LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT ECONOMIE Promotion Sortante Option : MACROECONOMIE ET MODELISATION Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de maitrise ès-sciences économiques Impétrante : RAHARIMALALA Fanjanirina Lidwine Encadreur: Professeur RAMARIAMANANA Jeannot Soutenu le 27 mai 2013 Année Universitaire : 2011/2012 LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE

SOCIOLOGIE

DEPARTEMENT ECONOMIE

Promotion Sortante

Option : MACROECONOMIE ET MODELISATION

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de maitrise

ès-sciences économiques

Impétrante : RAHARIMALALA Fanjanirina Lidwine

Encadreur: Professeur RAMARIAMANANA Jeannot

Soutenu le 27 mai 2013

Année Universitaire : 2011/2012

LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A

MADAGASCAR

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REMERCIEMENTS

D’abord, nous tenons à remercier Dieu tout puissant de nous avoir donné la force, la

volonté et la santé qui nous permettent à la réalisation de cette mémoire.

Ensuite, nous remercions Monsieur le Professeur RAMIARAMANANA Jeannot,

enseignant au sein du Département Economie et notre encadreur de son aide, de son conseil

et de nous avoir consacré du temps tout au long de l’élaboration de ce travail.

Et nous tenons aussi à remercier tous les Enseignants et Professeurs au sein du

Département de l’Economie qui nous ont offert leur savoir et savoir faire durant nos parcours

universitaire à la Faculté DEGS de l’Université d’Antananarivo.

Puis nous tenons à donner un grand remerciement à notre famille RAZAFINDRAKOTO

Jean- Baptiste de leur soutien moral, de leur soutien financier, de leur encouragement et de

leur confiance. Ces aides et ces présences nous sont utiles à la concrétisation de cette mémoire

ainsi qu’à notre parcours universitaire à l’Université d’Antananarivo.

Et enfin nous tenons à remercier tous nos amis qui participent de loin ou de près à la

réalisation de cette mémoire particulièrement le groupe 8 de la promotion SEDRA option

Macroéconomie de l’année universitaire 2011-2012 et Monsieur

RALAIZAFIMAHATRATRA Saotra Fenositraka.

Merci à tous !

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LISTE DES ABREVIATIONS

AGOA: Africa Growth and Opportunity Act

APD : Aide publique au développement

BCM : Banque Centrale de Madagascar

BIT : Bureau international du Travail

BTP : Bâtiments et Travaux Publics

CNaPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale

CNSPERP : Comité National de Suivi de la Promotion de l’Emploi Décent pour la Réduction

de la Pauvreté

CNT : Conseil National du Travail

CRTT : Conseil Régional Tripartite du Travail

DAS : Détachement Autonome de Sécurité

ECD : Emploi de courte durée

EPM : Enquête Permanente auprès des Ménages

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

FID : Fonds d’Investissement pour le Développement

FIVMPAMA : Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy

FMI : Fonds Monétaire International

FRAM : Fikambanan’ny Ray Aman‐drenin’ny Mpianatra (Association des parents d’élèves)

GEFP : Groupement des Entreprises Franches et Partenaires

GEM : Groupement des Entreprises de Madagascar

HIMO : Haute Intensité de Main d’Œuvre

IDE : Investissements Directs Etrangers

IDH : Indicateur de Développement Humain

INSTAT : Institut National de la Statistique

JAS : Journée africaine de la statistique

JIRAMA: JIro sy RAno MAlagasy

MAP: Madagascar Action Plan

MIE : Ministère de l’Industrie et de l’Economie

OCDE : Organisme de Coopération et de Développement Economique

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

ONT : Office National du Tourisme

PIB : Produit Intérieur Brut

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PNE : Politique Nationale de l’Emploi

PNSE : Programme National de Soutien à l’Emploi

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PPTD : Programme Pays Pour le Travail Décent Madagascar

SRPE : Stratégie Régionale de Promotion de l’Emploi

UE: Union Européenne

WSPS: Wage Setting Price Setting

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SOMMAIRE

PARTIE 1 : L’EMPLOI DANS LES THEORIES ECONOMIQUES

CHAPITRE 1 : THEORIE TRADITIONNELLE DE L’EMPLOI

Section1 : Théorie Classique

Section 2 : théorie Keynésienne

CHAPITRE 2 : APPROCHE CONTEMPORAINE DE L’EMPLOI

Section 1 : Selon les NEK et NEC

Section 2 : Concept et Définition

PARTIE 2 : ANALYSE EMPIRIQUE : CAS DE MADAGASCAR

CHAPITRE 1 : ETATS DE LIEUX ET DETERMINANTS DE L’EMPLOI DANS LE PAYS

Section 1 : Etats des lieux

Section 2 : Méthode économétrique pour la détermination des déterminants de l’emploi à

Madagascar

CHAPITRE 2 : ANALYSE CRITIQUE ET PERSPECTIVE D’EMPLOI A MADAGASCAR

Section 1 : Caractéristique de l’emploi à Madagascar

Section 2 : Mesures et Recommandations

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INTRODUCTION GENERALE

Depuis toujours, l’homme s’efforce de vivre dans ce monde, qui est fait d’hostilité

selon quelques penseurs pessimistes de la vie terrestre. L’être humain rencontre toutes sortes

de problèmes afférents. Des problèmes, soient lié à des relations avec la nature, soient dû à

des relations entre eux même c'est-à-dire par rapport à leur coexistence et à la parité de leur

besoin, soient à cause des structures ou systèmes économiques qu’il adopte ou à causes des

autres phénomènes différents.

Au début, il s’agit de problème lié à l’exploitation suivi de problème de domination et

d’appropriation. Grace à l’intelligence humaine, l’homme arrive à surmonter ces obstacles en

concevant des moyens sophistiqués. Mais le problème de travail reste toujours au fond et au

cœur de l’évolution de l’histoire de l’humanité indissociée et liée à l’évolution économique

mondiale.

Actuellement, nous constatons par exemple dans la rue, à la télévision, à la radio des gens qui

font des grèves, des réclamations, des revendications de leur droit. Et engendrent des sortes

d’instabilité sociale. De l’extérieur on disait que cela est dû à la crise. Mais en analysant, on

peut dire qu’il s’agit des problèmes fondamentaux liés à la vie, encore le problème de travail,

de l’emploi ou plus précisément du chômage. Le chômage est un problème économique que

chaque pays du monde doit solutionner.

Toujours dans cette optique du chômage ; quelques remarques qui nous préoccupent et

éveillent notre curiosité : c’est la constatation sur le taux de chômage entre les pays

développés voire avancés comme les Etats Unies plus de 7% et la France environs de10%,

alors que Madagascar un pays pauvre, sombré dans des crises successives n’a qu’un taux de

chômage de 3,8%.

De ces réalités surgit la problématique centrale de cette mémoire : qu’est ce qui détermine

l’emploi à Madagascar ?

Nous avançons quelques réponses provisoires à cette problématique centrale pour nous

téléguider tout au long de ce travail. A savoir que c’est l’investissement public qui détermine

l’emploi à Madagascar ; le déterminant de l’emploi peut aussi s’expliquer par l’investissement

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privé ; et enfin l’investissement direct étranger peut être aussi la clé de l’explication de

l’emploi à Madagascar.

Pour pouvoir aller jusqu’au bout de cette recherche et décortiquer les réalités existantes afin

de répondre à la question centrale de cette investigation en vérifiant en même temps les

hypothèses que nous venons d’avancer, nous avons choisi la méthode économétrique moindre

carré ordinaire.

Concernant la présentation et le contenu de cet ouvrage, nous avons deux parties. Dans la

première partie nous évoquons l’emploi dans les théories économiques. Et dans la deuxième

partie de travail l’analyse empirique de l’emploi: cas de Madagascar.

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PARTIE 1 :

L’EMPLOI DANS LES THEORIES ECONOMIQUES

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L’emploi est une des sujets qui préoccupe le plus les économistes depuis la naissance

de la science économique. Les mercantilistes, ses principes sont d’accumuler des richesses

donc des pierres précieux .Le commerce, l’industrie, et la découverte des nouveaux gisements

génèrent de l’emploi pour la population même si ses études ne s’orientent pas vraiment vers

l’emploi. Les physiocrates comme précurseurs des classiques, eux ils étudient sur la richesse

d’une nation et le tableau économique d’ensemble, ils ne se préoccupent pas visiblement

l’emploi mais sous entendue dans ces études : la richesse est celle qui est venue de la terre

donc de l’emploi agricole. Les classiques, ils s’intéressent à l’emploi qui se détermine par

l’équilibre du marché du travail mais ce qui manque dans sa théorie est la modélisation

mathématique. Il faut attendre les néoclassique, pour le faire. Après cette modélisation, on

constate que le niveau d’emploi est déterminé par le salaire réel. Le keynésien conteste les

théories des libéraux concernant surtout les déterminants de l’emploi et le mécanisme du

chômage. Et les nouvelles écoles classique et keynésien continuent d’améliorer les théories

classiques et keynésiennes concernant le mécanisme du chômage et de l’emploi.

CHAPITRE I : THEORIES TRADITIONNELLES DE L’EMPLOI

Ce que nous qualifions de théorie traditionnelle est la théorie classique et la théorie

keynésienne. C’est les classique qui étudient en premier l’emploi et le chômage avec ces

déterminants par le marché du travail appuyé par la modélisation mathématique des

néoclassique. Keynes arrive avec son ouvrage « la théorie générale de l’emploi, de l’intérêt, et

de la monnaie » pour déterminer la sienne en critiquant les libéraux.

Section 1- La théorie classique

Le courant classique est une branche du courant libérale qui s’est apparue à la fin du

XVIIIe siècle. Il est né avec la révolution industrielle donc caractérisé par une évolution

radicale de la mentalité. C’est avec ADAM Smith, THOMAS Robert Malthus, David Ricardo,

Alfred Marshal, Jean Baptiste SAY que né la pensée libérale. Les travaux des auteurs

classiques sont nombreux mais dans cette étude nous nous concentrons davantage sur la

notion ‘’emploi’’. A ce propos la théorie classique et la traduction macroéconomique de la

théorie de l’équilibre générale microéconomique c'est-à-dire une vision de cours terme dans

lesquels l’offre et la demande du marché (bien, travail, monnaie) s’égalise par le prix (niveau

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général de prix, taux du salaire et taux d’intérêt). Ces prix du marché conduisent au plein

emploi et la pleine utilisation de la capacité de production.

Les idées majeures sur lesquels se basent la théorie classique est la loi de débouchée de

J.B.SAY et la théorie quantitative de la monnaie.

Comme nous disons auparavant que les classiques étudient le plein emploi en termes de

marché dont le marché du travail, il considère ce marché comme un marché de concurrence

pure et parfaite

1- Les hypothèses

Dans cette étude, on considère deux hypothèses dont les hypothèses de marché de la

concurrence pure et parfaite et les hypothèses concernant l’étude du marché du travail.

Hypothèse de la concurrence pure et parfaite

Le marché de concurrence pure et parfait se repose sur les 4 hypothèses suivantes : ce sont

l’atomicité du marché, la transparence du marché, la fluidité du marché l’homogénéité du

produit. Avec ces hypothèses s’ajoutent la rationalité des agents économiques.

Atomicité du marché

C’est la présence d’une multitude d’offreur et de demandeur dont la décision d’un seul

individu ou agent économique aucune n’influence sur la situation du marché (prix, etc.) .Ce

pour cela que les agents économiques sont appelés Price taker.

La transparence du marché

Elle s’explique par le fait que tout le monde soit au courant de la situation du marché :

libre circulation des informations sur les marchés : informations parfaites au niveau des prix

entre offreur et entre demandeur et les deux à la fois, entre les biens en termes de quantité et

de qualité

Fluidité du marché

Cette hypothèse est l’image de la libre circulation de bien et des agents économiques

sur les marchés. Un agent peut entrer ou sortir du marché au moment ou il veut et cela ne

perturbe pas la situation du marché. On parle donc du parfaite liberté.

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Homogénéité de produit

Les produits sur les marchés sont égaux donc sans la moindre différence. Par exemple

en terme de qualité, marque, emballage, ... pour qu’il n’y ait pas d’influence à la décision des

demandeurs. Cette hypothèse sous attend la parfaite substituabilité de chaque produit

La rationalité des agents économiques

C’est un des comportements que devrait avoir les agents économiques. Emus de ses

préférences et utilités et sous les contraintes budgétaires, les agents économiques devraient

faire des calculs pour maximiser ses satisfactions donc ils font de choix rationnels. Un agent

économique rationnel est un homme calculateur appelé l’homoeconomicus.

Hypothèse sur les études du marché du travail (du modèle)

Hypothèses sur les cadres comptables

Sur le plan comptable du model on a :

-Trois agents économiques : le ménage dont le détenteur de force de travail ou consommateur,

les entreprises qui est le demandeur de force de travail ou producteur et l’Etat qui est

commissaire priseur de Léon Walras

Trois marchés : le marché de bien de service sur lesquels se confronte l’offre et le demande de

bien pour atteindre l’équilibre et avoir le prix d’équilibre qui est le niveau général de prix ; le

marché de travail sur lequel l’offre de travail de ménages se confronte avec le demande de

travail des entreprise pour donner les prix d’équilibre qui est les salaires ; les marchés

financiers qu’est la confrontation de la demande des titres de la part des ménages et l’offres

des titres des entreprises par laquelle s’obtient le taux d’intérêt d’équilibre.

L’optimum

En dehors de l’équilibre il n’ya plus des échanges possibles. Si cela est encore possible

ce n’est pas l’optimum au sens de W. Pareto car pour lui quand on atteint l’optimum on ne

peut plus améliorer sa situation sans détériorer celle des autres.

Autre hypothèses

Les profits sont totalement distribués aux ménages.

Le niveau général de prix est absent

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On utilise le terme réel car le niveau général de prix est absent et les agents économiques sont

à la fois offreur et demandeur. Les offreurs de travail sont les consommateurs de ses

productions donc pas de monnaie car le salaire est en terme réel mais pas en terme nominal.

2- Le marché du travail

Le model utilisé pour le marché de travail est un model d’offre c'est-à-dire c’est l’offre qui

commande la demande car le model se base sur la loi de débouché de J. Say. La loi de

débouché de Say stipule que « l’offre crée sa propre demande » d’où l’importance accordé a

l’offre donc il suffit de produire et la demande va suivre.

Comme on est dans la macroéconomie, l’analyse est au niveau global. Dans cette analyse,

comme les néoclassiques, les comportements au niveau global est une agrégation des

comportements individuels. On va analyser donc le marché du travail en ce référent à un

agent représentatif ou un agent type qui va représenter l’agrégation de différent agent

économique.

Comme nous l’avons mentionné auparavant, les agents économiques sont à la fois offreur

et demandeurs et dans le marché de travail l’offreur de travail est le ménage et le demandeur

est l’entreprise.

Le comportement de l’offre de travail des ménages

Pour l’analyser on va prendre un agent type ménages qui va représenter tout les ménages

et les comportements au niveau global ressembleraient au comportement de ce ménage type.

L’offre de travail de ménage est supposé exogène pour faciliter la comparaison avec la

théorie keynésienne et cela ne modifie pas radicalement les propriétés de modèle

classique. En fait les classiques considèrent que l’offre du ménage de travail d’un ménage est

en fonction croissante du salaire réel.

Cette relation est vérifiée dans les théories néoclassiques par l’arbitrage des salariés entre

la consommation et loisir. L’agent type considéré est rationnel donc maximise sa fonction

d’utilité de type U(C, N0-N+) ou N0 est la qualité maximale de travail physiquement réalisable.

C'est-à-dire en fonction de temps de travail et le temps de loisir. Quand on maximise il y a

toujours de contrainte budgétaire c'est-à-dire la consommation est limitée par le revenu qu’il

dispose. Le revenu est composé de salaire, le salaire est obtenu en multipliant le taux de

salaire par le quantité de travail et d’autre revenu qui est le revenu non salarial par exemple la

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rente. La dépense de ménages ne doit pas dépenser son revenu. La dépense de ménages est

composé de consommation nominale, taxe, l’épargne.

Alors on a :

Max U (CD, No -N

S )

Sous contrainte:

PCD

+Tax +S =WNs

+ P

Ou temps de loisir est N0-NS avec N0 est le temps maximal de travail physique réalisable et

Ns temps de travail réalisé.

S est l’épargne du ménage

Tax est la taxe du ménage

P .CD la consommation minimale

W : le travail de salaire

R : le revenu non salarial

Comme nous avons Ŕw /p la pente (négative) on a une courbe budgétaire décroissante

On note B=(R+WN0- Tax-S)/p

Donc CD=-(w/p)(N0-N

S)+B

Max U (CD, N0-N

S)

Sous contrainte : CD=-(w/p)(N0-N

S)+B

Si N0-NS=0 on a C

D=B et si C

D=0 on a N0-N

S=(p/w)B

Si W augmente et les autres variables prix ne change pas (p/w)B diminuent. Comme B est

supposé constant donc la variable dans l’expression de B est négligeable

En bref une augmentation de salaire entraine une augmentation de l’incitation à travailler à

condition que l’effet de substitution en valeur absolue est supérieure à l’effet revenu c’est à

dire que si l’effet de substitution est plus grande que l’effet revenu

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L’effet revenu est un déplacement parallèle de l’effet budgétaire (1 à2) donc l’augmentation

de salaire entraine une augmentation de temps de loisir donc on travaille moins

L’effet de substitution est le déplacement de la courbe d’indifférence 2 à 3 donc

l’augmentation de taux de salaire entraine une augmentation de coup d’opportunité de rester à

la maison alors une augmentation de temps de travail et diminution de temps de loisir.

Le comportement de demande de travail de l’entreprise

La demande de travail des entreprises est déterminée par la maximisation des profits.

Comme la fonction principale des entreprises est de produire des biens et services (Y), la

production est en fonction du capital et le travail demandé (ND) donc Y = f(K,N

D)

A court terme le capital ne varie pas mais il l’est en moyen terme et à long terme. Et

seulement N qui peut se changer d’un moment à un autre. Donc à court terme, la production

est fonction de travail demandé : Y= f(ND)

Comme les producteurs est rationnel il maximise son profit et ce profit est en fonction de

recette(R) et dépense(C). C’est à dire : Π=R-C

Donc Π=PyS-wN

D=pF(N

D)-wN

D

La fonction de production est a rendement décroissante, c'est-à-dire quand on augmente la

quantité de travail la production augmente aussi et avec l’augmentation de travail, la variation

diminue

YS=F(N

D)

F’(ND)>0

F’’(ND)<0

Avec la maximisation de profit : on arrive a l’optimum en dérivant la première fois le profit et

on l’égalise à 0 et la dérivée seconde sera négative

Max Π= pF(ND)-wN

D

Π’=0

0= pF’(ND)-w

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Π’’<0 et on a pF’’(ND)<0

pF’(ND)=w et F’(N

D)=w/p

ND=F

-1(w/p)

F’ (ND) est une fonction décroissante donc F

-1 est une fonction décroissante aussi donc la

demande de travail de l’entreprise est une fonction décroissante de taux de salaire réel

L’équilibre de marché

Dans tous les marchés, il y a confrontation entre l’offre et la demande et on y trouve le

point d’équilibre. A ce point l’offre est égale a la demande alors tous le monde est satisfait

cela veut dire que le prix est flexible et ajuste l’équilibre du marché

L’emploi réalisé sera donc égale à la valeur d’équilibre de l’offre de travail et la

demande de travail

N*=N

D=N

S où N

* est le niveau d’emploi et N

S est l’offre du travail et N

D est la demande de

travail

3- Le chômage classique

Le chômage est la différence entre la demande de travail et l’offre de travail .C’est donc

une déséquilibre de marché de travail qui est dû à une rigidité sur le marché du travail. Par

exemple une indexation pour garantir le salaire réel si le marché n’est pas libre et on fixe le

taux de salaire réel a un niveau supérieur au taux de salaire réel d’équilibre (w/p)*, la

différence est le chômage involontaire. Les néoclassique distinguent deux types de

chômages : le chômage volontaire et involontaire qui est due à l’intervention de l’état en

fixant les salaires à un niveau supérieur au salaire d’équilibre. Pour solutionner cette situation

les libéraux suggère le marché libre. Quand le marché est libre il n’y a que du chômage

volontaire. C’est à dire à un niveau de salaire d’équilibre (w/p)* seule les gens qui ne veulent

pas travailler sont en chômage. La fonction de production de court terme est l’offre et

demande de travail. La demande de travail est représenté par la courbe de productivité

marginale f’(N)=w, l’offre de travail verticale car elle ne dépend pas de w (salaire) mais du

travail (N) .Le chômage est donc la différence de l’offre de travail et la demande de travail.

Page 16: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

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4- L a politique économique

Comme les classiques et les néoclassiques prônent le marché libre c'est-à-dire que le

marché est autorégulateur, ils refusent toutes sortes d’intervention de l’Etat comme la

politique économique qui rend le marché rigide. Donc la politique budgétaire n’est pas

efficace car elle entraine l’effet d’éviction ou le remplacement des investissements privés par

l’investissement public.

Section 2- La théorie keynésienne

John Maynard Keynes est le fondateur du courant keynésien. Il est né en 1883 et mort en

1946.L e courant keynésien est aussi un courant libéral car il se base sur les postulats et

hypothèses classiques. C’est avec la théorie générale de l’emploie, de l’intérêt et de la

monnaie que J M Keynes est devenu célèbre et c’est son principal œuvre. Cet œuvre est avant

tout une théorie de l’emploi car elle offrait une solution plausible à l’angoissant problème du

chômage qui est supérieure à 10% en Grande Bretagne en 1936.

La théorie keynésienne s’inspire des hypothèses classique et néoclassique. En les

critiquant il ajoute l’intervention de l’Etat dans l’activité économique parce que le marché

régulateur comme disait les néoclassiques n’est pas vraie ; d’où la crise en 1929 qui est avant

tout une crise de surproduction donc la loi de débouchée de J B Say est aussi refusée. Il

apporte les solutions pour cette crise dans « la théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de

la monnaie en» en 1936

1- Les postulats keynésiens

Comme les keynésiens s’inspirent des hypothèses classiques et Néoclassique pour

développer ses théories .Keynes critiquait les classiques et les néo-classiques, d’où des

ruptures sur les méthodes que sur les contenus tout au long de son ouvrage « la théorie

Générale ».Ce sont la loi de J B Say, l’approche microéconomique de l’économie, le

déterminant de la production et de l’emploi, le rôle joué par l’investissement, la neutralité de

la monnaie, le niveau général de prix que se posaient ses critiques

Une approche macroéconomique et en terme de circuit

Si les néoclassiques raisonnent en terme microéconomique (analyse de comportement des

travailleurs, d’une entreprise, d’un consommateur) et suppose que le résultat est la somme,

l’agrégation des comportements individuels, Keynes insiste sur la nécessite d’une approche

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macroéconomique et en terme de circuit c'est-à-dire présentation du système économique pris

dans son ensemble. Il considère donc les revenus globaux, les profits globaux, la production

globale, l’emploie, que le revenu, la production pris isolement. Comme Keynes a centré ses

travaux sur la courte période, il étudie les mécanismes à l’origine de « sous emploie » et les

politiques susceptibles d’éviter le chômage dans le cadre d’une société capitaliste.

La contestation de la loi de J B Say

Keynes s’oppose aux économistes classiques sur des nombreux points. En particulier, il

conteste la loi de J B Say reprise par les néoclassiques. Pour lui, il n’est pas vraie que : l’offre

crée sa propre demande c'est-à-dire « c’est la production qui assure des débouchés au

produits et que le marché est autorégulateur ». Une telle théorie serait incapable d’étudier les

problèmes rapportant au chômage (involontaire) et au cycle économique, les crises

économiques viennent d’une défaillance des marchés et de la loi de l’offre et de la demande.

D’ou la contestation de l’existence d’un marché de travail chez Keynes.

Un des arguments essentiels invoqués par Keynes est que « on ne peut pas espérer un

ajustement automatique entre production et revenu, revenu et demande ».Ainsi par exemple

une partie de l’épargne peut être thésaurisée donc retiré du circuit économique .Les décisions

d’épargne et d’investissement sont largement autonome de l’une par rapport à l’autre et n’ont

donc aucune raison de s’ajuster spontanément. En effet, le déséquilibre entre offre et demande

devient non seulement possible mais probable .Le niveau de la demande, qui était le résultat

et le reflet des conditions de l’offre pour les néoclassiques devient un élément actif et moteur

de l’analyse Keynésienne (demande effective).

Donc pour solutionner le problème de défaillance du marché et la loi de l’offre et de la

demande, il faut une intervention de l’Etat, donc passage de l’Etat Gendarme à l’Etat

Providence ; qui ses fait a travers des politiques économiques.

Le rôle actif des entrepreneurs

Dans sa théorie Générale, Keynes démontre que le volume réel de la production et de

l’emploie dépend des décisions de produire, lesquelles dépendent à leur tour des décisions

d’investissement et d’estimation actuelle des montants de la loi courante future. C’est pour

cela que selon Keynes, l’entrepreneur joue un rôle actif « c’est lui qui fixe le niveau de

production, les techniques adoptés, et donc le niveau de production d’emploi ».Les décisions

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des entrepreneurs doivent prendre en compte l’évolution technique et économique future

mais celle-ci est inconnue.

Cette incertitude réduit le déterminisme des décisions et accroit les rôles actifs des

entrepreneurs par ailleurs pour Keynes .Il faut non seulement prendre compte les anticipations

mais aussi les délais de la réaction. D’après Keynes, quand on connait le niveau de la

consommation à partir de la propension marginale à consommer, on peut calculer le niveau

des revenus et donc on sait le niveau de production et aussi de l’emploi.

Rôle centrale de demande effective

La demande effective est le concept fondamental de Keynes. La consommation et

l’investissement sont les constituants de la demande effective. C’est à dire la demande

anticipé par les entrepreneurs. Donc les entrepreneurs anticipent à la fois ce que les

consommateurs décident de consacrer à leur consommation et ce que les entreprises et l’Etat

vont décider d’investir. Selon Keynes, c’est l’augmentation de consommation, laquelle est la

fin de l’activité économique, est le remède au chômage involontaire et le moyen d’y arriver

est l’investissement. L’investissement dépend de l’efficacité marginale du capital et le

niveau du taux d’intérêt.

Le non neutralité de la monnaie

Selon les classiques et les néoclassiques, la monnaie est neutre : elle n’affecte ni les prix

relatifs, ni le niveau de la demande des divers biens ; elle facilite les échanges. Dans l’analyse

quantitative de la monnaie ; une variation des quantités de monnaies se traduit uniquement

par une variation de même sens des prix.

Pour Keynes « la monnaie agit sur l’économie réelle et elle n’est pas neutre ». Le niveau

de la production, celui de l’emploie sont marqués par la plus ou moins grande abondance de

monnaie et par le niveau de l’intérêt. Lorsque les quantités de monnaies s’accroissent, la

demande effective se fait forte, les entreprises ont alors la possibilité de réaliser des profits

plus importants en augmentant leur vente. La monnaie est donc active. Par cette analyse

Keynes met en cause l’approche traditionnelle de la monnaie.

2- Principe de la demande effective

Keynes rejette l’idée de mécanisme automatique du marché pour maintenir le plein

emploi. Selon lui, « les salaires, les prix, les taux d’intérêt » n’évolue pas d’une façon telle

Page 19: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

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qu’il puisse assurer spontanément l’emploi car celui-ci n’est pas un état de chose normal qui

serait sauvegarder par les variations des salaires ou des taux d’intérêt ou des prix. L’offre

d’emploi peuvent demeurer durablement inferieur au demande d’emploie qui sont formulés

dans le même temps. Pour lui à court terme le niveau d’emploi est déterminé par le niveau de

production ; si celle-ci s’accroit rapidement, les entreprises emploieront plus de personnes. La

production à son tour dépend de la demande effective. La demande effective désigne tout

simplement la demande qui est appuyé par un pouvoir d’achat disponible, autrement dit la

demande solvable, ou encore un équivaut à l’ensemble des dépenses qui peuvent être

accomplit à un moment donné. La dépense totale et le revenu total sont égaux. Ce sont en fait

trois façons différentes de mesurer le même concept qui est le revenu national. La demande

effective peut être composée en deux parties : la consommation et l’investissement. L’argent

dépensé par les particuliers en achat de biens et services destiné à satisfaire leur propre besoin

constitue la consommation ; l’argent dépensé par les entreprises en achat de bâtiment ou de

machines destinés à produire des biens et services constitue l’investissement.

La production annuelle d’un pays est composée de bien d’investissement ou les biens de

capital et les biens de consommation. La décomposition de revenu national en deux catégories

(la consommation et l’investissement) est une simplification car elle ne tient pas compte la

réalité importante comme la dépense gouvernementale, la formation des stocks et les

commerces extérieurs

La consommation

La consommation d’un individu est déterminée principalement par son revenu,

normalement elle devrait inferieur à son revenu. Donc la consommation totale est presque

toujours inferieur au revenu total car la majorité des individus des familles consacre à la

consommation l’argent qu’il gagne.

L’épargne se définie comme la différence entre le revenu et la dépense de consommation. La

part de revenu qui est consacré à la consommation peut se modifier quand le revenu lui-même

se modifie. Cette proportion est appelée la propension marginale en consommée.

la propension marginale à consommer

La propension marginale en consommé se définie comme la proportion de tout accroissement

de revenu qui est consacrer à la consommation. Elle est toujours comprise entre 0 et 1. Ce qui

veut dire qu’une partie au moins de tout accroissement du revenu est épargné.

Page 20: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

15

En bref, le principal facteur qui détermine la consommation d’un pays est son revenu

national. Et pour Keynes, les dépenses de consommations représentent dans tous pays une

propension très élevé et très stable de son revenu. Alors le niveau de la demande de

consommation est obtenu par la multiplication du revenu et propension marginale à

consommer plus une consommation autonome.

Investissement

L’investissement est le second élément de la demande effective. C’est la somme consacré

à des achats des matériels de production. Selon Keynes, il est déterminé par deux facteurs :

l’efficacité marginale du capital ou le rendement que cet investissement produit, et le prix

qu’il faudra payer pour emprunter l’argent nécessaire au financement de l’investissement ou

taux d’intérêt.

La décision d’investir va dépendre de la relation entre le rendement de l’investissement d’une

part et le cout des emprunts ou taux d’intérêt d’autre part.

rendement d’investissement

Pour évaluer les rendements d’investissement on doit évaluer les résultats qu’il pourra

produire pendant toute sa durée de vie de son fonctionnement. Pour un entrepreneur, le

rendement futur dépend surtout des perspectives qui s’offrent à l’économie. Keynes insiste

beaucoup sur le fait que ce n’est pas seulement l’état présent de l’économie qui affecte les

décisions d’investissement mais plus encore que les perspectives que les entrepreneurs

conçoivent sur son évolution dans l’avenir. Keynes n’écarte pas non plus les autres

principaux facteurs qui affectent les rendements futurs d’une nouvelle usine ou d’une

nouvelle installation. Ce sont le montant des capitaux déjà investies et l’intensité de leur

utilisation ou de leur emploi, le rendement escompté de l’investissement, le cout de l’argent à

emprunter pour son financement ou taux d’intérêt.

Le taux d’intérêt

Le taux d’intérêt est fondamentalement un prix qui est le prix de l’argent emprunté. Il est

déterminé selon Keynes par l’offre et la demande de la monnaie. L’offre de la monnaie est

déterminée par la quantité de monnaie mise à la disposition de l’économie résultent des

décisions des autorités monétaires (banque central, le gouvernement par le biais de trésor

public).

Page 21: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

16

Du coté de la demande, Keynes a fractionné la réponse en trois éléments en distinguant les

trois motifs pour lesquels les agents économiques pouvaient désirer de détenir une partie de

leur richesse sous forme de monnaie (préférence pour la liquidité). Ces trois motifs sont : le

motif de transaction car les agents ont besoin d’argent immédiatement disponibles pour

effectuer leur achat quotidien ; le motif de précaution car les agents désirent de détenir de la

liquidité pour le cas où il surviendrait quelques contingences imprévus (maladie, accident) ; le

motif de spéculation car les gens désirent avoir de l’argent disponible pour mettre à profit

toutes occasions avantageuses qui pourraient soudainement se présenter.

Selon Keynes, les motifs de transactions et de précautions qui incitent à retenir de la

monnaie. Ils sont étroitement liés au niveau de revenu car ils ne sont pas sensibles au taux

d’intérêt. Tandis que le motif de spéculation est directement affecté par le taux d’intérêt car la

demande de monnaie pour le motif de spéculation est fonction croissante du taux d’intérêt.

Keynes admet qu’une réduction de quantité de monnaie conduirait à une hausse de taux

d’intérêt si la préférence pour la liquidité reste inchangée. Quand la demande est inchangée et

l’offre augmente, le taux d’intérêt va baisser jusqu’à ce qu’on atteint la trappe à la liquidité.

La trappe à la liquidité est un taux à laquelle quand l’offre augmente et le taux d’intérêt ne

baisse plus.

3- Marché de travail chez Keynes

Les keynésiens contestent l’existence du marché du travail. Tout d’abord selon eux, à

court terme, la demande de travail des firmes ne se détermine pas en fonction de salaire. Les

besoin de main d’œuvre des entreprises sont liés au niveau de production qu’elles veulent

réaliser et celui-ci est lié au niveau de demande qui s’adresse aux entreprises. Les quantités de

main d’œuvre demandé sont donc définies hors de ce que le néoclassique appelle le marché

du travail et le niveau d’offre d’emploi peut être inferieur à la disponibilité de main-d’œuvre.

Dans ce dernier cas, il y aura le sous emploi.

Pour Keynes le taux de salaire est rigide mais elle est envisagée non comme un

dysfonctionnement pathologique mais plutôt un élément du système économique normal.

Selon lui le niveau général de salaire est une grandeur économique qui ensemble tous les

salaires des diverses catégories professionnelles. Keynes refuse la transformation au plan

macroéconomique des raisonnements microéconomique car il y ce qu’on appelle no bridge

qui a des incidences décisives sur la détermination du salaire. On appelle no bridge

l’incapacité dans laquelle on s’est trouvé à ce jour d’établir une passerelle entre les analyses

Page 22: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

17

microéconomiques et macroéconomiques. C'est-à-dire d’expliquer les phénomènes

économiques simultanément dans leur globalité et leur singularité. L’impact de ce no bridge

sur les salaires révèlent la rupture de Keynes avec le marché de travail de néoclassique.

Keynes refuse pleinement au raisonnement néoclassique sur les salaires concernant une seul

catégorie professionnelle. Et il refuse la transposition de ce type de raisonnement au plan

macroéconomique. Les néoclassiques généralisent les résultats obtenus sur le plan

microéconomique : une baisse générale de salaire implique une augmentation de la demande

de travail de la part des entrepreneurs et une amélioration de niveau d’emploi.

Keynes refuse ce glissement au niveau macroéconomique car il n’y a pas de marché global de

travail. Dans ce cas il élabore une nouvelle théorie permettant d’expliquer ce niveau

d’emploie et la détermination de ce niveau d’emploi.

4- Chômage Keynésien

Keynes part d’un constat réel : l’offre et la demande de travail ne dépend pas du tout de

taux de salaire réel par ce que d’après lui :

1ère

cas : quand l’Etat décide de baisser le salaire réel et donc le prix aussi baisse de même

intensité que le taux de salaire réel, il y a de révolte ou de grève faite par la population

2éme

cas : si l’Etat baisse d’une intensité le taux de salaire réel et le prix baisse d’une intensité

t+n. Les gens révoltent encore.

3èmè

cas : si l’Etat augmente d’une intensité t le taux de salaire réel et le prix augmente de t +

10, il n’y aura pas de grève. Donc ce qui importe pour les gens est le salaire nominal mais pas

le salaire réel donc il ne faut pas toucher le salaire minimal sinon il y a grève.

A part cela, selon Keynes, les gens n’offrent pas la force de travail en fonction de salaire

mais ils sont obligés de travailler. Donc, la situation d’équilibre sur le marché de travail n’est

pas normale. La situation normale du marché du travail est l’existence du chômage c’est à

dire déséquilibre car Keynes trois types de chômages et à tous moments l’un de ces trois

types existe toujours dans l’économie : chômage conjoncturel, chômage frictionnel, chômage

structurel.

Page 23: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

18

Chômage conjoncturel

C’est le chômage dû à une conjoncture défavorable de l’économie. Par exemple en période de

crise la demande de travail est inferieur à l’offre de travail.

Chômage frictionnel

C’est le chômage minimum incompressible dans l’économie donc dû à un délai d’ajustement

dans l’économie. Par exemple personne handicap (physique ou mentaux), brève périodes de

chômage entre deux emplois ; les démarches exercées par l’entreprise avant de recruter

quelqu'un comme publication de l’annonce, test de recrutement, entretien, etc.

Chômage structurel

C’est un chômage dû à un problème de structure dans l’économie et il peut être lié à un

problème de quantité ou de qualité ou due à un changement de structure de la demande et de

l’offre.

On parle de chômage lié à un problème de qualité quand la qualification demandé par les

entreprises ne correspondent pas à la qualification détenue par le ménage donc pas de

coïncidence de qualification et derrière cette idée il y a donc ce qu’on appelle sous emploi.

L e chômage structurel du coté quantitative est un chômage qui est toujours lié au problème

des infrastructures .Une entreprise ne peut pas embaucher tous les offres de travail à cause de

son infrastructure.

Par exemple les chômages dus à l’insuffisance de la demande qui vient de la demande globale

et prix ne sont pas encore ajustés pour rétablir le plein emploi.

En bref, le chômage keynésien est involontaire car c’est la conséquence de la lenteur de

l’ajustement du marché de travail, ajustement qui échappe au control et pouvoir des

travailleurs et syndicat donc le chômage Keynésien est cyclique.

5- La politique économique

Keynes prône l’intervention de l’Etat dans l’activité économique à travers des politiques

économiques soit politique monétaire ou politique budgétaire. Pour remédier ou chômage qui

frappent le pays Keynes suggère ces politique économique. La politique budgétaire consiste

augmenter la dépense public à fin de palier le manque dans les investissements privé pour

Page 24: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

19

promouvoir la production donc augmenter l’emploi. La source de cette dépense est le déficit

budgétaire (la politique budgétaire) ou en augmentant l’impôt .Parmi ces deux options Keynes

suggère la politique budgétaire par l’augmentation de déficit publique que celle de

l’augmentation de l’impôt car celle-ci peut diminuer la consommation des ménage que

Keynes considère comme le pilier de toute politique économique. La politique monétaire

consiste l’augmentation de la monnaie en circulation.

CHAPITRE 2 : APPROCHE CONTEMPORAINE DE L’EMPLOI

Dans ce chapitre nous allons suivre l’évolution de la théorie sur l’emploi surtout sur

celle du chômage. Les recherches sur le phénomène économique ne cessent d’évoluer dans le

temps et dans l’espace. Ici nous allons nous concentrer sur le phénomène de chômage et

l’évolution de la théorie concernant ou assujetti à ce phénomène. Pour cela nous allons voir la

théorie des nouvelles économies Keynésiennes et celle des nouvelles économies classiques

sur le chômage. Après nous allons voir dans la section 2 les concepts et définition qu’il faut

savoir sur le domaine de l’emploi quand on étude une économie en ce terme.

Section 1- Les nouvelles économies classiques et nouvelles économie

Keynésiennes et ces théories du chômage

Ces deux courants ont ces propres versions et interprétations du concept chômage et ces

déterminants. Mais il semble aussi qu’il y a de point commun entre ces deux courants dans la

démarche utilisée et l’origine de la théorie. Il semble que l’origine de ces deux théories est les

critiques apportées à la théorie classique et à la théorie keynésienne de la détermination et la

conception du chômage.

1- La nouvelle économie keynésienne

La théorie du chômage élaborée par Keynes a progressivement perdu de sa substance, au

cours des développements d’une macroéconomie qui s’est auto-qualifiée de keynésienne. Le

travail de ces nouvelle macroéconomie keynésienne a abouti d’abord à séparer le chômage

involontaire du chômage keynésien

Depuis la montée du chômage consécutive aux chocs pétroliers des années soixante-dix,

l’analyse du chômage et les recommandations de politique économique ont fortement évolué,

en relation avec les développements de la théorie macroéconomique et de l’économie du

travail. La fin des années quatre-vingt et le début des années quatre-vingt-dix constituent de

Page 25: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

20

ce point de vue une période charnière, où s’affirme une représentation de l’économie et en

particulier du marché du travail, fondée sur le modèle WS-PS.

Genèse de la macroéconomie keynésienne au modèle WP-PS

C’est le modèle IS-LM élaboré par Hicks (1937) qui est une synthèse entre l’équilibre

Walrasien et le modèle keynésien, qui a véritablement donné naissance à la macroéconomie.

Le modèle IS-LM est un modèle qui étudie l’équilibre sur le marché du travail et le marché de

bien et service. Selon Hicks, il y a de relation entretenue entre les marchés monétaires (et

financiers) dont découle le taux d’intérêt et le marché des biens et services qui détermine le

niveau d’activité et, partant, le niveau d’emploi. Le modèle IS-LM n’est rien d’autre que

l’étude de l’équilibre simultané de ces deux marchés. Il s’avère que le chômage dans IS-LM

était conforme au chômage que Keynes à voulu parler. La réintroduction de propriétés

keynésiennes dans ce cadre s’est faite de deux manières : soit en supposant l’illusion

monétaire des salariés, soit en postulant la rigidité du salaire nominal, tout en conservant la

flexibilité du prix du bien. Dans les deux cas, l’offre globale est, au moins en partie,

croissante en fonction du prix et les politiques de relance par la demande retrouvent leur

efficace.

L’hypothèse d’illusion monétaire des salariés, une fois traduite en termes

d’anticipations de prix, s’inscrivait plus facilement du côté classique du consensus (Walrsas).

Sous les deux hypothèses, la politique de relance n’est efficace que parce qu’elle est

inflationniste : l’augmentation du prix liée à un excès de la demande globale, faisant baisser le

salaire réel, augmente l’emploi selon Friedman. Le message que les keynésiens vont retenir de

la critique de la nouvelle économie classique est la nécessité pour la macroéconomie de

reposer sur des fondements microéconomiques « solides ». Puisque les keynésiens en avaient

fait. La cause du chômage, ils ont cherché à trouver des fondements à la rigidité nominale des

salaires, puis à la rigidité du salaire réel. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur une nouvelle

microéconomie : agents faiseurs de prix et nouveaux concepts d’équilibre.

démarche pour la détermination de la cause du chômage

Leur démarche s’est d’abord focalisée sur le marché du travail avec défauts

d’information ou concurrence imparfaite, tout en gardant dans un premier temps une

hypothèse de concurrence parfaite sur le marché des biens. C’est ainsi que dans les «

nouvelles théories du marché du travail », le salaire n’est plus exogène, mais déterminé par les

agents eux-mêmes. Soit la firme seule choisit le salaire et l’emploi dans des contextes

Page 26: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

21

informationnels particuliers (théories du salaire d’efficience), soit les travailleurs et la firme

déterminent ensemble le salaire dans le cadre de négociations, où l’on suppose en général que

l’entreprise reste seule responsable du choix du niveau de l’emploi (modèles de droit à gérer).

Dans l’ensemble de ces approches, le taux de chômage augmente avec les options extérieures

(allocations chômage, revenus de remplacement), avec le pouvoir de négociation des salariés,

soit avec l’influence du salaire sur l’effort.

Modèle WSPS

Ces nouvelles théories du marché du travail ont ensuite été intégrées dans un cadre d’équilibre

général avec concurrence monopolistique sur le marché des biens; ceci donnera les

fondements microéconomiques au modèle WS-PS. Il s’agit d’un modèle d’équilibre général,

dont l’originalité majeure est d’introduire des hypothèses de concurrence imparfaite sur le

marché du travail et sur le marché des biens. En principe, il s’agit d’un modèle où le chômage

s’explique à la fois par l’offre et par la demande, mais en réalité, le bloc offre est beaucoup

plus détaillé. L’équilibre de l’économie résulte de deux courbes, dérivées de deux relations en

sens inverse entre salaire réel et chômage.

Courbe WS

Déduite directement des nouvelles théories du marché du travail, la courbe WS aboutit à une

relation décroissante entre salaire réel et taux de chômage. Son explication rejoint celle

donnée traditionnellement pour la courbe de Phillips: plus les tensions sur le marché du travail

sont importantes et donc le taux de chômage fort, moins les salariés sont en mesure d’obtenir

des salaires réels élevés.

La courbe PS

La courbe de formation des prix (courbe PS) permet de boucler le modèle et de déterminer le

chômage et le salaire réel d’équilibre, à partir du comportement des entreprises sur le marché

des biens (fixation des prix et choix du niveau de production). Sous l’hypothèse de

concurrence monopolistique sur le marché des biens, on déduit de la demande de travail une

relation croissante entre taux de chômage et salaire réel. Les déplacements de la courbe ainsi

obtenue sont liés aux facteurs influençant le coût du travail (cotisations patronales) et la

productivité.

À salaire réel donné, le chômage augmente avec les cotisations patronales ou si la productivité

diminue : ces propriétés ne sont pas spécifiques à ce cadre d’analyse et rejoignent celles du

Page 27: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

22

modèle standard de demande de travail. La concurrence imparfaite joue au travers du taux de

marge : si ce dernier augmente, la courbe PS se déplace vers la droite.

Equilibre entre WSPS

À l’intersection des courbes WS et PS, on obtient le salaire réel et le taux de chômage

correspondant à l’équilibre global de l’économie. Le « taux de chômage d’équilibre » provient

d’un niveau trop élevé du salaire réel. Celui-ci est endogène : il résulte des défauts de

coopération d’agents qui, bien qu’ils agissent de manière rationnelle, ne peuvent se

coordonner sur une situation optimale. Le niveau du taux de chômage d’équilibre varie

finalement positivement avec les allocations chômage (ou tout autre revenu de

remplacement), le pouvoir de négociation des travailleurs ou l’influence de la rémunération

sur la productivité individuelle, le taux de marge des entreprises, les cotisations sociales

patronales. La synthèse en matière d’analyse du chômage, sur laquelle se basent les

prescriptions des rapports officiels, intègre l’ensemble des déterminants du niveau du taux de

chômage d’équilibre présents dans le modèle WS-PS, et ajoute les problèmes transactionnels

sur le marché du travail, au travers de la courbe de Beveridge. C’est pourquoi il est important

de comprendre la nature exacte du chômage dans le modèle WS-PS.

Chômage néokeynésien

La plupart des auteurs insistent sur le fait que le « chômage d’équilibre », issu du modèle

WS-PS, provient de l’équilibre général d’une économie fonctionnant en concurrence

imparfaite.

Pourtant, l’existence du chômage résulte uniquement de la détermination du salaire (WS).

La courbe PS contribue bien sûr à déterminer son niveau, mais il n’y aurait pas de chômage à

l’équilibre, si l’on supposait une détermination concurrentielle du salaire, même l’hypothèse

de concurrence imparfaite sur le marché des biens est conservé.

-La courbe PS peut exister même sans concurrence imparfaite sur le marché des biens mais

elle est une courbe de demande de travail, mais pas une courbe de détermination du prix,

réinterprétée dans le plan salaire réel/taux de chômage. Le chômage ne s’explique que par le

mode de détermination du salaire (négociations ou salaire d’efficience). La demande de

travail, compte tenu du salaire réel supérieur au salaire de réserve qui découle de cette

détermination non concurrentielle du salaire, correspond à l’équilibre à un niveau d’emploi

inférieur au plein emploi. Sur le marché des biens, l’origine du chômage est uniquement d’un

Page 28: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

23

salaire réel trop élevé en présence ou pas de concurrence imparfaite. Le chômage s’explique

donc par un dysfonctionnement du seul marché du travail.

Au cas où la concurrence est imparfaite sur le marché des biens, la courbe PS

représente la demande de travail et tient en compte la structure de la demande des biens: les

entreprises fixent les prix en appliquant sur leurs coûts un taux de marge. Ce n’est plus le

marché du travail seul qui va déterminer le niveau du chômage mais il y en a d’autres

considérations extérieures, même si cela n’en est pas la cause. D’où le modèle WS-PS est un

modèle où l’offre et la demande de biens influencent le chômage. Mais, influence de la

demande est négligeable car l’élasticité de la demande au prix est constante. En effet, un choc

sur le marché de la monnaie ou sur le marché des titres n’aurait aucun impact sur le taux de

chômage car on garde la dichotomie réelle et monétaire. Donc on peut considérer que le

modèle est un modèle d’offre globale, conditionné par une détermination endogène des

salaires réels dans un cadre de concurrence monopolistique et verticale au niveau du taux de

chômage d’équilibre.

L’aspect de ce chômage est involontaire comme le chômage keynésien. Mais plus

récemment, les risques de désincitation à l’activité ont été mis au cœur des analyses du

chômage, ce qui témoigne d’un retour du chômage volontaire et donc de l’idée de trappe à

chômage qui renvoi à un problème de désincitation au travail : des individus refuseraient des

emplois parce que la rémunération associée ne leur procurerait pas un gain financier suffisant.

Cette approche revient sur la théorie économique habituelle de l’offre de travail, selon

laquelle les individus arbitrent de manière rationnelle entre travail et loisir, en comparant les

satisfactions qu’ils retirent de chacun de ces états.

Dans le cadre des nouvelles théories du marché du travail, les salariés obtiennent

toujours un salaire réel supérieur à leur salaire de réserve et leur contrainte de participation est

toujours respectée. La détermination du salaire redevient concurrentielle : l’employeur

propose au travailleur de le rémunérer à sa productivité marginale. S’il n’existe pas de salaire

minimum, le travailleur ne peut être au chômage que si son salaire de réserve est plus élevé

que sa productivité marginale.

Certains chômeurs sont donc des individus qui refusent de travailler au niveau de salaire

courant, compte tenu de l’importance des revenus de remplacement, allocations chômage ou

minima sociaux. Même si le niveau de ces variables avait également une influence positive

sur le chômage d’équilibre dans le cadre du modèle WS-PS, leurs effets ne transitaient pas

directement par l’offre de travail : elles donnaient seulement un pouvoir plus important aux

Page 29: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

24

travailleurs dans les revendications salariales. À présent, leur influence est plus forte et plus

directe, le chômage est donc volontaire

2- La nouvelle économie classique

La nouvelle économie classique est basé sur les postulats classique mais ici on va voir la

vision macroéconomique de théorie classique .C’est un apport microéconomique de la

macroéconomie. Comme tout théorie classique que se soit nouvelle ou ancienne, c’est la

théorie de l’offre et le marché qui est à la base de son étude.

Genèse de la nouvelle économie classique

Elle vient du débat entre monétariste comme Milton Friedman notamment sur la

politique monétaire. Il est important et nécessaire de gérer la masse monétaire en circulation

parce que l’augmentation de la masse monétaire peut entrainer deux effets dont positif et

négatif. Un effet positif parce que quand il y plus de liquidité dans l’économie qui permet au

agent de faire de l’investissement afin d’atteindre la croissance économique selon les

keynésiens. Un effet négatif car la hausse de la masse monétaire est inflationniste si le taux de

croissance économique est inferieur au taux de l’inflation. Mais d’après la courbe de Philips

quand le taux d’inflation est élevé le salaire réel va baisser parce que selon Friedman, le

marché du travail est en fonction du salaire réel.

Considérons une politique monétaire expansionniste visant à réduire le chômage, cela va

entrainer : pour les entreprises une diminution de salaire réel et après la demande de travail

va augmenter donc le chômage va baisser. Pour les ménages: les salariés sont moins bien

informés que les entreprises, ils ne se rendent pas compte que leur pouvoir d’achat baisse

suite à l’augmentation des prix car ils sont victimes d’illusion monétaire

Alors à court terme: l’augmentation de l’inflation entraîne une diminution du chômage

donc la courbe de Philips est vérifiée.

A long terme: les salariés vont se rendre compte de la baisse de leur pouvoir d’achat

en d’autre terme, leur salaire réel est inférieur à celui anticipé alors ils vont exiger des

augmentations de salaires nominaux. Il y aura donc de dépression du marché du

travail et le taux de chômage va revenir alors à son niveau antérieur, c’est-à-dire à son

niveau naturel.

Page 30: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

25

Hypothèse des nouvelles économies classiques pour la détermination du taux de

chômage

Imperfection de l’information (Phelps, 1970): la notion de chômage de recherche en

mettant en avant les problèmes d’imperfection de l’information il va montrer que l’économie

peut se trouver dans une situation de déséquilibre globale alors même que l’on se situe dans

un cadre néo-classique, cette théorie n’est pas vérifiée dans les faits.

Les anticipations rationnelles:

Les agents forment leurs anticipations en faisant le meilleur usage possible de l’information

dont ils disposent. Puisque l’information disponible est incomplète, les agents font des erreurs

de prévision mais qui sont en moyenne correct... de LT. Selon Friedman: le marché du travail

dépend du salaire réel donc de l’évolution comparée des salaires et des prix mais non des

salaires nominaux. Dans ce scénario un rôle important est accordé aux anticipations. Les

ménages basent leur offre de travail sur le salaire réel anticipé autrement dit, les salariés

n’observent que leur salaire nominal mais pas le niveau général des prix: hypothèse

d’information imparfaite par rapport à l’inflation, et salaire réel pour les entreprises ceci car

les prix augmentent plus vite que les salaires et il y a une certaine inertie des salaires

nominaux.

Les agents font des erreurs d’anticipation:

Ils font des anticipations adaptatives, cela engendre des erreurs systématiques de prévision qui

sont corrigées d’une période sur l’autre en fonction des erreurs d’anticipation de la période

précédente ici, on prend en compte non seulement l’évolution passée de la variable considérée

mais également les erreurs commises à la période précédente.

Asymétrie d’information:

Les offreurs de travail (ménages) sont moins bien informés que les demandeurs de travail

(entreprises), donc entreprises commettent moins d’erreurs d’anticipation.

La différence d’ajustement sur les marchés:

Les prix s’ajustent plus rapidement que les salaires

Chômage

Pour les nouvelles économies classique il y a toujours un taux de chômage qui persiste sur

le marché de travail à cause de ces hypothèses c’est le taux de chômage naturel.

Page 31: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

26

Le taux de chômage naturel est le taux qui découlerait du système walrasien d’équilibre

général quand il y a les imperfections de marchés, la variabilité aléatoire des offres et des

demandes, le coût de collecte de l’information sur les emplois vacants, les coûts de mobilité.

Un tel chômage est pratiquement inévitable car il est étroitement en relation avec les

caractéristiques fondamentales (structurelles) de l’économie il est pour l’essentiel volontaire

sauf peut-être en ce qui concerne sa composante passagère .Le taux de chômage naturel est le

taux qu’aucune politique monétaire ou conjoncturelle ne peut faire durablement baisser.

Section 2 : Concept et Définition

Cette section va nous donner des glossaires sur concept utilisé dans le cadre d’analyse

empirique de l’emploi. Ces concepts ou définition peut être donnés par organisation mondial

comme le BIT, de l’OCEDE, ou par les institutions locale comme l’INSTAT

1- Population active

On définit par population active le rapport entre la population totale et la population en

âge de travailler qui a un emploi ou qui en recherche un, selon l’INSTAT. La population en

âge de travailler est la population entre l’âge de 5 ans et plus. La population active est donc

composée des personnes pourvues d’emploi (actifs occupés) et de celles qui sont à la

recherche d’emploi (chômeurs). L’analyse de leurs caractéristiques a pour objectif d’apprécier

leurs dotations et d’en déduire la qualité du travail offert.

2- Taux d’activité

Part de la population en âge de travailler dans la population active s’appelle le taux

d’activité. Il indique à la fois le volume de l’offre de travail disponible pour l’économie, et le

niveau d’insertion des individus dans le marché du travail. Le taux d’activité indique donc à la

fois le volume de l’offre de travail disponible pour l’économie, et le niveau d’insertion des

individus dans le marché du travail.

3- Notion du chômage

Le chômage

C’est un indicateur des tensions sur le marché du travail, révélant la disparité entre « offre

» (ceux qui désirent travailler) et « demande » (les emplois proposés par les entreprises) selon

le BIT. Ainsi, un individu se trouve en situation de chômage si, pendant la période de

Page 32: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

27

référence (7 derniers jours avant l’interview), il est dépourvu d’emploi, en recherche

activement un et est disponible à l’exercer à très court terme.

Taux de chômage

Le taux de chômage indique la proportion des chômeurs par rapport à la population active

donc c’est la fraction inoccupée de la population active (chômeurs / (chômeurs + population

active occupée))

4- Le sous-emploi

Le sous-emploi a deux facettes sur le marché de travail : le sous-emploi lié à la durée du

travail et la situation d’emplois inadéquats.

Le sous-emploi lié à la durée du travail

C’est la situation d’un individu travaillant moins de 35 heures par semaine, contre leur

gré.

Le taux de sous-emploi lié à la durée du travail est la proportion des employés, dont l’horaire

hebdomadaire descend à moins de 35 heures, par rapport à l’ensemble des actifs occupés.

La situation de l’emploi inadéquat

Elle se réfère à la faiblesse de la productivité effective des travailleurs, laquelle est due à

une conjoncture difficile (inadéquation formation emploi, faiblesse de la rémunération,

mauvaises conditions de travail, etc.). Dans ce cas, un employé est considéré en situation de

sous-emploi s’il gagne moins du SMIG en vigueur au moment de l’enquête.

5- Notion d’alphabétisation

Un individu est classé alphabétisé s’il sait lire, écrire et faire un petit calcul, ou s'il fréquente

l'école au moment de l’enquête

6- Notion de résidence

Résident : tout agent économique (national ou étranger) présent et exerçant une activité sur

une durée de 1 an ou plus sur le territoire économique malagasy.

Non résident : tout agent économique qui réside sur le territoire économique malagasy pour

une durée inférieure à 1 an.

Page 33: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

28

7- Territoire économique

Le territoire économique est constitué par la zone géographique administrée par un

gouvernement. Il comprend à l’intérieur l’espace aérien, les eaux territoriales et le plateau

continental, et à l’extérieur les représentations du pays (ambassade, consulat).

De plus, le territoire économique d’un pays exclut les enclaves territoriales utilisées par des

gouvernements étrangers ou des organisations internationales qui sont situées physiquement à

l’intérieur des frontières du pays en question.

8- Investissements Directs Etrangers (IDE)

On entend par IDE, les investissements qu’une entité résidente d’une économie

(l’investisseur direct) effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise

résidente d’une autre économie (l’entreprise d’investissement direct). Ainsi il existe une

relation à long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise. Les IDE comprennent la

transaction initiale, qui établit la relation entre l’investisseur et l’entreprise, mais aussi toutes

les transactions ultérieures entre eux et entre les entreprises apparentées, qu’elles soient ou

non constituées en sociétés et donc dotées d’une personnalité morale distincte. Donc les

capitaux des IDE sont composés des Capitaux fournis par l’investisseur direct (soit

directement, soit par l’intermédiaire d’autres entreprises avec lesquelles il est lié) à

l’entreprise ; Capitaux reçus par l’investisseur provenant de l’entreprise. En fait, l’IDE

désigne l’ensemble des ressources qu’un investisseur direct laisse, à un moment donné, à la

disposition des entreprises d’investissement direct, c’est-à-dire celles avec lesquelles il est en

relation d’investissement direct. Il y a une relation d’investissement direct lorsque

l’investisseur direct détient au moins 10% du capital ou 10% des droits de vote.

Les transactions des capitaux d’investissements directs, enregistrées en fonction de leur

destination, se décomposent en :

Capital social

C’est la participation au capital des succursales, toutes les actions des filiales et des

entreprises affiliées, sauf les actions privilégiées non participantes qui sont considérées

comme des titres de créance,

Bénéfices réinvestis

Elles correspondent à la part qui revient à l’investisseur direct (au prorata de sa participation

directe au capital) sur les bénéfices qui ne sont pas distribués sous forme de dividendes par les

filiales ou par les entreprises affiliées, ainsi que les bénéfices des succursales qui ne sont pas

versés à l’investisseur direct,

Page 34: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

29

Autres transactions d’investissements directs

Appelé encore transactions liées aux dettes interentreprises (entre les entreprises d’un

même groupe), elles couvrent les emprunts et les prêts de ressources financières, y compris

les titres d’emprunt, et les crédits fournisseurs, entre des investisseurs directs et les filiales,

succursales et entreprises apparentées, tels qu’ils ressortent des créances et des engagements

interentreprises (compte à recevoir et à payer), respectivement. Cela inclut aussi bien les prêts

des investisseurs directs aux filiales que les prêts des filiales aux investisseurs directs. Aucune

distinction n’est établie ici entre les investissements à court et à long terme.

9- Entreprise d’investissement direct

L’entreprise d’investissement direct est une entreprise dans laquelle un investisseur direct

non résident détient au moins 10% des actions ordinaires ou des droits de vote (dans le cas

d’une entreprise constituée en société) ou l’équivalent (dans le cas d’une entreprise non dotée

d’une personnalité morale distincte).

Les entreprises d’investissement direct comprennent les entités qui sont identifiées en tant

que:

Entreprises affiliées : un investisseur détient au maximum 50% du capital ;

Filiales : un investisseur non résident détient plus de 50% du capital ;

Succursales

Ce sont des filiales à 100% ou entreprises à participation n’ayant pas de personnalité morale

distincte, appartenant directement ou indirectement à l’investisseur direct.

10- Investisseur direct

L’investisseur direct peut être une personne physique, une entreprise publique ou privée

dotée ou non d’une personnalité morale distincte, un groupe de personnes physiques ou

d’entreprises qui sont associées, un gouvernement ou un organisme officiel, une succession,

un trust ou une autre structure analogue, qui possède une entreprise d’investissement direct

dans une économie (Madagascar) autre que celle dont l’investisseur direct est résident. Les

membres d’un groupe d’associés constitué par des personnes physiques ou des entreprises

sont réputés, du fait que leur part globale du capital est égale à 10% ou plus, avoir sur la

gestion de l’entreprise une influence analogue à celle d’un particulier ayant une participation

du même ordre de grandeur.

Page 35: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

30

Conclusion

En bref, cette partie nous évoque l’évolution de la théorie économique du chômage à

travers le temps. Cela commence par la théorie classique avec comme théorie sur le chômage

n’existe qu’à la rigidité du marché donc si le marché est libre en concurrence pure et parfaite.

C’est seulement le chômage volontaire qui résistait. Ensuite, vénus les keynésiens ils refusent

le fondement de la théorie classique en avançant l’idée que le chômage est du à l’insuffisance

de la demande globale. Mais ces deux théories ont été dépassées par le temps. Et les nouvelles

économies classiques el les nouvelles économies keynésiennes sont venues pour apporter des

rénovations en avançant de leur part que le chômage est dû au dysfonctionnement du marché

de travail en affirmant en même temps l’idée de la concurrence parfaite. Avec cette

hypothèse, il y aura toujours du taux de chômage d’équilibre pour les keynésiens et le taux de

chômage naturel pour les nouvelles économies classiques.

Page 36: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

31

PARTIE 2 :

ANALYSE EMPIRIQUE : CAS DE MADAGASCAR

Page 37: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

32

Ces théories que nous avons développé à la première partie sont établies afin

d’expliquer le chômage dans les pays développés où vivaient à l’époque les théoriciens qui les

ont inventés, développés, interprétés et les améliorés. Dans cette partie, nous allons essayer de

vérifier la validité de la théorie keynésienne du chômage qui est dû à l’insuffisance de la

demande globale. Elle est composée de l’investissement et de la consommation.

L’investissement que nous voulons parler ici c’est l’investissement privé, public et

l’investissement étranger. La question qui se pose est pourquoi n’est pas vérifiée la validité

des autres théories ? Nous ne l’avons pas fait à cause de non disponibilité des données

statistiques sur le salaire réel. Nous allons apporter quand même apporter quelques

interprétations ou quelques réflexions sur ce point pendant le développement de c

caractéristique du marché de travail et de l’emploie à Madagascar.

CHAPITRE 1 : ETATS DE LIEUX ET DETERMINANTS DE L’EMPLOI

DANS LE PAYS

Dans ce chapitre nous allons évoquer la situation actuelle du pays afin de voir le

déterminant de l’emploi. Donc nous pouvons vérifier l’emploi de quelle tendance suit

l’emploi à Madagascar. Avant de le prouver il faut faire un inventaire de la situation actuelle

du pays

Section 1- Etat de lieu

Madagascar est victime de la crise financière mondiale (subprime 2007) même si elle

est faiblement intégré dans le système financière mondial. Cette situation est aggravée par la

crise politique qui s’est déclenchée vers la fin de l’année 2008. A cause de tous ces situations,

Madagascar est tombé dans le gouffre total : la performance économique du pays est très

faible, cela est du au ralentissement des activités économiques et les pénalités obtenues par le

pays issues par ses partenaires techniques et financières et surtout la suspension de l’AGOA ;

le gel de l’APD qui amènent les entreprises à prendre des mesures sur leurs activités et donc

sur l’emploi.

La récession économique a entrainé des impacts graves sur l’emploi, dont la destruction et la

dégradation de marché du travail et aboutit à un chômage visible et la prolifération du secteur

informel dans l’économie.

Page 38: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

33

1- Situation de Madagascar avant la crise

Les atouts de Madagascar

Situation géographique

Madagascar est une Ile qui se trouve dans l’océan Indien. Elle y est la plus grande mais

au niveau mondial, elle est la quatrième après le Groenland, Nouvelle Guinée et Bornéo. Elle

se situe à 400 km de la large cote de sud Est du continent africain. Elle est séparée de

l’Afrique par le canal de Mozambique. Sa superficie est de 587000 km2. Elle habite 20.8

millions d’habitant qui se répartissent en 18 ethnies. Sa densité moyenne est de 32,8 hab/km2.

Le taux d’accroissement naturel de la population est de 2,8% par an.

L es ressources et potentialités

La Grande Ile possède une potentialité et ressources naturelles diversifiées. Ils sont

d’ordre humain, maritime, minier, faune et flore.

La démographie malgache montre une abondance de la population active estimée à xxx

millions en 2010. Madagascar est un pays caractérisé par la forte domination des proportions

des jeunes. La population à moins de 20 est plus de 50%. Tout cela représente un atout en

termes de ressource humaine pour Madagascar.

Madagascar en terme de faune et flore présente des espèces endémiques nombreuses et

qui attirent des touristes étrangers d’où une source de revenu pour l’Etat.

Madagascar est une Ile, donc elle possède des espèces maritimes très diversifiés dans

ces océans et canaux. Elle possède des innombrables ressources halieutiques dont sa spécialité

mondiale est la langouste.

Concernant les ressources minières, elle en a beaucoup entre autres ; le pétrole qui est

en phase d’exploration, les ilménites, les cobalts, les nickel, de l’or, etc. Mais d’une manière

générale tous ces avantages sont encore mal exploités et l’exploitation faite n’est pas au

détriment de la population la plus vulnérable, peu valorisé, peu contributive à la création

d’emploi.

Le pays est à vocation agricole. Plus de 80% de la population malagasy vivent dans le

milieu rural. Le pays a donc des potentialités en termes d’agriculture la surface cultivée est en

moyenne de 56718 hectare par région. Mais le niveau de technique utilisé reste encore un

Page 39: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

34

problème dans le pays. La population utilise encore la technique traditionnelle dans leur

exploitation. On enregistre en moyenne 1517 nombre de grand matériel dans chaque région.

Les agrégats Macroéconomiques

Les agrégats économiques que nous allons citer ici sont la croissance économique, la

consommation, l’investissement, commerce extérieur.

En ce qui concerne la croissance économique, le pays a connu une croissance moyenne

d’ordre de 5.6% pendant la période de 2004 à 2008 mais en 2006, il semble que l’économie a

stagné à cause de la hausse du cours du pétrole. Une hausse de 6.2% est enregistrée en 2007 et

7.1% en 2008, cela est dû par la mise en œuvre du MAP et l’augmentation des

investissements de53.8% en 2008. Comme le tourisme, les mines et les télécommunications

ont bénéficié des flux important d’IDE ; ils contribuent le plus à la croissance économique.

Tandis que le secteur primaire, qui représente le 81% des emplois en 2008, ne contribue que

le 30% du PIB1.

Comme le taux d’inflation a significativement baissé et le taux de croissance réel suit le

rythme contraire donc tendance à la hausse depuis l’année 2005, le pays voit une

augmentation de son PIB tant qu’au prix du marché que prix constant (6.2%).Mais en terme

de contribution par secteur d’activité, on constate que le secteur tertiaire qui contribue le plus

au PIB soit 53.4% du PIB en 2007 malgré la hausse du secteur secondaire au cours de cette

même année2.

Quand à la consommation, elle a connu une hausse de 1,7% en 2006 et 2,8% en2007 pour

les privés. Pour la consommation de l’Etat, elle tend à hausser après l’année 2006 qui est

marqué par une baisse de l’ordre de 9,6%3.

A propos de l’investissement, on enregistre une augmentation de 45,1% au prix contant de

1984 au court de l’année 2006/2007. A ce propos, c’est le secteur privé qui s’est dynamisé

pour constituer le 65,1% de l’investissement total tandis que l’investissement public occupe le

34,9% de l’investissement total4.

1 INSTAT

2 INSTAT

3 INSTAT

4 INSTAT

Page 40: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

35

Les échanges extérieurs sont caractérisés par une hausse des exportations par rapports à

l’importation au cours de l’année 2005 et 2007. L’exportation est accrue de 41,8% et

l’importation de 25,1%. L’exportation malgache est dominée par l’alimentation et matière

première qui occupe respectivement de 38,4% et de 44,3% de l’exportation totale.

L’importation s’est déstructurée car au lieu de l’énergie qui est le premier produit importé par

Madagascar, il semble que le premier produit importé est les équipements et matière

première5.

En termes de salaire il semble que le secteur agricole est le moins rémunéré parmi tous les

secteurs car pour les mains d’œuvres le salaire horaire est de 469,20 ariary par heure alors que

pour le secteur non agricole il est de 554 ariary par heure. Comme le 80% de malgaches sont

des ruraux, on peut conclure que le revenu par tête des malgaches est très faible6.

2- La crise et ces conséquences

La crise financière mondiale et la crise politique de 2009 détériorent la situation que nous

venons de citer ci-dessus.

Impactes sur les agrégats économiques

Dans le contexte de la crise actuelle, presque tous les agrégats économiques sont

diminués. Concernant le PIB, on observe une forte contraction. Sa croissance a diminué de

moins de 3,7% en 2009 et le PIB par habitant a chuté à 451,2$ us en 2009 contre 508,9 $ us

en 2008 soit une baisse de 11,3%. Cette contraction du PIB a entrainé un accroissement de la

pauvreté7.

La consommation a connu une diminution de -1,3% en 2009 contre une variation

annuelle de 0,3% en 2008 pour la consommation privée. Mais la consommation publique

s’avère augmenter de 3,7% en 2009 contre -1,6% en 2008 au prix de 19848.

L’investissement a connu une diminution tant au public que privé, pour celui du 2009 et -

19% pour le prix 2008 soit les variations annuelle enregistré en 2009 selon l’INSTAT contre

5 Rapport BCM2009, 2010

6 INSTAT

7 INSTAT

8 instat

Page 41: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

36

12,5% pour le public et on a enregistré une baisse annuelle de -26,3% en 2009 contre une

augmentation de 57,2% en 2008. Les diminutions sont dues au retrait de l’AGOA, APD9, …..

Quand à l’échange extérieur, l’exportation a connu une augmentation annuelle de 9,3%

contre une diminution de -3,4% en 2008. Cela est dû à l’expansion du secteur primaire

pendant la crise .L’importation quant à elle, on enregistre une diminution annuelle de -10,5%

en 2009 contre une augmentation de 26,1% en 200810

.

Conséquence de la crise au niveau de chaque secteur

Cette crise est caractérisée par une croissance exceptionnelle de secteur primaire en 2009

et soutenue en 2010. Soit une croissance annuelle de 10.7% en 2008 et 0.7% en 2009. Et la

valeur ajoutée totale du secteur primaire passe de 2,9% en 2008 à 9,9% en 200911

. La bonne

pluviométrie dans les zones de productions rizicoles ; l’extension de surface cultivée à cause

de réhabilitation de certaine barrage ; la politique de la révolution verte ; la culture

contresaison ;

et l’agitation politique n’a presque pas touché les milieux ruraux en sont les causes de cette

stabilité de la croissance du secteur agriculture. Même si la croissance de l’élevage et pêche

est faible, elle est quand même soutenue. Cette faiblesse s’explique par le gel des aides

projets de l’élevage et la suspension de permis de pèche. Mais cette croissance est soutenue

par des accords conclus par l’Etat et des compagnies de pêches étrangères comme la JAPAN

TUNA, INTERAKIN, ANABAC, etc. En générale, en 2009/2010, le secteur primaire a connu

une grande tendance à la baisse à cause de la préexistence de la crise. Il y a aussi explosion

des exploitations illicites des bois de rose.

Quant au secteur secondaire et tertiaire, ils ont vue un ralentissement en raison de la crise

mondiale dans les échanges commerciaux et la crise actuelle qui frappe le pays : fermeture de

diverse entreprise, la suspension de l’AGOA, le gel de l’APD, diminution des activités des

entreprises. La croissance de la valeur ajoutée du secteur secondaire a baissé de 7,4% en 2009

contre une hausse de 3,6% en 200812

. Seule les industries agroalimentaires et les industries

extractives qui ont connu hausse en 2009 à cause de la remise en activité de deux industries de

sucre et l’exploitation d’ilménite, cobalt, nickel. Cette croissance est de 9% en 2008 et 14,3%

en 2009 pour les industries extractives, et 19% en 2008 et 24,3% en 2009 pour l’industrie

9 Rapport de la banque centrale 2008,2009

10 Rapport de la banque centrale2009, 2010

11 JAS2008 ,2009 ,2010

12 JAS 2010

Page 42: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

37

agro alimentaire13

. La régression de l’industrie textile et BTP est la cause de la décroissance

du secteur secondaire. Cela s’explique par la restriction de l’aide extérieur en investissement

et en travaux public et la suspension de l’AGOA, surtout les ralentissements du rythme de

production des entreprises franches industrielles car la croissance de la valeur ajoutée des

zones franches industrielles est de -1,2% en 200914

.

La baisse du revenu du ménage, la fermeture des entreprises, la réduction de la demande

de service, la faible performance de commerce encouragent la contraction du secteur tertiaire.

Concernant le secteur public, la finance publique a subit des chocs pendant la crise suite

au gel de l’APD qui représente la moitié du budget public et le 2/3 du budget public. Les

recettes budgétaire total a diminué de 23,5% en 2009 car les activités économiques ont

ralentit15

.

Section 2 : Méthode économétrique pour la détermination des déterminants

de l’emploi à Madagascar

Cette section a pour objet de donner un aperçu de la méthodologie pour la réalisation de la

détermination des déterminants de l’emploi à Madagascar au cours de 11 années du 1997 à

2010. Elle donne aussi la limite du recherche et le choix des variables utilisées et donc des

interprétations des résultats obtenus afin de donner un autre issue pour l’amélioration de la

recherche.

1- Objectif de la recherche et de la méthodologie

L’objectif général vise à savoir ce qui détermine vraiment l’emploi à Madagascar :

l’investissement public, l’investissement privé, l’investissement étranger, ou autre choses.

L’objectif spécifique est de savoir la théorie que suit l’économie malagasy : de la théorie

classique ou de la théorie Keynésienne en terme d’emploi ; de sa voir les points à améliorer

pour que l’économie soit performant.

13

JAS 2006, 2007, 2008, 2009, 2010 14

Zone franche à Madagascar 15

JAS 2010

Page 43: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

38

2- Le motif de choix :

Du modèle :

Comme nous voulons expliquer le taux de sous-emploi qui est très élevé dans le pays, le

modèle que j’ai choisi est le modèle de régression linéaire multiple par la méthode « moindre

carré ordinaire » car elle permet d’expliquer un variable endogène qui est ici le taux de sous-

emploi en fonction des variables exogène qui sont l’investissement public l’investissement

privé et l’investissement étranger au cour de plusieurs années (11 ans). Le résultat est obtenu

en utilisant le logiciel stata

Des variables

Nous avons choisit comme variable endogène ou variable à expliquer le taux de sous-

emploi pour deux raisons.

Premièrement le taux d’emploi dans le pays en terme de donné statistique n’existe

quasiment pas ou il existe mais nous n’avons pas ces donné en notre possession alors que

nous avons déjà demandé au près de l’institut nationale de la statistique(INSTAT).

Deuxièmement le taux de chômage, quant à lui, nous ne le considérons pas comme

variable endogène idéale car le taux de chômage à Madagascar ne reflète pas du tout la réalité

dans le pays. Le taux de chômage à Madagascar est très bas, même si on est dans une crise

profonde dont crise politique qui est devenu crise économique et la crise mondiale, par

rapport à celui des autre pays ; actuellement le taux de chômage à Madagascar est estimé à

3.8%, ce taux est très bas par rapport à celui de la France est proche de 10%. C’est la raison

pour laquelle que nous avons pris le taux de sous emploi comme variable à expliquer car la

crise peut s’expliquer par l’augmentation du taux de sous-emploi donc considéré comme

chômage déguisé.

L’investissement privé, l’investissement public, et l’investissement étranger sont choisit

comme variable explicative car :

Selon Keynes, par le multiplicateur d’investissement, on atteint le plein emploi quand

il y a intervention de l’Etat en matière de la politique économique dont la politique

budgétaire. La dépense publique va affecter la consommation et suit à l’augmentation de la

demande, le producteur va augmenter la production et pour se faire il embauchera des

Page 44: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

39

travailleur et en fin le niveau d’emploi sera hausser. C’est pour cette raison que

l’investissement public est l’un des variables expliqué ou variable exogène.

Concernant l’investissement privé, il a été choisit pour cette raison parce que

l’investissement qui est au cœur de la croissance économique en terme de moyen c’est pour

cela que les entrepreneurs joue un rôle très important pour Keynes

Quand il ya crise à Madagascar, le climat d’affaire et d’investissement dans le pays est

devenu insupportable pour les investisseurs directs étrangers et surtout pour les accord de

partenariat économique, donc les investisseurs étrangers retiraient leurs fonds dans le pays

pour se nicher ailleurs et on voit aussi que pendant la crise ,Madagascar n’est plus éligible à

l’AGOA et même pour cette année 2013 alors que l’élection se tiendra au mois de juillet qui

se traduit « la paix est en route » ;on constate une destruction de l’emploi qui se traduit par

une forte augmentation de volume du secteur informel et une forte augmentation de sous

emploi de toute les formes et donc une accroissement de la pauvreté . Nous avons pensé donc

que l’investissement étranger pourrait déterminer l’emploi dans le pays. Nous n’avons pas pu

prendre le montant qui rentre pour la création du zone franche industrielle pour faute de donné

statistique donc je me contenterai seulement de l’investissement étranger car c’est le plus que

nous avons pu faire et seule le donné statistique qui est disponible.

3- Modèle

Comme j’ai dit auparavant, le modèle utilisé ici est le modèle de régression linéaire

multiple dont la méthode utilisée est la méthode MOINDRE CARRE ORDINAIRE et le

logiciel utilisé est le logiciel stata alors l’équation du modèle sera comme suit :

Y=a1 +a2X1+a3X2+…………..+aiXi+Ei où i=1.......n

Y=variable endogène ou variable à expliquer

X=variable exogène ou le variable explicative

E=aléas ou terme aléatoire qui non observé, il s’agit d’un terme stochastique qui signifie que

la variable X n’explique pas pleinement la variable Y

Ai sont les paramètres à estimer

n=le nombre d’observation

Page 45: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

40

Les variables X et Y sont des variables observés pour un n nombre d’observation ou

d’individu. Y est une variable aléatoire dont les observations sont issues d’un tirage aléatoire

dans une population. On suppose que la variable X est non aléatoire.

Ce modèle est un modèle linéaire par rapport au paramètre ai à partir d’un échantillon,

il est possible d’estimer ces paramètres. L’objectif dans ce modèle est de trouver l’estimateur

sans biais, efficace et convergent.

Ici le variable endogène ou Y est le taux de sous-emploi.

Le variable exogène ou X sont : l’investissement public, l’investissement privé, et

l’investissement étranger.

Tableau: variable explicative en pourcentage et variable à expliquer en milliard d’ariary de

1984 et en million d’ariary de 1971 pour l’investissement étranger.

Année Investissement public

Investissement privé Investissement étranger

Taux de sous emploi

1997 23.1 20.5 14.032 53.8

1998 26.1 23.2 16.49 52.2

1999 24.7 30.8 60.49 48.2

2000 24.32 39.7 67.26 55.6

2001 29.93 48.96 70.77 52.7

2002 14.4 34.5 39.08 62.7

2004 44.2 55.1 86.18 58

2005 40.7 70.6 51.65 56.1

2006 47.2 62.5 95.19 51.6

2008 37 184.5 155.09 53.1

2010 30.47 61.07 -57.37 63.6

Source : JAS 2008 et 2009, situation économique 2008 et 2010, rapport de la banque centrale

1998 à 2010

Par faute de disponibilité des donnés statistique on n’a pas pu prendre les donnés de

taux de sous emploi en 2003, 2007, 2009. Donc on ne devrait prendre aussi celle des

investissements publics, privé, et directe étranger

Page 46: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

41

D’après ce tableau, on constate une augmentation de taux de sous-emploi en 2002 et

en 2010 et atteint le plus de 60% dont respectivement 62.7% et 63.6%. Cela peut être dû à la

crise qui s’est produit à ces époques. Mais à part ça on constate en générale que le taux de

sous-emploi à Madagascar est élevé et atteint généralement le plus de 50%.

Quant au investissement étranger en générale il est stable et on remarque la hausse de

cet investissement à Madagascar depuis 1997 jusqu’à2008 mais par rapport à 2008 on

constate une diminution celui du 2010.

A propos des investissements privé et public ils sont accrus légèrement de1997 jusqu’en

2010 sauf en 2002 et 2010, on enregistre une grave diminution surtout celui du public qui est

presque la moitié en 2002 et une baisse environ de 15% en 2010 par rapport en 2008.En ce

qui concerne l’investissement privé, il s’est diminué aussi en 2002 et2010 par rapport aux

année qui lui précèdent, soit une baisse de 15% en 2002 par rapport à 2001 et une baisse de

30% en 2010 par rapport à celui du 2008.

4- Voici le résultat du modèle

On a 5 variables dont 3 variables explicatives qui sont l’investissement public,

l’investissement privé, et l’investissement étranger ; et 1 variable à expliquer qui est le taux de

sous-emploi ; et 11 observations

Tableau1 : tableau d’ANOVA

Source Somme carrée Degré de liberté Moyenne des

sommes carrées

Model | 79.0867733 3 26.3622578

Residual 140.098664 7 20.0140948

Total 219.185437 10 21.9185437

Number of obs = 11 R-squared = 0.3608 Adj R-squared = 0.0869

F( 3, 7) = 1.32 Prob > F = 0.3426

D’après le tableau 1 qui est le tableau de l’analyse de la variable appelé tableau

d’Anova. Ce tableau permet déterminer le coefficient de détermination R2

qui devrait être

compris entre 0 et 1. Si R2

est proche de 1, cela veut dire que la variable X explique bien la

variable Y. Alors que si R2

est proche de 0, la variable X n’explique pas la variable Y.

Page 47: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

42

Si R2 corrigé ou ajusté n’a pas du tout la même valeur donc le résultat et le modèle ne

sont pas stable. R2 ajusté est utilisé pour tester la stabilité du modèle donc le résultat de

l’estimation. La différence entre R2

et R2

ajusté qui rend l’instabilité du modèle est le faite que

quand on augmente le nombre d’observation utilisé pour l’estimation, il se trouve que la

variable X n’explique plus la variable Y. Habituellement on ne prend pas n ou le nombre

d’observation grand pour facilité le calcul mais dans la réalité le nombre d’observation devrait

être grand.

On voit ici que la valeur de R2 est proche de 1 soit 0.1390 donc on peut dire que la

variable X explique vraiment la variable Y. Donc le taux de sous emploi à Madagascar est

expliqué ou en relation avec l’investissement public, l’investissement privé, l’investissement

étranger. Alors on peut dire qu’ils sont tous des déterminants de l’emploi à Madagascar. Mais

ici d’après le tableau que nous avons on observe que R2 est différent de R

2 ajusté qui est

respectivement 0.6018 et 0.4311 donc il s’avère que le modèle que nous utilisons n’est pas

stable car si on augmente le nombre d’observation il se trouve que nous n’avons plus le même

résultat c'est-à-dire qu’il peut être que l’investissement : public, privé, étranger ne déterminent

plus l’emploi dans le pays.

C’est aussi à partir de R2 qu’on obtient la probabilité de Fischer calculé qui est à

comparer à la probabilité de ficher trouvé dans la table pour déterminer la significativité

globale du modèle.

Si Fobservé>Fα (1 ; n-2) on rejette le faite que X n’explique pas Y

Dans notre cas ici la valeur de ficher Fα (1 ; n-2) qui se trouve dans la table statistique

est qui est de 1.32 supérieur à la valeur de Fisher calculé ou observé qui est de Fobservé= 0.3426

donc tout les variables investissements (public, privé, étranger) expliquent la variable sous-

emploi.

Page 48: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

43

Tableau 2: tableau des estimateurs

Taux de sous-

emploi

estimateur Ecartype tcalculé P>t 95%

Intervalle de

confiance

Investissement

public

-.0317901 .1614032 -0.20 0.849 -.413448

.3498678

Investissement

privé

-.0474139 .0412105 -1.15 0.288 -.413448

.3498678

Investissement

étranger

-.0644768 .0341423 -1.89 0.101 -.1452105

.0162569

constant 57.01365 4.599492 12.40 0.00 46.13758

67.88972

Le tableau 2 enregistre les valeurs des estimateurs, les valeurs de l’écartype des

estimateurs, les valeurs de Student calculé des estimateurs des paramètres, les valeurs de

Student des paramètres à estimer et l’intervalle de confiance à 95%. En faisant le rapport entre

la valeur de chaque estimateur de paramètre et de chaque valeur de l’écartype des estimateurs,

on obtient la valeur de Student calculé. Si la valeur absolue de chaque Student calculé est

supérieure à celle de Student trouvé dans la table, il se trouve que la variable explicative

explique vraiment la variable endogène. On observe ici que la valeur de l’estimateur du

paramètre du variable investissement public et investissement privé sont négative, cela veut

dire qu’il ya une relation décroissante entre le taux de sous-emploi et ces deux

investissements c'est-à-dire que quand l’investissement publique et /ou l’investissement privé

augmentent le taux de sous emploi diminue. Cela est donc normal si on regarde la théorie et

la réalité dans le pays. Pendant la période des crises 2002 et 2009, ces deux investissements se

sont diminués à cause de l’environnement des affaires et la sécurité et aussi le niveau de la

demande car les ménages sont devenus de plus en plus pauvre dans le pays à cette époque. Si

on regarde le coté investissement public qui a une relation décroissante avec le taux de sous-

emploi et on jette un coup d’œil la théorie keynésienne qui stipule que si l’Etat intervient dans

l’économie en augmentant la dépense publique il se trouve que cela affecte le niveau d’emploi

dans une économie. C’est cette cas qui se présente ici car quand il y augmentation de

l’investissement public, on observe une diminution du taux de sous-emploi. On peut dire que

Page 49: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

44

l’économie malagasy suit la théorie keynésienne de l’emploi et l’investissement public est un

déterminant de l’emploi à Madagascar.

Quand on observe l’investissement privé, on constate une diminution de cet

investissement durant la crise qui se succède à Madagascar dont la crise de 2002 et2009 et on

constate aussi une augmentation du taux de sous-emploi. On peut dire donc que l’allure de

l’emploi dans le pays se tend vers la tendance de la théorie Keynésienne traditionnelle. Donc

il appartient au privé de décider de produire donc d’investir dans son propre entreprise selon

son propre guise. Selon eux l’intervention en matière de politique économique dont politique

budgétaire est efficace. Alors l’in avertissement privé est un déterminant de l’emploi à

Madagascar.

Quant à l’investissement direct étranger, son estimateur de paramètre est aussi négatif.

Cela se traduit par la relation décroissante du taux de sous-emploi et cet investissement c'est-

à-dire que quand l’investissement étranger augmente le taux de sous-emploi diminue. Cette

situation est normale car un investissement est fait dans le bute d’accroitre la production et

donc implicitement l’emploi. Alors l’investissement étranger favorise donc le sous-emploi

donc détermine l’emploi dans le pays. Cette situation ne suit aucune théorie concernant

l’emploi, on peut aussi l’assimilé à la théorie keynésienne car il s’agit là de l’investissement

même si c’est venant de l’étranger.

D’après ce que nous voyons et ce que nous venons de constater, il s’avère que

concernant l’emploi, l’économie Malagasy est suit davantage la vision Keynésienne de

l’emploi.

Pour tout estimateur la valeur absolue des Student calculé est supérieur à la valeur de

Student qui se trouve dans la table : pour l’estimateur de paramètre du variable investissement

tcalculé= -0.2>P>t=0.849 ; pour celui de l’investissement privé tcalculé=-1.15 >P>t=0.288; pour

celui de l’investissement étranger tcalculé=-1.89>P>t=0.101 ; pour la constante tcalculé=12.40

>P>t=0. Cela veut dire que chacun de ces investissements explique le sous-emploi qui persiste

dans le pays, mais pour la constante, elle indique qu’il y en a d’autre variable qui explique le

sous-emploi dans le pays.

A 95% de confiance la valeur du paramètre de la variable investissement public se trouve

entre-0.413448 et 0.3498678; celui de l’investissement privé se trouve entre -0.413448 et

Page 50: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

45

0.3498678 ; celui de l’investissement étranger se trouve entre 0000 et celui de la constante se

trouve entre -0.1452105 et 0.0162569.

5- Limite de ce modèle

En le lisant cette section nous constatons des problèmes et de critique à faire. Cette

modèle ne peut être pas représenté la réalité mais c’est un essai de modélisation et présente

des limites.

La première limite est au niveau de la validité du concept utilisé car l’investissement

qu’on a fait aujourd’hui ne crée pas immédiatement de l’emploi cette même année mais peut

être celui de l’année prochain donc c’est pour cela que l’investissement étranger ne fait que

renforcer le sous emploi de cette même année. Il y a donc du retard par rapport à

l’investissement et son effet qui est l’emploi

La deuxième limite se base sur le modèle qui ne prend en compte ce retard. On n’a pas pu

considérer d’autre variable à cause de la non disponibilité des donnés statistique donc on n’a

pas pu vérifier la validité des autres théories du chômage ou de l’emploi comme celle de

Nouvelle économie keynésienne et celle de Nouvelle économie classique

CHAPITRE 2 : CARACTERISTIQUE ET RECOMMANDATION POUR

EMPLOI A MADAGASCAR

L’état de lieu et la connaissance du déterminant de l’emploi à Madagascar nous

amènent à approfondir la caractéristique de l’emploi et à apporter des recommandations.

Section 1 : Caractéristique de l’emploi à Madagascar

Les théoriciens ont étudié la théorie de l’emploi ou théorie du chômage pour avoir des

idée sur les déterminants de l’emploi en générale mais chaque pays a chacun sa propre

caractéristique et les faits nous montre la situation du marché de travail et la structure de

l’emploi.

1- Situation globale de marché de travail à Madagascar

Le marché de travail à Madagascar est caractérisé par une population jeune, domination

de l’emploie agricole, faible taux de chômage mais à un taux de sous emploi et emploie

informelle de niveau très élevé, détérioration des indicateurs de l’OMD.

Page 51: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

46

Domination de la population jeune

En 2010 le nombre de la population malgache est de 20,8 million dont 79,7% sont des

ruraux et 20,3% qui habitent en milieu urbain16

.

La population malgache est jeune car 50% de la population ont moins de 20 ans et 4%

plus de 60 ans 17

.Donc le ratio de dépendance est élève alors que le revenu de travail est faible

pour supporté une telle situation. C’est pour cette raison que le ménage est pauvre

La population active est selon le BIT les individus âgés de 15 à64 ans. L’âge moyen des

malgaches est estimé à 32,1 ans et le moins de 25 ans occupent plus de 37%, alors la

population active malgache est jeune et le taux d’activité est de 90,2% selon le BIT.

Dans l’approche par genre les femmes occupent 50,8% de marché de travail contre 49,2%

pour les hommes .Et seulement mois de 2/3 qui ont fréquenté l’école. Et cela pose un

problème sur le marché de travail dont sur l’offre du travail.

Domination de l’emploi agricole

On constate que 80,5% des emplois à Madagascar sont des emplois agricoles :

agriculture, pêche, élevage. On peut dire que le marché de travail à Madagascar est dominé

par l’emploie agricole. On observe aussi une forte domination de commerce à Madagascar. Il

représente 6,9% de l’emploi existant dans le pays18

.

L’analyse de marché de travail fait ressortir que : l’emploi non salarié dominant car 9/10

des employés sont des non salariés. L’emploi existant est précaire et le pays a eu du mal à

investir dans un capital humain qualifié pour des emplois descentes. Les chiffes ci-après

montrent cette situation du marché du travail :

- Cadre supérieur ou moyen pour 1,6%19

- Ouvrier ou salariés qualifiés pour 3,13%20

- Ouvrier ou salariés non qualifiés pour 4,6%21

- Indépendant pour 43,8%22

16

EPM 2010 17

EPM 2010 18

Enquête national BIT/PNUD 2011 19

Enquête national BIT/PNUD 2011 20

Enquête national BIT/PNUD 2011 21

Enquête national BIT/PNUD 2011 22

Enquête national BIT/PNUD 2011

Page 52: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

47

- Aide familiale pour 46,7% 23

- Autres pour 0,2%24

Taux de chômage et caractéristique du marché de travail

Ce qui caractérise le marché de travail à Madagascar parmi les autre pays malgré la crise

persistance est sa faible taux de chômage estimé a 3,5%25

pour la population active ; le taux

de sous-emplois très élevé qui touche la majeur partie de la population active : on observe un

taux de sous-emploi lié a la durée de travail de 26%26

et celui lié à l’emploi inadéquats de

42% ; et la prolifération du secteur informel. Le phénomène de sous emploi est frappant dans

le milieu rural soit 47 ,7% des salariés tandis que ceux des urbains sont de 36%. Dans le pays

où le système de protection sociale est quasi-inexistant pour la majeure partie des travailleur

sous occupés, le sous emploies est considéré comme un chômage déguisé donc ½ de la

population active est en chômage. Le sous-emploi frappe proportionnellement les femmes et

les hommes.

Le secteur informel a proliféré depuis la crise car 9/10 des travailleurs exercent un emploi

informel à cause de l’incapacité du pays à créer de l’emploi formelle. La persistance de la

crise fait la population à s’adapter à la condition difficile des emplois indépendants et

informels.

On peut affirmer alors que le marché de travail à Madagascar est caractérisé à un taux de

chômage faible mais un taux de sous emploie et emploie informelle très élevé.

Les indicateurs de l’emploi de l’OMD « réduire l’extrême pauvreté et la faim »

La récession économique due à la crise socio-économique aggrave la situation de

l’emploi à Madagascar. La diminution du pouvoir d’achat s’explique par la diminution du

revenu à cause du sous emploie et la diminution de l’offre de bien et services à cause de

ralentissement des acticités économique donc les prix vont augmenter : c’est l’inflation.

Selon l’OMD, l’évaluation de réalisation de plein emploi et du travail décent pour tous se

fait à partir : du ratio emploie sur population, la part des emplois vulnérables dans les totales

23

Enquête national BIT/PNUD 2011 24

Enquête national BIT/PNUD 2011 25

EPM 2010 26

Jas 2010

Page 53: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

48

des emplois ; la part des travailleurs pauvres dans le total des travailleur ; le taux de

croissance de la productivité de la main d’œuvre.

Le ratio emploi sur population, en faisant abstraction au phénomène de sous emploie est

de 85,8%27

dont 87,6% pour les hommes et 84% pour les femmes. Cela parait très élevé car

les travailleurs survient et subsistent et s’adaptent quelque soit la qualité des emplois

occupées : emploi mal rémunéré, peu productif, peu sure, et souvent dans le secteur informel.

Pour Madagascar le ratio emploi sur population est élevé mais la qualité de l’emploi reste

médiocre.

Le taux d’emploi vulnérable est de 89,7% en 2010. Il est frappant chez les femmes soit

92,3% contre 87,1% pour les hommes en 201028

. Cela semble aggravé à cause de la crise car

en 2005 il est seulement de 83,9 chez les hommes et 89,1% chez les femmes. Ces taux élevés

indiquent à la fois l’importance des part des emplois non salariés, dépourvues des protections

sociale dans le pays, le revenu et les conditions de travail décent, la présence de la pauvreté

généralisé.

Pendant la crise la proportion des travailleurs pauvres s’est accrue significativement. A

partir de 2008 cette proportion a augmenté : qui passe de 67,7% en 2008 à 78,9% en 2009

pour atteindre 79,4% en201029

.

Le taux de croissance de la productivité de la main d’œuvre a diminué de -7,5% en 2009

pour arriver à -1,7 % en 201030

. Cela est dû aux effets de la crise sur l’emploi. Donc le pays

n’arrive pas mettre en place un environnement économique favorable à la création et le

soutien des emplois décents. L’objectif de l’OMD est loin d’être atteint à Madagascar. On

peut dire donc que le marché de travail à Madagascar est différent de ce que les classiques et

la nouvelle économie classique et nouvelle économie keynésienne voulaient parler car les

agent ne peuvent plus être rationnels et n’ont aucune influence en matière de négociation

2- L’emploi et ces environs

Dans cette rubrique nous allons évoquer ce qui se passe dans l’emploie formelle,

l’emploi informel et l’emploi rural.

27

EPM 2010 28

ENQUETE NATIONAL BIT/PNUD 2011 29

Direction des statistiques economique-INSTAT 30

INSTAT

Page 54: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

49

L’emploi formel

La situation de l’emploi dans tous les secteurs économique s’est dégradée alors qu’avant

2009, la croissance de l’emploi moyenne annuelle est de 5,6%31

pendant 5 ans avant

2009.Cette dégradation se manifeste par la destruction de l’emploi se traduisant par le

licenciement, le chômage technique ou conjoncturel, les réductions des salaires et du temps

de travail. Pour la période 2009/2010, 33563632

emploies sont détruits soit 25,8% de la totalité

des emplois formels du secteur privé et estimé à 1250716 33

en 2011. La destruction est débuté

de l’année 2009, les sanctions économiques, la fragilité de l’environnement lié à des affaires

et l’insécurité généralisé dans ce pays. 33,7% 34

des travailleurs touché ont été licenciés

directement précoce de la situation économique et ou la fermeture des établissements.

Vers la moitié de 2010 le nombre de travailleur purement licencié est augmenté et évolué

à 22581835

personnes car la majorité des travailleurs victimes des chômages techniques ne

sont plus réintégrés dans leur anciennes occupations.

La perte d’emploi a été concernée tous les provinces mais elle est frappant à

Antananarivo d’ordre de 54.6% à cause de la démographique, le dynamisme et le profil

économique de ce province, surtout pour les emplois dans les entreprises et industrie

malgache et les ZFI36

.

En termes de chômage technique, les branches d’activités d’industrie, d’infrastructure

et de pêches sont les plus frappants soit 71.2%. Les emplois détruits sont donc liés avec les

branches d’activité. Dans l’approche genre c’est les femmes qui sont les plus frappés

L’industrie, les services et les infrastructures sont les plus frappés par la destruction de

l’emploi à cause de la baisse de la demande mondiale et intérieure, de l’interdépendance des

activités d’importation et d’exportation, le gel des APD pour le BTP. Ces 4 branches

représentent 84,7% des emplois détruits soit 28413337

emplois.

Le tourisme, les mines, l’artisanat et le pêche ont connu une baisse significative

d’activité de l’ordre 3 à 5 %. Le perte d’emploie dans le secteur tourisme et l’artisanat est de

31

Situation économique 2010 32

Situation économique 2010 33

Situation économique 2010 34

Situation économique 2010 35

Situation économique 2010 36

Enquête national BIT/PNUD 2011 37

Situation économique 2010

Page 55: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

50

28326 travails qui s’explique par la baisse des activités touristiques dû à des difficultés que

rencontre la compagnie Air Madagascar depuis 2008 et l’insécurité dans la Grande Ile et aussi

la crise de 2009.

Les personnes licenciées ou mise en chômage technique ne sont pas soumis à ces

droits et indemnité au travail qui sont : préavis, pour licenciement durée de chômage

technique. Ces licenciements ont un caractère obligatoire sans consultation des délégués de

personnels ou comités d’entreprise.

Dans le secteur public, l’Etat n’a pas pu maintenir l’évolution et de qualité de

l’emploi dans l’administration publique. Cela est dû au ralentissement de l’activité

économique qui engendre une diminution spectaculaire des recettes de l’Etat et il y a aussi le

gel de l’APD. Dans le contexte de la crise actuelle, on observe une suppression d’emploi

dans l’administration publique qui a surtout affecté les emploies de type courte durée ou

ECD et ceux dans les projets et programme de développement financés par les bailleurs de

fonds. Mais des postes budgétaires ont été ouverts par l’Etat pour les années 2010 et 2011 en

nombre de 800 agents censé à remplacer ceux qui ont parties à la retraite. Et les nouveaux

Agents de l’Etat se repartissent dans différents départements ministériels : santé, l’énergie,

affaires étrangères, les mines, la fonction publique, la justice, la défense et les nouvelles

institutions publiques créées dans le contexte de la transition. Les conditions de travail dans le

secteur public moderne s’est plutôt bien car les fonctionnaires bénéficie de la hausse annuelle

de leur salaire à hauteur de 10% en 2009 et 2010. Et l’Etat contribue aux caisses de retraite et

aux secours de décès.

L’aggravation de la qualité de l’emploie existe malgré tous à savoir pour ECD et les agents à

statues précaires comme les enseignants FRAM et le dialogue social entre gouvernement et

les représentants des fonctionnaires sont souvent corporatif. Plusieurs revendications pour

l’amélioration des statuts et des conditions de travail ont eu lieu par corporation comme les

paramédicaux, les enseignants-chercheurs, les magistrats, les agents de douanes.

L’emploi informel

Aggravé par la crise et ces contextes, l’absence de mécanisme de stimulation du marché

de travail a des répercussions graves sur la situation de l’emploi en général. En effet, il semble

Page 56: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

51

que 71,2% 38

des travailleurs touché par la crise n’ont bénéficié d’aucune aide à la réinsertion

et trouvent obligé d’avoir recours à l’emploi informel.

C’est les jeunes âgés de 18 à39 ans sont le plus attirés par l’économie informelle. Donc

on peut constater que la crise affecte les jeunes malgaches du fait que l’âge moyen de la

population active est de 32,1 ans et les moins de 25 ans y représentent plus de37%. En ce qui

concerne le niveau d’instruction les niveaux secondaire de second cycle sans baccalauréat des

travailleurs est les plus banale dans l’informel.

Selon l’enquête nationale de BIT, la catégorie socioprofessionnelle ouvrière est les plus

touchés par la crise donc qui se sont lancés dans l’emploi informel. Les emplois informels

sont diverses. Qui sont des activités indépendantes et petites unités. Mais ce qui marque le

plus la crise c’est l’augmentation spectaculaire des petits commerçants ambulants qui

sillonnent et remplissent les rues de la ville du pays. En effet la majorité des victimes des

crises se sont converties dans les activités commerciale 69,3% à cause de gain rapide de

revenu même avec un peu de moyen et avec des possibilités de petites affaires offertes par les

grands distributeurs. Mais beaucoup sont les travailleurs possédant des qualifications et

expériences issues de leurs emploies extérieurement. Et qui se lancent dans l’économie

informelle comme dans le domaine électricité, la soudure électrique, la maçonnerie, de la

mécanique automobile. L’emploi de reconversion effectue donc à travers la création de petites

unités de production de transformation en milieu urbain que rural à savoir confection,

ouvrage métallique, élevage, production agricole. L’émergence de l’emploie informelle se

traduit par deux choses : la solution rapide de survie de la part de travailleur victime de la

crise, l’incapacité de l’Etat à promouvoir de l’emploie dans le pays. L’économie informelle

est aujourd’hui un fossé d’emploi et aussi comme une niche de pauvreté et l’inégalité.

La crise financière de 2008 a entrainé des effets dure sur l’augmentation des emploies

informelle dans le pays et encore la crise politique du Mars 2009 l’a accéléré. La condition

de travail informel est précaire à cause de l’absence de protection sociale formée en cas de

problème de santé, la prestation de sécurité et leur revenu est baissé par suite de nombre

important des travailleurs licenciés qui se sont encore lancés dans le secteur informel.

Les emplois que nous venons de citer ci-dessus dans les emploies informelles que

formelle sont toutes presque des emploies urbaines.

38

Enquête national BIT/PNUD 2011

Page 57: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

52

Les emplois ruraux

Comme l’avons annoncé précédemment, la population malgache est surtout rurale avec

un taux de 70% de la population actives en pratique. L’emploi rurale se développe dans les

filières agricole, des activités rurales non agricoles comme l’artisanat, le petit commerce, les

petites unités de transformation. Seul le secteur agricole qui a connu une augmentation

pendant la crise .Et c’est grâce à ce secteur que l’économie malgache ne s’est pas effondrée.

Cela a pour les raisons : l’investissement antérieur à la crise dans le secteur, le maintien

d’une condition climatique favorable et la performance de l’agriculture vivrière. Ce pendant,

on remarque une baisse de revenu des ruraux. L’enquête nationale de la BIT a montré que

68% des ruraux trouvent son revenu baissé de l’ordre de 30% à 60% ; 18% ont connu une

stagnation et seulement 14% ont connu une hausse de 10% de leur revenu. Cette baisse

frappe les travailleurs qui se spécialisent dans la culture vivrière, la culture de rente, l’élevage

à cycle courte ainsi que les artisans ruraux liés aux activités touristiques.

Les causes de cette baisse sont entre autres :

- Les désorganisations des marchés à cause des perturbations politiques dans les villes.

- Le faible niveau des prix appliqués aux produits comme pour le lait, la vanille, les

produits de mer, la viande, riz…

- Le recul de la consommation des ménages dû à la baisse du pouvoir d’achat.

- La suspension des travaux d’infrastructure rurale de reboisement en raison du gel des

APD engendrent la perte de revenu de substitution ou de revenu supplémentaire

- L’insuffisance des matières premières, en particulier les bois précieux, pour les

artisans face au trafic illicite et les dispositions d’interdiction de coupe prise par le

gouvernement

- La fermeture de certaines entreprises rurales, souvent de branche agro alimentaire et

artisanale, confronté à la baisse de la demande

- L’insécurité alarmante surtout les dahalo

- A cause de la crise, il n’y a plus des entretiens de la route donc les collecteurs en

profitent en diminuant le prix

A cause des problèmes de l’emploi, les intermédiaires en termes de commerce se

prolifère donc les prix sur les produits en ville est élevé alors que dans le milieu rural c’est

très faible. Ainsi l’emploi rural est loin d’être celui pouvant offrir les conditions minimales

d’une vie décentes aux travailleurs ruraux. La baisse du revenu des ruraux associe à la

Page 58: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

53

condition climatique d’aujourd’hui, les ruraux pourrait se trouver dans l’impossibilité de

réinvestir et dans l’incapacité d’acheter des intrants (semences, engrais et des matérielles de

production) et aussi d’entretenir la culture comme il se doit pour maximiser la production

Section2 : Mesures et Recommandations

Cette section essai d’apporter des recommandations sur la situation dans le pays. Afin

d’évoquer les caractéristiques de l’emploi, donc la structure de l’emploi et la situation globale

du marché de travail dans le pays. Mais avant de faire des recommandations, de suggérer des

solutions il faut voir les mesure que l’Etat ont déjà fait pour apaiser les tensions qui se

présente dans le pays

1- Les mesures prise par l’Etat

Comme nous le voyons dans la section précédant la structure de l’emploi et la situation

globale du marché de travail, des mesures ont été avancé pour améliorer cette situation. Ces

mesures sont des natures et prises à différents niveaux : macro-économique, sectoriel,

national, régional et local .Des effets directs ou indirects ont été récoltés avec ces différentes

mesures sur l’emploi, notamment sur les situations des entreprises et des ressources humaines

Généralement, ces mesures ont été basées sur les 3 volets suivants : l’institution des espaces

de concertation et de dialogue, la prise de mesures favorisant la stabilité économique, les

initiatives visant à réduire le déséquilibre du marché du travail.

Sur le plan de concertation et de dialogue

Depuis la crise, le gouvernement et les organisations des employeurs (GEM, SIM,

FIVMPAMA, GEFP, ONT) ont organisé des réunions de concertation sur les mesures

urgentes de relance économique dans le cadre de la politique fiscale par rapport à la loi de

finances. Malheureusement, les organisations des travailleurs n’ont pas été associées à ce

dialogue.

Antananarivo et Toamasina, le gouvernement et les syndicats dans la fonction

publique concernés c’est à dire qui ont fait des revendications à ont essayé de créer les

conditions de dialogue pour résoudre au cas par cas et de façon conjoncturelle les différents

problèmes sociaux existants tout au long de la période de crise. Et pendant cela le

gouvernement a mis en place le comité ad hoc pour résoudre le problème de chaque syndicat.

Donc cette mesure est destinée pour résoudre le problème dans la fonction publique.

Page 59: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

54

Sur le plan économique

Sur le plan monétaire, comme nous le savons, la dépréciation de la monnaie nationale a

des répercutions sur le pouvoir d’achat de la population, la banque centrale, pour éviter une

fluctuation trop importante de la monnaie nationale face aux devises-pivot, a intervenu à

maintes reprises sur le marché interbancaire de devises en appliquant une politique monétaire

orientée vers la maîtrise de l’inflation.

Des restrictions budgétaire ont été faites à plusieurs reprise par le gouvernement dans le

but de garder l’inflation à un taux inférieur à 10%, car quand l’inflation est élevé les

entreprises ont de problème de trésorerie donc la production va être diminuée, alors l’emploi

aussi va suivre cette tendance à cause de la contrainte financière généré par l’inflation.

L’inflation très volatile empêche les agents économiques de se projeter dans une bonne

prévision donc ils ne font pas des investissements et donc la demande globale va diminuer

car l’investissement fait parti des composante de la demande globale, selon les Keynésiens.

Face à la perte d’emplois et à la baisse de revenus, les ménages ont du mal à trouver de

quoi payer ces facture JIRAMA, le gouvernement a intervenu pour maintenir les prix du riz et

des tarifs de l’électricité pour soutenir la consommation des ménages.

Pour le secteur des entreprises franches, le gouvernement et le GEFP se sont accordés à

mettre en place des mesures incitatives pour la relance du secteur et le doublement de

l’emploi à moyen terme même si Madagascar n’est pas encor éligible à l’AGOA pour cette

année 2013.

Dans le secteur du tourisme, des mesures ont été reprises pour la relance du secteur,

notamment par : la suspension des droits de visa pour les séjours inférieurs à 30 jours et la

possibilité d’échelonnement du paiement des impôts et taxes ; la participation des opérateurs

malgaches aux salons mondiaux du tourisme (Paris, Madrid, Corée, Berlin, Munich, etc.) Et

la réalisation des road show dans de nombreuses villes d’Europe pour mieux promouvoir la

destination Madagascar ; le développement partenarial par les offices régionaux du tourisme

avec l’extérieur.

Dans le secteur agricole, le gouvernement a concentré une part importante du budget

national au soutien en faveur du secteur rural, notamment de l’agriculture, à travers la

subvention des intrants, la formation rurale, la promotion de l’agriculture biologique et la

promotion des industries de transformation agro-alimentaires. Par ailleurs, les partenaires au

développement (Banque Mondiale, UE, FAO, PNUD) ont continué leur appui pour le

développement rural, à travers notamment le Projet de Soutien au Développement Rural

Page 60: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

55

(PSDR), le projet FID, le projet Bassins Versants et Périmètres Irrigués (BVPI), les

programmes CSA et FRDA, des divers coopératives ruraux ont été crée grâce à ces projets.

Plusieurs initiatives de promotion économique ont été entreprises par le secteur privé en

dépit de la crise politique. Des salons ont été organisés dans le but de booster les marchés,

comme la Foire Internationale de Madagascar (FIM), le Salon International de l’Innovation et

de la Technologie (SIIT), FIER MADA, la Vitrine de Vakinankaratra, la Foire de l’Artisanat,

«Enjoy Madagascar » ou le Salon du tourisme, le Salon de l’automobile, le Salon de l’Habitat,

salon de l’industrie de Madagascar, etc. Particulièrement, sur la filière miel, face au problème

ou parasite qui envahie cette culture, des recherches ont été mené par le gouvernement, les

éleveurs et le département des sciences à Ankatso pour éradiquer cette maladie.

Sur les mesures directes concernant l’emploi

Le gouvernement et les partenaires sociaux ont adopté un relèvement annuel des salaires

pour empêcher les effets de l’inflation sur le pouvoir d’achat des travailleurs du secteur

moderne public et privé.

Sur le plan de la sécurité sociale, des arrangements ont été pris au niveau des Services

Médicaux Interentreprises et de la CNaPS pour maintenir la couverture sanitaire du personnel

pendant la période de chômage technique pour une durée pouvant aller jusqu’à 3 mois.

Quelques initiatives ont été mises sur pied au niveau des régions pour favoriser la réinsertion

professionnelle des travailleurs licenciés, à travers l’auto-emploi.

Les chambres consulaires ont continué leurs efforts dans l’appui aux entreprises et l’insertion

professionnelle des jeunes, notamment à travers l’organisation des rencontres d’affaires et les

formations professionnelles de courte durée.

Le Système des Nations Unies a développé des initiatives dans le domaine de l’emploi

comme : la tenue des Salons de l’Emploi (Analamanga, Antsiranana, Mahajanga), avec

l’appui du BIT, pour stimuler le marché du travail en période de crise ; la mise en place de 4

dispositifs d’information, d’orientation et d’accompagnement des personnes et entreprises

victimes de la crise et exclues, en matière d’emploi et d’auto-emploi à Antananarivo-ville,

Mahitsy, Toliary-ville et Saint Augustin (Toliary II), initiés par le PNUD ; des études menées

par l’ONUDI dans les domaines de l’investissement et l’agro-business dans le cadre du

Programme régional pour la promotion des investissements en Afrique.

Page 61: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

56

En définitive, la paix sociale est maintenue à Madagascar car, pour une grande part, les

travailleurs n’ont pas cherché à bloquer les pistes de différentes natures de sortie de crise,

même si les organisations des travailleurs n’ont pas été associées au processus de réflexion et

de décision pouvant les concerner directement.

Force est de constater que les plateformes de dialogue tripartite existantes (CNT,

CRTT, CNSPERP, etc.) n’ont pas été exploitées pour servir d’espace de concertation entre le

gouvernement et ses partenaires sociaux pour mieux définir les mesures d’urgence. Cette

situation met ainsi en évidence l’absence de mesures plus consistantes et cohérentes pouvant

réellement contribuer à atténuer l’impact de la double crise sur l’emploi.

De ce qui précède, la partie suivante présente les recommandations issues de l’évaluation et

qui mettraient en perspective des actions visant à accompagner le pays dans ses stratégies de

sortie et de l’après-crise.

2- Les Recommandations

L’évaluation amène à fournir des recommandations pertinentes pour répondre aux besoins

et attentes exprimés par l’ensemble des acteurs et la population.

Comme constaté dans les analyses, la croissance économique de la dernière décade avant la

crise de 2009 était loin d’être satisfaisante et cela a exacerbé, de manière structurelle, les

tensions sociales et la crise politique dans le pays. Madagascar a donc besoin d’une vision

nouvelle pour une nouvelle ère de justice sociale. Le paradigme du travail décent retrouve

toute sa place aujourd’hui avec les effets dévastateurs de la double crise dans le pays car il est

fondamental de créer une croissance avec emploi de qualité.

Il est temps de repenser les orientations stratégiques à court, moyen et long termes du pays en

fixant les priorités nationales autour de la centralité de l’emploi.

Sur la base des manifestations, des causes et des conséquences de la crise, des faits les

recommandations sont présentées sous forme de mesures à court, moyen et long termes à

prendre. De telles mesures ont pour finalité et ambition de: atténuer les destructions

d’emploi ; prévenir les futures pertes au cas où la crise politique perdure ; relancer les

investissements et la consommation; réduire structurellement le déséquilibre du marché du

travail dans un environnement de croissance propice à l’emploi décent et productif, avec un

accent particulier pour l’emploi des jeunes et des femmes et l’emploi rural.

En effet, par son importance et son urgence, la promotion de l’emploi décent devrait occuper

une place prépondérante dans les politiques et stratégies de développement économique et

Page 62: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

57

social du pays ; c’est la raison pour laquelle Madagascar devrait se donner les moyens de ses

objectifs et de ses priorités.

Sur le plan macro-économique, notamment budgétaire, monétaire et financier

En matière de politique économique, assurer la cohérence macro-économique et

sectorielle dans la stabilité.

En effet, le pays a besoin de redéfinir sa politique nationale de développement en

s’assurant de la cohérence entre les ambitions macro-économiques et les objectifs sectoriels.

Dans ce cadre, Madagascar devrait mettre en place un système clair et pérenne d’information

sur le marché du travail. Le système permettra d’observer les tendances économiques en vue

de mieux préparer, en terme de prospective, les offres et les demandes sur le marché du

travail. L’objectif principal visé sera de refondre progressivement les politiques de l’offre

(système d’éducation et de formation, accès aux métiers, etc.) en adéquation avec celles de la

demande (diversification économique, politique d’investissement public et privé, besoin de

compétitivité des entreprises, innovation technologique, intensification des investissements en

milieu rural, amélioration du climat des affaires, diversification de l’économie, etc.).

Allouer les ressources budgétaires prioritairement aux secteurs sociaux de base.

Avec les ressources relativement limitées en raison des impacts de la crise au niveau des

finances publiques, il est recommandé une affectation du budget de l’Etat aux secteurs

sociaux vitaux (éducation, santé) pour permettre l’allègement des effets de la crise sur la vie

de la population la plus vulnérable. Dans ce cadre, il est également important d’allouer de

ressources budgétaires suffisantes à la sécurité rurale pour rétablir de manière durable la paix

dans tout le pays dans l’objectif d’améliorer la production agricole ainsi que la circulation des

biens et des personnes.

Continuer à surveiller la parité de la monnaie nationale par rapport aux devises fortes.

L’euro et le dollar américain constituent les monnaies d’échanges commerciaux les plus

importants pour Madagascar. A cet effet, il est essentiel de trouver une parité d’équilibre avec

la monnaie nationale qui n’handicape pas la compétitivité des entreprises exportatrices tout en

garantissant une importation rationnelle.

Remobiliser les flux de l’aide publique au développement à travers une volonté et des

efforts réels pour le retour à l’ordre constitutionnel.

Page 63: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

58

La reprise des relations de coopération avec la communauté internationale passerait

inéluctablement par un programme de développement intermédiaire ou intérimaire par rapport

auquel les partenaires techniques et financiers vont se déterminer. Ce programme devrait

prioriser l’emploi, eu égard aux impacts graves de la double crise dans ce domaine.

Opérer des mesures spécifiques d’assouplissement fiscal.

Il est jugé important de déployer des mesures exceptionnelles pour relancer la

consommation, notamment par la détaxation de certains intrants et matières premières ainsi

que par la diminution de la TVA pour les produits de consommation courante pour la

population.

Avec une inflation maîtrisée, baisser les taux d’intérêt pour faciliter l’accès au crédit

bancaire et micro financier.

La relance de l’investissement serait un axe à développer dans la politique post-crise en

s’attachant sur les promesses d’investissements existantes. L’action devrait valoriser tous les

types d’investissements, notamment étrangers, nationaux, grands, moyens et petits.

Doter le pays d’une politique claire en matière d’intégration régionale.

Le pays a besoin de la dynamique régionale ou sous-régionale pour se développer. La

mondialisation amène les pays à recontextualiser leur stratégie de développement en se basant

sur les marchés plus grands et en valorisant leur avantage comparatif. Le marché régional de

l’Océan Indien constitue pour Madagascar des opportunités d’échange de proximité. Par

ailleurs, Madagascar devra repenser sa présence dans la SADC et le COMESA pour qu’il

puisse profiter de façon rationnelle la proximité des marchés et les avantages d’accès à ces

marchés qui vont en s’accroissant dans l’objectif de promouvoir les investissements créateurs

d’emplois.

Sur le plan sectoriel de soutien direct à l’emploi

Sur le plan de développement industriel, agir pour une diversification industrielle.

Le rôle de l’industrie est déterminant non seulement en termes de valeur ajoutée mais

le secteur industriel constitue aussi un vivier important d’emplois. Madagascar doit mettre

l’accent, d’une part, sur la diversification industrielle sur l’ensemble du territoire, et d’autre

part, sur le green economy (l’économie verte, l’industrie verte, etc.).

En effet, Madagascar a déjà manqué l’industrialisation et le développement des TIC en

comparaison avec les pays limitrophes comme Maurice et l’Afrique du Sud ; serait-il permis

Page 64: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

59

au pays de rater la révolution du green economy ? Le green economy constitue un creuset

fondamental d’emplois dans les années à venir pour un pays qui pourrait allier le

développement industriel avec une biodiversité reconnue dans le monde.

Doter le pays d’une stratégie de promotion de Micro et Petites Entreprises.

L’économie informelle caractérise le pays avec un tissu d’unités de production

informelles d’un niveau très important. Madagascar devrait se doter d’une stratégie de

promotion de Micro et Petite Entreprise et investir dans l’économie sociale (coopérative,

micro finance, etc.). L’entrepreneuriat des jeunes et des femmes nécessite d’être placé au

cœur de cette stratégie.

Sur le court terme, soutenir les micros, petites et moyennes entreprises à travers la

création de fonds spécifiques de garantie pour les accompagner dans la relance des

activités économiques, à travers leur recapitalisation.

L’appui aux entreprises existantes est crucial dans un schéma post-crise pour sauver

l’emploi. Comme mentionné dans le chapitre 1, la double crise a miné les ressources

financières des entreprises et il est jugé fondamental de recapitaliser les entreprises pour

relancer les investissements et les exploitations.

Appuyer la construction d’un socle minimum de protection sociale à Madagascar.

Il est fondamental de définir dorénavant un socle minimum de protection sociale qui

permettra aux plus vulnérables de bénéficier d’un dispositif pérenne de sécurité sociale, de

santé au travail et d’un minimum de revenus.

En matière d’infrastructures, prioriser l’emploi pour les moins qualifiés.

Madagascar est un pays sous-équipé et il serait primordial de développer les

infrastructures urbaines et rurales pour booster la création d’emplois, surtout pour les moins

qualifiés. La valorisation de l’approche Haute Intensité de Main-d’œuvre (HIMO) constitue

une différence permettant aux chômeurs et aux sous-employés d’accéder à des métiers dans le

BTP pour des emplois valorisants.

Renforcer les actions de sensibilisation et de formation des employeurs et des

travailleurs en appuyant la régularité de l’inspection du travail.

Page 65: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

60

L’appui aux entreprises passerait par l’intensification du rôle joué par les inspecteurs du

travail. En effet, des conseils pratiques et des facilitations devraient être apportés par les

inspecteurs du travail pour aider les entreprises à faire face aux diverses charges sociales sans

qu’il ne soit obligatoire de procéder au chômage technique ni au licenciement. Il s’avère ainsi

primordial de poursuivre les efforts consentis dans le redéploiement, le recrutement et la

formation de nouveaux inspecteurs du travail.

Exploiter rationnellement les structures tripartites de dialogue social.

En effet, seules les concertations et les négociations permettront de favoriser les

conditions d’un développement post-crise harmonieux et serein. Le gouvernement et les

partenaires sociaux (employeurs et travailleurs) devront exploiter les plateformes de

consultations existantes (CNT, CRTT, CNSPERP, comités sectoriels tripartites ou bipartites,

etc.) pour promouvoir le dialogue social, garant de la paix sociale et durable pour le pays. La

réforme de ces structures est envisageable.

En définitive, ces recommandations sont de nature à enrayer les effets de la crise sur le

marché du travail à Madagascar. Cependant, leur mise en application requiert une volonté

politique de l’Etat, un engagement actif des partenaires sociaux et une forte mobilisation des

partenaires au développement.

Quelques propositions contre le chômage des jeunes

Nous savons à quel point il est difficile de faire des propositions concrètes de lutter contre

le chômage des jeunes, surtout lorsque celui-ci surgit dans un climat de crise économique et

que les mesures envisagées sont généralement couteuses. Néanmoins, les actions de deux type

peuvent être entreprises afin d’alléger les charges de l’Etat et de dégager des ressources qui

serviront à financer des programmes en direction des chômeurs, action visant à la fois à

prévenir et limiter le chômage des jeunes, ainsi qu’à gérer celui que l’on ne peut pas éviter et

atténuer les effets.

Première catégorie de mesure il s’agit :

Au niveau de l’emploi salarié officiel, et en particulier du salariat industriel, de mettre en

place des modalités de gestion rationnelle, permettant d’éliminer du système productif le

chômage déguisé ;

Au niveau nu système éducatif, il importe de veiller au taux de scolarisation (menacé

parfois par la croissance démographique), mais aussi de préserver la qualité de

Page 66: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

61

l’enseignement. Pour cela, il faut rehausser les exigences pour le cursus le plus long (lycée,

université), et prévoir des filières courtes de formation débouchant sur une profession précise,

pour laquelle existent des possibilités d’emploi, ceci afin de réduire les déperditions scolaires.

Action portant directement sur le chômage des jeunes

Elle est au nombre de trois :

La première concerne la gestion du marché de travail. Il faudrait mettre en place des

institutions et des procédures (à l’échelle régionale, nationale) destinées à produire

l’information sur le marché de travail dont l’offre et la demande, facilitant ainsi leur

adéquation et une plus grande mobilité. Il serait intéressant, pour se faire, de se pencher sur le

secteur informel, afin de connaitre les types d’emploi pour lesquels il existe une demande. Il y

a en particulier toute une gamme de profession à promouvoir, notamment celle qui concerne

la micro entreprise dans tous les secteurs.

La second porte sur la formation professionnelle, qui commence à se développer dans le

pays, et on a encore une conception classique de l’enseignement : éducation, acquisition d’une

culture générale. On insiste bien sur la nécessité de l’adapter au besoin de l’économie, de

l’ouvrir sur le monde de la production et de la vie active, mais cela reste très théorique. Il

faudrait, plus concrètement, essayer de définir les profils de formation qui préfigureront les

« métiers de demain » en scrutant l’économie (et, encore une fois, pas exclusivement sa face

officielle), pour connaitre les compétences qu’elle réclame, les savoir-faire qu’elle génère.

La troisième, enfin, souligne la nécessité d’une certaine prise en charge des jeunes chômeurs.

Les solutions sont multiples :

-la création de centre d’accueil et d’information sur les possibilités d’emploi et les profils

exigés ;

-stage de formation leur donnant la possibilité de faire leurs épreuves et d’acquérir une

expérience professionnelle, même partielle ;

-permettre et encourager la création d’associations diverses à travers lesquelles des personnes

volontaire pourraient contribuer à développer leur activité, à prendre des initiatives, à

s’organiser pour faire des projets, en bref pour les orienter et les aider dans le choix d’un

métier et dans leur entrée dans la vie professionnelle.

Le plus important dans ces actions est que l’Etat y contribue (subvention), tout en laissant à la

société le soin de prendre en charge l’avenir de ses jeunes et de trouver et expérimenter eux

même les formes les plus adéquate de transmission et de communication entre génération.

Page 67: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

62

Quelques propositions pour l’emploi rural

Nous avons vue dans la section précédant les ruraux ont de difficulté en matière

d’investissement dans la production, et cela engendre la productivité agricole très faible. Le

seul espoir de ces paysans et d’emprunter de l’argent au niveau de la banque ou de la micro

finance qui sont actuellement entrainent de se proliférer dans le pays .Et nous savons

exactement que ces institutions ne font aucun prêt sans aucune garantie. C’est au niveau de

cette garantie que le problème se porte. Les garanties acceptées par ces institutions sont les

meubles, les voiture, les bœuf, les terrains titré, et nous connaissons très bien que les 90% des

terre ou terrain dans le milieu rural ne sont pas titrés. Seul les moins de 9% des ruraux ont eu

des actifs pour en faire des garanties. Donc ces paysans n’ont pas le moyen d’investir. Et

actuellement des sortes d’insécurité persistent dans le milieu rural comme le Dahalo qui sont

mieux armé et plus nombreux que les agents de sécurité locale (gendarmerie nationale, le

DAS : militaire, et le JAMA) et qui volent leurs bœufs qui sont une sorte de sources de revenu

pour eux, un investissement et moyen de production et surtout pour la garanties des emprunts

au près des institutions financières comme la banque et la micro finance. La solution consiste

donc au renforcement de la sécurité locale par des engagements des milliaires ou des

gendarmes et de faire en sorte que ces jeune engagés respectent vraiment la loyauté envers la

population et d’assurer la sécurité. Il faut assurer que leurs équipements ou armes soit plus

que celui des ennemies en termes de quantité et qualité. L’autre solution est d’améliorer le

droit foncier à MADAGASCAR C'est-à-dire accélération des protocoles à suivre au niveau du

domaine foncier et réduire les frais pour l’accès à la titrisation foncière.

Cibler la promotion de l’emploi rural par la poursuite de politique de

développement agricole.

Il est primordial de favoriser une diversification des cultures ainsi qu’un meilleur accès

aux intrants agricoles par le biais de subventions ou détaxation des intrants, des petits

matériels et équipements agricoles et de faciliter la concertation entre les acteurs-clé visant

ainsi la régulation des prix aux producteurs.

Certes, Madagascar fait partie des pays africains qui ont, lors du Sommet des Chefs d’Etat à

Ouagadougou en 2004, confirmé la primauté de l’emploi dans toutes les politiques de

développement. Le pays dispose d’instruments riches en orientations stratégiques pour faire

face au défi de la réduction de la pauvreté. Il s’agit notamment de la Politique Nationale de

l’Emploi (PNE), le Programme National de Soutien à l’Emploi (PNSE), le Programme Pays

Pour le Travail Décent (PPTD), les Stratégies Régionales de Promotion de l’Emploi (SRPE)

Page 68: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

63

pour quelques régions. Malheureusement, les gouvernements successifs n’ont jamais su

exploiter et mettre à profit tous ces outils pour promouvoir réellement l’emploi à Madagascar.

Conclusion

En bref, Madagascar présente des ressources naturelles et potentialités très

diversifiées et avant la crise la politique économique que les dirigeants de ce pays à l’aire très

réussie car tous les agrégats macroéconomiques ont tendance à la hausse. Quand la crise de

2009 arrive tout est tombé à la baisse seule le taux de chômage et le taux de sous emploi qui

ont augmenté. L’essaie de détermination de l’origine de cette augmentation affirme que la

cause est la diminution de l’investissement privé et l’investissement public. Le gouvernement

essaie de résoudre le problème sur le plan de concertation et dialogue, sur le plan économique

et action directe à l’emploi mais le problème persiste encore et c’est pour cette raison que

nous apportons quelques recommandations.

Page 69: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

64

CONCLUSION GENERALE

La constatation que nous avons vue et qui éveil notre curiosité à propos des situations

de l’emploi entre les pays riche et pays en développement est en fait un fait global dans le

monde. L’explication de ces faits varie dans le temps, dans l’espace et selon les théories

économiques. Pour les Classiques, le chômage est dû à la rigidité du marché du travail donc

au disfonctionnement du marché de travail car pour eux quand le marché est libre ou en

concurrence parfaite il n’y a que du chômage volontaire. Selon les Keynes, le chômage a pour

cause l’insuffisance de la demande globale. Quand la consommation diminue ou

l’investissement baisse le chômage existe. Avec les nouvelles économies Classiques et

nouvelles économies Keynésiennes, le chômage est un état de chose normale car il ya toujours

un taux de chômage au minimum qui existe dans l’économie même si le marché de travail est

en l’équilibre .Pour les nouvelles économies classiques ce chômage est appelé chômage

naturel, pour les nouvelles économies keynésiennes ce taux est appelé taux de chômage

d’équilibre. Parce que pour eux, il faut arbitrée entre taux de salaire réel et taux de chômage

dans un environnement de concurrence imparfaite. Le chômage est un indicateur des tensions

sur le marché du travail, révélant la disparité entre « offre » (ceux qui désirent travailler) et «

demande » (les emplois proposés par les entreprises) selon le BIT. Le taux de chômage est la

fraction inoccupée de la population active (chômeurs / (chômeurs + population active

occupée)).

Dans l’étude empirique, avant la crise la situation de Madagascar est un peu encourageante au

niveau des agrégats économiques surtout au niveau des ressources naturelles et potentialités

économiques. Quand la crise est venue, tout cet avenir promettant du pays est disparu surtout

au niveau des agrégats économiques et dans le secteur secondaire et tertiaire on constate une

augmentation de taux de sous-emploi et prolifération du secteur informel. L’essaie de l’étude

économétrique révèle un résultat un peu évidant car il parait que l’investissement public et

l’investissement privé, l’investissement direct étranger sont en relation décroissante du taux

de sous-emploi. Des solutions sont déjà apportées par le gouvernement mais le problème

persiste encore. Des recommandations au niveau macroéconomique notamment au niveau

budgétaire et monétaire et financière ; au niveau du soutient directe à l’emploi ; au niveau de

l’emploi pour les jeunes et au niveau de l’emploi rural sont évoquées dans ce travail. Cela

Page 70: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

65

nous amène à répondre notre problématique que c’est l’investissement publique et

l’investissement privé et l’investissement directe qui déterminent le niveau de sous-emploi à

Madagascar. Le niveau de sous-emploi est pris comme le déterminé dans cette étude car le

niveau de taux de chômage n’est pas significatif vue la situation du pays. Vue la situation de

niveau d’instruction de la population malgache et la volonté politique des dirigeant quels sont

les perspective à venir du pays en termes de croissance économique et en termes d’emploi ?

Page 71: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

vi

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTIONS GENERALES ..................................................................... 1

CHAPITRE I : THEORIES TRADITIONNELLES DE L’EMPLOI ............... 4

Section 1- La théorie classique............................................................................................................ 4

1- Les hypothèses ....................................................................................................................... 5

2- Le marché du travail ............................................................................................................. 7

3- Le chômage classique .......................................................................................................... 10

4- L a politique économique .................................................................................................... 11

Section 2- La théorie keynésienne ..................................................................................................... 11

1- Les postulats keynésiens ..................................................................................................... 11

3- Marché de travail chez Keynes .......................................................................................... 16

4- Chômage Keynésien ............................................................................................................ 17

5- La politique économique ..................................................................................................... 18

CHAPITRE 2 : APPROCHE CONTEMPORAINE DE L’EMPLOI .............. 19

Section 1- Les nouvelles économies classiques et nouvelles économie Keynésiennes et ces théories

du chômage ....................................................................................................................................... 19

1- La nouvelle économie keynésienne ..................................................................................... 19

2- La nouvelle économie classique .......................................................................................... 24

Section 2 : concept et définition ........................................................................................................ 26

1- Population active ................................................................................................................. 26

2- Taux d’activité ..................................................................................................................... 26

3- Notion du chômage .............................................................................................................. 26

4- Le sous-emploi ..................................................................................................................... 27

5- Notion d’alphabétisation ..................................................................................................... 27

6- Notion de résidence ............................................................................................................. 27

7- Territoire économique ........................................................................................................... 28

8- Investissements Directs Etrangers (IDE) ............................................................................ 28

9- Entreprise d’investissement direct ..................................................................................... 29

10- Investisseur direct ............................................................................................................. 29

CHAPITRE 1 : ETATS DE LIEUX ET DETERMINANTS DE L’EMPLOI

DANS LE PAYS ............................................................................................. 32

Section 1- Etat de lieu ....................................................................................................................... 32

1-Situation de Madagascar avant la crise33

Page 72: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

vii

2-La crise et ces conséquences ................................................................................................. 35

Section 2 : Méthode économétrique pour la détermination des déterminants de l’emploi à

Madagascar ....................................................................................................................................... 37

1- Objectif de la recherche et de la méthodologie ................................................................. 37

2- Le motif de choix : ............................................................................................................... 38

3- Modèle .................................................................................................................................. 39

.CHAPITRE 2 : CARACTERISTIQUE ET RECOMMANDATION POUR

EMPLOI A MADAGASCAR ............................................................................. 45

Section 1 : caractéristique de l’emploi à Madagascar...................................................................... 45

1- Situation globale de marché de travail à Madagascar ..................................................... 45

2- L’emploi et ces environs ...................................................................................................... 48

Section2 : mesures et recommandations ........................................................................................... 53

1- Les mesures prise par l’Etat ............................................................................................... 53

2- Les recommandations ......................................................................................................... 56

CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………………….. 64

Page 73: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

viii

GLOSSAIRE

Dahalo : les voleurs de bœuf à Madagascar dont actuellement c’est un phénomène

omniprésent dans les zones où l’élevage de bovidé est important.

DAS : ou Détachement Autonome de Sécurité, c’est une ramification au sein de l’armée due à

la nécessite de la population rurale et l’incapacité de la gendarmerie à assurer la paix dans le

monde rural. Donc il s’agit des militaires qui exercent la sécurisation territoriale pour

renforcer les forces locales.

Investissement privé : c’est un investissement des privés (entreprises, organismes privés)

afin d’accroitre leur production et surtout leur productivité.

Investissent public : c’est l’investissement effectué par le gouvernement afin d’améliorer la

productivité des services publics.

Jama : c’est une association privée qui offre de service de protection pour la population

rurale, en leur assurant la paix et la protection de vol de bovidé. Ce mot vient de la contraction

de Zanaka Miarak’Andro.

Investissement direct étranger Investissements Directs Etrangers (IDE): On entend par

IDE, les investissements qu’une entité résidente d’une économie (l’investisseur direct)

effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre

économie (l’entreprise d’investissement direct).

Chômage : C’est un indicateur des tensions sur le marché du travail, révélant la disparité

entre « offre » (ceux qui désirent travailler) et « demande » (les emplois proposés par les

entreprises) selon le BIT. Ainsi, un individu se trouve en situation de chômage si, pendant la

période de référence (7 derniers jours avant l’interview), il est dépourvu d’emploi, en

recherche activement un et est disponible à l’exercer à très court terme.

Sous emploi : Le sous-emploi : Le sous-emploi a deux facettes sur le marché de travail : le

sous-emploi lié à la durée du travail et la situation d’emplois inadéquats.

Le sous-emploi lié à la durée du travail : C’est la situation d’un individu travaillant moins

de 35 heures par semaine, contre leur gré. Le taux de sous-emploi lié à la durée du travail est

la proportion des employés, dont l’horaire hebdomadaire descend à moins de 35 heures, par

rapport à l’ensemble des actifs occupés.

La situation de l’emploi inadéquat : Elle se réfère à la faiblesse de la productivité effective

des travailleurs, laquelle est due à une conjoncture difficile (inadéquation formation emploi,

faiblesse de la rémunération, mauvaises conditions de travail, etc.). Dans ce cas, un employé

Page 74: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

ix

est considéré en situation de sous-emploi s’il gagne moins du SMIG en vigueur au moment de

l’enquête

Chômage naturel : Pour les nouvelles économies classique il y a toujours un taux de

chômage qui persiste sur le marché de travail à cause de ces hypothèses c’est le taux de

chômage naturel

Chômage d’équilibre : Le chômage ne s’explique que par le mode de détermination du

salaire (négociations ou salaire d’efficience

Chômage conjoncturel : C’est le chômage dû à une conjoncture défavorable de l’économie.

Par exemple en période de crise la demande de travail est inferieur à l’offre de travail.

Chômage frictionnel : C’est le chômage minimum incompressible dans l’économie donc dû

à un délai d’ajustement dans l’économie. Par exemple personne handicap (physique ou

mentaux), brève périodes de chômage entre deux emplois ; les démarches exercées par

l’entreprise avant de recruter quelqu'un comme publication de l’annonce, test de recrutement,

entretien, etc.

Chômage structurel : C’est un chômage dû à un problème de structure dans l’économie et il

peut être lié à un problème de quantité ou de qualité ou due à un changement de structure de

la demande et de l’offre.

Page 75: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

x

ANNEXE

Taux d’inflation de1990 à 2012

Année Variation annuelle moyenne (en %)

1990 12.0

1991 8.9

1992 13.2

1993 10.2

1994 36.9

1995 48.4

1996 20.0

1997 5.4

1998 7.8

1999 9.7

2000 11.8

2001 7.4

2002 16.5

2003 -1.7

2004 13.8

2005 18.4

2006 10.8

2007 10.3

2008 9.2

2009 9.0

2010 9.2

2011 9.5

2012 5.8

Page 76: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

xi

Tableau des IDE en milliard d’ariary courant

année IDE

1997 14.032

1998 17.572

1999 73.323

2000 95.14

2001 111.8

2002 83.5

2004 177.7

2005 171.6

2006 493.2

2008 1914.7

2010 568.09

Page 77: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

xii

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

ADAM Smith, « Recherche sur la nature et la richesse des nations », traduction française

GARNIER Germain, 1776

BEGG David, STANLEY Fischer, RUDIGER Dornbusch, « Macroéconomie », deuxième

édition DUNOD, adaptation française : BERNIER Bernard, VEDIE Henri-Lewis

BENASSY Agnès, COEURE Benoit, JAQUET Pierre, FERRY Jean- Pisani, « Politique

économique » traduction préface d’Olivier Blanchard, édition DE BOECK 2007

BLANCHARD Olivier, COHEN Daniel, « macroéconomie », cinquième édition PEARSON

Mars 2010

KEYNES John Maynard, « théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie »,

traduit de l’anglais Jean de LARGENTAYE, édition 1936

MANKIW Gregory, « Macroéconomie », traduction de la cinquième édition, édition DE

BOECK

MUET Pierre-Alain, « Théorie et modèle de la macroéconomie, l’équilibre de courte

période », TOME I et II, Traduction préface de Charles PROU quatrième édition LA

DECOUVERTE

Sous la direction de HAIRAULT Jean-olivier, « analyse macroéconomique » TOME I et II,

édition LA DECOUVERTE

Rapport

BANQUE CENTRALE, Etude sur les investissements directs étrangers à Madagascar 2008,

2009, 2010, 2011,

BANQUE CENTRALE, Investissements directs étrangers et de portefeuille 2000-2001, 2002-

2004,2004-2005,2005-2006, 2006-2007,

BANQUE CENTRALE, rapport annuel 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005,

2006, 2007, 2008, 2009, 2010

INSTAT, Enquête Permanant auprès du Ménage ou EPM, 1997, 1999, 2001, 2002, 2004,

2005, 2010

INSTAT, Journée Africaine de la Statistique les points saillants ou JAS, 1999, 2000, 2001,

2003, 2004, 2005, 2008, 2009, 2010

INSTAT, Situation économique, 2004, 2005, 2006, 2008, 2010

MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU BUDGET, Rapport économique

et financier 2002, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2010, 2011

Page 78: LES DETERMINANTS DE L’EMPLOI A MADAGASCAR

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Nom : RAHARIMALALA

Prénoms : Fanjanirina Lidwine

Titre : Les déterminants de l’emploi à Madagascar

Nombre de pages : 65

Nombre de tableaux: 03

Résumé

En 2011, le taux de chômage à Madagascar est de 3,8% malgré la crise qui se perpétue dans le

pays depuis 2009 et la crise financière mondiale. Alors que dans le monde le taux de

chômage tend à la hausse. Qu’est ce qui détermine vraiment l’emploi à Madagascar? C’est la

théorie keynésienne de l’emploi et du chômage qui est vérifiée à l’aide de la méthode

économétrique régression linéaire multiple. On a pu dégager que ce sont l’investissement

public, l’investissement privé, l’investissement directe étranger les déterminants de l’emploi a

Madagascar. Ce taux de chômage à Madagascar n’est pas du tout représentatif donc c’est le

taux de sous-emploi qui est pris à la place du taux de chômage dans le calcul.

Mots clés : chômage, chômage d’équilibre, chômage naturel, emploi, sous emploi,

investissement prive, investissement public, investissement directe étranger

Nom de l’encadreur : Professeur RAMIARAMANANA Jeannot

Adresse de l’auteur : LOT VT 85 HE BIS DB ANDOHANIMANROSEZA