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Les crues rapides des rivières et inondations de plaine 29 Chaque cours d'eau, du plus petit torrent aux grandes rivières, collecte l'eau d'un territoire plus ou moins grand, appelé son bassin versant. Lorsque des pluies abondantes et durables surviennent, le débit du cours d'eau gonfle et peut entraîner le débordement des eaux. La relation entre les précipitations et les débits est complexe et fait l'objet d'une science appelée hydrologie. Plusieurs facteurs interviennent : l'intensité, la répartition et la durée des pluies dans le bassin versant. Parfois, suivant l'altitude de la limite pluie neige, la fonte concomitante de la neige augmente notablement les débits et accentue le risque, la nature et la densité de la couverture végétale qui accélèrent ou ralentissent la formation des débits, l'absorption par le sol et l'infiltration dans le sous-sol qui alimentent les nappes sou- terraines. Un sol saturé n'absorbe plus, l'action de l'homme : déboisement, feux de forêts qui rendent le sol plus propice au ruissel- lement et à l'érosion. L'imperméabilisation, due au développement des villes : l'eau ne pouvant plus s'infiltrer, ruisselle et surcharge les systèmes d'évacuation. En France, les crues ont quatre origines principales : les orages d'été qui provoquent des pluies violentes et localisées, les perturbations orageuses d'automne, notamment sur la façade méditerranéenne mais dont les effets peuvent se faire sentir dans toute la moitié sud du pays, les pluies océaniques qui occasionnent des crues en hiver et au printemps, surtout dans le nord et l'ouest de la France, La fonte des neiges qui peut jouer un rôle amplificateur. En montagne, les effets cumulés d'un orage violent et de la fonte de la neige peuvent provoquer des crues importantes et soudaines (exemple : les grandes crues de l'Arc ou de la Haute- Durance en juin 1957). Les crues, qui dépendent principalement des phénomènes météorologiques, sont diffi- cilement prévisibles à long terme. Mais on peut estimer leur « temps de retour », c'est-à-dire la durée moyenne qui sépare deux événements. Par exemple, la crue décennale pour un certain cours d'eau signifie qu'elle se produit en moyenne une fois tous les dix ans lorsqu'on examine les relevés de débits sur de très longues périodes ; mais il s'agit d'une moyenne calculée dont les intervalles peuvent être très irréguliers. Ainsi, des crues dites décennales Crue du Rhône-Sablons (38) 22 mars 2001 © S. Gominet - IRMa La fréquence des crues La fréquence des crues L’origine des crues rapides L’origine des crues rapides M ême ordinairement tranquille, un cours d'eau peut en quelques heures, se révéler un grand danger : un risque souvent imprévisible et qui engendre parfois de nombreuses victimes et des dégâts importants.

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Les crues rapides des rivièreset inondations de plaine

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Chaque cours d'eau, du plus petit torrent auxgrandes rivières, collecte l'eau d'un territoireplus ou moins grand, appelé son bassinversant. Lorsque des pluies abondantes etdurables surviennent, le débit du cours d'eaugonfle et peut entraîner le débordement deseaux. La relation entre les précipitations etles débits est complexe et fait l'objet d'unescience appelée hydrologie.

Plusieurs facteurs interviennent :◗ l'intensité, la répartition et la durée des

pluies dans le bassin versant. Par fois,suivant l'altitude de la limite pluie neige, lafonte concomitante de la neige augmentenotablement les débits et accentue lerisque,

◗ la nature et la densité de la couverturevégétale qui accélèrent ou ralentissent laformation des débits,

◗ l'absorption par le sol et l'infiltration dans lesous-sol qui alimentent les nappes sou-terraines. Un sol saturé n'absorbe plus,

◗ l'action de l'homme : déboisement, feux deforêts qui rendent le sol plus propice au ruissel-lement et à l'érosion. L'imperméabilisation,due au développement des villes : l'eau nepouvant plus s'infiltrer, ruisselle et surchargeles systèmes d'évacuation.

En France, les crues ont quatre originesprincipales :◗ les orages d'été qui provoquent des pluies

violentes et localisées,◗ les perturbations orageuses d'automne,

notamment sur la façade méditerranéennemais dont les effets peuvent se faire sentirdans toute la moitié sud du pays,

◗ les pluies océaniques qui occasionnent descrues en hiver et au printemps, surtoutdans le nord et l'ouest de la France,

◗ La fonte des neiges qui peut jouer un rôleamplificateur. En montagne, les effetscumulés d'un orage violent et de la fonte dela neige peuvent provoquer des cruesimportantes et soudaines (exemple : lesgrandes crues de l'Arc ou de la Haute-Durance en juin 1957).

Les crues, qui dépendent principalement desphénomènes météorologiques, sont dif fi-cilement prévisibles à long terme. Maison peut estimer leur « temps de retour »,c'est-à-dire la durée moyenne qui séparedeux événements.

Par exemple, la crue décennale pour un certaincours d'eau signifie qu'elle se produit enmoyenne une fois tous les dix ans lorsqu'onexamine les relevés de débits sur de très longuespériodes ; mais il s'agit d'une moyenne calculéedont les inter valles peuvent être trèsirréguliers. Ainsi, des crues dites décennales

Crue du Rhône-Sablons (38)22 mars 2001© S. Gominet - IRMa

La fréquence des cruesLa fréquence des crues

L’origine des crues rapidesL’origine des crues rapides

Même ordinairement tranquille, un cours d'eau peut en quelques heures, serévéler un grand danger : un risque souvent imprévisible et qui engendre

parfois de nombreuses victimes et des dégâts importants.

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en raison de leur débit, peuvent se produire àplusieurs reprises dans une même année. Enconséquence, pour éviter de croire, après lasur venance d'une telle crue, qu'on est« tranquille pour 10 ans », il vaut mieux direqu'une crue décennale a une « chance » surdix de se produire chaque année. De même,la crue centennale a une « chance » sur centde se produire chaque année.

En ville, les réseaux d'eaux pluviales sont engénéral calculés en fonction du débit décennal.

La crue centennale, ou la plus forte crueconnue, est la crue de référence pour les travauxde protection et le zonage réglementaire desrisques.

Enfin, la crue millénnale est retenue pourdimensionner les systèmes de sécurité desgrands barrages ou des centrales nucléairesplacées au bord des rivières.

Les spécialistes étudient tout d'abord latransformation de la pluie en débit en fonctionde nombreux paramètres liés à la fois àl'épisode pluvieux et au type de bassin versant(hydrologie). Ensuite, en fonction du débitdéterminé, ils analysent le comportement ducours d'eau (pont, berges, rétrécissement dulit, etc.) pour mettre en évidence les points defaiblesse, susceptibles d'être à l'origine dedébordements. Depuis une vingtaine d'années,la mise au point d'outils de simulationnumériques très complexes permettent demodéliser les écoulements des rivières.

Plusieurs facteurs sont à l'origine de dommagesrésultant des crues : l'étendue et la duréede la submersion, la hauteur d'eau, la vitessedu courant, les matériaux entraînés. Ondistingue les dommages indirects, qui

regroupent toutes les pertes d'exploitationdues à l'interruption des réseaux (téléphone),des voies de communication, des servicespublics et des arrêts d'activités qui peuventse prolonger bien au-delà de la décrue, et lesdommages directs sur l'homme (noyades etblessures) et son environnement matériel(destructions de bâtiments et perte de culturesagricoles).

Le risque de noyade ou de blessures pour lespersonnes entraînées par les flots est élevé.La relative lenteur de la montée des eaux,pour les rivières de plaine, permet d'annoncerles crues suffisamment à l'avance pourorganiser, le cas échéant, l'aler te etl'évacuation des populations menacées. Engénéral, les habitants d'une régionconnaissent le risque. Des accidents seproduisent pourtant lors de tentatives defranchissement de routes inondées dans desvéhicules qui sont emportés. Par contre, lespersonnes étrangères à la région, concentréesdans des zones touristiques exposées(camping au bord de l'eau), sont souventinconscientes du risque.

Les grandes crues peuvent en outre entraînerla destruction de bâtiments, d'usines souventinstallées au bord de l'eau et détériorer lessystèmes de communication (routes,standards téléphoniques, transformateurs etlignes électriques). Des ouvrages d'ar t(ponts, digues) sont parfois emportés. Lesinondations en zone urbaine provoquent desdégâts particulièrement importants, chiffréspour l'indemnisation des biens sinistrés :réfection des tapisseries, moquettes,cloisons, contenu des congélateurs, sanscompter les stocks, ordinateurs ou machinesinstallés en sous-sol. Un coût économiqueimpor tant est aussi lié à la per te descultures.

En France, 6 000 communes sont menacéespar les inondations de grands cours d’eau deplaine.

Les effets d’une inondationLes effets d’une inondation

Les études hydrologiqueset hydrauliquesLes études hydrologiqueset hydrauliques

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L'inondation est un risque prévisible dans sonintensité, mais il est difficile de connaître le momentou elle se manifestera. Les paramètres concourantà la formation des crues sont nombreux,cependant l'un deux est déterminant : la pluie.

La prévision des inondations consiste doncprincipalement en une observation continuedes précipitations. Le centre météorologiquede Toulouse publie quotidiennement unecarte de vigilance météorologique à quatreniveaux de couleur, diffusée par les médias. Ilest cependant difficile de quantifier avecprécision les précipitations et surtout delocaliser le ou les petits bassins versants quiseront concernés.

La surveillance météorologique est complétéeau sol par un suivi des débits dans la plupartdes grands cours d'eau de plaine en France,à l'aide d'un réseau de plus de deux centsstations automatiques de collecte de données.Depuis la réforme de l'annonce des cruesinitiée en 2002 par le Ministère de l'Ecologieet du Développement durable, ce réseau estgéré par 22 services de prévisions des crues(SPC). Ces services, assurant la surveillanceet la prévision des crues sur des territoiresd'intervention répondant à la logique de « bassinversant », appartiennent à l'Etat .

Afin de coordonner et de favoriser la synergiede l'ensemble des services de prévisions descrues, un Service Central d'Hydrométéorologieet d'Appui à la Prévision des Inondations(SCHAPI) a été crée le 2 juin 2003 à Toulouseà proximité des services centraux de Météo-France. Il assure, sur l'ensemble du territoirenational, une mission d'animation, d'assistanceet d'appui technique, de conseil et de formationauprès des services intervenant dans le domainede la prévision des crues et de l'hydrologie.

La création de la nouvelle procédure vigilancecrues par la circulaire du 11 juillet 2006 obéità une double exigence :• susciter et permettre une attitude de

vigilance hydrologique partagée par le plus

grand nombre d'acteurs possible : servicesde l'Etat, maires, présidents de conseilsgénéraux, médias, public. Cela impliqueque chacun doit pouvoir accéder directementet simultanément à l'information émisepar les services de prévision de crues et leSCHAPI (cartes de vigilance et bulletinsd'information), soit en recevant un message,soit en consultant le site internet créé àcet effet.

• simplifier et recentrer l'alerte crues sur desphénomènes hydrologiques vraiment intenses(couleurs orange et rouge) qui, par leursconséquences, peuvent justifier la mise enœuvre d'un dispositif de gestion de crise.

L'objectif poursuivi par la procédure devigilance crues est quadruple :

• donner aux autorités publiques à l'échelonnational, zonal, départemental et communal,les moyens d'anticiper, par une prévision plusprécoce, une situation d'inondations difficile ;

• donner aux préfets, aux services déconcentrésainsi qu'aux maires, les outils de prévisionet de suivi permettant de préparer et degérer une telle crise d'inondations ;

• assurer simultanément l'information la plus largedes médias et des populations en donnant àces dernières des conseils ou consignes decomportement adaptés à la situation ;

• se focaliser sur les phénomènes dangereux,vraiment intenses, pouvant générer unesituation de crise majeure.

La procédure de vigilance crues doitainsi répondre à une volonté d'anticipationdes événements doublée d'une responsabi-lisation des décideurs locaux et du citoyen.

Conformément à la loi du 30 juillet 2003relative à la prévention des risquestechnologiques et naturels et à la réparationdes dommages, les collectivités territorialespeuvent mettre en place, pour leurs besoinspropres, des dispositifs de surveillancecomplémentaires dont les conditionsd'harmonisation et de cohérence sont préciséesdans les schémas directeurs de la prévisiondes crues (SDPC - approuvés par les préfetscoordonnateurs de bassin) qui délimitent lespérimètres de surveillance des crues.

ContexteContexte

Exigences et objectifs de la procédurede vigilance cruesExigences et objectifs de la procédurede vigilance crues

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L'information de vigilance crues consiste, paranalogie avec le dispositif de la vigilancemétéorologique, à qualifier le niveau de vigilancerequis compte tenu des phénomènes prévuspour les 24 heures à venir et ce par uneéchelle de couleur à quatre niveaux : vert,jaune, orange et rouge, en allant du niveau derisque le plus faible au plus élevé.

Les SPC sont chargés d'attribuer une couleurà chaque tronçon de cours d'eau surveillé deleur territoire. Le SCHAPI intègre l'informationet s'assure de sa cohérence nationale, puisla publie. Cette information est produite deuxfois par jour en mode régulier (10h et 16hlégales), et peut être actualisée en tant que debesoin en cas de modification de la situation.

Elle se décline en :• une carte de vigilance crues, qui peut être

consultée au niveau national ou à l'échellelocale du territoire de chaque SPC,

• des bulletins d'information associés,apportant des précisions géographiques etchronologiques sur les phénomènes etleurs conséquences, ainsi que les conseilsou consignes de comportement qui sontdonnés au public par les pouvoirs publics,

• les données temps réel par station localiséesur un cours d'eau.

Le dispositif global de la vigilance crues s'entendpar une complémentarité entre ces différentstypes d'information et repose sur un principede vigilance partagée. Ainsi l'information est miseà disposition de tout public sur Internet. Ceprocédé encourage l'esprit de responsabilité ducitoyen et contribue à insuffler une culture de lapréparation au risque. Les maires, les servicesde Conseils Généraux, les médias locaux et lepublic peuvent ainsi consulter via Internetl'information afférente à la vigilance crues.

Le site Internet www.vigicrues.ecologie.gouv.frest le site de la vigilance pour tout public, surlequel pourront être consultés tous les élémentscomposant la vigilance tels que décrits ci-dessus.

Cette information est aussi diffusée parcourrier électronique au même moment vers

les acteurs institutionnels et opérationnels dela sécurité civile (COGIC, COZ, préfectures,SDIS, …).

La prévision des crues vient donc compléteret se coupler au dispositif de vigilance météo-rologique de Météo France qui existe depuisoctobre 1999 (www.meteo.fr/meteonet/vigi-lance/). Sur les quelques 10 000 communesfrançaises et cinq millions de personnesconcernées par le risque d'inondation, environ6 000 communes inondables par les grandscours d'eau pourront s'appuyer sur ce nouveaudispositif d'aide à la décision en situationextrême. Il est a signaler que ce systèmefonctionne pour les cours d'eau possédant ungrand bassin versant, dont le temps de réactionest supérieur à plusieurs heures. Les coursd'eau à crues brutales, que l'on peut trouverpar exemple en montagne ainsi que lesproblématiques de ruissellement urbain, nepeuvent pas être couverts par un tel servicede prévision des crues.

Si les inondations sont des phénomènesnaturels qu'il est impossible de supprimer,différents moyens permettent d'en minimiserles effets :- Travaux d'aménagement et d'entretien des

cours d'eau : curage, recalibrage,- Travaux de protection contre les eaux : barrages

écrêteurs de crues, digues, bassins de rétentionpermettant par inondation volontaire d'espacesqui peuvent le supporter sans dommages, d'enprotéger d'autres qui sont plus sensibles.

Il existe plusieurs mesures réglementaires deprévention, principalement dans le domainede l'urbanisme. Ainsi, une loi de 1858 régle-mente l'installation d'ouvrages susceptiblesde provoquer une gêne à l'écoulement deseaux en période d'inondation. Les plans dessur faces submersibles concrétisent cesdispositions. Actuellement, les Plans dePrévention des Risques naturels prévisibles(PPR) définissent des zones inconstructibleset des zones constructibles sous conditions(généralement des prescriptions techniques),y compris pour le bâti existant.

La protectionLa protection

La préventionLa prévention

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Le risque de crues rapideset d'inondations de plaine

en Isère

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Les risques d'inondation les plus importantsproviennent des quatre principaux coursd'eau du département : le Rhône, l'Isère, leDrac et la Romanche, mais d'autres tels quela Gresse, le Bréda ou la Bourbre peuventégalement être à l'origine de crues dévasta-trices.

Pour les crues rapides de rivières, toutes lesrivières sont concernées.

Toutes les communes traversées ou riverainesde ces cours d'eau, sont donc exposées.

Au cours de l'histoire, l'Isère a connu denombreuses crues, comme par exemple cellesde 1859, de 1948 ou de 1968, dont lesinondations ont provoqué d'importants dommageshumains et matériels tout au long de la plainede l'Isère (par exemple, lors de la crue référencede 1859, des hauteurs d'eau d'environ 1.50 mont été relevées en plein centre de Grenoble).

Aujourd'hui, les digues permettent de contenirdes crues moyennes. Pour tant le risqued'inondation reste toujours présent du fait,non seulement des possibilités de cruesimportantes, mais aussi des risques derupture de digues qui peuvent être liés à desphénomènes de surverse, de renard oud'affouillement en pied.

Etablissement public territorial de bassin, leSyndicat Mixte des bassins hydrauliques del'Isère (SYMBHI - www.symbhi.fr) a été créé pararrêté préfectoral le 26 mars 2004 pour planifieret gérer les travaux de prévention des crues del'Isère (du Drac, et de la Romanche par ailleurs).

Le Drac, contrairement à l'Isère, a récemmentconnu des crues importantes : 1 100 m3/s en1940, 1 050 m3/s en 1955, 970 m3/s en1960. Elles ont été contenues par les diguesqui protègent l'agglomération Grenobloise(jusqu'à un débit de 2 400 m3/s environ).

Le nord du département est principalementconcerné par le bassin de la Bourbre. Lescrues de cette rivière, affluent du Rhône,touchent une cinquantaine de communesdont Bourgoin-Jallieu, ville qui a réalisé destravaux d'endiguement censés la protégerjusqu'à des débits de l'ordre de 70 m3/s(crue centennale).

Enfin les crues du Rhône touchent toutes lescommunes riveraines du fleuve au nord etnord-ouest du département. Ainsi, au niveaude la commune de Sablons, le débit normaldu Rhône varie de 700 à 2 000 m3/s. Le débitde la crue centennale se situe autour de 6100 m3/s. En 1927, le Rhône a connu unecrue d'un débit de 5 300 m3/s et en 2001 ledébit a atteint 4 700 m3/s. La plus forte cruehistorique, approchant la crue centennale,est survenue en 1856 où le débit a étéestimé à 6 000 m3/s.

LocalisationLocalisation

Quelques événements marquantsQuelques événements marquants

Les maisons émergeant des eaux suite à la crue de l’Isère et duRuisset - Commune de Veurey-Voroize21 octobre 1928© M. le Commandant F. G. Picq

Quai du Rhône - Hauteur d’eau du Rhône - Commune de Sablons22 mars 2001© F. Grimonpon - (Publicum)

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Les consignesen cas d’inondation de plaine

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AVANT

PENDANT

APRÈS

METTRE AU SEC LES MEUBLES, OBJETS,MATIÈRES ET PRODUITS

CONNAÎTRE LES DISPOSITIFSD’ALERTE, S’IL EN EXISTE

AMARRER LES CUVES, ETC.

S'INFORMERDE LA MONTÉE DES EAUX ETDU NIVEAU DE VIGILANCE(CONSULTER : www.vigicrues.ecologie.gouv.frET ÉCOUTER LA RADIO)

AÉRER LA MAISON DÉSINFECTERÀ L'EAUDE JAVEL

CHAUFFER DÈSQUE POSSIBLE

COUPER LE COURANTÉLECTRIQUE

NE PAS S'ENGAGER SUR UNE ROUTEINONDÉE (À PIED OU EN VOITURE) :LORS DES INONDATIONS DU SUD-ESTDES DIX DERNIÈRES ANNÉES, PLUS DUTIERS DES VICTIMES ÉTAIENT DESAUTOMOBILISTES SURPRIS PAR LACRUE.

ALLER SUR LES POINTS HAUTS PRÉALABLEMENTREPÉRÉS (ÉTAGES DES MAISONS, COLLINES)

PRÉVOIR LES MOYENS D’ÉVACUATIONET LES LIEUX DE MISE EN SÉCURITÉ

OBTURER LES ENTRÉES D'EAU :PORTES, SOUPIRAUX, ÉVENTS

N'ENTREPRENDRE UNE ÉVACUATIONQUE SI VOUS EN RECEVEZ L'ORDREDES AUTORITÉS OU SI VOUS Y ÊTESFORCÉS.

NE RÉTABLIR LE COURANT ÉLECTRIQUEQUE SI L'INSTALLATION EST SÈCHE