Les Origines Du Capitalisme Selon Max Weber

5
Bihr Alain Les origines du capitalisme selon Max Weber Pour citer l'article Bihr Alain, « Les origines du capitalisme selon Max Weber », dans revue ¿ Interrogations ?, N°2. La construction de l’individualité, juin 2006 [en ligne], http://www.revue-interrogations.org/Les-origines-du-capitalisme-selon,370 (Consulté le 18 juin 2015). ISSN 1778-3747 Tous les textes et documents disponibles sur ce site sont, sauf mention contraire, protégés par la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 France.

description

Alain

Transcript of Les Origines Du Capitalisme Selon Max Weber

  • Bihr AlainLes origines du capitalisme selon Max Weber

    Pour citer l'article

    Bihr Alain, Les origines du capitalisme selon Max Weber , dans revue Interrogations ?, N2. La constructiond e l i n d i v i d u a l i t , j u i n 2 0 0 6 [ e n l i g n e ] ,http://www.revue-interrogations.org/Les-origines-du-capitalisme-selon,370 (Consult le 18 juin 2015).

    ISSN 1778-3747

    Tous les textes et documents disponibles sur ce site sont, sauf mention contraire, protgs par la LicenceCreative Commons Attribution - Pas dUtilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 France.

  • revue Interrogations ?N2. La construction de lindividualit

    juin 2006

    En un sens, on peut dire que toute luvre de Weber est domine par la question des origines du capitalisme :pourquoi et comment le capitalisme a-t-il fini par simposer non seulement comme mode dominant, voireexclusif, de comportement conomique mais encore, bien plus largement, comme modle culturel marquantlensemble des sphres de la vie sociale, spirituelle aussi bien que matrielle, dans lEurope moderne etcontemporaine ? Question quil pose et rsout cependant selon une conceptualit spcifique, quil me faudrarappeler, qui assure certes loriginalit de son apport mais en circonscrit aussi les limites [1]. De surcrot,prcisment parce que cette question est pour lui centrale, il na cess dy revenir tout au long de son uvre,multipliant les angles dattaque, sans dailleurs que ces diffrentes approches soient toujours parfaitementhomognes sinon cohrentes entre elles. La prsentation qui suit ne prtend donc pas tre exhaustive, loin del mme : elle se limite aux seuls aspects des laborations de Weber qui ont fait date et dbat, en inspirantrecherches aussi bien que critiques, en se centrant notamment sur louvrage de Weber qui a le plus fait coulerdencre, Lthique protestante et lesprit du capitalisme [2].

    On sait que Weber fait de lactivit sociale la catgorie principale de sa sociologie ; et de la comprhensionde cette activit le principe de toute explication sociologique. En consquence, il est amen dfinir lecapitalisme en ces termes : Un acte conomique sera dit capitaliste avant tout quand il repose sur lattentedun profit obtenu par lutilisation de chances dchange, quand il repose, donc, sur des chances de gainformellement pacifiques. [3] Le capitalisme ne dsigne donc pas chez Weber, du moins immdiatement, unsystme conomique et social : un ensemble de relations ou de rapports formant systme, comme cest le caschez les libraux aussi bien que chez Marx. A travers cette notion, Weber dsigne bien davantage une forme ouun mode spcifique de comportement conomique qui, en se gnralisant et en se stabilisant, peut certesdonner lieu la formation dun systme conomique, mais dont lintelligibilit doit toujours se rapporter auxactions et activits des agents individuels qui lui servent de moteur et de principe. On reconnat ici la dfiancede Weber lgard de ce quil appelle les concepts collectifs et sa volont de rapporter lexplication desstructures sociales la comprhension des comportements individuels : () pour linterprtationcomprhensive de lactivit que pratique la sociologie, ces structures ne sont que des dveloppements et desensembles dune activit spcifique de personnes singulires puisque celles-ci constituent seules les agentscomprhensibles dune activit oriente significativement. [4]

    Ce qui constitue le propre de lactivit conomique capitaliste, selon Weber, cest le fait, dune part, que le gainnest escompt que des possibilits nes de lchange, donc de la circulation marchande et montaire ; dautrepart, que cette activit repose sur cet lment rationnel quest le calcul conomique, rsultant de lacomparaison entre la valeur des lments engags (marchandises ou argent) dans la circulation et la valeur deceux qui en sont retirs : () llment dcisif est toujours quun calcul du capital soit effectu en termesmontaires, que ce soit sous la forme moderne de livres de comptes, ou sous tout autre forme, aussi primitiveet rudimentaire soit-elle. Au dpart dune entreprise, on dresse un bilan initial ; mais cest galement le casavant chaque action ponctuelle : on procde un calcul ; de mme lors du contrle et de la vrification de lapertinence de lopration, on procde un nouveau calcul ; de la mme manire lachvement de lopration,et afin dtablir le profit dgag, on procde un bilan final. [5]

    Ces deux critres de lactivit capitaliste selon Weber, centrant sa dfinition sur le procs de circulation et surlactivit rationnelle de lagent conomique, disent sa dette lgard du paradigme libral, notamment dans saformulation noclassique. Ainsi dfini, le capitalisme est, selon Weber, une ralit universelle : Or, aussi loinque les documents conomiques remontent, on trouve dans toutes les civilisations du monde un capitalisme,entendu dans ce sens, et des oprations capitalistes, mme si le calcul du capital y est dune rationalisationassez mdiocre. Cest le cas de la Chine, de lInde, de Babylone, de lEgypte, de lAntiquit mditerranenne,du Moyen Age comme de lpoque moderne. [6]

    On aura compris que, comme bon nombre dautres conomistes, historiens ou sociologues, avant aussi bienquaprs lui, Weber assimile ici capitalisme et dveloppement du capital marchand dans les diffrentes formesquil peut prendre au sein des formations prcapitalistes. Comme il le dit par ailleurs, il sagit du capitalisme () rpandu partout dans le monde depuis trois millnaires, depuis la Chine, lInde, Babylone, la Grce, Rome,Florence jusqu nos jours, cest--dire celui des usuriers, des fournisseurs de guerre, des fermiers doffice etdimpts, des grands entrepreneurs de commerce et magnats de la finance. [7]

    Ce nest pas pour autant que Weber ignore ou mconnaisse la spcificit du capital industriel (au sens de Marx)et du capitalisme moderne auquel il va donner naissance. Bien, au contraire, il tient en souligner loriginalitprofonde lorsquil affirme : Mais dans les temps modernes, lOccident connat en outre une forme decapitalisme tout autre, et qui ne sest dvelopp nulle part ailleurs : lorganisation capitaliste rationnelle du

  • revue Interrogations ?N2. La construction de lindividualit

    juin 2006

    travail (formellement) libre. On nen trouve ailleurs que des rudiments. [8] Loriginalit de cette forme decapitalisme, que lOccident moderne a eu le privilge dinventer avant de lexporter partout dans le monde,tient donc, aux yeux de Weber, dans lexploitation rationnelle du travail libre , expression que Marx utilisegalement pour dsigner le travail salari et dont il nest pas exclu que Weber la reprenne de lui, parachevantla rationalit conomique dont on vient de voir quelle est, selon Weber, inhrente toute activit capitaliste.Par quoi il faut entendre que cette forme de capitalisme se propose de soumettre aussi intgralement quepossible le procs social de production aux exigences et aux rgles de ce quil nomme lactivit rationnellepar finalit ( zweckrationales Handeln ), ce que lon dnomme ordinairement la rationalit instrumentale.Elle se caractrise, dune part, par le souci exclusif dun agencement cohrent des moyens destins parvenir une fin dtermine, indpendamment de la valeur de cette dernire ; dautre part, par lconomie desmoyens utiliss relativement la fin poursuivie : il sagit dobtenir le maximum de rsultats avec le minimumde moyens.

    Evidemment, pareille organisation rationnelle du travail prsuppose toute une srie dautres conditions, tantobjectives que subjectives. La premire, et sans doute la plus importantes est le revers mme du travail(formellement libre) : lexpropriation de ces mmes producteurs, que Weber apprhende plus positivementsous la forme de lappropriation privative des moyens de production, dont Marx fait laspect essentiel du capitalcomme rapport de production. Weber prfre, pour sa part, insister, toujours titre de conditions de cetterationalisation du procs de production, de lexploitation rationnelle de la force de travail salarie fin devalorisation du capital, sur la sparation (physique et surtout juridique) de lentreprise capitaliste du mnage ;sur le recours une comptabilit rationnelle (comptabilit double et comptabilit analytique) ; ainsi que, dunemanire plus gnrale, sur lexistence dun march au sens dun systme de rapports dchanges stabiliss etrgulariss par lexistence dun systme montaire (avec ses institutions spcifiques) et dun systme juridique(garant de lexcution des contrats entre changistes), march libre auquel doivent pouvoir accder tous lesagents conomiques (tous ceux qui peuvent et veulent prendre part aux changes marchands) ; sur uneadministration dEtat oprant selon des rgles formelles et des procdures fixes et prvisibles ; sur unetechnique rationnelle, applique tant au procs de production (sous la forme de sa mcanisation) quau procsde circulation, permettant notamment la prvision des rsultats de ce dernier ; enfin, sur lexistence dunmarch financier permettant de mettre disposition des entrepreneurs capitalistes des rserves montairesdisponibles (sous forme de prts) et, du mme coup, tout un chacun de participer aux entreprises rationnelles(sous forme de lactionnariat) [9].

    En fait, pareille rationalisation de lactivit conomique nest, pour Weber, on le devine lnumration desconditions prcdentes, quun aspect ou un dveloppement particulier de la tendance plus gnrale larationalisation de toutes les activits sociales qui caractrise en propre lOccident, et qui fait, selon lui, toute laspcificit de la civilisation occidentale et cest l une premire originalit de son approche du problme.Weber naffirme certes pas que lOccident a eu le monopole de lactivit sociale rationnelle par finalit, dont ilfait un des quatre types fondamentaux dactivit sociale et qui, ce titre, est universelle et se rencontre danstoutes les socits, en tout temps et en tout lieu. Mais le propre de lOccident, selon lui, a t de soumettremthodiquement lensemble des activits sociales aux schmes et aux exigences de la rationalitinstrumentale, pour ltendre en dfinitive toutes les sphres de la vie collective et individuelle et finir parengendrer le monde dsenchant en mme temps quimpersonnel qui est le ntre. Cela est vrai nonseulement des sciences et des techniques scientifiques, dans lesquelles la rationalit instrumentale a trige au rang de principes pistmologiques et mthodologiques et a t formalise comme telle ; maisencore, outre lconomie, du droit (avec la codification des normes et rgles juridiques, leur organisation ensystmes apodictico-dductifs) et de lEtat (dot dune constitution qui encadre lactivit lgislative,rglementaire et judiciaire de ses agents et dune bureaucratie dveloppant une division verticale ethorizontale du travail institutionnel) ; de la philosophie, de la religion (rationalise sous forme de thologie, dethodices et de prceptes moraux) et mme de lart, notamment de larchitecture (avec ses traits codifiantles rgles de construction) et la musique (avec ses rgles dcriture et de composition) [10]. En somme, pourWeber, le capitalisme est un simple aspect particulier en mme temps que la rsultante gnrale de ladynamique de rationalisation des activits sociales propre la civilisation occidentale, qui aura permis endfinitive cette dernire de suniversaliser, denvahir et de conqurir la plante entire, de devenir-monde enun mot.

    En consquence de sa dfinition du capitalisme, Weber est galement conduit mettre laccent sur lesconditions subjectives de possibilit de la formation de ce dernier et cest l la seconde originalit de sonapproche du problme des origines du capitalisme. Pour que se dveloppe cette rationalisation de lactivitconomique qui est selon lui le propre du capitalisme moderne, il faut en effet qumerge et que se consolide

  • revue Interrogations ?N2. La construction de lindividualit

    juin 2006

    un certain type de subjectivit, capable prcisment doprer une telle rationalisation. Cest l ce que Webernomme lesprit du capitalisme dont il cherche comprendre, au-del de son contenu propre, les conditionset les formes de son apparition et de sa consolidation dans la dynamique longue de la civilisation occidentale.

    Le trait le plus caractristique de cet esprit du capitalisme est, selon Weber, le devoir, fait tout individu,de consacrer sa vie entire une activit professionnelle capable daugmenter son capital compris ici dans lesens gnral et vulgaire de son gain et de sa fortune, de ses revenus et de son patrimoine, mais aussi, et deprfrence, dans le sens conomique spcifique de lensemble des biens (matriels ou immatriels) quipermettent de faire de largent avec de largent, de raliser un profit sur la base dune avance dargent dans lacirculation marchande et montaire. Dans une pareille perspective, sadonner son activit professionnelle,avec tout le srieux ncessaire et tout le zle dont un individu peut tre capable, prend le sens dune fin en soi,mieux mme : dune vritable vocation, au sens religieux du terme et cest bien l le double sens du termeallemand Beruf, la fois profession et vocation. De cet impratif catgorique commandant chacun desenrichir par lintermdiaire de son travail et, de prfrence, par lintermdiaire de celui dautrui, rsultenttrois autres traits caractristiques de lesprit du capitalisme selon Weber. A savoir, dune part, le souciconstant de la matrise de soi, de manire mobiliser au mieux toute son nergie dans son activitprofessionnelle, impliquant la rationalisation de son comportement dans tous les actes de la vie quotidienne,rationalisation qui gagne videmment la conduite de ses affaires, par exemple sous la forme du souci de ne pasperdre son temps, de consacrer chaque instant de son existence sa profession-vocation. Dautre part, lerenoncement la jouissance des biens matriels, largent gagn ne devant pas tre dilapid, mais conomispour tre son tour rinvesti dans lactivit professionnelle : il ne faut prlever sur le gain que ce qui eststrictement ncessaire une vie simple et sobre, sans excs ni ostentation ce qui implique un certain degrdasctisme. Enfin, la justification de lenrichissement personnel, non pas comme occasion doisivet et dejouissance, mais comme manifestation et rcompense du srieux et du zle mis exercer saprofession-vocation.

    Quant aux conditions qui ont prsid la formation et au dveloppement dun pareil esprit , dune pareillesubjectivit, spcifiquement capitaliste, on connat la thse soutenue par Weber. La matrice dun pareil esprit rside, selon lui, dans ce quil nomme lasctisme intramondain invent et diffus par le calvinisme, maisaussi par certaines sectes puritaines, mthodistes, pitistes et anabaptistes. Au sein du calvinisme, du fait desa curieuse thorie de la prdestination, le fidle ne peut chapper langoisse de son salut, sassurer debnficier de la grce divine ncessaire ce dernier, quen se vouant corps et me sa propre russiteconomique, tout en respectant videmment la loi divine. Car llu se distingue prcisment par le fait quilmanifeste et accrot la gloire de Dieu par son action dans le monde mme : par le fait que, tout en vivantscrupuleusement selon la loi divine, il contribue la prosprit du monde en assurant le succs de sesentreprises terrestres, et notamment de ses entreprises professionnelles, par un travail acharn et un effort detous les instants qui sont tenus, par consquent, pour un vritable devoir religieux. En somme, pour lecalviniste, celui qui, grce son labeur acharn et sa vie asctique, russit dans les affaires tout enrespectant la loi divine travaille ad majorem Dei gloriam (pour la plus grande gloire de Dieu) ; et sa russiteatteste, de ce fait, quil bnfice de la grce divine et quil est assur de son salut.

    A suivre Weber, le protestantisme calviniste a ainsi scularis lthique asctique en Occident. Jusqualorsconfine dans les limites de la vie monacale, dune existence extra-mondaine bien quayant dj desincidences sur le cours du monde (par exemple en assurant la prosprit matrielle et le rayonnement spiritueldes monastres mdivaux), il la inscrite dans le monde, il en a fait un asctisme intramondain, mieux, il en afait la rgle mme de toute vie sculire. Et, ainsi, il a contribu donner naissance aux diffrentes dimensionsde lesprit du capitalisme : son ethos de la profession-vocation, son exaltation du travail comme fin ensoi et vertu suprme ; son exigence de matrise de ses pulsions et dsirs, de manire les subordonnerstrictement aux exigences de la vie professionnelle ; son asctisme bannissant toute oisivet comme toutejouissance ou toute ostentation de sa richesse, au profit dune accumulation (rinvestissement) mthodique etcontinue des gains obtenus, de manire accrotre sans cesse les possibilits de nouveaux gains ; mais aussi sa justification de lenrichissement personnel prsent non seulement comme un devoir mais comme un signedexcellence ( la limite, comme lattestation de llection divine), fournissant ainsi un motif supplmentaire laccumulation.

    Lascse protestante intramondaine ainsi peut-on rsumer ce qui a t dit jusqu prsent sest opposede toutes ses forces la jouissance ingnue des possessions, elle a restreint la consommation, en particulier laconsommation de luxe. En revanche, elle a eu pour effet psychologique de lever les obstacles que lthiquetraditionnelle opposait lacquisition des biens, de rompre les chanes qui entravaient la recherche du gain,

  • revue Interrogations ?N2. La construction de lindividualit

    juin 2006

    non seulement en la lgalisant, mais en la considrant comme directement voulue par Dieu (au sens o nouslavons expos). [11]

    Lantique condamnation de lauri sacra fames (de la maudite soif de lor), qui avait limit le dveloppement ducapital marchand jusqualors, a ainsi cd la place lide que crer et exploiter sans cesse ni repos despossibilits de gagner de largent tait non seulement licite mais un devoir ; en mme temps que le mmeasctisme intramondain a cr chez ceux qui navaient aucune chance de pouvoir se lancer dans ce genredaffaire et qui taient condamns vendre aux prcdents leur force de travail, une conscienceprofessionnelle et un attachement au travail non moins ncessaires laccumulation du capital.

    Notes[1] Le prsent article insistera sur lapport wbrien. Je me promets de revenir dans un prochain article sus ses limites.

    [2] Je me rfrerai la nouvelle traduction quen a propose Jean-Pierre Grossein, parue chez Gallimard en 2003, qui,outre sa plus grande exactitude et rigueur, a le mrite dtre accompagne des diffrents textes (sur les sectesprotestantes nord-amricaines) par lesquels Weber a complt son ouvrage ainsi que des rponses apportes parWeber diffrents commentaires et critiques de ce dernier.

    [3] Avant-propos au Recueil dtudes de sociologie des religions in Sociologie des religions [1922], Gallimard,1996, pages 493-494.

    [4] Economie et socit [1920], Plon, 1971, rdition Pocket, 1995, tome 1, page 41.

    [5] Avant-propos , op. cit., page 495.

    [6] Id., pages 495-496.

    [7] Lthique protestante et lesprit du capitalisme [1904-1905/1920], op. cit., page 45, note 45.

    [8] Avant-propos , op. cit., page 497.

    [9] La plupart de ces conditions se trouvent synthtises par Weber dans Histoire conomique. Esquisse dune histoireuniverselle de lconomie et de la socit, Gallimard, 1991, pages 296-298.

    [10] Les diffrentes composantes du rationalisme occidental se trouvent brivement synthtises par Weber dans lAvant-propos cit plusieurs reprises dj.

    [11] Lthique protestante et lesprit du capitalisme, op. cit., page 233-234.