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M A M E

LES BÉNÉDICTIONS

Conférence des évêques de FranceS E R V I C E N AT I O N A L D E L A P A S T O R A L E L I T U R G I Q U E E T S A C R A M E N T E L L E

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AVA N T - P R O P O SLe présent ouvrage est une invitation à redécouvrir l’impor-

tance des bénédictions pour la vie de l’Église. Il propose d’ap-

profondir le sens de ces pratiques rituelles, en écho au Livre

des bénédictions1 qui offre un large éventail de schémas de

célébrations adaptées à la diversité des situations et des

demandes.

Après une ouverture liturgique, on trouvera ici de quoi alimen-

ter la réflexion théologique et anthropologique, par des articles

qui mettent en relief la portée spirituelle et éthique de l’acte de

bénir.

Des apports de type mystagogique mettent en résonance

l’expérience liturgique avec son enracinement biblique et ses

conséquences dans la vie des fidèles.

Des articles plus brefs nous invitent à poser notre regard sur

quelques-unes des formes que prend la bénédiction dans la vie

liturgique, pour éveiller notre attention et nous redire l’intérêt

de telles célébrations.

1. AELF, Livre des bénédictions. Rituel romain, Paris, Chalet-Tardy, 1988, édition revue et corrigée en 1995.

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P R É S E N TAT I O NRangées spontanément dans la catégorie des rites de dévo-

tions populaires, parfois regardées avec un certain dédain, les

bénédictions sont pourtant parmi les actions rituelles les plus

fondamentales de l’expérience croyante universelle. La vie

chrétienne en est constamment ponctuée, comme autant

d’échos temporels de la Parole divine éternelle : signe de croix

sur le futur baptisé, bénédiction solennelle ou non, lors des

célébrations, bénédiction nuptiale, bénédiction du corps du

défunt, etc.

Bénir – littéralement : « bien dire, dire du bien, dire le bien » –

est la forme première de l’agir divin par sa Parole toute-

puissante, aussi bien dans l’acte de création que dans l’œuvre

du salut : Dieu crée et sauve le monde en le bénissant, en

l’ordonnant au bien. La révélation de cette attitude divine

s’achève dans l’événement pascal de la mort et de la

résurrection du Christ, manifestation de sa miséricorde pour

tous les hommes.

Aussi la prière se fait-elle réponse à cette bénédiction qui

vient de la bouche de Dieu. La prière de bénédiction est avant

tout l’action de bénir Dieu, de dire et de clamer que tout bien

vient de lui, qu’il est la source de tout bien. C’est d’ailleurs la

prière que formule le Seigneur Jésus, au moment d’entrer

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dans sa passion : « Pendant le repas, Jésus ayant pris du pain et

prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna » (Mc 14, 22).

Depuis ce jour, la bénédiction se révèle comme une des atti-

tudes fondamentales du chrétien, une des formes essentielles

de sa prière.

Bénir les personnes et les choses apparaît alors comme une

participation des hommes à l’action même de Dieu. Il ne s’agit

pas d’un acte superstitieux ou magique, mais d’un acte rituel

missionnaire et proprement évangélisateur qui ne saurait donc

être regardé comme une forme secondaire de la sacramenta-

lité. Ainsi, l’épiclèse eucharistique ressort elle-même, et par

excellence, de la bénédiction, comme cela apparaît dans la

prière eucharistique I : la demande faite à Dieu de bénir les

offrandes y tient lieu d’appel à l’Esprit Saint.

La célébration chrétienne des bénédictions vient donc évangé-

liser, c’est-à-dire orienter vers sa source et vers sa fin, la

requête humaine de protection et de reconnaissance. Elle

vient tourner les cœurs et les regards vers le Père donateur de

vie par son Fils dans l’Esprit.

Que soient bénis les auteurs des articles qui composent cet

ouvrage. Et qu’à travers le chemin qu’il propose, les lecteurs

s’ouvrent à la puissance de la divine bénédiction !

Arnaud TOURY.

L E S B É N É D I C T I O N S

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M Y S T È R E PA S C A L E T B É N É D I C T I O N SSERGE KERRIEN

La bénédiction des rameaux est l’expérience commune de la demande religieuse chré-

tienne en ce qu’elle a de plus populaire. L’itinéraire proposé par la Semaine sainte vient

évangéliser cette demande. Il ramène tout baptisé vers la source de la foi, vers le salut

accompli dans le Christ.

La liturgie des sacrements et des sacramentaux produit cet

effet que, pour les fidèles bien disposés, presque tous les évé-

nements de la vie sont sanctifiés par la grâce divine qui découle

du mystère pascal de la passion, de la mort et de la résurrec-

tion du Christ, d’où tous les sacrements et sacramentaux tirent

leur efficacité. Il n’existe pratiquement aucun usage honnête

des choses matérielles qui ne puisse être orienté vers cette

fin qui est la sanctification de l’homme et la louange de Dieu2.

C’est donc à partir du mystère pascal et du chemin que pro-

pose la Semaine sainte qu’il nous faut considérer les bénédic-

tions comme participant, à leur manière, de la révélation du

mystère du salut.

U N E I N I T I AT I V E D E D I E UDès la création, Dieu veut le bien de l’homme et bénit ses

créatures : « Dieu les bénit et leur dit : “Soyez féconds et

multipliez-vous, remplissez la terre, et soumettez-la. Soyez les

2. ConCile VatiCan II, Constitution sur la liturgie Sacrosanctum concilium, n° 61.

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maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous

les animaux qui vont et viennent sur la terre” » (Gn 1, 28). Dans

l’Ancien Testament, Dieu bénit ses créatures et leur montre sa

bienveillance (bénédiction d’Abraham et de sa descendance,

Gn 12, 2-3), et les patriarches, à leur tour, transmettent la

bénédiction de Dieu à leurs enfants en leur imposant les mains

(Gn 48, 14). Les prêtres, eux aussi en invoquant le nom du

Seigneur, bénissaient pour attirer sur les personnes la grâce et

la paix de Dieu (Nb 6, 23-27). En retour, les hommes bénissaient

Dieu pour lui rendre grâce, particulièrement dans les Psaumes.

Le Nouveau Testament reprendra, à son tour, le rite des béné-

dictions que Jésus pratique à plusieurs reprises (Mt 14, 19 ;

Mc 14, 22) en bénissant son Père, en bénissant les personnes

(Mc 10, 16 ; Lc 24, 50-51). Mais la grande bénédiction de Dieu

pour l’homme se révèle dans le mystère pascal où Dieu offre à

l’homme ce qu’il a de plus grand et de meilleur : sa propre vie

donnée dans la mort, la résurrection du Christ et le don de

l’Esprit.

Mais, lorsque les temps furent accomplis, le Père a envoyé

son Fils et, par lui qui a pris chair, il a de nouveau béni les

hommes de toute bénédiction spirituelle. Et ainsi l’antique

malédiction s’est changée pour nous en bénédiction lorsque

« s’est levé le soleil de justice, le Christ notre Dieu, lui qui a

détruit la malédiction et nous a donné la bénédiction ».

Bénédiction suprême du Père, le Christ est apparu dans l’Évan-

gile bénissant ses frères, surtout les plus petits, et dirigeant vers le

Père sa prière de bénédiction. Enfin, après sa glorieuse Ascension

auprès du Père, il a répandu sur ses frères, qu’il avait rachetés par

son sang, le don de l’Esprit, pour que, sous sa conduite, ils louent et

magnifient Dieu le Père en toute chose, qu’ils l’adorent et lui

rendent grâce, et qu’en accomplissant des œuvres de charité ils

méritent d’être comptés parmi les bénis de son Royaume3.3. Livre des bénédictions, n° 2 et 3.

L E S B É N É D I C T I O N S

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Dimanche des Rameaux, Saint-Honoré-d’Eylau, Paris.

M y S T È r E pa S C a L E T B É N É D I C T I O N S •

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L A S E M A I N E S A I N T E , U N E S E M A I N E D E B É N É D I C T I O N SEnvisager la Semaine sainte sous l’angle des bénédictions ren-

voie inévitablement au dimanche des Rameaux et à la bénédic-

tion qui l’inaugure. Beaucoup de pratiquants occasionnels

réduisent le porche d’entrée dans le mystère pascal au geste

de bénédiction du prêtre sur les rameaux. Pourtant, lorsqu’on

regarde les textes de la liturgie de ce jour, on constate que l’in-

tention de l’Église est ailleurs : « Nous voici rassemblés

aujourd’hui pour commencer avec toute l’Église la célébration

du mystère pascal de notre Seigneur, celui de sa passion et de

sa résurrection. » Cet extrait de la monition d’ouverture a été

précédé de l’acclamation au Christ : « Hosanna au fils de David !

Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le Roi d’Israël !

Hosanna au plus haut des cieux » (Mt 21, 9). C’est vers le Christ

entrant dans son mystère pascal que nous sommes tournés. La

bénédiction des rameaux le rappelle : « Dieu éternel et

tout-puissant, bénis et sanctifie ces rameaux, afin qu’en sui-

vant dans l’allégresse le Christ notre Roi… » Suivre le Christ :

voilà l’enjeu de cette bénédiction que la procession derrière la

croix illustre parfaitement. Dieu bénit son peuple dans cette

suite du Christ qui nous donne « d’avoir part à sa résurrection »

(oraison d’ouverture). La bénédiction des rameaux nous fait

déjà entendre que le Christ est au cœur de la bénédiction

offerte aux hommes par son Père.

Les autres célébrations de la Semaine sainte ne feront qu’am-

plifier cette dimension de la bénédiction que Paul rappelle

dans sa lettre aux Éphésiens : « Béni soit Dieu, le Père et notre

Seigneur Jésus Christ. Dans les cieux, il nous a comblés de sa

bénédiction spirituelle en Jésus Christ » (Ep 1, 3). Au cours de

la messe chrismale, la bénédiction de l’huile des malades et la

consécration du saint chrême se placent dans cette perspec-

tive : c’est à partir du Christ, sacrement premier, qu’il nous faut

envisager ces bénédictions dont la dimension sacramentelle

L E S B É N É D I C T I O N S

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découle du Christ qui prend soin, guérit, fortifie, et que l’Esprit

consacre. Quant à la messe en mémoire de la Cène du Seigneur,

elle nous fait relire le texte de Paul aux Corinthiens. En pro-

nonçant les bénédictions sur le pain et le vin, selon la tradition

du repas juif, Jésus leur donne une dimension nouvelle. Ces

dons de Dieu que sont le pain et le vin pour la subsistance des

hommes, deviennent le Corps livré et le sang versé du Christ

pour notre salut. Dieu ne se contente pas de nous vouloir du

bien, de nous bénir ; il réalise sa bénédiction par le Christ qui

vient nous faire partager la vie même de Dieu.

Le vendredi saint nous emmène sur le chemin de la Passion du

Christ et de sa mort sur la croix, que la liturgie nous invite à

vénérer. Il peut sembler difficile d’y voir le signe d’une bénédic-

tion de Dieu. Pourtant, l’antienne proposée pour le psaume 66

qui peut accompagner la vénération de la croix fait chanter :

« Ta croix, Seigneur, nous la vénérons, et ta sainte résurrection,

nous la chantons : c’est par le bois de la croix que la joie est

venue sur le monde. » L’unicité du mystère pascal est ainsi sou-

lignée, et la croix que nous vénérons est signe de la bénédic-

tion de Dieu pour l’humanité qu’il veut sauver de la tristesse de

la mort et des ténèbres, pour lui donner la joie.

Cette contemplation du Christ en croix nous conduit, par-delà le

silence du samedi saint, à la contemplation du Christ ressuscité.

Alors nous chantons « Alléluia », nous bénissons Dieu pour cette

suprême bénédiction qu’est la Résurrection. Quel bien plus par-

fait Dieu voudrait-il pour l’homme, sinon la résurrection où le

Christ l’introduit pour partager la vie même de Dieu, une vie éter-

nelle sur laquelle la « souffrance et la mort n’ont plus aucun pou-

voir » (Rm 6, 9) ? Quelle plus belle bénédiction qu’un tombeau

ouvert qui annonce la vie dont Dieu fait de nous les héritiers ?

Ainsi, la Semaine sainte se présente comme une seule et même

bénédiction de Dieu pour les hommes. Enracinée dans la

Genèse (la création est une bénédiction), la bénédiction trouve

son sens et son accomplissement dans la résurrection du

Christ, promesse de bien pour l’humanité tout entière.

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A U C Œ U R , L E C H R I S TDésormais, le Christ est au cœur de toute bénédiction : « En

tant que signes, enracinés dans la parole de Dieu et célébrés

dans la foi, les bénédictions entendent illustrer et doivent

manifester la nouveauté de la vie dans le Christ, qui tire son

origine et sa croissance des sacrements de la nouvelle Alliance

institués par le Seigneur4. » Proclamer les merveilles de Dieu,

c’est faire mémoire du salut en Jésus Christ. Pour s’en

convaincre, il suffit de porter attention au Livre des

bénédictions : les lectures proposées sont, dans leur très

grande majorité, extraites du Nouveau Testament et, si les

bénédictions s’adressent le plus souvent au Père, beaucoup font

allusion à un aspect du mystère du Christ, certaines s’adressant

au Christ lui-même.

Le Christ nous apprend aussi la juste attitude face à Dieu.

Avant de demander à Dieu ses bienfaits, il nous faut apprendre

à le bénir, à reconnaître en lui la source de tout bien et à lui en

rendre grâce. La liturgie est riche de ces mots qui bénissent

Dieu, le louent, lui rendent grâce. Les psaumes, le Gloire à

Dieu, les prières eucharistiques en sont de bons exemples.

Ainsi la prière chrétienne commence par dire du bien de Dieu,

avant de lui demander d’exaucer une demande. C’est ce que

fait Jésus : avant de se manifester comme Sauveur, il se tourne

d’abord vers son Père.

Accueillies avec considération, les demandes de bénédiction

sont l’occasion de rendre grâce à Dieu, de rejoindre les hommes

dans ce qui fait leur vie quotidienne et d’annoncer que le Christ

les accompagne sur leur chemin de vie. La Semaine sainte nous

aide à comprendre que Dieu accomplit ses promesses et qu’il

ne veut que du bien pour l’homme puisque, par la Pâque, il lui

donne sa vie comme la plus belle des bénédictions auxquelles

l’Église donne toute leur place, annonçant ainsi la Bonne Nou-

velle et se faisant peuple de la louange.

4. Livre des bénédictions, n° 10.

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L A C R O I X , S I G N E C O S M I Q U ELe célébrant nous a bénis au nom du Père et du Fils et du

Saint-Esprit. Il a dessiné dans l’espace le signe de la croix que,

dans le même moment, chacun a tracé sur son corps. Le célé-

brant a tracé ce signe dans l’espace en un geste ample, allant du

haut en bas, de gauche à droite. Il semblait que, en ce geste

symbolique, il voulait embrasser tout l’univers : des espaces

infinis des cieux aux profondeurs abyssales de la terre, d’une

extrémité du monde à l’autre. Ce geste ne pose aucune limite ni

en hauteur, ni en profondeur, ni en largeur, en quelque direc-

tion que ce soit. Il s’affranchit de toute frontière comme si

l’abondance de la bénédiction de Dieu était inépuisable et

embrassait ciel et terre. « Rien de ce qui existe ne peut être

organisé ou avoir de consistance sans ce signe5 », disait Justin

de Rome. Le signe de la croix est cosmique. Il couvre l’immen-

sité de la création en désignant les quatre points cardinaux, le

nord et le sud, l’orient et l’occident. Les deux axes se croisent et

s’ouvrent à l’infini. La bénédiction de Dieu remplit l’univers.

5. Justin de Rome, Apologie, I, 55, 2-3, Paris, Éd. du Cerf, coll. « Sources chrétiennes », 2006, n° 597, p. 275.

S I G N E D E C R O I XCHRIST IAN SALENSON

Marqué du signe de la croix au jour de son baptême, tout chrétien vit sous l’influence de

l’action trinitaire réalisée dans la mort et la résurrection du Christ. Il devient lui-même le

signe vivant de l’amour de Dieu qui, dans son abaissement et son élévation, dans son ou-

verture, offre à tous le salut.

M Y S TA G O G I E

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Baptême de Diane, Notre-Dame-de-Pitié, Villedieu-le-Château.

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L A C R O I X , S T R U C T U R E D U C O R P SEt, pendant ce temps, nous traçons sur notre propre corps ce

même signe de croix. Mais notre corps, lui, est limité dans l’es-

pace. Or, en même temps, il se prête bien à ce signe. Il est en

forme de croix ! Il est cruciforme. Il suffit que nous ouvrions les

bras et cela apparaît clairement. Les pères de l’Église l’avaient

remarqué : « La croix, sans qu’on s’en aperçoive, est la struc-

ture même du corps humain6. » Autant dire qu’elle révèle, dans

la forme même du corps, notre vocation d’être humain : vivre

en forme de croix, debout, les bras ouverts. Là se trouve l’art de

vivre en chrétien. Là se trouve notre bonheur. On pourrait dire

que le chrétien vit en croix. Aujourd’hui, cette formule n’est

pas utilisable car le symbole de la croix est appauvri. On l’a

réduit à n’être que le signe de la souffrance : « Je porte ma

croix ! » Les crucifix, depuis la période moderne, ne laissent

plus voir ni l’homme créé par Dieu, ni la victoire sur la mort.

Mais la croix est d’abord la structure de l’être humain. Quand

nous nous signons du signe de la croix, nous disons notre voca-

tion chrétienne : vivre en homme debout et les bras ouverts.

L A C R O I X , S Y M B O L E D E L’ H O M M E D E B O U T, L E S B R A S O U V E R T SDebout ! Le symbole est là. La verticalité nous distingue des

autres mammifères et nous permet de contempler la voûte

céleste. Debout est l’axe de notre vie : les pieds bien plantés

dans la terre, sans se perdre dans les illusions ou les rêves de

grandeur. Et puis la tête vers le haut, sans avoir le nez dans le

guidon comme il nous arrive parfois, sans être courbés comme

la femme de l’Évangile dont on ne voyait plus le visage. La tête

haute, le corps redressé par le Christ, nous cherchons les réali-

tés d’en haut, comme nous le recommande saint Paul. Sans

baisser constamment nos regards vers le sol, nous avons les

yeux levés pour contempler la moisson.

6. teRtullien, Ad nationes, I, 12, 7.

S I g N E D E C r O I x •

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Et puis les bras ouverts ! On se signe d’une épaule à l’autre.

Nous ne serions pas en forme de croix si nous étions unique-

ment à la verticale. Il faut vivre à l’horizontale, à l’horizon de la

fraternité, sans en exclure personne. Les bras ouverts de ceux

qui s’enlacent, des parents qui accompagnent les premiers pas

de leurs enfants, du prêtre qui les étend aux dimensions de la

multitude, de ceux qui prient la prière des fils… La croix créée

par Dieu est celle-là : l’être humain debout, bras ouverts. Et

Dieu vit que cela était très bon ! Il n’a de cesse de dire du bien,

de bénir sa création et son chef-d’œuvre qu’est l’être humain.

Voilà ce que la croix aurait dû toujours rester ! Le signe de

l’homme dans sa transcendance et sa fraternité. Mais les

hommes ont travesti le signe de l’amour en instrument du sup-

plice. Ils ont cloué l’homme aux bras étendus sur une poutre de

bois. Ils ont inventé l’amour crucifié.

L A C R O I X , S I G N E D E L’A M O U R B LE S S ÉJésus est l’homme tourné vers le Père et il est le Frère. On dit

de lui qu’il est « l’aîné d’une multitude de frères ». À vrai dire,

personne ne fut plus vulnérable que lui. Personne n’eut les bras

plus ouverts que lui. Quand un homme a les bras ouverts, il ne

peut se protéger. Il est totalement exposé. Et les hommes, les

prêtres, les politiques, ses amis même, l’ont mis sur une croix

de bois. « En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos

douleurs dont il était chargé » (Is 53, 4). Ecce homo ! Voici

l’homme ! L’homme défiguré, bafoué, humilié, sur le visage

duquel chacun peut reconnaître en filigrane quelques traits de

son visage, quelques moments de son histoire. Qui n’a expéri-

menté d’être durement blessé au moment même où il ouvrait

les bras pour aimer ? Qui n’a expérimenté qu’au moment où il

donnait le meilleur de lui-même, il a pu être calomnié ? C’était

notre vocation d’homme de vivre debout, les bras ouverts pour

aimer, et nous voilà recroquevillés sur nos blessures, nos peurs

ou nos souffrances. La croix que nous traçons sur nous est

aussi celle de la vie défigurée, de l’amour blessé.

Je suis le chemin, la vérité et la vie, Arnaud Toury.

L E S B É N É D I C T I O N S

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L A C R O I X , S Y M B O L E D E L A R É S U R R E C T I O N« Que Dieu tout-puissant vous bénisse », nous dit le prêtre, et

chacun se signe… car il est une troisième croix ; il est une autre

dimension de la croix. Saint Athanase l’a bien formulé : « Jésus

est ressuscité sur la croix. » La croix est le symbole de la Résur-

rection ! Le signe de la croix signifie la vie qui renaît du cœur

même de la blessure. Le célébrant nous l’a dit : « Que Dieu

tout-puissant vous bénisse ! » Qu’il vous fasse connaître et

reconnaître la vie nouvelle au cœur de vos échecs ! Qu’il vous

fasse expérimenter le mystère pascal. Quand nous traçons le

signe de la croix sur nos corps, nous proclamons notre espé-

rance. Quels que soient nos échecs, affectifs, professionnels,

nos égarements, la vie est plus forte, même que la mort. Jésus

est ressuscité sur la croix… et nous aussi ! Parfois, à l’heure de

l’épreuve, nous nous signons dans la nuit, comme des veilleurs

qui attendent l’aurore. Et puis, à l’aube du jour qui naît, nous

apprenons à nous remettre debout et à ouvrir à nouveau les

bras. Nous ne pensions plus cela possible, au début nous hési-

tons un peu… et puis, l’épreuve traversée, nous renaissons à

notre dignité d’homme. Quand nous regardons en arrière,

nous pouvons voir comment de grandes souffrances, des han-

dicaps, des échecs ont été le lieu où la vie a fermenté et où des

choses nouvelles sont nées, inattendues, surprenantes par-

fois… Nous traçons le signe de la croix sur notre corps, signe

heureux de ce mystère pascal.

Que Dieu tout-puissant nous bénisse ! Nous faisons le signe de

la croix. Et le signe de la croix nous fait devenir ce signe. Nous

commençons à ressembler au Christ. Au nom du Père et du Fils

et du Saint-Esprit… Créés par Dieu en forme de croix, sauvés

par le Christ qui nous arrache à la croix crucifiante pour nous

remettre debout, vivifiés dans l’Esprit qui étend nos bras aux

dimensions de la fraternité universelle.

Qu’avons-nous répondu au célébrant ? « Amen » ! Oui !

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TA B L E D E S M AT I È R E SAVA N T - P R O P O S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

P R É S E N TAT I O N . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

L I T U R G I EM Y S T È R E PA S C A L E T B É N É D I C T I O N SS e r g e Ke r r i e n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

U n e i n i t i a t i ve d e D i e u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

L a S e m a i n e s a i n t e , u n e s e m a i n e

d e b é n é d i c t i o n s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 2

A u c œ u r, l e C h r i s t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 4

M Y S TA G O G I ES I G N E D E C R O I XC h r i s t i a n S a l e n s o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 5

L a c r o i x , s i g n e c o s m i q u e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 5

L a c r o i x , s t r u c t u r e d u c o r p s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 7

L a c r o i x , s y m b o l e d e l ’ h o m m e d e b o u t ,

l e s   b ra s   o u ve r t s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 7

L a c r o i x , s i g n e d e l ’a m o u r b l e s s é . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 8

L a c r o i x , s y m b o l e d e l a R é s u r r e c t i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 0

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L I T U R G I EL A B É N É D I C T I O N S O L E N N E L L E D E PÂ Q U E SB é n é d i c t e D u c a t e l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1

T H É O L O G I ED I E U, S O U R C E D E T O U T E B É N É D I C T I O NC h r i s t o p h e R a i m b a u l t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 4

Le vo c a b u l a i r e b i b l i q u e d e l a b é n é d i c t i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 5

L a b é n é d i c t i o n d e D i e u   : u n e p a r o l e a g i s s a n t e . . . . . . . . 2 5

U n e b é n é d i c t i o n i n c o n d i t i o n n e l l e   ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 6

L a b é n é d i c t i o n d a n s l e c a d r e d e l ’A l l i a n c e   :

b é n é d i c t i o n e t s a n c t i f i c a t i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 7

L’A l l i a n c e p o s e l e s t e r m e s d u l i e n e n t r e

b é n é d i c t i o n   e t c o m m a n d e m e n t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 8

U n e f o r m u l e a n c i e n n e d e b é n é d i c t i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 9

L a b é n é d i c t i o n s e d é p l o i e c o m m e a c t i o n

d e g râ c e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 9

B é n é d i c t i o n e t s a l u t e n C h r i s t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 0

D a n s l e s év a n g i l e s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1

B é n é d i c t i o n e t a c t i o n d e g râ c e - E u c h a r i s t i e . . . . . . . . . . . . . . 3 2

L a b é n é d i c t i o n d e l ’ E s p r i t S a i n t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 3

M Y S TA G O G I EL’ E A U B A P T I S M A L EB e r n a r d M a i t t e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 5

L’ u s a g e d e l ’e a u b a p t i s m a l e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 5

L a m é m o i r e d e D i e u m a n i f e s t é e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 6

L a p â q u e d u C h r i s t r e n d u e p r é s e n t e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 8

To u t e l ’ h u m a n i t é d é s a l t é r é e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 9

L E S B É N É D I C T I O N S

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L I T U R G I EL A B É N É D I C T I O N N U P T I A L EH é l è n e B r i c o u t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 2

M Y S TA G O G I EL A B É N É D I C T I O N D U C O R P S, T E M P L E D E L’ E S P R I TB e r n a d e t t e M e l o i s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 5

D e u x g e s t e s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 5

L a vé r i t é d e s g e s t e s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 6

D e u x «   m a t i è r e s   » q u i f o n t s i g n e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 8

U n e s é q u e n c e r i t u e l l e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 0

L I T U R G I EL A B É N É D I C T I O N D A N S L E S P S A U M E SD o m i n i q u e - M a r i e D a u z e t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1

T H É O L O G I EB É N I S S E Z L E S E I G N E U R   : L’ H O M M E E N R É P O N S EM o n i q u e B r u l i n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 4

L’ h o m m e «   i m a g e d e D i e u   » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 4

L’ h o m m e r e c o n n a i s s a n t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 5

Pa r o l e d e g l o i r e , p a r o l e d e m é m o i r e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 7

Le «   l i v r e d e s l o u a n g e s   » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 8

Le C h r i s t b é n i s s a n t l e Pè r e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 9

Le C h r i s t , s o u r c e e t r é a l i s a t i o n

d e l a b é n é d i c t i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 0

U n e p é d a g o g i e a c t i ve   : b é n i r p a r l e C h r i s t

e t   d a n s   l ’ E s p r i t S a i n t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 1

S e s i t u e r a ve c j u s t e s s e d e va n t D i e u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 2

Porter la « ressemblance » à son accomplissement . . . . . . . . . 62

Le c h a n t d u m o n d e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 3

L a b é n é d i c t i o n , ex p r e s s i o n e t s o u r c e d e j o i e . . . . . . . . . . . . 6 4

Ta B L E D E S M aT I È r E S •

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L I T U R G I EL A B É N É D I C T I O N D E S O R G U E SA g n è s M i n i e r - P i n a r d e l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 6

M Y S TA G O G I EL A B É N É D I C T I O N D U S A I N T   S A C R E M E N TA r n a u d To u r y . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 9

Le my s t è r e r évé l é e t vo i l é . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 0

B i e n d i r e l e my s t è r e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 0

D eve n i r u n e d e m e u r e d e D i e u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 3

L I T U R G I EL A B É N É D I C T I O N D E S M A L A D E SD e n i s e L a n b l i n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 6

M Y S TA G O G I EL E B É N É D I C I T ÉO l i v i e r P ra u d . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 9

D o n r e ç u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 9

A c c u e i l l i r l a Pa r o l e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 0

Le s m o t s d e l a b é n é d i c t i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 2

A m e n d e g râ c e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 4

L I T U R G I EL A «   B I R K AT H A - M A Z O N   »Lo u i s - M a r i e C o u d ray . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 6

T H É O L O G I EL A B É N É D I C T I O N E N V I S A G É E D U P O I N T D E V U E D E L’ É T H I Q U EP h i l i p p e B o r d ey n e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 9

L E S B É N É D I C T I O N S

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Q u e l q u e s e n j e u x é t h i q u e s d e l a b é n é d i c t i o n . . . . . . . . . . . . 8 9

N o u s s o m m e s f a i t s p o u r l e b i e n e t c a p a b l e s

d e f a i re l e b i e n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 0

L a b i e n f a i s a n t e i r r u p t i o n d u t e m p s d e D i e u . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 2

S e l a i s s e r t ra n s f o r m e r d a n s l e s é p re u ve s

c o m m e   d a n s   l e s j o i e s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 3

Le s b é n é d i c t i o n s s o n t p o r t e u s e s

d ’ u n e a n t h r o p o l o g i e m o ra l e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 5

Q u i b é n i t   ? U n m i n i s t è re q u i s ’ex p o s e

à l a ré c i p ro c i t é . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 5

B é n i r l e s p e r s o n n e s e n é t a t d e m i s s i o n

b a p t i s m a l e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 7

B é n i r d e s i n s t i t u t i o n s e t d e s o b j e t s q u i m a rq u e n t

la responsabil ité humaine vis-à-vis de la culture . . . . . 9 8

L I T U R G I EL A B É N É D I C T I O N D E S O B J E T S D E P I É T ÉL u d ov i c Fr è r e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 0 1

L’a c c u e i l d e l a d e m a n d e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 0 1

Tr o i s a s p e c t s d ’ u n e p a r o l e p r o n o n c é e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 0 2

Tr o i s a s p e c t s d u g e s t e p o s é . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 0 2

L I T U R G I EL A B É N É D I C T I O N D E S VO I T U R E SPa u l -A n t o i n e D r o u i n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 0 4

TA B L E D E S A U T E U R S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 0 7

C R É D I T S I C O N O G R A P H I Q U E S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1 1

Ta B L E D E S M aT I È r E S •

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