Les processus d'intégration, quelle

pertinence dans l'outil sport ?

J. Gaillard Bourges Juin 2010

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La connaissance du sport est la clef de la connaissance de la société. Norbert Elias “Sport et Civilisation”

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On attend beaucoup du sport là ou d’autres politiques éducatives, d’emploi ou de la famille échouent. Or le sport ne contient pas de valeurs intrinsèques, il n’est pas vertueux, éducatif ou intégrateur en soi, il porte les valeurs qu’on lui attribue. Ce qui signifie que le sport peut aussi bien constituer un facteur d’intégration que d’exclusion (Gasparini, 2002).

Les formes de chauvinisme et de racisme dans les pratiques sportives nous montrent bien les difficultés a affirmer que le sport intègre naturellement.

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Il est légitime de revendiquer à la fois le droit à la différence que le droit à l’égalité. Les pratiques sportives n’échappent pas à ce constat. C’est d’abord la stigmatisation et l’exclusion qui sont àl’origine du regroupement des personnes handicapées, et par làde leur identité, de leur culture. Si la revendication du groupe constitué est de faire valoir son droit à l’indifférence, elle est paradoxalement aussi celle du droit à la différence (Gilles Bui-Xuân, Roy Compte et Jacques Mikulovic, 2004)

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C’est dans l’interrelation pour remodeler, transformer le rapport social, dans la culture, dans le rapport que les individus entretiennent consciemment ou non avec l’environnement social que se matérialise en quelque sorte une différence qui ne permet pas, ou plus, une identification possible à la norme.

Le résultat est alors la distanciation, la gêne, la réprobation, la pitié, le rejet que les discours politiquement et socialement corrects ne peuvent, encore aujourd’hui, endiguer.

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En inventant « le handicap » s’est créé un sujet porteur de l’universalité du handicap, c’est-à-dire un sujet porteur de la différence irréductible (Crespi F., 1983) qui, du même coup, en devient le fondement identitaire. Aussi, l’attitude de la personne handicapée sera d’abord, paradoxalement, d’affirmer son mimétisme social : « Je suis comme les autres, j’ai les mêmes droits ! », avant de clamer sa différence.

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L’intégration par le sport indique le processus par lequel un individu intègre une communauté territoriale en participant aux activité sociales reconnues par cette communauté.

Le postulat de l’intégration par l’institution sportive rejoint l’analyse de Durkheim dans le sens ou la question de l’insertion sociale suppose que les individus s’inscrivent dans des solidarités, qu’ils adhèrent aux buts et aux valeurs de la société et qu’ils se conforment aux règles prescrites

L’intégration ne se réduit pas à la seule entrée dans l’activitésportive à sa seule dimension pratique. L’intégration sociale par le sport est aussi d’ordre symbolique car elle permet à des individus d’intégrer des rôles ou des figures reconnus par la communauté d’appartenance,

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Produit par une approche essentiellement humaniste , le postulatdu sport intégrateur oublie d’une part que le transfert n’existe souvent que dans les représentations des didacticiens et que d’autre part le sport s’inscrit dans une perspective sociale inégalitaire qui tend a exclure certains groupes sociaux et certaines catégories d’individus.

Si l’on est obligé d’utiliser le mot intégration , c’est sans doute que des hommes et des femmes ne sont pas intégrés dans le milieu ordinaire. Est-il normal aujourd’hui que ces hommes et ces femmes aient besoin d’être intégrés ?

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Avec le handicap tout constat de différence est un constat en miroir. Si autrui est différent de moi, je suis différent de lui, mais si cette différence paraît inacceptable, intolérable à un point tel qu’elle estompe tout sentiment d’appartenance, elle devient une menace contre mon intégrité.

Mais si nous pouvons affirmer sans ambigüité que les handicapés font confiance aux valides …

Gilles Bui‐Xuân, Roy Compte et Jacques Mikulovic, « La culture du handicap peut‐elle être une culture du métissage ? », Corps et culture[ En ligne], Numéro 6/7 | 2004, mis en ligne le 12 octobre 2007, Consulté le 05 juin 2010. URL : http://corpsetculture.revues.org/839

Il y aurait, de fait, une inadéquation entre l'offre et la demande. au cours desquels s’établirait une relation de confiance. ...

Le handicap n’est pas lié seulement à la personne mais aux situations et environnements rencontrés par cette personne. Il se manifeste dans certaines situations ou environnements pour exécuter certaines tâches.

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Mais il peut aussi s’estomper dans d’autres situations ou environnements parce qu’ils auront été rendus accessibles aux possibilités de la personne par un aménagement.

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Une tâche non réalisable peut alors devenir possible et valorisante pour la personne parce que quelques éléments générant des effets handicapants seront transformés et remplacés par des éléments réalisables qui conservent àla tâche ses caractéristiques essentielles.

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Il est reconnu comme un vecteur d’intégration :• Parce qu’une pratique sportive peut constituer une première étape dans une démarche individuelle d’insertion,• Parce que le sport peut lui-même fournir le cadre d’un emploi,• Parce qu’il occupe une place non négligeable dans l’ensemble des phénomènes économiques, culturels et sociaux tout en poursuivant ses propres objectifs d’épanouissement humain et d’utilité sociale par la pratique d’une activité physique et sportive.

Le sport est un fait social qui ne peut être déconnectédes réalités sociales, économiques et politiques d'une époque et d'un lieu.

Cependant en tant que fait social total le sport n’est qu’un construit social élaboré par une société à un moment donné. Il ne peut constituer un espace homogène et ne peut prétendre au statut d’outil que ce soit d’éducation, d’intégration de remédiation ni même de socialisation privilégié dans la mesure ou il renforce plus qu’il n’amenuise les différences (Falcoz, Koebel, 2005, p 211)

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René Lenoir, Les exclus un français sur dix, 1974

L'expression "exclusion sociale" trouve son origine dans l'ouvrage de René Lenoir : "Les exclus", paru en 1974. Dans les années 1960-1970, ce concept n'existe pas, seul le concept de "retrait social" est employé pour désigner une pauvreté "unidimensionnelle", essentiellement économique, en voie de disparition du fait de la croissance économique et des institutions de protection sociale

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Le concept d'exclusion sociale peut se définir, en général, selon deux grands principes dépassant le caractère trop économique, voire monétaire du concept de pauvreté.

Le premier est une conception "institutionnaliste et juridique" "correspondant à la non-réalisation des droits sociaux de base garantis par la loi"

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Comme second principe, l'auteur reprend une définition de l'exclusion sociale de R. Castel. Il part du contexte d'évolution technologique et sociale comme source d'exclusion. L'exclusion sociale est alors définie soit "comme une incapacité d'expression de la situation vécue [...], c'est-à-dire une anomie sociale", soit comme engendrant "une culture de l'exclusion [...], des modes de vie spécifiques dans des groupes sociaux considérés par la société comme déviants, voire dangereux".

Souvent, "l'exclusion sociale ne devient réelle, médiatique, que lorsqu'elle devient une menace pour la société". Elle est avant tout perçue comme une "marque profonde de dysfonctionnement de la société, prenant une multiplicité de formes et qui se caractérise par "un processus à la fois temporel ("qui est exclu aujourd'hui sera exclu demain"), spatial et social ("qui est exclu est entouré d'exclus")".

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Mais elle entraîne également l’exclusion sportive, car ses atteintes touchent plus particulièrement les jeunes, les personnes isolées, les personnes handicapées (que ce soit un handicap moteur ou mental), les familles monoparentales, les chômeurs de longue durée, les moins qualifiés.

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Et au-delà des individus, c’est toute la cellule familiale qui est touchée, en particulier les enfants et les jeunes. Ce processus est d’ailleurs renforcépar une tendance à l’isolement volontaire qui augmente d’autant les conséquences de l’exclusion ou de la marginalité et a donc des conséquences sur l’investissement scolaire

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Est-il alors réaliste de penser un sport autonome, coupé de la société dans laquelle il s’enracine ? Les valeurs de rationalité, de productivité, d’échanges marchands au fondement du sport et de la société entraînent une logique d’exclusion, de hiérarchisation qui segmente plus qu’elle ne lie. Le sport serait alors un espace de visibilité sociale des minorités stigmatisées. (Marcellini 2005)

Le sport révèle un lien social condensant une double polarité : il génère une socialité par l’émotion, les fusions, les élans affectifs car le sport simultanément distingue, relie et en même temps identifie. Doit on pour autant penser que le sport puisse apparaître idéologiquement comme une pratique intégrative permettant de panser les plaies de la société ?

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Il y aurait alors risque d’une anomie sociale ou la personne jugerait son état physique (maladie ou handicap) comme déviant par rapport à la norme sociale» car la société imposerait des exigences trop élevées ou trop indéterminées auxquelles il n’est pas en mesure de se conformer. La personne anomique éprouverait alors le besoin constant d’être valorisé par autrui et de se prouver qu’il est capable d’accomplir quelque chose de bien et de valable

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INTEGRATION :du latin integrare, a à l’origine trois sens ; delasser, réparer et recommencer

La prise en considération du handicap et du triple objectif de re-création conduit le sport à remplir son rôle social qui est, par nature, inscrit dans la pratique sportive.

Comment alors utiliser les ressources pour 1.Assurer le divertissement qui puisse faire oublier le handicap ?2.Assurer le reconstruction pour vaincre le sentiment de rejet3.Trouver une vie harmonieuse au sein de la société ?

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Le Haut Conseil à l'Intégration (HCI) a donné de l'intégration une définition qui fait référence, et qui différencie ce concept de celui d'assimilation : "Sans nier les différences, en sachant les prendre en compte sans les exalter, c'est sur les ressemblances et les convergences qu'une politique d'intégration met l'accent afin, dans l'égalité des droits et des obligations, de rendre solidaires les différentes composantes ethniques et culturelles de notre société et de donner à chacun, quelle que soit son origine, la possibilité de vivre dans la société dont il a accepté les règles et dont il devient un élément constituant" (1991).

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La Charte Européenne du sport pour tous de 1987affirme pourtant que : « les enfants handicapés doivent avoir le même droit que les enfants valides de participer à des activités physiques et sportives à l’école. Le sport devrait être pour la personne handicapée un moyen efficace de rétablir le contact avec le monde extérieur (…) et de faciliter (…) ainsi sa réintégration dans la collectivité en tant que citoyen de plein droit ».

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L'intégration nécessite deux conditions :-une volonté et une démarche individuelles de s'insérer et de s'adapter, c'est-à-dire l'intégrabilité de la personne,-- la capacité intégratrice de la société par le respect des différences et des particularités de l'individuL’insertion quant à elle renvoie à l’incorporation d’une personne dans un environnement social plus restreint ce qui est le cas des pratiques sportives.

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Justice : est juste selon Kant « toute action qui permet à la libre de chacun volonté de chacun de coexister avec la liberté de tout autre selon une loi universelle ». Il s’agit alors d’une égalité de droit àl’équité à la « justice en action » (Comte Sponville)

Abandon, abondance : c'est la métamorphose d'un abandon en une abondance qui peut s'opérer dans la l'abandon des sécurités que comporte l'économie familiale au profit de celle du sport

Esthétique : la mise en valeur, à travers le sport, d'une compétence valorisante, telles l'adresse, la vitesse, l'esthétique, la bonne santé, les progrès neurologiques …

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Pascal Doriguzzi, L’histoire politique du handicap, l’Harmattan, 1994.

« Les handicapés ne sont pas des exclus de la société, contrairement à l’affirmation d’associations et de discours politiques. Exclusion signifie expulsion du monde par le meurtre (Rome antique), abandon dans la nature des enfants anormaux (Grèce antique), c’est la nef des fous décrite par Michel Foucault. Les handicapés vivent, travaillent, créent, font du sport, ont des amis une famille le plus souvent vivent dans la société contemporaine. Ils échappent à ce que Robert castel appelle la désaffiliation, une sortie du lien socio-familial ou de l’insertion sociétale » p 174

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C. PIOCELLO, Existe-t-il une distribution sociale des pratiques sportives ? Sports et Sciences Sociales, 1999

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Le corps dont l'âme est la conscience ne se réduit pas au corps propre - mon corps - mais inclut le corps social, le groupeCorps propre et corps social sont ainsi entremêlés au travers d'une réflexion communautaire interrogeant, dans le sort qui est fait à la chair l’extension que doit prendre le collectif à savoir l’engagement de ce corps dans le groupe social.

Le corps socialement constitué fonctionne comme le corps légitime dans la mesure ou chaque membre du groupe considéré s’efforce de s’en approcher le plus possible. Ainsi étant donné que chaque groupe social, à un moment donné de son histoire impose à ses membres une forme et un usage légitime de son corps et ce d ’autant plus que la norme extérieure aura étéprofondément et intériorisée et incorporée. C’est pour cela que selon Bourdieu l’ordre corporel est indissociable de l’ordre politique … et scolaire

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Ainsi la représentation sociale de son propre corps (organisme) que chaque sujet doit estimer pour se créer une image subjective est ainsi obtenue en appliquant les mêmes règles sous-jacentes aux règles sociales ou le corps « serait l’endroit ou passe la prise (parfois cruelle) du monde sur l’homme » (Henry, 1965)

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Michel Henry, Philosophie et phénoménologie du corps, Paris, PUF, 1965

Le corps serait normé de l’extérieur, notamment par un phénomène de gouvernement de soi, d’autocontrôle, comme le suggère le sociologue Michel Foucault

La personne handicapée doit alors lutter contre le sentiment d’étrangeté et s’offrir par les pratiques sportives la possibilité de transformer les vécus corporels en contenus de pensée qu’ils soient fantasmatiques ou rationnels, à penser son corps émotionnellement, à le comprendre à le déchiffrer et de le penser comme un objet lui appartenant en propre.

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Les pratiques sportives permettraient de plus avoir peur de son corps, son ombre son double de vivre son corps comme la révélation de soi !!!! (Vigarello 1982)

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Isabelle Queval souligne le fait que le corps, ainsi devenu support d’une expression narcissique est également une clé d’intégration sociale. Bourdieu précise que l’appartenance joue un rôle considérable dans l’appropriation de ces normes. « Les différences de pures conformation sont redoublées par les différences d’hexis, de maintien, différences dans la manière de porter le corps, de se porter, de se comporter, où s’exprime tout le rapport au monde social. L'hexis corporel est la disposition permanente, la manière durable de se tenir, de parler, de marcher, et, par là, de sentir et de penser »,

Pour Boltanski cependant l’habitus corporel des membres d’un groupe est a considérer comme « un système de règles profondément intériorisées qui, sans jamais être exprimées en totalité ni de façon systématique organise implicitement le rapport des individus d’un même groupe à leur corps … » BOLTANSKI, Les usages sociaux du corps, Actes de la recherche en Sciences Sociales 1976.

Christian Piocello montre quant à lui que les relations entre les propriétés formelles des pratiques sportives(qui se manifestent par les règles du jeu) et les combinaisons des pratiques, comportements, rapports au corps et systèmes de valeurs correspondantes sont mis est à l’épreuve de l’influence des contextes culturels locaux dans lesquels ces pratiques sont immergées, mais pour autant, les différentes cultures sportives ne constituent pas des ensembles disjoints. C. PIOCELLO, Existe-t-il une distribution sociale des pratiques sportives ?? Sports et Sciences Sociales, 1999 J Gaillard Bourges Juin  2010 34

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Le corps est aussi « un fait social total » (selon l’expression conceptuelle de Mauss) un corps agissant, un corps construit et un corps affectant nos pratiques qui ne se réduit pas àn’être qu’un objet mais qui est une totalité concrète complexe des processus multiples : diachroniques et synchroniques, identificatoires et identitaires, individuels et sociaux, biologiques et symboliques, etc...

Foucault précisait déjà comment l’éducation participe, au développement d’un corps normé véhiculant des modèles idéaux ou s’associent des règles anatomo-politiques passant de hygiénisme, au solidarisme et au corps machine, si ce n’est aux corps hybrides … cette nouvelle voie de la sportivisation ?

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Il s’agit alors de s’affirmer en tant qu’être-sujet-au-monde, de « rompre avec ce que l’on est pour devenir ce que l’on doit »selon la belle expression d’Yves MichaudC’est bien la production singulière de son historicité propre, de sa niche écologique et l’appréhension de son tempérament intrinsèque qui permet à l’être-sujet de construire son identité propre, sa valorisation, et d’accéder, éventuellement, à l’aventure émancipatrice de l’être-acteur (R. Sennet, 1979) au monde selon six concepts : la capacité, la certitude, le désir, l’influence, la liberté et le plaisir !

Leur mise en perspective montre que le dépassement de leurs antagonismes est de nature à élaborer une configuration supérieure et de produire au moins deux formes de liberté : la liberté pour être et la liberté pour agir. Nous rejoignons alors dans ce sens Paul Ricoeur dans cette notion de « de vie valant ou ne valant pas d’être vécue »

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… ou les représentations et les valeurs que le corpsvéhicule, les expressions du langage et les savoirs qui le façonnent se trouvent alors interrogés, en particulier ses aspects les plus " naturels " et les plus personnels, de la façon de marcher à la manière de se moucher, de celle de se tenir à celle de se vêtir ou de pratiquer une activité sportive.

Christine Détrez , La construction sociale du corps ,Seuil 2002

… un médiateur social, qui s’exprime de façon différente selon les diverses cultures. Le corps, est un élément central de la pratique sportive. C’est pourquoi, la manière de mettre en jeu le corps à travers les APS diffèrera d’une culture àune autre.

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Le fait de poser la question est un indicateur du processus d’intégration des personnes déficientes dans le monde sportif et plus précisément dans les clubs sportifs

Dans quelle mesure le club est-il un support privilégiéd’intégration sociale par le sport ?

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Le club sportif doit alors 1.Définir une philosophie concrète de l’intégration2.Se doter d’outils pour appréhender la spécificité des handicaps et apprendre à les assumer3.Trouver des partenariats afin de pérenniser ses actions

Quelle place peut alors prendre le club sportif pour maintenir une dynamique de motivation ?

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L’individu est au centre d’un triptyque qu’il va falloir prendre en compte pour l’aider face au

handicap.

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Pratiques sportives et  dynamique motivationnelle (a partir de Roland Viau)

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Contexte : activitéd’apprentissage

Contexte : activitéd’apprentissage

Perception de : 

La valeur de l’activité

De sa compétence

De sa contrôlabilité

De sa faisabilité dans le temps

Perception de : 

La valeur de l’activité

De sa compétence

De sa contrôlabilité

De sa faisabilité dans le temps

CHOIX

CHOIX

Persévérance

Engagement  cognitif

Désengagement cognitif

Persévérance

Engagement  cognitif

Désengagement cognitif

REUSSITE

Conséquences de la motivationSources de la motivation

ECHECECHEC

Retards

Conflits

Absentéisme

Démission

Retards

Démission

Conflits

Abandons …

Les pratiques sportives

REUSSITE

Joël Gaillard 22 Novembre 07

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Vers la fin du handicap ?

Nouveaux territoires nouveaux enjeux.

Joël Gaillard Bernard Andrieu

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