel ;

• évaluer la motivation du clientau changement, ses attentesface au processusthérapeutique ainsi que sesexpériences de thérapiepassées ;

• utiliser une grilled’autonotation descomportements de jeu rempliepar le joueur sur une basequotidienne de façon à biendocumenter les comportementsde jeu actuels et à en suivrel’évolution tout au long dutraitement ;

• effectuer un choix judicieuxde questionnaires auto-administrés qui permettrontd’évaluer les erreurs depensées liées au jeu, lessituations à risque et lesentiment d’efficacitépersonnelle à modifier leshabitudes de jeu ou àrésister aux situations àrisque. Ces instruments

pourront être réutilisés encours de traitement dansle but d’évaluer les progrèsréalisés et leur maintien;

• enfin, si cela est possible etpertinent, solliciter laparticipation des prochesen cours d’évaluation enobtenant au préalable leconsentement du joueur.

� Traitement• Approches pharmacologiquesAu cours des dernières années,les études cliniques se sontmultipliées afin d’évaluerl’apport de divers agentspharmacologiques dans letraitement des joueurs patho-logiques. À ce jour, il n’existe pasde traitement pharmacologiquereconnu officiellement commeefficace pour le jeu patho-logique, et aucune médicationn’a été approuvée par la U.S.Food and Drug Administrationpour le traitement de ce trouble(Dell’Osso, Allen et Hollander,2005). Les données cliniquesrécentes montrent néanmoinsque le jeu pathologique pourraitrépondre à un éventail d’agentspharmacologiques (Blanco,Petrova, Ibanez et Sáiz-Ruiz,2002 ; Black, 2004; Black, Shaw,Forbush et Allen, 2007 ; Crockfordet el-Guebaly, 1998; Dannon,Lowengrub, Gonopolski,Musin et Kotler, 2005; Dannon,Lowengrub, Musin, Gonopolski etKotler, 2005; Grant et Potenza,2006; Grant, Potenza, Hollanderet coll., 2006; Hollander et coll.,1998; Hollander, Pallanti, Allen,Sood et Baldini Rossi, 2005;Hollander et coll., 2000; Kimet Grant, 2001 ; Kim et coll.,2002 ; Kim, Grant, Adson et

1. L’utilisateur de ces instruments aura le devoir de vérifier s’ils sont libres de droits ou non.

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Shin, 2001 ; Pallanti, Quercioli,Sood et Hollander, 2002 ;Zimmerman, Breen et Posternak,2002). Les principales approchespharmacologiques utiliséesdans le traitement des joueurspathologiques sont les antidé-presseurs (principalement lesinhibiteurs sélectifs de larecapture de la sérotonineet le bupropion), les antago-nistes opioïdes (naltrexone etnalmefene) et les stabilisateursde l’humeur (lithium).

Pallesen et ses collaborateurs,(2007) ont réalisé une méta-analyse regroupant les étudesmenées sur les interventionspharmacologiques pour le jeupathologique. Selon les résultatsde la méta-analyse, les traite-ments pharmacologiques dujeu pathologique seraient engénéral associés à des résultatsfavorables. En fait, les inter-ventions pharmacologiquesauraient une plus grandeefficacité à réduire le jeupathologique que l’absencede traitement ou qu’un placebo.En ce qui concerne l’efficacitéspécifique des divers agentspharmacologiques, la méta-analyse n’a décelé aucunedifférence significative entreles trois classes majeures demédicaments (antidépresseurs,antagonistes opioïdes et stabi-lisateurs d’humeur) en ce qui atrait à la réponse thérapeutiquedémontrée. Les trois classes demédicaments semblent doncdémontrer une performancecomparable.

De nouveaux agents pharmaco-logiques sont présentement àl’étude pour le traitement dujeu pathologique: le topiramate

(un anticonvulsivant ; Dannon,Lowengrub, Gonopolski et coll.,2005), la n-acétyl cystéine (unagent modulateur du glutamate;Grant, Kim et Odlaug, 2007) etl’olanzapine (Fong, Kalechstein,Bernhard, Rosenthal et Rugle,2008; McElroy, Nelson, Welge,Kaehler et Keck, 2008).

Une critique générale des étudesde traitement pharmacologiqueest la sélection d’une clientèle«pure» de joueurs patholo-giques sans comorbidité(Dell’Osso et coll., 2005; Pallesenet coll., 2007). Cette procédurepourrait mener à des traitementsqui seraient efficaces seulementpour un petit groupe atypique dejoueurs pathologiques.

• Approches psychosocialesMalgré l’existence, depuisplusieurs années, de traitementspour le jeu pathologique, ildemeure actuellement un sur-prenant manque de connais-sance robuste sur ce quiconstitue un traitement efficacepour le jeu pathologique(Toneatto et Ladouceur, 2003).En effet, les recherches d’effi-cacité de traitement pour le jeupathologique sont limitées(Hodgins, Currie et El-Guebaly,2001). La plupart des recherchesportant sur le traitement desjoueurs pathologiques se carac-térisent par de nombreusesfailles méthodologiques, dontl’utilisation de petits échan-tillons, l’absence de groupestémoins ou d’assignationaléatoire dans les groupes etl’utilisation importante d’étudesde cas. Idéalement, touteconclusion sur l’efficacité d’untraitement spécifique devraits’appuyer sur des études

expérimentales solides (hasar-disées et contrôlées) et satisfaireaux critères établis pour lestraitements validés empirique-ment (voir Chambless et Hollon,1998), et plus particulièrementaux critères définis par le groupede travail portant sur l’évaluationde l’efficacité des traitementssur le jeu du «Banff, AlbertaConsensus» (voir l’article deWalker et coll., 2006). Actuelle-ment, de telles études n’existentpas en quantité suffisante dansle domaine du jeu pathologique,mais les études les plus récentesapportent des indicationsintéressantes qui se basentsur des résultats d’étudescontrôlées et hasardisées.

La méta-analyse réalisée parPallesen et ses collaborateurs(2005) a étudié l’efficacitéde certaines approches théra-peutiques privilégiées pourle jeu pathologique, dont lestraitements cognitifs etcomportementaux, l’approchedes Gamblers Anonymes (GA),l’entrevue motivationnelleet les thérapies éclectiques(jumelage de plusieursinterventions provenant dedifférentes approches).L’intérêt de cette méta-analyseest de vérifier si les résultatsthérapeutiques des traitementspsychologiques pour le jeupathologique diffèrent desrésultats obtenus auprès degroupes témoins (qui nereçoivent pas le traitement)ou si les résultats du groupeexpérimental aux évaluationspost-traitement ou de suividiffèrent des résultats obtenusaux évaluations prétraitements.Les 22 études qui ont étésélectionnées pour faire partie

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de cette méta-analyse compre-naient un grand total de1 434 participants. L’échantilloncomplet se compose de 71,5%d’hommes, et la moyenne d’âgedes participants était de 40,1 ans(Pallesen et coll., 2005). Lesconclusions de cette méta-analyse démontrent qu’uneintervention psychologiqueamène de meilleurs résultatsthérapeutiques chez lesjoueurs pathologiques qu’uneabsence de traitement (groupetémoin), que ce soit pour lesévaluations post-traitement oupour les évaluations de suivi(moyenne totale de 17 moispost-traitement).

Les résultats de cette méta-analyse démontrent égalementque la taille d’effet2 de l’inter-vention au post-traitement estinfluencée par diverses variablesmédiatrices, notamment lediagnostic, le type d’essai (trials),le protocole de recherche utiliséainsi que le nombre de sessionsde thérapie. Dans l’ensemble, lestailles d’effet des interventionssont plus grandes lorsqu’aucundiagnostic formel de jeupathologique n’est fait. Celapourrait être interprété de cettefaçon: les joueurs qui ont uneproblématique de jeu plussévère sont plus difficiles àtraiter que les joueurs ayant uneproblématique moins sévère(Pallesen et coll., 2005). Ainsi, lesjoueurs moins problématiquesau prétraitement obtiennent demeilleurs résultats au post-traitement. Les études detraitement hasardisées sontassociées à de meilleurs résultatsthérapeutiques que les études

dans lesquelles un autreprotocole a été utilisé. Parailleurs, le nombre de sessionsde thérapie est positivementassocié à la taille d’effet ; ainsi,la magnitude du changement estplus importante à la suite d’unplus grand nombre de sessionsde thérapie.

Par ailleurs, les études detraitement publiées à ce jourqui indiquent des gainsthérapeutiques à court, moyenet long terme proviennentmajoritairement d’étudesutilisant des approches cognitive,comportementale ou cognitivo-comportementale (Pallesen etcoll., 2005). De fait, Toneattoet Ladouceur (2003), dans leurrecension de la littérature sur letraitement des joueurs patho-logiques, concluaient égalementque les études cognitivescomportementales avaient reçule meilleur appui empiriqueà ce jour. Bien que ces approchescliniques ne se posent pasnécessairement comme le «GoldStandard», elles représententnéanmoins les approches pourlesquelles il y a le plus desoutien empirique.

Les autres approches utiliséespour le traitement des joueurspathologiques décrites dans lalittérature scientifique sont cellesde nature psychodynamique,multimodale/éclectique ainsique le programme des 12 étapesdes Gamblers Anonymes(Pallesen et coll., 2005). Cesdifférentes approches bénéficientcependant de peu d’appuisempiriques ; en effet, les étudesd’efficacité de traitement sont

rarissimes et elles datentsouvent de plusieurs années,principalement pour l’approchepsychodynamique.

Par ailleurs, on constate unefaible conceptualisation de ceque devrait comprendre untraitement pour les joueurspathologiques basé sur l’appro-che psychanalytique, et peu dechercheurs se sont intéressés àappliquer les fondements del’approche psychanalytique dansle traitement des joueurs patho-logiques. Dans leur revue delittérature sur les traitementspour le jeu pathologique,Lopez-Viets et Miller (1997) ainsique Petry et Armentano (1999)citent quelques auteurs qui onttravaillé avec la thérapie psycho-dynamique pour les joueurspathologiques. Les travauxportant sur l’efficacité de lathérapie psychodynamiqueappliquée à une populationde joueurs pathologiques sontfaits principalement à partird’études qui ne contiennentpas d’évaluation rigoureuse enpost-traitement et pour les-quelles aucune évaluationde suivi n’est faite (LopezViet et Miller, 1997). De plus,aucune étude contrôléen’a été faite concernantl’efficacité de ce type dethérapies (Lopez-Viets etMiller, 1997).

Depuis quelques années, leschercheurs portent un intérêtcroissant à l’approchemotivationnelle pour letraitement des joueurspathologiques, mais, jusqu’àmaintenant, un nombre limité

2.La taille d’effet est une mesure de la force de la relation entre deux variables.

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d’études ont été réalisées surl’efficacité de l’entrevue motiva-tionnelle appliquée auprèsd’une population de joueursproblématiques, c’est-à-diredes joueurs à risque et patho-logiques (Hodgins, Currie,el-Guebay et Peden, 2004).

La thérapie cognitive etcomportementale (TCC) estl’approche thérapeutique quia fait l’objet du plus grandnombre d’études d’efficacitéde traitement avec les métho-dologies les plus solides. Parconséquent, la TCC, a des preuvesplus robustes quant à sonefficacité pour le traitement dujeu pathologique (Echeburua,Baez et Fernandez-Montalvo,1996; Sylvain, Ladouceur etBoisvert, 1997). La seule ombreau tableau, comme pour lestypes de traitements endépendance, concerne les tauxélevés d’abandon durant letraitement et d’attrition au coursde la période de suivi post-traitement. Selon Echeburua,Baez et Fernandez-Montalvo(1994), l’abandon de traitementest plus susceptible de seproduire au cours des deuxpremières rencontres dethérapie, et l’attrition, au coursde la période de suivi post-traitement, est souvent un signede rechute de la part de cesparticipants.

Les taux élevés d’abandon detraitement et d’attrition sont unbon indicateur de l’ambivalencedes joueurs quant à la modifi-cation de leurs comportementsde jeu (Wulfert, Blanchard,Freidenberg et Martell, 2006).Ainsi, dans un but interven-tionniste, cette ambivalence

devant le changement doitêtre résolue pour favoriserl’engagement des clients dans letraitement avant l’applicationdes techniques cognitives etcomportementales ayant pourbut de modifier les croyances etles comportements liés au jeu.C’est à cet égard que l’approchemotivationnelle constitue uneapproche de choix avantl’introduction d’une TCC.

Les techniques motivationnellespourraient aider les clients àrésoudre leur ambivalencequant au traitement, et ensuiteles techniques cognitives etcomportementales seraient àmême de leur fournir les outilsnécessaires pour composer avecleur jeu pathologique. C’esten ce sens que Wulfert et sescollaborateurs (2006) ont crééune intervention combinantl’entretien motivationnel, telqu’exposé par Miller et Rollnick(2006), avec des interventionscognitives et comportementalesinspirées de l’étude faiteprécédemment par Sylvainet ses collaborateurs (1997).En plus de bénéficier desbienfaits du traitement, les9 joueurs du groupe expéri-mental ont complété l’intégralitédu traitement, alors que seule-ment 8 des 12 joueurs du groupede comparaison l’ont complété(Wulfert et coll., 2006). Cetteétude semble soutenir l’utilitéde combiner ces deux inter-ventions pour augmenterla motivation au changementdes clients.

• Finalité du traitementPrésentement, il existe un grandquestionnement quant à lafinalité du traitement.

L’abstinence est-elle la seulefinalité? Le jeu contrôléreprésente-il une alternativeviable? Une fois de plus, peu dedocuments scientifiques nouspermettent de statuer clairementsur cette question. Cependant,les premières données per-mettent de constater que lestraitements pour le jeu patho-logique basés sur un butunique d’abstinence peuventamener une rémission chezcertains joueurs, tandis qued’autres ne peuvent résisterà la tentation et retournent aujeu. Ces rechutes à répétitionamènent certains auteursà croire que le but unique del’abstinence est, pour bien desjoueurs, irréaliste (Ladouceur,2005; Ladouceur et coll., 2009;Robson et coll., 2002). À cet effet,certains auteurs mentionnentque les traitements dont lacondition d’admission estl’abstinence peuvent découragerles joueurs problématiques àfaire une demande d’aide(McGurrin, 1992 ; Walker, 1992).Malgré cela, l’abstinencedemeure le but premier de lamajorité des interventionsthérapeutiques pour le jeu; celaprovient, entre autres choses, del’influence du mouvement desGA dont la philosophie soutientce principe (Ladouceur, 2005).Deux études de cas publiées audébut des années 1980 ontpermis d’observer que, pourcertains joueurs problématiques(à risque et pathologiques),regagner du contrôle sur leurshabitudes de jeu était un objectifpossible et réalisable (Dickersonet Weeks, 1979; Rankin, 1982).Deux autres études de cas, visantun objectif de jeu contrôlé etutilisant l’approche cognitive et

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comportementale, publiées audébut des années 1990, ontégalement démontré un succèsthérapeutique en matièred’apprentissage de contrôle deshabitudes de jeu (Sharpe etTarrier, 1992 ; Toneatto et Sobell,1990). En fonction de ces diffé-rentes initiatives, un objectif dejeu contrôlé pourrait s’avérer uneavenue de traitement à explorerplus à fond.

À cet effet, Ladouceur (2005)soutient que la réussite d’unobjectif de jeu contrôlé dansles premières phases detraitement est à même deconduire à une augmentationdu sentiment d’efficacitépersonnelle du joueur, cequi pourrait augmenterla probabilité que le joueuraccepte ultérieurementl’abstinence comme objectifde traitement. La viabilitédu contrôle comme objectif detraitement a d’ailleurs faitl’objet d’une évaluation dansle cadre d’un essai cliniquepar l’équipe du professeurLadouceur (Ladouceur et coll.,2009). L’objectif de jeu con-trôlé s’est avéré plus attractifque l’abstinence pour lesjoueurs participant à cetteétude, car la totalité d’entreeux souhaitaient continuer àjouer à des degrés divers.Cependant, des joueurs qui ontcomplété le traitement, 66%sont passés au moins une foisd’un objectif de jeu contrôléà un objectif d’abstinencependant l’étude. Néanmoins,des participants qui ontcomplété le traitement, 92%n’atteignent plus le seuildu jeu pathologique à la fin dutraitement.

Bien qu’elle représente unenouvelle voie de traitementpour les joueurs pathologiques,la notion de jeu contrôlé estencore vague et nécessite deséclaircissements autantthéoriques qu’empiriques(Ladouceur, 2005).

• Modalités d’interventionBon nombre d’études se sontintéressées à l’efficacité dutraitement en individuel pour letrouble du jeu pathologique(voir la méta-analyse de Pallesenet coll., 2005). La questiondemeure quant à l’efficacité desautres modalités d’intervention.La modalité de traitement engroupe est certainement cellequi a bénéficié du plus grandnombre d’études scientifiquesaprès la modalité de traitementen individuel (p. ex. : Jimenez-Murcia et ses collaborateurs,2007 ; Ladouceur, Sylvain, Boutin,Lachance, Doucet et Leblond,2003; Dowling, Smith et Thomas,2007). En dépit du fait que lesrésultats semblent souventprometteurs, il est actuellementprématuré de statuer surl’efficacité ou les avantages decette modalité de traitement.Le constat est sensiblement lemême pour les autres modalitésde traitement les plus courantes,car la quantité de travauxs’y intéressant est largementinsuffisante, que ce soit pourles traitements de couple(voir la recension de Bertrand,Dufour, Wright et Lasnier, 2008)ou l’intervention en interneou en externe (Ladouceur etcoll., 2006).

La technologie offre égalementdes possibilités nouvellesd’intervention qui peuvent

pallier les problèmes deressources dans certainesrégions. À cet égard, lesmodalités de traitementsemblent s’accroître rapidementau gré des nouvelles techno-logies ; il suffit de penser à desinterventions réalisées auprèsdes joueurs en utilisant l’envoide matériel par courrier élec-tronique et un minimum decontacts téléphoniques (Carlbringet Smith, 2008), à l’utilisationde la vidéoconférence (Oakes,Battersby, Pols et Cromarty, 2008)et au télécounseling tel queréalisé de manière expérimen-tale par la ligne Jeu: aide etréférence (Centre de référencedu Grand Montréal, 2008). Bienque ces différentes modalités detraitement puissent favoriserl’offre de service envers lesjoueurs, le nombre limitéd’études, voire l’unicité desévaluations pour certaines desmodalités, limite grandementles conclusions qu’il est possiblede tirer. Loin de voir se limiterles modalités de traitementen matière de jeu pathologique,les avancées technologiquespermettent même d’envisagerl’utilisation de la réalité virtuellepour intervenir auprès desjoueurs pathologiques, commele développent actuellementle professeur Bouchard et sonéquipe à l’Université du Québecen Outaouais.

Un nombre important de joueursà risque et pathologiques nesouhaitent pas de traitement oune consultent pas pour leurproblème de jeu (Hodgins etel-Guebaly, 2000; Hodgins,Wynne et Makarchuk, 1999), etune majorité (entre 51 et 57%)souhaiterait une intervention ne

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nécessitant aucun contact directavec un centre de traitement(Cunnigham, Hodgins etToneatto, 2008). Pour certainsde ces joueurs, les manuelsd’autotraitement et lesinterventions brèves ont unaspect attrayant et peuventreprésenter une alternativeefficace et non menaçante(Hodgins, 2005). Les manuelsd’autotraitement présententégalement d’autres avantages :ils peuvent facilement êtrefournis aux joueurs habitantdans des régions éloignées, ilssont peu coûteux à l’usage etfacilement transférables auxjoueurs (Hodgins, 2005). Commele rapportent Raylu, Oei et Loo(2008), en dépît du nombrelimité d’études portant sur lesapproches d’autochangement(Hodgins et coll., 2001 ; 2004),elles donnent certains appuisque les manuels d’autochan-gement (notamment ceuximpliquant un contact minimalavec un clinicien) peuvent êtreune méthode de traitementefficace pour les joueurs àproblèmes.

Pour sa part, la participationaux GA constitue de loin la formede soutien et d’entraide la plusutilisée pour le traitement dujeu pathologique aux États-Unis(Ledgerwood et Petry, 2005;Petry et Armentano, 1999). Il estnéanmoins difficile d’étudierl’efficacité des GA puisqu’il s’agitd’une approche d’autochan-gement et qu’il n’existe pas dedirectives formelles concernant lenombre de rencontres auxquellesles joueurs doivent assister et ladurée de leur implication(Ledgerwood et Petry, 2005;Stewart et Brown, 1988).

Le cadre d’application des GApeut difficilement s’harmoniseravec les exigences que compor-tent les études d’efficacité detraitement (Stewart et Brown,1988). À ce titre, il n’est pasétonnant de constater quetrès peu d’études ont été menéessur l’efficacité de la partici-pation aux GA et les donnéesdisponibles suggèrent que laparticipation aux GA ne seraitpas vraiment efficace pour letraitement du jeu pathologique(Georges et Murali, 2005). Parcontre, une thérapie donnéepar un professionnel en combi-naison avec la participation auxGA pourraient améliorer lesrésultats thérapeutiques,comparativement à la seuleparticipation aux GA (Petry etArmentano, 1999). Bien queles résultats obtenus par Petry(2003) démontrent l’utilitéde l’appartenance aux GAlorsqu’elle est combinée à untraitement psychologique donnépar un professionnel, aucuneétude contrôlée n’a, à ce jour,analysé l’efficacité des GAcomme traitement unique(Ledgerwood et Petry, 2005).

• Durée et intensitéLe sens commun voudrait qu’unplus grand nombre de rencontresde traitement ait un impactplus grand sur la réduction ducomportement de jeu (Crisp,Jackson et coll., 2001 ; Walker,2005). Toutefois, au-delà d’uncertain nombre de rencontres,il est improbable d’espérer desgains thérapeutiques supplé-mentaires. En effet, selon la loides rendements décroissants,au-delà d’un certain seuilcritique, des séances addition-nelles s’avéreraient inefficaces

(McMillan, Bellringer, Tse,Brown, Rossen et Adams, 2004).Walker (2005) illustre biencette situation. À titre d’exemple,si tous les clients cessent dejouer aux jeux de hasard etd’argent après trente rencontresde traitement, des sessionssupplémentaires ne pourraientamener d’avantage de gains surce comportement spécifique. Enterme de rapport coût/efficacitéd’un traitement, il existe unelimite maximale à respecter(Crisp, Jackson et coll., 2001 ;Walker, 2005), mais cette limiten’est pas connue dans ledomaine du jeu (voir Ryder,Jeffcote, Walker et Fowler, 1999;cité dans Crisp, Jackson et coll.,2001). À ce titre, il est intéressantde relever que des 22 étudesde traitement retenues pourla méta-analyse de Pallesen etses collaborateurs (2005),le nombre de rencontres detraitement varie de 0 (autotrai-tement) à 31, et seulement6 parmi elles comptent unemoyenne de 9 sessions oumoins.

Certains résultats tendent àsoutenir l’hypothèse du senscommun selon laquelle un plusgrand nombre de rencontresaiderait au traitement desjoueurs pathologiques, dontceux de la méta-analyse dePallesen et ses collaborateurs(2005) pour qui le nombrede rencontres serait positivementlié à l’effet du traitement. Ilsprennent cependant soin depréciser que leur méta-analysene permet pas de déceler lesprincipaux facteurs liés àl’efficacité du traitement. Encontrepartie, certaines recherchesobtiennent également un bon

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taux d’efficacité avec desinterventions brèves, desmanuels d’autotraitementet des conseils brefs donnéspar un professionnel (Hodgins,2005; Petry, 2002). Commele souligne Walker (2005), l’effi-cacité de ces interventionsdemeure à ce jour difficilementinterprétable. Il n’est pasimpossible que plusieurs deces joueurs aient déjà pris ladécision d’arrêter de jouer aumoment de consulter. Ce qui lesrendrait ainsi très motivés à seconformer à un traitement, et lestaux de réussite de traitementpourraient davantage s’expliquerpar une forme de guérisonspontanée bénéficiant destechniques thérapeutiques quirenforcent la motivation deréduire ou d’arrêter le jeu.

Bien qu’il s’avère actuellementdifficile d’évaluer la duréeoptimale d’un traitement pourle jeu pathologique, il sembleraitraisonnable d’adapter la duréed’un traitement aux besoinsspécifiques des joueurs, plutôtque d’essayer de trouver ladurée idéale d’un traitementpour tous les joueurs (Ryder,Jeffcotte, Walker et Flowler,1999) ou, à tout le moins, lesprogrammes de traitementtravaillant sur du «long terme»devraient être ouverts à lapossibilité que certains joueurspuissent faire des progrèsmarqués en beaucoup moinsde rencontres que le nombrede rencontres standards(voir Crips et coll., 2001).

• Abandon du traitementChez les joueurs pathologiquesen traitement, il est fréquentde remettre à répétition les

rendez-vous, de les annuler,de ne pas se présenter auxséances ou encore d’abandonnerle traitement (Toneatto, 2005).En effet, les taux d’abandonde traitement pour le jeupathologique varieraient entre14% et 50% selon une revuede la littérature sur le sujetpubliée en 2007 (Melville, Caseyet Kavanagh, 2007). De plus, letaux d’abandon serait plus élevéchez les usagers qui reçoivent desservices en externe plutôt queceux qui reçoivent des servicesavec hébergement (Allard etPapineau, 2006; Ladouceur etcoll., 2006). Pour la grandemajorité des études (10 sur 12),le traitement psychologiqueoffert aux joueurs était de typecognitif-comportemental.L’inconsistance dans l’opération-nalisation du concept d’abandondu traitement et le manque demodèles d’abandon cohérents etpropres au jeu sont des lacunesimportantes de ce champd’études (Melville et coll., 2007).En effet, certains chercheursdéfinissent l’abandon commel’interruption du traitementpar le client, sans que celui-cin’en discute avec son thérapeute(Sylvain et coll., 1997), alors qued’autres le définissent davantagepar le nombre précis de séancesauxquelles le client devraitassister pour compléter le traite-ment (Milton, Crino, Hunt etProsser, 2002 ; Robson etEdwards, 2003; Robson et coll.,2002). Il semble également yavoir une tendance chez lesjoueurs pathologiques à aban-donner avant même que letraitement ne soit commencé(Robson et coll., 2002 ; Sylvainet coll., 1997). Ces différentesdéfinitions de l’abandon rendent

les études peu comparablesentre elles (Ladouceur, Gosselin,Laberge et Blaszczynski, 2001).Un nombre limité d’étudesdocumentent les variables quipermettent de prédire l’abandondu traitement pour le jeu, et lesrésultats sont souvent contra-dictoires entre elles. Allard etPapineau (2006) émettentcertaines hypothèses liées àl’abandon de traitement, entreautres, la nature même duprogramme, son application,l’horaire ou le thérapeute.Selon Leblond, Ladouceur etBlaszczynski (2003), l’impulsivitécontribuerait aussi à l’abandontout comme la présence d’untrouble de la personnalité detype antisocial, état limite ounarcissique (Pelletier, Ladouceuret Rhéaume, 2008).

La recherche sur les abandonsen matière de jeu pathologiqueest pratiquement inexistante,ce qui souligne la grandenécessité de poursuivre lestravaux sur cet aspect importantde la problématique (Allard etPapineau, 2006; Ladouceuret coll., 2006; Melville et coll.,2007). Ainsi, de futures recher-ches devraient, selon Melvilleet ses collaborateurs (2007)étudier des variables telles quela présence d’événementsstressants et les styles d’adap-tation à ceux-ci, l’importancedu réseau social, les croyancesliées au jeu, la tendance àvouloir se refaire, les enviesirrépressibles d’aller jouer,l’efficacité personnelle àcontrôler son jeu ou à arrêterde jouer, et la motivation àchanger en rapport avecl’abandon. Ils suggèrentégalement la poursuite des

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recherches quant à d’autresvariables telles que l’impulsivité,le névrotisme, les caractéristiquespsychotiques, la peur d’êtrestigmatisé, la honte, l’embarraset l’évitement, de même qu’àdes variables reliées au traite-ment telles que l’améliorationinitiale, les attentes quantau traitement et à l’alliancethérapeutique (Melville et coll.,2007).

Afin de réduire le fort tauxd’abandon de traitement desjoueurs, certaines techniquespeuvent être utilisées. En effet,des techniques visant à accroîtreet à maintenir l’implication et lamotivation des joueurs dans lecadre d’un traitement de typecognitif-comportemental desjoueurs semblent prometteuses(Milton et coll., 2002 ; Wulfert etcoll., 2006). Toutefois, d’autresétudes doivent être faites sur cetype d’intervention pourconfirmer leur efficacité.

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PROGRAMME INITIAL

• RésuméDans le Programme d’évaluationet de traitement des joueursexcessifs initial, la dimensioncognitive constitue l’élémentcentral. Selon cette perspective,les idées fausses ou erronéesentretenues par le joueur lepoussent à retourner au jeu. Lebut du traitement consiste àaider le joueur à développer uneperception plus réaliste du jeu,de manière à ce qu’il puisserésister davantage à son désirde jouer et qu’il comprennepourquoi il réussit à y résister.Pour y parvenir, les séances dejeu font l’objet d’analyse afinde faire ressortir les penséeserronées du joueur. Une fois cespensées décelées, le clinicientente de semer le doute chez lejoueur par rapport à la véracitéde celles-ci en lui fournissant del’information concrète sur lesjeux de hasard et d’argent et endistinguant ceux-ci des jeuxd’adresse. À l’aide d’exercicesfavorisant la prise de consciencede son comportement, leclinicien poursuit le travail demodification des penséeserronées. Des interventionscomportementales peuvent aussiêtre nécessaires. Elles sont utili-sées plus particulièrement pouraider le joueur à faire face à dessituations ou à des problèmesspécifiques qui nuisent à lamodification de ses penséeserronées liées au jeu. Comme la

rechute fait partie du processusnormal de cessation du jeu, lesdifférentes situations pouvantplacer le client à risque d’en faireune sont explorées, de mêmeque les moyens de l’éviter. Lathérapie se termine lorsque lejoueur maîtrise la technique demodification de ses pensées etqu’il est conscient des risques derechute. Il est recommandé desuivre le client sur une périoded’au moins un an après la findu traitement afin de faciliter lemaintien des acquis et d’évaluerles impacts de la modification deses habitudes de jeu sur lesdifférentes sphères de sa vie.

• DescriptionLe programme se divise ensept étapes : l’accueil duclient, l’évaluation initiale,la dimension cognitive, laprévention de la rechute, ladimension comportementale,l’évaluation post-traitementet les rencontres de suivi après3 mois, 6 mois et 12 mois.

1. Accueil du client

Les appels des joueurs quisouhaitent entamer une thérapiedevraient être retournés enmoins de 24 heures, et le premierrendez-vous, fixé à l’intérieurdes 7 jours suivant l’appel initial.Lorsque cela est impossible, ungroupe d’accueil regroupant tousles nouveaux clients pourrait êtreconstitué de manière à accélérerle début de leur démarche.

2. Évaluation initiale (les deuxpremières rencontres)

Selon la préférence, le clinicienremet le manuel d’évaluationinitiale au client à la premièrerencontre ou encore le lui faitparvenir par le poste avantcelle-ci afin que les question-naires soient remplis à l’avance.Le manuel comprend plusieursquestionnaires : le «Question-naire sociodémographique»,le «South Oaks Gambling Screen(SOGS)», la «Liste des occasionsde jouer» et le «Questionnaired’Eysenck et Eysenck» surl’impulsivité. L’intervenantdoit annexer à ce manuel« l’inventaire d’anxiété de Beck»ainsi que « l’inventaire dedépression de Beck».

L’évaluation initiale se déroulependant les deux premièresrencontres. Outre l’établissementdu premier contact avec leclient, elle a pour but de créerune atmosphère propice audéveloppement de l’alliancethérapeutique. Elle vise égale-ment l’écoute, la compréhensiondu client et l’administration dequestionnaires de manière àpouvoir dresser le portrait le plusjuste de la situation vécue parcelui-ci. Lorsque le client pré-sente une ou plusieurs autresproblématiques concomitantes,le clinicien devrait déterminer unordre de priorité de traitement etle diriger vers d’autres ressourcesen cas de besoin. L’évaluationinitiale comporte une batterie

PROGRAMME D’ÉVALUATIONET DE TRAITEMENT DESJOUEURS EXCESSIFS

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d’outils d’évaluation dontl’«Entrevue diagnostique sur lejeu pathologique – révisée»,les «Questions liées au jeu»,la «Perception d’efficacitépersonnelle devant les princi-pales situations à risque»et l’exercice sur la motivation«Avantages et désavantages»(pour préciser la motivationdu joueur à s’investir dans letraitement). En plus de cesquestionnaires, l’intervenantexplique au client commentremplir la feuille d’autonotationde ses habitudes de jeu quoti-diennes et lui en remet quelquescopies. Il doit égalementrecueillir le manuel d’évaluationinitiale rempli au préalable parle joueur et s’assurer qu’il arépondu à toutes les questions.

3. Dimension cognitiveCette partie du traitement estelle-même subdivisée en quatreétapes. Un manuel pour le clientet un autre pour le clinicienaccompagnent chacune de cesétapes. Au début de chaqueséance, le clinicien regarde leformulaire d’autonotation ainsique les exercices effectués aucours de la semaine par le client.Le clinicien fait aussi un retoursur les éléments vus dans lesrencontres précédentes et enapporte de nouveaux. Le toutest suivi d’une discussion avecle client sur la manière d’intégreret de mettre en œuvre tous leséléments vus. Le clinicien ter-mine la rencontre en suggérant àson client des exercices à fairepour la prochaine séance.

• Dimension cognitive, étape 1 :Analyse de la séance de jeu(une rencontre)

Les objectifs de cette premièreétape sont de déterminer le style

du joueur, de connaître ce quidéclenche son envie de jouer etde comprendre pourquoi il joueet ce qui l’empêche d’arrêter.L’analyse de la séance de jeucomprend les éléments qui sontliés de près ou de loin à laséance de jeu, qui se sont passésavant et après cette séance,ainsi que les pensées etémotions du client dans cesmoments. La collecte de cesinformations permettra auclinicien d’établir une interven-tion adaptée au client. Laméthode de la pensée àvoix haute est utilisée pourpermettre de recueillir le plusd’informations possible.

• Dimension cognitive, étape 2:Définition du hasard +Situations à risque:préparation au travail cognitif(deux rencontres)

Cette deuxième étape se déroulesur deux rencontres. Elle com-porte plusieurs objectifs dont laclarification de la définitiondu hasard et la distinction entreles jeux de hasard et les jeuxd’adresse. Elle vise égalementà apprendre au joueur àreconnaître les pensées qui secachent derrière son choix dejouer lorsqu’il se trouve dans dessituations à risque. Finalement,cette étape a aussi pour but depermettre au joueur de prendreconnaissance de la chaîne descomportements excessifs(pensées liées au jeu expositionmise gains/pertes envie de serefaire arrêt du jeu pour unepériode de temps donnée) liéeau jeu et à la perte de maîtrisede soi au jeu.

• Dimension cognitive, étape 3:Les erreurs de pensée (deuxrencontres)

Dans l’optique de la thérapiecognitive comportementale, lesidées fausses ou les erreurs depensées des joueurs sontconsidérées comme les respon-sables du retour ou de la pertede maîtrise de soi au jeu. C’estpourquoi, à cette étape, leclinicien donne de l’informationau joueur sur les différentspièges des jeux de hasard etd’argent de manière à ce qu’ilpuisse reconnaître ses erreursde pensées. Le but est donc desemer le doute chez le joueur parrapport à ses croyances liées aujeu. Pour atteindre ce but, leclinicien lit un texte sur lespièges de certains jeux et endiscute avec le joueur en tentantde les mettre en relation avecles pensées du joueur lorsqu’iljoue. Les erreurs de penséesexplorées concernent l’espérancede gain négative, l’indépendancedes tours, l’illusion de contrôleet l’espoir de se refaire. Pourchacune de ces erreurs depensées, des exemples concretsavec différents types de jeu sontdonnés. Le manuel du clientaborde aussi quelques exemplesde situations de pensées et desituations à risque pour lejoueur.

• Dimension cognitive, étape 4:Les exercices «À moi de jouer»(trois à cinq rencontres)

Par l’utilisation des exercices«À moi de jouer», le clinicienvise à aider le joueur à remettreen question les pensées erronéesqu’il entretient par rapport aujeu. Ces exercices lui permettentde constater qu’il a le pouvoir dedécider de jouer ou non et ainsid’assumer les conséquences liées

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à son choix. Cette démarcheconstitue l’essentiel de ladémarche thérapeutique.Dans ces exercices, le joueurrelate des situations où il a été àrisque de jouer ou à risque derechute et il précise les penséeset les comportements liés à cessituations. Par la suite, il doittrouver des pensées appropriéesà la réalité des jeux de hasardet d’argent qui lui permettrontde se maîtriser au jeu. Ladernière étape de ces exercicesconsiste, pour le joueur, à choisirce qu’il fera la prochaine foisqu’il se trouvera dans la situationà risque explorée. Le but de cesexercices est d’aider le joueurà développer une stratégiecognitive qui lui permettra derésister à son désir de joueren ne se laissant plus piéger parles situations où il est à risquede jouer et par les penséeserronées qui lui viennent àl’esprit.

Pour aider le joueur à recon-naître les situations à risqueainsi que les idées erronées quiles accompagnent, l’utilisationde la flèche descendante peuts’avérer fort utile (après chaqueintervention, le clinicien poseune sous-question pour essayerde faire ressortir les idées quiont suscité l’envie de jouer).Lorsque le joueur ne trouve pasde pensées appropriées, leclinicien peut faire un retour surla définition du hasard. Il peutêtre bénéfique à l’occasion delaisser le client jouer le rôle declinicien dans ces exercices.

4. Prévention de la rechute(une ou deux rencontres)

Bien que le clinicien aborde lethème de la prévention de la

rechute tout au long de lathérapie, le but de cette étapeest de préparer le joueur àl’éventualité d’une rechute aprèsla fin de la thérapie. Pour cefaire, le clinicien discute avecson client de ses anciennesrechutes et des stratégies qu’ilavait utilisées pour s’en sortir.Il lui présente aussi des mesuresd’urgence que le joueur pourraéventuellement mettre enapplication. Ces mesurescomprennent, entre autres,de garder son calme, de serappeler les raisons pourlesquelles la décision d’arrêterde jouer a été prise, de mêmeque les efforts investis, lesprogrès faits depuis l’entrée entraitement et l’analyse ducontexte et des pensées liés àl’augmentation du désir dejouer.

Le clinicien pourra mettre fin àla thérapie de manière graduelleet encourager le joueur à faireles exercices «À moi de jouer»après la fin de la thérapie. Lescoordonnées de l’une desressources auxquelles le joueurpourra avoir recours en cas debesoin devraient lui être remisesafin de prévenir la rechute.

5. Dimension comportementaledu traitement (le nombrede rencontres varie enfonction des besoins)

Des difficultés telles que cellesd’être exposé au jeu, d’avoirdes problèmes financiers et/ourelationnels, de manquerd’occupation et de consommerde l’alcool ou des drogues demanière excessive rendent lejoueur plus vulnérable au retourau jeu. C’est pourquoi un certainnombre de rencontres est

consacré à ces difficultés, selonles besoins particuliers du client.Un ordre de priorité dans cesproblèmes associés au jeu estd’abord établi et des stratégiescomportementales sont choisieset mises en pratique parmil’entraînement à la résolutionde problèmes, aux habiletéssociales et d’autres stratégiesappropriées à chaque problèmeabordé (s’exclure de certainssites de jeu, faire le bilan desa situation financière, essayerde nouvelles activités autresque le jeu, ne pas consommerd’alcool en jouant, discuter avecle thérapeute des émotionspositives et négatives associéesau jeu et de sa capacité sub-jective à résister à jouer). Il estaussi possible d’ajouter desrencontres avec les conjoints ouconjointes lorsque nécessaire ouencore de suggérer au client departiciper à des réunions desGamblers Anonymes.

6. Évaluation post-traitement(la toute dernière rencontre)

Au cours de cette rencontre, leclinicien procède à l’évaluationdes habitudes de jeu du client.Il effectue également uneévaluation cognitive portantsur sa façon de percevoir lesjeux, sa perception d’efficacitépersonnelle devant dessituations à risque, et saperception de contrôle. Cetteséance vise de plus à fairele point sur ce qui a été acquispendant le traitement ainsiqu’à évaluer l’impact de lamodification des habitudes dejeu sur différents aspects de lavie du client dont sa qualité devie, son humeur, son niveau destress, etc. Les questionnairespeuvent être remplis à cette

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dernière rencontre ou encoreavoir été remis au client lors dela rencontre portant sur laprévention de la rechute afinqu’il les rapporte dûment remplisà la rencontre d’évaluation post-traitement.

7. Rencontres de suivi 3 mois,6 mois et 12 mois aprèsl’évaluation post-traitement

Ces rencontres de suivi visent lesmêmes objectifs que ceux del’évaluation post-traitement. Demanière générale, le suivi duclient doit être assuré pour unepériode d’au moins un an aprèsla fin du traitement. Le suivipeut se faire sur une plus longuepériode si le clinicien le jugenécessaire.

BONIFICATIONS

Dans l’optique de soutenirle développement futur duprogramme de traitement desjoueurs pathologiques et àla suite de la première vaguede formation offerte et descommentaires recueillis portantsur l’expérimentation duprogramme initial de traitementpour les joueurs pathologiques,le CQEPTJ a reçu le mandat duMSSS, en 2002, d’y apporterles bonifications requises.L’enrichissement du Programmed’évaluation et de traitementdes joueurs excessifs s’appuiesur la nécessité de répondre auxbesoins des clientèles desservies,notamment celles qui ont untrouble concomitant.

Afin d’assurer le transfert desconnaissances et de l’expertise,l’entente entre le MSSS et leCQEPTJ prévoit un programme

de formation des formateurs.Cette modalité de transfert desconnaissances a été convenueavec le réseau afin que chaquerégion du Québec soit autonomepour assurer la continuité del’expertise auprès du nouveaupersonnel destiné à intervenirdans le cadre de ce programme.Les formateurs régionauxidentifiés ont participé auxateliers portant sur lesbonifications du programme,pour ensuite les dispenser dansleur région. Ainsi plusieursateliers cliniques, sur différentsthèmes, ont été offerts auxintervenants, et ce, dans le butd’enrichir le programme initial.

• Les troubles de la personnalitéet le traitement du jeupathologique: introduction

Le premier atelier, Les troublesde la personnalité et letraitement du jeu patho-logique: introduction, visaità initier les intervenants àtravailler avec une clientèle dejoueurs pathologiques quiprésente un trouble de lapersonnalité concomitant. Ladéfinition d’un trouble de lapersonnalité et la descriptionde sa dynamique et de sesimpacts ont été abordées dansla partie théorique de l’atelier.Dans la partie pratique,certains outils d’évaluationet d’intervention de base ontété présentés. Des techniquesd’intervention propres àcertains troubles de lapersonnalité (approche deMasterson) de même que desexemples d’application de cestechniques dans le cadre d’untraitement de type cognitifcomportemental chez un joueurpathologique ont aussi été

couverts. Finalement, desexercices cliniques en sous-groupes et des retours en grandgroupe ont été faits.

• Les troubles de la personnalitéet le traitement du jeupathologique:approfondissement

Le deuxième atelier, Les troublesde la personnalité et letraitement du jeu pathologique:approfondissement a été donnéaux intervenants qui souhai-taient connaître davantaged’outils pour intervenir auprèsdes joueurs pathologiquesprésentant des troubles de lapersonnalité. Cet ateliercomportait un rappel desnotions théoriques sur letrouble de la personnalité maismettait surtout l’accent sur lestechniques d’interventionpropres à certains de cestroubles, sur la présentationd’applications de ces techniqueset sur l’approfondissement pardes exercices cliniques en sous-groupes et en grand groupe.Afin de combler les besoins desintervenants qui n’avaient paspu assister à la formationd’introduction sur les troublesde la personnalité et letraitement des joueurs excessifs,une formation combinantcette dernière et celle surl’approfondissement de lathématique a également étéofferte.

• Traitement du jeu excessif etpathologique: interventionfinancière

Le troisième atelier s’intitule leTraitement du jeu excessif etpathologique: interventionfinancière. Il a été offert auxintervenants qui doivent

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intervenir directement, sur leplan financier, avec les usagersdes divers centres de traitementdu jeu au Québec. Cet atelierpréparé par la Maison JeanLapointe et le Centre Dollard–Cormier – Institut universitairesur les dépendances visait àamener les intervenantsfinanciers à connaître le contextede l’intervention plus globaledans lequel l’interventionfinancière s’inscrit ; à mieuxcomprendre la situationfinancière des joueurs patholo-giques ; à approfondir les optionsdisponibles pour faire face auxproblèmes d’endettement et àêtre en mesure d’assister lesusagers dans :

• le développement d’un planpermettant de résoudre leursproblèmes financiers ;

• la recherche de ressourcescomplémentaires lorsquela gravité des problèmesnécessite une interventionprofessionnelle à l’interventionbudgétaire auprès de joueurspathologiques.

• Double problématique: jeupathologique et toxicomanie

Le quatrième atelier porte sur laDouble problématique: jeupathologique et toxicomanie.Il a été préparé et animé parMme Louise Paré, psychologue àla Maison Jean Lapointe. Au coursde cette journée de discussion,les thèmes suivants sontabordés :

• La prévalence de cette doubleproblématique: jeupathologique et toxicomanie;

• Le jeu pathologique en tantque toxicomanie;

• Les ressemblances et lesdifférences entre le jeu

pathologique etl’alcoolisme/toxicomanie;

• Les types d’interaction entre lejeu et la toxicomanie;

• Le traitement intégré etsimultané.

• Intervention auprès desproches du jeu pathologique

Le cinquième atelier, Interven-tion auprès des proches du jeupathologique, a été préparé etanimé par Mmes Lyne Guay etGilberte Montigny, du Centred’aide aux proches Le Passage.Tous les participants ont reçu unmanuel résumant les notionsabordées durant l’atelier.

L’objectif général de cet atelierest de connaître les principesthéoriques et les pratiquescliniques de base pour inter-venir auprès des conjoints ouconjointes et des adultes prochesparents du joueur patholo-gique. Les objectifs visés sontd’améliorer les conditions devie et de bien-être des proches,de diminuer les risques deproblèmes familiaux et sociauxoccasionnés par le jeu patholo-gique et de motiver le joueurproblématique à recevoir del’aide professionnelle etspécialisée ou à modifier soncomportement. Enfin, leséléments de base à inclure dansun programme d’interventionauprès des proches ont étéexposés, soit l’intervention ensituation de crise, la probléma-tique du jeu pathologique, ladynamique du joueur, l’impactdu jeu pathologique chez lesproches, la protection financièreconjugale et familiale, lesattitudes à privilégier au mo-ment d’une rechute, les outilspour prévenir la violence, la

codépendance et les mécanismesde survie, la protection desenfants et la détection des autresproblématiques.

• Évaluation et traitement desjoueurs jugés difficiles

Les résultats d’études sur lescaractéristiques des joueurs quiréussissent et abandonnent lestraitements en mode interne etexterne, sur les prédicteursd’abandon du traitement chezles joueurs qui présentent untrouble de la personnalitécomorbide, sur les recomman-dations de traitement pour lesdifférents types de joueurs ainsique sur les traits de personnalitéliés à l’abandon du traitementont été présentés lors de lajournée du 30 novembre 2004.De plus, un recueil (PavillonFoster, Centre Dollard-Cormier,Centre CASA, 2005) a été crééavec les stratégies mises aupoint par des intervenants(le tableau E résume lesbonifications apportées). Lebut était de permettre auxpersonnes présentes de fairedes échanges cliniques et dediscuter de cas en matière dejeu pour mieux cerner et aiderles joueurs difficiles.

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Pavillon Foster

Accorder plus d’importance à lamotivation des clients- Thérapie en individuelle ;- Approche motivationnelle ;- Évaluation des sous-objectifs liés au

renoncement au jeu;- Évaluation de la tâche d’autonotation;- Évaluation téléphonique des clients

qui ne se présentent pas au premierrendez-vous.

Évaluation- Préévaluation à remplir dans la salle

d’attente ;- Exercice de visualisation lors de

l’analyse d’une séance de jeu;- Ajout de questionnaires (YSQ-S2 :

Young & Brown, 2003) ;- Explication/discussion de l’évaluation

pour en vérifier l’exactitude;- Présentation sous forme de tableaux

de certaines données ;- Formulation de cas écrite remise au

client.

Traitement- Utilisation des stratégies d’ouverture de

base «OARS» de l’entrevuemotivationnelle ;

- Utilisation du CD-ROM Safe at Play pourexplorer les distorsions ;

- Adaptation du manuel des erreurs depensées ;

- Utilisation d’un agenda des rencontresplus flexible ;

- Création d’un modèle considérant lesdifférentes motivations pour le jeu;

- Référence aux informations du livreMind Over Mood ;

- Suivre davantage le rythme du clientdans le changement.

Formation et encadrementdes thérapeutes- Formation continue et discussion

de cas.

Centre Dollard-Cormier – IUD

Accueil- Formation d’un groupe d’accueil pour

les joueurs qui y sont favorables.

Diminution de l’absentéisme- Rappel téléphonique la veille d’un

rendez-vous.

Soutien aux usagers- Mise sur pied d’un groupe de soutien

ouvert.

Problèmes financiers- Embauche de notaires vers qui les

clients peuvent être orientés.- Offre un service de «fiducie» pour la

gestion des revenus et des dépensesdes clients.

Entourage des joueurs- Implication de l’entourage dans le

traitement ou du moins les informer duproblème de jeu.

Troubles comorbides- Suivi possible avec un autre

intervenant pour les problèmes detoxicomanie.

Hébergement- Ressource d’hébergement temporaire

de 14 jours ;- Programme d’hébergement en interne

de 28 jours ;- Offre d’une ressource intermédiaire ou

de type familial pour les joueurs quimontrent un dysfonctionnement sur leplan social.

Clientèle des 25 ans et moins- Développement d’un outil de

sensibilisation et de dépistage;- Sensibilisation dans les écoles en

collaboration avec les «Tournéescommunautaires du Virage».

Centre CASA

Définition du hasard- Illustration avec un jeu de dards ;- Simulation et démonstration à l’aide

de Slot Machine Tutorial.

Les erreurs de pensées- Visionnement du documentaire de

l’émission Découverte et du filmMaudite machine ;

- Expérimentation en groupe d’un tiragede 10 coups de dés ;

- Utilisation d’un boulier ;- Intégration d’un atelier portant sur les

besoins répondus par le jeu.

Remise en question des erreursde pensées- Jeu de rôle en groupe à partir de

différentes pensées erronées desjoueurs et correction;

- Analyse en groupe d’exemples desjoueurs et recadrage.

Prévention de la rechute- Identification de 30 raisons de résister

à une envie de jouer ;- Atelier sur les essentiels au maintien

de l’abstinence.

Problèmes financiers- Rencontre de groupe avec un

professionnel en insolvabilité ;- Rencontre individuelle avec un

conseiller financier du GRAPE.

Problèmes relationnels- Atelier sur la résolutions de conflits et

les modèles sains.

Gestion des temps libres- Activités didactiques et expérientiels

de gestion.

Alcool et drogues- Ateliers sur la notion de dépendance

aux substances et de transfert ;- Participation à des rencontres des

fraternités anonymes.

Tableau EBonifications du Programme d’évaluation et de traitement des joueurs excessifs par le Pavillon Foster,le Centre Dollard-Cormier – Institut universitaire sur les dépendances et le Centre CASA

BONIFICATIONS

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• Intervention de groupePour faire suite aux besoins duréseau dispensateur des services,le CQEPTJ a mis à la dispositiondes intervenants un documentpermettant l’adaptation duprogramme à l’interventionde groupe. La réalisation de cedocument répond au besoinet à l’intérêt des intervenantset s’insère dans le désird’enrichissement du Programmed’évaluation et de traitement desjoueurs excessifs. Le documentProgramme d’évaluation et detraitement des joueurs excessifs :Adaptation du programme àl’intervention de groupe dressedes lignes directrices permettantaux intervenants d’adapterfacilement le programme àl’intervention de groupe.

DÉVELOPPEMENT DEPRATIQUES NOVATRICES

De plus, considérant la nou-veauté de ce champ d’inter-vention, le MSSS a ajouté àl’entente un axe portant sur ledéveloppement de pratiquesnovatrices.

• Jeu contrôléUne bonification au Programmed’évaluation et de traitementdes joueurs excessifs porte sur unnouvel objectif de traitement :le jeu contrôlé. Pour ce faire,une journée d’échanges et deformation globale intitulée«Jeu excessif : Recherche cliniqueet intervention» a eu lieu le30 novembre 2004 à l’UniversitéLaval. Les thèmes des avantageset des limites de l’abstinence etdu jeu contrôlé comme objectifsde traitement, de la viabilitédu jeu contrôlé comme objectifde traitement avec des joueurs

pathologiques et des carac-téristiques des individus quirépondent le mieux à un objectifde jeu contrôlé ont été abordéslors de cette journée. Le CQEPTJa réalisé une étude portantprécisément sur le jeu contrôléen tant qu’objectif de traitement(voir Ladouceur et coll., 2009).

• Élaboration d’un programmede traitement bref pour lesjoueurs à risque

Des travaux sur l’élaborationd’un programme de traitementbref pour les joueurs à risque parl’équipe du CQEPTJ ont étéréalisés, malgré le fait, comme lestipule l’Offre de service duprogramme Dépendances duMSSS, que ce type de service nesoit pas sous la responsabilitédes CRD mais plutôt sous laresponsabilité des centres desanté et de services sociaux. Leprogramme portait initialementle nom de Jeuchoix mais a éténommé de façon définitive JEume questionne. Il s’inspire duprogramme Alcochoix et d’autresprogrammes sur le jeu qui ontfait leurs preuves au Québec etailleurs. Le programme JEu mequestionne est basé sur uneapproche de type cognitive etcomportementale. Grâce à unmanuel de traitement qu’ilremplit lui-même à la maison,le joueur évolue à son rythme.En plus du manuel, le pro-gramme comporte deuxentrevues axées sur la moti-vation d’une durée de 25 à50 minutes chacune et qui visentà aider la personne à diminuerl’ambivalence par rapport auchangement de ses habitudes dejeu excessives. L’équipe duCQEPTJ procède actuellement àl’évaluation de ce programme.

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ÉTAT DE SITUATION DUDÉPLOIEMENT DEL’OFFRE DE SERVICESEN JEU PATHOLOGIQUEDANS LES CRD ÀL’HIVER 2007

À l’automne 2006, l’ACRDQ ajugé nécessaire de procéder àun état de situation sur ledéploiement de l’offre de servicedes CRD. Un questionnaire a doncété distribué à tous les membresde l’Association. À l’hiver 2007,plus de 95% des questionnairesont été remplis, faisant en sorteque toutes les régions du Québecsont représentées.

La présente partie du documentrésume l’essentiel des résultatsde l’état de situation des servicesen jeu pathologique dans lesCRD du point de vue des servicesd’accueil, d’évaluation etd’orientation et des servicesde réadaptation. Les tableauxcités ci-dessous se trouvent àl’annexe 1.

• Accueil, évaluation,orientation (AEO)

À la lumière de l’état de situa-tion réalisé par l’Association, àl’hiver 2007, il s’avère que, dansl’ensemble des régions duQuébec, la rencontre individuelleet sur rendez-vous représentela norme des services d’AEO(tableau 1). La durée de l’AEO estvariable, soit deux heures pour lamoitié des établissements, alors

qu’elle est de trois heures ouplus pour 50% des centres(tableau 2), ce qui signifie desécarts dans la manière d’offrir leservice. Enfin, les établissementsse sont conformés à l’utilisationde différents outils ciblés duProgramme d’évaluation et detraitement des joueurs excessifsen plus de puiser à quelquesoutils maison ou d’utiliserd’autres instruments (tableau 3).

• RéadaptationL’offre de services en jeupathologique est surtout orientéevers des services externes peuintensifs (moins de 9 heures/semaine) et particulièrement versceux de 2 heures ou moins/semaine, alors que les servicesavec hébergement sont offertsdans le tiers des établissements,étant surtout assumés parentente avec les partenaires(tableau 4).

La rencontre individuelle, degroupe, conjugale ou familiale etle conseil financier s’inscriventcomme étant la norme desactivités offertes par les CRD. Àcette liste s’ajoutent, pour lesusagers bénéficiant de servicesavec hébergement (tableaux 5 et6), la participation à des ateliersthématiques, à des activités deloisirs-sports et à des évaluationsou des suivis de santé. Enfin,la durée des services en externeest habituellement indéterminéeet, lorsqu’elle l’est, elle estcollée à la durée prévue (15 à17 semaines) au Programme

d’évaluation et de traitement desjoueurs excessifs (tableau 7).

ORGANISATION ETINTÉGRATION DESSERVICES, ADAPTATIONDU PROGRAMMED’ÉVALUATION ET DETRAITEMENT DESJOUEURS EXCESSIFSET PRATIQUESPROMETTEUSES

Au-delà du premier état desituation du déploiement del’offre de services en jeupathologique des centres deréadaptation en dépendancefait en 2007 et présenté dans lasection précédente, l’ACRDQvoulait, dans le cadre desprésents travaux, mieux circons-crire l’adaptation faite, dansles CRD, du programme initiald’évaluation et de traitementdes joueurs excessifs, commeil est décrit précédemment,l’organisation et l’intégration desservices en jeu pathologiquedans les établissements et lespratiques prometteuses définiespar ses membres.

Aussi, au printemps 2008, unquestionnaire a été soumis auxmembres, et tous les établis-sements (18) offrant des servicesen jeu pathologique y ontrépondu, ce qui confère unenette représentativité auxdonnées qui suivent. De plus,au cours de la démarche, deux

SERVICES EN JEU PATHOLOGIQUE DANSLES CENTRES DE RÉADAPTATION ENDÉPENDANCE

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groupes de discussion composésde 16 établissements, membresde l’Association, ont permisde préciser et de valider la perti-nence des recommandationsémergeant des réponses auquestionnaire concernant lespratiques prometteuses en jeupathologique.

La compilation des résultats duquestionnaire et l’analyse descommentaires émis par lesgroupes de discussion sontexaminés du point de vue del’organisation et de l’intégrationdes services, de l’évaluation, dutraitement, de stratégies pouratteindre la clientèle, de laformation et de la recherche.

• Organisation et intégration desservices en jeu pathologique

Les résultats au questionnairerévèlent que, pour un centresur trois, les services en jeupathologique sont rattachésà un programme Dépendancesdesservant de façon indiffé-renciée la clientèle de joueurs etles usagers toxicomanes et quel’expertise spécifique en jeu,c’est-à-dire des intervenantsentièrement et uniquementdédiés au jeu, ne se trouve plusqu’exclusivement dans quatreétablissements, les autres ayantsoit une expertise spécifiqueen jeu dans certains points deservice et une expertise indiffé-renciée dans d’autres points deservice, soit des intervenantsavec une majeure et unemineure en jeu pathologiqueou en toxicomanie, soit unecharge de cas variable selon lademande au regard de l’une oul’autre problématique.

À la question sur l’orientationou la trajectoire de services qui

serait à privilégier, les partici-pants aux groupes de discussionchoisissent un programme endépendance (toxicomanie et jeupathologique) dans la trajectoirede services tout en spécifiantla nécessité de maintenirl’expertise en jeu pathologiqueau sein des établissements.On précise qu’il est possible quedes intervenants puissent êtreuniquement dédiés au jeupathologique dans les points deservice qui disposent d’unemasse critique de joueurspathologiques.

Parmi les avantages ou les motifsjustifiant cette orientation, lesreprésentants des établissementsindiquent qu’il y a davantage,du point de vue clinique, deressemblances que de différencesentre le jeu pathologique et latoxicomanie, que plusieursjoueurs ont aussi des problèmesde toxicomanie et qu’il estpréférable que le clientconstruise sa relation (alliancethérapeutique) avec unintervenant qui possède uneexpertise en dépendance, ce quiévite aussi que le client reçoivedes services en parallèle quipeuvent être contre-productifsen raison de la redondance desdifférentes composantes dutraitement. Enfin, d’autresfacteurs organisationnels telsque l’étendue du territoire àcouvrir, la faiblesse del’achalandage, une meilleureaccessibilité de services àl’ensemble de la clientèle etl’utilisation optimale desressources militent en faveurde cette orientation.

Pour soutenir cette orientation,les participants ont établi des

conditions nécessaires touchantl’organisation des services.D’abord, pour conserverl’expertise en jeu pathologique,lorsque ce n’est pas possibleau sein d’une équipe dédiée aujeu, on propose qu’au moinsune personne par établissements’assure de la formation, de lasupervision et du maintien dela qualité vis-à-vis de laproblématique. On insiste aussisur l’importance que tous lesintervenants puissent être enmesure d’accompagner tous lesclients présentant une problé-matique de jeu pathologiqueou de toxicomanie. Un délaid’attente minimal, particu-lièrement en raison del’impulsivité de la clientèle, estaussi considéré comme unecondition devant être prise encompte. En raison, pour unepartie des joueurs, de leurdifficile identification auxtoxicomanes, il est préférable,quand le bassin de clients lepermet, d’offrir des thérapiesde groupe propres à chaqueclientèle, et ce, particulièrementau début de l’intervention.Par ailleurs, plus tard dans ladémarche, il peut s’avérerprofitable de mixer, pour lesrencontres de groupe, les deuxclientèles. Enfin, les sessions degroupe pour les membres del’entourage doivent s’offrir surle thème de la dépendance etregrouper à la fois des prochesde joueurs et de toxicomanes.

En ce qui concerne la gammede services, les répondants sontfavorables à la mise en placed’un continuum de services quipermettrait un appariement dela clientèle selon différentsniveaux d’intensité de service.

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Certains participants aux groupesde discussion mentionnent quel’intensité de services gagneraità être plus grande, particuliè-rement en début de démarche detraitement.

Généralement, dans les CRD, ladurée du programme de traite-ment en jeu pathologique estindéterminée et, selon lesrépondants, peu de clientscomplètent l’ensemble desrencontres prévues au pro-gramme initial d’évaluationet de traitement des joueursexcessifs. On constate un tauxd’abandon élevé et la rétentionen traitement représente unepréoccupation pour lesintervenants.

• ÉvaluationEn matière d’évaluation, deuxprincipales recommandationsémergent de la consultationportant sur les pratiquesprometteuses, soit la nécessitéd’une évaluation globale de lapersonne incluant ses habitudesde jeu et les différentes sphèresde sa vie (évaluation biopsy-chosociale) et l’importance queles intervenants disposent d’uneversion abrégée de l’évaluation.

Concernant le processusd’évaluation prescrit dans leprogramme d’évaluation et detraitement des joueurs excessifs,il s’avère que les usagerstrouvent qu’on les soumet àbeaucoup de questionnairesavant que le traitementcommence et que les interve-nants observent un tauxd’abandon élevé de la clientèledans un processus d’évaluationlourd. Selon les participants auxgroupes de discussion, il serait

plus judicieux de faire uneévaluation graduelle ouprogressive. Enfin, ils voientl’importance de conserver desoutils auto-administrés, cequi favorise une participationactive de la clientèle.Les répondants considèrentqu’une évaluation sommairepermettrait d’orienterrapidement le client en fonctionde ses besoins et ainsi amorcerl’étape de réadaptation qui peuts’avérer de courte durée pourune partie de la clientèle.L’évaluation sommaire est aussisouhaitable pour les usagers quise réinscrivent après quelquessemaines ou quelques mois.

À l’annexe 2, on trouve unedescription des outilsd’évaluation du programmed’évaluation et de traitementdes joueurs excessifs les plusrégulièrement utilisés ou jugésles plus efficaces par les centresde réadaptation en dépendance.Parmi les outils d’évaluationles plus régulièrement utilisés,mentionnons:• La perception d’efficacitépersonnelle devant lesprincipales situations àrisque;

• L’exercice sur la motivation:Avantages et désavantages ;

• La liste des occasions dejouer ;

• Les questions liées au jeu;• L’entrevue diagnostique sur lejeu pathologique révisée.

L’exercice sur la motivation,la liste des occasions de joueret l’inventaire de dépressionde Beck ressortent comme lesoutils d’évaluation jugés les plusefficaces par les intervenantsdes établissements.

• TraitementUn consensus se dégage, autantselon les répondants au ques-tionnaire que les participantsaux groupes de discussion, surla nécessité d’ajouter ou derenforcer les différents élémentssuivants du programme detraitement actuel en jeupathologique:• L’entretien motivationnel ;• La dimension émotionnelledans le traitement ;

• La double problématique:dépendance/santé mentale ;

• Les niveaux d’intensité deservices ;

• Les services à l’entourage etl’intervention conjugale :entre autres, inviter les procheset les conjoints en début dedémarche semble favoriser unemeilleure rétention;

• Les services de conseillerfinancier, idéalement intégréà l’équipe, et les services defiducie, particulièrement pourles clientèles plus vulnérables ;

• Les services spécifiques departenaires en fonction desbesoins des usagers (avocat,notaire, médecin, services deréinsertion sociale etprofessionnelle, etc.).

Selon les répondants auquestionnaire, les joueurs«normaux» d’après la typologiede Blaszczynski, la clientèledont l’entourage participe autraitement, celle qui intègre lesmouvements d’entraide, lesclients plus anxieux pourl’aspect sécurisant, les clientspassifs ou introvertis pour qui laparticipation les stimule, lesjoueurs d’appareils de loterievidéo, les joueurs visant le gainfinancier et l’excitation et lespersonnes âgées éduquées

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représentent les clientèles pourlesquelles le programmed’évaluation et de traitementdes joueurs excessifs a été leplus aidant.

En contrepartie, le programmeapparaît moins adapté pour lesclientèles présentant des troublesconcomitants de jeu, de toxi-comanie et de santé mentaletels que les troubles affectifs,d’anxiété, de personnalité, desproblèmes d’impulsivité, deslimites cognitives, de la défi-cience mentale et les usagersplus âgés et moins éduqués.

Enfin, on ajoute que leprogramme devrait être mieuxadapté pour les personnes peuscolarisées, illettrées ou présen-tant des limites cognitives.

Les outils les plus courammentutilisés et ceux jugés les plusefficaces par les intervenants,vis-à-vis les dimensionscognitive et comportementaledu traitement, sont présentés àl’annexe 2. En résumé, pour ladimension cognitive, tous lesoutils (11) proposés dans leprogramme sont utilisésrégulièrement, à des degrésdivers, par l’ensemble desétablissements et quelques-unssont perçus plus efficaces :• Lecture : Jeux de hasard etd’argent : Les pièges ;

• Lecture : Définitions : lesjeux de hasard vs les jeuxd’adresse ;

• Sensibilisation aux situations àrisque et influence du discoursintérieur ;

• Consultation: Chaîne descomportements liés au jeuexcessif ;

• Exercice : Mes propres pièges.

En ce qui concerne la dimensioncomportementale, les outilsproposés sont jugés peuefficaces, et seuls certainsd’entre eux sont utilisés plusrégulièrement :• Exposition au jeu;• Consommation d’alcool ou dedrogues ;

• Manque d’occupation.

Enfin, les outils prévus àl’évaluation post-traitement etaux rencontres de suivi sont peuutilisés en raison de l’étape desuivi qui est souvent peustructurée ou escamotée.

• Atteindre la clientèle(reaching out)

Parmi les principales stratégiesprometteuses pour atteindrela clientèle de joueurspathologiques répertoriées parles répondants, mentionnons:• La détection de première lignetelle que définie dans l’offrede service en dépendances duMSSS ;

• Les campagnes de publicité duMSSS qui renvoient à Jeu Aideet Référence, qui ont toujoursun impact sur les demandesde service ;

• L’ajout, dans les publicités,de l’impact du jeu sur lesproches ;

• L’offre de formation auxpartenaires sur la thématiquedu jeu;

• La désignation d’une personnedans l’établissement pourmaintenir les liens avec lespartenaires.

• FormationDans l’ensemble, lesintervenants dans les centresde réadaptation en dépendancequi dispensent actuellement

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des services en jeu pathologiqueont reçu la formation sur leProgramme d’évaluation et detraitement des joueurs excessifsdu Centre québécois d’excellencepour la prévention et letraitement du jeu (CQEPTJ), quiavait été mandaté par le MSSS.Les exceptions concernent desintervenants récemmentembauchés qui ont été forméspar du personnel en place ou parcertains formateurs régionaux.

En plus de cette formation debase, les intervenants ontparticipé, dans les dernièresannées, à diverses formationsrelativement au jeu patho-logique, que ce soit sous formede colloques ou de séminairesorganisés par différents parte-naires. De fait, près de 50% desintervenants participent à desactivités de formation continueet, de façon générale, ils disentbénéficier d’activités de soutienen rapport avec le jeu patholo-gique dans leur établissement,soit sous forme de supervisionclinique, soit dans le cadre dediscussion de cas en réuniond’équipe.

Les répondants au questionnaireet les participants aux groupesde discussion ont aussi déter-miné les principaux besoinsactuels de formation:• La mise à jour du programmeen tenant compte desmodifications apportées ;

• La mise en place d’unprocessus de suivi auxformations offertes ;

• Les jeux en émergence(poker Texas Hold’em,les marchés boursiers,etc.) ;

• La cyberdépendance,

• Les dimensions psychophy-siologiques du jeu;

• La distinction entre les notionsde hasard et d’habiletés.

• RechercheÀ l’analyse des questionnaires,les deux principaux besoins derecherche précisés qui furententérinés par les participants auxgroupes de discussion concernentla cyberdépendance et son lienavec le jeu pathologique et lesdimensions psychophysio-logiques du jeu.

Avant de commencer à traiterla cyberdépendance, lesintervenants soulignentl’importance de biendocumenter, de définir et decomprendre toutes lesramifications (jeu vidéo,jeu en ligne, etc.).

En ce qui concerne lesdimensions psychophysio-logiques du jeu, les membresfont ressortir l’importance decomprendre le fonctionnementdu cerveau et les effets neuro-logiques sur le joueur afin depouvoir éduquer le joueur etvulgariser l’information auprèsde lui.

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INTERVENTION CLINIQUE

• ApprochesConsidérant l’apport desagents pharmacologiques etde l’intervention psychosocialedans le traitement des joueurspathologiques ;

Considérant l’ambivalencedes joueurs à modifier leurshabitudes de jeu et la nécessitéde susciter ou de maintenir lamotivation au changement ;

Considérant le soutienempirique aux approchescognitive-comportementaleet motivationnelle dans letraitement des joueurspathologiques ;

Nous recommandons:• que les interventions, auprès

des joueurs pathologiques,s’inscrivent dans un modèlebiopsychosocial allant dela pharmacothérapie auxapproches psychosociales ;

• que les approches cognitive-comportementale et moti-vationnelle soient privilégiéesdans le traitement desjoueurs pathologiques.

• ClientèlesConsidérant que le Programmed’évaluation et de traitementdes joueurs excessifs actuel-lement en vigueur dans les CRDest jugé plus aidant, commeil est énoncé dans l’état desituation, pour une partie desjoueurs en CRD, et moins adaptéà la clientèle présentant destroubles concomitants detoxicomanie et/ou de santémentale ;

Considérant que la clientèlede joueurs dans les CRDprésente souvent des troublesconcomitants de toxicomanieet/ou de santé mentale ;

Nous recommandons:• que les joueurs pathologiques

dans les CRD, compte tenude leurs multiples probléma-tiques, soient traités pourleurs troubles concomitantsde toxicomanie et/ou desanté mentale, et ce, enfonction des recomman-dations contenues dans ledocument de l’ACRDQ:Toxicomanie, jeu patho-logique et troubles mentaux:Pour une intervention efficacedes centres de réadaptationet de leurs partenaires.

• ÉvaluationConsidérant que, pour déter-miner la pathologie d’un joueuret évaluer la gravité de sasituation, l’évaluation desbesoins et des caractéristiquesdu joueur doit reposer sur descritères et couvrir les différentessphères de sa vie ;

Considérant que les intervenantsdes CRD observent, dans leprocessus actuel du Programmed’évaluation et de traitementdes joueurs excessifs, un tauxd’abandon élevé et un délaitrop long avant l’orientation entraitement ;

Considérant la nécessité, pour lesintervenants de CRD, de disposer,dans un processus d’évaluationgraduel, d’une évaluationsommaire pour orienterrapidement la clientèle vers lesservices adaptés à ses besoins,puis d’une évaluation globalecouvrant les différentes sphèresde la vie de l’individu pourétablir un plan d’intervention;

Considérant que les intervenantsont besoin d’instrumentsd’évaluation pour les guiderdans l’élaboration d’un pland’intervention;

RECOMMANDATIONS

À partir des meilleures pratiques identifiées dans la recension desécrits ainsi que des pratiques éprouvées et prometteuses conduitesdans les centres de réadaptation en dépendance, les membres ducomité formulent une série de recommandations pour soutenir uneoffre de services de base en jeu pathologique dans les CRD. Cesrecommandations ciblent l’intervention clinique, l’organisation deservices, la formation et la recherche.

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Considérant la pertinence desoutils auto-administrés quifavorisent une participationactive des usagers ;

Nous recommandons:• que pour toute personne

en processus d’évaluationpour des comportementsde dépendance aux jeux dehasard et d’argent lesintervenants en CRDeffectuent, de façongraduelle, une évaluationsommaire leur permettantd’orienter les usagers enfonction du niveau deservice requis et uneévaluation globale couvrantles différentes sphèresde la vie du joueur ;

• que les intervenants en CRDévaluent la gravité de lasituation d’un joueur à partirdes critères du DSM-IV et d’unensemble de dimensionscouvrant les différentessphères de la vie d’unindividu et qu’ils utilisent desoutils actuellement reconnus,notamment l’Entrevuediagnostique sur le jeupathologique et le GAIN,lorsqu’il sera disponibleen français ;

• que les intervenants en CRDcomplètent, en fonction desbesoins des usagers, leurévaluation avec des outilsauto-administrés et ceux duProgramme d’évaluation etde traitement des joueursexcessifs les plus utilisés etjugés les plus efficaces.

• TraitementConsidérant que pour répondreaux besoins des joueurs patho-logiques et conformémentà l’Offre de service en dépen-dances du MSSS, les CRDdoivent pouvoir offrir diffé-rents niveaux d’intensité deservice ;

Considérant que le programmede traitement actuel nécessitedes améliorations ;Considérant que, selon lalittérature, la durée optimaled’un traitement pour le jeupathologique est difficile àévaluer : certaines étudessoutiennent l’effet positif d’unplus grand nombre derencontres, alors que d’autresindiquent l’efficacitéd’interventions brèves ;

Nous recommandons:• que les CRD, selon les

besoins propres à chaquejoueur, offrent directementou par entente de servicedifférents niveaux d’intensitéde service ;

• que les CRD s’approprient etintègrent les bonificationsapportées au programme,ajoutent ou renforcent lesdifférents éléments énumérésdans l’état de situation(entretien motivationnel,dimension émotionnelledans le traitement, servicesà l’entourage et interventionconjugale, services deconseiller financier, etc.)et qu’ils utilisent, duprogramme actuel, lesoutils jugés les pluspertinents et efficaces ;

• que la durée requise d’untraitement pour un joueurpathologique ainsi queles modalités d’interven-tion reposent d’abordsur les besoins précisésdans le plan d’interven-tion et sur des pratiqueséprouvées.

ORGANISATIONDE SERVICES

Considérant que la miseen réseau des services endépendance, incluant ceuxdestinés aux personnesqui ont des comportements àrisque au regard des jeux dehasard et d’argent et à leursproches, s’inscrit en cohérenceavec les orientations relativesà la transformation du réseaude la santé et des servicessociaux fondée sur les principesde la responsabilisationpopulationnelle et de lahiérarchisation de services ;

Considérant la trajectoire ainsique la gamme de servicesdécrites dans l’Offre de serviceen dépendances du MSSS ;

Considérant que, selon lesintervenants de CRD, il y a plusde ressemblances que dedifférences entre la toxicomanieet le jeu pathologique;

Considérant que plusieursjoueurs pathologiques ont aussides problèmes de toxicomanie;

Considérant, chez les joueurspathologiques, la crise commeun moment propice à larecherche d’aide et l’importanced’une réponse rapide à lademande d’aide;

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Considérant que pour favoriserla continuité de services, ilest préférable que l’usagerconstruise sa relation (alliancethérapeutique) avec unintervenant qui possède uneexpertise en dépendanceplutôt que d’être orienté versun intervenant pour le jeuet vers un autre pour latoxicomanie, ce qui peutconduire à du travail en siloau sein de l’établissement ;

Considérant l’importance queles intervenants possèdent lescompétences pour accompagnertous les usagers présentant uneproblématique de jeu ou detoxicomanie;

Considérant la déconcentrationdes services sur l’étendue duterritoire des régions, l’impor-tance d’une accessibilité rapidepour l’ensemble des usagersdes CRD (toxicomanie et jeu) etl’utilisation optimale desressources des établissements ;

Nous recommandons:• que la trajectoire des

services en dépendancetelle que définie dansl’Offre de service endépendances du MSSSpuisse être déployéedans l’ensemble desrégions du Québec;

• que les CRD privilégientun programme endépendance (programmeintégré toxicomanie et jeupathologique) dans latrajectoire de services del’établissement;

• que les CRD mettent enplace un mécanisme pourrépondre rapidement à lademande des joueurspathologiques;

• que les CRD s’assurent defavoriser une continuité deservices pour les joueurspathologiques présentantun trouble concomitant desanté mentale et/ou detoxicomanie;

• que les intervenantspossèdent les compétencespour accompagner tous lesusagers présentant uneproblématique de jeu oude toxicomanie;

• que les CRD formalisent avecles partenaires du réseau desententes de collaborationprévoyant, entre autres, lesresponsabilités de chacunedes organisations, lesmécanismes d’orientation,de coordination, de suivi etd’évaluation.

FORMATION

Considérant que, dans lecadre de la mise en place desréseaux locaux de services endépendance, les CSSS ont laresponsabilité de l’accès auxservices de 1re ligne (détection,intervention précoce) et del’orientation des personnesayant un problème dedépendance vers les CRD;

Considérant les compétencesspécifiques et nécessaires pourintervenir auprès des personnesqui éprouvent des problèmes liésaux jeux de hasard et d’argent ;

Considérant la nécessité demaintenir l’expertise développéeen jeu pathologique au sein desCRD;

Considérant l’importance demaintenir à jour les compétencesdes intervenants à l’égard dela problématique des jeuxde hasard et d’argent ;

Nous recommandons:• que les CRD offrent aux

CSSS, comme le précisentles orientations endépendances du MSSS,leur expertise-conseil afinde les soutenir dans leurscompétences à détecteret à orienter, vers les CRD,les personnes dépendantesaux jeux de hasard etd’argent ;

• que les CRD s’assurent demaintenir l’expertise en jeupathologique dans leursétablissements, que ce soitpar la voie d’une équipedédiée au jeu et/ou depersonnel dédié à laformation, à la supervisionet à la qualité des services ;

• que le programme deformation des CRD soit misà jour en fonction desbonnes pratiquesd’intervention cliniquecontenues dans le documentet des bonifications faitesau programme d’évaluationet de traitement des joueursexcessifs ;

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• que les CRD assurent auxintervenants une formationcontinue et adaptée enfonction des bonifications auProgramme d’évaluation etde traitement des joueursexcessifs et des besoinsémergents à l’égard de laproblématique des jeux dehasard et d’argent.

RECHERCHE

Considérant l’importance demieux connaître la probléma-tique du jeu, incluant lesformes de jeu en émergence,en termes de prévalence etd’effets sur le joueur et sonentourage;

Considérant l’importanced’utiliser des méthodes et desoutils d’intervention adaptésaux besoins et aux carac-téristiques des différents typesde joueurs ;

Considérant l’importance,pour les intervenants en CRD,de documenter, de définiret de comprendre lacyberdépendance et sonlien possible avec le jeupathologique;

Considérant la pertinence, pourles intervenants de CRD, decomprendre le fonctionnementdu cerveau et les effetsneurologiques sur le joueur ;

Considérant le faible taux deconsultation des joueurspathologiques ainsi que leurtaux élevé d’abandon dutraitement ;

Nous recommandons:• que les CRD collaborent

activement avec les groupesde recherche à l’enrichis-sement des connaissances,à l’évaluation des pratiqueset des instruments afind’améliorer la compréhensionde la problématique et laqualité des interventionsauprès des joueurspathologiques et de leurentourage;

• que les CRD collaborentactivement avec les groupesde recherche àl’enrichissement desconnaissances sur le lienpossible entre la cyber-dépendance et le jeupathologique ainsi quesur les dimensionspsychophysiologiquesdu jeu;

• que fassent l’objet d’étudesles méthodes ou lesmoyens permettant demieux atteindre les joueurspathologiques et d’aug-menter le taux de consul-tation et la persistance autraitement.

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Quelques années après avoirimplanté les services en jeupathologique dans les centresde réadaptation en dépendance,les membres de l’ACRDQ ontchoisi de revoir leur offrede service à la lumière desstandards de qualité et despratiques éprouvées etprometteuses sur le terrain.

Les recommandations énoncéesdans cette offre de services debase représentent les pratiques àdévelopper tant en ce qui a traità l’intervention clinique qu’àl’organisation de services. Afind’améliorer les pratiques, desrecommandations au regardde la formation sont proposéespour soutenir l’ensemble desintervenants dans leur effortconstant pour parfaire leurscompétences dans leurprestation de soins auxpersonnes qui éprouvent desproblèmes liés aux jeux dehasard et d’argent. Finalement,des recommandations sontavancées concernant des besoinsde recherche quant à unemeilleure compréhension decette problématique et unebonification de l’offre de service.

Ce guide de bonnes pratiquesen jeu pathologique reflètel’importance qu’accordent lescentres de réadaptation endépendance au processusd’amélioration continue de laqualité de leurs services.L’ACRDQ ne peut qu’acclameret être fière de cette recherched’excellence et du dynamismede ses membres et elle s’engageà les accompagner dans laréalisation des recommandationscontenues dans ce guide, etce, pour la santé et le mieux-être des usagers et de leurentourage.

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CONCLUSION

Bien que les jeux de hasard et d’argent aient toujours été présents dansla société, ce n’est que dans les dernières décennies que la science s’estdavantage intéressée à ce phénomène, et plus particulièrement à celuidu jeu pathologique. Au Québec, les services en jeu pathologique pourles personnes présentant des comportements de dépendance au jeu etpour leurs proches se sont construits seulement dans les dix dernièresannées.

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ANNEXES

ANNEXE 1

Tableau 1

AEO: Jeu pathologiqueMode

Jeu Pathologique

Établissements

L’Estran/CSSS de Rivière-du-Loup 1

Carrefour de Santé de Jonquière 1 1

Centres Jeunesse Saguenay/Lac St-Jean N/A N/A N/A N/A N/A

Centre de réadaptation Ubald-Villeneuve 1 1

Domrémy Mauricie/Centre-du-Québec 1 1

Centre Jean-Patrice Chiasson/Maison Saint-Georges 1 1 1 1

Centre Dollard-Cormier 1 1 1

Centre Jellinek 1 1

Centre Normand 1 1 1

Centre Le Canal 1 1 1

Centre L’Escale/CSSS de la Haute-Gaspésie 1 1

Centre de réadaptation en alcoolisme ettoxicomanie de Chaudière-Appalaches 1 1

Centre Le Maillon de Laval 1 1 1

Le Tremplin/CSSS du Nord de Lanaudière 1 1 1 1

Centre André Boudreau 1 1

Le Virage 1 1 1

Pavillon Foster 1 1

% 87,5% 18,8% 25,0% 93,8% 25,0%

CRAN Inc. N/A N/A N/A N/A N/A

Le Grand Chemin N/A N/A N/A N/A N/A

La Maison Jean Lapointe 1 1 1

Rencontreindividuelle

Rencontrede groupe

Rencontreindividuelle etde groupe

Surrendez-vous

Sansrendez-vous

État de situation du déploiement de l’offre deservices en jeu pathologique dans les CRD àl’hiver 2007

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58

Tableau 2

AEO: Jeu pathologiqueDurée

Jeu Pathologique

Établissements

L’Estran/CSSS de Rivière-du-Loup 1

Carrefour de Santé de Jonquière 1

Centres Jeunesse Saguenay/Lac St-Jean N/A N/A N/A N/A

Centre de réadaptation Ubald-Villeneuve 1

Domrémy Mauricie/Centre-du-Québec 1

Centre Jean-Patrice Chiasson/Maison Saint-Georges 1

Centre Dollard-Cormier 1

Centre Jellinek 1

Centre Normand 1

Centre Le Canal 1

Centre L’Escale/CSSS de la Haute-Gaspésie 1

Centre de réadaptation en alcoolisme ettoxicomanie de Chaudière-Appalaches 1

Centre Le Maillon de Laval 1

Le Tremplin/CSSS du Nord de Lanaudière 1

Centre André Boudreau 1

Le Virage 1

Pavillon Foster 1

% 0,0% 50,0% 18,8% 31,3%

CRAN Inc. N/A N/A N/A N/A

Le Grand Chemin N/A N/A N/A N/A

La Maison Jean Lapointe 1

1 heure 2 heures 3 heures3 heureset plus

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59

Tableau 3

AEO: Jeu pathologiqueInstruments

Jeu Pathologique

Établissements

L’Estran/CSSS de Rivière-du-Loup 1 1 1 1 1

Carrefour de Santé de Jonquière 1 1 1 1 1 1

Centres Jeunesse Saguenay/Lac St-Jean N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

Centre de réadaptation Ubald-Villeneuve Critèred’appariement

1 1 et DSM

Domrémy Mauricie/Centre-du-Québec Quest.Maison inspiré

1 1 1 1 1 1 1 de l’IGT

Centre Jean-Patrice Chiasson/Maison Saint-Georges 1 1 1 1 1 1

Centre Dollard-Cormier 1 1 1 1 1 1 1 DSM-IV

Centre Jellinek Données1 1 1 1 1 1 personnelles

Centre Normand 1 1 1 1 1 1 1

Centre Le Canal 1 1 1 1 1 1 1 DEBA Alcool-Drogue

Centre L’Escale/CSSS de la Haute-Gaspésie 1 1 1 1 1 1

Centre de réadaptation en alcoolisme ettoxicomanie de Chaudière-Appalaches 1 1 1 1 1 1

Centre Le Maillon de Laval 1 1 1 1

Le Tremplin/CSSS du Nord de Lanaudière Éval. Maison en1 1 1 1 1 1 1 1 expérimentation

Centre André Boudreau 1 1 1 CQEPTJ

Le Virage 1 1 1 1 1

Pavillon Foster 1 1 1 1 1 1 1 Young Schema

% 25,0% 0,0% 68,8% 87,5% 93,8% 87,5% 87,5% 81,3% 43,8%

CRAN Inc. N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

Le Grand Chemin N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

La Maison Jean Lapointe 1 1 1 1 1 1 Quest. Maison

IGT Gain

Quest.Sociodémogra

phique SOGS

Liste desoccasions de

jouerQuest.

d’Eysenck

Invent.d’anxiétéde Beck

Inventairede dépression

de Beck AutresAutres :

Description

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60

Tableau 4

Réadaptation: Jeu pathologiqueNiveaux de service/intensité : Établissements et partenaires

Jeu Pathologique

Établissements

L’Estran/CSSS de Rivière-du-Loup E P P E

Carrefour de Santé de Jonquière E P

Centres Jeunesse Saguenay/Lac St-Jean N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

Centre de réadaptation Ubald-Villeneuve E P E/P

Domrémy Mauricie/Centre-du-Québec E/P E E

Centre Jean-Patrice Chiasson/Maison Saint-Georges E/P E/P E/P E E/P

Centre Dollard-Cormier E/P E/P E E E/P

Centre Jellinek E E E E

Centre Normand E E P P E

Centre Le Canal E/P E/P P E

Centre L’Escale/CSSS de la Haute-Gaspésie E/P P P

Centre de réadaptation en alcoolisme ettoxicomanie de Chaudière-Appalaches E/P P E

Centre Le Maillon de Laval E E P E

Le Tremplin/CSSS du Nord de Lanaudière E E P E

Centre André Boudreau E/P E E/P E/P

Le Virage E P P

Pavillon Foster E E E E

% 87,5% 50,0% 6,3% 6,3% 62,5% 87,5% 75,0%

CRAN Inc. N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

Le Grand Chemin N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

La Maison Jean Lapointe A A A A A

2 hres oumoins/sem

2.5 à8.5 hres/sem

9 à19.5 hres/

sem

20 hreset plus/sem

Héb.Stabil.24/7

Héb.Réadap.24/7

Consolidationou suivi

ÉtablissementE PartenaireP Établissement/PartenaireE/P AssociéA

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ÉtablissementE PartenaireP Établissement/PartenaireE/P AssociéA

Tableau 5

Réadaptation: Jeu pathologiqueActivités prévues

2 hres ou moins/sem Jeu Pathologique

87 %

Établissements

L’Estran/CSSS de Rivière-du-Loup E E E

Carrefour de Santé de Jonquière E E E P

Centres Jeunesse Saguenay/Lac St-Jean N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

Centre de réadaptation Ubald-Villeneuve E E E P

Domrémy Mauricie/Centre-du-Québec E E P P

Centre Jean-Patrice Chiasson/Maison Saint-Georges E E E E E E/P P

Centre Dollard-Cormier E E E E E E/P E/P E/P

Centre Jellinek

Centre Normand E E E E/P

Centre Le Canal E E E P P

Centre L’Escale/CSSS de la Haute-Gaspésie E P E P P P P P

Centre de réadaptation en alcoolisme ettoxicomanie de Chaudière-Appalaches E E P

Centre Le Maillon de Laval E E E E E E

Le Tremplin/CSSS du Nord de Lanaudière E E E E E P

Centre André Boudreau E P

Le Virage

Pavillon Foster E E E E

% 100,0% 50,0% 78,5% 50,0% 42,8% 14,2% 28,5% 35,7% 85,6% 0,0%

CRAN Inc. N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

Le Grand Chemin N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

La Maison Jean Lapointe Auto-exclusion

A A A A A A A A et fiducie

Rencontreindividuelle

Rencontrede groupe

Rencontreconjugale/familiale

Évaluation/suivi desanté

Partici. àdes ateliersthématiques

Partici.Activités

loisirs-sports

Partici.Activitésscol./insertion enemploi

Partici.Groupesentraide

Conseilfinancier Autres

Autres :Description

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Tableau 6

Réadaptation: Jeu pathologiqueActivités prévues

Héb. Réadap. 24/7 Jeu Pathologique

87%

Établissements

L’Estran/CSSS de Rivière-du-Loup P P P P P P P P P P

Carrefour de Santé de Jonquière

Centres Jeunesse Saguenay/Lac St-Jean N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

Centre de réadaptation Ubald-Villeneuve Réinsertionsociale

besoins deP P P P P P P P P base

Domrémy Mauricie/Centre-du-Québec E E E E E P P

Centre Jean-Patrice Chiasson/Maison Saint-Georges

Centre Dollard-Cormier E E E E E/P P E/P

Centre Jellinek E E E E E E

Centre Normand P P P P P P P

Centre Le Canal P P P P P P

Centre L’Escale/CSSS de la Haute-Gaspésie P P P P P P P P P

Centre de réadaptation en alcoolisme ettoxicomanie de Chaudière-Appalaches P P P P

Centre Le Maillon de Laval P P P P P P P

Le Tremplin/CSSS du Nord de Lanaudière P P P P P P P P P

Centre André Boudreau E E E P

Le Virage P P E P P P

Pavillon Foster E E E E E E E E E

% 100,0% 100,0% 50,0% 85,7% 100,0% 71,4% 35,7% 85,7% 71,4% 14,2%

CRAN Inc. N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

Le Grand Chemin N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

La Maison Jean Lapointe Auto-exclusion

A A A A A A A A et fiducie

Rencontreindividuelle

Rencontrede groupe

Rencontreconjugale/familiale

Évaluation/suivi desanté

Partici. àdes ateliersthématiques

Partici.Activités

loisirs-sports

Partici.Activités scol./insertion en

emploi

Partici.Groupesentraide

Conseilfinancier Autres

Autres :Description

ÉtablissementE PartenaireP Établissement/PartenaireE/P AssociéA

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63

Tableau 7

Réadaptation: Jeu pathologiqueDurée

Jeu Pathologique

Établissements

L’Estran/CSSS de Rivière-du-Loup IND

Carrefour de Santé de Jonquière 14 3

Centres Jeunesse Saguenay/Lac St-Jean N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

Centre de réadaptation Ubald-Villeneuve IND 4 IND

Domrémy Mauricie/Centre-du-Québec 12 3 IND

Centre Jean-Patrice Chiasson/Maison Saint-Georges IND IND IND IND IND

Centre Dollard-Cormier IND IND 10 10 IND

Centre Jellinek IND IND 4

Centre Normand IND 4 IND

Centre Le Canal 17 17 4 IND

Centre L’Escale/CSSS de la Haute-Gaspésie IND IND

Centre de réadaptation en alcoolisme ettoxicomanie de Chaudière-Appalaches IND

Centre Le Maillon de Laval IND 8 3 IND

Le Tremplin/CSSS du Nord de Lanaudière IND IND

Centre André Boudreau 15 3 8,5 3 IND

Le Virage 24 7 3

Pavillon Foster 13 5 4 12

Indéterminé 9 4 1 0 2 0 9

Moyenne 14,2 13,3 3,0 6,7 4,2 12,0

Variance < 12 4 3 3 3 12

Variance > 17 24 3 10 10 12

CRAN Inc. N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

Le Grand Chemin N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

La Maison Jean Lapointe 12,5 8 6 3,5 2

2 hres oumoins/Nb sem

2.5 à8.5 hres/Nb sem

9 à19.5 hres/Nb sem

20 hreset plus/Nb sem

Héb.Stabil. 24/7Nb jours

Héb.Réadap. 24/7

Nb sem

Consolidationou suivi/Nb mois

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64

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ANNEXE 2

Outils du programme d’évaluation et de traitementdes joueurs excessifs

Voici la liste des différents outils qui composent le Programme d’éva-luation et de traitement des joueurs excessifs du Centre québécoisd’excellence pour la prévention et le traitement du jeu (CQEPTJ) :

Lesquels de ces outils utilisez-vous régulièrement dans vos inter-ventions?

Parmi les outils que vous utilisez, veuillez cocher ceux qui, selon vous,sont les plus efficaces.

65

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Outils Outilsrégulièrement les plus

utilisés efficaces

Évaluation initiale

� Perception d’efficacité personnelle devant les principalessituations à risque 88% �

� Exercice sur la motivation «Avantages et désavantages» 88% �

� Liste des occasions de jouer 88% �

� Questions liées au jeu 78% �

� Entrevue diagnostique sur le jeu pathologique – révisée 72% �

� South Oaks Gamgling Screen (SOGS) 61% �

� Inventaire de dépression de Beck 61% �

� Grille d’autonotation quotidienne du jeu (ou cahier d’autonotation) 61% �

� Inventaire d’anxiété de Beck 55% �

� Questionnaire sociodémographique 44% �

� Questionnaire d’impulsivité (questionnaire d’Eysenk) 44% �

Outils Outilsrégulièrement les plus

utilisés efficaces

Évaluation initiale

� Exercice sur la motivation «Avantages et désavantages» � 72%

� Liste des occasions de jouer � 66%

� Inventaire de dépression de Beck � 61%

� Perception d’efficacité personnelle devant les principalessituations à risque � 55%

� Inventaire d’anxiété de Beck � 55%

� Entrevue diagnostique sur le jeu pathologique – révisée � 50%

� Grille d’autonotation quotidienne du jeu (ou cahier d’autonotation) � 50%

� Questions liées au jeu � 38%

� South Oaks Gamgling Screen (SOGS) � 33%

� Questionnaire d’impulsivité (questionnaire d’Eysenk) � 33%

� Questionnaire sociodémographique � 11%

66

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Outils Outilsrégulièrement les plus

utilisés efficaces

Dimension cognitive du traitement:

� Lecture «Définitions : les jeux de hasard vs les jeux d’adresse» 94% �

� Lecture» Jeux de hasard et d’argent : Les Pièges» 94% �

� Consultation «Chaîne des comportements liés au jeu excessif» 88% �

� Les exercices «À moi de jouer» 88%

� Sensibilisation aux situations à risque et l’influence dudiscours intérieur 83% �

� Exercice «Mes propres pièges» 83% �

� Exercice «Simple comme A, B et C» 78% �

� Texte «Les mesures d’urgence» 78% �

� Exercice «À moi de jouer» 78% �

� Exercice «La place du jeu dans ma vie (1)» 72% �

� Exercice «La place du jeu dans ma vie (2)» 66% �

Outils Outilsrégulièrement les plus

utilisés efficaces

Dimension cognitive du traitement:

� Lecture» Jeux de hasard et d’argent : Les Pièges» � 78%

� Lecture «Définitions : les jeux de hasard vs les jeux d’adresse» � 72%

� Sensibilisation aux situations à risque et l’influence dudiscours intérieur � 72%

� Consultation «Chaîne des comportements liés au jeu excessif» � 66%

� Exercice «Mes propres pièges» � 61%

� Exercice «Simple comme A, B et C» � 55%

� Les exercices «À moi de jouer» � 55%

� Texte «Les mesures d’urgence» � 44%

� Exercice «La place du jeu dans ma vie (1)» � 38%

� Exercice «La place du jeu dans ma vie (2)» � 38%

� Exercice «À moi de jouer» � 33%

67

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Outils Outilsrégulièrement les plus

utilisés efficaces

Dimension comportementale du traitement:

Situations à risque et interventions comportementales proposées

� Exposition au jeu 72% �

� Consommation d’alcool ou de drogues 72% �

� Manque d’occupation 61% �

� Problèmes relationnels et pression sociale incitant à jouer 55% �

� Autres situations à risque (test de maîtrise de soi, émotionsagréables et déplaisantes) 55% �

� Problèmes financiers (Exercice «Mon budget») 44% �

� Exercice «La résolution de problème… Mon plan d’action» 38% �

Outils Outilsrégulièrement les plus

utilisés efficaces

Dimension comportementale du traitement:

Situations à risque et interventions comportementales proposées

� Exposition au jeu � 44%

� Autres situations à risque (test de maîtrise de soi, émotions agréableset déplaisantes) � 38%

� Consommation d’alcool ou de drogues � 33%

� Problèmes financiers (Exercice «Mon budget») � 28%

� Manque d’occupation � 28%

� Problèmes relationnels et pression sociale incitant à jouer � 16%

� Exercice «La résolution de problème… Mon plan d’action» � 11%

68

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Outils Outilsrégulièrement les plus

utilisés efficaces

Évaluation post-traitement:

� Perception d’efficacité personnelle devant les principalessituations à risque 55% �

� Questions liées au jeu 50% �

� Liste des critères diagnostiques du jeu pathologique selon le DSM-IV 44% �

� Inventaire d’anxiété de Beck 33% �

� Inventaire de dépression de Beck 33% �

Outils Outilsrégulièrement les plus

utilisés efficaces

Évaluation post-traitement:

� Perception d’efficacité personnelle devant les principalessituations à risque � 33%

� Inventaire d’anxiété de Beck � 33%

� Inventaire de dépression de Beck � 33%

� Liste des critères diagnostiques du jeu pathologique selon le DSM-IV � 28%

� Questions liées au jeu � 22%

69

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Outils Outilsrégulièrement les plus

utilisés efficaces

Rencontres de suivi 3 mois,6 mois et 12 mois aprèsl’évaluation post-traitement

� Liste des critères diagnostiques du jeu pathologique selon le DSM-IV 33% �

� Questions liées au jeu 28% �

� Perception d’efficacité personnelle devant les principales situationsà risque 28% �

� Inventaire d’anxiété de Beck 28% �

� Inventaire de dépression de Beck 28% �

� South Oaks Gamgling Sreen (SOGS) couvrant les 6 derniers mois 16% �

Autre forme de suivi après l’évaluation post-traitement (si différent), précisez :

� Suivi individuel et de groupe au besoin, sans outil particulier

� Parrainage

Outils Outilsrégulièrement les plus

utilisés efficaces

Rencontres de suivi 3 mois,6 mois et 12 mois aprèsl’évaluation post-traitement

� Liste des critères diagnostiques du jeu pathologique selon le DSM-IV � 22%

� Questions liées au jeu � 16%

� Perception d’efficacité personnelle devant les principales situationsà risque � 16%

� Inventaire d’anxiété de Beck � 16%

� Inventaire de dépression de Beck � 16%

� South Oaks Gamgling Sreen (SOGS) couvrant les 6 derniers mois � 11%

70

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MEMBRES DE L’ACRDQ L’ESTRAN/CENTRE DE SANTÉ ET DE SERVICESSOCIAUX DE RIVIÈRE-DU-LOUP (01)75, rue Saint-HenriRivière-du-Loup (Québec)G5R 2A4Tél. : 418 868-1010Téléc.: 418 [email protected]

CENTRE DE SANTÉ ET DE SERVICESSOCIAUX DE JONQUIÈRE (02)2230, rue de l’HôpitalJonquière (Québec)G7H 7X2Tél. : 418 695-7710Téléc.: 418 695-7716http://www.carrefoursante.qc.ca

CENTRE DE RÉADAPTATIONUBALD-VILLENEUVE (03)2525, chemin de la CanardièreQuébec (Québec)G1J 2G3Tél. : 418 663-5008Téléc.: 418 [email protected]://www.cruv.qc.ca

DOMRÉMY MAURICIE/CENTRE-DU-QUÉBEC (04)440, rue des ForgesTrois-Rivières (Québec)G9A 2H5Tél. : 819 374-4744Téléc.: 819 [email protected]://www.domremymcq.ca

CENTRE DE RÉADAPTATION DÉPENDANCESET SANTÉ MENTALE DE L’ESTRIE(CENTRE JEAN-PATRICE CHIASSON/MAISON SAINT-GEORGES) (05)1930, rue King OuestSherbrooke (Québec)J1H 2E2Tél. : 819 821-2500Téléc.: 819 563-8322http://www.santeestrie.qc.ca/crdsm/

CENTRE DOLLARD-CORMIER –INSTITUT UNIVERSITAIRE SUR LESDÉPENDANCES (06)950, rue de Louvain EstMontréal (Québec)H2M 2E8Tél. : 514 385-0046Téléc.: 514 [email protected]://www.centredollardcormier.qc.ca

CRAN (06)110, rue Prince-Arthur OuestMontréal (Québec)H2X 1S7Tél.: 514 527-6939Téléc.: 514 [email protected]://www.cran.qc.ca

LE GRAND CHEMIN (06)7070, boulevard PerrasMontréal (Québec)H1E 1A4Tél. : 514 381-1218Téléc.: 514 [email protected]://www.legrandchemin.qc.ca

MAISON JEAN LAPOINTE (06)111, rue NormandMontréal (Québec)H2Y 2K6Tél. : 514 288-2611Téléc.: 514 [email protected]://www.maisonjeanlapointe.com

PORTAGE (06)865, Square RichmondMontréal (Québec)H3J 1V8Tél. : 514 939-0202Téléc.: 514 [email protected]://www.portage.ca

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CENTRE JELLINEK (07)25, rue Saint-FrançoisGatineau (Québec)J9A 1B1Tél. : 819 776-5584/1 866 776-5585Téléc.: 819 [email protected]://www.jellinek.org

CENTRE NORMAND (08)621, rue de l’HarricanaAmos (Québec)J9T 2P9Tél. : 819 732-8241Téléc.: 819 727-2210http://www.centrenormand.org

CENTRE LE CANAL (09)659, boul. BlancheBaie-Comeau (Québec)G5C 2B2Tél. : 418 589-5704/1 800 418-5704Téléc. : 418 295-1773http://www.cprcn.qc.ca

CENTRE L’ESCALE/CENTRE DE SANTÉ ET DE SERVICESSOCIAUX DE LA HAUTE-GASPÉSIE (11)55, rue Notre-DameCap-Chat (Québec)G0J 1E0Tél. : 418 763-5000Téléc.: 418 763-9024

CENTRE DE RÉADAPTATION ENALCOOLISME ET TOXICOMANIE DECHAUDIÈRE-APPALACHES/CENTRE DE SANTÉ ET DE SERVICESSOCIAUX DE BEAUCE (12)253, route 108Beauceville (Québec)G5X 2Z3Tél.: 418 774-3304, poste 2391Téléc.: 418 774-4423

CENTRE LE MAILLON DE LAVAL/CENTRE JEUNESSE DE LAVAL (13)308 A, boul. Cartier OuestLaval (Québec)H7N 2J2Tél. : 450 975-4054Téléc.: 450 975-4053

LE TREMPLIN/CENTRE DE SANTÉ ET DE SERVICESSOCIAUX DU NORD DE LANAUDIÈRE (14)154, rue VisitationSaint-Charles-Borromée (Québec)J6E 4N3Tél. : 450 755-6655Téléc.: 450 755-6766

CENTRE ANDRÉ-BOUDREAU (15)295, rue De VillemureSaint-Jérôme (Québec)J7Z 5J5Tél.: 450 432-1858/1 888 345-1395Téléc.: 450 432-8654

CENTRE DE RÉADAPTATION ENDÉPENDANCE LE VIRAGE (16)5110, boul. Cousineau, 4e étageSaint-Hubert (Québec)J3Y 7G5Tél. : 450 443-2100Téléc.: 450 443-0522http://www.levirage.qc.ca

PAVILLON FOSTER(SUPRARÉGIONAL POUR LES SERVICESEN LANGUE ANGLAISE)6, rue FoucreaultSaint-Philippe-de-Laprairie(Québec)JOL 2KOTél. : 450 659-8911/1 866 851-2255Téléc.: 450 659-7173

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GUIDE DE BONNES PRATIQUES ET OFFRE DE SERVICES DE BASE

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