LES FONDEMENTS DE LA COMMUNAUTÉ … · par le développement de la culture entrepreneuriale et de...

LES FONDEMENTS DE LA COMMUNAUTÉ ENTREPRENEURIALE ENTREPRENDRE ICI LOTBINIÈRE

Centre de vigie et de recherche sur la culture entrepreneuriale

Février 2011


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TABLE DES MATIÈRES

TABLE DES MATIÈRES ..................................................................................................................................................... 2

Section 1 - Mise en contexte .......................................................................................................................................... 3

Historique du projet «Entreprendre ici Lotbinière» ...................................................................................................... 3

Section 2 - Définition des termes ................................................................................................................................... 6

Qu’est-ce que la culture entrepreneuriale? .............................................................................................................. 6

Qu’est-ce que l’entrepreneuriat? .............................................................................................................................. 7

Qu’est-ce qu’un entrepreneur? ................................................................................................................................. 7

L’entrepreneuriat et le développement local ............................................................................................................ 8

Les leaders locaux et l’entrepreneuriat ..................................................................................................................... 8

Le milieu de l’éducation ........................................................................................................................................... 10

Section 3 – Concept Communauté entrepreneuriale .................................................................................................. 12

Qu’est-ce qu’une Communauté entrepreneuriale ? ............................................................................................... 12

Bref, une Communauté entrepreneuriale c’est … ................................................................................................... 13

Section 4 – Aide mémoire ............................................................................................................................................ 14

POURQUOI PRIVILÉGIER L’ENTREPRENEURIAT COMME STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT LOCAL? ....................... 14

Section 5 - Pourquoi une Communauté entrepreneuriale à Lotbinière ? .................................................................... 15

Pour répondre aux besoins et aux priorités du milieu ............................................................................................ 15

Pour atteindre les objectifs et les cibles fixés .......................................................................................................... 15

Un projet pour se mesurer, faire des constats et cibler les interventions en entrepreneuriat ............................... 16

Section 6 - «Entreprendre ici Lotbinière» : une Communauté entrepreneuriale en action depuis 2009 .................... 22

Section 7 - Un plan stratégique convaincant pour un présent florissant et un avenir rayonnant ............................... 23

Section 8 – Des gens d’affaires fiers et impliqués ........................................................................................................ 26

Liste des références ..................................................................................................................................................... 27


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Section 1 - Mise en contexte

Nul doute, la MRC de Lotbinière a décidé de mettre l’entrepreneuriat au cœur de sa stratégie de développement local en expérimentant l’implantation d’une Communauté entrepreneuriale.

Ce document de référence « vulgarisé » constitue les fondements sur lesquels peuvent s’inspirer les leaders locaux, les acteurs-clés du développement local, les médias, ainsi que toute personne intéressée par le développement de la culture entrepreneuriale et de l’entrepreneuriat sur le territoire de la MRC de Lotbinière.

Les sections qui suivent permettront de dégager une compréhension commune et un vocabulaire permettant d’argumenter sur ce choix stratégique de développement du territoire. Si nous reconnaissons l’importance d’investir en entrepreneuriat pour accroître le potentiel d’innovation des territoires, encore faut-il être capable d’en parler aisément, de mettre nos actions en valeur, de convaincre les septiques… En tout ou en partie, il s’agit d’un outil sur lequel capitaliser!

Le développement de la culture entrepreneuriale dont il sera question dans les prochaines pages

s’appuie sur la participation de tous : des parents en premier lieu, du milieu scolaire (dès le primaire

jusqu’à l’université) appelé à préparer une relève plus entrepreneuriale, aux organismes qui soutiennent

les initiateurs de projets, aux communicateurs chargés de valoriser le goût d’entreprendre et l’esprit

d’entreprise, de même qu’aux élus, soit les véritables chefs d’orchestre de cette mobilisation citoyenne!

Historique du projet «Entreprendre ici Lotbinière»

La Communauté entrepreneuriale «Entreprendre ici Lotbinière» prend forme à partir des initiatives de

recherche et de développement de la Fondation de l’entrepreneurship (FDE). S’appuyant sur Paul-Arthur

Fortin comme co-fondateur en 1980, la FDE compte désormais 30 années d’activité à son actif où elle

poursuit une mission de développement de la culture entrepreneuriale au Québec. Depuis quelques

années déjà, elle a développé le concept de Communauté entrepreneuriale (CE). En 2007, la première

initiative a permis à la municipalité de Rivière-du-Loup de faire de prodigieux progrès dans le

développement de sa culture entrepreneuriale. Par la suite, d’autres régions sont passées à l’action :

Sorel-Tracy, Abitibi-Témiscaminque et Shawinigan. En 2011, d’autres projets prennent leur envol,

notamment les Îles-de-la-Madeleine et la MRC Haute-Yamaska.


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Pendant de nombreuses années, Paul-Arthur Fortin et la FDE ont fait la promotion du développement du

potentiel entrepreneurial du Québec comme antidote à la pauvreté. Une poussée impressionnante s’est

observée dans le développement de l’entrepreneuriat depuis que le gouvernement du Québec a lancé,

en février 2004, le Défi de l’entrepreneuriat jeunesse. Créé par le ministère du Conseil exécutif (MCE) et

porté par le premier ministre Jean Charest, la responsabilité du Défi est confiée au Secrétariat à la

jeunesse (SAJ). Cette initiative de l’État québécois se consacre au développement de la culture

entrepreneuriale chez les jeunes et à la promotion des valeurs qui y sont liées. Le Défi fut reconduit en

2007-2009, dans le cadre de la première Stratégie d’action jeunesse 2006-2009 du gouvernement du

Québec. Il l’est à nouveau dans le plan quinquennal 2009-2014.

Le Défi s’articule autour de trois axes :

o Reconnaître l’école comme un élément essentiel de la culture entrepreneuriale;

o Créer un environnement propice à l’émergence d’une véritable culture entrepreneuriale chez les jeunes;

o Fournir des stratégies efficaces, accessibles et adaptées aux besoins des jeunes et des futurs entrepreneurs pour réaliser leur projet d’entreprise.

La Stratégie d’action jeunesse conjugue l’ensemble de l’action gouvernementale pour les jeunes. Visant à

enrichir le Québec de sa relève, c’est d’ailleurs dans ce second plan (2009-2014) que le concept de

Communauté entrepreneuriale est choisi comme moyen d’action pour permettre l’engagement des élus

dans le développement de la culture entrepreneuriale de leur communauté. Dans le cadre d’une

entente interministérielle entre le MCE et le ministère des Affaires municipales, des Régions et de

l’Occupation du territoire (MAMROT), la FDE reçoit alors le mandat d’accompagner quatre nouveaux

projets expérimentaux de Communautés entrepreneuriales.

«Entreprendre ici Lotbinière» se situe dans un courant de mobilisation généralisée. Comme exposé plus

haut, plusieurs municipalités et même certains pays ont déployé des projets novateurs concernant le

développement de la culture entrepreneuriale. C’est en 2007 que la région de Chaudière-Appalaches

décide d’emboîter le pas : la Conférence régionale des élus (CRÉ), présidée par monsieur Réal Laverdière,

adopte une résolution à l’effet d’endosser la Déclaration pour un Québec entrepreneurial. Par la suite, la

MRC de Lotbinière poursuit dans cette même direction et mandate le Centre local de développement

(CLD) à «amorcer le développement d’une culture entrepreneuriale dans la MRC de Lotbinière». Dans

cette visée et d’un commun accord, la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) accepte

la gestion administrative d’un projet de Communauté entrepreneuriale, accompagnée du CLD, du

Carrefour jeunesse-emploi (CJE), de la Chambre de commerce, de la MRC et de la FDE.


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«Entreprendre ici Lotbinière» est le projet d’une communauté qui veut se donner les moyens d’agir sur

le développement de la culture entrepreneuriale, les intentions d’entreprendre, la création, la survie et

la croissance des entreprises de la MRC de Lotbinière. Le projet consiste à mobiliser tous les acteurs de

l’entrepreneuriat de son territoire (écoles, CLD, SADC, CJE, élus, médias, parents, électeurs, mentors,

entrepreneurs, etc.) et à maximiser le déploiement des actions et des projets en entrepreneuriat. De

cette façon, la communauté s’assure que toute la population puisse avoir de meilleures chances de

rêver, de se former, de se lancer et de réussir en affaires. Les territoires ont avantage à s’impliquer dans

cette démarche, puisqu’elle revitalise le milieu, assure une pérennité des emplois, développe et

diversifie les économies locales, tout en permettant aux milieux de retenir les jeunes et d’attirer de

nouveaux arrivants.


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Section 2 - Définition des termes

Pour bien comprendre et mettre en valeur ce qu’est et ce que veut atteindre la Communauté entrepreneuriale, il faut d’abord bien en saisir les fondements.

Qu’est-ce que la culture entrepreneuriale?

… c’est l’environnement

La culture entrepreneuriale représente l’ensemble des valeurs et des convictions partagées, du savoir-

être, du savoir-faire et du savoir-agir, qui orientent plus ou moins consciemment le comportement des

personnes, des institutions et de la population à l’égard de l’entrepreneuriat. La culture entrepreneuriale

peut être comprise comme étant un environnement propice à l’émergence de l’entrepreneuriat et des

valeurs entrepreneuriales (autonomie, créativité, responsabilité, solidarité, innovation, etc.) et la

reconnaissance de la contribution des entrepreneurs à leur milieu1.

La culture entrepreneuriale touche l’ensemble de la population et des institutions d’un territoire.

Stimuler cette culture constitue la base pour générer des entrepreneurs et des entreprises au sein d’une

localité. Les efforts en ce sens permettent d’asseoir la légitimité sociale du métier d’entrepreneur, de

développer la crédibilité des gens d’affaires et des individus qui en manifestent les valeurs. La

valorisation de la carrière entrepreneuriale est essentielle pour pousser les citoyens à considérer cette

avenue comme mode de vie et comme voie d’ambition. Elle permet également d’atteindre plus tôt les

jeunes, leur permettant ainsi de rêver de devenir entrepreneurs, de développer leur goût d’entreprendre

et leur esprit entrepreneurial.

Bref, un milieu plus entrepreneurial permet de générer des entrepreneurs (des personnes ayant foi en

l’avenir qui aiment prendre des risques, des gens créatifs et des innovateurs qui voient dans les

problématiques dessinant le portrait des localités, des défis à relever et des opportunités à saisir). Ces

caractéristiques seront véhiculées par le milieu lui-même et intégrées aux différentes sphères le

composant (scolaire, politique, médiatique, social, communautaire, économique, etc.). De cette façon,

des entreprises seront développées, intégrées dans le milieu et créées pour répondre aux besoins perçus

dans ce même environnement.

Le développement d’une culture entrepreneuriale, conséquemment d’une génération d’entrepreneurs

et d’intrapreneurs, est un excellent moyen, maintes fois prouvé, pour rassembler une collectivité :

La culture entrepreneuriale d’un milieu est garante de la venue et du développement d’entrepreneurs dans ce milieu, et partante de la création d’entreprises, d’emplois et de richesse pour ce milieu. Cette culture dite entrepreneuriale assure aux milieux une récolte de nombreux

1Ministère de L’Éducation, du Loisir et du Sport, «Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, « Le Portfolio de l’entrepreneuriat au

secondaire», 2008, p.11.


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candidats à l’entrepreneuriat; récolte non seulement abondante, mais aussi compétente et de qualité, puisqu’un milieu valorisant la culture entrepreneuriale développe progressivement des formations et perfectionnements adaptés. De plus en plus de témoignages et d’expériences nous confirment que la culture entrepreneuriale est un antidote à la pauvreté. Toute culture qui n’est pas appuyée par une certaine création de richesse par les gens concernés risque de disparaître à plus ou moins long terme (Paul Arthur Fortin, 2005)

2.

Qu’est-ce que l’entrepreneuriat?

… c’est le processus

L’entrepreneuriat est un processus impliquant des individus actifs et des ressources évoluant dans un

environnement changeant et conduisant à la création d’une activité nouvelle. On le définit comme étant

l’appropriation et la gestion des ressources humaines et matérielles dans le but de trouver, de proposer

et d’implanter des solutions qui répondent aux besoins des groupes ou des individus. L’entrepreneuriat

comporte une attitude qui pousse une ou des personnes à se lancer dans une nouvelle activité et à

prendre les moyens pour réaliser un rêve ou un désir, tout en tenant compte des risques de l’aventure.

L’entrepreneuriat prend assise dans un milieu arborant une forte culture entrepreneuriale.

Qu’est-ce qu’un entrepreneur?

… c’est le levier

À la base de l’entrepreneuriat, il y a toujours un entrepreneur. On le définit comme un réalisateur de

projets et dans un sens plus strict, comme une personne capable de transformer un rêve, une idée, un

problème ou une occasion, en une entreprise3. Règle générale, ce type d’attitude constitue un atout

précieux dans la vie quotidienne et professionnelle de tout citoyen.

Un entrepreneur a comme caractéristique prédominante l’innovation. Il analyse son milieu : ses forces,

ses faiblesses, mais aussi les menaces et les opportunités qui s’y dessinent pour l’avenir. Il visualise

ensuite un projet, le définit en utilisant son imagination, sa créativité et son sens de l’innovation. Il le

développe ensuite en vue de répondre à un besoin, à une opportunité ou encore à une aspiration,

perçue au préalable dans son environnement.

Les entrepreneurs sont des créateurs indispensables à l'animation, au dynamisme et à la réussite des

territoires. Ils sont les organisateurs des processus de création de richesses économiques et sociales. Ils

poursuivent des opportunités et s’efforcent de les concrétiser en utilisant des techniques appropriées de

gestion et de management.

2 Paul-Arthur Fortin est un grand chercheur et auteur en entrepreneuriat et ancien directeur général du Cégep de Jonquière. Il a

reçu notamment, en 2008, le prix Hermès, soit la plus prestigieuse distinction que décerne la Faculté des Sciences de l’Administration de l’Université Laval. 3 Op.Cit. Ministère de L’Éducation, du Loisir et du Sport, p.11.


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L’entrepreneuriat et le développement local

… c’est une stratégie

L’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) identifie 4 facteurs prioritaires pour favoriser la croissance et le développement local4 :

o l’innovation;

o la présence de travailleurs qualifiés;

o la cohésion sociale;

o l’entrepreneuriat.

Bien que défini comme facteur en-soi pouvant favoriser la croissance et le développement local,

l’entrepreneuriat peut constituer un déterminant pour les trois (3) autres facteurs mentionnés. D’abord,

en ce qui a trait à l’innovation, il a été exposé précédemment que les entrepreneurs en sont des

moteurs, ainsi que des propulseurs. Deuxièmement, pour ce qui est des travailleurs qualifiés, il a été

démontré dans le cadre du Concours québécois en entrepreneuriat qu’en développant le goût

d’entreprendre à l’école, on augmente l’enracinement et la rétention des jeunes sur les territoires, on

diminue le décrochage scolaire et par ricochet, on accroît le bassin potentiel de travailleurs qualifiés.

Troisièmement, lorsqu’on travaille à développer la culture entrepreneuriale dans une communauté, on

s’affaire à développer chez sa population des valeurs et aptitudes de partage, d’engagement, d’entraide,

d’investissement, etc. Ce sont tous des traits personnels ou collectifs susceptibles d’augmenter la

cohésion sociale d’un milieu. Un entrepreneur valorisé et appuyé est sans doute plus enclin à redonner au

suivant par du mentorat ou en appuyant une cause locale! Bref, l’entrepreneuriat sous-tend les autres

facteurs. En y travaillant, on s’assure, dans une certaine mesure, de développer les trois (3) autres.

Les leaders locaux et l’entrepreneuriat

… des catalyseurs, des mobilisateurs

Le leadership local en entrepreneuriat au Québec s’est affirmé de façon très éclatée et variable d’un

territoire à l’autre. Jusqu’à tout récemment, les élus locaux ne disposaient pas d’une imputabilité

formelle et législative liée au développement économique. Au Québec et au Canada, les élus municipaux

ont surtout eu des fonctions reliées aux infrastructures (voirie, égouts, etc.). Durant les trente dernières

années, une myriade de réformes cycliques a toutefois transformé l’organisation territoriale au Québec.

Au cours de cette période, les pouvoirs destinés aux élus n’ont cessé de croître, tant aux plans

4 Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), «Local governance and the drivers of

growth», 2005, 280 pages.


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économiques, environnementaux, culturels que sociaux. Régulièrement, ils ont dû s’adapter à cette

montée sans cesse grandissante de leurs pouvoirs de gestion et de décision. Bien que divers outils aient

été mis à leur disposition, ces derniers n’ont pas, ou bien peu, été formés en matière de développement

local.

Avant la création des centres locaux de développement (CLD) qui émanent de la Politique de soutien au

développement local et régional du gouvernement du Québec, en 1997, les élus municipaux avaient été

peu associés à la promotion de l’entrepreneuriat local. Devenant dès lors les principaux décideurs des

CLD, ils se sont vus dans l’obligation de bien se saisir des enjeux tant locaux que mondiaux de

développement local afin d’orienter le travail des professionnels en place. Répartis uniformément sur le

territoire québécois, les CLD ont pour mission de mobiliser les acteurs locaux dans une démarche

commune tournée vers l'action afin de favoriser le développement de l'économie et la création

d'emplois dans leur milieu. Auparavant, les démarches des élus et des commissaires industriels étaient

surtout dirigées vers la prospection, soit dans le but de susciter des investissements externes, de mettre

en valeur les avantages concurrentiels des territoires et de construire des infrastructures pour attirer et

accueillir les entreprises. Leurs efforts n’étaient cependant pas déployés dans l’optique de nourrir la

culture entrepreneuriale et de développer l’entrepreneuriat local.

En termes de soutien, les communautés du Québec apparaissent dès lors bien outillées sur le plan des

structures. Toutefois, le rôle de ces organismes de développement local fut principalement orienté vers

la gestion des fonds dédiés aux différents types d’entrepreneurs et d’entreprises. Si la mobilisation des

territoires était bel et bien au cœur de leur mission, les moyens mis à leur disposition pour le faire

demeuraient limités. Néanmoins, d’autres organisations et institutions ont développé des programmes

pour accompagner et former les entrepreneurs, sensibiliser la population à l’entrepreneuriat et mettre

en valeur les histoires à succès. On dénombre généralement des dizaines d’intervenants en

entrepreneuriat sur un territoire. Toutefois, dans bien des cas, aucun leadership local formel ne les

rassemble, ni ne les anime.

En 2003, le nouveau gouvernement provincial confie aux municipalités les pouvoirs et l’administration

des budgets dédiés au développement local ; elles en deviennent imputables. Avec le projet de Loi 34, il

vient aussi à modifier à nouveau le portrait de la gouvernance territoriale du Québec avec l’abolition des

Conseils régionaux de développement (CRD), remplacés par les Conférences régionales des élus (CRÉ).

Les élus municipaux occupent, minimalement, les deux tiers des sièges au sein de cette instance

régionale renouvelée. Plus que jamais, ils portent les grandes orientations en ce qui concerne le

développement local, supra-local et régional sur tout le territoire québécois.

Ce lot de responsabilités qui leur sont nouvellement imputées n’est pas sans complexifier leurs tâches.

Non seulement ils doivent agir en tant que leaders du développement et soutenir une vision globale, ce

qui implique une diversité de savoirs et de compétences spécifiques, mais ils doivent aussi assurer

l’intégration et la mobilisation des divers acteurs qui œuvrent sur leur territoire. En plus du


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développement et de l’entretien des infrastructures, des responsabilités de création et du maintien

d’entreprises, les leaders locaux doivent répondre du climat des affaires de leur milieu.

Seule, la tâche apparaît pratiquement irréalisable, mais les élus municipaux peuvent, accompagnés des

principaux acteurs de leur région, agir à titre de chefs d’orchestre au sein de leur collectivité. De par leur

position au sein des organismes de développement, ils ont le pouvoir d’insuffler un vent de «prise en

charge» afin d’assurer le dynamisme entrepreneurial de leur territoire.

Le modèle de Communauté entrepreneuriale vise justement à accompagner les leaders locaux dans

l’élaboration de stratégies locales en entrepreneuriat.

Les élus, catalyseurs et mobilisateurs!

Ils doivent supporter et jouer un rôle d’accompagnateur afin de développer une culture entrepreneuriale plus forte.

Ils doivent orienter les projets et les entrepreneurs, servir de tribune et offrir un soutien au réseautage.

Leur rôle consiste également à développer la vision entrepreneuriale et en faire la promotion.

À l’écoute des besoins, empathiques et connaissant bien leur milieu, ils doivent jouer un rôle de diffuseur et de communicateur. Il est important qu’ils croient aux projets et qu’ils les valorisent par des discours positifs.

Initiateurs et rassembleurs, ils doivent également assurer une bonne concertation dans le milieu et entre les acteurs.

Le milieu de l’éducation

… un passeur de la culture entrepreneuriale

Le développement de la culture entrepreneuriale n’est pas inconnu du milieu de l’éducation. Depuis

quelques années, le cadre stratégique de l’éducation y fait référence. L’information circule, mais le

« comment » est toujours d’actualité. Comment se servir de la culture entrepreneuriale comme un atout

pour atteindre les cibles identifiées ?

Les commissions scolaires et les directions connaissent leurs milieux, les réalités des élèves et les enjeux

socioéconomiques du territoire. Le partenariat avec la Communauté entrepreneuriale suscite une

compréhension des enjeux et une vision globale de la réalité territoriale.


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Le rôle des intervenants scolaires et le milieu de l’éducation

Il consiste à être un passeur culturel et un passeur de la culture entrepreneuriale, tout en favorisant le développement

de qualités et de compétences.

Il fait des liens avec le programme de formation plutôt que d’ajouter ou de dédoubler des mesures.

Il mise sur la formation des équipes-écoles et sur l’importance du rôle de celles-ci.

Il supporte et accompagne les élèves à concrétiser leurs idées.

Il met en place les ressources humaines, financières et matérielles nécessaires.

Il met en valeur les initiatives entrepreneuriales vécues à l’interne.

En somme, on observe qu’entreprendre à l’école permet :

o d’augmenter la persévérance scolaire ;

o de diminuer les troubles de langage et d’apprentissage ;

o d’atténuer les troubles de comportement et d’inattention ;

o de renforcer le sentiment d’appartenance à l’école ;

o de renforcer la motivation des enseignants ;

o d’augmenter le sentiment de fierté des directions ;

o de positionner positivement l’école dans la communauté ;

o de favoriser l’arrimage entre l’école et son milieu ;

o de favoriser l’enracinement des jeunes dans leur collectivité.


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Section 3 – Concept Communauté entrepreneuriale

Qu’est-ce qu’une Communauté entrepreneuriale ?

… c’est un projet collectif

C’est une communauté qui décide de prendre en main sa destinée économique et sociale en choisissant l’entrepreneuriat comme stratégie privilégiée de développement afin de créer une culture d’innovation et une économie régionale autonome, prospère et durable.

C’est une communauté de leaders locaux et d’acteurs-clés «mobilisés» qui partagent la même vision du développement local, basée sur le dynamisme entrepreneurial de ses habitants, et qui coordonnent ses réflexions et ses actions vers des cibles communes mesurables.

Ils se réunissent autour d’une même table pour :

o une prise de conscience sur l’urgence d’agir;

o une compréhension égale des enjeux;

o une vision et des cibles communes;

o un langage commun pour mobiliser les différents réseaux et sphères;

o un engagement territorial;

o une plus grande force d’impact.

C’est une communauté qui met tout en œuvre pour favoriser l’entrepreneuriat, et ce, à tous les stades du processus entrepreneurial. Chaque communauté possède un potentiel entrepreneurial qui émerge d’un contexte circonstanciel qui lui est avantageux. Une Communauté entrepreneuriale travaille à générer ces circonstances favorables.

C’est une communauté qui met l’accent sur

l’entrepreneur, car l’entrepreneuriat met

l’accent sur la personne. Une Communauté

entrepreneuriale est donc une communauté qui

valorise les caractéristiques définissant les

entrepreneurs et qui en fait des valeurs

partagées par sa collectivité. Avant de créer des

entreprises, il faut créer des entrepreneurs!


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Légitimitéet crédibilité

Attitudes et valeurs

Compétences et capacités

Savoir-être et savoir-faire

SensibilisationÉducation

MobilisationOrientation

INTENTION CRÉATIONSURVIE /CROISSANCECULTURE

InformationCommunication

Valorisation

AccompagnementFinancement

Cadre administratifInfrastructure Fournisseurs

FormationMentoratCoaching

Cadre réglementaire et fiscal

SUR TOUT LE PROCESSUS ENTREPRENEURIALSUR TOUT LE PROCESSUS ENTREPRENEURIAL

Les bonnes interventions au bon momentLes bonnes interventions au bon moment

Bien entendu, le développement économique se fait de diverses façons, qu’on pense notamment à

l’investissement du public et à l’accueil d’entreprises étrangères. Il s’agit bien d’initiatives qui stimulent

l’économie, mais davantage à court terme. En combinant ces types d’actions au développement de la

culture entrepreneuriale et de l’entrepreneuriat, la Communauté entrepreneuriale assure à sa

collectivité un bénéfice à moyen terme; elle construit l’avenir en développant des personnes plus

entreprenantes, plus créatives, plus porteuses de solutions et, surtout, plus enracinées et attachées à

leur milieu. Elle investit dans le capital humain de sa région et dans l’ingéniosité humaine, une ressource

inépuisable. Le moyen terme se transforme alors en long terme et ces entrepreneurs, tel que démontré

par l’OCDE, prendront conséquemment en charge le développement économique et social de leur

région.

Bref, une Communauté entrepreneuriale c’est …

Une communauté qui se transforme par :

o des initiatives entrepreneuriales gagnantes implantées simultanément partout où il est possible de le faire sur le territoire;

o des écoles où l’on développe les valeurs entrepreneuriales; o des élus et des dirigeants qui sensibilisent la population et qui mettent en valeur les initiatives

entrepreneuriales de leur région; o des entrepreneurs d’expérience qui soutiennent d’autres entrepreneurs; o des entrepreneurs qui deviennent des modèles pour les jeunes et qui leur offrent l’opportunité

d’envisager l’avenir différemment; o des institutions financières mobilisées avec l’ensemble des acteurs-clés qui soutiennent le

potentiel entrepreneurial de la région; o une culture, une attitude orientée vers des solutions afin de diversifier l’économie locale et

d’augmenter la richesse collective ; o etc.


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Section 4 – Aide mémoire

POURQUOI PRIVILÉGIER L’ENTREPRENEURIAT COMME STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT LOCAL?

� Parce que des besoins ne sont pas satisfaits et que de nouveaux produits ou services sont à imaginer pour améliorer notre confort quotidien, afin de répondre à nos désirs ;

� Parce que réaliser son rêve en créant une entreprise est un bon motif d’épanouissement personnel ;

� Parce que cela favorise la diffusion des innovations ;

� Parce que cela permet le développement économique, augmente l’offre d’emplois et revitalise des régions ;

� Parce que c’est souvent une belle aventure collective où naissent des amitiés et où s’affrontent des volontés ;

� Parce qu’une société d’entrepreneurs est plus ouverte, plus réactive, moins stratifiée ;

� Parce que l’entreprise, en créant de l’emploi, contribue à la création de richesse et au recul de la pauvreté, l’entrepreneur étant le pivot de l’opération ;

� Parce que le développement d’une culture entrepreneuriale crée, à la fois, des entrepreneurs et des intrapreneurs. Les intrapreneurs font partie des organisations existantes et développent des projets pour ces mêmes organisations, les rendant du coup plus compétitives et procurant de la richesse pour nos régions ;

� Pour créer des modèles d’entrepreneurs à succès que nos citoyens auront le goût d’imiter ;

� Pour garder possession de nos ressources régionales afin que celles-ci soient gérées par des entrepreneurs vivants dans nos localités et pour qui le développement local et régional est important, puisqu’impliquant nécessairement des retombées positives pour eux et leur entreprise ;

� Pour donner l’occasion à nos jeunes de prendre leur avenir en main en devenant leur propre patron et de façonner la réalité locale de demain ;

� Pour garder nos jeunes dans nos régions et contrer l’exode ;

� Pour que nos régions carburent à l’autonomie, à la liberté, à la prise de risques contrôlés et au positivisme ;

� Pour attirer des gens provenant des autres régions, provinces et pays dans nos localités parce qu’il est reconnu qu’ici le milieu est ouvert, prospère et que tout est possible ;

� Pour développer des créneaux et des expertises particulières, pour être reconnu grâce à ces expertises ;

� Pour créer de l’emploi et de la richesse dans nos régions ;

� Pour bâtir une relève entrepreneuriale pour les entreprises existantes dans nos collectivités, afin qu’une plus petite portion de celles-ci devienne la possession d’intérêts étrangers ;

� Pour changer la mentalité québécoise qu’il est douteux de faire de l’argent…l’argent doit être engendré si nous désirons le redistribuer !


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Section 5 - Pourquoi une Communauté entrepreneuriale à Lotbinière ?

Pour répondre aux besoins et aux priorités du milieu

L’entrepreneuriat met l’accent sur la personne

Le projet «Entreprendre ici Lotbinière» prend sa source dans la réponse aux problématiques, aux besoins ainsi qu’aux aspirations exprimés par la communauté de Lotbinière dans les dernières années. Déjà au début des années 90, avec les États généraux du monde rural, les divers acteurs socioéconomiques se réunissaient pour songer aux orientations à adopter pour favoriser un développement dynamique et harmonieux de la région. Ensuite, en 1997, la MRC de Lotbinière tenait un colloque intitulé «Une vision d’avenir» afin de cerner les défis à ses portes et prioriser les actions. En 2005, les leaders du milieu décidaient de refaire le point avec un colloque qui avait pour thème «L’humain au cœur du développement».

Pour atteindre les objectifs et les cibles fixés

L’entrepreneuriat sous-tend tous les axes des plans

Le projet «Entreprendre ici Lotbinière» s’inscrit en ligne droite avec les priorités, les cibles et les axes définis par les différents acteurs socioéconomiques lors des exercices de planification stratégique régionaux et locaux des dernières années. Les actions et projets qui y prennent forme et qui y sont réalisés se nourrissent, mobilisent et viennent compléter les actions et projets qu’on retrouve dans les plans d’action des différents partenaires qui s’y rassemblent. En effet, le projet de Communauté entrepreneuriale de Lotbinière s’inscrit dans la vision «éconovatrice» du plan quinquennal de développement régional de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Chaudière-Appalaches. Il vient répondre notamment aux enjeux exposés autour de l’axe «économie» faisant de la facilitation du transfert d’entreprise, de la stimulation de la culture entrepreneuriale, de la mise en valeur des infrastructures et stratégies régionales à privilégier. Il répond également aux défis entourant l’axe «gouvernance et identité régionale» faisant des alliances profitables, des interventions concertées, de l’échange d’information et de la mise en valeur de l’action citoyenne, ainsi que des priorités d’action. Le projet «Entreprendre ici Lotbinière» s’inscrit par ailleurs dans l’atteinte des cibles identifiées dans le Plan d’action local pour l’économie et l’emploi (PALÉE) du Centre local de développement (CLD) de Lotbinière, notamment celles exposées dans trois (3) axes: 1) Emploi, Formation, Main-d’œuvre; 2) Développement d’entreprises; 3) Développement local. Une fois de plus, on y retrouve des priorités qui concernent l’ensemble du processus entrepreneurial, passant de la promotion de la culture entrepreneuriale et au renforcement des activités de communication et de valorisation (intention), de l’amélioration des pratiques d’accompagnement et de l’accessibilité du financement (démarche et création), à l’accroissement des compétences et à la préparation de la relève (accroissement et survie).


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À titre de troisième exemple, «Entreprendre ici Lotbinière» s’inscrit dans l’objectif du Pacte rural 2007/2014 qui est de promouvoir le développement et l’émergence de projets novateurs afin de participer au renouveau, à la prospérité et à la pérennité de la population de la MRC. Les caractéristiques des initiateurs de projet ne correspondent-ils pas, règle générale, à celles d’un entrepreneur?

Un projet pour se mesurer, faire des constats et cibler les interventions en entrepreneuriat

Les acteurs mobilisés autour de l’atteinte de cibles communes mesurables

S’inscrivant dans les premières étapes de mise en place d’une Communauté entrepreneuriale, la FDE, accompagnée de quelques acteurs-clés investis dans la démarche «Entreprendre ici Lotbinière», a effectué trois (3) études permettant d’approfondir le diagnostic du dynamisme entrepreneurial de la MRC de Lotbinière.

1. La première effectuée en 2009 prend la forme d’un sondage électronique portant sur 27 pratiques entrepreneuriales recensées sur le territoire de la MRC. Son objectif est triple : 1) Connaître le niveau de connaissances et d’implication des différents acteurs locaux quant aux pratiques de soutien à l’entrepreneuriat; 2) Établir une mesure quantitative sur l’importance de l’entrepreneuriat; 3) Contribuer à augmenter le niveau de connaissances des acteurs sondés.

2. La deuxième étude est celle portant sur les indicateurs de base du dynamisme entrepreneurial de Lotbinière. Elle a été réalisée en mars 2010 par la FDE, en collaboration avec Léger Marketing et présentée par la Caisse de dépôt et placement du Québec. Les données ont été obtenues dans le cadre d’un sondage téléphonique, auprès de 300 répondants de Lotbinière, âgés de 18 ans et plus et s’exprimant en français ou en anglais. S’inscrivant dans un sondage Internet plus large, certains des résultats sont comparés au reste de la population québécoise et canadienne. Ce dernier interrogeait initialement 11 996 répondants, dont 7 612 individus au Québec et 4 384 autres dans le reste du Canada.

3. La troisième étude réalisée en novembre 2010 est une enquête spécifique auprès d’un échantillon de démarcheurs et de nouveaux propriétaires d’entreprise. Cette dernière voulait préciser les motivations à entreprendre dans la MRC de Lotbinière ainsi que les éléments pouvant faciliter la création d’entreprises, donc le passage à l’acte.

Tous les calculs faits, les grands constats de ces mesures viennent d’un côté démontrer l’importance d’investir sur tout le processus entrepreneurial dans la MRC de Lotbinière pour stimuler à la fois la culture entrepreneuriale, les intentions, la création et la survie des entreprises. De l’autre côté, ils viennent démontrer l’importance pour les leaders et acteurs-clés de la MRC de se mobiliser, de se concerter et d’agir dans le même sens et d’un commun accord, en ce qui a trait au développement et au soutien de l’entrepreneuriat sur leur territoire.


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Synthèse du dynamisme entrepreneurial de Lotbinière (2010)

L’intention d’entreprendre est supérieure au Québec, mais inférieure au Canada

En 2010, Lotbinière est sur la bonne voie en ce qui a trait à sa culture entrepreneuriale. 8,2% de sa population manifeste l’intention d’entreprendre au cours de sa vie, comparativement à 7,8% au Québec. C’est une bonne nouvelle, mais l’écart est minime. De plus, le Québec n’est pas le meilleur point de comparaison puisqu’il se situe au dernier rang des provinces canadiennes. Or, si on compare Lotbinière à la moyenne canadienne qui est de 14,1%, on constate que des efforts supplémentaires doivent être investis pour développer la culture entrepreneuriale sur le territoire. Les bons résultats obtenus témoignent néanmoins des efforts réalisés en vue de légitimer et crédibiliser le métier d’entrepreneur. Au cours de la dernière année, «Entreprendre ici Lotbinière» a tenu plusieurs événements afin de sensibiliser la population au métier d’entrepreneur. Bien que les efforts portent fruit, ils doivent être maintenus, renouvelés, ciblés, renforcés, car l’intention d’entreprendre est un indicateur volatile.

Les démarcheurs sont plus nombreux qu’au Québec et qu’au Canada

Le score obtenu chez les personnes qui ont réalisé des actions en vue de créer ou reprendre une entreprise dans la dernière année est très concluant sur le futur entrepreneurial de la MRC de Lotbinière. Avec 8,3% de démarcheurs, elle en compte 1,8 fois plus que la moyenne nationale. Elle surpasse également l’ensemble du Canada (6,5%). Ce constat démontre, en plus d’une forte culture entrepreneuriale, que la population estime avoir les capacités et les compétences pour se lancer en affaires. Ce bon résultat est sans doute attribuable aux efforts réalisés par les acteurs qui œuvrent à soutenir et donc faciliter le pré-démarrage, le démarrage, le transfert et la relève d’entreprise. Par leur soutien technique et financier, le référencement, les infrastructures et les cadres administratifs flexibles, les acteurs de Lotbinière parviennent jusqu’à maintenant à dépasser la


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stimulation de l’intention d’entreprendre. Ils parviennent à inciter les entrepreneurs à passer à l’acte réel de création. D’ailleurs, dans le cadre de l’enquête spécifique, les autres entrepreneurs, les organisations de soutien à l’entrepreneuriat, ainsi que la famille sont identifiés comme les principaux acteurs du milieu pouvant contribuer à la création et à la survie de leur entreprise.

La mobilisation des acteurs dans le cadre d’«Entreprendre ici Lotbinière» ainsi que la concertation qui s’est installée ou les partenariats qui se sont développés ont certainement un impact positif sur l’organisation de l’accompagnement sur le territoire. Les activités réalisées en ce sens ont probablement permis de tricoter plus serrée la toile entrepreneuriale de Lotbinière. Bien qu’il en soit ainsi, les efforts de mobilisation ne sauront être maintenus sans coordination ni animation.

La proportion de propriétaires est plus élevée qu’au Québec, mais égale au Canada

Le résultat sur les propriétaires permet de faire un constat éloquent en ce qui concerne le dynamisme entrepreneurial de Lotbinière: il n’y a pas de failles perceptibles dans le processus entrepreneurial «intention - création - propriétaire». L’ensemble de ces étapes enregistre des résultats pour le moins supérieurs à l’ensemble du Québec, mais aussi souvent équivalents ou supérieurs à la moyenne canadienne. En effet, au chapitre des propriétaires, la MRC en dénombre 17,3% (égale à la moyenne canadienne), comparativement au Québec qui en compte seulement 9,4%. Selon l’enquête spécifique, l’entrepreneuriat dans Lotbinière est davantage motivé par des opportunités à saisir que par la nécessité d’entreprendre pour gagner sa vie. La prépondérance de la motivation liée à l’opportunité, ayant à la fois un statut de propriétaire et de démarcheur, laisse entrevoir la présence d’entrepreneurs en série parmi les répondants. Il s’agit d’une grande force pour la MRC étant donné que ces entrepreneurs sont animés par le développement d’idées en entreprises réelles, par l’innovation. En misant sur l’entrepreneuriat, on accroît le potentiel d’innovation des territoires!

Le taux de fermeture nettement supérieur à celui du Québec et du Canada

Le taux de fermeture d’entreprise est actuellement la seule ombre au tableau. Il s’avère que 12,3% de la population de Lotbinière a déjà fermé une entreprise au cours de sa vie, comparativement à 5,9% pour le reste du Québec. C’est 2,1 fois plus d’entrepreneurs qui ont déjà vécu un revers en affaires dans la MRC. Cette proportion est aussi significativement plus importante que dans le reste du Canada (7,5%). Bien qu’il en soit ainsi, il importe de nuancer le résultat obtenu par la plus forte activité entrepreneuriale sur le territoire, notamment au chapitre des démarcheurs et propriétaires (parfois nouveaux et moins expérimentés), qui peuvent logiquement augmenter la proportion de fermetures. Par ailleurs, dans la MRC, les fermetures (12,3%) sont actuellement compensées par les propriétaires d’entreprise en activité (17,3%) démontrant ainsi un roulement sain du processus entrepreneurial.


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Le danger avec les fermetures, c’est de miner la culture entrepreneuriale et les intentions d’entreprendre. Il est donc important d’encadrer rapidement les entrepreneurs qui échouent afin de les amener à retenter le coup. Il faut aussi capitaliser sur les expériences acquises qui permettent aux entrepreneurs d’apprendre et de s’améliorer. Bref, l’échec entrepreneurial doit être pardonné. Des efforts doivent être consentis afin d’assurer qu’il soit perçu par la population, davantage pour ce qu’il est réellement : une occasion d’apprendre. Plus que jamais, lors de fermetures sur un territoire, on doit valoriser et citer les modèles à succès. Il est donc primordial de travailler à contrer les nombreuses fermetures pour ne pas qu’elles entachent le début du processus. La toile entrepreneuriale de la MRC de Lotbinière doit supporter les entrepreneurs dans leur savoir-être et leur savoir-faire entrepreneurial afin de les aider à pérenniser davantage leur entreprise. L’enquête spécifique montre d’ailleurs que 84% des nouveaux entrepreneurs et/ou démarcheurs ont l’intention de faire croître leur entreprise et que 53% des répondants ont l’intention d’investir en innovation. Il faut les accompagner! Le coaching, le mentorat, les réseaux d’entrepreneurs, etc., sont quelques exemples d’initiatives qui peuvent être davantage concertées localement pour augmenter encore plus leurs impacts. Dans l’enquête spécifique, l’accès à un mentor est d’ailleurs reconnu comme facilitant la création et la survie des entreprises. La possibilité d’accéder à un mentor avant que l’entreprise soit réellement créée (pré-démarrage) serait un levier accélérateur de la création.

Le présent et le futur entrepreneurial sont nettement masculins

L’entrepreneuriat est actuellement très masculin dans la MRC de Lotbinière avec 21,4% d’hommes propriétaires contre 13,6% de femmes. Le futur risque d’être similaire, car on compte 2,1 fois plus d’hommes que de femmes qui ont l’intention d’entreprendre et 2,4 fois plus d’hommes que de femmes en démarches. En termes de fermetures, les hommes s’en attribuent 1,7 fois plus que les femmes, ce qui se justifie par une plus grande activité entrepreneuriale chez les hommes. D’un côté comme de l’autre, ils réussissent à compenser leurs fermetures par des propriétaires actifs. L’enquête spécifique démontre, de son côté, que les hommes sont par ailleurs plus ambitieux que les femmes en termes de croissance, d’innovation et de ventes à l’extérieur de la région administrative. Des efforts de sensibilisation et de valorisation sont donc à prévoir auprès de la clientèle féminine afin de stimuler chez elles le goût d’entreprendre et la création d’entreprises.

Le futur entrepreneurial est fortement empreint de l’apport des jeunes de 18-34 ans

Bien que le présent entrepreneurial compte 2 fois plus de propriétaires de 35 ans et plus que de propriétaires âgés entre 18 et 34 ans, ces derniers risquent fort bien de teinter le futur entrepreneurial de la MRC. Ils sont en effet 3,6 fois plus nombreux à avoir l’intention de se lancer en affaires et ils sont 1,6 fois plus nombreux en démarches.


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Le futur entrepreneurial de Lotbinière sera fortement empreint de la couleur des jeunes et la relève semble donc bien présente. Même si les entrepreneurs actuels sont surtout âgés de 35 ans et plus, il importe de spécifier que les jeunes s’en tirent merveilleusement bien au chapitre des fermetures d’entreprises, comptant plus de 6 entreprises en activité pour une entreprise fermée. Il s’agit d’un levier pour l’entrepreneuriat territorial. Encore une fois, il faut rappeler que l’intention d’entreprendre est un indicateur volatile. Tel qu’exposé précédemment, les efforts en matière de développement de la culture entrepreneuriale doivent être maintenus et même renforcés.

Les pratiques entrepreneuriales et le financement disponible sont méconnus

Bien que les pratiques de soutien à l’entrepreneuriat disponibles localement étaient connues en général par 67% des acteurs-clés, en 2009, seulement 59% d’entre eux se disaient en mesure de référer un client potentiel vers l’organisation qui administre cette pratique. Ce sont d’ailleurs que 49% d’entre eux qui se disaient au courant des impacts généraux engendrés par cette même pratique. C’est aussi seulement 53% des acteurs qui considéraient que les pratiques étaient satisfaisantes pour les clientèles desservies. Si les activités à grand déploiement étaient les plus connues des acteurs, les pratiques en lien avec l’aide financière étaient les moins connues, autant en termes d’organisation responsable, d’impacts et de conformité des pratiques aux besoins des clientèles. L’enquête spécifique réalisée auprès des démarcheurs et propriétaires, en 2010, révélait que le financement disponible était méconnu de cette clientèle qui constitue pourtant la cible des programmes existants. Il ressort de cela que les politiques gouvernementales encadrant l’entrepreneuriat sont méconnues. D’ailleurs, les démarcheurs et nouveaux propriétaires sondés ont fortement critiqué le financement et les programmes gouvernementaux en termes de durée, d’admissibilité, de quantité et de lourdeur pour y accéder. Leurs principales sources de financement ressortaient comme étant leurs économies personnelles, le financement traditionnel auprès d’institutions bancaires, les programmes gouvernementaux et les investissements des proches.

Le besoin d’optimiser la concertation locale et la légitimité de l’entrepreneuriat

Le sondage de 2009 sur les pratiques entrepreneuriales révélait que 54% des acteurs ne s’impliquaient jamais dans les 27 pratiques identifiées, que seulement 17% jugeaient avoir une implication très fréquente dans celles-ci et 29%, une implication ponctuelle. À ce moment, le travail semblait se faire majoritairement à «huis clos». D’autre part, alors que 73% des répondants considéraient l’entrepreneuriat comme très important pour le développement de Lotbinière, 18% d’entre eux le jugeaient important. En 2009, 9% des répondants (majoritairement des élus) estimaient encore que l’entrepreneuriat était peu important pour le développement économique futur de Lotbinière.


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Bien qu’il en fût ainsi, on note tout de même qu’en 2009, on retrouvait déjà une certaine mobilisation active entre certains acteurs-clés de développement de l’entrepreneuriat dans la MRC de Lotbinière. Par ailleurs, à la lumière des résultats, il semble évident que l’entrepreneuriat était à l’agenda de la communauté de Lotbinière.

Depuis 2009, plusieurs activités ont d’ailleurs été réalisées dans le cadre du projet «Entreprendre

ici Lotbinière» en vue de sensibiliser et d’informer la population, de mobiliser les leaders et les

acteurs locaux afin que «l’entrepreneuriat soit mis à l’agenda» et qu’il soit considéré comme un

enjeu prioritaire. Ces diverses actions ont très certainement eu une influence sur les résultats des

deux études réalisées en 2010!


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Section 6 - «Entreprendre ici Lotbinière» : une Communauté entrepreneuriale en action depuis 2009

Somme toute, les partenaires de la Communauté entrepreneuriale Entreprendre ici Lotbinière et la Fondation de l’entrepreneurship s’activent à travers plusieurs moyens d’action depuis les premières étapes de la démarche. Les travaux des prochaines années s’inscrivent dans cette continuité. Voici quelques exemples :

Actions et projets entrepris depuis 2009 Identification et recensement continu des pratiques entrepreneuriales dans le milieu

Mesure (sondage) du dynamisme entrepreneurial

Dévoilement des résultats

Mesure (sondage) de l’organisation entrepreneuriale du territoire

Mesure (enquête) spécifique auprès d’entrepreneurs actuels et en devenir du territoire

Création de la structure de travail et des comités

Une dizaine de formations sur l’entrepreneuriat

Embauche d’une ressource à la coordination

Profils entrepreneuriaux, chroniques entrepreneuriales dans le journal local

Présentation du projet au rendez-vous entrepreneurial de la francophonie et obtention du Prix Jean-Marc Léger

Création et dévoilement de l’image « Entreprendre ici Lotbinière»

Création d’un dépliant des pratiques entrepreneuriales dans Lotbinière

Insertion des pratiques entrepreneuriales au Portail de la MRC

Mini-colloque auprès des élus municipaux

Formation de sensibilisation auprès de deux autres MRC

Activités de formation en pédagogie entrepreneuriale dans une école primaire

Gala régional du Concours québécois en entrepreneuriat dans la MRC

Conférence de monsieur Claude Ruel, président-directeur général de l’Institut de stratégie et de pédagogie en entrepreneuriat, à l’occasion de la rentrée scolaire 2010 des professeurs (secondaire et primaire) (2010)

Présentation et sensibilisation dans différents milieux (gens d’affaires, élus, éducation, etc.)

Processus de planification stratégique et atelier de réflexion

Lancement de la planification stratégique

Etc…


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Section 7 - Un plan stratégique convaincant pour un présent florissant et un avenir rayonnant

Bien que nous sommes d’avis qu’une Communauté entrepreneuriale se concrétise bien plus dans les actions et les pratiques que dans des plans, la planification est un passage obligé dans la démarche. Après plusieurs mois d’intervention pragmatique, l’étape de planification s’impose afin de mieux orienter les travaux, consolider les forces et optimiser les façons de faire vers l’atteinte des cibles communes.

Réaliser un exercice de planification stratégique et produire des plans à plusieurs personnes, notamment lorsqu’il s’agit d’acteurs provenant de diverses organisations, n’est pas simple. D’une organisation à une autre, les activités qui ponctuent cet exercice peuvent varier et les plans qui en découlent peuvent être construits différemment. Quoi qu’il en soit, l’objectif est le même : guider l’action.

Les plans sont les outils «tangibles» qui assoient le fruit des réflexions réalisées lors des exercices de planification. Ils permettent de voir en un lieu, les actions (en entrepreneuriat) des divers acteurs pour les prochaines années, de voir la logique selon laquelle ils vont les réaliser ou en déterminer de nouvelles. Les plans sont des guides. Ils ne doivent pas contraindre l’action! Ils sont donc évolutifs et perfectibles. Ce n’est toutefois que lors des exercices annuels de planification que sont effectués les ajouts.

Le plan stratégique et les plans d’action sont, d’une part, des outils de travail et des outils de

communication. Les contenants et les contenus de ceux-ci peuvent ainsi être différents. En planification, l’outil qui sert de guide de travail est généralement plus détaillé et complet que l’outil qui sert à communiquer, qui lui ne révélera pas le nom des responsables (et autres) et qui sera sans doute plus jazzy.

Les résultats de la réflexion stratégique sont convaincants : ils assurent une cohésion et le développement de la vision commune d’une MRC entrepreneuriale, dynamique et innovante!


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Ci-dessous, l’outil de communication pour présenter le plan stratégique en cours.


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Section 8 – Des gens d’affaires fiers et impliqués

Les gens d’affaires et de passion sont au cœur de la réussite de la vision entrepreneuriale de la MRC. À la fois une cible (levier) et un moyen (légitimité), leur implication est essentielle à la mise en œuvre des actions. Au-delà du mentorat, les entrepreneurs du milieu sont de véritables ambassadeurs de la démarche. En témoignant de leurs expériences, en assurant accompagnement et support, ils peuvent aider les nouveaux à trouver des solutions, communiquer la passion, de même qu’enlever les craintes et montrer les outils.

De plus, les gens d’affaires du milieu peuvent partager leurs savoirs, leurs ressources et leurs réseaux. Ils doivent diffuser l’information dans la communauté et être présents au sein d’organismes de développement. Leur implication sociale et économique revêt également de l’importance. Par leur implication sociale, ils peuvent servir de modèle et valoriser le métier. Ils permettent aussi d’ouvrir les portes au milieu et de réaliser un impact positif au sein des jeunes. Enfin, il est important d’encourager l’essaimage, d’avoir des ambassadeurs et de faire la promotion des réussites et des échecs!!!

En somme, la MRC devient un modèle le jour où les entrepreneurs de la communauté reconnaîtront qu’ils évoluent dans un environnement ayant contribué de façon significative à leur inculquer le goût des affaires, au démarrage de leur entreprise et à leur succès. Cette cible doit impérativement être au cœur des préoccupations des acteurs afin d’éviter de créer de belles structures et de beaux plans qui n’ajoutent pas de valeur à l’entrepreneuriat local.

Le succès d’une telle démarche repose en grande partie sur son appropriation par le milieu, incluant celui des affaires!

Les cinq clés d’une Communauté entrepreneuriale à succès sont :

o une vision partagée par des leaders locaux de différentes sphères;

o une démarche portée principalement sur l’action et les pratiques;

o la formation stratégique et l’apprentissage collectif qui supportent la démarche;

o une diffusion élargie au sein de la communauté et auprès des médias du dynamisme entrepreneurial qui l’anime;

o une appropriation complète du projet par le milieu.


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Liste des références

Publications

Ministère de L’Éducation, du Loisir et du Sport, «Défi de l’entrepreneuriat jeunesse. Le Portfolio de

l’entrepreneuriat au secondaire», Québec, 2008, 618 pages.

Organisation canadienne de développement économique (OCDE), «Local governance and the drivers of

growth», 2005, 280 pages.

Paul-Arthur Fortin, «Entreprendre pour contrer la pauvreté», Centre de vigie et de recherche sur la

culture entrepreneuriale, Fondation de l’entrepreneurship, bulletin no.9, décembre 2005.

Sites Internet

Conférence régionale des élus (CRÉ) de Chaudière-Appalaches (Plan quinquennal): http://www.chaudiere-

appalaches.qc.ca/site.asp?page=element&nIDElement=503

Centre local de développement (CLD) Lotbinière :

http://www.cldlotbiniere.qc.ca/Francais/CLD/Accueil.html

Défi de l’entrepreneuriat jeunesse : http://www.defi.gouv.qc.ca/

Déclaration pour un Québec entrepreneurial : http://expertise.hec.ca/chaire_entrepreneuriat/wp-

content/uploads/declaration_quebec_entrepreneurial-02-2006.pdf

Entreprendre ici Lotbinière :

http://www.vivreenlotbiniere.com/site.asp?page=element&nIDElement=1920

Pacte rural 2: http://www.mrclotbiniere.org/site.asp?page=element&nIDElement=1837

Secrétariat à la jeunesse : http://www.jeunes.gouv.qc.ca/

Stratégie d’action jeunesse : http://www.jeunes.gouv.qc.ca/strategie/index.html

LES FONDEMENTS DE LA COMMUNAUTÉ ENTREPRENEURIALE ENTREPRENDRE ICI LOTBINIÈRE

Réalisé par

Joanie Rollin Jessica Grenier

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