LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR
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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE
SOCIOLOGIE
DEPARTEMENT ECONOMIE
Promotion Sortante
Option : MACROECONOMIE ET MODELISATION
Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de maitrise
ès-sciences économiques
Impétrante : RAHARIMALALA Fanjanirina Lidwine
Encadreur: Professeur RAMARIAMANANA Jeannot
Soutenu le 27 mai 2013
Année Universitaire : 2011/2012
LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A
MADAGASCAR
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REMERCIEMENTS
D’abord, nous tenons à remercier Dieu tout puissant de nous avoir donné la force, la
volonté et la santé qui nous permettent à la réalisation de cette mémoire.
Ensuite, nous remercions Monsieur le Professeur RAMIARAMANANA Jeannot,
enseignant au sein du Département Economie et notre encadreur de son aide, de son conseil
et de nous avoir consacré du temps tout au long de l’élaboration de ce travail.
Et nous tenons aussi à remercier tous les Enseignants et Professeurs au sein du
Département de l’Economie qui nous ont offert leur savoir et savoir faire durant nos parcours
universitaire à la Faculté DEGS de l’Université d’Antananarivo.
Puis nous tenons à donner un grand remerciement à notre famille RAZAFINDRAKOTO
Jean- Baptiste de leur soutien moral, de leur soutien financier, de leur encouragement et de
leur confiance. Ces aides et ces présences nous sont utiles à la concrétisation de cette mémoire
ainsi qu’à notre parcours universitaire à l’Université d’Antananarivo.
Et enfin nous tenons à remercier tous nos amis qui participent de loin ou de près à la
réalisation de cette mémoire particulièrement le groupe 8 de la promotion SEDRA option
Macroéconomie de l’année universitaire 2011-2012 et Monsieur
RALAIZAFIMAHATRATRA Saotra Fenositraka.
Merci à tous !
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LISTE DES ABREVIATIONS
AGOA: Africa Growth and Opportunity Act
APD : Aide publique au développement
BCM : Banque Centrale de Madagascar
BIT : Bureau international du Travail
BTP : Bâtiments et Travaux Publics
CNaPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
CNSPERP : Comité National de Suivi de la Promotion de l’Emploi Décent pour la Réduction
de la Pauvreté
CNT : Conseil National du Travail
CRTT : Conseil Régional Tripartite du Travail
DAS : Détachement Autonome de Sécurité
ECD : Emploi de courte durée
EPM : Enquête Permanente auprès des Ménages
FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture
FID : Fonds d’Investissement pour le Développement
FIVMPAMA : Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy
FMI : Fonds Monétaire International
FRAM : Fikambanan’ny Ray Aman‐drenin’ny Mpianatra (Association des parents d’élèves)
GEFP : Groupement des Entreprises Franches et Partenaires
GEM : Groupement des Entreprises de Madagascar
HIMO : Haute Intensité de Main d’Œuvre
IDE : Investissements Directs Etrangers
IDH : Indicateur de Développement Humain
INSTAT : Institut National de la Statistique
JAS : Journée africaine de la statistique
JIRAMA: JIro sy RAno MAlagasy
MAP: Madagascar Action Plan
MIE : Ministère de l’Industrie et de l’Economie
OCDE : Organisme de Coopération et de Développement Economique
OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
ONT : Office National du Tourisme
PIB : Produit Intérieur Brut
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PNE : Politique Nationale de l’Emploi
PNSE : Programme National de Soutien à l’Emploi
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
PPTD : Programme Pays Pour le Travail Décent Madagascar
SRPE : Stratégie Régionale de Promotion de l’Emploi
UE: Union Européenne
WSPS: Wage Setting Price Setting
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SOMMAIRE
PARTIE 1 : L’EMPLOI DANS LES THEORIES ECONOMIQUES
CHAPITRE 1 : THEORIE TRADITIONNELLE DE L’EMPLOI
Section1 : Théorie Classique
Section 2 : théorie Keynésienne
CHAPITRE 2 : APPROCHE CONTEMPORAINE DE L’EMPLOI
Section 1 : Selon les NEK et NEC
Section 2 : Concept et Définition
PARTIE 2 : ANALYSE EMPIRIQUE : CAS DE MADAGASCAR
CHAPITRE 1 : ETATS DE LIEUX ET DETERMINANTS DE L’EMPLOI DANS LE PAYS
Section 1 : Etats des lieux
Section 2 : Méthode économétrique pour la détermination des déterminants de l’emploi à
Madagascar
CHAPITRE 2 : ANALYSE CRITIQUE ET PERSPECTIVE D’EMPLOI A MADAGASCAR
Section 1 : Caractéristique de l’emploi à Madagascar
Section 2 : Mesures et Recommandations
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INTRODUCTION GENERALE
Depuis toujours, l’homme s’efforce de vivre dans ce monde, qui est fait d’hostilité
selon quelques penseurs pessimistes de la vie terrestre. L’être humain rencontre toutes sortes
de problèmes afférents. Des problèmes, soient lié à des relations avec la nature, soient dû à
des relations entre eux même c'est-à-dire par rapport à leur coexistence et à la parité de leur
besoin, soient à cause des structures ou systèmes économiques qu’il adopte ou à causes des
autres phénomènes différents.
Au début, il s’agit de problème lié à l’exploitation suivi de problème de domination et
d’appropriation. Grace à l’intelligence humaine, l’homme arrive à surmonter ces obstacles en
concevant des moyens sophistiqués. Mais le problème de travail reste toujours au fond et au
cœur de l’évolution de l’histoire de l’humanité indissociée et liée à l’évolution économique
mondiale.
Actuellement, nous constatons par exemple dans la rue, à la télévision, à la radio des gens qui
font des grèves, des réclamations, des revendications de leur droit. Et engendrent des sortes
d’instabilité sociale. De l’extérieur on disait que cela est dû à la crise. Mais en analysant, on
peut dire qu’il s’agit des problèmes fondamentaux liés à la vie, encore le problème de travail,
de l’emploi ou plus précisément du chômage. Le chômage est un problème économique que
chaque pays du monde doit solutionner.
Toujours dans cette optique du chômage ; quelques remarques qui nous préoccupent et
éveillent notre curiosité : c’est la constatation sur le taux de chômage entre les pays
développés voire avancés comme les Etats Unies plus de 7% et la France environs de10%,
alors que Madagascar un pays pauvre, sombré dans des crises successives n’a qu’un taux de
chômage de 3,8%.
De ces réalités surgit la problématique centrale de cette mémoire : qu’est ce qui détermine
l’emploi à Madagascar ?
Nous avançons quelques réponses provisoires à cette problématique centrale pour nous
téléguider tout au long de ce travail. A savoir que c’est l’investissement public qui détermine
l’emploi à Madagascar ; le déterminant de l’emploi peut aussi s’expliquer par l’investissement
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privé ; et enfin l’investissement direct étranger peut être aussi la clé de l’explication de
l’emploi à Madagascar.
Pour pouvoir aller jusqu’au bout de cette recherche et décortiquer les réalités existantes afin
de répondre à la question centrale de cette investigation en vérifiant en même temps les
hypothèses que nous venons d’avancer, nous avons choisi la méthode économétrique moindre
carré ordinaire.
Concernant la présentation et le contenu de cet ouvrage, nous avons deux parties. Dans la
première partie nous évoquons l’emploi dans les théories économiques. Et dans la deuxième
partie de travail l’analyse empirique de l’emploi: cas de Madagascar.
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PARTIE 1 :
L’EMPLOI DANS LES THEORIES ECONOMIQUES
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L’emploi est une des sujets qui préoccupe le plus les économistes depuis la naissance
de la science économique. Les mercantilistes, ses principes sont d’accumuler des richesses
donc des pierres précieux .Le commerce, l’industrie, et la découverte des nouveaux gisements
génèrent de l’emploi pour la population même si ses études ne s’orientent pas vraiment vers
l’emploi. Les physiocrates comme précurseurs des classiques, eux ils étudient sur la richesse
d’une nation et le tableau économique d’ensemble, ils ne se préoccupent pas visiblement
l’emploi mais sous entendue dans ces études : la richesse est celle qui est venue de la terre
donc de l’emploi agricole. Les classiques, ils s’intéressent à l’emploi qui se détermine par
l’équilibre du marché du travail mais ce qui manque dans sa théorie est la modélisation
mathématique. Il faut attendre les néoclassique, pour le faire. Après cette modélisation, on
constate que le niveau d’emploi est déterminé par le salaire réel. Le keynésien conteste les
théories des libéraux concernant surtout les déterminants de l’emploi et le mécanisme du
chômage. Et les nouvelles écoles classique et keynésien continuent d’améliorer les théories
classiques et keynésiennes concernant le mécanisme du chômage et de l’emploi.
CHAPITRE I : THEORIES TRADITIONNELLES DE L’EMPLOI
Ce que nous qualifions de théorie traditionnelle est la théorie classique et la théorie
keynésienne. C’est les classique qui étudient en premier l’emploi et le chômage avec ces
déterminants par le marché du travail appuyé par la modélisation mathématique des
néoclassique. Keynes arrive avec son ouvrage « la théorie générale de l’emploi, de l’intérêt, et
de la monnaie » pour déterminer la sienne en critiquant les libéraux.
Section 1- La théorie classique
Le courant classique est une branche du courant libérale qui s’est apparue à la fin du
XVIIIe siècle. Il est né avec la révolution industrielle donc caractérisé par une évolution
radicale de la mentalité. C’est avec ADAM Smith, THOMAS Robert Malthus, David Ricardo,
Alfred Marshal, Jean Baptiste SAY que né la pensée libérale. Les travaux des auteurs
classiques sont nombreux mais dans cette étude nous nous concentrons davantage sur la
notion ‘’emploi’’. A ce propos la théorie classique et la traduction macroéconomique de la
théorie de l’équilibre générale microéconomique c'est-à-dire une vision de cours terme dans
lesquels l’offre et la demande du marché (bien, travail, monnaie) s’égalise par le prix (niveau
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général de prix, taux du salaire et taux d’intérêt). Ces prix du marché conduisent au plein
emploi et la pleine utilisation de la capacité de production.
Les idées majeures sur lesquels se basent la théorie classique est la loi de débouchée de
J.B.SAY et la théorie quantitative de la monnaie.
Comme nous disons auparavant que les classiques étudient le plein emploi en termes de
marché dont le marché du travail, il considère ce marché comme un marché de concurrence
pure et parfaite
1- Les hypothèses
Dans cette étude, on considère deux hypothèses dont les hypothèses de marché de la
concurrence pure et parfaite et les hypothèses concernant l’étude du marché du travail.
Hypothèse de la concurrence pure et parfaite
Le marché de concurrence pure et parfait se repose sur les 4 hypothèses suivantes : ce sont
l’atomicité du marché, la transparence du marché, la fluidité du marché l’homogénéité du
produit. Avec ces hypothèses s’ajoutent la rationalité des agents économiques.
Atomicité du marché
C’est la présence d’une multitude d’offreur et de demandeur dont la décision d’un seul
individu ou agent économique aucune n’influence sur la situation du marché (prix, etc.) .Ce
pour cela que les agents économiques sont appelés Price taker.
La transparence du marché
Elle s’explique par le fait que tout le monde soit au courant de la situation du marché :
libre circulation des informations sur les marchés : informations parfaites au niveau des prix
entre offreur et entre demandeur et les deux à la fois, entre les biens en termes de quantité et
de qualité
Fluidité du marché
Cette hypothèse est l’image de la libre circulation de bien et des agents économiques
sur les marchés. Un agent peut entrer ou sortir du marché au moment ou il veut et cela ne
perturbe pas la situation du marché. On parle donc du parfaite liberté.
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Homogénéité de produit
Les produits sur les marchés sont égaux donc sans la moindre différence. Par exemple
en terme de qualité, marque, emballage, ... pour qu’il n’y ait pas d’influence à la décision des
demandeurs. Cette hypothèse sous attend la parfaite substituabilité de chaque produit
La rationalité des agents économiques
C’est un des comportements que devrait avoir les agents économiques. Emus de ses
préférences et utilités et sous les contraintes budgétaires, les agents économiques devraient
faire des calculs pour maximiser ses satisfactions donc ils font de choix rationnels. Un agent
économique rationnel est un homme calculateur appelé l’homoeconomicus.
Hypothèse sur les études du marché du travail (du modèle)
Hypothèses sur les cadres comptables
Sur le plan comptable du model on a :
-Trois agents économiques : le ménage dont le détenteur de force de travail ou consommateur,
les entreprises qui est le demandeur de force de travail ou producteur et l’Etat qui est
commissaire priseur de Léon Walras
Trois marchés : le marché de bien de service sur lesquels se confronte l’offre et le demande de
bien pour atteindre l’équilibre et avoir le prix d’équilibre qui est le niveau général de prix ; le
marché de travail sur lequel l’offre de travail de ménages se confronte avec le demande de
travail des entreprise pour donner les prix d’équilibre qui est les salaires ; les marchés
financiers qu’est la confrontation de la demande des titres de la part des ménages et l’offres
des titres des entreprises par laquelle s’obtient le taux d’intérêt d’équilibre.
L’optimum
En dehors de l’équilibre il n’ya plus des échanges possibles. Si cela est encore possible
ce n’est pas l’optimum au sens de W. Pareto car pour lui quand on atteint l’optimum on ne
peut plus améliorer sa situation sans détériorer celle des autres.
Autre hypothèses
Les profits sont totalement distribués aux ménages.
Le niveau général de prix est absent
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On utilise le terme réel car le niveau général de prix est absent et les agents économiques sont
à la fois offreur et demandeur. Les offreurs de travail sont les consommateurs de ses
productions donc pas de monnaie car le salaire est en terme réel mais pas en terme nominal.
2- Le marché du travail
Le model utilisé pour le marché de travail est un model d’offre c'est-à-dire c’est l’offre qui
commande la demande car le model se base sur la loi de débouché de J. Say. La loi de
débouché de Say stipule que « l’offre crée sa propre demande » d’où l’importance accordé a
l’offre donc il suffit de produire et la demande va suivre.
Comme on est dans la macroéconomie, l’analyse est au niveau global. Dans cette analyse,
comme les néoclassiques, les comportements au niveau global est une agrégation des
comportements individuels. On va analyser donc le marché du travail en ce référent à un
agent représentatif ou un agent type qui va représenter l’agrégation de différent agent
économique.
Comme nous l’avons mentionné auparavant, les agents économiques sont à la fois offreur
et demandeurs et dans le marché de travail l’offreur de travail est le ménage et le demandeur
est l’entreprise.
Le comportement de l’offre de travail des ménages
Pour l’analyser on va prendre un agent type ménages qui va représenter tout les ménages
et les comportements au niveau global ressembleraient au comportement de ce ménage type.
L’offre de travail de ménage est supposé exogène pour faciliter la comparaison avec la
théorie keynésienne et cela ne modifie pas radicalement les propriétés de modèle
classique. En fait les classiques considèrent que l’offre du ménage de travail d’un ménage est
en fonction croissante du salaire réel.
Cette relation est vérifiée dans les théories néoclassiques par l’arbitrage des salariés entre
la consommation et loisir. L’agent type considéré est rationnel donc maximise sa fonction
d’utilité de type U(C, N0-N+) ou N0 est la qualité maximale de travail physiquement réalisable.
C'est-à-dire en fonction de temps de travail et le temps de loisir. Quand on maximise il y a
toujours de contrainte budgétaire c'est-à-dire la consommation est limitée par le revenu qu’il
dispose. Le revenu est composé de salaire, le salaire est obtenu en multipliant le taux de
salaire par le quantité de travail et d’autre revenu qui est le revenu non salarial par exemple la
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rente. La dépense de ménages ne doit pas dépenser son revenu. La dépense de ménages est
composé de consommation nominale, taxe, l’épargne.
Alors on a :
Max U (CD, No -N
S )
Sous contrainte:
PCD
+Tax +S =WNs
+ P
Ou temps de loisir est N0-NS avec N0 est le temps maximal de travail physique réalisable et
Ns temps de travail réalisé.
S est l’épargne du ménage
Tax est la taxe du ménage
P .CD la consommation minimale
W : le travail de salaire
R : le revenu non salarial
Comme nous avons Ŕw /p la pente (négative) on a une courbe budgétaire décroissante
On note B=(R+WN0- Tax-S)/p
Donc CD=-(w/p)(N0-N
S)+B
Max U (CD, N0-N
S)
Sous contrainte : CD=-(w/p)(N0-N
S)+B
Si N0-NS=0 on a C
D=B et si C
D=0 on a N0-N
S=(p/w)B
Si W augmente et les autres variables prix ne change pas (p/w)B diminuent. Comme B est
supposé constant donc la variable dans l’expression de B est négligeable
En bref une augmentation de salaire entraine une augmentation de l’incitation à travailler à
condition que l’effet de substitution en valeur absolue est supérieure à l’effet revenu c’est à
dire que si l’effet de substitution est plus grande que l’effet revenu
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L’effet revenu est un déplacement parallèle de l’effet budgétaire (1 à2) donc l’augmentation
de salaire entraine une augmentation de temps de loisir donc on travaille moins
L’effet de substitution est le déplacement de la courbe d’indifférence 2 à 3 donc
l’augmentation de taux de salaire entraine une augmentation de coup d’opportunité de rester à
la maison alors une augmentation de temps de travail et diminution de temps de loisir.
Le comportement de demande de travail de l’entreprise
La demande de travail des entreprises est déterminée par la maximisation des profits.
Comme la fonction principale des entreprises est de produire des biens et services (Y), la
production est en fonction du capital et le travail demandé (ND) donc Y = f(K,N
D)
A court terme le capital ne varie pas mais il l’est en moyen terme et à long terme. Et
seulement N qui peut se changer d’un moment à un autre. Donc à court terme, la production
est fonction de travail demandé : Y= f(ND)
Comme les producteurs est rationnel il maximise son profit et ce profit est en fonction de
recette(R) et dépense(C). C’est à dire : Π=R-C
Donc Π=PyS-wN
D=pF(N
D)-wN
D
La fonction de production est a rendement décroissante, c'est-à-dire quand on augmente la
quantité de travail la production augmente aussi et avec l’augmentation de travail, la variation
diminue
YS=F(N
D)
F’(ND)>0
F’’(ND)<0
Avec la maximisation de profit : on arrive a l’optimum en dérivant la première fois le profit et
on l’égalise à 0 et la dérivée seconde sera négative
Max Π= pF(ND)-wN
D
Π’=0
0= pF’(ND)-w
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Π’’<0 et on a pF’’(ND)<0
pF’(ND)=w et F’(N
D)=w/p
ND=F
-1(w/p)
F’ (ND) est une fonction décroissante donc F
-1 est une fonction décroissante aussi donc la
demande de travail de l’entreprise est une fonction décroissante de taux de salaire réel
L’équilibre de marché
Dans tous les marchés, il y a confrontation entre l’offre et la demande et on y trouve le
point d’équilibre. A ce point l’offre est égale a la demande alors tous le monde est satisfait
cela veut dire que le prix est flexible et ajuste l’équilibre du marché
L’emploi réalisé sera donc égale à la valeur d’équilibre de l’offre de travail et la
demande de travail
N*=N
D=N
S où N
* est le niveau d’emploi et N
S est l’offre du travail et N
D est la demande de
travail
3- Le chômage classique
Le chômage est la différence entre la demande de travail et l’offre de travail .C’est donc
une déséquilibre de marché de travail qui est dû à une rigidité sur le marché du travail. Par
exemple une indexation pour garantir le salaire réel si le marché n’est pas libre et on fixe le
taux de salaire réel a un niveau supérieur au taux de salaire réel d’équilibre (w/p)*, la
différence est le chômage involontaire. Les néoclassique distinguent deux types de
chômages : le chômage volontaire et involontaire qui est due à l’intervention de l’état en
fixant les salaires à un niveau supérieur au salaire d’équilibre. Pour solutionner cette situation
les libéraux suggère le marché libre. Quand le marché est libre il n’y a que du chômage
volontaire. C’est à dire à un niveau de salaire d’équilibre (w/p)* seule les gens qui ne veulent
pas travailler sont en chômage. La fonction de production de court terme est l’offre et
demande de travail. La demande de travail est représenté par la courbe de productivité
marginale f’(N)=w, l’offre de travail verticale car elle ne dépend pas de w (salaire) mais du
travail (N) .Le chômage est donc la différence de l’offre de travail et la demande de travail.
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4- L a politique économique
Comme les classiques et les néoclassiques prônent le marché libre c'est-à-dire que le
marché est autorégulateur, ils refusent toutes sortes d’intervention de l’Etat comme la
politique économique qui rend le marché rigide. Donc la politique budgétaire n’est pas
efficace car elle entraine l’effet d’éviction ou le remplacement des investissements privés par
l’investissement public.
Section 2- La théorie keynésienne
John Maynard Keynes est le fondateur du courant keynésien. Il est né en 1883 et mort en
1946.L e courant keynésien est aussi un courant libéral car il se base sur les postulats et
hypothèses classiques. C’est avec la théorie générale de l’emploie, de l’intérêt et de la
monnaie que J M Keynes est devenu célèbre et c’est son principal œuvre. Cet œuvre est avant
tout une théorie de l’emploi car elle offrait une solution plausible à l’angoissant problème du
chômage qui est supérieure à 10% en Grande Bretagne en 1936.
La théorie keynésienne s’inspire des hypothèses classique et néoclassique. En les
critiquant il ajoute l’intervention de l’Etat dans l’activité économique parce que le marché
régulateur comme disait les néoclassiques n’est pas vraie ; d’où la crise en 1929 qui est avant
tout une crise de surproduction donc la loi de débouchée de J B Say est aussi refusée. Il
apporte les solutions pour cette crise dans « la théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de
la monnaie en» en 1936
1- Les postulats keynésiens
Comme les keynésiens s’inspirent des hypothèses classiques et Néoclassique pour
développer ses théories .Keynes critiquait les classiques et les néo-classiques, d’où des
ruptures sur les méthodes que sur les contenus tout au long de son ouvrage « la théorie
Générale ».Ce sont la loi de J B Say, l’approche microéconomique de l’économie, le
déterminant de la production et de l’emploi, le rôle joué par l’investissement, la neutralité de
la monnaie, le niveau général de prix que se posaient ses critiques
Une approche macroéconomique et en terme de circuit
Si les néoclassiques raisonnent en terme microéconomique (analyse de comportement des
travailleurs, d’une entreprise, d’un consommateur) et suppose que le résultat est la somme,
l’agrégation des comportements individuels, Keynes insiste sur la nécessite d’une approche
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macroéconomique et en terme de circuit c'est-à-dire présentation du système économique pris
dans son ensemble. Il considère donc les revenus globaux, les profits globaux, la production
globale, l’emploie, que le revenu, la production pris isolement. Comme Keynes a centré ses
travaux sur la courte période, il étudie les mécanismes à l’origine de « sous emploie » et les
politiques susceptibles d’éviter le chômage dans le cadre d’une société capitaliste.
La contestation de la loi de J B Say
Keynes s’oppose aux économistes classiques sur des nombreux points. En particulier, il
conteste la loi de J B Say reprise par les néoclassiques. Pour lui, il n’est pas vraie que : l’offre
crée sa propre demande c'est-à-dire « c’est la production qui assure des débouchés au
produits et que le marché est autorégulateur ». Une telle théorie serait incapable d’étudier les
problèmes rapportant au chômage (involontaire) et au cycle économique, les crises
économiques viennent d’une défaillance des marchés et de la loi de l’offre et de la demande.
D’ou la contestation de l’existence d’un marché de travail chez Keynes.
Un des arguments essentiels invoqués par Keynes est que « on ne peut pas espérer un
ajustement automatique entre production et revenu, revenu et demande ».Ainsi par exemple
une partie de l’épargne peut être thésaurisée donc retiré du circuit économique .Les décisions
d’épargne et d’investissement sont largement autonome de l’une par rapport à l’autre et n’ont
donc aucune raison de s’ajuster spontanément. En effet, le déséquilibre entre offre et demande
devient non seulement possible mais probable .Le niveau de la demande, qui était le résultat
et le reflet des conditions de l’offre pour les néoclassiques devient un élément actif et moteur
de l’analyse Keynésienne (demande effective).
Donc pour solutionner le problème de défaillance du marché et la loi de l’offre et de la
demande, il faut une intervention de l’Etat, donc passage de l’Etat Gendarme à l’Etat
Providence ; qui ses fait a travers des politiques économiques.
Le rôle actif des entrepreneurs
Dans sa théorie Générale, Keynes démontre que le volume réel de la production et de
l’emploie dépend des décisions de produire, lesquelles dépendent à leur tour des décisions
d’investissement et d’estimation actuelle des montants de la loi courante future. C’est pour
cela que selon Keynes, l’entrepreneur joue un rôle actif « c’est lui qui fixe le niveau de
production, les techniques adoptés, et donc le niveau de production d’emploi ».Les décisions
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des entrepreneurs doivent prendre en compte l’évolution technique et économique future
mais celle-ci est inconnue.
Cette incertitude réduit le déterminisme des décisions et accroit les rôles actifs des
entrepreneurs par ailleurs pour Keynes .Il faut non seulement prendre compte les anticipations
mais aussi les délais de la réaction. D’après Keynes, quand on connait le niveau de la
consommation à partir de la propension marginale à consommer, on peut calculer le niveau
des revenus et donc on sait le niveau de production et aussi de l’emploi.
Rôle centrale de demande effective
La demande effective est le concept fondamental de Keynes. La consommation et
l’investissement sont les constituants de la demande effective. C’est à dire la demande
anticipé par les entrepreneurs. Donc les entrepreneurs anticipent à la fois ce que les
consommateurs décident de consacrer à leur consommation et ce que les entreprises et l’Etat
vont décider d’investir. Selon Keynes, c’est l’augmentation de consommation, laquelle est la
fin de l’activité économique, est le remède au chômage involontaire et le moyen d’y arriver
est l’investissement. L’investissement dépend de l’efficacité marginale du capital et le
niveau du taux d’intérêt.
Le non neutralité de la monnaie
Selon les classiques et les néoclassiques, la monnaie est neutre : elle n’affecte ni les prix
relatifs, ni le niveau de la demande des divers biens ; elle facilite les échanges. Dans l’analyse
quantitative de la monnaie ; une variation des quantités de monnaies se traduit uniquement
par une variation de même sens des prix.
Pour Keynes « la monnaie agit sur l’économie réelle et elle n’est pas neutre ». Le niveau
de la production, celui de l’emploie sont marqués par la plus ou moins grande abondance de
monnaie et par le niveau de l’intérêt. Lorsque les quantités de monnaies s’accroissent, la
demande effective se fait forte, les entreprises ont alors la possibilité de réaliser des profits
plus importants en augmentant leur vente. La monnaie est donc active. Par cette analyse
Keynes met en cause l’approche traditionnelle de la monnaie.
2- Principe de la demande effective
Keynes rejette l’idée de mécanisme automatique du marché pour maintenir le plein
emploi. Selon lui, « les salaires, les prix, les taux d’intérêt » n’évolue pas d’une façon telle
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qu’il puisse assurer spontanément l’emploi car celui-ci n’est pas un état de chose normal qui
serait sauvegarder par les variations des salaires ou des taux d’intérêt ou des prix. L’offre
d’emploi peuvent demeurer durablement inferieur au demande d’emploie qui sont formulés
dans le même temps. Pour lui à court terme le niveau d’emploi est déterminé par le niveau de
production ; si celle-ci s’accroit rapidement, les entreprises emploieront plus de personnes. La
production à son tour dépend de la demande effective. La demande effective désigne tout
simplement la demande qui est appuyé par un pouvoir d’achat disponible, autrement dit la
demande solvable, ou encore un équivaut à l’ensemble des dépenses qui peuvent être
accomplit à un moment donné. La dépense totale et le revenu total sont égaux. Ce sont en fait
trois façons différentes de mesurer le même concept qui est le revenu national. La demande
effective peut être composée en deux parties : la consommation et l’investissement. L’argent
dépensé par les particuliers en achat de biens et services destiné à satisfaire leur propre besoin
constitue la consommation ; l’argent dépensé par les entreprises en achat de bâtiment ou de
machines destinés à produire des biens et services constitue l’investissement.
La production annuelle d’un pays est composée de bien d’investissement ou les biens de
capital et les biens de consommation. La décomposition de revenu national en deux catégories
(la consommation et l’investissement) est une simplification car elle ne tient pas compte la
réalité importante comme la dépense gouvernementale, la formation des stocks et les
commerces extérieurs
La consommation
La consommation d’un individu est déterminée principalement par son revenu,
normalement elle devrait inferieur à son revenu. Donc la consommation totale est presque
toujours inferieur au revenu total car la majorité des individus des familles consacre à la
consommation l’argent qu’il gagne.
L’épargne se définie comme la différence entre le revenu et la dépense de consommation. La
part de revenu qui est consacré à la consommation peut se modifier quand le revenu lui-même
se modifie. Cette proportion est appelée la propension marginale en consommée.
la propension marginale à consommer
La propension marginale en consommé se définie comme la proportion de tout accroissement
de revenu qui est consacrer à la consommation. Elle est toujours comprise entre 0 et 1. Ce qui
veut dire qu’une partie au moins de tout accroissement du revenu est épargné.
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En bref, le principal facteur qui détermine la consommation d’un pays est son revenu
national. Et pour Keynes, les dépenses de consommations représentent dans tous pays une
propension très élevé et très stable de son revenu. Alors le niveau de la demande de
consommation est obtenu par la multiplication du revenu et propension marginale à
consommer plus une consommation autonome.
Investissement
L’investissement est le second élément de la demande effective. C’est la somme consacré
à des achats des matériels de production. Selon Keynes, il est déterminé par deux facteurs :
l’efficacité marginale du capital ou le rendement que cet investissement produit, et le prix
qu’il faudra payer pour emprunter l’argent nécessaire au financement de l’investissement ou
taux d’intérêt.
La décision d’investir va dépendre de la relation entre le rendement de l’investissement d’une
part et le cout des emprunts ou taux d’intérêt d’autre part.
rendement d’investissement
Pour évaluer les rendements d’investissement on doit évaluer les résultats qu’il pourra
produire pendant toute sa durée de vie de son fonctionnement. Pour un entrepreneur, le
rendement futur dépend surtout des perspectives qui s’offrent à l’économie. Keynes insiste
beaucoup sur le fait que ce n’est pas seulement l’état présent de l’économie qui affecte les
décisions d’investissement mais plus encore que les perspectives que les entrepreneurs
conçoivent sur son évolution dans l’avenir. Keynes n’écarte pas non plus les autres
principaux facteurs qui affectent les rendements futurs d’une nouvelle usine ou d’une
nouvelle installation. Ce sont le montant des capitaux déjà investies et l’intensité de leur
utilisation ou de leur emploi, le rendement escompté de l’investissement, le cout de l’argent à
emprunter pour son financement ou taux d’intérêt.
Le taux d’intérêt
Le taux d’intérêt est fondamentalement un prix qui est le prix de l’argent emprunté. Il est
déterminé selon Keynes par l’offre et la demande de la monnaie. L’offre de la monnaie est
déterminée par la quantité de monnaie mise à la disposition de l’économie résultent des
décisions des autorités monétaires (banque central, le gouvernement par le biais de trésor
public).
16
Du coté de la demande, Keynes a fractionné la réponse en trois éléments en distinguant les
trois motifs pour lesquels les agents économiques pouvaient désirer de détenir une partie de
leur richesse sous forme de monnaie (préférence pour la liquidité). Ces trois motifs sont : le
motif de transaction car les agents ont besoin d’argent immédiatement disponibles pour
effectuer leur achat quotidien ; le motif de précaution car les agents désirent de détenir de la
liquidité pour le cas où il surviendrait quelques contingences imprévus (maladie, accident) ; le
motif de spéculation car les gens désirent avoir de l’argent disponible pour mettre à profit
toutes occasions avantageuses qui pourraient soudainement se présenter.
Selon Keynes, les motifs de transactions et de précautions qui incitent à retenir de la
monnaie. Ils sont étroitement liés au niveau de revenu car ils ne sont pas sensibles au taux
d’intérêt. Tandis que le motif de spéculation est directement affecté par le taux d’intérêt car la
demande de monnaie pour le motif de spéculation est fonction croissante du taux d’intérêt.
Keynes admet qu’une réduction de quantité de monnaie conduirait à une hausse de taux
d’intérêt si la préférence pour la liquidité reste inchangée. Quand la demande est inchangée et
l’offre augmente, le taux d’intérêt va baisser jusqu’à ce qu’on atteint la trappe à la liquidité.
La trappe à la liquidité est un taux à laquelle quand l’offre augmente et le taux d’intérêt ne
baisse plus.
3- Marché de travail chez Keynes
Les keynésiens contestent l’existence du marché du travail. Tout d’abord selon eux, à
court terme, la demande de travail des firmes ne se détermine pas en fonction de salaire. Les
besoin de main d’œuvre des entreprises sont liés au niveau de production qu’elles veulent
réaliser et celui-ci est lié au niveau de demande qui s’adresse aux entreprises. Les quantités de
main d’œuvre demandé sont donc définies hors de ce que le néoclassique appelle le marché
du travail et le niveau d’offre d’emploi peut être inferieur à la disponibilité de main-d’œuvre.
Dans ce dernier cas, il y aura le sous emploi.
Pour Keynes le taux de salaire est rigide mais elle est envisagée non comme un
dysfonctionnement pathologique mais plutôt un élément du système économique normal.
Selon lui le niveau général de salaire est une grandeur économique qui ensemble tous les
salaires des diverses catégories professionnelles. Keynes refuse la transformation au plan
macroéconomique des raisonnements microéconomique car il y ce qu’on appelle no bridge
qui a des incidences décisives sur la détermination du salaire. On appelle no bridge
l’incapacité dans laquelle on s’est trouvé à ce jour d’établir une passerelle entre les analyses
17
microéconomiques et macroéconomiques. C'est-à-dire d’expliquer les phénomènes
économiques simultanément dans leur globalité et leur singularité. L’impact de ce no bridge
sur les salaires révèlent la rupture de Keynes avec le marché de travail de néoclassique.
Keynes refuse pleinement au raisonnement néoclassique sur les salaires concernant une seul
catégorie professionnelle. Et il refuse la transposition de ce type de raisonnement au plan
macroéconomique. Les néoclassiques généralisent les résultats obtenus sur le plan
microéconomique : une baisse générale de salaire implique une augmentation de la demande
de travail de la part des entrepreneurs et une amélioration de niveau d’emploi.
Keynes refuse ce glissement au niveau macroéconomique car il n’y a pas de marché global de
travail. Dans ce cas il élabore une nouvelle théorie permettant d’expliquer ce niveau
d’emploie et la détermination de ce niveau d’emploi.
4- Chômage Keynésien
Keynes part d’un constat réel : l’offre et la demande de travail ne dépend pas du tout de
taux de salaire réel par ce que d’après lui :
1ère
cas : quand l’Etat décide de baisser le salaire réel et donc le prix aussi baisse de même
intensité que le taux de salaire réel, il y a de révolte ou de grève faite par la population
2éme
cas : si l’Etat baisse d’une intensité le taux de salaire réel et le prix baisse d’une intensité
t+n. Les gens révoltent encore.
3èmè
cas : si l’Etat augmente d’une intensité t le taux de salaire réel et le prix augmente de t +
10, il n’y aura pas de grève. Donc ce qui importe pour les gens est le salaire nominal mais pas
le salaire réel donc il ne faut pas toucher le salaire minimal sinon il y a grève.
A part cela, selon Keynes, les gens n’offrent pas la force de travail en fonction de salaire
mais ils sont obligés de travailler. Donc, la situation d’équilibre sur le marché de travail n’est
pas normale. La situation normale du marché du travail est l’existence du chômage c’est à
dire déséquilibre car Keynes trois types de chômages et à tous moments l’un de ces trois
types existe toujours dans l’économie : chômage conjoncturel, chômage frictionnel, chômage
structurel.
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Chômage conjoncturel
C’est le chômage dû à une conjoncture défavorable de l’économie. Par exemple en période de
crise la demande de travail est inferieur à l’offre de travail.
Chômage frictionnel
C’est le chômage minimum incompressible dans l’économie donc dû à un délai d’ajustement
dans l’économie. Par exemple personne handicap (physique ou mentaux), brève périodes de
chômage entre deux emplois ; les démarches exercées par l’entreprise avant de recruter
quelqu'un comme publication de l’annonce, test de recrutement, entretien, etc.
Chômage structurel
C’est un chômage dû à un problème de structure dans l’économie et il peut être lié à un
problème de quantité ou de qualité ou due à un changement de structure de la demande et de
l’offre.
On parle de chômage lié à un problème de qualité quand la qualification demandé par les
entreprises ne correspondent pas à la qualification détenue par le ménage donc pas de
coïncidence de qualification et derrière cette idée il y a donc ce qu’on appelle sous emploi.
L e chômage structurel du coté quantitative est un chômage qui est toujours lié au problème
des infrastructures .Une entreprise ne peut pas embaucher tous les offres de travail à cause de
son infrastructure.
Par exemple les chômages dus à l’insuffisance de la demande qui vient de la demande globale
et prix ne sont pas encore ajustés pour rétablir le plein emploi.
En bref, le chômage keynésien est involontaire car c’est la conséquence de la lenteur de
l’ajustement du marché de travail, ajustement qui échappe au control et pouvoir des
travailleurs et syndicat donc le chômage Keynésien est cyclique.
5- La politique économique
Keynes prône l’intervention de l’Etat dans l’activité économique à travers des politiques
économiques soit politique monétaire ou politique budgétaire. Pour remédier ou chômage qui
frappent le pays Keynes suggère ces politique économique. La politique budgétaire consiste
augmenter la dépense public à fin de palier le manque dans les investissements privé pour
19
promouvoir la production donc augmenter l’emploi. La source de cette dépense est le déficit
budgétaire (la politique budgétaire) ou en augmentant l’impôt .Parmi ces deux options Keynes
suggère la politique budgétaire par l’augmentation de déficit publique que celle de
l’augmentation de l’impôt car celle-ci peut diminuer la consommation des ménage que
Keynes considère comme le pilier de toute politique économique. La politique monétaire
consiste l’augmentation de la monnaie en circulation.
CHAPITRE 2 : APPROCHE CONTEMPORAINE DE L’EMPLOI
Dans ce chapitre nous allons suivre l’évolution de la théorie sur l’emploi surtout sur
celle du chômage. Les recherches sur le phénomène économique ne cessent d’évoluer dans le
temps et dans l’espace. Ici nous allons nous concentrer sur le phénomène de chômage et
l’évolution de la théorie concernant ou assujetti à ce phénomène. Pour cela nous allons voir la
théorie des nouvelles économies Keynésiennes et celle des nouvelles économies classiques
sur le chômage. Après nous allons voir dans la section 2 les concepts et définition qu’il faut
savoir sur le domaine de l’emploi quand on étude une économie en ce terme.
Section 1- Les nouvelles économies classiques et nouvelles économie
Keynésiennes et ces théories du chômage
Ces deux courants ont ces propres versions et interprétations du concept chômage et ces
déterminants. Mais il semble aussi qu’il y a de point commun entre ces deux courants dans la
démarche utilisée et l’origine de la théorie. Il semble que l’origine de ces deux théories est les
critiques apportées à la théorie classique et à la théorie keynésienne de la détermination et la
conception du chômage.
1- La nouvelle économie keynésienne
La théorie du chômage élaborée par Keynes a progressivement perdu de sa substance, au
cours des développements d’une macroéconomie qui s’est auto-qualifiée de keynésienne. Le
travail de ces nouvelle macroéconomie keynésienne a abouti d’abord à séparer le chômage
involontaire du chômage keynésien
Depuis la montée du chômage consécutive aux chocs pétroliers des années soixante-dix,
l’analyse du chômage et les recommandations de politique économique ont fortement évolué,
en relation avec les développements de la théorie macroéconomique et de l’économie du
travail. La fin des années quatre-vingt et le début des années quatre-vingt-dix constituent de
20
ce point de vue une période charnière, où s’affirme une représentation de l’économie et en
particulier du marché du travail, fondée sur le modèle WS-PS.
Genèse de la macroéconomie keynésienne au modèle WP-PS
C’est le modèle IS-LM élaboré par Hicks (1937) qui est une synthèse entre l’équilibre
Walrasien et le modèle keynésien, qui a véritablement donné naissance à la macroéconomie.
Le modèle IS-LM est un modèle qui étudie l’équilibre sur le marché du travail et le marché de
bien et service. Selon Hicks, il y a de relation entretenue entre les marchés monétaires (et
financiers) dont découle le taux d’intérêt et le marché des biens et services qui détermine le
niveau d’activité et, partant, le niveau d’emploi. Le modèle IS-LM n’est rien d’autre que
l’étude de l’équilibre simultané de ces deux marchés. Il s’avère que le chômage dans IS-LM
était conforme au chômage que Keynes à voulu parler. La réintroduction de propriétés
keynésiennes dans ce cadre s’est faite de deux manières : soit en supposant l’illusion
monétaire des salariés, soit en postulant la rigidité du salaire nominal, tout en conservant la
flexibilité du prix du bien. Dans les deux cas, l’offre globale est, au moins en partie,
croissante en fonction du prix et les politiques de relance par la demande retrouvent leur
efficace.
L’hypothèse d’illusion monétaire des salariés, une fois traduite en termes
d’anticipations de prix, s’inscrivait plus facilement du côté classique du consensus (Walrsas).
Sous les deux hypothèses, la politique de relance n’est efficace que parce qu’elle est
inflationniste : l’augmentation du prix liée à un excès de la demande globale, faisant baisser le
salaire réel, augmente l’emploi selon Friedman. Le message que les keynésiens vont retenir de
la critique de la nouvelle économie classique est la nécessité pour la macroéconomie de
reposer sur des fondements microéconomiques « solides ». Puisque les keynésiens en avaient
fait. La cause du chômage, ils ont cherché à trouver des fondements à la rigidité nominale des
salaires, puis à la rigidité du salaire réel. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur une nouvelle
microéconomie : agents faiseurs de prix et nouveaux concepts d’équilibre.
démarche pour la détermination de la cause du chômage
Leur démarche s’est d’abord focalisée sur le marché du travail avec défauts
d’information ou concurrence imparfaite, tout en gardant dans un premier temps une
hypothèse de concurrence parfaite sur le marché des biens. C’est ainsi que dans les «
nouvelles théories du marché du travail », le salaire n’est plus exogène, mais déterminé par les
agents eux-mêmes. Soit la firme seule choisit le salaire et l’emploi dans des contextes
21
informationnels particuliers (théories du salaire d’efficience), soit les travailleurs et la firme
déterminent ensemble le salaire dans le cadre de négociations, où l’on suppose en général que
l’entreprise reste seule responsable du choix du niveau de l’emploi (modèles de droit à gérer).
Dans l’ensemble de ces approches, le taux de chômage augmente avec les options extérieures
(allocations chômage, revenus de remplacement), avec le pouvoir de négociation des salariés,
soit avec l’influence du salaire sur l’effort.
Modèle WSPS
Ces nouvelles théories du marché du travail ont ensuite été intégrées dans un cadre d’équilibre
général avec concurrence monopolistique sur le marché des biens; ceci donnera les
fondements microéconomiques au modèle WS-PS. Il s’agit d’un modèle d’équilibre général,
dont l’originalité majeure est d’introduire des hypothèses de concurrence imparfaite sur le
marché du travail et sur le marché des biens. En principe, il s’agit d’un modèle où le chômage
s’explique à la fois par l’offre et par la demande, mais en réalité, le bloc offre est beaucoup
plus détaillé. L’équilibre de l’économie résulte de deux courbes, dérivées de deux relations en
sens inverse entre salaire réel et chômage.
Courbe WS
Déduite directement des nouvelles théories du marché du travail, la courbe WS aboutit à une
relation décroissante entre salaire réel et taux de chômage. Son explication rejoint celle
donnée traditionnellement pour la courbe de Phillips: plus les tensions sur le marché du travail
sont importantes et donc le taux de chômage fort, moins les salariés sont en mesure d’obtenir
des salaires réels élevés.
La courbe PS
La courbe de formation des prix (courbe PS) permet de boucler le modèle et de déterminer le
chômage et le salaire réel d’équilibre, à partir du comportement des entreprises sur le marché
des biens (fixation des prix et choix du niveau de production). Sous l’hypothèse de
concurrence monopolistique sur le marché des biens, on déduit de la demande de travail une
relation croissante entre taux de chômage et salaire réel. Les déplacements de la courbe ainsi
obtenue sont liés aux facteurs influençant le coût du travail (cotisations patronales) et la
productivité.
À salaire réel donné, le chômage augmente avec les cotisations patronales ou si la productivité
diminue : ces propriétés ne sont pas spécifiques à ce cadre d’analyse et rejoignent celles du
22
modèle standard de demande de travail. La concurrence imparfaite joue au travers du taux de
marge : si ce dernier augmente, la courbe PS se déplace vers la droite.
Equilibre entre WSPS
À l’intersection des courbes WS et PS, on obtient le salaire réel et le taux de chômage
correspondant à l’équilibre global de l’économie. Le « taux de chômage d’équilibre » provient
d’un niveau trop élevé du salaire réel. Celui-ci est endogène : il résulte des défauts de
coopération d’agents qui, bien qu’ils agissent de manière rationnelle, ne peuvent se
coordonner sur une situation optimale. Le niveau du taux de chômage d’équilibre varie
finalement positivement avec les allocations chômage (ou tout autre revenu de
remplacement), le pouvoir de négociation des travailleurs ou l’influence de la rémunération
sur la productivité individuelle, le taux de marge des entreprises, les cotisations sociales
patronales. La synthèse en matière d’analyse du chômage, sur laquelle se basent les
prescriptions des rapports officiels, intègre l’ensemble des déterminants du niveau du taux de
chômage d’équilibre présents dans le modèle WS-PS, et ajoute les problèmes transactionnels
sur le marché du travail, au travers de la courbe de Beveridge. C’est pourquoi il est important
de comprendre la nature exacte du chômage dans le modèle WS-PS.
Chômage néokeynésien
La plupart des auteurs insistent sur le fait que le « chômage d’équilibre », issu du modèle
WS-PS, provient de l’équilibre général d’une économie fonctionnant en concurrence
imparfaite.
Pourtant, l’existence du chômage résulte uniquement de la détermination du salaire (WS).
La courbe PS contribue bien sûr à déterminer son niveau, mais il n’y aurait pas de chômage à
l’équilibre, si l’on supposait une détermination concurrentielle du salaire, même l’hypothèse
de concurrence imparfaite sur le marché des biens est conservé.
-La courbe PS peut exister même sans concurrence imparfaite sur le marché des biens mais
elle est une courbe de demande de travail, mais pas une courbe de détermination du prix,
réinterprétée dans le plan salaire réel/taux de chômage. Le chômage ne s’explique que par le
mode de détermination du salaire (négociations ou salaire d’efficience). La demande de
travail, compte tenu du salaire réel supérieur au salaire de réserve qui découle de cette
détermination non concurrentielle du salaire, correspond à l’équilibre à un niveau d’emploi
inférieur au plein emploi. Sur le marché des biens, l’origine du chômage est uniquement d’un
23
salaire réel trop élevé en présence ou pas de concurrence imparfaite. Le chômage s’explique
donc par un dysfonctionnement du seul marché du travail.
Au cas où la concurrence est imparfaite sur le marché des biens, la courbe PS
représente la demande de travail et tient en compte la structure de la demande des biens: les
entreprises fixent les prix en appliquant sur leurs coûts un taux de marge. Ce n’est plus le
marché du travail seul qui va déterminer le niveau du chômage mais il y en a d’autres
considérations extérieures, même si cela n’en est pas la cause. D’où le modèle WS-PS est un
modèle où l’offre et la demande de biens influencent le chômage. Mais, influence de la
demande est négligeable car l’élasticité de la demande au prix est constante. En effet, un choc
sur le marché de la monnaie ou sur le marché des titres n’aurait aucun impact sur le taux de
chômage car on garde la dichotomie réelle et monétaire. Donc on peut considérer que le
modèle est un modèle d’offre globale, conditionné par une détermination endogène des
salaires réels dans un cadre de concurrence monopolistique et verticale au niveau du taux de
chômage d’équilibre.
L’aspect de ce chômage est involontaire comme le chômage keynésien. Mais plus
récemment, les risques de désincitation à l’activité ont été mis au cœur des analyses du
chômage, ce qui témoigne d’un retour du chômage volontaire et donc de l’idée de trappe à
chômage qui renvoi à un problème de désincitation au travail : des individus refuseraient des
emplois parce que la rémunération associée ne leur procurerait pas un gain financier suffisant.
Cette approche revient sur la théorie économique habituelle de l’offre de travail, selon
laquelle les individus arbitrent de manière rationnelle entre travail et loisir, en comparant les
satisfactions qu’ils retirent de chacun de ces états.
Dans le cadre des nouvelles théories du marché du travail, les salariés obtiennent
toujours un salaire réel supérieur à leur salaire de réserve et leur contrainte de participation est
toujours respectée. La détermination du salaire redevient concurrentielle : l’employeur
propose au travailleur de le rémunérer à sa productivité marginale. S’il n’existe pas de salaire
minimum, le travailleur ne peut être au chômage que si son salaire de réserve est plus élevé
que sa productivité marginale.
Certains chômeurs sont donc des individus qui refusent de travailler au niveau de salaire
courant, compte tenu de l’importance des revenus de remplacement, allocations chômage ou
minima sociaux. Même si le niveau de ces variables avait également une influence positive
sur le chômage d’équilibre dans le cadre du modèle WS-PS, leurs effets ne transitaient pas
directement par l’offre de travail : elles donnaient seulement un pouvoir plus important aux
24
travailleurs dans les revendications salariales. À présent, leur influence est plus forte et plus
directe, le chômage est donc volontaire
2- La nouvelle économie classique
La nouvelle économie classique est basé sur les postulats classique mais ici on va voir la
vision macroéconomique de théorie classique .C’est un apport microéconomique de la
macroéconomie. Comme tout théorie classique que se soit nouvelle ou ancienne, c’est la
théorie de l’offre et le marché qui est à la base de son étude.
Genèse de la nouvelle économie classique
Elle vient du débat entre monétariste comme Milton Friedman notamment sur la
politique monétaire. Il est important et nécessaire de gérer la masse monétaire en circulation
parce que l’augmentation de la masse monétaire peut entrainer deux effets dont positif et
négatif. Un effet positif parce que quand il y plus de liquidité dans l’économie qui permet au
agent de faire de l’investissement afin d’atteindre la croissance économique selon les
keynésiens. Un effet négatif car la hausse de la masse monétaire est inflationniste si le taux de
croissance économique est inferieur au taux de l’inflation. Mais d’après la courbe de Philips
quand le taux d’inflation est élevé le salaire réel va baisser parce que selon Friedman, le
marché du travail est en fonction du salaire réel.
Considérons une politique monétaire expansionniste visant à réduire le chômage, cela va
entrainer : pour les entreprises une diminution de salaire réel et après la demande de travail
va augmenter donc le chômage va baisser. Pour les ménages: les salariés sont moins bien
informés que les entreprises, ils ne se rendent pas compte que leur pouvoir d’achat baisse
suite à l’augmentation des prix car ils sont victimes d’illusion monétaire
Alors à court terme: l’augmentation de l’inflation entraîne une diminution du chômage
donc la courbe de Philips est vérifiée.
A long terme: les salariés vont se rendre compte de la baisse de leur pouvoir d’achat
en d’autre terme, leur salaire réel est inférieur à celui anticipé alors ils vont exiger des
augmentations de salaires nominaux. Il y aura donc de dépression du marché du
travail et le taux de chômage va revenir alors à son niveau antérieur, c’est-à-dire à son
niveau naturel.
25
Hypothèse des nouvelles économies classiques pour la détermination du taux de
chômage
Imperfection de l’information (Phelps, 1970): la notion de chômage de recherche en
mettant en avant les problèmes d’imperfection de l’information il va montrer que l’économie
peut se trouver dans une situation de déséquilibre globale alors même que l’on se situe dans
un cadre néo-classique, cette théorie n’est pas vérifiée dans les faits.
Les anticipations rationnelles:
Les agents forment leurs anticipations en faisant le meilleur usage possible de l’information
dont ils disposent. Puisque l’information disponible est incomplète, les agents font des erreurs
de prévision mais qui sont en moyenne correct... de LT. Selon Friedman: le marché du travail
dépend du salaire réel donc de l’évolution comparée des salaires et des prix mais non des
salaires nominaux. Dans ce scénario un rôle important est accordé aux anticipations. Les
ménages basent leur offre de travail sur le salaire réel anticipé autrement dit, les salariés
n’observent que leur salaire nominal mais pas le niveau général des prix: hypothèse
d’information imparfaite par rapport à l’inflation, et salaire réel pour les entreprises ceci car
les prix augmentent plus vite que les salaires et il y a une certaine inertie des salaires
nominaux.
Les agents font des erreurs d’anticipation:
Ils font des anticipations adaptatives, cela engendre des erreurs systématiques de prévision qui
sont corrigées d’une période sur l’autre en fonction des erreurs d’anticipation de la période
précédente ici, on prend en compte non seulement l’évolution passée de la variable considérée
mais également les erreurs commises à la période précédente.
Asymétrie d’information:
Les offreurs de travail (ménages) sont moins bien informés que les demandeurs de travail
(entreprises), donc entreprises commettent moins d’erreurs d’anticipation.
La différence d’ajustement sur les marchés:
Les prix s’ajustent plus rapidement que les salaires
Chômage
Pour les nouvelles économies classique il y a toujours un taux de chômage qui persiste sur
le marché de travail à cause de ces hypothèses c’est le taux de chômage naturel.
26
Le taux de chômage naturel est le taux qui découlerait du système walrasien d’équilibre
général quand il y a les imperfections de marchés, la variabilité aléatoire des offres et des
demandes, le coût de collecte de l’information sur les emplois vacants, les coûts de mobilité.
Un tel chômage est pratiquement inévitable car il est étroitement en relation avec les
caractéristiques fondamentales (structurelles) de l’économie il est pour l’essentiel volontaire
sauf peut-être en ce qui concerne sa composante passagère .Le taux de chômage naturel est le
taux qu’aucune politique monétaire ou conjoncturelle ne peut faire durablement baisser.
Section 2 : Concept et Définition
Cette section va nous donner des glossaires sur concept utilisé dans le cadre d’analyse
empirique de l’emploi. Ces concepts ou définition peut être donnés par organisation mondial
comme le BIT, de l’OCEDE, ou par les institutions locale comme l’INSTAT
1- Population active
On définit par population active le rapport entre la population totale et la population en
âge de travailler qui a un emploi ou qui en recherche un, selon l’INSTAT. La population en
âge de travailler est la population entre l’âge de 5 ans et plus. La population active est donc
composée des personnes pourvues d’emploi (actifs occupés) et de celles qui sont à la
recherche d’emploi (chômeurs). L’analyse de leurs caractéristiques a pour objectif d’apprécier
leurs dotations et d’en déduire la qualité du travail offert.
2- Taux d’activité
Part de la population en âge de travailler dans la population active s’appelle le taux
d’activité. Il indique à la fois le volume de l’offre de travail disponible pour l’économie, et le
niveau d’insertion des individus dans le marché du travail. Le taux d’activité indique donc à la
fois le volume de l’offre de travail disponible pour l’économie, et le niveau d’insertion des
individus dans le marché du travail.
3- Notion du chômage
Le chômage
C’est un indicateur des tensions sur le marché du travail, révélant la disparité entre « offre
» (ceux qui désirent travailler) et « demande » (les emplois proposés par les entreprises) selon
le BIT. Ainsi, un individu se trouve en situation de chômage si, pendant la période de
27
référence (7 derniers jours avant l’interview), il est dépourvu d’emploi, en recherche
activement un et est disponible à l’exercer à très court terme.
Taux de chômage
Le taux de chômage indique la proportion des chômeurs par rapport à la population active
donc c’est la fraction inoccupée de la population active (chômeurs / (chômeurs + population
active occupée))
4- Le sous-emploi
Le sous-emploi a deux facettes sur le marché de travail : le sous-emploi lié à la durée du
travail et la situation d’emplois inadéquats.
Le sous-emploi lié à la durée du travail
C’est la situation d’un individu travaillant moins de 35 heures par semaine, contre leur
gré.
Le taux de sous-emploi lié à la durée du travail est la proportion des employés, dont l’horaire
hebdomadaire descend à moins de 35 heures, par rapport à l’ensemble des actifs occupés.
La situation de l’emploi inadéquat
Elle se réfère à la faiblesse de la productivité effective des travailleurs, laquelle est due à
une conjoncture difficile (inadéquation formation emploi, faiblesse de la rémunération,
mauvaises conditions de travail, etc.). Dans ce cas, un employé est considéré en situation de
sous-emploi s’il gagne moins du SMIG en vigueur au moment de l’enquête.
5- Notion d’alphabétisation
Un individu est classé alphabétisé s’il sait lire, écrire et faire un petit calcul, ou s'il fréquente
l'école au moment de l’enquête
6- Notion de résidence
Résident : tout agent économique (national ou étranger) présent et exerçant une activité sur
une durée de 1 an ou plus sur le territoire économique malagasy.
Non résident : tout agent économique qui réside sur le territoire économique malagasy pour
une durée inférieure à 1 an.
28
7- Territoire économique
Le territoire économique est constitué par la zone géographique administrée par un
gouvernement. Il comprend à l’intérieur l’espace aérien, les eaux territoriales et le plateau
continental, et à l’extérieur les représentations du pays (ambassade, consulat).
De plus, le territoire économique d’un pays exclut les enclaves territoriales utilisées par des
gouvernements étrangers ou des organisations internationales qui sont situées physiquement à
l’intérieur des frontières du pays en question.
8- Investissements Directs Etrangers (IDE)
On entend par IDE, les investissements qu’une entité résidente d’une économie
(l’investisseur direct) effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise
résidente d’une autre économie (l’entreprise d’investissement direct). Ainsi il existe une
relation à long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise. Les IDE comprennent la
transaction initiale, qui établit la relation entre l’investisseur et l’entreprise, mais aussi toutes
les transactions ultérieures entre eux et entre les entreprises apparentées, qu’elles soient ou
non constituées en sociétés et donc dotées d’une personnalité morale distincte. Donc les
capitaux des IDE sont composés des Capitaux fournis par l’investisseur direct (soit
directement, soit par l’intermédiaire d’autres entreprises avec lesquelles il est lié) à
l’entreprise ; Capitaux reçus par l’investisseur provenant de l’entreprise. En fait, l’IDE
désigne l’ensemble des ressources qu’un investisseur direct laisse, à un moment donné, à la
disposition des entreprises d’investissement direct, c’est-à-dire celles avec lesquelles il est en
relation d’investissement direct. Il y a une relation d’investissement direct lorsque
l’investisseur direct détient au moins 10% du capital ou 10% des droits de vote.
Les transactions des capitaux d’investissements directs, enregistrées en fonction de leur
destination, se décomposent en :
Capital social
C’est la participation au capital des succursales, toutes les actions des filiales et des
entreprises affiliées, sauf les actions privilégiées non participantes qui sont considérées
comme des titres de créance,
Bénéfices réinvestis
Elles correspondent à la part qui revient à l’investisseur direct (au prorata de sa participation
directe au capital) sur les bénéfices qui ne sont pas distribués sous forme de dividendes par les
filiales ou par les entreprises affiliées, ainsi que les bénéfices des succursales qui ne sont pas
versés à l’investisseur direct,
29
Autres transactions d’investissements directs
Appelé encore transactions liées aux dettes interentreprises (entre les entreprises d’un
même groupe), elles couvrent les emprunts et les prêts de ressources financières, y compris
les titres d’emprunt, et les crédits fournisseurs, entre des investisseurs directs et les filiales,
succursales et entreprises apparentées, tels qu’ils ressortent des créances et des engagements
interentreprises (compte à recevoir et à payer), respectivement. Cela inclut aussi bien les prêts
des investisseurs directs aux filiales que les prêts des filiales aux investisseurs directs. Aucune
distinction n’est établie ici entre les investissements à court et à long terme.
9- Entreprise d’investissement direct
L’entreprise d’investissement direct est une entreprise dans laquelle un investisseur direct
non résident détient au moins 10% des actions ordinaires ou des droits de vote (dans le cas
d’une entreprise constituée en société) ou l’équivalent (dans le cas d’une entreprise non dotée
d’une personnalité morale distincte).
Les entreprises d’investissement direct comprennent les entités qui sont identifiées en tant
que:
Entreprises affiliées : un investisseur détient au maximum 50% du capital ;
Filiales : un investisseur non résident détient plus de 50% du capital ;
Succursales
Ce sont des filiales à 100% ou entreprises à participation n’ayant pas de personnalité morale
distincte, appartenant directement ou indirectement à l’investisseur direct.
10- Investisseur direct
L’investisseur direct peut être une personne physique, une entreprise publique ou privée
dotée ou non d’une personnalité morale distincte, un groupe de personnes physiques ou
d’entreprises qui sont associées, un gouvernement ou un organisme officiel, une succession,
un trust ou une autre structure analogue, qui possède une entreprise d’investissement direct
dans une économie (Madagascar) autre que celle dont l’investisseur direct est résident. Les
membres d’un groupe d’associés constitué par des personnes physiques ou des entreprises
sont réputés, du fait que leur part globale du capital est égale à 10% ou plus, avoir sur la
gestion de l’entreprise une influence analogue à celle d’un particulier ayant une participation
du même ordre de grandeur.
30
Conclusion
En bref, cette partie nous évoque l’évolution de la théorie économique du chômage à
travers le temps. Cela commence par la théorie classique avec comme théorie sur le chômage
n’existe qu’à la rigidité du marché donc si le marché est libre en concurrence pure et parfaite.
C’est seulement le chômage volontaire qui résistait. Ensuite, vénus les keynésiens ils refusent
le fondement de la théorie classique en avançant l’idée que le chômage est du à l’insuffisance
de la demande globale. Mais ces deux théories ont été dépassées par le temps. Et les nouvelles
économies classiques el les nouvelles économies keynésiennes sont venues pour apporter des
rénovations en avançant de leur part que le chômage est dû au dysfonctionnement du marché
de travail en affirmant en même temps l’idée de la concurrence parfaite. Avec cette
hypothèse, il y aura toujours du taux de chômage d’équilibre pour les keynésiens et le taux de
chômage naturel pour les nouvelles économies classiques.
31
PARTIE 2 :
ANALYSE EMPIRIQUE : CAS DE MADAGASCAR
32
Ces théories que nous avons développé à la première partie sont établies afin
d’expliquer le chômage dans les pays développés où vivaient à l’époque les théoriciens qui les
ont inventés, développés, interprétés et les améliorés. Dans cette partie, nous allons essayer de
vérifier la validité de la théorie keynésienne du chômage qui est dû à l’insuffisance de la
demande globale. Elle est composée de l’investissement et de la consommation.
L’investissement que nous voulons parler ici c’est l’investissement privé, public et
l’investissement étranger. La question qui se pose est pourquoi n’est pas vérifiée la validité
des autres théories ? Nous ne l’avons pas fait à cause de non disponibilité des données
statistiques sur le salaire réel. Nous allons apporter quand même apporter quelques
interprétations ou quelques réflexions sur ce point pendant le développement de c
caractéristique du marché de travail et de l’emploie à Madagascar.
CHAPITRE 1 : ETATS DE LIEUX ET DETERMINANTS DE L’EMPLOI
DANS LE PAYS
Dans ce chapitre nous allons évoquer la situation actuelle du pays afin de voir le
déterminant de l’emploi. Donc nous pouvons vérifier l’emploi de quelle tendance suit
l’emploi à Madagascar. Avant de le prouver il faut faire un inventaire de la situation actuelle
du pays
Section 1- Etat de lieu
Madagascar est victime de la crise financière mondiale (subprime 2007) même si elle
est faiblement intégré dans le système financière mondial. Cette situation est aggravée par la
crise politique qui s’est déclenchée vers la fin de l’année 2008. A cause de tous ces situations,
Madagascar est tombé dans le gouffre total : la performance économique du pays est très
faible, cela est du au ralentissement des activités économiques et les pénalités obtenues par le
pays issues par ses partenaires techniques et financières et surtout la suspension de l’AGOA ;
le gel de l’APD qui amènent les entreprises à prendre des mesures sur leurs activités et donc
sur l’emploi.
La récession économique a entrainé des impacts graves sur l’emploi, dont la destruction et la
dégradation de marché du travail et aboutit à un chômage visible et la prolifération du secteur
informel dans l’économie.
33
1- Situation de Madagascar avant la crise
Les atouts de Madagascar
Situation géographique
Madagascar est une Ile qui se trouve dans l’océan Indien. Elle y est la plus grande mais
au niveau mondial, elle est la quatrième après le Groenland, Nouvelle Guinée et Bornéo. Elle
se situe à 400 km de la large cote de sud Est du continent africain. Elle est séparée de
l’Afrique par le canal de Mozambique. Sa superficie est de 587000 km2. Elle habite 20.8
millions d’habitant qui se répartissent en 18 ethnies. Sa densité moyenne est de 32,8 hab/km2.
Le taux d’accroissement naturel de la population est de 2,8% par an.
L es ressources et potentialités
La Grande Ile possède une potentialité et ressources naturelles diversifiées. Ils sont
d’ordre humain, maritime, minier, faune et flore.
La démographie malgache montre une abondance de la population active estimée à xxx
millions en 2010. Madagascar est un pays caractérisé par la forte domination des proportions
des jeunes. La population à moins de 20 est plus de 50%. Tout cela représente un atout en
termes de ressource humaine pour Madagascar.
Madagascar en terme de faune et flore présente des espèces endémiques nombreuses et
qui attirent des touristes étrangers d’où une source de revenu pour l’Etat.
Madagascar est une Ile, donc elle possède des espèces maritimes très diversifiés dans
ces océans et canaux. Elle possède des innombrables ressources halieutiques dont sa spécialité
mondiale est la langouste.
Concernant les ressources minières, elle en a beaucoup entre autres ; le pétrole qui est
en phase d’exploration, les ilménites, les cobalts, les nickel, de l’or, etc. Mais d’une manière
générale tous ces avantages sont encore mal exploités et l’exploitation faite n’est pas au
détriment de la population la plus vulnérable, peu valorisé, peu contributive à la création
d’emploi.
Le pays est à vocation agricole. Plus de 80% de la population malagasy vivent dans le
milieu rural. Le pays a donc des potentialités en termes d’agriculture la surface cultivée est en
moyenne de 56718 hectare par région. Mais le niveau de technique utilisé reste encore un
34
problème dans le pays. La population utilise encore la technique traditionnelle dans leur
exploitation. On enregistre en moyenne 1517 nombre de grand matériel dans chaque région.
Les agrégats Macroéconomiques
Les agrégats économiques que nous allons citer ici sont la croissance économique, la
consommation, l’investissement, commerce extérieur.
En ce qui concerne la croissance économique, le pays a connu une croissance moyenne
d’ordre de 5.6% pendant la période de 2004 à 2008 mais en 2006, il semble que l’économie a
stagné à cause de la hausse du cours du pétrole. Une hausse de 6.2% est enregistrée en 2007 et
7.1% en 2008, cela est dû par la mise en œuvre du MAP et l’augmentation des
investissements de53.8% en 2008. Comme le tourisme, les mines et les télécommunications
ont bénéficié des flux important d’IDE ; ils contribuent le plus à la croissance économique.
Tandis que le secteur primaire, qui représente le 81% des emplois en 2008, ne contribue que
le 30% du PIB1.
Comme le taux d’inflation a significativement baissé et le taux de croissance réel suit le
rythme contraire donc tendance à la hausse depuis l’année 2005, le pays voit une
augmentation de son PIB tant qu’au prix du marché que prix constant (6.2%).Mais en terme
de contribution par secteur d’activité, on constate que le secteur tertiaire qui contribue le plus
au PIB soit 53.4% du PIB en 2007 malgré la hausse du secteur secondaire au cours de cette
même année2.
Quand à la consommation, elle a connu une hausse de 1,7% en 2006 et 2,8% en2007 pour
les privés. Pour la consommation de l’Etat, elle tend à hausser après l’année 2006 qui est
marqué par une baisse de l’ordre de 9,6%3.
A propos de l’investissement, on enregistre une augmentation de 45,1% au prix contant de
1984 au court de l’année 2006/2007. A ce propos, c’est le secteur privé qui s’est dynamisé
pour constituer le 65,1% de l’investissement total tandis que l’investissement public occupe le
34,9% de l’investissement total4.
1 INSTAT
2 INSTAT
3 INSTAT
4 INSTAT
35
Les échanges extérieurs sont caractérisés par une hausse des exportations par rapports à
l’importation au cours de l’année 2005 et 2007. L’exportation est accrue de 41,8% et
l’importation de 25,1%. L’exportation malgache est dominée par l’alimentation et matière
première qui occupe respectivement de 38,4% et de 44,3% de l’exportation totale.
L’importation s’est déstructurée car au lieu de l’énergie qui est le premier produit importé par
Madagascar, il semble que le premier produit importé est les équipements et matière
première5.
En termes de salaire il semble que le secteur agricole est le moins rémunéré parmi tous les
secteurs car pour les mains d’œuvres le salaire horaire est de 469,20 ariary par heure alors que
pour le secteur non agricole il est de 554 ariary par heure. Comme le 80% de malgaches sont
des ruraux, on peut conclure que le revenu par tête des malgaches est très faible6.
2- La crise et ces conséquences
La crise financière mondiale et la crise politique de 2009 détériorent la situation que nous
venons de citer ci-dessus.
Impactes sur les agrégats économiques
Dans le contexte de la crise actuelle, presque tous les agrégats économiques sont
diminués. Concernant le PIB, on observe une forte contraction. Sa croissance a diminué de
moins de 3,7% en 2009 et le PIB par habitant a chuté à 451,2$ us en 2009 contre 508,9 $ us
en 2008 soit une baisse de 11,3%. Cette contraction du PIB a entrainé un accroissement de la
pauvreté7.
La consommation a connu une diminution de -1,3% en 2009 contre une variation
annuelle de 0,3% en 2008 pour la consommation privée. Mais la consommation publique
s’avère augmenter de 3,7% en 2009 contre -1,6% en 2008 au prix de 19848.
L’investissement a connu une diminution tant au public que privé, pour celui du 2009 et -
19% pour le prix 2008 soit les variations annuelle enregistré en 2009 selon l’INSTAT contre
5 Rapport BCM2009, 2010
6 INSTAT
7 INSTAT
8 instat
36
12,5% pour le public et on a enregistré une baisse annuelle de -26,3% en 2009 contre une
augmentation de 57,2% en 2008. Les diminutions sont dues au retrait de l’AGOA, APD9, …..
Quand à l’échange extérieur, l’exportation a connu une augmentation annuelle de 9,3%
contre une diminution de -3,4% en 2008. Cela est dû à l’expansion du secteur primaire
pendant la crise .L’importation quant à elle, on enregistre une diminution annuelle de -10,5%
en 2009 contre une augmentation de 26,1% en 200810
.
Conséquence de la crise au niveau de chaque secteur
Cette crise est caractérisée par une croissance exceptionnelle de secteur primaire en 2009
et soutenue en 2010. Soit une croissance annuelle de 10.7% en 2008 et 0.7% en 2009. Et la
valeur ajoutée totale du secteur primaire passe de 2,9% en 2008 à 9,9% en 200911
. La bonne
pluviométrie dans les zones de productions rizicoles ; l’extension de surface cultivée à cause
de réhabilitation de certaine barrage ; la politique de la révolution verte ; la culture
contresaison ;
et l’agitation politique n’a presque pas touché les milieux ruraux en sont les causes de cette
stabilité de la croissance du secteur agriculture. Même si la croissance de l’élevage et pêche
est faible, elle est quand même soutenue. Cette faiblesse s’explique par le gel des aides
projets de l’élevage et la suspension de permis de pèche. Mais cette croissance est soutenue
par des accords conclus par l’Etat et des compagnies de pêches étrangères comme la JAPAN
TUNA, INTERAKIN, ANABAC, etc. En générale, en 2009/2010, le secteur primaire a connu
une grande tendance à la baisse à cause de la préexistence de la crise. Il y a aussi explosion
des exploitations illicites des bois de rose.
Quant au secteur secondaire et tertiaire, ils ont vue un ralentissement en raison de la crise
mondiale dans les échanges commerciaux et la crise actuelle qui frappe le pays : fermeture de
diverse entreprise, la suspension de l’AGOA, le gel de l’APD, diminution des activités des
entreprises. La croissance de la valeur ajoutée du secteur secondaire a baissé de 7,4% en 2009
contre une hausse de 3,6% en 200812
. Seule les industries agroalimentaires et les industries
extractives qui ont connu hausse en 2009 à cause de la remise en activité de deux industries de
sucre et l’exploitation d’ilménite, cobalt, nickel. Cette croissance est de 9% en 2008 et 14,3%
en 2009 pour les industries extractives, et 19% en 2008 et 24,3% en 2009 pour l’industrie
9 Rapport de la banque centrale 2008,2009
10 Rapport de la banque centrale2009, 2010
11 JAS2008 ,2009 ,2010
12 JAS 2010
37
agro alimentaire13
. La régression de l’industrie textile et BTP est la cause de la décroissance
du secteur secondaire. Cela s’explique par la restriction de l’aide extérieur en investissement
et en travaux public et la suspension de l’AGOA, surtout les ralentissements du rythme de
production des entreprises franches industrielles car la croissance de la valeur ajoutée des
zones franches industrielles est de -1,2% en 200914
.
La baisse du revenu du ménage, la fermeture des entreprises, la réduction de la demande
de service, la faible performance de commerce encouragent la contraction du secteur tertiaire.
Concernant le secteur public, la finance publique a subit des chocs pendant la crise suite
au gel de l’APD qui représente la moitié du budget public et le 2/3 du budget public. Les
recettes budgétaire total a diminué de 23,5% en 2009 car les activités économiques ont
ralentit15
.
Section 2 : Méthode économétrique pour la détermination des déterminants
de l’emploi à Madagascar
Cette section a pour objet de donner un aperçu de la méthodologie pour la réalisation de la
détermination des déterminants de l’emploi à Madagascar au cours de 11 années du 1997 à
2010. Elle donne aussi la limite du recherche et le choix des variables utilisées et donc des
interprétations des résultats obtenus afin de donner un autre issue pour l’amélioration de la
recherche.
1- Objectif de la recherche et de la méthodologie
L’objectif général vise à savoir ce qui détermine vraiment l’emploi à Madagascar :
l’investissement public, l’investissement privé, l’investissement étranger, ou autre choses.
L’objectif spécifique est de savoir la théorie que suit l’économie malagasy : de la théorie
classique ou de la théorie Keynésienne en terme d’emploi ; de sa voir les points à améliorer
pour que l’économie soit performant.
13
JAS 2006, 2007, 2008, 2009, 2010 14
Zone franche à Madagascar 15
JAS 2010
38
2- Le motif de choix :
Du modèle :
Comme nous voulons expliquer le taux de sous-emploi qui est très élevé dans le pays, le
modèle que j’ai choisi est le modèle de régression linéaire multiple par la méthode « moindre
carré ordinaire » car elle permet d’expliquer un variable endogène qui est ici le taux de sous-
emploi en fonction des variables exogène qui sont l’investissement public l’investissement
privé et l’investissement étranger au cour de plusieurs années (11 ans). Le résultat est obtenu
en utilisant le logiciel stata
Des variables
Nous avons choisit comme variable endogène ou variable à expliquer le taux de sous-
emploi pour deux raisons.
Premièrement le taux d’emploi dans le pays en terme de donné statistique n’existe
quasiment pas ou il existe mais nous n’avons pas ces donné en notre possession alors que
nous avons déjà demandé au près de l’institut nationale de la statistique(INSTAT).
Deuxièmement le taux de chômage, quant à lui, nous ne le considérons pas comme
variable endogène idéale car le taux de chômage à Madagascar ne reflète pas du tout la réalité
dans le pays. Le taux de chômage à Madagascar est très bas, même si on est dans une crise
profonde dont crise politique qui est devenu crise économique et la crise mondiale, par
rapport à celui des autre pays ; actuellement le taux de chômage à Madagascar est estimé à
3.8%, ce taux est très bas par rapport à celui de la France est proche de 10%. C’est la raison
pour laquelle que nous avons pris le taux de sous emploi comme variable à expliquer car la
crise peut s’expliquer par l’augmentation du taux de sous-emploi donc considéré comme
chômage déguisé.
L’investissement privé, l’investissement public, et l’investissement étranger sont choisit
comme variable explicative car :
Selon Keynes, par le multiplicateur d’investissement, on atteint le plein emploi quand
il y a intervention de l’Etat en matière de la politique économique dont la politique
budgétaire. La dépense publique va affecter la consommation et suit à l’augmentation de la
demande, le producteur va augmenter la production et pour se faire il embauchera des
39
travailleur et en fin le niveau d’emploi sera hausser. C’est pour cette raison que
l’investissement public est l’un des variables expliqué ou variable exogène.
Concernant l’investissement privé, il a été choisit pour cette raison parce que
l’investissement qui est au cœur de la croissance économique en terme de moyen c’est pour
cela que les entrepreneurs joue un rôle très important pour Keynes
Quand il ya crise à Madagascar, le climat d’affaire et d’investissement dans le pays est
devenu insupportable pour les investisseurs directs étrangers et surtout pour les accord de
partenariat économique, donc les investisseurs étrangers retiraient leurs fonds dans le pays
pour se nicher ailleurs et on voit aussi que pendant la crise ,Madagascar n’est plus éligible à
l’AGOA et même pour cette année 2013 alors que l’élection se tiendra au mois de juillet qui
se traduit « la paix est en route » ;on constate une destruction de l’emploi qui se traduit par
une forte augmentation de volume du secteur informel et une forte augmentation de sous
emploi de toute les formes et donc une accroissement de la pauvreté . Nous avons pensé donc
que l’investissement étranger pourrait déterminer l’emploi dans le pays. Nous n’avons pas pu
prendre le montant qui rentre pour la création du zone franche industrielle pour faute de donné
statistique donc je me contenterai seulement de l’investissement étranger car c’est le plus que
nous avons pu faire et seule le donné statistique qui est disponible.
3- Modèle
Comme j’ai dit auparavant, le modèle utilisé ici est le modèle de régression linéaire
multiple dont la méthode utilisée est la méthode MOINDRE CARRE ORDINAIRE et le
logiciel utilisé est le logiciel stata alors l’équation du modèle sera comme suit :
Y=a1 +a2X1+a3X2+…………..+aiXi+Ei où i=1.......n
Y=variable endogène ou variable à expliquer
X=variable exogène ou le variable explicative
E=aléas ou terme aléatoire qui non observé, il s’agit d’un terme stochastique qui signifie que
la variable X n’explique pas pleinement la variable Y
Ai sont les paramètres à estimer
n=le nombre d’observation
40
Les variables X et Y sont des variables observés pour un n nombre d’observation ou
d’individu. Y est une variable aléatoire dont les observations sont issues d’un tirage aléatoire
dans une population. On suppose que la variable X est non aléatoire.
Ce modèle est un modèle linéaire par rapport au paramètre ai à partir d’un échantillon,
il est possible d’estimer ces paramètres. L’objectif dans ce modèle est de trouver l’estimateur
sans biais, efficace et convergent.
Ici le variable endogène ou Y est le taux de sous-emploi.
Le variable exogène ou X sont : l’investissement public, l’investissement privé, et
l’investissement étranger.
Tableau: variable explicative en pourcentage et variable à expliquer en milliard d’ariary de
1984 et en million d’ariary de 1971 pour l’investissement étranger.
Année Investissement public
Investissement privé Investissement étranger
Taux de sous emploi
1997 23.1 20.5 14.032 53.8
1998 26.1 23.2 16.49 52.2
1999 24.7 30.8 60.49 48.2
2000 24.32 39.7 67.26 55.6
2001 29.93 48.96 70.77 52.7
2002 14.4 34.5 39.08 62.7
2004 44.2 55.1 86.18 58
2005 40.7 70.6 51.65 56.1
2006 47.2 62.5 95.19 51.6
2008 37 184.5 155.09 53.1
2010 30.47 61.07 -57.37 63.6
Source : JAS 2008 et 2009, situation économique 2008 et 2010, rapport de la banque centrale
1998 à 2010
Par faute de disponibilité des donnés statistique on n’a pas pu prendre les donnés de
taux de sous emploi en 2003, 2007, 2009. Donc on ne devrait prendre aussi celle des
investissements publics, privé, et directe étranger
41
D’après ce tableau, on constate une augmentation de taux de sous-emploi en 2002 et
en 2010 et atteint le plus de 60% dont respectivement 62.7% et 63.6%. Cela peut être dû à la
crise qui s’est produit à ces époques. Mais à part ça on constate en générale que le taux de
sous-emploi à Madagascar est élevé et atteint généralement le plus de 50%.
Quant au investissement étranger en générale il est stable et on remarque la hausse de
cet investissement à Madagascar depuis 1997 jusqu’à2008 mais par rapport à 2008 on
constate une diminution celui du 2010.
A propos des investissements privé et public ils sont accrus légèrement de1997 jusqu’en
2010 sauf en 2002 et 2010, on enregistre une grave diminution surtout celui du public qui est
presque la moitié en 2002 et une baisse environ de 15% en 2010 par rapport en 2008.En ce
qui concerne l’investissement privé, il s’est diminué aussi en 2002 et2010 par rapport aux
année qui lui précèdent, soit une baisse de 15% en 2002 par rapport à 2001 et une baisse de
30% en 2010 par rapport à celui du 2008.
4- Voici le résultat du modèle
On a 5 variables dont 3 variables explicatives qui sont l’investissement public,
l’investissement privé, et l’investissement étranger ; et 1 variable à expliquer qui est le taux de
sous-emploi ; et 11 observations
Tableau1 : tableau d’ANOVA
Source Somme carrée Degré de liberté Moyenne des
sommes carrées
Model | 79.0867733 3 26.3622578
Residual 140.098664 7 20.0140948
Total 219.185437 10 21.9185437
Number of obs = 11 R-squared = 0.3608 Adj R-squared = 0.0869
F( 3, 7) = 1.32 Prob > F = 0.3426
D’après le tableau 1 qui est le tableau de l’analyse de la variable appelé tableau
d’Anova. Ce tableau permet déterminer le coefficient de détermination R2
qui devrait être
compris entre 0 et 1. Si R2
est proche de 1, cela veut dire que la variable X explique bien la
variable Y. Alors que si R2
est proche de 0, la variable X n’explique pas la variable Y.
42
Si R2 corrigé ou ajusté n’a pas du tout la même valeur donc le résultat et le modèle ne
sont pas stable. R2 ajusté est utilisé pour tester la stabilité du modèle donc le résultat de
l’estimation. La différence entre R2
et R2
ajusté qui rend l’instabilité du modèle est le faite que
quand on augmente le nombre d’observation utilisé pour l’estimation, il se trouve que la
variable X n’explique plus la variable Y. Habituellement on ne prend pas n ou le nombre
d’observation grand pour facilité le calcul mais dans la réalité le nombre d’observation devrait
être grand.
On voit ici que la valeur de R2 est proche de 1 soit 0.1390 donc on peut dire que la
variable X explique vraiment la variable Y. Donc le taux de sous emploi à Madagascar est
expliqué ou en relation avec l’investissement public, l’investissement privé, l’investissement
étranger. Alors on peut dire qu’ils sont tous des déterminants de l’emploi à Madagascar. Mais
ici d’après le tableau que nous avons on observe que R2 est différent de R
2 ajusté qui est
respectivement 0.6018 et 0.4311 donc il s’avère que le modèle que nous utilisons n’est pas
stable car si on augmente le nombre d’observation il se trouve que nous n’avons plus le même
résultat c'est-à-dire qu’il peut être que l’investissement : public, privé, étranger ne déterminent
plus l’emploi dans le pays.
C’est aussi à partir de R2 qu’on obtient la probabilité de Fischer calculé qui est à
comparer à la probabilité de ficher trouvé dans la table pour déterminer la significativité
globale du modèle.
Si Fobservé>Fα (1 ; n-2) on rejette le faite que X n’explique pas Y
Dans notre cas ici la valeur de ficher Fα (1 ; n-2) qui se trouve dans la table statistique
est qui est de 1.32 supérieur à la valeur de Fisher calculé ou observé qui est de Fobservé= 0.3426
donc tout les variables investissements (public, privé, étranger) expliquent la variable sous-
emploi.
43
Tableau 2: tableau des estimateurs
Taux de sous-
emploi
estimateur Ecartype tcalculé P>t 95%
Intervalle de
confiance
Investissement
public
-.0317901 .1614032 -0.20 0.849 -.413448
.3498678
Investissement
privé
-.0474139 .0412105 -1.15 0.288 -.413448
.3498678
Investissement
étranger
-.0644768 .0341423 -1.89 0.101 -.1452105
.0162569
constant 57.01365 4.599492 12.40 0.00 46.13758
67.88972
Le tableau 2 enregistre les valeurs des estimateurs, les valeurs de l’écartype des
estimateurs, les valeurs de Student calculé des estimateurs des paramètres, les valeurs de
Student des paramètres à estimer et l’intervalle de confiance à 95%. En faisant le rapport entre
la valeur de chaque estimateur de paramètre et de chaque valeur de l’écartype des estimateurs,
on obtient la valeur de Student calculé. Si la valeur absolue de chaque Student calculé est
supérieure à celle de Student trouvé dans la table, il se trouve que la variable explicative
explique vraiment la variable endogène. On observe ici que la valeur de l’estimateur du
paramètre du variable investissement public et investissement privé sont négative, cela veut
dire qu’il ya une relation décroissante entre le taux de sous-emploi et ces deux
investissements c'est-à-dire que quand l’investissement publique et /ou l’investissement privé
augmentent le taux de sous emploi diminue. Cela est donc normal si on regarde la théorie et
la réalité dans le pays. Pendant la période des crises 2002 et 2009, ces deux investissements se
sont diminués à cause de l’environnement des affaires et la sécurité et aussi le niveau de la
demande car les ménages sont devenus de plus en plus pauvre dans le pays à cette époque. Si
on regarde le coté investissement public qui a une relation décroissante avec le taux de sous-
emploi et on jette un coup d’œil la théorie keynésienne qui stipule que si l’Etat intervient dans
l’économie en augmentant la dépense publique il se trouve que cela affecte le niveau d’emploi
dans une économie. C’est cette cas qui se présente ici car quand il y augmentation de
l’investissement public, on observe une diminution du taux de sous-emploi. On peut dire que
44
l’économie malagasy suit la théorie keynésienne de l’emploi et l’investissement public est un
déterminant de l’emploi à Madagascar.
Quand on observe l’investissement privé, on constate une diminution de cet
investissement durant la crise qui se succède à Madagascar dont la crise de 2002 et2009 et on
constate aussi une augmentation du taux de sous-emploi. On peut dire donc que l’allure de
l’emploi dans le pays se tend vers la tendance de la théorie Keynésienne traditionnelle. Donc
il appartient au privé de décider de produire donc d’investir dans son propre entreprise selon
son propre guise. Selon eux l’intervention en matière de politique économique dont politique
budgétaire est efficace. Alors l’in avertissement privé est un déterminant de l’emploi à
Madagascar.
Quant à l’investissement direct étranger, son estimateur de paramètre est aussi négatif.
Cela se traduit par la relation décroissante du taux de sous-emploi et cet investissement c'est-
à-dire que quand l’investissement étranger augmente le taux de sous-emploi diminue. Cette
situation est normale car un investissement est fait dans le bute d’accroitre la production et
donc implicitement l’emploi. Alors l’investissement étranger favorise donc le sous-emploi
donc détermine l’emploi dans le pays. Cette situation ne suit aucune théorie concernant
l’emploi, on peut aussi l’assimilé à la théorie keynésienne car il s’agit là de l’investissement
même si c’est venant de l’étranger.
D’après ce que nous voyons et ce que nous venons de constater, il s’avère que
concernant l’emploi, l’économie Malagasy est suit davantage la vision Keynésienne de
l’emploi.
Pour tout estimateur la valeur absolue des Student calculé est supérieur à la valeur de
Student qui se trouve dans la table : pour l’estimateur de paramètre du variable investissement
tcalculé= -0.2>P>t=0.849 ; pour celui de l’investissement privé tcalculé=-1.15 >P>t=0.288; pour
celui de l’investissement étranger tcalculé=-1.89>P>t=0.101 ; pour la constante tcalculé=12.40
>P>t=0. Cela veut dire que chacun de ces investissements explique le sous-emploi qui persiste
dans le pays, mais pour la constante, elle indique qu’il y en a d’autre variable qui explique le
sous-emploi dans le pays.
A 95% de confiance la valeur du paramètre de la variable investissement public se trouve
entre-0.413448 et 0.3498678; celui de l’investissement privé se trouve entre -0.413448 et
45
0.3498678 ; celui de l’investissement étranger se trouve entre 0000 et celui de la constante se
trouve entre -0.1452105 et 0.0162569.
5- Limite de ce modèle
En le lisant cette section nous constatons des problèmes et de critique à faire. Cette
modèle ne peut être pas représenté la réalité mais c’est un essai de modélisation et présente
des limites.
La première limite est au niveau de la validité du concept utilisé car l’investissement
qu’on a fait aujourd’hui ne crée pas immédiatement de l’emploi cette même année mais peut
être celui de l’année prochain donc c’est pour cela que l’investissement étranger ne fait que
renforcer le sous emploi de cette même année. Il y a donc du retard par rapport à
l’investissement et son effet qui est l’emploi
La deuxième limite se base sur le modèle qui ne prend en compte ce retard. On n’a pas pu
considérer d’autre variable à cause de la non disponibilité des donnés statistique donc on n’a
pas pu vérifier la validité des autres théories du chômage ou de l’emploi comme celle de
Nouvelle économie keynésienne et celle de Nouvelle économie classique
CHAPITRE 2 : CARACTERISTIQUE ET RECOMMANDATION POUR
EMPLOI A MADAGASCAR
L’état de lieu et la connaissance du déterminant de l’emploi à Madagascar nous
amènent à approfondir la caractéristique de l’emploi et à apporter des recommandations.
Section 1 : Caractéristique de l’emploi à Madagascar
Les théoriciens ont étudié la théorie de l’emploi ou théorie du chômage pour avoir des
idée sur les déterminants de l’emploi en générale mais chaque pays a chacun sa propre
caractéristique et les faits nous montre la situation du marché de travail et la structure de
l’emploi.
1- Situation globale de marché de travail à Madagascar
Le marché de travail à Madagascar est caractérisé par une population jeune, domination
de l’emploie agricole, faible taux de chômage mais à un taux de sous emploi et emploie
informelle de niveau très élevé, détérioration des indicateurs de l’OMD.
46
Domination de la population jeune
En 2010 le nombre de la population malgache est de 20,8 million dont 79,7% sont des
ruraux et 20,3% qui habitent en milieu urbain16
.
La population malgache est jeune car 50% de la population ont moins de 20 ans et 4%
plus de 60 ans 17
.Donc le ratio de dépendance est élève alors que le revenu de travail est faible
pour supporté une telle situation. C’est pour cette raison que le ménage est pauvre
La population active est selon le BIT les individus âgés de 15 à64 ans. L’âge moyen des
malgaches est estimé à 32,1 ans et le moins de 25 ans occupent plus de 37%, alors la
population active malgache est jeune et le taux d’activité est de 90,2% selon le BIT.
Dans l’approche par genre les femmes occupent 50,8% de marché de travail contre 49,2%
pour les hommes .Et seulement mois de 2/3 qui ont fréquenté l’école. Et cela pose un
problème sur le marché de travail dont sur l’offre du travail.
Domination de l’emploi agricole
On constate que 80,5% des emplois à Madagascar sont des emplois agricoles :
agriculture, pêche, élevage. On peut dire que le marché de travail à Madagascar est dominé
par l’emploie agricole. On observe aussi une forte domination de commerce à Madagascar. Il
représente 6,9% de l’emploi existant dans le pays18
.
L’analyse de marché de travail fait ressortir que : l’emploi non salarié dominant car 9/10
des employés sont des non salariés. L’emploi existant est précaire et le pays a eu du mal à
investir dans un capital humain qualifié pour des emplois descentes. Les chiffes ci-après
montrent cette situation du marché du travail :
- Cadre supérieur ou moyen pour 1,6%19
- Ouvrier ou salariés qualifiés pour 3,13%20
- Ouvrier ou salariés non qualifiés pour 4,6%21
- Indépendant pour 43,8%22
16
EPM 2010 17
EPM 2010 18
Enquête national BIT/PNUD 2011 19
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Enquête national BIT/PNUD 2011
47
- Aide familiale pour 46,7% 23
- Autres pour 0,2%24
Taux de chômage et caractéristique du marché de travail
Ce qui caractérise le marché de travail à Madagascar parmi les autre pays malgré la crise
persistance est sa faible taux de chômage estimé a 3,5%25
pour la population active ; le taux
de sous-emplois très élevé qui touche la majeur partie de la population active : on observe un
taux de sous-emploi lié a la durée de travail de 26%26
et celui lié à l’emploi inadéquats de
42% ; et la prolifération du secteur informel. Le phénomène de sous emploi est frappant dans
le milieu rural soit 47 ,7% des salariés tandis que ceux des urbains sont de 36%. Dans le pays
où le système de protection sociale est quasi-inexistant pour la majeure partie des travailleur
sous occupés, le sous emploies est considéré comme un chômage déguisé donc ½ de la
population active est en chômage. Le sous-emploi frappe proportionnellement les femmes et
les hommes.
Le secteur informel a proliféré depuis la crise car 9/10 des travailleurs exercent un emploi
informel à cause de l’incapacité du pays à créer de l’emploi formelle. La persistance de la
crise fait la population à s’adapter à la condition difficile des emplois indépendants et
informels.
On peut affirmer alors que le marché de travail à Madagascar est caractérisé à un taux de
chômage faible mais un taux de sous emploie et emploie informelle très élevé.
Les indicateurs de l’emploi de l’OMD « réduire l’extrême pauvreté et la faim »
La récession économique due à la crise socio-économique aggrave la situation de
l’emploi à Madagascar. La diminution du pouvoir d’achat s’explique par la diminution du
revenu à cause du sous emploie et la diminution de l’offre de bien et services à cause de
ralentissement des acticités économique donc les prix vont augmenter : c’est l’inflation.
Selon l’OMD, l’évaluation de réalisation de plein emploi et du travail décent pour tous se
fait à partir : du ratio emploie sur population, la part des emplois vulnérables dans les totales
23
Enquête national BIT/PNUD 2011 24
Enquête national BIT/PNUD 2011 25
EPM 2010 26
Jas 2010
48
des emplois ; la part des travailleurs pauvres dans le total des travailleur ; le taux de
croissance de la productivité de la main d’œuvre.
Le ratio emploi sur population, en faisant abstraction au phénomène de sous emploie est
de 85,8%27
dont 87,6% pour les hommes et 84% pour les femmes. Cela parait très élevé car
les travailleurs survient et subsistent et s’adaptent quelque soit la qualité des emplois
occupées : emploi mal rémunéré, peu productif, peu sure, et souvent dans le secteur informel.
Pour Madagascar le ratio emploi sur population est élevé mais la qualité de l’emploi reste
médiocre.
Le taux d’emploi vulnérable est de 89,7% en 2010. Il est frappant chez les femmes soit
92,3% contre 87,1% pour les hommes en 201028
. Cela semble aggravé à cause de la crise car
en 2005 il est seulement de 83,9 chez les hommes et 89,1% chez les femmes. Ces taux élevés
indiquent à la fois l’importance des part des emplois non salariés, dépourvues des protections
sociale dans le pays, le revenu et les conditions de travail décent, la présence de la pauvreté
généralisé.
Pendant la crise la proportion des travailleurs pauvres s’est accrue significativement. A
partir de 2008 cette proportion a augmenté : qui passe de 67,7% en 2008 à 78,9% en 2009
pour atteindre 79,4% en201029
.
Le taux de croissance de la productivité de la main d’œuvre a diminué de -7,5% en 2009
pour arriver à -1,7 % en 201030
. Cela est dû aux effets de la crise sur l’emploi. Donc le pays
n’arrive pas mettre en place un environnement économique favorable à la création et le
soutien des emplois décents. L’objectif de l’OMD est loin d’être atteint à Madagascar. On
peut dire donc que le marché de travail à Madagascar est différent de ce que les classiques et
la nouvelle économie classique et nouvelle économie keynésienne voulaient parler car les
agent ne peuvent plus être rationnels et n’ont aucune influence en matière de négociation
2- L’emploi et ces environs
Dans cette rubrique nous allons évoquer ce qui se passe dans l’emploie formelle,
l’emploi informel et l’emploi rural.
27
EPM 2010 28
ENQUETE NATIONAL BIT/PNUD 2011 29
Direction des statistiques economique-INSTAT 30
INSTAT
49
L’emploi formel
La situation de l’emploi dans tous les secteurs économique s’est dégradée alors qu’avant
2009, la croissance de l’emploi moyenne annuelle est de 5,6%31
pendant 5 ans avant
2009.Cette dégradation se manifeste par la destruction de l’emploi se traduisant par le
licenciement, le chômage technique ou conjoncturel, les réductions des salaires et du temps
de travail. Pour la période 2009/2010, 33563632
emploies sont détruits soit 25,8% de la totalité
des emplois formels du secteur privé et estimé à 1250716 33
en 2011. La destruction est débuté
de l’année 2009, les sanctions économiques, la fragilité de l’environnement lié à des affaires
et l’insécurité généralisé dans ce pays. 33,7% 34
des travailleurs touché ont été licenciés
directement précoce de la situation économique et ou la fermeture des établissements.
Vers la moitié de 2010 le nombre de travailleur purement licencié est augmenté et évolué
à 22581835
personnes car la majorité des travailleurs victimes des chômages techniques ne
sont plus réintégrés dans leur anciennes occupations.
La perte d’emploi a été concernée tous les provinces mais elle est frappant à
Antananarivo d’ordre de 54.6% à cause de la démographique, le dynamisme et le profil
économique de ce province, surtout pour les emplois dans les entreprises et industrie
malgache et les ZFI36
.
En termes de chômage technique, les branches d’activités d’industrie, d’infrastructure
et de pêches sont les plus frappants soit 71.2%. Les emplois détruits sont donc liés avec les
branches d’activité. Dans l’approche genre c’est les femmes qui sont les plus frappés
L’industrie, les services et les infrastructures sont les plus frappés par la destruction de
l’emploi à cause de la baisse de la demande mondiale et intérieure, de l’interdépendance des
activités d’importation et d’exportation, le gel des APD pour le BTP. Ces 4 branches
représentent 84,7% des emplois détruits soit 28413337
emplois.
Le tourisme, les mines, l’artisanat et le pêche ont connu une baisse significative
d’activité de l’ordre 3 à 5 %. Le perte d’emploie dans le secteur tourisme et l’artisanat est de
31
Situation économique 2010 32
Situation économique 2010 33
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Situation économique 2010 36
Enquête national BIT/PNUD 2011 37
Situation économique 2010
50
28326 travails qui s’explique par la baisse des activités touristiques dû à des difficultés que
rencontre la compagnie Air Madagascar depuis 2008 et l’insécurité dans la Grande Ile et aussi
la crise de 2009.
Les personnes licenciées ou mise en chômage technique ne sont pas soumis à ces
droits et indemnité au travail qui sont : préavis, pour licenciement durée de chômage
technique. Ces licenciements ont un caractère obligatoire sans consultation des délégués de
personnels ou comités d’entreprise.
Dans le secteur public, l’Etat n’a pas pu maintenir l’évolution et de qualité de
l’emploi dans l’administration publique. Cela est dû au ralentissement de l’activité
économique qui engendre une diminution spectaculaire des recettes de l’Etat et il y a aussi le
gel de l’APD. Dans le contexte de la crise actuelle, on observe une suppression d’emploi
dans l’administration publique qui a surtout affecté les emploies de type courte durée ou
ECD et ceux dans les projets et programme de développement financés par les bailleurs de
fonds. Mais des postes budgétaires ont été ouverts par l’Etat pour les années 2010 et 2011 en
nombre de 800 agents censé à remplacer ceux qui ont parties à la retraite. Et les nouveaux
Agents de l’Etat se repartissent dans différents départements ministériels : santé, l’énergie,
affaires étrangères, les mines, la fonction publique, la justice, la défense et les nouvelles
institutions publiques créées dans le contexte de la transition. Les conditions de travail dans le
secteur public moderne s’est plutôt bien car les fonctionnaires bénéficie de la hausse annuelle
de leur salaire à hauteur de 10% en 2009 et 2010. Et l’Etat contribue aux caisses de retraite et
aux secours de décès.
L’aggravation de la qualité de l’emploie existe malgré tous à savoir pour ECD et les agents à
statues précaires comme les enseignants FRAM et le dialogue social entre gouvernement et
les représentants des fonctionnaires sont souvent corporatif. Plusieurs revendications pour
l’amélioration des statuts et des conditions de travail ont eu lieu par corporation comme les
paramédicaux, les enseignants-chercheurs, les magistrats, les agents de douanes.
L’emploi informel
Aggravé par la crise et ces contextes, l’absence de mécanisme de stimulation du marché
de travail a des répercussions graves sur la situation de l’emploi en général. En effet, il semble
51
que 71,2% 38
des travailleurs touché par la crise n’ont bénéficié d’aucune aide à la réinsertion
et trouvent obligé d’avoir recours à l’emploi informel.
C’est les jeunes âgés de 18 à39 ans sont le plus attirés par l’économie informelle. Donc
on peut constater que la crise affecte les jeunes malgaches du fait que l’âge moyen de la
population active est de 32,1 ans et les moins de 25 ans y représentent plus de37%. En ce qui
concerne le niveau d’instruction les niveaux secondaire de second cycle sans baccalauréat des
travailleurs est les plus banale dans l’informel.
Selon l’enquête nationale de BIT, la catégorie socioprofessionnelle ouvrière est les plus
touchés par la crise donc qui se sont lancés dans l’emploi informel. Les emplois informels
sont diverses. Qui sont des activités indépendantes et petites unités. Mais ce qui marque le
plus la crise c’est l’augmentation spectaculaire des petits commerçants ambulants qui
sillonnent et remplissent les rues de la ville du pays. En effet la majorité des victimes des
crises se sont converties dans les activités commerciale 69,3% à cause de gain rapide de
revenu même avec un peu de moyen et avec des possibilités de petites affaires offertes par les
grands distributeurs. Mais beaucoup sont les travailleurs possédant des qualifications et
expériences issues de leurs emploies extérieurement. Et qui se lancent dans l’économie
informelle comme dans le domaine électricité, la soudure électrique, la maçonnerie, de la
mécanique automobile. L’emploi de reconversion effectue donc à travers la création de petites
unités de production de transformation en milieu urbain que rural à savoir confection,
ouvrage métallique, élevage, production agricole. L’émergence de l’emploie informelle se
traduit par deux choses : la solution rapide de survie de la part de travailleur victime de la
crise, l’incapacité de l’Etat à promouvoir de l’emploie dans le pays. L’économie informelle
est aujourd’hui un fossé d’emploi et aussi comme une niche de pauvreté et l’inégalité.
La crise financière de 2008 a entrainé des effets dure sur l’augmentation des emploies
informelle dans le pays et encore la crise politique du Mars 2009 l’a accéléré. La condition
de travail informel est précaire à cause de l’absence de protection sociale formée en cas de
problème de santé, la prestation de sécurité et leur revenu est baissé par suite de nombre
important des travailleurs licenciés qui se sont encore lancés dans le secteur informel.
Les emplois que nous venons de citer ci-dessus dans les emploies informelles que
formelle sont toutes presque des emploies urbaines.
38
Enquête national BIT/PNUD 2011
52
Les emplois ruraux
Comme l’avons annoncé précédemment, la population malgache est surtout rurale avec
un taux de 70% de la population actives en pratique. L’emploi rurale se développe dans les
filières agricole, des activités rurales non agricoles comme l’artisanat, le petit commerce, les
petites unités de transformation. Seul le secteur agricole qui a connu une augmentation
pendant la crise .Et c’est grâce à ce secteur que l’économie malgache ne s’est pas effondrée.
Cela a pour les raisons : l’investissement antérieur à la crise dans le secteur, le maintien
d’une condition climatique favorable et la performance de l’agriculture vivrière. Ce pendant,
on remarque une baisse de revenu des ruraux. L’enquête nationale de la BIT a montré que
68% des ruraux trouvent son revenu baissé de l’ordre de 30% à 60% ; 18% ont connu une
stagnation et seulement 14% ont connu une hausse de 10% de leur revenu. Cette baisse
frappe les travailleurs qui se spécialisent dans la culture vivrière, la culture de rente, l’élevage
à cycle courte ainsi que les artisans ruraux liés aux activités touristiques.
Les causes de cette baisse sont entre autres :
- Les désorganisations des marchés à cause des perturbations politiques dans les villes.
- Le faible niveau des prix appliqués aux produits comme pour le lait, la vanille, les
produits de mer, la viande, riz…
- Le recul de la consommation des ménages dû à la baisse du pouvoir d’achat.
- La suspension des travaux d’infrastructure rurale de reboisement en raison du gel des
APD engendrent la perte de revenu de substitution ou de revenu supplémentaire
- L’insuffisance des matières premières, en particulier les bois précieux, pour les
artisans face au trafic illicite et les dispositions d’interdiction de coupe prise par le
gouvernement
- La fermeture de certaines entreprises rurales, souvent de branche agro alimentaire et
artisanale, confronté à la baisse de la demande
- L’insécurité alarmante surtout les dahalo
- A cause de la crise, il n’y a plus des entretiens de la route donc les collecteurs en
profitent en diminuant le prix
A cause des problèmes de l’emploi, les intermédiaires en termes de commerce se
prolifère donc les prix sur les produits en ville est élevé alors que dans le milieu rural c’est
très faible. Ainsi l’emploi rural est loin d’être celui pouvant offrir les conditions minimales
d’une vie décentes aux travailleurs ruraux. La baisse du revenu des ruraux associe à la
53
condition climatique d’aujourd’hui, les ruraux pourrait se trouver dans l’impossibilité de
réinvestir et dans l’incapacité d’acheter des intrants (semences, engrais et des matérielles de
production) et aussi d’entretenir la culture comme il se doit pour maximiser la production
Section2 : Mesures et Recommandations
Cette section essai d’apporter des recommandations sur la situation dans le pays. Afin
d’évoquer les caractéristiques de l’emploi, donc la structure de l’emploi et la situation globale
du marché de travail dans le pays. Mais avant de faire des recommandations, de suggérer des
solutions il faut voir les mesure que l’Etat ont déjà fait pour apaiser les tensions qui se
présente dans le pays
1- Les mesures prise par l’Etat
Comme nous le voyons dans la section précédant la structure de l’emploi et la situation
globale du marché de travail, des mesures ont été avancé pour améliorer cette situation. Ces
mesures sont des natures et prises à différents niveaux : macro-économique, sectoriel,
national, régional et local .Des effets directs ou indirects ont été récoltés avec ces différentes
mesures sur l’emploi, notamment sur les situations des entreprises et des ressources humaines
Généralement, ces mesures ont été basées sur les 3 volets suivants : l’institution des espaces
de concertation et de dialogue, la prise de mesures favorisant la stabilité économique, les
initiatives visant à réduire le déséquilibre du marché du travail.
Sur le plan de concertation et de dialogue
Depuis la crise, le gouvernement et les organisations des employeurs (GEM, SIM,
FIVMPAMA, GEFP, ONT) ont organisé des réunions de concertation sur les mesures
urgentes de relance économique dans le cadre de la politique fiscale par rapport à la loi de
finances. Malheureusement, les organisations des travailleurs n’ont pas été associées à ce
dialogue.
Antananarivo et Toamasina, le gouvernement et les syndicats dans la fonction
publique concernés c’est à dire qui ont fait des revendications à ont essayé de créer les
conditions de dialogue pour résoudre au cas par cas et de façon conjoncturelle les différents
problèmes sociaux existants tout au long de la période de crise. Et pendant cela le
gouvernement a mis en place le comité ad hoc pour résoudre le problème de chaque syndicat.
Donc cette mesure est destinée pour résoudre le problème dans la fonction publique.
54
Sur le plan économique
Sur le plan monétaire, comme nous le savons, la dépréciation de la monnaie nationale a
des répercutions sur le pouvoir d’achat de la population, la banque centrale, pour éviter une
fluctuation trop importante de la monnaie nationale face aux devises-pivot, a intervenu à
maintes reprises sur le marché interbancaire de devises en appliquant une politique monétaire
orientée vers la maîtrise de l’inflation.
Des restrictions budgétaire ont été faites à plusieurs reprise par le gouvernement dans le
but de garder l’inflation à un taux inférieur à 10%, car quand l’inflation est élevé les
entreprises ont de problème de trésorerie donc la production va être diminuée, alors l’emploi
aussi va suivre cette tendance à cause de la contrainte financière généré par l’inflation.
L’inflation très volatile empêche les agents économiques de se projeter dans une bonne
prévision donc ils ne font pas des investissements et donc la demande globale va diminuer
car l’investissement fait parti des composante de la demande globale, selon les Keynésiens.
Face à la perte d’emplois et à la baisse de revenus, les ménages ont du mal à trouver de
quoi payer ces facture JIRAMA, le gouvernement a intervenu pour maintenir les prix du riz et
des tarifs de l’électricité pour soutenir la consommation des ménages.
Pour le secteur des entreprises franches, le gouvernement et le GEFP se sont accordés à
mettre en place des mesures incitatives pour la relance du secteur et le doublement de
l’emploi à moyen terme même si Madagascar n’est pas encor éligible à l’AGOA pour cette
année 2013.
Dans le secteur du tourisme, des mesures ont été reprises pour la relance du secteur,
notamment par : la suspension des droits de visa pour les séjours inférieurs à 30 jours et la
possibilité d’échelonnement du paiement des impôts et taxes ; la participation des opérateurs
malgaches aux salons mondiaux du tourisme (Paris, Madrid, Corée, Berlin, Munich, etc.) Et
la réalisation des road show dans de nombreuses villes d’Europe pour mieux promouvoir la
destination Madagascar ; le développement partenarial par les offices régionaux du tourisme
avec l’extérieur.
Dans le secteur agricole, le gouvernement a concentré une part importante du budget
national au soutien en faveur du secteur rural, notamment de l’agriculture, à travers la
subvention des intrants, la formation rurale, la promotion de l’agriculture biologique et la
promotion des industries de transformation agro-alimentaires. Par ailleurs, les partenaires au
développement (Banque Mondiale, UE, FAO, PNUD) ont continué leur appui pour le
développement rural, à travers notamment le Projet de Soutien au Développement Rural
55
(PSDR), le projet FID, le projet Bassins Versants et Périmètres Irrigués (BVPI), les
programmes CSA et FRDA, des divers coopératives ruraux ont été crée grâce à ces projets.
Plusieurs initiatives de promotion économique ont été entreprises par le secteur privé en
dépit de la crise politique. Des salons ont été organisés dans le but de booster les marchés,
comme la Foire Internationale de Madagascar (FIM), le Salon International de l’Innovation et
de la Technologie (SIIT), FIER MADA, la Vitrine de Vakinankaratra, la Foire de l’Artisanat,
«Enjoy Madagascar » ou le Salon du tourisme, le Salon de l’automobile, le Salon de l’Habitat,
salon de l’industrie de Madagascar, etc. Particulièrement, sur la filière miel, face au problème
ou parasite qui envahie cette culture, des recherches ont été mené par le gouvernement, les
éleveurs et le département des sciences à Ankatso pour éradiquer cette maladie.
Sur les mesures directes concernant l’emploi
Le gouvernement et les partenaires sociaux ont adopté un relèvement annuel des salaires
pour empêcher les effets de l’inflation sur le pouvoir d’achat des travailleurs du secteur
moderne public et privé.
Sur le plan de la sécurité sociale, des arrangements ont été pris au niveau des Services
Médicaux Interentreprises et de la CNaPS pour maintenir la couverture sanitaire du personnel
pendant la période de chômage technique pour une durée pouvant aller jusqu’à 3 mois.
Quelques initiatives ont été mises sur pied au niveau des régions pour favoriser la réinsertion
professionnelle des travailleurs licenciés, à travers l’auto-emploi.
Les chambres consulaires ont continué leurs efforts dans l’appui aux entreprises et l’insertion
professionnelle des jeunes, notamment à travers l’organisation des rencontres d’affaires et les
formations professionnelles de courte durée.
Le Système des Nations Unies a développé des initiatives dans le domaine de l’emploi
comme : la tenue des Salons de l’Emploi (Analamanga, Antsiranana, Mahajanga), avec
l’appui du BIT, pour stimuler le marché du travail en période de crise ; la mise en place de 4
dispositifs d’information, d’orientation et d’accompagnement des personnes et entreprises
victimes de la crise et exclues, en matière d’emploi et d’auto-emploi à Antananarivo-ville,
Mahitsy, Toliary-ville et Saint Augustin (Toliary II), initiés par le PNUD ; des études menées
par l’ONUDI dans les domaines de l’investissement et l’agro-business dans le cadre du
Programme régional pour la promotion des investissements en Afrique.
56
En définitive, la paix sociale est maintenue à Madagascar car, pour une grande part, les
travailleurs n’ont pas cherché à bloquer les pistes de différentes natures de sortie de crise,
même si les organisations des travailleurs n’ont pas été associées au processus de réflexion et
de décision pouvant les concerner directement.
Force est de constater que les plateformes de dialogue tripartite existantes (CNT,
CRTT, CNSPERP, etc.) n’ont pas été exploitées pour servir d’espace de concertation entre le
gouvernement et ses partenaires sociaux pour mieux définir les mesures d’urgence. Cette
situation met ainsi en évidence l’absence de mesures plus consistantes et cohérentes pouvant
réellement contribuer à atténuer l’impact de la double crise sur l’emploi.
De ce qui précède, la partie suivante présente les recommandations issues de l’évaluation et
qui mettraient en perspective des actions visant à accompagner le pays dans ses stratégies de
sortie et de l’après-crise.
2- Les Recommandations
L’évaluation amène à fournir des recommandations pertinentes pour répondre aux besoins
et attentes exprimés par l’ensemble des acteurs et la population.
Comme constaté dans les analyses, la croissance économique de la dernière décade avant la
crise de 2009 était loin d’être satisfaisante et cela a exacerbé, de manière structurelle, les
tensions sociales et la crise politique dans le pays. Madagascar a donc besoin d’une vision
nouvelle pour une nouvelle ère de justice sociale. Le paradigme du travail décent retrouve
toute sa place aujourd’hui avec les effets dévastateurs de la double crise dans le pays car il est
fondamental de créer une croissance avec emploi de qualité.
Il est temps de repenser les orientations stratégiques à court, moyen et long termes du pays en
fixant les priorités nationales autour de la centralité de l’emploi.
Sur la base des manifestations, des causes et des conséquences de la crise, des faits les
recommandations sont présentées sous forme de mesures à court, moyen et long termes à
prendre. De telles mesures ont pour finalité et ambition de: atténuer les destructions
d’emploi ; prévenir les futures pertes au cas où la crise politique perdure ; relancer les
investissements et la consommation; réduire structurellement le déséquilibre du marché du
travail dans un environnement de croissance propice à l’emploi décent et productif, avec un
accent particulier pour l’emploi des jeunes et des femmes et l’emploi rural.
En effet, par son importance et son urgence, la promotion de l’emploi décent devrait occuper
une place prépondérante dans les politiques et stratégies de développement économique et
57
social du pays ; c’est la raison pour laquelle Madagascar devrait se donner les moyens de ses
objectifs et de ses priorités.
Sur le plan macro-économique, notamment budgétaire, monétaire et financier
En matière de politique économique, assurer la cohérence macro-économique et
sectorielle dans la stabilité.
En effet, le pays a besoin de redéfinir sa politique nationale de développement en
s’assurant de la cohérence entre les ambitions macro-économiques et les objectifs sectoriels.
Dans ce cadre, Madagascar devrait mettre en place un système clair et pérenne d’information
sur le marché du travail. Le système permettra d’observer les tendances économiques en vue
de mieux préparer, en terme de prospective, les offres et les demandes sur le marché du
travail. L’objectif principal visé sera de refondre progressivement les politiques de l’offre
(système d’éducation et de formation, accès aux métiers, etc.) en adéquation avec celles de la
demande (diversification économique, politique d’investissement public et privé, besoin de
compétitivité des entreprises, innovation technologique, intensification des investissements en
milieu rural, amélioration du climat des affaires, diversification de l’économie, etc.).
Allouer les ressources budgétaires prioritairement aux secteurs sociaux de base.
Avec les ressources relativement limitées en raison des impacts de la crise au niveau des
finances publiques, il est recommandé une affectation du budget de l’Etat aux secteurs
sociaux vitaux (éducation, santé) pour permettre l’allègement des effets de la crise sur la vie
de la population la plus vulnérable. Dans ce cadre, il est également important d’allouer de
ressources budgétaires suffisantes à la sécurité rurale pour rétablir de manière durable la paix
dans tout le pays dans l’objectif d’améliorer la production agricole ainsi que la circulation des
biens et des personnes.
Continuer à surveiller la parité de la monnaie nationale par rapport aux devises fortes.
L’euro et le dollar américain constituent les monnaies d’échanges commerciaux les plus
importants pour Madagascar. A cet effet, il est essentiel de trouver une parité d’équilibre avec
la monnaie nationale qui n’handicape pas la compétitivité des entreprises exportatrices tout en
garantissant une importation rationnelle.
Remobiliser les flux de l’aide publique au développement à travers une volonté et des
efforts réels pour le retour à l’ordre constitutionnel.
58
La reprise des relations de coopération avec la communauté internationale passerait
inéluctablement par un programme de développement intermédiaire ou intérimaire par rapport
auquel les partenaires techniques et financiers vont se déterminer. Ce programme devrait
prioriser l’emploi, eu égard aux impacts graves de la double crise dans ce domaine.
Opérer des mesures spécifiques d’assouplissement fiscal.
Il est jugé important de déployer des mesures exceptionnelles pour relancer la
consommation, notamment par la détaxation de certains intrants et matières premières ainsi
que par la diminution de la TVA pour les produits de consommation courante pour la
population.
Avec une inflation maîtrisée, baisser les taux d’intérêt pour faciliter l’accès au crédit
bancaire et micro financier.
La relance de l’investissement serait un axe à développer dans la politique post-crise en
s’attachant sur les promesses d’investissements existantes. L’action devrait valoriser tous les
types d’investissements, notamment étrangers, nationaux, grands, moyens et petits.
Doter le pays d’une politique claire en matière d’intégration régionale.
Le pays a besoin de la dynamique régionale ou sous-régionale pour se développer. La
mondialisation amène les pays à recontextualiser leur stratégie de développement en se basant
sur les marchés plus grands et en valorisant leur avantage comparatif. Le marché régional de
l’Océan Indien constitue pour Madagascar des opportunités d’échange de proximité. Par
ailleurs, Madagascar devra repenser sa présence dans la SADC et le COMESA pour qu’il
puisse profiter de façon rationnelle la proximité des marchés et les avantages d’accès à ces
marchés qui vont en s’accroissant dans l’objectif de promouvoir les investissements créateurs
d’emplois.
Sur le plan sectoriel de soutien direct à l’emploi
Sur le plan de développement industriel, agir pour une diversification industrielle.
Le rôle de l’industrie est déterminant non seulement en termes de valeur ajoutée mais
le secteur industriel constitue aussi un vivier important d’emplois. Madagascar doit mettre
l’accent, d’une part, sur la diversification industrielle sur l’ensemble du territoire, et d’autre
part, sur le green economy (l’économie verte, l’industrie verte, etc.).
En effet, Madagascar a déjà manqué l’industrialisation et le développement des TIC en
comparaison avec les pays limitrophes comme Maurice et l’Afrique du Sud ; serait-il permis
59
au pays de rater la révolution du green economy ? Le green economy constitue un creuset
fondamental d’emplois dans les années à venir pour un pays qui pourrait allier le
développement industriel avec une biodiversité reconnue dans le monde.
Doter le pays d’une stratégie de promotion de Micro et Petites Entreprises.
L’économie informelle caractérise le pays avec un tissu d’unités de production
informelles d’un niveau très important. Madagascar devrait se doter d’une stratégie de
promotion de Micro et Petite Entreprise et investir dans l’économie sociale (coopérative,
micro finance, etc.). L’entrepreneuriat des jeunes et des femmes nécessite d’être placé au
cœur de cette stratégie.
Sur le court terme, soutenir les micros, petites et moyennes entreprises à travers la
création de fonds spécifiques de garantie pour les accompagner dans la relance des
activités économiques, à travers leur recapitalisation.
L’appui aux entreprises existantes est crucial dans un schéma post-crise pour sauver
l’emploi. Comme mentionné dans le chapitre 1, la double crise a miné les ressources
financières des entreprises et il est jugé fondamental de recapitaliser les entreprises pour
relancer les investissements et les exploitations.
Appuyer la construction d’un socle minimum de protection sociale à Madagascar.
Il est fondamental de définir dorénavant un socle minimum de protection sociale qui
permettra aux plus vulnérables de bénéficier d’un dispositif pérenne de sécurité sociale, de
santé au travail et d’un minimum de revenus.
En matière d’infrastructures, prioriser l’emploi pour les moins qualifiés.
Madagascar est un pays sous-équipé et il serait primordial de développer les
infrastructures urbaines et rurales pour booster la création d’emplois, surtout pour les moins
qualifiés. La valorisation de l’approche Haute Intensité de Main-d’œuvre (HIMO) constitue
une différence permettant aux chômeurs et aux sous-employés d’accéder à des métiers dans le
BTP pour des emplois valorisants.
Renforcer les actions de sensibilisation et de formation des employeurs et des
travailleurs en appuyant la régularité de l’inspection du travail.
60
L’appui aux entreprises passerait par l’intensification du rôle joué par les inspecteurs du
travail. En effet, des conseils pratiques et des facilitations devraient être apportés par les
inspecteurs du travail pour aider les entreprises à faire face aux diverses charges sociales sans
qu’il ne soit obligatoire de procéder au chômage technique ni au licenciement. Il s’avère ainsi
primordial de poursuivre les efforts consentis dans le redéploiement, le recrutement et la
formation de nouveaux inspecteurs du travail.
Exploiter rationnellement les structures tripartites de dialogue social.
En effet, seules les concertations et les négociations permettront de favoriser les
conditions d’un développement post-crise harmonieux et serein. Le gouvernement et les
partenaires sociaux (employeurs et travailleurs) devront exploiter les plateformes de
consultations existantes (CNT, CRTT, CNSPERP, comités sectoriels tripartites ou bipartites,
etc.) pour promouvoir le dialogue social, garant de la paix sociale et durable pour le pays. La
réforme de ces structures est envisageable.
En définitive, ces recommandations sont de nature à enrayer les effets de la crise sur le
marché du travail à Madagascar. Cependant, leur mise en application requiert une volonté
politique de l’Etat, un engagement actif des partenaires sociaux et une forte mobilisation des
partenaires au développement.
Quelques propositions contre le chômage des jeunes
Nous savons à quel point il est difficile de faire des propositions concrètes de lutter contre
le chômage des jeunes, surtout lorsque celui-ci surgit dans un climat de crise économique et
que les mesures envisagées sont généralement couteuses. Néanmoins, les actions de deux type
peuvent être entreprises afin d’alléger les charges de l’Etat et de dégager des ressources qui
serviront à financer des programmes en direction des chômeurs, action visant à la fois à
prévenir et limiter le chômage des jeunes, ainsi qu’à gérer celui que l’on ne peut pas éviter et
atténuer les effets.
Première catégorie de mesure il s’agit :
Au niveau de l’emploi salarié officiel, et en particulier du salariat industriel, de mettre en
place des modalités de gestion rationnelle, permettant d’éliminer du système productif le
chômage déguisé ;
Au niveau nu système éducatif, il importe de veiller au taux de scolarisation (menacé
parfois par la croissance démographique), mais aussi de préserver la qualité de
61
l’enseignement. Pour cela, il faut rehausser les exigences pour le cursus le plus long (lycée,
université), et prévoir des filières courtes de formation débouchant sur une profession précise,
pour laquelle existent des possibilités d’emploi, ceci afin de réduire les déperditions scolaires.
Action portant directement sur le chômage des jeunes
Elle est au nombre de trois :
La première concerne la gestion du marché de travail. Il faudrait mettre en place des
institutions et des procédures (à l’échelle régionale, nationale) destinées à produire
l’information sur le marché de travail dont l’offre et la demande, facilitant ainsi leur
adéquation et une plus grande mobilité. Il serait intéressant, pour se faire, de se pencher sur le
secteur informel, afin de connaitre les types d’emploi pour lesquels il existe une demande. Il y
a en particulier toute une gamme de profession à promouvoir, notamment celle qui concerne
la micro entreprise dans tous les secteurs.
La second porte sur la formation professionnelle, qui commence à se développer dans le
pays, et on a encore une conception classique de l’enseignement : éducation, acquisition d’une
culture générale. On insiste bien sur la nécessité de l’adapter au besoin de l’économie, de
l’ouvrir sur le monde de la production et de la vie active, mais cela reste très théorique. Il
faudrait, plus concrètement, essayer de définir les profils de formation qui préfigureront les
« métiers de demain » en scrutant l’économie (et, encore une fois, pas exclusivement sa face
officielle), pour connaitre les compétences qu’elle réclame, les savoir-faire qu’elle génère.
La troisième, enfin, souligne la nécessité d’une certaine prise en charge des jeunes chômeurs.
Les solutions sont multiples :
-la création de centre d’accueil et d’information sur les possibilités d’emploi et les profils
exigés ;
-stage de formation leur donnant la possibilité de faire leurs épreuves et d’acquérir une
expérience professionnelle, même partielle ;
-permettre et encourager la création d’associations diverses à travers lesquelles des personnes
volontaire pourraient contribuer à développer leur activité, à prendre des initiatives, à
s’organiser pour faire des projets, en bref pour les orienter et les aider dans le choix d’un
métier et dans leur entrée dans la vie professionnelle.
Le plus important dans ces actions est que l’Etat y contribue (subvention), tout en laissant à la
société le soin de prendre en charge l’avenir de ses jeunes et de trouver et expérimenter eux
même les formes les plus adéquate de transmission et de communication entre génération.
62
Quelques propositions pour l’emploi rural
Nous avons vue dans la section précédant les ruraux ont de difficulté en matière
d’investissement dans la production, et cela engendre la productivité agricole très faible. Le
seul espoir de ces paysans et d’emprunter de l’argent au niveau de la banque ou de la micro
finance qui sont actuellement entrainent de se proliférer dans le pays .Et nous savons
exactement que ces institutions ne font aucun prêt sans aucune garantie. C’est au niveau de
cette garantie que le problème se porte. Les garanties acceptées par ces institutions sont les
meubles, les voiture, les bœuf, les terrains titré, et nous connaissons très bien que les 90% des
terre ou terrain dans le milieu rural ne sont pas titrés. Seul les moins de 9% des ruraux ont eu
des actifs pour en faire des garanties. Donc ces paysans n’ont pas le moyen d’investir. Et
actuellement des sortes d’insécurité persistent dans le milieu rural comme le Dahalo qui sont
mieux armé et plus nombreux que les agents de sécurité locale (gendarmerie nationale, le
DAS : militaire, et le JAMA) et qui volent leurs bœufs qui sont une sorte de sources de revenu
pour eux, un investissement et moyen de production et surtout pour la garanties des emprunts
au près des institutions financières comme la banque et la micro finance. La solution consiste
donc au renforcement de la sécurité locale par des engagements des milliaires ou des
gendarmes et de faire en sorte que ces jeune engagés respectent vraiment la loyauté envers la
population et d’assurer la sécurité. Il faut assurer que leurs équipements ou armes soit plus
que celui des ennemies en termes de quantité et qualité. L’autre solution est d’améliorer le
droit foncier à MADAGASCAR C'est-à-dire accélération des protocoles à suivre au niveau du
domaine foncier et réduire les frais pour l’accès à la titrisation foncière.
Cibler la promotion de l’emploi rural par la poursuite de politique de
développement agricole.
Il est primordial de favoriser une diversification des cultures ainsi qu’un meilleur accès
aux intrants agricoles par le biais de subventions ou détaxation des intrants, des petits
matériels et équipements agricoles et de faciliter la concertation entre les acteurs-clé visant
ainsi la régulation des prix aux producteurs.
Certes, Madagascar fait partie des pays africains qui ont, lors du Sommet des Chefs d’Etat à
Ouagadougou en 2004, confirmé la primauté de l’emploi dans toutes les politiques de
développement. Le pays dispose d’instruments riches en orientations stratégiques pour faire
face au défi de la réduction de la pauvreté. Il s’agit notamment de la Politique Nationale de
l’Emploi (PNE), le Programme National de Soutien à l’Emploi (PNSE), le Programme Pays
Pour le Travail Décent (PPTD), les Stratégies Régionales de Promotion de l’Emploi (SRPE)
63
pour quelques régions. Malheureusement, les gouvernements successifs n’ont jamais su
exploiter et mettre à profit tous ces outils pour promouvoir réellement l’emploi à Madagascar.
Conclusion
En bref, Madagascar présente des ressources naturelles et potentialités très
diversifiées et avant la crise la politique économique que les dirigeants de ce pays à l’aire très
réussie car tous les agrégats macroéconomiques ont tendance à la hausse. Quand la crise de
2009 arrive tout est tombé à la baisse seule le taux de chômage et le taux de sous emploi qui
ont augmenté. L’essaie de détermination de l’origine de cette augmentation affirme que la
cause est la diminution de l’investissement privé et l’investissement public. Le gouvernement
essaie de résoudre le problème sur le plan de concertation et dialogue, sur le plan économique
et action directe à l’emploi mais le problème persiste encore et c’est pour cette raison que
nous apportons quelques recommandations.
64
CONCLUSION GENERALE
La constatation que nous avons vue et qui éveil notre curiosité à propos des situations
de l’emploi entre les pays riche et pays en développement est en fait un fait global dans le
monde. L’explication de ces faits varie dans le temps, dans l’espace et selon les théories
économiques. Pour les Classiques, le chômage est dû à la rigidité du marché du travail donc
au disfonctionnement du marché de travail car pour eux quand le marché est libre ou en
concurrence parfaite il n’y a que du chômage volontaire. Selon les Keynes, le chômage a pour
cause l’insuffisance de la demande globale. Quand la consommation diminue ou
l’investissement baisse le chômage existe. Avec les nouvelles économies Classiques et
nouvelles économies Keynésiennes, le chômage est un état de chose normale car il ya toujours
un taux de chômage au minimum qui existe dans l’économie même si le marché de travail est
en l’équilibre .Pour les nouvelles économies classiques ce chômage est appelé chômage
naturel, pour les nouvelles économies keynésiennes ce taux est appelé taux de chômage
d’équilibre. Parce que pour eux, il faut arbitrée entre taux de salaire réel et taux de chômage
dans un environnement de concurrence imparfaite. Le chômage est un indicateur des tensions
sur le marché du travail, révélant la disparité entre « offre » (ceux qui désirent travailler) et «
demande » (les emplois proposés par les entreprises) selon le BIT. Le taux de chômage est la
fraction inoccupée de la population active (chômeurs / (chômeurs + population active
occupée)).
Dans l’étude empirique, avant la crise la situation de Madagascar est un peu encourageante au
niveau des agrégats économiques surtout au niveau des ressources naturelles et potentialités
économiques. Quand la crise est venue, tout cet avenir promettant du pays est disparu surtout
au niveau des agrégats économiques et dans le secteur secondaire et tertiaire on constate une
augmentation de taux de sous-emploi et prolifération du secteur informel. L’essaie de l’étude
économétrique révèle un résultat un peu évidant car il parait que l’investissement public et
l’investissement privé, l’investissement direct étranger sont en relation décroissante du taux
de sous-emploi. Des solutions sont déjà apportées par le gouvernement mais le problème
persiste encore. Des recommandations au niveau macroéconomique notamment au niveau
budgétaire et monétaire et financière ; au niveau du soutient directe à l’emploi ; au niveau de
l’emploi pour les jeunes et au niveau de l’emploi rural sont évoquées dans ce travail. Cela
65
nous amène à répondre notre problématique que c’est l’investissement publique et
l’investissement privé et l’investissement directe qui déterminent le niveau de sous-emploi à
Madagascar. Le niveau de sous-emploi est pris comme le déterminé dans cette étude car le
niveau de taux de chômage n’est pas significatif vue la situation du pays. Vue la situation de
niveau d’instruction de la population malgache et la volonté politique des dirigeant quels sont
les perspective à venir du pays en termes de croissance économique et en termes d’emploi ?
vi
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTIONS GENERALES ..................................................................... 1
CHAPITRE I : THEORIES TRADITIONNELLES DE L’EMPLOI ............... 4
Section 1- La théorie classique............................................................................................................ 4
1- Les hypothèses ....................................................................................................................... 5
2- Le marché du travail ............................................................................................................. 7
3- Le chômage classique .......................................................................................................... 10
4- L a politique économique .................................................................................................... 11
Section 2- La théorie keynésienne ..................................................................................................... 11
1- Les postulats keynésiens ..................................................................................................... 11
3- Marché de travail chez Keynes .......................................................................................... 16
4- Chômage Keynésien ............................................................................................................ 17
5- La politique économique ..................................................................................................... 18
CHAPITRE 2 : APPROCHE CONTEMPORAINE DE L’EMPLOI .............. 19
Section 1- Les nouvelles économies classiques et nouvelles économie Keynésiennes et ces théories
du chômage ....................................................................................................................................... 19
1- La nouvelle économie keynésienne ..................................................................................... 19
2- La nouvelle économie classique .......................................................................................... 24
Section 2 : concept et définition ........................................................................................................ 26
1- Population active ................................................................................................................. 26
2- Taux d’activité ..................................................................................................................... 26
3- Notion du chômage .............................................................................................................. 26
4- Le sous-emploi ..................................................................................................................... 27
5- Notion d’alphabétisation ..................................................................................................... 27
6- Notion de résidence ............................................................................................................. 27
7- Territoire économique ........................................................................................................... 28
8- Investissements Directs Etrangers (IDE) ............................................................................ 28
9- Entreprise d’investissement direct ..................................................................................... 29
10- Investisseur direct ............................................................................................................. 29
CHAPITRE 1 : ETATS DE LIEUX ET DETERMINANTS DE L’EMPLOI
DANS LE PAYS ............................................................................................. 32
Section 1- Etat de lieu ....................................................................................................................... 32
1-Situation de Madagascar avant la crise33
vii
2-La crise et ces conséquences ................................................................................................. 35
Section 2 : Méthode économétrique pour la détermination des déterminants de l’emploi à
Madagascar ....................................................................................................................................... 37
1- Objectif de la recherche et de la méthodologie ................................................................. 37
2- Le motif de choix : ............................................................................................................... 38
3- Modèle .................................................................................................................................. 39
.CHAPITRE 2 : CARACTERISTIQUE ET RECOMMANDATION POUR
EMPLOI A MADAGASCAR ............................................................................. 45
Section 1 : caractéristique de l’emploi à Madagascar...................................................................... 45
1- Situation globale de marché de travail à Madagascar ..................................................... 45
2- L’emploi et ces environs ...................................................................................................... 48
Section2 : mesures et recommandations ........................................................................................... 53
1- Les mesures prise par l’Etat ............................................................................................... 53
2- Les recommandations ......................................................................................................... 56
CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………………….. 64
viii
GLOSSAIRE
Dahalo : les voleurs de bœuf à Madagascar dont actuellement c’est un phénomène
omniprésent dans les zones où l’élevage de bovidé est important.
DAS : ou Détachement Autonome de Sécurité, c’est une ramification au sein de l’armée due à
la nécessite de la population rurale et l’incapacité de la gendarmerie à assurer la paix dans le
monde rural. Donc il s’agit des militaires qui exercent la sécurisation territoriale pour
renforcer les forces locales.
Investissement privé : c’est un investissement des privés (entreprises, organismes privés)
afin d’accroitre leur production et surtout leur productivité.
Investissent public : c’est l’investissement effectué par le gouvernement afin d’améliorer la
productivité des services publics.
Jama : c’est une association privée qui offre de service de protection pour la population
rurale, en leur assurant la paix et la protection de vol de bovidé. Ce mot vient de la contraction
de Zanaka Miarak’Andro.
Investissement direct étranger Investissements Directs Etrangers (IDE): On entend par
IDE, les investissements qu’une entité résidente d’une économie (l’investisseur direct)
effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre
économie (l’entreprise d’investissement direct).
Chômage : C’est un indicateur des tensions sur le marché du travail, révélant la disparité
entre « offre » (ceux qui désirent travailler) et « demande » (les emplois proposés par les
entreprises) selon le BIT. Ainsi, un individu se trouve en situation de chômage si, pendant la
période de référence (7 derniers jours avant l’interview), il est dépourvu d’emploi, en
recherche activement un et est disponible à l’exercer à très court terme.
Sous emploi : Le sous-emploi : Le sous-emploi a deux facettes sur le marché de travail : le
sous-emploi lié à la durée du travail et la situation d’emplois inadéquats.
Le sous-emploi lié à la durée du travail : C’est la situation d’un individu travaillant moins
de 35 heures par semaine, contre leur gré. Le taux de sous-emploi lié à la durée du travail est
la proportion des employés, dont l’horaire hebdomadaire descend à moins de 35 heures, par
rapport à l’ensemble des actifs occupés.
La situation de l’emploi inadéquat : Elle se réfère à la faiblesse de la productivité effective
des travailleurs, laquelle est due à une conjoncture difficile (inadéquation formation emploi,
faiblesse de la rémunération, mauvaises conditions de travail, etc.). Dans ce cas, un employé
ix
est considéré en situation de sous-emploi s’il gagne moins du SMIG en vigueur au moment de
l’enquête
Chômage naturel : Pour les nouvelles économies classique il y a toujours un taux de
chômage qui persiste sur le marché de travail à cause de ces hypothèses c’est le taux de
chômage naturel
Chômage d’équilibre : Le chômage ne s’explique que par le mode de détermination du
salaire (négociations ou salaire d’efficience
Chômage conjoncturel : C’est le chômage dû à une conjoncture défavorable de l’économie.
Par exemple en période de crise la demande de travail est inferieur à l’offre de travail.
Chômage frictionnel : C’est le chômage minimum incompressible dans l’économie donc dû
à un délai d’ajustement dans l’économie. Par exemple personne handicap (physique ou
mentaux), brève périodes de chômage entre deux emplois ; les démarches exercées par
l’entreprise avant de recruter quelqu'un comme publication de l’annonce, test de recrutement,
entretien, etc.
Chômage structurel : C’est un chômage dû à un problème de structure dans l’économie et il
peut être lié à un problème de quantité ou de qualité ou due à un changement de structure de
la demande et de l’offre.
x
ANNEXE
Taux d’inflation de1990 à 2012
Année Variation annuelle moyenne (en %)
1990 12.0
1991 8.9
1992 13.2
1993 10.2
1994 36.9
1995 48.4
1996 20.0
1997 5.4
1998 7.8
1999 9.7
2000 11.8
2001 7.4
2002 16.5
2003 -1.7
2004 13.8
2005 18.4
2006 10.8
2007 10.3
2008 9.2
2009 9.0
2010 9.2
2011 9.5
2012 5.8
xi
Tableau des IDE en milliard d’ariary courant
année IDE
1997 14.032
1998 17.572
1999 73.323
2000 95.14
2001 111.8
2002 83.5
2004 177.7
2005 171.6
2006 493.2
2008 1914.7
2010 568.09
xii
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
ADAM Smith, « Recherche sur la nature et la richesse des nations », traduction française
GARNIER Germain, 1776
BEGG David, STANLEY Fischer, RUDIGER Dornbusch, « Macroéconomie », deuxième
édition DUNOD, adaptation française : BERNIER Bernard, VEDIE Henri-Lewis
BENASSY Agnès, COEURE Benoit, JAQUET Pierre, FERRY Jean- Pisani, « Politique
économique » traduction préface d’Olivier Blanchard, édition DE BOECK 2007
BLANCHARD Olivier, COHEN Daniel, « macroéconomie », cinquième édition PEARSON
Mars 2010
KEYNES John Maynard, « théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie »,
traduit de l’anglais Jean de LARGENTAYE, édition 1936
MANKIW Gregory, « Macroéconomie », traduction de la cinquième édition, édition DE
BOECK
MUET Pierre-Alain, « Théorie et modèle de la macroéconomie, l’équilibre de courte
période », TOME I et II, Traduction préface de Charles PROU quatrième édition LA
DECOUVERTE
Sous la direction de HAIRAULT Jean-olivier, « analyse macroéconomique » TOME I et II,
édition LA DECOUVERTE
Rapport
BANQUE CENTRALE, Etude sur les investissements directs étrangers à Madagascar 2008,
2009, 2010, 2011,
BANQUE CENTRALE, Investissements directs étrangers et de portefeuille 2000-2001, 2002-
2004,2004-2005,2005-2006, 2006-2007,
BANQUE CENTRALE, rapport annuel 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005,
2006, 2007, 2008, 2009, 2010
INSTAT, Enquête Permanant auprès du Ménage ou EPM, 1997, 1999, 2001, 2002, 2004,
2005, 2010
INSTAT, Journée Africaine de la Statistique les points saillants ou JAS, 1999, 2000, 2001,
2003, 2004, 2005, 2008, 2009, 2010
INSTAT, Situation économique, 2004, 2005, 2006, 2008, 2010
MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU BUDGET, Rapport économique
et financier 2002, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2010, 2011
xiii
Nom : RAHARIMALALA
Prénoms : Fanjanirina Lidwine
Titre : Les déterminants de l’emploi à Madagascar
Nombre de pages : 65
Nombre de tableaux: 03
Résumé
En 2011, le taux de chômage à Madagascar est de 3,8% malgré la crise qui se perpétue dans le
pays depuis 2009 et la crise financière mondiale. Alors que dans le monde le taux de
chômage tend à la hausse. Qu’est ce qui détermine vraiment l’emploi à Madagascar? C’est la
théorie keynésienne de l’emploi et du chômage qui est vérifiée à l’aide de la méthode
économétrique régression linéaire multiple. On a pu dégager que ce sont l’investissement
public, l’investissement privé, l’investissement directe étranger les déterminants de l’emploi a
Madagascar. Ce taux de chômage à Madagascar n’est pas du tout représentatif donc c’est le
taux de sous-emploi qui est pris à la place du taux de chômage dans le calcul.
Mots clés : chômage, chômage d’équilibre, chômage naturel, emploi, sous emploi,
investissement prive, investissement public, investissement directe étranger
Nom de l’encadreur : Professeur RAMIARAMANANA Jeannot
Adresse de l’auteur : LOT VT 85 HE BIS DB ANDOHANIMANROSEZA